Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-12-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 08 décembre 1933

Description : 1933/12/08 (Numéro 15583).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4138460

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76%.


ADVENIAT REGNUM TUUM

Vend. 8 déc. IMMACULÉE CONCEPTION. Samedi 9 décembre. Sainte Léocadie.

La Journée

Paris, le 7 décembre 1933.

La Chambre a adopté ce matin, pour la troisième fois depuis un mois et demi, la discussion d'un projet de loi tendant au rétablissement de l'équilibre budgétaire. Après un bref exposé du rapporteur général de la Commission des finances, elle a entendu une critique assez vive du projet, formulée par M. Paul Reynaud, ancien ministre des Finances, seul orateur de l'opposition, comme l'exige le règlement de la procédure d'urgence, qui a réclamé une politique de déflation.

Une importante séance a eu lieu ï la Commission des affaires étrangères de la Chambre à propos de l'éventualité de conversations directes avec l'Allemagne.

L'ambassadeur anglais à Paris est parti consulter son gouvernement au sujet des négociations ayanT"traTt à la suppression d« la surtaxe de compensation des changes, an désarmement et aux statuts de la S. D. N.

Le R. P. Frey, supérieur

du Séminaire français

L'Osservatore Romano publie la lettre que le R. P. Frey, nouveau supérieur du Séminaire français, a adressée au Souverain Pontife à l'occasion de sa nomination. Nous reproduisons le texte de oet hommage filial dont le très distingué recteur donna lecture, le jour de sa proclamation à Santa-Chiara, aux archevêques et évêques français présents, et aux directeurs et élèves de notre Séminaire pontifloal.

Très Saint Père,

S. Enx le cardinal Bisleti et le Supérieur général de notre Congrégation viennent de m'annoncer que Votre Sainteté, par un acte dont je suis profondément ému, a daigné me nommer recteur du Séminaire français.

Mon premier mouvement est de me jeter aux pieds de Votre Sainteté pour y déposer les sentiments de piété filiale qui remplissent mon pœur à l'égard de votre auguste Personne, et la promesse d'une obéissance humble et totale à tous les désirs de Votre Sainteté.

Si je ne considérais que ma pauvreté, je tremblerais devant les responsabilités qui m'attendent. Mais je mets tout mon espoir dans le secours du divin Rédempteur qui répand ses grâces avec tant de profusion durant cette Année jubilaire, si providentiellement voulue par Votre ainteté, et dans l'assistance de la Très Sainte Vierge, patronne du Séminaire.

Je me ferai un devoir de continuer les directives imprimées à notre Séminaire par le regretté P. Berthet, de vénérée mémoire, et j'aurai à eot-ur d'inspirer à nos élèves une piété profonde, un amour délijeat envers le Vicaire de Jésus-Christ, une soumission joyeuse et absolue à toutes ses augustes volontés, afin qu'ils se préparent, dans la fidélité à leur vocation sainte, dans l'applilation géüéreu~- tous leurs devoirs

Une cause da désarroi financier

Les engagements de dépenses

Le Journal Officiel des 4-5 décembre publie en annexe un « Rapport sur la marche générale des services des postes, télégraphes et téléphones pendant l'année 1932 ». Il remplit 109 colonnes bourrées de chiffres. J'ai eu la patience de le lire la plume à la main, et je voudrais que les contribuables écrasés d'impôts eussent le loisir et la patience d'en faire autant, car rien n'est plus instructif que ces chiffres quand on sait les lire.

Au cours de la discussion du budget 1933, plusieurs orateurs, au Sénat, ont dénoncé l'un des abus qui nous ont entraînés, depuis une dizaine d'années, au déficit et au désarroi actuels avec une vitesse accélérée.

Cet abus, ce sont les engagements de dépenses pour l'avenir. Le procédé est si facile et le prétexte si commode, deux qualités vraiment séduisantes en un temps où l'on aime le travail superficiel et l'improvisation I

On nous dit que les grandes réformes et les aménagements rationnels nécessaires exigent des plans dont la réalisation doit être prévue et s'échelonner au cours de plusieurs années. N'est-ce pas un moyen de poursuivre avec méthode et continuité de vastes entreprises et n'est-ce pas le fait d'un bon gouvernement qui sait prévoir ? N'estce pas une réponse péremptoire à opposer à ceux qui reprochent à notre régime pseudo parlementaire de n'agir que par heurts et caprices et d'être incapable de concevoir et surtout de réaliser de longs espoirs et de vastes pensées? Le Rapport sur la marche des P. T. T. va nous montrer que cette prétendue prévoyance a été la suprême imprévoyance, cause, pour une grande part, de la situation présente, dont les augures les plus en renom ne voient pas encore l'issue.

Voici donc en quoi consiste l'engagement de dépenses. On décide de rajeunir le fonctionnement des P. T. T. et de donner plus de propreté à leurs bureaux, ce qui était d'une nécessité évidente. On veut, d'autre part, faciliter les opérations du public, afin d'épargner les longues attentes d'une multitude de personnes occupées qui ont dû abandonner leur travail pour faire. parfois pendant des demi-heures, le pied de grue à la queu-leu-leu devant des guichets parfois fermés. L'intention était louable, et on ne saurait la discuter.

Mais voici comment on l'a réalisée.

On a conçu pour la France entière un vaste projet d'aménagements nouveaux de bâtiments existants, de constructions formidables de nouveaux bâtiments, de transformations de réseaux télégraphiques et téléphoniques et de tout le matériel, et d'avance on a destiné à ces travaux les ressources de plusieurs années à courir. Autrement dit, on a tiré sur les budgets à venir des traites de centaines et de centaines de millions. Et voici le montant de ces traites:

Dépenses autorisées pour les années 1924-1933, pour bâtiments et matériel électrique des P. T. T., par la loi du 6 mars 1924 57 230 000 fr. Dépenses autorisées de même par la loi du 6 août 1924 966 427 046 fr. Dépenses autorisées de même pour les années 1931-1932 par la loi du 18 mars 1925 14 millions de francs. Dépenses autorisées de même pour les années 1925-1933 par la loi de finances du 13 juillet 1925 84 963 085 francs. Dépenses autorisées de même par1

la loi de finances du 19 décembre

1926 pour 1927-1933 387 960 000 fr. Dépenses autorisées de même par la loi du 22 juillet 1927 pour 19271933 349 560 000 francs.

Dépenses autorisées de même par la loi de finances du 27 décembre 1927 pour 1928-1933 262 875 972 fr. Dépenses autorisées de même par la loi de finances du 30 décembre 1928 pour 1928-1937 2 138 881 088 fr. + 347814088 fi. Dépenses pour la construction de wagons-poste métalliques autorisées par la loi du 30 décembre 1928 poui 1V29-1933 73 100 000 francs. Dépenses autorisées par la loi de finances du 18 avril 1930 pour 19301934 1148050000 francs.

Dépenses autorisées par la loi di finances du 31 mars 1931 pour 1931-1935 1015 792 000 francs. Dépenses autorisées par la loi de finances du 31 mars 1932 pour 19321936 603 500 000 francs. 1

d'état, à devenir les prêtres saints et instruits que l'Eglise demande. En attendant d'avoir le bonheur d'exprimer de vive voix à Votre Sainteté mes sentiments de vénération filiale, j'ose implorer pour tous les élèves actuels et anciens du Séminaire français, pour ses directeurs et pour son humble recteur, la faveur de la BénôOiciion apostolique,

gage des grâces divines les meilleures

pour notre Séminaire.

De Votre Sainteté, le fllg tiès humbli» e_t trè§ dévoué, ""•

1 ,It

Faisons le total général '? f, .i

57 230 000

966 427 046

14 000 000

84 963 085

387 960 000

349560000

262 875 972

2 138 881 088

347 814 088

73100000

1148 050 000

1 015 792 000

603 500 000

7 450 743 279

Voilà donc un total de 7 milliards 450 millions 743279 francs qui a été rejeté sur des budgets à venir dont on ne connaissait pas les ressources En langage financier, cela s'appelle 7 milliards et demi (environ) de traites sans provisions.

Que diriez-vous d'un particulier qui, voulant se payer ses fantaisies ou même des choses utiles, opérerait ainsi ? Que l'on fasse des dépenses Mais sur quoi serontelles gagées ? Sur des budgets prospères pouvant supporter cette surcharge ? Sur des budgets en équilibre et une Trésorerie bien alimentée par le crédit et pouvant avancer ces sommes? ou bien sur des budgets élaborés en pleine crise économique, provoquée en partie par eux-mêmes, se chiffrant par des moins-values continues et aboutissant à un déficit qui, pour une seule année, est de 7 milliards environ?

Voilà. l'imprévoyance formidable et coupable que je signalais tout à l'heure Nous voyons maintenant les conséquences désastreuses de cette politique "facile et superficielle.

Notez d'ailleurs que ce n'est pas seulement le ministère des P. T. T. qui la pratique. Nous avons eu occasion à plusieurs reprises, de signaler les gaspillages formidables qui se sont produits et se poursuivent pour les bâtiments scolaires, l'Etat s'étant engagé les années précédentes à payer les 90 des dépenses que les communes feraient pour constructions d'écoles laïques.

Il essaye bien maintenant de reculer et de revenir sur ces promesses exorbitantes qui constituèrent de vraies primes au gaspillage, par les communes, des milliards de l'Etat. Mais les maires et les Conseils municipaux qui, forts de ces engagements, ont déjà fait de fortes dépenses ne l'entendent pas ainsi, et nous avons vu, ces derniers temps, les réclamations impérieuses qu'ont adressées au gouvernement les municipalités de la Seine.

Comprend-on maintenant pourquoi M. Caillaux signalait au Sénat comme l'une des causes de notre désarroi budgétaire ces engagements pris à la légère par des majorités démagogiques et des Cabinets de toute nuance, aussi imprévoyants que ceux qui entraînèrent l'Ancien Régime à une faillite que la politique d'inflation de la Révolution rendit formidable? JEAN GUIRAUD.

« Vol à voile »

Avant de déployer leur empennage multicolore, les sauterelles déclenchent brusquement leurs muscles d'acier qui les projettent dans l'espace comme les sandows font décoller un planeur. C'est une étrange sauterelle que cette forme noire sur la neige. Ne dirait-on pas qu'elle prend son vol pour franchir d'interminables déserts ?

Honnêtes gens, soutenez et lisez

,n.

LA PRESSE CATHOLIQUE

h unit iadtpafeotc k «wl« «|w i* nul

<

La messagère (je l'Immaculée Conception 1

Les grandes solennités de la canonisation de Bernadette Soubirous ont été réservées pour cette date du 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception. Pendant qu'à Rome la voix du Pape glorifie la nouvelle Sainte, les fidèles à Nevers entourent la châsse du couvent de Saint-Gildard qui, comme le montre notre photo, conserve le corps précieux de la Sainte, morte à 33 ans, en 1879, sous le nom de Sœur Marie-Bernard.

1 Nouveaux évoques Il 1

Nous recevons de notre correspondant romain le télégramme suivant Citta del Vaticano, 7 décembre. 11. 25, T. S. F.

Le Saint-Père a nommé évêque de Troyes le chanoine Joseph Heintz, archiprêtre de Mézières évêque de Perpignan, le chanoine Henri Bernard, curé de Marsac évêque de Clermont-Ferrand, le chanoine Gabriel Piçuet, vicaire général d'Autun éveque d'Angoulême, le chanoine Jean-Baptiste Mégnin, vicaire général de Moulins évêque de Poitiers, le chanoine Edouard Mesguen, archiprêtre de la cathédrale de Quinîpér.

Vakneupville.

Nous offrons à NN. SS. les nouveaux évoques nos vœux les plus rpspectueux et 1 assurance religieuse de nos prières pour un long et Técond apostolat. Nos lecteurs se réjouiront avec nous de cette heureuse nouvelle, et toute la gratitude des catholiques de France, plus affectueuse que jamais, s'élôvera vers le Saint-Siège, vers S. S. Pie XI, dont la délicatesse a bien voulu ajouter aux joies de la canonisation de Eernadette celle de la nomination des nouveaux évêques.

M. le chanoine Joseph Heintz est né à Reims en 1886 ordonné prêtre en 1910, il est arohiprêtre de Mézières depuis 1930. Très dévoué à l'œuvre de la Bonne Presse, Mgr Heintz a vivement encouragé les Congrès régionaux en faveur de l'apostolat populaire par la presse et assisté à plusieurs reprises à nos Congrès généraux tenus a Paris.

Né en 18®5, à Beurières (Puy-de-

A propos

de conv:rsations éventuelles entre la France et l'Allemape La Commission des affaires étrangères de la Chambre des députés a tenu mercredi après-midi, sous la présidence de M. Herriot, une très importante réunion faisant suite à celle consaorée à, l'exposé de M. André Fribourg sur la Sarre.

Un échange de vues très important,qu'avait provoqué une demande de précisions de M., Guernut sur l'entrevue Hitler-François Poncet, s'est engagé,entre M. Herriot et M. •Ybarnégaray au sujet des relations franco-allemandes et de la réponse à faire au chancelier Hit-. 1er quant à son offre de négociations directes entre les deux nations.

M. Ybarnégaray, soutenu par la plupart de ses collègues de droite, a déclaré que la Société des Natlons avait fait faillite, que le pacte à quatre n'apportait pas de garanties suffisantes et qu'il valait mieux régler les relations entre l'Allemagne et la France par des conversations directes, à la condition que la question de la Sarre reste pour le moment en dehors du débat. M. Herriot déclara être, lui aussi, hostile au pacte à quatre qu'il avait voté pour des raisons d'opportunité et de solidarité avec le gouvernement Daladier, mais qu'il convenait de ne pas engager de pourparlers en dehors du cadre de la S. D. N. à qui la France reste fidèle.

En matière de conclusion, il a été décidé que M. Paul-Boncour, ministre des Affaires étrangères, serait invité, au cours d'une prochaine séance, à venir mettre la Commission au courant des entretiens de Berlin et de leurs suites éventuelles.

Le voyage de l'escadre du général Vuillemin

Comme nous l'avons annoncé hier, les 28 avions de l'escadre du général Vuillemin ont quitté Fort-Archambault mercredi matin à 5 h. 15. Mais deux d'entre eux durent, par suite de légères avaries, faire demi tour et revenir à Fort-Arohambault. Rapidement réparés, ces deux appareils ont i-epi'is l'air peu après et sont arrivés à 11 heures à Fort-Lnmy, les 26 autres avaient atterri à 'J heures. 1, La prochaine étape mènera l'escadre I de Fort-Lamx Zinder, 11

Dôme), Mgr Henri-iMarie Bernard est, depuis 1931, curé de Marsac-en-Livrad«is, paroisse de 2300 âmes du doyenné d'Ambext. Ordonné prêtre en 1909, le nouvel évêque de Perpignan a été nommé chanoine honoraire de ClermontFerrand par Mgr Marnas, en 1930. M. le vicaire général Gabriel Piguet semblait désigné depuis longtemps pour l'épiscopat. le 24 février 1887, ordonné prêtre en 1910, il: est chanoine honoraire depuis 1927, vicaire général d'Autun, archidiacre de Chalon et Louhans depuis 1929. Secrétaire de la Chambre syndicale des prêtres du diocèse, Mgr Piguét a été successivement vicaire a la cathédrale d'Autun et sousdirecleur des œuvres diocésaines. Au dernier Congrès de la Boane Presse, noué avions, l'honneur et la j«e de le posséder auprès de sod- apostolique évêque, S. Exc. Mgr Chassagnon.

Mobilisé pendant' la guerre comme infirmier, il fut grièvement blessé dans la forêt d'Apremont, le 23 septembre 1915, et réformé le 18 août 1917. Mêlé aux actions de Sarrebourg (août 1914), des Hauts-de-Meuse (1915), il mérita, le 20 octobre 1915, la citation suivante à l'ordre du. 95» régiment d'infanterie « A quitté, sur sa demande, une formation sanitaire située à l'arrière pour venir soigner les blessés sur l.i ligne de feu, et exerçait son ministère sacerdotal. A fait preuve d'énergie et de dévouement. A- été grièvement blessé à son,poste le 24 septembre 1915. » Mgr Jean-Baptiste Mégnin, n.é à SaintPlaisir, le 4 janvier 1883, a, lui aussi, pris part à la dernière guerre. Mobilisé comme brancardier, et décoré de la médaille militaire, le 16 juin 1920, il exposa sa vie dans l'Aisne, dans la Somme, au Chemin-des-Dames, auMontKemmel, dans l'Oise.

Reproduisons trois citations en son honneur

Défense nationale 11 est d'usage aujourd'hui de doubler les frontières naturelles de. fortifications en ciment armé. Le pauvre poste-vigie de la police, placé jadis sur' le Quai d'Orsay, près de la Chambre, vient d'être remplacé par ce solide bastion qui, bien appuyé sur la Seine, défend efficacement la rive gauche de ce fleuve contre toute incursion des gens de la rive droite. Une situation particulièrement favorable lui permet de ̃ commander à la fois le pont Alexandre, le pont de la Concorde, l'entrée du boulevard Saint-Germain' et tout le parvis du Palais-Bourbon.

Cet ouvrage aurait, paratt-il, coûté 70 000 francs. Tout nous porte à croire qu'il a été doté d'un outillage perfectionné et que. son arme principale, le téléphone, fonctionnera de façon impeccable. En tout cas, les députés- ont pu,

jeudi, adopter en toute liberté et en toute sécurité vis-à-vis du gouvernement l'attitude qui leur paraissait correspondre le mieux aux sue-gestions de leur conscience.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu'aucun coup de -canon n'a enoore été tiré, et que la garnison du fortin n'a pas eu encore à iniar.se«^

Le 21 octobre 1916. Brancardier divisionnaire, paesé, sur sa demande dans l'artillerie de campagne; a toujours fait preuve du plus grand sangfroid et du meilleur devouement. Fortement commotionné par l'éclatement d'un obus de gros calibre, n'a songé qu'à s'occuper des canonniers blessés auprès de lui.

Le 26 mars 1918. A toujours fait preuve d'un courage et d'un sang-froid remarquables s'est particulièrement fait remarquer, le 21 mars 1918, en 6e portant volontairement, sous un violent bombardement; au secours de son capitaine grièvement blessé.

Le 4 juin 1918. Le 26 mai 1918, a dégage les morts et les blessés de la 26» batterie d'une maison démolie, parmi les poutrM incandescentes; il les a conduits au poste de secours sous un violent bombardement; à 21 heures, a pansé, sous le bombardement, les blesses de la 24e batterie. S'est occupé des morts et a contribué à éteindre 1 incendie de la ferme où était le poste de secours.

Ancien élève des Augustins de l'Assomption, élève du Grand Séminaire de Moulins, M. l'abbé Mégnin, ordonné prêtre en 1906, était en 1914 vicaire à Notre-Dame de Montluçon. En 1927, Mgr Gonori le nomma archidiacre de Moulins et Lapalisse, et le désigna pour son premier vicaire général.

Il y à peine un an. que M. le chanoine Edmond-Gabriel Mesguen a été nommé curé archiprêtre de la cathédrale Saint-Corentin, à Quimper, et théologal du Chapitre. Xé en 1880, ordonné prêtre en 1905\ le nouvel évêque de Poitiers est originaire de Plouescat.

Nous reviendrons dans nos prochains numéros sur ces notes trop rapides écrites au moment où nous mettons sous presse.

Le projet de. redressement financier est abordé par la Chambre

M., Paul Reynaud, orateur mandaté par l'opposition, en fait une vive critique

Séance du 7 décembre iç33 (malt ni

Lorsqu'à 10 heures, M. Fernand Bouisgon. déclare la. séance ouverte, ce n'est pas encore la foule des, grands jours, ni dans l'hémicycle, ni dans les tri'bunes. Mais peu à peu l'un et les autres se 'garniront, notamment quand HT. Paul Reynaud prendra la [ parole. Au • banc du gouvernement, M. Camille Chautemps est flanqué de MM. Georges Bonnet et Marchandeau.

Le discours

du rapporteur général

de la Commission des finances M. Jacquier, rapporteur général de la Commission des finances, s'attache, dès, le début de son discours, à justifier luimême cette indifférence relative. Si les ministres des Finances changent, constate-t-il, le rapporteur général demeure. Et ce qui le ramène à la tribune, c'est, une fois de plus, l'économie d'un projet de redressement financier ancien, établi, il est vrai, sur un mode nouveau.

Après avoir constaté que jamais la collaboration entre le gouvernement et la Commission n'a été plus étroite et l'accord plus complet, M. Jacquier expose successivement les moyens d'équilibre, les mesures de redressement, les aménagements fiscaux qui vont être demandés à la Chambre.

Sans insister sur les ressources exceptionnelles, Loterie et frappe de monnaie, l'orateur en vient tout de suite à la question du prélèvement sur les traitements des -fonctionnaires. Il rappelle que l'Assemblée en a déjà voté le principe. Il s'attache à démontrer que le système de prélèvement propose présente des qualités sérieuses de justice et de modération, ij'u'il a, au surplus, un caractère provisoire.

De même, la Chambre ne saurait se déjuger en matière de. répression des fraudes, SU» 4 4éolcW-gu'U fallait les

poursuivre impitoyablement. Reste la manière. La Commission, d'accord avec le gouvernement, a substitué au système du bordereau de coupons la carte d'identité flscale. Celle-ci leur paraît, en effet, tout aussi efficace et d'un maniement beaucoup plus simple. Quant aux aménagements fiscaux, la Commission a fait sienne la proposition du gouvernement de revenir sur certains dégrèvements votés au cours de la dernière législature. De même qu'on a déclaré naguère que ces dégrèvements ne constituaient qu'une poussière d'atténuation dont les contribuables ne s'apercevraient même pas, de même ils ne supporteront, du fait des regrèvements, qu'une faible charge.

Le rapporteur de la Commission conclut en demandant à la Chambre de voter le projet pour faire cesser l'inquiétude du pays, et de mettre au-dessus de tout le salut de la nation. (Appl. sur les bancs radicaux.)

Les critiques

de M. Paul Reynaud

M. Jacquier a été écouté dans un si- lence relatif. La Chambre sera beaucoup moins calme pendant que parlera M. Paul Reynaud, orateur mandaté par l'opposition, et qui, seul, comme le veut le règlement de la procédure d'urgence, pourra se faire entendre en son nom. L'orateur explique d'abord que des trois problèmes, en face desquels se trouve placé le gouvernement problème budgétaire, problème extérieur, problème économique, le premier est incontestablement le plus facile à résoudre. Mais il faudrait en prendre lea moyens.

La Chambre va-t-elle suivre eniln une politique de déflation, sans laquelle elle ne pourra sauver le franc ni le pays ? Le drame, c'est que ni le gouvernement actuel ni ses prédécesseurs n'ont voulu choisir cntiv la politique déflationniste et la politique inflationniste préconisée par les socialistes. lAppl. au centre et à droite.) Us font une çolitiaue mixte Dour taehar <ti «̃«

Lettre d'Espagne

Le triomphe

des catholiques 3 décembre 1933.

La loi faite contre les catholiques « retourne contre ses auteur» Nous espérions le triomphe noug ne l'attendions pas si complet. Vous connaissez -les chiffres du: premier tour. Tous les députés de la droite sont catholiques déclarés, et parmi ceux du centre, 60 au, moins sont aussi catholiques qu'eux. Ils ont tous promis de supprimer, les lois qui répugnent aux con-i sciences catholiques.

Pour la droite ont vofé 3 millions d'électeurs, 5 millions ont voté pour la gauche et 5 millions se sont abstenus.

Comment expliquer qu'avec seulement le double de suffrages, nous ayons. non pas deux fois, mais quatre fois plus de députés que la gauche.

C'est la conséquence d'une loi monstrueuse, qui fut votée pour assurer le triomphe perpétuel de ceux qui la votèrent. De telle sorte que la loi, qui avait été faite contre les catholiques se retourne contre ses auteurs et les annihile.

Cette loi stipule, en effet, que le parti qui détient la majorité doublera le nombre des sièges qui hjii reviennent.

Ainsi à Barcelone, il y eut 142000 votants. La droite a eu une majorité de 2 000 voix. Elle a eu 15 sièges, et la minorité 5 sièges seulement.

Les catholiques avaient combattu cette loi injuste. Elle a servi àpu-i nir ses auteurs.

Oui, nous comptions sur la victoire le peuple était fatigué de sectarisme, de persécution, d'attaque contre la propriété et d'anarchie. Les gouvernants furent malheureux dans toutes leurs entreprises, même dans leurs tractations commerciales avec l'étranger. Aussi les élections partiellea tournèrent contre eux, et ce qui fut plus grave, le corps des avocats de toute l'Espagne, à une immense majorité, nomma comme juge au tribunal des garanties consitutionnelles Calvo Seto, qui est exilé à Paris, comme ancien mi-i nistre des Finances, de la dictature^ Ce furent ces échecs successifs qui décidèrent la dissolution de la Con»-< tituante et les nouvelles élections* te chef de r« Action populaire II se place sur le terrain légal Parlons maintenant des instru-» ments dont s'est servie la Provi". dence, pour préparer le succès. Le chef sur qui pèse la lourde responsabilité de l'organisation du mouvement catholique, c'est un jeune professeur de droit de l'Université de Salamanque, D. José Git Robles. Il vient de finir ses 35 ans. li y a deux ans, il n'était rien, per, sonne ne le connaissait. d'un bond, il s'est placé au premier rang. Fervent catholique dans sa vie privée, comme dans sa vie publique, il fut élève au collège des Jésuites, et congréganiste de la Sainte Vierge. Dès son entrée au Parlement, il montra une capacité hors ligne et devint la terreur de la majorité par ses interventions toujours heu-« reuses. (Voir la suite page 2.)


îisfstre à la fois le Sénat et les soclajistea 1

L'évaluation du déficit à G milliards par le gouvernement est certainement au-dessous de la vérité.

Mats même en prenant ce chiffre, le projet actuel ne le comble pas entièrement. Le gouvernement reporte d'importantes réductions à la loi de finances. M. Reynaud critique ensuite le projet ilendant à la frappe d'une nouvelle moupiale de nickel pour une valeur de ̃fôO millions.

j, Après avoir indiqué l'impossibilité dr ̃thésauriser cet argent, de réaliser des bénéfices par placement, 11 conclut avec -Ironie

Le roi Philippe le Bel réalisait au iMioins des bénûllces .Rires.)

Pour les récupérations des créances W l'Etat, le projet fait .Hat de 5-:>0 mil/cms. N'est-ce pas une pure illusion M. Germain-Martin intervient alors et rappelle les circonstances qut ont obligé Je gouvernement à renflouer certaines banques pour sauver le crédit public. Ces sommes seront remboursées avec Intérêts, mais il faut, donner des ilrlais. M. Georges Bonnet, ministre des Finances, affirme a ce sujet. que. si on ne peut envisager maintenant des riVupHt-ations sur certaines créances comme ̃•elles des habitations à bon marché, il ;era, par contre, possible de récupérer cette année même 200 millions de crédit sur la banque d'Alsace et Lorraine et sur la banque nationale de crédit. En ce qui concerne le contrôle fiscal, M. Reynaud estime que le système de la farte d'Identité est une excellente innovation. Mais seu'a-t-elle favorable au budget

Au sujet de la réforme administrative, l'orateur n'est pas certain, non plus, qu'elle rapporte les 300 millions inscrits «u projet. Il en arrive, alors, à ce point si important du prélèvement Bur lés salalres, pierre de touche de la déflation. JLa France, déclare-t-il, ne peut continuer à mener un train de vie de 54 mitliards.

Le gouvernement, lui. considère ce prélèvement sur les traitements comme 'une mesure légère et momentanée nais est-ce un sacrifice momentané qui a été demandé aux rentiers au moment de 'la conversion ? (Appl. il droite et iiu centre).

L'article 12 est la seule partie solide du projet, puisqu'il rapporte 1 300 millions mais, pour M. Reynaud, c'est un contresens économique. Le gouvernement s'est refusé à publier la liste «les Impôts qu'il se propose d'augmenter. C'est la première fois qne pareil fait se produit. (Appl. sur les mêmes battes.)

M. Bonnet répond que lorsqu'un texte se réfore à des lois précises, il n'est pas d'usage de publier ces lois, en annexes. D'ailleurs, déelare-t-il, les amendements déposés démontrent que personne ne s'est mépris sur ces textes. (Mouvements divers.)

M. Paul Reynaud fait observer que <^es augmentations auront une influence sur le coût de la vie. Les valeurs mobilières vont être à nouveau frappées, et leurs possesseurs ont déjà perdu 36 de leur revenu. (Appl. à droite.) Par ailleurs, le projet tourne le dos à Ja déflation budgétairo des hommes n'appartenant pas a l'opposition, tels que MM. Roy et Régnier, l'ont reconnu. Le projet a été établi non pas à la mesure des nécessités de l'heure, mais à celle d'une majorité, après laquelle court le gouvernement.

Et M. Reynaud de conclure, s'adressant au président du Conseil

Il faut pratiquer une politique sé̃vère; plus on attendra, plus elle sera pénible. Vous n'avez pas osé dégager la qui veut la déflation. (Appl. J» droite.) L'intérêt du pays commande de barrer la route à ce projet timoré Peut-on attendre un redressement d'un ministère toujours renversé et toujours debout », qui demande à la Chambre d'approuver des politiques contradictoires.

Les membres de Imposition sont ici pour défendre uno politique de déflation, et s'ils étaient au pouvoir, ils l'appliqueraient.

Il est midi lorsque M. Bouissoa lève la séance.

La suite de la discussion générale est t renvoyée au début de l'après-midi.

MM

Echos parlementaires A la délégation dis gauches

'Au Palais-Bourbon, les membres de la délégation des gauches ont tenu mercredi après-midi une brève réunion, et ont finalement décidé de demander au gouvernement quelle était sa position &. la veille du débat financier, et quelle attitude il prendrait à l'égard des amendements déposés. Il a été également ijuestion des entretiens que M. Camille Chautemps aurait eus avec les chefs des différents groupes, et notamment avec M. Léon Blum.

