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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 octobre 1933

Description : 1933/10/01 (Numéro 15526)-1933/10/02.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4137904

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM iH[::ïm«i««nm«i:icn««ili»«im'»iinm»ut«iinin:iia!l:i!s«i«iimasliii,itiJiiii«'>iii Dimanche I" octobre. Saint Remi. Lundi 2 octobre. SS. Anges Gardiens.

ianiiimi)IIIB1IWlllllltlUIM1WMil"lff"IM'IM"IH""l"ta""M""lttBHal*

La Journée Paris, le 30 septembre 1933.

Au Conseil des ministres, M. Daladier, président du Conseil, a fait le point des négociations en cours à Genève. M. Georges Bonnet a annoncé que le remboursement complet de l'emprunt conclu à Londres en mai dernier serait fait au 31 octobre.

MM. Daladier, président du Conseil Pierre Cot, ministre de l'Air Laurent Eynac, ministre des P. T. T., représenteront demain dimanche le gouvernement à la cérémonie d'Allonne, en mémoire des victimes de la catastrophe du dirigeable anglais « R.-101 ».

Le Congrès de la C. G. T. a pris fin vendredi soir. Malgré l'opposition d'une partie des délégués, M. Jouhaux continuera à faire partie de la délégation française à Genève.

MM. von Neurath et Goebbels ont quitté Genève pour Berlin. Pour gagner du temps, semble-t-il, et masquer son refus des propositions fran&o-anglaises, Berlin fera des contre-propositions.

Le XVe Congrès de la natalité et des lamifles nombreuses au Havre

M. Georges Risler, président du Gonseil supérieur de la natalité, a présidé vendredi matin, au palais de la Bourse du Havre, la séance inaugurale du XV* Congrès national de la natalité et des familles nombreuses.

M. Hermann du Pasquier, président de la Chambre de commerce, souhaita la bienvenue aux nombreux délégués, et tout particulièrement à MM. Georges Pernot, Risler, Duval-Arnould, LefebvreDibon, président de l'Alliance nationale pour l'accroissement de la natalité, etc. Après quelques mots de remerciements de M. Risler et de M. Pernot, le Congrès commença ses travaux.

Les rapporta

La Commission catholique s'est réunie sous la présidence de Mgr Chaptal, évêque auxiliaire de Paris, assisté du chanoine Alleaume, archiprêtre du Havre. La Commission a étudié spécialement la question de la crise du logement et celle de ta lutte contre le taudis. Sont intervenus notamment dans la discussion MM. Bertrand, des OEuvres du Moulin-Vert Duval-Arnould, Lacoin, membre du Conseil supérieur de la natalité, et Deschamps, de Rouen.

La Commission a élaboré des vœux qui seront soumis à l'assemblée générale du Congrès.

Au cours des séances de travail, les congressistes ont entendu de nombreux rapports, notamment sur L'application de la toi du il mars 1932. sur La généralisation des allocations familiales, par M. Bonvoisin, directeur général du Comité central des allocailons familiales et des assurances sociales L'artisanat et la famille, par M. Dupuis, président de r.-issemblée des présidents des Chambres de métiers L'aide sociale iï la famille rurale, par M. le marquis de Vogilé La réformé de la le4gislation successorale, tendant à prévenir le morcellement des héritages ruraux, par M. Tallandier, député du Pas-de-Calais Une étude démographique de la région normande; par M. le Dr Cauchois.

Divers vœux ont été élaborés, qui seront soumis à l'assemblée générale de c future.

Les congressistes ont visité les groupes d'habitations à bon marché du Havre. La journée s'est terminée par le banquet de l'Alliance nationale pour l'accroissement de la population française, sous la présidence de M. Paul LefebvreDibon, membre du Conseil supérieur de la natalité.

