Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-11-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 01 novembre 1933

Description : 1933/11/01 (Numéro 15552)-1933/11/02.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413815k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 75%.


ADVENIAT REGNUM TUUM

Mercredi novembre. TOUSSAINT. Jeudi 2 novembre. Comm. des Déf.

Les ateliers de la Bonne Presse étant fermés le jour de la Toussaint, « la Croix ne paraît pas demain.

La Journée

Paris, le 31 octobre 1933.

C'est en cette fête de la Toussaint qu'a lieu, au Vatican, en présence du Saint-Père, le décret approuvant les miracles requis pour la canonisation de Louise de Marillac. Nous en donnons la primeur dans notre page documentaire.

M. Albert Sarraut a développé, au Conseil de Cabinet de lundi, les grandes lignes de la déclaration ministérielle qui sera lue aux Chambres vendredi. Le gouvernement envisage un vaste plan d'outillage national par des aménagements commerciaux et l'organisation rationnelle des ressources coloniales. La suppression de certains Offices a également été envisagée.

La Commission administrative permanente du parti socialiste a décidé de proposer au Conseil national du 4 novembre de demander l'exclusion des néo-socialistes.

Le bruit court en Allemagne que le président Hindenburg démissionnerait en faveur d'Hitler.

La politique générale du président Roosevelt, et notamment ses combinaisons monétaires, ainsi que le boycottage des usines Ford, commence à soulever de vives critiques aux Etats-Unis. Dans les milieux financiers anglais, on envisage la nécessité de prendre des mesures de représailles contre cette nouvelle politique monétaire américaine.

Le pèlerinage des anciens combattants à Lourdes

Ainsi que nous l'avons annoncé, des trains spéciaux partiront le 3 novembre de Parle, de Nantes, de Montluçon, de Sètc, vers Lourdes, emmenant aux pieds de la Vierge de Massabielle des milliers d'anciens combattants, plusieurs cenlïtines de blessés et de malades. De plus, dc« auto-cars feront le voyage de la capitale et de bien d'autres villes de France aux Pyrénées.

On prévoit que, dimanche, seront réunis à Lourdes, sous la présidence de S. Em. le cardinal Liénart, quelque dix mille survivants de la grande guerre appartenant à tous les âges et à toutes les conditions. Le glorieux général de Castelnau sera au milieu d'eux. Tous viendront remercier la Vierge d'avoir sauvé le paye. Tous surtout viendront lui demander de le sauver encore dans les graves conjonctures présentes. Ajoutons que les retardataires pourraient peut-être encore trouver des places en auto-car en s'adressant 3, place du Théâtre-Français, à Paris, I".

Dans

bien des foyers. vous pouvez placer

le signe du salut

en y faisant entrer

le CALENDRIER de la CROIX c'est là une diffusion chère à beaucoup de personnes pieuses et très efficace Le

Calendrier de la Croix pour 1934

Magnifique peinture bichrome bleu et rouge sur belle carte couchée de 0 m. 25 X 0 m. 36 L'unité O fr. 30;

port en plus, 0 fr. 20

CONDITIONS AVANTAGEUSES POUR LA PROPAGANDE

Que de morts subites

Attristé par le rapide dépouillement de nos bois. la brièveté grise des jours et le deuil de la nature, novembre ramène notre pensée vers la mort, dont Bossuet disait avec raison qu'elle est « le roi des épouvantements ». Il faut pourtant avoir l'énergie de l'envisager. Cette vision courageuse de la mort, perspective que les animaux ne découvrent pas, est un des attributs de la dignité humaine, et ceux qui la fuient lâchement ne sont pas des hommes.

J'en connais qui prétendent que la mort ne les terrifie pas, et ils sont persuadés sans doute qu'ils disent vrai. Mais ce sont, pour l'ordinaire, des gens qui s'estiment en parfaite santé. Ils placent l'achèvement de leur vie dans un lointain si vague qu'ils ne le discernent pas nettement.

Nous avons pour ceux qui « se laissent mourir » une pitié singulière. Nous les plaignons comme si la catastrophe qui s'est abattue sur eux était un sort exceptionnellement affreux et comme si leur fin n'était pas la loi commune. Il est vrai que pour ceux qui sentent dans leur corps vigoureux la plénitude de la vie, la mort paraît incompréhensible et invraisemblable. Agréable illusion que nous entretenons volontiers

Toutefois, autour de nous, des effondrements subits viennent assez souvent nous frapper de stupeur. Tel qui se croyait aussi florissant de santé que nous pouvons l'être nous-même s'écroule tout à coup dans le tombeau. Cela nous glace d'horreur, et nous sentons le vent du boulet qui a soudainement abattu notre voisin ou notre ami. Nous ne voulons pas croire que la mort ait été aussi subite qu'il le semblait, et nous nous interrogeons avec inquiétude. Le mort d'aujourd'hui n'était-il pas, hier, déjà malade,.sans qu'il y parût?. Et si nous apprenons qu'en effet il ressentait des malaises et des troubles que nous ne connaissons pas, nous nous rassurons avec joie. Aussi bien, nous ne demandons que cela. D'où vient cette fréquence, qui paraît propre à notre temps, des morts subites ?. De la vie agitée et trépidante des hommes d'aujourd'hui ?. Des soucis qui accablent tant de nos contemporains et qui usent secrètement leur organisme surmené ?. De l'énergie de certains travailleurs qui besognent jusqu'à l'extrême limite de leurs forces, puis s'abattent tout d'un coup ?. Dieu seul le sait.

Un religieux fervent nous exposait naguère qu'il ne faut pas toujours considérer la mort subite comme un malheur. Dans les belles prières de la liturgie, l'Eglise demande à Dieu que sa divine bonté nous garde de « la mort subite et imprévue ». La mort subite, quand elle n'est pas imprévue, peut être considérée comme un, bienfait de la Providence. Elle nous épargne les souffrances de la maladie et les humiliations physiques qui l'accompagnent le plus souvent. Le délabrement progressif et douloureux qui s'achève par la ruine totale de notre chair périssable est pire, à coup sûr, qu'un départ soudain, mais chrétiennement préparé. Qui ne s'effraye à la pensée des longues tortures d'un phtisique ou de la déchéance lente d'une vieillesse chargée de maux ? 9

4

Nous devrions être toujours prêts pour le grand départ, puisque nous sommes toujours exposés à partir. La mort nous guette, non pas seulement quand nous montons dans un train, ou en auto, ou en avion, mais quand nous partons à pied, sous un beau soleil. pour une promenade d'où nous attendons une joie bienfaisante, ou quand nous prenons place à un festin. Le sentiment d'être prêts nous donne une paix profonde. Nous avons montré une bonne volonté loyale et vaillante à mettre notre conscience en bon état. Nous avons réglé avec justice nos affaires matérielles. Tout est bien. La mort redoutée peut venir soudainement. Elle ne nous surprendra pas.

Ceux qui agissent autrement se moquent de la raison et d'euxmêmes. Ils ne prennent pas garde à cette vérité toute simple et toute claire nous ne sommes sûrs de rien pour l'avenir, sauf que nous mourrons. C'est l'unique certitude que nous possédions sur notre destin.

Ne comptons pas que nous ne serons pas surpris et que le temps nous sera donné pour mettre de l'ordre dans notre âme et dans la disposition de nos biens. L'Evangile nous dit que le Maître auquel nous rendrons le compte exact de nos bonnes et de nos mauvaises actions viendra « comme un voleur », dont l'habitude n'est pas d'annoncer sa fâcheuse visite. Même si notre mort doit être pr4c^44a à'une maMdie prolongée,

^e1}S^eSi POtlr TÏ?Verrlkrf.

prenez garde qu'elle sera tout de même subite en un certain sens. Quand l'ultime souffrance, un jour, tombera sur nous, elle aura vite fait de nous amoindrir dans notre corps et dans notre esprit. Ce ne sera pas l'heure opportune pour régler nos affaires les plus graves. Notre volonté et notre raison seront frappées en même temps que notre organisme fragile. N'attendons pas cette déchéance pour vaquer aux grands devoirs et assurer l'autre vie. N'aggravons pas l'angoisse de notre dernière maladie par l'inquiétude que nous apporteraient des affaires en désordre et une conscience lourdement chargée. Assurons dès à présent la paix de nos dernières heures, s'il plaît à Dieu de nous retirer de ce monde lentement et non pas soudainement.

Nous devions ce conseil grave à nos lecteurs, car nous les aimons. Les considérations de la politique sont d'infimes vétilles auprès du souverain problème de notre destinée. Quel que soit le parti qu'ils aient choisi, dans les querelles humaines, les hommes s'acheminent tous vers le tombeau. Au cours de la guerre, dont la pensée nous hante en ces jours de novembre, tout rempli par le grand souvenir de nos morts, le sentiment de notre fragilité entretenait au cœur des combattants une affectueuse fraternité. La guerre est finie, mais la mort n'a point cessé de planer en un vol inlassable sur tous les hommes. Si nous nous en souvenions plus souvent, est-ce que nos querelles ne s'apaiseraient pas un peu ? Est-ce que nous ne serions pas meilleurs ?

Abbé Lissorgues.

La part des morts Dans un sermon sur l'aumône, saint Augustin dit On dit de quelqu'un Pourquoi ne fait-il pas l'aumône? Parce qu'il ménage pour ses enfants. Mais qu'il vienne à perdre un de ses enfants; si c'est vraiment pour eux qu'il ménage, pourquoi ne pas lui faire suivre sa part à ce fils défunt? Rends-lui ce qui est à lui'; rends-lui ce que tu lui réservais. Il est mort, dis-tu. Non, il n'a fait que te précéder devant Dieu et sa part est due aux pauvres elle est due à Celui vers qui il est allé. Elle est due au Christ, car il s'en est allé vers lui. »

Nos morts réclament leur part de nos biens. Le Christ réclame cette part pour ses pauvres.

En ce mois de novembre qui nous rappelle ceux que nous avons perdus, ne refusons pas aux pauvres du Christ cette charité 'que réclame les âmes des nôtres. Dieu l'attend peut-étre pour délivrer du Purgatoire ces âmes qui nous sont chères.

Donner cette part des morts aux enfants pauvres qui se préparent à monter à l'autel, c'est assurer à nos morts et à nous-mémes, un jour, le trésor infini des mérites du Christ, qui, de l'Hostie et du Calice montent vers Dieu pour apaiser sa justice.

Près d'un 'millier de ces enfants, aidés par i'œuvre de Notre-Dame des Vocations, sollicitent de votre charité cette part des morts, qui sera reçue avec reconnaissance par M. L'ABBÉ Maxemin VION, directeur de l'œuvre, 9, rue MONTessuy, PARIS (VII»). Chèque POSTAL 496-28.

M. 6. Gantait interpellera le gouvernement sur l'action

dn Syndicat national des instituteurs Châteaubriant, 31 octobre. M. Gustave Gautherot, sénateur de la Loire-Inférieure, a déposé sur le bureau du Sénat une demande d'interpellation adressée au président du Conseil « sur l'action révolutionnaire du Syndicat national des instituteurs publics et sur les mesures que compte prendre le nouveau gouvernement pour y parer ».

La Confflrence du désarmement Le Bureau ne se réunira que le 9 novembre

On est informé de Genève que c'est, décidément, le 9 novembre, comme il avait été prévu lors de la dernière scance, et non le 3, ainsi que le proposait M. Henderson, qu'aura lieu la prochaine réunion du bureau.

Les consultations, dont le président Arthur Henderson avait pris l'initiative ont révélé qu'une changement de date entrainerait des difficultés. La fixation définitive de la reprise au 9 novembre permettra notamment à M. Paul-Boncour de se trouver à Paris pour la présentation du Cabinet devant les Chambres et pour le débat qui pourrait s'instituer sur la politique étrangère.

Ajoutons que M. Norman Davis, premier délégué des Etats-Unis, partira dans peu de jours pour les Etats-Unis où il veut conférer aveo le président Roosevelt et avec le secrétaire d'Etat 1 aux Affaires étrangères, M. Hull, avant le départ de ce dernier pour l'Amérique du Sud.

Le premier déiégue des Blàte-Unis pas-

sera par Paris et «> rencontrer* ave»

sera par. Part.' s et q';v 1 1 a.~ j 1

(M. Paul-Boacour; j

LE JOUR DES MORTS,

d'après le célèbre tableau de W. Bougubreau (j85^).

Les corf its de presse Le journaliste anglais Panter est transféré à Leipzig

M Noël Panter, correspondant du Daily Telegraph, à Munich et arrêté pour haute trahison, sera entendu prochainement par le juge d'instruction de la Cour d'Empire, à Leipzig.

Le journaliste anglais, qui a systématiquement refusé de se laisser interroger par la police, est inculpé, on le sait, de trahison de secrets militaires.

Or, les quotidiens allemands s'efforcent de prétendre, contre l'évidence, que Panter n'était pas un véritable journaliste, mais qu'il ne faisait qu'usurper cel<ie qualité pour mieux se livrer à l'espionnage.

Les autorités anglaises, tant à Londres qu'à Berlin, rejettent avec indignation l'odieuse insinuation des journalistes allemand a.

On déclare, dama lus milieux diplomatiques britanniques, que le Foreign Office fera effectuer, avant la fin dp la semaine, une nouvelle démarche à Berlin d'une signilication particulière. Règlement

des incidents germano-russes On mande de Berlin, d'autre part, que le conflit germano-russe au sujet du séjour des journalistes russes en Allemagne et des journalistes allemands en Russie, est aplani.

A la suite d'un entretien entre M. de Neurath, ministre des Affaires étrangères d'Allemagne, et M. Kintchouk, ambassadeur des Soviets à Berlin, il a été convenu que la représentante des Izvestia et le représentant de l'Agence Tass à Berlin seraient admis à suivre les débats du procès du Reichstag.

De leur côté, les journalistes allemands pourront exercer de nouveau leurs fonctions en Russie.

Les conséquences éventuelles du plébiscite allemand

Le président Hindenburg

démissionnera-t-il en faveur de Hitler? Tandis que se poursuit en Allemagne la campagne électorale, dès maintenant on prévoit dans les milieux diplomatiques que les résultats de la journée du 12 novembre permettront au régime de déclencher une grande activité tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

On annonce comme possible la démission du maréeKal-président en faveur du Filrher largement plébiscité par le peuple, et des gens renseignés croient savoir que le futur Reichstag élaborera sans retard une nouvelle Constitution. A l'extérieur, le régime, fort du même résultat, parlera de façon de plus en plus nette au nom du peuple allemand et fera à l'étranger, notamment à la France, des offres impératives de paix à des conditions qu'on peut prévoir, mais qu'on ne saurait encore annoncer de façon exacte.

La question des dettes L'ajournement prochain

des négociations anglo-américaines Suivant le New-York Times, on s'attend, à Washington, à ce que, après une entrevue qu'il va avoir avec les négociateurs britanniques, M. Roosevelt ajourne les discussions relatives aux dettes pour une période indéterminée. Ces négociations ne seraient pas reprises jusqu'à ce que le sort du programme de restauration nationale soit plus certain et que le problème de la dette russe ait été discuté avec M. Litvinoff.

On prévoit à Washington

un nouveau manquement français pour le 15 décembre

On mande, en outre, de Washington que, selon des dépêches de p<*sse émanant de Paris, le gouvernement Sarraut serait décidé à laisser passer l'échéance du 15 décembre sans payer la ̃ dette américaine.

Le gouvernement américain considère, d'ailleurs, qu'un nouveau manquement français *st iiieviiabl£. <iueX aue &ûilCaûinei qw dirigera aiors us affaires françaises, étant donnée l'attitude irréductible de la Chambre des députés à oe sujet

Les incidents de Palestine La situation resta tendue à Jérusalem Trois blessés succombent

On mande de Londres qu'à la suite des incidents de samedi et dimanche, la situation reste très tendue en Palestine, à Jérusalem notamment, où trois autres Arabes, qui avaient prisipart aux manifestations, ont succombé lundi à leurs blessures.

Tous les magasins ont clos leurs portes et la grève générale menace de s'étendre à d'autres localités jusqu'à Damas, où les musulmans ont, dit-on, cessé tout travail, afin de prier dans les mosquées pour leurs coreligionnaires. Le couvre-feu, à 18 heures, a été proclamé.

A Caïffa, la situation est telle que les autorités ont jugé nécessaire d'annuler de grandes fêles prévues pour mardi, à J'oeeasien de 1 inauguration du nouveau port.

Suivant les instructions des autorités de la Palestine, te vapeur danois Polonia, qui menait de Constantza à Jaffa quelque 900 juifs polonais, s'est arrêté lundi à Port-Saïd. Mais le gouvernement égyptien a refusé aux émigrants l'autorisatien avait refusé aux émigrants l'autorisation de débarquer.

Finalement, le gouvernement palestinien ayant donné l'assurance que les émigrants juifs se trouvant à bord du Polonia seraient admis en Palestine, le gouvernement égyptien les a autorisés à débarquer à Port-Saïd, d'où ils poursuivront leur voyage par voie terrestre.

L'aviateur de Verneilh et ses deux compagnons se sont tués près de Dijon Surpris par une violente tempête de neige, l'aviateur Charles de Verneilh, qui revenait du Maroc et de Tunisie avec le mécanicien Le Bas et le radiotélégraphiste Goulmy, avait dû atterrir, dans la journée de samedi, à Dijon.

Il- devait en repartir dimanche, mais les conditions atmosphériques défavorables l'en empêchèrent. Lundi" matin, celles-ci s'étaient légèrement améliorées. Un bulletin transmis par la station météorologique de Longvic-Ouges annonçait que la visibilité était satisfaisante et que les collines de la région de Blaisy-Bas étaient dégagées. Bien que le directeur de l'aérodrome de Longvic leur conseillât d'attendre un temps plus favorable, les trois aviateurs décidèrent de partir pour Villacoublay.

Le Biarritz s'envolait à 9 h. i5. A 11 heures, on annonçait qu'un avion venait de tomber près de Blaisy-Bais. Quelques minutes après, on précisait que cet avion était le Biarritz, et que rtois cadavres gisaient au milieu de ses décombres. Les trois corps furent dégagés, puis portés à la mairie de BlaisyBas.

On ignore encore les causes de l'accident. Il est possible que le Biarritz ait heurté les arbres d'une colline cachée par le brouillard. Il se peut aussi que de Verneilh ait perdu sa route dans la brume et qu'il soit tombé en essayant d'atterrir.

Le brigadier de gendarmerie de Sombernon, qui était en tournée dans la région avec un autre gendarme, relate ainsi l'accident

« On ne vovait pas à trois mètres devant soi, a déclaré le témoin. Tout paraissait pourtant bien aller, lorsque nous avons entendu, quelques instants après, un bruit de moteurs. Comme quatre accidents se sont produits au même endroit récemment, je dis à mon collègue pourvu que oe ne soit pas le oinquième'I et nous avons entendu peu après un fracas à proximité. Nous avons marcher assez longtemps pour trouver l'avion Blan-itz fiché dans la colline. Le radiotélégraphiste était à son poste, le casque sur la tête, les mains sur les plots de la T. S. F. Le pilote Charles de Verneilh et son mécanicien étaient morts défigurés, et tout semble indiquer qu'ils n'ont pas même vu venir la mort. Agé de 38 ans, le baron Charles de Verneilh-Puyraseau était un de nos meilleurs pilotes. Pendant la guerre, il commanda une escadrille. Après les hostilités, il fut d'abord pilota de ligne à l'Aéropostale, puis il se mit, il y a quelques années, à entreprendre de grands raids.

Avec Devé, il fit le tour de la Méditerranée occidentale. Il se rendit ensuite à Addis-Abeba avec ie colonel Weiss. Puis il établit. avec Devé at (Bunsen, a ùora au Biarritz, ta première liaison France-Nouvelle-Calédonie, parcourant aï 000 kilomètres ea iS» henres roi.

La nouvelle expérience monétaire

du président Roosevelt Le gouvernement américain, par une dévaluation dirigée du dollar, vise a déclarer une guerre des changes L'attaque est déclanchée spécialement contre le franc

Nous avons annoncé que le gouvernement américain avait décidé d'acheter de l'or sur les marchés étrangers, à un prix supérieur au cours international. Cette décision, qui est désapprouvée par les milieux bancaires et par les cercles financiers officiels la Trésorerie, Bureau fédéral de réserve et Corporation de reconstruction, est interprétée comme un moyen de relever les prix intérieurs américains tout en dépréciant le dollar.

Car, pour acheter de l'or à l'étranger, les autorités américaines étant obligées de se procurer des devises étrangères et de vendre, à cet effet, du dollar, cela affaiblira d'autant la valeur de la devise. En conséquence, les prix intérieurs devraient logiquement se relever. Reste à savoir si, dans la pratique, ce système s'appliquera facilement.

Mais, en attendant de connaître exac- tement les méthodes auxquelles aura recours le président, on est unanime, dans les milieux internationaux, à estimer que cette intervention du gouvernement amrricain sur le marché international du l'or, vise à assurer à M. Roosevelt et à ses collaborateurs une sorte de contrôle mondial des changes, qui leur permettra d'atteindre les devises étrangères. Ainsi, le gouvernement de Washington espère-t-il, par une pression dirigée à son gré, contraindre notamment la France et les pays restés fidèles à l'étalon-or à y renoncer.

On suit, avec attention à Londres cette politique, elle inquiète d'ailleurs le gouvernement anglais, lequel s'apprête pour sa part à répondre par des représailles à l'action monétaire américaine. On envisage que la France ne manquera pas aussi d'en faire autant. Cependant, on doute que les opérations à venir soient vraiment gênantes pour notre pays.

Même si l'augmentation de la prime de l'or à Londres provoquait des retraits de métal jaune de la Banque de France, ajoute-t-on, la perte ne serait pas suffisamment lourde pour mettre en danger la stabilité de la devise française.

Les armements clandestins de l'Allemagne

L'Eclaireur de Nice a reçu d'Amster- dam une information qui oonlirme que les tours pour la fabrication des canons qui avaient été cachés par les AHem&nds en Hollande, avant l'armistice de 1918, sont renvoyés en Allemagne. Le 11 octobre dernier, le bateau hollandais Roelfina est venu à Maartenshoek, et a chargé des tours servant à la fabrication des ca- nons d'une longueur de 12 mètres, pour les transporter par les canaux vers le Rhin jusqu'à Dusseldorf.

DE NOTRE TEMPS

Histoires vraies Encore une légende qui vient de mourir

Lorsqu'un gouvernement connaissait une sérieuse difficulté, lorsqu'il avait, par exemple, à faire voter une mesure impopulaire, des esprits un tantinet malicieux soulignaient qu'un gros événement survenait toujours à propos pour passionner l'opinion publique crime aux circonstances ténébreuses, instruction judiciaire fertile en scandales ou débats sensationnels de Cours d'assises. Le moins qu'on pouvait sous-entendre était que ledit gouvernement profitait de ce moment où l'attention du populaire était détournée pour donner à la machine fiscale un tour de vis supplémentaire. Eh bien 1 défaut d'un mystérieux cadavre de femme coupé en morceaux ou d'une malle sanglante abandonnée dans une consigne de gare, nous avons eu, cette fois-ci, les audiences de la Cour d'assises d'Aix dominées par les sinistres exploits de l'assassin Sarret, dans le temps même où le gouvernement prétendait s'en prendre à la fois aux contribuables et aux « parties prenantes » du budget pour rétablir un équilibre financier rompu depuis longtemps déjà. Et malgré la baignoire tragique, le vitriol et les millions escroqués, malgré les inquiétantes figures des accusés, leur cynisme, et tous les incidents d'audience, le public n'a pas marché il est vrai qu'Aix est si près de Marseille, et tous ceux qui ne veulent à aucun prix faire la « grande pénitence » ont poussé de telles clameurs que leurs députés en ont pris peur. On connaît la suite, qui nous a valu un nouveau gouvernement.

Peut-être, direz-vous, le public se passionne-t-il moins pour les faits divers scandaleux ? Deux récentes affaires prouveraient malheureusement le contraire.

Mai», il est une explication qui nous paraît originale et pourrait être un signe des temps les crimes les plus horribles, a-t-on dit, sont imprégnés d'une atmo- sphère théâtrale et littéraire depuis que l'on voit des écrivains professionnels prendre la place des journalistes. Le drame devient alors simple péripétie de roman, et les histoires vraies triste- ment vraies prennent l'aspect de jeux de scène».

Mais k morale, peweres-vccj, gagne-t-elle ) i

Monsieur LE Glçj, j J

L'activité politique dans les Balkans Les rencontres des rois de Rot*œan!é et de Bulgarie Une Conférence de six heures au large du Danube C'est lundi matin que, au cours d'uno' promenade effectuée à bord du yachti royal roumain, au large du Danube, efct qui a duré six heures, les rois Boris efcj Charles ont eu l'entrevue annoncée. Elle fait suite à la rencontre antérieurs' que le souverain bulgare avait eue aveu Alexandre de Yougoslavie.

Cette conversation, qui a ^té complétée par un entretien personnel qu'ont eu, également, à bord du yacht, les ptf-1 miers ministres Vaïda et Mouehanuff, et' le ministre nés Affaires étrangères île' Roumanie, M. Titulesco, a porté, naturellement, sur les questions i>cn<lante« entre la Roumanie et la Bulgarie, pro-J blême des minorités et relations ocor.o^' miques notamment.

Mais il n'est pas douteux qu'elle n'ait été élargie, et que les interlocuteurs n'aient envisagé les meilleurs moyens do renforcer la paix dans les Balkans. Ceri ne ripUt se faire, on ie sdit. que

Le roi Boris.

par un rapprochement entre la Bulgarie et ses voisins.

Les relations bulgaro-yougoslaves étant ;>. cet égard les plus délicates, on assur< que le roi Charles auraient offert si médiation entre Belgrade et Sôôa. Quoi qu'il en soit, cette entrevue n'ei

Le roi CarOL.

restera pas là. En effet, en le quittant. le roi Charles a salué le roi Boris, lui disant au revoir. Et l'on annonce qu'una nouvelle entrevue des deux souverains aura lieu, en janvier, à Bucarest. On peut espérer que ces multiples confrontations de points de vue abouti- ront finalement au résultat si désiré 1 la confirmation de la paix dans les Balkans et sa stabilisation définitive, la. quelle a tant d'importance pour la tran« quillité et l'essor de l'Europe.

La situation en Yougoslavie ne s'améliore pas

La presse française est à peu près silencieuse sur les événements de Yougoslavie. Elle se contente de quelques dépèches officieuses qui cachent, ou même dénaturent la réalité.

Malgré les déclarations officielles, la vie politique est toujours aussi anormale. Les populations les plus cultivées du royaume ce sont les populations catholiques sont littéralement brimées par les politiciens rationalistes et antiromains de l'ancienne Serbie. Les chefs des partis politiques d'opposition sont toujours maintenus loin de leur milieu et de leur famille, confinés dans des régions désertes et malsaines, livrés aux chicanes agressives de leurs gardiens. Récemment encore nous apprenions que l'ancien préfet <1r Lioubllana, un Slovène très distingué, M. Natlatchen, déporté depuis huit mois, était tombé gravement malade et que le gouvernement de Belgrade s'opposait, malgré les instances des médecins, à changer son lieu de résidence et à lui permettre de recevoir des soins. La persécution religieuse, elle aussi, continue. Au cours des derniers mois, les tribunaux ont condamné plusieurs prêtres pour leur hostilité prétendue on réelle aux Sokols, ce groupement de jeunesse d'origine maçonnique dont noua avons plusieurs fois entretenu nos lec teurs.

Accusé d'avoir refusé l'absolution » un pénitent qiii faisait partie des Sokols un ecclésiastique quL «lu reste, >« poiniH se défendre, puisqu'il s'agissait du s-i'ivi je la coiifcssiOB a été condamna à une arueade de 3 000 dinars. Les élections comniuuales vieimcû*


/avoir lieu. Le gouvernement crie Victoire » Les procédés employés ont, itélas 1 pour résultat d'ébranler plus encore que par le passé l'unité de l'Etat lyousoslave.

En Croatie, à peine 20 pour 100 des électeurs ont pris part au vote. En Siovénie, les résultats des élections ont été ïortement truqués partout où l'opposition triomphait: malgré les menaces. des plaintes ont, en conséquence, été déposées au Conseil d'Etat mais à quoi aboutiront-elles 1 70 pùur 100 des électeurs auraient voté contre le régime dictatorial, 15 pour 100 pour, les autres pour des listés de compromis.

Par tous les moyens, sous-préfets et gendarmes avalent d'ailleurs essayé c'empOcher la formation de listes d'opposition. Réunions interdites, amendes multipliées, licences de métier retirées, ouvriers renvoyés de l'usine et fonctionnaires remerciés on espérait ainsi dé-courager les opposante. Pendant le vote. les nationalistes gouvernementaux s'emparaient du bureau, expulsaient les éleeteurs d'opposition, admettaient au vote leurs amis, même s'ils ne jouissaient pas des titres d'électeurs.

Cette conduite ne fait certes pas honneur au gouvernement yougoslave actuel qui parle cependant de restauration <lu régime parlementaire et se pique de ̃vouloir conserver les sympathies françaises.

C'est, du reste, une politique fort malhabile, à moins que, la passion antireligieuse étouftant toute compréhension de l'intérêt national, les dirigeants de Belgrade s'habituent à voir leurs compatriotes persécutés de Slovénie et de Croatie regarder du côté de l'Italie et de l'Autriche, pays qu'ils n'affectionnaient guère il y a quinze ans.

Henversement des sympathies bien 'décevant pour nous et bien inattendu! Mais quand triomphe le sectarisme, on î#ut s'attendre à tout.

Les avertissements n'auront pourtant pas manqué nos amis et alliés de Belgrade.

A l'Elysée

Le président de la République a reçu, lundi après-midi, M. Delesalie, sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Air; le président et le secrétaire de l'Association des anciens élèves du lycée Henrl-lV, et 5. Exe. le prince Tokugawa, ancien président, pendant trente ans, de la iThambre des Pairs au Japon, et actuellement président de la Société japonaise de la Croix-Rouge.

Le chef de l'Etat a, d'autre part, remis les insignes de grand'croix de la Légion d'honneur à M. Jules Gautier, président de section honoraire au Conseil d'Etat, et ceux de commandeur ;i M, Calteaux, inspecteur général des mines.

Echos parlementaires M. Tardieu avait convoqué mardi les membres du groupe du Centre républi- cain, dont il est le président, poar cm•venir avec eux de l'attitude à preiKÏFe à t'égard du Cabinet Sarraut que l'on di- taft devoir se présenter le même jour devant les Chambres. En raison du «hanKoment de date, quelques membres seulement du groupe avalent répondu à rappel de leur président Ils n'ont donc pu se livrer qu'à un échange de vues uraical et n'ont pris aucune décision. Ils veulent d'ailleurs attendre, avant toutes «̃hoses, de connaître les grandes lignes il;; la déclaration ministérielle et les pro- ji'ls du nouveau Cabinet.

M. Max Hymans. député <ie l'Indre, président de la Commission des douanes de la Chambre, a déposé une demande tt interpellation sur les mesures que le t-'ouvernement compte prendre pour assurer la cohésion des services économiques éparpillés entre divers mlnis-

tères. ̃ ̃

D'autre part. M. Philippe..Henrlot> déJ'Uté d». la- Gironde, a décidé de reprendre son interpellation sur les décisions du Congrès des Instituteurs qui avait été ajournée par la Chambre sous le précédent gouvernement.

L'ardeor dfts petits "Pages" 550 exemplaires de l'Almanach du Pèlerin n'ont pas suffi à L'ardeur des petits Pages de Saint-André; veuillez m'en adresser un nouveau colis de 125!

Abbé Gayet,

vic. à St-Aniri Je R. (Marne)

L'Almanach du Pèlerin a partout un succès mérité et nombreux sont les propagateurs qui renouvellent leur première commande.

LAlmanach du Pèlerin est vendu partout 2 fr. l'exemplaire et envoyé franco directement contre réception

de 2 fr. 45

MAISON DE LA BONNE PRESSE 5, rue BauarJ, Paris-l'Ill'

IL EST FAIT D'IMPORTANTES REMISES AUX PROPAGATIURS

BOURSE DE PARIS. Cours «lu 31 octobre 1933.

