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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-08-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 09 août 1933

Description : 1933/08/09 (Numéro 15481).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413746p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVBNIAT REGNUM TUUM Il'¡'ftJUllillt.¡,!i;I'IUluôIfJW8I1U18tUIDIlUW8tUU8wIIUlllJ.rIlU¡It8I.IUII.IIUW8lIUIItIfIMlUU" Mercredi 9 août. S. Jean-M. Vianney Jeudi 10 août. Saint Laurent.

̃mii^i|Mt(^.ltiia^yfim'^a'^Ml'HI'W'tH^HT"l'mn»'1T**l'lll''l'WIH"»"MI'l'> La Journée Paris, le 8 août 1933.

Les aviateurs Codos et Rossi, après avoir couvert plus de 9 000 km., ont.atterri lundi aprèsmidi, à l'aérodrome de Rayak (Syrie). Ils ont battu de plus de 900 km. le record du monde de distance en ligne droite, qui appartenait aux Anglais Gayford et Nichollets.

La démarche franco-anglaise à Berlin au sujet des incidents austro-allemands s'est heurtée à l'attitude négative du gouvernement du Reich, qui aurait contesté « qu'il y ait eu violation quelconque des traités » et aurait considéré comme « inadmissible » « cette immixtion dans les discussions germano-autrichiennes ». Il ne restera plus alors, à Paris et à Londres, qu'à avoir recours, en attendant plus amples développements, à la Société des Nations.

Suivant certains journaux anglais, la réponse négative du gouvernement de Berlin lui aurait été dictée par une raison de politique intérieure, mais il aurait assuré les ambassadeurs de France et d'Angleterre qu'il tenterait, à son tour, une démarche de conciliation à Vienne; ce qui aurait été obtenu d'Hitler par une intervention amicale de l'Italia.

De graves incidents sont survenus à La Havane où, au cours de manifestations contre le président Machado, la troupe a tiré sur la foule, faisant 26 morts et 160 blessés. On croit que le président sera amené à démissionner. IIN'JIII

L'escadre aérienne

du général Balbo a quitté Terre-Neuve pour les âçores Retenue depuis plusieurs jours a Terre-Neuve par des circonstances at- mosphériques défavorables, l'escadre aérienne du général Balbo s'est envolée mardi matin, à 2 h. 45, pour la traversée de l'Atlantique. Nous avons déjà dit que le général Balbo, renonçant à prendre la route dangereuse de l'Irlande, empruntera celle des Açores, puis du Portugal. Il reste convenu jusqu'ici que les hydravions italiens viendront ensuite se poser sur l'étang de Berre. L'escale de Berre

Précisément, le ministre de l'Air vient de donner des instructions en vue de la visite de l'escadre italienne.

fait savoir qu'il est Interdit d'utiliser les terrains d'aviation d'istres et de Marignane et les plans d'eau d-e l'étang de Berre à tous équipâmes autres que ceux participant à la manifestation organisée en l'honneur de l'escadre Balbo ou que ceux orncieliement invités a assister & cette manifestation, à partir des premières heures du jour où l'escadre italienne quittera LISbonne jusqu'au soir du jour de départ de cette escadre pour l'Italie.

Il est interdit de survoler la région Iste-es, Berre et Marignane, pendant l'arrivée et te séjour a Berre de l'escadre Balbo mmtf

La Trappe de Bricquebec est de nouveau en deuil De notre correspondant particulier Coutances, 8 août. Hier, lundi, Dom Fabien, Abbé de Citeaux, présidait à la Trappe de Bricquebec, l'élection du nou- vel Abbé du monastère appelé à recuelllir la suoeessioo du T. R. P. Dom Louis, décédé le 3 juin, des suites d'un accident d'auto. Le R. P. Dom Raphaël Gouraud-Cellerier venait d'être élu. Dom Fabien, accompagné de Dom Berchmans, Abbé émérite de Port-du-Salut, prenait place dans une auto que conduisait Dom Raphaël, et comptait présenter Mgr l'évoque de Coutances, le sixième Abbé de Bricquebec. Entre La Haye-duPuits et Lessay, sur le territoire d'Angoville-sur-Ay, une effroyable collision s'est produite entre un camion-auto et la voiture des Pères Abbés, Dom Fabien a été tué. Dom Raphaël a eu le sternum brisé, les poumons perforés, de multiples contusions à !a tête Dom Berehmans, les jambes brisées.

Immédiatement prévenu par M. le curé d'Angoville, Mgr Louvard s'est rendu sur le lieu de l'accident. Le corps de Dom Fabien a été transporté à la Trappe. Les deux Pères Abbés conduits à Coutsnees à la clinique du Dr Guillard Seul ("état de Dom Berehmane, malgré la gravité des blessures, laisse de l'espoir. 0,om Raphaël a reçu avec sa grande foi coutumiè.re les derniers sacrements. A l'heure où je télégraphie, il e6t entré dans le coma. Cet événement tragique cause, dans tout le pays où les Pères Trappistes sont vénérée, une émotion considérable. Aubey,

UN PEU DE CALME!

Volet maintenant que nos leaders politiques rompent des lances autoui de l'idée de dictature. Quelle folie Je sais bien que ce n'est pas en feignant d'ignorer les problèmes qu'on les écarte. Mais je sais bien aussi qu'en insistant sur un péril, si mince soit-il, on risque de lui donner une consistance qu'il n'avait pas. Dans l'opinion du moins. Or, l'opinion est un facteur important de dictature. Et, vraiment, il y aurait d'autres sujets, même par ce temps de vacances, à lui donner en pâture, au lieu de l'eénerver en lui faisant passer de petits frissons dans le dos, si j'ose ainsi m'exprimer. Littérature ? Tout de même 1

1 On ferait mieux de chercher avec calme les moyens de rendre tout à fait inutile la dictature. Ces moyens sont les mêmes qui tendent à éviter une révolution ce sont de vraies réformes.

Il est certain que nous n'éviterons pas plus que tous nos voisins un profond changement de vie et de régime. Appelez cela révolution, si vous voulez. Seulement, il y a la manière, et en s'y prenant à temps on fait seulement une évolution.

La récente Semaine sociale a parfaitement montré en quoi notre Etat était, sur bien des points, en porteà-faux. Elle est loin d'avoir minimisé le rôle et l'importance de l'Etat, seule société parfaite dans l'ordre civil, et qui, en conséquence, a le devoir d'intervenir en tout ce qui est nécessaire à l'homme pour atteindre sa fin et que les sociétés intermédiaires sont radicalement ou momentanément impuissantes à lui assurer.

Mais l'Etat moderne, l'Etat répondant à l'évolution des mœurs, des besoins, à la situation même dans son sein de ces sociétés secondaires, à l'urgence des problèmes soulevés par la crise économique, cet Etat est à faire. Tout le monde dit qu'il faut le faire. et toutes ces velléités se perdent encore en littérature. Un des points les plus importants de cette réforme de l'Etat est la place qu'il doit donner dans ses institutions nouvelles à la représentation des intérêts professionnels et économiques. Là encore, il y a assez longtemps qu'on parle d'organisation professionnelle. La ferons-nous enfin? Le monde nous en offre plus d'un modèle, depuis quelque temps. Pas plus que les autres nations, nous n'échapperons à la nécessité de trouver et d'appliquer une formule. Mais il faut, pour qu'elle soit bonne, l'adapter à notre situation et à notre tempérament.

Il y en a une qui consiste à intégrer si fortement les organismes professionnels dans l'Etat qu'ils deviennent un de ses rouages administratifs, un compartiment de sa vie unitaire, un ministère entre les ministères. Chez nos voisins d'au delà les Alpes, Syndicats et corporations ne sont que des organes de l'Etat ils n'organisent pas la profession, c'est par eux que l'Etat organise et administre la production. Cherchons ailleurs.

A la limite Est de l'Europe, ce fut tout le contraire le syndicalisme se substitua à l'Etat, il devint l'Etat. Le syndicalisme soviétique fut en même temps l'Etat, la profession et l'entreprise. Il n'a pas duré longtemps la N. E. P. l'a jeté à bas de ce piédestal. Ceux qui prônent chez nous l'Etat technique ont vraiment, devant cette expérience, une belle santé. Passons. Et voici maintenant l'essai de Rooscvelt. Il n'a pas précisément une bonne presse chez nous. On a commencé par n'en pas souffler mot seule, depuis juin, l'Information nous signalait {'Industriel Recovery Act et ses premières applications. Mais il a bien fallu rompre le complot du silence devant cette expérience qu'on espérait mort-née, pour le pernicieux exemple, qu'elle donne au capitalisme mondial.

Songez donc î Voici les organismes professionnels les plus représentatifs dans chaque industrie qui sont sommés d'avoir à sortir dans le plus bref délai chacun leur « Code de concurrence loyale », c'est-à-dire une réglementation de la production et des rapports du capital et du travail dans chaque branche de production. Du coup, la prohibition des trusts se trouve suspendue.

Le patronat français devrait se féliciter de l'exemple, en s'en autorisant pour réclamer l'abrogation de l'article 419 de notre Code pénal, qui 1 fait obstacle à ses libres ententes. Ah bien oui 1 Il y a comme corollaire l'obligation de s'entendre aussi avec les organisations ouvrières. Foin d'une économie ainsi dirigée î Au vrai, Roosevelt maintient à la base la liberté d'association professionnelle. Seulement, il lui fait un devoir d'accomplir la fonction qui est sa raison d'Etat l'organisation professionnelle et économique. Et si elle s'y refuse, c'est lui, président, qui la fera.

Eh 1 eh N'y aurait-il pas là quelque chose à prendre pour nous ? 9 Nous n'avons pas, en France, une autorité comparable à celle d'un président des Etats-Unis pour imposer l'entente aux professions. Ce n'est pas notre Parlement qui s'y pourrait risquer ce sont les Syndicats qui le dominent. Où trouvée chez nous cette

autorité qui traçant, comme aux Etats-Unis, les règles générales d'ordonnance de l'économie, inviterait les professions à s'entendre dans le cadre fixé, et à défaut évoquerait elle-même cette réglementation ? Eh bien 1 on peut la trouver en ces organismes qui existent déjà et doivent être considérés comme les amorces de l'organisation professionnelle publique. Chambres de commerce, Chambres d'agriculture, Chambres de métiers, Conseils du travail de la loi de 1908, que les circonstances rendent plus utiles que jamais et qu'il faut enfin organiser, Conseil supérieur du travail, réunions des présidents des différentes Chambres susdites, Conseil national économique.» Voilà des choses qu'on n'a pas dans tous les pays. Ne sontce pas là des jalons sérieux dans la voie d'une véritable représentation des intérêts et de la constitution d'une autorité professionnelle ? Il ne s'agit pas d'innover, il faut continuer, c'est-à-dire perfectionner. Ces organismes, il faut leur donner un rôle plus efficace dans la facture des lois et la direction de l'économie il faut encore, en les fondant plus strictement sur le suffrage des pairs, leur conférer pour ces fonctions agrandies une autorité nouvelle.

Si l'on trouve mieux, qu'on le propose. Mais enfin, qu'on cesse de piétiner en regardant avec tremblement de quel côté nous viendra la botte. Nous n'avons plus beaucoup de temps pour attendre. Profitons du délai que nous procure le gouvernement actuel nobis haec otia fecit. Prenons avec calme le problème il n'est point insoluble, à condition que chacun fasse litière de ses préjugés 1. et surtout de son égoïsme.

Il est vrai que c'est le plus 'difficile.

JOSEPH ZAMANSKI.

»HK«

LA SITUATION

DU MARCHÉ DU BLÉ

Une demande d'interpellation M. Théodore Valensl; députA de la Haute-Saône, vient d'adresser au président de la Chambre une demande d'Interpellation « sur les dispositions que compte prendre le gouvernement pour Imposer le respect intégral de la loi du 11 juillet 1933 qui protège le marché du blé e' pour enrayer la hausse des prix de la farine et du pain ».

Sourires à FHalie ExeitatioHS contre la France

La démarche concertée décidée par la France, l'Angleterre et l'Italie pour amener le gouvernement national-socialiste à changer d'attitude à l'égard de l'Autriche a naturellement fait grand bruit dans la presse allemande.

Les journaux commencèrent d'abord par affirmer qu'une intervention diplomatique des grandes puissances à Berlin était absolument injustiliée parce que l'Allemagne n'avait rien jamais fait, dans ses rapports avec l'Autriche, qui fût contraire aux droits des peuples La Vossische Zeitung, ancien organe libéral, écrivit à ce sujet « que l'Autriche elle-même pouvait avoir intérêt à envenimer ses rapports avec le III* Reich. mais que tous les efforts du gouvernement de Berlin tendaient indubitablement vers un but tout opposé ». La Deutsche Allgemeine Zcitung, allant plus loin, déclara que la question n'était pas seulement de savoir si l'action di- plomatique envisagée était ou non justifiée par les faits et s'étonna qu'on ait pu songer dans certaines capitales à une mesure qui établirait de la manière la plus claire que l'idée d'une Allemagne jouissant en Europe de l'égalité des droits est encore par trop incomprise.

Les organes de presse s'appliquèrent ensuite à démontrer que le gouvernement français avait pris l'initiative de ce mauvais coup diplomatique auquel il essayait d'entraîner le gouvernement de Londres et celui de Rome. La méthode qui consiste à représenter la France comme le grand trouble-fête européen et l'auteur de tous les malheurs de la politique étrangère du Reich n'est naturellement pas nouvelle en Allemagne, mais on ne saurait s'étonner que le gouvernement présidé par l'auteur de itdn Kampf où l'alliance de l'Angleterre et de l'Italie sont indiquées comme les conditions nécessaires de l'écrasement final de la France par l'Allemagne y recoure plus qu'aucun de ses devanciers. Rien à vrai dire, dans l'attitude de la presse anglaise, ne permettait d'innocenter le gouvernement de Londres, et tout au contraire le ton réservé des journaux officieux français aurait dû amener les feuilles berlinoises à établir d'une manière plus impartiale la part de « responsabilité » du Quai d'Orsay. Mais cette réserve même fut critiquée, et certain article fort modéré du Temps fut interprété comme une manœuvre tendant à démontrer que le gouvernement français ne voulait pas avoir l'air de diriger les opérations. Les réaction? de la presse italienne furent, au contraire, enregistrées avec une mansuétude toute particulière, et l'on n'essaya point ici d'imaginer, par delà, les textes imprimés,

Codos et Rossi ont battu le record du monde de distance en ligne droite

Après avoir parcouru plus le 9 m kUires

le « losepo-Le-Brix » a alierri lundi soir a KayaK, en Syrie

UNE VUE CURIEUSE DU « JOSEPH LE BRDC » photographié de côté à l'aérodrome de Floyd-Bennett.

Par an admirable raid de plus de 9 000 kilomètres, Codos et Rossi viennent de ramener en France le record le plus envié de toutes les aviations, celui de distance en ligne droite. L'aviation fran-

Bi*1*le't- 4'e"» 4"e*r'1*i"n*

quelque noire habileté diplomatique. On nota, avec une satisfaction particulière, un article de la Stampa qui, tout en affirmant « que l'indépendance autrichienne devait être sauvegardée dans tous les cas », déclarait « que 1933 n'était point 1923 qu'on ne devait point parler à la légère e d'une démarche diplomatique qu'après la conclusion du pacte des Quatre, les puissances signataires se trouvaient parfaitement égales en droits, et qu'en conséquence, toute démarche "unilatérale irait à rencontre du traité et de son esprit d'entente et de collaboration ». On attribue donc à l'Italie, qui, la première, au dire de certaines informations étrangères, aurait envoyé son ambassadeur à la Wilhemàtrasse, le mérite d'avoir imposé aux gouvernements de Londres et de Paris, à ce dernier surtout, une intervention « amicale », basée non plus seulement sur l'article 80 du Traité de Versailles, mais encore sur les clauses du pacte à quatre et ayant perdu, de ce fait, le caractère humiliant que les chancelleries française et anglaise voulaient tout d'abord lui ^conférer.

Le peuple allemand, assez mal renseigné sur certains conflits qui opposent M. Hitler à M. Mussolini, dans le domaine de la politique étrangère notamment, manifeste à tout propos sa sympathie à l'égard de l'Italie, et récemment encore, il a réservé un accueil des plus enthousiastes à quelques centaines de jeunes fascistes en tournée de vacances dans le Reioh. Grâce aux efforts de la presse national-socialiste, grâce à ses commentaires favorables, l'opinion publique évitera, cette fois encore, de découvrir dans l'attitude italienne à propos de l'Autriche, la plus petite marque d'ingratitude. GEGRGE$ THÉB¡\lJT.

Georges Thébaut.

«

P.-S. Berlin, 6 août J'assistais ce matin, sur le terrain de manœuvres de Tempelhof, à la parade des sections d'assaut de Berlin et du Brandebourg. Lorsque retentit le llorst Wessel Lied, je me découvris et me tins debout, immobile, dans l'attitude déférente que oommande, pendant l'exécution d'un hymne national, la simple civilité internationale. Je n'avais point assez fait encore, au gré de mon entourage, car un S. A. se dirigea vers moi et m'ordonna brutalement de lever le bras à la manière hitlérienne. Je répondis avec calme que j'étais étranger et journaliste. Le milicien hitlérien répliqua que « cela lui était parfaitement égal », et n'insista que de plus belle. Il esquissait même le geste de me contraindre par la force, mais le chant de l'hymne hitlérien cessa juste à ce moment, ce qui mit fin à l'incident. Sans commentaires I G.. T. (Voir en septième colonne les dépêches, da. Berlin^

ILL

çaise doit les en remercier d'autant plus vivement que son prestige avait grand besoin d'être rehaussé.

Reconnaissons avec plaisir et avec fierté qu'il l'est d'une manière singulièrement brillante. Aucun des exploits aériens, en effet, qui se sont succédé ces dernières années n'est comparable à celui que viennent d'accomplir nos deux aviateurs.

C'est à leur oourage, à. leur expé. rience, à leur maîtrise que',notre avia. tion doit ses nouveaux lauriers. Codo» et méritent l'hommage et la reconnaissance du pays.

Au-dessvs de l'île de Rhodes Ainsi que nous l'avons annoncé hier, il était 10 h. 30 (heure française), lorsque le Joseph^Le-Brix arriva, lundi matin, audessus de l'île de Rhodes.

Une dépêche d'Athènes signalait qu'il était impossible d'entrer en communication par T. S. F. avec les aviateurs. Elle ajoutait que l'avion volait à grande vitesse en direction de la Syrie.

A 12 h. 47 (G. M. T.),'soit 13 h. 47 à l'heure française, l'avion survolait CastelRosso, situé à 200 kilomètres environ à l'est de Rhodes, au bord du golfe d'Adalla. A 15 h. 17, les aviateurs faisaient savoir, par un message capté à Orly, qu'ils comptaient voler jusqu'à la tombée de la nuit. et atterrir sur l'aérodrome de Rayak, aérodrome situé à quelque 80 kilomètres au nord de Damas.

Un peu plus tard, le poste du JosephLe-Brix émettait le message suivant « Survolons Latt-aquié.' Dans une heure, toucherons terre à Rayak. » Ce message était presque immédiatement suivi d'un autre ainsi libellé

F. A. R. T. C. à 15 h. 55 (G. M. T.), nous survolons Lattaquié. Dans une heure, nous toucherons terre à Rayak par suite consommation très anormale d'essence. Néanmoins, le Josepti-Le-Brix, malgré ses mille heures de vol et onze décollages en charge, a relié New-York à Beyrouth en cinquante-cinq heures. A tous, à bientôt.

Vivent les ailes françaises 1 Vive la Syrie 1 Vive la France 1

A 15 h. 59, nous remontons l'antenne. Dans une heure, nous atterrirons à Rayak, à 17 heures (G. M. T.).

L'atterrissage

A 18 h. 10 (G. M. T.) et non à 17 heures comme ils l'annonçaient dans leur précédent message, les aviateurs atterrissaient à Rayak. Ils avalent parcouru depuis New-York une distance supérieure à 9 000 kilomètres. Le record du monde de distance en ligne droite, qui appartenait aux Anglais Gayford et Nichollets avec' 8 544 kilomètres, était donc largement battu.

II l'était même depuis l'instant où les aviateurs avaient survolé l'île de Rhodes, qui se trouve à S 700 kilomètres environ de New-York.

L'atterrissage sur l'aérodrome de Rayak se flt dans les meilleures conditions. Aussitôt descendus de leur carlingue, les aviateurs télégraphièrent au ministre de l'Air et donnèrent de leurs nouvelles à leurs familles. Puis, avant daller se reposer, ils s'entretinrent, quelques instants avec les officiers de l'escadrille française de Rayak. Ils leur dirent notamment que, pendant la dernière partie du raid, ils avaient vivement souffert de la chaleur.

iXflirrla suite page

L'INDOCHINE soeur lointaine V. Hanoi, capitale administrativé

Nous avons essuyé de gros coups de vent dans le golfe du Tonkin. Cela est très normal. Quand on n'y est pas pris par la mousson du Nord, l'on y est dérangé par celle du Sud. Maintenant, nous voguons dans un brouillard chaud et d'une densité telle que l'on ne distingue rien à dix mètres. Nous approchons des dangereux récifs de la baie d'Ha-Long où le CapLay, des Chargeurs Réunis, trouva une fln si tragique. A chaque instant, la sirène du paquebot fait entendre son long mugissement. La cloche de brume tinte, par intervalles. Les femmes et les enfants sont dans les cabines. Les hommes sont sur les ponts pour essayer de voir quelque chose. Malgré la chaleur, il a fallu prendre des manteaux qui, en quelques instants, sont entièrement trempés par le brouillard. On les abandonne. Les habits de toile blanche ou de tussor plaquent, le long des hanches, des dos, des poitrines, avec un bruit mou. Ce clapotis mouillé est plus exaspérant qu'une volée de bois vert.

Devant nous (à 25 mètres peutêtre), une grande ombre noire se profile. La vapeur est renversée toute en arrière. Le lourd paquebot, sons l'effort, craque de toutes ses jointures. En dépit de son hélice affolée, il ne recule pas, il avance toujours, mais moins vite. L'on distingue maintenant une énorme jonque chinoise chargée de briques qui passe lentement devant l'étrave. Cinq mètres de plus, elle était broyée et probablement nous allions par le fond, étant donnée la résistance de la marchandise qu'elle transportait. Pour ce soir, nous n'irons pas plus loin.

L'ancre est jetée. Nous attendrons à demain matin pour continuer notre progression vers l'embouchure du Fleuve Rouge que nous remonterons jusqu'à Haiphong.

Quelle sottise avons-nous com- mise, nous dit M. de Baille, en allant installer notre grand port tonkinois en pleine vase, alors qu'il nous était si facile d'aménager un grand port marin à Campha ou à Hon-Gai qui sont à peine à une heure d'ici. C'est que 1& provisoire, ch?z nous, devient assez facilement définitif.

Sans doute, la routine Parce que Francis Garnier, Jean Dupuis et les autres premiers explorateurs du Tonkin ont eu besoin de descendre a Haïphong, il faudra sans doute que, pour toujours, cet amas d'alluvions malsains reste le grand port du Nord

Maisons flottantes près du pont Doumer à Hanoï sur le Fleuve Rouge.

indochinois. Bah Nous revoilà devant l'éternelle histoire. Les quelques commerçants qui végètent sur cette boue ont toutes les voix au chapitre gouvernemental Et périsse notre influence en Extrême-Orient, pourvu que leurs boutiques ne perde pas une sapèque de leur valeur locative! Et ne vous échauffez donc pas tant la bile. Cela est tellement humain D'ailleurs, les nécessités s'im- posent toujours. Elles y mettent le temps mais elles arrivent à venger la logique. Déjà Campha-Port commence à se développer, grâce à sa prodigieuse exportation des charbons du Tbnkin. Il n'est pas dit qu'un jour, par la force même de son commerce, ce port n'attire à lui un nombre de négociants assez grand pour créer une véritable cité qui serait très capable de laisser loin derrière elle la routinière ville d'Haïphong.

Cela demandera des années. Et qu'importe, il est vrai, les années sur cette bienheureuse terre où les vies mêmes oomptent pour si peu 1 En attendant, nous dépensons des millions pour faire d'Haîphontî un port à peu près accessible. Nous savons pourtant bien qu'aucun capitaine de navires étrangers ne sera assez sot pour venir y mouiller. Nous aurons sans doute le plaisir d'y voir flotter les fanions des Messageries Maritimes et des Chargeurs Réunis, que la colonie subventionne à coups de millions de piastres par année. C'est un résultat, sans doute, mais qui ne m'enthousiasme pas autrement.

Tandis que nous parlions, le crépuscule avait teint de roux la brume qui s'élevait, peu à peu, découvrant de grandes plaques d'eau d'un vert très pâle. Appuyés au bastingage, nous ne parlions plus, captivés par un spectacle si étrange et par une telle prodigalité de couleurs rares. Quand on arrive à Haïphong même quand c'est pour la deuxième fois, l'on ne voit rien. Calfeutré, blindé, emprisonné dans la cabine,

l'on se débat contre le désordre qu'une longue traversée a sorti dea malles et des valises qu'au moins mal on essaye de refaire. Le fleuve CuaCam, une des branches du Fleuve Rouge, n'a pas de chance. Personne n'admire ses bords qui, d'ailleurs, sont laids. Presque autant que ce plancher du port de Haïphong, appuyé sur des pilotis, zébré de rails lilliputiens qui vous font des crocs-» en-jambe et qui peuvent à peine sup- e porter de petits wagonnets en fer-* blanc.

On a beau connaître' ça, l'arrivé^ à Haïphong est toujours atroce. Ah mes amis haïphonnais, par-i donnez-moi de dire une vérité que vous connaissez bien, mais qui vous blesse peut-être, tant est grand l'amour que les coloniaux portent aui lieu qu'ils ont choisi pour y souffrir, en l'améliorant.

A l'hôtel de Paris, j'ai la sottise de commander une mixture appelée « bouillabaisse ». Mes trois enfants en seront quittes pour une série de pi-» qùres antidysentériques.

Par le train, nous franchissons leâ 140 kilomètres qui nous séparent da Hanoï. C'est un bon train qui ne va pas très vite, mais qui est muni de ventilateurs. Cela permet de ne pa3 mouiller plus d'un costume de Haïphong à Hanoï. 11 n'y a qu'un petit ennui à déplorer c'est que ce oos-*tume est définitivement perdu, parca que la toile cirée des wagons de première classe fond lamentablement e(j déteint sur le tussor.

Mais voici le boulevard Gambetta, dans son bel alignement, ombré d'ar-< bres aux fruits acides que l'on ap-» pelle des « cua-sau », puis le boule.vard Dong-Canh, puis la splendeur du Petit-Lac qui laisse entrouvrir* comme à regret, son voile de banians qui, tout à coup, dégage la rue JulesFerry et l'émerveillement de l'ile d» Jade où se cache la plus belle pagoda du monde.

Déjà, les faux cotonniers saignent! de toutes leurs fleurs pourpres* presque aussi belles que celles des flamboyants. Les lianes immenses offrent la splendeur de leurs feuilles! striées de vert tendre et d'ocre pâle. Des cormorans crient, du haut d\moi branche brûlée de guano.

