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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1934-01-13

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 13 janvier 1934

Description : 1934/01/13 (Numéro 15612).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413875n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM Uu»iitu^!imikuu«tiiimiuiniHiuiiuraui^Kiii«>iuuumiBijmaiiHHua:iBiituaauiuuu.i»i Samedi 13 janvier. Saint Léonce. Dimanche 14 janvier. Saint Hilaire.

̃nwn)iaiirttiniwntTnBi!!iii]ninHmDSimiBiuiwinRiuuiMHiuKtiiniHiiiaH!ii!iiiiinaiiuiBu

La Journée

Paris, le 12 janvier 1934.

Commencée jeudi après-midi, la discussion des interpellations sur le scandale Stavisky s'est poursuivie vendredi. Une demande de levée d'immunité parlementaire visant M. Bonnaure, renvoyée aux bureaux, sera examinée par une Commission de onze membres.

Le Sénat américain a remplacé la taxe spéciale sur les vins des pays qui n'ont pas réglé leurs dettes par l'interdiction de toute transaction financière aux EtatsUnis avec les gouvernements étrangers qui ont fait défaut, soit en totalité, soit partiellement.

La peine de mort ayant été rétablie en Autriche, la première exécution capitale depuis 1918, décidée en vertu d'un jugement de la Cour martiale, a eu lieu jeudi, à Graz. On la considère, à Vienne, comme un dernier avertissement aux terroristes politiques.

Le président du Conseil de Grèce a confirmé que la signature d'un pacte d'a,m.itié balkanique Ùiters viendrait prochainement. On ûô Bait' encore si la Bulgarie s'y ral-!

liera.

Les relations commerciales anglo-françaises

Un accord sur les contingents Opt misme modéré à Londres On annonce au Foreign Office que les autorites françaises ont décidé de rétablir à la proportion de 100 pour 100 les contingents d'importations britanniques un France pour une importante liste de produits anglais.

D'autre part, on est. à Londres, informé de Paris que le gouvernement français se préparerait à réduire à 2 la surtaxe de 4 à 6 sur les produits çemi-manufacturés et manufacturés en provenance de Grande-Bretagne. *Ges nouvelles ont été accueillies avec beaucoup de satisfaction en Angleterre. On attend, néanmoins, avant d'exprimer une opinion définitive, de connaître M liste exacte des produits pour lesquels le volume d'importation d'origine britannique a été relevé à son ancien niveau.

Jusqu'à présent, l'Impression générale se ramène à un optimisme modéré. Car on se rend compte en Angleterre ce que signaient les Financial Neus que ce pays n'ohtiendra de la France rien de pius que son dû et qu'aucune nouvelle concession ne sera accordée il la Grande-Bretagne si elle l'en fait pas elle-même.

Les événements d'Espagne Inciiints entre fascistes et syndicalistes à Madrid un mort

Plusieurs incidents se sont produits, jeudi soir, à Madrid, entre antifascistes et fascistes, à propos de la 'ente d'un organe que criaient ces derniers. D'après l'enquête de la sûreté générale, vers 20 heures, sur la puerta del Sol, des jeunes fascistes ayant été mal- menés par des groupes d'ouvriers, qui ont détruit les exemplaires du journal un<! bagarre s'en est suivie.

Sur ces entrefaites, M. José Primo de Rivera, député aux Cortès et Dis de l'ancien dictateur, est arrivé. Un individu a crié « A bas cette canaille! ». M. Pri^no de Rivera s'est lancé sur une personne en qui il a cru reconnaître son insulteur, et l'a giflée.

Les témoins de la scène ont adopté une attitude hostile à M. Primo de Rivera, qui a sorti un revolver. La foule, exaspérée, s'est précipitée sur le député, mais ses amis 1 ont protégé et ont facilité sa retraite.

Les manifestants furent dispersés par les gardes d'assaut. Mais les incidents se reproduisaient rue Alcala et le fasciste Francisco San-Pol fut tué.

'A peu près à la même heure, dans le quartier populaire de Cuatro Caminos, un fasciste a été blessé d'un coup de couteau, un autre d'une pierre à la tête un ouvrier souffre d'une commotion cérébrale.

Sur d'autres points de la ville, des collisions sans gravité se sont produites, entre éléments de droite et les vendeurs d'un organe extrémiste de gauche.

Aussitôt qu'ils ont été. mis au courant des incidents. les étudiants républicains ont décidé que, dès vendredi, ils expulseraient des différentes Facultés les étudiants fascistes.

Il est à craindre que cette décision ne provoque des collisions et d'»** des répercussions dans les Université» 4e

t> rovinca.

Apologie pour. feu Stavisky

Une considération revient fréquemment, depuis ces dernières années, sous la plume des écrivains attentifs à la vie sociale. On s'accorde à reconnaître que l'inquiétant malaise dont souffre notre pays est l'effet d'un déclin de la conscience. Les penseurs les plus laïques en sont réduits à cet aveu. Ils prennent ainsi un air distingué et presque dévêt de philosophes spiritualistes qui leur va très mal. Ils évitent soigneusement d'ail leurs de pousser plus avant leur enquête et de s'informer d'où procède cet universel abaissement des caractères. Ils craignent que la politique irréligieuse ne soit mise en cause et ils n'entendent pas donner de gages à la réaction.

Cet antique truisme, qui répète, après Virgile, que l'esprit anime la matière et, plus simplement, que les idées mènent le monde, est exaspérant quand il s'épanouit sur les lèvres de gens qui s'en moquent. Feindre de gémir sur les mauvaises moeurs et travailler avec acharnement à détruire le fondement même de la vertu, quelle inepte duplicité

On se prend, si l'on est de bonne humeur, à s'abandonner au fou rire quand on lit dans les Nouvelles Littéraires les réflexions puériles du professeur Langevin sur la science libératrice. Cet homme est sans doute un physicien fort habile et aussi, comme on nous le chante, un esprit dépourvu de toute sorte de préjugés. Nous savons, en effet, que ce militant des Ligues athées, tout chamarré, comme Berthelot, d'amulettes, n'est encombré que de préjugés farouchem'ent irréligieux qui l'emprisonnent étroitement Pour n'être pas sans doute aussi renseigné que M. Paul Langevin. qui doit être pour le moins commandeur de l'Instruction publique, sur la théorie de la relativité et sur les principes de la mécanique, Alexandre Stavisky n'en était pas moins, au témoignage de ses relations nombreuses et brillantes, un homme intelligent et cultivé. Il a connu, lui aussi, le bienfait de la science libératrice. Son penchant naturel l'a conduit non pas vers la propagande do la libre pensée, mais vers des entreprise* économiques et financières. Il lui a paru plus conforme a. son goût de dépouiller ses contemporains d'un méprisable argent que de s'en prendre à leur foi spiritualiste, fondement de leur conscience. 11 n'est pas démontré, et tant s'en faut, que son crime soit le plus grand !•

Il ne m'aurait pas déplu d'être l'avocat de cet étonnant M. Alexandre, qui était environné de tant d'admirateurs et d'amis, amis peu sûrs de l'enfant prodigue, amis que le vent emporte, et Dieu sait s'il a venté à la porte de Stavisky En vérité, valaientils beaucoup plus que lui ces personnages considérables qui se régalaient en sa compagnie et à ses frais dans les bons endroits ? Et l'escroc n'avait-il pas le droit de les mépriser pour leur manque d'envergure et leur déplorable défaut d'initiative ?

Que ceux-là donc .qui travaillent à la ruine des consciences veuillent cesser de se lamenter avec hypocrisie sur une crise morale dont ils sont les imbéciles ou les criminels artisans

•le viens de voir à la devanture d'un libraire un étalage uniquement composé des exemplaires d'un livre pervers que vient de couronner ce petit clan d'écrivains réalistes et brutaux qui s'appelle l'Académie Concourt. Le poste national tant pis pour la nation! de Radio-Paris, d'où le cher P. Lhande vient d'être exilé, faisait, l'autre soir, de la publicité à cet ouvrage abject. La neutralité de l'Etat n'est pas offensée par l'ignominie littéraire Or, le bon peuple peut croire, dans sa droiture ingénue, qu'un livre honoré d'un prix « académique » dont on fait tant de bruit est un beau livre, et que c'est dépenser honorablement son argent que d'en faire l'emplette

Eh bien! il n'est pas démontré, et tant s'en faut, que le préjudice causé à la nation par Alexandre Stavisky soit aussi profond que celui dont sont responsables certains écrivains. Nous avions espéré que l'entrée à l'Académie Concourt de notre camarade Roland Dorgelès, président d'honneur des Ecrivains combattants aurait assaini cette Compagnie inquiétante, et que l'auteur des Croix de bois aurait su qu'un pays ne meurt pas de ses blessures, mais qu'il peut succomber de la gangrène e Qu'on ne vienne pas surtout i nous parler de l'art purificateur, i après nous avoir entretenu avec une solennité pesante de la science 1 libératrice! Ces .plaisanteries sont i d'un autre temps, et elles ont d'ail- 1 leurs assez duré. « Pour être dans ( l'éternel, disait Guyau, il n'est pas bon de se placer dans l'immora- C lité. -> Et La Bruyère, en une phrase { qui est dans tous. les esprits, avait s dit avant lui, aae. seuls, les ou- t

vrages qui élèvent l'esprit sont bons et faits de main d'ouvrier. A coup sûr, il n'y a pas plus d'art dans les livres de boue et de sang que dans les affiches violemment coloriées et horritlques par. lesquelles les journaux lancent leurs romans-feuilletons. Fort heureusement. aucun des livres signalés par le prix Goncourt, n'a survécu. Ils ont passé vite, en faisant le mal.

Dans la gravité des événements que nous vivons, les catholiques sont disposés à s'établir au-dessus de la mêlée des partis et à collaborer avec ceux qui ont la lourde charge du salut public. Ils ont, depuis la guerre, donné d'incontestables témoignages de leur bonne volonté. Encore convient-il qu'on ne rende pas trop difficile cet effort de collaboration loyale Or, redisons-le, des mesures comme! i celle qui a laïcisé le poste RadioParis attristent profondément les catholiques. Cela, il faut qu'on le sache! On nous parle de je ne sais quelle impossible neutralité, qui est inscrite dans nos lois et que la noble et harmonieuse parole du R. P. Lhande aurait troublée. Toutefois, les ondes immorales répandues à travers le territoire de la République s'accordent, il tant bien le croire, avec cette neutralité de l'Etat. Alors, on nous permettra de le dire, tant pis pour le bon renom de la France!

Ah mes bien chers confrères, et vous aussi, les militants de rAt tion catholique, nous avons beaucoup à travailler pour garder à ce paya son âriie honnête et chrétienne. Jocistes admirables qui protégez courageusement vos jeunes compagnons contre les vilenies de l'atelier et de la rue, la bourgeoisie spéciale qui fournit des familiers aux Stavisky et des clients aux prix Concourt vous donneront de longs tintoins

Abbé Lissorgues.

T. S. F.

Dimanche 1 i janvier, à 12 teures, causerie religieuse: Petites Béatitudes les enfants de Dieu » par le R. P. Lhande. J<&SiHo-l.u.i;emt)ùUï(f)

De violentes manifestations se sont déroutées sur la rive gauche jeudi soir de 7 heures à minuit

L'après-midi de jeudi avait été calme. Sans doute une animation plus intense que de coutume régnait-elle dès 6 heures du soir, au faubourg Saint-Germain notamment. Mais la police était nombreuse, et n'approchaient du Palais-Bourbon que les personnes pourvues de cartes et de coupe-fllc. Çà et là on voyait des groupes de gardiens de la paix. Rue de Courty et près de la gare des Invalides, se trouvaient des pelotons de la garde à cheval. M. Chiapp'e, préfet de police, au centre de son dispositif, près de la Chambre, dirigeait cet imposant service d'ordre.

Vers 18 h. 30, quelques échauffourées sans grande gravité se produisirent. Mais, à partir de 19 heures, l'agitation devint violente. Rue Royale, rue de Rivoli, aux abords de la place de la Concorde, mais surtout sur le boulevard Saint-Germain, à partir de la rue de Solférino, des groupes de jeunes gens commencèrent à crier « A bas les voleurs 1 », ou bien encore à chanter Stavisky au Panthéon », ce qui ne tarda pas à provoquer de la part de la' police des réactions fort brutales.

Au coin de la rue de Villersexel, des

Pendant de longues heures, la foule a manifesté à Paris, autour du PalaisBourbon plaques de fonte démolies pendant leur transport du trottoir, où elles protègent la cuvette d'arrosage des arbres, jusqu'aux rails des trams qu'il fallait immobiliser, bancs arrachés, becs de gaz endommagés, baraques foraines mises à- mal, tel fut le bilan matériel de la bagarre.

bagarres se produisirent avec échanges prolongés de coups. De nombreux manifestants furent blessés, des agents également, et aussi quelques passants inoffensifs, voire un de nos confrères, M. Verteix, du" Jour, qui excipa en vain do sa qualité et qu'on dut emporter à l'hôpital Beaujon, la figure en sang et un œil en très mauvais état.

Peu à peu, l'agitation gagna dans la direction du boulevard Raspail et de Samt-Germain-des-Prés. Les manifestants arrachèrent les grilles gui.en,tou-

L'affaire des faux bons de Beyonne

L'arrivée à Bayonne

4e MM. Dobtrry et Aymard Le Pyrénées-Cote d'Argent amenait vendredi matin, venant de Paris, MM. Albert Dubarry et Camille Aymurd. Les nouveaux inculpés ont .fait à la gare une arrivée très discrète. Quelques photographes ont fait éclater des éclairs de magnésium, tandis que M. Albert Dubarry, une couverture roulée à la main.

La prison de Bayonne où sont déjà internes Garat, Tissier, Hayotte, Darius, etc. De nouveaux « locataires » sont annoncés pour lesquels on aménage de nouvelles cellules.

et M. Camille Aymard, une serviette sous le bras, montaient dans un taxi qui prenait directement le chemin, du commissariat central.

Après une collation venue d'un café voisin, les deux hommes étaient -conduits, à 10 heures, au Palais de Justice. M. Aymard a gravi en souriant les marches de l'escalier conduisant au cabinet du jugé. Enigmatique, il dit « On pourrait bien rire. »

M. Dubarry, semblant plus abattu, a dit à des journalistes « Ge-qui m'arrive est épouvantable. Je ne comprends pas. ̃ ».. Le directeur de 1a Volonté et l'ancien directeur de la Liberté ont entendu la confirmation du mandat d'amener lancé contre eux par M. d'Uhvit. Quelques instants plus tard, un taxi les emmenait à l'autre bout de la ville et les déposait devant "la p->rte de la prison où ils étaient éeroués d 10 h. 3p. Tissier, an même Uistant, était extrait <ie sa -cellule ,,et- conduit xu Palais

rent les pieds des arbres, brisèrent quelques jeunes platanes, démolirent les becs de gaz, tentèrent avec dès- bancs ou des guérites de cantonnier de dresser des embryons de barricade, jetèrent sur la chaussée les arbustes qui entourent, sur le boulevard Raspail, les puits d'air du

Métro.

La police, que, plus d'une fois, les gardes républicains à cheval durent soutenir, survenait et dispersait, des groupes qui se reformaient un peu plus loin, recommençant de crier et de démolir ce qui leur tombait sous la. main. A ce moment même, on put croire que la porte du ministère des Travaux publics allait être enfoncée. Les agents intervinrent temps, mais ne purent pas empêcher que les grilles des arbres jetées sur la chaussée arrêtassent complètement lai circulation des' tramways et créassent un embouteillage-très favorable au* manoeuvres des manifestants. Il fallut qu'intervinssent les pompiers 'qui, de surcroît, mirent leur pompe en batterie, prêts à arroser., les protestataires. Mais déjà ceux-ci avaient été refoulés; plus loin, .et ,des.*scè|ies de désordre n'allaient pas tarder à'se.pro-

duire au carrefour de la rue de Sèvres et du boulevard Raspail.

A 8 h. 30, un calme relatif renaissait notamment aux alentours de la Chambre,, et le service d'ordre était réduit. Mais de nouvelles bagarres devaient se produire, dans la nuit. au boulevard Saint-Germain et au boulevard SaintMichel. Ce n'est que vers 1 heure du matin qu'on pût songer à lever le service d'ordre.

Environ 400 arrestations ont été faites aui. d'ailleurs, n'ont pas été mainlejauça.

où. en vertu de la nouvelle îol sur la liberté individuelle, le juge lui a signifié la prolongation de sa détention. A son arrivée et à sa sortie du Palais, le directeur du Crédit municipal de Bayonue, menottes aux mains, le visage caché derrière un épais foulard, a été l'objet de manifestations hostiles de la part du public.

Le train de 11 heures a amené M* Freysange, avocat de M. Camille Aymard, et M"* Alfred Dominique et Paul LœwBl,

avocats à la Cour de Paris, défenseurs de M. Dubarry.

Une confrontation de six heures entre Tissier et Garât

à la prison de Bayonne Une confrontation entre Garât et Tissier, ordonnée par le juge d'instruction, a eu lieu à la prison de Bayonne, en présence des défenseurs, de 10 heures à 18 heures.

Recevant les journalistes, M. d'Uhalt a fait communiquer par un expert comptable la déclaration suivante

« La confrontation de Garat et de Tissier a permis de déterminer très exactement le rôle de Stavisky da.s la création et le fonctionnement du Crédit municipal de Bayonne. Elle a permis également de déterminer le roh; de Garât dans ses relations avec Stavisky et dans les tractations faites aufirês-^o'a Ucnrpagniés d'assurances pour dtffl&fy le payement des bons venus à échéance. »" L'ensemble de cette journée et le surcroit de preuves apportées par Tissier. renforcent le sentiment que nous ne nous sommes pas trompés dans nos inculpations.

Des perquisitions au domicile de Garat, de Tissier et dans les bureaux du Crédit municipal sont prévues, pour ce vendredi.

M. Garat a donné sa démission de maire de Bayonne

M. Garat a prié M. Simonet, premier adjoint au maire, de remettre au préfet sa lettre de' Voici cette lettre: Baj'onne 8 Janvier.

Monsieur le préfet,

Victime d'une odieuse machination contre laquelle je m'élève de toutes mes forces, je proteste de mon Innocence, mats ma détention ne me permettant pas d'exercer mes fonctions de maire j'ai l'honneur de vous remettre ma démission.

Veuillez agréer l'assurance de mes sentiments distinguo:.

Siçitid Garai.

D'autre part. M. Garat la date du 8- janvier également) faisait, parvenir i ses collègues du Conseil municipal la lettre suivante

Mes chers amis.

Dans la terrible épreuve que je traverse, ina pensée, va vers vous qui me connaissez depuis toujours. Je 'vous crie mon innocence en face des accusation odieuses dont certains veulent m'accabler. Je n'ai pas démérité de votre confiance et de votre sympathle. En vous suppliant de rester calmes et unis, je veux évoquer mon long passé de dévouement et d'honnêteté. Ne doutez pas de moi, mon innocence éclatera au grand Jour de la justice. Fidèlement.

Garât.

Mme Stavisky est convoquée à la Sûreté générale

Le gros fait de la journée de vendredi sera l'audition de Mme Stavisky, qui est convoquée cet après-midi à la Sûreté générale.

On l'interrogera sur les voyages qu'elle fit en compagnie de son mari et sur les personnalités qu'elle fut à même de rencontrer. Quelle sera son attitude? Les dirigeants de « La Confiance » chez le juge d'instruction

On sait dans quelles conditions suspectes la Compagnie d'assurance « La Confiance" » procéda au placement des faux bons de Bayonne.

Cherchant à définir le rôle des dirigeants dans cette affaire, M. Demay, juge d'instruction, a entendu, jeudi, MM. Quelbin, directeur de la Compagnie, et Frabelîe, président du Conseil d'administration.

Tous deux ont déclaré qu'ils ne pouvaient avoir aucun doute sur la valeur des bons, le Conseil municipal de Bayonne ayant voté l'émission de 270 millions de francs de bons., D'ailleurs, dans une précédente affaire avec le Crédit municipal d'Orléans, tous lés bons avaient été payés.

Tous les documents et procès-verbaux ont été envoyés au juge de Bayonne qui prendra les décisions nécessaires.

̃ loir, (g suite page 2.),

Le scandale Stavisky devant le Palais=Bourbon

Les déclarations de M. Chautemps

ont affermi la position du gouvernement Mais il y avait encore des interpellateurs à entendre et M. Ybarnegaray s'est fait, vendredi, ^accusateur sévère

Cette deuxième journée d'interpellations sur le scandale Stavisky débute dans le calme. Une séance du matin au Palais-Bourbon est rarement orageuse. Aussi bien les tribunes du public. ne se garnirontelles que l'après-midi.

A quel point en est-on après une dizaine d'heures de discussion ? Des interventions de MM. Lagrange et Monnet, socialistes S. F. I. 0., il y a bien peu à retenir. Aucun des deux n'a rien dit qui ne fût déjà connu. Qu'il y ait eu autour de l'escroc des complicités, des complaisances, une carence certaine, hélas 1 personne n'en doute, personne ne le conteste, et le président du Conseil lui-même, ne devait pas être le dernier à en convenir.

Notons toutefois que M. Lagrange a fourni à M. André Hesse l'occasion de tenter de se disculper. Mais la Chambre était peu disposée à prêter une oreille attentive, sinon complaisante, à l'ancien vice-président de la Chambre, et il y eut ce qu'on appelle en langage parlementaire des « mouvements divers ». M. Gaston Hulin devait être moins heureux encore. M. Monnet ayant évoqué quelques récents scandales, grands et petits, M. Hulin, dont le nom venait d'être prononcé, voulut tenter lui-même sa réhabilitation devant ses collègues, mais il eut, pour qualifier ceux qui l'avaient jugé, des paroles si acerbes, que le président du Conseil dut tancer vertement l'ancien sous-secrétaire d'Etat à la Guerre.

Sur l'interpellation (le M. Dommange, indépendant de droite, il faut greffer l'intervention de M. Dalimier qui tenait à se laver devant la Chambre, et sans l'énergie de M. Bouisson, il aurait encore fallu entendre MM. Julien Durand et Bonnaure qui avaient eux aussi quelques explications à fournir.

La démonstration de M. Dom-

La démonnt.ratiou ae yt. Doni-

mange tendit à prouver qu'il y avait eu faute de la magistrature. Et 1 quand le député de Paris dit qu'il faudrait frapper les coupables « dût-on atteindre le procureur de la République, chef du Parquet de la Seine», il y eut de sérieux remous dans l'Assemblée et. une altercation avec le président du Conseil, qui est, on le sait, le beaufrère de M. Pressard, procureur de la République.

Trois interpellateurs avaient alors parlé sur les douze qui s'étaient fait inscrire. Ce fut, à ce moment que M. Chautemps tint à faire selon une expression qu'il avait eue au début de la séance sa « déposition impartiale et cruelle ». Elle fut aussi énergique, on le verra plus loin. Et une forte majorité de la Chambre applaudit fréquemment les paroles du président du Conseil. Sans' considérât ion de situation ou de famille; et il insista sur ce

Les débats

Fin de la séance de jeudi Lorsque la séance reprend, à le h. 20, M. Dommange vient poser trois questions au président du Conseil:

La première portero sur le domaine judiciaire la deuxième sur l'action de la police et la troisième sur le terrain administratif. Ce dernier mot est suffisant pour pousser M. Dalimier à demander la parole.

Je me suis déjà, dit ce ministre démissionnaire, expliqué devant le gouvernement et devant mon parti. Je tiens, maintenant, à le faire devant la Chiimb.re.

Et Vf. Dalimier de revenir sur les explications que l'on connaît déjà. Lettre envoyées aux Compagnies d'assurances, à la demande du ministère du Commerce (ce qui amène, à son tour, M. J. Durand à demander laparole). M. Dalimier termine par ces mots le plaidoyer qu'il fait en sa faveur Ma faute, si j'en ai commis une, c'est de n'avoir pas pensé qu'un escroc dangereux était en liberté. J'ai été la victime d'une bande de voleurs. Des applaudissements à gauche et au centre soulignent cette déclaration. M. Dommange reprend alors son exposé. Il indique les « réactions » de la justice après le scandale le député Garât arrêté, des journalistes inculpés, et il ajoute

M. Bonnaure doit beaucoup, je crois, à la disparition de Stavisky. Ces paroles suscitent, une petite manifestation.

M. Bonnaure se lève pour répondre, il est accueilli par des huées sur certains bancs.

Pour couper court au «-bahut naissant, M. Bouisson déclare qu'on ne pourra prendre la parole pour fait personnel qu'en fin de séance Un autre député JL Durand s'est d'ailleurs soumis à cette décision, et le président de conclure

Monsieur Bonnaure, vous aurez le même traitement que M. Durand. ? Des rires accueillent cette réflexion, dont M. Bouisson n'a certainement pas voulu faire une boutade.

Les responsabilités judiciaires Alexandre Stavisky, poursuit M. Dommange, '[[ bénéficié pendant sept ans d'un privilège insolite. Comment ne pas dénoncer la carence de la justice qui, par ses remises successives et injustifiées, laissé en liberté et sans le juger l'escroc Stavisky lui permettant ainsi de continuer la série de ses méfaits. Il y a cependant eu 17 rapports transmis par la police judiciaire au Parquet de la Seine. Un ne peut raisonnablement admettre qu'aucun de ces rapports ne soit arrivé à destination.

Comment ne pas s'étonner aussi que le procureur de la. République ne eoit

point, M. Chautemps mènera l'en-t quête déjà ordonnée. Des coupables, i il en voit déjà, et. ils sont même, ̃ nombreux. Qu'ils soient au Parquet, parmi les magistrats du siège, à la Sûreté générale, ou dans quelque autre service administratif, ils se-« i ront frappés de sanctions.

Et puis, cette justice rendue, il y aura autre chose à faire réor- ganiser la police, empêcher les calomniateurs de s'attaquer aux innocents, épurer les couloirs du PalaisBourbon.

Ces déclarations, faites sur un tori qui fut bien souvent émouvant, valurent, au président du Conseil les applaudissements non seulement de ses amis politiques, mais aussi de l'extrême gauche et. d'une partie du centré. 11 est incontestable qu'alors lo gouvernement marquait des points. Mais la partie en resta là.

Et l'on reprend ce matin.

Pour M. Lacourt, radical-socia-t liste, la question des incompatibi-i lités parlementaires doit être à nou, veau agitée et enfin résolue. Pour; M. Ramette, communiste, il n'y a pas d'honnêteté en dehors de l' « humanité. >. et de ses gens, qu'il dit El M. Michel Walter craint qu'on ait trop l'impression, en Aljsace, que la police et l'administra^ tion françaises soient plus complaisantes vis-à-vis d'un escroc que

vis-à-vis dp personnes parfaitement

honorables. (If, personnes liarfaifpnien~

Avec M. Déat, porte-parole des socialistes de France, les critiques; sont plus serrées. Sans doute le gouvernement a-t-il dit son iiiten-! tion de faire ceuvro de répression et d'assainissement, mais encore' faudrait-il des précisions. Une Commission d'enquête n'enthousiasme pas M. Déat elle ne fera qu'étendre le scandale et augmenter la con- fusion des pouvoirs. En ce qui concerne les incompatibilités parlementaires, M. Déat est prêt « à aller très loin ». Et moyennant l'assurance que quelques" réformes vqnfc

w.re entreprises, W socialistes d^

France voteront pour le gouverne-! ment.

Et voici M. Ybarne:garay. Mais le député des Basses-Pyrénées ne fait qu'amorcer ses explications. C'est seulement cet après-midi qu'il entrera dans le vif de son interpella-i tion et demandera la constitution* dune Commission d'enquête parler ment aire.

