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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-08-06

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 06 août 1933

Description : 1933/08/06 (Numéro 15479)-1933/08/07.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413744x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM «l«r.nKirL-n^fwi':flu»ffitl)ia^Bn|)n|niHi^tiMi*^i'»iii*ff'ii^Jii«nmi.|^i(Hll!mî1'l''iy'1' Dimanche 6. TRANSFIGURATION Lundi 7 août. Saint Gaétan.

III1Hmw81W8WMl1

La Journée

Paris, le 5 août 1933.

Au cours de sa deuxième journée de Congrès, le Syndicat national des instituteurs s'est abondamment préoccupé de la « menace » que le « péril clérical fait peser sur l'école publique et de l'introduction des lois laïques en Alsace-Lorraine.

44

L'ordre et le calme semblent rétablis dans les rues de Strasbourg, où les grévistes avaient provoqué dans la journée de jeudi de graves désordres et de violentes bagarres.

44

M. Paul Loebe, socialiste, ancien président du Reichstag, qui était jusqu'à présent en état d'arrestation préventive à Berlin, a été dirigé sur un camp de concentration.

L'Angleterre, d'accord avec la Franoe, fait dans la journée une démarche de protestation contre las menées hitlériennes en Autriche.

Diverses informations montrent que la course aux armements va reprendre entre le Japon et les Etats-Unis. Il est à craindre que cette concurrence navale ne conduise à la guerre.

L'escadre aérienne du général Balbo

reviendra en Europe par les ta

Le général Balbo a renoncé à revenir en Europe par l'Atlantique Nord, ce qui oomportait la longue et aventureuse étape transatlantique de Shol-Harbour

(Terre-Neuve) à Valentia (Irlande). soit

environ 3200 kilomètres. (Irlande). soit

Il a décidé de prendre la route des Açores. Voici, à ce sujet, le communiqué qu'il a adressé à l'Agence Stefani « Le bureau météorologique de l'escadre avait conseillé le départ pour l'aube du 4 août, car on considérait comme tout à fait favorables les informations parvenues des Observatoires maritimes et terrestres. Sur ces entrefaites on a signalé de Valentia (Irlande), base d'arrivée de l'étape atlantique, des brouillards bas interdisant tout amerlssage, et l'on a affirmé que ces brouillards persisteraient pendant quelques jours encore au crépuscule, heure d'arrivée des hydravions. Dans ces conditions, la limite utile pour le retour par la route du Nord, route qui exige quatorze heures de pleine lumière, ayant été atteinte, le commandement de l'escadre, suivant le programme établi d'avance, a donné l'ordre aux centres météorologiques flottants de déplacer leurs services sur la route Açores-Lisbonne. On prévoit que le 9 août l'organisation de cette route sera complétée et que la traversée pourra s'effectuer à partir du 10 août. » Des Açores, les hydravions italiens gagneront Lisbonne, puis l'étang de Berre, où l'escale, malgré ce changement d'itinéraire, reste toujours prévue. Cent avions français doivent aller à leur rencontre le jour où ils viendront à Berre, où on prépare aux aviateurs un coûteux et chaleureux accueil.

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MAISON DE LA BONNE PRESSE I g 5, ne Bayard, Pari»- 8" ̃ =

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Un intellectuel. pas fatigué

Un sénateur du Dauphiné. mais qui porte un nom de « champagne ». s'est donné une mission celle d'empêcher les Chartreux de revenir chez eux.

Déjà, la famille Combes s'était illustrée en les faisant partir n'y avait-il pas une autre gloire à conquérir en les empêchant de rentrer ?.

M. le sénateur voulut cueillir ce laurier on va à la gloire comme on peut.

Mais comment réussir ?

Admirez ici le savoir-faire de M. le sénateur. Il ne m'a pas confié le secret de ses délibérations. mais, à force d'y réfléchir, je crois l'avoir à peu près deviné.

#

La Chartreuse, s'est-il dit, n'est pas seulement un couvent, c'est une montagne. C'est même la montagne qui a donné son nom au couvent.

Or, nous avon^ bien fermé le couvent, mais nous ne pouvons tout de même pas intercepter la montagne Et puis, le pourrions-nous, que nous ne le voudrions pas. Elle est si belle si attirante si prenante Il faut qu'elle reste un but d'excursions. et, par là même, une source de revenus pour ceux qui sauront l'exploiter.

Seulement, au bout de leur excursion, que trouveront les voyageurs ?. Le couvent.

Le couvent vide.

Et la question se dressera devant eux

« Pourquoi ce monastère est-il vide ?. Quel crime avaient commis ceux qui l'habitaient ?. S'ils étaient honnêtes, justes, charitables, pourquoi les a-t-on fait partir ?

Cage déserte, qu'as-tu fait De ton bel oiseau qui chantait? » Il ne faut pas, a conclu M. le sénateur, que cette maison reste vide. Ceux qui la trouveront habitée ne penseront plus aux anciens habitants. La nature a horreur du vide remplissons le vide. et la question sera résolue.

Il est vrai qu'une sous-question se pose à qui confier le soin du remplissage ?

C'est bien simple les intellectuels occupent déjà les sommets de la science, offrons-leur la science des sommets.

Et comme nous n'avons besoin d'habitants qu'à l'époque des excursions, au moment des vacances, adressons nous aux intellectuels fatigués. par une année de travaux scolaires.

#

Ainsi raisonna M. le sénateur. Ainsi fit-il. Et la Grande-Chartreuse devint l'auberge des Intellectuels Fatigués.

C'est du moins son nom officiel. Car le peuple, dans son besoin de raccourcir les noms, s'est emparé de celui-là pour l'abréger. Il avait transformé le Métropolitain en métro. le cinématographe en cinéma. le téléphone sans fil en T. S. F. le baccalauréat en bachot. Il s'est emparé des « intellectuels fatigués » pour abréger leur nom en celui de « coucous ». Je ne vois pas le rapport. Et vous ?.

Mais ce que je vois, c'est l'erreur de logique commise par M. le sénateur.

Que voulait-il ?. Faire oublier que la Chartreuse était privée de ses habitants de droit. Or, il a employé le meilleur moyen pour empêcher qu'on l'oublie

Chaque année, en effet, il est obligé de faire de la publicité, comme tous les hôteliers. Chaque année, il lui faut envoyer des circulaires aux intellectuels. faire le pisteur. soigner sa réclame. et rappeler ainsi aux Français et aux étrangers qu'il existe une GrandeChartreuse privée de ses Chartreux. et des Chartreux expulsés de leur Grande-Chartreuse. Et ainsi. grâce à M. le sénateur. la question se pose chaque été avec une nouvelle acuité Pourquoi cette maison restet-elle vide ?.

Pourquoi est-ce nous qui devons payer les frais d'entretien de l'édifice, alors que les Chartreux ne demandaient. et ne demandent. qu'à les payer eux-mêmes ?. Pourquoi les a-t-on trouvés bons à se faire tuer pendant la guerre. et leur refuse-t-on le droit de vivre dans le pays qu'ils ont défendu au risque de leur vie ?.

Pourquoi, en définitive, est-on obligé, pour remplacer ces intellectuel. alertes, de faire appel aux intellectuels. fatigués ?.

Croyez vous donc que ces moines, à la Chartreuse, ne s'occupaient que d'eux-mêmes ?

Toute la contrée vivait de leurs bienfaits.

Tls ne les clamaient pas sur les toits. mais, ce qui est mieux, ils les répandaient dans les maisons–Et, ce qui ne gâte rien, ils fai-

saient le bien avec intelligence. Je le répète, ce n'étaient pas des intellectuels fatigués.

A preuve, ce tout petit fait. qu'il est bon de raconter en ces jours de crise.

#

Vous savez que cette crise est due. au moins pour partie. au développement exagéré du machinisme.

C'est très beau de produire une mécanique qui, maniée par un seul homme, fera le travail de cinquante.

Mais, en la réalisant, on a oublié de se demander

Pendant qu'un homme la dirigera, que feront les quaranteneuf autres ?.

Ils n'auront plus besoin de travailler ?. Mais ils auront besoin de manger.

Et alors ?.

Alors, l'économie sociale verra son équilibre détruit..

Et ce sera la crise. La crise qui eût été évitée si chacun, dans le petit coin de son labeur, avait pensé à demain. au lieu de s'hypnotiser sur aujourd'hui.

#

Dans leur petit coin de labeur, les Chartreux y avaient pensé. Ecoutez ce petit fait.

Un jour, un voyageur de commerce qui s'occupait de la chartreuse la liqueur escalade la Chartreuse la montagne, sonne à la porte de la Chartreuse le couvent, et demande à voir le procureur.

Père, lui dit-il, je viens de faire une découverte des plus intéressantes.

Tant mieux, cher ami. Et laquelle ?

Ces jours-ci, dans le Jura. exactement à Quatrétoiles. j'ai vu fonctionner une machine à fabriquer des caisses. dans des conditions extraordinaires- de rapidité et de bon marché. Quelle bonne affaire pour vous Aussi, j'ai tenu à vous en faire part sans délai.

C'est, en effet, intéressant. Dites « accrochant », mon cher Père. Songez donc avec le nombre de caisses qu'il vous faut chaque année, quelle économie pour vous Si vous voulez, je vais m'en occuper en votre nom. Un instant, cher ami Fixezmoi d'abord sur un point. Ici, nous avons tout autour de nous des ouvriers qui gagnent leur vie à fabriquer des caisses. Votre machine va les priver de travail. Dites-moi les nourrira-t-eUe ? Et comme notre voyageur restait bouche bée, le religieux conclut Vous le voyez, votre mécanique n'est pas parfaite Eh bien restons comme devant. Et l'on en resta là.

#

Moralité ce Chartreux n'était pas un intellectuel fatigué. EUGÈNE DUPLESSY.

̃-•-̃ ̃

MÉRITE AGRICOLE

Le Journal Officiel du 6 août publie la promotion du Mérite agricole faite à l'occasion du 14 juillet.

Cette promotion comprend

5 commandeurs 364 officiers 2 413 chevaliers au titre de la Métropole, et 25 offloiers et 170 chevaliers au titre des colonies et pays de protectorat.

Un tableau offert au Saint=Père

L'illustre artiste Nicolas de Roerich, président d'honneur du Roerich Museum de New-York, qui se trouve actuellement aux confins du Thibet et de l'Inde, a envoyé récemment, par l'intermédiaire du Centre européen du Roerich Muséum et de la nonciature apostolique à Paris, un de ses tableaux, en hommage au Souverain Pontife. Ce tableau, intitulé Himalaya, représente les cimes immaculées des plus hautes montagnes du monde

Le cardinal secrétaire d'Etat, Mgr Paoelli, vient d'écrire à M. Nicolas de Roerioh pour lui transmettre, ainsi qu'à

Le ballon parti pour la stratosphère

ombe dans les rnes de Chicago

Samedi matin, à 2 Heures, heure locale, (8 heures, heure française), le lieutenant Settle s'élevait dans son ballon préparé pour l'ascension dans la stratosphère. Vainqueur de la coupe GordonBennett, le lieutenant Settle pensait atteindre l'altitude de 15000 mètres et battre ainsi tous les records d'altitude. Au milieu de l'enthousiasme de la foule, le ballon stratosphérique s'éleva à une allure vertigineuse, puis disparaissait dans la brume sous les yeux anxieux de tous les assistants.

Dix minutes à peine après le départ, les officiels de Soldier Field ont été prévenus téléphoniquement que l'énorme ballon était tombé au croisement de deux rues de Chicago, non loin d'une gare de marchandises.

Le pilote est sain et sauf. Les causes de la chute n'ont pas encore été déterminées.

Le lieutenant Settle a déclaré Je m'élevai à environ 1 700 mètres et jp. fis fonctionner la valve, afin de me maintenir à cette altitude pendant un moment mais la valve n'obéit plus à la commande et le ballon descendit sans qu'il me fût, possible de l'arrêter. La renaissance d'Ypres

Les aviateurs Rossi et Cocos sont partis de New-York pour tenter de battre le record de distance en ligne droite Les aviateurs Rossi et Codos sont partis samedi matin, à 5 h. 41 (heure locale), de l'aérodrome de Floyd-Bennett (New- York) pour Terre-Neuve, d'où ils se dirigeront vers l'île Seilly (Angleterre). Là, ils choisiront leur point de direction selon les conditions atmosphériques. Ils voleront, si possible, vers Karachi (Indes) pour battre le record de distance de 5 340 milles détenu, depuis février dernier, par les aviateurs anglais Gayford et Nicholetts dans leur vol d'Angleterre en Amérique du Sud).

Codos et Rossi ont emporté environ 8000 litres d'essence, 5 poulets, 2 litres de bouillon, 36 oranges, 24 bananes, 24 citrons, 8 bouteilles d'eau et 7 litres de café. Etant donné le poids énorme do l'avion, les officiels de l'aérodrome redoutant un accident au départ avaient fait venir des appareils d'incendie de la ville et de la marine.

Le décollage redouté a été parfait. Les aviateurs ont emporté un appareil de T. S. F. sur ondes de 34 mètres pour se tenir en contact avec les côtes et les bateaux.

sa famille, la Bénédiction apostolique, avec l'expression de la particulière bienveillance de Sa Sainteté qui a beaucoup admiré la. rare maîtrise » de M. de Roerich.

Le professeur de Roerioh est l'initiateur du « pacte » qui porte son nom, et qui a pour but de préserver les édiilces consacrés à la religion, aux arts et aux sciences dans tous les cas où ces édifices et les œuvres d'art qu'ils renferment, sont en danger du fait de la guerre ou des commotions sociales. Tout récemment, Mgr Magllone, a visité le Centre européen du Roerich Museum,

Billet de Berrin

Les silences du vice-chancelier

Le silence de la presse allemande, après la publication de la note violente écrite en réponse aux commentaires de l'Osservatore Romano, montre que l'on n'a aucun désir à Berlin d'engager une polémique avec le Saint-Siège. Il est d'ailleurs indéniable que le Concordat a déjà prottuit d'heureux effets les incidents sans nombre qui marquèrent les dernières semaines, précédant la conclusion des accords. ne se sont point renouvelés. Les inquiétudes graves qui planèrent pendant quelque temps sur l'Eglise catholique d'Allemagne se sont évanouies, faisant place à un sentiment de calme, de sécurité qui contraste d'ailleurs singulièrement avec l'angoisse qui étreint encore de nombreux protestants, assistant sans défense à une dangereuse nationalisation de leurs églises et au triomphe écrasant de leurs frères les plus turbulents.

Nous ne voudrions cependant point affirmer que tous Les catholiques d'Allemagne partagent l'enthousiasme et la confiance absolue de M. von Papen, de certains Pères Bénédictins de Maria Laach et de Grùssau que nous connaissons bien, bref de tous ces catholiques qui affirment être les plus purs représentants de la pensée conservatrice allemande. Non point que tous les catholiques libéraux, portant le deuil de leurs organisations dissoutes et de leurs ambitions politiques évanouies, mettent en doute la sincérité du Führer et son désir de respecter les termes d'un contrat signé avec la plus haute autorité spirituelle de l'univers. Loin de là. Ils savent, par ailleurs, que M. Hitler, en réaliste qu'il est, fait bon marché de certaines prétentions extravagantes tombées de ses lèvres ou de sa plume lorsqu'il n'était encore que chef de partisans, et renonce avec quelque facilité aux théories gênantes qui risquent d'entraver son activité de chef d'Etat.

Le malheur, pensent ces bons catholiques, par ailleurs excellents patriotes, est que le chancelier, obligé de plaire à « son monde » aussi bien qu'au Saint-Père, ne puisse sacrifier encore quelques autres points' de son programme qui s'éloignent sensiblement du programme des catholiques, non seulement libéraux, mais encore conservateurs. Tel est assurément l'antisémitisme auquel le gouvernement national-socialiste est encore fermement attaché comme aux premiers jours ferment néfaste de haine qui condamne à la ruine et à la mort lentes quelques coupables parmi des miniers d'innocents. Non moins grave est cet autre aspect, positif celui-là si l'on peut dire, de la doctrine raciste l'amélioration du peuple allemand par la stérilisation obligatoire de certaines catégories de malades et d'infirmes. Les « libéraux » attaqués et décimés par M. von Papen, constatant que la Germania enregistre ces diverses activités gouvernementales le plus posément du monde et sans élever la moindre protestation, ne peuvent s'empêcher de penser que certaines collaborations nationalistes ressemblent étrangement aux « immorales » coalitions weimariennes qu'elles obligent, elles aussi, à de « petites » concessions. Les libéraux triomphent sans joie.

L'attitude passive des catholiques ralliés au régime, leur soumission totale et presque craintive, leur renoncement absolu à toute espèce d'influence sur la politique du III" Reich n'est qu'un cas particulier dun phénomène plus général l'abandon total de l'Allemagne entre les mains du Führer. Avec une persévérance, une habileté consommées, le chancelier est, en effet, parvenu à détruire toute opposition, maîtrisant celle de la gauche par la force, désarmant celle de droite par des concessions. Son autorité est aujourd'hui si grande qu'elle détruit toute autre autorité.

M. Hitler au pouvoir ne réalise pas <• sa politique, nous voulons dire la politique qu'il avait prédite, c'est sûr, mais il est le maître redouté, obéi par ses ennemis, par ses alliés, par ses amis, c'est non moins certain. S'il n'était point particulièrement dangereux de prophétiser dans ce pays, nous dirions volontiers que le Führer l'a emporté sur la doc- trine et que la théorie nationalesocialiste a prouvé définitivement qu'elle n'était point un système de gouvernement. Mais que réserve l'avenir ? GEORGES Thébaut.

Le 80e pMerlnaoe en Terre Saloie L'Association de Notre-Dame de Salut accomplira son 50* pèlerinage en Terre Sainte du 25 août au 23 septembre.

Pèlerinage idéal pour tous ceux qui ne peuvent disposer d'un temps bien long et s'imposer de trop grandes dépenses. Les heureux pèlerins verront dans les meilleures conditions toute la Palestine et ils pourront visiter aussi les deux pays que le divin Sauveur a connus l'Egypte où il a vécu tout petit enfant et la Syrie dont il a franchi plusieurs fois la frontière dans ses tournées apostoliques.

Se hâter de demander le programme au Secrétariat des Pèlerinages en Terre Sainte, 4, avenue de Breteuil, Paris-Vir.

iiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiniHiHi

9 au 12 octobr» 1933 Congrès général de la Bonne Presse pensez-y! t

L'INDOCHINE sœur lointaine 1- III. Cho=Lon, capitale du riz. et du jea

C'est un agréable devoir, pour tous les Français qui font escale à Saigon, d'aller saluer la mémoire de Mgr Pigneau de Behaine, évêque d'Adran, dont la belle statue s'élève devant la cathédrale. C'est à ce grand prélat et à cet apôtre de la première heure que nous devons, en grande partie, notre installation, en Cochinchine, qui marqua le début de l'Union indochinoise dont nous avons aujourd'hui la charge et le protectorat.

En sortant de la cathédrale, qui est fort belle, malgré la sobriété de ses lignes, nous croisons des Frères des Ecoles chrétiennes. Ils portent l'habit de leur Institution. Grâce a Dieu, l'anticléricalisme ne sévit pas en Indochine. C'est une sottise que certains Français veulent bien cultiver chez eux, mais qu'ils n'oseraient tout de' même pas afficher devant des étrangers, tant ils en sentent eux-mêmes le ridicule.

Comme ancien élève, nous dit le cher Fr. B. vous ne pouvez pas traverser Saigon. sans visiter notre école Tabert. Vous serez, sans doute, jaloux, car elle est certainement plus jolie que l'école Saint-Joseph que vous avez fréquentée, à Besançon, autrefois.

En effet. l'école Tabert est jolie. Elle est fréquentée par 1 500 élèves français, annamites, chinois, hindous, malabars, japonais, etc. Tout ce monde s'entend fort bien. La punition de Babel y fait trêve. A voir les

jeux de ces enfants 'de sang, de race, de couleur, de pays différents à contempler leur gaieté simple et ouverte, ton admire et l'on s'étonnerait presque, si l'on osait douter des miracles que savent accomplir la charité chrétienne et la délicatesse française.

Cependant, le, soir tombe. A regret, nous abrégeons notre visite pour rejoindre, devant le beau palais du gouverneur, notre ami Fourcal qui ncus y attend avec son automobile. Cela vous étonne que je roule auto, malgré la crise ? Que voulezvous, aujourd'hui il est impossible de rien vendre. Le plus simple est de garder ce que l'on a.

Les quelques kilomètres qui séparent Saigon de Cho-Lon, la ville chinoise, sont vite parcourus. La brise du soir, accentuée par la vitesse de la voiture, est tout imprégnée de parfums lourds, indéfinissables. La route qui est large et parfaitement asphaltée, s'encombre d'une invraisemblable quantité de charrettes, de brouettes à roues pleines, de voitures à bras, de poussepousse. L'on dirait, de chaque côté, le va-et-vient hâtif de fourmis affairées

C'est, me dit M. Fourcal, que vous arrivez, ici, dans la ville du négoce et du jeu. L'on va à Cho-Lon pour y gagner de l'argent ou pour en perdre. Les Chinois (qui sont un peu les juifs de l'Extrême-Orient) ont su mettre la main sur le marché du riz, de l'opium, du caoutchouc lui-même, et, ces gras. fils du ciel, dont la malpropreté étonne, sont parfois beaucoup plus riches que l'Européen en smoking qui vient ici pour y faire la fête.

Les rues, assez larges, sont relativement propres. Nous avons imposé ce minimum d'hygiène et nous pouvons en être fiers. Les quartiers chinois de Colombo et de Singapour, en dépit, de la vigilance rude des Anglais, sont des cloaques par rapport à Cho-Lon. Cela n'empêche pas, évidemment, une odeur forte de s'imposer en maîtresse. Contre cela, rien n'y fera jamais ni règlements de police. ni désinfectants c'est chinois. Vous remarquez qu'il y a moins de boutiques ouvertes qu'autrefois. Ce sont des traces <te faillites, La riz

se vendantunal. et les stoekeurs ne! voulant pas descendre leurs prix, beaucoup de marchands ont regagné le Céleste Empire d'ailleurs repu-, blicain. Ce n'est pas pour longtemps, Dès qu'il y aura quelque fihoseï à faire ici, ils reviendront.

Il n'y a pas que les boutiques et les entrepôts qui sont, en partie, fermés. Je remarque que certaines! maisons de jeu et de bombance lej sont aussi.

Cela a déjà moins d'importance* Tout se tient.. Autrefois ces maisons, où l'on joue, q£i l'on fume l'opium, où l'on fait de petits soupers, en écoutant chanter et en regardant danser des Chinoises ou des Anna-< mites, étaient fréquentées par les gros richards qui s'y délassaient du négoce de la journée, ou qui venaient y perdre, dans des jeux d'enfer, le bénéfice qu'ils avaient réalisé oui qu'ils escomptaient. Il y avait aussi les fonctionnaires français de Saï-t gon, qui ne dédaignaient pas ces pe-< tites dissipations. Les richards au, jourd'hui, sont heureux quand ils ar..4 rivent à couvrir leurs échéances, et les fonctionnaires, après avoir gas-i pillé follement, piquent., maintenant* les piastres au formol.

Cho-Lon est donc dans le îria* rasme, comme Saigon est "dans 1$ torpeur ?

Oui et non. Il ne faut pas trofl généraliser. Voua avez là des bon-i tiques closes dans lesquelles l'on tra*

vaille. Seulement, pour ne plus payer! l'impôt, les tractations se font sousi le manteau. C'est dans certaines ar-i rière-boutiques sombres et impéné-t trahies pour le plus avisé des ga-» belous. que vous pourriez voir sa débattre des marchés de 3 000 à 4 000 tonnes de riz. Et l'on joue, en-* core.

Cho-Lon, c'est le Montmartre dei l'Indochine. Et vous savez bien qu'à Montmartre. il y, eut toujours des chansons, même pendant les époques les plus critiques et les plus doulou-* reuses.

D'une maison à étage, peinte en; indigo, ornée d'un balcon, nous ar-* rive d'un coup, comme' une averse ou> une avalanche, la bruyante cacû-* phonie d'un orchestre et, tout aus-i. sitôt, c'est un feu roulant de mous* queterie.

Allons, l'on se marie encore, dis-je, malgré la crise.

Mon compagnon ne m'a pas en-» tendu. Les chapelets de pétards font, un tel tapage

Nous stoppons.

Dans la nuit déjà tombée, les ex-i plosions de papier rose, farci de poudre, sont bien jolies. A la forto odeur de la poudre se mêle celle des frangipanes et d'autres qui, peutêtre, viennent de la rue de la Pais ou de quelque bazar de pacotille. Profitant de notre arrêt, deux mendiants, aux membres tordus et à la face rongée par la lèpre, s'ap. prochent. On leur jette une aumône, assez loin pour qu'ils l'aillent chercher et qu'ils ne touchent point notre; voiture.

De petites Japonaises, outrageusei ment fardées, passent en chantonrnant par une fenêtre entre-bâillée, suinte un relent de chocolat brûlé ·, l'opium.

C'est Cho-Lou.

Il est bien inutile de descendre! dans l'une quelconque de ces mai. sons qui sont luxueuses, seulement dans l'imagination de quelques romanciers en mal d'exotisme. Nous savons qu'en réalité, elles sont atrocement sales, qu'on y boit de l'alcool de riz bouillant dans de petites tasses de porcelaine bleue, et quej l'on y voit des Chinois huileux, vau-. trés sur des bat-flanc et quj &S!i§B$ l'opium de contrgband^


Mieux vaut regagner Saigon qu4 tious trouverons d'ailleurs endormi La moitié de la nuit n'est pas encon atteinte, cependant. Autrefois, c'étai l'heure de la promenade. Les rue s'animaient de toilettes légères e coûteuses, toutes les terrasses illu. minées ruisselaient de rires, de mu sique, de cris et d'alcools multico. lores.

Faut-il regretter cet âge d'or ? Ce n'est pas sûr.

L'on peut déplorer la torpeur don souffre Saigon, le marasme, au moin apparent, de Cho-Lon mais on peu espérer aussi que cette épreuve pas sagère donnera aux deux grande: villes capitales de la Cochinchine ut peu de la pondération qui leur man- quait et qui leur eût permis, san! doute, de traverser sans même s'ei apercevoir, la rude crise économiqui qui s'abat sur le monde.

(A suivre.) Jean JOLY.

La vie Inicrnalionale L'agitation dans l'Inde anglaise Gandhi ut dt noavtaa condamné à un an de prison

Nous avons annoncé la nouvelle arrestation du maliatma Gandhi après qu'il eut été mis en liberté durant quelques heures. Il a été Incarcéré parce qu'il a refusé de s'engager à résider à Poona et s'abstenir de toute activité politique. Dans l'après-midi de vendredi, Gandhi a été condamné à un an de prison. Il sera soumis au régime du droit commun et privé des nouveaux privilèges qui lui avaient été accordés précédemment. Le mahatma avait, d'ailleurs, demandé à èfre placé parmi les prisonniers les moins favorisés. Tout en se défendant d'enfreindre de gaieté de cœur les lois de l'Etat, M. Gandhi a ajouté qu'il ne taisait que s'opposer à des lois injustes.

Un incident anglo-turc

L'agent d'une Société anglaise ttt expulsé de Turquie

La Compagnie Industrielle anglaise Wickers joue de malheur.

On se rappelle qu'il y a quelques mois plusieurs de ses ingénieurs, à Moscou, étaient arrêtés et condamnés par le gouvernement soviétique.

Jeudi, son agent principal à Constantinople s'est vu signifier un ordre d'expulsion par les soins du ministère de lintérieur de Turquie. M. Lander, qui venait de retourner de Londres en Turquie, a été reoonduit sans autre forme de procès d'Angora à Constantinople d'où il a dû, sans retard, gagner la Bulgarie.

Aucune raison n'a été fournie et, aux demandes de renseignements et de délai présentées par le consulat d'Angleterre, il a été répondu par le silence.

Interrogé avant de prendre le train pour Sofia, M. Lander, très affecté par la mesure dont il est l'objet, a dit que la mesure d'expulsion prise à son égard lui parait inexplicable.

Sir George Clark, ambassadeur britannique en Turquie, a été prié par le Foreign Office de faire une enquête officielle sur cet Incident.

Agitation en Irlande ?

