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Titre : Causes célèbres de tous les peuples. I., Les chauffeurs. La bande d'Orgères. Lacenaire. François et Avril. Papavoine. Henriette Cornier. Mme Lafarge. Verger. Soufflard et Lesage. Montcharmont le braconnier. De Praslin. Damiens. Louvel. De Bocarmé. Léotade. Louis XVI et Marie-Antoinette. Béranger. Mingrat et Contrafatto. Fieschi, Moret, Pépin, Boireau / par A. Fouquier,...

Auteur : Fouquier, Armand (1817-18..?). Auteur du texte

Éditeur : H. Lebrun (Paris)

Date d'édition : 1858

Sujet : Procès -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44452029z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb444520305

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. : ill., couv. ill. ; in-4

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k42526b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-70 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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fait, disait-il, une découverte importante pou:' la fa-

brication du fer. Il y avait la une source de bénéfices énormes. Marie CappeIIc se prit d'enthousiasme pour ce procédé elle suivit les expériences; son imagination trouvait la un aliment, un mirage. Le fait est que M. Lafargc désirait trouver dans la dot d'une seconde épouse les moyens de donnera son industrie plus de développement, et aussi, avant tout peut-être, de faire face a des embarras caches assez graves. Pour cela, il fallait escompter la fortune de sa nouvelle femme; il fallait aussi que les intérêts des deux époux fussent parfaitement identiques. Deux testaments furent échanges entre eux. Quel futcelui des deux qui parla le premicrdc faire un testament en faveur de l'autre? On ne saurait le dire. L'accusation n'a pu prouver que madame Lafargc ait ouvert cette idée. Marie Cappellc n'a pu anirmer ellemême que son mari l'ait eue le premier, et ce n'est que plus tard, dans ses A~!0~< qu'elle a fait précéder son testament par celui de AI. Lafargc. Elle a toujours répondu, au reste, qu'elle croyait avoir copie les formules de son testament sur celles du testament de M. Lafarge. Quoi qu'il en soit, il est certain que M. Lafargc~ en possession du testament qui lui assurait la fortune de sa femme, se hâta de faire secrètement des dispositions nouvelles en faveur de sa mère et de sa belle-sœur. Quant au testament de madame Lafargc, confié par elle a sa belle-mcre, il fut t décacheté par celle-ci, indiscrétion coupable, qui avait pour but de s'assurer des dispositions qu'il contenait.

Du moment ou on eut conçu, au Glandicr, l'idée d'emprunter de l'arpenta Villers-Hcllon, madamcLafarge, persuadée, d'ailleurs, de la bonté du procède de fabrication, fut chargée de préparer sa f'amiHc a cet emprunt par des éloges pompeux de la découverte. Elle acceptait aveuglement t les espérances cinfïrécs de M. Lafargc. Celui-ci s'empressa de partir pour Paris, afin d'y poursuivre a la fois l'obtention du brevet pour son procédé et la réalisation de l'emprunt.

Pendant cette absence, une correspondance affectueuse, pleine de vives tendresses, fut échangée entre les époux. Un même intérêt les réunissait dans des démarches indiquées par l'une auprès de sa famille riche et puissante, accomplies par l'autre avec activité. L'affairedu brevet fut terminéelc 14 décembre quant a l'emprunt, comme il était difticile à réaliser, madame Lafarge envoya a son mari une procuration illimitée pour la vente de ses biens. Mais ce n'étaient pas là les seules occupations de M. Lafarge à l'insu de sa femme et de sa propre famille, il avait fait venir du Glandier un commis du nom de Denis, homme d'une probité douteuse, qu'il employait à récolter des signatures fictives pour des effets nombreux qu'il négociait secrètement.

Cependant, au Glandier, on s'occupait a préparer l'absent d'agréables surprises. Madame Lafargc fit venir une demoiselle Brun, qui fut chargée de faire son portrait, qu'elle voulait envoyer a Paris. Le portrait a peine terminé fuL placé dans une boîte, avec des gâteaux qu'avait faits madame Lafarge mcrc. La lettre d'envoi, écrite par Marie, engageait M~ Lafarge a manger un gâteau le ~8 décembre au soir, au jour et a l'heure où on en ferait autant au Glandier.

