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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-03-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 30 mars 1933

Description : 1933/03/30 (Numéro 15369).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413635n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM Jeudi 30 mars. Saint Amédée. Vendredi 31 mars. Saint Guy. La Journée

Paris, le 29 mars 1933.

La Chambre en a terminé mardi, au cours d'une petite séance seminocturne, avec le budget des travaux publics. Elle continuera jeudi par le budget de la guerre.

M. Paul-Boncour est entendu mercredi après-midi à la Commission des affaires étrangères de la Chambre. Son exposé, qui, en dehors de la situation générale, porte sur la question des dettes américaines, a déjà retenu, le matin, l'attention du Conseil des ministres.

Mis en minorité, à Genève, au Comité des effectifs, les délégués italien et allemand ont quitté cette assemblée, ce qui a valu une protestation publique du représentant américain à l'égard d'une telle manifestation, qu'il a qualifiée d'obstruction volontaire.

1~

En Allemagne, le parti national-socialiste, accusant les juifs tte provoquer la campagne antiallemande qui se manifeste à l'étranger à propos de l'antisémitisme raciste, a adressé un appel à tout le pays, demandant un boycottage général et strict de tous les commerçants, avocats et médecins israélites. Mais dans les milieux suisses on est inquiet de cette menace, qui sera préjudiciable aux intérêts moraux et matériels de l'Allemagne.

M. Roosevelt envisagerait de demander aux principales puissances intéressées d'envoyer le plus tôt possible des experts pour préparer dans des entretiens personnels, avec l'aide du secrétaire d'Etat, M. Hull, et des experts du département d'Etat, le programme de la Conférence économique.

LES SAINTS D'AVRIL

Les volumes de notre belle collection Un Saint pour chaque jour du mois se succèdent rapidement.

Le quatrième volume vient de paraître. Il nous donne les biographies de vingttrois des sainls et de sept des saintes que l'Kglise fête eu avril.

Parmi lcs vies étudiées, citons saint Hugues, saint Isidore de Séville, saint Guillaume, saint Léon, saint Jules, saint Georges, saiut Marc l'Evangéliste, deux saints Robert, deux saints Vincent; sainte Catherine de Sienne, sainte Julienne, sainte Zite, le bienheureux Louis-Marie Grignon de Montfort.

On s'intéresse prodigieusement, on s'instruit agréablement et on profite grandement en parcourant les relations des actes héroïques de ces géants de la foi ou les belles vies de ces grands chrétiens. C'est la plus belle lecture quotidienne qu'on puisse faire. Puisse cette belle collection la remettre en honneur dans les familles.

Un Saint pour chaque jour du moi» Janvier, Février, Mars, Avril. Chacun de ces mois, en un beau volume 21 x 15, de 250 pages environ et 60 gravures, couverture illustrée en couleur. Prix, l'un 5 francs: port, 0 fr. 65 (étranger, 0 1t. 90 ou l fr. 80, suivant les pays). On peut encore souscrire d'avance à la collection des 12 volumes de l'année pour 50 francs (au lieu de 60 francs) port en sus 7 fr. 80 (étranger, 10 fr. 80 ou 21 fr. 60). BONNE PRESSE, 5. RUE BAVARD, PARIS, V1U" C. o. 1668.

Nouvelles romaines

Les réceptions da Pape

Cité du Vatican, 27 mars.

Lé Pape a reçu un groupe de 78 marins américains de l'Klat de Californie, et en audience privée la Mère Supérieure générale de la Société do Notre-Dame du Cénacle, qui était accompagnée de son assistante générale et de la Mère Mostaing, provinciale d'Italie.

L'Heure Sainte à Saint-Pierre La cérémonie de l'Heure Sainte qui aura lieu dans la basilique de SaintPierre. le 6 avril, à laquelle le Pape participera et où les sermons seront faits par les cardinaux Pacelli et Seraflni, sert transmise par T. S. F. sur une longueur d'ond» 4e 19 m, 8£-

Au seuil de l'Année sainte

Lorsqu'elle naquit, voici trois ¡ mois, les prophètes de malheur affluèrent autour de son berceau. Leur horoscope fut sombre la nouvelle venue allait rapidement nous conduire aux pires catastrophes. La faillite, la guerre, la révolution, c'était un aboutissement fatal. Résignés à ces effrayants pronostics, nous avions fini par nous attendre à leur réalisation prochaine, et nous disions, comme nos augures année de malédiction

Or, le Pape jugea tout différemment de cette disgraciée que les hommes accablaient d'anathèmes. Effaçant à son front le stigmate de terreur, il y a résolument imprimé un grand signe de confiance, et il a changé son nom pour la réhabiliter par un état civil meilleur que le premier 1933 ne s'appellera plus l'année maudite, mais l'Année sainte. Année de bénédiction et de joie Ceux qui la dénonçaient d'avance comme l'une des plus néfastes de notre histoire avaient oublié son titre de noblesse religieuse marquée aux armes du Christ, elle se présente sous son parrainage rassurant, cette grande année où s'achève le dix-neuvième siècle de la Rédemption.

Parce qu'elle vient évoquer parmi nous lo souvenir d'un Dieu qui s'immola pour le salut du monde. l'Eglise entière se prépare à l'acclamer comme une messagère d'espérance au milieu de la désolation universelle. Demain, la porte murée de la basilique vaticane s'ouvrira pour l'accueillir avec des chants d'action de grâces sous les voûtes triomphales. Pendant douze mois, des caravanes afflueront à Rome pour lui faire fête, et des honneurs semblables lui seront rendus d'un pôle à l'autre, partout où s'élève un sanctuaire catholique. Fidèles au mot d'ordre qui unifie leur piété publique, des millions d'âmes dispersées à travers tous les peuples ne cesseront de demander au ciel que cette année jubilaire leur prépare un avenir rasséréné. Car, loin de nous conduire vers de nouveaux champs de massacre, elle doit voir le raffermissement de la concorde entre les nations. C'est la mission que lui assigne le Souverain Pontife, interprète des desseins de la Providence et promoteur des efforts généreux qui en assurent le succès.

Geste d'audace, consigne de labeur acharné, où se reconnaissent le tempérament vigoureux de Pie XI et sa confiance inflexible dans le secours d'en haut- Cependant, à ne considérer que les apparences terrestres, les pessimistes n'auront-ils pas raison contre lui ?

De quelque côté que l'on regarde l'horizon se lèvent des menaces si pressantes que l'espoir de les conjurer toutes semble chimérique. Que de problèmes angoissants et qui demanderaient à être résolus d'urgence Chaque fois qu'on en soulève un, on le trouve chargé de tant de difficultés et d'impossibilités qu'on le laisse retomber sans l'avoir résolu. Mais ces affaires irritantes qui demeurent ainsi en suspens, ces crises enchevêtrées les unes dans les autres et qui s'aggravent les unes par les autres, ce pèle-mêle de souffrances et d'anxiétés toujours croissantes déterminent au fond de la vaste cuve humaine une fermentation continuelle qui ne s'apaisera désormais qu'en explosant.

Ce. que nous appelons par habitude la civilisation, n'est plus aujourd'hui qu'une machine infernale si effroyablement agencée qu'un rien peut, e'n la déclanchant, tout faire sauter d'un même coup, dans une sorte de fin du monde brusquée. N'est-ce pas la preuve que les temps approchent où les derniers vivants verront mourir la création elle-même? Nous sommes déjà aux premières affres de l'agonie. En vérité, ceux qui ne connaissent que des expédients politiques pour échapper à cette ruine générale n'ont pas tort de crier avec épouvante Sauve qui peut

Mais la foi tenace du Saint-Père aura raison quand même Elle triomphera de ces périls mortels en triomphant d'abord de nos découragements. Notre avenir cessera d'être désespéré quand notis croirons de toutes nos forces, nous aussi, au Sauveur dont l'inépuisable vertu régénéra l'univers il y a dix-neuf cents ans.

En ce' temps-là, les sociétés païennes s'effondraient sous le poids de leurs erreurs et de leurs vices. Le Christ fit surgir son Eglise dans ce chaos pour servir d'appui indestructible à une cité meilleure. Nous voici à la veille de son deuxième millénaire la puissante construction est toujours debout. Autour d'elle, l'anarchie mine les j contreforts déjà branlants d'une civilisation prête à s'écrouler. Tout défaille: les consciences se dé-! composent, les familles se désa-i çrègent, les fortunes privées et col*

lectives s'alfaissent, l'autorité publique se dissout au sein de chaque Etat, et les nations, malgré une tentative suprême pour s'accorder, se sentent exposées à une dislocation définitive. A travers ce monde tremblant, oit gisent déjà tant de ruines, il n'y a plus guère de solide que les divines murailles du catholicisme. En s'y appuyaut, tout ce qui chancelle retrouverait l'espoir de se redresser. En se pénétrant de son esprit, les peuples atrocement désunis pourraient préparer leur réconciliation. Grâce à lui, même si les événements se précipitaient dans un sens tragique, aucun malheur ne serait à jamais irréparable.