Bruit d'émeute à Dublin

On annonce à Londres samedi matin qu'une vive émotion a régné la nuit .dernière à Dublin, le bruit ayant couru que les bâtiments officiels, et notamment la Leinster Houae. siège du Parlement, étaient menacés d'une attaque par les forces de l'opposition.

Au cours de la soirée de vendredi, la police de la ville a été considérablement renforcée, et des piquets ont été placés à tous les points stratégiques.

Les minorités en Irak

Le cas des Attyritns

On mande de Bagdad à l'Agence Reu-

ter. i.i

La présence conanue, aux connns aes frontières de l'Irak, de la Syrie et de la Turquie, de la bande de t 300 guerriers assyriens, qui sont récemment passés de l'Irak en Syrie; pose un sérieux problème International.

En effet, un journal de Mossoul rapporte que les autorités turques ont maintenant annoncé qu'elles exécuteraient sur-le-champ tous les réfugiés qui chercheratent à passer sur leur territoire et, de son côté, le gouvernement de l'Irak a averti les Assyriens qu'ils ne seraient plus admis à rentrer dans le pays une fois qu'ils l'auront quitté.

La situation a été longuement discutée par le Cabinet irakien, mais rien n'a transpiré jusqu'à présent des déci»ns arrêtées par les ministres.

I,a solution uc ci; problème serait assez facile si le gouvernement de l'Irak était fidèle à ses promesses.

Les Assyriens Irakiens ont demandé & passer en Perse, parce que, population chrétienne, Ils ne s'estiment plus en sécurité dans l'Irak, devenu indépendant, et où les minorités religieuses craignent le fanatisme musulman. Mais ils veulent emporter des armes pour se défendre contre les attaques des Kurdes. Or, on Ii'ur refuse de s'armer. Peuvent-ils cependant rester sans défense devant leurs ennemis séculaires ?

La solution dont nous parlons plus haut, que le gouvernement de l'Irak se décide A accomplir les obligations qu'il a prises devant la S. D. N., en assurant b toutes les minorités mésopotamiennes l'entière liberté religieuse et ethnique, à laquelle elles ont droit. Et, si toutes mesures sont prises pour éviter les conflits de races, la tranquillité qui en résultera sera favorable au développement de toutes les communautés ethniques qui n'auront plus, alors, de raison de quitter le pays. Mais l'Irak le veut-il ?

C'est là, dans tous les cas, un avertissement pour nous quant au futur statut «le la Syrie.

La situation en Allemagne L'ancien président du Reichstag M. Paul Loebe est envoyé dans nn camp de concentration

I/anc!en président du Reichstag et leader socinf-démocrate Paul Loebe, arreté depuis plusieurs semaines, vient d'être conduit dans un camp de concentration aux environs de Breslau, ainsi que la femme de l'ancien préfet socialiste de Basse-Silésle Luedemann, parce qu'elle aurait répandu des informations fausses.

On signale, d'autre part, de nouvelles arrestations de communistes à Dortmund, à Kottbus, en Rhénanie, à Berlin, en d'autres endroits encore où ils avaient réorganisé les Comités de « l'opposition syndicale révolutionnaire ».

Le pasteur Muller

évêque protestant de Prnsse

Le pasteur MuUer, délégué du chancelier Hitler pour les questions relatives au protestantisme, vient d'être nommé évéque de l'Eglise protestante de Prusse dans le cadre de la nouvelle Eglise protestante unie du Reich. C'est l'assurance, pour le gouvernement. que l'Eglise prolestante mar- j. rtiera suivant lea plus pures direc-

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LA DEUXIEME JOURNEE du Congrès des instituteurs La défense laïque

Le Congrès du Syndicat national des instituteurs a poursuivi vendredi ses travaux. Il lui a fallu consacrer encore toute une séance a la discussion du rapport moral pour en flnir avec un débat qui durait depuis l'ouverture du Congrès.

Rapport moral ces mots recouvrent beaucoup de choses. Jeudi, il avait été question ce titre des traitements et des retraites Vendredi sous cette même rubrique, ce fut le tour de la défense laïque.

On expédia, donc rapidement au début de la séance du matin que présidait Mlle Cavalier, du RliOne, l'examen du rapport de ta Commission pédagogique on se trouva facilement d'accord pour s'opposer a la suppression des écolo» normales et pour préconiser tout un plan de reconstruction de l'éducation publique. I] n'était que temps alors de s'occuper dut péril que court l'école laïque et d'aviser aux moyens à prendre pour la défendre. Chacun apporta sa petite contribution a la discussion, c'est ainsi que M. Gourio, des Cotes-du-Nord, résuma ses appréhensions, son sentiment et son programme dans une formule qui a, au moins, le mérite de l'originalité. Il veut qu'on Intensifie ta lutte contre les menées cléricales ». M. Gourio voit le cléricalisme partout, même dans la. C. G. T. Oui, il parait que cette organisation ouvrière est travaillée, menée, noyautée en somme par le dedans et qu'elle doit renoncer au plus tôt ces2 la condition du salut à la neutralité, à l'indifférence politique et philosophique, dont la charte d'Amiens lui a fait, en 1906, une loi toute théorique d'ailleurs.

M. Noiret, du Pas-de-Calais, trouve, lui, qu'on fait la part beaucoup trop grande à la religion dans l'enseignement secondaire et qu'on devrait bien interdire à l'aumônier de franchir le seuil des collèges et des lycée», comme on a interdit au curé de mettre les pieds à l'école- Ces récriminations, bien que vives, n'étalent pourtant rien à côté de l'indignation que manifesta M. Mugler

Les populations alsaciennes, s'écria ce délégué du Bas-Rhin. pouvaient acclamer les troupes françaises en 1918. Elles en attendaient la liberté. Elles ont été dupées. Elles n'ont fait que changer de joug. Au joug allemand s'est substituée « la prédominance religieuse qui dure encore dans les provinces recouvrées après quinze ans d'administration française »

Tels sont les aspects du mal que beaucoup d'autres délégués, tous obsédés par « la menace clérical* », vinrent signaler et dénoncer. Où trouver le remède ? Voici la suggestion du rapporteur, M. Marcel Giron créer un cartel laïque national qui serait le trait d'union entre les sections départementales et aurait pour objectif principal de réunir la documentation nécessaire à la propagande laïque.

Par ailleurs, M. Giron se félicita que M. Guy La Chambre, sous-secrétaire l'Etat à la présidence du Conseil, ait enfin osé faire le geste courageux devant lequel son prédécesseur, M. Marchandeau, avait, paraIt-il, reculé prendre. une circulaire et autoriser les parents alsaciens à demander la dispense de l'enseignement religieux pour leurs enfants.

Toutes ces plaintes et toutes ces craintes se fondirent en deux ordres du jour. Le premier est justement relatif à l'introduction des lois laïques en Al- sace-Lorraine. L'autre, d'ordre plus gé- néral, vise l'ensemble du pays. Le voici: Le Congrès constate avec peine la leflteur coupable des pouvoirs publics pour mettre fin aux. atteintes de plus en plus nombreuses portées aux lois laïques i* Par le retour de nombreuses Congrégations qui donnent illégalement l'enseignement malgré l'interdiction faite par ta toi du 7 Juillet 1904

2° Par te nombre grandissant d'instituteurs et d'institutrices qui, ayant obtenu l'autorisation d'ouvrir une école libre, exercent leur profession avec le costume congréganiste.

3« Par ta pénétration dans l'enseignement publie d'éléments nettement hostites à la laïcité et dont la mission est Ae désorganiser cet enseignement et d'en détruire l'esprit.

En attendant. la nationalisation de l'enseignement, seule susceptible de réaliser la véritable latcité dans t'enseignement, te Congrès donne mandat au bureau tiagkr énergiquement auprès du gouvernement et du Parlement pour obtenir le plus rapidement possible

1» L'application stricte des loti laiques

2" Le vote, par le Sénat, du projet de loi adopté par la Chambre, abrogeant la loi du 21 juin 1865 sur les cours secondaires spéciaux

L'abrogation de la loi Falloux dans l'enseignement et l'organisation du contrôle île l'enseignement libre dans les mêmes conditions que pour l'enseignement public.

l.r. Congrès insiMe, en outre, pour qu'il soit mis fin il la campagne antllaïque, menée auprès de leurs élèvespar certains professeurs d'écoles primaires supérieures et d'écoles normales, et pour qu'une enquête sérieuse soit faite sur tous les candidats à l'enseignement, afin d'empêcher le noyautage de L'enseignement publia par les « Davidées », L'adoption de ces ordres du Jour épuisait la discussion du rapport moral dont l'ensemble fut approuvé alors à l'unanîmiM.

Tout le reste de la journée, des orateurs défilèrent, qui n'étaient pas, eux, des membres du corps enseignant et venaient seulement apporter aux instituteurs les encouragements des autres catégories de fonctionnaires.

Un postier, M. Courrière, flt au Congrès la confidenoe de ce qu'il avait eu l'occasion de dire, il a quelques mois, à M. Paul-Boncour «

« Nous avons dit à M. Paul-Boncour, dont le programme décevait les espérances de nos collègues, que le véritable drame, c'était que ce fût lui, Paul-Boncour qui fût au bureau du président du Conseil l'antagoniste des fonctionnaires. »

Un représentant de la Fédération générale des fonctionnaires, M. Vitalis, profita de l'occasion pour donner un avertissement au gouvernement.

Si le gouvernement nous y oblige, déclara-t-il, nous reprendrons avec plus d'ardeur que jadis la bataille au mois d'octobre prochain pour la sauvegarde des droits légitimes des agents de la fonction publique. »

Enfln, le propre secrétaire général de la C. G. T., M. Jouhaux en personne. promena ses auditeurs de Bruxelles où il venait d'assister au Congrès de la Fédération syndicale Internationale à Washington, où il vit tout en rose, en passant par Berlin où, par contre, tout lui parut noir « Nous sommes angoissés, dit-il, en pensant au devenir allemand. »

Cette deuxième journée de débats prit fin sur un rapport de M. Dumas concernant la réforme des programmes scolaires et le vote dune somme de 2 000 francs en faveur des grévistes de 1 Strasbourg. 1

Le service aérien

France-Amérique du Sud Les journaux de Buenos-Ayres annoncent que la Compagnie générale aéropostale a l'intention d'organiser, cette année, plusieurs traversées de l'Atl&ntique du Sud, afin de préparer des services réguliers par avion entre Paris et l'Amérique du Sud pour l'année proohalne,

Les grèves de Strasbourg

La journée de vendredi

a été calme

Comme nous l'avons dit hier dans nos dernières éditions, la journée de vendredi a été à peu près calme. Les réunions en plein air et dans les salles de la ville ayant été interdites, les grévistes ont tenu des réunions dans les faubourgs. On ne signale aucun incident notable toutefois, les balayeurs des rues et les ouvriers du service d'enlèvement des ordures ménagères n'ont pas repris leur travail.

Au cours des violentes bagarres qui Se sont produites, jeudi soir, sur la place du Corbeau et aux alentours, une soixantaine de personnes ont été arrêtées. Parmi celles-ci se trouvaient cinq Allemands munis des insignes hitlériens et porteurs de revolvers, de matraques, de gourdins ou autres armes prohibées. Deux d'entre eux, un banquier et un avocat, interrogés vendredi après-midi, ont expliqué qu'ils portaient des armes par mesure de sécurité et des pellesbêches pour installer des campements de fortune, quands ils voulaient faire des pique-nique en pleine campagne Un appel du Comité central aux grévistes

Le Comité central de la grève a adressé vendredi un pressant appel à tous les grévistes pour les inviter à s'abstenir de toute démonstration et de toute vlolence et à garder leur sang-froid pour faire triompher leurs justes revendications.

L'appel proteste, en outre, contre les » brutalités » de la force armée. Les cheminots se solidariseraient avec les grévistes.

Vendredi soir, au cours d'une réunion à laquelle plus de 20Û0 personnes ont participé, les cheminots des ateliers de chemins de fer de Blseheim, après une longue discussion, ont adopté à l'unanimité une résolution dans laquelle ils se déclarent solidaires avec les grévistes, annoncent leur intention de se joindre au mouvement au début de la semaine prochaine, si d'ici là un règlement n'est pas intervenu.

de même

que les fonctionnaires

du Bas-Rhin

D'autre part, la Fédération générale des fonctionnaires du Ba»-Rh5n a émis l'ordre du jour suivant:

« Les Syndicats des fonctionnaires adhérents à la Fédération générale des fonctionnaires (section du Bas-Rhin), réunis le 3 août, assurent les grévistes du bâtiment de leur appui moral et les assurent que, financièrement, Ils les aideront conformément aux décisions qui seront prises par les organisations de la C. G. T. à laquelle ils sont affiliés. Une interpellation

M. Mourer, député de Strasbourg, a Informé M. Daladier, préaident du Consetl, et M. Chautemps, ministre de l'Intérieur, qu'il interpellera, le gouvernement, à la rentrée, sur les grèves de Strasbourg et les incidents qui se sont produits à cetts occasion.

Dernières Nouvelles

L'ingérence du Reich

dans les affaires d'Autriche

DCI notes de protestation des fo* veraemeats français et anglais ont été remises samedi à Berlin

Les négociations qui étaient en cours depuis quelques jours entre les gouvernements de Paris, Londres, Rome, en vue d'une démarche à faire à Berlin pour protester contre les agissements du Reich allemand en Autriche viennent d'aboutir.

Om annonce, samedi, dans les milieux officiels français, que l'action de la diplomatie Italienne s'étant déjà éclaircie auprès du Reich. et la démarche de Rome étant dono chose faite, les ambassadeurs de France et d'Angleterre en Allemagne ont reçu l'ordre d'agir à leur tour à la Wilhemstrasse. MM. FrançoisPoncet et sir Ronald Rower remettront dorno aujourd'hui à M. von Neurath, ministre des Affaires étrangères du. Reich, des notes de prote«tatlon de leur gouvernement res'peotif.

Ces notes dont les textes sont identiques rappellent en particulier le Cabinet de Berlin au respect de l'article 80 du traité de Versailles qui garantit l'indépendance autriohienne,

LES GRÈVES DE STRASBOURG Strasbourg, 5 août. La soirée d'hier et la nuit à Strasbourg ont été calmes, grâce au renforcement du service d'ordre par de nouveaux pelotons de la gendarmerie, de la garde mobile et de la troupe, en particulier du génie, avec une dizaine de grands projecteurs installés en divers points de ville où s'étaient produites la veille les graves émeutes. De nombreuses patrouilles ont parcouru les rues de la ville, surtout dans le vieux quartier, et des caféé et restaurants situés dans les environs de la place du Corbeau ont, à la demande de la police. fermé vers 21 heures.

Malgré les Injonctions de la direction des tramways strasbourgeois, les employés des tramways chôment toujours ce matin toutefois, les lignes suburbalnes fonctionnent. Le service de balayage des rues a été assuré cette nuit, au moins partiellement, par des équipes militaires et quelques ouvriers de la ville, mais, Jusqu'à présent, l'enlèvement des ordures ménagères n'a pas été effectué, malgré la motion du Conseil municipal.

La situation de la grève est la même que vendredi. Aucune reprise du travail ô. signaler à Strasbourg.

Le tribunal a condamné vendredi une vingtaine de manifestants, pour actes de rébellion, outrages et violences à agents, à des peines allant de quinze jours à six mois de prison sans sursis. Parmi ces délinquants se trouvent deux Allemands et un Sarrois. Au sujet de l'arbitrage du conflit, le préfet du Bas-iUiin a commun qué aux parties la réponse du ministre du Travail, chargé d'arbitrer le conllit. Le ministre invite les parties à. se mettre préalablement d'accord sur le principe même de l'arbitrage, à solliciter d'un commun accord, sur les points concernant l'arbitrage doit porter et sur la désignation des arbitres. Les délégués des grévistes ont promis leur réponse pour aujourd'hui, ceux des patrons pour dimanche.

LES ÉVÉNEMENTS D'ANDORRE Perpignan, 5 août. Interviewé sur les événements d'Andorre, M. Ferran Valls y Taberner, juge des appellations de la République, a déclaré que la France, qui est la véritable suzeraine d'Andorre, puisque l'autre co-prlnoe n'est autre que l'évêque de la Seq d'Urgel personnellement et non l'Espagne, ne saurait abdiquer ses droits sur Andorre.

« Les Andorrans ont toujours vécu d'accord avec leurs princes. a-t-il ajouté. Ils doivent demeurer dans oette atti-

lade. » |

Les relations entre le Japon et les Etats-Unis

Prestation du gouvernement japonais contre le programme naral américain Selon le Daily Express de Londres, le gouvernement japonais aurait adressé une protestation à Washington contre la construction Immédiate de 37 navires de guerre américaine. Il menacerait, d'autre part, de convoquer la Conférence des trois puissances en vue d'introduire des modifications importantes dans les traités de Londres et de Washington.

On. ne semble pas autrement surpris dans les milieux politiques de Washington de cette démarche qu'elle ait été faite ou qu'elle reste à faire.

En effet, on estime très improbable le renouvellement des traités de \ashington (1932) et de Londres (1930), lorsqu'ils arriveront à expiration le 31 décembre 1985.

On sait. en effet, qu'au nouveau programme des constructions navales déjà entrepris par le gouvernement américain, le Japon a répondu sous la forme du plus vaste programme de constructions que ce pays ait jamais établi.

Les milieux navals américains considèrent avec calme cette course aux armements et laissent entendre que les EtatsUnis sont prêts it faire tout pour maintenir entre la flotte américaine et la flotte japonaise la relatlon de 5 à 3 fixée à Londres.

On remarque que si les Japonais dénoncent les traités de 19î>2 et 1930, pour obtenir l'égalité navale, les Etats-Unis retrouveront la liberté de fortifier leurs possessions du Pacifique, pour en faire de -o nouveaux Gibraltar » et d'établir do nouvelles bases navales.

Enfin. l'administration démoorate et les milieux navals américains professent que le meilleur moyen de convaincre le Japon de l'utilité des traités de limitation est de procéder à des constructions d'une telle ampleur que le Japon redoute que sa capacité financière lui fnterdise de suivre et de rattraper les Etats-Unis dans cette nouvelle course aux armements navals.

Mais le Japon se laissera-t-il convaincre, et cette concurrence navale ne finira- t-elle pas par provoquer une guerre 1 Les Japonais dénoncent un traité secret entre les États-Unis et la Chine Démenti américain

D'autre part, à Washington, le secrétaire d'Etat par intérim a déclaré que les informations des journaux jajponals au sujet d'un prétendu traité aérien .sinoamérlcain sont entièrement dénuées de fondement.

C'est VAaahi, qui est le principal et le plus répandu des journaux japonais qui a publie le texte intégral d'un traité secret.

D'après l'Asahi, le traité en question confie l'organisation de l'aviation chinoise. à l'Amérique, qui reçoit, à cet effet, tous les privilèges nécessaires et assume la responsabilité que comporte cette tâche.

Conformément aux clauses de cette convention. l'Amérique devra fournir à la Chine la moitié des fonds nécessaires qui sont estimés à 40 millions de dollars. Ceux-ci seront affectés à la construction de 835 avions de reconnaissance, hydravions et appareils de bombardement qui devront être achevés en 1936. En outre quatre aérodromes devront être construits, pendant cette année même à feoua-Téou, Tchouan-Tchéou, Tchen-Hai et Hal-TehéoM. -Enfin, des pilotes américains seront chargée de fair« l'Ioaîruclion des aviateurs çhinoisr Interrogé à ce sujet, le porte-^parole du ministère des Affaires étrangères japonais a déclaré qu'il ne savait absolument rien et a refusé de répondre aux interlocuteurs qui lui demandaient si le Japon Interviendrait d'une manière quelconque au cas où le texte publié par l'Asahi serait conforme à la vérité.

itrtttir

les menées hitlériennes à l'étranger

La protestation anglaise contre les incursions allemandes en Auiriche On mande de Londres, que le gouvernement anglais intervient samedi de la façon la plus nette par une démarche concertée avec celle de la France pour protester auprès du gouvernement allemand contre les agissements menaçant l'indépendance de l'Autriche.

En ce qui concerne l'Italie, deux versions sont répandues à. l'égard de son attitude.

On dit d une part que l'ambassadeur Italien a déjà protesté à Berlin. Mais. suivant d'autres renseignements, on croit que le gouvernement de Rome, bien que condamnant les agissements allemands, préférerait pour le moment s'abstenir de toute démarche.

Arrestation de journalistes allemands i Vienne Représailles à Berlin La police viennoise a arrêté trois journalistes allemands, correspondants de feuillés berlinoises et munichoises suspects d'avoir participé à l'activité clandestine du parti national-socialiste. L'un d'eux eat le correspondant à Vienne de la Germania. L'ancien rédacteur en chef d'une feuille hitlérienne publiée à Vienne et récemment interdite, M. Egon Kott, a également été arrêté.

On annonce, d'autre part, de Berlin, que, à la suite de ces arrestations, les services- de- la -police politique de Berlin se sont vus forcés de prendre des contre-mesures il l'égard des journalistes autrichiens.

Mesures contre le n»ume en Oinemark A trois reprises, ces derniers temps, M. Nielsen, député socialiste du Slesvig danois au Folketing, soutenu par l'im- mense majorité du pays, avait réclamé de nouvelles mesures gouvernementales contre les agissements des nazis allemands dans la province désannexée. Dans le Politiken de vendredi matin, M. Stauning, socialiste, président du Conseil des ministres danois, écrit à son tour t: 1 « Je suis d'accord avec M. Nielsen. J'ai déjà pris des mesures, auxquelles 1 viendront s'en ajouter d'autres. » i

L'élection de Bar-le-Duc

A la candidature' de M. le chanoine Pollmann que nous avons annoncée hier, sont venues s'ajouter celles de MM. Georges Collet, agriculteur-éleveur, maire de Lisie-en-Barois (défense paysanne) François Ditte, ingénieur électricien, avocat à la Cour d'appel de Paris (Union nationale) René Fonck, ancien député des Vosges (concentration républicaine) Raymond Frisé, industriel à Bar-leDuc (républicain de gauche) Louis Hohmann, mécanicien à Bar-le-Duc (S. F. I. O.) Charles Mathlot, préfet honoraire (républicain de gauche), et Fernand Nivoit, capitaine de génie en congé, candidat de tectonique agricole.

LES FÊTES D'ARS

De notre correspondant particulier Lyon, 4 août.

La place où se célèbrent les offices, au chevet de la basilique, n'est certes pas de dimensions médiocres hier, on s'y mouvait fort à l'aise aujourd'hui, elle est noire de monde. Nombre de fidèles sont debout et c'est la même foule partout, dans les rues comme aux ahordj de la basilique, ou bien à l'intérieur, devant la chasse du Saint. On dirait qu'Ars n'est plus seulement un pèlerinage vénéré, mais qu'il est devenu le lieu d'un immense Congrès de croyants.

D'illustres pèlerins se sont d'ailleurs joints à ceux que nous nommions hier. Nous avions cité S. Kxc. Mgr Baudrlllart, archevêque de Mélitène, de l'Académie française, recteur de l'Institut catholique de Paris Mgr Béguin, évoque de Belley Mgr Rambert Faure, Ovéque de Saint-Claude. Nous apercevons aujourd'hui leurs côtés 9. Em. le cardinal Maurln, et aussi, venu à l'improviste, s. Exe. Mgr Lernaître, archevêque de Carthage le lï. Père Abbé de la Trappe- des Dombes le Supérieur général des Prémontrés M. l'abbé Francis Troohu, dont les beaux travaux sur le curé d'Ars font autorité. Malheureusement, S. Em. le cardinal Blnet, qui avait promis de venir, se trouve retenu à Besançon par la maladie. Signalons enfln la présence de Mme Ts'odet, 1111c du sculpteur bressan Gabuchet, à l'œuvre de qui Mgr Baudrillart rendra un éloquent hommage. C'est devant cette assistance de prélats entourés d'une foule Innombrable

que la journée s'ouvre par une messe

pontificale célébrée par Mgr Béguin, et ce sera lui aussi qui, le soir, après le ohant des Vêpres, donnera la Bénédiction du Saint Sacrement. On ne saurait, en effet, oublier qu'Ars relève du diocèse de Belley et qu'ainsi Mgr Béguin s'y trouve, si l'on ose dire, chez lui, il convenait que lui fût réservée la clôture rte ces fêtes magnifiques en l'honneur du Curé d'Ars.

Le panégyrique du Saint fut prononcé le matin par Mgr Baudrillart. Les haut-parleurs qui le diffusaient ne nous laissaient pas perdre le moindre mot. Mais comment parler exactement et dignement de ce discours? Ce qu'il faut dire au moins, c'est que pour peu que l'on fut familier aveo les écrits de l'orateur, on l'y retrouvait tout entier ceuvre a la fois de l'historien et du théologien, du lettre et du prêtre. Mgr Baudrillart aura tracé du saint Curé d'Ars le portrait le plus fidèle, Ce qui frappe, en effet, dans le Cur';d'Ars, à mesure qu'on l'étudié, ce n'est pas l'étendue des dons intellectuels hormis son Infaillible bon sens, mais c'est plutôt qu'aveo lui on se-trouve en présence d'un homme pour qui l'Evangile est vrai, vrai tout entier d'un homme comme l'a dit admirablement Mgr Baudrillart, qui ne veut tenir sa sagesse que de la seule révélation, ne jugeant pas qu'il ait jamais été apporté de meilleure nouvelle aux hommes. Après un tel panégyrique, U restait à Mgr Béguin peu de mots à ajouter cependant, le soir, Il ne se contenta pas de remercier les prélats dont la présence avait donné tant d'éclat à ces journées. S'adressant encore aux fidèles, il les .exhorta à ne pas considérer ces fêtes comme des fêtes seulement, mais à y rechercher une occasion de profit spirituel allant jusqu'à joindre à cette invitation générale des avis précis aux pères et aux mères de famille. Puis. après avoir adoré le Saint Sacrement longtemps, la foule défila pour vénérer les reliques.

Discussions

autour de quelques îlots Le Japon revendique

ceux que la France a occupés On annonce de Toklo que le ministre des Affaires étrangères japonais protestera auprès du gouvernement français contre l'occupation par la France des Iles Atu-Aba, Thi-Tu, Amboyne et des six autres îlots situés entre. l'Indochine et les Philippines.

La protestation japonaise est basée, dit-on, sut les faits suivants à savoir 1° La Société industrielle japonaise, la « Rasa Phosphate Gompany » a installé des entreprises dans ces Iles. V Majeure partie des bâtiments naviguant dans lesiparagés de ce» Iles ainsi que la plupart des pécheurs posant leurs filets aux alentours sont de nationalité, japonaise.

L'incident Halo-grec dans la mer Egét L'émotion très vive soulevée en Grèce par l'acte d'occupation accompli par les Italiens de trois Ilots avoisinant 111e grecque d'Amorgo s'est beaucoup calmée à la suite de la déclaration faite à la presse par le président du Conseil, M. Tsaldaris, disant que la question était en soi peu importante et qu'elle serait réglée incessamment par la voie diplomatique.

Ces Ilots sont ceux du Kynaros, Glaros et Makry; ils sont situés entre Amargo (Gyolades) et Kalymno (Dodécanèse). A part celui de Kynaros, qui possède quelques pâturages exploités pendant une partie de l'année par des éleveurs grecs d'Amargo, les deux autres, de nature rocheuse, sont complètement déserts et n'ont jamais été habités.

Selon les points de vue des milieux de l'état-major naval hellénique, si l'Italie fait état de droits découlant d'un traité, la Grèce, de son côté, possède des droits d'occupation effective, tout au moins sur le prinoipal des trois Ilots, qui est occupé et exploité par ses habitants elle a, en outre, en sa faveur des arguments géologiques que personne ne peut contester.

9,sg m

L'agitation communiste aux États-Unis

Dei gaz lacrymogènes ont été lancés dans le palais de la Bonne de New* York D'aprè un message Exchange Telegraph dfbNew-York, une sensation considérable^a été provoquée. vendredi, à midi, à la Bourse de New-York, par l'apparition soudaine d'environ 1 500 boursiers et agents de change qui, les yeux ruisselants de pleurs et un mouchoir placé sur les narines, dégringolaient les marches du célèbre bâtiment de Wall Street et s'enfuyaient, éperdus, à travers les rues adjacentes.

