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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1934-08-05

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 août 1934

Description : 1934/08/05 (Numéro 15786)-1934/08/06.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k414050v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 5 août. N.-D. des Neiges. Lundi 6 août. TRANSFIGURATIONS Mardi 7, août.. Saint Gaëtan.

La Journée

Paris, le 4 août 1934.

L'opinion allemande, comme l'opinion étrangère, a été vivement surprise par le décret réunissant, dès la mort d'Hindenburg, les pouvoirs de président du Reich et ceux de chancelier dans les mains d'Hitler. C'est afin de corriger cette fâcheuse impression que ce dernier se fera plébisciter.

M. Rudolf Hess, ministre sans portefeuille et successeur de M. Hitler à la tête du parti nationale- socialiste, deviendrait vicechancelier.

On semble confirmer, à Berlin, que les restes du président Hindenburg seront, après la cérémonie de Tannenberg, ramenés à Neudeck pour être inhumés définitivement dans le ormetière local.

A Vienne, la première condamnation à mort d'un nazi pour détention d'explosifs a été prononcée par labour mmtialer Elle a été d'ailleurs commuée en travaux forcés à perpétuité.

En Espagne, un nouveau conflit autonomiste s'est élevé entre le gouvernement de Madrid et les municipalités nationalistes basques.

M. Roosevelt, qui vient de terminer une croisière maritime d'un mois, est rentré aux Etats-Unis, où il se trouve en face de grosses dif-

ficultés d'ordre social et écono-

mique.

La lettre collective des évêques allemands

L'Osservatore Romano publie le texte Intégral .de la lettre pastorale collective des évêques allemands réunis à Fulda en juin, « afin de faire, en particulier, constater à tout le monde, dit-il, qu'en dépit des affirmations et des insinuations quelles qu'elles soient; l'épiscopat allemand et les raisons qu'il défend sont purement et exclusivement du domaine religieux et moral, qui est le propre du gouvernement spirituel de l'Eglise ». « Ce document est important, ajoute l'Osservatore, tout d'abord pour les principes invoqués qu'il expose, et ensuite pour la réfutation digne et efficace des accusations lancées contre l'Eglise catholique ces derniers temps, comme si ses sentiments, ses disciplines, son œuvre et sa foi étaient en opposition avec l'idéal et les intérêts de la patrie. » Dans ses pages doctrinales de mercredi, la Croix publiera la traduction de cet important document.

MÉRITE AGRICOLE

Le Journal Officiel publiera demain la promotion du Mérite agricole faite à l'occasion du 14 juillet.

Cette promotion comprend 358 officiers et 2 356 chevaliers au titre de la métropole 31 officiers et 223 chevaliers au titre des colonies et pays de protectorat.

Autours du récent Congrès forestier de Nancy, les gardes forestiers ont je§ee^J^^ntienS jd# igfctaitorin^^biies enviionvayeç des voiture* h gazogène*.

Le cardinal

des chantiers.

On parle beaucoup des chantiers du cardinal.

Si nous parlions un peu, aujourd'hui, du cardinal des chantiers ?«,

Lorsque, tout jeune encore, M. Jean Verdier entrait au noviciat des Prêtres de Saint-Sulpice, il se vouait, comme tous ses confrères, à une vie cachée. Pour les Sulpiciens, pas de prédications publiques. pas d'églises à mettre sur chantier. et bien moins encore pas d'épiscopat. pas de cardinalat 1

En un mot, le jeune élèvemaître prenait. sciemment et délibérément. le chemin exactement opposé à celui qu'il a parcouru

L'Esprit souffle où il veut si jamais se réalisa pleinement ce mot de l'Ecriture, c'est bien dans la circonstance présente Pendant près de quarante ans, M. Verdier était resté le modeste Sulpicien qu'il avait voulu être. Certes, l'estime de ses confrères et de ses élèves l'avait désigné à l'attention. mais nul ne se doutait de l'épidémie de distinctions qui, en six mois, allait fondre sur lui! Vicaire général de Paris. Supérieur général de Saint-Sulpice. protonotaire apostolique. archevêque de Paris. sacré par Pie XI. cardinal prêtre. i et bientôt chargé de présider, en France, à l'institution de l'Action catholique.

Et tout cela, encore une fois, en quelques mois. presque en quelques semaines. A peine avait-il le temps de se remettre d'un coup, qu'un autre lui était porté. Heureusement, la grâce arrivait en même temps que la fonction. Et les grâces d'état, ce sont. des tas de grâces.

Ces grâces d'état, une circonstance grave entre toutes allait les rendre particulièrement néoessaires. De pîuFèn plus, Paris exerçait son attraction de grande ville, engloutisseuse d'énergies.

Et la ville n'était pas seule en cause. En trente ans, quinze nouvelles paroisses y avaient été fondées. Mais qu'était cela, à côté de l'accroissement prodigieux de la banlieue

En voulez-vous un exemple ?. Je le donnerai d'autant plus volontiers, qu'ici je n'ai été que simple témoin et nullement acteur.-

Au début de mon ministère, j'étais vicaire à Maisons-Alfort, paroisse qui englobait l'angle de terre formé par le confluent de la Marne et de la Seine. Une seule paroisse. une seule église. un seul vicaire.

Le terrain avait dû être conquis peu à peu sur les eaux. L'église avait, disait-on, était bâtie par les Anglais, au temps de Jeanne d'Arc. Ce détail, relevé dans quelque Bsedeker de langue anglaise, nous valait parfois la visite de quelques insulaires, que le bedeau suisse sacristain sonneur avait à cœur de renseigner L'église, leur disait-il, est bâtie sur piloris.

Quelquefois, j'ébauchais un mot de rectification

Sur pilotis, insinuais-je. Mais notre cicerone insistait Sur piloris. Je sais ce que je dis.

Naturellement Moi aussi. Brave bedeau Quand nous enterrions un compagnon archer, il descendait dans la fosse, en son costume de suisse, se couchait dans la glaise à côte de la bière le drap noir était étendu sur les deux occupants, un court dialogue qui devait n'être qu'un monologue s'échangeait entre le mort et le vivant.

Que se disaient-ils ? 'Je n'en ai jamais rien su. Mais mon curé était au courant et avait autorisé ce supplément aux cérémonies de l'absoute.

Aujourd'hui, il n'y a plus d'archers.

Mais. ce qui est mieux. il y a cinq paroisses au lieu d'une Et c'est ici qu'intervient le cardinal des chantiers.

Certes, l'érection de nouvelles églises dans la banlieue parisienne n'a pas attendu pour se produire l'arrivée du cardinal. Par exemple, la première église d'Alfortville date du temps de Mgr Richard. C'est lui qui l'a suscitée, érigée, ouverte au culte. Mais notez ce détail il caractérise bien, à mon avis, la manière dont nos gouvernants se préoccupaient des « forces spirituelles », au temps de MM. Jules Ferry et consorts.

Alfortville était primitivement une longue bande de terrain incluse entre la Seine et la voie ferrée du P.-L.-M. Au-dessous du niveau des eaux, elle était presque continuellement inondée.

Lorsque, après un exil de douze ans, les insurgés de la Commune furent amnistiés et revinrent en France, le territoire d'Alfortville leur fut concédé. On traça des rues en remblais, et rapidement le terrain se peupla.

Mais qui allait surélever le « moral » de ces pauvres gens, pour qui la société avait dû se montrer sévère. et qui avaient tant de mal à l'oublier et à le pardonner ?

J'ai dit ce que fit l'archevêque de Paris. Mais que fit le gouvernement ? Rien. Absolument rien. Cette église, qu'on lui offrait toute faite. ce curé, qu'on lui donnait gratis. il n'en voulut rien savoir. Ce peuple. appelé là par l'Etat. l'Etat refusa de s'en préoccuper. Il jugea que ce troupeau, n'avait nul besoin de pasteur. Et lorsque Mgr Richard vint bénir l'église, il ne put que lui donner le titre de chapelle vicariale et le curé qu'il y installait il ne put l'appeler « M. le curé » L. Soit dit pour rappeler que les archevêques, naguère, s'ils n'ont pas toujours fait ce qu'il y avait a faire, ont fait du moins, à peu près,tout ce qu'ils pouvaient faire

Aujourd'hui, la situation n'est plus la même. L'Eglise n'a plus besoin de l'Etat pour fonder une paroisse elle se montre à la fois prudente et active. elle désire vivre en paix avec l'autorité civile. elle se montre conciliante des deux côtés, échanges de bons procédés. qui se traduisent même par des échanges de terrains Cette manière de faire a été favorisée par les circonstances afflux de plus en plus considérable de la population dans la banlieue parisienne. et, en même temps, crise du chômage.

C'est ici que l'archevêque de Paris s'est montre, vraiment et pleinement, le cardinal des chantiers l.

Combien, à sa place, auraient, sous la pression de ce chômage, ralenti la construction des églises et cru faire ainsi acte de prudence

Le cardinal des chantiers a fait. exactement le contraire. Il a saisi l'occasion d'ajouter au bienfait qu'est une église celui de sa construction opportune, apportant un soulagement à la crise dont souffrait son peuple.

Tant de 'gens auraient compris. et approuvé. que le cardinal fermât des chantiers

Lui, il les a ouverts.

Et notez que tout son peuple l'a compris. approuvé. et suivi. Ses collaborateurs également, cela va sans dire.

J'en ai un tout près de moi. A nous deux, nous obturons à ses deux accès la toute petite rue que nous habitons. et qui devientl ainsi une vraie rue Chanoinesse. Ce voisinage me permet. sans excessive curiosité. de constater combien le cardinal des chantiers est pleinement secondé.

Heureux ceux qui obtiennent de telles collaborations

Heureux surtout ceux qui les méritent

Eugène DUPLESSY.

N. B. Les offrandes pour l'œuvre des nouvelles paroisses de la région parisienne peuvent être envoyées au nom de M. le chanoine Touzé, chèque postal 1208-11, Paris.

On confirme le prochain voyage de M. Herriot en Lithuanie

On attend, la semaine prochaine, à Kowno, la visite de M. Edouard Herriot. Cette visite est confirmée par l'agence télégraphique lithuanienne, qui annonce qu'il s'agit d'une visite d'un caractère «rivé,:

La situation économique aux Etats-Unte-

M. Roosevelt se trouve en face de grosses difficultés

Le président Roosevelt a terminé sa croisière dans le Pacifique. De retour des îles Hawaï, où il s'était rendu à bord du croiseur Houston, il a, en effet, débarqué à Portland (Oregon). Il en est reparti immédiatement pour Washington où il résidera à la Maison-Blanche, du 9 au 29 août. Après quoi, il se rendra à Hyde-Park, sa résidence personnelle', pour y passer cinq semaines de vacances. De grosses difficultés attendent le président à son retour, tant dans le domaine économique que dans l'ordre social.

Il aura a décider notamment de l'avenir de la N. R. A. et si cet organisme, qui devait donner à l'économie nationale une vive impulsion doit être remis aux mains des représentants de l'industrie, s'il en fera un Comité gouvernemental, agissant d'accord avec la Commission fé, dérale, ou s'il procédera à sa complète réorganisation sur des bases nouvelles, car il est avéré que le programme actuel de défense gouvernementale s'est révélé insuffisant pour éliminer le chômage et provoquer une expansion générale de la production et de la consommation.

En outre, le mouvement de grève est loin d'être terminé yf' recourra la violence continuent et les difficultés entre employeurs et employés s'accroissent de jour en jour; le nombre des chômeurs dépasse dix millions.

Un attentat contre le président Spokane (Etat de Washington); 4 août. Un employé des chemins de fer a découvert, le 31 juillet, une charge de dynamite placée sur la voie que devait prendre aujourd'hui le train présidentiel.

Trois individus qui avalent été aperçus au moment où ils déposaient l'explosif avaient réussi à s'enfuir.

LES ÉVÉNEMENTS D'ALLEMAGNE

L'élévation de Hitler à la magistrature suprême et l'opinion publique allemande

Sentiments de surprise et de mécontentement

Le monument de Tannenberg se compose de huit tours. Dans la cour intérieure, au milieu, se dresse une croix géante au pied de laquelle repose un soldat inconnu. Dans les tours; on a rassemblé des drapeaux, des souvenirs.

La décision du Cabinet d'Empire de confier à M. Hitler, chancelier du Reich, la succession du maréchal Hindenburg à la présidence d'Empire a provoqué une certaine surprise dans l'opinion publique, mise ainsi devant un fait accompli.

Celle-ci, jusqu'ici, voyait dans le président d'Empire. surtout depuis que le maréchal von Hindenburg avait été appelé à la première magistrature de l'Etat, un arbitre dominant toutes les luttes de partis et en quelque sorte le garant suprême de. la légalité et de l'ordre en Allemagne.

C'est ainsi que, contre l.action du chancelier Hitler, qui est avant tout le chef d'un parti autoritaire et par suite intolérant, les interventions du maréchal Hindenburg en faveur des juifs, en faveur de la liberté de conscience dans l'église protestante, avaient fait une grande impression, bien qu'elles n'aient été qu'à peine mentionnées dans la grande presse.

Cependant les esprits avertis n'ont été aucunement étonnés ni par l'ampleur de la décision ni par la hâte avec laquelle elle a été prise. Cette décision n'est d'ailleurs pas, à proprement parler anticonstitutionnelle. En effet, la loi sur la reconstruction du Reich, adoptée à l'unanimité par le Reichstag et le Reichsrat le 30 janvier 1934 déclare dans son article 4: « Le gouvernement du Reich peut statuer un nouveau droit constitutionnel. »

Il n'en est pas moins que, devant la surprise' et l'inquiétude quelle a provoquées, Hitler a jugé prudent de battre quelque peu en retraite. D'une part, s'il exerce les fonctions de président du Reich, il ne veut pas en porter le titre. D'autre part, 11 ne se contente pas de la décisioa. du Cabinet d'Empire et il entend le faire confirmer par un plébiscite populaire.

La préparation du plébiscite

Nous avons dit que le plébiscite, aura lieu le 19 août. D'ores et déjà, le Dr Goebbels, ministre de la Propagande, le prépare activement.

Une ordonnance publiée ce samedi par le Moniteur Officiel du Reich précise les modalités du scrutin. Sur le bulletin de vote remis aux électeurs figurera le texte de la lettre par laquelle le chan. celier Hitler a, le 2 août 1934, informe le ministre de l'Intérieur, du Reich, M. Frick, qu'il renonçait à porter le titre de président d'Empire, mais assumait les fonctions afférentes à cette charge. Le bulletiff regroâuira égalemenJie texia:âe

QUAND LES GARDES SUiSSES JOUENT AU FOOTBALL

Les célèbres gens d'armes suisses de la Garde pontificaie pratiquent le football. Voici une phase de leur premier match disputé sur le stade de la Cité du Vatican.

La garde suisse du Vatican, dernier refuge d'une tradition séculaire, ne dédaigne' pas les sports modernes. On apprend, en effet, que les gardiens de la Cité pontificale viennent de former plusieurs équipes de football qui ont disputé leurs premiers matches sur un stade récemment construit. à l'ombre de la basilique Saint-Pierre. S. S. Pie XI a personnellement autorisé ses gardes à pratiquer le sport, et c'est ainsi qu'on peut ̃ voir aujourd'hui les descendants de cette vaillante phalange helvète appelée à Rome en 1505 par le Pape Jules II, s'adonner avec brio aux joies de la balle ronde.

Ayant troqué leurs casques ati cuivre

la décision 'prise par le gouvernement du -Reich d'organiser une consultation populaire. Au-dessous se trouvera imprimée la question suivante « Homme allemand, et toi, femme allemande, approuves-tu le règlement prévu par cette loi? » ̃ ̃- ̃

Deux cases sur lesquelles figureront les mentions «. ya » et « ,nein »' permettront à l'électeur de manifester sa volo'nté au moyen d'une croix:

Les personnes emprisonnées dans les camps de concentration pourront voter, qu'elles soient membres du parti national-socialiste ou'non.

Il n'est pas douteux, le plébiscite don.nera'une assez large majorité au Führer, mais on ne croit pas que celui-ci recueille, comme le 12 -novembre 1933, 85 pour 100 des suffrages. l

I! est vraisemblable que les milieux ouvriers de Berlin et des grandes, villes industrielles, où le communisme gagne da plus en plus, voteront contre lui. A moins qu'ils ne craignent des représailles. .̃,̃ La mise en bière

de la dépouille du maréchal

'La dépouille du maréchal von Hindenburg a été mise en bière samedi matin, en présence des membres les plus intimes de la famille et des officiers de la garde d'honneur. La cérémonie a eu lieu dans le cabinet de travail du maréchal.,

̃ bans 'la soirée,' on attend, à Neudeek, la visite de quelques amis d'enfance du président, notamment du prince DohnaSchlobitten et de la comtesse Finkenstein-Schoenburg.

M. François-Poncet représentera le président de la République aux obsèques

I!

M. André François-Poncet, ambassadeur de 'France à Berlin,1 représentera le président de la •République française aux obsèques du maréchal président Hindenburg en qualité d'ambassadeur extraordinaire.

Le gouvernement vient de décider de faire mettre en berne les drapeaux des édifices publics en France le mardi 7 août, jour des funérailles du maréchal Hrnrionhnrpj.

Cette mesure est conforme à la tradition internationale à l'oocasion des obsèques dés chef s d'Etati-

~o~a~

brillant, leurs riches pourpoints barrés d< jaune et de rouge, leurs fines colerettes, leurs souliers à boucle d'argent, pour le simple maillot, la culotte légère et les chaussures à crampons, les célèbres gens d'arme n'ont-ils pas l'aspect des plus modernes footballeurs ? 2 Après les longues gardes et les pompeuses cérémonies, les soldats du Vatican pourront désormais se délasser dans la saine pratique du sport, et la Suisse, terre où le football est à l'honneur, pourra être fière de voir le chandail rouge brodé de la croix blanche porté pal les plus illustres de ses flls. J.-M. GARRAUD.

L'aviateur Mermoz a reçu la cravate de commandeur de la Légion d'honneur

Jean Mermoz, le brillant pilote français qui cinq fois a vaincu l'Atlantique, vient d'être justement récompensé. A son arrivée au Bourget, venant de Casablanca, il a reçu des mains du général Denain, ministre de l'Air, la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. Le ministre prononça quelques paroles d'éloge en 1 honneur de celui qm a tant fait bouc le prestige de..l'aviation 'française.

'De nombreuses personnalités assistaient à cette simple mais touchante cérémonie.

Mermoz raconta son dernier voyage au-dessus de l'Atlantique Sud. L'arcen-ciel a donné pleine satisfaction et une ligne régulière est maintenant pos* sible et présente le moins de risques en faisant escale à Praïa.

Les difficultés autonomistes de l'Espagne

Va nouveau conflit entre Madrid et le pays basque

Le gouvernement se trouve actuellement devant un conflit de caractère régional presque aussi important que celui provoqué par la loi sur l'affermage en Catalogue.

Le problème est le suivant

Les municipalités basques ne veulent pas reconnaître l'autorité des députations provinciales, c'est-à-dire des Conseils généraux, parce que les membres de ces assemblées ont été désignés par le gouvernement Samper sans tenir compte des revendications régionales basques.

Actuellement, les municipalités nationalistes tentent de former un grand Comité comprenant les représentants de Biscaye, Guipuzcoa et Alava, pour défendre la convention qui règle depuis des siècles les relations économiques entre l'Etat espagnol et le pays basque. Le gouvernement de Madrid s'oppose à la constitution de ce Comité, car il prévoit, que cet organisme servira surtout à une campagne de caractère nationaliste.

Le gouverneur interdit les assemblées des municipalités, mais ces dernières passent outre, à commencer par SaintSébastien dont le maire a présidé une de ces réunions en déclarant qu'il ne tiendrait aucun compte de l'interdiction du gouverneur.

Dans la province de Biscaye, les municipalités ont rompu toute espèce de relation officielle avec le gouvernement de Bilbao.

Une prochaine cérémonie patriotique belge

Le dimanche 19 août, à 9 h. 30, un service solennel sera célébré au pied du monument français d'Arsimont (Belgique), pour les officiers et soldats du 10» Corps tombés sur la Sambre en 1914.

Mgr Régent, ancien aumônier militaire, vice-président des prêtres anciens combattants de France, prononcera une allocution.

Ensuite, dans l'après-midi, on inaugurera au cimptière militaire d'Auvelais, un monument élevé par les Belges, à l'occasion du 20e anniversaire, à la mémoire des soldats français.

Le roi des Belges sera représenté à cette cérémonie.

L'agitation hitlérienne dans la Sarre

On annonce l'arrestation à Sarrebrück d'un 'professeur de lycée, membre influent du Front allemand et dont le nom est tenu secret, sous l'inculpation d'avoir dénoncé un Sarrois aux autorités allemandes. Cette arrestation paraît avoir été effectuée à la suite des perquisitions qui ont récemment eu lieu au siège du Front allemand.

Le délit de dénonciation à des autorités étrangères, commis par un fonctionnaire, est puni de réclusion par les dérnièfes ordonnances ae la. Commjs-

sioa de Kouverùement. '̃'̃

Billet de Berlin

La vraie figure de Hindenburg

Sur l'ordre du gouvernement, des prières ont été dites dans toutes les églises pour l'âme de Hindenburg. On est heureux de le savoir. Car il y avait un temps où M. Hitler ne priait pas pour son adversaire, et à Munich, en 1932, il alla même jusqu'à s'exclamer fort élégamment « Une chose est certaine. Je vivrai encore longtemps lorsque Hindenburg sera mort. » Ce pronostic s'est réalisé plus vite, en partie au moins, qu'on ne le croyait.

Le maréchal n'a pas voulu mourir il a résisté de toutes ses forces à la mort, lui livrant, une bataille tellement acharnée qu'on avait l'impression que, dégoûtée d'une résistance aussi inconvenante, la mort allait lever le siège et s'enfuir.

L'agonie a duré plus de trente heures. Cette preuve de vitalité a troublé les plus indifférents. S'il avait été foudroyé, on aurait enregistré la, nouvelle de sa disparition et l'on aurait parlé d'autre chose, de ses successeurs possibles.

J'emploie le pluriel, car, c'est un fait, la candidature de Hitler provoque dans la foule un mouvement de révolte. Ayant interrogé une vingtaine de personnes appartenant à des classes de population différente, j'ai eu la même réponse de tous c

Voici le maréchal HINDENBURG sur son lit de mort.

« Hitler, président [du Reieh? Vous ri y pensez pas I »

Hindenburg, s'obstinant à ne pas vouloir s'en aller, a attiré tous les regards. Il avait beaucoup perdu de sympathies dans le peuple allemand depuis qu'il avait renié ceux qui l'avaient élu. A défaut de sympathies, Hindenburg a, à nouveau, forcé le respect de la foule. Son ombre gigantesque s'est; à nouveau, profilée sur l'Allemagne. Des gens, émerveillés de ce corps usé, secoué par des soubresauts de vie vacil-ilante et tenace, se sont approchés sur, la pointe des pieds pour mieux voiri et ils échangent à voix basse des ré-« flexions empreintes d'un grand respect.

Le meilleur acteur n'aurait pu demander de mourir autrement que le président-feldmaréchal avec les gestes désordonnés de l'agonie, il rejeta l'épaisse couverture de l'oubli où il s'était enseveli depuis les dernières années.

Beaucoup de livres ont été écrits! sur le maréchal, près de 300, et qui, tous, exaltent ses vertus militaires et civiques. Un auteur allemand a dit de lui qu'il valait mieux que Napoléon et qu'il était supérieur à César. En parlant de Hindenburg, les Allemands l'appelaient « notre Hindenburg », mettant une sorte de, fierté nationale dans le pronoma comme s'ils voulaient repousser des tentatives d'annexion de l'étranger 1 Il est trop tôt pour pouvoir se prononcer sur la « grandeur » his-s torique du disparu. L'enseignement de l'histoire étant ce qu'il est en Allemagne, il est peu probable que les Allemands -découvrent un jour la; vraie personnalité de Hindenburg qui fut beaucoup plus simple que ceux qui veulent à tout prix en faire un surhomme. Le maréchal soufi frait beaucoup des exagérations de! ses compatriotes pour autant qu'elles! concernaient sa personne. Il va dej soi que personne, à la longue, ne re-^ fuse d'avoir de lui-même l'opinionj flatteuse qu'on répète en chœur au-* tour de lui.

Hindenburg fut un homme simple, trop simple, incapable de recon-i naître la complexité de certains pren blêmes. Il collabora avec tout le monde, même avec le chancelier social-démocrate Muller, en 1930, et, trois ans plus tard, avec Hitler. Sa maison fut un foyer d'intrigues sans que Hindenburg s'en aperçût. Il y avait chez lui une certaine paresse de pensée. Il n'aima pas beaucoup être dérangé, et sa puissance de travail était nulle. Avec un président du Reich plus volontaire, plus personnel, il n'y a pas de doute que le destin du Reich eût été différent. J'ai souvent dû penser, hier et aujourd'hui, à un homme qui me semble avoir porté le meilleur jugement sur Hindenburg et qui, d ailleurs, a payé ce jugement de sa vie. J'ai nommé le professeur Theodor Lessing, assassiné à Carlsbad il y a un an.

Lessing avait pu voir de près Hindenburg dans la ville de Hanovre où ils habitaient tous- deux. Un jour, il avait amené ses étudiants devant la maison du maréchal, qui prononça la discours suivant « Les temps du kaiser et des héros sont passés. Maisi vpust me! enfanta, voug rebâtirez


Reich. Ils reviendront, les temps des grandes guerres victorieuses; et vous, mes chers enfants, vous allez comme vos pères entrer victorieusement dans Paris. Moi, je serai alors avec Dieu. Mais, du haut du ciel, je vous regarderai faire, je me réjouirai de votre héroïsme et je vous bénirai. » Hindenburg eut l'âme candide, celle d'un enfant mais, à l'encontre des enfants, il n'eut jamais la curiosité de savoir.

En Allemagne

la persecaiion aniicaiùolip Une procession troublée

11 y a quelques jours, à l'occasion d'une procession présidée par Mgr Sproll, évêque 'de Rottenbourg, une bande de nationaux-socialistes a conspué cet évêque qui portait le SaintSacrement et menacé les prêtres qui l'accompagnaient du camp de concentration. Le fait s'est passé à Neckarsulm. Un groupe de jeunes catholiques qui rentraient de cette manifestation a leur village de Ocdheim, furent assaillis et malmenés par des membres de la Jeunesse hitlérienne. C'est en vain que leur curé, l'abbé Gentner, fit appel à la police locale.

Contre la « bande noire »

'Dans le pays de Bade et, notamment à Mannheim et a Karlsruhe, des membres des S. A. (sections d'assaut), ont distribué, aux portes des églises, des tracts imprimés où l'on pouvait lire ce qui suit « La bande juive est chassée, mais la bande noire continue à exciter la population. Peuple allemand, combien de temps encore te laisseras-tu conspuer par le « cochon noir » Il faut les frapper. Assez de « Faulhaberei ». Hommes allemands, femmes allemandes, mettez en bouillie ce tas de gueux. La main tendue au frère allemand, le poing sur la gueule du noir vicaire émeutier. Bientôt, il aura sa récompense de Judas, la potence qu'il a bien méritée. Déjà, les corbeaux l'attendent. Nous ne serons sauvés de ce noir gredin que quand il. sera pendu. »

L'Action catholique, Société secrète

f,e Journal Officiel du Comité central (lu parti national-socialiste (2* année, Il 70), a placé l'Action catholique sur la liste des Sociétés secrètes subversives. Rappelé au respect du Concordat, qui reconnait l'existence officielle à l'Action catholique, le gouvernement a fait ,des excuses et déclaré que des rapports erronés avaient causé ce malentendu ».'

La « Correspondance Catholique » interdite

Cette publication dirigée par le R. P. Frédéric Muckermann, de la Compagnie de Jésus, l'écrivain catholique bien connu, a été interdite, pour une durée indéterminée, par le préfet de yvestphalie.

Un avocat rayé du barreau

Le tribunal pour les affaires d'honneur du barreau de Francfort-sur-leMein a rayé définitivement de la liste des avocats M. Charles Thormann, l'avocat catholique qui fut le défenseur du professeur Dessauer, ancien député centriste, dans le procès intenté à ce dernier devant le tribunal de Mânchen-Gladbach, procès qui se termina par l'acquittement de M. Dessauer. M. Charles 'l'hormann n'a jamais joué un rôle politique, mais il est resté en relations avec le paciflste allemand, bien connu, le professeur Forster, ainsi qu'avec d'autres personnalités allemandes résidant à l'étranger. De tels rapports ont été qualifiés de crime se rapprochant .de la haute trahison.

