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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1838-12-05

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 05 décembre 1838

Description : 1838/12/05.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4400527

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Snïsse.

ZMcerMe, 30 novembre.

Le Vorort vient d'adresser à tous les cantons la circulaire suivante, datée du 27 novembre

Communication ayant été donnée à tous ies cantons de la copie d'une dépêche en date du 8 octobre, remise au président de la Diète par S. Exc. M. le comte de BombeUes, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire d'Autriche, de la part de S. A. le prince de Motternich, nous devons vous .faire connaitre que la cour d'Autriche a également communiqué cette dépêche aux autres grandes puissances. En conséquence, S. Exc. l'envoyé de France en Suisse a reçu l'ordre de son gouvernement d'appuyer dans tontes ses parties la dépêche sus-mentionnéë de l'archichancetier d'Autriche, en date du 8 pctobre. M. de Montébelio s'est conformé à cet ordre dans une audience demandée le 38 novembre à notre président, A qui il a donné connaissance de ses instructions à cet égard, en ajoutant verbalement que tes craintes qui avaient été manifestées par la ctrcutaire directoriale du 7 novembre n'existaient plus. » En vous donnant connaissance de l'opinion que nous avons entendu manifester par l'envoyé de France, nous devons en même temps désavouer entièrement tes nouvelles publiées par plusieurs journaux, et déclarer formellement qu'aucunes autres ouvertures dip)omatiques n'ont été faites au Vorort, relativement aux réfugiés turbutens qui se trouvent en Suisse, de la part de FambaMadf) aatnchiecne, que celtes qui forment 1 objet de sa circotaire du 7 novembre. »

j&ertM, 1" (Mcem6re.

M. te duc de Montébello est parti ce matin à dix heures. ït est provisoirement remplacé dans ses fonctions par M. le eomto Reinhart, premier secrétaire de l'ambassade de France en Suisse, qui signera on qualité de chargé d'affaires jusqu'A l'arrivée de M. le baron Mortier.

FRANCE.!

PARIS, 4 DÉCEMBRE.

« Si la coalition a le nombre pour ette, ce sera une » majorité d'occasion ce ne sera pas une majorité » durable, ni qui puisse gouverner. Mais qu'on le sache » bien, il faut commencer par-là. En formant une ma» jorité de circonstance, nous recueillons les élémens » d'une majorité définitive; nous achevons de rompre D les liens et d'effacer les traces des vieux partis nous a /MOMS paMer <yoMuen!etnen< dM côM de ~Opp~Kton. e C'est en ces termes qu'un des journaux de l'Opposition de gauche, et le p!us grave de tous, résumait ce matin tes vœux et les espérances de son parti.

Nous acceptons ce manifeste qui, par sa naïveté, pourrait sembler ne pas appartenir à une politique très habile, mais qui est au fond pourtant le seul langage que puissent tenir aujourd'hui (es partis avancés autour desquets s'est étouraiment groupée ta coalition. Nous attons tâcher d'expliquer pourquoi.

La coalition, c'est-à-dire la réunion des mécontens et des ambitieux de toutes les couleurs, autour d'un centre commun qui est l'Opposition de gauche, et contre un ennemi commun qui est le ministère cette coalition que nous croyons moin~à craindre qu'elle n'est bruyante, c'est là cependant un fait aujourd'hui irrévocable. Ceux qui ont consenti à entrer dans cette alliance ne sont plus libres. Les engagemens sont écrits les paroles ont été données et reçues le plan de campagne a été délibéré en commun et accepté la session est proche la lutte se prépare; il faut marcher. L'Opposition de gauche sait cela. Elle sait que, bon gré malgré, aucun de ses nouveaux alliés, et surtout de ceux qu'elle a détachés du parti doctrinaire ne peut ptus refuser la bataille c'est presque affaire d'honneur. Recuter d'un pas en face du danger, après s'être tant remué pendant que l'ennemi était toin déserter les rangs de la coalition quand il y a des coups à recevoir pour ette, après avoir tant crié qu'on voulait se battre non, l'Opposition de gauche sait qu'elle n'a pas cette tacheté à craindre de ses attiés doctrinaires. Si les doctrinaires doivent lâcher pied ce ne sera pas sous le feu de l'ennemi. L'Opposition exploite habilementla fausse position que ses nouveaux amis ont prise en se plaçant avec tant d'irréuexion, d'ardeur et de conBance sous te drapeau qu'ils ont si long-temps combattu. Et comme, après tout, l'Opposition forme le gros de l'armée, comme e!!e est la principale force des partis coalisés, comme la petite fraction doctrinaire qui s'est attiée à la gauche n'a de valeur que par cette alliance, et, très embarrassante par ses prétentions, n'est guère utile que par te bruit qu'elle Mit, l'Opposition ne se livre pas. Elle fait ses réserves; étant sûre du présent, elle discute l'avenir; ette dicte ses conditions; et suivant nous elle a raison. Son langage est franc, il est sévère mais que risque-tetie?

Nous allons combattre ensemble, dit-elle à ses ambitieux auxitiaires. Mais ne soyez pas si fiers. Vaincus, nous serons moins que rien.Vainqueurs, nous ne serons qu'une tKO;on'M <focc<M!<M, une majorité incapable, incohérente, une cohue anarchique, qui ne saura ni durer, ni gouverner les antres, ni se gouverner ellemême. Tout ce que nous pourron:! faire, ce sera d'e~acer les <races dM cteMa: par<M, c'est-à-dire de mettre le pied sur ce qui reste de votre passé qui est aftreux, de vos détestables principes avec lesquels la révolution de Juillet a été Sauvée de votre odieux système qui a préservé la dynastie. Les vieux partis effacés, nous /efons p<MMf ~e goMMnMtMe~ du e~ de !'0ppost<to~, c'està-dire que nous essaierons de gouverner pour nous, pour nos vrais amis; que nous apporterons au pouvoir les passions turbulentes contre lesquelles vous avez résisté sept ans, les doctrines absurdes que vous avez combattues, les programmes effrayans que vous avez foudroyés les prédications propagandistes contre lesquelles vous avez en à calmer l'Europe, l'abrogation des Ibis que vous avez faites, t'anathême et ta proscription de ta politique à taquelte vous disiez qu'étaient attachés le salut et l'avenir de la France 1 Voilà ce que nous ferons quand nous aurons, avec votre aide, obtenu là tM<~on<~ d~ ctrco!M<<Mtce qu'il nous faut pour exécuter ces grandes choses. Voilà le plan de campagne de la coalition dont nous sommes l'âme. Qu'il vous convienne ou non, nous n'en voulons pas d'autre.

Tel est te sens du manifeste que nous avons cité et dont nous avons approuvé la franchise, au point de vue de l'Opposition. En effet, pourquoi dissimulerait-eUe ? T

Si tes nouveau-convertis réclament, s'ils s'indignent d'être traités avec si peu de ménagement, l'Opposition n'a-t-elle pas le droit de les renvoyer à leur parti ? Ne peut-elle pas, à toute force, se passer d'eux ? N'est-elle pM toujours prête à leur dire qu'ils ne sont importans que par son alliance? Si au contraire ils acceptent le traité de coopération qu'on leur propose, l'outrage à la bouche, s'ils se.résignent à saisir cette injurieuse remorque qu'on jette à leur détresse, l'Opposition a fait ses conditions. Elle saura Ies.rappeler au moment décisif. Elle saura retenir pour elle le pouvoir qu'elle se promet si libéralement aujourd'hui, ne laissant à ses aMiés doctrinaires que la gloire de l'avoir servie. C'est donc sans réserve et comme uno démonstration vraiment sérieuse de la part de l'Opposition, que nous approuvons son MMtM~MMt de ce matin. Reste à savoir si les Chambres, si la royauté, si le pays prêteront la main à 4'accomplissementde l'oeuvre qu'elle proclame si naïvement; et si le manifeste de la gauche, quelque significatif qu'il puisse paraître, adressé à une coalition impatiente et avide de partager les dépouilles d'un ministère, n'aura pas le sort de toutes les forfanteries qu'elle a prodiguees depuis huit ans, et qu'ont toujours déconcertées la sagesse du gouvernement et la fortune de la France.

La commission que te ministre du commerce avait nommée pour rechercher les moyens les plus propres à. rendre utile à l'industrie nationale l'institution du Conservatoires des Arts et Métiers, et à perfectionner renseignement des connaissances industrielles qui y existe actuellement, a déjà tenu un bon nombre de séances, et a presque termine ses travaux. Dans ces conférences longues et multipliées, qui ont constamment été présidées par le ministre, la plupart des questions qui intéressent le Conservatoire ont été passées en revue, et ont reçu une solution. Si, comme tout porte à t'espérer, les Chambres, justement jalouses des progrès de 1 industrie française, donnent leur assentiment aux dépenses qu'exigeraient les améliorations proposées, le Conservatoire, négligé depuis tong-temps deviendra un modèle qui vaudra au pays profit et honneur profit, car il sera d'un puissant secours poar l'industrie nationale, tant sous te rapport du matériel que sous celui du personnel, maîtres et ouvriers honneur, car il sera sans pareil au monde, et les antres peuples accoutumés à recevoir des exemptes de la France, s'empresseront de l'imiter. Le Conservatoire n'avait été, jusqu'en 1819, qu'une collection de modèles de métiers et de machines. Alors, sur ta proposition d'une commission dont plusieurs membres figurent dans la commission actuelle, M. Decazes y créa trois cours, l'un de mécanique transformé plus tard en cours de géométrie, le second de chimie, te troisième d'économie IndustrieUe. Un cours de physique appliquée yfutjeintptus tard, et, en 1856, on a créé provisoirement trois cours spéciaux embrassant l'ensemble des connaissances agricoles. Tons ces cours publics et libres ont été conçus dans une vue d'application. Dans la pensée de l'administration qui tes a fondés ils ont pour but d'Offrir des objets d'études à t'intet'igence de toutes tes classes industrielles, et plus particulièrement de diriger les chefs d'établissement dans la voie d'un progrés raisonné au moyen des indications de la théorie et des vérifications de l'expérience. A côté de cet enseignement général et sommaire, ptus que détaillé et minutieux, le Conservatoire possède d'autres cours exclusivement destinés à des enfans. De jeunes ouvriers régulièrement inscrits, mais trop peu nombreux, viennent y recueillir des notions de géométrie et de dessin.

Sous le rapport de la collection de mécanismes et d'appareils, tout ce que possède le Conservatoire est aujourd'hui hors d'usage et n'a plus qu'une valeur historique qui ette-même est fort mince. La première amélioration à apporter aux gâteries du Conservatoire, c'est de les déblayer des veilleries qui les encombrent. A cet égard, le Conservatoire est tout entier à refaire sur nouveaux frais, à l'exception d'un nombre fort restreint de modèles d'une exécution parfaite et tout-à-fait au niveau de t'état actuel de l'industrie, que les faibles ressources dont dispose l'établissement ont permis récemment d'acheter. Le portefeuille du Conservatoire qui devrait offrir les dessins fidèles de toutes les machines et de tous les procédés des branches importantes de l'industrie nationale et étrangère est aussi d'une extrême pauvreté. La commission a exprimé vivement le désir que le Conservatoire fût mis en mesure d'acquérir une série à peu près complète de modèles d'un aussi bon goût et d'une construction aussi avancée et aussi exacte que les rares échantillons qu'it s'est procurés dernièrement. Et le ministre s'est expliqué de manière à lui donner le droit de compter que rien ne serait épargné de la part de l'administration, pour que ce voeu fût satisfait. Quant au portefeuille que l'on nourrait garnir à beaucoup moins de frais, la commisston a pensé qu'il convenait de le compléter sans délai, au moyen de dessinateurs et de correspondans soit en France, soit à l'étranger, et de faire participer à ses richesses tous tes grands. centres d'industrie épars sur le territoire, ou même tous les chefs-lieux de départemens, à t'aide de lithographies ou de gravures.

L'enseignement du Conservatoire a donn~ tien à des discussions qui en ont établi nettement le caractère et l'objet, et marqué la différence qui doit exister entre les cours libres de i'amphithéâtre, et ceux qu'on désignait jusqu'ici sous le nom de pe< ~eo!e. Les premiers seront, ou plutôt continueront à être plus particulièrement à l'usage des manufacturiers des commerçans, des chefs d'industrie; mais les savans professeurs auxquels ils sont déjà confiés, et les notabilités de la science à oui sera remis le soin de fonder testeurs nouveaux, s'exerceront d'attirer à eux, par la clarté et la tournure pratique de leur enseignement, les ouvriers qui s'y pressent déjà. Mais la petite école qui va devenir une grande institution, sera organisée dans cette pensée que les enfans de douze à seize ans qui y seront admis, appartiendront à la classe ouvrière. Le gouvernement de Juillet est trop fidèle à son origine et trop pénétré des tendances de notre siècle pour songer à élever des barrières entre les classes aisées et les classes pauvres. Il n'y aura donc d'exclusion contre personne. Les enfans peu aisés ne seront point parqués avec défense à tous

autres de se mêler à eux. Mais le système d'enseigneméat sera ce)ui qui convient à des apprentis ouvriers. Certes, l'administration ne repousse pas l'idée d'établir des Ecoles industrielles destinées aux enfans des familles plus fortunées mais elle croit devoir aller au plus pressé. Elle veut aider, avant tout, ceux à qui leur position ne permet pas de s'aider eux-mêmes. Un jour viendra, et très prochainement, nous l'espérons, où il existera en France plusieurs grandes institutions maintenues aux frais de l'Etat, dans un système semblable à celui de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures, où les fils des manufacturiers et des commerçans iront étendre et apprendre à appliquer les connaissances par eux acquises au collége. Mais quant à présent la bourgeoisie a la ressource, en payant un peu cher, il est vrai, de donner à ses fils cette éducation professionnelle. Le gouvernement a dû d'abord pourvoir aux besoins de csux qui ne peuvent payer.