,r renoe I COURS I COUNb II VAI!ITm« collBS I COUM II VAtlTTTni I 'M" I mua il VALEITB1 I CUUK!i I CUUM II VALECR3 I C0UM I 001"IS

I cousa co9Na II I cou9s I coDAS ~I VA~y vuas I cooA9 U VAy~ ccuRa I cuola II v,y I coulu i I~DA9

VALEURS | prW, I du )w [I VALEURS | pfttM- [ du jMf )[ VALEURS | [ |0|f |) VAUUB3 | | )o|1|. || YAUSLK3 [ [ <g

AU fAme~Ef t A~i. !o't'MtMt* 847 $21 f~, ig~ ·~8 .316 VAWUItb fsTRA·.&

̃ Action. MiM-Uln ••« •• ••« ••! 1S95 -Ml .341 Fonde d'Etat

Fondtd'Eut ..6T BlnqMilaFrmea. lie» .-lltWO Bjwe-lolr. «on.. -•: ̃- •• IMS Mi .3« i»«|l6tofr»î1/î% ..« 5U

67 4D 67 Banque ..9850 whone 532-3

dmarUssable 3 'TU 5U' ,·li~naue ce Parla.f5~ ..It499 CYAnldrn. 39-1 1913 81j2,.1·358 "L~ f9pg.itE911

~i..BS union I:Union Parislrnne.,i.ETU Lent tsas. ·'1f~ .dY3 .J ..lOf84 ·4l4 J ·

i>lT~4°/o~l~~L.TT BO'T7 t ~C°AlqarirnAa.ji~ t&10 'psolpoe. 5~ 000. fgi0d ·7B0..LTSI l9tt.

f9f8 d j~ ..TT ,.T6 ~~qomDtclr EscomDn.'1~5 .tOUD ikakfs rt 8sdd, 3180 3910 .üDip. galaA d .752 :7u

~)20 5 Amort. 107 Cradlt Foao. AI irle .844 ,845 INShI. .4i9 4AT ..I d 1;E f ¢g f.. ·8D8 .8a5 ~i~ll t90D,960 .&5 g5

f JEO 5 Aawrt, ·f5T ~V,tOT 051i g i~3U di35 5~:S- ·8T8 II v 1`xf.

î^feisd^tfaMr ::«: ::g ISST-M^rg -Vfc"- »f§*:S fc:î?ffi :̃:

0 o 1/2 tr. i..84 70 45 45 er6cm T x't`d1 .·:YiD5 f888, ,.?i

1~3. 4 l~2 tr. A. 83 60 35 Société t ooaals OMIPaaPen hntaa.lEd Italle 8 f i 1 7a· · 50 ..go

)iM241/2tr.6.60..M35!o'M«tft)e.tOœ ~M<"Mm M?~" .5w "'508 Japu 19a

M~2.MA.L.e'MMt.F.nc. ).,MMS.3~ :389 Sp · 'J-19M.4805.

)'.TT.5K19ïS-K50Ct'M. M:l'*t<fX .(b. *< 'M9 l9t0,

PT .t.4$lW» •«» .J.«8!:S<«létt»ttMllHI».;w£ ••!• -gMêrt» «500 3 »•"•'•• •»« •£$ l.roe 1910 i

5 19E4..T4T.SYaa.l~U..l9aSD a, $tri& 2bw .34-9 30 ~RoumAAled%iftfi.140

q as~ igpg, .559 50!.539 ..II'Ett. ,TOB ·"10 5 e~ · · i b d1t ~9~ · Roumanie 4 lm 1 140

c.i?~ .8D8 &- ~rE0 Ed .i84 59'.100 ,3pg f9t3. ,ES 50 ..ES E5

ô f9E0, .SYE .SEi ·. OrINes. .8ro 670 ll9E. w4 a" f9li.

iS^fi:M^:p^«»: S»StvtS"«" :Ffâ (^SSfÉ-S"

lasrlerl9E3·.`.5t5 l9EE.. 50'.StT Pipis IBeInsJi,YY6 RE8 pq igOd.323 ,88D .i E ~JS~~o· iW4 .40'1 .3-f II AaOoa, Iu.i,190 .t85

S ~i9S3.515 -5H! .JMo<ftM 6!eft!<:it<.M<0 ·t5 i t9<&). 6typo à 6M 'TOg k Dt4WAA.4<t3.dt5..l

° fanriar f9E4,5E9 .531 Paris.1165 ..ifln d lqfOE Ssll,°S:i .990 3~~aa~Gy9 .E~ hCrddlt foa0. t%pt f085 E0t0

0^4%351 .3m xm, .«» :iK g g»|î* V3»i:S *«5;4- ::l:« M»^!°:^ 17 «. io/?«; tS ";̃?« FHubMiétiUmiL1 105 -1K2 bl Ja» 6 $2 -MS 50 .ï« iCmmi Mlalag. 1495 1510

At.dq.h.d~93p ·T'd9 .T43 fG~üllArqle.tUb :fUE 16 6 1 ·8d8 5U:ü4; ÎCentnl AIAIag. f4f~ ..1t510

4& Sî "TM '740 "IfîwîïîÈit B31 -5«1 3 19» 6$: 5 8 i 3 «i -835 ̃3U «•««•̃.•• • «S» •• ««*

ifHoT. J s* 369 i TrwïriMHiîri" .438 •«! 3 1924 6 $ .SB* .5» Mm. -3SI gS SwDMrlM m .«&

ifrldM «ce. S ^•^•J" 2k '] .499 > \mî H .m .870 « ifl -3» ̃»" «OOétUdl» taW..620 .634

Z tUm M4 '748 | L»x1:T.: 8390 «380 «KM îfrjj L 880 .876 5 -898 •• .g» W «>lltt(|».DM.. l»08 1T80

~TM~2</I M M ~tM.. 1 (. TE t9S9(C.~)oS 4M .:1! 3 .M6 !.Mr.~p).ef<4T5 .496

comemu 4 Q,IM 745 '74t MMrot. J .?0 .M8 t930*%S~<TM .748 Nord 5 -4i5 414 Suc. Ege Ht~

S~4s :aM :3M Mh.. .M9 ·5~ 19304% .794 < %?0 .38Y ~TAdAa~ Tsr9Yle.

'=' S i; ? r 8fe.ïï«: S- « ^«b E 4»fe: :g f TM! $ $

<%m 756 7K ~Mt.<6~MXtf.t.a77~ 1932 4 lit -MW.390. -M.t798..i7ES..

.^«îa 35 S =r. £ *i:fi I~ S5.4..1/?» :«i ::j = .mT.:|2 :g Sifc" 1798

adâgascar 1&a 70 70 ÛM?M.?0 .0 f9a3. ·St6 .5t3 j-M OM~thtttt

MMSMCWiwM» ^w .^w iTransatiantl^us 51 ••» /lSSO 518 .584 &% Dtntn 1M4 2 10.8 10 IHroe 1914? 885 WtufM. 80 -T7 1889 3 j 3% -267 Mrt|MM f. 548 457 I 447 UftowHSlï «175 «<* «,li8«.891 .894 Métal 5 -399 .£* UMn.

41/2&ÏM9 837 840 U*» fui» -^A HVm M •83e «I « V– •*? "*MQ«B

Zî&{& f ïw 743 Uojwr.385 .380 3|i§99 819 .884 8 .ne. -346 .847 T ..Ï8 » ..83 75

y6 ( 311~ .T40 .Td9 E~9sf .385 *1 1 .8t9 ,894 8 ana ·34B .844 ppAls, · 95 E8 TS

4 §2 1M1 736 739 lithe'W .605 -S» 2Ji906 SU .840 -Mm. -334 .334 j^g^ .118 .«.. 4 1/2WB.: 798 iwJ FnMWrtM .775 .••• 1(1912 176 .175 le 1/1 -33» •• ̃&> Mm HMS. -78U .783 7»»IS3%1898 .!? PUmtltn Loira.5i9 -M9 g\l9S6 630 .685 5$ -698 .678 Bt .538 .530 ISw«190» 368 363 «-Mnlfe..318 -8M l|jl987 1.518 .518 3$ '886 •• •»» SOKtlil.lt. -898 .888 -41/2«ÏMi 808 808 CMBIlM-Comment. 1975\.1«5 pJt9K> 5 %887 .880 ..IjOtmt 3 rac -350 ̃• .350 i^nfasum .110 50 -4% 1930 'Tre TO Oomme*y.F«ur(*485 -480 Q/19304&759 .750 ..« Dont.. -361 .36* niic» -118 50 .116 ii.do-C(Ui899-1905* '300 Y 'SM Hw»-Ulle 1085 10*0 [l931 %805 .810 .A 21/1 -$88 .3» »Mlt,EH|. 47 50 ..47 50 JBWMII. W^wu.u .au* M m 1931-32 4%786 .785 ..ïl»BM««fciiaC: -869 · tint mm. 498 .498 T«o4 %mî" '748 -tmmt» .6» .<*5 \l«38 4 1/4.8*0 .880 ..lt»DM« .«60 (MMH*». 65 .64 88 Iwis 190247 MO *3 S tauto-iado 1»» •̃ W1» '«•»• 1879 5C1 .530 ..lo»Mt AKiérien. -261 Thinlt 293 .88810

-4~W)" "CtnM~.6M.M* -iM3.J))«H)M.tM ~Mt.MSC.tM..

CONSEIL DE CABINET Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se sont réunis lundi. à 16 heures, en Conseil de Cabinet, au ministère de la Marine, sous la présidence de M, Albert Sarrau t.

La mort de M. Painlevé Le président du Conseil a rendu hommage à la mémoire du président Painlevé, auquel le gouvernement a cru devoir réserver dos obsèques nationales et les honneurs du Panthéon. Le Conseil u approuva les dispositions ainsi prises pour exprimer le deuil du pays, et a spécialement chargé M. de Monzie, ministre de l'Education nationale, de l'organisation des obsèques qui seront célébrées samedi matin. M. Albert Sarraut prendra la parole au nom du gouvernement.

La déclaration ministérielle Le président du Conseil a développé les grandes lignes de la déclaration ministérielle qui doit être lue Vendredi prochain devant le Parlement. Le Conseil a unanimement approuvé les vues du président du Conseil, qui lui soumettra jeudi le texte définitif de la déclaration.

Le redressement financier M. Georges Bonnet, ministre des Finances, a fait un exposé détaillé de la situation financière. Le Conseil a été unanime à reconnaître la nécessité d'assurer le redressement budgétaire avant le vote de la loi de finances. M. Abel Gardey, ministre du Budget, présentera au prochain Conseil ses propositions de voies et moyens.

Le Conseil a ensuite procédé h l'expédition des affaires courantes. Il se réunira en Conseil de Cabinet jeudi prochain, à 16 heures.

La mort de M. Painlevé La levée du corps

La levée du corps a eu lieu ce mardi, au commencement de l'après-midi. Seuls y assistaient les proches parents du défunt, ainsi que M. Chautemps, ministre de l'Intérieur, et M. de Monzie, ministre de l'Education nationale. Le fourgon funèbre a ensuite pris le chemin du Conservatoire des arts et métiers, oh la dépouille de M. Painlevé sera exposée jusqu'à samedi matin. Elle a été placée dans la crypte du Conservatoire, des élèves de l'Ecole polytechnique, de Saint-Cyr et de l'Ecole supérieure de l'aéronautique assureront tour de rôle la garde funèbre. A partir de 15 heures, le public a commencé à défiler devant le catafalque.

Les condoléances

M. Litvinoû", commlssalre du peuple aux affaires étrangères de l'U. R. S. S., est venu, dans la journée de lundi, en compagnie de (M. Dovgalewski, ambassadeur des Soviets à Paris, s'incliner devant la dépouille du défunt.

Le chancelier Dollfuss a adressé, en son nom et en celui du gouvernement fédéral, un télégramme de condoléances au président du Conseil français. D'autre part, M. Paul-Boncour, ministre des Affaires étrangères, a reçu les condoléances du chargé d'affaires d'Allemagne au nom de son gouvernement et de l'ambassade d'Allemagne du chargé d'affaires d'Autriche, du ministre de Siïim, au nom de son gouvernement et en son nom personnel.

Ce que dit la presse étrangère En Allemagne, la presse consacre de longs articles nécrologiques à M. Paul Painlevé. Elle rappelle surtout son role pendant la guerre comme ministre de la Guerre, et, ensuite, comme président du Conseil.

En élevant les généraux Foch et Pétain aux plus hautes fonctions militaires, déclarent en substance les journaux, M. Painlevé a préparé la voie à M. Cle- menceau.

Ils rappellent que, pendant et après les hostilités, M. Painlevé a notablement contribué au développement de l'aviation et des chars de combat.

En Autriche, la Reichspost, la Neue Frêle Presse et le Xeues Wener Tagblatt, publient de longs articles où ils font des éloges particulièrement chaleureux du défunt. Ils soulignent l'amitié sincère qu'il a toujours témoignée à l'Autriche et à la ville de Vienne. « M. Painlnvé, dit la Reichspost, était un admirateur de l'ancien chancelier, Mgr Seipel, dont il loua souvent l'œuvre de reconstruction, »

En Tchécoslovaquie, les journaux commentent, en termes émus, la disparition de M. Paul Painlevé. Ils rappellent surtout le rôle joué par l'homme d'Etat français dans l'organisation de l'armée tchécoslovaque en France pendant la guerre son séjour à Prague, il y a un an, quand il représenta le gouvernement français au Congrès de chimie Industrielle, et son activité de président de la Société des Amis de la Tchécoslovaquie.

M. Camille Chautemps a reçu M. Ponsot, résident général de France au Maroc, avec lequel il s'est entretenu des problèmes intéressant l'ensemble de la population indigène et deï colons de l'Afrique du Nord.

Avant le Conseil national socialiste Les Fédération» départementales prennent position

Plusieurs Fédérations et sections du parti socialiste, ont mis à profit la journée de dimanche pour arrêter leur attitude en vue du Conseil national qui va se tenir les 4 et ô novembre prochains. Que faire des insoumis d'Angouleme et des parlementaires qui, rompant l'unité de vote du groupe, out voté, lundi soir, la conilance du Cabinet Daladler. Les exclure, les garder ou simplement les réprimander ? Les choses ne s'annoncent pas très bien pour les amis de MM. Renaudel et Marquet.

Exclusion, ont dit 133 voix contre 85 dans le Puy-de-Dôme.

Exclusion, a répété à l'unanimité la Commission administrative de la Fédè nation du Nord.

Exclusion pure et simple, tel est aussi Je sentiment de la Fédération du Rhône unanime, et de la section de Montpellier. Et la majorité de la Fédération de Vlsire .155 voix sur 125) est du même avi.«.

Contre cette offensive s'est seulement dressée hier la Fédération de la Gironde, à laquelle appartiennent MM. Marquet et Cayrel.

Bntln, MM. Camboullve», député d'Albl, et Ramadier, député de l'Aveyron deux « mous », dans un manifeste adressé à leurs électeurs, refusent de s'incliner devant les menaces de sanctions. Avec le prolétariat, avec les élus socialistes, qui ne se résignent pas à l'immobilité, avec les partis de démocratie », ils poursuivront, afflrment-ils, leur effort.

La Fédération du Tarn veut-elle sauvegarder avant tout i'unité du parti. Dans une motion adoptée par 47 voix contre 39 et 1 abstention, elle proclame « désastreuse une scission éventuelle et demande qu'on passe l'éponge sur les actes d'indiscipline, ou, qu'à tout le moins, on fasse appel à l'arbitrage de l'Internationale.

La C. A. P. réclame des têta Mais n'est-il pas trop tard pour parler de conciliation ? La C. A. P. a siégé lundi soir pour se préparer, elle aussi, au Conseil national, ison dernier mot est celui-ci les élus qui ont pris part à la réunion d'Angouleme ou ceux qui les ont encouragés et qui ont aggravé leur cas en rompant l'autre soir l'unité de vote du groupe en accordant leur confiance au Cabinet Daladier, se sont mis eux-mêmes hors du parti.

Il est vrai que, par ailleurs, des coñciliabulea se sont poursuivie lundi toute la journée entre MM. Adler, Otto Bauer, Renaudel, Blum et Paul Faure. Les deux chefs du parti socialiste autrichien n'ont-ils pas cherché à s'entremettre Les moas » récidivent En tout cas, l'attitude de MM..Renau- del, Marquet et de leurs amis est de nature à décourager oes bonnes dispo- sitiona. Pendant que la C. A. P. préparait ses foudres contre eux, Ils étaient réunis boulevard du Temple et raillaient abondamment leurs adversaires. « La. Commission exécutive de la Fédération de la Seine m'a sommé de lui renvoyer mon mandat, déclara M. Perrin, député du XVIII1 elle peut l'attendre longtemps. Admirez la logique de M. Blum, dit à son tour M. Déat il renverse le Cabinet Daladier et accorde un préjugé favorable au ministère Sarraut qui se situe un peu moins à gauche que le précédent. Quant à M. Renaudel, il répéta une fois de plus qu'il ne voulait pas jouer les exclus par persuasion. Le député du Var ajouta d'ailleurs que si, un jour, ses amis et lui se trouvaient mis A la porte du parti, Ils se feraient une raison et sauraient recréer un foyer où leB coeurs socialistes pourraient se retrouver »,

Echos de partout En raison de la préparation des funérailles nationales du président Palolevé, le Paotnéoo sera Terme au public du Jeudi 2 au samedi 4 novembre Inclus.

La cérémonie organisée chaque année au cimetière de Saint-Ouen par le Comité d'entente des Sociétés locales, en souvenir des morts de la guerre, aura lieu le dimanche 5 novembre, à 10 h. La Fédération des corporations artisanales hongroises a convoqué pour la fin du mois de novembre une conférence internationale, qui s'occupera de la réorganisation de l'Institut international de l'artisanat, dont le siège est à Paris et le secrétariat administratif à Rome. M. Wacsaw Czosnowski, chef adjoint de la section de presse du ministère des Affaires étrangères à Varsovie, est nommé consul de Pologne à Lyon, à partir du 1" janvier 1934.

-A Valence (Espagne), à l'occasion du transfert des cendres de l'écrivain Blasco Ibanez, M. Herbette, ambassadeur de France, a remis les insignes de la Légion d'honneur à M. Lambies, maire de la ville.

L'Association Léopold Bellan vient de procéder à la distribution solennelle des diplômes aux élèves de l'Institut professionnel féminin.

M. Bénazet, sénateur de l'Indre, vient de subir dans de bonnes conditions, chez les Sœurs de la rue Bizet, l'opération de l'appendicite.

L'Union des Sténographe*, 78, rue Bonaparte (VI' arr.), vient d'ouvrir ses cours gratuits de sténographie, mil ont lieu aux mairies des Ht", VI* et XIV" arrondissements, et aux écoles, 12 bis, rue de la Bienfaisance. 43, rue des Moines et 7 bis, rue Doudeauville.

La vie internationale L'agitation fasciste en Belgique Les fonctionnaires « dinasos » doivent démissionner on seront révoqués Le journal La Métropole, d'Anvers, annonce que le gouvernement vient de décider que « l'affiliation des fonctionnaires aux groupements visant à la destruction de l'Etat doit entraîner, ipso facto, leur démission, et que les agents de l'Etat qui commettraient des actes antinationaux seront, par le fait même, aussi révoqués. La décision de principe qui vient d'être prise concerne évidemment les « dinasos et les communistes. Elle s'appliquera aussi à tous ceux qui seront affiliés à des groupements à tendance hitlérienne ».

Voilà donc une réponse ferme du gouvernement belge à tous les fauteurs de troubles et particulièrement aux « dinasos ». La situation t'imposait.

La nouvelle organisation corporative en Italie

Que deviendra la Chambre des députés ? Les décisions qui seront prises à Rome, au cours de la session du Conseil national des Corporations, le 8 novembre, suscitent le plus vif intérêt dans les milieux corporatifs et politiques ita-

liens.

Un certain nombre de décisions sem- blent dès maintenant assurées. Dans l'industrie, les corporations nouvelles qui seront créées grouperont les différents éléments patrons, ouvriers, techniciens, etc., d'une catégorie Industrielle spéciale automobile, textile, etc. L'ensemble de la production italienne serait divisé en une cinquantaine de corporations.

Le Conseil national des Corporations aura pleins pouvoirs pour organiser et régler non seulement les questions du travail, mais celles de la production. L'Italie va donc directement à un ré- gime d'économie dirigée.

Dans les milieux syndicaux, on parle ouvertement d'un véritable « self government des corporations. On envisage donc le Conseil national des corporations comme une assemblée formée des représentants librement choisis par les groupements autorisés de la partie pro- ductrice de la nation.

Quand ce Conseil national aura reçu, dans l'ordre social et économique, des pouvoirs législatifs, il constituera à lui seul la véritable Chambre corporative dont il est question depuis si longtemps. Que deviendra la Chambre des députés actuelle, dont le rôle sera nécessaire- ment amoindri ? î

On Ignore sous quelle forme se traduira cet affaiblissement, mais il semble que les décisions du 8 novembre ne toucheront que l'organisation des corporations de catégories du Conseil national. La réforme de la Chambre ne viendrait que plus tard.

Des élections municipales importantes

ont lien en Angleterre Les travaillistes vont-ils y prendre leur revanche

Mardi ont lieu en Angleterre des élections pour le renouvellement de 350 Conseils municipaux. Elles intéressent environ la moitié de la population anglaise. La campagne exceptionnellement active menée par le parti travailliste et les polémiques suscitées par les dernières élections partielles, dont quelques-unes lui furent favorables, confèrent à ce scrutin un intérêt tout particulier. Le Daily Heralâ, affirme que le Labour Party est d'autant plus assuré d'enregistrer des progrès sérieux que ses candidats sont, dans de nombreuses circonscriptions, appuyés par les libéraux. Tout au contraire, le Times, après avoir rappelé les mécomptes de l'expérience travailliste et la crise aiguë dont souffrait le pays en 1931, Invite les électeurs à faire obstacle au triomphe des irresponsables •>.

LE PROCES

de l'incendie du Reichstag L'audience de lundi

Toujours la même incohérence dans l'ensemble des témoignages.

Le témoin Soenker, appelé à dire dans quelles conditions il a connu Taneff, est formellement contredit par celui-ci. Il avoue alors en tremblant qu'il a menti, de peur d'être mêlé à l'affaire.

Le procureur général demande l'arrestation immédiate de Soenker. Le tribunal décide que Soenker ayant fait de fausses déclarations sous serment devra être gardé par la police jusqu'à ce qu'un mandat ait été délivré contre lui il sera Inculpé de faux témoignage. On entend ensuite le commissaire Benge qui n'apporte aucun éclaircissement ni détail nouveau, mais déclare que lorsqu'il entendit Van der Lubbe immédiatement après l'incendie, celui-et lui donna l'impression d'être très intelligent.

Dlmitroff continue à se défendre avec énergie et à cribler les témoins de questions. en en tirant des conclusions qui mettent le président hors de lut.

iaaiwtiaii mmm CHANGES A PARIS

SUR | Hier Auj. j SUR Hier j Auj. U»dfM.8U.50 ..80,85) Hollind» 1030,50 1030,75 Kew-Tork.16,79 ..16,96 |tat!e 131,50 .1.14,65 Mlemtgtii. KofVM».. -406 Belgique.356,50 .856,)!5 SaMt.417,418,50 Munurk..358 Salue. 494,875 .495,50 Espiçne.813,75 .813,75 TteaH ••̃•> .••

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 30 octobre.

Blés. Ouverture 3 cPoct. 123,75 vend., tend, sans affaires.

Clôture dtsp. cote ornclelle 121 base 76 kg., tous incotés.

Farines. Ouverture S de déc. 165 vend., autres époque9 incotCes, tend. «an» affaires.

Avoines. Ouverture: courant 50,50 paye. prochain 52,30 k 52,35 payés, dêc. 53,75 à 54. 3 île nov. 53,75 payé, 3 do déc. 55 payé, 3 de janv. r>6 à 56,25, 3 de fév. 50,75 Payé, tend. soutenue.

Clôture tilsp. cote officielle 49, courant 49,50 à 50, prochain 51,50 payé, déc 5î,75 payé, 3 de nov. 52,50 à 52,7. 3 de déc. 54 à 54.25, 3 de Janv. 55 à 55,50, 3 de fév. 55,75 payé, tend faible.

Sacret. Ouverture courant 813,50 & 214. prochain 213,50 à 211, déc. 214, 3 do nov. 213,50 à 214. 3 de Janv. 216, tous payés. tend, ferme. Cloturo courant 213,50 payé, prochain 213 & 213,50 payés, liée. SU.50 & 214, 3 de nov. m,50 & 214 payés, 3 de Janv. 215,50 k 216 payés, tond. calme. Cote ofuclelle 213,50.

Alcools. Ouverture 3 de Janv. 585 II 595 payés, autres époques Incotées, tend. soutenue. Clôture de jaav. 590 payé, autres époques lncotées. tend. calme. Farine de consommation. Cote ornoleuse de la farine établie par la Chambre syndicale de l'industrie meunlèro partsienne, 193.

BWs. Cote ornclelle, 121.

Marseille, 80 octobre.

Cours dt£ disponible bulle de Itn i20 »

La mort du professeur Calmette Hommage à la mémoire de Calmette A Genève, le Comité d'hygiène de la Société des Nations, au début de sa séance du lundi 30 octobre, a rendu hommage à la mémoire du professeur Calmette, sous-directeur de l'Institut Pasteur.

Le président, Dr Th. Madsen et le professeur Léon Bernard, ont prononcé son éloge et rappelé l'esprit de sympathie et de collaboration avec lequel il suivait les travaux de l'organisation d'hygiène. La séance a été suspendue en signe de deuil.

Dans la presse allemande

En Allemagne, d'une façon générale, lee journaux mettent en relief la personnalité marquante du professeur Calmette.

Quelques gazettes faisant allusion à l'affaire des vaccins » qui s'est déroulée il y a deux ans devant le tribunal de Lûbeck, le Berliner Tageblatt rappelle ceci

Ge n'était pas M. Calmette l'accusé de la Cour de Lûbeck, mais les personnalités responsables le procès a prouve qu'elles ont commis des négligences et des Imprudences inexcusables, qui ont contribué a aggraver la maladie. »

Dernières Nouvelles

ENCORE UN ACCIDENT D'AVIATION Plusieurs victimes

Lure, 31 octobre. L'avion trimoteur assurant le service régulier de la ligne Bàle-Paris. est tombé à 11 h. 20, à fctobon (Haute-Saône), sur le llano d'une colline boisée.

A bord de l'appareil avaient pris place, au départ de Baie, le pilote Latannechère, le radio-mécanicien Supply. un passager, M. Bloquet, et une passagère, dont l'identité n'est pas encore connue. Le pilote, M. Lafannechère, est grièvement blessé, ainsi que le passager, M. Bloquet. Le mécanicien Supply et la passagère ont été tués.

On icrolt que c'est par suite d'un brouillard épais, aggravé de nuages de neige, que l'accident s'est produit. Le pilote Lafannechère totalise, à l'heure actuelle, plua de 5500 heures ae vol.

A bord de cet appareil, se trouvaient également une vingtaine de chamois destinés à un parc zoologique anglais.

GRAVE ACCIDENT D'AUTOMOBILE Langon, 31 octobre. Un grave accident d'automobile s'est produit, ce matin, à 9 h. 5, près de Langon.

L'autobus Nérac-Bordeaux, venant de Nérac, avait dépassé Langon, lorsqu'il entra en colllslon avec une voiture attelée d'un cheval et une automobile transportant trois voyageurs, le notaire de Barsac, son fils et une autre personne.

Le notaire a été tué sur le coup son fils et l'autre personne ont été blessés. Le car a capoté dans un fossé, et plusieurs voyageurs qu'il transportait ont été contusionnés.

INCENDIE A LA QARE DE TOURS Tours, 31 octobre. Un violent incendie, qui a fait des dégâts considérables, a détruit cette nuit, (l la gare de Tours, un grand bâtiment servant d'atelier de réparations et de dépôt de peinture et d'outillage. Plusieurs wagons, une locomotrice électrique et d'importantes quantités de peintures, d'essence et d'alcool ont été la proie des flammes. En outre, un poteau, supportant les fils d'énergie électrique alimentant la gare de Tours et le service de traction entre celle-ci et la gare de SaintPierre-des-Corps, ayant îéié détruit, il .en est résulté une certaine perturbation dans la marche des trains et on a dû faire appel à des autocars pour remplacer les trains-navettes électriques fonctionnant entre Tours et Salnt-Pierredes-Corps et vlce-versa.

HOMMAGE AUX V CTIMES DU DEVOIR M. Camille Chautemps, ministre de l'Intérieur, accompagné de M. Jean Chiappe, préfet de police, s'est rendu, mardi matin, à 9 heures, au cimetière Montparnasse, pour fleurir les monuments des gardiens de la paix, des gardes républicains et des sapeurs-pompiers de la Ville de Paris tombés victimes du devoir. M. Piquet, président du Conseil municipal, a déposé des couronnes sur les monuments, au nom de la Ville de Paris. MM. Renault, président du Conseil général, et Renard, préfet de la Seine, assistaient à la cérémonie, ainsi que M. PI.nelli et d'autres conseillers municipaux.

UNE FAMILLE VICTIME

D'UNE INTOXICATION ALIMENTAIRE Saint-Quentin, 31 octobre. Les employés d'une quincaillerie, située rue Isle, à Salnt-Quentin, ont trouvé ce matin la porte du magasin fermée.

Avant réussi à pénétrer dans la maison,'ils ont trouvé leur patron, M. Pierre JaiUant, ûg6 de 45 ans, assis dans un fauteuil, et dans le coma. Il avait près de lui son pius jeune enfant, Guy, Agé de 3 ans, qui était mort. Mme Jaillant, née Lucile Letexier, âgée de 38 ans, ainsi que trois autres enfants du ménage, les petits Pierre, agé de 11 ans Raymond, âgé de 9 ans, et Gilbert, Agé de 7 ans, étaient également dans le coma. On croit que la famille a été victime d'une Intoxication alimentaire.

235, huiles d'aracnldes à fabrique (6 de taxe en plus) 197,50 à 207,5fl, huiles d'aracbldes neutralisées désodorisées 235 & 245, bulles d'arachides Ruûsqu» supérieures 250 il 280.

HALLES CENTRALES

Paris, 31 octobre.

Viandes. Arrivages 3iO 000 kg. BœuXs. Le kilo quartier derrière 4 a 8,50, quartier devant 3 à 5,50, aloyau 7,50 à 15, cuisses 4 k a, train entier 4,50 a 11. Veaux. Le kilo première qualité 8,20 S 10,80, deuxième 6,50 a 8,10, troisième 4,50 à 6,iO, pan, cuisseau 5,50 à 13.

Moutons. Le kilo première quslltc 11,50 à 13,50, deuxième 7,60 à 11,40, troisième 5 à 7,40, gig-ots 10 à 18, carrés parés 10 à 32, épaule 7 à 12.

Pores (entiers ou 1[2). Première qualité 8,50 à 9,70, deuxième 6 à 8,40, mets 8 à 12,50, jambons 6 a n,70, lard 6 à 7. Beurres des laiteries coopératives Industrielles. Arrivages: 43 730 kir. Le kilo Normandie 17 à 20,00, Ctwtreme. Poitou, Touraine 13 a 21, malaxés ^orniarxile U à 18.60, malaxés Bretagne 13,50 il 18.

QSUfs; Arrivage 94 920. Le cent Picardie et .Normandie 400 a 880, Brfcttgue 330 à esu, Poitou, Touraine, Centre 550 à SOO. conserves 400 à 545, outre-mer 2;o à 600. Fromages. Les dtx Brie moyen 190 à 200 le cent camemberts Normandie 210 à 350, divers 130 a 220, Pont-1'Evèque 800 à 350 tes 100 kg-. Port-Salut 700 à 1 350, Gruyère et Comté 700 à 1 050.

Voulues. Le kilo canard rouemnal*, nantais u à 15, fermes 10 a 12, lapins morts 10 a 10,75, oies en peau 6 a 8, poulots morts nantais i? à 14,50, de Bresse 15 à 16,50, poules de Dretagne 12,ro a 14.

Légumes. La botte pprsll n,?5 a 0,75 les 3 bottes radis Paria 0,75 a 1,25 tes 100 boues: poireaux MO a 275; les «16 botte»; cresson 50 à 70 le cent artichauts Paris 50 à 225, bretons 60 a sss, choux so k 60, choux-fleura 40 a 275 les 100 kg. carottes 60 à 100, champignons de couChe 500 à 850, chicorée 100 à 200, choux de Bruxelles 100 à 280, éplnards 70 à 150, escaroles 50 Il 15. d'Als-ério 200 à 550, Midi Parts 100 a «00, flag;eolet3 i>0 à I00, laitues 200 à 350, navets 50 à 80. mlclie 200 à 400, oignons 90 & 200, oscille 50 t 120, pois Midi 250 a 400, pommei Ae terre Algérie SOO a 250, saucisse roure 55 k 55, hollande 55 a 70.

Benurin 1" novembre, fête.