Que demain la folie de la destruction emporte les foules à jeter bas les frêles institutions qui maintiennent encore un peu d'ordre parmi nous cette forte armature religieuse nous permettra, une fois de plus, de reconstituer au milieu des décombres les cadres familiaux, sociaux et internationaux nécessaires au relèvement de l'humanité.

A une condition toutefois, c'est qu'à l'exemple de leur chef de Rome les disciples du Christ se comportent en vrais croyants. Il en est trop qui doutent de leur Dieu et de la puissance qu'il leur a mise en mains pour opérer cette résurrection mondiale. « A quoi bon tenter l'impossible ? gémissent-ils. On n'arrêtera pas le courant qui nous entrainc aux abîmes: il n'y a plus rien à faire. » Oui, ce langage menteur finira par devenir juste si tous le tiennent, et des catastrophes viendront légitimer ce scepticisme criminel, mais c'est lui qui leur aura frayé la voie.

On ne gagne pas une bataille avec des soldats qui d'avance se disent battus. Pour vaincre, il faut croire ardemment qu'on vaincra. « La victoire est affaire de volonté », enseignait Foch. Mais cette volonté intrépide est elle-même, pour une grande part, affaire de conviction. Nous nous plaignons que les âmes de ce temps soient rebelles à la foi du Christ. Et notre foi à nous, que vaut-elle donc? Quelle dociiit<nîpporte notre propre cœur à s'ouvrir aux assurances du Maître qui nous a promis de soulever des montagnes pour peu que nous ayons de confiance en lui ? Nous allons répétant de notre peuple qu'il a trop abusé de la grâce peut-être est-ce nous qui n'en avons pas assez usé pour devenir aptes à le convertir. Plus abondant en nos vies, l'afflux divin nous eût rendus meilleurs du coup, nos œuvres apologétiques eussent mieux prospéré. Ce n'est pas le secours du Sauveur qui nous manque pour transformer la terre, c'est nous qui nous dérobons à l'emprise qu'il voudrait exercer sur tout notre être, afin de faire pénétrer plus profondément son action rédemptrice au sein de l'humanite.

Puisque ce Jubilé mène nos pensées vers nos glorieuses origines chrétiennes, allons donc y renouveler les énergies qui communiquèrent à nos frères d'alors le secret d'un apostolat vainqueur. Sous l'impulsion du même Entraîneur, qui nous reste aussi proche s'Il nous est toujours aussi cher, nous redeviendrons les propagandistes résolus d'un Evangile de vie qui retirera nos contemporains de leur affaissement et les animateurs irrésistibles d'une ample communauté spirituelle où les patries en bataille apprendront à fraterniser. Vouloir cela, le vouloir de manière à ce que cela soit, ce n'est plus seulement une obligation traditionnelle pour toute conscience chrétienne. C'est aujourd'hui un point d'honneur pour quiconque porte dans ses veines la fierté de sa foi et le culte de son Eglise. Par sa décision d'en faire une Année sainte, Pie XI a pris l'engagement solennel de ne pas laisser sombrer dans un drame de sang une année qui s'annonçait désastreuse. Il a mobilisé les prières de tous ses fidèles au service de cette croisade pacificatrice. 11 s'est comme porté garant, au nom de la Providence, que tant de beaux efforts aboutiraient. Un catholique se chargerait d'une responsabilité lourde si, par refus de coopérer à ce dessein magnifique, il exposait la parole pontificale au dur démenti de l'avenir et, pour la première fois, réussissait à faire vaciller la confiance du Pape luimême.

Abbé TfTELUKR DE PONCHEVILLE. ,<i(llllll!l!lll!llllll!llllllllll!ll!ll!!l!!l!l!i:i!llllllill!lliu LE BEAU VOÏAGE DE MAI du 5 mai au 3 juin

LA PALESTINE, L'ÉGYPTE LA SYRIE =–

1" classe 5.700 fr. 2e classe 4.150 fr, 3* classe i 3.250 ft.

Demande» Im programma au Secrétariat d*9 PtUrinaf. 4, avenue de Breteall. Parit-7'

La silDfllion politique en Alleinagne

La disso!ution du Casque d'acier dans l'Etat de Brunswick Un communiqué affirme que l'entente est complète entre nationalistes et hitlériens. Mais est-ce bien certain? 1 Comme nous l'avons annoncé mardi, le ministre de l'Intérieur social-nationaliste du Brunswick, M. Klagges a irononoé la dissolution des groupes locaux de l'organisation nationaliste du Casque d'acier.

Cette mesure a été justifiée, a déclaré le ministre, par le fait que le Casque tl'acier de l'Etat de Brunswick, avait accepté d'incorporer parmi ses membras cles transfuges des associations socialistes et mOnie communistes. Auparavant d'ailleurs, la police, faisant irruntion dans les locaux de cette organisation, y arrêtait environ 200 Casques d'acier et 1 150 « marxistes ».

Il semble bien que l'opération ne se soit pas faite sans lutte. On cite une vingtaine de blessés. Toutes les personnes arrêtées sont accusées d'avoir préparé une action contre la révolution nationale il y a, parmi elles, des chefs notoires des Casques d'acier. Les interrogatoires ont commencé au cours mfmo de la nuit.

On se doute qu'une telle mesure n'a pas manqué de provoquer les protestations des dirigeants de l'organisation centrale, dont M. Seldte, qui, t'hr-f suprême des Casques d'acier, en même temps qu'il est aussi ministre du Travail du Reich, n'avait pas été avisé de cette opération. Les explications qui leur ont été données par leurs collègues nazis leur ontelles paru suffisantes ? Toujours est-il qu'un communiqué officiel a affirmé qu'il s'agit d'un incident purement local et que l'accord entre les deux grands partis reste parfait. Une Commission d'enquête n'en est pas moins partie pour Brunswick en avion. Elle comprend M. Seldte, un homme de confiance de M. r.oering, le major von Stephani, chef du Casque d'Acier de Berlin, et diverses autres personnalités.

Ajoutons également qu'on s'est em-

̃

M. KLAGGES, ministre de l'inté- rieur, qui prononça la dissolution du a Casque d'ac.er » à Brunswick. pressé de déclarer que l'interdiction édictée contre les Casques d'acier du Brunswick sera levée le 1" avril. Quelles que soient les assurances odnnées en haut lieu sur cet incident, il convient cependant de souligner que l'attitude des nationaux-socialistes i l'égard de leurs confrères nationalistes prend de plus en plus de désinvolture. Et cette indépendance agressive vis-àvis d'une fraction de la coalition gouvernementale montre bien, il semble, qu'il i1 y a quelque chose de vrai dans les bruits qui courent sur les conflits de plus en plus profonds qui divisent hitlériens et nationalistes au pouvoir.

Dès lors, la question se pose de savoir combien de temps encore MM. Hugenberg et Seldte resteront associés aveo M. Hitler ?

Arrestation et destitution

de personnalités officielles

Le président d'Empire a destitué de ses fonctions le Dr Gerecke, commissaire (nationaliste) du Reich à la lutte contre le chômage, à la suite des malversations dont ce dernier a été reconnu coupable. D'autre part. l'ancien vice-président de la province prussienne du Rhin, le •l)r Guske, a été arrêté par la police sous l'inculpation de détournement.

Les prisonniers politiques sont isolés On mande de Munich que les commu- nistes et socialistes qui ont été enfermés dans le camp de concentration de Daehaus (Bavière) sont complètement isoIOs du monde extérieur. Aucune per- sunne étrangère n'est, en effet, admise à pénétrer dans les abords du camp.

»-m~* ̃. <

Le cardinal ino i-lurïi prend possession de la Propagande S. Em. le cardinal Fumasoni-Biondi, nouveau préfet de la Sacrée Congrégation J de la Propagande, a pris possession de 1 sa charge. S. K.v;Mgr Salotti, secrétaire de la i Propagande, le salua au nom de tous i les employés de la Congrégation réunis dans le grand salon du palais de la place d'Espagne, et le félicita d'arriver à la l direction de cet important dicastère, à ( un moment où le mouvement mission- nair-3 est pus. llorissant et plu^ beau 1 que jaunis dans l'histoire; puis, évoquant lis souvenir de paternelle bonlé et Ji! v.èle infatigable du regretté cardinal Va:i lU'ï'.ium, il assura son successeur de la collaboration ildèle d'un chacun. Le cardinal, répondant a l'adresse de Mgr Salotti, souligna sa joie de revenir la Propagande, où il débuta tout jeune prêtre, et a laquelle il devait rester atta- clié, tout au long de sa carrière, comme délégué apostolique aux Indes et au Ja- pon, puis comme secrétaire pendant dix ans seulement, et encore sans cesser jamais de s'occuper des Missions, comme délégué apostolique aux Etats-Unis, il dépendit d'une autre Congrégation. 11 termina en donnant son mot d'ordre, celui qu'en pareille occurrence donnait le cardinal Gotti « Labotemus! Travaillons I » il voulut faire ensuite connaissance avec tous ses nouveaux collaborateurs et s'entretint familière-

ment aveo chacun d'eux,

AU PAYS QUI TREMBLE

Les tremblements de terre sont fréquents au Japon. Nutre photo représente les enfants de l'Association patriotique Ce Tokio taisant une collecte pour les sinistres du dernier tremblement de terre qui a fait encore plus de 1 500 victimes.