La cause de cette panique était due au déferlement subit d'une vague de gaz lacrymogènes. La brigade des gaz, alertée d'urgence, a découvert deux bombes lacrymogènes dans le tuyau central du système de ventilation. La Bourse a dû être fermée à 12 h. 10 et toutes les opérations financières ont été suspendues pour le reste de la journée.

La police a arrêté quatre Individus soupçonnés d'appartenir à la bande qui a placé une bombe à retardement remplie de gaz lacrymogènes au Stock Exchange. as ont déclaré être afflllés à un « parti international ».

La police a découvert en outre trois bombes non chargées dans des paquets adressés à M. Roosevelt, à l'ancien président Hoover et à M. Norman Thomas, qui fut candidat socialiste à la présl- dence de la République,

Les foules à Lourdes De notre correspondant particulier Lourdes, 4 août.

L'affluence à Lourdes ne se démovt pas. 1100 pèlerins italiens, sous la direction de uon Bernlni et la présidence de Mgr l'évoque de Côme, sont repartis le 26 juillet. C'était cette année le troisième pèlerinage du Comité national Pro Palestina de Lourdes.

300 Américains du diocèse de Brookn ont été reçus par Mgr Gerlier. Ils ont, le 24, repris leur chemin vers Rome. 3 000 Hollandais ont séjourné une semaine à Lourdes, du 26 juillet au 2 août, sous la présidence de l'archevêque d'Utreoht et de l'évéque de Bois-le-Duc. S. Exo. Ruys de Beei'enbrouck, ministre d'Etat, président de la deuxième Chambre, et S. Exe. Deckers, ministre de la Défense nationale, sont venus assister à ces noces d'or du pèlerinage hollandais. Mgr Gerlier les vit se rencontrer avec M. Chamjpetier de Ribcs, ancien ministre des Pensions, qui, le matin même, avait reçu la médaille de l'Hospitalité de Notre-Dame de Lourdes. L'évoque des sanctuaires conféra le titre de chapelain honoraire à M. le doyen Metjer, directeur du pèlerinage hollandais.

Mgr l'évêque de Leeds est reparti, le 4 août, avec 250 pèlerins anglais. M. le :hanoine Monck nous quittait en même temps avec le groupe fervent do 170 instituteurs dAngletcrre et d'Irlande.

A côté des groupes hollandais; sudaméricains, anglais, allemands, qui demeurent encore, voici que surviennent Anglais, Italiens, Flamands de Gand et de Courtrai, et bientôt, pour la fête du 15 août, le cardinal Van Roey avec le pèlerinage de Bruxelles.

La France en dehors de ses milliers d'isolés a envoyé ces jours-ci de multiples et fervents pèlerinages. Mgr Pays complètement remis de ses fatigues a présenté aveo joie à Notre-Dame les Hdeles. de son diocèse de Carcassonne conduits par M. le chanoine Rivière", vicaire général le chanoine Boscasse, chancelier de l'évéché, et le chanoine Boyer, secrétaire particulier de Mgr Pays. Des groupements catholiques eurent de fécondes réunions en la salle de la Pénitencerie. Mgr Lamy présida du 2-i au 28 au pèlerinage de 1 500 diocésains de Meaux qu'aveo une expérience consommée dirigeait M. le chanoine Maudhuy, archiprêtre de la cathédrale. Du 24 au 29 encore 1300 pélerins de Viviers, dirigés par M. le chanoine Solheillno, archiprOtre de Privas, éddllés par la parole émouvante du R. P. Durand, sous la présidence souriante de Mgr Durieux, leur évéque aimé. Mgr Chassagnon, assisté de M. le vicaire général Piguet est reparti, le 31 juillet, avec 1 500 pèlerins dAutun, sous la direction de M. le vicaire général Piffault. Ce leur fut une joie profitable d'entendre les exhortations de leur évéque et les enseignements substantiels de M. l'abbé Henri, chapelain de Paray. Mgr Marmottin, accompagné de Mgr Marie, vicaire général, a présenté à Notre-Dame, pour les noces d'or du pèlerinage de Saint-Dié, un beau contingent de 1 000 pèlerins, chiffre jusqu'ici jamais atteint. L'abbé Sauvage missionnaire diocésain, fut le prédicateur écouté de ces solides et calmes Vosgiens, dont la ferveur dut être très goûtée de leur apostolique évéque et de leur nouveau directeur, M. le chanoine Glez. Mgr Louis, le nouvel évêque de Périgueux, présenta 200 diocésains à Notre-Dame conduits par M. le chanoine Dupin, vicaire général, et M. le 1 chanoine Prieur, archiprêtre. Parmi ces pèlerins fervents, Mlle Marguerite Deschamps, guérie, en 1822, de péritonite tuberculeuse et de mal de Pott dorsolombaire.

Dans toutes nos rues, le i" août, ce fut un fourmillement de bérets blancs. Avec Valence, avec Périgueux, voici venus 3 500 Bordelais, parmi lesquels une nuée de -Jeunes mies girondines c'est de la joie, de l'entrain, mais aussi de la ferveur, en ce groupe vivant que dirige M. le vicaire général Domeoq-Cazaux, sous la présidence de Mgr Clerc-Renaud représentant S. Em. le cardinal Andrieu. Le R. P. Aloyse, supérieur des Capucins de Montpellier, par son verbe de flamme, sera l'orateur entraînant de leurs oérémontes. Mgr Pic, évêque de Valence est venu du 31 juillet au 4 août prier Marie avec 1200 fldèles de son terroir natal. A côté de lui, le cher vicaire général Soûlas, si longtemps le secrétaire dévoué de Mgr Chesnelong, M. le vicaire général Courbis, directeur des œuvres et directeur du pèlerinage, M. l'arohipretre Frlgière et M. le chanoine Chambaud, supérieur du Petit Séminaire, tous deux prédicateurs aimés du pèlerinage de Valence. Bien des liens anciens attachaient Mgr Gerlier à l'évêque de Valence. L'évêque de Lourdes, à l'appel de Mgr Pic, vint parmi les pèlerins de Valence leur dispenser le fruit de sa chaude parole. J'ai remercié au nom de la Bonne Presse Mgr Pic de la visite affable faite à nos œuvres de la salle Sainte-Je,anne-d'Are. Tous ceux-là sont partis aujourd'hui, mais déjà Arras et Dijon sont arrivés puis bientôt Angouléme, Aix-en-Provence surviendront, et nous verront paraître d'innombrables isolés, avant-garde de beaux pèlerinages français. Alors, jusqu'au Rosaire le flot ne tarira plus.

JOSEPH BtXLENEY.

Est nommé juge de paix de Paris, V* arrondissement, M. Noël, président de la section honoraire au tribunal de première instance de la Seine. Le comte de Paris a visité, à Rome, l'Exposition de la révolution fasciste, en compagnie de la princesse Françoise de Grèce.

Rnuiieeiieiti niDerdâix

CHANGES A PARIS

M* Hier Anj. j Hl Hi<r Aoj. \Mtm.84.6V ..84,48 Mta* 1030,25 1030,50 •n-Vwfc.18,7a ..18,73 n«le.133.W .134, UtOMiM. 608,75 •«*».. Ul(l(«.S5«,« .35625 M*411.440, hHMk 379, Mat.«3,50 .403,75 bfMjl»..£13,50 .£13,50 Item ,-•

HALLES CENTRALES

Paris, 5 août.

Criée des viandes. Arrivages de la veille bœufs 120421 kg., veaux 133 345 kg., moutons 43 177 kg., porcs 27 337 kg. Arrivages approximatifs du jour 310000 kg-. Bœufs. Le kilo: quart de derrière 5 à 9, quart de devant S à 3,50, aloyau 6,50 a 15,50, paleron 1,50 à 4.

Veaux. Le kilo première qualité 8 a »,"0, deuxième 6,50 à 7,90, troisième 5 à 6,40, pans-cuisses 6 a 13.

Moutons. Le kilo première qualité 11,50 à 13,50, deuxième 9 à 11,40, troisième 5,50 à 8,90, gigot 10 & 18.

Porcs. Le kilo première qualité 9,50 à 10,80, deuxième 7,50 à 9,40, filet 11 a 16, poitrine 6 à 830.

Beurres des laiterie* coopératives Industrielles. Le kilo: Normandie 14,50 à 18, Charente, Poitou, Touraine 16 a 18,50, autres prévenances 12 a 17, malaxés Normandie 10 à 16, Bretagne 10 à 15,50, autres' provenances 8,50 a 15. Arrivages 29 210 kg.

Œufs. Le mille Picardie et Normandie 230 a 580, Bretagne MO a 360, Potrou. Touraine, Centre 280 à 570, Charente, Bourgogne Bourbonnais 370 à 400. Auvergne et Midi 300 a 320. Arrivages 600 colis.

Fromages. Le cent: camemberts Normandie 70 a 220, divers 30 a 120. Pontl'Evêque 70 a 250; les too kg.: Comté et divers 550 à 900, Hollande 1000, Port-Salut 300 à 950..

Volatiles. La pièce: pigeons i à 9;; te kilo: canarda il à i*, lapins mons 5 à é>95, poulet* morta tt a 18, vivant* & 14. Légumei. s=> Ia bottai persil 0,90 « 0,7»;

tNOS AMIS DÉFUNTS t rtsos, m*mx, josara

i ~'W<.7~M<<7(~M-.<<ttWMt~Jt

A rv'amur. Mite BerUie Delforge, 49 ans, tlès dévouée aux œuvres, sœur de notre excellent ami M. Delforge, rédacteur en chef du journal catholique namurois Vers l'Avenir et de la R. Mère Abbesse des Conceptionistes de Jambes (Belgique). H. P. Dom Fernand U>hSi\ &2 ans, a l'abbaye de Saint-Wandrillo (Seine-Inférieure,), après une iongue ma-? ladie. M. l'abbé Henri Vincent, 76 ans, caré de Cnâlonvillars, retiré à Belfort. M. l'abbé Bizet, ancien curé de Montigny-lez-Clary, 70 ans. M. l'abbé Vergy, curé de Condé-sur-Ifs, 68 ana. JI. le chanoine Sénéchal, doyen de FivesNotre-Dame, 60 ans. M. Henri Capdeville, décédé à Roquefort (Landes). A Paris, M. René Mureau, ancien pèlerin: de Jérusalem. M. Louis Arnaud, 8t ans, maire de Belpenticr (Var) et sort t'pouse, née Claire Tortel. Gfi ans, toua deux rlécédés accidentellement à Valence-sur-Rhonc, le 16 juillet. Mlle A. (Aldtiy, propagatrice dévouée, à Amélie* les-Bains (Pyrénées-Orlontales). M. e6 Mme Pothier, ,'i Longwy (Meurthe-etMoselle), ahonnés de 35 ans à la Croix, M. Alexandre Delamare, 70 ans, h Dieppe. Mme Vanuxem-Caulier, à Ga, lais ^Pas-de-Calais). M. le commandant Fontaine. ancien abonné, à l'hôpital Sainte-croix, à Nice. NECROLOGIE ï

Nous recommandons aux prières d^ nos lecteurs M. Joseph Servois 55 ans, décédé accidentellement, h Bettes (Gher)j f i-èrc de M. Georges Servois, directeur da la Croix de. 'Llmugr.i, qui nous présentons nos respectueuses condoléanoes.

~h

M. et Mme Joseph Champault ont H grande douleur de faire part du décès de leur petite Odile. Eve foise).

REMERCIEMENTS ~)

Le docteur et Mme Augustin Dubois, M. et Mme Cha,rles Dubois, M. Henri Dubois. Miles Louise et Henriette Dubois et leur famille, remercient les personnes qui ont bien voulu leur témoigner uns si grande sympathie dans leur doulourcuse épreuve. Saint-Viatro (Lolr-et-. Cher).

Nos marins à Lourdes Le Pèlerinage National est l'un dei plus beaux que va recevoir, en ce mois d'août, la Cité mariale de Lourdes. H semblerait cependant lui manquer quelque chose si d'importants groupes de « cols-bleu* » ne venaient de tous lest ports français s'unir à ces incompara* blés manifestations de fol et de piété, leur apportant le charme de leur jeunesse et l'exemple de leur bonne tenue et de leur piété.

Leurs amis, le» bienfaiteurs du « Livre du marin », ne les oublieront pas, cette année, et voudront bien continuer à aider aux trois d'organisation, de voyage et de séjour de ce pèlerinage des cols-bleu» en envoyant leur offrande, au siège social du « Llvr* du marin », 4, avenue de Bre- teuil, Paris. (C. c. Ass. X.-D. de Salut; 285-20, en spécifiant Pour le pèlerinage des marins.

Souscription pour loi malades panres du 61° Pèlerinage National à Lourdes

Total 105 889 fr. 30.

Ti.-D. de Lourdes. protégez-nous: R, 100 fr. En l'honneur de l'Immaculée Conception qui saura m'exaucer F., 100 rr. îf.-D. de Lourdes sait pourquoi, iOO fr ̃ Mme de Faure, 50 fr. Une VoiMenne. 30 fr. Pour obtenir de la Très Sainte Vierge plusieurs srrice» to rr. Nlle D. que N .-&. de Lourdes remédie a un mauvais placement d'argent, 10 fr. An en reconnaissance, 250 rr. M. Amidleu dit Clos, 50 fr. M. Bernard Mellerlo, 250 fr. M. L. Mouchon, 10 fr. M. Seugnot, 5 fr. M. Dehon, 100 cr. Mlle Sauguln, 100 rr. Anonyme.s, G10 cr. Mme Aubtneau pour une famille, 250 fr. –AL. R.; 250 fr. Mlle de Beauregard, 3S0 fr. Sant* des Infirmes, p. p. nous, 850 fr. < Que N.-D. de Lourdes veille sur mes enfants U. L., Î50 fr. MUes on, 850 fr. M. et Mme Henri Nauroy pour obtenir un garçon, soo fr. M. Dan pour g-uêrison, conversions, 20 fr. Une malade reconnaissante, 10 rr. E. G. S. de J. P. E., 10 fr. Que la Très Sainte Vierge me guérisse: M' L. Compère, 10 rr. Q. L., 260 fr. N.-D. de Lourdes, protégez-nous, L G. T., 10 Xr.

Total 109 774 fr. 80.

On peut adresser les souscription» soit « nos bureaux, soit à l'Association de NotreDame de Salut, i. avenue de Breteuil, Paris; Vil». C. chèque postal 385.20.

-iYwwt~~

Nouvelle» religieuse* Paroisse de Fouras, diocèse de Lai Rochelle, un trlduum solennel sera célé-i bré, du 6 au 9 août, pour préparer les fêtes du cinquantenaire de la belle église ogivale de Fouras-les-Batns, sta-<tion balnéaire bien fréquentée de la Oha- rente-Inférieure. Le jeudi 10 août, soue la présidence de LL. EExc. NN. S5. les évêques de La Rochelle et de Périgueux, aura lieu, à 9 h. 30, la triple cérémonie du cinquantenaire, du baptême d'une nouvelle cioche appelée Marie, Reine de la paix et qui sera la quatrième du carillon. tt du 30» anniversaire d'ordination de M, le curé de Fouras et des prêtres de son cours qui seront ensemble parrains de la cloche. L'après-midi du même Jour^ les évêques, accompagnés du clergé, bé-> Diront le calvaire de l'Ile d'Aix qui; aprèe celui de Port-des-Barques et do Fouras, est élevé à la memoire des prêtres morts pour ls foi sous la Terreur.

les 3 bottes: radis Paris 0,50 & 1; les 100 bottes: navets 60 à 125, poireaux 71 i. 300: les SIS bottes: cresson 20 a 60; le cent: artichauts Parla 60 à 180, bretons 60 a. 170, etioux 30 a 80, choux-fleurs 10 k 250, escaroles 20 à 60; les 100 kg.: carottes 60 à 80, efcampig-nons de couche 550 i 850, chicorée 100 à 150, épinards 150 K 300, rêve* 80 k 120, haricots verts Paris 100 à 160, laitues 80 à 200, oignons loo h 120, oseille 60 » 150, pois Paris 70 à 180, pommes de terre grérle 70 k 90, Paris 25 à 70, Salnt-Malo Î5 i 35.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre. 5 août.

Cotoni. Août 253, sept. 2M, oct. 253, «53, déc. S34, janv. 235, fév. 256, mars 257, avril 258, mai 259, juin 260, juillet 2S1. Tend, calme. Ventes manquent

Calés. Août 128, sept. 127,75, oct. «7,75, nov. 1Î7.75, ûêc. 129,25, Janv. 128,50, r»v. 1SH.75, mars 112.25, avril l«,ï5, mat 188,50, juin 138,50, juillet 138,25. Tend. soutenue. Ventes 750 sacs.

Poivrer Saison août 210, sept. 810, oct, 210. nov. 210, dec. 210, Janv. 210, rév. «0, mars 210, avril 210, mal 210, Juin 210, juillet 210.

MARCHE AUX FOURRAGES j Paris, 5 août.

Apports t oiTres réduites.

Pallle de blé 70 a 105, d'avoine 70 à 105, de aelgrle 70 à 106, luzerne 205 a S«5, roirr 200 à 260, regain 200 & 260.

Les 100 bottes de 5 kg- franco dans Paris. Cours Inchangés. Tend. calme pour les pailles. Tend. très ferme pour les fourrages. MARCHE DE NEW-YORK .\ew-York, 4 août.

Cotons. Dlsp. 10,15, août 10, sept. 10,1*, oct. 10,56 à 10,27, nov. 10,37, déc. 10,48 à 10,49, Janv. 10,57, fév. 10,63, mars 10,60 à 10,70, avril 10,78, mal 10,88, juin 10,99, juillet 11,06. CMé». Disp. 7 1/8, sept. 5,83, déc. «,08, mars 6,12, mal 6,17, juillet 6,22. Ventes approximatives 1 ooo sacs. Demain clos. Gralni. Blés roux disp. 105, mal» disp»

5«.

New- Orléans, 4 tout

Cotons. Dlsp. 10,14, oct, 10.Î4, d«e, IMS, j&nî. 10,53, min 10.9&- moi uwiCjamet


les mariages politiques de Philippe II d'Espagne

Philippe II, roi d'Espagne, qui vércut de 1527 à 1598, se maria quatre fois.

Héritier présomptif de Charles-Quint qui était empereur d'Allemagne, roi d'Espagne, souverain des Pays-Bas, de la Franche^Comté, du Milanais, du royaume de Naples et des Indes occidentales (Amérique) et orientales, c'est-à-dire de l'empire le plus vaste du monde, il fut recherché dès sa première jeunesse par de nombreux partis. A 12 ans, il fut presque tiancé à Jeanne d'Albret, celle qui devait être la mère d'Henri IV. Charles-Quiut espérait, par ce mariage, réunir l'Espagne à la Navarre dont Jeanne devait hériter ce fut pour l'empôcher que François I" lit épouser à Jeanne, sa nièce, Antoine de Bourbon.

Un instant, Charles-Quint pensa à faire épouser à son ftls, âgé de 15 ans, Marguerite, fille de François Ier, pou.r se décider enfin à le marier à 18 ans à l'infante Marie de Portugal, tille de Jean III, roi de Portugal, et de Catherine, sœur de Charles- Quint. Philippe épousait donc sa cousine germaine, aussi jeune que lui (1515).

Ce mariage était politique autant nue familial. Il avait pour objet d'atténuer la rivalité qui existait entre le Portugal et l'Espagne, et qui était alimentée par l'orgueil de l'une et l'autre nation. L'alliance qui devait en être la conséquence permettrait à l'Espagne de profiter des ports du Portugal qui, tournés vers le Nouveau Monde, supplantaient ceux de la Méditerranée d'où partaient les voies traditionnelles et moins suivies vers les vieux pays d'Orient.

Si l'Espagne était riche depuis que la découverte de l'Amérique lui avait denné les mines du Pérou et du Mexique et les riches plantations des pays d'Amérique encore vierges, et si chaque année des galions chargés d'or l'inondaient de richesse, le Por- tugal devait une prospérité aussi grande aux navigateurs qui avaient découvert la route des Indes par le cap de Bonne-Espérance, et aux Conquistadores qui lui avaient acquis l'Hindoustan et les archipels malais, en Asie et en Océanie, le Brésil, en Amérique, et la plus grande partie des côtes d'Afrique. M. Marcel Dhanys nous décrit dans son livre sur les Quatre Femmes de Philippe 11 (1), la richesse du Portugal dans la première moitié du xv" siècle.

Magnifiquement bâtie en amphithéâtre sur la colline dominant la mer de Paille, Lisbonne, devenue port franc, voyait affluer dans ce port les innombrables caraques qui lui apportaient les riches produits de son immense empire. De l'Afrique, elle recevait l'or, le coton, l'ivoire, le bois d'ébène, les maroquins. les -nattes, le poivre, le riz du Brésil, les bois de teinture, le sucre de l'Inde et de la Chine, le poivre, le gingembre, lo macis, le cinnamome, les myrobolans de toute espèce, la casse, le tamarin, le safran, l'aloès, le sandat rouge et blanc, la laque, les perles, les pierres précieuses. Lisbonne était le plus grand entrepôt du monde, « la plus grande épicerie de l'Europe

Elle s'était embellie, agrandie, camptait vingt paroisses. Dans ses rues tortueuses, montantes et descendantes, se pressait une foule bariolée toutes les races, parlant toutes les langues, portant tous les costumes du monde. Des richesses inouiës s'entassaient dans la maison des nobles tentures de brocart, de damas, tapis indigènes, meubles recouverts de cuirs dorés, armes damasquinées, profusion de vaisselle d'or et d'argent.

C'est alors que déjà fort prospère au xv siècle, l'art portugais prit un développement considérable se distinguant par la richesse de son ornementation.

C'était tout cela queconvoitait pour l'Espagne Charles-Quint, quand il faisait épouser à son jeune fils Philippe, régent d'Espagne, l'infante de Portugal. Il n'oubliait pas que c'était par une succession de mariages politiques que s'était achevée l'unité de l'Espagne par l'union des souvelains catholiques d'Aragon et de Castille et Léon, Ferdinand et Isabelle, et que les Pays-Bas, la FrancheComté et l'Empire avec les biens héréditaires de la Maison d'Autriche et la Hongrie avaient été réunis pour fonder le plus vaste Empire du monde. Les circonstances pouvaient faire sortir de ce mariage portugais l'unification de toute la péninsule par la réunion du Portugal et de son vaste Empire colonial à l'Espagne.

Pour donner le plus grand éclat à ce mariage, ces deux grands empires rivalisèrent de splendeur M. Dhanys nous le décrit Les calculs de Charles-Quint semblaient en bonne voie de réalisation, puisque, le 8 juillet 1545, cette jeune princesse de 17 ans mettait au monde un fils, qui assurait la succession royale. C'était don Carlos, qui devait mener la vie la plus étrange et mourir à 22 ans, emprisonné par son père dans les circonstances les plus mystérieuses et les plus tragiques. Hélasl quatre jours après mourait la jeune mère, et ses pompeuses funérailles remplacèrent les splendides réjouissances de la naissance.

Philippe manifesta la plus grande douleur. Mais, politique avant tout, son père, Charles-Quint, se contenta de tourner la page, et cette combinaison étant effacée par la mort de la régente, il en chercha aussitôt pour son fils une autre dans un nouveau mariage.

Le roi protestant d'Angleterre •Edouard VI, fils et successeur d'Henri VIII, était mort à 17 ans, en 1553, et après la tentative malheureuse de Jane Grey et de son parti, la couronne revint à Marie Tudor, fille d'Henri VIII et de sa première femme. Catherine d'Aragon, qu'il avait répudiée, ce qui avait été la cause du schisme anglican. Marie, dédaignée par son père, exclue par lui de la succession et reléguée dans une demi-captivité, avait nourri dans l'épreuve sa foi catholique qu'elle tenait de sa mère et la haine du protestantisme qui avait fait jus(1) Marcel Diiaxys, le» Quatre Femmes de Philippe t! (Collection Les Enigmes de l'Histoire). Paris, Alcan, 1A3.\ 246 sagea.

PAGES LITTERAIRES ««IIllIlIilUllllillIllillllIfllllllIfllIlIlliiJlllllUillIlllIlIllfltlllIlIlllIIItlUlUElllIUUlllfllUllIIllIlIIllIllUIllIlIIltlUlItilllItlIIIfllIlllIlllfJJIfUlilIlJlllIIllIlIilllltfllIlllIlIILlIllIItlIllIllIIIIltlIIIlIIflI*^

qu'alors son malheur après celui de Catherine. Par elle, elle était nièce de Charles-Quint et cousine germaine de Philippe.

L'empereur pensa à elle pour un second mariage de son tus, et dès 1553, il flt entamer à Londres des négociations par son ambassadeur, Simon Renard. Cette union avait pour objet d'enlever à François I" l'alliance de l'Angleterre et de rétablir le catholicisme chez elle par son alliance avec la nation la plus catholique du monde, et dautre part de détacher la Grande-Bretagne de la France. Dans un avenir plus ou moins lointain, Charles-Quint voyait même sortir de ce mariage la réunion de l'Angleterre aux vastes possessions de sa Maison.

Ce projet fut contrecarré aussitôt par l'ambassadeur de France Noailles qui voulait, au contraire, maintenir l'entente de l'Angleterre avec les protestants d'Allemagne et avec la France pour faire contrepoids à la puissance do la Maison d'Autriche. Il déplaisait d'autre part au Parlement qui voulait conserver le protestantisme schismatique qu'avaient établi les deux rois précédents le chancelier Gardmer se fit son écho lorsque, à Hampton Court, le 12 janvier 1544, se présenta à la tête d'une somptueuse mission le comte d'Egmont venant demander la main de la reine pour le régent d'Espagne auquel Charles-Quint allait donner en pleine souveraineté les Pays-Bas, le Milanais et le royaume de Naples. Philippe montrait peu d'empressement, mais plein de soumission envers Charles-Quint, il s'inclina devant la raison d'état; le traité de mariage conclu s'exécuta malgré une révolte qui éclata contre la reine à Londres et qui fut énergiquement réprimée.

Quand il fallut î'exécuter, Philippe montra les plus vives répugnances. II vint cependant avec une suite des plus brillantes en Angleterre, où il fut reçu avec hostilité par le peuple, ce qui l'obligea à la plus grande circonspection et, après deux entrevues des fiancés, le mariage fut pompeusement célébré. Mariage des plus malheureux 1 Marie Tudor était beaucoup plus âgée que son mari, puisque, à un moment, elle avait été destinée à son oncle Charles-Quint qui par ce mariage, devenait son beau-père, et ses malheurs l'avaient encore vieillie avant l'âge.

De la beauté radieuse de sa jeunesse, rien n'a été respecté. Tout a été flétri, ravagé, plus encore par les soucis, les ahagrins, la maladie que les années. Elle n'est plus qu'une femme vieillie avant l'âge, infirme presque, obligée qu'elle est, par une inguérissable mala- die, de garder la chambre et même le ]

n 'o. "1- r:< n'~ k

lit pendant de longues périodes.- Elle se sent dépossédée de tous les biens t puisqu'elle ne peut être aimée de celui qu'elle aime.

Car elle s'était hélas 1 grandement ̃ éprise de Philippe, d'abord au cours ̃ des fiançailles, lorsqu'il éprouvait > déjà tant de répugnance au mariage, tandis qu'elle ne cessait de le coni templer dans le portrait qu'en avait peint le Titien, puis dans le peu de i temps qu'ils vécurent ensemble. Philippe éprouvait au contraire, à son égard, une indifférence totale qu'il recouvrait de courtoisie et de démarches de pure politesse. Entouré i de méfiance, il s'enfermait dans une ̃ politique de dissimulation et de prudence à l'égard du peuple anglais. Aussi lorsque l'abdication de Charles-Quint le fit roi de la vaste monarchie espagnole et qu'il fut convaincu de la stérilité de la reine, il i rentra en Espagne sans le moindre désir de revenir en Angleterre, tandis ̃ que Marie se morfondait dans sa i passion dédaignée. Il y revint cependant une fois pour forcer la reine à ̃ s'unir à l'Espagne contre la France en une campagne qui fit perdre à i l'Angleterre sa dernière possession • sur le continent, Calais, ce qui acheva de couvrir d'impopularité Marie Tudor et son mariage espagnol. Elle i en mourut de douleur le 17 novembre 1558. ̃

Un mois après la mort de sa seconde femme, Philippe II entamait des négociations en vue d'un troisième mariage avec Elisabeth, sœur de Marie Tudor, à laquelle elle venait de succéder. Fille d'Anne Boleyn la nouvelle reine était protestante, mais le> roi' d'Espagne mettait à l'union projetée par lui la condition qu'elle se convertirait au catholicisme et le maintiendrait dans son royaume. Il espérait ainsi renforcer l'alliance anglaise. Mais Elisabeth ayant marqué des hésitations et la paix se I négociant à Cateau-Cambresis entre [ l'Espagne et la France, il changea en t même temps la direction de sa politique et ses intentions matrimouiales, et, brusquement, pour consolider sa réconciliation avec Henri II, il lui demanda la main de sa fille Elisabeth qui avait été d'abord des[ tinée à son propre fils don Carlos dont elle avait l'âge.

