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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1934-10-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 27 octobre 1934

Description : 1934/10/27 (Numéro 15856).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k414121h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIA T REGNUM TUUM

Samedi 27 octobre. Sainte Valentine. Dimanche 28 octobre. Le Christ-Roi.

La Journée

Paris, le 26 octobre 1934.

Le conflit religieux du protestantisme allemand va-t-il entrer dans une phase d'apaisement ? La prestation de serment de l'évêque du Reich, Müller, est une deuxième fois ajournée, ce qui signifierait que le chancelier Hitler ne tient pas à aggraver la situation intérieure.

Le nouveau Cabinet yougoslave s'est présenté vendredi devant les Chambres. A cette occasion, le Conseil de la régence a publié un message affirmant qu'il continuera l'oeuvre du roi Alexandre.

Pour accentuer leur rapprochement, la Pologne et l'Allemagne viennent d'élever au rang d'ambassades leurs légations respoctives de Berlin et de Varsovie.

A Londres, l'Angleterre va tâcher de. concilier les points de vue américain et japonais relativement aux problèmes navals, en ce qui concerne surtout la parité absolue.

Fermeture d'églises au Mexique

Le gouverneur Rodrigo a ordonné la fermeture de toutes les églises de l'Etat de Chihuahua. Le secrétaire d'Etat a pris en charge les biens de lEglise. C'est la formule de spoliation officielle.

Les partis socialis e et communiste

fusionneront-ils ?

Tant en province que dans la région parisienne, différentes manifestations ont été organisées tous ces temps-ci par les partis socialiste S. F. I. 0. et communiste, auxquels se sont jointes d'autres organisations le Front commun de M. Bergery, le parti radical Camille Pelletan le Comité communiste international (trotskistes), etc. En vertu du « pacte d'unité d'action » signé il y a trois mois par les représentants qualifiés du parti socialiste et du parti communiste, un Comité de coordination, qui se réunit plusieurs fois par semaine règle les rapports entre les deux organisations. Ce Comité travaille actuellement à la rédaction d'un programme politique commun. Si l'on rapproche ces faits des déclarations des leaders socialistes aussi bien que de celles des leaders communistes, il semble bien que la fusion des deux partis, qui semblait naguère encore fort problématique, puisse être ̃considérée maintenant comme un but plus facilement accessible. Il paraît, d'ailleurs, que des pourparlers sont en cours à ce sujet entre les dirigeants des deux partis, qui considèrent que la (fusion serait bien accueillie par les militants.

Aussi, le Conseil national du parti socialiste, qui doit se réunir le 5 novembre à Paris, sera peut-être invité à régler ce problème qui, s'il était résolu dans le sens de la fusion complète et définitive, modifierait sensiblement la carte des partis politiques en France.

L'amitié tchécoslovaque

La Chambre de Prague rend an solennel hommage à la mémoire du roi Alexandre et de MM. Poincaré et Barthou La Chambre tchécoslovaque a rendu un émouvant hommage à la mémoire du roi Alexandre, de MM. Barthou et Poincaré.

Devant l'assemblée debout et les tribunes combles, M. Stanek, président, a retracé la carrière des trois grands hommes d'Etat, l'oeuvre qu'ils ont accomplie pour la paix européenne, et rappelé les liens qui les attachaient tout particulièrement à la nation tchécoslovaque.

C'est dans une atmosphère de poignante émotion que M. Stanek a terminé en proclamant que la meilleure façon d'honorer la mémoire des trois grands morts sera de travailler à la réalisation de l'idéal au service duquel ils sont tombés.

Une cérémonie analogue a eu lieu au Sénat. Les discours des présidents des deux Assemblées ont été radiodiffusés.

Pologne, Hongrie et révisionnisme

Il faut bien parler de ce voyage que le président du Conseil hongrois, M. Goemboes, fit à Varsovie au début de la semaine. Du train où vont les affaires internationales, c'est déjà « une vieille histoire » mais sa portée, dans les circonstances actuelles, reste actuelle d'autant plus que l'on a parlé, et l'on reparlera de la Hongrie, à propos de l'attentat de Marseille.

Prendre le chemin de la Pologne peu après l'attentat en question ne fut pas, de la part de M. Goemioes, un acte diplomatique quelconque. 11 devait bien se douter de l'émotion que soulèverait ce voyage. Déjà la simple annonce d'une visite du « premier » hongrois à M. Beck avait provoqué des commentaires fort sérieux la presse anglaise elle-même y vit PaniiLui-.o d'une nouvelle formation politique Allemagne, Pologne, Hougriej à laquelle on voyait déjà adherer la Bulgarie et. la Yougoslavie. Le resserrement des rapports commerciaux entre Belgrade et Berlin, l'accueil fait en Slovénie aux réfugiés nazis autrichiens lors de la répression qui suivit l'assassinat de Dollfuss, la similitude des régimes politiques entre les deux pays, les frictions entre le Reich et l'Italie à propos de l'indépendance autrichienne, semblaient donner quelque consistance à ces rumeurs. Mais l'événement a prouvé que Belgrade restait loyalement attaché à Prague et à Bucarest, et par cela même à Paris. N'était-ce pas au moment où le roi Alexandre et Louis Barthou allaient se mettre à la besogne et préparer le rapprochement italo-yougoslave, qu'ils sont tombés sous les balles du même assassin ? Et les délibérations du Conseil extraordinaire de la Petite Entente tenu à Belgrade à l'issue des obsèques du roi ont démontré l'inanité de tels soupçons.

M. Goemboes-a-t-il, voulu, en se rendant en Pologne, donner une réplique à la réunion de ce Conseil ? et prouver par la même occasion à l'Italie, qui comprend le besoin d'un rapprochement avec la Petite Entente, qu'il peut fort bien trouver des appuis ailleurs ? Peut-être. Mais ce voyage, à l'heure où de graves accusations, justifiées ou non, sont portées contre la Hongrie, asile des réfugiés croates, apparaît pour le moins comme intempestif.

L' Europe est hypersensible. Même si les conversations de Varsovie n'ont porté que sur les échanges de professeurs et d'étudiants et en général sur les moyens propres à développer les rapports « culturels » entre les deux pays, il n'en reste pas moins que la Hongrie éprouve le besoin de se rapprocher de la Pologne alors que cette dernière joue avec l'Allemagne un jeu assez difficile à comprendre, et qu'elle a déclaré se désintéresser de la question autrichienne et du statu quo sur le Danube.

Pendant des années, Rome, dont la politique était nettement revisionniste, donna à la Hongrie de nombreuses marques d'amitié. Aujourd'hui, le souci d'assurer l'indépendance autrichienne a amené l'Italie à modifier sa position visà-vis des traités, prendre une position hostile au Reich et à envisager un rapprochement avec la Petite Entente. Budapest voit-il qu'il n'est plus possible de rien tirer d'une Italie devenue antirevisionniste, et se tourne-t-il délibérément vers Varsovie, par conséquent vers Berlin ? Ce ne serait pas d'une adresse suprême, au momoment où deux puissances incontestablement plus importantes que la Pologne, à savoir l'Italie et l'U. R. S. S., se sont déclarées en faveur du statu quo européen. Nous avons toujours pensé que le traité de Trianon avait été d'une sévérité excessive, beaucoup plus dur pour la Hongrie que ne l'avait été pour l'Allemagne le traité de Versailles. Nous nous rappelons qu'à la Chambre et au Sénat, lors des discussions relatives à la ratification du traité, des députés appartenant à des partis différents MM. Lenail, Paul-Boncour, A. de Monzie, Daniélou, de Lamarzelle, Dominique Delahaye, avaient fait les plus expresses réserves à son sujet, et que la lettre d'envoi des principales puissances alliées et associées accompagnant le traité prévoyait une enquête menée sur place qui « ferait peut-être apparaître la nécessité de déplacer, en certains endroits, les limites prévues par le traité » (1). Nous n'ignorons pas non plus que l'article 19 du pacte de la Société des Nations stipule que « l'assemblée peut, de temps à autre, inviter les membres de la Société à procéder

01 RANiÉiiOVi 4e imiU â& Tryumu

à un nouvel examen des traités devenus inapplicables ».

Oui, mais la cause la plus belle doit tenir compte de la conjoncture politique. Que la Pologne cherche, comme on l'a avancé, un agrandissement territorial aux dépens de la Tchécoslovaquie elle obtiendrait alors une frontière commune avec la Hongrie, cela ne suffit pas à faire d'elle un Etat revisionniste, car enfin ses frontières elles-mêmes pourraient être remises en question.. Quant à l'Allemagne, elle vise avant tout à l'égalité des droits et ne s'acharne plus, pour le moment du moins, à réclamer une revision déjà presque complètement opérée, et qui, si elle était conduite sur le plan territorial, atteindrait en tout premier lieu la Pologne, nation détentrice de la Posnanie et du fameux Couloir, et mettrait donc fin au rapprochement entre Berlin et Varsovie, aujourd'hui indispensable au Reich.

Si la Hongrie se prête au jeu germano polonais dirigé apparemment contre la Tchécoslovaquie n'oublions pas que les industries de guerre de ce pays sont visées par tous ceux qui en Allemagne, préparent activement une revanche, elle fait un marché de dupes. Sa cause, si légitime soitelle, ne peut obtenir satisfaction que par des moyens pacifiques. Une Allemagne cherchant des aventures, même avec l'appui d'une Pologne égarée, pourraitelle « tenir le coup contre les forces des pays attachés à la paix et au statu quo France, Belgique, Italie, Petite Entente, U. R. S. S., alors qu'en 1914, disposant de l'alliance habsbourgeoise et des industries de guerre tchèques, elle ne put parvenir à ses fins ? Il serait opportun qu'on réfléchisse sérieusement à tout cela à Budapest

J. CARET.

Le conflit religieux en A lemagae

Un revirement de M. Hitler L'évêque du Reich va-t-il résigner sa charge 7

On sait que l'évêque d'empire M. Müller devait, jeudi, prêter serment de fidélité au Relchsführer au cours d'une cérémonie solennelle mais on a appris aussi que la réception de M. Müller a été remise à la semaine prochaine. Dans les milieux officiels, on motive cet ajournement en déclarant que M. Mttller souffre d'un abcès dentaire.

Cette explication n'apparatt guère satisfaisante à Berlin. Et on se demande si le L* Müller ne va pas résigner sa charge.

On considère que ce geste serait normal après la double remise de la cérémonie de prestation de serment, qui devait prouver définitivement que M. Hitler apportait sa haute approbation à l'œuvre d'unification de l'Eglise telle que l'évêque du Reich la concevait.

Le revirement brusque de M. Hitler serait dû, dit-on, à l'intervention d'une haute personnalité, qui aurait attiré l'attention du Führer sur la légalité douteuse des mesures prises par le gouvernement ecclésiastique de l'évêque Müller. Dans les milieux de l'opposition religieuse, on croit que la position de l'évêque d'Empire est sérieusement ébranlée.

Une autre explication est que M. Hitler désire ne pas accentuer pour le moment les conflits d'ordre intérieur et concentre tout son intérêt sur la situation actuelle de la politique extérieure.

L'AUTOSTRADE DE L'ETNA

De tous temps, les poètes ont chanté la beauté de cette étrange montagne. Selon les époques et les saisons, le mont, avec sa flore vigoureuse et variée, ses neiges, son cratère fumant, les chaos des roches aux formes fantastiques, prend les aspects les plus pittoresques.

Le gouvernement italien a fait construire une route des plus modernes, qui vient tout juste d'être terminée, pour permettre aux touristes et aux savants l'ascension de l'Etna.

Comme solution, on a adopté le parcours classique, le tracé de Nicolosi, comme le plus bref en partant de Catane, comme le moins dispendieux et comme de plus facile exécution. Le tracé de Catane à Nicolosi répond $S effet aux .çoaditiosâ xouJUÊâs A geigê

LA FAMILLE ET L'ÉCOLE

Les habitants de Montaigu (Jura) manifestent contre l'instituteur de leur commune dont ils ne veulent plus à cause de ses manifestations communistes (22 octobre). L'école est fermée depuis. Montaigu est le lieu de naissance de Rouget de l'Isle, l'auteur de la Marseillaise, et se trouve dans l'arrondissement de Saint-Claude, circonscription électorale de M. Berthod, ministre de l'Education nationale.

La réponse au rapport Guillaume

La partie civile s'attache à réfuter les arguments da policier et à prouver la thèse de l'assassinat

II y a un mois, annoncé et même éventé, pourrait-on dire, par de nombreuses indiscrétions de presse, était publié le rapport du commissaire Guillaume sur la mort du conseiller Prince. Cette publication autorisée par le garde des Sceaux et par la Commission d'enquête parlementaire devait déclencher une vigoureuse campagne dans les milieux politiques.

La gauche se déclara satisfaite de cette divulgation d'un document dont on ne pouvait contester disait-elle ni la valeur ni l'impartialité, et qui venait en établissant de façon péremptoire la thèse du suicide, mettre un terme à certains bruits et à certaines attaques, dépassant largement le plan de l'enquête judiciaire.

La droite ne l'acceptait pas ainsi, et après avoir crié à l'illégalité d'une semblable publication de pièces qui, par leur nature même, n'auraient jamais dû franchir le seuil discret du cabinet d'instruction, elle. se maintenait plus fortement aue jànMis sur sa position première 'celle du crime politique. Nous écrivions alors, sans porter de jugement hâtif, et nous plaçant audessus de toute polémique, que le rapport Guillaume avait les apparences d'un travail important et sérieux, mais dont la lecture ne laissait pas de produire un certain malaise.

On sentait, en effet, comme une application à laisser percer, sous une forme objective, l'opinion de l'auteur qui était celle du suicide.

On ne peut, évidemment, reprocher à un policier de se faire une opinion dans l'affaire qu'il suit, mais cette opinion ne doit, en aucun cas, présider aux choix des arguments et des témoignages.

Le rapport du commissaire Guillaume avait, somme toute, un but, celui de prouver le suicide du conseiller Prince, et il nous a semblé avoir été quelque peu arbitraire en « glissant » volontairement sur les thèses du crime crime crapuleux, crime passionnel, crime de vengeance ou crime politique pour développer très copieusement les arguments militant en faveur du suicide. La publication devait Inévitablement s'attirer une réplique ceile des avocats de la famille Prince.

De même que nous avons publié, en restant objectifs, les extraits du rapport Guillaume, nous tenons à donner, avec notre souci habituel d'impartialité, les grandes lignes du mémoire de la partie civile. J.JM. Garradd. Qui a commandé le rapport

et comment fut-il publié ?

Les avocats de la famille Prince, Me Maurice Garcon et M" Poignard, commencent par faire certaines doléances professionnelles pourrait-on dire, sur la marche de l'instruction affirmant que leur tâche n'a pas été facilitée, bien au contraire.

Puis lis posent cette Importante question « Qui a commandé le rapport Guillaume ? » Voici le texte même du mémoire

II importe, en premier lieu, de savoir qui

34 kilomètres séparent Catane de l'extrémité supérieure de la route « Casa Cantoniera », à 1882 mètres d'altitude: En quittant Nicolosi, la route, d'une largeur normale de 8 mètres, passe au pied des monts Rossi sur les coulées de lave de 1886, de 1883, de. 1910. Puis, la voilà qui serpente sur des terrains sablonneux. le plateau de la Bottara. Elle court à travers pommiers et cerisiers. Elle serre de près le flanc du mont Sciacca, forme une large courbe au pied du mont Vettore et va finir, par une série de petits lacets, sur une vaste place circulaire à la « Casa Cantoniera

Cette route fait l'admiration des tech-

niciens.

C'est le roi d'Italie lui-même gui

i'jnaugufiera.^

n!la!l~1JJ:

a commandé le rapport de M. Guillaume, sur quels ordres il été élaboré et s'il n'a pas, dans l'esprit de celui qui l'a voulu, été simplement destiné à une publication scandaleuse, ce qui déjà lui enlèverait bien du prix. Sans doute, en effet, le mérite de cette rouvre, tant décriée depuis, avait-il besoin d'être spécialement recommandé à l'attention publique, puisque des procédés jusquelà Inédits suscitaient et alimentaient dés avant la publication les plus bruyantes controverses. Le caractère de ce document est surprenant et porte la marque d'Intentions qu'il convient d'éclaircir.

Jamais pareil travail n'a, jusqu'à ce Jour, été osé par la police.

Le mémoire souligne ensuite ce fait que le commissaire Guillaume a dépassé son rôle qui n'est que d'effectuer des recherches et de préparer le travail du magistrat, en portant des critiques et des appréciations sur l'instruction, en interrogeant sans contrôle des témoins déjà entendus et en dressant des procèsverbaux personnels.

Après avoir réclamé que soit recherchée l'origine de ce rapport, les avocats de la partie civile concluent ainsi Le vrai est que le rapport était destiné à frapper l'opinion par une Immense publicité. Avant même que les défenseurs, pourtant dlllgents, aient pu en prendre connaissance, des analyses habiles en étalent sournoisement distribuées. -Ce rapport, simple travail de police prenait l'importance d'une pièce décisive. La curiosité publique était éveillée, des détails scandaleux étaient colportés et répétés qui ne pouvaient avoir à l'origine que les auteurs responsables de l'œuvre.

Sur la publication même du document, la partie civile en affirme l'illégalité et critique en ces termes la décision de la Commission d'enquête:

C'est dans ces conditions que, contre la volonté de la loi, sans permettre à la contradiction de se manifester, sans établir un contrôle avant de prendre une mesure si grave, si lllég-ale, et si capable de troubler les esprits, la Commission d'enquête ordonna une publication Intégrale.

Eln terminant cette première partie du mémoire adressé au juge d'instruction, les avocats écrivent

Vous jugerez comme nous, Monsieur le juge d'instruction, que ces considérations étaient nécessaires avant de discuter le rapport lui-même. Elles vous expliquent pourqui nous avons jugé utile, contrairement à l'habitude de répliquer à un document de police qu en toute autre circonstance nous eussions considéré comme une pièce sans portée.

Les constatations matérielles

Le mémoire fait ensuite une longue analyse des premières constatations matérielles sur le drame de la Combe-auxFées. Il étudie minutieusement le procèsverbal de gendarmerie qui fut dresse aussitôt la découverte du corps mutilé du conseiller Prince. Voici les conclusions du mémoire après cet examen « Malgré les silences et les suppressions du rapport, il est possible de reconstituer ce qu'ont été les premières constatations. Elles établissent 1° Que le conseiller Prince, déchaussé ou non, a été porté sur la voie (état des chaussures)

2° Qu'une main étrangère est intervenue (couteau taché de sang, découvert à une place où il ne pouvait être éolaboussé au moment du drame) 3° Que les poches retournées n'ont point été fouillées postérieurement à l'intervention des gendarmes et qu'il y a lieu de présumer qu'elles sont le résultat d'une fouille hâtive pour trouver dans la poche-revolver le portefeuille qui s'y trouvait également, ainsi que l'a révélé Mme Prince dans la déposition par elle faite au commissaire.

La preuve du crime

Voici de quelle façon la partie civile fait la preuve du crime.

« Nous étudierons plus loin le détail des expertises; disons pour le moment qu'il résulte de l'autopsie, et nous ne saurions trop le rappeler, que le conseiller Prince a subi l'inhalation massive d'une substance volatile nécrosante au moins deux heures avant sa mort. Cette substance a laissé des traces profondes et indiscutables, et il convient de prendre garde qu'une confusion a souvent été faite qu'il faut dissiper. Il ne s'agit point d'une ingurgitation par la voie œsophagique à laquelle le conseiller Prince aurait pu procéder luimême et qui eût amené le sommeil au bout d'un temps plus ou moins long, mais d'une inhalation par la voie pulmonaire qui amène une suffocation et un état d'inconscience instantanés, Cette inhalation a été brutale et forcée.. Elle est l'œuvre de la main d'un tiers; aussi trouve-t-on à la base du nez et autour de la bouche les traces caractéristiques d'une application de masque ou de tampon.

L'état d'inconscience remontant à deux heures au minimum exclut l'hypothèse d'une intoxication volontaire, puisque .pendant les deux heures qui ont précédé l'écrasement, cinq trains se sont succédé sur la voie n° 1, sans y rencontrer l'obstacle du corps. Il faut donc bien que ce corps inanimé ait été transporté entre 19 h. 42, heure du cinquième train, et 20 h. 49, heure du train écraseur. »

Au sujet de la prétendue ampoule trouvée sur la voie, le démenti des gendarmes a écarté la « construction basée sur un bout de papier vert » du' commissaire Comps. i

IVoir, la suite page, 2^

Le Congrès radical acceptera-t-il samedi une formule de conciliation sur la réforme de l'Etat ?

De notre envoyé spécial

La journée de jeudi s'était terminée par la réunion des Jeunesses radicales, dans une atmosphère très vivante et, somme toute, nettement plus sympathique que celle de l'assemblée générale.

Il est difficile, au début de la seconde journée du Congrès, de faire des pronostics. Il semble cependant que, si les plus féroces ennemis de la trêve ont jeté et vont continuer de jeter feu et flamme, rien n'est réglé tant que M. Herriot ne sera pas intervenu énergiquement dans le débat.

La propagande

C'est M. Jean Hérard, député de Maine-et-Loire, qui préside la réunion du matin.

M. Jammy-Schmidt, rapporteur de la question de la propagande, exprime surtout le désir qu'augmentent les ressources du parti.

Mais la discussion amène des interventions intéressantes dont quelquesunes auraient pu être entendues avec fruit par nos amis. On a spécialement insisté sur la puissance du journal hebdomadaire que lit le dimanche le bon radical, « pendant que sa femme est à la messe » (I), sur le tort que font à la propagande radicale la suppression d'écoles laïques, la division .des adhé-

COTÉS PITTORESQUES DU CONGRÈS

M.: SALOMON HiRtCH s'entretient avec M. TANGUY,, sénateur, du Finistère et fidèle au costume breton.

rents entre le Front commun: et le Front national.

L'activité

du groupe parlementaire Nous aurions cru le parti radical plus riche en hommes nouveaux. C'est encore M. Jammy-Schmidt qui est chargé du

AU FIL DES JOURS

Manifestations

Le Front commun vient d'organiser, dans la capitale, plusieurs « grandes manifestations pour protester contre le « fascisme ».

Le Populaire et l'Humanité, qui, il n'y a pas encore très longtemps, se couvraient mutuellement de. fleurs de rhétorique, avaient battu le rappel de concert, avec la plus touchante solidarité.

Sur leurs instances, un assez grand nombre de « travailleurs conscients et organisés étaient venus, pleins d'enthousiasme et de feu sacré, les uns à la salle Wagram, d'autres à la salle Bullier.

La salle Wagram était à peu près remplie. On y entrait, d'ailleurs, sans difficulté. Il suffisait d'y aller de sa pièce de vingt sous pour avoir droit à l'éloquence socialo-communiste. Celle-ci fut copieusement prodiguée par une dizaine d'orateurs (le mot n'est ici qu'un euphémisme) les uns socialistes, les autres communistes. Tous, oubliant les querelles passées, exhortèrent ardemment l'auditoire, non seulement à combattre, mais à abattre le fascisme, le capitalisme.

M. Léon Blum usa de tous ses artifices oratoires et sophistiques pour justifier « l'unité d'action et surtout pour se concilier les bonnes grâces des communistes. On ne comprenait pas toujours très bien ce qu'il voulait dire, mais on applaudissait quand même, par persuasion.

Sans doute, tous ces orateurs (c'est toujours un euphémisme) dirent un certain nombre de vérités au milieu de beaucoup d'erreurs.

Mais il ri en est pas moins que ces sortes de manifestations créent pour.employer un mot à la mode une « psychose » dangereuse, qui risque de dégénérer en luttes intestines. C'est pourquoi tes catholiques leur préfèrent les calmes manifestations où l'on ne chante pas dix fois l'Internationale, où l'ordre du jour est consacré aux oeuvres de charité et de spiritualité, où le mot d'ordre est « Aimez-vous les s uns le^ autres »a iL, R^

rapport sur l'activité du groupe parlementaire, à qui il faut rendre hommage parce que ses membres ont réussi à « rester fraternellement réunis dans la défense des libertés démocratiques et ouvrières ».

Les principales critiques amenées par la discussion sont celles qui portent sur le peu de suite donnée aux deux vœux émis à Clermont-Ferrand, au sujet de l'assainissement des mœurs parlementaires et de la dissolution des Ligues fascistes.

La note drôle est amenée par uni brave homme du Lot-et-Garonne, M. Claverie, qui parle des inondations de 1930. La propagande a été compromise, dans cette région, parce que « tous les fonds distribués ne l'ont pas été par des radicaux-socialistes », de telle sorte qu'un Foyer du soldat, dirigé par, un abbé, a été associé, malgré la présence de M. Sarraut au ministère de, l'Intérieur, aux libéralités gouverne- mentales.

La séance se termine par le vote d'fihe motion en faveur de la réorganisation de la radiophonie d'Etat dans le sens du monopole neutre et laïque, Une rectification

de M. Marchandeau

M. Marchandeau, questionné à son arrivée à Nantes, sur la déclaration faite

jeudi par M, Cornu, aux termes de lai quelle oelui-ci s'est affirmé entièrement d'accord avec le ministre de l'Intérieur! pour marquer son opposition au; pouvoir de dissolution donné au président de la République, fait la déclaration suivante « Comme président de la Commission de la réforme de l'Etat et plus récemment, dans le projet de rapport que j'avais préparé et dont j'ai communiqué le texte à M. Cornu, je n'ai marqué aucune opposition au principe même de la dissolution décidée par le président de la République sans avis préalable du Sénat. J'ai seulement subordonné l'exercice de ce droit à des conditions limitativement déterminées; le Sénat conservant son droit dans tous les autres cas. »

P. LIMAGNE.

Dans les Commissions

Pendant que se déroulait l'assemblée générale, des discussions mouvementées avaient lieu au sein des Commissions, à celle.de la réforme de l'Etat, à celle de la politique générale ainsi qu'au groupe des sénateurs.