L'atmosphère s'est peu à peiï échauffée en cette fin de matinée. Et quand M. Ybarnégaray lance 'i « Quai qu'on puisse dire, je persiste à penser que Stavisky ne s'est pas suicidé » la Chambre est bien houleuse. Premier indice d'orage pour l'après-midi. Il est vrai qu'après l'orage revient toujours lej

beau temps 1

beau temps 1 Marcel Gabiu,y<

pas intervenu pour réclamer un jura* ment. °

Le Parquet de la Seine et le procureur de la République n'ont pas fait leur devoir affirma alors l'interpellateur aux applaudissements de la droite.

Les responsabilités administratives Passaut ensuite aux complaisances da certaines administrations qui ont permis à Stavisky de monter sa formidabio escroquerie, M. Dommange s'étonne Jamais, dit-il, un ministre du Tra-t vail n'était encore intervenu pour recommander des bons de Crédits municipaux.

Une telle recommandation visant un tel personnage que Staviskv on ne pouvait en elet ignorer lc rôle très actif de l'escroc au Crédit municipal da Bayonne était pour le moins une grande imprudence, une légèreté vraiment grave.

M. Julien Durand demande à ce moment la parole, ut le président la lui accorde. pour cinq minutes (Rires.) M. Durand estime que les lettres de recommandation envoyées par son département ,il était alors ministre du Commerce) étaient justifiées pur ce fait que le Crédit municipal de Bayonne offrait les plus grandes garanties ayant a sa tête le député-maire Garat et un Conseil d'administration formé de très respectables personnalités.

M. Durand prend, d'ailleurs, l'entière responsabilité de ses lettres, indiquant que s'il ne les a pas signées lui-même c'est qu'il an trouvait, à cette époque, chargé de mission par le gouvernement à la Conférence de Lausanne.

Les responsabilités de la police Après cette intervention, M. Dommange continue son exposé, abordant en troisième lieu les responsabilités de la police dans l'escroquerie de Bayonne.

La Sûreté générale, pour lui, a fait preuve d une défaillance certaine. Quel a été le rôle de la Sûreté, demande le député de Paris, à partir du 23 décembre, alors que le scandale venait d'éclater. Le ïrl décembre, Stavisky était encore dans son luxueux appartement du Claridge on prétend aussi qu'il se trouvait encore à Paris le 24 et le 25, où on l'aurait vu près de la gare Saint-Lazare et ailleurs, dinant tranquillement.

La Sûreté vient-elle perquisitionner au Claridge ? .?

Se préoccupe-t-on de suivre Mme Stavisky ? Non pas, les premières perquisitions ne commenceront que le 4 janvier et ne donneront, évidemment, aucun résultat. Ces défaillances mettedt singulièrement en cause la Sûreté générale.

Concluant et s'adressant directement au président du Conseil. M. Dommango affirme alors

̃"• Les enquêtes que vous avez w>


donnée» ,elles sont d'avance condam- > nées à l'échec par ce qu'ellea sont menées par ceux qui devaient être enquêtés. (Interruptions gauch*. Appl. à droite.)

Faisant enfin allusion au lien de famille qui unit le chef du gouvernement au procureur Pressard, l'orateur termine par ces mots

j– Il faut vous réouser, Monsieur Chautemps, vous ne pouvez pas présider à- ces enquêtes. Les raisons, comme !a parenté, qui commandent la récusation dans le domaine Judiciaire la commandent aussi dans le domaine politique.

La droite applaudit longuement AI. Dommange.

M. Choatemps _à_ la “&̃««

Le silence se fait brusquement lorsque M. Chautemps monte a la tribune il est, à ce moment, 20 heures.

Dans une affaire si grave, commence te président du Conseil, dans un tel scandale qui a causé un tort trop considérable a notre pays au dehors, et qui a alarmé justement les honnêtes gens. 11 faut une sévère et juste répression. Je ne puis, cependant, que blâmer l'exploitation cvnique faite de cette affaire par des poliùoiens, et que flétrir les critiques passionnées. injustes, parfois odieuses qui ont été lancées contre le gouvernement ou les administrations relevant de son autorité. Heure vraiment paradoxale, que celle-ci une escroquerie gigantesque révélée. L'opinion s'émeut. La presse réclame une répression éaergique. Or, ce sont les Inculpés eux-mêmes qui écrivent encore et qui viennent salir je chef de l'Etat.

Je ne me soucie pas des risques de demain et je veux poursuivre jusqu'au bout, la tache de répression et d épuration que je me suis tracée. (Vifs appl. au centre et à gauche.) C'est un n témoin qui est devant vous, un homme qui a étudié Impartialement le dossier et qui est décidé à prendre des mesures sans aucune considération d'amitié et encore moins de famille.

M. Chautemps retrace devant l'Assemblée la vie de Stavisky et énumère ses «lifférentos condamnations ·

Il y a un minimum d'Indulgence, et on a accordé dix-neuf remises à Stavisky. C'est la faute la plus grave qui ait été commise, et M. le garde des Sceaux va prendre des sanctions. (La droite manifeste son scepticisme.) Stavisky, lui, fréquente les casinos, obtient du même commissaire qui l'avait autrefois arrêté une autorisation de jeu qui lui avait été enlevée pour tricherie.

Certes, il y a en des rapports, mais ceux-ci M. Chautemps l'avoue n'ont peut-être pas été examinés avec l'attention nécessaire.

Comment conclure, alors, sinon par 'a. nécessité d'une réforme complète des services de justice et de police ? 2 Il faut revenir à des principes encore respectés en province et qui peuvent également l'être à Paris.

a je prends la responsabilité poli- tique de mes services, glisse le chef du gouvernement, J'ai le droit de dire que autant la Sûreté générale est sous mon autorité, autant la police judiciaire fait preuve d'indépendance.

Il y a également une réforme morale A accomplir. La presse elle-même doit iSf.re réformée.

Certains journaux; s'indigne M. Chautemps, ont été jusqu'à dire que j'avais donné l'ordre de détruire Stavisky. Or, J'ai chargé. non point la Sûreté générale, mais le Parquet de Chambéry, du soin de l'enquête. Celle-ci £ été très nette le suicide est patent. Nous avons le devoir de protéger les innocents contre les calomnies, car, dans l'exploitation de ce scandale, des hommes, des groupes mêmes visent la chute 'du régime.

Le président du Conseil est longuement applaudi par la gauche, et X BouiMon renvoie à vendredi matin, 9 h. 30. la suite de la discussion. Il est

21 h. 15..

Nous quittons cette atmosphère de séance si lourde, si fiévreuse, pour nous trouver dehors, dans une ambiance de bagarre, avec ses vociférations et ses charges de police.

La séance de vendredi matin Lorsque M. Henry Pâté, vice-président, ouvre la séance à 9 h. 30, il y a peu de députés dans l'hémicycle.

Les tribunes du public et de la presse sont presque vides. Le débat se poursuivra dans une atmosphère de calme. C'est M. laoourt, radical-socialiste, qui rouvre la discussion. Il applaudit aux déclarations énergiques de M. Chautemps et verrait avec satisfaction la réalisation des promesses faites à la tribune. M. Lacourt s'étonne des négligences qui ont permis la fuite et le suicide de Stavisky. N'y avait-il pas grand intérêt pour la vérité et pour la justice à ce que cet individu fût mis dans l'obligation de parler ? '?

Sur la question des incompatibilités parlementaires, M. Lacourt croit bon d'affirmer que des avocats parlementaires ne devraient pas pouvoir défendre devant les tribunaux, ceux qu'ils ont le devoir de condamner devant la Chambre. Avec M. Ramette, nous écouterons l'habituelle diatribe contre les institutions d'un pays capitaliste: concessions, complaisances des administrations, indulgence coupable de la Justice, vénalité de la presse. <

En terminant son intervention, le député communiste apostrophe le président du Conseil

Vous frapperez certains comparses évidemment, mais vous ne frapperez pas ceux qui sont à la tête i

L'émotion règne d'une façon particulière en Alsace, vient ensuite affirmer M. Walter, et on a l'impression que la police et l'administration françaises sont plus complaisantes vis-à-vis d'un escroc que vis-à-vis des honnêtes gens.

M Déat se réjouit de l'atmosphère moins lourde qui pèse aujourd'hui sur

le déuat.

lejieoat. dit-il, de' calmer, par d.In.flexibles sanctions, l'opinion de la masse qui se manifeste jusque dans la rue. Aucun parti n'est, certes, assuré dans l'avenir, contre les défaillances individuelles. Nous sommes ici plutôt en présence d'une défaillance des institutions nue devant une carence des personnes. Il n'en faut pas moins chercher les responsabilités là où elles sont.

ce sujet je ne me sens aucun enthousiasme pour une Commission d'enfuete parlementaire qui ne servirait qu'à prolonger et élargir le scandale les explications fournies par M Dalimier m'ont, d'ailleurs, entièrement sa-

tisfait.

On nous demande de collaborer à une réforme de mœurs politiques c'est très bien, mais les déclarations de M. Chautemps doivent être plus pré-

cises.

Quant au rOle de la police judiciaire et de la Sûreté générale dans cette affaire! il n'est pas exempt de critiques. Il va falloir guérir l'Etat de tous ces

maux.

L'orateur veut de sérieuses réformes dans ces Conseils d'administration où tant de hauts fonctionnaires retraites trouvent place. En ce qui concerne les incompatibilités parlementaires, M. Déat «t ses amis veulent aller très loin. Pour la presse, il faut qu'on aboutisse à étabiir comme une surveillance du Conseil de l'ordre.

Les fonds secrets ? il faudra en contrôler l'emploi, comme Il faudra aussi surveiller les Compagnies d'assurance. Pour réussir ces réformes, un ministre doit trouver, dans son entourage une loyale collaboration. r~

Je voudrais, demande M. Déat, ̃lue lorsqu'un ministre entre en fonction il arrive comme le général sur un champ de bataille avec un état-major. (Mouvements divers.)

La s pourriture doré» » stir laquellE

M. Déat

ce scandale vient d'appeler l'attention. t ne pèse pas lourd aux yeux du pays. 1 Ge qui compte, c'est la masse de la na- E tion qui travaille et qui produit. (Vii's j J appl. a gauche.) i Le président du Conseil l'a bien senti, et, dans la mesure où il sera ferme. il 1 peut être rassuré sur son avenir gou- j 1 vernemental

Il a oomprls que l'heure était grave ( et pour son parti et pour le régime lui- s môme. 1 11 y a aujourd'hui, en France, un cou- 1 rant de doute. Dans le régime, un mou- ( vement d'incrédulité spontanée devant J le suicide de Stavisky, et ceci est grave: nous avons besoin de surveiller la toni- cité de la morale dans le pays. ] On assiste à des manifestations dans la rue. Il y a dans la masse une Inquié- i tude, une indignation, et je me réjouis i de cette indignation, car elle prouve que i le ressort moral du pays n'est pas cassé. Il faut que l'ère des malins soit close, il faut que nous vivions enfin une ère de propreté. La gauche et l'extrême gauche applau- dissent très longuement M. Déat. La Chambre décide de se réunir l'après-midi, dans ses bureaux, une demi-heure avant la séance, pour pro- céder à l'examen d'une demande en au- torisation de poursuites contre l'un de ses membres, c'est de M. Bonnaure qu'Il s'agit M. Henry Pat6 annonce à oo moment que M. Ybarnégaray va développer son interpellation. Le député des Basses-Pyrénées demande à la Chambre, vu l'heure avancée il est à ce mtjment 11 h. 46 de reporter à l'après-midi la suite du débat.

La gauche et le centre refusent co renvoi, M. Yfcurnégaray montre à la tribune, mais, à ce moment, M. Scapini dépose une demande de renvoi. On vote donc au milieu d'un chahut général, que M. Paté ne peut maîtriser. Le vacarme ne fait que s'amplifier lors- au'on annonce que le scrutin va'donner lieu à pointage. On donne le résultat du scrutin a 12 h. 80 la Chambre repousse le renvoi par 359 voix contre 20T. M. Ybarnégaray remonte à la tribune. il sera écouté très attentivement dans la première partie de son intervention.

II retrace les différents scandales qui ont, depuis quelques années, révolutionné l'opinion

Hier, Hanau et Oustric, aujourd'hui Stavisky. demain dJautr$s encore 1 Partout une boue qui rejaillit sur nos institutions et qui dissimule à l'étranger le pur visage de la France t (Vifs appl.) Dans le mécanisme même du scandale de Bayonne, il y a les souches qui portaient par exemple un chiffre de 100 fr. il y a les bons majorés jusque i ou 2 millions, mais il y a encore et surtout les talons conservés par le contrôleur, et portant le même chiffre que les souches, et M. Ybarnégaray affirme: Tissier obtenait de ce contrôleur des signatures en blanc I

Quant à Garât, 11 a été l'adversaire direct du député de Mauléon. et celui-ci déclare

M. Carat a été frappé, et personne n'attend de moi ici que je vienne l'accabler. (Vifs appl. sur tous les bancs.) A Bayonne, la justice a passé, qu'elle fasse son devoir à Paris.

Et, une fois encore, la vie brillante de l'escroc est racontée devant la Chambre.

Tant que les aventuriers brillent, conclut M. Ybarnégaray, Ils ont beaucoup d'amis, mais dès qu'ils tombent. personne ne les a connus. Voilà, bien la lâcheté. (Vifs appl.)

Il y a des ombres sur le casier judi- ciaire de l'escroc elles disparaissent. Il a fallu, pour qu'il ait pu agir avec autant de morgue, pour qu'il ait pu, dix ans durant braver la justice du pays, que Stavisky ait bénéficié de hautes' complicités, de grandes complaisances, et c'est ce qui, surtout, soulève l'opinion.

L'escroc est tabou » et l'affalriste est roi, dit M. Ybarnégaray. L'égalité devant la justice, quelle, comédie .1 De longs Applaudissements. éclatent, et le député de Mïwlèon; accuse. maintenant

Qui a empêché l'arrestation de Stavlskv ? Qui lui a permis de bénéficier de dix-neuf remises Que sont devenus les rapports transmis à son sujet Tant ] qu'on n'aura pas répondu de façon claire à ces questions, le débat ne sera pas clos.

Sur la mort de l'escroo. M. Ybarnégarav est catégorique

Quoi qu'on puisse dire. je persiste à croire que Stavisky ne s'est pas sutcidé

Cette affirmation cause une grosse émotion, et M. Chautemps se lève pour déclarer a nouveau que le suicide est maintenant démontré, et par les té- moins, et par les médecins, et par l'en- i quête du Parquet de Chambéry. M. Ybarnégaray poursuit d'une voix ferme

Savez-vous ce qui m'a paru le plus odieux dans ce « suicide » c'est la présence, aux derniers moments de Stavisky, de ce bandit qui se nomme Henri Voix 1

Nouvelle émotion. Le président en profite pour lever la séance et renvoyer S 15 heures la suite de l'intervention de M. Ybarnétraray.

Voici le compte rendu de la plus grande partie de la séance de jeudi après-midi. Ce compte rendu a paru dans nos dernières éditions.

Un appel M calme

du président du Conseil

M. Chautemps se lève alors au banc du gouvernement, il demande le renvoi des interpellations sur la catastrophe de Lagny à la séance de vendredi prochain. Quant à celles qui ont été déposées sur le scandale financier de Bayonne, il en accepte la discussion immédiate, et il ajoute ·

je demande aux uns et aux autres de conserver dans ce débat tout le calme nécessaire pour faire toute la lumière dans cette affaire.

Pour sa part, M. Chautemps aura bien moins à faire un discours qu'une déposition qui sera impartiale et sans doute cruelle.

M. Lagrange, socialiste S. F. I. 0., premier interpellateur inscrit, monte à la tribune au milieu d'un silence pesant. Nous vivons, dit-11, dans une atmosphère de scandales. Il faut que le Parlement dise ce qu'il veut il faut que le gouvernement sache ce qu'il veut. Il passe ensuite en revue les diverses condamnations de Stavisky et retrace devant la Chambre sa vie aventurière. L'escroc, poursuit M. Lagrange, a deux faces celle de l'homme d'affaires et celle de l'aventurier.

Hautement protégé et « relatlonné » certes, Stavisky l'a été, et ainsi, il a pu envisager une affaire qui, « si elle avait réussi, aurait coûté 500 autres millions au pays ».

Stavisky a sa presse, son théâtre, il est devenu Serge-Alexandre, un roi de Paris; la justice, elle, attend son heure; les Compagnies d'assurances, elles, prennent ses bons 1

L'affaire craque, on découvre le scandale, on arrête Tissier, un député, des maîtres-chanteurs et des directeurs de journaux.

Et l'orateur d'ajouter

Ce sont les causes mêmes de ce scandale que je veux examiner. La vraie cause, c'est que Stavisky a trouvé au Parlement dans les hauts fonctionnaires, dans la presse, de puissantes protections. Il savait qu'une seule malédiction pèse sur les hommes celle de la misère. (Vifs appl. & l'extrême gauche.)

M. Lagrange souligne la dualité de la Sûreté générale et de la police.

Et l'orateur en arrive au suicide d'Alexandre Stavisky

L'opinion ne croit pas à la thèse de la Sûreté générale. Là encore quelle que soit la vérité, n'y a-S-il pas matière à gofcûdajle t

M. André Heua veut interrompre, orsque M. Lagrange parle des remises luocessives dont bénéficia Stavisky, )our une affaire d'escroquerie vieille de lept à huit ans.

La Chambre murmure et il faut que M. Bouisson intervienne avec vigueur Jour rétablir le calme.

M. André Hesie, dont Stavisky fut io illent, s'attache alors à démontrer qu'il i'aglssait d'une affaire n'intéressant pas l'épargne publique et il défend le trijunal qui eut à prononcer les remises, j'avoir voulu entraver la marche de la lustice.

La Chambre accueille plutôt fralchenent ces explications. M. Lagrange reprend

La section financière du Parquet semble bien avoir été d'une Insuffisance insigne dans cette affaire. (Appl. à jauche.)

La justice. poursulMl, est parfois

3évère aux pauvres gens. Il ne faut pas ïu'elle soit aveugle maintenant 1 Or. à l égard de Stavisky, la justice n'a-t-elle pas fait preuve de complaisance, de carence et de complicité 1

Et M. Lagrange de conclure Complicité, complaisance, carence, voici la sinistre trilogie qui pèse actuellement sur la moralité.

S'adressant alors à M. Chautemps Vous êtes, Monsieur le président [lu Conseil, ministre de l'Intérieur, vous connaissez les complicités. Quand un navire a sombré, on traduit son capitaine devant un tribunal maritime. Vous avez la louable Intention de réformer la police les chefs actuels, quels qu'ils soient, peuvent-ils rester à sa tête (Seuls, quelques applaudissements à l'extrême gauche soulignent cette déclaration.)

Il faut épurer une presse trop souvent servile. Pour les Compagnies d'assurances, ne devrait-on pas ordonner le dépôt de leurs réserves dans des Caisses publiques. Voilà des mesures nécessaires pour ramener la confiance. M. Monnet

C'est maintenant au tour de M. Monnet, un autre socialiste, de développer à la tribune son interpellation.

Il insiste, lui aussi, sur la nécessité de faire la lumière dans ce scandale pour établir les responsabilités précises.

Certains journaux ont joué dans cette affaire un rôle qui n'est pas exempt de critiques.

M. Louis Proust, député d'Indre-etLoire, croit devoir démentir, à ce moment, l'information suivant laquelle le Comité Masouraud, qu'il préside, aurait touché 2500000 francs de Stavisky. M. Monnet poursuit

Il faudrait établir un Office national de, la presse i

Cette idée, pour le moins inattendue, suscite un certain mouvement ironique dans l'Assemblée.

L'orateur parle des différents scandales qui ont éclaté ces dernières années. Il fait même allusion aux démêlés qu'avait eus avec la justice, dans un précédent ministère, un sous-secrétaire d'Etat à la Guerre.

M. Hulin crée un incident

M. Hulin, se sentant visé, se lève et entreprend, en sa faveur, le plus invraisemblable plaidoyer.

Lorsque le ministre Daladier, dit le député de Poitiers, a été interpellé à mon sujet, étant assis au banc du gouvernement, je n'ai rien voulu dire mon chef a parlé pour moi. Je profite de cette occasion, pour affirmer hautement que j'ai été victime d'une décision qui rend plus méprisables ceux qui l'ont rendue que moi-même.

La droite accueille par de violentes protestations cette flèche lancée contre les magistrats qui ont pris la décision de rayer M. Hulin du Conseil de l'Ordre des avocats de Poitiers.

M. Chautemps, lorsque les clameurs hostiles se sont un peu calmées, se lève et, d'une voix très ferme, il prononce ces ptntDles très dures pour l'ancien soua-seçrétaii^ U'iEtat Vous n'avez pas le droit, Monsieur Hulin, de dire d'ê telles choses d'hommes qui ne sont point ici, de glisser de telles insinuations contre des magistrats. Les vifs applaudissements marquent bien l'opinion de la majorité de l'Assemblée.

M. Hulin accuse le coup, mais n'en poursuit pas moins avec morgue Je ne m'attendais, certes, pas à une telle déclaration de M. le président du Conseil qui semble accréditer une décision qui ne grandit pas la justice 1 Cette fois, la droite se lève et manifeste violemment contre le député de Poitiers.

M. Monnet peut enfin, au bout d'un certain temps, reprendre ses explications.

Personne, pour lui, ne pouvait ignorer oui était Stavisky. Il a donc fallu à ce dernier de coupables complaisances pour lui permettre d'agir. Celles-ci seront-elles dénoncées au grand jour et sanctionnées avec une juste sévérité ? 2 M. Monnet pose la question. Il critique aussi l'attitude de la police à la suite du scandale mais, la police n'obéissalt-elle pas à des instructions spéciaiement données ? C'est une nouvelle question.

M. Monnet, jusqu'ici, ne s'est pas attardé sur les points délicats des complicités et des différentes compromissions s'attachant surtout aux conséquences pratiques, pécuniaires, si l'on peut dire, du scandale de Bayonne. Il en arrive, enfin, aux déclarations que chacun attend.

Nous ne voulons pas de crise ministérielle, déclare-t-il, laissant ce point de vue aux éléments réactionnaires de cette Assemblée 1 (Mouvements divers.) Cependant, on ne peut cacher le mouvement de l'opinion publique, qui ne

BOURSE DE PARIS. Conra du 12 janvier 1934.

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veut pas admettre la thèse du suicide de Stavisky.

M. Chautemps a laissé partir M. Dalimler de son ministère, et, de cela même on peut tirer des conclusions diverses. Revenant sur le rôle de la police, M. Monnet en demande une reforme profonde.

De nouveau Il pose cette question Pourquoi la police n'est-elle pas inter. venue plus tôt ? Elle est cependant bien renseignée.

L'interpellateur, de tout ceci, tire enfin cette conclusion « il faut frapper à la tête », pour calmer l'opinion et assurer la défense de l'épargne. La séance est suspendue & 18 heures.

Deux projets de loi du gouvernement

Pour réprimer te trafic d'influence M. Raynaldy a déposé, jeudi, sur le. bureau de la Chambre, un projet de loi tendant à réprimer la corruption en matière de trafic d'influence et' à sanctionner pénalement d'autres abus d'in(i.uence. Le projet a pour but de compléter et de mettre en harmonie les articles du Code pénal réprimant la corruption.

Il permettra de réserver le même châtiment aux corrupteurs et aux corrompus en matière de trafic d'influence, que ce tratlc soit le fait d'un particulier ou d'un fonctionnaire.

Le projet, dans son article 2, stipule en substance

Quiconque en abusant de son Innuence pjur se procurer & sol-méme ou pour procurer & autrui un avantage injuste aura obtenu ou tenté d'obtenir par faveur ou par complaisance un acte ou une décision de l'autorité publique sera puni d'un emprisonnement do six mois a deux ans et d'una amende de 200 & 3 000 francs. Si le coupable est un fonctionnaire public ou un citoyen investi d'un mandat électif, la peine s'élèvera d'un a cinq ans d'emprisonnement et de. 1 000 a 10 000 fr. d'amende.

Sera puni des mêmes peines tout fonctionnaire public convaincu d'avoir avec connaissance du but poursuivi par fauteur de l'abus d'influence accordé par complaisance la faveur sollicitée ou bien donné un avis favorable en vue de le faire obtenir. Dans l'exposé des motifs, le garde des Sceaux déclare

il n'échappera a personne que ces dispositions seront d'autant plus rarement «npliquées que leur sévérité même, en défendant les administrations publiques contre des Interventions et des empiétements inadmissibles fortifiera les fonctionnaires et agents de l'autorité dans l'accomplissement de leur tache et leur assur rera enfin plus d'indépendance dans leur dignité.

Le projet sur la presse

M Raynaldy déposera très prochainement un projet tendant à correctlonnàliser les poursuites en matière de diffamation commise par la voie de la presse envers les fonctionnaires et les corps constitués. Ce texte apporte, d'autre part, une'modiflcation à l'article 27 réprimant les publications faites de mauvaise foi de nouvelles fausses et de pièces falsifiées.

»-»-̃

Bagarre au cours d'une réunion politique à Versailles

La nuit dernière, une bagarre a éclaté au cours d'une réunion politique organisée dans une salle située près du château de Versailles, par le parti radicalsocialiste de Versailles.

Tandis que plusieurs orateurs exposaient leur programme et que MM. Zay, député du Loiret, et Rucart, député des Vosges, prononçaient leurs discours, arrivèrent une soixantaine de jeunes gens «tir avaient -été, refoulés des abords- du Palais-Bourbon ej, atit ^valent pris le train à' garé- -de» Invalides, à aestinjition de Versailles ou des auto-cars pour cette même direction. Arrivés dans la salle de réunion qui était publique et contradictoire, certains d'entre eux se mirent à siffler les orateurs. Ce fut le signal du commencement de la bagarre: des coups de matraque furent portés et des coups de poings furent échangés. Les antagonistes s'emparant des chaises les lancèrent dans les glaces qui volèrent en éclats. Les lustres du plafond furent arrachés. Finalement, la police qui assurait au dehors le service d'ordre intervint et évacua les perturbateurs. Une dizaine de manifestants ayant été blessés furent pansés à l'hôpital, mais refusèrent de décliner leur Identité ils regagnèrent, d'ailleurs, dans la soirée, leur domicile.

Aucune arrestation n'a été opérée, Les dégâts, qui sont purement matériels, sont importants. Sur le plancher de la salle, les policiers ont retrouvé un certain nombre de matraques.

̃ m m t–

Les difficultés de la Chine La répression de la révolte an Fou.kien Les forces de Nankin i Foa-Tchioa

Selon des nouvelles officieuses publiées à Changhai, des avant-gardes et civil des troupes de Nankin ont pénétré à Fou-Tchéou, dont la chute serait imminente. Les avant-gardes ont troublé l'organisation des rebelles. La population s'est réfugiée en masse dans l'ile de Nankin, en face de FouTohéou, où résident la plupart des étrangers.

AU SÉNAT L'élection du bureau

Le Sénat a constitué jeudi son bureau définitif, sous la présidence de M. Damecour, doyen d'âge.

M. Jeanneney est élu président par 222 voix sur 229 votants. Voici les chiffres obtenus par les « quatre vice-présidents du Sénat, sur 239 votants

MM. Lucien Hubert, 226 voix; Paul Strauss, 223 voix CuminaL 214 voix t général Bourgeois, 211 voix. Voici les noms des secrétaires élus MM. Farjon, Hamelin, Rolland, Linyer, Morizet, Gadaud, Boivin-Champeaux. Sont élus questeurs

MM. Gallet, Monsiarvin et Françoie Labrouste.

La prochaine séance est fixée au lendemain. 15 heures, pour discuter le:! interpellations sur la politique exté-

rieure.

