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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-06-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 25 juin 1933

Description : 1933/06/25 (Numéro 15443)-1933/06/26.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413709f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM «ii:iliiiiHiin!iIiii.il«L™iiiiin;l:;iu,ii:m:ailui'™p«iliiiEli:«i:!«»ii»i»lBin«iiM«mi Dimanche 25 juin. Saint Guillaume. Lundi 26 juin. Saints Jean et Paul.

La Journée

Paris, le 24 juin 1933.

La Chambre a siégé toute la nuit de vendredi à samedi pour en finir avec la discussion du projet de loi sur le blé. Elle a adopté l'ensemble par 530 voix contre 35.

#

Le Sénat a reçu ce matin de la Chambre le projet sur le blé et s'est ajourné à 16 heures pour la discussion.

La fête du Sacré Cœur, comme l'avait déjà montré la Fête-Dieu, a donné l'occasion aux catholiques espagnols de manifester la vivacité de leur foi devant le laïcisme officiel. A Madrid, le nombre des fenêtres décorées était considérable, au grand mécontentement des groupes de gauche, qui en ont pris prétexte pour organiser des démonstrations anticléricales.

En raison du refus américain de procéder à la stabilisation du dollar, on prévoit que la Conférence de Londres terminerait en juillet sa première session. La seconde s'ouvrirait en octobre. Entre temps, les Commissions étudieraient les possibilités d'accord. dont la mise en application resterait naturellement subordonnée à la solution du îproblème monétaire.

#

On assure, dans les milieux bien informés de Rome, que M. Mussolini a déjà invité à venir à Rome pour la fin de juin MM. Daladier et Paul-Boncour, MM. Hitler et von Papen, et M. MacDonald et sir John Simon pour signer le pacte à quatre.

Une garden-party sera offerte ensuite par le roi dans les jardins du Quirinal.

Des avions étrangers, « rouges » probablement, auraient survolé Berlin, y lançant des tracts injurieux pour le gouvernement allemand, annonce une agence officieuse. Mais ce qui est bien curieux, c'est que les services aériens de la capitale allemande n'ont rien vu. Ils ignorent tout de cette affaire, qui apparaît avoir été montée en vue d'une campagne destinée à faire récupérer au Reich l'aviation militaire que lui interdit le traité de Versailles.

Panégyrique de sainte Jeanne d'Arc prononcé, le 8 mai dernier, à Orléans par Mgr Marmoitin, évêque de Saint-Dié

Le produit de cette vente est affecté aux nouvelles constructions du Grand Séminaire de Saint-Dié.

S'adresser au secrétariat de l'évêché, et adresser le prix du panégyrique (3 fr.), à M. le vice-chancelier de l'évêché de Saint-Ké (chèques postaux, Nancy, n° 327-92).

DEUX LIVRES

d'apostolat aimable

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Pas de prêtre entre toi et moi TOUS DEUX, PAR

PIERRE L'ERMITE

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U'Hostîe.

Pendant que, le front ardemment penché sur son journal, l'indifférent recherche le crime du j our.

Pendant que le « monde- monde » soupèse les chances du cheval favori pour le jour du Grand Prix.

Pendant que, à la Tour de Babel moderne, les derniers experts cherchent à ajuster les points de vue mondiaux, inajustables. l'Hostie éternelle s'est levée, toute cette semaine, au-dessus de tous les autels de la chrétienté. Et elle a vu monter vers elle, dans le parfum des fleurs et le rayonnement des cierges, les prières de ceux qui. par delà les ombres mouvantes d'ici-bas, cherchent le Définitif.

#

Touchante trouvaille que celle de la Fête-Dieu

Nos pères ont pensé que ce qu'on faisait dans la famille humaine, il fallait le faire dans la famille religieuse.

Et ils ont décidé de lui souhaiter sa fête, à Dieu.

L'idée est née où elle devait naître, au moyen âge, en pleine époque mystique, et dans le cœur d'une femme.

Cette idée, l'Eglise l'a reçue, l'a étudiée pendant deux siècles, et quand elle fut bien au point, tous les évoques, d'un commun acord, mirent, au bas de la charte, le grand cachet du Concile de Trente.

#

Mais pourquoi a-t-on choisi la fête de l'Hostie pour cette fête de Dieu ? ?,

Car, normalement, la fête totale de Dieu, c'est celle de la Sainte Trinité.

Oui, mais la Trinité, c'est le mystère écrasant. c'est l'inaccessible étoile au fond du ciel infini. Nos pères ont voulu plus d'intimité. Ils ont voulu Dieu « parmi nous ».

Et habitavit in nobis.

Alors, ils ont préféré l'Hostie, qui est au confluent de la Divinité et de l'humanité.

Et ils ont décrété qu'ils la sortiraient de son tabernacle. qu'ils lui montreraient les rues de leurs villages, et la figure de leurs maisons. qu'ils lui feraient faire quelque chose comme « le tour du propriétaire »

Nos pères étaient ainsi, à la fois respectueux et familiers, avec Dieu.

Vos aulem dixi amicos. Vous êtes des amis.

#

Cette Hostie, ils la connaissaient tellement

Ils savaient son origine auguste. Le Christ mystère des mystères ayant comme la nostalgie de notre triste terre, et voulant rester parmi nous.

Ils avaient lu dans l'Ecriture Sainte comment les apôtres l'adoraient « Que l'homme s'éprouve avant de la recevoir » s'écriait saint Paul.

Ils constataient la place qu'elle tenait dans la vie générale de l'Eglise. Tout gravite autour d'elle.

C'est pour elle qu'on a élevé dans le ciel la majesté des cathédrales.

Pour elle, qu'on a sculpté tant de vases précieux.

Pour elle, que saint Thomas d'Aquin a écrit ces hymnes splen- dides, dans lesquelles on circule comme dans une mystique église, ouverte aux génies et aux sim- ples. une église qui aurait sa nef, ses bas-côtés, ses chapelles mystérieuses, où coule la lumière d'or d'inaccessibles verrières. A doro te devote, latens Deitas. #

Nos pères savaient encore plus la place que tient l'Hostie dans la vie particulière de chacun de nous. L'Hostie, c'est la première Com- munion. C'est la messe du dimanche. C'est les Pâques. C'est l'Ami qu'on vient consulter à la croisée des chemins. auprès duquel on se repose, le soir, quand se détend l'emprise de la dure journée.

L'Hostie. c'est Celui qu'on ap- pelle au lit d'agonie pour donner le courage de regarder en face le hideux visage de la Mort.

L'Hostie, c'est le cœur du cœur de Dieu. le cœur vraiment « innombrable ».

C'est pourquoi le moyen âge n'a pas hésité dans son choix.

La Fête-Dieu sera la fête de l'Hostie.

Hélas, combien parmi nous ne savent rien de tout cet amour Qu'ils sont nombreux ceux auxquels le Christ pourrait répéter ce qu'il disait à la Samaritaine Si scires Si tu savais le don de Dieu

Dans la donnée de la vie d'icibas, cette méconnaissance était fatale.

Le semeur d'ivraie est passé dans le champ.

8 .18 ..1

Et, dans le champ, ont poussé les fleurs maudites de « l'orgueil de la chair » et de « l'orgueil de l'esprit ».

La chair.. ? Le gros Luther, expression de la basse sensualité. Henri VIII, qui rêvait d'Anna Boleyn, l'actrice jolie du théâtre de Londres.

L'esprit.. ? Le jansénisme avec sa suffisance, son attitude d'égal à égal.

Et puis, le rire de Voltaire, qui dessèche encore aujourd'hui tant d'âmes, éprises d'amour et de vérité. Dors-tu content, ,Yoltaire.. ?,

Heureusement, la moisson de Dieu ressuscite comme lui, toujours

Il y a vingt ans, en Afrique, j'ai cherché Carthage, sans la retrouver.

Les Romains et les Turcs avaient passé par là.

Et pourtant la résurrection était toute proche. Rappelez-vtms son superbe Congrès eucharistique. Je vois encore celui de Bayonne. Demain, ce sera Angers.

Chaque année, l'Hostie affirme ainsi sa vitalité dans le plus paganisé des mondes.

C'est pourquoi, cette semaine, tant d'êtres humains sont allés à elle.

Et non pas comme à l' « extraordinaire », mais comme on va au pain.

Pain nécessaire à la vie essentielle.

Pain de la force 'éternelle.

Pain d'amour.

Pain totalement ignoré des uns. intensément connu des autres. des pauvres autres, qui cherchent, au fond de leur misère, comment répondre à l'affirmation déconcertante du Diru des abîmes et des immensités

Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes

PIERRE l'Ermite.

~1~ 1

GAZETTES

H a été perdu une île

Le 28 juin 1934 aura lieu une éclipse de soleil qui ne pourra être observée dans tous ses détails, ditont, que d'un point théoriquement situé dans l'océan Pacifique, à l'île de Sarra-Anna.

Les astronomes se forgeaient déjà une félicité qui leur faisait préparer leur voyage. Un navire fut désigné pour aller reconnaître les lieux. Il passa deux mois dans l'océan Pacifique et ne trouva pas l'île de SarraAnna, portée sur la carte des Atlas américains.

Cette île existe-t-elle ? La carte a-t-elle été mal faite ? Ou l'île aurait-elle disparu sous l'eau ? Telle est la préoccupation des cartographes et des astronomes.

Les surprises de la grande ville Un ecclésiastique de province(c'était pourtant un évêque, mais discrètement vêtu d'une simple soutane noire et d'un chapeau sans insigne) traversait ces jours-ci un grand carrefour du VIII* arrondissement. Prudent observateur des règlements, il s'engage à pas mesurés dans le passage clouté, uniquement préoccupé de ne pas se faire écraser. Au milieu de la chaussée stationna un agent de police, grand et bel homme qui, à cet instant, rectifie la position et porte la main au képi. Instinctivement, l'ecclésiastique regard© à droite et à gauche quel peut bien être le personnage important auquel l'agent rend les honneurs. Allons, 'Monseigneur dit alors le policier toujours au garde à vous, vous ne reconnaissez pas votre paroissien ? On vous reconnaît bien, vous, bien que vous n'ayez pas la tenue

Ah c'est toi ? dit l'évêque, retrouvant en effet l'un des braves jeunes gens de la paroisse dont il était jadis curé. Je ne m'attendais pas à cette bonne rencontre, j'étais loin de soupçonner qui était l'agent de police et à qui s'adressait le salut. Et tandis que les voitures s'entrecroisaient, l'évêque et 'l'agent de police s'entretinrent du « pays » à l'évocation de qui les dangers de l.i circulation n'existent plus.

La guerre des chemises

Si l'habit ne fait pas l'homme, comme dit un proverbe usé, il aide énormément à le classer.

Sous la Révolution, c'était une opinion que d'être un sans-culotte. C'en est une autre, en Italie et en Allemagne, que de porter ici une chemise brune, et là-bas une chemise noire, et on sait comment viennent d'être roués de coups, à Munich, au Congrès des Compagnons catholiques, les jeunes gens et les vieillards qui portaient des chemises <̃ oranges », proscrites par la ty- rannie des chemises brunes.

L'Angle.terre, en son temps, a été ensanglantée par la guerre des deux rcses la Bavière l'est par les ba- garres des deux chemises.

En outre, les insignes s'en mêlent. Les hitlériens font la guerre aux insignes qui ne sont pas la croix gammée. La dernière des libertés, celle de l'accoutrement, est en danger dans les pays fascistes. L'uniforme menace le monde de coups d'abord. et d'ennui ensuite.

LE CARDINAL VERDIER bénit avec l'ostensoir Paris

Vendredi, les Parisiens sont montés en foule à la basilique du SacréCœur pour adorer et invoquer Jésus Rédempteur. M. le chanoine Flaus, supérieur des chapelains M. DuteyHarispe, président de l'œuvre du Vœu National, avaient voulu que spécialement, en cette année de Jubilé, des grâces nombreuses descendent de Montmartre sur la capitale et sur la France. Aussi les fêtes, cérémonies et chants, ont-elles été magnifiques.

S. Em. le cardinal Verdier, S. Exc. le nonce apostolique, NN. SS. Chaptal, Crépin, Mouesaron. évêque auxiliaire d'Auch, avec MM. les archidiacres de Paris, Mgr Odelin. doyen des pèlerins du Sacré-Cœur (Mgr Pailhol, vicaire général de Rodez Mgr Lancel!e. Mgr Delabar, de nombreux membres du Chapitre de Notre-Dame et du clergé de Paris, la maîtrise de NotreDame rehaussaient les cérémonies de leur présence.

Mais le moment émouvant par excellence fut celui où le cardinai archevêque de Paris, du haut de la butte, au cours de la procession qui suivit le discoure du R. P. Bith, bénit avec l'ostensoir sa ville épiscopale et tout son peuple.

Au Conseil des ministres

Les travaux parlementaires

«

Les ministres se sont réunis samedi matin à l'Elysée, sous la présidence de M. Lebrun.

M. Daladier a exposé l'état des travaux parlementaires au sujet des principaux problèmes qu'il juge nécessaire de soumettre aux Chambres avant la 11n de la session, notamment le statut de la viticulture, l'amnistie, la réorganisation de la Compagnie générale transsatlantique et celle des reseaux de chemins de fer.

La Conférence de Londres M. Georges Bonnet a rendu compte des délibérations de la Conférence économique. Le Conseil a été unanime à approuver son exposé.

M. Paul-Boncour a tenu le Conseil au courant des affaires extérieures. L'Algérie

M. Camille Chautemps a entretenu le Conseil de divers problèmes économiques et politiques intéressant l'Algérie.

Le blé

M. Queuille a rendu compte des travaux parlementaires en cours, relatifs à la défense du marché du blé.

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Nous pouvons ajouter, à ce communiqué que le Conseil, en ce qui concerne la Conférence économique, dont M. Bonnet a dit la lenteur des débats, a été unanime à convenir que l'application d'une trêve douanière devenait très diftlcile en l'absence d'une trêve monétaire. En ce qui concerne la signature du pacte à quatre, nous croyoas savoir qu'il n'a pas été question du voyage à Rome qu'entreprendrait le président du Conseil.

Quant au problème de la viticulture, le gouvernement entend toujours maintenir l'unité douanière entre la France et l'Algérie. 11 y a là une question « infiniment grave », selon les paroles mêmes de M. Chautemps. D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur, à l'issue du Conseil, a dit qu'elle avait fait l'objet de son entretien avec M. Carde, gouverneur de l'Algérie. Le gouvernement est résolu à ne pas laisser porter atteinte à des droits qui résultent de l'organisation foncière algérienne.

A ce propos, M. Chautemps, faisant allusion à la présence à Paris de délégués algériens, porteurs de revendications d'ordre non seulement lconomique, mais aussi politique, a fait ubserver que si) pour une question de forme il n'avait pu recevoir ces délégués, il restait, quant au fond, décidé à montrer toute sa sollicitude pour les populations algériennes.

•«.

M. Herriot se rendrait en RoumoDie Les journaux de Bucarest annoncent que M. Herriot visitera la Roumanie vers la mi-juillet, et qu'il se rendra ensuite à Ankara et à Varsovie,

« Les siens ne l'ont pas reçu. >> Le mot cruel de l'Evangile à propos des Juifs qui n'ont pas voulu reconnaîtra dans le Christ leur Sauveur pourrait s'appliquer, hélas 1 encore de nos jours à beaucoup de nos compatriotes.

Qu'ils regardent pourtant le Cœur de Jésus, ce signe de ralliement, at étendard nouveau, comme l'a écrit le Pape, qui doit apporter aux hommes la paix et le salut 1

C'est la sagesse, c'est la bonté. Quel est celui qui n'estime pas la sagesse, celui qui rejette la bonté ? Par son amour sans limites, !e Sacré Cœur vaincra les coeurs les plus rebelles, par sa puissance infinie il éclairera les intelligences les plus obstinées.

De corps, et si nous ne le pouvons, d'esprit, renouvelons au cours de cette neuvaine, notre pèlerinage au Mont des Martyrs, où la France catholique, « pénitente, dévouée et reconnaissante », a élevé un mémorial officiel à son Sauveur.

La Croix s'honore des liens très étroits qui l'unissent à l'oeuvre du Vœu National. Elle consacre avec foi et reconnaissance son apostolat populaire par la presse au Sacré Cœur.

La tête du Sacré Cœur à Paray-le-Monial

A Paray-le-Monial, la vie religieuse et le mouvement des pèlerinages se manifestent avec la plus belle et la plus consolante intensité. Mercredi 21 juin, S. Exe. Mgr Chassagnon, évêque d'Autun, assisté de S. Exc. Mgr Gonon, consacrait la chapelle de la maison-mère des Petites-Auxiliaires du clergé, une des 14 communautés religieuses qui se sont groupées ou blotties autour du sanctuaire des apparitions. Le lendemain, la cité du Sacré Cœur recevait le traditionnel et magnifique pèlerinage du diocèse de Moulins près de 3 OOO pèlerins conduits par leur évêque. Vendredi, enfin, on célébrait la fête du Sacré Cœur avec une extraordinaire solennité, comme Il convenait en l'année du XIX' centenaire de la Rédemption.

Les cérémonies, présidées par S. Exc. M. Chassagnon, entouré de ses vicaires généraux, NN. SS. Tuloup, Pélin, M. le chanoine Piguet, et de Mgr Dargaud, prirent le caractère d'une imposante manifestation de foi, de reconnaissance et de réparation. Plus de 15 pèlerinages y ont participé.

A la grand'messe, un excellent programme musical fut exécuté par les élèves du Petit Séminaire de SaintHugues et du pensionnat du SacréCœur, M. le chanoine Bonuamour, nouveau directeur du centre de pèlerinage, évoqua, en termes émouvants, le grand drame qui se joue entre le cœur de Dieu et le cœur de l'homme. Puis il se plut à faire connaître les innovations destinées à accroitre le bienfaisant attrait de Paray-le-Monial. On travaille en ce moment à aménager une chambre des reliques de sainte Marguerite-Marie. Et, l'an prochain, on inaugurera un muséediorama de la vie de cette Sainte. L'œuvre est confiée à un artiste de grand talent, M. G. Serraz, bien connu des lecteurs de la Croix. Elle vient d'ailleurs de signaler la dernière création de ce maitre le remarquable diorama de la vie de saint François Régis.

Le soir, après une vibrante allocution du R. P. Foudhère, 0. P., ce fut le long déroulement de la procession, parfaitement ordonnée et recueillie, à travers le jardin des Visltandines, au Bosquet de noisetiers; qui demeure « un endroit de grâce », selon ie mot de l'élue du Sacré Cœur. Plus de 100 pi-êtres faisaient cortège à Jésus-Hosftie, que précédait la foule immense des pèlerins.

Dans le décor splendide du parc des chapelains, au Dôme, devant le Saint Sacrement, la manifestation se termina sur une solennelle amende honorable au Cœur de Jésus.

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La disparition des aviateurs Barberan et Collar

On n'a toujours pas de nouvelles précises au sujet des aviateurs espagnols Barberan et Collar, partis, mardi, de La Havane pour Mexico.

10000 hommes et 32 avions, dit une dépêche de Mexico, ont fait d'actives recherches toute la journée de vendredi. Celles-ci n'ont donné aucun résultat.

Les vexations

contre les catholiques en Espagne

La célébration de la fête du Sacré Cœur à Madrid Des incidents

La mauvaise volonté évidente du gouvernement espagnol, envers les catholiques, vient de se montrer, une fois de plus, à l'occasion de la fête du Sacré Cœur.

En dépit de la laïcisation de l'Etat, les Espagnols restent, nous l'avons dit, obstinément fidèles à leurs traditions religieuses.

C'est ainsi que, partout où cela a pu se faire, les processions de la Fête-Dieu se sont déroulées à travers villes et villages, avec leur éclat accoutumé. Tandis que, là où le sectarisme des maires a interdit des manifestations ohères aux populations, celles-ci ont déployé leur piété à l'intérieur des églises.

De même, vendredi, la fête du Sacré Cœur a revêtu sa magnificence ordinaire.

A Madrid, notamment, le nombre des fenêtres décorées de tentures et de tapisseries fut considérable.

Mais, naturellement, cette démonstration de foi était pour déplaire tant aux organisations de gauche qu'aux pouvoirs publics qui les représentent au gouvernement.

Aussi, les premières n'ont-elles pas manqué de provoquer des incidents. C'est ainsi qu'à 13 heures, une manifestation a parcouru les voies iprincipales en chantant l'Internationale, et en distribuant des tracts présentant la fête du Sacré Cœur comme une manœuvre cléricale. Ces tracts sont signes par les délégués des partis d'Action dépublicaine, socialiste, radical-socialiste, républicain-fédéral.

En quelques endroits, le vent ayant détaché des tapisseries; quelques-unes d'entre elles sont tombées dans la rue et les manifestants y ont mis le feu. Des bagarres se sont produites en plusieurs points. Des vitres ont été bri- sées à coups de pierres, là où les gens ne retiraient pas assez rapidement les emblèmes religieux. On compte plusieurs blessés, dont deux graves.

On se doute qu'en raison de ces faits, la police s'est empressée de faire disparaltre tapisseries et emblèmes religieux.

Il n'en est pas moins vrai qu'une fois de plus, les Madrilènes auront prouvé que leurs convictions restent Inébranlables.

Comme l'écrit la Nadon « Madrid. comme toute l'Espagne, a donné une magnifique preuve de sa foi catholique, face au laïcisme officiel. »

En province, on ne signale aucun incident.

Les bruits de restauration des Habsbourg

La question ne se pose pas, dit-on de toutes parts

M. Paul-Boncour, ministre des Affaires étrangères, a reçu, au Quai d'Orsay, M. Jevtitch, ministre des Affaires étrangères de Yougoslavie.

Interrogé par les journalistes, à l'issue de son entretien avec M. Paul-Boncour, M. Jevtitch, ministre des Affaires étrangères de Yougoslavie, a fait la déclaration suivante

Nous avons fait ensemble un tour d'horizon et examiné toutes les questions de politique internationale d'actualité et, en particulier, les conséquences du pacte à quatre.

Au sujet des bruits en circulation, touchant une restauration de la monarchie austro-hongroise, le ministre des Affaires étrangères de Yougoslavie s'est borné à dire

« La question n'est pas posée. » Des bruits semblables sont venus de Rome et de nouveau de Budapest. Le Congrès de l'Union nationale des mutilés et anciens combattants Le Congrès de l'Union nationale des mutilés réformés et anciens combattants s'est ouvert, vendredi, à Douai. Les nombreux délégués ont été répartis en cinq Commissions. La première, présidée par M. Drussy, s'ocoupe des revendications matérielles. La seconde (président AI. Manie), des questions sociales de reclassement. La troisième (président M. Jost), des combattants. La quatrième (président M. Chatenet), des relations interalliées, des relations Internationales, de la paix et de l'action économique. Enfin, la cinquième, des veuves de guerre remariées.

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La bonne presse à Barlin Ce dimanche, en même temps que la 10* fête annuelle des abonnés, on célébrera dans cette petite ville du Pas-deCalais, le cinquantenaire de la Croix quotidienne

Beaucoup de nos lecteurs se demanderont sans doute pourquoi cette célébration ?.

Tout simplement parce que dans cette localité les publications de la Bonne Presse abondent et la Croix en particulier I

Et non seulement elle y est reçue, mais aimée, grâce au zèle éclairé du vénéré doyen, M. le chanoine Delohen et au dévouement admirable du Chevalier ermite », Jean Degrave.

Aussi, il n'est pas surprenant que S. Exc. Mgr Dutoit, évêque d'Arras, ait tenu à présider, lui-même cette fête qui s'annonce magnifique en tous points, selon un programme superbe assurant à cette manifestation la participation active et sympathique de toute la population.

Puissent nos bons amis de Berlin être récompensés de leur si méritants efforts en voyant se multiplier, dans leur jolie cité, la diffusion de la presse catholique gage de bonne entente sociale et dé beauté morale.

LES SYRIENS demandent un souverain Le roi Faycal viendrait à Paris pour en chercher un, qui serait son frère, le prince Ali Le gouvernement français lui a-t-il fait des promesses à cet égard ?

Les journaux arabes de Palestine s'occupent beaucoup du voyage actuel du roi d|Irak, qui, hôte présentement de la cour, d'Angleterre, viendrait prochainement en France.

Or, si l'on en croit ces journaux, la visite à Paris du roi Fayçal serait en rapport direct avec la question du statut de la Syrie et de la forme du gouvernement qui dirigera ce territoire sous mandat, lorsque interviendra son indé-» pendance.

Le ralastin, de Jaffa< écrit, notanv. ment1: 7.

« II nous est confirmé que le roi Fayçal, après sa visite en Angleterre, se rendra en France où il se rencontrera avec son frère le roi Ali, détrôné par la roi des Wahabites. Nous avons su qua cette rencontre a été précédée par una conversation entre le roi Fayçal et M. Lépioier. lequel, parlant de la question sy-. rienne et de la conduite de la France à cet égard, a déclaré que la France ne se mêle pas des affaires intérieures de 'la Syrie, car elle est d'avis que c'est aux Syriens de choisir la "forme de gouvernement le plus convenable à leurs in* térêts, monarchique ou républicaine », De ces déclarations de M. Lépicier, le roi Fayçal a déduit que la France ne s'opposerait pas à la monarchie en Syrie et il aurait proposé au gouvernement français, pour le problème syrien, la solution que voici i' abolition du régime républicain et Institution de la monarchie 2° proclamation d'Ali comme roi de Syrie; 3° conclusion d'un traité entre la France et la Syrie, pour une période d'au moins vingt-cinq ans. J La question des minorités Nous ne savons ce qu'il y a de vrat dans ces informations.

Mais la question se pose d'abord de savoir, en admettant que le roi Ali soit sympathique aux Syriens, si l'on a bisn examiné les conséquences qui pourront découler, pour la paix en Orient, de la présence simultanée, sur les trônes de Syrie, de TransJordanie et d'Irak, da trois membres de la même famille et de da réalisation éventuelle du vieux projet d'une Fédération des peuples arabes. Le B. Jalabert, Jésuite, qui a à son actif, trente années de contact permanent et direct avec l'Orient méditerranéen, s'occupe, dans un article re-

Le roi PAYÇAL

marquable, de cette dernière et impor.tante question. II ne croit pas à l'efficacité des garanties, même si elles sont inscrites! dans une Constitution.

« On objectera sans doute, écrit le P. Jalabert, que la Constitution de l'Etat de Syrie, par ses articles 6, 15, 26 et 28, stipule l'égalité de tous les citoyens devant la loi, la liberté' de conscience absolue, l'accès de tous aux emplois publics, la garantie des droits des dlf.férentes communautés religieuses, no« tamment quant à l'enseignement. Sans méconnaîtra ia valeur de ces dispositions, il est bien clair qu'elle» n'ont qu'une valeur théorique. Je mets en fait, dit le P. Jalabert, que, en dépit de l'article 26, les emplois publics continueront à demeurer l'apanage réservé pratiquement à l'élément musulman. Quant à l'article 15, à s'en tenir à la' seule stipulation relative à la liberté de conscience, qui, en droit, est absolue, je ne serais pas embarrassé de citer, pour la seule ville de Damas, une demidouzaine de cas de musulmans convertis au christianisme qui ont dû aban- donner leur ville d'origine pour se mettre en sécurité. Je pourrais ausst faire état d'une réponse signée d'uni ministre, lequel, répondant à la requêta présentée par un musulman en vue de passer au catholicisme, déclarait que le. ministère de la Justice n'avait pas trouva dans les lois et règlements en vigueur, un texte pouvant servir de base à l'acceptation de pareilles demandes. Que st de pareils dénis de justice ont pu ser produire en présence de textes constitutionnels aussi clairs et sous le régime du contrôle mandataire, à quoi peut-on s'attendre le jour où, le contrôle ayant pris fin, les minoritaires ne pourront abriter leurs droits que derrière une formule ? »

On peut demander, dans ces conditions, si les informations de la presse palestinienne sont exactes. Quelles mesures le gouvernement français compte prendre pour empêcher que, dans un Etat, dont le chef serait obligatoirement un musulman, tout non-musulman, doit demeurer, sinon un étranger ou un ennemi, du moins un citoyen de deuxième zone, un Intrus toléré, mais inférieur.


