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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1830-02-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 27 février 1830

Description : 1830/02/27.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k436867c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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FEVRIER 18~0. On ~'ahonae rue'des Prêtres Saint/~ GermaiB-i'AuxcrrOi~~ ~ry. Prix :BOfr. pour troit:uuis. j)~; 40fr.poursixaTOis. SO~fr. pour l'année.

r.. DES DEBATS

POMT~~JES ET L~TTERAmES.

~J~J~j `

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FRANCE.

PARts,26/f'~rfe/

Voità six mois que leministere nous répète:

C'est au Roi à choisir ses ministres qu'il les prenne ou nui) dans ia majorité des Chambres, peu importe; le drot du Roi est absolu!" n

Et voilà six mois que nous repondons' ·.

Sans doute, c'est au Roi a choisir ses ministres; mais la Charte veut qu'ils soient pris dans la majorité des Chambres, ou que du moins, s'ils n'y sont pas pris, ils réussissent à se composer surle-champ une majorité nouvelle soit dans la Chambre même pari'ascendaut'de leurs talons, soit au moyen d'une réélection générale L union intime du ministère et de la majorité des Chambres, c'est la loi du gouverne'nent représentatif, son pf.cipe essentiel de vie et de force. li faut que le ministère obtiens, de façon ou d'autre la majorité, ou qu'il se retire. C'est au ministère à céder, et non pas la majorité.

Plus que jamais la question est de circonstance. Le ministère avoue maintenant avec une n-tïvetë touchante qu'il y a trente voix de majorité contre lui dans la Chambre des Députés. Personne, certes, ne pensera que le calcul soit exagéré. Or le ministère ne casse pas la Chambre. Donc il se pourrait bien qu'il y eut aussi une petite majorité contre lui dans les collèges électoraux. Le ministère trayant dès lors ai majorité dans la Chambre ni espoir d'en forjner une, la loi du gouvernement représentatif exige impérieusement qu'il se retire. La conclusion est-elle juste? Oui, et nous voulons l'établir une dernière fois avec une évidence telle qu'il ne reste pas le moindre doute dans l'esprit des hommes de bonne foi. En soi-même, rien n'est plus simple que cette question. Pour l'obscurcir, il a fallu opposer ridiculement une prérogative à une prérogative un drcit à un droit, le Roi aux Chambres, et faire ainsi déraisoaner la Charte!

La prérogative royale, nous la respectons autant que qui que cesott Y porter la moindre atteinte serait un crime, moins encore, ~'il est possible, contre le Roi même q'ie contre In France dont cette prérogative assure le repos et la prospérité. Nous la voulons entière, nous la voulons puissante. C'est petitesse d'esprit, selon nous, que de voir la prérogative royale de mauvais oeil, comme l'ennemi naturel de la liberté. Tout ce qu'on en détacherait serait perdu pour le pays Jaëme. Dans la main des Bourbons, elle ne peut être qu'un instrument de .bonheur et de gloire. C'est elle qui maintient la paix publique au dedans et notre considération au dehors.

Le Roi a donc le droit de choisir ses ministres, cela est incontestable. Personne ne le met en question. Il ne s'agit pas de limiter son droit; il s'ngitseulement de savoir comment la Charte demande que ce droit soit exercé. Tout système politique a ses conditions d'existence, ses principes ses lois. Le despotisme même n''est pas sans règles. Eh bien le droit du Roi de choisir tes tnmistres a aussi ses règles dictées par la raison et la nature même du gouvernement représentatif. Le Roi ne veut pas ne peut pas vouloir enfreindre ces

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS. Same<ft2y~t~:er.

THÉÂTRE FRANÇAIS.

Première represectatien d'~ernant, ou ~'&?~?zeu/- ca~'t~an, drame eu cinq actes et en vers par M. Victor Hugo.

Quoique bien jeune encore, M. V. Hugo avait acquis dans la poésie lyrique une célébrité qui date déjà de quelques années. AItait*il donner un démenti au préjuge qui a regardé jusqu'ici comme incompatibles dans un même poëte le génie de l'ode et celui du théâtre? Ainsi disaient tous ceux qui s'intéressent au succès et à la gtoire d'un talent adulte~ plein de vigueur et d'espëracce, trop souvent désordonné dans son essor, mais pour qui letemps n'est peut-être pas encore arrive de subir sans danger l'épreuve douloureuse du fer, ~M<!C~ei~nontMa!<Mttaft~s.

