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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1839-06-17

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 17 juin 1839

Description : 1839/06/17.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k440245n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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€îraîi«e-ïlretagii@.

Londres, 14 juin.

Le prix des consolidés est de 95 7/8 pour l'ouverture. L'argent est très rare à la Bourse et flans la Cité, à une prime élevée- surtout dans les valeurs étcàùgères. Les consolidés sent à 92 5/8. Bons de l'Echiquier, 30 52; Bons des Indes, 52 34. Actions de la Banque en légère amélioration, 191 1/2. Portugais Cinq pour 100, 35 1/2 S/8. Trois pour, 100,. 21 1/4. Colombiens 38 1/4. Hollandais Ciuq pour 106, 103. Deux et Demie, 83 7/8 en baisse. Une rencontre a «u Heu à Wimhledo» entre le msrquij de Londonderry et H. H. Grattan, membre Mandais de la Chambre des Communes. On se souvient que M. (yddrinell dan» un meeting à Dublin avait dit, en reproduisant tes paroles de M. Grattan, que si tes torys venaient au pouvoftyla;B.eine ne Vivrait pas six mois. Lord Londonderry avait à la ,Chambre des Lords qualifié ces paroles de lâches et Infâmes. Les explications que lui demanda M. Grattan n'ayant pas satisfait ce dernier, un cartel a été envoyé par lui au marquis de Londonderry. Lord Loadouderry a reçu le feu de son adversaire sans être touché, et a tiré en l'air.

CHAMBRE DES LOKDS. Séance du 14 juitlm

LORD MELBOURNE, en réponse A une "interpellation de lord Brougham, déclare avoir l'espérance que la paix sera conservée en Orient, bien que les deux armées aient pris actuellement une attitude très menaçante*" ( a verymenacin^ aspecl). Cependant il' convient d'ajouter que 16 gouverBement-'ti'a encore reçu aucune j nouvelled'une* collision qal aurait éclaté en Orient.

loud -BaouGHAM présente quelques considératiens sur la position des nègres dans certaines colonies dss Indes occidentales à Montserrat, p»r exemple où la population est exubérante le salaire n'y est que de six deniers par jour, tandis que dans les antres colonies les nègres gagnent deux shelllngs frais deniers par Jour. Cette population est d'autant plus malheureuse, qu'il ne lut est pas permis d'émigrer.

le marquis DE HOBMANBY Je puis donner au noble lord l'assurance que le gouvernement a donné une attention particulière â cette question; il ne néglige auoun effort pour engager les législateurs coloniaux à reviser les lois de 1856. Nous espérons qae des modiflcatlans salutaires finiront par .y être apportées.

La Chambre s'ajourne. i', ::vk- CHAMBRE DES COSIMUJVES. &4njp£4t^ï4jUtn. A l'ouverture de la séance, la curiosité des honorables membres est vivement excitée par la pétition nationale placée sur un énorme rouleau de bois ayaut au moias cinq pieds de diamètre ce rouleau est disposé du côté des bancs de l'Opposition dans un emplacement très rapproché du siège oceupè aclneliement par M. Attwood. Des conversations s'engageât d'abord dans toutes les parties de la salle.

M. attwood, sur l'invitation du président, se lève, et au milieu de quelques applaudissemens il s'exprime aiasi Monsieur le président je viens présenter une pétition extraordinaire et Importante. (Ecoutez I ) Je sais que les règiemeas de la Chambre ne me permettent pas de présenter des argumens à l'appui des grands principes consignés dans cette pétition je saurai me renfermer dans les limites qui me sont tracées. Je vais seulement expliquer la pensée fondamentale de la pétition, les circonstances qui ont amené sa rédaction et enfla la situalfen toute spéciale dans laquelle je me trouve engagé vis-a-vU d'elle. La pétition a pris naissance â Birmingham; elle y a été adoptée 6 août dernier dans une nombreuse réunion expédiée a Glasgow, elle n'a pas tardé i y être .ratifiée elle y a reçu 90,000 signatures elle avait déjà été revêtue a Birmingham et dans les districts environnas d'un nombre presque égal de signatures. Deux cent quatorze villes, comtés' et districts l'ont adoptée. Le chiffre tdlal des signatures qui la couvrent est de 1 million 280,000. La principe fondamental a été racannu par 500 meetings, et dans toutes ees réunions les signataires ont proclamé hautement que le peuple languit dans des souffrances trop leng-temps négligées. (Ecoutez ) Le peuple a enduré tous sc-s maax avec une patience admirable, et la Chambre'aurâit dû, selon mol, lut témoigner plus de sollicitude. ;:•"̃. "•

J'espère qu'à l'avenir idie se montrera plus empressée de donner son atleatipFi aux faits consignés dans la pétition-: signée par des classes ouvrières et modestes elle n'en a pas moias des droits à l'attention de la Chambre. (On applaudit.) Ce sera nne douleur de plus pour les honnêtes gens qui ont signé la pétition, si leurs délégués autorisés par une faveur spéciale de la Chambre à assistera à la présentation de leur pétition, doivent emporter de cette enceinte la triste nonveile que la Chambre n'a pas eu d'égards pour leur demande. (Ecoutez !) Dans toutes les réunions qui ont' eu lieu les a&sistans ne se sont jamais occupés que des moyens légaux pour s'assurer la jouissance de leur droits constitutionnels. Artisacs, tisserands, laboureurs, tous mènent l'existence la plus précaire privés des sympathies de la Chambre, Us se s»nt décidés & employer tous les moytns que la loi leur offrait pour recouvrer leurs droits constitutionnels. Les honorables membres de la Chambre ne se laisseront pas influencer par quelques expressions amères. La pétition leur reprocha seulement de n'avoir pas montra tout l'intérêt et toute la sollicitude qu'ils auraient dû témoigner pour des sujets anglais et les signataires attribuent cette tiédeur à la naissince à la parenté a l'éducation, à la fortune et aux habitudes sociales. L'unique moyen de recouvrer leurs anciens droits était celui qu'ils ont adopté. Leur démarche actuelle lenr était commandée par leur intérêt. Que demandent les pétitionnaires ? Le salaire «l'un Jour poar un jour de travail si vous ne pouvez pas la leur donner, avec da paiâ et des vêtemeus pour leur famille, ils era ploieront tous les moyens que la loi mettra à leur disposition pour modifier la représentation nationale. Ils chercheront a influencer les électeurs, et ils espèrent, à la longue, pouvoir amener un changement d'opinion de nature à assurer leur succès. ( Ecoutez ) Je ne doute pas, quant à moi, de ce succès eu définitive; mais j'espère qu'avant long-temps le ciel leur accordera la faveur de voir leurs espérances réalisées: Est-Il étonnant que des paroles amères viennent sur les lèvres d'.hQmrnes à-qui leur patrie refuse le quart même de la valeur de leur travail dont plusieurs n'ont pas plos de trois jours de1 travail par semaine ? La Chambre comprendra qae c'est à'de- telles côuffcancss que doit être attribué ce qu'il peut y avelr flô trop acerbe dans le langage des pétionnalres. La première partie de la pétition demande le suffrage universel la représeQta.lû>a équivalente anx

^euiliétosi du S onmal des Bé&Afc. I BIBLIOTHÈQUE LATINE-FRANÇAISE. Les OEworet àe Tacite, traduction nouvelle par CL. F. Panckoucke. 7 volumes in-8°. •'

J'aime à rcfairela Mographie de ces grands écrivains da l'antiquité qui se sont oubliés eux-mêmes dans cette immortalité qu'ils ont semée à pleines mains. Il me semble qu'avec uu pen da bonne volonté, la chose est si facile que ca n'est guère la peine de placer en tête de ces grands livres de Juvéaal, d'Horace, do Pétrone, d'Âpuléa, de Tacite, la phrase sacramentelle Panca de ss, nihil de patrid et origine sud prodidit. «Il a très peu parlé de lui-même; il n'a » rien dit dit de sa famille', da su patrie. » Ceci posé, le biographe s'estime encore, trop heureux de nous dire â peu près en quelle annéa est: mort son héro3 et quelles charges publiques il a remp!i83- Voilà pourtant où nous en sommes depuis la renaissance des lettres à propos de ces grands écrivains qui ont illustré le monde. Da bonne fol, il est impossible que ceia puisse se passer tosjonrs ainsi, et que Tacite, par exemple, le prince des historiens l'ardent biographe qui a écrit au fer chaud la vie de Tibère, seit classé éternellement au nombre des hommes dont on ne pent rien dire, par la raison toate simple qu'ils n'ont pas écrit leurs Mémoires, comme cela est devenu- à. la mode da nos jours. Chosa étrange I Tacite n'a rien dit delui-mtme, et le valet de chambre de l'empereur Napoléon, et tant d'autres valets de ckambre da l'histoire ont écrit leurs Mémoires en dix volumes in- 8°.

Mais il ne fsut pas désespérer ds la biographie de Tacite p?.s plus que nous n'avons désespéré de la biographie de Martial. Il est impossible qu'un pareil homme, un si pro- fond politique un si grand écrivain passe inaperçu dans ses propres livres aussi bien que dans les livres de ses contemporains, li ne s'agit qoa de suivre sa trace puissante avec p jrsévérance, avec respect. Cherchez-le et vous le trouverez. ^'ailleurs l'analogie nous sera un aïde tout-puissant dans cette recherche. Certes il n'est pas bien difficile de recomposer la jeunesse de Tacite il vint au monde à l'instant même où la langue latine venait d'atteindre à cd r??ç degré

contributions, suivant l'ancienne loi anglaise. Ces hommes, courbés vers la terre, exposent ensuite tontes leurs souffrances Ils vous disent que si le maître doit réaliser des bénéfices, il est Juste aussi que l'ouvrier gagne sa vie et ils vous demandent d'abolir la loi qui met le travail à bon marché. Ils réclament le suffrage universel dans les termes dont se servirent nos pères, et qui ont été consignés dans le célèbre bill des droits. «Lorsque la Constitution, disent ils, accorde un droit, elle doit assurer les moyens de le garantir. La Constitution garantit la liberté d'élection les pétitionnaires prétendent que le vote au scrutin est absolument nécessaire pour assurer la liberté d'élection fis soojlonnont avoir le droit constitutionnel de voter au scrutin. (Ou applaudit.) Ils vont plus loin ils voueraient les Ptrlemens annuels comme Ils l'étaient autrefois. Lee pétitionnaires ajoutent <rse l'assiduité parlementaire doit être rétribuée. (Oa rit.) André

Marvel dit que telle était l'ancienne pratiqua de la Constitution.

Dèi? demain Je pourrais demander à mes commeltans de Birmingham mon traitement la Constitution autorise les membres de la Chambre des Communes à recevoir de leurs commettans une fniemnité pour présence. ( Hilarité générale. ) Sans le rétablissement de leurs droits, les pétitionnaires croient qu'ils n'auront Jamais, daus la Cbaoibre des représentans qui puissent comprendre les besoins elles souffrances du peuple. Enfin les pétitionnaires voudraient qu'il n'y eût pins de cens d'éligibilité' basé sur la propriété. Je dédare hautement que je m'associe aux cloq principes exposés et j'ai l'espoir que grfices au s progrès de l'opinion publique bientôt arrivera le Jour où ces importantes conesssions seront justement faites au. peuple. Le pauple^jïRiira pleinement ces mesures, dans toute leur portée dans toute leur pureté, rans aucun malentendu. ( Les rires re- commencent. )

Je ne veux pas abuser long-temps de l'attention de la Chambre. Elle me permettra cependant de lut faire observer que tout en approuvant dans toute sa teneur la pétition ot en m'assnclant à ses principes qae Je voudrais "voir consacré»; par use iol, je proteste contre les prétendus argumens employés dans l'intérieur de celte demande, et je désavoue hautement les commentaires de la malveillance. Dans toute ma vie, je n'ai recommandé que des principes de paix, do légalité, d'ordre, de dévouement et d'onlon. Ja ne suis pas un homme à deux vlsagts ce qae je sais tel, je le suis au dehors et je déclare franchement mes opinions et mes vœux. Comme hoiaose, comme chrétien je suis décjdé à ne rien- négliger pour faire triompher, s'il est possible les vues des pèfltlonbairss. (Bruyaos applaudlssemens.) Quant âl'émploido la Torée matérielle, quant aux armes, je le dis encore franchement je mis tout-à-falt innocent de semblables projets, j'y suis entièrement étranger. (Applaudlssemens.) La seule force, les seules armes que ja reconnaisse, c'est la volonté du peuple exprimée d'une mffnière légale ferme et constitutionnelle. (Les applaudissement redoublent.) Si de toutes les paroisses d'Angleterre une pèlititesemblabl'e est adressée à la 'Chanebre, si ces pétitions sont basées sur des principes dictés par la raison, la jastice et la sagesse, alors ces doctrines exerceront sur l'esprit humain une l&fluence qui sera ressentie jusque dans cette Chambre. Lorsque le peuple entier demandera un remède à ses maux, lorsqu'il réclamera constitnlionnellement les droits conférés par la Constitution elle-même, ei jorsqu'en préseHlant sa demande 11 aura le soin de repousser énsrgiquement tout ce qui pourrait le faire suspecter d'insolence ou de violence, alors, j'en suis sûr, d'honorables membres qui ne partagent pas aujourd'hui mes opinions, convertis parcelle conduite tonte constitutionnelle et toute légale du peuple n'hésiteront pas à accueillir sa demande. Il ne me reste plus qu'à vous donner lecture de la prière qui termine la pétition « Plaise à l'honerabie Chambre adopter des mesures et user de tous ses efforts par les moyens coestitutlonnelspour faire établir que tout homme ayant l'âge fixé par la loi, sain d'esprit et pur de tout crime, aura le droit de voter pour la nomination des membres du Parlement. La Chambre voudra bien adopter des lois pour établir le vote au scrutin, pour limiter la durée du Parlement â une année, pour abolir le cens d'èligilitè fondé sur la propriété et assurer anx merabres slêgeans da Parlement une gratification pour ieur assi-i duitè. » Je demande il fa Chambre, que je remercia m'avoir écouté avee faveur, de vouloir bien ordonner le dépôt de la pétition. L'honorabio membre, en (ermiBant son discours, dépose sur le bureau le texte de 'la pétition, dont il a déroulé une partie. r 1

m. fieuhng Je demande a pouvoir appuyer la pétition. La Chambre ordonne l'impression.

m. attwood annonce ensuite que le premier jour où la question des subsides sera agitée il demaàdéra la formation du comité pour prendre la pétition en cousidériitîon.

'r, FKAMCE. ,:v-y. ̃' -PARIS, 16 JUIN. •̃'• I/Y,.

Où les journaux étrangers prennent-ils que la France s'intéresse peu à l'Orient et qu'elle est fort indifférente à tout' ce qui peut s'y: faire? Depuis quelque temps les correspondances venues soi-di6ant de Paris ne cessent de dire que nous sommes un peuple occupé de petits débâts domestiques et qui 6,'inquiète peu des affaires de l'Europe. Nous voyons bien qu'on voudrait que cela fût vrai mais nous croyons fort que cela ne l'est pas. A côté du reproche d'indifférence que nous font les journaux étrangers, n&ustr-buvens le reproche assez contradictoire de faire sur l'Orient je ne sais combien de projats et de plans chimériques. Sommes-nous trop insoucians ou sommes-nous trop ambitieux ?<)u'on s'ac? corde Nous ne voyons, quant à nous, dans les réflexions que la question d'Orient a inspirées aux divers journaux français ni signes d'insouciance ni signes d'ambition. Ce que nous avons remarqué au contraire, c'est l'attention que la pressa a donnée à cette grande question et comment elle a interrompu, pour la traiter, ses querelles quotidiennes c'est aussi la singulière et inouïe unanimité d'opinions sur cette question. Tous lëss journaux, quelles que soient leur couleur et leur nuance, ont eu par instinct la même idée et le même sentiment.

de perfection après lequel il faut qu'une langue s'efface et meur«l II fat élevé, comnie Juvénat d*as les déclamations de l'école; «t avant qae d'arriver à être un écrivain il pétrit long- temps ce gravier sans ciment arena sine calce comme disait Caligula avec trop d'esprit pour un tyran Qasnfl l'âge lut venu de prendre un état, saris doute il te sentit une graphe répugnance pour ces emplois publics auxquels on n'arrivait guère qu'à force de bassesse. La barreau lui fut fermé par l'intrigue il eut peur des honneurs en voyant ceux qui les portaient. Il se retrancha dans l'étude qui seuls no trompe pas. Il v^cut ainsi dans ce mouvement littéraire que donnaient à ca siècle en dépit de ass tyrans les deux PJine Martial Stace, Silius Italiens Quinlilien Lucaia, Juvénal et même Suéfcne, tous écrivains do la même famille qui devaient céder îe pas à.Tscita mais plus tard Dans cette terrible époque da lâchetés et da meurtres, pour tout jeune homme qui voulait rester tm honnête homme, il fallait nécessairement quo la vie fût sérieuse. Le tamps était déjà loin où notre poète Horace et Tibalîo son ami et Catulle et ce pauvre malheureux Ovide, se pou- vaient abandonner sans déshonneur aux heureuses passions da la jeunesse. Auguste était mort, et déjà sous Tibère quiconque eût voulu mener la vie épicurienne, eût été forcé de passer pour un parasite ou pour un bouffon. Il n'y avait pas de milieu, pour l'homme qui voulait être jeune et amourmix entra le mépris public ou la mort dans un bain chaud. Martial a échappé à Domitien, parce qu'il riait de toiit et de lui-même. Pétrouo s'est tué, parce qu'il y avait quelque chose de triste et d'amer dans son éclat d8 rire. Et le moyen qu'il en fût autrement pour ces nobles cœurs pour ess esprits honnêtes qui avaient pu entendre à ieur berceau les derniers reteotissemens de la liberté romeine, et qui maintenant passaient leur vie à compta un à| un tous les degrés delà corruption et de la servitude? Que eelale3 devait attrister, de garder le silence au milieu de cette décomposition sociala, quand il faut passer iewseamment d'une tyrannie expiranta â «no tyrannie nouvelle; quand l'empereur du lentoaiaia faisait regretter l'empereur égorgé la veilU". Da toute nécessité vous voyez donc qu'il fallait vivre soûl et triste. Le moyen en effet da se mêler à cette crapule romaine qui vivait de spectacles et du pain que lai jetaient ses maîtres Le moyen de vivre avec ces Romains dégénérés, dont les plus honnêtes se vengeaient de la honte par i un bon mot! Lâches qui ne savaient qao mourir, mendiai», I

fous ont dit Ne laissons pas immoler l'Egypte aux haines de Constanlinople et aux jalousies de Bombay et as Calcutta mais tous ont dit aussi Ne. laissons pas périr l'Empire ottoman maintenons-le tant que nous pourrons et, s'il faut renoncer à son maintien ne le laissons pas lester au profit d'une seule puissaace ou de deux.

Cette politique que tous les journaux ont trouvée sans s être entendus ni concertés, est évidemment une politique nationale. Qu'a-t-elle donc qui soit timide ou qui soit chimérique ?

