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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1934-05-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 30 mai 1934

Description : 1934/05/30 (Numéro 15728).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413992h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM »•• ̃•••••« Ka««a ̃̃••̃•«̃•̃•̃̃̃̃•̃••̃̃̃̃̃̃̃̃•••̃"̃•̃ Mercredi 30 mai. Sainte Jeanne d'Arc, Jeudi 31. Fête-Dieu. Ste Ang. Mérici.

La Journée

i Paris, le 29 mai 1934. Le ministre des Finances a déposé, mardi après-midi, son projet de réforme fiscale sur le bureau ûe la Chambre.

La Chambre a commencé à distuter les interpellations sur la politique agricole. Elle avait statué auparavant sur le cas de M. Proust, dont la Commission spéciale avait demandé la levée de l'immunité parlementaire.

Après avoir, une première fois, montré devant le bureau de la Conférence du désarmement la position de la France par la continuité de sa politique et par sa volonté de poursuivre les discuseions de Genève, M. Barthou doit intervenir encore mardi, à la Commission générale. Comme des intrigues se trament pour faire retomber sur notre pays la responsabilité de réchec, jusqu'ici, d'une convention, il est possible que le ministre soit amené à faire des déclarations énergiques.

Suivant certatng bruits et sans être optimiste à l'excès, on assure que l'intransigeance allemande relativement à la Sarre s'est quelque peu atténuée au cours des dernières conversations, et que l'on entrevoit, à Genève, dans les milieux de la Société des Nations, une solution qui tiendra compte des principes déjà affirmés à Genève et approuvés vendredi dernier par le Parlement français.

Les Etats-Unis ont réclamé à l'Angleterre le payement de leur échéance du 15 juin au titre des dettes. Mais il semble de plus en plus certain que la Grande-Bretagne n'effectuera même pas un versement symbolique si l'administration américaine décide de la classer parmi les débiteurs défaillants.

Il est possible que le président Roosevelt adresse, ce mardi, un message au Congrès américain sur les dettes.

L'union des partis, en Roumanie, contre une dictature, semble avoir fait échouer ce projet. M. Tataresco, le président du Cabinet libéral, a dit qu'il gardait le pouvoir. La situation ne sera cependant définitivement éclaircie qu'après une entrevue que M. Tataresco doit avoir dans la .journée de mardi avec le roi Charles.

La guerre en Arabie Le* hos'ilités sont reprises

entre les Wahabiles et les Yém>&ites Londres. 29 mai. On mande du Caire à l'Agence Reuter

Le roi Ibn Séoud a donné l'ordre à fees troupes de reprendre l'offensive contre Sanaa, la capitale du Yémen, à l'aube.

C'est sous le commandement des émirs Fayçal et Séoud, flls du roi du Hedjaz, que l'offensive est reprise par les troupes wahabites sur trois fronts différents.

Des détachements de bédouins de la frontière de Syrie auraient déjà quitté La Mecque pour se joindre aux troupes du roi Ibn Séoud, qui comptent parmi leurs rangs de nombreux volontaires. nn rapporte, d'autre part, que les troupes séoudistes se sont emparées d'un voilier h bord duquel se trouvaient des armes et des munitions destinées au Yémen. Des quantités de fusils envoyés par les tribus sont arrivés à La Mecque.

̃-•-̃

Congrès diocésain

de l'enseignement libre à Paray-le-Monial

Le Congrès diocésain de l'enseignement libre s'est tenu à Paray-le-Monial sous la présidence de Mgr Chassagnon, évêque d'Autun, qu'assistaient de nombreuses personnalités civiles et ecclésiastiques. La séance du matin et une partie de scelle du soir ont été occupées par des rapports.

Le soir, des discours ont été prononcés par le chanoine Polimann, député de Barle-Duc, qui a supplié ses auditeurs de « faire la concorde et de donner confiance aux instituteurs chrétiens pour défendre la patrie menacée et en proie aux divisions <h

L'AIR DES CIMES

Peut-on, en ce moment, le respirer en France?

Cette question, qui serait de nature à éveiller certains doutes chez pas mal de nos compatriotes, n'en suscite certainement aucun dans l'esprit des étrangers qui nous observent et qui, si on la leur posait, répondraient à coup sûr et unanimement. par la négative.

Il y a, en effet, tant de désordres et de défaillances de toute nature, tant de scandales, financiers et autres, tant de crimes punis et surtout impunis Stavisky, Violette Nozière, Dufrenne Pouah l'air des plus pestilentiels basfonds

Et toutes ces laideurs, exploitées et étalées avec complaisance par une presse qui y trouve son compte, commentées aussi par une presse propre, mais dont la prose constituera notre acte d'accusation dès qu'elle aura franchi nos frontières. Et quand, à l'étranger, un Français s'indignera des jugements portés sur son pays, on mettra sous ses yeux ces articles au titre expressif et révélateur « Dans la boue », « En plein bourbier », etc.

Les autres peuples n'agissent pas précisément ainsi, plus prompts qu'ils sont à accuser qu'à s'accuser. C'est d'ailleurs un problème plus facile à poser qu'à résoudre, car la presse doit être aussi moralisatrice et justicière; et comment fustiger les vices et les crimes sans les faire connaître ? 2

Il n'en reste pas moins vrai que notre façon d'agir comporte des dangers. Rappelons-nous les scandales retentissants des mois d'avant-guerre, scandales que la presse jeta à tous les échos. N'ontils été pour rien dans la certitude qu'avait l'Allemagne que nous étions mûrs pour la défaite? Une fois de plus, elle manquait de psychologie l'avenir l'a bien montré-en confondant certains Français et la France

Aux hommes de bonne foi, à ceux de chez nous et à ceux d'au delà des frontières, il faut dire et redire que cet « air des cimes » on "continue à le respirer ên France, et nous voudrions le montrer aujourd'hui en nous bornant à Paris.

Et je ne parle ici que des cimes proprement spirituelles et religieuses, laissant délibérément de côté tout ce qu'il y eut de sublime grandeur et d'héroïsme dans le e sacrifice de ceux qui, au soir du 6 février, acceptèrent la mort pour que puisse vivre une France plus belle et plus pure.

Eh oui Paris, la ville de perdition, comme on dit, la « Babylone moderne », comme on le répète à l'étranger, quoique, soit dit en passant, Paris serait singulièrement moins Babylone si la clientèle étrangère ne faisait vivre ses maisons de plaisir, ses boîtes de nuit et ses tripots, eh oui Paris est tout aussi bien, que dis-je? est infiniment mieux la ville qui travaille et qui peine, la ville qui se recueille et qui prie, la ville catholique et même mystique. Paris, ville sainte Pour inattendue que soit cette appellation, bien des faits la justifieraient pleinement, comme je l'ai constaté une fois de plus en trois séjours récents. L'âme laborieuse de Paris, c'est partout qu'on la sent vivre et palpiter, chez ces milliers d'ouvriers qui envahissent la première « rame » du métro pour aller à de lointains chantiers, aussi bien que chez les intellectuels qui ne quittent pas les bibliothèques et les archives. Je ne crois pas que les Pasteur, les Roux, les Calmette, les Branly, les Bourget et des centaines d'autres aient passé leur temps à s'amuser mais puisque je m'en tiens au point de vue religieux, n'est-ce pas de Paris que sortent tant de livres, d'articles, de revues qui, en France et hors de France, alimentent la foi de milliers de croyants en conquérant au Christ bien des incroyants?

Paris, ville de l'apostolat sous toutes ses formes, depuis celui qu'un admirable clergé exerce dans cette banlieue que le cardinal Verdier ne veut plus appeler « banlieue rouge » jusqu'à celui qui étend son action et ses conquêtes dans les milieux les plus distingués du monde du théâtre, en passant par les merveilleuses réalisations de la J. 0. C., des Equipes sociales, des élèves des grandes Ecoles, Polytechnique, Centrale, etc., allant chaque dimanche et en semaine se mêler aux enfants des patronages des paroisses populaires, et souvent, en retour de ce don de soi, entendant l'appel divin au don total d'euxmêmes. Ne viens-je pas d'apprendre qu'un de mes anciens élèves de l'école Saint-Maurice de Vienne, qui fut élève de l'Ecole normale supérieure, brillant agrégé des sciences, vient d'entrer chez les Dominicains ? Il n'y a presque l' qu'en France que l'on voit si sou- vent de pareils faits, et on les voit à Paris plus qu'ailleurs. Paris, ville de charité Et pour J upe. Sœur Rosalie dont la renom- J i

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mée chante la gloire au loin, combien de milliers d'apôtres, en religion et dans le monde, penchés sur toutes les infortunes et pansant toutes les plaies, celles ties âmes et celles des corps, et dont les œuvres, sont connues de Dieu seul.

Paris, ville de sainteté On va ï Lisieux et à Nevers prier près du tombeau de la sainte petite-Thérèse et de sainte Bernadette; mais les corps de saint Vincent de Paul, le sainte Louise de Marillac, de la bienheureuse Catherine Labouré, du bienheureux P. Eymard, Ils sont à Paris, où ces personnages se sont sanctifiés.

Paris, ville mariale On va à Lourdes et à La Salette, où la Vierge est apparue. Mais elle est apparue aussi dans la douce et intime chapelle de la rue du Bac, 3t elle prodigue ses bienfaits dans son sanctuaire de Notre-Damc-desVictoires, que la piété parisienne ae cesse d'emplir.

Paris, ville eucharistique non seulement parJes adorations de, Montmartre qui ne cessent ni le jour ni la nuit, par celles du Corpus Christi et de tant d'autres chapelles ou églises, mais par toutes ces communions distribuées à toutes les heures de la matinée à des fidèles pris dans tous les milieux sociaux et dont le Christ est la vie.

Et il n'y a dans ce qui précède qu'un aperçu très vague et totalement incomplet des choses admirables qui nous apportent « l'air des cimes ». L'étranger ignore tout cela, et je me rappelle la rélexion que me faisait la femme d'un médecin dte Québec, fervente admiratrice de notre pays « J'étonne bien mes compatriotes quand je leur dis que nulle part je ne prie mieux qu'à Paris. »

En vérité, on pourrait appliquer ï Paris ce que me disait récemment de la France l'honorable darroll, lieutenant-gouverneur de la province de Québec « La France, dans ce qu'elle a de meilleur, est vraiment le sel du monde. »

Mais, le :bien ne faisant pas de bruit,, jsfit .«,air. ejfcg cimes », il faut Le respirer sur place et vouloir le chercher. A celui qui le cherche, que d'émouvantes surprises, que le joies intimes, que de splendides découvertes sont réservées Chanoine GARNIER.

̃ mm*

AU FIL DES JOURS

Le climat

de la jeunesse totale Plus que jamais le monde inquiet oume les yeux vers la jeunesse. Que de courants le traversent et l'agient Beaucoup se demandent en quoi Is doivent dépenser leurs ardeurs op ïst jeune pour se donner et se dépenser. ^es uns cherchent dans les partis poliiques une orientation de leur vie f autres s'évadent et parlent tout haut ïe révolution aventure qui risque d'être décevante.

Et il y a une autre jeunesse, dont le :limat est la vie chrétienne consciemnent vécue, jeunesse à l'âme vierge, qui t su garder la fraîcheur de ses sentinents, la pureté de ses désirs, et qui xrnr cela même a trouvé la joie, comme e disait naguère M. Baas aux anciens lu Foyer catholique de Strasbourg. De cette jeunesse sans déclin les saints iont la plus parfaite expression, si bien lu'on peut adhérer à l'heureuse fornule « L'intensité de la sainteté se nesure à la plénitude de la jeunesse. » Aussi contre le dire du siècle « Il :aut que jeunesse se passe », l'Eglise lresse sur toutes les plages du monde, ians le rayonnement de la vérité et de a charité, la vraie formule humaine et :hrétienne « II faut que jeunesse deneure. »

Du reste seule la jeunesse attire et :aptive. A tels ou tels maîtres, disparus ju encore en vie, qui ont eu leur « petite nAuence », M. Baas oppose l'attirance le Péguy. C'est que Péguy n'a obéi L ]u'à la spontanéité de son coeur, gardant a belle simplicité du petit paroissien de jrovince, réalisant à la lettre la pauvreté évangélique « Péguy est resté eune », et vraiment « docteur en jeuîesse ».

Evoquant notre jeunesse, nous pensons à tant de maîtres religieux, eccléiiastiques, laïques, dont le coeur, touours jeune, oriente les ardeurs naissantes fers les besognes de demain, grâce aux- juelles un ordre nouveau, au climat :hrétien, s'instaurera dans le monde. S. P.

Une réparation à la mémoire de Jacques Cartier

On mande de Québeo que, à l'occasion lu 400 anniversaire de l'arrivée de Jacues Cartier au Canada, célébré cette nnée, le territoire situé sur ie rivage eptentrional du golfe de Saint-Laurent t qu'on appelle actuellement • Cumerland Harbour » reprendra Ja nom du élèbra explorateur français.

LE PROJET

de réforme fiscale a été déposé mardi après-midi devant les Chambres

Les ministres se sont réunis en Conseil à l'Elysée, mardi, à 9 h. 30 du matin.

Ils sont sortis de chez le président de la République un peu avant 12 h. 30,. et M. Albert Sarraut a alors déclaré à la presse

La protection de l'épargne Le garde des Sceaux et le ministre des Finances, pour remédier aux difficultés soulevées, en ce qui concerne la protection des droits des obligataires, par l'extrême dispersion des porteurs de titres, ont soumis à la signature du président de la République un projet de loi permettant à tous les obligataires d'un même emprunt de profiter des actes interruptifs de prescription accomplis par l'un d'eux et de toute décision judiciaire favorable obtenue par un obligataire relativement à l'intérêt de la masse. D'autre part, le garde des Sceaux a soumis à la signature du président de la République un projet de loi établissant l'unité de juridiction pour les demandes relatives au remboursement des titres émis par les Sociétés et les collectivités et pour les contestations relatives au payement des coupons. La réforme fiscale

Le Conseil a ensuite poursuivi et terminé l'examen du projet de réforme fiscale qui a été approuvé.

Le ministre des Finances a été autorisé à le déposer aujourd'hui sur le bureau de la Chambre.

Le prochain Conseil de Cabinet aura lieu jeudi, à 9 h. 30.

t-B-a

La persécution au Mex'que. La presse publie des déclarations du gouverneur de l'Etat de Sonora, dans lesquelles il explique l'expulsion des prêtres par le fait qu'ils se seraient rendus coupables de résistance aux lois sur l'enseignement.

On sait sur quelles bases sectaires ont été établies ces lois qui instituent la mise en service des pires moyens de propagande antireligieuse.

Trois prêtres catholiques de l'Etat de Chihuihua ont été expulsés, pour le même motif que ceux.de Sonora. et en Allemagne

Les arrestations arbitraires des prêtres continuent en Allemagne. Amsi, M. l'abbé Ludwig Heinen, de Stolberg, près d'Aix-la-Chapelle, a été arrêté pour avoir soi-disant o insulté grossièrement l'Etat et l'organisation, de la Jeunesse hitlérienne dans' tract- répandu pur ses soins. Il y a quelque temps, l'autorisation d'enseigner la religion lui avait été retirée.

On sait qu'en Allemagne, le simple rappel par les évêques des libertés essentielles de l'Eglise est jugé attentatoire à la dignité de l'Etat. On comprend dans quel esprit seront appliquées dès lors les dispositions prises dans le district de Trèves d'après lesquelles l'exercice de toute activité autre que religieuse ou ecclésiastique est interdite dans l'intérêt de la Sûreté et de l'ordre publics », aux associations confessionnelles de jeunes gens, par le président de gouvernement de Trèves.

Il leur est interdit de paraître publiquement en formations compactes, d'emporter avec eux des drapeaux et des fanions et de se livrer à aucune activité sportive ni aucune excursion en formation compacte.

Ces associations continuent, concèdet-on, d'avoir le droit de prendre part en commun à des manifestations publiques de caractère purement ecclésiastique. Mais il leur est interdit de porter une tenue distinctive, même cachée en partie par d'autres vêtements.

GAZETTES L époque des chemises

tendancieuses

Ce philosophe rural que la légende nous représente comme un homme parfaitement heureux parce qu'il' n'appréciait pas l'utilité de la chemise, n'était pas né pour la politique.

De nos jours, les partis qui veulent réformer la société entendent se distinguer par la couleur de leurs chemises.

Les 'soldats de Garibaldi avaient commencé avec la chemise rouge. Plus tard est venu Mussolini avec les chemises noires. Les chemises brunes d'Hitler ont suivi. Ici, depuis qu on a vu nos « fascistes » défiler avec la chemise bleue, on parle de la chemise grise, avec cravate rouge et brassard marqué au signe du bélier, pour distinguer les néo-social istes.

Il y aurait aussi de jeunes Faucons rouges, portant la chemise bleue avec une cravate rouge.

La chemise rouge, avec cravate bleue, est reprise par un groupe de jeunes Gardes socialistes.

L'uniformité, qui a si longtemps distillé l'ennui, a retrouvé des partisans, avec le développement de l'instinct grégaire. Boutique fleurdel sée

La mort du duc de Caserte rappelle l'attention des Parisiens sur sa belle-sœur. Les Parisiens d'avant guerre ont bien connu, non loin de Saint-Rock, une petite boutique. intitulée <( A la reine, de Naples » et ornée extérieurement de fleurs de lis. La veuve du dernier roi de Naples, François II, y faisait vendre <îél<: dentelles et des broderies effectuées dans des ouvroirs charitables qu'elle patronnait en Sicile. Son portrait flottait, entre deux drapeaux napolitains, au-dessus de la caisse. La reine de Naples est morte en 1925.

Honneur, gaz et blanchissage La République des Soviets a ses Ordres de chevalerie. Elle les a créés pour récompenser les services exceptionnels des gardes rouges.

La Pradva énumère quelques-uns des avantages qu'entraîne avec elle la nomination à ces divers Ordres droit de circulation gratuite sur les tramways et autobus, bains gratuits, réduction de 50 sur le loyer, ainsi que sur l'eau, le gaz, l'éclairage électrique et les blanchisseries municipales.

Il faut être trè» rouge pour se faire- blanchir en d'aussi bonnes conditions,

LES AILES FRANÇAISES A L'HONNEUR

L'Arc-en-ciel et son pilote MERMOZ. En haut le schéma du trajet.

Mermoz a relie « pour la troisième fois i la France à l'Amérique du Sud ( r

t

En quarante-huit heures, le courrier postal a été transporté de France en 1 Amérique du Sud tel est l'exploit re- t marquable que vient d'accomplir l'Arc- 1 en-Ciel, piloté par l'inamovible Mermoz que secondait un équipage d'élite. J Pour la troisième fois, le trimoteur 1 Hispano-Couzinet a effectué sans inci- c dents les 3200 kilomètres qui séparent i Saint-Louis du Sénégal de Natal. t c On sait que ce triple voyage a pour 1 but de démontrer la possibilité d'une s liaison aérienne entre l'Europe et l'Amé- J rique du Sud, et qu'avant d'agréer l'Arc- 1 en-Ciel, les Compagnies intéressées lui ont imposé cette épreuve. Epreuve dont c il s'est tiré brillamment après un voyage J sans histoire dont la régularité paraît r avoir été la qualité principale n'est-ce 1 pas d'ailleurs ce que doit rechercher 1 avant tout un avion commercial? 'L'Arc- j t en-Ciel a atteint son but, remercions les hardis pilotes qui l'ont mené à la victoire et qui ont rehaussé le prestige des ailes françaises aux yeux du monde entier. t

Mermoz reçoit ta cravate

de commandeur

Le général Denain, ministre de l'Air, a adressé à Mermoz -un télégramme ainsi conçu ] nez <* non- j J veau l'Amérique du Sud, je vous ex- ] prime la joie de l'aéroiauttqliè française à l'occasion de votre magnifique < exploit.

Grâce à votre énergie, à vos remar- CIquables qualités de navigateur et de l chef, au dévouement sans limite de vos 1 valeureux compagnons, une fois de plus, 1 nos ailes sont à l'honneur. l

Le gouvernement me charge de vous ( exprimer ses chaleureux remerciements. 1 Je vous annonce votre prochaine no- ` mination de commandeur de la Légion k d'honneur et vous dis mon affectueuse I émotion. a Les félicitations d'Air-France c M. Allègre, administrateur délégué de î la Compagnie Air-France, a adressé, dès t son arrivée à Natal, le message suivant r à Jean Mermoz l 1

Infiniment heureux de votre bonne arri- 1 vée. Nous félicitons l'équipage de l'Arc- f en-Ciel et son commandant. Nous suivons c de tout cœur ce beau voyage Toulouse- c Santlayo-du-Chili, où tous les équipages c rivalisent d'habileté professionnelle et de dévouement.

Air-France succède à l'Aéropostale c Le ministre de l'Air communique la ? f note suivante c Le gouvernement argentin vient de publier un décret aux termes duquel la Compagnie I Air-France est désormais habilitée à succéder à la Compagnie Aéropostale dans c l'exécution du contrat dont cette dernière i était titulaire pour ? service postal en e République Artenttne. Les stipulations de e ce contrat sont intégralement maintenues au e profit de la Compagnie Air-France ».

Codos et Rossi, renouvelant l'exploit de Costes et Bellonte r ont atterri à New-York

i

Godos et Rossi n'ont pas battu leur propre record de distance en ligne droite, à mais les deux valeureux pilotes ont réa- 8 lisé une performance que les mémoires f ne sont pas prêtes d'oublier. 5 Relier Paris à .New-York est un exploit 1 peu commun, que fort peu d'équipages ont accompli avec succès. Depuis Nun- i gesser et Coli qui, les premiers, s'élancèrent à l'assaut du nouveau monde et moururent à la tâche, seuls Costes et Bellonte parvinrent à joindre sans incidents l'Europe à l'Amérique du Nord. Ce raid qui apparaît comme un échec n'en est pas moins un exploit dont la valeur doit être saluée avec enthousiasme et que le général Denain, ministre de l'Air, a souligné en accordant aux deux intrépides aviateurs les hautes récompenses que méritait la belle page de gloire qu'ils venaient d'inscrire sur le Livre d'or de notre aviation.

L'atterr.ss«ge

Des difficultés de moteur ont obligé Codos et Rossi à interrompre leur raid vers San-Diégo.

Lundi, au début de l'après-midi un message mal interprété du Joseph-Le Brix fit croire que les aviateurs avaient été forcés d'atterrir dans le Massachu- setts. Il n'en était rien et quelques heures plus tard, on apprenait que le Joseph-Le Brix s'était posé sur l'aérodrome de Floyd Bennett.

L'appareil décrivit un large cercle avant de prendre contact avec le sol, puis, en présence d'un millier de personnes enthousiastes, les deux pilotes, après un atterrissage impeccable, sortirent de la carlingue. Il restait 3 000 litres d'essence dans les réservoirs, ce qui était suffisant pour aller jusqu'à SanDiégo, mais la prudence ordonnait de s'arrêter, car la vibration d'un aileron risquait de provoquer un grave accident Les deux aviateurs paraissaient assez déprimés par leur échec, maia l'accueil l

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chaleureux qu'ils reçurent à leur arrivée eut tôt fait de détruire leurs regrets. Le mauvais temps sur l'Atlantique est la cause de l'échec

L'aviateur Rossi a déclaré qu'au mo- ment de l'atterrissage il restait assez d'essence pour atteindre San-D'iégo, en Californie.

Il a ajouté que la dernière partie de la traversée de l'Atlantique s'était effectuée par un temps épouvantable, « dans la poix ».

C'est sans doute le brouillard et la pluie qui provoquèrent, par un léger relâchement de l'entoilage de l'avion lour- dement chargé, les vibrations des aile- rons et des haubans, qui rendirent la conduite de l'avion très pénible en lin de raid et décidèrent les pilotes à atterrir à New-York.

La performance de Codos et Rossi Sur les 9 817 kilomètres du parcours que Rossi et Codos s'étaient lixé, le Joseph-Le-Brix a effectué D SK54 kilomètres, en trente-huit heures vingt-huit minutes de vol. En 1930, Costes et Bel- lonte avaient accompli le même trajet en trente-sept heures dix-huit minutes.

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La crise politique en Roumanie

Impression de détente

Après l'interruption des fêtes de la Pentecôte orthodoxe roumaine, Ici vie

politique a -repsjp toute son ;tK,iixfà> à

Bucarest. T"

Néanmoins,' on a l'impression qu'une détente est survenue.

La menace du parti national-paysan, qui, adversaire politique du parti liDéral au pouvoir, se solidarise avec lui pour mettre opposition à tout acte anticonstitutionnel, a sans doute eu quelque influence sur l'attitude du roi et de ses conseillers.

En effet, à l'issue d'un entretien avec le roi, M. Tataresco a déclaré aux personnalités qu'il gardait le pouvoir. Néanmoins, la situation ne sera complètement éclaircie qu'après une nouvelle audience que M. Tataresco doit avoir, dans la journée de mardi, avec le roi. Si, comme on parait le croire dans les cercles politiques, cette audience confirme le succès du gouvernement et en même temps l'échec de la manœuvre tentée par ailleurs pour liquider le régime politique actuel, on pourra dire que c'est l'union des partis politiques groupés pour faire face au danger, qui est responsable du revirement. Le fait est assez nouveau dans l'histoire politique de la Roumanie pour mériter d'être relevé.

Dans les cercles gouvernementaux, on assure que le Cabinet aurait déjà obtenu des assurances concernant le renvoi du général Uica, ministre de la Guerre, tenu pour responsable des mécontentements de l'armée, qui furent à l'origine de la crise, et touchant aussi la réouverture prochaine de la session parlementaire. L'audience de mardi qui doit décider définitivement du sort du Cabinet déterminera, par la même occasion, la nature et l'ampleur du remaniement ministériel envisagé par le Cabinet comme condition essentielle de son maintien au pouvoir.

