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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1845-02-15

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 15 février 1845

Description : 1845/02/15 (Numéro 3217).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4298533

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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t~ ~~esMHE de Sa pKESSBS~mtima&m~ <eman< ~taMis rme MKMn~man~trc, iSa, en

face CM Mt~u'c&e Staimt-~ose~Bt.

~sa~s~

PIÈCES DtPLOMATtQtJES.

Nous trouvons aujourd'hui dans le Ttmes la correspondauce omciellement échangée entre M. Guizot et lord Aberdeen au sujet du droit de visite.

C'est le 26 décembre 1844, la veille de l'ouverture de la session, que M. le ministre des affaires étrangères a écrit la dépêche par laquelle l'idée de la commission mixte (nous ne voulons pas dire comme lord Aberdeen, ~e.ï'pea!MK<) a été proposée au cabinet anglais. Dans cette dépêche, M. Guizot insiste en très bons termes sur l'unanimité du sentiment national qui repousse le droit de visite. Si les eSbrts persévérans que la Presse a faits pour renverser ce monument de nos faiblesses avaient besoin d'une justincation, cette justincatiou se trouverait écrite éloquemment dans la lettre que M. le ministre des aSaires étrangères a adressée à M. de Sainte-Aulaire. Qu'on la lise, et qu'on ose nier ensuite la puissance des manifestations qui ont éclaté 1

Onverra, parla même lettre, que c'est le cabinet français qui a propose que la commission mixte siégeât à Londres. Quant au choix de M. le duc de Broglie pour commissaire, il paraît qu'il était arrêté d'avance, car lord Cowley l'a annoncé au cabinet anglais en accusant réception de la dépêche de lord Aberdeen. Lord Cowley rappelle à cette occasion que M. le duc de Broglie est le signataire de la convention de 1833, convention qu'il ne consentira certainement pas à abroger, ajoute l'ambassadeur, si l'on ne tombe d'accord sur un bon équivalent. La réflexion était superflue. En même temps qu'il est le signataire de la convention de 1833, M, le duc de Brogheestr~teuEj~e~deQ.~o~trtMS~MM~ets.d~mancipatio~ publiés l'année dernière sous les auspices de la commission dite des Affaires Coloniales. A ce double titre, le choix qui a été fait est parfaitement significatif pour tout le monde.

Voici les documens LE COMTE D'ABERDEEN A LORD COWLEY.

Foreign-oaice, 9 janvier 1845.

c Mylord, l'ambassadeur de France m'a remis une dépêche de son gouvernement dans laquelle M. Guizot décrit en termes énergiques le sentiment qui a prévalu dans ces derniers temps dans les chambres de France et généralement en France, relativement au droit de visite. Apres avoir longuement exposé les raisons qui l'ont amené à cette conclusion, il suggère au gouvernement de S. M. l'expédient de nom~mer une commission mixte pour rechercher si l'on ne pourrait pas trouver des moyens de supprimer la traite aussi eHicaces ou même plus efficaces que ceux donnés par les traités qui établissent le droit de visite réciproque. Je vous communique une copie de cette dépêche que vous trouverez ci-incluse pour votre instruction. –M. Guizot dit avec raison qu'à la fin de l'année 1843, quand M. le comte de Sainte-Aulaire m'annonça l'intention du gouvernement français de proposer certai- i nés mesures qui. dans sa pensée~ seraient préférables à l'exercice du droit de visite et mieux calculées pour at- teindre les objets qu'on avait en vue, j'informai à cette époque l'ambassadeur français que ma conviction de la sincérité et du zèle de M. (juizot pour l'abolition de la traite, m'engageaient à recevoir tous ces avis à ce sujet, et à les soumettre à l'examen du gouvernement de S. M. Son Excellence peut assurer M. Guizot que gouvernement de S. M. n'attache aucun prix particulier au droit -de visite, si ce n'est qu'il donne des moyens efllcaces de supprimer la traite des noirs. Le gouvernement de S. M. sait en eSet que l'exercice de ce droit ne peut manquer d'être accompagné de certains inconvéniens, et il 'verrait avec plaisir adopter des mesures aussi efficaces pour atteindre le noble but que l'on a en vue sans donner jieu aux mêmes objections. Je dois pourtant avouer sincèrement que jusqu'à ce moment je n'ai vu proposer aucun plan qui pourrait être sûrement adopté comme rem'plaçantle droit de visite, et il n'y a qu'à se rappeler avec quelle énergie le peuple anglais demandé l'abolition de la traite, et les sacriËces énormes qu'il a faits et qu'il fait chaque jour encore pour s'assurer ce but. Il ne sera pas étonné que nous hésitions à abroger des traités dont les stipulations ont été jugées eSicaces, jusqu'à ce que l'on nous ait prouvé que l'on va proposer des mesures qui auront le même succès.