Et d'abord, où est la timidité ou la chimère à ne point vouloir que les événamens d'Orient se décident sans nous ? Non 1 Rien ne doit se faire en Europe qu avec la France et du consentement de la France. Si on veut l'omettre, et l'oublier, il faut a!ors, il faut qu'elle fasse souvenir d'elle. Eh quoi sous la Restauration, c'est avec nous, c'est par eous qu'en Orient la iifece a été constituée. On n'a pas osé faire ua nouvel Etat sans nous. Nous espérons* qu'on n'osera pas non plus en défaire un sans nous. Noas ne savons pas si cela gène et contrarie quelques puissances que nous veuiliions être au jeu mais nous y serons nous en sommes

convaincus. C'est pour cela que le gouvernement a demandé une subvention de dix millions c'est pour cela que nos vaisseaux s'arment et s'équipent à Toulon. ^is. -il faut nous hâtejwûa dit que la ilalte russe est déjà à Bourgas, pendant que nous sommes encore à Toulon. Ainsi, grâce à sa proximité grâce à son ambition toujours prête, la Russie est déjà sur les lieux. Je sais bien que la flotte anglaise est sortie de Malte mais fttaite est plus loin que Bourgas; et enfin quelque confiance que nous ayons dans l'alliance de l'Angleterre, ce n'est pas par elle seulement que nous devons, être teprésentés. Nous devons en Orient être au jeu pour notre compte, et nodf}j serons. Voilà ce que toute la presse voilà ce que le.jgflfuveraement et les Chambres veulent d'un accord unanime. Il n'y a dans cette volonté ni timidité insouciante, ni chimère ambitieuse. Tous les journaux sont d'accord que nous devons soutenir l'Egypte. Où est encore en cela l'indifférence ou la témérité ? Nous ne prétendons point nous emparer de i Egypte; à Dieu ne plaise seulement nous disons à Angleterre ne formez sur l'Egypte aucun projet ambitieux, car nous nous y opposerions. Et comme nous sommes très convaincus pour notre part que l'Angleterre ne songe pas plus que la Franco à s'emparer de l'Egypte, ces averlissemens donnés par la presse sont sans danger et ne rompent nullement l'alliance anglaise ils servent seulement à montrer à l'Angleterre quelle est sur l'Egypte la pensée de la France, et que sur cette question nous pourrions peut-être, à un moment donné avoir un intérêt opposé au sien; que nous sommes avec elle pour le maintien de la Turquie contre ambition de la Russie; mais que, pour nous, le mainuta de ta Turquie ne va pas jysqa'à la destruction de 1 Egypte. Aiosi nous avons avec l'Angleterre une part d intérêts communs et une part d'intérêts distincts, et ce triage entré lés pensées de l'Angleterre et les nôtres.

tous les journaux l'ont fait, avec plus ou moins de bienveillance pour l'Angleterre; mais tous l'ont fait, parce que i c est le principe même de notre alliance avec l'Angleterre,, parce qu'il n'y a qu'à l'étranger qu'on peut supposer qu'il y a des Français qui consentent à se mettre obséquieusement à la queue de- l'Angleterre. Non! nous sommes avec l'Angleterre sur certains points; nous sommes à.coté de l'Angleterre sur certains autres points, et cela est vrai en Orient cômiôc en Occident. Notre politique n'est nulle part confondue et incorporée dans la politique anglaise. Elle en est séparée, elle en est indépendante; et c'est là ce qui fait sa force. Nous appuyons I Angleterre à Constantinople, et nous la contrôlons à Alexandrie. Il n'y a encore là ni timidité ni

ambitiop.;

Gom*âg8la prudence et l'unanimité de cette politique nationale contrarient peut-être les publicistes du Nord, que fait-on? On -s'en prend à quelques prévisions et à quelques conjectures des journaux français. Nous sommes bien à notre aise pour défendre ces 'conjecturas car uoas n'en avons fait aucune pour notre part. Aussi le Journal de Francfort ne pouvant nous attaquer ni sur le présent ni sur l'avenir, s'en est pris au passé et il soutient contre nous qu'en 1828 et en 1829 F AngleSerre et 1 Autriche ont vu de bon œil le saccés des Russes contre la Turquie. Nous nous demandons qui l'on veut tromper avec de pareils démentis donnés à l'histoire. Peu nous importe au surplus et, si Francfort le veut, si cela peut faire du bien à quelqu'un, nous dirons qu en 1828 et en 1829 l'Angleterre et l'Autriche pleuraient de joie aux succès des Russes et pleuraient de chagrin à leurs défaites; nous dirons mêoie qu'on a

1 ao;atenre, menteure, stupides. En ce temps-là Rasticae était livrè aa bourreau pour avoir fait l'éloge de Thraséas; Sineclon môurut sous la hache pour avoir cément parlé d Hblvidius; les sufaas déuonçslent leur$ Pdres;=il était défendu de pleurer les proscrits; i; chaqira rlouvel aeqaseinat, ü fallait se couronn~r de fleurs; la terreur avait mis toutes les, âmes plus b~s que la fionto: La. honte était partout, Mutait pour tous; elle était pour le pauvrovet ~pour. la rlrhs pour ls Patron et -pour le client., ponr l'empereur et Phùr1© sujet., pour la msltra ot pour 1'affraachï,.poar les courtisanes ~Tsûl.aves et pour les cuuctisa4os mob.f~s, polir le b~urr2an et pour la victime, un lâcha qui égorgeait uu autre Idcha. Dans c: fatales circonstances, le moyen de. parler de soi-mémel Q:rs vouliez -vous que fit ~'a~ta? Le stoïcien h'suveloppa u~cs sou mantsxau ot, les yaux vers ls cisl, il attendlt'la vengeance qui tùt ou'tard devait venir. Il ue sr,vait pas encore que son surnom lui c'était -engoaacol Lai~sez-le,âonc~ cette obscurité favorable et qui le sauve; laissez-I» dônc étudier part lui cette philosophie qui le ~ioit maner a -lr1 vérité; lai~soz-Is chercher sa voie entre fée~Ie py9hagoricïanna et l'éeolo des cyniques qu'on dise de lui quand il p;e « Ce ne sont pas des phrases qui sortent de sa bouche, ce sont des exemples I D Laissez-le cherc4er lps honcëte~ gens quslla qud er;it lèur patrie et quel que soit leur siéc,e; il les accepta tous, en effet, pourvu qu'ils soient sincères. l1 crolt av»c Socrate, il doute av~c ;:arneado, il raille avec ~éaôn, il nie la douleur avéé Epictéta, il rit de to;~t avca Diogèus. Que lui importe l'écolo P pourvu q~i'ilappret~:re à mépriser la vie, la fortune et môme ~a ~loirü; pourvu qdil apprenne comment l'esclave est toujours la maître ce se f~iro libre par la mort. Voua d;sman_dez'do la biographie, mais il n'y a pas de biographie dans ces temps malheureux, il n'y a que de l'histoire, Il y a CàI ~ïgala, un fou.furlarax; il y a Clauds, un sangl~u~ Imbécile; il y a des cëelaves ttorrblaut do pour rxarprê3 du m~ltro qa iîs oot égorgé. il y a7sa registres de Czzligula; l'un s'ap.ppllo t Epéc l'autre s'appelle ic Poignard. Il y a M~ssaüne, l'r~unuque Po3idds, lee aftranchis Fétix, Harpocras, Caüsto, PaElas et Nareïsae; il y a que l'on vend à l'encan les magistratarns, Iss sac»rdôese, la justios, iocrimectnaémol'Empire. Bientôt arrive Agrippine; arrive, couronoé de roses et chantant s°~ proE~res vers, le beau Damitiu;~ Néron, ospèce de Grec tont sanglant qui veut contrefaire l'Achille d'Ho- mère. Alors la Mena change de plus belle; de l'horrible

illumine a Vienne et à Londre le jour où l'on a appris le '£»*& f Andrinople. Tout cela, en effet, ne touche qua 1 Histoire, et l'histoire saura bien se défendre sans nous contre la Gazette de Francfort. Venons donc aux conjectures ambitieuses qu'on reproche à nos journaux. Quelques uns de nos journaux, à ce qu'il paraît, ont dit qu'en cas de partage de l'Empire ottoman, la France devrait avo:r la Syrie et l'île de Chypre. Nous n'aimons pas, quant à nous, cette manière de jeter d'avance son dévolu sur Ja propriété du prochain, le prochain fût-i[ même très malade. Mais quoi qu'il en soit,' nous ne voyons dans ces conjectures et dans ces désignations que 1 ettet de cette pensée et de ce sentiment vraiment national que nous avons proclamés savoir qu'en Orient, k Ff anee deit <êtf é au jeu, et qu'il ne faut pas que rien sejfass-e sans nous et contre nou?. Nous éloignons de nos vœux ot de nos efforts le partage de l'Empire ottoman; mais si ce partage devenait inévitable, ce qu'à Dieu ne piaise! qui donc osera dire en Europe que la France ne doit pas intervenir daas ce partage ? Elle doit y intervenir; elle doit même y arriver, ayant déjà entre ses mains des gages et des garanties qu'on ne pourra pas l'oublier. Nous n'aimons guère les possessions lointaines et nous ne conseillerons jamais à la France d'être ambitieuse de cette manière. La contiguïté fait la force. Mais si les possessions ne doivent pas être lointaines, les gages peuvent l'être sans danger. Encore un coup, tout cela est de la politique conjecturale et nous ne l'aimons pas. Mais quand tout la monde fait de la politique de ce ge,nrë, nous ne voyons pas pourquoi la France seule n'en ferait pas, pourquoi elle ne calculerait pas aussi ses intérêts. C'est alors qu'à juste titre, en effet, on pourrait l'accuser d'insouciaace et de timidité.

Lesnouvellesd'Orientn'offreat rien d'iatéressant. Nous donnions hier des extraits du Journal de Smyrm qui présentaient l'état de l'armée ottomane sous l'aspect le plus satisfaisant pour la discipline comme pour les approvisionnemens, et la Syrie comme prêteuse soulever a chaque ins.tant. C'était là les nouvelles turques. Aulourd'hui le Sémaphore de Marseille du 13 juin, que néas recevons par voie extraordinaire nous donne les nou- yelles égyptiennes, d'après lesquelles la désertion et la disette seraient dans le camp du général turc, et l'armée égyptienne à son tour dans un état parfaitement satisfaisant.

Le Sud marseillais de la même date, que nous rece- `A vons aussi par voie extraordinaire, contient ce qui

suit i

« Alexandrie le 27 mai.

da i n C0^S6néi&\ d'Autriche s'est uni au représentant ™i«,RTa da/S.'x politique «ouTelle que cette dernière puissance a adoptée ici. M. le comte Medem et M. Lauria ont eu avec Je Vice-roi une entrevue dans laquelle il a été fait un protocole constatant les promesses de Mehéoaet-AH qui sont de retirer son armée ûes frontières de la Syrie aussitôt que le Grand-Seignsur en retirera la timw UTe payer le tribut; 3°_ de s'en remettre aux bons offices de la Russie et de 1 Autriche pour arranger ses différens avec la Porte. Les trois partes ont signé ce protocola; et voità sur ^«^ttssr™ qui ûoivmt avoir lieu ea ca

moment >l Constantinople.

n Par l'un dcs d;~iviers cr,urriers qui s,rrïve:tt maintenant

chaque jour da la Syrie, Ibrahim-PacJa a annoncé au vice-

roi que l'armée ottomane n'est plus qu'à deux lieues da d=« tança da celle d'Egypte dans les environs^ JaK Fcinet dant aucune collision n'a encore eu lieu. Cette dernière circonstance ne s'expliqua que par l'aspoir qu'ont les Sraux des deux armeus de voir intervenir un arrangeant! < fe* faisant «&ns cela les combats seraient déjà commenoés. » Le 1 4 de co moss l'ordre fut donné à la flotte de s'alléW efla de pouvoir franchir les passes et prendre la mer ;TJi le matériel de quatre vaisseaux était cnlavé, lorsg<<>hTer contre-ordre a été donné; et il n'est pas certain auSurdÏÏSÏ que la flotte prenne le iarîe. «»,uuru aui

x i,- T 27 ̃Bi0{*i •*«»' heuret du soir. Nous .mr,n(mi à Jetant qu'un courrier d'Ibrahim Pacha arrivé ca soir dAtep.wr.sepe jours, annonce que b^Cw nS™^ t plus se rapprocher sans se heurter; l«Twm^ sont Pn vn« l'un de i'autro m»is aucun combat n'avait encore eS lJ« chaque général samble attendre S'attaqua.» a Nous donnons aussi le texte de la circulaire adressée par Soliman-Pacha ancien colonel Sève ) aux consak Turque qui ialerd" les comDaQQications avec fi

Turquie

<? Alep, 16 da séfer 1288.

irDepuïs quelque temps les caravanes n'arrivent plus de la Turquie, et le commerce da ces côtés-là se trouve eâtlèMinent suspeniu. Nous avons prendra patience pour ne pas aggraver encore les préjudices que sonffrèîëc0n?mTrCe° mais^dfpais_qu'un9 tête da colonne da l'armée turque a passé FEuphrate, il paraît qu'on a redonblô encore desôvérité, puisque rien n'arrive plus ni marchanS ni cara-

voas passez=d. i'stroca. Ce Néron fut d'abord le plus élégant hypocrite qui ait fait peser son- mensonge sur le moni? TMjanM-mêine, Trajan portait envie eux cinq premières annéss da es règne. Mais eufia le tigre sa montra dans fia sa férocité, qusnd enfîa il eut pour la première fois tremoé aa langue dans le sang. i»«u»uempe

Eacore ane fois, le moyen'qa'an homme comme Tacita un homma«omme Jav^nal, s^permlsseac d'être jeunes pour leur propre compte, quand tfs assistaient à la jeunesse de pweJh empereurs? Rome entière n'était occupée que da, amours de Néroa. Ou euez-voH3 alors, vous 1rs balles affranôhi«s tant célébrées par Tiballe, par Catulle %TlcomcT par Ovide, les amoureux croyai» de l'Italie; vom, les heulslt les éloquentes chantées par Horaca, et par Poflioan "t «ar Virgile Isa aouraroux sceptiques ? Les vices Us plus hideux avaient tout- -à-fart ;ratn placé ces élégantes amours. femme qui rdswtatfjitMt tuée comme une bâte fauve i anrt» quoi Tempsreur -passait h uns autre. '< ljpres

Ea présence da pareilles amours, quand rà?ne AfU >•. courtoane, quand la plu, belle des femme! i roSL "t te Poppée « qui rien ne manquait que la vertu, sa mat en nVîn» de remplacer la îrista Ootavie, aceuéa d •«dnuère ^mlli chaîna matm oa se racontait tout bas, dans la vi4c les orgies de la nuit, Tacite, ceîui-là même qui prtuîf' une oreille attentive et épouvantée à ces affreux récits qu'il devait répeter dans ses ivres, eût il donc été la b?euve£ à vous racoatfli ses iiatngan avec qaelquesjoune affraachia de la voie Appia, dont it aura fait la conna ssaoca aux àVrniera jeux du Q irquo,. alors que Néron chantait sur sa Ivre" les diaux dont il se disait la Bh ? yre

Non, Tacite n'arait pas «Se teanps à perdre à «la vu!<rsîres amours il n'était que trop occupé à suivre da l'âme et du regard tous ces bornblas détails dont il allait être lhisto-i™ Soui le rôgoe de Néron, il était à peiae uo j'une hêmm? mais cependant jugez de son épouvanta quand iifutrévSnë la naît par cet i<amense wceadie qui devait dévorer la vilEe éternelle Soudain uu immense cri d'efrroi s'éève de tout« part» dans ces mura que menace la foudre impérisle. 0 terreur le feu s'est déciaré dans la Cirauo du côté du J?l7 Palatin et déjà, en suivant l'édiflca, t '«u a Sgné la Sont Cœlras. A chaque butant 'la flammo augmente iVvSa pousse, les maisons tombent dévorées; qui donc viendra au secours de catte ville imprévoyante, -dani sas ruas itrsUes escarpées inaccessibles ? Copiant ie fou Ya toBjours geai


vanes. Vu les circonstances présentes!, et malgré tout le déplaisir que j'éprouve a vous communiquer une pareille me- i sure qui peut faire tort aux intérêts commerciaux en général, j'ai l'honneur de vous prévenir qu'il est défendu à toute espèce de caravane de se diriger vers la frontière. » 'Pendant quatre jours, à compter de ma lettre, les caravanes et marchandises quelconques seront arrêtées et renvoyées su point de départ; mais, après cette époque fixée, elles seront confisquée». Aussitôt que du côté de l'armée turque on rétablira !a libre circulation, les ordres seront donnés pour qu'elle Eoit immédiatement rétablie ici. Il en a été donné connaissance aux rayas et aux autres habitans, et j'ai l'honneur de vous prévenir de cette mesure pour que vos commerçans et nationaux ne soient pas dans le cas d'éprouver des pertes par ignorance ou malentendu. » Je regrette qu'une pareille détermination prise par l'armés turque sans qu'il nous en ait été donné aucune communication nous force à user de représailles. Même dans le cas très possible d'hostilités ce qua Dieu veuille éloigner pour la prospérité du pays I la guerre me paraît assez désastreuse par elle-même pour ne pas y joindre encore sans motif des mesures désolantes pour le commerce et les populations en général.

» Agréez etc. » Le major-général des arméts égyptiennes chargé des affaires européennes, Signé Suleiman. »

Hier, à midi, la garde nationale de Clichy a relevé celle de Passy au château de Neuilly.

LL. MM. ont reçu dans la soirée, MM. les ministres des affaires étrangères, de l'intérieur et du commerce, M. le ministre des Etats-Unis M. la président de la Chambre des Députés, M. le marquis et Mw la marquise de Pange, M0" de Fezensac, M. le ministre da Wurtemberg. M. le charhé d'affaires de Suisse, M. Lacave-Laplagne et M. Armand membras de la Chambre des Députés, et M. le général Durosnel. Hier, MM. Mirtell Hennecy et Rasteau, députés, ont été reçus par le Roi.

Le Moniteur contient une circulaire adressée par le ministre de l'intérieur aux préfets, pour leur demander des détails circonstanciés sur l'organisation actuelle du travail dans les maisons centrales de détention, et sur les perfectionnemens que cette partis du système pénitentiaire est susceptible de recevoir.

Les fréquens mouvemens de troupes qui s'opèrent entfe la France et l'Algérie soumettent nos soldats aux fatigues d'une traversée d'autant plas pénible pour eux pendant les gros temps qu'ils n'ont sur le pont des navires que l'abri de quelques couvertures. Un tel état de choses ne pouvait manquer d'appeler la sollicitude du ministre de la guerre aussi des ordres viennent- ils d'être donnés pour que des capotes de bord en quantité suf (usante soient confectionnées et mises à la disposition de l'administration sur les points d'embarquement. Cette mesuni satisfait h l'un des besoins de nos troupes expéditionnaires il a suffi au ministre d'en connaître l'importance pour la prescrire immé diatement. [Moniteur.) Par décret royal inséré dans la Gazette de Madrid du 8 juin, le maréchal Éspartero, comte de Luchana, vient d'être élevé au rang de grand d'Espagne de première classe, avec le titre de duc da la Victoire (duque de la Victoria), en récompense des succès da Ramales et de Guadarmino. Par un autre décret, le marécbal-de-camp don Diego de Leon, commandant supérieur da la Navarre, a été nommé comte de Belascoain.