Le Saint-Siège et TAIlemasie r Dans les milieux religieux proches du Vatican, on afflrme que les questions qui forment l'objet des conversations en cours entre la Saint-Siège tt l'AJlemagne, et pour lesquelles M. Buttmann est venu à Rome, sont la question des organisations catholiques, de ia jeunesse catholique et de sa formation, de la liberté de la presse catholique, des œuvres de charité, de l'Action catholique, et enfin, des poursuites dont certains anciens membres du parti du Centre ont été l'objet.

Ce ne serait donc pas sur certains points de détail relatas à l'application du Concordat que porteraient les négociations, mais sur ta plupart des chapitres les plus importants.

Un bruit parvenu jusqu'à Berne a appris que les intentions du gouvernement hitlérien en négociant le Concordat n'auraient été que de neutraliser, pendant lit période d'installation de i'hitiérisme, la position des milieux catholiques. Le Saint-Siège, au contraire, a vu dans le Concordat une solution définitive des divers problèmes suscités par le statut des catholiques sous un régime autoritaire et dans un Etat en grande partie protestant.

Avant la lettre pastorale du cardinal Bertram, d'autres membres de l'épiscopat allemand avaient déjà solennellement précisé l'interprétation du Concordat tel que l'Eglise la compris.

Le cardinal Schulte, archevêque de Cologne, dans une lettre pastorale, en date du 10 octobre, rappelait que le gouvernement allemand avait, non seulement reconnu l'existence des Associations de jeunesse catholique, mais encore qu'il leur avait promis une protection spéciale.

« Le gouvernement disait l'archevêque de Cologne, connaît les énergies conservatrices et utiles à l'Etat qui sont le propre de la jeunesse catholique. » La même lettre pastorale ajoutait L'Etat garantit la liberté des Associations catholiques, et il a assuré leurs membres, k plusieurs reprises, que le fait d'être associé à ces groupements ne peut être l'origine d'aucune persécution, d'aucun dommage. L'Eglise a reçu une protection du nouvel Etat elle a confiance en cette protection. •>

De son côté, Mgr Berning, évêque d (jsnauruck, déclarait au cours d un Congrès catholique, à Brème « Le Concordat assure à l'Eglise ses droits et sa liberté. Il garantit l'école catholique, la liberté de la presse catholique. » Le message du cardinal Bertram écrit immédiatement après sa visite ad limina, vraisemblablement d'accord avec le Saint-Siège, montrait. que sur tous les points mis en lumière par l'archevêque de Cologne et. l'éveque d'Osnabruek, lo gouvernement hitlérien ne tenait pas ses promesses.

On a remarqué les allusions nettes faites par le Saint-Père h la situation en Allemagne, au cours de l'allocution prononcée par lui, vendredi dernier, devant un pèlerinage de jeunes catholiques allemands. On a souligné le fait que ces paroles étaient prononcées pendant que des négociations se déroulaient. Dans certains milieux religieux, on prétend que si les négociations en cours ne donnent pas satisfaction entière au Saint-Siège, il se pourrait que le Vatican intervienne directement en faisant connaître sa pensée, soit par une Encyclique, soit par une déclaration unique faite par l'épiscopat allemand.

Candeur et emportement Quand la passion politique est déchaînée, les meilleurs esprits, a-t-on dit, sont capables de tous les égarements. Parce que le Souverain Pontife, sur les indications du reste du vénéré cardinal Mercier, a condamné une école de philosophie .politique dont les principes positivistes sont indéniables et un groupement de jeunes tombé depuis dana l'anticléricalisme le plus odieux, un savant qui vient d'adhérer au mouvement condamné se met à parler de « l'étonnante intrusion du Saint-Siège dans la politique française ». La condamnation de l'Action française, ô candeur, a à son origine « un marché entre Briand et la nonciature ».

Mais goûtez la suite Contre cette intrusion, nos rois, jadis, ont rué superbement. Il était réservé à nos politiciens, parangons à la manque de la fierté française, non pas de l'accepter, ce qui serait déjà honteux, mats de la provoquer, ce qui est Ignoble. »

Notre « rueur de conférencier est évidemment un « parangon de distinction et de sagacité.

Les fêles de la Toussaint à Notre-Dame

S. Em. le cardinal archevêque de Parie présidera les cérémonies de la Toussaint et des Morta à Notre-Dame de Paris. iw novembre, à 9 h. 40, procession et messe pontificale célébrée par Son Eminence. A 14 heures, Vêpi-ee pontificales et Salut solennel. Immédiatement après commenceront les Vêpres. Complies, Matines et Laudes des défunts.

Le 2 novembre, à 9 h. 46, grand'messe des défunts et absoute solennelle par Son Eminence. Selon la coutume, ces cérémonies se dérouleront au transept de la cathédrale sur un autel élevé qui permet aux fidèles de suivre plus facilement les rites majestueux de l'office pontifical.

MARCHE AUX GRAINS

Paris, 31 octobre.

Blés. Affaires modérées. On cote 118 fr. jusqu'au 31 octobre et 119,50 à partir du i' novembre. Avoines: tendance ferme. offres très restreintes. Orges: tendance soutenue, peu de demandes et peu d'offre». Sons: tendance ferme, meilleure demande en raison du mauvais temps.

On cote irts approximativement aux 100 kfr. départ

Seigle. Champagne. 62 k «3; Oise, Selne-et-Olse. Seine-et-Marne, 59 & 61 Sarrasin*. Bretagne, 73 k 74.

Avoines. Grises Beauce, Eure, Brie, 45 à 46: grise lrtver Poitou, Centre, 55; noires Bretagne 53; grise Bretagne, 50 à 31- bigarrées Bretagne, 4S; jaunes et blanches, lelgowo, 46 a 18; noires du Centre, 46 à 47. Orges. De brasserie, Beauce, 77 à 78; Gatlnals, 79; Santie, Mayenne, eBrry ri a 73; Champagne, 76 .1 78.

Escourgeons. Bonnes qualités, 63 à «6 suivant régions.

Maïs. Dlsp. Dunkerque Plata, 84; Indochine Dunkerque, 69 à 70; Le Havre Plata, 86; Indochine. 69.

Sons. Msp. immédiat ordinaires, 38 k 40; belles qualités, 40 k 42.

MARCHE AUX VEAUX

Paris, 31 octobre,

Veaux invendus de la veille, 17; amenés, 44; invendus de ce jour, néant.

Le kilo (cours non officiels). Première qualité. 9,«0; deuxième, 7,50; troisième 5,80. Tendance calme.

Arrivages par départements Indre, Indre-et-Lotre, 9; Marne, 15; Seine-etMarne, 18.

Marché sans Intérêt, peu de monde, peu d'animaux; cours sans changement. MARCHE DU HAVRE

Le Havre. 31 ociobre.

Coton». Ouverture oct. tricote, nov. 211, déc. 213, Janv. 914. fév. 215, mars 215,

avril «m, mal 217, juin 217, Juillet lia,

août 8f», se 219, oci. (1934) 219. Tendance îrregultère. ventes manquent. Cafés. Ouverture cet. 180, nov. 120, déc. 118,75, Janv. 118,25, rév. 117,75, mars 128.25. avril 127,75, mat 127, Juin Jî«,75, juillet 126,50, août 126,50, sept. 1S6.2S. Tendance Irrégullere. Venltes 2 70O sacs clos mercredi.

poivres. Sateon oct. 185, nov. 183, «éc. 178, janv. 175, fév. 175, mari 175, •vrtl 175, mu I7B, jnln 17», jnUlet 175, •Oftt 175. sept. 17i. -co

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

[lnd. 7 «a* «* 7 pur. chaque faitj

M. le chanoine Alexandre Poupin, curé doyen de Prémery (Nièvre), 78 ans. Le R. P. Paulin do Ceton, Capucin, au couvent d'Angers, 60 ans. Mlle Virginie Berthelon, 84 ans, k Morlaix ((Finistère) elle était la sœur du R. P. Bertheion, 0. M. I. Mlle Eugénie Questclt, abonnée, au bourç; de Theix (Mtorfoihan). Mme Poreaux, à Gllocoiirt (Oise). Mme Vve Louis Gacon, îu-o Marguerite Laverol-Carnot, 77 ans, au château de La Villette (Jura), abonnée à la Croix dès sa fondation. M. Thomas Provost, 6~ ans, à Saint-Sulpice {Nièvre). Mme de Lnveferte, née Pauie de la Sicotièrc, 67 ans, à Alençou (Orne). Le colonel Bruzon, à Bayonne. abonné de longue date. M. Gilbert Ghamponnier, à Lieraolles (Allier).

Consécration épiscopak

CMMcrj//M épi~copale

Mgr Paul Marella, nouveau délégué apostolique au Japon, a reçu dimanche 1?. consécration épiscopale des mains du cardln»! Fumasoni-Biondi, préfet de la Propagande, ancien délégué apostolique à Washington où Mgr Marella était, à la mêpne époque, auditeur.

NN. SS. Spolverini, recteur du Grand Séminaire romain du Latran, et Salotti, secrétaire général de la Progagande, assistaient le cardinal.

La cérémonie a eu lieu au collège de la Propagande du Janicule. Parmi les élèves qui desservaient, il y avait plusieurs Japonais. Dans l'assistance, ou remarquait le cardinal Pierre Gasparri. la mère, la sœur et le frère du nouveau délégué. les nonces en Italie et en Pologne, Mgr Constantin!, délégué apostolique en Chine Mgr OttavianL de la Secrétairerie d'Etat l'ambassadeur du Japon près le Ouirinal, ainsi que plusieurs personnalités américaines. Mgr Marella succède à Toklo ;i Mgr Mooney, nommé archevêque de Rochester, qui est de nationalité américaine.

Nouvelles religieuses Un triduum solennel en l'honneur de la bienheureuse Mère Marie de Saint>>Euphrasie Pelletier, fondatrice de la Congrégation du Bon-Pasteur dAngers. aura lieu en la chapelle des religieuses de Notre-Dame do Charité du Bon-Pasteur, 30, faubourg Bourgogne. à Orléans*, les 3, 4 et 5 novembre, sous la présidence, le premier jour, de Mgr <i*Allaines le second jour, de Mgr Damault; le troisième jour, de Mgr Courooux. Le R. P. Lajoie, Eudiste, sera l'orateur de ces manifestations. Chaque Jour, messe .de communion à 7 heures messe solennelle à 10 heures. Panégyrique et Salut à 15 heures.

Mgr Cattaneo, archevêque titulaire de Palmyre, ancien délégué apostolique en Australasie, a été nommé trésorier de la Chambre apostolique.

Le Pape a reçul un pèlerinage belge de 85 mineurs du Hainaut et ouvriers métallurgistes de Liége, qui lui ont été présentés par Mgr de Voghel, conseiller canonlsle a l'ambassade de Belgique. Le Pape a également reçu 700 couples de nouveaux mariés. Le Pape leura donné à chacun une médaille et un ohapelet et a prononcé un discours plein de bienveillance.

Dans le diocèse de Lille, M. Lucien Itastrez, chanoine honoraires aumônier l'hôpital Saint-Sauveur, est nommé chanoino titulatre et curé de la cathédrale. Que notre correspondant veuille bien trouver ici les félicitations très respectueuses de la Crois.

Institut catholique de Paris Concourt; pour oc clair» de droft cananicju« Il y aura lieu de pourvoir dans le courant de l'année scolaire 1933-34 k un emploi de maille de conférences à la Faculté de droit canonique de l'institut Catholique de Parla.

Un concours est institué & cet effet. Les candidats peuvent, dès maintenam, et Jusqu'au 15 décembre présenter leurl Utr«s. Los épreuves consisteront

l» En une cooiposltlon écrite portant sur un chapitre du Code canonique;

2° En deux leçons orales de trois quarts d'heure sur des sujets tirés au sort vingtquatre heures d'avance.

Le jury sera composé des professeur* de la Faculté de droit canonique, sous la présidence du recteur.

Le titre de docteur en droit canonique devra être acquis avant la date du concours. Seront dispensés du concours, les candidats qui auraient enseigné le droit cancnique dans une Université ou pendant quelques années dans un Grand séminaire, cm qui auraient publié dei ouvrages d'une valeur reconnue.

La nomination sera faite par la Commission permanente des évêques protecteurs après avts du Conseil de la Faculté et du Conseil rectoral.

La date des «preuves écrites et orales sera communiquée ultérieurement aux intéressés.

A l'Institut Pie XI

L'Institut Pie XI des Volontaires du Pape, qui a reçu tout récemment du Il Saint-Père et de la hiérarchie de très précieux encouragements, met a l'ordre du jour de ses prochains travaux « Le bilan de la Rédemption en France et dans les principaux pays de l'Ancien ou du Nouveau Monde ».

Les cours seront donnés le mardi, j. 20 h. 45, dans la salle Albert-le-Grand, 228, faubourg Saint-Honoré.

La fin de l'année 1933 est consacrée à l'influence du catholicisme en France, et l'année 1934, à son influence dans les différents autres pays.

Voici d'ailleurs le programme détaillé des cours de cette 5? session et le nom des différents rapporteurs

I. EN FRANCE. 7 novembre « L* vie spirituelle », R. P. Bernadot, 0. P. 14 novembre La vie apostolique », M. le vlcsiro général Courbe. si novembre « Le christianisme des la vie Intellectuelle », n. P. Botsselot, 0. P. 28 novembre Le christianisme dans la vie civique et sociale », Georges Vlance. 5 décembre Le christianisme dans la vie ramlliale », Gaston Lacoio.

II. HORS DE FRANCE. 18 Janvier Italie « La situation de l'Eglise après le pacte du Latran », Mgr Vanneufvtlle. 23 janvier Etats-Unis Le catholicisme en U. S. A. », Bernard Fay. 30 janvier Angleterre « Les progrès du catholicisme », M. l'abbé G. Constant 6 tévrier Allemagne « La situation do l'Eglise dans l'Allemagne nouvelle », R. P. Merklen. 13 février Russie La campagne antldélste », R, P. Dûment, 0. 1'. 17 avril Canada Un pays de tradition catholique », M. le chanoine Paravy. 24 avril Espagne Révolution et conséquences de la révolution ta point de vue chrCstlcn », Joseph Afeorges. i«» mat Mexique Un pays de persécution », Fr. François de Sales. 8 mal • La situation du catholicisme dans les pays Scandinaves », R. P. Béchaux, 0. P. 15 mal € L'évangéllsatlon missionnaire et l'Islam », H. P. Tauzin.

AVIS DIVERS Ecole des hautes études industrielles «<•? Faculté» catholiques de Lille. Reprtse des cours le vendredi 3 novembre pour u< trots sections industrielle ftenérale, élec- trotechni lue et chimique. Durée des études, dans chaque section, trois années: dlplOmes d'ingénieur civil, d'Ingénieur électricien et d'tngénieur chimiste.

Cercle thomiste féminin (anciennement 20, rue Monsieur), Institut catholique rue d'Assas, 21, Paris, VI». Ouverture lundi 6 novembre. à 14 h. 30, sous la présidence de Mgr Baudrtllart « Le caractère des cercles thomistes », par le R. P. Peillaubo Lundi, 2 h. 30, La confirmation ». par M. l'abbé Lallement, les 13, 20 et 87 novembre. Vendredi, h. 30, c Histoire, de la philosophie ecolaitlque », par U R. p; Eywle. les 10, 17 m M noTjwàfcra,


La pensée et l'actualité religieuses

Vers la canonisation de Louise de Marillac

Le décret sur les miracles

Le décret sur les miracles accomplis par l'intercession de la bienheureuse Louise de Marillac, depuis sa béatification en 1920, et proposés pour sa canonisation, est promulgué au Vatican, devant le Souverain Pontife, en la fête de la Toussaint.

En voici le texte

« Pour remédier à tant de malheurs, provoqués par les guerres civiles ou étrangères qui ravageaient la France au xvir siècle (au point qu'on y voyait se renouveler certaines des horreurs racontées par Flavius Josèphe, dans le De belto Judaico), la Providence susoita, dans sa miséricorde, un homme remarquable. saint Vincent de Paul. Elle lui adjoignit, pour accomplir sa tâche charitable, mais ardue, l'auxiliaire la plus active en la personne de Louise de Marillac, veuve Le Gras.

Née à Paris, d'une famille noble, vers la fin du xvi* siècle, Louise de Marillac perdit en quelques années son père et sa mère, et fut, conlipe aux soins d'un oncle très pieux, du nom de Michel. Obéissant avec humilité à son directeur de conscience, elle renonça au désir d'entrer dans un cloitre, qu'elle avait pourtant longuement mûri, et elle épousa en 1613 Antoine Le Gras, également distingué par sa race et ses vertus chrétiennes. De ce mariage, elle eut un fils, et en 1625, son mari étant mort pieusement, elle promit de rester veuve.

C'est alors que, sous la direction prudente et très sainte de Vincent de Paul, elle s'adonna héroïquement cl jusqu'à sa mort à toutes sortes «'œuvres charitables. Cette charité lui inspira l'heureuse entreprise, jusqu'alors nouvelle dans l'Eglise, de fonder une Société de femmes vivant hors des cloitres, qui subviendraient à tous les besoins des pauvres. Elle rédigea dans ce but des règles très sages, qui furent approuvées par saint Vincent de Paul, et, le 16 mars 1660, chargée de mérites, elle fut rappelée à Dieu.

Par l'autorité du Souverain Pontife Léon XIII, de sainte mémoire, la cause de béatification de la Servante de Dieu, Louise de Marillae fut introduite auprès de la Sacrée Congrégation des Rites, et la procédure requise ayant été observée, Benoît XV, d'heureuse mémoire, lui conféra les honneurs de la béatification, ifi 9 mai 1920.

De nouvelles merveilles ayant été attribuées à son intercession, la cause de canonisation fut reprise deux ans plus tard, et les procès s'instituèrent sur deux guérisons survenues à Paris pt à Palerme. La Sacrée Congrégation se prononça, par décrets du 8 juillet 1925 et du 20 avril 1932, sur la valeur juridique de ces procès. La guérison accomplie à Palerme ayant dû, par la suite, être écartée, on institua, sur une autre guérison merveilleuse survenue à Lioubliana, un procès dont la valeur juridique fut approuvée par décret en date du 1er février de cette année.

Ainsi, l'examen a porté sur les deux guérisons qui se sont produites à Paris et à Lioubliana.

Sœur Thérèse, dans le monde Marie Darracq, de la Société des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul, était atteinte du mal de Pott depuis l'année 1908. Une méningite ,spinale tuberculeuse s'étant déclarée, la malade, clouée au lit, les jambes inertes et paralysée, souffrait à tel point que ses forces diminuaient de jour en jour et qu'elle semblait proche de sa fin. Tous les soins médioaux se révélaient inutiles. La malade et ses compagnes implorèrent alors, pendant deux neuvaines enlières, le secours de la bienheureuse Mère Louise. Au matin du 28 mai 1020, dix-huitième jour après la béatification, vers 10 heures, Sœur Thérèse était, comme auparavant, dans un é^at très grave. Or, merveille 1 ses douleurs disparaissent en un instant. Elle sent soudain en elle comme une nouvelle vie; elle se lève et se rend sans aucune aide à la chapelle de la communauté. La malade était parfaitement guérie, et depuis lors, au témoignage des médecins, elle n'ai plus rechuté. Les experts désignés

FEUILLETON DU l"-2 NOV. 1933 10

L'infranchissable cercle

allez-vous ? s'écria-t-il en voyant Mutter se diriger vers la porte et l'entr'ouvrir.

Tout le mugissement de la tempête s'engouffra aussitôt dans la cabane. Dehors, c'était une horreur noire au-dessus des livides champs de neige. Le vent galopait sur les crêtes, descendait le long des mo>es, faisait craquer les dangereux ponts de glace au-dessus des crevasses béantes. Des tourbillons cinglants s'élevaient des bas-fonds, valsaient comme d'hallucinantes visions le long des précipices où grondaient des torrents invisibles. 'La terreur régnait sur la montagne, et le déchaînement des éléments était tel, que l'Aiguille gigantesque semblait trembler comme si le dé de la fée l'eût poussée pour percer h* voûte impénétrable des cieux noirs. allez-vous ?. répéta le petit monsieur avec angoisse tout à l'heure, quand j'ai entr'ouvert pour prendre de la neige, il m'a semblé que le vent allait m'em-

jîorter. 1^

par la Sacrée Congrégation sont una- nimes à reconnaître un miracle. Sœur Véronique, dans le monde, Agnès Hocevar, de la même Société. souffrait depuis son adolescence d'une diathèse tuberculeuse. Elle avait contracté une adénopathie tuberculeuse péribronchique primaire et médiane, et une pleurésie également tuberculeuse. Par suite de cet état, des adhérences péricardiques et une insuffisance myocardique wo développèrent, qui mirent en péril la vie de cette religieuse. Les hommes compétents s'accordent à tenir une telle maladie pour incurable, et d'ailleurs la gravité en arrivait à ce point que l'infirme avait souvent de la peme à respirer et souffrait de fréquents battements di' cœur. Sa santé, chaque jour plus débile, ne laissait aucun espoir. A 5 heures de l'après-midi, le 29 janvier 1926, dernier jour de la neuvaine pour implorer l'intercession de la bienheureuse Louise, Sœur Véronique est guérie en un instant et de façon parfaite, à tel point qu'elle peut reprendre sans difficulté des travaux pénibles, dont elle était depuis longtemps écartée. Au témoignage des médecins, elle a parfaitement conservé la santé, recouvrée à la suite de cette maladie. Le caractère miraculeux d'une telle guérison ressort clairement des faits eux-mêmes, comme sont unanimes à le reconnaître les experts choisis par cette Sacrée Congrégation. » Le décret rappelle ensuite les étapes de la procédure suivie pour l'examen de ces deux miracles, notamment la Congrégation générale des Rites, qui s'est tenue coram sanctissimo, le 24 octobre dernier. Au cours de cette assemblée, les cardinaux, prélats et consulteurs de la Sacrée Congrégation des Rites ont donné leur vote sur la question suivante

« Est-il établi que, depuis la béatification de la bienheureuse Louise de Marillac, des miracles ont été accomplis par son intercession, et lesquels? »

Suivant l'usage, le Souverain Pontife ajourna sa réponse, afln d'implorer encore les lumières divines, et il décida de choisir la fête de la Toussaint pour présenter aux fidèles, dans un éclat nouveau, cet exemple insigne de charité chrétienne. Ayant convoqué l'éminentissime préfet des Rites, le cardinal ponent ou rapporteur de la cause, le secrétaire et les prélats de cette Sacrée Congrégation, Sa Sainteté déclare établi que deux miracles, postérieurs à la béatification de la bienheureuse Louise de Marillac ont été accomplis par son intercession, à savoir

La guérison de Sœur Thérèse Darracq d'un mal de Pott dorsal, avec méningite spinale tuberculeuse Celle de Sœur Véronique Hocevar, d'adhérences pleuro péricardiques incurables, avec insuffisance myocardique.

L'intronisation du nouvel arebevepe pc-eaMp de Beyrontb

grec 0

S. S. le Pape Pie XI sur la demande de S B. Cyrille IX Moghabg'iab, patriarche des Grecs catholiques, nomma l'archevêque de Tyr, S. Exe. Mgr Sayegh, archevêque grec catholique de Beyrouth. D'ans une lettre circulaire, le patriarche, en présentant à ses fidèles le nouvel archevêque, voulut s'élever contre les fauteurs de trouble dont les manœuvres ont pu donner l'illusion qu'un différend séparait le siège patriarcal grec-catholique de la délégation apostolique: il se plut à souligner, au cuntraire, l'amour du Pape pour l'Eglise d'Orient, et le soin qu'il n'a cessé d'apporter à la sauvegarde des traditions séculaires de cette église, sentiments qui ne sauraient que renforcer l'attachement et l'affection de ses membres au Saint-Siège.

L'intronisation de S. Exc. Mgr Sayegh eut lieu le 5 octobre au milieu d'une foule immense de fidèles appartenant à tous les rites; un cortège Imposant conduisit le nouvel archevêque à sa cathédrale, par des rues pavoisées aux couleurs du Saint-Siège, de la France et du Liban une fanfare jouait la Marseillaise et l'hymne libanais au cortège avaient pris part plusieurs personnalités du haut commissariat français et du gouvernement du Liban.

Je descends au Frimannier chercher du secours, répondit Charles.

Mais c'est insensé s'écria l'adolescent.

Le guide le regarda droit dans les yeux. C'était bien davantage insensé d'entraîner Brinballier dans cette fatale excursion, uniquement pour satisfaire un caplice, répondit-il tranquillement; ma folie, si c'en est une, a du moins un but utile puisqu'elle arrachera peut-être un homme à la mort.

Le petit monsieur baissa la tête un grand frisson secoua tout son corps, et il porta vers son cœur sa main blessée. Ah fit-il seulement.

^t il s'agenouilla de nouveau près de l'âtre, comme indifférent à ce qui se passerait désormais.

Mutter tira de sa poche et fixa à sa ceinture une lanterne électrique, puis resserra autour de son cou le double col de laine de son épais chandail.

Alfons, bonsoir, dit-il en ouvrant la porte toute grande.

Attendez 1. s'écria Vouzauges, le rejoignant vivement.

L'autre se retourna

Qu'est-ce que vous voulee, Monsieur? Vous serrer la main, répondit l'artiste d'une voix étranglée.

Dehors la tempête sembla rugir de joie en engloutissant la proie bénévole qui s'offrait à son étreinte. Les grandes lamentations qui couraient d'une cime à l'autre

La survivance d'une abbye

.&u. nO.

GLANFEUIL==CLERVAUX

L'antique abbaye de Saint-Maur-sur-Loire autrefois Glanfeuil venait à peine de renaître (1894), lorsque ses habitants furent contraints de quitter le sol angevin et de chercher refuge à l'étranger (1901). La Bel.gique, alors conduite par un gouvernement catholique, leur ouvrit généreusement ses portes, et ils purent se fixer près de la frontière française de Givet. à Baronville, dans une maison de campagne difficilement adaptée aux exigences de la vie monastique.

Quelque temps après, à la fin de 1906, le très méritant Abbé D. Edouard du Coëtlosquet, éprouvé par une longue maladie, crut devoir résigner sa charge et laisser à d autres mains le soin de diriger la communauté exilée et d'en assurer l'avenir. De sérieux obstacles se dressaient devant l'action du nouvel Abbé. Récemment établi à Glanfeuil. la jeune famille religieuse n'avait pas eu le temps d'y jeter de profondes racines ni de créer vers elle le double courant d'opinion et recrutement nécessaire.

En Belgique, où l'Ordre de Saint-Benoît était largement représenté par des abbayes florissantes, elle ne pouvait compter recevoir des sujets du pays ni exercer une influence appréciable. Oe plus, l'habitation de Baronville se prêtait mal aux exercices réguliers et ne comportait qu un oratoire insuffisant. De son côté, la question matérielle causait parfois de vives inquiétudes. Dans ces conditions, était-il permis de chercher à poursuivre loin de la patrie l'œuvre commencée sur les bords de la Loire ? L'Abbé et les moines le jugèrent bon plutôt que de renoncer à sa vie propre et de se disperser dans d'autres maisons du même Ordre, la pet:te communauté de Saint-Maur entendait conserver son autonomie et, pour le reste, se confier à la Providence dont elle espérait une efficace protection. On va le voir, cette attente ne fut pas trompée.

Avant d'examiner les moyens à prendre pour maintenir l'existence de l'abbaye, une question préalable, celle du retour en France, demandait à être résolue. Rien ne faisait prévoir un apaisement prochain dans les mesures de rigueur prises contre les Congrégations religieuses. Au contraire, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, condamnée par le Souverain Pontife Pie X, était venue aggraver la situation du catholicisme dans notre patrie. La famille de Saint-Maur ne pouvait pas se livrer à un avenir problématique ni attendre un jour qui ne se lèverait peut-être pas avant longtemps. Il fallait lui procurer au plus tôt une installation régulière dans une région favorable à son développement. Apiys avoir passé en revue divers pays, on donna la

préférence au Luxembourg qui offrait le grand avantage de la proximité de la France. San. doute, la majorité du parti catholique au Parlement luxembourgeois était assez faible. Mais la population du Grand-Duché restait attaehée à sa religion et ne paraissait pas disposée à admettre des lois persécutrices.

Le diocèse ne possédait plus de monastère bénédictin la célèbre abbaye d'Echternach elle-même avait vu disparaître les fils de saint Willibrord pour faire place à plusieurs services admimstratifs. La Providence allait rendre les moines à ce pays, en un endroit qui, selon une vieille tradition, avait joui de la présence du grand évêque de Liège et où l'on montre encore un rocher appelé chaire de saint Hubert.

L'évêque de Luxembourg, Mgr Koppès, accueillit favorablement la demande de l'Abbé de Saint-Maur et autorisa les moines de Glanfeuil à établir leur abbaye dans son diocèse. Le lieu choisi, distant d'une soixantaine de kilomètres de la ville épiscopale, était situé au nord du Grand-Duché,

se transformèrent en rires sinistres, et des crevasses montèrent des huées farouches. Debout au seuil, indifférent aux rudes soufflets que lui donnaient le vent et la neige, Jean regardait décroître sur le plateau du Dé la haute silhouette du guide. Elle se détachait, en noir, sur le fond livide du sol, et le reflet de la petite lampe promenait devant lui une faible lueur blanche ouverte en éventail. Du fond des ténèbres orageuses, la voix de Mutter vint encore jusqu'à la cabane N'oubliez pas les sinapismes recommandait-il, sa suprême pensée en ce moment tragique demeurant encore tournée vers le mourant pour qui il se dévouait. Puis, brusquement, il disparut était-il arrivé au bord du plateau et s'enfonçait-il déjà dans la descente périlleuse du névé de Mouvante ?._ ou bien la neige, soulevée en tourbillons de plus en plus épais, avaitelle étendu son rideau impénétrable entre le refuge et l'homme généreux qui l'abandonnait ?.

Lentement, le cœur étreint de sentiments où se mêlaient l'admiration et la terreur, le peintre referma la porte.

CHAPITRE VI

Qu'est-ce que vous cherchez ? La voix du petit monsieur fit tressaillir Jean, qui, la tête et les bras enfoncés dans le placard, fouillait parmi les paquets

près de la frontière belge. danl l'Ardenne luxembourgeoise, qui se relie à la contrée du même nom en France et en Belgique. La localité s'appelle Clervaux, en latin Clara vallis, comme le portent les anciens documents où les seigneurs sont qualifiés de claravallensis. C'est la même appellation que les Clairvaux de France dans les départements de l'Aube, du Jura et de l'Aveyron elle signifie la Claire Vallée. Cler est la manière ancienne d'écrire le mot clair, comme l'on fait encore pour la ville de Clermont, Clams Mons. Le village de Clervaux, blotti au fond de la vallée, est entouré de collines boisées qui donnent à ce coin du Luxembourg un aspect pittoresque rappelant un peu certaines parties de la Suisse ou de la Savoie. Les habitations, assises au pied d'un château fort, semblent garder le défilé et inviter le voyageur à faire halte dans cette partie ds l'Œsling dont l'histoire raconte les curieuses vicissitudes. Une des hauteurs environnantes d'où l'on aperçoit l'agglomération de Clervaux, la ligne du chemin de fer de Luxembourg à Liège et le Jardin de Napoléon, parut offrir un emplacement favorable à l'érection du monastère.

C'était maintenant l'heure de passer à l'exécution du projet auquel Pie X avait daigné accorder sa paternelle Bénédiction. Or, en cet endroit, il fallait tout édifier, et la construction d'une abbaye dépassait de beaucoup les possibilités des quelques moines dépouillés par la loi de leur terre de Glanfeuil. Mais la Providence veillait sur le petit troupeau. Invoquant d'anciens souvenirs et la bienveillance dont il avait toujours été l'objet, l'Abbé prit le parti d'exposer sa situation aux dames du Coëtlosquet, belle-sœur et nièce de son vénéré prédécesseur. Avec l'élan habituel de leur charité qui comprenait l'importance et le rôle social de la vie monastique, elles assurèrent l'Abbé de tout leur appui et, sans en ambitionner le titre, elles devinrent les fondatrices de la nouvelle abbaye. C'était la reproduction d'un geste que la France chrétienne avait souvent connu autrefois.

Le plan une fois arrêté, on se mit aussitôt à l'œuvre. Les travaux furent menés activement et, moins de deux ans après, I abbaye élevait vers le ciel sa silhouette élégante comme un hommage visible au Créateur. Selon la tradition bénédictine, elle forme un quaJrilatère, surmonté d'une tour reproduisant celle de l'abbaye de Cluny, appelée tour de l'eau bénite. Trois cloches invitent les fidèles avant l'aube et plusieurs fois le jour à s'unir à la prière solennelle de l'Eglise. L'ensemble offre aux regards un aspect varié où se détachent de gracieux clochetons, ainsi que l'abside

de la salle capitulaire et l'oratoire abbatial en encorbellement.

