Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1934-05-29

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 29 mai 1934

Description : 1934/05/29 (Numéro 15727).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4139914

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80%.


ADVENIAT REGNUM TUUM

m .a

Mardi 29 mai. Saint Maximin.

Mardi 29 mai. Saint Maximin,

Mercredi 30 mai. Sainte Jeanne d'Arc

0

La Journée

Paris, le 28 mai 1934.

La délégation française pour la reprise des négociations commerciales avec la Grande-Bretagne partira de Paris mardi 29 mai. La première réunion des deux délégations aura lieu dès le lendemain, à Londres.

#

La crise politique s'accentue en Roumanie, par suite des désirs du roi Charles d'instaurer une dictature. Le parti national-paysan, dans une intervention très commentée, menace de répondre de li manière la plus énergique à cette provocation que serait un changement de gouvernement qui se ferait sans respecter les formes constitutionnelles.

La Conférence du désarmement reprend ses travaux lundi, à Genève son bureau doit étudier, dans la journée, les propositions qu'il transmettra à la Commission générale, qui siégera lundi. On croit, malgré le peu d'optimisme qui règne, que tout sera fait pour éviter un enterrement, sous une forme quelconque, de la Conférence.

En raison de la crise économique qui sévit en Italie, un décret promulgué à Rome interdit toute exportation de capitaux hors de la péninsule.

H. Edoirrd Benès a 50 ans

M. BENÈS, ministre

des Affaires étrangères tchécoslovaque, (Voir, l'article, page 2J

Le problème

des dettes de guerre Les Etats-Unis envoient leur compte à la France et à la Belgique Le département d'Etat à Washington fei déjà remis à M. de Laboulaye, ambassadeur de France, et à M. Paul May, ambassadeur de Belgique, une note indiquant le montant des dettes de guerre française et belge échues le 15 juin. Selon ces notes, la France devrait verser 58000218 dollard (900 millions de francs) et la Belgique 7159 453 dollars. Les représentants des onze autres nations débitrices vont recevoir probablement une note lundi.

Comme nous l'avons dit, le Conseil des ministres français s'est occupé de cette question, au cours de sa dernière réunion, à propos de l'examen d'un rapport de M. de Laboulaye, ambassadeur à Washington.

Il n'a pris aucune décision et n'en prendra pas avant le retour, à Paris, de M. Bartohu, qui est actuellement à Genève.

M. Doumergue et ses collègues seraient enclins à faire un payement symbolique en attendant règlement du problème.

Mais quelle que soit cette bonne volonté, l'attitude des Etats-Unis désormais fixé» par la loi Johnson, qui considère comme en défaut tout débiteur qui ne se liocre pas de la totalité de ses échéances, ne peut guère inciter notre gouvernement à se départir de la position de non-payement que la France observe, depuis un* année, à l'égard des dettes.

1. IE CONGRÈS-

de la Ligue de l'enseignement

Le métier de chien de garde est l'un des plus difficiles. S'il crie pour dénoncer le danger, il est importun et on le fait taire et si par ses cris il n'a pas alerté assez tôt et assez fort pour être entendu, on le déclare propre à rien et on le traite en conséquence.

Le journaliste qui ne se contente pas d'enregistrer les faits, mais eharche e à en pénétrer la signification et, le cas échéant, à en dénoncer les dangers en criant assez fort pour être entendu même par les sourds, est exposé aux mêmes difficultés. On l'accuse facilement de pessimisme et d'intransigeance, et on déclare sa voix importune. Et cependant il n'a pas le droit de se taire. Non possumus. non loqui, disait saint Pierre au lendemain même du jour où il avait reçu l'Esprit-Saint. Et voilà pourquoi je dénonce aujourd'hui le sectarisme irréligieux, plus virulent que jamais, qui s'est manifesté au récent Congrès de la Ligue de l'Enseignement.

Elle a tout d'abord donné un successeur à son président défunt, M. François-Albert, et son choix est significatif. Il s'est porté sur M. Brenier, cet ancien sénateur de l'Isère qui s'est toujours signalé au Parlement par son fanatisme « laïque ». L'une de ses dernières initiatives fut la proposition de loi en faveur de la gémination, qu'il flt voter en février 1933 et qui a jeté le trouble dans un grand nombre de communes depuis que M. de Monzie l'a appliquée dans toute sa rigueur en l'aggravant.

M. Brenier est vice-président du Grand-Orient, et ainsi, dans sa personne, se fait la conjonction étroite de la Maçonnerie et de sa filiale, la Ligue de l'Enseignement.

Mais ce qui mérite encore plus nos réflexions, c'est l'étroite solidarité qui s'est affirmée dans ce Congrès entre la Ligue de l'Enseignement et le ministre de l'Education nationale. A vrai dire, elle n'a jamais cessé d'exister entre elle et les républicains, sous le second Empire," lorsque se préparait d'un commun accord le plan de « laïcisation » de nos institutions et de notre société par l'Ecole, et encore plus lorsque ces mêmes républicains s'ét»nt emparés de l'enseignement public, en 1879, il s'agissait de réaliser ce plan étape par étape.

M. Berthod avait envoyé pour le représenter et suivre avec la plus grande bienveillance les délibérations du Congrès le directeur de l'enseignement primaire, M. Rosset; et en présence de ce délégué du gouvernement, M. Brenier affirma hautement l'étroite solidarité qui unissait le ministre et la Ligue et se félicita hautement de l'accueil qui est fait au ministère à toutes ses suggestions. Et voilà la chaîne ce funieulus triplex qui ne s'est jamais rompu qui unit étroitement encore maintenant, sous le Cabinet Doumergue, la Maçonnerie, la Ligue de l'Enseignement et non pas le gouvernement actuel, mais son ministre de l'Education nationale, M. Berthod, avec toute son administration.

De cette politique sectaire qui s'est affirmée à ce Congrès et que va suivre le ministère de l'Education nationale, voici un échantillon. La Ligue s'est occupée dans une de ses séances de la formation et du recrutement des maîtres primaires dans 1% cadre de l'Ecole unique, car l'Ecole unique et ses nouvelles étapes a été la principale préoccupation des congressistes, ce qui, soit dit en passant, devrait ouvrir les yeux à nombre de catholiques qui, en se déclarant pour ce système d'éducation, apportent par aveuglement leur eau au moulin maçonnique.

La Ligue est partie de cette idée que la neutralité respectueuse de toutes les croyances religieuses à l'Ecole publique est un déguisement qui a pu jadis être utile, mais qui maintenant doit être rejeté comme une vieille défroque. Bien loin de garder le silence en face de la religion, il faut parler hautement et lui opposer une nouvelle foi, diamétralement opposée à la sienne, la foi laïque, celle qui enferme l'horizon de l'homme dans ce monde matériel en déclarant l'autre inexistant qui, niant la loi divine, proclame que c'est en lui-même, et en lui seul, que l'homme doit chercher sa propre loi et celle de la société tout entière. Or, le maître officiel ne peut vraiment faire passer dans les enfants cette foi laïque, qui est l'âme même de l'école publique, qu'à la condition de l'avoir lui-même et de la manifester dans tous les actes de sa vie, à l'école et dans toùtes les œuvres de l'école, dans la commune, dont il doit être le directeur spirituel, et dans sa famille, qui doit être le modèle de la famille laïque qu'il doit préparer par son enseignement. Dès lors, les deux oracles de la Ligue de l'Enseignement, M. Glay et M. Marceau Pivert, qui sont les dirigeants du Syndicat national de l'enseignement public adhérant à la C. G. T. socialiste (80 000 inscrits), ont dénoncé à l'indignation du Con-

grès qui s'est aussitôt manifestée les traîtres qui se sont glissés dans le personnel enseignant, et qu'il faut en chasser au plus tôt. Et, ces traîtres, ce sont les maîtres et les maîtresses qui, étant chrétiens, sont aux antipodes de cette foi laïque qu'ils ont pour mission d'inculquer aux jeunes générations.

Il ne suffit pas, dit la Ligue, que ces instituteurs catholiques et ces Davidées respectent la neutralité en ne manifestant pas leurs croyances à l'école si, sortis de l'école, ils vont à l'église, s'ils y assistent à la messe en présence de leurs élèves et des parents; si, au sein de leur foyer, ils enseignent à leurs enfants cette religion et la pratiquent, ils donnent un éclatant démenti à cette foi laïque qui doit informer tout leur enseignement, et, dès lors, c'est la trahison au sein de l'école, laquelle ne sera vraiment laïque que lorsqu'elle aura « vomi » oes instituteurs et ces institutrices déloyaux et infidèles. L'une des principales préoccupations du Congrès de la Ligue a donc été de chercher les moyens les plus efficaces et les plus rapides de les en déloger.

Tout d'abord, il a demandé à l'administration 6e s'en débarrasser au plus tôt et à ses propres membres de continuer à les traquer de toutes manières en épiant leur enseignement et tous leurs actes, publics et privés, et en les dénonçant à ia Ligue, qui aussitôt les signalera au gouvernement. C'est ainsi que les maîtres et les maîtresses catholiques devront être sous la double surveillance d'une police officielle et d'une police secrète, jusqu'au jour où on pourra leur fendre l'oreille. Mais, en attendant le jour où ils auront disparu par extinction, il ne faut pas en laisser pénétrer d'autres par surprise dans l'Eglise laïque. Il y a cinq ans, lorsque soufflait sur beaucoup. de catholiques ce1 vent de défaitisme scolaire que signalait il y a quelques semaines un de nos évêques, certains politiques estimèrent que la question scolaire devai4..ûJ<ffiaauiqfrnt.$# jfecmrtre par- !a pénétration Sa sein' de l'enseignement phWfc 'd'éléments catholiques. Mais cette pénétration, qui aurait dû se faire insensiblement, discrètement, comme toute infiltration, ils eurent le tort de l'annoncer avéc les trompettes de Jéricho, et ils alertèrent l'adversaire, à peu près comme l'oiseau cher à Junon signala à Manlius les Gaulois qui essayaient de pénétrer la nuit, par surprise, dans le Capitole.

Je ne sais pas dans quelle mesure s'est faite, depuis cinq ans, cette infiltration dans l'enseignement primaire public, mais ce qui est certain et qui a été bien manifesté par le Congrès de la Ligue de l'Enseignement, c'est que l'adversaire, forte- ment alerté, prend toutes ses mesures pour empêcher cette infiltration en lui opposant de formidables digues c'est ce qu'il nous reste à démontrer. Jean GUIRAUD.

A la vitesse de 389 kilomètres à l'heure Arnoux a remporté la Coupe Deutsch

Le président de la RépuhUque qui assistait /'épreuve a regagné Paris en avion

Dimanche s'est disputée notre plus grande épreuve aéronautique de vitesse: la Coupe Deutsch de la Meurthe. La foule, si nombreuse au coquet aérodrome d'Etampes-Mondésir, le temps magnifique, tout concourait au succès et aux performances.

L'an passé, nous avions vu une lutte ardente dont Détré était sorti vain-

A la conquête du record du monde de distance Codos et Rossi se sont envolés au=dessus de l'Atlantique L'avion survolait Halifax à 5 h. 2O (heure légale)

C'est dimanche matin, à 5 h. 10, que les deux hardis pilotes, Codos et Rossi, se sont envolés du Bourget à bord du Joseph-Le Brix, en direction de l'Amérique pour essayer de battre leur propre record du monde de distance en ligne droite sans escale avec 9 lôO kilomètres (New-York-Akiab).

Les premiers messages

Avons quitté côtes françaises à Cherbourg à 6 h. 55. Espérons mener à bien la mission que vous nous avez confiée. Salutations respectueuses. Vive la France

Le poste de T. S. F. de Marignane a ensuite capté t'émtesiaa suivante Sommes par 4§°15 Nord et 16°35 Ouest. Avons parcouru 1 430 kiloinètres en 7 h. 20. Moral est bon. Bonjour aux amis. Sur la route des paquebots L'opérateur de T. S. F., du vapeur Manhattan a, fait, sa4Ejâr,, que, à 15 h, 30,

il avait entendu le poste du Joseph-Le Brix. L'avion devait se trouver à 2000 milles du bateau qui, lui-même était à 2 060 milles à l'est de New-York.

Voici, enfin, un message reçu en France

A 19 h. 50 (G. M. T.) serons à 35° longitude Ouest et 45* latitude Nord remonterons ensuite vers Terre-Neuve que comptons survoler demain matin vers 4 heures. Beau temps depuis départ. Dans un instant, j'appellerai le « Champlain ».

A 20 h. 25 (G. M. T.), l'avion de Co-

queur cette année, la lutte fut peutêtre moins serrée par suite des ennuis mécaniques qui obligèrent certains des favoris à des atterrissages forcés dont ils se tirèrent d'ailleurs avec une maëstria digne de leur réputation, mais non moins passionnante.

Lutte de pilotes, mais aussi et surtout lutte de marques telle est la caractéristique première de l'épreuve.

Deux équipes, deux écuries se disputaient la palme la Caudron-Renault et la Potez et si Caudron, dont les appareils se sont révélés plus rapides, a remporté la victoire, Potez n'a point démérité

dos et Rossi appelle le Champlain 't Demande les prévisions météorologiques, Salue le commandant Barthélémy, les officiers et les matelots du « Champlain », exprime son espoir de revenir en France sur ce bateau et envoie ses amitiés à tous,

A 400 milles de Terre-Neuve Le capitaine du paquebot Washington a radiotélégraphie que l'avion de Codos et Rossi avait passé à environ 50 milles au sud du navire, à 20 h. 30 (G. M. T.). L'avion devait alors se trouver à 800 milles de Saint-Jean de Terre-Neuve. Un nouveau message du Washington annonçait plus tard la position des aviateurs à 400 milles de Terre-Neuve. Au dessus de la Nouvelle-Ecosse Glace-Bay (Nouvelle-Ecosse), 28 mal. Les aviateurs Rossi et Codos viennent d'indiquer leur position 46° de latitude Nord et 64° de longltude Ouest. Selon ces indications, ils

voleraient au-dessus de la NouvelleEcosse.

Au-desssu d'Halifax

Halifax, 28 mai. Le Joseph-Le-Brix a donné à l'aviso français VÛle-d'Ys sa position, qui était la suivante 46° de latitude Nord, 64° de longitude Ouest. Il se trouvait alors près de la frontière de la Nouvelle-Ecosse et du Nouveau-Brunswick.

New-York, 28 mai. L'avion JosephLe-Brix a survolé Halifax ce matin, à 5 h. 20 (heure locale).

Nos deux grandes marques ont grandement servi, dimanche, le glorieux renom qui est attaché aux ailes françaises. Les départs, donnés toutes les deux minutes, permirent aux milliers de spectateurs, d'admirer l'habileté de nos pilotes. Pour ma part, je conserverai longtemps le souvenir de ces bolides qui, dans le bruit assourdissant de leurs moteurs puissants, s'arrachaient du sol en quelques secondes et piquaient droit au ciel.

Le sort de la compétition fut vivement réglé. Dès les premiers tours, on s'aperçut que Lemoine et Detré ne dépassaient guère 371 kilomètres de moyenne, tandis que Massotte et Arnoux « niaient » un magnifique 398.

Monville, lui, ne dépassait pas le 350, et l'Anglais Comper fermait la marche, son petit appareil ne pouvant guère tourner à plus de 273 kilomètres à l'heure.

L'un des concurrents, Lacombe, n'avait pu prendre le départ par suite d'un petit accident qui avait endommagé son train d'atterrissage.

Les tours se succédaient et le spectacle était vraiment grandiose de ces avions se poursuivant à de folles vitesses; véritable ronde Infernale au-dessus de nos têtes.

La victoire ne pouvait échapper à Caudron-Renault, mais qui, de Delmotte ou d'Arnoux l'emporterait ? L'un était en tête, mais l'autre le talonnait de près. Au quatrième tour, Arnoux passait au commandement et, désormais, son avance n'allait cesser de s'augmenter. Il boucla même un tour à 400 à l'heure, égalant ainsi son record du circuit, et, au 1 000* kilomètre, il se trouvait avoir près de 7 kilomètres d'avance sur Delmotte que suivaient ensuite Lemoine et Massotte. Detré avait dû abandonner à cause d'une fuite à son réservoir d'huile. La seconde manche vit tout d'abord Delmotte s'enfuir et reprendre peu à peu son avance à Arnoux. Celui-ci ménageait son moteur, ne lui demandant qu'une régularité à laquelle il doit d'ailleurs la victoire.

Lemoine fut alors obligé de se retirer de la course, son moteur ne pouvant soutenir le « train », et avec lui disparaissait le dernier espoir de Potez. La fin approchait, et chacun discutait des chances de Delmotte qui avait poussé à fond les tours précédents, lorsque la nouvelle éclata qu'il avait dû atterrir près de Chartres; abandonnant ainsi des chances sérieuses de terminer en tête.

Maurice Arnoux put donc se poser en vainqueur, couvrant les 2 000 kilomètres en cmq heures 8 minutes 31 secondes (398 mlomètres de moyenne), devant Massotte 361 kilomètres Monville 337 kilomètres Lacombes et Nicolas Comper.

Enfln, pour que rien ne manquât à

Plus de 30 000 pèlerins sont accourus à Notre-Dame de Rumengol (Finistère)

Dimanche, fête de la Sainte Trinité, une foule immense de pèlerins est accourue à Rumengol pour célébrer le grand Pardon, présidé par S. Exc. Mgr Cogneau, évêque titulaire de Thabraca, et auxiliaire de Mgr Duparc, évêque de Quimper, qui devait aussi prendre part au pèlerinage s'il n'en avait été empêohé au dernier moment.

Dans l'antique sanctuaire, au pied de la statue de la Vierge datant du xv* siècle, et couronnée en 1858, les pèlerins ne cessent de défiler depuis trois jours. Le recueillement et la piété des hommes, des jeunes gens, qui s'approchent plus nombreux encore que les femmes de la sainte Table, est vraiment admirable en ce dimanche. Les messes se succèdent depuis 2 heures du matin, et la sainte Communion est distribuée presque sans interruption. L'inquiétude qui étreint à tous dans la Cornouaille, attire tous ces Bretons vers la Vierge de tous remèdes. Les groupes sont venus de plusieurs lieues, pieds nus, récitant le chapelet, profitant de la fraîcheur de la nuit, et, dès le jour, des cars innombrables venus de tous les points du diocèse et même d'au delà déversent à Rumengol des flots de pèlerins.

La grand'messe est célébrée en plein air. Mgr Cogneau tient chapelle, assisté de M. le chanoine Joncour, vicaire générai, et de M. le chanoine Kerbaol, curé de Plouescat. À l'autel, M. le chanoine Le Pape, curé de Saint-Thégonnec, chante la messe. Dans l'assistance, on remarque M. le chanoine Cotten, secrétaire particulier de Monseigneur, de Quimper; M. Kermarec, recteur de Sibiril le R. P. Salaun, de la Compagnie de Marie; M. Corre, doyen honoraire et gardien du sanctuaire de Notre-Dame de Rumengol, et un grand nombre de prêtres du diocèse.

A l'Evangile, M. le chanoine Kerbaol donne le sermon en langue bretonne. Il exalte le nom de Marie et nous montre en elle le remède à l'orgueil, à l'attachement au plaisir et à la richesse, indiqués par Notre Saint-Père le Pape comme les maux les plus graves de notre époque. A Vêpres, c'est Mgr Cogneau qui prend la parole en français, avec une éloquence à la fois sobre et prenante, il magnifie les deux titres que porte Marie Mère de Dieu, et c'est sa gloire Mère des hommes, et ce titre dit toute sa bonté et toute sa miséricorde et le pieux

%s~e~%B~~M~'e~&<K%~&e~

Cérémonies patriotiques Le général Weygand, parlant Strasbourg devant le Souvenir français, montre la nécessité peur la Franc* de rester forte

Le Souvenir français du Bas-Rhin a tenu, à Strasbourg, dimanche, une réunion que présidait le général Weygand. Dans le discours qu'il a prononcé au banquet qui a suivi cette assemblée} le général Weygand a dit, notamment « Que vous avez raison d'exalter le souvenir 1 Il ne faut rien oublier, aujourd'hui moins que jamais. Il faut se souvenir de la période antérieure à 1914, des armements menaçants, des intimidations, de nos illusions volontaires, de nos abandons, de nos fautes qui ont fait croire à notre faiblesse, et par là ont contribué à rendre la guerre possible.

11 faut ne rien oublier de ce que fut la lutte, se rappeler à quel degré de cruauté, d'Immoralité, les peuples civilisés purent atteindre, et l'étendue des ravages inutiles et volontaires commis. C'est à la lumière de tous ces souvenirs qu'il faut regarder les choses du temps présent.

La France la formule est banale à force d'être vraie et d'avoir été répétée ne nourrit aucun projet d'agression, aussi ne demande-t-elle qu'à croire aux sentiments pacifiques d'autrui, à condition toutefois que cette conflance lui soit rendue possible.

Mais après l'expérience si cruelle qu'elle a subie elle ne doit plus se laisser prendre aux illusions décevantes d'autrefois. Il lui faut hardiment regarder les faits et agir ainsi que le commande le souci de sa sécurité et de sg dignité. Elle est arrivée à la limite des concessions qu'elle pouvait faire à l'apaisement après toutes les réductions consenties, elle ne peut accepter de nouvelles diminutions de ses moyens de défense.

Qu'elle reste forte, c'est le meilleur garant de la paix, car la faiblesse encourage les adversaires et déconcerte les amis. »

Le discours du général Weygand a été longuement et chaleureusement acclamé par toute l'assistance, qui, debout, a entonné ensuite la Marseillaise. D'autres discours ont été prononcés par M. Roland Marcel, préfet du BasRhin les consuls de Tchécoslovaquie, d'Italie et de Pologne, enfin par le comte de Leusse sénateur, qui, en quelques mots, afflrma la fidélité de l'Alsace. « Nous sommes Français et nous entendons le rester », dit-il.

̃ ̃-»-«

A l'Institut catholique de Toulouse

C'était, voici quelque Jours, la réunion des anciens élèves, qu'avait bien voulu honorer de sa présence Mgr Saliège. Elle permit lie constater les progrès réalisés dans le domaine Intellectuel et aussi le développement pris par l'instttut que l'on agrandi, afln d'organiser les cours imposés par Rome. Sur ce dernier point, on («tendit le recteur. Mgr de Solages, de retour de Rome, oa U avait entretenu le Ssaiat-rère des travaux actuels. Il Laissa d'ailleurs entrevoir d'autras projets et demanda, pour le réaliser, le concours de tous !es anciens élèves.

Msr Saltèg-es, chancelier, a tenu à s'en féliciter et à remercier le recteur et tous les amis de l'Institut. Il a ajouté qu'U Importait, devant l'anarchie des doctrines actuelles, de promouvoir les hautes études. Dars le progrès de la science catholique se trouve le secret des conquêtes futures. Ce progrès est le but essentiel de l'Intltut qui apparait comme une œuvre de la Propagation de la Fol » dans te Sud-Ouest cette magnifique manifestation de notre aviation, le président de la République, qui assistait à l'épreuve, regagna Paris par la vole des airs, dans un appareil piloté par le capitaine Terrasson. Le geste du chef de l'Etat, qui était accompagné du maréchal Pétain, ministre de la Guerre, et du général Denain, ministre de l'Air, a soulevé les acclamations de la foule qui aime que toute fête se termine en apothéose. J.-M. GAnRAUD.

prélat dont la devise est Louanges à Marie, invite tous les catholiques de Quimper à. se grouper dans l'angoisse de l'heure présente autour de la Vierge que les Bretons, toujours fidèles serviteur de Marie, honorent depuis le vr siècle, à Rumengol, sous le titre si beau de Notre-Dame de tous remèdes. Ensuite, une longue procession comme on n'en voit qu'en Bretagne, fait le tour du champ du couronnement et, après avoir reçu la Bénédiction du Très Saint Sacrement et fait leur cour à la Reine du ciel en touchant pieusement sa robe de soie brochée d'or, les pèlerins se

Chapelle de Notre-Dame

de Rumengol (1536)

dispersent, heureux d'emporter l'assu-t rance que la Vierge de Rumengol dénouera la crise qui nous étreint et nous gardera la paix.

Le IXe centenaire de l'abbaye de Pont-Leroy est l'occasion de têtes grandioses auxquelles d'illustres personnalités, une assistance considérable, de longs souvenirs donnent un éclat singulier

De notre envoyé spécial t

Donc, en 1034, Gelduin, vassal d'Eu<Ks, comte de Blois, désirant finir ses jours dans la paix et les bonnes œuvres, donnait son château à la Vierge Marie pour y installer une abbaye de Bénédictins. Comme la règle de saint Benolt prévoyait dans les monastères la présence d'enfants qui y étaient instruits et que, depuis neuf siècles, par une rare faveur de la Providence, la maison n'a point cessé d'abriter des écoliers, même pendant la période révolutionnaire, c'est un double anniversaire qu'on célébrait dimanche à Pont-Levoy le neuvième centenaire d'un monastère célèbre etT celui d'une maison d'éducation qui est, avec Sorrèze, le plus ancien collège de France.

Les solennités qui ont commémoré ce double anniversaire ont été dignes des grands souvenirs qu'elles évoquaient. L'abbaye, avec son exquise chapelle gothique, ses imposants bâtiments, son parc, ses vues sur une campagne ensoleillée, leur offrait une cadra imposant et séduisant à la fois. Une foule considérable d'anciens élèves, venus parfois de très loin, animait ce cadre. on voyait parmi eux maints personnages illustres comme le général Naud, etc., auxquels s'étaient joints des amis de collège revêtu son habit vert comme le colonel Filhoud, Inventeur du canon de 156 comme le général Naud, auquel s'étaient joints des amis du collège M. Henry Bordeaux, de l'Académie française, M. Gilbert, ministre de France, le général Touzard qui représentait le général Gouraud le général Tournés qui représentait le général de Oastelnau. S. Em. le cardinal archevêque 'le Puris présidait, entouré de nombreuses personnalités ecclésiastiques LL. Fac. NN. SS. Baudrillart, archevêque de Mélitène Gaillard, archevêque de Tours Audollent, évêque de Blois la chanoine Wagner, ancien directeur de l'Ecole NN. SS. Deschamps et Boulliau, le T. R. P. Serieix, provincial des Assomptionistes MM. les chanoines Aubry, directeur du collège SainteCroix d'Orléans, ancien professeur à Pont-Levoy. et Mejecaze, directeur du collège Stanislas des représentants des Bénédictins, des Dominicains, des Assomptionistes, plusieurs membres du clergé séculier, etc. Citons encore MM. de Vibraye et de la Roche-Aymon, descendants de Gelduin et propriétaires de l'abbaye.

La grand'imsse

A 10 h. 15 arrivait à Pont-Levoy, accompagné.de Mgr Audollent. des arches vêques et des prélats que nous venons de nommer, S. Em. le cardinal Verdier. Il y était accueilli par les membres du Conseil d'administration et par le personnel de la maison, entourant le directeur très zélé du collège, M. l'abbé Moulin. Et l'on se rendit à la chapelle en un cortège que précédait un groupe d'élèves, revêtus des divers costumes portés à travers les âges par les jeunes « Pontillevins ̃>, depuis la coule bénédictine, jusqu'au frac noir à boutons d or. qui était leur uniforme au xix* g. S. Exe. Mgr Audollent officia pontiflcalement dans la claire chapelle décorée de fleurs et de plantes vertes, où let


rayons du soleil, filtrés par les vitraux, ¡ jetaient à profusion des flots d'éclatantes couleurs, et où l'on s'écrasait. La maitrise du collège exécutait les chants liturgiques, alternant avec l'assistance, fort recueillie.

Après l'Evangile, Mgr Baudrillart gravy, les degrés de l'autel et parla. « Pour la religion

et pour la patrie »

« Pour la religion et pour la patrie 1 » C'est la devise du collège, une devise que toute son histoire justifie tant elle est intimement mêlée à l'histoire de notre patrie et de notre fois, tant Pont-Levoy représente à nos yeux une tradition caUlolique et française.

Eu effet, quand on interroge son passé, <m ne peut manquer d'être frappé par les liens étroits qui unissent ce passé avec celui de l'enseignement chrétien dtuis notre pays. On y retrouve, en effet, ces trois traits essentiels la sollicitude de l'Eglise s'appliquant à travers i*8 âges à l'enseignement des enfants de toutes les classes 2° le contre-coup des événements historiques sur l'édueation et sur les formes successives qu'elle a revêtues 3° la collaboration de la société à cette éducation, collaboration qui se continue et qui nous permet d'appuyer sur nos souvenirs nos espérances. Et l'éminent recteur de l'Institut catholique de peindre un de ces tableaux d'histoire où l'on ne sait qu'admirer davantage de l'ordonnance de la composition, de la sûreté du dessin, de la profondeur des perspectives. Il montra Pont-Levoy travaillant avec l'Eglise à l'émancipation des populations rurales et leur donnant la formation lndispensable à des hommes qui de serfs allaient devenir libres, enseignant la masse par In. splendeur des offices, par les sermons en langue vulgaire, par les chants, etc enseignant l'élite en leur apprenant les éléments de la grammaire, des lettres, du calcul, de la philosophie pour l'acheminer vers les Universités. Il montra le collège subissant l'influence de Jeanne d'Arc, qui flt tant pour développer le sens national et le sens religieux dans notre pays. Il le montra sensible au rayonnement de la Renaissance dans un pays où elle a donné tant d'oeuvres marquantes en architecture et en poésie. Il le montra dévasté par les protestants, redevenant prospère au temps d'Henri IV, « qui ne conquit pas ses contemporains, mais qui fut conquis par eux », recevant de Richelieu les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, qui en firent le type par excellence du collège classique où le culte des humanités, s'alliait à l'intelligence des besoins des temps, devenant Séminaire, puis, plus tard, école militaire.

Hélas 1 l'Eglise qui n'avait manqué à aucun de ses devoirs d'éducatrice de la jeunesse, en fut récompensée par une terrible ingratitude, quand la Franc-Maçonnerie et les Sociétés de pensée attinreut le but de leurs longs efforts, la BéVolutiou. Pourtant, nous l'avons dit, J intelligente souplesse d'un Bénédictin sauva Pont-Levoy, qui devait de nouveau 'connaître, au xix* siècle, des jours de ̃prospérité, notamment quand y souffla J esprit de Mgr Dupanloup. Mais le temps des épreuves n'était pas Uni. Vint, au début du xx° siècle une nouvelle ère de persécution. De nouveau, Pont-Levoy, grâce à d'ingénieux dévouements, échappa à la ruine et à la mort. Et, aujourd'hui, il est plus que jamais tout chargé Id'cspérances.