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Les garibaldiens à Verdun el dans l'Argonne

350 garibaldiens, accompagnés du général Ezio Garibaldi, sont arrivés, lundi matin, à Verdun, où ils ont été reçus, à l'Hôtel de Ville par M. Panau, maire. Les garibaldiens allèrent ensuite déposer des fleurs au monument des enfants de Verdun avant de poursuivre leur pèlerinage à Douaumont, à Varennes-en-Argonne et à La Chalade. En fin d'aprèo-midi, les garibaldiens se rendirent à Reims où ils furent accueillis à l'Hôtel de Ville par M. Marchandeau, député-maire. Les pèlerins italiens regagnèrent ensuite Paris.

̃ ̃ #

I Entre deux séances, les délégués à la S. D. N. ont visité le nouveau palaiide la Ligue actuellement en construction, ypiê l'état actuel des travaux

La reprise des travaux de la Conférence du désarmement Une première intervention de M. BarIhou à la réunion du bureau Le ministre précise que la France, dont la po itique n'a p. varié depuis l'ouverhure de la Con/érencj, désire que celle-ci continue

La reprise des travaux de la Conférence du désarmement a été marquée, lundi, à Genève, par une réunion du bureau, au cours de laquelle, après un exposé sur la situation générale, le président Hendérson a adressé un appel aux hommes de bonne volonté pour que tous persévèrent dans un effort commun, en vue d'aboutir à une convention.

M. Barthou s'est empressé d'associer la France à ce vœu.

« La Conférence du désarmement, déclara le ministre, si difficile qu'en soit le développement, ne doit pas être considérée comme une affaire close. Un effort doit être poursuivi pour que la Conférence aboutisse et, au nom du gouvernement français, je tiens à dire que je m'associe à l'effort demandé par le président de toute ma vulonté -et 4o toute ma bonne foi. »

Mais, d'autre part, aprf's cette affirmation de principe, M. Barthou tint à relever fermement une i.-nvur <;misu par M. Henderson.

Celui-ci, dans son exposé, avait paru limiter la continuité de la politique française à la dernière période des travaux qui a suivi l'interruption de la discussion générale.

« Ce n'est pas seulement, répliqua av<>i; force M. Barthou, depuis la suspension d l'activité politique de la Conférence du Il désarmement, c'est depuis l'ouverture celle-ci que la France, par ses délégué successifs, a pris une attitude qui ne s'est pas modifiée. »

Une manœuvre contre la France Cette première et nette intervention de M;, Barthou va être suivie, dès manlî probablement, d'une -secoiulfi plus nécessaire encore.

En effet, une manœuvre se dessine, patronnée, sinon dirigée, dit-on, par sir John Simon, pour amener la Conférence à faire rejeter. sur la France la responsabilité de l'échec jusqu'ici du desarmement.

Déjà, lundi, en une conversation qu'il il a eue avec le ministre anglais des Affaires étrangères et avec M. Eden, M. Barthou a fait entendr'e, là-dessus, à ses interlocuteurs un langage auquel ils ne sont guère habitués.

Et mardi, si le débat décisif s'engage à ce sujet, le représentant de la France est 4âuicw à montrer sans équivoque, en mettant en lumière,, la- y<Sriiw>I*HWsition de notre pays, que d'aucuns ont intérêt, pour excuser leurs propres errements, à transformer ,en bouc émissaire, qu'il n'est pas disposé à laisser impunément les intrigues se tramer dans l'ombre.

Deux autres Interventions importantes sont prévues, celles de MM. Norman Davis, délégué des Etats-Unis Litvinov, commissaire du peuple aux Affaires étrangères de l'U. R. S. S.

On dit, au sujet du premier, qu'il est possible qu'il apporte, de la part du président Roosevelt, des propositions concrètes.

On s'attend, dans tous les cas, à ce que M. Norman Davis dépose un projet de résolution où l'on reconnaîtra sans doute un certain nombre d'idées américaines sur le contrôle et la fabrication des armes et des munitions de guerre.

Quant à M. Litvinov, on est à peu près sûr que, tout en recommandant une fois de plus les projets soviétiques concernant la définition de l'agresseur et l'assistance mutuelle, le commissaire du peuple aux Affaires étrangères de l'U. R. S. S. ne saisira pas officiellement la Commission du projet, de portée européenne, dont on a parlé, se réservant pour cela d'attendre que son pays soit entré dans la Société des Nations et dans le Conseil.

L'organisation de la défense contre les attaques aériennes Le ministre de l'Intérieur, M. Albert Sarraut, a reçu mardi après-midi une délégation dont faisaient partie diverses personnalités de la région parisienne, notamment MM. Mounié, sénateur Grisonl et Lesesne, députés Plnelli, vice-président du Conseil municipal Laideron, préfet de police. Cette délégation a entretenu le ministre de l'oryaaHsation de la défense passive contre les attaques aériennes.

M. Albert sarraut lui a fait alors connaître sa décision de déposer incessamment un projet de loi posant le principe du caractère obligatoire de la défense passive, des sanctions de cette obligation et du répimo de répartition des dépenses à engager Pour l'application pratique des mesures déjà prévues et organisées.

Par ailleurs, une sous-Commission a été désignée pour mettre au point un projet da loi relatif à la réglementation de la fabrication privée, de la vente et du contrôle des appareils de protection contre les gm.


Le Congrès du cinquantenaire T du syndicalisme agricole

Mardi matin s'est ouvert, rue d'Athènes, le Congrès du cinquantenaire du syndicalisme agricole. M. Roger Grand présidait, entouré de MM. Alexandre Millerand; le marquis de Vogue; Joseph Faure, sénateur, président de l'Association des présidents de Chambres d'agriculture: Barbier, sénateur des Vosges, et d'Andlau, sénateur du BasHhin,

M. Roger Grand, président de l'Union nationale des Syndicats agricoles, salua les personnalités présentes et remercia les congressistes de leur présence. Puis trois rapports furent successivement présentés à l'assistance.

Notre ami, M. Adrien Toussaint, président de l'Union du Centre Ouest et docteur en droit, évoqua les origines de la loi syndicale et son évolution, ainsi due le parti qu'en sut tirer le syndicalisme agricole, en dépit des difficultés graves qu'il rencontra. M. Toussaint estime que l'incorporation des lois de 1884 et de 1920 au Code du travail en ÎW7, très heureux événement à tout prendre, ne marque pas la fin d'une évolution, mais une étape. Le droit syndical agricole n'est pas ligé dans une formule rigide. 'Il est souhaitable, au contraire, surtout dans les circonstances présentes, qu'il continue d'évoluer et de progresser.

M. Samuel de Lestapis. directeur général des Agriculteurs de France, précisa très nettement le rôle respectif dans notre Société d'après-guerre, des Syndicats, des Associations spécialisées, des Chambres d'agriculture, du « Parti agraire ». Il souligna le rôle capital du syndicalisme, pivot, « animateur d'une puissante organisation qui se perfectionne en s'adaptant aux événements », les rapports de collaboration cordiale qu'il entretient avec les Associations spécialisées préoccupées de «étendre certaines catégories d'intérêts, la sympathie dont 11 témoigne il l'égard de la bienfaisante activité des Chambres d'agriculture, dont le domaine est différent du sien, ses réserves à l'égard du mouvement agraire, qui n'en est pas moins singulièrement révélateur du besoin qu'éprouve le monde agricole d'une représentation professionnelle sur le plan politique.

Enfin, M. Ambroise Rendu rappela que les partisans de l'organisation corporative entendent substituer à l'anarchie libérale ou à la dictature socialiste un ordre social amélioré. Cinquante années de vie et d'expériences syndicales leur permettent de préciser les attributions du Syndicat dans l'organisation corporative' et de mieux voir comment, grâce m lui pourra se réaliser un ordre nourespectueux de la diglnité humaine, tout en obtenant l'adhésion des hommes à une discipline imposée autant par la situation économique que par la nécessité de défendre, dans le cadre national, la corporation agricole contre les empiétements éventuels des autres corporati. hs industrielles et commerciales. Chacun de ces rapports donna lieu à des observations à l'occasion desquelles ou entendit notamment MM. Alexandre Millerand, Joseph Faure, de Marciltac, de Damas, etc.

Echos parlementaires La Branda-Chtrtrau»

it lia droit! des raiigeux

M. Joseph Denais demande à M. le ministre de l'Intérieur 1* S'il n'estime pas grandement dommageable au bon renom de la France la propagande menée par le Conseil général de liseré en faveur d'une hôtellerie pour intellectuels fatigués, instituée dans le couvent de la Grande-Chartreuse et connue sous le nom d' « Auberge des coucous » 2° s'il ne croit pas que le mouvement de protestation soulevé dans le monde par les prescriptions édictées dans les pays voisins gagnerait singulièrement en force et en valeur morale dans notre pays si toute mesure exorbitante du droit commun, naguère édictée contre des religieux et des religieuses, était rapportées, et si, par une première manifestation d'esprit nouveau, 1<î monastère de la Grande-Chartreuse était rendu à ses anciens occupants. (Question du 8 juillet 1933.)

Réponse. 1° L'immeuble domanial, actuellement utilisé comme maison universitaire d'été, a été régulièrement loué par l'Etat au département de l'Isère; 2° il appartient au Parlement seul de rapporter des dispositions légales encore en vigueur: dès lors le gouvernement méconnaîtrait la loi en assurant à une Congrégation dépourvue d'existence de droit la concession de l'immeuble dont il s'agit.

Les radicaux et l'duaignamant laïqua Le groupe radical-socialiste s'est réuni mardi matin, sous la présidence de M. Camille Chautemps. Emu par le projet de réforme tendant à la suppression de nombreux emplois et à la fermeture d'écoles dans les localités à effectif réduit, le groupe a décidé de ne laisser porter aucune atteinte à l'enseignement laïque et invite ses membres à saisir de la question le président de la Commission de l'enseignement.

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André Hesse et Eugène Frot devant le Conseil de l'Ordre

Après avoir prononcé, successivement, la radiation de René Renoult, Bonnaure, Guiboud-Ribaud, le Conseil de l'Ordre s'est réuni ce mardi, ailn d'examiner le cas de deux autres avocats, anciens ministres, M'" André Hesse et Eugène Frot. Le dossier de M* André Hesse a pour rapporteur M* William Thorp celui de M* Eugène Frot a été confié au bâtonnier Albert Salles.

Ajoutons que certains des avocats précédemment frappés notamment M* René Renoult ont fait appel devant la Cour de cette décision.

M. LEBRUN A BORDEAUX

La deuxième fête nationale des vins de France se déroulera en juin, sous la présidence de M. Albert Lebrun, président de la République. Le chef de l'Etat arrivera à Bordeaux samedi matin, 16 juin. Après des réceptions et inaugurations diverses, M. Lebrun se rendra à Saint-Julien-de-Beychevelle, où il assistera à la fête de la longévité, 250 couples médocains célébrant ce jour-là leurs noces d'or.

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Le Lot est le département le moins frappé par le chômage

Toutes les semaines, le ministère du Travail publie une » situation du marché du travail » qui permet de se rendre compte avec exactitude, département par département, de 'l'augmentation ou de la diminution des chômeurs en France.

Sait-on quel est celui de nos départements où sévit le moins de chômage î C'est le Lot.

Ui dernière statistique indique que fonds municipal de Cahors secourt ̃ inci chômeurs I

DANS LES COMMISSIONS D'ENQUETE I

Les affaires Stavisky Séance de lundi après-midi Vueiia eommissiire de polies de Bajoais met gravement en cause M. Garât M. Hirigoy n

M. Hirigoyeu, maire de Biarritz depuis cinq ans, déclare en arrivant devant la Commission

En 1931, Alexandre, que nous ne connaissions que sous ce nom. était l'animaleur du casino de Salnt-Jean-de-Luz. Une campagne s'est alors declanchée dans divers journaux un peu spéciaux en feu routant contre Biarritz au profit de Saint-Jean. J'en ai été surpris. Nous ne savions pas d'où v«nalt le coup. Une reullls locale a été créée qui, sur le même ton, continuait cette campagne d'une violence Inouïe. Lo journaliste qui l'avait créée avait «té le correspondant de la VolonU, et il a répété dans son Journal les articles de la Volonté, du Cri du Jour, île V'Artagnan, de Bec et Ongies Aujourd'hui, je comprends.

En 1932, Stavisky est venu me voir à mon cabinet. Je reçois tout le monde. Il est rentré très vite, la main tendue, et m'a dit « Vous ne me connaissez pas ». J'ai répondu « SI, je sais ce que vous avez fait a Saint-Jean-de-Luz ».

Il a paru désarçonné. Cela m'a étonné, mais aujourd'hui Je comprends également car c'est lui qui avait stipendié la campagne contre nous. 11 m'a dit que seul Biarritz l'intéressait et m'a exposé une combinaison qui m'a donné l'impression d'être en marge au moins du code de l'Honnéteté. J'ai répondu que cette affaire n'était pas de mon ressort et Je lui al conseillé de voir Dubrera, conseil de la famille Boulant, propriétaire du casino. J'ai appelé M1 Dubrera au téléphoue, lui at dit ce que Je pensais de l'homme, et lui ai recommande d'être très circonspect.

Plusieurs tentatives furent faites ensuite par Stavisky pour mettre, luimême ou par personnes interposées, la main sur le casino de Biarritz. Le témoin explique encore que c'est après avoir vainement tenté de faire installer un Crédit municipal à Biarritz que M. Garat s'est décidé à en fonder un à Bayonne.

N. Birti de FoirloB essaya (te S8 faire wavr.r par M. (Mtenips

M. Hirigoyen proteste avec véhémence contre les petits journaux de chantage et déclare que la loi devrait les combattre.

Comme vous, lui répond M. Guernut, nous souhaitons que la Chambre qui, trop souvent, a écarté des projets de loi contre la calomnie, ait le courage d'en adopter un. Quels sont les journaux auxquels vous avez fait allusion ? f

L'Irrintzina, journal local, le Cri du Jour. D'Artagnan, Bec et Ongles, d'autres encore. Le correspondant local de la Volonté s'appelait Mercadler et a une flebe à la Sûreté générale.

Un sous-directeur aux colonies est venu s'entremettre pour faire acheter le casino de Biarritz pour le compte du Consortium Stasvisky. Quel était son nom î M. Mlrabel.

M. Gilbert

M. Gibert, ancien commissaire de police de Bayonne, a eu, lui aussi, à s'occuper de Stavisky.

Fin 1931, dit-il, je fus appelé au café Farnié par M. Fressard, commissaire divisionnaire. Il me demanda, si Je voulais rendre service à M. uarat, de lut dire qu'il s'affichait trop à Paris avec un certain Stavisky, autrement dit Serge Alexandre, qui avait eu des affaires fâcheuses à Orléaus. J'acceptai et demandai de plus amples renseignements que M. Fressard promit de me faire parvenir. J'allai voir M. Garat. « Stavisky, dit-il, Je ne connais pas. »

Je reçus ultérieurement la documentation, promise par M. Fressard. C'était la copie du rapport Cousin. Je montrai ces papiers à M. Garât. Il les parcourut et me déclara: « Je ne sais pas de quoi il s'agit. » Je n'entendis plus parler du Crédit municipal jusqu'au moment de l'arrestation de Tissier. Dans mon esprit, je fis alors un rapprochement entre ces deux affaires. J'allai voir M. Garat. Il me dit qu'il avait connu Stavisky. J'avisai alors le sous-préfet et le procureur.

Le témoin a eu, somme toute, dans l'exercice de ses fonctions, connaissance de fort peu de choses. Il ne comprend pas pourquoi il a été déplacé et envoyé en sous-ordre à Caen,

M. Plet

M. Piet, ami de Garat et administrateur du Bureau de bienfaisance, était, au début du moins, contrôleur-ordonnateur non rétribué du Crédit municipal. Comme quelqu'un avait fait remarquer à certain moment qu'il y avait incompatibilité entre les fonctions d'administrateur et celles de contrôleur, le témoin donna sa démission d'administrateur et fut nommé contrôleur, appointé à 1000 francs par mois.

Quelle était votre situation par rapport à Tissier? demande-t-on.

C'est lui qui me donnait des Instructions. Il m'avait remis une brochure sur les monts-de-piété et m'avait souligné un article ainsi conçu Le contrôleur est sous les ordres immédiats du directeur. J'ai eu en lui une confiance absolue et me suis conformé à ses Instructions N'avea-vous pas trouvé étrange que le contrôleur soit sous les ordres de celui qu'il doit contrôler ?

SI, mais ce n'est pas mol qui avais fait le règlement.

Une fois appointé par le Crédit* municipal, ce témoin prit l'habitude de venir tous les jours. On lui demande encore Un article du règlement stipule que tout titre d'obligation doit porter la signa-

BOURSE DE PARIS Cours du 29 mai 1834E.

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ture du contrôleur, et que tout souscripteur doit signer une déclaration de souscription ?

Un mois et demi après l'éclatement du scandale, M. Uouvler est venu a Bayonne et m'a donné connaissance de la circulaire relative à la déclaration de souscription. Je lui ai répondu que je ne la connaissais pas. Le receveur des Ilnances lui a dit aussi iju'll ne la connaissait pas.

Le montant do la somme placée doit être énoncé eu toutes lettres. Le règlement de 1865, au reste, qui ligure dans vos Instructions générales, stipule que lessouches restent aux mains du caissier, mais que les talons sont déposés au contrôle Nous avons appris que vous signiez des bons tu blanc. Pourquoi, puisque vous veniez tous les Jours ? f

M. lissier m'avait dit qu'il avait tonjours besoin «le deux ou trois bons signés d'avance pour pouvoir servir immédiatement un souscripteur éventuel. £n toute confiance, J'ai signé. Le lendemain, lorsque je revenais, Je recevais les talons que Je compatais aux souches sommes et numéros correspondaient; M. Tissler a déclaré qu'il avait imité ma signature, mais Je n'ai aucun renseignement sur ce fait.

Qu'aviez-vous a faire au bureau ? J'arrivais généralement l'après-midi. M. Tlssler me présentait le bordereau (les bons émis et te bordereau des bons reuibourséâ. Les comptes étaient très bien tunus. il me présentait aussi la situation de caisse, la situation du magasin. Souvent, il comptait la caisse devant) moi. D'autres pièces administratives m'étaient présentées également.

Et pour ce petit travail vous touchiez 1 000 francs par mois ? f

Je ne les ai pas demandés.

Mais vous les avez acceptes. Aviez-vous un cachet de contrôle ?

11 y en a eu un. Je ne l'ai jamais vu et on ne s'en est jamais servi devant moi. En somme, c'est lo contrôlé qui était le contrôleur. Vous n'en aviez que le titre et les émoluments.

J'ai eu confiance, et quelques jours avant son arrestation, lissier me disait encore que les attaques portées contre le crédit municipal étaient a'origine puremem politique.

M. Bardi J, Foartoa

Alors qu'il présidait la Commission de contrôle interalliée en Bulgarie, le général Bardi de Fourtou plaça à son compte privé les intérêts des sommes rapportées par la vente du matériel de l'armée bulgare.

La chose ayant été éventée, il dut demander sa mise à la retraite.

Loin- de se montrer dégoûté des. « affaires », M. Bardi de Fourtuu consacra alors son activité à une multitude de Sociétés dont la dernière fut la Foncière. Vous avez bien dû penser, lui demande-t-on, qu'on recherchait moins votre compétence que votre crédit ?

Jp ne l'ai pas pensé a ce momentlà. J'ai donné tout mon temps, j'ai fait tout ce que j'ai pu.

M. Bardi de Fourtou a-t-il pu ignorer qu'on avril 1929, sur 5 000 actions de 500 francs, 4 840 étaient souscrites par un prête-nom d'Alexandre, le petit employé Cazenave.

Le 30 octobre, Cazenave, qui ne possède rien, souscrit à lui seul toute une augmentation de capital de 10 millions. Vous avez trouvé cela tout naturel ? y On nous a dit que cela se faisait d'habitude et que Cazenave était le porteparole d'un groupe représenté par t-tavlsky.

Sur la personnalité même d'Alexandre, l'attention du témoin fut attirée, en 1931, par un article de journal. Cependant, Alexandre, interrogé, après avoir beaucoup ri, montra à son interlocuteur son livret militaire, sa carte d'électeur et son casier judiciaire vierge.

M. Bardi de Fourtou est alors questionné sur la demande faite par lui en vue de l'inscription de la maison Talbot parmi les fournisseurs du .ministère de la Guerre. Un succès lui eût valu, apprend-on, une commission de 15 M. Bardi de Fourtou jure n'avoir pas relancé M. Hulin, sous-secrétaire d'Etat à la Guerre, rue Saint-Dominique. Pourtant on a retrouve là-bas une carte portant son patronyme accolé a celui d'Alexandre. Si l'escroc, ainsi que le témoin le proclame, avait usurpé le nom de Bardi de Fourtou, on ne s'explique pas que M, Hulin ait correspondu directement avec l'ex-général.

Circonstance aggravante, le démarcheur de Talbot sollicitait à la même époque des commandes du Japon et de ru. R. S. S.

Tant de peine et d'Imprudence n'ont eu qu'un piètre résultat.

J'ai tout perdu, assure le témoin, et depuis troia mois que ma pension ne m'est plus payée, je vis de charité. Voyez les bénéfices que j'ai tirés de mes affaires. Mes amis savent heureusement que je suis resté un honnête homme. 1500 francs par mois. Voilà, d'après M. Bardi de Fourtou, quelle était sa rémunération à la Foncière. Et pourtant, on a découvert un chèque de 500 000 fr. acquitté par lui

Il est possible que j'aie signé à « La Foncière et que J'aie donné ma carte d'Identité à quelqu'un pour aller le toucher, explique le général.

M. Bardi de Fourtou se glorifie de conserver l'estime de M. Camille Chautemps, qui accepta de le défendre dans certaine affaire du Crédit départemental.

Le communiste Renaud Jean demande au témoin s'il n'a pas connu une affaire de terrain à Soulac et certain déjeuner. oui, répond-U, et je m'excuse d'avoir présenté à M. Mandel un homme que je croyais alors honnête.

M. Mandel intervient ».

Oh Je n'ai jamais pris cet incident au trafique. Je le regrette d'ailleurs d'autant moins qu'il a donné à certains une occasion inespérée de s'amuser.

mais je tiens à répéter une fois de plus à ce propos, que je ne possède pas pour un centime de terrain à Soulac, et que si Je me

suis prêté à cette rencontre, bien Inattendue, c'est dans le seul intérêt de mes administrés.

M. Bardi de Fourtou répond encore à quelques questions, puis la Commission lève sa séance.

Elle entend mardi matin les rapports de MM. Fié et Gaston Martin sur les bons de Bayonne et les bons hongrois. Séance de mardi

La Commission Stavisky n'a pas entendu de témoins mardi matin. Elle a pris connaissance de rapports tdlnformations de M. Gaston Martin dur l'exposé des optants hongrois, et de M. Fié jsur les suites du Crédit municipal de Bayonne.

«.

Les Événemenls du 6 Itv ier Séance de Iwpdi après-midi

.y3., j~. Pirtelti;

La Commission a décidé de procéder de nouveau il quelques auditions. M. Pinelli, vice-président du Conseil municipal de Paris, a demandé à être convoqué alin de pouvoir expliquer les motifs de la manifestation A laquelle plusieurs de ses collègues et lui se sont livrés le 6 février. Ce qui émut le Conseil municipal, ce fut surtout le projet de loi déposé par M. Chautemna et comportant modification de la préfecture de police. Ce projet, qu'ils connurent d'abord par la presse, laissait prévoir une suppression complète de la préfecture de police.

Je désirerais que la Commission se rende compte que le Conseil municipal n'a pas rait preuve seulement d'énergie, mais aussi de pondération. Le régime de la Ville de Parts, au point de vue de la police, est un régime d'exception très net le Conseil munltlpal s'y est toujours plié.

Mats le projet de M. Chautemps étendait cette exception, non seulement à l'autorité sur la police, mais à ia composition même de celle-ci.

J'at provoqué une réunion de la deuxième Commission qui, à l'unanimité moins une abstention, marqua la même émotion que mol. J'ai Immédiatement rédigé une demande de convocation du Conseil municipal revêtue de 41 signatures, soit la moitié plus une voix, parmi lesquelles des collègues de gauche et d'extrême-gauche.

Je n'ai Jamais usé de ce papier en raison de la marche rapide des événements, considérant que l'état d'esprit de nos collègues avait pu se modifier depuis le jour ou lis m'avaient donné leurflignature.

C'est alors que se .produisit la chute du Cabinet Chautemps, et que M. Daladier fut appelé au pouvoir. La désignation de M. Daladier éveilla une grande espérance, d'où le lendemain, une déception considérable, ce qui explique le drame.

Lorsque M. Chautemps fut tombé, explique le témoin, l'arrivée de M. Daladier suscita au Conseil et parmi les habitants de Paris, de vives espérances. Puis tout fut compromis par la révocation de M. Chiappe.

M. Pinelli poursuit son exposé par le récit des événements qui se sont déroulés à l'Hôtel de Ville les 5, 6 et 7 février. Puis il rappelle ses visites à M. Doumergue, le 9 février, jet indique qu'il n'a soulevé aucun Incident au Conseil, bien que certaines nominations de M. Bonneroy-Sibour aient été antiréglementaires. Le témoin insiste encore sur l'influence modératrice du Conseil municipal, et tout en reconnaissant le rôle politique du manifeste des conseillers municipaux, il affirme qu'il ne constituait pas une provocation.

Séance de mardi

La Commission du 6 février a discuté, ce matin, le rapport de MM. Plot et de Nadaillac, sur. ce qui s'est passé au ministère de l'Intérieur, du 6 au 7 février. Une vive discussion s'est engagée, en ce qui concerne le rôle du colonel Barthe qui assurait la liaison entre l'Intérieur et la Guerre.