La propagande néo-païenne

Elle se développe impunément et il y a des revues hitlériennes entièrement vouées à oette tâche, comme le Reichswart, le Nordland, le Brunnen. Dans le Nortlahd du 26 juin,'on pouvait tire ces lignes <• 11 est extrêmement difficile pour un ] m' 1 Kl? ur nordique de s'imaginer un dieu i. .Mû cette conception d'esprit nous est absolument étrangère, parce qu'orientale. »> Dans son numéro 26 du 1" juillet 1934, le Relchswart déolare juger la foi en un Dieu personnel comme « particulièrement primitive », et l'idée d'un Créateur faisant l'homme à son image, comme bizarre jusqu'au comique ».

Un odieux pamphlet

Le Brunnen (2e année, n° 7), a osé publier cet odieux pamphlet « Est-ce que nous autres, païens, nous incommodons l'Eglise chrétienne de missions ? Est-ce que nous attachons à tous les carrefours des symboles offensant le sens esthétique; comme l'image d'un Jehoschuach exécuté et dégoûtant de sang ? Est-ce donc que Rome déteste en Allemagne la croix gammée, le signe de la grandeur d'une nouvelle Allemagne qui est beaucoup plus vieux que la croix du Christ, et qui est le signe du salut païen par et simple ? Nous sommes ici chez nous, Messieurs, et nous n'avons pas l'intention de vous molester à Rome en y exhibant le symbole de l'homme nordique. Jamais vous ne comprendrez ceci, parce que vous n'êtes pas capables d'un tel effort intellectuel en Allemagne, la croix gammée, et, partout ailleurs où le supportent encore, l'image du Juif exécuté, Jehoschuach 1 Entendu, Monsieur le cardinal. »

Les milieux catholiques allemands protestent avec indignation contre les tendances violemment antichrétiennes de certains milieux nationaux-socialistes. Le Bulletin Catholique de Berlin cite un article très significatif de la revue Nordland

« L'âme nordique, sur qui repose la civilisation, est le phare de l'humanité. Est-il digne d'elle, au xx* siècle de cette ère chrétienne 1 de tolérer à tous les coins de rue, sur toutes les places et dans les sites les plus splendides de la campagne allemande l'effigie du Juif crucifié dont on dit qu'il a sauvé le monde ? » « El Debate » interdit en Allemagne

Le grand journal catholique espagnol El Debate, organe conservateur toujours bienveillant à l'égard de l'Allemagne, a été Interdit dans ce pays. C'est qu'il a critiqué l'assassinat des chefs catholiques Klaussener et Probst, ainsi que les méthodes employées par le Führer au, cours de la répression du prétendu complot Roehm-Schleicher. Le Basler Volksblatt, journal catholique de Bâle, a été également interdit.

Protestations épiscopales

Les évêques allemands n'ont pas manqué, ces dernières semaines, d'élever la voix à l'occasion des persécutions dont sont l'objet les prêtres et les organisations catholiques. Le discours du cardinal Faulhaber, à l'occasion du Jubilé sacerdotal de l'archevêque de Bamberg, celui de Mgr Groeber, archevêque de Fribourg^en-Brisgau, traitant tous deux des relations entre l'Eglise et l'Etat, en sont une preuve. Par ailleurs, Mgr Legge, évêque de Meissen, a fait lire une lettre pastorale sur le droit de l'Eglise à contribuer à l'éducation de la jeunesse; Mgr Sproll, évêque de Rottenbourg, a prononcé un discours sur la nécessité des organisations catholiques de jeunesse indépendante; Mgr Vogt, évêque d'Aix-la-Chapelle, et Mgr de Galen, évêque de Munster, ont profité des manifestations catholiques de Jülich et de Xanten pour réclamer la participation des catholiques au redressement de l'Etat. Le cardinal Bertram, enfin, de Breslau, a déclaré, au cours d'un pèlerinage à l'Annaberg (Haute-Silésie), que l'Eglise tout entière se dresserait contre la perséaut*» 4es associations catho.

Jigueg,

Les événements dleinape

(Suite de la première page.) Un télégramme de remerciements du baron von Neurath

M. Louis Barthou, ministre des Affaires étrangères, a reçu le télégramme suivant de M. von Neurath, ministre des Affaires étrangères du Reich Je prie votre Excellence de bien vouloir accepter mes plus sincères remerciements pour la chaleureuse sympathie témoignée par elle a l'occasion de la mort du président du Reich von Hindenburg. »

Les écoles d'Allemagne fermeront le jour des funérailles

Par un -cret du ministroede l'Education nationale, les enfants des écoles seront rassemblés le 6 août, a midi, pour écouter la retransmission de l'éloge funèbre prononcé au Reichstag par M. Adolf Hitler. Toutes les leçons seront supprimées le 7 août et les élèves écou- teront également la retransmission des cérémonies funèbres qui se dérouleront au monument de Tennenberg.

Sur un ordre du chef de la Jeunesse allemande, des délégations des associations de Jeunesse hitlérienne, déposeront dans toute l'Allemagne, ce même jour, des fleurs et des couronnes au pied des monuments aux morts de la guerre.

Les condoléances de M. Mussolini Le chancelier Hitler a reçu de M. Mussolini le télégramme suivant « La disparition du président von Hindenburg a été douloureusement ressentie par le peuple italien, qui a toujours admiré profondément sa grandeur d'homme d'Etat et de soldat. Au nom du gouvernement fasciste et en mon nom, je vous prie de croire à mes plus sincères condoléances. » Commentaires de la presse viennoise sur l'acceuion de Hitler au pouvoir suprême

La presse officieuse de Vienne continue à commenter l'accession d'Hitler au pouvoir suprême en toute indépendance d'esprit.

« Vu le silence qui est de rigueur en Allemagne, il est impossible, écrit la Wiener Zeltung, de savoir si le prestige de Hitler a gagné à ce coup de main. Ce qui est certain, c'est que l'agression contre l'Autriche a parachevé l'isolement de l'Allemagne. Le geste de Hitler, exécuté avant même que la face du vainqueur de Tannenberg ait été recouverte de son linceul, loin de grandir l'image qu'on se faisait de l'hitlérisme et de Hitler, l'a rapetissée. »

La Reichspost écrit « Le fait que Hitler est devenu le chef suprême du Reich ne saurait obliger les Autrichiens à identifier la cause allemande avec l'hitlérisme. Là réside peut-être le plus grand obstacle à un retour aux relations d'antan entre l'Allemagne et l'Autriche. »

la situation en Aitiiche

Un nazi condamné à mort, puis gracié

La Cour martiale de Vienne a condamné à mort par pendaison le nazi Edouard Honisch, pour détention d'explosifs. On avait trouvé chez lui des détonateurs, des cordeaux Beakford et tous les éléments nécessaires pour fabriquer des explosifs.

G'est la première 'condamnation capitale prononcée pour ce niotif.

Elle n'a du reste pas été maintenue. Le président de la République l'a commuée en celle des travaux forcés à perpétuité.

L'état du D Rintelen s'est aggravé L'état du Dr Rintelen, ancien ministre d'Autriche à Rome, l'un des Initiateurs de la tentative de coup d'Etat du 25 juillet, actuellement à l'hôpital des détenus, s'est sensiblement aggravé.

Le Dr Rintelen a été frappé, vendredi, d'une attaque cardiaque qui lui a paralysé le côté gauche.

On apprend que le Dr Rintelen avait reçu, le mardi qui précéda le coup d'Etat, le Dr Steinhaeusl, ancien directeur de la Sûreté de Vienne, qui a été arrêté le' 25 juillet. Au cours de l'entretien, M. Rintelen lui aurait enjoint de s'arroger les pouvoirs de préfet de police.

On reproche au Dr Steinhaeusl de n'avoir pas fait communication à ses supérieurs de cette entrevue, se rendant, de ce fait, coupable de haute trahison. Arrestation de l'avocat de l'assassin du chancelier Dollfuss

Le Dr Fuehrer, qui défendit Planetta, l'assassin du chancelier Dollfuss devant la Cour de justice militaire, a. été arrêté. Une perquisition opérée dans son étude et à son domicile avait permis de saisir de nombreux documents compromettants.

Lors du procès de Planetta, l'avocat Fuehrer avait fait une plaidoirie d'une extrême violence, se livrant à un éloge outrancier du national-socialisme, et justifiant le crime commis pour des raisons politiques.

Une proclamation à l'armée Dans un ordre du jour à l'armée fédérale, le chancelier Schuschnigg et le ministre de la Défense nationale général Zehner, adressent de chaleureux remerciements aux officiers et soldats qui ont participé à la répression de l'insurrection nationale-socialiste. Soldats d'Autriche, y esi-il dit, lorsque sera écartée l'histoire de nos jours, vous y serez nommés comme les sauveurs du particularisme autrichien et de la véritable culture allemande.

Soldats, vous avez prouvé que les idéaux de la glorieuse armée rédérale sont ancrés dans vos cœurs.

Nous, Autrichiens, nous sommes des Allemands purement nationaux. Notre esprit national n'est pas un nationalisme' étroit qui vient heurter les frontières de l'Etat, mals l'expression de la pensée et des sentiments allemands du point de vue culturel et universel. C'est là le véritable sens de l'Idée patriotique autrichienne, qui, déjà dans le passé, fut l'idée conductrice de l'édincation de l'Europe centrale et qui, a l'avenir, se développera d'une manière toujours plus forte et claire dans l'œuvre de reconstruction de notre pays.

L'état de siège est levé

dans certaines provinces

L'état de1 siège, décrété à la suite de la tentative du coup d'Etat du 25 juillet, a déjà été levé dans certaines provinces, en particulier dans celle de Salzbourg. Toutefois, la levée de l'état de siège ne met pas fin à la loi martiale qui frappe certains crimes.

Un télégramme

du chancelier Schuschnigg

au cardinal Pacelli

Le nouveau chancelier autrichien, Kurt Schuschnigg, a fait parvenir au cardinal Pacelli, secrétaire d'Etat, le télégramme suivant

« Je prie respectueusement Votre Eminence, en tant que fils obéissant de l'Eglise, d'être mon intermédiaire bienfaisant pour faire parvenir au pied du trône de Sa Sainteté les remerciements dévoués du gouvernement fédéral et du peuple autrichien, des nobles paroles qui ont honoré la m4(QOire du, chancelier disDaru,

Dernières nouvelles

CE N'ÉTAIT QU'UN ACCES

DE MAUVA.Sc HUMIUR

Lord Edward Montagu, deuxième fils du duc de Manchester, avait décidé, comme nous le disons d'autre part, de s'engager dans la légion étrangère, malgré l'opposition de sa famille., 11 était arrivé eu avion il Sainl-lnglevert, puis s'était rendu en automobile à Dunkerque, où il s'était présenté au commandant du recrutement. Là, on lui avait réclamé ses papiers, que sa famille avait conservés, et on l'avait invité à revenir samedi matin pour signer son engagement.

Lord Montagu a alors renoncé à un projet conçu dans une heure de mauvaise humeur. Sa sceiïr 'et son beaufrère, qui. l'avaient accompagne, étant repartis, il a demandé à retourner en Angleterre. Il a été conduit à bord de la malle pour être confié aux autorités maritimes de Folkestone.

LA DÈCLARATION DE M. BALDWIN Varsovie, 4 août. « La déclaration de M. Baldwin affirmant que la frontière de la Grande-Bretagne se trouve désormais sur le Rhin, passera à l'histoire, écrit l'Illustrowany Kurjer Codsienny. Elle signifie que l'Angleterre, consciente du danger d'une agression aérienne, abandonne le principe du splendide isolement nous assistons à la restauration d'une collaboration militaire anglofrançaise sous sa forme la plus stricte, car, même pendant la guerre, l'Angleterre n'a jamais avoué que sa frontière se trouvait sur le Rhin. La date du 30 juillet 1934 ouvre une ère nouvelle dans l'histoire de l'Europe. »

LA DÉCONFITURE DE LA BANQUE DES COOPÉRATIVES DE FRANCE M. Boutet, juge d'instruction, chargé, le 26 mai dernier, d'ouvrir une information pour abus de confiance et escroquerie contre X. à la suite de la déconfiture de la Banque des coopératives de France, vient de notifier ses inculpations à l'administrateur-délégué de la banque, M. Gaston Lévy, et au directeur, M. Pierre Devolder.

LA SITUATION' DANS LES PkûNAGES ̃?1)E ROUBAIX

Les stocks de laines peignées recensés le 31 juillet des peignages de Roubaix et Tourcoing, révèlent l'existence de 7 471236 Kg. de mérinos, et 9554944 kg. croisés, soit un total de 17 026180 kg. C'est une diminution de 373 556 kg. sur le chiffre de fin juin. Cette diminution est insignillante si on se souvient que les usines ont été fermées durant une huitaine de jours. La production des peignages n'a été en juillet que de 2650446 kg., soit la moitié environ du chiffre normal.

A TANNENBERQ, ON PRÉPARE DE GRANDIOSES FUNÉRAILLES

AU MARECHAL HINDLNBURG Plusieurs centaines d'ouvriers, de membres du service du Trayail et de spécialistes travaillent activement aux préparatifs des cérémonies rie lundi et de mardi au monument de Tannenberg, Le cortège funèbre quittera le chateau de Neudeck lundi soir à minuit exactement.

Le cercueil, placé sur un affût de canon, sera tout d'abord traîné par des chevaux, puis par un tracteur.

Peu avant HoHenstein, le cortège funèbre fera halte sur la colline dit des généraux. C'est de cette hauteur qu'en septembre 1914 le maréchal Hindenburg dirigea les opérations de la bataille de Tannenberg; •̃: -̃'̃̃̃ ̃ •; De Hohenstein à Tannenberg, des mil- liers de membres des milices hitlériennes porteurs de flambeaux, feront la haie. A Tannenberg, le cercueil sera tout d'obord transporté dans la « tour des Généraux » toute tendue de drap noir. L'emplacement où le cercueil sera provisoirement déposé est semé de sable blanc et décoré de verdure.

De toutes les tours du monument de Tannenberg flottent de longues oriflammes noires et les huit tours géantes sont reliées entre elles par d'immenses guirlandes de sapins et de feuilles de chêne.

La cérémonie officielle commencera par le transport du cercueil de la « tour des Généraux sur un grand catafalque élevé dans la cour d'honneur du monument. Cinquante drapeaux des régiments de l'ancienne armée impériale, trois régiments de la Reli-hswehr ainsi qu'une compagnie d'honneur formée de membres du régiment de tradition « Maréchal Hindenburg » se placeront devant le catafalque.

Autour du catafalque et devant les tribunes, qui pourront contenir plus de 4 000 invités, une place est réservée aux membres du gouvernement. du Reich et des Etats, au corps diplomatique, aux membres de- la famille'et aux représen- tants de l'ancienne armée impériale. Douze trains spéciaux transporteront lundi à Hohenstein les invités officiels. On évalue, ;V,plus de 200000 le. nombre de personne^ qui pourront en outre assister à la cérémonie a proximité immé. diate du monument.

Pendant. là cérémonie et jusqu'à mardi soir, d'énormes flammes, dites flammes du sacrifice jailliront d'immenses urnes placées .sur les tours du monument.

Après la cérémonie, la dépouille du mraéchal président sera de nouveau transportée dans la « Tour des généraux », où le cercueil restera exposé pendant environ quinze jours,

M. VEMZELOS A LYON

M. Venizelos s'est rendu samedi, à la fin de la matinée, à Lyon, saluer M. le président Herriot et visiter les principales institutions lyonnaises. Après un long et cordial entretien à l'Hôtel de Ville, le maire de Lyon a emmené son hôte à l'école d'agriculture de Cideins. Il lui a fait les honneurs du vaste établissement et du domaine de 250 hectares qui l'entoure, où les aspirantschefs de culture reçoivent la plus solide instruction rapide. Un savoureux déjeuner, tire exclusivement des produits de la ferme, a terminé cette visite. L'illustre homme d'Etat hellène a exprimé à M. le président Herriot tout l'intérêt et le plaisir qu'il avait pris à cette visite.

LES JEUX D'EMPIRE A LONDRES Dans l'enceinte de White-City, ont commencé, samedi après-midi, les jeux d'Empire, qui réunissent 600 athlètes des 16 principaux pays de l'Empire britannique.

Devant les tribunes, étaient rangés les gardes en uniforme écarlate, devant lesquels se tenaient les porte-bannières des équipes représentant les peuples du Commonwpalth.

A 15 heures, le roi ouvrit les jeux, et la cérémonie de présentation commença. Ce fut d'abord le défilé des 150 membres de la clique de la brigade des gardes; puis, portant le drapeau de l'Union, s'avança R. L. Hovyland, chef de l'équipe britannique, qui avait été désigné pour prononcer le serment d'allégeance des athlètes au roi George. Les autres athlètes suivaient par ordre alphabétique (en langue anglaise) Australie, Bermudes, Guyane anglaise, Hong-Kong, Inde, Jamaïque, TerreNeuve, Nouvelle-Zélande, Irlande du Nord, Rhodésie, Ecosse, Afrique du Sud, Trinité, Pays de Galles et Angleterre. AxaaJ l'auxerture des jeux mêmes, ,oa

LU N. C. quittera-t-elle la Confédération?

Au cours de sa dernière réunion, le Conseil national de l'Union nationale des combattants, qui comprend environ quarante membres et constitue en quelque manière le Conseil d'administration de l'Union, a, après longue discussion, adopté à l'unanimité un ordre du jour où il est dit notamment

Le Conseil national de l'Union nationale des combattants constate que la Confédération nationale des anciens combattants est constamment manœuvrée par certains dirigeants d'associatûips qui veulent atteindre (les buts politiques, ou qui obéissent à de» forces occultes

liegrette que les représentants de pensionnes non titulaires de la carte du combattant soient les éléments les plus actif;; de désunion et de désordre;' -°- Affirme que le inouvenent eaâftlen..Combattant ne peut être qu'un mouvement na-

Jiuiial;

Estimant que, servies des associations groupées autour du Urapeuu tricolore peu- vent participer à l'action de la génération du feu, l'Union nationale des combattants n'accepte pas do collaborer avec les asso- ciauons qui suivent le drapeau rouge .1 Réprouvant le désordre confédéral qui ne permet aucune action efficace, elle s'associe, au jugement formulé dans les cahiers de l'Union fédérale au lendemain de la réuIlion des 7 et 8 juillet qui stipule « Que les hommes de pensée et d'action qui ne sont mus que par le souci de servir 1'} pays se refusent désormais à perdre leur temps dans des assemblées dont la tenue les peine et les taeure, et Ils prendront par ailleurs leurs responsabilités. » Par ces reotifs

Le Conseil national de l'Union nationale des combattants décide de soumettre à uns assemblée générale extraordinaire des présidents do groupes le retrait de la Confédération et de jeter les bases d'un regroupement des forces combattantes autour du drapeau national, les non-titulaires de la carte du combattant étant exceptés.

Le^ professeurs eté.udiafl.s turcs reçus

par la municipalité parisienne

La municipalité parisienne a reçu samedi après-midi, une délégation de professeurs et d'élèves du lycée turc de Galata-S'eraï, à Istamboul, ayant à sa tête ie directeur, M. Behdjet, accompagné d'un certain^a.ombre de personnalités turques. '̃'̃̃

M. Victor Constant, vice-président du Conseil municipal, dans son allocution de bienvenue, a dit, notamment Je suis heureux de saluer, parmi les émiirentes personnalités qui vous accompag-nent, votre directeur, M. Behdjet, et de complimenter en vos professeurs et en vousmêmes .te premier, c'est-à-dire-, à la fois, 1* plus ancien et le plus fameux des éta-. bltsseinentâ turcs d'enseignement secondaire. 11 a joué, nous le savons, un rois conldel'iible dans la formation de cette généralion qui, sous la conduite de Son Excellence, le Gazi, rénove votre pays. 'Mais vous n'avez point l'Intention de vous endormir &ur les lauriers de vos ainés, Le gardien des destinées de votre peuple réserve une place essentlelle, dans son effort constructlf, aux questions Intellectuelles ot culturelles. Vous aurez donc u.ne des ineilleurss parts de l'œuvre- qui incombe a tous vos compatriotes. L'estime et l'affeclion que nous avons vouées à la Turquie rejaillissent tout naturellement de préférence sur ceux à qut seront attribuées les plus lourdes responsabilités.

Au nom de Paris, jo vous souhaite une cordiale bienvenue et je vous offre les souhaits que nos concitoyens unanimes forrrrent pour le bonheur de la carrière dans laquelle vous entrez et qui mènera votre pays avec vous-mêmes à une situation morale, économique et intellectuelle digne de vos Capacités, de votre labeur et de votre patriotisme.

M. Behdjet, a répondu en remerciant la municipalité de son accueil. La délégaiion a ensuite signé le Livre d'or de la Ville de Paris et visité, les salons de l'Hôtel de Ville.

La tension des rapports russo-japonais

Tokio, 4 août. Le jouranl NtchiNlchl annonce qu'un « avertissement sérieux » va être donné à l'U. R. S. S. par le ministère des Affaires étrangères japonais au sujet des nombreux « actes inamicaux commis par l'U. R. S. S. contre le Japon. Le journal énumère comme suit ces incidents invasion fréquente du territoire mandchou par des avions militaires soviétiques fusillades par les gardes soviétiques sur les vapeurs mandchous naviguant sur l'Amour et sur le Sungari rejet par les Soviets du compromis final élaboré par le ministre des Affaires étrangères, M. Hirota, en vue de la cession du chemin de fer Nord-Mandchou refus d'octroi de visa à M. Yuko Tanakamaru, représentant japonais aux négociations russo-nippones de Moscou sur les problèmes des changes refus d'étendre les droits de prospection dans le Nord-Sakhalien campagne de presse antijaponaise. De l'avis du Nichi-Nichi, le gouvernement des Soviets, qui a réussi à conclure des pactes de non-agression avec ses voisins de l'Occident, de même qu'à participer au projet de. Locarno oriental, poursuit maintenant de façon délibérée une politique de provocation à l'égard du Japon et du Mantchoukouo. Le journal prévoit que si l'U. R. S. S. ne renonoe à ses projets machiavéliques le Japon suspendra toutes les .négociations actuellement entamées aveo les Russes et prendra les mesures qui s'imposent pour mettre fin à cette politique provocatrice.

Enfin, le Nichi-Nichi fait allusion à une une importante conférence au cours de laquelle les ministres des Affaires étrangères et de la Guerre japonais se préoccupent de décider d'une politique énergique à adopter vis-à-vis de la Russie.

Le traitement de la surdité par le Vibraphone du DLouis Faure

De Mme P., à Nancy

Je suis heureuse de vous annoncer que ma fille entend bien mieux, on s'en apercevait déjà quarante-huit heures après avoir porté les appareils. De M. de R., à Monaco

Je ne pouvais comprendre une conversation, je le puis maintenant. C'est donc une réelle amélioration dont je vous suis reconnaissant. A l'occasion^ je ne manquerai pas de recommand,er votre Vibraphone.

De M.' F. de M., S Picart .(Algérie) Les bourdonnements ont diminué d'un peu plus de moitié, et ta perception des sons à fort augmenté en netteté. De Mme B., à Nomény (Meurthe-etMoselle)

Votre appareil m'a procuré dès ta première quinzaine une amélioration sensible en supprimant radicalement les bourdonnements dont j'étais ta proie depuis plusieurs mois.

De M. Paul P.* à Casablanca

Mon entourage est unanime à reconnaître que j'entends beaucoup mieux de.puis que je me sers de l'appareil. Extraits certifiés conformes par M. Faure, directeur honoraire des hôpitaux de Paris, 70, rue de Miromesnil, Paris, qui répond gracieusement à toute demande de renseignements.

lâcha au-dessus du stade 40 000 pigeons, qui, en un instant, s'éparpillèrent audessus du stade et disparurent, quel. 1 ques-uns seulement venant se poser ça 6 ei là, aur la pelouse au eue les iriÈunes.

Les foules à Lourdes

De notre ami M. le chanoine Belleney Lourdes, le 4 août.

Le National hollandais est reparti, fort de 1400 pèlerins, pieux, recueillis, sous la présidence de Mgr Brandirs, évoque missionnaire, et la direction de M. le doyen -Meijer. 230 pèlerines de l'Association de Marie-Immaculée d'Islande sont venues avec le H. P. Sveeney, Oblat 300 pèlerins anglais de Soutnwark ont accompagné de même Mgr Amigo, leur évêque Mgr Straeter, évêque auxiliaire dAixla-Ch&pelle, repart avec 140 Allemands de Cologne.

Gand arrive aujourd'hui, succédant au beau pèlerinage de Courtrai. Enfants de Marie d'Angleterre, diocésain de Birmingham, Italiens de Milan, Hollandais, Autrichiens, Irlandais, Allemands de 'Cologne,- Nàtisnal belge de Bruxelles, pèlerins d'Orâ'n, d'Angbulêms, d'Aix, de La Rochelle arriveront la semaine prochaine.

Mgr Maz-moitin est reparti le -1" août avec 1000 pèlerins, dirigés par M. le chanoine Glez et édifiés par les prédications de M. l'abbé Monnet, un vibrant missionnaire diocésain. La piété de ses diocésains est solide, recueillie; nous reconnaissons là les qualités foncières des Vosgiens, Piété tout empreinte de recueillement que celle des 400 pèlerins d'Autun; ils nous apportent ici, en leur élite diocésaine, un peu de la ferveur de Paray.

Mgr Dargaud, supérieur du sanctuaire 'fameux, est leur prédicateur très aimé, comme aussi à la Grotte, aux piscines, l'apostolique abbé Henry, chapelain de Paray. Mgr Chassagnon n'est pas, cette année, à la tête de son pèlerinage, mais nous saluons à 9a place son vicaire général, Mgr Pelin, protonotaire apostolique, qui voudra bien, avec Mgr Dargaud, présider, à la salle Jeanned'Aro, à deux belles réunions apologétiques. Et nous avons la joie de saluer un nouveau chapelain honoraire de Lourdes, en la personne de M. le vicaire général Piffault qui, très sacerdotalement oublieux de lui-même, dirige le pèlerinage d'Autûn depuis vingt-sept

ans.

Mgr Mennechet est l'évêque de Liesse Son Excellence a voulu bien vite venir à Lourdes avec ses diocésains pour faire hommage à Notre-Dame de Lourdes de toute la joie recueillie par eux en leur splendide Congrès. ï mariai pour dire merci aussi à Mgr Gerlier du cantique qu'il est allé chanter en terre laonnaise à la gloire de Marie. Mille pèlerins 1 acccompagnent avec Mgr Delorme, vicaire général M. le chanoine Perrin, secrétaire général M. l'abbé Nègre, directeur du pèlerinage, et le R. P. Doucet, prédicateur de ces pieuses journées. Je salue, parmi les nombreux prêtres, un chanoine de la promotion de Liesse, le bon abbé Famelart, si zélé toujours pour tout ce qui touche à la sainte Eglise.

Une délicate attention de Mgr Mennechet a dirigé son pèlerinage vers notre salle Jeanne-d'Arc, comme aussi celle de Mgr Marceillac, évêque de Pamiers, reparti mercredi avec 1 200 pèlerins ariégeois. Mgr Pujol, vicaire général, en était le président attentif et M. le chanoine Carbone, directeur des œuvres, l'ordon- nateur souriant et précis. J'ai remarqué en leur Semaine reltgieuse le plan précis de toutes les heures de prières, l'orga. nisation émérite des cérémonies et des confessions.

Belle réunion des Bérets. blancs à la Pénitencerie.. Leur prédicateur de pèlerinage. le P. Roumieu, me rappelle les heures heureuses où nous priions ensemble au Canada, au sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupré. Pouvait-il faire moins que d'y aviver sa piété filiale, envers Notre-Dame ? P

Bordeaux est reparti jeudi soir, vibrant et heureux des vivantes journées où 1 .00,0 jeunes filles prfaient parmi les 2 500 pèlerins de son beau pèlerinage. M. le vicaire général Domecq-CaZeaux présidait, au nom du cardinal M. le vicaire général Juilhes était là égale-, ment, et ce furent d'utiles réunons, de belles prédications du P. Paile. Quoi de plus charmant que le défilé au parterre de Notre-Dame de toutes les bannières marquant dé noms fleuris les différents groupes les pervenches, les bleuets, les clématites, les roses, les mimosas, gracieuse idée où Notre-Dame semble gardre et protéger des jeunesses en fleurs. Dijon est présent avec 800 pèlerins sous la présidence aimée de Mgr Petit de Julleville, son nouveau vicaire général Bullier. M. l'abbé Bourdot remplace le regretté directeur du pèlerinage avec une maîtrise pondérée en pleine possession d'elle-même. Les Plus Vaillantes, gracieux bataillon de jeunes filles, nous ont charmé par leur bonne tenue et leur recueillement elles portent toujours la marque de leur dévoué fondateur, saintement mort, M. le vicaire général Perrenet. Nous les verrons encore prier ces jours-ci avec foi, car Dijon occupe toujours Lourdes avec 860 pèlerins d'Arras, ayant pour président M. le chanoine Caron, vicaire général. Nous avons la joie, cette fois, de saluer à leur tête M. le chanoine Lecooq qui, plein d'entrain et de zèle, se repose de ses fatigues récentes, en se dépensant ici au service de Notre-Dame. Il m'a dit en souriant qu'un bain de piscine1 lui était chaque matin véritable bain de jouvence. Ce qu'il gardera toujours, c'est une avenante jeunesse d'âme et de sentiments. M. le Dr Vallet a contresigné dans le Journal de la Grotte de cette semaine la belle guérison de Mlle Raymonde Leducq, d'Oye-Plage, diocèse d'Arras, guérie le 28 juin 1933 à Lourdes, d'un grave mal de Pott lombaire avec zone de décalcification nettement radiographié, température, paraplégie. La malade est revenue cette année absolument guérie ayant gagné 19 kilos.