Les lits sont faits où l'on couche les* enfants. La thi-hai (servante) a pria une natte sur laquelle elle s'allonge dans la grande coursive dallée dei marbre rose et largement aérée. Uni boy, après nous avoir fait les grand9 saluts rituels, demande une permis-» sion que nous donnons par écrit. Cinq

minutes après, il revient pilotant la1 voiture que six mois plus tôt nous avions laissée dans un garage, Pour, ce soir, nous irons dtner à l'hôtet Métropole.

(Voir la suite page 2.)

oub

~imi))B))t!i!BsM)iiMË Les résultats négatifs de la démarche franco-anglaise à Berlin Le gouvernement du Reich estime que Paris et Londres « mêlent de ce qui ne les regarde pas

Comme nous l'avons annoncé, M. Fran* çois-Ponoet et l'ambassadeur de Grande. Bretagne à Berlin ont fait, lundi aprèsmidi, auprès du gouvernement allemand. la démarche de protestation au sujet des incidents austro-allemands qui avait été décidée à Paris et à Londres. Ainsi qu'on pouvait le prévoir, cette! démarche qui n'avait qu'un caractère diplomatique, a rencontré, à Berlin, un accueil absolument négatif et assez arrogant réponse peu amicale à un gestei qui a voulu, tout d'abord, être amical. En effet, une dépêche Wolff a publié le communiqué suivant J L'ambassadeur de France à Berlin, M référant au pacte à quatre, a exposé au ministre des Affaires étrangères d'Allemagne (pic, de l'avis du gouvernement, français, te propagande allemande rela-i tive à l'Autriche n'eut pas compatible. dans certains cas survenus ces derniers, temps, avec les obligations résultant de$ traités existants.

Il a été répondu à V ambassadeur qu'une application sou» cette forme du pacte à guntre n'apparaît pas indiqué,4 au gouvernement allemand qu'il n'existe -lu côté allemand aucune violation quelconque de» traités, et qu'en con. séquence l'Allt>rnatjnc considère que cette immixtion d/ins lus discussions germana-t autrichiennes n'est pas admissible. La même réponse a été faite au charge d'affaires d'Angleterre.

On donne, d'autre jiarti <3e sauces aa*


core officieuse, ces renseignements complémentaires sur les entretiens de lundi. Au cours de l'entrevue entre M. Fran- çois Poncet et le sous-secrétaira von BOlow, ce dernier a fait ressortir que le pacte à quatre ne saurait être appliqué étant donné qu'il s'agit d'une af- faire touchant une cinquième puissance, ù savoir l'Autriche.

La presse française et la presse anglaise prétendent, d'autre part, que l'indépendanoe de l'Autriche a été violée par des discours de T. S. F. adressé» au peuple autrichien. Or, le gouvernement français admet que le poste de Strasbourg, qui se trouve sous son contrôle, s'immisce dans la politique intérieure du Ceich sans que l'Allemagne proteste à Paris.

Entra, en ce qui concerne les informations selon lesquelles des avions auraient jeté sur l'Autriche des tracts de propagande contre le gouvernement autrichien, les journaux les plus antiallerrands ont dû ajouter qu'il avait été ti'Iflcile d'établir ia provenance de ces avions. Par conséquent, il n'a même pu être prouvé qu'il s'agissait d'avions alle-

mands.

Pour ces rateons, le gouvernement du Reich était à même de déclarer sans équivoque qu'il n'y avait pas eu de vioiHtioii de traités et il a pu sou'igner l'inadmissibilité de l'immixtion tentée par la France.

Sur quoi l'agence officieuse Conti cherche à diminuer l'importance de l'action de la France et de la Grande-Bretagne.

« On peut se demander. dit-elle, si cette démarche eût été faite au cas où les ministres compétente fussent été présents à Paris et à Londres. Il est significatif, dit encore l'agence officieuse, que l'ambassadeur d'Italie ne se soit pas présenté au ministère des Affaires étrangères. »

Et l'agence ajoute

L'ambassadeur de France et le chargé d'affaires de Grande-Bretagne ont reçu une réponse franchement négative à leur intervention auprès du gouvernement du Reich en faveur de l'Autriche. Ce refus pourrait constituer la conclusion de toute cette action. » Ce n'est là que le point de vue allemand. Ce ne peut être le point de vue français et anglais.

D'une part, en effet, prétendre qu'il n'existe aucune violation des traités. est une affirmation paradoxale, quand l'Allemagne fait tout pour intervenir politiquement dans les affaires de l'Au-,triche au mépris de l'article 80 du traité de Versailles par lequel elle s'est for- mellement engagée à respecter l'indé. pendance et l'intégrité territoriale de ce pays.

D'autre part, prétendre qu'il n'est pas prouvé que les avions lançant des tracts sur le territoire autrichien sont allemands, sous prétexte qu'ils n'auraient pas été identifiés officiellement, est une indigne comédie.

Enfin, est-il besoin d'insister beaucoup pour démontrer la fausseté de cette allé- gation que le poste de T. S. F. de Stras- bourg se soit jamais immiscé dano les affaires intérieures du Reich et que, en tin de compte, l'attitude de oe dernier est complètement contraire aux principes du pacte à quatre dont le préambule prend grand soin de souligner que les quatre puissances associées s'engagent à uévelopper l'esprit de paix et a collaborer à l'apaisement, les mesures prises par l'Allemagne rentrent-elles vraiment dans cette définition ï

En définitive, la mauvaise foi de l'Allemagne est aussi évidente que sa mauvaise volonté.

Son attitude crée donc une situation sérieuse. Et on ne peut concevoir que si les diverses communications de Berlin indiquent réellement que la position qui j a été adoptée est définitive, la France et l'Angleterre admettent que l'affaire en reste là. D'autant plus qu'elle risque enoore de s'aggraver en raison du meurtre, quo nous avons signalé dans nos dernières éditions de lundi, d'un garde frontière autrichien, à la frontière austrobavaroise.

C'est donc le recours à la S. D. N. qui devra être envisagé, comme prochaine procédure, en attendant de plus amples développements, non pas seulement diplomatiques, mais politiques, si la France et l'Angleterre veulent être d'accord, comme on doit le souhaiter,

La réponse allemande est-elle une macceavre de politique intérieure ? Mais il convient de signaler à ce propos que, alors que, à Londres, certains journaux s'élèvent contre l'arrogance de la réponse allemande et demandent de la fermeté à la France et à l'Angleterre, d'autres feuilles considèrent qu'il ne s'agit en la circonstance que d'une manœuvre de politique intérieure du gouvernement allemand destinée à « sauver la. face devant l'opinion publique allemande.

L'organe travailliste, le Daily Herald, assure même que l'assurance aurait été donnée, à titre confidentiel, aux deux gouvernements, que le chancelier Hitler espérait pouvoir modérer l'ardeur de ses partisans et mettre fin à la campagne contre le chancelier Dollfuss ».

Cet optimisme est partagé par le Daily Telegraph qui affirme « qu'avant même que les démarches franco-anglaises aient eu lieu. l'assurance avait été donnée par le gouvernement allemand que des mesures immédiates seraient prises pour mettre fin aux incursions de propagande au-dessus du territoire autrichien, ainsi qu'aux émissions de certains postes de T. S. F. allemands au sujot de la situation en Autriche ».

L'organe conservateur donne comme principale raison de cette attitude la .< pression amicale » effectuée par M. Mussolini sur le gouvernement natio- nal-socialiste.

Cela, du reste, contredit encore cette àutre affirmation de l'Agence Woiff, que le gouvernement italien ne serait pas in- tervenu dans cette affaire.

En Autriche on espère que Londres ci Paris ne s'en tiendront pas là La Reichspost consacre à la réponse allemande un commentaire d'une note assez pessimiste quant aux développements de la situation.

« La réponse allemande, dit l'organe 'officieux, constitue une fin de non-reoevoir brusque de forme, qui semble exclure toute possibilité de poursuivre les négociations sur une base amicale. Le gouvernement du Reich aurait pu difficilement trouver une réponse plus malheureuse. La Wilhelmstrasse prétend en remontrer aux gouvernements français et anglais an matière de droit des ens. Le caractère déjà épineux du débat se trouve denc aggravé d'une ques- tion de prestige. Il n'est point concesable que ces gouvernements, qui ont si mûrement pesé leur démarche à Berlin, s'en tiennent à ce brusque refus. » Avignon aux cent clochers rt C'est Avignon au temps des Papes, Avignon qu'emplissent alors de joyeux carillons.

Dans ce cadre que l'auteur connatt bien, il place une tragédie familiale, émouvante et pleine d'imprévu. Le portrait du Pape Urbain V, les propos pleins de simple grandeur qui lui sont prêtés révèlent, chez l'auteur, les qualités de l'historien. Son imagination, nourrie de sérieux documents, le garde toujours de la banalité. > (Revue des Lectures, 15 mars 1933.) La sonneuse de joies, par Jean de Belcayre. Roman « Bijou ». 18 X 10, 23 pages, 28 gravures, couverture il- I lustrée en couleurs. Prix broché, 3 francs port, 0 fr. 45. Relié, 5 fr. 50 l port, 0 fr. 65.

B0NW1 PRH8B, 5, aux BATARD, PARIS. VBF I

.166.8.

Le raid des aviateurs Codos et Rossi

(Suite de la première page.) Les félicitations da ministre de l'Air M. Pierre Cot, ministre de l'Air, a envoyé à l'équipage Rossi-Codos le télégramme suivant

Minisire de l'Air

à équipage Rossi-Codos, à Rayak De New-York, d'un seul bond, l'Atlantique Nord franchi, Paris survolé, l'Europe traversée, vous avez ramené en France le record du mon'de en ligne droite. Le pays tout entier vous a suivis avec émotion et confiance. Les ailes françaises sont ilères de votra sptëwdide exploit où la technique s'allie aux plus remarquables qualités de courage et d'énergie. Je vous félicite et vous remercie. D'un autre côté, le ministre de l'Air a envoyé deux télégrammes, l'un à M. Louis Blériot, constructeur de l'avion du raid l'autre au directeur des usines Hispano-Suiza, dont le texte est le suivant

La France vient de conquérir à nouveau, sur un appareil français, avec un moteur français, le plus envié des records. A tous ceux qui, à des titres divers, ont permis cet exploit, ouvriers, ingénieurs, constructeurs, j'adresse mes félicitations personnelles et l'expression de la gratitude du pays tout entier. » Ensuite, le ministre de l'Air a envoyé au pilote Bossoutrot la lettre suivante

« Mon cher ami.

Le Joseph-Le-Brix vient d'arriver à Rayak. On vous doit la mise au point de cet appareil avec lequel vous avez déjà gagné le record du monde de distance en circuit fermé. Au moment où nous enregistrons un nouveau succès pour l'aviation française, je tiens à vous associer à la gloire de Rossi et de Codos, vos deux camarades. A vous bien cordialement. »

Les caractéristiques y

du m Joseph-Le-Brix

L'avion avec lequel Codos et Rossi viennent de battre le record du monde

LB TRAJET DBS AVIATEURS

CHEZ LES SOCIALISTES Heureuse surprise 1 Le Populaire de mardi matin deviendra un numéro rare et recherché de la collection du journal socialiste. Il porte dans ses lianes ou dans ses feuilles l'artiole quotidien de M. Blum et un article de. M. Déat Ce double leader est un spectacle auquel depuis longtemps nous n'étions plus habitués. Nous avions bien eu autrefois mais c'est déjà lointain du Renaudel et même en première page. Le journal avait été réparti alors entre les tendances du parti au prorata d'un à trois. Pour un arttoie de M. Renaudel, trois articles de M. Blum. Le député du Var avait pourtant accepté d'être ainsi traité en parent pauvre. Mais quand il fut question de le reléguer sous les toits, au sixième entendez en sixième page, 11 avait répondu: « Un vieux militant comme moi vaut mieux que cela. Ou la première page ou rien du tout.. Et il était para en claquant les portes.

M. Déat, meilleur prince, a dit oui à ce qui avait tant offusqué M. Renaudel. enfant prodigue, il a consenti à rentrer dans la maison familiale par l'escalier de service, et M. Blum se taillant la part du lion, il se contente, lui, d'être assis à un bout de table et accepte d'en être réduit à la portion congrue. Il est vrai que c'est peut-être pour dire plus librement son fait au maître de maison. Ne croyez pas, en effet, que M. Déat soit venu là présenter des excuses. Il en exigerait bien plutôt. Il reste en tous cas sur ses positions. Comme M. Léon Blum ne semble pas non plus disposé à céder un pouce de terrain, peut-être les deux adversaires pourraient-ils s'en tenir là. A moins qu'ils ne se mettent d'accord une fois n'est pas coutume pour nous ohanter

Si cette histoire vous amuse,

Nous aUons la recommencer.

Mais l'histoire nous amuse-t-elle? î

«̃»

Le ministre d'Autriche près le Qulrtnal et le gouverneur de la Banque d'Italie ont signé un contrat pour émission en Italie de la quote part, correspondant Il 30 millions de schltilngs autrichiens, a Valoir sur l'emprunt international prévu au protocole de Genève du 15 juillet 1932 en faveur de l'Autriche.

BOURSE DE PARIS. Conrs du » août 1933.

VALEURS I mK I a>m l VÀiJtrm* I COUM muia vàijt.iir» I Mll(ls I «w«S U viixrTRQ I W" I ^Ults llviurimu I «WM | COURS «,«7» "f "? 1?°r B *T^'"r 1.lr YAU:Ofia I trttii. I lia l»«r fl Y*LSUBS | trK»j. ta j»nf [|VAI^tmS | frtl^ | p,

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de distance, appelé Joseph-Le-Brix, a été construit par M. Blériot. Il a une envergure de 26 mètres, une longueur de 15 mètres, une surface portante de 81 mètres carrés. Il peut emporter 8000 litres d'essence et 250 kg. d'huile. A vide, il pèse 2 700 kg., en charge, son poids est de 9 tonnes. Sa vitesse de croisière varie, selon la charge qu'il porte, entre 190 et 140 kilomètres à l'heure. Il a un rayon d'action de 12000 kilomètres. Il est pourvu d'un moteur de 500 CV démultiplié.

Sorti en mai 1930, le Joseph-Le-Brix avait déjà, à son actif, le record du monde de durée sans ravitaillement (7JS heures 19 minutes), et deux records du monde de distance en circuit fermé, l'un de 8822 kilomètres, l'autre de 10 600 kilomètres.

Les précédents records da monde de distance en ligne droite Voici l'historique du record du monde de distance en ligne droite.

Lemaître-Aiyachart (3-4 février 1925), Etampes-Villa-Cisneros, 3 1G6 km. 300 Arrachart frères (H-15 juillet 1926), Paris-Omsk, 4 715 km. 900 ChalleWeiser (31 août-1" septembre 1926), Paris-Bendou-Abbasi 5 174 km. CostesRlgnot (28-29 octobre 1926), Paris-Djask, 5396 km.; Ch. Lindberg (20-21 mai 1927), New-York-Paris, 5809 km. ChamberllnLévine (4-6 juin 1927), New-York-Helfa, 6 294 km. Ferrarin et Del Prate (35 juillet 1928), Rome-Touros, 7188 km. 260 Costes-Bellonte (27-29 septembre 1929), Paris-Houlart, 7 905 km. 140; Boardman-Polando (28 juin-3 juillet 1931), New-York-Stamboul, 8 065 km. 736; Gayford et Nicholetts (6-8 février 1933). Cromwell-Walwfe-Bay, 8 544 km. Quant au record que viennent d'établir Codos et Rossi, il n'est pas encore kilométré » d'une façon précise et officielle. Mais il serait, d'après les premiers calouls, de 9 460 kilomètres environ, battant °'isl de plus de 900 kilomètres le rcoori îrécédent.

Les aou~elies Ilos f~o~aisgs

L6o llUUfCllod IISo iifliljjdloeo

de la mer de Chine

Les réserves da Japon

et le» droit. de la Francs On mande de Tokio qu'un certain délai s'écoulera avant que le Japon réponde officiellement à l'av» ministère des Affaires étrangères français relatif à l'occupation des Ilea de la mer de Chine.

Xes experts du ministère de* Affaire» elTaogères japonais quieoatinuent- d'étudier cette question avec grande atten-

tion ne perdent pas de vue que des

entreprises japonaises ont été Installées dans oea îles, après que divers pays consultés sur leur attitude à ce sujet n'avaient soulevé aucune objection. Le ministère des Affaires étrangères consultera sur cette question les différents ministères également intéressés, notamment celui de la Marine, puis Il soumettra à l'approbation du Conseil de Cabinet un projet, de réponse au gouvernement 'français.

Sur nos droits, en regard des réserves japonaises, on donne dans les milieux informés de Paris, les précisions suivantes

II ne s'agit, en cette affaire, que de la continuation d'une opération commencée en avril 1930 et qui n'avait pas été terminée. Elle a été reprise cette année dans les conditions prévues par le droit international.

Les lies dont il est question sont dans les eaux de l'Indochine, sur la route la plus directe entre la Coohlnchine et la

Nouvelle-Calédonie.

Afln de pouvoir les employer en cas de besoin, le gouvernement français a décidé d'y envoyer une Commission hydrographique chargée des opérations de balisage. D'autre part, la Conférence de Washington n'a pas Interdit l'ocoupation, qui, en droit, exige une participation des autorités militaires et des autorités administratives d'un Etat. Le gouvernement français a rempli oes conditions en rattachant ces îlça à l'administration de l'Indochine.

Le premier établissement des particuliers ou entreprises privées ne saurait être tenu pour une occupation au sens du droit international, autrement dit. ne saurait être considéré comme une prise de possession aux termes du traite de Berlin. Ces entreprises peuvent seulement conserver leurs établissements.

La situation ei Ailemagie L'imminent procès des incendiaires du Reichstag. Le gouvernement allemand voudrait donner à ces débats le caractère d'uae manifestation de force et d'autorité

Le journal socialiste Gooruit de La Haye publie des détails sensationnels, qu'il dit tenir de source bien informée, si;r le procès instruit contra le Hollandais Van der Lubbe, accusé d'être l'incendiaire du Reiohstag.

Selon l'informateur du journal. le gouvernement allemand a bien désigné les défenseurs de Van der Lubbe, mais n'a pas enoore fixé la date du procès parce qu'il peut rattacher à ces débats le prooès de 100 à 200 personnes Inculpées d'espionnage et de haute trahison. Ce procès serait le point oulminant en même temps que la fin de la révolution naziste. Une partie des débats serait radiodiffusée, une autre filmée. Les inculpés n'ont pas eu le choix d'un défenseur, cela étant d'ailleurs impossible en raison du danger que courent le défenseur et les membres de la famille des inculpés.

Par ce procès, le gouvernement du Reich veut prouver au monde l'existence de complots et d'actes de haute trahison parmi les marxistes.

La propagande communiste continue aussi agissante

Malgré la menace des pires peines, la propagande communiste maintient son activité en Allemagne.

On annonce, en effet, de Berlin, que la police secrète déclare avoir découvert que le Secours rouge, qui dispose d'un réseau International d'agents et d'espions, continue à se livrer, en Allemagne, à des agissements subversifs. Elle aurait acquis la preuve que les chefs de cette organisation tenaient des réunions nocturnes, au cours desquelles étaient fabriquées une partie des « nouvelles tendancieuses » données à l'étranger sur la situation intérieure de l'Allemagne. Les chefs communistes se seraient, en outre, efforcés de provoquer du mécontentement dans la population contre le gouvernement national-socialiste. Disons, plutôt, qu'ils profitent simplement du mécontentement provoqué, même dans les milieux nazis, par la déception matérielle, qu'a produite le peu de résultats donSés jusqu'ici par la politique hitlérienne, économique et sociale.

HM

Les menées hitlériennes à l'étranger

Un avertissement

aux nazis du Slesvig danois Dans un discours prononcé à Copenhague, M. Stauning, président du Conseil danois, a annoncé qu'il emploierait « des moyens inusités au Danemark contre les nazis armés dans le Slesvig danois et contre les membres du mouvement paysan qui augmentent dans cette province l'agitation économique et politique. Toutes les rigueurs de la loi seront appliquées à ces paysans et aux conservateurs qui les appuient.

Arrestations et perquisitions en Tchécoslovaquie

Les arrestations et perquisitions, opérées il y a quelques jours dans les régions de Mikulov et de Krnov, ont amené l'ouverture d'une action judiciaire contre deux associations, en Tchécoslovaquie, à tendances hitlériennes, dénommées « Cimbria et « Gothia ».

L'enquête ouverte a. d'autre part, fait découvrir une nouvelle organisation hitltrienne clandestine dans le sud de la Moravie.

*mm

Incidents franco-allemands

L'affaire du drapeau français enlevé une mise aa point

Certaines informations de presse ont annoncé l'enlèvement, à la coterie de Heindtz, dépendant des mines domaniales françaises de la Sarre, d'un drapeau français, qui aurait été ensuite lacéré et brûlé, aux applaudissements des spectateurs, sur une place d'Elversberg, dans le Palatinat.

A la direction des mines, on «manne qu'un drapeau, hissé sur le gazomètre de la ookerie de Heinitz, a disparu dans la nuit du 13 au 14 juillet, sans qu'il ait été possible d'apprendre où il avait été emporté.

D'autre part, on dément formellement au service des mines, comme à la direc- tion de l'intérieur de la Commission de gouvernement, que le drapeau ait été brûlé à Elversberg qui est en réalité une localité sarroise,

Trois frères Hittler sont arrêtés à Strasbourg rien de commun avec le chancelier

Deux inspecteurs de police ayant été attaqués dans la nuit de dimanche à lundi, on vient d'arrêter les agresseurs. Ceux-ci portent un nom célèbre Hittler. Inutile de dire qu'ils n'ont au- rune parenté aveo le chanceler du Reich. Mais sur le moment, cela faillit créer un Incident, les 'policiers croyant que les trois frères Hittler se moquaient d'eux.

L'Indochine

soeur lointaine (Suite de la première page.) C'est M. Jean, le directeur, qui surveillera notre table comme il le fait, avec un tact infini, pour tous les Tonkinois qui reviennent.

Des amis nous ont rejoints.

Nous partons dans six mois seulement. Etes-vous content de votre séjour en France ? Il nous tarde tant de revoir notre bon petit pays Alors que répondre ? 2

Faut-il dire notre déception à ces jeunes coloniaux qui en sont encore à leur premier séjour ?

Faut-il leur dire qu'à leur retour en France ils trouveront une partie de leurs connaissances prête à les regarder comme des bêtes rares et l'autre alléchée par l'espoir de fastueux cadeaux ?

Faut-il leur dire qu'ils doivent remercier Dieu s'ils trouvent encore, en France un ami, un seul, demeuré fidèle ?

Mais non Laissons le secours d'une illusion à ceux qui ont eu le cœur suffisamment fort pour aller, si loin, travailler à la prospérité de la plus grande France.

Et rions « La plus belle colonie, savez-vous, c'est encore bien la France. »

L'ironie est une chose amère. (.1 suivre.)

Jean Joly.

Dernières Nouvelles LE RAID DE CODOS ET DE ROSSI Beyrouth, 8 août. Les aviateurs Codos et Rossi, qui sont arrivés à Rayak lundi soir, ont couvert 9 400 kilomètres en cinquante-cinq heures de vol. L'atterrissage a eu lieu sans incident.

Très dispos, les aviateurs, heureux d'avoir battu le record du monde en ligne droite, ont tenu à exprimer leur reconnaissance à l'égard de M. Pierre Cot, ministre de l'Air, qui a pris l'initiative de les envoyer aux Etats-Unis pour battre ce record qui Justine la réputation de l'aviation française. Ils ont tenu également à remercier les Américains, qui les ont accueillis chaleureusement et aidés do tout leur pouvoir.

LES GRÈVES DE STRASBOURGM. Daladier a reçu mardi matin M. Georges Weill, député de Strasbourg, avec lequel il a eu un long entretien sur la situation actuelle déterminée, à l'origine, par le conflit qui a éclaté dans la corporation du bâtiment M. Georges Weill a exposé au président du Conseil les mesures qui lui paraissent de nature à ramener lecalme dans la grande cité alsacienne. Il a également demandé l'attribution de nouveaux secours aux femmes et aux enfants des grévistes du bâtiment. Le président du Conseil doit avoir, cet après-midi, de nouvelles entrevues au sujet des grèves de Strasbourg en vue de recheroher les moyena de rétablir. à Strasbourg, une situation normale.

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D'autre part, le président du Conseil a reçu M. Viénot, député des Ardennes, qui va aocompllr un voyage en Europe centrale, et M. Jean Lépine, doyen de la Faculté de médecine de Lyon.

DEUX OFFICIERS TUÉS AU MAROC Meknès, 8 août. Au cours d'un engagement, qui a eu lieu, hier, au début de la matinée, le lieutenant-colonel Missey, commandant le 2* bataillon du 2* régiment étranger, et le capitaine Perron, de l'état-major du général du Buisson, ont été tués.

Le lieutenant Cariou a été sérieusement blessé.

UN GRAVE INCIDENT

AUSTRO.ALLEMAND

Un policier est tué par les Hitlériens à la frontière autrichienne

Vienne, 7 août. L'Amtliche NachricMcnstelle annonce que, à la frontière austro-tyrolienne, aux abords de Kusatein, des hommes placés en embuscade ont fait feu sur une patrouille de deux policiers auxiliaires autrichiens. Le policier Sohwaninger, atteint d'une balle à la tête, a été tué sur le coup. Son camarade a fait feu, vraisemblablement sans les atteindre, dans la direction des agresseurs, qui auraient été au nombre de 15 et se seraient répartis en pelotons de chaque côté de la mute. Ils portaient le casque d'acier et un uniforme qui paraissait être celui du service de travail volontaire de Kiefersfelden, en Bavière. Le projectile que reçut Schwaninger correspond au type du pistolet allemand

Mauser.

Les autorités locales ont dirigé sur la frontière des renforts de police auxiliaire.

Le 4 août, des policiers autrichiens se rendant dans la direction de la douane de Kiefersfelden avaient déjà essuyé des coups de feu qui ne blessèrent personne.

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BOURSE DE COMMERCE

Farine». Ouverture: courant, prochain, oct., 8 de sept., t d'oct. Incotés, 3 de nov. tee vend., 8 de dec. tncote. Tend. itns affaires.

Avoines. Ouverture courant 58, 58,25, 58,50 payés, prochain 59 à 60, oct 82 payé, 3 de sept. ea & 62, payés, 8 d'oct. 63,25 t 63 payés, 3 de nov. 63,75 payé, S de dec, 64 ii 64,50. Tend. calme.