,~t,z,

Le problème des dettes L'Angleterre a reçu sa note Mais elle ne rtglera son échéance de juin que si elle a reçu des assurances satisfaisantes Le gouvernement anglais a reçu communication d'une note du gouvernement des Etats-Unis, qui lui réclame le payement au 15 juin prochaint de la totalité de ses échéances du 13 juin, du 15 décembre 1933 et du 15 juin 1934, dont le total s'élève à 239110 765 livres sterling, soit 16 milliards de francs. On mande à ce sujet de Londres que l'Angleterre n'effectuera vraisemblablement, le 15 juin, un versement mais seulement symbolique comme les précédents, que si une des personnalités les plus autorisées des Etats-Unis déclare publiquement apprécier un pareil geste.

A défaut d'une telle affirmation, qui serait de nature à contre-balancer sur le plan moral les conséquences juridiques de la loi Johnson, il se trouverait difficilement dans le Parlement, ajoute-t-on, une majorité pour approuver la répétition des règlements antérieurs. Aussi attend-on à Londres avec infiniment d'intérêt les prochaines déclarations de M. Roosevelt.

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A Hanoï a eu lieu une cérémonie commémorant le Bombât du Pont-Papier, sur la route de Son-Tay, et la mort glorieuse du commandant Rivière. Le commandant supérieur des troupes, le résident supérieur au Tonkin, ainsi que de nombreuses personnalités, étaient présents à cette manifestation.

Des Français

arrêtés en Allemagne Le cas du batelier Meiiler

Nous avons dit que le batelier Meister, employé à bord d'un remorqueur appartenant à une Compagnie française de navigation rhénane, avait été arrêté au début du mois de mai à Nierstein (Palatinat), pour s'être moqué du régime hitlérien.

On mande de Strasbourg que, si l'on en croit une lettre reçue par la fajnille de M. Meister, ce dernier, qui a été condamné à deux mois de prison, bénéficierait du sursis, selon la loi allemande. On sait qu'il en a été de même, du cheminot Keimel, Strasbourgeois, qui, arrêté à Kehl, et condamné pour la même rafson, par un tribunal allemand, a été relâché et est rentré en France.

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Dans la Sarre

L'attitude des Syndicats chrétien L'Association des Syndicats chrétiens des mineurs sarrois, au cours d'une assemblée extraordinaire qu'elle a tenue dimanche, tout en protestant contre les calomnies récentes proférées le 15 mai à l'adresse des chefs du syndicalisme chrétien en Allemagne, par le Dr Ley, chef du Front du travail, a affirmé sa volonté de rentrer dans le sein de la famille allemande. Son président, M. Kiefer, a déclaré notamment

« La Providence a voulu que nous naissions d'une famille allemande, et nous ne voulons jamais nous séparer de cette famille. Le plébiscite ne pose pas a question « Veux-tu entrer dans une Allemagne de telle ou telle couleur politique », mais celle-ci « Veux-tu rentrer dans ton propre peuple ou ne le veux-tu pas ? »

Les Syndicats chrétiens groupent à lieu près la moitié des mineurs sarrois. Dernières nouvelles CINQ MAISONS

DËTRUnES PAR UN INCENDIF. On annonce de Moutiers que, dans la nuit de lundi, un Incendie, dont les causes sont, croit-on, accidentelles, s'est déclaré au village de Villarliard, it 1010 mètres d'altitude, dépendant de la commune de La Perrière. Dépourvu de chemins carrossables et à une heure de marche du chef-lieu, il n'était occupé que depuis peu.

En peu de temps, cinq maisons et cinq granges ont été anéanties par les Hammes. Les pertes sont évaluées à 250 000 francs.

UN VOL DANS L'AUTOBLS

Ce mardi matin Mlle Martini, économe du lycée Racine, a été victime d'un vol dans l'autobus « AT ». Un habile picpocket a substitué une sacoche à la sienne qui contenait 180000 francs.

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ITOmTyOL D'OISEAU L'Office central des devises allemand vient de décider que les contingents de devises accordés en juin pour l'importation seraient ramenés à 10 du taux normal (contre 25 en mal). Exception est faite pour les matières premières absolument nécessaires à l'industrie.

Les statistiques du nombre des chômeurs en Angleterre Indiquent une diminution constante des chômeurs. Au 14 mai, on comptait 57814 chômeurs de moins qu'au 23 avril dernier. Le nombre des sans-travail s'élevait û un total de 2 090 381.

Les résultats des élections municipales qui se soht déroulées dimanche dans 335 villes de l'est et du centre de la Pologne, ne sont pas encore exactement connus. En général, les listes pro-gouvernementales semblent avoir l'avantage, Le prince StaJiremberg, vice-chanceller d'Autriche, ira prochainement à Budapest pour établir un contact et préparer la collaboration entre l'organisation de la jeunesse

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Echos de partout M. Paul Richard, député radicalsocialiste du VII* arrondissement de Lyon, a adressé au président de la section lyonnaise de la Ligue des Droits de l'homme sa démission de membre de la Ligue.

Sous les auspices du Comité ïrupleix, le mercredi 30 mal, à 21 h, à la salle Wagram, M. Charles des Isnards, conseiller municipal du VIII" arrondissement, présidera une réunion « Pour un ordre français », dont les orateurs seront M. René Dommange, député de Paris, et M. Philippe Henriot, député de la Gironde.

Au cours d'une prise d'armes, l'aviateur Fonck a remis au camp déviation de Parçay-Meslay, près de Tours, à l'escadrille des « Cigognes un fanion d'honneur, offert par les anciens du 103* de chasse.

Le capitaine de frégate Denis de Rivoyre, attaché naval auprès de l'ambassade de France à Berlin et de la légation de France à La Haye, a été nommé en outre attaché naval auprès de la légation de Franoe à Copenhague. M. Pira Homero, qui vient de quitter son poste de ministre des Affaires étrangères pour représenter l'Espagne comme ambassadeur auprès du SaintSiège, est arrivé à Paris, d'où il repartira pour Rome, en vue d'y entamer les conversations pour un Concordat.

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CHANGES A PARIS

Sur | Hin | Auj. il Sur | Htar | Anj.

Londres.77,12 ..77,05, HolUnde.. 1087,25 1087^85

(tew-ïork. 15,1685 ..15,15 Italie.128,96 .1X9,

Allemagne Norvège.. •̃••< <••

Belgique.354,50 .354,85 Suide. -397 Danemark Suisse. -492,75 492,625 Espagne.807,85 .207,85 vienne. ,.• BOURSE DE COMMERCE

Paris, 28 mal.

Avoines. Ouverture courant 44, prochain 46, 46,50. 46,75, 47, 47,25, Juillet 48,75 il 49, août 50, 50,25, 50,50, 3 d'août 51, 3 de sept. 51,50, 51,25, 51, 3 d'oct. 51,50 a 51,25, tous payés, tend. très ferme. Sucres. Ouverture courant 225 a 2Ï5760, prochain 224, juin. 223, sont 221,50 a 222, sept. 216,50, 3 d'oct. 208 à 208,50, 3 de nov. 208 à 208,50 tous payés, tend. ferme. Clôture courant 225 à 225,50, prochain 224, Juillet 223, août 222. sept. 217, 3 d'oct. 209,50, 3 de nov. 209 à 209,50 tous payés. tend. ferme. Cote oftlclelle £25,50 a 226.

Alcools. Ouverture courant 485 payé, sept. 485 payé, autres époques Incotées, tend. calme. Clôture: prochain 485 payé, 3 de Juin 490 payé, sept. 482,50 payé, autres époques incotées, tend. ferme. Farine de consommation. Cote officieuse de la farine établie par la Chambre syndicale de l'industrie meunière parisienne 207.

Blés. Cote officielle 130,50.

Marseille, 28 mal.

Cours du disponible bulle de Un 200 à 215, huiles d'arachides a fabrique (6 de taxe en plus) 165 à 171,25, huiles d'arachides neutralisées désodorisées 205 à 210, huiles d'arachides Ruflsque supérieures 222.50 à 232,50.

HALLES CENTRALES

Paris. 89 mal.

I Viandes. Arrivages 310 000 kg. Bœufs. Le kilo quartier derrière 6 à 10,50, quartier devant l,«0 à 3,50.

Premier pUerinage national de l'Union catiolip des P. T. T. à Lourdes Ils étaient là près de 600 postiers et postières catholiques, aux pieds de la Vierge de Lourdes, priant et chantant avec un allant merveilleux et une ferveur soutenue durant trois jours. Ils étaient venus de toutes les provinces de France l'Alsace et la Champagne, le Nord et Parts, Toulouse et Bordeaux avalent envoyé de forts contingents, auxquels s'était unie une très Imposante représentation de Bayonne, de Tarbes et de Pau.

On avait craint un moment qu'ils ne fussent qu'une poignée, et que ce premier pèlerinage de l'U. C. des P. T. T. n'apportât que des regrets. Jusqu'à présent, en effet, l'Union catholique des P. T. T. s'unissait au pèlerinage des Cheminots catholiques, sous la présidence de Mgr Reymann, le sympathique et infatigable fondateur des deux Unions.

Mais l'Union des P. T. T. a grandi merveilleusement depuis quelques années surtout, puisqu'elle compte déjà plus de 10 000 membres. Elle a demandé un pèlerinage spécial, elle l'a eu et l'une des résolutions prises à Lourdes a été que tous les deux ans, les postiers reviendront à la Grotte faire acte de présence et prouver qu'ils sont bien vivants.

De la veille de la Pentecôte au mercredi suivant, on les a vus au pied de la Grotte, ou dans la basilique, ou sur l'esplanade, ou bien gravissant les diverses stations du chemin de croix, intrépides, recueillis, le sourire sur les lèvres, pleins d'entrain, unis dans une fervente prière et conscients de ce que peut une Union catholique, quand elle est dirigée par un chef comme Mgr Reymann, et entraînée par un guide comme le R. P. Huriet.

Agents catholiques des postes, ils sont venus, non pas comme les socialistes qu'ils rencontreront au retour au Capitole de Toulouse, palabrant et criaillant, faire oeuvre de politique ou revendiquer leurs droits ils sont venus simplement confier leurs intentions, leur travail et leur apostolat à la Mère de Dieu et chercher lumière et force morales pour remplir avec conscience leur devoir de fonctionnaires publics. Mgr Reymann, trop fatigué pour réaliser un si long voyage, n'a pu venir mais on sent que son esprit plane pardessus les groupes le P. Huriet, son bras droit, est là qui le remplace, animant tout de sa parole ardente, paternelle et grave à la fois oh 1 comme on l'aime, ce cher P. Huriet on le suivrait jusqu'au, bout du monde. A Lourdes, dans le train, a Rocamadour, à Nevers, partout, on l'écoute aveo une attention soutenue, car sa pensée n'a rien de banal, rien de commun il connaît ses postiers, il les aime, 11 veut leur faire du bien, sa parole incisive pénètre jusqu'au fond de l'âme, quand il leur montre et tout le bien qu'ils peuvent faire autour d'eux, dans le milieu où ils travaillent, et l'apostolat fécond auquel leur fonction leur permet de se livrer. C'est surtout de leur travail aux postes et de cet apostolat qu'il leur parle. lit les postiers comprennent ce langage.

Tout l'état-major de l'Union est là Mlle Dubant Légion d'honneur 1 présidente générale, une âme d'élite, qui se dépense sans compter durant tout le pèlerinage pour insuffler à toutes quelque chose du feu qui l'anime Mlle Rey, vice-présidenle de Paris, et Mlle Théot, de Reims Mlle Peyrat, secrétaire puis les déléguées de plusieurs provinces, avec les prêtres, directeurs de groupes. Le chanoine Verdalle, aumônier de la section de Tarbes, est là, qui a tout préparé à Lourdes pour recevoir dignement l'Union, et qui, à la messe chantée à la basilique supérieure, édifiera, par sa parole chaude et convaincante, tous ses auditeurs. Il y a des centaines de postières, mais il y a aussi un grand nombre de postiers, dont plusieurs receveurs comment ne pas nommer M. Lamiche, receveur principal de Bar-le-Duo ? î certains sont en costume d'ambulants ou de facteurs, et comme ils sont fiers, à la procession du Saint Sacrement, de porter le dais, ou des flambeaux, ou de faire office d'enfants de chœur, tandis que d'autres sont dans les rangs, avec leurs belles oriilammes. On voit que ces hommes sont de ceux qui n'ont jamais eu peur. Chaque matin, tous se réunissent pour la messe de communion puis pour la messe chantée. Chaque soir, on les retrouve aux 'Vêpres, puis à la procession du Saint Sacrement et enfin à la procession aux flambeaux. Entre deux, Ils sont ou à la Grotte, ou devant la Vierge couronnée, priant dans le calme et le silence.

Dimanche soir, très tard, Mgr Gerlier, qui les connaît bien, et qui, d'ailleurs, est uni aux postiers par des liens intimes et précieux, les a reçus, dans le jardin du chalet épiscopal. Oubliant les fatigues d'une journée accablante, Son Excellence, leur parle longuement et avec quel abandon 1 de la petite Sainte de Lourdes. Le lendemain, aux Vêpres, elle leur adresse de nouveau la parole pour dire aux postiers comment par leurs vertus, ils peuvent marcher sur les traces de Bernadette.

Mardi, matinée chargée messe de communion, puis chemin de croix. Deux heures durant, le P. Huriet, qui a devant lui tout son sympathique auditoire, tire de chaque station une leçon spéciale aux postiers, leçon originale, pratique que tous reporteront chez eux, et grâce à laquelle ils seront des modèles de fonctionnaires consciencieux,

aloyau 10 à 19, cuisses 5 à 10, train entier 6 à 12.

Veaux. Le kilo première qualité 9,50 a 11,50, deuxième 7,50 A 9,40, troisième 5,50 à 7,40. pan, cuisseau 7 a 15. Moutons. Le kilo première qualité 13,50 a 15,50, deuxième 11,50 a 13,40, troisième 7 à 11,40, gigots 12 à 22, carrés parte 12 6 28, épaule 5 a 11,50.

Porcs (entiers ou demi). Le kilo première qualité 7,80 & 8,80, deuxième 6 a 7,70, mets 10 a 14, Jambons 6 à 11, lard 2 à 4.

Beurres des laiteries coopératives industrielles. Arrivages 39 250 kg. Le kilo: Normandie 12 & 13,80, Charente, Poitou, Touralne 12 à 15, malaxés Normnnrile 10,50 à 13, malaxes Bretagne 10 & 12,50. Œufs. Arrivages 33 880. Le mille Picardie et Normandie 250 a 420, Bretagne 230 à 290, Poitou, Touralne, Centre 240 à 420.

Fromages. Les dix Brie moyen 70 à 120 le cent camemberts Normandie 110 à 2t0, divers 30 il 120, Pom-l'Evéque 130 à 260 les 100 kç. Port-Salut S00 à 750, Gruyère et Comté 650 à 800.

Volailles. Le kilo canards rouennais. nantais 12 à 13,50, fermes 10 à 18, lapins morii 9,50 à 11,25, oies en peau 8 A 10, poulets morts nantais 18 à 23, de Bresse 24 a 27,50, du Midi 18 à 32, poules de Bretagne 10 à 13,50.

Légumes. Les 100 kg. carottes 200 a 330, champignons de couche 400 à 700, chicorée 120 à 140. épinards 40 a 80, fèves 80 a 140, haricots verts d'Alg-érle 200 à 450, Midi 250 a 700, flageolets secs 450 à 550, laitues 40 a 80, navets 100 A 180, oignons 180 à 230, oselle 40 à 80, persil 150 & 250, pois Midi-Paris 60 à 200, pommes de terre Algérie 120 a 150, Midi 80 à 145, de Palmpol 100 A 130 le cent artichauts Midi 25 4 270, choux 40 & 100, choux-fleurs 50 à 300; la botte asperges 2,30 à 21 les 3 botets 1.25 à 1,75 les ICO bottes: poireaux 125 a 225 les 216 bottes cresbon 15 à 40.

MARCHE DE NEW-YORK

New-York, 28 mat.

Cotons Disp. 11,80, mal lncoté, Juin 11,36, juillet 11,42, août 11,49, sept. 11,56, oct. 11,63 A 11,65, nov. 11,69, déc. 11,75, janv. 11.80, fév. incoté, mars 11,90, avril lncoié, mat 12.

Cafés. Disp. 10 5/16, Juillet 8,45, sept. 8,53, déc. 8.60, mars 8,68, mai 8,75. Ventes approximatives 9 000 sacs.

Grains. Blés roux dlsp. 107 1/8, maïs disp. 63 3/4.

mais avec lesquels il faudra compter, II était midi passé quand le pèlerinaga se retrouvait à la Grotte pour les adieux à la Vierge immaculée chacun y laissa un peu de son cœur.

Le mercredi, départ pour Toulouse et Pibrac les auto-cars marchent à vivei allure sainte Germaine, la petite bergère du Midi, nous attend. Là aussi, grande ferveur, résolutions de faire soa devoir, malgré tout.

Le jeudi, l'Union est à Rocamadour t qui dira les impressions ressenties part tous, en arrivant devant cette vallcal profonde, avec, en face, le roc impo.sant, écrasant, de Rocamadour ? Toutes* ces beautés crient la grandeur et lai puissance de Dieu

Notre-Dame de Rocamadour, rendez nous intelligents et sages, alln que nou^ sachions toujours lire dans ce merveiU leux livre de la nature

Tous les pèlerins sont réunis, dan^ une même salle, pour les repas de midt et du soir. Ici aussi, comme à Lourdes, les âmes se sentent unies, vibrant du même esprit. I.e P. Huriet parle et remercie. Deux jeunes postiers du Nord chantent les joies et incidents du voyage on se sent en famille, et i| fait bon.

Vendredi, fi hi.'iires du matin, les pos^ tiers sont dans l'église de Vierzon, pouri

une première messe, après une nuit)

passée dans le train communion géné-3 rate. Le train s'ébranle de nouveau* Voici Nevers et Saint-Glldard. C'est li point terminus de notre pèlerinage | messe i l'autel de sainte Bernadette* Nous ne pouvions mieux faire que d* déposer nos résolutions devant la chàssq de celle qui reçut les confidences de lai Vierge immaculée.

Une dernière fois, VAve Maria retentit, On redescend enfin vers le train qui nou^ ramène à Paris, mais on est un peu triste triste parce que c'est fini, parca que pendant ces huit jours ce fut lai famille, l'union la pfus intime. und sainte et fraternelle affection et qu'on val v rentrer dans la banalité du travail quotw dion.

Mais non, la joie revient, avec l'en-» train, la volonté de mieux faire désor-* mais et de revenir dans deux ans. Ea! 1936, nous serons mille! Et c'est encoraj sous les auspices de Notre-Dame del Salut que nous voyagerons.

ai. v.

l«». 4

NOS AMIS DÉFUNTS t JÉSUS, MARIE, JOSEPH

J[ (7tM<. 7 am et '1 par, enaqtsc (cia:~ M. l'abbé Justin Dufour, 53 ans, curé de Sain t-Bcrain-sous-San vignes (Saône. et-Loire), décédé accidentellement. Mère Marte de 6ainte-Philomène (Philomène Açoutin), Auxiliatrice des Ames du Purgatoire, au Sen-Mou-Yeu, près Changhaï, 84 ans, après 63 années passées dans les Missions de Chine, où elle avait été provinciale. Mère Marie de Saint-Norbert (Emilie Ernst), Auxiliatrice des Ames du Purgatoire, à Paris. à la maison-mère, 75 ans. Mme veuve Théophile Souin, née Maria Lainé, à Nuaillé-d'Aunis (Charente-Inf.), 77 ainsi elle était la mère de M. le curé de Nuaillé. Me Jean Bascou, notaire à, Lesneven (Finistère).

NECROLOGIE

M. et Mme René Demory ont la douleiuj de faire part de la mort de M. Jules De* mory, leur père et beau-père, rappelé su. bitement à Dieu le 28 mai 1934. Ses obsèques auront lieu vendredi 1" juin, à 10 h. 30, en la basilique de Sainte-Clotilda où l'on se réunira. Le présent avis tient Ueu d'invitation. Les personnes désia réuses d'offrir des fleurs ou des couronnes sont priées de bien vouloir tes remplacer par des messes.

m a m

L'œuvre de la Sainte-Enfance Mgr Mério, directeur général de l'œuvrij < pontificale de la Sainte-Enfance, a étê reçu, lundi, par le cardinal secrétaire d'Etat Pacelli, et a eu des entretiens avec Mgr Pizzardo et Mgr Ottaviani. Il sera reçu en audience par le Saint-Père, mer- credi.

L'œuvre de la Sainte-Enfance qui a son siège à Paris a pu fournir, au cours ds son dernier exercice, les subsides néces» saires aux Missions, malgré la crise éco->nomique et la dévalorisation des mon- naies. Ces recettes générales, dans l'uni- vers entier, ont été, en 1931, de 29 millions 388 000 francs en 1932, de 28 rail-» lions 606 000 francs, et, en 1933, de 27 mil* lions 330 000 francs.

En France, les recettes pour 1933 ont été de 100000 francs supérieures à celles de l'année précédente.

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Une fête en l'honneur de la Bonne Presse

A Bois-Colombes (Seine), grâce à l'intelligente direction de M. le curé et au zèle de M. l'abbé Robin, l'œuvre de la Bonne Presse est très prospère.

Les chevalières de la Croic et les Pas ginettes du Christ donnaient, samedi der* nier une charmante soirée artistique ait bénéfice de la bibliothèque paroissiale. M. l'abbé Merklen, notre rédacteur en chef, adressait quelques mots à l'auditoire nombreux et distingué qui emplissait magnifique salle d'œuvres, et M. le cur$ rappelait la parole de S. S. Pie XI il La bonne presse dans une paroisse est une mission perpétuelle. »

La paroisse de Bois-Colombes est und famille très unie et très vivante, aved orchestre paroissial, groupes variés d'Ao-> tlon catholique, où rayonnent sans sa nuire une piété intense et la meilleur activité dans les oeuvres.

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Une Semaine liturgique

et grégorienne

Du lundi 11 au samedi 16 juin si tiendra au siège de la Ligue féminine d'Action catholique française, 18, .rue de la Ville-l'Evêque à Paris, une Semaine liturgique et grégorienne », pendant la* quelle seront donnés, chaque matin, àj 9 h. 30, des cours de chant et de rythmique grégorienne par le R. P, Dom Ga« jard, maitre de chœur de l'abbaye de L Solesmes. Dans l'après-midi, des conférences seront faites par M. l'abbé Mau* gara, curé de Saint-Jean de la Chalne; à Châleaudun, sur La liturgie et la pensée chrétienne » « La liturgie et la via 1 morale » « La liturgie et 1 Action ca- tholique ». Des exercices pratiques dfll chant grégorien suivront les conférences. Le samedi 16 juin, messe solennelle de clôture, à 9 h. 30, en l'église de-la Madeleine.

Les maltres de chapelle, organistes, dt« recteurs et directrices de scholae, toutes les personnes s'intéressant au mouvement liturgique et grégorien sont invitées à à ces Journées.

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AVIS DIVERS

L'Association des anciens élève» dn lycée Louiâ-le-Grand donnera, le samdl 2 juin, à 20 heures, dans les réfectoires mêmes du lycée, son traditionnel banquet amical annuel sont instamment priés de venir non seulement les membres de l'Association, mals encore tous les anciens élèves ayant appartenu au lycée. Prix <Ht dîner, 30 francs. Tenue de ville.

Adhésions au secrétaire général, Maurice Scnmldt, 7, boulevard Edgar-Qulnet, XV/%

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Les idées LA CROIX Les faits

les projets du président Roosevelt pour l'agriculture américaine

Eorsque l'on parle de l'agriculture aux Etats-Unis, il faut bien se garder de la comparer à ce qu'elle est en France. Rien de commun entre le fermier américain et notre paysan. Celui-ci est, en général, économe il aime la terre. L'Américain ne vit que de crédits et ne voit dans la culture qu'un moven de spéculation. Dans les années de prospérité qui ont suivi la guerre, nos paysans n'ont eu qu'une idée en profiter pour se libérer de leurs hypothèques, payer leurs dettes, arrondir leurs champs. Aux EtatsUnis, au contraire, ils ont emprunté davantage encore pour développer leurs exploitations, sans s'inquiéter de l'avenir. Le cultivateur français qui a besoin d'argent recourt au Crédit agricole. Aux Etats-Unis, le' fermier s'adresse aux petites banques locales, qui pullulent et qui, pour vivre ellesmêmes, le poussent dans la voie des emprunts de plus en plus lourds. Elles accumulent contre elles des haines dont nous n'avons pas idée en France.

Les exploitations agricoles sont presque toujours menées comme des affaires industrielles, avec une ou deux cultures seulement. Si bien que, souvent, le fermier et sa famille ne trouvent pas chez eux les légumes et les fruits dont ils ont besoin pour leur nourriture journalière. Quelle différence avec nos habitudes françaises, où chacun se fait honneur de vivre sur sa terre et de subvenir à ses propres besoins

C'est précisément ce caractère de l'agriculture aux Etats-Unis qui la met aujourd'hui dans une situation si difficile. Elle s'est équipée, après la guerre, pour ravitailler les pays d'Europe. Lorsque ceuxci ont remis en culture les terres qu'ils avaient abandonnées pendant la tourmente, les produits américains n'ont plus trouvé de débouchés. Conséquence: une baisse énorme des prix, aussi bien ceux des céréales que du coton, de la viande, des fruits. Le pourcentage moyen de la baisse dépasse 65 Quant à la valeur des exportations agricoles, elle a baissé de 87 Ce qui aggrave encore la situation, c est que, pendant ce temps, les,, machines, la main-d'œuvre, tous les produits industriels' nécessaires aux agriculteurs, baissaient beaucoup moins, quand ils ne continuaient pas à monter. Plus de la moitié des fermes sont hypothéquées, dont quelques-unes pour plus que leur valeur.

Les fermiers américains sont donc très malheureux, et il n'est pas douteux que leur misère n'ait eu une grande influence sur la crise industrielle elle-même. Il est donc naturel que le président Roosevelt s'occupe d'eux, d'autant plus cru'ils représentent un facteur électoral considérable. La population rurale américaine est de 32 millions d'individus, presque le double de la population paysanne de la France, et son revenu a été réduit des deux tiers.