Les délégués des divers groupes 'de gauche se sont alors rendus à la présidence du Conseil. M. Camille Chautemps a ainsi reçu dans la soirée MM. Herriot, Appell, Bibié, Lillaz et Renaudel. Les entretiens ont été très cordiaux. et le président du Conseil a exposé à ses visiteurs les conditions dans lesquelles il comptait ouvrir le déhat financier.

La relations franco-allemandes Suivant une Information publiée à l'étranger, le gouvernement allemand aurait présenté mercredi aprôs-mldi, au Quai d'Orsay, des propositions formelles de négociations.

Dans les milieux autorisé», on ne connaît rien d'une pareille démarche et on considère cette information comme dénuée de tout fondement.

BOURSE DE PAR18. Cours du 7 décembre ~983.

VALEURS 1 COURS 1 COUlIS Il VALEU1\S 1 COURS 1 COURS Il VALEURS 1 ~UUKS 1 CUURS Il YALltI'RS 1 COUlIS 1 COURS Il' VALEURS 1 COUM 1 COUIS

AM pri* d; lOtIt' "d. du Jour pré.id. du lour U ""Md. du ¡our DriIH. iu ¡II'

AU PARQUBT iBenelte fauNaDl.. ·8f0 .8f0 Pap, fE85.3t3 .9t5 VALBU>tA $l'RAI<6.

Ali PARQIIBT Aedou 1 1 'tt!t~e)f<50 –iM5.S3S.Ml.. VALEIJR8 £Ta, "1\8. Perpdtuel 9°1,88 851..68 it4u 1. 3~ 5>°~0 y^ iE09.17T .34à 011 tal ¡ '1

lum de Franc#. 9610 ubune iw:: 7- tgoe .177 .177 A letlrre" 0. ..79

Pe.pétuel3%68 b0. ~I~n peaqYl d""érto.W75 1474 .iCouM9ru. '·LSiB .bf0 tm.1"!7 "j'I7'7 'I~lntin 1~ ",l "S"

Amerta1.81/S ..76 \10. Banque de P,'II..IIU69 .E73 .itena. '16 ',U6" t ,.L450 ..1.450 1000 '230

Allt8rt111.11/8it Union PI1'IIIIIIIII.2'75 "1.213 "'ilenl. 5T5 i 571 ..II-t~" %1.450 ''l' 1911.130" ··

19~<75M..74& ~,S7~,t,.)Ot9 "1.1,°10 ..r,Oktstt .14' ..I3>»,0 ~p.S.)..t%749 .747 'X'S ?.48 .4590

19605~ tmoft..106 ? .106 M~tfM..iS..640 .640 .ckt). 44ii 4 l~lMt.800 .7% ..)' 3'0 .319

l · .105 d04 9C ~L't~ .640 1640 iiNIckel .431 1310 _5%i93e.85! .844 .?5

19S76% 90 France -ffl "1,640 ..I,Nlckel.1308 1310 «MiSS7.69 .69 "1- 1t1t1 1Ii6"

191!5"?~}"1 .105 .104 francel:i8O ..4.'160 "r;IIIIII.Goblln.318 .313:: 1 .852 .844 EOfp!' anlfti¡.i713

Crédit Induit. 1. Ub.I.800 ..¡,Ipdustr, r6tro' 1887.69 ..¡..ô?.. PrhUM" 1

1932 4 f/E ir. A ..BE ..82 CrdWl lyYnasn. 21U0 ..1'11:i I 1858.74 .:1..93 ~n11U181j1 %[.,&9

t9M4~tr.B.St O..M06~Mc°X"!<Mt 11092 OMt~m– iPman. s2s Lfe~ .X.697S..MM

193341/tMXft. ~~°~' 2100 .i06 Il .M, .309.H'5%Ot .490 193341/1 T 5%i9&i 47S 47'' M'6M.MM.. .100 ""PR.ma 3*Mf)< .49t ~.490 gg i9(n.H07

P. T. T.5 191~? .4T2 .475 I 66 r ,ôli .321 8- ·il8B0 · 4 ui, .363 ,t ..I 190i. tf07

P:T.T;41/:t9M;4S9 :391 ::j:M5 suez 1- série. 3 ~MO :330 ,X"

S ( S i9M..737 M .738 s. t9M tMH ..fl g.~ -3Yo"?30 .3M M~MM. .773 :795 7 M 1924..73'75&.738 ..t.700.?6. ~âj'~ ".X750 –Zi/!X.324 .386 .)t4%Mn.~M <?~t9B7. ~?0.890 J "a 395 688 .6BO..i'5t6.550

Cahaeautoa.hbea .83d :&3t Ef°A ·f00 ..I t~t.`.~ ,188 "i g io .28i .EBf .f~Ad i896.f~ y,

MtMMtM.Mxct.g38 .83t..t.'M." .705.700. Mr- "4M.<86.3~ .sei.a6t..r'30.

~,iM9.5-n).6. "-UM..t~i.. ".487.4!M.3~3M.L,8tio.

g(i9SO.Mo .59t..c' '.8t9.8ii.. "69.650~ .3w.390.05..S30 S t9SI.515 .5l8. "653. ~.ag "M5.M5.. *36!36Ï.. ~M70)..M<B

S.ï~Mt, '"lS40.tMS.. ')MX.FM)M8%Mt.~t0.t3.. .,t1 A edeu

-~5 .M8 ?n~i'~M)' ""<' t8e9 -303 -< '.308 .3<0 «)M).LM<tr.<M)M ..49

(JUillet 1922.525 ..1.5i8 1240 "I,11a 8899. `.9U9 .8t)9 Ont.310 "I,.SIO .i8ur¡.L80dr,IIIICII"49

;ghM~riM3.Mt .J 'jS -~t S t9M" -3~ .M4 B< ~.303 .303 M)M. tM..<82 ".i8Z

:;0 ~er 1923., .&21 .I P8r1IIS.lfte),31 "229 "'i~ 1.904.312 ..1,284 1/2 ,,1.303 "303 .1 Mst(an, Ila.p.f82 .182

a JY~a f923.5EA .580 .M~XS~40 ?040 i. .284 1 88a hH f .40U .4pt .11 OttMM.4i9 :4<950

JU,n1923'ï'~ .500 6dndnia (Iectric'té~ .O<I.O .oC C 1905.¡"" = 6~ ~~A¡.400 .<I.Ot Otfomln.4~6 ..1.41650

Onat-Etat 4 .SE75U~~EfeatrirJtd Nrls 'os ttt5 19102 t L~7 .M4 5 °~ !.6SO !.ü81 forte. E~.S~O .E2'15

C.Mt-EM4%3M .3M jlfl8CtrlCllé PlriS .615 .600 .M 19103 1. .fau j 3~ .?! .081 .'¡'erutt fon., Egypt,,2\!60 M7S

Caut-Etal 4 356 "¡TéléphoneS "615.600 -.0 9t2 3 ~Md .Mi 5 B~370 ..?(,8 .WWM.m M.98 M ..98 50

~373.37! "!Thomlon.46 ..¡,2H .Q 1912~ 3 ilidi 370 ..r'~?8 .Wlt0Il1"!IIM.9850i..9850

Ar. fr. 4 1~30 .762 .73;) lot .00 -M 19f! 6 *!<?5 .352 "ICletral l'nlllt. t470 1465

~6..L7tS.),,nj.{,a.B3.30.Jt9~36M..51~ .5t! –S%t)X.3i9.iit8.N<)T)nt<). 1560 t53t..

At dau e lao. -3 y~ .368 .358 ·I *454 .460 1924 6 .506 Adn.âEO .3:3 .?0 .tM

-6 112 .5C6 .5i0 ..M. x-mnnMM. 1. 484 .4d4 !> t9Ë85 ~?0 52 f/1 %L9f4 .315 ..t"tf~MMt!eM..714 7tA

-4 ICC, ~368 "'Trenlerlijl Hlvtl.I54 '"1"400 929 4 1/2 .MS 5 M ..M3 .686 MMtttwtM.. i9t0 1895

4701t.11.7fO.étlux 2200 "I t~,JEg(g.tpgpl.it3`J5..4355.3~- ..683 .686.. EIIAllln.nln.. 191°.. 1895..

AnnemTonkln2f¡I..64 40 lof.. '68 50 ..69 50>1 1929(C.5ÕOÓ).iI395.. 4a5a ..1- 3" ..266 .1S5 ;.¡'Slcrer.E9yptlon.l,481 .481..

::smoroun 1 19311.722 .715 'l',Penni' ,25.1 ..LY3.i "1 19a04%Sept .7~ ..¡,734 .Wlrd & .1.412 ,,¡,.4t2 <"Isuo. (".11 PII'\8..¡,' ,$5 .3"

"nAe-Eafrta f909. .tMtn)t. ~Lï54 i~ 35 .734 Nord &4~ .412 sac. !m" fff..i.355 .341

f9E3.. U~9 ,3f6 4etse. 170 f9304 Ao8l, · · .·g^ YI OYIa n36 f ~ül

.i-6--iM'rtMf'<M'.i.t75.0.. ..i. i9314~799 ..794.. -SX"344.3<7.«t"C~M!M..<!«..

L703 .703 '"Mt.DMtttfit. .305b! 19e!ti;t%). eooa..I.A3C .359 1/11, t8i!5 t835

Aedeglxart909-0S .,®g 15. {! 5b; .763 ..) iiv~, ,514 .SE2 81Il~f.398 183a

t!.t!t<iMttr~M ..69 i5. OM~s.757 .763 "1 ,tS79.5t4 .5i!i ~338 .3y? OMt,.t< f 118.. M.~<9~ T~ .30:;(;:1 f'SM. -5i'5 .5ÏO 5% ..6S3 .684 Russes 1914. t 80 1 80

"379 .Mhrtt.57.. i8833% -*37t–S.ï58..ttr<tMttl"°"

l9tR .447 .44B )).mo~fS)t.t!~0 2210 ,ntt89t.° ..MO .?9 OrliroB 5yy,, ,3T4 ,3g0 · .44E

-<J"nt.759..tdMMFf.i!tt.ieO.Htt89S.339.339.. <355.360.. 0bIIa.

1 °/ lf7d .110.715 ..IITranlln8ntlQue,I..36 .36 "II 1880.25.&W 9 ~j '683 "684 .RUI88I1914 180180

412'92i.447.ut> ..IRatnnertfS8Y, 2220 "jil2lO 'ïY.11891.290.289.. Ort'51' .374".380..1 EN' ..B3 75..2375

444 4 -708 .706 0~580 .575 S t906. bO M<n.tl5 .315 c,MMHt" i09 tt0

= 12 ,03t.724 .706 Longwy.Ia1 .575 oC Z 899.1600. aine..3;17 âià :315 ..jalhl' ,.23 '75 ..23 75

.765 .766 .765 g/i9i2.i76 .175 B '1.al:> .308 Cteltchoee .109 7M

T;. s t88Í' '< L~t.575 .575 a~OM.6M .(!<? 5% .816 OtSt~ .7a 449

dlgérlo 190E.3,15 .34T ·- p-Ataalra.i ,Y85 ..i~~ gE7., .5t8 .5tA 8,e :YBe .E61 50

4 112 is3a .345 .347 lolre.&'75 .>'75 .S~ -StS .&t6 8310 .688 ..1,687 M<)~ t64 50

9 "1/2 ~i'li;¡ .Mi; .S47.. II-Hullrl..iSl 9 0 C) 9I!7.&15 .516.. 3/0 au .1.'611.2It! 'Golèfteld8.6f 5 j

.775 ..CMMUm.C.mmMt. 1905 ..1910 o~t9M5%8!M .8M 0««8~<M.333. .M,' ..9550 .MM

='°,& .777.775.. C",uuon.Commeat.jllJœ -le 19295~88O.. Ouelt8~.ae.a33 "332 "11"11811. ..955O..{)/j5'j

~o-M.ttM-XM. .H.M-U~971 .1!?8 .U 193t t~MO.7M .1 ~"I',330 "3~ xicart-Eigis 46 ~oi..47

ïogo f xit981., ·E74 .tt<cMrtMttf..38& .38i )l93i-3Z4%789 MM~MtM.9 .m<j JtM. !.469 470

IW2 .7UT .708 J Mt~r.680 .7~ \i93S4i/4.8it7 .8M tYnele .07.. ~e'lcan.Eagle.(6 50 ..47..

jog" 0 4 0/. mi" .274 .9f8 ilos ..j1t01 ,193l-324"'f"~9 5 .5tE I6aMUtlm.i'269 "and Ilell. fia ..1.470 1~

lanll19ÔJ.07" ,7°7.708.. Udltemléo.\I8O.71!;i. 1~ 41'àa7 .S3jI 1In8la. .~1 .M5M :Ï74SO

1 <t ClrmIUL.8i6.. ,lai.. tH9.). MMXtt. ..).J.tts ..1..118..

Les conversations diplomatiques

et l'avenir de la S. D. N. La politip italienne en m d'une réforme de l'organisme de Genève serait soutenue par le piTerneient anglais lais une retira, telle p'ûn la désire à Rsme, ftpiiYasdrait à la dissolution de la S. D. l M. Braes tint a Paris On n'.x W qu'à demi t-tonni5. dans les chancelleries et les milieux politiques de l'étranger,, de la décision adoptée par 'e Grand Conseil fasciste, suivant laquelle l'Italie ne restera dans la, Société des Nations qu'autant que celle-ci sera fondamentalement rfformt'e.

'Eu effet, depuis assez longtemps. ir gouvernement de Rome avait fuit connaître ses vues à cet égard. Et les tractations qui se sont déroulées entre Rome et Berlin, do m^rne que les toutes récentes conversations que M. Mussolini a tenues tour tour, avec -M. Avcnol, secrétaire général de la S. D. X., l'ambassadeur d"Angleterre et M. Litvinov, n'ont, eu, en fait, pour objet essentiel qu'un exposé des points de vue du Duce.

Comme nous l'avons dit; M. Mussolini reproche ù la S. D. N. son universalité, c'est, pourquoi il a toujours été partisan do ce qu'il appelle la hiérarchie des puissances. Il souhaiterait qu'un sort particulier fût fait à certaines grandes puissances, y compris, sans doute, la Russie.

D'autre part, il est certain que M. Mussolini, qui se pose en adversaire des situations existantes, voudrait faire de l'organisme amendé. un Instrument pour la revision des traités.

Enfln. le chef du gouvernement de Rome demande que la simple majorité des voix remplace, dans les décisions it prendre, l'unanimité qui est de règle actuellement. Maia prévoyant le cas où la majorité pourrait jouer contre ses propres souhaits, 11 voudrait restreindre encore le rôle de la Société dans ses rapports avec les Etats membres, en ce sens qu'elle n'aurait plus de verdicts à rendre, mais des conseils à donner. On s'empresse de souligner à Rome qu'on se rend très bien compte des difficultés que soulève un programme semblable.

On peut ajouter qu'il y a très peu de chances qu'il soit adopté. Car la réforme, telle qu'elle est envisagée, équivaudrait à soumettre une grande majorité de puissances secondaires à la volonté des quatre ou cinq grands Etats. Cela équivaudrait encore à détacher le pacte de Genève du traité de Versailles dont il est l'émanaitlon, et à faciliter ainsi, par des manœuvres et des pressions, la revision des traités qui est un des objets de la politique de M. Mussolini.

Dans ces conditions. la réforme risquerait, en fait, de provoquer la dissolution do la S. D. N.. car nombre de puissances ne voudraient certainement plus y collaborer sur cette base. tandis qu'on n'est pas du tout sur que les Etats qui sont actuellement absents de Genève accepteraient de s'incorporer à la Société métamorphosée.

Ajoutons, du reste, que la décision définitive du retrait de l'Italie est ren.voyée à. plus tard elle dépendra du cours des événements et des pourparlers internationaux pendant l'année 1934. En attendant, l'Italie reste à Genève, et si la partie n'est que remise, la rupture est du moins évitée.

En ce qui concerne l'impression produite à l'étranger par la décision du Grand Conseil fasciste, elle est assez diverse.

SI les milieux de la Petite Entente, qui est particulièrement visée par 1er .projetUtalien, s'élèvent, contre le? cou-- oeptiôns Ae AI. Mussolini et- M. Benés doit venir en entretenir M. PaulBoncour à Paris, l'Angleterre, par contre, n'y est pas opposée en principe. Si, dit-on à Londres, la S. D. N. était saisis régulièrement d'une proposition de réforme, le gouvernement anglais ne se refuserait pas à l'examiner, car ses porte-parole ont parfois laissé entendre qu'ils n'étaient pas hostiles au principe même de la réforme. U semble toutefois qu'on souhaite pour l'instant, dans les cercles britanniques, que l'effort international ae concentre sur la question du désarmement etqu'on juge inopportun de compliquer les négociations en cours en y introduisant des problèmes politiques dont la discussion risque de conduire à des difficultés imprévues. Comme lord Tyrrell s'est rendu inopinément, mercredi, à Londres, on peut facilement imaginer que sa présence est due, sans doute, aux résultats de la conversation Henderson-Paul-Boncour, qui a montré que la France reste fidèle à sa position sur la question du désarmement. Mais on peut la mettre aussi en rapport aveo les réactions produites à Paris par l'initiative italienne. Car, à n'en pas douter, oetta dernière tend à séparer la France des petites puissances auxquelles elle est alliée.

M. Litvinov i Berlin

Berlin, 7 décembre. M. Litvinov venant de Rome, est arrivé ce matin à, Berlin.

On ne sait pas encore s'il restera dans la capitale du Reich jusqu'à l'arrivée du nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Moscou. M. Bullitt, qui, contrairement aux dispositions qu'il avait prises antérieurement en commun accord avec M. Litvinov, ne pourra arriver à Berlin que sa- medi matin pour rejoindre le soir même son nouveau poste.

1 Le triomphe des catholiques en Espagne

(Suite de la première page,) Du premier instant, à rencontre iic l'opinion de beaucoup de ses amis, Il déclara* que les catholiques devaient conquérir le pouvoir uni*quement. par des voies (égales c'est ce' qui vient fie se réaliser.

Ennemi de toute violence, il est un organisateur érnérile. Malgré les difficultés suscitées par ses ennemis, qui, abusant du pouvoir, ont interdit plus de 300 réunions publiques, il allait de l'avant, annonçant deuj: nouvelles réunions pour une qui avait, été interdite, u»unl ainsi les hommes .au pouvoir, par i*i s multiples recours aux mesures fortes ce qui lui a fort bien réussi. Une légion de jeunes se sont rangés autour de lui, afin de combattre pour le même idéal que lui, concrétisé dans ces mots religion, pah'if. famille, liherlé d'enseignement, c'est-à-dire civilisation chrétienne

opposée au socialisme.

On a fait appel aux moyens de propagande les plus modernes sept avions furent achetés, et on loua un poste émetteur de radio, pour donner chaque jour des conférences à tous les électeurs.

Une semaine de cette propagande nu coûtait pas moins de 42 000 pesetas. Des ballons ont répandu plus dt 20 millions de tracts et on a pu, grâce aux avions, visiter toutes les villes et dans chaque ville, chaque logement.. Le travail accompli est véritablement extraordinaire, mais jamais l'on n'est sorti de la plus stricte légalité, ̃$&

En vain le gouvernement affolé recourait à la vioiene.e, suspension de journaux, amende, interdiction de réunions il aurait voulu faire sortir de la légalité les agitateurs catholiques, afin de pouvoir lancer contre eux la force publique et en finir ainsi. Ce fut peine perdue tout resta dans la plus parfaite correction.

C'est par ce travail assidu de pénétration que nous sommes arrivés en deux ans à préparer un terrain favorable plus de mille réunion» publiques ont été tenues, et Gil Robles à lui seul a fait en quelques mois pour la propagande, plus de 90 000 kilomètres en auto, ou en avioth

Le rôle de la presse catholique Mais nous n'aurions pas réussi si nous n'avions pas eu en même, temps une bénédiction spéciale sur notre presse. Nous avons aujourd'hui, nous, catholiques, les journaux les mieux faits et les plus répandus. Quand la République fut procia.mée, El Debate tirait à 80 000 aujourd'hui, il tire à plus d& 200 000 numéros Gil Robles et ses lieutenants sont tous les élèves d'Herrera, le fondateur d'Kl Debate.

Ce journal a bâti un immeuble très vaste, où s'est logée l'Action populaire, le parti formè par Gil Robles. Il a acheté quatre autres grands journaux.

La Gacela del Norte, à Bilbao El Noticiero, à à Saragosse La Yerdad, à Murcie El Idéal, à Grenade. Il a organisé une agence, Le Logos, outillée à la moderne. J'ai vu ïanc~lionnee sa -TéloUp, qui envoie mx cLrjq.jQurnauXïJ* la fois des millions de mots, à une cadence plus rapide que le meilleur téléphone. Sa rotative étant devenue insuffisante, il a acheté une machine bien plus puissante, la première de ce genre installée en Europe. Elle peut tirer fiOOOO numéros de 48 pages en une heure

Elle pèse 250 tonnes. La maison d'édition* de ce journal est estimée li millions de pesetas.

Outre El Debate, on y imprime un autre journal madrilène et plusieurs revues, dont une satirique, Gracia et Justicia, et une autre, Jérorn,in, pour enfants.

Tout cela réclamait beaucoup d'argent. D'où vient-il ? De partout. Au début, on ouvrit un compte courant au nom de Gil Robles, et les souscriptions arrivèrent de tous côtés, humbles et princières on cite un souscripteur qui versa d'un coup 300 000 pesetas.

Le vote des femmes

Le vote des femmes, c'est aussi un grand secours.

La visite à Herlin de M. Litvinov n'a, en principe, aucun caractère officiel. On notait, à cet égard, à Rome, mercredi encore; que lors de son passage dans la capitale du Reich, M. Litvinov ne compte nullement chercher des contacts politiques pour amorcer des pourparlers. La Russie reste sur ses positions. Ajoutons que, à Paris, M. Paul-Boncour a reçu au Quai d'Orsay, mercredi après-midi, M. Dovgalewski, ambassadeur de l'H. R. S. S. en Franoe.

Les femmes se sont lancée dans faction éleclorale, comme des furies. On les a vues à la table (les bureaux de vote, souvent prési- dentes et toujours très assidues et très consciencieuses.

Lerroux avit bien dit « Vous ayez blessé les femmes au plus inlime de leur finie en attaquant la religion, vous les avez blessées dans leurs enfants par vos lois d'enseignement. et en même temps vous avez mis en leurs mains une arme redoutable. » Que devaient-elles en faire L'utiliser. Nous en voyons les effets.

En certains endroits, on Navarre par exempte, pus une seule abstention die/, les femme» après la messe, on va voter. A Barcelone, le suffrage des femmes fut décisif. Elles étaient allée* dans tes villages organiser des réunions. elles développaient le programme de la droite, en insistant sur la religion et renseignement. Les religieuses sortirent, pour vo- ler. A Barcelone seulement, elles représentaient quelques milliers de suffrages. Comme il s'agissait de dé- ,fendre la religion, personne ne s'étonna de les voir voter; on fut plutôt scandalisé de constater quelques abstentions.

Les socialistes qui avaient surtout songé aux foules de femmes ouvrières de fabriques, là encore, se sont trompés.

Comme, en Espagne, les lois s'exé- cutent assez mollement, et qu'au bout de quelques années, personne n'y songe plus, les lois laïques ont subi le même sort. En dehors des Jésuites, les religieux n'ont pas été inolestés, ou très peu. Aucun co lège, aucune école catfholiqjue n'a été fermée beaucoup au contraire, furent ouvertes, de telle soçte que le nombre des enfants fréquentant les écoles catholiques, est bien supérieur à celui de 1931.

Après les élections Les tractations pour la formation du Mwcau gouvernemeat M. Lerroox candidat à la présidence du Conseil La situation générale continue à rester calme en Espagne, au lendemain des élections et en attendant la réouverture des Cortès qui aura lieu le 11 décembre, comme la formation du gouvernement qui succédera au Cabinet Martinez Barrios.

Ce dernier se présentera tel qu'il est devant la nouvelle Ohambre, c'est-à-dire aveo les cinq mlnietres représentant les partis républicains de gauche qui ont renoncé à donner leur démission, comme ils en avaient l'intention dimanche dernier.

Quant à la constitution du prochain ministère, les tractations entre groupée suivent leur oours. Mais rien n'a été définitivement arrêté jusqu'à présent. On sait seulement, comme nous l'avons dit déjà, que dans le cas d'une oombinaison centriste; la sympathie des droites est acquise à M. Lerroux. Lea aarariens sont prêts, à des conditions déterminées, à donner au chef radical une collaboration personnelle qui serait renforcée par l'appui parlementaire de

ractloft sôetate. •-

A ce sujet, précisément; les dêptrMs de la Confédération espagnole des droites autonomes ont publié une note annonçant que, après les diverses coalitions pour les élections, ils se constituent maintenant en un groupe parlementaire Indépendant pour défendre aux Cortés leur programme. La note confirme ensuite que le moment n'est pas jugé opportun pour former un gouvernement de droite.

Mais dans le but de contribuer au retour & la vie politique normale du pays, le groupe donnera toutes facilités pour la constitution d'un gouvernement du centre « qui sache Interpréter les volontés manifestées par la nation au cours des élections ».

En ce qui concerne M. Lerroux, 11 a fait officiellement acte de candidat à la présidence du Conseil.

Il estime, en effet, que les droites ne formant pas un groupe compact dans la République, le pouvoir revient donc aux radicaux.

« Si, a-t-il ajouté, je suis chargé do composer le ministère, je ferai appel à tous ceux qui, à mon avis, peuvent collaborer ensemble. Si- c'était nécessaire, je ferais un gouvernement purement radical.

Mais il ne faut pas penser à une solution d'extrême-droitc, qui serait un retour au passé, ni à une solution d'extrfîme-gaucht!, qui serait la marche au chaos.

Au-dessus de tout, il y a l'Espagne, qui ne peut se sauver que par la République, mais avec une situation politique qui assure la paix et la concorde et qui ne réveille pas de nouvelles haines. »

En ce qui concerne la dissolution des nouvelles Cortès, dont on a parlé dans certains milieux politiques, M. Lerroux estime que o'est une « extravagance Quant aux partis de gauche, ils font,

~B118B1~1lCmg~lB CO~I~g~ClBpI; CffAMGES A PARIS

Hier Auj. WR Hier Auj.

11a~. 840E5 ..83,801N~lluh t0~Y,501DET,50I

iMem..84.085 ..83,60 H.Mlle. 1087,50 1087,50

«M-T.rt ..16,10 ..16,39 lUIlo ..134,65 .134.60

UlMUfM Dnki»..418.

UHHn..354,355, UHl .431

tmmtrt !'Mm.. 494,875 .494,75

EHifM..808,75 «08,875 li «MU. •̃̃•,

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 6 décembre.

Blés. Ouverture mars 130 vend., avril 131 vend, mat 132,50 vend., autres époques

tncotées, tend, ssns atr.

Incolées, end. Mns air.

Clôture dlsp. cote officielle 12S ba?e 76 kjr., courant 125,50 vend., autres époques incotées, tond, sans aIT.

Farines. Ouverture 3 do Janv. 183, autres époques Incotées, tend. sans art. I Aou;nea. Ouverture courant 47,25 à 47, prochain 48,75 a 49, fév. 51,25, 3 de janv. 51,25 a ôl, 3 de fév. 5:1.25 à 53, 3 de mars 54,25, 3 d'avril 54,75, tend. lourde. Clôture titsp. cote officielle 49, courant 48,75 à 48.R0 payés, prochain 48 & 48.50, fév. 50,î» à 50,50, 3 de Janv. 50.BO payé, 3 de tév. 52,50 payé 3 de mars 53,50 paye, 3 d'avril 54 payé, tend. faible.

Sucres. ouverture courant 230,50 à 231, prochain 23i>,50 à 230, 3 de J»nv. 228,50 à 229, :j de fév. 227.50 à 228, 3 de mars ï*7,5O, 228, itSfàfi. tous payés, tend. lourde. Clôture courant 229,50 a Mo, prochain 228,50 a 228, 3 (le Janv. 228, 3 de Tév. 227.5D, 3 île mars 227, tous payés, tend. lourde. Cote oDlciella 230 à 231.

1 Alcool. libres. Ouverture courant 560 payé, autres époques lncotées, tend. calme. Clôture 3 de fév. 570, 3 de mars 575, S d'avril 680, 3 de mal 585, tous payes, autres époques incotées, tend. calme. Farines de consommation. Cote officieuse de la rarine établie par la Chambre syndicale de l'industrie meunière parisienne 193.

Blés. Cote officielle 123.

Marseille, le 6 décembre.

Cours du dlsp.: butte de Un i«o à 205,

luttai (TaraebWM frtrtqu» du tu*

[' t Mouvements modernes 1 dans le protestantisme anglais On irouvoru. dans la Documentation Catholique du 9 décembre (il* 081). une clude curieuse sur lo « gronpisme », mouvement Interconfessionnel de jeunes protestants, dont le centre est à Oxford 'Oxford Group Movement) et qui vise sans organisation ni doctrines communes. sans s'occuper de l'Eglise ni des sacrements à une expérience personnelle plus intense de la religion et h un « christianisme plus efficace. Usant dos méthodes qui sont comme autant de contrefaçons de certaines pratiques catholiques, ce mouvement, grâce à des procèdes publicitaires impressionriants, u. réussi à s'implanter parmi la jeunesse universitaire des pays anglosaxons et y fait d'énormes progrès. Mais s'il peut faire Illusion à certains personnages de l'Eglino. anglicane. d'autres y sont franchement opposés. Qtaant h l'Eglise catholiquf, elle reste sur une prudente réserve.

La Documentation Catholique un (xemplaire, 0 fr. 75. 5, rue Bavard, Paris, Vin'.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAVARD, PARIS, VIU' C. c. 1668.

̃'̃ ̃

Les charges des contribuables dans quatre pays

Lu Françaii Mat parai lu plus obérés En réponse à une question, M. Hore Bellsha, secrétaire financier à la Trésorerie britannique, a fait connaître à la Chambre des Communes que les charges qui pèsent sur chaque contribuable en Angleterre, en France, aux Etats-Unis et en Allemagne, traduites en monnaie anglaise, se présentent dans l'ordre suivant Grande-Bretagne, ii livres 10/6 France, 13 livres 3/3 Allemagne, 7 livres 14/7 Etals-Unis, 3 livres 12/5.