Après avoir siégé toute la nuit, la Chambre a adopté, samedi matin, l'ensemble do projet sdp l'organisation ta marche ? blé Elle a taxé à 115 francs le prix minimum du blé

Séance du 23 juin i$33 Un éloge funèbre sert encore de préface à la discussion de cet après-midi. La Chambre porte aujourd'hui le deuil du député de Bar-le-Duc, M. Henry Ferrette, à la mémoire duquel le président, iM. Bouisson, lit une notice nécrologique émue.

On peut alors se remettre au « blé », reprendre le joug. C'est la journée des amendements. Il y en avait hier, quarante en instance. Aujourd'hui, leur nombre a doublé. Pour peu que le débat se prolonge. Ils ne sont d'ailleurs pas tous également heureux.

A peine M. Roui-Freissineng a-t-il apporté le « oui » de l'Algérie à la loi en discussion dont il et elle acceptent les différentes dispositions en demandant seulement la reglementation de l'admission temporaire, M. Morinand fait accepter facilement, par le ministre, la Commission et la Chambre, que les ensemencements de li>32 et du printemps de 1033 seront, déclarés avant le 15 août 1933. Par contre, M. Courrent, qui n'a pas oublié la leçon donnée le matin même à M. Riffaterre et insiste pour la déclaration obligatoire des récoltes, se fait battre par 390 voix contre 190.

îs'ous voici maintenant à l'article 2. Il dit ceci a Au début de chaque campagne agricole, à une date choisie par le ministre de l'Agriculture, entre le 15 juillet et le 15 août, les minotiers, ainsi que les négociants exerçant le commerce de gros des blés et farines de blé, doivent faire à la mairie de leur résidence, dans les conditions fixées par le ministre, la déclaration des stocks de blé et de farine restant en leur possession à cette date. Sont également tenus à cette déclaration, les groupemnest agricoles pour les quantités de blé détenues ou contrôlées par eux à quelque titre <jue ce soit.

Les sanctions prévues à l'article premier de la loi du 1™" décembre 1929: sont applicables en cas d'omission ou de fausse déclaration.

Une série d'amendements part aussitôt à l'assaut de ce texte. L'un veut simplifier et y réussit. Le premier paragraphe tombe dono, succombe et fait place à celui-ci, plus ramassé, dû à la plume et à la parole de M. Debrégéa» « Au début de chaque campagne. entre le 15 juillet et le 15 août, tous les détenteurs d'au moins 10 quintaux de blés et de farines devront faire à la mairie de leur résidence et dans les conditions iixées par le ministre, la déclaration des stocks restant en leur possession à cette date. » Un autre amendement veut, lui, ajouter. Il vise la grande meunerie contre laquelle son auteur, M. Catalan, proEonce un réquisitoire passionné et assujettit à un contrôle permanent du ministre de l'Agriculture, oblige à une déclaration mensuelle, tout exploitant de iminoterie, ayant broyé, au cours de l'année précédente, plus de 100000 quintaux de blé.

L'article 2 s'en tire, on le voit, relatlvement à bon compte.

Le suivant aussi. Il se heurte bien à l'opposition redoutable de M. Xavier Vallat, mais Il échappe pourtant de justesse à la mort et reçoit seulement une légère blessure que lui fait le général de Saint-Juït. Il institue dans chaque département producteur un Comité consultattf ^organisation et de contrôle de la production et du commerce des céréales. Le député du Pas-de-Calais réussit à forcer les portes de ce Comité et à y installer un « chimiste », un. œil tectonique chargé de veiller sur Ja qualité du pain.

On ne comprendrait pas, évidemment, lia projet qui ne comportât la création 'de quelques petites Commissions. Ce soir, on est servi abondamment. C'est un véritable embrigadement de tout le pays, une pyramide de Comités. A la base, on l'a vu, l'organisme départemental. A la pointe, un Comité national de 23 membres. Comment le composera-t-on? C'est la matière des articles 4 et 5. Mais, là, M Rivière a son avis, le général de SaintJust et M. Serda le leur. Comme ces avis sont contradictoires, il faut une bonne heure pour les accorder. On fait, en définitive, à chacun sa part, et le plus clair de l'histoire, c'est que les 23 membres deviennent 37.

Pendant que la Commission couve ainsi ses 14 membres supplémentaires, t)a passe à l'article 6. On le modèle len- tement. On taille, on rogne, on ajoute et <5n retranche. On met au point l'idée centrale qui est celle-ci. Il s'agit de dire au blé voici le cours que nous fixons d'autorité et au-dessous duquel tu ne tomberas pas, le prix minimum au dessous duquel tu ne dois pas accepter d'être vendu. Les radicaux, avec M. Dupuis, se contentent de poser le principe, et recalent devant les conséquences. Les socialistes, plus logiques, vont jusqu'au bout et comptent en tout état de cause éur l'Etat-providence. Ils ont prévu l'obSection qui vient effectivement sous la forme de remarquables interventions de deux modérés, MM. de Nadaillao et Delesalle, et d'un radical-socialiste qui fait un peu figure d'hérétique, il est vrai, • M. Colomb. Et si les cours faiblissent malgré tout, disent-ils? Et si les producteurs, les paysans consentent, pour se procurer des disponibilités immédiates, à liquider leurs récoltes au-dessous du prix fixé ? Est-ce qu'un trafic clandestin na va pas s'instituer dans la coulisse ? t'st-ce qu'une spéculation fictive ne va pas s'exercer .î N'est-ce pas là une voie dangereuse, qui aboutira à un cul-deeac ? Ne vaudrait-il pas mieux nous orienter vers la déflation, la réduction des prix de revient par la diminution du coût des engrais et des machines? A cela, l'extrême gauche et son technicien agricole, M. Maxence Roldes, répondent l'Etat sera là; il se fera suivant les besoins, acheteur, banquier, etc.

Le gouvernement doit placer, évidemment, son mot dans cette controverse importante. Le premier geste de M. Queuille il nous fait cette confidence avait été, parait-il, de refuser, de repousser le présent qu'on veut lui faire. Mais il s'est dit, à la réflexion, qu'aucun moyen de lutte n'est à dédaigner a primï dans la bataille économique qui dresse les nations les unes contre les autres. Il accepte donc de juger à l'essai le prix minimum. Il n'en fera, en tous cas, qu'un usage provisoire et rengainera l'arme au plus tôt.

Un demande alors à la Commission de réduire tout cela à l'état d'article, d'en tirer la sustentlflque moelle. Voici le résultat de sa délibération pour la période allant du 1er août 1933 au 30 juin liai, le prix minimum au-dessous duquel le quintal de blé ne pourra être vendu est fixé à 115 francs. Ce prix sera augmenté de 1 franc le 1" de chaque mois. Et les contraventions à ces dispositions seront punies des peines prévues à l'article premier de la loi du i" décembre d'J29, La discussion, on le pense bien, rebondit là-dessus.

115 francs, cela ne paraît pas suffisant h M. Xavier Vallat. Il veut 20 francs de plus et croit que le cours véritablement rémunérateur pour le producteur, est de i35 francs. M. Delesalle fait, lui une objection capitale. Il établit que la mise en train du prix minimum, le financement sur cette base de la prochaine récolte, coûteront '1 milliard et demi. Où le ,ministre prendra-t-il cet argent ? 2 M. Queuillle, est perplexe. Il reste pour- |

tant beau joueur et fait un peu mélancoliquement l'impression en est très nette, mais tout de même, le saut dans l'inconnu. Et la Chambre vote enfin, non sans que M. Monnet, socialiste, lui ait ouvert les yeux et ait mis une espèce de sadisme, à souligner la portée et la signification du scrutin Finis, dit-il, les 1-eaux projets de déflation; il a fallu que vous en passiez par là, vole que nous préconisons, etc. On refuse alors, par 506 voix contre 55 à M. Vallat, ses 20 fr., et on accepte, par 530 voix contre 46, le texte de la Commission.

Il est. plus de 1 heure du matin quand on passe à autre chose. On fait alors un cocktail d'amendements, si l'on peut dire. On prend une suggestion de M. de Nadaillac le député de la Nièvre, qui, par sa technicité aisée et limpide, s'aflirme vraiment comme une des grandes révélations de la législature, une Idée de M. Brachard, une autre, de M. Courson, et on agite. Cela donne le résultat suivant le ministre de l'Agriculture pourra fixer, par décret, le taux de blutage des farines paniilables de telle façon que la consommation absorbe la totalité de la farine indigène. Il est interdit à tout meunier de vendre, à tout boulanger d'acheter des farines contenant une proportion quelconque de farines secondes ou dégruautées. Et la Chambre vide cela d'un trait. Elle a ainsi repris des forces et va maintenant plus vite. Un court duel s'engage à propos du fetoekage des blés et de l'organisation de ia vente échelonnée, objet de l'article 8, entre M. Lamoureux et M. Vincent Auriol. Le ministre du Budget a le dessous. Malgré son opposition, on vote 18 millions pour la constitution de coopératives de stockage et de minoterie. La Chambre a arbitré ce combat. Elle adopte alors, sans débat, tout ce qui concerne le report et la « dénaturation » des blés.

Ce n'est pas aussi simple pour l' « exportation ». Le tandem Salmon-Delesalle n'a pas abandonné la position qu'il occupait hier. N'ayant pu faire triompher la prime à l'exportation sous forme de contre-projet, il essaye de l'infiltrer dans le texte par voie d'amendement. Il n'aboutit pas. Le sort semble vraiment s'acharner contre le « bon de compensation ». Il eût peut-être été accepté par la Chambre. Hélas elle n'a même pas l'occasion, la possibilité de se prononcer. Une demande de scrutin, dont les deux députés du Pas-de-Calais affirment pourtant qu'ils l'ont bien rédigée et déposée s'est égarée en route et .n'est pas parvenue au bureau. L'article 13 subsiste donc, à peine modifié, par MM. de SaintJu*t et Chasseigne. Les exportations de blés indigènes « pourront », ainsi, donner lieu au remboursement total ou partiel du droit de douane. L'obligation devient la faculté.

Au tour, maintenant, de 1' « admission temporaire ». Elle donne, parait-il, lieu à des abus. Les ruraux, MM. MendègFrance et loin-Lambert, la combattent donc. Les citadins, les représentants des ports surtout, MM. Oberkirch et Eugène Pierre, la défendent. Le combat est inégal. La « terre » l'emporte sur la « mer » à une majorité écrasante, par 405 voix contre 170. Et, après avoir repousse en bloc l'admission temporaire, on la refuse en particulier à Strasbourg,- malgré l'insistance de M. Oberkirch, de lui laisser le caractère de « port franc » qu'il a eu jusqu'ici.

Les « moyens nnanciers », dernière étape. Le programme de défense et d'organisation établi, le moment est venu de dresser la note à payer. La Commission a besoin de 400 millions. Le ministre du Budget n'en accorde que 300. La Chambre qui n'en est pas à 100 millions près, dit il la presque unanimité va pour les 400 millions. On demandera ce crédit pour partie aux droits de douane, pour partie aux amendes prévues par la loi, pour partie à une taxe à la mouture contre laquelle M. Dommange s'élève en vain au nom des consommateurs, et, pour le reste, à une taxe de 1 dont on frappera toutes les opérations sur céréales des Bourses de commerce. Les socialistes ont maintenant une déception. Ils avaient bien cru tout à l'heure à un succès. La Chambre semblait vouloir faire bon accueil à un amendement de M. Vincent AurioL qui résiliait d'offleo les ventes de blé et de farine non encore réalisées au 23 juin 1933. Elle avait même pris cette suggestion en eonsidération. Il y a loin, hélas 1 de la « prise en considération » à l'adoption. Après avoir dtt un a peut-être » sympathique, on dit maintenant un non assez brutal, par 328 voix contre 253. Enfin, nous voici au but.

On décide d'étendre l'application de la loi à l'Algérie; on entend les explications de vote, toutes favorables, mais plus ou moins enthousiastes, de MM. Taillandier, Pierre Michel, Monnet, Maurice Robert, Ferin et Amidieu du Clos, on adopte l'ensemble du projet par 530 voix contre 35, et.- on s'en va samedi matin, à 8 heures.

Au Sénat

Séance du 23 juin j$33 La séance est ouverte à 15 heures, sous la présidence de M. Jeanneney. M. Paul LaSont retire une interpellation qu'il avait déposée sur les convocations des réservistes agriculteurs, le ministre de la Guerre lui ayant donné satisfaction.

Le Sénat vote une proposition sur le recrutement de l'armée, relativement à l'obligation de la préparation militaire pour les jeunes gens qui demandent un sursis d'incorporation.

On vote également un projet portant modification de l'article 20 de la loi du 31 mars 1928, sur le recrutement de l'armée.

Le Sénat adopte ensuite la proposition portant création d'un fonds commun des Sociétés indigènes de prévoyance, de secours et de prêts mutuels de l'Algérie.

Séance du 24 juin jq33 (matin)

Là séance est ouverte à 10 heures, sous la présidence de M. Jeanneney. Le marché du b!é

M. Queuille, ministre de l'Agriculture, dépose le projet relatif à l'organisation et la défense du marché du blé. Le projet de loi est renvoyé aux Com- missions.

Un débat s'engage sur l'opportunité de renvoyer le débat à lundi et la nécessité de donner, dès aujourd'hui, pour éviter la spéculation, l'adhésion au prix minimum de 115 fr. M. Fernand David demande que le Sénat suspende sa séance jusqu'à 16 heures, pour permettre au gouvernement et aux Commissions d'étudier le projet voté par la Chambre et les propositions déjà rapportées par M. Borgeot.

Si, dit-il, le projet ne peut pas venir en discussion, eh bien! nous discuterons les propositions de la loi qui, elles, sont en état.

La proposition de M. Fernand David est adoptée, et la séance suspendue jusqu'à 16 heures.

Le Pape et la politique Nos lecteurs n'ont pas oublié avec quelle énergie nous avons rappelé, il y a quelques jour», comment le Saint-Père exerçait son action uniquement sur le terrain moral et religieux, sans aucune visée ou fur politique, bien qu'accidentellement tel ou tel de ses acte» spécifiquement religieux ait une conséquence politique.

Nous croyons savoir que M. Jean Ybarnégaray, député des Basses-Pyrénées, qui a un profond respect pour le Saint-Siège, n'a pas d'autre sentiment. Dans ces conditions nous sommes heureux d'exprimer à M. Ybarnégaray notre sympathie.

Echos parlementaires Pour réprimlr

Il rifui collictif di l'impit

La Commission de législation civile de la Chambre était appelée, vendredi, à statuer sur le projet de loi du gouvernement tendant à la répression des menées contre le payement de l'impôt. M. Penancier, garde des Sceaux, et M. Lamoureux. ministre du Budget, ont souligné la nécessité d'avoir de nouvelles armes contre le refus collectif de l'impôt.

Pourtant, le projet du gouvernement qui prévoyait que seraient punis ceux qui, « par des voies ou des moyens quelconques », etc., a été rejeté à la quasi-unanimité, et la Commission s'est ralliée au texte suivant, présent^ par M. Sérot, socialiste

« Seront punis des mêmes peines trois mois à trois ans de prison, et de 1 000 à 20 000 francs d'amende, ceux qui. dans une intention coupable, auront mis obstacle ou tenté de mettre obstacle au recouvrement ou au payement de l'impôt. »

M. Bardon (Gauche radicale) a alors déclaré qu'il se dessaisissait du rapport dont il avait été chargé primitivement, estimant que le nouveau texte ne faisait qu'aggraver celui présenté par le gouvernement et créait un délit dbpinion. Ou bien ce texte serait inopérant, ou bien il serait de nature à provoquer des jugements arbitraires.

Le rapport fut alors confié à M. Sérot après quoi, la Commission s'est ralliée à l'unanimité a un amendement de M. Ramadier, disant que la simple expression d'une opinion ne tombait pas sous le coup de la loi.

M. Louis Marin vient de déposer davant la Chambre une proposition de loi tendant a réévaluer les rente* viagères et les polices d'assurances sur la vie, contractée» avant la dévaluation du franc. Dans l'exposé des motifs, 11 rappelle la situation angoissante de nombreux vieillards, qui avaient pensé mettre leurs vieux jours a l'abri, soit en aliénant un immeuDîe ou toute autre valeur en échange d'une rente viagère, Mit en versant des cotisations régulières A des Compagnies d'assurances, moyennant la promesse d'un capital ou d'une rente. Du fait de la dévaluation du franc, lis ne reçoivent que des sommes cinq fois moindres.

Le groupe socialiste de la Chambre vient de déposer une propositIon de loi tendant à accorder des pensions et des secours aux veuves, orphelins et ascendants des militaires et marins fusillés pendant la guerre, ainsi que pour les ayants droits des militaires ou marins qui se sont suicidés pendant la même période. On peut s'attendre après cela à voir les socialistes, qui refusent les distinctlons honorifiques aux glorieux combattants, en demander une a titre posthume, pour ceux qui ont manqué à leur devoir.

M. Dommange, député de Paris, a saisi la Chambre d'une proposition de résolution a laquelle s'est rallié M. Franklin-Bouillon, demandant que la Conférence de Londres soit suspendue Jusqu'à ce qiM l'Angleterre et les Etats-Unis aient décidé de stabillser leurs monnaies par rapport a l'or. M. Evain, député de Paris, et 40 de ses collègues ont déposé une proposition de résolution tendant à recomstituer à la Chambre une Commission de législation fiscale, nommée par les groupes politiques proportionnellement à leurs effectifs et chargée d'examiner les projets et propositions de lot relatifs! aux impOts à créer et aux amodiations des impôts anciens. Le 10* bureau dt, ia Chambre s'est prononcé à l'unanimité moins une voix, celle de M. Lyautey, pour la validation de M. Montillot, proclamé élu- le 23 avril der.nier dans la oi circonscription de Lure (Haute- SaOne),

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L'action de M. Ferrette député de la Meuse

Nous avons annoncé, hier, la mort de M. Henry Ferrette, avocat, publiciste et député de la circonscription de Bar-leDuc.

Elu pour la première fois député de 1 Bar-le-Duc, en 1898, à l'âge de 28 ans, M. Ferrette siégeait alors sur la même banquette que Déroulède, Marcel Habert et Gauthier de Glagny. Il fut toute sa vie républicain national et libéral, fidèle au programme que défendait, à cette époque, le parti nationaliste.

Réélu en 1902 et en 1906, il fut battu en 1910, par Maginot, qui était alors l'élu des radicaux. Pendant la guerre, il demanda, malgré son âge, à servir au front et, parti comme caporal, il devient lieutenant au 66' bataillon de chasseurs. Il eut la joie de voir son flls unique, Marcel, demander à s'engager à 17 ans, dans la compagnie de son père, et la douleur de perdre ce fils, devenu sergent, tué l'année suivante.

En 1919, M. Ferreite fut réélu au scrutin de liste; non réélu, en 1924, il ne se présenta pas. en 1928, et en 1932, après la mort de Maginot, les électeurs de l'arçondissement de Bar-le-Duc, lui rendirent leur confiance.

La Meuse perd, en lui, un avocat qui fut le défenseur des catholiques, des religieux et des prêtres, un parlementaire actif et dévoué, populaire dans les milieux ouvriers auxquels il ouvrait largement son cœur et sa bourse.

M. Ferrette était, en même temps, conseiller général du canton de Vavincourt et conseiller municipal de Bar-le-Duc. Il était décoré de la croix de guerre et officier de la Légion d'honneur.

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Les élections municipales de Paris

Quartier Saînt-Thomas-d'Aquiri. La Fédération républicaine a donné son investiture à M. Frédéric Dupant, arrivé en tête du premier' tour de scrutin, dimanche dernier.

M. Ambroise Rendu fils,- qui tenait le second rang; s'est retiré; M. Sabatier, ancien députéj arrivé troisième, se maintient.

Quartier de la Porte-Dauphine. Le candidat de l'Alliance démocratique se retire en faveur de M. Bellet, arrivé en tête au premier tour de scrutin. Le fils du conseiller décédé, qu'il s'agit de remplacer, M. Gaillard, est candidat. Enfin, M. Magnus, qui se réciamait des contribuables, se retire devant M. Besan- çon, qui se présente comme défenseur des contribuables.

Quartier de Picpus., Pour le remplacement de M. Garchery, pupiste, démissionnaire. sont candidats MM. Mazarguil (Action républicaine), Simon Roux (radical-socialiste), Bourgeon (socialiste indépendant), Dormoy (S. F. 1. 0.), Taillard (P. U. P.), Gourdeaux (communiste), et Lesueur, employé de commerce.

•«»

AVENANT FRANCO-ESPAGNOL La Gaceta de Madrid a publié,- le 23 juin, le texte de l'avenant concerté ces jours derniers entre l'Espagne et la France comme annexe au modus vi.vendi en vigueur depuis le 13 octobre 1931.

la siluatloï ei Allemagne La mainmise hitlérienne

sur la jeunesse

Comme nous l'avons déjà dit, pour parachever son œuvre d'uniflcation politique et morale, le gouvernement national-socialiste allemand a décidé de placer sous la direction du parti raciste, toutes les organisations de jeunes gens et de jeunes filles de l'Allemagne. Un Jugendfiitirer leur a été donné en la personne d'un chef hitlérien, M. Baldur von Schirach.

Ce personnage, qui appartient à l'extrême-gauche du parti, a annoncé que toutes les organisations de jeunesses réactionnaires et qui prétendraient faire obstacle à la « vague révolutionnaire », seraient interdites. 11 a commencé par dissoudre l'association de la Jeunesse pangermaniste de l'amiral von Trotha, qui constituait, en réalité, la Jeunesse royaliste du Reich.

Allant plus loin, le préfet de Mecklembourg-Lübeck a annoncé la dissolution de toutes les Associations de jeunesse, y compris les Unions chrétiennes, en disant que le parti nationaliste-social' entendait exercer seul les fonctions d'éducateur de la jeunesse.

Hitler lui-même, à Erfurt, a dit, on le sait, qu'on enlèverait aux familles non hitlériennes leurs enfants pour les élever dans les principes du parti dont il est le chef.

Enfin, le préfet de Thuringe a fait savoir que, dans cet Etat, le nationalismesocial allait désormais oommander toute la vie sociale, publique et privée. « Je vous ordonne, a-t-il dit, pour l'avenir, une Intolérance inflexible à l'égard de tout ce qui n'est pas le nationalismesocial. La jeunesse, en particulier, doit lui appartenir; elle est à Hitler et à personne d'autre. Le peuple allemand ne doit plus avoir d'autre foi politique. » Toutes ces déclarations montrent à quel nivellement des esprits veut aboutir le régime hitlérien.

Il y a là un danger d'ordre religieux qui retient actuellement toute l'attention des chefs catholiques.

L'offensive contre le Centre. Le Baycrischer Kuricr, organe du parti catholique populaire bavarois, a été suspendu pour huit jours. Ce journal avait, en particulier, fait précéder la nouvelle de la dissolution des organisations de combat du parti national allemand de titre* et sous-titres constituant une critique de l'action gouvernementale. D'autre part, le député centriste badois, M. Ersing a été arrêté & Karlsruhe, sous l'inculpation de s'être efforcé de rallier les adversaires du « gouvernement national » en un front d'opposition.

contre les nationalistes. M. Hugenberg se refuserait à démissionner, dit-on à Berlin. Le bruit court, en effet, qu'il tient du chanoelier une promesse formelle l'assurant de sa permanence dans le Cabinet.

Mais les nationaux-socialistes; sans se préoccuper autrement de sa résistance personnelle, organisent un véritable ministère de l'Agriculture,- parallèlement à celui du Reich. Le chef des organisations paysannes, M. Walter Darre, en prend la direction, et il vient de nommer homme de confiance des orgamisations paysannes, en quelque sorte secrétaire d'Etat du nouvel organisme, M. Meinberg. qui a échangé récemment avec M. de Rohr. le secrétaire d'Etat de M. Hugenberg, des lettres d'un ton très vif.

et contre les socialistes On mande de Berlin que l'ancien président social-démocrate du Reichstag, M. Paul Loebe, vient d'être arrêté.

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La crise de la Conférence de Londres

A la luite de la décision américaine on envisage de clore prochainement sa première session <– Les discussions générales reprendront en octobre Comme nous l'avons fait remarquer vendredi, la décision des Etats-Unis de refuser une stabilisation de fait du dollar a ouvert une crise de la Conférence qu'on a pu envisager, dans certains milieux, ou sa clôture ou son ajournement. Cependant, sur les instances personnelles de M. MacDonald; d'abord lequel est l'initiateur de la Conférence, et de plusieurs autres délégations, dont la nôtre, qui estiment qu'il terait peutêtre possible de réaliser des accords de principe, il a été décidé que la Conférence continuerait du mieux possible. On a admis, cependant, que les accords éventuels resteraient subordonnés, pour leur mise en vigueur, à une stabilisation du dollar.

L'ordre des travaux, dès lors, serait ainsi fixé.

Une première session serait close, diton, en juiflet. Des Commissions perma- nentes seraient constituées, qui étudie- raient les solutions envisagées pour les problèmes en suspens. La Conférence tiendrait enfin en octobre une seconde session.

On espère que les Etats-Unis auront d'ici-là terminé leur expérience inflationniste et qu'ils pourront collaborer utilement avec les autres nations. Car pour le moment, M. Roosevelt apparaît bien décidé à abandonner toute idée de collaboration internationale. En attendant que des précisions soient données, les problèmes économiques ont pris le pas sur les problèmes financiers et monétaires.

La semaine prochaine, le sous-Comité de réorganisation de la production et des marchés commencera l'étude précise des produits essentiels sur lesquels des ententes pourraient être réalisées, comme le sucre, le coton, le bois.

En ce qui concerne le blé, on attendra pour envisager la préparation d'accords généraux, sur la distribution entre exportateurs et Importateurs, que les quatre gros producteurs, l'Argentine, l'Australie, le Canada et les Etats-Unis, aient au préalable réglé entre eux la question des surfaces ensemencées. La croisière transatlantique de l'aviation italienne

Les 24 hydravions italiens qui doivent effectuer une croisière en Amérique du ^ord sont toujours retenus à Orbetello :>ar le mauvais temps. lis devaient s'en,-oler vendredi matin, mais les condiions atmosphériques, qui persistent à Stre défavorables, ont de nouveau obligé e général Balbo à ajourner le départ. >lui-cl aurait l'intention de modifier melque peu l'itinéraire du raid afin l'éviter le survol des Alpes. Une dé)êche de Rome annonce, en effet, qu'il L réuni vendredi, les officiers qui prenîent part à l'expédition pour leur cornnuniquer qu'il envisageait un changenent de route, si les conditions atmophriques continuaient à rendre imposible ou trop dangereux le passage des dpes. L'escadrille passerait, dans ce cas, >ar la France et ferait une première «cale à Londonderry. L'escale d Amsterlam, serait, de ce fait, supprimée.

La mission catholique universitaire française L'assemblée générale de la mission catholique universitaire française a eu lieu, sous la présidence de M. Georges Goyau, en présence d'une nombreuse assistance, dans les salons aimablement accueillants de Mme la duchesse de •Maillé.

Après un intéressant récit du dernier voyage de la mission au Danemark, aux Pays-Bas, au Luxembourg, par M. Max Legendre', président de la Fédération française des étudiants catholiques, et le rapport général sur l'activité de l'œuvre, par M. André Archambault, ingénieur civil des mines, M. Georges Goyau souligna l'importance des grands buts poursuivis par la mission entrer en contact avec les milieux cultivés des pays traversés, établir avec eux une véritable collaboration spirituelle et intellectuelle, surtout faire connaltre à l'étranger le vrai visage de la jeunesse phrétienne française.

