garnir un garde-paille. Nous avons un besoin pressant de ces meubles; vous voudrez bien. les faire remettre au porteur de cette lettre.
Salut et fraternité.
L'un des juges du Tribunal,
Signé Cousin.
9 Novembre.
La Commission de justice populaire séant à Ville- Affranchie, présents le citoyen Dorfeuille, président, Roullion, Cousin, Daumale et Baigue, juges, assistés de Gatier greffier en chef, dans le prétoire du Tribunal de Ville-Affranchie lieu ordinaire de ses séances publiques.
Ont été conduits par la force armée, les nommés JeanJacques Coindre, chirurgien, demeurant à Lyon, Jean-Pierre Roux, géomètre, demeurant à Charnas, Jean-Mathias Lauras, épicier, demeurant à Saint-Cyr-le-Mont-d'Or, Gilbert CombePachot, négociant de Lyon, François Christot, architecte de Lyon, Jean-Alexandre Bertaud, commerçant de cette ville, Barthélémy Forrest, menuisier à Lyon, Jean-Louis Coste, teneur de livres de Lyon, Jérôme Maisonneuve, chapelier en ladite ville, Antoine. Royer, commis aux écritures de Lyon. Lesquels, après avoir subi un interrogatoire sur les crimes dont ils sont accusés, ont donné leurs moyens de justification et de défense.
Claude-Joseph Merle, accusateur public près la Commission de justice populaire, expose que la journée du 29 mai dernier fut le signal de la contre-révolution de Lyon. Les aristocrates, enhardis par des succès qu'ils ne devaient qu'à des manœuvres criminelles, établirent alors une municipalité provisoire qui allait être à leur dévotion on méconnut, dès ce moment, l'autorité légitime; les fanciens officiers municipaux furent traînés dans les cachots, les nouveaux saisirent le fil de la conspiration et attisèrent le foyer de la rébellion ils firent