Pour leur venir en aide, le président Roosevelt a envisagé deux catégories de mesures. Tout d'abord, relever le prix des d'enrées agricoles. Pour cela, rédtnre Jes surfaces cultivées, de manière à diminuer les récoltes. C'est dangereux et d'une application difficile. Que cette réduction soit calculée trop strictement et que les conditions atmosphériques soient mauvaises, c'est la disette, et les Etats-Unis sont forcés de s'approvisionner au dehors.

Inversement, la réduction des cultures peut ne donner que des résultats insuffisants, surtout si les fermiers, comme ils le font déjà, paraît-il, cherchent à obtenir un rendement plus élevé en employant davantage d'engrais et en cultivant mieux. Enfin, beaucoup

FEUILLETON DU 30 MAI 1934 4 La croisade d'Estelin

Fils d'un tisserand de Belley, il s'était rapidement senti à l'étroit dans la paisible petite cité qui n'avait pas d'histoire. Il fallait au jeune homme du mouvement, des fêtes, les fastes d'une cour. Tout un monde imaginaire s'agitait dans sa tête, les rimes s'y entre-choquaient, les vers y trouvaient leur rythme. Et que chanter à Belley, hormis les cérémonies à la cathédrale ? L'adolescent n'y avait pas manqué. Il avait débuté par des compliments à l'évèque, par des ballades sur les carillons, il avait décrit les pompes liturgiques, écrit une vie de saint Anthelme, le patron du Bugey, le pieux Chartreux devenu évêque et seigneur de Belley malgré lui. Mais bientôt le poète avait épuisé tous les sujets, et, lesté d'une bourse confortable et de la bénédiction paternelle, il était parti pour Paris.

Installé dans une bonne hostellerie, son premier soin fut d'écrire un long poème, la Pauvreté, d'Estelin, qu'il fit parvenir au roi.

Grand roy, il faut qu'à vous j'aille Je tousse de froid, de faim je bâille, Dont je suis mort et maubouilliz (malmené) Je guis eans cotte et sans liz.

fi'2 a « £ôvce jusqu'à Sealia.

ne tiennent pas les engagements qu'ils ont pris. Il faudrait donc instituer tout un système de contrôle, qui exigerait des milliers d'e fonctionnaires fédéraux et se traduirait par des vexations insupportables. L'Etat en arriverait a fixer les quantités que chaque fermier pourrait vendre, et à quel prix, et à désigner aussi les champs qu'il doit cultiver et ce qu'il faut y semer.

En ce moment, l'idée du gouvernement semble être d'amener les agriculteurs à obtenir exclusivement les récoltas nécessaires pour le marché intérieur. Il en résultera deux graves inconvénients l'accroissement du nombre des chômeurs dans les campagnes et la disparition des ressources que les Etats-Unis tiraient de leurs exportations agricoles. Comment les compenser ?

On voit donc à quelles difficultés &e heurtent ces projets. Il s'agit, en somme, de payer aux agriculteurs une prime à la production, mais limitée à certains produits et à la part de ces produits qui serait vendue pour la consommation américaine. En retour, les agri- culteurs s'engagent à réduire, sous le contrôle de l'Etat, cette production. Quant aux primes dont ils profiteraient ainsi, elles seraient prélevées sur des impôts qui atteindraient tous les consommateurs ou les industriels appelés à transformer les produits agricoles qui auraient bénéficié de cet encouragement-

C'est l'économie dirigée dans tous ses excès. La grosse difficulté vient de ce que le système serait établi sur des bases fragiles, puisqu'il s'agit d'évaluations forcément arbitraires, bien qu'elles aient la prétention de reposer sur ces statistiques auxquelles les Américains attachent tant d'importance. A peu près toutes les denrées agricoles seraient soumises à cette réglementation blé, maïs, porcs, produits laitiers, coton, huiles, graisses animales et végétales. C'est l'élevage du porc, paraît-il qui donne les plus gros embarras à l'administration. Il a fallu en abattre récemment 6 millions et demi et 200 000 truies, dont la chair a été employée à fabriquer des engrais.

Nous retombons ici sur la seconde catégorie des mesures achat par l'Etat des denrées agricoles en excédent. II en résulte pour le Trésor public, donc pour les contribuables, des charges considérables, ce qui ne doit pas faciliter le retour de la prospérité. L'expérience, partout elle a été tentée, est concluante. Que ce soit au Japon pour la soie, au Brésil pour le café, aux Etats-Unis pour le blé et le coton, jamais l'opération n'a pu empêcher la baisse des prix. Il en sera cette fois comme des autres.

Il y a bien dans tout cela de de quoi amener à réfléchir ces Américains si orgueilleux, si sûrs d'eux-mêmes, qui se croyaient assurés de la prospérité et prétendaient donner des leçons à tous les pays. Par le développement démesuré qu'ils ont donné à leur production agricole, ils se sont lancés dans une aventure dont la génération présente ne sortira qu'au prix des plus lourds sacrifices. Si encore son exemple pouvait servir de leçon à celles qui viendront Rien de moins sûr, vu nue les hommes se laissent toujours griser par la prospérité. ANTOINE DE TANLÉ.

ANTOINE DE Tarlé.

Pour le mois du Sacré Cœur

Mois du Sacré Cœur des petits en.fants, par M. Boullevraye de Passillé In-32, 128 pages. 1 franc. Relié, 2 fr. 50 port, 0 fr. 25.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VIII' C. 0. 1668.

Et lit de paille n'est pas llz

Et en mon lit, n'a point de paille (1). Le bon Louis, touché d'une pareille détresse, fit porter au malheureux poète un secours en or, en vtyres, en vêtements. Ainsi encouragé, le^jongleur fit une nouvelle élégie, le Mariage d'Estelin, où il contait que sa femme, vieille, laide et malade, lui donnait de nombreux enfants. Couché lui-même sur un grabat, il n'avait pas d'argent pour la nourrice, qui lui en réclamait âprement.

Cette fois, Louis IX, méfiant, ordonna une enquête et apprit que le poète faisait bonne chère A l'Ange Gardien et au Cheval Blanc. Il convoqua l'imposteur, afin de l'admonester sévèrement. Pierre, humblement, confessa ses fautes.

Grand roi, dit-il, sans ma supercherie. je n'aurais pu venir jusqu'à vous. Il y a tant de poètes pour la joie, le vin, la beauté, que vous ne m'auriez pas remarqué. Chantre de la misère, j'ai attiré vos yeux, sire charitable. Pardonnez-moi. Désormais, si vous m'admettez parmi les jongleurs de la cour, je glorillerai tous les saints du paradis.

Le roi avait souri de la large face, du nez en trompette, des yeux malins, de la mine humble il avait pardonné, et le poète, tenant parole, avait rimé les vies de sainte Elisabeth, de sainte Marguerite, de saint Antoine l'Ermite, de sainte Marthe. Les vers étaient beaux. Estelin les déclamait agréablement il eut vite un si grand succès, qu'il disait à ses amis

Quand on entend me's merveilles, on 11) Rutebeuf,

En Tchécoslovaquie

L'ACTIVITÉ CATHOLIQUE

Un regain de l'activité catholique ¡ dans la politique tchécoslovaque Les catholiques tchécoslovaques montrent depuis quelque temps une nouvelle activité dans le domaine politique. 11 est d ailleurs tout naturel qu'ils s'efforcent de profiter des conjonctures actuellement favorables, du discrédit relatif dans lequel sont tombées, par exemple, les idées socialistes et libérales dans les masses de 1 Europe occidentale et de l'Europe centrale, au voisinage même de la Tchécoslovaquie. Une autre cause de leur activité croissante est l'élan de la jeunesse qui, solidement organisée à l'intérieur des partis catholiques, pousse les dirigeants dans le sens de l'action.

Le parti populiste tchèque a été le premier à proposer la création d'un Conseil économique pour mieux organiser la lutte contre la crise, et cette initiative, très combattue au début, est maintenant acceptée par tous les partis fidèles à l'Etat, ceux-là mêmes qui sont dans l'opposition les nationaux-démocrates par exemple. Ce Conseil n'est pas encore pratiquement réalisé, mais le prestige du parti populaire a gagné à l'avoir proposé. C'est également ce groupe politique qui a pris l'initiative d'une collaboration plus étroite avec le parti Hlinka, collaboration qui pourrait se réaliser sous la forme d'un bloc commun. Les populistes tchèques ont rendu par là un grand service à l'Etat tout entier, puisque l'opposition des catholiques slovaques avait toujours été commentée par les révisionnistes d'une façon très défavorable à l'unité de la Tchécoslovaquie.

Les catholiques tchèques ont encore pris une troisième initiative qui, il est vrai, n a pas rencontré dans les autres milieux la même faveur que les précédentes. Mgr Stasek, député et président du parti populaire en Bohême, a lancé à plusieurs reprises, dans le journal Lidové Listy et dans les réunions publiques, l'idée d'une création d'un Parlement économique. S'inspirant des principes énoncés dans l'Encyclique Quadragesimo anno et constatant les difficultés qu'on rencontre aujourd'hui dans tous les Etats pour organiser la production et la distribution des produits, il a pensé qu'il fallait faire au Parlement comme nu geuvernement une plus grande place aux différentes catégories économiques. Le Parlement économique devrait, à son sens, être basé sur les unités économiques déjà existantes, et la conditon préalable à sa création serait de faire revivre dam la population la notion de classes. Ces idées, exposées d'une façon plus ou moins claire, ont suscité de nombreuses critiques et leur auteur a été surtout attaqué par les socialistes.

On lui a reproché naturellement de vouloir renverser le système démocratique actuellement en vigueur et auquel les Tchèques tiennent avant tout et de chercher à favoriser la dictature. Pourtant, Mgr Stasek et ses partisans ont répliqué catégoriquement en déclarant qu'ils tenaient aussi fermemen' que les autres au système démocratique et que l'idée de frayer la voie à la dictature était bien loin d'eux. Un Parlement économique, reposant sur deux Chambres corporatives qui seraient nommées par les diverses professions, serait une institution purement démocratique, ce que l'on ne pourrait pas affirmer de l'idée qu'ont actuellement certains économistes de transformer le Sénat tchécoslovaque en un corps économique. Pour travailler pratiquement à cette transformation profonde, le parti populiste de Bohême a procédé à un regroupement des organisations professionnelles qu'il possède à la campagne et a lancé l'idée d'un front chrétien unique constitué par toute la population agricole du

pays.

Toutes ces initiatives sont, comme on peut le penser, suivies de très près par les autres partis politiques et bien qu'elles ne

Toujours du nouveau

Voici un avion de tourisme Nieuport-Delage, type 941, sans queue

fait force signes de croix, puis on les raconte aux veillées.

Mais on ne lui laissa pas abandonner son rôle de jongleur de la misère. Il dut non seulement, a la demande de ses admirateurs, composer Comment Estelin perdit une jambe, Comment Estelin fut rossé par le guet. les Trahisons de la femme d'Estelin, mais aussi les réciter dans les fêtes. On s'amusait fort du contraste de ce garçon bien nourri, bien vêtu, éclatant de santé et de gaieté, avec les vers où il disait tous ses malheurs. En moins de six ans, il gagna une petite fortune.

La bougeotte, le désir de voir du pays, lui firent quitter Paris. Il revint à son Bugey natal, alla de château en. château, récitant ses complaintes, bien payé, parce qu'on savait qu'il était p-rlsS par le roi Louis. Puis il retourna à Paris. Mais on n'y pensait plus aux chansons on préparait une nouvelle Croisade. Estelin eut aussitôt le désir d'en faire partie. Il supplia sans succès le roi et quelques hauts seigneurs de l'emmener.

Estelin déboucha du bois sur une route meilleure. Bientôt les tours de la cathédrale de Belley apparurent. Une heure plus tard, .après avoir traversé la place des Terreaux, où les jeunes gens s'exerçaient à tirer à l'arbalète, le cavalier franchissait la porte de France, enfilait la Grand'Rue, tournait la rue Saint-Jehan, s'arrêtait devant une maison basse, surmontée d'une tourelle trapue. Il heurta à une porte cintrée, de gros chêne clouté. Une jeune fille ouvrit.

Te voilà enfin I dit-elle. Père te croyait retourné à Parie.

'1 i: ~e,~y

soient pafr toujours approuvées, elles -*W» citent de vives discussions. Si de telles idées rencontrent une opposition même de la part de certains catholiques et la rivalité indéniable qui oppose d'une certaine manière les populistes de Bohême et ceux de Moravie ainsi que plusieurs des leaders populistes de Bohême y est pour beaucoup, il est en tout cas très réconfortant de voir les catholiques tchécoslovaques sortir de la réserve et prendre, souvent avec succès, des initiatives importantes pour la politique du pays.

A propos de la formation d'un bloc catholique

Les pourparlers entre le parti populaire tchèque et le parti populaire slovaque en vue d'une collaboration plus étroite dans la politique intérieure continuent. Etant donnés les nombreux obstacles qui hérissent chemin, on ne peut pas escompter une solution prompte en dépit du vif désir de tous les catholiques tchécoslovaques. Il est pourtant curieux de voir que cette idée de collaboration plus étroite commence à inquiéter sérieusement les Hongrois de Tchécoslovaquie. Leur organe, le Pragai Magyar Hirlap ayant publié au début d'avril une lettre prétendue d'un populiste slovaque très hostile à la collaboration indiquée et plaidant au contraire en faveur d'une union des « autochtones » de Slo- vaquie Slovaques et Hongrois contre les Tchèques, le Sloeak, organe des catholiques slovaques, a publié une intéressante réplique. Cette derruère montre que les Slovaques catholiques ont fort bien compris le véritable but de toutes les intrigues et de toutes les manœuvres du revisionnisme hongrois dirigé avant tout contre la Siovaquie. Absolument nette et franche, elle a été confirmée à plusieurs reprises par les chefs du parti populaire slovaque, Mgr Hlinka et l'abbé Tiso, ancien ministre, dans différentes réunions organisées à Prague par les Tchèques, et dans lesquelles les Slovaques ont été invités à exposer leur opinion. Un des leaders des catholiques tchèques, le chanoine Stasek, député, a fait à Bratislava une conférence pour exposer aux Slovaques le point de vue de son parti. Prague a été dans ces occasions le théâtre de scènes touchantes Mgr Hlinka a été l'objet de manifestations enthousiastes de la part de la Jeunesse tchèque qui l'accompagna en cortège jusqu'à son domicile.

Toutes ces manifestations et conférences montrent néanmoins que l'idée de la collaboration n'est pas encore sur le point d'être réalisée. Les Slovaques, s'ils se montrent plus circonspects dans leurs déclarations et donnent des preuves éclatantes de leur attachement à la République, n'en continuent pas moins à revendiquer l'autonomie pour leur région. Ce sera évidemment là le point le plus délicat, le plus important aussi, sur lequel il faudra se mettre d'accord avant de passer**à une collaboration plus étroite. On n'est pas encore sorti de la phase des déclarations et des discua*' sions académiques. On n'a d'ailleurs pas l'impression qu'on veuille se hâter il il semble qu'on soit plutôt disposé à attendre les résultats des élections prochaines pour parler ouvertement d'une collaboration sans doute décidée en principe.

En tout cas, tous ces pourparlers ont eu jusqu'à présent un heureux effet les Slovaques ont trouvé l'occasion de proclamer une fois de plus leur volonté inébranlable de rester dans l'Etat tchécoslovaque et ils ont de nouveau donné une réponse des plus claires à toutes les manoeuvres révisionnistes des Magyars. Le revisionnisme hongrois ne peut plus désormais invoquer l'attitude des Slovaques catholiques à l'égard du gouvernement comme une preuve du désir de ces derniers de retourner en Hongrie. C'est un premier résultat fort heureux.

Non, Alix. Je viens de Beauretour, dont le seigneur m'a commandé un poème pour l'adoubement de son fils.

Ils pénétrèrent dans un atelier où un vieillard à la barbe neigeuse, accroupi devant un métier, t.issait une fine étoffe de lin, Un carillon égrena ses notes argentines. A travers les minusc-u'les vitres rondes et verdâtres d'une étroite fenêtre, on apercevait le mur du cimetière et quelques passants se dirigeant vers la cathédrale.

Pierre respira comme un homme mal à l'aise. Non, jamais H ne pourrait vivre dans cet horizon restreint, dans cette atmosphère raréfiée. Il suivrait plutôt ces routiers, dont les bandes sèment la terreur dans les campagnes, pillant, dévastant les fermes, faute de se louer à des seigneurs désireux de faire la guerre.

La petite pièce était toute remplie du tic tac du métier. Le père, sans arrêter son travail, demanda

Pourquoi as-tu l'air si sombre, mon fils ?

Le sire de. Beauretour ne veut pas m'emmener chez les Sarrasins.

Tant mieux tu resteras avec moi. Alix vous suffit.

Que non. J'aime aussi mon garçon. Je voudrais le voir établi ici, avec une gentiHe femme et un bon métier.

Pierre eut un ricanement

Le mariage, c'est la misère. Ne vous ai-je pas récité le Mariage d'Estelin? Des bêtises.

Des bêtises Elles m'ont rapporté en six ans plus que votre tissage en trente. Je ne dis pas. Mais il faut penser que

Mort de Mgr Kordac,

ancien archevêque de P. ague Mgr Kordac, ancien archevêque de Prague, est mort dans la capitale tchécoslovaque, le 26 avril, à l'hôpital des Frères de la Miséricorde, qu'il avait luimême inauguré et béni durant son épiscopat. Mgr Kordac était né en 1852, à Seletice, près de Mlada-Boleslav (Bohême). Sa famille était pauvre lorsqu'il eut terminé brillamment ses classes secondaires au Séminaire diocésain, il désira poursuivre ses études à l'Université grégorienne de Rome. N'ayant pas l'argent nécessaire au voyage, il alla trouver à pied l'empereur FrançoisJoseph qui séjournait dans un château de Bohême où il assistait à des manoeuvres mi- litaires. L'empereur lui ayant donné 500 florins, ses études se trouvèrent facilitées. Kordac devint donc prêtre en 1878 et fut envoyé à Liberec (Reichenberg) où les Tchèques ne constituaient qu'une minorité. Il y fit preuve de patriotisme et grâce à ses efforts la minorité tchèque fut dotée d'une école et d'une « maison nationale » où divers groupements purent se réunir. Il montrait, du reste, beaucoup de tact à l'égard de la majorité allemande, et 1 on peut en trouver la preuve dans le fait qu'il fut nommé professeur au Grand Séminaire de Litomerice, alors allemand, et qu'il en devient même par la suite directeur. En 1905 enfin, chargé d'enseigner à Prague la théologie fondamentale à la Faculté de théologie de L'Université Chartes. il vit se grouper autour de lui la jeunesse intellectuelle tchèque il fut le champion intrépide de la foi catholique dans la lutte acharnée menée alors contre le libéralisme dont se pénétraient de plus en plus les milieux intellectuels, et la philosophie du président Masaryk elle-même n'échappa pas à ses critiques éclairées et pénétrantes.

Au lendemain de la guerre, en 1919, li devint membre de l'Assemblée nationale et prit souvent la parole pour défendre du haut de la tribune les droits des catholiques dans le nouvel Etat. Deux de ses interventions sont particulièrement mémorables son grand discours pour prouver que la foi peut se concilier avec la science et son magnifique plaidoyer pour l'indissolubilité du mariage. Ses adversaires eux-mêmes furent frappés de ses paroles, et il n'est pas étonnant qu'il ait été choisi par le Saint-Siège pour prendre la succession de Mgr Huyn, démissionnaire.

On n'est pas toujours d'accord à propos de ses interventions énergiques et excluant tout compromis contre les prêtres qui réclamaient des réformes trop profondes, inacceptables par l'Eglise il n'est pas du tout sûr qu'on eût pu, en agissant d'une manière plus diplomatique et plus douce, empêcher la création de l'Eglise tchécoslovaque. Il fallait, au contraire, agir vite et se montrer énergique au moment d'un danger aussi grave. On peut certes cri- tiquer certaines de ses initiatives dans l'administration du diocèse et des biens de l'Eglise de Prague le clergé a eu bien du mal à admettre notamment la vente du Grand Séminaire, cet immense bâtiment du Clementinum d'où était parti le mouvement de « recatholisation » de la Bohême. Tout le monde doit pourtant s'incliner devant l'austérité de sa vie et la vigueur de sa foi. Certaines de ses initiatives les moins heureuses ont amené en 1931 ce qu'on a appelé « le conflit avec le nonce, Mgr Ciriaci, et finalement sa propre démission.

Depuis qu'il avait abandonné l'archevêché de Prague, il habitait le château de Brezany, propriété archiépiscopale. Sa mort fera oublier tout ce qu'on pouvait critiquer dans son administration et il ne restera à Prague que le souvenir de sa lutte héroïque pour le bien de l'Eglise en Tchécoslovaquie aux premiers temps de l'Etat indépendant ressuscité.

tn ne seras- pas toujours jeune. Puisque tu as quitté Paris, c'est que cela ne va déjà plus.

Je veux écrire l'histoire de la guerre sainte.

Eh bien, écris-la. Tu as assez d'idées en tête pour la raconter sans l'avoir vue, sans risquer de te faire rompre les os par les mécréants.

Vous parlez comme les Colombier. C'est tout naturel nous sommes un peu parents et gens de bon sens.

Après avoir fait quelques tours dans la pièce, Estelin sortit. Décidément, il étouffait dans cette petite ville, cette petite rue, cette petite maison, ces petites idées. D'abord, il prit soin de son cheval, qu'il avait attaché, à un anneau scellé au mur, près de la porte. Puis il gagna le rempart. II en fit le tour, ce qui ne fut pas long. Belley était traversée par trois rues, la Grand'Rue, la rue des Cordeliers. la rue des Barons, que recoupait la rue SaintJehan. La cathédrale et le palais épiscopal occupaient l'est de la ville. Trois portes perçaient les murs la porte de France, la porte de Savoie. la porte l'Arc. Les maisons, basses, couvertes de tuiles brunes, étaient tassées les unes contre les autres, dominées par les deux tours inégales de la cathédrale et celles de l'évêché,' château fort capable de soutenir un siège. La campagne environnante était, riante, fertile les coteaux couverts do vignes produisaient un vin agréable.

Quand Pierre eut achevé sa promenade, il était décidé à partir pour la Savoie aussitôt les fêtes de'Beauretour terminées. Il s'occuperait d'ici là à son poème.

LETTRE DU BRÉSIL

Rumeurs de révolution

militaire prochaine

La crise économique et politique est loin d'être calmée. Un déficit incroyable yieot d'apprendre aux Brésiliens que ies économies réalisées sur certains chapitres du budget ne sont rien en comparaison du trou creusé par la moins-value des exportations, par la diminution aussi des importations, et par conséquent des droits d'entrée, et pire encore, par des tripots pour échapper aux droits du change, une espèce de cas Stavisky, où se trouvent compromises des personnes en évidence de la politique régnante.

D'autre part, la Constituante n'a pas donné les résultats qu'on espérait. Les corrections que ces peres conscrits veulent faire à la Constitution promulguée par le gouvernement révolutionnaire ac- tuel se chiffrent par plus de 2 000 et l'on comprend que plusieurs années ne suffiraient pas pour discuter ces points de vue si multiples et si divergents. Au milieu de ce mécontentement général. les militaires s'agitent et prétendent que ce n'est pas pour ce maigre résultat qu'ils ont fait la Révolution de 1930.

Il se peut, cependant, que le ministre de la Guerre, le général Goes Montelro, dont le prestige est très grand parmi les officiers, parvienne à dominer complètement ces idées subversives. Goes Monteiro est un des héros qui ont le plus contribué à faire la paix au Brésil, lors de la révolte de Sao-Paulo. en 1932. Il ne craint pas de dire publiquement combien la mission militaire française a rendu des services au Brésil, non seulement pour développer les qualités militaires des officiers, mais aussi pour les éloigner des partis politiques. Un bel exemple de courage

d'un officier

Un fait tout récent vient de montrer combien l'Ecole militaire de Rio forge des caractères qui n'ont rien à envier aux autres écoles de l'Europe. Un sous-lieutenant, fraîchement sorti de l'Ecole, faisait un exercice de grenades à la main avec les conscrits, lorsqu'il a remarqué qu'une de ces grenades, que l'on supposait inerte, allait éclater. Son premier mouvement a été de la saisir et de la jeter par la fenêtre, mais en remarquant que la place était remplie de soldats, il garde la grenade dans, sa main, près de la jambe, et attend Impassiblement son explosion. JI a eu la main gauche horriblement mutilée. Il s'appelle Humberto de Vasconcellos.

Le nom de Dieu

dans la nouvelle Constitution

Dans une de mes dernières chroj niques, j'ai fait remarquer comment la Constituante, malgré la confusion d'idées qui règne parmi ses membres, a une bonne majorité de catholiques ou catholicisants. Nous en avons eu une preuve lorsqu'il s'est agi de savoir si on invoquerait Dieu dans les préambules de la Constitution. La Commission des 26, qui avait présidé à l'élaboration de ce texte et avait omis le nom :de Dieu, s'est vue obligée de modifier son point de vue devant la volonté ferme de 160 députés sur 262.

L'émigration japonaise au Brésil Nous avons déjà eu l'occasion de parler de cette émigration et du bien religieux qui s'y réalise, puisque les bonzes ont défense de venir au Brésil, de la part du gouvernement japonais, et que les conversions au catholicisme sont nombreuses et sincères. Dernièrement encore, les filles du consul japonais à Sao-Paulo se faisaient baptiser. Un jeune japonais vient d'entrer au noviciat des Pères Jésuites, à Rio. Malheureusement, il se produit parfois des heurts nationalistes fort regrettables, comme tout récemment dans l'Amazonie où dans une concession à une colonie japonaise l'autorité militaire n'a pu obtenir un champ d'aviation sans que le chef de la colonie en appelle d'abord au mikado. On comprend l'agitation de la jeunesse intégraliste brésilienne, qui pourrait dégénérer en un mouvement de xénophobie regrettable si l'on ne prenait des mesures pour la calmer. Le P. Bartholomeu de Gusmao et aviation

Le célèbre Bartholomeu de Gusmao, un des prédécesseurs des Montgolfler, était Brésilien, né à Santos, élevé par son oncle Jésuite, Alexandre de Gusmao, et novice de la Compagnie de Jésus pendant quelque temps. Ses expériences a Lisbonne, devant la cour royale, furent fameuses et sans doute donnèrent aux Montgolfler le désir de l'imiter, On l'appelait 0 padre voador, le prêtre qui vole.