Après avoir rappelé les heureux résultats des voyages passés, l'orateur voulut bien prodiguer, en termes chaleureux, ses encouragements à l'effort de ces Jeunes catholiques qui, sous l'infatigable direction du fondateur et de l'animateur de la « Mission universitaire », M. le chanoine Bottinelli. révèlent à l'étranger, un peu de l'âme profondément chrétienne de leur pays.

Ajoutons qu'en collaboration avec l'œuvre du « Livre français », si heureument fondée. pour assurer la diffusion du bon livre, par Mme Girod de l'Ain, la Mission catholique universitaire va de plus en plus s'efforcer d'aider à la diffusion des ouvrages français de valeur, trop souvent méconnus ou ignorés au delà de nos frontières.

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Pour le réconfort physique et spirituel des ouvrières

« Béthanie », la maison de repos pour employées et ouvrières de Pellevoisin, est ouverte toute l'année. Elle est particulièrement fréquentée au temps des vacances. Il s'y trouve encore quelques places disponibles soit en dortoir avec cloisons (10 à 12 francs), soit en chambre (16 à 18 francs). La Semaine d'études annuelle aura lieu du 29 août au 3 septembre on y traitera de « La famille ». Des retraites seront, en outre, prêchées du 13 au .16 juillet, par M. le chanoine Branc, sous-directeur des œuvres d'Angers du 11 au 14 août, par M. le chanoine Broc, sous-directeur des œuvres d'Annecy; du 4 au 8 septembre, par M. le chanoine Villepeler, du diocèse de Bourges. Ecrire, pour tous renseignements (avec timbre pour la réponse), à Mlle Gateblé, 56, rue de l'Ourcq, qui accepterait avec beaucoup de gratitude pour ses chères travallleuses, que la crise éprouve si lourdement ces temps-ci, des bourses de vacances. Voilà une bonne œuvre susceptible de tenter des âmes généreuses.

Dernières Nnvellës

M. BENÉS AU QUAI D'ORSAY M. Benès, ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, qui était arrivé, vendredi soir, à Paris, venant de Londres, s'est rendu, samedi, à 10 h., au Quai d'Orsay. Il a été reçu par M. Lé6er, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, en l'absence de M. Paul-Boncour retenu au Conseil des ministres. Peu après, cependant, M. PaulI?oncour quittait l'Elysée et venait s'entretenir avec M. Benès. La conversation s'est poursuivie pendant le déjeuner auquel M. Paul-Boncour a convié son Interlocuteur.

LES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION Rome, 24 juin. On mande de Sulmona aux journaux, qu'aux environs de Goriano, un lourd tracteur du 9* régiment d'artillerie a capoté, tuant, sur le coup, trois des cinq militaires qui l'occupaient.

Les deux autres soldats ont été blessés.

LES PASSAGES A NIVEAU MEURTRIERS Rouen, 24 juin. Ce matin, à 8 h. 46, à Bosc-le-Hard, à un passage à niveau resté ouvert, un train de marchandises a heurté une voiture attelée d'un cheval et dans laquelle se trouvaient trois personnes. La voiture a été broyée avec ses occupants. On n'a pu encore établir l'identité des victimes.

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Echot de partout

1 A Madrid, le président du Conseil, ministre de la Guerre, a remis au lieutenant-colonel Moulin, attaché militaire à l'ambassade de France, la plaque de l'Ordre de la République.

M. Jean Herbette, ambassadeur de France, à Madrid, est parti pour Séville, où il présidera à la distribution des prix du lycée français. L'ambassadeur profitera de son séjour à Séville pour remercier officiellement la municipalité qui a donné récemment le nom d'Aristide Briand à une rue de la ville. Les épreuves du baccalauréat français, ir« et 2* parties, ont eu lieu à l'Institut français de Varsovie. Le jury était présidé par M. Mentré, de la Faculté des sciences de l'Université de Nancy. Sur 35 candidats qui se sont présentés aux deux parties, 23 ont été reçus, dont 20 élèves du lycée français de Varsovie.

Basilique Sainte-Clotilde. Le vendredi 30 juin, à 16 heures Inauguration du grand orgue restauré par Cavaillé-Coll. A l'orgue Maître Charles 'l'ournemire. Œuvres de Cabanilles, Buxtehude, Franck, Tournemire.. Billets Durand, église Sainte-Clotilde, Guide du concert.

Le ministre prusssien des sciences, des arts et de l'enseignement public s'est entretenu avec M. François-Poncet, ambassadeur de France à Berlin, des échanges interscolaires franco-allemands et de la Société franco-allemande. La Revue des Agriculteurs de France publie, dans son numéro de juin, une longue étude sur la loi du 8 avril, relative à la réduction des baux à ferme. Cette étude, tirée à part, est adressée au prix de 1 franc aux abonnés.

La 14" Foire-Exposition de Bourges a été inaugurée, vendredi, par M. Moulonguet, préfet du Cher et M. Henri Lau(lier, sénateur-maire. En même temps, il a été procédé à l'inauguration du parc zoologique constitué par les soins du Muséum d'histoire naturelle de Paris, dont Bourges est la première ville associée.

LA PASSION A NANCY Les séances auront lieu les 14, 23, 30 Juillet; les 6, 9, 20, 27 août; 3, 10, 17, 24 septembre. Demander tous renseigne.ments au Secrétariat, 146, rue Jeanned'Arc, NANCY.

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Rudyard Kipling à l'Académie des sciences morales et politiques L'Académie des sciences morales et politiques élit, ce samedi après-midi, un associé étranger en remplacement du baron Descamps. C'est très vraisemblablement, pour ne pas dire certainement, au célèbre écrivain anglais iludyard Kipling que l'Académie accordera ses suffrages.

Le tricentenaire

de l'ordination de M. Olier

A Paris, samedi matin, a été célébré,' par une manifestation très solennelle l'église Saint-Sulpice, le troisième centenaire de l'ordination sacerdotale et de la première messe de Jean-Jacques Olier, ancien curé de la paroisse et fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice.

Le cardinal Verdier, Supérieur général, présidait. Accuedlli par M. le chanoine Constantin, l'archevêque de Paris prit. place au trône où l'assistèrent Mgr Adam et M. Beaussart. Dans le choeur, nous avons reconnu NX. SS. Cha.ptal et Crépin, Mgr Khoury, le R. Père Abbé des Bénédictins de la rue de la Source, Mgr Olichon, Mgr Pailhol, i M. Pressoir, M. le chanoine Osty, de nombreux représentants d'Ordres" religieux et du clergé de Paris.

M. Boisard, vice-supérieur de SaintSulpice, chanta la grand'messe. Les séminaristes d'Issv et de la rue du Regard assuraient les chants et quelques-uns d'entre d'eux sous la direction de M. Lesage le service de l'autel.

A l'Evangile, le R. P. Bellouard, 0. P., prit la parole avec son éloquence habituelle. Rappelant le souvenir de cette première messe dite le 2i juin 1633, il montra comment il fallait faire remonter à elle toute l'œuvre de M. Olier, qu'elle contenait déjà, du moins dans son principe.

Il valait la peine, dit-il, qu'un-tel anniversaire fût marqué, et qu'il le fût dans cette église dont M. Olier commença la construction. Trois cents ans d'histoire catholique ont vu partir d'ici ce qui était peut-être le meilleur de leurs réalisations. C'est un hien grand réconfort pour les futurs prêtres réunis à l'occasion de cet anniversaire de se rendre compte que la protection de M. Olier rendra fécond leur sacerdoce, comme il a rendu fécond celui de leurs aînés.

NI/tNJM"

Nsuvaine à Mattaincourt

en l'Honneur de saint Pierre Fourier La neuvaine annuelle en l'honneur de saint Pierre Fourier aura lieu, a Mattaincourt du vendredi 7 au dimanche 16 juillet. Tous les jours de 6 à 9 heures, messes de communion; a 10 heures, grand'messe et vénération des reliques; à 13 h. 30, cJiapelet récité en commun; à 14 h. 30, Vêpres fealut procession a la ohapelle ronde; à 20 h. 30, prière du soir et allocution Prédicateur, M. le chanoine Laurent, supérieur des missionnaires diocésains.

Parmi les « grands jours de la neuvaine, citons le mardi il, fête sacerdotale, sous la présidence de S. Exc. Mgr Marmottin, pour les prêtres célébrant leur 50» ou 2o« anniversaire d'ordination sacerdotale pour les paroisses jubilaires et pour les prêtres nouvellement ordonnés

Jeudi 13. Journée diocésaine des enfants de chœur et de la Croisade eucharistique en costumes. Procession, messe pontificale par Mgr Marmottin. Son Excellence présidera tous les offices et réunions du Confiés diocésain de la Croisade avec M. le chanoine Pierrot, directeur des œuvres.

Vendredi 14, Journée de la reconnaissance chrétienne. Service solennel pour tous les soldats lorrains morts pour la France. Dimanche 16, clôture de la neuvalne messe pontificale par le R. P. ̃Varlangeon Abbé de IVotre-Dame de Beuuchéne La Compagnie des chemins de fer de l'Est accorde une réduction de 40 à tout pèlerin isolé sur le billet à destination d'Hymont-Mattaincourt sans aucune formalité pendant la durée de la neuvalne.

̃ P. C.

ïïiïlïï

pendant les mois

de JUILLET.AOUT.SEPTEMBRE 1933 aux publications et conditions suivantes o LA CROIX tjMtldteMae pages s 6 fr. 50 par mois,

18 francs pour les boit mois.

LA DOCUMENTATION CATHOLIQUE. qui paratt tous les quinze jours pendant cette période 5 francs pour les trois moia. LE PÈLERIN ou BERNADETTE

ou Je SANCTUAIRE,

hebdomadaires 1 fr. 25 par mois. L'ÉCHO DU NOEL,

hebdomadaire l 1 franc par mois,

L'ÉTOILE NOELISTE ou A LA PAGE, hebdomadaires s 2 fr. 50 par mois. LA CROIX DES IEUNES GENS, hebdomadaire 1 fr. 50 pour les trois mois.

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Lu abonnement» de vacance* partent t Pour trois mois du Ie' JUILLET. Pour deux mois du 1" ou du 16 JUILLET ou du 1" AOUT.

Pour un mois t du 1" ou du 16 JUILLET, du l"ou du 16 AOUT ou du 1" SEPTEMBRE.

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Les abonnement» de vacance» «ont commode»; faitet-let connattre ooae ferez utile propagande et rendrez tervice autour de vous.

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Renseignements Eommemaux CHANGES A PARIS

SUD Hier Auj. Ml Hier AuJ.

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i–im.. -.86,86 ..86,40 4<I)*M« 1001, 1080,50 ««-toril.80,35 ..£0,49 IM» 133,30 .133,10 MttMtM. 603, Kirrèii.. 440, Mlfl4Ha.355,fâ .355, toMl .444.445, hlMUrt 385, itl«M. 490,625 490,625 Eipw*213.213, n«M

HALLES CENTRALES

Paris, 24 juin.

Criée des viandes. Arrivages de la vetlle: bœufs 155 431 kg- veaux 158 621 kg., outons 54 640 kg: porcs 35 729 kg-. Arrivages approximatifs du jour 380 000 kg. Bœufs. Le kilo quart de derrière 5 à 9, quart de devant 2 a 3,50, aloyau, 8 à 17, paleron 2 a 4,50,

Veaux. Le kilo première qualité 8,50 à 11, deuxième 6,50 à 8,40, troisième 5 à 6,40, pans-cuisses 6 à 13,50.

Moutons. Le kilo première qualité 10,50 à 13,. deuxième 6 a 13,50, troisième 5 à 7,90, gigot 10 â 18.

Porcs. Le kilo i première qualité 10 à 10,80, deuxième 7 à 9,90, filet 9,50 à 15, poitrine 6 à 9.

Beurres dus laiteries coopératives industrielles. Le kilo Normandie 12 à 16 CHarente, Poitou, Touraine 11 à 17,50 autres provenaces 10 à ]: malaxés Normandie 10 & 14, Bretagne 9 à 13, autres provenances 7 a 11,50. Arrivages 30 126 kgFromages. Les dix Brie laitier 50 a 100 le cent camemberts Normandie 110 6 230, divers 100 à 170, Pont-1'Evêque 175 à 320 les 100 kg. Comté et divers 600 à 1 000; Munster 550 à 575, Port-Salut 400 à 950.

Volailles. La pièce pigeons 4 à 11 le kilo canards 11 à 13,50. lapins morts 9,50 a 10,50, poulets morts 15 à 23, vivants 16 à 18.50.

Légumes. Les 100 kg. carottes 100 à 180, champignons de couche 700 a 1 000, chicorée 140 à 160, épinards 130 a 200. fèves 80 à 150, haricots verts Midi 200 à 550, laitues 80 à 120, oseille 100 à 150, polo Paris

Pensée évangélique

Quelle est la femme qui, ayant dix

drachmes et en perdant une, n'allame sa lampe, ne balrge sa maisoa, et nec/!(-rc/!ecft7<'CM!n,j;Mq,H'<; ce qu'elle la retrouve ? Et après t'auoir refrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines, et leur dit Réjouissez-vous avec moi, parce que j'ai retrouvé la drachme 9ue j'avais perdue. Ainsi, je vous le déclare, il aura une grande joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui fait pénitence.

(S. Luc, xv.)

NOS AMIS DÉFUNTS J*SCS, MARIE, JOSBPH

(in* 7 um e$7 quar. chaque foùj

Le R. P, Cipière. supérieur des PeUtes-bœurs des Malades de Mauriac (JaCnonfe.^r^afanr- évé^w <a*a (Japon) de M. le chanoine Lissoreue* directeur de la Croix du CantaL du R. P. Gausbert Broha, Assomptioniste et l?11»™» religieuses, décédé subitement, à ,7 ans. M. Jules Gouillard-

père d'un religieux de l'Assomption

66 ans, à Blaringhem (Nord). Le Jf- Fr. Alban. de l'Instruction chrétienne de Ploêrmel. 36 ans, à Laprairie (Canada). Mite Séché, au Loroux-Boltereau (Loire-Inférieure _mK," Bourgeault, 31 ans, neveu de M. te curé de Moul.herne (M.-et-Loire) Mme Du

bose-Fréret, à Caudebec-les-Elbeuf

(Seine– Inférieure 73 ans. M. l'abbé Grisard, curé de Thibault-de-Couz (Sa-

voie), 73 ans.

Nom*lUi rilifietues Le Pape a reçu un nombreux groupe d'élèves de l'Institut des sourds2 Sh de Rome. A ces jeunes «wçons et filles habitués à comprendre les paroles en suivant le mouvement des lèvres, le Pape a adressé, en prononçant très distinctement, une allocution pleine d'affectueuses paroles.

Les jeunes sourds-muets ont acclamé le Pape d'une voix parfaitement claire. Le cardinal Fumasoni-Biondi a été nommé membre de la Congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et le cardinal Dolci, membre de la Congrégation des Sacrements.

A Angers a eu lieu, le 26 luin, à ii heures, au Palais académique, la proclamation des lauréats du concours général de l'Université 'catholique.

Souscription pour lu malades pauvres du 61e Pèlerinage Natioul à Lourdes

Report i 16 6K fr. 50.

Anonyme d'Amérique, 466 fr N -D de Lourdes et bienheureuse Bernadette, exaucez-nous, 5 fr. Mlle Carrf, pour obtenir une guérison, 45 fr. m. Joseph Lo-

ridsnt, f00 tr. Pour que N.-D. de Lourdes

m'accorde la grâce demandée, A. B 250 fr Pour la conversion et la guérison d'un Jeune homme, 50 fr. Que N -D de Lourdes nous protègre, R. B., lo' fr. Anonyme, pour trois grâces, 50 fr. Par M. le curé«,c!° r,1* ^ûédrale d'Orléans, 1 000 fr. Mlle G. Vielle, 100 fr. M. i> V., 5 fr. Mlle Duval, 5 fr. M c 20 fr. Une famille normande, 10 fr. Anonyme, 20 fr. Merci à sainte Thérèse do l'Enfant-Jésus, 5 fr. Mad H de Saint-Laurent, 250 fr. It. Sœur Hannezo, 2.50 fr. Mlle M. de Givry, 15 fr. M. A. Weber, 20 fr. Mme Jacquier de Varheron, 70 fr. Pour la réussite de mon mariage avec Pierre. 10 fr. Saint Joseph, priez pour nous, lo fr. Pour mon frère et sa future paroisse, 250 fr. M. Jenny. 250 fr. Mme Vve Leclerc, 10 fr. Fre Aug-ustln-Marle, 30 rr. Mme Vve Louis, en reconnaissance d'une eruérlson. 50 fr, En souvenir du War> chand, 250 fr,

Total i 20 220 fr. 80,

On peut adresser les souscriptions soit à nos bureaux soit à l'Association de NotreDame de Sajut, 4, avenue de Breteuil, Paris (VII'). C. chèque postal i 285-20.

Annuaire pontifical catholique (Edition 1933)

ft Cette nouvelle édition provoque comme ses devancières, un concert unanime de louanges de la part de l'épisoopat français. La documentation et l'érudition y vont de pair. » (La Semaine. Religteuse de Paris, 10 juin 1933.)

Outre des articles savants sur divers sujets d'histoire religieuse, on trouve dans ce volume les listes complètes des cardinaux, évêques résidentiels et titulaires du monde, les Ordres religieux et les Congrégations d'hommes, la vie des Missions, etc., un résumé de tous les Actes du Souverain Pontife et des Congrégations romaines, des statistiques, des renseignements précis sur les événements religieux de l'année, le tout classé méthodiquement

Annuaire Pontifical Catholique pour 1933. Un volume petit in-8» (format 19 x 12), 960 pages à deux colonnes, 151 illustrations. Prix *5 franc» j port recommandé, 2 fr. 60 (étranger 4 fr. 53 ou 7 tr. 10 suivant les pays).

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C. o. 1668.

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AVIS DIVERS

Scouts de France. Samedi M et dimanche 25, à Sillery (gare P.-O., de Savi. gny-sur-Orge), le rallye provincial des routiers d'Ile-de-France. Renseignements pra-i tiques, 51, rue Saint-Didier, province <nie< e-Krance.

130 à 220, pommes de terre Algérie 140 h 160. Midi Paris 30 à 80, Hollande 30 à J0; Salnt-Malo 40 à 50; les 3 bottes: radis Paris 0,75 a la botte persil o,50a 1, asperges 4 à 18; les 100 bottes poireaux 150 à 250, navets 350 A 480. oignons 1Î5 à 175; les 216 bottes: cresson 20 A 40; le cent; artichauts Midi 20 a 100. bretons 70 à 150, choux 50 à 100, choux-fleurs 100 a 300, escarpes 40 a 60.

MARCHE AUX FOURRAGES

Paris, 24 Juin*

Apporls offres réduites.

Paille de blé 80 à 115, d'avoine 80 à 11* 1 de seigle 80 à 115, luzerne 205 à S6J, Torf 200 à 260. regain 200 à 260 les 100 bottes do 5 kg, franco dans Paris.

Hausse de 5 fr. sur les pailles.

Fourrag-cs, inchangés. Tendance calma, MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 24 Jul»i

Cotons. Juin 254, juillet 253, août 259, sept. 257, net. 258, nov. 259, déc. 260, Janv. 261, fév. 262, mars 263, avril 264, mal 245^ Tendance soutenue, Ventes manquent Cafés. Juin 126. juillet 126. août 1ÎB, sept. 128,50, oct. 126,50, nov. 126,59, dêc, 126,50, Janv. 125,75, fév. 125, mars Ï48, avril 144, mal 144,50. Tendance soutenuo, Ventes 1 750 sacs.

Poivres. Saigon juin 205, Juillet SOS, août 205, sept. 205, oct. 205, nov. 205, déc, 205, janv. 205, fév. 205, mars 205, avril 295, mal 205.

Llverpool, 24 Juin.

Cotons. Juillet 5,98, oct. 5, 98, jan»j 5,99, mars 6,04, mat 6,08.

MARCHE DE NEW-YORK

New-York, le 23 Juin.

Colons, Dlsp. 9,50, juin Incoté, juB- let 9,37 à 9,40, août 9,43, septembre. 9,58, octobre 9,60 à 9,67, novembre 9,73, dé* cembro 9.80 à 9,82, janvier 9,90 à 9.91, février, 9,97, mars 10,05 à 10,06, avril 10,12, mat 10,20.

Cafés. Disp. 7 3/8, juillet 5. 46. seplembre 5,50, décembre 5,49, mars 5,46, mal 5,44. Ventes approximatives 13 000 sacs. Demain clos.

Grain». Blés roux dlsp, 91 5/S, mail dlsp. 57 3/8.

New-Orléans, 13 Juin.

Cotons. Dlsp. 9,35, Juillet 9.35. octobre 9,63 9,63, décombre 9,78, janvier 8,84, mars 9,99, mal 10,14.


L'appel suprême du Sauveur

Vous voulez bien ?

Aujourd'hui, nous laisserons de !eôté ce qu'en un jour de dilettantisme lassé, Jules Lemaître appela les « petits jeux de la littérature », j'entend de la littérature toute pure, qui n'est qu'un agrément de îe'sprit, parfois exquis, mais souvent vide et vain.

Au-dessus de la délectation que nous apporte un livre réussi, il en est une autre à laquelle celle-ci ne se peut comparer celle que l'on trouve dans une œuvre substantielle, grave, profonde et religieuse, où la forme, ne dédaignant pas de demeurer hautement littéraire, mette simplement en valeur, par sa dignité, un fond de lui-même riche et substantiel. Cette délectation supérieure, il ne tient qu'à vous de la savourer, non pas en feuilletant tout bonnement, mais en lisant à fond, lentement, plume en main, et en relisant ensuite pour bien en assimiler la matière, un bien beau livre de spiritualité, que je détache d'une série, n'ayant pas encore eu le temps de lire les autres. Ce livre est signé du cha- noine Paul Thône et s'intitule l'Appel suprême du Sauveur (1). Un soustitre en éclaire et en souligne plus nettement l'essentielle visée Lectures et m'éditations sur, les raisons fàe réparer.

C'est ici, en somme, tout développé, avec un luxe de variations 'émouvantes et remarquablement enchaînées, le grand thème que Verlaine avait une fois abordé dans un Ides plus beaux poèmes de Sagesse La douleur chrétienne est immense, Elle, comme le cœur humain.

Elle souffre, puis elle pense

Et, calme, reprend son chemin.

Au demi-profane, je veux dire au 'chrétien Seulement de bonne volonté comme vous et moi, au chrétien qui n'est pas théologien, ce livre ouvre des horizons immenses. A vrai dire, nul de nous n'ignore qu'il faut savoir souffrir, en plein abandon à la volonté de Dieu. Mais qui donc d'entre nous sait bien, d'une vue large et nette, qu'en souffrant comme on doit, on est à la lettre le collaborateur de l'Homme-Dieu ? Nous prenons généralement pour de simples figures ou des hyperboles orientales, voire sémitiques, les mots fameux de saint Paul sur ce qui manque à la Passion du Christ. Partant du principe que l'Homme-Dieu pouvait nous racheter d'une seule goutte de son sang, et sachant bien, d'autre part, qu'il a voulu souffrir à l'extrême et assumer, si l'on peut dire, toutes les douleurs imaginables et possibles, nous ne parvenons généralement pas à réaliser, en plein dans nos esprits indolents et, du reste, douillets ou lâches, toute la formule de saint Paul. Nous ne prenons pas au pied de la lettre les mots immortels: J'ai cherçh'é un consolateur^ et je n'en ai point trouvé.

Etourdis que nous sommes Que h'avons-nous lu mot par mot, lettre par lettre, pour en méditer indéfiniment le fond, la formule de Pascal en son Mystère de Jésus, auquel nous renvoie M. le chanoine Thône Jésus sera en agonie jusqu'à la fin rdu monde il ne faut pas dormir. pendant ce temps-là.

Voilà bien une des clés 'du mystère. La Rédemption, comme le montre remarquablement le livre qu'aujourd'hui j'analyse, n'est pas du révolu, du périmé, ou, si l'on me permet une formule triviale, mais énergique, elle n'est pas une affaire fois faite. Elle se perpétue chaque jour, à chaque seconde, avec la messe et avec celles de nos souffrances que nous avons la sagesse d'offrir en collaboration avec l'Homme-Dieu.

C'est ce qu'établit avec une pressante logique l'auteur de l'Appel suprême.

Oui, dit-il, à la sainteté souverainement 'méritoire et sanctifiante du Christ, à ses souffrances infiniment réparatrices, à cette pure et incessante immolation, à cette mort sanglante, à ces sacrements qui noue en communiquent les fruits, toute cette action divine qui nous sollicite et nous presse, :1 « manque » quelque chose pour que nos âmes lui soient acquises, et c'est précisément Veffort de notre volonté libre. Et voilà qui nous ramène à la formule vigoureuse et nonobstant si raisonnable de saint Augustin, que cite également le chanoine Thône « Lui qui nous a; créés sans nous ne peut nous sauver sans nous. » Voyez-vous, du coup, quelle ampleur pourrait soudain prendre la vie intérieure d'un homme qui daignerait comprendre ces choses? Serait-il possible que, du jour au lendemain, il ne songeât pas à les vivre, de manière à réaliser peu à peu en lui-même une victime de résignation ou une victime d'abandon, peut-être même une victime de choix ? '?

La sanctification est à ce prix. Or, voilà, certes, beau temps qu'il nous a été enjoint, à tous, d'être des saints. Or, dit encore le chanoine Thône. '.a plus haute 'et, à vrai dire, la seule sanc- tifleation, c'est l'habitude, simple et facile entre toutes, de recevoir sans cesse comme venant de Dieu et destinés h sa gloire tous ces mille petits faits ou événements qui constituent la trame de notre existence, et parmi lesquels il faut bien que nous vivions, quelle que soit la manière dont nous la prenons c'est l'accomplissement, de nos devoirs d'état et de nos exercices religieux ce soit les initiatives ou les soins que la charité, le zèle et les autres vertus peuvent nous inspirer c'est l'exerçante multiplicite. des petits détails qu'il faut faire sans négligence ou supporter sans impatience.

Voilà bien l'abandon-type, d'essence tout active et non point passive, à cent lieues du quietisme endormeur et de ce pieux farniente dont La Bruyère s'est tant moqué, et si spirituellement, dans ses Dialogues sur le quietisme en d'autres termes, voilà bien ce courageux tré? pas de la volonté dont parle saint François de Sales, qui consomme la décisive conquête de nous-même et Ja déroute de notre propre sens. Passer à Dieu nos propres rênes, Voilà, si bien j'ai bien compris ce beau livre, l'initiative décisive au commencement d'une vraie vie intérieure les lui passer à jamais, Sans un mot d'orgueil ou de reprise. t Vb !vol., 10 francs.

PAGES LITTERAIRES

comme disait encore Verlaine, même et surtout quand les vues de Dieu ne sont pas les nôtres et qu'il conçoit autrement que nous non seulement nos affaires temporelles, mais les moyens de parvenir pour jamais jusqu'à lui.

Il faut que je m'attende, dit à ce propos l'auteur de l'Appel suprême du Sauveur, à ce que Dieu heurte mes vues. déjoue mes plans. paralyse ou contrecarre mon actton. Je me trompe si facilement. je m'attache si vite. je m'impatiente et me décourage si souvent 1.

C'est là, il va sans dire, l'heure dure dans la vie d'une âme qui s'entraîne à faire la volonté de Dieu, mais c'est aussi l'heure féconde. S'abandonner à Dieu à l'heure douce où il semble abonder dans notre sens, c'est chose aisée. La plus cruelle déconvenue peut s'ensuivre si l'on ne s'accoutume pas le plus tôt possible à l'éventualit.6 d'un moment grave dans notre vie intérieure où Dieu ne penser'a pas comme nous et ne voudra plus ce que nous voulons. Car, au début de toute vie intérieure, il importe de se bien mettre en l'esprit cette considération que toute l'histoire de la Rédemption se déroule entre deux Fiat: le Fiat de la Vierge, prélude immédiat de sa conception: Fiat mihi secundum verbuna tuum, et le Fiat de l'HommeDieu dans la nuit d'agonie.