L'Hospitalité a fêté jeudi son président, M. le comte Etienne de Beauchamp. Monseigneur, assisté de Mgr Méricq et de Mgr Dupont, présidait au banquet où se réunirent fraternellement tous les hospitaliers présents. Ce fut l'occasion d'une adresse délicieuse de M. le chanoine Balette, directeur de l'Hospitalité, à l'évêque de Lourdes, comme au président aimé, M. de Beauchamp. L'évêque répondit avec sa bonne grâce parfaite et ce furent d'amicaux reproches au héros de cette fête de famille, si peu ménager de ses forces parmi tant d'occupations et de dévouement. Je crois bien que M. de Beauchamp renvoya respectueusement la balle à notre évêque si apostoliquement oublieux de son propre repos., Nous avons applaudi. Une telle joute témoigne de part et d'autre d'un bel équilibre physique et moral, et l'équipe fraternelle des Hospitaliers a tiré des conclusions. On la verra au premier rang du beau Congrès des anciens combattants à Lourdes, les 21, 22 septembre prochain on la verra nombreuse aller au printemps prochain fêter devant le Pape le cinquantenaire de son heureuse fondation.

P.-S. Un prospectus de 16 pages « Dans l'atmosphère de Lourdes », lançant un bibelot religieux, s'est orné sans nulle autorisation de gravures du livre « Lourdes, ville sainte », dont j'ai assuré la principale rédaction, et dont j'ai, seul, la responsabilité dans Lourdes. Ce prospectus, parti de Bruxelles, se répand en France.

Il y a là mise au point à faire. « Lourdes, viLle sainte » n'a jamais fait mention des fac-similés photographiques des pages 2, 8 et 14, lançant un médaillon. Ceux-ci ne sont pas tirés de ce livre.

Il y a protestation à faire. Aucun des responsables n'a donné autorisation de reproduire des photos de « Lourdes, ville sainte Auteur et éditeur du livre ne sont donc pour rien dans un tel lancement commercial, ni dans les considérants qui accompagnent le prospectus ? Ils se réservent <te tne#rt lin à une semblable confumn g, J

Les fêtes jubilaires d'Ars

Deuxième journée

De notre correspondant particulier La deuxième journée des fêtes solennelles qui se célèbrent à Ars, à l'occa* sion du 75° anniversaire de la mort du saint Curé, s'est déroulée devant une affluence très nombreuse de pèlerins malgré le temps peu favorable. A 10 heures, une messe solennelle fut célébrée en présence de S. Em. le cardinal Maurin, par Mgr Saint-Clair. Le panégyrique du Saint fut prononcé par S. Exe, Mgr Dubourg, évêque de Mais seille. Dans l'après-midi, eut lieu un* procession suivie du Salut du Saint Sa. crement.

Samedi a été la grande journée de ces fêtes jubilaires. La messe pontificale a' été célébrée par S. Exc. le nonce apostolique.

Sur le chemin de Saint-Jacques

Une excursion

du Comité France-Espagne Une quarantaine de membres du Comité France-Espagne, des parlementaires pour la plupart, dirigés par M. Mario Roustan, ancien ministre, sont arrivés, à Bilbao, venant de Pampelune. Le groupe, qui parcourt le nord de l'Espagne en suivant l'ancienne route du pèlerinage européen à Saint-Jacques-deGalicia, est entré dans la péninsule par le col de Roncevaux. Les excursionnistes, qui continueront leur voyage en autocar pour visiter les diverses capitales du nord de l'Espagne, ont été reçus, à l'Hôtel de Ville, par les conseillers généraux et municipaux et les per-. sonnalités régionales.

Signalons que le journal El Debate, de Madrid, a fait ressortir que ce sont les Français qui les premiers ont, avec le pèlerinage récent organisé par l'Association Notre-Dame de Salut, repris la tradition des grands pèlerinages internationaux à Saint-Jacques de Compos-' telle.

Le chômage

A la date du 28 juillet, le nombre des chômeurs inscrits est de 320217 dans les fonds de chômage et de 210 dans quatre Bureaux de bienfaisance, soit au total 320427 dont 251088 hommes et 69339 femmes. La semaine dernière, ce total était de 316351 il y a donc cette semaine une augmentation de 4076 chômeurs inscrits dans les deux catégories d'institutions.

L'an dernier, pendant la semaine correspondante de juillet, on avait compté 239 449 chômeurs inscrits dans les fonds de chômage et 243 dans les Bureaux de bienfaisance ou d'assistance, soit 239 692 au total. Par comparaison avec ce dernier chiffre, on voit qu'il y a cette semaine une augmentation de 80735 chômeurs inscrits.

UNE PÉTITION

DE L'UNION ÉCONOM:QUE DE LA SARRE

Le président de la Commission du gouvernement du territoire de la Sarre a transmis au secrétaire général de la Société des Nations, en date du 14 juillet, une pétition de l'Union économique du territoire de la Sàrre, en date du 26 juin 1934, relative à un incident qui s'est produit à' Sarrelouis le 4 juin 1934, à 21 'heures du soir. J

Le secrétariat: l'Union et été attaqué, les vitres ont été brisées et tout le mobilier a été jeté dans 'a rue. Cette agression a été commise par des membres du front allemand. Malgré des avis réitérés, la police n'est arrivée sur les lieux qu'une après.

La pétition conclut que la sécurité dans le territoire de la Sarre, à la veille de la campagne pour le plébiscite, n'est pas assurée. Et elle adresse donc à la S. D. N., avant l'ouverture de la campagne plébiscitaire, un appel la priant instamment de bien vouloir assurer la création d'une police dans laquelle la population puisse avoir confiance,

LE RUSSE IOUCHKOFP

<1AQNE PARIS-STRASBGURÛ

Voici le classement de l'épreuve Paris-Strasbourg à la marche

i. louchkoff, couvrant lès 523 kilomètres en 74 h. 8 m.; 2. Cheminant, en 74 h..33 m.; 3. Romens, en 75 h. 3 m.

Mouvement judiciaire

Sont nommés

Président de Chambre à la Cour d'appel de Paris, MM. Laroque, vice-président de Chambre à ladite Cour Marigny, vice-président. de Chambre à ladite Cour; Rossel, vice-président de Chambre à ladite Cour; Vincent, vice-président de'Cliambre à ladite Cour; d'Alger, MM. Billecard, conseiller à ladite Cour; L'Hôte, président de première classe exerçant les fonctions de président de Chambre à la Cour d'appel et de cassation de Beyrouth; Berriaud, vice-président au tribunal du Havre; d'Angers, MM. Lamy, conseiller à la Cour d'Amiens; de Douai, M. Janriaut, conseiller à la Cour d'Amiens; d'Orléans, M. Chaumont, conseiller à ladite Cour; de Rennes, M. Isnard, président du tribunal de Lorient.

Conseillers à la Cour d'appel de Paris, MM. Dournes, président du tribunal de Bethune Roncier, président du tribunal de Dijon.

Substituts du procureur général prés la Cour d'appel de Caen, M. Esnaud, procureur de la République, à Coutances. Présidents du tribunal de Béthune. M. Leclercq, vice-président au tribunal de Lille Dijon, M. Baudlef, conseiller à la Cour d'appel de Nancy Montpellier, M. Larnaudie, président de Chambre à la Cour d'appel de Colmar; Bône, M. Leroux, président du tribunal d'Orléansvllle Orléansville, M. Bounin, juge d'instruction à Tunis- Meaux, M. Pernot, président du tribunal de Joigny Albertville, M. Perrier, président affecté à la suite du tribunal de Nantua;Ussel, M. Muratelle, président affecté a la suite du tribunal d'Aurillac Le Blanc, M. Boistard, président affecté à la suite du tribunal de Bourges Orange, M. Boissier, président affecté à la suite du tribunal d'Avignon.

AVIS DIVERS

Pèlerinages. Le dlmandie 19 août, grand pèlerinage au sanctuaire de Sainte.Radegonde de Marconnay, doyenné de Moncontour, diocèse de Poitiers, sous la présidence de M. l'abbé Renaudeau, curé doyen de Notre-Dame de Mlrebeau, délégué de Mgr l'évêque.

Les sermons seront donnés par le R. P. Roy, supérieur des Missionnaires diocésains.

Neuvaine à Notre-Dame de Lou des avec et pour les malades

du Pèlerinage National

du 7 au 15 août

Litanies de la Sainte Vierge ou une dizaine de chapelet.

Invocations Cceur sacré de Jésus, ayez pitié de nous (3 fois) Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de Salut, NotreDarne des Victoires, saint Michel Archange, saint Joseph, saint Pierre et saint Paul, saint Martin, sainte Jeanne d'Arc, sainte Marguerite-Mari^ $ainte

Berwâette, jtiiet gouc wur-

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

(Ind. 7 ans et.7 quar. chaque fois.J

Mme Frédéric Dellac, à Martel (Lot). Sœur Marie de Saint-Joseph, née Marie Dumas, au Carmel de Périgueux (Dordogne), 73 ans et cinquante ans d» profession religieuse, décédée le 20 juil- let et qui devait célébrer ses noces d'or, la 6 août. Marie-France Mayaud, 17 ans, à Bellac (Haute-Vienne), parente da M. l'abbé J.-B.-M. Mayaud, professeur au collège Ozanam de Limoges. Mme Pierres, née Alice Bouyeur, à Lu- çon (Vendée).

AVIS DE MESSE

Le service anniversaire pour le repos de l'âme de Mme Mercédès le Fer de la Motte, en religion Mère Marie-Mercédès de la Résurrection, ancienne Prieure de l'Oratoire de Saint-Philippe-Néri de Paris, rappelée à Dieu le 19 juillet 1933, sera célébré en l'église paroissiale de Kerlaz (Finistère), le mardi 7 août 1934, à 10 heures et'demie.

Duc.

Nouvelles romaines

Les pourparlers engagés entre la Com-. mission des évêques allemands et le gou. vernement du Reich porteraient actuellement sur le statut de l'Action catholique. La difficulté viendrait du fait que le gouvernement allemand désirerait que les associations catholiques soient orga» nisées localement, tout au plus par diocèse, et s'opposerait à l'existence d'oiv ganes de liaison, dans la crainte de voir s'établir une sorte d'union nationale. Il s'opposerait en somme à la centralisation des associations reconnues par le Gon-. cordat. (Havas.)

Mgr Ottaviani, substitut à la secrétairie d'Etat, s'est rendu, samedi matin, à Castel-Gandolfo, où il a été reçu par le Saint-Père. Il était de retour à la Cité à 10 heures.

Le Pape a donné des audiences durant toute la matinée. 11 a reçu en particulier le cardinal Rossi et le cardinal Sincero, ainsi qu'un certain nombre de jeunes mariés venus en autocar de la place Saint-Pierre de Rome.

Notre-Dame de Salut

et ses prochains pèlerinages

1 Du 17 au 23 août, Pèlerinage Natio* nal à Lourdes .20 trains spéciaux, près de 1 000 grands malades.

2° Du 5 au 21 septembre, à Rome, en passant par la Suisse, Lac Majeur, Venise, Florence, Naples, etc.

3° Du 7 au 14 septembre, à SainteOdile, en passant par Nancy (Passion)i Strasbourg, Verdun, etc.

4° Du 15 au, 18 septembre, au MontSaint-Michel, sa Merveille.

Demander programmes au Secrétariat, des Pèlerinages, 4, avenue de BreteulL Paris, VII..

LA PASSION A NANCY rouvre celle année

Séances 5, 19, 26 août 2, 9, 16< 23 septembre 7, 14 octobre. Renseig" J46, rue Jeanne-d'Arc, Nancy (M.-et-M.)«

Pour les pauvres petits gars

Le « curé tout en os et pas fier »' de la rue Bacchus, dont parlait samedi dernier Pierre l'Ermite dans son article « La fenêtre ouverte » existe ses œuvres ont des besoins considérables il a plus d'enfants que de lits, et l'appétit des enfants à la colonie de Pierre Aigné-S'aint-Agnan (Nièvre) ne fait pas défaut. Il glisse aux lecteurs de la Crote gon numéro de chèques postaux M; i'abbé -'Blachette, 93, voie

Bacchus, Vitry (Seine) c. p. Paris

1467-58.

Renseignements ummlm

CHANGES A PARIS

HALLES CENTRALES

Viandes. Arrivages 320 000 kg-. Bœurs. Le kilo quartier derrière 4 à 8, quartier devant 2,50 ù 4,80, aloyau 5 à 14, cuisses 4 à 7, train entier 4,50 à 9. Veaux. Le • kilo première qualité 8 à 9,80, deuxième 6,50 & 7,90, troisième 5,50 à 6,40, pan, cuisseau 5,50 à 12. Moutons. Le kilo première qualité 12,50 à 14,50, deuxième 10 à 12,40, troisième 6,50 à 9,90, gigots 12 à 18, carrés parés, 12 à 34, épaule 4 à 10.

Porcs (entiers ou demi). Le kilo · première qualité 6,50 à 7,50, deuxième 5 à 6,40, filets 8 a 12, jambons 6 à 11, lars 3 à

a 5.

Beurres dés laiteries coopératives industrielles. Arrivages 25 060 kg. Le kilo: Normandie 14 à 16,50, Charente, Poitou. Touraine 14 à 18,20, malaxés Normandie 11 à 14,50, malaxés Bretagne 10,50 à 13,50. Œufs. Arrivages 40 320. Le mille ï Picardie et Normandie 300 à 530, Bretagne 230 à 380, Poitou, Touraine, Centre 300 à 540.

Fromages. Les dix Brie moyen 90 à 130; le cent camembert Normandie 150 à 300, divers 100 à 200, Lisieux bottes 150 à 400, vrac 125 à 350, Pont-1'Evôque 150 » 310; les 100 kg. Port-Salut 300 à 1 200, Gruyère et Comté 400 à 800.

volailles. Le kilo canards rouennais nantais 10,50 à 11,50, fermes 8 à 9, lapins morts 8 à 9, oies en peau 6 à 8, poulets morts nantais 13,50 à 15, de Bresse 14,50 a 16,50, poules de Bretagne 11 à 13.

légumes. Les 100 kg. carottes 30 à 40. champignons de couche 400 a 700, rhi-. corée 120 à 200. épinards 80 à 130 haricots verts Midi-Paris 100 à 550, flageolets 30 à 150, laitues 100 à 200, oignons 70 à 100, oseillel 50 à 120, pois Paris 150 à 2S0. pommes de terre Hollande 80 à 110, saucisse rouge 90 à 120 le cent artichauts Paris 20 à 140, bretons 40 à 120, choux 20 à 80, choux-fleurs 30 à' 250, escaroles 30 à 70 la botte persil 0,20 à 0,50 les 3 bottes radis Paris 0,60 à 1 les 100 bottes navets 60 à 175, poireaux 100 à 250 les 216 bottes cresson 20 à 65. MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 4 août.

Cotons. Août 257, sept. 257, oct. 257, nov. 257, déc. 257, janv. 257, fév. 257, mars 257, avril 257, mai 259, juin 259, juill. 260, ttiid. lourde.

Cafés. Août 157, sept. 158, oct. 158, nov. 158,25, déc. 158, janv. 157,50, fêv. i&g,26' mars 158,25, avril 158,25, mal 158, juin 157,75, juill. 158, tend. calme. Ventes: 500 sacs.

Poivres. Saigon août 185, oct. 185, ncv. 185, déc. 185, janv. 185, fév. 185 mars 185, avr. 185, mal 185, Juin 185, Juill. 185. MARCHE DE NEW-YORK

New-York, 3 août.

Cafés. Dlsp. 9 1/2, sept. 7,85, déc. 7,97. mars 8.06, mal 8,12, juillet 8,16. Ventes approximatives 5,000 sacs. Nenvj-orlêans. Cotons. Disp. 12,93, oct. 12,92 a 12,95, déc 13,05 à 13,06, janv. 13,08, mars 13,19, mai 13,26, juill. 13,31.

Cotons. Dtsp. 13,10, août 12,83, sept. 18,90, oct. 12,97, nov. 13,02, déc. 13.07, janv. 13,13, mars 13,24 à 13,25, mal 13,31, JullL 13,36.

Grains. Blé roux disponible 108 1/4* mais disponible 76 5/8.

MARCHE AUX FOURRAGES

Paris, 4 août.

Paille de blé 95 à 130, d'avoine 85 à 120. de seigle 95 à 130. luzerne 255 à 315, foin 260 à 320, regain 255 à 315. Les 100 bottes de 5 kg. franco dans Paris. Hausse de 5 francs sur le regain. Autres cours inchangés. Tendance soutenue mud

pctUe* rendus* »rme »«WJnirt»n»

Sur | Hier | Auj. jj Sur | Hier | Auj. Londres.76,29 ..76,30, Hollande.. 1025,50 1025,75 New-York. 15,1575 .15,iï5 Italie.130,15 .130..

Allemagne 591, Norvège 382,

Belgique.355,75 .355,80 Suède 393,7£ 391, Danemark o40,5< 340, Suisse 49471 494 50 Espagne.. aj,,U .sOJ,!25 Vienne


La France travaille

Que ce soit dans les rues des villes, que ce soit aux champs, ne nous arrêtons-nous pas, instinctivement, invinciblement, à regarder l'homme qui travaille, le paveur, le maçon ou le peintre en bâtiments. la moissonneur ou le bûcheron ? Un aimant nous attire et nous retient à leurs gestes peut-être le sentiment, obscur, mais profond, d'être en présence de l'obéissance à une loi nécessaire, du rythme d'une solidarité qui profite à toute la communauté humaine, en présence d'une vraie beauté.

Les deux volumes de la France travaille, édités par les « Horizons de France », évoquent magnifiquement, avec des visions de la terre française, ces gestes du labeur de l'homme, la vie des métiers (1). Publiés d'abord en livraisons, ils constituent une série de monographies, écrites chacune par quelqu'un qui parle de ce qu'il connaît personnellement, et toutes étincelantes d'héliogravures dont les clichés ont été pris, et bien pris, au bon endroit. En même temps qu'une enquête économique et souvent sociologique, cet ouvrage est un album artistique autant que documentaire. Au milieu de' la technique, y sourient le pittorésque et la poésie. N'y a-t-il pas, pour qui sait la voir, de la poésie non seulement dans les travaux des champs, mais au milieu de la fumée et sous les hautes cheminées des usines ? L'homme qui travaille n'est jamais indigne de l'attention et de la sympathie de l'homme.

La galerie de ces portraits d'ouvriers de chez nous commence par les' mineurs M. Pierre Hamp fait l'histoire de « ce grand métier périlleux- » et il dit, en détail, depuis la vérification des lampes, la journée, le travail de l'ouvrier au fond de la mine. C'est M. Pierre Hamp qui parle aussi des métiers du fer et du rail (construction des voies ferrées, signaux, aiguillage, machines et vragons, et les hommes qui les font ou s'en servent).

M. Jean Prévost présente les mariniers et les bateliers, et M. Emile Condroyer, les gens de mer (pêcheurs, terre-neuvas, islandais, sardiniers) Charles Le Goffic, le poète et l'historien de la Bretagne, raconte la vie des phares, le soulagement du marin, quand, dans la nuit de la tempête, il aperçoit la lumière qui va le sauver « Qui voit le phare, fini son quart », et l'épouvantable isolement du gardien de cette lumière. Après la route de terre et l'automobile, viennent l'avion et les routes de l'air, où M. Hervé Lauwick nous guide; puis, le voyage que fait t M. Lucien Fabre aux sources de l'énergie, au pays de la houille blanche.

Dans le second volume, M. Charles Sylvestre est le peintre, et l'historien de la vie paysanne. Il dit la diversité des cultures et décrit les travaux des champs, la maison paysanne et le rôle de la femme à la ferme

La vraie demeure du paysan, ce sont les champs, les vignes, toutes les parcelles qu'il cultive sans cesse et où il passe la plus grande part 'de ses journées. L'hiver, quand il est obligé de se rencoigner au coin du feu, il peste contre le mauvais temps, bâille sur le pas de la porte, lève sa tête soucieuse et grille d'aller en plein air. Entre quatre murs, il se désole, trompe son impatience en tressant quelques paniers.

Les paysans ont une vie réglée comme une horloge plusieurs heures avant le lever du jour, ils sont debout, qu'ils aient bien ou mal dormi la ménagère est debout, elle aussi elle a préparé le premier repas, avant d'aller traire les brettes. Ils vont à l'étable, emplissent les mangeoires, tirent le fumier et font une litière de paille fraîche. Si le temps le permet, ils vont labourer, reviennent à la maison vers midi, reprennent le travail demain, ils commenceront a semer; le grain est choisi, trié.

Parmi ces gens de la terre, ÇVl, Maurice Constantin-Weyer, regarde les vignerons passant d'une province à l'autre, de la Bourgogne au Bordelais, de la Champagne à la Touraine et à l'Anjou, il les voit vendanger, il les voit, dans leurs caves, soigner leurs vins après avoir pur les coteaux soigné leurs vignes, avec quelle sollicitude!

Vins, blés et bestiaux s'en vont ïiux villes. M. André Warnod montre, en même temps que le mouvement des Halles et de La Villette, comment se fait le ravitaillement des villes, pomment se fait la culture maraîchère, comment les villes ont leur pain, leur lait» leur viande et leurs légumes.

M. Jacques Chevallier, dont ont connaît les belles études sur la forêt, fait les portraits des forestiers et des bûcherons, après avoir rappelé que c'est la forêt qui a présidé à la naissance de la France, et que, partout, elle fait corps avec notre paysage.

Il décrit le travail du bûcheron t L'arbre, une fols ébranché, le bûcheron procède à l'abatage dans les coupes de jeunes futaies, il en équarrit la base avec une cognée au tranchant épais, il coupe les racines supérieures, il entaille l'arbre de chaque côté, en le dirigeant avec une grande précision, par l'épaisseur des pinces situées de chaque côté de l'entaille, puis il attaque l'arbre, à l'opposé de sa direction de chute, soit avec la hache, soit avec un passe-partout et des coins, jusqu'à ce que l'arbre tombe. Il ne faut pas que l'arbre brise les arbres voisins, ni qu'il demeure encroué, ni qu'il se fende et « tire au cœur » comme il arrive souvent pour les chênes rouvres. L'habileté du bûcheron consiste dans ce coup d'œll et dans ce tour de main. Et le travail du fendeur de merrain 1

»_ Le volol sous sa hutte de forme antique et disposée suivant son sentiment, avec ses outils qui viennent du fond des âges, et, tout à l'entour, régulièrement

(i) La France travaille, deux volumesj RveOi chacun plus de 700 héliogravures originales. Paris. Prix 250 fr, |s volume.

PAGES LITTERAIRES

entassées, les planchettes au bois rosé, maillé comme de l'ivoire, sans lesquelles il n'est pas de bon cognac. Il fend une bille de droit fil, 11 l'attaque avec des coins placés où il faut, et, en frappant dessus, avec la mailloche, il la divise en plusieurs quartiers.

Rien ne peut suppléer l'intuition et le geste de l'homme science et art de l'individuel, du singulier, qui sont nécessaires à tous les métiers et que ne remplaceront jamais la théorie pure et le mécanisme.

Et M. Jacques Chevallier de saluer la tradition de la forêt, « de toutes la plus noble, la plus subtile et la plus précieuse, parce qu'elle est la plus proche de la nature » de saluer « cet art patient et individuel, amoureux des choses qu'il façonne et comme modelé intimement sur elles ».

Après les fleurs et parfums, de M. Gabriel Faure les tisserands et filateurs, de M. Pierre Hamp les canuts, de M. Léon Riotor les tapisseries, de M. Jean Ajalbert la couture et la mode, de M. Pierre Gerber; les verriers et céramistes, de M. Lechevallier-Chevignard M. Georges Lecomte et M. André Thérive parlent, le premier des métiers du livre, et le second, des journaux. M. Henry Joly, des bibliothèques, et MM. Jean Rostand et Lucien Faure des laboratoires et des sources de l'invention.

Mais avant que l'on parle du livre, M. Henri Pourrat aura parlé du papier, et, avant lui, M. Léandre Vaillot, du bâtiment, sans quoi rien ne va.

Une fois de plus mais il ne le fait jamais trop, et ce qu'il dit est toujours nouveau, M. Henri Pourrat nous emmène dans son Auvergne et à ses moulins à papier, un joli voyage une route qui surplombe un torrent de fougères, d'étroits degrés qui montent à de vieux petits jardins fleuris, puis, au bout, sous un dévalement d eaux, une roue d'où s'éparpille de l'argent. Avec le bruit de la chute d'eau, on entend un autre bruit, cadencé, en même temps que l'on aperçoit de « drôles de constructions, à la fois massives sur leurs pieds de pierre, et légères, quasi folles, au-dessus, comme d'un hourdis de planches brunes ». Là se fait le papier à la main, comme jadis, comme dans les montagnes de la Chine.

Le beau, dans ces moulins dit M. Henri Pourrat, c'est que tout est encore près de la terre les auges pareille aux granits qui percent le flanc des prés, les montants de presse faits de troncs à peine équarris, mals tout a pris le chiffre de ces hommes qui sont bien, dans leur cordiale bonhomie, une aristocratie terrienne.

Tu visiteras la fabrique. Les salles de bois poli donnent de leurs fenêtres larges sur les vergers de noisetiers pleins de bouvreuils. Ici on trie les chiffons là, dans le lissoir, on empaquette, on pèse les feuilles. Cette autre salle, c'est proprement « la maison », où l'on mange sur la table épaisse, où l'on vit entre la grande cheminée à crémaillère et les lits-placards à courtepointe écarlate.

Tout est paysannerie ici. Tout a l'humanité des choses qui, proches encore des choses naturelles et cependant façonnées par l'homme, sont devenues comme un prolongement de son être. Le bâtiment I Personne ne pouvait mieux le voir et nous le faire voir que M. Léandre Vaillat, l'ami des maisons de chez nous. Le bâtiment lui a d'abord rappelé une délicieuse image d'Epinal

Je revis par la pensée, dit-il, une maison en construction à l'époque de mon enfance, dans un village de province. Le chantier était empreint de bonhomie. Jo ne me lassais pas de regarder le maçon équarissant la pierre, clignant de l'œil au fil à plomb, maniant la truelle. Un apprenti, l'oiseau sur les épaules, gravissait péniblement l'échelle, apportant au compagnon le mortier dont il avait besoin. Quelques coups de marteau le mortier giclait, la pierre s'ajoutait à la pierre et le mur montait de jour en jour vers le faîte encore invisible, mais dont je voyais déjà en pensée le bois de charpente avec un sapin vert et un drapeau tricolore. Parfois c'était un groupe d'ouvriers occupés à faire ta chaîne, juchés sur une échelle, de trois barreaux en trois barreaux, chacun d'eux se penchant pour saisir le moellon que lui tendait à bout de bras son camarade, puis l'élevant au-dessus de sa tête pour le passer au suivant. En face de cette image d'Epinal, qui n'est point vieille, que l'on peut apercevoir encore, M. Léandre Vaillat met le bureau de chiffres et d'organisation de l'architecte moderne, où le travail se prépare avec l'ingénieur, l'entrepreneur, l'électricien. Il dit l'évolution de la construction et l'industrie du ciment armé qui a bouleversé la technique en ces dernières années.

Quelles règles convient-il de suivre ?