Pour la tête de saint François (4 octobre)

Ecrite d'une plume alerte, aveo le souci de décrire les faits essentiels, qui donnent le relief voulu à la personnalité de ce Saint éminemment populaire, la petite Vie de Saint François d'Assise, par Paul Milet, se lit avec plaisir et fait connaître cet homme merveilleux, héros de la charité, qui fut, d'après les propres paroles de S. S. Pie XI « comme une réincarnation du Christ ». La fête de ce grand Saint que l'Eglise célèbre le 4 octobre, offre la meilleure occasion de propager cette charmante brochure. Saint François d'Assise, par Paul Milet. In-16, 88 pages, couverture illustrée en couleurs. Prix 2 francs port, 0 fr. 25.

BONNE PRESSE; 5, RUE BAYARD, PARIS, VITP C. o. 166»

Le l)onr)ard.

Pensez-vous que le puisse avoir un homard.. ?

Je regardai la., femme y\ me posait cette question, et, pendant quelques secondes, je ne lui répondis rien.

Tout ce qui peut se passer dans un cerveau pendant l'espace de ces quelques secondes

Cette femme, d'abord, je l'avais aperçue de loin sur la jetée. Impression plutôt mauvaise. Quand une femme est laide, ce n'est pas de sa faute. C'est même une raison de plus d'être charitable et courtois avec elle.

Mais quand, avec prétention et copiosité, cette femme impose sa laideur, alors, intérieurement, on proteste.

C'est le cas de celle-ci.

Petite et débordante, en pyjama rouge, les cheveux coupés, deux crocs offensifs et pommadés au coin de chaque oreille, plâtrée et peinte, des yeux qui roulent, une voix aiguë et impérieuse, vraiment elle exagérait

Elle faisait même de la peine. Et je pensais Quel dommage que ce ne fût pas elle qui ait été, jadis, au Paradis Terrestre Certainement, Adam aurait résisté

Je pensais aussi une femme comme cela, on devrait la couler en bronze, elle aiderait à la vertu Et, finalement, je concluais: C'est ̃peut-être une très bonne créature, qui travaille avec son curé dans les œuvres ?

Sait-on jamais

Je la regardais donc un peu plus. Elle examinait, derrière son face à. main, les barques de pêcheurs qui balançaient, en haut de leurs mâts, les longs filets bleus où viennent se piquer les sardines. Tout d'un coup, elle se tourne vers moi.

Pourquoi vers moi.. ?

Et, d'un geste énervé, levant vers le ciel son face à main, ses bracelets, son fourre-tout, elle s'écrie Moi, Monsieur le curé, il y a une chose que je ne comprends pas

Moi, Madame, il y en a beaucoup.

Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y ait encore, à notre siècle de progrès, un seul homme qui accepte de se faire cultivateur ou pêcheur

Et, ô logique féminine, c'est à ce moment-là que, brusquement tournant la page, elle ajoute

Pensez-vous que je puisse trouver ici un homard.. ? J'ai faim de homard

Dans mon cerveau, aussitôt deux courants

L'un, qui me pousse à répondre « Non. Madame, impossible » Car, cette dame, elle ne mérite pas. elle n'est pas digne d'emporter d'ici, chez elle, un bon et honnête homard, qui peut légitimement prétendre à une plus reluisante destinée.

L'autre courant Le marin est un homme si sympathique, si intéressant Son métier est l'un des plus beaux et des plus terribles. Alors, il ne faut pas perdre une occasion de lui faire gagner un peu d'argent.

Justement, le père Culot, il s'appelle Durand, mais tout le monde l'appelle le père Culot. Pourquoi.. ? Autre mystère Donc, le père Culot est en bas, à son casier, en train d'envoyer pardessus bord les crabes morts ou les araignées malades.

C'est le second courant qui l'emporte.

Madame. ce n'est pas un homard, mais cent homards, que vous pourrez trouver ici

Tout de suite ?

Tout de suite

Comment.. ? ?

Vous permettez.. ?

Parfaitement Monsieur le curé, vous êtes délicieux

Ça fait toujours plaisir de s'entendre dire ces choses-là.