Après avoir épousé Marie Tudor, qui avait été un moment fiancée à Charles Quint, son père, il épousait Elisabeth de France, qui avait dû auparavant se marier avec son fila

(juin 1559) 1 Il avait 32 ans et commençait à blanchir; sa troisième femme, qu'il épousait ainsi sept mois après la mort de la seconde, en avait 16.

Elisabeth était une bien jeune reine; elle passait encore le temps « à jouer aux osselets, à accoutrer des poupées; combien rude lui serait le passage de cette cour de France, où la vie était si joyeuse au temps du roi Henri à la sévère étiquette de la cour espagnole » Brantôme, qui la vit alors, au cours d'un voyage en Espagne, la décrit ainsi

La reine s'habille très bien et pom- peusement, et ses habillements lui vont des mieux, entre autres les manohes fendues avec des fers qu'on appelle puntas la coiffure de môme. Rien n'y manquait fût-ce à la française, avec un chaperon, eu simple écofûon avec un grand voile, ou en bonnet de velours, on ne pouvait dire ce qui lui seyait le mieux.

Je l'ai vue aussi se coiffer avec ses cheveux naturels, sans rien ajouter. ni aucun artifice de perruque. Ses cheveux fort noirs, à l'espagnole, qu'elle avait empruntés du roi Henri, son père, elle les savait si bien tortiller, friser et ac- commoder,, que cette coiffure lui seyait mieux que toute autre, tant un beau naturel surpasse tout artifice, tel soit-il. Ceux qui voient la reine ainsi, en peinture, l'admirent je laisse à penser quel contentement peuvent avoir eu ceux qui l'ont vue en face, en geste et en bonne grâce.

Elle souleva l'admiration des Espagnols comme l'amour de son mari. Hélas! elle fut aussi aimée en tout bien tout honneur par le jeune don Carlos, âgé de 16 ans comme elle, lequel ne pardonna jamais à son père (te la lui avoir ravie, ce que pour certains apparaît comme l'énigme du drame qui mit aux prises le père et le fils et amena la mort mystérieuse de ce dernier. M. Dhanys examine ce problème avec sagacité. Trois mois après la mort de son fils, Philippe II perdait sa troisième femme, Elisabeth de France, qui mourait le 25 juillet 1568, à 25 ans.

Dix-huit mois après, le 14 janvier 1570, Philippe II signait à Madrid son contrat de mariage avec sa quatrième femme, Anne d'Autriche. C'était une jeune fille de 21 ans; comme l'infante de Portugal et Marie Tudor, elle était cousine du roi, étant la fille de son cousin germain, empereur Maximilien mais, en même temps, par sa mère, l'impératrice Marie, sœur de-Philippe II, el'le était la nièce du roi de 43 ans qu'elle épousait Elle aussi avait été promise jadis à don Carlos.

Il est facile de comprendre ha raison de ce mariage il avait pour objet de resserrer les liens des

deux branches de la Maison d'Autriche, celle qui régnait à Madrid et celle qui régnait à Vienne. Cette union était un pacte de famille. La reine Anne ne vécut que dix ans en Espagne, ello mourut à 31 ans, en 1580.

Philippe II ne poursuivit pas ses expériences* conjugales il devait mourir le i3 septembre 1598. « Il subit, vivant encdre, l'effroyable décomposition du tombeau; mais il avait appris des grands mystiques, d'une sainte Thérèse, d'un saint Jean de la Croix, que la souffrance est la voie royale du salut. De la pourriture de sa chair, son âme purifiée s'élève humblement, ardemment, vers Dieu. Après avoir exhorté son fils, don Philippe, à être bon chrétien, à défendre la foi catholique, à garder en toute chose la justice, à secourir les pauvres, il recevra les derniers sacrements dans un vif esprit de foi et d'amour.

JEAN Guiraud.

»-̃

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La cruelle verve de Racine

On a récemment réédité de Racine la Lettre à l'.4uteur des Hérésies imaginaires et des deux Visionnaires ainsi que la Lettre aux deux Apologistes de l'Auteur des Hérésies imaginaires. Je me suis replongé dans cette lecture et m'y suis bien diverti.

On se rappelle les faits.

Nicole, dit Gonzague Truc, dans l'introduction de cette édition nouvelle des deux lettres fameuses, avait publié en 1664 et 1665, sans nom d'auteur et sous le titre de Lettres sur l'Hérésie imaginaire, dix petits écrits polémiques. Il les fit suivre de huit autres qu'il appela Visionnaires, parce qu'ils étaient dirigés contre Desmarets de Saint-Sorlin, auteur de la comédie portant ce même nom.

Dans la première de ces Visionnaires. Nicole aftlrmait, à l'occasion de Desmarets dramaturge et romancier, que ces deux professions, « qui ne sont pas fort honorables au jugement des honnêtes gens, sont horribles étant considérées selon les principes de la religion chrétienne et les règles de l'Evangile ». Emporté par son zèle. Nicole allait jusqu'à prétendre qu' « un faiseur de romans et de pièces de théâtre est un empoissonneur public, non des corps, mais des âmes des fidèles, qui se doit regarder comme coupable d'une infinité d'homicides spirituels. »

Racine se sentit ou se crut visé par cet écrit. Sa deuxième pièce, Alexandre, ne remontait pas si loin. On lui en a terriblement voulu de sa foudroyante réponse, et des tas de gens, à cette occasion, ont cru bon de s'instituer tout de go défenseur de Port-Royal. Là-dessus, François Mauriac, en sa toute récente Vie de Jean Racine, a dit dans le plus grand calme le vrai et le juste. Oui, certes, à n'en pas douter, « la risposte alla bien au delà de l'attaque ». Mais, comme le fait observer Mauriac, « Racine devait en avoir gros sur le cœur », non seulement parce qu'on gâchait ou compromettait ses succès, ses triomphes, sa gloire à venir, mais encore et surtout parce que la thèse de Nicole était manifestement outrée. Aujourd'hui que les passions se sont éteintes, conformément aux vue de maîtres bien plus lucides et bien moins prévenus que Nicole, nous n'admettons plus de telles violences de langage ni une aussi brutale doctrine. Nous estimons que sur ce grave problème de l'art en général, et du théâtre en particulier, c'est le R. P. Gillet qui a énoncé le fin mot dans son attachant recueil de conférences intitulé, le Credo des artistes « Le Saint-Esprit souffle où il veut. Pourquoi ne soufflerait-il pas dans Fâme des artistes », acteurs ou auteurs ? ?

Et le P. Gillet d'ajouter

II ne s'agit pas de nier ni même d'amoindrir les périls spirituels dont une vie d'artiste est remplie. Tout le monde, y compris les artistes, est d'accord sur ce point. Mais un artiste chrétien dispose-t-il de forces morales suffisantes pour conjurer ces périls? Voilà toute la question.

Bossuet ne le croyait pas, parce qu'il ne concevait la vertu qu'à l'état héroïque et en faisait le privilège dés saints. C'est là une opinion manifestement exagérée où perce une pointe de jansénisme. L'Eglise requiert sans doute l'héroïcité des vertus pour la canonisation des saints, mais elle ne dénie pas aux autres pour autant l'usage ordinaire des vertus chrétiennes.

Si donc, en la circonstance, la férocité de Racine à l'égard de Nicole ne s'excuse point, sa colère en son principe doit être comprise et, pour une part, admise. François Mauriac a donc bien raison d'affirmer que l'auteur d'Alexandre « avait beau jeu de montrer qu'aux yeux de ces Messieurs (de Port-Royal) un auteur était innocent ou coupable selon qu'il était ou non de leurs amis ». Certes non, ni Nicole, ni Goibaud du Bois, ni Bartier d'Aucourt, n'avaient volé l'algarade. Les rigueurs de Port-Royal s'accentuaient ou s'atténuaient bel et bien selon les cirT constances et les personnes, et, pour peu qu'avec ces Messieurs on sût s'y prendre témoin Boileau négociant finement, diplomatiquement, avec Arnauld après la représentation do Phèdre on arrivait sans trop axand'peine à retourner de bout en bout leur jugement. Phèdre, par exemple, pouvait à bon droit passer pour la plus dangereuse des pièces de Racine, ou pour une de ces pièces qui, comme on disait doucement jadis, n'évoquent les passions que pour les allumer dans l'âme des spectateurs. Or, Boileau aidant, Arnaud fut bel et bien dupe.

Il n'y a rien à reprendre, dit-il avec une étonnante candeur, au caractère de Phèdre, puisqu'il nous donne cette grande leçon, que lorsque, en punition de fautes précédentes, Dieu nous abandonne à nous-mêmes et à- la perversité de notre cœ.ur, il n'est point d'excès où nous ne puissions nous porter, même en les détestant.

Et voilà comment Phèdre, « malaxé soi perfide, incestueuse n, et donc abandonnée de la grâce, devint tout soudain matière à édification. Avec de tepes gens, naïfs, quoique roués, mais il est vrai, parfois très gauchement. Racine avait beau jeu, st à leur sujet sa cruelle verve put 3e donner libre carrière. Il avait, il Bst vrai, I'ép «terme délicat et n'aimait pas les blessures d'amourpropre. Aussi rendait-il volontiers ;oup pour coup. Ainsi qu'il advient souvent, né fort susceptible, il estait an même temps taquin, et comme il avait au plus haut point le génie des malices et du style de la polémique, i) n'était pas à supposer qu'il se priverait du plaisir, non pas innocent, mais néanmoins savoureux pour un ieune homme depuis peu sorti de 'école, de brimer ses anciens naîlres ? Messieurs de Port-Royal narquèrent le coup avec des mines ?t toute une gesticulation assez plaisamment scandalisées. De cette stupeur et de cette indignation le specacle amusa fort Racine, lequel, sans sitié, enfonça son arme au plus vif ie la plaie qu'il avait faite.

Je vois bien, écrivit-il cruellement dans a préface même de sa Lettre à l'Auteur ic$ Hérésies imaginnires, que ces bons

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gens du- monde, qu'ils ne souffrent vo lontiers que' les mortifications qu'ils si sont imposées à eux-mêmes, et qu'il] ne sont pas si fort occupés au hier commun- de l'Eglise, qu'ils ne songen de temps en temps aux petits déplal sirs qui les regardent en particulier. Racine fit plus et, peut-on dire pis. Dans la même préface, s'abandonnant avec un fol entrain à la joi< de tenir à merci son adversaire, i alla jusqu'à la plus cinglante allu sion, sous le couvert du plus espiègli calembour, pour achever de h vaincre.

Ils n'ont, dit-il ils, Messieurs di Port-Royal, bien entendu, ils n'on que le sens commun en partage, ils n< savent pas qu'il y a un véritable bor sens qui n'est pas donné à tout le monde et qui est réservé à tous ceux qui con naissent le véritable sens de Jansénius Enfin Racine mit le comble à sor implacable impertinence en rappelant à Messieurs de Port-Royal h point le moins reluisant de leui affaire. la subtile distinction dt droit et du fait à propos des cinc propositions de l'Avgustinus et leui

entêtement à nier que lesdites propositions figurassent dans le livre de î'évêque d'Ypres.

Savourez avec moi la merveilleuse ironie du morceau

A l'égard des faussetés que. m'impute l'auteur des Hérésies imaginaires, « je demanderais volontiers à ce vénérable théologien en quoi j'ai erré, si c'est dans le droit ou dans le fait. J'ai avancé que la comédie était innocente, le Port-Royal dit qu'eue est criminelle; mais je ne crois pas qu'on puisse taxer ma proposition d'hérésie c'est bien assez de la taxer de témérité. Pour le fait, ils n'ont nié que celui des Capucins ». (Allusion, ici, à une autre malice, fort drôle, de Racine). « Encore ne l'ont-ils pas nié tout entier. Mais ils en croiront tout ce qu'ils voudront; je sais bien que quand ils se sont mis en tête de nier un fait, toute la terre ne les obligerait pas de l'avouer.

Plus loin, le poète frappait sur le même clou avec une espèce de frénésie

Non, non, Monsieur, on n'est point accoutumé à vous croire si légèrement. Il y a vingt ans que voue dites tous les. jours que les cinq propositions ne sont pas dans Jansénius. Cependant, on ne vous croit pas encore.

Oui, bien avant Voltaire, Courier et Veuillot. Racine a connu l'art d'anéantir d'un mot une bévue et de laisser pantois, œil hagard, bouche ouverte et mains tombantes, un pauvre diable de contradicteur Hél Monsieur, contentez-vous de donner les rangs dans l'autre monde ne réglez point les récompenses de celui-ci. C'est déjà ici la veine terrible de l'épigramme contre l'Aspar de Fontenelle ou l'Iphigénie de Leclerc et Coras. Mais au total, dans le cas présent, le trait de satire était autrement redoutable, car la conjoncture était bien plus grave et l'adversaire de bien plus de poids. Messieurs de Port-Royal firent front comme ils purent. Ils affectèrent de toiser leur ancien élève, le fort en thème émancipé et, perverti. Mais ils n'eurent pas l'avantage. Racine eut une façon bien à lui de les mettre dans un vilain cas et de leur relancer au nez le reproche tombé de la plume de Nicole. Sa dialectique valait ce qu'elle valait. Mais sa verve faisait tout passer. Ah 1 les bons messieurs avaient tenté de déshonorer les jeunes dramaturges dévorés d'ambition 1 Ils avaient même censuré ceux d'entre eux qui avaient. voilé d'une demi-pudeur et de quelque réserve la peinture qu'ils avaient faite des passions. Mais qu'avaiént-ils dont fait eux-mêmes en expliquant et traduisant Térence? Vous direz peut-être. leur faisait objecter Racine, que vous en avez retranché quelques libertés. Mais vous dites aussi que le soin qu'on prend de couvrir les passions d'un voile d'honnêteté ne sert qu'à les rendre plus dangereuses. Ainsi vous voilà vous-même au rang des empoisonneurs.

Eh 1 oui, Racine possédait quasi de naissance le terrible secret du tac au tac. Tout lui fut bon au cours de la dure escarmouche, pour confondre ses vieux maîtres tout, même Pascal, leur ami et génial défenseur, même le% Jésuites, même le Pape, ce Pape que, par la suite, il traita avec si peu d'équité et si peu de bienveillance dans son curieux, mais si. souvent hétérodoxe. Abrégé de l'histoire de Port-Royal.

Jugez-en par ces foudroyantes lignes

Puis, à vous dire le vrai, vos livres ne se font plus lire comme naguère. Il y a longtemps que vous ne dites plus rien de nouveau. En combien de facons avez-vous conté l'histoire du Pape Honorius? Que l'on regarde tout ce que vous avez fait depuis dix ans, vos Dispositions, vos Dissertations, vos Réflexions, vos Considérations, vos Observations, on n'y trouvera autre chose sinon que les Propositions ne sont pas dans Jansénius. Messieurs, demeurez-en là. Ne le dites plus. Aussi bien à vous parler franchement, nous sommes résolus d'en croire plutôt le Pape «fclft «UCJtfi KOMJfli «M* VOUA,

PEGUY

C'est en psychologue, et en psychologue profond, que M. Daniel-Rops a fouillé, analysé, pénétré la personnalité de Péguy, non pas précisément l'écrivain, le penseur, mais l'homme même, c'est-à-dîrf l'essence de son être, c'est-à-dire l'âme dans ce qu'elle a de plus intime, de plus secret, et de plus haut (1). Pour trouver Péguy, pour découvrir celui qui a dit Je n'ai jamais cessé de me proposer de rendre mon

maximum et mon optimum, qui a

cherché à « enraciner chaque jour a davantage son destin dans les terres inépuisables de la fidélité, du renoncement et de l'amour », M. DanielRops l'a cherché moins dans ses écrits et même moins dans ses actes, dans sa vie, que dans ce domaine mystérieux de l'intention que Bossuet appelle « le regard de l'âme ». Les livres de Péguy sont malaisés d'accès il faut tout un travail pour y apercevoir dans une masse de terre le précieux minerai Péguy a fait une confusion entre la vie et la vie dans les livres, et par désir de la vérité totale, par respect du réel, il a volontairement installé le désordre dans ses œuvres. Il n'en est pas moins « un des quatre ou cinq écrivains que notre époque a chance de léguer au futur ». C'est un poète, c'est un critique littéraire, et c'est un évocateur qui a le don de « cerner leb êtres n, d'empoigner hommes et paysages.

Mais, encore une fois, ce regard un regard pénétrant jeté sur l'œuvre du maître des Cahiers de la Quinzaine, ce n'est pas l'écrivain que M. Daniel-Rops considère en Péguy. Il remonte de l'œuvre à ce qui la soutient et la détermine, c'est-à-dire à l'homme il interprète l'âme de Péguy en se servant non seulement des quelques petites images éparses dans ses écrits, mais surtout des témoignages que nous possédons sur sa vie, témoignages de Péguy luimême, témoignages de ceux qui l'ont approché, témoignages que M. Daniel-Rops met en lumière, et, quand il le faut, met au point.

Alors apparaît la leçon leçon actuelle et aussi leçon éternelle, leçon de tous les temps qu'est Péguy avec les valeurs spirituelles qu'il recommande, « valeurs simples et sans détours la foi, l'espérance, la charité, et, plus humblement encore, l'amour de la terre, de la patrie charnelle, le respect de la famille, de 1 épouse, de la mère, le goût du travail, valeurs stables auxquelles on revient, on reviendra demain davantage, après de longs désordres ». Alors aussi s'explique son ascendant sur tous ceux qui l'approchaient un Joseph Lotte, un Psichari, un Massis, un Alain-Fournier, etc., un ascendant qui se continué et qui, comme l'a dit Lotte, venait d'une vie spirituellle profonde. Et c'est ainsi qu'il et un chef. Des images de Péguy, celles qui demeurent le plus dans les yeux, c'est le pèlerin des routes nues de ta Beauce et c'est le mort de Villeroy, Dans ce visage singulièrement partagé entre le feu du regard, la décision, l'espérance et la tristesse, le découragement, l'affleurement de la douleur du monde, M. Daniel-Rops lit

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Et Racine insistait. Ces messieurs avaient cru concurrencer l'auteur des Lettres provinciales Quelle erreur était la leur Ils avaient voulu attraper ce genre d'écrire », mais en vain. Et goûtez au passage l'effroyable épigramme « l'enjouement de M. Pascal avait plus servi à leur « parti que tout le sérieux de M. Arnauld »..

II ne faudrait cependant pas croire que Messieurs de Port-Royal, tout décontenancés et furibonds qu'ils aient pu être, ne se soient pas ressaissis et n'aient jamais rendu iiasanle pour nasarde. Aux yeux <]p. fa postérité qui ne lit plus leur défense l'avantage est resté bel et bien à Racine, mais tout de même au prix de quelques blessures faites à son amour-propre par Barbier d'Aucourt. La réplique de celui-ci se lit encore aujourd'hui avec plaisir. Elle contient à la fois une hautaine et fine leçon de convenance à l'usage du fort en thème qui avit perdu si étourdiment le respect, et souvent aussi une très adroite et assez dure rosserie.

Racine ne fut pas vaincu. Du moins une fois trouva-t-il à qui parler. Barbier d'Aucourt ne s'v était pas trompé, et la chose, au reste, n'est point niable, « l'envie de dire un bon mot avait emporté' » Racine. Et il s'était plus préoccupé d'assommer et d'exterminer que de convaincre. Barbier d'Aucourt le lui fit observer avec une indéniable finesse

Mais, Monsieur, lui dit-il, croyez-vous qu'il n'y ait qu'à dire des Injures aux gens, et ne savez-vous pas qu'il y a un choix d'injures comme de louanges; qu'il faut que les unes et les autres conviennent, et qu'il n'y a rien de si misérable que' de les appliquer au hasard ? On a .pu traiter Desmarets de visionnaire, parce qu'il est rpconnu pour tel et qu'il a eu soin d'en donner d'assez belles marques. Vous voudriez bien lui faire avoir sa revanche, mais la vole que vous prenez ne vous réussira pas; on dira que vous ne vous connaissez pas en visionnaires, et que si jamais vous le devenez, il y a sujet de craindre que vous ne le soyez longtemps avant que de vous en apercevoir.

JI va sans dire qu'ic.i, du reste, comme dans l'attaque de Racine, la bonne foi, le vrai, le faux et surtout la charité n'avaient plus rien à voir. C'étaient là malices qui ne démontraient ni ne réfutaient rien. Mais c'étaient tout de même malices qui amusaient follement la galerie.

« Racine a bien de l'esprit n, disait un soir Louis XIV à la marquise de Sévigné.

Certes 1

Ne convient-il pas d'ajouter que Barbier d'Aucourt n'en manquait

pas ?

José Vincent. (1) Daniel-Rops Péguy (Collection « Gh*U Ai «la »h Ptiat £ 42 Xmam.

ir

le drame intime de l'être, il y lit., sous la lutte, la fidélité à soi. Fidélité qui est l'enseignement de la vie de Péguy et qui a sa sourco dans sa race terrienne, la maison et les meubles bien cirés 'du faubourg Bourgogne, la ville d'Orléans où il trouve un symbole de pensée Jeanne d'Arc, où il touche à la campagne et fraternise avec l'âme paysanne, où il prend une connaissance profonde, directe, du meilleui' peuple et de ses traditions, où sa mère, Ia"renipailleuso de chaises, lui enseigne la noblesse et l'amour «lu métier, sa grand'mère, la conteur de belles histoires, lui enseigna « première le langage français » Après l'école de la maison viendront, toujours avec le souci du bon travail, l'école primaire, le lycéo d'Orléans, Lakanal, le volontariat d'un an, Sainte-Barbe et les amitiés que Péguy s'y fait, l'Ecole normale et la rencontre de Lucien Herr et do Bergson.

Bientôt il fondera, au coin de la rue Victor-Cousin et de la rue Cujas, une librairie socialiste, et, le 5 janvier 1900, les Cahiers de la Quinzaine. Sa vie, désormais, s'identifie avec celle des Cahiers. « II s'est installé dans la banlieue, ni trop éloi-i gnée ni trop proche, à Goinetz-leChâtel, puis à Orsay, puis à Lozère. Ce fils de paysans chérit la campagne. Son vrai cabinet de travail, c'est la route. Ce fantassin aime la marche à pied. Il sortait vers ,3 heures, enveloppé, s'il faisait froid, de sa fameuse pèlerine, et il s'en allait porter à la poste des paquets d'épreuves, à Orsay, et revenait par les bois. »

Une vie simple. Et une vie intérieure. Une crise intérieure aussi En septembre 1908, il se déclare catholique. Il revient à lui-même, il revient à ses fidélités.

Les socialistes se séparent de lui ̃ les catholiques se défient de sa foi peu théologienne, de ses fantaisies, do son bergsonisme. « Une solitude croissante, voilà son lot. » D'abord, il est exaspéré. Et soudain, vers la fin, 1 apaisement. Il dit, avec une grande confiance en Dieu « Je m'abandonne. » II écrit Eve. Il voit approcher la guerre. C'est dans un sentiment de fidélité totale qu'il se tourno vers la mort. Il tombe, tué d'une e balle au front, le 5 septembre 191-4, alors que, debout, il commandait sa compagnie.

Péguy a été fidèle à ses idées qu'il n'a t,rahies pour aucun intérêt, cachées par aucune peur: il a élé fidèle à son destin dont il se savait comptable il a été fidèle à ses origine», au peuple dont il n'est jamais sorti. II ne s'est pas contenté de dire: « Je suis peuple », il a parlé admirablement du peuple, d'un peuple pur, fidèle, intacfc, point délabré par l'ac- tion corrosive de l'argent, des bons laboureurs qui aiment les bons labours, des ouvriers habiles, point avantageux; il cherchait à connaître l'histoire du peuple et sa façon de vivre il élargissait, d'ailleurs, les frontières du peuple « En gros, pour lui, le peuple, c'est ce qui travaille. »

Du peuple, il avait reçu la vertu1 d'entr'aide il avait reçu une philosophie il faut, sur La terre, faire son métier d'homme il avait reçu la piété de l'ouvrage bien faite quelles belles pages n'a-t-il pas écrites sur les méliers I

Du peuple encore, il avait héritfi le patriotisme. Pour lui, ranime pour le paysan, la patrie c'était l'extension de ses champs, de sa terre mais il y voyait aussi une continuité historique, et la France représentait à ses; yeux une grande valeur spirituelle. La fidélité, c'est la marche suivant une ligne ancienne ce n'est pas l'immobilité, l'inaction, te n'est pas l'habitude. Péguy luttait contre l'habitude, « maladie mortelle de l'âme, comme elle est maladie de l'inlelligence et du cœur. », une pensée, selon lui, ne valait que par la puissauco d'acte qu'elle renferme, par la règlo fie vie qu'elle propose à la personnes humaine.

Agir, aller en ayant. Pas d'âme^ habituées. « Je n'aime pas les vertus tranquilles », disait-il.

C'est pour agir que Péguy se fait « le juge du monde moderne ». II ne lui reproche pas ses inventions il lui reproche son orgueil, l'autonomie que le monde moderne s'arroge en oubliant Dieu il lui reproche son idolâtrie de la raison et des connaissances, et l'importance qu'il donne à la matière. Il s'inscrit eu faux contre la théorie du progrès et se révolte contre la domination de l'argent « L'homme qui sert ce maître ne servira pas Dieu, mais il ne servira pas davantage la collectivité.» Le signe de la dégradation de l'homme, c'est l'argent. » Et il $ glorifié la noblesse de la pauvreté. Comment combattre le mal? Par la justice d'abord il' faut lutter pour que dans le monde règne la justice. Par la charité ensuite. Charité est le mot de la réponse de Péguy dans le problème du mal. La charité qu'il demande, ce n'est pas la charité sentimentale ou utilitaire qui se contente dc faire l'aumône aux pauvres, c'est la charité chrétienne, qui exige l'immolation de soi, la charité avec les hommes et la charité avec Dieu c'est « la constante communion, et spirituelle et temporelle, avec le pauvre, avec le faible, avec l'opprimé ».

En Péguy, en effet, « le point culminant de l'être, c'est le chrétien. A son christianisme tout aboutit ». Même lorsqu'il en demeurait éloigné, il gardait dans son tour d'esprit, dans son eoeur, une sorte de fidélité inconsciente au christianisme. Jamais il ne fut anticlérical. De 1905 à 1908, un mystérieux changement s'opéra en lui, dans le recueillement, jusqu'à ce mois de septembre où il dit à Joseph Lotte: « J'ai retrouvé la foi. Je suis catholique. »

Il y eut là, dit M. Daniel-Rops, « un travail obscur, difficile à analyser ». Aucun calcul d'aucune sorte ne s'y mêla. « Va fut un approfondissement de sa pensée, un retour au catholicisme par fidélité à lui-même, à sa famille. à sa race, à la mission historique de sa,patrie » il revint aussi à la religion parce que là seulement


il trouvait l'apaisement au grand tourment qui le hantait quand il songeait au mal. Entin, ne doit-on pas 6o dire qu'il y eut là une grâce particulière de Dieu ?

Ici se place une contradiction singulière. Comment ce catholique qui priait beaucoup, qui méditait, s'estH tenu en dehors des sacrements, ne s'est-il jamais approché de l'Hostie? M. Daniel-Rops étudie avec délicatesse ce douloureux problème. Péguy s'était marié civilement avec une jeune fille qui n'était pas baptisée. Mais. en dehors de cette situation, c'était un catholique un peu hors cadres, un « non-conformiste », comme dit Ni. Daniel-Rops. Il avait, en parlant de Dieu, des mots, comme en cite M. Daniel-Rops, qui, venant d'une autre bouche et surtout d'une autre intention, auraient un son de blasphème beaucoup de ses idées et de ses écrits, par exemple sur l'enfer, ne peuvent qu'être condamnés par les théologiens non seulement il ne comprenait pas l'action orante et ascétique du Trappiste, de la Clarisse, de la Carmélite, mais il avait une méconnaissance absolue des sacrements, de 'leur action, de leur nécessité.