Au début, le monastère était loin de renfermer la soixantaine de religieux destinés à l'occuper. Une circonstance malheureuse, la guerre de 1914, allait encore retarder l'heure de l'accroissement désiré. De plus, I Abbé, atteint d'une maladie d'yeux qui avait résisté à plusieurs traitements de spécialistes et aussi très éprouvé dans son état général, voulut, sur les instances des siens, tenter encore un moyen de sauver sa vue. En dépit de difficultés assez graves, il réussit à se rendre en Suisse pour y consulter un savant oculiste de Lausanne. Mais la science la plus avertie fut impuissante à conjurer l'issue redoutée. Ce fut bientôt la cécité complète et, peu après, une crise cardiaque obligea le malade à recevoir l'Extrême-Onction. Après onze années de gouvernement, l'Abbé fondateur se démit de sa charge avec le regret de ne pas avoir vu le plein épanouissement de l'œuvre que la Providence lui avait confiée (1919). Depuis ce moment, le rameau monastique

NOCTURNE

amoncelés, à la faible lueur d'une bougie dont la cire, en fondant, lui brûlait les doigts.

Je cherche de la farine de moutarde pour mettre des sinapismes à ce malheureux, répondit-il, s'extrayant à grand'peine de l'étroite ouverture.

Attendez, je sais où elle est je l'ai touchée tout à l'heure.

Il se leva et se (raina péniblement vers le placard. Jean, préoccupé, ne remarqua pas. cette lassitude et suivit anxieusement des yeux les mains qui fouillaient à leur tour dans le tas hétéroclite.

Elles étaient blanches et petites, remarquablement soignées, et ne portaient pas d'autre bague qu'une énorme chevalière armoriée à l'annulaire droit.

Voici, dit le petit monsieur, présentant au peintre une boîte de métal, sur laquelle une étiquette désignait le produit pharmaceutique.

Hâtivement, Vouzauges prépara les révulsifs. Il avait fait fondre de la neige dans un grand récipient et déployé des bandes de linge trouvées dans le placard. Bientôt l'odeur âcre de la moutarde délayée remplit le refuge, et le peintre emporta récipient et bandes dans la pièce du fond. Le petit monsieur ne l'y suivit pas. Il était revenu vers l'àtre et se blottissait avec un frisson dans la chaleur du feu. Par moments sa main tine s'allongeait vers l'angle obscur de la cabane, et prenant une des bûches amoncelées là par des guides

Patron et patronnes des aviateurs et des aviatrices

Samedi, a eu lieu la bénédiction de Notre-Dame des Ailes, à Saint-Nicolas du Bourget, par S. Em. le cardinal Verdier. Le général Houdemont, le colonel de Mlribel, le commandant Proust, d'autres officiers, sous-officiers et solaats du Bourget, beaucoup de représentants de l'administration et des Compagnies aériennes garnissaient la nef de l'église, entourés d'une foule énorme. M. le curé de la paroisse fit un discours, très à-propos évoquant d'abord la bataille du Bourget, du 30 octobre 1870, dont de nombreux souvenirs sont conservés dans cette église.

Puis il rendit hommage à la gloire, à la vaillance de nos ailes vivantes et évoqua l'image des disparus, des Nungesser, des Coli, des Guynemer entre autres. Il nous raconta comment, ayant admiré au Salon de 1931 l'œuvre réalisée par Vernon, il eut l'idée d'installer dans son église du Bourget, paroisse du grand contre mondialement connu, ce beau bas-relief représentant Notre-Dame des Ailes. M. le curé énonça que les marins de l'air, comme oeux de l'eau, sont en lutte perpétuelle, que bien des chapelles sont élevées à la gloire de NotreDame des Flots, qui protège la frêle nacelle sur les eaux et que, si on l'invoque, la Vierge doit aussi protéger nos ailes qui se meuvent sur les vagues aériennes. S. Em. le cardinal Verdier répondit en quelques phrases pleines d'admiration pour les marins de l'air et la grandeur de leur tâche si utile en ces temps troublés. Puis, à la tête du clergé, Son Eminence alla bénir le bas-relief de Notre-Dame des Ailes.

Dès nos premiers envols, on a songé à mettre nos ailes sous de hautes protections. Lors du premier meeting d'aviation à Reims, S. Em. le cardinal Luçon, auquel nous avons donné le baptême de l'air en 1928 à l'âge de 86 ans, me remettait une des premières médailles d'or éditées, représentant saint Elie, notre premier patron, à ma connaissance. Bien des aviateurs ont sur leurs appareils la Vierge du Platin, dont le sanctuaire est à Saint-Palais, ou la médaille de saint Christophe, patron de tous ceux qui risquent l'accident de locomotion. On parle aussi d'une prochaine Notre-Dame des Airs à BlancMesnil.

Tout à fait incidemment, ces jours derniers, M. l'abbé Muller, directeur adjoint de l'association de Notre-Dame de Lorette, patronne des aviateurs, m'a remis une très jolie médaille, la première éditée, par M. Lesage, d'après la composition de Mlle Flandrin. C'est M. le chanoine C&rretier, curé de NotreDame-de-Lorette, q~J est directeur de cette belle Association, érigée par mandement de S. Em. le cardinal Dubois, en date du 11 février 192 après approbation des statuts présentés par Mgr Imbert, prédécesseur du chanoine Carretier, en la cure de Notre-Dame-de-Lorette.

Le décret de Benoît XV et la lettre qui fait foi de la décision de S. Em. le cardinal Dubois sont déposés aux archives de l'Association.

C'est par un décret de Benoît XV, en date du 24 mars 1920, que Notre-Damede-Lorette reçut le titre de protectrice des aviateurs.

Une Association dont le siège est à Lorette même, en Italie, fui. chargée de faire connaître cette dév.ition, qui 1 prit bientôt une grande importance parmi les aviateurs de l'armée italienne, on particulier, et parmi ceux do l'aviation commerciale. La France, d'où partirent les premières ailes, ne pouvait pas rester indifférente à ce secours surnaturel offert à ceux qui, courageusement, exposent leur existence pour le progrès de la science, le développement de la vie commerciale, ou encore la protection ou la sécurité de notra patrie. D'après la légende, la maison de la Sainte Vierge, à Nazareth, était l'objet d'une grande vénération depuis le pèlerinage qu'avait fait, en 33G, l'im-

détaché de Saint-Maur par la persécution et planté dans une terre nouvelle a grandi et prospéré sous la bénédiction de Dieu. Le nombre des moines s est accru dans des proportions inespérées et permet de donner à l'office divin de chaque jour un plus complet développement. Il en résulte une plus grande édification pour les fidèles et une plus puissante attraction vers la liturgie de l'Eglise à laquelle ils s'associent avec un pieux empressement, surtout aux jours des solennités religieuses. Non seulement des pays d'alentour, mais aussi de France, de Belgique et de plus loin encore, les pèlerins viennent chercher sur la colline bénédictine des heures de paix dans !a prière et le recueillement. L'œuvre des retraites individuelles et collectives occupe l'activité de plusieurs moines et, nous osons le dire, produit les plus consolants résultats. L'Association pour le retour des peuples du Nord à la foi catholique, érigée en 1909 dans l'abbaye par le Pape Pie X, a obtenu d'heureux succès et compte auaujourd'hui plus de 60 000 adhérents. Dom PAUL Renaudin,

ancien Abbé de Saint-Maur

et de Saint-Maurice de Clervaux.

prévoyants, elle soulevait avec effort ce fardeau et le jetait sur les braises. Lorsque Jean reparut, ayant accompli sa tâche près du malade qui n'avait pas repris connaissance, il jeta sur le jeune inconnu un regard plein de froideur. C'était ce gamin, en somme, qui, par son caprice, était cause de la maladie de Brinballier et de la terrible descente en pleine nuit Mutter risquait sa vie. Il ne paraissait guère se rendre compte de sa responsabilité en ces graves circonstances, vraiment 1. Il n'était même pas venu aider Vouzauges dans les soins que celui-ci venait de donner au malheureux sabotier!

Capricieux, égoïste, sans cœur, telle était l'opinion défavorable condensée dans le regard que Vouzauges jeta au petit monsieur. Mais, instantanément, cette expression méprisante et dure se changea en inquiétude et en effarement allongé devant le feu, dans le cercle d'or des reflets, soulevé sur un coude, l'adolescent était livide et tournait vers l'artiste de grands yeux implorants.

En deux enjambées, Jean fut près de lui ci s'agenouilla pour le soutenir.

Eh bien qu'avez-vous, maintenant ?. Je ne sais pas balbutia une pauvre voix défaillante; c'est ridicule. je crois que je vais m'évanouir.

Parbleu s'écria Vouzauges, avisant près du feu une casserole renversée vous n'avez pas bu votre viandox et vous n'aviez

pératrice Hélène, mère de Constantin le Grand.

Après les invasions des Sarrasins, la basilique, qu'elle avait fait construire par-dessus cette maison menaçant ruine, et les infidèles s'étant rendus maîtres de Ptolémaïs, des anges transportèrent, en 1291, la sainte maison à Thersalz, sur la côte de Dalmatie, entre Fiume et Tersato, et trois ans après, de là dans la propriété d'une veuve Laurette, près de Becanati, d'où le nom donné à la maison. Elle est restée depuis à la même place. A mesure que les pèlerins s'y sont rendus en plus grand nombre, il s'est formé aux alentours une localité que le Pape Sixte-Quint érigea en ville, en 1586, actuellement Lorette, Loretto en italien, ville de 8 675 habitants. Le Tasse y fit aussi un pèlerinage. La maison de la Vierge est à peu près invisible, parce que recouverte d'une riche ornementation de marbre, dessinée par Bramante, de 4'iW à 1M3, et dont le

L. Lesage, édit. M.-D. Flandrin, scutp*. N.-D. de Lorette, patronne des aviateurs. portail, plus tardif, a été exécuté sous Sixte-Quint. Le trésor a été convoité par les Sarrasins et, pour le défendre, la ville a été entourée de remparts. Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, dans l'Histoire d'une dme, évoque le pieux souvenir de Lorette en ces termes « Que dirai-je de la sainte maison ? t Mon émotion fut bien profonde en me trouvant sous le même toit que la Sainte Famille, en contemplant les murs sur lesquels Notre-Seigneur avait fixé ses yeux divins, en foulant la terre que saint Joseph avait arrosée de ses sueurs, où Marie avait porté Jésus dans ses bras, après l'avoir porté dans son sein virginal. J'ai vu la petite chambre de l'Annonciation. J'ai déposé mon chapelet dans l'écuelle de l'Enfant Jésus. Que ces souvenirs sont ravissants Mais notre plus grande consolation fut de recevoir Jésus dans sa maison et de devenir son temple vivant, au lieu même qu'il avait honoré de sa divine présenoe. Suivant l'usage romain, la sainte Eucharistie ne se conserve dans chaque église que sur un autel. Et seulement les prêtres la' distribuent aux fldfelerf. A Lorette, cet autel se trouve dans la basilique la sainte maison est enfermée comme un diamant précieux en un écrin de marbre blanc. Cela ne fit pas notre affaire. C'était dans le. diamant et non dans l'écrin que nous voulions recevoir le Pain des anges. Papa, avec sa douceur ordinaire, suivit les pèlerins. tandis que ses tilles, moins soumises, se dirigeaient vers la Santa Casa. Par un privilège spécial, un prêtre se disposait à y célébrer la messe et nous avons pu y communier. »

Le cardinal Dubois, qui avait présidé une de mes conférences à Bourges, au profit de ses œuvres et de l'aviation sanitaire, a été bien inspiré en choisissant pareille patronne à nos ailes. L'histoire de cette maison de la Vierge transportée par des anges n'est-elle pas charmante?

Aussi, je me propose de remettre demain le deuxième exemplaire édité de la médaille stylisant si joliment la légende, à la grande aviatrice américaine, notre hôte actuelle, la femme de Lindbergh, et d'accepter d'être membre d'honneur de la pouvelle Association de Notre-Dame-de-Lorette, patronne des aviateurs. Cette association comprendra trois sortes de membres

Ceux du groupe du Souvenir, inscrits au Livre d'or de l'aviation, pour les aviateurs et aviatrices défunts, par un membre de leur famille; ceux du groupe actif, comptant tous ceux qui montent ou sont montés à bord des appareils, soit comme pilotes, observateurs ou mécaniciens

Ceux du gronde d'honneur dont seront reçus ceux qui auront rendu des services éminents à l'aviation.

Le programme de ce groupe est de faire aimer l'aviation, de faire germer des vocations d'a'iateurs, de servir la cause par tous les moyens de propagande.

Ceux que cette belle Association intéresse peuvent écrire à M. l'abbé Muller, directeur adjoint, 14, rue Choron, Paris, IXe.

Marie Marvingt, première pilote aviatrice brevetée, xÀce-prêsidente de l'aviation sanitaire.

Un beau livre sur un sujet important

Le R. P. Lagrange. qui a déjà si bien mérité de I exégèse catholique, vient d'acquérir un nouveau titre à notre reconnaissance en publiant une Histoire ancienne du Canon du Nouveau Testament (1). La joie qu on éprouve en voyant un maître entreprendre l'étude d'un problème fort complexe se trouve ici doublée par la perspec.tive que bientôt d'autres ouvrages non moins remarquables viendront s'ajouter à celui-ci et nous vaudront de nouvelles lumières. Cette histoire du Canon se présente, en effet, comme la première partie d'une Introduction à l'étude du Nouveau Testament. Que comprendra cette Introduction L'avenir nous le dira. Ceux qui ont eu le privilège de suivre les leçons lumineuses et apirituelles du P. Lagrange sur la critique textuelle du Nouveau Testament comptent bien qu'elle comportera un volume, de sa main, sur cet art difficile. Et que d'autrea voeux on pourrait formuler Devant une première réalisation réussie, notre avidité et notre impatience paraîtront quelque peu légitimes. Un mouvement bien lancé devant aller au terme aans interruption, nous sommes en droit d'escompter, à bref délai, de bien belles choses.

Et comme les initiatives heureuses et les œuvres qui promettent sont le privilège de la jeunesse, il faut constater que malgré ses 78 ans le P. Lagrange garde intacte une merveilleuse jeunesse celle d'un dévouement généreux et inlasaable à la plus grande des causes. C'est là une magnifique leçon, qui ne servira pas seulement aux théologiens et aux exégètes, mais à tous ceux qui se consacrent au service de I Eglise.

C'est aux premiers surtout qu'il sera donné de goûter les richesses contenues dans l'ouvrage dont nous parlons ici. L'Histoire du Canon du Noaoeaa Testament ne forme pas un volume considérable, mais l'auteur a su y condenser une multitude de renseignements et cela sans tomber dans la sécheresse des nomenclatures. Car l'ouvrage est fort intéressant.

Qu'une histoire du Canon puisse être intéressante, plusieurs de ceux qui ont eu à étudier au Séminaire ou au scholasticat auront quelque peine à le croire. Le P. Lagrange dit justement « L'histoire du Canon n'excite guère l'intérêt des étudiants ecclésiastiques. » Ne serait-ce pas, bien souvent, parce qu'ils n'en voient pas l'importance ? Cette importance, on la voit mieux dans le travail du savant Dominicain. Le lien indissoluble qui unit l'Ecriture et la Tradition divine apparaît ici en pleine lumière, et on se rend compte que l'erreur protestante a porté à l'autorité des Ecritures un coup fatal le jour même où elle a prétendu l'exalter en rejetant la Tradition. En comparant la position catholique avec celle du protestantisme conservateur, représenté par Zahn, et avec celie du protestantisme libéral, dont A. von Harnack fut jusqu'à sa mort (1930) et reste encore, le maître incontesté, le P. Lagrange sait captiver l'attention du lecteur et marque la gravité des problèmes qu'il il agite.

Ce qui est encore d'un grand intérêt, ce sont les traits instructifs, les rapprochements suggestifs amenés fort à propos pour éclairer les points obscurs. L'Histoire du Canon des Ecritures ex:ge, cela va de soi, un effort d'érudition. Le P. Lagrange qui est, avant tout, le commentateur des Evangiles, a trop vécu en compagnie du Maître pour croire que la meilleure charité à faire aux hommes est de les dispenser d'un effort utile ou nécessaire. Mais demander l'effort, ce n'est pas imposer l'ennui. Abstraction faite des esprits paresseux qui trouveraient ennuyeux tout effort qu'on leur demanderait, si l'érudition engendre l'ennui, dans ces esprits, c'est bien souvent parce que l'érudit ne domine pas complètement sa matière. Le P. Lagrange se meut avec aisance dans son vaste domaine les données de l'érudition se présentent, à son appel, au moment opnortun et viennent se ranger à leur place dans l'ensemble de la démonstration. Bien !oin d'être à charge à l'esprit, elles lui procurent la joie et le repos, en multipliant la lumière et en prêtant vie aux textes anciens. Un exemple au hasard saint Justin a-t-il connu et utilisé l'Evangile apocryphe de Pierre? Certains le pensent et y voient une preuve que l'Eglise n'a pas reçu ses Livres Saints du Christ et des apôtres, mais qu'elle a créé elle-même son canon scripturaire pour faire face à certains hérétiques, par exemple, d'après M. von Harnack, à Marcion et ses sectateurs. Nous ne saurions aucunement accepter ces déductions, mais enfin, que penser du fait qui leur sert d'appui?

Le pseudo-Pierre nous parle d'une scène

(1) Chez Gabalda, Paris.

pas réussi à ouvrir la boîte de conserves 1 Vous tombez d'inanition

Il approcha le lit de camp de la cheminée, et, souievant le petit monsieur, il l'y allongea, l'enveloppant d'une couverture. En quelques secondes il eut préparé un viandox chaud, qu'il versa dans un quart d'aluminium.

Allons, buvez ça, ordonna-t-il dépêchez-vous

Le petit monsieur obéit, non sans avoir lancé à Vouzauges un regard indéflnissable, fortement dosé d'une espèce d'ironie. Quand il eut bu, de vagues couleurs revinrent à ses joues et il rejeta brusquement la couverture.

Je veux me lever, déclara-t-il. Pas encore! riposta le peintre vous vous lèverez quand notre souper sera prêt pas avant.

Il s'était emparé de la boîte de conserve ainsi que du petit outil abandonné à côté, et reprenait la tâche que naguère l'adolescent n'avait pas su mener à bien: Vous vous y êtes mal pris, dit-il en examinant l'entaille faite dans le couvercle de métal. Je ne m'étonne pas que vous vous soyez blessé.

Je n'avais jamais ouvert de boîtes de conserve, avoua le petit monsieur la prochaine fois que cela m'arrivera..je veur

r<'u>sir du premier onij).

(A suivre.)

MARIE Barrère-Affr^.


de dérision que les Juifs auraient infligée à Jésus sur la route du Calvaire ils l'aui aient fait asseoir sur un tribunal, en lui criant « Juge avec équité, roi d'Israël! » Or, voici saint Justin qui écrit « L'écartelant. les Juifs ont fait asseoir Jésus sur un tribunal, et ils ont dit « juge-nous » Seulement, voyez comme la situation est différente! Justin sait qu'à l'époque du Christ les croix portaient au milieu un socle sur lequel s appuyait le corps du supplicié. Cette disposition de la croix lui suggère une application hardie au Sauveur crucifié, d'une parole d'Isaïe « J'ai étendu mes mains vers un peuple incrédule. maintenant ils me demandent un jugement. » Cru:ihé par les Juifs, commente saint Justin, Jésus a étendu, vers eux, ses mains reposant sur le socle de la croix, Jésus était assis, comme sur un tribunal, pour juger. Avec M. Lindborg, le P. Lagrange pense à bon droit <jue la plate invention du pseudo-Pierre n a pas inspiré la pensée originale de saint Justin. Slil y a dépendance elle est le fait de l'apocryphe qui n'a r:en compris à la hardiesse du saint martyr. (P. 29 s.)

Enfin, ce qui donne à l'ouvrage du P. Lagrange un intérêt particulier, c'est que c'est un ouvrage étonnamment suggestif et qui, sans cesse, nous oblige à penser et à réfléchir. On y rencontre spécialement une théorie solidement conçue sur le critère de l'inspiration scripturaire. Sur quoi l'Eglise primitive s'est-elle basée pour discerner les livres inspirés du Nouveau Testament d'avec les livres profanes? Sur la révélation divine, telle est la réponse de tous les catholiques. Cependant, certains auteurs, comme Van Noort, Schang, joiion, Zarb diront que le critère de l'inspiration. pour les livres du Nouveau Testament, fut l'origine apostolique de ces livres. 11 ne faudrait pas croire, comme on serait tenté de le faire en parcourant certains manuels, que ces auteurs entendent proposer un critère en dehors et à côté de la révélation divine. Quand un catholique se demande si l'origine apostolique d'un écrit est un critère de son inspiration, le sens est celuici le témoignage divin attestant qu'un livre est inspiré est-il suffisamment donné dans ce fait que ce livre émane d'un apôtre agissant pour l'enseignement ou l'édification des fidèles? Le P. Lagrange se range nettement parmi ceux qui réjondent par l'affirmative. Quand un apôtre exerçait sa mission sublime en écrivant aux .îdèles, cet enseignement écrit s'imposait, î l'égal de sa prédication orale, à l'égal iussi des anciennes Ecritures, à la foi et à la conscience des chrétiens comme venant de Dieu lui-même. Dans le caractère normatif et régulateur de cet écrit, se révélait. m moins implicitement, le fait de l'inspiiation divine. C'est la canonicité, le caractère régulateur, des écrits apostoliques qui est le signe de leur inspiration.

On peut évidemment soulever quelques objections contre cette thèse, par exemple le cas de saint Marc et de saint Luc. L'ensemble de la tradition ramène, il est vrai, ces écrits à saint Pierre et à saint Paul il reste cependant que saint Irénée les croyait composés après la mort des deux apôtres. Le P. Lagrange répond que le critère habituel n'excluait pas une intervention divine particulière « S'il a fallu à leur sujet une révélation spéciale, pour ces deux auteurs on peut la supposer. » (P. 174.) Encore n'est.il pas nécessaire de supposer cette révélation spéciale. L'Eglise primitive mettait les collaborateurs immédiats des apôtres dans un rang à part, le P. Lagrange nous le rappelle (p. 13), ce qui semble bien indiquer une participation très réelle à l'autorité apostolique. Il existe d'autres difficultés historiques ou spéculative*. Plusieurs, surtout celles de la première catégorie, sont examinées par le P. Lagrange ppur les solutions de toutes on trouvera dans son étude des indications fort précieuses et fort judicieuses. Nous ne voyons pas qu'il y ait des objections insolubles contre la thèse du savant exégète et il est difficile de se soustraire à la rigueur d une démonstration dont les arguments exégétiques, historiques et théologiques assurent la solidité.

En tout cas, le P. Lagrange a admirablement mis en lumière que les livres sacrés du Nouveau Testament ne se sont imposés comme tels aux premiers chrétiens qu en vertu d'un seul principe, toujours le même la garantie apostolique. Ainsi s'évanouit l'impression confuse et angoissante que peut produire une histoire du Canon mal conduite « On ramasse tous les témoignages des Pères ils semblent s'affronter plutôt que conduire aux mêmes conclusions. On se demande comment l'Eglise en est sortie. On est même tenté d'évoquer l'hypothèse où un autre bras«aa;e des fiches aurait produit une image différente, comme dans un kaléidoscope. n 'Préface.)

Et ainsi, à côté de tant d'autres qualités, l'étude du P. Lagrange aura le mérite d'être une oeuvre bienfaisante et vraiment -<acerdotale.

P. Landoald SIBUM. A. A.

En lisant la Croix « journal catholique ? FIN

SA MISSION APOSTOLIQUE

Au bienfait doctrinal, la Croix en ajoute un second par elle, ne nous sentons-nous pas devenir un peu moins mal, chaque jour, les membres vivants du Corps du Christ l'Eglise

Elle fait aimer l'Eglise

Je m'expliqua comment serai-je de l'Eglise si j'ignore ses joies, ses douleurs, ses gloires?

Le sportif est soutenu dans son élan par son journal La Vie des Sports, le militant par l'histoire vivante de son parti. Le catholique aimera l'Eglise en se nourrissant de son histoire d'aujourd'hui, la plus belle histoire des temps présents! Ah! journaux bien pensants, dont les colonnes sont remplies des frivolités du jour, de la vie politique et mondaine, et qui réservez dix lignes de comptes rendus, en deuxième ou troisième page, aux Semaines sociales, à nos manifestations eucharistiques, aux événements du Vatican, à nos grandes assises catholiques, à la vie missionnaire, vous entretenez votre lecteur dans son conformisme rituel ut traditionnel, vous ne lui façonnez pas une âme catholique. La vie intense de l'Eglise, avec ses ceuvres, «es mouvements, ?es progrès, ne le passionne pas. Nous accusons la grande presse de ne pas conter à nos contemporains la plus belle histoire dont ils sont les témoins inconscients et ignorants, et nous nous plaignons de ce que. dans la vie moderne, elle lie nous accorde pas la place qu'en -t-alité nous occupons!

Eh bifri il nous faillirait foute une lignée dt; « Michelin » je la sais nombreuse d'ailleurs, pour mettre à l'honneur l'information catholique. C'est bien notre cher président

BIENFAITS DU SILENCE

Thomas Carlyle a parlé du « terrible empire du silence ». Terrible dans la puissance, dans l'efficacité salubre comme peuvent l'être les grands remèdes.

Dans le spirituel, comme dans le temporel, sur le plan moral comme sur le plan matériel, le nombre des remèdes décisifs, des remèdes héroïques est peu étendu. La pharmacie intérieure et morale n'en est pas plus riche que la pharmacie des droguistes. On peut élaborer des combinaisons, des « spécialités », pour employer la langue des apothicaires. Les éléments de base de la pharmacopée vraiment thérapeutique sont restreints en nombre. Parmi les grands remèdes de la vie intérieure figure le Silence.

Que tes lecteurs de ce journal permettent à un des leurs, qui en a fait une fois de plus, il y a quelques jours, la bienfaisante expérience, de venir en toute simplicité leur communiquer quelques-unes de ses impressions.

Impressions de retraite. Le mot est banal, la chose ne l'est pas. Sous la lumière de la grâce, une retraite est essentiellement une rencontre avec Dieu. De toute manière, elle est une descente dans le plus profond et le meilleur de nous-mêmes. Si le SaintPère ne nous avait dit lui-même dans l'Encyclique Mens nostra la haute utilité spirituelle de ces cures de silence et de concentration que sont les retraces fermées, tous ceux d'entre nous qui ont eu le courage de s'arracher au réseau des habitudes quotidiennes pour en faire l'expérience personnelle pourraient témoigner de leur fécondité en incidences intérieures et en prolongements pratiques.

La retraite dont je voudrais aujourd'hui dire quelques mots aux lecteurs de la Croix est cette « retraite des travailleurs intellectuels », connue certainement de beaucoup d'entre eux, qui tient annuellement et deux fois l'an, en septembre et en octobre, ses assisea près des ombrages de la forêt de Clamart, à la villa Manrèse. Il est des noms de domicile qui nous livrent la qualité de ceux qui l'habitent. Manrèse ces syllabes espagnoles nous éclairent. Nous savons que c'est aux Pères de la Compagnie de Jésus qu'est confiée la mission de donner, sous la forme de retraites, une sorte de viatique moral aux travailleurs de l'esprit qui viennent mettre en leurs mains trois journées méritoirement prises sur des vacances déjà avares ou difficilement arrachées à leur labeur professionnel. L'œuvre, fondée au lendemain de la guerre par le R. P. Albert Bessières et par ce magnifique ouvrier de la vie catholique française trop tôt arraché à sa tâche, le R. P. Léonce de Grandmaison, connut un départ admirable. Selon une loi humaine assez mélancolique, l'élan devait s'user et faiblir au bout de quelques années. En 1931, après de féconds efforts du R. P. Décout, Manrèse devait, entre les mains du R. P. Robinne, connaître un essor nouveau. Les retraites de 1931 et 1932 furent données par le R. P. Poucel. par NN. SS. Feltin, Fillon, Besson celles de cette année par le R. P. Robinne en septembre et le R. P. du Passage en octobre.

Il a été donné à l'auteur de ces notes d assister à cette dernière. En traçant ces lignes, il ne se sent même pas effleuré par la tentation de rédiger un résumé des conférences si pleines, si lumineuses, qui furent faites par l'érninent directeur des Etudes. Ce serait mutiler une substance si riche que de vouloir la faire entrer dans le cadre nécessairement étroit d'un article de journal. Contentons-nous de marquer deux caractères de ces conférences leur pénétrante profondeur, leur richesse pratique. 11 peut sembler au premier regard qu'il y ait quelque incompatibilité entre ces deux caractères. Et pourtant, il n'en est rien. Dans l'appui pris sur de grands textes de saint Augustin ou saint François de Sales, dans son interprétation de méditations connues de saint Ignace sur le service de JésusChrist comme celle du règne ou des deux étendards, par exemple, dans son commentaire de l'Evangile surtout, le R. P. du Passage n'a jamais perdu de vue l'adaptation au cadre de notre effort, la confrontation avec notre vie moderne.

L'intérêt passionné avec lequel il fut suivi a montré une fois de plus qu'il il n'est rien d'aussi actuel que l'éternel.

Nous n'en voudrions pour preuve que le raccourci, d'une belle plénitude, qu'il a a donné à ses auditeurs de la richesse d'applications sociales de la plus mal comprise peut-être d'entre les Béatitudes te Beati pauperes spiritu. Après un sommaire et rapide déblaiement du grossier contresens, hélas encore trop fréquent, qui fait des pauvres en esprit des pauvres d'esprit, des débiles et des déchets mentaux, le conférencier a passé en revue un certain nombre d'erreurs modernes sur l'emploi des biens matériels.

des Publicistes catholiques qui, à Rome, exposait les origines, le développement, l'organisation d'une association professionnelle d'informateurs religieux. Grâce aux contacts qu'ont là des catholiques avec les neutres, les premiers informent les seconds des événements du monde religieux et obtiennent qu'ils en parlent avec exactitude et respect. Vous avez raison, Messieurs de la Croix, place à l'Eglise, la grande vivante, la seule présente partout dans l'univers!

SON ROLE CONQUÉRANT

Doctrinal », et, si j'ose dire, « historien », notre journal est un journal de conquête. Conquête, non par combat, mais par pénétration. Un optimisme confiant

Les générations qui montent ont moins souffert que les générations qui descendent du sectarisme politicien, de l'anticléricalisme haineux; aussi bien éprouvent-elles moins le besoin de lutte et de défense que le désir d'atteindre les autres par l'action. Et une presse plaintive ou agressive, qui ne contiendrait que le récit de nos misères, de nos défaites, des persécutions savantes, les intéresserait moins qu'une presse conslruotive. A l'exposé de nos justes mécontentements, de nos légitimes revendications, les jeunes attendant que le journaliste ajoute la page de nos fiertés, de nos efforts et le programme d'un apostolat conquérant. A la mentalité de blessés qui se défendent pour n'être pas définitivement vaincus. ils préfèrent une mentalité de sage, mais invincible optimisme. C'est une presse de confiance et d'espérance La Croix la leur donne, et c'est une première force conquérante.

Une bonne foi loyale

Une seconde, ce sera la vertu spécifique du journaliste, la bonne foi. Vertu rare, elle n'en est que plus estimée.

Or, la bonne foi est conquérante. C'est qu'en effet, les- incroyants sont

L'erreur socialiste. La canonisation slave de la misère en tant que misère sous la plume de Tolstoï « Vous êtes heureux, vous, les vagabonds, vous êtes dans le pouvoir de Dieu. »

A l'autre bout du monde moral, l'erreur anglo-saxonne. Le puritain s'honorant de sa richesse, en tirant une glorification morale, s'en faisant un titre. « La mystique du succès », » l'argent devenu justification morale n pour e!ter de lumineuses formules d'André Siegfried.

Entre les deux, l'interprétation divine, tant de fois rappelée, récemment encore éclairée par l'Encyclique Quadragesimo anno venant après Rerum novarum. La richesse, ni condamnée ni glorifiée en elle-même, mais requérant impérieusement la justification par 1 utilité, s'insérant dans 1 économie universelle de la vie au seul et strict titre de moyen.

