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Titre : Causes célèbres de tous les peuples. I., Les chauffeurs. La bande d'Orgères. Lacenaire. François et Avril. Papavoine. Henriette Cornier. Mme Lafarge. Verger. Soufflard et Lesage. Montcharmont le braconnier. De Praslin. Damiens. Louvel. De Bocarmé. Léotade. Louis XVI et Marie-Antoinette. Béranger. Mingrat et Contrafatto. Fieschi, Moret, Pépin, Boireau / par A. Fouquier,...

Auteur : Fouquier, Armand (1817-18..?). Auteur du texte

Éditeur : H. Lebrun (Paris)

Date d'édition : 1858

Sujet : Procès -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44452029z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444520305

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. : ill., couv. ill. ; in-4

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k42526b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-70 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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décoration de JuiueL et présentait In dos autant que possible. Cela fait qu'on a pu uc p:)s !c reconn:utre. On arrive a la promenade a cheval. Quand Boircau rapporta a Fieschi qu'il avait remphtcé Pépin, il ajouta: Tu vois bien que je suis au courant de ton affaire. Te ne me l'avais pas dit nie croyais-tu donc capable de te vendre a la po)ice? .Pcus alors les bras coupes. Commenta dis-je, Pépin façonne une affaire aussi grave? 11 me nt des protestations; mais j'étais fort embarrasse. Je restai avec Boircau jusqu'à onxc heures.

D. Ainsi, c'est de cette. époque seulement que vous datez la complicité de Hoireau ? ~?

R. Oui, Monsieur; il ne savait rien de ma part. H paraît que Pépin lui avait contié l'affaire auparavant. Ce jour-là 27, a onze heures du soir, après avoir reconduit Boireau jusqu'à la rue Saint-Mart'n, Fiesclu rentra chez lui et n'y trouva pas « un somme!) bien paisible. )) Le lendemain, de grand matin, i! alta cliez un Corse, Sorba, et lui demanda de lui servir de second d.ms un duc!.

D. Que! motif aviez-vous de faire cette proposition a Sorba, dans un moment ou il ne semblait pas naturel que vous fussiez dispose a avoir une affaire de cette sorte sur les bras? `?

U. Un homme~ dans la position ou je me trouvais, que la cour me pardonne ~expression, s'accroche a un chien. Si Sorba eut été un homme de nature à ?/c~ 2~/?o.se; un homme qui put m'inspire: de ia confiance, je hu aurais dit que j'étais dans une triste position. Mais je ne voyais la qu'un jeune homme qui ne méritait pas ma connance. J'anai chez ëorba pour trouver une distraction; je te regardai en face, disant en moi-même Tu es trop jeune homme. Si j'avais eu seulement de quoi m'en aMer, j'aurais abandonne tout le mobilier. Si Janod était arrivée j~aurais rembourse Morey et Pepin; je leur aurais dit Cessez de conspirercontre l'Etat. vous n'en n'êtes pas dignes. Sorba ne m'inspira pas assez de connance; il me fallait un prétexte pour justifier ma démarche; je lui parlai de ce prétendu duel. Sorba me dit Vous savez que vous avez la main malheureuse. Il but un canon et moi un sou de cassis chez le marchand de vin du coin de la rue Chariot.

D. Avez-vous revu Boircau le ~8 juillet dans la matinée? `~

R. Oui, Monsieur.

D. Dans quel endroit et a quelle heure l'avczvous vu?

R. Entre neuf et dix heures, sur les boulevards. D. Etait-il seul ou c~ compagnie?

R. Il était accompagné de quelques personnes que je ne connaissais pas. Il quitta sa société et me dit Nous sommes tous prêts; toi, va a ton affaire; nous serons a notre poste. Je m'en fus cliez moi; je devais 5 francs a M. Trévaux; j'allai le payer; s'il m'arrivc malheur, me dis-je, je ne veux pas qu'il perde ses S francs.

