des représentants du peuple du 12 octobre, qui établit une Commission de justice populaire divisée en deux sections, l'une à Ville-Affranchie, l'autre à Feurs, chargée de juger ceux qui ont pris part à la contre-révolution de Lyon. Les citoyens DORFEUILLE, président; ROUILLON, Cousin et Baigue, juges; MERLE, accusateur public et GATIER, greffier, composant la section de Ville- Affranchie, se sont rendus auprès des représentants du peuple, logés maison Tolozan, où ils oi.t trouvé les officiers municipaux. Là il a été arrêté que les représentants Couthon et DE'LAPORTE, conjointement avec le maire et les officiers municipaux, procéderaient à l'installation de la Commission. Qu'à cet effet, l'on se rendrait à.l'instant à l'auditoire de Roanne, qui serait dorénavant le lieu des séances de la Commission populaire. L'ordre de marche a pareillement été déterminé. Les officiers municipaux ont de suite ouvert la marche, ayant avec eux les membres composant la Commission de justice populaire, escortés par un détachement d'infanterie. Les représentants du peuple fermaient la marche et étaient escortés par un corps de troupes à cheval. Arrivés à l'auditoire de Roanne, les représentants COUTaoN et DELAPORTE ont pris place sur le siège. Les officiers municipaux se sont placés à la gauche. Les juges, l'accusateur public et le greffier ont été introduits dans l'intérieur de la salle. Le citoyen Couthon a pris la parole et a annoncé l'importance des fonctions que la Commission avait à remplir. Il a fait sentir que des juges devaient apporter toute l'application possible à découvrir la précieuse vérité qui distingue l'innocent du coupable, et qui détermine l'absolution ou la condamnation. « Celui qui est condamné d'après la loi, a-t-il dit, rend intérieurement justice à celui qui a prononcé sa peine ». Il ensuite proposé de prêter le serment de maintenir la liberté ou de mourir en la défendant. Les citoyens Dorfeuille, président; Rouillon, Cousm et Baigue, juges; MERLS, accusateur public et GATIER, greffier ont prêté ce serment