L'exagération dans l'inégalité de notre monde moderne. L'urgence de parvenir par plus d'équité dans la répartition de la richesse à un certain degré d'égalisation. Et comme corollaire de ce vœu, l'utilité de s'imposer une certaine mesure, une certaine réserve, dans la critique devant tels essais de réalisations sociales entre les mains de l'Etat. Réalisations qui ne sont pas exemptes de déviations, qui peuvent comporter des tâtonnements et des erreurs, appeler des redressements, mais devant lesquelles, dès lors qu'il s'y y inscrit une aspiration sincère vers l'amélioration de la condition sociale, nous devons nous abstenir d'une hostilité a priori, d'une sorte de contraction boudeuse qui ferait taxer d'égoïsme et de dureté le catholicisme et plus haut que nous atteindrait notre foi. La grande part de responsabilité qui sattache au maniement de la richesse. Les condamnations que cette loi de responsabilité abaisse sur un certain nombre d'abus modernes comme l'appartenance par exemple à une centaine de Conseils d'administration à la fois, sorte d'ubiquité, rendant chimérique tout exercice de la responsabilité.

Enfin, à côté des criantes souffrances qu'entraine pour la plupart la crise actuelle. les leçons salutaires qui peuvent en être tirées pour quelques-uns. La secousse salubre donnée à une certaine tendance de notre race à l'embourgeoisement ten- dance ridiculement et haineusement amplifiée à l'étranger, mais pourtant positive. La secousse donnée à une propension à s'enfermer exagérément dans la sécurité, dans la quiétude des calculs de revenus infaillibles et de dots assurées. Le lierre est malsain pour les arbres. La crise nous a aidés à le trancher, brutalement parfois. Avons-nous réussi, en cueillant quelques exemples dans une ample matière, à donner une très faible idée du genre de questions qui furent abordées par le R. P. du Passage dans une manière qui est à lui, qui est à l'antipode du genre oratoire, mais où l'élégance naît spontanément de l'alliance entre la netteté de la pensée et la parfaite justesse de l'expression ?

La fin de la retraite de Manrèse fut éclairée par une faveur qui se doublait d'être inattendue la visite de notre cardinal. C'est à dessein que nous écrivons notre. Rien peut-être mieux que la simplicité du pronom possessif ne rend la familiarité dans le respect, l'espèce d'affectueuse, déférente et délicate appartenance mutuelle qui est le trait des relations entre le cardinaj de Paris et sa ville. Une fois de plus tous les visages s'éclairèrent quand Mgr Verdier fit avec l'absence d'a, oareil et d'étiquette qui le caractérise son apparition parmi nous. H nous dit, après un charmant exposé du R. P. Robinne et une vive et spirituelle causerie de M. Ageorges, ces paroles de profondeur. de sour:ante finesse et de bonté dont il a le secret l'utilité éminente, dans notre France mod.rne, d'un centre de réfection catholique des intelligences la nécessité d'intellectualiser, dans une certaine mesure, notre jeune clergé, menacé par la primauté du sportif le bienfait, bien plus grand encore, qui se marque dans l'autre sens, l'avantage que tire la vie intellectuelle d'une haute vie spirituelle.

Au sujet de la place si réconfortante que tient à l'étranger notre France catholique et tout spécialement la France des élites intellectuelles catholiques, Mgr Verdier a cité les paroles d'un évêque allemand, prononcées il y a quelques années et bien propres à faire taire toute tentation de découragement. C'est dans le miroir que nous tend autrui que nous jugeons le mieux de nos traits « je lis toutes vos revues catholiques il n'y a qu'en France qu'on possède la science de la mise au point, qu'on sache présenter. Aucun caractère universel n'est imaginable sans la France. Si nous pouvions unir et allier l'industrialité

parfois plus pris par nos vertus d'honnête homme que par nos vertus surnaturelles les premières accréditent les secondes.

L'honnêteté, dans le monde du journalisme, c'est de ne pas accommoder les faits à la sauce partisane, d£ ne pas couvrir de fleurs les tares d'un régime dont on bénéficie, de ne point mutiler la pensée de l'adversaire, de ne pas la défigurer par des commentaires tendancieux, de ne point fausser les nouvelles transmises au gré de puissants intérêts, de ne pas altérer les textes officiels. Si la Croix n'était qu'un journal de parti, comme d'autres, elle emploierait ces pauvres moyens. Grâce à Dieu, elle est messagère de vérité; pour vaincre, la vérité ne demande qu'à être connue, et sa propagande n'admet qu'une méthode, celle de Jésus-Christ l'apostolat qui évangélise. La Croix, c'est un apostolat, c'est dire une loyauté conquérante. Après soixante ans d'expériences et de déconvenues, ne serions-nous pas plus conflants dans cette méthode claire, ferme que dans de versatiles succès électoraux qui ne seraient pas dus à une conviction profonde A leur tour, Messieurs, vos chefs reprennent la parole historique c'est plus long, plus dur, plus sûr. L'Eglise ne triomphe que par le rayonnement de la lumière dont le monde a besoin.

Un esprit constant de collaboration L'optimisme confiant, la bonne foi loyale qui évangélisent sous-entendent l'esprit de collaboration. Quand il y a des âmes à sauver dans tous les camps, l'apôtre ne se met pas en embuscade derrière une barricade pour tirer à droite ou à gauche sur les assaillants à la manière des archevêques de Paris, il se hisse sur le sommet pour planter son drapeau, la Croix, et crier le « Cessez le feu » Entre des frères ennemis, une Mère s'élance dans la bagarre non pour donner des coup.3, mais pour les adjurer, au nom de son amour, de se tendre la main. Ne nous laissons jamais dominer

La Semaine sociale d'Espagne

La Semaine sociale vient de se terminer dans les conditions que laissaient prévoir les premières journées dont nous avons rendu compte. La presse madrilène est bien pour quelque chose dans ce succès qui prend, dans les circonstances actuelles, une signification particulière. Le grand journal catholique El Debate, qui se place au premier rang de la presse madrilène par l'importance de son tirage et la valeur de ses informations, lui a consacré de longues colonnes en des articles qui rendent parfaitement l'atmosphère de la Semaine. Mais beaucoup d'autres journaux, même parmi les organes de gauche, en publient des comptes rendus importants et d'une objectivité parfaite: ils résument les idées exposées par les professeurs dans leurs leçons. La pensée catholique sur les problèmes économiques et sociaux des temps présents a donc pu trouver le chemin d'esprits appartenant à des familles fort différentes. Au moment où les murs se couvrent d'affiches appelant aux réunions qui préludent à la campagne électorale, cette diffusion de la pensée chrétienne est de haute importance.

Le public l'a compris, et les auditoires n'ont cessé de grossir au cours de la Semaine. Ils ont entendu des leçons qui sont venues, après celles que nous avons déjà signalées, compléter et justifier en même temps le sujet général de la Semaine sociale La crise morale, sociale et économique du monde ». Voici les thèmes qui ont été développés Les problèmes agraires et l'organisation des classes agricoles, le divorce, l'organisation ouvrière, le problème du chômage, l'apostasie des masses, la crise de la liberté, nationalisme et internationalisme dans la doctrine catholique, le communisme.

Les professeurs qui se sont fait applaudir appartiennent à l'Académie des sciences morales et politiques, aux Universités de Valence, de Saragosse, d'Oviedo et de Madrid, ou encore sont des hommes, prêtres ou laïques, qui occupent une place de premier plan dans l'organisation des œuvres catholiques.

C'est surtout le soir, avons-nous dit, que l'affluence est grande. A plusieurs reprises, plus d'un millier de personnes se sont rencontrées pour ecouter la dernière leçon de la Journée, qui prenait l'allure d'une conférence. Comment s'acquiert et se développe le sentiment chrétien fut admirablement exposé par le R. P. Peiro, un Jésuite très populaire à Madrid. Nous avons à signaler le très gros succès que connut la conférence du R. P. Rutten, sénateur de Belgique, qui exposa les conditions auxquelles sa longue expérience des œuvres ouvrières subordonne la fécondité de l'action sociale il insista particulièrement sur la confiance que doivent inspirer et mériter ceux qui veulent être des militants, sur l'indispensable formation qu'ils doivent acquérir et sur le rôle du clergé dans cette éducation sociale des dirigeants. La dernière soirée fut occupée par une conférence du président de l'Action catholique, récemment encore directeur d'El' Debate, M. Angel Herrera» qui parla de l'organisation juridique de la presse.

germanique et votre génie français, nous gouvernerions le monde. »

Lequel d'entre nous n'aurait senti son coeur se gonfler d'espérance et de fierté en entendant notre archevêque nous dire en finissant « Vous êtes. Messieurs, à l'origine d'un mouvement magnifique. »

Mais j'abuse de la complaisance, si généreuse, des colonnes de la Croix. Ces notes, bien pauvrement insuffisantes, ontelles réussi à donner quelque idée de la richesse de ces retraites fermées, devant lesquelles tant de nos contemporains, même catholiques, manifestent encore une sorte de superstitieuse appréhension ?

Tempus loquendi, lempus iacendi. Trop de nos contemporains ignorent encore la beauté profonde de ce rythme de la parole et du silence, la fécondité mutuelle de ces deux respirations de l'âme et de l'esprit. Trop d'entre eux mettent le verbe se taire sous le signe alors qu'il il devraient le mettre sous le signe +. Le silence réservoir de l'action, thème éminemment appropr:é à une époque qui confond agitation et activité. R. H.

par des égoïsmes, des fougues, des passions qui feraient de nous simplement des « anti », c'est-à-dire des émigrés de l'intérieur sans influence.

En face de nos droits violés, disons bien haut « Attention, comptez avec nous. » En face du bien commun, annonçons tout aussi hardiment « Comptez sur nous. » ISe nous condamnons pas à une opposition systématique et impuissante. Dans le monde du travail, son esprit de collaboration conduit la Croix, sans tomber pour autant dans la démagogie, à incliner vers toute mesure bienveillante au sort des travailleurs et à l'exaltation des humbles Exaltavit humiles. A priori, elle applaudit à qne législation protoctrice ce n'est qu'ensuite devant des abus réels qu'elle jugera, critiquera, plaidera pour des revisions et des rectifications nécessaires. Le mouvement contraire serait du parti pris nuisible et regrettable. Dans la vie civique, l'esprit de collaboration poursuit l'union plus qu'il n'excite la fureur d'autonomie des groupes, et il invite tout au moins les catholiques à n'avoir qu'un cœur et qu'une âme.

Dans la vie internationale, l'esprit de collaboration avive toutes le? ententes possibles.

iin bref, la collaboration, c'est la charité en acte. Et c'est sur ce point essentiel que se résoudra la question de savoir si le catholicisme est assez fort pour vaincre, par sa seule force intérieure, l'esprit de l'homme moderne.

Vienne donc le jour où par leur presse les catholiques apparaîtront aux masses moins comme des opposants constamment défiants que comme les collaborateurs de toute amélioration désirable ainsi que chantent Jocistes et Jacistes, plus facilement ainsi ils referont chrétiens tours frères.

A l'obsession du mal présent, aux sombres prophéties sur les catastrophes prochaines, toutes possibles, à l'atmosphère do panique, préférons une jeunesse d'âme qui croii.

La Semaine se clôtura le dimanche 22 octobre, après une messe en souvenir des fondateurs défunts des Semaines sociales d'Espagne, par une grande réunion où se pressait une foule de plus de 2 000 personnes. Sur l'estrade, deux cardinaux et six archevêques ou évêques consacraient par cette manifestation de pleine approbation les, sentiments avec lesquels ils avaient vu renaître ces Semaines sociales. Le cardinal archevêque de Tarragone fit un magnifique discours, où il exposa les conditions de l'Action ca- tholique.

Au cours de la Semaine, une soi- rée avait été offerte aux auditeurs, et le samedi un banquet les réunit. Ce furent deux occasions d'établir des relations entre personnes venues des diverses parties de l'Espagne qui, on le. sait, présentent des particularités tant de climat et de produits du sol que d'esprit et de traditions qui les rendent fort différentes. Ce banquet fournit l'occasion aux semainiers de Madrid de saluer leurs hôtes étrangers le R. P. Rutten et M. Joseph Danel, professeur à l'Université catholique de Lille, qui représentaient les Semaines sociales de Belgique et de France le R. P. Barde, de l'Action populaire M. Serrarens, secrétaire général de la C. I. S. C., et M. et Mme Gerth, de nationalité allemande.

Les organisations ouvrières profitèrent du passage de M. Serrarens à Madrid pour lui demander une conférence où il exposa les conditions essentielles du syndicalisme chrétien, insistant sur la nécessité pour être fort de réaliser dans chaque pays l'unité entre toutes les organisations ouvrières qui se réclament de l'idée chrétienne. Sa parole a été fort applaudie et ce n'est pas l'un des moindres espoirs que laisse en s'achevant, la Semaine sociale de Madrid que celui d'une organisation plus unie, plus solide et plus dense du syndicalisme chrétien en Espagne. JOSEPH DANEL.

Joseph Danel.

notes biblicgrafh:ques

Le Service de commission de la Maison de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, Paris, se charge de procurer d nos lecteurs, sur leur demande, les ouvrages que nous annonçons, ma seulement 1 s'ils sont édités à tans 2' s'il» se trouvent chez les éditeurs PROPREMENT dits 3° si. en raison de l'accroissement des tarifs postaux, le prix du port est ajouté au prix marqué.

Le paroissien des morts, recueil de prières et d'indulgences pour les âmes du purgatoire, par M. le chanoine Boyer, docteur en théologie, curé doyen de Capdenao (Aveyron). En vente chez l'auteur. Prix 7 fr. 50 et 10 fr. 50, se-' Ion reliure. Ce petit livre de prières, de format extrêmement commode, est destiné « à tous les cœurs qui ont été meurtris par la mort d'un être tendrement aimé ». Mgr l'évoque a adressé à l'auteur, au sujet de ce travail, une lettre fort élogieuse. Nous ne pouvons nous-mêmes que nous borner à donner une énumération des matières pieusement rassemblées en ces 350 pages Prières pour les morts aux différente» heures de la journée enterrements, messes, Vêpres des morts prières spéciales pour ie 2 novembre prières indulgenciées applicables aux âmes du purgatoire méditations diverses et oraisons pour les cas spéciaux de parents, d'enfants, de soldats pleurés, etc. La communion méditée au pied du Saint Sacrement, par A. Jos. Chauvin. Un volume in-12 de 758 pages. Prix franco broché, 14 francs. Paris. L'accueil très favorable que le public a réservé à ses précédents ouvrages a encouragé le R. P. Chauvin il continuer la série de ses méditations. Nous l'en félicitons. Jamais, en effet, on ne répandra assez parmi les fidèles la dévotion, l'amour de Jésus-Hostie, centre de notre vie spirituelle.

La communion renferme des gloires et de splendides richesses, puisqu'elle contient Dieu lui-même. A la suite de l'auteur, nous les déoouvron=, nous les admirons, nous les aimons. Ce livre nous sort de la banalité par le sujet traite, mais aussi par la manière dont le R. P. Chauvin a mené son travail à bien; car il s'est constamment éclairé a la lumière des Ecritures et s'est laissé guider par l'Eglise et par le théologien de l'Enennristie, saint Thomas.

Qu'elles soient faites à genoux devant le tabernacle ou chez sol, dans la soli-

toujours, malgré les difficultés, aux relèvements possibles par l'esprit plus que par les moyens extérieurs, par l'amour qui cherche les idéas qui unissent plus que par la violence qui cherche les intérêts qui divisent.

En pensant ces choses, je m'efforce d'entrevoir, au delà de mes lunettes, les réactions de mon frère le lecteur.

IV. Le lecteur

Le lecteur de la Croix n'est pag « Monsieur Tout le Monde » il reste donc, à côté d'elle, des places à prendre dans la maison du Père. Cependant le lecteur de la Croix de 1933 serait-il le portrait fidèle et immuable do celui que j'ai connu en des jours heureux où, séminariste de Saint-Roch il y a quarante 'ans et plus, sous le regard bienveillant et scrutateur, mais jamais inquisiteur de Pierre l'Ermite, je m apprenais à lire la Cuoi~ 7 C'était encore le temps où les émigrés abondaient leur nombre a diminué. Les catholiques, aujourd'hui, prennent fièrement leur place au soleil, c'est-à-dire à l'usine, au bureau, dans les grandes Ecoles, à l'Université, dans les fonctions publiques. Im Croix y est pour quelque chose.

Tout militant de l'Action catholique doit aimer la Croix

Journal de doctrine et de haute information, elle est, de ce fait, école de militants. Sa lecture prépare des unités fortes depuis 1893, les élites ne se recrutent plus seulement en vase clos, dans certaines classes sociales elles naissent dans tous les milieux c'est en partie l'œuvre de la presse catholique.

Dans Jes journaux socialistes et communistes, de la première à la dernière page, un but apparaît évident former des convaincus propres à l'action. Tout événement politique, social, est utilisé au profit de leur idéologie. Ces quotidiens veulent être une apologétique vivante de leur cause, greffée gur. l'actualité; leur

tude d'une chambre, ces méditations contribueront à recevoir avec plus de tendresse Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le Rosaire de Marie, traduction française des Encycliques de Léon XIII sur le Rosaire, avec notes historiques, doctrinales et pratiques, par le P. F.-D. Joket, 0. P. Un volume petit format de 395 pages. Les Editions du Cerf, à Juvisy (S.-et-O.). Prix 12 francs. C'est la première fois que sont réunis en français, dans un même recueil, les principaux document de Léon XIII sur le Rosaire douze Encycliques et quatre Lettres, qui s'échelonnent du 1" septembre 1883 au 8 septembre 1901. Traduction exacte, très agréable à lire, facilitée par de nombreux sous-titres. Le R. P. Joret, qui est un maitre de la vie spirituelle, a complété le livre par des notes doctrinales, historiques et pratiques de première valeur.

C'est un excellent « Manuel du Rosaire, dont profiteront toutes les âmes pieuses.

Jésus-Christ FUs de Dieu, Sauveur, tome II La seconde année de vie publique, par la chanoine L. Cristiani, doyen da la Faculté catholique des lettres de Lyon. Un volume in-16 de xvh-460 pages. Prix jusqu'au 1" avril 1934 franco 9 francs. En vente au Comité catholique d'apostolat par l'Evangile, 12, rue Lanterne, Lyon. C. c. p. 58566. Nombreux sont tes ouvrages qui paraissent durant l'année jubilaire et dont le thème principal est NotreSeigneur Jésus-Christ. Celui que vient de publier M. le chanoine L. Cristiani doit se ranger parmi les meilleurs. La Croix a déjà présenté à ses lecteurs le tome I" qui a obtenu un vif et légitime succès. Le tome II traite de la seconde année de Vie publique et comprend des pages d'une grande importance. Certains chapitres, comme Le prix d'une àme », Le Poème de la Miséricorde », le « Notre Père », le « Bon Paateur », la « Résurrection de Lazare », sont d'une impressionnante beauté.

Le volume s'achève par cinq appendices qui ont leur intérêt et une véritable utilité Les Frères et Sœurs « de Jésus le<* Deux Généalogies de Jésus le Problème des trois « Marie » les Possessions diaboliques au temps de Jésus la Résurrection de Lazare et la critique.

Nous souhaitons à ce second tome une très large diffusion. Puisse-t-il faire grandir dans le monde des âmes la divine figure de Jésus t

La vie merveilleuse du P. Coince, par M.-J. Rouet DE Journel, S. J. Un volume in-3" couronne de 124 pages, avec une gravure nors texte. Prix 6 francs. Paris. Divisé en trois parties L'émigré à Munster, Le missionnaire à Riga, L'apôtre à Laval, ce livre relate la vie merveilleuse du P. Coince. A l'occasion du centenaire de sa mort, il était juste de faire connaître l'activité de ce prêtre zélé, d'écrire à grands traits son existence, dont plus d'une page pourrait figurer dans la Légende dorée. Peut-on pronostiquer la fin de la crise par le P. îmi donne Hjnchon, 0. M. C. Ecole professionnelle de Manage, Mons (Belgique;. Petite brochure de 13 paçes. où l'auteur donne les causes du bouleversement économique du monrte pt dit <•<• cnii entrave le développement du commerce et de l'industrie. -Le calendrier jociste 1934. -Chaque année, la J. 0. C. imprime un calendrier spécial; chaque année, on constate du nouveau, des améliorations. Celui de 1934 comporte 12 aquarelles aux tons lumineux et chauds, dont chacune peut être mise sous verre. L'ensemble est d'un bel effet, pratique et très facile à lire. Il se vend au prix de 5 francs, à la librairie de la Jeunesse ouvrière, 7, rue Saint-Vincent, Paris (XVIII').

La T. S. F. à l'étranger

Programmes du jeudi 2 novembre RADIO-VATICAN (19,84 et 50,26 m.). 10 h. à 10 b. !5, 19 a 19 b, 15. exercices radiophoniques.

BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283,6 m.). 6 h. 35, relais de Leipzig. 8 h. 45, le quart d'heure des tout-petits. 10 h. 30, concert de solistes. 12 h., disques 14 h. 20, pour la Jeunesse. 14 h. 50, disques. t5 h. 30, relais de Kornlg-sberg-. 16 h. 50, Symphonie vn sot majeur (Haydn). 18 h., heure nationale relais de Munich. 19 h. 5, Concerto grosso en ta majeur (Haendel). 19 h. 30, lieder de H. Simon. 21 h., concert.

LANGENBERG (ALLEMAGNE) (472,4 m.). 5 h., disques. 6 h. 15, relais de Francfort. 10 h. 25, disques. il h., 12 h. 35, relais de Francfort. 13 li. ia, musique de chambre. 15 h., relais de Stuttgart. 18 h., heure nationale relais de Francfort. 21 h. 40, disques. 22 h., musique ancienne. h. 15, disques Concerto çn ré mineur pour piano et orchestre (Joh. Brahms).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m.). f h. 15, relais de Francfort. 7 h. 20, relais do Langenberg-. Oh..40, dlsçpies. 11 h., 12 h. 35, relais de Francfort. 14 h., l'heure de la jeunesse. 15 h., concert. 18 h., heure nationale relais de Munich. t9 h. 10, relais de Francrort. 21 b. 43, relais de Lansenberg-. MIDLAND REGIONAL (398,9 mètres). 12 h., Sydney Gustard à l'orgue. 13 h. 15 concert. 14 h., musique légère. 17 h. 15, 1'heure enfantine. 18 h. 30. concert. 19 h. iô, concert choral.

lecteur deviendra « du parti », La Croix n'a pas attendu son cinquantenaire pour viser le même objectif. Elle n'a pas cru que la vérité fût moins prenante que l'erreur, la beauté catholique moins séduisante que la passion, la grâce de Dieu moins forte que l'égoïsme, ou, si cela est, elle ne s'est pas bercée paresseusement dans la conviction que les difficultés étaient irréductibles. En bonne part, presque tout dépend de notre enthousiasme 1 Le résultat ne sera pas le même et je copie ici Pierre l'Ermite si nous brandissons notre doctrine comme un flambeau éclairant le monde ou si nous la promenons comme un cierge dans une procession 1 La réaction de nos pauvres contemporains sera fort différente si nous prêchons Dieu comme un poids très lourd à porter ou comme la joie du plus riche trésor possédé.

Je m'inquiéterais donc d'un dirigeant de l'Action catholique qui n'aimerait pas sa Croix quotidienne. Tout lecteur de la Croix. doit gagner à son journal d'autres lecteurs Au lecteur, devenu militant, d'accomplir à son tour son devoir à l'égard de la Bonne Presse. Il importe moins peut-être de multiplier les journaux catholiques que de les mettre en mesure d'exercer une réelle influence dans des milieux sociaux plus étendus. Dispersons moins les efforts et les ressources, coordonnons davantage l'action. En termes plus clairs le devoir du lecteur, c'est de gagner d'autres lecteurs.

Grave question dans le monde des indifférents, vous vous heurtez à la crainte pusillanime de déplaire aux puissants du jour et du lieu en choisissant un journal catholique. Dans le prolétariat, il faut affronter un obstacle tout aussi redoutable la fraternité de classe". Il'y a lee journaux des « petits n et les journaux des « gros ». Trahir sa classe c'est une déloyauté, ajoutons tout bas pour certains, c/est un désavantage.

SO h. 30, Carnaval, comédl» p*r Comptosr MacUcnzts.

NATIONAL <Daveotry) (1 854,4 m., 261.5» 301,5 m.). 12 h,, relais du Cinéma Vie-» torla. Musique téjère. 13 h., grarno-» phone. 15 h., chanta de l'abbaye d# Westminster. 16 h. 5, le MlcUand studio orchi'stra. 17 h. 15, l'neuro enfantine* 18 li. 30, les bases de la musique. t h., Twttet, Tweet, livret, musique e>% couplets par Leslle Sarony. 21 à 40,, lo B. B. C. Orchestra. 22 h. 30 court service religieux. x»2 h. 43, dmeing-. VIENNE '.AUTRICHE) (517,2 mètres). -4 tt5 Ji. 0, disques. 16 h. 15, lieder pour 1b Jour des morts. 17 h.. musique de cri ambre Quatuor «n ré mineur (Schubert) Quintette avec piano en mt b&mot majeur (Schumann). 19 b. 25, Le dvlicic,, drame (E. Bartach)..

BRUXELLES (BELGIQUE) (509.3 m) _«| 12 h., disque. 13 h. 10, 17 h., roiu-ert,! 17 h. 30, matinée par un groupe «l'en-1 tants. 18 h. 15, concert. 20 b. ,V«.rt-' milieu Robespierre (Utolff). 21 h., ,i-' cert Le trompette amowevx (L. ,̃poy) VHaherme a Alger (Rossinlh n«*ra, du Midi (lob. Straus9) La Favorite (Donizettl) Les Noces de Figaro (Mozart): Le* triomphes (le Verdi (arr. Wenlnger) Dansa' japonais* aux cloche» (Yostutomo;. BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.) 1S n., disques. 14 h., sexlet. 15 n.. émission au bénéfice des Hôpitaux. is li., trio. 19 h. et 20 h., disques. 21 h. 5, concert, 22 »., radlo-théatre Comédia d'amour, deux actes (P. Crehuet).

HUIZEN (HOLLANDE) (t 875 mètres), 12 h. 10, orgue. 17 n. 10, violon. » 19 h. 40, conceru 22 h. 40, dlKjues. ROME (441,2 m.). NAPLES (318.8 m), 10 Il. 30, glas tramons de Rovereto. SUISSE-ROMANDE (national 459,4 m., ce* nève 750 m., Lausanne 678,7 m.). 12 h. 10 et 15 h., pramo-concert. 16 b-i concert. 19 h., Sonate op. 5 en »ol ntfleur (Beetnoven). 19 n. 30, récltai <l<j cliimt. 20 h., concert par l'orchestre Ra. dio-Sutsse-Romande.

Programmes du vendr. 3 novembre RADIO-VATICAN (19,84 et 60,86 ru.). 10 n. â 10 h. 15, 19 à 19 h. 16, exeiv. clc«s radlopnonlques.

BERLIN (ALLEMAGNE) (410 et 283,8 m.)4 5 h. 35, 10 h. 30, relais de Hambourg- 12 h., disques. Solistes et musique de danse. U h. 35, duos d'opéras. 15 n. 30 concert. 2o ù, concert it&Men: Ouverture de concert (Peirassl) Parttta (Dallaficcola) t Diveriimento (.Ma&sin») Symphonie Va-* tienne (Verettl). 21 h., musique de dAnsa, LANGENBERG (ALLEMAGNE) (47t,4 m.)., 5 h. 5, disques. 6 11. 15, relais der Francfort. t0 h. 25, disques. Il h., relais do Francrort. 12 h. 35, concert. 13 h. 45, musique de chambre. 18 h.* Iwuro nationale relais de Berlin. » 19 Il. 10, relais de Stuttgart. 21 n, io* relais de Francfort.

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,8 m.). -4 C h. 15, relals de Francfort. 7 n. 20, relais de Lanjenberg. 9 h. 40, lieder po- pulaires. n h., relais de Francfort. 12 h. 35, relais de Langttnber?. « h. 30» pièces pour nûie, hautbois et clavecin. –• 15 h., relais de Leipzig 17 h., relais Us Lang-enber?. 18 h., heure nationale: relata de Bertln. 1S h. 10, suite variée musicale et littéraire. 20 h. 30, SymphanM en ré majeur (JOS. Haydn). ai h. 45, relais de Francfort.

MIDLAND REGIONAL (398,9 mètres). 12 li.. retels du cinéma Victoria. 13 b. gramophone Faust. 13 h. 65, le Para.mount orchestra. 17 U. 10, l'heure enfanttne. 18 n. 30, ?. Newmann à l'orgueu, 19 h., concert. S0 b., Ttaeeet, Tweett muMquo et livret de LeaUe Sarony. 1 22 h. 45, dandnp.

NATIONAL (Daventry) (1554,4, 261,5 Ot 301,5 m.). lî h., récital d'orgue. 12 h. 3C, musique de danse. 13 b. 1S, Nortnero studio orchestra. 15 b, 60, gramophone. 16 h. 30, musique légère, –4 l" h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 30, les bases de Ja musique 20 h., le B. B. C< orchestra. 21 h. 20. gramophone. 2t h. 30, relais de rAmériaue. 23 b.» dancing:.

VIENNE (AUTRICHE) (517,2 mitres), -t 10 h. 30. Musique légère. t2 b. 10, disques da solistes. 14 b. 35, l'heure dea enfants. 15 h., l'heure de la jeunesse. 15 h. 25, disques et films sonores. 16 h. 1* concert. 18 h.. Cendrillon (BayerStrauss) Kracovienne (Nedbal) Ronde au->tour de Vienne (Bayer) La perte ri'lbérUI (Helmesbençer) La fée des poupées (Bayer) 1 Coppflla (Delibes): Soleil et terre (Bayer),. 19 h. 2;, Outenstetn (KartwelS). BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). 12 h., 13 b. 10, disques. 17 h., concert Wagner. 18 h, 15, disques. 20 h., coucert. 21 b.. Little Belgiam (Sytes) Quand on s't-nherbe (Rotter et Jurmann) 1 Oooa news (de Sylva et Brtrwn); Barbier de Séville (Rosslnt); Lakmé (Deltbes) tombée du soir (H. Tblébaut) Suite (Akl« menko) L'Artésienne (Bizet) Airs wallons CWangrermée) Suite africaine (Colerldfe« Taylor) DaMes norvégiennes (Ed. Grte«r)« BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). « 13 b., disques. 14 b., sextet. 15 h^ émisston au bénence des hôpitaux. 18 b^ trio. 19 h. et 20 b., disques 21 h. 10, orchestre. 2S b., violon et piano. < 22 h. 30. musique de dansa. 23 h. 80, disques.

HUIZEN (HOLLANDE) (1878 mètres). 14 h. 10. chant. 16 b. 40, concert ï 1'eter Sclvmott (We!)er) Concert pour haut- bols et orchestre (Haydn) Rondo (Mozart) a Rhapsodie roumaine (Enesco). 19 h. 55, concert Max urucn. 21 h. 55, Jeu radtopfwnlque de Tscbechow. 22 h. 43, con* cert.

ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 m.)* 12 h.. musique légère. 15 h. no, disques. 16 h. 15, concert. 19 h. i"i< riteure Camparl. 20 h. 15, comédie da Ooldont Les amants. 21 h. 30, musique de dans*.

SUISSE-ROMANDE (national 459,4 m., C,a«evo 750 m., Lausanne 678,7 m.). ~< tt b. 40, gramo-roncert musique lêjrfcrc. 12 h. 10. musique française variée. « 15 li., concert. 19 h. 20, séance de musique de chambre. 20 h., caharet des' sourires.

En présence de ces difficultés, ld! problème de la presse n'est pas qu'un problème de ressources maté-* rielles, c'est un problème d'opinion^ S'il ne s'agissait que de trouver des millions, la recherche pour être la-« borieuse ne serait pas infructueuse* Si, en effet, les catholiques ont été lents à comprendre, longtemps inertes dans l'action, depuis trente: ans (il est agréable de l'avouer), ils se sont réveillés et ils ont sacrillé, des sommes considérables. L'argent. hélas 1 ne sera pas ici le seul ne; de la guerre un travail d'opinion s'impose. Et nous voici revenus à notre terme d'arrivée l'évangélisa-i tion doit aller de pair avec la pu-< blicité et la propagande. Voilà pourquoi la meilleure méthode pour pô-t nétrer dans les milieux difficiles, c'est, pour le journal catholique, de devenir de plus en plus une école d'évangélisateurs. Les militants suim tout lui ouvriront les portes. Peutêtre faudra-t-il abandonner l'illusion des conquêtes massives et rapides, se contenter de gains succès-» sifs mais, à coup sûr, plus solides. Faisons rendre aux moyens ext<?-4 rieurs et matériels tout ce qu'ils peuvent donner, nous atteindrons assez vite leur limite de puissance, mais sans découragement, croyant toujours, en dernier ressort, à la primauté du spirituel. Nous nous .souviendrons toutefois que les esprits s se gagnent difficilement sans que les cœurs ne soient touchés. La grande loi demeure toujours il faut aimer nos frères, tous nos frères, et se dévouer à leurs besoins.* Purifions l'atmosphère, éclairons l'horizon, aux aveugles la lumière est le plus grand bienfait; mais ou. même temps rendons service aux moins heureux, défendons les vrais intérêts de ceux qui peinent là est) le plus efficace travail du propagan-* diste de la Bonne Presse.