(La livre vaut un peu plus de 84 fr.)

Echos de partout M. Pierre Cot a visité mercredi, au Petit Palais, l'Exposition des souvenirs de l'aviation. Il a été reçu par M. Flquet, le général Picard et M. Corbin. Le même jour, le ministre de l'Air s'est rendu au Musée Galliera, où se tient l'Exposition historique de l'aérostatlon et du papier peint. Il a été salué, à eon arrivée par MM. Pinelli, d'Andigné et Darras. A Varsovie. M. Paul Felyel, directeur de t'institut français de cette ville, a fait sous les auspices de l'Union universitaire polonaise d'études internationales « Liga ». une conférence sur « La France et l'Europe de 1870 à 1914 ». La médaille d'or de l'Education physique est conféré, à titre posthume, à M. Prançoia-Maxime Verdier, professeur d'éducation physique au lycée de garçons et à l'Ecole normale d'Instituteurs de Tulle.

Le vapeur anglais Tustiania, venant des Indes, a débarqué à Marseille 4 283 caisses d'oranges, totalisant 150 tonnes. C'est le premier envoi en provenance de Bombav.

Mercredi, a été baptisé, en l'église du Saint-Esprit, & Paris, le dixième enfant d'un ménage d'ouvriers, habitant le XII* arrondissement. L'enfant qui a reçu les prénoms d'Albert-Jean-Emile, a été tenu sur les fonts baptismaux par M. Emile Faure, conseiller municipal, représentant 1. chef do l'Etat, parrain du nouvau-né.

Dernières nouvelles L'AFFAIRE DU FALX BiLLET

DE LA LOTERIE

Marseille, 7 décembre. La police mobile a retrouvé Louis Gornebois, qut avait fait encaisser par son frère Rotrer le faux billet d'un million de la Loterie nationale.

Louis Cornebois, qui est âgé de 26 ans, est cheminot à Tonnerre. If est gard'5 dans les locaux de la police mobile, en attendant son transfert à Paris. LE FEU RAVAQE UN ATELIER RUE DE TURBIGO

Un violent incendie a éclaté, jeudi matin, dans un atelier de conditionnement de coton hydrophile, 6i, rue de Tuirbigo, appartenant a M. Ley.

Les pompiers, devant t'importance de l'incendie, ont dû faire évacuer tout l'immeuble. Pendant plus de deux heures, ils luttèrent contre les flammes, et à midi seulement, tout danger était écarté. Le montant des dégâts s'élève à environ 400 000 francs.

pour l'instant, contre fortune bon eceur. « II est intéressant pour les partis républicains de gauche et, par conséquent, pour les socialistes, que M. Lerroux puisse se maintenir au pouvoir pendant six mois. Il ne faudra pas plus de temps, à mon avis, pour que se produise dans le pays une réaction favorable aux gauches. »

Souhaitons qu'une sage administration et une politique d'apaisement donnent tort aux prédictions intéressées de l'ancien chef d'un gouvernement sectaire qui, encore aujourd'hui, refuse d'admettre que l'Espagne est toujours catholique et répudie les doctrines démoralisantes.

en plus) 185 h 100. huiles d'arachides neutralisées désodorisées 935 k S50, huiles d'arachteds Ruflsquc supérieures 2601 à 280. MARCHE DE LA VILLETTE

Amenés: boeufs 1 578, vaches 1 368, taureaux 200, veaux 1 596, moutons 6 240, porcs 1 784.

Cours au kilo de viande nette,

1" qu»l. 8* quai. 13' quai. EMra

Bœufs 6,90 5,80 3.90 7,50 Vacies 6.80 4,70 3,70 7,«û Taureaux 5,40 430 4. 5,90 Veatiï 950 7,30 5,50 10,80 Moutons 15,40 10,40 8,40 16.90 Porcs 8,48 8,14 6,14 9,

Brebis

1 Prix correspondants au poids vif.

Il'' quu.if~ quai. 31 quai. Extm

Bœufe. <J4 38S t.95 4.65 Vaches 408 258 iR3 5,Ot Taure.ux. 3.M f.88 2. sas Veaux. 5:10 4,17 3.19 6,bo Moutons. 7,70 1,89 3,70 8,45 Porc. 5,90 5,70 4~0 6,30 Brebh.

Cours à ia Itirre de viande nette GROS BETAIL. La vente a été assez facile en beaux animaux, fermement tenus, mais l'ordinaire s'est encore déUarratsé avec difficulté.

Bœufs. Limousins, ctrarentais, péflg-ourdlns extra 3,60 Il 3,90, bons 3,30 a 3,50, ordinaires 3,10 i 3,25, çharolals, nlvernals, bourbonnale, berrichons extra, 3,60 a 3,80, bons 3,30 à 3,50; ordinaires, 3 il 3,20; normands extra, 3,50 t 3,70; bons, 3,20 a 3,40; ordinaires, 8,90 a 3,1 0; gris de l'Ouest, mauceaux, parthcnals extra, 3,10 A è 3,30; bons, 2.80 k 3; ordinaires, 8,10 Il 2,70; boufs très ordinaires de toutes races, 2 S 2,40.

Génisses. Limousines, 3,70 » 4,10; rharolalses, 3.50 h 4: normandes, 3,40 à 3,60; criites, 3,30 k 3,60; ordinaires, 3 à 3,40. Vaches. Bonnes Jeunes, 9 k 3,30; ordi. naires, 2,50 à 2,90; vieilles, 1,70 k 3,40; ••»»• « MHCtt**n- A Wft.-

La grande pitié r de nos églises L'effondrement

de la collégiale de Saint-Ybars Par une brève dépêche, la Croie a annoncé que la voûte et la toiture de l'église de 6aint-"Vbars (Ariège; s'étiuïn effondrées dans presque leur totalité. Il faut s'estimer heureux que cette chu! se soit produite pendant la nuit, alors que l'édifice était vide de fidèles. Ainsi, il n'y a pas eu do victimes. Mais combien grands sont les dégâts Du monument, en effet, il ne reste debout rp:< les murs et le chœur.

Ceci nous rappelle la chute partlouli?1rcmertt grave du clocher de Notre-Dorr-e de la ttalbade, à Toulouse, en avril 1926, où deux personnes trouvèrent la mort, et dont les suites devaient amc-uc-" la fermeture de l'église, deciaréo u>i danger permanent.

C'est vraiment la grande pitié » âe nos temples saints, dont parlait Maurice Barrès 1

Saint-Ybars est un gros village (1350 habitants) de l'Ariège. Il appartient à l'arrondissement de Pamiers. Comme beaucoup d'autres, 11 doit son origine à un monastère en l'espèce un monastère de Bénédictins, autour duquel on bâtit des maisons.

il tire son origine d'Eparohius, moine rec-lus du v* siècle, honoré plus particulièrement à Angoulôme. C'est à la même origine qu'il faut rapporter SaintYbai-d (Corrèze) et Saint-Bars (Gers). L'abbaye dépendait de celle, partlculièrement Importante, de Lézat. Au xiii* siècle, la ville s'agrandit et fut même presque entièrement rebâtie par Roger IV, comte de Foix. Alors aussi on flt d'importants travaux à la chapelle du monastère. Ils devaient être renouvelés et perfectionnés dans la suite des 1 siècles, depuis surtout que les religieux l'avaient quitté. En 15Î7, Mgr Jean de Pins, évêque de Rieux évêehé établi en 1317 par le Pape Jean XXII, y, fonda une collégiale de chanoines et plaça l'église sous le patronage de saint Bric«. Alors, la vie chrétienne était Intense parmi la population qui atteignait près de 2000 habitants. Alors aussi on fit de nouveaux travaux à J'édilloe que l'on transforma en édifice ogival, un peu à la manière de Notre-Dame de la Dalbade de Toulouse. L'histoire de Saint-Ybars a sa place, une place importante, dans l'histoire générale du Languedoc. C'est ainsi notamment qu'il eut pas mal à souffrir des guerres de religion au xvr> siècle et pendant la tourmente révolutionnaire. A cette époque, l'église avait encore connu des modifications et des transformations. Son clocher, notamment, avait été réparé plusieurs fois. Hélas 1 réparations bien imparfaites, puisqu'elles n'ont pu empêcher son effondrement.

Et cet effondrement a entralné, comme à Notre-Dame de la Dalbade, à Toulouse, celui de la voûte. Du magnifique et beau vaisseau, il ne reste guère qu'un immense amas de briques et de poutres enchevêtrées. La nef, une des plus imposantes du diocèse de Pamiers (après la Révolution, l'évêché de Rieux avait été supprimé, et Saint-Ybars, rattaché à celui de Pamiers), ne mesurait pas moins de 14 mètres de largeur.

Nous comprenons et nous partageons bien sincèrement la grande douleur du bon et zélô curé, M. l'abbé Baby. Et de tout cœur, nous compatissons à son Immense chagrin. Il souffre, et tous les oatholiques de l'Ariège et de la France souffrent avec lui.

Pouvait-on éviter la catastrophe? On s'était posé la môme question pour Notre-Dame de la Dalbade.

11 nous a été rapporte que,' trois semaines environ avant ra chute du clocher, on avait remarqué qu'nn des piliers supportant une partie importante du poids de la voûte et de la toiture présentait de très sérieuses lézardes. Le danger était réel. Un architecte aussitôt appelé n'hésitait pas à le reconnaître. Il s'employait sans retnrd à dresser des plans de consolidation. Mais le travail intérieur de dislocation s'opérait rapidement; les lézardes s'élargissaient. Les travaux de première nécessité au pilier branlant eussent-ils assuré sa consolidation? On a peine à le croire.

En pleine nuit, c'était bientôt l'écroulement. Quelques heures auparavant, do nombreux catholiques se pressaient dans l'église pour y prier. Le lendemain, dimanche, la foule devait être encore plus grande. Quelle catastrophe et combien de vies humaines sacrifiées si l'effondrement se fût produit à ce moment-là t Quel triste spectacle que celui de nos églises en ruines Qui relèvera ces ruines 1 Aujourd'hui ce sont les oatholiques de l'Ariège qui pleurent devant la calson de Dieu démolle naguère, les catholiques de Toulouse avaient éprouvé une grande consternation. Et demain ? Qui viendra en aide à ces populations chrétiennes de Saint-Ybars ? Seule, une partie de l'église était classée comme monument historique.

Que Dieu nous épargne d'autres malheurs semblables

̃̃̃- ̃ ̃ ̃ m

Le Conseil des ministres turc va s'occuper de l'exécution au programme ae relèvement économique élaboré par le ministère de l'Economlo nationale. selon ce programme, 14 grandes usines seront construites en cinq ans, dont 13 par l'Etat et seront consacrées aux Industrie* textiles, au coton, aux bouteilles, au papier, aux produits chimiques.

Taureaux. Jeunes. 2,40 à 2,80; ordinaires, 2 à 2,30.

VEAUX. Les affaires ont été plus faciles en bons animaux, qui ont (rigné de trois à cinq sous la livre nette, mais rordlnatre ne s'est pas modlnê.

Veaux extra vendus au détail, 5 a 5,50; Gatlnais, eBauce, Brie, Blésols bons, 4,50 4 4,90 et 5; Ordinaires, 3,90 à 4,40; tourangeaux, 4,20 à 5, champenois. 3.70 à 4,80; manceaux bons, 4,50 a 4,90; ordinaire:, 3.90 à 4,50; veaux à robe blanche, 4,20 a 4,60; angevins. 3,00 à 4,50; Manche, 3,90 a 4,40; Caen, 3,90 à 4,30; broutards, 1,50 à 2,30; petits de ferme, 1 à 2.

OVINS. Les arrivages ont été modérés, permettant une vente facile en beaux anl» maux, tandis que l'ordinaire est reste dans le plus grand calme.

Agneaux. Soufhflown, charmols, Lolrel, croises, 7,»0 à 8,50; nlvernais. bourbonnais, bcrrtchmi3, 7,60 à 8,10; dlshleys-mérinos, 6,80 k 7,30; bretons, maratehlns, 6,80 a 7,20. Moutons. Loiret, 6.40 à 6,90; Poitou, 6,50 à 7; Hivernais, bourbonnais, 6,30 it «,80; Dentelions, 6,80 k 6,70; dishleys-m*rlnos, 5,60 (1 6,20; alblgeoi3, 6 â 6,50; rascons, aveyronnals, 5,20 à 5,70; bizets, 5,20 à 5,60; limousin?, 5,20 à 3,70; africains, 5 à 6.

Brebis. Disbleys-mérlnos, 4,20 4,60; Bourgogne 4,10 à 4,60; Loiret. Pottou, 4,30 a 4,70; secondaires, 3,60 k 4, 10.

Cours au kilo vif

PORCS. Les bons porcs maigres sont tri"s rares et se maintlennent facilement alors que la marcuandise commune ou grasse a toujours des prix 1res incertains. Maigres extra au détail, 6,10 à 6,30: bons maigres de pays. 5,70 à 6,10; petits maigres. 5,60 à 5,70; épais de pays, 5,60 à 5,80; gras, s,60 a 5,70; fonds de parquets, 5,60 a 5,70; coches, 3,80 à 4,20; laitonnes, 4,30 à 5,20. POMMES DE TERRE

Marché (tes Innocents

Paris, le 6 décembre.

Tendance toujours très ferme, en raison du temps froid.

En commerce, on cote aux 100 kg. M»roba'ndlse en vrac, sUr weron, gares départ grands réseaux, par 5 000 kg. minimum Royale d'Orléans 50, Parisienne du Loiret 33 à 34, Juli et Mayettn Bretagne 22, saucisse rouge Bretagne grosse trléo 28 à 30, toute venante 23 It 24, saucisse du Loiret ̃ii à 33, Flouck Bretagne 23 a 24. Yonne 27, FinslocH Breurn» 31, Barthe 22,

MayiBQ* »»-, 1Hj_miiimio 8»io«-«-OU« 84.

J. D.

NOS AMIS DÉFUNTS

I JÉSUS, MARIE, JOSEPH

1 (Ind. 7 an* et 7 qtt*r. «Aoftte foiéj Mme la marquise de Virieu. née d'L'rsel, château de Virieu (Isère), très dévouée aux bonnes œuvres et spécialement à celle de Notre-Dame des Vocations. M. Auguste Schmitt, de :u Société de iMarie, 5 l'institution SainteMarie de Monceau (Paris), frère de l'aumônier, M. l'abbé Henri Schmitt. M. l'abbé Luoien Magnin, docteur en théologie, professeur au Petit Séminaire de Saint-Jean-de-Maurlenne (Savoie). M. l'abbé Picard, économe du collègo Saint-Stanislas de Ntmes, 55 ans. Le C. Fr. Françolâ Muller, 0. M. ]t 77 ans, à Dinant (Belgique). M. LouisPaul Surmon, 28 ans, à Paris. A. Bresville (Manche), Mlle Claire Duvigny. Mlle, Louise Hue, 85 ans, au HAvre (Seine-Inférieure). A Albignao (Aveyron), Mme Léon Estampe, mère d'un missionnaire Lazariste et fervente chré^ tienne. A Bressuire (Dnux-Sèvres\ Mme Clément Larcher, 63 ans et M. Ferdinand Larchrr (son fils), 37 ans. Soeur Marie-Catherine Pages, des rellgieuses Hospitalières de Saint-Joseph d<» l'Hôtel-Dieu, à Nîmes (Gard), 74 an*. Mme Petit, a La Châtre (Indre). Mme Louis Ducateau, née Marie-Loulso Pochon, à Walincourt (Nord), 31 ans.

Wft1f$t

La J. A. C. dans le Var La Jeunesse agricole catholique dit Var a eu pour la première fois sa « Journée jaciste, dimanche 3 décembre, à Saint'-Antonin. Les organisa. teurs étaient M. Tatu, d'Hyères M. Mau-» rice de Clappiers, d'Entrecasteaux; M. Pécout, de Salnt-Antonin, et M. Estrangin, de Marseille. M. le chanoine Llosa a fait le discours à l'église. M. Gavoty, ancien député, président des Syndicats agricoles des Alpes et de Provence. a honoré de sa présence le Congrès de nos jeunes agriculteurs catholiques. qui sont pleins d'entrain et de confiance.

CELUI QUI DONNE PRÊTE A DJEtF

Plus que jamais, l'entretien de 400 orphelins devient un problème angoissant. et. plus d'une fois, :& question s'est posée, devant l'Impossibilité de faire fac>; aux dépenses, si l'on pourrait continuer l'œuvre d'EJancoiirt, fondée en 1848 par M. l'abbl Méquiguon, curé d'Elancourt. près de Trappes. La guerre de J*K) y nmena 300 orphelins. Celle de 10t4 à obligé d'agrandir la maison400 orphelins sont nourris, habillés, élevés par les Sœurs de Saint-Vincent de Paul, Aujourd'hui que les charges sont plus Inuides que jamais, l'ouvre s'îu'rew»: atix. lecteurs chsritables de la Croix et sollicite leur bienveillant concours en lem' demandant d'adresser les oJ'.ai.les .'t M. le chindne M. Bon, curé d'EIaniourt, (Selne-et-Ot.-e). Compte de chèques po?taux Paris 608-59.

AVIS DIVERS

Aide à vnc jiaroisse de banlieue Pno Jeune paroisse de la banlieue-zone comptant u ooo limes organise, le samedi 9 décembre, de 10 heures à mtdt et de 2 heurts à 6 heures, 15, rue de Bellechasse, une vente de charité dcstlnée a répandre, dans la plus larg-e mesure, une atae matériel lo erneace à une population extrêmement pauvre. Les personnes ne pouvant so rendre a la vente et désirant témoigner lenr intérêt à cette paroisse et ses. œuvres nombreuses, pourront adresser leur offrande, si modeste soit-elle, a M. l'abbé Béthune, curé. qui la recevra avec gratitude 138, avenue de la République, Bagnolet (Seine), C. c. p. Paris 1293-83. Conférences. Le samedi 16 décembre, a 20 h. 30. en la salle Albert-le-Orjnd, 228, Faubourg-Salnt-Honor«, le Dr Wlllemin donlnera une conférence tous les auspices de la Revue de* Jeune» « Le message de Thérèse Neumann ». Participation aux frais, 2 rranes.

Samdi 9 décembre, a 15 heures, k la salle d'Iéna, par M. Raoul Follerem, conlérence sur le sujet suivant « De l'Union latine à Athènes et a la Grèce >.

Vente de charité au profit des œuvres de la paroisse de Camères-sur-Selne et de la réfection du clocher, le samedi 9 décembre, de « a 18 heures, à Paris, salle de la Concorde, îli, boulevard Saint-Germain. Ventc de charité. Les Sœurs de S*lutVincent de P&ul des Grésillons, qui soignent et secourent les pauvres, vous demandent un encouragement a leur tache plus que Jamais urgente. Elles vous Invitent a leur; vente, qut aura lieu le 9 décembre. S, bou. levard de Courcellea, Parts, VIII*.

Grand gala de bienfaisance donné salle du Bon-Conseil, 26, avenue de Saxe, VU1, le dimanche 10 décembre, & 20 h. 30, au profit de la maison de colonies de vacances des jeunes filles de Saint-Thomas d'Aqum, sous la présidence de M. le chanoine Rivière, curé de la paroisse, Au programme Pu divorce, pièce en trois actes, par Paul Bourget, de l'Académie française, ot André Cury. Association torizienne. Les anciens élftves et amis de l'Ecole de Sorèze sont invités a la réunion qui aura lieu le jeudi 14 décembre, à 19 heures, dans les talons du restaurant < IVoel Peters », 24, pasaagn de à Prtnces, sous la a présidence du R. P. Audouard. prieur de l'école. Inscripttons reçues Jusqu'au 13 décembre, par R. Geusse, 168 bu, rue de la Roquette, XI*. Bxpo»Uion de trovail artisanal. Le vendredi 8 décembre, 76, rue des Saints-Père-», de 10 heures a midi, et de 14 h. à t8 h. Organisée par l'Intermédiaire dn travail féminin », travaux de tous genres exécutés et présentés par des artisanes.

Maerker Bretagne 17, Géante bleue Bretagne 17 à 18, Esterlingen du Nord sa, Loiret 35, Industrie du Nord 26 a 27, Royal Kldney Marne 24, Lolret. 24 à 25, Etolle du. Nord Loiret 24 ft 25, Early sartne 33 à 34, Touratne 36 i 37, ronde Jaune Bretagne 22. ofilleo,21'i° à 25- Mayenne 24 k 88, Loiret 22 a 23, Hollande bretonne 20 k 21. Ros» Marne 52 à 53, Ardennes ou Meuse 50 à 5U Lolr-et-Cner 46 â 47, Loiret 48 à 50, Côtes" du-.Nord 39, Morbihan 37 a 38. HALLES CENTRALES Paris, 7 décembre.

viandui. Arrivages 320 000 kg. Dœurs. Le kilo quartier derrière i à 8, quartier devant 3,50 k 6,80, aloyau 4,50 à 13, cuisses 4 à 7,jo, train entier 4 à 9,80. Veaux. Le kilo première qualité 8.20 il H, deuxième e à 8.10, troisième 4,50 a 5 90, pan, cutsseau 5,50 à 13.

Moutons. Le ktlo première qualité 11,50 5 13,50, deuxième 7.50 k 11,40, troisième 6 & 7,40. gigots 10 à 21, carrés parés 10 t 38. épaule 8 à 12,50.

Porca (entters ou i/%). Le kUo pre- mière qualité 8,50 & 9,60, deuxième a Il 8,40. mets 8 à 12,50, jambons 8 k 12, lard a

i (5.50.

Benrres des laiteries coopératives Indus, trlelles. Arrivages: 44 670 kg. Le kilo r .Normandie 17 à *o, Clurente, Poitou. Ton*raine 17 a 21, mal»xé3 Normandie 11 à kl malaxés Bretagne 12 à 18,50.

Œutt. Arrivages 35 000. Le cent Pt« cardle et Normandie 820 à 1030, Bretagne 550 à 820, Poitou, Touraine, Centre 800 k f 050, conserves 350 i 580, outre mer 300 k 660.

Volailles. Le kilo ctrwrds rouennafs, nant3ls 13 à l;, fermes 10 à 11.50, lapins morts 8,75 à u,30, oies en peau 6 à 8, poulets morts nantais 12 à 13,?3, de Bresse 15.30 à 17, du Midi 12 à 13,50, ixmles de Bretagne 12 k 13,50. Légumel. La botte p«rsll 1,75 k 2,50; le1? 100 boites poireaux 200 k 550 lea 216 bottes cresson 80 à 160 le kilo 1 truffes. 80 a 100 les 100 kg. carottes 80 k ISO, cflsmplgnons de couche 550 i 850, chicorée 150 a SSO, choux de Bruxelles 150 & 400, éplnards 800 k 800, escaroles 100 a 220, haricots verts d'Algérie 350 k 650, laitues Î00 à 340, navets 40 A 120, mâche 350 a 650, oignons 90 à tOO. osellla .ion à 650. pommes do terre Algérie 180 h 210, Mldl-Parls 180 à 230, Hollande 55 » 70, saucisse rouge 48 A 55, topinambours iu à 60 le cent artichauts d'Algérie 150 k 480, bretons 90 à 2i", choux 80 à 100. efcottï-Heuit eo t ion. 1


m m m JL,a Jf onnation Civique et Jl amiliaie

LA DISSOLUTION en droit constitutionnel ion, 1

On surprendrait bien des Français en leur disant que la dissolution de la Chambre est un des actes naturels de la vie du régime parlementaire « Avec le gouvernement parlementaire, écrit M. le professeur Esmein; dans ses Eléments de droit constitutionnel qui font autorité en la matière, il (le droit de dissolution) est naturel, légitime et presque nécessaire il est simplement la garantie d'une suffisante séparation des pouvoirs. Sans lui, la Chambre des députés, alors même qu'elle n'est plus soutenue par l'opinion du pays, pourrait imposer un gouvernement et annihiler l'indépendance du pouvoir exécutif. » (1)

De fait, l'Angleterre, qui est le pays par excellence et par tradition du parlementarisme, pratique couramment et sans émoi la dissolution. II est même assez rare que la Chambre des Communes termine son mandat sans être l'objet d'une dissolution anticipée. Les Anglais prétendent que c'est le seul moyen pour elle de « mourir en beauté », car, sans cette fin brusquée, la Chambre des Communes multiplierait dans le dernier mois de son existeQce les votes souvent désastreux destinés à faciliter la réélection de ses membres. Mais en dehors de cette dissolution, dans une certaine mesure de forme, le gouvernement anglais n'hésite pas à recourir à la dissolution toutes les fois qu'il a besoin, dans une crise grave, de s'appuyer sur l'opinion publique. Il y en a un exemple historique célèbre dans la grande lutte qui mit aux prises, de 1906 à lflll, la Chambre des Communes et la Chambre des Lords la Chambre des Communes fut successivement dissoute en 1909, puis de nouveau en 1910 Lord Crewe résumait ainsi à la Chambre des Lords l'utilité de la dissolution dans le système parlementaire « Il est parfaitement exact que nous n'avons jamais admis le droit pour la Chambre de Vos Seigneuries d'imposer une dissolution. Mais dans le cas présent, les circonstances sont, je pense, uniques et, je «rois qu'elles nous justifient d'en appeler au verdict du pays sur le point de savoir si c'est nous ou vous qui aurons la voix principale dans le règlement de cette question et nus nous en rapportons au verdict du pays donné à des élections générales. »

En France, le droit de dissolution est resté inconnu dans les anciennes Constitutions républicaines. On ne le trouve ni dans la Constitution de Tan III ni dans celle de 1848. « Je conviens, disait M. Dufaure à l'Assemblée nationale, que si on cherche dans l'histoire des Républiques qui ont vécu jusqu'à ce jour, on ne pourra pas y voir inscrit le droit de dissoudre l'une des Chambres, mais je n'admets pas que la République doive être nécessairement formée suivant un type déjà convenu, limité, exclusif, et qu'on ne puisse pas, même quand on l'admet comme loi fondamentale du pays, trouver quelque institution particulière, dût-elle être empruntée à la monarchie, qui puisse venir fortifier la République et lui donner des garanties d'ordre. » (2)

Mais, dès les premiers travaux de la Constitution actuelle de 1875, on trouve le droit de dissolution proposé il figure dans le projet de 1873 et dans le projet de 1874. Son admission par l'Assemblée nationale donna lieu cependant à de vives discussions. On lui reprochait de violer le principe de la séparation des pouvoirs, de porter atteinte à la souveraineté nationale, de permettre au président de dissoudre le cerps qui l'a élu.

Le principe de la dissolution fut finalement admis, car il était la suite logique du régime parlementaire adopté. « La conséquence de ce régime qui nous est familier, lisonsnous dans le rapport de M. Laboulaye, a été de reconnaître au président le droit de dissolution. C'est le moyen employé dans les monarchies constitutionnelles quand le Chef de l'Etat croit que les ministres ont raison contre la Chambre, et en appelle sur ce point à la décision du pays. » Aussi bien les critiques faites étaient facilement réfutables loin de violer la séparation des pouvoirs, le droit de dissolution la fait respecter en empêchant le Législatif de dominer l'Exécutif il ne porte pas atteinte à la souveraineté nationale, puisqu'il porte le débat devant la nation elle-même par de nouvelles élections il ne dresse pas le président contre la Chambre, son mandant, car le Chef de l'Etat une fois désigné n'est en rien le mandataire du Parlement, et possède une autorité personnelle et non déléguée. Le droit de dissolution a été consacré par la loi constitutionnelle du 2E février 1875.

Art. 5. Le président de la République peut, sur l'avis conforme du Sénat, dissoudre la Chambre des députés avant (1) A. Esmein, membre de l'Institut, professeur à la Faculté de droit de Paris. Etéments de droit constitutionnel, 7' éd., Jt. I-, p. 160. Paris, 1921.

it) Séance du i février 1876k

Etudes civiques

l'expiration légale de son mandat. En ce cas, les collèges électoraux sont con- voqués pour de nouvelles élections dans le délai de trois mois.

Depuis la loi du 14 août 1884, le délai de convocation des collèges électoraux a été abrégé

Article premier. Le paragraphe 2 de l'article 5 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875, relative à l'organisation des pouvoirs publics, est modifié ainsi qu'il suit « En ce cas, les collèges électoraux sont réunis pour de nouvelles élections dans le délai de deux mois et la Chambre dans les dix jours qui suivront la clôture des opérations électorales. »

Le droit de dissolution du président de la République est soumis aux conditions suivantes

II ne s'exerce qu'à l'égard de la Chambre des députés. Un membre de l'Assemblée nationale, M. Raudot, avait proposé de l'appliquer et à la Chambre et au Sénat. Il voulait par là contre-balancer l'influence de la partie du Sénat alors inamovible. Son amendement fut repoussé « Les auteurs de la Constitution, remarque M. Esmein, n'ont pas pensé que le Sénat pût jamais empêcher le fonctionnement du gouvernement de la République. »

Il exige l'assentiment du Sénat Sur l'avis conforme du Sénat dit le texte constitutionnel. II est curieux que lors de la rédaction de la Constitution de 1875, l'intervention du Sénat fût combattue par la « Commission des Trente » et par plusieurs orateurs de l'Assemblée nationale « La Commission, lisonsnous dans les Annales de l'Assemblée nationale, n'admet pas l'intervention du Sénat dans l'exercice du droit de dissolution. Elle a pensé que cette intervention était pleine de périls et qu'elle atténuerait la responsabilité ministérielle. » C'est le maréchal de Mac-Mahon lui-même qui, par un message adressé à l'Assemblée nationale, réclama, pour l'exercice de la dissolution, l'avis conforme du Sénat « L'usage de ce droit extrême, écrivait-il, serait périlleux, et j'hésiterais moi-même à l'exercer, si, dans une circonstance critique, le pouvoir ne se sentait appuyé par le concours d'une Assemblée modératrice. »

Il comporte la garantie de l'élection rapide d'une nouvelle Chambre. En Angleterre, l'acte même de dissolution fixe en même temps les élections. La loi constitutionnelle du 25 février 1875 ordonnait la convocation des collèges électoraux dans le délai de trois mois. La loi de revision du 14 août 1884 a réduit ce délai à deux mois et précise que la Chambre sera réunie dans les dix jours qui suivront la clôture des opérations électorales.