Clôture: dlsp. cote ofDclelle 55, courant 56,50 a 56, prochain 57,60, oct. 60. 3 de sept. «0,50, 3 d'oct. 61,50, 8 de nov. 6S.50, 3 de déc. 63, tout payés. Tend. faible. Sucres. Ouverture courent 825,50, 228, 226,50, prochain S18,6O, oct. S09.50, 3 d'oct. 210, 3 de nov. 211 à 211,50, tous payé». Tend, calme. Clôture courant 283,50, S34, 224,50 payés, prochain 217,50 paye. oct. 210 payé, 3 doct. Stû à 210,50, 3 de nov. su payé. Tend. lrréruUere. Cote orncielle 2Î4 a 236,50. Aoooit libre». Ouverture courant, prochain, oct. incotés, 8 d'oct. 636 payé, nov.ûêc, 3 de nov., 3 de déc, S de janv. incotés. Tend. calme. ClOtur» courant 670 payé, prochain, oct, lncotéc, 3 d'oct. 625 payé, nov.-déc., 3 de nov., 3 de dêc., 3 de Jtnv. incotés. Tend. lourde.

Paris, 7 août.

Farine de consommation. Cote orflcleuM de la farine établi» par la Chambre synalcale de rtiMdiutrie meunière pvlsleaM 186. Blé*. Cot» officiel!* il*.

Une décision

du gouvernement chinois concernant les Missions

Le gouvernement de Nankin vient de prendre une importante décision qui reconnatt aux Missions catholiques le droit de location perpétuelle.

L'importance de cette décision ne peut échapper à personne c'est la liberté d'action rendue aux missionnaires, en partie du moins, et la fin d'une longue et pénible controverse. Chacun sait, en effet, qu'une des plus grandes difficultés créées oes années dernières aux Missions en Chine était la défense que leur faisait le gouvernement d'aoquerir des bien immeubles on leur concédait seulement de louer maison et terrains pour un temps limité, pas plus de dix ans ordinairement. II était pratiquement impossible dans ces conditions de construire de nouvelles églises, des écoles, des hôpitaux. etc., en dehors des terrains qui étaient déjà propriété de la Mission et encore fallait-il que la Mission présentât des titres justifiant sa propriété, titres dont souvent la validité dépendait du caprice des autorités locales.

(Fides.)

fêtes rejpigs ea ttnd i Visite d'un prélat chinois Mgr Ly Yun Ho, vicaire apostolique de Yachow (Chine), est arrivé lundi à Metz, pour visiter notemmient le village de Outting, lieu de naissance du R. P. Noyé, auquel 11 doit sa conversion. Jubilé sacerdotal

M. le chanoine Albert Louis, directeur des œuvres sociales, aumônier des groupements de cheminots et de postiers catholiques, vient de téter le 'i&* anniversaire de son ordination sacerdotale. De nombreuses personnalités, sénateurs, députés, représentants de la. municipalité de Metz, assistaient, le matin, à la messe du jubilaire, au cours de laquelle prit la parole, en termes très élevés, M. le vicaire général Sohmit.

Après la cérémonie religieuse, qui se termina par le chant du Magnificat, eut lieu un banquet. M. Boiteux, les représentants des Unions professionnelles de la ville de Metz, le général Hirsohauer, M. le chanoine Gaston Louis et M. le vioaire général Schmit. célébrèrent les mérites de notre très sympathique collaborateur en des terme* chaleureux auxquels il nous est particulièrement agréable de nous assotlsr.

Notes d'or sacerdotales

M. l'abbé Altmayer. curé de Valmont (Moselle), a célébré son jubilé saoerdotal dans la plus stricte intimité. Ancien abonné de iâ Croix, très attaché à nos œuvres, M. l'abbé Altmayer voudra bien agréer avec nos félicitations l'assurance de nos prières.

Echos de partout

Le Congrès de l'Entente internationale des partis radicaux et des partis démocratiques similaires aurait lieu à Sona, les 12, 13 et 14 août.

M. Jose Dolores Mejia, médecin de la Faoulté de Bordeaux, a été désigné comme chargé d'affaires de la République Dominicaine à Paris.

Cinquante professeurs français viendront fc Sarragosse, les 12 et 13 août, pour commencer un voyage d'études en Espagne.

Le huitième Congrès de l'Union internationale des ouvriers du bois a commencé ses délibérations vendredi, à Bruxelles. Le Bureau international du travail est représenté par M. Staal. Le général de division Maître, commandant la 2" région, est placé dans la V section (réserve) du cadre de l'étafcmajor général de l'armée.

Un voyage exceptionnel en Autriche 500e anniversaire de St-Etienne aura lieu du 7 au 14 septembre prochain par train spécial à marche rapide permettant de visiter Vienne, Innsbruck, Salzbourg et facultativement Budapest. Prix du voyage, 735 franoe, tous frais compris, chemins de fer, hôtels, excursions en autocar, etc.

Renseignements aux Voyages Pratiques Exprinter, 26, avenue de l'Opéra, Paris. m*m

ARRIVÉE DU SULTAN DU MAROC Marseille, 8 août. Par le paquebot Koutoubia, courrier rapide du Maroc de la Compagnie Paquet, est arrivé ce matin à Marseille Sidi Mohammed, sultan du Maroc, qu'aocompagnaient le jeune prince, son flls, le grand vizir Kl-Mokri, M. Guy, oonselller du gouvernement ohériflen, et S. Exe. Si-Mammery, chef du protocole.

Il s'est rendu dans un hôtel de la ville, où un appartement lui avait été réservé.

Cet après-midi, Sidi Mohammed doit partir en automobile pour Lyon. Le programme de son séjour en France a été ainsi flxé quatre jours à Evian, quatre jours à Vittel et une semaine à Parie. Le sultan rentrera au Maroc au début de septembre, via Nice et Marseille.

Marseille, 7 août.

Cours du disponible: huile de Iln S35 à 255, huiles d'arachides & fabrique (6 de taxe en plus) 20S.60 a 815, huiles d'arachide» neutralisées désodorisées KO & 860, huiles d'aracbldes Rufisque supérieures 260 & 270. HALLES CENTRALES

Paris, 8 août.

Crtis des viandes. Arrivages de ta veille: bœufs 47 918 kg- veaux 64 883 kg., moutons 1S 464 kg., porcs 28 191 kg. Arrivages approximatifs du jour: 300 000 kg. Bœufs. Le kilo; quart de derrIère 5 à 9, quart de devant 1 à 3,50, aloyau 6,50 6 15,50, paleron 1 à 3,50.

Veaux. Le kilo première qualité 7,50 a 9.:0. deuxième 5,80 à 7,40, troisième 4 & 9,70, pans-cuIsses 5 a 18.

Moutons. Le kilo première qualité 11,60 à 12,50, deuxième 9 à 11,40, troisième 550 à 8,00, gigot 10 t 18.

Porcs. Le kilo première qualité 9,30 a 10,60, deuxième 7,30 à 8,20, Met 11 à 16, poitrine 6 à 8,80,

Beurres des laiteries coopératives Industrielles. Le kilo: Normandie 15 a 18, Charente, Poitou, T ou raine 16 à 18,50, autres provenances t9 à 17, malaxes Normande 8,50 à 18,50, Bretagne 1! a 15,80, autres provenances 13 k 14,50. Arrivages 25 246 kg. CEuiB. Le mille Picardie et Normandie 320 t 570, Bretagne 200 à 350, Poitou, TourMne, Centre 300 a 560, Champagne, Bourgogne, Bourbonnais 370 a 400, Auvergne et Midi 340. Arrivages 467 colis.

rromages, Le cent camemberts Normandie 60 à 310, divers 30 à 120, Pontl'Evéque 70 a 230 les 100 kg.: Comté et divers 550 a 900, Port-Salut 450 à 1 000. Volailles. La pièce pigeons 4 a 9 le kuo canards 9 a 11,50, lapins morts 5 a 8 poulets morts 12 à 18, vivants u a 13,50.

Légumes. La botte persil 0,30 à 0,7t les S botte» radis Parla 0,50 1; ̃ les 100 bottes navets M) à 100, poireaux 75 t 300 le cent artteuauts Paris 30 a 160, bretons 60 i 170, choux 30 à 70, choux-fleurs 30 & 260, escaroles 10 à 50 les 100 kg. carottes 60 à 80, champignons de couche 300 i 700, chicorée 100 à 150, épinards 150 i 200, fèves go & 120, haricots verts Paris 100 a aou laitues loo à auo, oignons îoo à 350, oseille 60 à 150, poli Parts eo a 200,

pommes de terre Algérie 7 t 90, Parle 90 t

M, ftaWl-MHo MtM. 7 i p0, Parl6 9U 1

NOS AMIS DÉFUNTS **MK, MARK, JOMWMt

lad. 1 mms *1 ««ar. «AagtM /WmJ

M. 1 abbé Biset; curé à Seranvillers (Nord). M. l'abbé Valot, 81 ans, curé de Queminy-Poisot (Cote-d'Or), abonné de la première heure et dévoué propagateur. Mme Marie Feronaud. 66 ans, à Loublande. Mlle Angola de Béchlllon, 81 ans, à Géaux-du-Courault (Vienne). M. Georges Lucas, 75 ans, au PréSaint-Gervais.

NECROLOGIE

Nous avons la douleur d'apprendre la mort de la marquise du Cauzé de NazeUe douairière, née Eléonora Werlé, du Tiers-Ordre de Saini-4)ominique, décédée à Reims, le 2 août 1933, munie des sacrements de l'Eglise, et inhumée & Gui. gnicourt (Aisne), le 5 août 1933.

La vicomtesse du Pin de la Guérl- vière a la douleur de faire part du décès, de sa fille, Mme Pierre Maignien de Mersuay, née Marie-Stéphanie du Pin de la (juérivière, décédée le 6 août, à Reims, dans sa 2a» année. Les obsèques auront lieu à Coulommes-la-Montagne (Marne), jeudi 10, à 11 heures, et l'inhumation au cimetière Montparnasse, à 17 h. 30. Cet avis tient lieu de faire-part.

Nous apprenons la mort de M. Emile Paillard, chevalier de Saint-Grégoire le Grand, président de l'Association paroissiale de Vitry-ie-François, ancien président de la délégation spéciae chargée d'administrer la ville de Vitry de 1914 à 191!\ correspondant et zélé propagateur de 1/t Croix, pieusement déoé le 7 août Enterrement vendredi 11 août. à Vitryle-François, à 10 heures. Le présent avis tiendra lieu de faire part.

» ̃ ̃

Nouvelles religieuses Le Pape a accepte la renonciation de Mgr Cattan au siège archiépiscopal de Beyrouth et l'a nommé archevêque titulaire de Proconnesus.

-On apprend que le manquis Edouard Persiolielti Ugoiini di Caslêicolbupcaro, neveu du Pape, ministre de Saint-Domingue auprès du Saint-Siège, a été fait commandeur de la Légion d'honneur. En effectuant certains travaux de réfection dans la cathédrale d'Augsbourg, on a pu établir que oette église était, après la cathédrale de Trêves, la plus ancienne d'Allemagne.

Les fêtes annuelles des apparitions de Notre-Dame de Grâces et du veau de Louis XIII, seront célébrées solennellement à Cotignao (Var), les 11 et 15 août prochains.

Elles seront prés!dées, le 11, par Mgr Borel, protonotaire apostolique, reoteur de Notre-Dame de la Garde, à Marseille, et le 15 par S. Exc. Mgr Jorcin< évêque de Digne.

A Valence (Espagne), un conseiller municipal de cette ville a formulé la demande que chaque sonnerie de cloche d'une église ou d'un couvent soit frappée d'une amende de 10 A 500 pesetas, selon la durée de la sonnerie. Le même conseiller exige la laïcisation des rues portant le nom d'un saint. La démence anticléricale continue en Espagne I Gràce à la prompte Intervention des habitants de Garril, près Vigo (Espagne) la chapelle de Notre-Dame des Anges avait été sauvée de l'incendie. Furieux de cette non-réussitr, les mêmes individus ont provoqué un second incendie la chapelle a été détruite elle contenaft notamment une Vierge antique, vénérée dans toute la région.

Le Congrès international des é udants catholiques a tenu ses ass:ses à Luxembourg Le Congrès International des étudiants catholiques s'était ouvert dimanche, à Luxembourg, en présence de nombreuses personnalités et de 300 délégués.

Après son discours d'ouverture. M. Lambert Schaus, président de Pax Iîomana, donna lecture du télégramme envoyé à S. S. Pie XI. Au oours de cette même séanoe, différentes allooutions furent prononcées par M. Emile Reuter, président de la Chambre des députés, par M. Pierre Dupong, directeur général des finances par les chefs de délégations nationales.

La première assemblée générale fut consacrée à la discussion du rapport sur l'activité de Pax Romana, partieu-. lièrement féconde en 1932-1933. Les travaux du Congrès ont pris fin mardi.

!i

AVIS DIVERS

Les cours de l'Ecole centrale de puériculture commenceront le jeudi 16 no. vembre 1933, d 16 heures, au Musée social, 5, rue Las- Cases.

Pour tous les renselgnementa et tnscriptions, s'earesser au Comité national de l'Enfance, 26, boulevard de Vaugirard.

CHEMIN DE FER DU NORD J Fêtes du 15 août.

La Compagnie du chemin de fer <Iu Nord informe MM. les voyageurs qu1» l'occasion des fêtes de l'Assumpuon tes billets de an de samalne comportant des réductions <ra 46 et 40 délivrés pour les plages au réseau du Nord, seront valables excepttonnellement du samedi 12 tout au mercredi 16 août (Si beurra).

En oe aui concerne les billets de weesend délivres pour l'Angleierre et comportant des réductions identiques, leur validité s'étendra du vendredi matin lt août au jeudi 17 août (24 teupesj,

nu

MARCHE AUX VEAUX

Paris, 8 août.

Veaux invendus de la veille 150, amenés 73, wveodus de ce Jour 95.

Le kilo (cours non officiels) premier» qualité 9,10, deuxième 7,60, troisième 6,20. Tend. calme.

Arrivages par départements Indre-etLoire Si, Sarthe 52.

Les arrivages et les renvois d'hier sont normaux, les beaux animaux conservent facilement leurs prix, un peu de Kmrdeui; sur les autres qualités.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 8 août

Cotons. Ouverture: août 247, sept 24», OCt. 249, nov. 249, déc. 250, .Janv. ÎS2, r*V. 2S8, mars 233, avru 955, mal 296, Juin 8e7, juillet 258. Tend. a peine soutenue. Venta* manquent.

Cafés. Ouverture: août 127.75, sept. 127,5D, oct. 127,50, nov. 127,50, déc. 125,25, janv. 124,50, rév. 123,75, mars 142, avril 149, mal 13»,25, juin 138.25, Juillet 137,75. Tend. soutenue. Ventes: 750 sacs.

Poivres. Saigon: ao0t 210, sept. S10, cet. 210, uov. 210, déc. MO, Janv, 210. fév. 210, mars 210, avril 2to, mal 810, juin 210, Juillet 210.

Llverpool, S août.

Cotons. Oct. 5,90, Janv. 5,95, mars 6,98. mal 6,01, juillet 6,04.

MARCHE DE NEW-YORK

New-York, 7 août

Cotons. Disp. 9,90, août 9,73, sept 9,87, oct. 9,9a a 10, nov. 10,10. déc. 10,21 fe 10,23, jaav. 10.28. fév. 10,34, mara 10,41 4 10,43, avril îo.i». mai 10,58 à 10,59, Juin 1047, Juillet 10,77.

Grains. Blés roux dl«p. 108 1/ï, mali dlsp. 56 5/8.

Calé». Dlsp. 7 i/S, sept. 5,76, déc. 5,9», mars 6,00, mal 6,15, Juillet 6,18. Ventes approximatives: 2 000 sacs.

New-Orléans, 7 août.

Coton». Dlsp. 9,86, cet. 9,96 à 9,97, dec» 10,18 a 10.19. janr. 10,25, mars 10,38, mil 10,57, Juillet 10,72.


La pensée et l'actualité religieuses

Le cinquantenaire de la consécration épiscopale de Mgr Mermillod

Une brochure de Mgr* Besson, 'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, vient de rappeler aux Genevois le souvenir de son prédécesseur, le cardinal Gaspard Mermillod, dont te nom est si intimement attaché à l'histoire du catholicisme à Genève et aussi à l'histoire de l'Eglise en nos temps modernes. Le cardinal Mermillod commença son activité sacerdotale comme vicaire à l'église Saint-Germain qui, au cceiur de la ville, était alors le seul sanctuaire catholique de Genève,

Le jeune prêtre estima bientôt qu'il fallait aux catholiques, dont le nombre croissait, une église qui eût des proportions moins modestes que Saint-Germain. Ce fut avec l'aide des Parisiens, .dont il alla solliciter la générosité, qu'il réalisa cette œuvre grandiose qu'est Notre-Dame. Mais l'action de l'abbé Mermillod, son zèle pour la renaissance du catholicisme dans la « Rome protes- tante, inquiétaient les autorités genevoises depuis longtemps. Aussi, la construction de Notre-Dame devintelle, sans doute, un des griefs principaux que le gouvernement sectaire accumulait contre lui. Et bientôt sa nomination comme vicaire apostolique de Genève fournit le prétexte pour agir contre les catholiques. L'exemple glorieux de Bismarck et de son ignoble « Kulturkampf » hantait les cervelles des ennemis du catholicisme à Genève. Ils espéraient qu'en imitant le chancelier, en faisant, comme lui, un peu violence à la justice, on arrêterait net l'expansion du catholicisme dans une ville qui lui avait été étroitement fermée pendant près de trois siècles.

On sait comment, pour arriver au résultat désiré, le gouvernement genevois se servit d'un schisme qui n'avait recruté à Genève qu'une petite fraction des catholiques pour partager les églises entre catholiques romains et catholiques nationaux, et en offrant à ces derniers la part du lion avec, «notamment, l'église Notre-Dame. Quelques prêtres étrangers, apostats peu reluisants, étayèrent la nouvelle « religion », avec le concours de Hyacinthe Loyson, venu spécialement de Paris à cet effet.

Mgr Mermillod se vit alors à la fois privé de sa chère église NotreDame^ restituée quarante ans plus tard, grâce à l'abbé Carry et à l'impossibilité dans laquelle étaient les catholiques nationaux d'en assurer plus longtemps l'entretien et le culte et du droit de vivre dans sa patrie.

Expulsé, en effet, sur l'ordre du Conseil d'Etat, il commença cette vie errante qu'interrompit sa nomination comme évêque de Lausanne et Genève.

En dehors de la lutte qu'il mena pour les libertés catholiques en son pays, Mgr Mermillod s'était fait connaître, dans toute l'Europe, et en particulier à Paris, par son talent de prédicateur.

Préoccupé surtout des questions sociales dont il prévoyait l'importance future, le prélat fut plus qu'aucun homme de son temps un de ceux qui attirèrent l'attention des catholiques sur la gravité de ces problèmes.

Dans Paris notamment, aussi bien celui du second Empire que celui sur lequel planaient encore les souvenirs prémoniteurs de la Commune, il lançait les avertissements salutaires destinés à rendre les catholiques conscients des dangers du socialisme et des ressources qu'il pouvaient puiser dans leur doctrine féconde pour « faire mieux que les socialistes et enfin que.les prêtres aillent au peuple et prêchent aux riches leurs devoirs.

Son autorité en cette matière valut à Mgr Mermillod de présider, avec Mgr Jacobini, le Comité de l'Union de Fribourg, chargé par Léon XIII d'étudier les questions éco-

La conversion d'Ernest Psichari

M. Jean Dietz parle dans la Revue Ves Deux-Mondes d' « Ernest Psichari tel que nous l'avons connu ». Une partie de son article est consacrée à évoquer le souvenir du chrétien. Le voici presque intégralement: En même temps que les Cahiers de la Quinzaine, Ernest recevait en Mauritanie des lettres affectueuses, dans lesquelles Jacques Maritain lui confiait son vœu de le voir devenir chrétien. Lors du voyage au Congo, le philosophe avait écrit à son ami J'espère que tu nous reviendras de ces solitudes, croyant en Dieu.. » Un peu plus tard, il rêvait da le « voir retourner là-bas en vrai dominateur cette fois, et sous un autre habit que celui du soldat Mais le maréchal des logis n'imaginait pas alors plus beau Vêtement à porter que l'uniforme de l'artillerie coloniale. Quand, à son second départ pour l'Afrique, Maritain lui donna des médailles bénites, Ernest se borna à les mettre dans son porte-monnaie, comme un simple souvenir d'amitié.

Pendant les quinze ou vingt premiers tnois de son séjour en Mauritanie, le déBit- de croire ne le tourmente guère. Certes, il ne méconnait pas la valeur 'de la morale chrétienne, ni son pouvoir de discipline, de soutien et de connotation d'autre part, il aperçoit la nécessité, pour les Européens, d'opposer en pays d'Islam une autre croyance à telle, toujours si vive, des musulmans. Cependant; son désir de perfectionne

nomiques et sociales dont la solution, au point de vue de la doctrine catholique, était urgente. Ce fut l'origine du mouvement corporatif auquel l'Encyclique Rerum novarum apporta l'encouragement le plus haut qui puisse être donné, celui du chef de l'Eglise.

Mgr Mermillod fut créé cardinal en 1890. Ce fut. avec quelque amertume qu'il quitta sa terre natale pour laquelle il avait dépensé tant de zèle et aussi ses forces physiques. Et, épuisé par les fatigues et la maladie, il mourait, après un an de séjour à Rome, le 23 février 1892. Trente-quatre ans plus tard, ses compatriotes lui rendaient le vibrant témoignage de leur affection et de leur admiration. En 1926, ses restes étaient ramenés dans sa ville et tout un peuple reconnaissant les escortait à travers les rues de Genève.

Nom

Les ïe es de l'Assomption en Hongrie

Le jour de la Dame bienheureuse Le 15 août, l'Eglise catholique fête partout au monde l'Assomption de la Vierge.

En Hongrie, ce jour est considéré comme une fête nationale depuis que, il y a neuf cents ans, saint Etienne, premier roi de Hongrie, a voué son pays à la Vierge Marie, Patrona Hungariae. A cette époque, les moissons et les battages étant déjà terminés, on organise dans tout le pays des fêtes populaires avec des processions, des réjouissances diverses.

Le 15 août est appelé, en Hongrie, « le jour de la Dame bienheureuse ». Ce nom désigne bien entendu la Vierge Marie, et sous ce titre elie est l'objet d'une vénération particulière.

Le Jour du 15 août, cette dévotion des tidèles va spécialement à une Vierge historique qui se trouve à Budapest, dans l'église du Couronnement, et à laquelle s'attache une légende touchante.

Dans un des bas-côtés, cachée à demi par une niche profonde, s'érige cette vieille statue. Au temps des Turcs, elle avait été murée afin d'être sauvegardée contre la barbarie des païens.

Quand l'armée chrétienne com-mença, en 1568, les premières attaques pour reprendre le château fort de Bude, sous l'effet peut-être de la détonation des premiers coups de canon, le mur se fendit et la statue de la Vierge apparut à l'improviste. Les soldats turcs prirent ce fait pour un mauvais présage, ils perdirent confiance, et, incapables de combattre avec foi et conviction, ils ne purent empêcher la victoire de l'ennemi. Bude fut reprise par les Hongrois. Depuis ce temps, des centaines de milliers de fidèles vont en pèlerinage s'agenouiller devant la statue et affirment qu'elle donne son aide à chaque cause juste.

Le 15 août, la plus importante procession a lieu Esztergom, résidence du primat de Hongrie. La procession, à laquelle participe l'élite du monde catholique hongrois et qui est conduite par le cardinal luimême, offre un spectacle unique et inoubliable.

NOUVELLES DIVERSES

Le cardinal O'Connell, archevêque de Boston, a coutume de donner, en deux dimanches successifs, la confirmation aux adultes convertis de l'année écoulée. Récemment, il y avait 600 hommes et 500 femmes qui reçurent ainsi le sacrement de confirmation.

Le Rév. Culver Alford, exministre de l'Eglise épiscopale américaine, a reçu l'ordination sacerdotale en la cathédrale de l'ImmaculéeConception à Albany, des mains de Mgr Gibbons.

Au moment de sa conversion, il était pasteur de l'Eglise épiscopale à White Plans, dans l'Etat de NewYork. Il fut reçu dans l'Eglise catholique le 22 mars 1930 et confirmé le 14 août suivant.

Son père est recteur de l'Eglise épiscopale de Saint-Barnabé, à Scottville.

ment Intérieur ne prend pas au début une forme très religieuse. Or, à la î'n de 1911, une grande inquiétude l'envahit. que n'apaisent ni les soins minutieux du service ni les longues marches. Il implore le secours de Dieu, et ses méditations prennent peu à peu la forme de prières. Quelques jours après Noël, à Edderoum, il tombe à genoux. « C'était la première fois d-e ma vie, note-t-il, mais le geste, si nouveau pour moi, m'avait été commandé de très loin, et toute résistance eût été impossible. J'étais bien sûr que je serais un jour catholique, et je ne ressentais qu'une impatience sans nervosité du bonheur qui m'était promis.. »

Dès lors, les épreuves de son existence ne lui apparaissent plus que comme les occasions de développer les plus hautes vertus. Dans des pages magniflques il se félicite d'avoir connu au désert la pauvreté et la faim.

Rien ne nous avance dans la vie spirituelle comme de vivre d'une poignée de riz par jour et d'un peu d'eau salée- Rien ne prépare une âme à recevoir son Dieu que de la vider de tout plaisir sensible. Tout naturellement, la pensée de l'éternel natt d'un cœur d'où tout l'éphémère de la vie a été chassé, qui n'a plus de désir que de la croix de son Dieu. Esurlentes implevit bonis. C'est la devise du Sahara. Il n'est pas douteux que les Maures ne soient aidés dans leur désir de Dieu par leur extrême dénuement, et "ascétisme est encore aujourd'hui une des plus belles fleurs spirituelles au désert. Dieu noua donne la pauvreté. A

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LE SAINT-SÉPULCRE DE SOLESMES

La Croix a publié, le 28 juillet dernier, un intéressant article sur les fêtes organisées à Solesmes Sarthe), pour commémorer le centenaire de la résurrection de la célèbre abbaye par Dom Guéranger.

Ce regain d'actualité nous est une occasion de parler des fameux « saints ». On sait, en effet, que l'abbaye des Bénédictins de Solesmes, fondée en 1010 par Geoffroy de Sablé, avait comme principales richesses une relique de la Sainte Epine et « les saints n on appelle ainsi les sculptures qui ornent l'église, sculptures si connues que quand l'Ordre fut dissous en 1791, Solesmes, après la Révolution, était encore un but de promenade on venait visiter « les saints ».

En 1832, on allait démolir l'abbaye, faute d'acquéreur, quand l'abbé Guéranger, né à Sablé, en 1805, y ressus-

cita, en 1833, l'Ordre des Bénédictins, grâce à l'appui de la famille de Juigné qui est, depuis près de six cents ans, bienfaitrice de l'abbaye. « Les saints étaient sauvés pour la seconde fois, car ils avaient été autrefois attaqués par les huguenots qui voulaient les détruire, et il y avait eu une vraie bataille pour les défendre. Grâce au ciel, le groupe de l'Ensevelissement du Christ est resté à son emplacement primitif, dans le cadre pour lequel il a été conçu et nous est parvenu dans un excellent état de conservation. Il est incomparablement plus beau et plus intéressant que celui de l'Ensevelissement de la Vierge qui lui fait pendant dans l'église de l'abbaye, église qui fut restaurée en 1865.