A la sortie des délégués, on apprend que la bataille, menée surtout par M. Gaston Martin, a. été chaude. Finalement, la majorité des votants sauf 6 opposants et quelques abstentionnistes, se sont tout de même ralliés à la motion de M. Herriot, acceptant le renforcement des pouvoirs du président du Conseil.

(Voir la suite page 2.)

L'agitation socialiste

commun ste en Autriche

Découverte

d'une imprimerie clandestine On mande de Vienne que la police vient de découvrir, à Vienne, une im, primerie clandestine qui confectionnaifi l'organe socialiste Arbeiter Zeitûng, qui est interdit, ainsi que des tracts subyer-i sifs.

Vingt socialistes ont été arrêtés. On signale, d'autre part, que la po-i lice a découvert trois bureaux de proi pagande communiste. 70 personnes, ar- rêtées au cours de cette action, ont été. traduites devant le tribunal, de police, qui les a condamnées ,àr des peines al- lant jusqu'à six. mois d'emprisonnement.

Un accord commercial franco-tchécoslovaque

Le ministère des Affaires étrangères nous communique i:

Les négociations qui se poursuivaient depuis le début de ce mois, en. vue de développer les échanges commerciaux entre la France et la Tchécoslovaquie; viennent d'aboutir à un accord.

La France accorde à la Tchécoslova. quie, moyennant des compensations équin tables, des augmentations de eontiai

g enta, ̃ -<


LE CONGRÈS DE NANTES

(Suife de la journée de jeudi) [ Contrairement à ce qu'on croyait, M. Edouard Herriot, au début de la séance de cet après-midi, ouverte a 14 h. 30, s'est borné à une brève allocution, en réponse au discours de bienvenue prononcé par M. Cottin, président de ia Fédération de la Loire-Inférieure. On a remarqué aussi que l'assemblé0 a particulièrement acclamé, au moment de' leur arrivée, MM. Camille Chautemps et Daladier.

On ajoute que si M. Edouard Herriot, comme on le verra plus loin, a laissé, au bout de quelques minutes, la présidence de la séance à M. Camille Chautemps, c'est qu'il a voulu être entendu par la Commission de la réforme de l'Etat qui, ainsi que nous l'annonçons d'autre part, tient une nouvelle réunion. Voici l'essentiel du discours de M. Edouard Herriot

Je n'ai pas à prendre longuement la parole en cet instant. J'aurai, naturellement, à intervenir dans ce Congrès. Je désire le faire à l'heure où il conviendra de prendre des responsabilités importantes, c'est-à-dire samedi. Et, voulant donner l'exemple de la fliscipline, j'espère pouvoir concentrer, dans cette intervention de samedi, tout ce que j'aurai d'important à dire. Je n'ai pas besoin d'insister devant une assemblée qui se rend certainement compte de l'importance de nos débats au point de vue tout au moins de la politique intérieure de la France. Ceux qui sont ici rassemblés apportent des préoccupations elles leur conseillent de donner à ce Congrès la tenue nécessaire.

Après avoir remercié et félicité M. Cottin et la Fédération départementale, après avoir adressé son salut à la population nantaise et rendu hommage à la mémoire d'Aristide Briand, M. Edouard Herriot conclut avec gravité

Maintenant mon rôle est terminé pour aujourd'hui. il est d'appeler à cette tribune et à cette présidence notre ami Camille Chautemps. (Longs applaudissements.) Apres un hommage à M. Chautemps, dont il blâme les adversaires, M. Herriot donne la présidence de la séance au sénateur de Loir-et-Cher qui, aussitôt, remercie le président du parti, ainsi que le Congrès et déclare qu'il ne veut prononcer aucune allocution, afin de donner tout de suite la parole à M. Cornu pour présenter son rapport sur la réforme de l'Etat.

Il souligne seulement la gravité de cette question et se félicite que M. Marchandeau ait été appelé au ministère de l'intérieur.

La présence de M. Marchandeau au ministère de l'Intérieur, dit-il, constitue une précieuse espérance pour la République. Le rapport de M. Corna

M. Cornu commence par une déclaration qui ne saurait nous choquer « Si la réforme de l'Etat est une inéluctable nécessité à laquelle le parti radical est préparé à faire face, nous n'attendons pas une amélioration de la situation de mesures de politique pure. »

Un des points sur lesquels M. Cornu s'appesantit spécialement sont ceux du statut des fonctionnaires, de la réorganisation de la présidence du Conseil, de l'initiative des dépenses et, sur ces terrains, par esprit de tolérance, il veut bien aller à Versailles, sans que s'en montre à ses yeux la nécessité. Quant à la reconduction du budget, l'orateur propose de la repousser nettement et préconise des mesures susceptibles de permettre de le faire. La discussion du rapport

M. Clerc donne au début de la discussion un tour académique que la salle ne goûte guère. Après s'être étendu longtemps sur les questions économiques et financières. Il déclare que si on va à Versailles, il faut faire \\ne refonte complète de la Constitution.

M. Vallabrègue, des Basses-Alpes, fils de famille, élégant, excuse avec générosité les ministres radicaux d'être les esclaves des puissances d'argent, et M. Lacourt, député du Nord, plaide la cause des chômeurs, au nombre de 60000 dans un département dont la situation doit passer au premier plan des soucis.

M. Gaston Martin, une célébrité des Congrès radicaux, remarque que la victoire des radicaux aux élections de 1932 s'est transformée en défaite et il demande quels sont les coupables ? Ayant noté avec finesse que M. Gaston Doumergue ne représente rien en France, puisqu'il n'est même pas parlementaire, JJ député du Lot-et-Garonne défend avec son libéralisme habituel les libertés démocratiques et maçonniques, ce qui est une occasion de mener l'attaque contre M. Herriot.

A la Commission de la Réforme de l'Etat

On maintient les prérogatives

du Sénat.-

La Commission de la réforme de l'Etat devait prendre pour base de ses délibérations, ce jeudi, le rapport de M. Cornu qui, comme nous l'avons dit, s'écartait sensiblement du rapport qu'on aurait attendu de M. Marchandeau.

La Commission, réunie après l'arrivée de M. Edouard Herriot, a adopté les grandes lignes du rapport de M. Cornu. Une vive discussion s'est ensuite instituée sur les projets de revision de la Constitution, et particulièrement sur le projet de M. Gaston Doumergue, tendant accorder le droit de dissolution au président de la République et au président ddr Conseil sans consultation préalable du Sénat.

Elle s'est prononcée, après interventions de MM. Maulion et Israël, sénateurs, pour le maintien des prérogatives de la Haute Assemblée en matière de dissolution.

et le renforcement de l'autorité du gouuernement

La Commission a voté le principe d'une motion demandant le renforcement de l'autorité de l'Etat aux points de vue politique, économique et administratif. pe nombreux commissaires se sont montrés partisans d'opérer cette réforme dans le cadre de la Constitution. MM. Ducos et Henry Clerc, après s'être prononcés pour le principe d une revision constitutionnelle ne portant pas atteinte à un des attributs essentiels du Sénat, se sont finalement rangés à l'avis de leurs collègues.

Une sous-Commission, composée de JIM. Cot, Cornu, Henry Clerc, Israël, Jacques Kayser, Ducos et Maulion, a été chargée de rédiger les termes d'une résolution qui sera soumise cet aprèsmidi au Congrès.

Le Conseil national économique serait élu et non nommé

Les membres de cette sous-Commission de la réforme de l'Etat, demanderont notamment que le Conseil national économique soit élu et non nommé, et que le Sénat soit automatiquement saisi du budget avant le 1" décembre, même s'il n'a pas été voté par la Chambre. D'autre part, la Commission des présidents et secrétaires des Fédérations s'est occupée de la réforme des statuts du parti et notamment de la composition et du fonctionnement du Comité exécutif. M. Albert Milhaud a pris l'initiative de demander la diminution du nombre des membres de cet organisme. Il a été chargé de présenter un rapport à ce sujet

Le communiqué de la Commission Nantes, 25 octobre. A la suite de l'intervention de M. Edouard Herriot auprès des nifimhris <le !a snus-Cornrnissioa de la réforme de l'Etat, la Commis-

sion a tenu une seconde réunion plenière à l'issue de laquelle elle a communiqué le compte rendu suivant de sa nouvelle séance

La Commission de la réforme de l'Etat, confirmant le mandat qu'elle a donné à M. Cornu de présenter au Congrès son rapport sur la réforme de l'Etat, décide 10 D'entendre demain M. Herriot, président du parti

D'intégrer ses conclusions avec celles qui définissent la politique générale du parti.

D'autre part, le président de la Commission a fait part des bruits tendancieux qui ont été répandus, les uns le représentant comme étant le porte-parole de M. Herriot, les autres te mettant en opposition avec lut. Dans ces conditions, il a prié son ami et collègue M. Delthil, vice-président, de] présider dorénavant les travaux de la Commission.

La Commission de la réforme de l'Etat se réunira à nouveau demain matin, à 11 heures.

A propos du point crucial, la dissolution possible de la Chambre par la seule volonté du président du Conseil, M. Cornu, propose une transaction menacer la Chambre de dissolution si elle ne fait pas crédit pendant au moins un an à un gouvernement, de décider qu'un Cabinet pourra être renversé seulement par les deux tiers de la Chambre, ou bien encore faire en sorte qu'une deuxième lecture empêche un ministère d'être renversé par un coup de surprise, ou enfin qu'on fasse un referendum en cas de menace de crise ministérielle.

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nal économique, le rapporteur demande qu'une partie de ses membres soient élus au suffrage universel.

La conclusion porte sur des sujets peu dangereux la dissolution des Ligues fascistes, la lutte contre le chômage par la semaine de quarante heures. Mais la dernière parole de M. Cornu est pour dire, au milieu des applaudissements, qu'on ne doit enlever au Sénat aucun de ses privilèges.

Déclaration des sénateurs valoisiens Dès l'arrivée à Nantes du président Joseph Caillaux, les sénateurs valoisiens se sont réunis à l'hôtel choisi par le président de la Commission des finances de la Haute Assemblée. A la fin de la réunion qui voit encore se dessiner quelques attaques contre M. Doumergue, le communiqué suivant est remis à la presse

Les sénateurs radicaux et radicaux-socialistes réunis à Nantes, après un large échange de vues sur la situation actuelle, se sont montrés unanimes sur les points suivants

Ils ont le très vif désir de ne pas rompre la trêve des partis;

2° Ils sont disposés à collaborer à des réformes préparées en vue de renforcer le pouvoir exécutif, d'organiser la présidence du Conseil, d'améliorer les méthodes de travail parlementaire, d'assurer le vote du budget en temps normal, d'éviter toute dépense de nature à nuire à l'équilibre financier.

Ils sont prêts à examiner dans le plus large esprit d'entente toutes les mesures qui seront proposées dans ce sens Mais ils sont obligés de faire les plus expresses réserves en ce qui concerne la suppression de l'avis conforme du Sénat en matière de dissolution, car s'ils ront confiance à M. le président Doumergue personnellement, ils redoutent les dangers qui pourraient résulter pour le régime républicain des abus d'un président voulant exercer un pouvoir personnel et confisquer les garanties des libertés républicaines. Ils prient les ministres radicaux et radicaux-socialistes de faire connaître leur sentiment à M. Gaston Doumergue et, se rappelant qu'il a été le président de la Haute Assemblée et le président de la Gauche démocratique du Sénat, ils font appel à son esprit de large conciliation républicaine et à son désir de paix sociale.

La soirée voit une partie des congressistes se répartir entre la réunion des jeunesses radicales que préside M. Herriot et la tenue de la Loge où M. Gaston Martin a appelé ses FF. mals pas, vous vous en doutez, l'envoyé spécial de la Croix.

L'ÉTAT DE SANTÉ

DU GÉNÉRAL GEORGES

L'état du général Georges s'est sensiblement amélioré.

Il est toujours en traitement à l'hôpital militaire de Marseille, et s'ali- mente depuis quelques jours déjà. Il commence à se lever sans fatigue. Durant quelque temps encore, le général devra néanmoins continuer à re- cevoir des soins à l'hôpital et la date à laquelle il le quittera n'est pas encore ûxée.

Échos de partout

M. Louis Bréguet fera le 8 novembre prochain, à la Société aéronautique de Londres, une conférence sur le problème de la « vitesse commerciale » des avions.

A l'occasion de son Congrès annuel, la Société d'ophtalmologie italienne a attribué la médaille d'or du concours international Cirincione 1934, au Dr Jean Nordmann, de la clinique ophtalmologique de Strasbourg. M. Pierre Laval, ministre des Affaires étrangères, a reçu jeudi aprèsmidi M. Nicolas Politis, ministre de Grèce à Paris, et le Jonkheer Dr J. Loudon, ministre des Pays-Bas à Paris. Le général de brigade de Metz, commandant l'infanterie de la 1" division, est placé dans la section de réserve.

BOURSE DE PARIS Cours du 26 octobre 1934

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La réponse

au rapport Guillaume

(Suite de la première page.) « Ainsi, les constatations matérielles rejoignent les conclusions des experts pour démontrer que M. Prince n'a pu lui-même perpétrer la ténébreuse machination qu'on voudrait imputer à sa mémoire. Formellement les médecins ont écrit

« L'ensemble des constatations s'oppose d'une façon matérielle à l'hypothèse du suicide. »

Le voyage de Paris à Dijon

W Garçon et Poignard passent ensuite, après avoir signalé l' « hésitation » de l'expertise ferroviaire pour savoir si le malheureux conseiller était debout ou allongé lorsqu'il avait été heurté par la locomotive, aux conditions du départ précipité de M. Prince pour Dijon.

Les avocats mettent certains faits en lumière.

Tout d'abord, le domicile de la famille Prince était attentivement surveillé, pour que le guet-apens réussisse à coup sûr. Le conseiller, en partant, avait emporté, dans sa serviette, quelques documents sur son rapport à M. Lescouvé. Il n'en avait oublié que certains. Or, la serviette a été retrouvée vide près de la tragique voie ferrée. Le rapport Guillaume s'étonne que que M. Prince n'ait emporté sur lui qu'une somme de 500 francs puisqu'il savait qu'une opération allait être nécessaire à sa mère.

La partie civile s'empresse de répondre que. d'une part, Mme Prince, mère, possède une fortune personnelle importante lui permettant de faire face à tous les frais d'une opération, et que, d'autre part, le conseiller avait un compte courant à la Société générale de Dijon.

Le mémoire affirme ensuite que M. Prince était attendu à la gare de Dijon. Plusieurs témoins ont aperçu « l'homme à la serviette jaune et d'autres ont déclaré avoir vu une automobile filant à vive allure et dans laquelle un homme semblait se débattre. Sans les examiner, ni même les.exposer, le commissaire Guillaume a écarté les dépositions de, ces témoins sous prétexte qu'elles contenaient des déclarations contradictoires tant sur le genre de la voiture que sur la marque et la vitesse de ces véhicules et l'heure. Or, le fait que certains témoignages soient contradictoires, prouve-t-il nécessairement qu'aucun ne contienne la vérité ? Il eût été, à notre avis, indispensable qu'un document de l'ampleur du rapport Guillaume ne négligeât pas ce point. »

La question du couteau n'est pas laissée de côté, et le mémoire déclare « La présence du couteau constituerait l'un des éléments essentiels permettant d'orienter l'instruction. La découverte de cet objet sur le lieu du crime, à l'emplacement que nous avons déjà précisé, exclut d'une manière formelle la possibilité d'un suicide. Elle prouve qu'un tiers a assisté à l'horrible écrasement du conseiller Prince. » Mlle Pivain, qui avait cru reconnaître dans une photographie de M. Prince, l'acheteur du couteau, a été ensuite bien moins affirmative à l'instruction, et le mémoire conclut

« Cette déposition écarte très nettement l'hypothèse implicitement développée par le rapport l'acheteur du couteau n'est certainement pas Prince. Le signalement précis de l'acheteur, la description des vêtements, l'examen de la serviette par Mlle Pivain, viennent corroborer les impressions de M. Audinet et écarter l'hypothèse suggérée.

1 L'enquête sur, la vie privée

Le mémoire parle ensuite de la fortune du conseiller.

C'était là un des arguements les plus forts du rapport Guillaume en faveur du suicide. La partie civile, sans fournir de chiffrés, affirme que « l'actif de la succession est sensiblement supérieur au patrimoine initial des époux au moment de leur mariage. »

Les avocats se montrent particulièrement durs pour les témoignages sur la vie privée de la viotime.

Ils protestent en déclarant que cette « partie du rapport ne relève que du mépris public

« Si l'on jette un regard sur l'ensemble des dépositions, il ne demeure, à leur lecture, qu'un sentiment d'indignation mêlé de tristesse. On pouvait attendre que les enquêteurs, poursuivant sans préjugé leur lourde tâche d'information, eussent recherché, aveo d'ailleurs une prudence toute particulière, ce qui, même dans la vie intime du conseiller Prince, aurait pu les orienter vers la compréhension et l'origine du crime dont ils devaient découvrir les auteurs. La recherche de la vérité peut avoir ses exigences, fût-ce au prix de pudeurs froissees, de douleurs sacrifiées. Mais il n'est pas permis qu'aux seules fins d'atteindre la mémoire d'un disparu des dépositions suspectes ou mensongères soient complaisamment reproduites devant la malignité publique. »

La conclusion

Après avoir souligné encore une fois que les médecins légistes, MM. Balthazard, Duvoir, Paul, Belot, Leroux, Oberling et Piédelièvre étaient opposés à l'hypothèse du suicide, indiquant que le conseiller Prince avait été anesthésié, la partie civile conclut en ces termes « Telles sont les critiques, nombreuses et graves, que nous avons jugé indispensable de formuler vis-à-vis du rapport de M. Guillaume.

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Les conversations navales de Lon 1res

Les exigences japonaises ont déçu les Américains Les Anglais vont faire œuvre de conciliation

Nous avons dit, jeudi soir, que M. Norman Davis, délégué américain aux conversations navales de Londres, aurait insisté auprès des ministres anglais sur l'impossibilité d'admettre une modification du traité de Washington aussi radicale que celle exigée par les Japonais, leur demandant de préciser la position anglaise sur ce point.

Nous avions fait prévoir déjà, également, que l'attitude anglaise resterait quelque temps imprécise.

Ce point de vue est confirmé par les dernières dépêches de Londres. On précise, en effet, que les exigences japonaises en matière de parité navale ne sont pas interprétées de la même façon par les délégations américaine et anglaise.

Convaincus que les Japonais iront jusqu'au bout de leurs intentions, les délégués américains, pour leur part, envisagent d'ores et déjà les conséquences d'une dénonciation de l'accord de Washington et s'attendent à un réarmement naval nippon, contre lequel ils tiennent toute intervention pour inutile. Désireux cependant de ne rien faire qui puisse fermer la porte à une solution éventuelle, ils sont décidés à laisser désormais aux Anglais l'initiative des négociations et à attendre le résultat des efforts britanniques.

Les Anglais, au contraire, croient voir dans l'attitude japonaise une part d'in- timidation, et espèrent qu'en présence de la fermeté américaine la délégation nippone rabattra quelque peu de ses revendications. En tout état de cause, ils sont résolus à connaître dans tous ses détails le plan japonais, et à ne pas abandonner les négociations avant d'avoir épuisé toutes les méthodes de conciliation.

Le statut dSS ~1PS.°gBPS eu France!

Le ministère de l'intérieur communique la note suivante

Les mesures prises par le ministère de l'Intérieur en ce qui conneerne les étrangers résidant en France donnent souvent lieu à des réclamations. Pour y mettre fin, il est bon de préciser que si, en dépit des difficultés de tout ordre du moment présent, ta. France n'abandonne en rien ses traditions de large et entière hospitalité, il n'est pas possible de tolérer qu'il soit fait usage de cette hospitalité d'une façon contraire aux intérêts du pays.

Ceux qui trouvent asile sur notre territoire doivent se rendre compte de l'effort qui est fait pour les y recevoir, et des devoirs qui en découlent pour eux.

II serait, dès lors, inadmissible qu'ils profitent de leur présence en France pour y commettre des actes délictueux ou y créer une agitation profondément préjudiciable à notre vie nationale. C'est en s'inspirant de ces principes que ne peut être maintenue l'hospitalité donnée à des étrangers qui se sont rendus coupables de délits de droit commun, ou qui se mêlent d'une façon intempestive à la vie politique français?, ou bien encore cherchent à prolonger sur notre propre sol les mouvements auxquels ils ont pu participer dans leur pays d'origine.

Ces règles étant précisées et connues, il est inutile de dire que, d'où qu'elles émanent, les réclamations relatives aux expulsions prononcées à l'égard d'étrangers faisant preuve d'une activité répréhensible ne pourront recevoir aucune satisfaction et que -Jeg1. décisions prises seront, en tout cas, maintenues.

LE PROCÈS FROGÉ

Belfort, 26 octobre. Le tribunal correctionnel de Belfort, qui juge l'affaire Frogé, a prononcé ce matin le petit huis clos. Seuls les avocats du barreau de Belfort, au nombre de douze, et les présidents des associations d'anciens combattants, au nombre de six, assisteront aux débats.

C'est à vous, Monsieur le jugé d'instruction, d'apprécier quelle valeur et quel crédit vous pourrez accorder à ce singulier document.

Il convenait d'en finir avec la pitoyable légende du suicide.

Tout le dossier, lorsqu'on l'examine sans y apporter d'interprétation hypothétique ou de suppressions avisées démontre que le conseiller Prince a été assassiné.

La version du suicide en est exclue. Elle n'est parvenue à s'accréditer temporairement auprès de certains qu'en leur ignorance du dossier. Pour d'autres, elle est apparue comme une solution facile ou opportune. Elle ne peut satisfaire ceux qui, soucieux d'exactitude, ne veulent s'en rapporter qu'aux constatations certaines.

Plus on a introduit de complexité dans l'affaire Prince, plus votre tâche, Monsieur le juge d'jtetruetion, a été rendue difficile. On s*est trop souvent éloigné du seul examen des preuves matérielles pour se laisser séduire par des constructions psychologiques.

Ainsi a-t-on pu créer une illusion qui ne résiste pas à l'examen. Les constatations acquises ne demandaient ni complications ni subtilités pour être déga- gées et exposées. »

Après le mouvement révo ut oanare espagnol

Enquêtes min stérielles

Des armes suisses pour Barcelone Les arrestations

Les ministres de la Guerre, de la Justice et des Travaux publics, poursuivant leur enquête dans les Asturies, se sont rendus à Trubia pour visiter la fabrique nationale d'armes.

La fabrique a une longueur de 2 kilomètres et comprend toute une série d'ateliers, fonderies et laboratoires.

L'usine fut prise d'assaut par environ 2 000 ouvriers, le 6 octobre, à 10 h. du matin, c'est-à-dire au moment où tous les ouvriers et officiers étaient au travail. Un petit détachement de 25 hommes assurait la garde. L'attaque a été si brusque qu'il a été impossible d'organiser la défense.

Le ministre de la Guerre a fait savoir que la fabrique nationale de Trubia dépendra à l'avenir de son département et que tout le personnel sera militarisé. Par conséquent, les ouvriers ne pourront appartenir à aucune organisation politique.

Une autre enquête .est menée parallèlement à Barcelone et en Suisse, sur un projet de fourniture de 300000 fusils provenant de la régie fédérale helvétique, à des groupements catalans. L'intermédiaire, une femme suisse, est actuellement détenue par les autorités espagnoles.

En attendant le résultat de ces enquêtes, les arrestations continuent. Jusqu'à maintenant, le nombre des députés incarcérés à la suite du mouvement révolutionnaire s'élèverait à une dizaine.

Les frontières sont soigneusement surveillées pour couper la fuite des dirigeants révolutionnaires qui ne seraient pas encore arrêtés.

A la frontière portugaise, Amaro del Rosal, organisateur de la rébellion dans plusieurs quartiers de Madrid, a été arrêté par la police. Il avait été dénoncé par un révolutionnaire italien, Fernando de Rosa.

t Justice sera faite s,

déclare M. Gil Robles

Comme on demandait à M. Gil Robles son opinion sur les sentences rendues par le Conseil de guerre à la suite des événements de ces jours derniers, et qui ont été déjà confirmées

« Je suis en mesure de donner l'assurance que justice sera faite, a-t-il répondu. 'Il faut à tout prix faire des exemples afin surtout d'éviter le retour l' de jours de douleur. Si l'on faisait montre de faiblesse, tôt ou tard, l'on aurait de plus nombreux coupables à punir.

Quand il s'agit de peines très graves, a-t-il ajouté, la lenteur dans l'exécution de celles-ci est une cruauté. Dans ce cas, la rapidité est indispensable. » M. Gil Robles a terminé en rendant hommage à la loyauté de M. Lerroux. L'au'onom sme en Catalogue Un parti d'Action populaire catalane Un nouveau parti d'Action populaire catalane, dont le chef est le ministre du Travail de la République, M. Anguera de Soyo, vient de lancer un manifeste de déclaration de principes.

Ces principes sont ceux de la C. E. D. A., dirigée par M. Gil Robles, dont le nouveau parti est une filiale. Voici l'essentiel de son programme en ce qui concerne l'autonomie catalane. Le nouveau parti commence par proclamer qu'il est catholique. IL ajoute qu'il, sera autonome pour toutes les questions concernant exclusivement la Catalogne.

Le parti d'Action populaire catalane sera également autonomiste, mais il condamne le séparatisme. L'autonomie, dit le manifeste, implique l'unité, mais non la division.

Dans la légalité et dans le respect du régime constitué, il admet que l'on puisse modifier, en période de paix, les articles de la Constitution et du statut catalan et de n'importe quelle loi qui serait contraire à la tradition, aux sentiments et aux droits de l'Espagne, et partant, de la Catalogne:

Le consul de Belgique à Santander victime des émeutes

Bruxelles, 25 octobre. L'Agence Belga annonce que M. Stalars, consul .de Belgique à Santander, né à Bruxelles, en 1881, qui s'était rendu au début du mois d'octobre à Oviedo, a été tué par les insurgés, le 9 octobre, d'une balle de revolver dans la tête, dans l'hôtel où il était descendu.

La mort du consul de Belgique aurait été instantanée.