La pratique de tous les arts industriels repose principalement sur cuatre sciences la géométrie, la méca- nique, ta chimie et la physique. Chacune de ces sciences, considérée du point de vue de l'application, était déjà enseignée dans tes cours libres de l'amphithéâtre du Conservatoire mais la mécanique était absorbée dans le cours de géométrie. Désormais, selon lé projet de la ~c~aMMSSton, ies quatre sciences auraient chacune leur enseignement spécial. La géométrie et la mécanique l'auraient en double. Ainsi, à côté de la géométrie proprement dite, figurerait la géométrie descriptive avec les applications à la perspective, aux ombres, à la coupe des pierres et à la charpente. La géométrie descriptive, science éminemment pratique, est toute française. Elle a été créée par l'illustre Monge, le père de l'Ecole Polytechnique et, par une singulière fatalité, elle se trouve depuis quelques années bannie de la Faculté des Sciences. La mécanique sera divisée en deux chaires, l'une traitant des applications des principes de la mécanique rationnelle, l'autre formée de la description technotogiaue des machines. Une seule chaire a été reconnue sut6sante pour la physique; mais il est douteux qu'il n'en faille pas deux pour ta chimie c'est la science dont les applications sont le plus étendues et la plas variées. C'est une de celles où les Français excellent le plus et dont ils savent le mieux tirer parti dans l'industrie. Il est difficile que l'on ne sépare pas les arts qui relèvent de la chimie organique, c~est-à-dire où l'on opère sur des produits du règne végétal ou animal, de ceux qui ressortissent de la chimie inorganique ou minérale. La commission eût probablement adopté dès à présent cette division qui lui a été soumise, si elle n'eût été retenue par la conûance illimitée que lui ont inspirée le zèle et l'activité infatigable de l'habile professeur qui professe ~.ectant de distinction la chimie au Conservatoire, M. Clément-Dèsormes. Le cours d économie industrielle serait sous-divisé aussi au moyen de la création d'une chaire de législation industrielle. Une chaire d'hygiène des ateliers, qu'avaient proposée quelques membres delà commission, a été écartée par cette considération que chacun des autres professeurs pourrait et devrait ne jamais perdre de vue les mesures qu'exigent la sûreté publique et la santé des ouvriers dans la description de chacun des arts qui seraient de son ressort.

Mais le résultat le plus neuf et le plus important des délibérations de la commission, c'est la création au centre du quartier le plus manufacturier de Paris d'une Ecole industrielle entièrement distincte des cours de l'amphithéâtre, et dans laquelle quatre à cino cents 61s d'ouvriers se familiariseraient avec tous les élemens applicables du calcul, de la géométrie, de la mécanique, de la physique et de la chimie et s'exerceraient à dessiner. Si les vœux de la commission qu'a hautement sanctionnés l'approbation de M. Martin (du Nord) sont écoutés, ce sera une pierre d'attente pour l'organisation de l'enseignement industriel sur toute la surface du pays. Ge sera un modèle offert à toutes les villes pour les Ecoles primaires supérieures que la loi de 1855 les astreint à établir, mais qui jusqu'à présent avaient échoué presque partout, et que l'Université cependant a l'intention formelle de relever. Il est vraiment inexplicable que dans une ville aussi peuplée que Paris, où toutes les industries semblent s'être donné rendez-vous où les classes ouvrières sont douées d'une vivacité d'intelligence qui n'est égalée nulle part, rien n'eût encore été tenté sur une grande échelle pour façonner les enfans aux méthodes rationnelles et aux habitudes de réuexion et de calcul, avant leur entrée dans l'atelier. Cette lacune va donc en6n être comblée. C'est une conséquence de Juillet, conséquence vraiment populaire, à laquelle applaudiront tous tes hommes éclairés, tous les bons citoyens. Jusqu'à présent les classes peu aisées ne pouvaient s'initier aux notions élémentaires des sciences qu'au moyen des cours d'adultes, c'est-à-dire dans l'âge où le cerveau a déjà beaucoup perdu de son élasticité et où l'intelligence, si elle n'a pas été exercée, est sujette à se trouver emoussée. Ces cours d'adultes, qui étaient dirigés avec tant de sagacité et de patience par l'Association polytechnique et par les frères de la doctrine chrétienne, s'adressant désormais à des hommes bien prépares d'avance, acquerront un bien autre degré d'utilité et rendront des services mieux en proportion avec les lumières et le dévouement des professeurs. La commission ne pouvait dès aujourd'hui fixer d'une manière irrévocable la méthode d'enseignement qui devra être en usage dans cette nouvelle école. C'est un point sur lequel d'ailteurs il convient de laisser toute latitude à l'administration. Toutefois la commission n'a pu s'empêcher d'exprimer le vœu formel que la méthode en usage à l'école de La Martinière à Lyon fût prise en grande considération dans l'école industrielle du Conservatoire. C'est que cette méthode est une découverte t déjà sanctionnée par une dizaine d'années d'expériences, et sur la portée de laquelle il était impossible à la commission de conserver des doutes. Elle avait en effet sous < les yeux les dessins tracés par les enfans de La Martiniére dans des concours de deux à trois heures, après un an d'école et après deux ans et l'exécution extraordinaire de ces croquis et de ces lavis inspirait même à ceux des membres de la commission qui ont va le pins de tours de force en matière d'éducation un étennement i inexprimable. Elle était saisie de faits multipliés qui déi montraient à quel point cette méthode imprime aux

jeunes intelligences une habileté et une prestesse de calcul inconnues partout, aiDeurs.. Ainsi, par exempte, deux habiles ingénieurs des ponts et chaussées, aussi versés dans les calculs numériques que dans les calculs abstraits, car les opérations usuelles de l'arithmétique absorbent une bonne partie de la vie des ingénieurs, et qui ont été chargés de juger les concours des élèves de La Martinière, ayant voulu refaire une série de calculs relatifs à des machines à vapeur et à des chutes d'eau dont ces enfans s'étaient sans effort acquittés dans un délai d'une heure et demie à deux heures, ont été fort surpris de ne pouvoir eux-mêmes les terminer qu'en sept ou huit heures, Il faut donc féliciter la commission d'avoir signalé à l'attention du ministre cette méthode neuve et féconde. Rien n est plus propre à assurer à l'école de jeunes ouvriers qui va être fondée au Conservatoire la supériorité sans laquelle elle n'aurait aucune raison d'existence.

Nous avons reçu aujourd'hui des lettres et des jour"naux de New-York en date du 17 novembre. Les nouvelles qu'on y trouve de l'insurrection du Canada soiat très confuses et fondées, pour la plupart, sur des brmta sans authenticité, que la curiosité publique et !a ~~P~" thie des populations recueillent avidement. H pttt~t cependant certain que la révolte embrasse une grande étendue de territoire, et que le mouvement du district de Montréal s'est rapidement propagé dans toutes les directions; mais il ne l'est pas moins que déjà les troupes anglaises avaient repris, le 12 novembre, plusieurs points occupés par les patriotes, et dissipé plusieurs de leurs divisions.

Le chef de l'insurrection est M. Robert Nelson, quia fait publier dans les journaux des Etats-Unis des proclamations et des déclarations d'indépendance, au nom d'un gouvernement provisoire dont il est le président. Nous croyons devoir reproduire ces documens d'après rEs<a/eMede~!c-ybr&:

PROCLAMATION. .Mci'ara<tOM.

< Vu que le pacte solennel fait avec !e peuple du Haut et du Bas-Canada, et consigné au Lterc dM S<a<«<s RoyaMMMt/Ht <te <<t (rrattde Bretagne et a'JW<Mtde, au chapitre Si des actes passés dans la trente-et-uniëme année du régne du roi Georges IH, a été continuetlement violé par le gouvernement anglais, et que nos droits ont été usurpés. Et, » Vu que nos humbtes pétitions, adresses, protestations~ 1 remontrances, contre dus usurpations injurieuses et incons-'titutionnolles ont été faites en vain et que le gouvernement anglais a disposé de nos revenus sans le consentement constitutionnel de la législature locale; qu'il a pillé notre Trésor, arrêté et emprisonné un grand nombre de nos citoyens qu'il a distribué ditns la pays une armée mercenaire dont la présence a été escortée de consternation et d'alarme, dont le passage a été rougi du sang de notre population, qui a mis nos villages en cendres, profané nos temples, semé dans tout le paya la terreur et la destruction. Et,

e Vu que nous ne pouvons pas sounnr plus long-temps la violation incessante de nos droits !es plus chers, et supporter patiemment les cruautés et les outrages muItipUés du gouvernement du Bas-Canada.

Nous, au nom du peuple du Bas-Canada, proclamant les décrets de la divine Providence qui nous permettent d'abattre un gouvernement qui a méconnu le but et l'intention pour lesquels il avait été créé, et de choisir la forme de gouvernement qui doit rétablir l'empire de la justice, assurer la paix domestique, garantir la défense commune, produire le bien générât et nous'uonner & nous et aux nôtres la prospérité et les avantages de la liberté civile et religieuse, Déclarons solennellement 1°. Qu'à dater de ce jour, le peuple du Bas-Canada est affranchi de toute allégeance à la Grande-Bretagne, et que toute connexion politique entre cette puissance et la Bas-Canada est maintenant dissoute a a". Que la forme républicaine est la plus convenable au Bas-Canada, qui est aujourd'hui déclaré être une répu-

blique

s 5°. Que, sous le gouvernement libre du Bas-Canada, toute personne jouira des mêmes droits; les Indiens ne seront ptus dans une incapacité civile mais jouiront des mêmes droits que tous les autres citoyens du Bas-Canada e 4°. Que toute union entre l'Eghse et l'Etat est à l'avenir déclaré dissoute, et que toute personne sera libre d'exercer telle religion ou opinion qui lui sera dictée par sa conscience

» 8°. Que les ienures féodales ou seigneuriales du pays sont, par ces présentes, abolies aussi complètement que si de telles tenures n'avaient jamais existé au Canada t 6°. Que chaque personne et toutes personnes qui porteront les armes ou prêteront autrement assistance au peuple canadien dans cette lutte d'émancipation, seront et sont déchargées de toutes dettes, obligations réelles ou supposées, pour arrérages en vertu de*} droits seigneuriaux antérieurement existans

7°. Qae FotMtrc coM<t<tN!fr est à l'avenir aboli et prohibé

s 8«. Que l'emprisonnement pour dettes n'existera pas plus long-temps, excepté dans nés cas de fraude, ainsi qu'il sera spéci&é dans un acte passé ultérieurement à cet effet par la législature du Bas-Canada

B 9". Que la sentence de mort ne sera plus exécutée, excepté en cas de meurtre

i@°. Que les hypothèques territoriales seront spécm'es, et, pour être valides, devront être enregistrées dans des bureaux qui seront créés par un acte de législature du BasCanada

N il". Que la liberté et l'Indépendance de la presse exts"teront pour toutes les choses et affaires publiques « <2°. Que le jugement par jury est garanti à tout le peuple du Bas-Canada dans le sens le plus étendu et le plus libéral, dans toutes les affaires criminelles et dans toutes les poursuites civiles concernant des sommes dont le MMtMHMM sera fixé par la législature de l'Etat du Bas-Canada; x 15". Que, comme une éducation générale et pubhque est nécessaire et due au peuple par le gouvernement, un acte pour y pourvoir sera passé aussitôt que la position

du pays le permettra

< i4". Que, pour assurer la franchise électorale, toutes les élections auront lieu par bulletins

a iS". Que, dans le plus bref délai possible, le paup~e choisira des délégués, suivant la division actuelle du pays en. comtés, villes et bourgs lesquels délégués constitueront une convention ou corps législatif, pour établir une Constitution en harmonie avec les besoins du pays, et conforme aux dispositions de la présente déclaration qui pourra néanmoins être modifiée selon les vœux de la nation i6". Que tout individu maie de vingt-et-un ans et andessus aura le droit de voter ainsi qu'il est ci-dessus prévu, et pour l'élection des susdits délégués

» 17". Que tous les terrains de la Couronne, et ceux appelés r~<n)M <tM c!er~, et ceux qui sont nominalement la pro-


prMM d'une caytaSae compagnie d~ propriétaires anglais appelée Bn<MA ~Vbr<~ jdtMeftMM Lasd CompaHy sont de droit ta propriété de l'Etat du Bas Canada, excepté les portions desdits terrains qua des icdh':dus posséderaient & bon droit, et auxquels ils seront assurées et garanties par âne M qui sera faite pour légaliser la possession, eoit qu'il s'agisse do lots de terriin daaa les villes, soit qu'il s'agisse de champs de culture et d'exploitation

s 18°. Que les tangues française &t anglaise se!'ont employées dans toutes tes affaires publiques

a Et, pour l'accomplissemsnt de la présente déclaration et le soutien de la cause patriote daas laquelle nous sommes maintenant engagés pleins de conSanca dans la protection du Tout-Puissant et dans là justice da notre conduite, noua, par ces présentes, engageons solenceIlemeBt I~s nns au~ autres nos vies, nos fortunes et notre honnsur sacré. s Par ordre du gouvernement provisoire,

B ROBERT NELSON, pTMK~Kt. ? a

FrochMK!<:oM.