a Je m'abstiens de rechercher les causes qui ont amené ce grand changement dans les sentiu ens de la France re-

E~mHIe~BB is FB~E~ DP 15 FEYR!ER 1845.

MREINENÂRGOT'

TROISIEME VOMJME.

CHAPITRE X.

NStn'gan'Ma.

Pendant la conversation que nous venons de rapporter, La Mole et Coconnas montaient leur faction: La Mole un peu chagrin, Coconnas un peu inquiet.

C'est que La Mole avait eu le temps de réfléchir et que Coconnas l'y avait merveilleusement aidé.

Que penses-tu de tout cela, notre ami? avait demandé LaMoIeà Coconnas.

Je pense, avait répondu le Piémontais, qu'il y a dans tout ceci quelque intrigue de cour.

Et le cas échéant es-tu disposé à jouer un rôle dans ceUeintrigue?

Mon cher, répondit Coconnas, écoute bien ce que je te vais dire et tâche d'en faire ton profit. Dans toutes ces menées princieres, dans toutes ces machinations royales, nous ne pouvons et surtout nous ne devons passer que comme des ombres où le roi de Navarre laissera un mor- <;eau de sa plume, et le duc d'Aiencon un pan de son manteau, nous laisserons notre vie, nous. Perds la tête en (!) Voir, pour !es deux premiers volumes, la Presse du 25 décenibre au ]C janvier, et pour te S' vohttne, !a Pfe~e du 4 au 9 et n,t~i36t i4 février.

lativement à ces traités dont, jusqu'à une époque récente, îe gouvernement français avait, d'accord avec celui de S. M., recommande l'adoption à d'autres nations. Quelles

que soient ces causes, je soutiens que de pareils engage-

mens, s'ils ne~ont exécutes avec zèle et cordialité paries deux parties contractantes, répondront. ~E~i~M~