U'e&t'qu'en effet la société laïque continue maintenant l'effort de collaboration commencé par le laïque qu'était Gelduin. L'es descendants de celui-ci, les de Vifcraye, les Cheverny, les La Roche-Aymon entourent la vieille maison de leurs sollicitudes, ainsi que la foule nombreuse et glorieuses de ses anciens élèves. Qu'ils continuent de comprendre que c'est là « le jdevoir présent » et que tout l'avenir du (collège repose sur la volonté des vivants. Avenir magnifique si l'on considère que Pont-Levoy dispose d'une des plus belle* installations de France, qu'il possède un feorps enseignant dévoué, qu'il est paltronné par un évêque profondément attaché à la cause de l'enseignement chrétien, Mgr Audollent, que les présentes fûtes lui ont valu d'illustres et précieux témoignages de sympathie. Que ses £ loves d'aujourd'hui comprennent, eux aussi « le devoir présent ». Qu'ils se jnontrent dignes de leurs ainés afin qu'une fois de plus l'étoile de PontLevoy monte glorieuse au firmament, avec sa devise: « Pour la religion et la

patrie. »

La cérémonie continua majestueuse et (pieuse. Quand la messe eut pris fin, on se rendit processionnellement dans la Sehupelle absidale où S. Em. le cardinal \erdier, bénit une plaque portant une lnugue inscription destinée à commémorer Ja mémoire et les bienfaits de Gelduin, fondateur de l'abbaye. Et l'on entonna ensuite le Te Deum.

Le banquet

A midi 40, S. Em. le cardinal Verdier, ks évêques et les personnalités présentes pénétraient, vivement applaudis, dans la salle du banquet où déjà plus de 700 personnes entouraient de longues rangées de tables. Le banquet fut, bien entendu, cordial et joyeux. Au dessert, M., le marquis de Vibraye, co-propriétaire de l'antique demeure qui abrite aujourd'hui le collège, salua les convives en quelques mots heureux. Le comte Philippe de Vibraye, président de l'Association des anciens élèves, se flt leur interprète éloquent et exprima avec émotion le regret causé à tous les assistants par l'absence d'un très illustre et dévoué Puntilevien S. Exe. M. Conty, ambassadeur de France.

M. Guillet, avec une grande chaleur £e cœur et une haute distinction de penfeée, après de vibrantes actions de grâces à « Notre-Dame des Blanches », patronne de l'abbaye, après des remerciements aux prélats qui l'entouraient, évoqua le long passé de Pont-Levoy et les grands événements qui l'ont marqué, sans oublier les prêtres de cœur et de paient, les laïques généreux qui, depuis trente ans, l'ont, à travers tant de difficultés, sauvé, aimé, servi. Puis, s'adressunt aux jeunes, il leur montra l'idéal qu'ils doivent chercher à atteindre dans l'atmosphère si vivifiante au point de v\ i<! matériel, intellectuel, moral, spirituel, qu'ils respirent en la maison que fonda Gelduin « Que nos pensées et nos prières, dit-il, en terminant, aillent vers tous ceux qui ont permis à PontLevoy de traverser les siècles. Travaillons, veillons, agissons pour que l'avenir de notre cher collège reste digne de son passé. »

M. l'abbé Moulin parla ensuite pour remercier tous les présents, pour exDusef quelques absents, et en particulier le T. R. P. Gervais Quénard et M. Conty pour se féliciter de la vitalité grandissante de la maison qu'il a la charge de diriger, et qui compte actuellement 164 élèves pour dire sa gratitude à tous ceux qui ont, h un titre gurl.'onque, permis à ces solennités du

neuvième centenaire de revêtir un incomparable éclat pour louer l'esprit de Pont-Levoy, esprit de religion, de famille, de libre" initiative, qui vit et qui vivra longtemps encore.

Mgr Audollent félicita Pont-Levoy de sa fidélité aux traditions, fidélité qui ne l'empêche pas de suivre le progrès. Il rendit grâces à Notre-Dame des Blanches, qui, avec Notre-Dame des Aydes, protège si visiblement l'enseignement chrétien dans son diocèse. Et 11 eut quelques mots d'une exquise délicatesse pour S. Em. le cardinal archevêque de Paris et pour les prêtres qui l'accompagnaient, car il n'a pas oublié les liens très doux qui l'attachent à la capitale et à son clergé.

Enfin, S. Em. le cardinal Verdier résuma en quelques mots très pleins et très émouvants les enseignements d'une telle journée qui doit nous pénétrer de gratitude pour tout un splendide passé, celui qu'évoquait magnifiquement Mgr Baudrillart, qui doit nous amener à considérer en face les réalitée du présent pour les faire plus belles encore et qui doit nous donner pleine confiance dans l'avenir.

L'après-midi

Il était fort tard quand on sortit de table. Mais personne ne manqua d'aller faire une rapide visite à l'intéressante maison qui garde tant de curieux souvenirs du passé pontilevien. Puis l'on se réunit de nouveau à la chapelle où, après le chant du Magnificat et l'appel des morts, S. Em. le cardinal Verdier donna la Bénédiction du Saint Sacrement.

Puis l'on se dispersa à regret. Beaucoup d'ailleurs s'attardèrent sous les ombrages frais du parc où la Conférence de Saint-Vincent de Paul du collège avait organisé une aimable kermesse. A. M.

mm*

M. Edouard Benès a 50 ans

Lundi, la Tchécoslovaquie, dont l'entrée officielle sur la scène du inonde date d'octobre 1918, a fêté le 00» anniversaire de la naissance de son ministre des Affaires étrangères, M. Edouard Benès. Longtemps le benjamin des ministres des Affaires étrangères, M. Benès, est aujourd'hui de beaucoup leur doyen d'ancienneté.

Depuis quinze ans, sous l'influence de M. Masaryk et en collaboration intime de pensée avec lui, M. Benès dirige les relations extérieures de sa nation comme l'écrit M. Louis Eisenmann, directeur de l'Institut français à Prague, dans le volume qu'il vient de faire paraître chez Paul Hartmann, Edouard Benès, un grand Européen, « il la représente et la personnifie dans le combat quotidien de la vie internationale, il lui a donné sa figure internationale. »

11 s'agissait, en effet, de créer, dans un Etat nouveau, une tradition diplomatique en harmonie aveo l'histoire et la géographie, où l'on arriverait à concilier des états d'esprit variés, des inclinations de famille vers les peuples slaves de l'Est et une formation démocratique inspirée de l'Occident libéral, un amour ardent pour la patrie reconstituée et un esprit de large fraternité européenne. M. Benès y a réussi avec un bonheur inespéré. Les relations cordiales qui unissent la France à la République tchécoslovaque, la sympathie constante que M. Benès témoigne à notre pays et à la politique de notre gouvernement nous font un devoir de noua en réjouir. A l'occasion de ce cinquantenaire, une Exposition a été consacrée à M. Benès, au palais Gernid, à Prague.

Au milieu de toute une série de documents, de cartes et de portraits, une des plus curieuses vitrines renferme les témoignages de l'activité de M. Benès pendant la guerre. On y voit notamment le faux passeport qui lui permit de franchir la frontière autrichienne, le cryptogramme sur papier-pelure grâce auquel il correspondait aveo ses amis restés à. l'intérieur du pays, les objets de toilette truqués pour contenir des messages.

Dans la Prager Presse, le plus proche collaborateur du ministre, M. Camille Krofta, ministre adjoint des Affaires étrangères, fait une analyse détaillée des bases sur lesquelles M. Benès a, en quinze ans, solidement fondé la sécurité de l'Etat tchécoslovaque, en liant toujours la cause de son pays à l'intérêt général de l'Europe.

A Prague, dans une réunion solennelle du Comité exécutif du parti, M. Benès a fait lui-même une profession de foi à l'action et au travail, où il a expliqué notamment son proverbial optimisme

Dans toute échauffourée, je me sens à mon aise. J'ai toujours été sportif, même dans la vie publique. Quand je joue au tennis et que j'ai déjà perdu cinq sets sur six, je me force encore à croire que je peux gagner, et je joue ma dernière balle avec autant de résolution que la première. »

Le roi Alexandre de Yougoslavie a assisté à Skopllé, à la consécration solennelle du temple de la Gloire, qui a été édifié dans le cimetière militaire de la ville et dans la crypte duquel ont été ensevelies les dépouilles de 3 200 soldats yougoslaves, tombés pendant la grande guerre pour la libé-

ration de la Serbie et l'union de tous les

Slaves du Sud.

BOURSE DE PARIS Cours du 28 mat 1334.

vATti-rTM I CUURB I COURS vtTp-Tjns t COURS I COURS ~F,T,,q ) MUftS! M~ftS!) vttFrnx I qC0UR5 MOMtj ) pgrocdd.

LEURS 1 COURS 1 COURS Il VALEURS 1 COURS 1 COURS Il VALEURS 1 COURS 1 COURS Il VALEURS 1 GOURS 1 COURSI! VALEURS 1 COURS ev.

V A pracad. du jour précéd. du lour préœ~our VALEURS rdcéd., du aur 1 rrttéd. d,~ ~U VA Ut" Action. ime~be~t. -7t7 .7,0 Me. 1885. -S .320 VALEURB ~TXtAMC.

Foade d'Etat lanque de France, uns.. 1f930 8athuR8. 4850 4855 H ~348 348 "ogl.t.Ul/2%

i.~M 6'klqerie.. 9150 91S5 Cour~M.9 .9 1909 -t77 -177 ngitterTS21/2?/o .358 .355

t~ 76 75 78 5C que d'Algér!e.. 9150 145~ LMS. -38X .380 i9l3 3 1/2.: .365 .460 Àrgentin M5

Ierpdtaei 9 %76 75 ..78 50 de PI"S.. 14f>6 1452 .382 .380 1913 31/2.365 .460 1909.

"83 '75 .76 Parisienne.176 .i80 ~548 .540 -i9i3< 4.438 443 19H.738"

1 Amortl$Slbla 3 ..83 70 érlenne 1550 ..t548..t)~.<H.M.M<O..MO.. -'930<M..3%MZ5

A rtI 31/ 94' m P tslr Escam P te. tOEO fOt7 Ilickel .375 .373 Belae 185 Brésil 9 %Sd p5. 54 E,i

1917 4 *.84 ..84 'd t Fonc. Algérie .6~io .6t8 "Ichl.315 .313 êp, selna 4 '850 8réI1l1909.340 .340

l9t8 4 ..Ra 4v"83' fonc.Alge"e ,6;JQ.. ,6~8.. Int.Goblln. 1280 1285.. 41/21931.. '880 11»1. ,246 ,!34;

19E0 5 /Q Amorl..ttE E5 ï 12 France 4650 4630 Indultr. Pétroles.276 LU 5 1932.. '75 7:i Egypte unlftée. 163I!

ra mor. '101 20 Wl Indust. AE. ni 1887.15 50 s5 privilégiée. 1(65

192;,4% Ilëelie 80 Crédit ltonneis. E075 Ep85 lndustr. Pétrole$.. 1888.85 lia Privilégiée. 1465

1932 41/2 tr. A, ..88 .\(¡ ..&! Géneral. 1088 1087 Inlml.128 50 190 io96 ~~H.'9&8 1 Gén.Fone.62 ,66.. O' M5%530.5S9.. ~t096.

193341JEamort.958 iCuivres, Pyrites. ,290 4 4 %1,.w8 .40 Maroc 1910 .800 .800

P. T. T.5%1928 ,470. ociétâ Marseillaise .5,9 .~8..i 50 umlnle6%1922 .103"

P.T.T.4tj219E9.44i ~ust, ..18691..ItB.; i .:Panama 3·aérle -naur.i·356. "IROOmenIes.ot922,.f03. ·EO.·~ ·

:~9 5. IS6jO lS&t.. ,'Panaml 3. séria.335 OOUV. i.:1:>6 Conl. l~eU"2O .20 75 LlriIar 7~1926.556.55650- .788 Suel1~ série. E E/E %359 ,359 Sert. 1895.<?.i~

t.)<!M..t..Lt.6K..884 .880 .99.95 aérle.. e430 5 ..7'75.775.. '~9.t3S

Cllss8Iuton.llbeca ,&;4 «midi 1 773 180 3' série.. 2430 3 0 .300. ottoman 1913 uniné .133

2650 362 Ottomen ualfld.

~,9i9. ~i~t4ÎO:: -5~ 26~o Tpa 3 ,354 .38E 19f4,

SH920. '~t Or~M.as .9t9 · .387.390.. ,·1.·A.5~i03.414.. · ·

.;rEE f92t.5t8 .SEf .5t6 ·Oueal.7f0 I" ig'!5 .4'75.470.. 4%M3.383.. AEdkee

*~e< t9S3. 564 'M. Métropolitain 1399 1410.. 1878. ~~E .477 h)t'M3%MC.Mt .S40 BM<.t.tjxtf.t)M)M

envier 'S' ~t'M'!s..4u5.40. ~89~ -M6.M7.. –M)tt.337.336.- –tttOMt.~M..18850 50 .187

Juillet 1922.. '531 s:, .534 aln. 1205 ..1200.. 1876.482.477.. FuSIOn13%lnc.3tt.. '336" 8anQ,loj14r,laxlco

i5 Juin 1923 .yEt .5Et -)Se'M).S54.Ï50.. J.S94.96 .M6.M7&C Z<3M.34.. am 3w

SU'~ter 521 Générale E18etricità t7 0 1731 N 1898 -309 .3tE 6% type à .430 .430 Crddit f9ht. {Mp<Jst<)u Et40

JIII'/ler 19Ó..4: :541 '538 Efectrieltô W.90t .900..< i899.. :S.?9-. -5M- ~"o-CM.t9.0..i975..

OMtt-R«4%377 r~phoMt. 595.595.< 904 .310.3)0.. 3% .301.300..w~oM-~or<J.7750..80

Co> .410 T"omM~183 .i80 ,.Îd t9t0'2'}7< -X80 .Ï80 md) S %4W .409 Central 1650 1615 .ëi9M3%S l, .280 .280.. ¡dl 5 %400 ..1. 313 !CenlrSI Iln\ng. 1650 t615

.800 ForsetttOfd-Ett.417 .415 .tl91ï:) 3 .?4 5Q.S5t 3~,ne. -34X .34~ SotMwM.s~

-oc 1931.800. ,F Forges Nord-Est.4t7 ,4t5..i 912362.1:54 3",0Ino"I.342.. '349 Sosnowltn.212..

6 3 g~ .387 .3n Havre.. ,3gp .390 19E4 6 M: .503 .5U3 Z" 350 349 Norvégienne t:.t.510 .500

k%1935 .520 .40 .405 j 19J.85 908 .901 e 1/1 .331 .335 Eat AsiaUaua Den.· EE00 .0

'800 'M'M. 1860 t8U5 t9M4i/Ï%8s8 .89~ 5% ..76: 760 g:n. Azote, .510 .410

<MMT~u)St/Bot<7550.750~ i329(C.5M~44~ 4495 3% -Ï93 .S99 ..SM.Hypt.P.rt.

Camerouna%t991 .812 .810 t9 .19) 1930 4 0/0 sept..785 .79~ Nord 5'448 Hb.c. I~u).

Clmeroun4%1931 ,812.. ,8tO. ya. ,19 .19t..1 19304%Sept.I.71!5.79~ ord 5 ·448 '¡i2" T bacs Tur ale.

Ind"hioe 1909.. .340 6tfM.Mt .5M M30<%Aojit! 815 .815 4.412 412 ~Mcti. m. 1$'/80..

,~3 Chargeurs Réunis..145 ..146 i63i 4%M9 .815 3 ena ·383 0 .?3 1/lé t~

4 9o 1931 .790 XMt.34 .34 'i93S4~% .883 .875 -380 t5B0 tSTa

)tt~tMMn903-05.g~35g..()mn)))ut.818 ..8)6.. 19314 .515 Zf/!M.385 "M" l¡,go.. 1575.. .795 ..791 Tr,M ,816 'q8'19.5t! 5 5 5~ -'?0 -MO ~i9it.6 .5:5

"~914.4~ .414.0!H)rM. f?0 1».5E5 .5E0 a · · · ~ragoesa i··

1919. a .456 ,457 Aalflnerle SaY Yp3D E015 on t891. .üOE ..340 ,~5 rl~na 5 ·4t5 .410

4%193..795 .791 tiqua.00 .W.. \'1819" ,5U 'Jo" ,760 ~ulSlS t9H.6.>25 6 193.&5 longwy. ,24Ó ,240 < 1899.328 3" Inc, .3'12 ..1,376 ~4

6" lsEl. 798 800 Michevilio. 480 480. Z 1906.338 .337 non .359.356.. 'aoulctlouC .tf4 .tt4

~,3~ ~647; -943.948..

.351 St-Xm~M< "503 o' 1" -0' 295 !.i!995b'

411b ,o IB3C .849 .B50 =~= ~:405:S:353~ ..83 Ta.·83 i~

Tualla t892..a57 ,356.. hlnliors Loire.5.sO .550.. :&119116. .8i0 .553 ~±' :540

Algérla 1902. SI,Nslllre..501 .503 M lm.ô"" 530 3% .295. ",oldneldS.t97 .302 50

41/2 1930.84 9.850.. i7l5 0 lm 5 916 3uest a 1 l'le ..1.380 ..1.383 l.garalonI8l.83 '7â..83 e;,

~80e .MO .405. 'Mn.99 .r.n~)i.69.69..

Indo-Ch.1899-1905..312. ,,&S,Lille.8,5.8% 93 '0/,°% '0" '810" flfl .340. jexlean.Esgt.38.37 E5

19œ o""uAelérlesllr 370 1 1. o..O&.V .8f0 H. 6u Y · 998. > d Il 537

N fives-Lill -172 3'70 198E 4 f 4 85" 810 ,e- eml. land tinea.531 ,54p

Togo 6 on 1931.SOI! ,SOI! lédlterraoee .810.810 'unnll.1!Q5 fln9Inylll.69 .69

-~0 -9~0 .956 ionc, t870.5i!3 .?4 )~,tU~m.M7 [t,m),866 .t6e

e~ .340 .970 .956 Fonc, 1879. ,5E3 .5E4 fueeE Alqérlea.· ·»1 I~A~ .t6E

4 4 1M1.g, ~79k omsxe Cermaur .7:;0.7~5 J883 M .3~ ..h,).Ï87 "jMt .'S6 .195

La crise politique en Roumanie

La démission da gouvernement Tataresco est a/on téi M. Titatesco serait écurté au Cbb.net autoritaire Le parti natwi a -paysan co.tr e la dictature

Le malaise politique s'accentue en Roumanie, où, nous l'avons dit, le roi Charles et le clan militaire sont assez enclins à imiter le coup d'Etat de Sotla. On a déjà parlé de la démission collective du Cabinet libéral de M. Tataresco. Mais ce fait n'a pas été confirmé. On estime, cependant, que ce n'est que partie remise, le roi voulant; sous la pression de son entourage, lequel a une revanche à prendre contre le Cabinet Tataresco, forcer celui-ci à se retirer. La crise reste donc latente.

Mais les intentions du souverain ne sont pas faites pour inspirer grande confiance à l'étranger et notamment en France. Car, déjà, on signale que M. Titulesco, animateur de la politique étrangère de la Roumanie, serait écarté du Cabinet autoritaire dont on parle, et qui serait présidé par le général Averesco. Le trouble très profond qui règne dans les esprits vient encore d'être aggravé par nne intervention énergique du parti national-paysan dans le débat. Dans une réunion tenue à Bucarest, dimanche, en effet, M. Lupu, vice-président du parti, a prononcé un discours dans lequel il a déclaré entre autres « Tel qu'il est, le gourvernement libéral a droit à la vie. Au nom de toute la direction du parti national-paysan, j'aflfrme que nous ne voulons pas tolérer l'instauration d'un régime contraire aux règles constitutionnelles et parlementaires. Au risque de nos vies, nous saurons défendre notre liberté. » Le journal Dreptatea, organe du parti national-paysan, a publié, par ailleurs, un article d'une extrême violence, et qui est très commenté par toute la presse.

« On, parle d'un gouvernement personr.el, de dictature, dit-il. Nous sommes toujours menacés. Nos nerfs sont tendus à l'extrême.

Qu'on sache bien que la dictature la plus sincère ou la plus hypocrite, la plus franche ou la plus camouflée est un remède très dur, c'est le dernier remède et une question vient inévitablement à 1 esprit et ensuite ? Ceux qui voient au delà de demain savent que les sanctions seront, cette fois, définitives. » Que réserve demain à la Roumanie ? Coup d'Etat ou révolution ? E

Les armem nts navals Les conversations priplra'oire' i 1, > futurs Cenferei.ee de 193S. Celle-ci sitgera-l-elle i Paris? 1

Suivant des bruits qui circulent dans les milieux navals, le gouvernement britannique aurait pressenti le gouvernement français en vue de l'ouverture de conversations préliminaires à la Conférence navale de 1935, ainsi qu'il l'aurait déjà fait pour les gouvernements américain et japonais.

Des suggestions analogues seraient présentées prochainement aux autres signataires de la convention de Washington. Ces conversations se dérouleraient vraisemblablement par la voie des chancelleries entre Londres d'une part et les différents gouvernements intéressés d'autre part.

De Washington, on signale à ce sujet qu'au cours d'un entretien qui a eu lieu dimanche, le secrétaire d'Etat Hull et l'ambassadeur japonais ont convenu que leurs gouvernements se tiendraient mutuellement au courant de tout accord réalisé avec une autre puissance intéressée au problème de la limitation des armements navals.

Cette précaution a été prise afin d'éviter les incidents de la Conférence de Londres de 1030 où, malgré l'accord préalable de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, des difficultés ont surgi entre la Grande-Bretagne et la France, d'une part, et la France et l'Italie, d'autre part, retardant la discussion générale et ne rendant possible qu'un accord final partiel.

Mais le Japon n'en a pas moins, pour cela, décidé d'adopter une attitude assez énergique à l'égard des conversations préliminaires à la conférence navale de 1935. En particulier, il est fermement opposé à ce qu'on aborde au cours de ces conversations les problèmes d'Extrême-Orient. t.

Quant au siège de la Conférence de 1935, le Japon serait d'avis qu'elle se tienne à Paris. En effet, on considère, à Tokio, que la France est relativement neutre dans l'affaire et qu'à tous points de vue, facilités de communications et autres, Paris parait le siège le plus pertinent.

♦̃

LïTfiMGERjnfOL D'OBEI Plusieurs manifestations en souvenir de Leo Schlagaeter, fusillé à Dusseldorf, le 26 mai 1923, pendant l'occupation de la Ruhr, ont eu lieu, dimanche, dans le Reich. Le conflit des ouvriers métallurgistes, qui sont eu grève a Madrid depuis plus de trois mois, tendrait à s'aggraver. En effet, les métallurgistes de Sévllle vont proposer à leurs camarades des autres régions de déclencher la grève générale dans toute l'Espagne.

9Issa-lolre.4.2 1895.344 .3«.. Fond. d'Etat

La conférence du désarmement La France a constitue sa délégation à la Cuoféren:e du dé; a mentent Au cours du 'dernier Conseil des ministres a été constituée la délégation française à la Conférence pour la limitation et la réduction des armements. Cette délégation réduite a pour objet de faire face aux questions de l'ordre exclusivement politiques auxquelles s'appliquent les, premières séances de la conlérence.

A mesure que tes commissions techniques s'ouvriront, le président de la délégation française fera appel selon la nécessité des travaux aux délégués qui ont participé aux séances de la précédente session.

La délégation est ainsi constituée président M. Louis Barthou, ministre des Affaires étrangères.

Délégués maréchal Pétain, ministre de la Guerre; M. Piétri, ministre de la Marine; général Denain, ministre de l'Air, ou leurs représentants duement qualifiés.

Délégué suppléant, M. Massigli, ministre plénipotentiaire, directeur adjoint des affaires politiques et commerciales. Délégués adjoints MM. Basdevent, jurisconsulte du ministère des Affaires étrangères Louis Aubert Cassin, président honoraire de l'Union fédérale des combattants.

Secrétaire général M. Jean PaulBoncour, secrétaire d'ambassade. N. Barthou eu arrivé a Genève M. Barthou, qui avait quitté Paris dimanche soir, est arrivé à Genève lundi matin, à 7 h. 50, avec M. Piétri, ministre de la Marine; le général Gamelin, chef d'état-major MM. René Massagli, directeur des services français de la S. D. N. au Quai d'Orsay Basdevant, jurisconsultes du Quai d'Orsay Aubert de Fouques-Duparo, chef-adjoint du cabinet du ministre des Aûaires étrangères. j

Par le même train sont arrivés également sir John Simon, ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne M. Polltis, premier délégué de la Grêle à la Conférence d» desarmement le prince et la princesse Kaya, de la famille impériale du Japon, qui ont été salués à la gare par toute la délégation japonaise à la Conférence du désarmement.

Àvjflt la réunion de la Commis ion générale Le bureau sige uadi La Commission générale de la Conférence du désarmement, à qui est dévolue la charge de prendre des décisions sur le sort de la Conférence de Genève, commencera ses travaux mardi. Mais, dès lundi, le bureau va s'efforcer d'éclalrcir une situation qui en a grand besoin, car nul ne sait, au début de cette semaine, à quoi va se résoudre la Conférence du désarmement.

L'ordre du jour du bureau comporte d'abord une déclaration du président Henderson, appel à la bonne volonté des puissances.

Après cette introduction, le bureau devra faire des propositions à la Commission générale quant à la suite des travaux de la Conférence.

C'est à ce point précis que l'intérêt de la réunion commencera. Que les ministres des Affaires étrangères membres du bureau soient désireux de sauver la Conférence du naufrage, cela ne fait aucun doute. On peut même assurer que toute proposition qui ressemblerait à un enterrement de la Conférence a peu de chances d'être même formulée. s-

Mais cette considération ne constitue pas une œuvre positive, capable de devenir l'élément utile et fructueux de la Conférence, et c'est 'celal qu'il s'agit de trouver.

Certains s'attendent, à ce sujet, de voir la Conférence délaisser le problème technique du désarmement proprement dit pour s'orienter vers le problème de la sécurité européenne, et, à ce point de vue, à une mise de jeu soviétique sous la forme d'un projet d'assistance mutuelle européenne.

MWVW

Les reations

entre l'Àiiemagm et l'Italie Une sévère et juste critique italienne du racisme

Une note de ton extrêmement vif où l'on s'accorde à reconnaître la plume de M. Mussolini lui-même, est publiée par le Popolo d'Italia sur le racisme allemand.

La note prend pour point de départ les difficultés actuelles entre le Saint-Siège et l'Allemagne

« Tout cela, dit l'auteur, est naturel, logique. Quand on part de ce postulat que le peuple allemand est l'unique survivant de la civilisation atlantide et que, par conséquent, la civilisation allemande a bien mérité de l'humanité, le point d'arrivée n'est pas douteux. Racisme 100 pour 100. Contre tout et contre tous. Hier, contre la civilisation chrétienne. Aujourd'hui, contre la civilisation latine. Demain, peut-être, contre la civilisation du monde entier. Mais une politique de ce genre, une politique qui ne peut pas ne pas être obscurantiste, alors qu'elle est déjà exclusivement chauviniste et impérialiste, ne peut pas être une politique du xx. siècle. »

Rouen a céléb é avec pié.é

la fèe le J8JD8 d'Are De notre correspondant particulier, Rouen, 28 mai

Ce dimanche était le plus proche de la date anniversaire du martyre de la Sainte. Après une manifestation au monument de la victoire qu'entouraient de nombreux anciens combattants. se déroula au Mémorial du Vieux-Marché la cé/émonio traditionnelle à laquelle on assiste toujours avec la même émotion et le même pieux respect. La municipalité avait invité, pour commémorer ce &03* anniversaire de la mort de Jeanne, M. Mirosl&v tàpalaïkoviteh, ministre plénipotentiaire de Yougoslavie.

Le ministre était entouré de MM. Desmars, préfet Métayer, député-maire le général Errard Mgr de La Villerabel Veyssiére, sénateur et de nombreuses autres personnalités. Toutes les Sociétés patriotiques, les Scouts, les enfants des écoles, étaient massés sur le terre-plein. La mosaïque d'or qui marque l'emplacement du bûcher avait reçu une jolie décoration florale. Au centre, avait été placée l'urne qui devait servir à la cérémonie symbolique de la flamme du souvenir et qu'alluma le ministre.

M. Métayer rappela la vie et la mort de l'héroïne et invoqua sa mémoire; puis M. Spalaikovitch, longuement acclamé, prononça un remarquable discours dans lequel il analysa avec une très grande distinction la psychologie de J eanne d'Arc. Il sut dire excellemment les raisons du miracle de la Sainte, et ce fut, pour beaucoup, habitués à des discours de prudence, d'entendre un étranger retracer avec autant d'exactitude que de foi le véritable portrait de Jeanne d'Arc. Précédés des musiques militaires, les autorités, les Sociétés, les enfants défilèrent devant la plaque du bûcher et se rendirent au bord de la Seine, qui fut le tombeau de la SaSinte. Là, où autrefois le bourreau avait jeté des cendres, des jeunes filles voilées de bleu lancèrent à pleines brassées des fleurs en signe d'hommage et de réparation.

A midi, l'administratioB municipale reçut à déjeuner le ministre yougoslave. Ce fut l'occasion d'une belle manifestation de sympathie.

A la fin de 1 après-midi, eut lieu, dans la oathédrale, revêtue de sa somptueuse parure du V* centenaire, la cérémonie habituelle. On y remarquait de nombreuses notabilités entourant Mgr l'archevêque de Rouen. Un beau programme musical fut interprété par M. Beaucamp, organiste de la métropole, qui dirigeait les enfants de la maîtrise. Avant la cantate, il appartenait à M. le chanoine Thellier de Poncheville de faire le panégyrique d'usage. Il s'appliqua à analyser l'un des traits du caractère de Jeanne d'Arc qui méritent le mieux d'être donnés en exemple aux hommes d'aujourd'hui sa confiance obstinée en sa mission divine. La France n'a pas le droit d'écouter les pessimistes. Elle se redressera, si ses fils consentent à ressaisir leur vie.

La journée se termina par un concert au Vieux-Marché et l'embrasement de la cathédrale, qui se flt pendant que M. Lenfant faisait sonner le carillon. BOLTZ.

A la Commission nationale des grands travaux

En ouvrant la séancs de la Commission des grands travaux, qui s'est tenue, comme noua l'avions signale, «n présence de MM. Albert Sarraut et P.-É. Flandln, ministres de l'Intérieur et des Travaux publlca, M. Adrien Marquet. ministre du TraVau, a indiqué aux membres de la Commission que te gouvernement attendait d'eux une collaboration complète en vue de réalisations rapides.