M Peuple du Canada,

w Nous avon! été opprimes par la main d'une puissance transatlantique;, noua avons été châtiés avec injus'iea et cruauté, par une verge impitoyable, pendant une !oa~):e série d'années, si long-temps que la mesure dq M tyrannia a enSn débordé. Sans cesse, mais en vain, nous avons tenté d'arrêter un nnuvais gouvernement, d'empêcher de Ta&uvaises lois, (i'agin dans les limites de nos iosiituttoas pour socouer la boua de aotra antique vasseiage et obtenir une 'Constitution en harmonie avec toutes les Constitutions du dix-neuvième siècle. Aujourd'hui nous sommes contraints par .l'excès de la tyrannia {t malgré nos sentimens paci8~ques, de faire un appel & la ibrce des armes pour conquérir .etBonsasMitsp les franchises qui appartiennent à un peuple jibrel Et aous ae déposerons pa9 ce<! armes jusqu'à ce que ~ous ayons garanti à notre pays les bienfaits d'un gouverne~Mt patriotique et libéral.

"A. tous ceux qui nous aideront dans catte noble tâche, no~s tendons une main amie et fraternelle 1 A tous ceux qui ~persisteront dans le système aveugle, téméraire, rapace, sangutn-iu-e, incendiaire qui a, pour notre malheur, pour te malheur de nos vieillards, de nos femmes, do nos enfans M crueil&ment marqué !a carrière imprudente de sir John Loiborne, le chef des troupe anglaises, et ~es actes de tous ses adharens; à tous ceux-là, au nom de notre salut, su nom de la justice du peuple et do notre cause, nous annonçons les terribles représailles dont ils nou; ont donné exemple Mais, attendu qu'il y a aujourd'hui bien des ~ersoQBOs qui se repentent de leur conduite et déplorent le vandafjsme de lo&re assooiéa qui nous ont poussés à la guerre et attendu qu~ ces sentimecs d humanité, de justice et a ttoDneur n ~.yant pas été jetés dans le même moule que ceux de ~g oppresseurs, nous ne pouvons répudier nos pnBC'gg les moeurs qui, partout ailleurs que chez îe~ ~uvercement du Canada, caractériseBt le Mëcle présent, et imiter contre eux leur sauvage exemple.

En conséquence, nous prompttons solennellement sécurité et protection, soit aux personnes, soit aux propriétés de tous ceux qui déposeront les armes et cesseront de nous opprimer Promesse que garantissent suffisamment notre caractère et notre moralité connus~ ainsi que les habitudes pacifiques de notre peuple. Et nous ne déposerons pas les armes jusqu'à ce que le but de notre ['remiére proclamation ait été atteint! I

Par ordre du gouvernement provisoire de l'Etat du Bas-Canada.

t ROBERT NEjLSON,

CoMMMK~a)!: <tt C~e <'<M'mMpa<Wo<e. Proc!<MHa<ton.

Camp patriote, Colwcl's ~annor, 8 novembre ~858. Quartier-général de la Division Missiskoui,

« Les tabitans opprimés du Bss-Canada après avoir supporté pendant plus d'un siècle le joug de fer du despotisme de leurs crueis et altiers eonquërans, se sont décidés à faire un nouvel effort pour échapper à leurs maitres sanguinaires et vindicatifs, et pour changer leur misérable vassolage colonial en une république-libre 6t htdëpendautp. Après avoir, pendant de longues années, adressé d'humbles pétitions aux "Monarques hautains de la Grande-Bretagne et au Parlement impérial pour obtenir justice de leurs griefs; après avoir réclamé contre les usurpations et les oppressions des diverses administrations de leur pays avoir déclaré au peuple du Royaume-Uni qu'il fallait tinoa faire cesser du moins suspendre de longues souffrances; voyant que tours prières, leurs remontrances, leurs avis n'étaient pas entendas ou qu'on n'y répondait que par una tyrannie et une oppression plus cruelles et plus dénaturées, voyant que le dernier vestige de liberté avait été détruit par i'annuia.tion de leurs droits constitutionnels, des jugemens du jury, par la suspension de ~a&MM corpM~, par la proclamation de <a ~K mar<Mt!e et enfin par la nomination d'un petit tyran chargé de les gouverner, avec un pouvoir illimité, BMitre absolu de la libsrté et de la vie de tous, sans lois, sans jugement convaincus que do telles cruautés et de telles inlamies ne peuvent être supportées par aucun p:up!e, en «ppelant à Dieu et au monde éclairé ils ont e't recours aux armes comme & lear dernier espoir, et, pleins da conManco dans la justice de deu:* cauM, ils ont résolu de ne jamais cesser leurs efforts pour briser leur union à la Grande-Bretagne, et poar sa constituer en 'm gouvernement libéral et indépendant qui garantisse des droits égaux à toutes les classes, à toutes .~a conditions.

Les Canadiens en appellent sans honte aux sympathies des citoyens des Etats-Unis. Lorsque vos pères livraient la gigantesque batniUe de !eur indépendance et conquéraient les glorieuse!! institutions républicaines dont vous jouissez aujourd'hui, no:) ancêtres marchèrent noblement en avant paur épouser voira cause, et, grâce à leurs secours en hommes et en munitions de guerre, vous fûtes capables de battre la même nation hautaine qui foulo môme maintemnt sous ses pieda les patriotes du Canada, victimes de leur amour de la iibarté Venez donc à nous, u)s de héros, ralliez-vous à la basnièfo d'indépendance qui uotte maintenant an Canada. Portez t'appui do vos armes à notre malheureux uays Manifestez votre amour pour la constitution et la liberté universelle en vous unissant à l'armée patriote canadienne! Vos sacrifices et vos services seront libéralement Técompensés, et ce sera une grande joia pour voHS de laisser vos noms à la postérité, comma l'ont fait Lafayette, Pulaski de Mb, Steuben et autres iiiustrps champions de la révolution américaine, qui avaient abandonné leur mèrepatrie pour aller soutenir la bonne cause d'une brave et malheureuse nation. C. G. BRYANT. e H a été fait à Montréal un très grand nombre d'arrestations dans la population d'origine française, et les troupes royales ont repris sur ies insargés presque tous les prisonniers bt/a~M que ceux-ci avaient faits à Napiervitte dans les premiers jours de l'insurrection. Le mouvement pourrait en conséquence manquer de chefs, et se trouver paralysé .dans les vilies les plus poputeuses, par les mesures énergiques de sir John Colborne. Mais ta cause canadienne excite à New-Yorck et dans les autres Etats voisins des possessions anglaises, le plus vif intérêt. L'arrivée à New-York de deux prisonniers potitiquesquisesont sauvés des cachots de Québec, MM. Dodge et Thotter, y a été célébrée avec te plus grand enthousiasme.

Voici quelques défaits sur tes événemens. Mais, nous le répétons on ne doit accueittir qu'avec une certaine réserve des rapports qui seront nécessairement empreints de beaucoup de partialité.

On lit dans CoMmer de New-York

« Beauharnais a été repris, et tous les prisonniers délivrés. Ïl parait qu'on s'y est battu car quoique la dépêche annonçant la reprise de Beauharnais ne contienne pas d'autres détails eile dit que les troupes ont eu un homme tué et trois blessés. Les passagers du BroM~MMt furent trouvés à Beauharnais et délivrés. La machine du bateau étant fort endommagée, on le rasMrqua à Lachine. Le sac aux lettres n'ayant pas été découvert par les insurgés, fat trouvé in- tact.

a M. Ettice et les autres personnes prisés à Beauharnais par les insurgés sont arrivés le tt à Montréal.

Neuf prisonniers arrêtés dans le voisinage da Saint Joh!), ont été conduits en ville à bord de <a 2rtKCMM FtctorM:.

Pafmi eu~ soot le;, deux fameux ittsnrgés Mocg~on.et Ba chard.

B E. R. Fabre et le Or. Lusigaan cet été arrêta depuis

notro'd''ra!6?e lettre.

B L'affaire, on plutôt les affaires do Laco!ita ont eu plus d'importance que nous se supposions. M oarait que toutes les forces des insurgea y ont pris part, et qu'ils ont été défaits. La première attaqae fut faite le 6 par Cote et Gagnon. Leur grand objet était d'ouvrif uae oommuBMniioK en) M Napiervilie et RousSe's-Bay, les insurgés ont une goëtetfe coaioasat deq armes, c'est-à-dire quelques fusiis Pt ua canon ~e six. Ils attaqu~rant, avec environ 400 hommes, le 6 vers ~es dix haores du matin. Leur défaite fut complète, et Us laissèrent au pouvoir des volontaires leur canon ~e si~ cnv!roa ?0 fasi!s et ase grande quantité de mutUttoRg.t~ eurent H bornâtes tués et 8 prisonaiers. Les olesséa g'échappèMnt am-d~là dos frontières. Deux volontaires Furent tués et deux Nasses.

)) Comme on entendait dtstiactemeat Je feu à Rousse's Point, et comma i! n'y avait pat long-temps qu'on avait vu les insurgés blesses se diriger vers <a frontière, un petit poste de troupes dos Biais-Unis, fort d'environ 30 hommes, se mit en marcha pour prëvfn'f toute violation de la neutralité, et MBiassa 7S fusi!a que Ifs réfdgiés avaient jetés en entrant sur ta territoire américain. Ce mêmu poste a'empara de la goë!etîo avec !cs munitions de guerre des insurges. B~Le 9 au matin, t'attaque fut renouvelée par Nelson luimême, & la tête de 800 hommes de Napiervitie bien armés et de 900 hommes n'ayant que des sabres et des piques. Pour cette fois, les assaiilans sa portèrent sur Odietown, défendu par 300 volontaires commandés par )e colonel Taylor. Voici son rapport de cette affaire

a Odietown, 8 novembre 1838.

» Monsieur,

» J'ai l'honneur &t la satisfaction de vous faire part, afin que S. Exc. ie commandant des forces en soit instruit, du succès obtenu sur les rebelles dans l'affaire de ce matin. Les insurges comptaient mitie hommes commandes par Nelson en personne. 1~' attaquèrent mon avant-garde postée sur la proprieH du capitaine Weldon, vers les onze heures moins un quart; sur quoi je conceatfai sans perte de temps ma pat'tH force de deux cents hommes sur 1 église d'Odtotown. L'ennemi s'étendit autour de nous, et 8t un feu bien nourN auque! nous répondîmes vigoureusement. Après deux heures et demie de combat, pendant lesquelles les volontaires firent de brittaates sorties, les insurges se retirèrent, taissant cinquante morts et emportant quelques blessés. a J'ai le regret de vous annoncer la mort da capitaine AIlister et de quatre hommes. Le lieutenant OdeU et neuf hommes ont été blessés leurs blessures ne sont pas dangereuses.

» Mon intention est d'avancer et de prendre position à LacoUe demain matin.

s Apres ce simpta récit, il est inutile de dite que j'ai toute raison de me louer hautement de la conduite et du courage des volontaires sous mes ordres.

))J'ait'honnsur,etc.,

» CHAS. CYRIL TAYLOR,

HeM(eK<Kt<-eo!<me<. B

/MM~KOK< <?W/~H!.

On !it dans un journal du 50 novembre

< Les dernières nouvelles reçues du Canada sont loin d'être favorables aux patriotes. La lettre suivante a été reçue le 15 au soir par la consul anglais à New-York

e L'Acadie, t2 novembre i838.

e Mon:!eur, je suis chargé par Son Excellence sir John Colborne, de vous annoncer que tes rebelles rassembles en armes dans le district de Montréal, ont été entièrement dispersëss par les troupes da sa Majesté et par les volontaire:). B J'ëi l'honneur, ûtc. )) W. RowAN., M. S. e s Le AfoK<rM~ Courier du 12 contient plusieurs documens d'après) lesquels les patriotes auraient été forces d'abandonner les positions les ptus importantes dont ils s'étaient emparés. Its sont sortis )e 10 au matin de Napien Ulo, au nombre d'environ quatre Glil'o, et, on arrivant dans le village, les troupes anglaises l'ont trouvé nïësert. L~s insurgés se sont dirigés ~ur Châteauguay. On ignore quels sont leurs projets.

a Par une dépêche en date du 10, le colonel Carmichae! annonce eu major Hall, qu'il a repris Beaubarnais contre les patriotes. Il ne donne aucuns détails sur cette rencontre qui ne doit pas avoir été très sërts~se, car un seul soldat angiais a été tué. La plupart des prisonniers faits à Napiervitis ont été repris à Beauharnais.