Alors, le « délicieux » que je suis hèle le marin

Ohé.. père Culot..? Il y a là une dame qui voudrait un homard ?..

Oui, un beau très beau

Le père Culot est un homme qui ne s'émeut pas.

Sans répondre, il me regarde. regarde la dame.

Puis il ouvre son casier, prend sa fourche, et jette sur le pont un tas de petits homards, vigoureux, à la carapace bien bleue et au ventre bien rosé. des petits homards qui doivent être pleins et succulents.

La dame fait la moue

C'est pas des crevettes que je vous demande C'est un gros homard.

De nouveau, le père Culot me regarde.

Je le regarde.

Cette fois. il a compris.

n ouvre alors un autre casier, et, fouillant sous l'eau, dans un recoin, en extrait un «. solitaire ». un homard énorme, aux pinces formidables, couvert de coquillages. un Mathusalem de homard Parfait Parfait s'écrie la dame. C'est celui-là que je veux Moi, je regarde la bête. C'est un lamentable vieillard Intérieurement, ce ne doit plus être que de la ficelle et de l'eau. On voit le jour au travers de ses pattes, qui pendent comme du macaroni trop cuit.

Combien que c'est.. ?

Dame! Celui-là, c'est 25 francs le kilo.

Je me retourne pour ne pas rire. Celui-là

Il en a un toupet, le vieux homardier

Le père Culot continue, et avec un sérieux

On voit que vous vous y connaissez, Madame.

Si je m'y connais Il sera bon.. ?

Oh. très bon D'abord, c'est une femelle.

Oh alors, il sera, délicieux. Comme moi De homard et moi émargeons à la même épithète.

Avez-vous quelque chose. un panier pour l'emporter ?

Non. je n'ai rien.

Toujours grave, le père Culot, avec du goémon et un bout de corde, empaquette le vieux crustacé, qui proteste faiblement. Il ne va pas me pincer, au moins.. ? Et c'est combien.. ? 3 kilos.. ? Ça fait. 75 francs. dit négligemment le matelot en laissant retomber le lourd couvercle goudronné du casier.

Oh. 75

Dame. 3 fois 25.. ?

Faut me le llaisser pour 70. Mettons. 72. Je suis pas « ostiné ».

Je regardais la dame s'éloigner, précautionneuse, portant fièrement son vieux hoœerd à haut de bras. Puis, me retournant vers la cale

Il est hydropique, votre homard, père Culot Il sera sûrement mort ce soir.

Ah. dame

Cette phrase-là, elle exprime tout à Noirmoutier.

'Ah dame Cela veut dire Charbonnier vit de son charbon Cela veut dire encore Quand on se fait une tête comme celle de cette dame, on ne peut pas s'attendre à être traité comme tout le monde.

Et puis encore Je m'appelle le père Culot. Il faut justifier mon nom

Et enfln Elle a dit qu'elle s'y connaissait Alors.. ?

Mais moi, en partant, je pensais qu'il y avait aussi la « conscience professionnelle ».

Seulement, vous l'avouerai-je.. ? Si le père Culot venait se confesser à moi, je ne sais pas si, ce soir, je ne serais pas comme les pattes du homard. un peu faible. pas aussi rigide que d'habitude. PIERRE L'ERMITE.

1 ̃ ̃ ̃

Inauguration de la maison de repos des institutrices libres du diocèse d'Autun

La journée du 28 septembre a été pour l'enseignement libre du diocèse d'Autun une date mémorable Mgr Chasaagnon, entouré de ses vicaires généraux, a béni la Maison de repos et de retraite des institutrices, et M. le chanoine Reviron en a pris possession au nom du Syndicat, dont il est le président.