On écrit de Tanis, le 29 mai <

a Un brick-aviso de guerra anglais venu da Malte nou3 a annoncé que la guerre était sur le point d'éclater entre la Turquie et l'Egypte. Cette nouvelle a produit ici la plus vive sensation. L'agitation, qui règne depuis plusieurs années dans nos contrées n'a pas cessé et le Grand-Seigneur ne peut plus guèra compter sur Tunis et sur Tripoli da Barbarie. Nous avons appris par le même bâtiment que la régence de Tripoli s'est soulevée contre le pacha que lui a envoyé récemment la Porte-Ottomane et que les habitans de la Méehie ont pris les armes. SI la guerre éclate en Orient, les bédouins de Tripoli se déclareront pour Méhemet-Aîi qu'ils vénèrent, et qui peut facilement les secourir par la route de terre .tandis que la Turquie ne peut y envoyer des troupes que par mer.

« Le major anglais Considine, maintenant général au service du bay lui a fait comprendre l'avantage d'avoir une armés bien disciplinée, et en ce moment Tunis a près de 20,000 hommes de troupes régulières, ce qui paraît extraordinaire. Ces troupes, organisées à l'européenne, manœuvrent bien. Le b»y a toute confiance en M. Considins, qui vient de partir avec des ingéaieurs pour la frontière de la province de Constantine, afin dit-on de reconnaître une forteresse abandonnée depuis long-temps et que l'on voudrait réparer.

» Le bey a donné les ordres nécessaires pour l'armement de plusieurs bâtimens en sorte qu'il règne dans l'arsenal beaucoup de mouvement. On pousse aussi avec activité la construction de, quelques brigantins et d'une frégate, actuellement sur les chantiers. »

Oa écrit de Florence, le 22 mai, qu'à l'ouverture du corps da la comtesse de Lipona on a trouvé dans l'intérieur de l'ettotnac un gquirre cancéreux de la grosseur d'un œuf, le foie très endommagé, et antres lésions organiques. Selon le testament de la comtesse (dont il a été renda un compte fautif J, sa fortune, divisée d'abord en quatre parts, est transmise par portions égales à ses quatre enfans Achille, Lucien, Loetitia Pepoli et Louise Rasponi une cinqaième part dont la comtesse pouvait disposer librement, passera à son petit-iils, fils de Lucien Murât, qui prendra le nom de Marat, son fils aine Achille n'ayant point d'enfans. Cette part ssra administrée pendant vingt ans par le marquis Pupoli da Bolcne, et le comte Rasponi de Ravenn8, ses deux gendres et exécuteurs testamentaires. La fortune de la comtesse est évaluée à 80,000 fr. environ de rente, sans compter probablement leg biens immeubles da palais à Florence, et des deux villa d'il Paradiso et de Viareggio, dont la valeur ajouterait beaucoup au capital. (Gaz. d'Augsbourg.) On lit dans le Journal de Smyrne du. 26 mai « Parmi les voyageurs français qui sont arrivés à Smyrne par le dernier /paquebot, on remarque M. le comte Jaubert, membre de laChàmbre des Députés, dont it est un des plus spirituels orateurs, M. le comte de Labourdonnaye M. le comte de la Guiche, M. Herbet, jeune écrivain, avantageusement connu et M. C. Texier, dont les longs voyages en Orient promettent au monde savant une sérieuse et complète description de notre grande presqu'île d'Asie-MiBbjire. »

rnnaervant son sang-froid dans ce tumulte notre jeune hommlà demi-n» prête l'oreille; il entend les larmes (iss femmes, les gérnissemenî des vieillards, les cris des enfans £^ ces' roes embrasées, la foule se précipite, chacun emtnrl^t m fa/tt a de plus cher, celui-ci son trésor, celui-là £Sf Infan? miefenes uns leur vieux père. Ea vain voudrait- on 5?£on« â i faiWadie l'incendie s'est déclaré à la fois on plusieurs parties la vUle la flamme soulfle de ton te.Pp«U Vdonc aïhr? ne pas aller ? Les plus inSSfde? « réfugient dalles égouts, dans les tombeaux car défi dans ce désastre nul ne songeait à se défendre; on «"«it îuTlte main avait jeté cette flamme on reconnaissait î'toSèndtaîre tranquillement assis au sommet de cette tour, couronné de lauriers, à demi-couvert de sa tunique d°or la fyre à la main, entouré de ses eunuques et de ses ronrttoai.» en délire et chantant des vers grecs qu'il a coratosés tout exprès pour la circonstance.

sont véritablement les Mémoires delà jeunesse de Tacite I r-4 lncendiedura sept nuits elsii jour*. Pendant sept nuits

ft sisiour", le jeune homme ne put pas dormir. Il assista, épou-

fj ?«n,ï«es les scènes de cet horrible drame. Il eiUeadit » oreilles itfffcer cette harpe funèbre. Il vit applaudir » h-etnii rouronDé Morituri te talulant C'était le seul cri ^SVpeodant six jours pendant sept nuits, ce VJ memS a duré «ome y périt presque entière; die y !fPrdiHes nîus antiques monumens restes vénérés de ses perdit de liberté «"«^ gioi~e temple consacré par SsrŒ ?uS- lo grana autel déâié à* Hercule p/le vieil v lus lumus io raconte Virgllâ la chapelle consacrée ïaVr RomùlusTlopiter Stor, et te'pJ* de Nanu, «t je F^bIp de Vesta et les pénales du peuple romain et le S Terme qui était resté immobile deppu tant de siècles et quïïecuMt enfin épouvanté devant Néron, et, en un trt tnnt qui restait â Rome de la vieille Grèce. Ge St la première foto, en effet, que Rome fut blessée. à ÏLt- car ks premiers Gaulois n'avaient fait que des rmfe« d'un jour les ruines de Néron devaient être éternelle». Néron le prmier venait de montrer aux barbares comment on pouvait impunément traiter la ville d'à Rome; quand tnfin tout fut brûlé, quand César eut achevé sa dernière Se il descendit lui-même dans ces cendres à peine refroMBe- pour y chercher les trésors enfouis. A peine s'il voulut peHotttro V«n enterrât les morts.

Bis de M. le prince de PoHgnac vient d'être admis comme officier d'artillerie dans l'armée bavaroise. On écrit de Neubourg, près d'Elbouf le 14 juin o De mémoire d'homme on n'avait vu ici un désastre pareil à celui qui vient de plonger notre malheureux pays dans la &lupeur et la consternation. Un orage épouvantable, qui s'est formé dans le nord ouest et s'est dirigé vers l'est dans une largeur d'une lieue et demie du nord au md est venu fondre sur nous hier sur les huit heures du soir. » La grêle dans laquelle tout le monde a pu remarquer des glaçons d'une dimension égale à celle d'un œuf de poule, est tombée avec une abondance telle, que, en moins d'uD quait-d'heure nos toîts ont été défoncés, nos croisées, nos vitrages de toute espèce entièrement brisés nos blés nos fruits toutes nos récoltes complètement détruits, à tel poir.t ijij'il est des communes entières de notre riche contreo sur lesquelles on ne récoltera pas dix sacs de blé. La perte ».->-t encore incalculable et il faudrait voir le pays pour se faire une juste idée du dégât. Plus de moissons, plu» de travail pour la classe ouvrière, misère complète p'apr quelques cultivateurs, malaise général pour les autres, voilà la perspective qui nous reste. On s'arrache les vitriers les couvreurs car s'il venait des pluies abondantes ou de nouveaux orages, nous serions exposés à être inondés dans nos habitations. »

Les départemens de la Dordogne et du Cher ont été également dévastés sur plusieurs points par les orages. Voici ce qu'on lit dans l'Echo de Perigueux

r « Partout il y a les mêmes malheurs à déplorer des maisons en partie démolies, des toitures enlevées, des arbres déracinés, des champs entiers profondément ravinés ou couverts do terre et de sable à une hauteur de plusieurs piadg. Sur la route de Bergerac à Laliude l'impétuosité du vent était telle que la diligence qui fait le service entra cas deux villes, et dans laquelle était quinze voyageurs, a été renvers'ée deux personnes seulement ont été légèrement blessées.

» Partout où le fléau a passé les paysans sont occupés à faucher les blés pour utiliser au plos tôt les terrains, en semant des récoltes que la saison avancée permettra encore de récolter.

> M. le préfet vient de demander au ministre de l'sgricuV ture et du commerce un secours immédiat en faveur des malheureuses victimes de l'horrible orage du 9 de ce mois. Nous ne pouvons douter que le gouvernement ne s'empresse de seconder cette sollicitude trop bien justifiée de l'adminis- trateur du département. »

L'instruction sur les troubles qui ont éclaté à Avignon et à Nimes a révélé, dit-on, des faits graves, et qui ont motivé le départ de Paris de M. Daguenet, procureur- gé- néral. M. Daguenet est parti en poste dans la nuit d'hier. (Le Dfoit.)

La comparution devant la Cour d'assises d'un accusé que sa croyance aux maléfices et à la sorcellerie a poussé à commettre un crima n'est pas malheureusement un fait nouveau; mais ce qui ajoute à ce qu'un pareil crime a da déplorabla, c'est da voir les témoins d'âgs.et ds conditions différantes que le ministère public et l'accusé avaient assignés, partager ensemble ca préjugé, et repousser avec incrédulité les observations par lesquelles les magistrats et les jurés cherchaient à les désabuser.

Tel est l'affligeant spectacle qu'à présenté une des causes appelées pendant la dernière session dé la Cour d'assises des Basses-Alpes.

« Dans la matinée du 23 mars, Blanc meunier à Valensole, se rendit dans un bois voisin de cette ville, appelé vallon du Figuier, pour y ramasser de la feuille sèche. A peine arrivé sur les lieux, il entendit à peu de distance les coups sourds et mesurés que produit un bûcheron coupant du bois. Na doutant point que ce ns fût le propriétaire, et craignant d'être trouvé en délit, il se dirigea vers cet endroit, dans l'intention de se justifier; mais quel ne fut pas son étonnement, lorsqu'au s'approchant davantage il distingua un homme frappant avec fureur une femme étendue sur le sol. A ca spectacle, i\ poussa des cris ces cris n'empêchèrent point l'assassin de continuer à frapper sa victime. Arrivé enfin auprès de cet inconnu, il arrêta son bras, le força de lui remettre l'instrument sous les coups duquel la malheureuse femme avait succombé. (Cet instrument était celui dont se servent les laboureurs pour récurer le soc de la charrue.) Il reconnut la victime, quoique sa tête fût broyée par les coups, pour la veuve Doléon. II demanda â l'assassin qu'il avait désarmé ton nom, et la cause qui 1 avait pu le porter à commettre ce crime. « Je m'appelle dit celui-ci, Joseph Garret, et suis le fermier de M. Chaudon, médecin à Valensole. Si j'ai tué cette femme c'est parce qu'en passant tout à l'heure sur le bord du chemin qni borde notre propriété je lui ai reproché de m'avoir fait périr quatre-vingt-six bêtes à laine et un cochon psr l'effet de ses sortilèges. Au lieu de montrer quelque regret, elle m'a répondu qu'il m'en arriverait bien davantage, et que j'y passerais à mon tour. Ce propos m'a tellement irrité, que je n'ai pu maîtriser ma colère je l'ai suivie jusqu'ici j'ai eu, il est vrai, un mauvais moment; mais il fallait bien mettre un terme à tous les maux que cette sorcière fait dans nos contrées, »

Garret fut arrêté; il fit l'aveu de son crime et de tontes les circonstances qui l'avaient accompagné. I! était amené le 31 mai devant la Cour d'assises; il est âgé de vingt ans; son front rétréci annonce peu d'intelligence; mais son regard sombre explique la furaur qui a dû l'animer lorsque la veuve Doléon l'a menacé de le faire périr lui et son troupeau.

Aprè3 l'exposé de l'acte d'accusation, et un court interrogatoire dsns lequel l'accusé avoue de nouveau toutes les circonstances du crime, on procède à l'audition das témoins à charge et à décharge, qui sont au nombre da neuf. Cinq d'entre eux ont déposé des sortilèges dont ils accusent la veuve Doléon.

Honoré Blanc, meunier Après avoir raconté comment il découvrit l'accusé au moment où il frappait à outrance la veuve Doléon, il ajouta que, pour calmer la fureur qui transportait le jeune Garret, il fut obligé da convenir avec lui que la victime était une sorcière. Les paroles que l'accusé a proférées en sa présence et devant le berger Tardieu l'ont convaincu que ce crime n'est que l'effet da l'ignorance. Jaan-François Poitevin, cultivateur Je sais que le gendre de la veuve Doléoa n'a pas été fâché d'apprendre la mort de sa belle-mère, car celle-ci lui a fait mourir tous les bestiaux de sa ferme. Cette méchante femme m'a aussi, il y a quelque temps, occasionné les plus grands malheurs. revenais de Valenso'e où je n'avais pu vendre un troupeau de cochons et d'autres bêtes d'avérage. J'eus le malheur de rencontrer la sorcière qui voulait en acheter au dessous du prix

Voilà donc quel fut un jour le réveil de Tacite 1 Etonnezvous, encore une fois, qu'il n'ait pas parlé da lui-même I II avait trop à dire da ses empereurs. Là donc était son histoire leur vie était sa vie il y a même un passage dans ses livres où l'on croirait que leurs crimes sont ses crimes, tant cet homme s'est identifié avec les épouvantables événemens dont il a été le témoin. « Bientôt dit-il, nos » mains sénatoriales jetèrent Heividius en prison; la cruelle » séparation de Rusticus et de Marticus fut encore un de «as s crimes jusqu'à ce qu'enfin il nous fallut verser le sang » de Sénécion » N'admirez -vous pas je vous prie, cette éloquente personnalité de l'indignation, par laquelle ce grand homme arrivé au bout de son mépris pour les crimes dont il est lo témoin finit par en prendre lui-même son horrible part puisque aussi bien il n'a pas pu les empêcher 1 C'est que dans toute cette histoire qu'il a écrite aves tant d'indignatiqn, vous le savez, une seule chose échappa à l'intelligence de cet homme à qui rien n'échappe, à savoir la justica souverains qui présidait à l'abaissement de Rome. Tacite, non plus qne Javénal ne comprenait pas comment il se faisait que tant da misères et tant de honte passeut tomber sur le peuple romain, tant cela leur paraissait naturel que Rome eût pesé si long-temps sur le monde, qu'elle eût soumis toutes choses à son joug de fer, qu'elle eût joué pendant des siècles ce rôle de dominateur universel qu'Alexandre-le-Grand avait eu à peine le temps d'étudier. Oui, dans la pensée ée Dieu, Auguste et ses fsusses vertus Tibère et sa politique, ce Claude imbécile, ce cruel Néron, ce Caligula insensé, tout cela c'était justice. Il fallait bien que Rome expiât da son sang le sang des nations versé par ses mains. CMe expiation remontait déjà plus haut; elle remontait à Sylia. Sylia avait été remplacé par les triumvirs qai se partageaient les plus hautes têtes, aprè3 quoi étaient venus tous les autres massacreurs. Ainsi la ville souveraine s'était remplie de funérailles la peste et l'incendie étaient venues en aide au bourreau; le désordre, la peur, les mauvais présages, les prodiges, les visions prophétiques, les rêveries de tout genre, les philosophes dans les ruès, les septes étrangères, Ic-s mystères importés de l'Egypte en un mot, tous ces détails de trouble et de désolation qui rappellent ce mot de Senèque « Le tyran me fait conduire; mais donc ? II me fait conduire ou je vais. »

Voilà dope tout-à-fait expliquée la jeunesse de Tacite H

que je lui en demandai. Sur mon refud de les lai livrer, ell? me menaça de les faire tous périr. Qainze jours après je n'en avais plus un seul. Les bêtes d'avérage éprouvèrent le même sort.

Un magistrat Une faut pas croire aux sortilèges. Il n'est au pouvoir de personne de faire périr dos bestiaux au moyen des maléfices. Ceux que vous possédiez seront morts de quelque maladie que vous n'aurez pas connue. La témoin Ah Monsieur si vous les aviez vus périr comme moi tous indistinctement en si peu de temps, vous no parleriez pas ainsi. D'après ce qui m'est arrivé, je croirai aux sorciers toute ma vie. (Bruyans éclats de rire.) Roux (Jean-Joseph), marchand de comestibles Je vis vers le commencement de cette année la veuve Doléon rôder autour de la campagne de Garret, accusé. C'était jo pense pour jeter quslque sort sur le troupeau puisque peu de temps après tout le troupeau de cette fêtons -i péri. M. le président Croyez-vous aux sorcier;, ? ~?

Le témoin Ttntôt oui, tantôt non quelques personnes ras disent de ne pas y croire mais comment s'en défendre, quand on voit ce qui arrive ? 2

Marie Angelvin, épouse Louche La veuve Doléon vint un jour demander du pain en passant devant la campagne. J'eus le malheur de le lui refuser, elle me menaça alors de faire mourir mon troupeau. Les bêtes d'avérage sont en effet toutes malades dans ce moment; je crains bien de les perdre.