Avant de lever la séance, M. Damecour, toujours élégant et aierte, l'œil et le teint aussi clairs que la voix, a remercié en ces termes se& « jeunes » collègues (45 ans en moyenne), les secrétaires d'âge, du concours qu'ifs lui avaient apporté pendant ces deux jours de présidence. El avec l'autorité paternelle que lui donnent son âge et les services rendus, il a terminé par une charmante exhortation qui, à travers leur personne, s'adressait à tout le Sénat Permettez-mol de vous laisser un avis, dont j'ai toujours fait ma devise la bonté pour les petits, la justice pour tous.

Des applaudissements unanimes ont salué les paroles du doyen d'âge. Comme la question sociale serait aisément résolue, si tous les dépositaires d'une autorité quelconque s inspiraient de cette pensée toute chrétienne

Séance du m janvier jç3^ (après-midi)

M. Jeanneney, réélu jeudi à la présidence du Sénat, a prononcé un discours où, après avoir rendu hommage à M. Dameoour, doyen de l'Assemblée, Il a exposé et justifié l'attitude du Sénat en face des graves problèmes actuels. Il rappelle qu'à propos du redressement budgétaire, le Sénat s'est trouvé dans l'alternative suivante Ou, pour rester d'accord avec le gouvernement, abandonner des mesures Onancleres jugées par eux Impérieuses et seules vraiment saines, ou, pour rester ndèles à celles-cl, accepter les dommages d'une crise gouvernementate nouvelle et même le risque d'un conflit, d'issue dlfllcile, avec l'autre Assemblée. Le sentiment dominant a été que la stabilité ministérielle est, elle. aussi, un élément de la restauration financière et, qu'a certaines heures, elle Importé autant au crédit de l'Etat qu'au moral même de la nation. Il ne parut pas vain non plus de montrer qu'au dehors on n'avait nt a craindre ni à escompter l'affaiblissement de notre institution républicaine.

C'est la raison d'Etat qui, pour une part, a prévalu. Mais l'engagement formel a été pris de parachever au plus vite l'œuvre d'assainissement entreprise depuis plu» de dix-huit mois.

Parlant des scandales financiers, M. Jeanneney a ajouté

Qu'il soit fait justice prompte et impitoyable de ces défaillances Qu'elles puissent aussi ouvrir les yeux a tout homme public sur les dangers de certaines promiscuités. Qu'elles nous laissent ennat, en plein sang-froid, à notre tache.

.«.

Le scandale Stavkky (Suiite de la première page.) Une mise au point de M. Désiré Ferry, directeur de < la Liberté » M. Désiré Ferry, directeur de la Liberté, a communiqué à la presse la mise au point suivante qui, d'ailleurs, a paru dans.. son. journal en date du 12 cou.ramV-. ̃ -•flfef,' dans "là stiiréi, »n mandat- d'amener a été lancé contre M. Camille Aymard. J'ai pris la direction de la Liberté le 27 avril 1933. Depuis cette date, Je suis seul maltra et seul responsable de la direction, de l'administration et de la rédaction de co journal, auquel, sur ma demande, plusieurs de mes collègues ont apporté leur collaboration.

Je n'ai par contre et c'est trop clair nt information ni responsabilité pour les faits antérieurs à ma prise de direction. Depuis la 27 avril 1933, M. Camille Aymard n'a participé, à aucun titre ni à aucun degré, a la direction du journal. Il s'est borné a lut donner dea articles. C'est à l:i Commission d'enquête au'il appartiendra d'éclalrclr pour quelles ratsons il a été mis en cause, et le caractère de se» actes.

Jral toutefois estimé que les falta reconnus par lui devaient mettre fin à sa collaboration, même extérieure et occasionnelle, au journal que Je dirige.

Je n'ai pas besoin d'ajouter que ta £<fierté continuera avec la même vigueur et sans ménagement à l'éjrard de qui que ce soit, la campagne qu'elle a entreprise, pour la manifestation totale de la vérité. DÉsmÉ FERRY.

directeur de « la Liberté ».

i Une réunion

des a porteurs de bon* »

aura lieu dimanche à Bayonne Un Comité vient de se former à t Bayonne invitant les porteurs de bons du Crédit municipal à se faire connaître, au cours d'une réunion qui aura lieu dimanche 14 janvier, à Bayonne. En dehors de la presse et de la police, seuls les porteurs de bons auront accès dans la salle..

Sans-filistes, protestez M. le ministre ignore la loi a Dana la Lorrain, qui a pris vaillam- t ment la défense de la liberté de la pa- 9 'ole catholique en T. S. F., à la suite i le son directeur, Verax, son collabora- i teur parlementaire écrivait, jeudi 1 C'est en faisant valoir le même argument 1 l'Intérêt national que M. Roben Sérot, dé- s puté de la Moselle, s'est plaint au ministre t les p. T. T. à propos ae la suppression inadmissible des auditions du R. P. mande, t i Radio-Parls, depuis que ce poste fonc- 1 tionne sous lo contrôle de l'Etat. M. Mlsller s'est abrité derrière la lot de Séparation. Abri bien misérable pour un esprit aussi distingué que celui du député 1 de l'Aude, qui n'a pas pu, dans son fort Intérieur, ne pas donner raison à M. Sérot, quand celui-ci lui a dit que cette stérili- i sation absolue des auditions d'Etat con- damnalt à la fois les monopoles d'Etal et la loi de Séparation.

M. le ministre Ignore que cette malheureuse « neutralité » est une loi scolaire faite pour les enfants. C'est une nouveauté sans Justification légale de l'appliquer aux adultes. Et puis « la neutralité », puisqu'on y fait appel, ne demanderait-elle pas que M. le ministre nous épargne les attaques fréquentes contre le dogme et les sentiments religieux dont les postes officiels ne sont pas avares ?

M. le ministre ne tes interdit pas, ces conférences ou causeries qui, de biais ou de front, attaquent la religion. La neutralité » derrière laquelle il se retranche, qu'en fait M. le ministre? Et ces chansons polissonnes, ces pièces de théâtre où la morale est bafouée, même la morale officielle, dont la violation est sanctionnée encore par la prison ? Nous ne ferons pas à M. le ministre l'injure de croire que ces choses-là sont de son goût mais pourquoi fait-il au public qui paye l'injure de les lui servir comme si cela était le goût du public français? Francis Dorset écrit fort justement dans Radio-Magazine

Lorsque nous écrivions, 11 y a un an ou deux. que ce n'est pas le rûlo de l'Etat de convoquer devant le micro des diseuses & voix et des comiques en caleçon, les postes d'Etat nous répondaient « Pardon nous ne sommes pas de modestes transporteurs, nous fonctionnons comme le télégraphe et la poste, la matière véhiculée ne nous regarde pas. Adressei-vous aux Associations gérantes. »

il faut croire que ce raisonnement n'avait qu'une valeur de circonstance. Le ministre des P. T. T. cesse de le tenir. !1 choisit la matière véhiculée. Le R. P. Lhande est jugé subversir et se voit Interdire le micro; il est oblige d'ômigrer. Sou. Mais at l'Etat se met à décider la valeur relative des nourritures spirituelles, nous avons le droit de nous étonner à notre tour qu'il accorde sa faveur et sa garantie offlclelles au Tango des fauvettes, à la Gavotte des vers luisants, au Thé chez les lumnetona, h la Polka des familles, a Kcsako, et a cent autres niaiseries dont les titres seuls sont déjà grotesques. Loin d'être lnoffenslves, ces niaiseries contribuent à l'abaissement des Intelligences, empoisonnent les sensibilités et en tout cas donnent à l'étrai*ger la plus facheuse Idée de notre esprit et de notre goût.

Clément Vautel écrit, de son coté, dans les mêmes pages

F4t-ee parce que tout ce qui est officiel doit garder un caractère de stricte neutralité ?

Mais rien n'était moins obligatoire que l'audition de ces brefs sermons. Qui ne voulait pas les entendre n'avait qu'a tourner le OoutoD. Vraiment, ce cléricalismela n'avait rien d'indiscret. Ce qui parait ubusir, c'est plutôt la suppression d'une tradition dont s'accommodaient les croyants et tes mécréants, les uns en prenant l'écoute, les autres en ne la prenant pas. Encore nombre de oeux-cl écoutaient-ils, à l'occasion, le R. P. Lbande, le R. P. Dieux ou un autre prédicateur. L'audition d'un nialtre do la parole est toujours un plaisir délicat. L'éloquence est un art qui peut être jçoûté en dehors de tout parti pris philosophique ou politique. Sans compter que nous n'avons déjà pas tant de bons

orateurs îlu mtçra

r)')inporto,ie$ causeries religieuses ont *té supprimées,- aussi "bien; d'ailleurs, eejtes du pasteur ou du rabbin que celtes du prêtre catholique.

Mais alors l'Etat va nous priver aussi des sermons prononcés à Notre-Dame pendant le Carême Il ne permettra plus la dinusion de certaines grandes solennités religieuses par exemple, a l'occasion d'obsèques nationales. La T. S. F. ofacielle veut être intégralement laïque et, en fait d'éloqueuce ou de musique religieuse, elle ne nous transmettra plu* que les échos de« banquets dérnocrattcpies. Vous direz ce que vous voudrez, c'est du laïcisme à la manière 6e M. Homals

Or, Je prétends que la T. S. F., et surtout l' officielle, doit être le reflet sonore de la vie dans toutes ses manifestations. Pas de proscriptions de principe, pas de censure, à moins, bien entendu, qu'il ne s'agisse d'ém«slons dangereuses pour la paix publique, pour l'ordre établi. Ce n'était pas le cas, J'imagine.

Et Germain Blondin conclut dans la même publication

Monsieur le ministre de la Radiophonie, tyez un bon mouvement S'ils péebent parfois contre U. silence, les satisfilistes sont tout do même gens disciplinés et paisibles. t'n long commerce avec la musique les a faits affables et pleins de mesure. Leur profond souci de civisme les a poussés, presque tous, à ac- quitter leur taxe radiophonique, avec, au c.pur, le doute qu'ils en auront pour leur argent. Et, en effet, si l'on en juge par les programmes de la première quinzaine de l'année, l'horizon du micro apparalt bien sombre Ne serait-ce donc que pour nous aider à supporter les épreuves en perspectire, veuillez, Monsieur lo ministre. nous rendre, comme vous nous les avez ôtés, nos ministres de Dieu. Nous en avons bien besoin.

Ajoutons que le courrier continue à nous apporter une masse de lettres de protestations. Nous en donnerons la suite.

toeipsnienls commerciaux

CHANCES A PARIS

Sun Hier Auj. HIK Hier I Auj. IMdnt.83,i8 ..83,19 Htllaidt 10t6, 1086, in-Tark ..16,38 ..16,33 |ui«.134,05 .134, «l»«nf» >̃• iom|«. •• Mtflqn..354,75 .355,85 UUt.431 DiMKirt ItKu.. 494,185 494.125 U|»gH. 810.625 810,685 Vtmm..

BOURSE DE COMMERCE

,Ivoi Pans, 1 janvier.

Avoines. Ouverture courant 48 50 46,25, 46,50 payés, prochain 48 a 48,25 payés, mars 49,50 payé, 3 de fév. 49 50 payé, 3 de mars 50,50 à 51 3 d'avrtl 52 A aâ,25 payés. 3 de mal 52,50 & 52,75, tend. calme.

Sucres. Ouverture courant 227,50 à 228 payés, prochain 227,50 à 228 mars 227,50 paye, 3 de Tév. 227,50 à 228 3 de mars 227,50 payé, 3 d'avril 227,50 payé tend. ferme. Clôture courant 228, prochain 228, mars 227,50 à 228, 3 de tév 227,50 a 228, 3 de mars 228, 3 d'avril 227,50 tous paYés, tend. soutenue

Cote ofQclelle 227,50 t 228,50

Paris, 11 janvier.

Farine» de consommation. cote officleuse de la farine établie par la Chambre syndicale de l'Industrie meunière parisienne 193.

Blés. Cote officielle t24,50.

Marseille, 11 janvier.

Cours du disponible huile de lin 190 a 205, huttes d'arachides a fabrique (6 de taxe en plus) t60 a 165, huiles d'arachides neutralisées désodortsées 210 à 220, huiles d'arachides Ruflsque supérieures 235 a 258. MARCHE AUX VEAUX

Paris, 12 Janvier.

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Le kilo (cours non officiels. Première qualité 11,60, deuxième 0,30, troisième 7,30. Tendance calme.

Arrivages par départements Côtes-duNord 20, Eure-et-Loir 10, Loiret S. M-arohé sans intérêt, peu de monde, cours difficilement maintenus,

>4* NOS AMIS DÉFUNTS r JÉSUS, MARIB, JOSWH

(M. 7 mm t » çuar. ohaqu* foiêj Fr. Marie-Becnard, Assomptioniste. à, Angoulême.

Mme Rusch, 90 ans, à Paris, grand' mère d'un rédacteur à la Croix du i)£manche. Des Frères de Saint-Gabriel t Fr. Conrad, 59 ans, à Acton-Vale (Ga-« nada) Fr. Léon-Stanislas, 25 ans Fr. Simon-Marie, 33 ans (maison-mère)< A Montpellier, Mme de Montmartin, religieuse du Sacré-Qosur elle était soeur de la comtesse Ceiler. Sœur Ma* rie-Laurence, au monastère des Trappistlnes, à Laval (Mayenne). M. Viotc!" François, tapissier de la Chambre des députés et du Sénat, 65 ans, à Paris. M. Jules Ravenel, 58 ans, à Sauville (Vosges). MJle Houzet, 71 ans, à Reims (Marne). Le Pierre Duros, lecteur de la Croix'depuis sa fondation, à Deauville (Calvados). Mme Alix de Goy, née de la Taille, à Orléans. La clôture de la neuvaine à sainte Geneviève

Après les magnifiques journées qui se sont succédé depuis le 4 janvier à Saint-Etienne-du-Mont, la neuvaine de sainte Geneviève a pris fin, Jeudi, de la façon la plus grandiose.

Plus de 20000 personnes sans aucun doute ont défllé devant le tombeau. En dehors de ce courant permanent, qui ue cessa de toute la Journée, plusieurs grandes manifestations ont eu lieu, organisées avec le concours de la jeunesse des écoles.

Successivement, à 8 h. 30 et 10 h. 30. les jeunes gens, puis les Jeunes flUes de 1 enseignement secondaire emplirent l'église. Mgr Delabar célébra ia première messe; M. le chanoine Quinet dit la seconde; à l'une et à l'autre, M. l'aube" Ramondot prononça une émouvante ailocution. Il va sans dire que d'innom- brables communions furent données. L'après-midi eut lieu, à 2 heures, une cérémonie réservée aux enfants de l'enseignement primaire, et le sanctuaire se trouva si embouteillé qu'à la sortie de ces derniers, un rassemblement s'était fait déjà devant les portes, les pèlerins isolés ne parvenant plus à entrer. Le soir. à 20 h. m, la grande oérémonie de clôture fut présidée par le cardinal archevêque de Paris.L le chanoine Choquet, supérieur des missionnaires diocésains, après avoir rappetf les principaux souvenirs évoqués par la. belle église Salnt-Etienne-du-Mont, mit en termes distingués, un magnifique point final à sa série de sermons, en rappelant aux assistants qu'il est toujours nécessaire de prier, que les circonstances l'exigent actuellement d'une façon toute particulière, et que sainte Geneviève ne refusera pas plus aujourd'hui que dans le passé de donner à ceux qui l'invoquent des motifs de confiance.

Après que M. le chanoine Sudour eut remercié le cardinal Verdier de sa présence, celui-ci, prenant à son tour la parole, félicita M. le curé et le clergé de la paroisse, ainsi que le prédicateur, du succès obtenu par la neuvaine, Abordant les graves problèmes du temps présent, l'archevêque de Paris demanda à Dieu d'accorder aux hommes la paix dont Ils ont spécialement besoin pour parer à toutes les misères qu'a fait nattre la crise économique, rappela aux assistants qu'il incombe aux catholiques de faire rayonner autour d'eux l'espérance. La cérémonie se termina par la tradttionnelle et imposante procession de la chasse de saint Marcel et de celle de sainte Geneviève.

**m*

Nouvelles religieuses Grâce àa zèle infatigable de S, fixa Mgr Cheptel et à la charité 'J'un '"ddilateur anonyme, la- Mission catholique russe à Paris qui, depuis la27, avait sa chapelle et le centre de ses œuvres au numéro 10 de l'avenue de la SœurRosalie, vient d'être dotée d'un local plus vaste et plus adapté au développement toujours croissant de son activité La nouvelle chapelle (39, rue François-Gérard, Paris, XVI'; métro église d'Auteull ou Jasmin), ainsi que les nouveaux locaux, seront inaugurés le 11 février prochain. En attendant l'aménagement de la nouvelle chapelle, la messe chantée des dimanches 14, 21 et 28 janvier sera célébrée, à 10 h. 30, à !a chapelle de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus d'\uteuil (40, rue La-Fontaine).

Par décision de S. Em. le cardinal archevêque de Paris, M. l'abbé Delàtre, administrateur de la chapello Notre-Dame de La Salette, à Suresnes, a été nommé premier vicaire de NotreDame de Grâce de Passv, en remplacement de M. l'abbé Cailliez, démissionnaire pour raison de santé.

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Echos de partout A Bucarest, le professeur Cantacuzène, ancien ministre de la Santé, membre de l'Académie roumaine et membre étranger de l'Académie des sciences de Paris, souffre d'un œdème pulmonaire. Le malade étant très âgé les médecins ne cachent pas leur in- quiétude.

Ce samedi 13 janvier, à 10 h. 30, aura lieu, à Tours, l'assemblée générale du Comité républicain du commerce* de l'industrie et de l'agriculture. Elle sera suivie à 12 h. 30 d'un grand banquet. présidé par M. Louis Proust, ban- quet au cours duquel da. nombreux oratéurs prendront la parole.

M. Armand Vire, président de l'Association française et internationale des Amis de la radiesthésie, fera une conférence le 13 janvier, a 15 heures, à la salle des ingénieurs civils (19, rue Blanche).

dernières nouvelles

VIOLENT INCENDIE

RUE DES CORDELIERS

Un incendie a éclaté vendredi matin dans une fabrique d'agglomérés de liège, 37, rue des Cordeliers, à Parle. Le feu a rapidement pris une extension si grande qu'il fallut faire appel aux pompiers de Port-Royal, Chaligny Passy et National, qui mirent neui lances en batterie.

Les dégâts sont évalués à environ un million par le propriétaire.

MANIFESTATION DE VOYAGEURS A LA GARE DU NORD

Vendredi, à 8 h. 15, à la gare du Nord, par suite du retard d'un train de banlieue, plusieurs centaines de voyageurs se sont livrés à une violente manifestation sur les quais de départ. Le commissaire spécial dut faire appel à un détachement d'agents qui ont dispersé les voyageurs et ont opéré trois arrestations.

Trois agents ont été contusionnés, j J

LE CUIRASSÉ a NELSON » S'ÉCHOUE Portsmouth, 12 janvier. Le cuirassé Nelsçn, battant pavillon de l'amiral sir Wtîliam Boyie, commandant en chef de la Uotte métropolitaine, s'est échoué aujourd'hui à l'entrée du por| de PortsmoutU.

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Au sujet de l'émigration

Un des caractères de notre époque est la manière dont chaque pays se replie sur lui-même et semble vouloir s'isoler des autres. C'est un fait d'une importance capitale, en raison de ses conséquences économiques et sociales. Les pays européens s'étaient développés grâce à la facilité avec laquelle ils pouvaient vendre sur tous les marchés du monde des marchandises sur lesquelles ils réalisaient de gros bénéfices. D'autre part, ils n'étaient jamais gênés par l'accroissement de leur population, vu que celle-ci trouvait dans les pays d'outre-mer des débouchés toujours ouverts. Dans la seconde moitié du xix" siècle, 50 millions d'Européens ont émigré dans l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, sans compter ceux qui sont allés en Australie et en Nouvelle-Zélande. Aujourd'hui, presque tous les Etats de l'Amérique refusent de recevoir de nouveaux émigrants. Ceux-ci sont donc obligés de rester dans leur pays d'origine. C'est une des raisons qui expliquent le nombre croissant des chômeurs en Allemagne et en Angleterre et, d'autre part, la misère des populations des pays de l'Europe sud-orientale qui ne peuvent plus déverser leur trop-plein aux Etats-Unis et en Argentine.

L'immigration est arrêtée dans les pays neufs, parce que les ouvriers s'y opposent pour que l'arrivée d'étrangers qui acceptent un niveau de vie très bas n'entraîne pas la baisse des salaires. On pourrait leur répondre que leur raisonnement n'est pas juste la présence d'e ces étrangers qui acceptent des travaux pénibles et mal rémunérés régularise le marché du travail parce qu'elle permet à l'ouvrier indigène de gagner de meilleurs salaires, tout en se donnant moins de peine. Mais il n'y a rien à faire pour modifier cet état d'esprit.

Si certains pays s'opposent a l'entrée des étrangers sur leur territoire, il y en a d'autres qui empêchent leurs nationaux de s'expatrier, même momentanément. Tel a été le cas de l'Italie le gouvernement fasciste tenait à conserver les jeunes gens et les hommes comme des facteurs de puissance économique et militaire. Depuis quelque temps, il a relâché un peu cette politique de restriction qui ne s'expliquait guère en présence de l'accroissement rapide de la population et de l'impossibilité de lui assurer du travail, malgré l'effort admirable du gouvernement italien pour ouvrir dans tout le royaume des chantiers nouveaux. Pourtant l'existence d'un courant régulier d'émigrés est avantageuse pour un pays, parce qu'ils y envoient une partie de l'argent qu'ils gagnent à l'étranger. Pendant la guerre, en Macédoine, nous avons constaté que les villages les plus riches, où l'on voyait les plus belles maisons, étaient ceux qui envoyaient aux Etats-Unis le plus grand nombre de jeunes gens. Il n'est pas douteux que le rétablissement dans le monde de larges courants d'émigration n'améliorerait la situât ~ui générale en rétablissant l'équilibre entre les divers pays, puisque certains ont une population qui s'accroît très rapidement, tandis que chez d'autres elle est presque stationnaire, ce qui entrave leur développement. On comprend toutefois les répu-

LES INCONVÉNIENTS de la carte d'identité fiscale

Nous citons. M. Régnier, rapporteur Ile la Commission sénatoriale des finances

Inconvénients juridiques d'abord. D'une part, le système proposé aboutit a donner une force probante contre les tiers aux écritures tenues par ies banques. Il y a l'institution d'un principe qui. au point de vue juridique, mérite d'être souligné, et dont les conséquences doivent être exactement mesurées. Celles-ci apparaissent sans doute peu importantes pour les opérations inscrites à des comptes. Des recoupements faciles permettent de véritier les erreurs qui auront été éventuellement commises dans la tenue des écritures de la banque.

Mais il en ira différemment pour les payements* de coupons effectués aux guichets. S'il est fait usage de cartes portant des numéros falsifiés, ou si plus simplement des erreurs sont commises dans l'inscription par la banque du numéro des cartes qui lui sont présentées et il faut bien prévoir des erreurs multiples dans l'inscription de numéros comportant au moins douze chiffres, le contribuable auquel ces opérations seront opposées n'aura aucun moyen de prouver qu'elles ont été effectuées par d'autres que par lui. Pour éviter ce danger, dont on ne peut nier la gravité, il n'y aura, semble-t-il, qu'un moyen ce sera d'exiger de chaque porteur de coupons la rédaction (l'un bordereau signé qui, seul, pourra juridiquement lui être opposé et que ia banque devra conserver dans ses archives pendant trois ans. Mais le sys- tème de la carte fiscale perdra par même le caractère d'anonymat qui constitue l'un des arguments intéressants Invoqués en sa faveur. »

Inconvénients pratiques aussi.

« Par ailleurs, les difficultés que présente l'application de la carte fiscale en limiteront partiellement l'efficacité. A vrai dire, ces difficultés ne tiennent pas tant au système lui-même qu'à l'extrame morcellement de la fortune fran-

Ouestions Jt^conomiq ues et Sociales

gnances de certains pays à laisser leurs citoyens passer à l'étranger, où ils risquent de trouver des conditions de vie médiocres, parce qu'ils sont moins bien traités que les indigènes. Il en était ainsi il n'y a pas longtemps encore, et c'était, au point de vue social et moral, un scandale que la manière dont les émigrants étaient racolés par des agences, embarqués et transportés outre-mer sans le moindre souci, non pas même de confort, mais de simple hygiène. Les accords internationaux ont aujourd'hui changé cet état de choses, et presque partout les émigrants sont protégés et bénéficient des mêmes avantages que les indigènes pour l'application des lois sociales. Il n'est pas douteux que l'esprit de Genève n'ait eu à cet égard une heureuse influence.

Il faut aller plus loin encore la Société des Nations et l'organisation internationale du travail devraient s'attacher à étudier et formuler les règles d'une législation internationale. Ce n'est d'ailleurs pas facile, vu qu'il faut considérer à la fois les droits de l'individu et ceux de l'Etat. La nation qui fournit les émigrants ne peut pas admettre chez elle le recrutement massif des travailleurs pour le dehors elle a le droit d'exiger qu'il se fasse exclusivement avec son autorisation, sous son contrôle et sa direction.

Dé son côté, la nation qui reçoit les émigrants a le droit de déterminer quelles conditions physiques, intellectuelles, morales, économiques, professionnelles, devront remplir ceux qui viennent chez elle pour y travailler ou s'y établir. Elle a le droit aussi de décider à quelles formalités seront soumis ces étrangers jusqu'au jour où ils seront jugés capables d'être intégrés dans la collectivité nationale.

Enfin, un pays a le droit d'empêcher que les étrangers installés chez lui ne constituent des îlots de population en dehors de la vie commune, ce qui peut présenter de graves dangers au point de vue moral et matériel.

Mais, et ceci est capital, toutes les dispositions qui peuvent être prises pour réglementer l'émigration et l'immigration doivent tenir compte de la dignité humaine et de la liberté individuelle. Toute mesure restrictive doit être justifiée par des raisons d'intérêt public et ne jamais donner lieu à des vexations individuelles.

Enfin, il va de soi que la liberté de conscience et la libre pratique de leur religion doivent être absolument garanties aux immigrants. Dans la leçon que M. DuvalArnould, professeur à la Faculté de droit de l'Institut catholique de Paris, député de Paris, a donnée sur ce sujet à la Semaine sociale du Havre, il a insisté sur le bien inestimable qu'apporte à l'émigré déraciné le secours de sa religion. A ce propos, il a fait admirer une fois de plus à ses auditeurs cette unité catholique qui donne à l'étranger le sentiment qu'il est chez lui quand il va prier dans une de nos églises.

N'oublions pas que nous avons là un excellent moyen d'assimilation et que c'est pour chaque catholique français un devoir d'agir en chrétien envers son humble frère l'émigré. D. TARLÉ.

Antoine DE Tarlé.

çaise. Le nombre des porteurs de valeurs mobilières atteint et dépasse probablement 8 millions. Or, chacun d'eux fait de multiples opérations. Il parait donc matériellement impossible quel que soit le mode employé, de les recenser toutes.

Aussi bien, dans le système voté par la Chambre, le contrôle ne sera-t-il effectué que par épreuves il ne portera que sur les contribuables dont la véracité suscitera les doutes. Il sera nécessaire cependant de dépouiller et de classer les documents fournis par les banques. Ce travail sera long et difficile, et, dans ces. conditions, les sondages auxquels II sera possible de procéder seront nécessairement rares. Il faut donc attendre surtout de la carte fiscale un effet réduit d'intimidation » La complexité du système tient principalement au grand nombre des petits porteurs de valeurs mobilières. La carte d'identité, selon M. Régnier, ne comporterait pas moins de douze chiffres, ce qui s'explique semble-t-il par la nécessité d'attribuer des nombres d'ordre à chaque circonscription territoriale et peut-être même à chaque catégorie de contribuables. L'établissement des cartes rencontrera les plus grandes difficultés, et se heurtera à l'opposition de la masse des petits épargnants îoncièr-ement hostiles à la conscription de leurs fortunes Le placement des fonds d'Etat, surtout dans les campagnes, risque d'en souffrir. Au moment où l'emprunt est indispensable tout à la fois au budget et au Trésor, c'est là une considération qu'on ne saurait négliger.