Deux erreurs sont également répréhensibles celle de l'architecte archéologue, qui croit pouvoir œuvrer en utilisant les matériaux modernes, mais en se basant sur des documents anciens celle du primaire scientifique, qui croit pouvoir extraire une forme, facilement, d'une formule. La vérité semble devoir être approchée par les constructeurs qui cherchent une solution conforme à leurs idées personnelles, mais la font vérifier par la science. Ces derniers admettent que le sentiment joue sa partie dans la construction, qu'on a ou qu'on n'a pas de celle-ci un don inné, que l'exécution contrôle la conception, qu'il convient donc de rester en contact avec l'entrepreneur aussi bien qu'avec l'ingénieur. Idée très juste, sentiment très sage. M. Léandre Vaillat fait le croquis de cette usine mécanique qu'est aujourd'hui un chantier de construction. Il se défend d'en vouloir au ciment armé, mais il aime les pierres.. Il en dit les crus, des crus de pierres, comme il y a des crus de vins. Il entend la voix de Papillon,

GEORGES CLEMENCEAU

La Société des Amis de Clemenceau a rassemblé et vient de publier les Discours de guerre (1) de Clemenceau. Ces discours lié sont pas appelés à modifier en quoi que ce soit l'idée que jusqu'ici nous avons pu nous faire du Tigre. Du moins soulignent-ils opportunément tels traits de sa forte et singulière physionomie. Ils irritent et ils transportent tour à tour, il va sans dire. Et, quoiqu'ils n'aient plus pour nous la piquante saveur de tout ce qui est absolument inédit, ils ne cessent cependant pas, tantôt, de satisfaire, tantôt de tenir en haleine notre curiosité.

Tout comme ailleurs, Clemenceau s'y révèle successivement orateur magnifique, évasif rhéteur, pauvre philosophe, sublime patriote, polémiste brutal; roue tacticien parlementaire, malléable ou dur, suivant les jours, fort ou matois.

Il ne faut pas que sa légende altère ce que nous savons de sa psychologie. Au fond, même en ses meilleurs moments, durant la guerre, il ne cessa jamais d'être ce qu'auparavant il

avait été un éternel bourru, dont l'affreux caractère avait jadis compromis la paix intérieure au pauvre pays de France, quand il,; avait été au tout premier rang des opposants, mais dont, à l'heure la plus grave de notre histoire, la salubre mauvaise humeur, on peut dire la grinche héroïque, au moment décrété par Dieu, nous tira de l'affreux guépier. A lire ces discours de guerre, une fois de plus on s'en veut presque de ne pas aimer sans réserves, sans agacement, sans douloureuse reprise, cet homme qui eut tant d'énergie et des talents si rares.

D'autre part, comment faire pour ne pas se hérisser, par exem-

« Autrefois soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité,' la France sera toujours soldat de l'idéal. »

pie, devant les pages de ce triste Soir de la pensée, que Clemenceau eût tout aussi bien pu intituler, et plus à propos* la Nuit 'de la pensëeï Comment se résoudre à admirer son superficiel Démosthène ? Comment ne pas bondir devant les paradoxes provocants, méchants, saugrenus, de la Mêlée sociale et du Grand Pan i' Comment ne pas regretter que telles lignes de ses Grandeurs et misères d'une victoire rendent un son si déplaisant ? Et, d'autre part, dans ces mêmes livres, même dans les pires, comment ne pas se délecter devant tant de courage, devant, parfois, un jugement si sûr?

Je ne dois pas hésiter à rappeler de même que les Plus Forts, signés aussi de Clemenceau, furent un des plus remarquables romans du temps où ils parurent, un roman, en tout cas, bien plus prompt, bien plus enlevé, bien moins brutal, bien moins empêtré d'inutile lyrisme, que tant de romans de Zola.

Dommage que ce héros et que cet écrivain ait été un si grand gâclteur de son propre destin et de ses propres triomphes Encore le Ciel a-t-il permis, pour la plus grande gloire de notre patrie et pour sa personnelle gloire, que, dans son étrange carrière, tellement incidentée et accidentée, il y ait eu, vers la fin, une période si épiquement belle. Au total, le Père la Victoire vint de loin. Rappelons-nous ce qu'il écrivait à l'Homme Libre en mai 1913, dans un article intitulé « Vaincre ou mourir ».

<( L'autocratie ne se rencontre plus guère que dans les tribus africaines. »

Soit. Je n'ai pas à dire ce que vaut l'ethnologie clemenciste, et je ne

dit Lyonnais le Juste « Eh compagnons, la coterie » » et il se rappelle les compagnons qui, dans leur tour de France, acquéraient la connaissance de la pierre, des bonnes pierres, et les appelaient par leurs noms, avaient la science de l'appareil et pouvaient tailler une bonne voussure « Voilà pourquoi il, y a en France des monuments comme la Madeleine de Vézelay. »

Le travail de France, nous le voyons par toutes ces monographies, par ces centaines d'images qu'il emploie ou non la machine, il est lié à notre terre et il est lié à notre esprit il est tradition en même temps que progrès, il est patience et intelligence autant et plus que force, il est aussi il ne faut point l'oublier bon accord et entente fraternelle.

« II importe dit M. Paul Valéry dans la Préface, après avoir marqué la patience, les soins, les soucis du travailleur de France de reconnaître et de faire connaître les vertus spécifiques de cet artisan de qualité. »

Le voici dans ce livre qui rassemble toutes ces monographies de métiers et qui lui-même est le bel « ouvrage » de combien d'ouvriers, de combien de corps d'état le voici, bien vu et bien peint, le travailleur de France, celui qui, dans la beauté de son geste, à l'usine, aux champs, à la mine, partout, a droit au coup de chapeau de tous.

CHARLES BAUSSAN.

(1) Un volume 15 francs.

Discours de guerre

m'en embarrasse pas pour le quart d'heure. Mais poursuivons

La théocratie elle-même, au Thibet, a vu son Pape-Dieu appréhendé au corps. Si la théocratie romaine pouvait jamais triompher en France, il lui serait impossible de gouverner selon ses vues sans entraîner une révolution auprès de 'e laquelle 1793 et .la Commune ne seraient que des bergeries. Je conçois très bien que l'Eglise romaine, masquée d'un gouvernement.

Mon Dieu, qu'on écrit donc mal quand on pense faux 1

Masquée d'un gouvernement de mensonge ou simplement d'irréductible lâcheté, puisse achever de désorganiser, de dissocier notre malheureux pays. Nous vivons sous cette menace constante.

Il est permis de: regretter que la Société des Amis de Clemenceau ait exhumé cette prose de guerre civile, tout à fait indigne du Clemenceau qui allait venir peu après cette date et se couronner de gloire. C'eût

G. CLEMENCEAU, /e Il novembre 1918, à la tribune de la Chambre,

été bien servir la mémoire du Tigre que de laisser ces lignes ensevelies pour jamais dans '^de généreuses oubliettes. -^w*

Du moins, le mieux était de ne conserver de ce ^discours que ce qu'on y peut trouver de juste, d'énergique et de raisonnable, comme ceci qui émanait, s à coup sûr, du plus lumineux bon sens

On nous a dit. qu'il n'y a pas de frontières dans la nature. S'il n'y a point de frontières dans la nature, il n'y a point, non plus, de villes, de monuments, de ces productions d'art et de science où se glorifie la civilisation. Tout cela est, cependant, et tout cela a le droit et la volonté d'être sous le soleil de tous.

Certes, voilà qui était justement dit. Les flammes de Louvain allaient bientôt, conférer à de telles paroles une sorte de beauté prophétique. Appelé à publier une anthologie de Clemenceau orateur, je n'aurais pris que la fine fleur de tout ce qu'il a dit. Le reste, je l'aurais laissé se momifier, en attendant l'oubli, dans la clémente nécropole de l'Officiel. A l'actif de Clemenceau, j'entends du bon Clemenceau, du Clemenceau des grands jours, il y a d'assez belles choses pour qu'on n'en vienne pas à se,, croire tenu de tout publier; même'*ce qui ne peut que desservir sa mémoire. Clemenceau eut ses clichés, bien moins, il est vrai, que tels autres parlementaires qui les égrènent c'est d'ailleurs leur seule dévotion comme des chapelets laïques fabriqués rue Cadet. Mais, dans ses mauvais moments, il en eut trop. Ceux de Victor Hugo gardaient toujours une espèce de sublimité. Ceux de Clemencçau, jamais. Peut-être était-il le premier à en rire dans le privé. Je n'aime pas une certaine évasive grandiloquence, retentissante parce que creuse. La France d'août 1914 méritait mieux. Je n'aime pas les grands mots qui n'étiquettent nulle idée, par exemple ceux-ci « L'idée, c'est la patrie, dont la figure se dresse dans la puissance de vivre pour des fins de beauté. » Quel attrait peuvent bien offrir, à côté du fameux discours Je fais la guerre, qui, probablement, par la' vertu de son étonnante magie, a maintenu à lui seul les nerfs français au degré de tension qu'il fallait, ces lignes-ci, de si pauvre écriture, tout au plus dignes de l'immortel cacographe, voir Bourget, de la ridicule Union Tolstoï

« Moïse, Bouddha, 'Jésus, Mahomet se seraient, de nos jours, démocratiquement fragmentés, ».

Seigneur Dieu Qu'il m'eût été doux, avant d'écrire le présent article, d'avoir du plus éclairé des Amis de Clemenceau une audience au cours de laquelle il m'eût expliqué en quoi consiste au juste le phénomène do fragmentation démocratique dont parle ici l'orateur déchaîné 1

Mais reprenons le passage pour le citer dans tout l'essentiel:

« Moïse, Bouddha, Jésus, Mahomet se seraient, de nos jours, démocratiquement fragmentés pour se résoudre en un miraculeux conglomérat de naticnalité surhumaine. »

On me dira sans doute que ces moins heureuses lignes de Clemenceau gardent tout au moins l'avantage d'offrir un intérêt documentaire. Même pas. Pour moi, une prose qui diminue à mes yeux l'homme de qui

elle émane, au lieu de lui conserver les proportions et dimensions que la victoire lui a données ne présente aucun intérêt documentaire. Elle altère l'histoire en prétendant la. servir.

Combien j'aime mieux le Clemenceau du discours sur le carnet B, et sa hautaine ironiel De ce discours-là, qui a ses défauts, mais dont la terrible ironie était hautement et si à propos vengeresse, on ne louera jamais trop le ton loyal et franc. Il s'agissait, on s'en souvient, d'arrêter net les manœuvres louches, les manigances meurtrières de tels pacifistes plus épris des combattants d'au delà que des combattants d'en deçà de la barricade. Un ministre manifestait alors à ces turbulents, grimés en agneaux, une sollicitude que les combattants et l'arrière jugeaient abusivement paternelle. Contre ces ennemis du dedans, le Tigre, lui, y alla de toutes ses griffes. Il mit dé côté, ce jour-là, tous lieux communs, pour s'en tenir à des faits présentés en toute simplicité. Le mauvais coucheur qui était en lui, ne survécut

alors que dans la mesure où il le fallait pour décourager ou effrayer les intéressés. II eût pu forrhùiler ainsi l'épi-

•'gr&fhé^uè^W'ïtmg

et. fameux discours A bon entendeur salut.

Quelques intéressés comprirent. La plupart d'entre eux peu à peu se tinrent cois lorsque dans l'atmosphère surchauffée du Parlement. ils entendirent tomber sur eux. dru comme grêle, ces mots si simples

Je n'Insiste pas. Je ne suis rien du tout. Je suis un vieillard, qui est à la fin de sa vie po. litique et qui & cette chance extraordinaire a u moment où 11 n'a plus rien à espérer, à attendre ni presque à regretter. d'avoir combattu

bien ou mal, poursuivant un Idéal, essayant toujours, 4e, se limiter et à drojtç. et à gauche, en: se garant de. la. timidité et de la surenchère;

Et le Tigre ajoutait, presque Sans colère, mais avec vigueur, avec décision, avec certitude, car la bonté de sa cause sautait aux yeux Ah 1 ils sont paciflstes, ces messieurs. Paoiflstes, oui, avec des bombes on vous lira tout à l'heure le dossier de ces paciflstes que M. Malvy reçoit dans son cabinet. Il a ce dossier; je l'al aussi. Ils ont été parfaitement condamnés pour fabrication d'explosifs. Non, ce n'est pas cette paix qu'il nous faut nous voulons la paix intérieure et la paix au dehors, nous voulons toute la paix.

Mais Clemenceau, en ce temps, en dépit de telle de ses heureuses interventions, demeurait encore l'opposant, le grincheux, on pourrait dire le grognon il n'était pas encore le grognard, le grognard en chef. Alors, ce fut la plus belle heure de sa vie, l'avant-dernière. La dernière n'eut pas même éclat.

Tous les faux brillants de la rhétorique traditionnelle des assemblées politiques, ces faux brillants que Gambetta avait tant aimés et prodigués, eurent dès lors de plus en plus tendance à disparaître des discours de Clemenceau. Le temps pressait et les paroles désormais devaient être des actes. Il fallait dans le moins de mots possible enclore le plus d idées possible. Ainsi fit le Tigre. Et l'on s'en souvient

Ma politique étrangère et ma politique intérieure, c'est tout un. Politique intérieure, je fais la guerre politique extérieure, je fais toujours la guerre. La Russie nous trahit, je continue de faire la guerre. La malheureuse Roumaine est obligée de capituler je continue de faire la guerre, et je continuerai jusqu'au dernier quart d'heure. Tel fut le sommet de l'éloquence de Clemenceau.

Il y eut bien, ensuite, la sorte d'hymne du 11 novembre, bref dithyrambe à la louange des morts du front et des, vivants vainqueurs. Il y eut bien aussi, ce même jour, la digne simplicité, la solidité, presque constante, des propos et des gestes du vieillard qui avait rendu possible l'apothéose, et qui, à la différence de Gambetta, ne jugea pas nécessaire, en l'occurrence, de montrer d'un index emphatique la vieille frontière, enfin recouvrée. Mais tout cela ne dépassa pas la précédente harangue. Car ce même discours du 11 novembre s'acheva sur un impair que la France essaya de ne pas entendre, mais qui, pourtant, fit saigner plus d'un fils de bonne mère française. Cet impair, ce furent les mots fâcheux « La France, autrefois, soldat de Dieu. »

Toujours soldat de Dieu, reprit à cet instant quelqu'un dans l'assemblée.

On eût aimé qu'à cette enivrante minute, dans le grand vieillard vainqueur n'apparût pas une fois de plus, l'enfant terrible.

José VINCENT.

LA CROIX uuu. est un jôurnal de doctrine, d'études et d'informations. -.» RÉPANDEZ-LA

A PIED AUTOUR DU MONDE

Quelles que soient les surprises auxquelles on puisse s'attendre avec les jeunes d'aujourd'hui, il est peu de parents qui ne sursauteraient en entendant leurs enfants, au lendemain du mariage, déclarer tranquillement, comme la chose •laHplus naturelle '•'̃̃ Nous partons pour trbïs ans. Nous allons faire le tour du monde à pied 1.

A vrai dire, ceux qui, le 1" mai 1929, quittèrent Paris, décidés à accomplir un tel exploit, s'étaient bien gardés de dévoiler à l'avance leurs projets. Sac au dos, solidement chaussés, vêtus de flanelle grise, ils prenaient la route de la Bourgogne et des Alpes, comme s'ils comptaient seulement faire une excursion de quelques semaines en Italie légers d'argent, riches de volonté, de bonne humeur, de santé, ils ne s'en proposaient pas moins de tenter la grande aventure qu'ils avaient minutieusement préparée lui, Roger, architecte diplômé de l'Ecole des arts décoratifs, estimait utile, pour devenir un maître en son métier, de connaître, les procédés de construction, les styles, les aménagements variés employés dans les divers pays du globe; elle, Jo, habituée dès l'enfance à la vie de plein air'et au camping, rêvait de liberté, de paysages exotiques, d'horizons nouveaux ils s'étaient rencontrés à Paris, avaient senti entre eux une étroite communauté d'aspirations et de goûts fiancés, ils s'étaient entraînés par de Jongues marches dominicales devenus M. et Mme Tourte, ils entreprenaient ce voyage comme d'autres vont sur les lacs ou aux Baléares.

Pour comprendre l'extraordinaire énergie, la force d'âme peu commune, le mépris du bien-être, de la fatigue, de la souffrance, du qu'en dira-t-on que suppose une pareille randonnée, il faut lire le carnet de route, charmant, étonnamment jeune et coloré, où celle qui l'a accomplie en a, pour notre joie, retracé les péripéties (1).

Ils se mettent en marche, un matin de printemps où la campagne s'épanouit, et, très vite, se heurtent aux suspicions de nos villageois, surpris de voir ces promeneurs, au teint hâlé, aux jambes nues, lourdement chargés, leur demander des œufs, du pain, de la boisson, et tendre le soir leur petite tente, en dehors des agglomérations, à l'orée d'un bois ou au milieu d'un verger. Comme ils payent, on leur donne tout de même à manger et à boire, mais on les regarde avec défiance et on n'est pas fâché quand ils s'éloignent. Ce sentiment, manifesté par nos paysans de France, M. et Mme Tourte le retrouveront, presque pareil, çhez la plupart de nos compatriotes qu'il leur sera donné de rencontrer, aiï point que, plus d'une fois, ils se heurteront au mauvais vouloir de nos représentants diplomatiques et de nos fonctionnaires coloniaux.

Les Alpes franchies, ils visitent, à petites étapes, l'Italie font un séjour à Rome, où ils campent au Colisée puis, de Brindisi, gagnent en bateau la Grèce, et là, vivant économiquement de figues, de laitages, de raisin sec, parfois d'un peu de poisson ou de volaille, ils se grisent de ces paysages classiques qu'ont chantés les vieux poètes. Déjà les jours raccourcissent, la mauvaise saison arrive, novembre est là et il faut songer à hiverner. Athènes les accueille, et, pendant cinq mois, Roger peut trouver à utiliser son talent de peintre et d'architecte il fait des plans, surveille des travaux, vend des aquarelles, ces aquarelles vibrantes de lumières dont les Parisiens. ont pu admirer un certain nombre, l'automne dernier, au Pavillon de Marsan. Ainsi est gagné l'argent nécessaire pour vivre et former la réserve qui permettra de continuer le voyage.

La belle saison revenue, au début d'avril 1930, ils s'embarquent pour l'Asie Mineure au passage, les Cyclades les enchantent avec leurs maisons blanches, les dômes bleus de leurs églises, leurs cyprès noirs ils reprennent terre à Smyrne, y achètent un âne pour porter leurs bagages et comptent bien, pendant plusieurs mois, cheminer à leur fantaisie sur cette terre imprégnée d'histoire. Ils ont compté sans le Ghâzi, dont la police inquiète est sans cesse sur leurs pas, interdisant certains itinéraires, réclamant de perpétuels visas, obligeant à mille tours et détours ils n'en voient pas moins Pergame, ses remparts et son Acropole, Abullion et son lac rougeâtre empoisonné de moustiques, Brousse et ses jardins fleuris, Angora perdue dans l'immensité des pierrailles. De là, ils voudraient gagner la Perse par le Nord, mais la loi est formelle il est interdit aux étrangers de circuler à pied en Turquie une tentative malheureuse leur vaut quelques heures de prison, dont notre consul arrive à les sortir force leur est alors d'abandonner leur baudet et de prendre le train jusqu'à la frontière de Syrie, ne pouvant s'arrêter que de loin en loin, à de rares stations autorisées comme Konia.et Adana,

Le 15 juin, ils ont la joie d'entrer en Syrie et d'y retrouver la" liberté, mais c'est J'-Orient qui les attire, et, laissant Alep et ses lauriers roses, ils filent vers Mossoul et Bagdad, en autocar d'abord, puis dans de vieilles machines brimbalantes c'est le plein été, la chaleur est torride une impalpable poudre s'infiltre partout, rougit les yeux, dessèche la gorge, crisse sous les dents, et on ne trouve, aux étapes, pour se laver, qu'une eau sulfureuse éccpurante. A Bagdad. seulement, ils jouiront d'un peu de fraîcheur, à l'ombre des eucalyptus, dans les jardins du Consulat que borde le Tigre.

La Perse est ensuite vite atteinte ils s'attendaient à y trouver de belles routes ombragées, des vallées

(1) Jo-Roger Tourte, A pied autour du monde (Trois ans de camping). Pa^ ris, Bernard Grasset, éditeur.-

riantes, de gras pâturages où il ferait bon musarder à sa guise mais le désert continue, un désert sans fin, avec de rares villages, où les Kurdes, qu'on leur avait annoncés terribles, offrent, au contraire, gracieusement du lait, des sucreries, des fruits, à ces étrangers qui semblent maintenant deux frères, vêtus pareillement d'une culotte courte en cuir chromé, d'un gilet de laine largement décolleté, d'une,yeste de daim, toujours bras et jambes nus, cheveux au vent. Après Kermanchah, ils renoncent à cette marche excédante, sous le torride soleil d'été, et ils se laissent emmener en camion vers Hamadan et Téhéran, puis, de là, ils vont, à la fin de juillet, se reposer à Ispahan, où ils attendront la fin des chaleurs, dans l'enchantement de cette ville blanche et bleue, où les eaux vives chantent dans le décor des faïences millénaires.

Et l'étonnante randonnée se poursuivra, pendant dix-huit mois encore, par le golfe Persique, les Indes, la Birmanie, le Siam, l'Indochine, la Chine, la Corée, le Japon, le Canada, les Etats-Unis, pour ne rentrer en France qu'au printemps de 1932.

Bien d'autres, sans doute, ont vu tous ces pays, mais la singularité de ce jeune ménage est de les avoir parcourus seuls, sans le secours des agences, presque sans argent, pénétrant là où les Européens ne vont jamais, vivant, partout où ils passaient, de la vie de la région, logeant chez les indigènes quand ils ne pouvaient rester dehors, allant à pied le plus souvent, même à travers les déserts ou la jungle, utilisant parfois la bicyclette, rarement l'auto, ne recourant au train ou au bateau qu'en cas de nécessité absolue, et toujours avec des billets de la dernière classe, afin de rester mêlés aux indigènes. Rien ne les arrête Jo souffre de la malaria ou de la dysenterie, Roger de la piqûre d'une mouche venimeuse qu'importe 1. ils n'y font pas attention et ne changent rien à leur programme, si ce n'est, une fois, de s'accorder quatre ou cinq jours de repos à l'hôpital de Pékin. On leur dit qu'il est dangereux de camper dans la fo. rêt, à cause des bêtes féroces ?. ils en rient, mais, une nuit entière, restent haletants d'effroi en entendant une panthère rôder autour de leur tente et en voyant son ombre sinistre passer et repasser à la clarté de la lune. On leur conseille de ne pas traverser une région dont la population est insoumise, réputée cruelle, voire même anthropophage? ils haussent les épaules et sont admirablement reçus par ces hommes que, jusque-là, nul n'avait rencontrés. Ils n'ont pas un sou vaillant ?. qu'est-ce que cela fait ? Dieu y pourvoira et ils trouvent toujours une aquarelle à vendre, un travail à effectuer, un service à rendre qui leur donnera la somme indispensable pour repartir. Avec cela, ils « voient », et ils voient en « peintres ».“ Rien de vivant comme les simples notations qu'ils donnent des pays parcourus un mot leur suffit pour décrire, et les panoramas s'évoquent dans leur merveilleuse diversité les « montagnes arides aux villages délabrés » de la Perse le « sable blanc, les rives verdoyantes, lointaines comme des rivages maritimes » du Gange les « vieux temples à pignons émaillés d'or » du Siam les « immenses lacs couverts de nénuphars blancs » des environs de Pékin les « collines courtes et raides, ruisseaux, peupliers d'or » de la Corée la mer du Japon « qui est dans le prolongement du ciel, presque incolore » les routes du Canada, « grands rubans de béton, avec une ligna noire ou blanche au milieu, qui courent entre les sapins géants, parmi les lacs » les usines de l'Amérique en proie à la crise, « des usines abandonnées, des usines sans vie, vitres cassées, façades lamentables, où règne la misère noire, grise, triste ».

Ces jeunes gens étaient des fous 1. diront certainement bien des gens sages qui n'ont jamais vu d'autres horizons que celui de leur village. Plus d'un approuvera ce Français du Japon qui, recevant à sa table M. et Mme Tourte, ne voulut pas les laisser voir à ses enfants, s'excusant « Votre tenue, votre apparence, vos paroles. Je préfère qu'ils ne vous approchent pas. Ils ont de l'imagination, beaucoup. Ils ne doivent pas rencontrer des aventuriers » » Combien plus touchante est cette autre parole d'un vieil homme de la Louisiane, une contrée où survit la France d'autrefois « Moi aussi, je suis Français. p'têt' ben de Belgique. Ma maison vient de brûler et j'ai tout perdu. J'ai des patates pour mon dîner. En voulezvous ?. »

Jo Roger-Tourte, en retraçant simplement, sans phrases vaines, sans apprêt, ce que son mari et elle ont fait, a écrit un nouveau chant de ce poème de l' « énergie française » qu'ont illustré tant de nos missionnaires et de nos explorateurs, et. ces dernières années, les héros de la Croisière noire, ceux de la Croisière jaune, et le solitaire navigateur, Alain Gerbault.

JACQUES HÉRISSAY.

En vacances au XV0 siècle

C'est dans cette période, et sur les bords italiens de l'Adriatique, que nous mène un romancier historien avec son nouveau livre les Condottieri. Chansons. batailles, voyages; repas, œuvres d'art, tout cela est ressuscité sous nos yeux, se mêlant à des aventures tragiques, à une guerre sans merci entre le duo d'Urbino et le triste sire de Rimini. Un bel enchantement pour les heures banales, s'il y en a quelquefois.

Les Condottieri, par P. Gouriez. Un vol. 18 X 10 cm., 214 pages, couverture illustrée en couleurs. Prix broché 3 francs port, 0 fr. 45. Relié, 5 fr. 50 port, 0 fr. 65.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARDj PARIS; VŒ? C. c. 1668.


et les civilisations préhistoriques

Aux temps préhistoriques, l'humanité feublt de grandes catastrophes. Les hommes voyaient des continents disparaître, d'autres apparaître. La surface iûe la Terre continuait à se modeler sur ides lignes nouvelles.

Les fouilles archéologiques, de plus en plus méthodiquement conduites, dans maints pays ont révélé des civilisations jusqu'alors ignorées des savants euxmêmes. ,K

Pour se borner au bassin de la Méditerranée, on les retrouve jusqu'au fond du Sahara, tels que les travaux ide MM. les professeurs Gautier et Reygasse les ont révélées.

C'était une civilisation dans le genre de celle de la Crête aux temps des Mijnes, mais sans être l'âme d'un grand empire comme à l'époque de ces rois célèbres. Ces découvertes apportent une nouvelle force à la thèse que nous soutenions dans la Croix du 25 août 1929 que l'Atlantide était la Crète du temps de la dynastie des Minos car ces rois avalent fondé un puissant empire dont l'autorité s'étendait sur des parties de i'Europe et de l'Afrique.

L'article important de M. Robert Detaengel. Les fouilles de la Crête », dans la Revue des Deux Mondes du 1" juillet 1934 viendrait au secours de notre thèse s'il y en avait besoin. Sir Arthur Evans, un archéologue anglais déjà connu, frappé un jour des signes portés sur certains cachets que l'on trouvait dans les Cyclades, comprit que seul le sol de la Crète lui donnerait l'explication voulue. En 1898, commencèrent les oélèbres fouilles qu'il a poursuivies presque sans interruption a Cnossos, y consacrant sa vie et sa for-

tune.

Cette civilisation avait presque com- plètement disparu de la mémoire des hommes. Les Grecs, eux-mêmes, n'en connaissaient que quelques légendes le Minotaure, le Labyrinthe ffldAmM, « la Crète, aux cent villes d Homère, belle, grasse, aux hommes innombrables, isolée dans la mer pourprée ».

A Cnossos, la capitale d alors, sir A. Evans découvrit un grand palais 'dé roi, décoré par de savants artistes. Partout apparaît un souci très actuel d'hygiène, de confort et de luxe ̃: plusieurs salles de bain, des égouts et des latrines aveo eau courante. Les Grecs avaient conservé le souvenir d'un ensemble compliqué de chambres, de oouloirs, d'escaliers et d'étages, d'un dédale d'un labyrinthe. Sur le même emplacement se sont succédé deux palais le premier, construit vers 2200, d'après Dussard; le second, vers 1750, et détruit par les Doriens en 1450 avant Jésus-Christ.

D'importantes découvertes archéologiques furent réalisées par les Italiens, qui ont déblayé le palais Phalstos, de l'autre côté de l'île, la villa royale d'Hachia Triada (Sainte-Trinité) les Américains, Gournia et Vasilikiri; les Anglais, Palai Kastro; les Grecs, Tylissos, et les Français, Mallia.

Le plus antique des palais est celui Ue Mallia, encore debout.

Les spécialistes ont partagé l'histoire 'de cette civilisation disparue en trois périodes le minoen ancien, le minoen moyen et le minoen récent. On obser- vera qu'après une période néolithique, longue de trois millénaires, l'âge des métaux a commencé en Crète vers 3400 avant Jésus-Christ. Le minoen ancien inaugura vers 2400 l'âge du bronze, qui dura pendant le minoen moyen, de 2400 à 1580, et le minoen récent, de 1580 à 1200, jusqu'à la civilisation du fer, apportée dans la Grèce maritime par les Doriens.