Un juré Croyez-vous qu'elles soient malades par suite de sortilèges ? q

Le témoin Da quoi donc voulez-vous que ce soit ? Joseph Bec, cultivateur Je fus chez la fille de la veuve Doléon pour lui acheter du foin; je la trouvai fort inquiète. Lui ayant demandé la csuse de ses chagrins « Ma mère, dit-elie, m'a déjà fait mourir un de mes enfans en lui jetant un mauvais sort, 'et je crains bien que celui que j'ai dans les bras ne succombe de la même manière. » J'ai su qu'elle ne s'est pas affligée de la mort de sa mère > parce qu'elle sera sûre à l'avenir de conserver ses enfans. M. de Salve, propriétaire, électeur, rapporte quelques circonstances du crime qu'il a connues par Tardleu son berger, devant qui Garret avait renouvelé ses aveux. Il déplore les préjuges dont sont imbus les hibifans des campagnes sur les maléfices qu'on peut jeter sur les troupeaux. M. le président II parait certain qu'une grande mortalité a frappé les bêtes d'avérage dans la contrée que vous habitez. Quelle est la maladie qui les a fait périr? SI on la connaissait, qu'on pût la prévenir, on pourrait ainsi désabuser les gens de la campagne qui attribuent à des maléfices la perte de leurs troupeaus.

témoin C'est parce que les maladies qui frappent les troupeaux ne sont pas connues, que le peupla qui veut trouver une cause l'attribue aux sortilèges. Je pense, pour mon compte, que la perte presque entière de quelques uns des troupeaux des campagnes qui m'avoisinent provient de ce que le fermier sortant, pour donner plus de prix à son troupeau (prix que le nouveau fermier est obligé de payer) les fait pâturer outre mesure. Cette surabondance de nourriture cause aux bêtes d'avérage des maladies une espèce d'apoplexie qui les fait périre subitement-

Après le résumé de M. la président, les jurés ont fait connaître leur déclaration; ayant écarté du fait criminel imputé à Garret la circonstance de la préméditation, et admis les circonstances atténuantes, Garret a été condamné par la Cour à six ans de travaux forcés. [Gazttte dts Tribunaux.) Nous lisons dans le Journal de Toulouse du 12 juin « Les lettres et journaux de la capitale ont été apportés hier dans notre ville par une voiture malle-poste d'essai d'un nouveau modèle, dans laquelle se trouvait M. Conte, fils de M. la directeur des postes. Cette voiture est arrivée hier à six heures du soir, après avoir fait dans 48 heures la route de Paris à Toulouse. »

Le nommé Bernard, aprèt avoir passé cinq an* dans la maison centrale de Poissy avait recouvré avant-hier seulement sa lib»rt< 11 se trouvait hier dans la journée sur la boulovard du Temple, où le fameux prestidigitateur l'Es- prit faisait ses tours de passe-passa en présence de la foule émerveillée. Bernard s'arrête et se joint aux curieux. Par malheur devant lui se trouvait un individu porteur d'une fort belle montre en or. Peut-être le pensionnaire de Poissy n'avait-il aucuns arrière-pensée en se mêlant à la fouie mais, tant il est vrai que l'occasion fait le larroa bientôt la montre du voisin passa dans le gousset de Bernard. Son coup fait il continuait tranquillement sa promenade lorsqu'un sergent-de-vill« lui frappant sur l'épaule,' lui demanda quelle heure il était. A cette brusque interpellation, Bernard changea de couieur et no fit aucune difficulté pour suivre l'agent chez le commissaire de police. On écrit de Vienne (Autriche) le 7 juin

« Une nouvelle section du chemin da fer du Nord, dit de l'empereur Ferdinand qui doit aller da Vienne à Presbourg en Hongrie, vient d'être terminée; da sorte que^éjà cette route a onze milles d'Autriche (environ vingt-hmt lieues de France) de longueur et s'ét«nd jusqu'à Lundenberg bourgade située au delà de la frontière de la Moravie. Dans la matinée d'hier, cette nouvelle section a été inaugurée par deux convois composés chacun de neuf voitures qui sont allés de notre capitale directement à Lundenberg. Leur trajet a duré deux heures trois quarts, y compris lo temps d'arrêt aux stations intermédiaires.

» Les habitans de Lundenberg et de ses environs qui sont d'origine croate, et qui ont conservé les mœurs et le costume si pittoresque de leurs ancêtres, faisaient, en habits de dimanche la haie des deux côtés du rail-road aux «bords de Lundenberg et ont salué l'arrivée des convois de leurs acclamations et par des décharges de boîtes de réjouissance. Pendant le reste de la journée ils ont exécuté des danses nationales dans les plaines environnantes. » La partie du même rail-road qui ira de Lundenberg à Brunn sera achevée avant la un du mois de septembre prochain. »

On éacit da Munich le 4 juin

« Le célèbre peintre français M. Schnelz revenant de l'Italie où il avait passé trois mois, et retournant à Paris, a séjourné, la semaine dernière trois jours dans notre capitale.

» A cette occasion, l'Académie royale des Beaux- Arts de Munich a inscrit cet artiste distingué au nombre do ses membres associés étrangers et lui a offert un grand banquet auquel ont pris part toutes les notabilités dana les arts, les lettres et l3s sciences qui se trouvaient dans nos murs. »

M. Didron, secrétaire du comité historique des arts et monamens va partir pour la Grèce afin d'étudier à sa source la religion grecque chrétienne dans son architecture sa

n'fcut pas le temps d'être jeune. Il amassa lestement dans eon cœur tous ces trésors de colère qui devaient déborder plus tard; il ne commença à respirer un peu que sous Vespasien et sous Titus. L'empereur Vespatien le fit questeur; la questure lui ouvrit i'entnje du sénat. Elle fit plus que cela pour lui, elle lui donna pour femme la fille d'Agricola, ce grand homme qui doit à son gendre la meilleure partie da sa renommée. Domitien, ce Néron déguisé, fit de Tacite un préteur. Au onzième livre des Annales il nous raconte qu'aux jeux séculaires, il était au nombre des quindecemvirs gardiens des livres sybillins. Qu'il ait été avocat qu'il ait porté les armes, qu'il ait voyagé long-temps dans cotte Germanie dont il ast resté l'historien le plus fidèle on n'en saurait douter. Sous ce môme empereur Domitien deux hommes furent obligés de fuir au loin; ces deux hommes c'étaient Tacite et Juvénal, l'historien qui avait encore tout à faire, le peete qui avait accompli son œuvre sur cette terre. Ne pouvant se venger sur le gendre, Domitien se vengea sur le beau-pèra il fit empoisonner Agricola, ainsi du moins le disait le bruit public Tacite n'ose pas être de cet avis; et cependant être empoisonné par Domitien, cela mettrait le comble aux honneurs d'Agricola. Sous Nerva, cet honnête homme, Tacita fat consul, mais consul jar intérim à la place -le Virginius Rufus qui venait àa mourir et dont il fit le panégyrique. J'espère que voilà déjà bien des événetnens dans cette fortune si cachée mais, Dieu merei I la biographie de Tacite n'est pas là. Elle est un peu dans les lettres d'un homme qui a été l'ami constant et fidèle de l'illustre écrivain des Histoires et des Annales, Pline-le-Jeune, esprt enjoué, science facile style élégant et prêt à tout. S'il était possible de trouver dsns l'antiquité classique quelque digne précédent aux lettres de Mme de Sévignô, il faudrait remonter jusqu'auxkttres de Plina le j«uae. Il est poli, bien élevé, il est lié d'amitié avec les plus grands et les plus vertueux personnages de son épo- J que il écrit ses lettres, non pas comme Cicéron pour faire connaître les homme-a et les choses de son siècle mats pour apprendre aux hommes de tous les siècles à se régler eux- J mêmes. Pline-le-J«une était du petit nombre dos yiaux Ro- a mains restés fidèles aux anciennes mœurs, à l'ancienne élo- 1 quence; tout comme Tacite, il avait eu pour maître Quin- J tllicn, le suprême modérateur de la jeunesse romaine. Il c fat le défenseur de toutes les nobles cauçes, l'ennemi de tous 1

sculpture, sa peinture et ta liturgie. Il se propose de visiter le diocèse dont Mistra est la métropole, l'archevêché d'Athènes, les églises apocalyptiques de Smyrne d'Ephèse, de Miiet et les couvens du mont Athos. M. Didron emmène avec lui, pour lever le plan des monumens qu'il décrira deux dessinateurs, dont l'un, M. Paul Durand, neveu du savant M. de Monmerqué, est. chargé de travaux graphiques par le comité des arts et monumens. Les ministères de l'intérieur et de l'instruction publique concourent à favoriser ce voyage archéologique.

A la suite de l'Exposition de 1839, M. Barbier, peintre d'intérieurs et de paysages, vient d'obtenir une médaille d'or.

D'après la neuvième liste publiée par le comité central des souscriptions pour la Martinique, le total des recettes au 8 juin, s'élevait à la somme da 267,311 fr. 89 c., dans laquelle est comprise celle da 11,000 fr. à valoir sur les quêtes ordonnées dans le diocèse de Rouen par M. le cardinal archevêque prince de Croï.

Depuis lors la comité central a reçu avis d'autres quêtes qui seront incessamment envoyées à Paris et dont la réalisation est due à la sollicitude pastorale des évêqu'es, savoir Cambrai, 8,008 fr. Quimper, 8,125 fr.; Retint», 7,500 fr Versailles, 7,041 f. 30 c. Saint-Claude, 2,845 f. Dijon, 2,579 f 75 c. Orléans, 2,077 fr. 15 c.

Une souscription de 1,537 fr. a été réalisée par les soins de la chambre do commerce de Lille.

Une autre souscription, ouverte à Châlons-sur- Marne chez M. Joseph Perrier, s'est élevée à la somme de 2,713 fr. 30 c. Demain lundi 17 l'Opéra donnera la 9G« représentation des Huguenots, pour la continuation des débuts de M11» Nathan, qui jouera pour la première fois le rôle de Valentine. Duprez remplira le rôle de Raoul; Levasseur et M11» Nau les autres principaux rôles.

hn" Lucile Grahn, jeune danseuse suédoise qui a déjà été accueillie à son premier voyage par une faveur marquée, doit débuter avant peu à l'Opéra.

La reprise du bel opéra de M. Halevy les Treize suspendu par l'indisposition de Mm« Jenny-Leplui a été accueillie avec la plus grande faveur par le public de l'Opéra-Comique. Toute la grâce, toute la naïveté, toute la gentillesse da ces beaux airs, qui seront avant peu populaires n'ont jamaû été mieux appréciées que ce soir-là. La partition sera publiée avant peu.

On lit dans la Gazette d'Augtbourg

oc M. Adrien Balbi qui, bien qu'étranger, a doté la France d'un excellent Traité de Géographie, a. reçu de S. M. l'empsreur d'Autriche l'accueil le plus honorable; Gt fixé maintenant à Vienne en qualité de conseiller impérial, il ga livre, dit-on, à des études de statistiques d'un» grande importance. Le livre qui a élevé si haut sa réputation de savant, lui a coûté plus de dix années d'un travail sang relâche; mais jamais plus be«u suneès n'est venu couronner tant d'efforts. L'Abrégé ds Géographie de Balbi, devenu livre classique, et dont un nombre énorme d'exemplaires on français est déjà en circulation, a été immédiatement traduit en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Ruisie en Portugal, plusieurs fois en Amérique etc. Un tel livre 'devait tsntor la cupidité des contrefacteurs belges mais la grande abondance de la matière les a empochés cette fois d'établir un prix inférieur à celui des éditeurs de Paris. L'édition qaa ces contrefacteurs ont commencée, «t à laquelle ils ont été obligés de renoncer, ne faisait d'silleurs que reproduire l'ancienne édition da Balbi qui se trouve maintenant bien arriérée par suite de toutes les améliorations que l'auteur a apportées à la troisième édition actuellement en vente. C'est peut être la première fois que la contrefaçon belge se trouve désarmée par les heureuses combinaisons des éditeurs français, lesquelles sont tout à l'avantage du public, puisqu'elles sa résument en un prix si bas, que ies éditeur* belges (s'ils peuvent s'appeler éditeurs), bien qu'affranchis de tous droits d'auteur, sont obligés de renoncer à faire concurrence.

» A défaut d'une législation internationnale plus conservatrice de la propriété littéraire, il serait à désirer que le commerce de la librairia imitât l'exemple des éditeurs de Balbi. Une habile disposition de la matière, une fabrication élégante, et une grande modération dans les prix, seraient le seul moyen d'obtenir pour les éditions originales la préfér ence de l'étranger. »

M. le docteur Perrochet vient de pnblier sur la vallée de Montmorency qu'il habite, st dont sa pratique médicale lui a donné l'occasion d'étudier les avantages et les inconvénisns hygiéniques, un petit écrit dans lequel il a consigné le résultat da sus observations, sons la titre de Essai sup la thérapeutique des eaux minérales d'Enghien et sur la topographie physico-médicale de la vallée de Montmorency. M. le docteur Perroch»t passe en revue les principales questions d'hygiène qui se rattachent aux constitutions atmosphériques, en faisant l'application de cei principes aux différentes localités do la célèbre vallée où lés plus riches financiers; de Paris vont chercher les agrémens de la campagne sans s'éloigner des plaisirs de la vilie. Chemin faisant, et en parcourant tous les beaux lieux dont il signale l'excellente position et les conditions éminemment favorables a la santé l'auteur donne «ne foule de bons conseils aux heureux habitaos de co paradis terrestre, moins habiles à comprendre les véritables conditions de la santé qu'à s'entourer des jouissances et du luxe de la vie. Ils trouveront dans le petit ouvrago da M. Porrochet un très bon guide et un intéressant narrateur qui leur apprendra sur eux-mêmss et sur les lieux et les sites qui les entourent des détails et des faits qu'ils ignorent ou qui ne frappent pas leur attention. Pour nous, nous avons particulièrement remarqué la singulière et heureuse propriété que parait posséder le montagne de Montmorency de repousser les orages, et nous connaissons des personnes qui, pour ce fait seul bien confirmé par plusieurs siècles d'observation mettront Montmorency au dessus des lieux les plus riches da la terre. Nous avons également appris avec plaisir le succès de la belle fondation en- treprise par M. Pôligot à Enghien.

Dans ce moment où la Chambre s'occupe de la ânes tion si importante des sucres, on ne lira pas sans un Grand intérêt un livre publié chez MM. Hortet et Oianne nar M. Timothée Dehay, délégué du Pas-de-Calais au nom et aveo l'approbation de tous les délégués des départemens de la France. Voici son titre Le» Colonies et la métropole le Sucre exotique et le Sucre indigène Trésor, Marine Commerce Agriculture Emancipation commerciale de nos colouies et Abo'lltion de l'esclavage avec cette épigraphe «Les colonies nous ont crié Mort au sucre indigène Nous leur rénondous Protpérité au sucre indigène et sauvons les colonies 1 n

les délateurs; il fut lui aussi avocat d'abord, consul ensuite Trajan l'aima il eut pour amis Virginius Rufus, qui refusa l'Empire, Helvidius et Senscion, les victimes de Domitien Quintilien, Suétone, Frontimu, le précepteur de Trajan, Ariston, Silius Italicus Martial, Tacite enfin; et à ces nobles amis il appartenait tout entier: il reconnaissait avec bonheur leurs qualités éminentes dans l'adversité il leur était fidèle, il allait le» chercher dans l'exil ;morts il osait aussi les louer. Après ses amis, ce qu'il aimait le plus c'était la gloire. L'étude et la composition étaient sa vie. S il louait l'oisiveté, c'était pour avair le bonheur d'écrire une belle page de plus. C'est là encore un de ce» hommes qui n'ont pas laissé de biographie à ce point a»»'™, ne sait pas même quand il est mort. a Une des premières lettres de Pli ne -le -Jeune est aA*a..Aa tout simplement à Tacite. Ils viraient alors l'un et l'autre souï l'empereur Vespasien qui déjà faisait pressentir TraiJn et Titus. Ces jeunes âmes, toutes fières d'être délivrées de ces sanglantes tyrannies, s'ouvraient naïvement à toutes ât impressions heureuses. Ils osaient vivra, Ita ÏÏ&2 parler tout haut de la poésie et des beaux-arts. Ce jour-là PlinTle- Jeune raconte à son ami, à son cher Tacite Tacito™>~ qu'il s'est levé la veille de très bonne heure, et qu?il est est allé dans la campagne (il était né sur le lac de Côme) emportant ses filets et ses tablettes. « Et vous allez ri™ » J'ai pris trois sangliers, et des plus grands Je rêvais i& » crivaw; mes tablettes et mes filets se sont remplis Y la b fois. Ne méprisez pas, de grâce, cette façon fotndlw » Vous ne sauriez croire, mon ami, combien le mouvement » du corps donne de vivacité à l'esprit. L'ombre des forêts >? la solitude, le profond silence qu'exige la chaise gon^ » très propres à faire naîtra d'heureuses lensées. Ainfi'dôS » croysz-moi, quand vous ires chasïor, emportez votre D pannatière et votre boutaille maïs Doubliez pas vos tab blettes Minerve ne se plaît pas moins que Diane sur les » montagnes. » ra A cette aimable ép'tre que répond Tacite ? J'ai retrouvé je crois, la réponse de Tacite, et je suis bien aise de l'indiquer au savant traducteur des Annales. La réponse de Tacite a été placée, par inadvertnnee parmi les lettres de Pline-leJeune. Jugez vous-même si après la lettre qu'il vient d'écrire à son ami Tacite, Pline-le-Jeune pouvait lui écrire la

lettre auiva~t9


L'école moderne de peinture allemande <ïni s'est révélée en France d'ans manière si puissante par les belles productions d'Oyerbech, va acquérir un nouveau degré d'intérêt par la miso es venta d'une belle collection de dessins 8 de-ce grand maUrs gravés pour 3e livre d'Haures que publio M- Çurmer. Toutes les âmes pieuses s'empresseront t d'acquérir ce baau livre complet sous tou3 les rapports, prières pour tous les jours do l'année offices pour Pariî et Rome, Istin et Français groï caractère?, beau papier, gravures, encadreosens. M. l'abbé Dassance traducteur de l'Imitation et des saints Evangiles a donné ses soins à la révision du texte et au choix des prières.

COfK ®ES PAIRS.1

̃ ATTEjVTAÏÏ'S BS§ EX 13 MAI. Fin du rapport fait à la Cour par M. Mérilhou, l'un <fes commissaires chargés de l'instruction du procès déféré à la Cour des Pairs par ordonnance du li mai 1839.

WAÏiCH (Joseph), menuisier, âgé de vingt -sept ans, à Sultz (Haut-Rhin), demeurant à Paris, rue Saint -Ambroise, 8. FHUIPFffiT (Lucien-Firmin), cordier, âgé de quarante ans au Petit-Crèvs-Cœur (Oise), demeurant aux Batignolles, rue Ssint-Louis 50.

IiEBAESZÎI© (Jean-Baptiste), chauffeur dans la filature de M. Lafleur, âgé de vingt-trois ans, à Saint-Manié (Seine), demeurant à Paris, rue Lenoir, 9. v'' BUeîAS (Florent), menuisier-mécanicien, âgé de trente-quatre ans, à Chdteaudun (Eure- et- Loir), demeurant à Paris, rue Basfroid ,12.

Les sienrs'Iafleur et Pihet le premier Aialeur, le second &ècaniclen dirigent deux êtabllssemens qui se touchent, rue des Aznandlerâ 10, et avenue Parmentter, 3. Celui du sieur Laflenr emploie hait hommes et un certain nombre de femmes; celnl du sieur Pihet compte an moins qaatre cents ouvriers, et on y fabrique entre autres choses des faslls de guerre. La filature du Eleur Lafleur n'a qu'on seul contre-maître et cette place est occupée depuis trois ans par le nommé Lucien-Firmin Phllippet, qui, se nourrissant chaque jour de lectures politiques et d'idées républicaines, paraîtrait avoir exercé une funeste influence sur deux ouvriers de l'établissement Jean-Baptiste Lebarzic, le chauffeur, et Joseph "Walch le débourepr, influence qu'il aurait cherché à étendre jusqu'à une des ouvrières soigneuses, RosalieFlore Delille. D'ua autre côté Philippet allait assez fréquemment dans la fabrique du sieur Pihet et il parait qu'il était lié avec le nommé Florent Dugas, l'un des ouvriers menuisiers, qu! affichait dans son atelier des opinions républicaines c'est pourquoi le sieur Pihet avait résolu de le congédier, même avant les evénemens des 12 et 13 mai dernier.