N Les autres prisonniers, au nombre desquels se trouvaient MM. Ellice et Brown, sont rentréa le H a Montréal. Après la prise de B~uharnais ils avaient été transportés à Chateauguay, d'où i's forant ensuite dirigés sur NapiervUte. Mais en arrivant à la Pigsonnarie, les patriotes qui leur servaient d'escorte, apprirent que îea leurs avaient abandonné Napie~viUe, et, ne sachant où conduire leurs prisonni'jrs, iis teur donnèrent la liberté. MM. Brown et EHiee se sont empressés, en rentrant à Montréal, de rendro hommage aux bons iraitemecs qu'ils ont reçus des patriotes pendant tout te temps qu'a duré leur captivité. On leur a laissé toute la liberté que permettait une sage prudence. Rien ne !euf a été refuse, o!, pendant que les soldats et les ofûciers patriotes supportaient da dures privations, i)s étaient entourés ds soins et d'égards. Ce traitement contraste singulièrement avec les souffrances qu'ont endurées les prisonniers faits par !~s Anglais. Les <:oMats de sir John Coiborne, au lioa do protège:' des hommes désarmes, prennent plaisir à iss livrer aux outrages de la popu!ace. Ou sait comment & été tr&ité, il y a quetquM jours, à Montréa!, un homme de coeur et do talent, M. Mac-Don&id. On no l'a pas seutemunt frappé, on tui a crèche su visage.

j) Une leUM du correspondant du Courrier and Enquirer annoncait, jcu(M dernier, que les patfiotes abaient battu tes loyaux à Roase's-Pomt. Ce fait est confirmé par les derniers journaux deMooiréal.Mais il par&it que las loyalistes, ayant bientôt reçu un renfert considérable, revinrent & la charge et obtinreat un suc~s complet. Les patriotes furent obligés de reculer, laissant, eatra les maies de tours ennemis une pièce de canou, 250 fusils, beaucoup de muations et 'leurs prisonniers, »

Le JburtM~ <ht Havre du 5 décembre contient les nouvelles suivantes des Etats-Unis c'est la confirmation et tes deveioppemens de celles que nous avons données

hier

hier < New-York, la 9 novembre.

e Pendant les trois premiers jours de cette semaine, NewYork a été le théâtre d'une dss batailles électorales les plus vives qui aieat eu lieu depuis long-temps. C'état un combat à mort, Il fallait savoir à quel parti appartient la ville de New-York. H y a eu, comme toujours, des désordres et des scandâtes mais, laissant de côté les incidens, nous ne nous arrêterons qu'aux résultats dont l'importance peut être immense. Les whigs oat, pour !it premiôfe fois, obtenu la mtjorh. tl est possibie qne, par suite das élections de tout l'état, leur candidat ne soit pas nommé gouverneur mais le revirement do la plus inuaonîe ville des Etats-Unu n'en sera pas moins un fait ~ravo.

a Nous avons lu dans plusieurs journaux que, d'après la Constitution, il serait défendu au co!onol de Russy d'accepter la tabière en or que lui a envoyée le prince de Joinville. Gela peut être, mais nous en doutons beaucoup. La Constitution dit que a Aucun fonctioanaire public ne pourra, sans e le tohsentement du Congres, accspter aucun présent d'un s Roi, d'un prince ou d'un Etat Étranger, a Nous pensons qu'ici le mot prince doit être pris dqns le sens do prince souverain ou chef d'un gouvernement. S. A. R. le prince de Joinvilla n'est pas prince souverain il ne fait point partie de gouvernement français; et, bien que n)s du Roi, il n'ast pas moins sujet que tout autre Français. Nous ne pensons pas qu'il soit défendu au colonel de Russy d'accepter un présent de lui plutôt que de tout autre Fracçais. a (~Veto-yorA CotMBMreis! ~<h?et~tMf.)

On lit dans ~t~Me de ~aJVoMMH~-OWe'aKt: « On nous communiqae une lettre récemment reçue de Mexico, dont nous traduisons quelques passages pour donner à nos lecteurs une idée de la situation des choses au

~axique

<x II parait que MM. F., 0., B. et autres ont compromis gravement leur réputation de patriotes, en suscitant des dif-

neultés au ~ouvernament~ dans un moment où toute la nation sj prépare à latter avec eMrgie coutreles ittjustes prétentions d'un cabinet orgueilleux des immenses moyens de la nation qu'il gouverne. Ces psrsonnes, qui cherch&ient, assure-1-oa, à exciter un mouvement révolutionnaire, oui été trahies et arrêtées. Onleur donne dans le public le nosa de fédëratMies francises.

w Des ordres ont été donne:, pour mettre en mouvement tes régimens de l'iniérîaur, saas compter le grand nombre de corps de la li~ne qui, le mois dernier, se sont recdas sur la cûto. Toinca, FresvillM ceux do PueMa de Mexico ~t Meziitlan, se trouvent près décapa et Ei Puente. En ou~ro, on sait qu'il y a déjà 4,000 hommes à !a Vera-Cruz et 3 000 au Fort.

Les Vera-Cruzaaos sont décida à s'ensevelir sous les ruines de lt vilte plutôt que de céder. On fait de grands préparatifs de défense, et !e gênerai Rinclon, commandant de la place, répon'i i'u gouvernement qu'il ne la cédera pas jusqu'à ce que le dernier de sea défenseurs ait péri. H existe vraiment une émulation d'enthousiasme dont on ne peut s<< faire une idée qu'en se rappelant l'époque de notre révolution d'indépendance.

B Beaucoup do fédéralistes inûuens ont fait et font cause commune avec le gouvernement pour !e soutenir dans ces momens critiques, malgré leur poétique d'opposition sur les questions intérieures. Us ont senti, en vrais patriotes, que la nation mexicaine avait, dans ces circonstances difSciles, besoin du concours dévcué de tous ses enfans, et ils ont donné un bel exemple pour la réconciliation des partis en face d'un commun péril. c

Nous avons appris par deux passagers, arrives hier de Tampico, sur le brick ZoMtM-jt<MaM~, que, dans la nuit du 6 au 7 octobre, le généra) Monténégro, à la tête de la garnison, s'était déclaré en faveur da la Fédération. Cet événement s'est opéré sans effusion de sang, et, par suite, le général D. José de Las Piedras un colonel d'infanterie, un capitaine de génie, t:n capitaine d'artillerie et un lieutenant, avaient été envoyés à bord du brick ZoMMe-aMe pour être conduits à la Nouvelle-Orléans mais, à la prière de ces officiers, on consentit à les laisser débarquer à Matamoros, le 12. Ce brick a mis à la voile de Tampico le 8; à son départ, la ville jouissait ~'una parfaite tranquiUité. Aucune insulte n'avait été faite aux Français pondant le soulèvement qui a eu lieu. Les deux passagers desquels nous tenons ces renseignemens avaient quitté la ville de Mexico le 13 septembre, et jusqu'à cette date nous assuront-iis les Français n'avaient éprouvé aucuns désagrémens. Le commerça est dans la plus grande stagnation à Mexico. Cesdeux passagers ajoutent que depuis plus de six semaines il n'y avait pas un seul bâtiment de guerre français devant Tampico. L'arrestation du général Gomez Parias est confirmée. (Abeille de <a ~OMMMc-O~MMt.) Voici des nouvelles plus récentes de New-York, apportées par le paquebot LoMts-PMHppe, parti le 17 novembre, & quatre heures, et arrivé ce matin sur rade à huit heures s Le steamer CfMt-t~MterK est arrivé le 16 & New-York, avec beaucoup d'avaries dans sa mâture son beaupré et ses mata de hune ont été cassés, et ses tambours enlevés. < C'est le 27 septembre que la corvette ta Cr~o!e, sous le commandement du prince oeJoin ville, a mis à la voile, avec trois autres bâtimens, se dirigeant sur ta Vera-Cruz. Les journaux de la Havane annoncent que toutes les autorités et les habitans de cette ville se sont empressés de faire au prince français l'accueil le plus distingua que les théâtres ont, à cette occasion, donné des représentations gratuites, et que la ville était un foyer de fêtes et d'illuminations, etc.

Nos dates de Véra-Cruz vont jusqu'au 29 septembre elles sont par conséquent de deux jours plus récentes. Uu journal de Véra-Cruz, du 29 octobre, porte qu'on avait reçu du ministre des finances un ordre, daté du 18, par lequel ta ville de Vera-Cruz est exempte, pendant toa<e la durée du blocus et un mois après la levée de ce btocus du décret qui ordonne une levée de contribution pour la continuation dos hostiiités. Cet ordre est plein d'ëtpges sur l'héroïsme et la fidélité des habitans de cette ville.

Les bulletins journaliers adressés de la Vera-Cruz au ministre de la guerre représentent la ville comme jouissant d'une tranquilité parfaite, et portent que les bâtimans composant l'escadre française se promènent tranqHHhtment dans ia rade et aux environs de la ville. Le gouvernement continue à recsvoir des différentes parties de la république des assurances de tranquiliité et de calme. Nous voyons cependant que le général Urrea est en arme! & Guiamas avec 200 hommes. On pense que les troupes du gouvernement éprouveront peu de difficulté & le déloger et & 1e réduire. )) On lit dans un journal de Mexico du 2S septembre « Lundi dernier on a discuté dans le Sénat et l'on a mis aux voix la proposition d'investir Je président de pouvoirs extraordinaires. Cette proposition a été rejeté par 12 voix contre 5. Nou$ n'avons pas pu découvrir de quelle nature étaient ce~ pouvoirs supplémentaires. Cependant le paragraphe suivant est assez clair a Nous avons eu tous les yeux des lettres de plusieurs Mexicains, dans lesquelles ils déclarent que notre seule ressource est dans notre fermeté et notre résolution que le caMoet ffanç~s a soulevé contre le Mexique toute la population de Franco et a excité la presse à nous calomnier de toutes le~ manières possibles. Il n'est que trop vrai que tandis qu'en Franco on fait d'immenses prépamiifs pour réduire le Mexique, notre cabinet ne s'occupe que de poursuivre les fédéralistes et d'augmenter le nombre déjà assez grand des mécontons. ') )) Quelques uns dM commandans militaires les plus distingués ont adressé au ministre da la guerre des lettres dans tesquellos ils représentent vivement !a nécessité d'organiser de nouveaux bataillons d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie. H est plus que douteux que ces représentations soient accueiHies comme elles devraient l'être par un gouvernement qui semble avoir perdu la tête. Déchiré par des dissensions intérieures, menacé au dehors par un ennemi puissant, le Mexique, avec un gouvernement sans force et <=ans énergie et des ressources plus que faibles, n'est guère préparé à résister à des opérations actives et énergiques telles qu'on doit s'y attendre, maintenant que la Hotte française est arrivée dans le golfe. D

On écrit da Buénos-AyKS, !a 24 août 1858 < Nous venons d'apprendre que la province de Santa-Fé a déclaré la guerre à notre digne gouverneur. Tout le pays est dans une terrible crise, et nous espérons, ainsi qu'on la croit généralement, que nous aurons ici une révolution qui mettra fin à la question française, a

On écrit de Monte-Vidéo, le as août 1838

a Le blocus de Buénos-Ayres est toujours très sévère, et il serait difficile d'en prévoir la durée. Le gouverneur Rosas est bien décidé ne pas consentir aux réclamations de t'amirai français, à moins d'être forcé par quelque mouvement t révolutionnaire auquel on s'attend journellement. Les troupes n'ayant pas reçu de solde depuis plusieurs mois, sont très mécontentes et n'ont besoin que d'un chef courageux pour s'insurger.

a L'état politique de la Banda-Orientale est réellement déplorable. Les forces du gouvernement ont été repoussées par le général révolutionnaire Fructuosa Rivera mais eUes sont encore en possession de Monte-Vidéo et du viltage Paysandu, qui tous deux sont assiégés par les révolutionnaires. Nous avons eu plusieurs escarmouches à deux cents pas de nos portes.

Le gouvernement est déterminé à défendre la ville, si c'M< pomMe, ma~s il aura È contenir la moitié des habitans qui sont en faveur des assiégeans, et, quoiqu'il puisse lutter quelque temps encore~ et maintenir son autorité, sa chute est inévitable. Depuis quelque mois l'agriculture est entièrement négligée, tout homme en état de porter les armes ayant oM forcé de les prendre pour l'un des deux partis. On n'a pas semé un grain de blé, et nous aurons besoin de secours étrangers pour avoir du pain pour quelques mois. On a vendu un chargement de farine de Bidtimore, composé de 1,100 à 2S dollars courant. Les droits sont de 35 pour 100 sur 20 dollars le baril, d'après l'évaluation de la douane, ce qui met le prix à 12 dollars 40 c. ntit.

B La législature s'assemble sous peu ces droits énormes seront diminués de beaucoup, et les négocians américains auront alors un beau marché pour la farine. Dans ce moment, il n'y a pas t Monte-Vidéo plus de 200 barils, et, à moins qu'il n'en arrive de R:o Janeiro ou des Etats-Unis, nous manquerons bientôt de psin. Le bœuf, quenous payions4 réaux par aroba de2S lb., est maintenant à4 dollars l'arobe. Les autres prix de notremarché sont.dMScettepropottion.Le

pauvre pfupi~ souffre bcaucoappour !e*' pretatersboioina de la vie. Les assiëgcam ont atréM tous tes vivres; tontefois nous recevons par eau beaucoup do peaax et d'autres produits jeMs sur Botfo marché, à cause du blocus de Buenos-Ayres. Les provisions da Mo à Buenos-Ayres sont consommées. Do~pAtH y est maintenant mais nous 1 atieEdonssoûs huitanio. Z'JM~'peMdaMce.commo~re Nieholson~ a fait yoite le iS.d'ict pour Rio-Janeiro.