C'est cette épée de fer qui fit tant de ruines dans la Grèce égéenne, qui ouvrit dans les murs de la capitale de l'Atlantide ou de la Crète des Minos une brèche telle qu'elle tua la vie nationale.

Platon Identifie l'Atlantide avec la Crète minoenne on voit toute la valeur de cette thèse, à mesure que les familles font réapparaître la civilisation très développée d'un grand empire insulaire.

On sait que l'histoire est parvenue à Platon par un de ses disciples qui la tenait de Dropidas, un ami du grand législateur d'Athènes, Solon, Critias. Celui-ci, dans le Timée, rapporte que Solon avait souvent lu à cet ami quel- ques parties d'un poème épique qu'il préparait sur la ruine de l'Atlantide par les Grecs. Mais Solon n'eut jamais le temps de terminer son œuvre. Le grand législateur d'AUiènes tenait son récit des prêtres de S'aïs en Egypte, dont les archives, alors encore conservées, remontaient fort loin dans le passé.

« Vous autres, disaient les prêtres égyptiens, vous n'êtes que des enfants et vous n'avez aucune connaissance de l'antiquité véritable. C'est ainsi que, ex, pliquaient-ils, l'Attique, votre patrie, fut ravagée par une grande convulsion de la nature, qui épargna seulement le populaire, gens sans instruction, réfugiés sur les collines, et anéantit les sou' venirs du passé et frappait l'Atlantide. » Voici le texte de Critias dans le Timée; >1 est essentiel

« Parmi tant de grandes actions de notre ville, Athènes, dont la mémoire se conserve dans nos livres, dit le prêtre égyptien, il y en a une qu'il faut placer au-dessus de toutes les autres. Ces livres nous apprennent quelle puissante armée Athènes a détruite, armée qui, venue à travers la mer Atlantique, envahit isolément l'Europe et l'Asie car cette mer était alors navigable et il y avait au-devant du détroit que vous appelez les Colonnes d'Hercule une île plus grande que la Libye et l'Asie (Mi-

fbuill. DU 5-6 août 1934 16

Histoire d'un coq de bronze et d'une tête de saint pierre

Quant aux historiens, de combien de conférences froidement disertes n'ont-ils pas accablé la malheureuse tête, qui semblait vouloir s'évader hors des prises de leurs harangues 1 L'un de nous montrait, avec sa subtilité insistante, ce qu'il y avait de « très italien » dans cette physionomie dramatique. Un autre jugeait « très xvii* » les sentiments exprimés par le saint.

Il y a dans ce visage, déclaraitil, une fierté outragée, un point d'honneur blessé assez grandiloquent, tel que le concevaient les contemporains de Corneille.

D'autres, qui combinaient les deux thèses, affirmaient que l'auteur de la statue avait dû se former à cette école italienne établie en Anjou au début du xvii' siècle, qui avait en effet donné aux saints, à saint Paul, par exemple et à sainte Julie, une majesté un peu dramatique, redondante et gracieuse à la fois. Ils partaient alors de Racan, de Balzac, de MlVe de Rambouillet. Ils évoquaient toute oette époque disparue au milieu de ses contemporains ressuscites

L'ATLANTIDE

neure). De cette Ue on pouvait passer facilement aux autres Iles et de celles-là à tout le continent qui borde tout autour la mer iniArieure car ce qui est en deçà du détroit ressemble à un port ayant une entrée étroite mais c'est une véritable mer et la terre qui l'entoure un véritable continent. Dans cette île Atlantide régnaient des rois d'une grande et merveilleuse puissance. Ils avaient sous leur domination l'Ile entière ainsi que plusieurs autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà au détroit ils régnaient encore sur la Libye jusqu'à V&gypte et sur l'Europe jusqu'à a la TyrrhéHïe. (Platon, œuv. compl., trad. V. COUSIN, 1845, t. XII, Le Timée, 104113.)

Critias, cette fois dans le dialogue qui porte son nom, précise les limites de l'empire des Atlantes. « Leur empire s'étendait sur un grand nombre d'iles et même en deçà du détroit, jusqu'à l'Egypte et la Tyrrhénie. » (Platon, Critias, xii, 262, le Dialogue s'arrête court et n'a jamais été terminé, p. 272.) Après les savants ouvrages d'A. Evans, the Palace of Minos, paru à Oxford en 1921 de M. Dussaud, les Civilisations préhelléniques le remarque travail de M. Robert Demengel sur lcs Fouilles de la Créte apporte de nouveaux arguments en faveur de notre thèse. La Crète fut, au temps où l'histoire ne s'écrivait pas encore, de 3 000 à 1100 environ avant Jésus-Christ, le centre d'une civilisation de premier ordre. La civilisation mycénienne, née de la civilisation crétoise, lui était plutôt inférieure. Les découvertes à Cnossos et à Phaetos permettent de les placer parmi les villes historiques du monde ancien. A l'époque de la XVII. dynastie égyptienne, vers 1500 avant l'ère chrétienne, son commerce et son influence s'étendaient du Nord de l'Adriatique jusqu'à Tell el Amarna, en Egypte, et de la Sicile à la Syrie. Tout le commerce maritime entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique était dans des mains cré^ toises et la légende de Thésée montre que les sujets de Minos ont dominé les îles grecques et les côtes de l'Attique. Thucydide (liv. I*\ o. iv), parlant dans le même sens, insiste sur la suprématie de la marine crétoise.

Evidemment, lorsque la puissance de la Crète fut à son apogée, ses maîtres durent sembler tout-puissants aux autres nations. Leur prestige était accru des pays qu'ils dominaient et qui paraissaient l'Extrême-Ocçident pour les marins de Syrie et d'Egypte, comme aussi de leur maîtrise de cet élément que le monde antique a toujours regardé avec terreur. D'étranges histoires, en effet, ont certainement circulé dans le Levant, où il était question de vastes palais effarants, de jeux, de danses, et surtout de combats de taureaux. Ce que l'on a déjà découvert des palais, magnifiques vestiges de la haute antiquité crétoise, nous renseigne sur les origines de ces légendes.

Dans le Critias, il y a cette donnée très importante II y avait surtout, au milieu de ces îles, un vaste hippodrome. Et Platon précise que les courses de taureaux n'y étaient pas sanglantes, chose unique alors dans le monde méditerranéen. (Platon, xii, 267.) Or, la coupe Vlasts trouvée en Crète, porte des scènes montrant les préparatifs des courses non sanglantes.

Un jour, sir Evans fut assez heureux pour retrouver et faire déblayer cet hippodrome.

C'est le choros que célébrait Homère dans l'Iliade, oh. XVIII, v. 591-592. « Dans ce théâtre de cour, dit M. Demengel, se donnaient les représentations. fêtes religieuses, .Jeux athlétiques et la tauroorobatie chère aux peuples méditerranéens. D'une sorte de tribune le roi pouvait y parler à son peuple. Un long couloir mène à une entrée d'honneur, un propylée à colonnes décoré de fresques, lointain ancêtre de la porte monumentale de l'Acropole d'Athènes. » (Revue, iM juillet, p. 167.)

On a vu plus haut que l'empire de l'Atlantide n'était pas présenté comme une puissance homogène, pas plus que fut celui des Minos qui, dans la littérature historique, lui servit bien certainement de prototype.

Ce que l'on sait maintenant de leur histoire politique est renforcé encore par la description géographique qu'en a donnée le Critias. L'île Atlantide était très élevée et en pente très rapide du côté de la mer (comme est généralement la Crète), mais la campagne entourant la capitale était une plaine unie, abritée vers le Nord par une chaîne de collines. Or, comme l'a remarqué à l'occasion des fouilles le professeur Burrows, en Crète Ce furent les collines qui firent établir là les premiers citoyens de Cnossos à l'âge de la pierre; parce qu'elles les mettaient à l'abri des pirates. »

On a remarqué sans doute les grands bancs de sable qui doivent marquer la place de l'Atlantide disparue. La Crète étant l'Atlantide, l'explication est aisée si, à cause du mauvais temps ou par suite de quelque erreur; un navire' venait à manquer la Crète et passait trop au Sud, il se trouvait bientôt sur les bancs de sable devant la côte de Libye, les Syrtes qui étaient redoutés même par les Romains.

Après que la puissance des Crétois eut été anéantie, ces bancs de sable étaient le reste de la partie de la grande île engloutie lors d'un tremblement de terre.

On dira que le pays des Atlantes doit être recherché « au delà des Colonnes d'Hercule », tandis que la Crète est en deçà et même beaucoup. Mais l'objection n'a rien de grave si nous nous plaçons

un instant par la parole, le visage de la statue paraissait s'animer d'une vie toute nouvelle. Mais quand cessait la magie verbale, le présent repoussait comme un étranger plus lointain et raidissait dans une immobilité plus morte ce représentant des sentiments passés. Ah l'oeuvre néfaste de l'histoire, lorsque, exaspérant la curiosité des différences entre les temps et les civilisations, elle brise les liens les plus sûrs qui unissent les hommes à travers les siècles 1

Vous allez me demander, Monsieur, quelles étaient mes propres impressions, alors que j'observais et critiquais le^ impressions d'aùtrui ? Les ingéniosités des virtuoses d'histoire m'avaient donné un désir extraordinairement vif de plat bon sens. Et je me disais que cette statue de saint Pierre, à travers les influences de l'Italie, du xvn* siècle français, de l'école d'Anjou, et sans doute en les utilisant, devait surtout représenter une attitude, un sentiment du prince des apôtres. « Pierre, m'aimes-tu ? » lui a demandé son Maître. Il s'indigne de cette méfiance, lui, le premier en date des chrétiens trop prêts à exiger de Dieu cette confiance qu'ils s'accordent eux-mêmes, si complète et si aveugle. Il s'irrite, lui qui faillira demain devant la médiocre tentation de reniement d'une servante qui interroge. Ah demandons, humilions-nous, reconnaissons la nécessité où nous sommes de ne

à Saïs et que nous parlions comme un Egyptien. C'est le nom qui amène cette difficulté et nous savons que les noms qui figurent dans le récit de Platon ont été traduits de l'égyptien et ont reçu de Solon des équivalents en grec. Les Egyptiens avaient trop probablement parlé d'une île dans le plus lointain Occident. En effet, la Crète, une Ile dans la haute mer, devait paraître foi't lointaine aux craintifs marins de Memphis et de Thèbes qui ne quittaient jamais les côtes de vue. C'était, en tout cas, le seul voyage dans lequel ils perdaient contact avec la terre.

Dans le poème de Solon, toutes les nations non helléniques se seraient groupées autour de l'Atlantide pour une lutte contre la Grèce, dont Athènes aurait été le champion. Pour assurer l'unité de son œuvre, il aurait omis l'attaque de l'Egypte par les Atlantes. Or, les inscriptions de Méhémet-Abou ont révélé l'attaque infructueuse des Crétols contre Ramsès III. Solon aurait même employé les merveilles de Babylone et de l'Egypte pour embellir son empire insulaire. Son œuvre devait être bien plus importante que celle d'Homère, « parce que, disait l'ami de Platon, Minos fut bien plus grand que Priam ». Ajoutons que Proclus, développant plus tard le récit de Platon, dit avoir vu sur les monuments égyptiens beaucoup de gens de l'Atlantide représentés or, oh remarque encore aujourd'hui que les Crétois ou Minoens sont représentés sur quelques-uns des plus frappants bas-reliefs de ce pays. Voici d'autres raisons géographiques en faveur de la Crète. -On tirera un argument de grande valeur .de ce fait tandis que Platon, dans le Timée, rapporte que la place où s'abîma l'Atlantide restait marquée par des bancs de sable, on connaît la tradition bizarre et persistante contraire à la réalité sur le peu de profondeur que les anciens attribuaient à l'océan Atlantique. On ne peut croire que les premiers navigateurs qui ont passé au delà de Gibraltar aient pu parler de la faible profondeur de la mer dans cette région; bien au contraire, ils ont dû être frappés par sa profondeur, son immensité et l'absenoe d'Iles quelconques. Les tziganes, encore nombreux en Europe, se disent les descendants des Atlantes, d'après les confidences de deux de leurs grands chefs au marquis Falco de Baroncelli, un ami tout .dévoué de ce peuple errant, lors d'un pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer, signalées par André Corthis, dans ta Revue des Deux Mondes, 15 juin 1933 (p. 926 et s.). En somme, ils ne se sont guère éloignés .du bassin de la Méditerranée. Voilà encore un argument en faveur de notre thèse.

La civilisation de la Crète à cette époque fort éloignée de nous était bien curieuse. Dès le début des fouilles, elle stupéfia les savants qui ne s'attendaient pas à une civilisation aussi développée. Les artistes, peintres, sculpteurs, céramistes et orfèvres, qui s'inspiraient toujours de la nature, avaient une technique merveilleuse, si bien qu'ils réalisaient .des œuvres d'art magnifiques, qui subsisteraient encore en plus grand nombre si la brutalité des hommes et du temps n'en avaient décidé autrement. Par malheur, l'écriture de ce peuple célèbre est demeurée jusqu'ici illisible. On ne peut donc pas connaître sa littérature. Et cette manifestation si importante de la vie nationale dans un pays donné nous sera toujours inconnue tant que le crétois, comme l'égyptien, n'aura pas trouvé son Champollioa. » r. On- Eemarquè, .d'après; les peintures, que les costumes féminins ressemblent beaucoup à ceux de nos contemporaines d'il y a trente ans. Les dames crétoises s'habillaiént comme celles des civilisations préhelléniques et des époques bien plus récentes le costume des Grecques fut toujours à part.

Les Crétois, comme les gens de l'Atlantide, aimèrent de plus en plus les jeux, les fêtes et le confort. C'est ce qui les perdit. Que l'on remarque le fameux caravansérail, à Cnossos, restauré par sir Arthur Evans, que décorait une célèbre fresque où huppes et perdrix sont si vivantes. C'était un hôtel terminus de la route de La Messara, où l'on logeait à pied et à cheval, au murmure rafraîchissant des fontaines. Cet hôtel les montre gens pratiques et soucieux du confort, aimant la couleur claire et gaie, la nature et la vie.

Cette civilisation était de la même famille que ces civilisations qui florissaient alors autour de la Méditerranée, en Transjordanie, en Palestine, dans le Sahara, dans le Fezzan, en Espagne et dans l'Afrique du Sud, que des fouilles viennent de révéler à un monde tout sur-

pris de ce passé.

On sera amené à conclure que des milliers d'années avant l'ère chrétienne, une vie internationale existait en Europe, et que des relations mystérieuss ont dû exister entre tous Ces peuples dont le « centre artistique », disait le professeur Frobeniua, «u retour de ses importantes décQUvente^en Tripolitaine, pourrait bien être le Fezzan; depuis longtemps desséché, au centre de cette colonie italienne.

A mesure que la préhistoire deviendra de plus en plus savante, étendant son domaine dans des pays de plus en plus variés, elle donnera de plus en plus raison à la thèse de l'unité du genre humain. Elle confirmera, s'il en était besoin, le tableau de la dispersion des peuples tel que le chapitre X de la Genèse l'a fait révéler jadis à l'humanité. A. SCHUERMANS,

point nous passer de Dieu alors, puisqu'il nous aime, nous verrons combien son joug est doux et son fardeau léger. Voilà la leçon que me cionnait le saint Pierre de Verdun. Et, connu ou inconnu, Italien ou Français, l'auteur de la statue devait bien être un grand artiste, puisqu'il avait été capable, par une direction donnée aux traits d'un visage, par un modelage de la matière, de suggérer vivement tout cela à une âme qui simplement regardait ce chef-d'œuvre, et pour toute préparation à le comprendre, se rappelait seulement un épisode de l'Evangile.

Avais-je raison ? Mon jugement, que je voulais simple, ne risquait-il pâs d'être simpliste ? J'aurais voulu en vérifier la valeur, le soumettre à un arbitrage dont j'aimais d'avance l'arrêt. Mais l'apôtre de Charmey ne quittait plus ses montagnes. J'eus alors l'idée que mes parents approuvèrent de photographier la tête de saint Pierre, et, envoyant à Charmey une belle épreuve agrandie,, de solliciter un commentaire. Voici la réponse que je reçus

Combien vous êtes charitable, Mademoiselle, de me faire participer à votre joie de connaître un chef-d'œuvre, et un chef-d'œuvre chrétien 1

Il est des statues et des tableaux devant lesquels on s'efforce, à coup de réflexions, d'avoir une impression profonde, et l'on y réussit à peu près, en faisant appel à l'histoire de l'art et à l'histoire des Idées. Avec de la subtilité et de la mémoire, on compose un ragoût

LE SOURIRE DE MANRÈSE

Un matin de juillet 1522, des enfants' aux visages nets, si proprement vêtus qu'ils semblaient presque soignés dans leur mise, précipitaient leur marche à travers les rues de Manrèse, portant à deux une petite corbeille.

Le soleil levant posait une touche d'or sur la tour de Santa Maria de la Seo et le chant des oiseaux se mêlait à celui des cloches.

Les deux garçons atteignirent bientôt les rives du Cardoner. La journée s'annonçait pure et magnifique. C'était encore le charme de l'aube, les délicates transparences des lointains, les jardins noyés dans un brouillard lumineux mais la rosée sePait vite bue par le dévorant soleil d'Espagne. Si les enfants voulaient achever leur' course avant les heures chaudes, il fallait s&'flâterr Au bord de la rivière torrentueuse, grossie par un récent orage, un adolescent s!amusait à jeter de» .galets dans le courant rapide.

Que fais-tu là, Domingo? lui cria l'un des arrivants. Puisque c'est le jour de congé, viens avec nous. Tu nous aideras à porter ce panier et nous te montrerons quelque chose que tu ne connais pas.

Je veux bien, fit l'autre, nonchalamment. Où allez-vous si vite? A 600 pas d'ici, à. une grotte creusée dans la colline, au-dessus de la rivière. Vous allez, à la Cuera? Mais je la connais, la Cueva! Je m'y suis amusé souvent. On ne peut plus y jouer, maintenant. Depuis trois ou quatre mois, il y a une espèce de mendiant boiteux qui en a pris possession. Sauf les moments où il va à la ville pour mendier son pain, de porte en porte, il est toujours dans sa caverne. C'est ce mendiant que nous allons voir, expliqua Loranzo. Ma mère et la mère de José ont rempli cette corbeille de provisions et nous envoient les porter à à l'ermite. Depuis plusieurs jours, il n'a pas paru à Manrèse ni à l'hôpital Sainte-Lucie, où il vient d'habitude soigner les malades les plus, repoussants et catéchiser les pauvres. Il est peut-être souffrant, fit le brun petit José, à te mine fûtëe. On ne peut pas le laisser mourir de faim Comment? Vous. vous; inquiétez de ce vagabond à demi fouî's'étonna Domingo. L'avez-vous vu traverser les rues dans son .acfeeiitrement grotesque, tête découverte, -besace au dos, vêtu d'un sac de toile grossière, un pied chaussé et l'autre nu, boitant bas et s'aidant d'un méchant bâton? Dans mon quartier, on l'appelle Je pauvre au sac. Quand il passe, les gamins le huent et lui jettent des pierres. Dans la boutique de mon père, j'ai entendu des gens le traiter d'hypocrite, de fainéant, de détraqué. Il a évidemment, le cerveau dérangé.

Ne dis pas cela. Domingo s'écria le petit José avec impétuosité. Tu ne le connais pas. tu ne peux pas savoir. Mais nous, nous savons.

Le calme Lorenzo affirma doucement: Ce n'est pas un fou, c'est un saint Ma mère l'a dit.

Ce misérable boiteux ?.

N'est autre qqu'un hidalgo jeune, riche, couvert de gloire, lança José, plein d'enthousiasme. On dit qu'il a grandi à la cour des rois et fait ses preuves de hardi capitaine dans plus d'une bataille. On dit que si ce noble caballero est boiteux, c'est qu'un boulet lui a fracassé la jambe, au siège de Pampelune. Maintenant, il s'est converti et fait pénitence pour ses péchés. 11 a renoncé au monde et ne pense plus qu'à gagner le ciel. Il n'a voulu dire à personne qui il était ni. d'où il venait. On sait seulement qu'il s'appelle Ignacio. Que me racontes-tu là tit Domingo au comblé de la surprise. Où as-tu appris ces choses ? 7

En allant en pèlerinage avec ma mère à la Vierge,, de. Montserrat. Làhaut, sur" la sainte montagne, à la dernière fête de l'Annonciation, on a vu Ignacio faire sa veillée d'armes, comme un chevalier, aux pieds de Notre-Dame, puis donner à un pauvre ses beaux habits de gentilhomme et revêtir une souquenille de mendiant. Ceci fait, il est descendu vivre parmi nous, à Manrèse.

Si cela s'appelle vivre reprit Lorenzo, l'air pensif. Il paraît qu'il prie sept heures par jour, a genoux, et je ne sais combien d'heures, la nuit 11 couche sur la dure. Il jeûne au pain et a l'eau toute la semaine et s'inflige des mortifications terribles. @

Et vous n'avez pas peur d'aller voir un tel homme ? dit Domingo en simulant un petit frisson. Il doit toujours penser à la mort, au purgatoire, à l'enfer et ne jamais rire. J ai l'idée que si je m'approchais de lui, son seul aspect me glacerait de frayeur. Allez à la Cueva tant que vous voudrez. Pour moi je resterai en arrière

Je sais ce que je ferai, annonça José déjà craintif. Je mettrai dans l'herbe, devant là-grotte, le contenu de la corbeille, et. je criai bien fort » Ignaoio, voici ce que vous envoie Inès Pascual ». Puis je m'enfuirai à toutes jambes. Et toi, Lorenzo?

Moi, fit le grand garçon paisible, je voudrais bien avoir le courage de pénétrer chez cet ermite, car je suis curieux de voir le livre sur lequel on dit qu'il écrit avec trois sortes d'encres l'encre noire, l'ericpa vermeille et l'encre d'azur.

Prosterné au fond de sa caverne, le mystérieux mendiant venait de passer, dans une oraison" fervente, la plus grande partie de la nuit.

C'était un homme d'environ 30 ans, aux yeux étincelants dans un visage émacié, au corps exténué par les jeûnes et les veilles. Ce nouveau converti, hier encore épris de joutes, de tournois, de gestes héroïques, se jetait sur les routes de la sainteté avec la .même fougue, la même énergie indomptable

assez savoureux, et l'on s'intéresse aux ouvrages les plus fades en voyant en eux des documents. Mais devant la véritable beauté, les industrieux procédés de l'histoire apparaissent comme d'épais manœuvres. On ne se met pas à bavarder devant Raphaël ou Phidias on contemple on se livre à la volonté de l'ar- tiste comme les mystiques s'abandon- nent à Dieu, on s'abandonne, avec une simplicité analogue, à la Beauté. L'auteur de la tête de Verdun n'était pas un Phidias mais il appartenait à la lignée de Phidias, car il ne s'efforçait pas de traduire, sous cette forme durable de l'oeuvre d'art, des sentiments passagers, des modfts d'âme, ou ses goûts personnels. 'Urne les empêchait pas non plus de passer, dans son œiiSrre, bien sûr, et l'on sent ici, à laVtJélicatesse de la chevelure; aux exactes proportions de la tête, l'aisance un peu raffinée avec laquelle la bouche et les sourcils sont tourmentés, combien il goûtait l'art italien. La susceptibilité des gentilshommes français se retrouverait également ici, dans l'indignation un peu sèche de ce regard. Mais visiblement ces éléments-là n'ont été pour l'artiste que l'inconscient accessoire. Ce qui était primordial pour lui, et ce qui, par son génie, est devenu primordial pour nous dans son ouvrage, ce sont les profonds sentiments humains et chrétiens, ce sont les grandes idées qu'il a voulu traduire Son apôtre est offensé d'un soupçon: mais, au lieu de raisonner sur ce ressentiment, laissez vos yeux fixés, dociles, sur les yeux de la statue. Vous verrez l'indignation brusquement arrêtée par l'angoisse. Saint Pierre s'irritait que Dieu doutât de lui, et ce doute lui rappelle soudain sa faiblesse humaine, la tentation qui le guette, le péché qu'il redoute et qu'il hait. L'artiste a saisi et rendu cet instant où l'émoi de

qui le lançaient naguère à la poursuite de la gloire.

Ce n'était plus assez pour lui de mourir aux vanités mondaines, de s'arracher à tout le créé pour s'attacher à Dieu seul. Sauver son âme ne lui suffisait pas. Il voulait gagner à Dieu beaucoup d'âmes.

Il avait vainement cherché, au cours de sa longue contemplation, par quels moyens il pourrait réaliser cette conquête, Les premières lueurs de l'aube le surprirent se demandant encore comment prendre contact avec les âmes. Quelles âmes?.

La grotte profonde, dissimulée sous les brouissailles, n'offrait qu'une entrée fort basse où l'on ne pouvait s'engager qu'en rampant. Mais au midi, une étroite brèche dans la paroi rocheuse laissait entrer le jour.

Ignacio vint se placer devant cette ouverture qui lui permettait d'apercevoir au loin, incendiée par l'aurore, la fantastique montagne du Montserrat dont les sommets dentelés semblaient, sur le ciel enflammé, les fauves créneaux d'une forteresse de titans livrée aux horreurs de la bataille.

Etait-ce la cité du bien ou la cité du mal?. Les assiégés veillaient-ils aux remparts?. Les assiégeants se ruaientils il l'assaut?. Où étaient les étendards ? Celui de Jésus-Christ?. Celui de Lucifer?. Les étendards f>. Les deux étendards

Longtemps Ignacio, perdu dans ses pensées, contempla la montagne où s'étendaient, s'avivaient, puis s'atténuaient, par degrés, les lueurs de feu et de sang, derrière la crénelure des sommets, pour n'être plus enfin qu'une tendre clarté rose, épandue dans le ciel et peu à peu fondue dans l'or d'un beau matin.

Les yeux du solitaire se détachant du Montserrat aperçurent alors, aux abords de la grotte, trois enfants apeurés qui déposaient sur l'herbe le contenu d'une corbeille et disaient, en se poussant du coude

Appelle-le, toi, le mendiant! 1

Non. toi!

La silhouette du pauvre au sac se dressa soudain devant José, Domingo et Loranzo épouvantés.

Ce sont vos bonnes mères qui m'envoient ces choses? dit l'ermite. Vous les remercierez de leur charité. La voix était douce. L'austère visage souriait. Les longues mains nerveuses s'appuyaient sur l'épaule du plus grand, sur la tête frisée du plus petit. Maintenant nous allons faire connaissance, mes enfants, mes chers enfants.

Le pénétrant regard du solitaire semblait fouiller le fond de leur conscience, mais les mots caressants de la langue espagnole tissaient autour d'eux une atmosphère de virile tendresse. Surpris, charmés, les enfants restèrent.

Une heure plus tard, ils étaient encore là, groupés à l'entrée de la grotte. Leur nouvel ami leur montrait un livre ouvert sur ses genoux et répondait sans se lasser à leurs questions naïves. Ces voix enfantines éveillaient dans l'âme du pénitent de Manrèse des émotions neuves et profondes. Rires clairs et confiants, regards émerveillés, cœurs avides d'affection, exempts de calculs, qui se donnent spontanément à qui les aime, à qui vraiment veut les conquérir. Charme indicible du printemps de la vie 1. Jeunesse! Attachante, captivante jeunesse! Oh! Se dévouer à elle! La gagner pour l'enrôler sous l'étendard de Jésus-Christ!

Incliné sur les têtes brunes et blondes, souriant aux efforts des écoliers qui déchiffraient, dans le beau livre, les caractères de vermillon et d'azur, Ignacio se demandait

Est-ce la réponse de Dieu aux incertitudes de mon oraison nocturne ? Suis-je destiné à instruire la jeunesse dans les lettres humaines pour l'initier ensuite aux sciences divines ? 2

Un torrent de joie bouillonnait dans le cœur de l'indomptable ascète de la Santa Cueva.

Sauver, sanctifier quelques-uns de ces petits Pendant les courtes aunées de mon existence terrestre, avoir l'honneur de donner à mon souverain Seigneur et Roi éternel, quelques centaines, quelques milliers d'enfants et de jeunes hommes. Une petite armée Alors un bel ange, au front pur, riant à l'avenir qui, pour lui, déchirait ses voiles, étendit ses ailes éblouissantes pour couvrir d'une céleste caresse cet homme et ces enfants, cet embryon d'école, ce grain de sénevé jeté en terre devant la grotte de Manrèse et qui devait, au cours des siècles, devenir l'arbre gigantesque près duquel des multitudes de jeunes âmes ont trouvé la lumière, la force et la vie.