La Loterie nationale

En raison du succès remporté par le placement de la 3" tranche de là Loterie nationale, dont le tirage est "fixé au 14 novembre prochain, le ministre des Finances a décidé que l'émission de la 4° tranche serait ouverte dès le 29 octobre courant.

Cette émission sera limitée, comme la précédente, à un chiffre global de 100 millions de francs, soit un million de billets.

Bsnseignements conni

CHANGES A PARIS

Sur | Hier | Au,. j| Sur j Hier | Auj. mdres.75,46 ..75,17i .iimnde.. 10Z6,7o 1027, iw-Yorl. 15,1^75 ..15,15 talie.lïtl.jO .129,au

ilemtgnc Norvège 378,

alglque.354,25 .354,25 Suède.391,

i'anemark Suisse 494,75 .494,75 Espagne.<:07,)S5 .«07,25 Vienne

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 25 octobre.

Blés. Ouverture courant 111, prochain 142, déc. 113, Janv. 114, fév. ils, mars 116, tous vendeurs. l'end, sans affaires. Avoines. Ouverture courant 55 payé prochain 55,25 a 55,50, déc. 56 paye, 3 de nov. 55,75 payé, 3 de déc. 56,25 paye, 3 de Janv. 57,25 paye, 3 de fév. 58,75 payé, 3 de mars 59,25 à 59,50. Tend. calme.

Orges. Ouverture courant 67 achet prochain 68 achet., déc., 3 de nov. 3 de dêc, 3 de Janv., 3 de fév. 3 de mars in- cotés. Tend. sans affaires.

Suores, Ouverture courant 190,50 à 191, prochain 192 à 192,50, déc. 192,50 à 193 3 de nov. 193, 3 de janv. 195, tous payés. Tend. faible. Clôture courant 189,50 a 190, prochain 191 a 191,50, déc. 192.so 3 <\> nov. 192,50, 3 de Janv. 194,50 à 195, tous payés. tend. faible. Cote otllrielle I8U.50 h 191

Aloools libres. Ouverture tous Incotés. Clôture courant 287,50 payé, prochain, 3 de nov., déc., 3 de déc., 3 de janv., 3 de fév., 3 de mars incotés. Tend. calme. Parts, 25 octobre.

Farine de consommation. Cote officieuse de la farine établie par la Chambre syndicale de l'industrie meunière parisienne 190. Blés. Cote officielle 110.

Marseille, 25 octobre;

Cours du disponible huile de lin 180 à 200, builes d'arachides à fabrique (6 de taxe en plus) 188,75 à 197,50, huiles d'arachides neutralisées désodorisées 227,50 à 235, huiles d'arachides Rufl=que supérieures 237,50 à 247,50.

Le 51 a Congrès és jûmceoto cioiipii à Grenoble

De notre envoyé spécial:

Le 5ic Congrès des jurisconsultes catholiques s'est ouvert jeudi matin à Grenoble. Le premier acte en fut une messe que célébra, après le chant du Veni Creator, S. Exc. Mgr Caillot lui-même, et où communièrent autour de M Louis Guibal, ancien bâtonnier de Montpellier, président de l'Association des jurisconsultes catholiques, les organisateurs du Congrès.

A l'issue du Saint Sacrifice, l'évêquo de Grenoble monta en chaire et prononça une lumineuse allocution, allocution d'un grand humaniste et d'un docteur' tout pénétré de science et de préoccupations doctrinales. L'éminent prélat commenta les mots recta sapera inscrits à la collecte de la messe du Saint-Esprit.

La séance d'ouverture

La séance d'ouverture se tint dans la grande salle de levèché. S. Exc. Mgr Caillot la présidait. M. Louis Guibal y préluda en exprimant par quelques paroles pleines de délicatesse sa gratitude à l'évêque de Grenoble qui a donné au Congrès et à ses organisateurs tant de preuves de sa sympathie.

Fléchissement

de la responsabilité

M. le chanoine Brunet, supérieur du Grand Séminaire de Grenoble, présenta alors un exposé fort remarquable sur le fléchissement de la responsabilité dans notre société moderne. Il en montra excellemment les causes propagande faite en faveur de systèmes philosophiques qui nient son existence ignorance où nous sommes des conséquences de nos actes en raison de la complexité de la vie sociale dilution de la responsabilité quand les actes émanent d'une collectivité ambiance du milieu social, etc. surtout, insuffisance des sanctions auxquelles on est réduit quand on a rejeté l'autorité de Dieu. Le remède, il est avant tout dans le retour à la morale chrétienne.

La paralysie

des organes de répression Le rapport de M. Pierre Garraud, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Lyon, présenta la paralysie des organes de répression dans notre pays. Les causes en sont d'abord les insuffisances et les défauts de la législation pénale les pratiques judiciaires illégales ou de légalité douteuse, comme la tendance des Parquets à abandonner les enquêtes à la police ou à attendre d'être saisis d'une plainte de particuliers pour poursuivre des délits portant atteinte à l'ordre public enfin, et plus que tout, les interventions parlementaires dans le domaine de la justice répressive. Ici encore, tout se ramène, en définitive, à une question de moralité et de conscience professionnelle.

L'après-midi de jeudi

Sous la présidence de S. Exc. Mgr Caillot, aux côtés de qui avaient pris place S. Exc. Mgr de Llobet, archevêque d'Avignon, et M. Louis Guibal, une réunion d'études, animée, nombreuse, se tint au début de l'après-midi, au cours de laquelle on examina quelques questions juridiques intéressant plus spécialement la vie des œuvres. A la lumière de la science inépuisable de M. Auguste Rivet, l'assemblée fut instruite des difficultés que soulèvent actuellement les apports aux associations l'application de la loi sur les allocations familiales au personnel de l'enseignement libre et aux employés du culte l'inspection médicale des écoles la surveillance des établissements de bienfaisance, etc. Dans la mesure où il était possible de le faire, des indications furent données sur la conduite à tenir par les catholiques en présence de ces difficultés. L'irresponsabilité

des hommes politiques

Puis on entendit un intéressant rapport de M. Schuman sur l'irresponsabilité des hommes politiques. Le distingué député de la Moselle, qui est aussi un excellent juriste, examina tour à tour la question de la responsabilité pénale des ministres, de l'irresponsabilité parlementaire, de l'inviolabilité parlementaire. Chemin faisant, il reconnut que les camaraderies de parti et la solidarité des coupables assurent trop souvent aux hommes politiques une regrettable impunité. Mais il ne croit pas que le remède puisse consister dans un renforcement des peines légales ou dans la limitation du principe de l'inviolabilité parlementaire. Les défaillances des hommes politiques ne sont qu'un aspect particulier d'une amoralité générale qui ne peut être corrigée que par un retour aux principes de la morale traditionnelle. C'est la pression de l'opinion qui doit opérer le redressement nécessaire.

La répression

du trafic d'influence

Un rapport de M. Chassagnade-Belmin examina ensuite, de façon très littéraire et très technique à la fois, la question de la répression. du trafic d'influence. Après un rappel des tentatives successives faites par le législateur et les tribunaux depuis un siècle pour réprimer ce délit, le rapporteur analysa plus longuement la loi du 5 juillet 1889 consécutive à l'affaire Wilson et le projet Chautemps-Raynaldy déposé au lendemain du scandale Stavisky. Mais, tout examiné, est-ce bien du renforcement de la répression pénale qu'il faut attendre la disparition d'abus contre lesquels les hommes les moins suspects d'hostilité au régime parlementaire s'élèvent avec véhémence ? Il serait au moins aussi important de protéger l'administration contre les interventions des hommes politiques. Avant tout, il faudrait restaurer dans les consciences le respect de la morale individuelle et de la morale sociale La vraie

HALLES CENTRALES

Paris, 26 octobre.

VianOes. Arrivages 380 000 kg. Bœufs. Le kilo quartier derrière 4 à 7,50, quartier devant 3 à 5, aloyau 4 à 12, cuisses 4 à 7, train entier 4,50 à 7,80.

Veaux. Le kilo première qualité 7 à 0, deuxième 5 à 6,90. troisième 4 à 4,90, pan, cuisseau 5,50 à 11.

Moutons. Le kilo première qualité 12 à 13, deuxième 10 à 11,90, troisième 6,50 à 9,90, gigots 10 à 18, carrés parés 10 à 30, épaule 5 a il.

Porcs (entiers ou demi). Le kilo première qualité 6,80 à 7,20, deuxième 5,50 à 6,70, filets 8 èi 10, jambons 6 à 9, lard 4 à 5.

Beurres des laiteries coopératives industrielles. Arrivages 35 357 kg. Le kilo:Normandie 10.50 a 14,80, Charente, Poitou, Touraine 11 à 17, malaxés Normandie 9 à 13, malaxés Bretagne 8,50 à 12.

Œufs. Arrivages 21 490. Le mille Picardie et Normandie 500 à 760, Bretagne 300 à 600, Poitou, Touraine, Centre 510 à 760, conserves 300 à 520, outre-mer 300 à 560.

Fromages. Les dix Brie moyen 90 à 170 le cent camemberts Normandie 100 à 320( divers 80 à 160, Pont-1'Eveque 150 à 300; les 100 kg. Port-Salut 400 à 950, Gruyère et Comté 650 à- 900. Volailles. Le kilo canards rouennats, nantais il à 13, fermes 9 à 10, lapins morts 8,5o à 9,25, oies en peau 5 à 7, poulets morts nantais 10 à 11,75, de Bresse 13,50 à 14,75, poules de Bretagne 9 à il Légumes. Les 100 kg. carottes 20 à 35, champignons de couche 350 à 650, chicorée 80 à 100, choux de Bruxelles 100 à 260, épinards 10 à 60, haricots verts d'Algérie 150 à 450, Midi 200 à 650, flageolets 80 à 100. laitues 90 à 150, navets 20 à 40, mâche 150 à 250, oignons 50 à 100, oseille 100 à 150, pois Midi 200 à 300, pommes de terre Algérie 150 à 200 Hollande 90 à 120, saucisse rouge 55 à 75; le cent artichauts Paris 40 à 175, bretons 40 à 150, choux 10 à 50, choux-fleurs io à 150, escaroles 10 à 35 la botte persil 0,30 à 0,50 les 3 bottes radis Paris 0,75 à 1,25 les 100 bottes poireaux 30 à 140 les 216 bottes cresson 45 à 55. MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 26 octobre.

Cotons. Ouverture oct. 255, nov. 250, déc. 249. Janv, 249, fév. 21S, mars 246, avril

solution, elle est dans le retour aux forces spirituelles.

Tous ces rapports et communications furent. fort applaudis et provoquèrent de longs échanges de vues auxquels participèrent notamment M. Boulay, de Paris M. Garraud, professeur à la Faculté de droit de Lyon M. Lucien Brun, de Lyon M. Meynier, de Grenoble; M. d'Azambuja, de Marseille; M. Louis Guibal, qui confirmèrent, en général les positions prises par les rapporteurs. Il était près de 6 heures quand la séancft prit fin, non sans que Mgr de Llobet eût témoigné une fois de plus sa sympathie profonde pour les Jurisconsultes catholiques et qu'il leur eût renouvelé ses encouragements. MichBUn.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

(Ind. 7 atis et 7 quar. chaqtte /ois.}

Mme ti/Ugcnie LiirauU, Î7 ans mère d'un religieux de l'Assomption, à Coux (Ardèche). Sœur Saint-Ambroise, née Lacan, 25 ans, religieuse Franciscaine dé Notre-Dame du Calvaire, à l'orphelinat du Sacré-Cœur de Chàtillon-sousBagneux (Seine). Mme Evrard, à Bondricourt (Vosges). Mlle Philomène Sohmitt, 67 ans. à Nice. Mme Piveteau, 75 ans, à Saint-Jean-de-Monts (Vendée), mère de trois Frères de SaintGabriel. M. Gilbert, 74 ans, à Granville (Manche). Mlle Dosset, 68 ans, ̃i Corsept (Loire-Inférieure). M. l'abbé Roziès, 62 ans, ancien curé dé Vindrao (Tarn). M. l'abbé André Boyer, 34 ans, professeur au Petit Séminaire de Sainte Stilpice-la-Pointe (Tarn).

Nouvelles rEligieuses

Le Pape a reçu Mgr Palica, vloerégent de Rome et envoyé spécial du Vatican dans la Sarre.

Par décision de S. Em. le cardinal Verdier M. l'abbé Desmèdt a été nommé vicaire au Sacré-Cœur de Saint- Ouen.

Le cardinal Gonçalves Cerejeira a effectué diverses visites officielles à Rio de Janeiro, notamment chez M. Vangas. Le président lui a remis la grandVcroix de l'Ordre de la Croix du Sud. A l'Académie des lettres, le cardinal Gerejeira, a été salué par M. Afranio Peinoto, au nom de la Compagnie. Au début de l'hiver, S. Ex& Mgr Dutoit, évêque d'Arras, prescrit pour le jour de la Toussaint une quête supplémentaire en faveur des victimes du chômage.

Religieux et religieuses à l'honneur

Nous avons déjà annoncé dans nos précédentes éditions la nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur, au titre du ministère des Colo.nies, des RR. PP. Watthé et Yvon, de Sœur Octave.

Voici aujourd'hui les belles citations accompagnant ces nominations Mme Léon (Marie), en rellglon Sœur Oc. tave. religieuse; 49 ans 10 mois de pratique professionnelle. Depuis 44 ans en Cocbinchine, a su, par son dévouement et sa compétence, servir de la manière la plus héu-< reuse et la plus utile, la cause coloniale française.

Watthé (Henri Achille), missionnaire i 40 ans 10 mois 35 jours de services et âa sacerdoce, dont 5 ans de majoration pou« mobilisation. Après un séjour de 12 ana en Chine, a fondé la maison du missionnaire de Vichy, dont 11 est le président Créateur dans la même ville du musée colonial, de la salle d'Informations coloniales et de l'œuvre des Conférences missionnaires coloniales; fait une active et utile propagande en faveur de nos possessions d'outre-i mer.

Yvon (Jean-Marie), missionnaire; 40 ans 10 mois 1 jour de services et de sacerdoce, dont 4 ans de majoration pour mobilisation. Ancien aumônier militaire; a rendu, tant à la colonisation qu'à l'armée, des services par-. ticulièrement appréciés.

Sont enfin nommés chevalier de la Légloiï d'honneur, au titre du ministère de la Santè publique

Mme Dlères-Monplalslr, em religion Sœur Stéphanie, supérieure de l'Hotel-Dleu da Nantes, et Sœur Saint-François Le Fiocb, do la Congrégation des Filles du Saint-Esprit (Saint-Brieuc), déjà titulaire depuis la guerre de la médaille d'argent des Epidémies pour avoir, sur sa demande, sot. gné des contagieux au péril de sa vie. Su* périeure des Sœurs à l'hôpital Kervoanneo Finistère). Cette religieuse est la sœur du R. P. Le Floch, ancien supérieur du Sémii naire français de Rome.

Le Mois des morts

Petit Mois des âmes du purgatoire, par A. Deplaissan (P. Abel Fabre). Prix 2 francs port, 0 ir. 25. Mois des âmes du purgatoire, aveu exemples, par le P. V. Jeanroy. Nouvelle édition. Prix 2 ir.; port, 0 fr. 25. Office des funérailles. Messe, Vêpres, absoute. In-12 de 32 pages. Prix 1 0 fr. 50 port, 0 fr. 20.

La Liturgie des morts, par le chanoine Eugène Duplessy. 216 pages. Prix 2 francs port, 0 fr. 45.

La Douleur, par A. Blanc de Saint-» Bonnet. Prix 4 francs; port, 0 fr. 85. La douleur calmée, par l'abbé Clément. 29' mille. Prix 1 fr.; port, 0 fr. i5.

Où allons-nous ? Etude sur la vie future. Faits intimes, raisons, manifestations d'outre-tombe, par le P. D. Lodiel, S. J. Nouvelle édition. In-16, 206 pages. Prix 2 francs; port, 0 ir. 65. BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, Vllf,) C. c. 1668.

AVIS DIVERS

Ls R. P. Marcel Blth, S. ,T., supérieun de la résidence de la rue de Grenelle, reprendra, le 30 octobre prochain et Jusqu'au 25 juin 1935, la série de ses conférences destinées aux mères de famille sur les grands problèmes de l'éducation. Le thème principal de la nouvelle série de ces entretiens est « L'Influence de la famille sur l'enfant » 30 octobre « L'influence du milieu ». Ces conférenrês, qui ont toujours lieu le mardi, à 14 h. 30, sont faites rhez les Religieuses de Marle-Réparatrire, 28, rue Molitor, Paris (XVI'). Pour les cartes, s'adresser a Mme la supérieure.

Vente de charité. L'Association des dames françaises (Comité d'Asnières) organise une vente de charité dans le but de venir en aide aux petits enfants pauvres auxquels elle offre layette et vêtement, et pour envoyer le plus grand nombre possible d'enfants en colonie do vacances et dans les préventoriums, Cette vente aura lieu le samedi 17 et le dimanche 18 novembre prochain. Mme Rtcadat, 9, rue de l'Eglise, Asnières.

Récollection. Les journées de récolleotion données par le R. P. Le Jarlel, S. J., au 58, avenue de Breteuil, Paris (VU1), recommenceront le samedi 3 novembre, à 9 n. 30 du matin.

245, mai 245, uin 245, juillet 245, août 245, sept. 244. Tendance à peine soutenue. Cafés. Ouverture oct. 154,25, nov, 154,25, déc. 154,25, janv. 154,25, fév. 154,25, mars 154,50, avril 155, mai 155, Juin 155, juillet 155,25, août 155,25, sept. 155,50. Tendance soutenue. Ventes 1 750 sacs. poivres. Saigon oct. 210, nov. 210, déc. 210, Janv. 210, fév. 210, mars 210, avril 210, mai 210, juin 210, juillet 210, août 210, sept. 210. Liverpool, 26 octobre. Cotons. Oct. 6,69, janv. 6,64, mars 6,61, mal 6,55, juillet 6,50.

MARCHE DE NEW-YORK

New-York, 25 octobre.

Cotons. Oct. incoté, nov. 12,22, déc. 12,27 a 12,29, Janv. 12,32, f£v. 12,33, mars 12,35, avril 12,37, mai 12,40 à 12,41, juin 12,42, Juillet 12,44 è 12,45,. août 12,39. sept. 1 2.35, dlSD, 12,56.


Les idées C R O I X Les faits

Le Congrès eucharistique

Buenos- Ayres, 10 octobre 1934. Aujourd'hui encore, ainsi que je le fis hier et le continuerai les jours suivants, sans avoir besoin de le rappeler chaque fois, je me bornerai supposant que les dépêches o>it déjà résumé les grandes cérémonies du Congrès à donner ici des impressions d'ensemble et à relever certains détails, que les agences ont pu négliger.

Sous un ciel lumineux, traversé de quelques nuages blancs, qu'emportait un vent quelquefois assez vif, et sillonné par instants de la flèche ailée et argentée d'un avion, le Congrès, s'est donc ouvert tout à l'heure au cœur du Palermo. Ma première impression, c'est que la Providence, heureusement servie par un Comité fort ingénieux, avait ménagé au Congrès de Buenos-Ayres un des plus merveilleux emplacements dont bénéficièrent les assises eucharistiques. Je ne lui saurais égaler que le Phœnix Park de Dublin, dont il est fort différent par l'aspect et la configuration, niais auquel il est comparable par la possibilité d'y réunir des multitudes immenses autour de l'autel. Dans la capitale de l'Irlande, au milieu d'un bois, c'était une prairie carrée de près de 50 hectares, où se massèrent des foules compactes, ordonnées, recueillies. A Buenos-Ayres, deux larges avenues, dont la rencontre forme une placé magnifique, ont permis de dessiner, dans un cadre de verdure, une basilique en plein air composée de quatre nefs en croix rayonnant d'un chœur gigantesque. La difficulté, c'était que le centre de ce •« choeur » porte un monument proportionné à la grandeur du lieu. Mais un ingénieur, inspiré autant qu'habile, M. Mayol, a su cacher ce monument sous un édifice nouveau, si adroitement conçu qu'on croirait que la place a été faite pour lui. Et, en vérité, cette croix blanche, d'une sobriété puissante et majestueuse, dont les 35 mètres d'élévation surgissent d'une estrade haute elle-même de 10 mètres, qui peut recevoir un millier de personnes, est d'un effet saisissant. Elle domine le parc et rayonne au loin sur la cité au-dessus de la ville, éclatante dans le soleil, elle est comme le geste croyant et priant de la population. Symbole admirable, elle marque le point de convergence où se rejoignent les quatre multitudes orientées vers sa blancheur et par son sommet tendu vers le ciel. A 10 heures du matin, chacune des quatre nefs improvisées contient environ 80 000 fidèles, et sous les ombrages du Palermo se disséminent encore d'autres assistants.

La seconde impression que je retrouve en moi, c'est la vibration de cette foule, enthousiaste au passage du légat, recueillie pendant la messe. Nous sommes au milieu d'un peuple ardent, mais croyant. Cette messe est célébrée par Mgr Copello, archevêque de Buenos-Ayres, dans une sorte de chapelle vitrée que supporte un des angles de l'estrade, et qui est si bien placée que, des quatre « nefs », on peut t'apercevoir. Elle n'est marquée par la croix que pour un des secteurs qui s'al^,longent entre les avenues mais ce secteur, occupe par le jardin zoologique, est, de ce chef, inutilisable.

Les dépêches vous auront appris que, sous les voûtes transparentes de la chapelle vitrée, quatre cardinaux entouraient le trône du légat et que, sur la partie de l'estrade élàigie devant cette chapelle, 150 évêques avaient pris place. Elles vous auront fait savoir également que les chants liturgiques furent parfaitement exécutés par un chœur de 540 voix que soutenaient les grandes orgues et que le populaire, harmonieux et priant cantique du Congrès fut lancé vers le ciel à plein cœur et à pleins poumons, par une foule qui, depuis un an, l'a répété des centaines de fois.

Mais je voudrais faire ici la synthèse des quatre déclarations qui furent portées par les haut-parleurs jusqu'aux extrémités de l'auditoire, en même temps qu'elles étaient transmises à la ville et au monde, après qu'un large et suppliant Veni Creator eut été alterné par le chœur et la multitude. Ces quatre déclarations, la Bulle du Pape, suivie des allocutions de Mgr Heylén et de Mgr Copello, qui couronna la parole du cardinal Pacelli, affirmèrent, dès ce premier instant du Congrès, la parfaite union de l'Eglise tout entière autour de la royauté sociale et universelle du ChristEucharistie l'Eglise, dont on entendit par deux fois, le Chef suprême, et dans le message pontifical et dans le discours du légat l'Eglise, dont Mgr Heylen. interprète des trente et un Congrès eucharistiques internationaux qui se sont succédé sur tous les points du globe, attesta l'unité sous toutes les latitudes et parmi toutes les races l'Eglise, dont la République Argentine, exprimant sa croyance et sa dévotion par la bouche de Mgr Copello, rassemble aujourd'hui les représentants venus de toutes les parties de la terre et intimement unis, soit entre eux, soit au Pape.

La Croix a dû publier la magnifique lettre du Saint-Père au cardinal Pacelli et, sans doute, a-t-elle pu donner au moins la

FEUILLETON DU 27 OCTOBRE 1934 14

La princesse Alessandfi

Roman historique

Eh bien, il se trouve à Venise un homme qui a le plus grand intérêt à voir votre maître disparaître du nombre des vivants.

Pas possible Mais nous ne connaissons personne dans cette ville I

Pourtant le baron de Voisey gêne re riche et puissant seigneur qui veut le faire assassiner et s'emparer ensuite de la princesse.

Mais c'est épouvantable 1 Et comment êtes-vous au courant de ces odieux pro-

jets?

Parce que je suis l'homme à qui le seigneur en question s'est adressé pour l'accomplissement de cette- besogne. Là 1 Calmez-vous et écoutez-moi attentivement. J'ai refusé la forte somme, car tout ce qui touche à la princesse Irène m'est sacré. Seulement, d'autres auront moins de scrupules que moi. C'est pourquoi je vous mets au courant.

Et Scarafacio, sans omettre le moindre

substance des trois discours. II n'y a donc pas heu de les résumer ici. Mais n'est-il pas admirable, cet élan qui en jaillit vers la royauté du Christ, du Christ vivant au milieu de nous dans le sacrement de l'autel, non pas imposée comme une dictature, mais offerte à l'humanité souffrante et incertaine comme l'unique et souverain remède aux maux de l'heure présente. A la voix du chef de l'Eglise et de son légat, parlant au nom de Dieu, s'unissent pour convaincre et entraîner le monde, et le témoignage de tous les Congrès eucharistiques apporté par Mgr Heylen, "t l'attestation de toute l'Amérique latine en ce jour incarnée dans la personne de Mgr Copello Si les peuples et la Société pouvaient, voulaient comprendre 1.

Détail officiel en ce moment, le total des pèlerins arrivés par chemins de fer ou par bateaux, s'élève exactement à 72 900. Et d'ici dimanche, on attend encore des trains en grand nombre et plusieurs paquebots.

Les travaux de la section de langue française où Français, Belges et Suisses, unis fraternellement, ne font qu'une seule âme, s'est ouverte à 3 heures, dans la salle des fêtes du collège La Salle, sous la présidence de Mgr Audollent.

Sur l'allégresse et la ferveur de cette réunion, planait une émotion inquiète et attristée. Dès la veille au soir s'était répandue la nouvelle de l'horrible attentat de Marseille, et, le matin, en entendant la messe et en faisant la sainte communion, les pèlerins français, tout en s'associant de grand cœur à la douleur d'une nation amie, avaient prié pour l'âme de l'homme d'Etat qui, sans pratiquer, hélas la religion de ses pères, a rendu à son pays d'éminents services, évité les gestes sectaires et contribué, aux heures tragiques, à cimenter l'union nationale. Mais Mgr Audollent, d'une part, et de l'autre côté les dirigeants de notre colonie, ont voulu que les congressistes français s'unissent davantage encore au deuil de la France. Après que l'évêque de Blois eut évoqué le terrible événement de la veille, M. Le Boucher, président du Cercle Saint-Louis, annonça que le banquet préparé pour le lendemain éiait supprimé et que* samedi, le cardinal Verdier célébrerait, dans la chapelle des Frères, une messe de Requiem.

