sera placée sur le pont Morand pour faciliter l'écoulement de sang et faire tomber les cadavres dans le Rhône. 6 Fèm-ier. Le maire de Lyon, Nivière-Ohol, prend des mesures pour empêcher l'arrestation projetée des suspects. Il dit au Conseil général de la Commune qu'il a fait requérir des troupes pour maintenir l'ordre. Le Conseil répond que ce mouvement de troupes armées va jeter l'alarme dans les esprits et l'engage à révoquer ses réquisitions.
Le club central déclare que le Maire a perdu sa confiance.
La ville de Lyon était à cette époque divisée en deux partis l'un se composait des républicains modérés, mais sincères et de quelques royalistes contre-révolutionnaires. Il avait l'appui de la majorité des sections, du Conseil général du département, et d'une portion de la garde nationale. L'autre parti, celui des Jacobins, était soutenu par la municipalité. Il représentait les ouvriers; Chalier et Laussel en étaient les chefs.
7 Février. Nivière-Chol, mis en suspicion par la municipalité, donne sa démission.
9 Février. Elle est remise au Conseil général de la Commune qui l'accepte.
17 et 18 Février. Nivière-Chol est réélu maire par 8,097 suffrages sur 10,746 votants. Cette nomination est accueillie avec enthousiasme dans la ville.
18 Février. Quelques jeunes gens envahissent le club central, expulsent les Jacobins, brûlent les registres et détruisent le mobilier.