Il a pour corollaire la limitation de certains pouvoirs du président de la République. Ainsi, pendant la période de dissolution, il ne peut en principe déclarer l'état de siège. La loi du 3 avril 1878 porte dans son article 3

En cas de dissolution de la Chambre des députés et jusqu'à l'accomplissement entier des opérations électorales, l'état de siège ne pourra, même provisoirement, être déclaré par le président de la République. Néanmoins, s'il y avait guerre étrangère, le président, de l'avis du Conseil des ministres, pourrait déclarer l'état de siège dans les territoires menacés par l'ennemi, à condition de convoquer les collèges électoraux et de réunir les Chambres dans le plus bref délai possible.

De même, pendant la prorogation des Chambres, le président de la République peut, en vertu de l'article 4 de la loi du 14 décembre 1879, ouvrir provisoirement, par décrets délibérés et approuvés en Conseil des ministres et rendus en Conseil d'Etat, des crédits supplémentaires ou extraordinaires. Ce droit ne lui appartient pas en cas de dissolution.

Malgré ces précautions prises pour éviter que la dissolution ne devienne un moyen pour le pouvoir exécutif de dominer le pouvoir législatif, l'usage du droit de dissolution n'est point entré dans les habitudes du gouvernement français. Peut-être est-ce parce que la pratique de la dissolution a fait, comme on dit, un mauvais départ ? On sait que le maréchal de Mac-Mahon en 1877, après avoir déclaré que « si la majorité de la Chambre ne l'approuvait pas, il lui resterait à faire lo pays juge entre le Parlement et lui », eut recours à la dissolution. Les élections ramenèrent les 363 députés qui avaient voté l'ordre du jour du 19 juin 1877 opposé à la politique du président.

Depuis cet essai malheureux, le droit de dissolution n'a plus été employé.

Je remarque toutefois que, dans sa conception juridique, le droit de dissolution ne constitue pas nécessairement, comme on a tendance à le croire depuis ce premier essai, ure arme de l'Exécutif contre le Législatif, mais que, comme le fait très justement remarquer M. Esmein, il peut avoir un autre emploi plus pacifique, plus conforme même an génie du gouvernement parlementaire, II peut fournir le moyen de

LES BELLES FAMILLES DE FRANCE

1 La famille ANCEL, de Saint-Exupère de Bayeux (Calvados), 10 enfants.

Courrier militaire

Pour recevoir une réponse dans le « Courrier militaire », il suffit d'adresser une lettre à M. Flambeau, 5, rue Bayard, à Paris (V/), en indiquant le nom, le numéro ou le pseudonyme sous lequel la réponse doit paraître.

R. P., JURASSIEN. Oui. Les rengagements sont suspendus jusqu'au janvier prochain, mais je pense que vous feriez bien de vous présenter au recrutement, vers le 10 décembre, pour faire constituer votre dossier de façon que celui-ci puisse être transmis dès la reprise des rengagements, au régiment que vous aurez choisi, pour obtenir le consentement nécessaire. FRANCE ET SAVOIE. Peut-être en juillet 1934, si toutefois il est possible de commencer en janvier prochain la nomination des premiers inscrits au tableau de 1932.

TANT PIS. 1° Non, il faut avoir la carte de combattant. 2° Pour obtenir cette carte, adressez à votre commandant de recrutement une demande indiquant vos lieu et date de naissance, votre classe, votre recrutement, ainsi que votre régiment; dans le cas où vous n'auriez pas trois mois de présence dans une unité combattante, cette demande devrait être envoyée à votre Comité départemental des combattants,

mettre fin à l'impuissance inévitable d'une Chambre des députés dans laquelle la majorité nécessaire pour produire et soutenir le Cabinet ne se-serait pas formée et ne se serait pas maintenue. Dans cette hypothèse, ce peut être la Chambre ellemême qui prend l'initiative de la mesure qui va la renvoyer devant ses électeurs, en invitant les ministres à conseiller au président de la République d'user de son droit de dissolution. Des manifestations de cette nature paraissent normales en Angleterre » (3). Le sont-elles chez nous ?

Et pour terminer cette documentation juridique sur le droit de dissolution, je rappellerai ce dialogue, peu connu, entre M. Paul Deschanel (futur président de la République) et M. Jules Grévy (alors président en exercice)

C'était en 1887, à l'Elysée, chez M. Grévy. Je me trouvais là (c'est M. Deschanel qui parle et rapporte le dialogue) avec quelques-uns de ses amis, républicains éminents, éprouvés. Les élections de 1885 avaient été faites sous le coup de la dépêche Brière da' l'Isle annonçant la retraite de Lang- Son. Le pays, inquiet, avait renforcé considérablement, au premier tour de 1 scrutin, les partis extrêmes; puis, voyant le péril, il avait essayé de se ressaisir au second tour, mais trop tard. Déjà, plusieurs ministères avaient succombé sous la coalition de la droite et de l'extrême gauche. Quelqu'un dit « II n'y a point de majorité dans la Chambre nul Cabinet ne pourra durer. N'est-il pas à craindre que des crises ministérielles répétées n'engnudrent le mécontentement, et que la fragilité du pouvoir ne pousse .es mécontents à chercher hors de l'ordre constitutionnel la force gouvernante qu'ils n'y trouvent plus? A cette impasse, il y a une issue, ouverte par la loi constitutionnelle la dissolution. Les événements d'où est née la Chambre sont déjà loin. Nul doute que si le pays était consulté, il n'accentue le mouvement commencé dès le second tour de scrutin de 1885. »

M. Grévy réfléchit un instant et répondit « Nous sommes trop près du 16 mai, la France ne comprendrait pas. »

Son interlocuteur répliqua

« Sans doute, une telle mesure exige une extrême prudence; pourtant, cette fois-ci, la dissolution serait faite non au profit du président et de ses ministres, mais au profit de la nation; non pour violenter l'opinion, mais pour la suivre. La dissolution, en faisant du pays le juge suprême, peut devenir à, certaines heures une ressourfe des ins- titutions libres. ̃>

La conversation n'eut point de suite et nous eûmes le boulangisme.

On trouvera cette curieuse conversation textuellement racontée! dans un discours prononcé pari M. Paul Deschanel, alors président! de la Chambre, à Nogent-le-Rotrou, le 6 avril 1902.

Depuis lors, il n'a pas davantage été fait usage du droit de dissolution. Qui avait tort, qui avait raison, de M. Grévy ou de son interlocuteur ? Il ne m'appartient pas de me prononcer, à moi qui n'envisage ici la question que du point de vue juridique et non du point de vue politique.

1 HENRY REVERDY.

(3) Esmein, loc cit, tome II, p. 172.

en vertu de l'article 4 du décret, et en précisant vos services de guerre, citations, blessures.

1914. A mon avis, non, car nul n'est censé ignorer la loi. Toutefois, l'intéressée pourrait adresser à l'intendant départemental des pensions une demande dans laquelle elle exciperait de S9 bonne foi et indiquerait ta date à laquello elle a atteint l'âge requis. En tout cas, on ne pourra remonter au delà de cinq ans.

24. 64. Oui, adressez une demande au Comité départemental des combattants en précisant les deux séjours en question (lieux et dates), ainsi que la nature des dangers courus et des services rendus; enfin, tes citations et blessures.

SAINT-PIERRE (ISERE), CLASSE 6. Le 15 octobre 1935.

G. G. CLASSE 1894. Réponse affirmative, mais ayez bien soin de motiver votre demamde tant de mois et de jours dans une unité combattante, tant de mois en ligne bien qu'affecté à une unité non combattante, mais très exposé, etc.

PIERRE LAUDAIS. Réponse négative au régiment, tous les soins sont gratuits dans le cas particulier, il eut possible qu'il y ait lieu à réforme temporaire et que pour éviter cette réforme, l'intéressé se fasse soigner au particulier. Voyez donc s'il n'y a pas là l'explioation de oe qui vous surprend à juste titre.

SEINE-ET-OISE, 61. 1' Réponse négative. Si vous avez été ci W ou blessé, adressez une demande motivée à votre Comité départemental des combattants en invoquant l'article 4 du décret. t.

BAYE, FINISTERE. Oui. l'intéressé pourrait faire une nouvelle demande en joignant le certificat en question dont la signature devra être légalisée par le maire joindre également une copie certifiée conforme du certificat de bonne conduite qui a dû lui être remis lors de son renvoi dans ses foyers. C. M., 88. Très régulièrement, vous n'avez pas droit puisque vous ne comptez pas trois mois de présence et que, d'autre part, la maladie pour laquelle vous avez été évacué n'a pas été contractée au service, ainsi que l'exige le décret. Toutefois, puisque cette maladie vous a permis de prendre part à deux batailles dans un laps de temps de plus d'un mois, il me paraît que c'est l'aggravation de votre maladie qui a provoqué votre évacuation; dans ces conditions, cette aggravation serait attribuable au service. S'il en est ainsi, j'estime que vous désirez adresser une demande motivée au Comité départemental des combattants en invoquant l'article 4 du décret du 1" juillet 1930. Vous joindriez un certificat médical justificatif à demander à votre médecin à qui vous expliqueriez votre cas. ALBI. Il n'y a pas de délai pour cette notification. D'autre part, le retard que vous me signalez est très fréquent sinon habituel. Il peut d'ailleurs se faire que le ministre ne partage pas l'avis (le la Commission de réforme et fasse examiner à nouveau votre dossier. Soyez patient. Si la notification ministérielle ne vous donne pas satisfaction, il faudra faire appel aussitôt au tribunal départemental des pensions par le moyen d'une lettre recommandée adressée au greffier dudit tribunal.

AMBULANCES 11-9 et 13-9. A mon avis, une erreur a été oommise à votre sujet, à moins d'un fait particulier que j'ignore, et qui a vous être indiqué dans la lettre de retrait, par exemple l'ambulance X n'était pas unité combattante à telle époque pour telle raison. 2° S'il n'en a pas été ainsi, adressez une demande de carte au directeur du Service de santé de la 9e région à Tours, qui, s'il y a lieu, vous fera délivrer la carte par votre Comité départemental des combattants, ou vous fera connaître les raisons qui s'opposent à cette délivrance.

QUINZE SOLS SIDONIE. Les médicaments ordonnés pour soigr«r la maladie ayant motivé l'attribution d'une pension d'invalidité sont gratuits. G. B. D. FER, CANTAL. Le mode de paiement en question me paratt impossible, étant données les formalités qui doivent être remplies pour la perception de ladite retraite. Il doit s'agir d'une complaisance à solliciter de la bienveillance du payeur.

UN DIABLE BLEU. II faut adresser au général commandant la subdivision de votre résidence une demande indiquant votre profession ou situation sociale, et y joindre une copie de votre brevet, ainsi qu'un bulletin de naissance (papier libre). 2° Faites votre demande dès maintenant, mais Il est exact qu'elle arrivera tardivement pour que vous puissiez être nommé au cours de l'année prochaine elle aurait dû parvenir avant le 1" octobre. 3° Oui, aussitôt après la nomination, une indemnité d'habillement est allouée. Au point de vue période, vous seriez appelé dans le délai d'un an.

UN CONSCRIT DE LA CLASSE 32. Réponse négative.

CHIMIE, 12. Vous êtes libérable le 15 octobre 1941 au plus tard.

99* TIZI-OUZOU. Je n'ai paa dé-

Notre enquête

sur l'emploi des loisirs des travailleurs'

Réponae

C'est en ma double qualité d'habitant d'un village rural et de naturaliste, que je veux apporter ma contribution à votre nouvelle enj quête sur l'emploi des loisirs des travailleurs. Je ne propose point une panacée, mais, au contraire, une solution fragmentaire, pour l'obtention de laquelle je n'aurai observé que par le bout de ma lorgnette en tout cas, cette solution vaudrait indistinctement pour les quatre coins du pays, s'agissant du monde rural.

En somme, il s'agit de mettre à la portée de nos populations rurales, particulièrement aux jeunes de la J. A. C., tout ce que des vulgarisa-,teurs de bonne volonté pourraient leur soumettre de connaissances pratiques concernant cette nature au sein de laquelle ils sont appelés à vivre. Comment nos chers curés, parmi lesquels on trouve tant de botanistes, d'entomologistes de réel talent, ne tirent-ils pas meilleur parti pratique de leurs connaissances de naturalistes ? Car j'en ai essayé le terrien ne demande qu'à élargir son horizon en ce domaine. Et quelles pures jouissances on lui assure en le rendant apte à connaitre les vertus éventuelles de ces simples qu'il foule aux pieds (quelles petites ressources supplémentaires on peut lui assurer du même coup ce chiendent, par exemple, dont il entasse les inextricables perruques en bordure d'un champ pour 1 y laisser périr, quelque vieillard ou quelque enfant qui aura pris la peine de le sécher, de le nettoyer, est assuré de le vendre aux herboristes), en le rendant apte à connaître le nom, et, mieux encore, les mœurs de telle bestiole qui se sera posée sur sa manche tandis qu'il s'accorde un instant de repos. Trop souvent, nos frères de la campagne en sont arrivés à ne voir de leurs milieux que les disgrâces et les inconvénients qu'on leur ouvre donc un peu les yeux sur les beautés secrètes et les passionnantes « curiosités » de ce milieu. On trouvera bien quelques prédestinés à bien comprendre ces choses et à en tirer de pures et hautes jouissances de l'esprit, à longueur de journée, qui pourront contribuer à les distraire de ce qu'il y a de fastidieux en mainte occupation de la terre.

Ils y trouveront, s'y adonnant quelque peu, l'occasion de meubler leurs loisirs à ceux qui leur veulent du bien de leur dispenser les lectures appropriées (dire que Fabre est notre compatriote et qu'on n'en tire pas parti!), des conférences, des projections. S'agissant de sciences qui semblent redevenir de mode, quel sentiment de noble fierté pourrait s'en dégager pour nos chers ruraux. Quelle connance en soi prendrait le bon paysan capable ^'enseigner un villégiateur ou de lui « pousser une colle a quelle revanche d'injustes humiliations. Tenez, au régiment, quelle considération ne s'attirerait pas un petit rural apparemment peu « dessalé » s'il était en son pouvoir de se révéler connaisseur des choses de cette nature au sein de laquelle le soldat passe de plus en plus sa vie. L'instituteur n'a trop souvent qu'indifférence pour ces matières que le curé s'en empare la valeur apologétique en est d'ailleurs immense. Je suis persuadé qu'il y a en ceci, pour beaucoup d'âmes paysannes, le remède au « mal d'ennui que vous avez justement discerné. J'aurais voulu pouvoir être plus convaincant, mais d'autres viendront peut-être à la rescousse. Veuille saint François faire entendre à tous combien sont dignes d'attention nos petits frères et nos sœur; de la belle nature du bon Dieu. Agréez mes bons vœux pour Il succès de votre si utile enquête. Bernard Ledal.

couvert ce renseignement, mais écrivez à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, 1, rue Solférino, à Paris, VII", en indiquant la raison pour laquelle le renseignement demandé vous est nécessaire.

PAUL FELIX, 28. Vous auriez être convoqué à Amiens. Vous n'aviez pas à faire un déplacement de plusieurs centaines de kilomètres, mais aviez-vous bien fait en temps voulu à la gendarmerie la déclaration de votre changement de résidence, ainsi que le veut la loi ? Si oui, demandez à l'intendance le remboursement de vos frais. Sinon, vous avez reçu ce qui, régulièrement, vous revenait.

AGENNAIS. L'intéressé obtiendra la réduction de 75 sur présentation de sa carte d'invalidité aux guichets de la gare. Cette carte lui sera délivrée par la mairie, sur présentation de son titre de pension, et remise d'une photographie. LES BROUSSAILLES. Adressez à votre Comité départemental des mutilés et combattants une demande indiquant la somme qui vous est nécessaire (15000 francs au plus), et l'emploi que vous vous proposez d'en faire. 2° Taux 3 3" Délai de remboursement en dix ans.

FUTUR MARIN. !• Etant donné son Age, cet enfant ne peut être admis qu'à rétablissement des pupilles de la marine, à La Villeneuve, près Brest. 2° L'admission a lieu fin septembre. Les parents doivent adresser leur demande du i" au 31 juillet au directeur de l'établissement. Les candidats doivent avoir le certificat d'études primaires ou une instruction équivalente, et avoir 13 ans au moins, et 15 ans au plus au 1" octobre. 3° Le but de l'établissement est de donnai* une éducation civile et un complément d'instruction générale à des enfants désireux de servir dans l'armée de mer. L'enseignement comporte trois cours d'une année chacun. Sur la demande des familles, les élèves suivent l'instruction religieuse et l'exercice de leur culte.

L'influence de la lecture La surveillance et la direction des lectures est une des tâches les plus importantes de l'éducntian,:Eile s'impose très particulièrement aux parents et elle est malheureusement trop négligée. Le R. P. de Parvillez, dont on connaît ta très grande compétence dans toutes les questions qui touchent aux livres et aux bibliothèques, met en relief avec une saisissante évidence, dans un article paru dans la revue Lire a (1), et consacré à • la formation de la bibliothécaire l'influence psychologique de la lecture: L'expérience prouve qu'un livre, une brochure, un article, peuvent avoir sur nous une influence profonde, puissante pour le bien et pour le mal. Il est aisé d'en montrer la raison.

Notre âme est une. Elle a des facultés diverses, mais dépendant du même moi, e^mme en Michel-Ange, par exemple, le poète, le sculpteur et le peintre sont les différents aspects d'un même génie. Les formes de notre activité, intelligence. volonté, imagination, sensibilité, sont non seulement voisines, mais inextricablement mêlées, impossible de mouvoir l'une sans ébranler les autres. 11 y a là un mécanisme qui joue automatique- ment dès que le mouvement est déelauché, exactement comme dans un piano, dès qu'on a frappé sur une touche, tout un système de leviers propage cette première impulsion jusqu'à ce qu'un petit marteau ait frappé une corde tendue et produit une note. Ainsi nos facultés sont solidaires. Comment réagissent elles l'une sur l'autre dans le oas de la lecture ?

J'ouvre un livre, mes yeux parcourent une page, une ou plusieurs idées s'emparent de mon intelligence, avec plus ou moins de force, selon le talent de l'écrivain et mon aptitude à le comprendre. Aussitôt mon imagination et ma sensibilité entrent en jeu, renforçant l'idée d'une série d'images et excitant en rnoi pour elle une sympathie ou une antipathie plus ou moins vive. SI la pensée me plaît, je suis porté à souhaiter qu'elle soit vraie et à conformer ma conduite aux théories qu'elle entraîne ou aux exemples concrets qu'elle me propose si elle me déplaît, le phénomène inverse se produira. De toute manière, l'intelligence alertée aura mis en branle l'imagination et la sensibilité, et celles-ci auront pesé sur la volonté, pour l'incliner à admettre ou à rejeter telle proposition, à agir dans tel ou tel sens.

Assurément, quand la volonté aura une décision à prendre, ma liberté aura le dernier mot. C'est elle qui a ouvert le cycle des opérations, quand j'ai commencé à lire, c'est elle qui le fermera quand ma lecture m'aura conduit à un choix final. Mais entre les deux, tout s'est déroulé sans mon intervention. Ainsi, dans une gare, quand j'ai délibérément mis une pièce de cinq sous dans un appareil distributeur et tiré la poignée, un mécanisme Interne se charge du reste et m'offre enfin un moroeau de chocolat ou des bonbons qu'il me faudra prendre ou laisser. Ma lecture s'achève donc par un acte libre, qui sera ou un acquiescement à la poussée intérieure, ou un combat contre elle, un refoulement. Et il n'est pas besoin d'une bien longue expérience de la vie pour savoir d'avance qu'en vertu du principe du moindre effort l'acquiescement sera plus fréquent que le refus.

Or, cet acte libre aura, par définition, une valeur morale il sera conforme ou non à la nature des choses, au plan divin il sera bon ou mauvais. La plupart des moralistes rejettent l'existence d'actes indifférents. Ce qui revient à dire qu'en obéissant ou en résistant à l'impulsion subie, je ferai un acte louable ou un péché. Pas de milieu je me suis placé moi-même dans cette alternative, je n'en sortirai que par l'une des deux issues possibles. Et le plus souvent, ce sera par l'issue, bonne ou mauvaise, vers laquelle m'aura poussé ma lecture. Ce n'est là qu'une application de la théorie célèbre des « idéesforces ». Et plus nos psychologues explorent le subconscient avec Freud, Proust et leurs innombrables disciples, plus ils reconnaissent la puissance de ces impulsions et la difficulté de lutter contre elle. Un texte nous présente soit des idées raisonnements, arguments, théories, soit des faits, réels ou inventés. Dans chacun de ces cas, l'Influence jouera. S'agit-il d'un exposé abstrait ? La lecture fixe notre attention sur lui. En le méditant, nous lui donnons prise sur nous. L'âme de vérité qu'il contient nous frappera. La conviction, l'affirmation de l'auteur, produiront en nous quelque ébranlement. Si le style est clair, coloré, spirituel, émouvant, notre imagination et notre sensibilité seront vite conquises et accrottront sa force de pénétration; et si nulle conviction opposée, nul principe n'y met obstacle, l'idée se fixera en nous, frémissante, comme une flèche dans la cible.

Nous sommes tous perméables à la pensée d'autrui. Demandez-vous ce que vous croyez à propos de n'importe quel sujet, et ajoutez Pourquoi ? Quelle raison m'a déterminé à adopter cette opinion ? Le plus souvent, vous prendrez conscience que vous devez ce jugement à tel écrit ou à telle parole qui s'en est inspirée. Nos « sources » intellectuelles sont pleines d'encre.

Et quand la lecture nous présente un récit fait divers, nouvelle, roman ou histoire vraie, son influence n'est pas moindre.

En nous mettant sous les yeux une série d'actions humaines, elle nous les fait trouver naturelles, imitables elle les ajoute à notre conception de la vie, elle nous invite à aller dans le même sens. Il y a longtemps qu'on a étudié la force de l'exemple. Chez l'enfant, l'instinct d'imitation peut conduire au crime, et les exemples abondent un récent Congrès de magistrats a mis en évidence ces deux faits, qu'en tout pays la criminalité juvénile augmente et que partout ce développement est favorisé par la presse, la littérature et le cinéma; le récit ou la vue du crime engendre de nouveaux crimes.

En fait d'impureté surtout, l'évocation concrète, la description, l'image, sont ratalement corruptrices. On sait trop comment certains séducteurs se servent ries romans scabreux pour amener au mal leurs victimes. Si l'idée abstraite, en pareille matière, peut rester inoffensive, quand elle ne nous apprend rien, l'idée matérialisée, parlant aux sens, nous donne toujours une impulsion. Et le péril est double quand, à l'image voluptueuse, s'ajoute, introduite et soulignée par elle. la pensée perverse, l'afflrmation par exemple que l'amour même illégitime est la joie suprême de la vie et excuse toutes les défaillances. Lieu commun qui fait le fond de la majorité le nos romans, bien qu'il soit probablement encore plus stupide que commode. de la Société bibliographique est 52, avenue de Breteuil. Paris-VII*.

(1) Nous sommes heureux à cette occasion de signaler l'importante amélioration apportée au Bulletin de la Société bibliographique qui devient la revue Lire et l'organe du Bureau d'information bibliographiques appelé à rendre de grands servioes aux œuvres, aux éducateurs et aux pères de famille, Le siège

La dignité du service de la famille

On trouve dans Fleurs de France, Bulletin mensuel de « la Jeunesse féminine catholique du diocèse de Rodez cette page très belle, t^ juste et très utile, de Mlle Gabrielle Bonnefous, sur la véritable dignité sociale qu'il y a à « entrer au service de la famille ». En l'écrivant, Mlle Bonnefous a servi, elle « aussi, et grandement, la cause de la famille, particulièrement de la famille nombreuse.

Les professions ménagères ou do.mestiques sont d'une utilité très grande, en premier lieu pour les ner sonnes mêmes qui les occupent,

Une ie.uae fille, par exemple, qui compte bien se marier aura, dans l'une de ces professions la meilleure préparation à la vie de son fover entretien de la maison, achats des denrées cuisine, lavage et repassage n'auront bientôt plus de secrets pour elle.

Dans quelle école à moins d'aller dans une pouponnière apprendrat-elle mieux à élever ses enfants si dans la famille où elle se place, poussent de gentils bébés ? y

Je connais une région industrielle les fillettes de treize ans entrent dans des usines où elles plient toute la journée du carton dans le même sens pour fabriquer des boites ou comptent des grains de sucre pour les empiler dans les cartonnages que nous trouvons chez I épicier. Comparez la monotonie de leurs gestes avec la variété d'ocoupaUons dune « banne à tout faire -et dites-moi quelle est celle qui, à vin«t ans, sera le PlUe à même de bâtir son

foyer 2

Servir Mot noble et beau que l'on aime lorsqu'il est idéalisé et qui paratt astreignant lorsqu'il nous plie à des besognes obscures.

Nous aimons servir les grandes causes. Les jeunes filles qui servent dans une maison ne servent-ellee pas une cause immense la famille ? 3

La famille. Tous les orateurs chrétiens en chantent la beauté. Le Souverain Pontiie parlant au nom de Dieu la veut nombreuse. Ceux qui ne s'inspirent pas aux mêmes sources, mais qui jugent sainement pensent de même. Ecoutez • La lamille est l'institution première, élémentaire, de l'humanité ..et c'est signé Paul Doumer. Et lui qui, avant d'être le chef de lEt*h avait été un admirable I °aP h6 famille, ajoutait en vantant le rôle du père Combien la vie lui eût été plus facile, s'il avait imité les égoïstes qui reculent devant les charges de la famille, qui veulent se donner tout i eux-mêmes, se faire une existence dont ils soient le centre et l'unique but s Si la vie du père de famille est diffl, elle, que dire de celle de la mère î La jeune maman qui veut être pleinement chrétienne et donc peupler sa maison de berceaux doit tout simplement être hé, roique Quelle besogne écrasante tout au long du jour et dans les tous les états de santé 1 Et si elle s'arrête, tout s'arrête. Aussi que de fois elle soupire «Si je pouvais être aidée 1 Mais les bonnes ne veulent pas servir dans les familles nombreuses. Elles préfèrent les places tranquilles, les célibataires, les ménages sans

enfants. »

Jeunes filles de la J. F, supporterezvous qu'on tienne pareil langage en par-

lant de vous ? P

Je souhaiterais que si un jour vous hésitiez entre deux places offertes. l'une chez un ménage tranquille, l'autre dans une famille de six petits enfants, vous ayez la pensée de regarder votre petite étoile. Elle vous dirait alors « Ravonner 1 Servir 1 » Oui, tant pis pour les cris, le désordre, le tapage, le linge à laver, le travail plus intense. C'est vers les enfants qu'il faut aller I ~19

Servir la famille, n'est-ce pas un peu

déjà être maman ? r "u fou

C'est en même temps servir le pays 1 Il est fait de familles. Et si des bruits de guerre grondent toujours autour de nos frontières, n'est-ce pas que la France est le plus beau pays, certes, mals aussi un des moins peuplés ? et que, par contre, les nations voisines regorgent d'enfants et ont besoin de s'étendre? C'est encore à un point de vue plus noble que l'on sert le pays en favorisant une meilleure éducation, et donc la valeur des citoyens. Si les mamans de familles nombreuses sont trop absorbées par les besognes matérielles, elles n,°nt pas le temps de s'intéresser aux études de leurs enfants, de surveiller leur vie morale, de les conduire au catéchisme, etc.

Ceux qui se préoccupent de l'avenir du pays et de la santé de la race sont si persuadés de l'importance de servir, même matériellement, la famille que, dans certaines grandes villes Paris' Bordeaux, entre autres, on a créé une œuvre d assistance aux mères Et savez. vous qui s'inscrit à cette œuvre ? Des jeunes filles de familles très en vue, souvent très fortunées et qui, bénévolement, vont, auprès des jeunes femmes, embarrassées, faire tout simplement métier de bonnes.

Enfin, avez-vous jamais songé que les professions ménagères peuvent être de vraies tâches d'apostolat? Un jour à une ordination sacerdotale, on remarquait une vieille servante à la figure inondée de larmes de bonheur, et presque plus émue que la mère du jeune prêtre Elle avait vu grandir deux générations dans la même famille et n'avait cessé de prier pour qu'un petit » de la maison se donne au sacerdoce. En s'inclinant ivre d'émotion, sous la bénédiction qui clôturait le rêve de sa vie, ne pouvaitelle, elle aussi, murmurer, au fond de son cœur Mon prêtre ? Et que ne pourrait-on écrire sur le rôle des servantes de prêtres ?

Quelle tâche magnifique est la leur C'est celle des saintes femmes de l'Evangile, suivant Jésus et ses apôtres et subvenant à leurs besoins. C'est celle que, très humblement, la Vierge Marie dut exercer auprès de saint Jean.

Délivrer le prêtre de toutes les besognes matérielles de son presbytère et peut-être de son église. pour lui laisser tout son temps pour étudier, prier, préparer ses réunions d'œuvres et ses sermons, visiter ses malades et administrer les sacrements, diriger les âmes et s' mêler à ses paroissiens, quelle intelli- gente façon de comprendre le bien Je n'ai pas été surprise, mais ravle qu'une âme de « Rayonnante m'ait fait un jour cette confidence « Mon rêve est d'entrer au service des prêtres et j'attends d'être à même de le réaliser » Grâce à elle. et à celles qui lui ressemblent, ils ne seront plus 100 prêtres dans le diocèse à ne pouvoir trouver ls sainte fille dévouée et discrète qui leui serait indispensable pour remplir pleinement leur rôle de prêtre. et pour garder leur santé.

NOUS AVEZ-VOUS TROUVÉ UN LECTEUR DE PLUS


l'activité des oeuvres catholiques

Ce que fait le diocèse de Strasbours pour les chômeurs

L'mtvre des Chdmeurs du diocèse d9

Strasbourg a, le 30 septembre i933, terminé la seconde année de son activité. Durant cette seconde année, le nomV-a des cas nouveaux a diminué mais le nombre des oas particulièrement intéressants a, par contre, visiblement augmenté. Non seulement des ouvriers, mais aussi des employés, de modestes artisans, des pauvres honteux ont été secourus.