Cependant, Ignace de Loyola craignant déià de démêler dans son rêve quelque subtil retour du vieil homme jetait à Dieu le cri de son humilité, mêlé à celui de son zèle

Rien pour moi 1. C'est pour vous, ô Seigneur, c'est pour votre gloire Tout pour votre plus grande gloire JEAN VÉZÈRE,

Mémento-Revues

Les Missions Catholiques du i«-i6 août 1934 (12, rue Sala, Lyon, H«, abonnement 40 francs l'an spécimen gratuit sur demande).

Texte. Le IV' centenaire du Canada et Gandhi travaille contre le missionnaire catholique, par M. Paul Lesourd. Pays encore fermés à l'évangéllsation Thibet el Afghanistan, par M. l'abbé P. Catrice. Décrets de la S. C. de la Propagande. Problèmes missionnaires de l'Inde d'aujourd'hui (suite et fin), par le R. P. Damien, F. M. C. Tournées épiscopales au Tonkin, par Mgr Chaize, coadjuteur de Hanoi. L'œuvre des œuvres, l'école, par le R. P. Guilbaud, M. E. P. etc.

l'orgueil étonné se change en terreur de n'être plus assez fort, ni assez aimant. Car il y a de l'affection dans ce regard alarmé, Une affection qui s'épouvante de ce qu'elle peut perdre, devant l'Ami qu'elle peut trahir.

Ah 1 le beau chef-d'oeuvre, complet parce qu'il est chrétien, et catholique, parce que la sécurité que donne l'orthodoxie permet à l'artiste de 6'épanouir dans toute sa puissance, et parce qu'il nous présente de saines leçons. Il nous montre, en cette attitude brusquement familière de saint Pierre en face de Dieu, que Dieu ne rebute pas notre libre franchise nous sommes les frères du Christ. Et il nous dit aussi combien nous devons être angoissés à l'idée du péché toujours prêt à nous séparer de l'esprit de Dieu. Et ces vérités émanent de lui sans nous troubler, comme elles rayonnent des chants de Palestrina ceux-là aussi, ces chefs-d'rouvre chrétiens, nous émeuvent au delà de l'imaginable, mais Us ne nous inquiètent jamais.

Je puis vous dire aussi, Mademoiselle, puisque chez vous l'on aime les allégories, que cette attitude de l'apôtre m'a paru être, à sa manière, un symbole de la France actuelle, et, permettez-moi de l'ajouter, un symbole préférable au coq de bronze, avec qui sans doute il voisine en votre salon. Ce n'est plus la France idéaliste par ses illusions, « légère », comme on dit en Suisse, prête à se griser du « parfum d'un vase vide s'imaginant qu'elle fait lever le soleil du Progrès, et chantant pour éveiller les autres dations qui, en réalité, levées avant l'aube, sont appliquées déjà à leur grave et fécond labeur. Votre saint Pierre, c'est la France de bonne volonté chrétienne, tournée vers Dieu, redoutant ses reproches comme l'on craint les reproches d'un ami qui a tout fait pour nous et

Paul von Hindenburg

i

Une carrière extraordinaire, un homme très simple

De notre correspondant de Berlin Le président du Reich, aux abois, aurait prononcé des paroles incohérentes, des commandements militaires où revenait sans cesse le mot « Stillgestanden Garde à vous I »

La pensée des agonisants retourne vers te passe.

Le peuple allemand; aussi, en ces lourdes journées d'août qui ressemblent étrangement à celles de 1914, est assailli par des nuées de souvenirs. Pour lui, ce n'est pas le président du Reich qui a disparu, c'est le feld-maréchal de la guerre mondiale qui a eclaté il y a exactement vingt ans.

Le vieux maréchal est mort bourgeoisement dans son lit comme un simple civil, et le bruit du canon qui couvrait sa voix ne fut que le tonnerre de l'éternité.

On est presque pris de regret de ne pas lui avoir entendu prononcer « à la tête d'armée », paroles suprêmes d'un autre grand capitaine. Mais Hindenburg, s'il constitue pour beaucoup un phéncmène de la nature à cause de sa longévité et encore 1 n'a pas mené la vie intense de ses prédécesseurs dans l'histoire, vie prestigieuse, certes, par les singulières courbes de son destin, mais où n'a pas brûlé la flamme de la passion.

Quelle carrière extraordinaire Jeune sous-lieutenant, Hindenburg se bat contre les Autrichiens à Sadowa, après être entré dans Hanovre, ville ennemie, à trois heures de Berlin. Il campe sous Ips murs de Paris, où il retournera quarante-six ans plus tard. A 67 ans, il semble être arrivé au soir de la vie. C'est à l'âge où d'autres meurent qu'il prend définitivement son essor. Par deux fois, il a été mis à la retraite. Par deux fois ont fait appel à lui en 1914 pour sauver la Prusse orientale et Berlin, en 1925 pour empêcher que le Heich soit à la merci des gauches. A chaque appel, Hindenburg finit par ré.pondre « Présent »

Cet homme n'avait pas l'esprit négatif,- rarement même celui de la contradiction. Il fut d'une grande simplicité ce qui fut à la fois sa force et sa faiblesse et, il faut bien le dire, d'une assez grande passivité. II ne se dépensa jamais à fond. Il n'avait pas d'ambition personnelle, ce qui explique son succès électoral de 1925, puisque ceux qui l'avaient choisi entendaient faire de lui leur instrument. Ceux-ci ont été ausi bien déçus que leurs adversaires.

On s'est souvent demandé si le nom de Hindenburg ne désignait pas une collectivité de personnalités très diverses. La vérité, c'est que le maréchal a toujours subi des influences s'exerçant sur lui du dehors, et ceux qui étaient le mieux au courant de sa façon de réagir avaient sur lui le plus d'ascendant. Pendant la guerre, ce fut durant longtemps le général von Ludendorff, dont on a dit qu'il était le mari impérieux dans ce ménage qui a duré quatre ans. Hindenburg disait toujours » nous », Ludendorff presque toujours « moi ». Ludendorff lui était supérieur en culture générale Hindenburg avouait ouvertement n'avoir jamais de sa vie touché à un livre de littérature. Ludendorff lui fut encore supérieur dans la conception d'un plan, d'ailleurs notable toujours par son orgueil, jamais par sa sagesse. Hindenburg se bornait à mettre des virgules, là où elles manquaient, dans les rapports de son collaborateur. Celui-ci était jaloux de son talent. Tout devait venir de lui. Hindenburg ne refusait pas de mettre son nom au bas de plans qu'il n'avait pas élaborés. Ludendorff, homme démoniaque, était possédé par un violent instinct de mépris pour les autres. II refusa constamment les cadeaux du kaiser, Hindenburg les accepta. Le premier ne pouvait à aucun moment s'évader de lui-même, le second se laissa traverser par les fluides du dehors sans trop résister.

Le maréchal était méticuleux, pour ne pas dire mesquin. Il lui manquait, à coup sûr, l'imagination.

Le professeur Vogel raconte qu'il avait failli se brouiller à mort avec Hindenburg, ayant oublié de peindre un bouton à sa tunique sur le tableau de la bataille de Tannenberg. Il y eut aussi l'affaire des pantalons. » Vous m'habillez de pantalons gris, écrivit Hindenburg à son peintre, alors que j'ai porté, pendant la bataille, des pantalons noirs. Qu'est-ce que pensera la postérité de moi ? » Le peintre fit remarquer qu'il ne pouvait plus toucher à la toile. Hindenburg insista, et toute une correspondance s'établit entre le professeur Vogel et le grand quartier général. Au moins, le futur président n'était pas soupçonneux comme Ludendorff. M. Vogel le Delacroix allemand avait placé les deux militaires à l'avantplan de la grande fresque représentant

la bataille de Tannenberg, « Ludendorff, note-t-il dans son journal, m'a fait aujourd'hui une scène dramatique. Il a trouve que ses proportions, par rapport a celles de Hindenburg, étaient trop petites et, entrant dans une" folle colère, il a ajouté que ma peinture donnerait à la postérité une fausse idée de l'histcire contemporaine. »

Avec le recul du temps, la postérité ne jugera pas ces deux hommes comme de très grands hommes. Il ne faut pas octroyer la grandeur par pure déférence. C'est ce que l'opinion allemande est en train de faire. Vivant, Hindenburg est entré dans la légende. Ses biographes le comparent à Napoléon, à César, à Wallenstein. On oublie cependant une chose, nullement offensante pour le mort il n'avait pas de génie.

pour qui l'on a soi-même tant voulu l'aire troublée naïvement dans son assurance, surprise de la défiance de Dieu et du Pape voulant le juste, mais de temps en temps se croyant capable de le voir pleinement par ses seules forces humaines et de le maintenir en se passant de toute aide, et toujours prête à exprimer avec violence sa douleur quand c'est son cœur qui est blessé I Voilà une apologie de mon pays, n'estce pas ? Laissez-moi ajouter que nous souffrons, en outre, de la méfiance des catholiques neutres, de nos frères de Suisse. Si vous et votre famille et quelques-uns de vos amis vous nous avez compris, combien d'autres se refusent à nous connaître, pt chaque jour, dans leur presse, répandent ou insinuent leur malveillance, se détournent de nous en nous méprisant I

Ceux-là, nous ne les combattons pas, et nous négligeons de faire appel, pour les convaincre, aux statistiques de propagande. II faut des faits pour changer leur langage notre victoire s'en chargera. Leur âme ne pourra changer à notre égard que peu à peu. Mais peu à peu ils verront que nous avons conscience de nos fautes nationales, et que nous, les jeunes, qui devenons des hommes mûrs, nous ferons tout pour expier ces fautes et mériter de nouveau la confiance de Dieu.

Cette lettre éclairait mes propres sentiments elle les affermissait en les guidant. C'était bien ce que j'attendais d'elle, et l'attitude que je souhaitais à mon égard, de celui qui l'avait écrite. Hélas il ne marquait cependant aucune intention de venir nous revoir, et il parlait de l'expiation aveo un redoutable enthousiasme.

Est-ce parce qu'il ne savait pas haïr 7 ni fortement convoiter ? Il avait certain nement une grande bonté d'âme et uti indéniable esprit chevaleresque. Quand le Kaiser dut comparaître devant un tribunal allié, Hindenburg demanda à Foch l'autorisation .de prendre sa place, Toute sa nature le portait vers la modestie et l'effacement. II n'aurait jamais accepté d'entrer dans la vie politique si sa famille ne l'v avait poussé. Sa réputation le dépassait. Il avait gagné la bataille de Tannenberg. Fût-c; uri bonheur, un malheur ? pour lui et pour, le peuple allemand ? Celui-ci se laissa trop impressionner par le rondelet chiffre de 100 000 prisonmers. Les deux corps d'armée, dérivés du front occidental4 n'arrivant pas à temps sur le front de l'Est, ne pouvaient plus influer sur le sort de la bataille. Mais beaucoup d'auteurs militaires se sont demandé depuis s'i! n'eût pas mieux valu pour l'Allemagne laisser entrer les Russes en Prusse orientale pour en finir entre temps avec la France.

Hindenburg était aussi très humain. Il avait gardé un sens très vif du comique et, la lumière de certaines confidences, l'on comprend mieux combien sa charge doit lui avoir pesé.

Harald Nicolson, le premier secrétaire de l'ambassade d'Angleterre, fut chargé un jour de présenter le maharajah de Paiiala au président du Reich « M. Hindenburg nous invita gravement à nous installer sur un divan peu confortable, tendu de rouge. Après une pause interminable; il s'adressa au maharajah ï « Votre Altesse, me dit-on, est chef des Sikhs. Les Sikhs sont-ils les plus braves de toutes les tribus hindoues ? » Le mahrajah s'inclina et répondit que les Gurkhas, eux aussi, étaient très vailtants. Je traduisis « Die Gurken sini auch sehr tap fer. Comment? » flt Hindenburg. Je répétai que les « Cornichons », eux aussi, étaient très braves. Vous auriez dû voir Hindenburg 1 Son visage s'empourpra, ses yeux se mirent à briller étrangement, et tout d'un coup il partit, en étouffant, d'un grand éclat de rire. Il s'esclaffait, se tordait. Il riait, fiait, en me donnant des tapes vigoureuses sur les cuisses. J'eus du mal à faire comprendre au maharajah la cause de cette étonnante hilarité. L'impression que j'ai gardée de lui, conclut Nicolson, est celle d'un grand enfant réjoui. »

Cette constatation renferme un grand compliment. Mais Kindenburg avait parfois aussi l'inconscience de l'enfant, et rarement le doute semble avoir frôlé son âme.

Sa disparition est-elle une grande perte pour l'Allemagne ? En tout cas* c'est un événement important, qui a le mérite de répandre une grande clarté. Le ,111* Reich est une dure réalité à laquelle la présence de Hindenburg donnait une apparence déconcertante. Au-< cune équivoque n'est plus possible. Hin-i denburg et Hitler, le maréchal et le sergent de la grande guerre, c'était la. vieille et la nouvelle Allemagne, de l'aveu même du chancelier. Ayant coupé les amarres qui le reliaient à la première, le III' Reich pourra, toutes voiles dehors, avec un équipage purement national-socialiste, voguer vers l'avenir.

Les projets

des Comédiens-Routiers

Après une saison particulièrement chargée, les Comédiens-Routiers préparent la prochaine, sous la direction de M. Léon Chancerel, assisté de Maurice Jacquemont et de Jean Dasté. Ils annoncent leur intention d'intensifier le nombre de leurs représentations tant à Paris que dans les provinces. Des représentations à Lyon et une tournée dans le Sud-Est auront lieu dès novembre, une autre tournée les conduira au printemps dans le Sud-Ouest. L'été 1935 les verra sans doute au Canada. Parmi les nouveautés de la saison, venant enrichir un répertoire déjà fourni, signalons Picrochole ou les Coquecigrues, d'après maître François Rabelais, le Mariage forcé, de Molière, avec les divertissements, une adaptation d'un NO et divers intermèdes, reprises, farces; récitations, chorales, chansons et jeux de masques à l'impromptu.

Les Comédiens-Routiers annoncent pour la Semaine Sainte une reprise de la Compassion de Notre-Dame, créée pour les fêtes jubilaires du Puy en 1933, et dont on n'a pas oublié l'éclatant succès qu'elle remporta il y a deux ans à la salle Pleyel.

Une grande partie du répertoire ancien et nouveau est conçue en vue d'un public enfantin pour lequel M. Léon Chancersl et ses collaborateurs se proposent d'instituer des représentations régulières du jeudi. Ils se préoccupent, en outre, de monter plusieurs snectacles pour mafionnettes (à gaine, à fil, à olavier) en intime collaboration aveo M. Blattner, fondateur-directeur eu théâtre de l'Arc-en-Ciel.

Parallèlement, ils continueront 3e publier leur Bulletin (3* année), et pour- suivront l'œuvre purement éducative entreprise au sein des Associations de jeunesse et particulièrement de la jeunesse scoute par le moyen des jeux dramatiques (théâtre du Feu de Camp; théâtre scout, théâtre au oollège et théâtre à l'école, en liaison avec les méthodes montessoriennes).

Saint Pierre, me disais-je, saint Pierre angoissé de Verdun, prie! pour moi l

CHAPITRE IV

LES CLOCHES DU 11 NOVEMBRE Saint Pierre vint-il à mon aid« t Ou bien ma bonne volonté, trop désireuse d'impulsions venues du dehors, mais aussi très capable d'en accepter l'élan, se laissa-t-elle docilement réconforter par cette lettre ? Au bout de quelques jours, mes alarmes s'ef-f facèrent, et je ne songeai plus qu'à! accomplir, avec un zèle renouvelé, la tâche d'active charité que je m'é-< tais assignée.

Après ma visite à Ja ville basse* j'avais d'abord très régulièrement accompagné mon père auprès de sea indigents de Saint-Vincent de Paul, Puis j'avais imaginé une œuvre de, jardins d'enfants, destinée non pas, comme les entreprises pédagogiques qui portent ce nom, à instruire les! petits en plein air le plus délicieusement possible, mais à rendre auX enfants de la ville basse le sens du travail, dont leurs ascendants les avaient déshérités, en leur faisant bêcher, cultiver, entretenir de petite jardins de légumes et de fleurs. (A suivre.)

Scédage.

A partir de 17 heures, la Crott se trouve à Paris dont toutes les gares. On peut la demander, pi même texiùer.


Hitler, souverain rbsoiu?. Depuis la mort du maréchal-président Hindenburg, l'Allemagne se trouve placée sous le régime le plus absolu que l'on vit jamais. Débarrassé du Parlement, le nouveau maître du Reich prétend crééer la loi et s'imposer aux tribunaux. Se laissera-t-il même limiter par les règles qu'il aura luimême créées, puisqu'à tout moment il demeurera libre de les changer ?.

Par le référendum du 19 août, les électeurs, il est vrai, auront leur moi à dire. Mais de quel référendum s'agit-il donc ? demande Pertinax, dans « l'Echo de Paris »

Il est un don gratuit du despote, un acte de condescendance à l'égard des gouvernés. Les juristes opinent qu'il est privé de toute force légale. Le 19 août, les « non l'emporteraient sur les « oui », ou sur les bulletins marqués d'une croix et qui signifient i: e abstention hostile, que les amendements apportés à la Constitution de Weimar, le 2 août, par le Conseil des ministres n'en conserveraient pas moins leur validité. Du reste, ces amendements ne disent que le seul Adolf Hitler ils n'établissent pas de procédure applicable à ses successeurs. Il mourrait demain que les dispositions de Weimar (l'élection du président par le vote populaire et la séparation des fonctions présidentielles et de la chancellerie) reprendraient vigueur. C'est un véritable privilège qui a été promulgué. L'homme qui s'est fait décerner une telle omnipotence n'a plus qu'à réclamer l'apothéose, à la manière des empereurs romains. Il n'en est pas encore là. Mais il a déjà créé à son usage ce titre de Führer équivalent à celui d'impérator. Nous disons à son usage. Il y a quelques semaines encore, il était porté par une foule de petits chefs aux divers degrés de la hiérarchie nationale-socialiste. Un décret a ordonné qu'il devait être réservé exclusivement à la tête de l'Allemagr.e. Et le maréchal de Hindenburg vivait encore.

En tout cas; l'armée a déjà prêté serment au Führer, comme à un nouvel empereur, le. jour de l'avènement. Sous la République, les soldats et les marins ne juraient fidélité qu'à l'Etat. Hitler pouvant dire et disant en fait « l'Etat, c'est moi », il est naturel qu'il figure dans le rite et que l'Etat n'y soit pas même mentionné.

Mais quand la dernière musique de ces journées où le triomphe l'emporte sur le deuil se sera éteinte, la dure réalité le prendra à la gorge. M. Peek, président de la banque d'importation et d'exportation des Etat-Unis, accepte-t-il de ravitailler à crédit l'Allemagne en coton ? Cèdet-il aux instances de M. Montagu Norman (qui, dans l'occurrence, travaille pour le remboursement des prêts à court terme) ? N'est-il pas contrecarré pa: plus puissant que lui ? Ces questions sont posées par te Dr Schacht, président de la Reichsbank et ministre intérimaire de l'Economie, auquel il incombe désormais non seulement de faire à chaque importateur sa part de devises, mais encore de distinguer, dans les achats opérés au dehors, entre l'indispensable et le superflu, l'ersatz devant prendre la place du superflu comme à l'époque du blocus. Le peuple allemand est condamné à vivre dans un camp de concentration. Si Hitler a fait ses preuves comme metteur en scène de grandioses manifestations et de briseur de résistances, déclare « l'Œuore », il n'a pas iriomphé des angoissants problèmes qui pèsent sur son pays Désormais, Hitler promulguera ses propres décrets-lois, recevra les ambassadeurs étrangers, décidera de la paix et de la guerre, et se chargera lui-même de rejeter les recours en grâce. Un inconvénient, tout au plus lors de la prochaine « action de nettoyage » à la manière du 30 juin, Hindenburg ne sera plus là pour rédiger le télégramme de félicitations. Il restera, il est vrai, à Hitler-président, la ressource de l'adresser, de sa iiain, à Hitler-chancelier. Bref, selon le mot de M. Rudolf Hess, « l'histoire de la nouvelle Allemagne commence ». Elle commencera, nul n'en doute, brillamment, par des exhibitions d'uniformes, des agitations de drapeaux et de torches, et des hymnes, et des fanfares. Mai. de ce genre de réjouissances, même outre-Rhin, on finira peut-étre par se lasser quelque jour. Et c'est pour un temps seulement que l'on nourrit un peuple avec de l'exaltation patrio'tique ceux à qui on avait promis du travail et du pain formuleront bientôt d'autres exigences.

A ce jour, Hitler a fait ses preuves comme metteur en scène de manifestations bottées. Il les a faites aussi, récemment, comme briseur de résistances intérieures. On l'attend, demain, devant le chômage, devant le déficit commercial, devant la crise monétaire et devant les refus de crédits. Tous problèmes qu'on n'a jamais encore résolus avec des instruments de cuivre ou des feux de peloton.

Avec ou sans le titre, Hitler est donc la véritable maître de l'Allemagne. En est-il le maître tout-puissant ?. Oui, dans la mesure où les morts du 30 juin n'auront pas de vengeurs dans la mesure où Schacht dictateur aux Finances, ne succombera pas à la tâche, car cette dictature, écrit SaintBrice, dans « le Journal », a vu le jour en même temps que celle du Führer. Les pleins pouvoirs du ministre de l'Economie nationale nous réservent autant de surprises que ceux de son chef.

M. Schacht. directeur de la Reichsbank, est nommé ministre de l'Economie nationale. c'est-à-dire qu'il concentre entre ses mains tous les pouvoirs économiques et financiers. On ne risque pas de se tromper en affirmant que l'avenir d'Hitler dépend beaucoup plus du succès de la dictature Schacht que du plébiscite du 19 août qui ne peut que traduire une de plus l'ardent désir d'un avenir meilleur. Cet avenir ne viendra que si M. Schacht réussit.

Or M. Schacht est l'homme de la grande industrie. En lui s'incarne v .e des grandes forces du par.sé auquel Hitler s'est flatté de substituer une ère nouvelle. Faut-il croire que ce passé re va pas être enfermé aussi complètement qu'on le dit dans tombe d'Hindenburg ? Ou bien verrons-nous le champion du monde des affaires allemand qui n'a jamais péché par esprit de routine tâcher de prendre la direction de la grande aventure ? M. Schacht ne manque pas de témérité. Nous l'avons vu à l'œuvre au Comité des experts de l'hôtel George V et à la Conférence de La Haye. Il y a peut-être bien plus de possibilités d'initiatives chez lui que chez Hitler.

La situation en face de laquelle il se trouve réclame d'ailleurs des remèdes prompts et énergiques. L'Allemagne en est arrivée au point où elle n'a même plus les moyens de se payer le nécessaire. Les dernières mesures du prédécesseur de M. Schacht à l'Economie nationale ont consisté à imposer des restrictions draconiennes aux achats de matières premières. Comment faire marcher les usines sans matières premières ? Or, le principe fondamental d'Hitler a été de réduire le nombre des chômeurs en intensifiant l'activité industrielle.

Le Führer s'est bien vanté dans sa dernière harangue de résoudre 'la crise- par le

CE QUE DISENT £,LES JOURNAUX

génie des inventeurs allemands qui sauront demander à la chimie des miracles comme au temps de guerre. Avec tout le respect dû à la science allemande, il est permis de sourire à cette profession de foi autarchique. Mais les hommes d'affaires allemands ne rient pas. Ils savent que le Reich ne peut pas se passer de matières premières ils savent aussi que la crise économique et financière ne se résoudra pas par des discours.

De plus, cette « toute-puissance » de Hitler est fortement tempérée par ceux-là mêmes dont il détient 5 -s pouvoirs présidentiels et gouvernementaux, par ceux que M. Wladimir d'Ormesson, dans « le Figaro », appelle les « seigneurs de la Reichswehr »

La mort du vieux maréchal n'a pas été, en effet, inopinée. Depuis une douzaine de jours, son état était devenu si alarmant qu'une issue fatale ne faisait pour ainsi dire plus de doute. Pendant ce laps de temps, toutes les hypothèses, toutes les éventualités ont été, de part et d'autre, envisagées. Des négociations fiévreuses ont été menées entre le chancelier, ses principaux lieutenants et les personnages plus ou moins occultes qui détiennent. non point la puissance morale, mais la puissance matérielle outre-Rhin. On peut être sûr que si Hitler, en un tournemain, s'est arrogé tous les pouvoirs, s'il il a obtenu, en un clin d'ceil, le serment d'obédience de l'armée et de la marine, c'est que le scénario avait été fixé à l'avance dans la coulisse. Ceux-ci ont offert leur concours moyennant telle et telle condition. Celui-là a donné ses gages moyennant tel et tel acquiescement. Donnant, donnant. Marché conclu. Le III8 Reich, administré par la Reichswehr et consorts, et présidé par Adolf Hitler, continue.

Les milieux conservateurs, militaristes, la grande industrie, les grands propriétaires ont toujours besoin de HiJer, parce que, malgré les circonstances qui lui sont certainement beaucoup moins favorables, malgré les déceptions et les inquiétudes, le Führer reste, aux yeux des masses, le Fuhrer c'est-à-dire le personnage quasi fabuleux qui, s'est imposé à ;elles par son verbe, son dynamisme et les illusions qu'il leur a jetées en pâture. En lui subsiste toujours l'équivoque de la révolution, et tout est là. Dans 1'état social où se trouve le peuple allemand, les milieux conservateurs n ont pas intérêt, en effet, à lever trop ouvertement le masque et à imposer leur système de gouvernement pur et simple. Ils risqueraient des réactions trop violentes. C'est bien cela qui écarte, pour l'instant, toute éventualité de restauration dynastique. Mieux vaut tenir les ficelles par un tribun interposé. La force de Hitler est faite de cette faiblesse de ses commanditaires. Mais de son côté, Hitler a besoin d'eux. D'abord parce qu'ils détiennent la seule force qui compte celle de l'armée et de l'argent. En outre, parce qu'ils savent trop de choses sur lui.

Ainsi, depuis le 30 juin, les données du problème allemand restent les mêmes. Mais l'élévation de Hitler à la dignité extraordinaire de « Reichsführer » ne le résout pas. Elle tend même à le rendre de plus en plus insoluble.

Car Hitler ne peut à la fois compter sur la fidélité et l'obéissance de la Reichswehr et des magnats et déclarer comme l'a fait hier son porte-parole M. Hess que c'est maintenant que le IIIe Reich « commence et que les 25 points du programme nationalsocialiste vont être réalisés ». S'il est vrai que le Ille Reich « commence », c'està-dire, s'il est vrai que l'Allemagne va glisser demain vers le socialisme révolutionnaire, alors Hitler est condamné. On dira que le maréchal Hindenburg n'est plus là pour faire frein et que lui seul possédait l'autorité nécessaire pour intimider son chancelier. Mais si la sauvegarde officielle des milieux conservateurs a disparu, il reste les moyens occultes. La nuit du 30 juin est un précédent. Cette nuit-là aussi, on a armé des bras pour sauver la patrie. Et s'il n'est pas vrai que le Ille Reich commence, si toute cette phraséologie est simplement agitée en l'air pour frapper les masses et fixer leurs voix à la veille d'un plébiscite illusoire, ne va-t-on pas à de nouvelles et dangereuses déceptions ? Le dilemme ne change pas. Depuis dixhuit mois, Hitler et le IIIe Reich sont coin.cés entre la démagogie et les réalités. Le malheureux peuple allemand et, dans une large mesure, l'Europe avec lui, fait les frais de ce tragique conflit. La question est de savoir jusqu'où ces frais peuvent aller

Ça et là

Morts d'hier

A Grenoble le colonel André Constantin, officier de la Légion d'honneur, président de la Société de géographie de Lyon, membre de l'Académie des sciences et de l'Académie des belleslettres et des arts de Lyon. A Madrid le peintre Cecilio Pla, membre de l'Académie des beaux-arts, un des plus grands artistes de l'Ecole moderne espagnole.

Etablissement moderne

peur les lépreux

Grâce à la générosité d'un philanthrope, on vient de construire au Brésil, sous le contrôle de la Société des Nations, une immense léproserie qui peut soigner quatre mille malades, lesquels sont admirablement installés. Toutes les fonctions dans cet établissement sont remplies par des lépreux ils ont un théâtre, publient un journal, participent à des réunions sportives. Les mariages sont. autorisés, mais les enfants sont immédiatement arrachés à leurs parents, car la lèpre n'est pas une maladie héréditaire. Un Institut scientifique rattaché à la léproserie reçoit la visite des médecins de toutes nationalités qui cherchent à guérir l'humanité de ce mal affreux. Un v.t ran au sacerdoce

Il y a, dans le diocèse de Nîmes (Gard), un vénérable vieillard qui, à l'occasion de l'Adoration perpétuelle dans sa paroisse, va célébrer le 91' anniversaire de sa naissance, le 64" anniversaire de son ordination et trente ans de présence dans sa paroisse, Notre-Dame du Garn. Il s'agit de M. l'abbé Alfred Florian Favre, doyen honoraire.