Qui oserait usurper la place du Juge ? Il faut plutôt penser à la foi d'enfant qu'avait Péguy, à son espérance, à sa charité, à ses méditations sur l'Immaculée-Conception, à ses pèlerinages à Notre-Dame de Chartres. « Je suis un pécheur », disait-il. Qui ne l'est pas ? Mais n'est-ce pas le mot du publicain. dont la prière fut exaucée ? « C'est un homme, dit M. Daniel-Rops, et c'est ce qui nous t.ouche. Fidèle dans le temps de l'infidélité, juste dans les jours de l'injustice, pauvre dans le monde de l'argent, riche d'espérance aux heures de désespoir, sa vie entière a une valeur de protestation et de révolte. » Une belle révolte.

Ecrit dans une langue puissante et sonnante, avec, souvent, de magnifiques éclairs de pensée, des mots frappés comme des médailles, ce livre de M. Daniel-Rops vaut surtout par la pénétration psychologique et cette fidélité constante à regarder l'essentiel, à ne jamais quitter des yeux le fond de l'être humain. Grand artiste en même temps que grand psychologue, M. Daniel-Rops a fait de Péguy un portrait qui n'existait pas, dont rien n'approchait, et qui ne sera refait par personne. Le difficile, l'essentiel pourtant d'un portrait est de saisir la pensée, le sentiment du regard des yeux M. Daniel-Rops a fait mieux il a saisi « le regard de l'âme ».

CHARLES Baussan.

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les taras ia roi Samoa Dans la vallée d'Esdrelon, presqu'au centre d'un parallélogramme dont les angles seraient Nazareth, Genin.Césarée et Caïffa, se dresse Tell-el-Mutesellim, l'antique Megiddo de l'Ecriture. Megiddo fut d'abord une station néolithique, puis un centre religieux, et enfin une place forte, dont il est fait mention dans les annales égyptiennes et les tablettes de Tell-el-Amarna. Dixhuit siècles avant l'ère vulgaire, Toutmosis III soutint, sous ses mursj» une lutte désespérée contre les princes chananéens, ses tributaires- Vaincue par la faim, la cité fut contrainte à capituler, après un long siège. Famsès III l'abandonna aux Philistins. Dans son partage de la Terre promise, Josué l'assigna à la tribu de Manassé qui no réussit pas à s'en emparer. La plaine qui s'étend au pied de la colline, au Nord, fut le théâtre de la geste héroïque d'une prophétesse d'Israël. Sisara, généralissime de Jsbin, roi d'Azor, y avait établi le camp de sa formidable armée. Debora vint se mettre aux côtés de Barao qui commandait dix mille Hébreux de -Nephtali et .abulon, originaires du Thabor. Elle sut exciter leur enthousiasme, et les Hébreux, favorisés par le vent qui aveuglait leurs ennemis, anéantirent l'armée de Sisara qui périt assassiné par Giael Salomon fortifia Megiddo et y installa le siège d'une préfecture. Reconstruite sous Achab. ia cité devir* après la destruction du royaume d'Israël, le chefliou d'une province assyrienne. Après la chute de Ninîve, elle fut probablement incorporée, au royaume de Jnda. Josias y fut défait et tué, par Neehao, roi rï'Egpyte, auquel il avait tenté de barrer la route alors que celui-ci partait à la conquête de l'Assyrie.

Une première campagne de fouilles a Tell-fl-Mutesellim fut dirigée par une Société allemande en 1905-1906. Elle mit en évidence l'importance exceptionnelle du lieu où se superposèrent les civilisations babylonienne, égyptienne, chananéenne et celle d'Israël. En 1925. l'Institut. oriental de l'Université de Chicago commença une série de fouilles méthodiques, explorant successivement les différentes couches de terrain. Un de ces îlots a nmené la découverte des ruines d'un temple d'Astarté remontant au vir siècle avant Jésus-Christ. Mais les résultats les plus importants ont f;tP obtenus dans une couche que les archéologues font remonter au roi Salomon. Bien que- les recherches ne soient pas encore terminées, eiles suffisent déjà à établir que la cité de Megiddo n'avait aucun point de contact avec celles de Phénicie et était fortifiée selon une conception toute nouvelle et spéciale aux Israélites. L'une des découvertes les plus intéressantes fut celle d'une série d'écuries capables de contenir plus de 300 chevaux.

Les stalles étaient disposées sur un double alignement et pouvaient abriter

.Feuilleton DU 6-7 août 1933 6

Le prisonnier de TAlcazar .'♦̃

A mesure qu'il approchait du lourd château, but de son voyage, Raoul so demandait comment il y pénétrerait les compagnons qui s'étaient imposés à lui ne connaissaient probablement pas le mot de passe ou ne voudraient pas le lui communiquer. Le patois de son pays ressemblant à l'espagnol, il parlait déjà cette langue suffisamment pour se faire comprendre des sentinelles, pourvu qu'elles y missent une bonne volonté suffisante. Parfois, à l'étranger, il arrive que ceux auxquels on essaye de s'adresser, avec un accent imparfait, il faut le reconnaître, mais dans l'idiome de leur pays, sont d'avance persuadés par un invincible parti pris qu'il leur est impossible de saisir ce qu'on veut dire, et ne l'essayent même pas. L'aubergiste récalcitrant était de ce nombre. Les sentinelles gardant le château extérieurement appartenaient à un régiment d'arquebusiers, secondés par un corps d'élite formé des plus beaux hommes possibles les hallebardiers, magnifiquement-

LE POETE MICHEL DE BELLOMAYRE

I. L'auteur

Un poète, Michel de Bellomayre, homonyme et neveu de l'ancien conseiller d'Etat qui prenait, voici plus de trente ans, devant la Cour de Paris, la défense des Pères Augustins de l'Assomption, un poète, mainteneur, comme l'était son oncle, de l'Académie des Jeux floraux où siégeait, d'autre part, son beau-père, le bâtonnier toulousain Aldrien de Laportalière, dont il était au même barreau l'actif continuateur, un poète, récejnment nommé chevalier de la Légion d'honneur au titre militaipe, un peu avant lauréat des Amis de la Revue des Poètes pour un ouvrage de poésie, l'Eternel Poème (1), dont il est venu lire, de sa voix expressive et chaudement timbrée, des fragments applaudis dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, un poète, qui a l'oreille des sans-fllistes et des auditoires universitaires ou mondains, reçoit un prix ArchonDespérousses, de l'Académie française, et conquiert ainsi, vers la cinquantaine, dans les milieux litté-'raires, une place d'actualité. Avant de J'accueillir, .l'Académie des Jeux floraux avait, du reste, il y a peu de temps, couronné dans ses concours annuels, plusieurs de ses poèmes, vraisemblablement antérieurs à la fixation de son existence. et tardivement révélés. On a pu remarquer, à cette occasion, que la grave Académie, malgré son renom de purisme, s'était montrée plus sensible à l'esthétique de leur forme qu'à l'éthique de leur fond. Les valeurs d'art de ces envois demeurant hors de cause, au lieu de ne retenir que ceux dont la sûreté d'inspira-, lion n'eût pas été discutable, elle a « fleuri » successivement des oeuvres ardentes et vigoureuses, empreintes d'une amertume farouche où explosait la rancœur d'une crise passionnelle, nullement voilée par des artifices littéraires.

Il est plus loisible, dans la suite du livre, publié après coup, de ressaisir le lien psychologique de ces poèmes et de situer, dans un passé plus lointainement aboli, l'œuvre poétique, née d'une passion qu'on oserait appeler romantique si le terme ne souffrait pas d'un usage trop péjorr.tif. L'auteur semble nous la présenter comme une expérience, génératrice d'œuvro d'art. Quelquefois, un poète en agit de la sorte pour marquer, d'une manière au moins audacieuse, une étape de « conversion ». L'intérêt de l'Eternel Poème, publié par M. de Bellomayre, est d'un ordre moins tranché. C'est un long aveu, largement mais sobrement exprimé, dont la sincérité humaine vaut un document d'introspection et dont la lin exhale un émoi, un essor, « dépassant la tendresse d'un jour n.

A ce titre, et puisque aussi bien le poète doit sa notoriété présente à la publication, voire à la publicité non fuie d'une telle expérience, transposée plutôt que stylisée en poésie, le succès littéraire qui l'accueille relève d'une loyale critique. Peutêtre l'amoralisme que son œuvre dégage recèle-t-il un moralisme qu'il faut y scruter pour l'en voir jaillir. Il. Le sentiment

L'Eternel Poème. n'est-ce pas l'éternelle histoire? Un coeur d'homme a espéré trouver le bonheur dans l'amour. Sans probablement se demander s'il l'y cherchait dans l'ordre, il en salue l'éveil éblouissant.

Il ai des soin si beaux qu'on n'ose plus lts vivre. L'aveu, il le modulait en lui depuis toujours. Le paysage ambiant, si harmonieux soit-il, s'abolit devant l'émoi personnel du couple émerveillé, non sans qu'intervienne, en plein bonheur fragile, un classique rappel des images de mort. Mais le cœur du poète, ainsi que d'un fer embrasé, reçoit pour jamais, croit-il, la blessure enchante-

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chacune une douzaine d'animaux. Au milieu, circulait un chemin pavé. Chaque couple de chevaux était attaché par des chaînes de fer aux piliers soutenant le toit et avait sa mangeoire de pierre. On sait que Salomon, qui voulait renforcer les cadres de son armée, attribuait une grande importance à la cavalerie, JI est tout, naturel que. pour assurer le renouvellement constant des chevaux de ses guerriers, il ait établi à Megiddo, entourie des pâturages d'Esdrelon, une station d'élevage. De plus, Megiddo se trouvant sur la roule Assyrie-Egypte, Salomon pouvait acheter aux deux Empires les chevaux dont il voulait se débarrasser. Outre une stèle portant le nom de Sheshonq. les Archéologues ont trouvé de nombreux scarabées servant de sceaux. L'un d'eux porte la figure d'un griffon avec la double couronne de la Haute et de la Basçe-Sgypte.

Marc-An DBÉ Faere.

(1) Editions de la Revue des Poètes. Perrin.

vêtus de pourpoints de velours ce corps existait encore récemment sous Alphonse XII et Alphonse XIII, au palais de Madrid, dans lequel se succédait chaque jour, au son de la marche royale, la garde montante et descendante, venant des régiments, reste du protocole admis dans le passé, de cette cour d'autrefois, l'une des plus cérémonieuses qui fût. Au temps de Charles-Quint et surtout de Philippe II, il en était déjà ainsi.

Raoul d'Agonac présenta aux sentinelles placées à la porte de l'Alcazar la lettre fermée de cachets fleurdelisés avec l'adresse de l'auguste destinataire, mais il refusa de la leur confier, arguant de l'ordre reçu de ne la remettre qu'à bon escient. Voyant cela, les soldats le firent entrer d'abord aux corps de garde, puis appelèrent deux hallebardiers qui l'accompagnèrent dans la belle cour à trente-deux arcades formant le centre du palais. Ainsi encadré, le messager de la duchesse s'appuyait contre la fine colonne soutenant l'un des cintres, tandis qu'un troisième garde allait prévenir quelque écuyer de l'empereur. Un magnifique escalier occupait le fond de ce « patio », sans cesse parcouru par des courtisans allant et venant mais ils ne faisaient pas grand cas du cavalier français poudreux, sinon pour lui jeter de temps à autre un regard malveillant. Son costume, terni, ne différait que par quelques petits détails de celui des gentilshommes espagnols.

resse, de sorte que, l'imagination suppléant les réalités de l'aventure, la passion ira parfois jusqu'à s'intellectualiser chez le poète inconsciemment épris d'un idéal meilleur. Puis l'habituelle évoJujtion se déroulera quand surgira, un jour prochain, la ifatalité des adieux qui révéleront les blessures inavouées dans le déchirement crié de la rupture. Une autre étape se poursuit, alors, où le regret, aux multiples résonnances, ne cessera de lamenter. Chant d'oiseau blessé dans la nuit. C'est donc la survivance à la joie morte et l'incurable deuil, au cœur de l'homme, de celle qui est vivante ailleurs. De plus en plus, la mélancolie de la solitude envahira le servant libéré. Il se composera des visages indifférents, mais la blessure est dans son cœur, filtre son poison dans une existence, liqueur anesthésiante à la longue, de sorte que le jour où l'absente va s'éteindre enfin, loin de lui, cette nouvelle n'en est plus une pour lui, car, pour lui et entre eux, la mort avait déjà fait son oeuvre. C'est alors, pourtant, qu'il prend ponscience peu à peu de la vanité des cultes périssables et qu'il atteste l'infléchissement, l'orientation de sa crise passionnelle vers un essor « dépassant la tendresse d'un jour ». N'aviez-vous pas discerné, conclura-t-il, à travers ma tendresse éplorée,

Un cri d'ettrnité qui rempli5!ait ma bouche. Or la survivance de l'œuvré poétique, fruit d'un si palpitant regret, demeure, semble-t-il, la consolation définitive de l'artiste qui, se redressant ou plutôt se raidissant, virilisé, n'est pas loin d'accepter le dest.in qui l'accable, non sans doute comme une leçon méritoire, mais comme une rançon due à l'art.

III. La facture

C'est, en effet, d'art véritable qu'il faut parler en parlant de ce livre. Bien divisé, construit dans son ensemble, il est sincèrement œuvré dans ses pièces multiples. La facture générale en est d'un classicisme rigoureux. La régularité n'y entraîne, du reste, pas la raideur. Le métier du vers est solide, mais souple. Cette manière est de la grande veine poétique française. Un tel art ne relève pas dune école. Il n'en a pas besoin. 11 est ferme et ondoyant, plus ferme qu'ondoyant peut-être. Tout simplement il reflète, dans un moule bien ajusté, on dirait une armature précise, l'âme ardente et sombre qui en inspira la teneur. L'expression verbale accuse le pli intellectuel ou sensible de son origine réfléchie. Une forme exacte, encore qu'assouplie, fond ainsi, dans ce livre, des émotivités parfois romantiques à des sobriétés classiques d'expression. En cela, il participe à la littérature de toujours, puisque sur un fond humain il brode une mélodie sobre, et sa valeur d'art semble lui venir à la fois de la personnalité qui l'anime et de l'instrument précis et juste qu'elle s'est approprié pour nous atteindre. Il serait donc? peut-être facile de trouver, çà et là, quelque excès des deux genres, une image trop libre ou un raccourci trop abstrait. Mais, à l'ordinaire, la fusion demeure et assure à l'ouvrage poétique une atmos- phère de sérénité que l'on devine en secret frémissante, et qui est le propre d'un art vrai, celui dont la fougue ne se libère pas de la mesure, la confidence de la discrétion et la vivacité même d'une suffisante pudeur. Là aussi des exceptions éclatent. Telles images passionnelles eussent gagné à l'estompe d'un goût plus sûr. Pourtant, notons-le, il s'agit alors d'exceptions, et il est constant d'ailleurs que ce volume, inspiré d'une longue passion, et, oserait-on dire, voué à son emprise, use d'une langue que sa distinction rend honnête. Réponse décisive aux auteurs partisans d'un langage ex- cessif pour la véracité des visions de nature. Singulière maîtrise du verbe que celle qui permet le récit d'une étape licencieuse avec des mots dont assez peu seraient à raturer.

Presque pas d'ingéniosité prosodique, au reste, dans cette oeuvreDes strophes équilibrées et d'une alternance régulière pour la plupart, quelques sonnets bien venus, aucune modernité où l'effort parfois se lâche, aucun poncif non plus, sauf peutêtre quand l'image plus libre déclanche un goût moins sûr.

Plutôt que des citations fragmentaires, nous préférons, dans la concision relative d'une chronique, n'enchâsser ici qu'un seul quatrain, expressif, nous semble-t-il, au plus haut point, de la conception poétique de l'artiste, pour qui l'amour, môme douloureux, est école de beauté plastique, et, tout autant, de la formule pleine et large où il sait enclore la profondeur du sentiment.. La femme qui, selon lui, doit seffa-

De son côté, Raoul observait avec la plus vive attention les gens qui circulaient. Soudain, il vit descendre une ravissante jeune fille accompagnée d'une dame âgée devant sans doute lui servir de duègne. Vêtue à l'espagnole, avec jupe bouffante en taffetas sombre et basquine de velours noir, l'exquise enfant avait pour un moment abandonné la longue robe de cour au corsage durement baleiné qui eût enlevé de la grâce à sa taille souple et svelte. Une mantille de dentelle recouvrait son opulente chevelure, noire comme l'aile du corbeau. Quelques boucles rebelles s'échappaient sur son front d'un blanc mat, presque doré. Elle avait pourtant cherché à les dissimuler le'plus possible, par respect pour le saint lieu où se rendait la nouvel,le venue, ainsi qu'en témoignait son miseel à plusieurs signets. Sans doute allait-elle assister à quelque office dans ''une des nombreuses chapelles ou églises voisines, bien que l'on fût en semaine, mais peut-être était-ce la suite d'un voeu ou d'une particulière piété.

Ses grands yeux de velours noir si doux, ombragés de longs cils recourbés, s'arrêtèrent en passant sur le cavalier étranger et virent combien ses regards à lui-même se posaient avec admiration sur elle. Illu-. minant le ravissant visage aux traits fins, un sourire se dessina sur ses lèvres pourpres à l'arc parfait.

La jeunesse appelle la jeunesse, et Raoul tTAgonao fut saisi du plus yif désir

l'cer devant la muse donne congé à l'artiste ébranlé par le sort.

Mon ro'e est achevé; tu ne m'avais choisie Qu'en attendant l' Amante au laurier toujours vert; Maintenant, mon aime, va ver. la Poisit Le torrent peut pas.cz, car ton coeur est ouvert. IV. L'esprit

Sans doute, à présent,' en avonsnous dit assez pour mettre en relief le sentiment et la facture du poète que nous étudions. Bien que nous ayons peu de goût pour les classiflcations comparatives, souvent peu respectueuses, des plus foncières personnalités, un nom, parmi d'autres, s'imposait fréquemment à notre mémoire tandis que nous analysions l'ceuvre poétique de Michel de Bellomayre. Plus que ceux de Baudelaire, et quelquefois de Musset ou de Samain peut-être, c'est celui de Charles Guérin.

Tel que le Semewr de cendres, d'inoubliable valeur dans l'idylle élégiaque, l'Eternel Poème est le fruit d'une pensée haute chez qui l'émoi passionnel mal perméable aux forces d'àme ébranla une tempête sentimentale et, au sens humain, au sens païen, presque sacrée. D'où, ici où là, même, des expressions empruntées à l'imagerie chrétienne et qui manqueraient un peu de goût, si elles ne témoignaient, à leur insu, de quelque nostalgie plus haute. Et voici donc tout un livre, le livre d'un écrivain robuste, ardent, énergique, pénétrant, tout un livre d'homme, et d'homme mûr, consacré à l'amour, disons-le, à l'amour libre, et cela sans réticence apparente, sans une inquiétude visible d'en gloser trop longtemps. Le poète aytint)|ou(}Iivé la passion déçue en a fait la matière palpi- tante d'un livre, Charles Guérin l'a fait, semble-t-il, avec moins de naturel. La souffrance, moins fièrement exprimée, semble chez lui avoir creusé des meurtrissures plus inquiètes. Tous deux ont chanté, de la même voix captive, la berceuse intime de leur joie perverse et de sa rançon. Michel de Bellomayre, s'il parait moins troublé de sa douleur profonde, par contre, a, dans toutes ses strophes, un frémissement en quelque sorte sublime d'insatisfaction morale qui est moins le regret perçant que l'expansion libératrice. Mais, sans autre affirmation rassurante que celle de la fin du livre et que nous avons précédemment évoquée, ce ton laisse néanmoins gémir à travers toute l'oeuvre humaine l'insuffisance de toute cette humanité que la soif du vrai altère quand elle boit encore l'eau lustrale des folles déifications au lieu de l'eau vive jaillissant pour toutes les âmes en quête de son unique fratcheur jusqu'à la vie éternelle.

Le livre que nous venons de présenter et qui constitue, en dehors d'une plaquette, l'Ame tragique des choses, toute l'œuvre poétique de Michel de Bellomayre, est donc un livre, disons-le sans détour, dont la lecture, si attrayant qu'en soit l'art, n'est pas à recommander en tant qu'expression de santé morale ni même de psycholegie élevée. Mais parce qu'il est un long cri sincère, modulé par un grand artiste, au verbe sûr, il exprimera aux lecteurs avertis qui se pencheront vers cette oiuvre un sentiment dont l'écho rejoint, domine et amplifie celui du vers fameux de Leconte de Lisle Qa'est-«e que tout cela qui n'est p. éternel? Charles Guérin, après avoir écrit le Cœur solitaire et le Semeur de cendres, a publié l'Hom.me intérieur et a orienté l'évolution de son art jusqu'à cette courbe rentrante qui devait le ramener vers le seuil que l'on sait. Nous avons trop le respect d'une personnalité profonde comme celle qui explose dans l'Eternel Poème pour clore l'étude qu'il nous a plu de lui consacrer autrement que par le vœu animé de la discrétion d'une sympathie confraternelle. Assurément, il est une autre manière d'envisager un ouvrage poétique. Elle consiste à faire abstraction de son fond pour ne s'intéresser qu'à sa forme. Cette manière n'est pas sans avantages, mais elle a un grave inconvénient. Elle oublie ce qu'il y a de plus humain, de plus personnel dans toute œuvre, la pensee ou le sentiment, et néglige que la beauté n'est véritable que dans la mesure, toujours plus ou moins approchante, où elle se conforme et s'harmonise à la perfection d'un ordre souverain. Il est quelquefois un peu malaisé d'appliquer à quelque œuvre que ce soit un tel principe de discernement. N'arrive-t-il pas qu'une appréciation desserve? Mais quand un poète s'est exprimé à cœur ouvert, la plus diligente critique ne doit-elle pas à son talent, qui n'en saurait pâtir, la cordialité de la franchise? LOUIS ThAron DE Montaugé.

d'échanger quelques paroles avec la senorita son aimable expression contrastait avec la méfiance, presque l'hostilité, dont il se sentait enveloppé depuis son entrée dans cette ville et surtout ce palais. Malgré la poussière, il conservait fort bon air, eL l'on pouvait comprendre qu'il fût capable d'intéresser la charmante enfant, surtout à cause de la différence de son type et de ses façons avec ceux des hidalgos si graves de son entourage, même les plus jeunes.

A ce moment, le hallebardier redescendit avec le doyen des écuyers attachés au service de l'empereur.

Veuillez, dit l'arrivant avec morgue, me confier la lettre destinée à Sa Majesté Charles-Quint.

Mais, je ne dois la remettre qu'en mains propres s'écria l'écuyer français, ainsi m'a recommandé S. A. R. la duchesse d'Alençon.

Le message sera apporté aussi sûrement par moi que par vous-même reprit le personnage d'un ton raide. L'empereur ne peut ainsi accorder audience à tout venant.

A ce moment, la jeune fille qui avait reculé de quelques pas s'avança. Senor Don Ximénèe, dit-elle, avezvous fait part à l'empereur de la venue du senor cavalier français ? 2

Non, je n'ai pas voulu déranger Sa Majesté, pensant qu'il suffirait de le faire en lui apportant la missive.

A Saint-Jacques de Compostelle Les pèlerins

̃ Elle était assez rude, la route des pèlerins. Ils souffraient de la faim, du froid, de l'audace des brigands, et leurs pieds nus saignaient bten des fois. Saint Jacques le Majeur qui, selon la tradition espagnole, a été l'apôtre de la péninsule, revint en Judée finir ses jours. Après sa mort, sept de ses disciples s'en allèrent ensevelir sa dépouille près d'Iria-Flavia (aujourd'hui Padron), en Galice. Ignoré pendant de longues années, le saint tombeau fut r<élé en 808 par des feux qui, dans l'obscurité de la nuit, s'élevaient des broussailles. Théodomir, évêque d'Irla-Flavia, vit lui-même ces feux le roi Alphonse le Chaste, pour honorer la précieuse relique, lit construire une église. Des foules accoururent, et c'est ainsi que se forma la ville de Jacotntm Apostotum (Compostelle).

Les pèlerins qui visitaient la Terre Sainte étaient appelés Palmeros, parce qu'au retour ils rapportaient une palme. Ceux qui allaient à Rome étaient appelés Romeros; et ceux qui allaient à baint-lacques, JacopUas. Ces derniers étaient si nombreux que, pendant tout le moyen âge, on appela la Voie lactée route de Santiago. En dix années, au xiv siècle, l'Angleterre qui, de toutes les nations, comptait le moins de pèlerins, envoya 7 000 Anglais. En 1610, un seul Père, dans le collège de la Compagnie de Jésus, entendit plus de 300 confessions générales.

A la vérité, tous les pèlerins n'étaient pas inspirés par un pur esprit de pénitence. Il y avait les faux pèlerins, fatsos bordones; aussi, les pèlerins mendiants, qui exploitaient la charité des gens pieux. Il y avait ceux qui venaient au nom d'une ville ou même d'un royaume. En décembre 1465, Barcelone, impatiente d'être délivrée de la peste, envoya deux pèlerins, Fr. Miguel Capellos et Fr. Léonardo de Gracia. Dans le traité conclu à Arques; près Saint-Omer, entre le roi de France, le comte Louis de Flandres et les communes flamandes, on stipula que 300 personnes de Bruges et de Courtrai iraient en pèlerinage, 100 à Saint-Jacques de Compostelle, 100 à Saint-Gilles de Provence, 100 à Rocamadour. Il y avait enfin les excommuniés qui venaient demander pardon. Les délits qui impliquaient condamnation à un pèlerinage étaient nombreux. En voici quelques-uns. indiqués par lesi statuts criminels de Liège, en 1378 « Héberger sciemment un étranger en guerre avec un bourgeois de la ville frapper de nuit avec violence à la maison d'autrui: user de menace contre un témoin pour obtenir de lui un témoignage porter la main sur les officiers de justice, leurs clercs ou valets jurés dire à « prud'homme ou à prud'femme déshonneste conversation » certaines injures de nature à entacher leur réputation La sentence spécifiait d'ordinaire comment le pèlerinage devait s'accomplir, par voie de terre ou par voie de mer, a pied, à cheval ou en chariot, elle désignait la route à suivre et interdisait au pèlerin « de s'accommoder du voyage d'aller pour faire négoce ou favoriser bon commerce ».

Les pénitences exigées du pèlerin étaient parfois très sévères. Ainsi, pendant son voyage, il ne pouvait adresser la parole à une femme. Un costume spécial désignait le condamné au mépris des passants. Des pieds à lu. tête, on l'enveloppait d'une sorte de sac d'étoffe grossière et sombre, que traversaient, l'une devant, l'autre derrière, deux grosses croix rouges.

Ceux qui voyageaient par pitié se oolffaient du galerus, sorte de chapeau à larges bords, et ils revêtaient une longue blouse en drap grossier sur leurs épaules, ils jetaient un de ces mantelets qui ont gardé le nom de pèlerines ils portaient en bandoulière une écharpe à laquelle pendait une escarcelle. Ils prenaient à la main leur bourdon, bâton à bout de fer, entouré de bandelettes de cuir et surmonté d'un pommeau auquel s'attachait la gourde. Le plus grand nombre de pèlerins venaient de France. Aussi appelait-on la route de Santiago camino francès, chemin fort mauvais, ravagé par les pluies. Pendant te moyen âge, aucune sécurité en Galice. A l'occasion, les seigneurs eux-mêmes rançonnaient les pèlerins. En 1451, Jacobus Motz et Nicolas iLankman, ambassadeurs de l'empereur d'Allemagne Frédéric III près le roi de Portugal, furent, par des voleurs, dépouillés de leurs bagages, de leur argent et de leurs lettres de créance.