Puis lecture fut donnée des deux rapports inscrits au programme.

M. le chanoine Mathieu, directeur de l'enseignement libre du diocèse d'Albi s'appuyant sur les données d'une consciencieuse et large enquête, démontra fortement que, chez nous, très nombreux encore sont les péres et mères de famille qui se préoccupent d'assurer l'instruction religieuse de leurs enfants et de les préparer à la vie eucharistique mais il insista surtout sur la nécessité et de maintenir et de développer cette éducation essentielle par la décisive prédication de l'exemple. M. Le Boucher, dans un émouvant et surnaturel rapport. qui confirma la haute réputation dont il jouit auprès de la colonie française, exposa les moyens d'intensifier et d'étendre la dévotion au Saint Sacrement, non seulement dans les âmes et les familles, mais encore dans les collectivités sociales et la cité elle-même et il fit acclamer des voeux précis qui, réalisés par l'institution qu'il préside avec l'appui des religieux français, donneront une conclusion pratique à son rapport et à tout le Congrès. Parmi ces vœux, figure l'établissement des fréquentes adorations collectives, et Mgr Flaus, dans une intervention heureuse et applaudie, fit décider que l'église où s'accompliraient ces adorations serait affiliée au Sacré-Cœur de Montmartre.

Le soir, en plusieurs sanctuaires, ont commencé par des Heures saintes les prières générales et permanentes qui, en dehors des innombrables exercices de piété, par quoi la ville tout entière est enveloppée d'un immense réseau d'offrandes et de supplications, doivent baigner tout le Congrès dans une atmosphère surnaturelle. Dans la belle et vaste église du Saint-Sacrement, ce sont 2 000 prêtres, de toutes les nations, qui ont fait cette Heure sainte, admirablement prêchée par Mgr di Andrea. A la même heure, au poste Radio-Paris, qui sous les auspices de la revue Je crois, organe de la section de langue française, donne tous les mercredis soir une émission religieuse, Mgr. Régent, aumônier militaire et vice-président de la PAC, faisait entendre une émouvante causerie sur la vie eucharistique au cours de la guerre.

FRANÇOIS VEUILLOT.

La lèpre qui éclaire

Les portes antiques, par M.-M. d'Armagnac. Roman « Bijou », format 18 X 10, 240 pages, couverture illustrée en couleurs. Prix broché, 3 francs i port, 0 fr. 45. Relié, 5 fr. 50; port, 0 fr. 65.

détail, fit à Mathurin Legris un récit pittoresque de son entrevue avec Guido Luciani.

Le brave Mathurin était profondément éberlué par cette effarante narration. Quand son interlocuteur eut achevé, il remplit machinalement les deux gobelets, vida le sien rubis sur l'ongle et s'écria Votre main, mon ami A partir de ce jour, vous êtes mon frère 1

Je ne puis toucher votre main, Messire, car j'aurais honte de vous tromper. Me tromper, alors que vous venez de sauver une existence qui m'est plus précieuse que la mienne propre Que voulezvous dire par là ?

Je ne puis vous serrer la main Je ne suis qu'un bandit que l'on paye quand on veut se débarrasser d'un ennemi. Qu'importe votre passé. Vous venez de le racheter brillamment non seulement en refusant d'accomplir ces odieux forfaits, mais encore en me dévoilant la trame de cette odieuse machination. Votre main, vous dis-je, et tout de suite Les deux hommes s'étreignirent vigoureusement, et Scarafacio poursuivit A vous de veiller sur la vie de votre maître. Rendez-vous compte tout d'abord si les serviteurs du palais Alessandri sont absolument dévoués à la princesse. Ça, c'est facile. Je puis mettre Monseigneur Roland au courant de ce noir complot.

Gardez-vous en bien, car je veille, moi aussi, de mon côté. Il faut lui laisser toute sa quiétude ou autrement son ennemi se méfierait et tramerait quelque chose d'inédit qu'il nous serait impossible

Ce qui se passe en Allemagne

IV L'éducation nationale-socialiste

Dans l'atmosphère d'orages où ils se sentent plongés, rien peut-être n'exaspère les Allemands, qui n'ont pas encore perdu tout sens du ridicule, comme le spectacle qu'à grand renfort d'orchestres le parti national-socialiste déploie chaque jour sous leurs yeux. Ayant dépouillé la nation de toute liberté de réunion et de presse, il s'efforce, dit-on, de la distraire des graves problèmes du jour en l'amusant par des cortèges, des démonstrations, des fêtes publiques, dont la multiplicité et le grandiose finissent tout de même par fatiguer. L'objectif vrai, pourtant, qu'à la faveur de cette agitation le parti poursuit, beaucoup l'ont depuis longtemps discerné, qui voient dans cette mise en scène tout autre chose que de l'enfantillage.

Cet objectif, le parti l'a ainsi défini dans un Manuel des S. A., dont nous aurons peut-être à parler plus loin « Le but de nos démonstrations est d'en imposer à l'opinion publique. Le défilé de masses bien disciplinées produit une impression de grandeur et de puissance les chefs eux-mêmes y puisent le sentiment d'une force sans cesse grandissante au point de vue propagande, l'effet est irrésistible. » Et ailleurs « Quiconque participe à un Congrès du parti ou à un de nos défilés éprouve infailliblement un sentiment d'orgueil quand il se voit l'objet de l'enthousiasme, des acclamations, du délire des foules où, par centaines de milliers, on applaudit dans les colonnes brunes les représentants de l'Allemagne de demain, d'une Allemagne toujours plus belle. Le S. A. peut et il doit être fier de porter cette chemise brune qui le distingue de la foule, fier jusqu'à l'orgueil d'appartenir aux Sections d'assaut. »

Eveiller et entretenir dans l'âme des camarades ces sentiments d'orgueil, produire sur les spectateurs une impression de force irrésistible, distraire l'opinion et l'empêcher de penser, tel apparaît le triple but du perpétuel mouvement auquel sont astreintes toutes les organisations nationales-socialistes. En réalité cependant, l'oeil des chefs voit plus loin et leur volonté prétend bien atteindre des résultats plus sérieux, car c'est en vérité de toute une éducation qu'il s'agit ici.

Discourant ces jours derniers (24 septembre) à Koenigsberg, le chef suprême des Jeunes hitlériens, Baldur von Schirach, protestait contre l'expression Jeunesse d'Etat qui commence à se répandre. « Comme si tout jeune hitlérien acquérait par là même des garanties matérielles d'avenir On parle même, paraît-il, du droit de la jeune génération. La jeune génération n'a aucun droit, elle n'a que des devoirs, et des devoirs qui priment tous ses droits. Vous avez, dans une mesure que n'ont pas connue les générations antérieures, à subordonner tout votre être, tout ce que vous êtes, savez, pouvez, au combat pour la vie que mène la nation. Vous avez à renoncer à tout, à inéprisertout ce qui peut vous séduire, à vous contenter de ce que le Führer vous donne. » C'est qu'en effet le socialisme national

ne connaît plus l'individu comme tel il ne voit en lui que le membre, le rouage social, et c'est à détruire toute autre conception de la vie, à briser la volonté pour réduire l'intelligence à établir de fait ce nouvel ordre de choses, qu'on vise désormais. L'homme ne vit que pour la communauté sa dignité vient seulement de sa qualité de membre; par lui-même il n'est rien il n'a aucun droit, même sur son temps il est au service de la communauté, de la nation, de l'Etat, du Führer. Comme, en définitive, c'est peu pour soutenir l'individu dans l'effort qu'il devra fournir, on substitue à la conscience de la personnalité, à la vie intérieure, l'orgueil de la race et du sang, la fierté d'être né Germain. De là l'effort considérable pour développer et cultiver ce sentiment. Pour le national-socialisme, la nation n'est pas l'Etat et réciproquement. L'Etat, c'est l'ensemble des organes juridiques qui dirigent la nation, le détenteur du pouvoir. L'Etat, c'est donc le parti la nation n'a qu'à s'incliner devant lui. « Le gouvernement de la nation, c'est-à-dire le parti national-socialiste », répète sans cesse Hitler, sous une forme ou une autre. Et parce que l'Etat revendique la totalité du pouvoir dans toute sa compréhension, qu'il se donne pour la source unique de tous les droits et libertés, au parti

ou tout au moins fort difficile 'de faire échouer.

Mais vous ne m'avez pas encore dit le nom de cet homme.

Je le gardais pour la fin de notre entretien. Le grand seigneur qui veut faire assassiner le baron de Voisey votre maître est un cousin fort éloigné de la bonne princesse dont il est sauvagement épris. Il se nomme Guido Luciani. Méfiezvous de lui comme de la peste et méfiezvous de son intendant, Bartoloméo, son âme damnée, comme du choléra 1 C'est compris ?

Guido Luciani, le maître Bartoloméo, le valet. C'est là dedans, et ça n'en sortira plus, fit Matlhurin en touchant son front.

C'est parfait. Si j'ai du nouveau à vous apprendre, j'enverrai quelqu'un vous prévenir au palais Alessandri si, au contraire, c'est vous qui avez à me communiquer quelque renseignement important, vous me trouverez tous les jours ici, avant le coucher du soleil.

Entendu, ami. On pourrait vider une nouvelle fiasque pour sceller notre alliance offensive et défensive I

C'est une idée. De parler autant, cela m'a donné terriblement soif.

Scarafacio appela le tavernier qui revint bientôt, porteur d'une autre bouteille. Les deux hommes trinquèrent cordialement et dégustèrent le vin doré qui emplissait leurs gobelets respectifs, puis, quand la bouteille fut achevée jusqu'à la dernière goutte, Mathurin régla la dépense et sortit par une porte dérobée, tandis que Scarafacio revenait dans la grande salle. C'était

donc, et en premier lieu à son chef, le reichïûhrer, appartient tout pouvoir. L'Eglise, ensemble des organes qui régissent la portion de la nation qui croit en une religion déterminée, fait partie par ses chefs comme par ses fidèles de la nation, donc est soumise à l'Etat, c'est-à-dire au parti, et, par conséquent, au Führer. Le Führer est le représentant de Dieu sur la terre. Et parce que, suivant la doctrine protestante, il n'y a, depuis le péché originel, aucun lien entre l'éternel et le temporel, Dieu et l'huma- nité, le Führer est un dieu sur la terre

A. ROSENBERG.

il n'a point à tenir compte de rien ni de personne il est à lui seul sa propre loi. A l'encontre des affirmations d'Hitler que le national-socialisme a pour base un christianisme positif, il est clair qu'une telle conception de la vie poussée aux extrêmes est absolument inconciliable avec la doctrine du Christ et l'enseignement de l'Eglise. C'est pourquoi tout dans le IIIe Reich doit être agitation, mouvement. Il s'agit, dès la première enfance, d'arracher l'enfant à la famille, à l'Eglise, au prêtre, à toutes les influences qui pourraient contrecarrer cette Weltanschauung, de confisquer entièrement son éducation sociale et morale, de ne plus laisser dans sa vie aucune place pour la réflexion personnelle ni la vie intérieure, qui développe la personnalité. De là l'obligation d'encadrer solidement tous les âges et toutes les professions, de les soumettre aussi à un régime

BALDUR VON SCHIRACH, chef des Jeunesses hidériennes, un des éléments les plus dangereux du mouvement.

l'Italien qui avait suggéré cette précaution, afin de dépister les possibles espions de Luciani.

Tout en revenant à pied vers le palais Alessandri, Mathurin ne pouvait s'empêcher de monologuer à voix basse C'est une vraie chance que j'aie trouvé ce brave homme de bandit, sans quoi mon pauvre Roland aurait été obligé sous peu d'élire provisoirement domicile dans leur Campo Santo jusqu'à ce que j'eusse pu ramener son cercueil à Voisey. Bigre de bigre, cette perspective ne m'enchante pas, mais un homme averti en vaut deux. C'est dommage que ce bon Scarafacio exerce la peu honorable profession de meurtrier à gages. En voilà un joli métier Enfin, il vaut mieux que cette canaille de Luciani se soit adressée à lui plutôt qu'à un autre. Maintenant, je sais que le danger existe et je connais le nom de notre ennemi mortel.

L'amour ne faisait pas oublier à Roland de Voisey les devoirs de sa charge. Au jour fixé par le vieux doge Dandolo, les ambassadeurs furent reçus avec une pompe extraordinaire dans une salle du riche et magnifique palais ils trouvèrent le doge assis sur un trône d'or massif incrusté de pierreries et entouré du Conseil des Quarante qui était, à cette époque, le Grand Conseil de la Sérénissime République.

Dès qu'ils eurent salué l'assemblée et se furent installés aux places qui leur avaient

de vie qui, par l'action, le service, brise les volontés et dresse les intelligences. La conscience privée n'ayant plus à se régler d'après les enseignements d'aucune Eglise, ni même d'après la conscience collective, mais seulement d'après la loi, il faut apprendre à l'enfant, au jeune homme, à l'homme fait, la discipline, c'est-à-dire l'obéissance au chef, à l'ordre donné, et puisque la loi n'est plus que l'expression de la volonté et de l'intelligence du Führer, le culte du Fiihrer.

Depuis surtout qu'il a perdu confiance dans les S. A., Hitler attache une importance toute particulière à cet embrigadement de la jeunesse et à son éducation nationalesocialiste. Pour mieux y parvenir, toutes les autres organisations de jeunesse sont pratiquement interdites, tout exercice sportif leur est rendu impossible. Non seulement ce que nous appelons un « patronage » ne peut plus exister, mais il est défendu à un vicaire d'accompagner des jeunes gens en groupe dès lors que cette excursion présente un autre caractère que celui de pèlerinage. Défense également de porter à la boutonnière aucun insigne qui ne soit pas national-socialiste. Près de Trèves, deux collégiens de Munich, en bicyclette, sont rencontrés par un gendarme. Ils portent le e chiffre du Christ X. P. Dès qu'il les aperçoit, le policier les arrête, leur arrache cet insigne, et parle d'une amende de 50 marks. A ces interdictions, d'ailleurs, répond l'obligation morale d'entrer dans les organisations hitlériennes si l'on veut soit être reçu aux cours universitaires, soit obtenir un travail rémunéré quelconque.

Aussi les organisations antérieures à la révolution ne font-elles presque plus de recrues les Congrégations d'Enfants de Marie elles-mêmes se dissolvent. Non pas, soulignons-le, que le gouvernement intervienne directement il a, au contraire, rendu des décrets en faveur du service religieux dans les camps du service du travail ou de l'année de campagne où d'ailleurs le prêtre ne peut pas pénétrer, mais tout dépend du milieu et surtout des chefs. Or, presque partout, sous l'impulsion de ces derniers, nazis convaincus, donc irréligieux, les jeunes gens et jeunes filles qui ne veulent pas faire partie des Jeunesses hitlériennes, masculine ou féminine, sont pratiquement boycottés, mis en quarantaine par leurs camarades. Où le gouvernement n'agit pas, l'atmosphère intervient. Dans les diocèses de Trèves et d'Aix-la-Chapelle, dans quelques autres décanats aussi, où l'immense majorité de la population est catholique et les parents plus fermes ou plus indépendants, la jeunesse résiste mieux mais presque partout c'est la débandade. Pour atteindre ce but, « confisquer l'enfant », le national-socialisme ne recule même pas devant le grotesque. Dans une petite ville du centre de l'Allemagne, cù je viens de débarquer, mon attention est attirée par un bruit de fanfares. Quel grand personnage fait donc son entrée ? Je m'arrête. Quelques cyclistes. et derrière

huit à dix musiciens, je vois défiler, bannières à ia croix gammée ou fleurs rouges en mains, quarante bambins de 4 à 6 ans. C'est la graine de ce Deutsches Jungvolk, « Jeune peuple allemand qui, de 10 à 14 ans, forme la première assise de l'édifice. Vient ensuite, et c'est déjà plus sérieux, la Hitler Jungend, la Jeunesse hitlérienne et l'Union des jeunes f illes allemandes de 14 à 18 ans les Sections d'assaut et l'Union des femmes nationales-socialistes à partir de 18 ans. Mais dès 14 ans, au sortir de l'école, toute la jeunesse est prise par l'année de vie à la campagne, par les camps du service du travail, par le Front du travail. Partout la masse est encadrée par des cellules qui, recevant dans les « écoles spéciales » une formation appropriée, n'ont pas seulement pour tâche de diffuser la doctrine nationale-socialiste suivant des méthodes déterminées, mais doivent aussi fournir sur leur milieu les renseignements politiques, religieux, économiques, qui serviront à établir le dossier de chaque famille.

Un exemple va montrer l'efficacité de la méthode. Aucun écolier, garçon ou fille, si brillamment qu'il ait terminé ses études secondaires, ne peut être admis à suivre les études universitaires sans un placet du Gauleiter ou chef régional du parti. Ce placet

CHAPITRE IV

LES NÉGOCIATIONS

été réservées, le doge se leva et leur tint ce bref discours.

Nous reconnaissons que vos chefs sont du nombre des plus distingués et des plus puissants parmi les princes qui ne portent point de couronne royale. Veuillez nous expliquer ce que vous attendez de nous.

Il s'assit de nouveau tandis qu'à son tour le chef de l'ambassade, Roland de Voisey, se levait pour dire d'une voix émue Gracieux seigneur, nous sommes envoyés auprès de vous par les grands barons de la France qui ont pris la croix pour venger l'insulte faite à Notre-Seigneur Jésus-Christ et pour conquérir Jérusalem, si Dieu le veut. Personne au monde ne peut mieux les assister que vous et les vôtres. Ils vous prient, au nom do Dieu, d'avoir pitié de la Terre Sainte. Vengez, conjointement avec eux, l'injure faite à notre Sauveur et fournissez-leur des vaisseaux et tout ce dont ils auront besoin pour la traversée.

Comment et à quelles conditions ? Aux conditions que vous proposerez, pourvu qu'elles nous conduisent au but. Messeigneurs, dit le doge aux membres du Conseil, la demande a une trop grande importance pour que nous en décidions sur-le-champ.

Et se tournant vers les ambassadeurs de l'armée chrétienne, Dandolo ajouta Nobles seigneurs, dans huit jours nous vous rendrons réponse. Ne soyez pas surpris d'un aussi long délai cette grave affaire demande de mûres réflexions. Telle avait été la prise de contact des

Notre enquête sur l'emploi des loisirs des travailleurs

Réponse de Mme la comtesse de Keranflech-Kernezne

La femme et l'organisation des loisirs à la camp gne

Il. Le loisir individuel

Nous avons vu, dans la première par- I- tie de notre Réponse à l'enquête, qu'il y a des fêtes à la campagne et même beaucoup. Comment se lait-il donc que lorsque, descendant dans le détail, vous demandez à un jeune homme ou à une jeune fille Que faites-vous le dimanche ? » ils vous répondent trop souvent « Que voulez-vous que je fasse, je n'ai rien à faire et je m'ennuie » ou si, autorisée par une intimité plus confiante, vous posez la question d'une autre manière, en insistant « Pourquoi fréquentez-vous telle maison où on vous exploite et dont vous revenez irrité et mécontent de vous-même ? Touvezmoi quelque chose de mieux chez nous, il n'y a rien 1 »

« Il y a trop de fêtes. Il n'y a rien. » Les questionnaires, qui ont fourni les bases de ce rapport, répètent les deux affirmations, contradiction apparente qui demande à être expliquée.

Serait-ce que ces distractions, malgré leur nombre, sont en réalité difficilement accessibles à tous, soit à cause de la distance, du manque de loisir ou simplement parce que leur genre, les circonstances de lieu, d'heure, les promis- cuités inévitables, répugnent aux élé- ments les plus sérieux de la population rurale ? Serait-ce parce que, pour d'autres distractions plus relevées, l'ini- tiation manque ?. Il faut en tout cas se rappeler qu'à la campagne le loisir, comme toute la vie, se subordonne aux nécessités de l'exploitation. Dans la plupart des professions, l'outil peut, sans dommage, être abandonné plusieurs jours le matériel vivant a d'autres exi- ^ences Aux fêtes les plus solennelles, tandis que peintre, menuisier, charron, mettront gaiement les volets à leur boutique, heureux de partir en famille, le personnel de la ferme devra, comme tous les jours, assurer la traite des vaches et l'entretien des animaux. Com- mis et servantes réclament de plus en plus la liberté de leur dimanche, ce sont eux surtout qui fréquentent les dancings les patrons et même leurs enfants verront donc bien souvent leur tour de garde revenir. Ce sont ces journées de garde dont les heures inoccupées car il y en a pesant lourdement, qui expliquent les réflexions attristées dont nous parlions tout à l'heure. Aussi ne peut-on qu'applaudir aux réponses qui distinguent, au point de vue loisir, les heures libres, passées à la maison, des plaisirs collectifs. Une notion manque, en effet, à la jeunesse, celle du loisir, source de progrès, de gain intellectuel, au lieu d'être un simple gaspillage de forces. Les heures, qu'elle croit irrémédiablement perdues, pourraient être utilisées ces facilités merveilleuses radio, cours' de toutes espèces, revues, livres, mis à la disposition du cultivateur et dont, faute d'une initiation préalable, Il ne tire qu'un maigre bénéfice, pourraient être utilisées.

Apprendre à s'occuper, à s'instruire, à se distraire chez soi apparaît donc comme la première étape de l'utilisation des loisirs à la campagne.

Ce plaisir ne sera, d'ailleurs, ni toujours solitaire, ni toujours égoïste. La famille cette famille agrandie du cultivateur qui s'ouvre à la vieille mère paralysée, à l'oncle en retraite, à la sœur

est délivré d'après le contenu du dossier réuni sur les parents par les cellules d'entreprise du métier, de la profession ou du quartier où sont employés le père et la mère. Si ce dossier révèle une mentalité réactionnaire, c'est-à-dire simplement religieuse, il n'y a aucun espoir pour le bachelier de suivre les études universitaires. Il n'a plus alors qu'un moyen de se racheter, s'il est garçon, c'est de s'engager dans la Reichswehr, actuellement ouverte à toutes les bonnes volontés (1).

L'heure venue d'entrer dans la vie, c'està-dire à leur sortie de l'école primaire, et donc du Deutsches Jungvolk, tous les enfants du peuple, garçons et filles, sont, depuis Pâques dernières, obligés en principe à passer un an dans les campagnes. Eloignés de leurs parents, qui n'ont plus ainsi la possibilité de contrôler leurs relations ni de surveiller leur éducation mais l'enfant n'appartient-il pas à l'Etat, donc au parti ? concentrés en camps, sexes séparés heureusement, mais le plus souvent dans des régions protestantes, ils y sont occupés aux travaux des champs. Le programme de ces camps parle d'enseignement religieux, mais des instructions secrètes soulignent que c'est simplement pour la forme. (A suivre.)

(1) Voir la Croix des 23, 24 et 25 octobre.

devenue veuve, comme aux commis et à la servante en aura sa part. La famille est le milieu dans lequel le paysan passe la presque totalité du jour. A l'inverse des autres métiers, le travail agricole ne la dissocie pas, il la rapproche, au contraire. Et si le soir les jeunes regardent la porte avec impatience trop souvent, les anciens, qui sentent davantage la fatigue, ne bougent guère et se plaisent à être ensemble, distraits de temps à autre par quelque visite de voisin. C'est le moment d'ouvrir le bel appareil de T. S. F. acheté aux jours d'abondance par fantaisie ou simplement par orgueil, « pour montrer qu'on avait de quoi », et devenu, en temps de crise, un ami c'est le moment de prêter l'oreille aux bruits du vaste monde « ici, Roma-'Napolï » « ici, Budapest » quelle résonnance ont ces simples mots dans le silence d'une nuit d'hiver La petite demeure isolée par la neige, où le facteur n'arrive plus qu'un jour sur trois, est soudain reliée à la vie universelle l'isolement disparaît, et le cultivateur éprouve une bienfaisante impression de communion avec des frères inconnus dispersés à travers le vaste monde, communion qui n'est point sans danger, d'ailleurs: les ondes de Moscou. A défaut de la radio, la fille de la maison pourrait prendre un livre et, pour peu qu'elle sache vraiment et distinctement lire (ce n'est pas si commun, bien lire tout haut est un véritable art), entraîner sur les ailes de la fiction les auditeurs dans un drame palpitant ou une savoureuse comédie de moeurs. Et pourquoi la vieille mère, laissant tomber ses aiguilles sur ses genoux tremblants, ne retrouveraitelle pas au fond de sa mémoire l'une ou l'autre de ces complaintes ou de ces légendes, venues d'un très vieux passé, qui bercèrent, de génération en génération, le sommeil des tout petits. C'est sur les lèvres des aïeules que les historiens du l'olk-lore recueillent leurs plus beaux songes et leurs plus émouvants récits Barz-Breiz, Villemarqué. Pourquoi ne pas essayer de remettre en honneur cet art charmant et si féminin du conte, baigné de poésie rustique, jailli comme une source fraîche des entrailles mêmes de la race? Dans quelques régions, certains travaux accomplis en commun donnent prétexte a des réunions qui s'achèvent parfois très tard des récits imagés, de beaux et simples chants, donneraient un singulier attrait à cette veillée cordiale. Et l'activité de l'esprit et de la langue n'empêcherait point d'y faire place à ces menus travaux d'adresse que l'on désigne sous le nom général de bricolage et qui introduisent tant de confort et de simple bien-être dans la maison. Faire aimer cette maison, la rendre joyeuse, sympathique, accueillante aux jeunes comme aux vieux, tel doit être le premier bienfait du loisir organisé. C'est par excellence la tache de la femme. C'est à elle de créer l'atmosphère. Ainsi que le fait justement remarquer Mme Marie Vankowicz, « la femme, dans la maison, représente l'élément statique, elle est le centre de son foyer, l'anneau le plus fort dans la chaîne de la tradition, la gardienne du genre humain dont les jeunes pousses se trouvent à la campagne dans les meilleures conditions de développement Peu inclinée par nature à approfondir les causes des cataclysmes qui tourmentent l'humanité et à élaborer des méthodes pour en prévenir le retour, elle a, par contre, « l'aptitude à organiser l'aujourd'hui dans les conditions les plus difficiles ».