PROBLÈMES BUDGÉTAIRES

Les doux douzièmes provisoires et la iiouieli loi de liiccs» En déposant sur le bureau de la Chambre un projet de loi qui parte ouverture de deux nouveaux douzièmes provisoires, correspondant aux nécessités budgétaires pendant les mois d'avril et de mai, le gouvernement. reconnaît que le vote du budget ne pourra être acquis avant deux mois. Et encore faudra-t-il, au dernier moment, se hâter, si l'on ne veut pas que la discussion empiète sur le mois de juin. Il faut considérer, en effet, que si la Chambre peut terminer de justesse son examen pour Pâques, la période des vacances et !a session des Conseils généraux viendront interrompre le travail législatif jusqu'aux premiers jours de mai. La Haute Assemblée se contentera-t-elle de trois semaines pour discuter les budgets de dépenses et la loi de finances? Il lui faudra, pour cela, plus que de la bonne volonté, du renoncement.

il?:

La Commission (les finances examine mercredi apçèe-mjd; ^projet, de douzièmes budgétaires, qûlîs^e'à't pas la simple reconduction pour deux mois du douzième voté lin février. AI. Lamoureux y a inséré quelques mesures nouvelles telles que le contingentement det* aohals d'alcool de betteraves et de mélasse, l'abrogation d'un article de loi qui obligeait a reconstruire certaines prisons, l'attribution de pouvoirs de jugement à un Comité du contentieux du Conseil d'Etat et la fixation des avances et émissions pour couvrir les besoins des grands reseaux de chemins de fer peuuant l'année entière.

bien, dans tout cela, qui puisse provoquer, au sein de la Commission, une opposition serieuse. Mais en séance publique, par contre, on prévoit que la discussion du projet fournira à M. tfrauishn-Bouiilon 1 occasion de placer le discours sur la politique extérieure que Al. Daladier était parvenu, mardi, à faire reporter à la suite des autres interpella lions.

En ce qui concerne les propositions de recettes, dont la Commission des finances abordera samedi l'examen, nous avons eu l'occasion de souligner les diriicultés qu'elles ne peuvent manquer de soulever. Déjà, le gouvernement luimême a manifesté quelque hésitation en remaniant avant de les produire à la Chambre les textes qu'il avait arrêtés samedi en Conseil des ministres, qu'il devait déposer dès mardi, et qui ont fait l'objet d'une dernière mise au point au Conseil dcs ministres, ce mercredi matin.

Les dispositions concernant les anciens combattants constituent le principal point d'accrooliage. iN'a-t-ori pas songé à enlever d'une main aux pensionnés et retraités de la guerre 5 de ce qu'ils perçoivent, quitte il le leur rendre d'une autre main, en autorisant. à leur prolit une loterie nationale ? Mais la Commission des linances se sent peu de goût pour ce procédé, qui manque plutôt de franchise et dont le rapport paraît bien faible, eu égard à la répercussion morale du sacrifice demandé.

La nouveauté, si l'on peut dire, qui a été envisagée par le gouvernement, est dans l'autorisation. à donner aux agents du fisc, de majorer les déclarations des contribuables en tenant compte des signes extérieurs de la richesse. M. Caillaux s'y était déjà arrêté jadis, et Al. Mar'chandeau naguère, avait bien tenté d'y intéresser le gouvernement, mais en vain. Que va-t-on penser de ce pouvoir discrétionnaire mis à la disposition des contrôleurs des contributions ? 9 Les objections, à l'encontre du projet, ne manqueront pas, on peut en être assuré. Et ce qu'on peut prévoir, s'il y était donné suite, c'est l'afilux des réclamations des intéressés contre les estimations inévitablement arbitraires du fisc.

M. Lamoureux aurait, devant ses collègues du gouvernement, produit des exemples à l'appui de cette faculté de rectification applicable aux professions dont il est pratiquement impossible d0 contrôler les revenus. Mais déterminerat-on le barème de corrélation entre le droit aux domestiques et aux automobiles. et l'échelle des revenus ? Y

Parmi les autres ajustements et aménagements. signalons le remplacement de l'impôt sur le chiffre d'affaires dans l'alimentation, par une taxe unique à la production l'assujettissement de certaines catégories de coopératives à la cédule des impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux; le rattachement de la.taxe successorale à l'impôt sur les successions, avec relèvement de celui-ci: augmentation du droit de

Conseil des minisires Les ministres se sont réunis, mercredi matin, en Conseil, à l'Elysée, sous la présidence de M. Albert Lebrun, président de la République.

La réorganisation

du ministère de l'Air

Le, président du Conseil, ministre de la Guerre, a mis le Conseil au courant des travaux de coordination poursuivis par le haut Comité militaire et, notamment, de l'accord réalisé sur la réorganisation du ministère de l'Air. Le Conseil a autorisé AI. Pierre Cot, ministre de l'Air, a déposer le projet de loi relatif à cet objet.

La situation extérieure

M. 'Paul-Boncour, ministre des Affaires étrangères, a rendu compte au Conseil de la situation internationale.

Le dèficit des réseaux

M. Paganon, ministre des Travaux publics, a fait l'exposé de la situation des réseaux de chemins de fer et des projets d'économies, de réforme et de redressement qu'il a préparés. Le Conseil a approuvé ces mesures et a autorisé le ministre des Travaux publics à saisir les Chambres d'un projet do loi.

Citation à l'ordre de la Nation Sur la proposition de M. Daniélou, minisire de la Santé publique, le Conseil a décidé de citer à l'ordre de la nation, le Dr André Bœckel, chirurgien, chargé de cours à la Faculté de médecine de Strasbourg, qui a succombé, victime du devoir, à une infection contractée au cours d'une opération particulièrement dangereuse.

imm

AU QUAI D'ORSAY

M. PiERRE COMERT, qui fut directeur du service de presse à Genève, puis directeur de la propagande française à l'étranger, vient d'être nommé directeur du service

d'informations du Quai d'Orsay. *WMW

Les recrues du contingent d'octobre prochain

La fraction de contingent à incorporer au mois d'octobre 1933 comprendra sept mois de la classe 1932 'et sera composée des jeunes gens <• appelés », nés entre le 1" mai inclus et le 30 novembre inclus. de l'année 191~.

douane sur les cafés, et création d'une taxe d'entrepôt; taxe sur les nouveaux débits; taxe sur les appareils récepteurs de T. S. F.; aménagement de la taxe sur les revenus des créances.

Déjà, M. Palmade étant, ministre du Budget, avait propose, sans succès, des mesures analogues. Depuis, il est vrai, la majorité a eu quelque raison de se rendre plus attentive aux suggestions qui lui sont faites.

Pourtant, une résistance se manifeste des maintenant.

Le groupe socialiste a pris nettement position contre tout ce qui,atteindrait les anciens combattants, quand bien même il y aurait compensation du fait de la lote-

rie, opposition également à tout prélève-

ment sur les pensions civiles et militaires, à tout relèvement de droits sur les cafés. Les socialistes estiment que l'effort de redressement budgétaire accompli jusqu'à ce jour est suffisant pour quelques mois.

Mais qu'on ne se hâte pas de conclure à une rupture de la majorité gouvernementale. Des prises de contact vont avoir lieu entre représentants S. F. I. 0. et radicaux-socialistes; on discutera, on fera des concessions, pour accommoder finalement les choses au goiH de chacun. Les socialistes u'entrevoient-ils pas déjà un commencement possible de réalisation du monopole d'importation des pétroles 1 Marcel Gabilly,

Du mécontentement à la révolte

Pendant les années qui ont suivi ld 'guerre, la France a suscité l'admira, tion chez les peuples étrangers par? son esprit de labeur et sa sérénité d'âme.

L'union nationale contractée dana! la misère commune des tranchées so prolongea quelques années, malgré les tentatives dmie basse politique maçonnique.

Par contre, le làchage de nos priiH cipaux alliés devait singulièrement ébranler notre politique extérieure, condamnée désormais à s'abstenir du toute initative, en raison de la jalousie croissante dos autres peuples;

Et puis, la crise économique a, surgi.

Malgré la résistance incontestable do notre pays, si bien outillé poiu- parer à toute éventualité, le chômage a pénétré chez nous pour y engendrer la misère, qui est toujours niuu-i vaise conseillère.

Pour sortir de cette impasse, il aurait fallu à la tête de la France un gouvernement, fort et résolu, capable Ut; rallier toutes les activité^ et d'orienter toutes les bonnes volontés vers un même objectif le salut de la nation.

Cet élément si nécessaire et si pré-! cieux nous a fait défaut. 11 faut te reconnaître loyalement. Et dans sou discours d'usage, en janvier, le président du Sénat n'hésitait pas à soih ligner, en termes précis et énergiques, la crise actuelle d'autorité qui risque de faire chavirer nos vieilles institutions et même le parlementarisme.

La néfaste politique est en train de tout dissocier.

Le souci de nombreux élus ne réside pas absolument dans le désir de travailler pour l'intérêt général, mais dans la recherche de la satisfaction de 1 électeur. Les préoccupations de. la plupart de nos députés se coii-i linent dans cette orbite pour le plus grand préjudice de social de

la France.