C'est en vain que tes chanoines de Saint-Eloy avaient bâti, sur la route française, des hôpitaux et des auberges, où les pèlerins trouvaient humaine assistance. Entre les stations, Ils étaient la proie, toujours menacée, des pillards et des bandits. Alors, pour assurer d'une façon complète et permanente la sécurité de la route, les Papes instituèrent, au xii» siècle, l'Ordre des Chevaliers de Saint-Jacques de Compostelle, nommé aussi Saint-Jacques du Glaive, auquel s'associèrent les chanoines de Saint-Eloy. L'Ordre acquit bientôt une grande richesse. Aussi, en 1439, Ferdinand le Catholique unit à la couronne la grande mattrise de Saint-Jacques de Compostelle avec celle des deux grands Ordres de Calatrasa et d'Alcantara.

Malgré cette protection, les pèlerins estimèrent toujours prudent de s'entr'aider les uns les autres. Ils cheminaient dono en bandes chantant leur chant de Vltreya, sorte d'hymne qui rappelait les miracles du Saint. Et quelle joie ils avaient lorsque du Monte del Gozo (Mons Gaudii), ils découvraient en. fin les tours de l'illustre sanctuaire 1 Ils entraient par la porte Francigena. Si le pèlerin était riche, il s'empressait chez le changeur. S'il était pauvre,

Eh bien répliqua la petite Espagnole, crois que mieux vaudrait qu'il fût prévenu de la présence de l'envoyé de la duchesse d'Alençon, celui-ci ne voulant se dessaisir de son message qu'entre ses mains impériales. J'ai assisté hier à l'entretien de S. A. la reine Eléonore, dont, vous le savez, je suis demoiselle d'honneur, avec son frère. Il disait tout son intérêt pour la sœur de son prisonnier, cette courageuse Française qui a traversé les monts, 6t dont la présence a rendu la vie au roi malade. Je ne doute pas que l'empereur voudra recevoir lui-même son envoyé et lui donner de suite sa réponse après avoir lu la lettre.

Alors, je vais prendre les ordres de Sa Majesté I s'écria Don Ximénès d'un air renfrogné.

Comme H s'éloignait, Raoul fit quelques pas vers la jeune fllle. De son espagnol imparfait, mais auquel un léger accent ajoutait du charme, il lui dit d'une douce voix

Senorita, jamais je ne saurai vous rendre assez de grâces pour votre bienveillante intervention.

Elle était naturelle, Senor, répondit cette délicieuse interlocutrice en accentuant son sourire, tandis que son regard velouté brillait d'un' pur éclat. Vous eussiez, sans cela, attendu trop longtemps une réponse que vous devez être pressé d'emporter.

>– Comme vous êtes bonne 1

l'hôpital l'hébergeait gratuitement pendant trois jours.. Pauvre ou riche, il se rendait à la porte occidentale de la basilique, porte de la Glorta.

Les excommuniés n'entraient pas. Au pied d'une des tours, était une grande fontaine où les pécheurs faisaient leurs ablutions. L'un d'eux, le baron de Romisthal, raconta la cérémonie de J'acimission dans l'église.

« Nous étant mis à genoux et déchaux, le légat sortit de. l'église avec le chœur des séminaristes, précédé d'une croix noire. Il resta sous le portail, devant la porte de l'église, peur réconcilier les excommunies, et, après que nous fûmes absous, il descendit les escaliers du portail; il nous toucha les uns après les autres avec l'étole et le cingulum. Il nous fit lever, et nous entrames tous, déchaux, dans l'église; là, les prêtres, nous faisant beaucoup d'honneur, nous montrèrent les reliques. » En pénétrant dans l'église, les pèlerins touchaient la colonne de porphyre, qui se trouvait au centre du grand portail, et où une cavité marque encore la place de ces attouchements innombrables. Puis lis faisaient leurs stations, et à chacune ils laissaient une offrande. A sa sortie du sanctuaire, le pèlerin était harcelé par les mendiants tenaces, ainsi que par les aveugles.

GEORGES BEAUME.

La T. 5. F. à l'étranger

Programmes du lundi 7 août RADIO-VATICAN (19,81 et 50,26 m ). 11 h. à Il h. 15, 20 n. à 20 h. 15, exercices radiophoniques.

BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283,6 m.). « h. 20, relais de Klel. 8 h., gymnastique. 10 h. 10, pour les écoles. u h. «, concert de Hanovre. 13 h., disques 16 n., Lieder (Brahms). 16 h. 30, musique de plein air. 18 h. 10, Lieder (Schubert). 19 h., relais de Suttgart. 21 h. 5, concert: Concerto Symphonie (Beethoven),

LANGENBERG (ALLEMAGNE) (472,4 m.). 6 h. 5, disques. 8 h. 15, gymnastique. 10 h. 5, disques. 12 h. 10, relais de Stuttgart. 13 h., concert. 15 h. 50, l'heure de la Jeunesse. 17 h., disques. 18 h., musique lêg-êre. 19 h., heure nationale relais de Stuttgart. 20 h. 5, choeurs. 22 h. 30, concert choral et orchestral.

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m.). 7 h. 10, disques. 10 h., musique de chant. 12 h., concert de Baden-Baden musique légère. 16 b. 30, relais de Munich. 19 h.: ChrUlion-Dietrich Grobbe, pièce de Elwenspoeck. 21 a. 30, concert. MIDLAND REGIONAL (398,9 mètres). 12 h., concert. 13 h., disques. 11 h., concert léger. 17 b. 15, l'heure enfantine. 20 b., concert Orphée aux enfers (Offenbach) Lohengrin (Wayner) Valse des fleura (TchalKowsky) Scènes champêtres (Fletcber) Falka (Chessaigne). 21 h. 15 et 22 h. 30, dancing.

NATIONAL (Davemry) (1 554,4 m., 261,5 et 301,5 m.). 12 h., C. JeuMns a l'orgue. iS h. 45, concert. 13 h. 45, disques. 15 h., J. Jolmson et son orchestre. 1S h. 45, concert. 16 h. 45. disques. 17 h. 15, l'heure enfantine. 19 h. 15, R. Km? et son orchestre. 20 h., chants varies. 21 h. 55, le BBO orchestre La pie voleuse (Rosstni) Six danses allemandes (Mozart) Petite sultr. (Debussy) Abeulied (Schumann) Sérénade espagnole (Glazounow) Mock Marris (Grainger) Di Ballo (Sullivan). 23 h., dancing.

VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). 11 h. 30, disques. 12 h., concert. 13 h. 10. musique d'opérettes. 15 h. 55, opérettes La chauve-souris (Strauss) Frédtrique (I.ehar); Baron Tzigane. (Strauss); L'Oiseleur (Zeller) Le comte de Luxembourg (Lehar). 19 h., musique gale, 19 h. 45 Orphée (Gluck). 22 h. 5, disques.

BRUXELLES (BELGIQUE) (609,3 m.). 12 h., concert. 13 h. 10, disques. 17 h., danses, 18 h. 15, récital de piano. 18 h. 45, disques de musique Julv». 19 h. 30, radiodiffusion A'Orphée et Eurydice (GlucK). 21 h. 15, intermède de mustque enregistrée. SI b. 25: Orphée et Eurydice, deuxième acte. 22 h. 20. disques.

BARCELONE (ESPAGNE)' (348,8 m.). 14 b., disques. 15 h., sextet. 16 h., émission au bénéfice des hôpitaux. 19 h., trio. 20 h. et 21 b., disques. 22 h. 15, sardanas. 23 h.. Danses montagnardes (Gorostlag-a); ifeguldillas (Barrlos); Dame slave (Glazounow). 23 h. 30, transmission du Casino de Saint-Sebastien. HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). 12 h. 10, concert d'orgue. 16 h. 40, concert 20 h. 10, le quatuor d'hommes Kunsig-enot. 21 h. 25, concert d'orgue par Mlle L. Lauenrotn Mélodien aus aller Zeit (M. Rhode) Op de Veluwe (W. F. Slep) Goldene Musik (Urbach).

ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 m) 12 h. 30 et 15 h., disques. 17 h. 15. concert vocal et instrumental Adagio (Vivaldi) Gavotte (Vale-ntinl) Lucrèce Borçia (Donizetti) Don Carlos (Verdi) Sonate en la majeur (Boccherlnt) Zemira et Alzon (Gretry). 20 h., disques. 20 h. 30, Don Juan (Mozart).

RADIO-SUISSE-ROMANDE [émetteur national 403,8 m.. Genève 759,5 m., Lausanne 678,7 m.). 12 h. 40 et 13 h. 10, gramoconcert. 15 h. 30, concert. Musique de chambre. Musique variée. 17 h., séance recréative pour les enfants. 20 h., musique de chambre. 21 h. 20, programme de Radio-Suisse alémanique concert d'orgue. 22 h., chœurs avec Jodel Dem Schamachtal (Scheeberger) Der singende Hirt (Krenger) Alperchtlbi (Felimann) Alpaufzug (Krengrer) s'Bigtchind (Fellraann) Der Burestand Krenger). Programmes du mardi 8 août RADIO-VATICAN (19,84 et 50,26 m.). Il h. à 11 h. 15, 20 h. à 20 h. 15, exercices radiophoniques.

BERLIN (ALLEMAGNE)1 (419 et 383,6 m.). 6 h. 20, concert de Gletwnz. il h. *5,

concert. 13 h., disques œuvres de Scta-i bert; musique légère. 16 h. 30, concert de pleiii air. 17 b. 10, lieder.

19 n., heure nationale. 20 h. SO i «m/,

cert Le vaisseau fantôme R. Wagner) i Lohengrin; Enchantement au Vendre/fil

Saint; Jtumti (R, Wagner). 1

LANGENBERO (ALLEMAGNE) (47Ï.4 mft 6 b. 5 et Ii h. 30, disque*. .13 iu musique légère. 15 h.# l'heure des en3 rants. 17 h., disques. 18 n. chant populaire. 19 h., heure nationale: la vli a Alfrd Krupp. 20 ft. 5, concert 1 Petit* musique nocturne (Mozart) Les petite rient (Monn) Lieder (Ramrâth) Le coi» des enfants (Debussy). 21 tL miatoui ™Tbre,p Trio <Bee«»«Q) Sono? en fa majeur (Beethoven).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m.), -i

7 b. 10, disques. 10 ho Io Qldnt6C18 M

la (Mozart). f9 b., dl8qttes: airs d'cp6-

™Ç' 13 •»• M, musique légère. ^-»

16 h. 30, relais de Munich, 19 n. de CcH l08-ne: heure nation.». 20 in%oWC̃̃ f- von Nassau (C. EIwwmdSbcK

22 h. 6 Qtcatttor (DtKterK'orD'C~~

tuor (Haydn). 2g h. 30, musique léger» de ffuluirei et de raandolme3. 4e»er<»

MIDLAND REGIONAL (39«,s mètres).

111 h., disques. 13 récital d'orgue,

13 ?A 45, H. Heïrd et son oreheetr», 14 h. m, concert écossais. îTh 15 1 heure enfantine. 18 h. 30, R. Diiôn à l'orgue. 20 h.. L. Erehs au piano.

20 h. 35, concert: La ji4te enchantée (MO.

zart) retata Munich. 2'J h. 45, dan*

cing.

NATIONAL (DavemW («554,* m., 261,3 19 'h m.). ~J2 b- R. Dtxon a l'Tfuev

12 D. 45 rointa de Brixim A9tOrJa. Mu'

îi légère. 13 h. 30, concert. -V « h ,l5' concert classique iég«r. j£ h. 13, relais du Carilori Hôtel. -< n iî;T l'heure enfantine. ig h. 30, rt Dtam a l'orgue. 19 n, concert. -4 ïo n., concert La Dame de pique (Sunoé) •* ïfnTet À1' "6rb4?«) Variait! (A«-"niques (BoeLmann). Orchestre Sutte vouf orchestre léger (il. Wood) Adagio et allh<P?m(B0Cclï>rlW> Danse de. heures «Pon» chlelU). 21 h. 20, variété». sa h soi concert léger. 23 h., «ianclnj. j VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). h- 30, disques artistes célébres. < ,î t' cJ>.ncen- 16 »>•. "mis sonores, 17 h. 20. concert. 19 h., concert. -» 11 b., airs d'opéras: Paillasse (Léoncavallo)î La Totce (Pucclnl) André CMnier (Olor* dano) Madame Butterfly (pucctni) Les Pêcheurs de perles (Bizet) Vanneau de Polycrate (Komgold) La fiancée vendue (anetana) Bal manqué (Vcrfll) La Juive (Halévy) L'Armurier (Lortzing) Le Bar- Mer dv Sévtlle (Rosslnl). 22 h. 50, dau-i clngr.

BRUXELLES (BELGIQUE)' (509,3 m) 12 h., musique militaire. 12 h. 30 ré* citai de piano. 18 h. 40, disques 13 h. 10, disque». 13 h. 25, récital d'alto, 13 h. 45, un quart d'heure avec Bach. r 17 h., récits! de violoncelle. 17 h. 30,, matinée enfantine de la Radio cathollqu« belge. 18 h. 45, récital de piano et violon. i8 h. 45, concert. 20 h., con- cert Sérénade CRachmanlnoIT); Scherzo, Tarentelle Pavane pour une infante dé'funle (Ravel) La source (DeWxsaX. 21 b., concert. Ensuite Sonate caractéristiqne, op. 81 (Beethoven) Chriêtut ¥inci$ (Liszt).

BARCELONE (ESPAGNE)' (U8,8 m.). 14 n., disques. 15 IL, sextet. 16 h.< émission, au bénéfice des hôpitaux. ls h t trio. 20 h.. disques. 22 U. 30. concert < musique de Lulglni. Gorosuaga, Retana ef WUson.

HUIZEN (HOLLANDB (1 875 mètres). » 15 b., concert, chant. 16 h. 55, orchestr» symphonique d'Amsterdam. 19 b. 40, or» chestre du K. R. 0.

ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 m.)< 12 h. 30, disques. 15 b., radio orchestre. t7 h. 15, musique légère. 20 h. 45 La Veuvt Joyeute (Leùer). RADIO-SUISSE-ROMANDE («metteur na.tional 403,8 m., Genève 759,5 m., Lausanne 678,7 m.). 1S h. 40 et 15 h. 30, pramoconcert. 20 h., le Trio Amati de Berlin t 21 h., concert vocal et Instrumental Orphée aux Enfer* (OtTenhach) Madama Chrysanthème Si f avais vos ailes (Messager) Svlige Wiener Zeiten (Morena) Lu jour et ta nuit (Cb. Lecocq) Neige ds printempt Chanson rivée (M. Pesse) Sé~villana (Ed Elgar) Les Saltimbanques (L. Garnie) Le Brasseur de Presion (Adam), 32 h., musique légère.

notes BisuteurH

Le Service de commission de ta MaU son de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, Parts, se charge de procurer à nos ùcteurs, sur leur demande, les ouvrages que nous annonçons, mais seulement i' s'ils sont édités à Paris 2° s'ils se trouvent chez les ÉDITEURS PROPREMENT dits 3° si. en ration de l'accroissement de» tarifs postaux, le prix du part est ajouté au prix marqué.

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Je compatis tellement aux malheurs de votre roi, et j'admire à si grand point sa sœur dont la haute réputation a trai versé les monts 1

Peut-être aurez-vous bientôt l'occasion de la voir, car cette lettre sollicite de l'empereur l'autorisation pour la duchesse de venir le visiter, dans l'espoir de hâter les négociations par cette entrevue. Et vous l'accompagnerez si sa demande est agréée ?

Je l'espère, car je suis son écuyer de confiance, Raoul d'Agonac, après avoir été depuis mon enfance son page de prédilection.

Comme moi, Pilar de Torre Secas, je reste la suivante de la reine Eléonore de Portugal, sœur de l'empereur.

Ah combien je serais heureux nous pouvions nous retrouver quelquefois à la cour

Et moi de même, car j'éprouve, malgré ia guerre, beaucoup de sympathie pour vos compatriotes, ma grand'mère étant Française. Au revoir donc I

En disant ces mots, elle avança la main vers Raoul qui l'effleura d'un baiser, presque dans un agenouillement. A ce moment, s'approcha un seigneur* dont le pourpoint couvert de broderies voulait faire un élégant, mais le regard dur de ses yeux verts, son teint bilieux, son expression tantôt obséquieuse tantôt hautaine, le rendaient peu attirant. (A suivre^

Pauls Pt* TJf i*


la révolte de l'Ecole

Le gouvernement des partis 'de gauche, qui ont tout fait pour dominer par l'école primaire, voit les instituteurs se retourner contre lui. « Le Temps » nous dit dans quelles conditions les révoltés présentent leurs « revendications » Le Syndicat national des Instituteurs a ouvert, hier, son Congrès par la discussion du rapport moral, qui, en effet, confirme avec éclat des mœurs nouvelles. La question, comme on s'y pouvait attendre, qui mit le feu aux poudres fut celle des retraites ou, plus exactement, du classement des Instituteurs dans la catégorie B réservée, avec ses avantages, au service aotif. A cet égard. les esprits étaient montés et remontés depuis- plusieurs mois. A bien dire, M. Germain-Martin avait-il vraiment commis une iniquité en rangeant les instituteurs dans le service sédentaire ? On en peut douter. Leur condition malgré tout, est difficilement assimilable à celle des forestiers, des douaniers, des commis de la Régie ou des employé» des tabacs. A telle enseigne que le Bulletin du département du Pasde-Calais publiait naguère, après enquête officielle, le nombre de jours annuellement ouvrables à l'école primaire: et. sauf erreur, ils se réduisent à 196 eu 192.

Il y a d'ailleurs belle lurette que les paysans s'en sont avisés et, comparant leur situation à celle-là, en ont tiré des conséquences parfois excessives, mais non pas déraisonnables. Et quand les défenseurs de cette sorte de privilège allèguent que c'est une lourde fatigue que de parler à des enfants, les esprits avertis savent que dans ces classes on ne parle pas toujours, qu'il y a des intermèdes de silence, des exercices qui les1 favorisent, très légitimement d'ailleurs, et que s'il faut ranger dans le service actif tous ceux qui enseignent des enfants, les professeurs de sixième, de cinquième et même de quatrième pourraient demain revendiquer le même mérite avec le reste qu'on voudrait y attacher. Au surplus, si le droit d'y prétendre souffre quelque discussion, il n'en va plus du tout ainsi de la manière de le réclamer.

Et « le Temps » conclut

Voila nous ont conduits des capitulations qui ne datent pas d'aujourd'hui, et dont nous n'avons nullement l'assurance qu'elles ne se renouvelleront pas demain. M, Daladier, à la vérité, n'a pas donné le premier exemple. Le plus violent des orateurs qui se sont fait entendre hier est le même qui, avant les élections de 1932, fut détaché par la faiblesse d'un ministre de l'Instruction publique au secrétariat de la Fédération générale des fonctionnaires pour y rédiger un journal provisoire Syndicalisme, et préparer des élections d'extréme-gauehe. Le moyen que les bénéliciaires de ces passe-droits illégaux ne fassent pas preuve des pires audaces ensuite contre ceux de qui ils les ont obtenus ? Surtout, depuis que, l'an passé, ils se les ont vu confirmer par toutes les avances qui les encouragent, à l'exclusion des instituteurs restés dans le devoir et la légalité. Qui a-t-on nommé dans les récentes Commissions ? Leurs représentants. Qui a ses grandes et petites entrées au ministère de l'Education nationale ? Leurs délégués. Qui est convié à y venir plus souvent, même après la grève et autres esclandres ? Eux et leurs tenants. Et, si l'on en croit tel discours d'hier, M. Daladier lui-même leur do&ae du cher ami » et leur laisse l'impression qu'il y a deux présidents du Conseil », eux et lu). En retour, que lui donnent-ils, et comment rêvent-ils d'exercer cette présidence in partibus ou bipartite ? En se « préparant à la bataille encore et toujours, et forçant la main aux pouvoirs publics, qu'ils ont quelque excuse de se figurer qu'ils tiennent dans la leur. A la manifestation gréviste du 20 février, le gouvernement cartelliste a opposé le silence et il$ espèrent bien qu'à la seconde, il répondra, cette fois, par la soumission. Cependant, de ministeres en magisters, de silences en soumissions, c'est le pays qui fait la cruelle école.

las lamentations de M. Blum M. Blum, hanté par l'épouvante du fascisme, en voit partout. « L'Œuvre » essaye de le raisonner Mais n'est-il pas certain qu'une grande 'fraction de l'opinion française aspire à l'ordre ? N'apparait-il point que celui- ci ne peut être assuré que par l'autorité î Le dire ou le penser, est-ce un crime Y En tout cas, répondra M. Blum, c'est du fascisme.

A moins que ce ne soit le meilleur moyen de prévenir le fascisme et de l'éviter. SI, au lieu d'attendre que les événements permettent à un aventurier ou à un groupe d'aventuriers de s'emparer, à la façon césarienne, de l'autorité, on renforce celle-ci, d'un commun accord, et on l'affermit sur des bases légales, ceci n'est-il pas la plus sûre garantie contre cela ?

Quand le proscrit Modigliani embrassait M. Marcel Déat à la descente de la tribune, que signifiait sa manifestation, sinon ceci

C'est vous qui avez raison I Si, il y a douze ans, nous avions été, nous, socialistes italiens, plus unis, moins dogmatiques, plus près des réalités et des besoins immédiats de notre pays, et si nous avions gouverné, nous n'aurions pas connu ce que nous avons connu. Mais M. Blum, dans un article embarrassé, a cru voir dans les récentes manifestations de son parti tout un plan ténébreux. « La Volonté n cherche à mettre le « voyant » socialiste contre ses révélations

Révélation qui ne descend pas tout à fait du Très-Haut, mais qui lui parait venir des plus hautes sphères radicales. S'il hésite à mettre en cause M. Daladier lui-même, qu'il juge « trop profond, trop secret, et aussi trop méfiant pour s'être livré à personne » (ce qui est sans doute la rançon des fêtes d'Orange où fut magnifiée la mémoire de Guillaume le Taciturne), le président du groupe socialiste n'a pas le même scrupule à incriminer M. Joseph Caillaux, selon une disposition qui lui est habituelle. Mais enfin, de quoi s'agit-Il ? D'une grande Inquiétude que nourrit M. Léon Blum depuis que le discours d'Apt a mis l'accent sur la jeunesse de la France, sur la nécessité d'une politique démocratique rénovée inquiétude qui s'est précisée au cours du Congrès socialiste au fur et à mesure que progressait l'offensive dirigée par MM. Renaudel et Marquet Inquiétude qui poigne le député de Narbonne depuis qu'il a cru comprendre que l'opération socialiste servirait de « couverture » à une opération radicale, et que ces deux mouvements tournants livreraient la République à un gouvernement de dictature. Tout s'est expliqué quand le président du groupe socialiste a découvert, dans un pamphlet hebdomadaire, la remarque, en somme normale, que les manifestations du « néofascisme » affecteraient tour à tour les divers partis de gauche, tantôt l'un, tantôt l'autre.

Mais. rien de tout cela n'est inédit. Ce qui sent l'improvisation, c'est l'alerte au « fascisme si opportunément sonnée et la découverte du grand complot qui viserait à couper le parti socialiste en deux, et le parti radical en deux, pour former une majorité parlementaire qui déléguerait les pleins pou-

voirs pourquoi faire si la majorité est du complot, corps et âme î à un Cabinet Caillaux-Daladier ou DaladlerCaillaux.

Tout est dans tout. Nous n'avons pas le souci d'opposer de contre-prédiction à la vision prophétique de M. Léon Blum. Il se peut que le parti radical, qui a donné F exemple de la revision des vieux programmes, ait le désir de rappeler qHr'il avait pris les devants. Mais nous ne croyons pas son unité en danger et voilà qui suffit & détruire toute apparence de complot, machiné par quelque grand stratege.

Les violations des traités par l'Allemagne

Saint-Brice, dans « le Journal », demande que l'intervention collectivc des puissances soit énergique contre les violations des traités où semble se complaire le Reich Un journal viennois, Die Stunde, n'en relève pas moins de cinq. Violation de l'article 10 de la charte de la Société dea Nations, qui oblige les Etats à respecter l'intégrité territoriale et l'indépendance des autres nations. Violation du pacte à quatre, qui s'est donné comme but d'affermir en Europe la oonfiance dans la paix par le respect des obligations Internationaies. Violation de la réglementation internationale sur la radio-diffusion, qui interdit toute émission de télégraphie sans fil intervenant dans la politique des autres Etats. Violation de l'article 80 du traité de Versailles, par lequel l'Allemagne s'est engagée à respecter l'indépendance de l'Autriche. Violation de la convention sur l'extradition, du fait du refus des autorités allemandes d'extrader des meurtriers réclamés par le gouvernement autrichien.

Et la liste est très loin d'être complète. Il faut ajouter la violation des clauses militaires du traité de Versailles par des réarmements qui ne peuvent pas se dissimuler. Il faut ajouter encore la violation de la convention de 1926 qui qui a réglé l'application des clauses militaires du traité de Versailles en ce qui concerne l'aviation. Et cette violation a été constatée par le gouvernement anglais saisi d'une demande de l'Allemagne d'autoriser des achats d'avions militaires.

Pour mettre fin à une situation qui ne peut pas durer, les moyens ne manquent certes pas.

L'action collective est jugée préférable à l'action individuelle. Tel est. du moins, l'avis très net formulé par l'Angleterre. On ne peut qu'approuver. A une condition pourtant. C'est que la combinaison ne se réalise pas au détriment de l'énergie. C'est l'inconvénient ordinaire des interventions collectives qui se flattent de permettre de réduire l'importance des facteurs en les multipliant. Le risque est particulièrement sérieux quand on prétend à la fois maintenir une association dont l'organisation est toute récente et constater que la condition fondamentale de cette association n'est pas remplie.

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Horta tffatar

M. Henry Brœlemanu, 74 ans, à Forges- d'Abel (Basses-Pyrénées), membre du Conseil d'hygiène de ce département, correspondant du Muséum d'histoire naturelle de Paris, chevalier de la Légion d'honneur. M. Van Leenwen, l'un des professeurs les plus éminents de la Faculté de médecine de l'Université de Leyde (Hollande). M. Louis Piston, officier de la Légion d'honneur, doyen des reporters photographes de la presse parisienne, président de l'Association des reporters photographes, ancien syndic de la presse présidentielle, il collaborait à Excelsior et au Petit Parisien. Découverte d'un manuscrit précieux Une copie manuscrite du célèbre commentaire en latin à l'Evangile de saint Jean de maître Eckart, le grand moine allemand du moyen Age, a été découverte à la Bibliothèque d'Etat de Berlin. Ce manuscrit, plus ancien que celui de 14i4, le seul connu jusqu'à présent. avait été acheté à Metz, en 1824, par le bibliophile anglais sir Thomas Philipps.

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Une cérémonie

franco-britannique à Arras Lord Hailsham, ministre de la Guerre britannique, accompagné de lady Hallsham et de sir Fabian Ware, vice-président de la Commission impériale des tombes de guerre, a quitté Londres pour la France et la Belgique où il a l'Intention de visiter les cimetières où sont ensevelis les soldats britanniques tués au cours de la guerre.

Il doit présider dimanche, à Arras, une cérémonie au cimetière du faubourg d'Amiens.

Enfants Fiévreux

Les Vers donnent de la fièvre. SI votre enfant dort mai, s'il est pâle, agité, fiévreux, s'il a des démangeaisons du nez, s'il tousse, pensez aux Vers. Une récente découverte scientifique a permis de concentrer dans une poudre un extraordinaire Vermifuge qui réussit toujours C'est le bon « Vermifuge Lune » dont la cure oomplète dure trois jours et coûte 6 fr. (Pharm.). Le bon Vermifuge Lune » est conseillé par les meilleurs médecins et les sages-femmes les plus notoires.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS M. Miohon présente un rapport du H. P. Poidebard sur le Urnes romain de Syrie. Le R P. Poidebard a très nettement relevé le tracé de ce limes entre le djebel Hauran et le Tigre.