Or, c'est aujourd'hui qu'il faut lutter contre la dépression générale qui s'abat sur l'agriculture de tous les pays, aux prises avec des difficultés quasi insurmontables et que le mirage des années heureuses rend plus cruelles encore. La famille rurale s'assombrit et s'abandonne. Vous lui parlez culture et loisir. elle vous répond Il faut vivre, vivre. c'est-à-dire écouler ses produits. payer ses dettes. Le reste est secondaire » En logique, elle a raison. Mais si ce reste l'aide à tenir, s'il relève son moral; s'il affermit son courage ? Serait-il superflu de jeter dans la balance le poids victorieux d'une volonté courageuse ? Soyons pratiques et ménagères autant qu'il le faut, puisque c'est notre don, à. nous autres, femmes, soyons-le dans l'organisation des loisirs en nous efforçant d'adapter les ressources dont nous disposons aux besoins, aux aspirations. aux possibilités de la jeunesse. L'accord sur le fond de la question est déjà réalisé tous et toutes nous comprenons lai nécessité d'une détente après les heures de travail, tous nous réclamons une éducation postscolaire qui est aujourd'hui obligatoire, théoriquement, dans la plupart des pays.

En étudiant un plan général d'action; en envisageant les collaborations nécessaires, et elles seront nombreuses, étant u données les complexités de la tâche, en dégageant enfin de nos travaux quelques indications générales susceptibles d'orienter ensuite les efforts de chacune; nous avons conscience de faire œuvre bienfaisante et constructive.

(A suivre.)

ambassadeurs avec le gouvernement de lai Sérénissime République.

Les Vénitiens avaient bien fait aux gentilshommes français un accueil des plus magnifiques. Ils avaient organisé de somptueuses réjouissance en leur honneur et les avaient traités de royale façon. Mais ce; n'étaient là que les bagatelles de la porte, et maintenant qu'il s'agissait d'affaires; sérieuses où les intérêts de la riche cité se trouvaient matériellement en jeu, l'amour du lucre l'emportait sur les généreux sen-i timents.

Les Français en firent l'expérience à lai date fixée par Dandolo.

Au jour convenu, ils vinrent au palais gouvernemental où ils furent reçus avec le même cérémonial. Après les politesses d'usage, le doge prit la parole

Vous pouvez faire savoir aux barons! chefs de l'armée chrétienne que la République de Venise tiendra prêts des vaisseaux pour transporter quatre mille cinq cents chevaux, quatre mille cinq cents ca-. valiers, neuf mille écuyers et vingt mille hommes d'armes à pied. Pour cela, les croisés auront à payer quatre marcs d'ar-! gent pour chaque cheval et deux marcs pour chaque homme.

Les payements s'effectueront de la manière suivante

Quinze mille marcs au 31 juillet.

Dix mille à la prochaine Chandeleur. Le solde au mois d'avril.

La convention devra durer une année! entière à partir du jour où la flotte vénitienne quittera le port.

(A suivre.)

JEAN DE SAIGNES.


Les agriculteurs britanniques et la concurrence des Dominions

La discussion continue entre la Grande-Bretagne et ses Dominions au sujet de leurs échanges commerciaux. Le problème ne se pose pas tout à fait de la même manière que chez nous, c'est-à-dire que les produits des possessions britanniques d'outre-mer ne font pas Concurrence à ceux de la métropole, comme, en France, les céréales et le vin de l'Afrique du ̃Nord. Mais les Dominions se plaignent d'être moins favorisés que certains pays étrangers sur le marché britannique.

Et pourtant, des promesses solennelles leur avaient été faites à la Conférence impériale d'Ottawa, des accords les avaient sanctionnées. Ils n'ont pas empêché les nécessités commerciales d'être les plus fortes. Quoi que puissent dire ceux qui veulent resserrer les liens entre la métropole et les Dominions, ceux-ci offriront toujours aux industriels britanniques des marchés moins avantageux que les autres pays dont ils ont fait leurs clients depuis plus d'un siècle. L'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, si riches que soient leurs perspectives d'avenir, ont un pouvoir d'achat encore bien limité. Quant au Canada, toutes ses affinités le portent vers les EtatsUnis, tandis que le Danemark et la République Argentine, par exemple, assurent à la métropole et à l'industrie textile britannique des débouchés certains. Rien d'étonnant à ce que les Anglais leur donnent, en compensation, la préférence pour leur blé, leurs œufs, leur bacon. Mais ces produits agricoles sont précisément ceux que pourraient vendre les Dominions. De là leur mécontentement, qui s'est traduit plusieurs fois en des plaintes assez vives.

Ajoutons que, de leur côté, ils ne font peut-être pas toujours à l'industrie de la mère-patrie la place qu'ils pourraient. Entièrement indépendants pour leurs relations commerciales avec les autres pays, ils savent en user pour leur plus grand profit et achètent les marchandises dont ils ont besoin là où ils trouvent les qualités et les conditions lès, meilleures.

Nous reconnaîtrons d'ailleurs que le problème n'est pas aisé à résoudre. Jamais lés 40 millions d'habitants du Royaume-Uni ne pourraient absorber toutes les denrées alimentaires que produisent les Dominions, pas plus que les 25 millions de citoyens d'origine iet de mœurs européennes épars dans l'Empire ne pourraient acheter la totalité des produits de l'industrie britannique. Les uns comme les autres doivent donc se consentir des infidélités mutuelles. Depuis quelques années, la ques- tion se complique du fait que les !Anglais veulent rénover leur agriculture nationale, qu'au siècle dernier ils avaient sacrifiée délibérément à l'industrie. Ils ont constaté le danger économique et social de cette politique trop exclusive et essayent aujourd'hui de réagir. Le mouvement a été lancé par le gouivernement travailliste de M. MacDonald, en 1930. Il a entrepris de ;venir en aide à la production agricole en créant des groupements de producteurs qui s'occuperaient ;eux-mêmes d'offrir les produits agricoles sur le marché. L'idée était d'assurer aux producteurs des gains équitables, sans trop charger le consommateur ni frapper de droits de douane les denrées alimentaires que l'Angleterre est obligée d'importer. Le gouvernement organisa ainsi la vente des produits indigènes. Naturellement, cette organisation n'alla pas sans contraintes, si bien qu'elle a ren-

Chronique agricole

La faîne

Ce fruit du hêtre, cette graine trlgone, à péricarpe sec, mince, brun et luisant sous son habit ligneux couvert d'écailles épineuses, n'est pas un fruit méprisable. Son amande, d'un blanc «jaunâtre, contient, en effet, une huile grasse, douce, d'un goût fin, et dont la saveur est peu prononcée. La faine donne, par simple pression, de 15 à 17 pour 100 de son poids d'huile. C'est en septembre que les involucres de la faîne s'entr'ouvrent pour laisser échapper l'amande que bien des gens ont raison de ramasser. Pour ce faire, on balaye le sous-bois des branchages, puis on passe le râteau qui réunit en tas les faines, et, en même temps, pas mal de débris. Par vannage, on recueille les amandes, que l'on fait sécher au grenier, en évitant toute moisissure. Après séchage complet, la faine passe au moulin, et l'on obtient ainsi une huile très bonne, que l'on peut utilement mélanger à l'huile d'olive, quand on veut marquer le goût de fruit de cette dernière. Le droit de -fatnée, c'est-à-dire le droit de ramasser les faines, est actordé par le Code forestier aux habitants riverains de la forêt. Dans certaines forêts, on permet même aux habitants des communes d'alentour de promener leurs p.orcs qui se délectent

contré peu de succès, même auprès des principaux intéressés.

Néanmoins, les campagnes britanniques peuvent fournir aujourd'hui davantage à l'alimentation nationale qu'au cours de ces dernières années. Mais le progrès, si intéressant qu'il soit, parce qu'il a montré la possibilité d'améliorer un état de choses dont on désespérait, n'en reste pas moins insignifiant en face des besoins qu'il faudrait satisfaire.

Quant aux agriculteurs, mis en appétit par les efforts que le gouvernement a faits en leur faveur. ils en sont arrivés facilement au point de voir d'un mauvais œil les avantages que réclamaient les Dominions, et qu'il eût été peut-être de bonne politique d'accorder à ces derniers.

Ils demandent un régime permanent général de protection, plus exigeants à cet égard que les industriels, dont beaucoup parlent seulement d'une protection momentanée contre ce qu'ils appellent les importations anormales. Les agriculteurs britanniques ne veulent pas faire de différence entre ce qui vient de leurs compatriotes des Dominions ou bien des Américains. Quant aux Canadiens, aux Australiens, aux Néo-Zélandais, ils trouvent mauvais qu'après les avoir encouragés à faire de puissants efforts pour améliorer et augmenter leur production, on vienne leur demander de la réduire ou, en tout cas, de ne pas l'accroître. Faute du marché anglais, ils se rejetteront vers d'autres pays, et les Anglais n'auront rien à dire.

La question reviendra donc devant la prochaine Conférence impériale. Celle-ci devrait se réunir en 1936. Peut-être n'attendra-t-on pas jusque-là et profitera-t-on de la célébration à Londres du jubilé du roi George, en 1985, pour aborder ce problème délicat dans un esprit de conciliation. La visite que le duc de Gloucester fait ces jours-ci à l'Australie, à l'occasion du centenaire de l'Etat de Victoria. aidera aussi à préparer le terrain! ANTOINE DE Tarle.

Les nouvelles réglementations des titres nominatifs

La décret concernant les mesures relatives aux titres nominatifs s'inspire du texte anglais d^nt la transposition d'ailleurs est impossible en l'état de notre législation et de nos mœurs.

Il développe le rôle des banques dont il fait de véritables guichets auxiliaires de ceux des sociétés et collectivités émettrices. Le public aura de oe fait à sa portée des guichets qui représenteront lfcs émetteurs et où il pourra accomplir ses diverses opérations et obtenir le payement des produits de ses titres. Sur ce dernier point, le projet apporte aux intéressés de réelles commodités pour l'encaissement des revenus de titres nominatifs. Il oblige notamment les sociétés, sur la demande- des titulaires, à payer les produits de ces titres par chèques ou virements bancaires ou postaux par voie de conséquence, il encourage les payements sans déplacement de numéraire. Enfin, tranchant un point jusqu'à présent controversé, il rend obligatoire, pour les collectivités émettrices, la délivrance des titres nominatifs aux propriétaires qui le désirent il prévoit également pour ces derniers le droit d'obtenir des titres mixtes.

L'ensemble de ces mesures est de nature à développer l'usage du titre nominatif et complète l'œuvre déjà amorcée par le gouvernement sur le terrain fiscal, lors de la réduction de 17 à 12 de l'impôt sur le revenu des valeurs nominatives.

Les travaux vont se poursuivre pour compléter les mesures actuellement adoptées.

Nous avez-vous trouvé un lecteur de plus ? ? ?

des faînes. L'administration forestière règle tous les détails relatifs à ce droit, dit droit de passage, en conformité avec l'article 67 du Code forestier.

La loi a prévu et interdit la spéculation, qui consiste à envoyer à la fainée les animaux dont on veut faire commerce, c'est-à-dire ceux que l'on achèterait avant la faînée, pour les revendre après. Ces dispositions ne s'appliquent qu'aux forêts soumises au régime forestier quant a celles qui sont propriétés particulières, le propriétaire est maître de fixer aux usagers les cantons ouverts à la fainée, le nombre des porcs que l'on pourra y conduire, et tous autres détails relatifs à cette affaire.

La faîne destinée aux semis se récolte plus sérieusement à la main. Comme cette graine s'échauffe facilement, on évite de l'entasser dans des sacs, mais on l'étend sur le plancher du grenier, où on la tient aérée et remuée souvent. On ferait difficilement passer l'hiver à ces graines, ri bien soignées soientelles aussi, le mieux est de les semer ou de les broyer le plus tôt possible après la récolte. Si l'on est obligé d'attendre le printemps, on conserve les graines dans du sable bien lavé et surtout très sec. On en remplit un tonneau que l'on tient en lieu ni humide ni chaud. A la fin de l'hiver, on examine les faunes et on les sème dès qu'apparait à leur pointe un point blanc qui accuse un commencement de germination.

Un titre de faines pesant environ 425 grammes contient environ 1500 graines. soit 3600 graines au kilo.

L'Etat corporatif selon La Tour du Pin

Une erreur assez grossière se répand aujourd'hui, qui consiste à confondre l'Etat corporatif avec les corporations professionnelles, alors qu'elles en sont au vrai un élément. L'économisme propre à ce temps accueille volontiers cette notion fausse d'un ordre politique réduit à l'organisation et à la représentation des « intérêts », qui sanctionnerait, pour notre malheur, le primat souvent affirmé de l'économique sur le politique, autrement dit du matériel sur l'intellectuel et le moral. C'est à semblable caricature de l'Etat corporatif que s'adressent des critiques aussi mal informées on proteste, à juste titre, contre une emprise des intérêts matériels, mais on y oppose la nécessité d'une représentation parlementaire des « opinions », qui traduirait, affirmet-on, les exigences du spirituel, ce que le spectacle actuel de la France ne donne guère à penser. En fait, ni les lourds intérêts matériels, ni les opinions légères ne sauraient à eux seuls donner les éléments d'une véritable gestion du bien commun, qui, pour être contingent et relever de la prudence politique, n'en est pas mcins fort réel, incompatible avec la dispute perpétuelle. Si, dans la crise actuelle, les Etats arrachés au libéralisme s'orientent vers la forme corporative, ce n'est pas au libéralisme des opinions ni sur la seule représentation des intérêts. Pour durer même, ils devront apprendre à leurs citoyens le langage de Le Play et de La Tour du Pin qui parlaient surtout de libertés et de droits.

La Documentation Catholique vient de consacrer un numéro celui du 13 octobre à la vie et à la doctrine de La Tour du Pin, dont elle donne un résumé objectif et complet. On s'y reportera avec fruit, évitant les erreurs de deux libéralismes devenus curieusement hostiles, le politique et l'économique, qui ne s'accordent logiquement que dans les colonnes du Temps.

« Le régime corporatif, dit La Tour du Pin, pris pour base de la réorganisation sociale, n'est donc pas à moitié chemin entre le libéralisme et le socialisme, comme on l'a dit légèrement, car il ne tient absolument de l'un ou de l'autre ni dans ses principes ni dans ses formes. Ii n'est pas davantage du socialisme chrétien, car l'accouplement des deux mots est un nonsens dans notre langue où le mot socialisme n'a qu'une acception mauvaise, mais bien du christianisme social, ou, sans pléonasme, du christianisme. C'est parce qu'il incarne vraiment, en place des principes de la Révolution, ceux du christianisme comme cela ressort pour nous en particulier de ce fait que c'est uniquement par déduction de la doctrine de l'Eglise que nous sommes arrivés à en reconnaître les principes et à en apercevoir la vertu, qu'il contient en germe le salut social. » C'est le régime vers lequel tendent actuellement, plus ou moins droitement, l'Italie, l'Autriche et le Portugal. 11 est une organisation de la société en corps, aussi bien dans l'ordre politique que dans l'ordre économique, organisation qui fournit aux corps élus, comme les Conseils municipaux, provinciaux, les Parlements même, « la représentation des droits, en place des partis » qui substitue « à la liberté illimitée du travail et du capital, à la concurrence sans frein qui en résulte, des règles variables, dictées par les corps professionnels eux-mêmes dans l'intérêt de la sécurité et de la loyauté du métier ».

La Tour du Pin voulait que les institutions représentatives donnassent une place à trois éléments de la société civile les citoyens en tant que contribuables, les collectivités sociales, y compris les Corporations professionnelles et les corps de l'Etat. Les contribuables, disait-il, sont à la base de l'Etat, et il est de principe, « dans un régime de liberté », qu'ils ne doivent payer d'autres impôts que ceux qu'ils ont consentis « Ils doivent pour cela désigner des fondés de pouvoir et être formé? à cet effet en collèges électoraux », pour élire une Chambre des députés. La compétence de cette Chambre doit-elle « être étendue au delà de ces attributions purement administratives, c'est-à-dire jusqu'aux attributions législatives comme aujourd'hui ? Il n'y paraît pas, pour cette raison que, dans la réalité, cette compétence n'existe pas chez les députés, ou du moins ne trouve aucune garantie dans leur origine. Ce sont des fondés de pouvoir des contribuables, rien de plus or, un fondé de pouvoir admigistratif ne saurait logiquement se confondre avec un législateur dans un régime dont la séparation des pouvoirs est un dogme fondamental ».

La représentation des collectivités sociales et des corps de l'Etat était autre, à ses yeux

« Prenons d'abord, si l'on veut, les groupes qui en forment la charpente osseuse les églises, les Universités, les corps juridiques. ensuite, comme nous l'avons dit, les corps d'Etat et les corpo-

Les méfaits des apiculteurs

Oui, il s'agit bien des méfaits des apiculteurs et ils sont véritables, à !'encontre de ceux que les ignorants attribuent aux abeilles et qui sont tout à fait imaginaires.

Il s'agit aussi des méfaits vis-à-vis des abeilles et j'étais tenté, d'abord, d'écrire crimes », mais je me suis abstenu parce que dans mes remarques je veux également englober les méfaits des apiculteurs vis-à-vis de leurs collègues et alors j'aurais dépassé la mesure au lieu que je veux soigneusement m'y tenir.

Je m'explique donc.

Beaucoup d'apiculteurs traitent très mal leurs abeilles, et ils deviennent ainsi la cause certaine de la dégénérescence de leurs colonies, puis de leur ruine. El. après, lorsqu'ils ont tué la poule aux œufs d'or, ils se plaignent de la dureté des temps, de la non-protection des pouvoirs publics, etc. Qu'ils commencent donc par être eux-mêmes bon* pour leurs si généreuses abeilles, puis qu'ils protègent eux-mêmes leurs produits présents et futurs. Alors, leurs affaires redeviendront plus prospères, et s'ils pouvaient finir par s'unir, elles le deviendraient tout à fait.

Quelle est la cause de tout ce mal ? 2 La grande, peut-être même l'unique cause est la mentalité d'un très grand nombre de nos apiculteurs ils sont venus à l'apiculture parce qu'ils croyaient que c'est une chose qui rapporte énormément sans que l'on n'ait rien à débourser Et alors, ils veulent faire rendre à cette industrie merveilleuse tout ce qu'elle peut donner, et même au delil. Quels hons npfitres, n'est-ce pas

rations de toute sorte qui ont pour base l'association professionnelle, et regardons qu'il est impossible de concevoir une représentation de la nation où les forces sociales, les droits, les intérêts ainsi incarnés, ne soient pas représentés, alors qu'ils sont le produit caractéristique de son développement historique et qu'ils jouent dans la vie nationale un rôle tellement prépondérant qu'un peuple qui ne serait pas envisagé sous cet aspect semblerait un peuple d'esclaves.

« Toutefois, la representation.de ces organismes sociaux ne saurait se former de la même manière, selon qu'il s'agit du corps de l'Etat, dont la constitution est hiérarchique, ou de corporations constituées par des associations professionnelles. Le principe hiérarchique doit être sauvegardé dans la représentation des corps constitués, puisqu'il est celui de leur constitution il ne permet pas qu'ils ne soient représentés dans l'Etat par d'autres que par leurs chefs, tandis que les associations professionnelles formées par le libre suffrage de leurs membres ont naturellement reccurs à ce même principe du suffrage pour désigner leurs représentants. »

Pour les collectivités sociales, il demandait des Chambres provinciales, nées des corporations, constituées par les délégués des Chambres corporatives. Il proposait que les délégués des Chambres provinciales fussent réunis, avec les représentants de la puissance publique, en Etats provinciaux qui n'auraient pas besoin « que leur caractère soit plus que consultatif pour être écoutés des pouvoirs publics, parce qu'ils auraient l'autorité que donnent la compétence et la puissance qui naît de l'association ». Ces Etats provinciaux auraient pour fonction de sanctionner les travaux de chacune des Chambres par le consentement des autres, « sans pour cela pouvoir les modifier, mais simplement d'en faire ou d'en ajourner l'adoption publique, sauf homologation du législateur ».

« Pourtant il faut un organe central de la représentation des collectivités sociales. Aussi, bien que nous admettions la nécessité d'une Chambre des députés pour consentir les impôts, participer à l'établissement du budget de l'Etat et contrôler l'emploi des deniers publics, nous admettrions que l'autre branche de la représentation nationale, celle qui participerait par les Etats provinciaux à l'élaboration de tous les règlements d'intérêt général, dût s'incarner au sommet de l'Etat dans une Chambre Haute, dont le consentement serait sollicité par les lois d'intérêt général », lois préparées sur l'initiative du gouvernement par son Conseil d'Etat.

On rejoint ainsi, mais avec d'heureux compléments, le Sénat professionnel, tant de fois proposé, la préparation si nécessaire des lois par un corps de légistes éprouvés, avec la limitation indispensable des empiétements de la Chambre des députés, pour laquelle M. Doumergue s'efforce péniblement à faire un premier pas.

« Enfin, ajoutait La Tour du Pin, le culte des institutions historiques ne saurait nous détourner d'emprunter à une nation moderne et bien différente de la notre par sa formation, aux Etats-Unis d'Amérique, l'institution d'une Haute Cour de justice, arbitre des conflits éclatant entre les différents organes de l'Etat et gardienne non seulement de la Constitution, mais du principe même des lois de l'Etat. Sénat dans une république, Cour des pairs dans une monarchie. » Et c'est encore un projet qui hante actuellement maints esprits, épouvantés de notre justice corrompue.

Reste le gouvernement, troisième élément à la représentation nationale, car « la nation ce n'est pas le peuple seulement, c'est le prince et le peuple ». Et par ce mot le prince n, La Tour du Pin entend tout l'appareil du gouvernement, ou, si l'on « préfère laisser au mot prince un sens personnel, on peut dire que d'édifice national est constitué par l'union du prince en ses S conseils et du peuple en ses Etats ». Et il voulait, pour son compte, que ce prince fût un roi, estimant que l'hérédité dynastique était le meilleur moyen, ou le moins mauvais, d'assurer la continuité, la stabilité et l'indépendance arbitrales, nécessaires à l'autorité suprême.

M. Doumergue, aujourd'hui, s'efforce à restaurer « un prince », car nous n'en avions plus. Il le veut électif. Cette nature du prince est une question disputée et de deux manières, en doctrine d'abord, où les choix sont faciles dans l'ordre pratique ensuite, qui est le domaine des possibles. Il reste que La Tour du Pin, toutes réserves faites des modifications partielles, que les événements rapides et les excès du système capitaliste lui eussent suggérées, définissait un Etat corporatif, au vrai sens du mot et non seulement une pauvre représentation des intérêts.

GEORGES VIANCE.

Et voyez-les à l'œuvre. Une colonie est prospère, elle est bien lourde vite, extrayons son miel, mais, me direzvous, où est donc le mal ? Le mal est de prendre tout le miel et de ne pas en laisser aux abeilles ou même de ne pas leur en laisser assez. Vous aurez beau me dire que vous donnerez du sucre en nourrissement, même en surabondance (ce qui est d'aileurs assez rare, avouez-le), je vous dirai encore que vous avez tort.

Croyez-vous donc, bien naïvement, que le bon Dieu a créé les abeilles et le miel pour votre usage exclusif et que les abeilles puissent, selon votre bon plaisir, se sustenter uniquement avec le sucre que vous leur offrez? Le miel est nécessaire aux abeilles pour leur propre nourriture et tifen plus encore pour l'élevage du couvain vous le leur remplacez d'autorité par le sucre industriel I Que peut-il advenir de bon de ce trafic 1

Avez-vous entendu parler du sucrisme, c'est-à-dire de l'usage exclusif du sucre industriel et de ses méfaits? Si oui, vous devez bien comprendre tout de même que si le sucre que nous prenons maintenant en si grande 'quantité nous fait tant de mal, il doit être aussi mauvais pour les aheilles, dont les organes digestifs sont si fragiles. Si vous n'êtes pas au courant, essayez donc de vous y mettre, pour votre plus grand bien, celui de vos enfants et celui de vos aheilles, en vous procurant le petit livre d'un maître en la matière, le Dr Cartcn, un savant et un sage les Trois Aliments meurtriers (1). Ce grand praticien range parmi ces trois aliments meurtriers de notre race le sucre pré-

if) Le demander à notre service de commission.

Le corporatisme italien En présence du Duce, le sénateur Pirelli a prononcé un discours devant plus de 2 000 chefs d'industrie, leur expliquant que le système corporatif n'introduit pas, comme une nouveauté, mais régularise seulement l'intervention de l'Etat, qui existait déjà dans une certaine mesure sous le régime du libéralisme économique. Initiative privée et intervention de l'Etat, dit l'orateur, sont également nécessaires et peuvent coexister mais l'industriel, habitué à réfléchir, sous l'influence des idées corporatives, à tenir compte de l'intérêt général, agira d'une manière nouvelle, permettant à l'Etat d'intervenir de moins en moins. Là est, à nos yeux, toute la question, non pour le présent soit dit aux gens pressés qui confondent la régorme d'un Etat avec la réparation d'un immeuble, mais pour l'avenir.

De son côté, M. Mussolini, dans son récent discours de Milan affirme derechef la fin de la période économique libérale et capitaliste, il annonce des réformes prochaines instituant une meilleure justice sociale. Si l'on en croit l'ancien ministre des corporations, M. G. Bottai, qui commente le discours dans la Critica fascista, le corporativisme est anticapitaliste en ce sens qu'il nie la suprématie du capital et du capitaliste et qu'il cherche à régler la distribution des biens en fonction de l'intérêt collectif. La justice sociale signifie, pour l'auteur, égalité en droit et en devoir de tous les facteurs de la production et le problème de la distribution ne se résout pas seulement en élevant le niveau de vie matérielle du travailleur, mais en élevant aussi son niveau moral, en augmentant sa participation responsable dans la vie nationale, dans l'entreprise, le syndicat, la corporation et l'Etat. Ce que l'on veut, c'est détruire la puissance occulte du capital dans la direction politique des Etats et le ramener à son rang de simple facteur de la production. Nécessités que nous avons maintes fois exprimées ici.