A nous de suivre non pas avec une résignation apeurée et comme tremblante, mais d'enthousiasme, ces deux sublimes exemples.

Dans cette voie, qui est celle même de la croix, certaines âmes vont très loin. A celles-là. il ne suffit pas d'accepter, magnifique acte de bravoure, pourtant, il leur faut plus. A ces âmes, dit le chanoine Thône, on permet, car Dieu le leur demande, s'offrir en victimes volontaires, non plus seulement pour accepter de souffrir tout ce qu'il plaira à Dieu de leur envoyer, mais pour le demander non plus pour recevoir la souffrance, mais pour l'attirer.

Et voilà le chef-d'œuvre de notre foi. Avec ce genre d'exploits. la morne résignation stoïcienne n'a nul rapport. Le stoïcien, sans doute, accepte la douleur, mais avec une terrible tension de la volonté, les dents et les poings serrés, si je puis ainsi dire. Le chrétien entraîné, lui, fait infiniment plus il lui sourit et l'aime comme François aima dame Pauvreté. La victoire que le stoïcien remporte sur lui-même, en outre, n'est qu'un exploit personnel, non pas sans gloire, mais sans profit pour personne. La douleur du chrétien répare, et elle sauve autrui.

loi même, je disais, un jour, cela à feu Zyromski, professeur bien connu d'une de nos Universités méridionales, à l'occasion de belles pages qu'il avait écrites sur le stoïcisme. Tout ému, il voulut bien Sur-le-champ répondre à ma pauvre prose: « J'ai entendu, me dit-il, vos réserves* Je les ai même approuvées. »

Pensez 'donc 1 Et mesurez la distance de Zénon à Jésus et d'Epictète au Poverello.

Voilà, en vérité, ce que notre temps, à tant d'égards misérable, a compris peut-être plus que d'autres temps. Il semble que chaque jour s'accroisse le nombre de ceux d'entre nous qui vivent leur foi jusqu'au sacrifice. Une élite, aujourd'hui, comprend, peut-être plus que jamais, l'impérieuse nécessité et l'exquise douceur de collaborer avec le Christ. Verlaine, tout faible et lâche qu'il ait pu être, a eu à un très haut point, du moins au moment de sa conversion, la notion de l'indispensable immolation. On peut dire que de ce fait une certaine poésie d'aujourd'hui a été profondément renouvelée. Mieux et plus que quiconque, au temps où parut Sagesse, donc en 1881, Verlaine a senti cette vérité fondamentale, que jadis Gratry formula en ces termes, semblablement cités par le chanoine Thône: « Le chrétien est un homme à qui Dieu a confié tous les hommes. »

C'est aussi un homme qui met le Christ dans tout, et particulièrement au cœur du métier qu'il exerce, comme fit, par exemple, cette noble Madeleine Roch, très regrettée sociétaire de la Comédie-Française, dont le chanoine Thône rappelle le cas bien connu et l'édifiante fin de carrière.

A travers tant de luttes écrivait l'éminente artiste, en quelque sorte sœur jumelle de cette Emma Livry, qu'après l'incendie de l'Opéra-Comique on trouva morte, chapelet en main, derrière un portant de coulisse, à travers tant de luttes, je présente à Dieu mon âme dépouillée qui n'a pas trahi. Mon Dieu, j'ai résiste, merci 1 Je vous ai servi studieusement, sans tarage, avec fidélité, avec ardeur. J'avais reçu de vous la grâce des dons qui font aimer Je chant aux hommes. J'ai chanté la vie des autres avec la. voix que vous m'avez offerte. J'ai communié dans l'Art aveo votre divine Présence. Je vous ai trouvé dans tous mes appels vous avez répondu à toutes mes prières. Jamais, grâce à votre bonté, je n'eus près de l'autel des sentiments profanes. Oh non, comme a dit spendidement Pascal, il ne faut pas dormir pendant que le divin 'Maître agonise. Se cantonner en soi, à la protestante, dans sa cellule familiale et dans ses plus immédiats intérêts, ce n'est pas vivre une foi qui implique le coude à coude et le cœur à cœur avec tous. Aussi n'ai-je pu, pour ma part, lire sans une intense émotion ces mots légitimement menaçants du chanoine Thône dans une véhémente page de son livre

[\fa tâche, c'est de me donner au Christ et de rester entre ses mains comme un instrument docile, pour qu'Il le fasse servir à ce qui Lui plaît. J'ai ma part à prendre dans l'ensemble de cette œuvre. Il y a des âmes en qui Dieu ne régnera pas comme Il le doit, si je ne mérite pas pour elles les grâces qu'il ne leur donnera pas sans moi et dont elles ont besoin peut-être pour se sauver 1. Attenter à une vie humaine, c'est un crime J'attente à la vie surnaturelle, éternelle, divine d'une ou de plusieurs âmes en ne leur méritant pas le pain sacré de la grâce que je puis leur procurer. je contribue à perdre le monde en ne le gagnant pas au Christ. Telle est la loi de la solidarité des âmes. Dans l'économie de l'immense 1 monde spirituel, tout se tient. Comme 1

Charmes et leçons de l'Italie

« J'entends les cloches rapides appelant aux messes matinales, je vois des dômes d'églises les barques sont décorées de peintures c'est l'Italie » Voilà la double impression dont est réjouie l'âme de M. Maurice Denis, dès son arrivée en Sicile, et ces deux notes, ce fraternel accord de la foi et de l'art ne se retrouvent-ils pas sur tous les chemins de Rome ou de Florence, d'Assise ou de Sienne, et n'estce pas de cela surtout que sont faits les Charmes et leçons de l'Italie ? (1) ') M. Maurice Denis, dont les œuvres, on le sait, disent, elles aussi, cet accord, ne nous confie pas seulement les impressions, les sentiments, les émerveillements, les méditations d'une heure fugitive, d'un jour, d'une année il est plus d'une fois revenu à cette incomparable école, et ce qu'il apporte en ce livre, ce sont les fleurs de toutes les saisons, un ensemble de visions et de pensées, nées les unes après les autres, alors que la lumière n'était pas toujours la même, à dix ans de distance, ni les yeux et le cœur qui regardaient. Et cela n'est-il pas mieux ainsi ? N'estce pas quand l'idée d'une année déjà lointaine se complète ou même se corrige par l'idée d'aujourd'hui, la vision de la jeunesse par la vision de l'âge mûr, que l'on peut espéreravoir et donner une idée juste, une idée vraie ?

Touches successives, mais du même pinceau, d'où sort le beau visage de l'Italie. Le voici déjà au bord du lac méditerranéen, en Sicile. Voici l'Italie artiste, qui veut de l'art dans sa vie quotidienne et qui en veut pour sa foi

J'aperçois d'abord (à Palerme) des carreiti chargés de charbon et d'ordures, chars de iuxe sordides; sculptés et, peints jusqu'aux brancards, jusqu'aux rayons des roues. C'est le luxe des charretiers qui n'en veulent pas d'autres. Dans les églises, bien que l'on soit aux derniers jours du Carême, les images ne sont pas voilées. Un rideau d'un beau violet est suspendu devant l'autel majeur la Passion du Sauveur y est représentée.

Pour exciter les fidèles à la contrition et à la pénitence, au lieu d'un austère dépouillement, les églises de Palerme exposent une image de plus.

Déjà, le pied posé à peine sur la. terre sicilienne. les charmes et les leçons commencent charmes et leçons des paysages, de la vie de la rue charmes et leçons des monuments et des œuvres d'art. M. Maurice Denis goûte les uns et profite des autres, mais en prenant seule-

LA CATHÉDRALE DE FLORENCE

ment ce qu'il faut en prendre. Ainsi. le baroque et le rococo siciliens sont curieux, mais « la sensibilité en est absente. C'est le coup d'archet du virtuose qui supplée à l'émotion. Il est bon de faire sa rhétorique, mais il faut préférer l'éloquence ».

Les lignes de la terre ont ellesmêmes leur pouvoir éducateur « La Sicile est la terre des géants. Ses montagnes font des paysages énormes, des décors pour Eschyle plutôt que pour Théocrite. » Mais comment ne pas regarder, à Syracuse, la fontaine Cyané, la fontaine bleue ? Comment ne pas contempler le vieil Etna et l'ordonnance d'un paysage dont le soleil renouvelle sans cesse, matin et soir, la beauté ?

La Sicile n'était pourtant que le portique. La maison, c'est Roms. M. Maurice Denis ne se lasse jamais d'y revenir II y trouve toujours mêmes charmes et mêmes émotions. La Ville éternelle, symbole d'ordre et de durée, s'accommode des transformations:,Elle concilie sa fidélité au passé et son amour du changement. L'histoire l'apprend la Ville éternelle est, en réalité, un chantier éternel. Rome subsiste. Le prestige de la Ville étemelle résiste au temps et aux hommes, malgré les bouleversements, les bâtisses. Ah 1 les belles cérémonies et les belles églises, les beaux palais, les beaux couchers de soleil I Et la belle école pour l'artiste Les Carrache, le Guido, le Dominiquin, Michel-Ange, Raphaël, M. Maurice Denis va voir tous les maîtres, il les interroge tous. Il salue en Raphaël le maître qui a profité de

dans le monde des corps rien ne s'y perd. En de telles conditions, refuser de collaborer, même jusqu'au sang et jusqu'aux larmes, ce'st déserter, c'est trahir.

Le très grand mérite de ce livre, ajouté à son mérite littéraire, que je n'ai garde d'omettre, est de nous enseigner ou de nous réenseigner ces choses avec une insistance, singulièrement éloquente.

Toute sa morale se peut condenser en ces mots, dont il ne tient qu'à nous de faire notre profit

Ne soyons pas dp médiocres Cyrénéens.

C'est là une bien précieuse maxime. José VINCENT.

(1) Maurice Denis, membre de l'Institut Charmes et leçons de l'Italie, (Collection Ivoire.) Prix 25 francs.

tout ce qui a été fait avant lui, de Fra Angelico à Michel-Ange, et qui, possède « une somme de connaissances esthétiques et techniques qu'aucun artiste n'a depuis dépassée ». Et il va prier sur la tombe de Fra Angelico.

Quelles leçons doivent donc prendre à Rome les jeunes artistes ? Que doivent-ils y faire ? Se pénétrer de Rome, s'y adapter à la discipline classique. M. Maurice Denis les invite à remonter le courant d'obscurantisme, à se débarrasser de cette idée fausse qu'un artiste digne de ce nom se doit de protéger sa personnalité, en n'apprenant rien ou en apprenant que par lui-même. Il faut, dit-il, installer les élèves sur le terrain établi de la cuit lire d'autrefois, le concours d^s hommes de

Basilique de Saint-Antoine à Padoue

génie et des praticiens médiocres contribuait à élever le niveau de la peinture. Plus d'autodidactisme mais une formation intellectuelle et technique à l'école de tous ces siècles d'art que l'on n'étudie bien qu'à Rome. C'est ce que continue de faire encore, d'une certaine manière, le maître qu'est M. Maurice Denis, dans les églises et dans les musées de Rome. Il s'arrête, par exemple, un jour, à la Galerie d'art ancien, devant le portrait austère de saint Benoît-Joseph Labre, par Cavalacci, et i1 y trouve un enseignement En quoi consiste donc mon chef-

d'œuvre ? Précisément dans l'accent direct, dans la matière directe, qui sont le propre de la peinture moderne. Probité d'observation l'art s'efforce do ne pas mentir probité d'intelligence cet art-là ne veut dire que l'essentiel probité plastique.: il s'astreint à un métier sobre.

Et il voudrait que saint BenoîtJoseph Labre fût le patron des modèles d'artistes.

A Rome se fait toujours entendre l'accord italien, la cloche sonne audessus des belles couleurs, au-dessus des belles choses, et M. Maurice Denis l'écoute il suit les stations de Carême il s'associe aux dévotions romaines il va dans les églises des quartiers pauvres à l'heure de l'Ave Maria. Charmes et leçons. Sienne a les siens. Elle n'a pas seulement ses grands artistes Duccio, Ambroggio Lorenzetti, Jacopo della Quercia et quelques autres elle a Colombini qui convertit Boccace, elle a saint Bernardin, elle a sainte Catherine. On y voit toujours sainte Catherine

Passer cinq semaines à Sienne, c'est faire une sorte de retraite spirituelle à l'abri charmant de merveilleuses roses et à l'ombre fervente des souvenirs que la Sainte y a laissés. Partout sa présence rayonne et répand sur la ville quelque chose de mystique et de tendre. C'est ici. disaient les anciens, l'antichambre du paradis.

Le charme de Florence est un des éléments du charme de l'Italie Si Rome e«t la ville du soir, Florenoe est la ville du matin, et j'entends aussi, du matin de la vie. Tout y est fraîcheur, espoir et lumière matinale. M. Maurice Denis y, revit les heures de sa jeunesse

Ah' ces arrivées dans la lumière, et comme si j'entrais de plain-pied dans un tableau de primitif I Collines harmonieuses, poésie des ja.ndins, des cloîtres tendresse des madones, ferventes initiatives du Quattrocento Florence m'a révélé la gràce, attribut de la beauté.

La leçon de Florence, de tous les maîtres qui s'y trouvent, c'est d'abord une leçon de dessin. « La volonté de l'artiste fut avant tout une volonté de dessin. » Leçon toujours utile et particulièrement en ce temps-ci. Florence donne aussi une leçon de beauté. Elle le dit par tout son visage

Le beau exisie en dehors de l'art, et l'on peut tout de même faire un beau tableau d'après un beau modèle. Croyezmoi, ajoute M. Maurice Denis, la lai- deur n'est pas nécessain?.

Le génie de Florence dissipe les sophismes de ceux qui voudraient condamner l'art à la laideur « Florence est la cité de la Vierge et la cité du lis. »

Après l'épreuve, après la guerre, Venise est revenue à la vie.

Dans le décor de ses eaux, de ses monuments, de ses couchers de soleil; elle poursuit une existence bruyante et, affairée.

M. Maurice Denis y a vu, sur le grand canal, les canots automobiles bousculer un peu l'équilibre des gondoles il a suivi la piété vénitienne qui remplissait les églises, la foule qui, en mai, allait au mois de Marie, au Fioretto mariano il a assisté à la grande fête patronale de saint Marc il a entendu d'admirables chants liturgiques et la voix des cloches qui s'épandait au-dessus des rumeurs, des bannières et des cortèges, pendant que des cercles de pigeons se déployaient autour du Campanile.

Et il a fait à San-Giorgio Maggiore, au palais des Doges, à San-Rocco, etc., la chasse aux Tintoret. Il a étudié ce maître, il a cherché ce qui se passait dans ce cerveau, quel était le regard intérieur qui se reflète en ces œuvres, et de quoi était fait cette imagination de visionnaire.

Véronèse, lui, n'a qu'une imagination de peintre. Le grand classique de Venise, c'est Titien. Il y a aussi le Tiepolo. Mais à tous ces peintres, M. Maurice Denis en préfère un qu'il retrouve à l'Arena de Padoue Le vieux Giotto est plus fort et -plus grand que tous les magiciens de Venise. Il s'impose comme un Grec. L'invention de Giotto, l'ordonnance de Giotto, la sensiblité plastique, le lyrisme dantesque de Giotto sont au-dessus de toutes les séductions orientales que je goûte à Venise. Le miracle grec adapté par un homme de génie, par une sorte de saint Thomas d'Aquin de la peinture, au miracle chrétien, voilà ce que je découvre à l'Arena de Padoue. Ce gmnd scolastique sait faire l'accord de sa foi avec la grâce et la venusté antiques.

Sur la route de Rome à Florence, au Dôme d'Orvieto, aux belles fontaines de Viterbe et à la Quercia, devant la Vierge du Chêne. M. Maurice Denis suit les pas du Beato Angelico, et il constate, à Orvieto, dans le grand Christ majestueux du Jugement, l'aboutissement de l'évolution de ce maître.

Voyage délicieux, fait en vetturino une sorte de diligence automobile, à petites journées, où l'artiste voit beaucoup de choses. Un chemin admirable, parmi les plus beaux paysages, avec, pour relais, de petites villes moyenâgeuses, Viterbe, Orvieto, Todi, Assise, Pérouse, Cortone, Arezzo.

Un pays où passe constamment la figure de saint François et où, lorsque le jour tombe, on éprouve plus profondément qu'ailleurs, ie sentiment crépusculaire célébré par Dante t ~~r

Quand le soir finit sur les petites villes et dans les grandes solitudes ombriennes. 11 semble qu'un autre monde s'ouvre à l'âme, un monde surnaturel et franciscain, qui pénètre par toutes les portes des sens dernières lueurs sur les façades et les vieux murs, ombres veloutées; gris subtiles des champs d'oliviers, silhouettes des cyprès, premiers feux qui s'allument et puis tout s'enfonçant dans la nuit. Les cloches se taisent peu à peu, le ciel s'éteint, et nous restons silencieux, presque angoissés par ce silence des choses et par la gravité des choses. Alors ? Prier. En quoi consiste l'esprit franciscain en art ? C'est une des leçons que M. Maurice Denis a rapportées d'Italie. Pour le poète du Cantique des créatures, comme pour les artistes et tous les chrétiens du xm« siècle, la nature, c'était la création. Ils y entendaient un langage divin. Et voilà, pour l'art, la leçon franciscaine L'art, en général, et pas seulement l'art chrétien bénéficie de l'attitude religieuse de i'homme, comme aussi de l'amour fraternel qu'il doit avoir pour 'es hommes et pour la nature, fille de Dieu.

Comme l'alouette dont parle saint François, cc l'art doit chercher sa nourriture dans le concret, dans le réel, et tirer de là le moyen de chanter, et de chanter si joyeusement que les hommes, arrachés aux soucis, aux misères et aux plaisirs de la vie quotidienne, soient contraints de l'entendre et de suivre ce chant dans les hauteurs du ciel. »

M. Maurice Denis dit de même, et d'après les leçons de Giotto, l'importance du sujet dans l'art religieux C'est le sujet intérieur qui donne à l'art en général sa valeur expressive, à l'œuvre d'art religieux, sa valeur religieuse. Tout cela, c'est ce qui sort de l'âme de l'artiste et c'est pour cela qu'il faut que l'artiste soit chrétien, qu'il vive habituellement les données de la religion et ne se contente pas de les méditer une fois par hasard, en vue de traiter un sujet chrétien. L'ouvre d'art chrétien sort de la contemplation. C'est cette contemplation, fruit de sa vie intérieure et de sa volonté chrétienne, qui est son véritable sujet.

Le but final de l'art religieux, rappelle M. Maurice Denis, est dans l'église. Ornement du culte, il doit l'être avant tout, et ensuite il doit incliner les âmes à la piété. 11 faut donc qu'il se plie à la lettre des sujets sacrés et, dans une certaine mesure, qu'il tienne compte des dispositions du public, du peuple fidèle.

Et M. Maurice Denis conseille aux artistes chrétiens de revenir à l'Evangile.

Cloches et beauté. Le maître qui parle en ce livre, parle dans les plus beaux lieux du monde et les plus suggestifs, et c'est tout d'abord de ces beaux lieux qu'il parle et de tout ce qui s'y rencontre, non pas seulement des œuvres d'art, mais de î<t terrasse fleurie, de la mendiante qui pleure en souriant, du temple inachevé de Ségeste, de la vasque de Corot dont le bleu de turquoise éclate dans -l'ombre des chênes verts dorés par les réverbères, du jet d'eau qui chante seul dans le soir, des chapelles superposées qui marquent, à Sienne, l'endroit où fut la maison de sainte Catherine, des bœufs gris, arrêtés, avec les carretti peints en rouge, dans une petite ville, devant de vieilles façades. et c'est tout cela, autant que les tableaux et les statues, qu'il entend parler et dont il

De "Blandine" au "Signe de la Croix"

Serait-il impertinent d'annoncer que, ce printemps, le lion se porte beaucoup? ?

Nous avons eu, dans plusieurs cinémas parisiens, des reprises du vieux Quo Vadis ? nous avons eu surtout, dans deux des salles les plus importantes de la capitale, la sortie d'un film très attendu, très commenté par la presse et lancé avec une énorme publicité le Signe de la Croix, qui met en scène (et quelle mise en scène) un épisode des persécutions néroniennes ét de la vie des premiers chrétiens.

Or, voici que, par une curieuse coïncidence, tandis que le Signe de la Croix déroulait sa carrière, le théâtre de la Passion, à Nancy. donnait la première représentation d'une grande œuvre dramatique de J.-P. Heuzey, Blandine (1), présentant le même thème, la même ambiance, les mêmes décors les persécutions romaines, l'antithèse entre la folie païenne et l'idéal chrétien, les horreurs des supplices et le courage surnaturel des martyrs.

Une comparaison s'impose, et qui, semble-t-il à première vue, doit tourner à l'avantage du cinéma: le théâtre de Nancy, malgré toute la perfection de l'interprétation et de la mise en scène, n'ayant pas la prétention de lutter avec les millions gaspillés à Hollywood pour la réalisation du Signe de la Croix, la profusion de figurants, de costumes, d'animaux féroces ou non (on a été jusqu'à nous montrer les 3 000 ânesses du bain de Sabina Poppée !) destinés à nous donner, à nous gens du xxe siècle, une idée de la psychologie romaine, soit du côté des Césars, soit du côté des martyrs.

En réalité, quand on regarde successivement les deux faces du diptyque, on s'aperçoit (ce dont on s'était toujours douté) que l'argent ne sert absolument à rien quand il s'agit d'évoquer des passions et des âmes. On découvre que l'un des deux spectacles, celui de Nancy, laissera une impression profonde, tandis que l'autre ira rejoindre, dans le coin de mémoire où l'on entasse pêle-mêle tout ce qui ne vaut pas la peine d'être sauvé, le fatras confus de tous les films à grand spectacle, les Salammabd, Cabiria et autres, vus depuis dix ans parce que l'un n'a touché qu'aux aspects superficiels, tandis que l'autre a abordé cette vie intérieure, cette psychologie profonde qui fait les œuvres fortes et les durables souvenirs.

Premier point de vue le film. Les auteurs ont voulu, nous diton, peindre la société païenne et la société chrétienne. Fort bien. En réalité, ils ont plutôt entrepris la fruotueuse opération qui consiste à miser sur deux tableaux, D'un côté, en peignant les vices du vieux monde, on flattera agréablement le « certain animal » qui sommeille dans le cœur d'un bon nombre de spectateurs. On répandra sur l'autre moitié du film une honorable teinture d'idéalisme mystique, propre à attirer la clientèle bien pensante. De cette façon, tout le monde sera content, et tout le monde payera. Au point de vue commercial, la manœuvre est bien combinée. Seulement, ce n'est pas ainsi qu'on atteint à l'émotion, à la profondeur, ni même, tout bonnement, *à la vérité. Du paganisme, les metteurs en scène ont vu surtout le côté extérieur, plus que les tares morales aussi nous a-t-on montré avec une profusion gênante des orgies « superluxe », des femmes en costumes succincts pour le plus grand plaisir des patriciens romains. Des grandes misères du paganisme, on n'en a guère abordé qu'une (avec la danse de la bacchante) et encore bien moins par souci de vérité historique et psychologique que par désir de flatter les bas instincts du spectateur. Et c'est ce même aspect extérieur qui a frappé les producteurs du film quand ils se sont tournés de l'autre côté. Les chrétiens? Ahl oui, des gens qui se réunissaient la nuit pour chanter des hymnes, et que l'on martyrisait d'une façon affreuse. On nous a donc fait voir, avec des détails frisant le sadisme, tout ce que la cruauté humaine a pu inventer pour supplicier ces malheureux. Chevalets de torture, flèches, lions, crocodiles, rien ne nous est épargné. Et ceci est encore vrai, mais seulement d'une vérité partielle. Car, enfin, les chrétiens ont souffert, c'est un fait historique mais pourquoi souffraientils, comment pouvaient-ils souffrir ainsi, où puisaient-ils cette force surhumaine, quelles étaient leurs réactions naturelles et surnaturelles devant la douleur? C'est là l'intérêt du spectacle qui n'offre, quand on le néglige, qu'un ramassis d'horreurs, à la vérité, fort répugnant. Cet intérêt a complètement échappé aux metteurs en scène. On entend les chrétiens chanter un cantique protestant, on assiste à une vague prédication dans un temple en ruines. Nulle vie, nulle vérité. La jeune vierge chrétienne elle-même n'est pas plus vivante, plus réelle, que la plus fade des « images pieuses », Elle lève des yeux blancs au ciel; elle a de très jolis cheveux blonds ondulés à la « permanente », auxquels des éclairages savants accrochent une sorte d'auréole mystique. C'est tout c'est peu.

Or, quand nous approchons de Blandine, nous nous apercevons que ce spectacle-là a exactement tout ce qui faisait défaut à l'autre.

Là aussi s'affrontent le monde

répète fidèlement les paroles c'est de tout cela que M. Maurice Denis nourrit ses méditations, en y trouvant le plaisir de son coeur et de son esprit, c'est de toutes ces couleurs, de toutes ces fleurs, que sort, comme du milieu des feuilles ensoleillées, le beau fruit de sa pensée, le beau fruit d'une doctrine de discipline et de sagesse.

Comme l'Italie qu'il reflète, dans Je plus aimable des miroirs, ce livre est « charmes et leçons

CHARLES Baussan,

(i) Blandine; par J.-P. heuzev (Mme George* Ooyau), 7 francs.

païen, le monde chrétien. Mais Ie3 deux procédés d'évocation sont totalement opposés l'auteur ne nous montre pas toutes les turpitudes extérieures du paganisme les possibi-i lités théâtrales l'eussent-elles perv mis, qu'il eùt reculé avec horreur devant certaines exhibitions. Mais eu quatre ou cinq phrases. exprimées avec une parfaite chasteté de plume, nous sommes renseignés sur toutes les misères intimes de la civilisation antique la corruption de Rome, la folie des empereurs qui se font diviniser, l'amour des biens matériels qui pousse aux pires lâchetés, l'esclavage surtout, la grande plaie du paganisme, où les maîtres ont droit de vie et de mort sur leurs esclaves, peuvent prendre les enfants aux parents, jeter les jeunes filles innocentes dans la boue des orgies, désunir les ménages, où entre es-i claves l'on n'est jamais marié, que, pour rire.

Très petites touches, humbles répliques échangées entre une vieille femme, une servante, un marchand de poulets, un intendant trois coups de crayon adroits ont suffi, le trait a marqué, et profondément.

Cette différence éclate bien plu3 encore quand il s'agit de peindre les chrétiens. En profondeur, 'e_t même en pleine pâte humaine.

Trop souvent, quand on veut nous( restituer des saints, d'illustres figures d'autrefois, on a tendance à les hiératiser, si je puis dire, à les figer dans le marbre de la statue ou dans le verre lumineux du vitrail, au-dessus des tendresses, des passions, voire des faiblesses de la moyenne humanité. Elle n'est vraiment pas hiératique cette jeune vierge qui, dans le titre, prenez-y garde, s'appelle non pas sainte Blandine, mais Blandine tout court. C'est une gamine haute comme trois pommes, que ses compagnons surnomment « la Puoe », qui a toujours aux lèvres une saillie ou une chanson. Une chanson bien moderne parfois, le Petit Jésus s'en va-t-à l^école* par exemple; car, comme le dit l'auteur dans une note explicative, ces gens-là avaient « le même cœur »- que nous; ils devaient donc dire lesj mêmes mots que nous, ̃ <transpo-i sés, mais équivalents.

Le même cœur, oui: tous ces chrétiens ne vivent point dans l'héroïsme à haute pression. Combien y en a-t-il de ces pièces mettant en scène les persécutions, où l'on voit tous ces néophytes mépriser la mort à l'envi et se battre à qui passera le premier, pour aller au martyre, comme s'ils, n'avaient ni chair, ni nerfs, ni pouvoir de souffrir. Et rien n'est pjus< décourageant que le spectacle de ces vertus impavides, du berceau Jusqu'à la tombe, pour; nous autres, gen^ moyens, qui nous sentons ao cœur, mille faiblesses, et qui, volontiers, en serions découragés.