M. A. Foucher annonce que MM. Hackin et Carl viennent de découvrir, en Afghanistan, une statue bouddhique polychrome et un dépôt de monnaies a'or et d'argent sassanifles,

LE JAMBOREE DE GŒDŒLLŒ

Bénédiction d'une statue de la bienheureuse Catherine Labouré à Gex

Le pays de Gex (Ain), d'oti nous est venue Sœur liosalie, se devait de célébrer la nouvelle Bienheureuse de très bonne heure, en effet, il offrit un champ d'action Important aux filles de Saint-Vincent de l'aul qui y comptent de nombreuses et 110rissarites maisons, dont quelques-unes remontent très haut. Tels l'hôpital de Gex, ouvert en 1660, du vivant de saint Vincent et l'hospice au Toug-tn, tout proche, fondé peu de temps aprea, l'un et l'autre dans leurs bâtiments actuels.

Toutes ces maisons étalent représentées à la fête, et ce fut un spectacle impressionnant et gracieux a la l'ois que ces 'M à 40 corneties des Filles de la Charité groupées a 1'egrllse paroissiale au pied de la eliaire, ou jetant leur note claire dans les rues de la petite ville. On peut dire que toute la population prit part à cette Tête de famille de la famille de salut Vincent donnant ainsi à nos Sœurs si dévouées un témolgnag-ne unanime de vénération et de gratitude.

L'église Saint-Pierre, gracieusement offorte pour la cérémonie, en raison de l'exlg-ulté de la chapelle de l'hôpital, avait été somptueusement décorée. La statue de la Bienheureuse surgissait d'un trône exclusivement paré de marguerites des champs, abondamment Illuminée et surmontée du blason tout à fait de circonstance de la médaille miraculeuse.

S. Exe. Mgr Béguin, évêque de Belley, assistait a la messe solennelle chantée par le R. P. UmbricM, mutilé de guerre, grand officier de la Légion d'honneur, aumônier lui-même des Filles de la Charité à l'hôpital militaire de Strasbourg, tandis que, dans une instructiOn où la doctrine ne le cédait en rien a la forme, le P. Bogaert, Prétre de la Mission, donnait un magistral cours de tbéologlo mariale. Monseigneur daigna bénir la statue de la Bienheureuse qui, offerte, a la paroisse, prolongera, avec d'autres embellissements, le souvenir de la Journée.

Aux Vêpres où l'église eut de la peine à contenir la foule, allocution très pratique et tes appréciée de Monseigneur, sur la nature de la vraie sainteté, distribution de souvenirs et remise de la médaille de vermeil du mérite diocésain a M. Albert Godet, diantre, et a Mlle Slbut-Bourdo, directrice du patronage.

Grâce à l'aimable et précieux concours de deux artistes de Paris, M. Espejo, premier prix de violon du Conservatoire de Madrid, et M. Mpnticl, pemter prix de violoncelle du Coïisèrvafoïre de Mexico, la chorale parolsstale sut donner aux ornees tout leur éclat par des chants appropriés. Nous avons remarqué dans la nombreuse assistance, parmi d'autres notabilités, M. le maire, président de la Commission des hospices, avec quelques conseillers. M. le baron Girod de l'Ain, MM. Emmanuel et Pierre, Lucien-Brun, M. Emerg, notaire. Ces fêtes de Gex, modeste, mais très digne écho de celles qUI furent célébrées déjà la rite du Bac et à Reims. turent de tout point réussies elles laisseront dans le cœur des Gesslens une Impression durable et profonde.

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NULLE LIQUEUR N'EST PLUS DÉLECTABLE

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Semaine d'études

de la J. 0. C. F. à Epinal Actuellement se tient, à Epinal, la septième Semaine d'études nationale de l'année de la J. 0. C. F.

La séance d'ouverture s'est ouverte vendredi matin à l'institution NotreDame, sous la présidence de Mlle Jeanne Aubert, secrétaire générale, en présence de plus de 10 déléguées venus notamment des Vosges, de l'Alsace, de Belfort, Chaumont, Besançon et Nancy. De nombreux ecclésiastiques suivent les travaux des différentes réunions, parmi lesquels le R. P. Guichard, aumônier du secrétariat général M. le chanoine Pierrot, directeur diocésain des œuvres des Vosges le R. P. de Bailliencourt, aumônier de Strasbourg M. le chanoine Béjot, directeur des œuvres de Besançon MM. les abbés Thouvenfn, aumônier vosgien de la J. 0. C. et de la J. 0. C. F. Frézard, de Belfort Billard, de Dijon; Janson, de Chaumont, etc. Mgr Marmottin, évoque de Saint-Dié, présida les séances de vendredi aprèsmidi et souhaita voir ce nécessaire mouvement prospérer toujours davantage dans son diocèse.

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VACANCES DINARD < *». 55 1rs VACANCES DINARD m m k a. d.P. 50 frs VACANCES DINARD ko* o.P. 45 frs VACANCES PARAMÊ *»«. d.P. 40 frs *mtm

Un appel à l'union dî M. Germain-Martin La première Foire de ]alne à Lodève, a obtenu un grand succès. 3i3 éleveurs avaient envoyé des toisons représentant un poids global de 800000 kg. de laine.

M. Germain-Martin, ancien ministre député de Lodève, qui a présidé l'inauguration de la Foire et le banquet qui a suivi, parlant des difficultés de la situation économique actuelle a dit « Je ne prononcerai pas des paroles d'opposition d'intérêts. Il m'est impossible de créer une cloison entre la France et l'Afrique du Nord. Ce qu'il faut, c'est une solution de conciliation. C'est dans ce sens qu'il convient de travailler. Je ne suis pas d'avis que l'on manifeste son mécontentement par des moyens néfastes à l'intérêt du pays. J'espère que la nouvelle loi viticole donnera toute satisfaction. Aidez le Parlement et n'essayez pas de tourner la loi, de là dépendent vos succès. Abdiquez vos querelles de toutes sortes et unissez-vous sans distinction aucune dans l'intérêt supérieur fi» la patrie.

P. C.

Dans la presse catholique étrangère

Jubilé. sacerdotaux

A Fribourg, Mgr Jean Quartenoud, Rme Prévôt de Saint-Nicolas, directeur du journal fribourgeols La Liberté, vient de fêter le 50? anniversaire de sa première messe,

Ce demi-siècle de carrière sacerdotale, Mgr Jean Quartenoud l'a rempli d'une activité féconde.

Disciple du chanoine Schorderet, dévoué dès son entrée dans le sacerdoce à la pensée de restauration catholique qui inspirait le fondateur de l'œuvre de Saint-Paul et au plan de l'apostolat par la presse qu'il avait conçu, Mgr Quartenoud ne tarda pas à être sollicité de donner sa collaboration aux journaux de l imprimerle catholique. Elle commença bien avant qu'il prit officiellement la direction de ta Liberté, de sorte que c'est depuis quarante ans bientôt que Mgr Quartenoud sert par la plume l'Eglise et le pays.

A Bologne, Don Carlo Rossi, rédacteur en chef de l'Avvenire d'Italia et de la Festa, a célébré, de son côté, le 25- anniversaire de son ordination sacerdotale. Durant ce quart de siècle. Don Rossi a, lui aussi, consacré tous les trésors de son cœur et toutes les ressources de son intelligence à la gloire de Dieu et de l'Eglise, et au bien des âmes.

Aux deux jubilaires, la Croix adresse ses religieuses félicitations et ses meilleurs vœux, tant pour eux que pour les journaux qu'ils dirigent avec tant de succès.

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16° Semaine liturgique à riK p lia MfliKÉsar à Louvain Jeudi s'est terminée, avec un plein succès, la 10' Semaine liturgique, organisée à l'abbaye du Mont-César, à Louvain. Parmi les nombreux rapports présentés au cours des séances, citons plusieurs études sur l'Idée du sacerdoce des fidèles ». Le R. P. Charlier, 0. P., professeur au collège théologique des Dominieains, à Louvain, précisa que si les grands Docteurs scolastiques et spécialement saint Thomas se montrèrent peu favorables au terme luimême, qu'ils n'acceptent que dans un sens analogique. Saint Thomas cependant admet que les fidèles ont une certaine participation du sacerdoce du Christ la messe, en tant que rite extérieur, est le « signe » de I'oWatlon interne de Mute l'Eglise qui s'offre avec le Christ cette oblation Interne, partie essentielle du sacrifice, doit être réalisée par « l'unité ecclésiastique tout entière et donc par tous les fidèles, qui participent ainsi à l'offrande de la messe. Le R. P. Anselme Romeyns, 0. S. B., étudiant la théologie du sacerdoce des fidèles à travers le Concile de Trente, la réforme protestante et la théologie moderne, conclut par cette Interprétation: au fidèle l'obligation contractée par son baptême d'offrir le sacrifice, au prêtre de faire le sacrifice et le sacrement.

Pour le R. P. Dom Capelle se dégage deux conclusions l'idée d'une assimilation du fidèle au Christ par le baptême, assimilation l'orientant à un sacerdoce, est traditionnelle; mais le mot lui-même revêt, historiquement, trois sens moral (hosties spirituelles) rituel (unité hiérarchisée de toute l'Eglise dans l'offrande de la messe) ministériel (caractère apostolique).

Différents rapports furent encore présentés sur la participation active des fidèles aux cérémonies religieuses par le chant collectif liturgique sur les obstacles & la piété collective sur les soutlens que cette dernière procure au peuple sur les moyens d'action qu'elle donne au clergé pour former leurs paroissiens.

Le R. P. Dom Bernard Capelle tira les conclusions générales de la Semaine L'idée générale qui se dégage de l'ensemble des travaux est que « la participation active doit procéder de la conscience vive et pratique de l'unité indissoluble des Ddèles avec le prêtre de l'intelligence que l'unité rituelle est fondée sur l'unité réelle de l'enquête historique sur le sens du mot « sacerdoce des fidèles dans la tradition tout effort, en effet, pour préciser davantage le terme sacerdoce des fidèles » ne peut se réclamer de la tradition. Les réalisations doivent S'inspirer de cet esprit 11 faut avant tout au fidèle une vie spirituelle personnelle « catholique et ecclésiastique ». Le chant collectif, la messe dialoguée, une instruction religieuse, dans les paroisses et les collèges, vivifiée par la liturgie, constituent les moyens les plus pratiques de réaliser cet Idéal.

Enfin, divers indices montrent que nous sommes loin du temps où la liturgie passait pour une originalité loin d'être un mouvement avorté elle progresse continuellement. La liturgie n'entend s'opposer à rien, mais elle constitue, au contraire une vivlncatlon de tout le reste elle constitue le plus grand espoir et toute expérience faite avec conviction et persévérance le prouve. Ajoutons qu'au cours de la Semaine, M. Léopold Levaux, professeur à l'Université de Liège, a fait une conférence sur « La rédemption dans les œuvres de Paul Claudel » elle fut un succès.

Pour bien parler de la rédemption, dit-il, il faut l'avoir ressentie dans son propre cœur la conversion foudroyante et proronde de Claudel marque toute son œuvre d'un cachet « sacramentel et théologal absolument unique c'est par excellence le poète du « génie du catholicisme ». M. le professeur Levaux montre en Claudel le poète de la rédemption, non seulement parce qu'il incarna dans sa poésie et ses drames les grandeurs et les misères de l'homme à l'état de nature, mais aussi parce qu'il montra l'amour divin venant transflgurer l'homme parce qu'enfin il chanta toute l'année liturgique dans cette admirable œuvre qui s'appelle Corona bénignitatu annt Del. Des lectures Illustrèrent cette conférence fréquemment interrompue par des applaudissements.

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Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en Il joignant g fr. 75 pour les frais.

A propos des fetes d'Ornse! FAITS DIVERS

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La ville d'Orange a donc célébré, par des fêtes magnifiques, le quatrième centenaire de la naissance de Guillaume le Taciturne, prince d'Orange.

Reconstitutions historiques simulant l'entrée solennelle de Guillaume dans sa principauté et dans sa bonne ville d'Orange, brillants cortèges où figuraient les principaux corps de l'Etat en costumes du xvi' siècle, chevaliers, magistrats, artisans, etc., représentations dramatiques au théâtre romain, rien ne manquait. excepté la princesse Juliana, descendante de Guillaume I" d'Orange et héritière présomptive du trOne de Hollande, dont la gracieuse personne devait embellir cette commémoration. Comme compensation, l'on eut la présence de M. Daladier, président du Conseil, une autre illustration d'Orange, qui bénéficia de cette absence princière. Nous ne voulons pas refaire la desoription de ces fêtes grandioses, nous ne pourrions que répéter ce que d'autres ont bien dit. Notre but est seulement d'expliquer comment un seigneur de Nassau en Allemagne est devenu maître d'une principauté dans le midi de la France, presque à l'embouchure du Rhône.

D'abord fief du Saint-Empire, ensuite domaine des comtes de Provence, la principauté d'Orange appartint successivement, au moyen Age, aux familles de Liaux, puis de Chalon en Bourgogne. Après la mort de Philibert de Chalon, tué sous les murs de Florence en 1530, sa succession fut disputée par plusieurs compétiteurs. N'ayant pas d'enfants, Philibert avait laissé la principauté d'Orange à René de Nassau, fils de sa sœur Clauda. Mais Jean de Seyssel, comte de la Chambre, vicomte de Maurienne, conseiller et chambellan du duc de Savoie, ancien ambassadeur auprès de la cour de France, flt valoir les droits qu'il tenait de sa sœur, Françoise de Seyssel la Chambre, fille et héritière de Jeanne de Chalon.

Les droits de Françoise de la Chambre étaient incontestable. Ils furent reconnus par arrêt du Parlement de Grenoble du 15 octobre 1543. Mals les héritiers de Françoise n'étant pas ses descendants, étaient tenus, d'après cet arrêt, de rendre, au bout de huit années. Orange aux autres héritiers des Chalon.

Mais il v a loin du droit à la possession effective. Pour faire triompher ses revendications, Jean de la Chambre fut obligé de les porter devant le grand Conseil royal, qui, en 1551, confirma l'arrêt de Grenoble.

La maison de la Chambre ne jouit pas longtemps de la seigneurie d'Orange. Les « Nassau », abusant de leur situation de st&thouder de Hollande, s'en emparèrent manu militari, au mépris des arrêts de la cour souveraine.

Les princes Nassau conservèrent Orange depuis la fin du xvi* siècle, jusqu'à Guillaume-Henri, sous lequel cette principauté fut confisquée en 1673.

En 1556, le Pape nomma Philippe de Seyssel la Chambre évêque d'Orange, Guillaume de Nassau lui interdit la jouissance de ce siège épiscopal, Jusqu'au jour où lui-même ferait cette nomination, ce qui n'eut lieu qu'en 15'">2. Quelques temps après, les calvinistes se rendirent maître d'Orange, en chassèrent l'évêque et le clergé, qui se réfugièrent à Avignon. Les images sacrées, crucifix même, furent brisés, iss églises dépouillées de leur mobilier le plus précieux et incendiées.

De l'aveu même du martyrologe calviniste, Philippe de la Chambre fit tous ses efforts pour pacifier l'évêché qui lui avait été confié mais devant l'intolérance des « Nassau dont les circonstances politiques avaient fait les ennemis personnels de sa maison, il se vit dans la nécessité, en 1572. de résigner le siège épiscopal d'Orange entre les mains du Pape Grégoire XIII.

Nous nous demandons si, dans la personne de Guillaume le Taciturne, les organisateurs des récentes fêtes d'Orange n'ont pas voulu g'orifier le protestantisme lui-même. Quoi qu'il en soit, la pièce représentée au théâtre en cette circonstances est bien de nature à appuyer cette interprétation.

ADOLPHE GROS.

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Les manœuvres aériennes sur la Côte d'Azur

Les manœuvres de défense aérienne de la 3* région maritime, dirigées par l'amiral Mouget, ont pris fin dans la nuit de vendredi, par des attaques effectuées par l'aviation maritime renforcée par des éléments d'aviation terrestre. Les forces de la défense, comprenant les éléments de la 3' région, des escadrllles d'aviation maritime autonome et des escadrilles des forces aériennes, ont réagi avec vigueur.

Les manœuvres de cette dernière journée se sont déroulées en présence de M. Pierre Cot, ministre de l'Air; du maréchal Pétain; de l'amiral DurandViel, chef d'état-major général de la Marine; de l'amiral Darlan, directeur du Cabinet militaire du ministre de la Marine; du général Denan, chef d'étatmajor général de l'armée de l'air. Le défilé de toutes les forces aériennes ayant pris part à l'exercice a eu lieu dans le courant de Vaprès-jnidi. L'amiral Durand-Viel a fait exécuter, à bord du croiseur Suffren, des exercices de catapultage d'hydravions. Le maréchal Pétain a inspecté les dispositifs de défense'de la ville et de l'arsenal de Toulon, et a exprimé M salisfaction des mesures prises pour protéger notre grand centre maritime.

L'étranger a vol d'oiseau Les 400 avant-gardlstes Italiens sont arrivés à Hambourg, après une visite de trois jours dans la capitale du Relch. Le gouvernement polonais a conclu avec deux Sociétés anglaises un accord pour un emprunt de 60 millions de zlotys, destiné à l'électrlflcatlon du réseau fené varsovlen.

Des négociations sont engagées avec l'Allemagne, l'italle, la Suisse et l'Autriche pour l'écoulement de la récolte de blé hongroise. L'ensemble des négociations porterait sur un total de 6 millions et demi de quintaux.

SUR MER

Bateau de pêche en gammes en rade de Chtrborrg

Un Incendie, dû. à un retour de namme au carburateur, s'est produit i bord du bateau de pêche Yette-î au patron Yves Nicole, qui était allé en rade de Cherbourg relever ses casiers i homard.

Les deux hommes qui étalent i. bord, le patron et un matelot, ont été recueillis par une chaloupe de la direction du port. On sait que le patron Nicole réussit en juillet 1933 a ramener quelques rescapés du sous-marin Prométhie.

Pour la récupération de la cargaison de enivre da « Noviem're

Les vapeurs Rostr° et Arpione '-tennent, suivant les tncHcai' .ns d'un pec, lur de Royan, de commencer des dragages en vue de retrouver l'épave du cargo espagnol A'ovlembre, coulé au cours de la dernière guerre, au large de La Coubre et de ré-

cupérer ensuite l'Importante cargaison de

cuivre qu'il transportait, nte car~aiaoa de

Balietia de l'Oice utioul «étéorolojiqne Evolution probable de la situation ]uiqu'au t août, à heures. Le 6 août & 7 heures, une hausse en 24 heures s'élendra de l'Espagne à l'Italie à l'Europe centrale, & la uedo et la Finlande, avec uiaxliua de + 10 mbs en Finlande et + 6 mus sur le Sud de l'Italie. Les variations seront négatives ailleurs avec maxima de 6 mbe entre Ferroé et la Norvège, et 7 mbs en Islande. En liaison avec le début de la hausse d'Espagne un système nuageux orageux envahira le quart Sud-Ouest de la France au cours des trente heures à venir. En conséquence:

Vent. Dans le Sud et le Sud-Ouest, secteur Sud-Eet passant à Sud-Ouest faiblft. Ailleurs, secteur Sud-Est talble.

Etat du ciel. Dans la quart Sud-Ouest, ciel quart couvert, devenant trois quarts couvert ou couvert avec quelques orages épars. Ailleurs, ciel brumeux le malin, devenant ensuite clair ou quart couvert. Température. Dans le quart Sud-Ouest stationnalre. Ailleurs en baisse.

Région parisienne

Prévision pour la soirée du S et la nuit du s au 8 août. Vent faible de Sud-Est. Ciel un peu brumeux clair ou très peu nuageux, température en hausse.

Prévision ponr la journée du ( août. Vent raiWe de Sud-Est. Ciel un peu brumeux le matin, devenant clair ou quart couvert dans la journée. Température en hausse. Dimanche e août, Î18< Jour de l'année. Durée du jour l« h. 7.

soleil. Lev.: 4 h. 31. Couch.: 1» h. 22 Lune. Lev.: 19 b. 31. Couch.: 4 h. 5*. 16* jour de la lune.

Lundi 7 août. 219* Jour de l'année. liurée du jour 16 b. 5.

Soleil. Lev.: 4 h. 32. Couch. 1G h. Î0. Lune. Lev,: S0 h. 8. Coucn.: 0 b, ÎS. 17» jour de la lune.

PARIS ET BANUEUE

Fillette sauvée par un garçonnet de 9 ans

Quai de Montebello, le jeune Jacques Lemaire, 9 ans, dont les parents habitent, 3, rue Maître-Albert, a sauvé la petite Renée Gourdon, 7 ans, qui se noyait dans la Seine. La fillette a expliqué qu'elle s'était assise pour baigner ses pieds sur la dernière marche de l'escalier conduisant à la Seine, mais qu'elle avait glissé et était tombée dans 1 eau.

DANS LES DÉPARTEMENTS Négociants parisiens cambriolés au Ralncy

Seine-et-Oise. Des malfaiteurs ont pénétré 55. boulevard de l'Ouest, au Rainey, chez les époux Farah Abraha, négociants à Paris, et. après avoir forcé le coffre-fort, se sont emparés de 250000 francs en bijoux et de 35 000 fr. en billets de banque.

Le fils de M. Chamberlain victime d'un adroit filou à Olsppe

Seine-Inférieure. A la gare maritime de Dieppe, un adroit filou a dérobé la valise du flls de M. Austen Chamberlain. l'ancien ministre anglais.

La police a ouvert une enquête. La valise, qui contenait des objets de valeur, a été retrouvée éventrée et complètement vide dans une vespasienne de la plage.

Encore des maisons en danger sur la colline de Fourvière RMne. La colline de Fourvière ne cesse de donner des soucis aux autorités locales.

La ville faisait construire un m ir de soutènement en face de la maison du numéro 20 de la montée du Gourguillon. mais cette maison menaçant de s'écrouler avant l'achèvement du mur, les ouvriers ont dû Interrompre leur travail. De plus, on vient de s'apercevoir" que plusieurs constructions voisines ne présentent pas une plus grande solidité, ce qui a obligé les autorités responsables à faire évacuer ces dites constructions que l'on va détruire, Jardinier criminel et bourreau Oise. Mme veuve Lechocq, 80 ans, demeurant au village de Salnt-Maur, dans le canton de Grandvilliers, que personne n'avait vue depuis plusieurs jours, a été trouvée ohez elle à demimorte par sa fille. Elle portait au cou des plaies profondes.

L'octogénaire expliqua que le 28 juiljet, alors qu'elle venait de se baisser pour nettoyer des plants de fraisiers, son jardinier, Louis Austiet, 64 ans, qui se tenait derrière elle, lui avait porté plusieurs coups de tranohant de bêche sur la tête.

'avenue à elle, elle supplia le jardinier d'appeler un médecin, mais celui-ci refusa.

Louis Austiet a avoué son crime, déclarant que s'il avait tenté de tuer sa patronne, c'était pour s'emparer de 10 000 francs qu'il savait cachés dans une armoire.

Il a été écroué à la prison de Beauvais.

Conséquences tragiques du d6règlement d'un transformateur électrique

Tarn. Un transformateur d'énergie électrique, situé à Peyrole. s'étant subitement déréglé, un formidable courant de 13 000 volts fut distribué dane les habitations où se déclencha un commencement d'affolement.

MM. Paui Sabatier, 31 ans, marié et

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Le 15 août k Londres

Pour 198 francs, vous pouvez passer la journée du 15 août & Londres.

Les chemins de fer de l'Etat et le Soutnern-Ballway, en collaboration avec l'Union nationale des agences de voyages, organisent, a cette date, un voyage dans la capitale anglaise. comprenant tous les frais trajet en chemin de fer et en bateau, les trois repas et la visite de Londres en auto-car, etc. Un voyage de six jours en Ecosse, à prix forfaitaire, est également prévu a l'occasion du 15 août.

Renseignez-vous dans les bureaux de tourisme des gares de Parls-Saiot-Lazare, ParuMontparnasse, Rouen-R.-D., & la Maison de France, 101, avenue des Champs-Elysées, à Paris, aux principales Agences de voyages et au Southern Rallway, 13, rue Auber, a Paris.

Billets d'excursion ponr l'Angleterre Pour favoriser les voyages entre la France et l'Angleterre, les chemins de fer de l'Etat et la Compagnie du Southern Rallway délivreront, tous les jours, Jusqu'au 30 septembre, entre Paris-Saint-Lazare et Londres et vice versa, des blUets d'excursion Individuels valables dix-sept Jours, aux prix réduits suivants

Parls-Satnt-Lazare-Londres via DteppeNewhaven I™ classe, 403 fr. 2» classe, 313 fr. classe, 226 fr. 73. Parts-SaintLazare-Londres tid Le Havre-Southampton: l" classe, 403 fr. 2" classe, 313 fr. classe, 271 fr. 25.

S'adresser S la gare de Paris-Saint-Lazare, au bureau du Soutbern-RaUway, 13, rue Auber, aux principales Agences et à la Malson de France, lût, avenue des ChampsElysées, à Paris.

CHEMIN DE FER DU NORD

ET SOCIETE DE TRANSPORTS AUXILIAIRES DE LA REGION DU NORD (S. T. A. R. H.) Vfsite des champs de batailles

Circuit d'auto-car au départ de Laon La Société de transports auxiliaires de la rétfon du Nord orranii* ctoque dtoaacne

père d'un enfant et Jules Vialard. 44 ans, pftre de cinq enfants, ayant commis i imprudence de se précipiter sur leur compteur pour le mettre à l'arrêt, tombèrent foudroyés.

Trois autres personnes. Mme Philippine Pélissier, 34 ans Mme Augustine Cambournac, 57 ans, et M. Louis Saba-. tier, 69 ans, père de M. Paul Saba. tïer, ont été fortement commotionnées alors qu'elles touchaient les interrup-. teurs.

Une enquête administrative a été près-» ente par le préfet du Tarn, parallèlement U j'enquête judiciaire.

A L'ETRANGER

Des Inondations au Siam

Stam. Plusieurs rivières du nord du pays, notamment le Méplng, ont débordé à la suite de fortes pluies. Dans le district de Pray, on signala qu'une quarantaine de personnes ont été noyées ou ensevelies eous les décombres des maisons écroulées, et que de nombreuses têtes de bétail ont subi le même sort.

Un lion s'échappe d'une ménagerie Allemagne, Profitant de ce que lai serrure de sa cage s'était ouverte d'ellemême, un lion d'un cirque ambulant, qui se trouvait dans un faubourg du nord de Berlin, s'est échappé, provoquant partout la panique.

Pour le faire rentrer dans sa cage* les pompiers durent faire descendre celle-ci au moyen de cordes dans le fossé où s'était réfugié le fauve. Ce sont des détenus françala qui ont provoqué ta mutinerie de Baroelone

Espagne. Du rapport établi à la1 suite de la mutinerie du 1" août à la prison de Barcelone, il résuite que les principaux coupables sont deux Français, Jean Fontbone et Pierre-Louis Courrier, sous le coup d'une demande d'extradition à la suite d'un crime commis, en France. Ces deux criminels voudraient être condamnés en Espagne pouc éviter cette extradition.

Déjà, Ils avaient tenté de se faire traduire devant les tribunaux espagnols en s'accusant d'avoir escroqué un garçon de café, mais ce dernier, confronté avec eux, ne les avait pas reconnus. Les singes du rocher de G brattap Gibraltar. La femme d'un officier, attaché à la personne du contre-amiral commandant la place, Mrs Chamberlain. a été attaquée par des grands singes qui vivent en liberté sur le rocher de Gibraltar.

Elle fut secourue par sa fille et par des soldats accourus par les cris des deux femmes et des animaux, dont un fut tué.

On sait qu'un dicton anglais déclara que « tant qu'il y aura des singes à Gibraltar, l'Angleterre sera maltresse du rocher ». Mais on peut prévoir que la liberté accordée jusqu'ict aux' quadrumanes sera quelque peu limitée à la. suite de cet incident.

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Paris aura-Ul bientôt

une grande base d'hydravions ?

Une proposition intéressante a été faite par trois conseillers généraux de la Seine, >fM. Marie, Louis Prieur et Robert Bos, dont le but serait la création d'un aéroport et d'une base puur hydravions aux portes de Paris.

D'après les projets soumis au ministre de l'Air par M. Duffleux, la base prévue s'étendait sur de vastes terrains peu bâtis situés sur le territoire de Gréteil, entre la Marne et la Seine. Sous la petite colline» du Mont-Mesly, qui domine de 35 mètres l'emplacement de l'aéroport, serait créé un abri souterrain de 1200 mètres de long, pouvant recevoir 300 avions avec tous les dépôts et ateliers nécessaires. Cet abri souterrain serait relié au chemin de fer de Grande Ceinture par une voie de raccordement qui permett.rait d'effectuer tous les approvisionnements. Un lac artificiel de 2-15 hectares serait établi et constituerait une base d'hydravions de premier ordre.