» Monte-Vidéo, 51 août 1858. v » Il n'y a ptus d'affaires ic!, si ce n'est en provifUoBs da bouche. La farine est à doliars ie.barit sans droits. tt en sera de même ici et à Baenos-Ayres jusqu'à quelques chanscmens politiques qui me semblent devoir bientôt se dérouter, parce que toutes les classes do la population sont en souHrance et hautement mécoatentes- A EHenos-Ayree, tes choses semblent aoproeher d'une crise dont je crains beaucoup le résultat; et, on effet, il est étonnant que Rosas s-~ maintienne au~si long-temps. U est maintenant enrage et tyrannique, et fait fusilier sans quartier. Depuis huit mos il n'a payé ni les employés du gouvernement ni la troupe Les Français ont redoublé de vigilance ils prennent sur ia rivière toutes les embarcations qu'ils rencontrent, et je crois que si le tyran ne se rend pas bientôt à leurs réclamations, les hostilités ne tarderont pas & commencer. On dit qu on attend de France d'autres vaisseaux de guerre et des bombardas. » (~tc-For& ~MMncoM du 7 novembre.)

Hier le Roi a présidé le conseil des cuistres. Dans la soirée M. te général Dariule~ Rambuteau, préfet de la Seino, ont eu t'honneu'' o être reçus

par le Roi. ¡.

~MM. les ministres de la justice, des affaires étrangères et de l'intérieur ont travaillé avec S. M.

Aujourd'hui le Roi a travaillé successivement avec M. le président du conseil et MM. les ministres de la justice et da

fintërieur.

M. le président du conseil a eu l'honneur d e<M reçu par M. le duc d'Orléans.

Aujourd'hui la Rdne, et ensuite M ""la princesse Adélaïde et M°*~ la princesse Clémentine sont allées faire une visite à M"° la comtesse de Sainto-Aldegonde.

Hier M. Casimir Delavigne a eu l'honneur de dîner avec le Roi.

Par ordonnança en date du 5 décembre, le Roi a chargé provisoirement M. la lieutenant-général Jacqueminot, chef d'état-major-génëral des gardes nationales de la Seine des fonctions de commandant supérieur desdites gardes nationales, aux lieu et place de M. le général de brigade comte Friant.

Par ordonnance royale, sont nommés Président du tribunal de Dax (Landes), M. Clérisse, substitut du procureur-général près !a Cour royale de Pau, en remplacement de M. LafeuiMada

Président du tribunal de Neufchâtel (Seine-Inférieure), M. More! de Beaulieu, juge au siège d'Evreux, en remplacement de M. Forestier

Vica-prësident du tribunal de Blois ( Loire-et-Cher ), 9 M.Chartier.jngoau mémo siége, en romptacement de M. Péan-Petit, admis à la retraite et nommé vice-président honoraire

Juge au tribunal do Mauriac. (Cantal), M. Salvy, avocat, uge-suppléant audit siège en remplacement de M. d Olivier, décédé;

Procureur du Roi près le tribunal de Montpellier (Hérault), M. Pégat, procureur du Roi près le siège de Carcassonne, en remplacement de M. Renard

Procureur du Roi près le tribunal de Carcassonno (Aude), M. Pouget, procureur du Roi près le siège de Saint-Affnque, en remplacement da M. Pègat;

Procureur du Roi près le tribunal de Saint-Affrique(Aveyroo), M. Bonafos, procureur du Roi près' le siège de Céret, en remplacement de M. Pouget.

par ordonnance du iO novembre, M. Antoine-ThomasAmédée Mauduit, lieutenant-colonel du S2" régiment d'infanterie de ligne, a été promu à l'emploi de colonel an 28" régiment de la môme arme, 'a remplacement de M. Thoumini de la Haullé, nommé commandant de plaça. Quelques journaux ont présenté un tableau assez inexact de la situation de l'ite Bourbon au départ des derniers navires.

Le pays parfaitement tranquille n'avait jamais donné plus de gages d'unfon tntérteure, et de concoure toya! avec l'administration locale et le gouvernement du Roi. La seconde session du conseU colonial s'était ouverte bous les auspices !es plus favorables. L'adresse au nouveau gouverneur, M. de Hell, avait été votée à l'unanimité. La question si grave de ('atelier colonial qui avait amené en grande partie la dissolution du précédent conseil avait été dénnitivement tranchée par l'adoption d'un projet de décret présenté par le gouvernement.

Si la tribune du conseil colonial était <ormoe, c'est qu'ainsi le veut la loi sur le régime législatif des colonies, loi rigoureuse peut-être, mais qui doit être exécutée, tant qu'eHe existe, ce n'est pas M. do Hell qui a établi la censure; do tout temps, elle a été exercéa à Bourbon; sous tous les gouverneurs qui ont précédé M. de Hell, il en a été fait un fréquent usage.

H est complètement inexact que des protestations aient eu lieu contre la nomination de M. Laurence. On désirait vivemont au contraire et on attendait avec impatience la nouvelle de son acceptation.

Sans doute la oo!onie souffrait cruellement do la dépréciation inouïe des sucres mais elle était pleine de conSance dans !a jnstice du Roi et des Chambres.

Use dépêche télégraphiqua de Perpignan, le 2 décembre au soir, aanonce que M. Parés a été réélu député à la majorité do US voix sur i96. M. Lacroix, son concurrent, en a eu 81.

Les lettres de Bologne, du 28 novembre, portent que les troupes de la garnison autrichienne ao cette ville dont le départ avait commencé la 21 novembre, étaient toutes parties !e 2S. Le bruit courait aussi à Bologne que te gouvernement papal cherchait à faire un nouvel emprunt. On écrit de Metz:

« Cent quarante gardes nationa-nx de tous grades, c'està-dire trente à trente cinq hommes par bataillon et douze musiciens de la garde nationale, se sont réunis aujourd'hui dans la cour de l'hôtel qu'habite le colonel François, La ~arMt~atM a été jouée sous les fenêtres de cet ofucier qui a fait entendre quelques vagues remercîmens, et la réunion s'e~t immédiatement dissipée. La garde nationale de Metz compte 2,700 hommes. t

On lit dans le CoMm~r <!< Z</OM du 2 décembre a La translation du corps de s&int Exupère, de l'archevêché & la métropottr, a été ce matin l'occasion de désordres que nous ne saurions trop déplorer, quelle qu'en soit la cause. A peine la tête de la procession touchait au parvis de Saint Jean, lorsqu'un bruit de vase brisé Bur le pavé a jeté la terreur parmi quelques personnes qui se sont mises à fuir. La foule immense et pressée qui remplissait les abords de l'égiMe s'est émue; une périlleuse fluctuation s'est établie, et la chute de quelques personnes a entraîné celle de plusieurs autres qui ont été plus ou moins froissées. » Au même instant des cris ont été poussés à l'intérieur de l'église, et la frayeur y a déterminé aussi une fluctuation et des chutes dont la gravité ne nous est pas encore connue. Le reste de la proces;ion et le corps du martyr ne sont pas sortis de l'archevêché

Nous sommes persuadés que la malveillance est totalement étrangère à ces désordres et aux accidens qui en ont été la suite; nous no pouvons les attribuer qu'a~ hasard et à l'absence de mesures sufusantes pour contenir et protéger convenablement la foule amoncelée sur uu seul point. P. S. D'après les derniers renaeignemens que nous recevons à l'instant, la cause première du désordre a été le refoulement de la multitude qui s'était d'abord portée sur la place de Bellecour et de ses alentours, et qui, ne voyant pas arriver le cortége à l'heure indiquée, s'est jetée en masse vers la cathédrale. Do là, encombrement, poussées, tumulte, dislocation complète de la procession. Dans tout cela rien de prémédité, rien do véritablement offensif contre la cérémonie religieuse elle-même. Si quelques manifestations ont eu lisu, leur peut nombre et leur isolement ne permettent pas d'y attacher la moindre importance.


~-On écrit doCarcas'-oMie:

< Le Roi, sur la proposition da.M. !e mmi~ite d~ la justice et des cultes, vient de nommer chovaiier dt) ta Lëgiond Honneur M. l'abbé Sîartimort, desservant de !a commune de CaœurattAude). Cette dtstiuctton est ta récomaesse bien méritée du courage et de la charité~aos bornes dont ce digne ecclésiastique a fait preuve dans l'épidémie de Cornus, dont Bous avons parle Jans notre numéro du 6 novembre. Après avoir transforme son presbytère en hôpital, épuisé ses ressources personnelles, son crédit et ses forces pour secourir les matades, ce vettueux prêtre a été lui-même atteint du typhus, et c'est sur son lit de doulaur qu'il recevra la décoration que S. M. vient de !ni déccrnar. 9

Le gënérsl ~Troniecki, jeune encore et p!eîn d'avenir, est mort ce matin à l'hôpital da Chaiiiot, <ju ses souffrances ïe forcèrent de chercher un refuge. C'était un ofnci.'r supérieur des plus distingues de l'ancienne armée polonaise créée par Constantin. Ses ouvrages sur Fart miiitaire sont fort apprécies par tous les militaires. Après l'insurrection de son pays contre la Russie, appeM à commander utte brigade, ii se signala par un patriotisme sincère, une haute intelligence de la guerre, et un courage digne d'un mei!)eur sort. Son esprit actif et cultive ne pouvait rester dans 1 oisiveté, et, durant son exil, il ne ~essa pas de se rendre utile à ses compatriotes par sea lumières et ses conseils. Les uns perdent en tui un chef chéri, les autres un ami sincère, et tous on noble compagnon d'infortune.

–Le doyen des officiers de la Chambre des Députés, M. Giraud, chevaliec de la Légion-d'Honneur, ancien chef du secrétariat et àrchives, et depuis l'un des deux messagers d'Etat, vient de mourir dans la quatre-vingt-cinquième année de son âge et la cinquantième de ses services auprès de la même administration. M avait assisté à la réunion du jeu de paumo et avait suivi, sans interruption, depuis cette époque., toutes les phases de nos assemblées législatives. La Chambre des Députés, aux termes de son règlement, procédera au remplacement de M. Giraud, au scrutin secret, sur une liste triple dressée par le président, les vico-pré:idens, les secrétaires et les questeurs.

Nous sommes priés d'insérer la note suivante « Hier l'hôtel de l'ambassade turque a été illumina à l'oc- casion de l'anniversaire de la naissance du Sultan. S. Exc. Hamet-Fethi-Pacha, lors de sa résidence à Vienne, donnait toujours pour cette solennité une fête spisndide il regrette fort que l'exiguité de l'hôtel qu'il occupe dans ce moment ne lui permette pas de déployer le luxe oriental qui le distinguo, et les dames doivent vivement regretter qua l'hôtel des Champs-Etysées destiné à l'ambassade turque ne se soit pas trouvé disposé dans cette circonstance pour recevoir Hamet-Fothi-Pacha qui, en sa qualité d'aide-de-camp et d'ordonnateur des fêtes du Sultan, sait si bien unir le bon goût & la magnificence. <

Gilbert s'est pourvu en cassation contre l'arrêt de la Cour d'assises qui l'a condamné à la peina de moït pour assassinat suivi de vol. L'état de Gilbert s'est un peu amélioré cependant il est toujours très agité. Ses paroles n'ont aucune suite et attestent l'absence de toute conscience de sa position. Il se livre aux démonstrations de la joie la plus bruyante, et on l'entend s'écrier Je <Mts roi des rois, je <MM riche Lorsqu'il demande quoique chose à ses gardiens, il leur dit ~<MM, depeëAM-potM, je MM< <<OKK<f<K ceK< mt~ /fanc<.

Au moment où son défenseur et le greffier de la Cour sa !!ont présentés devant lui, il leur a dit des injures et leur a Jïait des menaces; mais il n'a pas tardé à se catmer, et leur a dit bientôt ~MoMS, MtM ~M bons ~a~oM, pour vous ..protKwr que je a~ MKM ~M i~tM; pas, je MM ooMs /atfe compter s <~<MMM CMt< HM<~ francs.

Lorsqu'on lui a ôté la camisole de force pour qu'il pût signer la déclaration du pourvoi, il a manifesté une joie très vive. II levé ses mains en l'air, et s'est écrié ~A/ enfin c'M< /Mtt. Mais lorsqu'on lui a remis la camisole, et lorsqu'il a vu s'éloigner son défenseur et le grenier, il est tombé dtrns l'accablement.

Gilbert a ~t6 transféré aujourd'hui à la prison de la Roquette, et toutes les précautions ont été prises pour qu'aucun accident n'eût lieu dans le trajet. (~Drott.) –M. François Gros, arrêté dernièrement pour le port illégal du ruban de !a Légion d'Honneur, était assigné aujourd'hui devant la sixième chambre correctionnelle. M" Jules Favre,son avocat, a obtenu la remise à quinzaine, a6E. que son client puisse se procurer dans l'intervalle les pièces justificatives.