~ns~au~que`l~rt"~s'-èSt proPbsé, eC~

ma~H.J~~el~M propose, et-qr~~

sera sensiblement diminuée. II est inutile, par conséquent, d'insister sur les moyens pris par le gouvernement de S. M. pour écarter tous motifs raisonnables d'objection à l'exercice du droit de visite et sur la sollicitude avec laquelle les instructionsrécemment données aux omcierg engagés dans ce service ont été préparées. Le simple fait ouicie)Iement déclaré parM. Guizot que le gouvernement, la législature et le peuple de France demandent sérieusement une révision de ces engagemens, tout en professant un désir aussi ardent d'atteindre les objets pour lesquels ils ont été contractés serait pour le gouvernement de S. M. une raison sunisante de consentir à l'enquête proposée. Mais cédant à cet avis de ]~G~ot, Votr~xceuence ne saurait assez vivement lui rëptt~&Bter~u~M.caractère des personnes qui seront nommées cpmmissaires~set'ont une chose très importante pour inspirer le degré (te cohSance nécessaire étassurerunrésultàt utile I » Il parait indispensable au gouvernemenf;<teS.M. que la commission soit composée d'hommes d'un rang élevé,éclairés, parfaitement indépendans etbien connus pour leur attachement à la grande cause de la liberté et del'humanitét Il faut que'fon sache Men que l'objet de la commission n'est pas de se débarrasser des traités, mais de détérmi~ ner la possibilité d'adopter des -mesures qui pourront l'eë remplacer avantageusement. Il paraît essentiel aussi que tout moyen qui serait proposé, si l'on en peut trouver, soit considéré d'abord comme une expérience seulement par laquelle l'exécution des traités sous ce rapport serait nécessairement suspendue, jusqu'à ce que îe succès ou la non réussite du moyen soit d'avance manifeste. Contre une commission ainsi constituée et munie de pareilles instructions, non seulement le gouvernement ne pourrait élever aucune objection, mais Userait en outre disposé,d'accord avec tous ceux qui désirent sincèrement la prompte et complète abolition de ce détestable traSc, a l'attendre avec espoir et satisfaction.)) »

M. CtTMOJ AU C~MtE DE SA.MTJE~tÏM~S~

~r:

(~ ~rfs/xe'&ecem~'e~

< WM~T~

s Monsieur le comte, a~r~

D L'année dernière, à peu prés à cette époque, je vous priai d'appeler l'attention de lord Aberdeeusur l'importante question* du droit de visite, et lespuissans motifs qui nous faisait désirer que les deux cabinets se concertassent pour substituer au mode actuel de réprimar le commerce des esclaves, un nouveau mode, qui, en même temps qu'il serait emcace pour arrivera hotre but commun, fût aSranchi des mêmes inconvéniens et des mêmes dangers. A la communication que vous fîtes à lord Aberdeen, sa seigneurie répondit qu'étant parfaitement convaincue de ma sincère résolution de travailler avec persévérance à la suppression de ce commerce, elle recevrait avec conSance toute proposition faite par moi et l'examinerait avec la plus scrupuleuse attention. Si depuis cette époque, monsieur le comte, je me suis abstenu de traiter cette affaire dans une correspondance officielle avec vous, si j'ai tardé à vous envoyer les instructions que je vous avais annoncées, ce n'est certainement pas que le gôuvernement du roi eût perdu de vue un seul jour le but qu'il devait se proposer, ou que ses. convictions se fussent affaiblies. Vous savez les diverses causes intérieures et extérieures qui, en nous obligeant à donner tous nos efforts aux questions urgentes, nous ont forcés de suspendre la négociation que vous aviez été chargé d'ouvrir sur la question des moyens de réprimer le commerce des esclaves. Le temps est arrivé de la reprendre.

a Je vous en ai déjà fait mention, monsieur le comte: notre conviction de la nécessité d'avoir recours, de concert avec l'Angleterre, à un nouve&u mode de répression du commerce des esclaves, est profonde et toujours aussi forte. Tous les événemens qui se sont passés, toutes les réflexions qui se sont présentées à notre esprit depuis que la question a été soulevée, nous ont fait sentir plus fortement la nécessite ~te modifier le système actuellement en vigueur. Afin que ce système puisse être emcace et sans dangers, il ne sufEt pas que les deux gouvememens soient animés d'un bon vouloir et d'une confiance réciproques. Constamment susceptible dans son application de contrarier et léser des intérêts privés, souvent légitimes et inoffensifs, ce système entretient dans l'esprit d'une classe nombreuse, active et nécessairement rude de manières, une irritation, qui, bien qu'elle puisse rester assoupie pendant un temps plus ou moins long, peut cependant, par un événement imprévu en mer, ou par le plus léger trouble dans les relations politiques des deux états, se, trouver en un moment développée, enflammée, étendue et transformée en un ressentiment national, puissant et formidable. Cela étant, le système du droit de visite, employé comme moyen de réprimer le commerce des esclaves est plus dangereux qu'utile, car il compromet d'un seul coup la paix, la bonne entente entre les deux pays, et