Les ouvriers des deux élablissemens prennent leurs repas chez les marchands de vin voisins et il paraît que Phitlppet y tenait des propos contre le Roi et en faveur de ta république. Lebarzic le chauffeur du sieur Lafleur, fut ̃'ârrèîé'one première tels le lundi 13 mat; mais alors l'autorité n'était pas suffisammènt renseignée et comme son maître rendit bon témoignage de son assiduité au travail, H fut Immédiatement mis en liberté.

Cependant une déclaration du 20 mal, faite par le sieur Romazottl, maréchal-des-legis de la garde municipale à cheval, fit connaître que le nommé Walch était venu lui avouer que le dimanche, 12 mal, il avait tiré trois coups de fusil, place de Grève, sur la troupe après quoi 11 avait jeté son -fusil et s'était sauvé avec le reste des cartouches dont on lui avait donné plein son bonnet; qu'antérieurement son contre-maître lui avait proposé quarante sous par jour s'il voulait se faire inscrire parmi les factieux, et qu'il avait refusé. Le sieur Ramazotti déposa en même temps cinq cartouches de pistolet et une de fusil de munition, qui lai avalent été remises par la sœur de Walch sur la commode de laquelle il les avait laissées le lundi matin.

Des perquisitions furent faites chez Walch et chez Phllippet son contre-maître on n'y trouva rien de saisissable, si ce n'est, ehez Philippet, le numéro da Journal du Peuple du dimanche 12 mal Us tarent arrêtés. En même temps Walch répéta au commissaire de police, avec plus de détails, les révélations qu'il avait faites au sieur Roraazotli et dans ses Interrogatoires devant le juge d'instruction il les compléta et finit même par y comprendre Lebarzic, ainsi qu'un ouvrier du sieur Pihet qu'il signale comme étant âgé de dix-sept à dix-huit ans, petit, ayant de très gros yeux et vêtu d'une blouse-redingote de couleur blanche avec ceinture. Cet individu n'a pu être découvert on le cherche encore; mais Lebarzic fut mis sous la main de la justice. On saisit en même temps l'habillement dont il était vêtu le dimanche 12 mai, et le commissaire de police constata par une expérience faite devant lui, que la poussière contenue dans- les poches de la redingote était mêlée de poudre a tirer. Le commissaire de police remarqua en outre que Lebarzic n'avait plus de moustaches et une langue barbe qu'il portait le jour de sa première arrestation. On sut aussi que Dagas n'avait pas paru le lundi â sen atelier qu'il n'y était revenu que le mardi après le déjeuner, et quelques jours après il avait fait disparaître une barbe de bouc qu'il avait portée jusque-là. Il fut arrêté dans la fabrique le samedi 1" juin le jour même où il devait recevoir son compte, d'après le congé qui lui avait été signifié huit Jours auparavant. On fit perquisition à son domicile, et on y saisit quatre exemplaires du Journal du Peuple quatre du journal l'Intelligence parmi un plus grand nombre uue brochure ayant pour titre Philosophie populaire et un canon de pistolet. Enfin un autre ouvrier da sieur Pihet nommé Meunier, de l'atelier des tourneurs et qui n'avait pas reparu depuis le samedi il mai, se trouvait à l'hôpital- par suite d'une balle qu'il avait reçue au genou. Des mesures farent prescrites à son égard; mais on ne put les exécuter, parce qu'il venait de mourir. Yoicl le résultat de 1'instrucllon combiné avec les révélations de walch et quelques demi-aveux aussi de Lebarzic. A une époque qui remonte à la dernière dissolution des Chambres, Philippet commença à parler poliïiqne dans la filature et dit à cette occasion qu'on allait se battre, que tout le monde voulait la république, qu'il allait y avoir une révolution. Un jour subséquent, il vint auprès de la fille Delille lui répéta l'annance d'une révolution, ajoutant qu'ils étalent un grand nombre de républicains et qu'ils espéraient remporter la victoire. Le fille Delille lui demanda où cette révolution aurait lieu, et il répondit Dans Paris; et la fltle Delille ayant répliqué que si elie était garçon et qu'il y eût une guerre dans le pays étranger, elle irait voloatiers se battre, PhiOppet parut content et lui dit « Je vois que vous 'êtes bien assez courageuse pour venir avec nous.» Un autre jour, qui était an dimanche, un mois environ avant les troubles, dans la matinée, Philippet vint trouver la fille Dellile la conduisit à la pompe où reste seul le chauffeur Lebarzic, et là, en présence de eelui-cl il lui fit voir une petite plaque en fer qu'il tira d'ane peiite armoire fermant à clé, ladite plaque présentant le modèle d'un drapeau tricolore avec un bâton régnant le long des trois couleurs et sarmonté d'un bonnet rouge et alors Philippet, prenant la main de la fille Deillle, lui dit « Regardez Rosalie, vous serez bien cofflée avec un bonaet rouge. » Philippet lui recommanda de n'en parler à personne et elle retourna à son mé^ tler. Depuis, il revint plusieurs fois auprès d'elle causer des mêmes choses, et un Jour 11 lui dit qu'on lui donnerait une botte contenant des bandes et de la charpie; qu'elle suivrait les républicains au combat, et qu'elle panserait les blessés que s'ils étaient vainqueurs, une fois la révolution fiole ils lui donneraient en récom- pense un bonnet rouge et une croix. Enfin, le mardi 7 mais Phllippet vint chercher la fille Delille à son travail, et la conduisit au grenier au duvet, ou Lebarzic l'avait précédé. Celui ci tenait un paquet recouvert de papier bleu il le

c J'aurais grande envie ds suivre vos leçons; mais les sîn» gliers sont si rares ici qu'il n'est pas possible d'accorder » Minerve avec Diane, quoique selon vous on les doive » servir toutes deux ensemble. Il faut donc se contenter de » rendre ses hommages à Minerve et encore avec ménaire» ment, comme il conviant à la campagne et pendant l'été. » Assurémentcette lettre a été écrite" par Tacite lui-môme en réponse à la lettre précédente les lettres de Tacite «ont trop rares je crois même que c'est la seule pour qu'on laisse ainsi cette lettre sous le nom de Pline-le-Jeune. La seconde lettre que Pline écrit à son ami est d'un grand intérêt en ce sens que d'abord c'est une lettre ad hominem et qu'ensuite une très grande question littéraire est débattue entra Pline et Tacite. « Je discute souvent lui dit s Pline avec un fort habile homme, qui, dans Félosuence » de barreau n'eetime rien tant que la brièveté. » Et aussitôt voilà nos deux antagonistes qui s'échauffent. L'avocat prétendant que rien n'égale la concision Pl'na-le-Jeune 1 en digne élève de ce même Quintilien qui a été l'admirateur le plus passionné de Cicéron soutenant au contraire qae l'art oratoire s'accommode bien rarement de cette sobriété de paroles qu'il est grand besoin de répéter en bons termes et plusieurs fois la même idée pour la faire comprendre des juges; que nos pensées entrent dans l'esprit des autres comme le fer entre dans un corps solide qu'un seul coup ne suffit pas. Sur quoi l'avocat de l'éloquence concise cito chez le* Grecs Lysias, chez les Romains Caton et les Grecques mais à Lysias Pline-le-Jeune oppose Démosthène, anr Gracques et à Caton, il oppose Pollion César et surtout Cïvéron dont la plus belle harangue est justement la plus lonpe. Mais l'adversaire n'est pas vaincu il répond que ces chefs-d'œuvre da la parole écrite étaient beaucoup plus courts qaand'ils ont été prononcés à la tribune, par exemple le discours poar Marena de Gicéron. Et cette distinction ( notez cela ) entra le discours parlé et le discours écrit, Pline-le-Jeune ne la saurait admettre. est impossible dit-il qu'un bon discours écrit nt- toit pas un bon discours parlé, a N'est-il pas 7rai ch?r Tacite, qu'il faut faire valoir sa cause comme on ferait valoir une ferme où l'on ne cultiva pas seulement les vignes, mais les moindres arbrisseaux? Vous vous battez avec un athlète, et vous visez à la gorge; mais si vous manquez la gorge, vous ôtee battu moi je ne suif

déroula, et Philippet l'aidant ils firent voir à cette Bile un dra- | peau d'une aune et demie carrée, ayant les trois couleurs plus I un bande noire qui â elle seule formait un tiers du drapeau. I Alors Philippet, prenant la parole, dit « Voilà ce qui nous ser- 1 vira poar lundi.» Lebarzic, qui prétend n'avoir pas entendu ces I paroles dont la réalisation devait être si exacte et si prompte, I et qai affecte de manquer de mémoire touchant les circonstances les plus importantes croit avoir entendu Philippet dire, en montrant le drapeau « Voilà ce qui a fait .ou ce qui fera le tour du monde. » Du reste', Lebarzic convient que Philippet venait souvent â la pompe et après avoir dit qu'il ne lui parlait pas politique, la vérité l'entraîne et il déclare qu'il lui parla de la dissolution des Chambres, disant que cela allait donner un coup de bas an commerce et ne ferait pas de bien aux travaux dans la suite, il lui parla des élections, et Lebarzic lui ayant demandé ce que c'était, il lui aurait répondu que c'étaient des bourgeois s patentés qui votaient pour des personnes. Un autre Jour, Philippet lui dit que les Chambres sont reculées, puis qu'elles sont assemblées, ajoutant qu'il y a en du train et que les omnibus ont été obligés de se détourner de leurs directions. Quelques jours auparavant, Il lui avait lu dans le Courrier Français d«s discours prononcés à Rouen par des députés, et lai avait dit «Ecoutez, comme cela est bean » D'autres fois, Phllippet lui disait que les Chambres n'avançaient pas que le commerce n'allait pas qae si cela continuait les ouvriers crèveraient da faim et qu'il pourrait y avoir une révolution. Un jour II lui dit que le Journal notait au mois quinze faillites dans les fabriques.

Il paraît que les jours qui précédèrent les événemens, Phllippet fut fort préoccupé. Le dimanche 12, à peine avaient-lis éclaté, qu'on le voit avec Lebarzic dans l'établissement du sieur Lafleur, fort éloigné de son domicile (il demeure aux Batignolles). II prétend qu'il était sorti de chez lui pour aller à l'Expo9tlion de l'industrie que de il était allé se promener au Pôre-La Chaise et que se trouvant dans le voisinage de sa filature, il était allé y prendre son couteau qu'il avait oublié. Il ajoute qu'en revenant par la rue Popincourt, il y a appris les troubles qu'il y a laissé son parapluie chez une personne de sa connaissance dans la crainte qu'on ne le lui prit, et qu'il est allé sur les boulevards voir ce qui se passait; qu'en arrivant au boulevard du Temple il y a vu beaueoap de monde ainsi que prés des portes SaintMartin et Saint-Denis qu'il n'y a vu aucun désordre et n'a pas entendu un seul coup de fusil qu'il a poussé Jusqu'au passage de l'Opéra et qu'il a passé sa soirée au théâtre des Jeunes Elèves d'où il est sorti à onze heures pour retourner chez lui. L'instruction dément formellement ces allégations de Philippet, d'autant plus probante en cette partie qae ceux qui l'accusent le font en s'accusant eux-mêmes.

Ainsi Walch déclare que le dimanche, en se promenant, il a rencontré vers deux heures deux heures et demie, sur le boulevart dans le haut de la rue Mênilmontant, Phtlippet avec cinq eu six autres individus, dont deux en blouse, les autres en redingotes, au nombre desquels était Lebarzic, vêtu d'une redingote verte et coiffé d'un chapeau rond noir. Philippet lai a dit « yiens avec nous. » Lebarzic l'a pour ainsi dire contraint; ils l'ont mis au milieu des autres, et ils l'ont emmoné. Phllippet les a conduits dans le faubourg Saint- Antoine puis rue de Charenton, ils sont entrés chez le marchand de vin Bina, et ont bu deux ou trois- bouteilles de vin, assis à la table î de la salle à boire; ensuite ils sont entrés vers sept heures du soir dans le passage de ia Bon!e-B!anche cootigu au sieur Bina, et communiquant du faubourg' Saint-Antoine â la rue de Charenton, et la est venu un jeune homme vêtu d'une redingote, portant un mouchoir de couloir plein de cartouches qu'il leur a distribuées. Walch dit en avoir ou une quinzaine pour sa part. Dans la rue de Charenton se sont trouvés 60 â 70 individus presque tous vêtus de blouses, et paraissant être des ouvriers. Philippet, et un de ceux qui étaient en redingote, sont entrés chez un autre marchand de vin de la même rue qui paraît être le sieur Dufay, et ont demandé s'il y avait des armes, â quoi il a répondu négativement. Walch croit que Philippet et ceux qui avaient des redingotes étaient les chefs. Alors la bande, conduite par Philippet, est descendue sur les boulevards, qu'elle a parcourus jasqu'â la Porte-Saint-Martin d'où elle est entrée dans la rue de ce nom, puis dans des petites rues avoisinantes où ces insurgés en ont trouvé d'autres, qui leur ont donné des fusils; après quoi ils se sont rendus sur la place de Grève, où Ils ont fait feu sur la troupe. Walch dit avoir tiré trois coups de fusil pour sa part, forcé par les autres, qui l'ont menacé; puis avoir jeté son fasil et s'être enfai. Il croit que Phllippet avait un fasil comme les autres; quant à Lebarzic, H dit qu'il n'en avait pas mais qu'il portait le drapeau enveloppé dans un papier. Walch a été conduit sur les iieux qu'il avait indiqués et cette vérification s'est trouvée conforme (es cartouches par lui déposées chez sa sœur sont là pour attester de plus en plus le fait, de la distribution. Le lendemain lundi, Philippet est venu à la filature eomme de coutume, mais il était rêveur; il n'a presque pas paru dans les ateliers on a pensé qu'il était resté a la pompe près de Lebarzic. Philippet avait nié avoir vu- Lebarzio dans la journée du dimaache, et déjà le sieur Lafleur l'avait démenti sur ce point en disant les avoir vus ensemble de trois â quatre heure» dans les ateliers.

Lebarzic en convient, et il dit que Philippet l'avait accompagné chez un iogénieur du voisinage, et qu'ils s'étaient quittés. Mais 11 avoue aussi que, vers cinq heures, cinq heures un quart, ils se sont retrouvés au bout de la rue Lenoir, où demeure Lebarzic que Phllippst l'a emmené que, chemin faisant, 11 lui a remis un paquet recouvert de papfer bleu, et qa'ciî laslanl après il Jol a ditque c'était le drapeau; en arrivant aa faubourg Saint- Antoine il 1 a vu sept ou huit individus dont Phiiippst s'est approché, et t parmi lesquels se Irouvait walch, velu d'une blouse bleue et t Dugas, vêtu d'une redingote tirant sur le vert, et portant un collier de barbe s'allongeant un peu plus au menton. Il n'y a pas vu Meunier. L'un des autres individus était en habit, le reste était en blouse.

Lebarzic prétend qu'il se trouvait là malgré lui, et que voyant un individu agiter le bras comme pour appeler, ii avait eu l'air de prendre cela pour loi, qu'il avait remis le paquet à l'un des autres qui était vêtu d'un bourgeron bleu et qu'il était parti pour ne plus revenir il pouvait être sept heures, sept heures un quart, et H n'est plus ressorti. walch soutient que depuis sa rencontre avec Phiilppet, Lebarzic et autres, vers deux heures et demie, ils ne se sont plus quittés, et que Lebarzic ne s'est absenté qu'un quart d'heure environ avec un autre de la société. Lebarzic allègue, il est vrai, être rentré chez lui et y avoir dormi environ deux heures après qu'il eut quitté Phtlippet la première fols, mais il ne prouve pas cet alibi. Il nie avoir assisté âla distribution des cartouches; mais Walch dit positivement qa'il y était, et qu'il en a eu sa part; et* ce qui le prouve, c'est que le commissaire de police, en saisissant sa redingote, qui est bien de la couleur indiquée par walch, a retiré des poches une poussière sale qui s'est trouvée mêlée de poudre, alasi qu'il a été constaté à l'Instant même en présence de Lebarzic par de petites explosions produites par le contact du feu.

Lebarzic dans son interrogatoire a dit que ces grains de poudre se trouvaient sans doute dans du tabac que lui avait donné i'un des individus du faubourg Saint-Antoine, tabac qui était trop sale pour qu'il voulût le fumer et qu'il avait mis .dans sa poche, ne voulant pas le Jeter en présence de celui qui le lui avait donné. Ii n'avait pas parlé de cela sur le premier moment au commissaire de police. L'opinion de Wach est que Philippet payait Lebarzic pour sa' participation à ses projets. Il faut aussi noter cette circonstance, que Lebarztc a fait disparaître des moustaches et une longue barbe qu'il portait encore le lundi 13 mai jour de sa première arrestation. D'après ce qui précède, on peut apprécier la portée d'une des réponses de L«barzlc, dans son interrogatoire, lorsqu'il dit « Je ne suis ni républicain ni royaliste. »

Dagas nie ayoir pris part à l'attentat cependant il était du nombre des sept ou huit Individus qui accompagnaient Philippet le dimanche 12 et ce n'est pas walch qui le dit cette fois, c'est Lebarzic lui-même. Il dit qu'il avait une redingote tirant sur le vert, et tel était précisément le vêtement de Dagas ce Jour-là d'après son propre aveu 11 le signale aussi par le coller et la

pas si difficile, je prends ce que je puis saisir le g«nou la jambe et même le talon I J'aime l'éloquence de Périmés. J'aime cette éloquence dont parle Homère semblable aux neiges d'hiver, abondante, large, impétueuse vraiment divine. Voilà mon sentiment, que j'offre d'abandonner pour le votre. Si l'ai raison, dites-moi vous avez raison et rien de plus. Si je me trompe, il me faut une grande lettre pour me dire pourquoi je me trompe I » Cette lettre dePHne-leJeune est un chef-d'œuvre de bon goût et de bonne grâce. La supposition de l'avocat qui défend la concision eit ingénieuse. Dans son goût cicéronien, Pline-le-Jeune aura déjà jugé que Tacite allait quitter les voies de Tite-Live et le style de la grande histoire, et il aura voulu l'avertir par cette espèce d'apologue. Mais quelle a été la réponse de Tacite? Les commentateurs disent que cett» réponse s'est perdue rien cependant n'était plus simple qne de la retrouver ello est tout entière dans le dialogue de Tacite Des Orateurs. Ce dialogue est un chef-d'œuvre où se révèle tout le génie de l'écrivain. Dans sa lettra aux Pisons Horace avait raconté, en se jouant et par le plus charmant badinage, toutes les règles de l'art poétique; il avait parsemé ses faciles leçons dans un art où il était le maître, de tous ces épisodes ingénieux et charmans, labellefemmeàqueuoda poisson, la grande dama forcée de danser aux jours de fête, la lambeau de pourpre attaché au morceau de bure, les tigres acconplés aux agneaux, le tsbleau votif suspendu au temple de Diane; il avait évoqué, toujours en riant, l'ombre du vieux Céihégus, et les néologismes de Cœcilius et csux de Plaute il avait comparé" la jeunesse des langues à celle des feuilles de la forêt qui naissent et qui meurent pour renaître les unes et les autres il avait vanté la muse qui chante le vice et l'amour et les doux ébats de la jeunesse; il avait dit comment doit parler le prince et l'escfave le roi et le sujet, la jaune homme et le vieillard; il s'était moqué des poètes qui laissent pousser leur barbe il avait très bien distingué îo goût brutal des populaces du goût éclairé des honnêtes gens qui ont un cheval, un père et un patrimoine. quibus est eqms et pater et res.