C'est un cadeau princier. Placée au bord de la grande route Paris-Nice, à quelques kilomètres de Chalon-surSaône, la maison Notre-Dame de Marloux semble faire corps aveo une vieille chapelle, vrai bijou du xnr siècle. L'ancien bâtiment, sur les suggestions de M. le chanoine Duménil, a été si habilement complété par une nouvelle construction dont M. Venner, de Paris, fut l'architecte, et M. Fabrys, de Chalon, l'entrepreneur qu'il est impossible de reconnaître le raccord. Mgr Chassagnon sut trouver, pour remercier la donatrice, des termes émouvants, et M. le vicaire général Mury, directeur de l'enseignement diocésain, célébra de façon très prenante ce qu'il appela justement « un miracle », et le fruit d'une inspiration toute providentielle, grâce à laquelle un problème angoissant, et, semblait-il, insoluble, se trouve merveilleusement résolu. Désormais, le souci de leurs derniers jours ne pèsera plus sur les bonnes ouvrières de l'enseignement chrétien une maison d'un confortable tout moderne les attend, pour le repos des vacances et pour la retraite, et la pauvreté par laquelle on avait espéré anéantir l'école libre se fera moins redoutable.

Plus de 60 institutrices étaient venues se joindre, jeudi, aux cinq retraitées déjà installées, à tous les artisans de cette belle œuvre et au clergé de la région, pour visiter la maison, offrir leurs hommages de gratitude à. celle que Mgr Chassagnon appela « la maman », et chanter à l'Hôte qui, désormais, habitera le tabernacle de la chapelle, un Te Ttjni*rt Ae* l'on/innalaaan/'A.

Le problème

du désarmement et l'attitude k l'Allemagne MM. vos Nturalh et Gsebbts sont partis pour Berlin On garde peu aespo.r de les voir revenir â Genève avec une réponse conciliante M. von Neurath a quitté Genève, vendredi soir, par le train, pour regagner Berlin, tandis que son collègue, M, Goebbels, repartait lui aussi, mais en avion, pour l'Allemagne.

On sait que la ministre des Affaires étrangères du Bmeh va consulter son gouvernement pour lui demander une réponse touchant le désarmement et les communs points de vue de la France, de l'Angleterre, de l'Italie et des HJtats-Unis. Avant son départ, M. von Neurath a eu de nouvelles conversations avec sir John Simon et les délégués Italiens qui ont insisté auprès de lui pour qu'il revienne au plus vite avec une réponse aussi com-

Propagande hitlérienne à Genève Le Dr GOEBBELS, faisant une déclaration à la presse internationale pour défendre le régime national-socialiste. plète, et nette que possible. C'est là l'essentielle condition pour que, au cours de la semaine prochaine, les conversations puissent faire un nouveau pas en avant. Les délégués du Reich n'ont donné aucun renseignement sur la date de leur retour à Genève.

Quelle sera la réaction du Reich devant cet ultimatum implicite ?

Il semble que l'optimisme ne règne pas relativement1' à l'attitude que le gouvernement Hitler prendra, car si l'on en croit des informations reçues à Genève de Berlin, le Cabinet du Reich rejettera les propositions franco-britanniques appuyées par les Etats-Unis. Cependant, le gouvernement allemand, désireux de gagner du temps et de ne pas prendre à sa charge une rupture de la Conférence ni même un échec des pourparlers, ferait prochainement connaître des contre-propositions.

iiiiiiiiiiiifiiiiiiiiinM Le Congrès § de la Bonne Presse. f qui se tiendra du 9 au | 1 octobre promet d'être i magnifique! i Les adhésions arrivent | nombreuses de Paris, des | départements et même de = l'étranger! Nous avons l'es- | poir que du bon travail sera | fait pendant ces journées, i tant pour la diffusion de | « la Croix et des diffé- | rentes publications, que | pour l'apostolat par les | projections et le cinéma. | Nous recommandons le f Congrès aux prières de [ tous nos lecteurs qui sont [ aussi les amis de nos diffé- rents moyens d'apostolat. N. B. Jusqu'au samedi 7 octobre inclus no» tecteurs peuvent, en envoyant leur bande d'abonnement on one réfé. rence locale, nous demander une carte d'entrée au Congrès mois pour les e: demandes qui ne nous parviendront pas lundi matin, 2 octobre, nous ne pourrons plus faire de démarche pour obtenir des C"s aacun permis de rédaction pour § le voyage par chemin de fer. |

c-a~s~c~?~~s~~B~~s~B~=es~a~~

« SITES A CONSERVER »

Le port de La Rochelle vient <Têtre elassé parmi les « beaux sites à conserver ». Cette mesure va, en particulier, permettre de défendre ce coin charmant contre les audaces d'une publicité trop tapageuse.