II serait inexact de passer sous silence l'action nocive de la FrancAlaeonnerie. Jadis, institution plus ou moins teintée de solidarité discrète et en quelque sorte professionnelle, elle est devenue depuis cinquante ans l'inspiratrice écoutée du parti politique au pouvoir.

Soucieuse de mettre l'embargo sur tous les éléments actifs susceptibles s de véhiculer ses-MéeS"* stffitersives* et anlichrétiennes, elle a, de longue date déjà, mis la main sur le parti socialiste.

Peu lui importe si les affaires du pays périclitent, si le chômage augmente, si la crise se prolonge, si la misère s'accentue, elle n'a qu'une pensée combattre les dernières libertés chrétiennes.

Son laïcisme de mort a pénétré «ans les institutions, dans l'enseignement, et tout spécialement dans l'administration. Savamment camouflés, ses agents sont blottis à tous les tournants qui jalonnent la vie sociale habituelle.

On peut même affirmer que le ma. rasme actuel favorise d'une façon plus intensive qu'auparavant la réalisation de son programme.

Nos religieux, dont les services admirables provoquent l'admiration et la reconnaissance à l'étranger, continuent à être traités chez nous, o est-à-dire chez eux, en parias Se-. raient-ils des savants de premier calibre, comme le P. Froc, qui a étudié les trajectoires de 620 typhons, ou comme le Fr. Boisier, qui vient d'inventer un nouvel et merveilleux ac-i cumulateur, qu'ils n'en verraient pas moins leurs droits civiques amputés de leurs essentielles prerogatives. Franchement, est-il normal, est-il admissible que des procédés aussi absurdes et aussi injustes puissent durer indéfiniment ?

Eh bien, non seulement ces anomalies criantes et ces inégalités choquantes se perpétuent, mais certf.ins milieux de division voudraient t encore les accentuer et le grand souci de la Ligue de l'enseignement, de la Ligue des Droits de l'homme et de la Ligue de la libre pensée se trouve cristallisé aujourd'hui au-l tour de cet unique objectif la; guerre au catholicisme.

L'esprit d'anarchie qui accompagne et inspire cette campagne de désorganisation morale, se traduit aussi d'une façon visible sur le plan politique.

Que signifient ces constitutions de ministères mort-nés qui se succèdent chez nous depuis une année ?, L'anarchie s'étale en haut avec uno, désinvolture qui frise l'inconscience.- Faut-il s'étonner si l'inquiétude pénètre dans tous les milieux et y provoque déjà un mécontentement tout près de se signaler par des soubresauts plus ou moins violents ? Il est temps que le pays se ressaisisse. Lui seul, par la vigoureuse pression qu'il exercera sur ses mandataires, pourra opérer le redressement désirable.

11 a le sens de la justice et il a le goût des valeurs psychologiques. Au milieu des conflits variés dont l'importance grandit chaque jour, le peuple de France commence à diro tout haut qu'il en a assez des tracta-! tions de couloirs et des manoeuvres d antichambre.

Les élus du Cartel, malgré leur en-, voûtement chronique, s'en aper-i çeivent ils craiguent, avec juste raison, de voir la vague protestataire déferler sur les marches du PalaisBourbon.

Etant donné que la crainte est le commencement de la sagesse, ie Parlement doit, sans tarder, ouvrir sus fenêtres, aérer le local, et n'avoir plus qu'un programme le salut du paysj Félix Kir,


La crise économique aux Etats-Unis

Les mesures prises par M. Roosecelt Un décret réduisant de 15 à partir du 1" âTril, tous les traitements des fonctionnaires des Etats-Unis, y compris la solda de l'armée ut de la marin* a été signé par M. Roosevelt.

Cette mesure représentera une économie de 40 millions da dollars pour la lin de l'année fiscale en cours et de 230 millions pour l'année prochaine. "ÎOO00O fonctionnaires lédéraux. seront touchés par cette mesure.

D'autre part, M. Roosavelt a soumis au Congrès un projet de loi tendant à instituer un oontrOle fédéral sur les émissions en bourse d'actions et d'obligations américaines et étrangères, afin ne protégar le publio et de' rendre impossible le retour des excès de spéculation qui, pour une large part, sont responsables de la criee bancaire et financière aux Etats-Unis.

Un projet de loi ultérieur portera sur la réorganisation des bourses des valeurs américaines; y compris celle de NewYork.

Un complot communiste

contre les banques ?

On mande de New-York à l'Agence Iieuter que la Sûreté générale américaine vient d'avertir par T. S. F. les banques qu'une organisation communiste préparait contre elles un attentat. Ce complot communiste avait pour but ihj faire sauter, le même jour, les princi pales banques des Etats-Unis au moyen de bombes placées dans des coffres-forts loués à cet effet.

Des précautions spéciales ont été prises par la police et la garde des banques a été renforcée.

Toutefois, une nouvelle dépêche de New-York dit que les renseignements pris près de la police secrète de Washington. indiquent que cette affaire n'est jyas prise au sérieux.

Les évéïeieitsjT Espagne Les élections municipales sont ajournées

On mande de Madrid que le gouvernement espagnol a décidé d'ajourner aine die les élections municipales pour le renouvellement de la moitié des Conseils municipaux, qui avaient été annoncées comme devant avoir lieu le 30 avril Lt ministre de l'Intérieur a fait accepter, par contre, une proposition fixant au 23 avril les élections municipales partielles pour pourvoir aux vatances qui ise sont produites dans les municipalités par suite de la révocation des conseillers élus suivant l'article 29 de l'ancienne loi électorale. Ces élections n affecteront qu'un nombre restreint de municipalités et, dans celles-ci, un total de 3000 conseillers.

Il s'agit en fait de remplacer les conseillers municipaux qui avaient été déclarés élus d'office, parce qu'aucun concurrent ne s'était présenté contre eux. La principale innovation que présenteront les élections municipales est que Ja femme sera autorisée 4 voter. C'est peut-être cette innovation qui a poussé le gouvernement à ajourner les élections générales.

On peut penser, en effet, qu'il désire, S vaut de procéder à une consultation plus étendue, connaître ce que donnera le vote réduit du 23 avril. Il veut peut-être voir d'abord à quelles conclusions aboutiront ces élections, tant au point de vue de l'orientation nouvelle de l'opinion publique qu'en ce qui a trait à l'influence de Ja participation féminine à ce scrutin, qui se déroulera sous le signe du mécontentement provoqué'par la politique des partis au pouvoir.

Le français à l'Université Ainsi que nous l'avons annoncé, ne sera pas. désormais étudiant qui voudra en Espagne, d'après le projet de réforme universitaire que va déposer aux Cortès le ministre do l'Instruction publique.

Les futurs étudiants devront, en effet, montrer un minimum de compétence sous la forma d'un examen préalable & leur entrée à une Faculté quelconque. Cet examen portera sur un programme de connaissances générales. Ils pourront encore, e'ikt préfèrent, suivre un cours préparatoire à Tissue duquel le Comité des professeurs désignera ceux d'entre les élèves qui mériteront d'entrer à l'Université proprement dite. Tout étudiant devra, du reste, être bachelier d'abord.

Ajoutons qu'au programme d'entrée Uirecte aux Universités et à celui du cours préparatoire figure obligatoirement la connaissance pratique du français courant », sans dictionnaire, A l'examen d'entrée de la Faculté de droit seulement le candidat devra, en outre, répondre k des questions en langue anglaise ou allemande, à son choix, l'usage d'un dictionnaire étant permis pour ce cas.

LES FUSILLÉS DE DINANT Les débats du procès Intenté par les villes dô Dinant et d'Aerschot au directeur propriétaire d'un guide touristique allemand se sont terminés, mardi matin, devant la 2" Chambre civile du tribunal de Bruxelles.

Le tribunal a mis l'affaire en délibéré et le jugement sera prononcé ultérieurement.

BOURSE DE PARIS. Cours du 29 mars 4933..

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A Genève

L'obstruction Halo-allemande à la Commission des effectifs Elle esl dénoncée par le représentant des États-Unis

Un nouvel incident provoqué par l'Italie et l'Allemagne s'est produit, mardi, à la Commission des effectifs.

La grande majorité des membre. do la Commission s étant prononcée contre le renvoi de ses discussions jusqu'après les vacances de Pâques, les délégués allemands et italiens, qui avec ceux de l'Autriche, de la Suisse, de la Suède et de la Russie, se sont déclarés favorables à l'ajournement, ont fait connattre qu'ils n'acceptaient pas ce vote. Dans ces conditions, its s'abstiendront de participer à la discussion, sur le résultat de laquelle ils font d'avance toutes Jeurs réserves. Alors par esprit d-ei conciliation, le délégué français, le colonel Lucien, déclara que, pour su part, il accepterait l'ajournement à la seule condition que le Comité décidât à l'unanimité que les experts se réuniraient à nouveau le 25 avril, en même tetnp* que la Com- mission générale.

Mais le représentant des Etats-Unis, M. Strong, trouva la conoession exagérée

Je repousse, dit-il, la prooédé de certaines délégations qui se livrent ici à une véritable obstruction, et l'ajournement,

Le représentant de la Grande^Bre*tagne s'exprima dans le mfime sens avec le délégué de la Pologne.

