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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1935-08-06

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 06 août 1935

Description : 1935/08/06 (Numéro 16094).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4143604

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Mardi 6 août. THANSFIGURATlOr. Mercredi 7 août. Saint Gaétan.

La Journée

̃L^jsniir-jJRwis» le 5 aoùt 1935,

Le XI' Congrès du recrutement sacerdotal a pris fin dimanche, à Lourdes, par la remise d'un « exvoto » de reconnaissance à la Sainte Vierge et par un admirable discours de S. Ezc. Mgr Gerlier.

Le Conseil des ministres au cours duquel seront prises toutes décisions relatives aux décretslois est reporté à jeudi.

L'Ethiopie ayant adhéré à la procédure du réglement de son conflit avec l'Italie, qui lui a été présentée par la France et l'Angleterre, le Conseil l'a adoptée à son tour et s'est ajourné au 4 septembre pour examiner l'ensemble de l'affaire.

La gravité du conflit n'en subsiste pas moins tout entière. Mais un sérieux avertissement a été donné par l'Angleterre qui a*àdmettra pas de manoeuvres dilatoires ni qu'on esquive les difficultés.

Une tension très vive règne entre Varsovie et la ville libre de Dantzig. Celle-ci ayant décidé de recevoir, en franchise, malgré les traités, certains produits allemands de, première nécessité, la Pologne a fermé ses frontières au commerce dantzigois. D'autres mesures plus graves seront également envisagées.

Le Congrès jociste

international de Bruxelles

Le Congrès jociste international de Bruxelles, qui doit commémorer, en pré- s-cuce de quatre cardinaux et de l'épis- copat de Belgique, le dixième anniversaire de la fondation de la J. 0. C. à Bruxelles par M. le chanoine Cardijn, s'annonce eoirttno un événement sensa- tionnel.

100-000 J. Esteront à la messe pontificale, dénieront dans les rues de l' capitale et prendront part au chœur parlé dont la Croix, sous la signature de. Jean Mondange, a déjà entretenu nos lecteurs.

Les jours >uivant>. du '26 au 29, une Semaine d'études de quatre jours, réunira environ 2 000 prêtres et dirigeants de beaucoup de nations.

LL. EEm. les cardinaux Cerejeira, de Lisbonne, et Verdier, de Paris, resteront pour assister à une partie de la Semaine d'études.

Dirigées par M. Cardijn, les séances seront fort vivantes.

On attend la présence de nombreux ei'clésiastiques français, directeurs de Séminaires, dirigeants d'œ.uvres, séminaristes. écrire boulevard Poincaré, 79, Bruxelles.)

M. Roland Marcel inaugure une route touristique

Le commissaire g>'n>>U au tourisme, M. Roland Marcel, a présidé dimanche, ilana le massif du Pelvoux, l'inauguration de la nouvelle route touristique de haute montagne partant du village des Ciaux pour aboutir au refuge Cézanne e; de Monte-Carie, à 1 874 met: d de la chute des Glaciers Bi.incs.

MM. Chaix. président du Touring Club de France Toy-Kiont, sénateur Petsche, député le général Dosse, gouverneur de Lyon MM. Repiton, Preneuf, conservateur des eaux et forêts Brun, président de la section du Club alpin français des délégués des Sociétés touristiques des Alpes françaises et de nombreux touristes assistaient à cette cérémonie.

A l'arrivée des autorités, trois sections des éelaireurs du 15'.)* régiment d'infanterie ont rendu les honneurs. Le maire d'Aile-Froide a accueilli les perso: M. Petsche, puis M. Rorand .'̃̃̃ pris la parole. M. c.>Mi.inm i1 i-oupé le ruban qui fermait la -ormais ouverte à la circulation.

Devant le refuge Cézanne, un vin d'honneur a été offert par le Club alpin français. M. Brun, président, a prononce un discours applaudi.

Une messe en plein air a été dite ensuite!,

Un sérieux avertissement

Le Front commun l'emporte à Clermont-Ferrand un socialiste remplace le radical modéré Marcombes, avec l'appui officiel du candidat radical et du candidat communiste. Cette élection est un sérieux avertissement à tous les amis de l'ordre et de la paix sociale dissipant de dangereuses illusions, il nous place en présence de réalités qui prennent une importance capitale à la veille des élections générales.

Et tout d'abord elle nous met en garde contre cette consolation que se donnent toujours les modérés quand ils sont vaincus nous au- rions été vainqueurs si les absten- tionnistes avaient voté Et après avoir dit cela, ils repartent joyeux avec la certitude que la fois suivante les abstentionnistes voteront et qu'on aura la majorité. Voilà plus de cinquante ans que je vois tirer sur les abstentions un chèque qui est presque toujours revenu protesté.

Il l'a été à Clermont car deux mille abstentionnistes du premier tour ont voté au second, et, de ee fait, la majorité radicale mort-' été transformée ea m'morW Front commun a gagné plus de ucux mille voix. Qu'on se le dise et qu'on cesse de faire confiance gratuitement aux abstentions 1

On nous disait encore que le radicalisme devenait sage et que, devant les difficultés de l'heure présente, il reconnaissait le danger de la politique antireligieuse et sentait la nécessité d'une entente nationale. Il est vrai que ce langage était tenu par certains journaux radicaux mais la question était desavoir dans quelle mesure les adhérents et surtout les militants du parti se déclareraient pour M. Herriot ou pour M. Daladier, pour leur président actuel ministre d'Etat dans le Cabinet Laval, et auteur en vertu de la solidarité ministérielle des décrets-lois et à Lyon adversaire déclaré des socialistes, ou pour leur ancien président qui sonne le ralliement contre les décrets-lois et le ministère et au 14 juillet a figuré en tête de la manifestation du Front commun. à côté de M. Blum et des communistes.

A Clermont, les radicaux ont fait leur ehoix retirant leur candidat radical, au nom de la discipline « républifeaine », ils ont fait bloc pour le socialiste qu'étaient venus leur recommander chaleureusement MM. Rivet et Daladier et plusieurs autres radicaux à côté de M. Blum et du camarade Monmousseau et aussitôt le résultat connu, s'est produite une grande manifestation à laquelle ont pris part les radicaux et qui était dirigée contre M. Laval et son ministère dans lequel M. Herriot est censé représenter le radicalisme.

Après la manifestation du 14 juillet, l'élection de Clermont nous fait prévoir pour les élections générales prochaines l'entrée du parti radical dans le Front commun et la discipline « républicaine » jouant entre radicaux et révolutionnaires, au profit de ces derniers.

Je sais bien comment se rassurent les timides. Ils marquent les différences qui séparent les bourgeois du radicalisme et les prolétaires de la Révolution ils déclarent qu'il ne saurait y avoir entre eux de programme commun, comme si ce se- rait la première fois que l'on assis- terait à de pareilles ententes 1 A-t-on oublié comment se lit, en 1899, sous prétexte de défense républicaine, la coalition qui nous valut Waldeck-Rous3eau d'abord avec sa loi de persécution contre les religieux, puis Combes, l'exécuteur de la persécution, et le « régime abject <> se dressant à la fois contre les libertés religieuses et la défense nationale. Et tout cela par l'entente sous les auspices de Jaurès. de républicains opportunistes tels que Waldeck-Rousseau et Combes, de Pelletan et de tous les radicaux et des socialistes représentés alors dans le gouvernement par M. Millerand.

Quelle communauté de vues y avait-il entre le grand bourgeois j qu'était Waldeck-Rousseau et le socialiste Jaurès, entre cet autre bourgeois Loubet, président de la République. et les socialistes à l'églan- tine rouge qui l'abritaient sous le drapeau rouge à l'inauguration du Triomphe de la République ? Aucune et cependant, se noua entre eux cette entente qui créa et maintint le « régime ab.jt'ct » avec son trio Combes-Pelletan-ArKiré, mené par le chef des socialistes. Jaurès. C'est que toutes leurs divergences tombèrent devant les ordres de la Maçonnerie et de ses filiales, la Ligue des droits de. l'homme et la Ligue de l'enseignement. Or, ces j Ligues sont-elles aujourd'hui moins actives qu'en 15)02-1908 ? Sont-eltes moins irréligieuses ? Los institu- leurs des Syndicats unitaires et du Syndicat national, les uns et l?s autres révolutionnaires, sont-ils assagis ? 9

C'est exactement le contraire, et pour ne parler que de ces derniers, i n'avons-nous pas entendu les dé|c!araiiop.s violemment révolutionjnaiies de M. Delmas. rapporteur du

Syndical national. <-t ses conclu-

sions adoptées avec enthousiasme par la quasi-unanimité de son Congrès ? a

1 grès? Jean Guiraud.

1 {Voir la suite page 2.)

La situation religieuse en Allemagne

Constatations et éclaircissements 1

L'Oaservatore Romano du i août a publié, sous ce titre, un article d'allure officielle, dont la Croix se fait un dévoir de reproduire aussitôt le texte intégral, Un précédent article autorisé not lecteurs s'en souviennent. avait fait l'objet, par mandement de répiscopat allemand, d'une lecture du haut de la chaire doris toutes les églises catholiques du Reich. C'est dire l'importance de ces documents, qui situent sur son vrai plan la grave con/lit entre rhiilérisme et l'Eglise.

Le 7 juillet dernier, S. Exe. le Dr Frick, ministre de l'Intérieur du Reich, faisait à Münster des déclarations officielles que notre journal, dans son numéro 164 (22 834) du 15-16 courant, sous le titre « Questions concordataires en Allemagne > montrait absolument inconciliables avec le Concordat conclu le 20 juillet 1933 entre le Saint-Siège et le Reich allemand.

Dix jours après, le Bureau de presse prussien et le Deutche NachrichienBüro publiaient le résumé d'un décretcirculaire de S. Exc. M. Goeriag, président des ministres de Prusse et chef de !a police secrète d'Etat, aux autorités su.érieiites locales, par.lapt &w prétendu catholicisme politique » et les invitant « à procéder, avec tous les moyens légaux, contre les ecclésiastiques qui abusent de leur ministère apostolique pour des fins politiques ».

Ce qui fut communiqué à la presse ne constitue pas le texte complet du décret, qui n'a pas encore été publié, mais le caractère officiel des organes qui ont diffusé ce résumé est suffisant pour en garantir l'authenticité; en conséquence, nous ne croyons pas pouvoir retarder davantage nos observations à ce sujet.

Le décret donne, avant tout, l'impres- f sion qu'il s'agit d'un nombre assez élevé t de membres du clergé catholique qui se j seraient rendus coupables, en régime con- 1 cordataire, d'abuser de leur caractère spi- j £ rituel pour des fins politiques. ( Cette allégation ne peut être accueillie 1 qu'avec une grande défiance. Tout le, monde sait, en effet, de quel sentiment 1 des responsabilités, le clergé catholique i t fait preuve en tous pays, quant à l'exer- Il cice de son ministère.

L'accusation est par conséquent trop large et générale pour qu'elle puisse être j laissée sans une réponse, basée sur l'ob- jective constatation des faits. La vive satisfaction avec laquelle l l'épiscopât, le clergé et les fidèles catho- liques, et même de larges cercles étran- gers à l'Eglise accueillirent la conclusion ( du Concordat, est bien connue, non moins que la sincérité et la bonne volonté avec lesquelles la grande majorité de la population était disposée à coopérer à la rénovation de leur patrie.

Mais, malheureusement, les motifs qui ont étouffé ces enthousiasmes sont bien connus, eux aussi. Il est donc injuste de jeter sur les catholiques l'accusation de manœuvres politiques, et d'activité antipatriotique, quand l'évidence des faits rouve que la question est au contraire exclusivement religieuse.

En admettant que dans certains cas il y eût véritablement à constater quelque attitude retenue censurable il aurait été naturel d'en informer le Saint-Siège, se- lon la nature même et les usages de tout régime concordataire, au lieu de mettre en mouvement tout l'appareil adminis- tratif, policier et judiciaire pour une pré- tendue menace politique de la part du clergé catholique.

M. le des ministres de~

M. le président des ministres de

Prusse déclare dans son décret « que la conclusion du Concordat a assez claire- ment démontré que l'Etat national-socia- liste veut, en ligne' de principe, vivre en rapports pacifiques et ordonnés avec l'Eglise catholique ».

C'est bien. Ces bonnes dispositions de l'Etat étant supposées, les catholiques demandent que le Concordat soit observé que son application ne soit pas entravée ou même nettement bouleversée au moyen de procédés injustifiés de la part d'autorités de l'Etat ou du parti ou des organisations, et que soient évités des déclarations et des décrets officiels incompatibles avec ce même Concordat. M. le président des ministres ajoute

L'Etat nnlional-focialiite garantit l'intégrité

L"Etat garantit l'intégrité des Eglises chrétienne» et, par conséquent, celle de l'Eglise catholique également il j accorde sa protection à l'Eglise I aux in^li- j tutions religieuses. Les temps sont passés où la volonté et le pouvoir de lEtat ne suffiI «aient pas à défendre l'Eglise de* néfaste» influences du mouvement athée,

La vérité est que l'Etat a effectivement contracté dans le Concordat des obligations de cette nature, mais qu'en* réalité ces obligations sont trop souvent violées. Que l'Etat actuel ait le pouvoir d'exercer une défense efficace contre les aberrations de l'athéisme, c'est une affirmation de M. le ministre-président de Prusse qu'il n'y a pas de motif de mettre en doute. Qu'il fasse usage d'un tel pouvoir, voilà qui est moins démontrable. Si l'on combat, en effet, certaines formes d'athéisme comme celles qui trouvent leur origine et leurs tendances dans le marxisme, il est d'autres formes antirereligieuses qui jouissent, au contraire, dans leur propagande et leur organisation, malgré leur hostilité provocante contre le christianisme et l'Eglise. d'encourageI ments et de faveurs autorisés. A l'aide de tous les moyens qui sont à la dispositien du parti et des organisations de l'Etat, livres et périodiques ennemis de l'Eglise et du christianisme ont été répandus dans les masses populaires dans des proportions encore jamais vues. L'inspirateur et le héraut de cette lutte contre l'Eglise a été nommé suprême dirigeant de la culture et de l'éducation populaire, et use en toute Kberté de son pouvoir officiel pour montrer ses propres idées antichrétiennes comme faisant inaliénablement partie du programme nationalsocialiste, cherchant à les mettre ainsi sous la protection de l'Etat.

Si, sous les précédents gouvernements, } le mouvement athée (qui, du reste, a tou-'

jours trouvé dans le champ catholique ta plus forte résistance) a réussi plus à produire de déplorables excès, parce qu'aussi, plus d'une fois, il fut indirecte- ment renforcé par la faible attitude de certaines autorités, il restait toutefois aux fidèles pleine liberté de défendre ouverte- jment leur patrimoine religieux et cul-' turel. Aujourd'hui, il n'en est plus ainsi, j La situation, considérée sous cet aspect, j a par conséquent empiré.

D'une part, en effet, il n'y a pas seulement faiblesse et tolérance envers la campagne antichrétienne, mais, en de nombreux cas, cette propagande jouit! d'un véritable encouragement équivoque! de la part des autorités de l'Etat, du parti ou des diverses organisations d'Etat. Et, d'autre part, Etat, parti et organisa- tiens, emploient tous les moyens de coercition à leur portée pour entraver les croyants et les empêcher de défendre leur foi. On favorise ainsi la lutte contre l'Eglise catholique, et on lui interdit de se défendre, en arrivant jusqu'à laisser im- j punément proclamer, dans des assemblées publiques et dans des cours officiels, l'opposition, plus encore, l'incompatibilité '<!e la doctrine chrétienne avec l'accomplissement des devoirs patriotiques. Quand M. Rosenberg, dans ses livres, dans ses discours et dans d'autres manifestations, attaque et vilipende d'une manière inouie la foi chrétienne et les institutions ecclésiastiques, y compris la Papauté qui est l'autorité suprême de l'Eglise, on répond aux légitimes protestations des autorités ecclésiastiques que M Rosenberg est un homme privé. Si, cependant, les fidèles et les évêques, comme récemmment encore S. Exc. l'évêque de Munster, protestent contre l'activité antichrétienne de M. Rosenberg et, usant du droit sanctionné dans le Con- cordat, exposent et défendent leur foi contre ses attaques, l'homme privé Rosen- berg est alors déclaré haut fonctionnaire de l'Etat et du parti, et toute réaction adverse est jugée comme un crime contre l'Etat.

Il n'y a pas besoin d'autres exemples pour que saute aux yeux l'absurdité! d'une telle situation, devenue intolérable aux catholiques allemands.

Il est, en effet, inadmissible, abstraction faite de tout le reste, qu'en péI riode de relations normales entre l'Eglise !et l'Etat, et surtout en régime concordataire, un haut ,;̃ fonctionnaire de l'Etat fasse consiste! son devoir d'écrivain et d'éducateur dans le fait de vili| pender continuellement et publiquement le Chef suprême de l'Eglise catholique j et l'institution de la Papauté, et d'abuser de son pouvoir officiel pour donner cours à une continuelle, provocante et vulgaire propagande antichrétienne. Il est intolérable que l'on promette dans le Concordat amitié et protection à l'Eglise catholique et qu'on laisse ensuite offenser cette même Eglise par de hauts fonctionnaires de l'Etat et par le dictateur suprême de la culture et de l'éducation allemandes lui-même. (Voir la suite page 2.)

Le nouveau conflit polono-dantzigois

La tension s'aggrave La Pologne ferme ses 1- frontières et y concentrerait des troupes

Un nouveau conflit, qui vient d'éclaloi- par suite de la politique pro-allei mande que pratique le gouvernement j do Dantzig a provoqué une tension très ̃ i grave entre la Pologne et la yille libre. 1 Ces jours derniers, le Sénat (gouvernement dantzigois) a décidé que désormais la barrière douanière serait supprimée pour certains articles de première nécessité et do provenance uni'̃([lement allemande.

Comme on s'en doute, la Pologne a vigoureusement protesté contre ce pro1 cédé qui est contraire aux stipulations t des traités et qui, en outre, risque de s i porter un coup sérieux aux exportations polonaises dans le territoire de Dantzig.

Mais sur sommation du gouvernement de Varsovie, le président Greiser a refusé d'abroger ses ordonnances, en s assurant qu'elles ne sont que passat gères et n'ont, dans tous les cas, qu'un I j oara-ctère purement économique. ̃ Le chef du gouvernement dantzigois 1 I afilrme même que ces mesures ne ten-'dront qu'à consolider l'existence de la s ville libre, qui est garantie par le traité de Versailles, alors que l'attitude de la Pologne met, au contraire, cette t existence en danger.

La mauvaise volonté manifeste qui se dégage des décisions du gouvernement nazi de la ville libre et les indications plus nettes qu'on en peut tirer que, par ce moyen détourné, il ne veut que

prép-ircr l'intrusion il;1 r'Vnnnmi» tlftrtf-

Le Pardon

des pêcheurs cancalais

S. Exe. Mgr Mignen, archevêque de Rennes, a présidé, dimanche, le Pardon des pêcheurs cancalais.

Cancale était en fête. Ses rues étaient décorées, et dans le port de la Houle les 300 bateaux de pêche avaient arbore le grand pavois. Sur la pointe des Crolles dominant la jetée, au pied du monument aux morts, un autel en plein air avait été dressé. C'est là, devant une multitude formée de toute la population et d'une foule de touristes, que Mgr Mignen fut reçu par M. Noël Hoyer, maire'de Cancale, le conseil municipal et M. Poidevin, président du Comité des fêtes.

Parmi les personnalités présentes, on remarquait MM. 1. Guemier, député, ancien ministre Leblanc, sénateur de la Mayenne Thomas, administrateur de la marine, et les diverses notabilités locales. Au cours de l'office, la maltrise paroissiale se fait entendre, puis le prélat monte à l'autel où, devant un haut-parleur qui fait porter sa voix jusqu'aux extrémités des Grol- les. il magnifle le rude et périlleux métier de ces marins qui par tous les temps vont arracher à la mer leur subsistance et celle de leurs familles. Quand l'archevêque s'est tu, un lâcher j de 1 200 pigeons a lieu pendant que la musique joue ta Marseillaise, et le cor- tège se forme pour se rendre au quai, où Mgr Mignen et les autorités s'embarquent sur la grande bisquine La France, que commande le patron Mailiars. Le défilé des bisquines couuuence alors on en compte 150, toutes à moteur, qui. par files de deux, vont passer au milieu des autres bisquines jusqu'à hauteur du rocher de cancale.

A mi-parcours, la bisquine qui porte Mgr Mignen s'arrête tous les navires mettent pavillon en berne. C'est alors l'absoute à la mémoire des marins péris en mer. Le prélat jette ensuite une couronne de fleurs à la mer, et de tous les navires on imite son pieux geste en hommage aux disparus. Le débarquement s'ettectue ensuite à la jetée de l'Epi, Cancale vient de célébrer le Pardon de ses pêcheurs.

La préparation qu second train des décre s-.ois

Lundi matin a eu ''«'l m Q]$$lià$\rsay, sous la présidence de M. LÏwalVtine réunion à laquelle prenaient part MM. Régnier, ministre des Finances Laurent-Eynac, ministre des Travaux publics; Paganon, ministre de l'Intérieur Frossard, ministre du Travail Baumgartner et un certain nombre de hauts fonctionnaires.

On s'est occupé notamment de la préparation des prochains décrets-lofs destinés à faire baisser le coût de la vie. Ceux-el seront vraisemblablement examinés jeudi au prochain Conseil des ministres.

zigoise dans l'économie allemande, ont naturellement poussé le gouvernement de Varsovie à répondre par des représailles rigoureuses.

D'une part, en effet, il a fermé la frontière polonaise à toutes les marchandises en provenance de la ville libre. En outre, avis a été donné aux négociants et fabricants nationaux d'envoyer leurs produits au port polonais de Gdynia et de ne pas se servir de Dantzig comme port de transit.

Il est probable, de plus, que des fonctionnaires polonais seront envoyés incessamment aux bureaux de la douane, qui est sous la juridiction du ministère des Finances polonais, et que le chemin de fer de Dantzig, qui fait partie du système ferroviaire polonais, refusera de charger les marchandises en provenance de Dantzig ou à destination de la ville libre.

On annonce enfin de source privée que la flotte de guerre polonaise se trouve en état d'alerte et que plusieurs régiments polonais seraient concentrés à 30 kilomètres de la frontière dantzigoise. La presse polonaise tout entière approuve la fermeté du gouvernement de Varsovie.

Les journaux d'opposition, notamment, demandent que tous les moyens soient employés afin de dompter la morgue des hitlériens dantzigois ».

Mais, en même temps, certains font remarquer à ce propos que la diplomatie du colonel Beck et sa politique d'amitié pour l'Allernasnie ont fait faillite.

Le XIe Congrès national de recrutement sacerdotal

Un télégramme

du Souverain Pontife

Le Souverain Pontife a daigné envoyer le télégramme suivant à S. Exe. Mgr Oerlier

Cité du Vatican, 3 août.

Se réjouissant vivement zèle pastoral inspirateur Congrès recrutement vocations. Sa Sainteté remercie hommage filial, implore assistance maternelle Vierge immaculée, envoie de tout contr gage fécondité travaux, Bénédiction apostolique. Cardinal PAczLw.

Cardinal Pacelu.

Ce télégramme était une réponse à la dépêche suivante adressée au Sou-

Au jour ue la prière des malac Bergey parlant aux malades et 5 sa bénédiction.

verain Pontife dèi l'ouverture du Congrès

S. Em. te cardinal PacelU,

Cité du Vatican.

Douze éviquea, six cents prêtres et nombreux' fidèles, réunis Lourdes pour onzième Congrès national recrutement ancertiotal, seu$ protection spéciale Marie, Reine du clergé, prient Saint-Père agréer hommage indéfectible attachement et profond respect filial, implorent bénédiction pour fécondité travaux et multiplication vocations ouvriers fervents de la moisson des ûmes. Evéque Tarbes, Lourdes.

La clôture du Congrès Voici terminé ce XI* Congrès du recrutement sacerdotal qui vient de tenir à Lourd€3 d'admirables réunions de prière et d'études. Il n'a ressemblé à aucun autre parce que tout ce qui se passe dans l'atmosphère de Lourdes ne ressemble à rien d'autre. Ne tentons donc point de comparaisons inutiles. Constatons seulement l'émouvante splendeur de ces assises, qui furent, nous l'avons dit, un acte magnifique d'action de grâces et d'offrande à la fais. Et ne doutons pas que, portée par l'Immaculée jusqu'à à son Fils, la prière des congressistes et de tant de pèlerins qui mêlèrent leurs élans de reconnaissance et leurs supplications aux leurs, n'ait atteint le Cœur de Dieu et ne vaille à la si nécessaire croisade pour le recrutement des vocations en

AU FIL DES ~OURS I

Les « enchaînés 9 déchaînés L'Amérique du Nord semble nouf avoir forgé une nouvelle chaîne l'Angleterre y ajouta peut-être quel. ques maillons et la voici importée cher nous elle se répand avec une rapidité vertigineuse on la signalait, il y a dix jours, au pays de Bigorre, et samedi dernier, par toutes les portes, elle s'efforçait d'envahir la Bonne Presse. Un « Club national de la prospérité » préside à ses destins et que de naïves créatures, de pratique catholique, se laissent enchaîner 1

A l'encontre des chaînes de prières, purement superstitieuses, si répanduef jusqu'à ces derniers temps, la Chaîne de la Prospérité fait miroiter de gros profits* supérieurs à ceux d'une loterie, suivant le prospectus d'envoi.

C'est que chaque victime (c'est le mot exact) doit envoyer 1 fr. 50 à la per.sonne dont elle efface le nom pour lui substituer le sien, dans t'espoir de rece. voir le même bienfait d'une série de | naïfs.

Bien entendu, grand soin sera pris de ne pas briser la chaîne je pense bien le charme serait rompu, fermé le robinet d'abondance, les malins privés de leurs petits revenus. Aussi voyez avec quelle émotion l'on presse les naïfs de s'exéj cuter « Ayez la confiance qu'avait l'ami qui vous a envoyé cette lettre el la chaîne ne sera pas brisée. »

Aux Etats-Unis on y va d'un dollar plus modestes, les candides français sf contentent de 1 fr. 50 (dix fois moins). Les profits ne sont pas égaux, mais l'esprit de naïveté est le même.

Et c'est chose lamentable de voir de« hommes intelligents se laisser prendre à ces appâts raiséiBbles, indignes d'esprits i sérieux,

i S. P.

France un renouveau de faveurs divines, et, par conséquent, d'efficacité. Il nous reste, d'ailleurs, conter les dernières heures qui ne furent, certes 1 pas les moins belles du Congrès de Lourdes.

la conférence

de S. Exc. Mgr Houbaut

aux dames et aux jeunes filles Samedi, à 3 heures de l'après-midi* on ne pouvait plus entrer à la basilique du Rosaire. Attirées par la perspective d'une conférence de S. Exo. Mgr Houbaut. évêque de Bayonne, les dames fit les jeunes filles avalent répondu en

s puui ic jnucidoce, M. l'abbé Exc. Mgr Cerlier leur donnant (Photo Viron.)

foulo à l'appel des organisateurs du Hongres. Au choeur, S. Exe. Mgr Gerier, présidait, entouré de NN. SS. Chassagnon, Pic et Pays, de Mgr Forai et l'un clergé nombreux.

Et nul ne fut déçu, car ce fut un imiseignement remarquablement <Hrvô et pratique k la fois que Mgr Houbaut donna à >-< ̃ ̃ Hces.

« Les f' ;r rttt-il pi; ̃ sont tenues a distance du sacerauee |»*P des lois implacables. Le Seigneur l'a voulu. Est-ce à Dieu qu'on apprend la sagesse Mais si les femmes n'ont pas été admises à la dignité sacerdotale, on les trouve à oHé des apfitres et fies saints au moment s'accomplit quelque chose de grand et iW. vital. Aa surplus, elles ont été bien kouvivH pour l'Eglise des iinxillairps préciciis* ri, pas seulement, pour rendre la tâclu- du prêtre moins ardue. Elles ont éli '̃!̃ clies restent pour le prêtre des an\iliair'o« indispensables. Elles peuvent et elles doivent t'être pour le recrutement du clergé.