Le projet de 101 SUR

les retraites ë tolims Le projet de loi modifiant le régime actuel des pensions civiles, dont le dépôt est annoncé par le gouvernement, est inspiré par diverses considérations dont la plus pressante a été indiquée par ie président du Conseil et se réfère à la nécessité d'ouvrir l'accès des carrières administratives à une élite de jeunes désormais arrêtés au seuil des administrations pléthoriques.

On a voulu aussi tenir compte des inconvénients qu'aurait fait apparaître, à l'usage, la loi du 31 mars 1932 et de la quasi-impossibilité où l'on se serait trouvé d'établir en bonne justice la classification prévue par l'article 75 de ladite loi. Enfin, on a voulu unifier le régime des retraites d'ancienneté. En conséquence on s'est attaché à flxer certains principes simples le droit à pension d'ancienneté à 60 ans, la limite d'âge de 65 ans, ceci et cela sauf dérogations prévues dans le texte et dont il est permis déjà d'envisager la portée, bien qu'elles ne soient pas spécifiées. Pour ce qui est du droit à pension, le régime uniforme prévu ne jouera que dans plusieurs années, en raison du maintien des situations acquises. Les agents exerçant des fonctions antérieurement classées dans les services actifs seraient présumés, à 50 ou 55 ans, selon les catégories, avoir subi une usure professionnelle leur donnant, à titre individuel, le droit à pension, pourvu qu'ils aient quinze années de services, comme l'exigeait d'ailleurs la législation antérieure. En outre, le décompte de leurs services serait effectué à 50 ou 55 ans comme s'ils avaient 55 ou 60 ans. Enfin les agents, justillant à l'heure présente de quinze années de services actifs, obtiendraient de plein droit, comme naguère, leur pension d'ancienneté après vingt-cinq ans de services et 50 ou 55 ans d'âge, sans qu'il leur soit besoin d'établir l'inaptitude.

Pour la limite d'âge, le projet, qui s'inspire de la tendance à l'uniformité manifestée par la législation antérieure, fixe la limite générale à 65 ans. Mais cette règle s'assouplit aux nécessités spéciales des différentes administrations des divers corps de l'Etat. C'est ainsi que, pour certaines catégories déjà définies, la limita d'âge est susceptible d'être abaissée à un âge inférieur à 65 ans, sans pouvoir être jamais Inférieure à 60 ans. Elle peut être portée par décret à un âge supérieur à 65 ans sans qu'en aucun cas le fonctionnaire ou le magistrat puisse demeurer en service après 70 ans. Nous croyons savoir que la dérogation qui portera la limite d'âge de 66 ans à 70 ans est spécialement prévue pour les membres de la Cour de cassation, du Conseil d'Etat, de la Cour des comptes, de l'enseignement supérieur, mais, bien entendu, les fonctionnaires ou magistrats assez nombreux dans chacune des assemblées cidessus visées, qui dépassent 70 ans seraient mis à la retraite, ainsi d'ailleurs que les juges de paix pour lesquels la limite d'âge de 70 ans n'existe pas présentement. D'autres dispositions prévoient la mise à la retraite après 60 ans, mais avant 65 ans, dans des cas de suppressions d'emplois, de fatigue prolongée, se traduisant par un congé de durée au cours des dernières années, de détachement du cadre d'origine, enfin d'insuffisance notoire dans l'accomplissement des tAches administratives. Les dispositions ci-dessus analysées et qui s'insèrent dans 6 ou 7 articles auraient fait l'objet d'une mise au point prolongée dans les différentes administrations intéressées. Les répercussions financières en auraient été soigneusement étudiées par la direction de la dette inscrite, qui avait antérieurement provoqué le vote de l'article 75 de la loi de 1932, et qui a évalué les bénéfices de réforme pendant les quelque vingt ou vingt-cinq ans durant lesquels ces répercussions se traduiraient par une diminution croissante de la' dette viagère. Ajoutons que le projet sera signé du ministre des Finances et du ministre du Budget.

