M. Andra! fut appelé le 20 août. Le malade était mieux, son intcHi~encc était nette; mais les accidents antérieurs, la pctit'~sc du pou~s, t'irré~darité des mouvements du cœur, le froid glacial des extrémités m'ont naître chez FhahUc praticien te soupçon d'un empoisonnement.
Cependant t'ordonnance portant convocation de la cour des pairs était parvenue n Paris du patais d'Eu, !c vendredi 20 août (tans !a journée. Elle ne put être puHiéc(tue !e samedi matin 2i, dans la partie ofncicHe du ~CMr. Une fois saisi de cette ordonnance. M. ic président Pasquier ne tarda pas a faire cesser ]a situation anormate dans)aque!!e on se trouvait de~ puis trois jours, en décernant contre le duc de Praslin un mandat (te dépôt.
Des raisons de sûreté publique empêchèrent scu-
sisté d'une commission de six membres de la cour, MM. ~e duc Decazes, le comte de Pontécouiant, le comte de Saint-Auiaire, Cousin, Laptagnc-JBarris et Vincent-Saint-Laurent, se transporta auprès de l'accusé, qui déclara se nommer Chartes-Laure-HuguesThéobatd duc de Choiseul-Prastin, pair de France, âgé de quarante-trois ans, né à Paris.
M. iechancelierPasquiercontinua l'interrogatoire, maigre l'état de faiblesse évident du malade. · D. Vous savez le crime affreux qui vous est imputé vous savez toutes les circonstances qui ont été mises sous vos yeux et qui ne permettent pas l'apparence d'un doute; je vous engage à abréger la fatigue que vous paraissez ressentir, eu avouant, car vous ne pouvez pas nier. Vous n'oseriez pas nier? R.–La question est bien précise, mais je n'ai pas la force de répondre; eUe demanderait de bien longues explications
les, pendant. !a journée du vendredi, la mise à exé.cution de ce mandat. L'exaspération produite dans les esprits par l'atrocité du crime était telle que de nombreux rassemblements s'étaient formés autour de l'hôtel de Praslin.
Le 21, vers cinq heures du matin, on vint chercher M. de Praslin et on le conduisit à la maison de justice du Luxembourg, près la cour des patrs. La faiblesse de t'accusé était si grande qu'it faUut le porter sur un fau'cui! et le soutenir pour le descendre et le monter. Au moment ou il allait quitter l'hôtel Sébastiani, on trouva dans une poche de sa robe de chambre un petit flacon contenant un mé!angc de laudanum et d'acide arsénicux. Le mandat de dépôt une fois exécuté, M. le chancelier de France, président de la cour des pairs, as-
Rassemblements devnnt rhu~l ~ebastiani.
D. Vous ditesqu'H faudrait de longues explications pour répondre, mais non; il suffit d'un oui ou d'un MOM. –h..H faut une grande force d'esprit pour répondre un oui ou un non, une force immense que je n'ai pas.
D.– H n'y aurait pas besoin d'entrer dans de grandes explications pour répondre à la question que je viens de vous poser.
Il. Je répète qu'il faudrait une force d'esprit que je n'ai pas pour y répondre.
D. A quelle heure avez-vous quitté vos enfanb laveitle du crime ?
R. il pouvait être dix heures et demie, onze heures moins un quart.
D. Qu'avez-vous fait en les quittant?
H. Je suis descendu dans ma chambre et je me suis couché tout de suite.
D.–Avcz-vousdormi? 4