Que faut-il penser en définitive de la carte d'identité fiscale '? En deux phrases, M. Caillaux a nettement indiqué son opinion, et sur la réforme, et sur son efficacité.

« La carte d'identité, ce sera de la paperasserie. et rien d'autre.

Vous prétendez en tirer 700 millions. Quelle est donc la part des revenus de valeurs mobilières dans le produit de l'impôt général sur le revenu ? Car, enfin, votre contrôle vise surtout ces revenus. Sur les quelque 2 milliards que

Vers an ?JÈf3 5!?.?.?!?.! Ce que requiert

la personne humaine

Les artisans de Vordre nouveau t pensent, nous l'avons vu, qu'un régime personnaliste devrait réduire t l'Etat a un centre inerte d'administration qui freinerait, contrôlerait 5 et coordonnerait les groupes corpo3 ratifs, territoires et entreprises fé3 dérées et seuls actifs. Freiner, contrôler et coordonner ne s'accordent pas avec une totale inertie, mais • passons. Nous cherchons à faire entendre comment la personne humaine antiétatiste et anarchique s exigerait la disparition, sinon de l'Etat, au moins de ses cadres. 5 Qu'est-ce donc, pour ces jeunes } esprits, que cette personnalité qu'ils » entendent résolument et fièrement remettre à l'honneur. Qu'est-ce que l'homme pour eux ?

v Ils définissent « La personne c'est l'individu engagé dans le conflit 1 créateur. Conflit qui se résout par t l'acte cet acte provoquant un conflit et un risque nouveaux générateurs de créations nouvelles. » (0. N. 3) (1). La phrase soulignée qui fait, de la personne, l'individu engagé dans le conflit créateur revient, comme un leitmotiv, dans tous leurs écrits.

Notons une étrangeté la définition convient aussi bien à l'animal qu'à l'homme. L'un et l'autre sont individus, engagés l'un et l'autre dans un conflit créateur, qui les oppose aux forces extérieures, hnstiles et contraignantes. On n'en affirme pas moins que « tel est le fondement de la dignité humaine ». On écrit encore « Quand nous parIons d'un pouvoir « spirituel », nous n'entendons pas le pouvoir des « « idées », mais bien celui de la personne, de l'acte 'qui la pose et qui l'oppose aux réalités ambiantes » |(O. ,V. n° 3). Ici encore la définition i vaudrait pour l'animal. Et maintes confusions vont naître de là Nous tenons à affirmer que non seulement nous n'opposons pas "esprit au corps, à la manière des romans bourgeois ou des vierges sur le rMour, mais que les catégories, esprit et corps, au sens classique et romantique du mot, nous paraissent aussi périmées que toutes les catégories avec lesquelles les clercs d'église ou les rhéteurs laïques ont marqué leur impuissance à puiser ou à vivre.

Passons sur les condamnations fougueuses, car, ayant renoncé à opposer l'esprit au corps, les mêmes auteurs vont immédiatement recourir à cette inévitable et réelle distinction

Distinguer entre esprit et corps. autant en revenir aux discussions sans issue sur l'immanence et la transcen- j dance. Pour nous, l'esprit est à la fois ce qui anime et ce qui rassemble l'homme. Mouvement, amour, violence, création, tous les actes d'expansion et de conquête sont de ses émanations directes. Il repose donc sur le corps (2). Et l'en voilà bien distingué. malgré que, une fois encore, ces actes d'expansion et de conquête sont permis à l'animal comme à l'homme. Toutefois

L'acte personnel (l'acte de l'individu engagé dans le conflit créateur), est ce qu'il y a de plus humain dans l'homme, le sommet de ses hiérarchies, le fondement réel de sa liberté (0. N. 3).

Nous voilà au rouet. Car l'homme est personne en tant que son acte est libre, dans la mesure où il l'est. Comment alors cet acte peut-il être le fondement de sa liberté ?

On ne définit pas l'homme en disant qu'il est un vivant; on ne le spécifie pas plus en le disant agissant. Ou bien il faut préciser de quel acte on parle, par quoi, immédiatement, on rejoint l'être qui agit, sur quoi dame Logique veut que porte la définition. Car, faut-il aussi 1 le rappeler, avant d'agir, ainsi ou t autrement, il faut être, et l'acte sort comme un fruit déterminé de la nature même de l'agissant. Or, nous lisons, poursuivant notre en- quête 1 La personnalité humaine étant une création continue, qui doit toujours se i défendre et tend toujours se dépasser, est le siège d'un conflit permanent, > dont un des. caractères essentiels est l'effort de l'intelligence contre les oppressions de toute espèce, dent la personnalité triomphe à chaque instant. Cela revient à dire que la pensée est la partie la plus proprement actuelle de l'acte au* sens le plus complet du mot (3).

Nous reprenons ainsi contact avec la nature humaine, et elle seule. Nous dirons donc que la personne, ce qu'il y a de plus parlait ici-bas, est une substance ou une nature, individuelle, complète, raisonnable, ou si l'on préfère, intelligente. Ce n'est pas nouveau, mais du moins on y voit clair, et le reste s'ensuit. Voilà l'homme, le tout doué d'intelligence et donc d'autonomie, qui est libre, qui agit comme il est,

rapporte l'impôt général, la part des revenus mobiliers ne dépasse pas 360 millions. Par ues mesures ae contrôle fiscal vous augmenteriez ce produit-là de 700 millions Ce n'est pas sérieux 1

(1) Les références notées 0. N. renvoient à la petite revue l'Ordre Nouveau, publiée par le groupe. Nous citons particulièrement un article de MM. Daniel-Rops et Denis de Rougemont.

(2) Aron et Dandietj la Révolution nécessaire, p. 151 et 152.

(9) Révolution nécessaire, p. 208,-

c'est-à-dire librement. Mais qui, i, étant libre, doit être, dans une certaine mesure, l'artisan de sa propre autonomie, fruit d'une pénible conquête, car la personne doit toujours se défendre et se dépasser toujours, elle est bien le siège d'un conflit permanent contre les oppressions, intérieures et- extérieures, dont elle peut et doit triompher. Et rien de tout ceci ne convient à l'animal.

Or, il se trouve que l'homme n'est pas seul ni fait pour vivre seui la société lui est exigence de nature encore. Il pourra bien s'y opposer si elle le mutile, mais plus encore s'en aider ce- qu'on oublie totalement, absorbé dans la vision d'un désordre odieux, contre lequel on réagit par un excès de volontarisme qui n'oublie rien moins que la faiblesse humaine.

On oublie, à l'Ordre Nouveau, qui de ce fait, deviendrait un ordre ancien, que les personnes, parce quelles sont des autonomies intelligentes, ne peuvent se réunir sans se communiquer, que de ces échanges perpétuels naît inévitablement, dans la famille, dans l'entreprise, dans la cité, un bien commun, bien humain par conséquent, moral d'abord, intelleetuel et matériel ensuite, duquel chacun reçoit toujours plus qu'il n'y apporte. On oublie, par conséquent, que ce bien commun, à tous les étages, doit être géré, maintenu, défendu, car les personnes, ni leur faiblesse, ne peuvent s'en passer, et que cette gestion n'st pas une inertie, à moins que le fédéralisme ne brise l'unité fédérante et que, pour restaurer les petites patries, on n'accepte de disloquer la France même, à laquelle, on veut rendre sa mission.

II ne conviendrait même pas de dire que la personne est acte, sans spécifier encore de quel acte il s'agit, bon ou mauvais, en raison. Une morale s'insère ici si la personne Il doit se dépasser toujours, c'est en H vue d'une certaine perfection vou- lue et d'une tension constante vers un meilleur. Et il ne suffit pas

iiuuii acte soit créateur, pour qu'il devienne bon, à moins qu'on ne change le sens usuel du mot. Enfin, si la personne est bien une substance qui prouve en soi les conditions de son autonmie, un être, agissant tant qu'on voudra, mais d abord subsistant et spécifié, dans sa nature, non par l'acte, commun aux animaux et à l'homme, mais par la raison qui fonde la liberté, il en 1 résulte que l'acte suprême de la personne intelligente n'est pas l'engagement dans un conflit créateur, mais le repos de contemplation, dans la vérité possédée, dans la beauté élue, pourvu qu'elles soient à la mesure de l'homme.

Nous ne saurions oublier ici qu'Arnaud Dandieu a reçu le baplême sur son lit de mort, prouvant sans doute, par cette purification to- tale, dans cet élan ultime, bien digne de son génie ardent, la réponse plénière à son inquiétude, l'apaisement complet d'un amour qui ne lui per- mettait pas d'accepter l'indignité ni l'injustice. Bien au delà de ses rêves les plus fiers, il a maintenant lacontemplation de réalités qui les passent infiniment il ne dirait plus que la personne est seulement acte. Ceux qu'il a laissés entendent lui rester fidèles. Ne serait-ce pas, pour eux, une vraie et pure fidélité que de dépasser te stade de sa pensée humaine et toutes ses faiblesses, pour rejoindre la splendeur et la force de sa pensée divine ? C'est l^t, et là seulement, qu'ils retrouveraient l'ordre toujours nouveau, car toute personne humaine est originale et incommunicable dans sa nouveauté, balbutiant ici-bas, terminant ailleurs, par sa pensée et les actes dignes d'elle, qui en naissent, une parole nouvelle, jamais encore énoncée et qui ne sera plus redite. GEORGES Viancb.

P--S. Si Dandieu a fait son temps, nous achevons le nôtre dans une pestilence toujours accrue. Il faudra sonder les bas-fonds de l'affaire Stavisky et particulièrement ce qu'elle révèle ou démontre, ou confirme.

La maison Ai Napoléon à I'î'e d'Eibs ayant besoin de sérieuses réparations, le gouvernement i'alien vient le voter les er di s nécessaires à sa ras auration ainsi qu'à celle du matée. On voit, à dro te de la photo, l'arbre planté par l'empereur durant sa captivité. (Ph. Harlinga*.)

La production national! et les ruines h la crise

Lne initiative importante pour fixer la ligne d'évolution à suivre par l'industrie

Le développement et l'aggravation de la crise ont déjà causé d'irréparables ruines à l'économie nationale. Xotre industrie a subi de rudes destructions. Les répercussions des effondrements déjà enregistrés nous ;obligent à en prévoir d'autres. Cette situation grave pour tous, tragique pour un grand nombre fait surgir une fois de plus la question que je posais dans ces colonnes, il y a plus de trois ans « Sommes-nous organisés pour tenir tête à la crise et pour conjurer ses plus périlleux effets ? » Je ne pense pas qu'aujourd'hui plus qu'hier ou puisse répondre affirmativement à cette question. On subit la crise on ne manœuvre pas contre elle. Aussi bien de la part des pouvoirs publics que du plus grand nombre des entreprises privées, il y a acceptation passive du fait, plutôt que réaction active pour s'adapter et préparer l'avenir. Si nous allons plus loin et si nous examinons les directives qui guident ies pouvoirs publics et les grands organismes collectifs de l'économie, nous nous trouvons en présence de formules qui, l'événement le prouve, ne correspondent plus aux exigences du redressement nécessaire. Que faut-il leur substituer ? Question ambitieuse à laquelle je ne me chargerai pas de répondre à l'impromptu. Il n'en est pas moins nécessaire d'y répondre, car l'avenir de notre économie nationale dépendra de la solution adoptée. Tous en France, producteurs comme consommateurs, doivent d'abord se convaincre de l'impérieuse nécessité de méthodes nouvelles pour conserver au pays sa place dans les transactions internationales.

Une initiative des plus heureuses et de la plus haute importance a été prise il y a quelques semaines par une personnalité éminente dont l'activité s'exerce à la fois dans le milieu, politique et dans les sphères économiques M. Paul Jourdain, sénateur du Haut-Rhin. Ayant réuni un grand nombre de chefs d'industrie, pariai les plus représentatifs de la production nationale, M. Jourdain leur a soumis, dans un discours d'une grande force démonstrative, le plan d'une action à exercer pour limiter les effets destructeurs de la crise, et pour préparer la rénovation indispensable après la bourrasque. Le grand public n'a pas été suffisamment informé de la haute valeur de cette réunion. Et il est bon cependant que l'on sache dans tous les milieux que la formation d'un « Comité d'études de l'économie française » correspond exactement aux préoccupations sur lesquelles j'insistais plus haut. La formule excellente dont s'est servi M. Paul Jourdain définit exactement le but proposé à ce nouveau groupement

« L'heure est venue de tracer à nos exploitations productrices la ligne d'évolution qu'elles auront à suivre si elles veulent se soustraire à une ruine déjà commencée et que le? événements qui se précipitent peuvent achever très rapidement. » Nous voilà donc sortis par une initiative ingénieuse et énergique des stériles lamentations et de l'empirisme des mesures fragmentées appliquées, au fur et à mesure que les périls surgissent, à parer sur le moment à leurs conséquences les plus immédiates.

Dans le discours prononcé par M. Paul Jourdain, il y a beaucoup plus que ce que je viens d'indiquer ici. Le sénateur du Haut-Rhin, em- brassant dans une large vue d'en- ] semble la totalité de la situation éco- nomique mondiale, a soumis à son auditoire des observations et des ivis qui méritent d'être retenus et 1 âtudiés avec soin je reviendrai la semaine prochaine sur cette partie ie son exposé.

JEAN Osche.

Nouvelles économiques et financières

La France et ses colonies.

La France achète à l'étranger

99 du coton nécessaire à son industrie

65 de son cacao

97 de son oafé ·

67 de ses oléagineux

93 de ses caoutchoucs.

Tous ces produits se trouvent dans nos colonies.

De m<5me, la France achète pour un demi-milliard de francs les bananes que la Guinée (et nos Antilles) peuvent fournir.

Nous tirons de l'Afrique occidentale française 25000 quintaux de ricin sur les 250000 quintaux nécessaires à notre industrie, alors que le ricin pousse tout seul et sans culture au Soudan et au Sénégal.

Sur 750000 tonnes d'arachides. l'Afrique occidentale française nous en fournit 500000. Le surplus nous arrive de l'Inde, alors que notrn production en Afrique occidentale française pourrait être illimitée.

L'agrandissement du port d'Oran. Un projet d'extension du port d'Oran vient d'être approuvé par la Commission des travaux publics de la Chambre. Ce projet prévoit l'agrandissement du port vers l'Ouest, dans la direction de Mersel-kébir.

Il permettra d'édifier des quais d'une longueur de 600 mètres avec 12 mètres de tirant d'eau et un terre-plein de 32 hectares pour stocker les combustibles. La dépense s'élèvera à 275 millions de francs elle sera supportée moitié par le gouvernement général de l'Algérie, moitié par la Chambre de commerce d'Oran.

L'effort du réseau du Nord pendant la période des grands froids.

On ne sait peut-être pas suffisamment le problème ardu que pose l'exécution de transports massifs et rapides en une période où les conditions atmosphériques gênent la circulation des trains. Il est pourtant indispensable d'assurer, quelles que soient les difficultés à surmonter, un ravitaillement régulier et constant.

On ne saurait trop, à cet, égard, souligner l'effort considérable accompli par le réseau du Nord au cours de la période de froid intense que nous venons de subir. En effet, ce froid a entraîné des besoins de charbon importants et urgents la demande était pressante et considérable et s'adressait naturellement, aux bassins houillers du Nord et du Pas-de-Calais. Une très grande partie des transports de charbon s'effectue, en temps normal, par les rivières et les s canaux de la région du Nord. Or, pendant les trois semaines de gelées subies sans interruption, rivières et canaux se sont trouvés pris par les glaces les péniches ont été immobilisées au moment même où les charbons, leur principal chargement, étaient demandés de toute part en quantités plus Importantes que jamais.

Le trafic fluvial étant interrompu. le chemin de fer a dû, à lui seul, assurer le ravitaillement de la région parisienne en combustibles. La Compagnie du Nord a donc fait un effort considérable pour fournir aux mines tout le matériel nécessaire à ces transports. En dehors des difficultés Inhérentes aux gelées, il fallait également tenir compte du besoin en wagons pour le transport non encore terminé des betteraves destinées aux sucreries.

Les chargements sont allés sans cesse en s'intensifiant de semaine en semaine. Ils sont montés de 394 300 tonnes dans la semaine du 6 au 12 novembre, à 546710 tonnes dans la semaine du 11 au 17 décembre. Citons, en particulier, deux chiffres de transports journaliers le 20 décembre, les trains du réseau du Nord ont transporté 98 840 tonnes de houille et 98 120 le 21 décembre. Ces chiffres n'avaient jamais été atteints. C'est un record particulièrement remarquable dans des circonstances aussi difficiles.

Il convient de rendre hommage à ceux qui, des plus petits aux plus grands, ont pu assurer un trafic sans retards et sans incidents, malgré les difficultés de

L'ACTIVITE

du port de Rouen en 1933

3 II se classe encore nne fois le premier de France

> pour le tonnage des marchandises Comme tous les établissements marĩ times, le port de Rouen a été frappé par ̃ le marasme général. Mais malgré cela son trafic s'est maintenu à un chiffre considérable. Il a, en effet, réalisé en 1 1933 un tonnage total de 8409361 tonnes i pour le trafic maritime et 4 532 786 tonnes pour le trafic fluvial. Ce tonnage est supérieur de 316 084 tonnes à celui de 1932.

Charbons

Le port a reçu en 1933, 3 488 523 tonnes de houilles et anthracites contre 3 469 485 en 1932. L'activité n'a pu varier de beaucoup sur ce point, en raison des contingentements qui réduisent les entrées de charbon à leur strict minimum. On ne peut actuellement Importer moins que ce qu'on importe.

Hydrocarbures

Depuis la guerre, les entrées d'hydrocarbures n'ont cessé de progresser. Elles ont été pour l'exercice écoulé de 1 564 121 tonnes. Du jour où les travaux de l'estuaire seront réalisés, l'activité de Rouen port pétrolier déjà important connaltra un nouvel essor. Par contre les essences raffinées marquent un net recul (558 419 contre 819 867 t.). Vins

En dépit de la crise et des taxes, 734 318 tonnes de vins et d'alcools ve- nant du Nord-Africain sont entrées l'an dernier, par Rouen, et le record précédent a été battu de 50 000 tonnes. Notons, en passant, un perfectionnement enregistré pour la réexpédition de Rouen, vers l'amont des vins importés actuellement, on dispose d'une dizaine de porteurs automoteurs munis de citernes émaillées dans lesquelles les vins sont transportés. tout comme de simples hydrocarbures.

Pâtes de bois et papiers

Rouen est, sans conteste, le premier centre papetier de France. Les Importations pour 1933 se sont élevées à 161 245 tonnes de rondins, 371 629 tonnes de pâtes de bois. Par contre, les papiers, matière fabriquée, sont en recul. Bois I

Tout comme les houilles et anthracites, les bois sont frappés du contingentement. Notons l'accroissement sensible d'un nouveau courant d'activité,

toutes sortes causées par les circonstances atmosphériques, et sans gêner l'acheminement des trains ordinaires. L'industrie du lin en Lettonie.

Les conditions sont extrêmement favorables pour le développement de l'industrie linière en Lettonie elle trouve, dans le pays môme, les matières premières dont elle a besoin lin et étoupes; le lin letton est bien connu pour ses grandes qualités qui sont finesse, flexibilité et résistance de la fibre, ce qui permet d'en tirer des fils de numéros très fins (30 à oO) de plus, la main-d'œuvre lettone est bon marché, les conditions d'achat, de la matière première sont avantageuses et l'équipement technique des usines a été porté à un degré de perfectionnement très avancé.

Six usines linières ont travaillé en Lettonie pendant le premier semestre de 1 année en cours alors qu'il ne s'en était trouvé que cinq pendant la période correspondante de 1932. Elles nnt donné de l'occupation à 1745 personnes contre 1 429 l'an dernier. La valeur de leur production s'est élevée à 2 726000 lats, en augmentation de 60 sur celle du premier semestre de 1932 (1741000 lats). Ce résultat est d'autant plus remarquable qu'il a été obtenu en pleine crise économique. D'une année à l'autre le montant dts salaires payés aux ouvriers est passé de 342 000 lats à 631 000 lats.

Comme le marché intérieur ne peut absorber qu'une petite partie de la production, l'industrie lettone est obligée de chercher ses principaux débouchés à l'étranger. Elle y exporte surtout des fils simples ou retors. Ce mouvement d'affaires s'est développé de la façon suivante pendant la période 1926 à 1932

Ge ~anee p~ t40P Ieh

eStriqen

1926 847 2848 1927 864 2 992 1928 746 3001 1929 1020 3 440 1930 9 5 2 8 1931 683 1250 1932 449 746

Pendant te premier semestre de l'année 1933, cette exportation s'est chiffrée par 376 tonnes métriques et 530 000 lats contre 237 tonnes et 400000 lats pendant, la période correspondante de 1932. Elle s'est donc. d'une année à l'autre, accrue dans de fortes proportions.

En ce qui concerne les importations, il est à noter que la Lettonie ne procède à aucun achat de jute brut à l'étranger. Avant guerre, il existait, dans le pays deux usines travaillant le jute, mals elles n'ont pas repris le travail après les hostilités. En revanche, la Lettonie importe d'assez grandes quantités de sacs et tissus de jute ainsi que du chanvre, du sisal et du chanvre de Manille.

♦ #

La récolte mondiale da blé.

Les statistiques corrigées de l'Institut international d'agriculture de Rome confirment les prévisions antérieures une majoration afférente à l'Amérique du Sud (+ 8 millions de quintaux) ayant compensé une diminution afférente a l'Océanie-Australie (- 7 millions). Il apparaît finalement à nouveau que les excédents exportables de la campagne 1933-1934 atteindront 113 millions de quintaux (contre 200). Les besoins d'importation étant de 142 millions (contre 1/2), les stocks mondiaux en fin de campagne seront de 159 millions de quintaux contre 188.

« La forte régression de disponibilités exportables, écrit le rapport, dont le montant s'est réduit pour cette campagne à des proportions presque normales, constituerait sans doute un facteur de reprise pour le marché international du froment, s'il y avait en contrepartie une demande à peu près normale de la part des pays importateurs. Celleci apparait, au contraire, extrêmement faible, soit du fait des récoltes réellement abondantes obtenues dans presque tous les pays qui étaient auparavant les meilleurs clients des pays surproducteurs, soit en raison des difficultés de plus en plus graves que rencontre la circulation des marchandises dans le commerce international. »

celui des bois exotiques dont le tonnage a doublé d'une année sur l'autre passant de 20180 tonnes en 1932 à 39 609 tonnes en 1933.

Denrées

Les entrées de fruits, légumes et denrées diverses ont presque doublé passant de 44 000 à 78000 tonnes. L'idée venue, croit-on, de Bristol d'un Rouen port bananier n'a point été perdue, car d'heureuses réalisations ont été tentées dans le cours de l'année écoutée. Pavés et brais de houille a

Les entrées de pavés ont considérablement baissé (42108 tonnes contre 92 650 tonnes), celles des brais de houille qui n'étaient que de 16 000 t., il y a trois ans, atteignent aujourd'hui 53 000 tonnes.

Quant aux exportations, le tonnage total s'est élevé à 897 820 tonnes, contre 733 826 en 1932.

Les relations maritimes du port constituent un vaste réseau s'étendant sur ,le continent entier. En dehors du cabotage national qui consiste en liqueurs, conserves de poisson pt de légumes, des fruits secs, vins, huiles, le trafic s'effectue avec l'Algérie, la Tunisie, le Maroc pour les vins, les phosphates, !e blé, les fruit»!, le tabac, les plantes médicinales avec tes pays Scandinave», pour le bois, les huiles de poisson, les allumettes avec la Pologne pour la houille, les bois. le papier avec l'Allemagne et l'Angleterre pour les charbons, anthracites et produits chimiques; avec l'Espaene et le Portugal pour les vins, les minerais, les fruits et légumes, les conserves de sardines avec l'Europe orientale pour les hydrocarbures et les Mes de Roumanie, la houille de Russie, les bols de Tchécoslovaquie, les vins grecs et italiens, le soufre de Sicile. Du Tonkin viennent d'importantes cargaisons d'anthracites.

L'Océanie, l'Asie, l'Amériqu.; du Nord, l'Amérique centrale et du Snd alimentent le port de Rouen en pétroles bruts, en pâtes de bois et rondins et nitrates du Chili.

Ces résultats magnifiques. qu'on n'osait espérer en raison de la crise, viennent de l'effort tenace, énergique et incessant que produisent les importateurs exportateurs, négociants, industriels armateurs, ouvriers, en un mot, tous ceux qui vivent de la vie même du port de Rouen, dont il sera nécessaire d'améliorer les accès en réalisant i.t-s travaux de l'estuaire. Ceux-ci ont été \otés, mais ils n'en sont pas moins restés dans la période des projets. M. B.


BILAN DE FIN D'ANNEE

Les chiffres et les renseignements qui tuivent sont extraits du « Capital ». La perte subie depuis dix-huit mois par les porteurs d'obligations Elle est évaluée à 50 milliards. En voici la décomposition

1» Perte de 17 milliards sur la rente convertie 4 1/2 La conversion portait sur une masse d'environ 84 milliards de francs. Or, sur la base des cours cotés le 22 novembre 1933, la nouvelle rente ne représentait plus qu'un capital de 67 milliards de francs. Perte de 14,4 milliards sur les rentes restées en dehors de la conversion. Au 30 avril 1932, ces emprunts représentaient un capital de 84 585 millions. Au 22 novembre 1933, par suite de la chute des cours, ce capital se trouvait réduit a 70 097 millions seconde perte, pour l'épargne française, de 14 488 million*. En voici la démonstration arithmétique

30 avril 1932

fa~ut

(tract) (aiinw)

Rente perpétuelle 3 «,̃ 77 17 H 787 Rente 3 amortissable, 83 90 1 985 Rente i 1917 «3 95 8 446 Rente i 1018 98 80 18527 Rente 5 1820 121 25 13 209 Emprunt 4 1/2 1929

Caisse aut. 992 50 17 865 Chemins de fer de l'Etat:

Emprunt 4 1912-1914. 405 50 389 Emprunts 1819 440 572 Obllgat. 5 type 1921. 887 2 478 Obligations 4 720 3 587 Obligations 3 3î« 38 P. T. T. Empr. 5 1928. 514 2 159 4 1/2 1029. 512 543 84 5B5

22 novembre 1933

Capital

t~~

(Intel) (ailliNt)

Rente perpétuelle 3 %• 64 70 12 311 Rente 3 amortissable. 77 50 1 828 Rente 4 1917 w 74 42 6630 Rente 4 1918 73 55 146U Rente 5 1920 105 45 11471 Emprunt 4 1/2 1929

Caisse aut 832 50 14 985 Chemins de fer de l'Etat:

emprunt 4 1912-1914. 349 335 Emprunt 5 1919 379 492 Obllgat. 5 type 1921. 705 2 015

Obligations 4 593 2955

Obligations 3 253 30 P. T. T. Empr. 5 1928. 470 1 9.4 i 1/2 1920. 432 457 70 097

Perte de 3 milliards sur les obligations des collectivités locales, établisse- ments publics et colonies. Ij.