Deux brochures lui ont été consacrées Les sculptures de Solesmes, par E. Cartier, 1877, et Les sculptures de l'église abbatiale de Solesmes, par Dom de la Tremblaye, 1892. De plus, M. Vitry l'a excellemment étudié dans son remarquable ouvrage sur Michel Colombe, en 1901, et le regretté André Michel, dans sa grande Histoire de l'art en 1911.

Dom de la Tremblaye, d'après un manuscrit ancien, date le sépulcre de 1494 à 1498. Une inscription placée sur l'un, des pilastres de l'encadrement porte MCCCC IIII » XVI. Karolo VTII* regnante. » (1496. Charles VIII étant sur le trône). Le prieur Guillaume Cheminart avait commandé le monument. On voit ses armes sur un écusson porté par un petit angelot. Cheminart résilia ses fonctions en 1495. Le monument, à ce moment, était presque complètement achevé. Le successeur de l'abbé Cheminart, Philippe Moreau de Saint-Hilaire (1495-1507), n'y eut pas d'autre part que la mise en place de ces inscriptions. Les armes du roi de France et de la reine Anne, qui y figurent aussi, (grattées à la Révolution et restaurées) indiqueraient la part prise au monument par Charles VIII, qui vint d'ailleurs à Sablé en 1488.

Dans la partie haute se voient les figures à mi-corps de prophètes tenant des phylactères David avec une citation du psaume xv et Isaïe encadrés dans des niches flamboyantes plus des figures d'anges de la même série que ceux qui portent les instruments de la Passion. Enfin, les deux larrons de chaque côté de la croix vide du Seigneur.

nous de savoir la prendre, et que nos heures de jeûne ne nous soient point à perte! »

Au cours de la reconnaissance sur Tagnedest les privations deviennent plus rudes encore. La chaleur au début d'août, est accablante le pays du Tiris, infesté d'ennemis la colonne, dépourvue de toute communication avec le monde extérieur. Pendant trois semaines les méharistes, dont le riz et la farine s'épuisent, courent après un convoi de ravitaillement. Quelques jours de plus, Ils peuvent mourir de faim.

« Arrivé à ce point, que pouvals-je faire, sinon bénir de toutes les forces de mon être Celui qui avait daigné m'envoyer de tels avertissements ? Non seulement je le bénissais, mais je bénissais aussi ma misère, puisque c'est au milieu d'elle que j'ai découvert les trésors infinis que recèlent les Evangiles. » De plus en plus Ernest Psicharl se rend compte que la souffrance est une grâce et que le fondement de la religion chrétienne, comme celui de la patrie, réside dans la vertu purifiante et rédemptrice du sang versé. Pour ne pas l'avoir compris pour ne pas avoir « un Dieu qui soit mort sur une croix do bois », l'Islam demeure une doctrine irrémédiablement stérile.

Si assoiffé d'amour et de sacrifice eue soit Psichari, 11 entend ne pas venir "au catholicisme par la seule vole du sentiment. Certes, il ne cherche pas « dans la raison des raisons de croire D il estime néanmoins que l'intelligence doit servir la foi et il approuve son ami Maritain d'opposer la philosophie de saint Thomas a des conceptions religieuses trop exclusivement affectives.

Besoin héréditaire de croyance chez le descendant d'une vieille famille bretonne élan mystique d'un petlt-flls;

Dans l'enfeu, une grotte voûtée contient les huit personnages de la mise au tombeau. Deux disciples soutiennent dans un linceul le corps inanimé du Maître dont la noblesse ei la sérénité rappellent les gisants du xnr siècle. La Mère de douleur est soutenue par le disciple bienaimé. Ces flgures de la Vierge et de saint Jean font penser à l'art plus sec et plus gauche du sépulcre d'Eu. Sainte Madeleine, conformément au texte de saint Matthieu, se tient en dehors du tombeau. Les guerriers très mutilés, vêtus à l'antique, qui gardent l'entrée du sépulcre, sont d'une archéologie très fantaisiste. Ces flgures sont très inégales de valeur, de facture; c'est l'œuvre d'un atelier où sous la direction d'un même maître, beaucoup d'ouvriers ont travaillé. 1

Des deux porteurs du corps, Nico-

dème et Joseph 'd'Arimathie, l'un avec sa grande barbe et son turban oriental est conforme au type que les imagiers avaient peut-être emprunté à la représentation des mystères, l'autre a toute l'individualité d'un portrait. On avait voulu y voir le roi René, mort depuis vingt-trois ans, ce qui n'est pas soutenable, tandis que Jean d'Armagnac possédait la seigneurie de Sablé et fut très libéral pour l'abbaye, ce qui donne beaucoup de vraisemblance à l'hypothèse que c'est lui qui est représenté dans le personnage au collier. « On a cherché, a écrit M. Vitry, à tirer des arguments historiques du collier que porte au cou le Joseph d'Arimathie- on a voulu y voir, le collier de l'Ordre du Croissant ou celui de l'Ordre de Saint-Michel. » Mais la médaille ou l'emblème qu'il contenait a disparu.

Le Tombeau du Christ Les personnages de l'ensevelissement (Photo Malicol)

En tous cas, c'est une figure d'un réalisme puissant; mais la plus belle est la sainte Madeleine assise à terre qui prie les mains jointes. On remarquera les manches serrées au poignet exactement copiées du costume de l'époque. Dom Guéranger a dit de la Madeleine «Elle vit, elle respire doucement, son. silence est eu même temps de la tristesse et de la prière. » Son expression de douleur contenue et profonde, d'une douleur

dont l'aïeul n'avait peut-être contracté aveo Pallas Athéné qu'un mariage de raison oh a beaucoup Invoqué l'atavisme pour expliquer le « cas » Psichari. Sa sœur na a pas tort de faire Intervenir aussi en la matière cette grande loi de l'éducation qui réside dans la contradiction », et M. André Chevrlllon ne voyait pas moins juste en suggérant que le goût celtique des ailleurs, des au delà pouvait bien entrainer cet enfant de la côte vers les lointaines aventures de l'âme et les inconnus de la vie morale, après l'avoir conduit dans les régions inexplorées de la terre africaine.

Le 16 novembre 1912 le lieutenant repart pour la France au début de décembre, il est à Paris. Il s'abandonne à la douceur des affections familiales. il aime s'entretenir avec son frère, qui, lui aussi, cherche dans.la doctrine nationaliste un 'antidote à l'anarchie intellectuelle de sa jeunesse et manifeste pour l'armée une vive passion gendre d'Anatole France, dont il répudie toutes les doctrines politiques, Michel Psichari est un esprit charmant, à la fois fantaisiste et mesuré, qui fait goûter aux lecteurs de l'Illustration les qualités aimables et légères requises d'un journaliste « bien parisien». Cependant, quelles que soient la tendresse et ̃ l'intelligente admiration dont le frère d'Ernest et ses sœurs l'entourent, c'est toujours avec sa mère qu'il se sent dans la plus complète Intimité morale.

A vrai dire, pendant ces premières semaines, il ne se sent pas autrement pressé de faire des confidences sur son évolution religieuse car les distractions de Paris, l'emprise de son ancien milieu, le regain en lui d'un traditionalisme tout militaire (il va faire paraltre l'Appel aes armes) ébranlent son désir d»- la'- foi.

qui veut se mattriser, est si naturelle et si pathétique à la fois, que cette figure est un des chefs-d'œuvre de la sculpture française.

Un personnage dans une position analogue. assis en dehors du tombeau, a été mis, pour faire pendant, dans le groupe postérieur de l'Ensevelissement de la Vierge, sculpté pour Dom Bougie, et permet, par comparaison, d'apprécier encore plus la beauté simple et touchante de la Madeleine.

Le Sépulcre de Solesmes est une œuvre purement française, qui peut se rapprocher du Sépulcre de Tonnerre, d'un art qui n'a rien du théâtral italien, ni du dramatique flamand ou allemand, un art calme, modéré, tempéré qui est l'art français de la région de la Loire; c'est up admirable spécimen d'art gothique, a part les deux pilastres à l'italienne, avec leur décoration do grand vase ou candélabre à plusieurs étages. Si, comme il est probable, le roi contribua aux frais d'érection de ce monument, on peut supposer que certains des ouvriers ramenés d'Italie après ses' premières campagnes, comme Jérôme Pacherot. furent envoyés à Solesmes et exécutèrent les pilastres quand le Sépulcre était presque terminé mais ces Italiens n'étaient qu'ornemanistes.

On ignore l'auteur du Saint-Sépulcre de Solesmes. L'homme qui a fait le chef-d'œuvre qu'est la Madeleine est un grand artiste. Il ne semble pas que ce soit Michel Colombe, parce que cela ne ressemble pas aux oeuvres que nous connaissons de lui au tombeau de François II, due de Bretagne, et de Marguerite de Foix, parente d'Anne de Bretagne, à Nantes, par exemple mais il y a quarante années de sa vie qui nous échappent toute sa jeunesse, et son talent avait pu évoluer.

On a tiré argument pour l'attribuer à Michel Colombe d'une statue de saint Pierre qui se trouve aussi dans l'église de l'abbaye de Solesmes, mais indépendante du Saint-Sépulcre et qui n'est pas du même style, qui porte sur la bordure de sa chape les lettres M. C. T. que l'abbé Bossebœuf interprétait Michaleis Colombae Turonemis. Mais ce n'était pas l'habitude, à cette époque, pour les imagiers de signer, et en abrégé. La question ne pourra être tranchée que par la découverte d'un document et on a déjà tant fouillé vainement à ce sujet chez les notaires de Sablé et aux Archives nationales l

Le Saint-Sépulcre de Solesmes est moulé au musée de sculpture comparée du Trocadéro où on peut l'étudier facilement-; mais nous engageons tous ceux qui le peuvent à aller à Solesmes, en passant par Sablé, où ils verront le beau château qui apportenait, jusqu'en 1921, à

la duchesse de Chevreuse, et qui, à ,ma dernière visite à Solesmes était, hélas 1 devenu une fabrique de chicorée

Ils admireront le Saint-Sépulcre dant son ambiance la douleur frémissante et recueillie de la Madeleine les touchera, et la beauté du chant et des cérémonies liturgiques, qui atteignent à Solesmes la perfection, les enchantera.

D. db Gharnaqb.

« Nullement semblable à l'aveugle qui ne demande pas sa guérison, j'appelle à grands cris le Dieu qui ne veut pas venir » écrivait-il à Jacques Maritain il y a quelques mois à peine. Or, voici qu'il déolare maintenant à la mère de son ami « Tout cela, c'était bon en Afrique. A présent, un bon coup de vent, et ce sera balayé. »

Le vent qui s'élève dans l'âme d'Ernest, c'est le souffle du mysticisme. Dès le mois de janvier, une extraordinaire ferveur religieuse recommence à l'enflammer. Il lit le catéchisme des enfants. le Missel, la Vie de saint Dominique par Lacordaire il prie 11 s'abandonne l'influence de Maritain, qui va l'aider à donner vers l'Eglise le coup de barre décisif. Le 21 anvier, Ernest lui demande de le mettre en rapport avec un prêtre. Dix jours plus tard, il rencontre chez ses amis, à Versailles, le P. Clérissac, un Dominicain de vaste intelligence. Le 4 février, 11 se confesse à lui le 5, il reçoit les cendres à la cathédrale de Versailles le 8, H est confirmé par Mgr Gibier dans la chapelle du Petit Séminaire à Grandchamp. D'une voix vibrante d'émotion, il scande les syllabes latines du Credo. « Monseigneur, il :ne semblé que j'ai une autre âme 1 » riéclare-t-il à l'évéque. Le lendemeln, Ernest fait sa première Communion chez les Sœurs de la Sainte-Enfance. Apres avoir dit la messe, à laquelle n'assistent que Jacques Maritain, sa femme et sa belle-sœur, le P. Clérissac emmène !es deux amis à Chartres en pèlerinage, « Je sens que je donnerai à Dieu tout ce qu'il ll me demandera », dit au retour le nouveau converti.

Tous ceux- qui l'approchent sont frappés de la lumière, de la confiance, de la tendresse qui rayonnent alors de »on arts enfin unifiée. Le matin Il va en-

Courrier de la Vie catholique

Les méthodistes américa'ns cessent leur activité en France Le New-York Herald (édition de Paris) annonce que, depuis le 1" août, l'Eglise épiscopalienne méthodiste américaine a fermé toutes ses « agences » en France. L'activité de cette secte était d'ailleurs fort réduite en notre pays. En effet, elle n'y comptait que 18 établissements divers écoles, temples, etc.

C'est la crise financière dont souffrent les Etats-Unis qui a déterminé le Conseil de l'Eglise méthodiste à prendre cette décision, du moins, la raison officiellement donnée est-elle celle-là. Mais il est permis de penser que la réalité doit être qu'il s'est aperçu que les efforts déployés pour « convertir » le peuple français ont pratiquement échoué. Cela parait indiqué par la modicité de la somme qui était allouée à la « mission » de France. Cette contribution n'excédait pas 10 000 dollars, soit environ 180 000 francs par an, c'est-à-dire 10 000 francs pour chaque centre. On ne peut que se féliciter de cette répercussion imprévue du malaise financier d'outre-Atlantique. Il reste à souhaiter que cela ouvre les yeux à ceux de nos compatriotes qui se sont laissé égarer par la propagande méthodiste, et que, à la lumière de ces faits, ils sauront voir et réparer leur erreur.

Un sanctuaire na!ional rappellera la première église catholique construite en Angleterre

L'évêque de Clifton vient de lancer un appel à la générosité des catholiques d'Angleterre en vue de construire une église qui deviendrait un sanctuaire national, dans la ville de Glastonbury, laquelle, suivant la tradition, est considérée comme le berceau du christianisme en Angleterre.

La légende veut, en effet, que la première église édifiée dans le pays voisin l'ait été par Joseph d'Arimathie et par ses douze compagnons que saint Philippe aurait envoyés en Angleterre pour évangéliser le pays. Ce qui est certain, c'est que la légende date des premiers siècles du christianisme, et que, au m" s., deux moines, Phaganus et Deruvianus, vinrent continuer à Glastonbury l'œuvre des premiers missionnaires, tandis que, au v* siècle, saint Patrice et ses compagnons y apportaient une liturgie aux fidèles. Plusieurs églises ont remplacé, au cours des temps, l'édifies originel. L'une, la quatrième, qui était considérée comme un des temples les plus grands du monde catholique, avec une longueur de près de 180 mètres, fut détruite au moment de la Réforme, après une existence de deux cent cinquante ans. Actuellement, une petite chapelle, dédiée à la Vierge qui était également la patronne de la première église, sert aux besoins des catholiques de la région.

Jusqu'à la Réforme aussi, Glastonbury fut le siège d'une importante abbaye bénédictine, dont le dernier Abbé, le bienheureux Richard Whiting, fut mis à mort le 15 novembre 1539.

Le quatrième centenaire de son màrtyre surviendra donc en 1939. Et l'évêque de Clifton désirerait qu'il fut possible, à cette occasion, d'inaugurer le nouveau sanctuaire qu'il projette et dont il espère qu'il deviendra un lieu de pèlerinage national. Le cinquantenaire

de la restauration

de ,'abbaye de Seckau

De grandes cérémonies viennent d'avoir lieu à l'occasion du jubilé de l'abbaye bénédictine de Seckau, en Styrie (Autriche).

Le monastère de Seckau avait été fameux au moyen âge par ses œuvres de culture religieuse et civilisatrice, non moins que par son église, grand et magnifique monument d'art roman qui devint la cathédrale du diocèse de Seckau.

De 1140 à 1782, le couvent fut habité par des Chanoines Augustins. Mais, ensuite, l'empereur Joseph n priva Seckau, comme tant d'autres monastères, de ses habitants. Et, après cent un ans d'abandon, l'église et le vaste édifice se trouvaient dans

tendre la messe dans une église de la rive gauche à Notre-Dame-des-Champs, à Saint-Jacques du Haut^Pas, à la chapelle des Saint-Anges. Il prie aveo ferveur chaque jour il communie. Souvent une jeune femme s'agenouille à son côté cette amie, à qui il a jadis donné tout son cœur et dont le souvenir, depuis, ne le quitte plus jamais. Comme lui, elle a souffert comme lui, et bien avant lui, elle a connu les grands élans de la foi. La conversion d'Ernest la a profondément remuée, et ce n'est pas sans émoi qu'elle échange avec lui médailles bénites, livres pieux, rameaux de buis et autres témoignages d'une fraternité mystique, à laquelle un sentiment plus humain ajoute peut-être une douceur secrète.

Afin qu'aucune ombre terrestre ne risque plus de trouble leurs effusions religieuses, ils décident bientôt de >:e rendre séparément à l'église. « Vous avez su, écrit Ernest à son amie, renoncer à un plaisir qui n'était pas selon l'ordre chrétien, et vous avez senti que ce plaisir, tout spirituel qu'il était, risquait de compromettre cette pureté parfaite à laquelle nous aspirons de toutes nos forces. »

Libre maintenant du lien conjugal, souhaite-t-elle devenir un jour l'épouse de ce grand chrétien ? Ernest, ce pendant, n'a pas oublié l'affreuse détresse où l'a plongé, il y a juste dix ans. le mariage de cette femme. Il est d'ailleurs trop détaché des joies profanes pour souhaiter une union qui ne serait pas l'alliance toute mystique de deux âmes jointes dans la prière.

La publication de son roman, l'Appel des armes, le força à descendre un moment de ces sommets. L'ouvrage avait paru les semaines précédentes dans ÏOpinfon, qxismJ. au printemps de 1913,

un triste état quand les Bénédictins* en prirent, à leur tour possession. C'est, en effet, en 1883 que lors du Kulturkampf allemand et du bannis, sement des Ordres religieux, la florissante Congrégation de Beuron l'acheta au Chapitre de Seckau qui s'était établi à Gratz. Et, le 8 sep-i tembre suivant, l'archi-abbé de Ben, ron, Dom Maur Wolter, inaugurait solennellement l'office divin dans| l'abbaye restaurée.

L'église abbatiale porte, depuis; 1930, le titre de basilique mineure. Le nombre des religieux est actuelle,ment de 90, dont une trentaine sont prêtres.

Les cérémonies jubilaires furent présidées par le prince-évêque de( Seckau, Mgr Pawlikoski.

Conversion d'un écrivain angla's Les cas de conversion de l'anglicanisme au catholicisme dans le^ milieux intellectuels deviennent de plus en plus fréquents en Angleterre. On signale à ce propos le cas remarquable d'un écrivain fort connu, M. Arnold Lunn, qui vient d'être baptisé par l'aumônier des étudiants catholiques à Oxford.

M. I,unn présente ceci d'intéressant qu'il a adhéré à la religion cathouque précisément après avoir écrit, en 1924, un livre dans lequel il attaquait trois convertis de marque Mgr Newmann, Chesterton et le P. Ronald Knox. Or, c'est justement ce dernier qui a reçu son détracteur dans le sein de l'Eglise catholique. M. Lunn, qui est âgé de 53 ans, est l'auteur de nombreux ouvrages. Un roman de lui, The Harrovians, qui a eu plusieurs éditions, a paru en 1913. et a soulevé de vives polémiques. Il a donné également une Vie de John We.sley très remarquée.

Depuis 1914, il n'a plus écrit que des livres d'esprit religieux qui contenaient les indices précurseurs de sa conversion.

M. Lunn est aussi connu comme alpiniste et skieur et il est encore président du club anglais de sky. Une pépinière

d'hommes remarquables

C'est le collège Sainte-Barbe, de Gand, qui appartient à la Compagnie de Jésus, et qui vient de fêter son centenaire.

Il a été, en effet, vraiment une pépinière féconde d'hommes remarquables dans tous les domaines de l'activité économique, politique et intellectuelle belge

La Belgique doit à Sainte-Barbe, entre autres, des saints comme le P. Adolphe Petit, dont la cause de béatification est introduite, des prêtres comme Mgr Meuleman et Mgr Segers des politiciens de la valeur du comte de Smet de Naeyer, du baron Van der Bruggen et de Gérard Cooreman des diplomates et des journalistes comme Van den Heuvel et Verspeyen.

Quiconque connatt quelque peu l'histoire de la littérature belge peut ajouter, d'autre part, que cinq des s grands écrivains de Belgique, gloires plus profanes, il est vrai et moins dans les traditions de la pieuse maison, sont également sortis de SainteBarbe, l'un après l'autre, rien qu'en l'espace de sept années avec Georges Rodenbach et Emile Verhaeren, Maurice Maeterlinck, Charles Van Leerberghe et Grégoire Leroy terminèrent en effet, leurs études, de 1874 à 1881, chez les Pères Jésuites de Gand.

Aussi est-ce avec juste raison que les pouvoirs publics et les grandes organisations se sont unis aux autorités ecclésiastiques pour fêter un si glorieux centenaire.

La première églse chrétienne en S'ovaquie

Nous avons dit que les Slovaques s'apprêtent à fêter cette année l'anniversaire de la construction de la première église chrétienne sur le territoire de la Slovaquie, par les manifestations destinées à rappeler la consécration par l'archevêque de Salzbourg, Adalram, en 833 très probablement, de l'église élevée à Nitra par le prince Pribina qui gouvernait alors ces régions. Ces fêtes auront lieu vers la mi-août et revêtiront un caractère national. Les protestants slovaques tiennent à y participer, et le gouvernement y sera évidemment représenté de façon officielle. JEAN RICHARD.

il fut édité en librairie, Rien ne manqua à son succès ni les éloges des maîtres, ni les articles favorables de deux ou trois critiques notoires, ni un « éreintement » de Paul Souday, chance Inespérée selon Ernest pour « lancer » un volume. A cette époque de redressement national, après l'élection de M. Poincaré à la présidence de la République, ce livre apparaissait comme porté par un irrésistible, courant d'opinion Il se trouvait traduire, à l'heure voulue, les pensées secrètes de nombreux Français. Les exemplaires de l'Appel s'enlevaient chez les libraires. l'Académie songeait pour le jeune auteur a son grand prix de littérature. Ernest était un homme heureux. Quand son congé de six mois fut expiré, il n'en quitta pas moins Paris avec allégresse. A Cherbourg, sa garnison, il loua un pelit appartement il disposa dans la chambre un lit de fer, une chaiso de paille et une table dans le cabinet de travail, ses livres, les photograpbies de sa famille et de quelques ecclésiastiques, un portrait de Renan par son fils Ary, une statuette bretonne de la Vierge; un crucifix d'ivoire, la Sainte Ursule do Memling, l'Adoration des Mages*; puis; sans tarder, Ernest voua à ia vie eucharistique tous les loisirs que lui laissait le régimenl. Il remplissait avec zèle les devoirs de son état, se dévouait traternelloment à ses hommes, surtout & ses « bleus », visitait les pauvres de la ville, fréquentait la Conférence de Saint-Vincent de Paul, et. avec tendresse, écrivait à ses amis parisiens, à sa mère, à sa sœur Corrie. Jamais on ne découvrait en lui une négligence de cœur, un oubli de charité. « En de tels moments, la conscience presse », a dit un jour Bossuet, Pour Ernest Psichari, la conscience pre* sait, toutmirs.


DANS LES MISSIONS I

L'apostolat des Roues à Changhaï La population russe de Changhai s'est accrue ces dernières années dans de notables proportions. Les Russes de Changhal, presque tous groupés dans les quartiers commerçants de la concession française, atteignent actuellement le chiffre de 16000, et c'est un spectacle curieux de voir, dans les artères Ie9 plus populeuses, les enseignes des boutiques russes alternant avec les enseignes chinoises et sur le pas des portes des enfants blonds aux yeux bleus qui parlent couramment le chinois.

La grande majorité de ces Russes appartiennent à la religion orthodoxe, 14 000 les autres se partagent entre catholiques, protestants, juifs et musulman. Des deux Eglises orthodoxes représentées a Changhaï, l'une a pour chef Mgr Victor, qui réside à Changhaï même, et l'autre le métropolite Evguenic, qui se trouve en Europe les relations entre les deux Eglises sont assez tendues, et la division semble s'accentuer chaque jour. Les catholiques romains sont confiés aux soins de l'archimandrite Nicolas Alexeieff, qui dessert une petite église *le rite slavo-byzantin. Ils ne forment encore qu'un tout petit troupeau, ils sont 172 exactement, presque tous convertis de l'orthodoxie, gens de la clause moyenne, pas très riches, mais droits et convaincus, et pratiquant leur religion avec l'ardeur de néophytes. Converti lui-même, l'archimandrite Nicolas s'occupe activement de ses fidèles, mais les i-essources indispensables lui font défaut. II garde confiance, cependant, pour l'avenir son église devient trop petite, et son école aussi prospère, où les petits Russes de Chine peuvent s'instrulre de la religion catholique.

Alors que la Russie reste presque entièrement fermée a. tout apostolat, n'estce pas sur ces plages étrangères que l'me russe, si compréhensive des choses religieuses, est appelée à connaître la vraie religion et à revenir à la foi romaine ? 1

Succès des écoles catholiques

aux examens à Dakar

Les examens du certificat d'études primaires à Dakar. ont été cette année un succès marqué pour les écoles oatholiques. Les différentes écoles de la ville présentaient 136 candidats, dont 48 seulement ont été reçus, soit une moyenne de 35 pour 100. Les trois écoles catholiques en présentaient 20, dont 14 ont été reçus, moyenne de 70 pour 100, tandis que pour les autres écoles, avec leurs 116 candidats présentés, et 34 reçus, la moyenne n'était que de 30 pour 100.

C'est une élève des Sœurs de l'Immaoulée-Conception qui s'est classée la première parmi les filles un élève de l'école paroissiale arrivait le second parmi les garçons.

Ces résultats qui viennent récompenser les efforts persévérants des Instituteurs et des institutrices de la Mission, constituent la meilleure propagande pour l'enseignement catholique au Sénégal. Les écoles catholiques sont encore trop rares malheureusement, mais depuis longtemps déjà se fait sentir leur bienfaisante influence.

Le voyage d'études du R. P. Tastevin au Sénégal

Le R. P. Tastevin. da la Congrégationdu Saint-Esprit, professeur d'ethnologie à l'Institut catholique de Paris, a terminé son voyage d'études au Sénégal. Il a passé deux mois au pays sérère et en Casamance, pour en étudier la religion ..primitive. la reliffion des génies et des nuSrtg,- dominée par la pensée du grand Dieu, le ciel vivant et personnel. Les populations primitives de ces régions, Diolas, Bagnouns, Bayottes, Man- kagnes, Mandjaks, Balantes, activement 1->vniH(Ses par les missionnaires de la Congrégation du Saint-Esprit, se convertissent en nombre au catholicisme. Le P. Tastevin a baptisé, à Yatacounda, en pays balante, le premier Balante converti dans cette région, et sa fille en même temps que lui. Il a assisté au mariage de huit jeunes Bayottes, qui avaient dû soutenir un long palabre et rompre nettement avec la tyrannie des anciens. Il a vu baptiser aussi une jeune Mankagne que ses parents, quelques jours auparavant, avaient enlevée par force de l'église en la traînant. Dans un village mankagne il a pu constater la cassure très nette rp.tre la jeunesse qui s'est bâti une église, construit des maisons, creusé un puits, et les anciens, qui restent encore attachés à leurs coutumes fétichistes. S, Exc. Mgr Grimaud, vicaire apostolique de la Sénégambie, prépare la fondation d'une nouvelle Mission chez les Peuls encore païens de la région de Kolda, et chez les Bassaris leur voisins, ce qui permettra aux missionnaires du Sénégal de donner la main à ceux de la Guinée française.