Devant cette opposition, le colonel Lucien retira s^a proposition transactionnelle et kt Comité décida de se réunir à nouveau demain après-midi, afin d'examiner la situation.

On comprendra la raison de l'attitude de l'Allemagne en cette occasion quand on saura que la première question insorite à l'ordre du jour et il est important de le souligner est le caractère militaire de la police allemande. Il est évident qu'elle a voulu, par son geste, se soustraire pour l'Instant à une discussion délicate.

Après le retrait do lapon

Après cet incident, la Journée fut marquée par Ja réunion du Comité consultatif chargé par l'assemblée extraordinaire de la Société des Nations de suivre le développement du conflit slnojaponais.

Au cours de cette séance, le Comité a enregistré la démission du Japon comme membre de l'organisation de Genève et fixé le travail des deux sous-Comités qui s'oocuperont, l'un de l'organisation du boycottage du Mandohoukouo, et l'autre de la question de l'embargo sur le» expéditions d'armes à destination de l'Extrême-Orient

Le projet

de Directoire européen Conversations à Paris. M. Paul-Boncour, ministre des Affaires étrangères, a reçu dans l'aprèsmidi de mardi, l'ambassadeur d'Italie à Paris.

II est vraisemblable que l'entretien a porté sur les propositions de pacte entre les quatre grandes puissance» occidentales, propositions faites par M. Mussolini à M. MaoDonald. qui les a transmises à Paris et à Berlin. On assure, à ce propos, que les conversations préliminaires ont fait reconnaître la nécessité, avant d'aller plus

K'in ce que nous avons souligné

nous-mêmes, de réaliser des aooords particuliers de nature à dissiper les malentendus du même ordre qui existent entre Paris et Berlin, et entre Paria et Rome.

et à Varsovie

A Varsovie, d'autre part, M. Beck, ministre des Affaires étrangères de Pologne, a reçu, mardi, M. Laroohe, mi.nistre de France, aveo qui il a eu une longue conversation, puis Al. Erskine, ministre de Grande-Bretagne.

Ces entretiens ont porté sur la situation nouvellement créée par le projet de (. Directoire européen ».

M. Cadere, ministre de Roumanie à Varsovie, qui s'est entretenu tout récemment aveo M. Beck, sur le même sujet. a quitté Varsovie à destination de Bucarest.

mm*

Les droits du Parlement en matière de contrôle de la défense nationale

Le maréchal Pétaln, inspecteur g*ne>al de la défense aérienne du terri.toire, a fait, mardi, à Orléans, une conférence au oours de laquelle les différentes questions intéressant la défense des populations du Loiret ont été étudiées.

Comme, avant la conférence, se ré-

glait une question de protobolé, un Incident se produisit. Le maréchal damanda si M. J. Zay, député d'Orléans, qui se trouvait parmi les invités, était maire de cette ville. Sur réponse négative, le maréchal déclara Le député n'a rien à voir dans cette affaire-là. M. Zay se retira alors annonçant son intention d'interpeller le président du Conseil, ministre de la Guerre, sur les droits du Parlement en matière da contrôle de la défense nationale.

LES DÉBATS parlementaires

AL ia CtkMÊUnrm Séance

< du 28 mars iç33 (après-midi) Le budget des travaux publics On avait interrompu, ce matin, le discours ou plutôt la lecture de M. Dewet, communiste, pour s'occuper de politique étrangère. 11 l'a fini cet 1 après-midi dès l'ouverture de la séance, 1 à 16 heures.

Nous descendons maintenant dans la gamme des couleurs. Du communiste Dewez, nous passons au socialiste Ramadier, qui nous fait sur la situation charbonnière », un discours en trois points. La crise n'a pas épargné le &ousJ sol et sévit dans les mines. 11 faut bien entendu, y porter remède. Faisons il des solutions d'étroit nationalisme économique et plaçons le problème sur le plan international. La thèse de M. Ramadier n'a, pourtant pas cette rigueur. Uns certaine dose de protectionnisme a du bon à ses yeux. Les contingentements, par exemple, quand ils portent sur le charbon, ne sont pas blâmables. M. Tardieu lui rappelle oportunément, à ce propos, que la politique de contingentements a été appliquée aux produits du sous-sol par M. Laval, en 1931, et que cela n'a pas évité à l'ancienne majorité le reproche de « stérile chauvinisme économique ». Le gouvernement se proposait de demander à la Chambre une somme de 950 000 francs et de la verser comme subvention à l'Office national du tourisme. Mais la Commission a tué, dans l'œuf, le orédit et l'a réduit à zéro. M. Henri Clero essaye de lui redonner la vie et propose, par voie d'amendement, sa résurrection. 11 y est aidé par MM. Ba- réty, Valut et par le sous-secrétaire d'Etat lui-même, M. Appell. 11 se heurte, par contre, à M. Ernest Lafont et à [. Bedouce, rapporteur spécial de ce budget, vie ou mort Le sort du chapitre est laissé en suspens; on « réserve la question.

Et voici les « routes ». Elles sont en mauvais état. Il ne manque pas loi de cantonniers bénévoles qui veulent les réparer avec des. discours. MM. Guérin, Blanc, Laohal et Niel forment une première équipe qui connaît, d'ailleurs bien son métier et l'exerce avec compétence. Voici maintenant les équipes de remplacement M. Garchery, M. Lasserre, M. Amidieu du Clos et M. Auguste Reynaud prennent, à leur tour, du travail. Il* seront relevés ce soir, à 22 heures par l'équipe de nuit.

Intermède

II faut, en effet, en cette fin de séance d'apres-midl, laisser M. Guernut poser sa petite question » hebdomadaire. Il interroge aujourd'hui le ministre de la Justice sur les raisons pour lesquelles la chancellerie rompant aveo un usage constant refuse la communication du dossier aux avocat» qui ont i établir des mémoires en révision ». AL Guernut dit refuse ». C'est péremptoire. Le garde des Sceaux lui répond pourtant qu'aucun reproche de cet ordre ne peut être fait à son administration. Son contradicteur s'estime satisfait. La Chambre aussi. On «'en tient donc là.

Assure-t-on à l'acide tartrique « une protection douanière équitable » ? M. Mat. •imi et M. Taudière, rapporteur de la Commission du commerce, veulent armer le ministre, M. Serre. Mais M. Guérin et M. Raude prétendent qu'il n'y a rien d'urgent, que le danger n'est pas imminent et qu'on peut attendre. 290 voix se rallient à c«tte thèse pacifique; 263 seulement auraient désiré qu'on ouvrit immédiatement les hostilités.

Après l'acide tartrique, le blé. M. Triballet et plusieurs de ses collègues ont déposé, avec demande de discussion immédiate, une proposition de loi tendant à fixer le prix minimum du blé pour la période s'étendant du 1" juillet 1933 au 30 juin 1934. Ça. c'est impératif. Mais la Commission de l'agriculture, beaucoup moins exigeante, se contente, elle, d' « inviter. le gouvernement à suivre M. Triballet. Chacun, à ce propos, place son petit mot dans le débat. M. Gaston Martin, par exemple, ne volt de salut que dans la lutte contre la spéculation. M. Maxence Roldes met, lui, tous ses espoirs dans l'économie dirigée », en l'espèce, dans P « Office du blé ».

Et le ministre, accepte-t-il le cadeau qu'on veut lui faire 11 ne dit pas Immédiatement oui ou non. Il fait précéder le mot décisif et attendu, d'un petit historique les mesures de protectionnisme agricole dont l'initiative reviendrait paraît-il, au parti radical la surprise amère qu'a été la récolte trop abondante de 1932 enfin, les mesures de réglementation de l'entrée des blés étrangers ou des blés marocains, algériens et tuni- siens sur le marché de la métropole. Et puis, vient le « oui », que M. Quauille accompagne d'un serment solennel et très applaudi de fidélité et de dévouement à l'agriculture.

La Chambre unanime suit alors sa Commission à mains levées. L'équipe de nuit, qui prend du service à 22 heures, est composée de MM. Amat, Sixta-Quenin, Augé, Brachard et Marius Moutet, qui obtient le renvoi à la Com- mission du chapitre 80. Il s'agit des can- ] tonniers, dont le député de la Drome ] voudrait faire des fonctionnaires. Si cela ne devait avoir aucune répercussion ] financière, le ministre du Budget accor- 1 derait volontiers cette promotion. Pour (

l'instant, il ne veut prendre aucun engagement.

Des « routes », on passe à la « navigation ». M. Evrard tient au canal du Nord, et s'inquiète de l'interruption survenue dans les travaux d'aménagement. M. Gallet plaide, lui et plaide bien, pour les petits ports de Vendée. M. Gudiol et M. Baréty nous entretiennent du barrage du Verdon. A tous, le ministre, M. Paganon et son 6ou9-seorétaire d'Etat, M. Appell ils se sont partagé les rôles répondent aveo bonne grâce. On se contente, cette année, de ces paroles lénitfves, à défaut de mieux, puisque M. Lamoureux, tel un dogue, est prêt à mordre tous ceux qui s'approcheraient de sa caisse.