4' A ce palmarès déjà copieux, il faut ajouter les emprunts de reconstitution, les anciennes obligations des Compagnies de chemin de fer et du Crédit foncier et enfln les obligations, tant an- ciennes que nouvelles, de milliers d'en- j (reprises Industrielles ou commerciales, toutes valeurs dont les cours sont en relation étroite avec ceux des rentes françaises, régulatrices des conditions du crédit à long terme sur notre mar- j ché. Bien que le calcul soit ici moins aisé que pour les valeurs d'Etat, on peut estimer à un minimum de 15 mil- liards la moins-value des cours do ces titres entre le 30 avril 1932 et le 22 novembre 1933. C'est dono à 50 milliards en chiffres ronds qu'il faut évaluer la perte suhie depuis dix-huit mois sur les seules valeurs mobilières à revenu fixe, c'est-à-dire sur la partie de l'épargne française que nos élus et nos gouvernements ont déclaré, dans le même temps, vouloir entourer de toute leur sollicitude.

En résumé, on peut évaluer la perte suhle par les épargnants à 35 milliards pour les fonds publics, et 15 milliards pour les obligations privées.

Les coter* des fonds des Etats européens en avril 1922 tt en novembre 1933 « En effet, si vraiment la chute des valeurs françaises à revenu fixe est la conséquence directe de la crise économique, le bon sens exige que chez nos voisins, où cette crise a été plus violente encore, la baisse des rentes ait sévi comme en France. Ici encore, voyons ce qu'il en est.

Ci-dessous la comparaison des cours des fonds des Etats européens en avril 1932 et en novembre 1933

C«r« du Cmn dit

30 m. 1932 22 sn. 1933

(trucs) (frutsl

Consolidé angt. 2 1/2 60 80 73 80 Rente Italienne 3 1/2 «8 70 87 30 ftenta Suisse 3 1897.. 97 96 90 rteme beljte 3 68 67 Rente hollandaise 3 78 50 85 10 Emprunt allem. Young. 435 48i Rente suédoise 3 30 50 56 Rente norvégienne 3 45 50 50 Rente portugaise 3 33 15 40 .0 0

« L'examen de ces chiffres montre, rl'une manière indiscutable, que. du 30 avril 1932 au 22 novembre 1933, la rente anglaise s'est valorisée de 21,3 la rente italienne de 12.8 la rente hollandaise de 8,4 l'emprunt allemand Young de 11,2 la rente suédoise de 10,8 la rente nwvégienne de 12.2 et la rente portugaise de 22,7 seules, les rentes belge et suisse sont restées pratiquement stationnaires, la seconde, d'ailleurs, très près du pair. La conclusion unique et rigoureuse de ce rapprochement de chiffres officiels, c'est que, si les rentiers étrangers ont vu leur capital augmenter dans le même temps que l'épargne française déplorait l'effondrement du sien. il faut chercher In. cause de cette disparité de résultats ailleurs que dans la crise économique, puisque cette crise a sévi avec intensité dans le monde entier. Notons, en passant, que la hausse des valeurs à revenu fixe en période de crise est conforme à la doctrine économique clas-

FEUILLETON DU 13 JANVIER 1934 9 Les portes antiques

Entre elles deux, de tempéraments extrêmes, équilibré entre la prédominance do la volonté et celle du cœur, à mi-chemin entre l'intelligence et l'esprit, on pouvait placer Darral. D'une famille profondément catholique, il avait eu tout jeune la vocation de médecin, comme l'un de ses frères celle du sacerdoce, et l'une de ses sœurs col'le de la vie religieuse. Il avait la passion du pauvre. Depuis l'âge de 6 ans, le montant de ses étrennes passait chaque année en achats de lainage, de souliers, de vêtements pour les déshérités de la fortune. Etudiant, le don des biens extérieurs dont il disposait ne lui suffisant pas, il se donnait lui-même. Attaché à la Conférence de Saint-Vincent de Paul, il visitait les quartiers populeux de la capitale il visitait aussi, pour son compte personnel, les chitTonniers de la zone. Habitant, comme Geneviève Mareuil, la Cité universitaire il s'était attribué le coin de zone contigu aux terrains des pavillons. A sa manière, il était aussi un rayonnant, un apôtre, ce qui ne l'empêchait pas, au contraire, d'aimer la vie et d'être un camarade plein d'entrain.

Savez-vous, Darral, quel est le but de 1a promenade, dimanche ?

Versailles que nous gagnerons à tra-

Dans quelle mesure la situation financière de leur pays et l'avenir du franc doivent-ils inquiéter les Français?

Le Redressement Français publie une communication que, à l'assemblée semestrielle des centres de province de l'organisation, dont ce bulletin est l'organe, donnait récemment M. Lucien Romier. L'illustre économiste se demande notamment dans quelle mesure sont légitimes les inquiétudes de la majorité des Français en présence de la situation iinancière présente et en face de l'avenir du franc.

La situation financière de l'Etat français est à la fois extrêmement grave et puérilement facile.

Extrêmement grave en ce sens, que dans le cadre budgétaire tel que l'a créé une longue démagogie, et avec les taux des taxations au niveau où elles ont été portées pour des catégories de plus en plus étroites de citoyens, il est impossible de tirer une ressource supplémentaire de la masse actuelle,

D'autre part, en face de cette Impossibilité de faire sortir un supplément de recettes du cadre actuel des impôts, vuus avez un cadre de dépenses qui est encore plus rigide, du fait qu'il repose sur une notion parfaitement digne lie considération morale, mais complètement fausse du point de vue politique et flnancier la notion de justice introduite dans les dépenses de l'Etat. Le fondement de la science financière, ce n'est pas la justice des dépenses, c'est leur utilité. Un Etat, dans sa politique financière, doit partir de ce principe que sa séourhé financière est la seule garantie réelle de la justice pour tous et que, lorsque ta justice de l'Etat n'est pas garantie par sa sécurité financière, les justices particulières ont beau sembler protégées, elles sont compromises.

C'est tellement vrai, qu'il suffit de réfléchir un Instant à ce qui se passerait si demain le crédit de l'Etat disparaissait et si le franc s'écroulait. Les fonctionnaires, les anciens combattants, les retraités, les pensionnés, les rentiers et tous ceux qui ont raison en justice mo-. rale de défendre leurs droits, tous ceux- là seraient ruinés, du jour au lendemain, par la ruine de la seule sécurité qui garantisse le bien commun la sécurité de l'Etat.

Si l'on se met sur le terrain que je viens d'indiquer, celui du principe dominant de la sauvegarde de l'Etat, notre situation financière est puérilement facile.

La charge du déficit est de 6 milliards. Cela fait 150 francs par an et par tête d'habitant, 0 fr. 40 par Jour et par tête d'habitant. Si vous mettez la moitié pour I les économies et la moitié pour les imJ pfits, vous obtenez 20 centimes de contrlj bution par jour et par tête d'habitant. i Et c'est devant cela qu'un pays comme la France, qui a 80 départements presque sans chômeurs, recule 1

A quoi on répond <• Oui, mais 11 n'y a pas 6 milliards de déficit, il y a plus. » Puis on dit C'est un problème de répartition. »

Je sais qu'il y a plus de 6 milliards de déficit, mais le supplément de déficit qui existe, c'est un arriéré de déficit, c'est un passif acquis, le déficit courant n'est que de 6 milliards et demi. Il risque de s'augmenter parce que les charges budgétaires ne sont pas uses, et elles comportent en elles-mêmes une menace d'aggravation dans le sens même de leur texte. Je dis si vous assurez, d'une part, la couverture de ces 6 milliards de déficit courant ot si, d'autre part, vous supprimez l'expansion de vos dépenses telle qu'elle résulte des textes, votre arriéré de déficit sera résorbé aisément par une opération de crédit sur le marché que vous ferez à un taux d'intérêt très j lms par rapport au taux actuel. Le jour I où il y aura chance que l'Etat n'emprunte plus,, tout le monde voudra lui prêter, parce que ce sera la dernière fois! J'arrive à la monnaie.

On a parlé beaucoup de la possibilité d'une chute du franc. Laissez-moi vous dire, au risque de m'exposer à des démentis tragiques de l'avenir, laissez-moi vous dire que, dans la position présente, il est impossible de faire tomber le franc. Je dis qu'il est impossible de faire tomber le franc par le seul fait d'un excès de sortie d'or par rapport aux billets. Pourquoi ? î

Parce que pour racheter l'or qui est à la Banque de France, 11 faut des francs, et que le nombre de francs disponibles sur le marché est limité, et que plus le nombre des francs sera réduit, plus le franc tendra à remonter, suivant une toi très simple d'économie politique. C'est ce qui s'est passé la semaine dernière. Tout le monde, ou presque, tout le monde a dit ou cru que la livre allait remonter indéfiniment. Pourquoi ? Par- e que la Banque d'Angleterre, voyant affluer en Angleterre des capitaux amérlcains, vendait ses dollars contre des francs, puis avec ses francs achetait de j l'or de la Banque de France. Mais cela i r.'a duré que quelques .iours, parce qus au bout de quelques jours, le montant des capitaux américains qu'il s'agissait df transférer en France pour les changer contre de l'or était supérieur au montant 1 des francs disponibles sur le marché 1e Paris. Alors, la livre a de nouveau baisv\

slque en temps de crise, en effet,

[sique en temps de crise, en effet, le

ralentissement des affaires se traduit i par un moindre besoin industriel des disponibilités, qui refluent vers les valeurs à revenu fixe et en déterminent la hausse, à la condition que la conflance ne soit pas ébranlée par des facteurs d'ordre politique si cette condition n'est pas remplie, on assiste au phénomène de la thésaurisation. »

(«RipOU.

vers les bois de Saint-Cloud. Le commissaire est Chambrun.

Je ne sais si je pourrai venir, dit Frédérique.

Comment 1 vous lâcheriez vos camarades, ce ne serait pas gentil.

Je crois que mes parents reçoivent à déjeuner dimanche.

C'est pour cela que vous nous abandonneriez ? protesta Geneviève. En vérité, je ne vous croyais pas aussi désireuse de voir les invités de M. et de Mme Hebel. Si vous n'allez pas à Saint-Cloud, je n'irai pas non plus.

Ce n'est pas possible, ce serait priver le double-quatre de ses plus belles unités. Flatteur 1

Vous savez bien que la flatterie n'est pas mon fort je suis franc jeu, et franchement je vous dis qu'il n'est pas possible de vous abstenir. D'ailleurs, vos noms sont inscrits sur la liste depuis la semaine dernière, vous êtes moralement obligées d'être des nôtres.

Et ma famille ? objecta Frodérique. Votre famille doit s'habituer à vous laisser vaquer aux devoirs de la camaraderie et au souci de votre santé. En consentant à vos études de médecine, elle s'y est implicitement engagée. Donc. Frédérique sourit, l'insistance de son camarade lui plaisait. Darral tenait à -*a pnsence puisque lui, si discret, insistait de la sorte. Elle résista encore, déjà décidée, rien que pour le plaisir d'entendre son camarade fournir derechef des arguments convaincants.

Vraiment, je ne sais si je pourrai. Vous le pourrez ai voue le voulez.

ou plus exactement le franc a de nou- I veau monté.

Il ne pourrait y avoir qu'une raison pour laquelle il y aurait trop de francs sur le marché, oest la seule raison qui puisse faire baisser le franc lui-même, c'est que les Français, prenant peur de leur pays, liquident non plus leurs fonds de roulement ou leur argent courant, ou leurs comptes courants, mais liquident leurs capitaux. Je veux dire que si le possesseur d'un immeuble, effrayé de l'avenir de la France, vend sa maison et la transforme en livres sterling, alors vous auriez une création de francs telle que le franc baisserait et les sorties d'or s'accéléreraient.

Autrement dit 11 n'y a pas de risque technique du franc, Il n'y a qu'un risque social au cas où les Français prendraient peur de leur propre pays, de leur propre régime.

Celui qui aujourd'hui cherche pour ses capitaux un refuge au dehors est un homme qui cherche vraiment à perdre son argent I Je vais vous dire en quelques mots pourquoi.

Supposez que, dans un délai X, pour la raison que je vous indiquerai tout à l'heure, purement politique, on fasse une dévaluation arbitraire du franc cette dévaluation ne peut pas, vis-à-vis de l'opinion publique, vis-à-vis de tous les intérêts en cause, dépasser 10 à 15 au moins pour commencer.

Or, considérez le dollar. Le dollar est sensé être à 16 aujourd'hui, normalement, il doit tomber à 12,50, c'est le niveau de chute prévu. Il lui reste donc j 30 de chute a accomplir par rapport à son cours actuel. Le risque est de 30 j La Banque d'Angleterre tient en main la livre sterling. Pourquoi ? Parce que les Anglais, bénéficiant aujourd'hui d'une légère reprise de prospérité et espérant que la chute du dollar américain s'arrêtera au mois de janvier prochain, repren- nent un peu de champ. Mais si la chme du dollar continuait à être lente et durait quelques mois encore, la livre ster- ling suivrait. Elle ne peut pas ne pas suivre, pour des raisons commerciales et pour des raisons de orédit. Alors, les marchandises ? Les immeubles ? Qui est assuré de revendre un immeuble ou une marchandise aujour- d'hui le prix où il l'a acheté 1

Par conséquent, et en bref, il n'y a pas pour le franc de menace immédiate, il n'y a pas de meilleur refuge que le franc, même sous notre régime politique et social, à une exception près, c'est le cas où demain, par un procédé de dictature ou de fraude parlementaire, on décrocherait volontairement le franc de 1 l'or. Le mécanisme de l'opération serait I le suivant l'Etat, ne pouvant pas payer son échéance, ferait voter un texte de loi déclarant que la quantité d'or repré- sentée par le billet est diminuée dans une proportion de X. Ce simple texte j justiiierait la réévaluation de l'encaisse de la Banque de France pour faire apparattre à l'actif de l'Etat un supplément de billets. Mais ce fait même, si la Banque de France le voulait, ne permettrait pas de laisser tomber le franc. Seulement, en dehors du phénomène technique, à ce moment, les Français fuiraient leur monnaie, et, pour les empêcher de vider l'encaisse de la Banque, il faudrait mettre l'embargo sur l'or. C'est l'embargo qui ferait tomber le franc. Conclusion Méfiez-vous comme de la peste de ceux qui vous disent de fuir le franc. Méfiez-vous comme de la peste des pseudo-patriotes qui vous disent « II faut mettre l'embargo sur l'or de la Banque de France pour le protéger. » Car ceux-là sont des spéculateurs. Rap- pelez-vous bien que, dans ce pays, il n'y a pas do problème financier ni de problème budgétaire autre que celui de faire payer 20 centimes par tête d'habitant au profit d'un Etat qui devrait être le gardien de la justice de tous, mais qui, à l'heure actuelle, n'est que le serviteur de l'égolsme aveugle de chacun.

»-»-̃

La concurrence étrangère au Maroc

L'Agence extérieure et coloniale signale qu'à Fès, et en général dans tout le Maroc, les marques japonaises trouvent une très grande faveur auprès des indigènes. A Marrakech, la proportion des tissus de provenance japonaise représenterait *<5 pour 100 du stock, le reste (25 pour 100) étant de provenances diverses anglaise, italienne ou française.

En ce qui touche les marchandises allemandes, la régression de ces dernières &u Maroc parait avoir été sensible par suite des mesures décrétées par les négociants et agents Israélites. Notre Industrie métropolitaine semble avoir, en l'occurrence, saisi cette occasion pour Implanter certains de ses articles. En ce sens, elle pourrait remplacer avantageusement les articles allemands.

SAINT AUGUSTIN ORATEUR MODERNE

Les plus beaux sermon* de saint Au- gustin, réunis et traduits, par le cha- I- noine Humeau. Deux vol. 20 x 13 de 352 et 408 liages. Prix, l'un 15 franca port, 1 fr. 25. Les deux vol. 30 iranos port, 2 Ir. 05.

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BONNE PRESSE, 5. RUE BAYARD, PARIS, VIII* C. C. 1668.

Vous qui savez si bien imposer votre volonté, pourquoi tléchirait-elle en cette occurrence ? Nous comptons sur vous, et vous ne pouvez, sans faillir à votre devoir d'état, nous manquer.

Mes devoirs de famille ne sont-ils pas aussi des devoirs d'état ?

Les invités de vos parents se passeront très bien de vous, votre famille est assez nombreuse pour leur faire une agréable réception, tandis que nous. Il n'acheva pas, mais il eut un regard si éloquent que Frédérique capitula. Je viendrai, vous pouvez compter sur moi.

A la bonne heure Je retrouve notre dévouée camarade.

Je suis contente, dit Geneviève, j'avais envie de faire cette promenade, et sans vous je ne l'aurais pas faite. Les bois vont être pleins de mélancolie.

Et Versailles, sous la arame.

Le cycle de sa journée médicale accompli, Frêdërique rentra quai Henri-IV. Elle se sentait épanouie, heureuse, et la perspective de parler de Jérôme à ses parents ne parvenait pas à troubler sa belle humeur. Elle voyait tout en rosé. N'étaitil pas naturel qu'Hélène la choisît pour être l'interprète de ses désirs, comme Jacques l'avait élue sa confidente. comme Odile. en matière plus légère, la priait de plaider sa cause ? Quand on a, ainsi que le disait Hélène, choisi la carrière du dévouement. on se doit à tous et à chacun. Cela, ce soir. paraissait tout simple à Frédérique.

En février 1

le service postal aérien allemand

rapportera le courrier de Berlin à Rio do Janeiro, en six jours Le vol victorieux de la Crolx-duSud tu-dessus de l'Atlantique Sud est venu LU moment opportun accaparer quelque )eu l'attention des pays de l'Amérique atine que la propagande allemande traraille assidûment On salt, en effet, que e printemps 1034 verra un effort coniiderablc de l'Allemagne pour accapa'er le tratlc aérien entre l'Europe et 'Amérique du Sud. C'est en février proîliain que débutera le service aérien 3erlin-Rio de Janeiro. Le navire porteivions Weslfalen, sur qui auront lieu es escales des avions en plein océan, >e trouve présentement à Las-Palmas, )ù il reçoit une dernière mise au point. )ans le courant de janvier, il partira jour l'Atlantique Sud, entre Bathurst Gambie anglaise) et Natal.

Ce nouveau service sera organisé de a manière suivante par la Lufthansa es envois postaux seront acheminés l'abord par avion via Stuttgart, Genève, darseille, Barcelone, jusqu'à Seville (Calix ne possédant pas d'aérodrome convenable).

A Gadlx commencera la deuxième 5tape, celle-ci au-dessus de l'océan. Les lydravions de la Lufthansa gagneront, sn effet, Bathurst par les Canaries. De la Gambie anglaise jusqu'au Westfalen, le service aérien sera assuré par trois hydravions Dornier-Wall. Le Westfalen se maintiendra, sans être incré, au milieu de l'Atlantique Sud. Un lutre appareil se tiendra prêt sur le naiire porte-avions et dès que le transborlement du courrier aura été effectué, il sera catapulté et s'envolera vers Natal. De là, le courrier sera emporté vers le Sud par un avion du Syndicat* Condor. èur le trajet Berlin-Séville, le service sera probablement assuré par les avions j •apides Hcnïkcl 70 et Junkers-Ju 60, qui, lux essais, ont volé de Berlin à Madrid 9n huit heures, soit à 300 kilomètres à l'heure de moyenne.

Au début, il n'y aura que des services lériens de jour, et l'on compte que, de :ette manière, le courrier pourra accomplir le trajet Berlin-Rio de Janeiro en six jours. Plus tard, lorsque le servioe sera en pleine activité, le vol Berlin-Rio sera effectué en cinq jours, alors que le service actuel de l'Aéropostale exige un délai de dix jours pour le trajet ParisRio.

Le service sera établi comme suit s Premier jour Berlin-Séville.

Deuxième et troisième jours Séville^anaries-Bathurst.

Quatrième jour Bathurst-Westfalen. Cinquième jour Westfalen-Natal. Sixième jour Natal-BJo.

Au début, ce service aura lieu une fois teus les quinze jours dans les deux sens, le Zeppelin devant effectuer son service [indépendant) dans l'intervalle.

La rapidité du service allemand constitue ainsi pour le service français le plus grave péril, et si l'aviation française ne prend pas des mesures urgentes, le service postal vers l'Amérique latine aura tôt fait de lui échapper.

(Le Journal du Commerce.)

La T. S. f. à l'étranger

Programmes du dimanche 14 janvier RADIO-VATICAN (19,54 m. et 50,26 m.), i 10 b. à 10 h. 15 et 19 h. à 19 h. 15, exercices raddopbonfcnies. i

BERUN (ALLEMAGNE) (360,6 et 283,6 m.). 5 n. 35, relais de Hambourg. 7 b. 25, illsqiies. 7 h. 55, musique religieuse. lu h. 30, relais <to Leipzig-. Il h., relais de Koenip-sberg-. 15 h., concert. 17 h., suite racHophonlque. 17 h. 30,1 musique de chambre concerto de violon en si mineur (Plsendel) Sicilienne (Blr- kenstak) Allegro (Hasse) Glgnr. (Graum) Presto (Rulle) Sonate en soi mineur 'Eccles) Capricio en sol majeur (Haendel1) Ste variations en 801 mineur (Mozart); Duo pour violon et violoncelle (ALbreebts- jberger) Six variations en /a majeur (Bee- thoven). 18 h. 30, radlo-théAtre. 19 li., retransmission do l'Opéra national: j Fidelio, grand opéra en deux actes de Beethoven.

LANGENBERG (ALLEMAGNE) (472,4 m.). 5 b. U5, relais de Hambourg. 7 b. 4ô, musique religieuse. 8 h. 30, 13 h., 15 h relais de Francfort. 9 b., relais de Stutt- j «art. 10 b., cneeurs. 10 h. 30, relais de Leipzig. Il h., relais de Francfort. 12 h., relais de Stuttgart. 12 b. 15, musique légère. 16 h., co.Tcen Sérénade salzbourgeoise (Brandts-Buy) Concerto (Chemin-Petit) Ballet (Reger). 17 h. si), musique et humour varies. 19 b., 21 h. 40. relais de Berlin. MIDLAND REGIONAL (398,9 mètres). 16 h. 30, concert. 17 h. 45, concert choral et instrumental. 18 h. 30. Le B. B. C. Orchestra. 21 Il. 5, Poète et paysan (Suppê) Le Bostfre (Nevtn) Poème (Flbien) Valse (J. Strauss) Yeux noirs (Ferrarls) Liebeslied (J. Berenska) Sélection 4e chants d'Ed. Ocrman (HelyHutchinson) Casse-Noisette (TchaUtowsky). NATIONAL (Daventry) (1 554,4 m., 381,5 et 301,5 m.). 12 h. 30, récital pour deux planos. 13 h., concert. 14 h., gramophone. 15 h., Le Victor Olif Sextet. 16 h., récital de chant. 17 h., récital d'orgue. t7 n. 30, Lea deux gentlemen de Vérone, par W. Shakespeare. 19 h., récital d'alto et piano. 21 h. 30. concert militaire 1 Le grillon du foyer (McKenzle): Carmen (Btzet); Feuille d'album (Warner) Finlandta (Slbellus). VIENNE (AUTRICHE) (517.2 mètres). ii n. 'ia, mustqua de chambre. 16 h. 5, enregistrements d'artistes célè- bres ig h., musique viennoise. 10 h., enneert européen. 21 h. 15, musique légère.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). in h Il !i., 12 h., 13 h. 10, concert. 13 h. 30, Fables, de Jean Pajot. 13 h. 40, reprise du concert. 17 h., concert. 18 h., causerie religieuse. 18 h. 15. concert. 19 b., disques. 19 Q. 5. concert européen tchécoslovaque Ouverture

Par qui vais-je commencer ? Par père ou par mère ? Auprès de maman ma démarche sera à la fois plus facile et plus longue avec père. il n'y atira pas un mot de trop prononcé, mais ce sera sans doute plus dur.

Toutes choses bien pesées, elle alla trouver Mme Hebel.

Il était assez difficile, avec la femme du pasteur, de guider la conversation. Froide, et plutôt distante avec les étrangers, Adrienne Hebel, en dépit de ses apparences un peu sèches, était prolixe en famille. Elle extériorisait volontiers ses sentiments intimes, lesquels, d'ailleurs, se cantonnaient dans le domaine domestique. Anna est de mauvaise humeur parce que Léone lui a demandé de l'aider à repasser.

Ce n'est pas son affaire, Anna est cuisinière.

Léone est surmenée. Tu ne te rends pas compte, toi qui n'es jamais là, de ce que cette fille doit abattre d'ouvrage, et de la consommation de linge que vous faites en une semaine, et les pyjamas de Jacques et les combinaisons d'Hélène qu'il faut plisser à la main 1 Et Odile qui exige. Frédérique, faisant un louable effort pour suivre les doléances maternelles. écoutait.

Mère, dit-elle au bout d'un moment, décidée à s'opposer au flot qui ne devait pas tarir de lui-mfrtne, je vous annonce un invité pour d>knane-he.

Tu as invité un de tes professeurs s'écria Mme Hebel. Il ne manquait plus que cela pour indisposer Anna. Nous allons en voir de belles.

CHAPITRE IV

CHRONIQUE AGRICOLE

Médecine vétérinaire

III. Le charbon chez les animaux B) Cuarbon symptomatique

Le charbon symptomatique ou emphysémateux, encore appelé charbon à tumeurs ou charbon bactérien, est une maladie contagieuse très grave, à peu près spéciale aux animaux de l'espèce bovine, due à un microbe particulier, la bactérie de Chauveau son principal caractère est te développement, dans tes masses musculaires du corps, de tumeurs volumineuses, crépitantes, remplies de gaz.

Cette affection sévit surtout dan» les réglons montagneuses Plateau Central, Pyrénées, Alpes, Jura, Vosges et, d'une manière plus générale, partout où il y a de vastes étendues de pâturages permanents. Sa persistance dans les mêmes régions provtent de ce que la contamination se fait, comme pour la fièvre charbonneuse, par les cadavres enfouis: les bovins s'infectent en pâturant sur tes sols où s'est fait l'enfouissement, ou en consommant des fourrages qui en proviennent.

La réceptivité 'est variable suivant l'espèce, ta race, l'âge et certaines prédispositions naturelles. Les bovins con- tractent facitement la maladie elle j frappe, de préférence, les jeunes ani- maux de six mois à trois ans te char- bon symptomatique est rare sur te bé- tail algérien. Le chameau, le mouton, la chèvre, le porc sont rarement atteints; le cheval est à peu près réfractaire tes autres espèces animales et l'homme sont à l'abri de la contagion.

C'est soudainement, ou quelquefois après une courte période de fièvre, que la tumeur charbonneuse apparaît en un endroit quelconque de ta surface du corps, sauf aux extrémités d'abord chaude et douloureuse, elle devient en quelques, heures froide et insensible, et, quand on la presse entre les doigts, elle fait entendre un bruit de crépitement spécial puis elle s'étend trè* vite et devient parfois énorme.