La Commission a désigné M. Tannery, directeur de la Caisse des députa et conslgnatioils, pour présider les travaux de la sous-Commission financière, et M. Dautry, membre du Conseil national économique, pour présider ceux de la sous-Commisalon technique.

La Commission plénière a donné à ses deux sous-Commissions les mandats suivants

10 Sous-commission financière établir le projet de contrat-type et fixer le taux des premiers emprunts

S!» Sous-Commission technique établir uu cahier des charges-type et classer les projets de travaux en un tableau comprenant a) les travaux d'Etat b) les travaux avec subvention de l'Etat c) les travaux s8«is participation de l'Etat. Li sous-CommlssJon financière déposera ïon rapport le samedi 2 Juin et la sousComtnission tectonique le 9.

En terminant, M. Adrlen Marquet a demande à la sous-Commission technique de penser au côté moral de l'effort entrepris, La réalisation du plan de grands travaux doit se poursuivre dans des conditions de parfaite netteté. Le ministre du Travail a félitité enfin la Commission de l'unanimité agissante qu'elle avait manifesté au cours de cette première réunion.

Le cardinal Hlond

se rend en France

Le cardinal Hlond, primat de Pologne, archevêque de Poznan et de Gniezno, partira mardi de Varsovie pour la France, afin de rendre visite aux cardinaux français.

Le cardinal arrivera le 30 à Paris il sera l'hôte de M. de Chlapowski, ambassadeur de Pologne. Le prélat se rendra ensuite à Lyon, Besançon et Lille.

HeDseignemeofs cowrciaiii MARCHE DE LA VILLETTE Cours au kilo de viande nette.

i" qutl.l 2" quart. 3> quai. Extra

Bœuft. 7, 6,10 510 7,80

Boeuf. 7, 6,10 510 7,80

Vaches 7. 6,60 4.90 8.80 Taureaux 5, 460 4.2U 550 Veaux 9*) 8. b 10 11.80 Mouton» 16,30 18,80 10.80 17,80 Porcs 7,14 614 4,88 7,48 Breton 8,7ui9,70

Prix correspondants au poids vif. 1

quai. 2* quai. 3* quai. Extra Bœuf» 4,80 3.35 2.55 4.84 Vaches 4.80 3.0S 8 45 5.85 Taureaux 3, 8,53 8,10 3,41 Veaux 5 78 4,56 3 35 7.38 Moutons 8,15 5,73 449 8 60 Pots 5. 4,30 3, 580 Brebis 3.48i4,2t>

MARCHE DE LA VILLETTE

Parts, 28 mal.

Amenés bœufs 3 240, vaches 2 158, taureaux 535, veaux 2 479, moutons 11404, porcs 1 915.

Cours à la livre de viande nette.

GROS BETAIL. Vente très dimclle. Arrivages excessifs. Les bœufs d'herbe se sont blea défendus, mais pour tout le reste la perte a été d'environ deux sous par livre nette.

Bœufs. Charolais, nivernais, bourbonnais, berrichons extra, 3,50 à 3,75; bons, 3,10 à 3,40; ordinaires, 3,80 a 3; normands extra, 3,40 i 3,70; bons. 3,10 à 3,30; ordinaires, 2,70 a. 3; gris de l'iuest, manceaux, parvenais extra, 2,90 à 3,50; bons. 3,60 à 2,80; ordinaires, 2 à 2,50; bœuîs très ordinaires de toutes races, 2 à 2,40.

Génisse». Charolaises, 3,60 à 4,25; normandes, 3,50 a 4,10; grises, 3,10 à 3,50.

S. A. R. le comte de Gaserte

0. A. n. ie uuuHu u6 uMMM

A Cannes, vient de mourir le chef de la maison de Bourbon-Siciles, S. A. IL Mgr le comte de Caserte, roi sans cou- ronne, grand chrétien, patriarche au- guste et vénéré, fils du roi de Naples rerdinand II, et de l'archiduchesse d'Autrictie Thérèse, descendant direct de Louis XIV, par Philippe, duc d'Anjou, qui était devenu roi d'Kspagne puis roi de Naples et de Sicile.

Le comte de Caserte, âgé de 93 ans, résidait depuis plus de cinquante ans à Cannes où Il laisse d'unanimes regrets. 11 est mort dans la nuit de samedi à dimanche, ayant reçu il y a quelques jours. l'extrûrae-onotion des mains de l'abbé Morello, curé de Notre-Dame des Saints. Le Saintr<>î«e lui avait envoyé sa Bénédiction in articulo mortis. Les dix enfants nés de son union avec sa cousine germaine, la princesse de Bourbon-Slciles, tille du comte de Trapani et de la princesse Isabelle de Toscane, qu'il avait épousée en 1868, veillent, avec leur mère, le corps du prince défunt, revêtu de la robe de bure des Capucins.

Le comte de Caserte a manifesté le désir d'être mhumé de la façon la plus simple, sans fleurs ni couronnes. Le maire de Cannes et le consul d'Italie, ainsi que de nombreuses personnalités actuellement sur la Côte .d'Azur, se sont rendus à la villa Marie-Thérèse (prénom de la mère du comte de Caserte) et ont présenté leurs condoléances à la famille.

C'est toute une période d'histoire qu'évoque la mort du prince.

Le comte de Caserte avait 19 ans quand il alla défendre héroïquement, dans Gaëte, la couronne de son frère François II, attaqué par les garibaldiens. Les efforts furent vains, les biens des princes furent confisqués et le royaume des Deux-Siciles annexé au royaume d'Italie. Le règne de François II, le dernier roi de Naples, n'avait duré que dixhuit mois.

Les princes se réfugièrent à Rome d'où ils durent s'exiler en 1870, à la chute des Etats pontificaux. Dans l'intervalle, le comte de Caserte était allé combatttre pour les droits du Pape et se se trouvait parmi les héros de Mentana. Les deux frères vécurent pendant deux ans en Bavière et en Belgique, d'une vie très effacée. En 1872, le roi François II était venu s'installer à Paris, dans un hôte de la rue Boissy-d'Anglas, où il présida jusqu'en 1894, année de sa mort. Cette année là, le comte de Caserte, qui habitait Cannes depuis deux ans se trouva le successeur de son frère consanguin François Il. Il renouvela en vain les actes de protestation de celuici et continua à porter le titre de comte de Caserte.

Sa belle sœur, la reine Marie-Sophie de Naples, connue des Parisiens d'avantguerre, était la sœur de l'impératrice d'Autriche, assassinée à Genève, et de la duchesse d'Alençon, brûlée vive au Bazar do la Charité.

Le comte de Caserte, qui menait, à Cennes, une vie toute familiale, empreinte de noblesse, de simplicité et de charité, était le doyen des chevalier de la Toison d'Or.

Les obsèques auront lieu, mercredi matin.

J. M.

mm*

Echos de partout Au cours d'une prise d'armes à l'Ecole de santé navale de Bordeaux, le professeur Portmann, sénateur de la Gironde, a reçu la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. Le Dr Guillot et le lieutenant de vaisseau Caillot ont été faits chevaliers.

La Mutuelle des médecins du réseau de l'Etat a tenu dimanche son assemblée générale à Bagnoles-de-1'Orne, sous la présidence du Dr Touchard et de M. Dautry, directeur général du réseau.

M. Sommer, conseiller municipal de Bratislava (Tchécoslovaquie), a remis, au nom du sénateur de cette ville, à M. Panau, maire de Verdun, une médaille de la ville de Bratislava.

Le Comité France-Italie, présidé par M. Pierre de Nolhac, de l'Académie française, organise un grand gala qui aura lieu le mardi 29 mai, à 22 heures, dans les salons de l'hôtel George-V, sous la présidence de M. le comte Pignatti Morano di Custoza et de M. Henry de Jouvenel. Un assaut d'escrime au fleuret entre les maîtres Aldo Nadi et Edward Gaudin sera suivi d'une partie artistique et d'un bal.

On annonce que la chefferie du génie de Montauban est supprimée. Ce service, qui comprenait un personnel de quinze employés, un commandant, un capitaine et des secrétaires, est rattaché à la direction du génie de Toulouse. La Société royale de médecine de Gand a commémoré dimanche le 100* anniversaire de sa fondation, en présence du représentant du roi, des autorités, du consul de France, M. de Fourmestraux, et de nombreux professeurs et médecins étrangers.

M. Edourd Herriot a présidé, dimanche après-midi, à l'opéra de Lyon, la fête de la jeunesse. Le matin, il avait inauguré le groupe scolaire AristideBriand, en présence de nombreuses autorités.

M. et Mme André Siegfried sont arrivés à Varsovie, venant de Tallinn. M. Siegfried fait, le 28 mai, sous les auspices de l'Alliance française, une conférence sur la crise de l'Europe et sur la psychologie française en présence des problèmes modernes.

Vaches. Bonnes Jeunes, 3 & 3,40; ordinaires, 2,60 & 2,90; vieilles, 1,70 a 2,50; viande à saucisson, 0,75 a 1,23.

Taureaux. jeunes, 2,40 à 2,70; ordinaires, 2 i 2,30.

VEAUX. Vente très lente, mals cours 4 peu près maintenus.

Veaux extra vendus au détail, 5,60 à 6; Gatinats, Beauce, Brie, Blésois, bons 490 a t »: ordinaires, 4>2° a *>8°; tourangeaux, 4,30 à 5,50 jchampenois, 3,80 à 4,80; manceaux, bons, 4,70 a 5,40; ordinaires, 4,30 à 5,30; veaux à robe blanche, 4,20 à 5; angevins, 4,30 A 4,70; Manche, 4,20 A 4,60; Caen, rérme* î'T' S?™ 2 2>50; petits de

terme, 2 Ii 2,50.

OVINS. Vente assez facile en boni laitons, lente en ordinaires et très mauvatse en brebis.

Agneaux. Southdown, oharmois, Loiret, croisés, 7,70 à 8,60; nivernais, bourbonnais, berrichons, 7,30 a 7,90; dishleys-mértnos 7,10 à 7,70; bretons, maralchlivs, 6,80 à 7 40 Moutons. Loiret, 6,60 à 7; Poitou 6,70 à 7,10; nlevrnats, bourbonnais, 6,50 à 690berrichons, 8,40 a 6,80; disbleys-mérlnos' 6 a 6,40; «lblpeols, 6,50 t 7; gascons, aveyronnais, 5,80 à 6,40; limousins, 6 à 6 40- africains, 4,80 à 8.

Brebis. Dlshleys-mérinos, 4,30 à 4 60Bourgogne, 4,30 i 4,30; Loiret, Poitou 4 à' 4,60; secondaires, 3,70 a 4,70.

Cours au kilo vif.

PORCS. Vente meilleure, demande plus suivie. Reprise de 10 à 30 centimes au kilo vit.

Maigres extra au détail, 5,10 à 5 30- bons maigre s de pays, *i*° a 5-lfl; Petlts maigres, 4,40 *70; épais "e psys, 4,»5 a 4,70- gras, 3,80 à 4,20 ;fonds de parquets 3,80 1 4; coches, 2,70 à 3,20; laitonnes, 3,30 a 4,30. HALLES CENTRALES

Paris, 28 mal.

Viandes. Arrivages 200' 000 k?'" Bœufs. kilo quartier derrière 6 à 10.50, quartier devant 1,50 a 3,50, aloyau 10 à 19, cuisses 5 4 10, train eniler'e à 12 Veaux. Le kilo première qualité ?^ t ?&' deMlèm« 7 à (UO, tttŒS 5,50 à 6,90, pan, cuisseau 7 a 15. ,9'"Of)s Le kito première qualité 13,aO à 15,50, deuxième 11,50 a 13 40 troislèT .7a U'i0- *oi3 10 a 20. carrés parés 12 à 28, épaule 5 à lfso =

Porcs (entiers ou demi). Le kilo première qualité 7,80 & 8,80, deuxième 6 à 7,70, Oleis 10 à 14, Jambons 6 à tt, l,

lard S à 4.

Beurres des laiteries coopérai ivm ,«/(«•-

NOS AMIS DÉFUNTS t JÉSUS, MARIE, JOSEPH

(lud. 7 an* et 7 quar. chaque foiêj M. Joseph i'ciiioier, à Granier (Savoie) père de 11 enfants quatre sont religieux dont un religieux de l'Assomption. M. l'abbé Liesmotles, 65 ans, curé de Tracy-Bocage (Calvados). ̃ M. le chanoine Maurice Falconnet, prêtre très distingué, ancien supérieur de l'institution Saint-Lazare, à Autun, frère de M. le chanoine Jérôme Falconnet, direcleur-adjoint des œuvres, à 58 ans, après une longue et douloureuse maladie. A Lyon (Rhône), le R. P. Ernest Masselin, F. O. M., 71 ans, aumônier des religieuses Franciscaines de Deauville-suriVier. M. la chanoine Maurice Falcon.net, ancien supérieur du Petit Séminaire d'Autun (Saône-et-Loire). Le C. Fr. Epiphaqc CM. Roinson), de l'In- struction enrétiénne, ans. A Parts, S ur Saint-Dominique (Eugénie Archamt>ault), 56 ans, religieuse Hospitalière dite de l'HOtel-Dieu de Paris. M. Paul Benoit, 65 ans, président du tribunal civil de Saint-Omer (Pas-de-Calais). M. Pierre Ardouin, 64 ans, à Saint-Thomas-de-Conac (Charente-Inférieure), ancien maire et conseiller d'arrondissement. M. Auguste Revert, 67 ans, ca-< pitaine de la marine marchande en retraite, à Plouër (Côtes-du-Nord). Mme Vve Faut Legros, née Gabrielle Tabouret, 76 ans, mère d'un prêtre, à Buzenval (Seine-et-Oise)k Le souslieutenant François de Lesquen, du Cassis Casso, 23 ans, frère d'une Carmélite. Mme Vve N. Adam, née Sopliie François, à Paris, 82 ans. A rfaint-Brieuc (Cotes-du-Nord), Mlle Lemière, Tertiaire de St-François, î8 ans. Mme F. Blandin, dévouée à toutes les œuvres paroissiales, 85 ans, à Rennes (llle-et- Vilaine). M. Joseph David, 73 ans, sous-directeur d'école libre, a Rennes.

̃ a ̃ ̃

La messe pur la paix

à Notie-Ddme-des Victoires 1

La messe mensuelle pour la paix à été célébrée ce dimanche, a l'autel de la Vierge de Notre-J)anie-des-Vlctoires, par le R. P. Lepoutre?

Dans l'allocution qu'il prononça, l'aumônier général de la Jeunesse catholique a montré que si l'esprit d"ï [>aix semblait aujourdhui compromis un peu partout, les chrétiens devaient redoubler de ferveur pour obtenir du ciel que ne soit pas payée de trop de sang une paix finale, dont le monti3 fli:iid bien un peu par comprendre la vulcnr. La réconciliation entre les peuples, dil-ii en suhstance, reste la seule vraie forme de bonheur pour l'humanité, et cela aujourd'hui autant qu'hier, car 1« verte n'est pas fonction de l'heure. Par ce seul fait que nous espérerons, ie nationalisme exaspéré qui se répand 4 l'heure actuelle sur le monde sera mis en échec, car il est une forme du désespoir. Le chrétien, qui n'est ni un peureui ni un naïf, doit chercher à éveiller le sens de la catholicité, afin que s'établisse sur le monde le règne effectif de Celui qui est mort sur la oroix pour nous apporter la paix de Dieu. P. L. mm»

La fête des ifc. minute catioi q*ts à Bi tg

La grande féte annuelle du réseau P.-L.-M. s'est tenue dimanche à Bourg, sous la présidence de Mgr Béguin, évoque de Belley, et de Mgr Reymanu, directeur général de l'Union catholique des cheminots. Après une séance d'étude, les cheminots ont assisté à une messe solennelle et ont déposé une palme sur le monument aux mort»,

mm#

La commkoia'ioD Fran ois Coppée

Ainsi que nous l'avions annoncé, les « Amis de Prançols Coppée et de nombreux fidèles du poète se sont rassemble, Olmanche matin, devant sa tombe, au cimetière Montparnasse, non loin du msusoiéo d'Agar, la première Sylvla du Passant. Après quelques paroles de M. André Dumas, qui présidait la cérémonie, M. Louis Barthou, président, étant retenu, et tandis qu'une main pieuse fleurissait la dalle. Mme Sejrond-weber, InouDllable interprète de Coppée dans les Jacobltes, le Passant, Severo Torelli, lut un hommage en vers de M. Ernest Prévost Nous vous offrons des lys. des œillets et des rosés. M. Auguste Villeroy, en un fervent discours, rendit plein* justice au poète des Intimités et des Humbles et à l'incomparable confrère. Mlles Fanny Roblane et Suzanne Rouyer Interprétèrent Petits Bourgeois, empruntés aux Humbles et Lettre, extraite de l'Bxilèe. A côté des parents de François Coppée, Mmes Mondain-Sionval et Montreull, ses nièces, M. Jean Monval, son petit-neveu, nous avons reconnu un grand nombre de poètes et d'artistes.

mmtt

AVIS DIVERS

Récital de piano. Le Jeudi 31 mal, 14 heures précises, récital de piano de Jean Pergola, organiste du grand orgue de SaintGermain-l'Auxerrois, à l'Association VWentln-Hauy, 9, rue Duroc, Paris.

Le Foyer des institutrices libres. Le Foyer aes institutrices libres, à Lizy-surOurcq (Seine-et-Marne), »era ouvert cette année du 25 Juillet au 25 septembre. Les institutrices libres qui y sont admises y vivent et s'y reposent en un site très agréable, dans un vieux château qui possède une chapelle. Les malades ne sont pas acceptées. Ce n'est pas, en effet, un sanatorium, mais nn Foyer dans lequel les institutrices sans famille passent ensemble les mois de vacances. Logement et nourriture 6 francs par Jour. Celles qui désireraient y venir sont averties que le moment est venu d'adresser leur demande à M. le curé doyen de Llzy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne). Les personnes qui désireraient contribuer aux charges de cette œuvre si intéressante et si importante sont priées d'envoyer leur offrande à Mme Chaudé, 14 bis, rue d'Assas, Paris, VI* (chèque postal Paris 655-90). Le pèlerinage d'Ars. De grandes fétes vont se succéder prochainement à Ars pour commémorer le 75» anniversaire de la mort de sal.nt Jean-Baptiste vianney. Les moyens de communication qui permettent d'atteindre ce petit vutlag-e ont été notablement améliorés. La régie des tramways de l'Ain vient de mettre en service des autorails rapides et confortables qui assurent la correspondance entre Ars et les principales villes rte la région (l-yon. Bourg, Ambêrleu. Villerranohe). Si Fon vient de Parts, en partant le matin, on est dans l'après-midi i Ars. De Genève on peut maintenant faire le pèlerinage en un jour, en prenant les autorails à Amberieu.

trielles. Le kilo Normandie lt à 13,80, Charente. PoItou, Touraine 11,50 a 15. malaxes Normandie 9 à 13, malaxée Bretagne » a 12,50.

Œufs. Arrivages 000. Le mille Picardte et Normandie 240 à 420, Bretagne 230 à 280, Pottou, Touraine, Centre 240 Ii 420.

Fromager. Les dix Brie moyen 70 à HO le cent camemberts Normandie SO i% 210, divers 20 a 120, Llsleux bottes 150 à 3uO, vrac 150 à 250, Gournay 60 à 100. Neufchatel 30 à 70, Pont-l'Evéque 150 à 2G0 tes 100 Kg- Port-S&lu: 400 à 800, Gruyère et Comté 600 à 850.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 28 mal.

Cotons. Mai 233, juin 231, Juillet 232, août 232, S«pt. 292, OCt. 233, nov. 234, dec. 235, janv. 236, fév. 236, mars 236, avril 236, tend. soutenue-

Cafés Mai 165,25, Juin 166,50, Julll. 165 50 août 166,50, sept. 167,75, oct. 167,75, nov. 108,50 déc 168,50, janv. 188,50 fév. 168,50, mars 168,75, avril lncotô, tend. soutenue. Ventes 5 -250 sacs.

Poivres. Saig-on mai 185, Juin 185, juill. !85, août 185, sept. 185, oct. 185, nov. i85 dèc. îsr-, janv. 185, fév. 185, mars 185, avril 185. Liverpool, 28 mal. Colons. Mai 5.95, juill. 5,94, oct. 4,90, latw. 5,88, mars 5,88.


Les idées LA CROIX Les faits

Exposition universelle de la presse catholique A Rome, dans la villa pontificale de Castel-Gandolfo, au printemps 1936

Au cours du pèlerinage Internationale des journalistes catholiques à Rome, à l'occasion de l'année sainte de la Rédemption, plusieurs exprimèrent le désir de voir organiser une exposition universelle de la presse catholique en hommage à Sa Sainteté le Pape Pie XI. La direction de VOsscrvatore Romano, encourage par l'adhésion enthousiaste de représentants de la presse catholique des principaux pays du monde, a cru de son devoir de s'employer à la réalisation de ce désir et elle a choisi comme date de l'Exposition, le 75' anniversaire de sa fondation.

Le Saint-Père a daigné non seulement accueillir avec bienveillance cette initiative, mais encore, pour montrer toute la satisfaction qu'il en éprouvait, il a voulu mettre à la disposition des organisateurs sa villa de Castel-Gandolfo. Comiti d'organisat on (1)

Comte Dr Gr. Uff. Giuseppe Dalla Torre, directeur de VOsservatore Romano, président.

S. Exe. comte Cav. di-Gran Croce Dr Ing. Franco Ratti, président du Conseil central du gouverneur de la Cité du Valican.

Gr. Uff. Ing. Leone Castelli, directeur général des services techniques de la Cité du Vatican.

CoHim. Emilio Bonomelli, directeur des villas pontificales de Castel-Gandolfo.

Mgr Dr Giuseppe Monti, substitut à la censure des livres, professeur à la Faculté de théologie du Latran, secrétaire général.

Sont invités à participer à l'Exposition

1. Les journaux quotidiens et hebdomadaires catholiques, reconnus comme tels par l'autorité ecclésiastique. 2. Les publications périodiques de formation religieuse, d'apostolat, d'Action catholique et de propagande missionnaire.

3. Les revues catholiques scientifiques, littéraires, artistiques, et de culture générale ou professionnelle.

Les exemplaires des publications, acoompagnés de toutes explications concernant l'histoire et la vie de la presse

L'assemblée annuelle de la Société générale d'éducation et d'enseignement

La Société générale d'Education et 'd'Enseignement poursuit, malgré les ans* une carrière active et bienfaisante. Elle en a donné un nouveau témoignage lors de sa récente assemblée générale que présidait, comme de coutume, S. Em. le cardinal Verdier, entouré de M. Delom de Mézerac, de M. François-Samt-Maur, de Mgr Deschamps, de Mgr de la Serre, de M. Le Cour Grandmalson, député de M. Henry Reverdy, et de nombreux membres de son Conseil.

Le rapport de M. Delom de Mézerac, qui présidera Société d'éducation avec tant de distinction, s'ouvrit par un hommage rendu K S. Em. le cardinal archevêque de Paris et à M. François-SaintMaur et par l'évocation des mémoires demeurées très chères à ceux.qui se dévouent à la cause de l'enseignement chrétien celles de MM. le comte Emmanuel de Las Cases, Pierre de la Gorce. Fernand Laudet, du T. Il. Fr. Adrien. Puis, ayant adressé un salut respectueux aux directeurs diocésains de l'enseignement présents en grand nombre dans l'assistance, à l'occasion des noces d'argent de leur groupement. l'orateur rappela l'activité de la Société depuis un an les ressources réunies, plus abondantes que jamais malgré la dureté des temps, grâce, en particulier, au zèle des dames patronnesses, et distribuées h concurrence de près de 100 000 francs h 316 écoles libres, ou sous forme de bourses à des écoles normales et a des cours normaux, ou en subventions à des œuvres annexes de l'école • les cours professionnels organisés travers la France entière, en ¥> centres où se sont présentés 747 candidats, au lieu de « il y a treize ans, quand naquit l'institution le Bulletin publié dix fois par an et qui est une mine inépuisable de renseignements pour qui s'intéresse aux questions d'éducation et d'enseignement le Comité du Contentieux, formé de jurisconsultes éprouvés, qui se réunit chaque vendredi pour étudier les innombrables questions crue pose à sa science et à sa perspicacité l'application des lois relatives a l'école l'exercice du culte, au droit d'association, etc. Du reste, son activité ne se manifeste pas seulement dans cet effort d'études. Ses membres n'ont pas donné depuis un an moins de 300 consultations écrites aux(1) Siège du Comité d'organisation Cité du Vatican, via della Tipografla.

FEUILLETON DU 29 MAI 1934 3 La croisade d'Estelin

Je partirai, te dis-je. Anthelme, tu ne peux pas me céder ta place ? La mère dressa la tète, une lueur d'espoir aux yeux.

Mais oui, fit-elle vivement. Anthelme, tu déclareras à messire Odet que tu es malade et tu proposeras PieTre comme remplaçant..

Impossible. Je veux partir, voir du pays, courir les aventures, rapporter beaucoup d'or. devenir chevalier. Et puis, messire Odet sait bien que je ne suis pas malade. Il est si bon, le jeune seigneur, que nous sommes quasiment comme deux frères. En outre, le sire de Beauretour serait grandement mécontent.

La mère se remit à pleurer. Quant à la jeune fille, elle n'avait cessé de répandre des larmes, indifférente aux propos. Je n'ai vraiment pas de chance, dit piteusement Estelin.

Va donc à la cour du comte de Savoie, conseilla le cadet, Tristan, le jumeau de Mahaut. On raconte qu'il est opulent et magnifique. Propose-lui ton histoire de la guerre sainte.

Penh comme l'empereur, il se désintéresse de la Croisade.

catholique seront exposés par pays dans un ordre systématique.

L'Exposition comprendra en outre Des graphiques statistiques, cartes géographiques, illustrant le développement progressif et la diffusion actuelle du journalisme dans le monde 2" Tout ce qui regarde la rédaction, l'impression, l'administration et la propagande d'un grand journal quotidien. Seront tout spécialement mis en relief les perfectionnements de la technique et de l'organisation journalistique 3° Toutes les institutions, œuvres ou associations au service de la presse catholique maisons d'édition de périodiques, agences d'information, œuvres de diffusion de la bonne presse, associations de journalistes, écoles de journalisme, etc., avec leurs statuts, leurs programmes, leurs formes d'activité, des rapports sur les résultats obtenus, des statistiques, des photographies de leurs installations, etc.

Cette section aura pour principal objet de signaler les initiatives les plus fécondes de l'apostolat de la bonne presse

4° Des projections fixes et cinématographiques complétant l'illustration du matériel exposé.

Pour prendre part à l'Exposition, il faudra présenter, dans le courant de 1934, une demande portant l'indication de ce qu'on veut exposer. Le Comité d'organisation décidera de l'acceptation de la demande et des indications qui l'accompagneront.

Tout exposant devra verser au Comité d'organisation un droit d'inscription de 100 lire pour toute publication, institution, œuvre ou association.

Chaque pays pourra exposer dans un pavillon spécial, et de la façon qu'il lui plaira, sa presse catholique nationale, suivant des règles qui seront communiquées sur demande.

Les dépenses d'organisation du pavillon spécial seront à la charge du pays exposant.

Aux mêmes conditions, et dans les limites de la place disponible, le Comité d'organisation pourra concéder un kiosque spécial à des publications d'une importance exceptionnelle.

quelles s'ajoute un nombre à peu près équivalent de consultations orales dues a la compétence dévouée de notre collaborateur et ami, Charles Baussan, qui est aussi l'excellent rédacteur du Bulletin. Le Comité du. contentieux et Charles Baussan ont eu spécialement à s'occuper, en oes derniers mois, de l'application de la loi du 12 février 1933 sur la gémination, loi dont la Société d'éducation n'a pas cessé de dénoncer la nocivité et dont l'application a dû d'ailleurs être suspendue en de nombreux départements.

De tels résultats sont pour encourager les membres et les amis de la Société. Qu'ils trouvent, au surplus, un puissant motif de conflance dans les paroles qu'adressait le Souverain Pontife, il y a quelques semaines, aux 2 500 pèlerins français de l'enseignement libre, réunis autour de lui et à qui il disait l'incomparable grandeur, l'impérieuse nécessité de leur mission. De telles paroles doivent les inciter à se dévouer plus que jamais à la grande cause de l'enseignement chrétien.

M. François-Saint-Maur traita ensuite avec éloquence et pénétration ce sujet capital « Le rôle de la famille dans l'enseignement ». Un rappel saisissant des enseignements de l'Encyclique sur l'éducation chrétienne de la jeunesse montra la place prépondérante que la famille tient dans cette éducation, les responsabilités, les droits et les devoirs qu'elle lui impose. Ces devoirs, elle est tenue de les exercer notamment à l'égard de l'école, dont il ne faut jamais oublier la subordination vis-à-vis des parents. Ceux-ci entreront en contact direct avec le maître autant qu'il sera possible. Mais il est bien des cas où l'action individuelle, toujours nécessaire, sera insuffisante. Aussi l'orateur recommande-t-il aux catholiques de participer à l'activité d'organisations comme les Associations de chefs de famille de M. Jean Guiraud, les Associations de parents d'élèves de l'enseignement libre que préside le comte Philippe de Las Cases, les Amicales de l'enseignement libre qui ont à leur tête M. Poupon. Ces associations aideront les parents chrétiens à revendiquer leurs droits et leurs libertés en matière scolaire, qui restent les uns et les autres si menacés, soit par le sectarisme de certains instituteurs, soit par une législation comme cette 101 sur la gémination qui. heureusement, a provoqué un peu partout d'ef-

Il a bien raison, cria dame Anthelmette. S'en aller par delà les mers, dans des pays sauvages, se battre avec des esoharbots (1) Il faut être fou, en vérité I Ma dame, songez, répondit Pierre, qu'il s'agit de leur arracher le tombeau de Notre-Seigneur.

Dame Anthelmettc, sans l'entendre, continuait, toute à son indignation Au temps jadis, ils sont venus dans nos campagnes, ces mécréants, et l'on en fera tant, qu'ils reviendront 1

Mère, dit Anthelme, vous ne pensez pas à ce que vous dites. Le chagrin de voir votre grand fils s'en aller vous fait perdre la tête.

C'est toi qui la perds en ne laissant pas ce bon Pierre te remplacer auprès d'Odet.

Je vous l'ai déjà dit, c'est impossible. Tant pis pour moi, murmura Estelin. Au revoir, mes amis.

Ne pars pas sans boire un coup avec nous.

