Exécution du 4 Décembre
Le 14 frimaire, dans, la plaine des Brotteaux. sur une levée d'environ trois pieds de large, entre deux fossés parallèles, propres à servir de sépulture, et que bordait, en dehors, le sabre à la main, une d uble haie de soldats, vous eussiez vu, garottés deux à deux et à la suite les uns'des autres, soixante jeunes gens qu'on venait d'extraire de la prison de Roanne derrière eux, dans direction du plan horizontal qu'ils couvraient, des cano s chargés à boulet.
Au moment/de e mourir, les soixante condamnés avaient entonnné ant girondin le bruit du canon les interrompit .teTiïns tombent pour ne plus se relever les autres, blessés, tombent et se relèvent à demi quelques-uns sont restés debout. 0 spectacle sans nom les soldats franchissent les fossés et réparent à coups de sabre les erreurs commises par le canon. Les soldats étaient des novices, l'égorgement dura. Une nombreuse et gémissante armée de femmes en deuil se dirigeait vers la demeure des proconsuls que gardaient des artilleurs, la mèche fumante à la main. Repoussées et menacées, elles se retirèrent. Deux d'entre elles étaient soupçonnées d'avoir provoqué l'attroupement. On les distingua facilement, dit Collot, à leur parure très-recherchée et à leur audace. Elles furent arrêtées, et le Tribunal municipal les condamna par forme correctionnelle, à être exposées pendant deux heures sur l'échafaud.
(Louis Blanc, Histoire).
4 Décembre.
Aujourd'hui, 14 frimaire an II de la République française une, indivisible et démocratique moi, général de brigade commandant la place, certifie que, d'après la réquisition de la Commission révolutionnaire de ce jour, avoir fait fusiller dans