Boise, qui avait été coudamaé à mort aux avant-dernières assises de Périguenx, et dont le jugement avait été cassé pour défaut de formes et sa 8!)e, qui avait été condamnée à dix ans de travaux forcés, ont comparu devant la cour d'assises de la Charente, sous la doubte accusation d'inceste et d'infanticide. Jean Boise s'est vu do nouveau condamner à la peine capitale, mais sa fille a été déclarée non coupable.

La Cour d'assises de la Meuriha. séant & Nancy, a mis en jugement François Défaut, âgé da vingt-deux ans, déjà condamné pour vol ddns ia précédente session à six ans de travaux forcés, et qui cette foie avait à répondre à l'épouvantable accusation de douze incendies, et du meurtre d'un enfant de cinq ans.

Orphelin de bonne heure. Défaut fut recueUH par un sieur Noiriol, son parrain, qui habite le village de Chefhaut No;riel quitta un jour sa maison, et en laissa la garde à Défaut, alors âgé de quatorze ans. Lorsque le soir Noiriel revint chez lui, la maison n'était plus qu'un monceau de cendres et de ruinée. Elle avait été brûlée pendant son absence, et les causes de ce sinistre n'ont jamais été connues. Nul ne pensa à examiner la conduite de Défaut avant et pendant l'incendie aussi n'est-il pas aujourd'hui judiciairement accusé de es crime; seulement, on présence des douze incendies que cette main si coupable alluma depuis, un pénible soupçon dit d'abord qua cet homme a bien pu préluder aux méchancetés, aux vols, aux incendies, au meurtre qu'il commit depuis, par uu incendie chez son bienfaiteur..

Entré comme domestique chez le sieur Maldéme, fermier Horel-Maison, Défaut a mis d'abord le feu à an colombier puis à la ferme do Velatte qui a été consumée en entier, et A dix autres maisons du voisinage; aucun soupçon m'avait pesé sur Défaut.

La ferme de Velatte avait été reconstruite, et Maldémé y était retourné dans le cours de l'été de i83! Défaut l'y avaitsuivi.

Un samedi avant Noël, le feu prit encore à une meule de paille d'avoine très humide. Le petit Maldémé, âgé de six ans, appela au secours et le feu fut comprimé. Lss cris de l'enfant qui avaient fait accourir quelques personnes avaient permis à l'une d'entre elles de voir Défaut revenant de la meule de paille, au moment où eUe brûlait. Stx semaines après, le petit Maldémé était noyé dans un pmts tt était sorti avec Défaut, H était allé avec lui vers le putts, n en avait été retiré mort. L'enfant avait, quand H quitta la grange avec Défaut wa bonnet et des sabots; Mon que le puits ait été vide le bonnet n'a jamais été retrouvé; quant aux sabots, on les chercha dès l'instant où on eut retiré l'enfant du puits, mais on ne les trouva pas un mois après, ils furent trouvés tous le lit de Défaut. t ~x On avait dit dans les environs que l'enfant avait vu~Dé-~faut mettre le feu à la meule de paille qui avait faith brûler le samedi avant Noël le meurtre de l'anfant assuratt l'impunité de l'incendairo. La procédure était terminée lorsque Défaut, qut jusque là s'était renfermé dans les dénégations les ptus complètes, reçut en prison la notiScation do t'acte d'accusatton et de l'arrêt de renvoi; il ne daignait pas les lire, quand un condamné s'offrit à lui en donner lecture. C'est fort grave, lui dit calai-ci. Bah! que peut-i! m'arriver? Mais si tu avouais tu en serais quitta peut-être pour passer quelques mois dans une maison de fous. Tu crois, reprit Défaut; eh bien j'avouerai quatre incendies.* Puis, repre, nant: < J'en avouerai six, dit-il, les six de Morel-MaMon, mais pas ceux de Palney. D Là-dessus Défaut se fait condmre devant Je prétideat des assises, et après lui avon demandé un sou pour acheter du tabac, il lui fait un pretmer aveu plus tard, Défaut a également avoué les autres incendtes que jusque là il avait imputes à un sieur Jaudel, qui, à cauM de ces accusations, était resté sept mois en prison. Défaut n'avoue pas le meurtre du jeune Isidore. MM. le président procède à l'interrogatoire de Défaut. Catmd. pendant la lecture de l'arrêt et de l'acte d'accusation, semNe t'être Ut que comme spectateur. H regarde de côte

1

et d'autre, t'appuia et se Nottit dans un cotn du banc il sembie l'u~e aecet.betfs tauves renfeïmée:i dans quoiqu'une des cages da la ménagerie.

M. !e président Avouez-vous, comms vous l'avez fait déjà, Iss douze incendies qui vous sont imputés? L'accusé Oui, Monsieur.

M. la président Et celui commis au préjudice de votre parroin Noiriel? –R. Ou:, Monsieur.

D. Qai vous a porté & commettre ces crimes ? R. Je no sais pas.

D. Qael motif avez vous tu? R. Pas de motif, c'était une idée comme ça, pour voir brûler 1

D. Etes-vous coupable du meurtre d'Isidore?–R.Noa, Monsieur.

L'accusation a été soutenue par M. Messine, substitut 6u procureur du Roi. Défaut.déclaré coupable sur toutes les questions, a été condamné à la peine de mort. En rentrait en prison il est tombé en faiblesse. U s'est pourvu en cassa tion et en grâce.

On écrit da M.'fseitle, !e 50 novembre

a Avant-hier, à six heures du soir, un rsz de marée assez violent s'est fait sentir dans le port. Les eaux se sont étHvées au point d'envahir tes quais et de venir même fort avant sur la place de la Bourse. Pui~, qaand elfes se sont retirées, !e Mouvement mis !e désordre parmi les vaisseaux mouillés dans le bHiiain. Un navire grec placé à la chaîne a chassé sur ses ancres, et peu s'en fallu qu'il n'allât taire côte sur le fort Saint-Jean tandis qu« plusieurs tartanes qui venaient d'entrer ont ëta rejetées '<u .dehors. Ce phénomène, assez rare dans la Méditerranée, cause toujours quelque désordre surtout dans notre port, dont le calme parfait dispense les marins des précautions qu'ils na man- quent pas d'observer dans les mouitiages moins sûrs. ? » On lit dans !e JoMrKa! att B~aore.'

« Le capitaine Larcher, commandant te brick <e ~VoM~MMFaisceau, nous rapporte qu'avant-hier i! a rencontré, à cinq lieues dans l'est de Start-Point. un brick coulé enire deux eaux. Ce navire, qui avait encore son mât de misaine debout et sa mitaine carguée sur sa vergue, paraissait être du port de 200 tonneaux environ. Une batterie peinte en b'anc se voyait aa rouiis sur les pavois du bâtinsont. L'extrémité de la poulaine était peinte en jaune. Le temps était trop mauvais en ce moment pour que le capitaine Larcher ait pu recueiilir des renseignemecs plus précis sur le compte de ce navire, qui était du reste observé par un bateau-piiote qui semblait chercher à l'accoster.

Damaia mercredi 6 décembre, Mario ( de Candia ) chantera pour la troisième fois le rote (!e Robert dans l'opéra de Ro&<r<PtsMc.

Duprez vient de faire une excursion au Havre, où il a joué GutHaMme-TeM et la JMue~e de for<Mt, au milieu du plus vif enthousiasme.

ta~</ ifetoM sera jouée demain mercredi au théâtre de la Renaissance où le succès de M"" Anna ThiUon se soutient. ~M~-jB~M sera joué jeudi.

Le succès de la seconde représentation de ta PopMtan~e de M. Casimir Delavigne a confirmé celui de la première. Les scènes comiques des trois premiers actes et les situations fortes et attachantes des deux derniers, ont excita des bravos unanimes. M~ Mars, remise de son émotion, a joué avec une grâce ravissante, et enlevé tous les suffrages dans le rote de lady Strafford. Tout annonce un succès de vogue. Le Gymnase donne demain un spectacle extraordinaire, demandé par les élèves du coU~ge Sainte-Barbe, et composé de te <?<MMMt de ParM «m ~tM~ NM 6" ~ta~, JMa~Ma et Sp<e<ae<e a ~a Cow.

Nous annonçons I& 30= livraison de l'-E'Keyc~pe'~M~oMMtte, pubtiée sotM la direction da MM. Leroux et Reynaud; c~tte livraison ne dément pas la récente et sérieuse réputation que l'jEMCt/e/op~ est en&n parvenue à se créer. EUe commence par un travail d'une rare importance de l'un de nos plus savans orientalistes, M. Pauth'er. Ce travail, par sonesprit~tsonétsndue, mérite d'être considéré comme un ouvrage plutôt que comme un article. L'auteur y fait une histoire générale de toutes les écritures du monde et de leur enchaînement à tout ce que fournit snr cette grave question l'érudition moderne. M. Pauthier ajoute le fruit de ses propres recherches, et plusieurs considérations vraiment mndamonta!<'8 nous ont paru complètement neuves. On distingue surtout l'étude comparée des écritures hiérogiyphiques, chinoises pt égyptiennes dont ressortent sur cette dernière d'étonnantes lumières. Nous ferons aussi une mention' snécia'e da l'article J~a~, dans lequel M. Leroax donna d'une manière neuve et hardie les bases philosophiques et essentielles de cette grande pensée du christianisme; de t'article SaMM~e, dans lequel M. Reynaud, élevant à une importance Mn~uiiëre ces populations imparfaites les prend pour symbole <ie l'humanité dans ses premiers âges, et en tire les éiëmens d'une introduction parfaitement philosophique à l'histoire universelle du genre humain; de l'article S~/M, par M. Kasimirski, où le public lira avec plaisir le Résumé da l'Histoire politique et religieuse de ce royaume de Lahore, qui, depuis peu d'années, commence à faire quelque bruit en Europe; de l'article SapAo, par M. Mongin, renfermant, avec beaucoup de science, une analyse extrêmement &na do la condition des femmes dans la société d'Athènes. Enfin nous nous contenterons, pour donner un aperçu do la richesse de cotte livraison de citer le titre dos articles, F<MSMSM<~r~MM, Sa.M, ScaMaMaM.ScM~ef, IFa~f Scott, Sctt!p<Mr< & etc. On doit féliciter MM. Leroux et Reynaud d'avoir su réunir autour d'eux une Société encyclopédique composée de travailleurs auast distingués et aussi consciencieux.

TRIBUNAL DE POMCE CORRECTIONNELLE. Fom de /at( commtSM datM ~ar~tM <~< yMt<ertM par MM MMm~redM P<!r<et?MHtd'A~M«'r<,coH<re «? aM<r<! tHemtre du mc'nt? fa~me~.

Cette cause, dont nous avons fait connaître l'objet, lorsqu'elle fat appelée pour la première fois ii y a quinze jours, avait attiré une foute immense de curieux et surtout d'étrangers de distinction on remarquait parmi eux M. le générât Cass, ministre plénipotentiaire des Etats Unis, MM. Tudor, Beiiie, Brumet) et d'autres Anglais, ainsi que des repor<e~ ou correspondans des Journaux de Londres M. le prince Adam Czartoryski, M. CastelianVtemcewicz, poëte polonais, M. le comte Sabanski, M. Wolowski, ex-député à ta Diète de Varsovie, et M. te comte de Tonrguenieu, ancien ministre d'Etat de l'empereur de Russie, se pressaient aux places réservées.

M. Thomas wentwort-Beaumoat, membre da Parlement d'Angleterre, nommé dans le comté de Northnmberiand, plaignant et partie civile, est assisté de MM. Oailon Barrot et Philippe Dnpin, ses eonsetts.

M. John Semers, prévenu, représente au Parlement le bonrg de SUgo, en trtande. On avait annoncé qa'it devait venir à Paris pour être jugé contradtctoircmeat, mais cette nouyette était au moins prématarée, il ne comparaît pas et fait défaut. M* CHAmES tEDRU se téve à l'appel de la cause et dit tt manque deux témoins très importans, MM. W)ght et O'Brien; ils ont pris la peine de nous faire dire qn'iis ne viendraient pas. Il paraît qu'ils n'osent pas venir. L'intervention du tribnnat est don& nécessaire pour obtenir leur comparution.

M. LE pRÈStDENT Si ies témoins refusent de venir, on ne peat pas beaucoup compter sur tes éciatrcissemens qu'Us donneront aa tribuna!.

M" LEDM! Its ne mentiraient probablement point devant la justice.

M. LE PMStDENT Sans menttr, ils pourraient se renfermer dans des réticences.

M. caOtSSANT avocat da Roi On peut toujours commencer les débats; nous nous réservons de prendre des réquisitions contre les témoins qui ne comparaîtraient pas.

1.0 plaignant, interpeié par M. le président, déclare se nommer Thomas Wentworth-Beaumont, âgé de quarante-cinq ans, domicilié en Angleterre, demeurant actuellement à Paris, hôtel de Bristol, place Vendôme.

M. LE PRÉSIDENT Votre profession?

M. WENTWOM'H-BEAUHONT GenMemaK.

M. LE pRÉStBENT Faites connaître les faits dont vous vous plaignez.

M. W. BBAUMONT Le M novembre, îl y a aujourd'hui trois semaines, te sieor Somers s'est porté sur mol à des violences, et m'a porté deux fois trois coups de cravache sur l'épante gauche, en me disant en angtais Mitaw et ca«~.