Messire du Colombier s'enfonça dans les profondeurs de sa cave et bientôt reparut avec un cruchon poudreux. Il posa sur la table des gobelets d'étain qu'il remplit en disant

A la santé de ceux qui partent. et de ceux qui restent. Allons, les femmes, essuyez vos pleurs et trinquez avec nous. Marius, âgé d'une cinquantaine d'années, était massif, dans toute sa force de chasseur coureur de bois. Il avait le visage tanné par les intempéries, des yeux clignotants, un nez en bec d'aigle, une bouche (1) Diables.

Une belle vie qui fut un grand exemple

JOSEPH DUGUET

« Il s'en va, chargé d'œuvres comme un vieillard n, et il a pu se présenter, « les mains pleines, devant le Maître ». Joseph Duguet parlait ainsi, en 1926, du "grand catholique d'action qu'avait été le D' Etienne Gay. Ainsi peut-on dire et doit-on dire de lui-même. Ce fut un cœur qui se donna tout entier et sa vie reste un exemple de foi ardente et de charité féconde. Comme le divin Sauveur, il la passa à faire du bien. Il réalisa à la perfection la belle devise piété, étude, action, de l'A. C. J. F., dont il avait été, un des chefs les plus zélés, les plus écoutés aussi. Partout et toujours, il parla par des actes, inspirés de l'amour le plus profond et le plus pur de Dieu et revêtus de la forme admirable et réconfortante du laïcat catholique instamment recommandé par S. S. Pie XI.

Dieu est yshu le prendre en plein labeur, en plein combat pour l'extension de son règne, à l'âge de 49 ans. Quel sacrifice pour son épouse et pour ses quatre enfants Quelle perte pour les œuvres catholiques Quelques instants avant de mourir, à ses enfants qui lui disaient « Père, nous allons prier ensemble et demander à Dieu qu'il vous guérisse », il répondit « C'est votre devoir le mien est de le prier afin que sa sainte volonté soit faite » » Joseph Duguet était né à Tarbes en 1885, mais sa famille vint peu après à Toulouse, où son père s'établit notaire. Il fit ses études au Caousou et les continua avec un plein succès jusqu'au baccalauréat il les poursuivit ensuite à la Faculté de droit et les couronna par la licence et le doctprat avec une thèse particulièrement remarquée sur « la Spécialité fonctionnelle des Compagnies de transports ».

Simple étudiant, il avait vu les religieux et les catholiques traqués et persécutés. Il entendait se faire leur défenseur.

En 1902, à la suite d'un Congrès régional, présidé à Montauban par Lacoin, du Comité général, il s'enrôlait dans les rangs de l'Association catholique de la Jeunesse française, avec quelques ami», dont Gilbert de Gironde, qui devait plus tard entrer dans la Compagnie de Jésus, puis mourir en brave pendant la grande guerre. E" il devint bien vite un membre très actif. Son activité ne fera que s'accroître. Pendant vingt et un ans, il sera le chef aimé, respecté, écouté surtout des jeunes, soit au sein du Comité diocésain de Toulouse, soit au sein de l'Union régionale. Lorsqu'il jugera qu'il doit se retirer, il affirmera très hautement rester de coeur avec ses amis ses amis ne feront jamais appel en vain à lui. Il continuera de parler par l'exemple aux anciens de l'A. C. J. F.

A

Travailleur opiniâtre et infatigable, Joseph Duguet. membre actif de l'A'. C. F., ne négligea point ses études de droit. Il obtint, au stage, en 1910, la première médaille d'or.

Le voilà maintenant lancé dans l'arène. II plaide avec conscience, avec sincérité, avec éloquence, devant le tribunal correctionnel, la Cour d'appel, la Cour d'assises,

~a~<<

fleaces protestations, soit par le régime même, qui leur Impose de payer deux fois, et pour l'école publique et pour l'école privée.

Il faut absolument faire cesser cette dernière injustice. La répartition proportionnelle scolaire serait un moyen, mais qui se heurte à une objection très grave à l'heure présente la dépense. M. François-Saint-Maur a donc déposé sur le bureau du Sénat, une proposition de loi empruntée à la législation belge sur les écoles agréées. 11 donne connaissance à l'assemblée des principaux passages de cette proposition qui lui paraît propre à assurer chez nous la paix scolaire, plus nécessaire que jamais. Les catholiques doivent tout faire pour qu'une telle proposition aboutisse. L'heure est favorable où chacun fait appel aux forces spirituelles et où l'approche d'élections nouvelles peut permettre aux pères et aux mères de famille de faire entendre leurs voix et d'imposer leurs volontés. Au surplus, l'enjeu de la bataille ne laisse pas place au découragement, car cet enjeu, c'est, « tout simplement, l'âm» des enfants ». De. longs applaudissements remercièrent l'orateur, à qui S. Em. le cardinal Verdier rendit ensuite un vif hommage ainsi qu'à. M. Delom de Mézerao et à la Société d'éducation et d'enseignement. Que celle-ci continue son effort avec persévérance et vigueur l'œuvre des œuvres, en effet, c'est l'éducation de l'enfant. Il faut la pénétrer de la morale de l'Evangile, la seule qui soit capable de sauver notre société en détresse et vers laquelle, d'ailleurs, elle aspire plus ou moins confusément. N'oublions jamais que les destinées de notre chère patrie sont étroitement unies aux destinées de nos enfants.

Nouvelle salve d'applaudissements sur laquelle prit fin cette très belle réunion.

tenace et avare, des mains calleuses. Son aïeul, hardi garçon, avait été compagnon, puis écuyer d'Anthelme Longuedague, et, comme lui, avait fait un beau retour au pays, puisqu'il rapportait ses membres au complet. Mais, moins chanceux que son seigneur, il revenait la bourse plate. Anthelme, lorsqu'il construisit son château et se tailla un fief, en donna une parcelle à son fidèle écuyer, qui devint ainsi son vassal.

Mais tandis que la famille du sire de Beauretour prospérait; la famille du Colombier végétait, riche d'enfants, pauvre d'argent, et retournait peu à peu à la terre. Le manoir devenait ferme, et Marius était plus préoccupé de 'bestiaux et de charru*. que d'armes. Pourtant, il savait manier une épée et trouvait grand plaisir à courre le renard ou le lièvre, en compagnie de son suzerain, messire de Beauretour. Il était autoritaire, aimait à commander à son unique famille de serfs, à un peuple de bêtes et de plantes, ce qui ne l'empêchait pas d'être brave homme et de se laisser mener par les siens. De son mariage avec Anthelmette d'Ordonnaz, aussi pauvre que lui, bonne ménagère, un peu acariâtre, il avait eu quatre enfants Anthelme, un beau gars, actuellement varlet de messin. Odat, avec qui il avait été quasiment élevé; deux jumeaux qui allaient sur leurs 18 ans, Mahaut, belle comme une fleur d'églantier, e4 Tristan qui lui ressemblait comme. un frère enfin, Jehan, gamin expert dans l'art de dénicher les nids, d'attraper les hannetons et d'échanger des horions avec les fils des manants, filleul, en outre. du sire da Ba^urotour, ce qui lui vaHit. l'hnnnov.r ci».

Il Il

après avoir passé de longues heures sor les dossiers aucun détail ne lui échappe. On l'écoute, car on sait qu'il possède la véritable science du droit.

La guerre de 1914 interrompit son labeur d'avocat et son Action catholique et sociale parmi les jeunes.

Marte depuis quelques mois, il partit comme sergent, gagnant sur le front les galons d'adjudant, de sous-lieutenant, de lieutenant et passant commandant de Compagnie. Toujours au premier rang, on le 'Vit dans les durs et sanglants combats d'Ipécourt, du Bois des Chevaliers, de Verdun, de Reims. Son courage et sa belle conduite lui valurent la croix de guerre avec palme et étoiles. La guerre finit pour lui le I" octobre 1918, jour où il fut grièvement blessé. En 1919, il recevait la croix de la Légion d'honneur, juste récompense, avec de belles citations, de sa bravoure. Mutilé du bras droit, il se remit au travail, la paix revenue.

Pour dire ce qu'a été ce travail et les heureux résultats qu'il a produits, je dois remonter quelques années avant la guerre. Entré à l'A. C. J. F. en 1902, comme je l'ai déjà écrit, Joseph Duguet, à l'école des Bazire, des Lerolle, des Gerlier, des Souriac, des Piot, des Zamanski, des Gailhard-Bancel. voulut vivre sa vie de jeune et ardent catholique. On le vit je le vis moi-même pour la première fois au Congrès national d'AIbi, en 1905 à Montauban, la même année, où il fut le témoin d'actes inqualifiables de la part des ennemis de l'Eglise, qui lacéraient le drapeau de l'A. C. J. F.

En 1909, il était élu président de l'Union régionale du Midi (groupant les

associations de Jeunesse catholique de douze départements). Son activité s'en accroîtra. On te verra dans les Congrès diocésains, régionaux, ét aussi aux Conseils fédéraux, à c8té de Cerlier, Lerolle, Souriac. et des RR. PP. Tournade et Corbillé. Chaque dimanche, il sera ici ou là, pour apporter la parole qui réconforte, la parole qui dicte des résolutions et impose des actes.

D'une vie intérieure chrétienne vraiment exemplaire, aimant Dieu et le faisant aimer autour de lui, Joseph Duguet trouva dans son cœur et dans son intelligence sans cesse au travail, les conseils qui éclairent, les mots d'ordre qui fortifient.

Il parlait de la formation de l'élite, du recrutement des chefs du laïcat catholique, dfi rétablissement de la vie paroissiale, des vocations sacerdotales, de la presse, de l'esprit de conquête, des devoirs des catholiques aux points de vue religieux, social et civique. Il recommandait de toujours faire mieux. Je l'ai entendu rappeler l'histoire du petit fantassin creusant sa tranchée avec sa fourchette et son quart, pour se défendre d abord, ensuite pour attaquer et pour vaincre modèle de l'action chez les catholiques.

Mais à la base de toute action catholique, il voulait une piété sincère, effective. Il demandait des retraites fermées. « Le temps presse, disait-il en 1921, au Congrès de la Jeunesse catholique du Cantal ce n'est pas avec des discours que l'on forge une âme retirezi-vous quelques jours du siècle pour être plus forts quand vous y reparaîtrez. » II désirait et recommandait vivement la communion fréquente. Telle était, pour lui, la base de l'apostolat laique, « voisin du sacerdoce ».

Les Congrès devaient être une invitation à l'action, une action essentiellement chrétienne. S'adressant en 1930, à ses amis de la Bigorre, il affirmait « Votre destin, ô jeunes, c'est de faire retrouver à votre pays l'intégrité de sa foi. » Quelques années plus tôt, à Toulouse, lors d'un Conseil de l'Union régionale, il avait réclamé du « travail en profondeur » et l'esprit de conquête, ajoutant « Dieu demande l'ef-i

partager les jeux de Loys, dont il était l'ainé de quelques jours.

Messire Marius avait bien le cœur un peu oppressé en voyant Anthdme sur le point de partir pour le pays des intldèles, mais il partageait ses espérances et ses illusions, et se disait qu'il reviendrait sans doute aussi riche qu'Anthelme Longuedague.

La mère ne voyait que la séparation et les périls son fils était toujours un petit enfant qui, loin d'elle, serait comme perdu. Quant à Mahaut, elle aimait bien son aîné, mais non autant que son jumeau, son besson, et son chagrin, ses larmes intarissables, semblaient hors de proportion. Pierre Estelin retrouvait sa bonne humeur en levant >le coude, et faisait honneur au vin gris de Marius.

Il est bon, fit-il en reposant son gobelet sur la table.

Ton père a le pareil. Sa vigne touche à celle que le mien m'a laissée.

C'est vrai. Ces clos sont placés sur les meilleurs coteaux de Belley. C'est un bon pays que celui-ci il y pousse tout ce qu'il faut pour bien vivre.

Aussi faut-il être fou pour le quitter, bougonna Anthelmette.

Gente dame, les hommes sont faits pour chercher aventures. S'il fallait toujours rester chez soi, autant être attaché, corde au cou à un piquet, comme une chèvre. Je n'ai pas de goût pour ça, il me faut courir le monde.

Heureusement pour lui, ton père a une bonne Mlle. car il serait souvent seul. Pour accompagner le vin. Marius avait tait apnnrtor une énornin miche de pain

fort, il le bénira. Au travail donc avec ardeur, avec dévouement, avec persévérance surtout. Soyez des réalisateurs I » Joseph Duguet possédait au plus haut degré le sens de l'apostolat moderne. Il ne cessait de t'indiquer donnant toujours lui-même l'exemple à ceux auxquels 1 s'adressait. En cela, il avait l'amitié et le soutien de ses aumôniers le P. Dubruel qui devait mourir à la tâche après des réalisations admirables et qui fut, son ami l'a écrit, u lumière rayonnante, foyer brûlant, guide incomparable » M. le chanoine Lassalle, son confident, son appui le R. P. Lalande, le bon prêtre jamais au repos, s'occupant de tout et veillant sur tous.

Tenterai-je uni nomenclature des villes ou, pendant tant d'années, il se fit l'apôtre intrépide de notre foi, de notre espérance et de notre charité ? Il faudrait, pour cela, reprendre un à un tous les journaux catholiques de chez nous, toutes les publications, toutes les revues de jeunesse.

A Toulouse, à Albi, à Rodez, à Tarbes, à Brive, à Auch, à Castres, à Cahors, à Roc-Amadour, à Montauban, à Mazamet, à Vic-sur-Cère, à Aurillac, à Ussel, à Carcassonne, à Foix, à Pamiers. on entendit ses consignes de chef, ses lumineuses leçons sur les qualités du véritable apôtre esprit surnaturel, esprit social, charité sur la conquête rurale, sur la nécessité de s'occuper des questions sociales, car il ne séparait pas les questions sociales des questions religieuses, montrant que, seul, le christianisme pouvait résoudre les premières; sur le Pape, Pape de l'apostolat, de la paix, de la foi intrépide. Il avait eu la grande joie de s'agenouiller devant Pie X, à qui il avait présenté le drapeau de l'A. C. J. F., déchiré par les sectaires de Montauban. De Pie XI, il reçut, en 1927, la croix de chevalier de Saint-Grégoire le Grand, accompagné d'un Bref particulièrement élogieux, témoignage de son activité catholique.

Il se rendait à l'appel des évêques qui lui demandaient de venir éduquer et réconforter les coeurs et les esprits à Tarbes, où il aimait tant à retrouver son ami de toujours, Mgr Gerlier, qu'il avait connu à la tête de l'A. C. t. F. à Rodez, où il parla à côté de Mgr de Ligonnès et du général de Castelnau à Aurillac, où il revit Souriac.

Il y a quelques mois, le 26 janvier 1934, invité par Mgr Roques, évêque de Montauban, il donnait au Grand Séminaire de cette ville, une remarquable conférence sur les oeuvres catholiques de jeunesse, premier jalon nécessaire de l'Action catholique dont Pie XI nous fait une obligation et* un devoir et qui doivent former des jeunes connaissant leur religion, la pratiquant sérieusement et personnellement en I intimité de leur cœur, de faire des jeunes cuirassés contre les tentationa nombreuses de la vie et capables de la traduire en actes, non seulement purement religieux, mais encore en actes sociaux, familiaux. professionnels, civiques, conséquences directes de leur foi.

Il était d'ailleurs partout où il y avait du bien à faire. Membre actif des Conférences de Saint-Vincent de Paul, président dio.césain de la DRAC., vice-président de la F. N. C., on le trouvait chez les Amis des Scouts, à l'Lnion catholique des Cheminots, à l'Ecole des Parents, à l'Association des familles nombreuses, chez les Etudiants catholiques, chez les Amis de l'Institut catholique, à la Schola Cœcilia de Saint-Etienne, chez les «fîciens combattants enfin, à l'Union sociale du Midi, dont il avait été un des fondateurs et dont il demeura toujours le conseiller averti en même temps que l'ouvrier dévoué. 11 ne lui suffisait pas d'agir et.de parler. Souvent, il prenait la plume pour transmettre des consignes dans la Vie Nouvelle, les Annales de la Jeunesse catholique, l'Œuvre sociale, le Mot d'Ordre ou en-core pour exposer un problème, pour exalter les œuvres de ceux qui luttaient avec lui. Et toujours, sous l'œil de Dieu qu'il priait avec ferveur, avec humilité et avec une grande foi dans les églises où volontiers il éprouvait une douce joie à se recueillir.

#

Tel fut ce catholique d'action selon le désir de l'Eglise et de ses Papes. Quel bel exemple

« Je demeure, a-t-il dit, attaché à l'A. C. J. F. par toute ma reconnaissance pour le bien qu'elle m'a fait, par toute la douceur des amitiés que j'y ai trouvées, par toutes les grandes et fortes joies qu'elle ma données, par la cause éternelle que j'y ai servie, par mes fils que je lui offre en partant. »

est parti, vraiment « chargé d'œuvres comme un vieillard », et il s'est présenté « les mains pleines, devant le Maître ».

JEAN DALBIGA.

bis- et un morceau de lard. Oubliant qu'il s'était déjà sustenté dans les cuisines de Beauretour, Estelin faisait honneur au rustique repas. Tout en mâchant bruyamment, H continuait

Je me demande comment je pourrais aller en Terre Sainte. J'ai envie de suivre le conseil de Tristan et de tenter la chance du côté d'Amédée. La cour de Savoie, en tout cas, me fera meilleur accueil que la cour de France, pour qui la Croisade seule compte. Je vais m'efforcer de rimer une Vie de saint Amédée, que le comte me payera peut-être bien. C'est un habile homme. Allié de l'empereur, il saccage avec lui la Lombardie puis il se laisse apprivoiser par le Pape et ouvre au légat, qui se rend à Lyon, la route des Alpes. Il n'est pas guelfe, il n'est pas gibelin H est tous les deux à la fois et fait lever en sa faveur la sentence d'excommunication qui frappe les partisans de l'empereur. Oui, c'est un habile homme, et décidément c'est auprès de lui que je me rends. Adieu, mes amis.

Tu vas de ce pas à Ohambéry ? Dans quelques semaines. Messire Jehan m'a. commandé un poème pour l'adoubement de messire Odet, et m'a invité aux fêtes. Au revoir, vous tous Que Dieu te garde

Remonté, sur son gros cheval, le jongleur s'engagea dians le chemin pierreux qui descendait vers Bellev. ï.'n chemin ?. Plutôt u!i lit flos^tVhô de torv-n'. «\\ W iri!eU

Journées commerciales

Les villes, les régions françaises veulent vivre. Tout est à noter de leurs efforts conjugués dans une émulation parfaite. Voici qu'à l'envi, échelonnées dans l'année comme sur lo territoire, s'instituent des Jour- nées commerciales.

La formule essentielle de ces Journées, applicable aux petites villes ainsi qu'aux grandes, n'est plus celle des Foires-Expositions dont nous parlions il y a quelques jours. Les commerçants qui y prennent part n'ont plus à quitter leur maison ni à rassembler des échantillons en un lieu déterminé. C'est chez eux, devant leur comptoir et. dans leur propre magasin, qu'ils tentent d'attirer la clientèle au cours de ces Journées dont ils sont les organisateurs.

Ce genre de manifestation peut durer huit ou quinze jours et s'intituler Semaine ou Quinzaine commerciale. Pour une durée de dix ou douze jours, il prend le nom de Journées. Evidemment, la durée envisagée est affaire de convenance. Tout dépend de l'importance de la localité qui s'y arrête, comme aussi du pouvoir de rayonnement auquel elle se reconnaît habilitée. En général, cependant, on estime que, si la Quinzaine est trop longue, une Semaine est trop courte la faveur semble donc aller aux Journées.

Il semble également qu'on les juge préférables aux Braderies dont la fortune, soudaine et notoire, n'aura été que passagère. A proprement parler, ce fut un engouement, mais dont on revint quasiment aussi vite qu'on s'y était rangé, pour la raison qu'il était difficile de conserver son caractère originel à cette sorte de manifestation, dont le succès d'un jour dépendait, par surcroît, de la clémence du temps. Désormais, avec les Foires-Expositions, ce sont les Semaines, Quinzaines ou Journées commerciales qui recueillent les suffrages. Le but demeure le même promouvoir un regain d'activité, en remède à la crise économique qui sévit. Expérience faite, on a pu conclure que les Journées commerciales, là où l'esprit de solidarité bien entendu les favorise, apparaissent capables de déclancher un mouvement sérieux.

Comment elles s'organisent et comment elles fonctionnent, cela se conçoit aisément. D'autant que de ville en ville, la formule s'en propage les dispositions principales se retrouvent les mêmes partout. Les premiers intéressés, en l'espèce les membres des Syndicats locaux du commerce et de l'industrie, prennent l'initiative de la manifestation qu'ils se chargent de conduire à bonne fin par le moyen de Commissions diverses, aux tâches définies suivant les besoins de la cause. Il est bien rare que, dans une ville moyenne, à plus forte raison dans une petite ville, la presque unanimité ne se fasse pas parmi les commerçants, qui disposent alors, une fois leur achésion donnée et leur cotisation versée, de carnets de tickets à distribuer aux clients qui les visitent, iuivant l'importance des achats et suivant des modalités préalablement fixées. Par la suite, ces tickets sont échangeables contre des bons d'une tombola gratuite dont les bénéfices vont aux oeiuvres de la ville. La perspective de la tombola ainsi ménagée, dont les lots, de grande valeur souvent, sont achetés chez les membres participants, se présente comme un des attraits principaux du programme c'est par la distribution des tickets créant des gagnants éventuels que les commerçants adhérents trouvent le moyen d'achalander leurs magasins.

Mais il est d'autres manières d'attirer l'acheteur, et tout d'abord d'assurer sa présence dans la localité durant la période des huit, dix, douze ou quinze jours envisagés. C'est à quoi la Commission des fêtes se charge de pourvoir. Et c'est alors que l'esprit de solidarité triomphe.

En effet, toutes les bonnes volontés peuvent s'employer. On fait appel au concours des différentes Sociétés locales qui s'empressent de fournir leur appoint. On invente des spectacles dont les idées naissent dans les cerveaux subtils maintes fois, elles montent du sol.

Le programme est connu des prochaines fêtes de la Grande Semaine de Paris. Pour en assurer l'éclat, M. Lamoureux, ministre du Commerce et de l'Industrie, a obtenu la collaboration de l'armée, des grands réseaux, de la presse, du Syndicat

CHAPITRE III

PIERRE ESTELIN

général de l'industrie hôtelière, des restaurants, du théâtre et du cinéma, des Fédérations sportives, en un mot de tous les groupements capables de travailler au succès de l'entreprise. Le programme comprend donc un ensemble de manifestations sportives, théâtrales, cinématographiques* artistiques, de fêtes mondaines et de réjouissances populaires qui ne manqueront pas d'amener dans la capitale une foule quotidiennement renouvelée de visiteurs.

Vive Paris 1 Mais qu'on nous permette de crier aussi Vive Saintes, vive Alençon, vive Alès 1 et de répéter avec le carillon Vendôme 1 Vendôme 1

Chacune de ces villes a ses Journées, sa Semaine ou sa Quinzaine, a l'instar de quantité d'autres villes provinciales qui ont lancé le mouvement. Ma foi, on peut bien considérer sans sourire que la méthode est la même à Paris qu'en province. Ici ou là, on aménage au mieux ses disponibilités en hommes et en réjouissances. Dans ses applications, cependant, la méthode varie. Ici, on établira son programme indépendamment de certaines fêtes traditionnelles. qui gardent leur date et qui se suffisent là, au contraire, on préfère englober dans les Journées ces fêtes de coutume et profiter de l'éclat que ces fêtes revêtent ordinairement. afin que les Journées elles-mêmes on soient plus brillantes.

Alençon est centre d'élevage. Cette ville se devait de réaliser quelque manifestation hippique d'envergure. Elle vient de le faire, au cours de sa Semaine, heureuse de la présence du maréchal Lyautey, qui fut naguère, comme colonel du 14* hussards, en garnison à Alençon. Au programme messe solennelle à l'église Notre-Dame. Au concours hippique figurèrent les délégations de plus de trente Sociétés d'équitation militaire. Le « clou » fut le défilé des anciens uniformes de la cavalerie française, depuis Turenne-Cavalerie de 1655 jusqu'au 14' hussards de 1914, groupés autour du glorieux étendard, S'il vous plaît, Alençon est en avance sur Paris qui reprendra les 20 et 27 juin, à Vincennes et à Versailles, des défilés du même genre.

De son côté, Vendôme se doit au souvenir de Ronsard. Aussi des fêtes ont-elles couronné la Semaine de Vendôme, qui eurent tout le sens d'une manifestation de fidélité, rappelant, aux mêmes lieux et à dix ans de distance, celles du quatrième centenaire de la naissance de Ronsard et soulignant ce que le père de lai poésie française moderne doit à son terroir natal vendômoia L'an der« nier, on découvrait les restes de Ronsard dans les ruines du prieuré de Saint-Cosme-sur-Loire ou Saint, Cosme-lez-Tours il y était venu dut prieuré de Croixval. Ce sont là deg noms et des lieux charmants, comme ceux-ci la Fontaine-Hélène, la Fontaine-Bellerie, l'Ile-Verte, à Couture. On les a donc visités en l'église de Couture, les ronsardisants ont fait célébrer une messe pour le repos de l'âme du poète. Les fêtes en son honneur étaient organisées par l'Association amicale des anciens élèves du lycée Ronsard et la Société ar-i chéologique de Vendôme.

Il y a plaisir à remarquer la participation d'une Société archéologique ou d'une Société littéraire à des manifestations qui arborent le titre général de Journées commerciales. Rien ne saurait mieux démontrer le caractère qu'elle peuvent revêtir, qui allie l'esprit pur à l'esprit de négoce. Cela montre également quelles ressources on se voit à même d'exploiter partout, afin de multiplier l'intérêt de ces Journées au lieu de le bloquer sur des points de résonance trop étroitement choU sis. Nous n'avons pas à nous étendre davantage sur un sujet comme celuici, qui déjà relève de l'expérience commune et qui, par ailleurs, reste soumis à des influences de latitude ou de milieu. En fin de compte, il s'agit d'activer les affaire, en éveillant les curiosités comme en ravivant les sentiments. Parallèlement, des collaborations variées ont à s'exprimer le matériel demande le renfort du moral. La note religieuse entra naturellement dans la gamme, et le passé aide au présent.

Enfin, une dernière considération s impose. On parle d'union nécessaire, indispensable à l'heure actuelle. N'est-il pas vrai qu'en pareille occurrence, les citoyens d'une ville ont une excellente occasion de la prati-i quer ?

LA CHESNAIE.

roulaient sous les pieds prudents et sûrs du roncin. A la fonte des neiges, ou après les grandes pluies, l'eau reprenait possession de son domaine et ruisselait, abondante et rapide, au dam des voyageurs. Cette coulée pierreuse descendait en ligne presque droite à travers un bois, où le soleil ne pénétrait pas, où les seuls bruits qu'on y percevait étaient des chants d'oiseaux et des grincements d'insectes. Sous les arbres, le sol étaiLutapissé d'une mousse profonde, d'où émergeaient les têtes rondes ou pointues, jaunes ou blanches, de champignons.

Pierre ne regardait pas cet horizon borné. Plongé dans ses pensées, il supputait ses chances auprès du comte de Savoie et cherchait des rimes pour le poème que venait de lui commander le sire de Beauretour.

f.4 stih-rn.)

ALICE Meunier.

PRIME A NOS LECTEURS à l'occasion des premières communion3 Aorandlssemeni Artistique 30 x 40 d après cliché ou bonne photo

TOUT EHCADRÊ OYAtE OR

En noir 85 (t. En sépia 95 il. Emballage et port en itu

STUDIO BONNE PRESSE

S. rue Bayard, Paria-


LA FABRICATION DE L'ALCOOL

L'alcool est un produit connu depuis la plus haute antiquité. Il a été réservé d'abord à 1 alimentation, d'autant plus que, pendant longtemps, on s'est contenté de modestes concentrations. C'est seulement lorsqu'on a, su produire couramment l'alcool presque pur qu'on lui a trouvé un grand nombre d'emplois industriels dissolvant, fabrication des peintures et vernis, parfums, préparation des explosifs, des produits photographiques, chauffage, éclairage, force motrice, etc. Il est naturel que cette multipli- cité d'emplois ait poussé les indus- triels à perfectionner leurs méthodes pour arriver à des procédés de plus en plus économiques, tout en visant à l'obtention d'alcool absolument pur. Ces études ont conduit à tirer l'ai- cool d'un ensemble de produits dont on ne se servait pas autrefois, et il est intéressant de suivre l'évolution qu'à suivie cette industrie dans les dernières années.

L'alcool par fermentation

La fermentation a été le procédé la plus anciennement employé. Elle' consiste à transformer en alcool le sucre contenu dans les végétaux. Toutes les plantes, d'ailleurs ne contiennent pas de sucre, et, parmi celles qui en contiennent, certaines ne sont pas susceptibles de servir à cet usage sans une préparation spéciale, appelée la saccharification.

Le sucre végétal directement transformable (fruits, canne à sucre, éçjble, betterave, etc.) est attaqué par des levures, petits êtres vivants découverts autrefois par Pasteur, après que. la matière première a été broyée et mêlée à de l'eau. La glucose et la lévulose se transforment ea alcool, avec dégagement d'acide carbonique gazeux. Au bout d'un certain degré de concentration, l'alcool ainsi fabriqué ralentit, puis supprime l'activité des levures cette concentration est de 10 à 12 degrés (Gay Lussac). La saccharose n'est pas transformable directement en alcool mais la levure est capable de produire un produit particulier, la « zymase » qui transforme d'abord la saccharose en lévulose et en glucose, qui à leur tour deviennent de l'adcool. D'autres produits végétaux (céréales, pois, haricots, fèves, chataignes, pommes de terre, racines de carottes, de manioc, etc.) contiennent des produits amylacés, amidon ou fécule, d'où on peut également tirer de l'alcool. On les réduit par broyage, on les fait macérer dans l'eau, et on fait agir sur eux des moisissures microscopiques, étudiées et isolées par Calmette, appelées « amylomices », qui saccharifient les matières amylacées. Arrivé à ce terme, le bouillon est ensemencé avee des levures, qui agissent comme ii a été dit plus haut.

Enfin, les celluloses qui abondent dans tous les tissus végétaux ressemblent beaucoup à l'amidon. Longtemps, on s'est efforcé sans grand résultat de saccharifier la cellulose pour en tirer du sucre par fermentation. Il semble qu'on ait trouvé aujourd'hui un procédé pratique pour atteindre ce résultat. La Science et la Vie, à laquelle nous empruntons une partie de cette étude, indique que la méthode Scholler permet de transformer la cellulose de telle sorte qu'elle puisse subir la fermentation alcoolique. On serait arrivé, par ce procédé, à tirer de 25 à 30 litres d'alcool de 100 kg. de sciure de bois. Ce serait un excellent moyen d'utilisation de la sciure, dont on ne sait comment se débarrasser.