Les chrétiens de J.-P. Heuzèy (qui, au dernier acte, deviendront des martyrs), sont eux aussi des gens! moyens, très moyens, qui ont à l'avance une peur terrible du supplice le seul qui fasse le brave et voudrait chercher I'oGcafcfon du mar-i tyre, se fait traiter de « téméraire »' par le saint évêque Pothin. Lesi autres tremblent, tout simplement. tout humainement, et même la petite Blandine est, dans l'ordinaire de la vie, la plus douillette et la plus poltronne des jeunes filles, criant « oh l la, la, ça saigne, ça saigne J » parce qu'elle s'est enfoncé une épine dans le doigt. Ce qui n'empêchera pas tous ces gens die mourir héroïquement non pas à cause de leur courage propre, mais parce qu'ils auront reçu Celui qui fortifie et par lequel on| peut tout.

Et devant cette âtmoisphèrft recréée si magistralement, aveo une telle simplicité de moyens, tandis que les autres, ceux d'Hollywood, voulant évoquer C«s mômes chrétiens, n'ont réalisé, malgré leurs dollars, que d'inconsistants fantômes, je songe à ce passage d'Art et soolastique, que e je ne me lasserai jamais de citer parce qu'il devrait être notre mot d'ordre à tous: Ne cherchez jamais, à « faire chrétien D. Vivez en okrétien puis faites ççwvre belle oit pa&i sera votre cœur. iMARGUETUTE BOURCFT.

mm*

Deux thèses importantes sur le bergsonisme

Le P. Rideau, S. J., professeur de philosophie au collège Saint-Pï-anools de Sales, à Evreux, a soutenu, le 27 mai, devant la Faculté des lettrée de Clermont-Ferrand, deux thèses qui lui ont valu le titre de docteur avec la mention « honorable ». Une assistance particulièrement nombreuse était venue assister à la discussion. C'est que le sujet choisi par l'auteur promettait un intérêt tout spécial.

Il y a exactement cinquante ansj M. Bergson était nommé professeur de philosophie au lycée de Clermant-(Ferrand, où il commençait la plus brillante des carrières. L'an dernier, il livrait au publie un livre, les Deux Sowrcts de la morale et de la religion, couronnement de son œuvre, où il n'hésitait pas à manifester sa sympathie pour le christia-^ nisme.

Le moment était dono bien choisi pour donner une appréciation d'ensemble, du point de vue catholique, sur la philosophie bergsonienne. Très au courant de la philosophie moderne, le P. Rideau était qualifié pour faire ce partage délicat entre la vérité et l'erreur >i c'est le sujet de sa seconde thèse, le Dieu Bergson (Alcan, édit.), qui, tout en sachant reconnaltre les points de contact et les convergences avec Ja fol chrétienne, marque nettement ce qui sépara encore Bergson de la vérité totale. Quant à la première thèse, intitulée les Itapports de la matière et de l'es* prit dans le bergsonisme (Alcan, édit.),; elle a le mérite d'être le premier travail qui fournit, des éléments disparates de l'œuvre bergsonienne. une reconstitution cohérente et logique. Elle résoutj définitivement sans doute, la querelle de rantiintellectualisme bergsonien. et définit aveo précision la doctrine obscurs de l'intuition.

Ces deux livres, qui ont le mérite d'être courts, sont écrits en un style très attrayant, dont le jury a été unanime à féliciter l'auteur. De lectura plus facile, le Dieu de Bergson connattra sans doute un succès de librairie, et peut-être orientera-t-il vers li fol >*«v des Sttips qui cherchent.


L'HOTEL DES TRAVAUX PUBLICS De Roquelaure à Cambacérès

x A examiner la longue façade grise que présente le ministère des Travaux publics sur le boulevard SaintGermain, vis-à-vis le débouché de la rue Saint-Simon, on imaginerait difficilement que, derrière cette barrière officielle, se cache une délicieuse réalisation du goût architectural français du xviii* siècle. « L'hôtel est du dessin de Lassurance, continué et orné sur ceux de Le Roux », observe le Voyage pittoresque do Paris (1769-1770).

C'est en 1722 que le vieux maréchal de Roquelaure confiait à Lassurance, créateur notamment du Palais-Bourbon, le soin de transformer l'hôtel qu'il venait d'acquérir rue SaintDominique, des familles de Villetaneuse et de Roussereau. Le quartier était neuf, récemment mis à la mode, et on « lotissait », au profit des maîtres du jour, les dépendances d'un couvent de Jacobins établi là ̃en 1631, en bordure du chemin de la Justice. Ce nom évoquait le siège de la juridiction de l'abbaye de SaintGermain des Prés, remplaçait celui, moins harmonieux, de chemin aux Vaches (1542), mais les moines préférèrent lui imposer celui de leur patron, saint Dominique. Ils obtinrent de l'Abbé de Saint-Germain de faire sceller aux extrémités de cette rue deux tables de marbre sur lesquelles on grava en gros caractères « Rue Saint-Dominique, jadis des Vaches ». Jusqu'en 1838, cette voie prolongée de l'autre côté de l'esplanade des Invalides, s'appelait rue Saint-Dominique-Saint-Germain et rue Saint-Dominique du Gros-Caillou, avec, chacune, un numérotage particulier.

Aux environs de la seconde moitié du xvi' siècle, ce coin de la rive gauche n'était encore que terrains de culture et de chasse, mouvant presque exclusivement de la puissante abbaye voisine, sauf le Préaux-Clercs, qui relevait de l'Université. Peu à peu les aliénations consenties par les deux seigneurs et la création du bac des Tuileries (après 1550), remplacé par un pont de bois (1632), puis de pierre (1685), attirèrent des habitants. Le faubourg Saint-Germain était créé, et sa vogue, considérable au xvnr» siècle, n'est pas épuisée de nos jours. Il est vraisemblable que les Villetaneuse et les Roussereau, dont Roquelaure achetait la demeure en 1722, représentaient les premiers propriétaires du fonds, tout au moins les cohéritiers du premier constructeur, On peut également supposer, sans trop de témérité, que la présence de la duchesse du Lude, installée dans l'hôtel mitoyen en 1714, et tante maternelle de Roquelaure, ne fut pas étrangère au choix du maréchal. Autrefois, on aimait à se grouper entre parents, et il n'était pas rare, lors de l'aménagement d'un nouveau quartier urbain, de voir les membres d'une même famille occuper une série) d'immeubles contigus. Quoi qu'il en, soit, la cour d'honneur semi-circulaire, l'hôtel et le parc, toutes choses que l'on admire encore, devenaient la propriété du duc de Roquelaure. Je n'entreprendrai pas ici d'esquisser une histoire à<> ce fameux soldat, et je renvoie les curieux à Saint-Simon, qui en parle abondamment, ainsi que de sa femme et de ses deux filles. Celles-ci, mariées, l'une au duc de Rohan- Chabot, l'autre au prince de Pons, de la maison de Lorraine, se dé- firent de la résidence paternelle le 9 juillet 1740, moyennant 400 000 livre».

L'acquéreur était Mathieu-François Molé, seigneur de Champlâtreux, premier président au Parlement de < Paris, d'une famille d'origine troyenne illustre dans la robe. 4 Gendre du richissime Samuel Ber- 4 nard, le président Mole pouvait dé- 1 penser sans compter et. les. fêtes se c succédèrent dans l'opulente demeure, ` tradition continuée par son fils, iMolé de Champlâtreux, président à 1 mortier en ce même Parlement. Hélas 1 la Révolution allait mettre i iun terme à ce bonheur de vivre, j t Arrêté chez lui et jeté en prison comme suspect, Mole de Champlà- r treux était décapité le 20 avril 1794, j Î lors des grandes hécatombes de la Terreur, et ses biens séquestrés. Devenu démagogiquement un asile $ pour teigneux et galeux, l'hôtel de i la rue Saint-Dominique fut restitué c au fils. de la victime et celui-ci, i rallié à l'Empire, puis à la Restaura- j i lion, plusieurs fois ministre, se fit ( un nom dans l'administration. Fait r comte en 1809, ou comte refait, selon les frondeurs titre qu'il conserva couramment, bien que son :• père et son grand-père se donnaient t du marquis de Méry, terre provenant f 'de Samuel Bernard, Mole s'était ï jriariâ l'année, précédente avec l>

FEUILLETON DU 25-26 JUIN 1933 -41

Reine

et suivante

D'ailleurs, chez la pauvre reine, les ressorts finissaient par être brisés et Ja force lui manquait pour profiter de sa liberté d'agir reconquise. Avec Henriette, elle parlait mélancoliquement de la France, et plus que jamais toutes deux souffraient de respirer une atmosphère si différente de celle de leur patrie de jadis. Elles avaient de plus en plus de peine à supporter ce qui, trop souvent, blessait leur sens délicat. Les coups d'épingle répétés sont à la longue plus durs que des coups de poignard isolés. Les mémoires de M. de Pasek racontent une anecdote curieuse. Elle montre la mentalité à laquelle parfois la reine se heurtait et les amusements extraordinaires du goût de son entourage. Ils ne devaient guère plaire à ces Françaises raffinées. Ce gentilhomme s'exprime ainsi

Je me rendis au château. Leurs Majestés étaient à table. Nombre de militaires et de nonces étaient présents on servait le dessert. Or, il y avait là un ourson qui ressemblait à un homme d'environ 13 ans. Martin Oginski l'avait fait prendre au filet, jadis en Lithuanie,

2 Mlle de la Live de la Briche. Coincidence du mariage, ou raison dominante, le 30 mars 1808, il cédait l'ani cien hôtel Roquelaure à JeanJacques-Régis Cambacérès, archichancelier de l'Empire français, crét prince-duc de Parme par lettres patentes du 24 avril suivant. C'est une bien curieuse figure qu* celle de ce juriste politicien, fll.= d'un maire de Montpellier et issu ̃j d'une honorable lignée de conseillers à la Cour des aides de cette ville I charge qu'il exerça d'ailleurs luimême. On a tout dit sur ce ci-devant président de la Convention mué en grand dignitaire de cour, aussi r.e l'examinerons-nous que dans !e cadre du bel hôtel où il pouvait enfin satisfaire son goût inné du faste. L'altesse sérénissime de fraîche l date qui, dans l'intimité, condescendait à se laisser appeler simplement t Monseigneur par'ses familiers, s'eml pressa d'accommoder son acquisition à la mode du jour. Sous les badigeons et en dépit des aménagements administratifs qui suivirent, on peut encore discerner en bonne partie l'œuvre accomplie. Cambacérès respecta même un délicieux boudoir décoré par ses prédécesseurs et dont les glaces vieillies reflètent encore des trumeaux aux cadres curieusement fouillés. La pièce est classée et sert actuellement de bureau au directeur du cabinet.

On ne trouve plus trace du dextrochère tenant les tables de la lof, meublant l'écu du prince-archichancelier, mais, par contre, un salon conserve, dans sa frise pompéienne, un glaive, un miroir et une massue. Qui ne reconnaîtrait, dans ces attributs. la présence du chef de la magistrature impériale, de celui qui présidait le Conseil d'Etat en l'absence du maître ? Le mobilier national a garni heureusement ces expièces de réception, maintenant salles de travail du ministre des Travaux publics et de ses collaborateurs immédiats, d'un mobilier Louis XV, Louis XVI et Empire que ne désavouerait pas le raffiné Cambacérès. On y remarque également rare en France un salon pur Louis XVI anglais, si l'on ose ainsi qualifier le style George III.

Sans grand effort d'imagination, repeuplons un instant le grand vestibule donnant sur la cour d'honneur de sa nombreuse valetaille poudrée et galonnée et assistons, en esprit, aux fameuses soirées du mardi et du samedi offerte* chaque semaine par le tout-puissant ministre.

Le samedi est jour de gala, et 50 convives prennent place autour de la table princière. Le repas termina, on prend le café à côté, puis arrive la foule des invités de moindre importance qui s'entasse dans les trois salons d'enfilade. Le café bu, les portes s'ouvrent à deux battants et les huissiers annoncent i'amphytrion « Son Altesse Sérénissime Monseigneur le prince-duc de Parme ». Chacun se lève, mais, d'un signe plein de bonté, le prince invite les femmes à se rasseoir, privilège qu'elles partagent seulement avec les personnages très haut placés. Monseigneur fait alors le tour l'assistance, gratifiant celui-ci d'un sourire, celui-là d'un mot aimable, cet autre d'un geste protecteur.

Le mardi est plus intime. Les hommes ont la faculté de quitter l'épée pour dîner et, après le café, il est permis d'adresser la parole au maître du logis. La soirée se prolongé sensiblement moins tard que le samedi. A 8 h. 30, un laquais annonce que la voiture de Son Altesse est avancée. L'Altesse fait alors une gracieuse révérence à la ronde et va se coucher. Tout le monde a compris et se retire, ainsi veut le protocole. du duché de Parme.

A quoi peut songer le héros de ces brillantes mondanités ? Lors d'une splendide fête aux flambeaux, donnée par lui à Montpellier, le menu peuple fut admis à défiler devant cet enfant du terroir qui avait réussi. Si l'on en croit la tradition, un indigène le contemplant dans toute sa gloire s'écria, violemment ému et dans un patois rendu encore plus savoureux par l'accent, « Ah mon fils Qui t'a vu et qui. te voit! »

Mais tout à une fin, et à l'illustre Montpelliérain banni en 1815 comme régicide (1) succéda, en 1816, la duchesse d'Orléans, mère de LouisPhilippe. Après sa mort (23 juin 1821). et en vertu d'une loi d'échange (C mars 1825), l'hôtel devint propriété domaniale.

(i) Galamment, au Congrès de Vienne, il adressait une renonciation au titre de prince-duc de Parme par égard pour l'impératrice Marie-Louise, apanagée à Parme; et se contentait d'Ctre, à l'avenir, le duc de Cambacérès.

au grand dommage de ses chasseurs, car les autres ours l'avaient défendu avec acharnement, surtout une grosse oursonne qui devait être sa mère. On avait l'abattre pour s'emparer du petit.

Vous auriez dit un homme en tous points il portait même des ongles aux pieds et aux mains en guise de griffes. La seule différence était ces longs poils qui lui couvraient le visage et au travers desquels ses yeux brillaient. On ne s'entendait pas sur son compte certains prétendaient que c'était un enfant enlevé tout jeune par une ourse dont 11 avait sucé le lait, d'où il avait pris l'aspect d'une bête. Il n'avait ni la voix ni les manières d'un homme, mais d'un animal.

La reine lui tendit une pelure de poire qu'elle avait saupoudrée de sucre. Il la mit dans sa bouche avec empressement, la goûta, la cracha sur sa main et la lança toute humide de salive entre les deux yeux de la reine. Le roi partit d'un éclat de rire. La reine Louise n'entendit pas raillerie elle dit quelque chose en français qui accrut encore la gaieté du roi, et quitta la table. Le roi, en dépit d'elie, demanda du vin et but avec nous à cet accès de colère. Puis il fit venir la musique, les dames d'atour, et ce fut un beau tapage. On pense qu'il y eut une exception parmi ces dames si prêtes aux réjouissances malgré les ennuis de leur reine Henriette. Elle se retira avec Louise-Marie, partagea son écœurement, puis toutes deux se consolèrent en parlant une fois de plus de la douce France, pays de la courtoisie et du bon ton.

C'était maintenant comme une nostalgie de revoir leur patrie. Louise-Marie savait

Le Conseil d'Etat s'y installa un moment (1832) et le ministère des Travaux publics lui succéda en 1840, quittant les bâtiments occupés aujourd'hui par l'Ecole des ponts et chaussées. Depuis, la destination n'a point changé, mais le ministère s'est annexé l'hôtel voisin (244, boulevard Saint-Germain), s'ajoutant à celui de gauche (n° 248), que Cambacérès avait déjà agrégé à sa propriété.

Ce pavillon appartenait, en 1740, à une fille du maréchal de Duras, veuve du dernier duc de Lesdiguières, de la maison de Bonne. La duchesse disparue, ses héritiers vendirent l'hôtel (1747) à Maximilien-Antoine-Armand de Béthune d'Orval, s'intitulant prince d'Henrichemont par la grâce de Dieu et, plus sûrement, duc de Suily, par suite du décès de l'héritier de cette branche des Béthune.

Béthune mourut d'ailleurs à 26 ans, en 1776. Sa fille, mariée au marquis de Béthune-Charost, fut décapitée en 1794 et le bien, confisqué, vint grossir, ultérieurement, la propriété de Cambacérès.

En fait, il constitua le pled-àterre parisien de son frère, le cardinal de Gambacérès, lorsque l'archevêché de Rouen lui laissait le loisir de paraître dans la capilale. La somptuosité de la table cardinalice est restée aussi légendaire que celle de l'archichancelier, nous n'insisterons donc pas là-dessus. Quand le Conseil d'Etat vint s'établir à côté, en 1832, le pavillon servit de logement au secrétaire général. On y remarque encore un beau parquet avec incrustation de bois de couleur. La façade actuelle sur le boulevard a été édifiée lors du percement du boulevard Saint-Germain. Elle remplaçait des écuries et communs datant du xvm* siècle, mais ne présentant aucun caractère architectural.

Reste, pour être complet, à parler du troisième immeuble contigu, incorporé au ministère des Travaux publics. Comme il a été démoli sous le second Empire et rebâti uniquement en vue de sa nouvelle destination, je ne ferai que mentionner ses possesseurs successifs. Construit par De Cotte (1710) pour le président Durey, frère du fermier général Durey d'Arnoncourt, il passe (1714) à la veuve du duc du Lude, de la maison de Daillon. Celle-ci, née Béthune-Sully, se trouvait être, par son mari, la propre tante du duc de Roquelaure, fils d'une Daillon. En 1726, le financier Bosnier de la Mossou s'en porte acquéreur, puis c'est le tour (17581 de la famille de Grimberghen. et enfin (14 juin 1787) du prince de Conti.

L'hôtel, saisi sur lui comme bien d'émigré, abrita un moment les bureaux de l'Agriculture, alors dépendant de l'Intérieur, puis fut donné au maréchal Kellermann. Son fils y mourut le 2 juin 1835, et son petitfils. troisième et dernier duc de Valmy, le céda, le 24 août 1843, au comte de Marcillac, qui fut exproprié en avril 1861 pour faire place aux services des Travaux publics. Les deux autres hôtels, avec leur parc, sont restés à peu près, sauf les distributions intérieures, ce qu'ils étaient au xvin* siècle, exception faite d'une surélévation de deux étages des terrasses de la cour d'honneur.

Mais c'est surtout des jardins qu'il faut contempler leurs lignes sobres et harmonieuses. Les frais ombrages. les petits bassins, les bancs de pierre moussus, les perrons vieillots, les parterres en fleurs, même l'agreste téléphone planté sur un arbre, nous transportent bien loin de Paris. Des lilas embaument, que l'on souhaiterait. cueillir, tout administratifs qu'ils soient.

Terminons en faisant justice 'd'une tenace légende qui veut, que Mme de Pompadour aurait habité le « petit hôtel » et aurait installé sa salle de bains dans le boudoir occupé maintenant par le directeur du cabinet. En réalité, une des soeurs Mailly-Nesle habitait rue de l'Université, par derrière, et son jardinet était mitoyen du parc. De là une confusion de personne.

Martial DE Pradel DE LAMASE.

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qu'elle-même ne pouvait pas l'espérer, mais Henriette eût facilement obtenu de son mari de l'accompagner pour un séjour de quelques mois. Lui-même n'y aurait pas été déplacé on l'eût apprécié à cette cour de France dont il avait conservé un souvenir enchanteur mais pour rien au monde la dame d'honneur fidèle ne voulait quitter sa reine attristée et souffrante, même pour un temps relativement court. Elle la voyait usée et fort affaiblie et s'en inquiétait de plus en plus. On eût dit qu'un pressentiment étreignait Marie de Gonzague elle-même au sujet de sa fin prochaine. Elle désira organiser toutes choses afin de préparer la paix et le bonheur à venir de sa petite amie et sut persuader à Pierre Tarplinski d'abandonner son épée pour accepter une mission diplomatique. La reine voulait faire rentrer Henriette en France comme ambassadrice de Pologne. Malgré les supplications de la jeune femme qui ne consentait pas à la quitter, la décision fut prise et le titre accordé à son mari. Mais le départ ne devait avoir lieu que plus tard, et sans doute Henriette aurait obtenu que Pierre y renonçât ou partit seul, au moins pour commencer, si les événements ne s'étaient malheureusement précipités.

Chez Marie de Gonzague, la lame achevait d'user le fourreau elle se sentait véritablement épuisée. Les forces nerveuses seules la soutenaient au milieu des veilles, des inquiétudes et de la passion

Le monopole de l'enseignement et les études

D'après M. de Monzie, l'Ecole unique ne menace nullement la liberté d'enseignement.

Notre ministre de l'Education nationale respecte et admire cette liberté si légitimement conquise et si vaillamment défendue en France depuis un siècle il l'a récemment déclaré à la Chambre dans les termes les plus chaleureux, d'une voix tremblante d'émotion.

Par une coïncidence malencontreuse, M. Hippolyte Ducos, brillant second de M. de Monzie, envoyait, presque le même jour, aux généraux commandant les régions une circulaire tendant à exclure du droit de se présenter au brevet de préparation militaire les jeunes gens sortant de l'enseignement libre.

Une telle mesure n'était-elle pas une violation flagrante de cette liberté d'enseignement si légitime, si respectable, si chère à M. de Monzie? D'autre part, M. Léon Blum, en l'espèce porte-parole autorisé des deux fractions de la majorité cartelliste, en parfait accord sur la question scolaire, dépouillant l'Ecole unique de tout camouflage trompeur, procla*ne qu'elle « constitue un système national unique, inscrit lui-même dans un système collectif d'organisation du travail », et il ajoute « Au point. où nous en sommes, la liberté d'enseignement n'a plus sa raison d'être; elle ne se conçoit même plus un enseignement libre et payant, sans sélection, ne peut subsister à côté d'un enseignement officiel et gratuit, avec sélection. »

Nous voici donc éclairés par des actes et des paroles. Dès le premier moment, le bloc enfariné de l'Ecole unique ne nous avait dit rien qui vaille, mais aujourd'hui tout le monde, en dépit des éloquents trémolo de M. de Monzie, sera sans doute convaincu qu'Ecole unique et monopole, monopole et Ecole unique, c'est bonnet blanc et blanc bonnet, ou mieux bonnet rouge et rouge bonnet.

Dans un précédent article, nous avons montré, à la lumière des faits, les funestes conséquences pour les enfants de l'Ecole unique. Par un raisonnement expérimental de même nature, essayons de voir si le système est, ainsi que le prétendent ses apôtres, favorable aux études et au progrès intellectuel.

Ouvrons l'Histoire.

Avant notre ère, Cicéron a déjà écrit dans son Brutus « Quae distrahehant Ileinpublicam, eloquentiam tanien exercebant. Les divisions qui déchiraient la République favorisaient néanmoins le progrès de l'éloquence. » Avec l'exemple de Rome, l'humaniste latin avait certainement présent à l'esprit celui d'Athènes.

Il savait que la Grèce, asservie par Philippe, qui lui avait même pris son grand Aristote pour instruire son fils, n'eut plus de poètes, de philosophes, de savants, d'orateurs, mais seulement des rhéteurs ridicules, de vains déclamateurs, de vils panégyristes. Dans l'âge précédent, alors qu'elle était indépendante, les fiers athlètes de la pensée et de l'art, dans les concours publics, se mesuraient les uns aux autres, comme s'affrontaient dans la carrière les athlètes de la vigueur et de l'agilité, chantés par le sublime Pindare. Que de magnifiques défis, sous les yeux du peuple enthousiasme, se sont lances, en vers immortels, les Eschyle, les Sophocle, les Euripide et tant d'autres, couronnés tour à tour par leurs concitoyens, dont les suffrages, affranchis de toute contrainte, n'étaient que le tribut spontané d'une admiration aussi ardente que sincère Au cours de ces siècles de libre discussion, Socrate se disputait avec les sophistes, les écoles s'opposaient aux écoles, le Portique, l'Académie, le Lycée Eschine se battait avec Démosthène, les Attiques avec les Asiatiques, et toutes ces luttes nous ont valu des chefs-d'œuvre merveilleux que l'humanité admire depuis plus de deux mille ans et se transmet de génération en génération comme un flambeau sacré éclairant sa marche, tantôt lente, tantôt rapide, mais constante vers le vrai, le bien, le beau.

Après la décadence de la Rome impériale et, les invasions des Barbares, c'est, sur notre sol que se ravive la flamme vacillante de ce flambeau sacré. Charlemagne eut l'in- tuition de la valeur du savoir, et son génie en comprit, bientôt toute la vertu bienfaisante. Il s'instruisit d'abord lui-même et voulut ensuite faire insfruire les autres. La curiosité scientifique et le pro- grès intellectuel dont il fut ainsi le 7 promoteur subirent, sans doute un temps d'arrêt au x* siècle, par suite I des invasions normandes et d'em- 1 barras intérieurs, mais reprirent dès i le xi" siècle un nouvel essor.

Certes, il y aurait intérêt à suivre dans toutes ses manifestations et son J

avec laquelle cette femme supérieure accomplissait toutes choses. Les tracas des dernières années avaient pesé trop lourdement sur ses épaules.

Depuis longtemps, elle éprouvait des troubles de santé dont elle ne tenait pas assez compte. Son dévoué médecin, Augustin Courrade, qui l'entourait de sa sollicitude depuis le temps de Nevers, se faisait vieux et devenait défiant de lui-même il résuma ses diagnostics pour être envoyés, en France, aux médecins les plus en renom. Marie de Gonzague chargea en toute confiance son ami de toujours, Condé, de les leur soumettre. Hélas il ressortit de la consultation provoquée que le mal était sans remède.

La reine ne comptait que 56 ans, mais elle ne pouvait plus résister au « catarrhe suffocant » dont elle avait déjà subi des atteintes. Cette maladie insidieuse prenait maintenant le dessus et l'emmènerait avant peu.

Toujours pieuse, l'ancienne amie de la Mère Angélique Arnaud de Port-Royal avait songé, depuis que la Pologne devenait sa seconde patrie, à y fonder un couvent de religieuses françaises. Dès 1644, elle s'était adressée à la Visitation pour obtenir un envoi de Sœurs à Varsovie et avait même écrit à ce sujet à saint Vincent de Paul mais durant cette période de trouble, les religieuses subirent d'immenses difficultés, malgré les efforts de la reine pour les aider, d'abord à atteindre la Pologne et

développement, l'intensité de cette vie jusqu'à son épanouissement dans la splendeur du xnr* siècle, que seuls osent contester aujourd'hui quelques sectaires attardés. Mais, à contre-coeur, je dois me restreindre il suffit, d'ailleurs, pour justifier ma thèse, d'établir que cette époque fut, peut-être plus que tout autre, une époque de liberté où opinions et doctrines se heurtèrent dans une généreuse émulation. Toutes les Universités retentirent d'âpres controverses, de subtiles argumentations, de « disputes », comme on disait. Et qu'on ne s'imagine pas, ainsi qu'on se plaît, à le répéter, que seule prévalait la méthode dite d'autorité et que tout enseignement était sous le joug inflexible du Magister dixil. Le moine Roger Bacon écrit, en effet, dans son Opus majus « Sans doute, il faut respecter les anciens et se montrer reconnaissants envers ceux qui nous ont frayé la route, mais ne pas oublier qu'ils furent hommes comme nous et se sont trompés plus d'une fois. même les saints, témoin saint Augustin. saint Jérôme. Ne parlons d'eux qu'avec respect, n'oublions pas la reconnaissance que nous devons à ces sages de l'antiquité, sans lesquels nous ne saurions rien, mais n'hésitons pas à les contredire. »

Le respect ae ces principes trouve sa confirmation dans les ouvrages admirables de ces grands laborieux de génie qui s'appellent saint Albert le Grand, saint Thomas d'Aquin, saint Bonaventure, Pierre Lombard et de tant d'autres qui, dans tous les ordres de sciences, dans la philosophie, dans les lettres, dans tous les arts, non seulement ont ouvert des voies, mais encore laissé des œuvres et des monuments qui seront, jusqu'à la tin des temps, la richesse et la gloire de l'humanité! Si les partisans du monopole, pour en démontrer la bienfaisance, ne peuvent guère s'appuyer sur des exemples tirés de l'antiquité ou du moyen âge, vont-ils être plus heureux avec la Renaissance? Ils l'admirent, l'exaltent avec une chaleur exubérante, mais peut-être quelque peu factice et, à certains égards, intéressée.