Que l'acier rigoureux n'y touche point encore,

le moment viendra trop vîte, où, dans l'intérêt du poète, ce sera un devoir de suivre le précepte du chantre des Gëorgiques Alors, sans indulgence,

Dela~eveëgarëearretelaiicenee,

Borne des jets errans, l'essor présomptueux

Et des pampres toa~rus le luxe infructueux.

En attendant, la question reste entière; et des exemples nombreux déposent contre le cumul des deux genres de poésie. Pindare, Horace, Malherbe Jean-Baptiste Rousseau ( car il ne faut pas parler de la comédie du .f'/a«<'Mr)~LeH*~pede Pomptgnan, quoique coupable de Didon, Le Brhp La~Martine, n'ont point porte d'hoBamaees à la Muse dramatique. Sophocle, Euripide, Corneille et VoIfMfe ne comptent point parmi les poëte: lyriques. Les choeurs d'~tAer et d'M/«' placent, avec deux belles odes religieuses, Racine daM

règles, pas pins qu il ne veut, qu'il ne peut vouloir abdiquer sa couronne. I! ne cède pas lorsqu'il s'y soumet~ il régne. Obéir à la raison et à la loi, c'est ette libre. Si donc il est de l'essence du "ouvernement représentatif que les ministres soient pris dans la majorité des Chambres ou que s'i!s n'y sont pas pris, ils se concilient, de façon ou d'autre, la majorité, qui pourra dire qu'en imposant eeite condition aux ministres choisis par le Roi, nous portions af'einte à ia prérogative royale? Mais cela est-il de l'essence du gouvernement représentatif? Voila la seule question à examiner.

Avec un peu de bonne foi on la résout bien vite.

La Charte, n'est-it pas vrai, n'a pas eu pour but d'entraver le gouvernement, mais de rendre au contraire sa marche plusfaeile et [:fus ferme ? Elle n'a pas voulu semer sur notre sol des germes de guerres éternelles, mais cfmenter au contraire la paix publique par l'accord manifeste du Roi et de la nation ? En accordant tant de droits à ta majorité des deax Chambres, son intention n'était pas de créer une puissance ennemie~ cela, je pense, va sans dire. La Charte a donc voulu nue le gouvernement cherchât sa force dans l'appui que lui ptéteraitia représentation nationale. Mais d'un autre côté la Charte ne dit nulle part aux Chambres Vous ne serez que )) les instrumens dociles du ministère, quel qu'il soit. Ce sera à j< vous à rechercher son alliance, noa à lui à rechercher la vôtre. Vos principes vos vœux vous les sacrifierez aux principes et < aux vœux du ministère. S'il faut que quelqu'un cède cédez. x La résistance équivaudrait à la rébellion a Loin de là la Charte dit.: toute loi doit être votée librement par la majorité des deux Chambres. L'impôt même, l'impôt ne peut être perçu que de leur aveu exprès et formel. Il y a plus encore ces ministres, choisis par le Roi, ces ministres qui se présentent en son nom, la Chambre des Députés les met en accusation la Chambre des Pairs les juge et les condamne. 1

Or, en rapprochant ces deux principes posés par la Charte. l'un que les Chambres sont instituées pour donner plus de force et de crédit au gouvernement, l'autre que i3< Chambres ne doivent leur appui qa'à un ministère qui possède leur connance n'arrive-t-on pas à cette conclusion nécessaire qu'il faut prendre les ministres dans la majorité des Chambres ?