Mères, qu'elles donnent à leurs enfants qu'elles souhaiteront nombreux, l'esprit de sacrifice qui manque Irup souvent aux générations nouvelles et l'éducation chrétienne qui préparera le terrain où germera la semence divine. Qu'elles orientent les pensées <)<: leurs Dis vers le snc»'<i< ^»- i>> :> ̃̃̃imn d'ailleurs. Qti t

lui-même, qu js

échéant, h cimi|>rfiidrc sa voe.ilion, qu'clics développent en lui surtout les vertus dont le prêtre a besoin. Quant aux chrétiennes à qui la .)ni<> de la matenii1

dévouent à {;>̃̃̃

peuvent faire ausni beaucoup pour le recrutement des Séminaires. Qu'elles mettent dans Ips âmes des adol' qui leur sont confiés des l propres h l»"iir donp.fr le M'nlini>-n! de grandeur du s-.n'crflnf» ri qu'elle» guident dans cette voie les nu-illi'iirs. Avec prudence toutefois. et avec méthode. Il faut. chez ̃ ur nature paraît |iré«j 4tres, corr* ̃̃̃ m. •]• im-aie, l'ivraie Il ivraie ,'iu«si des préjugés du u<:m ji.uiis pris. Puis, les mauvaises herbes enlevées, il faut s«nter le bon grain. C'est là le travail le plus important et peut-être le plus aisé. Que d'occasions de parler de la vocation, du prêtre, de sa. mission! .Ne pas dédaigner, au surplus, certains petits moyens comme la distribution d'im;iges e.1, de bons points évoquai)!, le sacerdoce. Montrer surtout la persévérance nécessaire et ne pas abandonner k lui-méme dans un cœur le germe d'une vocation l'y soigner, l'y cultiver, sans oublier que c'est au prêtre qu'incombe le soin de poursuivre et de mener à bien l'œuvre ébauchée. Oui, les femmes peuvent et doivent être les auxiliaires du clergé dans la croisade pour le sacerdoce. Ht Mgr Houbaut de conclure sa très belle conférence « Le monde rit parfois de votre zèle, Madame. Il lui arrive de vous appeler ironiquement « méres de l'Eglise ». Mères de l'Eglise! Méritez ce titre en enfantant pour elle les fils d'élection dont elle a un si pressant besoin les prêtres. »

Et l'on s« rendit à la procession du Saint Sacrement.

La procession

du Saint Sacrement

Cette procession fut particulerement nombreuse. Sous le ciel ensoleillé, elle se déroula longuement A travers l'esplanade. Mgr Forai portait l'ostensoir. Derrière le dais, marchaient NN. Sfe. Pic, Dutoit, Henshaw, évêque fie Salford, et Pays. Les malades, de nouveau, comme les pèlerins,, prièrent pour le sacerdoce. Prière émouvante s'il en fut, et de la fécondité de laquelle encore une fois noua ne saurions douter.

L'Heure sainte

Après la procession aux flambeaux, fort nombreuse, elle aussi, et fervents.


les congressistes et let> pèlerins, à 10 h. nu soir, retournèrent au Rosaire, pour c .'ne Heure sainte, consacrée à une méliiation sur le sacerdoce. r Cette méditation fut conduite par la E voix éloquente et vibrante de M. le cha- { noine Sahuc, archiprêtre de Tarbes, sous ( !a présidence de S. Exe. Mgr Gerlier. i « Avez^vous compris le prêtre et sa t mission demanda l'orateur à ceux r qui l'écoutaient. Avez-vous rempli votre devoir envers sa personne et son ministère ? Et d'inviter les assistants ( k réfléchir sur ce qu'est le prêtre. Continuateur du Christ et Christ lui-même, il est l'homme qui, chaque jour, renou- velle, sur l'autel, le sacrifice du Cal- ` vaire, qui multiplie les hosties et les i distribue H est l'homme qui pardonne et l'homme qui instruit. Comprenons- nous assez tout ce qu'il y a de granr t deur et de beauté dans une telle mis- j 1 sion et le don inappréciable que Jésus a fait au monde en lui donnant le j prêtre. Vis-à-vis de cet élu, combien de chré- t tiens oublient les devoirs qu'ils ont les ( devoirs qu'ils ont à l'égard du futur ( prêtre, dont un si grand nombre d'entre ( eux entravent la vocation par des calculs égoïstes, des réserves intéressées, des pen- j f sées orgueilleuses à l'égard du prêtre 1 au temps qu'il est appelé à exercer son i ministère, parce qu'ils ne savent pas le ( défendre contre la calomnie ou l'aider ( dans sa tâche selon leurs possibilités à l'égard du prêtre à l'heure de sa mort, f parce qu'ils ne l'accompagnent pas de !eurs prières à l'instant redoutable où H j doit rendre ses comptes à Dieu. Que les l fidèles prient pour leur évêque ou pour ( leur curé quand Ils l'ont perdu, car ( c'est un père qui leur est repris, et quel père I Que les femmes chrétiennes sur- ( tout sachent répondre comme Marie si j ] le Maître leur demande leur enfant pour 1 son service Je suis la servante du ] Seigneur » ( Puisse cette éloquente parole avoir de longs prolongements dans les âmes qui l'ont entendue 1 (

La Bénédiction du Saint Sacrement, 1 après que l'assistance eut ohanté l'Ave ] mari) Stelta et le Tantum ergo, termina j la cérémonie. ( La journée de dimanche La journée de clôture du Congrès ne À comporta que deux cérémonies, mais qui «n furent l'une et l'autre le digne couronnement. j La grand'messe solennelle A 10 heures, une immense foule était rassemblée sur l'esplanade. C'est qu'aux pèlerinages présents, Genève, Arras, Autun, etc., s'étalent joints d'importants pèlerinages anglais, italien, portugais et un très grand nombre de pèlerins Isolés, comme il arrive spécialement le dimanche. Il semble bien d'ailleurs que le Congrès de recrutement sacerdotal en avait attiré plus encore que de coutume. Les malades, comme la veille, étaient au premier rang.

La graad'messe, comme la veille aussi, fut dite à l'autel de Sainte-Bernadette qu'entouraient plus de 200 chanoines, prêtres, grands séminaristes. Sur l'escalier qui descend de la basilique supérieure, 72 petits séminaristes d'Arraat avaient pris place. C'est égale- ment la maîtrise d'Arras qu'on entendit pendant la rémanie. Elle exécuta, en effet, avec la perfection que J'ai déjà eu l'occasion de louer, la messe en l'honneur de sainte Anne, composée par Georges Bernard. J'ajoute que M. Billeton, organiste de la cathédrale d'Arras, était à l'harflionlmn. NN. SS. Williams, archevêque de BirJningham; Roques, archevêque d'Aix Sauvant, évêque d'U tique 1 Chassagnon, Mousearon et Pays, étaient pre«ents, ainsi que NN. S6. Fornl, Dupont et plusieurs prélats, que M. Gas- eagne, maire de Lourdes, et plusieurs membres de son Conseil municipal. La messe fut célébrée par 5. Ex«. Mgr Duthoit, Nous un doux soleil, et ttans l'atmosphère de profond recueillement dont j'ai déjà parlé. Ce fut et très grand et très pieux.

Remerciements et décorations A midi, dans l'accueillante maison des chapelains où Mgr Dupont, admirablement secondé par Mgr Eckert, exerce de façon si aimable les devoirs de l'hospitalité, un déjeuner réunit autour de Mgr Gerlier et des archevêques et évoques présents un grand nombre de personnalités lourdalses ou de personnalités ecclésiastiques et iaïques venues à Lourdes à l'oooasion du Congrès de recrutement sacerdotal. Au dessert, Mgr Gerlier, dans un toste éblouissant, remercia tous et chacun. Puis, en témoignage de gratitude pour tant de services rendus à Lourdes, il pria NN. SS. Dutoit et Sauvant d'agréer le titre de chanoines d'honneur de la basilique de Lourdes, tandis qu'il en nommait chapelain d'honneur M. le chanoine Lecocq, directeur du pèlerinage d'Arras. Après quoi, de la part du Souverain Pontife, en souvenir de ce qu'ils ont fait à l'occasion du triduum de clôture de l'Année sainte et d'une façon générale pour les pèlerinages, il remit les insignes de commandeur de Saint-Grégoire le Grand à M. Gassagne, maire de la ville. M. Auscher, inspecteur principal de la Compagnie du Midi, est honoré de la même distinction. 0 M. Cazenave, inspecteur de la même Compagnie et de qui dépend la gare de Lourdes le chef de gare de Lourdes, le commissaire de police de Lourdes, reçoivent également des décorations pontificales.

M. Gazagne répondit par quelques mots du cœur, et aussi Mgr Dutoit qui, à son tour, pria Mgr Gerlier d'accepter le titre de chanoine d'honneur de la cathédrale d'Arras. Et le repas s'acheva dans une charmante atmosphère de cordialité.

La cé'émonie de clôture

A 3 heures, l'esplanade était de nouveau noire de monde. Un long cortège 'd'évêques, grâce aux brancardiers et aux Scouts de France, inlassablement dévoués, s'achemina vers l'autel de SainteBernadette. C'étaient NN. SS. Gerlier, Roques, Chassagnon, Dut/>it, Moussaron et Pays, avec plusieurs prélats. La maîtrise d'Arras exécuta un très beau cantique en l'honneur du Christ-Roi. Tandis qu'elle terminait, un brancard porté par quatre séminaristes appartenant à quatre diocèses différents, était déposé au pie\l de l'autel. Sur le brancard se ti-iuiv.iit une grande plaque de marbre M;t!> ou on pouvait lire

En 19î5. les diocèses de France comptaient SMHi grands séminaristes. Après deux ans d'efforts entrepris et poursuirts sous votre protection, Ô Marie, Vierge immaculée, en 1935, Us en comptent

40 000.

40lHNz. Magnificat 1

XI' Congrès national

de recrutement sacerdotal.

Lourdes, f-i août {935.

K; quelques mots très simples. M. !<? a Lieutier fit remise à S. Exe. .^rller de cet ex-voto, témoignage ri< reconnaissance du Comité permanent d«»> Congrès de recrutement sacerdotal, gour les bénédictions que la Sainte

Vierge a répandues sur le travail accompli depuis deux années.

Alors l'évêque de Lourdes parla. J'ai renoncé depuis longtemps à louer une éloquence admirable qui vous prend toutes les fibres du mur. Ou imagine ce que pouvaient être les élans de cette grande âme d'évêque au terme d'un Congrès de recrutement sacerdotal aussi nombreux, aussi laborieux, aussi recueilli, aussi pieux que celui dont nous avons essayé de montrer les splen-

deurs.

Et d'abord, ayant dit sa reconnaissance par l'ex voto qui venait de lui être remis, il laissa échapper de son âme un long cri de reconnaissance à l'adresse du Comité permanent des Congrès et à son vénéré président, Mgr Crépin à l'adresse de tous ceux qui ont eu quelque part à son organi- sation, en particulier MM. les chanoines Lieutier et Casagnard, les rapporteurs, les orateurs, les congressistes euxmêmes à l'adresse du Souverain Pontife et à t'adresse de limmaculêTe. Aussi bien, nulle terre mieux que celle de Lourdes n'était mieux désignée pour de telles assises. Lourdes, comme l'a dit Pie XI, n'est-elle pas le terme le plus glorieux de l'Hostie ? car le point culminant de la prière à Lourdes c'est la procession du Saint Sacrement, et le récent triduum n'a-t-il pas souligne cette vérité de façon saisissante Lourdes n'est-elle pas là terre de sacrifice, et la vie du prêtre n'est-elle pas tout entière fondée sur le sacrifice ? On imagine les saisissantes pensées qu'à ce moment de son discours la vue des malades put inspirer à l'orateur. Lourdes, enfin, n'est-elle pas le royaume béni de la Vierge et, à cause de cela, le sol fertile germe et fructifie l'appel divin ? Que de vocations se sont éveillées, se sont redressées, se sont aîfirmées dans l'atmosphère de la Grotte Puisse la Vierge Marie, vers laquelle se tournent sans cesse tous les bons ouvriers du recrutement sacerdotal, leur continuer sa protection et faire naltre au cœur de jeunes hommes nombreux le désir du service divin pour que l'avenir soit plus fécond en grâces encore que le passé. « Nous vous confions, 0 Mère bien-aimée, tout l'espoir de notre labeur futur, en faisant monter vers vous, pour les résultats d'hier, le Magnificat filial de notre reconnaissance et de notre amour. »

Et la foule de clamer d'un coeur unanime un Magnificat enthousiaste. Puis la procession se déroula, plus nombreuse que jamais. S. Èxc. Mgr Du-' toit portait le Saint Sacrement. A sa suite marchaient NN. SS. Gerlier, Chas-| sagnon, Moussaron, Henshaw, Roques et Williams; NN. SS. Forni, Flaus, Poëy, Méricq, Dupont, etc.

Quand s'acheva la cérémonie, trois Invocations furent ajoutées aux invocations habituelles et répétées par l'Im- mense assistance qui se pressait autour de l'esplanade

Notre-Dame de Lourdes, donnez-nous des prêtres 1 Notre-Dame de Lourdes, donnez-nous de saints prêtres NotreDame de Lourdes, donnez-nous beaucoup de saints prêtres 1

Ces invocations seront désormais répétées à chaque procession du Saint Sacrement après la Bénédiction sur l'esplanade.

Le XI* Congrès de recrutement sacerdotal avait pris fin.

Le souvenir n'est pa3 prêt de disparaître du cœur de ceux qui l'ont vécu.

Les dépéches suivante» de notre envoyé spécial, ont paru dans les dernières éditions de samedi

La messe des malades

Vers 9 heures, on groupe les malades devant l'autel de Sainte-Bernadette, où la messe va être célébrée. Ils sont là fort nombreux, car outre ceux qui sont arrivés avec les pèlerinages actuellement présents à Lourdes, plusieurs ont fait le voyage spécialement, afin de venir prier pour le saerdoce. Une foule immense est massée autour des brancards et des fauteuils roulants. Par une faveur de la Vierge, le temps est Idéal; un voile léger de nuages atténue la chaleur des rayons .en sans on cacher In douce lumière.

Au pied de l'autel six évêques sont assis LL. EExc. NN. SS. Gerlier, Chassagnon, Pic, Dutoit, Mathieu et Pays. Autour d'eux se pressent des prél/Us, des chanoines, des religieux, plus de 200 prêtres qui représentent une cin- quantaine de diocèses français. C'est Mgr Forai, auditeur de la nonciature à Paris, qui célèbre la grand'messe. La remarquable maitrise de la cathédrale d'Arras exécutera de façon parfaite pendant la cérémonie, les chants litur- giques, dont les haut-parleurs portent au loin l'écho.

Après l'Evanglle, M. l'abbé Bergey gravit les degrés d'une petite tribune tace à la foule, et de son cœur de prêtre, servi par l'éloquence presti-

gieuse que l'on sait, jaillit un admi-

rable discours. premiers mots sont pour évoquer cette' page de fEvangile qui raconte comment Jésus recruta ses douze apôtres, l'abandon de ceux-ci à sa volonté, leur sublime renoncement et comment Ils accomplirent la mission que le Maître leur avait confiée. Quelle fierté pour les prêtres d'aujourd'hui d'appartenir à une famille qui a de tels ancêtres.

Hélas les rangs de leurs successeurs

BOURSE DE PARIS Cour» du 5 «oft» t**tt

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lia sérieux avertissement Suite de la première page.) Leur enseignement n'est-il pas violemment antireligieux ? et si l'on compare les manuels en usage aujourd'hui dans un grand nombre d'écoles primaires publiques, ne doit-on pas constater qu'ils sont d'une irréligion beaucoup plus raidioaie et violente que ceux contre lesquels tout l'épiscopat français porta, il y a une quarantaine d'années, une condamnation unanime? Or, ce sont les instituteurs qui mènent le bal du Front commun, qui ont établi cette discipline « républicaine », qui a réuni à Clermont les voix communistes, socialistes et radicales, eux. en iln qui, entre communistes et socialistes, ont rétabli l'unité prolétarienne. Voici que déjà ils annoncent leur ferme confiance que les élections leur donneront le pouvoir pour établir la dictature de gauche révolutionnaire et antireligieuse!

Ils n'ont pas oublié que les décrets-lois de li, Poincaré furent exploités contre lui et contre sa majorité par radicaux et socialistes; ce qui leur valut par la coalition de tous les intérêts particuliers menacés et tous les mécontents leur succès de 1924. Ils attendent les mêmes résultats des décrets-lois de M. Laval. C'est contre eux et contre le fascisme, comme en 1924 contre les décretç-lois et en 1902 et 1906 contre le « sabre et le goupillon qu'ils sonnent le ralliement et bien loin de coopérer à l'exécution des décrets avec M. Herriot, ils exaspèrent contre eux les mécontentements, les groupent, tes organisent, pour monter à l'assaut de la majorité actuelle et au nom de la liberté établir la pire des tyrannies, celle qui. rn fait, combinerait celles de Staline et de Hitler Ce ne sont pas des intentions qu'on leur prête, ce sont leurs propres déclarations qui le proclament 1 En présence de ce plan et de l'avertissement que nous donne l'élection d'hier, après les élections des Conseils généraux de la Seine, ne minimisons ni les forces ni les projets du Front commun, activé lui-même par le Front populaire et la Maçonnerie, non pas pour nous enfermer dans la désespérance, mais pour établir entre tous ceux que menace la coalition radicalorévolutionnaire une entente et une discipline inébranlables pour la préparation des prochaines élections, dans lesquelles se jouera l'avenir de la France et de la religion elle-même dans notre pays. Jean Gciraud.

ont été terriblement éclaircis par la guerre. 4 600 prêtres, religieux, séminaristes, sont tombés au service de la patrie et de la civilisation. Que de vides dans le bataillon du sanctuaire Certes, la vie reprend les Séminaires, peu à peu, se repeuplent, mais bien insuffisamment encore. Que les chrétiens réunis à Lourdes prennent donc les résolutions qu'impose une telle situation. Que les laïques se tiennent pour obligés d'accomplir la part de sacerdoce qui leur revient que les mamans d'aujourd'hui et de demain préparent des hommes et des âmes jftF&ts à répondre &. l'appel, divin.; que les malades, enfin, offrent à Dieu leurs douleur», leurs souffrances, leurs découragements même pour que cette offrande retombe en grâces sur notre pays, et que la voix de Dieu, les invitant à le suivre, émeuve quelques cœurs d'enfants. La prière et le sacrifice des malades offerts à Jésus, à Lourdes, sous le regard de sa Mère, comment ne seraient-ils pas exaucés ? Et M. l'abbé Bergey conclut, comme de coutume, en évoquant un souvenir de guerre qui remplit de larmes les yeux de ses auditeurs, afin de les inviter à embrasser la croix pour mieux vivre, s'il le faut pour mieux souffrir, et, l'heure venue, avec l'aide de leur Mère du ciel, pour mieux mourir. Dans l'émotion de ce splendide discours, la voix de M. le chanoine Lieutier s'éleva pour demander à tous les assistants, et spécialement aux malades, de répondre aux invocations qu'il allait adresser au ciel afin qu'il donne à la France des prêtres et do saints prêtres et chacun de répondre à cet appel d'un cœur enthousiaste et pieux.

Après la prière des enfants et des prêtres pour le sacerdoce, la prière des malades, à Lourdes. Qui donc doutera après cela de l'opportunité et de la fécondité d'un Congrès national de recrutement sacerdotal, assemblé en cette terre sacrée ? 't

A l'issue de la cérémonie, Mgr Geriler fit descendre sur les malades et sur la foule sa bénédiction.

Alfred Michelin,

Le maréchal Pétain en Angleterre Le maréchal Pétain doit se rendre à Londres au mois d'octobre prochain. Il y sera l'hôte de lord Derby au banquet annuel des associations unies de GrandeBretagne et de France qui aura lieu le 23 octobre.

Si 4575..4580.. \m l'340 Fond. d'Eut

Le règlement de l'affaire éthiopienne devant le Conseil de la S. D. N.

Le projet de résolution Laval-Eden ayant été accepté par l'Abyssinie, la Conférence tripartite du traité de 19Ôé s'ouvrira dans une dizaine de jours

Ainsi qu'on le prévoyait, l'insistance, de l'Angleterre, appuyée par les efforts de la France, a obtenu l'adhésion totale de l'empereur d'Abyssinie aux projets de résolution réglant la procédure de conciliation relauve au conflit italoétblopien.

Son représentant, le professeur Jèze, a souligné que c'est « pour des raisons d'opportunité politique et dans l'intérêt

de la paix du "monde que le gouverne-

ment impérial a fait « ce sacrifice considérable ». Le conseiller a ajouté que l'Ethiopie s'inclinerait sans réserve devant la décision des arbitres au sujet de t'incident dOual-Oual et qu'elle serait reconnaissante au Conseil d'examiner l'affaire au fond au début de septembre.

L'Italie, qui, comme nous l'avons observé, a obtenu gain de cause sur la plupart de ses exigences, n'a souscrit, elle, qu'à la résolution qui a trait à la remise en marche de la Commission d'arbitrage. Celle-ci, on le sait, voit écarter de sa compétence l'examen des questions de frontières, comme aussi l'interprétation juridique des accords et traités les concernant. Par contre, la délégation italienne s'est abstenue sur la seconde'ré-1solution, qui prévoit le retour de toute l'affaire devant le Conseil en septembre. Aussi, après les négociations qui vont s'engager entre la France, la GrandeBretagne et l'Italie, et qui auront lieu dans une dizaine de jours. le gouverne- ment de Rome pourra-t-il, selon les événements, refuser de prendre part à la discussion qui aurait lieu au Conseil au début de septembre, sur l'ensemble des rapports italo-abyssins.

L'entente ayant été faite sur ces prin- cipes, les deux projets de résolution furent votés à l'unanimité'par le Conseil, moins l'abstention de l'Italie pour le second mais les abstentions ne comptent pas à Genève.

x

La gravité de la situation n'en subsiste pas moins Les difiicullés ne seront pu esquivées », a uéclaré M. Edcn

Au cours de la dernière séance du Conseil de la S. D. N., M. Laval, tout en se félicitant du résultat obtenu, n'en tint pas moins a souligner que toute la gravité de la situation subsiste. Mais, évidemment, il s'emploiera à la recherche de toutes les possibilités de conciliation et ne laissera échapper aucune occasion de paix.

M. Eden, représentant d'un pays qui a suivi avec passion les débats, s'associera de son côté à ces efforts. Mais il a également insisté sur ce point que, » à la réunion du 4 septembre, ou les négociations aboutiront, ou le Conseil s'acquittera des obligations qui sont les siennes en vertu du cuvenam ̃>, et que, en ce qui la concerne, l'Angleterre, pleinement consciente de ses devoirs de meniBre de la Ligue, les remplira fidèlement.

Le ministre anglais devait d'ailleurs de nouveau, quelques Instants après, dans un discours radiodiffusé, faire observer que « si l'on a mis sur pied uneprooédure qui offre la meIlleure chance d'amener une solution pacifique, 11 n'est pas question d'esquiver la difficulté ou d'accepter des manœuvres dilatoires ». Eu" fait, ^étte p^Mèito apparaît être une des eonclusioas la plus importante des délibérations de Genève.

Sur cette constatation, la presse anglaise est pleinement d'accord elle volt dans les paroles de M. Eden, auxquelles M. Laval s'est, du reste, associé, un sérieux avertissemeat à l'adresse de M. Mussolini.

On estime, par «.illeurs, à Londres, que la meilleure chance de paix demeure dans l'étroit resserrement des liens qui unissent la France et la Grande-Bretagne.

<> C'est une donnée qui, selon le Daily Telegraph, ne sera pas sous-estimée à Rome au cours des semaines qui viennent, o

L'Italie

renforce ses préparatifs de guerre Pourtant, si l'on en croit certaines informations, les milieux autorisés de Rome expriment l'opinion que la décision prise hier par le Conseil de la Société des Nation» ne fait que renforcer la position de l'Italie, en ce sens qu'elle laisse avant» 'tout à M. Mussolini toute sa liberté d'action.

On s'attend même à ce que le Duce fasse connaître toCESsamment sa réponse à l'action ««trepriae à Genève pour éviter tou,t conflit sanglant. Cette réponse ̃ «ferait, dit-on, 'a suivante la elassei*M2 (J98Î) serait rappelée de mOme ^ftae v les réserves des classes 1909 (19290 et 191<S (1930), ce qui porterait l'effectif des troupes italiennes en Afrique oriental» à 400000 hommes, dont 100 000 indigènes.

En outre, une importante aviation, forte de 1000 unités, serait sur le point d'être envoyée en Erythrée, et l'Italie serait prête à entrer en guerre dans un mois environ.

De son côté, le négus concentrerait u'ùnportaaics forces près d'Oual-Oual Les télégrammes d'Addis-Abeba annoncent qu'une foule considérable a assisté, dimanche, à une réunion patriotique organisée par les vétérans de la bataille d'Adoua (1896). Plusieurs discours enflammés ont été prononcés et ont suscité un enthousiasme frénétique parmi les jeunes gens présents par mil.liers.

On discute longuement, dans les cercles diplomatiques de la capitale éthiopienne, les mouvements militaires par lesquels eommeoceralt un conilit éventueL

Les rapports reçus de Tigré annoncent que les pluies tombent tôt cette année et qu'on peut s'attendre à un mois d'août sec ce qui permettrait un mouvement de troupes sur la frontière entre l'Abyssinie et l'Erythrée.

On considère que la principale attaque italienne aurait pour base le chemin de fer de Massaouah-Agorilat et que les objectifs principaux en seraient Aisoun et Adoua. La prist par les troupes italiennes de la vile d'Aksoun, centre d'une région extrêmement fertile et scène du massacre des armées italiennes par les Abyssins, sous Ménélik, aurait un effet moral considérable sur les sujets du rei des rois.

On signale depuis quelques jours d'importantes concentrations de troupes abyssines sur la frontière, près d'OualOual.

Le dimanche électoral M. Villedieu.

député de Clermont

Voici le résultat du scrutin de ballottage de dermont-Perrand

Inscrits, 18999 votants, 13 608 suffrages exprimés, 13 421.

Ont obtenu MM. Villedieu (S. F. I. O.) 6 765, ELU; Pochet-Lagaye (rad.soc.), 6 639 voix.

Il s'agissait de remplacer M. Mnrcombes, radical-socialiste, décédé. Aux Conseils généraux

Puy-d*-Dôme. Canton Nord de Clermont-Ferrand.

Scrutin de ballottage.

M. Chatrousse, radical-socialiste, seul candidat, ELU aveo 3059 voix. Il s'agissait de remplacer M. Marcombes, député. radical-socialiste. Moselle. Arrondissement de Forbach

Ont obtenu

MM. Hotfmann. maire de Petite-Rosselle. Front commun, 3280 voix Mever, chrétien-natlonal et socIaliste », 2 816 Priedeln, royaliste, 601. Ballot-

tage.

Il s'agissait de remplacer M. Louis Couturier, vice-président du Conseil général de la Moselle, décédé.

Le Congrès des instituteurs cégétistes a clos ses travaux Après la soirée de samedi, ati cours de laquelle M. Delmas avait placé le Congres dans une atmosphère nettement politique et révolutionnaire, les délégués du ft Syndicat national des instituteurs n n'ont plus réusfci à se replacer sur le terrain syndical.

Dimanche, M. Vivès, secrétaire de la Commission de l'éducation sociale » dans l'impossibilité de blâmer l'orateur de la veille, a préconisé lui aussi, bien qu'avec plus de modération, la constitution prochaine d'un gouvernement Issu de l'unité des partis du Front populaire et des Syndicats de gauche. Le débat sur la défense laïque n'a pas, avec ses arguments si souvent entendus, déchaîné les passions du Congrès. Par contre, il fut fait un succès au rapporteur qui traita des questions pédagogiques, M. Dumas.

Le rapport moral, mis aux voix, recueillit i89 suffrages contre 15 et 13 abstentions il fut approuvé. Le rapport financier adopté lui aussi, on s'occupa de la revision des statuts.

Les six pourvoie formés dans l'affaire Stavisky sont rejetés

La Chambre criminelle de la Cour de Cassation vient de rendr» son arrêt concernant le» pourvois formas par si» accusés dans l'atfaite StajHeky contre l'arrêt de la Chambre de la mise en accusation les renvoyant devant la Cour d'assises. Cet arrêt» longuement motivé, rejette les pourvois en bloc. En conséquence», si. aucun incident juridique ne vient surgir l'affaire Stavisky sera évoquée devant la Cour au mois d'octobre prochain.

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HALLES CENTRALES

Paris, 5 août.

Criées des viandes. Arrivages de la veille: boeufs 87 965 kg., veaux 133 559 kf., moutons 26 873 kg., porcs « 156 kg. Arrivages approximatifs du Jour: 110000 kg. Bœuf. Le kilo quart de derrière 6 à 10,50, quart de devant 0,50 à 2. aloyau 8 i 14.50, paleron 1,60 à 4,50.

Veaux. Le kilo première qu»Utû 6,50 à 8,30, deuxième 5,5a a 6,40, troisième 4 a 5,40, pans -cuisses 5 & 11.

Moutons. Le kilo première qualité 11,50 à 13,50, deuxième 9 à 11,40, troisième 7 & 8,W, gigot k 18.

Porc. Le kilo première qualité 6,30 à 7,20, deuxième 4,50 a 6,10, filet 7 à 10,50, poitrine 2,50 a 4,50.

