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Titre : Causes célèbres de tous les peuples. I., Les chauffeurs. La bande d'Orgères. Lacenaire. François et Avril. Papavoine. Henriette Cornier. Mme Lafarge. Verger. Soufflard et Lesage. Montcharmont le braconnier. De Praslin. Damiens. Louvel. De Bocarmé. Léotade. Louis XVI et Marie-Antoinette. Béranger. Mingrat et Contrafatto. Fieschi, Moret, Pépin, Boireau / par A. Fouquier,...

Auteur : Fouquier, Armand (1817-18..?). Auteur du texte

Éditeur : H. Lebrun (Paris)

Date d'édition : 1858

Sujet : Procès -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44452029z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444520305

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. : ill., couv. ill. ; in-4

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k42526b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-70 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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été attribués aux témoins: cinq cent quatre-vingl.([uatorxe témoi!~s avaient été assignas; peu (t'entre cu\ manquèrent à l'appel. C'étaient presque tous (tes Ia!.ouren:'s, des vignerons, <fcs fermiers. des garçons et des filles de ferme, des aubergistes.

Le jury spécial était composé extraordinairement ()e doux''jurés, de trois jures adjoints et de trois autres jurés supptéants. Ces dix-huit jures furent tires au sort. parmi trente citoyens choisis par le président, Licndon, par te substitut du commissaire du gouvernement, près !et!ibuna!c~mine~ et par les administrateurs municipaux de !a commune de Chartres, les citoyens Blonié et Supcrsac.

Le jury était ainsi -,omposé

Jures :~Ies citoyens Chandeau, propriétaire a Chartres; ITuart-Lamarr~ propriétaire a Chartres; C.iayc,

propriétaire a Bu; Pétey, propriétaire au Coudray;

UrocItart-Baxin, propriéfaire il Chartres; .)o!ict, an-

cien inspecteur de police, demeurant a Champhol jMotixe, propriétaire a I\ogent.-Houlebois; Fourrée ex-ofncier municipal aC!)artres; Doulay, marchand, rue des Changes~ a Chartres; Uohinct, marchanda rue Saint-jMiche! a Chartres Gauas propriétaire a Ui~ny; Dcsgorccs~ marchanda rue de la Décade a Chartres;

Jurés-adjoints Loiret propriétaire a Lumcau; Guiue~ propriétaire a Souancé; Hecquct-Amoteau

marchand a Dreux;

Jurés-supptéants Lc!eu, propriétaire a Berchcrcs~ près Dreux; Beauneu-Petit~ propriétaire ~Gorget; Thérouin~ cuRivateur a ViUers. tD

C'est pour plus d'une raison que nous avons conservé les noms de ces cstimah)es citoyens. D~ahord~ si ron son~e a Fincroyabte tacheté des ju~es (tans plusieurs départements de !a France, a ~époque dont nous retraçonf l'histoire, il n'est pas sans intérêt de rapporter le nom de ces hommes~ dont il nous serait

(Unicité aujourd'hui de bien comprendre lc courage,

qui osèrent condamner les brigands d'Orgeres. C'est qu'en effets il ne manquait, pas dans les autres parties déjà Hépubliquc, de citoyens prêts a faire, par terreur et par cgotsme, cause commune avec les perturbateurs féroces de l'ordre Les annales de la justice criminelle~ sous lc Directoire~ t)ons)~ontrent plus d'un jury acquittant scandaleusement des assassins reconnus.

J~t puis, n'est-i! pas curieux de voir quel!c opinion les bandits eux-mêmes se faisaient de la justice. Les récusations~ au nombre de cinq;, qu'ils curent il exercer sur !a liste générale des dix-huit j'n'és~ portèrent principalement sur les petits cultivateurs itiettré~ sur un tanneur de Ghatcaudnn, sur un vigneron débitant de vin et de liqueurs. Ces hommes, dégradés par ic crime et par !e vice~ comprenaient confusément qu'ils trouveraient encore plus d'impartialité parmi les propriétaires inteitigents que dans les conditions sociatcs plus voisines de.teur propre classe.