Partie d'Uzerches le 16 décembre, la caisse fut reçue le 18, et M. Lafargc cassa un très-petit mor-

ceau de croûte et mangea. Pendant. ht nnit et pendant la journée du tendemain, i! fut et) proie a des coliques et a des vomissements. j~ilivi(~r 18 10,

~î. Lafargc revint au Clandier le 5 janvier i8i0,

fatigue et souil'rant.

Lavf'i!)e de son départ de !\u'is pour !e ~fandicr,

M. Lafargc avait reçu d'un notaire de Soissonsvingt-

cinqmitte francs, empruntes avec !a procuration de

sa femme. A U~erchcs, ta valise fut déposée quelque temps dans une maison (te confiance une personne vigoureuse eut de !a peine a la porter, et M. Lafarge

déclara ({U'clle renfermait trente mi!)e francs. Cet

argent fut plus taid introuvable, et les parents de

I~L Latarge dirent qu'il n'avait rapporte que trois a

quatre mille francs.

M.Lafarges~etait mis au lit; il avait des vomissements vio!ents. Son beau-frère chercha a rassurer madame Lafargc, disant que ce n'était ta qu'une simple indisposition, et qu'il était dans !es habitudes de son mari de s'exécrer ia p!us ie~'re souHrance. Mais madame Laiar~e mère avait (les idées sinistres eHc craignait (juc son ii!s n'eut été empoisonne a Paris par ses ennemis; cite racontait a sa beItc-dUc ta mort de son propre mari, qui, dans undmcr, avait été empoisonné par un rival dans un morceau de nougat, et avait eu !es mêmes symptômes que ceux qui faisaient south'ir son His. Marie Lafarge Ht part de ses inquiétudes et de ses soupçons a M. Hardou, médecin de la maison. Ceturci rit de ces craintes chimériques~ assura qu'i! n'y avait pas un seul symptôme qui put donner de la cons'stance a de: idées si graves que !a maladie de M. Lafarge n'était autre chose qu'une angine et une in-

uammation (rcstomac; que raifcction qui avait

amené la mort de son père avait e:e naturcHe; qu'il l'avait soigne Ini-memc, et que l'imagination égarée de madame Lafargemerc avait pu seule soup-

çonner un crime.

M. iïardou, qui diagnostiquait un ~(; et qui voulait arrêter les vomissements en agissant sur Fan'tcre-gorgc, apporta un peu d\dun, (ju'i! me!a avec du sucre et qu'il souilla dans !a ~orge du malade. Cette préparation produisit sur AL Latargc une

sensation de hrùlurc dont il se plaignit, avec quel-

que exagération peut-être.

Le malade était devenu tres-irritahic; il se plaignait des rats, et déjà madame Lafargc, qui avait eu elle-même ses habits et son linge détériores par ces hôtes incommodes, avait fait acheter de l'arsenic chez M. Eyssarticr, pharmacien, le 12 décembre. La lettre de demande était ainsi conçue

a Je suis dévorée par les rats, monsieur. Déjà j'ai essaye du plâtre, de la noix vomique pour m'en débarrasser, rien n'y fait. Voulez-vous ou pouvcxvous me contier quelque peu d'arsenic? Vous pouvez compter sur ma prudence; c'est pour mettre dans un cabinet où il n'y a que du linge.

a Je voudrais bien avoir quelque peu de tilleul et de fleur d'orange.

« Veuillez recevoir, etc.

« MARIE LAFAUGE DuGLAXDIEH.

« Je voudrais un quart d'amandes douccs. Le ~janvier, elle en fit redemander encore par cette seconde lettre:

« Mon domestique ayant.sottcmcnt manipule une mort aux rats, il m'en a fait une pâte si compacte, si pourrie, que M. ~ardou m'a refait une petn.c ordonnance que je vous envoie, monsieur, afin de mettre votre conscience a Fabri et ne pas vous laisser