On finit à 23 heures.

Au Sénat

Séance du 28 mars t$33 La séance est ouverte à 15 heures sous la présidence de M. Jaaoneoey.

Le Sénat fixe au jeudi 6 avril, la date d'une interpellation de M. Viollette, sur la spéculation qui se prépare, à propos des céréales.

Le Sénat, après observation de M. Justin Oodart, adopte le projet concernant la limitation de la fabrication et la réglementation de la distribution des stupéfiants.

Le Sénat vote également la proposition tendant à modifier l'article 192 du Code d'instruction criminelle (délit en matière d'accident de route).

L'ordre du jour appelle ia discussion de la proposition de résolution de M. Lesactié, relative à la réforme du vote plural dans les Sociétés anonymes. La proposition qui est adoptée aveo une modification de texte, invite le gouvernement à employer les moyens les plus propres à aboutir au vote rapide du texte adopté par le Sénat en décembre dernier pour réglementer le vote plural dans les Sociétés par actions.

Le Sénat vote le projet concernant la rééducation professionnelle des mutilés du travail en Alsace et Lorraine. La proposition Lugol, sur l'indemnité pour plus-value aux fermiers sortant* est ajournée à jeudi.

On discutera ensuite la proposition de M. H. Giéron sur la création d'organes destinés à lutter contre la cherté de la vie.

La première tranche d'emprunt atteint 5120 millions

Le ministre des Finances vient de faire connaître que le total dos souscriptions à la première tranche de l'emprunt dépasse 5120 millions, alors que le chiffre prévu par le gouvernement au début de l'opération n'était que de 3 milliards.

Encore faut-il préciser, a dit le ministre, que tous les titres ont été placés uniquement sur le marché français et sans aucune souscription des Caisses publiques.

Le succès de l'emprunt assure à la Trésorerie une aisance qu'elle n'avait pas connue depuis plusieurs mois et il a permis, dès aujourd'hui, au ministre des finances de diminuer le taux d'intérêt des Bons du Trésor à un mois. Il écarte la perspective d'émissions prochaines sur le marché faites directement ou indirectement pour le compte du Trésor.

Echos parlementaires A propos de la pirsécutioo

des israâiitss allimands

M. Malingre, député de Parts, a déposé une demande d'Interpellation sur les mesuras immédiates que le gouvernement compte prendre pour ventr en aide aux réfujjlés allemands chassés de leur pays par la persécution politique et religieuse. Les douzièmes prorisoiras budgétaires pour avril et mai

Dans le projet de douzièmes provisoires pour avril et mat qui vient d'êlr» distribué au Palais Bourbon, le gouvernement a Inaéré les mesures suivantes

Contingentement des achats, à parité du sacre, d'alcool de betterave et de mélasse Abrogation de l'article 7 de ta loi du 22 avril 1929 qui portait reconstruction de nouvelles prisons Insertion d'articles nxant, en matière de chemin de fer, des maxlma d'avances ou d'émission d'obligations pour l'année entière *• Attribution du pouvoir de jugement, en certaines matières, aux Comités Institués au sein de la section du contentieux du Conseil d'Etat. Les crédits demandés sont légèrement supérieurs à 10 milliards de francs pour les deux mois.

Manoeuvres au Sénégal Des manœuvres combinées des trois armes ont eu lieu dernièrement entre Ruflsque et Sébikotane.

Y assistaient les troupes de Dakar, Tiaroyo, Ruflsque, Sébikotane et TWès, sous la direction du général commandant supérieur Freydenberg et du général de brigade Carteron. Ce-s manœuvres ont été des plus intéressantes pour les cadres et ont démontré la résistance des troupes qui ont rallié le théâtre d'opération, manœuvré pendant trois jours et rejoint leur garnison uniquement par route et à pied.

De nombreux officiers de réserve avaient tenu à y participer. Une revue brillante a été passée le dernier jour par le gouverneur général de l'A. 0. F. Le soir même, la section des médaillés militaires de Ruflsque donnait sa fête annuelle à laquelle assistaient de nombreux officiers.

BijfllIlÉ [OIIÊIK CHANGES A PARIS

SUR Hlw Auj. m: Hl« Auj.

Lotdru.86,97 .-8b,92j L, 1025,» 10i:5,tS

«ow-Tori.2,,44 .85,445 mil"130,70 .131

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hlflina.354,75 .354.50 s.éd» .460 50.46050 JmjM*387,50 hSii .491,49075 HmM 215,125 815,1*5 ¥I*>M

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 28 mars.

Blés. ouverture: courant 100 a 99,75, prochain 99,25 à 99, mal 98,50 à 98,25, 3 d'avril 98,35, 3 de mat 96,50 à 96,25, tous payés. Tend. lourde.

Clôture dlsp. cote orncleHe 101 base 76 kg., courant 99,75, prochain »K, mat 98,25, 3 de mal 96,75, tous payés. Tend, calme.

Farines. Ouverture: courant 133 vend., prochain 134 vend., mat Incoté, 3 d'avril 185 vend., 3 de mai 133 vend. Tend. sana affaires.

Clôture courant 132 vend., prochain 188 vend., mal Incoté, 3 d'avril 1S5 vend., i de mai 133 vend. Teud. sans affaires. Avoines. Ouverture courant 68,50 A 69, prochain 70 à 69,50 payés, mal 70 payé, 3 d'avril 70 à 70,25 payés, 3 de mal 70 payé. Tend. calme.

ClOture cllsp. cote officielle 70, courant 68,75 vend., prochain 69,75 vend., mal 60,75 payé, 3 d'avril 69.50 a 69,25 payés, 3 de niai 69,25 payé. Tend. lourde. Sucres. Ouverture courant 218 à 218,50 payés, prochain 219,50 payé, mal 220 payé, 3 d'avril 319,50 & 220, 3 de mal 220 payé, 3 de Juin 219 payé, 3 d'oct. 204 payé, 3 de nov. 204 à 204,50 payés. Tend. soutenue. CMture courant Sis à 218 50 payés, prochain 219,50 à 220 payés, mai 219,50 a 250, 3 d'avril 219,50 à 2-10, a de mai 2ly,50 paye, a de juin 21tt a 219,50, 3 d'oct. 20i,50 payé, 3 de nov. 205 a 205,50. Tend. calme. Cote ofOcielle 21 à 219,50. Alcools libres. Ouverture courant 860 paye, prochain, i d'avril, mai, 3 de mal,

Ce que contient la loi de finances

Le ministre du Budget a communiqué mercredi matin, un résumé des dispositions nouvelles que le gouvernement introduit dans la loi de finances de 1933. Après avoir évalué le redressement budgétaire précédemment réalisé à 8700 millions, et le déficit restant à 5 200 millions, le gouvernement expose pourquoi il a borné le nouvel effort à. accomplir à 1 630 millions. Et il résume &>nsi les économies proposées Dans ce total, dit le texte du ministère, les économies figurent pour près de 700 millions et te décomposent comme suit

Révision des abus en matière de pension de guerre conformément aux conclusions déposées par ta Commission constituée par l'article 3 de la loi du 28 février qui fera l'objet d'un projet spécial 100 millions. Abattement général de 5 sur les pensions de guerre et la retraite du combattant, exception faite des allocations spéciales aux mutilés et étant entendu que le produit d'une loterie sera affecté à une compensation du sacrifice consenti par les Intéressés 300 millions.

En ce qui concerne les pensions d'ancienneté le gouvernement propose de retarder de six mois l'application de la deuxième tranche de péréquation faisant ainsi profiter le budget de 1933 d'une économie de 93 millions.

Il propose par ailleurs de supprimer le crédit de 99 millions figurant au budget du ministère des Finances, pour majorer les pensions d'ancienneté de titulaires qui ont élevé jusqu'à l'4ge de 16 ans un nombre d'enfants égal ou supérieur à trois. Il convient d'ajouter qu'aucune modification n'est apportée en ce qui concerne les indemnités pour charges de famille.

Reprenant en outre, en les atténuant, certains textes proposés précédemment, le gouvernement a inscrit dans le présent projet une modification au mode de décompte actuel des bénéfices de campagne dans la liquidation îles pensions civiles et militaires ainsi qu'nna restriction du drplt a pensions à 50 ans d'âge. Ces deux textes sont susceptibles de procurer une économie de 63 mil- lions.

Enfin. il attend de la réforma admlu! trative 100 millions, et If ne doute pas que la Commission supérieure des économies ne propose rapidement des solutions que tout le monde attend.

En dehors de ces mesure* susceptibles d'apporter au budget de 1933 un allège- ment d'environ 700 millions, le gouvernement suggère; tant dans le présent projet que dans le projet de loi de douzième, l'adoption ila deux dispositions destinées à prévenir une aggravation, dans l'avenir, des charges qui pèsent sur les finances publiques limitation des avantages accordés aux Mutuelles d'anciens combattants d'une par!, et contingentement des achats d'alcool industriel par l'Etat d'autre part, sans qu'il soit pour l'instant Innové en ce qui concerne l'équilibre du compte spécial. Le gouvernement ennn n'apporte en matière de nscalite qne des propositions d'une extrême modération.