Le premier Congrès national des aviateurs brésiliens, réuni à Sao-Paulo, par unanimité, a réclamé les ossements de cet ancêtre illustre qui sont conservés a Tolède, en Espagne. Parmi les considérants » invoqués par le Congrès, il est intéressant de relever ce qui suit « Considérant que le culte des ancêtres est un des apanages de la formation morale et intellectuelle du peuple brésilien.

Considérant que parmi les valeurs du

Brésil, le prêtre Bartholomeu de Gusmao occupe une place toute spéciale, et que ses restes mortels, par un oubli lamentable, reposent depuis deux cent dix ans loin de la terre natale. » Le premier Congrès national d'avialion brésilien confère à l'Aéro-Club de Sao-Paulo les pleins pouvoirs pour réaliser le transport de ces restes mortels. Une ligne de zeppelins

entre le Brésil et l'Europe

La Compagnie allemande d'aviation Zeppelin vient de faire un contrat avec le gouvernement brésilien, pour se faire construire un hangar, ou un aéroport, à Rio de Janeiro, avec l'engagement pour la Compagnie de faire vingt voyages par an. ayant Rio de Janeiro pour terme. Les principales clauses du contrat sont les suivantes

1" De la part du gouvernement brésilien, l'obligation de commencer les travaux à partir du 1" juin (deux mois après la signature du contrat, du 31 mars), et de les terminer en quinze mois

2° De construire un aéroport de 1 million de mètres carrés, au minimum, avec un hangar pour dirigeables de 270 mètres de long, 52 mètres de large et 50 mètres de haut, ainsi qu'une installation pour produire 3000 mètres cubes d'hydrogène par jour, et susceptible de produire le double s'il le faut. Il y aura de plus des dépôts pour gazqline ou huiles d'une capacité de 50 000 litres.

Les frais prévus sont de 11 millions de contos, soit près de 14 millions de francs.

3° De sa part, la Compagnie Zeppelin s'oblige à faire vingt voyages par an et h payer une redevance à chaque voyage.

4° De plus, la Compagnie est obligée h porter la malle diplomatique, jusqu'à 50 kg. à chaque voyage, et à fournio deux places gratuites pour les voyages d'études à l'étranger que le gouvernement du Brésil veut faire faire aux meilleurs étudiants des Ecoles supérieures, ou aux jeunes techniciens dont il a besoin.

C. Ribeiro.

A l'Union catholique du Livre

Dimanche a eu lieu à Paris, dans l'accueillante et grandiose Cité du Souvenir, une Journée familiale de l'Union catholique du Livre placée sous la présidence d'honneur de Mgr Courbe, secrétaire général de l'Action catholique de France.

Au cours de la messe de communion. le R. P. Robinne parla du « Livre scellé » de l'Apocalypse, et compara la multiplication des bons livres à la multiplication des hosties.

Dans la causerie qu'il flt ensuite, le R. P. de Parvillez, rédacteur aux Etudes, montra la grandeur de l'imprimé, véhicule de la pensée, son Influence perpétuellement active et si considérable qu'elle a donné naissance à la plupart des grands courants d'idées, enlln ses responsabilités. C'est sur ce dernier point qu'il fut particulièrement insisté dans la conférence et dans les discussions qui suivirent. Le R. P. de Parvillez flt voir comment dans le bien et dans le mal les responsabilités d'un auteur sont complétées par celles de tous ceux qui collaborent a la diffusion de ses oeuvres. Les conclusions de cette étude montrèrent une nouvelle raison de développer les Unions catholiques du Livre qui pourront aider les chrétiens de la corporation à connaître leurs devoirs, comme par exemple les Unions professionnelles de médecins ou d'infirmières catholiques ont permis d'établir à quels devoirs spéciaux étaient astreints les membres ou auxiliaires du corps médicai.

Parlant ensuite de l'Union, M. Cribler indiqua comment celle-ci entendait grouper tous les professionnels du livre, afin de christianiser une des sources principales de la diffusion de la pensée. L'Union catholique du Livre veut faire prendre à ses membres une plus grande conscience de la noblesse de leur foi, les aider à sauvegarder leurs libertés religieuses au sein de la profession et réaliser entre eux, par le lien spirituel d'une âme chrétienne commune », l'unité des esprits dans la vérité et l'union des cœurs dans la charité. C'est donc, comme les Unions de cheminots et de postiers, un groupement d'ordre exclusivement spirituel, sur le terrain professionnel du livre.

Après le repas en commun eut lieu une séance récréative. Un film sur la fabrication mécanique du Livre, œuvre technique, pleine à la fois de choses attrayantes et de choses utiles, fut d'abord projeté. Puis M. Marcel Lagrue parla du devoir des catholiques du livre. Bercés par une musique appropriée, les assistants partirent enfin, avec le film de la DRAG, Visions d'Orient, vers le pays du Christ.

La journée se termina par le Salut du Saint Sacrement que donna l'aumônier de l'Union.

CHAPITRE IV

IDYLLE

C'était l'heure où les ombres s'allongent, où la lumière dorée embeLlit toutes choses. Mahaut filait, son chien couché à ses pieds. Eîle était pâ>le et mélancolique, et, la pensée ailleurs, tordait machinalement les hrins de laine.

Un cavalier parut, non pas au pas languissant -d'un roncin, mais au ga'.op d'un destrier. Il était si maître de sa monture, qu'il fonça sur la jeune fille et s'arrêta net à quelques toises d'elle. Il sauta légèrement à terre, et laissant libre la bête qui se mit à tondre l'herbe, s'assit sur une roche à côté de la jeune fille.

Pourquoi, Mahaut, ne me souris-tu pas ? Pourquoi as-tu l'air si triste ? `1 EUe secoua la tète sans répondre. Est-ce parce que ton frère Anthelme part pour la Croisade ?

Non.

Ton promis s'en irait-il ?. Voyons, reponds-moi. Qui aimes-tu ? 9

Vous le savez bien, Messire.

Ne m'appelle pas messire. Ne me dis pas vous. Ou plutôt, si. Nous ne sommes pas frère et sœur. Mahaut, vous êtes ma dame, je serai votre chevalier, et puisque vous ne parlez pas, c'est moi qui répondrai pour vous. Vous êtes triste, parce que celui que vous aimez va partir, et celui que vous aimez, c'est moi.

Odet

(A suivre j « Alice Meunier^


La pensée et l'actualité religieuses

CHMSTIANISME ET GERMANISME

Au cours de l'Avent 1933, le cardtnal Faulhaber, archevêque de Munich, a donné, dans l'église SaintMichel, une série de conférences qui eurent alors un large retentissement. Elles viennent d'être publiées en volume, sous le titre Judaïsme, christianisme et germanisme, et leur succès n'est pas moindre que celui qu'elles obtinrent lorsqu'elles furent prononcées (1).

On sait quelle en fut l'occasion. Le cardinal l'a d'ailleurs fait connaître lui-même, dès le début de son premier discours, en rappelant que toute une série d'ouvrages ont été publiés, ces dernières années, dans lesquels, dit-il, « s'est élevée la prétention de tirer, entre le judaïsme et te christianisme, une ligne de démarcation implacable et en même tempe de purger le christianisme de toute infiltration sémitique ». En outre, ajoute-t-il encore, la révolution religieuse n'a pas marqué d'arrêt devant la personne même du Christ. Certains se sont attachés à sauver le Christ par le moyen d'un faux acte de naissance. Le Christ, ont-ils dit, n'était point juif, maïs aryen, un des aryens habitant la Galilée ». Par ailleurs, enfin, la prétention s'est publique- ment affirmée, en Allemagne, de travailler « à l'établissement d'une religion nordique-germanique, à côté des deux confessions chrétiennes ». Elle ferait revivre les vieilles divinités des anciens Germains et réclamerait pour elle « la reconnaissance légale et la mise sur le même pied que les deux autres confessions chrétiennes »,

Telles sont, d'après lui-même, les graves raisons qui ont déterminé le cardinal Faulhaber à prononcer cette série de conférences suit « l'Ancien Testament et son accomplissement dans le christianisme », Notre inten- tion n'est point de les analyser toutes. Ce que nous en voulons au moins dire, c'est que les quatre premières font particulièrement honneur à la science bien informée de l'archevêque de Munich, qui fut longtemps professeur d'exégèse aux Universités de Wurzbourg et de Strasbourg. Elles traitent, en réponse aux objections courantes dans les milieux racistes, des valeurs religieuses, des valeurs morales et sociales de l'Ancien Testament puis elles en viennent à la transition entre l'Ancienne et la Nouvelle Loi, c'est-àdire au Christ lui-même, « pierre d'achèvement de l'Ancienne Alliance, pierre angulaire de la Nouvelle Alliance »,

A ces quatre conférences s'en ajouta une cinquième, qui fut prononcée >le SI décembre et dont le titre seul indique déjà toute l'importance « Christianisme et germanisme, leurs rapports mutuels, leurs relations de dépendance », Elle s'ouvre par cette déclaration « Ce n'est pas la mise en accusation du germanisme, mais bien la défense du christianisme que nous avons choisie pour objet du sermon d'aujourd'hui. Ma conviction est que la défense du christianisme se confond avec la défense du germanisme. Le peuple allemand sera chrétien ou ne sera pas. L'apostasie, la régression vers le paganisme serait pour le peuple allemand le commencement de la fin. »

Pour établir cette thèse, le cardinal, dans une première partie étudie, d'après Tacite et son ouvrage La Germanie, les mœurs des anciens Germains « Si nous en croyons Ta-

Le 1 50e anniversaire du mois de Marie

C'est le mois de Marie

C'est le mois le plus beau.

Des millions de voix ont jeté, tous les soirs, aux voûtes des églises, ce joyeux refrain où s'éploie la ferveur de la dévotion populaire envers la Sainte Vierge, en ce mois de mai qui lui est consacré

Or, combien parmi ces derniers se doutent que le mois de Marie n'a, comme institution religieuse, que cent cinquante ans d'existence? 11 semble que, de tout temps, la piété ayant été intense dans tout l'univers catholique envers la Vierge, le mois de mai, le mois le plus beau de l'année, ait dû naturellement lui être officiellement dédié. Il n'en est rien. C'est en 1784 seulement que le mois de Marie a pris place dans le rythme des célébrations qui mar- quent la vie religieuse collective des catholiques.

M. Ch. Goutier, dans l'Echo de Fourvière, nous le rappelle opportunément.

Jusqu'en 1784, la coutume du mois de Marie, déjà certes répandue parmi les fidèles, était restée dévotion plus ou moins privée.

Ce fut au mois de mai de cette année que cette pieuse pratique fut inaugurée en public et avec solennité, à Ferrare (Italie), sur l'initiative des Camilliens de cette ville et dans leur église.

Puis, à partir de 1784, le mois de Marie, sortant des cloîtres, des collèges et des domiciles particuliers, devint un exercice vraiment public, une institution consacrée en quelque sorte par la piété populaire, et, qui plus est, reconnue par l'Eglise. En l'année 1884, l'Ordre de SaintCamille de Lellis se préparait à célébrer le premier centenaire du mois de Marie, quand il se vit contredit par le Chapitre métropolitain de la ••thédrale de Ferrare, lequel, estitnant sans doute avoir eu la priorité ÉsUis cette institution, crut devoir s'opposer au centenaire projeté et déféra l'affaire au jugement du Saint-Siège.

Devant cette opposition, les supérieurs de l'Ordre, obéissant à une loi de prudence, suspendirent d'abord

(1) Cardinal FAULHABER Judentum, Christentum, Germanentum. Adventis predigten in St-Miehael zu Mùnchen lî»33. Druck und Verlag der Graphisclirii Kunstanstall. A. Hnber. Mûnchen 2 M.. Niuilirrmslrasse, 2 a'unij i.

cite, oonolut-il, il ne peut être même question d'une cirvihsation proprement d1te dans la Germanie préchrétienne. » Cette civlisation, c'est le christianisme qui l'en a dotée. Vient alors, dans une seconde partie, l'émouvant tableau de l'introduction et du développement du christianisme en Germanie, qui amène le cardinal à déclarer que « C'est grâce au christianisme que les Allemands sont devenus un peuple civilisé et sont parvenus à comprendre que < les victoires morales exigent plus d'héroïsme que les vengeances du sang, et que le Sauveur du monde, en souffrant et en mourant sans se défendre, avait vaincu la mort et Satan et, par sa résurrection, remporté la plus grande victoire de l'histoire du monde ».

Ces faits rappelés, le cardinal en vint à la question brûlante, où son auditoire frémissant l'attendait Quelle sera aujourd'hui l'attitude du christianisme devant la race germanique ? Voici sa réponse que nous citons intégralement

« Du pomt de vue de l'Eglise, il n'y a aucune objection à faire aux recherches raciales conduites objectivement non plus qu'a la culture de la race. Il n'y a aucune objection à faire au désir et au souci de main- tenir les particularités ethniques d'une nation aussi pures que possible de toute altération et d'approfondir te sens de la communauté du sang. Toutefois, l'Eglise exige trois conditions.

La première est que l'amour porté à son propre peuple ne doit jamais, à l'égard des autres nations, se changer en son contraire, la haine. La seconde est que l'individu n'a jamais le droit de se tenir quitte du devoir moral de travailler sans relâche, en usant des moyens de grâce que l'Eglise met à sa disposition, au perfectionnement de son âme. Un jeune homme qui n'entend que perpétuelle apothéose et perpétuel panégyrique de sa propre race en arrive trop facilement à penser qu'il est, vis-à-vis de son Dieu et de son Eglise, dégagé de toute obligation morale d'humilité et de pureté. La troisième condition, enfin, est que la culture de la race ne doit sous aucun prétexte se transformer en attitude d'opposition à l'égard du christianisme. Que penser et que dire du reproche monstrueux qui a été formulé la race germanique aurait été altérée et gâtée -par lé christianisme le christianisme serait sana rapport interne avec la race germanique en raison, principalement, de la tare que fait peser sur lui l'Ancien Testament et il y faudrait voir, pour ce motif, un obstacle à la fierté de la race, dans le peuple et à l'école. »

Dès lors, il est clair que « race et' christianisme ne constituent pas des oppositions, mais des ordres différents. La race est d'ordre naturel, le christianisme est révélation et par conséquent ordre surnatarel. La race se rattache au peuple, le christianisme se rattache d'abord à Dieu. La race^onstitue un tout ethnique fermé, le christianisme est un message de salut s'étendant au monde entier et s'adressant à tous les peuples ».

Par cette belle mise au point doctrinale d'une rare fermeté de pensée et de style, on se fera une idée de la valeur de ce petit livre dont tout catholique a le droit d'être fier parce qu'il est un grand acte de courage.

tout préparatif mais, en même temps, comme il s'agissait d'une question intimement mêlée à l'histoire de leur Institut et à l'une de ses gloires les plus chères, Ils n'hésitèrent pas à accepter la discussion juridique et, devenus eux-mêmes le.« poursuivants de la cause, ils citèrent le Chapitre de Ferrare à produire devant la Congrégation des Rites ses titres, documents et raisons.

L'affaire fut soumise à un examen approfondi et eut enfin son épilogue dans une séance de la Sacrée Congrégation, tenue au Vatican le 3 avril 1884, avec l'intervention du plein tribunal de la Rote, sous la présidence de S. Em. le cardinal Parocchi, vicaire de Sa Sainteté.

Après avoir mûrement pesé les raisons du Chapitre de Ferrare et celles des Camilliens, la réunion se prononça à l'unanimité en faveur de ces derniers. La décision fut confirmée le même jour par un rescrit de S. 8. Léon XIII, accordant les indulgences habituelles aux triduums que l'on célèbrerait pour fêter le centenaire dans les églises des Camilliens et dans les diocèses qui en avaient fait la demande.

Le fait historique de 1784 a été en ces dernières années fixé par la sculpture dans un bas-relief qui orne les nouvelles stalles de la basilique Notre-Dame de la Treille, à Lille. La décoration de ces stalles est un splendide poème à la gloire de Marie l'on y voit évoquée toute l'histoire du culte de la Très Sainte Vierge. Or, dans le groupe formé des principales dévotions mariales. à côté du Rosaire, du Scapulaire, de l'Angélus, de la Médaille miraculeuse, l'artiste a voulu avec raison faire figurer le mois de Marie. Et c'est ainsi qu'un de ses panneaux, sculpté avec un art irréprochable, fait revivre cette petite scène: deux Camilliens, à la croix bien apparente, invitant de pieux fidèles à honorer la Mère de Dieu. dont l'image est posée sur un antel garni de cierges et de fleurs. Sous le tableau se lit l'inscription: FiLli C. de Lellis, mdcclxxxiv.

La famille camillienne est heureuse et flère, on le conçoit, d'avoir contribué à propager dans l'Eglise unp dévotion ausFi aimée des fidèles ce .souvenir est un de ses plus précieux trésors, et de toutes les pages qui composent ses annales. il en est heu qui sninnt nussi chèrrjs.

1- Le septième centenaire ui mariage de saint Louis à Sens

JOURNAL D'ENFANT

Aux premiers jours de mai de l'an de grâce 1234, la vieille cité *énonai»e était en grand émoi. Presque chaque jour se succédaient des courriers de la cour, apportant au seigneur archevêque des missives de la reine Blanche et du jeune roi son fils. Louis IX, depuis 1226 roi sous la régence de sa mère, venait d'entrer dans sa vingtième année et de prendre en mains pouvoir.

Depuis quelques jours, l'archevêque Gautier Cornut, le très sage autant que très dévoué conseiller de la souveraine, avait quitté Sens, accompagné du comte Jean de Nesle et d'une nombreuse et magnifique ambassade, pour accomplir une grave mission, tenue soigneusement secrète, dont on venait d'apprendre l'objet en même temps que le succès.

è

Soucieuse de parachever l'œuvre si délicate et parfois bien laborieuse qu'elle avait assumée lors de la mort prématurée du roi Louis VIII, et de remplir entièrement ton devoir de mère et de régente, Blanche de Castille s'était préoccupée de procurer à son fils une compagne digne de lui et du trône de France, et d'assurer au royaume une postérité. Elle avait à ce sujet consulté, non seulement ses conseillers ordinaires, mais les grands personnages et les barons qui l'entouraient, et son attention s'était arrêtée sur la petite cour du comte de Provence, Raimond Bérenger. Ce prince ne lui était pas étranger, car ses démêlés avec le comte de Toulouse avaient plus d'une fois préoccupé gravement le gouvernement du jeune roi dont le programme escomptait sinon l'annexion au domaine royal de cette partie de la vallée du Rhône, du moins sa pénétration par l'influence française.

Raimond Bérenger avait quatre filles dont l'aînée Marguerite, déclare un chroniqueur, était tenue pour la princesse la plus noble, la plus belle et la plus distinguée qui fût alors en Europe.

Après une minutieuse enquête, et sur les rapports d'émissaires envoyés en observation en Provence, le jeune roi s'était prononcé. et l'ambassade dirigée par l'arche.vêque de Sens et le comte de Nesle avait reçu mission d'aller faire la demande officielle et de régler les conditions du contrat. Raimond Bérenger et sa femme Béatrix de Savoie accueillirent avec empressement l'offre si honorable que venaient leur faire les envoyés du roi de France. Comme Marguerite était par sa parenté avec Blanche de Castille cousine du roi, on envoya demander au Pape une dispense qui fut accordée.

Dèa lors, l'accord était fait. Le comte de Provence promettait une dot de 10 000 mue* d'or avec, comme garantie, le château de Taraacon. Le payement de cette somme considérable n'alla pas sans retards ni sans difficultés.

Pendant leur séjour à la cour de Provence, Gautier Comut et le comte de Nesle restaient en rapports constants avec la reine et le roi.

Le départ de la jeune princesse s'organisa. Elle devait être accompagnée par les ambassadeurs du roi, par le frère de sa mère, Guillaume de Savoie, évêque de Valence, et de nombreux seigneurs. Une escorte d'arbalétriers et de sergents protégeraient le cortège et rendrait les honneurs. Une suite imposante de dames de la maison, de suivantes, d'officiera et de serviteurs de tout ordre assurerait le service. On y avait prévu une place pour six trompettes et un ménestrel du comte de Provence.

En cours de route, le cortège fit un arrêt

Jésus, tout au long de son passage icibas, témoigna d'une sollicitude particulière pour les enfants. Il les donna maintes fois en exemple, louant la pureté, la douceur et la simplicité de leur Mur. Il prononça, aussi, de terribles paroles contre « Quiconque scandalisera un seul de ces petits. »

Quelle preuve d'affection plus émouvante que son « Laissez venir à moi les petits enfants. » II savait que, parmi les disciples qui rabrouaient avec humeur les bambins empressés à le caresser, plusieurs l'abandonneraient aux heures troubles, l'un d'eux le renierait, un autre Irait jusqu'à le trahir. Jésus aima les enfants parce que nulle part mieux que chez eux il ne rencontra l'amour compréhensif et désintéressé. Son regard, d'ailleurs, s'exerçait par delà les siècles futurs. Il connut, d'avance, l'abandon plus ou moins avoué de ceux qui se proclament ses fidèles, leur tiédeur surtout, cruelle offense à son cœur embrasé.

Mais 11 connut, également, d'avance, l'hommage réparateur des âmes enfantines. Nulle prévarication parmi elles. Mais le don total de sol.

Aussi les Papes se sont-ils conformés aux vœux du Sauveur, en laissant aller h lui les petits enfants. La Communion précoce réalise le rapprochement, imparfaitement figuré par la scène évangélique.

Qu'on n'aille pas dire des enfants Ils ne comprennent pas 1 » Avonsnous plus de lumières, nous qui avons moins d'amour ? 2

Il est, toutefois, juste d'affirmer telle préparation, telle communion. Mais en quoi consistera cette préparation. Une âme d'enfant, malgré sa simplicité à cause d'elle, peut-être offre bien des mystères, bien des contradictions. Aussi, la tâche est-elle ardue de ceux qui entreprennent de parer dignement ce vivant tabernacle. Pour les aider, Dieu suscite, de temps à autre, des âmes prédestinées pouvant être proposées en exemple.

Tout près de nous, Elisabeth LeseurArrighl fut de celles-ci. Le journal (1) qu'on nous offre aujourd'hui fut rédigé par elle entre le 23 octobre 1877 et le 7 mars 1881.

Ce qui frappe, dès les premières pages, c'est le sérieux avec lequel cette petite fille de 11 ans envisage l'instant où elle fusionnera Intimement avec Dieu. Car c'est une petite fllle trahissant avec la spontanéité de son âge ses qualités et ses défauts.

Elle a ouvert ce journal à la demande de sa mère et y consigne tous les détails de ce qu'on peut nommer déjà

(1) Elisabeth Liseur: Journal d'enfant, accompagné du portrait d'Elisabeth Lese, r, en première communiante. Prix: 5 francs.

27 mai 1234

à Tournus où il fut reçu avec honneur, 1< 19 mai, par l'Abbé du lieu, Bétaid. Au même moment la cour de France, i laquelle avaient été conviés tous les grandi et les dignitaires du royaume, se disposai à se rendre à Sens.

Pour quels motifs Blanche de Castille el le roi son fils avaient-ils décidé de célé. brer à Sens le mariage ? Peut-être en rai.son de la prééminence de l'antique siège métropolitain sur Paris, évêché suffragant Peut-être aussi furent-ils guidés par la pensée de témoigner à l'archevêque Gautiei Cornut leur gratitude et leur attachement t Peut-être encore et surtout Blanche de Castille avait-elle des raisons personnelle: de préférer Sens et d'écarter Reims ? Car il avait été décidé qu'au lendemair du mariage, la jeune reine serait sacrée el recevrait la couronne. Sans doute le cou- ronnement et le sacre des rois semblait être devenu le privilège exclusif des arche. vêques de Reims. Il n'en avait pas été ainsi aux premiers temps de la royauté. Au cour) des IX", X' et XI" siècles, neuf rois avaieni été sacrés par des archevêques de Sens, et, au XII" siècle, les reines Constance de Castille et Alix de Champagne avaient été sacrées et couronnées par le métropolirair de Sens, Hugues de Toucy. Or l'arche.vêque de Reims, ep ,4234, était Henri de Dreux, frère du cornîé de Bretagne. Dam la période troublée qu'on venait de traverser, il avait été l'allié des barons liguét contre Thibaut de Champagne, et, en ce moment même, il faisait au roi une opposition déclarée en soutenant contre lui l'évêque de Beauvais. Au contraire, l'arche. vêque Gautier de Sens 'était toujours montri un serviteur dévoué de la couronne à l'exemple de son grand-père maternel Robetl Clément, qui avait été régent du royaume sous le règne de Philippe-Auguste, et d« ses deux oncles Aubry et Henri Clément, tous deux maréchaux de France. C'est donc à Sens que devait avoir (iet la rencontre de Louis IX et de sa fiancée, La cour partit de Paris et arriva à Fon.tainebleau le 21 mai. Elle passa dans cette ville deux journées. Le 25 elle était à Pont-sur-Yonne et arrivait à Sens le 26, après un arrêt à l'abbaye de Sainte. Colombe.

Le roi avait avec lui sa mère, ses deus frères Robert et Alphonse, son cousir Alphonse de Portugal, neveu de Blanche d« Castille. Les autres enfants plus jeunes de la reine, Isabelle et Charles, étaient restéi à Paris. Outre les dames de sa maison, Blanche de Castille avait groupé autom d'elle et du roi une multitude d'oHicien et de grands seigneurs le chambrier de France, Barthélemy de Roye le chambel.lan Jean de Beaumont. Ferry Pâté, plui tard maréchal Raimond, comte de Tou- louse, et la comtesse Jeanne de Flandre, Pour transporter tout ce monde, la reine avait fait louer, selon l'usage, des bateau] et des chevaux.