L'a'cool par synthèse

Les chimistes savent, par l'analyse de l'alcool éthylique, qu'il est un composé, en proportions définies, de carbone, d'hydrogène et d'oxygène. N'y a-t-il pas moyen de réaliser la synthèse de l'alcool en mettant en présence, en quantités voulues, ces trois corps, et en trouvant le moyen de les combiner entre eux ?

Le chimiste Berthelot, qu'on neut appeler le père de la synthèse chimique, est arrivé, en 1867, à préparer ainsi l'alcool dans son laboratoire. Simple curiosité scientifique, à cette époque, on s'est demandé depuis si le procédé ne pouvait passer du laboratoire à l'usine. Et on a essayé. On y est arrivé par deux procédés différents. L'acétylène, gaz produit par l'attaque du carbure de calcium au moyen de l'eau, est un carbure d'hydrogène. En lui faisant fixer une molécule d'eau, on le tran9~ forme en aldéhyde acétique, auquel il faut encore ajouter de l'hydrogène pour obtenir enfin l'alcool éthylique. Ce procédé a le tort de revenir cher. On 1 utilisé au cours des hos-

ta ies «blés de nos demeures La mouche et le moustique

Voici le printemps, l'été bientôt, les beaux jours, la grande joie du soleil. voici, hélas aussi, qu'apparaissent dans nos demeures deux ennemis redoutables et justement abhorrés la mouche et le moustique, la mouche domestique, musca domestica et le moustique commun, culex pipiens. Quelle idée d'attribuer un si joli qualificatif à une si détestable petite bête, pipiens. Je vous demande en quoi ce bruit irritant qui accompagne son vol offensif autour de notre visage quand nous nous préparons aux douceurs du sommeil rappelle le piaulement des poussins ou le gazouillis des oiseaux. Mais passons et appliquons-nous plutôt à bien connaître la vie et les mttsurs de ces parasites indiscrets do notre personne, afin de nous en mieux protéger. Encore une fois, nous allons recourir à la documentation que nous propose M. J. Lecfrulrp dans Prrxxe MMirnle.

/f~Y~f~nT~ (~/7~17T~nTc?n/7?~?

CC~1DJ~ÆOCll1E d~16

tilités, mais on l'a abandonné depuis. (Causerie du 14 mai 1924.) Une autre méthode, que nous avons indiquée en détail autrefois, consiste à. isoler 1 éthylène contenu dans les gaz produits au cours de la fabrication du coke métallurgique. Mis en contact d'acide sulfurique, l'éthylène donne l'acide sulfovinique sur lequel il sufflt de fixer de l'eau pour obtenir l'alcool éthylique.

Après de nombreuses recherches, on est arrivé à mettre au point ce procédé, dans des conditions économiques suffisantes pour que la fabrication reste avantageuse. L'éthylène est isolé des autres gaz grâce à la liquéfaction, l'acide sulfurique dilué sert à préparer du sulfate d'ammoniaque, qui est un excellent engrais. Dans ces conditions, on aboutit à une production de 16 litres d'alcool par tonne de houille carbonisée, et cela presque gratuitement. La production est cependant limitée par la quantité d'ethylène dont on peut disposer. En somme, la fermentation est encore le meilleur et le plus simple procédé pour obtenir l'alcool, puisque le travail est demandé à des organismes vivants dont l'énergie est gratuite.

La distillation de l'alcool Que l'alcool soit produit par fermentation ou par synthèse, il contient une forte proportion d'eau dans laquelle il est dilué. Il est nécessaire de le concentrer, et pour cela, on procède par distillations fractionnées. Cette opération a lieu dans des colonnes parfois hautes de 15 mètres, de 1 à 2 mètres de diamètre, dans lesquelles sont disposés un certain nombre de plateaux. Le « vin » (ainsi s'appellent les liquides alcoolisés après fermentation) arrive au milieu de la colonne et s'écoule vers le bas, où il est chauffé par des serpentins alimentés à la vapeur. Le liquide bout, émet des vapeurs qui s'élèvent et font bouilli» le contenu de chaque plateau. A chacun d'eux, la concentration en alcool augmente. Les vapeurs d'alcool sortent par le haut de la colonne, et vont se condenser dans un condenseur refroidi par de l'eau. Cet alcool est concentré aujourd'hui au maximum, quand la colonne est bien constituée. Autrefois, on n'obte-'nait qu'une concentration de 95 pour 100, c'est-à-dire qu'un litre d'alcool contenait encore 5 pour 100 d'eau, peu gênante pour les usages auxquels ce mélange était destiné. Mais aujourd'hui où on cherche, dans tous les pays, à constituer un carburant pour moteurs à explosion comprenant jusqu'à 25 pour 100 d'alcool, on s'efforce d'arriver à l'alcool absolu, c'est-à-dire tout à fait pur, parce qu'il est le seul à se mélanger à l'essence sans qu'il y ait dissociation sous certaines influences, le froid par exemple.

L'a'cool absolu

La première idée qui est venue à l'esprit a été d'enlever à l'alcool 95 pour 100 les 5 pour 100 d'eau qu'il contenait encore. Il s'agissait de trouver un corps capable d'absorber l'eau, sans réagir sur l'alcool. La chaux vive est dans ce cas. Très avide d'eau, elle s'en empare pour former la chaux éteinte. Mais le procédé est loin de donner d'excellents résultats, car il occasionne des pertes en alcool. D'autres sels déshydratants existent bien, tels l'acétate de soude mais il sont plus chers que la chaux et rendent le procédé onéreux. Aujourd'hui, on est arrivé à mettre au point une méthode connue dans les laboratoires, et qu'on a pu appliquer en grand dans l'industrie. Elle est basée sur le principe suivant quand on distille un mélange de deux corps insolubles, par exemple de l'eau, qui bout à 100 degrés et du benzène, qui bout à 80 degrés, le point d'ébulhtion du mélange est inférieur à celui du liquide qui bout à la plus faible température (dans l'exemple considéré, à 69,5 degrés). Ce mélange, dit « azéotropique », décante après distillation en deux couches superposées le benzène en haut, l'eau en bas. Dans le cas d'alcool et de benzène, les choses sont plus compliquées, car il y a trois corps en présence l'alcool, l'eau qu'il contient et le benzène. Sans entrer dans de plus amples détails, voici comment les choses se passent en pratique La colonne à distiller est chargée d'alcool à déshydrater et de benzène. Le mélange ternalre est chauffé et bout, puis se dirige vers le haut de la colonne. Le benzène enlève une (1) Nous avons déjà indiqué diverses solutions proposées dans les Causeries du 30 avril 1924 et 21 juin 1932.

Nous savons que la mouche do-] mestique pond habituellement sur le crottin de cheval, et nous nous sommes aperçus également que pour cette opération elle ne dédaignait pas non plus les excréments humains. Si bien que les fosses d'aisance de nos habitations, à mesure que disparait le cheval, surtout dans les villes, deviennent de plus en plus le lieu d'élection que choisissent les mouches pour y déposer leurs oeufs. Mais encore faut-il que le contenu de cea lieux impurs soit solide, et il est bien certain que la chasse d'eau, en inondant la fosse, constitue pour nous, en ce qui concerne la reproduction des mouches, une garantie absolue, car les larves de cet insecte ne peuvent vivre en milieu liquide. Si donc le contenu de la fosse n'est pas liquide, si l'on n'use pour le nettoyage de la cuvette et du tuyau d'égout que d'une quantité minime d'eau, le milieu devient éminemment favorable à la pullulation des mouches.

Par contre, si le contenu est rendu liquide par l'abondance de l'eau et que le danger des mouches disparaisse, apparaît le danger des mous-

f ifliiPS-

La filtration capillaire L'Industrie se trouve souvent en présence de grandes quantités de liquides qu faut épurer avant ou après emploi. Dans beaucoup de cas, par exemple lorsqu'on n'a pas besoin d'une pureté parfaite ou lorsque les souillures sont de taille relativement grande, on se sert soit de toiles de coton à tissu plus ou moins serré, soit d'épaisseurs plus ou moins fortes de sables, silices etc., à travers lesquelles passe le liquide à épurer ces genres de filtres sont appelés filtres à masse. Au contraire, lorsqu'on a besoin d'arriver à une élimination absolue des corps étrangers, lesquels sont parfois microscopiques, on a recours à un autre mode de Illtration, qui a reçu le nom de filtration capillaire. La matière filtrante est constituée en général par des disques d'étoffe empilés les uns sur les autres et soigneusement serrés mais la matière à filtrer ne traverse plus ces étoffes elle passe entre les disques, et les souillures restent à la périphérie, ce qui évite tout colmatage.

On est arrivé, depuis peu, à substituer à l'étoffe des disques de papier traité spécialement. Ces disques, percés d'un trou au centre, sont placés les uns sur les autres, enlllés sur un tube central creux ils sont serrés au moyen de vis. Grâce à la rugosité des surfaces en contact, il y a, entre deux disques consécutifs, des Interstices étroits entre lesquels se fauflle le liquide, sans, d'ailleurs, pénétrer à l'intérieur du papier. Celui-ci reste donc parfaitement propre, ne se colmate pas, et sa durée de service est très grande. Les impuretés sont retenues à la surface de la pile ainsi constituée. Quand elles encombrent le filtre au point que le liquide ne passe plus on s'en aperçoit par la diminution du débit du tube collecteur central, il suffit de faire passer par ce tube un jet d'air fortement comprimé pour détacher toutes les souillures collées contre le pourtour des disques, et l'appareil est de nouveau en état. Le filtre capillaire à rondelles de papier spécialement préparé a été Imagine" et mis au point par M. Hele-Shaw il a reçu le nom de stream-line. La colonne de disques est contenue dans un récipient hermétiquement fermé, dont les parois sont assez résistantes pour supporter la pression nécessaire pour forcer l'huile à passer entre les disques. Le papier est plus avantageux que l'étoffe, parce qu'il est plus facile de maintenir les feuilles bien serrées les unes contre les autres.

Les filtres industriels basés sur cette Invention peuvent avoir une importance considérable. En multipliant les colonnes, on est arrivé à réaliser des appareils capables de filtrer 2 500 litres par jour. Certains, au lieu de disques empilés, comportent des rubans perforés, enroulés sur eux-mêmes, ou encore des aubes tournantes, où les palettes constituent les flitres.

Les filtres capillaires sont très employés dans l'industrie pour récupérer les huiles de graissage, les huiles des isolateurs, disjoncteurs, etc., salles après quelque temps d'usage. (61 la tempéra- ture du liquide à filtrer est trop grande et risque d'abîmer le papier, ou encore si ce liquide est de nature à produire des réactions chimiques, les disques sont constitués par du carton d amiante.) Pour les huiles résiduaires, on sait que les souillures qu'elles contiennent, après quelque temps d'usage, sont des particules très fines, colloldales, Impossibles à arrêter par un filtrage ordinaire. Quant aux huiles de transformateurs, il faut, après filtrage, les débarrasser des gaz et de l'eau qu'elles contiennent en dissolution. Cet autre traitement a lieu dans une enceinte où règne un vide assez poussé les huiles y sont projetées sous forme de gouttelettes microscopiques i'évaporation de l'eau et des gaz a lieu instantanément sous l'effet d'une pompe j

à vide.

Des flltres capillaires ont été construits pour la récupération des solvants dans l'industrie du nettoyage à sec des vête- ments, dans lesquels on utilise, pour fournir la pression et pour decolmater, un courant d'anhydride carbonique, etc.

partie de l'eau à l'alcool, qui s'écoule vers le £as benzène et eau se dirigent vers le sommet de la colonne, et se séparent en deux couches, le benzène au-dessus, l'eau au-dessous. Cette dernière est évacuée, tandis que le benzène retourne au bas de la colonne et le cycle recommence. Finalement il reste dans le soubassement de l'alcool absolument débarrassé de toutes traces d'eau.

Le procédé s'applique aux « vins », c'est-a-dire aux alcools de fermentataon chargé? de beaucoup d'eau mais pour gagner du temps, on préfère souvent traiter par ce procédé l'alcool concentré par les procédés ordinaires et ne contenant plus que 3 à 5 pour 100 d'eau. Enfin, on a mis au point un appareillage spécial, basé sur le même principe, grâce auquel, en une seule opération, on peut passer des « vins » l'alcool absolu. Grâce à la meilleure utilisation des. divers appareils, la dépense en combustible et les pertes en alcool sont moindres aujourd'hui pour arriver à l'alcool absolu et complètement purifié qu'elles n'étaient autrefois pour n'aboutir qu'à l'alcool à 95 degrés.

L'auteur, en effet, a démontré que le moustique commun, qui habite ordinairement les eaux de surface, passe assez fréquemment la phase aptère de son existence dans les fosses d'aisance dont une chasse d'eau rend le contenu liquide. Si bien que le moustique stercoraire est une création de l'urbanisme moderne par suite de l'adaptation de culex pipiens à la vie souterraine dans les fosses fixes ou septiques. « Ce culex stercoraire nourri, à l'état larvaire, des déjections de 1 homme, possède à l'état ailé un goût prononcé pour le sang humain et peut rendre intenables les immeubles qu'il habite. »

Sitôt éclos dans le liquide excrémentiel, il s'envole vers les chambres à coucher, et ses nombreux représentants prodiguent aux occupants le déplaisir d'innombrables piqûres extrêmement prurigineuses.

En serons-nous donc réduits à subir les méfaits de l'une ou l'autre de ces deux engeances.

Non, sans doute. Le premier soin est de s'informer par quelle voie les femelles de l'une et l'autre espèce pénètrent dans les fosses d'aisance pour y pondre leurs rrtifs.

La véritable horloge du Pape Sylvestre Il (Gerbert), de l'an 1000

M. l'abbé Glory, notre savant collaborateur, qui s'est spécialisé dans la gnomonique historique du moyen tige depuis de longues années, vient de découvrir après de longues recherches, à la bibliothèque de Chartres, un manuscrit du xn* siècle qui illustre remarquablement le texte de Ditmar sur la fameuse horloge inventée par le Pape Sylvestre II. Nous remercions M. Jusselin, l'archiviste départemental, de nous avoir obtenu la photographie reproduite ici. Qu'étaient, au juste, Gerbert et son invention ?

Issu d'une obscure famille d'Aurillac (Cantal), Gerbert naquit en 935. Recueilli par les Bénédictins de cette ville, il revêtit la toge blanche de l'Ordre que son ardeur pour les sciences lui flt abandonner. Délaissant son couvent et la France, il alla étudier les mathématiques et l'astronomie à l'école arabe de Séville et de Cordoue, centres intellectuels où, avec Barcelone, la culture latine reprenait vie. Astronome le plus illustre de son siècle, il composa un traité d'astronomie et de mathématiques. Ce dernier livre, basé sur le système décimal, fit entrer l'usage du zéro, employé pour la première fois au v* siècle par Boèce, dans la pratique courante. Bien avant, Hugues Capet, émerveillé de son savoir, le fit nommer précepteur de son fils Robert, ce qui le fixa à la cour de France. Devenu roi, Robert le Pleurs, pour le récompenser, le fit nommer à l'archevêché de Reims mais le Pape, trompé par la rumeur publique qui avait transformé ses connaissances astronomiques en vulgaires opérations magiques. refusa de ratiner l'acte royal. En butte à toutes sortes de vicissitudes, Gerbert s'expatria et fut recueilli par l'empereur d'Allemagne qui le nomma précepteur du jeune Othon III. Ce dernier lui flt accorder l'archevêché de Ravenne qu'il ne quitta que pour aller à Rome recevoir la tiare papale en 999,'sous le nom de Sylvestre II. Il y mourut en 1003. Ditmar, évêque de Mersebourg, un de ses biographes les plus judicieux, rapporte que le savant astronome étant à la cour d'Othon III à Magdebourg exécuta une horloge (orologium) qui était réglée sur l'étoile polaire qu'on pouvait examiner à travers un tube. Or, le texte du manuscrit de Chartres dit ceci « Pour connaître les heures de la

nuit, construisez cette demi-sphère et ce tube, avec lequel vous pourrez examiner, en même temps qu'Arcturus, l'étoile polaire. Ces heures sont donc indiquées par l'étoile polaire et la dernière étoile du Chariot. Tel est l'usage de ce tube fixé à cette petite roue. »

Gerbert emploie le même terme de fistula, long tuyau étroit et creux. Cette longue vue sans lentille était soudée (juncta) à la calotte hémisphérique qu'elle traversait de part en part en son centre. Les recherches historiques démontrent que depuis très longtemps déjà, on se servait de tubes pour étudier les astres. Ainsi dans le deuxième cha-

En ce qui concerne le culex, la dé-] fense peut être organisée tout simplement en transformant la fosse en piège à moustiques, en y laissant pénétrer les femelles ovigères, mais en mettant obstacle à la sortie de leur progéniture. Et l'auteur a ainsi établi les moyens de lutte qui, dans l'application, se sont montrés efficaces siphonnage du' tuyau de chute s'il ne l'est déjà, scellement hermétique du « regard » ou plaque mobile qui s'enlève pour la vidange, grillagement avec une toile métallique inoxydable à maille serrée du conduit d'évacuation des gaz par où, justement, s'évadent volontiers les jeunes moustiques. Et s'il n'y a pas de fissure, pas d'issue anormale, cet ensemble assure la rétention totale des éclosions de moustiques dans les fosses, où nnalement ils périssent. Quant aux mouches, s'il est commun de les voir soi tir par le clapet abaissé, on n'en voit paa pénétrer par cette voie qui demeure ordinairement fermée. C'est donc par le conduit d'aération quand il y en a un ou par la plaque de vidange quand elle n'est pas hermétique ou par quelque fissure que se fait le 1 plus souvent l'entrée.

pitre du Chou-King, il est rapporté « que Chun, héritier de l'Empire chi- < nois, au premier jour de la nouvelle ( lune de printemps (2255 ans avant ] J.-C), « examina un instrument de pierres précieuses représentant les 1 astres (le zodiaque ?) et le tube mobile qui servait à les observer ». i Rien d'étonnant que Gerbert se < soit servi d'un tel instrument (puisque l'alidade très connue à son époque était un objet de visée i analogue), mais sans verres grossis- ] sants, puisque c'est Bacon le premier 1 qui mentionna les avantages insoup- (

çonnés du télescope astronomique (1214-1294).

La demi-sphère était aussi en i usage au x. siècle, mais sous des aspects différents. On connaissait le ̃ seaphé grec (1), cadran solaire hémisphérique, horloge des premiers chrétiens, et l'astrolabe sphérique inventé depuis un temps immémorial par les Chaldéens, perfectionné par Eratosthène et Hipparque, instrument de grande dimension qui figurait la voûte céleste avec les constellations connues.

Et surtout les astronomes du temps s'entendaient à merveille pour trouver les heures de la nuit par la i hauteur des étoiles fixes. Ils se servaient pour cela de l'astrolabe, sorte de quadrant muni sur le coté d'une

alidade à deux pinnules. On obtenait l'heure en superposant le sommet de l'étoile fixe sur un réseau de lignes courbes qui donnaient l'heure solaire avec un fil à plomb,

Gerbert, lui, imagina un scaphé renversé, figurant la sphère terrestre, dont l'axe tourné vers le pôle (l'étoile polaire) autour duque la terre tourne, est justement ce tube. Le principe est très simple, mais il fallait y penser. Il grava donc sur cet hémisphère les 12 fuseaux horaires correspondant aux 12 heures temporales de la nuit. Le début, le milieu et la fin, sont ici marqués d'une (1) Causerie du 13 décembre 1932.

C'est sans doute par l'évent que sortent les mouches de la nouvelle génération» Il suffirait pour s'en rendre compte de munir l'extrémité de ce conduit d'un grililage cage comme il fut fait pour surprendre le trajet de sortie des jeunes moustiques.

Qu'a-t-on fait jusqu'ici pour lutter contre les mouches ? On a déversé dans la fosse de l'huile lourde de schiste. Mais pour que le procédé fût efficace, il faudrait recouvrir en permanence toute la surface des matières, ce qui n'est réalisable que dans les fosses de petites dimensions. Mieux vaudrait sans doute substituer à ces moyens précaires un mode de défense mécanique comme pour 1-ee moustiques.

Il faudrait pouvoir y recourir sans transformer la fosse en fosse liquide par une chasse d'eau, car ce moyen n'est pas toujours applicable. Il faut en effet tenir compte des frais d'installation dans les lieux où cette installation serait possible et aussi de l'impossibilité de telles mesures à la campagne, par exemple, où l'on n'a pas à discrétion l'eau sous pression.

D'autre part, si l'en établit la

Le thallium

et ses applications La métallurgie fait de 'plus en plus usage, pour la préparation des alliages complexes, de corps divers qui entrent dans l'ensemble en faibles quantités, parfois Infinitésimale», .mais dont la présence a pour effet de modlfler considérablement les propriétés physiques de 1 alliage considéré.

Le thallium est un de ces corps minéraux, qui trouve actuellement pour cet emploi spécial divers débouchés. Découvert en 1861, le thallium est un métal blanc qu'on rencontre en faible proportion dans les pyrites. On le retirait autrefois des boues restées dans les chambres de plomb servant à la fa- brication de l'acide sulfurique. Bien qu'on ait connu ses propriétés, on ne s'en servait guère, parce qu'il était trop rare pour qu'on ait eu la possibilité de lui trouver des applications industrielles. de zinc et de plomb. Voici les princi- pales applications qui sont aujourd'hui en usage

1° Certains alliages auxquels on ajoute du thallium acquièrent une grande résistance à la corrosion et à l'attaque par l'acide chlorhydrique

2° Les alliages antifriction en plombthallium se déforment moins, et leur point de fusion est plus élevé que celui de chacun des constituants. On en prépare des fusibles spéciaux, des électrodes pour électrolyse du cuivre en solution acide Les aciers au nickel auxquels on ajoute 0.1 à 0,5 pour 100 de thallium sont utilisés pour la fabrication des noyaux d'électro-aimants

4° L'oxysulfure de thallium remplace le sélénium dans la construction des cellules photo-électriques qui doivent être très sensibles au rayonnement Infra-rouge de faible intensité 5" Les sels de thallium sont d'excel- lents insecticides. On les utilise pour l'empoisonnement des rongeurs, pour le traitement de certaines maladies du cuir chevelu, pour protéger contre les attaques microbiennes les toiles de tente, les bâches, etc.

6" Enfin, ils trouvent encore divers débouchés en photographie, comme antidétonants dans les moteurs à explosion, en verrerie pour obtenir des colorations vert bronze et noir, comme catalyseurs, etc.

-KULtturmM'~x~tjf .M"~T~n~'i~r~r'

croix de Jérusalem, influence des Croisades du temps. C'étaient les divisions primordiales la première heure commençant à la chute du jour et la dernière se terminant à sa naissance.

Un anneau semi-circulaire percé de 12 orifices de visée, situé au milieu de chaque fuseau, peut-être même garni de petits tubes comme pourrait le faire croire le point central noté dans chaque cercle, coupait les lignes horaires à moitié course. Pour trouver l'heure, on visait l'étoile polaire par la lunette, tout en stabilisant l'appareil de manière que la ligne XII-I fût bien parallèle à réquate,ur, ce qui s'obtenait sans doute par un fil à plomb. A ce mo,ment, l'œil cherchait par les trous de l'anneau la dernière étoile du GrandChariot, l'étoile de la Grande-Ourse, L'orifice où se voyait l'astre lumineux, qui correspondait toujours à un. fuseau, donnait l'heure cherchée. L'astronome figuré au centre, sur le manuscrit, représente Ptolémée. Ce cadran stellaire est tout à fait dans l'ambiance du temps. Les cadrans lunaires étaient déjà en usage depuis deux siècles, comme la a prouvé M. Glory dans un récent mémoire. Gerbert ne fit qu'adapter les données astronomiques du temps en inventant un appareil simple qui s'est transformé au cours des siècles pour "donner le cadran nocturnal à dents très répandu au xvin' siècle et donnant l'heure par la polaire. Nous avons les documents suffisants pour permettre depuis Gerbert de contrôler son évolution. La reconstitution de l'appareil original d'après le texte latin serait celle donnée ici. On pourrait se demander s'il était bien précis. Il pouvait l'être il suffisait de rendre mobile l'anneau, de le diviser en degrés, ainsi que les fuseaux horaires, mais le manuscrit est trop laconique. Gerbert n'a donc pas construit une horloge à rouages mécaniques comme l'ont prétendu des centaines d'auteurs, mais un simple cadran stellaire.

Voici un problème en suspens depuis des siècles que M. l'abbé Glory, historien gnomomste qui travaille le moyen *ge scientifique avec le conservateur de Strasbourg, M. Ungérer, semble avoir définitivement résolu. Loin de rabaisser le mérite et l'œuvre de Sylvestre II, notre compatriote dont nous célébrerons le millénaire l'année prochaine, cette découverte sensationnelle ne fait que mettre en lumière le génie pratique de cet enfant d'Aurillac qui fut l'instigateur de la renaissance intellectuelle du xni* siècle.

L. DE CAGNAC.

chasse d'eau, c'est-à-dire par conséquence directe la fosse liquide, n'oublions pas que se continue ainsi un nid à moustiques avec tous les dangers qu'il comporte.

Mieux vaut donc éviter cela et trouver par d'autres voies le moyen de détruire la mouche de provenance stercoraire, extrêmement dangereuse pour l'homme puisqu'elle véhicule des bacilles humains. « II faut donc, dit l'auteur, l'empêcher d'y entrer ou d'en sortir en posant un grillage inoxydable dans le segment extérieur de l'évent. il fera obstacle dans les deux sens. Si le tampon de vidange est scellé, il ne reste plus aux mouches, sauf fissure inconnue, que la voie par le siège, qui est peu pratique, puisqu'elle n'est ouverte qu'à, de rares et brefs intervalles. »

Ce passage n'en existe pas moins, et nous savons par expérience que s'il n'est pas assidûment employé par 1*9 j«unes mouches pour la sortie, il l'est néanmoins, et sans doute le serait-il beaucoup plus si toutes les autres issues étaient bouchées. Les exigences d'une défense exacte contre les mouches comportent donc également un barrage à cet endroit

VARIÉTÉS

holant électrique nouveau U permali. Les résines synthétique» du genre de la bakélite, qui sont fabriquées par combinaison d'un phénol et d'un formol, servent depuis longtemps déjà à préparer du papier ou du carton bakéUsé qui jouit d'un bon pouvoir d'isolement électrique, et qu'on utilise pour un grand nombre d'applications. La Revue générale d'Mectrwué signala un nouveau produ't du même genre, dans lequel le papier a été remplacé par du bois est le permali. Il se présenta sous la forme d'un bois ordinaire coloré, ou encore de contreplaqué.

La fabrication est assez simple. Ella consiste à injecter dans le boi des résines synthétiques dissoutes dans l'alcool. Quand on examine du carton bakélisé au microscope, on constate que la résine se retrouve sous forme de pellicules minces, séparées par les feuillets de papier, imperméables à la résine. Dans le bois, au contraire, où 11 n'y a pas la même continuité que dans le papier, la résine se trouve sous forme de chapelets de grains ou d. filaments entre lesquels prend place le tissu ligneux du bois. Le permail montre une texture un peu comparable à du ciment armé 4 l'aide d'un réseau de métal déployé. Le permali peut convenir a la fabrication des pièces des interrupteurs, dis-* joncteurs, signalisation automatique, etc<

Crapauds et entomologie. Les crapauds sont de grands mangeurs d'insectes, et, comme ils chassent toute la journée, ils finissent par en détruire des quantités considérables. C'est en cela qu'ils se montrent des auxiliaires utiles de l'agriculteur.

Qand on veut savoir si un animal doit être considéré comme utile ou nuisible, on sacrifie un individu et on examine les vestiges de son alimentation dans son estomac. Les entomologistes qui se sont livrés à cette opération pour le crapaud ont éprouvé une fameuse surprise. D'abord, ils ont constaté que ce batracien n'est pas difficile et ingurgite tout ce qui se présente de mangeable. ensuite, ils ont découvert par ce prooédé des espèces d'insectes qu'ils n avaient jamais eu à observer auparavant soit qu'elles aient échappé à leurs investigations par leur petitesse, soit qu'elles se rencontrent rarement. Quoi qu'il en soit, l'estomac d'un crapaud est fort intéressant pour un amateur d'insectes. Et si cette race de batraciens est placée dans la catégorie des animaux utiles, il n'en est pas moins vrai que de nombreux membres seront sacrifiés par des entomologistes curieux.

Le plancton aérien. On désigne sous le nom de plancton des microorganismes végétaux (algues), ou animaux (crustacés), rassemblés en nombre énorme à la surface de la mer ou des eaux douces. C'est le plancton qui fournit la nourriture à une multitude de poissons, et les déplacements des bancs sont parfois conditionnés par ceux du plancton, flottant au gré des courants ou des vents.

Ces microorganismes se retrouvent également dans l'air, en formant le plancton aérien ce sont en particulier les spores des végétaux, qui, très légers, sont entraînes, et circulent dans l'atmosphère. Autrefois, le savant français Matruchot a constaté la présence de ces organismes dans l'air circulant autour de la tour Eiffel depuis, des auteurs américains ont repris ces études pour des hauteurs variant de 500 à 5000 mètres.

D'après ces savants, les diverses couches atmosphériques entratnent, non seulement des particules végétales, mais aussi une infinité de petits animaux, des insectes en majeure partie et en nombre beaucoup plus considérable qu'on pourrait le croire de prime abord. Les hautes altitudes sont moins bien pourvues, mais on y trouve tout de même pucerons, cicadelles, petits papillons, qui sont entrainés par des courants d'air ascendants et peuvent flotter ainsi pendant longtemps en effectuant des trajets considérables.

Et on en est arrivé à se demander et certains des parasites nuisibles à l'agriculture ne sont pas arrivés chez nous par la vole des airs, en chevauchant les nuées.

Le chromage des petite outils. Depuis quelque temps, on a tendance à remplacer le nickelage des objet par ie chromage. Quand ce dernier est bien fait, la couche protectrice contre l'attaque du métal sous-jacent est mieux assurée que par le nickelage, dont l'adhérence est moins grande.

Mais le chromage des objets offre un autre avantage il diminue l'usure par frottement. L'opération de dépôt du métal doit avoir lieu avec des bains spéciaux et dans des conditions déterminées il est nécessaire, en particulier, d'avoir recours à une forte densité de courant. Par exemple, pour des forêts, Il faut utiliser un courant de 26 à 37 ampères par décimètre carré de surface à recouvrir, et le bain doit être, porté k 25 ou 35 degrés C.