Le R. P. Tastevin doit visiter encore, avant de rentrer en France, le Gabon et le Congo portugais.

Noces de diamant sacerdotales an Szechwan

A l'Issue de la retraite annuelle des prêtres chinois du vicariat apostolique de Chungking, le 2i mal, le P. Paul Hia, le doyen des prêtres du vicariat, a fêté ]-> 60* anniversaire de sont ordination sacerdotale. Le jubilaire chanta la messe, et S. Exo. Mgr Jantzen, le vicaire apostolique, assistait au trône. La cérémonie eut lieu dans l'église NotreDame, dont le P. Hia fut autrefois curé. Le Saiat^Père avait daigné envoyer sa Bénédiction.

Le P. Hia est né en 1845. Ordonné prêtre en 1873 par Mgr Desflèohes, des Missions étrangères de Paris, le premier vicaire apostolique de Chungking, il fut

FEUILLETON DU 9 AOUT 1933 3 Le prisonnier de l'Alcazar

•– II faut que la pauvre bête, si courageuse ordinairement.. soit bien épuisée pour que nous ne la voyions pas debout sur ses pattes, malgré sa fatigue s'écria Raoul en sortant de sa poche un reste de biscuit qu'il offrit à son cher coursier.

Celui-ci, reconnaissant son maître, souleva sa tête intelligente et ses yeux prirent une teinte de bleu accentué, signe, dit-on, par lequel se manifeste la satisfaction de ces animaux, la plus belle conquête de l'homme.

Raoul l'abandonna tristement, malgré la beauté de la « Morena » (i), magnifique jument andalouse à la robe noire lustrée avec laquelle il quittait au grand galop Tolède le lendemain, dès le point du jour. I! se réjouissait d'ailleurs d'y revenir bientôt avec la duchesse, dans l'espoir de revoir certains beaux yeux doux comme le velours et brillants comme deux diamants noirs.

(i) La brun*.

successivement curé de K'u-Hslén (1873), de Kiang-Pée (1893), de Notre-Dame de Chungklng (1894), puis (19(H), de ChéKang-'fnhan<g, un gros district au sud de ClTiingkirig, c'est à lui que revient le mérite d'avoir réorganisé après la persécution de 1886 le Séminaire préparatoire de Ctjâ-p'ln-pà.

Trois jours après le jubilé du P. Hia, dans la même église de Chtagking, un jeune Chinois, le P. Thomas Siée, recevait le sacerdoce. Entre le P. Hia et le P. Siée, 122 Chinois furent ordonnée» prêtres au vicariat apostolique de Uïungking 79 d'entre eux sont encore vivants.

Ordinations à Zi-Ka-Wei

Le samedi de la Trinité, 9 juin, S. Exe. Mgr Haouisée, S. J., vioaire apostolique de Nankin a ordonné dans la grande église de Zi-Ka-Wei, 18 nouveaux prêtres 8 chinois, 3 français, 2 italiens. 1 belge, 1 suisse, 1 californien, 1 espagnol et 1 autrichien. Les nouveaux prêtres appartiennent à cinq vicariats différents; Ils s'étaient trouvés réunis à Zi-Ka-Wei pour terminer leurs études de théologie.

(Fides.)

«M**»

La T. S. F. à l'étranger Programmes du jeudi 10 août IUDIO-VATICAN (19,84 et 50,26 m) II 1). 4 11 h. 15, 20 h. & 20 h. 15, exer. clces radlophonttiue!.

BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283,6 m.). 6 h. 20, concert de Welmar. il h. 30, Ucdcr de Strauss et de Graener. 13 h disques. 16 h. 30 Sonate en ré pour violon (Haendel) Allegro commodo (TarUnl). 17 h., harmonium Bagatelles (Dvorak). 19 b. L'examen (R. Presber). 20 h. 5, chansons populaires. 21 h., soirée dansante.

LANOEIYBERG (ALLEMAGNE) (472,4 m.). 6 h. 5 et 11 h. 30, disques. 12 h musique légère. 13 h., concert. 15 h., l'heure des enfants. 17 h., disques. 18 h., musique légère. 19 h., heure nationale relais de Berlin. 20 h. 5, heure musicale gale. 23 h. 30, musique de danse.

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m.). 7 h, 10, disques. 10 h. 10, récital d'orgue. 10 h. 40 Symphonie militaire (Haydn). 12 h., disques. 12 h. 30, chœurs. 13 h., disques J.-S. Bath. 13 h. 30, musique légère. 16 h. 30, relais de Munich. 19 h., relais de Berlin. 20 h.. relais de Hambourg. 22 h. 40, six lntermezzl pour piano (M. Reger). MIDLAND REGIONAL (398,9 mè».re«), 12 h., T. Jenklns à Cargue. 12 n. 45, concert. 14 h., musique légère. 20 h.. Une aventure au microphone, musique de H. Temple Abady, histoire de J. McDonell. 21 h. 20, disques. 22 h. 30, dancing. NATIONAL (Daventry) (1 554,4 m., 261,5 et 301,5 m.). 12 h., orchestre Victoria. 13 h. 15, disques. 15 h., chants du soir de l'abbaye de Westminster. 15 h. 45, Le Buxton Municipal Orchestra. 16 h. 45 Jaurez (Schiwarz) Juanita (Schoroder) Les sylphides (Cussans). 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 30 disques. 19 h., Le Victor Olof Sextea. 20 h., concert orchestral et choral Psaume à ta terre, par Hopkln Evan. 20 h. 40, récital Quatre peintures fée. riques (Schumann) Douces mélodies chantent dans mon coeur (Brahms) Cavatine (Beethoven) Sarabande et gavotte (Bach). 22 h. 45, danclngr.

VIENNE (AUTRICHE) (517,2 mètre»). « h. 30, disques. 12 h., musique legère. 13 h. 10, concert. i5 h. 35, disques. 17 b. 25, coneert. 19 h., extraits des opérette* da téo FslL 20 h., orchestre Faust. (Gounod) Concerto (Spohr) Hona Lisa (von Schillings) Mort et transfiguration (R. Strauss). 22 h. 30, dancing-.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). 12 h., concert de disques. 13 h. 10, concert. r 18 h. 15, disques. 20 h., séance consacrée Rux opérettes d'ûffenbach Ouverture tfOrphïé àiut èhférs Chanson à boire et finale de la Vie parisienne; Fantaiste sur la Belle Hélène Elle a fut la tourterelle, dell Contes d'Hoffmann 11 y a des gens qui se disant ".spa^nols, des Brigands fantaisie sur 1» Fille du tambour major; La lettre, de la Pérlchole 21 h., concert musique espagnole Concerto (de Falla) extraits des Nuits dans les jardins d'Espagne (De Falla). BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.}. 14 h., disques. 15 h.t sextet. 16 h., émission au bénénce des hôpitaux. 16 h. 30, l'heure féminine. 19 h., trio. 20 h. et 21 h.. disques. 23 h. 5. Métropol (Llncke) Btincelles CWaldteufel) Danse populaire roumaine (Bela Bartok) Dans le mystique pays d'Egypte (Florin!) Chant d'amour (Petmatt-Matvezzi) Polonaise de concert (Gimenet). 23 h., radiothéâtre.

HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). 11 h. 15, orchestre du K. R. 0. 14 la, émission du N. C. R. V. 16 h. 40, quator Sonate (A. Core.111) Divertimento (Mozart) Sonate (Haydn) Menuetto (Mozart) Concert pour violoncelle (Boccherlnl) Sonate (PurceH) Sonate (Locatelli) Pot-pourri d'oeuvres de Mozart (Urbach). 19 h. 40, le choeur de daanes Vivezza. ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 m.) 12 11. 30, disques. 13 h., 5, orchestre 17 h. 15, concert Largo (Veracini): Burlesquel (Sourma) Je t'aime (Grles) Chant de Mignon (Schubert) Simon Boccanegra (Verdi) Don Carlos (Verdi) Capricr. (Vecsay) Polonaise (Vieuxtemps). 20 11. 15, disques. 20 h. 30: Trozze U- Irlane (Smareplla).

RADIO-SUISSE-ROMANDE (émetteur na- tlonal 403,8 m.. Genève 759.5 m.. Lausanne 678,7 m.). 12 h. 40, 13 h. 10. 15 h. 30, gramo-concert. 20 h., concert. 21 h.. récital de violon Prélude et Allegro (Pufmani-Kreisler) Chagrin d'anwur Schon ftosmar'.n (Kreisler) L'abeille (Schubert) Valse en la majeur (Jobn, Brahms). 21 h. 30 Enfants tziganes (Blankenhur?) La caravane (Orétry) La Specchto Indiscrelo (Barblrolll) Perusa (Katman).

Un bon journal est une mission i perpétuelle dans une paroisse. lion xin.

CHAPITRE IV

DEUX PROJETS QUI SE COMPLÈTENT Aussitôt après que son nouveau déplacement fut organisé, la duchesse d'Alençon se mit en route pour cette cour de Tolède où elle était attendue et serait reçue avec les honneurs dus à son rang mais les bonnes raisons qu'elle apportait, l'habileté de sa parole et le charme de sa personne obtiendraient-ils le résultat si désiré ? Que de déceptions l'attendaient sans doute 1 Marguerite chevauchait sur une haquenée à la robe blanche comme ses vêtements, tandis qu'à ses côtés Raoul d'Agonac lui indiquait les particularités du paysage sévère, déjà précédemment traversé par lui. Dix alguazils ouvraient la marche, et autant la fermaient. Outre plusieurs grands seigneurs français et toute la suite de la duchesse, on comptait nombre de serviteurs espagnols, accompagnant les litières prévues pour relayer les chevaux en cas de fatigue des cavaliers, et les mules portant de nombreux bagages. On arriva vers le soir à Aranjuez, étape où l'empereur offrait l'hospitalité à la sœur de son prisonnier, dans le palais qui, très augmenté sous les règnes suivants, devait devenir l'une des plus somptueuses maisons de campagne des souverains d'Espagne. Si le chàteau ne se déployait pas encore dans toute sa splendeur, les avenues de platanes qui y conduisaient étaient, et sont encore, uniques. Leure fûts

L'objection de conscience

Les Dossiers de l'Action Populaire publient la conférence du R. P. Ducatillon, aux Volontaires du Pape, qui a provoqué tes accusations que l'on sait, et qui vient de paraître dans un livre intitulé le Faux et le vrai patriotisme. Nos lecteurs jugeront eux-mêmes de la portée de ces accusations par l'extrait ci-joint que nous donnons de la conférence incriminée

La France reste, manifestement, en marge du mouvement en faveur de l'objection de conscience, et les tribunaux français n'ont eu à eonnatlre que peu de refus de servir. Un cas ria ce genre fut jugé le 30 mai dernier par le tribunal militaire de la première région, à Lille le prévenu, Rambaud, fut oondamné à quatre mois de prison, sous l'inculpation de désobéissance au service.

Certains pays, sous l'influence de ce mouvement, en sont venus à établir des dispositions législatives dont puissent s'accommoder les objeoteurs ae conscience ce sont surtout les pays du Nord, le Danemark, la Suède, la Norvège, la Hollande. Dans ces jays, aoua une forme ou une autre, fonctionne une manière de service civil, en place du service militaire proprement dit, à l'usage des objecteurs de conscience. Uhez nous, de ce point de vue législatif, un rapport pour avis Ue la Commission de 1 armée a été récemment présenté par M. Chouffet, député du Rhône, sur la proposition de loi n° 4 786, de Georges Richard, député du Loir-etCher, ayant pour objet de modifier l'article Itf3 du Code de justice militaire et de reconnattre juridiquement l'objection de conscience. Je pense que jusqu'ici les choses en sont restées là. Les milieux religieux, où l'objection de conscience a trouvé le plus de faveur, sont les pays protestants. Les milieux catholiques y sont restés plus fermés, sauf peut-être en Allemagne, dans certains cercles.

Cependant, si on pouvait citer des catholiques ayant pris position en faveur de l'objeo$on de conscience, sous sa forme actuelle et ainsi entendue. l'Eglise catholique, ni par l'organe d'aucun de ses évoques, ni même par l'organe de l'autoriie suprême, ne s'est, à ma connaissance, officiellement prononoée, et tout laisse à prévoir qu'elle ne le ferait que pour condamner l'objection de conscience ainsi entendue. Au point de vue catholique nous ne pensons pas, en effet, l'objection de conscience acceptable, et ce sont les raisons de cette assertion que nous allons

maintenant essayer d'exposer,

Nous avons vu que l'actuelle « objection de conscience » se présentait surtout en face d'une guerre réalisée sous sa forme moderne, avec ses moyens de destruction formidablement accrus et par la mise sur pied de guerre de toute ta nation, tels que dans le système de la conscription générale et obligatoire. Il importe donc de bien examiner ce système du point de vue moral, si nous voulons articuler notre solution comme il convient. Il ne suffit pas, en effet, de déclarer notre hostilité envers l'objection de conscience, nous devons motiver notre attitude et résoudre le problème tel qu'il se pose, avec toute son acuité, dans ses vrais termes.

La conscription est un système relativement récent de recrutement de l'armée. En France, dans tout 1 Ancien Régime, elle n'exista que très occasionnellement. Il y eut cependant comme une ébauche de ce système à partir de 1688. On établit alors, en effet, une espèce de conscription pour la formation de ce qu'on appelait les milices sortes de gardes nationales. qu'on fit combattre aux frontières, Ce système de la milice fut attaqué au xvin' siècle par les phi- losophes et les économistes; en outre, les cahiers de 1789 préconisèrent généralement sa suppression.

Mais la véritable introduction de la conscription, avec l'ampleur d'aujourd'hui, revient à la Révolution française, et c'est Napoléon qui l'organisa et la stabilisa.

Les moralistes et les sociologues catholiques ne furent guère favorables au système de la « nation armée », de la « course aux armements • et de la conscription.

Je parle du système et non de certaines nécessités de fait que nous envisagerons tout à l'heure.

Le Jésuite Taparelli d'Azeglio (17931862), dans son Essai théorique de Droit naturel base sur les faits (Livre VI, n° 1351). déclare sans ambages La nation qui, la première, a établi la conscription et les levées en masse, a fait un mal immense à l'humanité, parce que toutes les autres nations ont en faire autant pour rétablir l'équilibre menacé; l'équilibre a été maintenu, la force numérique des armées est restée égale de part et d'autre, mais les pertes des nations se sont immensément accrues. »

Dans son livre l'Organisation du travail, Fr. Le Play s'exprime a son tour comme suit, « Malheureusement, les grandes nations européennes n'organisent plus seulement leurs armées pour défendre leur territoire contre l'invasion de leurs voisins. Les notions fondamentales de la justice sont ouvertement violées dans les rapports mutuels des Etats, sans que l'opinion s'indigne. Certains gouvernements, grands ou petits, affichent ouvertement la prétention de s'attribuer, par la force ou par la ruse, les territoires de leurs voisins; d'autres, moins ardents ou plus dissimulés, se tiennent prêts à profiter sans scrupule des occasions d'agrandissement qui pourront se présenter. Pour arriver à leurs fins, les gouvernants imbus de ces prétentions ne se contentent plus des petites armées, qui se

majestueux s'élancent vers le ciel bleu, à des hauteurs invraisemblables. Ce sont probablement les plus beaux arbres de la péninsule. Les eaux jaunes et torrentueuses du Tage qui les arrosent permettent ces merveilles.

Le lendemain, on repartit assez tôt pour parvenir vers le milieu de l'après-midi en vue de la flère résidence des rois de Castille. Marguerite avait l'âme trop artistique et remplie de poésie pour n'être pas saisie' par cet en*et prestigieux l'antique cité, debout sur sa hauteur de granit, avec sa couronne de fortifications gothiques et mauresques.

« Tolède et ses ponts, l'un des paysages les plus tristes et les plus ardents du monde », a écrit plus tard Maurice Barrès. La contemplation de la duchesse fut interrompue par l'arrivée du duo de Medina-Celi envoyé à sa rencontre par l'empereur. Bientôt, lui-même sortit de son palais pour la recevoir, accompagné de l'archevêque de Tolède, du duc de Calabre et de plusieurs autres grands seigneurs espagnols.

Charles-Quint rencontra l'ambassadrice sur la place de Zocodever, entourée de l'archevêque d'Embrun et de quelques compatriotes de marque. La poussière du chemin n'avait pas trop terni sa robe blanche.

L'empereur, toquet à la main, s'approcha avec la plus grande courtoisie de cette fille de Franc* venue de ai loin pour con-

l' .1

développèrent* du xvi* au xviir siècle^ avec les monarchies absolues ils organisent leurs provinces en armées tellement mobiles. qu'elles peuvent être jetées en quelques jours sur les territoires convoites. Si l'on s'engage définitivement dans les voies récemment ouvertea, ces armées deviendrout, entre les mains de ceux qui en disposent, ce que sont les moteurs dans les régions manufacturières on les mettra en action dès que la découverte d'un nouveau procédé de destruction donnera au possesseur de l'invention une supériorité momentanée sur ses rivaux. Les prétendus progrès, dont quelques-uns s'enorgueillissent, auront ramené les peuples civilisés aux mœurs de la barbarie. Déjà, l'empire de la force domine tellement l'esprit de justice, que les grandes nations semblent perdre t'espoir de remédier au mal par des Congrès, et la paix armée de notre époque est devenue aussi funeste aux peuples que l'étaient autrefois les guerres prolongées. Un tel état de choses ne saurait se perpétuer en Europe sans amener la décadence. »

Et l'on peut lire dans le volume des conférences prononcées par Mgr d'Hulst, dans la chaire de Notre-Dame de Paris, pendant le Carême do 1894, cette déclaration « Quant aux lois militaires, elles sont la grande folie de cette fin de siècle. Le service universel ruine l'Europe entière et aggrave dans d'eftrayantes proportions le péril de la concurrence agricole et Industrielle que lui fait le Nouveau Monde, affranchi pour son bonheur du fardeau militaire qui nous écrase. Je conclus que si des politiques hardies ne prennent pas l'initiative du désarmement général, la civilisation européenne est gravement compromise. »

D'ailleurs; l'autorité suprême de l'Eglise n'apprécie pas le développement prodigieux des armements et le système de la conscription générale avec plus de bienveillance. Depuis Léon XIII. le Saint-Siège s'est maintes fois déclaré à ce sujet. Les Papes condamnent ce système de forces armées pour trois sortes de raisons

a) D'r.bord au nom du Trésor public et des intérêts économiques

« La multiplication des armées, dit Léon XIII dans une allocution consistoriale, le 11 février 1889, fait peser sur les peuples des charges telles qu'on doute si elles sont plus tolérables que la guerre. »

« Tous les peuples, dit-il encore dans son Encyclique du 20 juin 1894, poussent à l'envi leurs préparatifs de guerre, ce sont d'énormes dépenses qui épuisent le Trésor public, atteinte fatale portée à la richesse des nations comme à la fortune privée.

Sa Sainteté Pie XI revient sur la même idée

« Dans la crainte grandissante d'autres guerres plus désastreuses, dit-il dans iKncyclique Ubt arcano, les nations se voient contraintes de vivre sur le pied de guerre; de là, l'épuisement du Trésor publie. »

Et, dans son Encyclique du 2 octobre 1931 « ttant donné que la course effrénée aux armements, d'une part, résultante de la rivalité entre les peuples, et, d'autre part, cause d'énormes dépenses soustraites au bien-être publio, n'est pas le moindre coefficient de la crise économique présente, le Souverain Pontife ne peut s'abstenir de renouveler et de faire sien le grave avertissement de son prédécesseur, déplorant qu'on ne l'ait pas encore compris. » b) La seconde raison pour laquelle l'Eglise condamne le système de la nation armée est celle des dangers moraux de la conscription et d'une militarisation exagérée de la jeunesse. « L'adolescence, cet âge inconsidéré, dit Léon X11I dans son Encyclique du 20 juin 1894, est jetée, loin des conseils de la direction paternelle, au milieu des dangers de la vie militaire.

« De là, poursuit Pie XI, dans Vbi arcano, un affaiblissement physique de la race, la perturbation dans la culture intellectuelle, dans la pratique religieuse et dans la vie morale.

« Il suffit de considérer la vie des camps, dit Benoît XV dans une Lettre du 30 mars 1915, pour comprendre à quelle redoutable épreuve y est soumise la piété du prêtre, du séminariste, et quelles embûches y sont tendues à sa vertu. C'est le contact de chaque jour, et on peut dire de chaque heure, avec les éléments les plus divers, sans en excepter les pires, et cela, sur un pied de camaraderie qui, sauf union constante avec Dieu, peut autoriser toutes les influences. C'est encore, ou le tumulte des camps, si contraire au recueillement, ou le désœuvrement des garnisons, si propice à la tentation. » c) Mais la raison la plus expresse pour laquelle le Saint-Siège condamne la course aux armements, ce sont les dangers qui menacent la sécurité. A partir d'un certain point, et entendu d'une certaine façon, l'accroissement de la force militaire, au lieu d'être un garant de sécurité, la compromet. « Deux troupes nombreuses, dit Léon XIII dans l'allocution consistoriale du 11 février 1889, et un développement infini de l'appareil militaire peuvent contenir quelque temps l'élan des efforts ennemis, mais ne peuvent procurer une tranquillité sûre et stable. La multiplication menaçante des armées est même plus propre à exciter qu'à supprimer les rivalités et les soupçons, car elle trouble les esprits par l'attente inquiète des événements à venir. »

Léon XIII dit encore dans l'Encyclique du 29 juin 1881

« La crainte, enseigne excellemment saint Thomas, est un fondement infirme; vienne l'occasion qui permet d'espérer l'impunité, ceux que la crainte a soumis se soulèvent avec d'autant plus de passion que la terreur qui les contenait

férer avec lui. La plaçant à sa droite, il voulut la conduire lui-même jusqu'à la porte du palais de Don Diégo de Mendoza, comte de Mélito, où son logement était préparé.

La duchesse s'installa avec sa suite dans cette demeure somptueuse, mais sévère. Les vastes pièces tendues de tapisseries de toute beauté, étaient meublées de bahuts de bois foncé précieux, aveo incrusta- tions, commencement du style Henri II, et de fauteuils tendus en cuir de Cordoue à grandes fleurs argent et incarnat harmonieusement confondues. Mais les sièges semblaient durs, et le confort ne régnait pas là comme en France, où déjà l'on s'était habitué à certains raffinements appréciés au temps des Valois, sous l'influence de la Renaissance régnant depuis longtemps déjà en Italie.

Les Espagnole devaient conserver cette rudesse un peu barbare pour contraster avec la mollesse des Maures contre lesquels ils soutiendraient bien des luttes encore, avant de les rejeter définitivement Pour contrarier la coutume mauresque des étuves trop parfumées ou d'autres pratiques qui sentaient leur paganisme, certains édits restrictifs étaient rendus. En ce temps, et dans ce pays, l'Etat réglementait beaucoup de choses, mais, en tout, ne faut-il pas un juste milieu ?

Toutefois, les grandes dames espagnoles et même françaises de cette époque-là eussent éW plutôt surprises des bobi-

jusque-là avait fait subir à leur Volonté plus de violence. Trop d'intimidation jette souvent les hommes dans le désespoir, leur inspire l'audace et les entraîne aux attentats les plus monstrueux. Pour toute collection d'hommes, l'affection, et non seulement la déférence, est le meilleur gage de sécurité. »

Et c'est Benoît XV, dans son message du 28 juillet 1915

« La sécurité, la tranquillité des nations reposent sur la bienveillance mutuelle, sur le respect des droits et de la dignité d'autrui bien plus que sur le nombre des hommes d armes et sur los formidables forteresses. »

Et puis. Pie Xi (Lettre du 1 avril 1922)

II ne faut pas oublier que la meilleure garantie de tranquillité n'est pas une forêt de baïonnettes, niai» la contlance m-ut '.elle et l'amitié. »

On voit assez, par tous ces textes, que e les moralistes et les sociologues catholiques, l'autorité de l'Eglise elle-même s'accordent pour reconnaître que le système de politique internationale et de recrutement militaire qui comporte la conscription générale n'est pas un système normal et que, par conséquent, il faut s'employer, dans la mesure du possible, à y porter remède.

Mais, tandis que les objecteurs de conscience proposent comme remède « l'objection de conscience », c'est-à-dire le refus de servir sous le régime de la conscription, nous tenons que l'Eglise catholique n'approuvera jamais un tel remède.

D'abord, il faut peu connaître les traditions catholiques, telles qu'elles se sont affirmées dans tout le cours de l'histoire de l'Eglise pour penser que l'Eglise puisse en venir a autoriser, même uans le meilleur but, la désobéissance à l'autorité, elle qui prêcha l'obéissance à Néron. Ce n'est jamais par cette voie que le christianisme arrive à ses fins. L'histoire de l'esclavage en est un magnilique exemple. Personne ne niera que l'Eglise, fut la grande destructrice de l'esclavage. Mais, où a-t-on jamais vu que, pour y arriver, elle prêcha aux esclaves l'insoumission? Tout au contraire « Vous, esclaves, dit saint Pierre, dans sa i" Epitre (ch. n, 18 et 19), soyez soumis à vos maîtres avec toutes sortes de respeots, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais encore à ceux qui sont difficiles. Car c'est une chose agréable à Dieu que ce soit en vue de lui que l'on en- dure des peines Infligées injustement, etc.

Même à un pouvoir injuste, même à des lois injustes que les théologiens proclament, avec saint Thomas d'Aquin, être magis viotentiae quam leges, bien plus des violences que des lois Pj la tradition catholique recommande, non pas l'obéissance il n'est pas permis d'obéir à une loi injuste, mais si le bien commun le demande, un support cou- rageux et patient, sans bouderie, sans trainaillerie, sans sabotage, a fortiori, sans révolte, ne serait-ce que pour éviter un plus grand mal, et par ce respect de l'autorité, qui est une des notes du catholicisme. Il n'y a que dans des cas tout à fait extrêmes, quand les principes les plus fondamentaux sunt directement outragés, quand le pouvoir a manifesté sa déchéance irrémédiable, quand le refus d'obéir est en vérité l'unique remède, que l'Eglise l'autorise. Ou s'il s'agit de la loi divine elle-même et du culte de Dieu, à rencontre desquels obéir, c'est trahir-

Or, en face de la conscription, nous trouvons-nous dans un de ces derniers cas extrêmes?

Contre les objecteurs de conscience, nous le nions.