Les animaux qui portent ces tumeurs charbonneuses montrent, en quelqvs heures, tes signes d'une fièvre intense: leur respiration se précipite, la ten<rature monte jusqu'à 42°, puis baisse à 37°, leurs muqv-uses sont injectées. Us sont pria de tremblements, ont de la peine à rester debout, puis s'ét-ndenl sur le sot et meurent en un laps de temps qui varie entre une demi-journée, gms les formes rapides, et trois a quatre Jours, dans les formes lentes, où les symptômes sont moins accusés. La mort est pour ainsi dire fatale et, dans les régions infectées, les cas de maladie et de mortalité se succèdent à peu de distance, après qu'un premier cas s'est produit, si on ne prend pas aussitôt de sérieuses mesures sanitaires. Traitement. Le traitement curatxf du charbon symptomatique reste ordinairement sans effet, en raison de la

tfosef Myrlivecek-Venatortnl) Symphonie en majeur (Jan Vaclav-Hupo Vorisek); Indian lament (Dvorak-Krelstler) Danse bohémienne (Smetana) Humoresque (Dvorak) Slcplcka (Smetana) Chants popufatrea tchèques, morauea et afouaquea', (Otakar Jeremias) Les prés et bois de lioMme. du cycle Ma Patrie (Bedrich Smetana". 21 b., récital consacré a quelques [poètes belges. 21 h. 10, concert. BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 13 a., disques. li b., sextet 15 h., (.'mission au bénéfice- des hôpitaux. 18 h., ouverture d'Eqmont (Beethoven) Les papyrtu (Luna) Dames des bouffons (Rlmslij'-Korsnkoff). 18 h. 30, opéra. 11 h., disques. v ROME (4*1,2 m.). NAPLES (318,8 m.). 9 h. 38, messe transmise de Florence. 11 h. 30, Risques. t h. 45, Orchestre cetra. 15 h., l'heure enfantine. 16 h., concert Adagio con variazonl (Resptg-hi) Guil!aurr<K Telle (Rosilnl) La somnanlmte (Bellini) Le bal masqué (Verdi) Adagio i (Zandonai); Gaminerie (Tommaslnn; Elixir i â'amour (Donizetti). 19 b., disques. i 19 li. 40. concert de chœurs. 20 h. 10, Santanrellina, opérette de Hervé.

j HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). Il h 55, 14 b. 10, 18 h. 25, 19 h. 55, j concert. 21 B., concert: Le barbier de Hagitad (Coinelius) Concert de piano en j la majeur <Ltszt). 21 h. 50, soit de piano. 22 li. 5, concert.

LUXEMBOURG (RADIO) (1 190,5 m.). 12 h., 13 h., 16 a,. 20 h., concert. 'il b,, concert concerto pour piona et orj chestre (Mozart) Le Nouveau Monde (Dvorak): Obéron (Weber). 22 h.. concert FUrtation (Steclc); Berceuxe no 2 (Penfils) Corurs et Fleura (Czlbulka) The Liberty Bell (Sousa). «2 h. 20, musique de danse.

SUISSE-ROMAKDE (national (403,8 m., Genève 750 m., Lausanne 678,7 mètres). 10 h., il h. 40, Genève: disques. 14 h. 40, Lausonne concert. 17 h. 30, Lausanne: récital de violon et piano Elude '!n fa mineur (posthume) (Fr. Chopin): Sonate (Scarlattl); Poème (Chausson); Sonute appassionala, (Beetûoven); Danses tzigane* (R4&cbmaninoff). 18 b., Lausanne « La bonté », causerie. 19 h., De Prague; concert européen tchécoslovaque.

w-m-*

Mémento-Revues Les Missions Catholiques du 1* Janvier 1931. Revue générale Illustrée do toutes les Missions. 66e année. Administration 12, rue Sala. Lyon, H*. Abonnement 40 tr. 1 an spécimen gratuit sur demande. TEXTE. A propos du récit de voyage en Extrême-Orient de Mgr de Guébriant, par M. Paul Lesourd. La messe sur le Fousi-Yama, par le R. P. Consldlne, directeur de l'Agence Ftdet. Le nouvel an copte, par le R. P. J. Muyssr, M. A. L. I PéléguOi apostoliques en Chine. Sta-

tistiques. L'apostolat des émigrés japo-

nais au Brésil, par M. l'abbé Paul Catrice. Véteran.1 miseionnaires. Décrets de la provaaande. A travers te monde misi stomiatrc. Mission de Karikal, par le n P. Bonis-Cbarancle, M. E. P. Départs pour les Missions. Bibliographie mission| ualre. Nécrologie.

Vous savez bien qu'il n'est pas dans mes habitudes de vous encombrer de mes camaradee. L'invitation né vient pas de moi, mais d'Hélène.

Quelle tête que ta sœur Ah elle est bien Hebel. Le portrait de sa grand'mère Quand je me suis mariée, ce que j'ai =^iffert de l'entêtement de ma belle-mère. Frédérique laissa sa mère épauciier, durant quelques minutes, l'acrimonie de ses souvenirs de jeune bru, puis elle reprit

Hélène veut renouer les relations entre nous et l'ami des Kaufmann. Je dois même vous avouer qu'elle est en correspondance a.vec lui depuis les vacances. Ta sœur écrit à cet étranger ? Quel siècle s'écria Mme Hebet, à la fois courroucée et consternée. Il règne actuellement une indépendance, une liberté d'allure, une audace dont la moindre manifestation eût fait rentrer sous terre ceux d" ma génération. Les fllles font les mêmes études que les garçons eHes choisissent des carrières masculines, comme s'il n'y avait pas, avant tout, pour la femme, la grande étude de se préparer au mariage la grande carrière de la maternité. Aujourd'hui, cela ne lui suffit plus. Quel wmps Où' aiions-nous C'est à croire que nous marchons vers cette période dont parle l'apôtre dans l'Apocalypse. C'est précisément la carrière du mariage qu'Hélène a choisie. Elle veut épouser Jérôme, et pour remettre ce projet de

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rapidité d'évolution de cette maladie cependant, dans les formes tenues. reconnues au début, la sérothérapie est efficace et arrête, en quelques heures, l'évolution de la maladie. On utilise un sérum préparé et délivré aux vétéri- naires par l'Institut de sérothérapie de Toulouse. A défaut de sérum anlicharbunneux et en attendant celui-ci, le vétélinaire utilisera, dans les cas urgents, tes injections d'eau oxygénée ou d'aride phénique à cinq pour cent (5 p. 100) dans l'intérieur de la tumeur, avec uni seringue de Pravaz.

On peut aussi préventr le charbon symptomatique par des mesures hygiéniques et par la vaccination. Les mesures hygiéniques sont identiques à celles prescrites par les règlement* de pouce sanitaire pour la fièvre charbonneuse nous les indiquerons dans l'article suivant.

La vaccination. procédé d'une grande efficacité, met les animaux à l'abri rie la maladie pendant une durée d'un an à un an et demi aussi doft-on l'employer systématiquement dans les réglons où sevit le charbon symptomatique soit en milieu indemne. pour mettre à l'abri les animaux plus ou moins menacés d'une infection ulterteure, soit en milieu infecté, dans une exploitation où le charbon a fait son apparition. pour préserver de la maladie les animaux sujets à la contamination, ou même pour les quérir d'une infection à peine réalisée. La vaccination peut se faire par te nrocédé d'Arlotng, Cornevin et Thomas, mais actuellement on lui préfère ta sérovaccination de Lectainche et Nattée, ou bttn suivant les cas > a) l'immunisation par la toxine symptomatique b) l'immunlcation par le vaccin antlsymptnmatiaue virus atténué), ou c) la sérothérapie par le sérum antlsymptomatlque 'l'après tes techniques du professeur Rasset, de l'Ecole vétérinaire de Lyon. Toutes tes opérations de vaccination ne peuvent être faites que par un vétérinaire, (A suivre.) C. V, médecin-vétérinaire.

Le collage des vins

m

Non moins que les œufs, le sang se prête au collage des vins. Dès que sorti des vaisseaux des animaux, le sang se coagule et se sépare en un liquide A peine coloré qui est le sérum et en une masse solide appelée caillot. Ce caillot est formé de globules rouges et de Qbrine. Cette dernière matière se trouve en dissolution dans le sang, mais il est facile de l'extraire et d'avoir du sérum pur en battant le sang avec une baguette ou un petit balai sur lequel la flbrine, coagulée à l'air, s'attache en longs fliaments.

Si l'on verse du sang entier dans du vin, l'albumine du sérum se coagule en se combinant au tanin l'alcool agit de même. De plus, si le sang contient des dans le vin, agissent mécaniquement et caillots de fibrine, ceux-ci, en tombant hâtent ainsi la clarification. Le sang doit être battu avec deux ou trois fois son volume d'e&u salée ou de vin, et le mélange doit Ptre réparti uniformément dans la masse par une agitation énergique. Mais c'est d'un sang frais, franc d'odeur et de goût qu'il faut se servir, et l'on sait s'il s'altère vite 1

Pour conserver le sang à l'abri de la putréfaction, on a conseillé l'addition de bisulfite de soude ou de chaux, ou encore de l'acide sulfureux que l'on peut obtenir en dissolution en brûlant à plusieurs reprises des mèches de soufre dans une bonhonne pleine d'eau Le sang se conserve aussi par dessiccation, mals, pour clarifier le vin, on aura recours au sang frais et au sang de porc de préférence à tout autre. La dose à employer est d'un litre de sang pour mille litres de vin.

Le lait a été indiqué aussi comme matière clarifiante, voyons ce qu'il en est. Le lait contient de la matière grasse, du beurre. il contient aussi du sucre, puis encore une matière albuminoïde, la caséine, et c'est cette dernière substance qui peut servir A coller le vin. La caséine se coagule dans le vin, puis elle est précipitée par les acides, ne laissant dans la masse que son sucre. | Remarquons tout de suite que ce sucre fermentescible peut compromettre la conservation du vin. Enfln, si l'on veut recourir au collage par le lait, disons qu'il en faut un litre pour deux ou trois hectolitres.

Plus pratiquement Intéressants sont les clarifiants gélatineux, dont 11 nous reste à parler. Les matières gélatineuses deviennent insolubles sous l'infliience de l'alcool et du tanin. La gélatine reste soluble à la température de 100 degrés; l'albumine se coagule à 70 degrés; o'est la différence essentielle entre ces deux corps. La gélatine provient du traitement de divers tissus animaux. Elle est bien connue sous le nom de colle forte. La gélatine d'os est obtenue en traitant à froid les os par l'acide ch!orhydrique étendu de dix fois son poi-1a d'eau, et par toute une série d'opérations secondaires. Elle est présentée sous forme de tablettes; il en faut 15 à 20 grammes pour clarifier un hectolitre de vin. Par l'emploi de cette colle comme clarifiant, on a une lie plus légère quaveo les autres clarifiants, mais son action sur le vin est si énergique qu'on la recommande surtout pour le collage des vins nouveaux et communs que l'on veut consommer de suite.

Pour coller les vins blancs, on a recours, le plus souvent, à la colle de poisson q qu'est-ce que cela ? î

La vessie natatoire de l'esturgenn. lavée à l'eau et dépouillée de sa membrane extérieure, laisse apparaître les membranes internes que l'on fait sécher et que l'on réduit en feuilles minces et

Ce n'est pas un professeur.

C'est un étudiant ? ~est pas dans

Je gage qu'elle a invité Jérôme. Précisément.

transparentes contenant de la gêlattrià dans la proportion des nef dixièmes de son poids c'est la colle de poisson. Pour s'en servir, on découpe et l'on hache très fin les feuilles, cinq grammes par tiarrique s'il s'agit de vin blanc, dix grammes pour collages plus forts. On fait macérer à froid pendant douze heures dans un quart de litre de vin. La colle se gonfle o nia malaxe entru les doigts on y ajoute 150 centimètres cubes d'eau tiède de 50 degrés), et oit la hat au petit balai. On malaxe a nouveau, puis on tamise. Enfin, on ajoute un demi-litre de vin, et l'on obtient ainsf la matière clariûante.

Le commerce offre encore d'autres clarifiants, tels l'osséine ou colle d'us,' la grenetine, des poudres, etc., Le mode d'emploi est toujours le même on em lève dix litres sur le tonneau que l'un veut coller. on y verse la colle et on agite vivement. On remet le vin prélevé au déhut; on bonde et on laisse au repos en un endroit frais et à température constante.

P. U

Renseignements commerciaux

TOURTEAUX. Lille, tourteau, fines plaquettes marchands 68. HuI (Isque extra blancs Lesleur disponible 64, février 66, blancs 57, deiiii-blan s disponible 51, coprah disponible 55, cotons Egypte 42. soya 62, colza en poudra diffuse 40, concassés 45; ricin 39 en i noisette; noix d'hiver 80; maïs 74, Jus de mais 77; lin grand format 69, petit 176.

Marseille, on cote, les 100 kg., pris en fabrique nus. Coprahs 1/2 cochin 70, j 1/2 blancs 63, ordinaires 50; arachide I Rufisque extra blancs 55. ordinaires ti; Coromandel 40 sésames de l'Imle blancs 50; ricins 25; Uns 70; colza &; palmistes 48.

LAINES

On cote le kilo disponible quai ou magasin Marseille Tripolitinne Banghasi suint, 3,25 à 3,50; dito invée, 7 à 17,50; Tripoli suint, 2,75 à 3; dito tavée, 7 à 7,50. Tunisie Tunis MiinU 4,25 à 4,50; dito lavée, 7.50 à 7,75, Tunisie débris, 2 à 2,50; dito pelade, 5; Tunisie vieux matelas B, 2 à i.'M; Soust*a suint, 2,75 à 3 Sousse débris, i à 2.25 Srax suint. 2,75 à 3 Srax dï-hris. 2 à 2,50 Constantine Constantine suint. 4.» à 5; dito débris, 2.50 à 3; po.sde, 5.50 à 6' Biskra suint, 3,25 à 3,50; l<rtne gros- isières, 4 à 4,25; dito fines, 4 25 à 4.50; Alger colons suint, 4 à 4.50; a'shes suint; 3,50 à 4; arabes débris, 2 à 2,25; Orar» colons suint. 3.75 à 4; Oran «r:i!-es suint, 3,50 à 3,75; dito arabes débrta, 1,50 à 2. 1 Maroc Fez suint, 4 à 4,25 Fez ta] vée, 7 à 7,50: Larache, Anoudhia sulntj 13,85 à 4,25; Larache Beldia, S.50 à 4; mère lavée, 7.50 à 8; débris iavés, 3.5f! 1 à 4; Rabat Aboudhia suint, 4 à 50; dito 1 Heldia, 3,75 à 4 mère lavée, 6.50 à 7 pelade, 5,50 à 6; débris lavA^, 3: Casalance Aboudhia, 4 à 4.25; Bddla, 4 à |4.25; mère lavée, 6.50 à 7; At-bris la'vés, 3,50 à 4,50; Urdigria suint, 4,25 à 4,50 Mazagan suint. 2.75 à 3. dito la* i vée, 6.50 à 7 Mogador suint, 2,50 S 12,75; Soudan, 3,40 à 3,75.

1AUX 1OO KILOS

VILLES Blé Seigle O ge Ini» bon tuiw

VILLES BIt! Seille' 0 ge .1.. ~OD 'arI..

.lin-«r-l»-Lj! 71 49 .60 Angers 12*50.60.73.'0 .5350 .64 175.. *f«»f-H-D» i)65O .4.) R aue H M. 65.65.46M .57.. 179..

Beauvais. 1*2 50 thX> .36 60 .57 184..

Blois 60.68 .40 .60.. 165..

IX2 5U .60.68.40.. ,60"1161>

Brieooo 1*2 Su .55.68 50 ,41 50 .54 50166..

Chartres IWS0 78.39 50 Dion .122 50.63 4250 .58 ..|l80 Dourdao 53.67 50.38 Klatnpe» •• .55 50 .69 .41 .̃vreJT 70.43 50 .68 50. La Rochelle. 122 50 68 .5050 .58 170 Le Mans. 1»! 5-> 66 50 .48 50 .61 180.. L,on-P!age 73 50 .78 .47 .58 170 \ancv. 63 •• .66 50.42.55 50 189.. SBier* t~ -64.69.4S.58.. t73 irléans 61 .73 .39 Pltiiiviers 1* ̃̃ •*» ̃• ••• •̃ •" •• •oti^rs .49 50 .55 175 Provins 122 50.62 50.69.39 Saint- Brieuc 59 .68 .50 .64 170 •rours 4250.0550 Troyea. 12250 .53.68.. ̃*> •56 50 183.. .ib^iMM. 1*2 501.72 4J 177 Mi

HALLES CENTRALES Fruits. Aux 100 Kg. bananes des Ca. naries 375, châtaignes 100. citrons d'Algérie 230 nguas sèches de Smyrne 350, mandarines d'Espagne 250, d'Algérie 260, clémentines 700, marrons français 200, orange! d'Algérie 250, d'Algérie sanguines 350. poires àe choix 700, communes 200, pommes de choix 500, communes 350, tomates d'Algêrw 300.

VINS

on cote a Béziers, vins rouges coteau, 0 degrés à 10 degrés S, 90 à 105 l'hecto: haut-coteau. 10 degrés 1 »̃ 11 degré. 105 « 120- rosés et blancs, pas de cote. Cours donnes selon qualité et conditions, pris chez le

récoltant.

A Carcassonne. vins 8 degrés 5 à 9 deerés de 9,50 a 10; 9 a 10 degrés. de 9,50 1 I0S5- 10 n degrés, de lu à il; U a 12 degrés. de 11 à 12 le degré légal. A Lèzlgnan, Minervois, 8 degrés a & 9 deirrés de 9.50 à 10 le degré; Minervols, 9 a t0 degrés, de 10 a 10.50; Corblèrus et Mlnervols, 10 a 12 degrés, de 10,50 a 12. avea lippettation d'origine.

A sète pays rouge ordinaire, pays ronge supérieur, rosé, blanc, pas de cours: Algéri e, rouge vieux, 16 à 17 le degré; rosé vieux, 14 a 15: blanc »tetix. 15.50 t 17; rouça nouveau, 13.50 à 14,50; rosé nouveau, 13,30 0 a 14,50; mutés tous cépages, 13 à 14. SUIFS

Parts. La cote ofnclelle du suit fr«!" fondu indigène a été établie à 142 rr. 50. La cote commerciale du suif en branches uu rendement de 70 pour 100 ressort à 9» rr. 75 les 100 Kg., moins les frais de fonte évalués approximativement à 55 trt

mariage sur le tapis, elle a brusqué les choses en l'invitant à déjeuner. Nous ne pouvons faire à ce monsieur, ami des Kaufmann, l'impolitesse de le contremander.

Votre père est-il averti ? 9

Non, j'ai voulu vous parler d'abord. Si Frédérique fût allée en premier trouver son père, Mme Hebel eût jugé qu'on la laissait singulièrement à l'écart qu'eue s'adressât à elle avant que le pasteur fût mis au courant lui sembla particulièrement désinvolte.

Ainsi ta sœur et toi combinez vos affaires en dehors de votre père et de votre mère! Hélène fait des invitations et, bien entendu, c'est sur moi que la charge en retombe. Mais, cette fois, je tiendrai bon quant à me voir composer un menu, veiller à la table, supporter la mauvaise humeur de domestiques frustrées de leur jour de repos, n'y comptez pas. Commanriez et débrouillez-vous seules. Je ne mettrai pas les pieds à la cuisine et je n'entrerai dans la salle à manger que pour, m'asseoir à table.

Sous le choc, Frédérique ne vacilla pas; elle savait à quoi s'en tenir. Elle voyait h l'avance sa mère, dès le retour du temple, dimanche, veiller à la bonne exécution du menu commandé la veille, diriger Léone afin que rien ne clochât dans les préparatifs, l'aider même. Habilement, elle flt deux parts du problème l'une dont elle assuma la solution, l'autre qu'elle laissa dans 10 vague du devenir, sachant que, le moment venu, sa mère s'emploierait à la résoudre} en maîtresse de maison sans reprocha- (A suivre.) M.-M. d'Armagnacs


Le scandale

M. de La Palisse nous dit du scan'date très justement ce qui suit, dans le Petit Journal »

Il excite toutes les curiosités les bonnes comme les mauvaises. Tandis que la foule réclame des noms et des actes, le philosophe cherche à discerner les causes. Les responsabilités lointaines, les causes premières, voilà ce qui l'intéresse.

Parmi les causes premières du dernier scandale, M. Albert Milhaud signale le fâcheux état d'esprit qui règne dans l'opinion « On bafoue les simples, écrit-Il. on les ridiculise parce qu'ils croient aux idées, aux principes, à la loi, aux vieilles traditions. On ne parle, d'eux qu'avec mépris. On exalte les arrivistes et les arrivés. L'opinion devient ainsi complice des coupables à tous les degrés de l'échelle. Puis, aux jours de scandale, elle s'ftisurge. Ces jours-là elle a raison. Mais les autres jours elle a tort. »

Il s'agit donc et le secrétaire général du parti radical n'hésite pas à le dire de remoraliser l'opinion ». On n'a jamais vu une Commission d'enquête parlementaire obtenir un tel résultat.

C.-J. Gignoux recherche, dans « la lournée Industrielle », les causes de ce scandale

Ainsi qu'on le fait justement observer, les faiblesses et compromissions relevées ces jour3-cl, et l'indulgence dont a bénéficie un bandit, sont des « séquelles » de l'inflation, de la vie facile, des revenus astronomiques acquis sans travail, du décalage des valeurs matérielles et morales. Constater qu'à travers l'histoire ce lot est celui de toutes les périodes qui suivent les grandes perturbations politiques, n'est pas faire preuve de complaisance, mais de simple observation. Il serait trop aisé de répondre en particulier, à M. Blum ou à d'autres, que la « corruption » de l'époque révolutionnaire ne le céda chez nous à aucune autre, et que, parmi les éléments du succès de Hitler figure la réaction contre une longue suite de scandales d'où la social-démocratie allemande, jadis triomphante, ne fut pas toujours absente.

Le gouvernement veut-il réagir contre le scandale lui-même, ou réagir contre la presse, en préparant fa loi sur la presse ? « Le Journal 'des Débats » trouve le projet absurde

Ce n'est pas le projet tout k fait ab- surde de loi sur la presse, dont on lance la menace, qui changera quoi que ce soit au sentiment publio. Nous ne sommes pas sûrs que le gouvernement aille jusqu'à commettre cette faute nou- velle. S'il la commettait, elle ne lui servirait de rien. Dans un pays où tout est soumis à la critique, où tout s'imprime, où les pouvoirs publics ont fait preuve d'une tolérance Inouïe à regard des pamphlets les plus révolutionnaires et les plus antipatriotlques, ce serait un scandale de plus qu'une loi de lèse-ma• jorité pour protéger une féodalité du pouvoir que les lois existantes et ses vertus devraient suffire à défendre contre les excès de langage et les informations inexactes et qui devrait n'a,voir rien à craindre de la manifestation jde la vérité.

Evidemment la presse. ̃ reflète les passions des partis et tout n'est pas à louer dans les passions. Elles glissent si facilement à l'injustice « L'Œuvre » accueille avec sympathie la déclaration du président du Conseil, mais attend les actes « Quant à M. Camille Chautemps, il a Tait aux Interpellateurs la réponse qu'on attendait de lui, et que laissaient prévoir ses déclarations, et ses décisions de ces jours derniers. Il a marqué les fautes dont les premières ne sont pas récentes, mis le doigt sur certaines plaies, annoncé de nouvelles sanctions, prises sans pitié, mais dans la sérénité, et des réformes profondes. Le pays enregistrera avec satisfaction les promesses.

Il attend les actes.

Ce n'est pas Raymond Cartier qui croit, dans « l'Echo de Paris », M. Chautemps capable des actes nécessaires

Le président du Conseil a lancé le couplet de la vertu et de l'énergie. Il est entendu qu'il sera implacable, mexorable, qu'il ne s'arrêtera à aucune considération de personne ou même de famille. Il veut toute la lumière et plus qîle la lumière. Il portera le fer rouge dans les plaies les plus profondes. Mais j il veut aussi sauver la République, me- nacée, paralt-il, par de ténébreux projets de Directoire, dont s'entretiennent quelques dizaines de milliers de farouches conspirateurs et toutes les concierges de Paris. Sait-il, au fait, que le directeur dont le nom est le plus souvent mis en avant sans son aveu, nous le voulons bien, est son propre ministre de la Guerre, M. Daladier? C'est grave.

Les paroles de M. Chautemps ne sont que. des paroles. Attendons aux actes cette farouche volonté d'épuration, en lui prédisant qu'elle aura de quoi s'employer avant tout dans le propre parti .du président du Conseil.

Emile Buré demande, dans l'Ordre », au président du Conseil, non seulement de réprimer, mais aussi de réformer

Il a prononcé, hier, un premier discours applaudi, à de certains moments, presque sur tous les bancs de l'Assemblée. Il a déclaré qu'il ne se laisserait arrêter par aucune considération, futelle de famille », et cette déclaration rengage. Voilà pour la répreseion. Mais il ne s'agit pas seulement de réprimer, il faut également réformer. Nous examinerons avec soin les projets qu'a déposés le gouvernement. Celui qui inté- resse notre profession est vivement cri- tiqué déjà il convient cependant, selon l'expression de M. Monnet, de « sauvegarder la véritable liberté de la presse et ce n'est pas en la socialisant qu'on y parviendra. 1 La fin du discours du président du Conseil était inutile. Georges Bidault, dans « l'Aube ». ne voit qu'un remède au scandale le fer rouge Ce qui révolte à juste titre le sen- timent général des honnêtes gens, c'est cette connivence constante que révèle la succession des scandales entre des gens qui devraient être respectables et les pires éléments de la pègre. Chaque fois que vient crever à la surface l'air fétide d'une affaire à sensation, l'opinion constate avec dégoût les relations intimes qui unissent chaque fois, comme dans une sorte de ronde infernale le monde politique et ceux qui dépendent de lui, au monde de la haute noce et à celui de la finance louche.

Ensuite, naturellement, le bon public I généralise à outrance. Il crie à tue-tête que tous tes hommes politiques sont des vendus, tous les policiers des assas- stns et tous les juges des prévaricateurs. Pour faire taire cette clameur injuste, Issue du plus légitime sursaut de colère. II n'y a qu'un moyen qu'imposent à la fois le devoir de probité et le souci de préserver la démocratie contre la révolution du dégoût. Ce moyen, c'est ',e fer rouge.

L'heure est venue, si l'on veut que le

CE QUE DISENT é£lES JOURNAUX

peuple do ce pays reprenne quelque contlance en ses chefs et n'en aille pas chercher chez ceux,qui nous mèneraient à la plus sombre aventure, de rechercher avec la dernière fermeté, de punir avec la dernière rigueur tous les indignes, quels que puissent être leur passé, leurs services, leurs relations ou leurs menaces.

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AU JARDIN

DU MONASTÈRE I Vieilles légendes catholiques de Normandie I 1 Beau volume in-4* orné de gravures.. 2O fr I

Le 10e concours de ctasons Depuis dix ans, l'Association Lé.opold Bellan organise des concours de chansons dans le but « de faire pénétrer dans les rangs profonds du peuple des œuvres, sérieuses ou gaies, d'un sentiment élevé, faciles à apprendre et à chanter ». C'est une initiative d'autant plus louable que le répertoire actuel est infecté de niaiseries et de malpropretés. Cette année, quelque 200 concurrents ont envoyé des « compositions », ce qui prouve le succès de ce concours. Mais tous ces coups d'essai n'étaient pas des coups de maître sur la quantité, une trentaine seulement furent retenus pour le concours proprement dit qui eut lieu jeudi, dans les salons d'un grand restaurant du boulevard BonneNouvelle.

On entendit donc ces 30 et quelques chansons, et on s'aperçut, le jury le premier, que les meilleures n'étaient pas d'un cru absolument authentique. On y devinait, on y distinguait même nettement des réminiscences, vraisemblablement Involontaires. Trois ou quatre cependant pas davantage sortaient, si l'on peut dire, de ce médiocre ordinaire. Le jury, composé des chansonniers les plus connus et présidé, avec une bonne grâce et une impartialité égales, par M. David-Bernard, remplaçant M. André Chenal, décerna natureilement son grand prix (500 francs), à celle qui lui parut la meilleure et dont l'auteur est Mme Pseffer, de Saint-Omer. Le concours comportait quatre sections: dans chacune les meilleurs envois valurent à leurs auteurs des prix variant entre 500 et 150 francs.

Souhaitons que ces prix les encouragent et en encouragent d'autres à mieux faire l'année prochaine. Tel fut justement le souhait qu'exprima M. Léopold Bellan dans l'aimable toste qu'il porta à l'issue du banquet.