amour, mon cher,' mais ne la perds pas en politique. C'était un sage conseil. Aussi fut-il écouté par La Mole < avec la tristesse d'un homme qui sent que, placé entre la 1 raison et la folie, c'est la folie qu'il va suivre., Mais j'aime la reine, Annibal, je l'aime et malheu- reusement ou heureusement, je l'aime de toute mon âme. j 1 C'est de la folie, me diras-tu. Je l'admets; je suis fou. Mais toi, qui es un sage, Coconnas, tu ne dois pas souffrir de mes sottises et do mon infortune. Va-t-en retrouver notre maître et ne le compromets pas. Coconnas réfléchit un instant, puis relevant la tête Mon cher, repondit-il, tout ce que tu dis là est parfaitement juste, tu es amoureux, agis en amoureux. Moi, je suis ambitieux et pense que la vie vaut mieux qu'un sourire de femme. Quand je risquerai ma vie, je ferai mes conditions. Toi, de ton côté, pauvre Médor, tâche de faire les tiennes.

Et sur ce, Coconnas tendit la main à La Mole et partit, après avoir échangé avec son compagnon un dernier regard.

11 y avait dix minutes à peu près qu'il avait quitté son poste, lorsque la porte s'ouvrit et que Marguerite, paraissant avec précaution, vint prendre La Mole par la main, et sans dire une seule parole, l'attira du corridor au plus profond de son appartement fermant elle-même les portes avec un soin qui indiquait l'importance de la conférence qui allait avoir lieu.

Arrivée dans la chambre, cite s'arrêta, s'assit sur sa chaise d'ébène, et attirant La Mole a elle, en lui enfermant les deux mains dans les siennes

Maintenant que nous sommes sculs~ lui dit-elle, causons sérieusement, mon grand ami.

Sérieusement, madame ? dit La Mole.

-Ou intimement. voyons, cela vous va-t-il mieux? Il peut y avoir des choses sérieuses dans l'intimité, et surtout dans l'intimité d'une reine.

T

même lesuccès de la grande cause à laquelle on a l'in-

~Btiondelefairëservir.

a Ceci, monsïeur le comte, n'est point une pure conjec-

ture; c'est un fait que l'expérience nous a maint~aant

remontré. Pen dant dix ans. le drp,it de ~istté récipr~tf~e,

ri 'üsètt e~ '~ttn' et s~: u un sen i a

sans aucune manifestation de méfiance ou do répulsion. Pour certaines causes qu'il est inutile de rappeler ici le cas est maintenant différent. Les sentimens des chambres et du pays sont fortement opposés à ce système. Non que la France, monsieur le comte, soit à présent plus indifférente qu'elle ne l'était il y a quelques années aux horreurs du commerce des esclaves; mais une conviction existe en France (et le gouvernement du roi la partage), c'est qu'il est possible de trouver d'autres moyens tout aussi emcaces, plus euicaces même que le traité réciproque du droit de visite, pour atteindre cet infâme trafic. Afin d'obtenir la coopération du pays et des chambres, leur~cpppération active, zélée, infatigable, pour la répressiion de ce commerce, l'adoption, d'un autre système est dès lors indispensable. Mais quel devra êtM le nouveau système? Par quelle mesura ou quelle combinaison de mesures pouvons-nous raisonnablement espérer d'obtenir dans la répression des résultats au moins égaux à ceux que le droit de visite nous avait permis d'atteindre? Je pourrais ici, monsieur le comte, indiquer quelques-unes de ces mesures mais dans une ao'aire pour laquelle les hommes dos deux pays ayant iës qualités requises à cet enet, doivent nécessairement être entendus, il me parait préférable que le soin do recueillu" et examiner tous les étémens de la question, soit tout d'abord cpnné à une commission mixte. Cette commission, qui tiendra ses séances à Londres, devra, jepense, être composée d'hommes considérés dans leurs pays respectifs, bien connus par leur sympathie sincère pour la cause de la répression de l'esclavage et par leur liberté complète d'opinion relativement aux moyens d'atteindre ce noble but. Et lorsque la commission aura entièrement examiné la question, lorsqu'elle aura bien cherché et déterminé quels, nouveaux moyens de répression du trafic peuvent être aussi efficaces ou mêmeplus eSicaces que le système actuellement en vigueur, son travail sera présenté aux deux gouvernemens et soumis à leur décision. Ayez la bonté, monsieur le comte~.