1° En premier lieu, parce que la conscription peut demeurer, en fait, une nécessité pour le bien commun, par conséquent, une chose bonne.

En toute hypothèse, d'ailleurs, à supposer toutes les conditions les meilleures, le passage de ce système inacceptable comme système à un système acceptable, ne peut se réaliser que progressivement. cette progression est, en effet, le premier caractère du désarmement que préoonlse l'Eglise par l'organe de ses Papes toujours leur souhait de désarmement est accompagné de cette précision un désarmement progressif (nit per saltutn). L'Eglise, qui a -l'expérience de tels assainissements, sait trop que certaine précipitation, même dans la fuite du mal, nuit à l'acquisition du bien lui-méme. Et puis, encore une fois, la conscription peut, dans certains cas, demeurer nécessaire provisoirement. Pour un pays, l'abandonner purement et simplement peut être un danger, une imprudence, moralement inacceptable, s'il est vrai, ainsi que nous l'affirmions la fois dernière, que la légitime défense reste, en toute hypothèse, un devoir pour les peuples comme pour les Individus; car on n'a pas le droit de s'exposer inconsidérément, à la mort. Mais, même en supposant que l'ordre de servir militairement qui vous vise soit, dans un cas, mauvais « en lui-même » ce qui n'est pas prouvé, nous venons de le dire, le refus de servir ne semble pas être non plus la solution acoeptable du point de vue oatholique.

Permettez-moi, pour résoudre ce cas, de prendre comme exemple l'attitude de l'Eglise par rapport à la conscription et à la participation à la guerre de» clercs. Chacun sait que la législation canonique interdit aux membres du clergé de porter les armes, et sur ce point le nouveau droit canon a reproduit les prescriptions de l'ancienne législation de l'Eglise. Qu'on se reporte dans le Codex Juns canonici aux canons 121 141, 1 et 2; 188, 967.

Or, qu'on y prenne garde; ces Interdictions ne sont pas de pures clauses juridiques. De l'aveu de toute la tra-

tudes de propreté et d'hygiène passées dans nos mœurs modernes, et l'on n'aurait pas trouvé chez elles de salles de bain, même sans que le souci de réagir contre les Maures en fût la cause.

Lorsque la duchesse fut passée dans ses appartements avec ses dames d'honneur, pour se reposer de cette longue chevauchée, tes personnes de sa suite se trouvèrent libres. A ce moment, le marteau de la porte d'entrée à, clous d'argent retentit. Un jeune gentilhomme espagnol demandait l'écuyer français Raoul d'Agonac. C'était Don Francisco de Torre Secas il s'empressait de venir revoir le camarade qui, décidément, avait gagné sa sympathie quelques jours auparavant.

Raoul en fut d'autant plus ravi que, de son côté, il ne savait comment le rejoindre, désirant renouveler l'amitié, non seulement pour lui-même, mais dans l'espoir d'obtenir des nouvelles de sa sœur aux beaux yeux noirs.

Elle va bien-, répondit Francisco, après que le jeune homme l'eut interrogé aveo des circonlocutions qu'il jugeait habiles, mais peu nécessaires en réalité, n n'espérait pas avoir laissé de lui-même à Pilar de Torre Secas une impression semblable à celle qu'il en gardait pourtant, sa bonne grâce, son air souriant si différent de la morgue des Espagnols l'avaient charmée. Son frère sut le lui faire avouer les deux orphelin! vivant à cette cour «évère, n#

LETTRE DE JERUSALEM

Le Mttvean délégué ipoitoiique Provenant du Caire et accompagné de son secrétaire privé, est arrivé à Jérusalem S. Exc. Mgr Riccardo Bartoloni, nouveau délégué apostolique pour la Palestine, l'Egypte et

l'Arabie.

Précédé d'une foule très nombreuse de fldèles et des représentants de toutes les communautés religieuses de la capitale, le nouvel envoyé du Pape, escorté par S. B. Mgr Louis Barlassina, patriarche latin de Jérusalem par S. Exu, Mgr François Fellinger, évêque auxiliaire du diocèse par S. Exc. Mgr Migliorelli, qui se trouve en Palestine à la tête d'un pèlerinage italien par le T. R. P. Teofilo Bellorni, président de la ©ustodie de Terre Sainte par les consuls catholiques et par d'autres nombreuses autorités ecclésiastiques et civHes, a fait son entrée solennelle au SaintSépulcre.

A peine entrée dans la basilique, Son Excellence a reçu les hommages des Franciscains qui, par la parole de leur président oustodial, ont renouvelé leurs sentiments de dévotion et d'obéissance au Souverain Pontife. Devant Pédicule qui renferme le Tombeau du Christ, le patriache Barlassina a lu une lettre d'hommage au nom du clergé et des fidèles du diocèse de Jérusalem.

Mgr Bartoloni a répondu en un discours touchant en remerciant de l'accueil solennel qui lui a été fait, et formulant les vœux les meilleurs pour l'avenir religieux de la Terre Sainte.

Au Ssint-Sépu'cre

Le XIX" centenaire de la Rédemption a été commémoré avec une cérémonie extraordinaire à la basilique du Saint-Sépulcre le matin du 15 juillet.

Le T. R. P. Teofilo Bellorini, assisté d'une foule de religeux et de fidèles, y a chanté une messe solennelle, accompagné par la Schola Cantorum de Saint-Sauveur.

La célébration a été fixée au 15 juillet, non seulement parce que ce jour est la date de la fête liturgique du Saint-Sépulcre, mais aussi parce qu'il rappelle deux événements très heureux du temps des croisés. Le 15 juillet 1099, les soldats de Godefroy de Bouillon ont, en effet, rendu Jérusalem à la chrétienté, après l'avoir délivrée du joug des infidèles.

Et le 15 juillet 1149, fut consacrée avec éclat la nouvelle basilique, érigée par le génie de maître Giordano autour du Calvaire et du Tombeau du Christ.

A Noire-D«m« de Palestine

S. Exe. Mgr Louis Barlassina, assisté d'un certain nombre de prétres de son diocèse, a présidé personnellement une cérémonie intime pour la bénédiction du nouveau concert de cloches offert au sanctuaire de Notre-Dame de Palestine, à RafaL Parmi d'autres spécialités, cette nouvelle installation a aussi celle de

dition chrétienne, elles reposent sur une incompatibilité profonde entre le service de l'autel et le service des at-mes; porter les armes répugne au caractère de ministre du Dieu de paix un prêtre peut et doit, le cas échéant comme son Maître, verser son sang; il ne doit pas verser le sang. Qu'on se reporte, à se sujet, à la Somme théoloyique de saint Thomas d'Aquin, lWI-\ i», q. xi», art. 2.

Toute cette doctrine de l'Eglise est tellement restée en vigueur que, le 3 février 1916 en pleine guerre, le cardinal Sevin, archevêque de Lyon, publiait une consultation théologique relative au projet qu'avait annoncé le gouvernement de provoquer le libre passage des prêtres brancardiers et infirmiers dans le service armé. Apres avoir rappelé les raisons profondes de l'immunité ecclésiastique, le cardinal Sevin, concluait en ces termes En faoe de l'invitation, fût-ce la plus solennelle, la plus pressante, un prêtre non combattant ne peut accepter d'être versé parmi les combattants qu'après avoir demandé et obtenu l'assentiment du Saint-Siège. S'il agissait autrement, il commettrait une faute grave. »

Cette déclaration entralna l'abandon du projet gouvernemental.

On voit, a ce seul fait, que l'autorité ecclésiastique n'hésite pas, quand besoin en est, à se déclarer eu des matières de ce genre.

Et, pourtant, malgré le maintien de sa doctrine et de ses prescriptions Juridiques, je ne pense pas que l'Eglise ait jamais incité les clercs appelés au service armé à refuser ce service; on ne l'a jamais vue autoriser la résistance j passive. Je ne sais pas de cas de prêtre refusant de servir qui ait obtenu l'agrément de son évêque, et je ne pense pas qu'un prêtre refusant de servir puisse espérer obtenir l'agrément de son

évêque.

L'Eglise qui, aujourd'hui encore, n'admet pas l'oniection de conscience pour ses clercs, 1 autoriserait bien moins, a fortiori, pour les laïques.

i--ig

répéter le motif populaire de VAvQ Maria de Lourdes.

Comme l'on sait, à Rafat, le pa-< triarcat latin de Jérusalem possède une colonie agricole, avec uni Institut pour les orphelins des Mis-i sions de la Palestnie et de la Trans^ Jordanie, et avec la maison de la nouvelle Congrégation des AneMa^ Palestinae, fondée, il y a quelque? années, par Mgr Barlassina lui-i môme.

Du haut de la terrasse du sanctuaire domine une reproduction en bronze de la fameuse Madonniva dcl Duomo de Milan, donnée par te Chapitre lombard des Chevaliers du Saint-Sépulcre.

Au payt des Matâtes

Dans le pays de Moab. en Transjordanie, travaille depuis quelque temps une mission archéologique américaine présidée par M. le pro-fesseur Nelson Glowck. Ses travaux sont hérissés d'obstacles. Elle a cependant exploré et fait des fouilles! sur plusieurs points de la région. Finalement, ses efforts ont été ré-» compensés par la découverte de ves-i tiges anciens d'une très grande valeur historique et archéologique, ea ce qu'ils tendent à confirmer pleinement la version de la Bible sur le: pays de Moab, version que certaine savants considéraient jusqu'à pré-< sent comtae une pure légende. Il est à remarquer que dans la ré* gion où ont eu lieu les excavations et les fouilles aucune rechercha: n'avait été entreprise jusqu'ici. On sait que les Moabites furent les! ennemis des Israélites pejndant des siècles.

Parmi les objets découverts, il y a des statues des divinités moabites, dont un dieu à harbe, une déesse nue et un autre dieu à cheval. 11 est dit, dans le Livre de» Nombres, que les Isréalites avaient} une profonde aversion pour les idoles des Moabites.

On a également découvert une route commerciale de l'âge de* bronze, avec, de chaque côté, les an, ciennes villes fortifiées dont les origines remontent à plus de 2000 ans avant le Christ.

D'après la Bible, les Israélites avaient jadis occupé le pays de Moab. Mais certains historiens mo* dernes accueillaient aveo scepticisme cette allégation.

Or, les récentes découvertes apportent une conflrmation éclatante au récit de la Bible, en ce qu'elles établissent que les Hébreux, après leur sortie d'Egypte, ont passé par le pays de Moab avant de pénétrer dans la Terre Promise.

Jusqu'à présent, on né savait à peu près rien de la civilisation moabite. Mais les découvertes de la mission américaine prouvent qu'elle était très avancée les Moabitea connais, saient l'art des constructions au moins: autant que les Israélites. Les vestiges de leur civilisation remontent plus haut que l'occupation des Israélites et vont jusqu'à la conquête des Assy-, riens.

Aujourd'hui, la' Moabie est. une terre presque entièrement déserte, alors que jadis elle était très peuplée. Durant les derniers siècles avant Jésus-€hrist, les Arabes naba-< théens ont habité la Moabie.

Ils avaient pour capitale la ville Pétra, célèbre par ses vestiges his- toriques. Hérode le Grand s'était marie avec une princesse nabathéenne* Les Nabathéens faillirent faire un mauvais coup à l'apôtre saint Paul, apr<te sa conversion.

Ils furent de grands commerçantal et s'étaient organisé un vérilahla empire commercial.

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gardaient pas grand'chose tté caché fini pour l'autre.

Francisco ne regretta pas outre mesrïrei ce qu'il apprenait le petit Français lui plaisait à lui-même il paraissait bon catholique et sérieux, d'après quelques mots de leur première conversation. Ah continua Raoul, dois-je Vous l'avouer ? depuis que j'ai eu le bonheur d'approcher la senorita, son souvenir n'a cessé de me hanter je revois sans cesse ses yeux si doux, les plus beaux yeux que je connaisse, et je pense à son accueil si charitable vis-à-vis du pauvre étranger regardé avec tant de défiance. Elle doit être aussi bonne que jolie H y a de charmantes jeunes filles en France, mais je n'en ai rencontré aucune digne d'être comparée à celle-là.

Francisco ne pouvait s'empêcher d'être fier de ce brevet de supériorité octroyé à Ça petite sœur espagnole, sur les Françaises si renommées, par ce gentil garçon qui semblait s'y connaître.

Vous avez raison, répondit-il, en disant que Pilar est bonne elle compte parmi les meilleures douce et pieuse comme un ange.

Ah 1 quand me sera-t-il donné 34 l'approcher à nouveau, de l'apercevoir, nej fût-ce qu'un instant ?.-

L'écuyer de Charles-Quint hésitait, partagé entre diverses perplexités.

LA tuivri,).

~i~i aCC'MO~


Fureur laïciste

Im fureur Laïciste du Congrès des instituteurs a été sévèrement jugée dans la presse de droite. Mais certains hommes de gauche eux-mêmes la trouveraient déplacée. Gaston Tessier rapporte un mot du ministre de L'Education nationale qu'on ne peut taxer de réactionnaire, dans « UAube » et ce mot en dit long Une parole de bon sens a été rapportée, vendredi, aux délégués du « byndicat national des instituteurs et institutrices ». Ce propos serait dû à M. Anatole de Monzie, ministre de l'Education. Alors que certains membres de l'enseignement primaire officiel le pressaient d'activer la lutte contre le « péril clérical le ministre aurait répondu « Vous vous battez non seulement, contre des moullns à vent, mais contre des ombres de moulins. »

Nous avons toujours évité, pour notre part, de nous associer aux procès de tendances dirigés contre l'enseignement public, et en particulier contre les instituteurs primaires. Nous savons que ceux-ci, dans leur ensemble, ont une haute idée de leur mission éducatrlce qu'ils ont un grand souci de moralité et de patriotisme.

Cela nous met d'autant plus à l'aise pour traiter comme elles les méritent les exagérations laïcistes, les divagations anticléricales des syndicalistes rouges qui prétendent à représenter ce corps enseignant.

Le Congrès s'est félicité que l'action du Syndicat, en liaison avec celles de la Ligue de l'enseignement et de la Ligue des Droits de l'homme, ait abouti naguère à faire pratiquer une première brèche dans l'organisation de l'enseignement religieux public, en Alsace et er. Lorraine.

L'ineffable Courlo a fulminé, unie fois de plus, confire la J. 0. C, qu'on ne s'attendait pas à voir dans cette affaire. La Congrès a sollicité des mesures d'ex, ceptioo contre les « Davidées » ce qui est proprement un défi à la liberté de conscience et au droit d'association. Enfin, on s'est promis de rompre aveo le gouvernement, voire de manifester contre lui, ce qui doit amener sa chute

(sic).

Vraiment, ces bons instituteurs exagèrent. Contre leur fureur laïciste, il nous faudra défendre la démocratie qui ne comporte ni monopole d'enseigne. ment, ni monopole syndical, ni empiétement sur les prérogatives parlement taires.

La faibessa de /État

« Figaro » reproche au gouvernement son inertie en face des manifestations révolutionnaires. Peutétre n'y voit-il que des parlotes de bavards incorrigibles mais il oublie que l'action déchainée par cet impondérable qu'est la parole, une idée fausse, ne s'arrête pas aussi facilement qu'une Conférence ou un Congrès

En face de ces agissements contraires à l'ordre public, que fait le gouvernement ? 1 Rien. Pour avoir envisagé de faibles économies, il est traité de provocateur ». L'injure, la menace le laissent sourd l'insubordination le trouve sans réplique. Ce n'est plus lui qui commande ce sont ceux à qui il devrait commander. C'est proprement IA maison à l'envers.

Comme George Dandin, l'Etat peut d'ailleurs battre sa ooulpe en répétant « Tu l'as voulu » N'a-t-il pas tout fait pour encourager les fonctionnaires à usurper l'autorité 1 Flatteries démagogiques, absence de sanctions contre dei actes flagrants d'indiscipline, toute licence accordée aux propagandes pernicieuses, voilà comment l'Etat a compris son rôle de tuteur des citoyens, d'arbitre entre les catégories sociales, de défenseur des intérêts du pays. Il a reconnu les Syndicats illégaux. Et M. PaulBoncour a prétendu Instaurer une forme neuve de gouvernement en appelant ces associations irrégulières à collaborer avec le pouvoir. Comme si on faisait à l'illégalité sa part. Comme si, incapable de donner à ses agents un statut qui fixât leurs droits et les maintint dans le devoir, un gouvernement allait pouvoir travailler au bien de la nation et à la paix sociale avec les partisans avoués de la révolution.

Tant de sottises, de faiblesse, d'incurie portent enfin leurs fruits.

Le reapaet des lois républicaines « Le Quotidien », inquiet toujours de la rumeur des pleins pouvoirs, cherche de vrais démocrates pour déf endre les lois républicaines Ce n'est certainement pas par hasard que M. Jammy Schmidt cite une phrase de Pelletan, écrite en 1901, et condamnant « l'enveloppement des gouvernements de gauche par les influences qu'ils ont mission de détruire et qui se laissent séduire et dominer par elles ».

Le député de l'Oise, par cette citation, a voulu avertir fraternellement un gouvernement de gauche qu'il sait comme nous être l'objet de tentatives d'enveloppement « Gardez-vous à droite I » Ce n'est pas, par hasard non plus qu'il rappelle la parole fameuse de M. Jeanneney « L'autorité ne se demande pas, elle se prend. »

M. Jammy Schmidt suppose avec indulgence que M. Jeanneney sous-entendait « dans le respect des lois et pour leur application rigoureuse ». Non. Il faut dire la vérité. Le président du Sénat ne supposait rien du tout. Sinon, lorsque tous les comploteurs de pleins pouvoirs s'appuyaient sur son autorité, il les aurait repousses. 11 aurait proclamé sa fidélité à l'article premier de la Constitution. Il aurait, lui aussi, comme l'ont fait MM. Herriot et Jammy Schmidt, placé la loi avant tout.

Il aurait, lui aussi, trouvé l'occasion d'écrire « C'est s'égarer et chercher, dans je ne sais quels rêves de force s'exerçant brutalement, un salut provisoire suivi toujours de catastrophes, que d'abandonner la voie si nette tracée par la démocratie pour la démocratie. »

Mais, qui pense encore à la démocratie ? t

Les vrais démocrates, certes. Et aussi ceux que, de temps à autre, on rappelle au respect des lois républicaines. L'aviation frarçitse

Elle n'a pas dit son dernier mot, affirme « l'Ere Nouvelle », surtout, ajouterons-nous, si on arrive à la dégager de l'inertie des bureaux et de la routine des cadres. Le ministre de l'Air tente un sérieux effort dans ce sens. Mais aura-t-il le temps de parfaire son œuvre ? Si l'instabilité ministérielle pouvait épargner ceux qui font quelque chose 1

Voici que le monde entier applaudissait à l'incroyable performance de cet Américain, de ce modeste et admirable Wllley Post, qui fit le tour du monde en une semaine, à une vitesse moyenne réelle dépassant parfois le 300 à l'heure 1 Voici également que le maréchal Balbo étourdissait nos oreilles ti'un voyage d'escadre qui, pour l'heure brille surtout par un souci d'organisa- tion méthodique et précautionneuse Les Italiens tiennent, en effet, à nous rappel» en l'occurrence, qu'ils sont tes

dignes fils de Fabius Cunotator, du consul temporiseur.

Ils ont eu du moins le mérite d'oser. Allons-nous oser ? Nous étions sur le point de ne plus croire à l'audace française, quand la tentative admirable de Codos et Rossi est venue nous rasséréner.

Au moment même où le maréchal Balbo proclamait que l'Atlantique était impossible à traverser en raison des conditions météorologiques défavorable3, le Jo$ephr-le-Brix s'est élancé et dun seul coup d'aile, 11 est allé se poser quelque part dans les sables d'Arabie. Victoire d'un matériel dont il faut dire qu'il n'a pas son pareil, puisqu'il a triomphé des tempêtes, de l'espace et du temps. Victoire aussi de nos pilotes, splendides de courage et d'une simplicité à laquelle les raids étrangers avalent commenoé à nous déshabituer.

Félioitons-nous l'aviation française n'a pas dit son dernier mot

Dictatures d'Orient

Dans le Proche-Orient, la dictature silencieuse maintient son règne de toutes les façons, même en gardant les apparences du parlementarisme, note M. V. Groub, d propos de la Yougoslavie, dans « la République »

Quand, l'hiver dernier, l'opposition constituée par les anciens partis commença à s'agiter et que d'importantes jacqueries se produisirent partout dans le pays, la dictature de Belgrade inventa une diversion. Grâce à la tension des relations italo-yougoslaves, elle put crier au péril extérieur, afin de détourner l'attention d'elle-même. Le bruit de guerre rasa un certain temps le sol de Yougoslavie, bruit propagé et entretenu par le régime lui-même.

Et, voilà que le pacte à quatre a enlevé aux dirigeants de Belgrade cet atout aussi. Personne n'est plus dupe en Yougoslavie d'une menace extérieure. De là la nécessité pour la dictature yougoslave de faire quelque chose, au moins un semblant de consultation du pays. Il y a déjà longtemps que la dictature a fondé un parti, son parti politique. Tous les ministres, fonctionnaires et policiers y ont été inscrits, et par-ci, par-là, quelques profiteurs du régime. Récemment, on s'est aperçu que, dans un régime « parlementaire » (car le roi Alexandre a fait une caricature de parlementarisme à Belgrade), un seul parti ne suffit pas et, du coup, les agents du régime, tels que V. Yagnitch, Topalovitch, etc., reçurent l'ordre d'en fonder d'autres. Une loi électorale a été confectionnée, capable d'assurer en toutes circonstances la majorité au régime, et qui exclut la possibilité de participation aux anciens partis.

Les élections du 6 août, auxquelles la dictature procMe par surcroît de précaution seulement dans deux banovines nettement serbes, ne seront, en réalité, qu'une diversion à l'intérieur et une tentative de bluff vis-à-vis de l'étranger, surtout de la France, que l'on sait attachée à la démocratie. Il est très probable qu'à la suite de « ce retour au parlementarisme », le roi Alexandre, comme en 1931, expédiera son ministre des FInances à Paris, car les caisses de son régime sont dangereusement épuisées. Quant à l'assainissement de la situation politique en Yougoslavie, il ne saurait en Mre question avant le renversement pur et simple du régime dictatorial et l'instauration d'une republique fédérative des Slaves du Sud.

En Bulgarie, autre dictature, la vie est paralysée par la menace perpétuelle des attentats, note Wilness dans « le Quotidien »

La presse internationale a parlé, pendant quelques jours, à l'occasion des réoerates conversations italo turques, d'un projet de « Looarno balkanique ». Cette idée a été elle aussi accueillie sans grand empressement dans les milieux officiels bulgares qui orientent leur politique d'après les directives reçues de Rome. L'Italie s'oppose, en effet, à tout ce qui pourrait fortifier la position de la Yougoslavie et par conséquent à un rapprochement entre celle-ci et la Bulgarle.

Seuls le parti paysan de l'opposition (Union Alexandre Stambouliski), les populistes de M. Madjarof, le groupe Zveno et, aveo certaines réserves, les sociaux-démocrates, se sont prononcé» en Bulgarie pour la signature du pacte de non-agression.

Nous avons eu l'occasion de voir, à son passage à Paris, un des chefs du parti paysan, M. Alexandre Obbof, an-

cien ministre de l'Agriculture, qui mène

depuis plusieurs mois une courageuse campagne en faveur du rapprochement de la Bulgarie et de la Petite Entente. Nous sommes, nous a-t-il dit, contre le système des alliances. Nous ne voulons pas faire entrer la Bulgarie dans un groupe de puissances dresse contre un autre groupe. Nous sommes pour une collaboration internationale sincère avec tous les Etats. C'est pourquoi nous croyons que la Bulgarie peut et doit adhérer au pacte de Londres, donnant une définition précise de l'agréa seur et ouvert à tous.

Malheureusement, ce n'est pas l'avis de Vantcho Mlkhailof, chef des oomltadjls, et pour avoir eu l'audace de tenir des propos aussi nets dans son pays, M. Obboî et son ami, M. Kosta Todorot, vivent, à Sofia, sous la menace continuelle d'un attentat.

Au Maroc

La pénétration de l'Atlas Dimanche matin, les groupes mobiles de Meknès et de Marrakecli avaient occupé la totalité du Djebel Hamdum et le groupe mobile des confins tenait tous les ksours d'Iber et d'Igoudnane qui ont fait leur soumission.

Le groupe mobile de Meknès a rencontré, dans la journée du 5 août, une vive résistance de la part des dissidents retranchés au Tizi Hamboun. On signale comme pertes de ce groupe un officier et 9 légionnaires et tirailleurs tués, 4 officiers blessés dont 3 légèrement iS légionnaires et tirailleurs blessés. La journée de lundi a été employée à consolider les positions et à faire reposer les troupes qui ont fourni un rude et magnifique) effort. La progression a été reprise mardi en vue d'investir le Djebel Badou.

Les obsèques

du général de Saint-Just Les obsèques du général Victor de Satm-Jusi, maire d'Ardres et députe de la deuxième circonscription de salnt-Omer depuis le mois de mal 1924, ont eu lieu lundi à Ardres, à il heures.

Parmi l'assistance, on reconnaissait MM. Farjon, Tbéret, Lefèbvre du Prcy, senateurs, de nombreux déput.és du Nord et du Pas-de-Calais, M. Duval-Arnould, député de Parts, les conseillers généraux et d'arrondissement de la région, de nombreux orflclers, des délégations d'anciens combattants, le Conseil municipal d'Arares au complet, les maires des commuues de l'arrondissement de Salm-Onwr, les sociétés locales, etc.

A l'issue de la cérémonie rengieuse, te corps a été conduit tu cimetière oommunal et Inhumé dans le caveau de famille. Ptusieurs discours ont été prononces, notamment par le premier adjoint au maire d'Ardres, M. Donjon de Saint-Martin, que a retracé la brillante carrière du génerar de Salnt-Just, et M. Duval-Arnould. député de Paris, président du groupe parlementaire de la Fédération rëpublic&me auquel était inscrit te <Wuoi,

La situation politique à Cuba

la suspension des garanties consliluHonnelks provoque des (roubles sanglants M. Michaio dimissionners-U ? 7 De graves incidents se sont passés, lundi, à La Havane, qui sont un cpisod» nouveau de la lutte que mène l'opposition cubaine contre le président Maohado.

L'opposition révolutionnaire demande la démission de ce dernier.

Lundi, le bruit s'étant répandu, on ne sait comment, que M. Machado acceptait de se retirer dana les vingt-quatre heures, 10 000 personnes se sont répandues dans les rues acclamant la décision du président. Les trompes d'automobiles rugissaient en signe de Joie, et des centaines d'habitants grimpaient sut les toits et tiraient des coups de feu en l'air pour célébrer la bonne nouvelle. Or, on no tardait pas il apprendre que non seulement M. Machado ne démissionnait pas, mais, de plus, que le Congrès l'avait autorisé à suspendre les garanties constitutionnelles pour une durée de trente jours, Sur ce, des incidents éclatèrent parmi la foule, incidents qui furent aggravés par ce fait qu'au cours des premières démonstra-

M. MACHADO

tions devant le Capitole, une automobile de la police avait pénétré à toute allure dans la foule, tuant deux personnes tandis que 29 autres étaient blessées au cours d'autres bagarres aveo la police. Des policiers à pied tentèrent vainement de déblayer les environs du Capltole, palais du gouvernement, gardé par les troupes, mitrailleuses en batterie. Les policiers tirèrent d'abord plusieurs fois en l'air. C'est alors que les troupes intervinrent, tuant 36 personnes et en blessant 160.