Vérification également seuls les Etats antilibéraux osent aborder la liquidation du système capitaliste. On affirme bien, çà et là, que M. Mussolini a fléchi, comme les autres, devant les puissances d'argent, mais les affirmations ne sont pas suivies de preuves. Aussi bien nous ne voyons pas quelle puissance capitaliste redoutable aurait pu, en Italie, s'imposer à lui. L'Italie est pauvre, Nammon la dédaianait. Elle en est demeurée plus saine. V.

A V Officiel »

Questions et réponses

Situation fiscale des coopératives d'usines 0., 19 mai 1834, tt» 6 585, p. 1194. M. André Grlsoni demande à M. le ministre des Finances i' Quelle est, à l'égard de l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et de la taxe sur le chiffre d'affaires, la situation des organismes de répartition des denrées fonctionnant dans les usines sous le nom de « coopératives d'usines » 2° quelle est la situation à l'égard des mêmes impôts des groupements d'achat créés au sein des administrations publiques ou privées; 3° si l'article 77 de la loi des finances du 31 mai 4933, qui soumettait aux impôts commerciaux les coopératives de consommation, dès lors qu'elles constituent des stocks, est appliqué par l'administration aux coopératives dites d'usines et aux divers groupements d'achats en commun.

RÉPONSE. La situation au regard de l'impôt cédulalre des coopératives d'usines ou d'administrations est réglée conformément aux dispositions de l'article 77 de la loi du 31 mai 1933. Celles qui vendent sur stock sont, comme le prévoit cet article, soumises à l'impôt sur les bénéfices Industriels et commerciaux. Par contre, en sont affranchis, en vertu du même article, ceux de ces organismes qui se bornent à grouper les commandes de leurs adhérents et à distribuer les denrées, produits ou marchandises qui ont fait l'objet de ces commandes. En ce qui concerne la taxe du chiffre d'affaires, n'étaient soumises à ladite taxe, antérieurement au vote de la loi du 28 février 1934, que les coopératives envisagées qui, vendant sur stock, étaient passibles de l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. Mais, depuis la mise en application des dispositions de l'article 4 de la loi précitée, tous ces organismes sont redevables de la taxe sur la totalité de leurs recettes, quelles que soient les conditions dans lesquelles ils opèrent.

paré industriellement. Et vous, vous le donnez à vos abeilles pour élever leur si fragile couvain et pour entretenir leur propre vie, alors que le bon Dieu a créé, pour ces u ges, le nectar des fleurs, en leur donnant, à elles, le pouvoir très spécial de transformer ledit nectar en miel 1

Ce n'est pas, croyez-le bien, ami lecteur, de la philosophie que je fais en ce moment, mais bien de la science que je vous donne, science puisée aux meilleures sources et basée sur la pratique mais contrôlée encore par la pratique. Ne prenez donc pas tout leur miel à vos colonies, mais laissez-leur une provision suffisante pour qu'elles puissent vivre l'hiver, et ensuite attendre la récolte tout en élevant un nombreux couvain. Et il vous faut compter de 16 à 20 kg. suivant vos différents types de ruches ou mieux, suivant la force de vos colonies.

Si vous êtes obligés de nourrir pour compléter les provisions, nourrissez au miel 1 Si vous ne pouvez le faire absolument, alors, ajoutez du miel,-la moitié par exemple, à votre sirop de sucre si vous êtes obligés de donner en hiver ou au printemps du candi, faites votre candi avec du sucre et du miel, ou bien assurez-vous que l'on vous fournit du candi au miel.

FR BERNARD.

Renseignements commerciaux

TOURTEAUX. Marseille. On cote les 100 kg. pris en fabrique nus. Coprahs 1/2 cochiri, 75 1/2 blancs, 63 ordinaires, 50; arachides Rufisque extrablancs, 53 blancs, 47 ordinaires, 39 Coromandet, 37; ricins, 26; lins, 85; colza, 37 palmistes, 40.

Pour organiser la région parisienne

Adniinislrativeiiient, il n'y a pas da région parisienne. Pratiquement, il en existe une qui réunit plus du sixième de la population française elle compte, en effet, plus de 6 millions d'habitants son aire géographique s'étend sur un rayon de 30 kilomètres autour de Paris. Ainsi qu'il se produit presque toujours, le législateur est en retard sur ies mœurs et l'usage établi. Pour la région parisienne, on a beaucoup discuté et délibéré, mais on n'a pas légiféré. Voici la marche du travail administratif et parlementaire d'après le projet de loi du 23 juin « La loi du 14 mai 1932 a prescrit rétablissement de projets d'aménagement de la région parisienne dont elle a confié la préparation au Comité supérieur de l'aménagement et de l'organisation générale de la région parisienne sous l'autorité du ministre de l'Intérieur.

Ce projet doit être approuvé et sa réalisation déclarée d'utilité publique par une loi à intervenir. D'après la loi de 1932, le projet devrait être établi dans le délai d'un an à dater du 14 mai 1932, mais les crédits nécessaires n'ayant pu être mis immédiatement à la disposition du ministre de l'Intérieur, le travail n'a été effectivement commencé qu'au mois de juillet 1933. Il a donc été nécessaire de proroger d'un an le délai prévu par la loi du 14 mai 1932. A la suite d'une proposition déposée devant le Sénat et due à l'initiative de M. Morizet, cette prorogation a été accordée par la loi du 10 juin 1934.

Dès le 14 mai 1934, le président du Comité supérieur, M. Dausset, a remis au ministre de l'Intérieur le projet régional établi conformément à la loi de 1932. »

Toute une étude délicate et prolongée va se poursuivre sur le projet régional

« Aux termes de la loi précitée, ce projet doit maintenant être soumis à enquête dans toutes les communes de la région qu'il concerne et sont appelés à formuler un avis les Conseils municipaux, les Conseils départementaux d'hygiène, les Chambres de commerce, les Chambres d'agriculture, les Commissions départementales d'aménagement et d extension et les Conseils généraux intéressés.

Après la clôture de cette longue instruction et une fois qu'auront été effectuées les modifications dont la nécessité pourra être reconnue en vue des résultats de l'enquête, le projet d'aménagement de la région parisienne sera soumis à votre approbation.

En raison des délais qu'exigeront, d'abord l'enquête et la réunion des avis, puis le développement de la procédure parlementaire, il est inévitable qu'un temps assez long s'écoulera entre le moment où le projet a été remis au ministère de l'Intérieur et le jour où sera promulguée la loi qui approuvera le projet, le déclarera d'utilité publique et en permettra la réalisation. »

On n'a oublié qu'une chose, c'est que pendant le long et difficile travail d'enquête, les spéculateurs auront beau jeu. Il y aura des terrains dont le prix montera normalement, par suite des dispositifs généraux il y en a dont on fera monter artificiellement le prix, soit qu'il s'agisse d'éventuelles expropriations, soit qu'il s'agisse de terrains pour lesquels le tracé des voies d'accès ou de voisinage reste incertain.

L'exposé des motifs du projet de loi contient les observations suivantes qui constituent une cinglante critique à l'adresse du législateur et de l'administration « Des propriétaires, même en toute bonne foi pourront être amenés à construire sur des terrains atteints par les opérations prévues au plan d'aménagement régional. La réalisation de ces opérations est ainsi exposée à se trouver irrémédiablement compromise, et, en tout cas, elle serait rendue plus onéreuse par de telles constructions ou de telles spéculations.

Instruit par l'expérience récente de l'échec du projet de route qui avait été envisagé entre Paris et la forêt de Saint-Germain, échec dû aux manœuvres de spéculation qui ont rendu impossible l'expropriation des terrains atteints par ce projet, le Comité supérieur de l'aménagement de la région parisienne a émis le

Lille. Tourteaux de lin, grand format, 175 petit format, 177 arachides extra-blancs, 61 blancs, 57 grisblancs, 49 coprah, 62 soya, 63 colza concassé, 50 mais, 67.

AUX 100 KILOS

LAINES

On cote le kilo disponible quai ou magasin Marseille. Tripolitaine Ban ghasi suint, 2,75 à lavée, 6 à 6,50; Tripoli suint, 2,50 à 2,75; lavée, 6 à 6,50. Tunisie Tunis suint, 3,75 à 4; lavée, 6 à 6,50; débris, 2,50 à 2,75; pelade, 5,50 à 6; Tunisie vieux matelas B, 2 à 2,50; Sousse suint, 2,75 à 3; débris, 2 à 2,25; Sfax suint, 2,50 à 2,75; débris, 1,75 à 2. Constantine 1:

VILLES Blé I Seiglel Orge I Avdiu Son I Puin Mrt-mr-it-b<70.51..46. Aibi.60 .5750 .4750.45.. 173.. An"ers. 108 .9 .60 .4750 .4350 Apt.t08.O.50.57 50.45.-t88.. Arra.108.62..17850 Auxonne. i08 .5S .55 .50 .50 ne Baaune. .65.6250 .53.47. BéHers.75.M.58.45. Blois 50.56.41 .40.. n5.. Boh.tin.108.62.4'46. Bonneval.60 .4:~ Brienon. t08 .55 .6850 .50 .4850 t85 Cambrai. 108 ,6~48. Chàteaurou! .59 .5650 .4450 .4150 15750 Dijon. t08 M.53.48.48..H6.. hMMtt-t-tmtt .6250 .4X50 17250 Langres. t08 .6650 .6t 49 .4;50 iM La Hochelle t08 .61 .46 .38 t7350 Le Mans. tO8 .59 ,57 50 .46 4M hfmt-k-M. 108 .55.. .5750 .43 .40.. 190 Noyon.45.43..179.. OrHana.54.62 .46 175.. Pamiers.57 50.41. Poitiers. tf'g.5650.6350.455C.37. Soissons 108 .52 .44.50 Tout.t08.53.56.47.4650178.. Troyes. 108 .58.60 .93 .39 186 50

vœu que des mesures fussent prises pour empêcher le retour de pareils faits en ce qui concerne le projet

régional.

Le gouvernement a estimé que ces mesures étaient indispensables. » 11 paraît extravagant que le législateur ait défini le périmètre de la région parisienne et défini le caractère qui lui sera attribué, sans préciser que jusqu'au jour de la réalisation de ce grand plan, il sera pris des dispositions pour éviter la spéculation sur les terrains éventuellement destinés à l'expropriation. Autant aurait valu signaler aux gens en quête de bénéfices aisément réalisables, soit l'option à prendre sur ces terrains, soit la construction à édifier à leur surface.

C'est seulement deux ans après le vote de la loi primitive qu'on s'aperçoit du danger, c'est-à-dire au moment où tous ceux qui l'ont bien voulu ont pu pratiquer ces manœuvres contraires à l'intérêt général. l.

Evidemment, mieux vaut tard que jamais, mieux vaudrait une bonne réglementation prise en temps utile. Du point de vue économique général, la question est d'importance. Elle représente des centaines de millions dans l'ordre financier. Il s'y ajoute cette difficulté supplémentaire qu'on déblayera malaisément des espaces construits récemment et qu'il y aura un peu partout dans la région une influence des dépenses faites à ce titre dans les budgets des communes de la région parisienne.

JEAN OSCHE.

Le trafic des grands ports français et étrangers en 1933

A l'Association des grands ports français, M. Lemoine, commissaire technique des voies navigables et des ports maritimes au ministère des Travaux publics, a fait un exposé dans lequel il déclare que, d"une manière générale, la statistique fait apparaître un arrêt dans la baisse du trafic, qui s'était produite depuis trois ans, et même un commencement de reprise. Si on considère le tonnage de jauge, on constate qu'alors qu'il avait baissé en deux ans par rapport au maximum de 10 pour 100, il a augmenté en 1933 de 2 pour 100, et a atteint 67649865 tonneaux. Ces variations sont différentes selon les ports fixité à Marseille, diminution à Cherbourg, et à Boulogne amélioration dans les autres ports. (

Les ports français et coloniaux se classent ainsi en 1933, à l'entrée

Tonnage de jauge

Marseille 15 867000, Le Havre 11 millions, Cherbourg 7 868 000, Oran 7 857 000, Alger 7 536 000, Rouen 4 586 000, Dunkerque 4 256 000, Bordeaux 4156 000, Boulogne 3 787 000, Casablanca 3 309 000, Bône 2 millions, Tunis, 1800 000.

En ce qui concerne les ports étrangers, ils se classent dans l'ordre suivant Tonnage de jauge

En millions de tonneaux à l'entrée New-York 35, Londres 28, Kobé 25, Rotterdam, Hambourg, Anvers, Liverpool, San-Francisco, Philadelphie, Hong-Kong, Changhaî de 16 à 19 millions, Marseille 15 8G7 000.

New-York a continué à fléchir en 1933 perdant au total 17 pour 100 de son trafic maximum. Il en a été de même à. Hambourg, où la baisse totale de 1933 est de 19 pour 100 par rapport au maximum de 1929.

A Londres, au contraire, on a enregistré une amélioration de 4 pour 100 sur la baisse maximum qui était de 8 pour 100; à Rotterdam, une légère amélioration de 2 pour 100; de même, à Anvers a Hambourg, au contraire, une chute de 1 pour 100. Les trois grands ports japonais Kobé, Osaka et Yokohama, ont augmenté régulièrement depuis quatre ans le trafic d'Osaka a augmenté en quatre ans de 30 pour 100, celui de Kobé de 6 pour 100; ce dernier dépasse maintenant Rotterdam.

En Méditerranée, il y a une tendance à la hausse. De 1929 à 1933, Barcelone a augmenté de 35 pour 100, Naples de 11 pour 100, Venise de 17 pour 100. Mais Fiume a perdu 20 pour 100, Gênes 1 pour 100. En Méditerranée orientale, Jaffa a gagné 36 pour 100, Beyrouth 16 pour 100; par contre, Smyrne a perdu 33 pour 100, Alexandrie 10 pour 100 et Salonique 13 pour 100. Le trafic du canal de Suez s'est amélioré de 8 pour 100, d'une année à l'autre, celui de Panama de 10 pour 100.

Constantine suint, 4 à 4,25; débris, 2,25 à 2,50; pelade, 5 à 5,50; Biskra suint 3 à 3,25; Bône grossières, 4 à 4,50; Bône Unes, 4 à 4,25; Alger colons suint, 4 a 4,50; arabes suint, 3,25 à 3,50; arabes débris, 1,75 à 2; Oran colons suint, 3,75 à 4; arabes suint, 3 à 3,25; arabes débris, 1,75 à 2. Maroc Fez suint, 4 à 4,50; lavée, 6,50 à 7; Larache Abou ihla suint, 3,75 à 4; Larache Beldia, 3,25 à 3,50; mère lavée, 1,50 à 2; débris lavés, 2,50 à 3,50. Rahat Aboudhia suint, 4 à 4,50; Beldia, 3,50 à 4; mère lavée, 6,50 à 7; pelade, 6 à 6,50; débris lavés, 1 à 4,50

HALLES CENTRALES Fruits. Aux 100 kg. bananes des An.tilles et de Guinée 350, des Canaries 350, châtaignes 80, citrons 400, coings 120, dattes 500, ligues fraîches du Midi 350, noix fralches écalées 320, noix sèches 380, poires de choix 450, communes 150, pommes de choix 450, communes 120, raisins du Midi 105, noir 160, tomates de Paris 110.

VINS

On cote a Montpellier. Rouge, l'hecto, 5,50 à 6 le degré, enlèvements Immédiats. A Bordeaux. Rouges: Algérie 1934, 11 degrés, 80 12 degrés, 95 13 à 14 degrés, 115 à 125. Blancs Algérie 1934, 11 degrés, 100 12 degrés, 110 l'hectolitre.

A Sète. Pays rouge nouveau, le degré, 5,50 à 6 supérieur, le degré, 6 à 6,50. Rosé et blanc, pas d'affaires. Algérie rouge nouveau, le degré, 7 à 8 vieux, le degré, 8 à 10.

A Lézignan, Vins de Corblères-Mlner* vois, récolte 1834, 8,75 a 6,50 le degré. SUIFS

Paris. La cote officielle du suif frais fondu indigène a été établie a 137 fr. 50. La cote commerciale du suif en branches au rendement de 70 pour 100 ressort à 96 fr. 25 les 100 kg., moins les frais de fonte évalués approximativement à 55 francs.


La bataille continue

Engagée entre fa presse de droite et celle de gauche la bataille pour le droit de dissolution de la Chambra continue et s'étend jusqu'au Congrès radical-socialiste de Nantes. « L'Œuvre » fixe ainsi la position des radicaux-socialistes de son opinion

On est prêt à étudier toutes les solutions, sauf celle qui ferait d'un seul homme, président du Conseil ou de la République, le maître de dissoudre une Chambre qui oserait ne pas penser comme lui. Le parti radical n'entend pas accepter une caricature du régime britannique où la coutume supérieure encore, en Angleterre, à la loi, veut qu'on n'use du droit de dissoudre qu'avec circonspection et à propos de problèmes véritablement essentiels.

Mais qu'est-ce qui vous permet d'affirmer, observera-t-on, que M. Doumergue pense à se servir du droit de dissolution, s'il lui était accordé, autrement qu'avec sagesse ?

Les républicains répondront qu'en s'opposant à l'institution du droit régalien de dissolution, c'est moins à M. Doumergue qu'ils songent, qu'à ses successeurs. A qui faites-vous allusion ?

Mettons que ce ne soit à personne à l'Inconnu qui peut surgir demain. Jean Hennessy, dans « le Quotidien », demande à l'Assemblée nationale de remettre sur ce point la décision au référendum du peuple entier

L'Assemblée nationale doit se réunir à Versailles pour décider qu'elle renonce à son droit constitutionnel de modification de la Constitution et voter un' seul article spécifiant qu'il appartient au peuple français tout entier, par le système du vote référendaire, de se prononcer à l'avenir sur toute réforme de la Constitution.

Si l'Assemblée nationale agissait ainsi, elle ferait une grande action et consacrerait, en quelques lignes, la réalité démocratique et républicaine de la souveraineté nationale.

Hier, notre thèse pouvait paraître aventureuse.

Aujourd'hui, dans le désarroi des esprits, dans l'anarchie gouvernementale, dans le trouble parlementaire, c'est la seule qui prévaudra.

Demain, la parole sera au peuple français.

Aux heures de grandes crises, il en fut toujours ainsi.

« L'Ere Nouvelle » accepte qu'on aille à Versailles. Elle constate des divergences entre le parti radical et le gouvernement, certes

Mais le parti radical, qui est un grand parti de gouvernement, qui depuis toujours a affirmé la nécessité de renforcer l'autorité gouvernementale, est résolu, comme son chef, à collaborer pour cette oeuvre capitale avec le président du Conseil. Sans parti pris, sans passion, avec la ferme volonté de bien servir le pays et le régime, avec la conviction aussi, comme l'ont proclamé les sénateurs radicaux, que le maintien de la trêve est indispensable à la poursuite de la grande entreprise de redressement national et républicain, il est décidé à travailler à la réorganisation de l'Etat à la tâche qui consiste à adapter l'Etat jaux besoins de la vie moderne.

Dans « l'Echo de Paris », Henri de Kérillis raisonne sans cacher la difficulté foulevée par « l'Œuvre »

Au point d'encrassement, d'usure, d'immobilité où sont tombées nos institutions, il est permis de se demander si un chef de gouvernement n'en serait pas réduit devant le danger intérieur ou extérieur à sortir des « moyens légaux pour assurer la direction du pays et le sauver d'une catastrophe. Que faire, pour éviter cette aventure, sinon assouplir le système constitutionnel, y introduire un mécanisme neuf et faciliter l'exercice de l'autorité ?

Bien entendu, le projet Doumergue comporte sa part de risques. On peut craindre l'usage de la dissolution entre certaines mains. M. Doumergue parti, qui sait -quel remplaçant pourrait être appelé à en user, et à quelles fins 1 Mais il n'existe pas en politique de solution parfaite et idéale. Nous constatons que la dissolution réussit en Angleterre que la non-dissolution ne réussit pas en France. Servons-nous des leçons de l'expérience. C'est le meilleur jnoyen d'éviter les plus folles solutions Donc, droit de dissolution

M. de La Palisse, dans « le Petit Journal », veut examiner le problème avec calme et raison

Demander au peuple de décider qui a raison du gouvernement ou de l'Assemblée, c'est lui poser une question précise et la lui poser dans le moment même où elle se pose tandis que le consulter, à date fixe, tous les quatre ans, c'est, la plupart dit temps, le placer en face du fait accompli.

Le principe de la dissolution est donc d'une irréprochable orthodoxie démocratique.

Reste à l'appliquer.

Là-dessus, il doit être permis de discuter sans risques d'excommunication majeure. Encore faut-il discuter de bonne foi, avec le désir d'entourer la dissolution des garanties nécessaires pour qu'elle ne soit pas un coup de tête, mais aussi avec le désir de la rendre praticable et de réintégrer dans nos mœurs l'usage d'un droit inscrit dans nos lois, mais devenu lettre morte.

Espérons qu'on laissera malgré tout le gouvernement poursuivre sa tâche, dit Georges Bidault, dans « l'Aube » Nous avouons trouver peu de justifications à la conjonction qui s'opère contre les projets de M. Doumergue entre les conservateurs du Sénat, qui protestent parce qu'ils veulent qu'on ne touche à rien, et les « Jeunes-Turcs » de l'aile gauche hostile au gouvernement, qui protestent en déclarant qu'on ne réforme pas assez. En dépit de ces colères variées, il est probable que les décisions du Congrès ne détruiront pas la possibilité d'un remaniement constitutionnel suffisant pour répondre aux besoins les plus urgents. Il n'était sans doute pas très indiqué de faire un tel déploiement de mauvaise humeur pour la première fois où un chef de gouvernement, répondant au voeu universel, se décide à proposer enfin quelque chose. Mais si les radicaux, comme nous l'espérons, permettent au gouvernement de poursuivre sa tâche pour le plus grand avantage de la paix publique, il est en somme relativement secondaire qu'ils le fassent en rechignant. Pour modifier leur état d'esprit, le meilleur moyen sera pour les collabo- rateurs de M. Doumergue de travailler avec plus de concorde et de résolution le succès fait toujours des prisonniers.

Et Emile Buré de conclure, dans « l'Ordre »

Jamais il n'a été plus utile qu'à présent 'de recommander la patience aux gouvernés et la prudence aux gouvernants. C'est parce que Gaston Doumergue, riche d'expérience ,et de la plus rare finesse d'esprit, a hor-

reur de l'aventure que nous lui faisons toujours confiance. Regardez bien autour de vous, agités des couloirs, vous reconnaîtrez qu'il n'est encore aucun homme capable de le remplacer et, de bonne ou mauvaise grâce, vous le maintiendrez au pouvoir, dans l'intérêt du pays qui, cette fois, s'accorde immédiatement avec le vôtre, si personnel, hélas 1 Il juge comme vous, selon l'heureuse formule de Joseph Barthélemy, que « c'est dans le sens de la démocratie qu'il faut chercher le remède à la crise de la démocratie ». Ne le découragez point en vous refusant à discuter posément, sympathiquement avec lui.

Le président de la Fédération nationale catholique devant les tribunaux

« La France Catholique » évoque le procès intenté par Me Dominique au général de Castelnau

Le procès intenté par Me Dominique ou plutôt par la Franc-Maçonnerie contre la France Catholique et le directeur responsable, le général de Castelnau, devait être plaidé, on s'en souvient, le 14 juin dernier. A cette époque, l'affaire fut d'office remise au 25 octobre 1934. Me Dominique avait assigné, en même temps que la France Catholique, et pour motifs analogues, le journal L'Echo de Paris.

L'affaire était donc appelée, aujourd'hui même, devant la 12e Chambre correctionnelle du tribunal de la Seine.

Me Dominique, arguar.t d'une indisposition inattendue de l'avocat de l'Echo de Paris et obéissant à ses sentiments de confraternité professionnelle, a demandé au tribunal que les deux affaires appelées soient renvoyées à une date ultérieure.

L'éminent bâtonnier, Me de Saint-Auban, qui a bien voulu se charger de défendre la France Catholique et le général de Castelnau, a fait observer qu'il était déjà prêt à plaider, en juin dernier, et a affirmé qu'il était à l'instant même tout prêt à prendre la parole. Il a ajouté que le général de Castelnau, désireux de soumettre une brève déclaration au tribunal, était là, non loin de lui, présent dans la salle d'audience. Enfin, il a naturellement conclu en s'en remettant à la sagesse des magistrats.

Le tribunal a dû renvoyer l'affaire. à l'année prochaine, 24 janvier 1935. Pourquoi Me Dominique a-t-il laissé ajourner le débat au lieu de l'accepter, en ce qui concerne la France Catholique, dès aujourd'hui même, comme c'était possible, et comme le désiraient instamment le général de Castelnau et M° de Saint-Auban ? Si Me Dominique avait, dès maintenant, obtenu satisfaction contre la France Catholique et son directeur, il eût, dans la suite, bénéficié contre l'Echo de Paris de la jurisprudence ainsi établie. Est-ce qu'il il n'aurait pas la même hâte que ses adversaires de s'expliquer devant la justice de son pays ? Sentirait-il que, sous les pas de la Franc-Maçonnerie, le terrain n'est plus aussi solide et penserait-il, avec le bon La Fontaine, d'ici l'année prochaine « le roi, la Loge ou moi serons morts » Quoi qu'il en soit, la France Catholique ne relâchera rien de ses efforts contre la secte secrète dont les doctrines, l'action et les honteux procédés combattent la religion chrétienne, créent l'anarchie dans les esprits et dans les -mœurs et vouent à la ruine le patrimoine moral et matériel de la France.

Elle ne retire rien des articles publiés contre la Franc-Maçonnerie à l'occasion des scandales Stavisky.

Franc-Maçonnerie, Stavisky, ne sont-ils pas les symboles conjugués de tout ce qui, à cette heure, révolte le pays ?