,j~~iB~9~~pssi~~T6~N~ë~<t~)~

d~~F~JËconnance que~dans.Ia commu]9i.cat!d~qu&

vous lui ferez de la présente dépêche, il verra une noû-

veMe preuve de notre constante sollicitude pour les deux grands intérêts que nous avons également à cœur: le maintien de la paix et d'une bonne entente entre les deux pays et la répression du commerce des esclaves.

s Recevez, etc. D

LORD COWJUEYAC COMTE DAEERMEN.

Pans, i janvier i 845.

« Mylord, le messager Fennesey est arrivé à Paris ce samedi il courant, et m'a remis les dépêches n°~ 1 et 2 de V. S. ayant pour titre Traite des noirs.–J'ai fait écrire sur-le-champ une copie du n° 2, et dans la journée, je l'ai communiquée au ministre des affaires étrangères.–Après avoir lu avec attention cette dépêche en ma présence, S. Exc. a dit qu'elle partageait entièrement les vues de V. S., relativement aux engagemens pris par les deux gouvernemens pour la suppression de la traite des, noirs. S. Exc. a reconnu aussi que depuis la conclusion des traités de 1831 et 1833 un grand changement s'était opéré dans les opinions des chambres ainsi que du public en général sur la question du droit de visite. Ce ministre a dit qu'il serait inutile d'entrer dans l'examen des causes qui ont amené ce changement. Il a ajouté seulement que la prévention existant dans la France entière contre 1 exercice de ce droit, était insurmontable et augmentait chaque jour. Vous pouvez d'après cela, a-t-il dit, juger du degré satisfaction avec laquelle j'ai reçu la communication j~ue vous venez de me faire, annonçant l'acquiescement du gouvernement de S. M. à la proposition de celui de France de nommer une commission mixte pour recherchepsi des moyens aussi enicaces que le croit de visite réciproque ne pourraient pas être employés pour la suppression de la traité. M. Guizot comprend parfaitement îes ~entimens du peuple anglais au sujet de cet odieux tranc,~t sait jtpt&lea~travaux de la commission mixte proposés seront surveillés d'un œil jaloux aussi m'a-t-il dit que je pouvais être bien assuré que l'acquiescement du gouvernement de S. M., à l'enquête proposée serait justement apprécié par le gouvernement, la législature elle peuple de France.

)) S. E. m'informe aussi queM. le duc deBroglie serait chargé de ce mandat important, et je suis convaincu que S. M. pensera que l'on ne pouvait faire un meilleur choix pour une pareille affaire. Pendant plusieurs années, M. le duc de Broglie a soutenu avec énergie qu'il fallait abolir la traite, et c'est sous ses auspices, comme ministre des affaires étrangères, que la convention supplémentaire de 1833 a été conclue ainsi il n'est pas probable qu'il propose ou agrée une mesure pour la suppression de la traite qui serait moins emcace que celles qu'on emploie aujourd'hui en vertu des traités.

a J'ai l'honneur, etc. Signé cowLEY. a

Causons alors. de ces choses sérieuses; mais à la con- s dition que votre majesté ne se fichera pas des choses fol- r les que je vais lui dire.

