Séance du 19 Frimaire an second (9 Décembre).
La Commission de Justice populaire acquitta Jean-PierreEtienne Pariat aîné et Jeanne Jacquette, son épouse. En ce qui touche Civen-Pariat, médecin, la Commission déclare qu'il est constant 1° qu'il a été instruit de l'arrivée des muscadins dans Feurs et qu'il est allé à leur rencontre 2° qu'il a voulu tromper les habitants de Feurs sur leur arrivée et les empêcher de fuir; 3° qu'il a fait des efforts pour empécheur les patriotes de Feurs d'aller sonner le tocsin et de former à Pannissières le rassemblement qui devait s'opposer aux muscadins 4° qu'il a dans tous les temps manifesté des sentiments contre-révolutionnaires et un attachement prononcé à la faction des Lyonnais; qu'il a aussi, dans ses propos, cherché à avilir la Convention 5° enfin qu'il s'est rendu à Lyon en armes avec les muscadins.
En conséquence, et appliquant la peine portée par les articles 3 et 4 de la seconde section du titre le' du Code pénal, la Commission condamne ledit Civen-Pariat, médecin, à la peine de mort déclare ses biens confisqués. conformément à la loi ordonne que le présent jugement sera imprimé au nombre de mille exemplaires.
Fait et prononcé, etc.
Signé BONARME, président; BouscaRAT, TAILHAND. Meyrand, DUMONT, juges Dûment, accu-
sateur public Clavel, greffier.
t9 Frimaire, an Il (9 Décembre).
Par devant nous Bonarme, présideat; Tailhand, Bouscarat, Dumond et Meyrand, juges du Tribunal révolutionnaire établi en la commune de Feurs, a été amené, le nommé Girardon, prisonnier accusé du crime de lèse-nation, lequel a été interrogé de la manière suivante, etc.