En tout cas, aucune époque ne fut d'humeur plus batailleuse la guerre était partout, on s'est battu avant, pendant et après le lever de cette aurore brillante, dont les rayons, qui ont ébloui le monde, n'ont pas encore tous pâli.

Le xiv* siècle, surtout dans sa seconde partie, et le xv', presque tout entier, avaient été des siècles tristes. Des fléaux, tels que la peste noire de 1348, la guerre de Cent ans, des désordres, des souffrances de toutes sortes, avaient meurtri les cœurs, oppressé les âmes et peu à peu l'édifice intellectuel et social du moyen âge, que nous venons d'admirer, s'était effrité et presque écroulé. Sans doute le christianisme, toujours actif et fécond, n'était pas épuisé, et c'est le christianisme qui avait préservé de la corruption générale les germes du renouvellement universel que va être la Renaissance. Il eût presque suffi pour cette œuvre de salut de Jean Gerson, « qui passa sa vie, dit Lanson, à se dévouer pour l'Université, pour l'Eglise, pour la France, pour le peuple, sans une pensée pour lui-même Mais d'autres humanistes chrétiens, moins grands et moins généreux peut-être, y travaillèrent avec lui, et quand !a secousse décisive fut donnée, l'humanisme chrétien y contrinua pour sa large part. Si fa Renaissance fut un retour de paganisme, comme on doit le reconnaître, ce fut aussi autre chose, et parmi ses érudits, ses poètes, ses artistes, combien étaient sincèrement épris de l'idéal chrétien

Précisément, ces jugements divers et contraires sont une preuve de l'opposition des esprits à cette époque et du régime de liberté qui la favorisa. Comment aurait-il pu en être autrement ? '?

Par exemple, l'énigmatique Rabelais, qui prend et quitte le froc. le reprend et le requitte, de Cordelier se fait médecin, par sa vie comme par son énorme roman à la fois sérieux et bouffon, philosophique et obscène, religieux et sceptique, n'est- il pas comme une synthèse aussi vivante qu'invraisemblable de tous les éléments en lutte avec une vio- lence apparemment rebelle à tout accord et à toute discipline ? N'est- ce pas un manque d'orientation cer- taine qui donne au génie de Rabelais, comme à beaucoup d'autres alors, la hantise du problème de l'éducation el lui fait dire ce que justement je voudrais démontrer dans cette étude: 1 « La. suprême besterie, c'est d'abâ- tardir ces bons et nobles esprits » par une éducation qui comprime au ] lieu de développer ? '? N'entend-on pas encore comme ré- t sonner des airs de bataille dans le i Discours sur les misères dit temps, (

ensuite à s'y organiser. Les temps étant redevenus plus calmes, on choisit un joli emplacement au sommet d'une éminence, et le couvent s'y éleva, dominant le cours de la Vistule et la ville au-dessus de laquelle les prières des saintes filles devaient servir de paratonnerre.

La reine demanda la faveur d'une cellule réservée, mise à sa disposition pour lui permettre d'y venir de temps à autre faire des retraites, mais elle n'en profita guère et ne put assister qu'à la première prise de voile célébrée dans la pieuse maison. Déjà son visage portait l'empreinte de ce mal qui ne devait pas pardonner. L'une des religieuses présentes a recueilli le souvenir de cette journée et de celles qui suivirent, et ce document est conservé parmi les manuscrits de la bibliothèque Mazarine. L'état où nous la vtmes, écrit-elle, noue tira des larmes des il était visible qu'elle n'irait pas loin.

Durant la nuit suivante, elle faillit être étouffée par un grand vomissement de sang accompagné d'une fièvre ardente.

Henriette accourut et ne voulut plus quitter le chevet de celle à qui elle avait voué un si tendre attachement. Elle essayait de cacher ses larmes, mais rien n'échappait à la reine.

Ne pleurez pas, amie fidèle, lui dit celle-ci d'une voix oppressée. Je suis bien lasse, et si Dieu m'appelle je vais à lui avec joie. Quand je ne serai plus là. retournez dans notre patrie que moi je n'aurai pas

de Ronsard, dans le uymbalun 3 mundi, de Despériers dans les Commentaires, de Biaise de Mont- i lue dans les Tragiques, d'Agrippa Ld'Aubigné dans la Satire Ménippét et même, sur un ton moins clairont nant et plus doux, dans les Essais; de « l'ondoyant et divers » Montaigne

Le Collège de France, fondé pai François I" en 1531, sur les conseils de Budé, ne se pose-t-il pas en ar̃ dent rival de son ainée, la grave et autoritaire Sorbonne Les esprits s'affrontaient sur tous les terrains et avec toutes les arnïes, en attendant que le bon roi Henri apaisât cette effervescence bouillonnante, secondé par les sermons et les écrits onctueux de saint François de Sales et aussi, peut-être, un peu par les vers harmonieusement cadencés dn formaliste Malherbe, et contribue ainsi à l'établissement d'une discipline et à la formation de l'esprit classique, dont la carrière va être si noble et si glorieuse.

On a justement reproché au xvn' et au xviu' siècle d'avoir fait preuve d'ingratitude à l'égard du xvi" et de ne pas lui avoir payé le tribut de reconnaissance filiale qu'ils lui devaient. Disons en passant que le xix" n'a pas mérité pareil reproche. Brûlons les étapes, non pourtant sans faire une observation ici de toute première importance c'est que l'enseignement à tous les degrés, primaire, secondaire et supérieur, a été absolument libre en France jusqu'en 1790. Même quand le pouvoir s'en est fait le protecteur ou le dispensateur, il en a toujours respecté l'indépendance au point de vue de son objet, de son organisation, de ses méthodes, et toutes les écoles. grandes et petites, étaient en fait des écoles privées. Ordres religieux, évêques, simples particuliers fondaient, avec l'autorisation de l'Etat, des établissements d'instruction qu'ils administraient à leur convenance et d'où sont sortis des élèves qui, en général ont assez bien fait leur chemin ainsi Corneille, Descartes, Bossuet, Voltaire, pour ne citer que ceux-là, avaient fait leurs études chez les Jésuites.

(A suivre.)

UN VIEIL UNIVERSITAIRE.

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La T. S. F. à l'étranger Programmes du lundi 26 juin. RADIO-VATICAN (19,84 et 50,26 m ). 11 h. à U h. 15 et 20 h. à 20 h. 15, exer- clces radioplioniques.

BKIIU.\ (ALLEMAGNE) (4t9 et 283,6 m) 11 h. iô, concert de Hanovre. 13 h disques. 16 H., lletler. 16 h. 30, con- cert de pieiu air. I8h., ancienne musique allemande de piano Sottatina (c Ritter)- fantaisie en ut mineur (J.-S. Bach) 19 li., relais de Hambourg-. 20 h' 10 Symphonie pastorale (Beethoven). 21 h. 10 dancing.

LAN'GENBERG (ALLEMAGNE) (472 4 m) 12 li., relais de Municb. 13 h concert. 15 h. 50, l'heure de la jeunesse 16 h. 30, concert. 17 h. 50, l'heure de la Jeunesse. 18 h. 20, l'heure des parents. 19 û., heure nallonale reirais de Hambourg. 20 h. 5, Le baron tzigane. opérette en trois actes (Joli. Strauss) 23 h. 15. musique légère et de danse. STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m.). 12 li. et 13 h. 30, concert Prélude (Rachmaninow) Chant d'amour (Schult)- ABC C. (Komzak); Jeux d'enfanté (Bizet). 16 h.' 36 concert. so h. 20, concert: Concerto pour tor (Mozart); Schéhérazade (Rtmsky-Korsakow). 22 h. 45, relais de Munich. MIDLAND REGIONAL (398,9 mètres). 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 30, orchestre Suite fantastique (Foulds); Cinq courtes pièces pour cordes (Haendel); Canzonelta (Godard); Vie brève (Falla); Finale de ia sonalv op. 58 (Chopin); Ballet de Coppélia (Delibes); Jour de file (J. HIll); Etude (B. Mayert); Danses norvégiennes (Grieg). 20 li., musique de danse. 21 h., concert varié. 22 h. 30, musique de danse. NATIONAL (Daventry) (1 554.4, 261,5 et 301,5 m.). 12 h., R. Dixon 4 l'orgue. 12 h. 45, concert. 13 h. 45, gramophone. 13 h. 40, le Northern studio orchestra 16 h 45, gramophone 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 30, ies bases de la musique. 21 h. 40. musique de chambre. 23 h., musique de danse.

VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). 15 h. 55, ntms sonores. 17 h. 25, concertSonate en trio (Erlebach); Suite en sol mineur (MufTat); Sonate (Lœlllet). Lieder. -19 h., concert miltaire. 21 h., sérénade. 52 h. 45, la musique turque. 23 h disques de musique légère.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). 18 h. 30, 6/ance de sonates françaises. 19 h., musique enregistrée. 20 h concert. 21 11., Rhapsodie (Lalo) Mort d'Ase Dansx d'Antlra (Grieg); Pêcheurs de perles (Bizel); Suite- pittoresque (Massenet) Deux mélodies (Mahy). 22 11. 10, radiodiffusion de concert.

BARCELONE (ESPAGXE) (348,8 m.). 19 h., trio. 21 h., disques. 22 h. 15, sardanas. 23 h., concert, Gavotte en rondo (Lully); Interlude (Chausson); Menuet, guilleret (Filipuccl); Les deux coqs (Urp-el); Berceuse (Elgar). 24 11., musique de danse.

HTIZEX (HOLLANDE) (1 875 mètres). 13 h. 40, ,-lisques. 16 h. 40, concert par un quatuor de saxophones. 19 h. 40 et 21 h. 10, concert. 22 h. 40, disques. ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 .m.). 13 II., disques. 17 h. 30, concert Elégie (Fauré); Concerto 'en mi mineur (Haendel); Simon Doccanegra (Verdi); Mephislo (Carelli): Le pardon de Plcermel (Meyerbeer) Thème ri variations (Wlnckler) L'élixir d'amore (Donizetti). 20 h. 5 disques, 20 h. 45, Faust (Gounod).

RADIO-SUISSE-ROMANDE <ém«tenr natio- nal 403,8 ni,, Genève 759,5 m., Laosanna 678,7 m.). 20 h. io, soirée espérantlste, 20 li. 80, récital littéraire. 20 h toi récital de chant. 21 h., concert. -L?v«.£'-»<0' deullème acte de La Travtata

(Verdi).

Programmes du mardi 27 juin.

AADIO-YA'CICA1V (19,84 et 50,!6 m.).

20 h. à 20 h. 15, exercices radiophoniques, BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283,6 m.), il h. 45, relais de KoBnlgsUer?. 13 h. ?iS(Ihes-r 16 h" "eder pour basse. 16 h. 30, Chansons d'été (Llebau). 16 h. 45, Trio <M. fteger). 17 h. 30, Prélude (J.-S. Bach). 20 h. 10, chansons populaires. 20 h. 45, La comédie pris- sienne (Rehberg). 22 h., relais de Hem,bourg.

LANGENBERG (ALLEMAGNE) (472,4 4 m ) 6 h. 5, concert de disques. 7 h 3, suite du concert. 10 H. 10. émission pour les écoles. 11 h. 30, disques. 12 h., concert. 13 h., musique légère. 15 11., l'heure des enfants. 16 h 30 concert. 19 h., heure nationale relais de Berlin. 20 h. 30, musique légère: à M/te en la mineur (Scheln); Suite en la mineur (Telemann).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m.). –1 12 h., concert de plein air. 13 h. 30, disques. 16 h. 30, relais de Francfort, 19 h., heure nationale. Relais de Kœnigs^ wusterhausen. 20 h., relais de Munich» 22 h. 45, musique légère.

MIDLAND REGIONAL (398,9 mètres). –4 18 Il. 30, concert mlitalre. 20 h., concert Le roi la dit (DeKbes); Le sonna d une nuit d'été (Mendelssohn) Beau printemps (Ltncke); Chanson (Friml); Menuet (Boccherini) Funiculi-Funicula (Denza) Scènes enfantines (Hoby). 22 h. 30, musiquo de danse.

NATIONAL (Daventry) (l 554,4, 261,5 et 301,5 m.). 12 h., R. Foort a l'orgue. 12 h. 45, relais du Brixton Astorla. 13 h. 30, le Midland studio orchestra. » 14 h. 15, concert classique léger. 15 h gramophone. 16 h. 15, relais du Carltoa Hotel. 17 h. 15. l'heure enfantine. 18 h. 30, les bases de la musique. 1 20 h. 20, Sydney Baynes et son orchestr&w 21 h. 20, concert. 22 h. 30, musique de danse.

VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). » 15 ii. 30, pour la jeunesse guitare 15 h. 55, récitai de chant. 17 h. 25, concert de compositeurs autrichiens.. 19 h. 35, Fimst (Gounod). 22 h. 50, dancing.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). » 12 h. 30, intermède de chant. 12 h. 15, 13 h. 10, concert. 13 h. 40, concert fcchubert. 17 h., concert. 17 IL 30, matinée enfantine. 18 h. 30, concert. 18 h. 45, audition de musique d'inspiration chrétienne. 20 h., 21 h. concert. 21 h. 40, récital de chant A la violette,- Il CI1I0&; Bercvuse; Alleluia; Don Juan. 22 h. 10, disques. 22 h. 30. Capriccio pour piano et orchestre (Strawlnsky). BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 21 h., disques. 23 ù. 15, récital. Î4 h., disques.

HUIZEN (HOLLANDE)' (1 875 mètres). « 14 h. 40. 16 h. 40, 17 h. 50, concert. 19 li. 15. disques. 19 h. 40, concert. 20 h. 15, suite du concert Concerto de piano en ml bémol majeur (Liszt). 20 h 50. suite du concert deux pièces anciennes du Padre Antonio Soler. 21 h. 40, Uet laatste nieuws, radlothéatra en cinq tableaux de M. Manfred Georg, 22 h. 25, concert. 22 h. 40, disques. ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 m.). 20 h. 4», Gioviitezza, comédie en un acte d'Ossip Féline. 21 h. 15, musique légère. 23 h., musique de danse. RADIO -SUIS SE-ROMANDE (émetteur national 403,8 m,, Genève 759,5 m., Lausanne 678,7 ni.). IS h. 40 et 13 h. 10, gramoconcert. .13 h. 30, musique classique. 20 11., prose et musique du xvn« siècle. 20 h. 45, soirée variétés.

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Une convention du Libéria

La Société des Nations a été Informés d'une convention secrète qui aurait été conclue entre le gouvernement du Libéria et un groupe danois.

Il Commercio ItcUo-Afrlcano, l'or-i gane de la Chambre de commerce et d'industrie italo-africaine, a publié les principaux points de cet accord, qu! comporte des concessions d'une importance capitale au profit du groupe danois. Et la question se pose de savoir dans quelle mesure la souveraineté da la République noire est sauvegardée par cette convention.

Concession de vastes étendues de terres et de forêts, attribution d'un futur monopole du sucre, d'un monopole de ]a mise en exploitation de toutes les richesses minières du Libéria, d'un monopole des travaux routiers de Monrovia à la frontière de l'A. 0. F., telles sont les principales clauses de la convention. L'octroi de la concession du transport par route des voyageurs et des marchandises apparaît comme la clause la plus importante de toutes elle assure au groupe danois pour une période de quatre-vingt-dix-neuf années le monopole du trafic libérien, et cette concession suppose que ce groupe pourra confisquer tous véhicules et marchandises qui enfreindraient à son monopole.

La Société danoise s'est réservé, d'autre part, le droit de construction des routes nouvelles le contrat mentionne, en plus de la construction, d'une route de Monrovia à la frontière de l'A. 0. F,, une option de trois années pour la construction d'une route vers la Sierra-Leone britannique et une option de dix années pour une route de Buffou-Bay vers la frontière française.

La Société serait autorisée à utiliser et h développer les tronçons de route déjà existants, sans avoir pour cela à payer des droits spéciaux. Par ailleurs, la Société aura la concession du port de Monrovia.

Quelle sera la contre-partie dont bénéficiera, en échange, la République noire ? Celle-ci consistera en deux sources de revenus financiers que ie groupe danois versera au gouvernement du Libéria c'est, d'une part, 1» quart des recettes des importations de l'autre, le payement de 50 cents par an et par are des terre» cultivées qui lui sont données en concession. Plusieurs puissances protestent contre une telle convention.

le bonheur de revoir, à la suite de votre mari si digne de remp'lir la mission de confiance et de choix que je me réjouis de lui avoir fait accorder. Vous irez faire alors un pèlerinage à mon cher Nevers où j'ai passé de si doux moments.

Les médecins arrivèrent en toute hâte, Lorsqu'elle les entendit, continue la reli- gieuse, elle leur demanda si son mal était dan-i^gereux. L'un d'eux lui répondit

Madame, il ne l'est que trop.

Alors cette pieuse princesse s'écria t 0 mon Dieu, je vous consacre ma vie. Le Père Jésuite, son confesseur, fut toujours proche d'elle et lui fit faire des actes en Dieu le plus possible, ce qu'elle pratiqua intérleure-i ment jusqu'au dernier soupir, et quoique ellei ne pouvait à certains instants ni se confessée ni communier, on ne pouvait douter da» bons instincts de son) âme.

Elle pardonna à ses plus grands ennemis et voulut parler à tous ses domestiques, officiers ou dames, envers lesquels le plus petit tort pouvait lui être reproché. La fin arrivait trop vite. Energique jusqu'au bout, elle l'acceptait avec héroïsme. On lui parlait en latin, elle répondait da même. On recueillit ses dernières volontés sous sa dictée.

EUe s'éteignit sans souffrances le 9 mat 1667.

Son confesseur lui parlait toujours, écrit sort fidèle secrétaire des Noyers, quand il s'aperçulj qu'il n'y avait plus personne.

(A suivre.)

(.4. Pauls Gourlbz, a | i


Un pays qui se défend

C'est l'Autriche qui lutte avec 'énergie contre la barbarie importée d'Allemagne par les bandes racistes. Edouard Helsey, dans le « Journal », nous donne un portrait sympathique du chancelier Dollfusst:

Lorsqu'au mois de mai de l'année dernière le président de la République d'Autriche lui offrit le poste de chancelier, M. Dollfuss dit simplement Je vous répondrai demain.

On le vit s'éloigner, le front soucieux. Il n'allait pas, selon l'usage, tenir de fiévreux conciliabules!, confronter des ambitions, tenter d'équilibrer des appétits. bref, pratiquer cette opération de cuisine parlementaire que l'on nomme pudiquement consulter ses amis ». 11 se dirigea seul vers un quartier populaire entra dans une petite église où le Saint Sacrement était exposé. Il s'agenouilla et fit le signe de la croix. C'est à Dieu que ce fervent chrétien voulait, en une heure pour lui décisive, demander conseil. A Dieu seul. C'était le soir. Il s'abîma dans la prière, resta jusqu'au matin. Alors, l'esprit libéré, connaissant son, devoir, il reprit le chemin de la présidence. Il acceptait.

L'homme qui reçoit le pouvoir dans de telles- conditions ne peut pas être un politicien ordinaire. A tous, croyants ou incroyants, partisans ou adversaires, il impose le respect, il inspire confiance. fttéme si l'on estime qu'il se trompe, on gatt. où il va. On est sûr qu'il suivra coûte que coûte, et tout droit sans jamais en dévier d'un pouoe, la route que sa conscience a tracée devant lui. Cette route que le chancelier Dollfuss a choisie, il savait bien qu'il y trouverait plus de ronces que de gazon fleuri. Les circonstances allaient la faire plus rude encore qu'il ne l'avait prévu.

1on seulement il allait lui falloir lutter contre les difficultés de tous ordres économiques*, sociales et monétaires qui vont constamment progressant et qui n'ont pas cessé depuis quinze ans de compliquer dangereusement la politique intérieure autrichienne mals le sort lui réservait le périlleux honneur de soutenir seul et contre le Goliath hitlérien le bon combat de la paix et de l'indépendance.

Et voici son bras droit, M. Vautgoin, que présente au a Matin » Henry de Korab t

Un huissier étique me fait entrer dans une vaste salle., garnie d'un Empire pefeant aux bronzes récents. C'est ici, il y a dix-neuf ans, qu'un maréchal et trois généraux vêtus de tuniques blanches à brandebourgs dorés se penchèrent sur une carte de la Serbie, après avoir déposé sur la console que voici leurs shakos aussi hauts que des bonnets d'âne. Un petit homme rose de peau et gris de poil, l'œil vif, me donne une vigoureuse poignée de main. Il a quelque those de français dans l'allure. Il me fait l'effet d'un petit hobereau poitevin, de ceux que ne découragent point les intempéries et qui se lèvent à l'aube au temps de la récolte.

Singulière destinée. Pour que cet homme au nom français devienne ministre de l'armée autrichienne et générat honoris causa, il a fallu deux grandes défaites Waterloo, après quoi sou grand-père, officier de l'empereur, est venu, le cœur amer, s'exiler en Autriche et puis, cent quatre ans plus tard; l'effondrement do la double motoarclïie.

Quoique nomme politique il a sucfcédé à Mgr Seipel comme chef du grand Jparti chrétien-social, il n'est pas très « causant ». Il exprime peu d'idées, ïnais celles qu'il a sont bien arrêtées. Il doit s'agenouiller avec conviction à l'église. Il a des partis pris. Il faut cela 'dans une période l'essentiel est de ne pas lâcher la rampe. Il ne se livrera pas à une analyse compliquée et vaino de la psychologie et des mobiles des nazis. A ses yeux, ce sont de simples criminels, des « salauds ». Pactiser avec eux ?. Ce sont des gens auxquels Ion ne peut pas tendre la main. Un coup de pied au derrière, c'est tout ce qu'ils ïnéritent. Et. s'il fallait cède»', ce ne serait. qu'après s'être fait crever la peau. En puis, chose rare et un record, j'imagine, il est ministre de la Défense nationale en l'espèce de la défense nationale intérieure depuis douze ans. Je ne serais pas surpris qu'il connût par leur nom tous ses soldais qui s'apprêtent, dans quelques jours, à fêter joyeusement et affectueusement les soixante ans de papa Vaugoin.

M. Vaugoin fait l'éloge 'de l'armée fiU'U dirige en chef, et il ajoute L'armiée a trouvé dans le chancelier Dollfuss le souverain qu'il lui fallait. Elle était faite pour répondre d'enthousiasme à l'appel patriotique du chancelier. Si vous entendiez mes bons (petits gars crier « Hcil Dolfuss », vous sentiriez aussitôt que ce n'est pas là une formule de politesse. Cela part du cœur. L'armée a trouvé dans l'indépendance de l'Autriche son idéal. Aussi, croyez-moi, l'Autriche vivra, car dans ces temps si durs qu'il lui faudra traverser, elle peut compten sur son &rmée.

J'ajoutai l 't'

̃ Et l'armée peut compter sur son

fctïef.

Elle sait bien, en tout cas, dit-il fen riant, que M. Vaugoin ne se mettra pas à genoux devant Hitler.

L'Amérique

et (a Conférence de Londres Les Etats-Unis ont mauvaise presse. Certains vont jusqu'à leur reprocher de torpiller la Conférence de Londres. Sans aller jusque-là, on peut se mettre en garde contre certaines manœuvres trop intéressées (le Washington, Do. l' « Ami du peuple »

Surtout, qu'on se garde de prêter une breiile complaisante à la requête des gens de Washington demandant, pour que la dévaluation de leur dollar produise tous ses effets nocifs à, l'égard des ( autres nations, qu'aucune mesure de rétorsion ne pourra être prise contre J leur inflation.

Grâce à leur dollar dont la valeur test dès maintenant réduite de 20 pour 400, et qui, par suite du vote émis par le Congrès, peut être ramené jusqu'à 50 pour 100 de sa valeur initiale, les Américains seraient en mesure d'inonder les marchés étrangers de leurs matières premières et de leurs objets fabriqués.

Ils s'enrichiraient en ruinant le monde entier. II n'y a pas un seul pays qui 60it disposé à se laisser ainsi étrangler. C.-J. Girjnoux. dans la « Journée Industrielle », s'attaque aux responsables de la situation faite à Londres

Il ne faut pas se méprendre sur les responsabilités des événements de Londres. Il est certainement faux de dire 1 que M. Roosevedt a « torpillé » volon- tairement la Conférence la note amé- 1 ricaine d'avant-hier n'est que le reflet ] de l'incohérence da la politique économique et financière des Etats-Unis et de l'irrupossibilité provisoire d'y mettre ordre. (

Les responsables du spectacle qui 1 nous est présentement offert sont les 1 gouvernements qui ont accepté de réu- ( nir une assemblée mondiale dans des t conditions- manifestement absurdes. Celui (

d'entre eux qui eût eu le courage de dire tout haut, à l'époque ce que la plupart pensaient tout bas aurait rendu la véritable coopération internationale un service signalé.

Et, dans la « Liberté », André Tardieu indique 'encore d'autres responsabilités

L'étroit égoïsme pratiqué au lendemain de la paix par les pays anglosaxons, en collaboration avec l'Allemagne l'excès insensé des crédits accordés par eux tant à l'intérieur qu'à l'extérieur le fardeau ainsi imposé aux banque*, voilà les responsables. On ne l'a pas dit. On a eu tort.

En 1927, les dépôts dans les banques fédérales américaines dépassaient t 1000 milliards de francs. En 1931 et en 1933, les Etats-Unis se sont réveillés avec 350 milliards de francs de créances aventurées en Europe centrale et 5000 milliards de francs de dettes intérieures. D'oit le moratoire Hoover et le moratoire Roosevelt.

Ce dernier a été accompagné de la dévaluation volontaire du dollar pour obtenir la hausse artificielle des prix. C'est une opération aussi béte dans son genre que le Farm Board de 1921.

Car on n'augmente pas le pouvoir d'achat en diminuant la valeur de la monnaie, et la hausse de prix qui résulte de cette diminution est une simple mystification.

Les Etats-Unis, appuyés par la GrandeBretagne, voudraient que cette mystification devint la base d'une solution internationale.

Force est de se refuser à cautionner, suivant l'heureuse expression de M. C.-J. Gignoux, « les artifices, du reste assez grossiers, de la politique américaine ».

Il s'agit, par contre, de sauvegarder les principes et les intérêts de la polifique française en les préservant de la mntagion.

Cet égoïsme sacré est, d'autant plus légitime que, au temps de nos épreuves monétaires, nous n'avons bénéficié d'aucune aide et que nous nous sommes sauvés nous-mêmes.

Le désordre dont témoigne, à Londres, la délégation américaine, la succession des Initiatives et des désaveux, les opérations individuelles, telles que celle du sénateur Key Pitmann au service de ses électeurs, producteurs d'argent t du Nevada, sont là pour nous recommander la prudence.