Dans ces conditions, la durée des outils est prolongée d'une manière étonnante. Un forêt en acier non recouvert fournira de 1000 à 1400 trous et sera usé en vingt-quatre heures le même. chromé à la surface, percera de 7000 à 10 000 trous, avec une vie utile de cent à cent vingt heures.

Le chromage est utilisé pour la protection des outils soumis d'habitude à une forte usure calibres pour tréfilage, mèches de perceuses, etc.

Encore faudrait-il le réaliser sans entraver la chute des matières et sans noyer la fosse avec une chasse d'eau. Problème nouveau et malaisé proposé aux constructeurs d'appareils sanitaires et qui intéresse sans aucun doute une nombreuse population urbaine et rurale.

G. B.

*mm

Quelle est la bonne morale? On a fait beauooup de réponses à oetM question; II n'y en a qu'une qui satisfasse l'esprit humain. Il se trouve que c'est la simple morale religieuse enseignée dans ses éléments au catéchisme* cene qui a fait l'éducation des générations chrétiennes.

M. le chanoine Duplessy, l'éminent apologiste populaire, vient précisément de publier un ouvrage qui contient un exposé magistral de la morale cathotique. Tout catholique s'instruira très utilement sur cette importante question en lisant ces pages claires, pratiquas, agréables à lire, très actuelles et accessibles à tous.

La Morale catholique, par le chanoine Duplessy. Un volume 18 X 10. 564 p. Prix 10 francs port, t tr. 08.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VO1* C. c. 1668.


L'échéance

M. Marcel Déat r peut-être un peu ho-, ièt marqué d'un signe fatidique la date du 8 juillet. Seulement, ceux qu'il il attendait, à cette date pour réaliser se3 pronostics lui faussent compagnie, comme l'en avertit Emile Buré, dans « l'Ordre » Il faut en faire votre deuil, Marcel Déat les cégétistes et les anciens combattants sur qui vous comptiez pour révolutionner ce pays, à la date du 8 juillet, ne marchent pas. Ils ont les pieds nickelés. Jouhaux écrit, dana le Peuple « Certains journaux de droite, parmi ceux qui soutenaient la « révolution nationale » du 6 février dernier, sont partis en guerre contre la C. G. T., contre les anciens combattants, à propos d'un article de Déat, où celui-ci exprime sa pensée personnelle. Nous sommes accusés excusez du peu de préparer un coup de force pour le 8 juillet 1 Pourquoi le 8 juillet ? Nous serions bien obliges qu'on nous l'apprenne. C'est la première rois que nous entendons parler d'une telle décision. Et je suis certain que les anciens combattants en seront pour h moins aussi ^cdnûés que nous-mêmes. » L'article que r>iJ>iie, dans le Journal, Maurice Randoux cst pour donner raison à Jouhaux les anciens combattants, ceux de gauche, ont bien dit, à Vichy, qu'en cas de défaillance de Gaston Douuie-gue ils étaient prêts à assurer le salut du pays par tous les moyens ea leur pouvoir, mais ils tiennent à nous faire savoir que le coup d'Etat n'est pas parmi ces moyens.

Marcel Déat, après s'être attristé, a le droit de se réjouir. La satisfaction de ses adversaires du Populaire, à la pensée que la révolution ne se produira pas, est, en effet, du plus rare comique. Blanqui, naguère, ae mêlait à tous les mouvements de rue pour les diriger dans le sens socialiste: ses disciples infidèles, dans leur dégoût de l'action, ne visent, eux, qu'à les ramener dans le champ paisible et fructueux ds l'électoralisme. Au vrai, ils n'ont plus confiance en eux, et c'est la véritable cause de leur rupture avec Marcel Déat qui, dans jeunesse bouillonnante, a, lui, vite fait de lever tous les doutes. 11 n'a plus aujourd'hui personne avec lui, et loin de l'abattre son isolement lui sera un réconfort. C'est un optimiste 1

« L'Ere Nouvelle » redoute avec raison, ai le plan de M. Déat 3e réalisait, un fier désordre

Mais enfin quel est donc cet œuf qui doit éclore le 8 juillet ? Quel est donc le programme qu'on veut réaliser ? « Ordre, autorité, nation », nous dit M. Marcel Déat. « Réforme de la Constitution républicaine, amélioration de la vie économique, liquidation implacable des scandales », ajoute l'Union fédérale et elle précise « Tout cela se fera par la grande coalition des paysans, des travailleurs, des fonctionnaires, des jeunes, des femmes » n

Il est vrai que, dès maintenant, M. Jouhaux se déclare au moins étonné de ces grandioses projets et à la vérité quelque peu réfractaire à un programme dont la conception ne laisse point de lui paraître assez vague.

Mais si projet et programme sont nuageux. il y a une chose certaine, c'est que si le 8 juillet la « grande relève » s'opérait, il en résulterait vraisemblablement un fier désordre. Car tout de même les associations et les partis qui la préparent ne représentent point tout le pays et le suffrage universel a encore son mot à dire. France et Italie

L'arrivée des garibaldiens à Paris fait célébrer, à Henri de Kérillis, dans « l'Echo de Paris », l'union de la France et de l'Italie et la louange de M. Mussolini La France et l'Italie se retrouvent l'une auprès de l'autre, comme au temps critique, l'une derrière le Rhin, l'autre derrière fe Danube, contenant le flot barbare. Il faut bien dire, en effet, derrière le Danube, car Mussolini gagne depuis un an une longue et formidable bataille, en protégeant l'Autriche contre les convoitises hitlériennes. Sans lui, sans nos soldats alertés derrière les fortifications de l'Est, où en serait l'Europe, où en serait le monde ?

Mais, dans « le Journal », on soutient que l'Italie cherche à abattre M. Titulesco en Roumanie, visant à travers le ministre roumain la politique de la France Evidemment, les Italiens ne pardonnent pas à M. Titulesco d'être une des chevilles ouvrières de la Petite Entente. Ils ne lui pardonnent pas d'avoir mené une politique très habile qui détourne les Soviets du camp des chambardeurs. Ils ne lui pardonnent pas d'avoir fait du pacte balkanique une véritable alliance défensive contre les revisions. Le coup d'Etat de Sofia a achevé de les irriter en orientant la Bulgarie vers la Yougoslavie et vers la politique française. Car c'est bien la politique française que l'on vise en cherchant à abattre M. Titu- lesco. Si un doute pouvait subsister, il serait dissipé par le discours que vient de prononcer M. Mussolini, pour nous annoncer, à la veille de la reprise des débats de Genève, le retour à la concurrence navale.

Nous sommes prévenus. Ne le regrettons pas. C'est la première condition pour déjouer l'attaque.

Les thèses de la France et de l'Italie se sont d'ailleurs heurtées d'une façon significative le même jour, dans les discours de M. Mussolini et de M. Herriot, remarque M. de La Palisse, dans « le Petit journal » Le Duce croit que la guerre est inhérente à la nature humaine. Il le croit non seulement parce que de tout temps les peuples se sont battus, fiais encore parce que de tout temps ils ont été dégradés et corrompus par la paix.

M. Herriot, au contraire, croit que 'a paix est le désir, le but suprême de l'humanité et que le régime du droit international se substituera un jour au régime de la force. Sur les vertus de la guerre que M. Mussolini oppose aux vices de la paix il y aurait beaucoup à dire. Sans doute la guerre exalte les plus hauts sentiments, mais elle déchaîne les plus bas. Tout compte fait, il est permis de penser qu'elle est une oeuvre de destruction dans l'ordre moral comme dans l'ordre physique.

Il est certain que les peuples se sont toujours battus. Mais toujours les mères ont détesté la guerre et les philosophes l'ont condamnée. Et toujours les évangélistes ont annoncé la paix et les souverains l'ont promise. Il y a là une contradiction. Rien ne prouve qu'elle soit insoluble. Mais nous avons quelques motifs de craindre qu'elle ne soit pas facile à résoudre.

Question de tempérament, conclut Clément Vautel, dans a le Journal ». Il y a pourtant là autre matière qu'au scepticisme de la blague

Voilà donc deux opinions aussi différentes que possible. comme sont différents les hommes qui les ont exprimées. M. Herriot a parlé en idéaliste et il est sans doute superflu de dire que sa prophétie est bien plus- agréable, plus séduisante que la déclaration de M. Mussolini. Lequel des deux a raison ?

Question vieille comme le monde et sur laquelle on peut épiloguer à l'infini. Aussi bien, je ne voulais dire que ceci les opinions sont d'abord aux ordres des tempéraments de ceux qui croient les avoir librement exprimées.

M. Herriot. « bon gros », intellectuel et rêveur, ne peut pas dire autre chose. M. Mussolini, avec sa nature physique et morale, est obligé, lui aussi, de penser, de parler, d'agir comme il le fait.

Chacun a sa vérité, comme il a ses humeurs. C'est bien pourquoi les hommes discutent toujours les mêmes questions, avec les mêmes arguments, sans arriver à se mettre d'accord. Ils n'y arriveront jamais. Au Mur des Fédérés

Les cammuniates ert masse ont manifesté au Mur des Fédérés du Père-Lachaise. Gustave Hervé, dans « la Victoire », cherche à les raisonner

La foule communiste était d'ailleurs plus préoccupée de conspuer Doriot, qui était dans le cortège avec un petit groupe de camarades, que d'exalter la> Commune de 1871. que

Foule fanatisée par la mystique de la révolution sociale, et chauffée tous les matins par la prose incendiaire de l'Humanité dont elle répète les mots d'ordre contre le fascisme, contre les décrets-lois, contre la guerre.

Contre le fascisme elle ne voit pas que c'est la littérature au picrate de potasse de son journal subversif qui travaille le mieux à la naissance d'une grande vague nationaliste, par la crainte que cette littérature sème dans l'âme de tous les patriotes qui ont peur d'une révolution violente. Contre les décrets-lois cette foule, qui n est pas la partie la plus instruite ni la plus éclairée de Paris, n'a pas l'air de se douter que les décrets-lois sont le seul moyen qu'il y ait à l'heure actuelle d'empêcher l'aggravation de la situation financière et économique.

Contre la guerre pauvre foule crédule, qui se figure que le meilleur moyen d'empêcher la guerre, c'est de bêler des « A bas la guerre » à deux pas de l'Allemagne hitlérienne, atteinte de névrose 1 Comment notre pauvre classe ouvrière, qui n'est pas plus bête que le reste de la nation, est-elle arrivée à cet état d'âme déplorable î

Nous avons tous notre part de responsabilité dans les progrès de cette effrayante maladie mentale.

une

3fr.95

Mgr LE ROY

à 5.000 MÈTRES D'ALTITUDE El AFRIQUE

Cette randonnée originale fournit à Mgr Le Roy l'occasion d'accumuler les anecdotes, les traits, richement suggestifs, sur les peuplades africaines promptes à accueillir les missionnaires qui leur en imposent, à moins. qu'elles n'en profitent pour les massacrer. Un livre captivant. (Coll. Les Bonnes Lectures »* Flammarion.)

̃-̃-̃

L'amiral japonais Togo

est mourant

Le Japon a célébré, dimanche, le jour de la marine, date anniversaire de la bataille des détroits de Tsushima, où fut détruite la flotte russe.

Or, ce même jour, le ministère de la Marine de Tokio a annoncé que l'amiral Togo, qui détruisit l'escadre russe, il y a exactement vingt-neuf ans, est dans un état désespéré.

L'amiral Togo, qui est âgé de 87 ans, souffre d'un cancer de la gorge depuis septembre dernier et, pour la première fois depuis 1905, il n'a pu participer aux cérémonies de l'anniversaire de la vic- ] toire. n

».«-̃

Dans les Académies Académie des sciences morales et politiques

Lecture de M. le baron Mourre sur « La crise économique mondiale ». En Comité secret, examen le règlement l'exige des titres de l'unique candidat au fauteuil de M. Fernand Laudet. Cet examen dut être empreint de la plus respectueuse sympathie, puisque, on le sait, « l'uniquo candidat n'est autre que M. Gaston Doumergue. L'élection à l'unanimité se fera samedi. On procède ensuite au classement des candidats au fauteuil Raphaël-Georges Lévy en première ligne ex xquo MM. Aupetit, Marlio, E. Payen; en seconde ligne ex aequo MM. Serruys et Symian. Sur la proposition de plusieurs membres, viennent ensuite MM. Blondel, La Chapelle et de Marcé.

Attribution, pour ouvrages, d'un prix de 6000 francs, à M. Paul Roubier, et d'un prix de 3 000 francs en partage à MM. IL Busson, A. Cresson et LachiezeRey.

Académie des beaux-arts ( Après l'hommage fait par M. Adolphe Boschot, au nom de l'auteur. M. Tiersot, d'un volume consacré à Bach, les prix de musique suivants sont décernés Prix Georges Bizet (10000 francs), au compositeur Jacques Dupont, pour l'ensemble de son œuvre Prix Monbinne (3000 francs), à Mlle Elsa Barraine, pour le Roi bossu prix Jacques Durand (9000 francs), également partagé entre M. Guy Ropartz et M. Edmond Bonnal prix Trémont (1000 francs), à M. Maugué pour ses œuvres symphoniques prix Chartrier '500 francs), à M. Delaunay, directeur du Conservatoire de Metz. Académie des inscriptions et belles-lettres

Prise de séance de M. Alfrcil Ernont, nouvellement élu au fauteuil que M. Camille Jullian occupait dans cette compagnie.

M. Alexandre Moret est délégué à l'inauguration de la plaque, qui sera apposée à Versailles, au 49 de la rue de l'Orangerie, où naquit Jomard, qui fut membre de l'Académie et fonda la Société de géographie.

La séance est ensuite levée en signe de deuil, M, le président Mazon ayant annoncé le décès de M. Edouard Cuq.

m

Le traie aérien entre la Franco

et la Répflblp Argentins

Le gouvernement de Buenos-Ayres a décrété l'annulation du contrat de la Compagnie Aéropostale. Puis par le même décret II autorise la Compagnie Afr-France à contlnuer le service assuré jusqu'Ici par la Compagnie Aéropostale, dans les mêmes o^i'iitlons Jusqu'au 1'1 mars 193».

Congrès

d'anciens combattants A Cannes, le colonel Fabry, député, ancien ministre, a présidé le Congrès de l'Union départementale des médaillés militaires.

A Bordeaux, les Camarades de combat ont tenu leur Congrès, sous la présidence de M. Gallet, sénateur, président de l'offlce national.

Le Congrès a félicité ses dirigeants d'avoir donné leur confiance au gouvernement Doumergue, de leur acceptation de la retenue de 3 et d'avoir admis la revision des pensions des non-combattants.

A Varennes-en-Argonne, M. Catusse, préfet de la Meuse, délégué par le ministre des Pensions, empêché, a présidé le 14' Congrès de la Fédération meusienne dans anciens combattants. Plus de 100 sections meusiennes avaient envoyé des délégations. Parmi les personnalités on notait MM. Lecourtier et Chevallier, sénateurs; Beauguitte, Jacquinot, chanoine Polimann, Thiébaut, députés la plupart des conseillers généraux et d'arrondissement, des délégations américaines, belges et Italiennes. Après la cérémonie religieuse, les congressistes ont déposé des gerbes de Meurs au monument aux morts de Varennes et au monument américain élevé à la mémoire des héros de Pensylvanle. Près de 1 500 anciens combattants ont assisté aux travaux du Congrès. M. Tapin, secrétaire général de la Fédération meusienne, a rendu hommage à la mémoire de M. Maginot. M. Maurice Jean, président fédéral, a proclamé sa gratitude au président Doumergue et souligné que le sacrifice demandé aux anciens combattants ne devait pas être une atteinte à leurs droits.

Divers vœux ont été adoptés. Un banquet de 1 100 couverts a réuni ensuite les congressistes. Des discours ont été prononcés par l'abbé Michel, président des anciens combattants de la région de Varennes MM. Boutaud, maire; Maurice Jean; Walter, président de la Fédération des Vos*ges; Debu, président de la Fédération des Ardennes; Locatelli, au nom des anciens combattants italiens, et Catusse, préfet.

La fête des Mères La fête des Mères a été célébrée dimanche un peu partout, par des manifestations religieuses et profanes. A Paris, les mères françaises se sont rendues au tombeau du Soldat Inconnu. Dès 18 heures, une foule nombreuse se pressait sous l'Arc-de-Triomphe. Autour du drapeau porté par Mme J. Camus, la délégation, conduite par Mme Chenu, sa présidente, groupait notamment Mmes Baratte, Brémard, Sicre, Scheffer, Jean Rey, Chellus, Keller, Massin, la marquise d'Espeuilles et de nombreuses, très nombreuses, représentantes des groupements de Paris et de banlieue.

A 18 h. 30, après que la dalle eut été couverte de fleurs, Mme Brémard, présidente des Mères affligées, ranima la flamme avec le général Boulanger.

L'iaang ration au Pere-Laehaise, 8D presenee des légionnaires garibaloiens, du monument au volontaires italiens

morts pendant la prre Dimanche, se sont continuées, à Paris, les cérémonies d'amitié franco-italienne organisées en l'honneur de la venue des légionnaires garibaldiens.

Dès 10 heures du matin, les 350 légionnaires aux chemises rouges arrivaient en petits groupes au cimetière du PèreLachaise, et prenaient place autour du monument érigé à la mémoire des garibaldiens et des anciens volontaires italiens morts pendant la guerre.

Une tribune et une enceinte officielle avaient été disposées en face, sous les marronniers lourds de verdure. On notait, parmi les personnalités officielles

Le comte Plgnattl Morano dl Custozza, ambassadeur d'Italie, accompagné du colonel Kellner, attaché militaire, et du capitaine de frégate Barona, attaché naval l'amiral Le Bigot, représentant le président de la République M. Plétrl, ministre de la Marine M. Hivollet, ministre des Pensions la maréchale Joffre le général Gouraud les généraux Mariaux et Kieger M. Langeron, préfet de police M. VHley-Desmeseretz, préfet de la Seine M. Camerani, consul général d'Italie M. Rivière, représentant .M. Bartnou, ministre des Affaires étrangères M. Camille Marabini, président du Comité exécutif du monument et ancien capitaine garibaldien de l'Argonne M. Plnelll, vice-président du Conseil municipal M. Slnpincio, représentant M. Amllcare Rossi, président des anciens combattants Italiens M. fléreriger, sénateur le sénateur Borlettl, président du Comité itallaFrancia M. Coseleachi, député, président de l'Association nationale des combattants Italiens, entouré des députés Italiens Lunelll, Baraglola et Pocherra.

L'heure solennelle est venue dans un silence émouvant, M. Rivollet coupe, avec des ciseaux d'argent, le ruban symbolique retenant l'immense voile qui recouvre le monument.

C'est alors le sculpteur Capabianca luimême, ancien capitaine à la Légion garïbaldienne, héros décoré et chevronné, qui, lentement, dévoile la statue. Le monument, un immense bloc de marbre blanc, représente la France, à genoux, penchée sur le héros italien. Sur le socle, cette inscription « Aux légionnaires garibaldiens et volontaires Italiens morts pour la patrie. »

La statue est inaugurée immédiatement, d'anciens combattants déposent au pied du monument une palme au nom des médaillés militaires et une couronne au nom du Comité d'action franco-italien. Enfin, le capitaine Marabini monte à la tribune pour prononcer, dans un bel élan d'émotion, un discours évoquant les étapes glorieuses des garibaldiens. M. Pinelli, conseiller municipal, au nom de la ville, prend ensuite la parole. M. Henri Bérenger, président du Comité d'action franco-italienne du Sénat, lui succède pour exalter la fraternité d'armes franco-italiennes.

Ceux qui, dit-il, sous la conduite des frères Garibaldi, ont, en 1914-1915, sacrifié leur sang italien pour défendre la France envahie et qui ont renoué ainsi l'héroïque tradition des premiers garibaldiens de 1S701871 à l'armée des Vosges, ceux-là, morts ou vivants, méritent, plus que tous autres, d'être honorés comme les témoins sans tache de l'immortelle fraternité française et italienne.

Enfin, M. Rivollet, ministre des Pensions au nom de tous les anciens combattants français, a prononcé un beau discours.

LE DEPOT DES FORÇATS DE SAINT-MARTJN-DE-RÉ Le ministre de la Justice a fait connaître à la municipalité de Saint-Martin- I de-Ré que la suppression des forçats et des relégables n'a pas été envisagée.

Il ref ait de la moto à 78 ans

Un septuagénaire enthousiasmé La lettre ci-dessous a été écrite spontanément par son auteur. On peut en voir l'original aux bureaux de Kruschen

« Depuis trois ans, je louffrais de maux d'estomac et de maux de reins qu'on n'arrivait pas à guérir. Or, après deux flacons de Sels Kruschen, je me porte comme à vingt ans, je ne sens plus mon estomac, je ne sens plus mes reins. J'ai 78 ans et J'avais délaissé la motocyclette depuis dix ans, à cause de mes maux de reins. J'ai pu, aujourd'hui, sans éprouver la moindre fatigue, aller' de Valognes àl'Cae,n et retour dans la même journée. C'est une vraie résurrection et je suis enthousiasmé 1 M. L. Valognes (Manche).

Les différents sels combinés de Kruschen ont chacun une tâche bien déterminée. Les uns tonifient l'estomac, facilitent la digestion d'autres secouent la paresse de l'intestin, suppriment la constipation d'autres encore stimulent les reins, activent les sécrétions du foie. Tous concourent à faire fonctionner parfaitement et harmonieusement votre mécanisme interne, à débarrasser votre organisme des poisons, des déchets de la nutrition, à faire couler dans vos veines un sang clair et puriflé. Vos malaises, votre lassitude, vos douleurs disparaissent vous vous sentez alerte, dispos, comme rajeuni.

Sels Kruschen, toutes pharmacies 9 fr. 75 le flacon 16 fr. 80 le grand flacon (suffisant pour 120 jours).

Dans ies Landes un tutocar s écrase conire un pylone Treize de ses occupant son carb misés Un effroyable accident s'est produit dimanche, à 13 h. 15, sur la route de Bordeaux à Bayonne, à 5 kilomètres de Liposthey.

Un autocar de tourisme, parti samedi matin de Saint-Sébastien en direction de Paris, est venu se jeter en pleine vitesse sur un pylone et a pris feu. 13 des occupants, étourdis par le choc, n'ont pas réussi à se dégager et ont péri carbonisés. Les cinq autres passagers et le chauffeur placés à l'avant de la voiture ont pu en sortir em brisant les glaces et ont échappé ainsi à la mort atroce qu'ont connue leurs compagnons. Le chauffeur a déclaré que l'accident était consécutif à l'éclatement d'un pneumatique. Mais la version des rescapés est tout autre. Ils affirment que le chauffeur, nommé Ocano, s'était assoupi. C'est pourquoi M. Cols, juge d'instruction à Mont-de-Marsan, a délivré un mandat de dépôt contre ce dernier. Tandis que les premiers secours arrivaient sur les lieux de l'accident, les 400 litres d'essence enflammée, qui s'échappaient de la voiture, ont communiqué le feu aux pins d'une forêt voisine.

L'incendie s'étendant en direction d'Yohoux a affecté environ un millier d'hectare de pins en plein rendement. Toutes les populations des environs, alertées par le tocsin, se sont rendues dans la forêt et ont combattu le fléau qu'ils ont réussi à maîtriser dans la soirée.

<a>

Le règlement des emprunts bu.gares L'accord, de Paris

est approuvé à Sofia

A Sofla, M. Georgieff, le nouveau président du Conseil, a déclaré que son gouvernement avait approuvé les accords conclus à Paris et à Londres, avec les porteurs de titres des emprunts bulgares contractés avant et après la guerre.

q>

SI VOUS AVEZ UNE HERNIE NE PORTEZ PAS

DE BAIDAGES A PELOTES dures qui risquent d'aggraver votre mal. En effet, pénétrant dans l'ouverture herniaire comme un bouchon dans une bouteille, ces pelotes écartent constamment les bords de l'orifice qui livre un passage de plus en plus grand à la hernie. La méthode du D' Livet-Garigue, de la Faculté de médecine de Paris, permet au contraire le rétrécissement naturel et normal de l'anneau herniaire, sans aucune souffrance pour le hernieux. Celui-ci n'a donc plus à subir la gêne habituelle des bandages, sans pour cela être obligé de se faire opérer. Pour que les lecteurs atteints de hernie puissent apprécier l'efficacité de cette méthode, l'exposé de cette Importante découverte sera expédié gratuitement et franco par la poste, discrètement emballé, aux personnes qui enverront cette semaine leur nom et leur adresse h ÎINSTITUT ORTHOPEDIQUE DE PARIS (division 15), rue Eugène-Carrière, 7 bis, à Paris. Puisque cela ne coûte rien et n'engage rien, dans votre intérêt, ne manquez pas de pro- fiter de cette offre.

.*>

DANS LA MARINE

Les manata.res navales

Les importantes manoeuvres navales exécutifs dans la Manche et dans l'Atlantltruo ont fait au ministère de la Marine l'objet d'une conférence qui en a tiré les conciliions.

Sous la présidence de M. Plétrl se sont réunis l'amiral Herr, qui a dirigé ces manoeuvres l'amiral Durand-Vlel, chef d'élat-major général, qui s'était rendu à Brest pour voir les exécutants et en avait rapporté la meilleure impression.

Ces manoeuvres, qui comportaient la suite classique des opérations navales élémentaires ayant pour but la défense du littoral et des communications maritimes, ont permis de contrôler les mécanismes complexes de liaison, ainsi que le rendement pratique dos divers éléments des forces ml=«s en œuvre.

L'aéronautique maritime, représentée par les ezadrilles de Cherbourg et de Brest, renforcées des plus récentes escadrilles de Toulon et aussi de la Croix-du-Sud, aimablement prêtée par le général Denain. ministre de l'Air, a été largement utilisée et ce, dans des conditions militaires ei atmoapMHques particulièrement Uirncijleâ, qut ont fourni, quant à son organisation et à son emploi, des enseignements précieux, et ctu! ont rait grand honneur au personnel volant. •-

Ces exercices ont confirmé l'entraînement »t rardeur âes- états-majors et des équipages.

Après que le vice-amiral Herr, directeur des manœuvres, leur eut témoigné sa satisfaction, le chef d'état-major général de la Marine les a félicités au nom de M. Plétrl.

Manœuvres navales et aériennes

La présence de l'escadrille d'hydravions amarrée à Anew et de l'escadre de la Méditerranée mouillée dans le port d'Oran, a donné lieu au cours de la nuit de samedi à dimanche, à des exercices de défense passive contre une attaque d'avions.

Le thème de la manœuvre consistait en une attaque aérienne de la flotte. Le service spécial de garde en permanence au Central téléphonique a été alerté à 2 h. 15. Immédiatement, les sonneries de clairons retentissaient, les cloches sonnaient annonçant aux habitants l'imminence de t'attaque La lumière électrique était coupée, piongeant la ville dans l'obscurité.

Les avions et hydravions sillonnèrent le ciel, tandis que tonnait le canon et que crépitaient les mitrailleuses.

A 3 heures, la nmnœuvre prenait fin.

Le concours de gymnastique de Vichy

Le concours de gymnastique des Sociétés libres qui s'est déroulé à Viohy a remporté un grand succès.

Après une messe présidée par les évêques de Moulins et de Clermont-Ferrand, un banquet a réuni de nombreuses personnalités civiles, eoelésiastiques et militaires. MM. Mazerolles, secrétaire général du, concours Hébrard, président général de la Fédération; Chevalier, président de l'Union des Sociétés d'Auvergne NN. SS. Piquet et Gonon, évêques de Clermont et de Moulins MM. Bassot, délégué du ministère de la Santé publique, ont pris tour à tour la parole. M. Bassot a exprimé les regrets de M. Louis Marin de n'avoir pu venir à Vichy. Il a félicité au nom du ministre gymnastes et dirigeants. Le concours a eu lieu au stade municipal devant 10000 spectateurs.

M. Bassot présidait, entouré de M. Hébrard et des évêques de Moulins et de Clermont-Ferrand.

Voici le classement du concours Adultes Avant-Garde de Saint-De-

Voici une belle pyramide exécutée par l'Espérance de Clennont-Ferr&nd. ois 2° Escouade Versailles 3* Espérance Montceau-les-Mines 4° Etoile sportive ClermonWerrand 5° Réveil Montluçon 6° Espérance ClermontFerrand.

Concours en sections Excellence Pupilles Etoile des Minimes de Clermont-Ferrand.

Concours collèges et écoles libres I. U. S. Saint-Gilienne de Moulins. Concours tambours et clairons division Espérance de Saint-Vallier (Saôneet-Loire).

Musique et batterie Harmonie de Cournon (Puy-de-Dôme),

Fanfares et trompettes division supérieure Espérance de Gien (Loiret). Une fête nocturne a terminé le concours.

L' « Arc-en-ciel »

au-dessus de l'Atlantique Sud L'avion piloté par Mermoz s'est envolé lundi matin à 3 heures de Saint-Lous en direction de Natal

Le ministère de l'Air communique Le ministère de l'Air a suivi la préparation du voyage de l'Arc-en-Ciet vers l'Amérique du Sud, en constante liaison avec le pilote Mermoz, chargé de cette mission.

Pour montrer l'étroite communauté de pensée et d'action qui accompagne l'exécution de cette traversée, nous faisons connaître l'échange de télégrammes entre le ministre et Mermoz

Le samedi soir 26 mai, le ministre a fait appel à la sagesse de Mermoz pour no prendre le départ vers l'Amérique du Sud que s'il estimait son avion « fin prêt ». Il lui a demandé de ne s'exposer à aucun risque qui ne serait pas exactement calculé, et de ne se laisser influencer par aucune considération d'intérêt commercial ou d'opinion publique. Il a reçu ce matin le message suivant

Soyez rassuré, mon général; n'avons rien laissé au hasard. Ai foi en mon appareil; remplirai sagement notre tâche, que je considère comme un devoir. Vous adresse affectueusement gratitude; vous assure respectueux et total dévouement, (Signé :) MERMOZ.

L'Arc-en-Ciel, monté par l'équipage Mermoz-Dabry-Gimier et Collemot, a pris le départ de Saint-l,ouis-du-Sénégal le 28 mai, à 3 heures G. M. T., en direction de Natal (Brésil).

L'Arc-en-Ctel a chargé à son bord le courrier de la ligne France-Amérique du Sud, qui a été acheminé jusqu'à SaintLouis par le service régulier d'AirFrance, lequel a quitté Toulouse le 27, à 6 heures.