Mais cependant, au milieu de tout ce charmant enjouement si plein de grâoe, de sel et d'esprit, l'art perdait quelque peu de son allure sérieuse. Le dialogue dm Orateurs de Tacite est en même temps un démenti donné à la légô-

I HmgtièrBarbe an menton qu'il portait et Dngas convient de cet état de son visage à cette époque. Le lendemain lundi, Dngas ne retourne pas à son travail: H dit qu'il s'était rendu à la fabrique dans l'intention d'y travailler; mais que, s'étant arrêté à boire chez les marchands de vin da voisinage, il s'était trouvé échauffé par 13 vin, ce qui lui avait fait oublier l'atelier. On se demande si la présence de Dugas, le lundi malin dans le voisinage de la fabrique ne se liait pas à celle d'inconnus qu'on y a vus rôder tonte la matinée et dont l'un a dit qu'il devait y avoir un rassemblement pour faire quitter le travail aux ouvriers et les emmener. Ce n'est que le mardi matin, après le déjeûner, que Dugas est revenu à son atelier. L'un des Jours sulvans il a fait disparaitre une longue mouche formant barbe à son menton. Il paraît que Dugas était lié avec Philippet et Lebarzic. On a vu qu il affichait des opinions républicaines dans son atelier, il paraît qu'il avait cherché à embaucher ses camarades pour l'insurrection aussi lorsqu'il fat congédié par îe sieur Pihet, il dit qu'il se doutait bien qu'on le renvoyait pour ses opinions. Il les aurait exprimées différentes fois avec une rare énergie ainsi, 11 aurait dit qae le travail allait encore bien; que s'il pouvait aller plus mal ce serait favorable aux projets des républicains. Il lisait tous les jours un Journal et parlait sans cesse politique dans l'atelier sur quoi l'an des ouvriers lai dit un jour « Tu m'embêtes avec ta politique; » et Dugas répondit « Ta es un imbécille tu ne sais pas où ces mots peuvent porter. » II disait encore « Au lieu de faire du bruit tous les jours et d'interrompre ainsi les travaux des onvriers il vaut mieux en finir tout d'ua coup. » On a saisi chez lai plusieurs exemplaires du Journal du Peuple et du journal l'Intelligence, nne brochure intitulée Philosophie populaire, et un canon de pistolet. Quand, au milieu de tout cela, Lebarzic vient déclarer que, le dimanche 12, Dugas était avec Philippet, Walch et les autres, il paraît donc bien, quoique Walch dise ne pas le reconnaître, que le#faits de distribution de cartouches, d'armes et de fusillade lui sont communs avec Philippet, Lebarzic Walch et leurs compagnons.

Le sieur Lafleur a dit que Philippet était probe et exact cependant, avant d'entrer chez lui, il avait servi dans la garde municipale, de Janvier 1831 à février 1833, et il avait subi dans ces deux années quarante-quatre jours de consigne salle de police etc. pour insubordination manquement de service et indélicatesse. Il y a été rayé des contrôles, ce qui équivaut à une démission provoquée.

Le sieur Laflear rend un bon témoignage de Lebarzic lequel serait très laborieux et ne se serait pas dérangé une seule fois. Quant à Walch 11 paraît qu'il appartient à une honnête famille le sieur Lasalle dit que c'est le,dernier qu'il aurait soupçonné de se mêler de politique.

On a vu que Dagas avait été congédié par le sieur Pihet.

IiWWIXUET (Jules), commis-voyageur, âgé de vingt-trois ans, à Saint- Quentin (Aisne), demeurant à Paris, rue Quincampoix, 11.

MARTIN ( Pierre-Noël ) cartonnier âgé de dix-ntuf ans, à Paris, y demeurant rus de Bretagne 2.

Toute la matinée du lundi 13 mal, le bruit courut dans le quartier du Temple qu'on devait recommencer l'émeute ce joar-là que les Insurgés devaient piller le marché du Temple et même l'incendier.

Vers ane heure et demie de relevée, le commissaire de police la. Caèuchet apprit que l'on construisait une barricade rue du Temple, où une citadine venait d'être renversée en face le n° 85 ou 87 et 11 envoya prévenir de suite à la mairie du 6e arrondissement. Voulant essayer si son ministère pourrait rétablir l'ordre, II descendit dans la rue accompagné des employés atta- chés â son commissariat. Uo seul des insurgés était encore armé d'un fusil qu'ils venaient d'arracher à un grenadier de la 7e légion de la garde nationale passant rue Michel-le-Comte ils lui avaient pris aussi son sabre dont un coup lui avait été porté, qu'il avait heureusemen esquivé. Le commissaire de police saisit l'un des plus rapprochés de lui, et au même moment il fut enveloppé par les autres qui venaient.de s'armer de perches du marché du Temple dont ils lui assénèrent plusieurs coups. Son secrétaire s'avançant â son secours fat frappé lui-même et un coup qa'il reçut par derrière sur la tête lai fit une large bles sure d'où le sang Jaillit à l'instant même. Le portier du commissaire l'avait aussi suivi, et ayant vu l'homme au fusil s'avancer en croisant la baïonnette sur le secrétaire il avait saisi le fusil et le lui avait arraché; mais cédant au nombre, il avait été obligé de le lui rendre.

Cependant les insurgés se répandirent dans la rotonde du Temple, et Ils se présentèrent au nombre de trente ou quarante devant la boutique du sieur Perdereau, marchand brocanteur, où entrèrent trois d'entre eux. Ils y trouvèrent des lames de sabre et d'espadon, ainsi que de vieux fleurets qr.'iis se partagèrent, et qu'avaient négligés les insurgés de la veille les fleurets farent démouchetés et aiguisés sur les pavés. Bientôt l'approche de la or ce publique les fit s'enfermer dans le quartier du Marais. Deux détachemens de la garde nationale et de troupe de ligne partirent de la mairie du 6" arrondissement sous les ordres du colonel Husson pour attaquer la barricade; le capitaine Saint-Léger, du 28e de ligae déclare que, soldat par état Il voulait marcher le premier, mais quevla garde nationale revendiqua ce périlleux honneur.

Ea arrivant au Temple ils virent que la citadine avait été relevée et la barricade abandonnée et le sieur Perdereau, syaet dit qas les insurgés quMsieni à peine sa maison, les deux rielRcliemens se séparèrent derrière la rotonde du Temple dans l'intealion de les cerner et de les prendre, s'il était possible, sans coup férir l'un, commandé par le capitaine Furque, de la garde nationale, accompagné de M. Saint-Léger, prit la gauehe l'autre, commandé par le capitaine Vall de la même légion, se dirigea vers la droite.

Pendant que se faisait cette double marche, les insurgés parvenus à la rue de Poitou, désarmait les marchands de cette rue. Celui d'entre eux qai avait un fusil les mettait en Joue et c'est aiosl que les sieurs Quelguejee, pharmacien, Benizot, boulanger, et Desgreux, charcutier, farent obligés de donner leurs faslls de garde nationale. Un premier coup de feu fut tiré, rue de Poitou par l'un des Insurgés. Dans ce moment approchait le premier détachement, et, les insurgés s'étant enfals, l'un d'eux armé d'un fasil, fat arrêté rue d'Orléans par un négociant, le sieur Advenel, qui le fit entrer sous sa porte cochère au n° 5 et le livra au détachement, à son passage c'était Maréchal.

Quelques gardes nationaux partis en avant comme éclairenrs s'étant rapprochés d'un8 partie des insurgés prés la rue de l'Echaudé, il y eut quelques coups de fusils échangés entre eux. Ces gardes nationaux, dirigés par le lieutenant Nolrot se portaient avec rapidité de divers côtés, et servaient de moyen de communication entre les deux détachemens.

Les insurgés, ainsi pressés de toutes parts, se concentrèrent et se rallièrent dans les rues Saint-Anastase du Roi-Doré, NeuveSaint-François, Saint-Gervais des Coutures-Salnt-Gervais et de Thorlgny avoisinant la rue Saint-Louis à la hauteur de l'église. D'un autre côté, une grande rumeur venait de se répandre aux environs de la Place-Royale, d'après laquelle un nombre considérable d'insurgés arrivaient à l'attaque de la caserne des Minimes, occupée par la garde municipale. A la première nouvelle le capitaine Souflol avait fait prendre les armes â ia garde municipale à pied; 11 avait divisé sa troupe en deux pelotons l'on commandé par lai, l'autre par son lieutenant, le sieur Douitlez comme la garde nationale et la troupe de ligue, ils avalent pris deux ûirections et Ils devaient se réunir dans la rue Saint-Louis Ils y arrivèrent bientôt en effet; mai&à peine venaient-ils d'y déboucher, et d'y faire leur jonction, qu'ils reçurent le feu des insurgés, qui étaient apostés dans les encoignures du coté de l'église. Les gardes municipaux, qui marchaient au pas de course, ripostèrent par quelques coups de fusils, et les Insurgés se retirèrent au bout des mes ci-dessus indiquées. Ils rechargèrent leurs fusils, et en tirèrent quelques coups détachés. A l'arrivée de la garde municipale, lis se dispersèrent, et elle poursuivit ceux qui s'enfuirent à gauche par la rue dé Thorigny. Depuis quelque temps M. Lemaire, professeur de rhétorique

reté d'Horace et une digne réponse à lettre de Pline- le-Jsune contre le style concis. C'est un digne commencement, même pour un écrivain comme Tacite. Depuis long-temps il a été frappé de la décadence de l'art oratoire, à ce point qu'aujourd'hui on n'ose plus dire: un orateur, on dit un avocat, un défenseur, un fiatron. Un jour donc que Curatius Maternus avait lu sa tragédie de 1 Caton (la poésie latine s'était déjà emparée de ce grand homme qu'attendait Addison à la distance de tant de siècles), le discours s'engagea sur l'éloquence, comme c'était l'usage alors. Et comme le poëte voulait proclamer l'excellence de la poésie sur l'art oratoire, on lui ferma la bouche en rappelant toute la puissance de l'éloquence. Bile sauve, elle protège, elle accuse, elle attaque, elle défend; ni cuirasse, ni épée qai la vaillent voici pour l'utilité. Elie est en même temps la source de la faveur populaire, l'honneur du foyer domestique, l'éternelle préoccupation des honnêtes gens; elle force le vieillard d'implorer le secours du jeune homme. Fût-il jamais position comparable à cellalà Etre jeune et éloquent! Le jeune avocat sort de chez lui 1 quel cortége de citoyens 1 quel appareil au dehors 1 quelles vénérations dans le sanctuaire de la justice 1 II parle tous les yeux sont fixés sur lui et tous les coeurs! Su harangue est préparée à l'avance, sa diction est mesurée, son triomphe est calme et assuré, « Et pour 'parler de moi ajoute Tacite (c'est-là encore une page retrouvée ûs sa biographie ) le jour le plus heureux de ma vie n'a pas été celui où je fus décoré an laiïcîave ni celui moi, homme nouveau dans Rome et né dans une ville peu en faveur, je fus nommé questeur, puis tribun psig préteur mon plus beau jour fut celui où, jeune avocat novice il me fut permis de sauver un accusé de plaider avec quelque bonheur devant les centnmvirs de défendre auprès du nouvel empereur les affranchis de l'empereur qui n'éta't plus En ces momens heureux, j'appartiens à l'éloquence corps et âme; je me sens au dessus des plus hautes dignités de l'empire mon titre est à moi; je me le suis décerné à moimême il ne me vient pas de la faveur. Eh J quelle renom- mée quelle loufnge ont Jamais valu la renommée dp l'ora- teur Môme les jennes gens les marchands eux-mêmes se retournent pour voir l'orateur qui passe. On se le montre le père de famille le propose pour modèle à son fils A peine arrivés dam Rome les étrangers, qui déjà gavent son

an collège Bourbon revenant de ce collège à son domicile, suivait tes mouveraens des insurgés, et il observait plus particulièrement un individu vêtu d'un habit noir, par qui il avait vu charger le fusil de l'an d'eux, et qui paraissait les diriger. Après le passage de la garde municipale, il le vit parler à deux fnlividus en blouse, et pensant-qa'U voulait rallier la bande, il résolut de l'arrêter. A cet instant arrivait le détachement de garde natlonala et de troape de ligne qui s'était dirigé sur la gauche. M. Lemaire marcha à l'individu en habit noir, le saisit et te conduisit au peloton formé de la garde nationale qui tenait déjà Maréchal; c'était Longuet. i ja

Alors des habitans de la rue Salat-Servals dirent que des in~ surges s étaient réfugiés dans la maison 2, et qu'il y en restait encore un. On y monta et on y trouva, dans le grenier, an individu vêtu d'une blouse bleue, porteur d'un fasil qui était chargé et armé; c'était Martin; il fat conduit dans le. peloton auprès de Maréchal, et en le voyant, il fit an mouvement annonçant qu'il le reconnaissait.

Là se termine la part de concours de ce détachement il rertourna à la mairie du sans obstacle. La garde municipale qui poursuivait une partie des insurgés sur la gauche par la rue de mongny, entra dans la rue de la Perle, à laquelle fait suite directement, et sauf changement de nom seulement la rue des yautre-Fils.De la rue de la Perle, les gardes municipaux tirèreut quelques coups do fasil. Dans ce moment arrivait, par la Yieiilerue-da-remple, le détachement de droite de la 6- iégion, et il fit halte au bruit de ce feu. Il était précédé de quelques éclaireurs qui parurent à l'endroit où finit la rue de la Perle et ou celle des Quatre-Fils commence. A l'instant où quatre insurgés armés passaient de la me de la Perle par la Yfeille-Rue-dulempie, dans celle des Quatre-Fils, ces éclalreurs lâchèrent aussi quelques coups de fusil, et la garde nationaie et la garde municipale ensemble arrivèrent près de la maison rue des Qnatre-Fils, n* 10, où on trouva, gisant sur le trottoir, un individu blessé, qui cherchait â glisser son fusil sous la porte cochére et, un ou deux pas au-dessus un homme tué. Ce dernier fêtait un nommé Célestin âgé de cinquante-et-nn ans, homme de peine du quartier, grand ivrogne, et qui, à ce qu'il paraît, était resté tonte la matinée sur ce trottoir, plongé dans le sommeil de i ivresse. L'autre est le nommé Grégoire uns balle lui avait ̃?>aej,se; la partie supérieure de l'épaule gauche. On le transporta ai Hôtel-Dieu, où son état actuel fait espérer une assez prochaine guérison.

Dans ce moment-là même, le capitaine de garde nationale, Hyon, faisant partie da détachement de droite, et qui avait couru après un des Insurgés dans une rue latérale, le ramena; II l'avait arrêté porteur d'une baïonnette qu'il avait cachée sous sa blouse et cet individu avait laissé tomber de sa main un flearet démoucheté qui avait été ramassé près de loi c'était le nommé

Dierné.

On disait que les Insurgés construisaient une nouvelle barricado rae des Ptefllms-Au9rielies, près la rue Saint-Avoye, et la garde nationale et la garde municipale se joignirent pour y marcher. En arrivant à l'endroit indiqué, on trouva des pavés arrachés, mais Il n'y avait pas de barricade, et bientôt les doux troupes partirent, l'une pour retourner à la mairie du B°, l'autre pour rentrer à la caserne des Minimes. Ainsi fat étouffée avec promptitude cette recrudescence d'insurrection, qui menaçait de désoler encore le Temple et le Marais, dans la journée du 13 mal, On avait va d'autres individus, bien mis, votas do rmdingeleg, charger les fusils des insurgés, leur donner des baüos,`èt ntêm~ l'un denx leur apporter des cartouches dans la rue de Poitoh; LONf~iJE~

Longuet se présente le premier dans cette catégorie d'inculpés: Il est négociant, il voyage pour sa maison, et il était revenu $ Paris huit jours seulement avant les évéaemans. reyena it D'après l'instruction, au moment les -insurgés venaient de renverser la citadinm, rae du'Pomplo, ils le nommèrent leur cher. A ce titre, il entra, accompagne de deux antres seulement,

chez le brocanteur Perdereaa ce fat lui qui prit les armes blan-

ches, mt, se mettant sur la porte, en 1lt la distribution à la masse des Insurgés restés en dehors, lesquels démouchelèrent les ilen-

rots et les aiguisèrent sur les pavés; lui, Longuet en signe du

commandement, retint la plus belle arme, qui était une lame de

sabre de luxe.

Rue de ~Poiloa, Il participa au désarmement des siea>'s Quel-

qaejmn, Desgreax et Deolzot, et on le vit au coin de la rue NeuveSalnt-Françols charger un fusil et en amorcer plusieurs, Des

coups de fusils sont partis de cet endroit.

Il paraissait exciter les insurgés, et au moment de son arrestallon il veoait de p erier deux jeanes gens séparés l'an de l'autre

comme s'il müt cherché à rallier la bande.

On examioa et on sentit ses matas; elims avaient la couleur ,et

l'odear la poadre. Condalt à la mairle, il refusa de décliner sort nom. Il est reconnu par plusieurs témoins et par l'facalpé Maclia

lui-même.

Cependant il prétend qa'il n'a point fait partie des inçurgés; que; s'il avait les mains un peu noires, c'est qu'il %avait tenu quelqae temps un papier de cartouche par lai'ramassé dans la rae. Il était venu rue des Blancs-Manteaux pour son commerce et ft avait suivi de loin les bandes des insurgés par pare curiosité et

parce qu'il voulait voir ce que c'était qu'une émeute.

~Ie~>üTxl~:

Martin est nn jmuno oavrier cartoaale;. que son caractère facile à exalter'semble avoir jmté dansi'oate. n a été arrête dans le

grenier de la malson rue Sainç-,ûèryais, ,porteur d'un fusil

chargé, amorcé et armé, ayant des cartouches dans sa poche, et

montrant à sa bouche et à ses mains les traces visibles de la

poudre. On volsi~, la sieur Legenttl, était entré dans cette maison

avant l'arrivée de la force armée, et Martin l'avait mis en joue du

si Près, que le bout du canon de son fusil lui touchait le menton,

disant qu'il n'aurait son fusil que lui mort; Ce fusil était celui que

les insurgés avaient pris de force au sieur Morize, rcnadier de

ta ï° légion, rae Michel-le-Comte. Amené au peloton, hlartin y

trouva un petit jeune homme, le nommé Porthaalt, qui venait

d'être arrêté sortant de la même maison, et Il le menaça, parce

que, disait-il, c'était lul qui l'avait livré.