S. Exc. Mgr Gaillard archevique de Tours

et le film des enfants de chœur

A Tours, devant une salle archicombie, S. Esc. Mgr Gaillard vient de

présider la « première » d'un nouveau

film du R. P. Danion A l'ombre de la cathédrale.

Cette réalisation, faite pour répondre au désir exprimé par Mgr l'archevéque de Tours, rendra de très grands services pour le recrutement et la formations des enfants de chœur.

Il fera comprendre aux jeunes qui sont au service de l'autel la noblesse et la beauté de leur rôle.

La magnificence des photos, la trame simple et émouvante, plaisent, et cette séance a été un gros succès de plus pour le R. P, Danion.

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Qui baille fait bailler On bâille d'ennui, de faim, de fatigue. C'est laid, pénible, gênant. Un moyen facile d'arrêter cela un morceau de sucre imbibé d'Eau de mélisse des Carmes « Boyer ».

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Académie française

Les 21 académiciens qui assistaient a la séance de Jeudi ont révisé le dictionnaire de raittication à ravine. Ils ont admis les mots rattachement, ratiociner et ravier (petit plat oblong où l'on met des hors-d'.œuvre). Qui se seratt douté que ces mots n'étaient pas encore au dictionnaire? L'adverbe ralionnelle-meyit n'y figurera pas, ce qui ne l'empêchera certainement pas d'être employé comme de coutume, surtout dans le langage politique.

L'Académie décernera, en 1935 les concurrents ont encore du temps devant eux, un prix de poésie de 4 000 francs. Poète, prends ton luth l'Académie, qui n'est pas exigeante, ne te demande, pour ce concours, qu'une ode de 100 vers (que tu peux porter à 300, si l'InspIration.). Le sujet est au choix de chacun.

CARNET FAMILIAL

MAR1AGB. On recommande aux prières le mariage un

Mlle Madeleine Boutln, du Blanc (Indre), avec M. André Conolr, qui a été célébré, le 6 Janvier, en l'église Saint-Germain, à Farts.

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Chronique parisienne

A partir du févrisr, la prix du lait sera ranuné, i Paris. à 1 fr. 50 ls litre La Fédération des coopératives et Syndicats laitiers de la région de Paris, réunie le 10 janvier pour examiner la situation du marché du lait, a constate un accroissement notable de la production dans ta plupart des réglons de France et enregistré u^e réduction de la consommation de tous les produits laitiers.

Afln d'éviter un effondrement du marché dont les conséquences seraient douloureuses pour les cultivateurs afin de rétablir un rapport plus étroit entre les prix payés dans les réglons de production du lait, la Fédération a décidé que le prix du lait au détail serait ramené à Paris de l fr. 80 le litre à i fr. 50 à partir du février. la prime attribuée aux crémiers restant fixée 20 centimes.

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Une remarquable conférence de M. Caillam sur le marxisme M. Joseph Caillaux a fait, Jeudi; aux Ambassadeurs, devant un nombreux et élégant public, féminin en majorité, une conférence du plus haut intérêt. L'orateur devait parler du marxisme, et il en parla effectivement, avec compétence, avec clarté, mais plus encore que du marxisme, c'est de « l'esprit de haine » qu'il fit surtout le « procès ».

M. Caillaux considère que notre temps a trois immenses travers l'esprit de haine, la passion du lucre, l'immoralité. C'est au premier les autres viendroi/ sans doute après, qu'il s'en est pris dans cette conférence. Cet esprit do haine, qui est à l'origine du racisme allemand, est surtout manifeste dans le marxisme. M. Caillaux montre que la doctrine de Karl Marx n'a fait que semer partout l'idée de lutte des i classes. C'est la seule idée, en tout oas, que ses disciples atent retenue de son enseignement. Reposant sur « le matériaj lisme historique et sur une conception 'particulière de la valeur n, cet enseignement ne pouvait pas, en effet, inspirer un idéalisme dont il est complètement dépourvu. Aussi, Karl Marx n'a-t-il réussi qu'à fonder une école de haine. Qu'on se souvienne, d'ailleurs, ajoute M. Cailtaux, de ses invectives contre le christianisme.

« Il n'a pas compris, ie pauvre homme, que le grand mouvement humain entrepris depuis deux mille ans, le mouvement qui a mis des siècles à abolir l'esclavage, puis des siècles à abolir le servage, et aura finalement raison du salariat forme encore bien imparfaite des relations entre les hommes, n'aboutira que s'il se développe suivant la parole du Christ « Aimez-vous les uns les autres. » Et l'orateur conélut, aux applaudissements de l'auditoire, en insistant sur la nécessité, aussi bien au point de vue économique que social, d'abo'ir cet esprit de haine et de rétablir la primauté du spirituel.

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ON RÉCLAME LES NOUVELLES "TDUNEr Pour tuer la crise. Tout le monde sait qu est d'usage a la Chandeleur, que chacun fasse sauter une crêpe en tenant d'uno main la queue de la poêle et de l'autre une pièce de 5 fr. Cela pour avoir de l'ar- gent toute l'année 1 Aurons-nous notre nouvelle monnaie avant la î février ? C'est peu probable. Mats qu'a cela ne tienne, nous nous contenterons de nos « nickel », h moins qu'une vraie vieille thune traîne encore au fond d'un tiroir, et nous ne manquerons pas do savourer les crêpes blondes, poudrées de sucre et parfumées.

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La catastrophe lie Lapy 1 1 La manœuvre du traie de bulieue qui précédait l'express tamponné Jeudi soir, M. Reboul, juge d'instructlon, a entendu le mécanicien Culot, du dépôt de La Villette, qui conduisait, le 23 au soir, le train de banlieue 323, derrière lequel dut stopper l'express tamponné.

Ce train omnibus était parti avec quarante minutes de retard (18 h. 45 au lieu de 18 h. 5). Il s'arrêta au Raincy, à Gagny, puis à Vaires, où il fut dépassé, en dix-sept minutes de garage, par trois trains, dont un rapide. 11 arriva à Lagny, son point terminus, avec soixante et une minutes de retard, soit vingt et une minutes de plus qu'à son départ.

II y avait derrière lui, en y comprenant l'express tamponné, treis trains, et il ne s'écoula que dix minutes entre son arrivée à Lagny et le tamponnement.

Le mécanicien a expliqué le retard pris en cours de route. « J'ai rencontré, dit-il, tous les damiers fermés de Vaires à Lagny. Le brouillard était si épais que je devais les chercher. Je lea apercevais au bout de ma machine, mais pas à plus de 10 mètres. A rouler lentement j'ai ainsi perdu sept minutes de Vaires à Lagny. »

Le chef du train Antonv Regnault confirma ces indications. Or, le mécanicien Daubigny, du rapide tamponneur, affirme avoir vu les signaux à 50 mètres. il semble qu'il y ait une contradiction qu'il il serait bon de préciser.

Les caprices des signaux

M. Culot a signalé que, le même soir, en passant à Pantin, il avait eu une alerte du « crocodile », par le fonctionnement de la sirène, et, bien que le damier fût ouvert, le mécanicien freina, car le doute au sujet d'une signalisation doit être au bénéfice de la sécurité. Quelques jours auparavant, le méca- nicien avait encore constaté l'ouverture d'un signal après le passage du train.

Aucune fausse manœuvre en gare de Lagny

En gare de Lagny, toute fausse manœuvre pouvant entraver la marche des convois fut évitée ce soir-là, et c'est ainsi qu'un train, qui devait partir, après l'arrivée de l'omnibus, en direction de Paris, ne fut pas formé. Seule, la Compagaie de l'Est utilise le block-system

Les directions des grande réseaux français, répondant à la demande des autorités judiciaires, ont fait un exposé des usages observés en cas de brouillard et ont également indiqué les mesures de précaution que les olrconstances exceptionnelles leur font un devoir de prévoir.

Il y a identité de consignes sur tous les réseaux, sauf sur celui de l'Est. Il faut noter, d'ailleurs, i'effort de perfectionnement technique accompli par cette Compagnie, dont la signalisation est. équipée avec le block-system.

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Encore

quelques heureux gagnants de la Loterie nationale

Voici encore quelques gagnants du tirage de la quatrième tranche M. Etienne Fouroade, 52 ans, marchand de primeurs à Lalande, banlieue de Toulouse, a gagne 500 000 francs. M. Adrien Vouillon, rentier à Tramayes (S.-et-Loire), a gagné 100000 fr., dp même que M. Marcoux, ouvrier méttillurgiste it Leigneux. près de BoSn-surLignon (Loire) M. Baptiste Motillon, de ̃Dissay (Vienne), et M. Hector Béiat, ouvrier agricole du village de Gabian (Hérault), père de deux jeunes enfants. Une danseuse professionnelle d'un bar de nuit de Strasbourg a gagné un lot de 1 million, billet qui lui avait été remis par un client de l'établissement.

Des canons allemands vendus aux enchères

Deux canons allemands Krupp seront vendus aux enchères, le 17 janvier, à Chalon-sur-Saône, au profit du Trésor. Ces canons, qui encadrent le monument de la défense, place de la République, sont dans un tel état de vétuste que leur transfert au parc d'artillerie de Dijon n'a pas été jugé utile.

FAITS DIVERS Boilstin

l'Office national météorologiqM Evolution probable de la situation jusqu'au 13 Janvier, à 18 heures. Le 13 janvier, à 7 heures, une baisse Importante couvrira l'Europe Centrale (-^ 20 mbs) et se prolongera sur la France ( 5 mba en Bretagne et 10 à 15 mbs ailleurs). Une hausse de + 6 à + 10 mes envahira par l'Ouest lei !les Britanniques. Le système nuageux Hé à la baisse précitée et qui couvre ce matin la plus grande partie de la France Intéressera tout le pays encore cremaJn avec une amélioration relative par l'Ouest sous l'action de la hausse ci-dessus. En conséquence

vent. Dans toute la France secteur Sud-Ouest passant progressivetnent à l'Ouest modéré à assez Tort et Irrégulier. Etat du ciel. Dans le quart Nord-Ouest: ciel trots quart» ou entlèreinent couvert avec rares éclalrcles et plûtes intermittentes ou averses. Ailleurs ciel couvert avec pluie devenant par l'Ouest trois quarts couvert avec pluies Intermittentes.

Température. Dans l'errtème Est: en haui-Be. Ailleurs stationnai!-» ou en faible baisse.

Région parisienne

Prévision pour la soirée du <2 et la nuit dn 12 au 13. Vent du secteur Sud-Ouest assez fort et Irrégulier, ciel couvert avec plûtes intermittentes. Température en faible baisse.

Prévision pour la journée du 13 janvier. Vent du secteur Sud-Ouest passant à l'Ouest modéré à assez fort et Irrégulier. Ciel trois quarts couvert avec rares éclaircIps et pluies intermittentes. Température en faible baisse.

Samedi 13 Janvier. 13" jour de l'année. Durée du Jour 9 h. 49.

Soleil. Lev. 7 h. 43. Couch. 16 h. 18. •Lune. Lev. 6 h. 6. Couch. 13 h. 25. 28- Jour de la lune.

Dimanche 14 Janvier, !*• jour de l'année.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Un escroc vivait dans une vieille automobile qui lui servait de chambre à coucher

Haute-Vienne. Depuis quelque temps, le nommé Alfred Coullard se présentait chez des agriculteurs limousins et leur proposait de leur vendre des pommes de terre de semence. Il encaissait le montant des commandes, puis disparaissait sans laisser de traces. Il a fait de nombreuses dupes dans la région de Saint-Yrieix.

Recherché pour abus de confiance et escroquerie, il a été découvert rue des 6œurs-de-la-Rivière, dans une vieille automobile, dont il avait fait sa chambre à coucher.

Le juge d'instruction l'a fait écrouer. Deux jeunes contrebandiers appréhendés

Moselle. Bernard Kronengold et Jacques Sturm, 21 ans, domiciliés à Anvers, qui avaient pris place dans l'express Ostende-Bâle, essayaient de passer en fraude à la douane plusieurs bijoux en platine, trois montres en platine et huit diamants d'une valeur supérieure à 50000 francs. ils ont été arrêtés en gare de ThionvHle par des douaniers qui, en les fouillant, trouvèrent sur eux les bijoux.

Un guérisseur prétendait posséder un pouvoir surnaturel

Haute-Garonne. Un certain Léon Alalouf, originaire de Salonique, bien oonnu à Toulouse, vient d'être inculpé d'exeroioe illégal de la médecine. Alalouf se prétend doué « du regard translucide qui lui permet, « par une sorte de téléradlostbésie et u'hétéroscopie «t d'apercevoir les organes de ses clients et de se rendre compte de leurs lésions possibles. Il guérit, précise-t-il, en transmettant aux malades le fluide vital par l'imposition des mains sur les parties atteintes.

Parmi ses clients figurent des magistrats, des officiers et de hauts fonctionnaires.

Faux témoignage ne diras

Haute-Garonne. Le nommé Jacques Mathé comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir tiré, dans un bar de la rue Castellane, un coup de revolver sur un consommateur, Emile Fournier. Au cours de l'audience, la victime, CI- tée comme témoin, fut prise en flagrant délit de faux témoignage et arrêtée sur- ¡ le-champ.

Il tue son antagoniste à coups de bouteille

Indre-et-Loire. Une clinique de Tours recevait, il y a quelques jours, un blessé qui, au dire des témoins, avait fait une chute de bicyclette.

Peu après son arrivée, l'individu sucoombalt, et le permis d'inhumer ayant été refusé, l'autopsie relevait une fracture du crâne consécutive a des coups Yiolents.

Une enquête ouverte aussitôt permit d'identifier le mort et de savoir les circonstances dans lesquelles il avait été blessé. Il s'agissait d'un nommé Octave Robin, manœuvre, qui, au cours d'une rixe survenue dans un café de la ville, près des halles, avait (té frappé à coups de bouteille par son antagoniste, Edouard Maltas, plombier en chômage Ce dernier a été écroué.

Étrange disparition

Bouches-du-RMne. Le paquebot des Messageries maritimes, CompMgne, arrivait à Marseille, venant d'Indochine, le 1" janvier. Du courrier débarquait un des garçons du restaurant, M. Fleury- Grusset, 48 ans, ancien maître d'hôtel sur les lignes du Sénégal. Sa famille, qui ha- bite à Marseille, l'attendit en vain. On craint qu'il n'ait été victime d'un accident, peut-être même d'un attentat. Les recherches de la police marseillaise n'ont pas, jusqu'ici, donné de résultat.

A L'ÉTRANGER

Accident d'aviation

Tripolitaine. Pris dans une rafale, un avion militaire, piloté par le lieutenant Joseph Papi, et avant à bord le sergent-major Gaétan Bellancj. le lieutenant observateur Etienne Melodia, le sergent mécanioien Arnaldo Bcrti, le sergent photographe Dante Muratore, le mécanicien Albereco Mollo, est venu s'écraser sur le sol, d'une hauteur de 50 mètres. Les six occupants de l'appareil ont été tués.

un repas de noce qui finit mal Allemagne. Une noce complète, marlés et témoins compris, a été amenée jeudi à la préfecture de police de Berlin, à la suite d'un vol récent de vins e!. de liqueurs. L'enquête menée par la police dirigea les soupçons sur le marié. Les agents firent irruption à son domicile pendant le repas de noce où on se livrait aux plus joyeuses libations avec les vins et les liqueurs dérobés. Gardes champêtres et malfaiteurs travaillaient la main dans la main Espagne. On annonce de Martos, province de Jaen, que les 16 gardes champêtres qui composaient ;'effectif de la police de la petite ville, ont été destitués.

On s'est aperçu en effet, que les représentants de lautorité, au lieu de poursuivre les malfaiteurs, faisaient le guet pendant que les voleurs d'olives opéraient.

Inondations

République Argentine. A la suite de la fonte des glaces dans la Cordillière, une crue exceptionnelle du fleuve Mendoyer a provoqué des (légats importants.

Un hôtel de Caohenta a ét£ entière-»

ment détruit. Les eaux charrient tfeâ cadavres, des meubles et du bétail. Jusqu'à présent, 17 cadavres ont été retrouvés, mais on estime que le nombre des victimes est beaucoup plus élevé. Les communications ferroviaires et télégraphiques ont été Interrompues. Plusieurs centaines d'habitants de la localité de Las-Barrancas ont été cernés par les eaux, et une expédition de secours a été organisée.

EN QUELQUES LIGNES

On a découvert près du passage k nlreau de La Vllle-aux-Dames le cadavre mutilé d'un octogénaire M. Pierre Renard quI avait été surpris et écrasé par un train. Un Incendie s'est déclaré dans la nuit de jeudi a la maison centrale de Montpellier. Urace au concours du personnel de garde et des détenus ont eu vite raison du feu. Les dégâts sont, malgré tout, assex importants.

Les grands raids La Croix-dii'Sud »

à Rio de Janeiro

L'équipage devait procéder jeudi au nettoyage de l'hydravion, mais la pluie, qui n'a cessé de tomber de toute la journée, l'en a empêché.

Dès que ce nettoyage sera fait, les aviateurs feront le plein d'essence et amèneront l'appareil sur la plage11 sera visité par les personnalités de la ville.

Le commandant Bonnet souffre actuellement d'une laryngite. Bien que celle-ci soit peu grave, il doit garder la chambre.

Le raid

San-Franciaco-Honolala

Les dix hydravions géants qui avaient quitté San-Francisco mercredi sont arrivés à Honolulu, capitale des lies Hawaî, dans la Journée de Jeudi, à partir de 12 h. 30 (heure locale). L'escadrille a couvert les 3800 kilomètres environ qui séparent San-Francisco d'Honolulu en un peu plus de vingt-quatre heures. L'amérissage de l'escadrille n'a pas duré plus de sept minutes. Trois avions de la marine étaient venus à la rencontre de l'escadrille, à 25 kilomètres de son point d'arrivée. La traversée avait été favorisée par un beau temps constant et l'escadrille a pu se maintenir en formation régulière pendant la plus grande partie du trajet.

Une exécution en Autriche C'est la première depuis quinte ans Elle est un deraier avertissement i l'adresse des terroristes politiques Jeudi après-midi, a été exécuté, par pendaison, dans la cour de la prison de Graz, un incendiaire, Peter Strauss, qui avait été condamné à mort par la Cour martiale.

Cet Individu, récemment congédié par un fermier chez lequel Il était employé comme domestique, se présentait, il y a quelques jours, chez tul, pour solliciter une aide pécuniaire. Le fermier lui remit quelque argent, mais Strauss, furieux de la maigre somme qu'il avait reçue, promit de se venger. Le même soir, le 7 janvier, il mit le feu à la ferme de son ancien patroa.

Son recours en grâce avait été rejeté par le président de la République. C'est là la première exécution capitale qui a été effectuée en Autriche depuis le 11 novembre 1918.

En repoussant le recours en grâce de Peter Strauss, le président a évidemment tenu à démontrer que le rétablis- sement de la peine de mort, en Autriche, n'avait pas un caractère essentiellement politique et que tous les délits tombant sous le coup de la procédure sommaire sont,; sans exception, les crimes politiques y compris, passibles de la peine de mort.

Cependant, on convient à Vienne, où l'on souligne que le président de la République avait gracié le premier condamné à mort, un vulgaire assassin, que l'exécution de jeudi revêt le caractère d'un dernier avertissement à l'adresse des terroristes politiques.

L exeeatioH

d'un Russe assassin à Aneii

Vendredi matin, le Russe Jouroucheff, condamné à mort par les assises du Gers, le 25 octobre 1933, pour meurtre d'un domestique de ferme, pour tentative de meurtre et deux incendies volontaires, crimes commis les 28 et 30 août 1932, à Barran, a été exécuté dans la cour de la prison d'Auch.

Dès 1 heure du matin, une foule dense stationnait aux abords de la prison, et il a fallu renforcer le service d'ordre par 400 tirailleurs sénégalais.

Le fourgon amenant les bols de justice arriva à 5 h. 30 dans la cour de la prison, et M. Deibler et ses trois aides procédèrent immédiatement au montage de la guillotine.

A 6 h. 30, M. Lavie, procureur de la République M* Gabolde, défenseur de Jouroucheff, et le gardien chef de la prison, entrèrent dans la cellule du condamné qui dormait profondément. Secoué par son défenseur, Jouroucheff se dressa l'air hébété, ne comprenant pas les paroles que lui adressait M* Gabolde. Le pope Gillet, d'origine grenobloise, venu l'assister, lui adressa la parole en russe, mais le meurtrier ne comprenait toujours pas. Un interprète réussit enfin à expliquer au condamné que son recours en grâce avait été rejeté, et qu'il devait se préparer à l'exécution.

Alors, Jouroucheff se mit à pousser des hurlements, renouvelant la scène pénible des assises. Jusqu'à la dernière minute, il pleura. Agité de tremblements nerveux, il fallut presque le porter devant la guillotine.

A 6 h. 55, sa tête tombait.

Le corps du condamné fut transporté au cimetière où eut lieu la mise en bière. 11 fut améné ensuite à l'hôpital d'Auch, où un praticien préleva le cerveau demandé par la Faculté de Toulouse. tmm

LIS ACCIDENTS IE LA CIRCULATION

Sur la route nationale 16, au MesnnAubry l'automobile de M. Oeorges Clesse, demeurant 161, rue de Bellevllle, & Paris a dérapé et est venue se Jeter contre un arbre. Transporté a l'hôpital, le- conducteur est mort peu après son arrivée. Deux occupants de la voiture, M. Jules Charpentier et Mlle Marie Chenot ont été blessés légèrement à la tête et aux jambes.

Pour une cause encore Inconnue, un camion qui transportait des voyageurs venant de la foire de Cajarc s'est retourné et est tombé dans un rossé entre Monlbrun et Larroque-Tolrac. M. Cassan, de Lacapelle-Balladier (Aveyron), a été tué net. Quant au conducteur, M. Combatte, de Fotssac, Il est devenu subitement fou et voulait se Jeter dans le Lot.

En se rendant à son travail à bicyclette, M. Ernest Dubos, 39 ans, habitant à Vlllers, près Abbe ville, a dérapé sur une grosse pierre. Relevé avec une fracture du crâne, u a succombé aussitôt.

Jeudi matin, au passage a niveau de la rue Saint-Martin,, à l'ontoise, M. JulirMarie Le Bouniec, journalier, ayant voulu traverser la voie malgré la fermeture des barrières, a été tamponné par la machine et projeté i plusieurs mètres, v g succombé i une fracture du crâne.

T. S. F.

Les heures fixes de la semaine Badio-ParU Culture physique 6 b 45 5 et 7 h. 30. Météo 7 h. 30, 8 heures, 13 heures, 18 b. 20. Cours et Informations 8 heures, 13 heures, 15 h. 45, 20 h. 20.

Poste Parisien Cours et Informations 7 h. 30, 8 b. 80. 12 heures, 13 h. 6, 13 h. 25, U heures, 15 h. 45, 18 h. 45, 20 h. «0. Radio-Toulouse Court et Informations 8 h. S0, 12 n. 30, « heures, 16 h. 15, 18 heures, h. 15, !2 h. 15, 24 heures. Programmes du dimanche 14 janvier Programmes sélectionnés

18 h. 30: poste» dstat Concert PasdelOup. 17 heures: National anglais: Récital d'orgue. 17 h. 30 Berlin Musique de chambre. 18 h. 45 Poste Parisien: AMuallté catholique, R. P. Dieux 19 h. 5: Radio- Paris Kelals du concert européen tchécoslovaque. 19 h. 30 Tour Eiffel Chant et musique de chambre2Ç h M Alger P. T. T. Concert. 21 heures Huizen (catholique) Concert d'orchestre. 21 h. b Midland régional concert varié 21 h. 15 Raaio-Paris Les succès de la Chanson d'hier.

RADIO-PARIS (1724_, m.). ,j h. 30 Bilboquet ferblantier. 12 h. 45, disques. ta a., concert par l'orchestre Pascal 15 h., l'heure de la Jeunesse. 19 Il. 5 concert.

TOUR EIFFEL (1 «5,8 m.). 12 h. 30, rad o-concen. 13 b. 15, suite du concert. 18 h. 30, actualités. 18 h. 45, divertissement dominical, 18 h. 30 radio-concert. Pièces en trio (E. Boïza) Mélodies (Léon Remacb) Sicilienne et Allegro giocoso (Gabriel Groviea) Le livre pour Jean (Maurlca TBlrlei); Les harmonies intimes; Les yeux fermés,- La mouette; La mort le*» mile*1 Andante et Scherzo (René

8IaelenbelT).

POSTE PARISIEN (3S8.Ï m.). 10 h. 30 enrefrtstrements. 11 h., disques. i\Jl- 30, concert 12 h. 13, extraits de îlmg. 12 k. 60, une demi-heure de fîSlh l3J- 25, tate™>ède de poésies 13 h. 30, disque*. 18 h. 5, l'aotuaIlté catholique « Etre Catholique par i« R. P. Dieux, de l'Oratoire. Cbams, 19 h. 30, extraits de Trtstan et Isoide. 20 h 10 théâtre Une batte perdue, de M. Achant îo h. n, concert.

PABIS-P. T. T. (447,1 m.). 8 h 30, M. John Girard a l'orgue. 16 h. 30, diffusion du cdncert symphonique Pasdeloup. 19 h. 46, disques. 20 h 30, ')>J!£L revent les ieunes fille'> coraédlê JttÏÏ**1 lle Musset A quoi rivent les vteilles filles, comédle de Mme Rosemonde Gérard. Musique de danse.

BORDEAUX-LAFAYETTE (304,S mètres) 11 h. 35, depuis l'église Saint-Louis, de Bordeaux, diffusion dpun récital d'orgue. TT,J6 b-^°t. concert symphonique Pasdeloup. 19 h., concert européen. 2i h. concert.

RADIO-LILLE (295,7 m.), 9 h 30, demi-heure espérantlste. 10 h., concert. 10 h., chants religieux 10 h 30 pour les mtants. 11 h., airs de tllrns 1 h. 30, -«uvres de Ravel, Meyerbeer et Wagner. 12 h., concert. 12 h 30 orchestre. 16 h. 30, Parls-P. T. T 19 h., relais de Prague. 18 h. 53, suite du relais de Prague* 21 h., concert. RADIO-LYOK (285,1 m.). 12 h Fan.

taisie et prélude (Bach) final d'un con-

cert pour orgue (Haendel). 12 h 15 causerie religieuse. 21 h. 10, sélection sur La ute rfe Bohême (Pucclnl). 22 b 10 musique de danse.

MARSEILLE (815,8 m.). 8 h 30 M. John-R. Girard a l'orgue, g ù, 30' disques. 13 h., concert. ls h. 30 concert Paâdeloup. îs a, concert tché-

co:!IQvaQ;ue.

RADIO-STRASBOURG (342,2 mèires) M h. 15, disques. H h. 30, audition reltrieuse catholique. Allocution ralte par le R. P. Lelonç sur « Le mystère de sainte Tbérèse rie Llsleux son vrai visage ». 16 h. 30, retransmission de concert. 19 h., disques. 20 h. 30, théâtre en français Odile d'Alsace, tragédie lyrique en quatre actes de Joseph Soullé, musique de Pierre Billaud.

RADIO-TOULOUSE (385,1 m.). 11 h 30, orchestre de salon. 11 h. 45, mélodies. 12 h. 30, service religieux catholique 12 h. 45, orchestre. 13 h. 5, extraits de nims. 13 h. 15, guitare hawaïenne. 13 h. 30, chansonnettes. 14 h., orchestre viennois. fi h. 30, accordéon. 14 h 45 opéras-comiques. 15 h., les mélodies de Goubller. 15 h. 30, orchestre symphonique. 16 b. 45, orchestre argentin. 17 h. 45, chansonnettes. 18 h. 15, orchestre de salon. 18 h. 30, fragments d'opérettes. 18 h. 45, balalaïkas et chants russes. 19 h., ouverture de Guillaume Tell (Rossini). 19 h. 30, mélodies. 19 h. 45, orgue de cinéma. 20 h., extraits de films. 20 h. 45, orchestre syraplionique. 21 h., théâtre. 21 h. 50, orchestre viennois.