On avait préparé des logements pour la cour, et une maison avait été spécialement aménagée pour la comtesse de Flandre. La ville étant trop exiguë pour héberger tanl de grands seigneurs et la multitude accounx pour les fêtes, on y avait pourvu en dres- sant des pavillons et des tentes. On éleva même une maison de branchages et une grande salle de verdure renfermant un trône drapé de soie pour le roi. Gautier venait d'achever la reconstruction du palais archiépiscopal avec la merveilleuse salle ma.gnifiquement restaurée en 1860. Il est vraisemblable que cette salle fut le théâtre dei réceptions et des fêtes de ces journées his- toiiaues.

« sa vie » les bons et les mauvais moments, les peines et les joies. Elle se livre sans fausse pudeur ni vaine hypocrisie, nous pouvons cueillir dans toute sa fraîcheur, la fleur de sa nature sensible et capricieuse. Intelligente aussi on demeure surpris de telle ou telle observation relative aux grands problèmes humains. Cette enfant parle notamment de la mort, comme quelqu'un qui en a saisi à la fois l'horreur et la grandeur la signification en un mot. Jusqu'au 11 mai 1879, veille de sa première Communion, la même exclamation jaillit sans discontinuer « Pourvu que je sois prête 1 » Dix-huit mois de lutte incessante contre ses sautes d'humeur et ses menues fautes.

En toutes occasions, l'attente du grand jour se manifeste. Voici par exemple ce qu'elle écrit le 4 octobre 1878 « Dans douze jours, j'aurai douze ans. Quel bonheur Il y a des instants, en pensant à ma première Communion, je trouve que ce moment est bien long à venir d'autres instants, au contraire, où je me dis que c'est bien près et où je me demande si je serai assez prête pour recevoir le bon Dieu dans mon cœur. » Elle aspire à la perfection et oriente tous ses efforts en ce sens. Avec une

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Dans la vallée du Fleuve Jaune

t Une vieille grand'mère chinoise et Mn 3J petit garçon récitent leur chapelet^ dans la chapelle de la Mission, à Loyang, rïans la valli^p du Fl^nv^ faune.

Enfin des tribunes avaient été élevées sur la place du parvis de Saint-Etienne où de. i vait se faire le couronnement de la reine. t « Quoique à cette époque les dépenses t de la maison royale n'eussent rien d'exa.géré, écrit £lie Berger dana son Histoire de Blanche de Castille, Blanche et son fils t déployèrent dans cette occasion solennelle ̃ un iuxe convenable les comptes de l'hôtel ̃ mentionnent la couronne d'or qu'on fit faire pour la jeune reine, un chapeau d'or, réparé àt son usage, deux cuillers et une coupe d'or, certainement destinées à la table royale. On remit en état la couronne du roi et des joyaux furent achetés à l'orfèvre s de la comtesse de Flandre.

i On aurait fort à faire si l'on voulait énumérer les vêtements, les effets de literie, i les objets de toute sorte que Blanche de t Castille fit acheter pour le mariage de son ̃ fils, les robes commandées pour le roi, celles qui étaient destinées aux officiers et aux grands seigneurs de la cour, au prince Robert, au prince Alphonse, à leur cousin le prince de Portugal, au comte de Tou.louse les fourrures apportées pour la jeune reine ou données aux dames de la cour. » Plusieurs personnages de la cour avaient été envoyés au-devant de la princesse lorsqu'elle approcha, le roi. Blanche et lea princes s'avancèrent à sa rencotatre.

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i La cérémonie eut lieu en %rWâe pompe, le samedi 27 mai, dans la cathédrale de i Gautier Comut. L'archevêque était entouré de ses suffragants et de nombreux prélats. ̃ Aux premiers rangs figuraient les religieux de Saint-François et de Saint-Dominique, ̃ depuis 1231 installés à Sens par l'archeveque Gautier.

Selon la règle liturgique qui resta longt temps en honneur et que rappellent lei rituels de Sens (1694) et d'Auxerre (1730) c'est à la porte du cheeur que se célébraient les mariages et que se présentaient au prêtre les époux pour y échanger leur consentement sous le Christ qui en surmontait l'entrée. C'est ainsi que Louis de France et Marguerite de Provence reçurent la béné- diction nuptiale au seuil du choeur de la métropole que ne fermait pas encore le jubé de l'archevêque Etienne de Penoul. En souvenir de cet événement, vers la fin du XIIIe siècle, un autel fut élevé à cet t endroit, sous la bane voûte du jubé, en l'honneur de saint Louis, récemment canonisé.

Le lendemain, dimanche 28 mai, Mar.t guerite fut ointe et couronnée avec grande solennité, dans la cathédrale, par I'archevêque Gautier qui la fit acclamer, après la t cérémonie, par la foule énorme entassée sur le parvis.

« La dépense qui se fit au festin et au t reste de la solennité, note l'historien de ̃ saint Louis, Le Nain de Tillemont, monta à i 2 526 livres d'or, compris 236 livres qu'on donna à l'évêque de Valence et à sa. suite t et 112 livres que coûtèrent les ménestiiers. On amena au roi des malades d'écrouelles auxquels il fit donner des aumônes. » t La cour quitta Sens dès le lundi 29 mai. Elle gagna Montereau, puis Fontainebleau. t Le roi revint à Paris le 8 juin et les Pari.siens reçurent Marguerite avec beaucoup de solennité et de joie. Des tournois et des réjouissances furent données en son hon.neur,

La vive, tendre et constante affection de t saint Louis pour Marguerite qui le paya de retour, est l'un des traita les plus carac̃ téristiques et les plus charmants de sa vie. Sans être tout à fait une sainte elle-même, i la jeune reine se montra digne de cette ̃ affection d'un saint.

Chanoine EUGÈNE CHARTRAIRE.

acuité et une justesse de vue surprenantes, elle décèle ses mauvais penchants, se lamentant quand, en dépit de ses bonnes résolutions, elle constate le soir qu'elle y a cédé une fois de plus. Ainsi, le 14 février 1879 « Mon principal défaut, à moi, c'est l'esprit de contradiction lorsqu'on dit ufié chose, je dis le contraire, surtout avec Pierre (son frère). Je veux faire tous mes efforts pour me corriger. Aveo l'aide du bon Dieu, je me corrigerai de mon esprit de contradiction, pour que je me prépare à ma première Communion, mol qui, dans trois mois, recevrai le bon Dieu dans mon cœur. Le lendemain, 16 février, elle surenchérit Moi, lorsqu'on me demande quelque chose, je le refuse toujours, par taquinerie. C'est très vilain, et je veux taoher de me corriger. » Il est touchant de lire au jour le jour ces aveux puérils. Hien d'ostentatoire, mais un regret très vif. Elle reconnaît d'ailleurs quelle mortification représente pour elle l'obligation de relater ses manquements à l'ordre dans un Journal que parcourent ses parents et son institutrice.

Ouvrons le livre au hasard une poésie naïve, édifiante au plus haut point, se dégage de chaque feuille.

Le danger des confessions enfantines tient à ce qu'elles dénotent un besoin parfois morbide d'introspection ou un refoulement non moins dangereux. Rien de tel ohez Elisabeth, petite fille « heureuse » de son propre aveu Elle ne s'analyse qu'afln de s'amender Par ailleurs, c'est un épanouissement vital bien équilibré. Elisabeth sait toujours remonter à la source. Exemple elle a été un peu plus sage toute la gloire doit en revenir à Dieu et à la Vierge Marie, qui l'ont assistée. Mieux encore. Qu'un plaisir quelconque lui soit procuré, sa reconnaissance filiale s'exprime aussitôt en même temps qu'elle rend grâce à Dieu, qui lui a donné de si bons parents Comme on le voit. la petite Elisabeth n'avait apparemment rien qui la distinguât des autres enfants de son age Seule, la vie intérieure dont elle étaii animée valorise ses faits et gestes quotidiens.

Cela, les enfants le sentent infaillijblement aussi, la lecture de ce journal constitue-t-elle un véritable régal pour eux. Les plus turbulents se font subitement attentifs dès qu'il s'agit d'Elisabeth.

L'ouvrage est chaudement recommandé aux parents, aux directeurs et aux amis de l'enfance. S. Em. le cardinal Verdier lui a d'ailleurs donné, en le bénissant, sa paternelle et compétente approbation.

« Nos chers enfants, dit-elle, trouveront dans ces pages le secret de bien aimer le bon Dieu, de devenir toujours meilleurs, d'apporter au grand acte de la première Communion, les dispositions les plus parfaites. n Luc Estang.

« DILEXIT. DILIGES »

Dans la crise longue et dure qui secoue étrangement notre vieux monde, il est facile de constater l'inutilité des efforts de ceux qui veulent régénérer la Cité par les seuls moyens humains. Au-dessus de la matière et des corps, il y a les âmes. C'est peut-être vers elles, tout d'abord, qu'il conviendrait de tourner le regard; car, en nos temps modernes, les drames les plus tragiques se livrent dans les âmes.

Dans tous les milieux, on sent grandir une inquiétude, l'inquiétude du spirituel. Le riche et le pauvre, l'intellectuel et l'ouvrier, éprouvent un irrésistible i besoin de vivre sur un terrain stable, d'accrocher teur coeur à une réalité qui ne passe pas.

Ainsi la douce figure du Christ res[ plendit à nouveau là où on n'était plus accoutumé à la voir, illuminant de sa clarté sereine des âmes qui s'ignoraient, communiquant la chaleur et le frisson de la vie à des cœurs meurtris et paralysés.

Faut-il saluer dans ce nouvel état de choses l'aurore d'une renaissance religieuse sur le sol de notre patrie ?. D'aucuns le disent et tout semble leur [ donner raison.

Cet appel, sourd encore, mais réel, trouve un puissant écho chez ceux qui, au prestige de la science, unissent un vif désir d'apostolat.

Depuis quelques années, et particulièrement en la grande année du 19* centenaire de la Rédemption, historiens et exégètes, théologiens et critiques, maîtres en vie spirituelle et maîtres en littérature, ont consacré à chanter la bonté, la beauté et la gloire du Maître, toutes les richesses de leur intelligence et la tendresse de leur cœur.

Quelle merveilleuse harmonie autour de Notre-Seigneur t

C'est vers lui que convergent toutes les âmes. Pour s'extérioriser, elles ont t trouvé, parmi les autres dévotions modernes, la dévotion au Sacré Cœur. Si d'année en année son extension s'accroît, c'est qu'elle répond, d'une manière excellente, au besoin de certitude, de paix et d'amour qui tourmente le cœur de nos contemporains.

Il a fallu multiplier les manifestations de cette dévotion mois du Sacré Cœur, exercice du premier vendredi du mois, neuvaine au Sacré Cœur. Aussi est-il nécessaire, pour lui garder son vrai sens et lui permettre de réaliser son but, de fournir à cette piété une nourriture saine, forte et substantielle.

C'est pourquoi il ne peut être que très agréable de recommander l'ouvrage (1) de M. l'abbé Alphonse David, qui, se présentant sous la forme d'un « mois du Sacré Coeur >, répond, par la sûreté de sa doctrine et l'originalité de sa conception, à ce besoin des temps. A

Le bienheureux de Montfort est surtout connu par ce « chef-d'œuvre marial I de l'école française >, son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge. Sa production littéraire ne se borne pourtant pas là il est également l'auteur de ces cantiques populaires dont retentissent encore nos retraites et nos Missions, de six cantiques au Sacré Cœur, d'un total de 195 strophes, complètement inconnus du grand public. Celui que M. Henri Brémond a si justement nommé « le maître par excellence de la dévotion mariale >, peut s'appeler avec autant de raison « le chantre du Sacré Cœur >.

Parus en édition usuelle, détaillés en 30 cantiques pour chaque jour du mois de juin, ils appelaient une mise en valeur encore plus étendue.

Répondant au vœu du bienheureux de Montfort

Sans vous soucier de la rime,

Méditez bien mes petits vers.

Comprenez-en le sens sublime

Et faites-en vos doux concerts.

M. l'abbé David nous offre son Dilexit. diliges. Les six parties qui le composent correspondent aux six cantiques du poète missionnaire et reprennent tout l'essentiel de la dévotion au Sacré Cœur, de son dogme à sa pratique.

Chaque cantique est suivi d'une méditation s'inspirant de l'idée dominante qui préside au choix du chant. La méditation s'achève en prière, et une histoire qui en illustre le thème ajoute à l'idée la force entraînante de l'exemple, Ainsi est créée l'harmonie entre le chant et la méditation. Chœur et prédicateur ne s'ignorent plus les deux font corps le thème est fourni par le chant, l'instruction le développe.

i À propos d'une nouvelle vie de sainte TbéPèse de Lisieni

̃ ̃̃«.» t <̃»

Nous avons publie, le 9 mai, une seconde lettre de M, Henri Ghéon sur la vie qu'a a écrite de sainte Thérèse de e Lisieux. En réponse à cette lettre, voici la mise au point qui nous est communiss quée-:

n La réplique de M. Ghéon n'apporte in sur le fond du débat aucun élément nouveau. L'auteur, cependant, avec une aste surance imprudente, nous somme de u. « dire ce que nous pensons d'un cerr. tain texte que nous semblons escamo1t ter. Il s'agit de l'extrait d'une lettre de 1- Mme Martin où celle-ci parle de l'entétement de sa petite Thérèse.

la Si M. Ghéon était mieux dooumenté, la il aurait le triomphe plus modeste. Nous lui apprendrons donc que cette lettre de 1- Mme Martin, datée du 14 mai 1876, et 9. adressée à sa fille Pauline, se termine le ainsi « Mais tu sais. ma Pauline, aj c'est là une supposition bien exagérée, car ce n'est guère profond tout cela, et ;n nous trouvons notre benjamine très mii_ gnonne, même dans ses petits défauts de e. bébé. »

it Voilà un correctif final qui donne sa j_ portée véritable à l'appréciation maternelle sur quelques saillies d'un bébé de j_ 3 ans

p_ Au surplus, n'est-ce pas une règle tj élémentaire de critique historique de ,» rapprocher un fait ou un texte isolés de « l'ensemble qui les éclaire et permet de' les interpréter justement ? t

j_ A chacune des autres assertions de et l'auteur, rien ne serait plus aisé que d'apr_ porter la riposte, mais cela aussi serait ,n une réédition dont délibérément nous le nous abstiendrons. Il est toutefois une de ses déclarations à laquelle nous ne

m (1) Ditexit. dUlges. Toute la dévotion rs au Sacré .Cœur, avec le bienheureux de le Montfort. 30 cantiques. 30 méditations. i- 30 prières, 30 lectures. Un volume de 396 pages. Beauchesne, Paris.

C'est un grand progrès accompli que de réussir à faire une union parfaite dans l'assistance, union vraie par les idées et. par les sentiments. L'idée abstraite, fût-elle la plus belle, reste froide et inerte mais, enchâssée dans une mélodie, exaltée dans la magie de l'éloquence, elle resplendit dans toute sa vérité et sa beauté.

Mais, pour original qu'il soit, ce point de vue ne constitue pas le principal mérite de ce livre. M. l'abbé David a, en effet, accompli ce tour de force de nous donner en une trentaine de méditations courtes, vivantes et claires, tout l'essentiel de la doctrine catholique qui régit le culte du Sacré Cœur.

Doctrine féconde, profondément consolante, parce qu'elle s'adresse à ce qu'il y a de plus noble dans l'homme pour l'élever.

On comprend pourquoi les âmes qui, désireuses de monter, se sont laissé captiver par le charme qui émane de Notre-Seigneur, ne veulent plus sortir de son rayon.

Quand l'homme se regarde, en face de la tâche qui lui incombe de mener à bien sa destinée humaine et surnaturelle, il pourrait éprouver un sentiment de doute et de découragement, s'il ne sentait près du sien un cœur fraternel, celui du Christ.

M. l'abbé David nous le dépeint en termes émouvants, soit qu'il précise l'objet du culte du Sacré Cœur, soit qu'il exalte l'amour de Jésus pour Dieu, son Père, ou pour les hommes, ses frères. Le Cœur du Sauveur, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, est une fournaise ardente de charité, la source de vie et de toute sainteté, le sanctuaire où se trouvent tous les trésors de la sagesse et de la science.

Cœur victime, Cœur fraternel, Cœur aimable, Cœur miséricordieux, Cœur eucharistique, Cœur agonisant, Cœur blessé, le Sauveur se manifeste ainsi à nous dans son incarnation et sa naissance, dans ses rapports avec les enfants et les pécheurs, dans son Eucharistie, sa passion et sa mort.

Aux âmes pénitentes, il a promis la persévérance, aux âmes pécheresses la conversion, aux âmes endurcies les rigueurs de sa justice, aux âmes fidèles la ferveur, et à la France, notre patrie, la victoire.

Mais à côté de ces promesses qui ont répandu sur le monde tant de paix et de tendresse, le Christ a fait entendre des plaintes dont l'écho fait douloureusement tressaillir l'âme qui a compris l'amour de son Dieu. Cet amour pour nous, qui alla jusqu'à l'effusion du sang et que les apôtres eurent mission de faire rayonner parmi les hommes, est méconnu par une foule d'êtres humains ou délaissé par les indifférents. Il n'est pas jusqu'aux âmes fidèles qui n'aient parfois à se reprocher des indélicatesses envers Notre-Seigneur. Et pourtant, l'amour du Maître, l'amour fort et viril, constitue l'élément essentiel de la vie du chrétien, de sa vie individuelle, familiale et sociale. Il ne trouve pas de plus parfaite expression que la communion où s'accomplit la merveilleuse union de deux cœurs celui d'un Dieu et celui d'un homme; la communion qui, d'une vie inutile ou souillée, peut faire une splendeur de courage, de pureté et d'héroïsme. Pour un chrétien, qui sait la grandeur de sa dignité et la noblesse de sa mission, cette doctrine a une double conséquence la réparation pour, les outrages faits à son Maître, l'obligation de vivre constamment uni à Celui qui a promis de demeurer au milieu de nous, dans le cœur de chacun d'entre nous.

&

L'ouvrage de M. l'abbé David s'arrête sur ces sommets. On le lit avec plaisir on le médite avec joie, car il porte en lui une force féconde, créatrice d'amour et génératrice d'action. Le style est volontairement simple, concis, d'une belle clarté faite d'exactitude et de nuances. En toutes ces pages, on sent palpiter la grande âme du Maître qui a battu pour nous de l'amour le plus fort et le plus pur qui ait jamais fait tressaillir ici-bas la poitrine d'un homme.

Pour un prêtre, il n'est pas de plus belle fierté que de faire connaître et aimer le Christ. Dans ce monde angoissé et troublé où tout s'écroule, Lui seul demeure la suprême lumière et le dernier refuge.

LOUIS GUYONVARCH.

pouvons contredire ':« Je ne suis pas historien de profession; ce n'est pas une histoire à proprement parler que j'ai tenté d'esquisser dans mon livre. » Par contre, nous n'accueillons pas, certes, avec la même conviction le délicieux euphémisme qui baptise déductions les inventions de faits matériels absolument controuvés.

M. Ghéon a cru à propos d'apporter à l'appui de sa thèse l'autorité d'approbations qu'il aurait reçues. Croit-il que la thèse opposée n'en a pas recueilli et de très compétentes et de très précieuses ? Seulement nous aurons la discrétion de ne pas les exploiter. Mais puisque l'auteur se fait une réclame d'une recension parue dans une revue justement estimée (que nous eussions aimé laisser en dehors de ce débat), nous sommes bien forcés d'ajouter un simple mot. Le critique en question la chose est exacte. n'a pas relevé les duretés infligées sans justice à une famille religieuse il n'a pas, non plusj soupçonné une seule des erreurs, fantaisies, inventions dont nous avons donné la liste longue et pourtant incomplète* Cela atteste, sans doute, une bienveillance dont l'auteur a raison de se réj jouir; cela ne dénote peut-être pas une connaissance spéciale du sujet. Quoi qu'il en soit, le critique a pris ses responsabilités. Le Carmel de Lisieux, pleinement approuvé par ses supérieurs ecclésiastiques, prend les siennes en protestant contre des violences incroyables et imméritées et plus encore en s'élevant contre une déformation de la physionomie morale de sainte Thérèse de rEnfant-Jésus» Le portrait qu'en a imaginé l'auteur n'est pas celui de c« « chef-d'œuvre de la nature et de la grâce qu'exaltait P. S. Pie XI, celui que les documents les plus authentiques, les témoins les plus qualifiés permettent de contempler en s* réalité historique.


L'Allemagne et le désarmement L'Allemagne réclame, en vertu de son désarmement, que les autres puissances désarment. Mais loin de désarmer, elle a cherché d'abord en cachette, puis ouoerfement qu'à se créer de nouveaux armements, rappelle « le Journal des Débats » L'Allemagne a essayé de prétendre qu'elle avait désarmé à condition que les autres désarment. C'est une thèse qui ne repose sur tien. Elle est formellement condamnée par lea travaux de 1919. A cette époque, l'Allemagne avait essayé de faire admettre qu'elle était disposée à désarmer « à condition » que les autres nations suivent son exemple, La réponse de Clemenceau est claire. Il dit d'abord que les clauses concernant les armements de 1 Allemagne ont pour objet de la mettre dans l'impossibilité de reprendre sa politique d'agression, ensuite qu'elles constituent/ le premier pas vers une réduction générale, et enfin que l'Allemagne doit consentir « sans condition au désarmement précédant celui des puissances.

Il n'y a donc pas de problème du désarmement, puisque l'Allemagne a reconstitué une armée. Ce sera un des étonnements de l'histoire que, en 1934, les puissances se soient demandé s'il n'était pas possible de reconnaître la légalité des armements allemands et d'obliger les autres nations à diminuer leurs forces militaires. On ne peut pas imaginer un renversement plus insensé, plus inique et plus dangereux de toutes les idées diplomatiques qui avaient été définies au lendemain de la guerre.

Le problème épineux de la Sarre Pour les négociations genevoises, SaintBrice préconise dans « le Journal ». la fermeté qui, estime-t-il, a déjà donné quelques résultats dans la question de la Sarre

L'efficacité de la méthode ferme ne s'estelle pas déjà manifesté» dans l'affaire de la Sane ? On se rappelle avec quelle vigueur M. Barthou a déclaré, aux applaudissements de la Chambre entière, que la France ne se contentera pas, pour la régularité de la sincérité du plébiscite, d'une simple déclaration de l'Allemagne, qu'elle réclamera des engagements formels, des mesures précises, avant que la date du vote soit fixée. Les éclats de colère qui se sont manifestés dans la presse allemande auraient pu donner l'impression d'une volonté de/ résistance. Très vite, le ton a changé. Les Allemands ont soutenu qu'ils sauront agir de manière à démontrer qu'on ne peut pas leur reprocher de refuser l'exécution du traité et de retarder le plébiscite.

Des conversations se sont engagées dès aujourd'hui entre l'Italie et la France pour reprendre l'affaire au point où elle en est restée à la fin des travaux du Conseil de la Société des Nations, le 19 mai. Ces entretiens ont permis d'entrevoir une évolution très sensible. Hitler est manifestement pressé d'aboutir. Il a envoyé à Genève un état-major de juristes pour appuyer son consul général, M. Krauel, qui mène la négociation avec le baron Aloïsi, tandis que, du côté français, l'affaire est suivie particulièrement par M. Fouque-Dupare. Ne nous hâtons pas trop de chanter victoite parce que les Allemands entrent dans la peau du renard. C'est, au contraire, le moment de redoubler de vigilance. 11 n'en reste pas moins que, là encore, l'évolution favorable à l'affaire de la Sarre prouve les avantages de la fermeté.

Les difficultés du FOhrer Mme Geneviève Tabouis relève, dans « l'Œuvre », de multiples indices recueillis en Allemagne que l'autorité du Führer n'est plus entière

Le prestige personnel du Führer, en Allemagne, a, en effet, baissé dans des proportions surprenantes. C'est ainsi que, mardi dernier, alors que Hitler assistait le soir à une représentation de l'Opéra de Munich de La File du Gilet doré de Puccini, après qu'un spectateur de l'orchestre eût pris la parole pour dite « Messieurs, ne savezvous pas que notre Führer est parmi nous ? 7 Je propose un ban en son honneur ), on vit la salle entière impressionnée péniblement en entendant à peine une trentaine de « Heil Hitler » répondre à cet appel. A Berlin, les opinions les plus impartiales et les plus diverses voient se dessiner un coup d'Etat militaire pour les mois de décembre ou de janvier prochains Reichswehr contre S. A. Le chef des nazistes de Bavière, Wagner, prendrait la direction des S. A. avec Himmler, le chef de la tchéka allemande, sorte de corps d'élite de 80 000 hommes, sous le commandement suprême de MM. Goebbels et Roehm. Il y a huit jours, Wagner, dans une réunion publique à Munich, déclarait « Maintenant, il faut se préparer sans tarder à la deuxième révolution, celle qui sera dirigée contre le capital. n En effet, c'est contre la grande propriété, contre la grande industrie et le grand capitalisme que se porteront les efforts de ces S. A. dans lesquelles sont entrés, comme on le sait, de nqmbreux communistes. Le but immédiat serait de s'emparer des grandes propriétés afin de les morceler et de donner des terres aux chômeurs. La Reichswehr, de l'autre côté, représente les forces de droite et de conservation. Hitler hésite, il ne sait encore à qui se joindre. En tout état de cause, les troupes noires « S. S. » lui resteront fidèles.

11 y a quelque temps, avec la flotte allemande et les grands chef de la Reichswehr, le Führer a fait un voyage le long des côtes norvégiennes. Ce voyage avait pour but d'essayer de le décider à se mettre du côté ds la Reichswehr. On se souvient qu'au mois d'avril dernier, par une loi militaire, Hitler avait imposé à la Reichswehr l'obligation de sacrifier cinquante juifs notoires qui en faisaient partie les chefs acceptèrent moyennant la permission d'augmenter de beaucoup leurs effectifs.