II prétead que, roa da Tmmptm, il n'était pas d'avis qu'on ren-

versât la cltadine; mals il convient avoir assisté au pillage d'ar-

mes blanches citez le sieur Perdereaa et avoir concouru au dé-

sarmer~eot des lrols marchands do la rae de Poilou il les aurait

mis tous les trais en joue suivant J'instruction; Martin soutient

ne l'avoir fait que pour le boulanger ajoutant qnm, dans ce

moment son fasit n'élait pas encore chargé. Mais Il avoue avoir

tiré trois coups sur la garde nationale deux sur le petit déta-

chemeat du lieutenant Nolrot, le troisième sur la masse.

lliartia avait une Petite blessure à l'une des mains; Il dit 4c~'elte

lui avait été faite la vmiltm par une balle du côté de la ro,~aurgl'Ahhé, ajoataat que c'était ce qui le lendemain l'ayQlt porlé à

la vmugeanmm:.

La veille au soir en effet lorsque la force arrw~m après avoir

enlevé la barricade Bourg-l'Abbé poursuivit et dispersa les la-

surgés, Martin et un garçon tailleur, qu'il dit ne pas connaltre,

s'étai'eot réfugiés dans la maison rue y,;x pars,18 tous les deux

armés de fusils qui avaient été cac>és dans une cave.

Ces deux fusils ont été saisis depuis, l'arrestation de Martia

ils appartiennent à deux gardes nationaux qui le dimanche

étaient de service l'un de la légion à la mairie de cet ar-

rondissement; l'autre de la 42^ légion, a l'(IÔtel-de-vtiié, ce qui

donne il penser que Martln et le garçon tailleur étaicnt à l'at-

taqam de l'un on de l'autre de des deux postes.

Martin le nie et prétend qu'étant sans armes lorsqu'il avait été

blessé dans la rue du Pmt(t-Ilarlmur, il avait dit ci Celase

passera pas ainsi » qu'il avait ramassé un fusil qui se °° se abaadouné; mais qa'il n'àYalt pu s'en servir, une bal~~8'élant

trouvée dans le'fond.

Faits (rar~fic>seldes'c concernant les e,au#us~zaees.

Il nous reste à appeler votre attention sur ceux des individus

absens à l'égard desquels l'i ,siraction a établi des charges°suin.,

sanies p9qt ploveqaet dès à présent leur mise en acausatlon.

aom, disent à leurs hOtcs Montrez-nous donc tel orateur 1 » Vous voyez donc que, peu à peu et sans trop d'efforts nous retrouvons les pages égarées de cette biographie de Tacite Le sujet de ce discours sur les orateurs est des pî.as intérmans rt d£s plus vastes; il se rattache à une psssioB foute "ottoH« chez nous et qui est destinée à faire de grands pToerès s'il plaît à Dieu et aux révolution», la passion ^ratokof Qu4d vous entendez parier de ces professeurs de rhétoriàos ces écoles l'on dispute la pour et le contre, de T &vocats sans cause, do ces avocats occupés et entoiufe l'admiration publique, comédiens qui cherchent le bruit et la renommée, et qui devraient préférer à tout ce bruit un peu de resnect, quand vous assistez à ces longues disserÉatfons pour savw si i'éloquenca doit-être concise on verbeum qui lo doit emporter de Caton ou da Cicôron de l'aiîsflr» stoïcien ou de l'épicurien qui s'abandonne à sa verve nato re le, de bonne foi, ne vous semble-t-il pas que tout Sri est une histoire d'hier, et que sans vous pordre da-K ces noms latins vous allez retrouver au barreau à la tl%Je8 dans le journal, les noms propres de clàaranJîkhï™' de parole écrite ou parlée dont la. commença si gloasrjœ es.™*11 pouï porter de ̃» suffit- m&

siècles plus tard.

Donc je 1 m'arrête à ce premier chapitre de la vie de Tacite. Ce Ditcours des Orateurs vaut bien la peine qu'on ï'éudie. De grandes questions y sont débattues avec une nersévérance qui est déjà la persévérance de Tacite, La route du pracepte est longue, celle de l'exemple est courte -tant mieux donc si daas cette vie si remplie les faits nous manpent l'œuvre de l'écrivain n'en sera que pto ÏÏK" Les disciples de Socrate et da Caton ont plus profité de leurs œuvres que de leurs discours, ainsi ferons-nom pour 41cife, nous profiterons plus de ses livres me de sa biographie. Une fois que n,°nS aarons ana!ysé comme il coBt v ce Dialogue des Orateurs, nous reviendrons aux lettres de Piine-Io- Jeune ces lettres uohs conduiront naturellement TïriT1"' a*"f Hi$t0im' h la Yie d'Agricola, aux G9cears des Germains à tous ces chefs-d'œuvre exceilens, dans lesquels la vw da grand historien est écrite au jour le jour et que le nouveaa traducteur, M. Pankoucke, a étudiés aVec ffeÏÏ 6et de ?ersé^HC8 <l™ d'intelligence et de

talent,

J: J,


Ces individus sont au nombre de quatre ce sont les nommés Blanqul Martin Bernard Meillard et Doy.

Les deux premiers, par leurs antécédens par le rang qu'ils occupent dans les sociétés secrètes se lient entièrement au nommé Barbés. On peut avec assurance signaler ces trois hommes comme les chefs da mouvement insurrectionnel ce sont eux qui en ont conçu la pensée et qui ont pris la part la plus active aux faits qui en ont préparé et consommé i'exécutten.

Barbes absent de Paris depuis quelques mois, et qui depuis son arrivée, a concouru si puissamment aux actes qui ont préparé l'Insurrection a été rappelé de Carcassonne par Blanqui et c'est avec Blanqnl et Martin Bernard qu'il s'est mis en rapport. Dans tous les Incîdens de cette Journée da 12 il a été vu en compagnie de ces deux hommes qui comme lui étaient à la tète des bandes armées.

En exposant les faits généraux on vous a fait connaître quelle avait été la complicité du sieur Blanqni dans l'affaire suivie en 1836 contre les associations. Vous vous rappelez qu'à cette époque il était le chef de la Société des Familles et qu'il fut condamné comme tel et eu outre, pour fabrication clandestine de poudre à deux ans da prison, 3,000 fr. d'amende et deux ans de surveillance mais déjà il. avait été avant eette condamnation, frappé d'antres peines pour délits politiques. Il avait subi notamment en 1832, uae année d'emprisonnement pour outrages commis à l'audience envers les magistrats de la Cour d'assises. Son hostilité anarchique date de 1850, et on peut remarquer qu'elle n'a cessé de croître en violence et en exagération. En 1857 11 fut compris dans l'amnistie on pouvait supposer alors qu'il voulait rompre avec des anciennes habitudes, <jar il avait quitté le séjour de Paris et loué près de Pontoise une habitation où il s'était retiré avec sa femme et ses enfans mais bientôt, et surtout dans les premiers mois de 1838, ce séjour fut signalé par l'autorité comme un nouveau foysr d'intrigue servant de réunion à tous les hommes connus par l'exagération 6a leurs opinions politiques, tels que Barbes Ljmieussens et Bn- bosc (condamné dans l'affaire Raban). On soupçonna Barbés et Blanqul d'y tramer, en février 1838 des projets de régietd* et ce soupçon motiva la perquisition qui fat faite alors à son domicile elle demeura infructueuse mais l'autorité était avertie et elle continua de surveiller les hommes qui visitaient sans cesse cette résidence.

A la fin de février dernier, Blanqul écrivit à Barbés une lettre dont U n'apposa pas lui-même la suscription, et dont ou n'a saisi à Càrcassonne que l'enveloppe sur laquelle se trouvait la recommandation très expresse de faire parvenir l'incluse à Barbes partout oft U pourrait se trouver. Cette Incluse a sans douie été anéantie l'instruction n'a pu en percer le mystère; mais ce n'est pas un fait indifférent que la précaution du secret qui préside à cett.e correspondance, à une époque surtout aussi rapprochée des élections et de l'ouverture des Chambres époque où des bruits de désordre commençaient déjà à se répandre. Tout porte à croire que ce fut sur de nouvelles lettres de Blanqui que Barbes arriva à Paris à la fin d'avril en ayant soin de cacher qu'il se rendait dans la capitale car on a constaté à Càrcassonne par voie de commission rogatoire, qu'il y était de notoriété que Barbès avait été rappelé par ses amis politiques de Paris, et qu'il « trouvait môme que le moment était loopporlun»; mais comme, dans les sociétés dent on a lu les statuts, le premier devoir, pour les chefs et les sectaires, est l'abdication de toute volonté, il dut obéir et se rendre à la sommation qui lui était faite. Blanqui le reçut, et tout porte à croire que ce fut alors que la pensée de l'attentat fat adoptée, développée et arrêtée. On a saisi en effet, comme vous l'avez va dans les papiers de Blanqul des listes de noms d'armuriers, de plombiers et d'arquebusiers portant les traces d'une existence récente, et qui ont été faites évidemment dans la vue du soulèvement du là. Il semble même que l'on se soit conformé dans l'exécution à l'Idée secrète de la composition de ces listes; car deux des armuriers qui y figurent sur le premier plan sont précisément ceux qui ont été pillés les premiers. En outre, vous savez qu'on a découvert un plan da la place Royale, avec l'indication des mesures stratégiques nécessaires pour se défendre et il est à remarquer que le système de barricades qui a été adopté par les insurgés de ce quartier semble avoir été conçu dans la vue de fortifier cette position déplus, de nombrenses listes de noms d'hommes connus par leur hostilité' contre le gouveruemeut et saisies dans ces papiers, laissent peu de doutes sur la nature des intentions de Blanqui.

Le 10 mai il quitta sa résidence de Gercey et se rendit â Paris, chez un parent il y passa la jonrnée du samedi u et le dimanche 12 U prit dans l'insurrection la part que vous a fait connaître la déclaration de Noaguès; part qui, selon ce dernier, était comme de notoriété publique dans le parti. Ainsi il a assisté et coopéré au pillage des armes de Lepage puis à l'envahissement du poste Saint -Jeau, où quatre militaires ont été assassinés; pois â l'attaque de celui du Châtelet, et enfin à celui de l'Hôtelde-Yllle. Il disparut dans la soirée, alors qu'il vit l'Insuccès de son entreprise.

Vous savez encore que la proclamation des fasurgés désigne Blanqui comme commandant en chef et comme devant faire partie du gouvernement provisoire. Si, à l'égard de quelques uns de ceux dont les noms se trouvent cités dans cette pièce il ne

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La Table qol lerininèjla Collection complète des Loi$ de Duvergier ne lui est point esclusiveinçiit spéciale elle est aossi eeliè de tons lés autres recueils et ;no(aavroeat du Bulletin officiel. On comnrena l'avantage qu'offre aox magistrats, aux légistes et aux fonctionnaires de tous les rangs, ce dictionnaire de toute notre législation, œuvre d'un savant JurisconstrHe qui n'y a pas consacré inoins de douze années. Cette Table est considérée aujour-

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Etude de M' COTELLE, notaire rue Saint-Denis, 374.

TfBSTE dît adiudicatiou.enla chambre des notaires, le mardi 18 jnin 1839 à midi D'UNE MAISON

& Paris rue Nenve-dM-WathorhH, 10. D'un produit actuel de 0,570 fr. {jonyant être porté aisément à 10 885 jr qu'il était avant 1830 et qu'on élèverait à Î8,008 fr. environ avec nne dépense de S0.8C0 fr. Mise à prix 17S,(.jO fr.

S'adresser sur les liens au concierge, et pour les renseignemen» à l'etnfle de U' Oaîelle, notaire. (3»j5' far continuation de la venté des JMaiwns du passage de l'Industrie. .niauTGATIO» définitive en la chambre tenoSires èo Paris, place du Cbatelet, n»ï le ministère de M" Aubry et RoqueKrt wtite» à Paris, le mardi 25 juin 1830, heure de mhh des

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T<AlM« Anbry, notaire, rue de Grammont, 7; A M< Roauebert, notaire, rue Richelieu, 45; Età M Wieur, liquidateur de lasociélé du

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A.K«'PeUne«u notaire à Paris, rue de

la Paix, n°:; -iussi notaire à Paris, tue

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A M8 Chenu notairo à Ablis

*>Kt sur kj tiens, aa «leur Renanid,

copeierge. J^O)

~LI~NQ~JIf.

ADJûTDXCA'SSOH «Él'ÏBITIVE, sur une seule puMicolion,

En la diambre des notaires de Paris, par le ministère de SI"" Prévoteaux l'un d'eux lemsjdi 25 juin 183!), heure de>midi, sur la mise à prix ilê lo8,(K0 Cr.

̃-̃̃•' ̃iiiiTjf.

.'iîEttlrtJE

DES

GRANDI MAISONS Sise commune et canton du Châtelet, arrondissement de Mélun (Seine-et-Marne). à quatorze lieues de Paris, sur le bord de la grande route do Lyon.

Celle ferme consiste en blHimens d'exploitation et d'habitation pour je fermier, et en hectares (35 ares 78 centiares (ou 2v3 arpens 12 perches mesure de' 21 pieds peur perche) de tenes labourables et prés. Le corps de ferme est situe à un quart de lieue du village, dfl Cbâietet, sur lo nord et sur le coté gauche <Jë la grande route de Pajisà Lyon..

Les terres bien, .que formant 52 pièces, se tiennent presque touies, «ont situées autour du corps de fermer et dans un rayon très rapproché, et sont coupées en deux parties égales gar Ja srande route.

Cette ferme est louée, pat bail notarié en date du 8 février 1838, pour âix-huit années, outre les impôts qui s'élèvent à 115 f r. 30 c. pour.1839, moyennant 4,000 fr. de fermage; payables à Noël et 4 la Saint-Jean de chaque anné?.

Il existe sur cette ferme pins de 7,009 pieds d'arbre».

Il suffira d'une seale enchère pour que l'adjudication soit prononcée.

S'adresser sur les lieux aux sieur et dame Froc fermier; et, ï Pari», à M' Prévoteau, notaire, nie Saint-Marc, n»20, dépositaire des titres de propriété. (399i) h vendre 9

D0MAIE1LAMÂBEL11E, PrèsVernon, grande route deKoncn, vingt lieues de Paris.

Charmante habiution à mi-efite baignée par la Seine, adossée à la belle forêt do Vernon, et jouissant é'une des vues les plus délicieuses de France-

Prix du Domaine meuWé, de toutes ses dépendances jardins bois prairies et terres 180,000 fr. S'adncsserpour les renseignemens, à Paris, à M" Wasielin-Desfosse» notaire, parvis «otre-eame. (485*)

peut y avoir lien à poursuite à raison de cette pièce il ne peut en être de même vis-à-vis de ceux qui ont pris aux événemens Incriminés une part aussi active et aussi criminelle que celle assignée à Blanqul cette proclamation est, en ce qui le touehe une charge des plus graves et dont vous apprécierez toute l'importaace. Cet inculpé depuis le 12 mal est parvenu à se soustraire aux" recherches et la fait de sa disparition est un indice de plus de sa culpabilité dans les actes que nous venons de retracer.

BEARTIW-BEimARl».

Il s'est presque point de procédure politique dans laqtselie, depuis quelques années, le nom de Martin-Bernard n'ait pas été prononcé et qui n'ait donné lieu contre lui à nés charges pins ou moins graves. C'est qu'en effet depnis l'organisation des sociétés secrètes cet inculpé y a joué un rôle actif et incessant et que le mystère seul dont il a su couvrir ses actes a pu les soustraire à la preuve légale de leur crimlnaUté. Mais Nooguès a déchiré le voile dont il s'était jusqu'ici couvert en le signalant comme l'un des chefs de la société des Saisons. Et sa déclaration à l'égard de cet inculpé est d'autant plus coneluante que comme lui il est compositeur en imprimerie qu'ils ont travaillé ensemble dans les mêmes ateliers et qu'ils paraissent depnîs long-temps rapprochés par un fond commun d'opitslons politiques.

Un des faits les plus importans signalés par Instruction à la charge de cet inculpé, est la proclamation dans laquelle il figure comme membre do gonverneiaent provisoire; c'est vous dire assez quelle était son influence dans le parti auquel il appartient. Vous vous rappelez qu'il résulte des interrogatoires de Nouguès que c'est Harttn-Bernard qal l'a averti, quelques jours avant le 12 de l'inspection qui devait avoir Heu et qui l'a invité à y prendre part; que c'e#t lui qui a pris le commandement d'une des bandes; qa'll a participé au pillage dé Lepage et aux diverses attaques de Dosles il était partout à dit Nouguès; et au milieu de l'insurrection, sommé par les insurgés au moment s'opérait le rassemblassent de la rue Boarg-l'Abbé de faire connaître la conseil executif il répondit «. Le conseil c'est nous, v Telle a été la part prise par Martin-Bernard dans les faits du 13.

L'instruction ne l'a pas retrouvé dans ceux du 13; 11 avait cessé dès le 1S au soir de reparaiire à son domicile.

MEELIiAR» et BOY.

L'historique des faits imputés à ces deux contumaces est tout entier dans le récit qui vous a été présenté à l'occasion du sieur Bonnet, sur lequel vous êtes appelés à statuer; car il existe entre, ces trois inculpés des liens trop étroits pour qu'il ait été possible de diviser les faits les concernant. Vous vous rappelez que ce sont eux qui descendirent de leur logement, rue Bourgl'Abbé, la malle de cartouches qui fureat incontinent dlstrlbuôas sur Ja voie publique ce fut Meillard cjai l'ouvrit le premier puis tous trois furent prendre part au pillage des sieurs Lspsge et de là aux différentes scènes de la journée. Il résulte de l'instruction, vous le «ayez encore, que Meillard a été blessé dans la barricade formée rue Grenétat tous deux ont disparu da leur domicile depuis le 12 mal. Il existe, nous le répétons, une parfaite analogie entre la situation de ces deux inculpés et celle de Bonnet. Nous n'avoes, dès-lors, qu'à nous en référer au récit des charges que nous avons eu l'honneur de vous faire coanaître à l'occasion de ce dernier.

CHAMBRE DES PAIRS.

Ordre du jour du lundi IV juin.

A uaeheure réunion de la Chambre pour un rapport de la commission de comptabilité..

A deux heures, séance publique.

1°. A l'ouverturs de la séance, M. le comte Philippe de Ségur prononcera l'éloge de M. le maréchal comte de Lobau, enlevé à la Chambre le 27 novembre 1858

2°. Discussion da projet de lot relatif à l'ouverture d'un crédit extraordinaire pour l'inscription des pensions militaires en 1839; 5°. Suite des rapports du comité des pétitions.

BOIJflSSDE'PJJlIS.

REVUE DE LA SEMAINE.