Je ne me fâcherai que d'une chose, La Mole c'est si c vous m'appelez madame ou majesté. Pour vous, mon ami, c je suis seulement Marguerite. 1 –Oui, Marguerite, oui Margarita, dit le jeune homme en dévorant la reme de son regard. ·

-Bien comme cela, dit Marguerite; ainsi vous êtesja- 1 loux, mon beau gentilhomme ?

Oh à en perdre la raison.

Encore t. –A en devenir fou, Marguerite.

–Et jaloux de qui, voyons? < –De tout le monde. Mais ennn ?

Du roi d'abord. ( Je croyais qu'après ce que vous avez vu et entendu, < vous pouviez être tranquille de ce côté-là.

–De ce M. de Mouy que j'ai vu ce matin pour la pre- ( mière fois, et que je trouve ce soir si avant dans votre intimité. i De M. de Mouy ?

-Oui. I Et qui vous donne ces soupçons sur M. de Mouy? –Ecoutez. je l'ai reconnu à sa taille, à la couleur de ] ses cheveux, à un sentiment naturel de haine c'est lui, qui, ce matin, était chez M. d'Alençon.

–Eh bien! quel rapport cela a-t-il avec moi?

C'est ce que je ne puis savoir; mais en tout cas, ma- dame, soyez franche; à défaut d'un autre sentiment, un amour comme le mien a bien le droit d'exiger la fran- chisa en retour. Voyez, je me prosterne à vos pieds. Si ce que vous avez éprouvé pour moi n'est qu'un sentiment passager, je vous rends votre foi, vos promesses; je rends à M. d'Alençon ses -bonnes grâces et ma charge de gentilhomme; etjevaismefaire tuerausiegedeLaRochello,

t~~m)M!t..N !M! .i<m.m MMt

~-r"

commission de la chambre des pairs, chargée d'examiner le proj et ûe loi du 14 mai 1844 sur le régime des colonies, a entendu M. le ministre de la marine qui,

J~~a~E~QBCR~ait'denïaM~ amputer quelles

~ropS~S~v~Res au protêt ~bn~l~ reprise votée, il y a huit jours, à une si faible majorité. Il paraît que ces propositions consisteraient en grande partie à faire reprendre, par voie d'amendement, les articles du projet primitif que la commission avait écartes dans ses délibérations de l'année dernière.

Cette démarche a paru singulière aux membres de la commission, et ils n'ont pas été moins étonnés de l'insistance qu'on mettait à leur suggérer cette espèce de désaveu du travail préparé par leur honorable rapporteur. Personne, du reste, ne fera à la commission, composée d'hommes sérieux et considérables, l'injure ds croire qu'elle puisse s& prêter à cette restauration clandestine d'un projet dont elle avait surtout condamné l'esprit et les tendances. Avant de prendre aucune nouvelle décision, elle a voulu entendre les délégués des colonies, donnant en cela une leçon au département de la marine qui, au mépris delà loiet;des convenances, avait rédigé et présenté son projet complètement à leur insu.

La démarche dont nous parlons achève de mettre en lumière une vérité qui déjà n'était plus douteuse pour les esprits clairvoyans. Ce qu'avait demandé le cabinet,. dans spn projet du 14 mai, c'était de pouvoir changer à son gré.~ar ordotMMMce, le régime intérieur des colonies, et de préparer ainsi l'émancipation à bref délai. Nous n'avons pas ici à supposer une intention, car cette intention était ouvertement avouée dans l'exposé des motifs, si ouvertement même, que la commission, dansson rapport, a cru devoir la combattre. La commission a fait davantage pour enlever au département de la. marine les moyens de réaliser cette intention annoncée tout haut, elle a fait rentrer dans le domaine législatif

