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Titre : Causes célèbres de tous les peuples. I., Les chauffeurs. La bande d'Orgères. Lacenaire. François et Avril. Papavoine. Henriette Cornier. Mme Lafarge. Verger. Soufflard et Lesage. Montcharmont le braconnier. De Praslin. Damiens. Louvel. De Bocarmé. Léotade. Louis XVI et Marie-Antoinette. Béranger. Mingrat et Contrafatto. Fieschi, Moret, Pépin, Boireau / par A. Fouquier,...

Auteur : Fouquier, Armand (1817-18..?). Auteur du texte

Éditeur : H. Lebrun (Paris)

Date d'édition : 1858

Sujet : Procès -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44452029z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444520305

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. : ill., couv. ill. ; in-4

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k42526b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-70 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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» Mon cher Théobald,

» J'ai attendu jusqu~a ce moment te résultat des promesses que vous m'aviez renouvelées, a mon retour d'Italie, de changer l'organisation de notre intérieur vous semblez l'avoir oublié, et je me vois obligée de vous dire que je ne pcnpc pas devoir retourner a Prasiin sans y rentrer pour y exercer mes droits, et remplir mes devoirs de mère et de maîtresse de maison clans toute leur étendue. Le régime des gouvernantes nous a toujours fort mal réussi; il est temps, dans l'intérêt de nos enfants et de la dignité de notre intérieur, d'y renoncer. » Tant que mes filles ne seront pas mariées, j'habiterai partout au milieu d'elles, j'assisterai toutes leursoccupations, je les accompagnerai partout. Tous mes plans sont faits, et quand vous y aurez réfléchi, vous trouvcrcx certainement autant de motifs de confiance dans l'éducation de nos filles dans les soins d'une mère que dans ceux d'une gouvernante. Des maîtres suppléeront, aussi facilement aPrasHn qu'a Paris, aux leçons d'une gouvernante qui, d'ailleurs, a toujours eu recours a leur aide. J'ai tout prévu, tout s'arrangera facilement.

» Mon père, je le sais, a fait offrir a mademoiselle D. une pension honorable et viagère. En se rendant avec ce moyen en Angleterre, ses talents et des protections lui procureront une position convenable plus facilement qu'a Paris.

)) Vous vous inquiéteriez a tort du chagrin qu'éprouveront nos f!s; il sera beaucoup plus court et beaucoup moins profond que vous vous le figurez j'ai des raisons certaines de n'en pas douter. Depuis longtemps vous vous êtes exprimé sur le compte de mademoiselle D. de manière a ne pas laisser douter que vous aviez les yeux ouverts sur une grande partie, au moins, de ses graves inconvénients. Ce qui peut assurer le mieux d'une manière honorable sa retraite, c'est une pension de mon père, garantie par moi, et son voyage en Angleterre qui expliquera d'une manière favorable son brusque départ. » Par délicatesse, j'ai d'abord cherche un appui dans votre famille pour vous ouvrir les yeux; après en avoir attendu en vain, des années, le résultat, je dois enfin me soumettre au désir bien légitime de mon père de vous parler au nom des véritables intérêts de nos enfants. Lorsque vous, mon appui naturel, m'avez fait défaut, je dois me laisser guider par mon père. Je ne doute pas que, les premiers ennuis passés, vous ne vous applaudissiez d'une crise qui ramènera l'ordre naturel dans notre maison. » S'il entre dans vos arrangements que mademoiselle D. retourne a Praslin pour y chercher ses en'cts, j'attendrai pour y aller qu'elle en soit revenue. Si on doit seulement les lui envoyer à Paris, je partirai dès que vous voudrez pour Praslin. Après tous les bruits qui ont couru, je lui ai montré assez de bienveillance pour la réhabiliter, comme vous me l'avez indiqué, autant qu'il dépendait de moi, pour la faire sortir honorablement.

» J'ai rempli ma tache; l'intérêt de mes enfants, celui de leur établissement ne me permettent pas de prolonger plus longtemps, par résignation, un état de choses fâcheux pour tous.

Que la crainte des récriminations sur cesmo-

mcnts pénibles ne vous préoccupe pas. Il entrera dans mes vues autantquc dans les vôtres de n'y pas revenir. Mon silence sur des antécédents presque analogues vous en est un sûr garant. La première .condition de la vie de famiile, c'est la paix. la bonne entente c'est mon but, et il s'obtiendra facilement lorsqu'on ne cherchera pas a éloigner des enfants de leur mère et a régner par la division.

» Ce n'est pas sans de mûres réflexions, ni sans l'assurance que je suivrais l'avis de mon père, que je me suis décidée a prendre une résolution aussi sérieuse. Ce serait avec l'assentiment, j'en suis certaine, de mon oncle de Coigny, qui est pour moi le représentant de ma mère, si je n'avais pas évité jusqu'à présent de l'entretenir de si tristes détails. Mes vues sont que tout s'arrange entre mon père, vous et moi, sans y faire intervenir d'autres conseillers.

» Vous m'avez souvent exprimé, mon cher Théobald, le désir de voir les choses prendre une autre face, parce que vous sentiez bien les inconvénients de notre intérieur; mais vous reculiez toujours. Maintenant je compte sur votre concours, comme dans tout ce qui touche au bonheur de nos enfants. » Fanny SHHASTtANi-PKASuN. n

Après la lettre, les confidences intimes au petit journaL

Le cœur et le corps sont brisés. La douleur est si grande qu'elle se fait résignée. Madame de Prasiin, l'épouse chrétienne, attend et désire presque la mort; mais elle ne trouve plus, seule avec cHcmême, les violences et les récriminations qu'elle s'est si souvent reprochées

« La mort vient à pas lents, mais elle arrive; si tu savais combien je suis brisée par la douleur! Tu ne le crois pas, j'en suis ccriaine: serais-tu aussi dur, si tu savais combien je suis profondément malheureuse ? Tu m'en veux d'être soupçonneuse, donc pas me montrer gaie et de belle humeur. Quoi je n'ai plus de mari, plus d'enfants, je vois ma place prise près d'eux, et je pourrais plaisanter et rire Mais j'ai une âme, et cette âme, froissée dans ses anections, souffre cruellement. Qu'est-ce que l'indépendance, le luxe, la fortune, toutes ces vaincs choses? Ce qu'il me faut, c'est mon mari, mes enfants, leur présence, leur affection que me fait le reste? J'aimais la toilette quand je sortais avec toi, le spectacle avec toi! Le monde me plaisait aussi; j'aimais les curiosités et les belles choses quand nous vivions ensemble a la maison; mais tout cela, loin de toi, m'est indifférent et me pèse. Dans mon isolement, tout m'est souffrance.

» Si tu savais cequej'éprouve-quandj~yois.dcs femmes avec leurs maris, quand elles me parlent de leur intérieur.

» Tu me dis de former dehors des amitiés; et de quel droit, moi repoussée comme indigne, loin de mon mari et de mes enfants, irais-je demander l'amitié de personnes qui vivent au milieu d'un cercle de devoirs et d'an'ections naturelles? Elles me diraient « Que venez-vous chercher quand vous avez un mari et neuf enfants?)) Quand on me parle de toi et d'eux, je souffre comme l'aveugle à qui on aurait crevé les yeux et auquel on viendrait parler de la lumière et des beautés de la nature.

» Cher bon Théobald, ne me maudis pas quand je serai morte, car je vous aimais bien tous; mes pauvres chers bienaimés. Hélas 1 si tu avais eu plus