M. LE pREStDENT H faudrait préciser les injures. M. w. BEAUMONT-: Le mot ctHfKtta a peu près le même sens que ot!<K~ en français; catM/T signine caétif, misérable. ti a ajouté Vous vouiez donc ôter le caractère de votre ancien ami? Y

M. LE pREDtDE~T Apparemment !o mot c~sracttr en anglais, signine honneur?

M. w. BEAUMONT Oui, Monsieur, c'est comme s'it avait dit vous voa!ez déshonorer votre ancien ami?

M. LE PRESIDENT Avez-vous en précédemment qaetqae qaereiie avec M. Somers? car if M lu) serait pas venu a l'idée de vous frapper si vous n'aviez eu précédemment quelque démêlé ensemNe.

M. w. BEAUMONT Quelques mois avant cette affaire j'étais aiié dans l'appartement de M. Diiton-Brown, qu) demeurait à Paris à l'hôtel \vagram j'y suis allé sur sa demande, parce qu'it avait dit à M. wight qu'il desirait me voir. D.ms cet entretien-iâ, M. Brown m'a dit qae j'avais déclaré a M. Wight et à d'autres personnes que M. Somers m'avait écrit à Dubtin une lettre pour demande d'argent, tandis que c'était au contraire pour une affaire d'honneur. J'ai répondu a M. Diiion-Brown que M. Somers ne m'avait point écrit pour nne affaire d'honneur, mais que c'était ponr me demander de l'argent, et que je m'étais refuse a cette proposition avec fermeté et résolution.

J'ai sa depuis que pendant que J'avais cette entrevue avec M. BJiton-Brown, M. Somers écoutait la conversation dans une' pièce voisine. J'ai persiste à dire qa'ii n'y avait pas eu de la part de M. Somers d'autre proposition fermette qu'une demande d'argent. Je l'ai assuré sur ma parole que je n'avais pas reçu d'autre proposition.

En descendant i'oscaiier j'ai raconté la chose comme elie s'était passée a un ami, M. Nugeut, qui m'attendait. M. Nagent savait très bien de son côté que c'était une affaire d'argent. Je n'ai pu dire à M. Brown autre chose que ce qoi ava't eu tieu, je fui ai répété à plusieurs reprises que c'était eue au.)ire d'argent et non d'honneur.

M. Diiloh-Brown, dans te cours de la conservation dont je viens de parier, a Mené de piasieurs manières de me faire penser que je m'étais trompé dans mon opinion. Je lui ai répète toujours qa'it était inutile de continuer ta conversation ia-dessas, parce ma mémoire ne me rappelait rien. M. DiUon-Brown a dit alors qn'ii était an pouvoir de M. Somers de prouver que je m'étais trompé; Je répondis moi, je sais sûr de mon fait. Hé bien! me dit M. Brown, vons devez vous préparer à qaeiqae Indignité de ta. part de M. Somers.

M. LE PRÉSIDENT C'est-à-dire apparemment que vous deviez vous attendre à qaeiqae acte injarieax, à qaeiqae acte de vieience.

M. W. BEAUMONT Je dis s! M. Somers se porte contre moi a qaetqae indignité les lois sont là pour le panir mais je sapporterai plutôt aue indignité qae de déclarer une chose qui n'est pas vraie.

ETiENNE ROMAtN, grenadier aa 6" régiment de ligne, dépose J'étais en faction aaxToiieries le 15 novembre, de deux à quatre heures dans le jardin près de là grille.

M. LE PRESIDENT; De qael côté. °

ROMAtN Du côté de la rue de RIvoU j'ai vu entrer un Monsieur dans le jardin.

M. LE PRÉSIDENT (montrant M. Beanmont qui s'est piacé au barreau entre M" Odiion Barrot et M* Charles Ledru) Est-ce ce Monsiear-lâ ?

ROMAIN Je n'ai pas l'honneur de le reconnaître. Le garde national qai était de faction en même temps que moi me dit Voyez danc comme ce bourgeois donne des coups de cravache a nn autre qai ne fait rien pour se défendre. Je n'ai pas vu donner les coups de cravache, mais j'ai aperçu ce Monsieur farieax tenant sa cravache à la main et qai s'agitait encore. Lorsqu'il a passé près de moi, il a passé très v!te craignant apparemment d'être arrêté. Le Monsieur qnt a reçu les coups n'a fait aucune résistance.

M. LE PRESIDENT Vous ne savez pas si ce)ai qai a frappé a commence par dire des injures ?

ROMAIN Je n'ai va cela qu'après et de loin.

PERROT, grenadier, antre témo'n, déposé Un de nos camarades, en descendant de faction nous a dit au corps de-gacde qu'il avait vu aux Taiieries.uno chose singulière. Un garde na'tionai lai a fait remarquer qa'un monsiear donnait des coups de cravache a an antre qui ne cherchait pas a se venger. GEORGES et GRiSON, aatres grenadiers, déposent dans le même sens.

M. GuiBERT, apprête jr de tissas, rne Montmartre, dépose Je faisais aa 15 novembre, aax Taiieries, mon service comme garde national. Pendant qae j'étais en faction près de la grille, en face de la rae du Vingt-Neuf-JuiUet, j'aperças dans le Jardin. deux Messiears a une distance mitoyenne i's avaient entre eux une altercation qai dans ia premier moment ne me parut pas très grave; l'an d'eax finit par donner à l'autre des coaps de cravache dans la figure. Je croyais que c'était âne plaisanterie, mats ces deux messieurs se séparèrent. Celai qai avait porté des coaps était fort agité et brandissait encore sa cravache en marchant dans le jardin.

M. LE PRÉSIDENT Reconnaitriez-voas on de ces deax mes- sieurs ?

M. GUIBERT Je ne le pense pas.

M. LE PRÉSIDENT Reconnaissez-vous la personne (M.W. Beaumant) qui est derrière vous?

M. GUIBERT Ceiui qui a été frappé m'a paru pias âgé. Comme ce monsieur ne se vengeait pas, je cras d'abord qae cela n'avait en liea qu'en plaisantant. M. CONTÉ, négociant marchand de vins à Londres, présente- ment à Paris, dépose Je ne connais pas aatre chose de l'affaire, qne ce qae les joarnanx m'en ont appris. Je connais M. So- mers très bien, mais je n'ai pas l'honneur de connaître M. Beaumont. Je suis ailé le 14 du mois dernier à l'hôtel Wagram rue de Rivoli, parler à M. Somers qui me devait près de deux mttliers de francs poar fournitures. Je lai dis « Voas avez coniractê votre engagement par lettre de change ie Mt! (le biiiet) écheoit le 18 il est payable à Londres et si vons ne le payez pas on me ie renverra et vous serez arrêté, a M. Somers me dit « Je vais écrire ponr que le MM soit exactement payé. M H ajoata « C'ext qae j'ai âne antre affaire qat m'occupe t'ai rencontré hier M. Beaamont aux Tuileries, et je lui ai donné des coups de cravache. )) Je ne ta) al pas dit aatre chose, si ce n'est qu'it s'était fort mal conduit, et que ceta pourrait aller loin car J'avais appris que M. Benumont avait fait beaucoup de bien à M. Somers. Comme le paiement du biUet était le seal objet de ma visite, et qce la querelle entre ces messiears m'était étrangère, je n'ai pas insisté.

M' LEDRU La recommandation de M. Beaumont a-t-elle été pour quetqae chose dans )es motifs qui ont déterminé ie témoin à faire des foarnitares à M. Somers ? 2

M. CONTÉ M. Somers, après aae commande do 14 à 1,500 fr., m'a dit « Je ne puis pas vous payer a présent, mais je vous donnerai âne acceptation à trois mois. » J'avais besoin d'argent, ça ne m'a pas pla mais il m'a dit « Prenez patience, j'ai an de mes amis, M. Beaumont, qui est immensément riche, je vous adresserai à lui pour faire des affaires. )) Cela m'a empêché d'insister sur le paiement au comptant, d'après l'espoir qu'il m'a donné défaire la connaissance de M. Beaamont.

M. GALLOIS, colonel, frère du contre-amirai de ce nom dépose N'ayant pas été témoin de t'attaque dont M. Beaumont a été l'objet au jardin des Tuileries je ne puis en rie:* dire ce pendant, lorsque M. Beaamont s'est décidé à porter ce!te aiîafre devant les tribunaux, sar l'avis de qaeiqaes Ang~is i) a bien von!a me demander mes conseils sur les usages de France je n'ai pas hésité à dire à M. Beaumont qa'it devait s'en rapporter à la Jastice des tribunaux.

Cette position m'a fait connattrctes détails de cette affaire; deux aatres Anglais, MM. Wight et O'Brien ont pensé comme e moi. Je me suis aussi entenda avec M. le coionei BeUie, et noas s avons pensé qae comme it s'agissait d'ano affaire d'argent, it n'y y avait pas iien a considérer cela comme une affaire d'honneur. J'ai dit a M. W. Beaumont que la conduite de M. Somers no mérite pas autre chose que la police correctionueUe il s'agit ici d'un tripotage d'argent.

M. O'Brien a deciaré qae dans le mois de février ou de mars 1857, M. Somers l'avait envoyé à Londres prés de M. W. Beaumont pour lai faire âne proposition, et it a dit qu'ii comptait tirer de lui, pour arranger cette anaire, 50,000 liv. stert. mais que M. Beaumont avait refusé et que c'était MK cottp matt~xe. It a dit ces mots en français quoiqu'il ne parte presque pas français. M m'a dit ensuite que l'auairo atiait être r~i'uM, je ttaduts ainsi le mot reM'fed dont il s'est servi en angiais, cela signifie qae l'àuaire allait être ressuseitée ou remise sur ie tapis. MM. O'BRIEN et wiGHT, témoins assignés ne répondent point

à l'appe).

M. CROISSANT Nous requérons que les deax défailians soient condamnés à l'amende et réassignés par an hatssier de service séance tenance.

H' LEDRU Ce n'est pas qu'après les autres témoignages qae le tribunal vient d'entendre, nous tentons beaucoup à l'audition de ces derniers témoins.

Le tribunal condamne les sieurs O'Brien et Wight chacun a 50 fr. d'amende, et ordonne qa'it soit passé outre aux débats. M' CHARLES LÉDRU conciat a ce que ie sieur Somers soit condamaé pour coups et injures envers M. Beaumont aux peines portées par l'art. 511 du Code pénal et aux dépens. M. LE PRESIDENT Demandez-vous des dommages et intérêts? M" CHARLES LEDRU M. Beamont me réclame pas de dommages et intérêts. <

Messieurs dit le défenseur, au moment'où la question du due! préoccupe tant d'esprits sérteax, vous êtes appelés à rendre un jugement qnt, sans aucun doute, en avancera la solution plas que n'ont fait les écrits des moralistes, des jarisconsales, et les arrêts de la Cour de cassation elle-même.

Cela vient de ce que les meilleures théories ne valent pas de bons exemples. Bien des gens pensent comme M. Beaumont, mais il y en a peu d'un cœur assez ferme, d'un caractère assez élevé, assez sûrs d'eux mêmes, et il faut le dire, placés assez haut dans t'estime publique pour prendre une résolution sem blable.

Heureusement il s'est trouvé parmi nous des Français dont les sentimens ne soat pas au-dessous des siens et si nous devons à un étranger d'avoir donné an tel exemple, nous devons à des magistrats français la répression d'une espèce de spéculation qui, je l'espère, restera sans imitateurs quand vous lut aurez appliqué la flétrissure qu'elle mérite.

Pour moi, Messieurs, dont le rôle est si peu de chose entre vous et l'honotaaie plaignant à qai vous allez donner, par votre décision la récompense de la force qu'il a paisée dans son seul caractère je voas avoue cependant que je suis Oer du ministère que je remplis aujourd'hui devant vous; car je le répète, ce n'est potnt d'un Intérêt ordinaire qu'il s'agit aujourd'hui, c'est un point

do civilisation et de morale; et ce qui agrandit encore votre mi6ou, c'est que la sentence que vous porterez ne profitera pas seulement a votre pays: la position <ia demandeur, l'autorité de sou nom en Angleterre, ia qualité de l'adversaire lui-même, membre de la Chambre des Communes, tout concourt à réunir dans un mémo sentiment les deux premières nations du monde. Ne craignez pas que j'abnse de vos momens en me livrant a de longs détails, cette cause est d'ailleurs très simple. Je n'ai pas besoin de dire quel est M. Beaamont, ii y a des positons d'une notoriété telie, q<:e ce serait leur faire insulte que de tes détailler devant vous. H a eu l'honneur d'être deux fois escorte :'t cette audience par l'homme ]e plus nobie, par M. !e prince de Cxattoriski. présent à ses débats.