'S~~iW! h

Aujourd'hui quel est le moti~qnifait insister pour que l'ordonnance retrouve les droits que la commission lui a refusés? Ce motif est facile àcomprendre on veut pouvoir faire à Londres une promesse positive d'émancipation prochaine, en dédommagement du droit de visite qu'il s'agit de supprimer. Or, à Londres, on doutes beaucoup de la complaisance de nos chambres; on sait même que tant qu'il dépendra d'elles d'empêcher la réalisation d'une mesure qui, dans les circonstances actuelles, serait fatale à nos colonies, il ne sera permis de compter sur rien. Si les choses pouvaient s'arranger de façon à ce que le pouvoir législatif de France se trouvât irréparablement engagé dans l'émancipation avant d'être consulté, le gage promis serait beaucoup plus certain, et on l'accepterait de l'autre côté du Canal avec beaucoup plus d'empressement. Voilà pourquoi on s'efforce d'assurer au pouvoir ministériel la plus grande action possible; voilà pourquoi on cherche à faire passer dans les bureaux de l'administration les prérogatives du parlement. Ce même motif, malheureusement trop évident, doit engager la commission à regarder de très près aux propositions plus ou moins directes qui lui sdnt soumises. En aucun temps les chambres ne doivent faire bon marché des attributions que la charte leur a conférées mais aujourd'hui, plus que jamais, il importe de surveiller le 'mouvement de la politique dans ses rapports avec l'avez nir de nos dernières colonies, et de réserver intacts les~ droits constitutionnels de la législature. Rien n'est plus conforme aux principes cotMerM<eMM, et l'on peut dire qu'en aucune circonstance la chambre des. pairs n'aura fait de ces principes une plus sage application. La chambre des députés a commencé aujourd'hui la discussion du projet de loi relatif au rachat des actions de jouissance des canaux. Une modification grave et inattendue, proposéepar le rapporteur de la commission a fait ajourner à mardi prochain la continuation du débat. Les derniers vides de l'administration tory viennent de se combler. M. Baring remplace sir E. Knatchbulleit qualité de trésorier général de l'armée, et lord Jocelyn remplace M. Baring au bureau du contrôle.

La séance des communes du 12 février n'a oNert aucun intérêt. Le commencement de cette séance a été égayé par une pétition de la société poMr la paix Mmtcer–seMe, qui blâme le gouvernement de songer à augmen-

si toutefois l'amour ne m'a pas tué avant que je puisse arriver jusque là.

Marguerite écouta en souriant ces paroles pleines de charmes, et suivit des yeux cette action pleine de grâces, puis penchant sa belle tête rêveuse sur sa main brûlante

Vous m'aimez, dit-elle.

Oh t madame, plus que ma vie, plus que mon salut, plus que tout; mais vous, vous. vous ne m'aimez pas. Pauvre fou, murmura-t-elle.

Eh oui, madame, s'écria La Mole toujours à aée pieds; je vous ai dit que je l'étais.

–La première affaire de votre vie est donc votre amour~ 7 cher La Mole ?

C'est la seule, madame, c'est l'unique.

Eh bien soit je ne ferai de tout le reste qu'un accessoire de cet amour. Vous m'aimez donc; vous voulez demeurer près de moi?

Ma seule prière à Dieu est qu'il ne .m'éloigne jamais de vous.

Eh bien !vous ne me quitterez pas; j'ai besoin de vous, La Mole.

Vous avez besoin de moi; le soleil a besoin de ver luisant!

Si je vous dis que je vous aime, me serez-vous entièrement dévoué?

Eh! ne le suis-je point déjà, madame, et tour entier? -Oui,-mais vous doutez encore, Dieu me pardonne! Oh! j'ai tort, je suis ingrat,–ou plutôt, comme je l'ai dit et comme vous l'avez répété, je suis un fou. Mais pourquoi M. de Mouy était-il chez vous ce soir? Pourquoi l'ai-jo vu ce matin chez M. d'AIençon ? pourquoi c& manteau cerise, cette plume blanche, cette affectation d'imiter ma tournure?.

Malheureux dit Marguerite, malheureux qui se dit jaloux et qui n'a pas deviné Savez-vous, La Mole, que le duc d'Alençon demain vous tuerait de sa propre epee s'il