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Titre : Causes célèbres de tous les peuples. I., Les chauffeurs. La bande d'Orgères. Lacenaire. François et Avril. Papavoine. Henriette Cornier. Mme Lafarge. Verger. Soufflard et Lesage. Montcharmont le braconnier. De Praslin. Damiens. Louvel. De Bocarmé. Léotade. Louis XVI et Marie-Antoinette. Béranger. Mingrat et Contrafatto. Fieschi, Moret, Pépin, Boireau / par A. Fouquier,...

Auteur : Fouquier, Armand (1817-18..?). Auteur du texte

Éditeur : H. Lebrun (Paris)

Date d'édition : 1858

Sujet : Procès -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44452029z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444520305

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. : ill., couv. ill. ; in-4

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k42526b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-70 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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f< Apres cinq jours d'arrivée, l~n m'a conduit an travail (le jeudi saint. jour remarquable pour moi), dans la manufacture. Rénéchissez un mom3nt; ces Ma?'~ ~c/Y~ toujours dédises pour les autels et le service de Dieu, maintenant que font-elles? Mêlas? pourrais-je le dire sans larmes; et le vendredi sainte par raison ne pouvoir souffrir ln fatigue, j'ai tombe malade avec une forte nevre, que les médecins m'ont fait conduire à l'Itôpital, ou, par la grâce de Dieu, je vais un peu mieux, etj~écris de mon lit.

« Jetez un moment les yeux sur un ministre de Dieu, et voyez où Fa réduit la mcc/~Mc~e, /? calomnie, et la ~o~e/'Me ~o~<? qui est en opposition avec notre religion. Le diable ne sera pas content de ma résignation a tout ce qui m'arrive. /?pR~' qui /~(~c, etc. Oui, c'est l'Evangile qui noug l'apprend, comme je l'ai souvent prêché; Dieu veut éprouver la constance de ses entants par les plus grandes afflictions. L'exemple est ta! Job s'est réduit à la misère jusqu'à être méprisé de ses victimes (.?/c), f't Dieu était toujours dans sa bouche. Quelle couronne céleste il a reçue! quelle gloire éternelle il a remportée Et. par conséquent le petit crucifix reste toujours a mon cou, et a tout moment dans mes mains, comme les fers sont attachés jour et nuit a ma jambe. Autre consolation, je ne trouve que Dieu dans ma boucha dans mon cœur, et dans mes actions; j'adresse au Seigneur des prières mêlées de larmes et de gémissements; j'honoroj~imitc constamment l'auguste Marie, tous les saints et les anges du ciel, toujours soumis a la divine Providence, afin qu'ils me reçoivent dans le tabernacle éternel, a 1 heure de ma mort. M. l'aumônier, avec une paternelle charité, vient me voir deux fois par jour pour me consoler dans ma triste position; il a parlé au commissaire, qu'après plusieurs jours il adoucira mon sort. D'autres prêtres sont aussi venus me con-

soler.

«Jeudi dernier, l'on a vendu tous mes effets; les p/Y)/~e//<M ?~f~ Voilà Faccomplissc.ment de la loi. Mes yeux ont versé des torrents ce jour-là, et je me suis écriée en me rappelant des paroles de ./e~M C/f?' (.~c') /)/<n<K/ ?/?/ ?'c.<Me?!~M?'?a~.sï~er t'<?.e~M?c~M w.sc/ Tout est fini pour moi. Hélas! mon père, ma famille, ne me verront plus jamais jamais je ne reverrai ma chère patrie! »

Chacune de ces phrases sacriléges accuse le mauvais prêtre~ qui s'est imaginé que le saint ministère l'a rendu inviolable et qui, dans son humiliation méritée, voit seulement une offense a son caractère sacré et la privation de commodités matérielles. Voila cependant l'homme qu'on a cherché a réhabiliter, et celui qui entreprit cette tache impossible ne fut autre que Favocat de M""= Le Bon, M" Charles Ledru lui-même. M" Ledru en avait agi avec sa cliente comme en agissait le plus souvent cette âme violente, passionnée, mais toujours élevée, généreuse. Il avait porté un si vif intérêt a cette famille dont il avait pris la défense, qu'il n'avait pas voulu mêler au souvenir du service rendu la moindre idée d'une récompense pécuniaire. M avait donc écrit a M' Le Don « Madame,

« M. ~w (1) a dit un mot il /<~Mc (~) rela« tivement aux honoraires que vous aviez cru devoir « me destiner. Veuillez, Madame, vous dispenser de « tous soins à cet égard.

()) Amt ttc M. Lf Rou.

(2) Avocat.

« Vos économies appartiennent a votre intéressante « famille. Vous ne devez les employer qu'a réparer .« ses malheurs.

« Pour moi, Madame, j'ai déjà reçu ma récompense « dans le triomphe que vous avez obtenu. Vous avez « rempli votre devoir avec courage. Votre pieuse in« dépendance n'a trouve que des admirateurs parmi « les honnêtes gens. Souffrez, Madame, que je m'ac« quitte, jusqu'au bout, de mon devoir de manière a « n'être pas indigne de la confiance dont vous m'a« vcz honore. 0

« Je suis avec respect et le plus parfait dévouement « Madame,

« Votre très-humble et très-obéissant

« serviteur,

aCn.LEDRU.

2Roc!oi))'R i827.

jM'~ Le Bon répondit.:

« Monsieur

« Je viens de recevoir a l'instant l'aimable lettre que vous vous êtes donné ta peine de m'écrire. Je suis on ne peut plus fâchée qu'une semblable chose vous ait été rapportée.

« Connaissant votre excessive délicatesse a cet

égard, je me suis adressée à M. jMétivier pour savoir, non pas ce que je pourrais vous offrir qui fut digne de vous, car ce que vous avez fait pour moi est sans prix. mais uniquement dans l'intention de m'informer qu'est-ce qu'il vous serait le plus agréable d'accepter, comme une bien faible marque de la reconnaissance que je vous garderai conte ma vie.

«Agréez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération,

« Veuve LE BON. «

Depuis lors, M~ Ledru n'avait p~s revu madame Le Bon, et il la croyait fixée en Italie, lorsqu'on !84i il eut sa visite. Il en avait été prévenu la veille par un petit mot, dans lequel cette dame lui demandait a quelle heure il serait visible pour elle et pour sa ullc Hortense.

Laissons M" Ledru raconter lui-même cette entrevue

« Elle me dit en entrant que sa démarche avait pour but de me demander s'il me serait possible de procurer une place a cette jeune personne. Je supposai qu'il était question d'une place d'institutrice, et je demandai a la mère si sa fille était musicienne. Non, me dit-elle. Dessine-t-elle? Non. Ses réponses à diverses autres questions m'apprirent que la fille avait été privée d'instruction~ et, a Pétonnement que je manifestai, la mère me dit que la famille d'Orléans avait cessé de lui accorder la pension qu'elle lui faisait a l'époque du procès. « A la fin de la conversation, M' Le Bon me dit J'aurais bien désiré que ma fille put être placée. j'avais conçu l'espoir que~ peut-être, elle Yons conviendrait pour être à la tête de votre maison. « Je suis garçon, lui répondis-je. Et alors elle ajouta d'un air que je ne saurais définir Cependant, Monsieur, vous n'avez pas la réputation d'un Caton. On, peut. être, car je ne suis pas très-sur de la phrase Vous voulez donc avoir la réputation d'un Caton?

« Nous nous levâmes, assez embarrassés tous IM trois de la tournure qu'avait prise la fin de la séance, et ces dames sc retirèrent. »

C'étaient donc la les objets des enthousiasmes df