Beurra des laiterie» coopératives Industrlelles. Le kllo -Normandie 7fiù à 10,50, Charente, Pottou, Touralire 8 à 11,50, auters provenances 8 a 10. malaxés Normandie 5 à 8,50, Bretagne 5 à g, autres provenances 6 à 7,50. Arrivages 31 380 kg.

OEais. Le mille Picardie et Normandie 270 à 450, Bretagne 220 a 3», Poitou, Touraine, Centre 280 a 450, Champagne, Bourgogne, Bourbonnais 390 à 36u, Auvergne et Midi 310 a 320. Arrivages 500 colis. Fromage*. Les dix Brie laitier 20 à 100 le cent camemberts Normandie 90 à 190, divers «0 à 140. Pont-1'Evêque 150 & 290 les 100 kg.: Comté et divers 400 400 a 750, Port-Salut 600 a 1 050.

Volaille* et llégnme». Marché clos. MARCHE DE LA VILLETTE

Paris, 5 août.

Amenés bœufs 3 509, vaches 2 236, taureaux 400. veaux S 180, moutons 11042, porcs 1 381.

La situation religieuse en Allemagne

(Suite de la première page.) Il est intolérable que l'on en appelle au Concordat et que dans le même temps on Lt une attkuoe aussi contraire au Concordat dans une question aussi fonda- mentale. Il est intoiérabte que l'on rap- pelle à l'Eglise les obligations assumées par elle, et d'ailleurs loyalement observées, et que dans le même temps, sans avoir essayé d'entente préalable, on prenne des dispositions unilatérales qui, comme le décret sur la loi de sté- rilisation, les interdictions des activités des organisations catholiques, pour ne parler que de celles-là, détruisent les droits et les libertés reconpus par le Concordat. Un pouvoir qui agit de cette façon doit s'en prendre à lui-même si, conséquemment à ces ambiguïtés et à ces contradictions, un sens de méfiance et de froideur grandit de plus en plus dans les milieux fidèlement dévoués a l'Eglise, Ce serait en méconnaître les causes et les effets, et s'exposer à de dangereuses illusions que de chercher l'origine de cette crise de confiance dans des considérations et des activités politiques des citoyens catholiques, comme ce serait une erreur plus grave encore que de chercher à étouffer par des moyens coercitifs un tel problème de conscience.

Dans le texte publié du décret, on parle de catholicisme n politique ». Formule surannée, qui a servi de prétexte à toute persécution contre l'Eglise catholique. Elle ne mériterait pas, en soi, d'être retenue mais, puisqu'on en fait un point de départ pour ordonnances officielles, dont pour l'instant il est impossible de prévoir l'application et les effets, il est bon d'éclaircir l'équivoque qui se cache là-dessous. L'Eglise ne fait pas de politique de parti, mais quand, selon une expression très autorisée, la politique touche à l'autel, l'Eglise a tout à fait le droit de se défendre. En plus, les grandes questions qui intéressent la vie sociale d'un peuple ont, à n'en pas douter, leur aspect économique, hygiénique, technique, nous dirions matériel et terrestre, et à cet égard sont de la compétence du pouvoir c'vil. Mais elles ont aussi un aspect ironl, qui est le plus important, et qui ne peut être négligé ou violé, sans déterminer les plus, graves dommages sociaux et quand il s'agit de morale, prétendre que TEglisî n'est pas qualifiée pour s'en oocuoer avec autorité, vouloir reléguer la compétence de l'Eglise dans l'intime de la conscience individuelle ou l'obliger à ne s'occuper exclusivement que des pratiques du culte. c'est en méconnaître la divine mission sociale, c'est en exclure l'apostolat du champ il est le plus nécessaire. L'Eglise ne pourra jamais se plier à de pareilles restrictions, car elle ne peut oublier ou négliger le mandat de vigilance et de magistère à elle divinement conféré, aussi bien dans le champ de la vie scciale que partout où se posent et se résolvent des problèmes moraux ». (Pie XI, Quadragesima anno.)

Or, c'est précisément ce droit essen- tiel, qui fut reconnu à l'Eglise par l'article 1" du Concordat, où se trouve assurée aux catholiques allemands « la liberté de la profession et de l'exercice public de la religion catholique », et par l'article 32, paragraphe 2 du protocole final, où l'Etat s'engage à n'apporter à l'égard des' ̃ecclésiastiques « aucune limitation, quelle qu'elle soit, dans leur devoir d'enseigner et d'expliquer publiquement la doctrine et les maximes de l'Eglise, non seulement d'ordre dogmatique, mais moral ».

On voit par là que, pour expliquer l'actuelle tension religieuse, on ne pourrait trouver de formule plus erronée et plus trompeuse que ce prétendu « catholicisme politique ».

M. le président des ministres de Prusse se déclare adversaire d'un « Kulturkampf ». Nous regrettons de devoir constater que les faits parlent un tout autre langage. La situation réelle en Allemagne est que les évêques n'ont plus la liberté de prêcher l'Evangile ni de l'appliquer aux questions actuelles, sans se rendre, même selon le décret en question, passibles de contravention. Les membres de l'épiscopat doivent s'attendre et le cas de l'évêque de Munster est tout récent à ce que l'exercice naturel et obligatoire de leur ministère pastoral et de leur vigilance pastorale contre les hérauts d'un Credo antichrétien, soit interprété comme uns manifestation politique et devienne l'objet d'un appel au pouvoir de l'Etat, en vue d'une répression. La liberté d'annoncer et d'illustrer la doctrine catholique n'est plus que l'ombre de ce qu'eHe devrait être selon le droit con/»rdatairé*.

Le ministère spirituel, dans les églises et dans les écoles, dans les associations et dans les organisations, est soumis à un espionnage continuel et hostile, qu'on ne pourrait imaginer plus odieux. Dans cette situation, la déclaration de M. le président des ministres de ne vouloir aucun « Kulturkampf Il perd son sens

Cours à la livre de viande nette GROS BETAIL. Vente très mauvaise. Cours en baisse de deux à quatre sous par livre nette. Arrivages exagérés.

Bœufs. Charolais, nivernais bourbonnais. berrichons extra 2,00 à 3,10, bons 2,60 à 230, ordinaires 2,30 à i,50, normands extra 2,B0 à 3, bons 2,50 ft 2,70, ordinaires i',20 à x'.fu, gris de l'Ouuest, manesaux, p,-irthtn;ils extra 2,40 à 2,70, bons 2.20 à 2,40, ordinaires 1,90 à 2,10, boeufs très ordinaires de toutes races 1,50 à 2,10.

Génisses. charolalses 3 à 3,30, normandes 2,90 à 3,20, grises 2,60 à 2,90. Vaches. Bonnes Jeunes 2,40 a 2,80, ordinales 1,80 à 2,30, vieilles 1,10 à 1,70, viande à saucisson 1 à 1,40.

Taureaux. Jeunes 2 a 2,40, ordinaires 1,60 à l,S»û.

VEAL:X. Affaires à nouveau mauvaise. Cours en recul de su t huit sous par livre nette. ·

Veaux c.Mrs vendus au déiall 3,00 à i.w, (Htmais, Bwracc, Brl<\ Bli^nls bons a, 40 k 3,90, ordinaires 3, lu a 3,:io, tourangeaux 2,90 à 3,80, champenois 2, vu à 'i.vt, manceaiix bons 3,40 à 3,70. ordinairr-.s ï,»o à 3,20, veau": a robe blanche :j.i<i à 3,40, angevins 3.20 à 3,50, Manche »,io à 3.4Û, C«en 3 à 3.30, broutards 1,60 à 2, petits veaux de ferme 1,60 a 2.20.

OVINS. Vente très mauvaise en agneaux, mais assez bonne en bons animaux secondaires.

Agneaux. Southdown, Charmoi?. Loiret, Croisés 6,20 à 7,20, nlvemals, bourbonnais, berrichons 6,30 à 7,10, diphleysménnos 6,30 t 7,40, bretons, maralchins 6,*j à 6,90. Moutons. Loiret 6 à 6,40, Poitou 6,10 à j 6,10. nivernais, bourbonnais, berrichons 5,80 à 6,30, dlshleys-mérlnos 5,70 à 6,10, albigeois 5,40 à 5.90, gascons et aveyrannals 5,10 à 5.50, bizets 4,80 à 5,40, limousins 5,30 à 5,70 africains arrivants 4 i 4,40, africains de réserve 4,50 à 4,80.

Brebis. Disnleys-Mértnos 3,80 à 4,30, Bourgogne 3,«0 à 4, Loiret, Poltou 3,90 à

4#>.

Cours au kilo vif

PORCS. Vente bonne. Hausse 90 à 30 centimes kilo vif.

Porcs maigres d'environ 100 kg. extra au détatl 4,«0 4.70, bons maigres de pays 4.to à 4,60, petite maigres 4 à 4,40, épais de pays 4,30 à 4,40, gras 3,90 4,10, Midi 4,20 à 4,50, ronds de parquets 3,«0 à 4,10, coches 2,60 à X laitonnes 3.10 à 3.60.

originel, et ne peut, comme cela se serait j^* produit dans d'autres conjonctures, tran*3B||H quilliser les catholiques. Le « Kultur«*^H kampf » en Allemagne n'est plus malheu- aj sement un péril pour l'avenir il est, grâce à Rosenberg et compagnie, une tragique réalité d'aujourd'hui. Si l'on veut pourtant que le conflit cesse et que la paix religieuse et la concorde des esprits rendent leurs fruits bienfaisants et féconds, il faut de toute nécessite suivre une autre voie rester fidèle au Concordat.

L'Eglise ne porte en aucune façon atteinte à la vie de l'Etat ni n'empiète sur son champ d'action. Au contraire, eUe en renforce l'ossature et travaille à ton développement, car elle Maintient toujours en éveil ces normes éternelles de vie, qui sont le fondement de tout droit et la base de la vraie civilisation, et sans ou contre lesquelles il est impossible d'édifier ou de conserver un Etat sain et vigoureux.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

(Ind. 7 ans et 7 quar. chaque foi*.)

Mme Paul Guiraud, &> ans, à Verdun {MeiiseK M. Paul Ouiraud, 87 ans, à Verdun (Meuse). Mme Calamier, née Blanche Fauvel, 85 ans,' à Parçay-les-Plns (Maine-et-Loire). Mme Gauquelin, à dftint-Oeorges-desGroseillers (Orne). Mme veuve Lœtilia-Marie ld£e, 65 ans, à Rcssons-ie»

Long (Afsne). M. Auguste Plgalj

70 ans, à Gherré (Serthe).

NEUVAINE DES MALADES

DU PÈLERINAGE NATIONAL (7-15 août)

Nous invitons tous nos lecteurs et amis, et tous ceux qui sont attachés an Pèlerinage national, à faire. ep union aveo les malades, la première neuvaine qui va du 7 au 15 août

Les prières de cette neuvaine sont cinq fois Pater et Ave trois fois farce Domine une fois Oremus pro Pontiflce et une fois les invocations Cœur Saer^,a^agmB lie Jésus, ayez pilie <1p nous Notre^mÊmm Dame de Lourdes. Sotrr-Dame de SdwH^PI lut. Notre-Dame des Victoires, Sk»itti*^j| Michel, archange. Saint Joseph. Saint

Pierre, et saint Paul. Saint Martin.

Sainte Jeanne d'Arc. Sainte Marguerite-Marie.- Sainte Bernadette, priez pour nous.

dlfc

L'intronisation

de S. Exc. Mgr DurarJ,

évêque de Montauban

On peut évaluer à 8 000 le nombre des personnes qui ont assisté à l'intronisaLion solennelle de S. Exc. Mgr Uurand. évêque de Montauban.

En chaire, le nouvel évêque, qui est In plus jeune évêque de France, a salué aveo éluquence ses prédécesseurs sur le siège épiscopa). Il remercia ses collaborateurs immédiats qui se sont dépensés pour l'organisation de la féte de ce jour et rendit hommage aux anciens combattants ses frères de misère et de gloire pendant la guerre.

Après le Salut solennel, un long cortège, conduit pur Mgr Durand, sur la poitrine duquel -illaieut la Légion d'honneur, la croix ae guerre et la médaille Interalliée, m'csi rendu aux deux monuments aux morts où le prélat a déposé des gerbes de fleurs.

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DERNIERES NOUVELLES

UN INCIDENT S1N0-JAPONAIS

DANS LA CHINE DU NORD

L'Agence Rengo communique que quatre Chinois, armés de bombes et de revolvers, ont tiré neuf coups de feu sur des voyageurs et ont assassiné le chef de la police chinoise la a-are de Luanchovv, dans la zone démilitarisée. Un gendarme japonais qui s'était mis à la poursuite des bandits a été luimême mortellement blessé. Trois des a.s*iis>Mnii, qui ont oUt arrêtés sur le» lieux, sont des membres de la Société des Chemises bleue». Les autorités militatres japonaises de la Chine du Nord ont adressé une protestation aux auto»rites chinoises. Les milieux militaires de la capitale attachent une grande Importance à ce nouvel incident.

LA TENTATIVE DE LEVANEVSKY Moscou, 5 août.

Suivant des renseignements de source privée, la réparation de la tuyauterie d'huile de l'avion de Levanevaky saimit terminée. La Commission d'enquêts auiait constaté que le moteur n'a pas souffert de l'avarie. L'avion serait prochainement ramené à Moscou en vue d'une nouvelle tentative, les renseignements météorologiques continuant à être favorables sur tout le parcours.

Echos de partout Notre ami M. Georges Ardant a reçu la médailli- militaire dans une prise d'armes aux Invalides.

M. Mario Roustap, ministre de l'Education nationale, qui s'était rendu rtariH k* Charente» pour assister h une r Mon théâtrale, a visité, lundi,

éamtes.

imua les alpages de la région de Saint-Cergues, la fête pittoresque et réputée de la mi-été s'est déroute en présence de plusieurs milliers de personnes qui, après un repas champêtre, ont applaudi les discours prononcés par un député suisse et par M. Baudouin-Bugnet, député du Doubs et président du groupe de l'Europe centrale de la Chambre.

Cannes, 5 août. Le prince de Galles est arrivé à Cannes par le rapide. à 10 h. 15. Il s'est rendu à la villa Le Roc route d'Antibes, que son propriétaire, lord Cholmondley, a mtae à sa disposition, et où il passera ms raowww.

Ii


Les idées

LE LANGAGE ET LES MCEURS

On constate que le langage se déforme, qu'il s'use. Certains mots, en effet, et certaines expressions perdent de leur richesse ou de leur signification, à force d'être employés souvent, et souvent hors de propos. D'autre part, les locutions vieillissent comme vieillissent toutes choses, les modes et les images. Elles meurent, à mesure qu'un nouveau train de vie succède à des habitudes quittées. La corrélation est évidente entre le langage et les mœurs. Toutefois, les mots comme les locutions mettent longtemps à mourir. Le langage populaire, pour son compte, est éminemment conservateur. Mais comment pourrait-il garder comme des expressions coutumieres, des expressions qui ne correspondent plus qu'à des images effacées ou qui s'effacent ? Par exemple, on ne sait plus guère dire, à propos d'un départ « Et fouette cocher > Chevaux, voitures, fouets, cochers, sont devenus trop rares pour qu'une semblable expression traduise j ordinairement la hâte d'une mise en route, aujourd'hui qu'on démarre en auto ou qu' on décolle en avion. « Fouette cocher » est archaïque. Cependant, des images demeurent, inspirées par notre plus noble conquête, le cheval. Ainsi les hommes du volant font du 60 ou du 80. C'est précis c'est même dangereux quelquefois. Malgré tout, pour définir certaines allures, on persiste à dire « Aller ventre à terre, a bride abattue, prendre le mors aux dents. » Voire même qu'à notre époque, si fatale à la cavalerie, on continue sans scrupule de reprocher aux impatients, aux irascibles, « de monter sur leurs grands chevaux ».

Périmée, cette expression devrait l'être. Elle est très vieille. Au temps de la chevalerie, on distinguait deux espèces de chevaux le palefroi et le destrier. Le palefroi était le cheval de service, le cheval de parade, surtout celui que montaient les dames. Le destrier était le cheval de bataille il était grand et fort, et par suite spécialement destiné aux hommes d'armes. Or, quand les chevaliers quittaient le palefroi pour le destrier, on disait qu'ils « montaient sur leurs grands chevaux ». Prise au figuré, l'expression a traversé les siècles, s'appliquant à tout individu en humeur de dispute. Elle vit toujours.

Au surplus, le meilleur moyen de courir ventre à terre reste encore de « prendre ses jambes à son cou ». Son pittoresque, sans doute, a sauvé cette dernière locution. Mais une autre a peut-être moins de chances de durer, celle-ci, de tour plus tranquille « Prendre sa cant» et son chapeau. » Le port de la canne s'oublie. Quant à l'institution du chapeau, vieille comme Aristote et propice à la politesse, elle apparaît assez compromise, du fait de ces jeunes Apollons qui aiment de s'habiller, de s'exhiber en calfats, en débardeurs ou en lutteurs forains, et qui croient acheter par leur mauvaise tenue le droit de ne saluer personne. l.

Il y aurait là de quoi rire. Seulement, il devient difficile de rencontrer quelqu'un qui « rit dans sa barbe ». Non que la gaieté discrète ait vécu, mais les barbus disparaissent. La mode est parfois cruelle elle n'a pas permis aux poilus de se survivre en conformité avec leur surnom.

Les poilus fumèrent beaucoup ils ne fumaient pas la pipe en terre, trop fragile, et qui n'a pas retrouvé sa vogue après la guerre. Chaque mortel n'en demeure pas moins exposé à « casser sa pipe ». L'expression ne date que du siècle dernier, du temps qu'au théâtre de la Gaîté, à Paris, l'acteur Mercier jouait le rôle de Jean Bart, qui fut « l'homme à la pipe avant M. Herriot. La pièce où figurait Mercier, fumant comme Jean Bart, eut une longue suite de représentations, ce qui permit au comédien de culotter une pipe magnifique, véritable curiosité. Les spectateurs étaient en admiration devant les bouffées de Jean Bart-Mercier. Mais voilà qu'un soir la pipe tomba de ses lèvres il s'affaissait en pleine scène. On courut à lui il était mort et la pipe cassée. Le lendemain, les Parisiens s'abordaient tristement c Vous savez, Mercier? H a cassé sa pipe. »

Au fur et à mesure qu'elles seront retirées de la circulation, c'est aux linguistes qu'il appartiendra de recueillir les locutions défuntes. Ils recueilleront également les proverbes abandonnés. Ceux-ci semblent plus nombreux que les locutions hors d'usage, et leur abandon présente un caractère plus grave. Parmi celles qui s'en vont, beaucoup de locutions n'étaient qu'indifférentes, nées comme des herbes folles,

II ne se le flt pas dire deux fois, se glissa hors de la salle et s'en alla rêver dehors au malheur de son chef. Dévoué comme il l'était, il ne pouvait demeurer insensible à la douleur de celui auquel il lui avait fallu annoncer la nouvelle qui l'avait tant abattu. Il est vrai qu'en guise de consolation il se disait que mieux valait que cette mauvaise nouvelle lui fût arrivée par lui que par un autre qui n'aurait pas su prendre tant de ménagements car il se figurait de la meilleure foi du monde qu'il avait amené graduellement Flavien, avec une diplomatie rare, à soupçonner simplement d'abord. puis à connaître la stricte vérité. Il se faisait peut-être quelques illusions mais la nouvelle qu'il annonçait n'était que trop réelle.

Gaston et Robert avaient en effet, comme on sait. procédé Flavien au château de Bourgneuf. Les doux amis se promenaient dans le parc, devisant ensemble sur ce qui les intéressait l'un et l'autre et s'ingéniant à trouver la cause du refus inattendu de Mlle d'Igoville puis leur attention avait été subitement éveillée par les fanfares guerrières qui signalaient l'arrivée du justicier. Gaston, dont les idées absolues n'admettaient pas la contradiction, éprouvait d'instinct un certain éloignemenl contre cet homme qu'il ne connaissait même pas. mais qui avait le tort impardonnable de servir une autre cause et de professer une autre religion que la sienne. Robert, doué d'une nature plus généreuse, voyait les choses de plus haut et savait honorer la loyauté et le courage chez tous, fussent-ils ses ennemis souvent même il y avait eu à ce sujet quelques germes de

sans propriétés ni parfum, et ne procédant d'aucun état d'esprit observable. Il en allait bien autrement des proverbes, dont le poète a dit

Je m'enchante de maximes,

D'un adage, d'un dicton,

Qui s'élèvent jusqu'aux cimes

A la suite de Platon.

On ignore des proverbes

Tout le pouvoir obligeant,

Mais ils sont comme les herbes, Les herbes de la Saint-Jean. Rien de plus juste. Nos proverbes, ayant qualité de fleurs, en ont la poésie. Ils possèdent mieux encore. Ils renferment, décèlent et recommandent la philosophie de l'expérience. C'est le. Code, sinon le Codex, composé par les âges, où des péripatéticiens anonymes, et qui n'en valaient pas moins, ont consigné la sagesse naturelle. M. Abel Bonnard écrit « L'ancien monde, nous sentons qu'il fut, en vérité, plus sage que le nôtre. Il a résolu en fait, et tant bien que mal, nombre de questions que notre temps discute en théorie il a établi une juste hiérarchie des différentes activités humaines et, sans pousser aux plus hautes ceux qui ne sont point nés pour elles, il a distribué aux plus humbles leur juste part d'honneur. Il a su les lois du monde et de l'homme, qui dorment en germe dans les proverbes qu'il nous a laissés, comme de grandes plantes dans de petites graines. »

Dans toutes les langues de la terre, le proverbe a fleuri. Chez nous, la floraison en fut particulièrement abondante, en raison de la finesse des intelligences, de leur culture et de leur équilibre, sur lequel la religion veillait. Il y en a de tous les tons, pour tous les goûts comme à tous les bénéfices. Beau- coup d'entre eux rendent un son chré- tien très net celui-ci, par exemple, des mieux parlants, des plus gracieux « A brebis tondue Dieu mesure le vent » cet autre encore « L'homme propose et Dieu dispose. >

D'où vient que nos contemporains n'en parsèment plus ni leurs écrits ni leur langage ? il ne convient pas de les jeter à pleine main, ce qui donne cet air sententieux, insupportable à la longue. Bien placés, ils assurent la saveur des propos comme le font pour les mets le laurier, le thym et le persil.

Les proverbes étaient conseil, programme, doctrine et règle de vie, s'inspirant de saine morale. Qu'on ne songe plus à s'y référer, voilà qui révèle l'humeur du siècle.

Par contre, si les proverbes sont délaissés, avec leur sagesse, on se rabat volontiers sur les lieux communs, fréquemment issus de la sottise. Le lieu commun est au proverbe ce que le frelon est à l'abeille ou, si l'on veut, il est l'ivraie, pire que le chiendent, à côté de la marjolaine. On dirait que le lieu commun a cours forcé de nos jours, comme si l'intelligence baissait. Et cependant, dans le tas, que de lieux communs détestables Celui-ci, entre autres « On ne se refait pas. Qu'il est bête et qu'il est lâche Opinion de paresseux. On se réélit bel et bien et l'on doit se refaire. C'est un devoir et c'est une ambition très noble, tous les

mésintelligence entre les futurs beauxfrères.

Ou comprend qu'avec de pareilles tendances, Gaston ne fût pas animé de dispositions favorables envers Flavien. Néanmoins, il se savait son obligé, puisqu'il lui devait le salut de sa so'iir et de ses grands-parents: il savait aussi que le justicier avait agi vigoureusement contre ceux mêmes de son parti et que les coupables n'avaient évité é lt> châtiment suprême que grâce à l'intervention de Louise elle-même enfin, il était gentilhomme, et comme tel il devait se montrer courtois. Bien que cela lui coûtât, i! admit que pour une fois il "t f exceptionnellement faire trêve u

fiments exaltés et qu'il devait adi.vi ..u libérateur de Louise, au nom de son père

el. au sien, de chaleureux remerciements.

el n'est pas inutile de remarquer que, par suite des circonstances dues peut-être au hasard, la famille d'Igoville était dans une complète ignorance de la personne physique de Flavien. Il en était résulté qu'en Normandie le comte Maurice et son fils s'étaient facilement figuré qu'un homme investi d'un commandement aussi important devait être déjà d'un âge mûr. et l'on vivait placidement sur cette donnée qui excluait toute préoccupation et devait laisser le frère comme le fiancé dans une sécurité complète.

Flavien reçut donc des deux amis une demande d'audience. Il fit répondre qu'il se mettait à leur disposition et qu'il se rendrait quelques instants plus tard au grand salon du château. C'était Baptiste qui avait été chargé de lui apporter le message. Peu de temps auparavant, il avait laissé son

LA CROIX

chrétiens le savent, que de travailler à se corriger, à se perfectionner sans cesse. « 11 faut être de son siècle. » Comment cela ? Suivons le siècle, s'il va bien efforçons-nous de l'amender s'il va mal. « Toutes les idées sont respec- I tables. Jamais de la vie Les idées fausses, démontrées fausses, sont pour j être combattues elles engendrent le désordre.

La malignité de certains lieux com- muns, des plus en faveur, se cache sous les dehors bonasses elle n'est pas difficile à découvrir. Ils ont été inventés j pour servir d'alibis, pour fournir des excuses en face d'obligations auxquelles on se dérobe, de vérités qu'on n'a pas le courage de défendre. Que de lieux communs soient si communs, sans que leur vulgarité choque, n'est vraiment pas flatteur pour une époque. Mais l'ivraie ne triomphera pas toujours. Elle aussi, la sagesse est vivace, et le fonds s'y prête chez nous, où des semeurs sont à l'ouvrage, occupés de faire re- naitre les beaux sentiments, les pensées droites, l'honnêteté, enfin nos vertus proverbiales. Ils réussiront. < A cœurs j vaillants rien d'impossible. » Le langage reflétant les mœurs, les protégeant même, nos proverbes rajeunis, toujours délicieux et secourables, se retrouveront ailleurs encore que dans les almanachs. LA CHESNAjE.

LA Chesnaie.

Die junge Front, le plus important heb- I domadaire catholique du Reich, a été con- traint de changer de nom et d'adopter un nouveau titre qui devait être, précisa la poiice hitlérienne, purement religieux. Le tront Jeune était dangereux et risquait de troubler Tordre et la sécurité dans le 7 roi- sième Reich. Désormais, le journal s'appelle donc Michael. Saint Michel, combattant pour la gloire de Dieu contre tous les esprits méchants et patron du peuple alle- mand, est, en effet, un beau symbole de ce que ce grand hebdomadaire des jeunes se propose de faire.

Michael a le plus grand tirage de tous les périodiques catholiques paraissant en Allemagne entre 350 000 et 500 000 exemplaires. On sait que, d'après la loi allemande, tous les organes de presse sont obligés de communiquer dans chaque numéro leur tirage. Mais la police secrète d'Etat se réserve le droit d'accorder ou d'imposer des exceptions. Lorsque Die junge Front avait dépassé 300000, ce qui démontrait t l' influence énorme que ce journal exerçait, t on lui interdit pour l'avenir de publier ses chiffres de tirage.

Die junge front fut fondé, il y a trois ans, pour continuer sur un "plan plus vaste et plus populaire le programme de la grande revue mensuelle Stimmen der Jugend (Voix des Jeunes), Lancé par l'Association catholique de la Jeunesse allemande (Jungmannewerband) et patronné par son aumônier général, Mgr Wolker, l'hebdomadaire s'adressait toujours à toute la jeunesse allemande des deux sexes et aussi aux adultes. Ce sont surtout de jeunes laïques qui le dirigent.

Michael est le journal le plus vigoureux

il FEUILLETON

Hommes d'armes et gens de négoce

maître dans un état d'affaissement et d'énervement qu'il ne lui avait jamais connu aussi son étonnement fut grand de le retrouver calme, résolu et même avec un visage presque joyeux. Il se sentit réconforté lui-même en constatant un aussi heureux changement, tout en se demandant quelle pouvait bien en être la cause. Il ignorait ce qui s'était passé dans l'intervalle.

Après l'explication avec son frère et Robert, Louise s'était retirée chez elle pour y pleurer tout à son aise. en compagnie df: Toinette qui cherchait à la consoler de son nu>ux. Au bout d'un certain temps, la servante, sortie pour exécuter un ordre de sa maîtresse, reneontra tout à fait par hasard Flavien qui. pour échapper aux angoisses qui t'obsédaient, recherchait le grapd air et l'espace. Toinette lut facile- ment sur la physionomie du colonel tes ravages produits par la fatale nouvelle. La bonne fille, qui avait le co?ur tendre, se dit qu'on ne devait pas laisser souffrir ainsi un homme si digne d'inspirer la sympathie. Elle l'accosta donc, ce qu'elle n'avait jamais fait jusqu'alors, et lui dit précipitamment

Échos des Missions Le budget des Conférences

de Saint-Vincent-de-Paul à Changhais Les Conférences de Saint-Vincent-dePaul, qui comptent 48 années d'existence à Changhai, dans leur rapport annuel du 23 juin 1935, ont montré que durant l'exer- cice 1934 elles ont dépensé 6 609.70 dollars mexicains au profit des pauvres. Grâce à un chien..