Ce qui aggrave les difficultés intérieures du Reich, c'est, on le sait, la situation éco- nomique et financière dans laquelle il va se trouver en juillet prochain, au moment où M. Schacht déclarera le moratoire général. Naturellement des mesures de représailles seront prises en conséquence dans les difféments grands pays européens. A Genève, on pense généralement que tous ces troubles politiques allemands finiront par laisser la prépondérance au parti de la Reichswehr. l'union franco-italienne

Pierre Dominique s'appuie sur le récent discours de M. Mussolini pour démontrer une fois de plus la nécessité de l'union entre la France et l'Italie

Par son raisonnement sur la guerre nécessaire, sur la guerre créatrice d'âmes fortes, M. Mussolini. un peu trop sorélien, se souvient aussi un peu trop de Clausewitz dont Lénine se souvenait beaucoup, lui aussi. C'est le travers des dictateurs modernes. Dans le cas de M. Mussolini, il faut toujours, sous les paroles éclatantes, chercher la prudence paysanne et la ruse italique, car la diplomatie est née au delà des monts. Ayant dit de la guerre, après Proudhon qu'elle était « d'origine divine », il con-

ce QUE DISENT

-/IielLES JOURNAUX

LES JOURNAUX

clut « Nous avons besoin d'une longue période de paix. »

Nous »n'en demandons pas davantage. L Italie est une grande nation qui traverse une ère de graves difficultés. La vie est dure chez nos voisins, plus dure encore que chez nous. En cinq ans, les exportations italiennes ont pané de 22 milliards à 7 les ouvriers, dit-on, s'agitent, et il semble bien que M. Mussolini soit obligé de leur faire des concessions, peut-être même des concessions doctrinales.

Nous serions les plus impolitiques des hommes si nous nous réjouissions de ces difficultés. Attachée à l'étalon-or comme l'est la France, l'Italie pour la lire, comme nous luttons pour le franc. Dans la bataille internationale, sur le plan financier comme sur le plan économique, les deux pays suivent la même route, connaissent les mêmes obstacles. J'ajouterais que depuis l'opposition commune faite à l'Anschluss, et aussi depuis les derniers débats sur le désarmement, leurs politiques étrangères tendent à devenir parallèles. Ainsi l'écroulement de ('Italie nous blesserait comme le nôtre blesserait l'Italie. Ce sont de cet réflexions à faire avant Genève. L'union des Italiens et des Français est une des assurances les plus solides contre le désordre européen quel qu'il soit.

Le rassemblement de M. Béat M. Marcel Déat s'est plaint du « barrage » qu'une partie de la presse opposait à son « rassemblement pour la relève ». C.-J. Gignoux lui répond, dans « la Journée Industrielle »

La politique actuelle du Cabinet Doumergue soulève des critiques de diverses natures.

Un certain nombre d'honnêtes Français jugent que le travail pour lequel s'est constitué ce gouvernement n'avance pas assez vite. Divers coupables ne sont pas châtiés, les difficultés économiques subsistent, des réformes tardent. Ceux-là n'ont qu'un tort, qui est de croire qu'on modifie un régime et qu'on remet toutes choses en place en se bornant à crier « II faut que cela change » »

D'autre part, on voit opérer les équipes d'avant le 6 février et leur clientèle, qui aperçoivent clairement l'impossibilité de revenir en place dans leur appareil ancien. Avec habileté, ils ont entrepris d'abriter leur très simple désir de revanche sous le signe du renouveau à quoi aspire la nation. Enfin ce renouveau sert d'enseigne à quelques personnalités fort distinguées qui. rejetées, volontairement ou non, hors du cadre des anciens partis, trouvent là de quoi expliquer et consolider leur position. C'est à tout ce monde qu'on crie « Rassemblement pour la relève I » Car, pour certains, il s agit de « relever » M. Doumergue. sous l'égide de feu Camille Pelletan, ce qui ne manque pas de quelque force comique.

De fait, au fur et à mesure que s'expriment les protagonistes du « rassemblement », leur verbalisme ne parvient pas à dissimuler des contradictions profondes. Celui-ci réclame un Etat fort et celui-là discerne le fascisme sous cette formule. L'un veut se « rassembler » contre l'Etat qui endosse les pertes des « puissances d'argent », et l'autre presse le même Etat de renflouer la Banque coopérative. L'un acclame le corporatisme et l'autre y voit le torpillage du syndicalisme. Ainsi du reste.

Ce ne sont point les hommes, mais I«s faits qui font « barrage » contre un rassemblement matériellement et intellectuelle- ment inorganique. Si ce rassemblement se saisissait du pouvoir le 8 juillet ou jours suivants, il provoquerait simplement ce que M. Déat appellerait dans son style militaire une étonnante « pagaïe ». On n'admi- nistre pas un pays comme une Société de pêcheurs à la ligne il y faut quelques principes et quelque expérience.

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Ça et là

Le cle-gé aveyronnais à honneur Nous apprenons avec 'le plus grand plaisir que M. l'abbé Albat professeur au Petit Séminaire de Saint-Pierre près Rodez (Aveyron), vient de recevoir la médaille militaire au titre de la loi du 31 juillet 1931.

Sa belle conduite- devant l'ennemi lui a valu des élogieuses citations. Ordre du régiment et du Corps d'armée. Blessé d'un éclat d'obus au bras droit, le 30 septembre, dans la région de Mézières, au moment de la grande offensive qui a amené la libération définitive du territoire.

Une bibliothèque à la mémoire du roi Albert à Bruxelles

Le Conseil de Cabinet belge a pris connaissance d'une lettre du roi Léopold III demandant que le monument qui devait être édifié a Bruxelles pour commémorer le souvenir du roi Albert soit remplacé par une bibliothèque qui sera dédiée à la mémoire du roi défunt. La bibliothèque portera vraisemblablement le nom de « bibliothèque Albertine » et rappellera d'une façon utile le souvenir du roi, qui fut toujours le protecteur éclairé des lettres, des arts et des sciences.

L1J. R. S. S.

possède le poste émetteur le plus fort du monde (500 kw.)

Le poste émetteur le plus fort de l'Union soviétique Komintern, dont les émissions en langues étrangères peuvent être entendues dans tous les pays d'Europe, travaille maintenant avec une puissitfice de 500 kilowatts au lieu de 200. L'Union soviétique possède ainsi le poste émetteur le plus puissant du monde. Les appareils de cette station ont été construits par l'usine d'appareils de T. S. F. Komlnern, de Léningrad. Le poste est alimenté par cinq générateurs indépendants, qui peuvent être branchés ou arrêtés séparément un générateur de réserve se branche automatiquement si l'un des cinq autres fait défaut. Découverte d'une nécropole mérovingienne

On a découvert à Luxeuil-les-Bains de nombreux cercueils anciens. Le professeur Barbedette a déclaré qu'ils remontent à l'époque mérovingielnne.

Une station néolithique

dans l'île de Sakhaline

On mande de Moscou (Agence Toss) qu'une station de la période néolithique vient d'être découverte dans la localité de Nogliki (île de Sakhaline),

Des flèches de silex, des haches de pierre et des ustensiles de ménage en argile, ornés d'incrustations artistiques, ont été trouvés dans 120 cavernes, formant une sorte de camp primitif.

CARNET FAMILIAL

FIANÇAILLES. Oc recommande aux prières lca flançailles de

Mlle Marie-Geneviève I,esort, cheftaine S. (ls F., fille de M. A. Lesort, arcblvlste en chef de la Seine. et de Mme née Madelin, avec M Jean Dhavernas, docteur en droit, fils de M. J. Dhavernas et de Mme née Baquet.

Mlle Hélène Chegaray, avec M. Jacques Lepicard,

Soignez

la chevelure des enfants Dans son intéressante étude sur les milieux caplllaires, le Laboratoire Social d'Hygiène Appliquée communique que, très souvent, les calvities précoces sont dues à une longue négligence dans le» soins apportés à la chevelure, dès l'enfance.

Chez l'adulte, en effet, les bulbes pileux sont trop mûrs ou trop anémiés pour profiter totalement d'un apport vlvifiant, alors que ceux de l'entant en ressentent directement la bienfaisante action.

Une mère qui a eu très jeune des cheveux blancs, un père devenu ohauve à 30 ans, se doivent donc d'éviter les mêmes désastres à leurs enfants en aseptisant et tonifiant fréquemment la chevelure de ceux-ci. Des massages fréquents du cuir chevelu avec une bonne lotion. à la fois antiseptique, emulsive et tonique, comme la lotion Xour, maintiendront leurs oheveux en parfaite santé et produiront souvent un durable elret, même au delà de Vage mûr.

Académie des sciences M. Emile Borel. président, ouvre la séance en saluant MM. Jean Perrtn et Cartan, rentrés d'une mission scientifique en Russle, aln«! que M. Octave Onlcesen, professeur a la Faculté des sciences de Bucarest, et un de ses collègues de l'Université de Cracovle. La parole est ensuite donnée à M. Cotton, qui présente dei notes de physique de MM. René Lucas et Bernamont.

Divers dépots et communications d'ouvrages, dont un Atlas des colonies françaises à la collaboration de MM. Guillaume Crandldler, Louis Gentil, H. Lorln, Ur Neveu-Lemolne et D' Perrot.

M. Léon Guillet, directeur de l'Ecole centrale, communique un travail de M. Arthur Roux, ten.lunt a déterminer rapidement la corrosion éiecirocnlmlque des assemblages Boudés.

Enfin note pharmacodynamique de M. René Hazard, présentée par M. Desg-rez, ainsI qu'une autre de Mme Lucie Randoln et de Mlle Suzanne Queullle sur l'avitaminose A.

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A. O. SERTILLANGES, O. P. Munir» dm l'instilat

IBÉEIlfSJOI

L[HULL)nt.[)JMUM

Propoa de SENEX

Il se dégage de ces pages, avec une puissance singulière, une philosophie optimiste et pénétrante, qui voit les choses comme elles sont, mais pas plus mauvaises qu'elles ne sont. Aux yeux de la foi, le désespoir est une sottise. Telle est la leçon de Senex. (Flammarion, éditeur, 2 volumes 24 francs.)

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L'assemblée

des Chambres de métiers Conformément à une décision unanime prise en novembre 1933, la première session provinciale de l'assemblée des présidents des Chambres de métiers de France vient de se tenir à Strasbourg sous la présidence de M. Dupuis. 39 Chambres de métiers sur J9 actuellement constituées en France ont été représentées aux assises légales des Chambres de métiers prévues par la loi du 20 juillet 1925.

Après avoir entendu le rapport moral et le compte rendu financier, l'assemblée a donné décharge à son bureau qui a été entièrement renouvelé pour la durée d'un an. M. Dupuis, président de la Chambre de métiers de la Seine-Inférieure, a été réélu président de l'assemblée par 26 voix sur 29 votants. L'ordre du jour comportant j8 questions a permis à l'assemblée de préciser les revendications des Chambres de métiers et d'émettre une série de vœux dont la réalisation sera poursuivie par le bureau auprès des pouvoirs pu-

blics.

MMM*

Pour le Mois du Sacré Coeur Trois demandes du Coeur de Jésus relatives à la sainte Communion, par le P. Crosnier. In-32, 112 pages. Prix 1 irano; port, 0 lr. 25. Relié, 2 francs; port, 0 ir. 25.

Litaniel du Sacré Coeur et Consécration du genre humain au Saoré Cœur (Formule de S. S. Pie XI). Les dix exemplaires 0 tr. 20 port, 0 fr. ib. Le cent 1 fr. 50; port, 0 Ir, 45. Le mille 12 francs port en sus (un colis de 3 kg.). Acte de réparation au Sacré Cœur de Jésus (Formule de S. S. Pie XI), pour dire en la fête du Sacré Sœur. Imprimé sur une image du Sacré Cœur. Les dix exemplaires 0 fr. 40; port, 0 Ir. i5. Le cent 3 fr. 25 port, 0 fr. 45. Le mille 30 francs port, 4 fr. 25.

Messe réparatrice en l'honneur du Sacré Coeur de Jésus, par le P. Crosnier. In-32, 40 pages. Prix 1 franc; port, 0 tr. 25.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VIII* C.c.1668.

L'Ecran d'information Bonne Presse

a présenté « Mireille » Plus de 700 ecclésiastiques et directeurs d'œuvres ont assisté lundi après-midi, a la dernière présentation de films partants de la saison.

O^ remarquait au premier rang- Mgr Zhanel.

Après les actualités et dessins animés, deux documentaires d9 Gaumont-Francofilm-Aubert furent projetés Le tueur de i Arizona, passionnante chasse au couguar ce lion de la brousse américaine et Cathédrales, gplendldes Images Aimées montrant les extérieurs de ces poèmes de pierre que sont les cathédrales de Parts, Rouen, Reims, Beauvals, Laon, Strasbourg et Amiens.

La seconde partie était consacrée à un film parlant et chantant distribué par F. MCrlc Mireille, 111m adapté du chef-d'œuvre de Mistral.

Mireille, c'est toute la Provence. Mirages de la Crau, plaine de Camargue aux Immenses horizons de paix et de lumière, iravaux rustiques, fête des moissonneurs, farandole» autour du feu de Saint-Jean, cerémonies dans l'église des Saintes-Mariede-la-Mer, abbaye de Montmajour, rulnes des Baux nous avons admiré tout cela dans cette belle et difficile réalisation. A la beauté des Images s'ajoute la heauté des chants. La musique de Gounod est lntorr,réiéri par Vergnes, de l'Opéra; Lucie Berthrand et André Girard, île l'OpéraComlque.

De nombreux applaudissements saluèrent ce Ptrn si français qui clôt dignement la série des présentations organisées, pour la, saison qui s'achève, par la Maison de la Bonne Presse.

Elles reprendront le 8 octobre, avec la version française de la Symphonie inachevée et les cartes permanentes d'invitation restent valables pour la saison prochaine. P. M.

4».

La session du baccalauréat à Paris

Les épreuves écrites du baccalauréat (Université de Paris) auront lieu les U et 1S Juin (mathématiques), 20 et 21 Juin (première partie) et 28 juin (philosophie).

Les listes d'admissibilité seront publiées dans l'Information Universitaire le samedi 23 juin, à 20 heures, et le 24 Juin pour la deuxième partie mathématiques; le samedi 30 Juin, & ?o Heure?, et le l" Juillet pour les trois séries de première partie; le sa.medi 7 juillet, à 20 heures, et le 8 Juillet, pour la deuxième partie philosophie. Cette année, les épreuves orales aeront toutes terminées le 13 juillet.

L'Exposition de 1937

Nous avons dit que l'Exposition internationale de 1937 se tiendra au centre de Paris. Elle accaparera la plus grande partie des jardins du Champ de Mars, l'endroit même où se tint la grande Exposition de 1900. Voici une vue du Champ de Mars lors de cette fameuse Exposition.

L'assassinat

du conseiller Prince Après le. lettres du juge, celles du commiisaire

iN'ous annoncions hier que, depuis quelque temps, le juge d'instruction de Dijon recevait de son collègue parisien, M. Ordonneau, des plis qui avaient été ouverts, puis, recollés.

Or, voici "que M. Slontillot* député de la Haute-Saône et membre de la Commission d'enquête sur l'affaire Stavisky, a fait savoir dans les couloirs de la Chambre qu'il venait do porter à la connaissance de M. Ordonneau un Incident postal dont il avait été victime. Le 17 mars, le député de la HauteSaône adressait au commissaire divisionnaire de Dijon une lettre recommandée, contenant deux documents. Cette lettre avait été expédiée du bureau de lit Chambre des députés.

M. Montlllot qui, quelques jours après se trouvait dans le cabinet du commissaire divisionnaire, lequel compulsait devant lui le dossier, eut la stupéfaction de constater que l'enveloppe de la lettre recommandée qu'il avait expédiée le 17 mars avait été ouverte sur les côtés, puis recollée grossièrement avant d'être remise à son destinataire.

Le commissaire divisionnaire a ordonné immédiatement une enquête, à laquelle il fut répondu Que l'enveloppe étant assez volumineuse, avait éclater sous la pression des autres objets ficelés avec elle. Il

Or, cette envelope était si peu volumineuse qu'elle ne renfermait que la lettre d'envoi et 2 simples feuilles de papier, le tout pesant 20 grammes.

L'explication paraissant dès lors peu plausible, et la découverte d'autres Irrégularités suspectes aidant, M. Montillot a joint sa plainte à celle de M. Ordonneau.

Pendant ce temps, l'enquête se poursuit sur d'anciennes pistes; mais, puisque M. Rabut n'a jamais cru devoir en tenir compte, comment admettre qu'elles puissent maintenant, après plus de trois mois, conduire à un résultat appréciable ? 2 Il est en tout cas particulièrement question d'un inconnu, grand et corpulent, qui se serait, à plusieurs reprises, préoccupé de l'adresse et de la santé de Mme Prince mère.

4MMm

le problème des transports Le ministère des Travaux publics communique la note suivante

Le baron Petit, président de la Chambre syndicale des constructeurs automobiles, a présenté au ministre des Travaux publics une importante délégation de constructeurs de véhicules industriels, qui lui clnt signalé la situation de leur industrie du fait de la suspension des commandes de matériel.

Le ministre a précisé qu'il n'avait jamais été question de restreindre sous une forme quelconque l'activité des transports industriels privés et du camionnage particulier, et que seuls les services publics de transport établit visés par le décret de coordination. Il a rappelé que le principe de la coordination du rail et de la route était une répartition rationnelle du trafic entre les moyens de transport, mais qu'elle ne devait pas conduire à une diminution sdnsible du tonnage kilométrique actuellement transporte par les services automobiles.

D'autre part, M. P.-E. Flandin, ministre des Travaux publics, a inauguré lundi au Conservatoire des arts et métiers, la « Semaine de la Route », qui groupe tous les techniciens des divers services routiers de l'Etat et les représentants des industries privées. 11 a enfin présidé l'après-midi la 10* assemblée générale du Conseil central du tourisme international, et a montré la nécessité d'organiser les voyages. « Qu'il s'agisse, a-t-il dit, de commerce international ou de tourisme international, c'est une erreur fondamentale, au point de vue du progrès de la civilisation, de croire qu'un pays peut vivre de lui-même ou replié sur luimême. Le tourisme International, qui a bénéficié de facilités exceptionnelles à la fln du xix* siècle et au début du xx*. grâce au développement de l'automobile, présente le plus incontestable intérêt. Rien. en effet, ne cr^e plus de compréhension entre lea peuples que les contacts personnels, rien ne favorise davantage les connaissances mutuelles que les voyages. »

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La lutte

contre l'immora!ité des plages

Avis important

La Ligue féminine d'Action catholique (18, rue de la Ville-l'Evêque, Paris, VIII»), l'Union des associations de défense de la moralité publique (31, boulevard de la Tour-iMaubourg, Paris, VII*) la Revue des Lectures de l'abbé Bethléem (77, rue de Vaugirard. Paris, VI*) vont, d'un commun accord, entreprendre, avec te concours des militants et militantes des régions intéressées, la lutte contre l'immoralité des plages.

Cette campagne s'impose, tout le monde le reconnatt. Mais que faire ? Les personnes en situation de parti- ciper à cet apostolat recevront (moyennant quelques timbres pour frais) toutes les i ndications utiles à cet effet, en s'adressant à l'une ou l'autre des trois œuvres si-dessus indiquées.

Devant la grave crise agricole Le président de l'assemblée des présidents des Chambres d'agriculture a. adressé i M. Gaston Doumergue une lettre lui demandant de hâter et d'intensifier la réfection des chemins ruraux.

« L'amélioration des chemins, est-il dit, jointe au remembrement, aurait pour effet d'abaisser sensiblement les prix de revient de nos produits agricoles, car explique la lettre le mauvais état des chemins coûte cher à l'agriculture. »

Par ailleurs, le président du Conseil a reçu M. Joseph Faure, écrivant au nom du bureau de l'assemblée des présidents des Chambres d'agriculture, une autre lettre où il dit l'inquiétude des paysans devant l'effondrement des cours, de la viande surtout, « qui depuis quarante ans n'a jamais atteint un niveau aussi bas ».

Les cultivateurs, écrit encore M. Joseph Faure, se tournent avec angoisse vers le gouvernement « Ils se prennent aujourd'hui, pour la première fois peutêtre. dans notre histoire, à douter de leur terre et du pays qu'ils ont défendu de leur sang ».

Le prix de la viande Plus de 400 délégués venus de tous les points de France ont assisté lundi à l'ouverture du 16. Congrès de la boucherie, au Palais de la Foire, à Lyon. Le problème de la viande a fait l'objet d'un long examen dans les Commissions. Tout en consentant aux nouveaux sacrifices exigés par l'intérêt, général et en répondant ainsi à l'appel adressé par M. le président du Conseil à tous les commerçants, la boucherie française a indiqué nettement que l'abaissement des prix devait être recherché surtout dans l'allégement des charges fiscales et en dehors des réglementations toujours arbitraires qui n'ont jamais profité aux consommateurs.

De nombreuses autres questions concernant la taxe à l'abatage, la patente, les octrois, les sous-produits, etc., figuraient à l'ordre du jour et ont également retenu l'attention des congressistes.

Au cours du banquet qui a réuni ensuite les congressistes et auquel assistait M. Edouard Herriot, celui-ci a notamment exposé la nécessité de ne pas se rallier à des solutions trop hâtives et affirmé la volonté du gouvernement d'apporter tous ses efforts à obtenir une diminution du prix de la vie.

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Les grands moulins de Paris

Le Comité national de la grande meunerie industrielle conviait, lundi aprèsmidi, les membres de la presse à visiter un grand Moulin de la région parisienne.

Sous la conduite de guides avertis, Ils purent constater les progrès réalisés par l'industrie meunière depuis les poétiques, mais relativement rudimentaires moulins à vent ou à eau. La technique moderne intervient ici en vue d'un rendement aussi grand et aussi parfait que possible. Le grain de blé, avant de devenir farine, passe par 6 kilomètres de machines, et ces seules opérations préparatoires, c'est-à-dire le lavage, l'essorage, le séchage, le triage, etc" nécessitent un outillage très perfectionné.

On a été parfois injuste envers la grande meunerie industrielle on lui a notamment reproché de faire le trust de la farine. A l'issue de la visite, M. Maquenne, secrétaire général du Comité national », fournit aux journalistes quelques éclaircissements et, du même coup, répond aux allégations. Il montre, en effet. que, bien que « les grands moulins soient d'une importance de premier ordre, leur mouture totale ne représente cependant pas plus de 16 pour 100 de la production française de farine.

Chronique parisienne La suppression de l'ArpaJonais et la mise en serrici d'autobus spéciaux A sa dernière session, le Conseil général de la Seine, avait décidé la suppression du chemin de fer d'aArpajon.

Lundi, la Conférence Interdépartementale des transports de la Seine, réunie à l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. Delavetine. a étudié la question et a abouti à un accord complet entre les départements de ta Seine, de Seine-et-Oise et la S. T. C. R. P. pour la réorganisation de l'exploitation de la ligne de Parts à Arpajoo. Les trains A vapeur seront définitivement supprtmés le service des voyageurs sera assuré par quatre lignes d'autobus aboutissant à la Porte d'Orléans, entre Paris et Arpajon. Paris et Marcoussls, Paris et S aul.,L 1 e,- Chartreux, Paris et ChtHy-Mazarln. Le transport des marchandises sera assuré par des camions avec remorques. Exposition des arts au foyer

Mardi 29 mal, a H heures, a lieu, dans la salle Poissonnière, 7, rue du FaubourgPols«onniêie, le vernissage de l'Exposition des arts au foyer, qui restera ouverte jusqu'au 4 juin, de midi & 19 heures. Elte groupe tout cp qui constitue le bien-être un beau Saton de peintures y est Installé par les soins de très bons artistes.

Des autorails sur la Petite-Ceinture? M. Georges Prade, conseiller municipal, vient d'écrire au préfet de U Seine pour lui demander de faire étudier par ses seri vices la possibilité de desservir PetlteCelnture au moyen d'auiooaoirices,

FAITS_DIVERS Bulletin

di l'Office national météorologique Evolution probable de la Situation Jusqu'au 30 mal, à 18 heures. Le 30 mal, a 7 heures, une baisse centrée sur le NordOuest du Continent, avec maximum de 3 mbs en Gascogne. Les variations seront positivas ailleurs avec maxima de + 10 mbs en Islande, + 10 mbs sur le Nord de la Pologne. La baisse de Gascogne amènera demain un système nuageux orageux sur le Sud-Ouest de la France.

En conséquence

Vent. Dans le quart Nord-Est variable faible. Dans le Sud et le Sud-Est variable talbie Sud-Est dominant. Ailleurs Sud-Est modéré.

Etat du ciel. Dans le Sud-Ouest ciel quart couvert devenant trois quarts couvert avec quelques averses ou orages. AUleurs beau temps brumeux» (quart ou' demi couvert.

Température. Dans toute la France en hausse.

Hôglon parisienne

Prévision pour la solrét du n et la nuit du 21 au 30 mal. Vent variable faible. Ciel quart couvert et un peu brumeux. Même température.

Prévision pour la journée du 30 mal. Vent variable faible. Ciel brumeux, quart ou demi couvert. Température en hausse. Mercredi 30 mal. 18* jour de l'année. Durée du Jour 17 b. 9.

Soleil. Lev. 3 h. 56. Couch. 19 h. il. Lune. Lev. 82 h. 10. Couch. 3 h. 38. ISO Jour de la lune.

Le comte Reynler Pozzo di Borgo eat trouvé mort Intoxiqué par le gaz Le comte Ifeynier Pozzo di Borgo, frère cadet du duc Pozzo di Borgo, celui-ci vice-président des Croix de Feu, a été trouvé mort, intoxiqué par le gaz, vers 18 heures, dans son cabinet de travail, au deuxième étage d'une aile de l'hôtel Pozzo di Borgo, 51, rue de l'Université.