A cette occasion, la poste a été transportée de Casablanca à Saint-Louis (2625 kilomètres), dans le temps record de 11 h. 10.

VArc-en-Ciel, depuis son départ, est resté constamment en liaison, par la T. S. F., avec la terre. A C h. 48 (G. M. T., 9 h. 48 à Paris), il signalait que tout allait bien à bord. L'avion avait franchi en uno heure les 225 kilomètres qui séparent Saint-Louis de Dakar.

Il est à noter que le Graj '-Zeppelin fait route, lui aussi, vers Natal. Or, tandis qu'il survolait Tanger, dans la journée d'hier, 227 mai, une heure et demie avant le passage de l'avion de VAirFrance, le dirigeable était signalé ce matin h 7 h. 15 au-dessus des îles du CapVert, à 2 700 kilomètres de Natal. L'Arcen-Ciel, à la même heure, se situait à 2 200 kilomètres seulement de cette ville, malgré le temps perdu par le transbordement de la poste, t Saint-Louis. ̃»-̃

La manifestation

du Mur des Fédérés Comme chaque année, les groupements socialistes et communistes ont manifesté, dimanche, au Père-Lachaise, à l'occasion de l'anniversaire de la Commune. Deux cortèges se sont formés, vers 14 heures, sur le boulevard de Ménilmontant les communistes d'un côté, les socialistes et cégétistes de l'autre. Le défilé, très lent, devant le » Mur des Fédérés a duré jusqu'à 19 h. 30. Cortège habituel des chants, des cris; des bannières et des drapeaux rouges accompagnés de nombreuses pancartes. Tous furent roulés ou enveloppés à la sortie, en présence de nombreuses forces de police qui, à aucun moment, n'eurent à intervenir.

^>

CHRONIQUE ÉLECTORALE Calvados. L'élection qui a eu lieu au canton de Brettevtlle-sur-Lalze, pour remplacer M. Bure, U. R. D., conseiller général, décédé, a donné les résultats suivants Inscrits 2 247 votants 1 924. Ont obtenu MM. Simon, U. R. D., 1 225 voix ELU Dr Sondac, lnd. de g., 407 voix Charnel, lnd., S67 voix.

LOTERIE NATIONALE participation avec chaque boîte de 3 Savons Cadum

FAITSJMVERS BohUi

di rOfflci flititul Métëorologiqni

évolution probable de la situation )\u-

qu'au 29 mai, à 18 heures. Le SB mal, à 7 beures, une bausse couvrira lo sud de la Scandinavie (+ 6 mbs). Une autre couvrira le sua-Ouest et le sud du continent avec maximum de + 6 mbs sur le sud de l'Italle. Les variations seront négatives atlleurs avec maximum de îî mbs a l'est de l'latande. Le bord méridional brumeux des systèmes nuageux passant sur les ilea Britanniques et la Scandinavie passera demain sur le nord-ouest, le nord et le nordest de U France.

En conséquence

Vent dans la moitié Nord, varlable faible Dans la nome Sud, varlable faible Sud-Est dominant.

Eut du ciel dans le Nord-Ouest,, le Nord et le Nord-Est, ciel trots quarts couvert brumeux. AiHeun, beau temps, un peu brumeux, un quart ou demi-couvert. Températr» en hausse générale. Réeton parisienne

Prévision» pour la soirée du 28 et la nuit du 28 au 29 mal. Vent variable ralble. Ciel un quart couvert, température en hausse.

Prévision» pour ta journte du 29 mai. vent variable faible. Ciel un peu brumeux, un quart ou demi-couvert. Température en hausse.

Mardi 29 mal. 149« Jour de l'année. Durée du jour 17 h. 7.

Soleil. Lev. 3 h. 57. Coucb. 19 b. 40. Lune. Lev. îl h. lî. Couch. 8 h. 37. 17' Jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Il nie ôtro. l'auteur du crime cont on t'accuse

Sarthe. Louis Cavalier, l'assassin présumé d'une habitante de Saint-Martin-des-Monts, Mme Gourdel, vient d'être éoroué à Mamers. Les preuves les plus accablantes pèsent sur Cavalier, qui, après une journée entière d'interrogatoire, continue à nier.

C'ast un cheval qui ava t saboté es s graux de la ligne Paris-tantes Seine-et-Oise. L'enquête ouverte à la suite du mystérieux sabotage de signaux sur la ligne Paris-Mantes vient d'aboutir à la découverte du coupable. Coupable à quatre pattes, car c'est d'un oheval qu'il s'agit en l'occurrence. L'animal, que l'on menait aux champs, avait, en effet, échappé à son conducteur, s'était engagé sur la vole et s'était pris les jambes dans des fils de commande des signaux.

Un cadavre ligoté est retiré du Rhô e

Rhône. Deux jeunes gens qui se baignaient ont retiré du Rhône, près du Palais de la Foire, à Lyon, le cadavre d'un homme d'une quarantaine d'années, qui avait les mains et les pieds liés par une corde. Le noyé portait des traces de strangulation. Le corps a été transporté à la morgue, où l'autopsie sera faite par M. le professeur Etienne Mar-

Au olrcult de Picardie,

une tribune «'«tondre

Somme. Une tribune, Installée à Mons-en-Chaussée, sur le circuit de Plcardie, où se déroulait dimanche une importante épreuve automobile, s'est écroulée sous le poids des spectateurs. 18 d'entre eux ont été blessés, parmi lesquels 7 ont été hospitalisés.

Sur le point d'être arretés, deux malfaiteurs tirent sur la police Bouches-du-Rhône. Des policiers se disposaient à arrêter deux malfaiteurs coupables de plusieurs agressions en plein centre de Marseille, lorsque ces derniers ouvrirent le feu les policiers ripostèrent. L'un des individus, -Dominique Fenec, 40 ans, blessé au ventre, a été arrêté aussitôt l'autre, Justin Fayerle, 39 ans, bien que touché à la jambe, a réussi à s'enfuir, mais il a été arrêté peu après.

n ouvrier tombe deux fols de suite dans un puits qu Il forait

Indre-et-Loire. Un puisatier de Tanseigny, M. Clément, était en train de forer un puits à Ferrière-Larçon, avec l'aide de son employé, M. Archambault, quand, pris d'un malaise, il tomba au fond du puits. Comme on le remontait à l'aide d'une corde, celle-ci se brisa, et le malheureux fut précipité à nouveau dans le vide. Son aide voulut lui porter secours, mais, incommodé à son tour, il s'évanouit. Le cadavre de M. Clément, qui est père de quatre enfants, a été remonté. Quant à M. Arohambault, U n'a pu être ranimé qu'après avoir reçu des soins prolongés.

Un criminel est dénoncé

par son compagnon de ce Iule Pyrénées-Orientales. Le 19 décembre dernier, un douanier de Céret était tué de deux coups de feu pendant son service. L'enquête ouverte à la suite du crime n'aboutit pas.

Ces jours derniers, un jeune détenu de la prison de Céret révélait que son compagnon de cellule, un nommé Taillan, redoutable contrebandier, lui avait a\oué être l'auteur du meurtre. Malgré ses dénégations, Taillan a été inculpé d'assassinat.

Une tragédie fam Haie provoquée car une question d intérêt

Rhâne. A la suite d'une discussion motivée, croit-on, par une question d'intérêt, le nommé Henri Fournier, 25 ans, demeurant 88, Grande-Rue, à la CroixRousse, a frappé sa mère de deux coups de ciseau à 1 épaule. Comme son frère Louis, 20 ans, lui faisait des reproches, Henri Fournier a tiré un couteau de sa poche et en a frappé son frère, qui a l'estomac perforé.

En apprenant cette nouvelle, un troisième frère Fournier, Camille, âgé de 29 ans, manœuvre, s'est mis à la recherche d'Henri. L'ayant trouvé, il s'est rué sur lui et l'a frappé de deux coups de couteau au ventre et à l'aine. Mortellement blessé, Henri Fournier a succombé à l'Hôtel-Dieu où on l'avait transporté. L'état de Mme Fournier mère est assez grave, celui de son fils Louis est désespéré. Tous deux sont hospita-

lisés. rt (' 'Il .1 t

Quant au meurtrier Camille, il s'est constitué prisonnier.

A L'ÉTRANGE!

Accident mortel

dans une mine près de Mon* Belgique. Quatre ouvriers étaient en train de réparer la maçonnerie d'un puits, au charbonnage de Péronnes-lesBinche, quand l'échafaudage sur lequel ils se trouvaient s'est effondré. Les quatre ouvriers, précipités au fond du puits, ont été tués sur le coup. Six personnes tuees par la fou ri r Espagne, Des orages extrêmement violents ont causé, en Espagne, la mort de six personnes, qui ont été atteintes par la foudre,

On signale deux morts et trois blessés à Cadalso-de-Los-Vidrios, province de Madrid, et un mort à Lumbrales, pn>« vince de Salamanque.

D'autre part, à Alcolea, près de Cor* doue, trois frères, âgés de 13, 14 e| 15 ans, ont été tués. Leur mère et leu* sœur ont été grièvement brûlées. 500 kg. da dynamite font explosion Espagne. Dans un atelier pyrotech* nique d'Alicante, 500 kg. de dynamite ont fait explosion. Tout un pAM dt maisons a été détruit. Jusqu'à présent 5 cadavres et 41 blessés ont étf retirés des décombres. On craint que plusieurs victimes ne soient encore ea« sevelies sous les ruines.

MMtm m

Chronique parisienne, Inauguration da la

du « Bénéral-Mailatgrrs »

Dimanche a été inauguré, à la Porte Saint» Cloua, par les membres du groupe de la Seins, de l'Association générale aes mutilée de la guerre (A. G. M. G.), la rue du Gén*« ral-Malleterre.

Mme la générale Malleterre, veuve da reçretté président fondateur de l'A. 0. M. <\ a bien voulu couper le symbolique cordon d'inauguration de la rue.

Cette cérémonie a, en quelque «orte, eW»turé le i> Congrès régional de l'A. G. M. 0.

Cette ngure crispée, angoissée, et» traits tirés que vous rencontrez souvent parmi vos connaissances ou dans la rue sont dus combien de fois an mauvais fonctionnement de l'estomac. A part la douleur physique, une digestion douloureuse amene des idées noires, entraîne à la neurasthénie et rend la vie, en général, insupportable pour soimême et son entourage. Ne négligez jamais le plus léger symptôme des maux d'estomac. L'acidité stomacale, cette grande coupable dont souffrent sans le savoir la plupart des martyra de t'estomac, ne résiste au à la Magnésie Bismurée. Une petite dose d. poudre ou deux ou trois comprimés pris dans un peu d'eau immédiatement après les repas arrêtent les migraines, étourdissements, renvois et lourdeurs clarifient le cerveau et rendent lea idéea plus nettes. Vous retrouverez en quelques minutes un soulagement remarquable et une fois vos maux digestifs disparus, vos forces et votre énergis reviendront. La Magnésie Bismurée est en vente dans toutes les pharmacies an prix de 10 Frs. ou en grand format economique 14 frs. 85.

Transfert

de tombes militaires

Le 9 juin 1934 transfert dans le cime» 11ère national de Montceaux-les-Proviut (Seine-et-Marne) des tombes militaires si* tuées dans le cimetière communal de Mont* ceaux-les-Provlns (Seine-et-Marne). Le 9 juin 1934 déplacement de tombes militaires situées dans le clmellère commua nal de Villegruis tSeiae-ei-Marne). Le 15 juin 1934 déplacement d'une tomba militaire située dans fe cimetière communal de Varades (Loire-Inférieure).

Les familles désireuses d'obtenir des renselgnements complémentaires au sujet de ces opérattous sont priées de s'adresser selon le cas

A M. le chef du secteur d'état civil mili- taire du département de la Somme à Amlensj A M. le ihef du secteur d'état civil mili- taire du département de la Marne a Co4lons-sur-Marne;

A M le chef du secteur d'état civil mlll. taire du département des Ardennes a Retnel; A M. le chef du secteur d'état civil militaire des départements de l'Oise et Seine-et. Marne a Complègne;

A M le chef du secteur d'état civil miU. taire du département du Nord à Lille; A M le maire de Pontarlier (Doubs); A M. le maire de Varades (Loire-Infé* rteure).

Des transferts de tombes mlliuires seront effectués aux dates ci-après

Le Juin transfert dans le cimetière national d'Atiencourt (Somme) des tombes militaires situées dans les cimetières communaux de Montmarquet, îfeuvllle-Coppe-

eueule (Somme).

Le 1" Juin 1934: transfert dans le cimetière national d'Atiencourt (Somme) del tombes militaires situées dans les cime- tières communaux de Montmarquet, Meuville-Copppiçueule (Somme).

Le 4 juin 1934 déplacement d'une tombe de victime civile de la guerre d»n» le cimetière communal de Lille-Sud (Nord). Les 4, 5 et H juin 1934 transfert dans le cimetière national de la Ferme de SulDnes (Marne) des tombef militaires située» dans les cimetières communaux de Bouy, Remi.court, Rilly-la-Montagne (Marne).

Le 5 Juin 1934 transfert dans le cimetière national de !foyon (Otse) des tombes militaires suuêcs dans les cimetières communaux de Berlancourt, Marg-ny-anx-censps. Solente (Olsel.

Transfert dans le rlmetlère national de Rovallleu. à Compieirne (Ohm, des tombes situées dans les cimetières communaux de Ribécollrt, Grisolles, Vllleselve, Porquerlcourt (Oise).

Les 5 et 8 Juin 1934 transfert dans le cimetière national de Noyers-Pont-Msugrls (Araennes) des tombes militaires situées dan» les cimetières communaux de GlvetSatnt-Hllatro, Landrlchamps, Vlreux-Wallerand Haybes, Ftimay, Revln, Anchamps, Hautei-Rlvlères, Thilly, Braux Joigny, Devllle Momnermé-Laval-Dleu (Ardennes). Le 5 juin 1934 déplacement de tombes militai"? 3it<iée? dans le clmellère commu.nal de Mareuil-sur-Ay (Marne).

Les t et 6 juin 1934 déplacement de tombes militaires situées dans le cimetière communal de Pnntarlier (Doubs).

Le 7 Juin 1934 transfert dans le cim»tière national d'Orfeull (Ardennes) des tombes militaires situées dans les cImetières communaux de Panvres, ViHê-snr-Retourns» Hauvine, Contreuva. Sainte-Marie Car» tonnes).


La 38' session de l'A. T. M. A.

La 38* session de l'Association technique maritime et aéronautique (A. T. M. A.) aura lieu au début de juin, 7, rue ,de Madrid, à Paris. Le programme prévoit la lecture et la discussion de nombreuses communications techniques, d'ordre maritime et d'ordre aéronautique, dont la valeur garantit le haut intérêt de la session.

Rappelons que l'A. T. M. (sans A.) fut fondée en 18S8, dans le but de grouper le plus grand nombre de personnalités françaises et étrangères s'intéressant aux questions maritimes, et de mettre en commun leur compétence et leurs ellorts, alin d'aider au développement de la science navale. Les réunions durent être interrompues pendant la guerre et ne reprirent qu'en l'J24. Pendant ces dix années, la technique aéronautique était née et avait grandi l'A. T. M. ajoute à ses études maritimes les études aéronautiques et devint l'A. T. M. A(éronautique).

Fonctionnant comme un bureau d'études libre et désintéressé, pour le compte de la France et du progrès, cette Association continue à remplir franchement sa mission généreuse et à participer depuis sa fondation à la plupart des perfectionnements réalisés dans notre matériel naval et aéronautique. Tout récemment, comme ta Croix en a averti ses lecteurs, elle a montré son éclectisme en patronant une fort intéressante conférence, donnée" rue de Madrid, par le commandant Carlini, sur la construction des galères antiques d'après les grafltes et les documents recueillis par cet officier supérieur de la marine en Grèce, où il séjourna plusieurs années comme attaché naval de notre ambassadeur a Athènes.

Cet éclectisme se perçoit encore dans la variété des mémoires présentés cette année.

Voici d'abord quelques titres de travaux choisis dans une série intéressant plus spécialement la construction navale

Une nouvelle méthode de tracé du plan des formes, par G. Cahen, ingénieur du génie maritime.

Une étude expérimentale de l'action du vent transversal sur un navire, par M. Barillon, ingénieur général du génie maritime.

Vitesse et stabilité du navire, la question du bâtiment optimum, par M. Kahn, ingénieur du génie maritime.

L'accord de Londres et l'évolution du croiseur léger, de M. C. Rougeron, ingénieur en chef du génie maritime. Voici, d'autre part, parmi les nombreuses études présentées sur les questions d'aéronautique

Considérations mécaniques relatives au châssis d'atterrissages modernes, par A. Dufaure de Lajarte, Ingénieur des arts et manufactures.

Les vitesses dangereuses pour les ailes sustentatrices, par M.-E. Vellay, ingénieur d'aéronautique.

Fondement de l'autogire, par M. Juan de la Cierva, ingénieur d'aéronautique. Voici encore dans la section résistance des matériaux

.Limite élastique des aciers de construction soudable à 50 et 60 kg., par J. Lachassagne, ingénieur du génie ma-

ritime. i

La fabrique des métaux, son impor- tance en construction aéronautique, par R. Cazaud, ingénieur du Conservatoire des arts et métiers.

Réaction normale due à la courbure totale d'une tôle élastique isotrope et d'épaisseur uniforme, plis et coques, par M. J. Danis, ingénieur civil des constructions navales.

L'étude des moteurs à combustion a provoqué aussi, de la part de M. Brillé, ingénieur en chef de la Compagnie gé- pérale transatlantique de M. Bobeau, docteur ès sciences, ingénieur conseil, expert maritime M. Heyler, ingénieur à.la Compagnie de construction mécanique, procédé Sulzer, une série de communications du plus haut intérêt, sur les perfectionnements apportés ou proposés pour les diesels marins.

La place nous manque pour citer encore les titres des travaux de MM. Lebrun, Monfrax, Legrand, Valensi, Brard, Bara, etc.

La lecture et la discussion de ces es mémoires occuperont largement les séances des matinées des 6, 7 et 8 juin et les après-midi des 5, 6 et 7. Enfin, comme il est de tradition, un banquet réunira, le soir du jeudi 7, les congressistes sous la présidence d'honneur de M. François Piétri, ministre de la Marine. M. Rousseau, le distingué président de l'Association technique maritime et aéronautique, trouvera là une nouvelle occasion d'ajouter pour ses con- vives, au régal d'un bon repas, celui plus intellectuel d'une de ces allocu- tions littéraires et spirituelles dont il a le secret.

Allocution, réponse du ministre, compte rendu in extenso des séances de la 38* session seront reproduits dans le gros volume que publie chaque année M. Delatre, de l'A. T. M. A., et dont la collection constitue pour l'ingénieur na- val et l'ingénieur d'aéronautique une do- cumentation de tout premier ordre. XXX

Les accidenis de la circulation

Samedi soir, vers 20 heures, M. et Mme Constant Berthelot, âgés de 36 et 34 ans, ont été renversas par un camton, cours Vlctor-Hugro, à Bordeaux. M. Bertbelot a succombé peu après l'aerldent. L'état de Mme Berthelot est désespéré. Au passage à niveau (les Préfeux, dans le Cher, un camlon, conduit par M. Armand Dys, des Chissay, a été broyé par l'express Nantes-Lyon. Le conducteur a été tué sur le coup.

FEUILLETON DU 29 MAI 1934 34 LUCILE

ou le silence de l'amour

On alla jusqu'au jardin public, fort négligé à cette époque, et qui évoquait encore les réunions civiques de la Révolution Paul-Henri expliqua que ces arbres, ces allées, ces pelouses, avaient- vi. passer le sage Montesquieu, Lacombe le terroriste, l'empereur dans sa gloire, et même la sémillante duchesse de Berry. Lucile, comblée par l'entrain, la loquacité du jeune Donfrède, se hasardait à quelques questions et buvait littéralement ses paroles.

Mais, à mesure qu'ils revenaient vers le cours de l'Intendance, le spectacle de voies plus animées absorba leur attention. Les Bordelais, tentés par les premiers jours de printemps, rentraient à la tombée du soir de leurs belles villas de la banlieue. Des calèches fort luxueuses passaient à l'allure solennelle de leurs beaux coursiers au travers des glaces biseautées, on apercevait les grands chapeaux à coiuies'. !es collerettes tuyautées de quelques élégantes. Des cavaliers caracolaient autour des voitures on voyait même des amazones, idéalisées par leurs robes longues et leurs voiles de gaze flottant autour de leurs hauts de forme.

Rue Sainte-Catherine, ce fut un tout

Les Congrès

Le Congrès des magistrats Le Congrès de la magistrature n'est ouvert, dimanche après-midi, à Lyon, sous la présidence de M. Cassagneaux, avocat général près la Cour d'appel de Paris, assisté du conseiller Hauw.

Différents orateurs ont été entendus, notamment sur la nécessité de la séparation des pouvoirs publics ainsi que sur la suggestion préconisant lai nomination du garde des Sceaux en dehors du Parlement. M. Hauw a donné ensuite lecture d'une lettre qui lui a été adressée par M. Pressard et dans laquelle le signataire reconnaît ses responsabilités es qualités, mais déclare qu'il n'a pas forfait à l'honneur.

L'assemblée a adopté en faveur du président de la Cour de cassation, mais sans que son nom y figure, un vœu de sympa-

ue.

Le même' vœu présenté voulait englober tous les magistrats incriminés dans les affaires en cours, mais il a rencontré une forte opposition.

Le soir, M. Herriot a assisté au banquet. A l'issue du banquet, des discours ont été prononcés par le conseiller Hauw, qui a exprimé le voeu de voir séparer le politique du Judiciaire en sauvegardant l'indépenr dance des juges; M. Herriot, qui a notamment déclaré « Parmi les choses empreintes de la fragilité humaine, on est obligé de dire simplement « Je cherche a être juste mais cette grande tradition que représente la magistrature française dans l'évolution de la nation, c'est celle de la dignité, de la probité. C'est toute la tradition française que j'évoque en cet instant.

M. Cassagueau, qui a proclamé, de même que M1 Raynaud, bâtonnier de l'Ordre des avocats, la volonté de la magistrature d'être indépendant» Appleton, qui a apporté à la magistrature l'hommage de profonde estime du barreau français.

Lecture a été enfin donnée d'une lettre du garde des Sceaux exprimant « sa sollicitude pour la magistrature toujours digne de la confiance du pays >.

Le Congrès des allocations familiales

350 participants au Congrès des allocations familiales de Nice, en excursion sur l'initiative du Comité Italie-France, ont été reçus, dimanche, par le préfet et par les autorités de la province de San-Remo, tandis que la musique jouait la marche royale, la Marseillaise et Giovinezza.

M. Anseiml, représentant du ministre italien des Corporations, a fait une conférence en français, expliquant le mécanisme de la loi corporative.

Un banquet de 500 couverts a été servi ensuite. M. Nalla Soleri, au nom de la ville, et M. Fougère, au nom du Comité FranceItalie, ont porté des tostes à l'amitié francoItalienne.

Les congressistes français se sont rendus ensuite au monument aux morts et ont déposé des fleurs. I)ivers

Divers

Le 33' Congrès de l'Union de la pro- priété bâtie de France a terminé, samedi, ses travaux. Le prochain Congrès aura lieu l'année prochaine à Angers.

La Fédération internationale des journalistes tiendra un Congrès, à Tunis, le 1" et le 2 juin. Dix-huu pays y seront représentés.

Dimanche matin s'est tenue, à Bellegarde (Ain) l'assemblée générale de la Fédération des Syndicats d'initiative de Franche-Comté et des monts du Jura, dont la ione d'action s'étend sur le territoire de Belfort, les départements de la HauteSavoie, du Doubs, du Jura et le nord da l'Ain.

Les trois journées de travail de l'assemblée des présidents des Chambres de métiers de France se sont terminées, à Strasbourg, par un banquet auquel partielpaient un grand nombre de convives. M. Roand Marcel, préfet du Bas-Rhin, présidait, entouré du comte d'Andlau et du comte de Leusse, sénateurs; de MM. Michel Walter, Rey, Rossé, Selz, Dahlet, députés; Peter, président de la Chambre des métiers d'Alsace Jacques, vice-président de la Chambre de commerce de Strasbourg; Dupuis, président des Chambres de métiers d'Alsace, etc. Le Congrès départemental des mutilés et Invalides du travail s'est tenu, dimanche, à Charolles, sous la présidence de M. Tissier, de ia Fédération nationale de France. 120 délégués représentaient les 3 000 mutilés du département.

On ordre du jour a été voté, réclamant le vote immédiat par le Sénat du projet de réforme de la lot sur les accidents du travail, la création d'une caisse autonome et l'assimilation des mutilés du travail aux mutilés de guerre.

̃ M ̃

La tête de Championnet-Sports

Le 26» festival de Championnet-Sports fut des plus réussis.

280 gymnastes (minimes, juniors, seniors) se prodiguèrent en mouvements d'ensemble rythmés, en agrée et en leçons d'éducation physique, devant un millier de spectateurs enthousiastes. Le champion et recordman olympique René Duverger essaya de battre le record de l'épaulé et du jeté. Il ne put que jeter les 132 kg. en barre. Le parcours d'athlétisme fut gagné par le sapeur-pompier Jourdain, champion de France, en 2 m. 4 s. 4/5. La pyramide finale comprenant 180 figurants fut le clou de cette magnifique journée.

Les militaires

et la gratuité des tranaports En exécution des mesures d'économies exigées pour l'équilibre du budget, et sur l'initiative du ministre de la Guerre, un décret a été rendu le 28 avril 1934, supprimant aux militaires, pendant la durée du service légal, la gratuité du transport aller et retour pendant leur permission annuelle, sauf pour les transports par voie maritime. Exception est faite pour les militaires dont la famille reçoit l'allocation journalière. Par analogie, ces dispositions viennent d'être étendues aux marins appelés, ainsi qu'aux engagés et aux inscrits maritimes pendant leur première année de service.

autre spectacle là, rendez-vous des grisettes et des lions.

Les premières, accortes en leurs robes rayées, leurs châles à grandes palmes et leurs longs pendants d'oreilles une coiffe de dentelle recouvrait leur brune chevelure, et leurs jupes amples effleuraient presque leurs souliers de castor. Leurs compagnons, commis de magasin ou clercs de la basoche, se pavanaient, fiers de leurs cheveux luisants de pommade, qu'effleuraient le col de l'ample redingote et leur haute cravate ils portaient tous autour du cou une chaîne en doublé. Lucile s'amusait de leurs airs avantageux et échangeait avec ses compagnons quelques railleries innocentes, lorsque, arrivée place Saint-Projet, une rencontre inopinée éteignit brusquement leur gaieté une silhouette mince, longue, endeuillée, se dressa aussitôt devant Paul-Henri, arrêtant leur promenade, faisant l'effet d'une vraie tête de Méduse.

Le jeune Donfrède, quittant sa mine réjouie, reprit incontinent son air de beau ténébreux Lucile pâlit légèrement, tandis que le chevalier envoyait à tous les diahles cette sorcière noire, ennemie de la saine gaieté.

Tous, sans qu'on l'ait nommée, avaient reconnu ou deviné la baronne Emmeline de Puechs.

Affectant de ne pas voir ceux que. pour un peu, elle aurait traités de fâcheux, elle accapara tout do suite Paul-Henri. Ce n'est pas ici que je comptais vous retrouver ce soir. dit-elle, la voix brève. Je vous attendais ahez moi, après bien d'autres soirs ne vous voyant pas venir, je suis allée chez vous prendre de vos nouvelles, et voilà qu'on me dit que c'est votre

Courrier fiscal

Pour obtenir une réponse dans ce Courrier, adresser les demandes de renseignements à M. le rédacteur du Courrier fiscal, 5, rue Bayard, Paris, vilf, en indiquant le nom. le numéro ou le pseudonyme sous lequel la réponse doit parattre.

4 846, Saint-Malo. L'actif de communauté s'élève à 51 700 francs, mais Il taut en déduire vos reprises, soit 15 000 francs. L'actif net n'est donc que de 36 700 francs, et votre succession se monte à 18 350 + 15 000 = 33 350 francs. Les droits de mutation par décès ne dépasseront pas 350 tr. La part de chacun de vos enfants est de 5 000 francs en toute propriété et 1 667 fr. en nu-propriété. A votre femme, reviendront sa part dans la communauté, soit 18 350 francs et un quart (te votre succession en usufruit, soit 8 337 francs, s'il n'y a ni testament ni donation. L'article 1 094 du Code civil vous autorise à donner à votre épouse le quart de vos biens en toute propriété, et l'autre quart en usufruit ou la moitié de tous vos biens en usufruit. Le .surplus dé votre demande relatir au bien de famille n'est pas de ma compétence. Une abonnée du P.-de-C. 1°, 2° Pour le mobilier, déclarez 60 de la police d'assurance, soit 13 200 francs. 3° Les frais de dernière maladie non payés au jour du décès sont déductibles Jusqu'à concurrence de 2 000 francs. Les frais de funérailles, sépulture et inhumation nés postérieurement au décès sont une charge des héritiers et non de la succession. Ils ne sont donc pas déductibles.' Puisqu'il y a cinq enfants, l'actif de succession sera réduit de 20 pour le calcul des droits. Sur la part lui revenant, chaque enfant payera t fr. 20 pour la partie inférieure à 10 ooo francs, et 2 fr. 40 pour la partie comprise entre 10 001 et 50000 francs. SI votre frère a plus de deux enfants, les droits lui incombant seront réduits de 10 par enfant à compter du troisième. 5° Votre père a droit à sa pension Jusqu'au jour de son décès. Les arrérages de la période l" décembre 1933-22 janvier 1934 doivent ngurer dans la déclaration de succession. Pour l'encaissement de ces arrérages, demandez la marche à suivre à votre percepteur. le vous rappelle que la déclaration de succession doit être déposée au bureau de l'enregistrement dans les six mois du décès. Une petite retraitée. Exposez votre cas au greffier de Justice de Paix.

212 B. Vous n'êtes imposable ni à l'impôt sur les traitements ni à l'impôt général sur le revenu.

R. 333. En matière d'impôts sur les revenus, lorsqu'une insuffisance est constatée, elle peut être réparée jusqu'à l'expiration de la troisième année suivant celle au cours de laquelle l'impôt aurait dû normalement être établi. C'est ainsi que l'administration dispose jusqu'au 31 décembre 1934, pour réparer les omissions ou insuffisances constatées dans les Impôts établis au titre de /'année 1931 sur les revenus de l'année 1930.