Les recettes

Les recettes (quêtes paroissiales et dons) se montent à 132025 fr. 85. En comparaison avec les recettes de 19.<i1932, le montant des quêtes et des dons ne 1932-1933 a diminué de i9O 420 fr. 20. De cette somme, il faut déduire la qu5tQ Bainte-Odile en 1931 (avec 103000 fr.). La différence en moins de cette année-ci B'élève donc à 87 429 fr. 20.

Pendant la période du 1" octobre 1932 au 30 septembre 1933. l'œuvre s'est occupée de 953 cas de chômage, dont t22 nouveaux et 231 anciens. Il n'y en a cette année-ci que 22 qui n'ont pu etrt pris en considération.

Les dépenses J

18 paroisses du diocèse (dont 35 duBas-Rhin et 43 du Haut-Rhin) ont bénéficié de l'activité de l'œuvre en distribuant à leurs protégés la somme totale de 162 070 francs, dont 69 400 francs ont été destinés au Bas-Rhin et 92 670 francs au Haut-Rhin. 7 000 francs ont, en outre, été versés en faveur d'œuvres de s-ntpe ou de cours ménagers, organisés en faveur de chômeurs par des orgai'sations diocésaines. Les subventions totales s'élèvent donc à la somme de 169 070 fr. Dans le BasJRhin, l'arrondissement de Strasbourg-Ville est représenté par i3 paroisses, celui de Molsheim par 7, Strasbourg-Campagne par 5, ceux d'Erstein et de Sélestat par 4 chacun, ceux de Haguenau et de Wissem'iourg jur une paroisse chacun. Dans le Haut-Rhin, l'arrondissement de Mulhouse figure avec 'VI paroisses, celui de Colmar aveo 9, ceux de Guebwiller et de Thann avec 7 paroisses chacun, Ribeauvillé aveo 2 et Altklrch avec une paroisse.

Les frais d'administration se composent des frais d'impression du dernier compte rendu, avec 643 francs des émoluments d'une aide auxiliaire, avec 400 francs des frais de port, avec 477 fr. 95 des dépenses pour des fournitures de bureau, avec 35 fr. 80, et H'une dépense causée par .e décès d'un membre du Comité directeur, o .-ec £00 francs. Ils s'élèvent donc à un total 'de 1 656 fr. 75.

Si l'on ajoute cette somme au tjt.il des subventions, le montant des dé- penses s'élève il 170 716 fr. 75. Les dépenses dépassent donc les recettes do 48 690 fr. 90.

Grâce aux recettes de l'année dernière, l'œuvre a pu non seulement facilement couvrir ce déficit mais iussi con- tinuer le travail après le 30 septembre 1933. A cette date, aile disposait encore S'une somme de 124 679 fr. 27.

Les quêtes

Après avoir pris connaissance du rapport présenté par le Bureau central de f'œuvro diocésaine des Chômeurs et cbnstaté que la crise atteint encore de nombreuses victimes. S. Exe. Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, a prescrit que tes quêtes demandées les deux hivers précédents pour les familles des ouvriers sans travail soient reprises dès le dimanche 3 décembre et se fassent, jusqu'à nouvel ordre, dans toutes les églises paroissiales et annexes du diocèse. Mgr Ruch, dans l'ordonnance qu'il publie, recommande enfin les victimes du chômage aux prières des fidèles, et en particulier des communautés religieuses

̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃H

*»«• Grâce à l'affiliation nouvelle de 33 paroisses et de 4 communautés, le diocèse de Rennes a fourni à l'œuvre de SsJnt-François de Sales, une somme de 45 227 francs.

**» 50 ingénieurs catholiques viennent de tenir une réunion à Béthune, afin de constituer une section locale de l'U. S. î. C. (Union sociale d'ingénieurs fcatholîques).

L'œuvre des Tabernacles du diotèse de Pamiers a recueilli une somme de 2 187 fr. 10.

**•«• Les cotisations pour l'oeuvre des campagnes du diocèse d'Autun se sont élevées ;'i 10 584 fr. 50, soit 4 235 francs pour l'arrondissement d'Autun, 2 627 fr. 50 pour Màcon, 2 494 fr. pour Charolles, 851 francs pour Chalon et 377 francs pour Louhans.

L'œuvre sacerdotale Saint-Romain du diocèse de Rouen a recueilli une somme de 634 565 fr. 30.

Lors de la réunion de l'Institution du Gai (œuvre du Blé eucharistique) du diocèse de Rouen, les rapports ont permis d'en noter les progrès croissants. Les souscriptions étaient exactement au nombre de 9 418, en augmentation sur Tannée précédente de 1 006. La collecte du blé a atteint dans sa totalité 247 911 kg.; soit une augmentation de 34 859 kg.

FEUILLETON DU 8 DÉCEMBRE i933 40 L'infranchissable

cercle

Il flt quelques pas pour la suivre. Le froid extérieur tomba comme un suaire glacé sur ses épaules. La princesse avait t déjà disparu parmi les sombres massifs ployés sous la neige. Alors, dans le lointain, du côté de l'avenue, Jean de Vouzauges entendit une singulière rumeur, pareille au tumulte de la houle. Tour à tour montante et décroissante, elle était faite de cris, d'appels, de huées. Un clairon strident la déchira, puis s'éteignit tandis que la clameur reprenait plus puissante. Intrigué, il prêta l'oreille. Qu'était-ce ? '? Il y eut quelques claquements sourds des cris s'élevèrent, et bientôt le tumulte se dispersa, diminuant d'intensité tandis que d'autres détonations vibraient encore. Jean rentra, referma la porte de la serre, et, gagnant le vestiaire sans passer par les salons, rejoignit la tour Suleïman pour y cacher sa douleur.

CHAPITRE IX

ATOUT LA REINE

Le comte Ourmiane avait son cabinet jftuis l'aile droite du château, à côté d'un %Mte bureau où des secrétaires reçurent

L'ACTION CATHOLIQUE dans les milieux ruraux

Lors du Congrès d'Aotlon oattoolique de Lille, M. le chanoine Lemetter, curé doyen de Steenvoorde, a présenté l'excellent rapport suivant sur l'Action catholique à la campagne.

Caractères du milieu rural C'est avant tout, comme l'indique le rapporteur au long d'une minutieuse analyse psychologique

Un individualisme invétéré l'homme de la terre s'attache à la glèbe elle lui fournit son pain quotidien mais il ne prend conseil que de lui-même il agit toujours individuellement. De là vient, dans les campagnes, la difficulté de former associations et groupements, de susciter abnégation et dévouement. La distanco aussi qui sépare, entre elles ou du clocher, les exploitations agricoles est un obstacle aux assemblées paroissiales ou cantonales. ïl est cependant de nombreux motifs de voir de près les gens de la campagne, de les grouper, de les initier à l'Action catholique, car

a) Ils sont dignes d'intérêt Les populations rurales sont l'espoir de la France elles y forment l'ossature la plus résistante de la patrie et de l'Eglise 1 Elles ont quelques défauts, qui n'en a pas ? R Et encore, ces défauts tiennent à leur genre de vie. Mais, à coté, que de qualités et de vertus 1 L'amour du travail, la sobriété, le goût de l'épargne, la simplicité et l'honnêteté dans les mœurs le culte des traditions familiales, un certain fonds religieux, fort endormi par endroits, c'est vrai, mais assez vivant quand même pour être réveillé.

b) Un autre motif de nous intéresser aux milieux ruraux, et le plus pressant, sinon le plus grave, c'est de voir comme ils sont travaillés par le» ennemis de la patrie et de ta religion, et, avec d'autant plus d'eharnement que ceux-ci savent que, si la campagne cède, c'en est fait do la société. Et, de fait, que constatonsnous ?

Le danger

II y a cïïez nos paysans une forte diminution dit sens chrétien. La pratique religieuse, devenue souvent le fait du petit nombre, est plus une habitude, une tradition, qu'une conséquence logique de solides convictions. Souvent même, Ils agissent contrairement aux principes qui devraient régler leurs actes (journaux, votes antichrétiens, respect humain). La cause en est l'infiltration de l'esprit laïque, dont le principal agent, dans les campagnes, est l'école laïque. A cette action néfaste du laicisme s'ajoutent les formations et journaux socialistes et communistes, l'influence aussi de la FrancMaçonnerie.

A cette situation orltique de nos milieux ruraux sur te terrain religieux, quel sera le remède ?

Le remède

C'est l'Action catholique, laquelle embrasse l'homme dans la vie privée comme dans la vie publique, en lui assurant une meilleure formation religieuse et civique. Mais, parm! les populations rurales, comment la réatiser ?

Le Souverain Pontife, après avoir déclaré que l'Action catholique doit s'adapter différemment suivant la diversité d'âge et de sexe et les conditions variées des temps et des lieux, précise que les organisations de jeunes gens s'appliqueront surtout à un travail de formation et de préparation, tandis que les hommes déjà mûrs se livreront généreusement à l'apostolat sur un champ plus vaste, sans exclure ni négliger aucune forme d'activité bienfaisante, pour peu qu'elle relève de la divine mission de l'Eglise ». Les hommes mûre

Ils devront se livrer h l'apostolat. Là réside, senible-t-il, la plus grande difficulté de l'A. C. dans nos campagnes. Individualistes comme Ils le sont pour la plupart, portés a l'égoïsrne, absorbés par le souci des choses matérielles, et fort peu habitués à apprécier l'idéal, nos hommes mûrs sont arrivés à un stade de la vie où, sauf exception, ils ne sont plus à même de comprendre l'essence et la beauté de l'apostolat, où il leur est difficile d'ouvrir leurs yeux sur un horizon plus étendu, où ils sont, pour ainsi dire, figés dans leurs manières de penser, de voir et d'agir. En conséquence, chercher à former ou à réformer, d'emblée et d'un seul coup, la masse des adulte», semble une entreprise vouée h l'insuccès. Le plus pratique, vis-à-vis de cette masse, sera de la faire entrer dans

a) Les Unions paroissiales de la F. N. C. Là, en des causeries très simples qu'on placera aux heures les plus favorables,

M. de Vouzauges, s'empressant de l'introduire auprès de Son Excellence. Si Ourmiane avait prétendu mener à sa guise la conversation, il fut déçu, car Jean prit carrément le taureau par les cornes, comme on dit, et mit immédiatement les choses au point.

Monsieur le ministre, dit-il, un moment de regrettable faiblesse vous a livré cette nuit un secret qui doit rester entre nous. Je ne le révélerai, quant à moi, à personne, dût-on me tenailler de la tête aux pieds pour me le faire avouer.

Mais enfin. essaya de demander l'Excellence, que s'était-il passé au juste entre la princesse et vous, dans ce Frimannier de malheur où elle avait eu la mauvaise idée d'aller se cacher ? 2

Cela ne regarde personne, Monsieur le ministre, répondit Jean, aussi respectueusement que fermement il ne s'est en tout cas rien passé qui puisse jeter la moindre ombre sur la très haute, très digne, très pure personnalité de. la comtesse Voritzine.

Je suis navré, croyez-le, navré.» Eh bien Monsieur le ministre, si réellement Votre Excellence est émue, j'espère obtenir la grande faveur que je sollicite mon passeport pour la France. Ourmiane se leva, fort agité.

Non, mon ami 1 dit-il non 1 C'est impossible, et je vous l'ai dit cette nuit. Le prince Ulrich se demanderait la raison de ce départ subit, et il a une police particulière fort bien faite 1. Si jamais il découvrait quelque chose, je plaindrais ta princesse

on les Intéressera au sort de la religion on leur découvrira los dangers qui menacent leurs libertés individuellee, leurs droits de père de famille on leur montrera leurs devoirs sociaux. A côté des Unions paroissiales, il sera bon d'organiser au chef-lieu du déeanat

b) Des réunions interparoissiales. Ces réunions ont le grand avantage de mettre en contact les élites des diverses paroisses d'un déoanat, de les encourager en les tirant de leur isolement, et de procurer la bonne parole d'un conférencier spécial. L'expérience montre que ces réunions décanales sont très goûtées et sont d'excellentes occasions, à la fois pour Jeter la bonne semence dans la masse, et pour donner aux élites le feu sacré.

c) L«i élites 11 est convenable et il est possible de les découvrir dans chaque paroisse. Ce sont les élites qui, petit à petit changeront la mentalité de la masse des homme mûrs de nos campagnes. Partout ou presque partout, il y a quelques unités qui voudront être des apôtres et parmi lesquelles on choisira plus tard des chefs capables de mettre sur pied une organisation religieuse, professionnelle ou sociale. Ces unités, ces quelques hommes bien intentionnés et bien décidés, il sera expédient de les enrôler dans les Comités catholiques paroissiaux. Peut-être n'avons-nous pas suffisamment compris l'utilité, la nécessité des Comités catholiques, et le bien qu'ils peuvent faire. Là, ce n'est pas le nombre des membres qui importe, mais leur valeur et leur bonne volonté donnons du travail a nos Comités catholiques oeuvres de presse, préservation de la foi, d'entr'aide sociale, etc.

d) Les œuvres sociales, enfin, sont peut-

La T. 5. F. à l'étranger Programmes du samedi 9 décembre RADIO-VATICAN (10,84 et 50,88 m.). 10 h. à 10 h. 15 et 19 b, à 19 h. 15, exercices radiophoniques.

BERLIN (ALLEMAGNE) (119 et ÏS3,6 m.). 6 h. 35 et 10 n. 30, relais de Kœnigrsberg-. 12 h., disques de cabaret. 12 h. 20, relais de Hambourg. 13 h. 33, disques de cabaret. 16 h. 30, lieder de Schubert et de Woir. 17 U., Ça, c'est Berlin, sketch radlopbonlquo.

LANÛENBERG (ALLEMAGNE) (473,4 m.). 5 h. 5 et 6 b. 15, dUques. 9 h. 10, jardin d'enfants. 10 Il. 5 et tt h., disques. iî h. 35, musique variée. 14 h. 15, relais de Stuttgart. 15 b., relais de Francfort. 18 h., heure nationale « concert; Afusique gaie (Bettlngen) Lieder (Erpr) Pièces pour piano (Weber) Pièces pour orchestre (Maler) Chant de Utnquesnel (Gerster) Lieder nouveaux (Wïntermeler). 19 h. 10, Hymne à Wfr (Rauscn). 20 h., relaisStuttgart. STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m.). 5 h. 5, relais de Langenberg. 6 h. ls, disques. 7 h. 25, relais de Langenberg. 9 b. 10, disques de musique légère. 10 b.. Trois lieder; Suite pour violoncelle et piano. 11 n., 12 h. 35, relais de Laugenberjr. t4 h. 30, concert d'harmonicas. 15 h., relaU de Francfort. 18 h., heure nationale relais de Langeoberg. NATIONAL (Daventry) (1 554,4 m., 261,5, 301,5 m.). 12 h., concert. 12 b. 15, gramophone. 13 h. 15, musique légère, 14 h. 15, gramophone. t5 h., H. Ramsay à l'orgue. t5 li. 30, Mântovanl et son orchestre. 17 Il. 15, l'heure enfantine. 18 h. 45, Interlude gallois. 20 n., muslc-ball. ïl b. 35, concert militaire. VIENNE (AUTRICHE) (517,2 mètres). 10 h. 80, disques. 11 b., musique légère. 12 h. 10, concert de musique légère. 15 h. 5, concert de mandolines. 18 h. 10, concert spirituel. 18 h., musique de chambre.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). 12 h., concert 13 n. 10, le « Mickey's Club Jazz Attraction ». 17 h., concert. 18 U. 15, musique enregistrée. 18 h. 30, 20 h., concert 21 h., Suite wallonne (Wangerinée) Au pays du sourire (Franz Lehar) Ninon (Tosli); Ne dit pas toujours (Lenoir) La tsarine (L. Ganne) Tempo-tempo (Xlco-Dostal) Espana (Waldteufel).

BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 13 h., disques. 14 h., sextette. 17 h. 30 émission enfantine. 20 b., disques. 21 h. 35, orchestre Patrouille japonaise (Verre) Consuelo (Culotta). 22 h. 30, concert choraL

ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 m.). 11 h. 30, radio-quintette. 12 b., muslaue légère. 15 h. 30, l'heure enfantine, 16 h. 15, Mon boy (Chiarèlll) Motifs 4e films (Dostal) Rêve (Dussont) Arabesque (Hamud); Siberia (Giordano). 19 h. 45, La somnambule (Bellinl). LUXEMBOURG (Radio) (1 190,5 mètres). 12 h. et 13 h., concert varié. 19 b., concert symptionique. 19 h. 45, concert français. 20 h. 35, La jeunesse d'Hercule (Safru-Saens), 22 h., concert varié. SUISSE-ROMANDE (national 403.8 m., Genèvs 750 m., Lausanne 678,7 métros). 13 h. 5, gramo-concert. 15 h., concert. 17 t. 45, concert. 19 b., soirée populaire. 10 h. 15, chansons rosés et chansons rosses, 19 h. 35, récital de xylophone. 19 h. E0, soirée variété.

Il ne l'épouserait pas ? flt vivement Vouzauges.

Pardon. Il l'épouserait. Il est obligé de l'épouser sa couronne dépend de cette union. Le peuple aime S. A. Félicia et r.'aime guère le prince Ulrich. Savez-vous bien qu'hier soir il y a eu une émeute ? 2 Ces rumeurs, ces cris que j'ai entendus ?.

Précisément. Toute la ville ouvrière était aux portes du château. Von Sturmbach s'est chargé de la répression, et l'a faite à sa manière violente il y a des morts. Il faut que le couronnement coïncide avec les fiançailles, sinon la royauté d'Ulrich I" est bien compromise. Soit, dit Vouzauges je vous demande alors de me faciliter mon départ du château et mon installation en ville. Je ne viendrai plus ici que pour y travailler. Ah cela, oui cela peut se faire t. fit l'Excellence en frottant de ses longs doigts maigres son menton rasé. Comptez sur moi, Monsieur de Vouzauges j'arrangerai cela avec le roi. Vous pouvez faire vos préparatifs. C'est bien C'est une bonne, une très bonne résolution 1. Il raccompagna son visiteur jusqu'à la porte du bureau des secrétaires. Là, un grand valet portant la livrée ducale de WaVieborg attendait.

-t- Qu'y a-t-il, Sigisbert ? demanda sèchement le comte Ourmiane.

Son Altesse Nathalie a aperçu M. de Vouzauges lorsqu'il est entré ici. Elle le prie de vouloir bien venir lui parler dès que possible.

Bien, dit le ministre. Il y va.

être les plus urgentes. Car, d'une part, le Souverain Pontife entend que l'Action catholique mette en valeur et dirige vers l'apostolat social toute œuvre et toute association, principalement religieuse, soit qu'elles s'appliquent de préférence à la formation de la jeunesse et au progrès de la vie chrétienne, soit qu'elles aient un but de nature civique ou économique. D'autre part, qu'il faille diriger les hommes de nos campagnes vers l'apostolat social, qui pourrait en douter en voyant les efforts tentés par nos adversaires pour les amener à eux, par l'attrait des questions sociales (conférences, journaux, etc.). Quand on suit, dans la Croix, le bilan de l'aotivité de l'Union catholique de la France agricole, on constate même dans les départements les moins pratiquants, de très belles réalisations qui sont l'œuvre des agriculteurs catholiques Journées rurales pour les petits cultivateurs, pour les jardiniers et maraîchers grandes assemblées agricoles au chef-lieu du département Journées de récollection et de retraites Caisses rurales ou Syndicats agricoles, etc. Jardins ouvriers qui, aux mains d'un groupement catholique, peuvent, eux aussi, empêcher beaucoup de mal et faire beaucoup de bien. Les jeunes gens

Pour eux, espoir de l'Action catholique dans nos campagnes, le Souverain Pontife veut surtout des groupements qui s'appliquent d un travail de formation. Rien de mieux que de les encadrer dans la J. A. C. A cause de la spécialisation qu'ils trouveront, ces réunions présenteront pour eux le plus vif intérêt et ils pourront s'y améliorer, non seulement au point do vue piété et action, mais encore au point de vue professionnel.

Le rapporteur signale, en passant, et pour y apporter un précieux palliatif, la rivalité qui parfois oppose les ouvriers agricoles aux fermiers

Dans plus d'un village, dit-il, les uns s'assemblent dans un cabaret, les autres dans un autre. Si, dans ces villages, on fonde la J. A. C., il faudra beaucoup de doigté, de savoir-faire pour atténuer la rivalité, et, si possible, la faire disparaltre. Un moyen pratique, qui aura sa répercussion heureuse dans quelques années, ce sera d'organiser, dans chaque paroisse, la Croisade eucharistique. C'est là une préparation à l'Action catholique appelé* à faire le plus grand bien. D'abord, elle comblera en partie la grande lacune qui existe dans la formation religletise de nos petits garçons, du fait que les écoles catholiques de garçons sent très rares dans nos campagnes. En second lteur elle1 rapprochera les enfants des ouvriers et les enfants des fermiers, et créera entre eux, grâce à la communion faite en commun et aux réunions communes, des liens d'amitié qui grandiront avec l'âge, et empêcheront plus tard des scissions et des oppositions regrettables. A notre avis, la Croisade eucharistique sera une école de préparation particulièrement précieuse. Les femmes

Elles aussi, sont appelées à l'Action catholique. Trois organisations s'offrent à elles

a) La Ligne féminine d'Action catholique, dont l'organisation présente, dans les campagnes, à cause des distances, assez de difficulté.

b) Les Cerolea de jeunes rurales promettent d'avoir, chez nous, grand succès, grâce aux Journées rurales aux cours par correspondance et aux séjours aux Ecoles ménagères agricoles.

Semblable formation, au point de vue professionnel, et surtout au point de vue religieux et social, aura une grande répercussion dans les familles rurales. De toutes les modalités de l'Action catholique dans les milieux ruraux, c'est l'une de celles qui promettent la plus grande efficacité et la plus heureuse influence, surtout si ces jeunes rurales ont été préparées à leur rôle futur par la Croisade eucharistique.

En terminant son rapport si documenté, M. le doyen de Steenvoorde cita un mot de S. S. Pie Xl recevant un pèlerinage de Notre-Dame de Salut « La vie catholique n'est qu'un fantôme de vie s'il n'y a pas d'action. » Plaise à Dieu, dit-il, que les habitants de nos campagnes connaissent bientôt une intense Action catholique, et que la vie catholique qu'on y voit ne soit pas un fantôme de vie I

Le laquais parti, Ourmiane se tourna en souriant vers le peintre

La duchesse Nathalie ne veut pas que je lui prenne ses favoris Vous savez que c'est mon ancienne ennemie ?. Nous avons eu des luttes homériques, tous deux. Maintenant. nous avons signé la paix et jouons la même partie, avec, comme atout, une reine dans notre jeu. Allez, mon ami, allez. et soyez raisonnable 1.

Mme de Waldehorg attendait Jean dans son salon Louis XV. Son portrait, presque terminé, était exposé sur un chevalet non loin de là, Fridolin se dandinait sur un perchoir, indifférent à son efflgie retracée sur la toile, et répétant d'un ton dolent « Jujube jujube »

Nathalie abrégea les salutations d'usage. Elle négligea, ce jour-là, de feindre et de ruser, et en vint tout de suite à son but. Monsieur de Vouzauges, dit-elle d'un ton de confidence amicale, je viens d'apprendre par ma fille Félicia que vous vous êtes rencontré avec elle en France. C'est exact, Madame, répondit-il franchement en la regardant droit dans les yeux.

Au fond de lui-même, il se demandait « Où veut-elle en venir î. »

J'ai compris qu'elle avait pour vous une très haute estime, une profonde amitié Alors, j'ai songé. Ah 1 Monsieur de Vouzauges L. Avant de poursuivre, laissezmoi vous montrer le fond de mon cœur. Je suis une pauvre mère, une pauvre femme bien malheureuse

Anxieux, Jean ne distinguait pourtant sur ce visage poudré aucun symptôme de

L'œuvre

des Vocations sacerdotales du diocèse d'Annecy

Les vocations

Les collèges et Petits Séminaires de la Savoie sont nous le constatons avec plaisir au grand complet.

Et, depuis une douzaine d'années, depuis que de grands morts ont jeté l'alarme. depuis surtout qu'un évêque jeune et zélé, grand bâtisseur de Séminaires, est venu communiquer aux prêtres et aux fidèles quelque chose de son propre élan, le nombre des rentrées se maintient chaque année entre 60 et 70 et même 72 en 1933, soit à un chiffre sensiblement égal à celui des temps de prospérité, lorsque le diocèse possédait ses quatre maisons de La Roche, Evian, Mélan et Thônes, et lorsque ceci est égalemeni à souligner la population du diocèse était d'un cinquième supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui.

Faisons le compte

Le Petit Séminaire de Thonon a un effectif de 135 élèves, tous petits séminaristes puisqu'il n'en reçoit pas d'autres, Le collège-Petit Séminaire de La Roche en accuse 196 dont 130 environ se destinent au sacerdoce. Celui de Thônes enfin, qui n'occupait qu'une petite place jusqu'à ce jour, en annonce 85. dont plus de 40 sont entrés avec le même désir. Au total, le nombre des petits séminaristes est donc de 300 au moins. Si l'on y ajoute les grands séminaristes, rentrés 22 cette année, et qui sont 137, y compris 20 soldats et 4 étudiants hors du diocèse, on arrive à 437 1 Pour un diocèse de 230 000 habitants, cela fait près de 2 pour 1000 habitants Annecy est certainement en bon rang parmi les diocèses de France, s'il est permis, hélas 1 de tirer avantage de la situation déplorable de la plupart. Ces résultats, font honneur à l'esprit chrétien des maîtres et des parents. Les ressources

Les dizaines L'année dernière, on comptait 93 402 fr. 10 de dizaines cette année 95 493 fr. 55. Progrès marqué, donc, et effort appréciable.

Les Journées Le* bons chrétiens de la Savoie se sont montrés généreux et. le total des Journées s'élève à 221617 ft. 15 contre 208 978 fr. 25 en 1932.

Les quêtes La quête de Noël, exclu- sivement destinée au Grand Séminaire, a produit la somme de 49 230 fr. 35. Les dons ont fourni un total de 94 269 fr. 55 Sans compter les bienfaiteurs insignes ayant fondé de nouvelles bourses on en a enre- gistré 6 de 20 000 francs, dont 3 en rente viagère, et 8 de 10 000 francs, dont 4 immédiatement disponibles.

Mgr Florent de La Villerabel peut être fier de ses fidèles diocésains.

Belle réunion à Saint-Etienne

Dimanche* 3 décembre, la section féminine de la Loire de l'Amioale de l'enseignement libre tenait sa Journée d'étude dans les dépendances du cours bévigné, à Saint-Etienne.

Assistaient à cette réunion M. le vicaire général Bornet, directeur général de l'enseignement libre du diocèse de Lyon M. Meyerie, président de l'Union régionale M. Pallandre, Mlle Gabert, présidents du G. A. S. E. L. M* de Montgros, avocat. vioe-président de l'Union Centre-Sud le P. Mutillod le P. Maillet Mlle Tardy, inspectrice de l'enseignement libre M. l'abbé Machabert, aumônier de l'école Sévlgné Mme la directrice de l'école Sévigné MM. Varillon, Poncet, H. Gery, Mlle Picard, vioe-préstdente de la section de la Loire, etc.

Un rapport de Mlle Picard montra la vitalité des Amicales 65 sont actuellement affiliées à la Fédération. M. Meyerie insista sur Va-uvre du vêtement; M' de Montgros, avocat, viceprésident de l'Union Centre-Sud, exalta la force intérieure des Amicales dans laquelle il se plaît à trouver l'idéal, la simplicité, la confiance abso'ue et l'amour mutuel.

Après une messe célébrée par M. le vicaire général Bornet et un amical repas, une autre assemblée se tint sous la présidence de S. Exc. Mgr Delay. M. Meyerie, président de 1 Union régionale, démontra la nécessité de grouper des Amicales, soutien de l'enseignement chrétien dans le pays. Fuis M. le vicaire général Bornet donna les directives principales et flt appel à l'esprit de charité.

S. Exc. Mgr Delay remercia de leur dévouement tous les amicalistes et se réjouit de la perfection, dans le département de la Loire, de l'organisation de l'enseignement libre.

Un Salut solennel clôtura cette belle journée.

L'enseignement libre La situation des écoles publiques et privée* dans le diocèse d'Angers

Le rapport de l'inspecteur d'Académie d'Angers au Conseil général sur l'enseignement primaire en Anjou, en 1932, contient de f rt intéressants détails que nous communiquons à nos lecteurs.

Enaeignement public

Les effectifs scolaires ne cessent de pro-

gresser

Chez les garçons, on enregistre une augmentation de 721 unités 18 310 inscrits au lieu de 17 589 en 1931.

Les effectifs des écoles de filles passent de 10 121 à 10 709, soit un gain de 588 unités.

Pour l'enaemble, on constate une différence en plus de 1 309 uoités.

Les écoles maternelles qui comptaient, en 193!, 2 430 élèves inscrits, ont, en 1932. 2 460, soit une augmentation de 30 unités.

Les écoles publiques (élémentaires et maternelles), gagnent au total 1 339 élèves.

taw

Le nombre des écoles publiques est de 773.

Les classes atteignent le chiffre de 1 153 au lieu de 1 146 en 1931.

1 154 emplois figurent à l'état général des traitements. L'unité en sus provient de l'indemnité de direction servie au directeur de l'E. P. S. de garçons d'Angers au titre des classes primaires élémentaires annexées à son établissement.

Cours d'adulte»

Un nouveau fléchissement en ce qui concerne les cours d'adultes proprement dits 167 cours au lieu de 187 en 1931. et 1 524 auditeurs contre l 767 l'année précédente.

Les 31 cours facultatifs publics d'artisanat rural qui ont fonctionné en 19321933 ont réuni 374 auditeurs.

Les 15 cours de la période 1931-1932 avaient groupé 212 auditeurs.

Les 12 cours d'adultes à orientation agricole ont été suivis par 191 auditeurs contre 193 l'année précédente.