La Loterie nationa e Emission de la deuxième tranche à partir du 5 octobre

et de la troisième à partir du 16 Le secrétaire général de la Loterie nationale communique la note suivante La deuxième tranche de la Loterie sera émise à partir du 5 octobre, la troisième à partir du 16 octobre et la quatrième vers la fin du même mois. Une cinquième et une sixième tranches seront mises en circulation un peu plus tard.

Le tirage de la première tranche aura lieu le 12 novembre et celui de la deuxième tranche, le 26 novembre.

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M. de Monzie doit visiter dimanche l'amphithéâtre de « Lugdunum »

A Lyon, au sommet de la colline de Fourvière, viennent d'être mises à jour d'imposantes ruines qui paraissent être celles de l'amphithéâtre construit à Lugdunum en l'année 120 de notre ère et où furent massacrés des milliers de chrétiens.

Ce monument, qui se trouve nujour1d'hui dans la propriété des religieuses

Après le départ du "La-Martinière"

Nous avons signalé dans nos éditions d'hier le départ pour la Guyane, à bord du La-Martlnière, spécialement aménagé à cet effet, d'un convoi de bagnard». Un pasteur protestant, M. Colas, et nn prêtre catholique, M. l'abbé Picaud. curé doyen de Saint-Martin-de-Ré, ont pu adresser aux prisonniers quelques paroles de consolation. Notre photo représente M. l'abbé Picaud après l'embarquement des forçats sur les petits vapeurs qui les conduiront vers le La-Martinière.

GAZETTES Trop de place aux crimes

Deux journaux, l'un turc, à Ankara, l'autre italien, à Rome, viennent d'être l'objet de semblables mesures de rigueur dé la part de leurs gouvernements respectifs, parce qu'ils donnent une trop'grande place à des récits de crimes, cette plaie de la presse actuelle.

Le premier des journaux frappés est le San Posta; qui avait raconté l'assassinat d'une jeune fille par son ami jaloux. Le fait est de l'ordre de ces crimes dont on a vu plus d'un exemple, depuis qu'il existe des rubriques de faits divers dans la presse. Mais, avec le sens d'un homme d'Etat, Kemal estime qu'il est dangereux pour la santé publique de remuer des flaques de sang et de boue.

L'autre journal poursuivi est La Stampa, de Turin, qui aurait été confisqué à Rome pour avoir, à ce que dit le Daily Telegraph, accordé trop de place à des récits de crimes. On n'ignore pas que Mussolini, depuis plusieurs années, avait décidé d'arrêter net dans la presse ce, débordement d'informations d'autant plus malsaines qu'elles exigent plus de talent dans la présentation. Les journaux italiens sont forcés de s'incliner, sans avoir à se retrancher derrière une fausse conception de la liberté de la presse.

L'Allemagne et le droit d'aineue A Berlin, le Cabinet d'empire examine une loi rétablissant le droit d'aînesse pour la propriété paysanne et applicable à toute l'Allemagne. Depuis nombre de lustres, beaucoup d'encre a coulé en France sur le prétendu cadeau que le code Napoléon a fait à notre pays en supprimant, avec le droit d'aînesse, la liberté de tester. Les maniaques de l'égalité ont peur de toutes les libertés, et c'est tant pis pour la France. La famille et le pays n'auraient pu que gagner au maintien de la liberté de tesUr.

de Notre-Dame de la Compassion, pa.. ratt assez vaste pour avoir pu contenir des foules de plus de 2O00O spectateurs. Après avoir assisté aux fétes d'inau* guration des nouveaux édifices communaux de Bourgoin, dans l'Isère, M. *S Monzie, ministre de l'Education nationale, reviendra à Lyon dimanche dans l'après-midi pour visiter les fouilles.