Entouré d'un nombreux clergé, fier de son doyen d'âge en exercice, et de tout son peuple, fier de son vieux curé, M. l'abbé Fabre a voulu que M. l'abbé Médard, curé de Saint-Martin-de-Valgalgues et qui pendant quinze ans fut un de ses bons voisins à Montelus, soit le prédicateur de la journée. Nous adressons à M. le doyen honoraire, Alfred Florian Fabre, nos félicitations et nos VCBU.X

POUR SE BIEN PORTER

LES SIROPS

L'arsenal thérapeutique s'accroît de jour en jour. Le nombre des médicaments emI-'Ioyés atteint aujourd'hui un chiffre considérable et il est bien certain qu'aucun médecin ne peut arriver à connaître la totalité des produits qui sont aujourd'hui à si disposition et à celle de ses clients. La variété de ces médicaments est elle aussi remarquable et présentés sous toutes espèces de formes alcoolats, cachets, caps-iles, perles, globules, chocolats médicamenteux, crayons, émulsions, granulés, pastilles, tablettes, ampoules, poudres, sirops, teintures, gouttes, etc., etc., il semble bien que ce soit l'embarras du choix. Quelle est la meilleure formule de présentation ? Quelle est celle qui plait le mieux au médecin et aux malades? Toutes ont leurs partisans. Mais il faut remarquer que tout le monde s'accorde pour donner une;faveur spéciale aux sirops.

Les sirops sont à l'honneur depuis les temps les plus lointains de li médecine et sont demeurés, en effet, la forme la plus courante sous laquelle on présente les produits médicamenteux..

A quoi attribuer cette vogue ? A leur composition tout simplement. Les sirops sont des préparations dont la viscosité est due au sucre qui constitue en général les deux tiers de leur poids. Dès lors, ce sont les propriétés du sucre que l'on retrouve dans les sirops Ils conservent les substances actives altérables et masquent U saveur souvent désagréable des médicaments. En outre, comme dans beaucoup d'affections le sucre est l'aliment de choix on peut sans carinte le faire intervenir dans leur traitement: sirop pectoral, sirop de Desessartz dans les aflactions pulmonaires, sirop iodotannique, sirop d'éther, sirop de dentition et tant d'autres que tout le monde connaît et emploie journellement. Dans toutes les maisons, il y a quelque part une armoire à sirops » pour les mauvais jours. SI le sucre a cette faculté de pouvoir servir de véhicule à tant de produits pharmaceutiques, il le doit sa propriété de n'être Jamais texique et d'être d'une digestion très facile. A la pharmacie on l'a compris et les malades s'en trouvent bien. Il faut qu'à la cuisine aussi on s'en souvienne. A de très rires exceptions près, la meilleure alimenta- tion d'un malade est l'alimentation sucrée qui, par sa rapide et parfaite assimilation augmente la résistance aux progrès du mal, permet une réiction salutaire et avance ainsi l'heure, de la guérison.

Lettre de Sarre

Le dimanche 29 juillet, Sarrebrück a été le théâtre 4'une très imposante manifestation de jeunesse catholique. 50000 jeunes gens et jeunes filles, a affirmé la presse locale, sont venus de tous les coins de Sarre, et même de Trèves et de Mannheim, pour démontrer leur vitalité et leur cohésion catholique. Après un défilé impeccable dans les rues pavoisées de la ville, toute cette jeunesse, encadrée par son clergé, massée sur le vaste terrain de sports « Am Kieselhumes », devant les deux évêques de la Sarre, Mgr Bornewasser, de Trèves, et Mgr Sébastian, de Spire, a protesté de sa fidélité au Christ. Démonstration de jeunes forces catholiques, résolues et disciplinées, sans précédent dans l'histoire de Sarrebrück, ville encore à moitié protestante où, avant-guerre, les catholiques avaient à peine droit de cité. Décidément les quinze années du régime de la Commission de gouvernement ont change quelque chose 1

Le doyen de Sarrebrück, Mgr Schlich, curé de la paroisse du ChristRoi, a exposé éloquemment cette affirmation catholique. De toute nécessité, il ne faut pas permettre que la jeunesse catholique puisse être considérée et traitée comme une jeunesse de seconde zone. à laquelle on interdit l'accès des associations d'Etat, au préjudice de ses intérêts sociaux ou économiques. 6n peut être, à la fois, bon chrétien et'bon citoyen, mais la jeunesse appartient d'abord à l'Eglise et à la famille.

Noble langage, élevé et chrétien, il est vrai, mais n'est-ce pas Je procès des méthodes en vigueur dans l'Allemagne actuelle, et la condamnation de la jeunesse hitlérienne? Est-il possible, présentement, de réaliser un tel programme là. où l'on tue, par haine, des chefs de jeunesse catholique comme Probst, et toute cette belle jeunesse sarroise ne va-t-elle pas rencontrer de sérieux dangers pour sa foi avec la réincorporatibn au Reich I Encore une fois, aux catholiques sarrois à décider de leur sort chrétien et de celui de leurs enfants, le 13 janvier prochain 1

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Académie des inscriptions

Au cours de sa séance de vendredi, l'Académle des inscriptions et belles-lettres a décidé d'envoyer à Mme la maréchale Lyautey un télégramme lui exprimant « sa plus respectueuse et profonde sympathie >. Au cours do cette séance, on donna communication d'une note du R. P. Barrois, de l'école française d'archéologie de Jérusalem, sur la mission qu'il vient d'accomplir à Djebel-Ramm, à 50 kilomètres à l'est d'Agaba, sur la mer Rouge.

Le R. P. Barrois a découvert là un petit temple contenant de nombreuses inscriptions et construit en l'an 70 de notre ère, sous le règne du roi Rabbel II.

CARNET FAMILIAL

FIANÇAILLES. On recommande aux prières les fiançailles de

Mlle Anne Courson de la Villeneuve avec M. Jo Lefiaive.

NAISSANCES. Marie-Joseph, Jacques « Elisabeth Fournier font part de l'heureuse naissance de leur petite sœur Claire-Marie, à Châtellerault.

Maurice, Joseph, Marie-Elisabeth, Anne-Marie, Marie-Thérèse et Marie-Madeleine Cattez-Mantel, a'Aire-sur-la-Lys, sont heureux de faire part de la naissance de leur petite sœur, le 30 juillet et qui, à son baptême le 1er août, a reçu le nom de Marle-Bernadette.

M. et Mme Marcel Couratln-Lacassagne ont la Joie de faire part de la naissance de leur fils Jean. ChatUlon-sur-Indre, >e a juillet 1934.

Après les obsèques du maréchal Lyautey

Le testament

Des informations qui semblaient provenir de source autorisée annonçaient qu'après les funérailles, on procéderait le soir même ou le lendemain à l'ouverture du testament du maréchal Lyautey on ajoutait que le défunt avait rédigé en outre un codicille politique dont ses confidences auraient précisé le caractère au cours d'entretiens familiers avec ses intimes les choses du Maroc notamment occuperaient une large place dans les dernières volontés de l'illustre soldat. Mais un entretien obtenu vendredi soir avec le colonel Lyautey permet, semble-t-il, de démentir ces rumeurs.

Mon frère, a-t-il déclaré, ne laisse peut-être pas de testament. En tout cas, il est inexact, comme on le prétend, qu'une réunion dit lieu samedi à Thorey pour faire connaître ses dispositions testamentaires.

Cérémonie à Stamboul

Un service religieux, présidé par M. Kammerer, ambassadeur de France, a en lieu, ce vendredi, à la chapelle de l'ambassade de France en l'honnaur du maréchal Lyautey. Y assistaient le général commandant militaire de Stamboul, les ambassadeurs d'Italie, des Etats-Unis, d'Angleterre, les chargés d'affaires de Tchécoslovaquie, de Pologne, du Japon, le représentant du ministre de Roumanie, les consuls, attachés militaires et navals de différentes puissances, le représentant du délégué apostolique, d'anciens combattants français, belges, britanniques, italiens,

A Aïn-Sefra

D'autre part à Aïn-Sefra, dans l'église de la Mission des Pères Blancs, un service solennel a été célébré pour le maréchal. Les autorités militaires et civiles, les grands chefs indigènes et toute la population avaient tenu à rendre un dernier hommage à celui dont l'œuvre féconde la laissé à Aïn-Sefra un impérissable souvenir.

Les manœuvres navaes italiennes

Rome, 4 août. Dans les eaux du port militaire de Gaete, 10 croiseurs, il éclaireurs, 18 contre-torpilleurs, 8 submersibles, un navire-porte-avions et 9 navires auxiliaires sont concentrés en vue des exercices de la flotte qui commenceront lundi.

La ville présente, depuis plusieurs jours, une animation exceptionnelle. Le croiseur Pola porte le pavillon de l'amiral Domenico Cavagnari, sous-secrétaire d'Etat à la Marine, qui présidera les opérations. Les exercices prévus couronneront une activité incessante de la flotte italienne qui, depuis le mois de janvier dernier, a été presque continuellement en mouvement. Il ne s;agit pas de manœuvres proprement dites, avec un thème tactique. On estime, en effet, dans les milieux maritimes, que les récentes manœuvres de la flotte britannique, de la flotte française et de la flotte américaine n'ont pas apporté de résultats complets.

Les exercices se composeront de tirs exécutés par des groupes de navires ou de navires isolés.

Les contre-torpilleurs exécuteront des tirs en se dirigeant vers l'adversaire à partir de 12000 mètres. Ils seront protégés par un rideau de fumée. Le rythme des exercices sera aussi rapide que possible. Des tirs de nuit avec des moyens d'éclairage modernes seront également effectués.

Une grande ré$ie navale aura; lieu( mercredi après les exercies. Les navires qui y prendront part sont ceux de la première et de la deuxième escadre. La première escadre est commandée par l'amiral Giuseppe Cantu qui est à bord du croiseur Zara. La première division comprend les croiseurs Gorizia, Pola et Fiume, et une flottille de contre-torpilleurs qui a à sa tête l'éclaireur Pigasetta La seconde division comprend les croiseurs Trento, Trieste et Bolzano, et une flottille de contre-torpilleurs conduite par l'éclaireur Zeno. La seconde escadre est commandée par l'amiral Feschini, qui est à bord du croiseur Bande-Nere. Le croiseur Colleoni, les éclaireurs Tarlgo, Vivaldi, Usodimare, Da Mosto, composent la troisième division, et les croi. seurs Da Guissano et Diaz, les éclaireurs Malocello, Pessagno, Da Verazzano, Da Recco et le navire porte-avions Miraglia, pouvant emporter vingt hydravions, composent la quatrième division.

Souscription pour les meladespauTres au Pèlerinage National de Lourdes

Report, 149 127 fr. 95.

N.-D. de Lourdes, protégez nos santés de l'âme et du corps F. D., 18 fr. Abbé Ackermann, 20 fr. Mme Yvory 50 fr. H. T., 250 fr. J. V., 10 fr. Mme C. Drouet, .1 050 fr. Anonyme, 100 fr. Mme Vve Espinasi' 25 fr. Une Noëliste de Calais, io fr. M. C., 10 fr. Mme Thibault, 20 fr. Une Béarnaise, 50 fr. Mme Hope-Vere, 305 fr. Pour la guérison d'une Jeune maman M. V. C. (Marne), 50 fr. Anonyme, 500 fr. Mme Faivre, 20 fr. m. Certain, 500 rr. Mmes Bontemps et Perrain, 10 fr. Le Comité Noéliste de Jiogent-sur-Marne, 275 fr. Eu souvenir de ma sœur, hospitalière de N.-D. de Salut, 20 fr. Alexis Auvinet, 95 fr. Une pauvre famille éprouvée, 5 fr. A l'intention de deux familles i. D., 135 fr. Que la Très Sainte Vierge nous protège, 100 fr. En reconnaissante, 10 fr. En actions de grâces, 50 fr. En reconnaissance B. G., Verneuil-le-Ch&teau, 50 rr François Moison, 20 fr. Anonyme, 60 fr. N.-D. de Lourdes, priez pour nous, 10 fr. Mme A. Goubaux, 100 fr. Pour mes si nombreuses intentions, 100 fr. Mme de la Personne, 250 fr. p. Dauteloup, 50 fr. Pour l'avenir de deux sœurs et pour une guérison, 30 fr. Que N.-D. de Lourdes nous protège, 20 fr. Pour arrangement de famille et persévérance d'un jeune homme, 250 fr. Tebessiennes en mémoire de leur curé F. Lang, 250 rr. Anonyme, 25 fr. Anonyme, 50 fr. Les Noélistes de Saint-Denis, 250 fr. Mlle Porterat et divers anonymes, 250 fr. Par le Noël, 7 568 fr. Un brancardier normand, 250 fr. Mme A. Aublon, 50 fr. Anne-Marie, 250 rr. Pierre-Paul, 30 rr. Charlea Bailly, 50 fr. Une Jurassienne, 5 fr M. Jeannlère, 50 fr. Pour Odette Cauvin, 250 fr. Une Tertiaire, 5 fr. intention particulière, en remerciement, 2 000 fr. Anonyme confiante pour un mari chrétien, 20 fr. 0 bonne Mère, gardez-nous, guérissez-nous A. E. B.,

200 fr. Mme Veuve Nelaton, 50 fr.

Que N.-D. de Lourdes guérisse notre enfant,: 50 fr. Bonne Mère, protégez-nous, priez pour nous. < M. D. à R.. 50 fr. Pour que Je connaisse et accomplisse la volonté bon Dieu, 10 fr.

N.-D. de Lourdes, protégez-nous, 10 fr. Le Comité de cnatillon-sous-Bagneux, 50 fr. Protection de Gisèle et de Pierre, 28 fr Stégll, 200 fr. Mlle Devllllers, 100 fr. Pour que N.-D. de Lourdes bénisse l'avenir de Charles et de Marie-Louise M. L., 25 rr. Anonyme de Saintes, 10 rr M. Billecocq, 10 fr. P. V., N.-D. de Lourdes sait pourquoi, 70 fr. r Mme Vve Lellèvre, 15 fr. Pour que N.-D. de Lourdes guérisse ma IlUe: M. D. V., 20fr. Vierge de Lourdes, veillez sur nous et sur notre ramille Georges, Clémentine et Jean, 100 fr. Chemin, Lestellé, 20 fr. Anonyme de Bordeaux, 70 fr. G. Raussin, 120 fr. M. G., 20 fr. J. Dossin en reconnaissance 50 fr. Remerciements à N.-D. de Lourdes et à sainte Bernadette, 100 fr. Mme JurIon-Henriet, 60 rr. M. et Mme Chemin, 750 fr. Mme Mlsslan, 25 rr. Mme Argoud, 20 fr. Que N.-D. de Lourdes me guérisse et protège ma famille, 20 fr. N.-D. de Lourdes, p. p. nous, A. M. G., 20 fr. Mme Vve Marcotte, 250 fr. An. Saint-Maurlce-sous-les-cotes, 30 fr. Mme la marquise de Gouvion-Saint-Cyr, 200 fr. Mlle Elise Rogelet, 100 fr. A. Péret, 250 fr. Reconnaissance à N.-D. de Lourdes, pour grâce obtenue, 250 tit

Le 20e anniversaire de la guerre

et les événements d'Allemagne

Un journal catholiqae belge

conseille à la France d'être vigilante Dans de longs articles, les journaux belges rappellent que le 4 août fut le> premier jour de la guerre ils en retracent les débuts, puis comparent la situation actuelle à celle de 1914. Pour le Vingtième Siècle, de Bruxelles notamment, elle est toute différente. Estimant que la décision de M. Hitle- d'assumer tous les pouvoirs engendrera en Allemagne le désordre, ce journal déclare que la guerre semble pour le moment hors de question.

̃ ̃« En 1914, dit-il, les puissances centrales étaient une force colossale en 1934, l'Allemagne est à peu près< seule elle n'a plus un ami. »

Cependant, le Vingtième Siècle, citant des « paroles de haine » de l'Allemagne, conseille aux Français d'être toujours sur leurs gardes et exhorte les Belges à ne pas se laisser aller à l'optimisme. Méfiance aassi en Angleterre Le 20" anniversaire du 4 août 1914 est également accueilli par la presse britannique comme une leçon et comme un avertissement. Si personne ne croit au retour immédiat de la tragédie, cependant les raisons qu'invoquent les journaux pour justifier ou pour apaiser l'inquiétude générale suffisent à mesurer le chemin parcouru depuis quelques mois par l'opinion.

« Sous le régime national-socialiste, estime le Times, le Reich semble tout aussi capable qu'il y a vingt ans, de poursuivre par la force la réalisation de ses desseins, et, s'il est moins probable qu'il se lance, le Reich apparaît être resté aussi susceptible qu'il est moins puissant. La grandeur de la Prusse est sortie d'une politique d'intimidation et de violence. L'empire allemand a été parachevé par une guerre. L'Allemagne de M. Hitler a-t-elle abjuré ces doctrines ? »

« mi 1934 comme en 1914, considère de son côté le Daily Telegraph, tous les yeux sont fixés sur l'Allemagne et, dans une certaine mesure, avec la même méfiance. Le silence du Reich, la répugnance de la Pologne éloignent la possibilité d'un Locarno oriental, qui rétablirait la confiance. L'esprit qui rend la guerre possible n'a pas été exorcisé. » M. Winston Churchill considère, lui, dans un article du Moming Post que, si la paix et la sécurité existent, c'est parce que n'a pas été réalisée la parité entre la Farnce et l'Allemagne, parité que certains de nos pacifistes ont eu la sottise de réclamer.

« L'Allemagne est, dans une large mesure, isolée, et n'a que partiellement réarmé, continue l'ancien ministre. Tant qu'il existe une telle prépondérance d'un côté de la barricade, il ne peut y avoir de guerre immédiate! malgré la violence des passions en jeu.

Jusqu'au jour où nous aurons affaire à une autre Allemagne, j'espère que toutes les nations pacifiques se rangeront contre elle et garderont un armement solide. Lorsque quelques années auront passé, je veux croire cependant que des jours plus favorables se lèveront sur le Reich. »

Moquez- vohs des Punaises grâce au Roiol. Cette composition chimique incomparable, toute prête pour l'emploi, anéantit radicalement tous ces sales lnsectes et leurs œufs, sans ablmer la literie. 6 fr. 93 le flacon. Toutes Pharmacies, Drogueries et Marchands de couleurs, etc.

La question aryenne en Angleterre

Sir John Simon n'est pas israélite Cédant aux instances de sir Archibald Hurd, qui lui suggérait de mettre fin a des rumeurs sans fondement, et attri- buant au secrétaire du Foreign Office des origines israélites, sir John Simon s'est décidé à démentir une fois pour toutes que lui ou sa famille ait jamais eu des attaches quelconques avec la race ou la religion juive.

Dans une longue lettre qu'il adresse à son ami, il précise qu'il est tout juste bon Britannique, d'origine aryenne, et n'a pas dans les veines une seule goutte de sang juif.

« Ma mère, écrit-il, appartenait à une vieille famille anglaise et mon père était Gallois. Il y a dans le Pembrokeshire, des quantités de Simon, comme aussi nombre de Mathews et de Mathias, et personne dans cette région fertile, aux noms d'allure biblique, ne sorgerait à leur prêter la moindre association juive. Je m'étais abstenu jusqu'ici de relever la bêtise ou la malice qui m'attribuait une origine juive, car, en ce faisant, j'aurais pu être taxé d'antisémitisme. Or, c'est un sentiment que je considère comme contraire aux traditions anglaises et une attitude que je ne saurais adopter. »

JUSTICE

CONDAMNE POUR ABUS DE CONFIANCL Le tribunal de Chalon a condamné vendredi à des peines de dix mois, dix-huit mois, trois ans et quatre ans de prison le nommé Henry Faillant, âgé de 46 ans, poursuivi pour escroqueries et abus de conttiuce, tant à Chalon qu'à Paris, avec confusion des peines.

l'aillant a été, en outre, condamné il 733 000 francs de dommages-lintéréts. Le banquier Dubois, de La Varenne-SaintHilaire, poursuivi pour complicité, a été condamné à dix mois de prison.

Deux employés de Faillant ont été condamnés à six mois de prison avec sursis.

BON PIED, BON ŒIL

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EXPLOSION

Dans une scierie de Jasseines (Aube), une machine à vapeur d'une force de 12 CV a fait explosion.

La chaudière, traversant un mur, a été projetée à une distance de soixante mètres.

M. Maurice Petit, patron de la scierie et deux ouvriers, MM. Théophile Seguin et Henri Bradier, ont été gravement brû-

M. Louis Fay, 45 fr. Abbé H. Hilaire, 10 fr. Mme J. Roussel, 10 rr. Pour plusieurs lnetntlons particulières, 25 fr. Que N.-D. de Lourdes m'exauce, 20 fr. N.-D. de Lourdes guérissez, délivrez-moi Jeanne-Marie, 7 fr. Pour que N.-D. de Lourdes guérisse des malades, 5 fr. Vierge toute-puissante, merci et exaucezmoi, 20 fr. N.-D. de Lourdes, guérissez mon enfant, 10 fr. J. H., pour l'avenir de ma petite fille, 10 fr. N.-D. de Lourdes, ayez pitié de mon avenir: J., 20 fr. M. Pezelet, 100 fr. Pour ma santé, 10 fr. Une Meusienne, 10 fr. Echo Massabielle, 250 fr. En souvenir de notre petit René. 100 fr. Mlle Marie Allouard, 10u rr. Denier de la veuve, 10 fr. N.-D. de Lourdes! augmentez ma foi et éclairez ma vie 10 fr. En reconn. a S. Camille de Lellis, 30 fr. André Vangeon, 10 fr. Mme Franqùil, 5 fr. Abbé Folliot, 5 fr. M. le comte P. de Chabannes, 300 fr. j. Deny, 20 fr. Mme Clerc. 35 fr. Magnificat, anima mea Domlnum, 250 Cr. One grand'môre pour ses petits-enfants,

50 rr. M. Mouty, fr.

50 h. M. ïotal: 170 003 fr. 95

FAITS DIVERS

Bulletin

de l'Office national météorologique Evolution probable de la situation jusqu'au 5 août, à 18 heures. Le 5 août à 7 heures, une baisse couvrira le nord de 1 Europe et la Scandinavie avec maxima de 5 mbs sur l'Océn Glacial et 10 mbs sur le centre de 1 Scandinavie. Les variations seront positives sur l'ouest et le sudouest de l'Europe et la Méditerranée occidentale avec maxima de + 12 mbs en Ecosse, + 11 mbs sur le sud-est de la France. Amélioration progressive du temps par l'Ouest, sous l'action de la hausse. En conséquence

Vent dans le Sud et le Sud-Est, secteur Nord modéré ou assez fort. Ailleurs Ouest passant à Nord-Ouest faible ou modéré. Etat du ciel dans le quart Nrd-Est, ciel trois quarts couvert avec quelques averses.ou orages suivis d'amélioration. Ailleurs demi couvert avec belles éclaircies, un peu brumeux par places.,

Température en hausse.

Prévisions pour la journée du 5 août. vent faible d'Ouest passant à Nord-Ouest. Ciel demi couvert avec belles éclaircies. Température en hausse.

Lundi 6 août, 218» jour de l'année. Durée du jour 16 h. 7.

Soleil. Lev. i h. 30, Couch.: 19 h. 22 Lune. Lev.: Oh. 14. Couch.: 17 h. 28. 2i° jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Tué par son oncle

Manche A Valognes, M. François Thiriat, âgé de 60 ans, ancien préparateur en pharmacie, a frappé mortellement son neveu, Louis Bentz, âgé de di ans, réformé, sans situation, au cours d'une violente discussion.

Une trombe d'eau

dans la vallée de Chamonix Haute-Savoie. Une poche d'eau qui s était formée à la suite des pluies torrentielles sur le glacier des Pèlerins,- a crevé vers 20 heures et une trombe d'eau, de boue, de pierre, a déferlé vers la vallée de Chamonix, par la vallée du Dart. Le village des Pissoures a été pendant quelques instants sérieusement en danger.

Plus bas, la trombe s'est déversée pardessus le tablier du pont de la CroixVerte qui a formé barrage. Il s'en est suivi une inondation partielle des terrains bordant le torrent. Aussitôt l'alarme donnée à Chamonix, les soldats de l'Ecole de haute montagne se sont rendus au village des Pissoures et ont construit un barrage.

Entre 20 et 21 heures, de nouvelles masses d'eau ont ravagé les prés et les bois, mais samedi matin tout danger semblait écarté.

Une trombe d'eau s'est également abattue sur la commune de Valloire. Plusieurs maisons sont menacées. Le préfet de Savoie s'est rendu samedi matin sur les lieux où une compagnie du génie l'a précédé pour parer aux secours les plus pressés.

D autre part, la route du Galibier est obstruée.

Deux jeunes alpinistes parisiens ont disparu

Isère. On est très inquiet sur le sort de deux étudiants parisiens, les frères Benoît et Pierre Rastoul. Ces deux jeunes gens sont partis le 30 juillet afin d'effectuer l'escalade du pic de l'Etendard, dans un massif des GrandesRousses, à 3 700 mètres, et depuis on est sans nouvelles d'eux.

Leur disparition est d'autant plus angoissante que des orages violents ont sévi ces jours derniers.

M. Chabrol, directeur du Syndicat d'initiative de Grenoble, et M. Pigneza, membre de ce Syndicat, ont décidé d'entreprendre dés recherches à Vaujany. Ils ont couché au village de La Fare. Une caravane est partie vendredi matin, sous la conduite du guide Allermont. Une deuxième caravane explore les bords du Lac Blanc. Une troisième s'est dirigée. vers le glacier Saint-Sorlin et le col Barbarate. Enfin, une quatrième est partie samedi matin.

Éboulement de terrain

Rhône. Un éboulement de terrain provoqué par de fortes pluies s'est produit sur la ligne de Livron à Besançon, au kilomètre 271677, au moment du passage d'un train de voyageurs. Les deux voies ont été obstruée». La machine et le fourgon ont déraillé.

Il n'y a aucun accident de personne. Le transbordement est assuré par automobiles entre La Roche et Gap. Le fils tire sur le père

Sarthe. Un drame s'est déroulé vendredi soir au moulin de la Fosse, commune de Téloché. Le minotier Auguste Chéreau, 58 ans, a été grièvement blessé par son flls Georges, âgé de 32 ans, cultivateur à Saint-Mars-d'Outillé, de trois balles de revolver. Le fils est allé se constituer prisonnier à la gendarmerie d'Ecommey où il est gardé a vue.

Des premiers renseignements, il résulte que des discussions s'élevaient depuis quelque temps dans la famille de M. Chéreau. Celui-ci a été transporté a l'hôpital du Mans son état est grave. Tué par la foudre

Basses-Alpes. Un violent orage s'est abattu vendredi, vers 14 h. 30, sur Sisteron et les environs, causant, outre de nombreux et importants dégâts, un accident mortel.

A trois kilomètres de Sisteron, au hameau des Boris-Enfants, M. Nevière, industriel, accompagné de deux ouvriers de son usine à chaux, vérifiait l'état de la prise du canal alimentant son usine, lorsqu'ils furent atteints par un coup de foudre.

L'ouvrier Borghini, père de sept enfants, a été tué sur le coup les autres, fortement contusionnés, ont été conduits à l'hôpital de Sisteron et, après avoir reçu les soins que nécessitait leur état, ont pu regagner leur domicile.

De violents orages ont également fait des dégâts dans la région d'Aix-en-Provence. On a constaté la chute de grêlons dont plusieurs dépassaient la grosseur d'un œuf.

Brûlures mortelles

Oise. A Voinsinlieu, la jeune Odette Zeude, âgée de 5 ans et demi, s'est renversé une casserole de lait bouillant sur la poitrine. Elle est morte peu après. Moselle. A Amnéville, M. Stanislas Salava, 45 ans. a été brûlé par l'explosion d'un réchaud à alcool et a succombé à ses blessures.

Noyades

Oise. M. Rubbert, adjudant au 67* R. I.j en se baignant dans l'Oise, à Compiègne, a été frappé de congestion et s'est noyé.

Indre-et-Loire. A Pouzay; M. Martial Deforges, 22 ans, ouvrier boulanger, a été pris d'un malaise en se baignant dans la Vienne. On n'a retiré qu'un cadavre.