Cantine» BCoUlres

La situation des cantines scolaires est restée sensiblement la même que l'an dernier. Leur nombre atteint 175 contre 182 en 1931.

Les villes d'Angers et de Saumur méritent à tous égards d'être citées en modèle. La Caisse des écoles de la ville d'Angers continue d'assurer dans chaque école maternelle le fonctionnement d'une cantine scolaire.

Courq complémentaire*

»il" Me. ni" Ht.

Bsugé (garçons). -.rvi-v 25 46 Kaugé (flllês) 10 19 Saumur (garçons) 40 5i Segré (garçons) iS 75 Sfegré (fllles). 21 25 153 216

A noter une augmentation de 63 unités sur l'année précédente.

Bcole» primaires supérieure» Nombre des élèves ayant fréquenté les écoles primaires supérieures

an 1" «e. n 1" Ut.

Angers (E. P. S. de garçons). 359 399 Angers (E. P. S. de filles). 374 314 Cnolet (garçons) 39 41 Saumur (mies) 57 42 Totaux •• 820 708 Répartition des élèves en externes et internes (1932-1933)

EiteriH htenn

Angers (garçons). 182 S07 Angers (filles) 190 lîi Cholet (garçons) ̃ 29 12 Saumur (filles). £6 16 Nombre des élèves présentés et reçus aux examens en 1932

ADjm Ai}«rs CWet Sa» an

r.irrOM FillM topu Hibi

Brevet supérieur (l" et 8* parties). Présentés î t2

Reçus 1 9

Ecole» normales.

Présentés > 12 28 3 8 Reçus 1 11 14 t

douleur maternelle A peine, tout au plus, une grande contrariété.

Vous savez combien une mère désire pour sa fille un avenir de bonheur ?. Vous devinez les rêves que nous faisons, toutes, pour l'enfant chérie que nous avons mise au monde ?. Moi, hélas comme toutes les autres femmes, j'avais rêvé pour Félicia le bonheur, la richesse, la puissance. Une Providence clémente me les accordait. et au moment où j'allais voir mes désirs comblés, qu'arrive-t-il ?. Cette enfant insensée refuse 1

Mais, balbutia Jean très troublé, mais. je croyais que les fiançailles de S. A. Félicia avec le prince Ulrich étaient une chose décidée 1

Ah 1 vous ne connaissez pas les caprices de ma fille 1 Hier encore, je vous aurais répondu oui. Aujourd'hui, voilà qu'elle a encore changé d'idée et se révolte contre mes décisions

Tout à l'heure, pensa Jean, c'étaient des rêves, des désirs maintenant, ce sont des décisions A voix haute, la gorge serrée. il demanda

Qu'y puis-je, Madame ?

Je vous supplie de la voir, de la faire revenir à des résolutions plus raisonnables L. Elle vous écoutera, vous, peutêtre 1. Acceptez de plaider la cause d'Ulrich, Monsieur de Vouzauges Si vous réussissez, une mère vous bénira L. L'ironie de cette prière, la fausse émotion de cet accent, parurent à Vouzauges aussi tragiques que certains drames trop douloureux pour être écrits. Il eut un geste violent, comme pour écarter de lui l'étrange requête de la duchesse. Ah 1 dans

Brevet élémentaire.

Présentés ..» n 61 6 « Reçus 7 a â S Brevet d'B. P. S.

Présenté»-. 3s 31 i S Reçus s. 19 U 1 |

Enseignement privé

Au décembre 1931. les écoles pr». maires élémentaires privées comptaienj 10 058 «arçon, et 20 942 fille,.

Au I" décembre 1932, elles ont 10 597 garçons et 21 175 filles.

Les écoles maternelles privées qui avaient, au I" décembre 1931, I 292 garçons et I 15! filles comptent au l" décembre 1932, I 187 garçons et I 163 filles. L'enseignement privé a ainsi gagné n<] total 679 élèves pour l'année 1932.

Nombre des écoles de gerçons avec court complémentaire i Nombre des écolee de garçon» sans cours complémentaire 104 (l1 Nombre des écoles de filles avec cours complémentaire Il Nombre des écoles de OUes sans cours complémentaire 3& i\ombre des écoles mutes dirigées par un Instituteur > Nombre des écoles mixtes dirigées par une Institutrice 31 Nombre des écoles maternelles.. se 491

Nombre de» instituteur* et imuttitrice* Nombre des instituteurs privés auxquels peuvent s'ajouter 48 membre. de l'enseignement secondaire spécial (primaire de fait» 19S Nombre des institutrices privée». w 81S 1003

A ces chiffres, il convient d'ajouter une quarantaine de moniteur» non pourvu dg brevet élémentaire.

Situation générale de

l'enseignement publie et privé

effectif* tvoUHre*.

1881

Nombre total dea élèves êtes écoles

publiques 30 MO Nombre total des éltves 4m écoles

privées ,±. Ju.i..Jj M«3 Différence en moto* pour les

écoles publltraes .j S 3o> 1933:

Nombre total des élèves des écoles

publiques 31 «» Nombre total des élèves des ecolee

privées ..». 84 128 Différence en moins pour les

écoles publiques (2). j. *6B (\

Bcole primaire aupérlenre JJItéo

M

L'école primaire supérieure privée* 3. rue Joubert, à Angers, comprenait au I" décembre 1932, les effectif» suivants Ecole primaire supérieure proprement dite 96 élèves, dont 59 externes et 37 internes.

Classes primaires annexées 134 élèvesj dont 1?9 externes et 25 internes.

Classes enfantines 36 élèves, tout externes (28 filles et 8 garçons).

Cerdjicat d'études primaires élémentaireti 1 Garçons présentés, 1 321 reçus I 099. Filles présentées, 1 092 reçues, 930. Total présentés, 2 413 reçus, 1929. Proportion pour cent 79 pour 100. Brevet élémentaire

Aspirants présentés, 138 re>– s, 46» Proportion 33 pour 100.

Aspirantes: présentées, 297 reçues, 117. Proportion 39 pour 100.

[ftcetli Mr«MI

1181 1932

IM1 i*M

(1) A ces 104 écoles 11 convient d'ajouter 25 établissements, dont 23 fonction-! nent sous le régime de la loi du 28 Juin 1865 (enseignement secondaire spécial) et 2 sous celui de la loi du 15 mars 185" (enseignement secondaire), mats qui constituent en fait des écoles primaires élémentaires. Ces Établissements comptaient au 15 novembre 1932 1 729 élèves inscrits.

(2) En plus 1784 élèves appartenant à des établissements d'enseignement secondaire spécial qui, en fait, constituent des écoles primaires élémentaires (notai de M. l'inspecteur d'Académie). (3) Cette différence, en moins, devient dono par l'addition des 1 784 élèves ci* dessus mentionnés 4 427 (uote de H direction de l'enseignement libre).

cette cour funeste, que faisait-on de sorj cœur ?._ Que faisait-on de son pauvre amour ?.

Non, Madame, je ne peux pas faire une, pareille chose dit-il d'une voix véhémente. Je ne me reconnais nul droit d'exercer la moindre pression sur les volontés de la princesse. Moi, plaider la cause d'un autre ?. Ah 1 songez-vous, Madame, à eej que vous me demandez ?

A ce cri douloureux, elle le regarda, tel-« lement effarée, qu'il comprit qu'elle était sincère et n'avait rien soupçonné. Il vit aussi qu'il venait de se trahir, et, pâle, raidi. il se leva sans plus attendre. Permettez-moi de faire mes adieux à Votre Altesse, Madame, dit-il en s'inclinant. Mme de Waldeborg le regardait, une expression indéfinissable dans les yeux. Et tout à coup elle lui tendit la main, mur-* murant d'un accent qu'il ne devait jamais oublier

Pourquoi n'êtes-vous pas le roi, Mon, sieur de Vouzauges ? Ou bien, pourquoi Félk-ia n'est-elle pas une simple fille de Stalsau ? Avec quel plaisir je vous la donnerais

Rien ne pouvait m'être plus précieux que ces paroles, Altesse, balbutia-t-il ei baisant la main de la duchesse Nathalie. (A suivre.)

Marib Barrêrb-Affrï,

Pour les changement* d'adret se, prièrQ de bien vouloir nous envoyer la dernier^ bande du tournai ta 9 joignant 0 fa» pour, la frais»


La partie est engagée

contre la S. D. N.

L'absence, à Genève, des EtatsVnia, des Soviets, puis le départ du fufion, la sortie plus retentissante de l'Allemagne n'ont pas été pour rien dan» l'ébranlement de l'institution genevoise. Mais les derniers coups, plus graves, viennent d'être portés par l'Italie. M. Litvinoff s'est trouvé Rome juste à point fxmr marquer le? coups « La S. D. N. est uti cadavre. le mot cadavre n'a pas deux sens, que je sache. » Le Grand Conseil fasciste vient de prendre une décision. Th. V. nous en explique les raisons dans « le Petit Parisien » Le Grand Conseil fait dépendre la présence ultérieure de l'Italie dans la Société des Nations d'une réforme radicale et rapide de cet organisme.

Les griefs que l'Italie fait à la Société des Nations, telle qu'elle est actuellement organisée, sont trop connus pour qu'il faille y revenir aujourd'hui. 11 suffît de rappeler les trois reproches essentiels que M. Mussolini nourrit à l'égard de l'institution internationale de Genève elle est trop parlementaire, trop universelle, trop égalitaire. En un mot, il serait dans les Intentions du Duce lie ramener la Société des Nations à des ronctions essentiellement européennes et d'établir dans cette réunion des Etats de l'Europe une sorte de hiérarchie qui, à son avis, rendrait plus aisées et plus efHcaces les décisions à prendre et à l'égard desquelles chaque pays jouerait un rôle dans la proportion de son importance réelle. Nul doute que le chef du gouvernement italien avait récemment entretenu de cette question M. Avenol le secrétaire général de la bocléW des Nations, lors de son passage a

Rome.

Tous les gouvernements sont eux aussi, depuis un certain temps, parfaitement au courant de la manière de voir et des desiderata de M. Mussolini dans ce domaine. Aussi serait-il exaccré de dire que la décision pnso .a nuit dernière par le Grand Conseil du fascisme est susceptible de causer une 1res grande surprise dans le monde politique international.

Pertinax estime, dans << l'Echo de Paris », que l'Italie n'a pas agi sans l'aveu de l'Angleterre, et cette manœuvre faisant le jeu de l'Allemagne, il espère que Paris s'y refusera Br«»f, le covenant on pacte de Genève, qui tend au maintien des traités de paix (sans mettre à leur service aucune force efficace), visera, désormais, à les détruire. ».

La complicité de Londres peut être eonsidéré comme certaine. Que l'on se rappelle seulement la proposition transmise au Quai d'Orsay, le 8 novembre, par M. Campbell, chargé d'affaires d'Angleterre. Quoi qu'il en soit, dans la conjoncture, le dernier mot appartient au gouvernement de Paris. Nous voulons croire qu'il sortira de sa torpeur et définira sans tarder sa ligne de conduite. Il lui suffit, pour résister, de demeurer fidèle il toutes ses proclamalions des neuf dernières années, notamment à cette règle fondamentale de légalité juridique de tous les Etats dont procède l'article 10 du covenant concernant l'intégrité territoriale et l'indépendance politique des membres de la Société. Il faut le redire nous sommes encore les plus forts et nous serons respectés à Rome et à Londres dans la mesure où nos actes attesteront que noua ne l'oublions pas. Plutôt pas de Société des Nations qu'une Société des Nations jouant pour l'Allemagne et par l'Allemagne, consommant, de sureroit, l'union de l'impérialisme ttermanique et de l'impérialisme italien. M. Benès est attendu à Paris vers le milieu du mois. Ce simple fait semble montrer que le ministère français rejettera le projet italien.

Saint-Brice, dans « le Journal », H'un cœur léger, fait son deuil de la S. D. A7. L'oraison funèbre est brève La Société des Nations s'effrite. La sottie du Japon a entraîné celle de l'Allemagne. Et voici que le Grand Conseil fasciste annonce que l'Italie abandonnera très rapidement le bercail de Genève si l'organisme ne subit pas une réforme radicale. De grandes nations ne peuvent pas se plier aux fantaisies d'une Ligue qui a la prétention de leur imposer des directives et n'est capable d'aucune autorité. La Ligue de Genève est bien plus malade que l'Empire britannique. Celuici a encore une tête et une remarquable souplesse d'adaptation. Par contre, les statuts de la Société des Nations paralyseraient toute réforme, même s'il y avait des initiatives susceptibles de les entreprendre. Or, lea partisans de la Ligue se hornent à la tactique de l'autruche. Pierre Dominique relève surtout ilans ces manœuvres, une atteinte portée à l'esprit démocratique de la Société des Nations, manœuvre de yrandes puissances contre les petiies. Mais dans ce cas l'intérêt de l'Italie est de maintenir la S. D. N. Il note dam « la République » L'idée générale est toujours de rejeter le point de vue en quelque sorte démocratique qui fut à 1 origine do la S. D. M. et de lui substituer une idée de hiél'ar^hie.

Hiérarchie des sept grandes puissances si possible, hiérarchie des quatre puissances occidentales ou des cinq puissances européennes, en comptant la Russie, du moment où l'on ne s'occupe que de l'Europe. Si bien qu'en détluittve le pacte à quatre, dans l'esprit de M. Mussolini, signifie soit une réforme antidémocratique à l'intérieur de la S. D. N., soit l'organisation d'un véritable centre d'appel placé hors de la S. D. N. o.t susceptible d'agréger d'autres puissances. Et, dans les deux cas, l'Italie a intérêt, tout en condamnant les méthodes de la S. D. N., à ne pas quitter la Société.

Ce n'est pas tout. L'Italie se tient pour une puissance dynamique. Que la France et l'Angleterre, qui n'ont rien à demander, soient conservatrices, elle n'y y voit point d'inconvénient, loin de !à, mais elle se veut active, réformatrice, conquérante. Elle désire donc que la nouvelle S. D. N., dont le noyau serait )e pacte à quatre, ou bien la vieille S. D. N. réformée peu lui Importe 1 esse d'étre un simple Sénat conservateur pour devenir une Chambre de réformes et de revisions.

On voit où tout cela peut nous mener. Déjà on note une certaine réaction en Angleterre, une certaine réaction aussi <;n Pologne et dans les Etats de la Pe1ite Entente. D'autre part, la presse itatienne, si chaude pour M. Litvinov lorsqu'on attendait son arrivée, s'est, depuis, singulièrement refroidie, comme si l'entrevue du commissaire du peuple avec le Duce n'avait pas donné sur ce point précis les résultats escomptés. On peut se demander si l'heure n'est pas venue pour la France de prendre les initiatives nécessaires pour infuser un sang nouveau à la S. D. N. sans adtnettre, cependant, que soient brimées te moins du monde ces moyennes et petites puissances chez lesquelles, de tout temps, la France a recruté ses amitiés. L'enjeu des conversations franco-allemandes

Marcel Pays, dans « Excelsior », ;'evient sur cette question des conVgrsations franco-allemandes, dont

l'intervention de M. Ybarnégaray à la Commission des affaires étrangères à la Chambre, souligne l'actualité

Si l'on s'en rapporte aux commentalres officieux de la presse allemande, le chancelier Hitler se plaindrait des réticences du gouvernement français en regard des propositions formulées par le Troisième Reich.

Quelles sont oes propositions ? Ontelles été mises en noir sur blanc, comme paraissait le souhaiter le Quai d'Orsay ? Offrent-elles des bises sérieuses de discussion, sur le triple plan politique, juridique et technique ? 1

Certains journaux anglais, enregistrant le flottement regrettable du gouvernement et de l'opinion britanniques, font était do suggestions antérieures du gouvernement allemand faites, dit-on, par l'intermédiaire du gouvernement italien.

L'Allemagne réclamerait (sans contrôle, sans période d'épreuve et sans garanties d exéoution autres qu'un échange régulier d'informations entre états-majors) une armée de conscription de 300000 hommes, avec matériel <• défensif » comportant des tanks légers, de l'artillerie de campagne, inférieure au calibro maximum de 150 mm. et une aviation de chasse. Ces propositions seraient même chiffrées, en sorte que les effectifs et le matériel allemands seraient dans la proportion de ;» à 5 avec les effectifs et le matériel français.

Il s'agirait, en somme, de « légaliser n les armements Illicites de l'Allemagne, en acceptant le fait accompli, comme d'aucuns le conseillent à Roiiw et à Londres. Qu'en pense le gouvernement britannique?

C'est vraisemblablement pour se faire une opinion plus précise que M. MaoDonald vient d'appeler lord Tyrrell, qui est précipitamment parti hier matin, en avion, pour Londres.

Dans la soirée, le communiqué sutvant était publié à Paris

Suivant une Information publiée à. l'étranger, le gouvernement allemand aurait présenté cet après-midi, au Quai d'Orsay, des propositions formelles de négociations.

Dans les milieux autorisés, on ne connaît rien d'une pareille démarche, et on considère cette information comme dénuée de tout fondement. »

SI l'on ajoute que M. Litvinov a quitté Rome pour so rendre à Berlin, et que M. Paul-Boncour a reçu, dans la soirée d'hier, M. Dovgalevskl, ambassadeur de l'U. R. S. S. à Paris, on comprendra dans quelle phase de fiévreuse activité viennent d'entrer les conversations internationales.

Redressement financier

et échéances

Dans « la Journée Industrielle C.-J. Gignotix nous ramène aux questions financières dont la gravité 1 rl'échappe à personne

17 milliards d'échéances diverses attendent la Trésorerie en 1934, en sus de ses besoins normaux. Au 6 décembre, il n'est pas encore pratiquement question du budget de 1934. C'est à cette situation qu on prétend faire face avec les ressources fictives du contrôle fiscale, avec la Loterie et la monnaie de nickel, avec la pénalisation d'une épargne déjà sévèrement amputée. Par quel extraordinaire mirage parlementaire peut-on être conduit à ne pas s'apercevoir de la dérision de soutenir que ceci répond à cela ?

C'est l'affaire des stratèges politiques de discerner le redressement qui ne peut plus attendre implique ou non le changement brutal de l'équape au pouvoir. ûe qu'il faut avant tout souhaiter, c'est que le débat d'aujourd'hui n'accrédite pas en trop d'âmes innocentes, ou feignant de l'être, la conviction d'avoir construit quelque chose avec le n-éant,

Une bévue

Jacques 'des Roches, envoyé spécial de « Paris-Soir » aux fêtes de la canonisation de sainte Bernadette, écrit

Aujourd'hui part du Vatican l'intimation. C'est l'ordre en Italie à tous les cardinaux, évêques, prélats, auditeurs de Rote, chefs d'Ordres religieux. Abbés mitrés ou non, de se trouver au Vatican, vendredi matin à 7 heures, pour accompagner le Pape dans Saint-Pierre et assister à la proclamation du Souverain Pontife décrétant Bernadette 9*>ubirous, humble fille de la terre française, en religlon Sœur Marie-Bernard, digne d'être admise aux honneurs des autels. Cette proclamation s'adresse à toute la catholicité et, dès le 8 décembre, au soir, Bernadette pourra être invoquée comme sainte. Autrefois, l'intimation était faite en latin, depuis quelques années, à la suite de la réconciliation du Vatican et du Quirinal. cette intimation est faite en langue italienne. Cela n'a pas été sans protestations, mais il semble que l'usage sera maintenu. Eh bien Jacques des Roches se trompe. L'intimation est toujours rédigée en latin. Elle a été adressée en cette langue aux cardinaux et aux évêques, publiée en cette langue dans V « Osservatore Romano ». La réconciliation du Vatican et du Quirinal n'a rien changé pour ce qui concerne l'emploi des langues aux usages de la Curie romaine. Voilà comment on crée les légendes, même les moins fondées.

m m

ÇA ET LA

Le prix de musique Lasserre La Commission musicale de la fondation Lasserre s'est réunie, mercredi au ministère de l'Education nationale. Assistaient à cette séance: MM. Widor, Borchot, Bruneau, Busser, Rabaud, Emmanuel Hue, Laparra, Lazarri, d'Ollone et Cavalier.

Le prix Lasserre do musique; d'une valeur de 9 100 francs, a été attribué pour l'année 1933 à M. Maurice Le Boucher.

La première oeuvre d. Delacroix dans un iriuée anglais

Adam et Eue chassés du po radis, le tableau célèbre d'Eugène Delacroix, vient d'être acheté pour être exposé au musée de Glasgow.

C'est la première œuvre du peintre français appelée à figurer dans une colleotion publique anglaise.

CARNET FAMILIAL

NAISSANCE. Mme et M. Raymond Dubray sont heureux d'annoncer la naissance, a Troyes (Aube), le 25 novembre, de leur nue Marthe-Marie.

mm»

Mouvement judiciaire

Sont nommée

Conseiller a la Coût d'appel de Parla M. Coutriet, substitut du procureur gênéral près ladite Cour

Substitut du procureur ffénér»! près la ¡ Cour d'appel de Paris M. Hurlaux, suiwtitut au tribunal de la Seine

Substitut au tribunal de la Seine M. Ferner, Jus* «Mènent! «dit tribunal. t

Le « prix Femina » est attribué à Mme Fauconnier Le « prix Femina » vient d'être attribué ii Mme Geneviève Fauconnier, pour son romn.n Claude.

Mme Geneviève Fauconnier, qui est devenue par son mariage la femme de René Van den Berg, libraire à Paris, est la sœur d'Henri Fauconnier, l'auteur de Malatsie, qui obtint le « prix Concourt ». en décembre 1930.

Elle a débuté dans la littérature, en 1926, par un ouvrage de psychologie enfantine qui est Une petite merveille, Trots Petits Enfants bleus.

Elle donna ensuite, dans une excellente collection de livres pour la jeunesse, un récit de vovage intitulé Micheline à bord du « Ntbong », d'un ton très personnel et joliment évocateur. Comme on peut le penser, les quotidiens n'ont même pas accordé une mention à ces ouvrages qui sont, dans leur genre, de tout premier ordre, ainsi que la Revue des Lectures l'a signalé dans les comptes rendus abondants et sympathiques qu'elle leur a consacrés. En revanche, on a beaucoup parlé dans la presse de Claude, le roman qui vient d'être couronné. Que faut-il penser de Claude ?

Comme les deux précédents, Claude est un livre charge de jeunesse, du moins dans sa première moitié. Mais il est en même temps chargé d'expérienca et de mélancolie.

Il est long. Il est décousu, Il est inégal, et cependant il est sobre et puissant. Puissant par toute la pensée qu'il contient, par toute la grandeur secrète qu'il dissimule et non par son armature. Car cette armature est mince et légère, et pourrait être banale. Dans un roman comme sur une toile, ce n'est pas le sujet qui importe d'abord, c'est la manière dont il est traité par l'artiste. L'enfance de la petite Claude, son adolescence, puis son mariaire avec un agriculteur plus attaché à sa terre qu'à sa femme, et le retour de Philippe, l'ancien compagnon de jeux, de disputes et de rêves; le séjour de Philippe auprès d'elle, et cet amour qui se développe en elle à son propre insu pour cet homme grave et profond dont elle se sent comprise; son courageux renoncement lorsqu'elle voit le danger; la séparation, enfln, et la reprise de la vie monotone entre son mari, ses en^ fants, son labeur telle est la trame que certains peut-être trouveront pauvre, mais qui est riche de substance comme elle est riche de signification. Rarement on a évoqué avec tant de sinplicité et de précision à la fois le rôle souvent ingrat de la mère de famille, le poids des tâches qui lui incombent.

Mme Geneviève Fauconnier y parvient sans phrases, par une accumulation de détails minuscules, mais vrais, mais réels, de cette réalité quotidienne à laquelle on ne réfléchit pas assez et qui constitue, pour beaucoup de gens de toutes classes, la matière presque unique de la vie.

Son roman n'est pas parfait. Quelques images peu délicates y voisinent avec des notations exquises. Et si Claude paratt croyante, Dieu occupe assez peu de place dans son cœur.

Néanmoins, répétons-le, la livre est parfaitement honnête, et joli, exquis, délicieux et d'une lecture extrêmement agréable pour tous ceux qui ne sont plus des enfants.

mm»

Pour le charme de votre vie.. Lisez, regardez seulement ce beau volume nouveau que la radieuse figure de l'Assomption de Breton fait si attrayant. Sur beau papier, une série de gravures merveilleuses évoquent toutes les beautés, tous les. baumes et tous les charmes de ce monde, réunis en cette vie de la Vierge immaculée qu'étudient et contemplent tour à tour les écrivains les plus éclairés et les plus éloquents.

L'immaculée Vierge, Mère de Dieu. L'Histoire et la Doctrine empruntées aux meilleurs auteurs spirituels. Beau volume in-8", 224 pages, sur beau papier orné de 35 gravures. Grâce à des concours bienveillants, le prix est de 4 ir., plus le port, 0 fr. 86.

BONNE PRESSE, 5. RUE BAYARD, PARIS; VIII' C. o. 1668.

AWNV*

Le repos dominical

reste gravement menacé Au cours d'une récente séance du Conseil municipal de Paris, M. Victor Constant a cru devoir déposer un projet de vœu tendant à obtenir du gouvernement et du Parlement les modifications législatives au Code du travail nécessaires pour permettre l'octroi de dérogations au repos hebdomadaire à l'occasion des fêtes de Noël et du 1" janvier. A qui fera-t-on croire que de nouvelles possibilités d'ouverture ajoutées à celles, déjà souvent excessives, dont disposent les commerçants, auraient sur la reprise des affaires l'influence dont il fut argué a la tribune ?

En période de crise plus encore qu'à toute autre époque, les consommateurs n'effectuent d'achats que dans les strictes limites de leurs besoins et de leurs ressources au surplus, ils ont la possibilité de .faire leurs emplettes un autre jour que le dimanche, étant donnée la pratique de plus en plus répandue de la semaine anglaise.

Seuls, peuvent donc à bon droit prétendre à un régime d'exception au repos collectif du dimanche les établissements ou entreprises dont le fonctionnement offre un réel caractère d'utilité publique. Enfin, il reste que doit fitre envisagé l'aspect social de la question en effet, la prise en considération du projet de vœu en cause contribuerait à empêcher un grand nombre d'employés de com- merce d'accomplir leur devoir religieux et de jouir de la vie de famille à laquelle ils ont droit, tout comme leurs collègues des autres professions. Nous espérons que le vœu de M. Victor Constant ne sera pas entendu.

L'assemblée générale de l'Office national

des combattants et mutilés L'Office national des mutilée combattants et victimes de la guerre vient de tenir son assemblée générale annuelle à l'hôtel des Invalides, sous la présidence de M. Ducos. On remarquait, aux côtés du ministre des Pensions, MM. Champetier de Ribes, Gallet, Bovier-Lapierre, anciens ministres Babaud-Lacroze, Hervey, le général Hirschauer, sénateurs, et de nombreux représentants de groupements nationaux d'anciens combattants. L'assemblée a d'abord envisagé certaines modifications à l'article 16 du décret du 16 juin 1933 concernant la représentation des associations dans les Comités départementaux. Ces Comités comprendront désormais un tiers de membres nommés par les préfets un tiers élu par les Associations de mutilés, veuves et ascendants de guerre un tiers enfin désigné par les titulaires de la carte du combattant.

En ce qui concerne cette dernière, l'assemblée s'est également occupée des conditions de son attribution. On s'efforcera. avec toutes les précautions que demande la justice, à retirer la carte ï ceux qui l'ont indûment obtenue et à la donner à ceux qui, ne l'ayant pas, y ont oepeod*nt droit,

L. B.

La fin de la prohibition aux Etats=Unis

Le bilan éloquent de treize années de régime sec plus de 45 000 morts' Le retour au régime humide s'est passé avec un ordre presque partait, Beaucoup do réjouissances et peu d'arrestations ont eu lieu. La police, pour l'exemple, a fait quelques raids sur des établissements vendant des boissons sans autorisation.

Ainsi se trouve terminée une noble expérience », pour reprendre la formule de M. Hoover.

Malheureusement, cette expérience, établie sans doute dans un but évident de moralité publique, a eu des résultats désastreux en ce que, contrairement à son objet, elle a potiBsé à la dépravation des esprits et des mœurs. Voici, en effet, le triste bilan de ses treize années.

D'après une statistique officielle, 45 549 personnes sont mortes alcooliques entre 1920 et 1932.

L'application de la loi Volstead a, en outre, coûté la vie à 175 civils tués par les agents de la prohibition, tandis que 99 de c*s derniers étaient tués et 5Oi blesses.

Durant le même temps, £44 000 personnes mises en prison pour violation de la prohibition. Et l'on ne compte pas les milliers de personnes devenues aveu- gles ou paralytiques par suite de l'absorption de 1 alcool frelaté des fraudeurs.

Enfin, des milliards ont été dépensés inutilement pour faire respecter une loi dont l'application elle-même, trop stricte et trop sévère, incitait, naturellement, beaucoup d'Américains à la violer. Dans un effort en vue de maintenir l'ordre dans l'Amérique humide les autorités fédérales se sont préoccupées de maintenir le prix des liqueurs à des niveaux tels quils rendent inopérantes les spéculations des bootleggers. Par ailleurs, les contingents affectés à chaque pays exportateur d'alcool ont été fixés. Les chiffres sont gardés secrets. Mais ce que l'on peut affirmer, c'est qu'il est probable que l'Amérique absorbera une vingtaine de millions de litres de boissons alcooliques avant que le Congrès ait voté les lois qui régleront le régime des importations.

Pour alimenter la lecture au foyer, pour garnir les bibliothèques paroissiales,

Les Bonnes Lectures la collection de volumes dirigée par Georges Goyau, de l'Académie française, et Georges Viance, donnera, deux fois par mois, aux prix vraiment incroyable de

3fr.95

des livres soignés, magnifiquement présentés. Illustrés de nombreuses héliogravures.

Les quatre premiers volumes à 3 fr. 95 seulement chacun! 1 la signalent comme un effort sans analogue en France. Ce sont UNE JOURNEE DU PAPE, par Georges Goyau et Paul Lesourd, DECOUVERTE DU THIBET, par le P. Huc, prêtre de la Mission, LE MARIAGE D'AMOUR SELON SAINT FRANÇOIS DE SALES, par Henry Bordeaux, de l'Académie française, IMAGES DE SAINT LOUIS, par FrancNohain. (Flammarion, éditeur.)