Les Chambres représentent le pays. S'unir à elles, c'est s'unir au pays. S'en séparer, c'est se séparer du pays. La Charte a voulu précisément que l'union fut manifeste, éclatante que le pouvoir y trouvât sa force Mais si c'est la désunion au contraire qui devient manifeste, éclatante par l'obstination du ministère, n'est-il pas évident que d'un moyen d'ordre et de bonheur le ministère fait une source de désordre et de malheur, qu'il va au rebours de la Charte, et que par je ne sais quelle misérable ambition il en tire le mal lorsqu'il était si facile d'en tirer le bien? Le gouvernement de )a Charte, c'est le gouvernement du Roi appuyé sur la majorité des deux Chambres. Les ministres sont les délégués du Roi mais délégués responsables devant la majorité des Chambres. Rien ne résiste au gouvernement, tant qae les mi-

l'exceptien mais elle est unique, comme son génie. Je ne dis rien de M)s voisins d'outre-mer et d'outre-Rhia Ma! être étranger à leurs productions je ne connais point assez a fond leur langue pear oser assigner a chacun d'eux la part légitime que leurs compatriotes seu)s juges corapétens ont faite dans les deux genres, a Dryden et a lord BvroB, a SchiUer et à Goëthe. Je n'ignore pas non plus qu'en Italie, Métastase a composé des odes et des pièces de théâtre, et qwe, dans ce double genre, il a été surpassé par AInëri. J'accorderai donc, si l'on veut, que l'incompatibilité n'est pas rigoureusement démontrée, et je me bornerai a examicer aujourd'hui si le nouveau drame de. M V. Hngo peut entrer, comme un élément de plus d~ns la démonstration.

Un premier obstacle se présente. Semant n'est ci une tragédie, ni une comédie; c'est un drame, et, il y a une quinzaine d'années un drame ne tirait à aucune conséquence; un drame ne prouvait rien, ou prouvait très peu de chose en littérature. Fût-il touchant, pathétique, 'déchirant même on le prenait tomme objet de distraction et d'amusement, mais il ne valait g~ère a son auteur qu'une part dans les recettes. Beaumarchais a obtenu beaucoup d'argent avec sa A~re C~u~a~/e il a du au Barbier et au JM~r~e sa réputation d'auteur comique.

Aujourd'hui le drame a gagne du terrain. Traité avec talent, il a pris position a côte de ses deux sœurs. On l'accueille comme le dernier venu comme le Benjamin de la famille. Les ainëes ont leur établissement fait, on les respecte et on les néglige. Le drame a les grâces de la jtuuesse et de la nouveauté il te présente entouré d'une pompe brillante, d'un cortège nombreux on M prodigue le: beaux habits, les riches appartemens, l'appareil des fêtes. S'il n'est pas s encore parM~ment raisonnable, on espère que le jugement -lui viendra avec lés années. Il a d'ailleurs des élans de verve si etourdissans il sait si bien allier, par momens l'élévation des peMëeS à la naïveté de l'expreMion: nne précision énergique corrige si a propos l'exubérance de quelques uns de ses! discours, qu'a moins d'usé sévérité outrée qui ressemblerai h l'injustice~ le public ~e

SAMEDI. ·

On reçoit ies Avis a iBsërer, tous jo~r' depuis neuf heures du matin jusqu'à cinq heures, au Bureau du Jouruat ttt<' des Prêtres Saint Gerraain-l'Auxet'rois, n* iy. –Le prix des iusertians es{ de fr. 5o c. par ligue de 5o lettres.

nistres sont d'accord avec la majorité. Tout lui devient obstacle dès que cet accord cesse. Dans le premier cas, pa)x profonde force invincible. Dans le second anarchie guerre sourde ou déclarée, faiblesse, mtsères de tous genres. Que pensez-vous qu'ait eu en vue la Charte?

Relisez attentivement !a Charte scrutez-la de bonne foi, et voyez si la nécessite de i'uniati du ministère à la majorité n'est pas un de ces axiomes contre lesquels la mauvaise foi seule peut s'élever! En bonne conscience, que voûtez-vous que fasse un ministère sans l'appui (te la majorité? De quel front se présentera-t-H à la tribune? Que de contradictions n'aura-t-il pas à essuyer? Contradictions sur son système de politique extérieure, contradictions sur son système d'administration intérieure, contradictions à propos des lois qu'ii présente, contradictions à propos des los qu'il ne présente pas, et puis enim refus'du budget! Car les Chambres se mëient de tout ceta~ ii est impossible qu'elles ne s'en mëtentpas.