« Louis », 152. 1" La déduction forfaitaire de 30 du revenu brut des immeubles ne couvre que les frais de gestion, d'assurance, d'entretien et d'amortissement du capital immobilisé. Elle est exclusive de la déduction de l'impôt roncier qui doit, comme autrefois, être mentionné au para- graphe VI de la déclaration de revenus. 2° Une personne veuve, âgée de 70 ans, a droit personnellement à une exonération de 10 000 francs, si elle est susceptible d'être imposée. Si elle est a la charge exclusive d'un de ses enfants ou collatéraux, elle donne droit à cette personne à un abattement de 3 000 francs en ce qui concerne l'établissement de l'impôt général sur le revenu.

Pivrre à feu. Votre sœur n'esf pas imposable, mals 11 lui faudra une carte d'Identité fiscale à son nom. Cela ne vous eropeciiera pas de gérer son avoir. F. C. T. La salle en cause doit payer l'impôt foncier, et, si elle n'est pas vide de meubles, la contribution mobilière. Pierre Marie, 44. Vous ne me donnez pas assez d'explications. En quoi consiste votre travail de transformations ? Qu«l a été votre chiffre d'affaires vente d'articles provenant d'achats en 1933 ? Même question pour le chiffre d'affaires transformations. Voyez donc votre contrôleur des contributions directes et expllQucz-lul les conditions dans lesquelles, vous travaillez. Demandez-lui à être classé comme artisan.

Elqé Vous devez payer la contribution mobtlière de Vitry. car aucune lmposliion ne sera établie à votre nom à La Couronne pour 1934.

Un abonné ardennai». l* Oui. 2° Droit e» sua e#al au droit simple. 3" Out, l'enregistrement ayant un droit de contrôle dans les banque* i" Oui. 5° 1,20 pour la partie de 0 a 10 000 fr., 2,4 pour la partie de 10 001 a 50 000, 3,6 de 50001 à 110,000, etc., à condition qu'il y ait au moins deux enfants Si le défunt n'a qu'un enfant, il est dû en plus une taxe successorale. Les frais de notaire varient suivant les cas. Sed Lex. Oui, en principe, mais pratiquement on ne vous le réclamera, probablement jamais.

Andréa, 125. Il est de votre intérêt de faire une déclaration de cette sous-locatlcn au contrôleur des contributions directes. Vous ne devez pas payer la contribution mobilière sur ta pièce qua vous sous-louez.

G. M. B. 7. D'après ce que vous m'indtquez, je ne crois pas que e mode de irépartltlon de la contribution mobilière dans votre commune prévoie des réductions pour charges de famille.

Un Angevin abonné à « la Croix ». Répondez que vous n'avez aucune personne à votre charge et que vous avez travaillé seul en 1933. Indiquez également le montant de vos recette».

Citron pressuré P. X. Le courrier fiscal n'est pas en mesure de répondre à ces questions.

Parachutes. La législation actuelle ne prévoit aucun délai maximum pour le jugement par le Conseil de préfecture des réclamations qui lui sont soumises. François n° 50. Vous seul pouvez juger si les bases de taxation (revenu de l'immeuble et valeur locative des locaux professionnels et d'habitation) ne sont pas exagérées. Ces éléments dépendent de l'importance de la commune et de la composition de la maison choses que je ne connais pas.

Le Nantais vendéen. La nature de ces frais varie avec les profasslons. Voyez ceux que vous supportez réellement. Au hasard je vous cite vêtements professionnels, abonnement à des journaux professionnels, cotisations syndicales, cotisations aux Société de secours mutuels, assurances sociales, etc.

H. 19, r G. Les intérêts versés ne peuvent être considérés comme pension alimentaire. D'ailleurs, la pension alimentaire obligatoire ou' bénévole n'est pas dédiictible du bénéce brut commercial. Elle peut cependant être portée au § V de la déclaration pour la détermination du revenu net global qui sert de base à l'Impôt général sur le revenu.

mère qui est souffrante, alors que vou? vous faites vos délices d'une promenade pédestre au milieu du menu peuple. disons la racaille, ajouta-t-elle avec dédain. Voici une expression que, dans certaines bouches, on accuserait de sentir l'ancien régime, déclara le chevalier nar- quois en essayant de rompre les chiens. La tragédienne regarda le vieil émigré, et le toisant des pieds à la tète

Quel est ce monsieur? demanda-t-elle, l'air dédaigneux.

Paul-Henri présenta le chevalier de. Coquerel.

Que vous voyez confondu, Madame, de ne pas s'être fait présenter à vous, l'autre jour, chez la chanoinesse de Senon. Mon Dieu Monsieur, riposta-t-elle avec impertinence, cela ne- m'a pas du tout offusquée, du fait que je n'ai point remarqué votre présence.

Vous m'en voyez navré au plus haut point. Madame. railla-t-il à son !our. Je dirais même inconsolable. Que faudrait-il donc tenter pour obtenir l'insigne honneur d'être remarqué par vous ? Vous récitar 1 incontinent une tirade de Byron. votre e dieu, ici même, en plein faubourg ? Elle rit, l'air méprisant

Vous en seriez probablement incapable. Ce poète n'est point accessible à tous. Evidemment pas à la racaille Cependant l'étalage de ses vices. ses aventures scandaleuses, lui ont créé une certaine célébi«é.

La veuve foudroya l'audacieux du regard

Les défauts du vulgaire sont excusables chez les surhommes.

Luciie, indignée, et qui jusqu'alors n'avait pas osé se mêler à la conversation,

L assassinat

du conseiller Prince Les lettres que recevait M. Rabut étaient-t Iles ouvertes ?

Nous étudions à nouveau le dossier, examinons les témoignages et cherchons un peu partout », voilà, à quoi se réduisent pour l'instant les déclarations des magistrats enquêteurs.

Pendant ce temps, les policiers parisiens poursuivent l'étude du dossier et s'efforcent d'ëclaircir certains points restés obscurs de l'enquête ils attendant, notamment, que la mystérieuse « D. D. » veuille bien se faire connaître, mais jusqu'ici, elle n'a pas encore donné signe de vie.

Le bruit avait courûmes derniers temps qu'une main mystérieuse ouvrait les lettres adressées par le juge d'instruction M. Ordonneau a son confrère de Dijon, M. Rabut. Ce dernier, dans une mise au point, a déclaré

« Bien souvent, les Parquets ont des plis volumineux à env over aussi ont-ils, cet effet, des enveloppes de grand format. Or, M. Ordonneau ne m'adresse que des plis assez minces qu'il met dans de grandes enveloppes. Ces plis ne remplissant pas entièrement le format de l'enveloppe, il est arrivé qu'au cours de nombreuses manipulations du service postal, le dessus de l'enveloppe s'est déchiré et que les postiers recollaient celle-ci avant de me le livrer. Voyez, il ne s'agit nullement de main mystérieuse ou d'espionnage. »

Quoi qu'il en soit, la population dijonnaise n'est pas satisfaite par ces déclarations du magistrat et demande qu'il soit procédé à une enquête.

Chronique sportive

FOOTBALL

La Coupe du monde

La France est battue par l'Autriche. mais si glorieusement

L'équipe tricolore a failli causer dimanche à Turin la « grande surprise », celle qui, renversant lois et raisonnements, laisse un indicible sentiment d'étonnement et d'admiration d'un rien, eue manque de Battre le « Wunderteam ».I%

Si même nous examinons posément le résultat acquis Autriche bat France, par .3 buts à i après prolongations, nous ne pouvons que manifester une joie sans réserve devant cette honorable déraite que l'on devra considérer dans le monde du football comme une performance.

L'Autriche et Hugo Meisl ont tremblé Jusqu'à la dernière minute devant des Français endiablés, Jouant avec un coeur, un courage, qui forçaient les acclamations de la foule italienne.

En première mi-temps, les tricolores surent tenir la dragée haute à leurs redoutables adversaires et même Verriest par une belle passe à Keller permit au petit Alsacien de centrer Impeccablement. Nicolas était là. une détente. un shot qui ne pardonne pas et la France comptait un but. La partie se poursuivit ainsi la défense des nôtres « muselant par son entrain et sa vitesse les attaques des Centraux, et notre ligne d'avants tentant sa chance avec une intrépidité qui n'excluait nullement la tactique et la science. Cependant Sindelar « la merveille viennoise qui se dépensait sans compter, réussissait à égaliser malgré l'intervention de Thépot.

Seconde mi-temps. même ardeur des Français, même équilibre du Jeu et des chances. Les Autrichiens tentèrent de • freiner le jeu, mais les Français le comprirent qui au contraire redoublèrent d'activité et de vitesse. Devant une équipe déchalnée, le « Wunderteam » fléchit. Aston, Keller, Alcazar, Delfour jouèrent avec furie mais Nicolas le marqueur, victime d'un commencement d'insolation, avait peine à suivre cette cadence.

Il resta» encore quelqoa* minutes, un « boujet de Keller^ilut très difficilement bloqué par Platzer et Alcazar bien placé botta au-dessus. La victoire était là. un merveilleux espoir soulevait le clan français, mais le coup 'de sifflet final vint rompre le charme.

Les prolongations chose néfaste à une équipe qui s'est donnée jusqu'aux limites extrêmes de l'énergie. Elles nous furent contraires. L'Autriche s'est ressaisie, car elle a moins joué sur ses nerfs et par deux fois Schall prit notre défense en défaut. Ennn, dans un sursaut magnifique, les tricolores s'élancèrent a l'assaut. Un penalty un but pour la France. tout n'était pas fini. Hélas si. l'heure avait eu raison des magnifiques efforts de l'équipe française. L'Italie a confortablement battu les Etats-Unis

C'est à Rome. devant Mussolini et 30 000 spectateurs que l'équipe d'Italie a defait les Etats-Unis par 7 buts à 1. Rencontre sans histoire et sans grand Intérêt où la « Squadra Azurra » n'eut aucun mal et pas, grand mérite à triompher d'une formation au jeu primitif et inefficace.

La Hongrie a eu raison de l'Egypte A Naples, la Hongrie a ahttu l'Egypte par 4 buts à 2. Longtemps, les souples Egyptiens tinrent les Centraux en échec et il fallut l'usure du temps pour consacrer la victoire hongroise.

La Suède victorieuse de l'Argentine Cette rencontre était très ouverte car on ipnorait la valeur de deux équipes. La Suède a battu l'Argentine de justesse, par b à 2. et sans fournir une brillante démonstration.

L'équipe d'Argentine était d'ailleurs bien loin de celle qui, eiO^SÎS, parvint en finale contre l'Uruguay.- ̃'»

L'Espagne

s'est retrouvée devant le Brésil A Gênes par 3 buts à t, l'Espagne a réussi à battre le Brésil dont certains faisaient un outsider dangereux ». L'équipe espagnole a paru avoir retrouvé la bonne cadence, et Zamora s'est révélé, une fois de plus, -un merveilleux goalkepper.

La Suisse a défait la Hollande

Résultat quelque peu surprenant, acquis par 3 à 2. par une équipe volontaire et décidée. Les Hollandais auront fait un beau rêve et leur chant de guerre n'a plus qu'un couplet Nous rentrons de Mllan ».

insinua timidement que la loi de Dieu était pourtant la même pour tous.

Ce fut le tour de la jeune fille d'être toisée, examinée, contemplée avec un dédain mélangé de fureur.

Qui est-ce encore ? demanda-t-elle à mi-voix à Paul-Henri. La prosaïque bergère que votre mère a ramenée du Périeord. Elle est jolie, accorte, plantureuse Àllons. mon cher, je vois que vous avez des facilités d'évolution remarquables. Mes compliments, vos nouveaux amis sont tout à fait à la mode du jour je comprends que vous délaissiez les anciens pour eux. Elle avait lancé cette dernière phrase à voix haute.

Non,- Madame, répondil le jeune homme avec calme la meilleure preuve- en. est que, si yous me le permettez, je nie présenterai chez vous demain, à cette !>̃ •'̃(- pour vous faire mes adieux. Emmeline pâlit

Vos adieux Vous parlez donc ? J'accompagne ma mère à Arcachon. Oh une villégiaturé pour rire Mais non On y trouve encore des solitudes souhaitables dans la forêt. Hum 1 dans la forêt, peut-être. Pour ce qui est du bassin, vos mondaines Chartrunnaises commencent à y construire des chalets élégants. On parle d'un casino, on projette de relier La Teste à Bordeaux par une voie ferrée. Bientôt, Arcachon sera une ville de plaisir. Au fond, cela a l'air d'un paradoxe, mais il n'est pas de solitude plus complète que celle que l'on porte »?n soi. même lorsqu'on habite le cœur d'une grande ville.

Et sans saluer personne, sans seulement échanger une poignée de main avec l'ancier fiancé de sa fille, la baronne Emmeline

L'Allemagne a bien joué

devant la Belgique

Par 5 buts à 2, l'équipe d'Allemagne a vaLncu celle de Belgique. Résultat attendu, et sur lequel. 11 n'y a rien a dire. sinon que l'équipe belge a nettement baissé depuis deux lustres.

CYCLISME

Charles Félissier enlève brillamment le circuit de Paris

Le circuit de Paris a connu un bien grand succès tant par le nombre et la classe de ses concurrents que par la foule qui se pressait sur tout le parcours.

Artonln Magne, qui a fait une course magnlllque, s'était «nful dés le début en compagnie d'Yves Le Goff et ce ne fut qu'aux portes du vélodrome qu'un petit peloton leur « tomba sur le dos ». Charles Pélissier enleva le sprint avec brio, après avoir fourni durant toute la course, de beaux efforts.

Signalons enfin la prouesse de l'Angevin Le GofT l'excellente course de Jean Btdot et la chasse splendide de Spelcher qui, malheureusement ne put rejoindre. Jean Aerts fut le seul dangereux sur une pléiade d'as belges.

Le classement

1. Charles Pélissler, couvrant les 248 lmT en 6 h. 53 m. 20 s. (moyenne 36 km. 612) 2. Yves Le Goff, à 4 longueurs 3. Antonln Magne, à une longueur 4. Jean Btdot, même temps 5. Kalmè» 6. Le Grevés 7. Benoit Faure 8. De Ryck 9. (ex aequo) Pierre Magne, Lauck, Thalllnger, Archambaud, Halbourg, Vissers.

Au Parc des Prinoes

Georges Wambst et Paillard se sont brillamment qualifiés pour la finale du championnat de France de demi-fond, le premier battant Lacquehay et Grassin le second, prenant le meilleur sur Brossy et Auguste Wambst.

En championnat de France de vitesse (deuxième épreuve), Mlchard battit Gérardln. Le Tour d'Italie

L'isolé Gestrl a gagné avec onze minutes d'avance la septième étape du Tour d'Italie. Guerra est toujours premier au classement général. Il n'y a plus que deux Français en course Galateau et Salazard. RUGBY

Deux grands matches internationaux A Zurich, une sélection française a tres nettement battu l'Allemagne du Sud, par 23 à 0. A Barcelone, le sud-est de la France a eu beaucoup plus de mal & défaire la Catalogne, par 21 à 15.

TENNIS 4.,

Championnats de France

Peu de surprises dans là" JBtirnêe de dimanche à noter que Perry a battu nettement Hopman, par 6-2, 6-î, 6-3 et que le Tchèque Menzel a écrasé l'Australien Mac Gratti, par 6-2, <-2, 6-3. Côté- dame belle victoire de Mme Mathieu sur l'Allemande Horn.

AUTOMOBILISME

Grand Prix de l'Avus

1. Pierre Veyron (Bujjattl, pneus Dunlop), en l h. 4 m. 36 s. (moyenne horaire, 182 km. 700); 2. Ernest Burg-alier (Bugattl), en 1 h. 5 m. 9 s.; 3. Luigi Chastelbarco (Maserati), en 1 h. 8 m. 4 s.; 4. Simon Hans (Bugatti); 5, FoVk (M. G. 1 100 eme); 6. Wllly Briem (Amllcar l 100); 7. Selbel (Bug-atti); 8. Brudes (M. G. 750).

Pour VENTES DE CHARITE Demandez le tarif l'Ouvrage» dessloés faciles à broder. Vente à condition. BORDEA.U, f»br-, 239, tg St-Antoiae, Parla

If 1 naturel, 1>b°- port, réSie' rftt IAF H I M tt compris. Ech. gratis. Vve I f% K

̃ III M.ROUI pp-Mi*B2.St-Uop.UUS IUU LES CINÉMAS

JlPnlm PARLANTS les

MOINS CHERS

Tout os qui osncernt

la la Promotion

fin et animée

̃̃̃ LOURDES MK ̃ POUR TOUS ACHATS D'OBJETS DE PIETE ET SOUVENIRS ̃ ̃ "S'il PALAIS da ROSAIRE "M 1

rous AU 0 R.C. Tar~. 408

H MAISON PRINCIPALE 64, Boulevard de la Grotte H SUCCURSALES 1 58, rue de la Grotte à LOURDES Hj

^H et 38, me de Livarot à j^H

̃̃̃ LISIEUX MÉI

de Puechs s'éclipsa, telle une ombre élyséenne.

Tout à fait Melpomène, muse de la Tragédie murmura l'émigré lorsqu'elle eut disparu.

Et il ajouta

La beauté en moins, toutefois celleci n'en est que la caricature. Elle tenterait Gavarni, ma parole

Paul-Henri feignit de ne pas entendre. D'ailleurs, la fatale Emmeline semblait avoir emporté avec elle toute l'exquise douceur de cette soirée printanière. CHAPITRE 111

Ma chère, ma délicieuse enfanL drivait la douairière de la Vidalie, voilà q«8We retour dts beaux jours semble me rendre la santé mes rhumatismes se font plus sages, je marche avec un bâton, j'ai pu même monter, en allant au petit pas, ma vieille bourrique, à peu de chose près aussi ingambe que moi, et je profite de cette trêve pour venir m'entretenir quelques instants avec vous.

11 me semble que voilà bien des jours que vous me laissez sans nouvelles. et c'est pourtant si grand régal pour mot de vous lire J'admire de quelle plume élégante, de quel esprit subtil vous savez me conter ce qui vous arrive et me mander un tas de choses nouvelles.

Je vous suis dans cette vie intéressante qui est devenue la vôtre.

Les agréments d'une grande ville, la fréquentation d'une société policée, les leçons de musique, de chant, que vous prenez avec des maîtres, tout e-pci doit tellement vous changer de l'exist< nen que vous meniez auprès de

nous

Voilà qui forcement vous oblige à sortir un peu de vors-même et de votre grand chagrin, et c'p«t niei-x ainsi, car le printemps de la vie ne saurait s'épanouir sous des voiles de deuil. Pleurer sans cesse ternirait l'éclat de vos

9* Grand Prix de Péronne

La course de t 500 cmc.

Classement. (La course était disputée sur 195 km. 300). 1. Decaroll (Bugatti, pneus Dunlop), 1 b. 45 m. s. 1/5, moyenne: 110 km. 059; 2. Girod (Salmson), 1 h. 47 m. 32 s. 3/5; 3. Mme Uler (Bugattl), t h. 48 m. 41 4. Guilbaut (Bug-atti), 1 h. 53 m. 6 s.; 5. Barow3kl (Bugattl), à 2 tours; 6. Mellnant (Bugrattl), à s tours.

La course des plus de t 500 cme.

Classement. (La course était disputée sur 195 km. 300). 1. Falchetto (Maseratl, pneus Dunlop), 1 h. 3t m. 53 5. 3/5. Moyenne: 127 km. 517; 2. Sommer (Alfa Roméo), 1 h. 33 m. 32 s. 2/5; 3. Brunet (Bugattl), 1 h. 36 m. 56 a.; 4. Braillard (Bugatll), à t tour; 5. M arrêt (BugatW, a 1 tour; 8. Delorme (Bujattl), à 2 tours; 7. Mlle HellA-Nlce (Alfa Roméo), à tours; 8. Mouret (Bugatti), à 5 tours.

Et c'est aussitôt l'envahissement du circuit par le publie.

quo

T. S. F.

Lu heures radiophoniquea au mercredi 30 mai

6 30. Marseille (400) Concert. Toulouse (335) Concert symphonique.

10 30. Lyon-la-Doua (463) Concert varié. 11. Normandie (206) Mus. classique. 12. Radio-Paris (1 648) Causerie pédagogique. Paris P. T. T. (431) Chronique du tourisme. Poste Parisien i312) Concert varié Viftts (268): Concert varié. Strasbourg (349) Concert varié. Toulouse (335) Musique militaire Rennes (288) Musique variée. NormandU- (206) Concert varié. Dsventry (1 500) Récital d'orgue. Londres rég. (342) Concert varié. Bruxelles français (483) Orchestre de genre. Luxembourg (l 304) Concert varié. 13 Ifi Uudio-Pari.1 (1648) i Cotic. varié. 1Ô20. Poste Parisien (312) i Concert vocal. 12 30 Paris P. T. T. (431) Concert symphonique. Radio LL. (304) Orcheslre Le Jockey. Vilus !268) Concert varié. Lyon-bi-Doua (46U): Concert varié. Marseille (400) Concert Instrumental'. Bordeaux-Lafayette (278) Concert symphonlque. Normandie (Î0&) Concert varlé.

1245. Poste Parisien (312) Musique lég-ere. Toulouse (386) Concert symphonlque. Dabentry (1 500) Concert avec soprano,

43 Strasbourg (349) Concert varié TouWuse (335) Orchestre, viennois. Bruxelles français (483) Concert de genre.

laSO; Radio-Maroc (*90) Extraits d'operettas. Alger (318) Concert varié. Londres rég. (342) orgue.

14 Paris P. T. T. (431) Concert varié. Londres rég. (342) Orchestre. 14 15 Lyon-la-Doua (463) Concert varié. 15 Paris P. T. T. (431) La radio aux aveugles. Munich (405) Sonates de Mozart. Daventry (1 500) Orchestre avec Smith au piano.

15 30. Muhlacher (522) Lieder de Brahms. 15 43. Luxembourg (1 304) Concert varié. Ifi Rennes (288) Relais Colonial. Muhlacher (522) Orchestre. Berlin (356) Concert en plein air. Hambourg (33t) Concert varié. Breslau (315) Concert varié. Ueilsberg (291) Concert instrumental. Vienne (506) Concert.

tau lui ili 11 y a une foule de malheureuses qui souffrent en silence et sans oser se plaindre, parce qu'elles ignorent qu'il existe un remède à leurs maux.

Elles ont été sujettes aux maux d'estomac, Crampes, Aigreurs, Vomissements, aux Migraines, aux idées noires. Elles est ressenti tes lancements continuels dans les reift» et comme un poids énorme qui rendait la marche dimcile et pénible.

Pour faire disparattre ces malaises, la femme doit faire un usage constant et réjrulier de la

JOUVENCE de l'Abbé SOURY qui fait circuler le sanç, décongestionne les «rçanes, sans qu'il soit besoin de receurlr à d'autre traitement.

La JOUVENCE de l'Abbé SOURY, réussit sûrement, mais a condition qu'elle soit employée sans interruption, jusqu'à disparition complète de toute douleur.

T»ute femme seucieuse de sa santé doit employer la JOUVENCE de l'Abbé 80URY a des intervalles régutiers si elle veut éviter les Varices, Phlébites, Hémorroïdes, les Accidents du Retour d'âge. Chaleurs, Vapeurs, Etouffements, etc.

La JOUVENCE de l'Abbé SOURY préparée aux Laboratoires Mag. Dumontier, à Rouen, se trouve dans toutes les Pharmacies

PRIX: LIQUIDE 10 fr. 6O Le flacon PILULES Impôt compris Bien exiger la Véritable JOUVENCE de l'AbM SOURY qui doit porter l> portrait de l'AbM SOURY et la signature Mag. DUMONTIER en rouge. AUCUI AUTRE PRODUIT RE PEUT LA REMPLACER

« 30. Normandfe (206) Concert varié. 17. Radio-Maroc (499) i Concert Yari«« Toulouse (386) Concert varié*

Lille (247): Musique de chambra,

Leipzig (382) Lieder de I.lszt,

Vienne (506) Concert varié. «

Bruxelles flamand (321) j Orchestre

de genre.

17 10. Milan (368) Muslqu» de chaenbre, Rome (420) t Concert varié.

17 30. Marseille (400) i Concert varié -4 Normandie (206) t Musique militaire..

t740. Langenberg (455) (Itaeurs. Hambourg (331) t Violoncelle et

harpe.

18. Toulouse (335) Petits ensembles. « Bruxelles flamand (321) i concert

varié.

18 10. Varsovie (1 339) t Musique de 142* a 1430 (œuvres vocales et lnsuv

de Radom

1820. Leipzig (382) Festtval Llncke.

18 30. Strasbourg (349) Concert d'oïchk Berlin (356) Musique hongroise

contemporaine. Ueilsberg (291) I

Récitai d'orgue. Daventry (1 500) t

Sonates de Beethoven Nord ré*

gioiial (449) Récital d'orgue. »

Midiand régionalM,'J3l) Concert va-

rié. Wtst régional (307) Récitai

d'orgue.

18 40. lluizen (1 875) Concert Tari*. 18i4SL Muhlacher (522) t Mandoline «♦ piano.

19. Vitus (268) i Concert varié. Tou* louse (335) Récital de violon.

Normandie (206) Concert varié. «

Munich (405): Concert instrumental*

Nord régional (449) Musique

du xvii« siècle. Ecossais régr.

(373) Concert varié. Lonare*

réçi. (342) Concert varié. Bar-

celone (294) Trio.

19 25. Vienne (506) Musique militaire. 19 30 Paris P. T. T. (431) Concert varié* Marseille (400): Concert varié.

Toulouse (335) Airs d'opéras.

Francfort (2S1) Mue de elthares,

19 4». Luxembourg (l 304) Concert vocal, 20. Radio-Paris (1 648) Lectures litté- raires. Vitus (268) Attractions

Pathé-Natan. Toulouse (335)

Airs d'opérettes. Normandie

(206) Orchestre symphonique.

West régional (307) Concert Ins-

trumental. Bruxelles flamand

(321) Orchestre de genre. Bil-

versum (301) Sélect sur Carmen,

de Bizet.

20 10 Budapest (549) Orchestre de l'opéra. 20 30 Tour HU1 et (1 389): Concert Invisible: GérartUrt Rlchepln. Paris P. T. T.

(431) Soirée de variétés. Poste

parisien (312) Depuis Mogador t

L'auberge du Cheval Blanc (Be-

natzky) Vitus (268) Concert va-

rié Lyon-la-DOua (483) Concert

varié. Toulouse (386) Soirée ré-

gionale. Rennes (288): Soirée poé-

tique et littéraire. Normandie

(206; Concert varié. zeesen

(1 571 y Concert- chœurs, orchestra

et solistes). Betlsberg (291) Con-

cert.

20 45 Radio-Paris (1 648) Concert symphpnique. Strasbourg (349) Concert

vartÉ. Rome (420) Turandot,

opéra de Puccinl.

21 Vitun (268) Concert vocal. RadioMaroc (499) Concert varié. Stras-

bouTg (349) Concert varié depuis

Metz" Toulouse (335) Concert

sur Mireille. Bordeaux-Lafayette

(278): Concert symphonique. Nor-

mandie (206) Concert de la section

de Fécamp.

21 30. Radio LL. (364) Concert Instrumental et vocal. Radio-Maroc (499) Mu-

sique orientale. Alger (318) Con-

cert varié.

21 45. Toulouse (335) Orchestre de salon. Impr. Maison de 1» Bonne Presse (Su Au"'). 5, rue Bayard, Pari»-8*. Le gérant: L. VractNT.

Vices du Sang Leur guérison assurée Acné, herpès, eczémas, psoriasis, sycosis, érythème, démangeaisons, sont autant de vices du sang faciles à détruire sans obliger le malade à changer ses habitudes ou occupations. De même pour les hémorroïdes, les varices avec ulcères ou non, qui sont également des manifestations d'un sang lourd et troublé. Nous pouvons affirmer la guérison absolue de tous les maux arthritiques; rhumatismes, goutte, gravelle, sciatique, artério-sclérose, dont la cause unique se trouve aussi dans un sang surchargé d'acide urique et par conséquent troublé. Ces affirmations ne sont que l'expression de la vérité. En voici une preuve facilement contrôlable Je viens de terminer une cure de Dépuratif Richelet et suis heureux de vous apprendre ma complète guérison. Le maudit eczéma qui me faisait souffrir a en effet disparu. Les démangeaisons m'ont enfin quitté. J'ai retrouvé le sommeil, le repos et toute ma tranquillité.

M. André DUPUIS, à Clastres (Aisne). En vente dans toutes les bonnes pharmacies. A défaut et pour renseignements sur le traitement, écrire à L R1CHELET, de Sedan. 6j.de Belfort, Bayonne (B.-P.)

I ERFINT K ASTH1E £TK ̃ Inttn lumtiraMu. Lab. St-AnfU B, ARCACHSN (fir-i

chaudes prunelles et vous enlèverait peut-être! cette force morale dont on a besoin pour entreprendre le rude voyage de la vie.

Oublier vos chers morts, certes, je ne vous en crois pas capable mais votre père, si vaillant, si fort, n'admettait pas qu'on s'enlise snus le poids des inutiles regrets il faut devenir forte en prévision de l'avenir.

Où s'écouleront-ils pour vous, ces jours gri3 ou roses que le ciel vous tient en réserve Si ce pouvait être en notre campagne agreste, là où le nom de Dilliac reste synonyme d'honneur et de charité 1 »

Oui, je le voudrais, ma toute belle, et je ne suis certes pas la seule.

.le sais un jeune visage que bien souvent voilent de sombres nuages depuis votre départ bien souvent des paroles impatientes s'échappent de lèvres qui ne veulent plus connaître le rire et les chansons.

Certains traduisent ainsi leur souffrance. Hélas Luciie, je n'ose espérer que nos vœux vous ramènent en notre pauvre Saint-Geyrao. Sans trop oser souhaiter votre retour si, comme compagnons, vous deviez ramener force regrets et troublantes comparaisons, nous aimerions bien vous revoir.

Mais je n'insiste pas, ce serait de mauvais goût.

Laissez-moi plutôt vous conter quelques menus faits, lesquels vous intéresseront, je suis sûre encore.

Hier, nous donnâmes un dîner de chasseurs J repas plantureux, vous pouvez m'en croire. M" Lartigue, le notaire, en était, ainsi que sa femme et sa fille.

Souvent, d'ailleurs, lorsque les affaires du notaire l'amènent de nos côtés et le cas devient assez fréquent, ces dames s'entassent auprès de lui en son grinçant cabriolet et viennent nous visiter. Eva s'arrange, se montre gracieuse Pt enjouée cette attitude lui va bien. et j'en arrive à lui trouver quelques charmes. d'abord, celui d'avoir 20 ans. (A suivre.)

Jean DE Belcavre et Anoel Flort»