Et que la presse ne soit plus seu-* lement l'effort particulier d'âm^ai courageuses et riches de l'esprit de! Dieu, mais également celui plu» puissant encore de toute l'Action catholique française.


Pauline Calmette

M. Painlevé et le D' Calmette sont morts le même jour, presque à La même heure. Tous deux furent de urandx savants mai» seul M. Painlevé était un homme politique. Estce pour cela, se demande Clément Y autel, dans « le Journal n, qu'il a

en davantage les honneurs de la

presse ? '{

Mais H n'y eut même pas d'hésitation c'est l'homme politique qui devait avoir, si j'ose dire, le pas sur le savant. A lui la plue copieuse nécrologie avec le plus grand portrait, sans parler dm autres photographies prises à diverses époques de ea carrière. Le D' Calmette a été, certes, traité très dignement mais cnûn, pour lui, l'article de la mort était plus mesuré. 'Ul qu'em

Et c'est à Paul Painlevé seul qu'est décerné le suprême hommage des ob»!>ques nationales. Mais il est inutile de dire que cet honneur exceptionnel nV.st pas fait à l'auteur de l'Intégration des âquaiions de la mécanique o'est l'ancien président du Conseil, l'homme d'Etat, et lui seul, qui est ainel glorlflé. ï-ans contredit, Paul Painlevé a rendu, pendant la guerre, d'éminents services à la France la reconnaissance du pays lui est due parce qu'il nomma à leurs commandements Pétain, qui prépara la victoire, et Foch, qui la remporta. Mais !<• D' Calmette voulut rester à son poste, a Lille, pendant la guerre, et faillit être fusillé ce sont là aussi des titres de guerre. Et ce savant rendit les plus grands services à l'humanité en découvrant le sérum antivenimeux, puis le vaccin contre la tuberculose Il avait conquis la gloire, sans la chercher, et en connaissait plus les amertumes que les satisfactions morales et matérielles. >Timporte, IJ est un moins « grand mort que cet autre savant que fut Paul Painlevé que voulez-vous, c'est aux politiciens, d'abord, que va le rayon du projecteur, ils sont les premières vedetlee, et nul, s'il ne monte à la tribune parlementaire, s'il ne descend au forum, ne peut prétendre à leur renommée, à leur prestige, à leur auréole laïque et démocratique.

Notre diplomatie économique Dans aes consultations des jours derniers, M. Albert Sarraut a tenu 0 faire une place aux représentants des divers groupements économiques. C'est là, écrit SI. Gignoux, dans « la Journée Industrielle », une heureuse innovation puisque autrefois, seuls, les Syndicats cégétistes étaient conviés à faire connaitre leur sentiment iur la chose publique ¡

De jour en Jour, le problème économique semble devoir se mêler aux autres, sinon les dominer, de plus en plus directement. La démonstration n'est plus ù faire dans le domaine financier. L'absurdité éclate d'une politique de superliscalifé, quand l'équilibre de notre production et de nos échanges repose sur la diminution de nos prix de revient et du vente, supérieurs à ceux de la plupart des autres pays. Pour la même raison, le péril n'est pas moins évident 'l'une politique de renchérissement du loyer de l'argent et de drainage des capitaux par l'emprunt chronique ou d'une socialisation progressive, destructrice de la conflanoe et de l'effort individuel.

Cela, o'est la vérité permanente. Il y faut Joindre les nécessités occasionnelles imposées par la situation internationale. 'expérience américaine et, à un moindre titre sur le plan économique, l'expérience hitlérienne, précisent des menaces non douteuses. Tandis que les visées nationalistes de celle-ci la conduisent à vicier le jeu normal des échanges, celle-là, par ses improvisations brusques et inconsidérées, peut fort bien demain ajouter des. épisodes nouveaux à. la guerre des monnaies. Il n'est pas beaucoup de préoccupations plus urgentes a l'heure ou nous sommes.

Jamais la continuité et aussi un certain sens politique n'ont été plus Indispensable à notre diplomatie économique. Dans la bagarre internationale, 11 n'est plus l'heure de négocier au hasard des rencontres et des occasions, mais bien de créer au plus tôt des flots de résistance devant le désordre qui monte. La solidarité de quelques intérêts essentiels doit 8'afnruier, au premier rang desquels se place la défense monétaire. L'n prompt ajustement s'impose de nos relations avec les pays comme la Suisse et les autres participants d'un « bloc-or », qui perd la plus grande partie de sa signification s'il n'est d'abord selui des nations pratiquant des règlements en monnaie exacte et le « fairplay dans la concurrence commerciale. il ne faut rien dramatiser, mais 11 ne faut pas non plus dissimuler que les perspectives mondiales évoluent moins favorablement qu'on l'avait pu récemment espérer. Ce n'est certes pas le moment de rien perdre de nos chances, et, 1 plus forte raison, de les livrer au jeu politique.

Vers la concentration ?

L'idée d'un prochain Cabinet de concentration fait peu à peu son chemin dans les milieux politiques. « La Volonté » en aperçoit les prodromes dans la Constitution môme du gouvernement Sarraut et son lirogramme financier

Le programme financier dn Cabinet 111:1 rquera lui-même un infléchissement vers le centre. M. Sarraut affirmait hier nue lee commentaires sur ce projet seraient prématurés. Mais il n'est cpie de éfl^fiir pnur voir l'orientation inévitable, do ce plan. Entre l'inflation monétaire et la déilatlon budgétaire, le choix c-st fait le nouveau Cabinet se prononce jiour la déflation et l'appel Je M. Garûoy est d»\jà tout un programme. Comment M. Sarraut aurait-il pu, d'ailleurs, désavouer M. Daladier ou M. Georges Rrmnet ? Comment aurait-il pu renier les radicaux et les néo-socialistes qui. sans souci de l'impopularité, sont montés sur la barricade du franc ? Comment n'aurait-il pas été sensible a la volonté formelle du Sénat ? D'ailleurs, les nécessilés économiques étreignent le ministère ntttue! commo le précédent. M. Georges Bonnet a pu. une fois encore, hier, au Conseil de Cabinet, évoquer l'état de notre Trésorerie, l'exode de l'or qui commence, les emprunts à rembourser l'an prochain. En matière financière, surtout, In psychologie est le facteur essentiel or, la mystique de l'équilibre pour l'heure, est invincible. Pour donner oonfiance. il faut procéder au redressement immédiat. Et si le projet de M. Gardey insiste sur If* économies, on peut croire que les dispositions socialisantes, comme lo monopole des pétroles ou le contrôle de la fabrication des armes, y seront particulièrement édulcorées.

Dans sa déclaration, il est vraisemblable que M. Albert Sarraut soulignera la tâche de salut national qui s'impose ù tous. Puissent M. Tardieu et ses amis < ntendre cet appel et encourager, comme M. Flandin l'a fort bien compris, l'évolution du parti radical Le souvenir de M. Painlevé. dont les obsèques nationales auront lieu le lendemain, doit rappeler In nécessité de la conciliation pour la Niuvegardc du franc et l'indépendance i.'i! la patrie.

Tel n'est pas l'avis dit « Quoti.dien » qui demeure hostile à la concentration. tant que le paye ne l'exigera pas l

Les élections on en a eu, dimanche, un nouvel exemple & Montauban se sont faites contre la concentration. On n'a pas le droit de fausttor les résultats de la consultation électorale. Et si la nation, sur certains points, a pu se tromper ou être trompée, c'est à elle de le dire.

Nous sommes un pays parlementaire. Faut-il donc le rappeler à certains, qui semblent, en ce moment, l'oublier complètement ? f

Les voix du corps électoral ne sont pas quelque chose comme un cheptel, qui puisse passer d'un maltre à un autre, d'une politique à la politique exactement opposée.

Mous ne nous déclarons pas hostiles & la concentration, si la concentration est désirée par le pays. Mais on n'a pas le droit de piper les dés.

Ce ne serait plus du parlementarisme, ce serait le retour au système des faotions qui se partagent le pouvoir selon leur bon plaisir et selon les combinaisons et marchandages que peuvent faire entre eux quelques chefs de bandes. Quand on regarde un peu en face cette idée de la concentration au lieu de se contenter d'agiter ie mot sans y réfléohlr, on est surpris que des gens puissent la prendre au sérieux. La concentration, dans l'état actuel des choses? Et sur quel programme? La droite et la gauche ont présenté, en mai 1932, des programmes précis et inconciliables.

Prétend-on les vouloir concilier en 1933?

Ou bien prétend-on associer toue les partis à des projets dont aucun ne veut entendre parler?

Plaisanterie.

Le parti radical sait bien d'ailleurs qu'on ne lui pardonnerait pas un reniement aussi flagrant, une trahison aussi évidente. Il s effondrerait. M. Albert Sarraut, républicain de pure souche, a afûrmé avec énergio que jamais, en ce qui le concernait, 11 ne se prêterait à une politique do co genre. Et M. Camille Chautemps, ministre de l'Intérieur, a fait des déclarations qui l'excluraient d'un gouvernement de concentration.

Le gouvernement actuel est donc dans la logique. Mais la campagne concentrationnlste continue..

Le Cinéma psrlaal dam les <mns

DEUX INAUGURATIONS Deux salles paroissiale* viennent d'inaugurer brillamment leurs Installatlons en cinéma partant Bonne Presse la salle Jeanne-d'Arc, à Quintin (Côtesdu-Nord), et 1a salle paroissiale de Walincourt (Nord).

A Quintin, salle de 500 places, gros succès avec La femme en homme, de la Tobis, et à Walincourt, salle de 700 plaoes, bondée, succès égal avec LauretU ou le cachet rouge.

Comme à Salnt-fitlenne, au KremlinBicêtre, à Amie», à Orgères, à BolsColombes (où 6. Em. le cardinal Verdier vient de visiter la magnifique salle), etc, on s'aooorde à dire que s'équiper aveo un appareil Bonne Presse, c'est obtenir un rendement parfait eL faire une grande économie.

ÇA ET LA

Mort» d'hier

M. Hubert Garbit. ancien gouverneur général de Madagascar, à Girons (Ain). Le colonel sir Augustus Fitzgeorge, «rriere-petit-lils du rot George lli, à Londres, à l'Age de 86 ans. Le professeur Henri Buroi, à Florence, à l'âge de 68 ans. Il avait enseigné, pendant plus de trente ans, à l'Université de Florence, dont Il avait été, pendant quelque temps, recteur.

L'Amérique vieillit

Il résulte des statistiques officielles de la population américaine (qui s'élève actuellement à 125G93 000 habitants) que le nombre des vieillards augmente sensiblement dans le pays, depuis qu'on a réduit à presque rien l'immigration qui apportait chaque année un sérieux contingent de jeunes. Entre 1020 et 1930, le nombre des hommes âges de plus de 65 ans est de 34 pour 100 plus élevé que celui de la décade précédente on craint que ce pourcentage n'atttfgne 50 pour 100 dans les dix prochaines années. On constate aussi que la famille américaine, qui comprenait en movenne 5 personnes n'en compte plus que 3,8. Ce qui frappe enfln dans les statistiques, c'est la fécondité des noirs qui sont environ 13 millions et une curieuse reprise des Indiens qui, de 250 000 en 1900, sont passés à 330000 à l'heure actuelle.

LE CONGRÈS DU CANCER Une Union internationale sera créée à Paris

Le premier Congrès International de lutte sclentWque et sociale contre le cancer a clos lundi, à Madrid, ses travaux. L'sprés-mldl, le professeur Roffo, directeur de l'institut de médecine expérimentale de Bueaos-Ayres, a donné une conférence »ur la lutte scientifique contre le cancer et comme eUe doit s'oriraniaer » Le conférencier a exposé ce qui s'est déjà fait et qui doit se faire dans ce sens eu Argentine, et notamment la racon dont sont organises l'institut de médecine expérimentale, la Société de lutte contre le cancer et la. Ugae de lutte contre le cancer. Il a parlé ensuite des résultats obtenus par l'institut, dont 11 est directeur, sous le rapport assistance médicale et sociale et sous celui des investigations et études biologiques relatives au cancer.

Avant de se séparer, le Congrès a voté à l'unanimité la création de l'Union Internatlonale contre le cancer. Paris a été choisi conune le lieu où se réunira prochatnnement un Comité préparatoire chargé d'élaborer les statuts du nouvel organisme

LA REVUE DES SAINTS publication mensuelle Illustrée de C)4 pages, «vec couverture en couleurs, parait à la fin du mois précédent un franc le numéro. Le numéro de novembre, en plus de tous les renseignements habituels, contient les 7 vies de Saint Guéntjl, deuxième Abbé de Landévennec;

Saint Liévin, archevêque d'Edimbourg, et ses compagnons, martyrs Saint Brice, évêque de Tours Saint* Romain, diaore, et Btroulti, martyrs, Antioche

Saint Barlaam, martyr à Antioche Saint* Félicité, martyre à Rome Bienheureuse Marguerite de Savoie, marquise de Montferrat, religieuse Dominicaine.

Pendant le mois de novembre, consacré au culte des Saints, propagez cette revue édifiante qui intéressera et formera les lecteurs, en faisant les délices de tous.

Le numéro 1 franc l'abonnement »nnuel, i2 francs.

BemitM importante* pour la propagande. Boifire presse, 5, RUE bavard, PARIS, vnr* C. 0. 1668.

« Eludes et aide soci~les o ÇTwrt le nom plein de promesses qu'a pris une association récemment fondée sous les plus hauts patronages, ceux du maréchal Lyautey, de MM. Henri Bordeaux et Georges Goyau, de l'Académie française; du gouverneur général Guyon; de M. Lescouvé, premier président de la Cour de cassation; de M. le comte de Fontenay, ambassadeur de France; du professeur Sergent; de Mgr Mério, etc. Son Conseil d'administration est présidé par M. l'amiral Mornet. il a comme vice-président M. le comte de Cherisey, ministre plénipotentiaire. et comme secrétaire général, -M, Maurice Bertrand.

Le but de l'association est de créer pour les représentants des élitesatteints par les dlffloultés de l'heure présente des centres d'habitation devant leur assurer, à des prix aonessibles et dans les conditions de confort et de dignité auxquelles ils ont droit, une existence exempte de charges et de soucis domestiques.

Noblo et utile Initiative. Car, si l'on a jusqu'ici témoigné d'une juste sollicitude à l'égard des classes populaires, on ne doit pas pour autant se désintéresser d'autres milieux dignes également d'une sympathie jerénéreuse et intelligente. En vue de faire connaître l'institution nouvelle, le vice-amiral Mornet en a défini le but et les moyens, au cours d'une brillante conférence qu'il vient de faire ?i l'hôtel de la Trémollle, 14, rue de la Trémollle, où fonctionne dès maintenant le premier des centres familiaux patronné par Etudes et aide sociales ». Après avoir exposé les pensées qui ont présidé à la fondation de cette œuvre, plus que jamais opportune au temps où nous sommes, l'éminent orateur a précisé les conditions de son fonctionnement. Puis, avec coeur et avec talent, il évoqua la figure de quelques-uns des grands chefs de notre armée et de notre marine, pour montrer combien sont lourdes parfois les servitudes sociales » qu'Impose l'honneur de servir sous le signe de la « grandeur militaire ». Un vif et mérité succès fut fait à M. l'amiral Mornet par l'assistance d'élite qui se pressait pour l'écouter et où nous avons reconnu M. lo vicomte de Fontenay, ambassadeur ce France; Mme la générale Buat; les généraux Hirschauer, sénateur de la Moselle Brémont et Boelle; le médecin général Emily; l'amiral Bouquet; le chanoine Subtil; Mme l'amirale Mornet; Mme Camille Bellaigue: Mme de Saint-Victor; M. l'abbé Pouchard. ancien aumônier de la brigade des tusllliers marins; M. Marcel Boucher, etc,

Nous souhaitons à l'institution nouvelle tout le succès et aussi tous les concours qu'elle mérite. A. M.

Académie des sciences L'éloge de M. Painlevé

et du D* Calmette

L'Académie des seienoes, qui a perdu dans la même journée deux de ses membres, a tenu lundi ce qu'on pourrait appeler une séance de deuil. M. Emile Borel présenta d'abord les condoléances de la compagnie aux familles de M. Painlevé et du Dr Calmette. Puis M. Picard rendit hommage à M. Painlevé, illustre savant, dit-D, dont les travaux font grand honneur à la science française ». M. Lacroix rappela ensuite les éminents services rendus par le Dr Calmette, belle figure de la science expérimentale et de la médecine française ».

La séance fut ensuite levée en signe de deuil.

Les grands prix

L'Académie a décerné en Comité secret quelques-uns de ses prix les plus importants.

Le grand prix de la ctmrlonle, prix de

physique (15 000 francs) est attribué a

S. Amédée Gulllet, professeur a la Sorbonne, pour l'ensemble de ses travaux. Le prix de mécanique Plerson-Perrln (5 000 franc») est accordé a M. Paul Langevin pour si;* travaux sur le* sondage» par les ultra-sons.

La pension annuelle Janssen (5 noo fr.) et décernée a M. D. Chalonge, de l'Observatoire de Parla, pour les années «33 a 1937.

Le prix do la marine (4 000 francs) est décerné & MM. Gaston Dollé, Injrénieur principaJ, et H DutUleul, Ing-énietir du fénle maritime. Un prix de 2W0 francs est lit.tribué à M. Jean Fleux pour ses applications du gryroscope a la navigation. La Compagnie attritiue encore le prix de physique Gaston Planté, de 3 000 francs, a M. Lucien Jumau te prtx Huyhes, de ̃J son franc*, à M. E. Kosenblum le prix Poncelot, diî 2 000 francs, à M. Bertrand de i'ontviolant, etc.

L'étude

de l'encéphalite léthargique Via expérlMcs qui n'aboutit pu Une expérience tentée sur dix prisonniers du pénitencier de Jackson (Etats-Unis) pour découvrir l'origine de l'encépnalite lêinarglquo a donné un résultat négatif. Les prlsonnters avalent consenti, contre la remise de leurs peines, à se laisser ptquer par des moustiques auxquels avait été Inoculé au préalable le virus de l'encépha- lite. Les prisonniers. Isolés depuis plusieurs mots, n'ont donne aucun signe de maladie.

Deux d'entre eux ont été immédiatement mis en liberté. Les autres seront prochainement libérés, après l'accomplissement de diverses formalités légales.

CARNET f AMIUAL

NAISSAiïCh:. Bernard, Edmond, AnneMarie, Françoise, Geneviève la Droitte ont le plaisir d'annoncer l'heureme naissance de leur sœur Elisabeth, à L'ekanse (Moselle).

Chronique parisienne Une fimmi dlrigir»

pour la première fois an hèpKil parislin M. Mourler, directeur général de l'Assistance publique. vient de mettre une femme a la tête d'un hôpital parisien.

C'est Mme Bigard, dont les qualités et le dévouement ont pu être appréciés au cours de ?es stages à Tenon et îfeofcer qui, dorénavant, rrt'slders aux destinées de l'hôpital do V augirard.

Mmo Bigard n'a que 30 ans.

Un commissariat de police

change d'adresse

Le commissariat de police du quartier Saint-Lambert est transféré du 3, rue Maublanc, au numéro '-• de la rue Léon-Séché (square Saint-Lambert).

Les chtsseurs st l'octroi

Des cartes d'abonnement à l'octroi de Paris ont été créées, on le sait, pour les chasseurs.

Une question s'est trouvée posée quand plusieurs personnes passent l'octroi avec un lot de gibier, les uns titulaires de cette carte, les autres ne l'étant pas. comment reconnaître si ces derniers sont cùasseurs ou non.

L'octroi répond La qualité de chasseur est déterminée par la détention du fusil. et le nombre des chasseurs entre lesquels est effectuée. par parts égales, la perception relative à la masse totale de gibier est égal au nombre de fuslla transportés dam la voiture.. »

L'augmentation da prix da lait

M. Françots Latour, rapporteur général du budget, a informa le pr«et de police de son hitentlon de lut poser, au début dé la prochaine session du Conseil municipal, une Question sur les conditions dans lesquelles le pris du lait a été nié, à partir du l" octobre, t 1 fr. 60 et sur l'écart erol,3qant depuis six mois entre le prix à la production et le prix k la consommation.

Le procès Sarrpt-Sctiradt Le procès Sarret-ScHmidt entre dans sa dernière phase.

Lundi, l'avocat général Lacaux a enfin pu prononcer son réquisitoire. Ses paroles terribles ont résonné comme un glas.

L'avocat de la Société, n'abusant d'aucune sotte d'effets oratoires, dans un réquisitoire solidement charpenté, a montré toute l'horreur des crimes commis par Sarret et les sœurs Schmidt. Il a été implacable et n'a pas hésité à réclamer la tête du principal accusé. L'avocat général. Ce Grec d'origine restera à jamais célèbre dans le sinistre mémorial de l'assassinat. Il a fait mieux que dépecer ses victimes ou que de les brûler dans un fourneau de cuisine. Il a dissous deux cadavres dans un bassin d'acide sulfurique.

Il y a une école du crime. et l'avooat général Lacaux craint que Sarret, Inno- vateur, n'ait quelques jours des disciples.

C'est ensuite l'analyse des orlmes et des escroqueries qui en étaient les prétextes.

L'avocat général évoque successivement la a mort de Magali Herbin, le premier des crimes commis par Sarret, puis l'assassinat de Chambon et de Mme Ballandreaux, attirés l'un et l'autre dans un guet-apens à la villa de l'Ermitage, le 16 août 1925, et tués, lui d'un coup de fusil, elle d'un coup de revolver.

Et voici qui montre bien la préméditation de ce double meurtre la location de la villa, l'achat de l'acide sulfurique destiné à dissoudre les corps. Mais les jurés ont-ils eu connaissance de tous les crimes des Sarret-Schmldt 1 Bientôt, entralné par son indignation, l'avooat général, dardant son regard courrouoé sur Sarret, s'écrie

Sarret, voulez-vous que je vous dise ma conviction T £Jon pas ma conviction de magistrat parce que je n'en al pas le droit, mais ma conviction d'homme vous avez d'autres cadavres sur la conscience t

D'une voix plus forte encore, l'avocat .termine son accusation par une péroraison dans laquelle Il fait l'estimation des châtiments que la société est en droit d'attendre pour les oriminels. Les sœurs Schmidt sont les complices conscientes de Sarret. C'est grâce à elles que celui-ci a pu réussir toutes ses machinations. Elles méritent des peines exemplaires. Philomène plus encore que Catherine, parce qu'elle est l'aînée, et aussi parce qu'elle est plus réfléchie, moins impressionnable que sa cadette. Il vous appartiendra de dire si elles ont droit à des circonstances atténuantes et dans quelle mesure.

Quant à Sarret, grand organisateur et exécuteur d'innombrables oriraes et je dis à dessein Innombrables innovateur de la destruction des corps par l'aolde sulfurique, l'homme qui n'a tué que par stupidité, ce monstre, conscient de ses actes, n'a droit à aucune pitié. C'est le châtiment suprême que je requiers contre lui, avec autant d'énergie que de confiance dans votre justice. L'audience est suspendue au milieu de l'émotion générale.

Le président Gest donne la parole aux avocats de la défense

M* Brlon, le premier défenseur de Sarret, est très habile, mais ses arguments ne sont pas trop solides. On est quelque peu étonné quand il dit, notamment J'entends vous démontrer, à l'aide de la procédure, que Sarret n'est pas un assassin.

Et 11 laisse peser le crime sur un Jeune homme- aperçu par un témoin. Quant à la dissolution des corps, M Brion dit qu'elle a été décidée par tes trois accusés dans l'épouvante où les avait jetés la présence des cadavres dans la villa.

Il est 7 heures quand ? de Moro-Giafferri se lève en faveur de Philomène Schmidt.

L'analyse des faits que présente l'orateur est un modèle d'ordre et de logique. La preuve de la culpabilité des sœurs dans le crime, c'est-à-dire l'atteinte à la vie dans le drame de l'Brml-

tage? 7

M" de Dforo.Giatferrl. Aucune Hélas elles sont restées là.

FOIE

ESTOMAC INTESTINS

Ar «m éim*r*r «T –mkmttr*

U toiuaraâon.pemr r^mlnnur

a* **c«*u Ai tm tt fmrMtr 1

U »m*0,mtm**U

nSANE AMtnCAUEm SHAKOS

44.IM OMftrtMnte.MU*

JUSTICE

UN ANCIEN NOTAIRE CONDAMNE POUR TAUX A QUINZE ANS DE SAONE Devant les assises de la Seine a comparu, sous l'inculpation de faux et usage de faux, un ancien notaire, Aimé Barrai, qui avait Établi à Parte, 28, nie Lecourbe, un cabtnet d'affaires.

Le cas de Barrai est grave il avait énus des taux billets de fonds pour une somme de 60 000 trancs, s'était frauduleusement approprié 13S 000 francs lors d'une vente d'immeuble puis, pour masquer ses malversations, avait à nouveau Imité des signatures, créant ainsi treize nouveaux faux billets de fonds et deux actes sous aeiax privé destinés à tromper la crédulité de ses clients.

Devant Ha Jurés. U a reconnu lu fait» qut lui étalent reproches.

Plusieurs témoin» i décharge ont déposé en »a faveur.

Apre* un réquisitoire rlroureux de l'avo- cat général Guyennot et malgré les efforts de M* Adrien Peytet, le Jury a rapporté un verdtct afflrmatir sur toutes les questions et muet sur les circonstances atténuantes.

En conséquence, Almé Barrai a été con.damne à quinze ans de travaux forcés. La partie civile a obtenu la reïtltutlon des sommes détournées.

TRAVAUX FORCES A PERPETUITE Florent Delhomme, qui. en juillet 1933, avait noya son arale, Rose Lemml, dans le canal de Carpemtras, a été condamné aux travaux rorcés t perpétuité par la Cour d'assises de Vaucluae.

LA CLEMENCE DU JURT POUR UN FAUX MONNAYEUR

Lundi, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Lyon, )e nommé Alexandre Toroesik, Hongrois, naturalisé Français, accuse de ralsiacttlon de billets de banque. Opérant selon la méthode classique, Toroesllc réussissait par un bablle découpage à faire, avec 22 billets de 100 francs, un Î3« billet

Quand U » été arrêté, le 23 juillet, & Lyon, ToroesUc était porteur de 15 billets falsifiés. Au cours de son Interrogatoire, il a reconnu avotr écoulé lia billets de 100 francs raisinés. Toroeslk a profité devant la correctionnelle d'une très grande clémence. Il n'a été condamné, en efTet, qu'à un an de prison avec sursis.

Les romans populaires (mensuels)

Restent en vente dam cette belle collection

Rose et «es épinei, par Angel-Flory. Pauvre Daisy, par François du Clos. Lei feux qui se rallument, par Jeanne Danemarie.

L* château de Fontpleur, par Abel Risse.

Un homm* maaq>e, par Jean Mauclère.

L. loup de Eoct«-Mor«, par Germaine Verdat.

Chacun de ces romans en un beau volume, format 20 x 13 de 128 pages, à couverture Illustrée, en couleurs. Prix t ir. 2S; port. 0 ir. 25.

BONNE PBES8E, 5, BUE BAYARD, PARIS, VIII» 1 Ce, 1668,

FAITS DIVERS Bail de l'Office oatmal mMnXm Evolution probable de la situation jusqu'au l" novembre, à 18 heures. Le 1" novembre, a 7 heures, la baisse dea lies Féroés ee centrera sur le sud de la mer du Nord (- 15 mbs) et s'étendra sur les Ile Britanniques, l'Allemagne et le nord de la France il lo mbs. La bausse du Danemark couvrira la Su Me + 22 mba, celle d'Islande l'étendra sur l'Ecosse et les Ile Féroés + 15 a 20 mbs. Enfin la hausse du centre do la France envahira le nord de l'Italie + 6 i 10 mb».

En France, passage dn Hord-Oueit au 6uo>Est d'un systbme nuageux lié a la baisse.

En conaéquence 1

Vents, Dans la monté Nord t lecteur Ouest modéra ou assez fort. Dans l'Extrême Sud variable faible secteur Ouest dominant. Ailleurs secteur modéré. Etat du ciel. Dans le Sud et le SudEst ciel demt ou trois quarts couvert avec belles éclaircies et quelques averses. Dans la mottld Nord: ciel trois quart» couver avec ôclalrcies, se couvrant par Intervalles avec averse». Ailleurs ciel rois quarts couvert à entièrement couvert avec pluie Intermittente suivie d'averse*. Température toutes les régions, sans grand changement.

Région parisienne t

Prévtsiont Pour la journée du 31 et in nnit du 31 octobre au 1" novembre. Vent du secteur Ouest modéré. Ciel trol» quarts couvert ou entièrement couvert. avec pluie Intermittente et averses. Température stationnaire.

Prévisions pour la journée du l" novembre. VeW du secteur Ouest modéré ou assez fort. Ciel trois quarts couvert avec éclatretes, se couvrant par Intervalles avec averses. Température «are grand changement.

Mercredi !•» nov. S05« jour de l'année. Durée du jour 1 1 h. 3.

Soleil. Lev. 6 b. 38. Couch. t h. 31 Lune. Lev. 15 b. 42. Couch. 6 h. 43. if Jour de la lune

Jeudi s nov. 306* jour de l'année. Durée du Jour: 11 h. 1.

Soleil. Lev. 6 h. 39. Coucb, 16 h. s». Lune. Lev. 16 b. 4. Coucb. 6 b. H. 15* Jour de la Inné. P. L.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Dee billets de banque déchirés et Jetés au vent

Gironde. Un fonctionnaire en retraite, M. Louis Torralda, venu depuis peu de Paris s'installer à Bordeaux, a déchiré et semé eur le quai Deschamps une importante quantité de billets de 1000, 5uO, 100 et 50 francs.

On l'a appréhendé, mais on pense qu'il s'agit d'un fou.

Faux monnayeur démasqué è Verdun

Meuse. A la suite d'une dénonciation anonyme, MM. Mettetal, procureur de la Republique, à Verdun Martin, juge d'instruction le capitaine de gen- darmerie Muret Berthier, gretller, ont fait une perquisition chez Félix Peronnet, staffeur, agé de 50 ans, qui se livrait à la fabrication et à l'émission de fausses pièces de 10 et 5 francs.

Ils découvrirent ainsi un moule en plâtre, un réchaud, un poèle. un gril, une pelle et un nombre important de fausses pièces de 10 francs et de 5 fr. Le faussaire a fait des aveux et a nommé un de ses complices, Louis Jlaury, cuisinier.

A ta recherche d'un criminel « Toulon

Var. Informée que Henri-Vincent Escude, l'empailleur de chaises, lequel tua à Nice d'un coup de fusil à bout portant son camarade Manuel Femandez, avait pu se réfugier à Toulon, la Sûreté fait procéder à. des recherches datis cette ville.

il n'a pas été revu dans les endroits qu'il fréquentait avant son départ pour

Banquier chartrain sous les verrous Eure-et-Loir. M. René Jousseaume, 51 ans, directeur de la Manque commerciale 'et agricole d'Eure-et-Loir, dont le siège est à Chartres, 15, ruo du Docteur->Maunoury, a été arrêté sous l'inculpation d'émission de titres fictifs et d'abus de confiance.

Interrogé par M. Mariotte, juge d'instruction, il a reconnu les loùis. 11 a, d'une part, mis des titres fictifs en circulation dans le département, tt, d'autre part, détourné pour 350 000 francs de valeurs à lui contlées par dts clients, et qu'il employa à des opérations à terme qu'il effectuait pour son propre compte.

En ce qui concerne l'émission de titres flotifs, les faits remontent à 1927 et sont couverts par la prescription. Auoaoieu»e agr«Sbton

en plein Marsel ta

Bouches-clu-Rhâne. Une automobile, dans laquelle avaient pris place M. Galabert, agent général d'une Société de taxis, et M. Reynaud, surveillant, lesquels allaient verser dans une banque une somme de 94 000 francs, a été assaillie, lundi après-midi, boulevard Michelet, à Marseille, par trois bandits qui l'obligèrent à stopper.

Sous la menace du revolver, lis forcèrent MM. Galabert et Reynaud à lever les mains et purent dérober les trois sacs contenant les 94 000 francs. Puis ils s'enfuirent dans une auto qu'ils avaient volée quelques heures plus tôt rue Daumier.