La misère et la famine en Ukraine

Le prendra! da Conseil de la S. D. N invite l'organiims de Genève à s'occuper de cet angoissant problèmt La vit de p'usieurs millions d'individus est en jeu

L'angoissant problème de la famine en Ukraine, va finir par se poser d'une façon urgente, devant la. monde oivilisé.

On se rappelle le vibrant appel lancé aux gouvernements et aux peuples, par le cardinal archevêque de Vienne, soulignant la gravité de la situation dont pâtissent fes Ukrainiens de Russie, et demandant qu'une prompte action de secours soit organisée en leur Sïiœur.

La question èi^Venue officiellement vendredi devant la S. D. N. Elle a été posée fermement; bien qae !̃. Russie ne fasse pas partie de l'organisme de Genève, par M. Mowiucïel, ministre des Affaires étrangères de Norvège, président en exercice du 'Conseil de la Société.

La Croiœ a déjà rapporté, pour sa part, bien des détails sur l'affreuse misère qui règne en Ukraine. L'exposé de M. Mowinckel, basé sur des pétitions et des renseignements parvenus au secrétariat, a fortement. impressionné également ses auditeurs.

L'orateur n'a pas caché qu'il 1 s'agit, en fait, d'une question qui intéresse un Etat non membre de la S. D. N.

« Mais, dit-il, c'est pour moi une question de conscience, puisqu'il ne s'agit pas ici d'un acte politique, mais dune œuvre purement humanitaire, dont l'enjeu serait, selon certaines informations; la vie de plusieurs millions d'individus. Je ne peux donc pas me taire. Je sais fort bien que, juridiquement et politiquement, une entreprise quelconque n'est pas aisée. Mais, peutêtre, pourrait-on poser amicalement la question au gouvernement de Moscou, en lui demandant s'il ne jugerait pas utile d'admettre dans les régions touchées par le fléau une mission internationale d'enquête et de secours. »

Au cours d'une séance secrète, M. Mowinckel s'est efforcé de convaincre ses collègues de la nécessité d'un geste quelconque en faveur de l'Ukraine.

Le président a déposé sur la table du Conseil un volumineux dossier sur l'état et les causes de la catastrophe, d'où il ressort que la famine est incontestable, malgré les efforts déployés par le gouvernement des Soviets pour voiler la vérité et pour nier l'existence de cette véritable ca-. tastrophe.

« Le fait est attesté, dit une note du Comité central de secours à l'Ukraine soviétique, par des milliers de lettres que nous' recevons de nos compatriotes d'au delà la frontière soviétique, par des dépositions de centaines do réfugiés ukrainiens dressées en procès-verbaux, par des dépositions de personnages neutres, surtout de journalistes étrangers qui réussirent, malgré la défense des autorités soviétiques, à visiter le territoire ukrai, nien ravagé par la famine. » « Nous n'avons pas l'intention, poursuit la note, de compliquer une action internationale par des considérations politiques et nous ne parlerons pas des raisons qui ont amené cette effroyable catastrophe dans l'Ukraine. Ces raisons sont connues du monde entier. Ce n'est un secret pour personne que l'Ukraine, pays doté par la nature de grandes richesses, a été poussée dans ce malheur par la politique économique néfaste des Soviets. »

De son côté, une lettre de M. Choulguine, ancien président du gouvernement démocratique d'Ukraine, en exil, dit notamment que la misère est d'autant plus paradoxale que les récoltes de 1932 et 1933 sont relativement bonnes et absolument suffisantes pour nourrir la population. « Nous sommes obligés de signaler ici, continue le document, "que la famine, en Ukraine, est due, d'une part, à la colleotiviaation