Seine-Inférieure. A Lillebonne, M. Paul Leconte, 38 ans, ouvrier d'usine, est tombé accidentellement dans une darse à Port-Gérôme et s'est noyé. A L'ÉTRANGER

Le choléra dans l'Inde

Inde. Par suite de la mousson exceptionnellement violente qui souffle sur l'Inde, l'épidémie annuelle de choléra a éolaté plus tôt que d'habitude. La semaine dernière, on comptait déjà 1 963 cas de choléra, dont 764 mortels, dans la province de Bombay.

Partout où c'est possible, on tente d'immuniser la population contre la maladie. La contagion se transmet du fait que les gens, affolés,- s'enfuient des .villages cù U y a beaucoup de morts. -<

faites comme ceux qui nousont écouté mangez avec appétit en» cuisine saine.

Cela vous sera facile: il vous suffira de ne plus vous servir pour assaison* nements de n'importe quelle huila, mais uniquement d'une huile pure, onctueuse, digestible, telle est

i- HUILE D'ARACHIDE CRÈME DE RUFISQUE

Un produit naturel

Non, la'*SUZE n'est pas an apéritif chimique. Elle est exclusivement fabriquée avec de la racine de gentiane que les Romains employaient déjà comme l'apéritif le plus tonique et le plus sain. Même si vous avez l'estomac délicat, vous pouvez boire de la SUZE.

C'est le Pérou

pour votre santé

C'est le Pérou qui nous envoie les feuilles de coca. Associée au quinquina, à la Kola, au quassla, au glycérophosphate, la coca contribue à faire de la Quintonine le grand remède des maladies de la nutrition. La Quintonine est un extrait concentré qui se mélange à un litre de vin de table pour donner un délicieux vin Tortinant, sous l'influence duquel l'appétit revient comme par enchantement, la digestion se fait rapidement et complètement, le sang s'enrichit et apporte force et santé à tous nos organes. La Quintonine coûte seulement 4 fr. 95 le flacon. Toutes Pharmacies.

Le rendement des impôts

Les recouvrements opérés pendant les mois d'avril, mai et juin 1934 au titre du budget général se sont élevés à la somme globale de 8 894 429 450 francs. Dans ce total, les ressources exceptionnelles, les recettes d'ordre et produits divers entrent pour 133889350 francs, dont 5 850 000 francs peur la contribution extraordinaire sur les bénéfices da guerre.

Les recettes normales et permanentes ont donc atteint 8760540100 francs se décomposant comme suit

Contributions directes 1 815 837 000 contributions indirectes et monopoles 6 914 477 000 domaines 30 226 100. Les recouvrements effectués sur impôts directs se rapportent à des rôles émis tant au profit de l'exercice en cours qu'au profit des exercices antérieurs les évaluations budgétaires établies pour l'exercice 1934 ne comprennent, au contraire, que des rôles à emettre au profit de cet exercice. On ne peut donc comparer les évaluations et les recouvrements, puisqu'une partie de ces derniers doit bénéficier aux budgets des exercices antérieurs. Kn ce qui concerne les recouvrements effectués en avril, mai et juin 1934 sur les contributions indirectes et les monopoles, il y a, par rapport aux évaluations budgétaires une moins-value de 871 millions 28000 francs; et, pour les domaines, une moins-value de 2 988900 fr. Les recouvrements opérés pendant les mois d'avril, de mai et de juin, présentent par rapport aux recouvrements du même ordre opérés pendant les mêmes mois de 1933; pour les contributions directes, une plus-value de 549244000 fr.; pour les contributions indirectes et les monopoles, une moins-value de 283 millions 405000 francs, et pour les domaines, une moins-value de 4293700 fr.

A l'occasion du 13 août et pour vous associer au pèlerinage de l'île Madame, le grand tombeau des prêtres pendant ia Révolution, lisez le récit d'un des drames les plus sombres et les plus incroyables de l'histoire Les martyrs des Pontons (1794-1795), par le chanoine L. Poivert. In-16, 190 pages, couverture- illustrée. Prix broché, 3 francs; port, 0 fr. 45. BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARDj PARIS- yilll

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PENDANT LES CHALEURS EVITEZ L'EAU DOUTEUSE BUVEZ

EVIAN CACHAT


L'espion Krauss est condamné à cinq ans de prison

et 500 francs d'amende

La 14. Chambre correctionnelle de la Seine jugeait vendredi à huis clos le major polonais Stanislas Krauss, inculpé de provocation à l'espionnage et également poursuivi, avec l'intendant Frogé, dans une affaire d'espionnage à Belfort.

Krauss s'était enfui de Pologne après avoir détourné les fonds de la caisse de son régiment; il se rendit en Allemagne, ou lui demanda, sous menace de le refouler dans son pays, de faire de l'espionnage en France.

L'officier polonais accepta cette mission de confiance »; il fit insérer dans plusieurs jounaux des annonces pour offrir des prêts d'argent à des officiers ou sous-officiers gènés. Si le correspondant demandait des précisions, Krauss le priait d'envoyer en échange des renseignements d'ordre militaire à une adresse à Dusseldorff et à Berlin. Certaines de ces lettres furent communiquées au deuxième bureau du ministère de la Guerre: un rendez-vous fut donné à Krauss qui tomba dans le piège.

L'espion fut arrêté le 6 avril il flt des aveux.

Après l'interrogatoire du président Chaudoye, le réquisitoire du substitut Favelli et la plaidoirie de Me Noël Felici, les portes de la salle d'audience ont été ouvertes.

Le tribunal a condamné l'espion au maximum cinq ans de prison et 500 francs d'amende.

Les infractions à la loi sur le prix du blé

Une information est ouverte Aux termes d'une résolution adoptée par le Congrès extraordinaire de la meunerie française, qui s'était réuni à Paris le 25 juillet dernier, le Congrès aurait décidé de ne tenir aucun compte, à partir du i"r août, des lois et règlements actuels fixant le prix minimum du blé et de procéder librement à toutes les opérations commerciales, tant à l'achat qu'à la vente.

D'autre part, l'Association nationale 'de la meunerie française et les Syndicats départementaux se réserveraient de prendre à leur charge partie ou totalité des sanctions pécuniaires que pourraient encourir ceux de leurs adhérents qui seraient condamnés pour avoir suivi les résolutions susvisées.

Sur la communication qui lui a été faite de cette résolution par le ministre de l'Agriculture, le garde des Sceaux a prié le procureur général de faire ouvrir une information en vertu des articles 419 et 420 du Code pénal et de la loi du 10 juillet 1933.

La médaille coloniale

Le droit à la médaille colonial avec agrafe en argent « Maroc est acquis à tous les militaires européens et indigènes ayant pris une part active, en 1933, aux opérations suivantes

Opérations du Djebel-Sagho (13 au 25 mars 1933)

jonction Tillougult-Talmest (17 mai 1933) Opérations du Taribant-Tana-Taghla (l"r et 12 au 26 Juin 1933)

Opérations du district Ait Mahgad de l'Imdras (9, 10 et 20 au 22 juin 1933) Opérations en pays Haddidou (2 au 15 Juillet 1933)

Opérations du Baut-Imdras et de l'Ag-hembou-N'Ougrhoug (8, 9 et 20 au 26 Juillet 1933)

Opérations du DJebel-Hamdoun (4 au 7 août 1933);

Opérations en pays Alt-Abdi (9 au 14 août 1933)

Opérations de Kerdous et DJebel-Baddou (9 au 26 août 1933)

Opérations en pays Alt-Ouanergnl (24 au 30 août 1933)

Opérations du Koucer (3 septembre 1933).

L'exploitation des pétroles de Mossoul et la Syrie

Le pipe-line de 1 700 kilomètres qui abolit à Tripoli est entré en activité On mande de Bagdad à Agence Reuter de Londres

L'achèvement d'un des plus grands pipelines du monde a été mis en évidence par le départ, vendredi, du navire-citerne Henry-Desprez, qui a quitté Tripoli de Syrie' pour la France avec une cargaison de 14000 tonnes de pétrole brut.

Le pipeline qui, venant de Mossoul, traverse un territoire de 1 700 kilo- mètres, en grande partie dans le désert, est un triomphe de la technique internationale.

On s'attend maintenant à ce que le développement des champs de pétrole de l'Irak progresse rapidement.

Le pipe-line s'étend de Kirkouk à Haditha, où il se divise en deux, une branche traversant la Syrie, c;n territoire placé sous mandat français, et l'autre gagnant la mer, à travers la Transjordanie et la Palestine, territoire mandaté anglais.

FEUILLETON DU 5-6 AOUT 1934 41

L'ARBRE

aux pièces d'or

OU L'INGÉNIEUR CHRISTOBAL D'OLID; DÉSESPÉRÉ DE LA CATASTROPHE, REPOUSSÉ PAR PAPANTZINA, REPOUSSE A SON TOUR, JUANITA BOURNEMOUTH ET DÉCIDE DE SE CONSACRER A LA SOLITUDE

Les parois intérieures du volcan s'étaient effondrées, entraînant une rupture du câble d'induction, une brisure du fil dans le corps des accumulateurs. La chaleur dégagée avait été telle que le pylône avait fondu et s'était abîmé dans le gouffre à demi comblé.

Christobal d'Olid s'était précipité vers le racer officiel.

Pas si vite intervint l'evangelista en modérant son allure. Si elle est morte, le mal n'est pas grand. Il vaut mieux nous rendre directement à Uxmal. Voyez, la majorité des chercheurs, furieux de notre disparition, y sont retournés pour se venger, se croyant joués. Ils ont levé l'étendard de la révolution. C'est tellement cela que presque tout le régiment commis au service d'ordre, à l'exception de ma garde d'honneur les braves gens je les récompenserai, les a suivis avec la mitrailleuse blindée.

L'evangelista, rompu maintenant aux usages des révolutions et aux manières des révolutionnaires, parlait d'or. La disparition du cacique, suivie de la. disparition

Les « as » du « Tour » ont lu L'ALMANACH DES VACANCES! et ils en ont retiré l'énergie qui les a conduits à la victoire!

Allons, les jeunes qui voulez être des sportifs, des énergiques, des « AS », lisez

L'Almanach des Vacances qui vous donnera les principes, les qualités, les vertus des forts. On le trouve partout à i fr. 25. Il vous sera envoyé franco pour I fr. 50, par Maison de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, Paris, 8°.

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L'Europe se dépeuple

Les constatations de M. Lefebvre-Dibon Un appel aux gouvernements

La Ligue Internationale « Pour la vie et la famille vient de tenir à La Haye son 7" Congrès annuel.

Parmi les rapports présentés par les délégués des différents pays, celui de M. Lefebvre-Dibon, président de l'Alliance nationale pour l'accroissement de la population française, fut particulièrement remarqué. Il en ressort que la situation démographique de l'Europe, l'U. R. S. S. mise à part, est extrêmement angoissante et que nous nous acheminons à un réel dépeuplement de notre continent.

A la suite de cet exposé, le Congrès a émis le vœu « que les gouvernements des Etats menacés d'un dépeuplement qui aurait, notamment dans le domaine économique, les conséquences les plus graves, prennent toutes les mesures susceptibles d'arrêter leur dénatalité ».

La SANTÉ de l'ENFANT Des vacances dont les effets dureront.

Les vacances sont, pour les enfants, une époque bénie entre toutes. Lâchés sur la plage et dans les champs, ils s'épanouissent comme des plantes au soleil. Les poumons se dilatent, les peaux se bronzent, les joues s'arrondissent. Quelques jours ont suffi à leur donner cette apparence de santé qui fait votre joie.

Mais il faut, à tout prix, que cette bonne mine dure et que, rentré en ville, votre jeune écolier ne perde pas peu à peu, au cours de l'hiver, ses belles couleurs et son entrain joyeux.

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des deux autres principaux comparses de l'aventure, avait frappé les mazzamorreros ou aventuriers de l'arbre légendaire. Ils étaient assez longtemps demeurés groupés assez loin de la stèle grimaçante. Puis, comprenant que la partie n'était pas égale, ceux de l'intérieur pouvant barrer la route aux chercheurs en faisant sauter la voûte de la caverne et fuir par une galerie secrète, ils résolurent de retourner a Uxmal pour s'emparer de la ville et prendre les otages précieux Mme d'Olid, Papantzina.

Stupidement, Somme toute foule exaspérée, ils brisèrent le pendule de prospection. Ils l'anéantirent, en jetèrent les morceaux dans le lac.

Ce bel acte de justice accompli, ils se ruèrent vers les pirogues.

Heureusement, la garde officielle, triée sur le volet, fit bonne" contenance, soit qu'elle eût un réal esprit de discipline, soit qu'elle eût un semblant de conviction politique et goûtât les idées de leur grand homme l'evangelista, soit par calcul, le leader ne devant pas manquer de se montrer généreux envers leur loyalisme si, en vérité, il avait découvert le gîte du merveilleux arbre aux pièces d'or.

Ils croisèrent la baïonnette devant la tourbe exaspérée et brandissant ses rasoirs.

Les cris, les menaces, les discours, furent peine perdue.

Ils égalèrent la vieille garde à Waterloo, Ils repoussèrent l'assaut des meneurs, déjà désireux de prendre la place du général-gouverneur et de se déclarer euxmêmes caciques, généraux et gouverneurs. Ils avaient grande opinion d'eux-mêmes. Mais les soldats leur interdirent l'accès du racer officiel.

Le Dr Onox, Antonio Tilental et Christobal d'Olid eurent la satMaction Se le

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retrouver à sa place. Ils y sautèrent, et le cap fut mis immédiatement sur Uxmal. L'ingénieur ne cessa d'examiner à la lorgnette l'île et son volcan. Parmi les silhouettes de soldats et d'Indiens éparses sur le piton découronné, il cherchait celle de Juanita Bournemouth. En vain. Elle avait dû être emportée avec la cabine des appareils de manipulation et d'observation. Nul signal ne révéla sa présence. Jetez-moi sur l'île, demanda-t-il à l'evangelista qui tenait la barre.

L'homme bleu ne répondit pas. Uxmal l'intéressait davantage que l'espionne. Il gouverna sans faiblir d'une ligne vers l'embarcadère, au risque de couper en deux les pirogues retardataires, surchargées à couler.

Les 40 kilomètres de traversée vingt minutes à peine avaient, à l'avis de son impatience, duré vingt siècles.

L'ensemble de la place du port se développait à vue d'ceil.

Ils viennent à notre rencontre s'écria tout à coup l'homme bleu. Ah 1 les gaillards, nous allons nous parler Attendez que j'aie mon fouet I Senor Onox, prenez la barre, je vous prie.

Le docteur obéit, et Tilental, beau de bravoure et d'audace, se campa sur l'avant du bateau.

Déjà il dressait le bras, prêt à intimer aux arrivants l'ordre d'arrêter. Il demeura le bras en l'air, le souffle coupé Juanita Fernandez s'avançait, les soldats, en ordre parfait, derrière elle.

Ah 1 par la Madone 1 s'écria l'evangelista. Elle. et la ville tranquille C'est beau. c'est trop beau Je n'aime pas ça. C'est un tour de son métier Oui, fit le. cacique avec un sourire tranquille mais corrigé par Papantzina. Oui, approuva Tilental avec un soupir heureux, Elle, jtûujoure, dans lg bieu et

Les félicitations da ministre de l'Air aux vainqueurs de l'Atlantique Sud Le général Denain, ministre de l'Air, a envoyé le télégramme suivant aux aviateurs de l'Arc-en-Ciel et de la Croixdu Sud

« L'aviation française est flère de la double traversée simultanée de l'Atlantique Sud, si brillamment accomplie par l'Arc-en-Ciel et la Croix-du-Sud. Je remercie les deux chefs et les deux équipages. Toute mon affectueuse reconnaissance.

Signé {: général DENAIN.

Le raid de l'aviateur Perraud C'est, officiellement, en six jours, six heures et une minute^ que t'aviateur Perraud a réalisé la liaison Paris-Saïgon. L'aviateur compte repartir pour Paris dimanche, en même temps que l'avion de « l'Alr-France et en effectuant les mêmes étapes que ce courrier. Le voyage de Costes

L'aviateur Costes est arrivé dans la matinée à Ra.bat. Il a quitté cette ville au début de l'après-midi pour se rendre à Agadir. L'aviateur Costes a été reçu par le colonel Bouscat et par les représentants du club de tourisme aérien de Rabat.

Chronique sportive

FOOTBALL

Déjà, l'entrainement a repris

Les vacances sont unies pour les Joueurs de football et, un peu partout, l'entralnement a repris. Dans tous les grands clubs, on s'est remis à la tâche marche, course, gymnastique. saut à la corde, redonnent aux muscles leur souplesse et leur endurance.

Le Raclng ClUb de Strasbourg dispute aujourd'hui contre le SC Schiltig-bem la première partie de la saison 1934-1935. Cette saison s'annonce sous les. meilleurs auspices car la plupart des grands*, chefs se sont singulièrement renforcés d'excellents éléments français et étrangers. Le 25 août, le RC Strasbourg, l'un des « Jeunes » en division nationale, rencontrera le FC Sète,

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pour le bien. Mais l'Anglaise, comment a-t-elle pu s'échapper ?.

La méfiance inhérente à sa nature le ressaisit.

Elle aura quitté son poste. Elle est cause du court-circuit. Je la ferai fusiller. Le général-gouverneur parut satisfait d'avoir découvert un motif propre à le libérer d'une alliée dangereuse à son égoïsme national.

Elle nage très bien, répondit l'inventeur. Hardiment, elle aura sauté à l'eau. Juanita Bournemouth n'avait pas sauté. Le bolide d'air chassé par l'orifice du volcan avait précipité dans le lac la cabine de manipulation et son contenu. Des Indiens avaient recueilli la jeune fille dans leur pirogue. Une chute de 300 mètres ayait quelque 'peu froissé ses os et ses muscles, mais, femme d'énergie et voulant prouver açx Peaux-Rouges qu'elle ne leur était pas inférieure en force morale, elle se raidit contre la douleur et se fit conduire à Uxmal.

Elle y arrivait peu avant les premiers, exaltés.

Ceux-ci la trouvèrent sur le seuil du palais du gouvernement.

Froidement, elle abattit le chef de la bande, un affreux lepero, d'un coup de revolver.

Cette action fit hésiter les autres. Ils sentirent derrière la vaillante étrangère la puissance inquiétante des blancs. Un contingent de troupe avait été laissé à la garde de la ville. Il n'était pas au diapason des aventuriers déçus. Il eut le temps d'arriver à la rescousse et de mettre le premier groupe à la raison.

Le petit canon placé sur la terrasse fut braqué en direction des autres. Un premier coup tiré en l'air rompit la vigueur de la ruée, et lorsque le général-gouverneur accosta, Ja belle fille dg James Stephen

et ce sera l'ouverture officieuse de la saison.

TENNIS

Pour la Coupe> Davis 1935

Les matches pour les huitièmes de finale de l'éliminatoire européenne de la Coupe Davis 1035 se disputent actuellement. La Hollande mène par 2 victoires à 0 devant Monaco, et la Hongrie par 1 victoire à 0 devant la Norvège.,

Le tournoi professionnel de Wembley C'est en novembre que se disputera le grand tournoi professionnel de Wembley qui mettra en présence Tilden et Vines (EU), Maskell (Angl.), Nusslein (Allem.), Cochet, Ramlllon et Martin Plaa (Fr.). MARCHE

Les derniers kilomètres

du Paris-Strasbourg

C'est toujours le Russe Iouchkoff qui est en tête du classement, à quelques kilomètres de l'arrivée. Il est suivi à plus d'une heure par Cheminint, Romens, Dujardin, Godart et Hennequin.

T. S. F.

Les heures radiophoniques du lundi 6 août

10 40. Stuttgart (523) t Symphonie en si bémol majeur (Schubert).

11 30. Strasbourg (349) Léonore (Beethoven) Les préludes (Liszt) Carnaval des animaux (Saint-Saëns) Buguenots (Meyerbeer) La Juive (Halevy). Bordeaiix-Su4-0uest (201): Musique classique.

12. Lyon Radio (215) Concert (Rossini, Messager, D onizetti, SaintSaëns, Lacome, Teike). National anglais (1 500) Concert d'orgue. 13 10. Huizen (301) Concert d'orgue. 13 15. Toulouse Radio (329) Airs d'opéras-comiques (Carmen, Werther, Lakmé, Manon).

14 40. Francfort (251) Lieder anciens œuvres de Scarlatl et de Mozart. 15. National anglats (1 500) Concert (Verdi, Cazeneuve, etc.).

15 10. Munich (405) Sonate pour violoncelte et piano (Strauss).

15 30. Paris P. T. T. (432) Relais de Vichy i Concert Le Barbier de Séville (Rosslni); Méditation (Laparra); Sérénade (Saint-Saëns) Mignon (Thomas).

16. Munich (405) Relais de Bayreuth La Walkyrie (Wagner), radiodiffusée également par les postes de Stuttgart, Londres régional. National anglais, Stockholm, Francfort, Budapest).

16 30. Radio-Paris (1 648) Retransmission du concert donné au Conservatoire américain de Fontainebleau récital de piano par R. Casadesus (Scar-

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Orcoot pouvait lui remettre une ville rentrée dans le devoir,

Le senor Antonio Tilental ne la remercia pas il regrettait l'exécution promise, arrêtée en esprit. et manquée..

Et comme le Dr Onox s'inclinait devant elle

Vous ne me devez rien, Monsieur, ditelle froidement. Uxmal demeure, je crois, le seul gage de notre affaire.

En effet, répondit le cacique sur le même ton ces messieurs il désigna l'ingénieur et l'homme bleu peuvent s'en porter garants, sur l'honneur. Je ne suis donc pas si sotte que de le laisser détruire. Aussi, Senor cacique, permettez-moi d'ajouter une clause verbale à notre contrat (Christobal d'Olid fit un mouvement, elle. ne parut pas le voir). Une sélection sera faite sur-le-champ parmi les aventuriers de l'arbre d'or, et les suspects immédiatement renvoyés dans leurs foyers. s'ils en ont. Le général voudra bien remplir cette clause. Il s'en charge, répondit l'homme au fouet, sa mâchoire inférieure en avant. Une demi-heure plus tard, tandis que l'on procédait aux arrestations au fur et à mesure des arrivées, Mme d'Olid, Papantzina, Juanita Bournemouth, le D' Onox et Christobal d'Olid étaient à nouveau réunis sur la terrasse du palais, d'où l'on pouvait surveiller la ville.

Le merveilleux panorama, tant de fois admiré par l'inventeur du haut du belvédère du Kukulkan, avait repris sa physionomie paisible de paradis terrestre. Assis auprès de sa mère, il regardait avec une profonde mélancolie les montagnes lointaines, la prairie, la forêt, les cultures, le lac eux îles flottantes, et dont la myriade de ses occupants ailés reprenait possession.

Lg volcan déoouronnil attira son atten-

lattl, Beethoven, Schumann, Chopin, Déodat de Séverac, Debussy, Ravel). 17. Toulouse-Pyrénées (387) Musique de chambre. Rome (421) Concert (Brahms, Massenet, Donlzettl. Thomas). Leningrad (405) 1 fragments de Carmen (Bizet).

1715. Hilversum (1 886) La Tosca (Puccini). Munich (405) Sonate en fa mineur, Appassionata, Sonate en la bémol majeur (Beethoven), puis Walkyrfe, suite de 16 heures.

18 15. Toulouse Radio (329) Orchestre d'opéras Rigoletto (Verdi) Peer Gynt (Grieg); Le Prophète (Meyerbeer) Les Maîtres-Chanteurs (Wagner).

18 20. Brno (325) Sonate pour violon et piano (Grieg:).

18 30. Suisse romande (443) Les cloches de Corneville, trois acîes (Planquette). Nord régional (499) Récital d'orgue. Moscou-Stehelkovo (1 107) Concert Symphonie italienne (Beethoven); Egmont (Beethoven) Concerto (Pajranlni) Damnation de Faust (Berlioz).

19 15. Bucarest (364) Orehestre Au monastère, Dans l? jardin d'un temple chinois, Dans un marché persan (Ketelbey) Hamlet (Thomas).

1925. Vienne (507) Récital de } piano (Schubert, Dvorak, Chopin, Mendelssohn, Strauss).

19 35. Berlin (357) SoirCe Beethoven. 19 45. Toulouse Radio (329) Airs d'opéra»; Hérodiade (Massenet); La favorite (Donizetti) Alceste (Gluck) Tannhausvr (Wagner). Paris P. T. T. (432) Chronique des assurances sociales.

20. Radio-Paris (1 648) i Récital de piano (Bach, Weber, Chopin, Liszt, Brahms).

20 10. Poste Parisien (313) Une demiheure d'opérettes d'Offenbach (BarbeBleue, La Périchole, Les Brigands, Madame l'archiduc, La Grande-Duchesse, etc.).

20 15. Bruxelles français (484) Relais d'un concert donné à Salzbourg par le chœur de l'Opéra de Vienne chœurs a cappella de Wagner. Est également donné par Vienne (507). 20 30. Belgrade (437) Le Trouvère (Verdi). 21. Luxembourg (1 304) Récital d'orgue. 21 15. Lyon-Radio (215) 1 Musique classique U rouet d'Omphale (SaintSaëns) Cinquième sym.phonie (Beethoven) Choral (Franck).

21 30. National anglais (1 500) Orchestre de la B. B. C. Luxembourg (1 304): Concert symphonique Schéhérazadv (Rimsky-Korsakow).

22. Madrid (274) Sélection sur Lucie de Lamermoor (Donizetti).

22 30. Barcelone (293) Orchestre r: Fra Diavolo (Auberti De garnie de Luxembourg (Lehar).

Les heures radiophoniques du mardi 7 août

10 10. Stuttgart (523) Concert d'orgue. 10 30. Lyon-la-DOua (463) Concert symphonique (Busser, Ravel, Romberg, Meyerbeer, Offenbach).

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12. Toulouse Radio (329) r: Orchestre symphontque (Massenet, Grleg, charpentier, Franck). Strasbourg (349): Concert (Rimsky-Korsakow, RachmaninoIT, Saint-Saëns, Grieg;, Plerné). 1230. Bordeaux-Sud-Ouest (201) Extraits de grands opéras.

1245. Luxembourg (1304) Coppélia (Dollbes) Lohengrin (Wagner),

13. National Anglais (1 500) Concert d'orgue, Choral en la mineur (Franck); Deux choral (Bach); Larghetto (Wesley); Prélude et fugue en si bémol mineur (Bach) Toccata (Staniford).

13 15. Toulouse Radio (329)' Airs d'opérascomiques.

13 30. Rabat (499) Rapsodie hongroise (Liszt) Chorale de la 1" cantate (Bachè; Marche, funèbre du Crépuscule des Dieux (Wagner).

14 30. Stuttgart (523) Sonate en sol majeur; Mélodie (Gluck»; Reerle (Schu. mann).

15. Schaebeek (267) i Carmen (Bizet). 1530. Varsovie (1339): Siegfried (Wag-ner)j relayé de Bayreuth. Transmis également par les postes de Munich. Stuttgart Leipzig- (Kœnig-sberg).

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17. Munich (405) Siegfried (Wagner), suite de 16 heures. Stockholm (426) Mélodies paysannes.

1725. Langenberg (436) Quintette pour piano et cordles (Schubert).

1730. Radio Normandie (206) Concert d'orgue. Munich (405) Musique des vallées et des montagnes allemandes.

19. Radio Vitus (223) Concert (Nlcolaï, Charpentier, Lecocq).

1915. Riga (238) Concert (Mozart, Schubert, Rimsky-Korsakow, Bruch).

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tion. Son oeuvre, son orgueil, en avait disparu. Le trésor des caciques épuisé, on ne pourrait jamais le reconstruire.

Son cœur se serra.

Alors, il tourna les yeux vers Papantzina Onox, loin de lui, absente, accoudée à la balustrade à laquelle s'était souvent, sans doute, accoudée l'aïeule de la jeune fille, la fille du cacique Coazicoalt, épouse du lieutenant de Fernand Cortez, le conquistador espagnol Christobal d'Olid, leur commun aïeul.

La jeune fille sentit le regard. Ses traits se contractèrent. Elle se détourna légèrement.

Elle ne me pardonnera donc jamais ? demanda l'inventeur, à voix basse, à sa mère.

La veuve jeta vers la fille du cacique indien un regard pénétrant.

A notre grand Corneille de te répondre, répliqua-t-elle, par la voix de don Fernand, roi d'Espagne

Laisse faire le temps, ton amour. et. son cœur.

Le lendemain matin, une automobile emportait vers la mer deux de nos héros, déclarés indésirable-; par le senor Artonio Tilental, général-gouverneur du Yucatan Christobal d'Olid et Juanita Bournemouth, tandis que la majeure partie des aventuriers de l'arbre aux pièces d'or étaient t encadrés par la troupe, fusils chargés, H emmenés en direction de Mérida, avec dé-.fense de reparaître, sous peine de mort, (A suivre.)

Cil. DODEMAN,

Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en y joignant 0 tr. 7^ pour les frais.