L'aspect de la Botwsa a été, touta la semaine, assez pâle et sans animation. La tendance générale des effets publics était à la baisse. On a essayé d'expliquer ce mouvement par l'influence des nouvelles d Orient ainsi que par la situation vague et incertaine de notre politique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ces diverses causes ont bien pu agir sur les esprits mais tant d'autres causes de même nature et plus graves encore que celles-ci, sont restées dans ces derniers temps, sans aucun effet qu'il y a peut-être lieu

d'hui comme le pins beau et le meilleur travail fait far l'ensemble de notre législation elle a mis l'ordre où régnait la confusion et a rendu faciles des recherches autrefois impossibles. Par une heureuse combinaison la dale de chaque acte indique le volume et la page il se trouve dans la Collection elle contient une indication précise pour tons les autres recueils dont elle est 1 indispensable complément. °

Etude de M' Ledèrqq notaire à Lille. TRÈS BELLES

PROPRIÉTÉS RUKAXES a vendre

En la manière ordinaire à Lille (deux adjudications, l'une de mita h prix, l'autre définitive. Prime an proQt de l'adjudicataire de la mise i prix).

Ces propriétés consistent en

lo La FisnaiH os L'B8TBtB située a la Peniée, quatre lieues de Lille, avec 47 hectares C0 ares 1 centiare de terres en jardin verger et labour, occupes par le sieur Bar rois au fermage de ifiuO f. outre les impôts et la prime d'assurance.

L'adjudication de la mise à prix en cura lieu le 9 juillets 839..

3< La PEaMB BlTKDE BELLE ÉCJ1I3E, située a Arquicras, arrondissement de Uoul-; lèiis (Somma),, à trois lieaes de cette ville, 1 cinq d'Amiens et sept d'Arras, avec 159 hectarss'31 ares 10 centiares de Verger, bois et labour travprsèj parteshernlo d'AbbovtUe à Albert, occupée par &. Clioqsiet-Saguisr, au fermïg'e de 7, '00 fr. vingt iiectolitros d'arolsa, 1 assurance et les contributions.. -;f ••

L'adjudication do la mise à prix en aura Heu lo yj^iillot.

Les denx fermHB dites Da la MOlf ï JOIB avec £42 hectares 4 arcs W centiares de terre en labour, bois, pâture, jardin etc. le tout situé S Slfeeville arrondissement de Saint-Paul (Pas-de-C*liu's) à un demi-quart de Heuo de la route de cette ville à Frérent, et occupé par M. Soyea au fermage de 8,200 fr. plus les contributions et des charges évaluées à 3Û0 fr. par an. L'adjudication en aura lieu le 11 juillet. Et La FEBME DITB DU OROB TISON, située h Lucheux, arrondiisemest de Douliens (Somme; à deus liene» do cette ville, cinq lieuos d'Arras et trois centimètres de la route de Douliens à Arras, avec 1U1 hectares 38 ares 10 centiares de terres en jardin, enclos, verger, pépinière, bois et lâhour, occupée par M. Guilbert, au fermage de Q.tOi) f. vingt hectolitres d'avoine, l'assurance, les réparations et autres charges. L'adjudication de la mise a prix en aura tien le 12 juillet 1839.

S'adresser, pour avoir de plus amples renssigaemens et prendre connaissance des plat»» audit Leclercq notaire à Lille. («MO)

~A VENDRE, plusieurs JOLIES MAISONS DE OA£j?&Gi?s avec Jsrdias, a Auteuil la première, rue des Planchettes S; la deuxième, grande route do Versailles près l'arche d' Auteuil, n«3; la troinème, au Point du Jour, ri» î7.

On pourra entrer en jouissance de mite. S'adresser â St« Pinson, avoué, rue SaintBonore, 333. («088)

i

de limiter leur portée réelle. La position de quelques grands spéculateurs est pour beauceup dans la production des divers mouvemcns de la rente, tt cet(e position est souvent déterminée par le caprice ou par la hasard car il ne faut pas croire que toutes les personaes qui spéculent à la Bourse soient d'habiles diplomates ou de profonds politiques leur principale qualité est celle d'une grande hardiesse ca qui surtout les distingue c'est un besoin constant de roouvemant et d'agitation. Il est donc fort possible que la raison da la faiblesse de nos fonds ne soit que dans la convenance de quelques meneurs. On parlait encore de la réalisation des rentes que la compagnie du chemin de fer des Plateaux avait achetées pour utiliser les fonds qu'elle a Feçus as ses actionnaires, fonds qui, sans cela, seraient demeurés depuis long-temps improductifs, par suite de riaexécHtioa de ses travaux. Mais on a parlé si gonvent de cette réalisation, que noua serions portés à ne considérer ce brait que comme une arme entre les mains des baissiers pour effrayer le parti da la hausse.

Quoi qu'il en soit, le Trois pour 100, qui lundi s'était élevé à 80 fr. 15 c., est tombé graduellement à 79 fr. 55 c. et a fini presque sans réaction à 79 fr. 60 c.

Le Cinq pour 100 qui, à l'ouverture da la semaine, était monté à m fr. 75 c. a également fléchi à 111 fr. 30 c. et a fermé à 111 fr. 35 c.

Le Quatre pour 100 a baissé de 101 fr. 50 c. à 101 f. 30 e% Le Quatre et demi pour 100 n'a pas été coté.

Les Obligations de la viUe de Pari» et cslles de la Caisse hypothécaire sont restées dans les mêmes cours que la semaine précédente, les premières à 1,200 fr. et les secondes à 800 fr.

Les Obligations du Chemin de Saint-Germain et celles de la rive droite étaient assez recherchées à 1,160 et à 1,000 fr. Il y a eu aussi quelques demtndes sur les Actions des Banques.

Celles de la Banque de France se sont élevées de 3,740 à 2,760 fr.

Celles de la Caisse Laffltte se sont également améliorées. Les coupons de 5,000 fr. sont montés de 5,230 à 5,250 fr., et ceux de 1,000 fr., qui avaient ouvert à 1,070 fr., ont fini à 1,080 fr.

Les Actions des Quatre-Canaux sont toujours fort bien tenues.

Il n'en est pas de même de celles des Chemins de fer en général.

L'état de souffrance dans lequel sa trouve cette industrie a pour cause principale l'absence complète de vue d'ensemble qui a signalé son organisation primitive. On a peut-être trop sacrifié aux exigences da l'intérêt particulier, qui sou- vent est moins clairvoyant qu'on na la pense et it en est résulté dans les rapports des diverses compagnies qu'on a laissé se former sans aucun lien entre elfes une rivalité qui a été pour chacune une source d'entraves, et a occasionné un surcroît de dépenses et de frais qu'on aurait pu, qu'on aurait dû éviter. La Bourse qti sent vivement toutes les lacunes du système suivi jusqu'ici, restera Indifférente h toute modification qui n'aurait pas pour but de remédier au vice capital que nous signalons.

Les actions du chemin des Plateaux ont fléchi de 960 fr. à 947 fr. 50 c.et ont fermé à 953 fr. 75 c.

Celles du ehemin d'Orléans, qui, avaient biissé de 460 fr. à 450 fr., sont revenues à 460 fr.

Les actions du chemin de la rive gauch3 de Versailles sont tombées de 260 fr. à- 150 fr., par suite du choix des membres de la commission chargée d'examiner le projet du prêt ds 5 millions. Elles sont pourtant remontées à 167 fr. 50 c. Celles du chemin de la rive droite ont aussi fléchi ds 710 à 695 fr.

Les actions du chemin de Saint- Germain ont été très faibles toute la semaine, à 660 fr. Il b'est traité fort peu d'affaires sur cette valeur.

Le chemin de Strasbourg à Bâle a fléchi du cours da530 fr. à celui da 305 fr., après avoir été un instant à 300 fr. Les mines de la Grand-Combe ont été cotées 1,800 fr. Le marché des fonds étrangensn'a pas échappé a l'influence du découragement qui a ggité la Bourse cette semaine. La rente de Napleg ouverte à 100 fr., est tombée à 99 fr. 80 ç. fin courant, et a fermé à 99 fr. 86 c. au comptant. Les Obligations piômontaises sont restées sans affaires, à 1,075 fr.

Les obligations de l'Emprunt romain, qui avaient fléchi à 101 fr., sont remontées a 101 1/2.

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S'adresser chei Debierre, notaire, me Grenier-Saint-Lazare et sur les lieux aux propriétaires. ((219)

tin syndic provisoire, M. Henrtey, rue do la Jussienne, 2i.

Ciulveï, grsvatier, rue de Longcbamps, O commune de Passy Juge-cOrrimissaire M. Hcury aîné syndic provisoire, 51. Nivet, boulevard S^int-Martin, i7k

Lambsiln marchand devins à Paris, rue dss Marais, ati.-Suge-commisïsire, M. Courtin syndics provisoires, HM. Qénin rne Pastourelle, 7; Rouot, à Bercy.

Du 13 juin.

Ddcroquet, msrcier à l'aris, passade Brcdy, 75 et 77. Juge-commissaire, M. Leroy; syndic provisoire M. Breuiilard rue SiAntoine, 81.

Gaixat fils, fondeur en caractères à Paris, rue Poupée 7. Juge-'çomm., M. Chauyileau syndics provisoires MM. Cornuaolt, ruii t'oq-JîérQD, 5, et Pochard, rue de l'Echiquier, 42. •. Gwmaïd, limonadier a Parjf, rue de la Ferronnerie, S, présentement détenu pour dettes. Juge-commissaire JU. Ledoux; syndic prodaoire, M. Decsix rue Mon-

sieur-lo-P/inco, 24.

Du iîjuin.

Bodton marchand de vins traiteur i Belville, rue des Trois-Couronnes, S.– Jugecommissaire, M. Gonlié; syndic provisoire, M. Biétry, rue Hibouté, 2.

Feron fruitier à Paris rue Dourfr-1' Abhé 1-4. Juge-commissaire, M. Uupérier; syndic provisoire HT. Martin rue de Rivol i, 11 i.

BaiibedieSnb, marchand de papiers à Paris, boulevart Poissonnière, 0. Joge-commisjairo M. Rousse! syndic provisoire JLCotombel, rue Ville- l'Evêque, S8. Bocimeu mécanicien i Paris rue Morean 10,– Juge-eommissaire, M. Bourget; syn-

Le Trois pour 100 belge ouvert à 72 fr. 60 e. a fermé à 72 fr. 40 c, fin courant, et à 72 fr. 25 c. au comptant. Le Cinq pour 100 est à 102 1/2 sans affaires.

Il s'est négocié quelques actions de la Banque bolare dans les cours de 810 à 805 fr.

La Dette active d'Espagne a baissé de 19 3/4 à i9 3/8, dernier cours.

Le Trois pour 100 portugais, au contraire, est monté de 20 5/8 à 211/2.

Speetoeles da t1? Join. -̃̃

7 h. IS&aïEE DS S'âïËH-â.

Les Huguenots, opéra en 5 actes, de MM. Scribe et Meyerbeer. Leyasseur, Duprez, Massol, F. Prévot, Dérivis, Wartel, Serda, Moltaier, Trevaux, Martin, Darexy, Charpentier, Hens. W" Nau, Nathan, Wideman, Blian, Laurent, Sèvres.

Danse Mazillier Quérlau, Coralli. BJ°>« Roland, Albertine, Mercier, Dumilàtre 1", Dumilâtre 2% Salnt-Just.

7 h. 4/4 WHÉAXaS-PHLâHÇAlg.

Tancréde, tragédie en 5 actes. Sala-Aalalre, Beanvallet,1Ha-

rius, Brévanne, Arsène, Colson. Mm« Rachel, Thénard.

La .reunesse d'Herari V. David, Berton, Charles, Monrose,

Alexandre. )tim« Brocard, Anaïs.

7 h. •Sm&âL-S&S S>B X'OFSBLL-OOiaXQUS. Polichinelle, opéra-comique en 1 acte, de MM. Scribe et Duvewlw.^musique de M. Montfort. Henri Mocker! M-« Bou-

langer, Rossi.

Le Panier Fleuri, opéra-comique en 1 acte, paroles «e MM. de

Leaveo ot Branselck, muslqae de DI. Thputas. -Chollet Rtc-

quler, Grignon, Telsaler. Mm~ Prerost.

Fl£rf& Dé'staodae, Grignon,

Fleury. Td~ Leplus, Roy, Berlhmlt.

S h. 1/2 57H0feï*RB »3S 14 US3IÀ.SS&ASSOX. Le Naufrage de la.flédùsi, opéra de genre en 3 actes, de MM. Cognlard, musique de MM. Pila» et de Flofow. Hurteaux, Henry, J. Kelm, Zelger, M»" Théodore, Cléry. «̃̃»<«"«»

Le Retour, épilogue lyrique.

6 h. 1/2 THÉÂTRE BIT V&ZmWIX3&.

Passé Minuit, Un Premier Amour, le Protégé.

7 b. THÉATas DB «TMHASa Ija .Maîtresse, Un Ménage;parisien, Industriels.

-•̃>̃ 6 h. 1/2 THÉATSK SES ~ABEfettSa. iSicebus, les Floueurs, la Canaille. t

1. 7 h. THÉATKS nv F AS AIS-KOY S.S.

Gabrielle, Nanon, Chansonnettes, les Baigneuses.

6 h. T&XATBX DE X.A J?OWSX-3.-mAB.TSSi. l" rep. du Pacte de Famine.

6 h. 1,2 TBLÈATBLE SE VASBMIGV.

La Revua, le Naufrage.

5 h. TESATBJE DE IiA (SAITS.

Les Préventions, Rigobert, Marguerite dTorck, Montréal. 7 h. –oiBftTja NATiowAt (Champs-Elysées). Exercices d'équltallon, Danse, Voltige à cheval.

6 h. FOtïSa-DaAlttATIQUKS.

La Laitière, la Cordonnière, Daqlel et Marie.

6 h. WOn.TB-SJU3ZT-A3tVOXNM.

Le Lac des Fées. j (

Paul Jones, Riquet, l'Amour, les Chansons."

6 h. 3/4-THÉATHE SAXXST-BSA&CZX.

Ecorce russe, Brutal et Bon, Napoléon.

Les Denx Turenne, la Reine de Six Ans, le Chat botté. CONCERTS HnjSAHB,

Rue Neuve- Vtvlenne. Prix d'entrée: 1 fr.

8 h. CONCERT DTJ JARDIN TUIIC.

Prix d'entrée î fr.

––BB–– –N~u. a~eapmwe

Rédacteur en chef, Gérant responsable,

L.-F. BERTIN l'iiné;

lœprlmerto de LE FORMANT, rue des Prètras Saiut-Garmàln-

l'AûxeiTçSis a* 17,

DE

dic provisoira, 51. Nivet, boalevard Saint-

Martinil7. :>-

LaloubwîkL fehemisier h Paris, irueMontjnartre,, SgO.i– Juge-c0mm.» M. Roussel; > syndic provisoire M. Killet, boulevard

Saint-Denis;».

Biné fiUttejura Paris rne Menilmonlent

86. Jaze-tommtsisire, M, Gontié ;syn-

'• die provisoire M. fiiehomme rue Mon-

torgueil.fTfc i '̃̃ ̃• '̃•

Chbvrmc, rcarcteimi.de chaux àK»ntsrj«. Juge-commissaire, U. Dupérier syndic provisoire U. Bupuis, rue de Grammont, 10.

fliII!II:Œ!iII 1-1m. HALLE AUX BLÉS.

DE PARIS

Du 18 juin 1839.

farine, les 459 kilogrammes

Premières marques 04 64 58. Deuxièmes id 63 ti2 .•̃ ïroisiémssW .•̃. 60 01 > Marq. inf 58 59 qualité, da tons pays. 53 f.7 3' id. id 50 35 id. id 25 23 GRAINS, A MOUDRE.– BLê» l'hecl. 1/2. 1" qualité 33 34 2' id 82 31 E0 Seigle vieux Nouveau. 10 II avoines les 5 hectolitres.

lr= qualité 2i 21 50

qualité ï,*î 2 i 511

2=qaahté. Q1 °i °u

Inférieure. 21 50 22 50

MOUVEMENT DU SIKHE MAKCHÉ. Farine.– Cote administrative: lr« nuance, 1 64 f c. à m f c. 0(» f c. à 03 f.

5U c. BO f. c. » 5> f. c. f. c

à f. c.

BESTIAUX. l,

»01sîtr--«&rcW d* 13 jyin.

1 Amenés. Vendus. Prix-par l/8t.

Bœul* 1302 1243 57 c. 53c. SOc. Vaches.. S8 23 5" c. SOc. 45 c.

Veaux. 9i7 924 78 c. CD c. 60 c.

Moutons. 644Î 4«JU4 j 62 c. 54 c. 40 c. ̃

MoutoM. M~ MM 62c.Mc.<6c.'

M arcïiés aux Forars-ages. FACBODRG SAINT- ANTOINE. Du 14 juin. l"qual. quai. 3e quai.

Foin (les SCO kil.) 48 à 50 44 » 45 35 à 40 Paille de blé S4à25 22 à 23 ..à., i FABBODRG SAIHT-MARTIN.– Du U juin. Foin à à Paille da blé. 25 à 20 23à24 ..à.. barbiSrb d'enfer. Du 11 juin.

Foin 4flà49 43à45 38à40 Paille de blé 2iàî5 21 à 23 ..è.. i

6 h. »AKTBCÊO|jr.

7 h. cobite.. "̃̃'

r~v> SPIRITUEUX.

Paris, 15 juin.

Esprit ?!f di«Ponible et courant du moi», 1/0 f. juillet et août, 170 à 172-50 quatre derniers mois, 172-50 à 175 f.

.La demande est on peu plus active- le* coari.undenl i la hausse. «••>>««»

̃BERCY. I! n'est arrivé cette semaine qae quelques bateaux de Bourgogne tant vieux que nouveaux principalement en oette dernière sorte.

II se fait toujours quolques enlèvsmens ea petits vins de Bourgogne, Orléans et Gitinais, maii les affaires sont calmes. Les prix n'ont éprouvé aucun chanee-

ment.

le» nouvelles du Maçonnais annoncent que la floraison de la vigne s'y est bien faite et quo les apparences sont très belles. La Bourgogne paraît moins abondante mail cependant donne encore d'assez belles espéninces. l

̃ Les vignerons de la Loire sont cenx aui «ntle plus sujet de sa pleindre.

Le Bordelais le Roussillon et Saint-Gilles sont bien partagé»:

'SACRES.

Les sucres bruts indidènes se maintiennent en faveor et la vente continue son activité. Les raffinés conservent leur boniia position n>ème avec tendance à la hausse principalement pour les basses sorte» ̃ sucres faciles et flanxis.

"Les snercs Bourbon belle qualité sont luen recherchés par ia coosommstioD. Sucre Martinique et Guadeloupe qnatrième ordinaire, 112 f. les Î00 kil.; quairiérao bon ordinaire tl« f. bonne quatrième. U2f.; belle quatrième, 12Sf. r. Sucre indigène, qaalrièrue ordinaire .110 f.; quatrième bon ordinaire, 114 f bonne (jualrièrae, 118 f.; belle quatrième'

193 f.

MUNIES.

ffnlle do colza disponible 77 f courant du rnoiî, 78 f. juillet et août 70 à 78 f quatre dernier* wiois, 8! à 80 f.

Lille, colza 71 œillette rouise, 76-75 à 77 f. voilure, 5-2P. '• Los affaires sont dans le pins grand câline.

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