VACANCES DINARD (* dep. 55 frs VACANCES DINARD Bw,^d,, 50 frs VACANCES DINARD HicM« d»P. 45 frs VACANCES PARAMÊ ̃> dep. 40 frs

ÇA ET LA

Mort» 4*Mer

Le commandant William-Thomas Turner, qui commandait lo Lusita.iia, lorsque le paquebot fut coulé par m sous-marin allemand, au large de la côte d'Irlande, en 1915, avec 1100 passagers et membres d'équipage, à l'âge de 77 ans, à Great-Grosby, près de Liverpool. S. A. R. le prince Paul-Petrovitch Niegosh de Monténégro, à l'Age de 23 ans. Le jeune prince était le deuxième flls de la comtesse Gaston Errembault de Dudzeele, née Nathalie de Uonstantinovitch, veuve en premières noces du prince Mirko, flls de feu le roi Nicolas de Monténégro.

Soixante-cinq années de sacerdoce M. le chanoine Eugène Denis vient de célébrer ses noces de rubis sacerdotales. S. Exe. Mgr Audollent a présidé la petite fête intime organisée en l'honneur du vénéré jubilaire qui, aujourd'hui, retiré à la maison, Charles de Blois, trouve encore, à la veille de ses 90 ans, maintes occasions de rendre service k ses confrère*.

On évoqua les ministères successifs de M. le chanoine Denis au cours de ses soixante-cinq années de sacerdoce à Saint-Georges, à Villeny, à Yvoy-leMarron, à Montlivault, ohess les PetitesSœurs des Pauvres de Blois. On rappela qu'à Villeny jadis, en temps d'épidémie, les médecins le déléguèrent pour la vaccination ce qui lui permit de sauver peut-être un futur prêtre, aujourd'hui vicaire général et qui fait grand honneur au diocèse de Blois.

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CARNET FAMILIAL

MARIAGES. On recommande aux prières le mariage de

̃ m. Yves-Marie Froldevaux, architecte diplômé par le gouvernement, avec Mlle Madeleine Klandrln.

Mlle Geneviève Blanchin, fllle du Heu- tenant de vaisseau Pierre Blanehin, mort pour la France, avec M. Jacques Le Masne, qui sera célébré, le 8 août, en l'église de Lanvénégen (Morbihan).

NAISSANCE. Mme et M. Louis RajonVandenbavlère sont heureux de faire part de la naissance de leur huitième enfant, qui a reçu le nom de Dominique. Dunkerque, juin '1933.

Te vous dis Merci

« Mon enfant ne mangeait plus, même en le disputant il avait mauvaise mine, il dormait mal. Mon journal m'a conseille le bon « Vermifuge Lune ». Je l'ai essayé. Je vous dis Merci. Signé Devisle, Elbeuf. » N'hésitez plus, faites une cure de « Vermifuge Lune ». En 3 jours, vous gagnerez 3 mois de santé et vous aussi vous noue direz Merci. 6 frs, impôt compris, la cure. Pharm.

Les étudiants catholiques en Belgique

L'n rapport 'final de la réunion du Co- mité de la Fédération belge des étu- diants catholiques, sur l'activité de la Fédération, au cours de l'année écoulée, dit que cette action a été des plus vivantes.

Elle est arrivée à regrouper en son sein toutes les associations d'étudiants catholiques du pays, tant des quatre Universités que des Ecole» supérieures. Elle accuse actuellement 4 000 membres cotisants et est certainement le groupement estudiantin le plus fort et le plus cohérent de Belgique.

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L'Action catholique à l'étranger Les Semaines sociales

d'Espagne et d'Italie

Reprenant une tradition qui avait été abandonnée depuis 1914, les catholiques espagnols ont décidé d'organiser, a partir de 1933, des Semaines sociales annuélles.

La Commission permanente chargée de préparer la réunion de cette année l'a fixée à la période du 15 au 22 octobre.

Le thème général en sera « l'étude des problèmes moraux, sociaux et économiques de la crise que traverse le monde, la recherche de ses causes immédiates et de ses origines, et des solutions chrétiennes qui en pourraient être proposées ».

L'Action catholique italienne organise de son côté sa 17* Semaine sociale à la date du 8 septembre prochain. On y étudiera la charité » sous ses aspects doctrinaux, historiques et sociaux, en rapport avec les difficultés de notre époque.

La Fédération nationale des patrons catholiques de Belgique Les deux associations nationales des patrons catholiques l'Union d'Action sociale chrétienne de Bruxelles et l'Algemeen Cristelyk Verbond van Werkgevers d'Anvers, se sont groupées en une Fédération nationale. Le but de cette Fédération est de coordonner et d'intensifier l'action sociale patronale catholique des deux associations sœurs tant sur le plan national qu'à l'intérieur des Conférences internationales des associations patronales catholiques. Les élections du bureau fédéral ont donné les résultats suivants président fédéral M. Theunis (ministre d'Etat)" vice-présidents MM. Miising et V. Thiran (ingénieurs) conseillers MM. Lambert, I.hoest, Bekaert et Schiltz aumôniers le R. P. Laureys et R. M. l'abbé Henderick.

Cette constitution marquera une nouvelle étape dans le mouvement social patronal catholique.

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Manifestations d'amitié franco-américaine.

M. John D. Rockefeller junior grand officier de la Légion d'honneur M. de Laboulaye, ambassadeur de France, est allé vendredi à New-YorK pour remettre, au nom du gouvernement français, la plaque de grand officier de la Légion d'honneur à M. John D. Rockefeller junior et la croix d'officier de la Légion d'honneur à Mme Rockefeller.

La distinction qui est accordée à M. John D. Rockefeller junior consacre les généreux dons qu'il ftt à la France pour la remise en état de ses monuments hlstoriques, dons qui atteignent 60 millions de francs et qui ont permis la réfection de la cathédrale de Heims, du château de Versailles et du château de Fontainebleau. Sa fondation pour le mieux-être de l'humanité, qu'il dota de 180 millions de dollars et qui est connuo sous le. nom uo Fondation Rockefeller, a également eu en France un rôle bienfaisant. t.

et franco-yougoslave

Une brillante réception a été organisée vendredi par la municipalité de Marseille en l'honneur des 450 touristes do la Liimo maritime yougoslave, arrivés par le paquebot Krajlica Marija.

LeD'Ribol, maire, entouré de nombreuses personnalités marseillaises, leur a souhaité une cordlalo bienvenue et en des parole, émouvantes a rappelé les heures héroïques et parfois tragiques de la lutte en commun sur ie front d'Orient.

Les touristes so sont ensuite rendus au palais de la Bourse où la Chambre de commerce les a reçus solennellement dans la grande salle d'honneur.

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DANS LA FAMILLE ROYALE ESPAGNOLE

L'infant don Jaim; renoncerait aussi à ses droits au trôns d'Espagne

On mande de Madrid que, d'après le journal A. B. C., l'infant don Jatme, deuxième flls de l'ex-roi Alphonse XIII, a renoncé, à son tour, à ses droits au trône. Cette renonciation aurait été com- muniquée à Fontainebleau.

On sait que lo prince des Asturies, son frère ainé, a renoncé, lui aussi, à ses droits pour se marier, avec une jeune Cubaine.

Ajoutons que le roi d'Espagne a deux autres flls, les infants Jean-Oharles et Gonzalve, âgés do 20 et 19 ans.

La distribution des prix du Lycée français de Rome La distribution des prix du lycée français Chateaubriand, il Rome, a eu lieu, vendredi matin, au palais Farnèse, sous la présidence de M. de Jouvenel.

MM. wag-nière, ministre de Suisse; CarnecWs, ministre de Lithuanie; Patijn, mintstre des Pays-Bas; Gentil, ministre de France, conseiller à l'ambassade près le Saint-Siège; de nombreuses personnalités du corps diplomatique; M. Maie, directeur de l'Ecole Farnèse; Mgr Boudinhon, recteur de Saint-Louis des Francats; le P. Berthet, supérieur du Séminaire français, Olalent présents.

Après les allocutions de M. de Jouvenel et de M. cliaix Ruys, proviseur du lycée, le discours d'usage a été prononcé par M. Jean AUarc), abrégé.

Le palmarès porte les noms d'élèves appartenant a plus de 30 nations.

le histoire aMalrali! Des avions étrangers auraient survolé Berlin en y lançant des tracts injurieux pour le gouvernememt Mais les services aériens allemands ignorent tout de cette affaire

L'Agence officieuse Conii, de Berlin, a publié, sous le titre « Peste rouge d'aviateurs au-dessus de Berlin », la nouvelle suivante

« Vendredi après-midi, Ce avions étrangers, d'un type inconnu en Allemagne, ont survole Berlin et ont lancé sur le quartier des ministères et dans l'est de la ville des tracts injurieux pour le gouvernement du Reich. La police aérienne n'ayaut pas d'appareit disponible, et les appareils de sport qui se trouvaient à l'aérodrome n'ayant pas une vitesse suffisante pour poursuivre les appareils étrangers, ceux-ci purent échapper sans avoir été idenlitlés. Ce fait montre, d'une manière éclatante, poursuit la note, dans quelle situation intenable l'Allemagne se trouve actuellement. Des appareils, d'un type qu'on n'avait jamais vu jusqu'ici en Allemagne, ont pu survoler les édifices qui abritent le gouvernement du Reich et y lancer les pamphlets renfermant des in- jures inouïes contre l'Allemagne. Aujourd'hui, ce ne sont que des tracts. Demain. Demain cela pourra être des bombes as- phyxiantes ou des bombes incendiaires qui apportent la mort et l'anéantisse- ment V Que va faire le ministère allemand de l'Air ? Caveant consulcs. »

Mais, vraiment, les « consuls ontils tant que cela « prendre garde ? ? En effet, on se demande si l'information ci-dessus a bien un fondement réel et à quoi elle vise.

Car, on donne à son égard les précisions très curieuses suivantes D'abord, la « nouvelle » publiée par l'Agence Ccnti n'est pas une information, mais un communiqué qui est précédé de l'instruction suivante à tous les journaux

« L'information ci-après ne doit pas être utilisée textuellement, mais doit t être exploitée comme commentaire, sous diverses variations. Tous les journaux doivent publier immédiatement en première page un commentaire de cette nature. »

D'autre part, à 23 h. 20, vendredi soir, le fort aérien de Berlin, à Tempelhof, interrogé sur le contenu de l'information de l'Agence Conti, a déclaré tout ignorer. Enfin, à 23 h. 25, la police aérienne, interrogée sur le même sujet, ne sa- vait rien non plus, bien que l'Agence Conti déclare dans son texte qu'elle avait été prévenue.

Qu'y a-t-il donc de vrai dans cette affaire? Et n'est-elle pas une réplique des fameux vols d'avions français en Allemagne, le 1" août 1914, et qui furent inventés pour justifier la déclaration de guerre?

Quoi qu'il en soit, la presse allemande, conformément au mot d'ordre qui lui a été donné, publie, sous une forme sensationnelle, cette nouvelle et la commente avec toutes les « variations » désirées.

La conclusion de ces commentaires est que l'Allemagne, absolument sans défense contre des attaques aériennes, ainsi que l'a prouvé « l'offensive étrangère doit prendre au plus vite les mesures nécessaires pour mettre fin à une situation aussi intolérable. Le devoir du gouvernement national est tout tracé qu'il agisse pour que cesse rapidement l'état de choses créé par le traité de Versailles. Il est évident, étant donnée la manière dont la nouvelle a été présentée, qu'elle trouvera le plus vif écho dans le public allemand, et qu'il soutiendra vigoureusement l'intense propagande déployée par les organisations allemandes de défense contre les attaques aériennes.

Un avion hitlérien survole Lintz Par contre, ce qui est vrai, c'est que, vendredi après-midi, vers i6 heures, un avion, sans autre signe de distinction qu'un point noir sur une des ailes, survolait la ville' de Lintz, sur le Danube, jetant des quantités de tracts nationaux- socialistes reproduisant un manifeste lancé à Munich, par le chef du parti national-socialiste d'Autriche, Proksch, et qui contient de violentes attaques contre le gouvernement autrichien.

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Les États-Unis

reconnaissent les Soviets On mande de Washington que la reconnaissance de jure du gouvernement des Soviets par le gouvernement des Etats-Unis- aurait lieu dans Te courant du mois de juillet prochain, selon des informations qui circulent dans les milieux très au courant des relations russoaméricaines.

Cette reconnaissance serait suivie par la conclusion d'un accord commercial et des crédits seraient mis il la disposition de l'U. R. S. S. pour le financement des commandes passées par les Soviets à l'industrie américaine.

Des conversations ont lieu, à ce sujet; à Londres, entre lf. William Billitt, assistant spécial du département d'Etat et membre de la délégation des Etats-Unis il la Conférence économique, et M. Litvinof.

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Cathédrale yougoslave en flammes Yougoslavie. Un incendie a endommagé la cathédrale de Djakovo,- bâtie au cours du siècle de.rnier par l'évoque bien connu Strossmayer. le grand protagoniste de l'union des Yougoslaves.

Le sinistre; provoqué, croit-on, par un court-circuit, a fait plus d'un million de dinars de dégâts.

Chronique parisienne Le concours central hippique de Paris Le mlnlstère de l'Agriculture organise à Paris, du mercredi 5 au dimanche 9 "uillet prochain, au Pare des Expositions de la Ville de Paris, à la Porte de Versallles, un concours central des animaux reproducteurs des espèces chevaline et asine. Ce concours est doté de l 200 000 francs de prix et de plus de 800 médailles Les épreuves commenceront le 6 juillet. Le président de la République, accompagné du ministre, de l'Agriculture, assistera le samedi 8 juillet à un défilé général des animaux primés.

Avenues et boulevards nouveaux En exécution d'arrêtés préfectoraux, sont altrlbués aux voles ci-après i

Le nom d'avenue César-Catre à l'avenue Portails (VII* arrondissement) Le nom de boulevard d'Algérie à la partie du boulevard Bérurler déviée comprise entre l'avenue (le la Porte-du-PréSaint-Gervals et l'avenue de la Porte-Brunet (XIX* arrondissement)

3" Le nom de boulevard d'Indochine à la partie do la même voie comprise entre l'avenui; de la Porte-Brunet et l'avenue de la Porte-de-Panlin (même arrondissement). Les plaques indicatrices seront posées jrochalnement.

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FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office national météorologiqte Evolution probable de la situation jusr'ou juin, 18 heures. Le 25 Juin, à heures, la hausse d'Islande gagnera l'Ecosse et le sud-ouest de la Norvège, en s'affalbllssant (+ 12 mbs en 2-4 heures) et en s'étendant sur l'Irlande et If, Danemark (+ 6 mbs). La baisse d'Angleterre sera centrée sur les Alpes et couvrira toute la France et la Méditerranée occidentale (- 3 à 6 mbs). Des systèmes nuageux étroits, liés à cette baisse Intéresseront demain la totalité du pays,

En conséquence

Vent dans la moitié Ouest, semeur NordOuest modéré. Dans la moitié Est, secteur Sud-Ouest, passant à Ouest modéré. Etat du ciel dans tout le pays, ciel trois quarts a entièrement couvert avec pluie ou averses et rares écSalrcles. Orages par place, surtout dans le quart Nord-Ouest. Température dans toute la France, en baisse.

Région parisienne

Prévisions pour la journée dit 25 juin. Vent du secteur Kord-Ouest modéré; ciel trois quarts ou entièrement couvert avec pluie ou averses et rares éclaircies. Température en baisse.

Dimanche ?r> juin. 17f.« jour de l'année. Durée du jour 17 h. 37.

Soleil. Lev.: 3 h. 50. Couch.: 19 h. ;>6. Lune. I.ev. 5 h. ii. Couch. 21 h. 51. 3' jour de la lune.

Lundi 26 juin, 17"' jour de l'année. Durée du jour 17 h. 37.

Soleil Lev. 3 h. 50. Couch. 19 h. 56. Lune. Lev. 6 h. 53. Couch. 22 h. 12. i' jour de la lune.

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A PARIS

Un comptable oublie 70000 francs dans un taxi

M. Urbain, comptable dans un établissement de travaux publics, à Neuilly, a déclaré au commissariat de Saint-Vincent-de-Paul qu'il avait oublié, dans un taxi, allant du Pont-Neuf à la gare de l'Est, une mallette contenant 70 000 fr. DANS LES DÉPARTEMENTS

Le juge de paix de Palaiseau ne put réconcilier les deux voisins Seine-el-Oisc. Depuis plusieurs mois, M. Louis -Labigne, 52 ans, tr.trepreneur de menuiserie, habitant au hameau de Gommonvilliers, à Igny, vivait en mauvaise intelligence avec son voisin, M. Edmond Mousset, 58 ans, imprimeur, deuxième adjoint au maire de la commune.

Il lui reprochait de faire déverser dans sa propriété toutes sortes d'immondices, ce qui avait motivé sa plainte à la justice de paix de Palaiseau.

Vendredi, .M. Robert, juge de paix, convoqua dans son bureau les deux hommes, dans le but de provoquer un arrangement. Mais chacun resta sur ses position, et pis encore. M. Labigne sortit de l'audience en proférant des menaces, menaces qu'il devait réaliser quelques instants plus tard, à Palaiseau même.

Rattrapant M. Mousset,- qui retournait tranquillement chez lui, il lira dans sa direction plusieurs coups de revolver, le blessant très gravement au bras gauche et à la poitrine.

Les gendarmes arrivèrent bientôt sur les lieux et procédèrent à l'arrestation du meurtrier, tandis que le bjessé était transporlé dans une clinique.

Ensevelis sous des éboulements Moselle. Sur un chantier de travaux de fortifications, à Veckring, une masse de terre s'est éboulée, ensevelissant deux ouvriers. L'un était mort quand on l'a dégagé. Quant au seconde il est dans un état désespéré,

Loire. M. J.-B. Gramenaud, 46 ans, mineur, habitant au Monteil, commune de La Ricamarie, a été pris sous un éboulement et tué sur le coug.

Inculpée d'extorsion de fonds Loiret. Le 1 i avril dernier, alors qu'il se livrait, en pleine nuit, à la pêche aux écrevisses, dans le ruisseau Sainte-Suzanne, à Unvcrre, M. Alliot était assassiné.

Le Parquet de Chateaudun, qui instruit l'affaire, n'a pas encore identifié le meurtrier, mais il vient de délivrer un mandat de dépôt contre la femme de la victime, née Sagette, âgée de 3i ans, sous l'inculpation d'extorsion de fonds. Il s'agit, en effet, d'une affaire de chantage qui a rapport'} près de 5 0O0 francs au ménage Alliot. Deux bambins de 4 ans périssent dans l'incendie qu'ils avaient allumé llle-ct-VUainc. Restés seuls à la maison, les deux enfants des époux Maréchal, deux jumeaux de 4 ans, s'emparèrent d'une boite d'allumettes et allèrent jouer dans le hangar loué par leurs parents, à côté de la maison de M. Ridard, cultivateur au village d'Etargé, commune d'Acigné, près de Rennes.

L'accident fatal arriva et, en un clin d'œil, les quelques 2000 kg. de paille emmagasinés s'emflammèrent, détruisant le hangar et la maison d'habitation voisine, et carbonisant aussi les deux petits imprudents.

Elle ne put se laisser tomber à temps et fut carbonisée

avec ses deux fils

Bouvhes-du-Rhône. Dans la nuit de vendredi, les époux Strauss, demeurant rue du Château, à Saint-Remy-dc-Provence, étaient réveillés par le feu. Comme ils habitent au premier étage, au-dessus de l'atelier de menuiserie de M. Jean Strauss, il fut facile à ce dernier de sauter dans la rue avec un de ses trois enfants. Arrivé en bas, il cria a sa femme qui tenait les deux autres dans ses bras, de se laisser tomber également, sa chute devant être amortie par lui-même et deux voisins, accourus à leur secours. Mais Mme Strauss, soit par appréhension, soit par asphyxie, ne put le faire, et elle fut carbonisée avec ses filles, Olga et Andrée.

Est-ce bien lui le double meurtrier des cheminots de Montpellier? Hérault. La Sûreté de Montpellier vient d'arrêter un employé d'une Compagnie de chemin de fer d'intérêt local, Pierre Bezombes, âgé de 44 sris, soup- çonné d'avoir participé au double crime du veilleur de nuit Massol et du pis-.teur Lacan, à la gare de Palavas. On a découvert à son domicile un pan-.talon taché de sang. Le cheminot n'a pu fournir aucune indication sur la pro- 1

venance de ces taches, pas plus que sur la somme de 1100 francs dont il était en possession le lendemain du crime. Sauvage assassinat d'une femme dans le Gard

Gard. Au domaine de Ja Billide, près de Saint-Amboix. on a découvert, dans l'écurie, le cadavre de Mlle Marie Lenoir, de Villeperdrix, âgée de 38 ans, fille d'un médecin-colonel décédé. Elle vivait seule avec sa vieille mère, âgée de 80 ans.

La pauvre femme avait le crâne complètement défoncé et la partie supérieure du visage écrasée. Le meurtrier s'était servi d'un instrument contondant.

La gendarmerie a prévenu le Parquet d'Alès, qui s'est immédiatement transporté sur les lieux, accompagné du Dr Deleuze, médecin légiste.

On ne s'explique pas le mobile du crime, l'argent que Mlle Lenoir possédait ayant été retrouvé dans l'appartement.

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Les frères Navarre sont condamnés

Roger qai, comme Christian, bénéficiait du sursis injurie le président et se voit infliger, sans sursis cette fois, une peine supplémentaire de six mois de prison Il est immédiatement arrêté

Saint-Nazaire, 24 juin. Aujourd'hui, à 11 heures, le tribunal de Saint-Nazaire a rendu son jugement dans l'affaire Navarre. Dans un jugement très longuement motivé, le tribunal a condamné Roger et Christian Navarre, pour tentative d'escroquerie, à huit mois de prison avec sursis, et 100 francs d'amende; le père, déclaré civilement responsable de Christian Navarre, l'affaire s'étant passée au moment où il était encore mineur. Deuxièmement, sur le chef de vol des papiers de Robert Guillaume et leur utilisation par Christian, le tribunal a condamné Christian Navarre à un mois de prison avec sursis et a prononcé la confusion des deux peines. Enfin, il a donné aux Compagnies d'assurances poursuivantes. le franc de dommagesintérêts qu'elles réclamaient.

A peine- la. condamnation était-elle prononcée que Roger Navarre a escaladé les marches du tribunal et a injurié gravement le président en lui disant Vous n'êtes que le plat valet des Compagnies d'assurances. Le jugement qui nous condamne aujourd'hui, je l'attendais j'en étais sur après avoir vu pendant l'audience votre masque inin- telligent et servile.

Devant de telles injures, le procureur de la République a demandé immédiate-

~9-Z

pourvu, aussi, que vous fassiez tout

ce qui dépend de vous pour lui assurer

la santé. C'est affaire d'hygiène, sur-

tout alimentaire. Attention au mauvais

lait! Nourrissez Bébé vous-même ou

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Chronique sportive AERONAUTIQUE

Le raid de l'aviateur Skarzynski On mande- de Santos que l'aviateur Skarzynski a été contraint d'interrompre son raid par suite d'une fuite au réservoir d'huile. J1 a atterri vendredi après-midi sur le terrain de la Compagnie aéropostale a Praia Grande, à une vingtaine de kilomètres de Santos. Il compte repartir lncessamment pour Rio cte Janeiro.

Berlin-Copenhague en 1 h. 12 m. Dans la journée de vendredi, un avion Henkel a franchi en 72 minutes le parcours Berlin-Copenhague, réalisant une vitesse de 360 kilomètres à l'heure.

Le meeting de Saint-Etienne

Dimanche sera inauguré le hangar qui vient d'être terminé sur le terrain d'aviation de Saint-Etienne et qui sera bientôt suivi d'une gare aérienne dont la construction doit être incessamment commencée. A l'occasion de cette Inauguration, de grandes Têtes aériennes auront lieu ces samedi et dimanche avec la participation de pilotes réputés. Elles commenceront par 'arrivée, entre 15 et 17 heures, du rallye international, dans lequel trente pilotes sont engagés.

Dimanche aura lieu un important meeting auquel participeront le champion autrichien du vol à voile Kronreld, les aviatrices Adrienne Bolland et Hélène Boucher, les pilotes allemands Achgelis et Henkelmann, les aviateurs Maurice Finat, Froissard, Bois, 1 Pueyol.

CYCLISME

Au Vélodrome Buffalo

Voici les résultats des épreuves disputées au cours de la réunion nocturne qui a eu lieu au vélodrome Buffalo, vendredi soir. Le Grand Prix de vitesse de la presse sportive a été remporté par Lucien Michard, suivi de Scherens (Belge) et de Richter (Allemand). Le Grand Prix de demi-fond a été gagné par Paillard qui a couvert 73 km. 800 dans l'heure.

En course poursuite olympique, la vietoire est revenue au Vélo Club de Levallols. TENNIS

La Coupe Davis

Vendredi a eu lieu, a la Fédération française de tennis, le tirage au sort des rencontres qualificatives pour la Coupe Davis.

Lb premier tour devra être Joué avant le 53 Juillet prochain le second tour avant le 20 août et le troisième tour avant le 3 septembre.

Voici l'ordre des rencontres premier tour Belgique contre Hongrie. Deuxième

ment que Roger Navarre soit arrêté' et jugé sur place. Le tribunal a infligé à Roger Navarre, en plus des autres condamnations, pour insulte à la magistrature, six mois de prison ferme. Roger* Navarre lui a dit ̃« merci »

Immédiatement deux gendarmes s'em-i parèrent de lui et le conduisirent à la. maison d'arrêt.

Un perfectionnement du traitement magnésien Pour soigner l'arthritisme et éviter le cancer

Grâce aux travaux de nos savants, nous connaissons aujourd'hui le rôle capital du magnésium dans noire organisme. Nous savons que, grâce à lui, il nous est possible désormais de reculer les limites de la vieillesse et de nous préserver de la pfois redoutable des maladies le cancer. Actuellement, c'est par centaines de mille qu'hommes et femmes ajoutent chaque jour a leur alimentation normale une certaine quantité de magnésium bienfaisant. Nous rendrons donc service à un grand nombre en Indiquant ici un traitement magnésien peu coûteux, particulièrement efficace, vraiment pratique et agréable à suivre. Il suffit de faire dissoudre, dans un litre d'eau, un paquet de Sels Vaillants ma.gnésiens lithinés sodiques on ob.tient ainsi une solution magnésienne légèrement gazeuse, rafraîchissante, sans aucun mauvais goût, et que l'on prend avec plaisir pendant ou entre les repas. On suit ainsi, sans s'en apercevoir, un traitement dans lequel, remarquons-le, le magnésium »st associé à la lithine grand ennemi de l'acide urique et au bicarbonate de soude parfait tonique de l'estomac. Cette heureuse formule permet donc de prévenir ou de guérir les affections arthritiques, de soigner ses reins, son foie et son estomac tout en se préservant de la vieillesse prématurée et du redoutable cancer. Les Sels Vaillant magnésiens lithinés sodiques sont en vente dans toutes les pharmacies au prix de 4 fr. 80 la boite de 12 paquets. Sur demande à la Maison Frère, 19, rue Jacob, a Paris, un échantilIon sera adressé gratuitement.

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tour Hollande contre Roumanie, Pologne contre Italie, Monaco contre Suisse, Suède contre Belgique ou Hongrie, .Norvège contre Yougoslavie. Autriche contre Espagne, Danemark contre Grèce et Allemagne contre Irlande. Les quatre deini-flnallstes auront à confirmer leur engagement pour le tirage au sort de février prochain.

ESCRIME

La grande Semaine civile

De nombreuses épreuves éliminatoires pour le championnat de France d'épée ans été disputées, vendredi, au gymnase Huyghens.

Voici quels sont les concurrents qualifiés pour participer à la unale qui est disputée» ce samedi

Première poule i. Martin 2. E. Gar« dère 3. Lieutenant Bollet et Brun. Deuxième poule i. E. Mercier 8. P, Cattiau 3. Guy Legrand 4. Grandchamp. Troisième poule 1. ex aequo Jourdant et Barret 3. L. Bontemps i. Leydet. Quatrième poule 1. J. Plot 2. capi. taine Germain; 3. Artlgas i. Minoret. Cinquième poule 1. Haas 2. R. Bon» doux 3. Ferrigia; 4. R. Ribel.