Les premières constatations ont permis d'attribuer à l'intoxication une cause accidentelle.

Le comte a dû être surpris par des émanations de gaz provenant de la salle de baifcis contiguë au cabinet de travail. DANS LES DÉPARTEMENTS

Après l'accident de Llpo>they Landes. Les survivants de l'accidents de Liposthey, qui a coûté la vie à 13 personnes, ont regagné Madrid. Seul M. Balestros est encore hospitalisé à Dax. M. Goubier, procureur de la République à Mont-de-Marsan, s'est rendu, lundi m:.tin, sur les lieux de l'accident, afin de prendre toutes mesures utiles à la conservation des cendres des infortunées victimes.

Peu après, le consul d'Espagne à) Bayonne et le chancelier de l'ambassade d'Espagne à Paris, sont arrivés à leur tour sur les lieux.

Interrogé à nouveau par le juge d'instruction, le chauffeur a maintenu ses déclarations premières, affirmant ne s'être pas endormi au volant. Il a été maintenu malgré tout à la prison de Mont-de-Marsan, en vertu des lois françaises qui punissent l'homicide par imprudence, et aussi par suite des responsabilités civiles soulevées par un incendie qui a dévoré plusieurs centaines d'hectares.

Un ouvrier agricole se tue

en sautant une haie

Cantal. Un ouvrier agricole nommé Mercadier, de Saint-Paul, près d'Aurillac, a été trouvé mort dans un chemin creux de la région. Le malheureux portait au ventre deux graves blessures. L'enquête ouverte a permis d'établir que Meroadier s'était tué accidentellement. II avait pris son fusil pour chasser en sautnlnt une hale, l'arme s'accrocha à un fil de fer, et les deux coups partirent, blessant mortellement louvrier agricole.

Atterrissage forcé

de deux avion belges

Pas-de-Calais. Quatre avions belges, égarés par la brume, ont dû atterrir en France. Deux de ces appareils se srtnt posés dans les garennes de Wimereux. Le contact avec le sol a été tellement violent que les deux avions ont été brisés, et que l'un des pilotes, le sergent Wonkeyn, a été sérieusement blessé à la jambe droite.

Quant aux deux autres égarés, ils ont atterri normalement, l'un à Saint-Ingle- vert, l'autre sur le champ de course de Calais.

Elle reprochait son mari

d'être en chômage

Sa ne-et-Oise. Dans une maison- nette située 123, rue des Blatichettes, à Rueil-Malmaison, Mme Angèle Simon, 37 ans, mère de trois enfants, a tué son mari de trois balles de revolver a la tête. La meurtrière, arrêtée, a déclaré que de fréquentes discussions la mettaient aux prises avec son mari, à qui elle reprochait d'être en chômage. C'est au cours d'une de ces querelles que, s'armant de son revolver, elle fit feu sur son mari.

Un remorqueur

chavire dans la Saine

Seine-Inférieure. Lundi après-midi, sur la Seine, le pétrolier hollandais Miska, manœuvrait pour accoster au quai de Petite-Couronne, à Rouen, lorsque le remorqueur Assistance, qui le tirait, chavira au milieu du fleuve. Son équipage fut précipité dans la Seine. D'autres remorqueurs se sont portés au secours des naufragés et ont recueilli le capitaine, deux chauffeurs, le matelot et le mousse. Le chef mécanicien Leplay, qui était resté dans le corps du bâtiment, s'est noyé. Son corps n'a pas été retrouvé.

Passage à niveau meurtrier Seine-et-Marne. Denise Chéron, 11 ans, petite-fille de M. Adolphe Chéron, garde des Sceaux, villégiaturait à Veneux-les-Sablons, lorsqu'en traversant à bicyclette le passage à niveau de Moret-sur-Lomg, elle fut happée par un train qu'elle n'avait pas vu arriver. La malheureuse fillette a été tuée sur le coup.

EN QUELQUES LIGNES

Le Jeune Barbier. 4 ans. s'étant penché par la fenêtre de l'appartement qu'haWte ses parents, rue des Huisselets, & Monibétiard, a perdu l'équilibre et est venu s'écraser sur le sol.

Un ouvrier agricole de Pont-du-Chiteau, François Dussapt. 33 ans, s'est noyé en se baignant dans l'Ailler.

Lundi matin, vers 8 h. 30, un incendie s'est déclaré dans les forêts de pins situées sur le territoire de la commune de LlstracMédoc. Le sinistre a pu être maîtrisé vers 17 h. 30.

JUSTICE

LANGOUSTIER FRANÇAIS CONDAMNE A LISBONNE

Le tribunal maritime de Lisbonne a condamné le patron ûu langoustier français Sainte-Thérèse à deux amendes attclgneot près de 8 0CO escudos, pour avoir piicl'é frauduleusement dans les eaux territoriales portugaises et pour avoir conservé les phares réglementaires éteints.

HUIT ANS DE TRAVAUX FORCES

A L'ACTEUR D'UNE AGRESSION

Le 19 Juillet dernier, M. Auguste Delacroix, professeur de musique t Paris, était tenu a Evry-Petit-Bourg pour rendre visite a sa petlte-nile, en vacances dans le couvent Sainte-Mathllde.

A son retour, il fut assailli par un certain Georges Nier qui lui fractura le craue à coups de pierre et le dévalisa. Après plaidoirie de Zévaes, avocat a la Cour, Georges Met a été condamné à huit ans de travaux forces et vingt sut d'Interdiction de séjour.

Il faut se faire de la bile

Les troubles dua&l'insuffisancebilialr« Comment on rééduque le foie Sous l'influence d'aliments trop riches l'alcool en tête, d'une vie sédentaire, le foie engraisse et produit moins de bile. Aussitôt, la langue se charge, la bouche devient amère, principalement au réveIl. Des nausées, des vomissements ne tardent pas à apparaître. Si c'est un calcul qui empêche la bile de se déverser dans l'intestin, la peau jaunit, les selles stagnent dans les anses Intestinales, se décolorent, deviennent fétides. Le malade souffre de douleurs abdominales, de migraines. Ses urines sont rares et fonoées, des démangeaisons cutanées le démoralisent. Finalement. il n'échappe pas à la douloureuse crise de coliques hépatiques.

Pour remédier à ces troubles, on utilise avec succès un spécifique nouveau l'Mépascol François, médicament à base d'extrait d'artichaut, obtenu en traitant à l'état frais les feuilles de cette plante. Pris à raison de 30 gouttes avant les repas, l'Hépascol François tonifie, stimule, rééduque le foie il dissout les calculs, expulse les cellules graisseuses et favorise leur remplacement par des cellules nouvelles qui fonctionnent parfaitement.

Pratiquement, l'effet de l'Hépascol François se traduit au bout d'une huitaine de jours, quelquefois moins, par un éclaircissement du teint. Les nausées, les vomissements, les démangeaisons de la peau disparaissent. Les selles redeviennent normales, les urines claires et abondantes. Le malade, qui se sentait fatigué, éprouve rapidement une sensation de bien-être, cependant que son foie diminue progressivement de volume, cesse d'être douloureux. C'est un Immense soulagement que l'Hépascol François procure dès la première semaine du traitement.

Cet excellent médicament, véritable spécifique du foie, est en vente dans toutes les pharmacies 10 fr. 60 le flacon 16 fr. 95 le double flacon. A défaut, écrire aux Laboratoires François, 70, cours d'Alsace-Lorraine, Bordeaux.

A PARIS

Gandel et crise de goutte II est compréhensible que le Gandol soit efOcace contre toutes les douleurs arthritiques sciatlque, goutte, maux de reins. Le Gandol. en erret, après avoir éliminé l'acide urique existant, diminue dans l'organtsme la formation de ce poison. Sous son action bienfaisante, on constate le» urines plus claires, la cessation des douleurs, la disparition de l'ennure. Pour 10 Jours de traitement, le Gandol en cachets (sans ennut pour l'estomac) vaut 12 fr. 75. Toutes Pharmacies.

T. S±_ F.

Le» heures radiophoniqau du jeudi 31 mai

8 30. Touloute (335) Concert symph. 10 30. Lille (247) Concert sympfi. Strasbourg (349) Concert varié. 10 45. Francfort (251) Récital d'orgue. 12. Parts P. T. T. (431) Chronique du tourisme. Poste Parisien (3U) s Sélect, d'opéras (orchestre). Vitus (268) Musique légère. Toulouse f. T. T. (388) Concert varie. Strasbourg (349) Concert varié. Toulouse (335) Concert varié. Rennes (288): Musique variée. Lille (247) Concert. Daventry (1 500): Orchestre varié. Londrt* ré(/. (342) Récital d'orgue. Bruxelles français (483) Concert varié. Bruxelles flam. (331) Orchestre de genre. Luxembourg (1 304) Concert varié.

12 15. Poste Parisien (312) concert varié. 11 30. Badio-pari» (1 648) Orchestre Pascal. Paris P. T. T. (431) Concert varié. Poste Parisien (312) Concert varté. Vttus (2««): Suite du concert de 12 heures. Lyon-la-Doua (463) Concert varié. Marseille (400) Concert varié. Bortlcaux-La/ayette (278) Concert varié.

12 45. Toulouse P. T. T. (386) Concert symphonique. Londres rég. (34«>: Concert.

13. Varia P. T. T. (431) Relats Grenoble: Concert symphonique. Toulouse (335) Cabaret toulousain. Oaventry (1 50<j) Concert varié. Bruxelles français (483) OrcbeMre de genre.

13 30. Radio-Maroc (499) Musique gala. Alger (318) Guitare hawaïenne. 13 45. Marseille (400) Concert varié. Londres rég. (342) Concert symphonique.

14. Alger (318) Musique militaire. 15. Strasbourg (349) Concert. Lon* ires rég. (342) Concert varié.

15 1S. Paru P. T. T. (431) Relal» 1»Doua.

15 45. Luxembourg (1304) Concert varié* 1«. Paris P. T. T. (431) Concert varié. Munich (405) Concert varié. Leipzig ((382) Concert varié. Hellsberg (291) Concert varié. Ecossais rég. (373) Concert varié. Lahli (1 807) Orchestre. Berin (357) concert varié. Breslau (315) Concert varié.

17. Radio-Paris (1 648) Matinée cl»»sique Le barbier de Séville. < Radio-Maroc (499) Disque». Rennes (288) Disque». Oslo (1 186) Concert.

17 25. Budapest (549) Harpe.

17 30. Marseille (400) Concert pour le» enfants. Ltngenberg (45«) s Alto et piano.

17 50. Munich (405) Heure régionale.. » Hambourg (331) Chansons d'enfants.

18. Leipzig (382) Causerie sur l'aviation avec Concert. Vienne (SOS); Musique de chambre.

18 10. Huizen (1 875) Récital de chant. 18 30. Strasbourg (349) Festival Haydn. Nord régional (44«) Concert varié. Budapest (549) Récital de violon.

18 40. Lahti (i807) Piano Musique Lettone. Bilversum (301) Concert varié.

1845. Midland rég. 391) Orchestre. Ecossais rég. (373) Concert varié. 19. Vitus (268) Concert varié. Toulouse (335) Orchestre d'opéras. 1 Zeesen (1 57t) Concert varié. Muhlacher (522) Musique à dem pianos Munich (405) Concert varié. Breslau (315) Concert varié. Riga (238) MusUrue- lettone.

19 30. Parts P. T. T. (431) Concert varié. Poste Parisien (31S) Le» rmi*ciens et les enfants. Marseille (400) Disques. Strasbourg (349) Depuis Charmes salle de» fêtes Concert symph. Lille (247) Concert varié. Midland réq. (391) Festival muslcai de Worcester. Ecossais Rég. (373) (choeur soliste. Luxembourg (1 304) Concert varié. Varsovie (1 339) Concert.

19 45 Paris P. T. T. (431) Causerie eoloniale. Radio LL (364> Concert

varié.

20. Juïmo-Paris (l 648) Musique de chambre. Paris P. T. T. (43f) 2 Disques. vuus (268) Concert variê Toulouse (336) Airs d'opérette. Langenberg (455) Soirée Haydn Sali, choeur et orchestre. Daventry (t 500) ««citai d'orgue. Londres rtg.JSi*} Orchestre avec alto. Bruxelles français (483) Orchestre varié.

90 10 Posdte Parisien (312) Théâtre te mariage de Mlle Deutemans.

20 30. Tour Eiffel (1 389) Récital de piano Mme Pradier. Daventry (i 500) la Bohéme, de Pucclnl. onio (1 186) Concert philhanno-

nlque.

20 35. ParW'p. T T. (431) Emisstonnetlonale Les pécheur, de perte, ooéra-comlque. de Bizet.

20 40. Hùfzen (1 875) Récital d'orgue. Rome (42Ol. Orchestre avec chant. Î0 45 Toulouse P. T. T. (386) Comédie: L'Aventurière. d'Augier.

20 55. Hiversum (301) concert symptw-

nique.

21 Toir^Eiffel (1 389) Concert Musique de Schubert. Railio-Maroe (4q«i Succès d'autrefois. TouWvVe (335) Théâtre Werther de Massenet. Luxembourg (1 o04) Quelques célèbres ouvertures allemandes.

21 20 Vitus (268) Concert varié. Letp- tig 1 <M») Arabella. de StrauM.


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FEUILLETON DU 30 MAI 1934 35 LUCILE

ou le silence de l'amour

Ah 1 le bel Ssc T/âge de la rose à peine éqlose, de l'aube rougissant le ciel, du printemps mettant l'hiver en fuite

̃Dire >que j'ai eu 20 ans, juste ciel Je m'en souviens si peu

Mais combien je les admire 'chez les autres 'I Quel attrait irrésistible que le contact de la jeunesse Comme vous vous montriez gentille pour moi, ma petite Lucile

Mais revenons a.nos moutons.

En l'espèce, il s'agit de mon ânesse qui m'a conduite dimanche à Lauzelie.

A l'issue de la messe, je fus porter nos premiers lilas et nos dernières jacinthes sur la tombe de votre père.

Comme nous avions pris soin de déjeuner avant la messe, sans grand dommage Je me suis fait porter à Lauzelie, afin de vous donner de fraiches nouvelles de la vieille maison, vraiment plongée dans le marasme depuis votre départ.

Tant de gens qui n'y reviendront plus Jamais

Vous souvenez-vous de tous ces pauvres êtres empressés et malades qui venaient implni-pr votrp père de leur rendre la santé Eh bien, tout est devenu triste là-bas, bêtes et sens, ma parole mais on ne va point mal. Le chagrin n'a jamais tué personne.

Lionne et Labri, après avoir fortement aboyé à mon approche, me reconnaissent enfin en poussant des petits cris d'amitié.

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m'eussent fait périr d'indignation si j'avais voulu les croire votre nourrice a pleuré en parlant de vous. Ah 1 tous vous regrettent du plus profond de leur cœur, je vous prie de le croire. Il n'y a pas à douter de leur sincérité, elle est une évidence.

Votre parterre est en lleurs, le potager se montre plein de promesses vos couvées, vos porcelets même sont en parfait état j'allais oublier de vous parler de votre chèvre qui a deux chevreaux.

Et maintenant, qu'ajouterai-je, si ce n'est que je vous supplie de m'écrire et de ne pas nous oublier tout à fait.

Je vous embrasse du meilleur de mon cœur. Votre vieille amie,

Ghamiliac-La VIDALIE.

Avec mes compliments à M. le chevalier, veuillez lui dire que je lui mande ceci, en attendant plus amples renseignements Le nom de Puechs ne m'est pas complètement inconnu, bien que n'appartenant pas à une famille de l'armoriai perigourdin.

Il me semble bien 1 avoir entendu prononcer lors d'une vilaine affaire qui, vers 1809, agita fort notre province.

Je vais chercher à raviver la flamme de mes souvenirs et me renseigner à bonne source, d'autant qu'il s'agirait de quelque chose d'assez grave, me semble-t-il, et c'est pour cela que je ne veux donner que des renseignements très exacts.

Dites bien tout cela à votre oncle vénéré, ma mignonne, et aussi que j'espère pouvoir répondre bientôt à sa bonne missive. Lucile replia lentement le double feuillet aux cachets de cire rouge.

La lecture de cette lettre, datant de deux semaines, ravivait ses remords de n'y avoir pas encore répondu.

Elle restait très attachée à cette vieille amie, que son père aimait bien elle représentait pour elle son enfance, sa prime jeunesse.

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Comme l'existence dans ces coins sommeillants et paisibles lui semblait, par moments, supérieure à celle qu'on menait dans la grande ville, plus proche de la pensée profonde et de la vie éternelle cette dame Emmeline, qu'elle n'avait fait qu'entrevoir l'autre soir, quel terrible souvenir elle gardait de l'amertume de ses paroles, de son sarcasme et de toute sa manière d'être, enfin Quelle façon ironique de toiser le pauvre chevalier et de fa traiter, elle, de bergère Lucile avait bien entendu et ne s'en était d'ailleurs nullement froissée les berbères lui paraissaient une corporation estimable et digne de- sympathie.

Quelle erreur de croire que les gens de la campagne sont inférieurs à ceux des villes,' qu'ils ne pensent à rien Que, seuls, lessoucis d'ordre matériel les inquiètent l' N'y a-t-il pas parmi eux des êtres exquis? Son père n'était-il pas le plus charmant des philosophes chrétiens ? Evidemment, les campagnards vivent plus fermés -que ceux des villes, qui sentent le besoin d'extérioriser constamment leurs idées par la conversation, les discours, la presse. Ils gardent pour eux les pensées, peut-être un secret, dont ils vivent. et meurent parfois aussi, sans en avoir rien dit. Vie mystérieuse, mais qui a bien son charme» et son mérite.

Tout cela, avec Paul-Henri, elle en avait parlé une fois pourquoi n'avait-il pas eu le courage, l'autre soir, d'exposer à cette baronne qui semblait l'ignorer ce que peuvent être des gens de la campagne ? Ah comme cette lettre de la bonne dame faisait revivre en Lucile le souvenir du passé 1

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Elle revoyait les braves serviteurs qui avaient entouré son enfance de soins si attentifs la vieille demeure vétuste, mais empreinte d'une telle poésie ce parc, un bois de chênes coupé par des allées pro-'fondes, et qui faisait suite à une pelouse embellie de quelques massifs de fleurs vivaces, que son père soignait avec amour. Ah oui, elle reviendrait là-bas bientôt, non sans mélancolie, certes, mais avec une tendresse attristée qu'il ne lui déplaisait pas d'entrevoir déjà.

Charmante, cette missive de la dame de la Vidalie, bien plus sympathique que sa betle-fllle et que son petit-fils, môme Ses insinuations semblaient -claires Odon pensait à elle quelquefois,, il ta pré-férait encore à une Eva Lartigue, mais, pour peu qu'on lasse sa patience, il aurait vite fait de se détacher de l'absente et de consentir de nouveaux liens.

Exclusive, du fait de sa jeunesse et de sa nature tendre et fidèle, la jeune fille jugeait tiède un sentiment -ainsi vulnérable.

D'ailleurs, elle préférait ressentir visà-vis de son ancien soupirant cette pitié un peu méprisante, à la conviction d'avoir causé une inguérissable blessure au cœur d'un ami d'enfance. Blessure que sa conscience scrupuleuse ne lui eût pas permis de chercher à guérir son propre cœur n'était-il pas plein de l'image d'un autre? Elle se leva, gagna son balcon et s'accouda à la rampe de bois rustique que commençait à enguirlander un léger feuillage de glycine le bassin étendait devant elle sa surface unie comme un miroir, vrai pan du ciel tombé dans cette échancrur.e de. la côte gasconne,

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Mme Yolaine, tendre et maternelle amie I L'oncle Nestor, si affectueux, si courtois 1 Et Paul-Henri

Paul-Henri I Eh bien, celui-là, elle l'aimait de toutes les forces de son être. Si elle ne pouvait devenir sa femme, elle ne serait celle de personne et vivrait sans autre bonheur que celui de remplacer son père et de faire un peu de bien autour d'elle.

De cette façon, son amour malheureux ne lui serait jamais un remords aussi jugeait-elle honnête ne piùs laisser subsister un doute dans le cœur d'Odon si un espoir y demeurait encore en lui. Regagnant sa chambre aux meubles tlairs, aux tentures de fraîche indienne, elle s'assit devant son bureau et se mit à écrire

Madame ET TRÈS RESPECTABLE AMIE, Votre missive si pleine d'affection est venue me chercher à Arcachon, bourgade agreste et sauvage où la Faculté a imposé à Mme Donfrède de faire un séjour pour sa santé. Jusqu'à présent, hélas le bienfait ne s'en fait pas encore sentir notre chère malade demeure faible, languissante, et il nous faut espérer que le temps, le bon air marin et les senteurs balsamiques des grands pins l'aideront à triompher de cette crise qui inquiète son entourage.

Elle m'a demandé de ne point la laisser seule, en tête à tête avec son mal, ces messieurs étant souvent absents. vous comprendrez que j'aie accédé à son désir, elle se montre pour moi une si maternelle amie 1

Et maintenant, que je vous dise combien j'ai été heureuse d'apprendre que vous aviez repris

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Chronique sportive TENNIS

Une grande surprise a marqué, lundi, le championnat de France de tennis: l'équipe anglaise de double Perry-Hughes s'est purement et Irrémédiablement fait» éliminer par les Tchèques Menzel-Hecht, avec un score très net, 6-4, 6-4, 6-2.

Les Tchèques partirent très fort», surtout le colosse Menzel, et les Anglais parurent vouloir laisser passer l'orage. mais, surpris par une cadence qui se maintenait, ils se laissèrent manœuvrer et souffler une victoire que chacun se plaisait à leur accorder.

De Stefani a battu Merlin

L'Italien de Steranl a battu nous devrions dire, a dominé Merlin. Il l'emporta par 8-6, 6-2, 6-2, donnant sur la fia une belle impression d'aisance et de souffle, tandis que notre compatriote accumulait les fautes par des montées au met irréfléchies. Il vaut mieux ne pas songer que Merlin est un de nos meilleurs Joueurs de l'heure et qu'il nous représentera dans le « Challenge Round ».

Evidemment de Stefani était très fort hier pour un Merlin moyen, mais que sera-ce devant un Crawford ou un Perry? Chez les dames, notre dernier espoir s'est envolé avec Mlle Rosambert, qui s est honnêtement fait battre par Mlle Payot, par 7-5, 2-6, 6-4. C'est dommage. Mlle Rosambert, au jeu fin et racé, avait produit dans le tournoi une bonne impression.

Notre équipe du Tour de France a été modifiée.

Chocque, dont on avait trop table sur la classe naissante, avait vu son nom s'Inscrira sur la liste célèbre à la suite de sa performance dans le « Wolber 1933. Mais depuis qu'a-t-il fait? A-t-ll brillé sur route? hélas! [ non. et ses victoires se résument en un mot néant.

Dimanche, il semblait cependant vouloir faire des étincelles dans le circuit de Paris, mats il s'est effondré en fin de parcours. Les sélectionneurs ont donc pris une décision énergique Ils l'ont tout simplement « limogé », pour donner sa place à Archambauci.

Voici donc maintenant « Tonin », et la môme Archambaud dans l'équipe tricolore. Dimanche, en effet, ainsi que nous l'espérions, Magne a forcé la sélection par son brio dans le circuit de Paris.

Six chevronnés et deux < bleus 1, Notre équipe, ainsi complétée, a meilleure figure.

Nous retrouvons tout d'abord la sollde armature de l'année passée avec Péllssler, Magne, Le Grevès, Lapébie, Archambaud et Speicher.

Ces chevronnés allient très heureusement leur connaissance, de parcours à une belle forme, notamment Pélissier, Magne et Lapéble.

Quant aux deux jeunes, Vietto et Louvlot, ils doivent s'affirmer, le premier, grimpeur de grande classe et vite au sprint; le second, excellent « roule ur ».

Avec une telle équipe, la France a toutes ses chances de s'octroyer une fois encore la célèbre boucle.

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votre surprenante activité et vos courses bienfaisantes, chère Madame amie le printemps, chassant les misères de l'hiver, le soleil ramènera vite vos forces.

Que n'en fut-il ainsi pour mon pauvre papa! Merci d'avoir été près de sa tombe et de l'avoir fleurie. Merci aussi d'être passée chez moi afin de pouvoir m'en parler à bon esolent. Tout y va donc bien, sauf que le bonheur en est désormais banni, même quand j'y reviendrai, surtout lorsque je serai là.

Cela ne m'empêchera pas d'y retourner bientôt, croyez-le bien, chère Madame j'ai le sentiment très net qu'il ne faut pas trop m'attarder dans oe que le chevalier appelle les délices de Capoue et me réadapter le plus promptement possible à ma vie de campagnarde vieille fllle, car depuis que je suis ici, dans cette solennelle et grave solitude, j'ai eu lo temps de penser, et je commence à découvrir ma vocation je ne me marierai point. Mon père chéri n'étant plus là pour me conseiller, m'influencer, je ne me déciderai jamais à conclure un mariage de pure raison, et, n'espérant guère autre chose, je préfère garder ma liberté. Cette liberté, je compte la mettre au service des miséreux, des malades, de ceux que déjà tant de Dilliac ont secourus dans le passé je serai aussi à mes amis, parmi lesquels les habitants de la Vidalie occupent la première place, ne l'oubliez pas, Madame.

Quand ce sera-t-il?.

Je souhaiterais bientôt. Ge serait signe quî Mme Yolaine, reprenant force et santé, n'a plus besoin de ma compagnie.

Ai-je besoin de vous dire que le chevalier de Coquerel ne me pousse pas au départ ? Parfaitement heureux ici, libre de mener une existence selon ses goûts. il ne demande pas à changer.

L'endroit est délicieux, je me plais à le reconnaître.

(A suivre.)

JEAN DE Belgayre et Anuei; Flory,

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CYCLISME

Magne et Archambaud

dans l'équipe du Tour

J.-M. C.