Un Frère convers, Alexandre Gal- liani, 0. F. M., se promenant dans les champs qui entourent la typographie de la Mission de Hankow (Chine), vit son chien rester en arrêt et aboyer devant un petit buisson, où il trouva un pauvre enfant abandonné. Baptisé par le Frère lui-même, le bébé était aussitôt apporté à la Sainte- Enfance, où il expirait après quelques jours, Des musulmans

à une procession catholique

«

Pour la première fois, la procession de la Fête-Dieu, franchissant la porte du sanc- tuaire, traversa le 23 juin 1935 la ville de Yenchowfu (Chine), centre important du confucianisme. Le commandant de division, le mandarin du district et le chef de la police envoyèrent leurs représentants, et un I'n peloton de soldats, commandé par un officier et quelques agents de police. Au pas- sage de la procession, les musulmans et les païens firent éclater des pétards en signe de joie. Devant la mosquée était même dressé une sorte d'autel orné de fleurs et de lu-

MIC HAEL

el le plus courageux du catholicisme allemand. Les nazis le savent et ne négligent rien pour lui rendre la vie très dure. A quatre ou cinq reprises, il a été interdit pour des périodes plus ou moins étendues. La dernière fois, en mars 1935, l'interdiction était illimitée, et nous croyions à la mort définitive du grand journal. Mais au bout de six semaines, on obtint l'autorisation de recommencer.

Il est interdit de vendre Michael dans les rues, dans les kiosques et même à l'entrée des églises, il est interdit de faire de la propagande publique. Mais ces chicanes n ont pas réussi à détruire la vitalité de l'hebdomadaire. Des centaines de milliers de familles catholiques y sont abonnées, et des dizaines de milliers de jeunes catholiques, les Frontposlen, connaissent les méthodes de répandre leur journal très discrètement. Dans plusieurs régions, les curés ont autorisé (ce qu'ils n'ont presque jamais fait jusqu ici pour aucune chose) la vente à l'intérieur des églises.

Dans le premier numéro qui parut sous le nouveau titre, Michael écrit « Ce journal s'est toujours considéré comme chargé d'une mission spéciale au sein du catholicisme allemand. Non pas dans ce sens que sa mission soit purement profeuionnelle, orientée étroitement vers le catholique allemand. Tout au contraire. Dans ces feuilles, le catholicisme a toujours été vu comme une portion de la totalité du peuple allemand une tion qui se comprend elle-même comme te groupement de ceux qui, par leur participation vivante dans le corps mystique de Notre-Seigneur, sont remplis de ces forces morales auxquelles l'autorité d'Etat peut faite appel pour les transformer en qualités

La vie au temps de la Ligue

Pardonnez, Messire, la liberté que je prends, mais j'ai cru pouvoir le faire, sachant tout l'intérêt que vous portez à mes maîtres. Figurez-vous que Mademoiselle est dans la peine et tout attristée, et vous ne devineriez jamais pourquoi? Ah! vraiment! elle est triste? Je n'aurais pourtant pas supposé.

Moi non plus, allez. Son frère lui amène un fianc-é. et voilà qu'au lieu de l'accueillir avec joie, comme j'«urais fait, moi, elle prétend qu'il ne.lui convient pas. Elle l'a dit à son frère et aussi au jeune homme. Messire Gaston s'est mis fort en colère contre elle, et maintenant elle ne cesse de pleurer. Pour moi, je ne conçois pas ça, car M. de Léry est vraiment un gentil cavalier dont plus d'une serait fière I d'attirer rétention, sans compter que c'est un ami d'enfance eh bien, rien n'y fait M'est avis que, pour le refuser, il' faut que Mademoiselle ait des motifs bien puissants

Ces motifs ? demanda Flavien, haletant.

Dame vous comprenez bien, Messire, que Mademoiselle ne m'a pas fait ses confidences mais, quoique je ne sois qu'une

LA RENAISSANCE DU MUR D'ORANGE

Le 21 juillet 1869, un écrivain orangeois. Antony y Real père de son vrai nom Fernand Michel, arrivait à Paris non pour conquérir la capitale, comme feu ltastignac, mais pour réaliser une entreprise encore plus hasardeuse, et <)ui parut alors quasiment folle. Cet héroïque précurseur, dont l'histoire doit retenir le nom, prétendait convertir Paris au respect de la province. 1)'autres, depuis, l'ont tenté à leur tour. On ne saurait affirmer qu'ils y aient réussi. La Providence, apparemment, protégeait notre Orangeois puisque son effort fut couronné de succès,

Antony Réal aimait tout naturellement son théâtre natal, le théâtre romain d'Orange. Il avait toujours vu le Mur, l'illustre Mur, dont la masse imposante, érigée à 36 mètres, sur une longueur de 103 mètres, prouve encore mieux que tant d'autres monuments la science, la puissance et le bon goût des architectes de la grande époque impériale. Il connaissait la tradition, sans doute justifiée, qui veut que Marc-Aurèle ait vu s'élever cet édifice. l'n empereur stoïcien devait apprécier particulièrement la logique et les calculs rigoureux de ses ingénieurs. Louis XIV, qui s'entendait aussi en énergie, appetnit le Mur d'Orange « la plus be-lle muraille de mon royaume »• Outre ces témoignages si flatteurs, Antony Uéal connaissait ceux qu'avaient portés les artistes et les écrivains, venus comme en pèlerinage au théâtre d'Orange. Ce splendide édifice, l'un des plus beaux du genre, le plus beau des survivants d'aujourd'hui, avjfit été construit pour contenir 10000 spectateurs. Ses

politiques du plus haut degré. et dont un Etat et un peuple ordonné en Etat ne peut pas se passer, s'il veut se régénérer pour la plus prqfonde réalisation de soi-même. Si donc ce journal voit sa tâche d'abord dans les rangs du catholicisme, cette tâche de formation. intérieure est cependant orientée aussi vers une disposition à être prêts pour le service dans le domaine de l'Etat, partout où l'on veut faire appel à cette disposition dans la vérité, la justice et dans une liberté bien comprise. » Dans ces phrases prudemment formulées, on sent toujours, après tout ce qui s'est passé, la voloufé des jeunes catholiques d'être fidèles et loyaux à l'Etat, mais ai^ssi l'inquiétude envers un Etat qui veut se passer de valeurs morale» auxquelles personne ne peut renoncer impunément. rour ces valeurs morales, Michael veut combattre sous la bannière de l'archange dont te nom même « Qui est comme Dieu? » est un défi ceux qui veulent détrSiicr Dieu pour le remplacer par la divinité absurde de la race et du sang.

La presse quotidienne des catholiques allemands n'existe plus. Un certain nombre de journaux a disparu, d'autres ont dû abandonner leur caractère catholique. Ce ne sont que les hebdomadaires et les revues qui restent. Ils ne peuvent pas écrire librement, mais ils sont tout de même des armes importantes dans la défense de la vérité contre Ici attaques de la barbarie païenne. Dans la lutte contre le néo-paganisme, la voix de Michael a un rdsonance particulière. Espérons que ce journal vivant puisse encore longtemps la faire entendre. Dr KURT TUHMER.

IIHIIimilllWIIIIIIHIMHIIIIIIIIHIIIMIHIIIIMItlIIIHIIIIIIIIIIIini

paysanne malapprise, j'ai comme une vague doutance que, pour refuser un fiancé comme M. de Léry, il faut qu'elle en aime un autre on ne me retirera pas ça de la tête, voyez-vous. Je voudrais bien savoir qui, par exemple?

Flavien l'écoutait encore qu'elle était déjà loin. Il demeura quelques instants enivré et comme accablé de son bonheur et rentra chez lui plein d'une joie immense. Ah! se disait-il, combien j'étais injuste envers elle! Ainsi donc, elle m'aimerait! Est-ce possible? Cependant, ce que cette fille m'a dit me parait bien clair. Oui, mais qui me prouve que je sois celui qu'elle. Voyons on dirait que je cherche tous les moyens possibles pour me torturer le cœur Malgré toutes les réticences de Toinette. il est clair que je puis espérer que m'importe le reste? Le seul à plaindre en cette affaire, c'est ce pauvre Robert de Léry, un brave et loyal gentilhomme, celui-là! Le malheureux! Puisse-t-il ne jamais souffrir autant que j'ai souffert moi-môme 1

Le jeune colonel avait de sérieux motifs de croire qu'il allait livrer une bataille décisive malgré toute l'énergie de son caractère, il ne pouvait se défendre d'une profonde émotion. Son cœur battait à rompre sa poitrine et la froide dignité dont il s'enveloppait n'était qu'un maintien qu'il essayait de se donner non qu'il appréhendàt ce qui allait se passer, la peur lui était inconnue, mais cette entrevue

6 août 1935

Les faits

gradins étaient plantés au flanc d'une colline. Sur la scène, des colonnes de marbre, des pilastres. des frises, des niches pourvues des plus belles statues. faisaient une décoration aussi luxueuse qu'utile. Car les Romains, passés maitres dans l'art difficile de l'acoustique voulaient que leurs acteurs fussent aisément entendus du plus haut gradin, à 77 mètres du centre de la scène. La décoration intérieure du Mur formait donc un puissant écran qui, aujourd'hui encore, renvoie les sons avec une netteté incomporable. Mais, hélas avec le temps, tout ce luxe avait disparu. Les barbares étaient intervenus. d'abord les Wisigoths, puis les Sarra/.ins. Les princes d'Orange, vainqueurs de ces intrus. avaient édifié l*ur château sur la colline qui domine le théâtre. Du théâtre même ils avaient fait une harbacane fortifiée a%ec tes dalles, les marbres, les corniches et lus chapiteaux romains. Au moyen âge. un village s'était établi sur "les degrés de l'hémicycle. Ce village resta debout jusqu'au xix' siècle. Telle fut pourtant la solidite du monument, qu'il n'avait pas péri en 1825 quand y arriva le savant archéologue et architecte Caristie, inspecteur des bâtiments historiques, Par miracle Caristie obtint-il en peu d'années près de 300 000 francs de crédits pour dégager l'antique merveille ? ° La Restauration Il y pourvut, LouisPhilippe aussi. Il est vrai que les études historiques ayant progresse depuis Ch.iteauhriand renouvelèrent pour lors l'aspect monumental de la France. Antonv Real assista aux travaux que dirigeaft Caristie. Il vit le théâtre surgir progressivement de ses ruines. Il aurait pu entendre Alexandre Dumas qui, passant par là vers 1835, s'écriait d'admiration: « Quel peuple était-ce donc que ce peuple romain qui domptait la nature comme une simple nation ? l'ne montagne était là ou il lui vint l'idée que devait être un théâtre il hâtit la façade au pied de 1* montagne, puis tailla dans ses larges flancs des gradins pour 10 000 spectateurs. » Trente ans plus tard. Taine, séjournant en Avignon avec le jury d'admission à l'Ecole de Saint-Cyr, dont il faisait partie, vint aussi au théâtre d'Orange. On sait quelle profonde impression il en éprouva « L'effet est magnifique, écrit-il. Il y a ici la marque d'une civilisation complète c'est une richesse et un amoncellement de vainqueurs. ? s Et, soulevé par son triple enthousiasme d'historien, d'homme de lettres et d'érudit, il ajoutait ce mot révélateur « Je ferais une étude sur Sophocle avec ce point de départ. » Ainsi, tous les témoignages concordaient. Des princes, des écrivains, des archHectes, s'associaient pour rendre au théâtre d'Orange l'élégant et solide équilibre que nous v admirons aujourd'hui. L'esprit l'emporte finalement sur la matière

Dix-huit siècles, ce n'est rien pour un artiste. Or, Antony Real en était un, et des plus sûrs. Très sagement, il n'admit pas que le théâtre restauré restât sans vie. comme un inerte témoin de la grandeur romaine. Outre la forme, il fallait lui rendre l'aine. Mais comment y restituer un spectacle, des acteurs, un public? Esthétique, mise en scène, décor, sujets même, drame ou chant, tout était à refaire. Comment intéresser au succès d'une scène de plein air entreprise inouïe des auditeurs accoutumés à des salles, si vastes fussentelles, comme l'Opéra ou la ComédieFrançaise ? Quels acteurs consentiraient à essuyer, n'ayant pour rampe que des lampes d'occasion, et pour lustre que les étoiles du ciel, des plAtres renouvelés de Marc-Aurèle ? Comment, enfin, créer cette solidarité spirituelle qui, pour une fois en attendant des lendemains épiques, transporterait à Orange, petite ville de province, le foyer de littérature et d'art que Paris se réservait Recréer Orange annonçait une ferme volonté de

CHAPITRE XXXV

OU L'ON VOIT L'INJUSTICE TRIOMPHER UNE FOIS DE PLUS EN CE MONDE

dîventr.ilisation intellectuelle. Ce n'était pas seulement révéler la province à 'aris, c'était prouver que la province a des ressources qui n'appartiennent qu'à elle. Conservatrice en principe, et fidèle à la tradition, la tentative d'Antony Hêal avait un lutionnuire. On le lui fit 1 i Paris des les premières conversas uni*. Eu égard au goût du second Empire finissant, il avait composé un programme exclusivement lyrique une cantate, les Triomphateurs, qui était son œuvre un extrait de Rvmco et Juliette, de Vaccaï, et Joseph, opéra en trois actes, de Méhul. U s'était assuré le concours de deux lions artistt-s Mme Vincent Doriei. <le Strasbourg, et Auger, d'Avignon. Mais il lui fallait des chanteurs parisiens pour attirer la foule. Mlle Vrrtheimlit'rg, du Théâtre Lyrique, hésitait. Bataille. de l'Opéra, craignait tes foudres de Perrin, son directeur. Ce Perrin, d'ailleurs habile homme, avait tous les préjuges de son époque. Antony Itéal se présenta à lui, et. lui ayant expliqué si^i intentions, sollicita îe concours du ténor Villaret. Perrin résista de biais, laissant entendre à Vill.uvt qu'il lui saurait mauvais grc d'accepter. i< affirmant à l'organisateur qu'un spectacle de plein air était voué au désastre. Celui-ci eut beau contester, il dut sortir déçu mais non découragé. Tour à tour. deux autres ténors. Morère et Michot. se récusèrent. Ce lointain et trop vieux théâtre d'Orange leur paraissait indigne de leur talent. « Sachez, déclara majestueusement Michot, que je ne chante qu'à Paris, au grand Opéra. » On s'en serait aperçu rien qu'à son style. 11 fallut se rabattre sur Génevois, plus modeste. Mais où le trouver ? Antony Réal alla demander son adresse à une agence dramatique. On l'y prit pour un entrepreneur des spectacles de la Foire. Orange, inconnu ou méconnu des personnages officiels, resterait-il voué à un éternel silence ? Par bonheur, Genevois, plus hardi que Perrin, son directeur, accepta ]o rôle de Joseph. Bataille et Mlle Wertheimberg suivirent son excmpje. Les orphéons,, les musiques d'Orange et d'Avignon composèrent tes clururs et 1 orchestre. On :irrangea même nn éclairage électrique, l'inaleinent, lu représentation eut tien le 21 août, devant 10(100 auditeurs, aussi attentifs qu'enthousiastes. Klle coûta aux organisateurs 17 500 francs, somme énorme pour l'époque. Il n'importe qu'ils aient ou non couvert leurs frais. La tentative avait réussi. Le théâtre, matériellement sauvé par Caristie. reprenait vie, grâce il une admirable initiative.

Un deuxième eut lieu en 1874. Il fut moins heureux malgré la présence de Michot qui, jaloux du succès de Genevois, s'offrit, en dépit de ses déclarations précédentes. Mais le spectacle était mal choisi Norma, Galathée, le t'.halet, opéras-comiques, trop de flonflons et manque n'héroïsme. Le Mur n'admet que des sujets grands, simples, conformes à In tradition classique. On te vit bien douze ans plus tard, quand Silvain inaugura dans l'Empereur d'Arles, d'Alexis Mouzin, la collaboration de la Comédie-Française. Mounet-Sully la confirma en 1888. II jouait Œdipe roi ce fut un triomphe. Après six ans d'interruption, on revit Œdipe roi et on entendit pour la première fois Antigone. Mounet-Sully, Mm* Bartet, Silvain, Paul Mounet, y recueillirent des applaudissements de

plus en plus féconds, car ils exaltaient

~eur en plus féconds, de (Jeux exaltaient

leur courage, Dès lors, de deux en d'eux

années, puis chaque année, depuis 1900, les représentations classiques se succèdent. Mme Segond-Weber, Madeleine Koch, Colonne liomano, Joubé, Albert Lambert, d'autres encore, y sont venus chercher la consécration de la gloire. Le réveil de la tragédie adaptée ou imitée de Sophocle et d'Euripide fait du théâtre d'Orange le Conservatoire du grand art gréco-latin, classique et français. Œdipe roi, Œdipe à Colone, Alceste, les Trachiniennex, y obtiennent régulièrement un éclatant succès. Corneille et Racine y jouissent d'un légitime privilège. le Jules César de Shakespeare n'y est pas déplacé. Et comment n'y pas jouer ces œuvres directement inspirées de la meilleure tradition l'Iphigénie de Moréas, les Erinnyes de Leconte de Lisle. le Polgpheme d'Albert Samain, l'Hienbe de Lionel des Rieux, les Noces Corinthiennes <PAnatole France ? î

Par ailleurs, le théâtre d'Orange est devenu le Bayreuth français. Désormais, le triduum spectaculaire paraîtrait incomplet s'il ne comportait quelque chefd'œuvre de Saint-saëns, de Beethoven, de Gluck ou de Berlioz, dont la puissance s'accorde si heureusement avec la sobre; majesté du Mur antique. Les Troyens à Carthage ne trouvent que là le cadre grandiose qui leur convient. Orphée s'y déroule en pleine mythologie devant les grenadiers en fleurs dont la nature a pourvu la scène comme pour rappeler aux poètes ces arbustes symboliques dont leur imagination peupla les Champs Elyséens. Cnantées par les meilleurs artistes qu'accompagne l'orchestre des concerts Colonne, ces ceuvres retentissent idéalement dans les pures fruits de juillet provençal. Régal parfait Triomphe de l'esprit! Antony Réal n'avait pas prévu tous ces développements de sa téméraire et généreuse initiative. Mais qui peut tout prévoir ? Et n'est-ce pas la marque des grands précurseurs d'ouvrir après eux le plus vaste champ aux légitimes conséquences de ieur œuvre ?

Charles Tbrrin.

pouvait avoir pour lui des conséquences incalculables, et il le savait; de là son anxiété.

Bah 1 murmura-t-il enfin, un jour ou l'autre cela devait arriver, autant tout de suite que plus tard.

Sur cette réflexion réconfortante, il se dirigea vers le lieu du rendez-vous. A ce moment, il rencontra le chevalier de Beauchêne. La vue de cet homme de cœur lui parut en ce moment d'un heureux présage l'abordant aussitôt avec une affectueuse familiarité, il lui dit

Mon cher capitaine, j'ai un service à vous demander.

Tout ce que vous voudrez, Monsieur le comte, ne suis-je pas à vous partout et toujours ?

Je n'attendais pas moins de votre amitié mais il ne s'agit pas ici d'un service ordinaire.

Si c'est extraordinaire, tant mieux; ce qui est vulgaire me déplaît disposez donc de moi.

Voici ce que c'est. M. Gaston d'Igoville est ici avec M. de Léry, un de ses amis. Ils m'ont fait demander de les rejoindre dans la grande salle où ils m'attendent. Je viens vous demander de m'accompagner. Vraiment, ce n'est pas difficile. Est-ce tout ?

Hélas non, ce n'est pas tout. Avezvous confiance en mon honneur ? VeHudieu Il ne faudrait pas qu'un autre que vous me parlât comme vous faites Je lui renfoncerais ses paroles dans la gorge. Douter de votre honneur, à vous 1

(A suivre.)

Jacques Maubel.


Les automobiles à gaz

La consommation d'essence pour les moteurs d'automobiles, en France, ne cesse de s'accroître elle est passée de 1 million de tonnes en 1925 à 2350 000 en 1933 elle a donc plus que doublé en huit ans

Cette situation, qui ne nous est d'ailleurs pas particulière, est inquiétante, parce que nour iu: produisons pas de pétroie sur notre sol, si on en excepte les 75 0UO à «0 000 tonnes du bassin de Pechelbronn (1), L'achat à- l'étranger de ce qui nous est nécessaire fait sortir 2 milliards de francs par an. En temps de guerre, si Je commerce maritime était arrêté, nous serions incapables de subvenir à nos besoins militaires. Pour cette raison, on a tenté, il y a une dizaine d'années, d'utiliser le gaz de gazogène, au moins sur les camions. Les voitures poids lourd munies de ce système étaient dispensées d'impôt et recevaient une prime de l'autorité militaire. Malgré ces avantages sérieux, combien de camions à gazogène circulent sur nos routes ? Seulement 610 en 1933. Cela tient à ce que l'appareil n'est pas prêt à fonctionner de suite il faut allumer le gazogène, et attendre quelques minutes de plus, le chauffeur doit quotidiennement nettoyer la chaudière et refaire le chargement de combustible.

Un autre carburant se prête à l'alimentation du moteur d'automobile c'est le gaz de ville, qui sert à l'éclairage et au chauffage. Déjà pendant la guerre, on avait tenté son utilisation à celle fin, mais la transformation, très hâtive, de quelques voitures n'avait pas donné d'excellents résultats. La question a été reprise depuis. Nous en avons parlé à diverses reprises.

Voici de nouveaux renseignements fournis par M. Charles Berthelot dans la Nature (t" mai 1935). La solution actuelle a été mise au point pur M. P. Pignot, ingénieur en chef à la Soriétt: du gaz de Paris. Aujourd'hui, ou n'enferme plus le carburant dans une vaste enveloppe caoutchoutée placée sur le toit de la voiture. On l'emmagasine sous pres- sion dans des tubes d'acier au nickel-chrome, qui sont essayés à une pression de 300 kg. cm2. et qui sont utilisés seulement à la pression de 200 kg. cm2. Le poids du récipient <"sl ainsi de 5 à H kg.

par mi'Ijv ciii)«* ili gaz.

Un camion porte e 8 bouteilles légères contenant chacune 50 litres d'eau ce qui représente 80 mètres cubes de gaz à 200 kg. cm2. Cette charge suffit pour un trajet de 120 à 130 km. environ.

Le moteur doit être alimenté à une pression bien moindre. Aussi le gaz est-il conduit par un tube d'acier qui entoure le pot d'échappement afin d'être réchauffé, jusqu'à un organe spécial, appelé détendeur, qui abaisse la pression du fluide de 200 à 3 ou 4 kg. cm2. Cet appareil doit être très sensible, car il doit fermer hermétiquement l'arrivée du gaz lorsque le moteur est arrêté, et au contraire lui livrer instantanément passage dès la mise en marche. Il est en général constitué par une membrane élastique munie d'un ressort antagoniste. Une fois détendu, le gaz se rend dans un mélangeur, qui remplace lo carburateur des voitures à essence. Le gaz arrive par un tube, de l'air par l'autre. Chaque ouverture est réglable de manière à obtenir une quantité bien définie de chaque élément. Le conducteur, en appuyant sur la pédale d'accélération, agit à la fois sur le débit des deux tubes. L'adaptation des moteurs n'est pas compliquée, car la seule précaution à prendre est d'augmenter un peu le taux de compression, qui doit être portée à 7 kg. cm2. L'équipement de la voiture est un peu plus compliqué, puisqu'il faut y trouver la place des tubes d'acier, du détendeur et. du mélangeur. C'est un problème facile à résoudre sur le matériel neuf; Par précaution, on conserve le carburateur et un petit réservoir d'essence benzolée pour assurer la marche, en cas d'usure complète du gaz. A la fin du dernier concours de carburants nationaux, effectué en 1934, les dirigeants de l'AutornobileClub ont conclu que l'utilisation des gaz comprimée sur les poids lourds est actuellement tout à fait au point. On est arrivé à 'des résultats remarquables aux points de vue consommation et souplesse.

(1) Nous sommes bien propriétaires du quart environ des huiles minérale? extraites de l'Irak mais ce pétrole doit être transporté en France, ce qui est j aléatoire en cas d'hostilités. j

La réhabilitation officielle des vers intestinaux en leur rôle palhogénique A propos de ceci, à propos de cela, à propos de tout, les mamans souf lient au médecin penc*hé sur leur enfant « Docteur. <-e ?ont les dents, peut-être. v-vous pas, docteur, qu'il "?. il se gratte sans cesse le nez. >

Le médecin, agacé, voudrait bien qu'on le laissai eu paix pendant qu'il se livre à un examen, toujours difficile quand il s'agit d'un enfant. Et puis, j'insistance de la maman ne risque-t-elle pas c'est humain de t'indisposer contre les dents, contre les vers ? Je veux dire. bien entendu, contre l'idée qu'on prétend un profane lui insinuer du rôle pathogénique de l'éruption dentaire ou du parasitisme intestinal. Les mamans ont raison d'y penser. Sans doute, elles exagèrent, et en cela on peut bien les excuser. Les médecins auraient tort de l'oublier, car, pour ne parler que de la parasitose intestinale, son domaine pathologique, même chez l'adulte, est beaucoup plus étendu qu'aucuns ftensenV

Sous le rapport de la consommation, le gaz de ville se montre sensiblement plus avantageux que l'essence. En effet, il faut 1.7 n>3 de gaz à 4 500 calories pour remplacer un litre d'essence. Pour un parcours annuel de 40 000 kilomètres, on consomme respectivement 14 CRiu litres d'essence à 2 fr. 20, soit 30 800 francs, ou 24 000 m3 de gaz à 0 fr. 85, soit 20 400 francs. Il est vrai que, dans le second cas, il faut payer le droit de circulation (930 fr.) supprimé dans lu premier; mais l'économie n'en! reste pas moins, de plus de 9000 francs. t

La seule ombre au tableau est le faible rayon d'action, 120 à 130 kilomètres du camion à gaz. Cet inconvénient est d'ailleurs facile à faire disparaître. La France possède 700 usines à gaz, réparties sur tout le territoire et les intervalles qui les séparent ne dépassent jamais 60 kilo- mètres. Ij serait donc aussi facile de sa ravitailler en gaz qu'en essence si toutes les usines disposaient d'un compresseur pour la recharge sous 200 kg. cm2. Il n'y a guère de difficulté a cela, et ce serait chose rapidement organisée si les usines étaient assurées que les camions à gaz deviendront assez nombreux pour justilier ces frais.

La France n'est pas seule à s'intéresser à cette question. Les pays mal partagés en combustibles liquides, mais riches en houille, ont tout intérêt à développer cette solu- tion. On semble l'avoir compris en Allemagne, où les véhicules à gaz exposés au dernier Salon de l'auto- mobile de Berlin ont attiré beaucoup l'attention des pouvoirs publics, qui ont décidé de passer des commandes importantes. En effet, les autobus, les arroseuses, les camions à ordures, les voitures des postes, etc., qui circulent en ville ou à proximité, n'ont aucune difficulté au point de vue ravitaillement. D'autre part, on a tenté des essais très réussis avec des carburants plus riches que le gaz d'éclairage, tels que le propane et le butane: ces gaz sont liquides sous des pressions peu élevées (25 atmosphères pour le premier, 4 à 5 pour le second). La Société saxonne de transports automobiles a décidé de transformer 060 voitures pour l'emploi du butane. Les deux gaz sont produits en assez grande quantité, on le sait. au cours du raffinage et du craquage du pétrole brut. La raffinerie de pétrole du Hanovre s'organise pour recueillir ce gaz et le livrer en bouteilles. Enfin, la Ruhrchemie A. Gr. a préparé un gaz spécial, la ruhrgasol, qui est du gaz de cokerie enrichi avec du méthane. L'emploi de ces gaz à haute teneur en calories est de nature à augmenter le rayon d'action des voitures. Mais dans bien des tas, ce procédé est inutile, et Berlin ne possédera plus bientôt que des autobus à gaz d'éclairage, voire à gaz de cokerie, alimentés par une trentaine de stations-réservoirs. Le but est, en premier lieu, d'économiser l'essence et l'huile de pétrole.