Le 28 juillet au matin, sur les neuf heures et demi, Fieschi vit une dernière fois Morey, dans la rueBassedu-Rempart. Apres l'événement, on devait gagner la barrière de Montreuil. Morey disait « Lorsque notre affaire sera faite, que tout sera ~c~M~ nous nous enfuirons: alors nous mettrons a bas les télégraphes, nous mettrons le feu aux granges de la banlieue les gardes nationaux de la banlieue viendront pour donner du secours a leurs maisons, a leurs familles, et nous mettrons tout en déroute. ))

Fieschi aurait voulu, après le coup, passer a Fétranger, « parce que j'étais indignée voyant que moi,

Pieschi) j'étais si avance avec des particuliers nui

voulaient me faire tirer les marrons du feu.)) o

I~iesciliajoute) avec une anitnation toujours croissante~ et. comme s'ouvrant (te sa propre parole « H faut aussiy dans''cite affaire. que chacun ait sa part. .!c me plaindrais aussi !)ien (ht gouvernement que je me plains de mes complices. comme aussi je leur rendrais justice s'ils Ic mentaient.. Nous nous renfermions entre nous trois~ dans ({es conversai ions sur les résultats du projet que nous avions. Alorcy c'est, mon complice; Pépin aussi, je ne veux pasplu.s charger l'un que l~autrc. ~lorcy disait, Lorsque !e gouvernement sera renverse. Pardon, je voulais parier de Pépin. Pépin me dit, Cil me méfiant la main sur l'épaule Mon l)ravc~ vous serez recompense. Je !e rcgardai avec indignation etIuidis:jMoi,nevous en inquiétez pas. Je n'osais pas ~aire trop d'ol)scrvations~ parce qu~ii était grand auprès de moi qui suis trespetit, cari! est propriétaire et industriel, et. moi je n'avais pas deux. sous pour me faire faire !a barbe. Pépin disait de grandes pin'ascs; je lui repondis: Mais lorsque !c roi ne sera pins, lorsque ses enfants ne seront pins, nous aurons la guerre civile dans notre pays. Croyez-vous pouvoir renfermer a Paris le gouvernement dans ?~e~<? Non; il y aura des coups de fusil de tirés de tous les cotes. Quant a vos proclamations~, ajoutai-je, et a ce qu'on entend promettre au peuple, je ne m'en mêle pas. Je suis soldat je me mettrai à la tête de cent on deux cents hommes; je .s?/~ /o/<w.s c/c sans ambition, c'est-adirc sans ambition dcptace;monam!)itionaetela gloire. On peut être bon soldat sans être ~eMf'c/<?K. Je dirai a ces deux cents hommes Voici ce que

&

j'ai fait~ et ce'que peuvent attester tous ceux qui ont servi sous le grand Napoléon. Si parmi ces deux cents hommes~, il en est un plus capable je lui céderai le pas; sans quoij,jc m'empare du commandement. M nous restait en eit'cta combattre l'étranger du Rhin et les Cosaques~ qui sont jaloux de notre patrie. Le Français est le pcupte le plus brave~ son premier clan est de tout cœur; il n'a qu'un défaut, et l'on me pardonnera de le dire, c'est qu'il est changeant. Voila pourquoi tous les peuples sont jaloux des Français~ soit pour la civilisation~ soit pour Plieroïsme. Morey et Pépin répondirent Bah' Je reviens sur mes pas_, je reviens il ma cause vous êtes mes juges,, vous me condamnerez connue un homme coupable, mais non comme un assassin; lavertu~ l'humanité~ sont des lois auxquelles je ne manquerai jamais.

« Apres cette conversation~, Pepin ne me dit plus rien Morcy me dit Un instant! Lorsque nous serons les vainqueurs, q~c ferons-nous? Je répliquai vous vous arrangerez comme vous l'entendrcx.

« Morey ajouta: Une fois que le gouvernement sera. renversé, il l'aut que tout le monde soit heureux. Je vous demande, lui dis-je, si !a chose est possible; il y aura toujours (les voleurs~ des filous, des paresseux, des ivrognes. La nation sera riche, reprit j\lorcy~ parce qu'a l'égard de tous les hommes qui ont fait leur fortune après l'Empire~ nous examinerons leur fortune; on leur dira, tu avais 100~000 francs, tu as gagne 100,000 francs encore de; plus après l'Empire,, gardeles mais ceux qui auront amasse un million nous leur laisserons 300~000 francs et le reste sera joint aux biens nationaux.

((Morcy ne parlaplus d'être heureux après cette observation. Son bonheur il lui, était de tirer des coups de fusil; c'est un homme très-adroit au tir, beaucoup plus que moi: je ne voudrais pas attendre son coup a cent cinquante pas; il disait quelquefois: si un tel