Un sucre et quelques gouttes d EAU DEo1rE CARMES

BOYER

facilitent

la digestion

La statistique

et les quarante heures Voici une curieuse argumentation en faveur de la semaine de quarante heures qu'on propose comme remède au chômage. L'argument présenté par René Belin, dans « le Peuple », organe de la C. G. T., prend comme base les statistiques fournies par les enquêtes officielles et voici, à titre documentaire, ce qu'il en tire

Il y a huit jours, un économiste qui est spécialisé dans l'étude des problèmes de conjoncture publiait, dans Paris-Midi, journal cependant très bourgeois, un article sur le chômage partiel qui ne manquait pas d'intérêt. En prenant pour base les enquêtes mensuelles faites par le ministère du Travail dans les entreprises utilisant plus de cent unités, notre économiste faisait ressortir que, courant septembre 1934, 45,8 pour 100 des effectifs contrôlés travaillaient à temps réduit. Si l'on tient ce chiffre comme convenant pour l'ensemble des travailleurs, on peut en conclure que, parmi les ouvriers pourvus d'un emploi, près d'un sur deux est chômeur partiel. Poursuivant son étude, notre économiste, M. Jean Dessirier, établit que, compte tenu des seuls ouvriers pourvus d'un emploi, la durée moyenne du travail hebdomadaire est actuellement de -Tordre de 43 h. 7/10. Si, enfin, l'on fait entrer dans l'établissement de cette moyenne les chômeurs totaux officiellement secourus, le chiffre tombe à 41 h. 3/10.

Cette situation a la signification sui.vante sur les seuls éléments officiels d'appréciation connus, une redistribution du travail actuel, à tous les ouvriers, ferait que chacun ne travaillerait au maximum que 41 h. 20 m. prr semaine. Etant entendu que cette moyenne tombe à un chiffre très inférieur si l'on tient compte du chômage des jeunes ouvriers et, d'une manière plus générale, de tous les ouvriers, jeunes et adultes, qui, bien que chômeurs réels, sont exclus du bénéfice des secours de chômage, il n'y a pas de démonstration plus éclatante de la justesse de la revendication ouvrière relative aux quarante heures.

Chômeurs partiels, chômeurs totaux secourus, et chômeurs non inscrits forment un effectif impressionnant. Le nombre d'heures

Ce.- QUE DISENT £le& JOURNAUX

Le Congrès des catholiques du diocèse de Lille

Journée des vicaires

le problème des persévérants Mercredi, troisième Journée d'études et Journée des vicaires, fut sondé avec angoisse le problème des persévérants. Et l'assistance très nombreuse des prêtres du diocèse marquait, avec une singulière éloquence, toute l'importance qui est et. qui doit être attachée à ce problème de la persévérance.

Il ne se fût pas posé si Ja famille était demeurée chrétienne et unie, si la doctrine chrétienne avait été partout respectée dans l'éducation et dans le travail. C'est un fait qu'il n'en est généralement rien, que la famille est rongée et disloquée par les mêmes malfaiteurs oocultes qui livrent la société au matérialisme, à l'Individualisme, à la division, voire à la haine.

L'enfant, à peine terminée l'action de grâces de sa première Communion solennelle, est comme une proie, innocente et pure, offerte à mille dangers. Comment sauver le plus grand nombre possible de ces enfants ?

C'est ce qui fut examiné, en des séances passionnantes d'intérêt et animées de discussions complémentaires, que dirigeait avec une science souriante M. le vicaire général Bouchendomme, et auxquelles prenaient part M. le vicaire général Delannoy, M. Eugène Duthoit, président du Comité catholique diocésain M. l'archiprêtre Decock MM. les chanoines Delsaux et Tibérghien le R. P. Liévin M. l'abbé Zoëte, etc. On entendit notamment M. l'abbé Denis, vicaire à Sainte-Anne de Tourcoing, M. l'abbé Ernoult; M. l'abbé Fougnies, vicaire à Notre-Dame de Roubaix. Leurs méthodes se rejoignent formation et préservation par l'apostolat, par l'Action catholique.

Ainsi que te conseilla ensuite M. le vicaire général Bouohendominc, il est nécessaire de limiter au minimum le nombre des réunions et le temps de leur durée. Mais ces méthodes, que l'expérience permettra de perfectionner, tentent toutes à refaire chrétiennes les familles de demain, qui donneront aux enfants une éducation chrétienne, et grâce auxquelles le bon sens et l'équilibre chrétien de charité et de justice seront rétablis dans le monde. C'est un idéal si désirable, qui supprimerait tant d'angoissants problèmes 1.

Jeudi a été la Journée des professeurs Pour faire vivre le christianisme à nos élèves », tel a été le sujet traité.

Signalons enfin qu'en raison de la proximité des fêtes du tricentenaire de Notre-Dame de la Treille et de l'organisation des services d'ordre, l'assemblée générale Ce la F. N. C., fixée au samedi 27 octobre, est remise à une date ultérieure.

Démission du maire de Sampigny

M. Godin, maire de Sampigny et conseiller d'arrondissement de Pierrefltte, était allé dimanche à Nubécourt avec une délégation du Conseil municipal de sa commune pour assister aux obsèques de M. Poincaré.

Par suite d'un regrettable malentendu, M. Godin et ses compagnons se virent refuser l'entrée de l'église où se trouvaient les personnalités officielles par un agent du service' d'ordre. Après cet incident, M. Godin a adressé au préfet de la Meuse sa double démission de maire et de conseiller d'arrondissement.

LES 'ALLOCATIONS FAMILIALES ET LA MÈRE AU FOYER

Une Gommission s'est réunie, mercredi soir, au siège de l'Union féminine civique et sociale, 25, rue de Valois, pour étudier la modification à apporter à la loi des allocations familiales en vue de mieux soutenir le Foyer ouvrier où la mère demeure et élève ses enfants. Après les rapports de Mmes de Tailhandler et de Raucourt, l'accord s'est fait sur un projet que MM. Duval-Arnould et Lerolle, députés, ont accepté de présenter, sous forme d'amendement à la loi des Allocations familiales, à la rentrée à la Chambre.

La course Londres-Melbourne

Vendredi matin, la position des neuf équipages restant en course était la suivante

1. Mao Gregor et Walker (NouvelleZélande) sont arrivés à Melbourne jeudi à 21 h. 50.

2. Hewett et Kay (Nouvelle-Zélande) ont quitté Rampang à 2 h. 45 vendredi matin.

3. Les Stodart (Angleterre) ont atterri à Batavia vendredi à 5 h. 47 (G. M. T.). 4. Hansen (Danemark) est arrivé à Alor Star jeudi à 3 h. 52. Il y est retenu pour une durée indéterminée.

5. Melrose (Australie) a quitté Rangoun jeudi à 19 h. 15. Il est arrivé à Singapour vendredi à 7 h. 35.

6. Wright et Polando (Etats-Unis) sont arrivés à Karachi vendredi matin à 6 h. 45.

7. Shaw (Angleterre) est à Bushire depuis jeudi soir, avec un train d'atterrissage endommagé.

8. Davies et Hill (Angleterre) sont à Nicosia, Chypre, avec un aileron de contrôle abîmé.

9. Brook (Angleterre) est à. Athènes depuis mardi, avec une hélice brisée.

LE PRIX NOBEL

Le prix de médecine a été attribué à trois savants américains

Le prix Nobel de médecine a été attribué, en parts égales, par l'Académie suédoise, aux Américains Georges Minot,. William Murphy et Georges Whipp!e, qui ont fait des recherches sur les maladies .du sang, trouvant notamment l'utilité du foie comme remède de l'anémie pernicieuse.

Il y aura deux prix Nobel de chimie cette année, le prix de 1933 ayant été réservé pour être distribué éventuellement cette année. Parmi les candidats de chimie, on nomme les Américains Lewis et Urey, qui s'occupent de recherches sur l'hydrogène et « l'eau lourde » le savant suisse Paul Karrer, expert de vitamines, et le Danois Soerensets renommé pour ses recherches sur l'albumine.

On croit que le prix de physique ne sera pas distribué cette année.

On a parlé de la possibilité d'une attribution posthume du prix de la paix au roi Alexandre de Yougoslavie pour les efforts qu'il a accomplis en vue de la. pacification dans les Balkans.

chômées par les chômeurs partiels est, par jour, de l'ordre de 4 millions. Cela représente le travail de 500 000 ouvriers, à huit heures par jour. Si l'on ajoute ce chiffre au nombre des chômeurs totaux secourus et si l'on évalue approximativement le nombre des chômeurs non recensés, c'est donc, pour la France métropolitaine seulement, un contingent de chômeurs de l'ordre d'un million à douze cent mille avec lequel il faut compter.

La séance publique annuelle

de l'Institut de France

Sous la présidence de M. Emile Borel, de l'Académie des sciences, l'Institut de France a tenu jeudi après-midi sa séance publique annuelle.

M. Emile Borel a tout d'abord adressé le dernier salut de l'Institut aux 32 confrères disparus dans le cours de l'année, et notamment à Paul Painlevé, au D' Roux, au roi Albert de Belgique au maréchal Lyautey, à Louis Barthou, et à Raymond Poincaré.

Puis, après avoir salué les nouveaux confrères, M. Emile Borel a conclu Nous devons restaurer les valeurs spirituelles, leur maintenir la place qu'elles doivent avoir dans la direction de l'humanité et nous contribuerons ainsi efficacement à aider notre pays et le monde entier à sortir des difficultés présentes.

Le délégué de l'Académie des inscriptions et belles-lettres a présenté ensuite une étude intitulée Dans les jardins du héros Académos », « esquissant l'explication de l'esprit de Platon par le « milieu de l'Académie ».

M. David-Weill, délégué de l'Académie des beaux-arts a traité, lui, « de l'influence de l'architecture sur l'orfèvrerie française ».

Quant à M. Funck-Brentano, délégué de l'Académie des sciences morales et politiques, il a présenté, avec érudition et finesse, « un essai de psychologie enfantine, les contes de Perrault On sait que Marty-Laveaux a démontré que ces contes, dits de Charles Perrault, él aient en réalité de son second fus, un enfant Pierre Darmanoour.

M. Funck-Brentano reprend cette thèse et, preuves en main, la défend. 11 revenait à M. Abel Hermant, de l'Académie française, de traiter un sujet qui lui tient particulièrement à cœur: « L'Académie et la défense de la langue française ».

Parlant du respect qu'on avait au xix» siècle pour la tradition, il déclare On ne savait pas exactement ce que tradition voulait dire, mais on affectait de ne prononcer ce nom redoutable qu'en baissant un peu la voix et avec un accent de piété.

Il me semble qu'on lo prononce maintenant avec plus de tiédeur ou de distraction. Comme Il faut' qu'il y ait des scandales, Il faut que les modes changent c'est la loi du « mouvant et la condition même de la vie. Ne nous frappons pas, et surtout ne philosophons pas pour si peu de chose, mats observons qu'il n'est plus, en France, que deux institutions séculaires qui se fassent honneur d'être traditionnelles c'est la Comédie-Française et l'Académie française. J'ai fait passer devant la Comédie, sans égard au décret de Messidor, ma!s pour obéir à la tradition de politesse qui veut que la personne qui parle cède le pas a la personne dont elle parle. Eg-alement traditionnelles toutes les deux, la Comédie et l'Académie me semblent prendre le terme qui nous occupe dans des acceptions diamétralement opposées.

Le respect servile et l'observance aveugle des précédents sont la négation même de la vie, qui ne saurait être qu'une création et si je puis dire, une nouveauté continue mats on peut aussi concevoir une tradition créatrice, qui s'adapte perpétuellement sans jamais se renoncer, et qui ne sait pas sans doute où elle va, mais qui n'oublie jamais d'où elle vient, Je crois, Messieurs, que c'est notre manière, aussi féconde qne sage d'entendre, de pratiquer la tradition; et nous ne l'appliquons nulle part aussi judicieusement que dans )'exerclce de ce pro- tectorat du français qui nous a été concédé par le grand cardinal voilà trois cents ans. Après avoir fait le procès des écri- vains d'avant-garde, « maladroits amis de la langue française », celui des « ignorants, arrogants et satisfaits », celui des « snobs amateurs du « petit nègre » et du recherché, M. Abel Hermant conclut

Tout cela est fait pour étonner profondément les personne* qui ne connaissent d'autres valeurs en ce monde que celles qui se mesurent ou se chiffrent. L'idée de qualité leur étant étrangère, voire inintelligible, elles comprennent bien ce que c'est qu'un usage, qui est un Tait, mals elles ne sauraient comprendre qu'un usage soit mauvais ou bon il est ou Il n'est pas. Je m'attends que, non sans ironie, elles me demandent ce qui nous aide à discerner la qualité bonne ou mauvaise de l'usage, et '1 est probable que je mettrai le comble à leur étonnement quand je leur répondrai que c'est notre goût. Elles hausseront les épaules, moi aussi, et nous serons quittes. Mats peut-on espérer que l'Académie Impose son goût ?.

Double mise en garde

Sous ce titre, a paru dans nos colonnes du 20 courant, une information touchant le Dictionnaire encyclopédique Quillet, et l'Union latine d'édition. M. Robert, directeur de l'Union latine, dont nous avons du reste annoncé récemment encore une Jeanne d'Arc, nous fait observer que l'Union latine d'éditions, Société anonyme, n'a rien de maçonnique, et n'appartient pas à M. Quillet qui n'est pas vénérable de Loge. Dans le Conseil d'administration se trouvent des personnalités catholiques, et la rédaction du dictionnaire encyclopédique compe des membres du clergé.

Nous publions très loyalement ces reotifications.

L'enquête sur l'attentat de Marseille

A Marseille, le juge d'instruction enregislre les déposilions des témoins Dans son ensemble, l'enquête judiciaire, confiée à M. Ducup-de-SaintPaul sur les circonstances de l'attentat du 9 octobre est actuellement retardée par les difficultés d'ordre juridique international touchant les extraditions demandées par le Parquet de Marseille. En attendant ces extraditions, le magistrat instructeur termine le dossier des dépositions des témoins de l'attentat.

C'est ainsi que le juge d'instruction a rendu visite à l'hôpital militaire, au général Georges à l'Hôtel-Dieu, à l'agent Galy, et s'est ensuite rendu au chevet d'autres blessés. Ces témoignages ont pour but de préciser les circonstances de l'attentat, la présence des complices sur les lieux et les faits qui suivirent.

La municipalité de Marseille n'a pas été consulfée pour la réception du roi Alexandre

Pendant que l'enquête s'efforce d'établir les responsabilités de l'attentat du 9 octobre, le DT Ribot, maire de Marseille, vient d'affirmer de nouveau que Id Sûreté nationale n'est jamais entrée en rapport avec la municipalité au sujet de la réception du roi Alexandre, que le maire n'a jamais été invité ni convoqué à une conférence quelconque pour régler les détails de la réception. Un coup de téléphone seulement a prié un attaché de son cabinet de se rendre à la préfecture pour y recevoir des instructions touchant la partie matérielle qui avait été laissée à l'organisation de la municipalité.

Enfin, le- DT Ribot précise qu'aucune place n'était réservée au maire de Marseille dans le cortège de réception, et qu'il a dû s'éloigner après avoir pré- senté ses salutations au roi Alexandre.

L'année 1935 sera-t-elle marquée par le redressement des ailes françaises?

Une course Paris-Saïgon et retour, réplique de l'épreuve Londres-Meibourne, serait organ,sée t'an prochain

La course Londres-Melbourne avait groupé l'élite des pilotes européens. Il n'est personne qui soit un tant soit peu au courant des choses de l'aviation qui n'ait été étonné scandalisé serait plus juste encore de ne pas voir au départ un équipage français. Une fois de plus, la carence des pouvoirs publics n'a pas permis à nos constructeurs de mettre au point un appareil susceptible de prendre part, avec quelque chance de succès, à l'épreuve organisée par nos voisins d'outre-Manche. Toutefois, le bruit court que le général Denain serait disposé à créer l'an prochain, sous l'égide de la France, une compétitiol internationale, qui aurait lieu probablement sur l'itinéraire Paris-Saigon et retour. Souhaitons à ce projet de voir le jour, il ne pourrait qu'être profitable an bon renom des ailes françaises.

Ils sont connus

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L Exposition de 1935 à Bruxelles

M. Louis Rollln, ministre des colonies, s'est mis d'accord avec M. Lamoureux, ministre du Commerce, pour que les travaux de construction du pavillon spécial des colonies françaises à l'Exposition Internationale de Bruxelles de 1935 soient commencés dans le plus bref délai.

JUSTICE

UN COÏÏLISSIER PEU SCRUPULEUX Le tribunal correctionnel de Bourges a condamné à un an de prison le nommé Emmanuel Pinard, 27 ans, coullssler à Sancerre.

Pinard avait dilapidé des fonds qui lui avalent été confiés par ses clients. Le montant de ses détournements s'élève à 850 000 francs.

UN AGENT DE CHANGE ET SON FONDE DE POUVOIR CONDAMNES

La session d'octobre de la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle s'est clôturée par la comparution d'un agent de change de Nancy, Pierre Aubin, et de son fondé de pouvoir, Jean Borremans, poursuivis pour banqueroute frauduleuse et abus do confiance. L'accusation évaluait a 387 000 fr. les sommes détournées. Après que le jury eut répondu à 121 questions, les deux accusés ont été condamnés chacun à trois ans de prison.

LA COUR D'APPEL DE METZ

JUGE TROIS ESPIONS

On se souvient dans quelles conditions, récemment, trois espions allemands, Alois Frischmann, Otto Baltes et Joannès Rathke, se faisaient sévèrement condamner par le tribunal correctionnel de Metz. Le principal inculpé, Karl Rupp, était en fuite. Tous les condamnés tirent appel et, Jeudi, l'affaire revenait devant la Cour de Metz, corsée de tout ce que la nouvelle tilstruetion a permis d'apprendre sur les dessous de la campagne antifrançalse en Sarre. Le huis clos a été prononcé. Le Jugement sera rendu mercredi.

La route sanglante

A Bannans (Doubs), un motocycliste, M. Raymond Lalthier, 27 ans, de Pontarller, a heurté un camion. 11 a été tué sur le coup.

Dans la traversée de Metz (Moselle), un camion a happé, dans un virage, un cycliste, M. Jean Benhoid, âgé de 20 ans, qui a été tué sur le coup.

Sur la route de Châlons, M. Remy, âgé de 51 ans, de Fains-les-Sources (Meuse), qui tenait par la main sa fillette, une enfant de 3 ans, a été renversé et tué par un camion, dont le conducteur s'est enfui. La fillette, affolée, s'est sauvée dans la campagne; elle a été retrouvée plus tard par un cycliste. Une automobile, pilotée par M. l'abbé Corlet. économe du Petit Séminaire de Saintes (Charente-inférieure), et dans laquelle avaient pris place deux élèves de l'établissement, a franchi un parapet et est tombée dans un ravin. Les trois occupants ont été grièvement blessés.

Une camionnette, pilotée par M. A. Maury, 48 ans, est entrée en collision dans le bourgde Dausse (Lot-et-Garonne), avec une autre voiture. Le chauffeur de la camionnette a été tué sur le coup.

A Safl (Maroc), un car transportant des indigènes, est entré en collision avec un train.

On compte 3 morts et 16 blessés graves. Près de Chatellerault (Indre-et-Loire), une motocyclette sur laquelle avaient pris place le caporal Roger Chasseloup, du 32« R. L, a Tours, et sa fiancée, Mlle Marie Ribreau, demeurant à Vouneull, s'est jetée sur une automoblle.

La jeune fille a été tuée sur le coup, et le jeune homme a été grièvement blessé.

Petites nouvelles de l'aviation

Le voyage de Moench et Catinot Les aviateurs Moench et Catinot, partis de Benghast (Egypte), à 6 h. 15, ont s'arrêter à Tebruch et Assiout pour se ravitailler en huile. Ils ont fait escale à Louxor, où ils sont arrivés à 17 heures et sont repartis vendredi & l'aube.

Un raid de l'aviateur Craz

Des nouvelles reçues s Lisbonne annoncent que le lieutenant aviateur Humberto Cruz a atterri à Alger à 15 heures ayant ainsi couvert les 1 390 kilomètres de cette première étape de son raid vers Timor en huit heures vingt minutes, soit à une vitesse approchant de 170 kilomètres à l'heure. Une croisière aérienne au Maroc Jeudi, une escadrille de six avions de bombardement qui vont au Maroc, est arrivée a l'aérodrome de Prat de Llobrega. A bord de ces appareils se trouvent huit- officiers, douze sous-officiers et six mécaniciens, qui ont été fêtés en un banquet par los aviateurs espagnols.

L'escadrille continuera demain son voyage. Le capitaine Heraud, son chef, a rendu visite au général Batet, commandant en chef de l'armée de Catalogne.

FAITS DIVERS

Bulletin

de l'Office national météorologique Evolution probable de la situation jusqu'au 27 octobre, ls heures. Le 27 octobre, à 7 heures, une baisse s'étendra du nord de la Scandinavie (- 20 mbs) au nord de l'Italie (- 3 mbs). Les variations seront positives ailleurs avec maximum de + 20 à 25 mbs sur l'Ecosse. Le système nuageux, qui intéresse la France ce matin se déplacera vers l'Est et nous quittera au cours de la nuit prochaine. Sa partie postérieure envahira demain tout le pays, sauf le Sud et le

Sud-Est.

En conséquence

Vent dans le Sud, secteur Nord modéré prenant de la force. Dans le Sud-Est faible variable s'orientant au Nord. Dans la monté Nord, secteur Ouest passant au Nord-Ouest modéré. Ailleurs, secteur Ouest faible. Etat du ciel dans le Sud et le Sud-Est, légèrement brumeux le matin, puis peu nuageux. Dans le Nord-Est, Est et Massn Central, brumeux et couvert avec, quelques pluies devenant très nuageux avec éclaircies et averses. Ailleurs, légèrement brumeux le matin, ensuite très nuageux avec éclaircies; rares averses locales.

Température dans toute la France en baisse.

Région parisienne

Prévisions pour la soirée du 26 et la nuit du 26 au 27 octobre, à 7 heures. Vent du secteur Ouest faible, ciel très nuageux avec éclaircies. Température en Baisse.

Prévisions pour la Journée du 27 octobre. Vent du secteur Ouest passant au NordOuest modéré, ciel légèrement brumeux et très nuageux avec éclaircies et rares averses Température en L

Samedi 27 octobre, o00« jour de l'année. Durée du jour: 11 h. 19.

Soleil. Lev.: 6 h. 29. Couch.: 16 h. 40. Lune. Lev.: 19 h. 44. Couch.: li h. 54. 20. jour de la lune.

A PARIS

L'assassin de Mme Cormon est arrêté

Après une enquête rapidement menée, la police a arrêté, jeudi matin, comme nous l'avons annoncé dans nos dernières éditions, l'assassin de Mme Cormon. C'est une jeune femme, Mlle Marie Lemoine, pédicure-manucure, demeurant dans le même immeuble que la victime.

Elle a accompli son horrible forfait avec un bistouri de pédicure. Interrogée quai des Orfèvres, la meurtrière a déclaré avoir agi à l'instigation de deux croupiers corses à qui, d'ailleurs, elle avait remis une somme de 25 000 francs et des bijoux provenant de l'appartement de Mme Cormon.

Les deux hommes sont gardés à la disposition de la justice.

Deux ouvriers asphyxiés

dans la Tour Eiffel

Jeudi matin, un veilleur de nuit a découvert, dans une éroite casemate située entre le 2« et le 3° étage de la Tour Eiffel, les cadavres de deux ouvriers, Eugène Larnier, 59 ans et Henri Mornibaut, asphyxiés par l'oxyde de carbone dégagé par un brasero que les malheureux avaient allumé.

Les pompiers, alertés d'urgence, ne purent ranimer les deux victimes. DANS LES DEPARTEMENTS

Les rats d'églises opèrent

Basses-Pyrénées. La nouvelle église paroissiale Saint-Julien de Pau a reçu dans la nuit .de jeudi la visite des cambrioleurs. Pénétrant dans le sanctuaire à l'aide d'une fausse clé, ils se sont attaqués au tabernacle, dont ils ont brutalement enfoncé la porte. Les voleurs ont alors emporté le ciboire avec les Hosties consacrées.

Jeudi matin, ne se doutant de rien le curé célébra sa messe comme à l'ordinaire. Ce n'est qu'au moment de donner la sainte Communion qu'il s'aperçut de la visite des cambrioleurs. ̃- *-̃-̃ Ce vol sacrilège a profondément indigné et ému la population.

Un coup de grisou cause la mort de deux mineurs

Nord. A Montigny-sur-Sambre, des ouvriers occupés à travailler dans une galerie souterraine des charbonnages de Trieu-Caisin ont été victimes d'une explosion.

Deux ouvriers, les nommés Gossens, 40 ans, marié, père de 7 enfants, et Jean-Baptiste Leroi, 49 ans, père de deux enfants, ont été tués sur le coup. Quatre autres ouvriers ont été brûlés et blessés assez sérieusement.

Deux vieilles femmes sauvagement assassinées

Seine-et-Oise. La petite commune de Vétheuil, près de Mantes-la-Jolie, vient d'être le théâtre d'un horrible crime. En effet, jeudi matin, on a découvert, à leur domicile, les cadavres de Mme Christaens, née Marceline Naillet, âgée de 96 ans, presque entièrement carbonisé, et de sa dame de compagnie, Mme Roseline Peters, âgée de 74 ans, la face contre terre et baignant dans son sang, la gorge tranchée.

Après avoir assassiné les deux femmes, le meurtrier, pour effacer les

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Calendrier fiscal

pour le mois de novembre 1934

Contributions directes

1/30 Payement des Impôts compris dans les rôles mis en recouvrement en octobre. Contributions indirectes

1/30 Déclaration par tous les exploitants de moulins des quantités de blé mises en oeuvre au cours du mois d'octobre. 1/30 Taxe sur les transports par eau. 1/30 taxe sur le chiffre d'aflaires et taxes de remplacement.

1/Ï0 Dénonciation du forfait (redevables don» le chiffre d'affaires est inférieur à 300000 francs).