Dans l'ensemble, on estime que l'emploi des divers gaz dans les motours d'automobiles pourrait remplacer 200 000 tonnes d'essence par an en Allemagne. L'économie réalisée par les possesseurs de camions serait de 25 à 30 Comme la transformation d'un moteur pour l'emploi du gaz reviendrait à 300 ou 350 marks, on voit qu'il faudrait peu de temps pour amortir cette dépense-

En ce qui concerne la France, qui est toujours en avant lorsqu'il s'agit d'imaginer, mais qui se laisse distancer dès qu'il est question de mise en pratique, on compte une soixantaine de camions alimentés au gaz de ville la plupart évoluent dans le Nord et vers Saint-Etienne il y en a quelques-uns à Paris, et Lyon a tenté un essai pour un autobus qui circule depuis dix-huit mois. A ce sujet, il a fallu installer à la Compagnie du gaz de Lyon un compresseur qui fonctionne depuis deux ans et fournit par jour assez de gaz à 200 kg. cm2, pour remplacer 3000 litres d'essence de pétrole. Souhaitons que les camions, les autobus, les véhicules urbains se transforment pour brûler du gaz, carburant national, à la place de pétrole importé. A divers points de vue, c'est l'intérêt du pays.

Honnêtes gen, soutenez et Usez

LA PRESSE CATHOLIQUE

la seule indépendante, la seule dijoe de vous! t

Une enquête récente de la Vie Médicale réhabilite, on va le voir, en toutes leurs qualités pathogéniques j les indésirables hôtes de nos intes- tins.

L'enquête s'intéresse particulière- ment à l'importance chez l'adulte de cette parasitose intestinale. Des maîtres qualifié? ont été consultés et également des praticiens non moins avertis.

Le rôle de la parasitose est considérable, dit le Dr Antoine, médecin de l'hôpital de la Glacière, à Paris, et sa méconnaissance vient d'idées préconçues, de faux principes d'école ou d'examens coprologiques insuffisants. Ceux-ci doivent être répétés patiemment, en cerI tains cas durant douze et quinze jours. Cela en vaut la peine quand il s'agit de cas comme ceux dont il donne quelques exemples jeune fille de 20 ans qui présente des symptômes d'une méningite tuberculeuse et qu'un peu de calomel suffit à guérir en mettant en déroute quelques gros ascaris responsables de tout le mal.

Une autre de 18 ans présente un état d'extrême anémie qui résiste à tous les traitements et que guérit un vermifuge quand l'examen des matières a mis en évidence la présence des trkhoeéphales.

Un bureau de journal dans les airs

L'oncle Sam, toujour. à l'ail ût du progrès, | vient d'inaugurer un système de reportage original et véritablement up to date. Le Détroit Neult, un de nos confrères de l'Etat de Michigan, a, en effet, organisé un bureau de rédaction dans un aéroplane, construit spécialement dans ce but. Cet* avion-amphibie, baptisé du nom symbolique d'Éarly-Bird, peut transporter quatre personnes à la vitesse horaire de 200 miles. soit 320 kilomètres environ. Monoplan à roues rentrantes et interchangeables, il survole à volonté la terre ferme ou la mer. Son équipement se compose indépendam- ment des instruments à contrôle automatique Sperry, de trois appareila photographiques ainsi que des radio-postes (récepteur et transmetteur) avec tous leur. accessoires. I. A l'aide de cet trois chambres photogra-

Cabine de l'avion où le journaliste peut rédiger son article qu'il transmet ensuite par radio.

phiques. on prend des vues sous un angle quelconque, soit au-dessus. soit au-dessous de la carlingue; une des dites chambres est montée sous l'aile gauche à huit pieds (2 m. 43) de la cabine; parallèlement à la igne de vol. et un petit moteur électrique. fixé sous le siège de l'aviateur, permet à celui-ci de l'actionner à distance. Une sorte de longue-vue, encastrée près du hublot, sert de viseur au pilote, qui n'a qu'à presser un déclic, quand il désire photograÎ>hier. Chaque pose peut n'être séparée de la suivante que d'un intervalle de 2 secondes, et la longueur de la bande pelliculaire permet de prendre 1 1 vues sans recharger le magasm. Une fois que la pellicule est entièrement impressionnée, un des passagers l'enlève à la main ou le pilote la retire automatiquement de l'appareil. Dans la cabine de l'Early-Bird, se trouvent également trois sièges pour d'autres voyageurs éventuels et un bureau pour le journaliste ou le radiotélégraphiste ainsi qu'un poste de radio. Les émissions se font à volonté, sur des longueurs d'onde comprises en I 000 et 6 000, à la voix ou au code, soit du siège du pilote, soit de la cabine des passagers. D'autre part, grâce à des appareils perfectionnés, l'avion peut capter tous les messages météorologiques, administratifs ou journalistiques utiles.

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Polissage et entretien des carrosseries d'automobiles

Le lustre de l'émail des carrosseries d'autos succombe à la longue aux atteintes des agents atmosphériques et de la poussière des routes. Cette détérioration est plus ou moins rapide suivant la nature de l'émail. A cet égard, les émaux sèches au four ou la peinture émail séchant à l'air sont plus résistants que les émaux cellulosiques.

Depuis plusieurs années, divers produits ont été mis sur le marché pour réparer ces dégâts.

11 s'agit d'une part de produits décrassants que l'on applique directement sur l'émail sale, sans lavage préalable, d'autre part de produits seulement applicables sur les carosseries lavées. Dans le premier cas, le produit de potissage est constitué d'un abrasif (silice, tripnli, dlatomite", d'une huile min< "nsène, additionné d'huile !'̃: d'un agent de mouillage, et i de staDiusation (gélatine, huilesv-sulfo*ipfs, saponinei.

i Un pourrait croire que remploi

i' En résumé, troubles du sang,] manifestations méningées, troubles j vesicaux rénaux, troubles pulmonaire?, troubles cutanés, troubles hépathiques. troubles appendiculaires ou intestinaux peuvent être provoqués ou entretenus par une parasitosc intestinale méconnue. »

Le professeur Cade, de Lyon, pense que les protozooses intestinales qu'il a surtout étudiées sont trop souvent méconnues.

L'amibiase est devenue fréquente. même en dehors de tout antécédent dysentérique, de tout séjour aux colonies ou de cohabitation avec d'anciens coloniaux. Il s'agit donc d'une amibiase autochtone et il y faut penser souvent, même en présence de troubles digestifs ou hépatiques légers.

A côté de l'amibe, ou associées avec elle, la giardia, la lamblia occupent, selon l'auteur, une place importante dans les pathologies intestinales, même chez l'enfant. Et son opinion est à ce point assise que, même dans les cas où il n'arrive pas à déceler, dans les selles, la présence des protozoaires soupçonnés, il n'hésite pas à tenter l'épreuve du traitement approprié.

En ce qui concerne les vers, le professeur Cade n'est pas moins .affirmatif les troubles qu'ils occasionnent sont nombreux, variés et fré-

Enfin, et c'e*t là uni doute l'innovation la plus remarquable, l'équipement automatique Sperry laisse, s'il le veut, le reporta, ~l aérien libre de se» mouvements. Il va rédi- ger ses articles ou libeller ses dépêches! pour le Detroit News sans souci de son esquif. Des organes ingénieusement combi- nés photographieront, recevront et enverront des radios et commanderont à sa place les évolutions de l'Early-Bird. Deux petits gyroscopes, montés sur le panneau de contrôle et entraînés par une pompe à vide qui fait 12 000 révolutions par minute, constituent, en quelque sorte le « cerveau n et les « nerfs » de ce pilote mécanique. Des pistons hydrauliques fournissent la force nécessaire pour actionner les leviers de commande, tandis que les valves pneumatiques et des poulies à ressort coordonnent ces di-

vers '̃ muscles » d'acier. L'un des deux gyroscopes contrôle également le gouvernail, l'autre les ailes ainsi que le gouver- nail d'altitude, assurant la régularisation des angles de montée ou de descente. Une fois que l'avion a quitté le sol et poursuit sa course, le pilote n'a qu'à manoeuvrer un levier pour déclancher immédiatement cet impeccable et infligent automate. Lorsque les Courants atmosphériques secouent trop l'Early-Bird, le gyroscope, supportant le bâti. ouvre et ferme à propos des tuyaux d'air ingénieusement localisés dans la carlingue ou les ailes. Ces jets gazeux transmettent leurs impulsions correctives aux appareils de navigation avec l'impeccable virtuosité d'un i< as » en chair et en os. Quant au moteur Pratt et Whitney dt 550 CV qui actionne l'aéroplane, Il commande deux pompes gouvernant les opérations de contrôle automatique ainsi que le générateur du poste radiophonique et il | chauffe, en outre, la cabine des passagers. Aussi avec ce remarquable engin, le journaliste américain James V. Persol a déjà accompli, sans fatigue, d'intéressants reportages et pris de jolies vues documentaires en plein vol. Voilà, certes, un confrère qui doit être habitué à voir les choses de très haut

JACQUES Boyer.

d'abrasifs est une pratique dangereuse pouvant détériorer l'émail. Il n'en est rien. Bien plus, l'examen des laques nit?ocellulosiques modifiées par les agents atniois#>aéciques montre que cette abrasion est nécessaire pour en- lever la couche superficielle de laque qui a perdu son lustre sous l'action ûë la lumière. Autrement dit pour que le produit utilisé «oit efficace H faut que le chiffon dont on se sert pour le frottement se charge même de pigment, ce qui nécessite quelquefois la présence d'un .décapant spécial (acétone 0. dicnlorobenzène, glycol).

Au contraire, quand il s'agit du polissage de carrosseries bien lavées, le produit à employer ne doit plus contenir d'abrasif. Il est généralement composé avec une huile minérale, une huile sapontflable comme l'huile de ricin ou l'huile de lin et d'un émulsionnant. Appliqué sur l'émail humide, ce prwMt le dessèche en humectant l'émail de préférence à l'eau et en déplaçant celle-ci.

quents, et faute d'y penser ou faute d'examens suffisants en passe trop souvent à côté du diagnostic étiologique et par conséquent du seul traitement efficace,

Le professeur Samade, de Bordeaux. envisage également le rôle des protozoaires, très important dans la région du Sud-Ouest, et insiste sur les erreurs de diagnostic auxquels ils donnent lieu, de la part de médecins compétents. Ha a vu une jeune femme soignée depuis des mois pour une àortite abdominale syphilitique, qui fut rapidement guérie par le traitement habituel de l'amibiase. Même résultat chez un homme de 35 ans, sans troubles intestinaux appréciables, arrivé à un tel état de faiblesse qu'on lui avait imposé le port d'un corset de celluloïd.

Dans ces cas, le diagnostic repose sur l'examen attentif et patient des selles.

Le D' Delort, de l'hôpital SaintMiche.1, déplore que l'on pense si peu à la possibilité de la parasitose intestinale chez l'adulte et que l'on se contente d'opiner en présence des symptômes qu'elle comporte c'est l'intestin, c'est l'estomac, c'est le foie. « Les parasitoses digestives sont, cependant à la base de nos plus beaux succès. Lorsqu'on détermine qu'une maladie leur est due, leur suppression fait çesser les signes in-

Les possibles d'emploi 9 de quelques métaux rares Nous empruntons à l'Industrie Chimique [avril 1935) la note suivante sur l'utilisation possible de certains éléments rares dans l'état actuel de l'industrie. Le tantale n'est attaqué, même à haute température, ni par l'acide chlorhydrique ni par l'acide sulfurique concentré, ii n'est instable que vis-à-vis de l'acide îluorbydrique et des solutions d'alcalis caustiques concentrées. En dehors des possibilités d'emplot que lui confère cette propriété au laboratoire et à l'usine, le tantale peut être utilisé pour la construction d'appareils scientifiques exposés aux vapeurs chimiques ou à l'humidité, en électrotechniquo (des cellules au plomb et au tantale sont employées comme valve dans la charge des batteries au moyen de courant alternatif, car elles ne laissent passer le courant que dans un sens) pour la fabrication des plumes à écrire (même élasticité que l'acier). La firme Siemens und Halske » fabrique des tubes de tantale et des tubes de fer et de cuivre revêtus de tantale qui sont utilisés comme bougies de chauffage ou d'évaporation dans les bains d'acide. Le niobium n'est pratiquement pas employé à l'heure actuelle, mais d'après V Union Carbon and Carbide Research Laboratories Inc., il peut entrer dans la composition d'aciers particulièrement résistants à la corrosion.

Le principal emploi du lithium reste la fabrication des pièces d'artifices (couleur rouge) ses sels organiques sont utilisés en médecine. Plus récemment, le iithium a trouvé des applications dans l'industrie du verre (fabrication de certains verres laiteux), dans la fabrication des accumulateurs Edison légers, comme soudure pour l'aluminium et pour la production d'alliages d'aluminium très durs. Le ferro-cérium est très employé comme pierre à briquet, le fluorure de cérium sert à l'imprégnation des charbons de lampes à arc, l'oxalate est utilisée en médecine. Le métal lui-même est utilisé comme catalyseur dans l'industrie des graisses et en verrerie, pour la décoloration du verre.

Les emplois possibles du germanium se heurtent à son prix trop élevé. Sans cela, le dioxyde de germanium pourrait remplacer avantageusement la silice dans la fabrication du verre, et le germanium serait utilisé en thérapeutique pour le traitement de l'anémie.

Le prix, prohibitif jusqu'Ici, du gallium, vient de subir une baisse qui permet d'envisager pour lui les emplois suivants remplissage des thermomètres, car JI possède une très faible tension de va/peur jusqu'à 1 000° environ remplacement du mercure dans les lampes d'analyse en quartz fabrication des tubes électroniques et filaments de lampe dans l'art dentaire, où il remplacerait avantageusement l'amalgame pour la plombage des dents; l'étamage des miroirs optiques.

L'indium doit être employé en médecine contre la maladie du sommeil. Le rhénium et sel composés paraissent avoir de l'avenir comme catalyseurs on fabrique, en outre, depuis peu, des thermo-éléments platine-rhéniumplatine et palladium-rhénium-palladium. Le premier emploi du thallium a été la fabrication de certains verres optiques très résistants. En métallurgie, on ne l'utilise guère à l'heure actuelle que comme addition aux alliages de plomb dont il améliore les propriétés mécaniques et chimiques. Le thallium métal pourrait être employé aussi dans la fabrication des cathodes des lampes à arc, son amalgame dans les redresseurs à vapeur de mercure. Plusieurs sels de thallium, et en particulier le sulfate, ont acquis une certaine importance comme poison pour les souris, rats et fourmis.

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Lorsqu'il s'agit enfin de la remise à neuf démaux très détériorés, on a recours à des produits liquides ou pâteux contenant un abrasif actif (tripoli, silice amorphe), une huile minérale, une cire, une forte proportion d'un dérivé de pétrole pour dissoudre la graisse, un émulsifiant comme le savon ou l'argile colloïdale, enfin de l'eau. Les produits pâteux sont moins riches en eau et plus riches en cires. Mais tandis que les premiers conviennent surtout aux particuliers, dans les ateliers de réémaillage et fabriques d'autos, on se sert des pâtes pour en enduire le poussoir mécanique. Pour conserver la carrosserie dans le lustre ainsi acquis, on applique alors une encaustique constituée par un mélange de cire dure (cire de carnauba) et de cire molle fozoki'rite, oérésine) associé à un solvant minéral et éventuellement additionné d'essence de térébenthine.

quiétants et le danger. et jamais ceux que nous soignons ne nous donnent et ne recueillent meilleure satisfaction. »

Pour faire ce diagnostic important il faut d'abord y songer, ne pas l'écarter par idée préconçue, puis mettre patiemment tout en œuvre pour le rendre évident.

L'auteur cite l'histoire d'un abcès amibien chez un médecin, pris par un confrère réputé pour un cancer de l'estomac propagé au foie et devant entraîner une mort prochaine. Il y a vingt ans de cela le con- damné, après opération et drainage de son abcès, est bien vivant. Le juge qui fit le diagnostic erroné est, lui,i mort.

L'auteur cite encore le cas d'un malade soigné d'abord pour pneumonie, puis confié au chirurgien pour être opéré de pleurésie purulente. L'opérateur eut la surprise de! trouver la plèvre saine et de découvrir, sous le diaphragme bombé, un abcès amibien de la face supérieure du foie. Il y a donc intérêt, conciut-il, à rappeler, même aux médecins, que le parasitisme intestinal existe. Pour le D' Fouqué, médecin de l'hôpital militaire thermal de Vichy, si l'on a, jadis, certainement e-xagéré dans la pathologie humaine !e rôle des vers intestinaux. î^ réaction con-

Les rayons cosmiques

II nous arrive des profondeurs de 1 l'espace un rayonnement mystérieux.

Les effets électriques qu'il produit

dans l'atmosphère l'ont fait découvrir I il y a quelque trente ans. L'air atmosphérique, en effet. est ionisé, c'est-àdire qu'il y a des particules électriques positives et négatives. Comme «̃lies-ci s'attirent mutuellement et se recombinent en se neutralisant, il faut que sans cesse l'ionisation soit entretenue. On peut la mesurer par la décharge spontanée de conducteurs isolés, et l'on sait qu'elle résulte en partie, mais en partie seulement, de lactivité de certains éléments chimiques du sol analogues au radium et que l'on appelle pour cette raison radioactifs. Et le complément de cette ionisation à quoi dono est-il dû ? Sa véritable cause fait l'objet de recherches suivies depuis environ vingt ans, sous le nom de rayonnement cosmique.

Pour cette étude, les physiciens emploient diverses méthodes d'observation. C'est ainsi, par exemple, qu'ils parviennent à photographier la trajectoire de corpuscules extrêmement pénétrants qui disloquent les molécules de l'air qu'ils heurtent sur leur passage. Piccard, en équipant son ballon stratosphérique, avait pour but de mesurer l'intensité de l'ionisation à diverses hauteurs, jusqu'à 16 kilomètres d'altitude. Les données expérimentales s'accumulent elles se classent et se précisent. La théorie s'essaye déjà à l'interprétation de l'origine du rayonnement.

M. O. Guében, agrégé de l'Université de Liège, fait le point dans la Revue des Questions scientifiques (1). 11 caractérise les méthodes île travail, catalogue les résultats au point de vue de l'intensité du rayonnement, de ses variations avec t'attitude, observée en ballon. ou en aéroplane, ou par des ballons-sondes, de ses mesures en profondeur, au fond des lacs ou dans des mines. Il évalue leur pouvoir de pénétration tels corpuscules nous arriveraient comme des projectiles capables de percer une couche de 700 mètres d'eau. Des variations furent observées en différentes latitudes, au cours de croisières autour du globe. On constate fréquemment, par gerbes, de véritables explosions d'atomes.

De quelle nature est donc ce rayonnement d'une puissance vraiment formidable ? Deux explications sont actuellement en présence. Pour les uns, il s'agirait de quelque chose comme la lumière ou plutôt comme les rayons X et « gamma », seulement de fréquence encore beaucoup plus élevée. D'après les autres, ce ne serait pas une radiation électromagnétique, mais des rayons corpusculaires, de vrais projectiles électriques.

L'origine du rayonnement reste bien énlgmatlque elle est un des grands secrets de la constitution de la matière. Ii. D.

VARIÉTÉS L'hydrogène sulfuré, insecticide et fongicide. Les graines que l'homme récolte pour son alimentation ont divers ennemis contre lesquels bien des procédés de destruction ont été tentés. En Russie soviétique, on se montre assez satisfait de l'emploi de l'hydrogène sulfuré. En premier lieu, c'est un excellent produit pour détruire les rongeurs de toutes sortes. Une proportion de 0,02 il 0,03 pour 100 dans l'air suftlt à tuer les marmottes. On fait pénétrer dans le terrier 3 grammes d'hydrogène sulfuré, ou encore on y enfonce des scories sulfuriques qui sont décomposées par l'humidité atmosphérique et dégagent l'hydrogène sulfuré. Dans ce cas, une dizaine de grammes sufilt par terrier. On peut également se servir du même gaz contre les insectes, tels que charançons, qui dévorent les grains engrangés ou gardés en silo. Le résultat est supérieur a celui obtenu avec la chloropicrine, car l'hydrogène sulfuré pénètre mieux, et n'a aucune influence mauvaise sur la germination des graines, ni sur les animaux qui sont nourris avec le grain. Il faut 400 gr. d'hydrogène sulfuré par tonne île grains, et laisser agir pendant quarante heures.

Enfin, ce traitement offre encore un avantage il détruit les spores et la plupart des champignons parasites, tels que charbon, bactériose, pourriture des légumes, etc.. Il suffit de 40 grammes de gaz par mètre cube, avec exposition pendant trois à quatre jours.

Chalumeau coupeur a esMaoe. Pour découper les métaux par la chaleur, on se sert le plus souvent d'un chalumeau oxy-fcydrlque ous oxy-acétylénique. Un ingénieur allemand, I M. Toepper, a Imaginé un appareil nouveau, dans lequel hydrogène ou acétylène sont remplacés par des vapeurs d'hydrocarbures liquides, tels qu'essence, benzol, essence-alcool. Ce procédé a l'avantage de faciliter l'usage du chalumeau, grâce à la facilité de ravitaillement. La seule niodiûcation a con- sisté à munir l'appareil d'une résistance

1 (1) Louvain, juillet 1935.

traire a, dans la suite, dépassé les bornes et il convient de revenir aujourd'hui à une plus exacte compréhension des faits.

Les parasitoses intestinaux semblent parfois bien tolérés, mais ils causent le plus souvent des accidents dont « certains revètènt un caractère exceptionnel de gravité ». Certains, les trychocéphales, les oxymes, les antylastomes, les ascarides exercent une action anémiante en se nourrissant du sang des capillaires et en provoquant ainsi -de petites hémorragies.

D'autre part, des troubles variés amaigrissement, fatigue, insomnie, sont sans doute le fait des substances toxiques sécrétées par le parasite. En disséquant un ascaride, on est souvent pris d'éternuements, indices précisément d'une action toxique. Des œdèmes variés, des crises d'oppression simulant l'asthme, des poussées d'urticaire aftligent aussi les porteurs de parasites, accidents que l'on peut mettre sur le compte de l'anaphylaxie,

Mais les parasites sont surtout redoutables par leur rôle mécanique des paquets d'ascaris peuvent réaliser l'occlusion de l'intestin un parasite peut s'engager dans le canal pancréatique ou le cholédoque, dans t'appendice. Ain?i «'expliquent certains ictères des appendicites aiguës

Le bilan de la télévision

Dans plusieurs pays. aux Etits-t nis, i*n Crande-Bre! Allemagne, et en France. à la • Paris i'. T. T. on donne d'um- mon régulera des émissions de télévision. De fait, la réalisation pratique de la vision a distan \< a eu lieu beaucoup plus rapidement qu'on pouvait l'espérer il y a quelques années: ni. -.ui bien ajouter qu'il s'acit en, enant d'expériences pt\'iiminai;\ cptiules lia recevoir de nombreuses modifications avant que l'appareillage soit sutusamment au point.

Nous trouvons dans Ondes, puo'.wcà par les établissements Philips, une uule qui établit le bilan de la télevis'on i ce jour il nous a paru intéressant de la taire connuitiv.

Examinons donc les faits à inscrire à l'actif de notre bilan

1. Les améliorations apportées aux cellules photoélectriques, aux amplincateurs et. à l'appareillage explorateur ont permis une décomposition excellente de l'image et une modulation parfaite du téléviseur.

2* Or.'ii'e à l'emploi du « système film «, l'émission s'est beaucoup simpliflée et la transmission des scènes en plein air est devenue possible, même sans l'emploi d'un iconoscope.

3" L'émission sur ondes ultra-courtes offre la possibilité d'adopter pratique- ment une décomposition de l'image avec un nombre de lignes très élevé. Grâce h '̃' d'un tube à rayons catholic eut capter de telles images 1 avec une déilnition élevée et sana avoir recours à des moyens mécaniques.

Le problème de l'intensité lumineuse de l'image reçue est résolu d'une manière satisfaisante par le tuoa à rnyons cathodiques à titre provisoire

du moins.

Le problème du synchronisme entre rémetteur et le récepteur est résolu parfaitement, gm;e h l'émission des rignaux iJr- sjm'tironisatlon et à l'application d'appareils oscillations de relaxation.

Voilà pour l'actif passons maintenant au passif

1° Un téléviseur est extrêmement coûteux, non seulement cause de l'appareillage émetteur, niais aussi par suite du mât d'antenne tri, élevé, nécessaire pour obtenir un raymi 'l'action acceptable.

i" Dans le cas le plus favorable, le rayon d'acllon de émetteur ne dépassera pas 30 h 50 km., de, sorte qu un tel émetteur ne peut desservir qu'une seule grande ville par exemple, 3" La question des programmes est très importante pour l'émetteur et il sera difficile de se procurer toujours des programmes intéressants. Ce point pourrait naturellement être résolu Wt ou tard.

i" Un récepteur vraiment bon est un appareil extrêmement compliqué qui, e-n l'état actuel de la technique, corn prend U0 à M tubes de T. S. F. Par là et par la grande quantité de matériel nécessaire, l'appareil devient très coûteux aussi en ce qui concerne son entretien.

5" II n'est pas facile de comparer l'évolution de la télévision avec l'essor pris par ta radiophonie. La raison en est que chaque écolier a la possibilité de se construire, avec des moyens très simples, un récepteur utilisable, tandis que la construction d'un récepteur de télévision ne nécessite pas seulement des ronnalssanees physiques approfondies, mais exige aussi des dépenses considérables.

L'étape de l'amateurisme qui, dans la radiophonie, a joué un rôle particulièrement important pour l'introduction et la vulgarisation de la T. S. F. aura certes une influence moindre pour la télévision. La réalisation de la télévision ne pourra être vraiment assurée que par l'introduction directe des postes émetteurs construits par t'industrie. C'est précisément là où se trouve le point le plus sensible. Un financement des systèmes d'émetteurs n'est guère Imaginable s'il n'y a pas de public pour la télévision, et ce public n'est guère possible tant qu'il n'y a pas de service de télévision. JI ne sera pas facile de sortir de ce cercle vicieux. 0

Etablissons maintenant notre compte « profits et pertes ». Quoiqu'il figure, à l'actif, quelques articles intéressants, on ne peut pas nier que le passif so présente encore h l'heure actuelle d'une façon particulièrement défavorable. On ne peut raisonnablement compter sur une Introduction rapide de la télévision. Ce fait a été reconnu officiellement par diverses communications dans des revues spécialisées et des bulletins de radiodiffusion d'Etat.

Notre conclusion sera donc la suivante

On a réalisé d'Intéressants progrès dans 1" '̃–«••.<- -<r la télévision îe d*vi.'kii-; '»̃ la bonne vole

pour nation nsle cepen-

dant encore iiu iloniaine expérimental, et l'on ne peut i-f.'i't.jinempnt pas compter sur une télévision pratique pendant les premières années a venir.

chauffante, ilestinée à transformer en vapeur les hydrocarbures liquides. Le nouveau chalumeau donne une tempe* rature de 3100°, tandis que celui k oxy-hydrogène ne dépasse pas 2 500". Les principales applications du chalumeau Toepper sont le découpage des tôles sous 1 eau, en particulier pour les

réparations de navires coulés, le décou-

page des palplanches métalliques, etc. Il fonctionne à toutes les profondeurs que peuvent supporter les scaphandriers.

ou chroniques, et, il n'est pas exagéré de penser que ces hôtes néfastes peu-» vent, en lésant la muqueuse intestinale, favoriser bien des infections, tes infections typhiques, par exemple. et provoquer bien des erreurs d'interprétation des symptômes pathologiques, faire craindre un ulcère gastro-duodénal ou simuler une colique hépatique.

l,es troubles nerveux sont fréquents surtout chez les enfants qui ne dorment pas ou dorment mal, grincent des dents et se montrent ir-. ritables. Les convulsions, qui sont loin d'être rares, sont la traduction d'une vraie méningite avec les modifications chimiques et. cylologiques du liquide céphalo-rachidien qui caractérisent ce désordre.

Un entérocolite fébrile pouvant simuler la dysenterie, des symptômes de péritonite peuvent être le fait de vers intestinaux.

A son tour, l'auteur insiste sur le fait que les amibiases autochtones ne sont pas exceptionnelles comme on t'imaginait naguère au point qu'on n'en tenait pas compte en clinique.

Si bien que pratiquement, en présence d'un état intestinal ou hépatique avec ou sans complications générales, il est prudent de penser toujours à la parasitose intestinale. G.B,


Ce que disent les journaux L'autonomie du parti radical A l'occasion des manifestations du 14 juillet, le président du parti radical, M. Herriot, avait réclamé l'autonomie des radicaux en face du « Front populaire ». Que deoient en pratique cette autonomie ? Les extrémistes de gauche à ClermontFerrand ont fait bon marché des déclaration» de M. Herriot en exigeant, au nom « des disciplines républicaines », la soumission des radicaux aux directives « Front populaire ». Léon Blum, dans « le Populaire », écrit, est-ce réellement sans ironie ? f*

Je remercie, et cette fois sans nulle trace d ironie, ma avec une profonde cordialité, les militants radicaux qui se sont joints à nos militants locaux, à nos élus, à mon ami Paul Rivet, à notre camarade Monmousseau, à Henri Andraud pour rappeler leur devoir aux électeurs républicains dont on prétendait diapoaer malgré eux. Aux exhor.tations de Rucart, de Jammy Schmidt, de Cudenet, à l'appel contenu dans la dépêche de Daladier, des électeurs ont répondu. Ils a ont voté pour Villedieu, le champion « de la discipline et de la probité républicaine* », désigné à leurs suffrages par les attaques de la presse de réaction Mais la radicale « Ere Nouvelle », dans son éditorial, se demande si les radicaux Veulent se suicider

Iout s'est passé, en somme, comme si certains membres du parti ne connaissaient plus qu un mot d'ordre donné presque quotidiennement du haut de sa chaire par celui qu'à Narbonne on appelle le « pape » du socialisme, M. Léon Blum, qui est aussi devenu, pour quelques-uns, un véritable directeur de conscience.