Le colonel des dragons a succombé Tarn-et-Garonne. Le colonel de Froidefond des Farges, commandant le 100 dragons, qui avait être trépane à la suite d'une chute de cheval, à Montauban, a succombé.

Le colonel Froidefond des Farges, originaire de Pontoise, était Agé de 60 ans. Y a-t-il vraiment un trésor ? Haute-Garonne. En février dernier, un des fils de M. Claudius Martinez, métayer au service de M. Lopez, propriétaire du vieux château du Perjet, près de Plbrac, mit au jour, près d'un pigeonnier, l'entrée d'une magnifique galerie en briques. Des fouilles furent aussitôt entreprises qui aboutirent à la découverte de quelques belles pièces, notamment une livre en or à l'efflgie de « Felipe V, D. G. HispanisB et Indim Rex j 1731 ». un crucifix en or et une bouteille en verre verdAtre piquée dans le sol, le goulot vers la terre. La bouteille fut brisée, et un parchemin rongé par l'humidité apparut il s'agissait d un plan indiquant qu'un trésor ae trouvait enfoui au pied de la tour transformée en pigeonnier.

Voulant sauvegarder ses droits éventuels et avant d'engager des dépenses dans une affaire peut-être sans issue, le châtelain a saisi Je procureur de la République.

l, A L'ÉTRANGER

Mais la seconde fo>s is échouèrent Roumanie. Dans une mine d'or de Transylvanie, située près d'Alba-Julia, des brigands armés ont réussi à ligoter tes gardiens et à s'emparer d'une importante quantité d'or évaluée & quelques centaines de milliers de lei. Les malfaiteurs ont voulu recommencer le même coup dans une mine voisine, mais ils ont été surpris et arrêtés après une longue lutte avec les policiers qui avaient élu alertés par la direction de la première mine.

Elle constata la double disparition de sa fortune et de son locata re Belgique. Une boutiquière de la rue de l'Epervier, à Anvers, avait caché sous le plancher d'une chambre de sa maison pour 700 000 francs de titres, 175 000 francs en billets de banque de 1 000 francs et un coffret contenant encore 15000 francs.

A sa grande stupéfaction. elle vient de constater que le tout avait disparu, en même temps que disparaissait le locataire qui occupait cette chambra

Dans nos chantiers maritimes • L'El-DJ x«Ir va être lancé proenainement

Le samedi i novembre, les Forges et Chantiers de la Méditerranée, & La Seyne, lanceront, pour le compte de la Compagnie de navigation mixte (Compagnie Touache), l'EF-Djezatr, du même tvpe

que l'El-Mansonr.

L'El-Djeiaïr mesure i20 mètres de longueur sur 16 m. 40 de largeur Il aura une jauge brute de 5 800 tonnes. Sa silhouette, comme oelle de l'El-Monsour, est marquée d'importantes superstructures, de fortes cheminées de formes nouvelles, un arrière de croiseur, une étrave inclinée.

Destiné au service de l'Algérie, Il doit réaliser une vitesse supérieure à 22 nœuds.

Un nouveau navire hydrographe en construction

La mise en chantier du navire hydrographe Amirat-Mouchez, dont la construction a étfi autorisée au titre de la tronche 1931 du programme naval, sera construit par l'arsenal de Cherbourg et remplacera sur sa cale le sous-marin Agosta, dont le lancement est prévu pour le mois de janvier.

Ce navire, long de 68 mètres. large de 10 m. 30, déplacera 719 tonnes et sera actionné par un moteur Diesel lui permettant de filer 12 nœuds il sera muni des appareil enregistreurs de sondage par le son et par l'ultrason les plue modernes.

11 portera le nom d'un grand marin, à qui l'on doit en particulier des cartes de l'Afrique du Nord, dont la revision méthodique, au cours des dix dernières années, n'a révélé que peu d'inexactitudes, et un levé sommaire de la plus grande partie des cotes de l'Amérique du Sud, alors très mal connues.

Chronique sportive DANS LES PATRONAGES UR Seine

BALLE AU PANIER

Résultats cotulémentatres de dimanche ̃ Première série Les Ménilmontagnards b. J. Levaiiols, 3V-13 CS Charentooneau (11) b. AS St-Hipnol. (12), 36-20.

Deuxième »e\rie Cercle *och (21) b. C. de la Moiuaia (80), 64-13 VD Beuevme (21) b. JA Pantin (21), 28-H L. de St- Mandé (21) b. US liharoime <îî), 23-20 L. St-Mandé (2S) b. CS Chareatouneau (ïd, 38-11 P steM«rte Sp. (21) b. US Charonne (21), 33-18 AJ Kremlin (21) b. p. ste- Marte sp. (22) 56-15 AJ Kremltn (22) b. GS de Blatris (21). 59-0 AS St-HippolYte (21) et Lorette Sports (21), u-u F6 Mlcbel (21) b. St-Jeau Cachan (21), 81-11 US Auteull (21) b. Etoile Deux-Lacs (21), «-32 JA Bondy (21) b. V. de Belleville (23), 76-n JA Bondy <«) b. St-Ambroise Sportif (22), 32-10 Cercle Foch (23) b. C St-Michel (82), 24-22; Pat. Hirondelles (21) b. H. des Coutures (22), 35-14. NATATION

Voici les résultats des épreuves Interclubs disputées samedi soir. a la pt*ctae de la Butte-aux-C&llies

Plougeons. t. Sardtoa (CS), 67 pts 2. Senuple (LSM), 35 pts 3. Laval (CAH) **»« i *• Guyot <FDL), 26 pts 5. Sareillan (FDL). 24 pts 8. Vespre (C8P), 22 pis. 33 m. libre minimes. 1. Pascal (CS) *• Mathis (CS) 3. Laval (CAR) 4. Vespre (CSP); Fondriest (ASH); «. ftoblnesu (CAH); 7. Dumas (ASSH) 8. Le Ferrec (CAH) g ssnffl' 10- urrido (CSP) "• Le

Gentil JDA14)

/i3!»^ Srass* PHM"*». 1. Fondriest (ASR) 2. Sardlna (CS) 3. Sarelllan (KDL) 4. Vergot (MC) 5. Besupoil (EJA) 6. Guyot (FDL); 7. Vespre (CSP). 33 m. libre juniors. i. Morien (CAfl), temps Si s. 4/5 2. Sentier (MO, 34 s. 1/5 8. Perre CSP), k s. |/a 4. Duvlvler (CS) » s. 8. Lucas (C8), Î7 ». 1/5 6. Ternit.Sien (ASSH), 28 e. 7. es aequa Plante (SMS). Alexandre ,(SRS). 33 s Toi dS «"AMI 35 9. 10. Deller (CAR), 36 ». */5; H. Thysbeert (LSM), 36 s. 4/8 12. Guillaume (JDAM), 37 s. 13. Mathieu (ASR). 38 S. il Seruple (LSM). 41 s. 15. Quiblier (JDAM), 42 s. 16. Boulanger (JDAM), 42 s. i/s ̃ (Csf 1t0C*r4/SEMJ* S- 2/S iS" SmUovlcl

(C8), M 4/5.

33 m. âoB Juniors. i. Morleo (CAR), temps 31 s. 4/5 2. Duvlvler (CS), 33 &. 4/5

a, "18l1t6 (SRS), 35 1. 4/5 4. OUlllaume

<JPAM), 40 ». J. Lucas (CS), 4J S. 4/î. 33 m. brasse Junior». 1. Cassant (CAR), temps 29 s. 1/5 2. TerniBslen (ASSH), S9 ». 3/5 3. BlllecaM (EJA), 34 s. 4. Glevarec (CS). 35 s. s. Doux (JDAM), 38 s. ,»!!>̃ libre seniors >• Teroissien (ASSH). Temps 21 s. 2/B 2. Joneaux (SRS) 22 m. 2/5 3. ex aequo, Glverne ;CAR). Journolleau (CAR). 25 m. 5. Sébaswpol (Ç-VR), 24 s. 3/5 6. Duchesne (CSK 24 1. 4/5 7. Lemaire (SRS), 25 s. 1/5

8. Lecompte f». (CSP), 26 9/5, Dugim (CS)

̃26 s 2/5 10. Gente (CSP). 27 s. 33 m. brasse seniors. 1. Gente (CSP) Temps 26 ». 2/5 2. ex arqup Giverne (CAR) Golsot (CSP), 26 s. 3/5 4. ex aequo Journolleau (CAR), Lemalre (SRS), 28 ». 6. Rourdler (CSP), 28 s. î/5 7. ex aequo Sebasiopol (CAR), Ternlssien (ASSH). Ï9 U. Colombe (CAR), 32 s. 1/5.

33 m. dos seniors 1. Metge (CAR). Temps: 88 s. S/5; S. Huchet (VB), 2% s. 8/5; 3. Joneaui (SRS). 30 s. 4. Lecompte (CSP) 35 s. 3/5; 5. OolSOt (CSP), 36 S.; 6. Moullet (MC), 43 s. 3/5.

AERONAUTIQUE

La Coupe Mlohelin

L'aviateur Massotte, qui avait quitté l'aérodrome d'Orly lundi matin, à 8 n. 30, son de tenter de s'attribuer la Coupe Mlobelln, • atterrir a Meung-sur-LoIre pour cause de panne de moteur. L'aviateur doit renouveler «a tentative ce mardi.

Une prime de 80 000 francs pour le record de viteate sur 2 000 kilomètres Le record International de vitesse sur 1 000 km. pour avions légers monoplaces de poids Intérieur a 450 kg. sera primé, au titre de l'exercice 19S3, par le ministère de l'Air. Une somme de 50 000 francs est réservée a cet effet Jusiju'au 1" janvier 1934. Cette prime sera attribuée an constructeur français dont l'appareil aura accompli, avant cette date, la meilleure performance

GRAND CHOIX DE FAUTEUILS CUIR (Prix trto buî

CHEMINS DE FER DE PARIS

A ORLEANS ET DU MIDI

Alger à 36 heures d°, Paris par PortVendre» 'transbordement direct du train ou paquebot

La vole la plus rapide entre Paris et Alger est ecllo de Paris-Qual-d'Orsay-Toulouse-Pôrt-Vendrea.

La traversée est assurée en 21 heures par le rapide et confortable paquebot Et-.VanMur de la Comparnle de navigation mixte; ce paquebot morteme est pourvu des dispo- sitifs de sécurité les plus perfectionnés. Dans le sens France-Algrérle, 11 corres- pond un iraln-paquebot pariant de PartsQuai d'Orsay les dimanches et Jeudis soirs il 19 h. 20 (toutes classes, couchétes de 1" classe et wagon-restaurant) l'arrivée û .\trer a Heu le surlendemain matin a 7 h. 30 (durée totale du voyage 36 h. 10). C'est noo seulement la vole la plus courte. mats cette qui traverse les eaux les mieux abritées

CHEMINS DE FER DE L'ETAT

La Foire Saint-Romain à Rouen

A occasion da ta Foire Saint-Romain qui attire à Rouçti chaque année une foule île Plus en nlus nombreuse, les chemins de fer de l'Etat meUrout en clrculallon, le dimanche 5 novembre prochain, les trains d'excursion a prix très réduits de deuxième «< U">ui*mo classe cl-»prt»>

rorrespondanle ihomoloiruée par la Fédéra-. lion aéronautique internationale), a la condition que cette performance ne soit pas inférieure a 320 tan.-beure.

La liaison Allemagne-Amérique du Sud L'avton allemand, qui doit assurer la liaison avec l'Amérique du Sud, a entrepris* lundi, un premier voyage d'études. Paru de Berlin lo matin t i B. 20, 11 arrlvall i Marignane à 11 h. 10.

Après ravitaillement, 11 en repartatt s 12 heures, en direction de Barcelone ft Cadix. De Cadix, le courrier sera achemlno. par hydravion, par les Canaries et la Ganibi.- anglaise, pour la traversée de rocéan; \<ï bateau Weatfolm mouillé à t 500 ion. de* côtes, t mi-chemin du parcours maritlnif. permettra le ravltatllement avant d'arriver sur la cote américaine.

FOOTBALL

Paris-Vienne

L'&jutpe parisienne qui rencontrer» <•« mercredi, au Parc des Princes, celle de Vienne, sera formée de Thépot, Edmunds, Mairease, Banlde, Berkessy. Delfour, Asioni Pinel, Delesse, Lucien Laurent et Veinante,, RUGBY

Le challenge Yves du Manoir

Voici les rencontres qui auront Ueu cl mercredi

Poule A *FC Grenoblois contre Biar. rlU; *BA Bordelais contre Stade Français, Poule B: 'SC Albigeois contre RC Francej *CASG contre U£A Perplg-nanalse.

L8 déplacement de Ues militaires dans les eieires eomiam

Des transferts de tombes militaires seront effectué* aux dates ci-après La t novembre 1933. Transfert dans le cimetière national de la Ferme ri'Sulppes (Marne) de 9 tombes mllltsln s rituêe» dans le dmetlW© communal do Proiillly (Marne).

Transfert dans le cimetière national de Corcnlcy (Marne) de 1 1 tombe militaire située dans le cimetière communal du Proullly (Marne).

Le 7 novembre 1033. Transfert dans le cimetlèr» national de Cléry-sur-Sommo (Somme) de 1 tombe militaire située dans te otmatlèro communal de Moriancourt (Sonanel:

Le* 8, 13, n 15 novembre 1933. Transfert J«i3 le cimetière national de la Ferme do Sulppes (Marno) de 4 tombes militaires situées dans le cimetière communal de Tours-sur-Marne (Marne) 8 tombes mliltalres situées dans le cimetière communal de Songy (Marne) 1 tombe militaire «Huée dans le clmetlftre communal de Sonsy (Marne) 1 tombe militaire situés dans le cimetière communal de Moncets* l'Abbaye (Marne).

Les familles désireuses d'obtenir «les renseignements complémentaires au sujet de ces opérations sont priées de s'adresser, selon le cas, au chef du secteur d*état. civil militaire ilu département de la Somma & Amiens, ou au cBer du secteur d'étal civil militalris <iu département de la Marn« à Ctâlons-sur-Marne.

En Bourgogne, tom tous les poissons sont mes amie.

Découpes en tranche* tout poisson de rivière à rotr* choix, faites blondir an beurre et mouillez avec un rem de vin blanc et 2 verras d'eau assaisonnez avec gel, poivre, bouquet garni, oignon» et éehalotte* hachées, ajoutez 80 gr. de riz d'abord blondi an beurre. cuite le tout 20 m.

L'indigène sait la vertu des pi ntes

Lorsque l'indigtne se sent déprimé, 11 a coutume de manger une noix fraîche de kola pour retrouver sa vaillance. Aussi, où n'a pas manqué d'incorporer la non de kola à la formule de la Qulntomne l'extrait tonique sans rival qui, mélange à un litre de vin de table, donne le plus énergique et le Plus délicleui des vins rortlfants. La QiHntontne a le pouvoir de rendre les forces et l'appétit et de multiplier l'énergie et le courage. Le flacon coûta seulement i fr. es. Toutes pharmactee.

GAUDIER

REMBAUX

AUUNOYI< NORD

MONUMENTS FUNÉRAIRES Un noiiuRMt funerair» (oit ttrt impertsuMs Confiai -i« a un* maiion ancienne, (secialitét. l»xt «An p nt ntt* n maneicitin tir Im* Nh Wum rnimrin fe amoral m au mtetn.

ENGELURES. CREVASSES Ç Exigez Pommade Ardagh, le tube 3 tt.

|f| kl FIN, 3<5 Mras, F- Gtr. <Up. EohoU rn.1! nnnl

11N:IN,Q~6111~,F 6mdfp,Hoheumü,, (

VIN Kitâmsia^&zissËfa 398

1" Paris-Rouen R D. classe, 35 fr ¡ classe, 25 trancs.

noratrs du train. Aller Parls-'aintLazarp, dép. 7 h. 3 Mames-Gasaiceiirt 7 h. 58 Vernon-Eude, 8 b. 21; Rouen-R D arr. 9 h. 15. Retour: Rouen-R.D., dép. Si h. 23 Vernon-Eure, arr. 20 h. 8 Mantes-Gasslcourt, 22 u. S8 Pam-Salnl-

Lazare 23 h. H.

S' Dtepps-Houen-R. D.: classe, U tr.t classe. 10 francs.

Horaire du train. Dlepoe, dép t h. i Rouen-R. D.. arr. 10 h. 14 Rouen-R.D., oép. 19 h. 10 Dieppe, arr. 20 h. 27 Ce train desservira à l'aller et au retour les gares de PetH-Appevlite, SïlM-Aubkifiiir-Scie, ArmevHle-iur-Scfe Longnevil!

sur-Scie, \ufTray et Salnt-Vlcior.

Les billets délivrés liai' les gares do Palis pour le tralu rf'êscursion Parlsnmien-n.D. seront valables, t daller et au retour, pour toutes les gares de la petite banlieue situées dans le périmètre de la Grande Celmure.

Ponr renseignements et billets, s'adresser aux Bureaux de Tourisme des gares de Parts-Samt-Lazare. Paris-Montparnasse, Roueri-R. D. dans lies bureaux de viiio. (i. rue du Perche, 20, rue de Lonpehanii). îT. rue de l'Echiquier, et bux gares désl(tnpcs ci-dessus, ainsi qu'à l'Offlce du tourisme des trains Bonnet, 94, boulevard Rlchard-Lenolr, à Paris xnr«, et au Sureau de voyagea du Bon Marché,


T. S. F.

Programmes du jeudi 3 novembre RADIO-PARIS (1 784,1 m.). 7 U. 43, disques. t2 h. 80, musique de chambre. 18 n. 20, disques. 20 b., théâtre poètes (Dominique Bonnaud et Pierre Varenne; Poésies pour te Jour des morts; Le passant (françois Coppée). Disques. TOUR EIFFEL (t 445,8 m.). 19 h. 30. disques Citants grégoriens; Requiem (G. Fauré); Toccata (Rossl); Prélude et fugue (Bach); Ave Maria (Gounod); Ave Maria (Schubert) Troisième symphonie (Beettooven) La voix des cloches (Luigint). POSTE PARISIEN (328.2 m.). 7 h. 10, sonnerie de cloches. 8 h., Peer Gynt (E. Grie?). 12 h. 5, les chanteurs de SaintNicolas Messe royale (Dumont); Yiena, douce mort (Bach); Auprès de tui (Bach). 12 n. 80, i3 h. 15, concert. 13 h. 45 Redemptlon (César Franck). 19 b. 30, la demi-heure pour les petits. 21 h, 40, concert.

PARIS P. T. T. (447,1 m.). 12 h. 80, 14 h., 19 h. 45, concert. 20 h. 30, Chant funèbre (Albéric Magnard); Le chant au souvenir (Hansen) Hymne aux morts; Chant funèbre (Chausson). Musique de danse. BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 mètres,. 7 ù. 45, Paris P. T. T. 10 h. 30, relais de Lille. 12 h. 45, concert. 14 h., concert. 18 n. 15, Paris P. T. T. 20 h. 30, Le mort chez les vivants, pièce en trois actes de Paul Vovard.

RADIO-LILLE (265,7 mètres). 12 h. 80, concert. 15 h., matinée enfantine. 19 n,. disques. 19 h. 30, poésie. 19 11. 45, disques. 20 n. 5, disques. SO Il. 30, orchestre. 21 h. 15, orchestre. RADIO-LYON (285,1 mètres). 10 h. 30, l'heure classique. 12 h., 12 h. 30, 15 h. 30, 15 h. 40, concert. 18 h. 15, émission enfantine. 19 h. 15, concert. 20 h. 30, Peer Gynt, de Grles;. 21 h. 10, chants religieux i Le crucifix (Fauré) Ave Marta (Gounod); Agnv.8 Dei (Blzet); Pte Jesu (Faure); Les Rameaux (Faure). 21 h. 30, orchestre. 22 b. 10, chœurs.

MARSEILLE (315,8 mètres). ̃– JJ n. 30, concert. 13 h. 45, concert. 14 h. 80, retransmission du concert de la musique des équipages de la noue. 17 h., matinée enfantine. 17 h. 45, concert. 19 h. 31, concert. 20 h. 30, soirée de comédie connais-toi, de Paul Hervleu.

RADIO-STRASBOURG (342,! mètres). 11 h. 30, disques. 13 h. 5, concert. 14 h., pour les petits enfants. 16 h., matinée enfantine. 18 h. 30 concert. 19 h 45, disques. 20 h. 30, Wilhelmine (Louis Boyer); Scène» pittoresques (Massenet) La belle Hélène (Offenbacîi) Au pays basque (H. Fernand); Marche de Florence (J. FucOt).

RADIO-TOULOUSE (385,1 mètres). 8 h., musique religieuse. 8 h. 35. concert. 8 h. 45. concert. 12 h. 15, opéras et opéras-comiques. 1! b. 45 13 h. 5, concert. 13 h. 15, 13 h. 30, 13 h. 45, 18 h. 15, concert. 18 h. 45, 19 h., concert. 19 h. 30, mélodies. 19 h. 45, orchestre svmpbontque. 20 h., 20.» h. 15, 20 h. 30, 20 h. 45, concert. 21 h., récital de violoncelle. 21 h. 30, 21 h. 45, 22 h. 30, 23 h., concert- 23 h. 15, danses. 0 h. 5, concert. oh. 15, concert.

Programmez du vendr. 3 novembre RADIO-PARIS (1724,1 m.). 7 45, disques. 12 h. 30, 19 h. 20, disques. ta h. 35, concert. 20 h. 5, disques. S0 h. 15, La grande complainte de FantOmas 21 h., resllval Beethoven Symphonie en fa; Ah 1 Perfido; Neuvième symphonie. TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 19 h. 30, récital de piano. 20 h. 15, concert Manon Lescaut (Pucclnl); Monsieur de Pourceaugnac (Lully- Vidal); Six pièces ukrainiennes; Pastel (Paradis); Parade (Satie). POSTE PARISIEN (328,2 m.). 7 h, 10, concert 8 h., 12 h. 5, 12 h. 30, 13 h. 15, concert. 19 b.. Le Déluge (Saint-Saens). 19 h. 30, Intermède de piano. 20 h. 30, Le nouveau Seigneur du village, opéraeomlque en un acte; Le testament de Monsieur de Croc, opéra-bouffe en un acte, musique de Lecocq.

PARIS P. T. T. (447,1 m.). 1S h. 80, concert. 14 h., concert. 20 h. 80, Appartement à échanger. 21 h., dltruslon de srala Symphonie n. 8 en la; AM Perfido; Neuvième symphonie.

BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 mètres). 7 h. 45, Pa>-is P. T. T. 10 h. 30, concert. 12 h., Paris P. T. T. 12 h. 45, concert. 14 h., musique de chambre et de- genre. 18 h. 15, Parts P. T. T. ̃m h. 30, concert.

RADIO-LILLE (265,7 mètres). 12 h. 30, concert. 15 h.. récital d'orgue. 17 h., retransmission depuis Strasbourg. 18 n., concert. 19 h., diction. 20 n. 5, disrques. 20 h. 30, concert.

RADIO-LYON (285,1 mètres). tO h. 30, 12 h. lî h. 30, 15 h. 30, 15 h. 40, concert. 19 h. 15. valses. 20 h. 10, Le soldat de Marsata (Nadaud): Charité (Fauré); Les mille et une nuits (Strauss). 20 h. 30, mélodies. 21 h., concert. 22 h. 10, opérettes. MARSEILLE (315,8 mètres). 12 h. 30, concert. 17 h. 30, concert. 19 h. 31, concert. 20 h. 30, concert Une éducalion manquée (E. Chabrler) Rapsodie norvégienne (Svendsen); Suite d'orchestre (O. Plerné) Orphée (Glucfc) Capricdo espagnol (Rimsky-Korsakoff).

RADIO-STRASBOURG (342.2 mètres). II h. 30, disques. 13 h. 5. disques. 17 h. concert. 18 h., retransmission au concert de musique de chambre. 20 h. 30, retransmission du concen de musique de chambre Quatiuor en sol majeur (Mozart); Dixième quatuor op. 74 (Beethoven); Quatuor (Maurice Ravel).

LA SOUVERAINE par GUY WIRTA

« Loin d'abdiquer ses titres de noblesse, comme lit la marquise de Maselield, l'héroïne de La Souverain' pour mieux régner sur le coeur de son époux, ce petit livre gardera toujours son meilleur titre à notre admiration l'habileté .< souveraine », avec laquelle il est (̃ont. » (S. MEUNIER, Revue des Auteurs et des Livres, septembre-octobre 1933.)

La Souveraine, par Guy Wirta. Iu-16, 254 pages, couverture illustrée. Prix • 3 francs; port, 0 lr. 45. Relié, 5 ir. 50; port. 0 fr. 65.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VHP C. C. 1668.

Impr. Maison de la Bonne Preu» (S» An™). 5, rue Bayard, Pari»* Le gérant: L. VmCEHT.

FEUILLETON DU l"-2 NOV. 1933 –1

La clianson de Créa c' h

CHAPITRE PREMIER

UN VIEUX CHANT CELTE

EN FORME DE PROLOGUE

Avec l'avril elle passe sur les prairies, vêtue de voiles légers comme le brouillard, et ses souliers couleur de feuilles se posent sur l'herbe sans la courber.

Chacun la nomme, à sa fantaisie, d'un nom cher à son coeur.

Elle vient pour faire sourire les gars et les yeux rêveurs des jeunes filles, de celles, du moins, qui l'aperçoivent, car il n'est pas donné à toutes de pouvoir la contempler. Les fillettes aux yeux d'améthyste claire la pierre des chastes tendresses, qui ne sont pas de la terre l'ont rarement rencontrée. Mais celles-ci sont une exception.et elles connaissent d'autres choses Elles savent ce que disent les fleurs et ce que chantent la mer et le vent.

Elles sont douces et consolatrices, car elles connaissent la souffrance qui passe sur ie monde, et que les cœurs tristes comprennent-

Maig lia fée d'avril aux souhera àémSr

Le nombre en augmente considérablement. Le nombre augmente considérablement des personnes qui souffrent de troubles provoqués par le surmenage. car tout le monde aujourd'hui est plus ou moins surmené, physiquement. intellectuellement ou moralement.

Les effets du surmenage sur l'organismese manifestent. notamment, par uneper.sistante sensation de lassitude, la perte de l'appétit, des migraines. de l'insomnie. Ces symptômes sont bien caractéristiques de l'épuisement nerveux qui. s'Q n'est promptement combattu, peut aboutir à la redoutable neurasthénie. L'épuisement nerveux a son antidote certain dans les PILULES PINK» qti sont un tonique des nerfs d'une exceptionnelle efficacité.

Les PILULES PINK provoquent chez les surmenés une réaction d'autant plus salutaire qu'elles sont également un incomparable régénérateur du sang et un atimulant très énergique des différentes fonctions de t'organisme. M™8 Eugénie Roux. demeurant à Monteu par Saint-Romain (Isère), atteinte d'une profonde dépression nerveuse, s'est complètement rétablie en faisant usage des PILULES PINK:

*Il y avait plusieurs aimée» déclare M™8 Roux que filais atteinte <f une profonde dépression nerveuse je souffrais de maux d'estomac, de maux de fête et 79 ne dormais pour ainsi dire pas. Les PILULES PINK m'ont vraiment bien réussi. J'en fait une cure et, depuis, ma mokiies se sont dissipés. J'ai bon appétit et je travaille tans fatigue. »

Les PILULES PINK sont un remède des plus efficaces contre l'anémie, la neu*rasthénie, l'affaiblissement général, les troubles de la croissance et du retour d'âge, les maux d'estomac, les maux de tête, l'irrégularité des époques.

̃ I ̃ ̃ I Ancienne M** reoomm CLERGE II I ̃̃ off. excellents vins prix rédu ts

II I ferait be le situation personne

̃ lia s. rieuse refer exigé s. Ec i e

̃ III S" i ançois LIMOUZY, propriét.

I 1 1 1 viticulteur, HAhBONNE (Aude).

M^misJ^MM

w»i^M4^drsi7ia

PETITES ANNONCES

UttnJia JJ iiMPLOl (5 tr. la ligne)

on dem. cuisinières, femmes de ch., bonnes a t f. av. exc. réf. S'adr. OEuvre N.U. de Bon-Secours, 52, r. Arbre-Sec, Parts. on demande cuisinière sérieuse, soigneuse, jonna sauté, pour province flord-Esi. Réterences exigées. Ecrire en indiquant coudltlons 8730, rue Jean-Goujon, 17, Paris. ère 5 jeunes eut. dem. J. iule cath. peut ̃a seconder. S. matériels. Vie de fam. Tr. aer. référ. Kcr. 8744, r. J. -Goujon, 17, Paris Comptable expérimenté est demandé de suite. S'adr. Entreprise comptable Plgler, 8, r. de l'Ancienne-Comédie, Caen (Calvad.) Dem. bon. & t faire, 28 a 40 ans, cuisine oour., 3 maltres. Réf. exlg. BanL Paris. Antzenberger, 7 bis, r. Verdier, Houilles, Demande personne tri sérieuse, catnoL, .uévouée, bon. santé, ay. exp. bébés, pr seconder mère ranillle. On aurait égards. Sér. réf. ou recom. exlg. Limarvllle, Argoeuves par Dreull-les-Amlens (Somme). nemande bonne à tout faire sérlease. Place douce et stable. De Seralncourt, 11, rue de Montigny, Vernon (Eure).

Curé si Centre dem. pers. dév. pour ~pt esbyt. Gag. mod. Ecr. 8770, r. J.-G., t7. prêtre et sa mère dem. bonne à t. faire, service facile. Pateune, 35, *v. MaTceau, Paris. Ne pas venir mercredi matin. em. pers. gde coollance pour s'occuper uniqu' enf. 2 ans marchant pas encore. Vie campagne, maison tout confort. Ecr. Foitln, Le 'Breull, St-Gaultier, Indre. pers. a L faire genre r. de ch., 25-30 a., dem. pour 2 malt., 2 enf., culs., lav., lep. Réf. Se prés. 12-14 n. Dubois, 72, bd RaspaU. Mesdames apprenez un bon métier la ouup«, la coltrure, la mise en plis. Maison Douclln, 116, rue de Rivoli, Paris. Etablis. français exclusivement féminin.

médecin, ménage sans enfants, demande jeune Homme pour service Intérieur. Ecrire curé de Jarcleu (Isère).

On dem. pour village Côte d'Or Infirmière, 2 000 fr. par an. Logée, chauffée, éclairée, jardin. Ecr. 8775, r. Jean-Goujon, 17, Paris. Doct. Y. 0. R. L. grande ville Loire dem. innrmière secret, salle opérations, conualssant couture. Ecr. 8778, r. J.-Goujon, 17. Bon. à t. I. tte conf. non couch. ou de 9 a 19 h. pr pla. douce 2 m. et 1 bébé. Se prés, ap.-midi. Lecomte, 7, r. F.-Coppée. 15. Ou dem. cuisinier© pr pension. cath. J. gens. Ec. ou se prés. 29, r. de Lourmel, 15* Dem. 2 dames viv. ensemble, sacn. coudre, pr loge chez Sœurs, 31, r. Caulaincourt, 18*pure canip. demande bonne. Gag. mod. Ab. ^Lebretou, curé, La Chapelle-St-Rémy, Sart. |\em. au pair pers. 25 à 45 a. sér. cath. •'tirât-, ûist., pr s'oce. spôc. gentil garç. 3 a. et au besoin surv. études frères retour collège. Tempe libre ch. J. assuré. C"* de C., La Galéjade, Aix-en-Provence. Dans belle propriété 120 km. Paris, chasse uiaguinqfUe, ménage distingué prendrait commensal homme ou dame même âgés voulant s'intéresser à cidrerie et élevage avantageux. Prendrait également jeune homme santé délicate, soins par Infirmière si nécessaire. Ecr. 8781, r. J.-Goujon, 17. Inst°° banlieue dem. veuve ou jne fille tr. sérieuse, alerte, simple, pr ménage simple, raccommod. Serait considérée famille. Bon. réf. exig. 8785, r. J.-Goujon, 17. On demande culs" ou bonne & L faire ser. pour Senlis. Rérér. exigées. Ecr. RomanAmat, 1, r. Bon-Secours, Senlis (Oise). Dem. pers. fais. bon. cuis., mén. Sér. réf. Robert, 65, bd Cotte, Enghten, S.-et-O.

raude vient pour chasser la douleur de la terre.

Ceux sur qui ses prunelles se posent s'ils ont l'âme semblable entrent dans un pays enchanté, où il n'y a plus de races différentes causes des guerres de tous les temps.

Elle vient pour que règne un jour la paix entre les hommes et entre les peuples. Elle vient pour éveiller les forces de l'amour », plus fortes que les forces de haine.