Sixième poula 1. 1. Coutrot 2. Troncln ] 3. Spindler 4. Antony.

Septième poule 1. Deydier 2. Dubouri dieu 3. Wormser i «. Gallet.

ATHLETISME

Nouveau record du monda

L'athlète finlandais Lehtinen vient, parait» il, de courir les 3 000 mètres en 8 m. 19 s. 5/10, battant ainsi le record du monde détenu par Nurmi avec 8 m. 20 s. 4/10. Mais il convient de rappeler que le Polonais Kusoziuskl a récemment effectué l'épreuve en 8 m. 18 s. 6/10. N'est-ce pas i ce dernier que revient, en conséquence, 10 record des 3000 mètres ?

COURSE A PIED

Paris-Joinville

Près de 200 coureurs prendront part à course à pied Parls-JolnvilIe qui sera disputée ce dimanche, sur le parcours et avec l'horaire suivants

nue de Paris, à Vincennes, 9 heures Porte Jaune, 9 h. lo Kogent-sur-Marne, place Félix-Faure, 9 h. 13 Le l'erreux, rond-point de Plaisance, 9 h. 20 mairie du Perreux, 9 h. 25 rue d'Artois, 9 h. 30 Nogent-surMarne, Compagnie des Eaux, S h. S5 »ou. levard de la Marne, s h. 40 Club Nautique de Paris, arrivée, 9 h. 45.

POLO

Les Belges battent les Français Vendredi après-midi, au polo de Bagatelle, s'est disputé un match de polo entre une équipe belge et une équipe française. Au début, les équipes firent Jeu à peu près égal, mats il la nn de la seconde période, le* Belges réussirent a marquer un but et finirent par remporter la victoire pw cinq buts à trol»,


Retour dans le passé Je ne puis voir finir un mois de juin feans me reporter à dix-sept ans en arrière, époque où je me trouvais en Méditerranée à la poursuite d'un insaisissable corsaire sous-marin, l'allemand U-S5.

Ce navire était parti d'Allemagne le 4 août 1915, pour Cattaro, sous le commandement du capitaine Kophamel, et pendant le dernier semestre de cette année, il avait déjà fait pas mal de victimes, ce qui valut à son commandant le poste de chef des sous-marins de la base de Pola. L'V-S5 passa alors entre les mains d'un officier de l'étatmajor de l'amiral von Pohl, qui devait devenir l'as des as des commandants de sous-marins Lolhar von Arnaud de la Périère.

Après une remise en état très sérieuse et diverses améliorations de détail que fit subir le nouveau commandant au petit navire, celui-ci appareilla de Pola pour faire un raid sur les routes commerciales, à l'est de Malte; le 25 février. il rencontra le croiseur auxiliaire français Provence-H, de 1 jOO tonnes, portant 1800 hommes de troupes, et l'envoya par le fond. Quelques jours plus tard, il se trouvait devant PortSaïd et attaquait à la torpille le sloop anglais Primvla, qui se défendit brillamment et, quoique canonné, tenta d'éperonner le sous-marin.

Il continua ainsi avant de rentrer au port à couler plus de 35 000 tonnes de navires alliés; dont un grand paquebot, le Minneapolis, qui naviguait sur lest et mit deux jours à couler.

Attaqué en surface par l'un de nos sous-marins à son retour en Adriatique, 11 eut la veine que la torpille qui lui fût lancée étant mal réglée en immersion. « lit le marsouin » et sauta pardessus la coque de VU-35 sans l'atteindre Deux mois se passèrent alors sans qu'on entendît parler de lui. Mais voici que le 9 juin, VU-35 réapparut dans le bassin occidental de la Méditerranée, coulant en moins de trois semaines-' sept vapeurs anglais. Il n'hésitait même pas à entrer le 21 juin à Carthage en y laislant une lettre du kaiser pour le roi Alphonse, repartait le lendemain pour continuer sa croisière efc couler en quinze jours 30 nouveaux navires, avant de rentrer se ravitailler à sa base. Il n'y

̃ !̃̃̃ ancienne M™ reconnu. CLERGE III Kl off. excellents vins prix réduits ferait belle situation personne ̃ lia sérieuse référ. exigées. Ecrire ̃ ̃11 François LIMOUZY, propr. I II 1 Viticulteur NARBONNE (Aude)

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JEUIÏXETON DES 25-26 JUIN 1932 17 Couronnes voilées

Elle était, en effet, à court de réponse, ielle qui avait toujours la réplique à l'emporte-pièce.

Elle usa enfin, au grand divertissement ̃de tous, du mot fameux de la maréchale Lefebvre. Madame Sans-Gêne

Oui. mon vieux 'Michel Oui, ça me la coupe

CHAPITRE V

STAINBURG

La cité naissante, toute neuve dans ses murs coquets, avec balcons couverts, vérandas, terrasses, ses chalets de bois découpés, ses vastes établissements, se montrait maintenant aux yeux émerveillés des voyageurs.

Les rues bitumées, ombragées d'arbres jiouvellement plantés ses carrefours où 'les bancs permettaient une halte le jardin publie tout verdoyant, avec des tout petits courant et jouant le système d'éclairage, la vue de l'église, des magasins, tout ipharma les visiteurs, et pour cause.

moisit pas d'ailleurs après une vingtaine de jours de repos et de réparations, il part pour établir un nouveau record, en coulant 90 000 tonnes en moins d'un mois. Sa méthode est d'agir autant que possible avec son canon de 4 pouces. manié par des canonniers d'élite. Il commence son tir à 6000 mètres, distance à laquelle ne peuvent tirer la plupart des pièces qui arment alors les bateaux de commerce et mêmes les patrouilleurs alliés, il se rapproche ensuite jusqu'à 3 000 mètres, et lorsqu'il voit le bâtiment attaqué abandonné, il le coule d'un obus à l'avant et d'un autre à l'arrière.

En outre, le plus souvent, il ne s'attarde pas dans les mêmes parages. Dès qu'il est signalé dans une zone, les patrouilleurs disponibles s'y rendent, mais il part dans une autre. On le suit à la trace par les victimes qui succombent sous ses coups, et, d'ailleurs, il n'hésite pas à engager la lutte contre les chalutiers, coulant même des navires de commerce à leur nez et à leur barbe. Le sloop Rigel, qui le poursuit au sud des îles Baléares, est atteint d'une torpille, alors qu'il essaye de le canonner entouré de deux chalutiers, de deux torpilleurs, le Rlgel reçoit une seconde torpille qui l'achève. Mais VU-S5 échappe à la poursuite, et, deux jours plus tard, il coule le Gallia aux environs de San-Pietro, continue sa route, passe le canal de Sicile le 5 octobre, traversant, sans être vu, un passage de torpilleurs et de canonnières qui l'attendent, et, le surlendemain, franchit le canal d'Otrante, malgré les canons des patrouilleurs et les bombes de deux avions, dont l'un d'eux est descendu à coups de mitrailleuses. Arnaud de la Périère fit ainsi en Méditerranée dix croisières « fraîches et joyeuses »

En 1918, il avait reçu le commandement d'un grand croiseur sous-marin, l'U-189, avec l'ordre de croiser sur les côtes d'Espagne. Or, le 30 août 1918, un convoi quittait Gibraltar à destination de l'Angleterre. Il y avait quinze navires sur trois colonnes, marchant environ G nœuds en tête de celle du centre, était VAustrian, qui transportait le commandant du convoi. Le destroyer accompagnant ces navires faisait autour d'eux les zigzags habituels, ramenant les navires en retard vers le groupe comme le chien du berger ramène les moutons. Le 3 septembre au matin, la vigie signala un sous-marin à 3 milles devant. L'ordre fut aussitôt donné

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par la aonvelle

méthode aux extraits régréUax, brochure 1 fr Pharmacie de la Croix-Blanche, HAIfCT.

Henri Staine stoppa devant sa maison, coquette, gracieuse, que rien ne distinguait tellement des autres extérieurement, sinon par l'étendue.

On la devinait, en effet, plus vaste. Sur le perron, de nombreux domestiques attendaient le retour du maître et les .voyageurs.

Non, tu blagues? dit Josiane tout bas à son frère. Cette ville en miniature, ce n'est pas l'œuvre d'un seul homme ? C'est impossible 1 Il a eu des ingénieurs, des architectes à ses ordres ?

Ma petite Josy, je te le répète, Stainburg est son œuvre. Tu ne sais pas, sous son allure modeste, combien Henri est instruit. Il fut l'ingénieur, l'architecte, le menuisier, le mécanicien en chef de tout cela. Mais. n'anticipons pas. Je lui laisse l'honneur de nous raconter comment il mit sa cité au monde. C'est un grand philanthrope, en plus de ça. Tu verras comme toutes les œuvres sont écloses, grâce à lui, dans cette jeune cité 1

On les conduisit chacun dans leur appartement, ils réparèrent, non pas l'outrage du temps, ils étaient si jeunes 1 mais celui de la route, où la poussière les avait légèrement revêtus de gris. Au repas du soir, servi dans une vaste salle à manger aux larges baies lumineuses donnant sur un parc fleuri et ombragé, la conversation roula, tout naturellement, sur la création du Stainburg, qu'Henri racontait longuement

Le Christ disait « J'ai pitié des foules » Moi, son humble disciple, j'ai essayé de suivre son exemple.

Vous y avez réussi, dit Aurore. Que voulez-vous, continuait le jeune

d'abattre sur bâbord, ce qui permet d'éviter quelques minutes après une torpille dont le sillage fut parfaitement visible. Puis une heure se passa, et, tout à coup, sur l'arrière du convoi, la vigie signala le sous-marin faisant surface et ouvrant lé feu aussitôt. Le destroyer se précipita vers lui; mais, atteiat en pleine coque d'un projectile, il ne put continuer la lutte.

Pendant ce temps, le convoi tentait d'échapper en forçant l'allure. Cependant, deux d'entre eux furent atteints et coulèrent; VAustrian fut alors pris pour cible; mais, alors que VU-S5 paraissait avoir réglé son tir ^ur ce navire. deux patrouilles furent s perçues à l'horizon qui sauvèrent le reste du convoi de la destruction, car le 1S9 plongea et disparut. Ces grands croiseurs sous-marins étaient d'ailleurs mal conçus, peu étanches, instables et mauvais plongeurs.

Quelques jours avant l'armistice, von Arnaud rencontra au large du cap Finisterre un nouveau convoi de 10 navires escortés de 2 croiseurs auxiliaires et de patrouilleurs. Une première torpille lancée sur un cargo manqua son but suivant son habitude, le capitaine allemand émergea alors sur l'arrière et ouvrit le feu sur les navires cependant poursuivi par les escorteurs, il dut replonger « en catastrophe », reparut un peu plus tard, réussit à atteindre d'un obus l'un de ces vapeurs, plongea à nouveau, acheva sa victime d'une torpille, mais se trouva pris sous elle au moment où elle coulait. 11 y perdit ses trois périscopes, fut poursuivi à coup de grenades sans pouvoir revenir en surface jusqu'à la nuit. Grâce à l'obscurité, il put ne pas être rattrapé et rentra en Allemagne le 10 octobre, à Kiel, au moment la~révolulion venait d'y éclater. Plus jamais on n'entendit parler d'Arnaud de la Périère, qui, d'après les statistiques. avait coulé pendant la guerre 500 000 tonnes de navires alliés.

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qu'écrit le 14 Août 1932, Mme Patry, 131, Avenue duTrfoulin de Saquet, i Vltry (Seine) '"•"l"*™- "»« «

« Vous m'cxcuicrez, cher Docteur, sije prends la liberté d* vemiccrire, mats ft suit tellement enchantée de votre Eluctr anti-baullalre, que je ne pan attendre plus longtemps pour vous envoyer mesfélicilations.car itant.depau mon lemne âge, atteinte taithnu ei agant inutilement tout essayé pour me soulager, je me sais décidée d prendre votre ïlixlr qui m'a améliorée de suite et Je puis dire guérie, car, depuis un an et demi od j'en prends par intervalles, Je Vli'}1" «">' jtreessoumee. je dors (ouïes met nuit., mon appétit est oena et mort poids est passé des"à *7*.50p. Je fais prendre de cet Ellxir sauveur d mon mari et d mon fils pour leur éviter tesrhumes JeanseUlc et preaenx médicament d tous ceux qui toussent on ont sont essouffles. Vous pouvez faire voir cette lettre 'ttcu u Les Lakm-atotrea *m Docteur Dstpc^vosix, 5, Square de Messine, Paris, expédient franoo sur demande, écbantillonet méthode gratis. L<Eîiir Dupeyroux se trouve dans toute. les>harmïF<£Mj"en stefcalaa44e*. Le grand flacon -fleso.

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narrateur, le chômage a fondu sur l'Europe comme une plaie d'Egypte. Par milliers, de malheureux ouvriers étaient sur le pavé, sans travail, sans ressources, avec souvent charge de famille. Devaient-ils mourir de faim parce que entrepreneurs, usiniers, ateliers de menuiserie et de serrurerie fermaient leurs portes ?

Pauvres gens

-J'ai donc tâché de porter remède à ce mal du siècle, à ce fruit du progrès. Un peu partout, j'ai lancé une invite aux chômeurs, acheté quelques hectares au gouvernement à un prix excessif de bon marché, et je dressai les plans de mon Stainburg.

Malgré les plats délicieusement préparés, les convives se nourrissaient surtout de paroles.

J'élevai d'abord quelques baraquements rudimentaires où logèrent les émigrants, car ma cité est tout ce qu'il y a de plus cosmopolite. Puis, peu à peu, les pavillons ouvriers avec jardinets s'élevèrent. J'y plaçai d'abord les gens mariés les célibataires furent servis après. Bravo coupa Michel. En plus, tu fais de l'apostolat pour fonder des familtes.

Justement, mon cher. Pour être logés, quelques-uns épc«sèrsRi ées sœurs ou des filles de leurs camarades. Une chose en amène une autre. Je dus alors faire venir un prêtre, qui tout d'abord habita avec moi. Il a maintenant sa cure, car, depuis, un vicaire l'aide dans son ministère des âmes. J'ai donc à la fois ouvert des chantiers pour les habitations, la cure, l'église et les écoles.

Prodigieux J

YXX.

DANS NOS COLONIES L'Indochine s'agrandit

Une mission maritime, composée de deux avisos de la marine de l'Etat et du De-Lanessan, de l'Institut océanogragraphique, vient de rentrer à Saigon, après avoir pris officiellement possession d'un groupe d'îlots dans la région des îles Prally, possession théorique de la France, mais délaissés jusqu'à ce jour. Ces ilots, situés à 200 milles à i'est de Saigon, ne sont guère fréquentés que par des pécheurs chinois ou philippins, mais leur hydrographie offre un intérêt incontestable pour la navigation internationale en Extrême-Orient. II a dono paru opportun que nous renouvelions notre 'présence dans ces !les, dont l'abandon trop prolongé pourrait donner lieu, dans l'avenir, à des contestations.

Ajoutons que le gouverneur général Pasquier a reçu successivement ces jours-ci des délégations des corps élus de CochincViine, avec qui il a examiné l'ensemble des mesures en cours d'exécution ou à étudier, et susceptibles d'o porter remède aux difficultés nées dans la colonie de la crise économique mon-

diale.

••

Les progrès en aviation Essais de train aérien

aux États-Unis

A Los Angeles, selon l'Assoeiated Press, un seul avion a enlevé et remorqué dans les airs, pendant une demiheure, trois autres appareils sans moteur, qui ont ensuite coupé successivement leurs amarres et ont atterri sur l'aérodrome central.

Des avions ainsi remorqués pourraient se détacher d'un train aérien aux 'différents aérodromes jalonnant une ligne aérienne.

JUSTICE

CINQ ANS DE RECLUSION A UN NEGOCIANT MEURTRIER DE SON BEAU-FRERE Devant la Cour "assises de l'Oise, à Beauvais, a comparu vendredi Francisque Beaud, négociant en vins à Gargan-Llvry qui, dans la nuit du 21 novembre dernier, au cours d'une scène de famille particulièrement violente, avait tué à coups de revolver son beau-frère, M. Doue, propriétaire à Arsy, chez qui sa femme s'était réfugiée. F. Beaud, que défend Charles Legrand, regrette son geste qu'il fit dans un mouvement de colére.

Il a été condamné à cinq ans de réclusion et cinq ans d'interdiction de séjour.

Eh non, mon ami Les ouvriers ne manquaient pas. D'un côte, les maçons étaient aux échafaudages, les peintres à leurs échelles, les serruriers à la forge de l'autre côté, les marchands de denrées alimentaires s'installaient un peu partout, les jardiniers me traçaient les squares, les jeunes filles trouvaient tout de suite une place d'institutrice près des fillettes pour aider les Sœurs que j'ai fait venir. De même, pour les garçons, nous avons des instituteurs libres.

Tout s'édifiait à la fois

Justement. C'est ainsi qu'ayant eu des accidents, je fis appel à un docteur de mes amis, un chômeur aussi. Quelques jeunes femmes, infirmières de guerre, ouvrirent un dispensaire. Ce bâtiment que vous apercevez d'ici, avec ses larges fenêtres, c'est l'hôpital.

Mais rien ne manque remarquaient Aurore et Stella.

Josiane ne disait mot on pouvait cependant voir avec quel intérêt elle suivait le discours du jeune philanthrope. Heureusement, il n'y a que trois ou quatre invalides et une dizaine de personnes jambe cassée, pneumonie, bronchites, opérés. Pas de cas grave, en somme. Ayant eu un mort, bébé de quelques mois, ,]*af donc songé au cimetière. Je vous ïe montrerai demain, à l'ombre de l'église dédiée à Jésus Ouvrier.

Quelle bonne idée approuva Michel. Nous avons aussi, pour occuper un peu tout le monde, les usines, fabriques d'autos, d'instruments agricoles, car les amis de la terre cultivent des champs un peu plus loin, vendent leur blé à nos minotiers, lesquels cèdent la farine aux bou-

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EN QUELQUES LIGNES

Vosges. A Isches, prés de Lamarche. à la suite d'une querelle provoquée par une question d'intérêts, M. jacquot, 29 ans. a tué de deux coups de revolver son beau-frère, M. Albert Barbier, âgé de 50 ans, cultivateur.

Gers. A l'arrivée des coureurs du circuit cycliste de Lagarrasic, le coureur italien Ierranine, domicilié en France, a heurté un spectateur, M. Panllla, âgé de 66 ans.

L'ouverture

du servies photolé'égraphique M. Laurent Eynac, ministre des P. T. T., vient de décider l'ouverture d'un service e photolélégraphiquc public entre Paris d'une part, Londres et Berlin d'autre part. Les photolélégrammes peuvent comporter toutes sortes a'écritures, signes stènographiques, figures idéographiques ou géométriques, des dessins au trait, Images en demi-ielnies et photographies.

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PARIS P. T. T. (447,1 mètres). 12 h., musique enregistrée. 12 h. 30, concert. 14 li., disques. 15 h. 30, relais de Vichy. 20 h. ,30, soirée des vieux succès français.

BORDEAl'X-LAFAYETTE (304,3 mèires). 8 h., relais de Paris P. T. T. 12 h. 45, 14 li., musique enregistrée. 16 h., concert. 20 h. 30, concert de musique classlque et moderne Baal Schcm (E. Bloch); Chanson mélancolique et villageoise (Hekking) Air (.Mozart); Menuet d'Lxaudei (Weekeriin); Chanson méditation (Cottenet); Danza tspanola (M. de Falla.1 Kol Midrei (M. Bruch); cortège (Pli. Gaubert); nichant Cœur de Lion (Grétry); Serenade et Mazurka (Borodine).

RADIO-LILLE (265,7 mètres). 12 h. 30, concert. 19 h., disques. 20 h. 5, Parsifal (Wagner); Hérodiadc (Massenet); Madame Butterfly (Puccinij; Rigolelto (Verdi). 20 h. 30, concert.

RADIO-LYON (285,1 mètres). 10 h. 30, 12 h., 12 h 30, 15 h. 30, 15 h. 40, concert. 19 h. 30. orchestre. 20 h., trios. 20 h. 30, mélodies. 2t h. 10, Maître Patelin (Bfizln); La flûte enchantée (Mozart); Sigurd (Reyer); La damnation de t'aual (Berlioz) Louise (Charpentier); La reine da Saba (Gounod) Carmen 'BizeD Lê chalet (Adam.. 22 h. 10, musique de danse. MARSEILLE (315,8 mètres). 12 11. 30, concert. 13 h. 45, musique enregistrée. 15 h. 3P, émission de Vichy. 17 h. 30, musique trsmimentale. 19 h. 31, musique enregistrée. 20 h., musique enregistrée. 20 h. 30, musique de chambre Ouatuor (Debussy); sonate en la majeur (Beethoven). RADIO-STRASBOURG (342,2 mètres). 11 h. 30, concert de musique enregistrée. 13 h. 5, concert d'orchestre. t5 h. 30, retransmission de Vichy. 17 h., disques. 17 h. ir, concert. 18 h. :!(>, musique de chambre. 20 h. 5, disques. 20 h. 30. musique enregistrée. 20 h. 45, festival classique Symphonie en ré mineur (C. Franck); Prélude à l'après-midi d'un /aune (Debussy); Double concerto (Brahms); Pelléas et Mélisande. (G. F'auré); Capriccio espagnol (Rlmsky-Korsakoff).

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langeries de la cité. Peu à peu, des magasins de nouveautés se sont ouverts, des épiceries. Les cordonniers ont exposé leurs travaux, les tailleurs ont joué de l'aiguille, les électriciens manœuvré les volts. En un mot, Stainburg s'est élevé rapidement et à mesure des besoins.

Tu es un créateur, cher Henri. Oh bien humble, et avec les matériaux fournis par le vrai Créateur de tout ce qui existe. Tu verras ici, vous verrez, Mesdemoiselles, un aperçu modeste de toutes les industries qui s'établirent peu à peu, selon les nécessités de l'heure. C'est ainsi que nous avons une petite verrerie et qu'un artiste italien m'a fait les vitraux de l'église. Un Polonais en a sculpté les statues un modeleur tchécoslovaque exécule en terre ou en plâtre les modèles fournis par cet artiste.

Et les machines? Tu les as fait venir? Du tout. Des Alsaciens ont dessiné des modèles que nos menuisiers établirent en bois pour être utilisés comme moules de fonderie. Ayant été spécialisés dans cette partie, nos techniciens savent lire un dessin industriel donnant les vues et les côtés du modèle à construire ils sont familiarisés avec les tours de main du menuisier, ils ont la pratique du tournage. Ils sont, en un mot, documentés sur les montages divers, employés en construction mécanique.

Michel se tournait vers les jeunes filles, muettes d'admiration

Qu'en dites-vous ?. Quelle somme d'énergie il a fallu donner

Tout le monde s'y est mis. La misère et le besoin sont de puissants agents quand la bonne volonté est en route. De

Programmes du mardi 27 juin. RA'DKJ-PARIS {1 724,1 m.). 7 h. 4S, musique enregistrée. 12 Il., l'orchestre Krettly. lu Il. 20, Complainte ,'Dequln)Sérénade (Henri Defosse); Rêverie (Val.laury) Poème d'amour (Liszt); L'invitation à la valie (Weber). 20 h., la demi-heure de ramaisie. 20 h. 45, concert. Une demi.heure de mélodies Le roman d'une heure, comédie en un acte d'Hoffmann.

TOUR EIFFEL (1 445,8 mètres). 19 il.. Journal parlé. 20 h. 30, les variétés de l'opérette française.

POSTE PARISIEN (328,2 m.). 7 h. 15, réveil en fanfare et concert de musique enregistrée. 12 h. 10, quelques enregistrements de Robert Burnier. 12 h. 35, exlralt? Je L'Arlcsienne (Bizet). 13 11. 45, Intermède de Jazz. 19 h., Sonate en soi majeur (Beethovrn). 19 h. 45, concert. 20 li. 4i, concert: sélection sur L'Africaine; Les huguenots, Le prophèle.

PARIS I". T. T. (417,1 mètres). 12 h., musique enregistrée. 14 h., musique enregistrée. 20 h. 30, émission national»: :1 Cholard et Compagnie, de Roger Ferdinand. BORUEAUX-LAKAYETTE (304,3 mètres). 12 h., relais de l'Ecole supérieure des P. T. T. Concert. 14 h., musique enregistrée. t6 11., concert. 20 h. 30, La vie de Bohême (Pucclni).

RADIO-LILLE (265,7 mètres). 12 11. 30, concert. 17 h. 15, retransmission de con.cert. 20 h. 5, disques demandés. 20 h. 30, relais de Paris P. T. T. 22 h. 30,- musique de brasserie.

RADIO-LYON (285,1 mètres). 10 h. 30, l'heure d'opérettes. 12 li., 12 h. 30, 15 Il. 30, 15 h. 40, 19 h. 30, concert. 20 h., orchestre. 20 h. 40, soit. 21 h., mélodies Le semeur (Ader); Les chemins bretons (Parker); La java de Cezigue (Ebllnger) Si grand-père voyait ra (Scotto) Ma petite patrie et ta valse viennoise (do Buxeuil); La longue route (Van l'arys) Charmanle (Pollack); Mon amour était mort (de Rohan'; Le chaut de la pluie (Lancel); Les vieilles de chez nous (Lévadé) Le vieux ruban (Henrion); Soupirs (X.); Dans la fo.ret (Delney). 22 h. 10, valses.

MARSEILLE (315,8 métrée). 12 h. 30, concert. 13 h. 45, musique enregistrée. 17 h. 30, musique enregistrée. 19 Il. 31, musique enregistrée. 20 h. 35, concert: sélections U'opérettos La fille du tambour-major (Offenbach); La fille de Madame Ant/Ot (Lecocq); Ciboulette (Hahn); La poupée (Àudran); Véronique (Messager); Le»' saltimbanques (L. Ganne).

RADIO-STRASBOURG (342,2 mètres). –1 11 h. 30. disques. 12 h., concert d'orchestre. 13 h. 5, suite du concert d'orchestre. 17 h. 15, musique de jazz. 18 li. 30, concert de musique enregistrée. 20 li. 30, concert Le pont d'Avignon des chansons populaires (Witimann-Evotte); La fête an village voisin (Boieldieu); Messidor (Bi'unc-iu); Pomone (Waldteurell; \/erther (Massenet); SegOviane (Lacome); L'Artésienne (Blzet 1 Les échos de Marne (Collin) Paridc siantoise (P. Ltncke); Cavalleria Rusticana (Mascagnl) Le Carnaval d'Athènes (Hoursault); Marche de concours (L. Blfmani'.

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tous côtés, les chômeurs sont accourus, 'dé toutes catégories, de tous métiers. Chaque jour, il en vient, encore. C'était, au début, une vraie tour de Babel, moins la confusion des langues, car on arrivait à se comprendre. J'ai tenu cependant à imposer une langue plus connue que les autres lei français.

Tiens Pourquoi ?

Question d'atavisme, dit en souriant le maître de Stainburg. Ma mère était Française.

Tant mieux J'ignorais ce détail^ Donc ?.

Donc, tout marche maintenant. Naturellement, il n'en fut pas de même au début. On ne fait pas d'omelettes sang casser des œufs disent nos ouvriers. Nous avons nos lois comme une ville libre, et nul ne doit rien acheter ailleurs, sauf les matières premières. Et encore UNous avons] récemment organisé une filature, puis) nommé un Comité responsable, sorte de police qui veille à tout.

Mais je t'admire C'est un royaume que tu as fondé! Mesdemoiselles, fit cërémo-i nieusement Michel, saluez S. M. Henri I" 1 Les jeunes filles applaudirent à royauté autant qu'à l'initiative.

Il faudrait que dans chaque pays on crée ainsi une cité des chômeurs ou au moins de quoi les occuper, insinua Aurore. C'est d'ailleurs ce que fait S. Em. le cardinal Verdier avec les chantiers de soixante églises. Mais où sont les imitateurs 2

(A suivre.)

Guy d'Aveunb^V •'