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Titre : Causes célèbres de tous les peuples. I., Les chauffeurs. La bande d'Orgères. Lacenaire. François et Avril. Papavoine. Henriette Cornier. Mme Lafarge. Verger. Soufflard et Lesage. Montcharmont le braconnier. De Praslin. Damiens. Louvel. De Bocarmé. Léotade. Louis XVI et Marie-Antoinette. Béranger. Mingrat et Contrafatto. Fieschi, Moret, Pépin, Boireau / par A. Fouquier,...

Auteur : Fouquier, Armand (1817-18..?). Auteur du texte

Éditeur : H. Lebrun (Paris)

Date d'édition : 1858

Sujet : Procès -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44452029z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444520305

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. : ill., couv. ill. ; in-4

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k42526b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-70 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Un prêtre non assermenté l'abbé Edgeworth de Firmont~ assistait le monarque de ses derniers conseils. La Hépubliquc cut~ jusqu'au dernier moment peur de sa victime, et comme, avec la dignité calme et simple qui ne l'ahandonna jamais, Louis protestait de son innocence, un roulement de tambours couvrit sa voix, et le sacrifice fut consommé.

On a voulu calomnier jusqu'à cette mort si belle, et it s'est trouve des pamphlétaires pour accuser de ladicté la victime. C'est a l'exécuteur Samson que nous demanderons la vérité sur les derniers moments de Louis XVI. Voici la lettre qu'il écrivait a ce sujet a M. Dérard, rédacteur du 7M<?~ y~/o~ « L'article inséré dans le n" ~-2 du JuM;o~ de « ~M~<?~M, sur les dernières paroles de Louis Capet./ « est le même que celui qui est inséré dans !e n" 4iC « du 77<c/'MOM!c~'c ~M~oM/J'ai déjà ccrit pour le démentir, comme étant de toute fausseté. « Voici la copie exacte de ma lettre pour détruire «l'anecdote ou l'on me faisait parler:

«Descendant de la voiture pour Inexécution~ on lui dit qu'il fallait ôter son habit. Il fit quelques difficultés, en disant qu'on pouvait rexécuter comme il éi.'it. Sur la représentation que la chose était impossible, il a lui-même aidé a ôter son habit: Il fit encore la même difficulté lorsqu~il. s'agit de lui lier !~s mains~ qu'i! donna ensuite lui-même lorsque la personue qui l'accompagnait lui eut dit que c'était un dernier sacriftce. Alôrs~il s'informa si les tambours~ battraient toujours il lui fut répondu qu'on n'en savait ricn~ et c'était la vérité. Il monta sur l'échafaud et voulut s'avancer sur le devant comme pour parler; mais on lui représenta que la chose était impossible. II se laissa alors conduire a l'endroitoh rattacha; et d'où il s'est écrié très-haut jPeMp~ je MCM~ ~Moce~ Se

tournant vers nous~U nous dit ~/<?~z<?M~<?.!2<~ ïM-

??occ~ de tout. cc~o?~ o?~?M'~CM~e; ~cMMAa~e (yïM ~OM .s~Mjy ~ï~~e c~M~c?' 7e /~oMAe~ dès .Z'~Mca<x. «Voila ses véritab!cs et dernières.paroles. « L'espèce de petit débat qui se fit au pied de ré" chafaud roulait sur ce qu~il ne croyait pas nécessaire qu'il ôtat son hab~t.ctjqu'on lui liaUes mains..I~fit aussi ia propositipn de se couper lui-même les cheveux. « Pour rendre hommage nia vérité~ il a soutenu tout cela avcc.un sang-froid et une fermeté qui nous a tous étonnés. ;Jc reste très-convaincu qu'it avait puisé cette fermeté dans.les principes dé la reugiony dont personne ne paraissait plus pénétré et plus persuadé que lui..

« Vous pouvez vous servir de ma lettre, comme

t'aris. TypogrophtC de l'tRM)~ DfDuT frère! (Hs et Cic, 5C, rue Jucob.

contenant les choses les plus vraies et la plus exacte vérité. » ~yMcSAMsÔN, Hxccuteur des jugements criminels.

Ce 23 février t793.

En ce temps-la il y avait plus de courage et de loyauté chez les bourreaux que chez les juges. L'immolation de Louis XVI était une menace gratuite à l'Europe la Montagne en recueillit le fruit qu'elle en avait espéré, une coalition d'horreur et d'indignation contre la France. A la faveur de la. terrible guerre qui suivit le coup de hache de la place de la Révolution, les Jacobins purent régner au nom de ta populace. Le meurtre enfanta le meurtre, et les Girondins glissèrent les premiers dans ce sang qu'ils avaient fait répandre.

Quant à la famille royale, c!!e était condamnée tout entière a l'avance; chacun de ses membres était réservé pour que sa mort servît a jeter il l'Europe un nouveau défi. Marie-Antoinette comparut à son tour devant le Tribunal révolutionnaire. On accusa la reine dés mêmes crimes qui avaient servi de prétexte pour condamner le roi; mais on n'oublia pas de flétrir la femme et de calomnier la mère, L'acte d'accusation de Fouquier-Tinville contenait cet odieux paragraphe K Enfin la veuve Capet, immorale sous tous les rapports,'et nouvelle Agrippihe~ est si pervertie et si famHière avec .tous ïes crimes qu'oubliant sa qualité de mère et/la démarcation prescrite par les lois de la nature; elle n'a pas craint de~se'livrer avec LouisCharles Capet son fils, et,de l'aveu dace dernier, à des indécences dont l'idée'et le nom seuls font frémir d'horreur.)) A ces inculpations: ignobles, la royale victime ne répondit que par'ces mots'sublimes M J'en appelle a toutes les mères 1 -Y)

Le 16 octobre d'793 la reine monta sur l'échafaud. Madame Elisabeth, une sainte~ fut exécutée le 40 mai !79~ et un an après~ le 9 juin 1795~ le jeune Dauphin succombait sous les tortures du geôtierSimon. Cinq ans après~ les bourreaux de Louis XV[ avaient hni de s'égorger entre eux/ et République avait un maître..

Le~9 janvier i81~ les restes mortels de Louis XVI et de .Marié-Àntoinëttc furent exhumés et transférés solennellement dans l'église de Saint-Denis. Une chapelle expiatoire fut construite sur l'emplacement de l'ancieM cimetière de la Madeleine où ils avaient été inhumés. Depuis longtemps déjà l'expiation avait commencé pour la France.

LaChnpetteexpiatoire.