Et les forces d'amour s'étendront de plus en plus sur le monde.

Et par elles tous les êtres et tout ce qui respire connaîtront la douceur de vivre.

CHAPITRE Il

GRETA

Voyons, Jenny, petite étourdie, que faites-vous à lambiner ainsi? Depuis longtemps, tout devrait être rangé et la porte fermée. Il est plus de 4 heures.

Greta O'Connell venait de jeter un dernier coup d'oeil à la salle claire du dispensaire, installé par elle au cœur du village, où, chaque jour, elle passait plusieurs heures. Celle qui l'aidait pour la partie matérielle, Jenny Jones, une alerte jeune fille de 18 ans, tourna vers elle ses yeux bleus, pleins de franchise et d'affection. S il vous plaît, Miss Greta, c'est Jack Turner qui voudrait vous parler.

Jack Turner ?

Oui, vous savez bien, Miss Greta, le patron de l'Epicerie Anglaise, sur la place Je l'Eglise,

Chauffez-vous économiquement avec un "SORCIER"

Radiat ur chauffant par circulation d'eau chaude. sans tuyau- terie ni canalisation. fonctionne au pétrole, au gaz et l'électricité.

Absolument garanti SANS ODEUK

et SANS DANGER Essentiellement

transportabie

et d'entretien nul

Le plus économique des apparent de chauffage

Les plus hautes récompenses

Plus de 40.000 appareils déjà vendue Des milliers de lettres de rétérences Catai. franco en se référant de ce journal

L. BiiEUtAu T, inTeniaur-ooiiaixiioMur b6. rue Tarbigo, Paris <3-) *)

Tel. Archives 59-00. Arts et Métiers

DeinaiKie mère et tille bon. à t. t., 40 a. eavir. et r. de ch. 3 malt B. rér. exig. Ne pas écrire, se prés. 10 à 14 h. Chasstnas, 142, bd St-Germ&ln, Paris.

Dem. pers. sér. s'oc. enr., soins mat., surv. et. Réf. Moulina, 17, bd Sévlgné, Rennes. On demande 2 personnes sérieuses, catholiques, l'une femme de chambre s'occupant d'un enfant de 2 ans, l'autre cuisine, ménage, repassage. Ecrire avec références et gages demandés à Camuset, 7, rue Vauthler-Ie-Nolr, Reims (Marne).

REPRESENTANTS DE COMMERCE (7 francs la ligne.)

Dem. rept Est, Nord, fats. déjà alimentation. Lorgerll, huîtres, St-Servan, I.-et-V. u lier le Ste-Marguerlte, Orgon (B.-du-R.) demande personnes dispos, loisirs pour placement huiles, savons, cafés. Qualités sélectionnées. Prix lmbatt. Fortes commlss. Huiles Servoléine pour autos. Supérieures aux plus réputées. Coûtent beaucoup moins cher. Représentants demandés partout ponr la vente directe aux automobilistes. Placemt facile et gros gains assurés. Ecr.: Uulles Servoléine 4 Salon-de-Provence.

DEMANDES D^MPLOI (5 fr. la ligne)

'personne sérieuse et capable dem. journées bourg. Parts. 8610, r. J.-Goujon, 17. Organiste, 50 a., demande place méme non rétribué dans commune d'au moins 2 000 habit. Ecr. 8728. r. J. -Goujon, 17, Paris. énage ch. place mari seul occupe bas.cour, jardin ou garderie, femme au bedoln lavage et repassage. Ecr. abbé Bucheton, curé de Varennes-les-Nevers (Nièvre). Ménage, 50 a., b. réf., chauffeur cuisinière, "*dem place av. fille 16 a. f. de ch. ou bon. d'enfants. nufûn, 10, quai Henrl-IV, Paris. personne sérieuse, Calvados, proximité mer prendrait enfants de t a 8 ans. Prix modérés. Ecr. 8725, r. J.-Goujon, 17, Parts. ne homme culslnler-pfttiss. dem. place stab. maison bourgeoise ou étab', Paris ou départem. voisins. Ecr. 8769, r. J.-G., 17. Vve b. fam. dlp. lnf. accom. mal. Pau, Arcachon, G. Massoc, Houtehillé, Blaziert, Gers Suissesse catholique, âgée de 18 ans, parlant français et allemand, cherche place comme gouvernante d'enfants. Offres sous chiffre R 7196 Q & Publieras Bâle (Suisse). ers. sér., tte cont.. dem. pla. chez sie ou M. si. R. David, 51, av. Montaigne, 8«. Jardinier ttes mains, célibat.. 50 a. Appts mod. A. Julhe, il, r. du Temple, Paris. Dame Vve, 40 a., ay* Int., dirigerait intérieur M. âgé, seul, aisé. Ecr. Mme A. Depaix. 23, rue des Moines, Parts. 17*. Dlle du monde, tte cont., pouvant tenir mt. ou c", sach. bien coudre, dem. place chez pers, seule ou surveillance enfants. Eer. Sauvau, 32, r. Ct-Arago, Orléans.

D~ïië 65 a. désire emploi dans église; logée. Ecr. 8776, r. Jean-Goujon, 17, Paris. F de ch., 45 a., tr. b. rens", dem. pla- t ou 2 pers. si pos. couch. app*. Clémence, 61, rue Bonaparte, Paris-6*.

val. matt. hOt., Suisse, pr se perfec. en •franc, dem. pla. au patr Parts, arg. poche. S. rét. J. Vogel, 3 bis, av. T.-Rousseau. Jhom., 23 a., cherche place dans Inst»» re•itg comme empl. tout. mains. Ecr. A. Schmidt, 21, r. St-Antolne, Parts, 4". Jn., 24 a., dem. place chez prêtre ou Cté, •lntér et ttes mains, serv. église, catéch. Référ. ecclés. Ecr. 8774, r. J.-Goujon, 17.

Et qu'est-ce qu'il me veut ? Qu'il entre.

« Miss Greta », comme on appelait dans le pays, Greta O'Connell, considérait avec surprise sa petite aide un vent de mystère semblait rôder autour d'elle. L'enfant si pleine de gaieté et d'assurance paraissait soudain prise d'une incompréhensible timidité.

Voyons, qu'il entre 1 Que signifient toutes ces cérémonies ?

C'est que. je vais vous dire, Miss, il m'avait chargée de vous prévenir d'abord. et je n'ai pas encore osé.

Un grand jeune homme blond et mince, aux yeux d'un bleu pâle, parut à cet instant sur le seuil de la porte.

Greta le reconnut.

Vous désirez me parler, Mister Turner ? dit-elle aveo son habituelle complaisance. Heureusement, comme vous voyez, je ne suis pas encore partie, bien que l'heure de La fermeture soit passée. Jack Turner se tenait sur le seuil, sans avancer d'un pas, tournant sa casquette entre ses doigts nerveux, doués d'une agilité surprenante.

C'est que, Miss Greta. c'est que. je ne viens pas pour le dispensaire. Bon. Et de quoi s'agit-il, alors, Mister Turner ? »

A cet instant, Jenny, qui s'était tenue en arrière, s'avança auprès de la jeune femme avec son aplomb soudain retrouvé. Voilà, Miss Greta, nous voulons vous dire que nous sommes fiancés, que le mariage va se faire à la Pentecôte prochaine, et que je ne pourrai plus continuer le dispensaire. Voilà.

Fiancés ?..

DUBONNET VIN TONIQUE

AU QUINQUINA

|| m NATUREL, la p. »05 Ht. feo port fat

M I ̃ règ. SOS ir 3 échantillons gratuit*

t)jj)!jrtj{.Me'r 3tehtnUHonsp'ttutt<

̃ III ̃-BlnOOIHUlETTE.PrOBMSUtStlIIEGlrt.

PII1CIIDI CC velours, sujet et galon or inAOUDLt* 175 fr., chape 28S fr. Lam- passette sujet et galon soie 13u et ^10. Soutanelles escot coton 30 fr. laine 4 fr. ( otias avec dentelles io.7>. Lingerie, Bro ze, Tapis. Catal. s. dem. G, sack£S1*£. Lt pu i (h.-L.)

Vve êic. culs., tr. bon. réf., ch, pla. chez M. seul ou 2-3 malt. Jeauneau, 7, rue Ed.Guerry, Nanterre (Setne).

I H., 19 a., dem. pla. chez prêtre lntér. et "•t. mains. G. Toulouse, 40, r. La Fontaine. Dame cert. Age, b. réf., dés. pla. f. de ch. ch. 1 ou 2 pers. Muron, 30, r. Didot, 14°. Pmployé d'église expérimenté demande place, logé, Paris ou environs. Ecrire 8784, rue Jean-Goujon, 17, Paris. Jne fille, 19 a., fam. cath., d. place ds fam. pr dona. leç. et g-ard. enlts. 8782, J.-G., \) Décors Uié&ire par spécialiste. Prix san.- concurr. Env. maquettes s. dem. G. Pogu 34, r. de Bordeaux, La Roche-s.-Yon, vendê> Dlle sér., seule, cath., inst., tte conf., den. pla. ds comm., bureau ou famil. Ecr. Eu pùrasie, 12 bis, passage Cardinet, Paris-171 Yve dem. place chez prêtre seul. Référ. S'adress. Curé, Villeparlsis (S.-et-Marne). Dame ayant beaucoup d'éducation, connais. uoupe et couture, fats. ménage, dem. pla. ds maison bourg. Bon. réf. 8791, r. J.-G., 17 Dame, quarantaine d'années, connaissant service presbytère et sacristie clierohe place analogue ou chez personne seule. Ecr. 8793, rue Jean-Goujon, 17, Paris.

AUMOntiiUtS (& tr. u ligne;

Aumônier autor., b. réf., un peu fatig., dés. "pet. oeuv. ds clim. doux. 8751, r. J.-G., 17. PRECEPTORATS (S tr. la ligne)

veuve, 45 ans, recom. par prêtre, dem. place dans tam. chrét. de préf. Est France pour enselgn. allem. et piano enf. 8 a 10 ans. Ecrire 8764, rue Jean-Goujon, .17, Paris. Iust-g", cath., exp. C. Hattem., dem. sit. d= fam. 1 ou 2 euf. 6 à 8 a. 8768, J.-G., 17 Institutrlce-Kouv. recom. par fam. chrét., exe. réf., u-. bon. ram., cherc. sttuat. près jnes enfts. Pressé. 8777. r. J.-Goujon, 17. on dem. camp. Vaucluse p. enf. 5-7 ans institutrice cath. non nourrie, logem. séparé pouv. convenir pour 2 pers. Ecr. rér., prêt. Grasset, La Motte-d' Algues (Vaucluse). Professeur veut, expérim., tr. recomm. clergé., accepterait au pair préceptorat Paris, enfants fréquentant lycée, institution. Ecrire: 8773, rue Jean-Goujon, 17, Paris. I t., 21 a., cath., b. éduc, B. E., ayant 1 a. J#l/2 d'enseign', désire pla. lnst.-gouv, ds fam. E< Gava, 50, Granrt'Rue, Thann (H.-R.) Inst» exp. bs débuts latin accept. sit. douce. confS petite rétr. Ansquer, Tout ou Rien, Sallenelles, Calvad. Dés. trouv. remplaçante. Institutrice, sérieuses références, habitude cours parisiens, demande leçons ou répétitions, après-midi, enfants 7 A U ans. Mlle Deck, H, rue de Calais, Paris, 9*.

COURS. INSTITUTIONS (5 fr. la ligne)

Jardinières d'enfants, formation pédagoglq. (session 33-34) par présence ou p. correspond., btag., examens, placera., centre déduc. fam. et sociale, Biarritz Dlr Mme B.P. Audollent. La lr° période dos cours du 15 oct. est commencée et les Inscriptions arrêtées. Pour la 2* période commenç.. le 15 janv. 34 écr. de suite pr obtenir n» d'ordre Pensionnat du Sacre-Cœur, 10, rue Christophe-ds-Sauix, Montlhéry (S.-e;-O.). Vie ramille. Education soign. Soins matern. Vaste Jardin Prépar aux divers examens. f eçons répétitions latln-rrançal3-grec par •^étudiant lellres Ec. 5325, r J. -Goujon. 17 Couvent Newhaven, Sussex, reç' pens1»" pr étudie- angl. Prix mod. Ecr. Super" allemand littéraire et commercial appris en trois mois à L'in-tltut Français de Cologne-sur-Rhin (27* année). Direct'-fondat. abbé Pradels, Aachenerstr. 88.

Greta O'Connell ne put dire autre chose. Ce mot s'échappa de ses lèvres sans qu'elle en eût conscience. Il sembla tomber dans la grande pièce claire comme un corps matériel, une lourde,pierre, par exemple, qui se serait abattue tout à coup là, entre eux. Il y eut un long silence, et ce fut Miss Greta qui parla la première.

Eh bien, mes amis, il ne me reste plus qu'à vous adresser mes félicitations et mes vœux de bonheur. Je vous regretterai, Jenny vous êtes active et consciencieuse, vous aimiez votre tâche. Vous m'étiez une vraie collaboratrice. J'aurai sans doute du mal à vous remplacer. La casquette cessa son mouvement vertigineux entre les doigts de Jack Turner, et Jenny Jones eut un sourire qui sembla soulever un voile sur tout son visage. Oh si ce n'est que cela dit-elle. Pour me remplacer, vous me remplacerez, Miss Greta. Ma sœur Elsa, celle qui vient tout de suite après moi, a depuis longtemps l'envie de venir au dispensaire. Le visage pensif de Greta O'Connell ne s'éclaira pas à cette assurance. Elle dit seulement

Dites à votre sœur Elsa qu'elle vienne me parler.

Jack Turner crut bon de placer à son tour quelques phrases. Il commença par assurer la jeune femme de tout son dévouement. Il savait combien sa Jenny l'aimait, et il avait tenu à venir lui-même lui annoncer « la chose », et qu'elle ne l'apprit pas par la « voix publique », Ce simple petit discours était bien tourné, énoncé d'une voix chaude et sympathique. Miss Greta regarda plus attenJiyjimfijal goa interlocuteur, Elle, remarqua

Le DENTOL, eau, pote, poudre, savon, est m dentifrice à la fois souverainement antiseptique et doué du parfum le plus agréable. Créé d'après les travaux de Pasteur, il est tout particulièrement recommandé aux fumeurs. Il laisse dans la bouche une sensation de fraîcheur très persistante.

CADEAU P. wr

tt~~ tt graiuiMaisnl et franee e~ M

Nt tN~ ~t tt *tt)ontin<Mtd*OtMTOt.t) Il

tjt )Mt tt )N suffi! d'snvoyer à b Moiron

Nt !Nt.– Nht tt FRÈRE.)9.nt.Jceob,Pont.

~N son odf«M* Mncte .1 bim

.MM N ~~N lisible, en y loigeant k

!Nh~NrWtS~!N jt )tltLJ~N prúeAte a"ftOllC8 de

t! M fol Journal LA CROIX

PAPIERS PEINTS Sa, ffws Ballu, "La Déoor" PARIS Grande Baisse de Prix Envoi franco album nouveautés n* 14

Voici la flrippa Alfr-* I A\#C7

lavez, LAVEZ, LAVtZ. matin et soir toi foss» nasales et votre bouche au savon. Suces chaque Jour une dizaine de PastWe* DupejToux t tous empêcherez les microbes d'infecter vos voie» respiratoires et vous vous préservera ainsi de la erlpaw. des ttt»ni>««. Bronchites Maax de fiorae et de la Pneanoale meurtrière. praex-en al voai* toaasex. La boite 4.5O, dans toutes les bonnes pharmacies. Envoi franco poste contre «.SO par les Laboratoires DanjMjnroatm, S, Square de Messine, i, Paris, aveo ouvrages de tbérapeutbique et d'hygiène, échantillon gratuit aur demande.

Jne fcom., B. S., b. fam., cath., dem. empl. uist. us école libre. a;52. r. J.-Ooujon, 17. Jh. cath., B. E., yrép. B. S., d. place as •ec. B. Rér. Fr. uulllot, Vllle-la-Urand, tile-Sav.

Iusr, B. E., exp., sér. réf., dem. slt. Cond. l" lettre. Ecr. 8766, r. J. -Goujon, 17. prot, Iranç., latin, philo., élèv. retard. Cotard, 5, r. Sacluus, Irocadèro. Paasy 64-48 Demande prof. (homme ou femme) pr déûut. B. E., b. discip., latin si poss. Sit. ut Ecr. 8771, rue Jean-Goujon, 17. Paris. prof, math., bacc, brevets, élèv. retard, dur»» éluo. Sallin, 5, r. Sablons, Trocadéro h., 19 a., étud. sec., dem. pla. surveillant. Ee. abbé Boullzon, curé, Coulanges, Mèvre { homme, meiL réf., dés. prép. liceuce, «»«dem. surv. ou pet. trav. ds vilL Fac. ou proche. S'ad. Noël Mazlère, »MoDtrerran, Aude instituteur llb., dévoué, cap., dem. pla., *préf. cert. et. tuquel, Pouliguen (L.-l.). 1 b. f., dem. pla. surv. ou trav. nian. «"•ds ée. llb. Chevrier, éc. IIb. Cloyes, E.-L. Instituteur (Seine) demande place rentrée Toussaint. Ecr, 8689, r. J. -Goujon, 17. rot. rr., se, math., langues, forte dise, cherche sit. d'externe Paris ou banl. proche. Indiquer condit. Eer. 8772, r. J.-G., 17. I f., 22 a., B. E. dem. pr Paris ou banlieue "•de préférence emploi ds bureau ou institution. Ecrire 8779, r. Jean-Goujon, 17. Urg-. J. f., B. E., ch. situât, ds lnst°« Paris ou rég. par. Exc. réf. 8747, r. J.-G., 17. prêtre dem. lui inUquer perïonn«nement poste professorat, secret, pour un M., 39 ans. officier Légion d'honneur. Hantes référ. morales. Tr. cap., anglais, lie. lettre? déjà enseig-né. Revers subit. Urgent. France colonies. Ecrire 8786, rue Jean-Goujon, 17. Dame, 40 a., i" prix Conservatoire, 15 a. même institution, dem. leç. piano, soir., inst. Paris ou baul. 8787, r. J.-Goujon, 17. Insf pas. br., exe. réf., cherc. situation. Leroux, Cotlfre, I.amballe (C.-du-Nord). Jne homme, 23 a., étnd. second., 9 a. survcll.. cherc. place d>s confiée surveill. ou prof. bas. cla#. Ecr. 8789, r. J.-G., 17. Dlle, 37 a., b. réf., hab. enselir., dem. ers prép. ou êlém. rég. Paris. 8792, r. J.-G., 17

HOTELS ET PENSIONS (7 fr. la lignel

Hotel-Penslon Régtna, Tamarts-s.-M., Var, Conf. Gd parc. Pens. compl. 30 f. T. 2-49 Pans. HOiei Jeanne d'Arc, 5», r. van eau. Tout conf. Ch. depuis 15 p. jr. 300 mots. E~c sec. Paris recevr. pens' Don. cond., étud. Facul. Ecrire 8720, r. J.-Goujon, 17. H Oies non. société reçus 5, r. des Sablons (Trocadéro;. Maxim. conP et bien-être. curé camp. Auverg.-eberc. pens. prétr ou M. st. Vie fam Ecr S746. r. J.-Goujon, 17 Maison repos dam., J. f. Conf. Chaur cent. Prix moi1. Ecr Sup™. Vlllandry. l.-nt-L. oma Hôtel, 101. rue Caulaincourt. métro Lamarck. Au pied du Sacré-Cœur. T. conrort. Ascens. Helles ch. de 15 a 25 p. jr. pis-Orangls (S.-et-O.) Le Manoir, tél. 39: "̃ pension tam. près église, av. parc conf mod., chauf. cent., cals. soign., prend, pensionnair. meme ag. pr l'hiv. Dep. 22 f. p. j. naine et fils 20 a. dem. pens. rég. Pau Px *»mod. Aid. mén., cuisine. 8767, r. J.-G., 17 Fam. cathol. prend. penslonn. 900 fr. par mois ou ménage 1 500 fr. confort. Ecrire: Laure, 90, rue Michel-Ange, Paris-16». Enfts a la montagne, 650 m. alt^ nour. solg. abon., hyg., gym., sports, leç. part.. 18 f. p. jr gdes pers., 25 à 28 fr. Mlle Pérllouche, villa Ste-Marle, sur-les-Bols par Annecy.

son regard loyal, sa physionomie intelligente. La manière dont les yeux bleu pâle se posaient sur la petite Jenny était éloquente.

J'espère que vous la rendrez heureuse, fit Greta en souriant pour la première fois depuis cette scène. C'est une bonne fille, une active travailleuse. Elle saura vous rendre heureux.

Et j'essayerai aussi, Ma'am, de lui rendre la pareille, fit Jack Turner avec âme.

Les shake-hands qu'ils échangèrent furent cordiaux. La petite Jenny s'attarda un peu devant la porte, que la jeune femme fermait à clé avant de s'éloigner.

Merci, Miss Greta, fit-elle à voix basse. Vous savez qu'il est un bon gars. Greta s'arrêta un instant pour les regarder partir, victorieux, la main dans la main, image parfaite du grand mystère éternel qui unit l'un à l'autre, pour n'en faire qu'un seul, deux êtres jusqu'alors étrangers.

Qu'ils soient heureux t murmurat-elle encore pour elle seule.

Elle jeta autour de la place un long regard, comme pour voir si le paysage familier était encore le même.

Cette petite scène, qui eût pu sembler banale à un spectateur étranger, renfermait en elle-même tout un symbole. Jack Turner, le premier Anglais établi à demeure dans cette contrée retirée de l'Irlande du Sud, y était si bien accueilli et acclimaté qu'il épousait une Irlandaise sans provoquer, semblait-il, le moindre étonnement dans le village.

Au fait, le savait-on déjà ? Non, sans doute, les jeunes gens avaient tenu à

-01,

1

l! «fil ÏMODl i c!b7j7m»PUI S U TRIAI! IJLjill »* TOUTES SE1 APPLICATIOKS B^™ S* mifitr i$t imUatim*. Ht ft ju$T uuà+ ̃Mat «ur d'aUfiui ta brùrkurti «t «xicer uvmt e*» mnii iMoinen sntet tniuit. htMuinmti « inh BBIOÀBJD, 136,St-Oormain, PARIS («•)

P°» fam., St-Brévln-l'Océan, L.-I., prend. enfts 3 à 13 a. Soins matern., dév. Instr™ prtm. Cbauf. cent. Prés mer et ds les pins. âri Aups. pr. gorges Verdon, 6ÔÔ ait., cUm. sec et sain, rem. du monde prend. penslonn. enrts, J. filles ou J. gens délicats. Soins dévoués. 25 à 35 fr. Ecr. Geoce, Aups. peus fam. cath., confort, cure d'air, repos, prend enf., j. filles, dames, pers. fatig. Ecr. 8780, r. d.-Goujon, 17.

Bd RaspalJ ds mats, luxueuse, b. vue, dep. 38 Cr. Entrée, 27, rue Cherche-Mldl.

MAISONS DE SANTE (7 fr. la ligne) Jura: Clinique d'Arguel, Besançon. Troubles digestifs Régimes. Anémies. Adultes 25 à 45 fr. par jour. Enfants, 20 francs.

MAISONS DE RETRAITE (7 francs la ligne)

Montmorency, vfila Jeanne-d'Arc, pens. fam. et retraite, prix mod. 8, r. N.-Dame. T. 188.

LOCATIONS ET ECHANGES (8 francs la ligne)

Alou er grand entrepôt (entre » gare») route nationale 10, pouv. servir à tout commerce de gl'os ou industrie. Libre 1" mars tm (avec ou sans habitation). Ecr.: S742, rue Jean-Goujon, 17, Paris. Lourdes. Peiltqueux-Hillanl fab' harm. Belles villas t. confort. Route N1». Chapelle.. Ch. m. pr nom. st av. ou ss serv. (140 f. ou 120). Mme Kuntz, 3, r. Entrepreneurs-15».

VENTES DE PROPRIETES (S francs la ligne)

Avendre jolie propriété Il pièces, grandes dépendances, jardin 2 000 m. clos. Conviendrait colonie ou pension. 50 000 fr. Ecr. 8783. rue Jean-Goujon, 17, Paris.

Avendre à Lourdes: i» belle villa 5 vastes pièces, jardin, salle de bain montée, le tout richement meublée prix 100 000 avec 1/2 compt.; belle villa à 300 m. du centre, grand garage, salon, salle à manger, cuisine, salle de bain, 5 chamb. à coucher; 150 000 av. 1/2 comptant. Plusieurs pensions, hôtels et magasins articles piété à vendre. M. Blebuyck, Lourdes.

VENTES DE FONDS (8 francs la ligne)

Besoin réaliser, cherche vendre fonds spécialité laine, tricot main. Situation unique face mer. S'adresser Petit Jacques, 6, quai Wilson, Sahles-d'Olonne (Vendée). Pension de famille hotet particulier Trocadéro Vieille clientèle distinguée. Tout confort. Ecr. 8790, r. Jean-Goujon, 17. Paris

OCCASIONS (8 francs ia ligne) Depuis 65 a. les achats les plus avantag. de mobil., bur., obl. d'an, lustr., etc. se font aux Warrants, 4, r. Douane. Aue. suce. Harmoniums neufs et d'occasion Mustel Kasrlel,* Alexandre, etc., depuis 900 fr. Echange. Location. Réparation. Crédit. Labrousse, 41, bd des Batlgnolles (M» Rome) S te Jeanne d'Arc, 2 superbes toiles en coul. a l'huile, 40X60 et «2X85, env. feo p. 22 et 37 fr. catola, 5, place Garlbaldl, Nice. Donnet 4 CV 3 pi. 1933, 5 600 f. Renault 6 CV, N.N. 2, C.I. 4 pl., 5 500 r. Citroën cabriolet 5 CV, 2 pi., 3 500' f. Citroën 8 CV Berline t933, 13 000 f. Mao, 10, villa Stendhal, Paris-20».

Belle vieillesse!

M. J. Galichioo, à Besmont par Martigny (Aisne) nous écrit Les dix dernières années qui viennent de passer ont été très pénibles pour

moi car je souffrais beaucoup des reins; de violentes crises de rhumatisme m'avaient cloué au lit. Toutes mes articulations étaient ankylosées. J'ai eu la bonne inspi-

M. J. Gâlidaoo ration de suivre Uattèt thMopwtiâ) le traitement par les Pilules Foster, j'en ai obtenu des résultats parfaits. Je les conseille à ceux qui souffrent comme moi elles me permettent, malgré mon âge avancé, de vaquer à mes occupations sans souffrir. » (Signature légalisée le 4 septembre 1933)-

Grâce à leurs propriétés diurétiques et antiuriques, les Pilules Foster vous permettront d'obtenir des résultats semblables. C'est encore le meilleur moyen, malgré le poids des ans, de conserver une bonne santé en faisant de temps en temps une cure qui désincruste les articulations et s'oppose au vieillissement..des organes. Les Pilules Foster réussissent admirablement contre maux de reins, rhumatisme, sciatique, goutte, gravelle, malaises arthritiques et troubles urinaires. Tlet pharmacies. La boîte 8 fr. 50 la double boîte 14 fr. 85.

Le RETOUR (ME Toutes les femmes connaissent les dangers qui les menacent à l'époque du RETOUR D'AGE. Les symptôme- sont bien connus. C'est d'abord une sensation d'étouffement et de suffocation qui étreint la gorge, des bouffée? de chaleur qui montent au visage pour faire place à une sueur Iroide sur tout le corps. C'est alors qu'il faut sans plus tarder faire une cure avec la JOUVENCE de l'AbbÉ SOURÏ Nous ne cesserons de répéter qui toute femme qui atteint l'âge de quarante ans. même celle qui n'éproim t' aucun malaise, doit faire usage de I JOUVENCE de l'Abbé SOURY a des intervallex réguliers, si elle veut éviter les différents malaises qui sont les conséquences de l'Age critique: Hémorragies, Troubles de la Circula lion du Sang, Eiourdissements, Chaleurs, Vapeurs, Congeslions, Varices, Phlébites, etc.

La JOUVENCE de l'Abbé SOURY. préparée aux Laboratoires Mag. Dumontier, à Rouen, se trouve dans toutes les Pharmacies.

PRIX: I LIQUIDE; ¿ lOfr 6O Le flacon I PILULES I Impô compris

BiM exiger la VériUUi JOUVENCE de Abbé SOUhY f,nl «oit port r 11 portrait de l'Abbé SOURY ,t la s gnaturt Mag. DUMONTIER en r»jji AICOI AUTRE PRODUIT IE PEUT LA REIPUCE?

Super Pathê-Baby état neuf, bonne occas., a vendre 600. Curé, Courbouzon (Jura". Pianos Erard, Pleyel, Gaveau dep. 1 000 fi\ Kcltauga. Location. Hôp»r*.uun. crwit. Labrousse, 33, r. Rivoli (métro Hotel-Ville). Suis ach. grosse volt. auto d'occ., garagiste s'abst. Ecr. 8788, r. J.-Goujon, 17, Pans.

ALIMENTATION (8 francs la ligne) Conserves Coles gras et volailles. Mlle do Balllenx, cassaber p. Carresse. B.-P. iel des ptns des Landes par post. 5, 10, 23 kg.; prix 40, 77, 150 fr. franco gare France. D. Maubourguet, ap', St-Glrouâ (Landes). C./c. post. 41 765 Bordeaux. • La Marée Dleppoise » A. de Coudekerque, Dieppe (Seine-mrérieure). Expédition de poisson par colis Individuels et collectifs. M'el Champagne, 10 kg. 80 fr. Leroj-, Montchenoi, p Rllly-la-Montagne. Marne. Vins de Banyuls livrés dtrectem. du récoltant au consommateur. M. Alfred Tallladp, Dlr' bon" Agence soc. Gle, viticulteur, 2, r. Qoéya. Perpignan (Pyrénées-orientales). Pruneaux d'Enté tout. grosseurs et quantltés, bon. récolte. Prix intéressants. P. La» parre, Castelntud-de-Graiecambe, u-et-Gar. Maison recom, communies, colleg., économ. Marrons premier choix expédition franco gare posta] 10 kg., 30 fr. 20 kg., Ti2 fr. contre mandat Monttn, Laval-de-Cère (Lot). Coques-postaux 17 900 Toulouse.

Vins sup d'Algérie nouveaux 12» en pièces 220 litres fûts, port, régie 270 fr. t. compris. 2 éch. 8 fr. T. P. Gdes Caves, Mascara. Miel ext. gar, pur rco 3, 5, 10, 20 kg.; 9 T. Ech. 1 t. Legrlx, Lesperon (Landes).

DIVERS (9 francs la ligne) Soutanes façon et coupe réputée tissus «•» chot* à partir 240. Ollva, 59, rue Bon». ->arte, Pans; ateliers chasubler.. orfèvr., bronze, linge égl.. aubes. rochets deni«l. Une chose certaine l'estomac guérit satis remèdes. Ecr. M. Mathieu a Jacob. Savoie, Bas pr eccléslast., pure laine, 10 tr. coton 7 fr. fco Bonneterie B. P. 58, Caudry, Nord, trecteurs d'œuvr achet. la table protée, nouveauté extraordinaire. En un si meu.ble table «aile à mang., ping pong et billard égyptien. Facll. payem. pr les neuvr, Expos»", 180, r. La Fayette, Parts. Catal. gr«

l'avertir la première de la chose » offî-« cielle, mais depuis longtemps cette chose se préparait. C'était l'image des mœurs nouvelles, des sentiments nouveaux. D'autres Anglais étaient venus après Jack Turner, qui seraient accueillis de même dans le^ familles d'Erin.

4 heures sonnèrent au vieux clocher da pierre grise. Greta poussa la barrière do bois qui fermait le cimetière entourant l'église et se glissa entre les stèles et les croix, si bien enfouies dans la verdure qu'on les distinguait à peine.

Elle s'arrêta au passage devant quelques-, unes et se signa. Là reposaient plusieurs des grands chefs spirituels de la contrée, disparus à l'aube de la victoire ou quelques années plus tard, dans la flèvre de réorganisation du pays. On les avait pleures, alors. Mais Gretà O'Connell se disait maintenant que Dieu avait été miséricordieux de les prendre ils n'auraient pas compris les temps nouveaux-. Ils étaient partis avec la vieille Erin au châle vert, éblouis par la vision de la fée ressuscitée dans toute la splendeur de la jeunesse. Paix aux morts qui dorment dans la verdure i

(A suivre.).

FLORENCK O'NOLL;

Pour les changements d'adresse, prilfm de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en y joignant 0 fr. 7^ pour, les frais^