La plupart des personnes blessées l'ont été par des balles ricochant sur les pavés et sur les murs des maisons. Un calme et un silence mortels ont régné, pendant la nuit, dans les rues désertes de La Havane, parcourue seulement par des détachements de troupes. M. Machado, qui a confirmé qu'il ne démissionnerait pas, rejette toute la responsabilité de ce drame sur ses adversaires et a fait, par T. S. F., l'éloge de la police.

On dit cependant que le président a quitté le palais présidentiel pour se réfugier dans un bâtiment de la police. Mais il convient d'ajouter qu'une autre dépêche dit « qu'à l'heure actuelle, le président Machado se promène à travers les rues de La Havane, inspectant les services de la police et de la protection des citoyens ».

Ajoutons qu'on a demandé à l'ambassadeur des Etats-Unis, d'intervenir auprès de M. Machado pour qu'il se retire. M. Willy doit donner sa réponse mardi soir.

ÇA ET LA

Morts d'hier

Le général Défontaine, du cadre de réserve, commandeur de ia Légion d'honneur, croix de guerre, à Auxerre. A Luchon, le lieutenant-colonel Th. Engelbert Van Bevervoode, chevalier de la Légion d'honneur. A paris, M. Arnaud Dandieu, bibliothécaire à la Bibliothèque nationale, directeur de l'Ordre Nouveau. A Waynesvile (Caroline du Nord), le général baron von Bülow, âgé de 71 ans, ancien général de division de l'armée allemande, il était venu se fixer aux Etats-Unis, en 1921, immédiatement après sa mise à la retraite.

La chapelle du château de Lapclisae est classée monument historique Une chapelle vient d'être classée monument historique telle qu'elle est actuellement. Il s'agit de la chapelle du château de Lapalisse (Allier), qui avant d'être saccagée en 1793, fut la propriété de Jacques I" et de Jacques II de Chabannes, grands capitaines, tués le premier dans la campagne de Guyenne en 1453 et le second, le 24 février 1524. Jacques I" de Chabannes, grand maître de France, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, acheta le château et la chapelle en 1431. A sa mort, son fils Geoffroy fit élever à ses parents un superbe mausolée de marbre blanc dont on peut encore admirer la majeure par-

tie.

A la mort de Jacques 11, Marie de Melun lui fit élever un mausolée également de marbre blanc où elle était représentée à genoux et en habits de deuil, près du guerrier agenouillé et revôtu de son armure.

Ajoutons que la chapelle date de 1470. L'anniversaire des combats de Bi zy La commune de Buzy, dans la Meuse, a été, par deux fois, le théâtre de sanglants combats. Les 2-i et 25 août 1914 eut lieu une première bataille, au cours de laquelle l'ennemi a été contenu sur la ligne Buzy-Boinville-Etain. Du 5 au 12 avril 1915, la plaine fut de nouveau ensanglantée par une diversion de la bataille des Eparges. Toutes les victimes de ces sanglants combats ont été réunies dans un cimetière national. C'est à leur Intention que sera célébré un service funèbre, le dimanche 27 août, dans l'église de Buzy.

Le sermon sera donné par M. le chanoine Lombard, et, à l'issue de la cérémonie, un cortège, conduit par la Société des anciens combattants de Buzy, se rendra au cimetière militaire, où auront lieu les dernières prières.

Une fontaine

« monument historique

Par arrêté du ministre de l'Education nationale a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, la u Fontaine couverte sise au territoire de Pont-Sainte-Maxence (Oise), dans le ravin de la Montignette. Ce curieux petit monument, construit en pierres de taille, dépend de l'abbaye de Monteel et semble avoir été terminé, comme celle-ci, vers 1339. Il contient une fontaine dont les eaux, après avoir traversé la ville de Pont dans des tuyaux de plomb de forme hexagonale, arrivaient en pression dans la cour intérieure de l'abbaye. La canalisation fut coupée, lorsque, peu avant 1914, la ville de Pont constrtus» des égouts.

La vie iDlerofllionale Le gouvernement belge va reconnaître les Soviets On mande de Bruxelles que; après l'Espagne, le gouvernement belge va à son tour reconnattre le gouvernement de l'U. IL S. S.

On annonce que cette reconnaissance est imminente.

Nous savons ce qu'il y a de vrai dans cette information.

Cependant, on remarque une évolution très caractéristique à cet égard dans la presse belge, même parmi les journaux catholiques.

C'est ainsi que la Libre Belgique écrit: « L'U. R. S. S. veut se rapprocher de l'Europe. Elle se déclare prête à cerlines concessions.

Ne serait-il pas contraire à l'Intérêt général de la repousser et de la rejeter ainsi dans les bras de l'Allemagne, dont les excès hitlériens viennent de la détacher? 1

Quoi qu'il en soit, et si le mouvement qui se dessine dans le monde en faveur de la reprise des relations normales avec la Russie continue à prendre de l'ampleur, il faudra fatalement que la question soit examinée à nouveau, et sans apriorisme dans notre pays. Les raisons qui ont dicté à la Belgique son attitude négative sont et demeurent de poids, mais il reste à se demander si nous avons un véritable intérêt ou une obligation morale à y demeurer, les tout derniers, attachés. »

Le programme légiiimiste en Hongrie

M. Mttuolini fasoriurait

une restauration des Habsbourg Au cours d'un banquet légitimiste qui s'est tenu à Szejed (Hongrie), le député Griger a exposé le programme de la restauratloa légitimiste sociale et démocratique. Il a préconisé l'union douanière et politique aveo l'Autriche, seule capable d'empêcher l'Anschluss. belon le comte Sigray, qui a parle ensuite, M. Mussolini serait d'avte que la restauration de la royauté légitime en Hongrie constitue la véritable solution du problème danubien.

C'est aussi l'avis que nous avone toujours exprimé à rencontre de bien de nos confrères français.

La réforme constitutionnelle en Po ogne

Un renforcement des pouvoir» prétidêntiels Le statat ia Sinllt Comme nous l'avions annoncé, des changements importants dans la Constitution polonaise ont éjé préconises par M. Slawek, chef du bloc gouvernemental, au cours d'une réunion solennelle des membres des légions polonaises. Ces changements, qui seront soutenus au Parlement par le bloc gouvernemental, seront certainement votés d'ici quelques mois et appliqués avant les élections de 1934.

Ils portent, notamment, sur un renforcement du pouvoir du président de la République qui pourra, à tout moment, gouverner par décrets-lois.

Un second principe aboutit aussi au renforcement du Sénat qui, élu jusqu'à présent au suffrage universel par tous les citoyens âgés de plus de 30 ans, sera élu désormais ainsi. Les deux tiers seront désignés par les titulaires des deux Ordres nationaux, la « Virtutl Milttari et la « Croix de l'Indépendance ». Ces décorations ayant été décernées sans distinction de parti ni de classes sociales à tous les citoyens polonais ayant rendu des services à la patrie l'autre tiers, enfin, sera désigné par le président de la République.

Le nouveau Sénat, qui sera égal en droits à la Diète, donnera, dit-on; à l'élite une possibilité plus grande d'Influence!' les affaires publiques.

Mais on se rend compte finalement que son statut prochain vise à assurer la prédominance du parti gouvernemental. Jusqu'à présent, en effet, le parti gouvernemental s'était assuré le pouvoir sous un régime parlementaire normal par sa majorité solide et fidèle. Désormais, le Sénat leur permettra de contrôler le jeu parlementaire même si l'opposition prend à la Diète une importance plus considérable.

Pas de vacances sans Ricqlès.

M. de Chambrun

à l'ambassade de Rome II 10 prendra poitittiea II 14 ioâ Les journaux italiens annoncent que le comte de Chambrun, récemment nommé ambassadeur de France auprès du roi d'Italie, arrivera à Rome le 14 août au soir.

Il prendra immédiatement la direction de l'ambassade, qui a été assumée par intérim, depuis le départ de M. de Jouvenel, par le comte Robert de Dampierre, ministre plénipotentiaire. mm*

Le rassemb.ement mondial des Scouts à Budapest

Lundi à Budapest, le président de la Chambre des députés hongroise a offert un thé en l'honneur des ohefs de scoutisme mondial réunis à l'occasion du quatrième Jamboree et du Congrès du scoutisme qui a été inauguré par lord Baden-Powel, grand chef scout, en présence de 150 délégués représentant 32 nations.

Mgr Dubours, évoque de Marseille, qut est arrivé à Budapest, partage la vie des Scouts français.

Le cardinal Innitzer, archevêque de Vienne, doit célébrer une messe dans la chapelle érigée au milieu du camp. ftHBHi

L'étranger à vol d'oiseau A Smyrne, un individu a tiré des coups do revolver contre le siège de la Loge maçonnique turque. Arrêté, l'agresseur a expliqué son acte en disant que « les francs -maçons ont rait un grand mal au pays ». L'ancien ministre de la Justice, Manmoud Essard, adversaire avéré de la "Maçonnerie turque, a défendu ardemment le prévenu et a obtenu le sursis pour la peine Infligée.

A Rto-de-Janetro, à la suite d'une intervention du ministre d'Autriche, l'organe nazlste Fût dos Drttte Reich, édité il Porto Alegre, sera poursuivi pour Injures & l'Autriche et au chancelier Dollfuss. La presse do Moscou annonce que le canal de la Baltique i la mer Blanche a été ouvert a la navigation sur 227 kilomètres.

On mande de New-York qu'au cours des élection» qui ont eu lieu lundi dans l'Etat de Kentucky, 11 y a eu quatorze morts et dit blessés.

Mme Gandht, qui avait été relaxée, puis «rrêtôe de nouveau pour s'être refusée a observer tes conditions de sa mise en liberté, a été condamnée a un an de prison. Elle sera Internée dans le même local qu'occupe son mari.

Le Japon, ayant offert sa médiation dans 1« conflit qui divise Russes et Mandchous au sujet du chemin de fer de l'EstChinois, des experts Japonais ont fixé le prtx du cbemln de fer à 43 «96 390 yens tî 200 million» dA franc» environ},,

Le problème de la Sarre et l'Allemagne

von Papen parle avec peuimhme du problème larrou L'Allemagne propose un arrangement avec la France

M. von Papen a reçu, ce» jours-ci, dans son château, près de Sarrelouis, lu correspondant du Sunday Express. Il lui a déclaré, au sujet de la Sarre, que « l'Allemagne est prête à faire un pas en avant pour régler avec la France le problème important par excellence de l'avenir de ce pays. Cette question, celle des armements mise à part, est la plus importante raison qui divise actuellement les deux pays.

L'Allemagne, a dit M. von Papen, propose à la France

1° D'arriver à un arrangement au sujet de la Sarre, sans prendre en considération le plébiscite de iy35 prévu dans le traité de Versailles;

2" De restituer cette région Indiscutablement allemande au Reich. dans son intégralité, en y rétablissant la souverainete territoriale de ce dernier 3° En retour. l'Allemagne accepterait un interrègne économique de longue durée, qui maintiendrait, dans les grandes lignes, les relations de la Sarre avec la Franco et sauvegarderait les importants intérêts français dans cette province. » Au sujet du régime actuel dans la Sarre, M. von Papen a dit, en lançant des éclairs de colère de ses yeux gris « Nous sommes gouvernés ici, oomme une tribu nègre, sous mandat de la S. D. N., comme si nous étions incapables de nous gouverner nous-mêmes. C'est intolérable »

Et, en montrant, par la fenêtre, une chaîne de collines « Le Français voudrait bien avoir cela pour y placer ses mitrailleuses. »

Parlant du plébiclste de 1935, le vicechancelier a déclaré

« La campagne d'agitation qui préludera au plébiscite aboutira à une lutte véhémente entre la France et les Allemands. Elle excitera les sentiments populaires dans les deux pays à un degré inouï. Il en résultera une atmosphère dangereuse où n'importe quoi peut arriver. Je prévois de graves dangers pour l'Europe. Non, non le plébiscite ne doit pas avoir lieu. Nous autres. Allemands, sommes disposés à arriver à un accord. Nous devons rencontrer les Francais et fixer avec eux l'avenir de la Sarré. Un pareil aooord assainira les rapports entre la France et l'Allemagne. Je suis sûr qu'il sera accueilli avec satisfaction dans le Reich. 11 servira de base à de nouvelles et meilleures relations entre les deux pays. »

Le journaliste termine en mettant en doute la sincérité des déclarations de M. von Papen.

On le comprend, du reste, fort bien. Car, malgré qu'il ne faille pas faire fond complètement sur cette évolution, on constate que les sentiments des Sarrois, même parmi les pro-allemands, à l'égard du Reich, ont profondément changés depuis l'avènement du régime hitlérien.

La dictature nazi ne sourit guère aux Sarrois et M. von Papen en sait quelque chose puisque, alors qu'il se proclame Sarrois, des « compatriotes » ne lui ont pas, ménagé, en plusieurs circonstances, depuis qu'il fait partie du gouvernement Hitler, des marques d'antipathie assez vives pour que le vicechancelier en ait manifesté de la déception et de l'amertume.

Le Reich voudrait dès lors éviter l'épreuve d'un plébiscite qui risque de donner à la France au moins quelques localités sarroises et maintenir «ans ûoutfi le restant du pays sous le régime de l'indépendance dont il s'accommode- rait fort bien pour l'avenir.

La libération des Sarrois enlevia par les nazis

Nous avons dit, dans nos dernières éditions de lundi, que sur l'intervention de la Commission du gouvernement de la Sarre le Cabinet de Berlin avait donné l'ordre de libérer les trois Sarrois, dont deux sujets français, enlevés par des nazis allemands.

Ces trois personnes sont rentrées en Sarre, lundi à 16 h. 30.

Une note officieuse publiée à Berlin affirme qu'il s'agit d'une affaire privée dans laquelle aucun fonctionnaire et aucun bureau officiel du parti raciste allemand n'ont joué un rôle.

On sait que l'enquête menée par la Commission du gouvernement a démontré que cette affirmation est complètement contraire à la vérité.

/n'WiN

M. Herr o à Athènes M. Herriot et les parlementaires français qui l'accompagnent, sont arrivés au Plrée lundi. Ils ont été salués par AfM. Maximos, ministre des Affaires étrangères de Grèce, Gueyrand, chargé d'affaires de France et le haut personnel de la légation.

Avant un déjeuner que lui a offert le gouvernement grec, M. Herriot a eu, à la légation de France, un entretien particulier avec M. Tsaldaris, puis 11 a reçu plusieurs hommes politiques hellènes et les notablités de la colonie française. M. Herriot est reparti à 15 heures.

-lob

M. Peyrouton

va rejoindre son poste Le nouveau résident général en Tunisie, M. Marcel Peyrouton, quitte Paris mardi soir, à 19 h. 30, pour rejoindre son poste.

Il emmène avec lui M. Knobel, secrétaire d'ambassade, comme directeur de son cabinet le lieutenant-colonel Beucler, comme chef de cabinet militaire, et l'administrateur en chef Tronet, comme attaché.

M. Peyrouton a été longuement reçu lundi après-midi par le président du Conseil. L'entretien a porté sur les problèmes tunisiens à l'ordre du jour.

duo

VOYAGE D'INSPECTION EN AFRIQUE M. Perrln, député de Paris, fait actuellement, pour le compte de la Commission de l'aviation de la Chambre dont 11 est vice-président, un voyage d'inspection en Afrique. Il visitera les étapes aériennes d'Agadir, Cap-Juby, VillaCisneros, Port-Etienne et Saint-Louis, et étudiera sur place, à Dakar, le fonctionnement des services de l'Aéropostale.

•-•-̃

Les joies et tes dou eurs du grand Jubilé

Les grands actes de la dernière année du Sauveur sur la terre, les actes de sa douleur et les actes de sa générosité si heureuse pour nous, sont reproduits en tableaux des plus illustres maîtres et décrits grâce aux meilleurs textes de l'Ecriture Sainte et des savants chrétiens, en un livre iplendlde

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Ik hreaa te "sitlip humaine" au ministère

de l'Éducation nationale Dans Je discours qu'il a prononcé, dimanche dernier, à Albf, M. de Monzie a annoncé qu'il ouvrirait en octobre prochain, au ministère de l'Education nationale, un bureau de « statistique humaine ».

« Depuis quatorze mois, a-t-il dit, et plus spécialement depuis huit mois, depuis la promulgation du décret Chéron, je me prépare à doter les jeunes gens de nos écoles d'un service de statistique susceptible de guider leur orientation volontaire. Vole barrée. Voie encombrée. Sens unique. Les Indications de la voirie moderne guident les incertitudes du piéton ou du chauffeur. Il n'y a rien de tel pour guider l'adolescent à la recherche d'un métier.

Il n'existe pas de statistique humaine dans le cadre de l'économie nationale. On fait compte des naissances et des décès dans les mairies, compte des délits et des crimes dans les Parquets pour le surplus, le bilan est publié des importations et des exportations, du mouvement des marchandises et du fret, de la richesse des champs et de la pénurie des budgets. Comptabilité matière. Mais il n'y a point encore une science comptable appliquée aux curiosités, aux commodités- et aux besoins des hommes de France.

Il faut procéder par recensement, par enquête. A défaut d'un laboratoire, un bureau suffira que j'ai organisé sans frais, avec des moyens de fortune et des collaborateurs de bonne volonté. Ce bureau va être ouvert aux étudiants, Il leurs groupements, à leurs associations. Il sera organisé le 1" octobre, et le souhait formé par Edouard Herriot, le- quel pariait de la grande pitié de la jeunesse française sera aimsi réalisé. »

Les grèves de Strasbourg L'essai de conciliation tenté à Paris entre les parties et qui était susceptible de mettre fin à la grève ne semble pas devoir aboutir. Les propositions du ministère du Travail ont été acceptées publiquement, ouvertement, par les ouvriers. Par contre, les patrons ne se sont pas encore prononcés et leur silence est interprété comme un indice défavorable quant à la solution du conflit.

Le mouvement tend, par ailleurs, à se stabiliser, sinon même à se restreindre. Les ouvriers des ateliers de Biseheim dont on avait annoncé qu'ils cesseraient le travail restent, pour l'instant, dans l'expectative.

De même les ouvriers des arts graphiques réunis à Neudorf ont décidé, après en avoir longuement discuté, qu'ils ne feraient pas de grève de sympathie. On a même enregistré quelques rentrées aux abattoirs municipaux.

*m*#

M. Pierre Cet en lorraine SI. Pierre Cot, ministre de l'Air, arrivé dans la soirée de lundi, s'est rendu mardi matin, à 9 h. 30, au poste de commandement de chasse de nuit, où il a reçu des explications sur le fonctionnement des manœuvres de chasse de nuit qui se déroulent en ce moment sous la direction du général de Goys. Puis le ministre a reçu des détails sur les ouvrages fortifiés de la trontiére à l'état-major de la région fortifiée.

M. Pierre Cot s'est rendu ensuite en avion à Thionville, où il a inspecté le 38' régiment de chasse.

Rentré à Metz par la voie des airs, le ministre est allé s'incliner devant le monument du Poilu libérateur, où il a déposé une gerbe de fleurs.

Ensuite, sur le terrain d'aviation de Frescaty, il a passé l'inspection de la 11" escadre de bombardement.

M. Pierre Cot a assisté dans la nuit à des manœuvres de chasse.

SUR MER

Collision dans ler docks de G'asgow Le vapeur Amarapoora est entré en collision, dans les docks de Glasgow, avec le vapeur grec Despwa-Glypti, déjà i quai, et qui avait comment le déchargement de sa cargaison de grains.

Ce dernier bâtiment devra être mis en cale sèche pour être refait.

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JUSTICE

TROIS ANS DE PRISON POUR UN COUP DE COUTEAU

La Cour d'assises du Bas-Rhin a condamné à trois ans de prison le nommé Joseph Freyermutb, Agé de 20 ans, maçon à Kalbou5e, Inculpé d'avoir. dans la nuit du Î8 novembre 1932, porté un coup de couteau au nommé Dimmeth qui succomba peu après.

DEUX POURVOIS HEJETES PAR LA COUR DE CASSATION

Les pourvois de deux condamnés à mort ont été rejetés par la Chambre crllnineHe de la Cour de cassation, présidée par M. Wattinoe.

Ce sont ceux de Pierre Delafet, condamné, le 7 juillet, par la Cour d'assises de ia Gironde, pour avoir assassiné, a Moirax (Lot-et-Garonne), six personnes de sa famine et d'Alphonse Lemaire. condamné, le 20 Juin, par la Cour d'assises du Pasde-CU&ls, pour avoir assassiné, le 10 Janvier 1933, une vieille femme de 77 ans. SERGE DE LENZ VA COMPARAITRE DEVANT LES ASSISES DE LA SEINE-INFERIEURE Le cambrioleur mondain Serge de Lenz va être Jugé par la Cour d'assises de la Selne-mrérleure en novembre prochain. Ces Jours-ci, Il va être définitivement transféré à Rouen.

*-̃-̃

Une exécuton au Maroc Casablanca, 8 août. Abdel Kader ben Mohamed, caporal au 1" tirailleurs marocaine et principal auteur du maseacre du poste de Daguelf, commis le 20 mars 1931, où un lieutenant et deux sergents ont été tués, ayant eu sa grâce rejetée par le président de la République. a été exécuté ce matin, à 5 h. 21, clans la carrière de Ben-Mslck.

*mm

LES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION

Oise. Près de Beauval?, entre la commune de Saint-Paul et le hameau du Becquci, un amo-cur bondé u'eieurslonnisies s'est écrasé contre un arbre. Le chauffeur, M. Gabriel Ueuvin. 24 an3, mécamcie» a Noire-Dame-du-Tnli, qui pass» à travers te pare-Diise, eut le crâne défoncé et mourut peu après. Une vingt-atne de voyageurs ont été plus ou moins atteints.

Ardennea. A Pourcq, près de Vouziers un motocycliste venant de Reine» par la route nationale tte Rethel a Vouziers 9 est jeté en pleine vitesse contre l'automocire do M. Guillaume, maire de la localisé Le motocycliste, un jeune nomme ae 24 ans, M. Paul Parocbe, mécanicien, aemeurant chez ses parents, à Rethel, qui se rendait à Metz pour une période militaire de vingt et un jours, a été relevé mourant. Cor$e. Une camionnette a pris reu près du pont de Cabltello, a 30 kilomètres de Bastla.

Mme Pauline Roccbesanl, 39 ans, femme du chauffeur, une miette de 5 ans, MarieMarguerite Saltcett, affreusement brûlées nt succombe, ainsi que la petite Lilane SaltccU, 7 ans, sa susur Vtncentê, 4 ans, et leur mère.

#mm

Le* mineurs de l'Hérault en grève

Une diminution de 1 fr. 25 à i fr. 75 sur les salaires ayant été décidée par l'administration des mines ae Graissessac (Hérault), les mineurs ont commencé, lundi, dans le calme, une grève totale à laquelle se sont joints les mineurs du bassin houiller de Plaisance et Bousquetd'Orb.

Chronique parisienne Au contribuablu pirisim

Votcl quelques transferts de bureaux tta contrôleurs et d'inspecteurs de «ntraS

t~ons rtlreCle$.

Quartier des Grandes-Carrières <î53« 25«« et 28 i- dissions de contrôle) et IX« Inspection principale:

Les bureaux qui étaient situe» SI, rue da Mont-Cenis, ont été transferts le, rue Bee* querel, a Parls-XvlH».

Quartier de Clignancourt M6> & 26M et Î85» divisions de contrôle)

Les bureaux qui étaient sltufe n ma Dtmesme, ont été transferts 16, rue Be£ querel, h Parls-XVIlI».

Quartiers de la C-outte-d'Or et de La g»pe"e (M*. M3« et se*. divisions de coî£

tr,ôle)

Les bureaux qui étalent sitaês ft, ruel

LouIs-Blanc, On! été transférés 16, rue B(IC1

queret, à Parts-gVlf1·.

inspection principale ·

Les bureaux qut étalent situés 11T, Boa.. levard de la viijetie, ont été transférés 15. rue Becquerel, à Parts-XVIII*.

II est encore quittai di la "Jsconh' La H0C™rfc' Ie célèbre tableau de Léo. nard de Vinci, défraye à nouveau la chronique. On sait qu'il rut vole en 1911 et qu'il ne réintégra définitivement le Louvre que deux ans plus tard.

Or, un Journal anglais Tient de publier certaines déclarations du nommé Jack DeanJ ancien cambrioleur, qut affirme que l'on' ginai de la Joconde n'est pas au Louvre. mais s entre l«s mains d'un marcfcsna de tableaux d'Alger. Pour appuyer ses dlree* le cambrioleur proclame qu'il a partlclné lui-même au vol et que plusieurs coptes ont été faites qui ont été vendues comma rorlglnal à des Américains.

M. Bollaert, directeur des Beaux-Arts, réfute ces arguments. Il rappelle que 1 Identification de la Joconde du Louvre a été ralto avec toutes les garanties désirables, le 31 décembre 1913, lorsque le tableau rentra en France après deux ans d'absence.

Grâce à un dossier que possédait le notaire des musées nationaux. cette opération fut tres aisée. En effet, les craquelures de ta Joeonde avaient été mesurées mlcrométrlquement, et le tableau avait étà photographie sous tous ses angle». 11 n'y avait donc pas d'erreur possible. D'ailleurs, les experts italiens qui l'avalent eu en mains à Florence l'avalent également constaté.

CHARLES PICHON LE PAPE

ET LA CITÉ DU VATICAN

nous y ter*

le plus exact et le plus attrayant des guides, i Extrait de la phe/àce oi

S. E. Mc". BAUDRILLART Album in-8° demi-coK«inbier «t. 139 photographie* priaea avee autariaatlaa •prefatle par JE** CLMB-CUIOI

PLON, édit. fr.

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Un superbe voyage au cœur de CAuverana (87-28 août 1933).

La Bourboule et le Mont-Dore ne sont pas seulement les temples des sources bienfaisantes dispensatrices de santé ce sont aussi d'admirables centres de tonrisme organisés pour favoriser la visite da la région des Monts-Dorés, des puys et des lacs endormis au coeur des cratères éteints.

La CompagrnlB d'Orléans, d'accord avec l'Union nslionale des Agences de voyages, organise dans cette région un voyage de deux jours (départ de Paris le 26 août à 21 heures retour à Paris te 29 août vers 6 heures).

Le funiculaire et l'auto-car combinés avec le train permettent aux touristes d'admirer les vues étendues du plateau de Cnarlannes, du Puy de Sancy, du col da la Croix-Morand, des lacs de Guéry, Chambon, Pavln, si heureusement enchâssés dans leurs écrins de rochers et de forêts, les stations thermales réputées de La Bourboule, le paradis des enfants; re MontDore, providence des asthmatiques; SaintNectalre, guérisseur des reins; les gorges boisées de la Rhue, pour finir dans la petite ville touristique de Bort.