Enregistrement

1/30 Taxe sur le chiffre d'affaires (banquiers, changeurs, marchands de biens).

traces de son crime, mit le feu à la 1U terie.

Le mobile de cette tragédie reste inconnu. Se trouve-t-on en présence du crime d'un rôdeur de grand chemin venu quémander et subitement décidé à tuer dans l'espoir d'un gros profit P C'est possible. 11 semble, toutefois, que le meurtrier était instruit des habitudes de Mme Christaens et de sa dame de compagnie.

Deux couvreurs font une chute de 15 mètres

Loire-Inférieure. Deux couvreurs,- Prosper Ameline, 16 ans, et Esprit David, 40 ans, travaillant sur la toiture d'un immeuble haut de 15 mètres, sont tombés dans la rue. Le jeune Améline a été tué sur le coup. Son camarade, grièvement blessé, est dans un état désespéré.

Au siècle de la vitesse.

M. RICHARD Nivala, Américain, fait le tour du monde à pied, avec deux sous en poche, fortune qu'il ne dépense jamais. 11 vient d'arriver à Paris et on le ypit ici demandant son chemin à un agent.

PAS D'ÉCOLE

LE 2 NOVEMBRE MATIN.

Pour permettre aux élèves de s'associer aux cérémonies commémoratives en l'honneur des morts, le ministre de l'Education nationale a décidé que les classes vaqueront le vendredi matin 2 novembre prochain.

Chronique parisienne

Une grande voie parisienne doit porter le nom de Poincaré

MM. Georges Lemarchand et Georges Contenot ont déposé au Conseil municipal une proposition tendant à donner le nom du président Raymond Poincaré à une grande vole de Paris.

« La capitale, soulignent les auteurs de la proposition, doit perpétuer et renforcer l'hommage reconnaissant de la nation. Le nom de celui qui sut donner à Paris à ses élus, à son peuple, tant de preuves d'agissante amitié, sans cesse renouvelées au cours d'une longue et éclatante carrière, doit s'incorporer à la vie quotidienne de la cité. »

Le Salon de l'organisation commerciale Le 14« Salon de l'organisation commerclale placé sous les auspices de la Chambre syndicale, a ouvert ses porte3 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.

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Assurances sociales

1/10 Règlement de la cotisation patronale pour salariés de plus de 60 ans, retraités ou étrangers, par bordereau (mod. 8 bleu pour les salariés permanents et 8 bis pour les salariés intermittents travaillant à la tache ou pour plusieurs patrons), nominatifs ou collectifs, si accompagués des feuillets modèle spécial.

1/10 Pour les entreprises payant par chèque barré ou en espèces, versement du tiers du montant des contributions ouvrières et patronales par bulletin mod. 6 bis. 1/30 Déclaration dans les quarante-huit heures du début et de la fin de toute période de chômage partiel.

Demande de radiation pour les salarias cessant d'être assujettis.

Demande de liquidation de pension de vioillesse (art. 53).

1/30: Remise des cartes originales et des talons détachés de la çarte ou du feuillet bis, aux salariés quittant l'entreprise avec Indications des cotisations ouvrières et patronales versées depuis le début de la WUdité de la carte ou du feuillet.

{Fiduciaire de Franee.f,


Légion d'honneur

Ministère des Colonies

Sont promus officiers. MM. Camo Pierre, avocat général près la Cour d'appel de Tananarive Gassier Maurice, ingénieur en chef des ponts et chaussées Gerbinis Ernest, administrateur en chef des colonies Gouin Ernest, administrateur de Sociétés coloniales; Laurence Anselme, journaliste Marcheix Laurent, Ingénieur Michel Jean, administrateur en chef des colonies Trinquier Jacques, administrateur en chef des colonies. Sont nommés chevaliers. MM. Allemand Joseph, inspecteur principal d'exploitation des chemins de fer de l'A. 0. F. Combescure Joseph, chef du service des P. T. T. de la Guinée française Derulle Lucien, ingénieur Doucet Georges, administrateur des services civils de l'Indochine Dumas Charles, administrateur en chef des colonies Estève Jean, administrateur des colonies Faget Jean-Baptiste, journaliste Faugerat Alcide, receveur de l'enregistrement Faure Joseph, éleveur au Cameroun Fournier-Laroque Joseph, contrôleur des douanes à la Guadeloupe Husson Louis, commis principal Jullien Alfred, commerçant à Madagascar Lamarque Ernest, pharmacien à la Réunion Le Flohic Albert, directeur de Société coloniale Legrand Albert, agent d'une Compagnie française de navigation Mme Léon Marie, en religion sœur Octave, religieuse en Cochinchine MM. Levie François, administrateur des colonies Loyon René, conseiller à la Cour d'appel de Mada'gascar Marville Georges, administrateur de Sociétés Meunier Noël, administrateur des colonies Mossy Ange, administrateur des services civils d'Indochine Rollin Louis, administrateur de Sociétés Rousseau Jean, inspecteur des eaux et forêts au Cameroun Sarcey Jacques, administrateur des colonies Taillade Auguste, ingénieur principal des travaux publics des colonies Troupeau Fernand, administrateur des colonies Vala- geas Jacques, ingénieur directeur de travaux publics aux colonies Watthé Henri, missionnaire William Jean, ancien maître au cabotage en A. 0. F. Yvon Jean-Marie, missionnaire.

Ministère des Travaux publics

Sont nommés chevaliers. MM. Bordoy, .industriel à Paris Bouchacourt, directeur commercial Bourdon Paul, directeur de Société Chalessin Dubrule, ingénieur Guérard Jean, ingénieur Charles Lambert, industriel Longau, entrepreneur de travaux publics Nedonsel, directeur d'usine Rouanet Jules, journaliste Servonnat. directeur de mines Vallet, ingénieur civil. Ministère de la Santé publique et de l'Éducation physique

Est promu commandeur M. Descomps, médecin-chef de l'hôpital Foch.

Sont nommés chevaliers MM. Bouju, médecin-chef de l'hôpital de Darnetal Colbert, à Cambo-les-Bains Deyber, à Paris Mme Dierès-Monplaisir, en erligion Sœur Stéphanie, supérieur de l'Hôtel-Dieu de Nantes Mme Le Floch, en religion Sœur SaintFrançois, religieuse hospitalière MM. Mougeot, docteur à Royat Moulinet, président du Comité d'Argentan de la Société de secours aux blessés militaires Moy, docteur a Saint-Brieuc Payan, docteur à Marseille; Picard, président de la Commission administrative de l'hospice de vieillards d'Aubervilliers Mme Segonne, à Paris M. Tines, directeur du groupe Necker-Enfants Malades, à Paris.

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FEUILLETON DU 27 OCTOBRE 1934 24

Daniéla Moretti

Si la foi ne l'eût soutenue, elle 'se fût enfuie loin du mystère terrifiant de ce Palais Rouge elle aurait maudit le misérable qui, après avoir tué sa mère, n'avait su lui laisser, à elle, l'orpheline et la victime, la paix consolatrice de la solitude. Mais Daniéla croyait en Dieu elle croyait en sa vigilance paternelle, et, s'étant abandonnée, confiante, en cette tendresse incomparable, elle en attendait le secours providentiel à l'heure voulue par lui, sachant bien que les délais divins sont souvent pour les âmes des sources de bénédiction.

Depuis le départ du vicomte, le peintre s'était refusé à la laisser sortir pour la messe quotidienne le dimanche seulement il lui était possible d'entendre l'office matinal à Saint-Marc, et Frida l'accompagnait. Les promenades étaient supprimées les Chinois montaient bonne garde, et làhaut l'Asiatique au sourire figé demeurait des heures et des heures accroupie devant Margharita, scrutant le visage mort où les yeux semblaient vouloir éteindre pour toujours l'ancienne étincelle de vie.

Soumise, toujours très douce, Daniéla prenait chaque jour sa place, dans la salle à manger, en face de celui qu'elle appelait son père elle parlait peu, mais toujours à propos et avec cet esprit fin et ce sens

La question viticole

Le problème des vins algériens Réunis jeudi en assemblée extraordinaire, les délégués des sections communales du Syndicat des vignerons de Narbonne ont voté une motion longuement motivée, rappelant, notamment, que la question algérienne a toujours été l'objet principal des préoccupations du Syndicat. En conclusion, la motion affirme que, seul l'aménagement du marché est capable de résoudre le problème algérien et qu'il n'y a pas sans cela de salut possible pour la viticulture métropolitaine. Elle demande aux pouvoirs publics et au Parlement de faire aboutir au plus tôt un projet d'aménagement du marché métropolitain et, en attendant, d'appliquer strictement les dispositions de la loi de 1933 sur le blocage en tenant compte de ces trois éléments importance de la récolte; rendement à l'hectare et augmentation des surfaces en production depuis 1923 et d'organiser la distillation de quantités importantes sur ces mêmes bases. D'autre part, le préfet de Constantine vient d'adresser aux ministres de l'Agriculture et de l'Intérieur; une motion adoptée par le Conseil général du département, motion où il est dit, notamment: Considérant que le ministre de l'Agricultuer a promis de s'inspirer des conclusions de l'enquête sur les analyses des moûts pour prendre très prochainement une décision conforme à ces analyses, compte sur son impartialité pour ne léser aucun des Intérêts en jeu, pas plus ceux des viticulteurs métropolitains que ceux des viticulteurs algériens lui rappellent que ces derniers n'ont jamais demandé autre chose que d'être traités sur un pied d'égalité avec les viticulteurs de la métropole et qu'ils n'ont cessé de déclarer qu'ils accepteraient toute décision prise dans l'intérêt commun si elle est générale qu'il ne saurait, en effet, être fait de distinction entre les Français habitant la métropole et ceux habitant l'Algérie, fils de colons et colons eux-mêmes, qui, par leur travail, leurs efforts et leur fortune ont transformé ce pays dont la possession augmente le prestige de la France dans le monde en renforçant sa position militaire qu'enfin, le maintien de la suppression des décrets du 18 juillet, en ruinant la viticul- ture algérienne, atteindrait profondément la masse des indigènes qui sont en grande partie des ouvriers agricoles dans la région du Tell et dont les pouvoirs publics ont l'impérieux devoir de se préoccuper en raison de la détresse économique qui sévit en Algérie.

Les fouilles archéologiques en Egypte

La recherchz <ie la tombe de la f emme dupharaon Tout-Ankh-Amon L'égyptologue anglais Howard Carter qui, en collaboration avec feu lord Carnarvon, avait mis à jour les trésors du tombeau de Tout-Ankh-Amon a quitté Londres jeudi pour poursuivre ses travaux archéologiques dans la vallée des Rois. Il espère cette fois-ci découvrir la tombe de la reine, femme du pharao'ij qu'il croit enfouie sous les sables non Icin du tombeau du roi

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logique qui la caractérisaient. Son calme souriant étonna d'abord Guido, puis l'irrita comme une énigme et ce jour-là, tandis que la jeune fille passait sur la loggia pour contempler Venise, la porte de la chambre s'ouvrit brusquement, et Guido Moretti parut.

Daniéla se retourna son visage ne marquait aucune frayeur.

Elle fit le mouvement de quitter la loggia pour s'avancer vers son père, mais ceku-ci prévint son geste et la rejoignit avec vivacité.

Eh bien, Daniéla ? questionna-t-il. L'étrange et brève question surprit la jeune fille elle regarda le vieillard d'un air étonné

Que voulez-vous dire, mon père ? Je voudrais savoir à quoi tu pensais. Le voulez-vous vraiment ?

S'il n'y a pas là une intrusion quelconque dans ce domaine secret que toute jeune fille croit bon d'ériger en son cœur Il essayait de plaisanter, mais son rire sonnait faux.

Rassurez-vous, mon père, les secrets des jeunes filles sont comme les loggias qui s'ouvrent à tous les vents 1

Ce qui revient à dire que tu as un secret et que je le connais.

Daniéla se détourna de la vue charmante du Grand Canal sillonné de gondoles pour fixer sur son père son doux regard bleu Une fille peut-elle même cacher une pensée à celui qu'elle aime ?. dit-elle, et le père ainsi aimé peut-il ignorer quelque chose de l'âme de son enfant ?

Guido Moretti pâlit subitement.

Le tout est de savoir, prononça-t-il

T. S. F.

Les heures radiophoniques du dimanche 28 octobre 7 45. Munich, (405) Sonate en ré mineur (Bach).

8 30. Parts P. T. T. (432) Les Couperin et la musique d'orgue.

9. Paris P. T. T. (432) Cantiques français.

10. Lahti (1 706) Piano et orchestre. Milan (369) Messe chantée de Florence.

10 30. Vienne (507) Requiem (Verdi). 11. Paris P. T. T, (432) Orchestre (Grieg, Chopin, Hahn.

11 30. Radio-Paris (1648) Concert d'orgue: Chorals (Bach), Adagio (Liszt). Langenberg (456) Cello et piano (Beethoven). Luxembourg ( 1304) Marche épiscopale (Verne). Causerie dominicale; Méditation (Vlerne). Strasbourg (349) Audition catholique.

12. Radio-Paris (1 648) Causerie rellgieuse par M. l'abbé Michel « Le Christ-Roi ».

12 15. Strasbourg (349) Concert Marche lorraine (Ganne); solo de violoncelle; Un bal à la cour (Thomé).

13 15. Strasbourg (349) Concert Fête polonaise (Chabrier) Rhapsodie hon. groise (Liszt).

13 30. National anglais (1 500) Récital Oe violoncelle.

14. Rennes (289) Concert Symphonie rhénane (Schumann) Concerto pour violon (Lalo).

14 40. Stuttgart (523) Soli de plan» (Grieg).

15. Vienne (507) Trio pour piano (Beethoven).

16* Bucarest (364) Concert de musique tchèque (Dvorak, Smetana).

17 50. Berlin (357) Fantaisie pour piano et clarinette (Schumann).

18 15. Radio-Toulouse (329) Orchestre Philharmonique La Iraviata (Verdi); Cafmen (Bizet).

18 20. Vienne (507) Récital de violon. 18 30. Nord régional (449) Concert Sullivan. 19. Radio-Toulouse (329)" Airs d'opéras comiques Roméo et Juliette (Gounod) Manon (Massenet). Kœnigswusterhausen (1 571) Opéras La flûte enchantée (SMozart) Fidelio (Beethoven). Langenberg (456) Concert Iphigénie en Aulide (Gluck); Ouverture de Léonore (Beethoven). 19 5. National anglais (1 500) Violon Polonaise (Hsendel) Les petits moulins à vent (Couperin).

1920. Poste Parisien (313) Orgue OEuvres de Bach.

19 45. Radio-Vitus (223) Lakmè (Delibes); L'or du Rhin (Wagner).

19 50. Copenhague (225) Musique romantique Rosamonde (Schubert) Ouverture de Songe d'une nuit d'été (Mendelssohn). Bilversum (301) Concert Festival Beethoven.

20. Rabat (499) Musique classique Ouverture de Titus (Mozart) Marche héroïque (Saint-Saëns). Barcelone (293) Concert Le Freischiltz (Wéber) Danse norvégienne (Grieg).

20 40. Huizen (1 875) Orchestre symphonique Ouverture de Roméo et Juliette (Tschaïkowsky) Peer Gynt (Grieg); Finlandia (Sibelius).

21. Radio-Toulouse (329) Théâtre Concert sur Les pécheurs de perles (Bizet). Budapest (549) Deuxième concerto en soi mineur (Rameau); Trio en do majeur (Beethoven).

21 30. Londres régional (342) Concert dominical Symphonie en mi bémol (Mozart) Le coq d'or (Korsakoff),

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avec une difficulté pénible, si tu as pour moi ce sentiment affectueux plein de perspicacité.

Puis-je ne pas vous aimer, vous qui m'avez soignée depuis mon enfance, qui avez remplacé la mère que je n'ai jamais connue ?. Je me souviens de mon enfance. Vous avez veillé sans cesse sur moi. ne me refusant rien. Regardez cette chambre, n'est-elle pas somptueuse comme l'appartement d'une princesse ?. Après le chagrin que vous aviez eu, vous auriez pu m'abandonner aux mains des servantes et demander aux voyages les distractions qui apportent l'oubli. Rien de tout cela ne vous a tenté « vous avez voulu demeurer auprès de moi quand rien ne vous y obligeait. »

Le peintre était rentré dans la chambre et s'y assit, comme accablé.

Je vous remercie, mon père, pour tout ce que vous avez fait pour moi en retour, je suis prête à ne jamais vous quitter. Elle s'avançait à son tour dans la pièce, et elle disait ces mots incroyables avec une solennité qui en doublait l'importance; elle les prononçait comme un serment, debout devant le vieillard qui se troublait de plus en plus.

Toutes les jeunes filles disent cela, remarqua-t-il, la voix étranglée, et, un beau jour, elles s'en vont, joyeuses, au bras du Prince Charmant

Celles-là ne s'appellent pas Daniéla Moretti répondit la femme, dressée, telle une statue, dans l'encadrement de la loggia. Il eut un sourd gémissement et répéta Daniéla Moretti

Puis, levé subitement, incapable de sup-

Chronique sportive

FOOTBALL

Paris-Budapest sera le premier event international de la saison

Nous avons déjà donné la formation des équipes de Paris et de Budapest qui s'affronteront le 1" novembre au Parc des Princes. Cette rencontre est de grande importance au début de notre saison de football et elle doit en quelque sorte donner la mesure des progrès réalisés par le jeu français. L'histoire de Paris-Budapest est courte puisque aussi bien ce sera la troisième fois que les. équipes des deux capitales seront opposées.

Nous avons assisté aux précédents matches. Le premier eut lieu au mois de janvier 1933 par une température très rigoureuse et sur la pelouse à demi gelée du parc. Les Hongrois s'affirmèrent nettement supérieurs à l'équipe parisienne et l'emportèrent par 4 à 0.

Le second match' nit disputé le 21 janvier 1934 et cette fois les Parisiens ne s'inclinèrent que par 3 à 1. Les progrès de notre technique- s'afnrmaient.

Cette année, allons-nous voir l'équipe au maillot bleu et rouge couleurs de la capitale se hisser au niveau de leurs adversaires centraux ? Nous répondons sans ambages par l'affirmative.

En elTet, la formation mise sur pied par la Ligue de Paris est nettement plus forte, plus homogène et mieux équilibrée que les précédentes. Une ligne d'avants composé© de Aston, Kennedy, Mercier, Sas et Langillier est de belle classe Internationale deux ailiers rapides et avisés, un centre avant grand marqueur de buts, et deux intérieurs adroits et actifs, voilà qui forme une attaque brillante et qui doit tromper la défense hongroise.

Les demis Scharwath, Jordan, Banlde la ligne du Racing sont puissants et bien en souffle. Le pivot Jordan est sobre mais appliqué et bon constructeur de jeu. C'est bien la ligne qu'il fallait pour endiguer par une action robuste et directe les attaques des rudes footballeurs centraux. A l'arrière, le trio défensif Mairesse-Anatol-Thépot doit donner satisfaction, il est solide et ne se laissera pas influencer par la réputation des Toldi, Turay et autres Ticska.

La partie s'annonce serrée, ardente, équilibrée et attirera la foule des grands jours au joli Parc des Princes qui revient au football.

Si les demis tiennent les deux mi-temps et si on attaque vite par Langillier et Aston en forme et bien Inspirés, l'équipe parisienne peut causer une surprise. C'est ce que nous souhaitons.

J. M. GARRAUD.

La Conférence économique métropolitaine et coloniale La séance inaugurale de la Conférence économique métropolitaine et coloniale, le 3 décembre prochain, se tiendra au musée permanent des colonies. M. Louis Rollin, ministre des Colonies, a conféré avec son collègue des Finances pour qu'une première tranche du crédit de 15 millions du reliquat de l'Exposition coloniale, attribué à ce musée, soit mise à sa disposition en 1935, afin d'en assurer le fonctionnement normal. Le conservateur du musée permanent des colonies sera incessamment nommé par M. Louis Rollin.

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porter plus longtemps l'inquiétude qui le tenaillait depuis des mois, il saisit le poignet de la jeune fille

Tu m'offres de rester auprès de moi jusqu'au dernier de mes jours ?

Jusqu'au dernier.

Tu renoncerais à l'amour pour te dévouer à ma vieillesse ?

Je renoncerais à l'amour.

Et tu le ferais pour me remercier de. mon affection paternelle ?

Oui.

Eh bien, poursuivlt-il, la voix sifflante, supposons que je ne sois pas le père dévoué que tu crois. Supposons que sur ,ma vie il y ait eu. mettons. une faute grave.

J'agirais de même.

Et lorsque tu saurais que j'ai commis. un crime ?

Je me dévouerais doublement. Et si tu savais Si tu savais criat-il, son visage tout contre le visage devenu livide.

Vit-il les yeux horrifiés de Daniéla ? Il n'acheva pas.

Alors, la voix au chant doux et grave comme celui des violoncelles, la voix pathétique de Daniéla Moretti s'éleva quand l'écho du cri sauvage ne s'était pas encore éteint. Et là voix disait, la voix disait, très calme

Qui que vous soyez. je vous aime avec l'affection la plus dévouée. et je vous pardonne tout 1

Le cri sauvage retentit de nouveau Tu me pardonnes quoi ? Parleras-tu, à la fin ?

Il lui secouait les poignets, et il. était

Le supplice

des pieds sensibles enfin disparu

Un encaisseur écrit « Mon métier m'oblige naturellement à marcher tout le temps, à monter bien des étages. Mes pieds me faisaient horriblement souffrir. Même les chaussures les plus souples me causaient des ampoules et des meurtrissures 1 Si je ne prenais pas de repos, la peau se soulevait, s'enlevait entre les doigts. Un ami m'avait dit beaucoup de bien de la Pommade Cadum et j'ai eu l'idée de l'essayer en l'appliquant aux endroits douloureux. Quelques jours de traitement ont suffi pour que j'éprouve une amélioration que je n'avais pas connue depuis longtemps I JLes rougeurs, l'inflammation ont maintenant complètement

disparu. Mes pieds ont cessé de me faire souffrir, même à la suite de longues marches. J'ai retrouvé tout mon entrain, toute mon activité. »

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M. James CAUTE

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d'autant plus brutal qu'il devinait en elle une force surprenante qu'il n'avait jamais possédée.

Qu'est-ce que tu sais ?. Qu'est-ce que tu sais ?. Je veux que tu me le dises 1. Quand je devrais t'enfermer dans cette chambre jusqu'à ce que tu parles t Elle parvint à dégager ses poignets endoloris et fermement posa ses mains sur les mains que le peintre élevait de nouveau vers elle

Ne me demandez rien, cela vaut mieux pour votre bonheur et votre paix. Soyez assuré que cette paix ne sera jamais troublée^ par moi, que je n'ai qu'un but en demeurant au palazzetto vous donner le bonheur et rendre à votre âme la sérénité. Je vous demande, en retour, de ne pas entraver l'œuvre que je m'engage à remplir et de vous souvenir que la miséricorde d'un pauvre être humain n'est qu'un atome à côté de la grande miséricorde de Dieu. Promettez-moi de ne jamais l'oublier. mon. père.

Le regard de Daniéla s'était levé sur le Crucifix, et Guido Moretti rencontra ce regard.

Ah 1 fit-il avec un ricanement, tu veux me convertir 1

Pour toute réponse, elle lui présenta son beau front mais Lui la repoussa sans brusquerie jusque dans le couloir sombre. Et il revint, titubant comme un homme ivre, dans la chambre inondée de soleil où sur les inutiles richesses planait en triomphateur le grand Christ d'ivoire.

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La Commission supérieure des Caisses d'épargne

maintient à 4 0/0 le taux de l'intérêt

La Commission supérieure des Caissed d'épargne a tenu sa session annuelle. La Commission a examiné les con- clusions d'un rapport présenté par M. Charles Krug, sur la gestion des fonds des déposants et sur le taux da l'intérêt à servir en 1934 aux Caisses d'épargne ordinaires par la Caisse des dépôts et consignations. Après avoir entendu les explications fournies à cet égard par M. Tannery, directeur général de cet établissement, elle a émis un avis tendant à maintenir ce taux à 4

Dans les maisons de -correction

Le ministère de la Justice communique ï « Par arrêté en date du 25 courant, la garde des Sceaux a décidé de diminuer la durée du « temps de conduite exigé des pupilles de la section de correction d'Eysses pour être éventuellement libérés

L'article 95 du règlement du 15 février 1931 fixait cette durée à dix-huit mois. Elle été ramenée à quinze mois.

Cette mesure est de nature à encourage!' les sujets amendâmes et à faciliter le maintien de la discipline. »

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CHAPITRE II

L'AVEU D'AMOUR

Je t'en supplie, mon garçon, ne tourné pas dans ce salon comme un ours en cage. Assieds-toi les idées te viendront tout aussi bien dans ce moelleux fauteuil. Si vous le désirez, dit Fabien d'un ail résigné en s'installant sur le siège désigné* Prends-tu du sucre dans ton café ? Si vous. Comme vous voulez I Comment 1 comme je veux I. Tu m'aâ l'air tout à fait frappé, mon ami, et je suis désolé d'être la cause indirecte de l'am, nésie qui te menace.

Je vous assure qu'il n'y a pas, Idansi mon cas, matière à plaisanterie.

Il y aurait surtout matière à sang-^ froid, et tu me fais assez l'effet d'un homme désemparé. Je concède que la drame du palais Moretti est de ceux dont la nature peut impressionner grandement la sensibilité d'un sujet mais de là, mon garçon, à te rendre malade, il y a un monde D'ailleurs, daigne te souvenir que tu n'es venu à Venise que dans le but louable de jouer le rôle de chevalier, et ce n'est pas en faisant vibrer tes nerfs comme un jolie femme que tu seras d'un secours quelconque à Mlle Moretti.

Je ne puis rien pour elle On ne met pas les gens à la porte avec plus de désinvolture que le signor Guido-Mario !< Vous imaginez-vous que, ne pouvant ren-i trer par la porte, je rentrerai par lai fenêtre ? ?

(A suipri.},

Guy Wirtà, j

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