Mouvement maritime Départ* dw paquebot* Nord-Amérique. Alaunia (C. L) 13 Janvier, du Havre pour Halifax, NewYork. Pennland (R. *s. L.), 13 Janvier, du Havre pour New-York. Lafavettè (C. G. T.), 17 Janvier, (tu Havre pour New.rk^^l a«Tenoaria (C, L.), 17 Janvier, de Cherbourg pour New-York. NewYork (H. A. L.) 19 janvier, de Cberbourg pour New- York. Auionia (C. L.), 20 Janvier, du Havre pour Halifax, NewYork. Bvropa (N. "• L-1- 20 janvier, de Cherbourg pour Wew-York.

Antilles cl Centre-Amérique. Venezuela (K. N. S. M.), 13 janvier, de Bou.logne pour La Barbade, Trlnldad, La Guayra, Puarto-Cabello, Curaçao, SantaMarta, Puerto-Colombla, Cartagena, Crlstobal, Port-Limon.

Sud- Amérique. Asturlas (R M.), ), 13 Janvier, de Boulogne pour La Corogne, Vlgo, L/lsbonne, Madère, Bahia, Rto de Janeiro, Santos, Montevideo, Buenos-Ayres Cap-Arcona (H. S.), t3 Janvter, de Boulogne pour Vlgo, Lisbonne, La» Palmas, Rio de Janeiro, Santos, Montevideo, Buenos-Ayres. Sierra-Nevada (N. D. L.), 15 janvier, do Boulogne pour La Corogne, Vlllagarcla, Vlgo, Madère, Rio de Janeiro, Santos, Sao-Franctsco-do-Sul, Montevideo, Buenos-Ayres. BeM-uie (C. R.), 19 Janvier, du Havre pour Bordeaux, Letxoes, Lisbonne, Rto de Janeiro, Santos. Montevideo, Buenos-Ayres. Comporta (S. O

PBÉVENEZ LA SSIPPE •» dw.cu.,1 «*. r*r. a, 1. P ASTII^IaE SADLER BmwnUt twtrt tnx, ituw. tmcaitn, mu te («(t. L> t<M 4 fr. 98 » Tntm numtm

Chronique sportive

FOOTBALL

Les huitièmes de la finale

de la Coupe de France

On a procédé, Jeudi soir, au tirage au sort des huitièmes de finale de la Coupe de France. Voici t'ordre des rencontres et les terrains sur lesquels les parties seront jouées

Amiens AC c. CA Paris, à Tourcoing terrain de l'US Tourcoing) Eicelslor AC c. l'C Rouen, à Paris 0 Marseille c. FC Mulhouse, à Lyon FC Sète c. SO Montpellier, a Marseille RC Arras t. RC Roubaix, à Amiens AS St-Etienne c. US Tourcoing, à Mulhouse RC Paris c. Olympique Lillois, au Havre AS Cannes c. Stade Rennais, à Bordeaux (Parc des Sports).

Toutes cas rencontres apparaissent comme parfaitement équilibrées. Un gros point d'interrogation Que fera le HC Arras, dernier club amateur en course, contre le RC Roubaix ? Va-t-11 triompher et se qualifier pour le tour suivant ou bien son effort sera-t-il il brusquement interrompu ? Quel que soit le résultat la rencontre d'Amiens constituera, le i révrler, une des grosses attractions des huitièmes de finale de la Coupe. TENNIS

Tilden triomphe aisément de Vines A son tour, le grand Joueur californien Vines a dû s'incliner devant la fougue de W. Tilden, sans réussir à prendre un seul set à son redoutable adversaire, et c'est 1 par 8-6, 6-3, 6-2 que celui-ci a triomphé après avoir dominé dans tous les compartiments du Jeu, tant au filet qu'au fond du court. Par ses coups drotts placés sur les (ignés non seulement le grand < Bill a em-

L™ 20 Janvier, de Marseille pour Bar- mi m™ \m(?}*' Dakar' Rio d0 Janeiro, San. tos, Montevideo, Buunos-Avre< H<<*A- imt-ChlertMtn (N. L.), 20 Janv'er. de B^ logne pour Vlgro, Lisbonne, Las Paltnas,

~°- Rio de Janeiro, SMMS. Nlott-

tev|c*o. Buenos-Ayres.

Sud-Amerique (Cote Pacifique) Bar. {££« (h. S. M.), 16 janvier, d'AmsîfiM «P pour Cura«ao. Crlstobal, Buenaientura, Mania, Guayaqull, Palia, Ptmenicl fcalaverry. Callao, Moliende, Arlca. rqulqïï AntofairagU, t'oqulmbo, Valparalso, San-An-

?{f"°' Corral. Reina-de1-

Poc(/tco (P, S, N. C.), 19 Janvier, de 1-a

Hochelle-Pallice pour Santander, La Corogne, Vlro. Las Palmas, Bahta, Rio do Janeiro, Montevideo, Port-Stanley, Masnllanes, Puerto-Montt, Talcaliuanu. Sin-Àutonto, valparaiso

Cdte Occidentale d'Afnqur. Le-Rhi,i n," P.), 15 janvier, de Marseille polir » ranger. Casablanca, Mazagan, Sarn. Mogador, Agadir. Marrakech (C. G. T 16 Janvier, de Bordeaux pour Casablanca Foucauld (C. R.), 17 janvier, de Bordeaux pour TénérlfTe, Dakar, Conakry, Tabou Port-Bouet, Lomé, Cotonou, Soncllaba, Libreville, Port-Gentil, Pointe-Noire. Mutrton (C. F.), 19 janvier, de Marscllla par Dakar, Conakry, Slerra-Leone, GrandI ahou, Port-Bouét, Grand-Basiam CotOHOu* Libreville. Port-GentU, Pointe-Noire. Marecha'Lyautey (C. P.). 20 Janvier, Ca Marseille pour Tanger, Casablanca. Levant. Théophile. Gautier (.M. M )t 18 janvier, de Marseille pour Beyrouth, Tripoli, Aleiandrelte, Rhodes, 8myrn<s Istamboul, Le Plrée, Naples. Mariette -Pachn (M. M.), 19 Janvier, de Marseille pour Alexandrie, Jaffa, CaïlTa, Beyrouth Alexandrle.

Lettre d'un homme de 90 ans

Au sujet de ses rhumatismes II nous demande d'excuser son écrk ture. Nous faisons mieux nous le félicitons d'être encore capable d'écrire à son âge, surtout après avoir souffert da rhumatismes. Voici ce qu'il dit dans sa lettre

II y a trois ans, j'ai été au lit pen-. dant six semaines avec un rhumatisme aigu. Depuis ce temps-là, J'ai pris des Sels Kruschen et je n'ai pas eu de nou.velle attaque. Mais j'ai encore les mains un peu raides. Je prends du Kruschen tous les matins avant mon petit déjeuner et je continuerai à en prendre, car je suis sûr que cela m'a maintenu en bonne santé pendant trois ans. Excusez cette écriture, car j'al quatre-vingt-dix ans et j'emploie mes deux mains pour écrire J.-R. G.

Kruschen dissout ces cristaux d'acide urique, pointus comme des aiguilles, qui sont la cause de toutes les douleurs rhu-i matismales. Puis. il en assure l'élimina. tion par les voies naturelles. Si vous continuez ensuite à prendre régulière^ ment « la petite dose quotidienne », l'acide urique ne peut plus se reformen ni s'accumuler.

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Quand le temps va changer Le rhumatisant a le douloureux prlvUèr» d'en être averti Par la reprise de ses douleurs. Que tous ceux qui souffrent de srclatique, articulations douloureuses, maux df retns, se souviennent qu'une découverte ré, cente permet non seulement de chaaseï l'acide urique, mais encore d'arrêter U dangereuse surproduction du poison dant l'organisme. Il faut faire une cure du nou< veau remède Gandol. Les premiers résul- tats ne se feront pas attendre. Les douleur» rt l'enflure dlsparaltront et l'organisme retrouvera son bien-être. Pour dix Jours d« traitement; le Gantiol en cachet» <s«n» traitement; le Gandol en cachets (sans eiv nul pour l'estomac) vsut 12 rr. 75. T<" ph'

pécha Vines de lui servir quelques-unes de ses volées meurtrières, mais de plus U le fil voyager d'un bout à l'autre du court, ne lui permettant à aucun moment de prendre la direction des opérations.

En septembre dernier, au stade Roland- Garros Cochet avait déjà s'incliner de.vant la seconde jeunesse de Tilden. Au tour de Vines maintenant de mordre la poussière. Quel serait le classement de Tilden dans un tournoi Open ? Tout permet de croire que l'ancienne victime de Cochet et de Lacoste en 1927 Inscrirait sans difficulté son nom à la première place devant tous les loueurs amateurs et professionnel» du monde.

CYCLISME

Les Six Jours de Dortmunf5 C'est ce soir, vendredi, que commencent les Six Jours de Dortmund pour lesquels s'aligneront au départ les qutnze éaulpes suivantes: H

Broccardo-Gulmbretlère (Franç.), Ign&t-i Deschamps (Franc.), Schœn-Brasspennuiff (Holl.), Charlier-Loncke (Belges), Lohroan (AU.)-Dinale (!t.), Ehmer-Funda (Ail ) Lehmann-Tieu (Ali.), Vopel-Korsmeler <AIl"}' Zuns-Kuster (ah.), Kllian-Puizreia (AU.)' Riejer-Scbenk (All.), Hurtrcn-lppen (Ml ) klausmeier-Sagura (AIL), Krou-W. Nickel (Ail.), Viuggeri-Van Hout (Hou.).

Souhaitons que nos compatriotes Broccardo-Guimbretière ne soient pat poursuivi* par la malchance tenace qui s'acharne sur eux depuis un certain temps. Si pour une rois aucun avatar ne vient gêner leur effort, Ils ont de forte chance de gagner non sans une résistance acharnée de SchœaBiaspenning et de Charlier-Loncke qui s'annoncent comme leurs adver.-alres les plus directs, il fera curieux de voir ce que feront Ignat-Deschamp dont nous avons pu admirer la belle course dimanche dernier au Vel' d'Hiv' au cours da l'unérlcâina de deux heures.


JUSTICE

TRAVAUX FORCES A PERPETUITE La Cour d'assises du Calvados, siégeant à Caen, a Jugé jeudi le nommé Feuillet, ancien pupille de la nation, qui, le 8 mars, a Hottol-en-Auge, avait tué Hébert. Feuillet était venu chez Hébert, son ancien patron, pour lut emprunter de l'argent. Sur le refus du vieillard. Feuillet le tua, PUIS transporta le cadavre à 1 600 mètres de là, dans la rivière la Dives, après lui avoir volé 4000 francs d'économies. Feuillet a été condamné aux travaux forcés a perpétuité.

HUIT JOURS DE PRISON AVEC SURSIS A DEUX MANIFESTANTS

ARRETES DEV4NT LA CHAMBRE

Deux des manifestants arrêtés à l'lssue des bagarres qui se déroutèrent mardi soir, devant la Chambre des députés MM. Georges Vinoy et Pierre Rossignol, employés de commerce, ont comparu jeudi (on ne dira pas que l'affaire a tralné ».) devant la 13» Chambre correctionnelle pour violences et rébellion.

Le tribunal leur a Inntgé à chacun huit jours de prison avec sursis.

LE PROCES DE LA HOLFRA EN CASSATION La Chambre criminelle de la Cour de cassation a commencé jeudi l'examen du pourvoi formé par Oustrlc et Gualino et les autres administrateurs de la Holfra, contre l'arrêt de condamnation de la Chambre de la Cour.

La Cour suprême doit rendre son arrêt ce vendredi.

APRES L'INCENDIE

BU « GEORGES-PHILIPPAR »

M. Benon, juge d'instruction, poursuivant son enquête sur l'incendie du GeorgesPhilippar, a Inculpé, Jeudi, M. de SaboulJn-bollena, directeur général des Messagertes Maritimes.

Celui-ci a choisi pour défenseurs M" Campmchi et Robert Dollmann, qui ont été également désignés par les quatre ingémeurs de la Compagnie.

-mono

SUR "MER

Une fusée poar les naufragés

Mercredi, près de Brême, sur le NordDeutcher-Lloyd, a eu lieu une expérience de lancement de fusée lumineuse destinée A permettre aux naufragés de lancer des signaux en mer.

L'engin, lancé par-dessus bord, s'est élevé a 2 000 mètres, mais les nuages assez bas n'ont pas permis de voir distinctement les signaux lumineux.

_HI

T rages du 11 janvier

CREDIT FONCIER DE FRANCE

Obligations communales 4 1931 Le numéro 1 609 715 gagne 1 000 000 fr. Le numéro «08 581 gagne 250 000 fr. Le numéro 1 105 789 gagne 50 ooo fr. Le numéro 2 38U 601 gagne 50 ooo fr. Les 10 numéros suivants sont remboursables chacun par 20 000 fr.

501 358 1 304 644 1 543 837 1 630 486 1801144 1S18U9Û 1989216 2 072 934 2 171256 2 407 039

Les 105 numéros suivants sont remboursables chacun par 5 000 rr.

12 776 37 901 52 114 52 400 72 311 94 5112 2 184 575 186 011 194 266 196958 209 853 210262 288 405 291135 ~l, 302 100 316 994 373 352 425 502 427 512 450 720 470982 488 134 520 690 543 583 570244 601628 8 611580 619 114 624 277 621 749 639 936 677 704 688 696 602 841 717 692 799 588 8Û3 864 812936 819 936 842498 S58 686 878 500 930 125 991869 1 017 213 1036678 1043573 1046 693 1071257 1071761 1078 825 1 074 735 1114 649 1116 421 1222599 1229 899 1277 473 1289 071 1318 194 1328 855 1 331 331 1 339 892 1 398 435 1 412 390 '1418 042 1489 370 1496 813 1510 443 1584 400 1 625 588 1 647 294 1 660 084 1 674 476 1 680 283 1 709 525 1 727 460 1773047 1809 387 1839 912 1887 316 1 S90 123 1897 795 1918 516 1908 001 1916701 1939 814 1988 201 1999 176 2 079 084 S 106 633 2 156434 2 160 080 2 219 490 2 222 905 2 284 439 2 298 352 2 301 459 2 321 188 $ 325 495 2 354 871 2 307 432 2 407 896 2 427 989 $ 2 472 508 3 486 64Û

Obligations communales 4 1/4 1932 Le numéro 41946 gagne 250000 fr. Le numéro 1 377 055 gagne 100 ooo fr. Les 5 numéros suivants gagnent chacun 10 000 fr.

257 505 327 389 754 065 783 948 1 074 156 Les 50 numéros suivants gagnent chacun 6 000 tr.

5 917 50059 90 270 100 t5 f 100690 154 755 160200 197 871 222 469 326 257 367 481 386 195 .402 114 426917 472 129 476307 511751 656 219 661 924 663 108 690601 719 068 724636 737 720 766929 771129 773 681 872 437 900 936 927 781 1 007 763 1 015 33 1 1102494 1105 174 112-1615 1164 295 1 188 436 1 204 472 1 225 483 1 232 723 1263 776 1299221 1354 736 1 361 312 1 390 367 1 426 388 1 427 922 1 451 452 1 475 420 1 485 265

.Obligations foncières 3 19U3

Le numéro 408 008 gagne 150 000 fr. Le numéro 475 104 gagne 30 000 tr. Les 8 numéros suivants sont remboursables chacun par 5 000 fr.

5 847 248 826 342 776 fi 370 257 380 322 422 508 553 567 565 730

Les 130 numéros suivants sont remboursablès chacun par 1 000 fr.

5204 5762 16446 23003 26448 28 247 30 713 33 618 39 098 39 433 40924 47 319 48 345 50 600 50 969 64135 67753 70 023 73 498 73 574 80 12d 89 366 90 036 94 186 99 67S s 105 345 106 041 107 232 107 440 122 940 132431 144477 151754 153 529 155883 163 559 173 045 177 728 193 994 194 672 197 905 205 520 209 004 214 306 221749 223 624 224 606 224913 225 644 225 983 ̃228 173 231 381 235 509 239 907 242 147 2*4 765 249 203 253 028 255 520 258 544 4 263 244 279165 28 i 292 299 577 302 484 SOS 753 306 548 306 SÛ6 311 707 317 501 321 359 323 830 327 762 325 163 326614 334766 342 189 342 191 345 693 348 017 S55 314 355969 366 199 370042 375378 385 171 398 079 400 465 402 446 405 833 407 470 419 400 421 372 424928 425 611 t «8 835 431 735 435 426 437 529 448 607 479 182 499652 501247 509 852 513 769 518 049 528 405 =31064 532 043 532 677 536 126 537 969 515 528 565 959 567 346 568 029 56S 070 569 082 570 986 571 402 I74 553 577 711 579 076 6 579 205 579 396 U 869 587 437 587 989 592 587 598 722

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FEUILLETON DU 13 JANVIER 1934 –23 Les Condottieri

T es autres soldats chargés de veiller sur le si précieux otage se reposaient, eux aussi, étendus sur le sable mou, contre la maison même du pécheur. Ils se croyaient en parfaite sûreté et dormaient à poings fermés, jusqu'au moment où les cris de Beppo et Pietro les réveillèrent. Quelques gamins et fillettes un peu plus âgés qu'Elisabetta prenaient leurs ébats, les jambes nues, à moitié dans l'eau, à la recherche de coquillages comestibles, exposant leur peau brunie aux embruns; mais les autres habitants, non en mer, demeuraient enfermés dans leurs maisons.

Avant que le vieux marin ait pu parvenir à rejoindre Elisabetta pour s'en emparer, les canots avaient accosté.

C'est le seigneur de Montefeltro luimême cria Francesca épouvantée. Sans qu'elle ni Pietro pussent opposer la plus petite résistance, le comte dUrbino, entouré de marins et de soldats, avait soulevé de terre son trésor retrouvé et, tout en couvrant l'enfant de baisers, gagnait avec elle le canot.

Misérables cria Beppo, arrivant hors 't'haleine, aux hommes de garde qui se relevaient en s'étirant, encore alourdis de sommeil, vous eussiez dû mieux veiller. Allez vite chercher vos arquebuses 1 Vous savez <jue le sire de Rimini nous a recommandé

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de tuer la petite plutôt que de la laisser partir vivante. Et si, en même temps, vous pouviez atteindre son père, quel beau coup! Cela vous ferait pardonner votre négligence. Tirez aussi sur ce Giovanni qui nous a sûrement trahis je savais bien qu'il n'était pas noyé

U écumait de rage. Les soldats obéirent et rentrèrent pour reprendre leurs armes, mais il fallait le temps de les charger et de s'avancer plus à portée, pendant que les bateaux s'éloignaient à forcer de rames; quelques balles inutiles vinrent seules gicler sur l'eau à l'arrière des barques, déjà hors d'atteinte.

Le comte d'Urbino ne làchait pas son précieux fardeau. Sa fille l'avait reconnu et l'entourait de ses- petits bras. Ils atteignirent le navire, et Federigo put déposer sur le pont sa chérie sans aucune atteinte. Le cher ami Giovanni s'approchant, les deux enfants se prodiguèrent de tendres caresses.

J'aurais bien envie, s'écria le capitaine Luigi, de faire pointer mes caronades contre cet affreux homme et les soldats qui, à son commandement, ne refusèrent pas dé- tirer sur une enfant. Ainsi iis n'iraient pas prévenir leur chef Matatesta, et cela vous éviterait une poursuite trop prompte peutêtre.

Le condottiere avait aussi entendu les ordres de mort donnés par ce cruel pêcheur, également l'Une des âmes damnées de Sigismondo. Cela lui enleva tout remords pour accepter la proposition du capitaine. Je crois que vous feriez bien dit-il après une seconde de réflexion.

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nise. Ce sera ainsi le seigneur de Montefeltro en guerre régulière avec le sire de e Rimini, qui commandera cet acte d'hostilité contre ses soldats. Je lui cède mon navire pour un instant.

J'y consens approuva Federigo. L'étendard d'Urbino flotta sans tarder au plus haut des mâts, tandis que descendait celui de la grande République.

Ce bateau de commerce portait, malgré sa pacifique destination, des bombardes assez puissantes il fallait être en mesure de se défendre contre les pirates barba*, resques infestant les mers, surtout au Sud, vers la Sicile, d'où la Virgo fidelis arrivait. A ce moment, Beppo et Francesca formaient un groupe serré avec Pietro et ses hommes d'armes, ayant cessé leur tir inu.tile. Deux formidables détonations ébranlèrent coup sur coup les échos de la falaise. Tirée de si près, la mitraille atteignit son but sans miséricorde. Des bras et des jambes volèrent en l'air.

Francesca, cette indigne fille dont la trahison méritait la plus sévère punition, atteinte à la tempe, était tombée sur le corps de Beppo, le vieux pêcheur, dont la vie s'en allait par de nombreuses blessures. Deux soldats mouraient aussi sur le coup, tandis que les quatre autres, dont Pietro, également hors de combat, se sentaient gravement touchés.

Des éclats venus du rocher, en partie démoli par le lourd boulet de pierre sorti du second canon, avaient ajouté à l'horreur en retombant sur les blessés. Le sable s'imbibait de larges taches pourpres.

Devons-nous recharger et détruire le village ? demanda le capitaine.

Non, répondit Montefeltro il ne faut

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pas risquer d'atteindre les innocents enfants qui courent encore sur la plage. Et puis leurs parents, comme eux, sujets de Rimini, ne sont pas responsables d'avoir été choisis comme geôliers de cette innocente, sauf Beppo qui vient de payer ses crimes présents et passés. -hous

Alors, éloignons-hous sans tarder, conclut Luigi en donnant l'ordre de virer de bord pour retourner en face de l'endroit les chevaux attendaient avec le reste de l'escorte.

La reprise de la petite fille et le drame qui suivit avaient été de courte durée. Pas un. instant. Giovanni ne cessa de faire bonne contenance.

C'est la guerre, lui dit le seigneur, qu'il avait suivi de très près. Tu as reçu aujourd'hui le baptême du feu.

J'aurais voulu avoir à lutter moimême contre les soldats pour prendre une part vraiment effective à la délivrance de la chère prineesse.

Ne te plains pas reprit Federigo avec affection. Sans toi, cette pauvre petite n'aurait pas 'encore retrouvé ses parents. Les eùt-elle même jamais revus ? C'est à toi que nous la devons-; voilà une dette de plus à ajouter à celle que ton père avait déjà inscrite en lettres de feu dans mon cœur.

Le jeune garçon, profondément ému, répondit en baisant la main du condottiere. La gentille Elisabetta elle-même ne voulait plus quitter « son Giovanni » retrouvé. Te voilà revenu lui disait-elle en se serrant contre lui sur le pont du bateau. Tu ne laisseras plus jamais « ta picoletta » ?

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il avec ferveur. Je ne vous ai quittée que pour aller chercher votre papa qui vous ramènera à votre maman.

Elle se mit alors à sucer des quartiers d'oranges offertes par le capitaine et épluchées par Giovanni. Tous les marins l'admiraient et se réjouissaient de sa délivrance. En bons camarades, les matelots distribuèrent quelques provisions aux soldats du seigneur, et Luigi lui offrit h luimême de venir se restaurer avec ses officiers et les enfants, sachant qu'une fois débarqués il faudrait se hâter sans perdre de temps pour éviter une poursuite toujours possible.

Ils arrivèrent bientôt face à la plage où soldats et chevaux attendaient. Le commandant de ce petit détachement avait entendu les deux formidables détonations et se trouvait en proie à une grande perDlexité, lorsqu'il vit la caravelle s'avancer a nouveau majestueusement, en rasant la côte d'aussi pres que possible. Le seigneur monta dans le canot qui s'en détacha, et l'on put distinguer dans ses bras la chérie aux boucles d'or, avec sa tète exquise penchée sur l'épaule paternelle. Des hurras les

accueillirent.

On n'aurait, osé espérer une aussi prompte réussite, et cela sans avoir à regretter une seule égratignure atteignant aucun membre de l'expédition.

Le capitaine avait accompagné le condottiere jusqu'à terre. Il commença par refuser la bourse pleine de ducats qui devait payer ses services.

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ù nt quatre séries parues précédemment U Série LA PRESENCE REELUE 9 fr. feo 9.70 n. LA Sle COMMUNION 7 fr. 7.4S UL RETRAITE Al'X PIEDS

DE if.Sl S El'CHAR STiE 10 fr. 10.73 IV. L'. IJCHARISTIE ET I A

PERFECTION t-WISAGÊE

DAMS LA V>E REUGiEtSEI_ fr. -12.S5 Les aines d.voles au S. Sacrement trouveront dans ces cinq volumes de nombreux sujets pour l'Adoration.

UNE PEKSEE P0U8 CHnOSE 100R extrait» da» œuvroa oomplètom il» RUYSBROECK L'ADMIRABLE par une awafaie êc Olit 14f>VS PB1ORV BYWARD'S HEATil 11

1 vol, relié toile fr. 7 fr, franco 7eBO Nous nous sommes gardée, êcri modestement l'auteur, Je vouloir faire tenir en ce mince volume une synthèse de la doctrine de ce Grand Mystique, notre unique oHet est de nourrir la futé du fidèle et de le familiariser avec des textes d'une si haute élévation

R. P. ANIZAN

A LA SOURCE DE LA LUMIERE 1 vol. |O fr. feo IO.75

Aujourd'hui plus que jamais éclate cette vérité que le plus grand mal des temps modernes est un mal de l'intelligence et que le fins grand services oS rendre aux hommes est do lour mpprmndrm voir. Ce livre remplit ce but.

A. GUILLAUME, Missionnaire MES DELICES EN DIEU 1 vol. 4 fr. feo 4.5O

C'est pour inviter les âmes à profiter des délices de la présence de Dieu que l'auteur a écrit ce pelil livre si important par son sujet et sa compte'xité.

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gneurie le veut,- répondit le brave loup de mer en recevant le petit sac en tricot de soie rouge, dont le contenu produisait un bruit argentin qui réjouit à très haut point. certaines oreilles moins désintéressées. --Encore une fois, et de tout cœur, merci reprit le comte d'Urbino. Vous nou^ avez grandement facilité le succès. Votre cause était juste, et la Madone, patronne de mon navire, nous a protégé*, répondit le brave capitaine.

Oui, la Virgo fidelis, quel beau nom Il nous a porté bonheur. D'ailleurs, la mère de cette enfant et moi avions invoqué Marie avant mon départ. C'est la Madone qui nous aura obtenu le passage de votre vaisseau consacré à elle juste au moment votre secours m'était si nécessaire. Après des adieux émus, le comte d'Ur-* bino lit remonter son monde à cheval, en prenant sur le devant de sa selle la petite Elisabetta. Mais, contrairement au soir de l'enlèvement qui l'arrachait aux siens, il s'agissait cette fois de la ramener à sa mère dans son nid douillet.

la journée était trop avancée pour arri-i ver le même soir. Le seigneur craignait de fatiguer la mignonne, bien qu'il eût été frappé de la rondeur de ses joues roses; L'air de la mer semblait lui avoir réussi, malgré les sinistres pronostics de Matatesta. Vraiment, la Providence les avait protégeai durant ces jours de malheurs.

Dès l'arrivée dans ses Etats, où il se sen-< tait plus en sûreté, Federigo décida de s'arrêter de nouveau pour la nuit près de Catarina, à San-Barnabo l'enfant y ssrai_ mieux soignée que partout ailleurs, (A suivre,.) Paulb GoUïiLEBj