Prix forraitutre S95 francs en classa. (Supplément de 50 francs pour le voyage par fer en 2> classe.)

Ce prix comprend toutes les dépenses de transport par fer, funiculaire, auto-car, les frais de séjour et de repas dans d'excellents hôtels (vins et service compris), tes taxes d'entrée, de visite et de séjour. Pour tous renseignements et adhésions s'adresser à l'Union nationale des Agences de voyages, toi. avenue des Champs-El.vsees. à Tari», ex » «on bureau dp tourna»; de. la gare île Paris-Quai (!"(ir«av aux principales Agences ds voyages aux Agences de la Compagnie o'uiicaiis. 16. boulevard des Capucine», « .K, boulevard Aaspau. & Puis.


FAITS DIVERS

Btlletii lie Wfo mM mfertWwp

:xMjfùunrT(fTOïDir~ttB'Tïr finmtun- la*

qu'au 9 août, à 18 heurea. Le 0 août, à 7 heures, la caisse des Shetland gagnera le Danemark en s'arraiblissam t- 3mbs en 24 n.j une nouvelle baisse abordera l'Irlande ( àmbâ). Les variations seront néiiiUves sur les Balkans et malle du Sud °– 3mbsj. Elles seront positives ailleurs avec maxima de + 30rnus sur les îles shetland et de + 4mUs sur le golfe de Gênes. La parue méridionale d'un système nuageux lié à la nouvelle baisse d'Irlande intéressera demain le Nord, le Nord-Ouest el la Bretagne.

Etat du ciel. Dans le Nord, le NordOuest et en Bretagne ciel brumeux, trois quarts à entièrement couvert avec quelques bruines ou pluies. Dans le Sud et le bud-Est ciel quart à demi couvert avec telles âclaireies; ailleurs: cied bruineux le matin par places, ensuite demi à trois quarts couvert avec éclatreies.

Température. Dans le Nord, le NordOuest et en Bretagne: en baisse. Ailleurs: stationnaire ou en hausse.

Région parisienne

Prévision pour la soirée du 8 et la nuit du 8 au 9. vent du secteur Ouest faible; ciel clair ou quart couvert. Température en faible baisse.

Prévlilon pour la journée du 9 août. Vent du secteur Ouest faible ciel brumeux Je matin, ensuite demi couvert avec éclairciès. Température sans grand changement. Mercredi 9 août. 221" jour de l'année. Durée du jour 15 h. 57.

Soleil. Lev.: 4 h. 95. Couob.: 19 h. 17. Lune. Lev. 20 h. 38. Couch. 9 n. if jour de la lune.

PARIS ET BANUEUE

L'administrateur-délégué du Crédit rural est incarcéré à la Santé Depuis deux mois, les autorités surveillaient le « Crédit rural », établissement dont les bureaux se trouvent 82, rue Saint-Lazare, qui avait placé dans sa clientèle des bons intitulés « bons d'annuités communales », émis par une entreprise de travaux publics. Ur, ces bons, ainsi que l'a prouvé l'enquête ordonnée par le substitut Fontaine, chef de la section financière du Parquet de la Seine, et dirigée par M. Dorrer, commissaire aux délégations judiciaires, ne bénéûciaient d'aucune garantie.

Cette charge d'escroquerie, ajoutée à une autre d'abus de confiance, amena M. Garreau, juge d'instruction, à faire arrêter et conduire à la Santé l'administrateur délégué du « Crédit rural », M. Albert-Auguste Chopin, qui a reconnu avoir détourné environ 2 500 000 francs. Le « Crédit rural » avait déposé son bilan récemment, et un jugement du

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FEUILLETON DU 9 AOUT 1933 20 Pour l'amour de Ghislaine (Roman historique)

Le roi avait donc anobli le jeune homme, mais la reine seule pouvait lui donner l'investiture de son nouveau fief, et voilà pourquoi, dans la grande salle où, le matin, Charles VII avait accueilli les deux protégés du connétable, la reine était assise sur l'unique trône qui avait été laissé dans la pièce, ayant à sa droite le roi, à sa gauche le connétable, tous debout comme les autres gentilshommes et les dames de haut lignage qui avaient été invités à assister à la cérémonie.

Vêtue d'une lourde et riche robe de brocart constellée d'or et de pierreries, ayant le diadème princier, et non la couronne royale sur la tête, elle était assise dans une pose hiératique, et ses pieds chaussés de mignonnes pantoufles en cordouan ou cuir d'Espagne délicieusement travaillé reposaient sur un coussin de velours rouge, chef-d'œuvre des artisans lyonnais qui en avaient fait récemment hommage à Isur souveraine,

tribunal de commerce, en date du 1" août, l'avait déclaré en faillite, nommant syndic M. Gatté.

DANS LES DÉPARTEMENTS Supiae manifestation

lUe-et-Vilaine, Lundi matin, des pétards lancés par des automobilistes cnt éclaté place de la Mairie, à Rennes. Il n'y eut aucun accident, mais comme il était 2 heures, tout le monde fut réveillé en sursaut.

La police et la gendarmerie recherchent activement les auteurs de cet attentat, qui a été commis, croit-on, par certains éléments autonomistes à l'occasion de l'anniversaire du dynamitage de la statue de Jean Boucher.

Les quatreagresseurs de Monnières sont sous les verrous

Loire. Inférieure. Les quatre Individus qui ont attaqué dimanche des dockers qui banquetaient à Monnières ont été arrêtés.

Ce sont Pierre Devedec, 28 ans; Jean-Marie Bolau, 32 ans, et Alexandre Saulnier, 29 ans, et Le Gallonneo. La reconstitution de l'agression a eu lieu lundi, sous la direction du Parquet de Nantes.

Notons que, après cette sanglante tragédie, les entrepreneurs du port ont déclaré le lockout.

Seize tableaux volés

à un collectionneur de Cannes Alpes-Maritimes. Pendant la nuit, des cambrioleurs ont pénétré dans la villa de M. et Mme Eugène Geoffroy, demeurant boulevard Eugène-Gazagnaire, à Cannes, et ont dérobé seize toiles, parmi lesquelles les quelque soixante accrochées au mur.

Les œuvres volées se répartissent comme suit deux Fragonard, un dessin et une aquarelle rehaussée de sanguine sur papier vergé, et une sépia représentant un couple enlacé fuyant dans un paysage quatre Corot, des paysages avec des personnages et une aquarelle deux Ma.net, le portrait d'un jeune berger en blouse bleue portant une amulette au cou, et le portrait d'un homme à barbe trois Renoir sur divers sujets, dont une baigneuse nue un Courbet, une femme nue endormie, à demi allongée un Degas, une danseuse un Dupré, un paysage au couchant un Isabey des pécheurs au filet et des barques un Courtois, un combat de cavalerie.

Explosion à l'École pyrotechnique de Bourges

Cher. A l'Ecole centrale de pyrotechnie de Bourges, M. Hubert Bouillet, 31 ans, qui procédait au réglage d'une main amorce, dans un réduit spéciale-

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A l'heure dite, Loys, tête nue, sans épée ni éperons, fut introduit par le chambellan et vint s'agenouiller pour baiser tout d'abord le bas de la robe princière. Après quoi, s'étant redressé, il tendait ses mains jointes à sa suzeraine, qui les saisit dans les siennes. II prononça le serment d'usage, qu'il avait appris mot à mot puis, s'étant prosterné pour baiser la pantoufle royale, posa son front sur le coussin et plaça sur sa tête le pied féminin en disant à haute voix

Puissante et douce suzeraine, je fais le serment solennel d'être pour vous le serviteur le plus fidèle et le vassal le plus dévoué.

Alors, Marie d'Anjou ôta son pied appuyé sur la tête du jeune homme, qui se redressa, et remit à son nouveau vassal la motte de terre, symbole du fief qu'elle lui concédait puis, se penchant vers lui, elle l'embrassa sur les deux joues, lui donnant le « baiser de paix et de chrétienne affection ».

La cérémonie était terminée. Le jeune comte de Lizerav pouvait entrer en possession de ses domaines, que nul ne lui contesterait et que le roi lui-même ne saurait lui confisquer qu'en cas de forfaiture ou de haute trahison, seuls crimes entraînant la déchéance des droits féodaux. Et Loys, émerveillé, contemplait la vie avec ravissement. Ses rêves les plus magnifiques se trouvaient largement dépassés, et. par surcroit de bonheur, Ghislame lui avait ingénument révélé les tendres sentiments qu'elle éprouvait pour lui, et qui correspondaient si bien à l'amour <Ju jeiSûe homme.

ment affecté à ce travail, a été gravement blessé, l'engin ayant explosé par suite de circonstances pas encore déterminées.

Atteint à la tête et au bras, il a été transporté dans une clinique de la ville où il a dû subir l'amputation du bras gauche et des droits de la main droite. De plus, Il a l'œil gauche perdu. Les baignades mortelles

Se sont noyés M. Daniel Saiz,' 20 ans, sur la plage de Mers-Ies-Bains (Somme) M. Georges Rebaudy, 24 ans, instituteur à Paris dans le Lantérène, a Orinoiche (Haute-SaAne) M. Pierre Jean-Jean, 62 ans, dans l'Orb, à Béziers (Hérault) M. Fernand Desserre, 20 ans, dans la Durance. près de Gravèson (Bouches-duRhône) M. Marcel Denis, 20 ans, à Font-Louarz (CCtes-du-Nord) l'Arménien Jean Ohanes, 2b ans, en traversant le RhOne, à Valence (Isère).

Accidents mor.els

Seine-Inférieure. M. Eugène Hattenville, âgé de 26,ans, chauffeur dans une brasserie du Havre, a été électrocuté.

Nord. Au cours d'un incendie dans une usine de Maubeuge, un pompier d'Hautmont, M. Marcel Nottebon, a été blessé et a succombé peu après. Savoie. Un alpiniste, M. Paul Tatin, originaire de Lyon, a fait une chute très grave dans le massif de la GrandeSassière (2 872 mètres). Il est dans un état grave et est soigné à Bourg-SaintMaurice.

A L'ÉTRANGER

Tragique concours de coupeurs d'arbres

Espagne. La petite ville de Santisteban était, dimanche, théâtre du fameux concours traditionnel des coupeurs de troncs d'arbre, qu'on appelle « Aezkelaris », qui se dispute entre les paysans des provinces de Guipuzcoa et de Navarre. Cette année, l'intérêt était particulièrement grand, en raison du nombre très élevé de paris engagés. Malheureusement, le championnat se termina tragiquement. Au quatrième tronc d'arbre, le champion de Guipuzcoa vomit le sang, et le champion de Navarre tomba mort au huitième tronc. 60 maisons en fammes

dans une ville de l'Ontario

Canada. Une soixantaine d'immeubles ont été détruits à Oornwall (Ontario) par un formidable incendie qui a fait plus d'un demi-million de dollars de dégâts.

Les pompiers locaux ne pouvant maltriser le sinistre, des secours furent demandés à Montréal,- à Ottawa et à d'autres villes voisines.

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CHAPITRE VI

UNE LUEUR DANS LES TÉNÈBRES

A quelques jours de là, le connétable prit congé de Leurs Majestés pour se rendre en plénipotentiaire auprès de Philippe de Bourgogne. Comme il n'y avait pas à se battre, il accéda volontiers au désir du roi, qui, poussé par la reine, lui demanda de laisser à Vienne le jeune comte de Lizeray et le nouveau sénéchal du Limousin. Il partit pour Dijon, emportant, avec les enthousiastes bénédictions de ses deux protégés, la certitude que leur présence à la cour serait des plus utiles à l'intérêt général.

C'était aussi la secrète pensée de la bonne Marie d'Anjou et de son frère, le comte du Maine. Jusqu'alors, Charles VII n'avait vécu qu'en compagnie de prodigues joueurs et de cyniques débauchés, pour lesquels les mots honneur, vertu, courage et dévouement n'étaient guère que des sons vides de sens. L'exemple de Loys et de Jacques réagirait d'une façon salutaire sur les mauvais penchants du jeune monarque, si bassement flattés par les tristes prédécesseurs de Louis d'Anjou.

Reconnaissants envers le comte de Richemont, les deux nouveaux courtisans n'avaient pas été ingrats envers Dieu. Ils avaient fait célébrer une messe d'action de grâces, au cours de laquelle ils avaient pieusement communié. En même temps que des remerciements, des prières pour le pays, pour le roi, pour la reine, pour le connétable et pour leurs chers parents s'exhalaient vers ,Dieu de leurs, cœurs feryeuts, et ils demandaient à la Vierge Marie

Le bilan définitif du typhon Japon. Le nombre des victimes du typhon qui s'est abattu sur le sud de la C'orée s'élève à 27 tués, 200 blessés et 230 disparus. 2 000 maisons ont été détruites 300 embarcations ont été emportées par les eaux, et plus d'un millier de jonques ont été endommagées. Dans les Indes

Indes anlfaises On signale de Nonkali (Bengale) qu'un ferry-boat a chaviré près des îles Hamgati, dans la rivière Meghna. Plus de 100 voyageurs indiens ont été noyés.

D'autre part, dans la région de Rangoon, les récoltes ont été détruites entre Pégu et Tongou, à la suite de graves inondations.

m$tm

Chronique sportive

AERONAUTIQUE

Le raid transatlantique de l'aviateur Grierson

L'aviateur Grierson qui tente la traversée de l'Atlantique Nord par étapes, et qui avait quitté Thorshavn (lias Ferroé), lundi à 9 h. 45 (heure de Greemwich) pour l'Islande, est arrivé à Reykjavik i. 14 h, 50 (heure locale).

Sans nouvelle. de l'aviateur Carl Nauer On est inquiet sur le sort de l'aviateur suisse Carl Nauer, qui tente d'établir un nouveau record du vol Le Cap-Angleterre, et dont on est sans nouvelles depuis son départ de Mossamades (Afrique occidentale portugais*).

La fête de Faray-le-Honial

Une grande fête d'aviation, présidée par le colonel Girier, représentant le ministre de l'Air, a eu lieu dimanche à Paray-leMonial avec la participation de l'escadrille militaire du 35» régiment d'aviation et celle de nombreux aviateurs civils.

Des milliers de spectateurs y assistaient ainsi que les présidents des aéro-club de Lyon, Dijon, Montluçon, Chartres, Romans, Vichy, etc.

MOTOCYCLISME

Le Grand Prix de Nice

Le Grand Prix motocycliste de Nice a été disputé lundi matin, sur le parcours du Grand Prix Automobile.

voici les résultats:

Catégorie 175 eme: 1. Bergallo, en 40 m. 17 s. (moyenne: 71 km. 806); 2. Calviera, en 41. m. 28 s.

Catégorie 250 cmc.: 1. Boetsch, en 36 m. 1 s. (moyenne: 80 km. 313); 2. de Castello, en 36 m. 40 s.

Catégorie 350 cmc. 1. Boetsch 34 m. 19 s. (moyenne: 82 km. 646); 2. Braccont, 34 m. 59 s.; 3. Brocke.

Catégorie 500 cmc: 1. Brocke, 31 m. 7 s. (moyenne: 92 km. 960); 2. Jeanneret, à un tour; 3. Balestre.

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̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃laMWaWMWMMMaWaMal

de protéger leurs fiancées et de hâter par son intercession le jour béni où chacun d'eux pourrait fonder un foyer chrétien. En outre, ils avaient, par l'intermédiaire des disciples de saint François d'Assise, donné une abondante aumône aux pauvres et s'étaient recommandés aux prières de ces pieux religieux.

Louis d'Anjou, qui depuis longtemps les avait tous deux en parfaite amitié, leur avait assigné des fonctions actives dans lesquelles il leur était possible de faire valoir leur science technique et leurs talents militaires acquis sur les champs de bataille. Toutefois, leurs loisirs étaient assez considérables pour leur permettre de présenter leurs hommages quotidiens au roi et à la reine.

Avant son départ, le bon connétable avait eu la délicate pensée de prévenir Jacques et Loys qu'il enverrait un courrier au capitaine Bonneval pour informer le gouverneur d'Etampes de la nomination de son fils comme sénéchal du Limousin et le charger de prévenir la mère de Loys que le roi venait de faire ce dernier comte de Lizeray, en récompense des services qu'ils avaient tous les deux rendus à la couronne.

Emus jusqu'aux larmes, Jacques et Loys s'étaient précipités aux genoux du digne prince et avaient baisé ses mains avec effusion en le remerciant pour toutes ses bontés.

Crois-tu maintenant que je sois vraiment digne de Ghislaine ?

Tu es fou de me poser une telle question 1 Va, mon ami, tu l'auras bien méritée ta petite fiancée aux beaux yeux ëiauaj.

TENNIS

Belgique bat Suisse

Au cours d'un match disputé sur les courts du WesfrEnd tS'Ostende, l'éojuipe ireprêsenflaoive de Belguque a nettement battu celle de Suisse, par 16 victoires à 8. Martin Plaa battu au tournoi de Dusseldorl

Dans le tournoi professionnel de tennis actuellement disputé à Dusseldorf, Martin Plaa, tenant du championnat du monde des professionnels, a été très nettement battu par Hans Nusslein. Le score fut 6-0, 6-3. 6-1. Dans les autres matches, l'autre représentant français, Estrabeau fut battu par TUden, qui remporta par 6-2, 6-4, 8-6; et r.méricatn Bruce Barnes fut vainqueur de Roman Najuch par 6-2, 7-5, 6-1.

A la nn de cette journée, les Américains menaient par 4 victoires contre 2 à l'Allemagne, 0 à la France.

ATHLETISME

Le match France-Finlande

Volet la composition de l'équipe de France d'atuiétlsme, qui rencontrera la grande équipe finlandaise, les 26 et 27 août, à Helsingfors:

100 mètres. Paul (Ind. LPA), Nora (BEC).

200 mètres. Paul (Ind. LPA), Gulllez (COA).

400 mètres. Skavlnskl (BEC), Morel (SF).

800 mètres. Keller (MO, Petit (ASL). 1500 mètres. Normand (UAI), Badin (Ind. LPA).

3 000 mètres. Rochard (EAC), Lefèvre (CAJB).

5000 mètres. Rérolle (ASM), Rochard (EAC).

110 mètres haies. Sempé (Tarbes), P. Bernard (SF).

Hauteur. Ménard (Ind. Touralne), Plette (PUC).

Longueur. Paul (Ind. LPA;, Helm (ASB).

Perche. Vlntousky (ASM), Crépin (SF). Poids. Duhour C. (BO), Noël (SF). Disque. Winter (Ind. LPA), Noël (SF), Javoiot. Gassner (COB).

Relais (4 X loo m.). Paul (Ind. LPA), Milluls (ASS), Boiss«t (PUC), Nora (BEC). Relais (100, 200, 300. 400). Nora (BEC), Paul (Ind. LPA), Boisset (PUC), Skavinskl (BEC).

Matches internationaux

A Crefeld, l'Allemagne de l'Ouest a battu la Hollande, par 67 pts 1/2 à 48 pts 1/z. A Budapest, la Hongrie a battu l'Allemagne du Sud, par 73 pts a 54.

SPORT NAUTIQUE

La traversée de la Manche sur un canoë de 5 mètres

Le Danois, André Andreasen, 21 ans, originaire de Slgiled, a quitté Calais lundi, seul, sur un canoë long de 5 m., pour traverser la Manche. Le jeune navigateur, qui a quitté Copenhague 11 y a quinze jours, espère, dès qu'il aura atteint la cote anglaise, se rendre à Londres par les canaux.

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C'est Jeannette qui sera heureuse d'apprendre ta nomination 1

Ma chère fiancée 1 Comme il me tarde de la revoir, ainsi que mon vénéré père 1 C'est à lui beaucoup plus qu'à moi qu'aurait dû revenir cette importante charge. Crois-moi, mon bon Jacques, le roi et le connétable savent bien ce qu'ils font, et c'est encore être reconnaissant au père que de récompenser dignement le fils. Et dame Bertrade, Loys 1

Oh 1 qu'elle va être heureuse, ma pauvre mère. lorsqu'elle pénétrera en suzeraine aimée et respectée de tous dans ce château dont mon père était simple vassal 1

Je doute qu'elle y demeure, observa finement Jacques. Elle est habituée à sa belle ferme, et ce n'est pas à son âge que l'on se décide à changer le train de sa vie. Elle fera ce qu'elle voudra, mais elle sera toujours entourée par la tendresse et le respect de ses enfants et, s'il plaît à Dieu, de ses petits-enfants.

Mais, mon pauvre Loys, quand je serai marié, nous serons obligés de nous séparer, et Jeannette devra venir avec moi résider dans la ville de Limoges. C'est, en effet, la seule éventualité fâcheuse capable de jeter une ombre sur notre joie. Toutefois, cette séparation est encore fort lointaine, et il me paraît inutile de s'en tourmenter à l'avance.. Fort bien raisonné, Magister, flt Jacques en riant. Je m'aperçois que tu es un sage parfait, sauf quand il s'agit d'une certaine bachelette aux cheveux d'or, dont la pensée suffit à te rendre un peu fol. «, yenz4.u .ta iakfi. mauvaise. taogu&

T. S. F.

Programmes du jeudi 10 août RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 h. 45, disques Marche castillane (Krler) Séréitaae des baiser» (de Mlchell) Le carton de Wiarl, trompes de chasse. 12 h. 30, disques. 18 h. 30, retransmission du concert donné u Conservatoire américain. 18 h. 10, disques Suite algérienne (C. Saint-Saëns) D'une prison (Meynaldo Hahn) Les étoiles (Reynàldo Hahn) Batlet de Sylvia (Delibes). 20 h., disques. 20 h. 30, relais de la soirée organisée par l'admlnlstrallon française des P. T, T. TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 15 h., les matinées musicales de la Tour. 18 h. 45, le quart d'heure de la Société universelle du théâtre, par M. Paul Blanchart. 20 h. 30, le radio-concert.

POSTE PARISIEN (328,2 m.). 7 h. 10, réveil en fanfare et concert. iî h. 30, enregistrements de Jean Clément. 12 h. 35, musique enregistrée. 13 h. 45, concert avec le concours de Mlle Suzette Duval. 19 h., quelques enregistrements de Jules Moy. 19 u. 30, quelques enregistrements de Dinah. 19 h. 5S, quelques mélodies napolitaines. 20 h. 30, concert. 21 h. 15, retransmission du concert donné au restaurant de la Foret, au Touquet. PARIS-P. T. T. (447,1 m.). 10 h. 15, de Vichy Marche bohémienne (E. Fillppucci) Sérénade carnavalesque (Erlanger; Alerta (Blément) Scènes montagnardes (J. Dyff) Orphée aux enfers (Offeubach) Rêverie Sérénade andalouse (L. Greght) Ballet des parfums (F. Popy) Modestie (Waldleufel) 12 h., devinettes historiques. 12 h. 30, 13 h. 30, concert. 20 h. 30, de Vichy Othello (Verdi). BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 m.). 8 h., relais de Paris-P. T. T. 10 h. 15, relais de Vichy. 12 h. 45, concert. 14 h., musique enregistrée Sainte Catherine (Bosc) Les hommes ne mentent jamats (Borel-Clerc) Sur les grands flots bleus (Rosas) Les flots du Danube (Ivanovicf) Où vas-tu (Darls et Cas) Le bi- nlou (Guérie et Durant Cne valse vlen- noise (Benatzky) Yienne ville de mes rêves (Sieczynskl) Le chalet baromètre (Krome) Poupée et pantin (Siede) Je n'ai pas d'autos, je n'ai pas de château (May). 15 h. 30, relais de Vichy. t8 h. 15, relais de Parts-P. T. T. 20 h. 30. relais de Vichy.

RADIO-LILLE (265,7 m.). 12 h. 30, concert. 15 h., matinée enfantine. 19 h., musique reproduite. 20 h. 5, disques demandés. 20 h. 30 disques demandés.

RADIO-LYON (285,1 m.). 10 h. 30, mélodies. 12 h., 12 h. 30, 15 h. 30, 15 h. 40, concert. 19 h. 30, chant étranger. 20 h. 10, soll. 20 h. 30, disques. 21 h., orchestre. 22 h. 10, chansons. MARSEILLE (3t5,8 m.). 12 h. 30, concert. 13 h. 45, concert Marche héroïque (Saint-Saëns) Le songe d'une nuit d'été (Mendelssohn). 17 h., matinée en- famine. 17 h 45, concert de musique enregistrée Ballet, égyptien (LUlglnl) Lea Erynnies (Massenet). 19 h. 31, *0 h. 31,

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RADIO-TOllLBUSE (385,1 m.). 8 n.. chansonnettes. 8 h. 20, airs d'opérettes. 8 h. 30, les refrains dansants. 12 h. 30, orchestre syrophonlque. 13 IL 5, quelques chansonnettes. 13 h. 15, bal musette. 13 h. 30, musique militaire. 13 h. 45, extraits de films. 18 h. 5, soll de saxophone. 18 h. 15, fragments d'opéras. 18 11 30, opéras-comiques. 18 fa. 45 soit de violoncelle. 10 h., balalaïkas et chants russes. 19 h. 30, musique viennoise. 20 h., mélodies. 20 h. 15, Petite suite (Debussy). 20 h. 30, un peu de diction. 20 h, 45, soli divers. 21 h.. La Basoche (Messager;. 21 h. 45, petits ensembles. 23 h. 15, récitai d'orgue. 24 h., airs d'opérettes. 0 h. 20, orchestre. tafr. Mai*an d. 10. Borna Pr««M <S" An-», », m B*r«nL Pute». Lf gérmu L_ Vmc.jrr.

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ou je ne t'adresse plus la parole pendant une demi-heure 1

A la perspective d'un aussi effroyable châtiment, Jacques prit aussitôt la mine contrite d'un escholier qui va recevoir la férule, mais les deux compères partirent d'un franc et joyeux éclat de rire. Il fera beau temps demain, puisque les enfants s'amusent, fit une voix bien-* veillamment railleuse derrière eux. Ils se retournèrent, surpris, et se trou-* vèrent devant Louis d'Anjou, qu'ils sa^ luèrent avec respect.

Ah 1 Monseigneur, dit Jacques aved pétulance, le comte de Lizeray vient de me! menacer d'une punition exemplaire. Et laquelle ? demanda le premier mi-i nistre, charmé de cette bonne humeur. Il devient insupportable, Monseû gneur, dit Loys, et je l'ai averti que, s'il continuait, je ne lui parlerais pas d'unel demi-heure.

Eh bien, punissons-le ensemble et cela tombe d'autant mieux que ma soeuij m'a chargé de vous amener à elle. Je suis aux ordres de Sa Majesté. Bien. Alors. accompagnez-moi touf deux. Vous me tiendrez compagnie, Mesi sire le sénéchal, tandis que le comte serai avec la reine.

Et les trois jeunes gens, car le puis* sant favori n'avait pas encore atteint la trentaine, se dirigèrent vers la royale rési-« dence, tout en devisant fort gaiement. (A suivre.)