La chose peut, à certains, paraitre plaisante. Nous, radicaux, nous la considérons comme infiniment triste, nous dirons même douloureuse. Car une telle politique, une telle tactique conduit tout simplement les radicaux à renoncer à faire triompher leur doctrine pour se contenter désormais de préparer le lit des socialistes.

Nous voulons tout de même penser que ce n'est là que folie passagère. Car enfin, si ceux des radicaux qui sont raisonnables veulent bien considérer ce qui s'est passé à Clermont, ils doivent tout de même se dire qu'il eût suffi au candidat radical du moindre soutien pour déplacer la centaine de voix qui eût assuré sa victoire. Mais ces appels, ces soutiens radicaux, ces concours sont allés au seul candidat socialiste contre le candidat de la Fédération du Puy-de-Dôme, et ils ont déplacé plusieurs centaines de voix, peut-être un millier c'est paradoxal, c'est ahurissant même. mais c'est ainsi.

Pour nous, l'élection de Clermont ne comporte qu une conclusion c'est la suivante et elle se résume en peu de mots est-ce que les radicaux veulent persister à se suicider ou vont-ils enfin songer à défendre leur parti ?

Instituteurs révolutionnaires Noos ne confondons pas les instituteurs syndicalistes du gymnase Huyghens, mais leur masse cohérente et disciplinée noua empêche de prendre à la légère les menaces qu'ils ont proférées dans le dernier Congrès, comme le dit « le Temps »

Le moment est passé d'atténuer de telles menaces et les responsabilités qu'elles entraînent. Il faut, au contraire, considérer les unes et les autres avec sang-froid, mais aussi avec décision. Les maîtres révolutionnaires de l'école, dans la partie qu'ils engagent, abattent leur jeu. Ils se disposent à renverser l'ordre social et à mettre la France en état de guerre civile d'abord. Rien de plus, rien de moins. D'autre part, leur faute, pour ne pas employer un mot plus adéquat à la chose, apparaît à tous les yeux d'autant plus lourde qu'ils ne s'assemblaient pas hier en tant que citoyens discutant des affaires publiques, mais es qualités, c'est à savoir comme éducateurs, en un Congrès professionnel. Et, comme tels. il n'y a pas de doute que les propos qu'ils tiennent n'aient à travers le pays, qui tes regarde à juste titre comme des fonctionnaires de choix, mais des fonctionnaires, un retentissement devant lequel ils n'ont pas reculé, et dont ils doivent des comptes à la République. Hier, les éducateurs de la nation ont ouvert, dans leur pensée et par leurs paroles, une période révolutionnaire. Que disons-nous ? Ils en ont hâté la date et précisé les moyens. Qu'oppose le gouvernement ?

> MORTS D'HIER

A Rabat, le^grand rabbin Raphaël Encaoua de Sale, président du haut tribunal rabbinique. A Trouville-surMer 'Calvados ), le D' Saugerori, conseiller général. A Copenhague (Danemark), M. Johannos Steenstrup, ancien professeur d'histoire à l'Université de Copenhague, membre de l'Académie des belles-lettres.

CARNET FAMILIAL NAJSSiVi'CE. Paul, .Marie-Claire. Pierre et Jeanne Daniau sont heureux d'annoncer naissance fie lotir petite soeur Thérèse, le 8 soût. à Cursac (Charente).

MARlAGf:. On ivivmmaiiilo aux prières le mariage de

Mlle Marie-Louise Kunliomnic avec Paul Debost, qui a été célébré en regilse-cathédrsle de r\'otre-Damo du Puy.

PH1SE D HABIT. On recommande aux prières la prise d'habit de Mlle Yvonne Faug-las. de Pont-Aven (Finistère), qui aura lieu a lu mii^on-nuTr des religieuses du Saint-Espril de Saiut-Brieuc (Côles-du-ord).

MÉDAILLE MILITAIRE

général Denain, ministre de l'Air, a attribue la médaille militaire à titre posthume, au sergent-chef Lamietle André, de la 6* escadre aérienne.

La citation est la suivante

Smu-offleier d'flite anim? du plus bel

~ou~-f~/if~'r ;< ('t)/f nnim~ du hlus bet

esprit de ctevoir et du sacrifice, pilote de chasse plein d'ardeur, ̃Maint aux plu» hautes vertus militaires des aptitudes professionnelles .<̃• "•s.

Breveté pilof t<:ta!i,onit pre* i*t>

600 heures d>- < ire a mort service aérien cnmnuuidc, au cours d'un exercice de combat, te 2 mai tO33.

A été cité à titre posthume à l'ordre de la 2* région aérienne.

1 Tous les jeunes qens.

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n. .u n. "U'O'

5, r. Boyard, Paris-8*. C. c. 1668.

La croix gammée contre la croix du Christ 1

La lutte s'aggrave contre les catholiques 1

L'article officiel paru dans YOnservn- ¡ tore Romano indique bien que les nazis engagent une luttft de plus en plus grave contre les catholiques.

Le Bulletm catholique du diocèse de Berlin le constate également dans son numéro du 4 août. L'organe officiel de j révOclu; prend à partie certains propa- gandistes exaltés de la foi allemande qui déclarent ouvertement « Christianisme et germanisme sont incompatibles. Pour que l'Allemagne puisse accomplir ses grandf- s national'- ;:idis- pensai»; se débarr iiris- j

tianism..

Le Bulletin ne nomme pa> le national- socialisme, mais on se rend compte que certaines tendances du mouvement na- tional-socialiste inspirent une grande inquiétude aux pasteurs catholiques et ceux-ci ne se dissimulent pas la gravité de la situation. Des personnalités oftlcielles tiennent un tangage qui parait justifier dans une large mesure les appréhensions catholiques.

Une attaque da ministre de l'Instruction publique

M. Bernard Rust. ministre de l'Instruc- tion publique du Reich, a défini, à Essen, devant les Jeunesses hitlériennes, la po- sition de l'Etat national-socialiste àj l'égard du catholicisme.

Le secret de l'avenir allemand, a dit le j ministre, est bien simple. -Nous voulons désormais être Allemands exclusivement et rien d'autre. Le peuple allemand est un organisme qui a une valeur raciale. It importe d'en éliminer tout ce qui est contraire à la race. De même que nous tuons en nousmêmes des germes de maladie, de même nous appliquerons les lois nécessaires pour garantir la valeur raciale de notre organisme national, que ces lois conviennent à l'Eglise ou qu'elles ne lui convlennfnt pa?. L'Eglise, a ironisé d'une façon inconvenante le ministre, s'est fixé une grarîde tache conduire les hommes ait bonheur éternel. Qu'elle s'occupe de l'au-delà et qu'elle reste dans ses temples les terrains de sport ne sont pas l'endroit où l'on prépare tes gens a monter au ciel.

Le sens de ces paroles ~est clair. L'Etat national-socialiste, dans ses prétentions totalitaires, veut dominer entièrement toute la vie allemande L'Eglise catho- lique n'aurait donc plus à intervenir dans la vie de l'Allemand, embrigadé dans l'Etat. Son domaine, a dit le ministre, c'est l'au-delà tout le reste est l'affaire de l'Etat. Tout au plus l'Eglise pourra-t-elle encore réunir ses fidèles dans lés temples « pour les entretenir! de choses qui n'intéressent que l'audelà ».

Ce discours d'un membre du gouvernement du Reich fait éclater la gravité du conflit actuel. Il ne s'agit pas seulement de vieilles rancunes contre le parti du Centre, dont la résistance au national-socialisme sous le chancelier Brûning fut parfois très énergique et très pénible pour les partisans de M. Adolphe Hitler. L'antagonisme porte sur la doctrine et la morale. La loi sur! la stérilisation, l'éducation de la jeunesse, l'organisation de la vie religieuse quotidienne sont des occasions permanentes de conflit. Le national-socialisme n'admet pas à côté de lui une autre autorité morale qui impose aux Allemands des devoirs qui ne seraient pas exclusivement nationaux. Au fond, il n'admet pas Dieu comme rival d'Adolphe Hitler.

L'Eglise catholique est suspecte également à cause de son caractère universel dominant les nations. On cherche aujourd'hui, nous t'avons dit, à la compromettre en recousant de complicité avec. l'Internationale eojjimuniate. Les journaux allemands publient à cet effet les informations les plus fantaisistes. Récemment, ils annonçaient que M. Litvinoff s'en allait conclure à Rome avec le Pape un Concordat.

On accuse l'ancien Centre catholique de sympathies marxistes et commu-) nistes. Les Jeunesses catholiques de Munich sont suspectes d'infiltration communiste. En présence de cette tendance, l'inquiétude des milieux catholiques se fait jour. Ils songent au projet d'Eglise nationale dont rêvent certaines personnalités importantes du parti national-socialiste. Les catholiques allemands s'alarment d'autant plus qu'ils sont dans l'Allemagne actuelle une minorité religieuse. Ils re-présen, tent environ un tiers de la population totale du Reich.

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L'orgue de la paroisse

Saint-Pierre des Sables-d'OIonne On inaugurait, à l'église de Saint-Pierre des Sable*, le dimanche :8 juillet, un bel orgue de quinze jeux, sorti révisé, complété, disons le mot transformé, de l'atelier de M. Glotlon, de Nantes. Le réalisateur hors pair qu'e?l M. l'abbé Marceau a voulu donner à sa chère et somptueuse ëpli*e, si parlante à tous les yeux, la graude voix qui lui manquait. Et, pour que cette voix fût, dès le premier jour, le son d'une âme inspirée par l'art et par la foi, c'est au maître Marchai qu'il a confié le soin de lui dicter son prestigieux langage. Audition «plendide, assist.inre oiptùée. décor le choix.

Présente par son brillant disciple, M. BerUull, le laaitro était à se? claviers, à i.i heures, lorsque M. le vicaire général Chiron, délégué de Mgr l'évèqne de Luçon, procéda à la bénédiction solennelle. Rien de plus varié que les œuvres magistrales interprétées par l'exécutant sans rival, dont la virtuosité ne fléchit jamais. C'est par plus de ai morceaux qu'en deux séances, l'une à heures, l'autre à 3i heures, M. Marchai tint sous le charme son auditoire renouvelé. La chorate de Saint-Pierre eut sa part glorieuse à ce double concert. Par le choix et l'exécution, par la justesse et la sonorité des voix, elle imprimait uu air triomphal à tout ce qu'elle chantait.

L'orateur fut le P. Martin.

L étranger à vol d'oiseau m On mande de Nanktn que le ministère I des Finances dément comme étant abso- I!· lument sans fondement les bruits selon lesquels la Chine aurait décidé l'adoption j d une politique d'Innatlon monétaire. j A Varna (Bulgarie), a eu lieu di- jmanche l'inauguration d'un monument élevé la mémoire du roi polono-bongrois Vladislav, en présence du roi Boris, des membres du gouvernement, des représentants de la Pologne, de la Hongrie. Le roi a prononcé un discours déclarant notamment que l'esprit chevaleresque qui, au temps de

Vladislav, s'était mis au service de la

guerre, doit aujourd'hui servir la paix et la prospérité des nations.

Le budget de la guerre japonais pour l'année 1936-te37 atteint un total de 454 mil- lions de yens non comprises les dépenses j relatives a la Mandchourle qui sont estimées L aux environs de 156 raillions de yens. Le total du budget de la guerre atteindrait donc 610 millions de yens (3 millIards del francs environ), soit une augmentation de » là millions.

Et 1rs interv entions ministérielles se succèdent violentes dans le même sens. Une diatribe da Dr Frank

Le D' Frank, ministre du Reich et chef des juristes allemands, s'est livré, dimanche soir, au cours dune réunion nationale-socialiste, à une violente diatribe contre le catholicisme politique ». Jamais plus, a-t-il déclaré en substance, nous ne tolérerons en Allemagne une domination des prêtres. Nous détenons le pouvoir et personne ne nous l'arrachera, nous procéderons avec nos adversaires comme avec des serpents, nom les écraserons. Ce faisant, il e»t peu probable que nous éprouvions des j craintes pour notre vie éternelle nous savons que l'on a invoqua publiquement le ciel contre 'nous, que l'on nous a comparés au diable et que l'on nous a maudits, et cependant nous sommes demeurés les plus fcrts.

On voit par ce ton combien les nazis sont montés à un diapason haineux dans leur lutte contre l'Eglise.

Dans un discours politique, où il exhalait son antisémitisme odieux, le Dr Frick, ministre de l'Intérieur du Reich, a pris vivement. à partie YOtservatore Romano auquel 11 a reproché son attitude dans la question de la stérilisation.

L'Ëgl!«e, a dit le Dr Frlck, a commencé par nter le bien fonde des principes de Galilée et de Copernic, et elle l'a admis plus tard. Il en sera (te même pour la loi relative à la stérilisation.

Voilà les arguments et les procédés des représentants de l'Etat en Allemagne envers l'Eglise.

Le discours da Dr Gmbbtls

Mais plus grave encore est l'intervention du 0r Goebbels qui a prononcé dimanche, à un Congrès régional du parti national-socialiste, A Essen, un violent discours de combat contre l'opposition de droite et l'opposition religieuse. La lutte reprend, a-t-ll déclaré. Xnus ronnatssons notre force. Nous connaissons aussi nos ennemis, h& presse étrangère, qut toujours s'est trompée a notre égard, ;i parlé d'une crise de l'Etat natlonal-soclaliste. Non. Il s'agit simplement d'une opération de nettoyage, d'une cure d'épuration. Passant aux Eglises, M. Goebbels déclare

Le national-socialisme reste sur lo terrai" d'un christianisme positif; mais nous exigeons des Eglises que sur le terrain politique elles adoptent une attitude positive envers le natlonal-sortallsme.

Nous nous occupons des affaires d'Icl-bas et nous abandonnons l'au-delà aux Eglises; mais la jeunesse nous appartient, et nous ne la céderons à personne. L'Eglise peut l'éduquer au point de vue religieux, son éducation politique nous revient.

Le ministre s'en prend ptus particulièrement aux catholiques

Nous ne voulons pas de Kulturkampf. Mats des événements récents prouvent que dans certains milieux catholiques on voudrait bien provoquer un Kulturkampf. Patience au cour» de ces prochaines semaines ou se rendra compte de quelle manière nous entendons agir contre ces milieux. Il est clair que nul, parmi les catholiques, ne désire les tristes heures d'un Kulturkampf mais ce Kulturkampf que les catholiques rejettent comme une persécution est devenu la réalité imposée par les uazis à l'Eglise catholique.

Les nazis savent, pour cela d'ailleurs, employer la tactique des agents provocateurs. A Werne, dans la Lippe, trois membres de la famille oatholique Kolping ont été arrêtés. Ils auraient répandu par tracts des chansons bafouant l'évêque de Munster et des poftmes excitants contre les contrebandiers de devises. Les Kolping auraient avoué qu'ils voulaient provoquer l'Indignation des catholiques de la région contre les nationaux-socialistes que l'on avait cru être les ailleurs de ces tracts.

Voici les moyens hypocrites dont se sert le latjioliclsme politique, pour combattre l'Etat et le parti, conclut l'agence officielle allemande qui publie cette nouvelle. Depuis longtemps, on sait qu'en Allemagne les victimes ont tort. On cherctie par tous les moyens à les déshonorer pour justifier les attaques et les moyens les plus honteux contre elles.

La restauration des Habsbourg et opinion autrichienne

Une « Fédération des communes de l'empereur »

On mande de Vienne que. sur l'initiaIive du bourgmestre de Wiener-Neustadt, toutes les communes autrichiennes ayant accordé la bourgeoisie d'honneur au prétendant Othon se sont constituées en une association portant le nom de Fédération des communes de l'empereur, et ayant pour but de favoriser la restauration, en observant toutefois strictement le récent mot d'ordre du chancelier Sehuschnigg aux légitimistes.

La Fédération se ralliera à la grande association légitimiste •< l'Anneau de fer présidée par le baron von Wiesner, ancien ministre plénipotentiaire. Le prince Otbon est actuellement citoyen d'honneur de 772 communes autrichiennes, dont notamment 345 en Styrie.

Les milieux légitimistes songent à organiser un plébiscite Par ailleurs, les milieux légitimistr.s d'Autriche songent à organiser, la date du 12 novembre prochain, jour de i-i proclamation de la République, an grand plébiscite sur cette question i Eles-vous pour ou contre les Habsbourg ?

Si les monarchistes rassemblent un nombre de voix imposant. ils demanderont au gouvernement autrichien de | présenter la question des Habsbourg aux divers Etats et, en cas d'objection, d'offrir de signer un pacte, obligeant lo. famille des Habsbourg à respecter le statu tfuo et proclamant son désintérefsement en ce qui concerne les territoire-* voisins qui faisaient autrefois partie de la monarchie.

DE LA RÉDEMPTION

de "MM

3ur

~lli, JPLENDIDE

C,n ci-, rn Cauet,

EPmoSrBON ne preSb Si Bayant. pans(&>

lISll

Le problème du b'é M. Pierre Cathala, ministre de l'Agriculture, a reçu les journalistes accrédités auprès de son ministère et leur a fait d'importantes déclarations. Il a dit notamment

Parmi les (iue>tions qui retiennent particulièrement mon attention se place le pro- blême de l'améliorHliou dit marché du !>lé. Depuis quelques semaiheî, les cours du blé j témoignent d une faibles prmManle «lue ne justifie pas la situation technique du marché libre.

Les renseignement^ fournis par !<- vie** du ministère de l'Agriculture permet- tent d'évaluer l'importance de la moKron qui s'achève à un chiffre ne déparant pas 70 millions de quintaux, sans tenir compte des renseignements plus pessimistes qui par- viennent des s-oiirccs privée? le* plu« auto-

risées.

O n'esl donc lias dan* l'abondance des disponibilité* qu il i«»r rwrrerch 1 !<> causes] du malaise dont souffre le marché. Sans doute, le début de foule campagne con$titue-t-jl une période délicate, afltecléf par l'afllux des offres. Sans doute. Miiloul ta situation présentement difficile de noire agriculture oblige-t-elle le paysan de France à chercher sans tarder sur le marché les foi:il« dont il a besoin pour assurer le foactiofiuemcnt le son exploitation.

Aussi, le ministre de l'Agriculture, qui a la volonté de défendre les intérêts dont il a la charge, a-t-il teiiii à attirer l'attention des producteurs de blé sur la véritable physionomie du marché pour demander aux agriculteurs de l'aider à défendre leurs prupres intérêts.

En maintes occasion», le gouvernement a affirmé qu'il ne sauruit entrer ni dans sa politique ni dans ;-a (ttiiH-t: le diminuer le pouvoir d'achat des population? rurales en laissant avilir à la production les cours des denrées agricoles.

Après avoir indiqué les mesures qu'il 11 compte prendre pour le stockage d'une partie de la récolte 1935, pour 1 dégagement du marché des blés libres, e!, d'accord avec M. Marcel Régnier, pour le financement de la récolte 19X>, M. Pierre Cathala a conclu

Le ministre de l'Agriculture suivra attentivement les fluctuations du marché dans )e« jours à venir et il n'hésitera pas à nicttiv tout en œuvre pour assurer au blé un cours qui rémunère il'une façon équitable le travail du producUur. Il est persuadé que les mesure-- ci-dessus énumérée* et la rotintwiration confiante des agriculteurs <lf notre

pa>-» permettront de franchir cette ct«pe dé-

fa~ permettront de fraud,ir cd!l' dë-

i t *v.

Le blé, comme k> vin. pose deux problèmes l'un immédiat celui de la résorptions des excédentm, l'autre, à plu* longue échéance celui de l'orgoçreation du marche. L'expérience des annéet que nous venons de traverser démontre qu'il n'est pas possible de laisser l'économie nationale de notre pays à la merci des variations toujours possibles de la quantité des réeoltes.

Le marché français doit pouvoir faire face à toutes les hypothèses. Il faut que l'alimentation de la population soit assurée sans exagération des prix lorsque les récolte» futures seront déficitaire*. Mais aussi, lorsque les circonstances climatique» ont favorisé le travail merveilleux et toujours plus parfait au point de vue technique de nos cultivateurs, l'abondance ne doit pas apparaître comme une cause <le misère et de ruine. Pour cela, deux moyens aménager à l'intérieur d'une même campagne, puis d'une campagne à l'autre, l'emploi de notre production métropolitaine et nord-africaine. Notre sol est apte aux productions les plus différentes. Dans un puys de polyculture, toutes les branches de la production agricole sont solidaires.

Qu'il s'agisse de céréales secondaires, du lin. des cultures maraîchères, dee produits de la ferme, tout ce qui eera fait pour assurer l'organisation du marché bénéficiera à l'éco- nomie tout entière.

C'est une tâche délicate, mai. qu'il faut entreprendre et poursuivre sans hésitation pour donner à notre agriculture cette eécu. rité dans le travail à laquelle elle aspire légitimement.

Le nouvel ataman du Don Le général comte Michel Grabbé. élu ataman des Cosaques du Don, à la mort du général Bogaevsky, a été officiellement investi dimanche de sa nouvelle fonction en présence de nombreuses délégations de Cosaques vivant en exil. La cérémonie s'est déroulée dans un grand hôtel. Après un Te Deum présidé par le métropolite Euloge, chef de l'Eglise russe pour l'Europe, un chef cosaque lut le message selon lequel te comte général Grabbé devenait ataman des Cosaques du Don.

Les Cosaques officiers et sous-offlOiers avait revêtu, à l'occasion de cette cérémonie, leurs uniformes et décorations qui, pour quelques heures, leur firent revivre un passé glorieux dont le souvenir demeure sacre.

Les ravages de la sécheresse en Hoagrie

Un rapport du ministère de l'Agriculture hongrois constate que la sécheresse générale a causé dans le pays d'impor- tants dégâts aux récoltes de mais, de pommes de terre et de betteraves, et qu'on doit s'attendre à des récoltes faibles. Des pluies abondantes pourraient cependant encore améliorer la situation. L'Association nationale de l'agriculture a déclaré que, dans certaines régions de la Hongrie, si la pluie se fait attendre, les agriculteurs seront forcés de vendre leurs bestiaux.

Candidats au rhumatisme Au début, ils sont sujets à la courbature accompagnée d'états névreui leurs arttculitions paraissent gênées et craquent, Avec lace, les malaises atteindront un degré douloureux et grave, contre la douleur et l'évolution de cet état arthritique, fi convient de prendre matin et soir un cachet de Gsndol dont l'usage régulier est une assurance contre tous les états douloureux du rhumatisme, car, grâce aux composes Utbinoqulnlques, le Gandol arrête la surproduction de l'acide urknie dans l'organisme. Le traitement de dix Jours toujours bien supporté par l'estomac 12 fr. 75.

SUR MER

Un vapeur transportant 250 touristes heurte une roche

.Le vapeur-promenarie Enez-Eusia, qui avait emmené, dimanche matin, de Brest, 250 passagers vers les lies Molène et Ouessant, venait de quitter le port de Lampaui pour revenir à Brest, lorsqu'il heurta une roche.

Une panique se produisit à bord, vite calmée d'ailleurs, grâce au sang-froid du capitaine Dlsscaux et de l'équipage. Cependant. une vole d'eau s'était déclarée et le tapeur donna bientôt de la bande à tribord. \lertés par un coup de canon du sémaphore, du Creacn, et par le tocsin, de nombreux bateaux de plaisance et de pêche ainsi que. les canots de sauvetage de Molène et d'Ouessant accoururent vers le navire en détresse.

Tou« les passagers ont été sauvés et débarqués à Lampaui sains et saufs. Ils ont été ramenés à Brest a bord de deux remorqueurs.

U. paquebot prend feu

dans les eaux anglaises

Le paquebot Princessc-Ena, qui avait quitté Southampton samedi soir pour SaintMalo a pris feu après son départ de Jersey pour le port français. Ce navire ayant laissé tous ses passagers » Jersey, les membres de l'équipage ont pu disposer des barques de sauvetage.

Le steamer du port de Jersey, le Duheof-Xormandt/j s'est immédiatement porté au secours du navire et a recueilli tous les membres de l'ftiuipage.

Par ailleurs, le remorttueur ehert)ourg«o!s .V-f, qui s'était rendn de Cherbourg vers Jersey pour secourir le bateau en flammes. a pu frrace a ses engins d'extinction, combattre t'incendie qui s'étend de la passerelle jusqu'à l'arrière. Le navire n'a plus que son mat de misaine.

On Ignore s'U pourra être remorqué ou s'il devra être coulé comme épav. (lange-

reuse.

FAITS DIVERS' r Bulletin de l'Office national météorologique

Evolution probable de la situation Jusqu'au 6 août, à H heures. < >n ne dlstin- gue aucun courant de perturbations net sur l'Europe, Les variations seront demain en ¡' nausse sur la plus grande partie du contl- nent (-r 3 a -•- fi niMsi. En liaison avec cette i;ausçe '• rageux tr^s affaibli q>il intir une partie du ̃Mui-fcM de ls m i.n. ?. desairrèg'era complètement au cours de la nuit prochaine. taat du ciel. En toutes régions beau temps clair ou peu nuageux.

Vent. Dans Ja vallée du Rhône secteur -Nord à >'ord-Est modelé. Ailleurs variable faible, >inrtl-E*t' l'tii? E*i doinl- nant.

Température. liu hausse.

Héjrion parisienne

Prévisions ponr la «otrée du S et la nuit du 5 au a tout. Beau temps clair ou peu nuageux. Vent variable faible. Température <ti faible hausse.

Prévisloni pour la journée du f août. Beau temps clair ou peu nnafrpux. Vent variable faible. Température en liau«?e. Mardi 6 août, 218» Jour de l'année. Durée du jour 16 h. 7.

Soleil Lev.: i h. 31. Couch.: 19 h. 22. Lune. Lev.: là b. S. Coucll.: il h. *S. 8* jnur de la lune.

DESCLÉE DE BROUWER &C» PAB18 GUY DE LAR1GAUDIE

VINGT SCOUTS AUTOUR DU MONDE Cinla, Port-Saïd. Ailei Cerin, Antnlk. Noirdle- j U'ti* NmfeUei-Hekùlcs, ttmtn, Ttkiti, Pum, MartJBifM, GHMwpe.

LES TERRES DE SOLEIL VUES PAR UN SCOUT Un livre in-12 avec 20 photos hors texte 10 fr.

Le voyage de la délégation français* au Jamboree de Franiuton

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PARIS ET BANLIEUE

En expliquant te maniement d'un revolver à un de ses amis Il lui transperce le foie

M. Gaubiac, 30 ans, demeurant à Puteaux, avait reçu, samedi soir, la visite de deux de ses amis, MM. Jean Rybus,

;)5 ans. domicilie à Suresnes, et Jean

Galaszezkl, S0 ans, de Puteaux.

Au cours de la conversation, M. Ribus voulut expliquer à ses amis le maniement de son revolver. Après avoir pris l'arme sans prendre garde qu'elle était chargée, il commença à la manipuler. Soudain, une détonation retentit et M. Galaszezki s'affaissa.

Le blessé, qui avait le fote perfore, 1 fut transporté d'urgence à l'hôpital de Boulogne, où son état fut juge grave. L'auteur de cet accident expliqua peu après son geste à M. Turpault, commissaire de police de Puleaux, qui le garda à sa disposition, et il sera vraisemblablement poursuivi pour blessures par imprudence.

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AUX LECTEURS ATTEINTS DE HE c NIE Le Dr Livet-Garigtie, de la Faculté de médecine de Paris, ayant réussi à combattre cette infirmité sans obliger le hernieux à se faire opérer ou à supporter la gêne habituelle des bandages, pour que tous les lecteurs atteints de hernie puissent bénéficier de ces avantages, l'exposé de cette importante découverte sera expédié gratuitement et franco par la poste, discrètement empaqueté, aux personnes qui enverront cette semaine leur nom et leur adresse à l'Institut orthopédique de Paris (division 15), rue Eugène-Carrière, 7 Ms, à Paris. Il n'y l a rien à payer. Dans votre Intérêt, ne 1 laissez donc pas échapper cette otrre, car il s'agit de votre santé et de votre i bien-être.