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Lettre reçue le 19 juin 1933. 1 la

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FEUILLETON DU 6-7 AOUT 1933 18 Pour l'amour de Ghislaine

(Roman historique)

Les Lizeray n'avaient aucun descendant. Leur petit cousin, Jean de Thiard, nommé par Bedford gouverneur de Meaux, est un des plus acharnés ennemis de ma couronne. Donc, je vais faire votre Loys Perrot comte de Lizeray, car ce lief, revenu par déshérence à notre cousin Charles de Valois, a été donné par ce dernier à la reine Marie, notre épouse si dévouée. Ce sera donc entre ses mains que le nouveau comte devra faire hommage lige pour son fief.

Sire, votre générosité va bien au delà de mes désirs

Je fais mon métier de roi et ne veux pas que ces affaires souffrent le moindre retard. Passez donc, je vous prie, à la chancellerie, et faites préparer les lettres patentes par quoi Loys Perrot devient comte de Lizeray pour services éminents rendus à la couronne, et faites préparer en même temps un brevet de sénéchal pour la province du Limousin au nom dé

DANS LA MARINE

Croisière d'une escadrille

de sous-marins français

La première escadrille de sous-marins, compose de la Diane, la Méduse, l'Eurydice et la Uanaè, après avoir participe à la maniresiatiou navale au 30 juillet à Cherbourg. a quitté ce port, le 4 août, pour effectuer uuu croisière d'entraînement iur la cote Ouest de trance, puis sur les cûles do Belgique et de Hollande.

Elle louchera Royan, La Roohelle, les Sables-d'Olonne, teaint-r'Jazalre, puis rejoindra le 20 août, à Amsterdam, la petite Houille de l'Ecole navale. De là, elle se dlvispra en deux groupes pour visiter Ostende et Anvers et ralliera Cherbourg- le 1" septembre.

Rappelons que ces sous-marins sont destinés à la dérense des côtes, ont un déplacement type do 575 tonnes en surface et sont entrés en service entre 1929 «t 1932.

La croisière comporte divers exercteos tactiques destinés à maintenir l'entraînement des officiers et des équipages dont le président do la République vient d'apprécier la belle tenue. Elle permettra, en outre, à nos amis belges et hollandais de visiter quelques-uns des plus récents speclmens de notre notte défensive.

Visite de destroyers allemands en Lettonie

Quatre destroyers allemands ont rendu visite vendredi au port dA Riga. GrAce aux mesures d'ordre qui avalent été prises, la réception a eu lieu sans Incidents alors que l'on prévoyait des manifestations communistes.

La visite de l'escadre italienne à Toulon

L'escadre italienne, en visite à Toulon à partir de samedi, se compose de quatre croiseurs de 10 000 tonnes, le trieste, le Fiurne, le GoHzm, le Zam, «t ue neuf bâtiments légers, battant pavillon de l'amiral Ernest Burzagli. Ces navires ont reçu, vendredi, à Golfe-Juan et à Villefranche-sur-Mor, le salut des unités françaises désignées pour les recevoir le cuirassé Lorraine, battant pavillon du vice-amiral Dubois, i commandant en chef croiseur Tourville, battant pavillon du contre-amiral Abrial, commandant la division légère croiseur Colbcrt et torpilleurs Gerfaut, Tartu et Aigle.

Après les visites protocolaires, un dîner officiel est servi sur la Lorraine où a lieu, samedi, une soirée dansante.

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Jacques de Vénarsal. Je vous demande, en outre, de ne pas les avertir, mais de leur dire que demain, à 10 heures du matin, je leur accorde audience, sur votre demande.

La même pensée m'était venue, Sire, car le plaisir qu'ils éprouveront de vos bienfaits sera doublé. Jamais ces deux jeunes gens, aussi braves que modestes, n'ont rêvé pareille récompense.

Et pour vous, Richemont, me demanderez-vous enfin quelque chose ? Vous le savez, mon roi bien-aimé, je n'ai qu'un seul désir, vous voir à la tète de vos armées et combattre sous vos ordres.

Baillez-moi la paix avec mon cousin de Bourgogne, et je jure Dieu que je serai des vôtres, non pour commander, mais pour servir sous les ordres du plus valeureux capitaine de notre époque.

Pleins pouvoirs pour traiter avec Philippe, Sire ?

Pleins pouvoirs, mon aimé féal, car je sais que vous ne ferez rien contre l'honneur ou contre l'intégrité du royaume. En ce cas, ô mon roi, faites fourbir vos armes, car bientôt je pourrai vous crier « A cheval, Sire, à cheval, pour l'amour de Dieu et de la France » CHAPITRE V

l'investiture

Sans se douter le moins du monde de l'entretien au cours duquel le comte de Richemont avait parlé d'eux au roi en des termes tels que Charles VII avait résolu de les récompensée gur-le-champ, Lox^ et

Chronique sportive AERONAUTIQUE

Le record de durée du vol à voile L'étudiant Schmitt, do Kœnigsberf, qut. comme nous l'avons annoncé nier, a battu le record mondial de durée du vol à voile, a atterri vendredi soir, à S» h. 20, à ïenigsberg'.

D'après un communiqué officiel du groupe d'aviation à voile de Prusse orientale, c'est en 36 h. 37 m., par un temps pluvieux et les bourrasques que l'étudiant Schmllt a battu le record mondial de durée de vol à voile. La durée exacte du précédent record était de 21 h. Si m., celle du dernier record allemand de 16 h. 30 ln.

L'ascension itratosphérique de M. Cosyns est retardée

La troisième ascension dans la stratossphère va être retardée. Vendredi matin, tandis que M. Cosyns soumettait à des expériences do pression atmosphérique la sphèrenacelle dans laquelle 11 s'embarquera avec l'ingénieur De Brulu, un des liufilots révéla une légère assure.

La réparation demandera quelques Jours, puis Il faudra procéder à de nouvelles expériences d'étancnélté. L'ascension n'aura vraisemblablement pas lieu avant le 15 août. Nouveau raid Le Cap-Angleterre Vendredi, à 5 heures (heure locale), l'aviateur Cari Mauer s'est envole du Cap pour tenter de battre le record du vol Le CapAntrleterre. établi par ilrs Molllson en sept jours, sept Heures et cinq minutes. Le record du aaut en parachute L'aviateur Evdokimov vient d'établir près de Léningrad, le record mondial du saut avec parachute. S'étant lancé d'une hauteur de 6700 mètres, l'aviateur Evdokimov n'a ouvert son parachute que 108 secondes après Je saut. Le parachute s'est ouvert à 480 mètres du sol.

Après le raid de l'aviateur Skarzinski Le ministère des Communications a offert à l'avlataur Skarzinsli l'avion a bord duquel il a franchi l'Atlantique Sud. C'est un avion léger de tourisme de deuxième catégorie, monoplan,. pesant 450 kg: moteur anglais de 135 chevaux. Il a été construit à Varsovie par les ingénieurs Kogalskl, Drzewiecki et Wig-ura.

Un iervioe Moscou-Vladivostock par dirigeable

T"n communiqué du commissariat soviétique des transports annonce qu'un nouveau dirigeable va être construit sur les plans établis par le général Nobile.

Ce dirigeable, qui aura une capacité de 20 000 mètres cubes, possédera un rayon d'action de 7500 km. Il sera affecté a un service aérien régulier entre .Moscou et Vladlvostock.

Le retour de l'aviateur Bremer L'aviateur nnlandais Bremer. qui vient d'effectuer un voyage de 30 000 km. autour

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Jacques venaient d'éprouver une grande joie.

Un courrier expédié des armées par Xaintrailles au connétable s'étant arrêté à Etampes, le capitaine Bonneval avait profité de cette occasion pour envoyer une lettre à son fils et faire parvenir à Loys une missive de sa sœur.

La lettre du digne gentilhomme était remplie de bons conseils et accompagnée de cent écus d'or, que les jeunes gens se partagèrent fraternellement mais, après l'avoir lue avec tout le respect qui lui était dû, ils passèrent à celle de Jeannette.

Mon frère blen-aimé, disait la naïve épltre, nous avons été enchantées, mère, Ghislaine et moi, d'avoir de tes bonnes nouvelles. ainsi que de celles da Jacques, par messire le gouverneur d'Etampes qui a bien voulu se déranger pour nous les porter 'lui-mêtiie.

Nous sommes heureuses de vous savoir présentement auprès de Monseigneur le connétable. Peut-être pourrez-vous parler au roi l Quel honneur pour toi, mon cher Loys, et combien nous sommes flères de te savoir en si bonne et glorieuse compagnie

Ici rien de fâcheux ne nous est arrive. Notre m-ere va bien, quoique parfois elle se plaigne de ses jambes. Alors, je la force à rester dans son fauteuil, les pieds sur un escabeau, et tâche de la remplacer pour le mieux dans les affaires de la ferme. Pendant ce temps, Ghislaine demeure auprès d'elle, lui fait la lecture, ou lui parle de toi.

Car tu n'es pas oublié, mon brave ami, par ta petite reine aux cheveux d'or. Elle ne fait que parler de son vaillant chevalier. de son hardi capitaine. Inutile de te dire combien je suis enchanté*, de la voir ainsi préoccupée de tel. Depuis que je suis fiancée à Jacques, j'ai compris les tendres sentiments que tu éprouves pour la charmante compagne de ton

du monde en passant par l'Allemagne, la Hongrie, la Turquie, la Perse, la Chine, le Japon, l'Alaska et le continent américain, a quitté Le Bourget samedi matin, I 8 1. 43, rentrant à Helslngfors, via Berlin. AUTOMOBILISME

La Coupe des Alpes

La Coupe internationale des Alpes a pris On vendredi par l'étape Grenoble-Nice (37* km.).

L'équipe Hotchklss, qui est la seule équipe française engagée dans cette compétition et dont les voitures étaient munies de pneus uuniop, s'est classée première dans la categorie 3 litres. Elle sera vraisemblablement première du classement général.

Signalons, d'autre part, que le champion féminin de la course est Mlle Hcllé-Nlce I a fait tout le parcours avec 3 points de pénalisation.

MOTOCYCLISME

Paris-les Pyrénées-Paris

La deuxième étape de l'épreuve Paris-les Pyrénées-Paris, disputée vendredi sur le parcours Tarbes-Toulouse (370 km.) a donné lieu à douze abandons et à de nombreuses pénalisations.

Ce samedi, troisième étape, ToulouseBourges (540 km.).

CYCLISME

Le circuit d'Auvergne

Le li« circuit des villes d'eaux d'Auvergne, qui comporte deux étapes avec départ et arrivée à Clermont-Ferrand, commence ce samedi. Cette première étape est de 1S6 km. Parmi les 53 concurrents, citons netio, i'ayoile, -uazeyrat, benoît, etc. ATHLETISME

Huit champions américains à Paris Huit champions américains, qui sont actuellement eu tournée en. Europe, viendront faire une exhibition, le 17 août, au stade Jean-Bouin. Ce sont

Ralph Metcalfe, champion d'Amérique des 100 et 200 mètres, recordman du monde Ivan Fuqua, champion d'Amérique des 400 mètres. champion olympique et recordman du monde du 4 X 400 mètres Glen Cimnlngrham. champion d'Amérique des soo et 1 500 mètres John .Morris, champion d'Amérique dvâ 110 mètres hales Joe Mac Cluskey, champion d'Amérique du 3 000 mètres steeple Georges Spitz, champion d'Amérique du saut en hauteur John Anderson, champion olympique du disque, et Henry Labordo, second des Jeux olympiques de Los Angeles.

YACHTING

Le championnat de France

Le championnat de France de yachting. avec un homme seul à bord, qui vient de se disputer à Dlnard, a donne les résultats que voici

1. Bllly Ledeuil, représentant des Lacs et Rivières, bauairt pavillon du O.rHe Nautique de ChatoUi 24 points, quatre fuis premier au cours des 7 épreuves

enfance, et je suis persuadée que maintenant elle aussi sait que tu l'aimes. HUle a 19 ans, et son cœur répond au tien, comme le mien a répondu à celui de Jacques.

Le temps passe et je deviens vieille fille I Pourvu que mon cher fiancé ne m'ait pas oubliée Je ne suis qu'une petite paysanne simplette et ignorante des u&ages du monde. Ne sera-t-il pas désillusionné en me revoyant, lui qui, comme toi, fréquente les nobles et puissantes dames

Oh la méchante interrompit Jacques en souriant, elle dit cela pour nie taquiner, car elle sait bien qu'il n'y a ni duchesse ni princesse qui puisse régaler à mes yeux.

J'en suis sûr, mais je continue, avec ta permission, fit Loys.

Fais donc, c'est moi qui t'en prie. Pour toi, tu auras une. grande surprise, quand tu nous reviendras, à voir Ghislaine aus-si grande et aussi belle qu'elle l'est devenue. Mais la pauvre chérie conserve toutes ses qualités qui l'ont fait aimer par ceux qui la connaissent depuis son jeune àge. Elle est d'un puissant secours à notre vénérable Dom Sidoine, ainsi qu'à sa digne sœur damoiselle Yolande. Notre bon recteur se réjouit avec nous de ce que ta vaillance a su aplanir certains obstacles qui auraient pu s'opposer à la réalisation de tes plus chers espoirs. Si elle retrouve son père qui est un grand seigneur et que tu connais peut-être je ns> sais pas son nom, car Dom Sidoine a juré à l'homme d'armes mort dans ses bras de ne point le révéler, il se fera un devoir de ne pas contrarier vos si naturels et légitimes sentiments, surtout maintenant que tu as été remarqué par Monseigneur le connétable et que tu es capitaine aux armées et chevalier du roi. A bientôt, mon Loys. Reçois les meilleurs baisers de notre mère et les miens. Partageles avec mon cher fiancé auquel j'envoie toutes' mes tendresse»,

2. Leverne, représentant de la Méditerranée-ouest, 18 points 1/2, deux fots premier au cours des 7 épreuves

3. Dubreull, représentant le Nord-Ouest, 14 points 1/4, une fois premier au cours des 7 épreuves

4. Lory, représentant la Bretagne-Sud, 12 points;

5. De Montaut, représentant la Médlterranée-Est, 10 points.

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T. S. F.

Programmes du lundi 7 août RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 h. 45, musique enregistrée. 12 h., musique dramatique. 16 h. 30, retransmission du concert donné au Conservatoire américain de Fontainebleau. lu h. 30 dUques 11 Guarany iCiomes) Les baigneuse* (Ganne) Arïoso (Delibes) Sérénade chinoise (Slède). 20 h., soirée d'opéra-comlque La servante mal re8se (Pergolèse) ¡ Le maître de chapelle (Paer).

TOUR EIFFEL (1443,8 m.). 14 h. 45, programme des spectacles. Chronique artistiques. 18 h. 45, le quart d'heure de la Société universelle du théâtre, par M. Paul Blanchart. -m u. 45, radio-concert retransmission du concert donné au Grand Casino de Vichy Rienzi Lohengrin Les Maures-Chanteurs; Trislan il ïseult Slegfried Par»i\al La Walkyrie Le crépiùscule des dieux Tannhauser.

POSTE PARISIEN (328,2 m.). 7 b. 10, réveil eu fanfare et concert. 12 h. b, Marche des qauchos (Roinber") Le vin de chez nous (Zimmermann) Marseille (Chantler) Vous savez trouver (Chantier) .tes tulipes blanches (Burke) L'amour choisit son jour (Rico). 12 h. 35, musique enreglstrée. 13 h. 15, concert. 19 h., Poème de l'extase (Scriabine). 19 h. 30, les meilleurs enregistrement» de Jazz t Hot ». 20 b., quelques mélodies et duos La plume qui s'envole Sur le ponl d'Avignon Les souvenirs Mon amant ce sera toi; Ciboulette, duo. ï!0 h. 30, les Amis de (iulg:nol à Paris, dans une pièce du répertoire lyonnais La main leste, comédie eu un acte. 21 h., concert. PARIS-P. r. T. (447,1 m.). 12 h., concert. 12 h. 3(1, concert Lune de mir.l (Rosey) Paris (SzuliO Bye-Bye « faut encore autre chobe (Raoul Morettt) Les airs de Padilta La chanson du canard (Léon Ralter) Patina (Maurice Hermltfc) Si petile (G. Claret) La Gitana (Bucalossi) Ji est charmant (Raoul Moretti) Parlez-moi d'autre chose (Jean Belettre) Catherinette (Nlno Ravasinl). 14 h., disques. 19 h. 45, concert. 20 h. 30, Les rendez? vous bourgeois, opéra-comique de Nlcolo La poupée de Nuremberg, opéra-comique (Adam).

BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 m.). 8 h., relais de Paris-P. T. T.. 12 11. t5, concert. 14 h., musique enregistrée Sous l'aigle double (J.-F. Wagner) Le capitaine, craddock (Heymann) Ne sols pas jalouse (Oberfeld) La chanson d'une nuit

Ghislaine flnit ma lettre. Ta Jeannette affectionnée.

Mon beau chevalier, je pense toujours à vous et ne vous oublie pas quand je m adresse à Dieu ou à Notre-Dame Marie. Soyez toujours vaillant et courageux, continuez à vous conduire comme ces preux paladins dont vous aimiez, au temps jadis, à me conter l'histoire. Sachez que mon affection répond à la vôtre et que, si Dieu le permet, un jour, je serai votre femme.

Je vous embrasse de tout mon cœur, mon vaillant capitaine, et me dis

D'un geste fervent, Loys pressa ses lèvres sur le parchemin qu'avaient effleuré les doigts de l'aimée.

Dis donc, pas si vite hâbla Jacques pour dissimuler son émotion. Tâche de ne pas tout manger, car j'en veux ma part, moi aussi 1 Ma Jeannette y a mis du sien. La boutade lit rire Loys, et les deux amis, bras dessus, bras dessous, revinrent en chantonnant à leur demeure, où un valet du connétable les attendait pour les conduire auprès de son maître. Chemin faisant, ils l'interrogèrent, mais l'homme ne savait rien, sinon que le comte de Richomont les appelait tous deux près de lui. Des qu'ils furent devant lui, leur curiosité fut joyeusement satisfaite.

Demain, mes amis, S. M. Charles VII daignera vous donner audience à 10 heures précises du matin. Je vous avertis pour que vous soyez exacts costume de guerre avec l'épée au côté; les éperons d'or aux bottes, la cotte de maille et le casque simple. Pas d'armure. Chevaux caparaçonnés, avec deux routiers pour vous les tenir tout le temps que vous resterez au salais, Voua donnerez xoa noms à l'offlcifiE

(Spoliansky) Bal masqué chez les oies (May et Schwabach) Les noces de Jeannette L'éclat de rire (Auber) Mignon (A. Thomas) Le jongleur de Notre-Dame La dame blanclw. 15 h. 30, relais de Vichy. 18 Il. 15, relais de Paris-P. T. T. 20 h., musique enregistrée. 20 n. 45, diffusion depuis la salle de spectacle du Casino de Vichy.

RADIO-LILLE (285,7 m.). 18 h. 30, concert. 19 h., disques. 19 h. 40, disques Monterey (Wayne) Sans vous (Garry) Si t'ous saisies (Harry Shalson). 20 h. 5. disques. 20 h. 30, disques.

RADIO-LYON (3S5,1 ta.). 10 1». 30, iî h., concert. 12 h. 30, concert Marche aux flambeaux (.Meyerbeer) La voix de ta forét (Buxeull) Histoire de poupée, (Boyer) Une petite femme ça vaut tous lell amis (Borel-Clerc) Le vieux Calvaire (Fragerolle) Le nouveau Petit Poucet (X.) Mireille (Gounod) Nocturnes (Debussy) Bergeronnette (Jlarceau). 15 h. 30, *oncert. 19 h. 30, accordéons. 20 h., orchestre. 20 h. 30, mélodies. 21 h. 10, festival Grieg Peer Gynt. 21 h. 45, tangos. 22 h. 10, danses.

MARSEILLE (315,8 mètres). 12 tu 30, concert par l'orchestre de la station. 13 n. 45, chant Le cor (Flégrier) Le pas d'armes du roi Jean (Salnt-Saens) Manon (Massenet) Le barbier de Sévilie (Rosstnlj; Faust (Gounod) La Tosca (Pucclnl) Le bal masqué (Verdi) ¡ Bamlct (Tnomas). 17 h. 30, 19 h. 31, 20 h.; concert. 20 h. SI, retransmission du programme de l'Ecole supérieure des P. T. T.

RADIO-STRASBOURG (342,2 mètres). 10 h. 45, retransmission du festival de muslque contemporaine. 15 h. 30, retransmission de vichy Arteveld (E. Guiraod) Le bois sacre (Massenet) Le collier de saphir (G. Plerné) La Bohême (Puccini). 17 h., disques. 18 h. 30, récital de chant et ptano. 19 h. 45, disques. 20 û. 30, festival de musique contemporaine. RADIO-TOULOUSE (385,1 m.). 8 h., orchestre. s h. 20, chants russes. 8 h. 30, les refrains dansants. 12 h. 30, orchestre symphonique. 13 h. 5, quelques scènes comiques. 13 h. 15, orchestre argentin. 13 h. 45, musique militaire. 18 h. 5, quelques soli. 18 h. 15, mélodies. 18 h. 30, orchestre. 18 h. 45, opéras-comiques. 19 ù., accordéon. 19 h. 30, airs d'opérettes. 20 h. 15, extraits de nlms. 20 h. 30, airs d'opéras. 20 Il. 45, musique militaire. 21 h. 30, soll. 21 h. 45, chansonnettes. 22 h., accordéon. 23 h. 15, le concert des auditeurs. 24 h., orchestre musette.

Programmes du mardi 8 août RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 h. 45, disques Bourrée fantasque (Chabrieri Mélodie arabe (Glazounowl Marche turque (Mozart). 12 h., disques. 19 h. 10, disques àspanita (Moseyj La chanson d'une nuit (Spollansky) La ultima milonga (Lucchesl) Dis-mot t'aime (Oberfeldi Votre image (Ferrari) La chasse aux cailles (Paradis) Lensia (Loyraux) Etincelles (Waldteillel) Autour du moulin (Feret) NaranjOs (Graut) Les jours heureux «ont, revenus (Milton). 20 'h., disques Rhaposdle hongroise (Liszt) Sérénade pour violon, violoncelle et ptano (Saint- Satns). 20 h. 30, relais de la soirée organisée

CONSEIL AUX DAMES] LonPn RAIFORT |DhÉ'

Toutes les maladies dont souffre la a§l»w «, « •Uf

femme proviennent de la mauvaise w^ °* w«"*Uw 8> 6= circulation du sang. Quand le sang cir- nÀnrraHf nrtr pweilfint** cule bien, tout va bien les nerfs, iWfVraai par exœuenœ

l'estomac, le cœur, les reins, la tête immio |bB onuo n'étant point congestionnés, ne font rwR 3 r°w* point souffrir. Pour maintenir cette •»» Ma. tES bonne harmonie dans tout l'organisme, LU tSm il est nécessaire de faire usage, à ENFANTÉ JA anillTFC

intervalles réguliers, d'un remède qui •ruii«»>||L«i*wwi.«

agisse à la fois sur le sang, l'estomac Mt^ ^H^^Hh «t^_

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TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 18 h. 45, le quart d'heure de la Société universelle du tùéatre, par M. Paul Blanchart, 20 h, 30, le radlo-théatre. Transmission de la soirée donnée par l'ensemble des stations du réseau d'Ltat français, sous le patronage de la Fédération nallonale de ra.diodiffusion Le mystëre de la chambre jaune, pièce en cinq actes de Gaston Leroux. POSTE PARISIEN (328,2 m.). 7 h. 10, réveil en fanfare et concert Le bercer (Léopold) Quand <e bois'; Demain (Maurice Planchar) La fée sur la pendue (Shermans) Le brave petit tailleur (May) Perroquet farceur (L. Bousquet) Beauté de la femme (P. Brlolet) Jai compté le* étoiles (Gilbert) Tout le monde connaît (Borchert) Victoria et son hussar'l (Abraham). 12 n. 5, concert. 19 H, L'Artésienne (Blzet). 20 h., un quart d'heure de chansons. 20 a. 30, concert, PARIS-J». T. T. (447,1 m.). 12 h., relais de Lyoa. 14 h., 19 h. 45, concert. 20 h. 23, causerie donnée sous les auspices de l'Union des grandes associations. 20 h. 30, Le mystère de la chambre jaune, pièce en cinq actes ,<le G. Leroux. BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 Ta.). « 8 n., relais de Paris-P. T. T. 12 h., relais de Lyon-La Doua concert Instrumental et vocal. 14 h., concert de musique de chambre et de genre. 18 h. 15, relais de Parts-P. T. T. 20 h., musique enregistrée, 20 h. 30, émission fédérale, soirée dramatique Le mystère de la chambre jaune, 5 actes de Gaston Leroux.

RADIO-LILLE (2«5,7 m.). 12 h. 30, 17 h., concert. 10 h., 19 h. 45, disque». 20 h. 5, disques demandés Salut à mon dernier matin (Gounod) Ronde du veau d'or (Gounod) Ballade du rot de Thuld (Gounod) Avant de quitter ces lieux (Gounod) Salut demeure chaste et pure (Gounod) Scène de l'église (Gounod;. RADIO-LYON (285,1 m.). 10 h. 30, une heure d'opérettes. 12 h., 12 h. 30, 15 n. 30, 15 h. 40, 19 h. 30, concert. 21 h., sélection d'opérettes Les noces de Jeannette (Massé) Les saltimbanques (Ganne) Rose-Marie (Frlml). 22 h. 10, musique de danse.

MARSEILLE (315,8 m.). 12 h. 30, concert. 13 h. *5, musique enregistrée. 17 h. 30, concert Mater Dolorota (C. Franck) Nocturne (César Franck) Uerodiade (Massenel) Aida (Massenet) QteWt (Verdi) Faust (Gounod). 19 h. 31, con. cet. 20 11., concert de musique enregistrée, 20 h. 30, émission fédérale de Piris soirée dramatique.

RADIO-STRASBOURG (342,2 mètres). 10 h. 45, festival de musique contemporaine. 17 h. 15, disques. 18 h, 30, récital de piano. 20 h. 30, festival de musique contemporaine.

RADIO-TOULOUSE (385,1 m.). 8 h., Jazz. 8 h. 20, mélodies. 8 h. 30, les refrains dansants. 12 h. 30, airs d'opérettes. 13 h. 5, chansonnettes. 13 h. t. accordéon. 13 h. 30, orchestre. 13 11 45, opéras. 18 h. 5, soll.

iBpr. Umob de la bonus Prose (s» An- i, m B*T»d, Pute- J> germa L. Vdcccht.

de service, qui yous fera introduire pai) un page.

Monseigneur, comment vous remer-» cier ?

Vous me remercierez après l'au, dience, interrompit Richemont en riante Maintenant, disparaissez, car j'ai beau-< coup de travail

Et, les ayant positivement mis à la] porte, le bon général se frotta les main^ en monologuant

De rudes bons petits gars, tout de même Je suis heureux que le roi Charles! soit entré dans mes vues d'une façon aussi] bénévole. Quelle surprise pour eux lorsque le souverain leur remettra les marque^ tangibles de sa reconnaissance Bonne et agréable journée en perspective. parleraiti

A la pensée Tjue le roi leur parlerait^ nos deux jeunes gens ne dormirent pas dq toute la nuit, et, s'étant levés à l'aube, ilg passèrent leur temps à se préparer, se re-« gardant, s'inspectant mutuellement aveq une sévérité de bas officier de oorps dq garde, pour voir si rien ne clochait dan^ leur tenue. Ils soignèrent leur chevelure; et teur barbe, s'aspergèrent de parfums, etj furent prêts bien avant l'heure indiquée^ Enfin, leurs chevaux, conduits par lai bride par deux soudards, vinrent devant) la porte de leur logis. Ils sautèrent en selle et mirent leurs montures au pas pouU permettre aux deux hommes de les suivre^ Le roi et la reine, assis chacun sur un' trône, avaient à leurs côtés le connétable^ le comte du Maine, alias Louis d'Anjou* Dunois, Pierre de Rieux et quelques autres gentilshommes.

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