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Titre : Causes célèbres de tous les peuples. I., Les chauffeurs. La bande d'Orgères. Lacenaire. François et Avril. Papavoine. Henriette Cornier. Mme Lafarge. Verger. Soufflard et Lesage. Montcharmont le braconnier. De Praslin. Damiens. Louvel. De Bocarmé. Léotade. Louis XVI et Marie-Antoinette. Béranger. Mingrat et Contrafatto. Fieschi, Moret, Pépin, Boireau / par A. Fouquier,...

Auteur : Fouquier, Armand (1817-18..?). Auteur du texte

Éditeur : H. Lebrun (Paris)

Date d'édition : 1858

Sujet : Procès -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44452029z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444520305

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. : ill., couv. ill. ; in-4

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k42526b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-70 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Gilles-Nicolas Lcchcsnc, dit Duchesnc; Jean-Jolly~ dit Bcrrichon-Bclhomme; Nicolas Oochc, dit Laciochc; Gcrvais-PierrcMore!~ dit le N01 mand-dc-Bambouillet; Pierre-Louis Pilliat~ditPicrre-d~Arpajon; Jean-Bernard Bobin, dit Jcan-Ic-Canonnier; FrançoisTl)éodorePcl!ctier; Aignan Doistard et Victor i~snard. Les trois femmes étaient

Madeleine Beruet, dite la Grande-Marie, veuve de Pierre Pelletier; Elisabeth Tondu, femme d'André

Berrichon et Maric-TItéresc-Victoirc Lange femme

PeUctier.

Germain Bouscantj dit le Borgnc-dc-Jouy~ dut a ses révélations de ne se voir condamner qu'a vingtquatre années de fers.

Les deux Marie Bignon, les femmes ou veuves de Marahou~ de Poussineau ditLapatochc, de Duchcsne, de Laclochc~ de licou, du.pcre Lapierre, de Quiennot, deVerdurcau et de Julien-îe-Hreton~ furent condamnées a vingt-quatre années de fers et a ~exposition. Manc Bignon, femme du Chat-Gauthicr, dut sa condamnation a une soute déposition, ceUc d'un laboureur d'Arccvinc ((CeUc-Ia, dit-il en lamontratitjer'ai reçue clicx moi environ trois semaines après l'assassinat de Fousset~ Gt~ comme cUe soupait, elle in~a dit, en me montrant un couteau à manche d'ivoire Voi!a un couteau qui couperait bien le col sans saigner a un homme. H

Parmi les autres condamnations~ nous remarquons celles de: Jean Uonncau~ dit le Teigneux~ le père i\!ongendrc; Jacques- de-Pithiviers~ François-Marie Barbe et Louis Lami, chacun a seize années de fers; le Breton Cul-Sec, à douze années de fers. Les plus faibies condamnations~ et it n'y en eut que deux de ce genre, furent celles de la Boutrouchc etde la Négresse~ a deux années d'emprisonnement. Le tils du franc Mongendre~ et un mioche dit Jeand'Artenay, furent conduits dans une maison de correction~ comme ayant agi sans discernement. Un certain nombre de nos vieilles connaissances de plaine manquent a Fappe! au jour de cette grande reddition de comptes. C'est Beou, dit le Gros-Beauceron~ un habitue de Doublet, un des assassins du Millouard et de la veuve Coupé; c'est le père Ëiouis~ ce représentant de la saine tradition du chauffage~ ce contemporain attardé de PoutaiHer c'est Miracoin c'est Ju!icntc-Breton~ c'est François Lejetiiie, le curé des pingres: c'est le sanguinaire Quatre-Sous; c'est Poussineau Lapatochc~ c'est réquarrisseur Pigolet et !eperePigo!ct.

Tous ceux-là étaient morts, jugés par la fièvre ou par la guillotine.

Chartes-dc-Paris et le Beau-François étaient contumaces.

Ce ne fut que !e 6 vendémiaire an !X que le tribunal de cassation put confirmer le jugement du tribunal criminel et toute la procédure-sur laqucHc il était intervenu.