DANS LES DÉPARTEMENTS

L'autopsie révélatrice

Vienne. Samedi, au début de l'après-midi, M* Daniel Rivière, huissier Poitiers, s'était rendu en automobile à Pouillé, en compagnie de sa femme et de son fils, pour présenter une traite à la ferme Girault. Vers 17 heures, Mme Rivière, inquiète de ne pas voir revenir son mari, alerta le maire, M. Brouard. Peu après, les gendarmes de Saint-Julien-de-l'Ars et de Poitiers, prévenus par téléphone, arrivaient sur les lieux.

En suivant les traces d'un tombereau qui partaient du domicile de Girault, ils découvrirent, à 2 kilomètres, dans les champs, le cadavre de M* Rivière. Interrogé par les gendarmes, le propriétaire de la ferme, André Girault, 52 ans, a fini par avouer qu'ayant entendu une discussion entre sa sœur Marthe 54 ans, et l'huissier dans la cuisine, il s'y était rendu; M* Rivière l'aurait alors provoqué et frappé, et il avait riposté de deux coups de poing sous le menton; l'huissier tomba à la renverse, inanimé. Affolé, Girault chercha à dissimuler son cadavre, et, profitant de ce qu'il n'y avait personne dans les environs, il chargea le corps sur un tombereau et alla le déposer à l'endroit où on l'a découvert. Dimanche, dans la matinée, le Parquet de Poitiers s'est transporté sur les lieux, accompagné du Dr Velluet. L'autopsie du corps de M* Rivière, pratiquée par le médecin, a révélé que l'huissier poitevin avait été frappé de plusieurs coups de poing au menton et à la fIgure et qu'il avait tomber inanimé. Le praticien estime que, à ce moment, l'huissier n'était pas encore mort on dut donc le transporter dans une grange et lui enfouir la tête dans le foin. Le D' Velluet pense, d'autre part, que la mort remonte à samedi après-midi, vers 15 heures.

En présence de ces indications, André Girault a été longuement interrogé sur le point de savoir s'il avait transporté l'huissier inanimé, mais encore vivant, dans la grange avant d'aller l'enfouir sous un fourré dans le bois. Il a contesté formellement ce point.

Mais les enquêteurs ont découvert dans le foin de la grange un couteau appartenait à M* Rivière, qui constituait une véritable pièce à conviction. Le procureur de la République a donc décidé l'arrestation de Girault et de sa sœur Marthe. L'un et l'autre ont été conduits à la prison de la Pierre-Levée au début de l'après-midi.

En gare de Neufchâteau deux trains entrent en collision

Vosges. Dimanche, vers 19 heures, en gare de Xeufchàteau, un train léger venant d'Epinal a tamponné un train bondé de voyageurs se dirigeant vers Chaumont. 30 personnes ont été blessées, mais toutes ont pu regagner leur domicile après avoir reçu les soins que nécessitait leur état. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'accident.

Etouffj par des balles de blé Charente. Près de "Ruffec. deux enfants, au codrs du battage, s'amusaient dans un grenier où l'on rangeait les balles de blé, soudain, tous deux glis-

>;̃« nt parmi lis sacs l'un deux, ie ,it?un.' Arnoux, a été asphyxié son camarade a pu être ramené ;'i la vie. Les baignade; tragiques

Piis-dr-Cuiais. Deux sujets danois. M. et Mme Christensen, demeurant à Rueil-Malmaison. étaient, depuis quelques jours, en villégiature au Touquel. En peenanl un bain "laniedi soir dans ia partie non surveillée de cette plage, Mme Ohristerisen, prise de congestion. coula. Son mari parvint à la ramener 1 à la plajjv, mais le d<«t«ur mandé ne

p, constater le dée*

ns-Plage, une jeune fllle s'e^ ^U près dans if? ntfrnes en;; ditiûiis.

Samedi soir, vers 17

Henri Oasis. 15 ans •

17 ans. enfants d'

r,>mn>r>r[\ajtts, rue C i ,ui

17 aos, .ri en rue avec leurs 1

en viUpgtatureavpcieurs

Paris-Plajrc, déclarent de

PaMS-Pla~ <1t1rldbrcnt do ¡

qii s'avan-

jeune fllle ner-

p. ,1 un vuujuiUhî (>ar le courant. ^<in frère et d'autres baigneurs se porteront à son recours, mais ce n'est que vers 1* heures qu'on retrouva son corps. La jeune fille fui transportée à l'hôpital maritime de lit Ville de Paris. Pen(jfcuit plus de trois heures. les internes et It;- .wi.nn-s tentèrent de la ranimer en la respi- ration artifiaelle, 11 .ivxio avait, j fait son œuvre «f Sm. ko soins prodi- 1 gués furent inutile: Le feu dane une verrerie

Mcurtke*et-Moscltc. L"n incendie s'est déclaré ce mat 111 dans un dépôt de verreries, près de Lunéville. Le feu a pris une rapide extension. Tout le stock de verreries d'art a été détrtiit. Les dégâts s'élèvent à 1 800 000 fr. Quel est o* cadavre mutilé découvert dans un champ? Catvados. A Moneaux-«n-Be68iu, !•!̃!•> de Baveux, ou a découvert, samedi r-eir. dans un champ, le cadavre d'un lu'iiime Agé d'environ 35 uns, blond, vêtu d'un pantailon et d'une chemise Ue lin une cravate a été retrouvée à une 1 cinquantaine de mètres.

On n'a pu identitltr le cadavre, qui était tourné la face contre terre. Le corps portait de multiples blessures à la figure et l'omoplate gauche était brisée. Sur un certain parcours, des traces de sang ont été relevées.

On avait cru, ton! d'abord, que U victime avait été npnvi-rsre si:r la route par une automobite, puis transportée dans le champ, mais l';iut"(>sie pratiquée dimanche matin a nâvt'lo que l'inconnu a été tué de deux imllcs de revolver, l'un-? à la tempe droite, l'autre à la tempe gauche.

Un échafaudage se rompt

Deux ouvriers

sont précipitas sur le sol

Loire. A Saint-Etienne, rue Valette, deux ouvriers peintres travaillaient à la réfection de la Uiçade des Garages réunis, lorsque l'écrw faudage *e rompit. Les deux hommes furent précipités sur le sol. L'un, M. Comette, 62 ans, fut tué sur le coup son camarade, Lafay, 26 ans, est grièvement blessé. Des vandsiles

Loire. L'église Saint-Charles, place Marengo, k Saint-Etienne, a reçu ta visite de vandales qui ont maculé de goudron les croix de consécration du la façade du porche, puis ont inscrit cette mention Mort aux Croix de Feu ». A l'ÊTRANGER

Un avion militaire s'abat sur une ligne de métro lonc'onienne Angleterre. Un avion militaire parlioipant à un vol groupé avec plusieurs autres appareils de l'aerodrcme de Hendon. s'est abattu dimanche suir la ligne de métro JEdgware Norden à. Burnt Oak, près de Londres, et a pris teu au contaot des rails électriques. L« pilote et son compagnon ont été tués star ie coup. Le trafic a être complèhement suspendu en attendant le déblaycwnent de la ligne et la réparation des dégâts causés par le court-circuit.

Un bac chavire mais ses occupants sont saufs

Belgique. Un bac transportant une dizaine de personnes de la rive à l'Ile Robinson s'est retourné dans la Meuse, près de Visé, précipitant les passagers à l'eau.

Ces derniers ont pu être sauvés par des nageurs et par les occupants d'enabarcations qui se trouvaient à proximité*. Ceux des naufragés sur qui la respiration artifle,ielle avait dû être pratiquée ont pu être ranimés.

Piquée par un cobra

une danseuse succombe

Indes anglaises. La danseuse Kanlz, qui exécutait une danse avec un cfibra enroulé autour de son corps, a été aiordue au doigt par l'animal. Transpottés à l'hôpital, elle a succombé peu après. La montagne meurtrière

Italie. Trois habitants de Coni effectuant l'ascension du Corno Stella, otat été précipités dans le vide, d'une hauteur de 45 mètres, par suite de ta rupture d'une corde qui les reliait.

Deux d'entre eux ont été tues sur le coup le troisième a été grièvement blessé.

D'autre part, un avocat d'Asti, effec- tuant l'ascension de l'aiguille du Triolet, dans le massif du mont Blano, a été mortellement blessé par une pierre qui s'était détachée du flanc de la montagne.

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LOTERIE NATIONALE 21 AOUT .^k

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{"NORMANDIE" ^m3S

JUSTICE

DES PEINES DE TRAVAUX FORCES A DES CAMBRIOLEURS

La Cour d'assises du Loir-et-Cher, siégeant à Blols, a condamné a huit ans de travaux forcés deux repris de Justice, les nommés Dureull Henri, 33 ans, et Gouye Louis, âgé de H ans, pour cambriole nocturne de deux maisons k Mer.

AUTEUR DE NOMBREUX DETOURNEMENTS, UN NOTAIRE EST CONDAMNE

A QUATRE ANS DE FRISON

Après des débats qui ont duré trots jours, la Cour d'assises de la Haute-Saone, siégeant à Vesoul, a condamné à quatre ans de pnson le nommé Louis Gulllerey, 42 ans, notaire a Champagney, près de Lure, qui avait commis 69 détournements dont quelques-uns très Importants.

Les Jurés ont eu a répondre k 2Î4 questions .1

MEURTRIE» DE SON ONCLE

Roland Plnauit qui, le février 1835, assassina son oncle, Matburin Rouit, à Trans (IUe-et-VlIalnej, pour le voler de 55 000 francs, et s'établir a Paris, a été condamné aux assises de Rennes aux travaux forcés a perpétuité.

Incidents antifascistes

à l'Exposition de Bruxelles

Dimanche après-midi, une cinquantaine de communistes se ?unt renduj devant le pavillon italien du Licteur, a l'Exposition de Bruxelles.

La député communiste Laba"' harangué la foule qui était

ment dense, tandis mir dos Irai

disan1 La italien .e à

paix et la

•̃ ̃ ,ts ayant pêne;

Je pâiou d'honneur du palais, ̃»<• heurtèrent aux gardiens italiVns. l'ne court*» bagarre s'ensuiv:' ayant voulu de:

du nl1f'f'

"̃urs. pr- dont cellr du député Lalum!, qui fat relâché après identification.

11 digérait si mal

qu'il n'osait plus manger Tes migra nes atroce:'

depuis l'âge de 13 ans

Voici la lettre d'un homme qui a beaucoup souffert

« Depuis l'Age de treize ans, éerit-il, j'avais des migraines atroces qui, à mesure que je prenais de l'âge, devenaient plus fréquentes et plus violentes. J'en étais arrivé à ne plus oser mander, surtout le soir. Or, travaillant beaucoup, je sentais a ce régime mes forces s'en aller. J\ii pris les àcls Kruschpn, sur la recommandation d'une parente, et je déclare que Krusohen m'a sauvé. Non seulement je peux désormais manger à ma faim, mais ces sels me donnent une énergie au travail que je ne connaissais

pas, et nea ont disparu.' ·

S as. et mes migraines ont disparu. »

M. L. B. à Paris. (Lettre n° 2 483.)

Les migraines fréquentes et rebelles proviennent souvent d'une Insuffisance du foie et des organes d'élimination. Si KruHchpn en triomphe, ainsi que le montre cette lettre, c'est précisément parce nu'il contient les sd» minéraux les plus :ij'tes ?t rendre aux fonctions digestives i-t. l'iiininatrires leur pleine activité. En stimulant la production des sels gastriques, Kruschen favorise la digestion en régularisant le travail du tolft, des reins et de l'intestin, Krusehen débarrasse l'organisme des résidus de la nutrition, v > pur, vit et fort. Y'- ularisent, vos organes > >ism«<ij>m-!h ci, tous vos malaises disparaissent.

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COTE BASQUE H OS S EGOR

BIARRITZ

SAINT- JEAN-DE-LUZ HENDAYE


1 La mort

de i amiral Han de Vienne Nous avons annoncé il y a quelques jours la mise à flot de la coque du croiseur Jean-de-Vienne, construite en cale sèche à Lorient. Nous ne reviendrons pas sur les caractéristiques de ce beau navire du même type que la Marseillaise, eile aussi de 7 500 tonnes, lancée à SaintNazaire en fin juillet.

Mais nous voudrions pouvoir résumer pour ceux de nos acteurs qui ignoraient le nom de ci; héros de notre histoire maritime sa viu pleine d'ardeur, de courage et de fol. Justement nous avons sous les yeux le livre du marquis Pirey de Saint-Albv qui s'est fait l'historio- gra-phe fort docummenté du seigneur du château de Roulans, devenu sa propre demeure (1). Nous ne saurions mieux faire que de résumer ici cette très belle page où l'auteur nous montre à la veille de sa mort l'amiral qui, comme saisi d'un pressentiment » revoit défiler entre ses paupières demi-close, t'histoire de sa vie

Il songe au passe

« Que d'événements depuis les che-

vauchées de jeunesse dans les prairies de Houlans ou les gorges de Laissey 1 Combien de provinces n'a-t-il point traversées, la targe à l'épaule et le casque e"n tête, écuyer, banneret, amiral Combien de fois la mer s'est-elie p ouverte en frissonnant sous les lourdes étraves de ses nefs cramoisies? Comme en un rêve, il rivait ses premières batailles la déroute de Brignais la victoire de Chainbornay et cette minute si lourde d'émotion oit le comte Vert lui mit au cou, au son des cors, le collier d or de l'Annonclade. Cette Byzance, objectif suprême de l'armée du roi Sigismond, il y a erré jadis chevalier déjà connu et tellement plus jeune. Ponvallain, le donjon de Saint-feauveur-le-Vicomte, l'énergique figure du connétable Du Guesclin, le masque de Charles V, rayonnant d'intelligence. et ces mains royales qui !ai tendirent, suspendu à une chaîne richement ciselée, le petit siftlet d'or, insigne de la charge d'amiral de France. Pour mieux suivre les visions que lu: offre sa mémoire, Jeun de Vienne a fern'.t) les yeux. Huns le matin brumeux les ports anglais llambent des nefs captives suivent ses barges de guerre. trempant dans l'eau grise en signe (i". dérision leurs pavillons vaincus. Et Cherbourg, le comte.de Devonshire qui crie merci, les chevauchées dans les plaines marécageuses des Flandres, dans ie-s mornes étendues des <• Lowlands » écossais.

Soldat, marin, diplomate, ii a tout été. Une croisade avait commencé sa carrière à présent âgé, un peu las, ayant vu disparaître beaucoup de ses compagnons les plus braves, il se trouve entraîné dans une expédition nouvelle des centaines de lleues de sa chère Comté.

Pourquoi cette nuit, le passé re-

vient-il l'obséder. La lin serait-elle si

proche ?. Demain, cependant, dès Matines, j'irai trouver messire mon aumônier et me confesserai à lui. Et quand deviendra veuve la dame de Houlans, point ce ne. sera d'un mécréant ni d'un couard »

Ainsi rêve et parti, tout bas l'amiral Jean de Vienne, somnolent sous sa tente dressée à quelques toises des murs de Nicopolis.

Quelques heures après, ses pressentiments vont se réaliser. Les Turcs conduit par Bityézld tentent une sortie. La formidable armée rangée en croissant déborde bientôt les deux ailes des troupes chrétiennes.

Hrandissiint une bannière emperlée où l'ur ri. l.-i ^"iil dessinent l'image de la Vierge, et qu'on lui a confiée comme *M j4m8 vttk-UFeuK parmi les barons chrétiens, Jean de Vienne galope au premier rang de la cavalerie franque sous lys yeux de nos alliés les Hongrois, immobilisés par la terreur, et dont la défection, puis la fuite vont causer le désastre de l'expédition.

« La France émue et frémissante, dit Pirey de Saint-Alby, apprendra plus tard, par les rares barons échappés an carnage, le stérile, mals magnifique héroisme de ces quelques soldats. On dit que le soir de la bataille, Bayézld Ildérins, vainqueur, parcourant à pied le champ de bataille, s'arrêta soudain devant un monceau de cadavres turcs accrochés pêle-mêle, en grappe, au palefroi caparaçonné d'un chevalier. Ecrasé sous le poids énorme de sa monture, celui-ci, la face tournée vers le ciel. serrait contre sa poitrine en lambeaux une riche bannière chargée d'une Vierge; 11 avait le bras droit replié, comme pour frapper, et crispait son gantelet de fer sur le pommeau d'une épée rompue.

Dans la face tuméfiée du Franc, les yeux grands ouverts flamboyaient encore Ils fixaient quelque chose dans l'espace, comme éblouis par une suprême et merveilleuse vision. » Ainsi finit, martyr de sa foi, celui qui avait fait tant de fois trembler les ports anglais de la Manche et que ses com- patriotes avaient surnommé le « Du Guesclin de la mer », parce que son courage et ses capacités de chef d'escadre avaient, sur- les barges royales, comme le connétable à la tête des armées, permis à Charles V de reconstituer en grande partie le royaume de France et d'en bouter dehors la plupart des garnisons anglaises.

a Chrétien fervent, il vibra pour toutes les nobles causes, prit part à trois Croisades, et, propagateur de la fête de la Présentation de la Vierge, s'inscrivit l'un des premiers parmi les zélateurs de cet Ordre de la Passion qu'avait institué son

(1) Le Du Guesclin (le in mer, l'amiral Jean de Vienne (1341-13961, Collection des « Aventures et Légendes de la Mer ». Le Masque, 23, rue Marbeuf, Paris.

FEUILLETON DU 6 AOÛT 1935 20

Son maître

Résumé des feuilletons précédents I Deux sœurs, Marièle et Sylva de Vimbel, recueillies par une parente, tante Bércn- gère, sont orphelines et pauvres et n'ont lus pour soutien que leur frère Bertrand. Elles sont, da plus, physiquement, et sur- tout moralement, très dissemblables Marièle est douce, calme, pondérée Sylva aime l'aventure, le rêve.

Leur tante et elles-mêmes sont obligées de recevoir, comme pensionnaires, les protégées de M. Halmont. le jeune propriétaire de l'ancien domaine des de Yim-

bel. Sylva ot éprouve une grande contra-

riété. Revenant un jonc de visiter une maliuic, elle rencontre Norbert Halmont qui vient offrir une situation de directeur d'usine à son frère. liertrand de Vimbel. La conversation s'engage entre Sylva et Norbert, et la jeune fille garde -un souvenir profond de cette remontre. De son côté, Norbert ne demeure pas insensible aux charnus de belle Sylvx. Sur ces entrefaites, larri>'ée d'un nouveau pensionnaire. Henri Michon. l'héritier d'un père multimillionnaire, si-

gnalée.

Grand, fort, sportif, mais peu culth'é, le nouveau venu forme un contraste saisissant avec le savant Norbert. Lui aussi ne tarde pas à s'épreudre de Sylva, CeUe-ci

Les fêtes des chasseurs à pied 1 à Remiremont 1

Le général Gamelin, vice-président du Conseil supérieur de la Guerre, est arrivé dimanche à 9 heures à Remiremont pour y présider Jes fêtes des chasseurs.

II s'est rendu aussitôt au champ de Mars où étaient rassemblés le 170* d'in- fanterie, le drapeau des chasseurs, les fanfares des 29" et 31*. les officiers sans troupe, tes délégations d'anciens chas- seurs et les Sociétés patriotiques locales.

Au cours de la revue, un certain nombre de fanions ont été remis à des délégations, puis un cortège s'est formé avec les autorités civiles et s'est rendu lu travr-rs la ville au monument aux [morts de I»li-19l8. In cor de chasse fleuri a été déposé. Après une sonnerie aux morts, le général Tanant a prononcé un discours.

Après un vin d'honneur offert par j ta municipalité, un banquet a réuni au- tour du général MM. Achard, préfet; Flayolle, sénateur; le colonel Burts- chell, président du Comité d'organisa- tion de la fête; Gaillemin, député; les généraux Tanant, Karcher, Blanchard, Serder, Herscherr, Igou, Brion, Schweis- | guth et Bourgon MM. Georges Bau- mari, conseiller général Kleiber, président de la Sidi-Brahim; Nicolle, président de la Fédération nationale des anciens chasseurs; les présidents des Sociétés patriotiques locales, etc. Le général Gamelin a prononcé une allooution, déclarant notamment « La force de l'armée est faite de l'union de la nation. »

Après le banquet, un cortège historique de l'armée des chasseurs, de 1743 à 1935, comprenant 350 personnages, a défilé à travers la ville.

1 La défense aérienne à Bar-le-Duc

M. François Natalleli, préfet de la I Meuse 1p général Pétin, ancien commandant de Corps d'armée M. Albert JJemensy, maire de Bar-le-Duc. et di- verses personnalités ont assisté, dimanche matin, aux diyerses phases d'un exercice de défense aérienne qui s'est déroulé, à Bar-le-Duc.

Les membres de la Commission départementale de déïenSe passive assistaient à cet exercice qui comportait la transmission d'ordres d'alerte et de fin d'alerte, des incendies, des travaux de déblaiement et de désinfection et l'intervention du service sanitaire, ainsi que le rassemblement des chefs d'abris et des, commissaires de dispersion.

Un public nombreux a suivi avec intérét ces exercices qui ont eu lieu successivement plaoe de la Gare, place Exelmans et place Reggio.

Des postes de secours ont fonctionné à l'Hôtel de Ville.

INAUGURATION

d'un monument aux morts Au cours do l'inauguration du monument aux morts de Baroncourt, village meuslen situé près de la frontière, M. André Ueauguitte, député de la Meuse, vice-président de la Commission de l'Armée, a prononcé, dimanche, un discours où il a dit notamment La crise qui atteint tous les citoyens doit désormais niveler la souffrance dans une

unll(! spirituelle capable de créer un état

I.Ulllé entzme. capable de créer .1111 état

Pour men<ir à bien l'oeuvre de restauratton et tte fetfrtssement, nous sommes encadrés par les anciens combattants. S'ils ont triomphé de l'envahisseur, c'est qu'ils con- fondaient, en face du péril, leurs sentiments divers et leurs doctrines contraires dans une même volonté de victoire et dans un même idéal.

Une autre bataille est engagée, non plus contre l'ennemi en armes, mais contre le destin contraire.

Les anciens combattants ne failliront pas il leur nouvelle mission.

Quant, à nous, si nous ne parvenions pas à vaincre, nous serions Indignes de nos aines.

L'aviateur soviétique Levanevsky a échoué dans sa tentative On sait que l'aviateur Levanevsky avait quitté Moscou samedi matin à bord de VU.-R.-S.-S.-i5, pour tenter d'accomplir le raid Moscou-San-Prancisco sans escale.

L'avion avait déjà traversé sans encombre la mer Blanche et survolait la mer de Bareutz lorsque, à 300 kilomètres au large de la côte Sud de la presqu'île de Kola, une fuite consécuttve à une mauvaise circulation de l'huile le contraignit à faire demi-tour. L'appareil revient vers Léningrad où le moteur sera examiné. Il semble bien que la tentative ne pourra pas être renouvelée cette année.

vieil ami Philippe de Mézières. Loyal à l'égard de ses princes, généreux envers les pauvres et les vaincus, remarquable par la largeur de ses vues, son autorité, son imperturbable sang-froid, son habileté de diplomate, Il est demeuré le plus beau type de chevalier qu'ait produit ce siècle rude. Et comme Charles V, comme plus tard Jeanne d'Arc, il a su pressentir, par delà le crépuscule de la Féodalité, l'éveil de la France moderne. (Pirey de Saint-Alby,

p. 17.)

P. XXX.

parait se laisser séduire par la fortune du jeune homme qui lui permettrait de a'échapper à la vie étroite qu'elle mène auprès des siens. Mais l'origine de cette fortune considérable reste obscure, et Sylva, avant de se décider, charge son frère de faire une enquête discrète. Oh 1 je lui attribue peu d'importance J'ai bien d'autres soucis vous avez comprendre hier l'effet que me produirait la présence du jeune entrepreneur, précédé d'une corbeille de fleurs @, ses assiduités près de ma sœur n$ sauraient me plaire

Votre Sylva semble, en ce moment, ne pas trop mal les accueillir

Sylva ne sait pas ce qu'elle veut Elle cherche le bonheur, cet oiseau rare peui-on deviner ce qui est ou n'est pas notre Lien? Il y a un fait. c'est que si les renseignements sont bons, et si votre sœur cède, ceux qui vous aiment se réjouiront de vous voir, à.votre tour, penser un peu à votre avenir.

Marièle s'était arrêtée, elle s'immobilisa sous un vieux pommier chargé de fruits l'ombre se jouait sur son grave visage et ses yeux clairs avaient une expression quasi héroïque.

Lorsqu'on aime beaucoup, dit-elle, on peut sans doute faire abdication de sa fierté, consentir à être un pis aller. Mais je ne voudrais pourtant pas d'une victoire dont le prix serait la diminution morale de ma sœur

Vous pouvez, vous devez faire confiance à Sylva 1

Je le crois mais il y a des jours où

Un des plus dangereux espions allemands est arrêté en Belgique n aarsit fait condamner un Français ea Allemagne

Liège, 5 août. La Meuse annonce que la gendarmerie d'Eupen vient d'arréter l'un des plus dangereux espions qui infestent la Belgique.

Ce journal rappelle à ce propos qu'il a déjà signalé plusieurs fois, au cours de ces derniers mois, les exploits des touristes allemands qui, par tous les moyens, s'efforçaient d'obtenir des pho- tographies des fortifications en cons- truction à la frontière de l'Est. A la suite de circonstances encore in- connues, ajouta la Meuse, la gendarme- j r\<> apprit que l'arrestation d'un Français, condamné en Allemagne à plusieurs années de forteresse pour espionnage, était le résultat d'un vol de documents, au sujet desquels on garde le plus absolu des silences.

La gendarmerie, qui surveillait depuis quelque temps les agissements d'un Allemand, arrêta celui-ci samedi. Il s'agit de Joseph Primadzula, qui a reconnu avoir expédié les documents en Allemagne. Mais il ne peut ou ne veut dire si cette découverte est celle qui a déterminé l'arrestation du sujet français. Primadzula ne révèle pas non plus quelle était ta teneur de ces documents, que l'on a toutes raisons de croire particulièrement Importants. Primadzula a été écroué à la prison (le Verviers.

Une revue américaine avait caricaturé

l'empereur du Japon L'ambassadeur nippon proteste auprès da gouvernement de Washington M. Seijorn Ntoshizawa, conseiller de l'ambassade du Japon à Washington s'est rendu au département d'Etat pour protester, au nom de son pays, contre une caricature qui, parue dans la revue Yanity Fair, représente l'empereur du Japon transportant le prix Nobel de la paix, dans un potissu-pousse. M. SaiLo, ambassadeur du Japon, a Interrompu ses vacances pour se rendre, lundt, auprès de M. Huit, afin de pro- jtester « contre cette caricature sacri- lège qui a indigné le peuple japonais a-t-il dit. M. Frank Corwninshield, directeur de Vanity Fair, a déclaré à ce sujet .< La nature même de la revue aurait dû suffire à dissiper les susceptibilités. Xous avons publié des douzaines et des douzaines de caricatures de M. Roose- velt le président les a accueillies avec le sourire et en a acheté des quantités d'exemplaires pour les distribuer à ses amis. »

A la Cour Jicassation L'affichage des contraventions à la loi sur la fréquintation scolaire

M. l.aunay, cultivateur au hameau des « MitiPiets », commune de Saint-Germain(t'Aulnay (Orne;, assure a son domicile l'instruction de ses deux Jeunes fils. Invité, en fin d'année scolaire, à piéseni ter ses enfants devant la Commission prévue à l'article 16 de la lui du 28 mars 1882, pour Justifier de l'enseignement qui leur était donné, et averti par le maire au moment do la rentrée de l'inscription d'offlep de l'un d'eux sur la liste des élèves de l'école communale mixte de Salnt-Germaln-d'AuInay, 11 n'y envoya pas l'enfant et fut appelé devant la Commission scolaire. Mme t*onay e»mparm aux lieu et place do son mari et la Commission, après avoir eiitèwdti ses explications, l'invita a se conformer à la loi en lui faisant connaitre {u sanction qu'encourrait son mari s'il persistait dans son attitude.

Aux termes du procès-verbal, la Commission avait implicitement excusé le père, aiis-u ce dernier fut-il fini .surpris de se voir afllclier, quelques j'iui-s après, a la porte de la mairie, pour nnitraventlon la loi sur la fréquentation scolaire, alors qne la Commission n'avait nullement ordonné cette pénalité.

Poursuivi devant le juge de simple police de Vlmoutlers, M. Launay fut, après divers incidents do procédure, condamné & 4 francs d'amende et aux dépens, par décision du 2 Juin 1033.

Sur le pourvoi en cassation du père, que représentait Rouvlère, la Chambre criminelle a annulé ce jugement après' rapport du conseiller Thuriet et conclusions de l'avocat général Caous, en renvoyant l'affaire devant le tribunal de simple police d'Alençon.