Renonçant à toute création d'impôt, Il rait porter avant tout son effort sur le renforcement du contrOle, dont 11 attend 370 millions contrôle du revenu d'une part, par la prise en considération de certains signes extérieurs pour ta détermination d'un minimum imposable; renforcement des services de recherches en matière de taxe sur le chiffre d'affaires ou de taxes de remplacement, d'autre part. Mais en même temps, il a écarté toutes les mesures susceptibles de quelques manière que ce soit d'alarmer l'épargne.

D» la suppression de certaines exonérations en matière de droits de timbre et d'enregistrement mesure qui figurait déjà dans les propositions d'un précédent ministre des Finances, le gouvernement escompta un rendement de 50 millions. Les conditions économiques du marché du café lui paraissent, en outre. comme aux gouvernementa qui l'ont précédé, de nature à justifier le remplacement du oontlng-9nte.mtnt par un léger relèvement du droit de douane sur ce produit, mesure dont H attend un supplément de recettes de l'ordre d« 800 millions et qui ne doit entralner aucune augmentation des prix. Le gouvernement a décidé de mettre a l'étude la réalisation éventuelle du monopole des achats et des importations du pétrole. A cet effet, il propose aux Chambres la création <Vuae Commission qut. dans un délai de trois mois, devra faire connaître les condition» auxquelles, dan)! la" lot de finances de 1934, ce monopole pourrait être établi.

II reprend enfin dans le projet de budget déposé par MM. Palmade et Germain-Martin les textes consacrant la réforme du régime des droits de succession réforme dont l'objectif principal est d'assurer runifleation de droits actuellement perçus, taxe successorale d'une part, droit de mutation proprement dit d'autre part, et qui assure en même temps à la Caisse autonome d'amortissement un appoint de recettes qui peut être évalué à ISO millions environ. Appoint indispensable pour permettre à la Caisse autonome de prendre en charge le dernier emprunt et lui donner une certaine marge de disponibilités nettes. Il convient de signaler à cet égard que le minimum des ressources constitutionnelles de la Caisse autonome est près d'être atteint, et que si ses disponibilités tombaient au-dessous de ce minimum, 11 deviendrait nécessaire de prévoir une annuité budgétaire.

Echos de partout Le gouverneur général diAlgérie et Mme Carde se sont embarqués mardi à Alger pour Marseille. Le gouverneur se rend a Paris pour mettre au point le prochain budget et régler diverses questions administratives intéressant la colonie.

De Cauterets (bronches, gorge, nez) Bagnères-deHBigorre (nerveux, arthritiques) Capvern (foie, reins, vessie), les baigneurs se rendent en car à Lourdes, Ecr. U. T. P., 76, boulevard Haussmann, Paris.

M. Jean Ray, conseiller Juridique de l'ambassade du Japon, donnera, le 30 mars, à 18 heures, une conférence sur « La position, l'œuvre et la politique du Japon en Mandchourie ». à la Dotation Carnegie, 173, boulevard Saint-Germain.

3 de Juin, Julllet-aont lncotés. Tend. ralme. Clôture courant, prochain, 3 d'avril, mal, 3 de mal, 3 de juin incotés. Juilletaoût 865 payé. Tend. calme.

Farine de consommation. Cote officieuse de la farine établie par ta Chambre syndicale de l'industrie meunière parisienne 160.

Blés. Cote officielle 101.

Marseille, 28 mars.

Cours du disponible huile de lin 155 à 180, huiles d'arachides a fabrique (6 de taxe en plus) 187,50 à 187, huiles d'arachides neutralisées désodorisées 235 à 250, huiles d'arachides Ruflsquo supérieures 250 à 270.

BALLES CENTRALES

Paris, 29 mars.

Criée das viandes. Arrivages de la veille: bœufs 119 656 kg., veaux 119 593 kg" moutons 40 441 kg- porcs 24 934 kg. Arrivages approximatifs du Jour 270000 kg. Bœufs. Le kilo quart de derrière 5,50 à 10, quart de devant 3,50 a 5,50, aloyau 7 & 16, paleron 2,50 a 5,50.

Veaux. Le kilo première qualité lû.To Il 13,50, deuxième 8 a 10,60, troisième 5 a 7,90, pans-cuisses 7,50 k 16.

Moutons. Le kilo première qualité 13,50 a 15, deuxième 10 à 13,40, troisième 8 a 9,90, gigot 12 à 20.

Porcs. Le kilo première qualité 10,80 i il, 50, deuxième 7,50 à 10,70, filet 10 à 13, poitrine 7 à 10,80.

Benrru des laiteries coopératives industrtelles. Le kilo Normandie 12 à 20, Charente, Poitou. Touraine 12 a 91, autres provenances 10 à 16,50, malaxés Normandie 9 a 15,50, Bretagne 9 à 15, autres proienances 7 à 13,50, arrivages 30 130 kg. Œufs. Le mille Picardie et Normandie 300 à 450, Bretagne 280 à 350, Poitou, Touraine, Centre 300 a 460, Champagne, Bourgogne, Bourbonnais 360 à 380, Auvergne et Midi 330 à 350. Arrivages 929 colis. Fromages. Les dix Brie laitier 70 K 110 le cent camemberts Normandie 130 & 340 divers 90 k 180, Pont-l'Evèque 100 à 330 les 100 kir. Comté et divers 920 à 1 200, port-salut 500 à 900.

Volailles. La plère pigeons 4 à 10,50 le kilo: canards 1,1,50 à 17, lapins morts lO.T.ï à 11,50, poulets morts 16 à 24,50 vivants 14 a 16.

UgomM. Les 100 kg. carottes 60 k 80, champignons de couches MO à 800, chicorée 129 à 300, choux de Bruxelles 80 a

Chronique parisienne L'Exposition iBtonutionalo de 1937 L'autre jour, M. Fiancette, conseiller munloipai du Combat (XIX* arrondissement), a fait distribuer à ses collègues de l'Hôtel de Ville une note dans laquelle il présente un plan très complet et détaille de la future Exposition internationale de ly37. Cette étude porte sur les- multiples sections que comprendra la grande manifestation dont il fut l'initiateur, tant au point de vue des arts décoratifs et industriels modernes qu'à celui de la vie ouvrière et paysanne et de la coopération intellectuelle. Elle constitue comme un avant-propos au débat qui va s'instituer devant les assemblées siégeant à l'Hôtel de Ville sur leur participation à l'organisation de l'Exposition.

La question de l'emplacement à donner à l'Exposition déclanchera ainsi que nous l'avons dit à plusieurs reprises des débats Importants au sein de l'assemblée Le serres do la navigation sur la Soino ni relèvB plus dl la préfecture de po.ice A la suite d'un accord entre le préfet de la Seine et le préfet de police, le service de l'inspection et de la navigation commerciales et des ports du département de la Seine cesse de relever de la préfecture de police, il est rattaché à la préfecture de la Seine, à la direction générale des travaux, où il constituera une section du service technique du port de Paris, qui sera dénommée « section de l'exploitation du service technique du port de Paris ».

La Journée-Congrès (hsNu&istes parisiennes Mercredi matin s'est ouverte à Paris, rue des Saints-Pères, la Journée-Congrès des Noëlistes de la Seine, qui devait, sous la présidence de M. l'abbé Pasteau, sous-directeur des œuvres diocésaines, se dérouler, comme chaque année, dans une atmosphère de labeur fécond et joyeux.

Dès S heures, les Noëlistes sont réunies pour la messe de communion. M. l'abbé Marie-'Etienne Point, directeur du Noël, ouvre de façon très heureuse les travaux de la Journée consacrée au Sans de l'effort, par une étude de Yeffort dnps l'F.vamjile, effort de foi autour du mystère de Bethléem, effort de renoncement «ur les rives du lac de Génésareth, effort d'attention au mont des Béatitudes, effort d'amour à l'entrée do la voie douloureuse.

Au début de la séance d'étude, qui se trouve être un régal pour l'esprit comme pour le cœur, un appel est fait des Noêlistes étrangères à la Seine.

Des noms de ville et de province volent pendant quelques minutes Bretagne, Vendée, Rouen, Nancy, Angers, Tours, Verdun, Beauvais, Melun, Epernay, Strasbourg, Clermont-d'Oise. Une trentaine de jeunes filles sont venues de divers points de France dans le but d'associer leurs régions aux travaux des Noèlistes parisiennes.

Ino énumération toute sèche du rapport ne peut malheureusement donner une idée exacte de cette séance d'études mais, ne pouvant faire mieux pour le moment, bornons-nous à signaler que celui de Mlle -Amat où se trouve une excellente définition de l'effort, action qui passe à travers une résistance •créait tout de suite dans la salle une atmosphère particulièrement favorable au travail utile.

Mlle Amat montre successivement dans l'effort un progrès, une élévation, une joie. La je, dit-elle, doit être une randonnée dont chaque étape correspond à un effort. On peut mesurer la valeur d'un être htimam à la puissance de l'effort qu'il sait donner. Le chrétien doit dire je vetix, et ne pas craindre, pour atteindre le but qu'il s'est proposé, ni le sacrifice, ni l'effort indispensable.