Les relations iotertalkanips Les souverains bulgares

iront à Belgrade le 10 décembre Le roi et la reine de Bulgarie, accompagnés du prince Cyrijle, rendront une visite officielle aux souverains yougoslaves le 10 décembre.

Les souverains bulgares, qui seront accompagnés par le président du Conseil et ministre des Affaires étrangères bulgare, ne repartiront que le 13 décembre.

On attribue une grande importance à ce voyage.

En effet, la présence de M. Mouchanoff dans la suite du roi Boris donne à l'entrevue des deux souverains un caractère éminemment politique. Il est maintenant certain que M. Mouohanoff s'entretiendra avec son collègue de Belgrade de la question des rapports bulgaro-yougoslaves qui sont au premier plan de la politique extérieure de la Bulgarie. Le PoliïVta de Belgrade, dans un éditorirtl consacré au développement des rapports entre les deux pays à la lumière de la situation intérieure de la Bulgarie, constate que l'idée du rapprochement bulgaro-yougoslave a fait de grands progrès, non seulement en Yougoslavie où il fut toujours considéré avec sympathie, mais encore en Bulgarie où personne, à l'heure actuelle, ne reste indifférent à la solution qui sera apportée à cette question.

Du reste, dans un discoure récent à la Chambre bulgare, M. Mouohanoff a souligné lui-même l'importance de ces contacts royaux qui sont des plus favorables à un rapprochement Interbalkanique. m-m-m

Pour la justice sociale

Un discours de M. Roosevelt aux églises chrétiennes

Parlant, à Washington, devant le Conseil fédéral des églises chrétiennes d'Amérique (protestantes), le président Roosevelt a dit notamment que la religion était à l'avant-garde de la lutte pour la justice sociale.

« Notre époque, en effet, a-t-il dit, exige que les droits de la collectivité soient reconnue et que les masses et non quelques-uns seulement bénifleient de la prospérité. »

Le président a terminé en disant que le gouvernement pouvait demander aux églises d'enseigner les idéaux de justice sociale et que, pour sa part, il garantissait à chacun le droit de pratiquer sa religion en toute liberté.

m#m

Légion d'honneur

Sont nommés dans la Lésion d'honneur, au titre du ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones.

Au gradr. de chevalier. MM. André Bousquet, secrétaire général de préfecture, cnef-adjolnt du cablnel du ministère des f. T. T. Jean Mothes, sous-chef do bureau au ministère de, P. T. T. Joseph Schneider, sous-chef de bureau au mlnlmère des P. T. T. Jeau Marlôt. sous-chef de bureau au ministère des P. T. T. Jean Lalfay, sous-chef de bureau au ministère des P. T. T. Yves Le Coz, sous-chef de bureau au ministère des P. T. T.

mm»

Un déjeuner au Petit Luxembourg M. Jules Jeameney, président du Sénat Mme Jeanneney et leur au ont réuni merrredl en un déjeuner Intime les membres de là presse accrédités au Luxembourg, Parmi les Invités figuraient, outre M. Huisman, dIrecteur du cabinet de M. Jesruieney, MM. Chartes Morlce, président de l'Association syndicale des journalistes rarle-mentatres Pantuesse, président du Comité de la .Maison des Journalistes de Grandvllliers, président de la presse hebdomadaire les syndics de la presee sénatoriale et la plupart des représentants des grands quotl'<«* auprès da U Haute A«i«mM»e.

Le Dr Roux [ était un Charentais authentique de vieille soucho catholique A la mort de l'illustre directeur de l'Institut Pasteur, plusieurs journaux ot de grandes revues ont laissé entendre que le disciple préféré de Pasteur, que le « vainqueur du croup » était un Parisien, un Savoyard ou un Auvergnat. Il aurait pu f'fttre et nous no nous en plaindrions pas mais II ne l'est pas, et nous tenons h le dire.

Le Dr Emile Roux était un Charentais authentique.

Il est de Ruffec (Charente), par son père de La Rochefoucauld (Charente), par sa mère, le mariage de ses parents, le professorat de son père, ses fréquents séjours, jusqu'en 1922, dans l'accueillante maison de Fornel, la résidence de la majeure partie dn sa famille la plus proche et les tombes de presque tous les siens enfln, de Confolens (Charente) par sa naissance et son enfance.

Un menuisier intelligent et habile de Ruffnc, Annet Houx. marié à Marie Dechambe, îilic et sœur d'un marchand de bois, fut le père do Jean Roux.

Toute sa vie. et partout où il ira, le petit-fils du menuisier de Ruttec arriva scier du hois, autant sans doute par atavisme que par sport hygiénique, qu'il recommandait cependant comme le roi des sports.

Heureusement do'jé. le fils du menuisier de Ruffec devint un universitaire modeste, mais remarquable par son intelligence et sa conscience.

Il était professeur a Lihourne quand on lui proposa d'entrer dans une vieille famille d'instituteurs et d'institutrices, de religieuses et de prêtres, de foi ardente et de cœur généreux du pays de l'auteur des Maximes. Il accepta la proposition.

Et, le, 3 octobre JS38. Jean Roux épousa, dons l'église de La Rochefoucauld, Marthe-Madeleine Pintaud, tille de François Pintaud, ancien percepteur d'Agris (Charente), et de Marie Pintaud, de Bourdelière.

La jeune Mme Houx, nièce d'une religieuse de Sainte-Marthe, Ordre diocésain d'Angoulême, Sdeur Anne Pintaud, était la sœur de trois religieuses l'une de Saint-Vincent de Paul. Zélie Pintaud, et deux autres de Sainte-Marthe, Mélanie-Gloti!de pintaud et Marie-Louise Pintaud, supërifMiro de La Rochefoucauld de 1856 a 18St, dont la mémoire est toujours vénérée dans le pays. pour sa fol resplendissante et son cœur d'or, sans cesse en quête d'une misère à soulager. Elle était la cousine de M. l'abbé Pascal Plnlaud, mort archiprêtre de Cognac. Son mariage attira le père du Dr Roux au collège de La Rochefoucauld, où son beau-frère, Pierre-Paul Pintaud, était instituteur de l'école mutuelle, et ofi habitaient ses beau»parenls, au collège, a côté de l'HtHcl-Uiou où se dévouaient ses belles-steurs les religieuses.

Plus lord, quand Il Ira'voir ses tantes à l'Hôtel-Dieu, le jeune Emile Roux s'arrêtera souvent à regarder le cadran solaire dominant !î porte d'entrée d8 la « Charité ». fondée par Gourvll'.e, et y lira cette belle devise « Sotts fervor "extra caritatis intra. Au dehors, la chaleur du soleil au dedans, l'ardeur de la charité. »

Et, de ses yeux, cette devise passera dans son cœur et dans sa vie.

Neuf enfants devaient nattre du mariage de Jean Roux et de Marthe-Madeleine Pintaud le 25 novembre 1840, Jean, qui eut pour parrain Emard Lacroix, de Ruffec, et pour marraine Louise Pintaud, née de Lambertye, tante par alliance de l'enfant, et, le 6 juin 1842, Marie-Roux, devenue Mme Maumont, mère de Mme Debeney et grand'mère de Mmes Martin et Ramon. Le Dr Emile Roux naquit non plus à La Rochefoucauld, mais a Confolens, le 17 décembre 1853.

Une de ses sœurs se fit religieuse de Sainte-Marthe, comme ses tantes. Une autre sceur du docteur, Alexandrine, épousa, à La Rochefoucauld, un de ses cousins, M. de Fornel, et ne quitta jamais la terre natale.

C'est chez elle, dans sa jolie et vaste maison de la rue Llancourt, que jusqu'en 1922 le mattre revenait, chaque année, passer le mois de septembre. Ses sabota, ses chaussons et sa scie y restent toujours comme un souvenir évocateur des vacances heuMuses du docteur et comme un témoignage irrécusable de son sport favori. Mme de Fornel n'eut qu'une fille, Mlle Jeanne de Fornel, mariée à un professeur du lycée d'Angoulême, M. Crayssac, et mère de deux filles, brillantes universitaires Mlle Crayssac et Mme Cachât, ancienne collaboratrice de son oncle à l'Instltut Pasteur. Le Dr Roux, dont deux frères étaient morts pour la France, en 1870, avait un autre frère Henri Roux. marié à Mlle Louise Coulon, de La Rochefoucauld. Il fut professeur au lycée d'Angoulême. et laisse, avec sa veuve, habitant La Rochefoucauld, deux ûls, MM. Emile Roux et Paul Roux, et une allé, Mme Robln-Delovière, également à La Rochefoucauld.

Les grands-parents maternels du Dr Roux reposent dans le cimetière de La Rochefoucauld, ainsi que sa mère. Le docteur y a fait transporter les cendres de son père, mort et enterré à Confolens.

Avec ses grands-parents et ses parents, ses frères, beaux-frères, neveux et nièces, M. Henri Roux, M. et Mme de Fornel, M. et Mme Maumont, M. et Mme Debeney, M. Crayssac l'y attendaient, car, lui-même, avait marqué sa place au milieu des siens et, maintes fois, laissé entendre qu'il viendrait dormir son dernier sommeil dans la terre natale de sa mfcre, dans sa vieille Charente ancestrale, à jamais flère de lui avoir donné le jour et d'avoir mérité la tendresse du fils glorieux de MartheMadeleine Pintaud, de La Rochefoucauld, devenu le bienfaiteur insigne de tous les foyers de l'univers, le consolateur désintéressé d'innombrables mères et le sauveteur génial de milliers d'enfants. Alexandre PETIT.

+-m-+

Prochaines naissance principes en Belg qie et au Japon

L'Agence Belga apprend qu'un heureux événement est attendu dans la famille du duc et de la duchesse de Brahant pour le printemps prochain. Semblablement, on attend, à la cour de Tokio, une naissance très prochaine. Et l'on espère que le couple impérial, qui n'a eu jusqu'ici que des filles, aura, cette fois, la joie de présenter à son peuple un prince héritier.

Chronique parisienne Rms hodviIIis

En exécution d'une délibération du Conseil munIcipal du 27 novembre 1933, sont attribués tes noms ci-après à trois voles nouvelles ouvertes sur l'emplacement du bastion 84

Avenue Caffleri Il la vole qut part tic la rue Louls-Perpaud et qui lonire le cimetière de Gentilly, en direction de la poterne des Peupltèrs (XIH« arrondissement) rue Tbomire à la vole qui relie l'avenue Cafuepl au boulevard Kellérmann, Immédiatement a l'ouest de la rue Almé-Morot (même arrondissement) rue Goutblère à la vole qui reUe l'avenue Cafneri au boulevard Kellermann, immédiatement à l'esl de la rue Aimé-Moroi (même arrondissement), Les derniers jours

du Salon d'auiomns 1933

Le Salon d'automne fermera Irrévocablement aes portea dimanche prochain à 6 U. du soir. Les œuvres seront rendues tus artistes lendemain.

PROTESTATIONS

contre les projets financiers Le Comité national d'entente économique vient d'adresser au mmistre du Budget une lettre où il critique vivement les projets de redressement financier.

« Vous persistez, lui dit-il, à n'envisager que des demi-mesures sans effleacité possible et l'aggravation des Impôts qui écrasent la production, causant le chômage et la vie chère superflscalité, inquisition, expédients, voilà les moyens misérables auxquels vous recourez.

Vous paraissez ne pas saisir le lien qui unit étroitement le redressement financier au redressement économique. La reprise de l'activité économique dépend de la déflation fiscale, et votre projet, dans son article 12, réclame un accroissement des charges dfcjà Insupportables qui pèsent sur les contribuables.

Si de telles mesures étaient adoptées, loin d'assurer le redressement financier, vous seriez responsable de l'effondrement économique. »

La Fédération des contribuables fait entendre, de son côté, un son de cloche à peu près semblable.

« Le pays, dit-elle, est profondément écœuré de constater que, malgré toutes les promesBee faites et la gravité exceptionnelle de la situation à l'intérieur comme à l'extérieur, il ne puisse se dégager du Parlement un gouvernement capable d'employer les seules méthodes susceptibles d'assainir la situation financière la réforme administrative, les économies sévères dans tous les domaines et des dégrèvements, éléments indispensables pour amener la reprise des affaires, diminuer la crise et supprimer le chômage. »

D'autre part, la Fédération des porteurs de valeurs mobilières, dans une lettre adressée au président du Conseil, demande l'abrogation des projets rédui- sant de 50 les dégrèvements justement accordés en 1930 et Instituant un système abusif et inopérant de contrôle des déclarations de revenus mobiliers. De son côté, X' Alliance nationale pour l'accroissement de la population française a protesté, dans une lettre adressée à tous les députés, contre les dispositions de l'article 4 du projet financier, qui prend le montant du loyer multiplié par le coefficient 4 ou 5 pour base d'évaluation du revenu minimum des contribuables.

Elle demande qu'un coefficient diffé- rent soit fixé pour les célibataires et pour les chefs de famille.

Du côté des fonctionnaires, la Fédération des cadres des administrations centrales vient d'adresser A U>us les députés une lettre dans laquelle elle souligne que le projet soumis à la Chambre, en ce qui concerne les fonctionnaires, est d'un caractère absolument opposé à son point de vue.

IH

Les pérégrinations d'un billet falsifié de la Loterie nationale Toute la lumière est faite maintenant sur le cas de ce blllet falsifié de la Loterie nationale touché Indûment au Pavillon de Flore.

Il appartenait à M. Jean Cru, âgé de 25 ans, menuisier, demeurant au Tell (Ardèohe), et portait le numéro D 24 612. Après le tirage. M. Cru dont le seul but était de mystifier ses amis, le transforma en E 24 922, qui avait gagné l million. La surcharge parfaitement imitée amusa beaucoup M. Roger Debars, employé de chemin de fer à la gare de Tonnerre (Yonne), qui emporta le billet et le remit à M. Louis Cornebois, 26 ans, lequel le fit parvenir à son frère, M. Roger Cornebois, 31 ans, demeurant à Mouchard (Jura). C'est ce dernier qui est venu toucher le billet à Paris, au Pavillon de Flore. n n'en fit d'ailleurs pas mystère et bloqua la somme dans le coffre d'une grande banque à Lons-le-Saunier. Tous ces différents personnages, dès qu'ils virent la tournure que prenait leur plaisanterie, s'empressèrent de se faire connaître et d'expliquer leur bonne toi. M» Roger Côrnebois ne croyait pas un seul Instant que le billet pouvait être faux. Par contre, le rôle de son frère paratt plus suspect.

Ces à-côtés de la Loterie nationale ne montrent-ils pas à quel point est grand l'intérêt qu'elle suscite ?. On avait annoncé qu'un vieillard du viflage de Trentemoult (Loire-Inférieure) avait été inhumé avec son billet ga- gnant d'un gros lot de 1 million. Cette histoire rocambolesque a été, comme il fallait s'y attendre, démentie.

Il est probable que les prochains tirages produiront encore des « aventures tout au moins aussi extravagantes. Leur côté comique sera peutêtre la seule consolation des perdants.

̃ ̃ ̃

Dans la marine marchande Acquisition d'un chalutier français par aae Société italienne

Le grand rtialutier lorlentals Ameriquc-n 1 a été ach«!é par une Société maritime. ita- lienne. L'équipag-e Italien à pris possession du navire après avoir déposé une gerbe au monument aux morts de Lorient.

COLETTE YVER

MAMMON 1924 roman

La trie «fe« affolé* d'argent.

Mcnt de paraître fcAUHAiH.Y-Ufi VV, F d. Clie» tou» Igullbralrgm \TL%'

Le recensement

des classes 1933 et 1934 En vue de la formation de la 2* fraction de la classe de 1933 et de la première fraction de la classe de 1931, le Ministre de la Guerre vient de signer un arrêté aux term&s duquel les maires devront procéder sans délai au recensement des Jeunes gens nés ou domiciliés dans leur commune qui ont attemt ou atteindront l'âge de » ans révolus entre le 1" juin 1933 (inclus) et le 31 mal it.31.

Les opérations de recensement devront se terminer le 1" février 1934.

Ces tableaux de recensement comprendront:

Liste B de la classe de 1933 les jeunes g*ns nés du i" Juin au 31 décembre 1913, y compris ceux visés à l'article(2« et 3* alinéas) de la loi du 31 mars 1928 Les jeunes gens nés du l" Juin au 31 décembre 1912 visés par l'article 12 (premier alinéa de la loi)

Les Jeunes erens vises à l'article 13 de la loi qui sont devenus Français par vole de naturalisation, réintégration ou déclaration depuis le 1" mars 1032 et n'ont pas étô recensés en 1933 ainsi que ceux qut deviendront Français avant le 1" mars 1934

Les omis des classes précédentes.

Liste A. de la classe de 1934.

Les jeunes gens nés du l" Janvier au Si mat 1844, y compris ceux visés a l'article 12 (9> et 8* alinéas) de la loi du 31 mars 1938.

Les Jeune» rens nés dn 1" janvier au 31 mat 1913 visés par l'article 13 d" alinéa de la. lot).

La date d'ouverture de la session ordinaire des Conseils de révision de la fraction de la classe do 1933 et de la 1" fraction de la classe de 1934 est fixée au lu mars 1934. La séance de clôture aura Heu le B juillet

tm,

Les sursis d'incorporation (première attribution) des Jeunes gens de la Traction de la classe de 1033 et de la 1™ Traction de la classe de 1934 seront accordés dans les conditions fixées par les articles 23 et 25 de la 101 du 31 mars 1998, au cours (tes setnecs do la session ordinaire du Conseil de réviston.

LES BELLES ÉTRENNES Le NOUVEAU TESTAMENT dessiné par VtGNOlA ̃

130 tableaux pour la projection

(foma 8"* 10 iv nrrt)

A l'occasion des fête» de Noël, tout*

commande de cet t série oui nous pûrtltn*

dra avant Je 31 jinvitr accam0afnéê

la bond- d'abonnement à La Croix

ou l'une dts autres publication* de Im

Maison de la Bonne Prewme profitera àtê

CONDITIONS EXCEPTIONNELLES

suivantes

En noir au lieu de S2O franc»

455 francs veulemant

En couleur» fine» au lieu de 1 0 frane*

*7fiQ franc» «euleaicat

La motice flttutr4t Jo-nartt la no<n<itcfofa» da tabhaux est envoyée gratuitement *ar èemanée. MAISON de la BO NE PRESSE SERVICE DES PROJECT!, HS 5, RUE BAYARD. PAUS-T. tjpi/lion de cette aJmrahU ter»

10, rue Francoia-I" Paria-

DANS LA MARINE

Tournée d'Inspaotlon

Le vice-amiral Robert, Inspecteur générai des forces maritimes de la Méditerranée, est arrivé, mercredi soir, à Toulon. Il a passé l'escadre en revue jeudi et déjeuné » bord du cuirassé Lorraine, U doit continuer sa tournés d'Inspection vers HyerM, SalntRapaaSl et Nice.

̃ ̃ ̃

Les modalités

de l'Emprunt

de 1.500 millions Le Journal Officiel publie un décret fur l'émission des bons du Trésor 5 à cinq ans dont voici les articles essentiels Art. 1". II sera émis, par les soins du ministre des Finances, dans la limite d'un milliard 470 millions, des bons du Trésor portant intérêt au taux annuel de 5 ce remboursables au pair le 1" décembre 1928. L'Etat se réserve toutefois la faculté do rembourser ces bons par anticipation et su pair à toute époque a partir du 1" décembre 1936.

Art. 2. Les bons du Trésor a cinq ans porteront jouissance du 1" décembre 193: Leurs intérêts seront payables semestriellement et à terme échu les 1" juin et 1" décembre do chaque année.

Art. 3. Les bons émis en vertu du présent décret seront exempts de toute taxe spéciale frappant les valeurs mobilières. Les quittances, reçus ou décharge» délivrés a l'occasion des opérations autorisées par le présent décret seront exempts du droit de timbre spécial sur les quittances. Seront également exemptées du droit de timbre les affiches ayant exclusivement pour objet de faire appel aux souscriptions du publie.

Art. 4. Les bons du Trésor seront délivres en coupures de 1 000 et 5 000 francs de valeur nominale.

Ils seront établis sous la forme au porteur ou A ordre et seront assimilés aux bons do la Défense nationale en ce qui concerne les opérations de barrement, d'endossement et de domlclliatlon. Les dispositions de l'article 6 de la loi du 31 juillet 1918, seront applicables a ces valeurs.

Art. r>. Les souscriptions devront étre acquittées en un seul versement et en numéraire.

Eu application de ce décret, le Journal Officiel publie également l'arrêté suivant du mlnlstr» des Finances

Article 1". L'émission des bons du Trésor 5 à cinq ans autorisée par le décret du 20 novembre 1933 sera ouverte le 30 novembre 1933.

Art. 2. Le prix d'émission est Oxê 970 francs par 1 000 frlncs de capital oomtnat.

Art. 3. Les souscrlptlone seront reçues aux calsBpi? cl-apres jnsqu'a concurrence des contingents assignés à chacune d'elles: Ministère des Finances (service des émissions, pavillon de Flore).

Recette centrale des finances de la Seine et recette perceptions.

Trésoreries srénérales, recette» des Bnances et perceptions.

Ban-que de France, Slepe central, succursales et bureaux auxiliaires.

QF

VENTE-RÉCLAME

D'UN LOT DE CLASSEURS A RIDEAU en chêne olré

Hauteur u m. 90

Largeur: 0 m. 66

Prolondeur 0 m. 37 5 tablettes t serrure 155 F" Le même en Im 20 8 tablettes 1 serrure I9O "•»

Bureaux 127X70

Chêne ciré 6 tiroir» 32O fb. franco de port et d'embal- lage dans toute la France 1 LOT DE MEUBLKg en bois noir

fis JANIAUD Jewe ?.?3 TjSuS^=-

1Eh JANIAUD J 81;8~, rw Roehxbowt

U3 me ° PAR19

CURE DE SOLEIL ET D'ALTITUDE Les Sapins. Leysin Feydey (Sutmmm frmafmlmm)

Etablissement spécialisé dans le traitement de la tuberculose chirurgicale, péritonites, ganglions, coxalgie, mal de Pott. Convales- cence. Médecin dans l'Etabl». De 45 a 70 fr< par Jour (honoraires médicaux compris}.


La crise économique en Nouvelle-Calédonie

La crise économique qui éprouve la inétropo'e n'épargne pas les colonies. La Nouvel) -Galédonie, en particulier, en souffre d'une manière qui pourrait être grave de conséquences. Elle est due, dans cette colonie, à deux causes principales la baisse des cours des produits qui a affecté à la fois le pouvoir d'achat et les possibilités de vente; le rapatriement massif de la main-d'œuvre Indochinoise et javanaise, provoquant un ralentissement sensible dans l'exploitation des mines et l'exécution des travaux agricoles.

De quelque côté, en effet que se porte l'attention, oest un fléchissement qui se constate aussi bien en valeur qu'en tonnage. La richesse des mines néo-calédoniennes en nickel et en minerai de chrome devrait suffire à assurer la prospérité de la colonie. Or, accentuant leur mouvement de régression, les exportalions de mattes de nickel n'ont atteint l'année dernière que 3 915 tonnes pour une valeur de 19479000 francs, alors qu'en 1931, 5534 tonnes valant 25 millions 631000 francs avaient été enregistrées à la sortie. Il en va de même pour le minerai de chrome: 14 234 tonnes seulement d'une valeur de 3 316 000 fr. contre 38273 tonnes valant 10303 000 fr. en 1931.

D'autre part, les expéditions de bois, bruts ou sciés, de kaoli et de chênegomme ne présentent que des chiffres dérisoires. Quant aux produits agricoles: coprah, café et coton, l'effondrement des cours les a profondément affectés. C'est ainsi que 2128 tonnes de coprah valant 1543000 francs ont été chargées dans les ports, alors qu'en 1930, il en était parti 3865 tonnes d'une valeur de fi 200 000 francs. Frappées à la fois par la crise et par les parasites qui les ont dévastées, les cotonnerales sont délaissées par les planteurs auxquels n'ont été accordés que des secours insuffisants. Cependant, comme fiche de consolation, il convient de noter au passage la bonne tenue des cafés, grâce, il est vrai, à la prime dont ce produit bénéficie, grâce aussi à sa haute qualité. Malgré la baisse des prix, la progression a continué, les exportations passant de 709 tonnes en 1930, à 1183 tonnes en 1931 et à 1331 tonnes en 1932. Mais si l'on examine la situation de l'élevage, on le voit aux prises avec les plus sérieuses difficultés. Splendide à ses débuts, enrichissant les premiers colons de la Nouvelle-Calédonie, groupànt en son cheptel 101 000 têtes în 1231, il a vu son essor brutalement coupé par la mévente et l'effritement des cours. Plusieurs usines fabriquant des conserves de viande ont dû fermer leurs portes et la chute des exportations s'est accélérée. Alors qu'en 1930, les statistiques accusaient des sorties de 108 tonnes de viandes de conserves valant 648 000 francs, elles sont, en 19.32, descendues à 98 tonnes d'une valeur de 443 000 francs. Les peaux brutes de bœufs, veaux, moutons, chèvres, cerfs ont rétrogradé dans les mêmes proportions.

Notons toutefois que les expéditions de coquillages de nacre marquaient, en 1932, une avance sensible, accusant 545 tonnes contre 180 au cours de l'avant-dernier exercice.

Puis le cyolone de février 1932, avec les dégâts qu'il a occasionnés, a aggravé encore la situation, ruinant de nombreux colons et indigènes, et provoquant un certain découragement.

Il convient d'ajouter que te gouvernement, informé de cette situation et des doléances des colons, a fait inscrire au budget de la colonie un crédit extraordinaire de 5 millions qui, en permettant de parer aux plus urgents besoins, a fait renaître l'espoir. Le programme des grands travaux se poursuit à~une cadence normale, et déjà l'on obÉÉfve une légère reprise des affaires et certains symptômes de relèvement économique.

A l'Académie d'agriculture

Election de M. Désiré Bois

Par 25 voix sur 42, au second tour 'de scrutin, l'Académie d'agriculture a élu, mercredi, membre titulaire dans sa section des cultures spéciale-}, M. Désiré Bois, professeur honoraire au Muséum d'histoire naturelle. Le nouvel académicien remplace M. Jacques de Vilmorin. It est l'auteur de plusieurs et remarquables travaux de botanique, horticulture et agriculture.

FEUILLETON DU 8 DÉCEMBRE 1933 32 La chanson de Creac'h

Cette joie visible était indubitablement partagée. L'éditeur s'éloigna pour donner ses ordres au chauffeur de service le dimanche, et Fairy s'élança de nouveau au dehors pour courir inviter ses amis. « La bande fut ravie cette invitation était une aubaine inattendue et aussi une promesse de paix entre les deux familles. Seul, Casimir se tenait sur la réserve mais son attitude renfrognée passa totalement inaperçue de l'heureuse Fairy. Quant au professeur, il se rappela soudain l'existence de sa fille en voyant entrer celle-ci dans son cabinet de travail.

s »

A l'heure dite, la grande limousine, que le chauffeur était allé prendre au garage de la librairie, emmenait les invités de l'édlleur aux collages de Highbury Vale, un quartier éloigné, au nord de la ville. On traversa Londres ensoleillé, le Londres endormi du dimanche, qui tend néanmoins à se réveiller de sa morne torpeur dominicale de jadis.

Les jolie cottages se trouvaient aux extrême» limites de l'agglomération londonienne la campagne était proche. Ils «voient, été él&vé* aur un oUn idantiaue

Le problème du chûmage à la Commission paritaire maritime

La Commission paritaire maritime. composée des représentants des organisations internationales d'armateurs et de marins, a continué, à Paris, la discussion du rapport du directeur du B. I. T. sur les conséquences sociales de la crise de la marine marchande en particulier. Après avoir fourni les chiffres des chômeurs dans les différents pays, le directeur du B. 1. T. a souligné que les désarmements de navires, consécutifs !i la crise économique, n'étaient pas la seule cause du chômage dans la marine marchande. Les transformations techniques réalisées au cours des dernières années y contribuent aussi pour une large part, en particulier la substitution de la chauffe aux combustibles liquides à la chauffe au charbon ,et la généralisation du moteur endothermique. La Commission paritaire maritime a, en outre, discuté diverses questions se rapportant aux problèmes soulevés par les conditions de travail des opérateurs radio-télégraphistes de la marine marchande à la compétence pénale dans les cas d'abordage en mer aux congés payés et aux répercussions d'ordre social que peuvent provoquer les transferts de navires d'un pavillon à un autre.

JUSTICE

LE MEURTRIER D'UN FERMIER BRETON EST CONDAMNE, A LORIENT,

A DIX ANS DE TRAVAUX FORCES La Cour d'assises du Morcihan a condamné à dix ans de travaux forcés, pour meurtre et tentative de meurtre, le nommé Georges Lanlo, 23 ans, d'Arradon, frère du bandit évadé de Fontevrault, actuellement en route pour le bagne.

En Juin dernier, Georges Lanlo avait tué d'un coup de couteau le fermier Berrlgault, et blessé grièvement le domestique Le Ludec. L'ETIQUETTE DOIT CORRESPONDRE A LA QUALITE DU VIN

Une maison de vins de Beaune avait vendu à des hôtels de Paris et de Nice environ 4 000 bouteilles de vin n'ayant droit a aucune appellation sous l'étiquette Corton-Hospice de fcestune.

Poursuivi par l'inspection des fraudes sous l'inculpation de tromperie sur la qualité de la marchandise vendue et Infraction aux lois sur les appellations d'origine, l'administrateur délégué de la maison de vins a comparu, mercredi, devant le tribunal correctionnel de Beaune qui lui a infligé deux mois de prison avec sursis et 3 000 francs d'amende. 11 l'a, en outre, condamné à l'afilchage du jugement pendant sept jours à son domicile, a l'insertion dans les journaux et a 5 000 francs de dommages- intérêts envers le Syndicat général des grands vins fins de la Côte-d'Or.