Les choses ainsi disposées, le tribunal entra en séance. Il était ainsi composé présidente Gilbert Liendon; juges: Barbet, juge au tribunal civil, faisant fonction déjuge au tribunal criminel, et, en remplacement des citoyens Marnois, Brédif et Delacroix, les citoyens Baussier, Bergeron et Simon; juges suppléants, Marquis et Bouin.

L'audience ouverte, le grcfucr Dmmcsnay donna lecture de racle d'accusation. C'était un travail demeuré encore aujourd'hui remarquable par sa clarté~ sa méthode, sa logique de déductions. Le magistrat mti l'avait rédigé, le citoyen Paillart, nommé plus tard Juge an tribunal crimiueld'Fm'e-ct-Loir: avait su s'y

frayer une route an milieu d'un labyrinthe d'informations contradictoires et confuses.

L'acte d'accusation contenait, quatrc-vingt-quim'c

p;:rag)'ap)tes, se rapportant chacun a nn délit spécia!. Un vol de moucttoirs~ un larcin de fromages nions et de vieux-oing y étaiolt scrupuleusement relatés, a. côte des horribles assassinats de Gantray ou dn IMiI!o''ard. La part. était faite dans citacmie (!e ces affaires, a chaque accuse, avec un soin scrupuleux et une conscience minutieuse.

La table des pièces a conviction présentait le met ne spcctacic que l'acte d'accusation. A côte d'un vieux chapeau a trois cornes, d'une pipe de plâtre cassée

vulgairement appelée brûle-gueule, d'un pet-cn-1'aiL'

en indienne~ des vêtements ensanglantés, des chemises portant encore tes traces affreuses des coups mortels du coutre ou du couteau. Los os du petit gars d'Ktrcchy uguraient au nntieu de ce sinistre bric-abrae. Il avait fauu plusieurs voitures pour cluu'rier au greffe cette énonne masse d'objets.

Nous n'avons pu avoir un instant la pensée de promener le lecteur a travers !cs mille incidents (tes débats. I) n'y retrouverait que les éternelles dénégations (tes bandits, que {es aveux déjà cent fois rcnouveies du Konge-d'Anncau~ du Horgne-dc-Jouy, du Horgne-dn-iMans~ et. de <pte!qucsnns de leurs complices. H nous faudrait faire passer encore devant ses yeux chacun des crimes que nous lui avons racontés.

Contentons-nous donc de rapporter le discours prononcé par le président Gitbcrt Liendon, après la lecturc de l'acte d~accusaiion. Il y a~ dans ie ton de ce documenta toute la révétation d'un état socia! nonvenu, mais on y entend en quelque sorte Fécho des temps troublés qui viennent de finir.

Kons dirons tout a L'heure ce qn~était !c président Liendon.

« Accusés~ dit-it

« Il est cnfm venu pour vous, ce jour tout ensemble rassurant et redoutable, mais~ dans tous les cas, depuis si longtemps prévenu par vos propres demandes, sohicité par !a justice et réclamé par ta société entière.

« Deux ans a peu près se sont écoutés depuis que, prévenus deà dents les ptus graves~ environnés des soupçons les phis odieux, vous avez vu, les uns et les autres~ votre liberté justement sacrifiée a l'intérêt public et a la sûreté générale.

« Dans cet espace de temps si lon~ en lui-même et bien plus lon~ encore pour le malheur et la captivité~ déjà Pon vous a fait, avec autant de persévérance que de succès, parcourir ~inextricable dédale des préventions muttiptit''es qui pesaient sur vous. M Dans Faete d'accusation qui vient de vous être lu~ vous avez pu saisir le détail pénible pour des coupables, affreux pour ceux qui ne le seraient pas~ des crimes qui vous sont imputés~ et que depuis ont. paru confirmer et vos propres aveux~ eti'examcn ultérieur de votre immense procédure.

« Assassinats, incendies, vols sur les grands chemins, dans l'intérieur des maisons, avec effraction pendant la nuit, avec des armes meurtrières; violences et attaques a dessein de voler et de tuer; viols; vols d'effets exposés dans les foires et dans les campagnes sur la foi publique; tentatives d~assassinats et de vols en un mot, brigandages' de toute espèce, dont les moindres sont, en apparence, d'avoir acheté ou rec.n gratuitement, et aussi recelé sciemment partie des effets volés.

((TeHessont les atrocités diverses accompagnées