rance des cultes, et qui, sans doute, ne pardonne pas à la France la légère restriction qu'elle y a mise eu faveur de la religion de l'Etat, nous dit naïvement que l'Angleterre ne sait trop comment accorder cette émancipation avec sa constitution; ce qui prouveroit, en passant, que cette constitution n'est pas aussi libérale que M'°° de Staël le dit.
A Dieu ne plaise que je m'élève contre les éloges que M"" de Staël fait des Anglais. Il y a partout des bons et des méchans, des vertus et des vices; et tant qu'ils sont renfermés dans l'intérieur des familles, et qu'ils ne fout ni édification ni scandale, il y plus, sans doute, de vertus et de vices qu'il n'est permis d'en connoître. Ce n'est que lorsqu'ils viennent à la connoissance de la société, qu'on peut juCet- de l'influence des institutions sur les mœurs générales, et les comparer chez les divers peuples. Or, il est prouvé qu'en Angleterre il se commetloit, dans le même espace de temps, vingt fois plus de crimes capitaux qu'il ne s'en commettoit autrefois en France et dans tout autre État de fFurope. On n'ose près- que plus y punir de mort, de peur d'effaroucher les moeurs publiques par la fréquence des exécutions; et, pour dissimuler le nombre des coupables, on en a formé, aux extrémités du monde, une colonie dont le rapide accroissement est déjà un sujet d'embarras pour le,gouvernement anglais, et deviendra un objet d'inquiétude pour ses voisins. Il y a aussi ça Angleterre ix|algré la richesse nationale, plus de