UN CHARPENTIER AVAIT TUE SA FEMME IL FERA HUIT ANS DE RECLUSION Devant la Cour d'assises de Seine-et-Oise, siégeant à Versailles, a comparu, mercredi, sous l'accusation du meurtre de sa femme, Joachlm Cadoret, 53 ans, ouvrier charpentier, habitant le lotissement des Coud'reaux. Le crime remonte au 5 juin dernier. Ses mobiles sont ridicules: une scène de ménage banale. Mais Cadoret est un homme brutal et violent 11 n'hésita pas, sous l'empire de la boisson, dit-il, de prendre son revolver et de décharger sur sa femme sept balles. Pourtant l'accusation dira que déjà en 1932 Cadoret avait menacé de tuer sa femme, mais l'accusé proteste contre cette affirmation.

Le DT Truelle, qu1 examina Cadoret au point de vue mental, conclut à son entière responsabilité.

Après l'audition des témoins à décharge cités par la défense, M» Besson, partie civile, développe ses conclusions. M. Albert, substitut, ne s'oppose pas aux circonstances atténuantes. Après plaidoirie de Dennery, Cadoret est condamné a hait ans de réclusion.

L'aménagement de l'aéroJromj de FrancazaNToulouse

Les travaux sont commencés sur le terrain de Francazal-Toulouse où, comme l'a annoncé la Croix, un régiment d'aviation. venant de Metz, doit s'installer au printemps prochain. 75 millions ont été prévus pour l'aménagement de l'aérodrome. On assure, en outre, que tous les services d'aviation de Toulouse seraient sous peu centralisés à Francazal, notamment la Compagnie Air-France qui exploite les lignes aériennes de l'ancienne Aéropostale,

par une Société financière, maintenant en déconfiture, et Mr Berting venait de les racheter pour loger ses employés chargés de famille.

Chaque maison était entourée d'un petit jardin où fleurs et légumes pousseraient de compagnie quand l'heure serait venue. Pour l'instant, tout dormait encore dans le grand repos hivernal; mais on devinait au bout des branches des bourgeons près d'éclater, et sous le soleil étincelant de cette tiède journée l'herbe reverdissait. Il y avait un dispensaire modèle et une garderie d'enfants avec les petits lits, les haby-box, les trotteuses, tous les ustensiles nécessaires.

Fairy ressentit un grand choc. Elle revit le dispensaire de Greta O'Connell où elle avait vécu près de sa marraine quelques mois de travail heureux et enthousiaste. Miss O'Connell serait contente, sans doute, dit auprès d'elle la voix d'Axel Berting. C'est une de ses suggestions réalisées. Fairy le regarda en souriant avec émotion

Oh oui, elle serait contente II faudra la ramener avec nous pour la lui montrer.

Oui. Et qui dirige cette-belle chose ? Y Une doctoresse, Miss Allestree, en prendra la surveillance, car tout cela est nouveau et ne fonctionne guère que depuis une huitaine de jours, et nous ne sommes pas encore tout à fait organisés. Il est certain que des aides seront nécessaires, !o Dr Alleslree ne pourra nous consacrer tout son temps, ajouta-t-il avec un certain machiavélisme. Le dispensaire ouvrira trois fois par semaine, mais devra fonctionne^ joua i-es matins, pour Eec-

FAITS DIVERS Bulletin

ds l'Office national météorologiqua Evolution probable de la miualiou jusqu'au 8 décembre, 18 heures. Le 8 décembre, à 7 heures, une baisse envahira l'ouest et le sud de la France, la péninsule ibérique, la Méditerranée occidentale, et l'Italie avec maxlma de 6 mbs sur le golfe de Gascogne et 10 mbs sur le sudouest de l'Italie. Une hausse couvrira l'Allemagne, la Tchécoslovaquie (+ 10 à 15 mbs); le nord et l'est de la France (+ 5 à 12 mbs).

Un système nuageux, qut couvre actuellement la péninsule Ibérique et qui progressera vers le Kord-Est envalilra demain l'extrême ouest et le sud de la France. Un autre système nuageux se développera sur le sud-est du pays, à l'arrière de la baisse d'Italie.

En conséquence

Vents. Dans le quart Nord-Est varisbles faibles s'orientant a Sud-Est modérés. Dans le Sud variables ralbles Nord dominant.

Dans la moitié Ouest: Sud-Est asset fort. Ailleurs: Est assez forts. Etat du ciel. Dans l'extrême Ouest, le Sud et le Sud-Est: ciel demi couvert se, couvrant avec pluies ou neigea Intermittentes. Ailleurs ciel brumeux, demi ou trois quarts couvert.

Température. Dans toute la France stationnaire.

Région parisienne

Prévisions pour la soirée du 7 et la nuit du 7 au 8 décembre. Vent variable faible s'orlentant a Sud-Est modère. Ciel brumeux, demi couvert. Même température.

Vent modéré de Sud-Est. Clet brumeux, demi couvert. Même température.

Prévisions pour la journée du 8 déc. Vent modéré de Sud-Est. Ciel brumeux, demi couvert. Même 'température.

vendredi 8 diéc. 342* jour de l'année. Durée du Jour 9 h. 37.

Soleil. Lev.: 7 h. Ï2. Couoh.: 15 h. 53. Lune. Lev.: h. 7. Couch.: 11 h. 32. 22* Jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS En jouant

aux voleurs et aux gendarmes Charente. A Cognac, un enfant' ayant été découvert inanimé devant une porte, une enquête fut ouverte par la police.

Il fut établi que le garçonnet, en jouant aux voleurs et aux gendarmes avec ses petits camarades, avait été étranglé par ces derniers, et que ceuxci, voyant l'enfant inanimé, s'étaient' enfuis effrayés.

Sont-ils bien les auteurs

du crime de Gétigné ?

Loire-Inférieure. La gendarmerie de Nantes a procédé à l'arrestation de deux ouvriers boulangers en chômage Marcel Chrétien, 28 ans, demeurant à Nantes, rue Racine, qui avait déjà été Inquiété il y a quelques années pour une tentative de meurtre restée Impunie, et Louis Gérard, 19 ans, demeurant également à Nantes, rue de la Contrescarpe, soupçonnés d'être ies auteurs du meurtre de Mlle Cécile Augereau, épicière à Gétigné.

Ils étaient déjà entrés chez cette dernière, qui avatt eu quelque peine à à les éconduire.

On ne pourra l'inhumer dans le cercueil qui lui servait de lit Pas-de-Calais. Mercredi est décédé, à Hesdin, près de Montreuil-sur-Mer; M. Henri Titelouze, de Gournay, âgé de 63 ans. C'était un original qui, I'Sgo de 30 ans, s'était fait construire un magnifique cercueil qui lui servait de lit et dans lequel il voulait être inhumé. On vient de se rendre compte qu'il ne sera pas possible d'accéder à son désir. En effet, les dimensions de ce sarcophage dans lequel il est mort sont telles qu'on ne peut le faire sortir de la

chambre.

M. Titelouze, qui fut pendant une quinzaine d'années conseiller municipal d'Hesdin, aura, néanmoins, un cercueil très digne, mais de plus petite dimension,

Sur la mort d'un jeune sous-officier de Nice

Alpes-Maritimes. II y a quelques jours, le sergent-chef Dominique Sanloni, né à Relo (Corse), en 1902, était trouvé dans sa chambre de la caserne Filley, à Nice, le corps traversé de quatre balles de revolver. L'enquête conclut qu'il s'était lui-même donne la mort, et chose curieuse, il fut enterré au cimetière Caucade, avec les honneurs militaires. Or, remarquons que suivant le Code militaire, le suicide entraine la dé-

DESCLEE DE BROUWEIUC- PARIS BibKorAèqne française de Philosophie -LE THOMISME ET LA

CftITl~OE DE LA [~nnm~~AJ1[( par

Régis JOUVET

Un volume ln-8* écu 152 p. fO fr.

D'un véritable réalisme. Réponse thomiste aaz procédés critiques d Desc&r esetdeKant

A partir de 17 heures, la Croix se trouve à Paris dans toutes les gares. On peut la demander et même l'exiger.

mettre aux mères qui ont de jeunes enfants de s'occuper" des soins du ménage. Et il y aura des clients rappelez-vous que les cottages sont destinés aux familles nombreuses.

Une rougeur ardente couvrait le visage de Fairy, ses yeux brillaient.

Si j'osais, Mr Berting, si j'osais vous demander de me prendre comme aide, ditelle enfin. J'ai aidé marraine, vous savez, pendant près de cinq mois. J'allais tous les jours au dispensaire de Shern jusqu'à 4 heures du soir. Peut-être pourrais-je aider aussi un peu ici ? J'aimerais tant cela 1.

Axel Berting eut peine à retenir un sourire satisfait. Il dit seulement Oui, je sais que Miss O'Connell était fort satisfaite de sa petite aide, et c'est en abordant ce sujet qu'elle m'a donné l'idée de cette chose-ci. Ici, votre présence serait nécessaire seulement' le matin, et je suis certain que Miss Allestree serait enchantée d'avoir une collaboratrice dévouée pour surveiller les femmes de journée. Mais il faut réfléchir, pour ne pas regretter ensuite de vous être chargée d'un travail fastidieux qui prendrait toutes vos matinées.

Oh je serais si heureuse de me rendre utile Papa n'a pas besoin de moi le matin, puisqu'il' travaille chez lui et que je ne puis faire ses classements que pendant son absence ou le soir à la veillée.

Elle parlait. toujours avec ardeur. Mr Berting eût-il pu résister à ces instances, qui répondaient si bien à ses secrets désirs ?

.w~r&itea m s6s&i, ai f rd~ ~Q1~

gradation comme étant une sorte de désertion envers la patrie.

Il semble que les autorités étaient déjà à ce moment au courant des intrigues d'un couple étranger demeurant à Cagnes et dont le principal travail serait l'espionnage. Le suus-offlcier corse aurait eu en mains des documents militaires volés par le couple, mais il n'aurait pu faire arrêter les coupables, par manque de preuves. C'est ce qui porte à croire qu'il a été victime d'une exécution, chose courante dans les milieux de l'espionnage.

Incendie d'un important moulin Puy-de-Dôme. Le moulin de Bellaigue, à Virlet, près de Montaigut-enCombraille, qui était installé d'une façon très moderne, et qui était un des plu* importants de ta région, a été la proie des flammes.

Les dégàta ae montent à 1 million 500 000 francs.

A L'ÉTRANGER

Abondantes chutes de neige Espagne. Les points élevés du centre de la péninsule ibérique, notamment les provinces d'Avila et de Guadalajara, sont recouverts d'une épaisse couche de neige qui atteint à certains endroits 50 centimètres.

Amerlssage forcé

Italie. On mande de Brindisi qu'tm hydravion français de la ligne MarseilleNaples-Corfou a amérir, par suite du mauvais temps, dans lit rade du port. EN QUELQUES LIGNES

François Malblanc, 35 ans, qui a frappé mortellement à coups de couteau, Marrcùe Courtln, a été écroué au rort du Ha, a Bordeaux.

Mme Vve Varin, 79 ans, demeurait à Fontenay (Seine-Inférieure), qui s'était endormie et affaissée près de sa cheminée, a été brûlée vive.

Deux Jeunes gens, Henri-Louts Lauseker et Pierre Kremps, originaires, rmi de SaJntQuirin, J'autre de Sarreguemines, qui suivaient les cours de la Faculté de droit de Nancy, ont heurté du front, alors qu'ils passaient en automobile, un des piliers de la Porte SattU-IVlcolas, à Nancy. Le premier a été tué et le second grièvement blessé. Boulevard du Faron, à Toulon, uno automobile est entrée en collision ave'.1, une motocyclette montée par le jeûna Fdmond Emerlc, élève au lycée de Toulon, kumel a été projeté à plusieurs mètres. L'état du Jeune lycéen, fils du maire de NêotHes, est désespéré.

De nouve.lzs inondations dans le B^s-Languedoc La pluie tombant toujours dans le département de l'Hérault, l'Orb a débordé et. inondé les plaines de Valras, de Sauvian et de Sérignàn.

Un raz de marée a submergé plusieurs villes dans le Btterrois.

Dans l'Aude, la situation est inquiétante, notamment à Coursan. Sallesd'Aude, Fleury. Le bétail de plusieurs fermes a être évacué. Les villages d'Armissan et Vinassan sont complètement isolés de Narbonne.

JJe4o€ei£delanuU: la Lampe

TITO-LANDI ^0t00»* à incandescence par l'essence d'auto. ^ll*e«1*11 Fonctionne sons pompe ni pression. f^Jl»** jjjS Bien plus sûre que l'électricité. 4O I siji Ne dépense que 7 centimes de l'heure. A *£>^ GARANTIE INEXPLOSIBLE

I \^0^^ Lampe tout cuivre, 120 Bougies 70 Fr.

Demandez te catalogue envoyé franco et comportant 30 beaux modèles de lampes et suspensions ainsi que les nouvelles créations sensationnelles: Four-cloche, Réchauds et Table radiante, réglables comme le gaz, sans pompe ni pression. Uniques au monde. Éts TITO ̃ LAN PI, 38, Bd Henri-IV, Pnris-48 Les EVPEPTASES DtJI*EYROlTX nettoient et purifient les muqueuses gastro-intestinales, régularisent

la sécrétion des sucs digestifs, activent le fonctionnement du foie, assurent des digestions et des évacuations

normales. Leur efficacité, affirmée par SO ama «ffe «ateed*, en fait le renMc ̃•̃~eratln 4es affections de I appareil digestif. Lea Laborsrtolr«s. «la Ooctear Dapeyrovx, 6, Square de Messine. Paris, enToient gratis» eur demande, échantillon et méthode aux personnes souffrant de Dyspep«l«s, ILMi-tfewa, Alfrwrs, Doalcan, Br*l«res> cVesttoaMC, Aamtrite», Entérites», BsUoane–»̃<̃, VoavlaweaaeaitsH lTlee>re*t etc. La botte envoyée franco contre mandat de 10.80* Se trouva dant ta>«te* lea pharmacies kleai ««hsOauaWiéeaw

verrez ainsi si cette tâche n'est pas trop ennuyeuse. et si elle vous intéresse suffisamment pour compenser vos sacrifices. Oh merci Alors, quand faudra-t-il commencer ?

Le dispensaire ouvre demain lundi, à 9 heures. Venez dans la matinée je me trouverai ici et vous présenterai à la doctoresse Allestree.

Bravo, Fairy s'écria Mme Danéguine, qui avait suivi toute cette conversation avec un intérêt visible. Vous avez raison, ma petite fille. Rien ne peut mieux préparer une jeune fille à ses devoirs futurs que ce genre d'occupations. Quand Olga sera plus âgée, j'aimerais qu'elle s'occupe ainsi. Qui sait ? Elle vous remplacera peut-être quand vous vous marierez.

Olga souriait sans rien dire. Fairy eut un geste expressif qui rejetait bien loin dans l'avenir ou dans le gouffre du doute la possibilité émise.

Les deux savants causaient à l'écart, pris d'une indéniable sympathie l'un pour l'autre. Les jeunes gens, intéressés, examinaient en détail tous les appareils. Seul, Casimir ne paraissait pas satisfait on l'eût même dit saisi d'un redoublement de mauvaise humeur.

Ça vous amusera vraiment de moucher et de torcher tous ces moutards ? P glissa-t-il à l'oreille de Fairy quand il se crut suffisamment loin des oreilles indiscrètes.

M'amuser? Je ne le fais pas pour m'amuser, mMs pour essayer de me rendre utile, de ne plus vivre en égoïste comme je l& fais depuis sa Ei.ua tflfldxe fiafjsge,

L'Équpe de France

n'a pas d£çu à, Londres Notre football

a fait de nota progrès L'Angleterre a battu la France par 4 buts à 1. Pouvions-nous espérer faire mieux devant le Onze britannique en pleine forme et jouant al home ? Je ne le pense pas. Un ancien International célèbre disait rccoiiuneni « le premier quart d'heure des équipes anglaises est terrible ». Les français s'en sont aperçus mercredi à Tottenbam et le fameux quart d'neure » n'a pas été loin ne du/er toute une mi-temps.

Sans notre défense opiniâtre et assez heureuse le score aurait pu être de 5 à 0 à la lin du premier Urne.

Crooks Camsel et l'immense Grosdevar s'en donnèrent à cœur joie, bien appuyés par leur demi-centre Rowe.

Les Français dans la tourmente cherchèrent longtemps la bonne cadence Banèclo balayé par le courant; Dalfour même n'arrivait pas à juguler l'aile droite britannique Van Dooren, courageux, mais îoateilroit du pied gauche, nos avants pietinant dans 1 attente d'une balle, monopolisée par les Insulaires. Oh comme elle dut paraître longue aux 4 000 supporters français cette première mi-temps ? Peu a peu, l'étreinte anglaise se desserra et .Nicolas mo, timidement d'abord, puis avec un peu plus (le conîlance, se lancèriot à l'assaut des buts do Hlbbs. Cela oe dura pas et Desfossé dut encore sauver plusieurs fois et de justesse. Un quatrième but vint d'ailleurs concrétiser les efforts des avants ae la Rose. Les Français ne lâchèrent pas pied pour cela, même Ils mériteraient des lauriers et cette fois, leurs attaques parties plus vite, mieux appuyées s'avéreront dangereuses. iiiilln Veinante, après s'être rabattu au centre d'un shoot très soc, a battu le grand Hibb».

L'honneur est sauf. et je vous laisse à penser le vacarme que purent faire ces quelques milliers de gosiers français que jusqu'alors l'émotion et le désespoir avaient dû contracter.

Le match est maintenant du domaine de l'histoire et U doit être inscrit au nombre des meilleures performances de l'équipe nationale française.

Comment ils ont joué

Tios joueurs ont fait dans l'ensemble une bonne partie. Desfossés, qui n'eut pas une minute de répit, s'avéra très sur. Vandooren, courageux, parut abuser du Jeu de tête, Quartier du jeu dans lequel 11 ne pouvait guère espérer vaincre nos redoutables adversaires. Mattler, dans un bon Jour, aida efficacement Désossé par sa fougue et sa vigueur. La ligne des demis fut le point faible de notre équipe. Banlde, trop léger, ne put, malgré son courage, endiguer les attaques adverses. Delfour, à l'ordinaire si actif, joua le plus mauvais match de sa carrière. Quant à Delmer, il se montra le meilleur de nos trois demis, soutenant Van Dooren, mats négligeant un peu trop Courtois. Que dire de ce dernier, sinon qu'il fut décevant et fit un match déplorable. De même, Girard, trop petit, ne fut jamais à la hauteur des circonstances. Nicolas joua la grande partie que l'on attendait de lui et se montra de loin le meilleur Français sur le terrain attaquant, shootant, dribblant et se révélant avant centre de première force. Rio Joua mieux que l'on osait l'espérer, étant donnée sa petite taille. Il rut pour Nicolas un auxiliaire précieux. Veinante nt à la place d'inter-gauch« une bonne seconde mi-temps placé à l'aile dans

D'autres feraient bien d'en faire autant. C'est pour moi que vous dite.s ça ? Pas précisément. Mais vous êtes certainement un de ceux qui, comme moi, n'ont jamais vécu que pour eux-mêmes en se laissant choyer par les autres. Merci 1

Il n'y a pas de quoi.

Alors, vous êtes bien décidée à venir demain matin moucher les moutards ?

Vous y tenez. Oui, je suis décidée, et tant pis pour ceux qui y trouveront à redire 1

Allons, on se dispute par ici Qu'y a-t-il ? J'ai de la besogne aussi pour vous, mon petit Casimir.

Mais le petit Casimir secoua la tête avec une moue d'enfant boudeur, comme s'il allait pleurer.

Axel Berting n'insista pas.

Ils revinrent tous vers la berline qui les attendait dans la cour principale et rentrèrent à Wimbledon par le chemin des écoliers, le long de la Tamise, après avoir fait le tour des parcs où se pressait une foule endimanchée.

Berting offrit chez lui le thé à ses hôtes, dont il avait fait la conquête. à l'exception de Casimir, qui ne se déridait pas. Le lendemain, comme il avait été convenu, Fairy fut présentée à la jeune directrice de Highbury-Vale, qui lui rappela un peu Greta O'Connell.

Elle surmonta vite les difficultés du début, pliée qu'elle était déjà au service d'un dispensaire. Ce fut comme un épanouissement immédiat. Le bon grain semé par Greta n'était pas tombé snr la pierre, mais fUaa uo tenaifl e»i» h la f air*. £014.

la première partie du Jeu, a fat complètement délaissé et, de ce Tau, ne fit absolumentrien.

Telle est, en peu de mots, notre Impresston générale sur l'équipe de France, qui 0t une partie honorable, mals souffrit beaucoup de la faiblesse de ses demis et de son aile droite.

Chronique sportive

HOCKEY SUR GLACE

La rameuse équipe canadienne d'Ottawa a écrasé, par 7 à 0, l'équipe nationale d'.tn- s-leterre. Ottawa s'embarque, vendredi, pour Paris où nos Joueurs vont avoir à subir les rudes charges des puissants Canadiens. CYCLISME

Les Six Jours de Cologne

Notre compatriote Guimbretlère, (pit souffre d'une angine, n'a pu seconder efficacement soli camarade Broccardo, et, de ce fait, l'équipe française a perdu de nombreux tours 11 lui reste maintenant peu d'espoirs d'enlever la première place. Voici le classement après 121 heures de course

1. Zirnm3-Kusters, 138 pts, ayant couvert 2 896 km;; à un tour: 2. Schœn-Gcebel, 366 pts; 3. Charller-Ippen, 230 pts; 4. Rausch-Hurtgen, 174 pts; 5. Kihan-Vopel, 155 pts; à deux tours 6. Pljnenburg-Wals, 394 pts; 7. Sleifel-Thlerbacb, 162 pts; à cinq tours: 8. Ozmella-Schorn, 141 pts; a huit tours V. Broccardo-GuimbreUère, 188 pts.

HH

Lindbergh a traversé l'Atlantique Sud

Partis de Bathurst (Gambie britannique) mercredi matin à. 2 heures (G. M. T.), le colonel Lindbergh et sa femme sont arrivés à 17 h. 55 à Natal (Brésil).

Cette traversée de l'Atlantique Sud s'est effectuée sans incident et dans des conditions atmosphériques favorables. La vitesse moyenne a été de 110 à 130 milles à l'heure.

A leur débarquement à Natal, le colonel Lindbergh et sa femme ont été salués par les autorités et acclamés par une foule considérable.

Lindbergh est l'hôte du consul d'Angleterre à Natal. Il prendra Incessamment une décision pour la continuation de son voyage.

Les délégués dl la bonnetErie au ministère du Commerce

M. Laurent Eynac, ministre du Commerce et de l'Industrie, a reçu, mercredi, une délégation de la Fédération des Syndicats et groupements industriels de la bonneterie française.

La délégation a entretenu le ministre de la question des contingentements en ce qui concerne les bas de sole naturelle et un certain nombre d'articles de laine, de la surtaxe compensatrice de l'écart des changes et de l'introduction frauduleuse d'articles de bonneterie de provenance étrangère. M. Laurent Eyuac a donné à la délégation l'assurance qu'il tiendrait le plus grand compte des suggestions qu'elle lui apportait.

LES VINS DE QUALITÉ

AU PRIX DES VINS ORDINAIRES Ne payez pas trop cher des vins ordinaires. Avant de faire vos achats en vins de table, demandez à

M. J. VIKCHES, à N&RBOHNE

de vous adresser gratis ses prix courant et échantillons. Vous pourrez ainsi choisir vos vins de table parmi les crue les Plus réputés du Narbonnais, sélectionnés avec un soin Jaloux. Vous serel conquis par la saveur et le bouquet de ses vins et agréablement surpris par leurs conditions de vente.

T. S. F.

Programmes du samedi 9 décembre RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 1 C, disques. u tu 30, diffusion de concert. 12 a., disques. 15 h., les ondes enfanUnes. 18 h. 45, disques. 19 h. 30, disques. ie h. 30, concert. 20 h., soirée de musique et de poésies.

TOUR EIFFEL « 445,8 m.). 17 h. 45. Journal parlé, 19 h. 30, radio -théâtre t Gringoire. de Théodore de Banville; Jt veux m en aller, de Tristan Bernard. POSTE PARISIEN (328,2 m.). 7 h. 1«, réveil en fanfare et concert. 12 lu. S.- concert. 13 h. 15, concert. 19 a.. œuvres de Weber. 19 h. 30, Le Carnaval des animaux (Saln^Saëns). 21 0. 10, le.transmission de concert.

PARIS P. T. T. (447,t mètres). 10 n 89, Marseille. .12 ù. 30, le quintette de la station coloniale. 13 11. 30 disquei 15 h., la T. S. F. à l'hôpital. 17 h., con.cert symphonique Pasdeloup. 19 h. 45. disques. 20 h. 30, concert Trois vieux chants religieux russes (M. Slelnbere); L'hla.oire de Malburough (Vincent d'Indy); Première symphonie vocale (Marc de Rance); Noaï bressan; Berceuse (Casadesus) Itiaya; Quatuor n. 15 (J. Haydn): Messe Papue Marcelli (Palestrlna) La bataille de Marignan (C, Jannequin); Deux madrigaux; Trois chansons; Septième quatuor à cordes (Gtazounow).

BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 mètre»), 7 h. 45, Paris P. T. T. 12 h. 5, concert. 14 h., disques. 15 h.. Paria P. T. T. 17 h, Paris P. T. T. 19 n., Paria P. T. T. 20 h. 20, disques. 20 h. 30. émission fédérale.

RADIO-LILLE (265,7 mètres). 12 h. M. concert. 15 h., Paris P. T. T. 17 h, concert. 18 h., concert. 18 h. Jo, 18 h. 45, disques. 19 h., Ruy Bios (Victor Hugo). 10 h. 45, 20 h. 5, disques. 20 h. 30, soirée théâtrale. 20 h. 30, In- terprétation de la Robe rouge, de Brleinc. RADIO-LYON (285,1 mètres). 10 h. 30. opéra et opéra-comique. 13 h., U h. îo, 15 h. 30, concert. t9 h. 15, mélodies. 20 h., chœurs Chant des girondins (Dumas); Stenka Rasln (X.); Lea ctachet au soir (X.); La toilette (Casadesus); Mon pire avait 500 moutons (Pey sehère) 20 h. 30, I concert symphonique.

MARSEILLE (315,8 mètres). 7 h. 45, disques. 10 h. 10, concert. 12 h. 30, disques. 13 h. 40, disques. 15 h., la T. S. F. à l'hôpilaL i6 li. 30. concert. 17 h., diffusion du concert Pasdeloup. 19 h. 30, concert. 20 h. 30, émission fédérale.

RADIO-STRASBOURG (342,2 mètres). tt h. 30, musique enregistrée. 12 h-, musique variée. 13 h., concert. 14 h. 15, disques. 16 h., disques. 17 h., concerts Pasdeloup. 20 h. 30, concert. 22 h. 30, musique.

RADIO-TOULOUSE (385,1 m.). 8 lu refrains dansants. 8 h. 35, orchestre symphonique. 8 h. 45, fragments d'opérettes. 12 h. 45, le quart d'heure des auditeurs. 13 h. 5, chansonnettes. t3 h. 15, orchestre viennois. 13 h. 45, fragments d'opéras. 18 h. 15, musique militaire. 18 h. 30, chansonnettes. 18 h. 45, orchestre argentln. 19 h., extraits de films. 19 n. 30, notnéo et iu~lieue, de Berlioz. 19 h. 45, musique régionale. 20 h., airs d'opérettes. 20 h. •"> airs d'opéras-comlques. 20 h. 30, musique mUltatre. 20 h. 45, accordéon. ai h., concert. 22 h., fragments d'opéras. 22 h. 30, orchestre symphonique. 23 h.y Marche turque (Mozart); Messe de la SaintHuhert (Blondlaux); Si j'étais mi (Adam); Séduction (Gazes). 23 h. 15, musique. 0 h. 5, chansonnettes. 0 h. 15, orchestre argentin.

Impr. Maison de Bonne Près»» (S" An-'>. 5, me Bayard, Pari* Le gérant: L. Vmcorr.

̃ Et WIBtl OUB JE RÉCOLTl

LE Vlll EST DÉLICIEUX Rouge. Bordeaux-Médoo su [F 10»; les 11211. î«s fr. les ÎK 1. 540 fr. fco fut prêté. Ech. i fr. Ecr. C.MAZEROLLE, pr.à LESPARRE(Gironde) Etude de Mo BLOT. notaire au MANS (Sartbc) A VENDRE Cause de décès

USINE FABRIQUE DE CAISSES près LE MANS

S'adresser au notaire

tifler. La jeune fille devint bientôt le bras droit de la doctoresse Allestree, la chérie des bébés et l'amie de leurs mères.. Les simples découvrent et apprécient vite ceux qui les comprennent vraiment et vont à eux avec leur cœur.

Deux semaines passèrent avec rapidité et sans autres événements que le retour des jeunes époux. Fairy aida Chrissy à s'installer dans un joli pavillon de Putney, découvert et loué par son oncle à son intention, et qu'une petite 5 CV offerte en même temps mettait à proximité du champ d'aviation.

Il est vraiment bon, tout de même chantait la jeune femme sur tous les tens de louanges. Mais je me demande ce qui s'est passé entre ma mère et lui et si elle reviendra jamais habiter Berting-Eome avec Max. Avez-vous eu vent do quelque chose à ce sujet ?

Fairy dut avouer qu'elle n'entendait jamais parler de lady Darnell ni de son fils. Elle savait seulement qu'ils étaient partis pour la France.

Vraiment, avait-elle beaucoup le temps de penser à eux et de s'en préoccuper ? 9 Comme ce passé récent lui paraissait lointain Les multiples occupations du jour ne lui permettaient plus des rèveries creuses et inutiles.

Après le dlner, elle reprenait le classement des papiers paternels, tandis-que les amis du professeur discutaient avec lui autour de la cheminée et presque chaqut soir. maintenant qu'il était libéré des réceptions de sa sœur, Mr Bertiiw venai»'

l'aider.

JtAt~Mjt ~Vi.~ Q'Koua.

gmmuna Q'HQUk