Le citoyen VieiMart~ président de la section criminelle~ n'eut pas de peine à réfuter les frivoles moyens de cassation invoqués par les condamnés. De ce côté~ il n'eut, dans son rapport qu'à rendre d~éclatants témoignages a l'esprit de légalité~ au zèle et a l'intelligence qui avaient présidé a la conduite de la procédure et aux travaux énormes du tribunal criminel de Chartres. Mais il témoigna, lui aussi, le regret, partagé par le tribunal qu'on se fut borné a instruire chaque fait isolement, et a poursuivre chaque accusé sur les faits qui lui étaient personnels. Le grand crime, a ses yeux c'était l'association. Tous les associés étaient complices les uns des autres les délits étaient

connexes et il eut du être posé, a l'égard de chafjnr. f accusé, la question de savoir s'il ne faisait pas partie de la bande.

Cette méthode eut, en effet, évité des acquitte- ments scandatcux et donne à la repression un caractère tout autrement formidable.

rappelons, en passant, les (lernières paroles dt) rapport du citoyen Vicillart. Le lecteur y verra un nouveau progrès dans l'idée de justice, et une énergie tout autrement sobre, convaincue, sure d'elle-même, que celle des péroraisons du citoyen Liendon. « Ce ne sera sans doute, citoyens juges, qu'avec une religieuse terreur que vous allez entrer en deli.beration. Vous verrez;; d'un côté, quatre-vingt-un i~ dividus condamnes aux fers, à la réclusion, à la mort, réclamant votre indulgence, osant même vous parte! = de justice; mais vous verrez, de l'autre, la société cntièrc vous demander vengeance et sûreté. Vous en- tendrez toutes ces maximes protectrices des accusés, invoquant, pour les plus grands criminel la stricte observation des formes, qui ne peuvent être négligées a leur égard, sans donner de fausses alarmes, même à l'innocence. Mais vous envisagerez tordre social ébranle par l'abus maniteste qu'on fait trop souvent de ces maximes, par l'indiscrète affectation avec la- quelle on les proclame sans cesse,, par la fatale extension qu'on leur donne.

« Ne nous le dissimulons pas, la tempête révolu- tionnaire a pénétré jusqu~au limon de la société, et l'a 1 soulevé jusque la surface qui en est encore toute `- souillée; les passions ont été des haines; les fureurs de tous les partis ont évoqué a leur aide tous ces scélérats qu'elles revomissent aujourd'hui de toutes parts; l'impunité a décuplé l'audace; tous les crimes conspirent contre l'ordre social et en sapent les ton- déments. Il est temps que toutes les autorités con- t': spirent pour les raffermir; il est temps que de grands exemples attestent le retour de la justice, inspirent un salutaire effroi a ceux qui seraient prêts a se jetci dans la. croûte du crime, et rassurent ceux qui, pour prix des nombreux sacrifices, que le gouvernement exige d'eux, ne lui demandent que sa protection pour i leurs personnes et leurs propriétés. ))

Il est inutile d'ajouter que les pourvois furent rc- l' jetés.

Le vendémiaire, les vingt-trois condamnés delà r bande d'Orgères furent exécutés sur la place publique t de Chartres. Ils montèrent tous sur Péchafaud avec une brutale fermeté.

C'était la première grande journée de la guillo– tme sous le gouvernement du vainqueur de Marengo. l' Mais celle-là n'atteignait que des coupables. [, Si terrible que fut l'exemple du procès de Chartres~ L. il ne pouvait avoir fermé, en un jour, la plaie du L I: brigandage. Nombre de bandits subalternes, d'aHi- liés secrets avaient échappé aux recherches de la justice. Les preuves, le llagrant délit manquaient contre beaucoup de mendiants signalés à l'autorité i par la rumeur des; campagnes. Mais, au moins, les plaines de la Beancc furent délivrées de la terreur qui pesait sur leurs habitants, et, s'il s'y commit en- core des crimes isolés, on n'eut plus à y déplorer des attentats de bande. Les plus endurcis; les chauffeurs d~Orgères~ ceux qui ne pouvaient vivre en paix avec la loi, allé- rent retrouver dans les départements des Deux-Scvres et de Maine-et-Loire les bandes non encore ré- duites de brigands déguises en Vendéens. Sur ces routes infectées par des détrousseurs de passants, par des voleurs de diligences, on crut reconnaître le