Quant a M. Somers, je dois aassi faire la profession de M. Beaumont; M. Beaamont eut ie triste avantage de t'avoir autrefois pour ami. M. Beaumont jouit d'une furtune'immense, même en Ang'eterre; eiie est de plusieurs mi'iions de rente. M. Somers parait avoir eu des dispositions pour être lePylade des personnes qui s'annoncent avec plusieurs militons de rentes. Une espèce de société de plaisir s'était établie entre M. Beaamont et M. Somers, et quelques autres personnages comme M. Somers que !es hommes d'une grande existence traînent très souveat âieur suite. Tout cela a dû cesser; ity a dix ans que M. Beaamont s'est marié, ii a oonseqoemment dù congédier âne espèce d'ami comme M. Somers it ne tui a assurément fait aucune impolitesse, M. Beaumont est un homme trop bien éievé pour avoir oublie d'anciennes relations mais vous savez qu'avec les meilleures formes du monde il y a moyen d'écondoiro les gens. M. Beaumont ne voyait plus M. Somers, depuis deux ans ii n'avait pas aperçu le visage de M. Somers et n'avait pas entendu parier de ini il croyait que M. Somers nommé alors membre du Parle~ ment, avait disparu dans la haute région de la politique, lorsqu'on 1836 arriva une circonstance dont je ne veux pas vous parler en .détail, par ia raison qu'elleintéresse des tiers, et qu'avant tontnotre devoir est d'observer la plus grande réserve, la p tus grande circonspection à l'égard des personnes qui ne figurent point dans la -cause. !i me sufnra de dire, pour vous faire comprendre tonte la moraiiié de la cause qu'un duel, quel qu'en ait été le motif, avait été proposé à M. Beanmont, et les témoins désignés de part et d'autre. Ce duel a été provoqué à Siigo en Mande les choses se sont passées de la manière la pius honorable. M. Beaumont avait quitté Siigo ii était à Dubitn tout paraissait oublié lorsque M. Somers a imaginé de raviver l'atMre, comme l'a ait un témoin.

Le 1" octobre dernier, à une époque où M. Beaumont se trouvait dans l'îie de Wight, un jour qu'ti était a diner avec plusieurs personnes, il lai est arrivé une chose assez extraordinaire. M. Beaomont venait de débarquer dans i'!te de Wight, M. Somers à écrit a M. Beaomont pour lui dire qu'il avait à lui parler d'une affaire extrêmement pressée qui ne permettait pas le moindre déiai. M. Beaumont repondit qu'il était avec sa familie cependant, après le dîner, sous prétexte d'a!ler prendre l'air de la mer, il se rendit à l'hôtel de la marine situé sur le rivage. M. Somers se présenta comme l'ambassadeur de ce personnage que je ne nommerait pas, que j'appellerai M. X.

M. Beanmont ie renvoya à M. Wight et aiia rejoindre sa famille. M. Somers eut une conversation avec M. Wight, et enfin le lendemain matin M. Somers, après un exorde fort entortiiié fit au jiom de ce M. X~ une proposition d'argent.

M. Beaumont a repoussé cette propostHon avec indignation. M. Wight, indigné lui-même à dit qu'il ne voulait pas faire de ff/freMce (expression anglaise pour dire témoignage) dans une pareilte affaire..)

Une conversation semblable a en lieu avec M. DilIon-Brown. et pendant cet entretien, M. Somers se cachait dans un cabinet voisin, épiait les paroiea de M. Beaumont. M. Beaamont a rendu sur-le-champ un compte exacte M. Nagent de ce qui s'était passé.

C'est a la suite de ces pourparlers et du refus positif do M. Beaument de se laisser mettre à contribution, qu'à éclaté la scène des Tuileries.

J'ai eu l'honneur da recevoir les confidences de M. Beanmont et d'être le premier à qui ii a demandé des conseils. Je lut ai déclaré, sur l'exposé des faits, qu'ii devait assigner M. Somers en poiioe correctionnelle.

Tel a été l'avis de M. le colonel anglais Beliie tel a été l'avis du colonel Gallois, dont les décisions en matière d'honneur ont toujours été regardées comme souveraines. M. Odilon Barrot, M. Philippe Dupin ont partagé cette opinion.

M. Beaumont a donné un grand exemple en réclamant votre justice pour se venger d'un outrage. M. Beaumont n'a pas traduit M. Somers devant vous pour demander des dommages-intérêts, une telle demande dans un antre pays serait très bien comprise, elle ne le serait pas en France, encore bien que M. Beanmont fît l'emploi le plus noble ie plus généreux de la somme qu'i) aurait obtenue; mais si M. Beanmont ne fait point de réclamation pécuniaire, c'est une raison de plus pour que toute la sévérité de la loi s'appesantisse sur M. Somers.

M. Somers n'a point comparu à votre audience, 11 n'y comparaîtra point par la suite, mais il ne faut pas qu'un homme qui s'est porté à un tel outrage, qu'un membre du Parlement d'Angleterre puisse remettre les pieds sur le territoire français avant de s'être purifié en passant par !a prison.

M. CMMSSANT, avocat du Roi, applaudit à la résolution qu'a prise M. Beaumont de ne réclamer d'autre protection que celle des lois et de la justice, ti regarde tes faits comme constans, mais les injures et les outrages par paroles dont se piaint M. Beanmont ne lui paraissent pas avoir reçu le degré de publicité qui seuie constituerait un délit. L'organe du ministère pubiic conclut en conséquence à ce que ce second chef de ia plainte soit écarté. Vous n'oublierez pas, ajoute M. l'avocat du Roi, qu'ii s'agit de réprimer des violences de la nature la plus grave. Punissez sévèrement toutes les provocations qui tendraient a établir parmi nous cet usage barbare que les mœurs commencent a repousser; vous donnerez par-là une haute sanction a l'arrêt de la Cour suprême, vous protégerez la société inviduelle et le repos des famiiies quivous adresseront des bénédictions.

Le tribunal, après en avoir délibère audience tenante a rendu le jugement suivant

« En ce qui touche le fait d'injures et d'outrage, attendu que ce chef de demande n'est pas suffisamment Justine ·

N Attendu qu'ii est suffisamment ctabti que le 15 novembre John Sfmsrs a, sans provocation, porté volontairement et avec préméditation des coups de cravache au sieur Thomas Wentwort h Beaumont,

« Le tribunal condamne John Somers à deux années d'emprisonnement et 100 fr. d'amende; condamne ia~ partie civile aux dépens, sauf son recours contre ledit John Somers. » jv. s. Si M. Somers ne faisait pas opposition à ce jugement par défaut dans le délai axé par la ici après ia notification qui lut sera fai!e nu parqoet de M. ie procureur du Ko!, ia condamnation deviendrait définitive; mais ia prescription de ia peine saralt acqaise après un délai de cinq ans.

BOURSE DE PAM8 s< DU 4 DÉCEMBRE.

Les affaires n'ont pas manqué d'une certaine activité mais ies fluctuations subies par les cours de nos Fonds ont été sans importance, car, pendant toute la Bourse, H n'y a eu que l& e. dé variation sur le Trois pour 100, et autant sur le Cinq. l A l'exception des Chemins de fer de Paris à la mer et de Paria à Orléans, les antres n'ont en qu'un seul cours coté. Les Fonds étrangers ont été faibles.

AU c~wt'r~NTf. Comparstivesae~ aux derniers .cours d'hier, ii y a eu baisse de 5 c. sur le Cinq et sur le Trots ~bnr 100, de 5 fr. sur les Actions de la Banque, et de a fr. 50 c. sur la Caisse hypothécaire. Les Obligations de ta Vitie ont haussé de 2 fr. 50 c. Les Quatre Canaux avec prime, le Chemin de fer de Paris a ia mer, celui de Paris a Orléans, celui de VersaiUes rive droite, n'ont pas varié, celui de la rive gauche a baissé de 7 fr. 50 c. Celui de Saint-Germain a haussé de S fr. La Rente de Naples a baissé de 15 c., l'Emprunt romain de ~4, la Dette active de 1/8, les Lots d'Autriche et l'Emprunt d'Haïti de 2 fr. Les Actions de la Banque de Belgique et l'Emprunt du Piémont n'ont pas ~arié.

FM BU Mois. Ansst comparativement aux derniers cours d'hier, le Trois pour MO n'a pas varie. Le Cinq ponr 100 a haussé de 5 c., et le Trois ponr MO portugais a ferme comme Mer.

Après ia Bourse, à quatre heures, 81 fr. S5c. demande, 57 c. l~ onert.

CHANGES. Ceux sur Amsterdam, Hambonifg et Londres sont restés aujourd'hui dans la même position qu'hier.

BoM~e de -JLo~fM. Avant-hier, dimanche, jour ferle, eUen'< pas été ouverte.

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AO~UjaPTANT.

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t7901t

AMCDMATMN. en l'étude et par te ministère de M' Patinât, notaire 4 Paris, le samedi 22 décembre 1838,

B'CKE ACTION CC JOUBNAt,

JLE CO~STtTtJTFt~NfafE~, Donnant droit à ta propriété d'an quinzième duditjournal.

S'adresser audit M' Patinât, rue Yivienne, n" 57. (77C1) M veKttre & t MMiaMe, y CRANDE ET BEt~E MLMSON r Avec Cour et Jardin, située pr~tle PalaisRoyal. ayant en superncie 365 toises, d'un produit actuel de plus de <0,009 fr., et susceptible d'une grande aagmentation. S'adrester à N* Aubry, notaire 4 Parh, rne de Grammont, n" 7. (8t39) AM&aTBMBfW OABtti, de eept pièces, an premier, A LOCBR, rue de Bourgogne, e,

38. (8158) )

ADJCDMANtm D~FliMTIVB, en deuT) lot~, en ta chambre de< notaires de Paris, par te ministère de M* Lejenne, l'un d'enx, le mardi, t8 décembre t8!t8 de la roa~T BC FATB, Bi<o commune de Gié-sar-Seine, arrondissement de Bar-sur-Seine (Anbe), contenant 428 hectares 46 ares (t,0!3 arpens). Plus des trois quartt de cette forêt ont an taiUisaa-dessns de quatorze ans; i'ordinaire de 1837 & 1838 n'a pat été exploité. H y a une fntaie tréë considérable.

Les produits se débitent avec facilité dzM les vignobles des Ryceys et autres en~rennans.

La grande route de Paris a Besancon passe t trois qaarttde iieae de la foret, et la Seine en est à pareille distance.

Produit annuel environ 18,000 fr. nets d'impots et de frais de garde.

Le premier lot, partte nord de la forêt, contient 218 hectares M ares. Mise à prit de ce lot: 170,060 fr.

Le second lot, partie sud, contientMe hectares t8 ares. Mise à prti du second lot t80,000 fr.

!1 tarera d'une seule enchère pour que l'adjudication soit prononcée.

S'adresser à M' Lejeune, notaire t Paris, rne des BoBs-Enfans, 2t, et pour visiter la forêt, ausienr Marquât, garde, & Pleine, prés MMty-Mf.Seme. (8060)

Spect~ctes dn S décembre. 7h.TBn6ATB.KBBt.'OySBt.A.. .`

J!o6ef< !e Di<t6!e, opéra en 5 actes, mosiqae de M. Meyerheer. –Levasseur, Marto, Masse), Alexis, F. Prévôt, Wartel, Serda, Trevanx, Martin, MoUnier, Hens Darexy Simon, Qaérfac. M°"" Dorus-Gras, Nau, Laurent, Fttzjames l".

DoMM Mabille, Conston. M°" Alexis, Louise Fitzjames NathaUe Fttzjames, Maria, Atbertine, Damitâtre 1"

7h.l;2–TH&ATtME-rBLMfÇAIS.

CtKMa, tragédie enS actes.–JoanBy,BeanyaUet, Marias, Monlaur, Arsène. M°"' Rachel, Thénard.

LM EtoMrdM, comédie en 3 actes et en vers.–Saint-Aniaire, Mirëcoa)-, Fonta, Régnier, Fanre, Dailiy. M°"' NoMet, Desmousseanx.

7h.TB[ËATt'nBBEtOrEnACOMtqCB. ~<t DoM&!< EcAeHe, opéra-comique, l acte. FargneU, Conderc, Fleury. M" Prévost, OUvier.

L<t Ftgur(tK<e on t'~mour et i<t DotMe, opëra-comiqne en 5 actes; mnstqne de M. Ctapisson, paroles de MM. Scribe et Bupia.

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S'adresser a M. Pt.AtU.y expert à Tours. (8017)

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SOMÉTÉ iGOSSB DE BÏU.~ BT C', formée ,pour t'exptoitation des procèdes QMMP~. MM. tes actionnaires sont prévenus qu'une atsembtee ~enéraie eïtraordinaire aara tien te samedi t5 décembre, à une heure de t'après-midi, au siège de la Société, vieille rae de l'Arcade, 4, aux Thèmes. Cette réunion, à laquelle ont droit d'assister tous les actionnaires, apoarbntde procéder à ta nomination des commissaires et de délibérer sur la prolongation de durée detaSociété.

MM. tes actionnaires ~ont priés de se munir de leurs titres qui derront être représentés et enregistrés. !8)S5) Les Cérans des HociLï.ttMS DB M&&ocx, conformément a t'articte 17 des statuts, ont t'honnearde convoquer MM. tes Actionnaires pour une assemblée générale qui se tiendra le 20 décembre conrant, a à sept heures du soir, rue de Richelieu, 50, au siège de ta Société.

Pour y assister, it faudra être porteur de six actions, et tes Actionnaires devront déposer tours titres au siège de la Société, quatre jonrs avant ta réunion générate it tenr en sera délivré nn récépissé qni servira decarted'admiMien. (f}t09) Fabrique de MOCMNS avec tesqaets un chevst réduit ~M) livres de bté en farine par heure. Prh ~,ï00 fr. Moutins à bras, ~00 fr. Chez M. Guu.t.ACME, Faubourg-SaintMartin.M.fAffrMchM.) (SHi)

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