Elle a décidé « que les pénalités graduées et de nature diverse (avertissement, affichage, peines de simple police), prévues par la toi du 28 mars 1882 contre les personnes ayant charge d'enfants en âge scolaire qui n'observent pas ses prescriptions, ne peuvent être appliquées que surcessivement, dans cet ordre, lorsque les in fractions se renouvellent, mais que l'afn chage ne doit être ordonné, dès la première infraction, et au cas où la personne responsable s'abstient de comparaître devan; la Commission scolaire, qu'autant qu'il n'y a pas eu d'excuse admise que, dans l'es- pèce, ia Commission n'avait pas ordonné l'affichage que. par suite, le maire, n'avait pas le droit d'y faire procéder et que Lau nay, qui cette pénalité n'avait point eu' infligée, ne pouvait, en raison d'un non veau manquement, être traduit en slmpl police ». Pierre Jolv^net. riorleiir en droit.

Le courrier aérien Dakar-Natal Dakar. 5 août. L'hydravion $antosDumont, de l'équipage Jeun MermozGimier, qui a quitté Dakar ce matin pour assurer le courrier de l'Amérique du Sud, a situé sa position, 5 h. i.") (G. >M. T.\ par 1O'16 Nord et 20' Ôï Ouest.

'Le Santos-Dumont qui effectue sa 17' traversée, transporte à Natal le courrier destiné à l'Amérique du Sud qu; ̃ avait quitté Le Bourget le 4, à minuit 2o.

je la sens tellement excédée que je redoute un coup de tête.

Pourquoi n'essayerait-elle pas de tra* vailler ? *?

Elle se montrera là encore bien difftcile il est des métiers dangereux qui pourraient la tenter je crois bien qu'elle est de force à traverser le feu sans se Brûler, mais. sait-on jamais Et dire qu'elle détient le bonheur si près d'elle, qu'un coeur incomparable. une intelligence remarquable, une valeur morale comme è elle n'en rencontrera plus jamais, ne demandent qu'à faire son bonheur Poui> quoi hésite-t-elle, grand Dieu ? Q

Votre sœur n'est pas insensible à l'attrait physique

Marièle s'indigna,

Est-ce que cela compte, quand on aime et qu'on se sent aimée D'ailleurs, il ne viendrait à l'idée de personne de dire que Norbert est laid

L'amour souffle où il veut

Pas toujours là où il faudrait Ce^ pour le malheur des pauvres humains. Mais à quoi bon nos vaines paroles Remettons-nous-en à Dieu, et qu'il nous donne la force d'accepter les sacrifices qu'il nous demande

Et. se ressaisissant, elle ajouta, courageuse

D'ailleurs, le sacrifice consenti en faveur d'un être très aimé est encore une joie d'ordre très pur

Pour une âme généreuse comme la vôtre, oui, Marièle s'écria Mme Doucet qui venait d'entrevoir la vérité; vous êtes d'un exemple salutaire pour qui vous

Chronique sportive

DANS LES PATRONAGES

Le général Weygand préside le concours interrégional

de Saiat-Brieuc

Le concours interrégional de Salnt-Brleuc a remporté un brtllant succès.

10 en») personnes assistaient à la Tète. Dans la tribune ofOclelle on remarquait le rénéral Weygand. s. Exe. Mfrr Serrand. évèque de Saint-Brleuc M. le préfet des cates-duOtord, les archevêques de Rennes rt de Honen. M. Héurard, président de la y. < S. V. F.; M. Bienvenue, président de l'Lnion régionale m. Thihaudeau. 75 sociétés, 5 «Où fymn*stes ont participé aux épreuves dont voici le classement général 1. Drapeau fie Fougère?. 2 193,83 (cette Société si ira la garde du drapeau ré- gional) 2. les Gars (l'Arvor de Lander- neau, 2 410 3. Stella Maris, de Douarnenez, ̃2 soi i. J. A. St-Servan, 2 395 91 • 5. Pha- lange d'Arvtor, de Qulmper, S 391,33"; 6. Tour d'Auvergne de Rennes, 2 313,12.

ATHÏ.ETISSTE

Le meetirg international de Colombes a confirmé la grande classe des Américains. mais les Français se sont montrés en réels progrès Dimanche, à Colombes, était organisée une remarquable réunion d'athlétisme qui réunissait plusieurs grands champions américains, les Italiens Beci'ali. Lauzl, lnnocentl et nos meilleurs représentants.

Et si la production fut excellente, et st les athlètes du Nouveau Monde ont nettement surclassé dans J'ensemble ceux du vieux

Le magnifique effort du lanceur de poids américain LYMAN.

continent. il n'en reste pas moins que les Robert Paul, Rochard, Normand, Soutier, Soél, Winter «t autres, ont su montrer et de belle façon, leurs qualités dans cette branche (tu sport qui devrait toujours être la première.

Au 100 mètres, le noir Américain Peacock l'emporta, malgré les efforts de Dondeltnger qui réalisa un honnête 10 s. 4/5. Au 400 mètres. Fuqua. grand spécialiste de la distance, battit nettement Henry et Skavtnskl.

Le 800 fevlnt au puissant Italien Lanzi, et l'tndrrMttel Souiter papv*flt -m cte»9«r second devant l'AMffleain Wolff.

Beccall vaincu.

et Normand en belle forme

Le 1 500 était très attendu et ne d.éçut pas. Le champion olympique Beccall y rencontrait deux adversaires à sa taille Bright et Normand.

A la surprise générale. l'Italien ne put lâcher ses adversaires et, sur la fin, 11 dut s'incliner devant eux.

L'Américain prit la première place, le "̃ourayeux Normand la seconde en :< m. ,,7 s. et Boccali qui ne semblait pas au mieux de sa forme dut se contenter de la troisième place.

La victoire de Rochard

Le 5000 nous montrait un Rochard en excellente condition triomphant aisément de Mac Cluskey. Hochai*» a couru et gagné en champion d'Eucètie.

Les deux courses de haies affirmèrent la grosse supériorité américaine dans cette catégorie, ^ous n'avons actuellement pas

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tyo sourire mélancolique se joua sur les lèvres de la jeune fille. Mme Sophie, avec sa délicatesse intuitive, venait de trouver îe moyen d'apaiser l'agitation de cette àmç, en lui donnant l'assurance qu'elle lui avait fait du bien.

A ce moment-là, Vital Doucet apparut au fond du verger il remontait des gorges, exultant, et expliqua qu'il était parvenu à rendre, avec son pinceau, la sauvage grandeur, la teinte étrange de la seconde cascade elle coulait, elle bondissait. elle ruisselait sur sa toile. Ah l voilà qui le vengerait de ses détracteurs, ils ne pourraient plus le nommer le peintre des natures mortes

Sa bonne humeur, sa faconde égayèrent le déjeuner il taquina la petite Béatrix, et même Sylva qui ne dédaigna pas de lui donner la réplique.

Cependant, le repas terminé, la jeune fllle monta immédiatement dans sa chambre.

C'était une pièce voûtée, sise tout en haut du pavillon ancien, et son unique fenêtre ogivale comportait, elle aussi, une profonde embrasure.'

Cette pièce-là, Sylva de Vimbel venait de la faire arranger à son goût. Ses murs étaient peints à la détrempe en teinte ocre pâle, surmontés d'une frise égyptienne de couleur brune deux bonnes toiles de Vital Doucet, représentaht l'une l'îlot des poupées, l'autre les ruines de >Vimbel-le-Vieux, achevaient la décoration de cette salle dont les tentures étaient

d'hommes de la classe des Cope et des Moore. En hauteur. le noir Joanson était la grande vedette. Il plafonna à 1 m. 96. Ré- sultat moyen en Amérique mais qui, chez nous, prend un air de record

A la perche, l'Américain Roy ne put faire mieux que 3 m. Su. Le vent soufflait avec force. majg l'aisance et le style de Roy ont parlé beaucoup plus que sa moyenne performance.

Le nouveau record de Robert Paul En longueur, la vedette ne fut pas Reacock malgré son bond de 7 m. 81, mais ce fut Robert Paul qui eu sautant 7 m. T0 améliora de quelque dix centimètres son record de France.

Robert Paul, toujours en progrès, nous réserve sans doute d'autres surprises agréables, car il n'entend pas s'arrêter en si bon chemin.

Au poids. Lyman réalisa un Jet de 15 m. 40, mais au disque Xoél prenait sa revanche avec un bon 45 m. 50 ei Wirt.-r r prenait même la seconde pls-i > 44 m. 83.

Les relais revinrent aisément aux équipes amériratiu'S En résume, excellente journée, qui nous permet ito sérieux espoirs.

L'athlétisme français es» en progrès. Qu'on donne encore de semblables réunions et Il ronnattra la faveur du publie. Les résulta U techniques

100 mètres 1. Pcacock -(Etats-Unis), 10 s. 3/5; 3. Dondclinger (RCF), 10 s. 4/5: 3. Ragot (SAP), H 3.; 4. Canton (BECÎ. 400 mètres “̃ Fuqua <E.-U.>. 48 s. 1/5; 3 Henry (SF), 49 s.; 3. SSawinsky IBEC), 50 s.; 4. Guilîez (COA), 50 s.; 5. M. Keller <SF) 50 s 1/5; 6. Ducos (S. Bise.). 800 mètre* t. Lanzl (Italie), 1 m. 53 s. 2/5- 2 Soulier (Ind.), 1 m. 54 s. 2/5; 3. Wolff (E.-U.), t m. 56 s. 2/5; Faure (PUC), 1 m 56 s. 3/5: 5. Mariné (bMLC). 1 m. 57 s.; 6. Lulmand (Tours). Les 400 mètres en 53 s. 3/5 par Lanzi. t 5uO mètres 1. Brlght (E.-U.), 3 m. 56 S. 4/5; 2. Normand (L'AI), 3 m. 57 s.; 3. Beccali (Italie), 3 m. 57 s. 1/5: 4. Golx (RCF), 3 m 59 s 1/5; 5. Chermet (CASO), 4 m. 1 s 1/5; 6. Messner (Strasbourg). Les 500 mètres en 1 m. 17 s. */S par Cbatlllon et les 1 000 mètres en 2 m. 40 s. 4/5 par

Bright.

Br5^)00 mètres 1. Rochand (Evreux), en 14 m. 58 s.; 2. Mac Cluskey (E.-U.), en 1a m 6 s 4/5; 3. Rérolle (Clermont-Ferrand), 15 m. 7 s. 3/5; 4. Pohareç (Nancy 15 m. 22 s.; 5. Tbléry (Rouen), m. 2, a. 4/5 Les 1 500 mètres en 4 m. 22 s. â/o. les 3 000 mètres en 9 m. 3 s. et les 4000 mètres en 12 m. 5 s. 3/5 par Mac

Cluskey,

C1mey^r-!» Mes 1. Cope (E.-U.). en 14 s. 3/5; 2. Moore (E.-U.), 15 8. t/5; 3. P. Pernard 5F), 15 s. 3/5; 4 H -Bernard ̃r.KSG), t5 s. 3/5; 5. Cog-g-la (SF); 6. Calmel

l'unis).

iufmitret haies i. Moore (E.-tU, M s. 4/5- 2 Castalng- (SF). r.7 s. 4/5; 3. Gorce (SF), M s 4. Richar* (LoflflRt), »8 s. 3/o; 5 Burnet (UCF), 59 1/5;- «- Hsnnoyer

'.CA9(;L 11

Hauteur t. Johnson (E.-U.). m. 96: 2. Puytourcat (SF). 1 m. 85; 3. Fontaine (Vire), 1 m. 85; 4. ex aequo Grandeau (ASTI, Poirier (Orléans) et Stoltz (Mulhouse),

1 m. B0.

1 Ferché 1. Roy (E.-U.). 3 m. 80; 2. Ramadier (UCF), 3 m. 80; 3. innocentl (Italie). 3 m. 70; 4. ex aequo Crépta (SF) et \lnstousky (ClermoiH-ïerrand), 3 m. 60; 6. Benolt (Lorlent).

Longueur 1. PeacooS (E.-U.), 7 m. 84, 2. R Paul (RCF), 7 m. 70 (record de F'rance. 7 m. 60 par le même, battu): 3. Helm (As>B), 7 m 25-4 Lecomte (Enghlen). m. 04: D Humann (Strasbourg). 7 m. 03; 6. Blandel (Dunkerque), 6 m. 84

poids 1. Lyman (E.-U.), 15 m. 40; 2. NOM (SF) 13 m. 00; 3 Fltte (PUC), 13 m. 22; i. Bezanjrer (Tunis), 12 m. 97 5. Braconnot 'Metz), 12 ni. 88.

Disques 1. Noël (SF), 45 m. 5n i. Wlnler (CAF), 44 m. 83 3. Lyman (E.-L.). i 43 m 93-4. Braeonnot (Metz), 38 m. 84 5. Fiite (PUC), 38 m. 02 6. Moberg- (SC XI- arr.), 36 m. 73.

Relais 4 fois 100 m.: t. Etats-Unis (Cope, Johnson, Fuqua et Peacock). 41 s. 4/5 2. France (Eq. A.) 3. Unlversltatres 4. France

(Eq. B).

Relais 4 lois 400 m. t. Etats-Unis (Brig-ht, Moore Wolff et Fuquaï, 3 m. 19 s. 1/5 2 France. 3 m. 21 s. 1/5 3. t'nlversiloires, 3 m. SI s. 2/5 4. Taris, :( ni. 23 s. 3/a. Journée nationale

100 mètres 1. Rodrtgnez (Slcolaïte de ChalUot) il s. 2/5; 2. Barthélémy (Verdun) 3. Andrtvet (Limog-es) 4. Ferrand (CAF) 5 Chauvin (Denaln).

i 000 mètres i. Rhébault (Rouen). 2 m. 48- a, S Pillât 4SAP), Ji ni..43. «..3/5 3. Ilf (CAF)' 2 m. 44 s. 1/5 4. Meunier (Mnnlarg-U), i m- *0 s. 5. Vallet (Mazlngarbcj 6 Desrayaud (SC Xi* arri.

Hauteur ̃ Bourgeois (Tavaux L>ainp;ir..> 1 m 70 2. Huon (Lannton). 1 tn. 05 3. Guals (SE), 1 m. 65 4. Collon (Vichy), 1 m. 65.

Poirts ̃ 1 Greneron (Lyon), 11 m. 9t 2 Serleys (Toul), 11 m. 39 3. Klein (Sarreguemines. 10 m. 76 4. Oat (CAJB), 10 m. 75.

Nos félicitations au Jeune sprinter Rodrigue*. <\c la Mcolalte de ChalUot, qui est un txci-llpin espoir de vitesse.

NATATION

Les Yougoslaves battent lea Français Au stade nautique des Toureles, le premier match de natation France-Yougoslavie s'est terminé par la victoire des nageurs

yougoslaves.

1 Dans ie relais 200 m. (4 x 50), les Fran-

çais assurèrent un succès facile, mais, par contre dans le 100 m. dos, par suite de

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taillées dans une étoffe algérienne rayée de rouge vif.

D'un cache-pot de Thiviers s'échappait une touffe de vigoureux capillaires quelques meubles rustiques, de petites dimensions, étaient aménagés en bibliothèques les sièges bas, confortables, recouverts d'étoffes bizarres, rappelaient les décorations murales seul, un fauteuil ancien, tendu d'une vieille tapisserie habilement réparée, évoquait une époque plus fastueuse.

La jeune fille n'avait pas pénétré dans sa chambre, qu'elle y fut suivie de très près par son frère, dont la permission touchait à sa fin.

Tu as un instant à me donner, ma sœur ? demanda-t-il, l'air sérieux. Cette question répondit-elle en souriant. Prends un siège, Bertrand. Je l'imagine, rien qu'à te voir, tu as reçu les renseignements demandés. Je t« remercie d'avoir fait diligence. Tu m'as affirmé que les sources desdits renseignements ne pouvaient être suspectées de malveillance, donc, tu vas tout me dire, mais je le supplie, mon petit, de m'épargner les commentaires une fois édifiée, je désire prendre moi-môme mes décisions. Le jeune homme regarda sa sœur, mais ne manifesta aucun étonnement ij< paroles. Sylva avait de tout temps <:̃. son entourage, on était habitué à ses •façons d'être.

Eh bien. voilà fit-il M. Michon père est ce qu'on peut appeler un homme habile, dépqurvu ri 3 scrupules sa carrière, sa réussite, comportent quelquesI uns de ces procédés qui font juger un

l'absence ii« Nerval, Ctgonovtc s'assura la viiiuir», battant record de Yougoslavie. 100 mètres brasse dames 1. Mlle Letelller (Mouettes), i m. J8 1. 8/10 2 Mlle Coletio <C.X parts), lD.ni. 8/10 3. Mlle Lucas (LevallotS).

Relais 4x50, international. 1. France, 1 m. 53 s. 8/to (Guérln, 30 s. Joder. 27 s. g/10 Jaulu 28 s. 2/10; Dlener, 17 s. 8/10 2. Yougoslavie, t m. 50 s. 8/10.

50 mètre» nage libre, dkane*. t Mlle Fleuret (C. N. P.), 34 s. 8/10 î. Mllo Motto <c. N. P.), 3 Stoubeamt (S. C. P.), 100 mètres dos international. 1. Cigonovlc (Yougoslavie), l m. 14 s. 8/10 â. Knepp <Crelli t m. S4 s. 3. Court (S.C.U.F.). 100 mètre». t. Jeannin (R.C.F.) t m. 5 s. 8/10 2. Barret (R.C.F.), 1 m. 7 S. 6/10; 3. Morinten (S.C.U.F.).

Water-polo. Yougoslavie bat la France par 3 buis i i. A la ml-ien>ps, les vainqueurs menaient par i but à 0.

CYCLISME

Melze vainqueur à Buffalo

Le champion du monde de demi-rond, l'Allemand Met», a battu nellement dimanche, à Buffalo, Haynaud, Grant, Blftnc(Jarfn, G. Wanibsi. Lemoine, Lacquebay et Manera.

A dix jours du championnat du monde, ce résultat en dit long sur l'excellente forme de l'Allemand.

Leducq fait une grave chute à Colmar Le populaire routter André U*ducq, courant dimanche sur le vélodrome de Colmar, a fait une grave chute.

11 a été transporté d'urgence à l'hôpital avec une fracture compliquée a l'avantbras droit.

AUT0M0BILISHE

Sommer a remporté

le grand prix du Comminge*

Le grand prix du Comminges, qui s'est disputé dimanche devant une foule considérable, a été remporté par Raymond Sommer.

Voici le classement de l'épreuve 1. Raymond Sommer (Alfa Roméo, pneus Dunlop), 1 h. 3 m. 46 s. 1/5, moy. 1S5 km. 316. 3. Rapu (Alfa Roméo), 1 h. 6 m. 40 s. 4/5 3. Hartmann (Maseratl), 1 h. 7 m. 47 s. 2/5 4 Chiron (Alfa Roméo), l h. 7 m. 52 s. 1,5 5. De Villapadlerna (Maseratis, à 1 tour 6. Etaneelin (Maseratl), à 1 Mur T. Mlle Hellê-Nice (Alfa Bornéo' à 1 tour 8. Mme nier (Bugwr, à s tours.

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Le. âCCiUeois de ta iiicumi.oD

Près de Montrond-les-Balns, une volture dans laquelle se trouvaient M. Bergeon, sénateur des Bouchts-du-Rhône sa femme, son iiis et M. Jean Julllen, demeurant avenue Ut-nfert-Bochereau, à Paris, a capoté et s'est jetée contre un platane. M. Bergeon, grièvement blessé, a été transporté dans une clinique de Satnt-Ettenne. Sa femme et son llls sont Indemnes. NI, Julllen, légèrement blessé, a continué sa route, après avoir reçu les soins d'un docteur de Montrond.

MM. Jean Souarès. 40 ans, brigadier d'octroi, et Marcel Raynaud, mécanicien, qui se rendaient à Ax-les-Thermes sur une motocyclette se sont Jetés contre un camion. M. Souarés a été tué et son compagnon légèrement blesse.

Mme Paulette Peduzzl, 28 ans, de Charmes nui circulait a nicydeite sur la route de VY/.i-lts. a <-lé huppoi! par un camion et tutu .sur le <'ini|>.

««e coli «wiedi soir, sur la y '̃'• SalntCyr-l'&eol», eii.. conduite par M. Vinfrre, demeurant a Paris, â">, nie Chaudron, et une automohile conduite par M Lucten Lefrendre. aifé de 46 ans, demeurant à La Trlnlté-des-Laitiers (Orne), qui t'tait accompagné de sa fille, Denise, 14 ans, et d'une amte, Mme Lemasson, demeurant à Paris, avenue Vlrtor-llufro. Sous la violence du choc. la voiture de 7t. I.erendre, Ht un tfu--h -i;i-ii<> cnmpIM. puis le réservoir ii csm'iki'. axant crevé, provoqua un Incendie. !«•» lassants purent dégager tes occupants de l'automobile. mats ceux-ci avaient été blessés ot profondément brûlés sur diverses parties du corps. La jeune Denise Leirendre succomba pendant sou transport-» l'hôpital de Versatiles. Son pére. Mcssé assez grièvement, a été transporté dans if même établissement ainsi que Mme Lcmasson.

De son côté, M. Vlngre. ayant plusieurs côtes enfoncées, après avoir reçu des soins à l'hôpital de Versailles, a été dirigé sur l'hôpital Laribolslère à Paris.

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T. S. F. Les heures radiophoniquea du mercredi 7 août

12 h. Ponte de flle-de-Francc (223) Concert m !.̃ Suite (Scassol») ngroise IB

Xteniyisuni* J 571)

Le barbkr de .••̃̃f,lle ;Hos»inij; liante* slaves (Dvorak1. Luxembourg (i 304) Concert varié Jeux d'enfant* (Bizet) feuilles dit matin (Strauss1.

12 U. J5. Lyou-la-Dotm U63! Concert Le Trouvère (Verdi) Casse-noisettes (Tchallcowsfcy). Radio-Paru tl 648) Concert Armide iUHHJt Rumance sons paroles (Chamtnadc).

lî h. 30. bruxelies français (484) Orchestre Marche funèbre d'une marionnette (Gounod); Troi* pièces (d'Ambrosio). Régional anglais (312) Concert Ballet de Faust (Gounodî; .Soeturne (Dvoraki; Casse-noiseltes (TcnaJtowsJcy).

13 n. 10. Bruxelles français (484) Mu1 slgue espagnole Aragunèst (de F«ila); Suite espagnole (AUMmix).

13 h. 15, National anglais (t MO) Récital d'orgue.

13 h. 35. Luxembourg {1 304) Concert Bietisel et Grelel (Humperdinck); Ballet russe (Lul&fnl).

14 h. 50. National anglais (1 500) Héritai de piano Concerta tBicb).

15 h. 15. Xationai anglais tl 500? Concert Ouverture A'Oberon (Weber); Concerto n* î en si brtnof (Bralims).

15 tl. 40. Huizen i3ul Hécitâl de piano Sonate (Beethoven .\octurne, Impromptu (Chopin).

17 h. Montpellier (244) Concert madame Chrysanthème (Messaircri: Dioerti»sement petit runsien (Ca-' '•^cl"i

17 h. 5. Home (431) Coi le en ré majeur (Vivaldi); Roma nann'. 17 h. 15. Bi-uxelles fUtnuniii .) Musique de chambre Trio en mi brfnuij, majeur (Beétlioven).

18 h. 45. Radio-Tottlnuse (329) Récitai de violon Airs bohémiens (Sarasat»); Tambourin chinois (Krctsler).

18 Il. 00. Poste Parisien (313) Variation» symphoniqvcs (Franck). 19 h. Radio-Paris <i 648) Quelques œu» de Cnamlnade. Rrnxelles flamand (3'iî) Concerto pour flûte et harpe en ut mineur (MozarP.

10 d. J5. .vi,-f ^40) Orchestre Fïn.taisle sur i:<irmen (Biïet); Si j'étais roi

(AdanO.

19 h. 25. luremhnurfl (1 304) Concert varié La Flûte enchantée (Moïart) Romaïue iTçh&ikowslçy).

20 il. -1- Ûaàici Paris (1 64S) Guitare Légende c.i).Ui/iinle (Albentz) Quatuor m sol

twiienr oomiberl). Bruxelles français

(iSi) • dirhestre sympboulquo Le tmfi-

hier île 1 iMe (rtinsiinï: Ballet de. Car-

mm [\7a i-. ̃ .Viw- Con-

cri-t l.i' t'iirliier ttt ̃̃̃ tiill-

!«•! do Sytvin (Délit *»'

cmrtrt \sènes ;»••

HulCrn (Ravel). »<̃

Concert Haf/ner seir,,i,,<, ^.i. .«.-

phouie n' 5 en si bémol majeur (Stûu-

beri).

j jq h, 10. luxembnurq (1 301) Concert varié HUmoresque (Ùvorak): Pot-pourri du Petit duc (l.i'i'ocqi.

j o(i h. 15. Parts P. T. T. (432) Berceuses: Itereeuse (Chopin); Berceuse de Louise (Charpentier) Berceuse (Fauré): Marseille (400) Musique variée La pie voleuse (Rosslnt); La Traviala (Verdi); Paillasse (Leonravallo).

20 11 an. Alpes-Crenoble (515) Festival Massonet. Tour Eiffel (90«) Concert Lut murmures de la t«rè~t (Wagner); Ve jurdtn sniis la pluie (Debussy).

20 h. -Ci. Straxbnurfi (349) Concert sympnnnlquo symphonie- en sol majeur (Haydn); fumphome en sol mineur 1M0-

2:lrtl.

21 h. Paris P. T. T. <432) Musique ria rhambrp. Sonate en 8t bémol (Mozart) Rédemption (Franck). Poste Parisien (313) ̃ Trio pour piano, violon et vinloneelle (Turtna). Radio L. L. (210) Orchestre symphonlque. Radio- Normandie (26«) Sélection sur La Tosca, opéra en trois actes de Puccinl. Hambourg (332): Trio en mi ofirnot miijeur .flrahm* SMluor (Beethoven'' lurembourq il 304) t Concert Ballet de /viti«f (l'î.iiinod): Bonl/titis de Vienne i.-lrauss).

«1 i,. 10. Tour Eiffel (206) Depuis SaUImuri? Festival Mozart.

5t h. Alger (319) Petit orchestre Marche turntw (Mozart); Valse du Pas des fleurs (Dellbes); ha Bohême (Puccinl). »1 1, 45 Radio-Toulouse <3Sfl) Concert sur Samson et VaWa (Satut-Saëns).

ao li. Suisse italienne 'î'7) Sélection sur Le hnrbirr de -V

')̃> ii r, Rurcelone cl'or- ebcs'lre- And/Mtttui A:; «Jeîmet de la sonate 11 (Beethoven,, Satinnal anglais (1 50(1) Concert Caltirho* (Chanilnade); Valse de concert (Gluzounov).

Record mondial battu ZVfnsn-ni, '5 août. VAqenee Tass annmieiî qu'un ballon spherique d'un volume de 1 600 métros cubes, piloté par Roinanov et ayant pour oliservateur l'aérostier Babykine, qui avait. pris le départ aux environs de Moscou, est resté en l'air durant 56 heures, établiesant ainsi le record mondial de durée. Il a atterri près de la ville de Kanache, en Trîhouvachie.

Impr. ̃' SUison do la Bonne Prewe (S" An"). 5, rus Bayard, Paris-*»*. Le gérant L. Vincent.

individu sévèrement je n'entrerai pas dans les détails, ce serait fastidieux qu'il te suffise de savoir que, tout de suite après la guerre, ce monsieur a été gravement compromis dans une affaire de banque dont le directeur a été arrêté. De fortes présomptions ont pesé sur ledit Michon qui s'est débattu comme un beau diable, a versé des cautions, et, faute de preuves, a pu éviter de passer en jugement.

Et son fils ? demanda alors Sylva, sans avoir l'air autrement troublée. Son fils, trop jeune pour être mêlé à ces tripotages, n'a pu pourtant les ignorer il est tout de même tenu en dehors de toute suspicion,' il passe pour un bon garçon, plutôt obligeant, mais épris de plaisir, habitué à mener la grande vie, pratiquant une morale assez large et ne se faisant aucun scrupule de dépenser un argent acquis dans des conditions qui ont frisé la malhonnêteté. Sans commentaire, puisque tu n'en veux pas. sœurette; d'ailleurs, ces faits peuvent s'en passer, ils se classent d'eux-mêmes

£*ylva, demeurée debout. tandis que son frère parlait, l'avait écouté sans mot dire. Cependant, après un sik*nce, elle laissa tomber

C'est bien, je te remercie

Puis

Marièle est au courant ?

Je lui ai mis en mains tous les rensoiînu'ments arrivés ce matin.

Ma tante aussi, sans doute ?

Non j'ai préféré te parler d'abord. (A suivre.

J. DE Belcayre et Akgel Flokti