Ce n'est donc pas nous qui voulons que le Roi prenne ses ministres dans la majorité des Chambres~ c'est la Charte qui le veut. Nous ne limitons pas la prérogative royale~ nous reconnaissons ce qu'elle doit être d'après la nature même de notre gouvernement, et nous le proclamons. Nous disons au ministère Acceptez Ja Charte ou brûlez-la si vous Fospx Mais, du moins soyez francs Ne l'acceptez pas pour la déngurer pour la rendre ridicule et odieuse pour en faire un instrument de mort Acceptez les Chambres ou congédiez-les pour toujours si vous l'osez mais du moins soyez d'accord avec voas-méme~ ne les acceptez pas pour méconnaître leurs droits pour les irriter gratuitement, pour avoir le plaisir de vous livrer avec elles à d'interminables combats au risque de pousser la France à sa ruine. En un mot, choisissez du gouvernement absolu ou du gouvernetaent représentatif mais si ce dernier, à vos yeux mêmes, est seul légal et possible, sachez en reconnaître les principes et les conditions, et n'allez pas vous heurter follement contre la nécessité Qu'on essaie du reste, par tous les moyens légaux, de changer la majorité au profit du ministère, rien de plus juste. La Charte dans son admirable sagesse, n'a supposé, de prime abord, l'infaillibilité de personne. Elle a, au contraire balancé les pouvoirs de telle sorte qu'ils pussent se servir mutuellement de contrepoids, et que la vérité, d'épreuves en épreuves, arrivât à une manifestation claire et complète. Que le Roi donc, usant de sa prérogative, choisisse son ministère en dehors d'une majorité actueilequelconque, cela est parfaitement légal. On conçoit même que des raisons d'une haute importance pourraient l'y contraindre. Seulement, alors, il faut; de toute nécessité, ou que le ministère nouveaujse concilie, dans la Chambre la majorité qu'il n'avait pas, ou que, dissolvant la Chambre, il conquerre, dans les colléges étectoraux même, une nouvelle majorité. Dans l'un comme dans l'autre cas, le principe nééessaire du gouvernement avec et par la majorité est sauvé. Le ministère a changé, mais la majorité a changé avec lui. C'était donc l'ancienne majorité qui avait tort! C'était le mmistere

peut refuser de l'adopter comme enfant légitime. Toutefois il y met une condition c'est qu'il se corrigera de ses défauts originels que ses familiarités seront décentes qae dans ses plus grands écarts, la langue le rhythme 1 harmonie lui seront toujeurs sacres et qu'il se fera pardonner ses licences en faveur de ses inspirations créatrices. `

.yenMM satisfait-il à toutes ces conditiens? C'est ce qu'il convient actuellement d'examiner, et je tacherai de le faire avec tout le respect dû à la vérité, et en même temps, avec cette franchise impartiale qui seule doase du poids a la critique et de la valeur aux éloges.

Qu'est-ce qu'.Kef7t<M<? Nous avons été prévenus que le sujet était historique peu importe, car il est peu coanu, et, a l'exception de Charles-Quint, les personnages du drame sont pour nous des personnages d'invention ou de fantaisie. Le second titre indique suffisammect que ~tOKMeu7'ca.!<t'/&w, e'est-a-dire l'honneur, tel qu'oc le concevait en Espagne au commencement du seizième siëcte, sera, le principal ressort de l'ouvrage. Ce sentiment, quand it!igni6& autre chose que le courage de la vertu et le sacrifice fait au devoir se modifie au gré des siècles et des peuples qui le professent; it peut aller jusqu'à un fanatisme irréfléchi, poussant à des actes défendus par ta conscience libre et par la morale universelle. H paraît qu'en Espagne, a l'époque de l'action, les.CastiHans plaçaient exclusivement l'honneur daes la Sdëlitë aa serment, dans l'accomplissement des promesses jurées, quand même ce serment eût ëtë imposé par Ja crainte, quand même ces promesses auraient été faites au préjudice des plus saintes lois de la religion, des sentiMens les plus impérieux <[e la aature.

Le père d'Hernani, l'un des plus grands et des plus puissans seigneurs de l'Aragon, a péri sur l'échafaud, condamne a tnort par Phi!ippe-!e-Beau, auquel a succède depuis peu son 61s D. Carlos, petit-hts de MaximilieB, empereur d Allemagne. Privé des biens paternels, qui ont été confisqués, le jeune D. Jean d'Aragon s'est retire dan: les montagnes, et la, sous le nom d'Hernani, il s'est mis