Mlle de Verneuil, qui parle ensuite de l'effort dans la vie personnelle, montre que l'idéal de la jeune fille chrétienne doit être de tendre an maximum de faire fruotifler tous les dons reçus de Dieu, de les utiliser pour elle et pour les autres, ceci en ayant toujours devant les yeux un idéal élevé, mais en conservant beaucoup d'équilibre et d'esprit de suite.

Mlle Tabart a reçu mission de parler de l'effort dans la vie familiale. Elle montre que celui-ci doit être un effort de compréhension, un effort û'expression, et la discussion qui suit son exposé l'oblige à insister beaucoup sur ce point, un effort de dévouement.

L'exposé sur l'effort dans la vie social, de Mlle Turpin qui, selon le mot de M. labbé Pasteau, a vécu son rapport avant de l'écrire, émeut vivement rauditoire. Elle montre qu'à l'heure actuelle, l agitation introduite dans l'existence de trop de gens, leur ég&isme et leur nonchatance font qu'ils ignorent les exigences de la vie sociale. Pourtant, il ne s'agit plus seulement de connaître, mais d'agir.

Le dernier rapport, présenté par MUe Pouget, et qui a trait à Veffort dans la vie noëliste, montre ce que doit être l'effort de l'adhérente et celui de la responsable. Le but du Noël est d'obliger chaque Noëliste à devenir elle-même une valeur et à faire fructifier ce capital en le plaçant chez les autres

Après quelques mots de M. J'abbé Pasteau, qui a dirigé toute la réunion avec le plus grand tact et la plu« grande autonté, cette séance d'études se termine, comme elle a commencé, par un chant noëliste qu'exécute la chorale, P L

200, endives ioo à 250, épinaras ioo a 200 escaroles 120 Il 300, fèves 220 a 300, haricots verts d'Algérie 1000 a 1 800, laitues 200 4 400, naves 80 » 80, oignons 150 & 100, oseille 120 a 2oO, persu 100 a 200, pois Espagne-Alg-érle 250 a 500, Midi 700 à 900, pommes de terre, Algérie 10° » l«0. Midi 170 à 250, Hollande « à 70, Kosa 50 à 60, saucisse rouge 40 t0PIu*n"»»r» 50 à 70 le cent art chaula d'Alger 100 à 176, choux 30 a 100, choux-fleurs io a 220 la botte asperges 8 f 45 les 100 bottes-- Poireaux 100 a 200 les »6 bottes cresson 60 à 100.

MARCHE AUX GRAINS

Paris, 2S) mars.

Blés tendance faible, affaires à peu près nulles. Avoines: tendance faible, sur le manque d'affaires, en sympathie avec la bais=e du blé. Orges tendance lourde, la maitene n'est pas aux achats >.oiis tendance faible en raison du beau temps' On cote très approximativement aux 100 kg!

départ

Blés. 76 kg-. Beauce, 94 a 95- Loiret, Touraine, Indre, Poiwu, Lolr-et-Cber 95 i 96; Allier Cher, Kièvrë, 95 a 97; Vendée! Anjou, Loire-Inférieure, 93 4 94; Oise Somme, Aisne, 91 à 05; Nord, Pas-dé-Calals; AMbe, Marne. Seine-et-Marne, 95 i «6; Yonne, 93 à 94; Côte-d'Or, 95 k 96- Sarth& Mayenne, 93 à 94; Bretagne 92 a 94

Seiglei. Bretagne m4aqueal; autres

résfont%7l 7?!"mgn6 man«uent' »u^

iJï"™ ""̃ Bretagne, 75 4 77; Beauce,

/y & su,

Avoines. Grises Beauce, Eure, Brie, à 67; grises hiver, Poitou, Centre, 76 a 77;noire sBretagne, 72 à 73; grises Bretagne, 70; bigarrées Bretagne, 65 a 66; jaunes et blanches 64 à 63 leijrowo, -31 Il 65; noIres

du Centre, 70 Il 71.

Orges. De mouture, 65: de brasserie, Beauce, 70; Gâtlnals, 72; Berry, 67- Champagne, 71 à 72.

Escourgeons. Mouture, 58 4 60- bruserte Beauce, 68; Oise, Aisne, Chainpagne 70.

Mais. Disp. Dunkerauo, 79 & 80- Le Havre, 82 k 83; Indochine 72 4 73, Sons. Dlsp. Immédiat ordinaires, 36 4 88; belles qualités, 39 4 41.

MARCHE AUX FOURRAGES

Paris, 2Y Inars.

Apports chargements.

Paille de blé. 76 a 110; d'avoine, 76 k 110; de seigle, 75 t 110; luierne, lai 255; fotn, 1W> k 280; ergain, 190 4 280 tes 100 botte* ed â k?, franco au» Paru.

NOS AMIS DÉFUNTS I J&CS, MARIE, JOSKPH

X C"<*> 7 on* «« 7 quar. «haqué foi».)

pnd. 7 am tl 9 quar, tAa~w foit.l Le n. P. Godefroy Yzabel, religieux Prémontré de l'abbaye de Mondaye (Calvados), ancien curé do la basilique! Notre-Dame de Bonne-Garde, & Long-i pont (Seine-et-Oise). Sœur Hilaire, sm périeure de l'orphelinat de Moima^ (Hauîe-Saflne). Mlle Maria Démoly4 de Marast (Haute-Saone). Mme HouU legalte, à Avranches (Manche). Deux frères MM. Armand Desencdos, a Lan* noy (Nord), et Gaston Desenclos, à Calais (Pas-de-Calais), lecteurs aseidus de la Croxx. Mme Paul Cayol, 83 ans, Aubagne (B.-du-Rhône). MmeSuwnne Denoulh, 92 ans, mère de 12 enfants, dont un prêtre, à Denguin (Basses-Pyrénées). J NECROLOGIE

On nous prie d'annoncer la mort ùè M. le chanoine Antoine Baston, curé de l'église Saint-Micliel des Batignolles, décédé muni des sacrements de 1/Eglise, le 27 mars 1933, en son domicile, 20, rue des Apennins, XVII*.

Ses obsèques auront lieu en l'églisa Saint-Michel, 14, rue Saint-Jean, le vendredi 31 mars, à 10 h. 1/2 précises. Réunion à l'église. Inhumation au Cimrtière Montparnasse.

Le présent avis tient lieu d'invitation.

Mort de Mgr de Gorostarzu ficaire apostolique du Yunnan Une dépêche de Bayonne nous apprend la mot dans cette ville, mardi, de Mgr de Gorostarzu, des Missions étran- gères de Paris, évêque d'Aïla, vicaire apostolique du Yunnan.

Mgr de Ooroetarzu était né à SainN Vincent-de-Tyrosse (Landes), en 1860. 1! avait fait ses études au Petit Séminaire de Larressorre, puis au Séminaire des Missions étrangères de Paris.

Il a évangélisé le sud de la Chine peudant près d'un demi-siècle. Il avait étj »~ nommé évêque du Yunnan en 1907.

JWWm

L'OFFERTOIRE » Que de pièces n'a-t-on pas écrites sur la vocation sacerdotale qui, à une ou deux exceptions près, répètent si souvent les mêmes scènes et n'échappent guère à l'emphase, au convenu, à ta banalité. Avouons que nous n'allions pas sans crainte en entendre une nouvelle, l'Offertoire, de D.-S. Lemoine, bien que nous connaissions l'auteur pour un écrivain de talent et pour un esprit vigoureux. Disons, sans détour, combien noua avons apprécié son œuvre qui avec bien d'autres qualités, présente d'abord celle*ci de bannir résolument le proche ennuyeux, la leçon attendue, la tirade faussement sentimentale. La leçon ici, qu'il est d'ailleurs impossible de ne pas entendre et qui atteint profondément l'auditeur, ressort des faits eux-rafimes, ainsi que de pénétrantes répliques, toutes chargées de sens, lumineuses et fortes. L'Offertoire nous montre un foyer ravagù par les partis pris, les préjuge?, les Incompréhensions d'un esprit faux, ainsi que la méconnaissance chez son chef, des exigences essentielles de la loi morale. L'Offertoire nous montre des âmes tout adonnées aux appétits, aux égoïsmes, aux faux plaisirs qui sont des plaies répugnantes de ce temps-cl. Un prêtre survient qui, sans ostentation; sans autres moyens d'influence quo l'exemple de son dévouement et que son» esprit de charité, rétablit, au prix de sa vie, il est vrai, l'ordre dans le foyer dévasté, et conquiert les ame«, fussent-elles naguère les moins disposées à l'entendre; même, il conquiert pour le service de Dieu l'âme d'un jeune ingénieur, à qui, sans lui avoir jamais dit mot, il révèle sa vocation.

« L'auteur », explique la courte notice qui précède le programme, a a voulu en pleine réalité humaine et toute voh sine, dresser la silhouette d'un prêtre tel que le fait la messe quotidienne une âme perpétuellement offerte et sauvant les autres par son sacrifice. »

Ce noble dessein a été remarquabloment réalisé par un écrivain qui a le sens du théâtre à un haut degre, et qui, étant prêtre, sait parler des choses divines et des choses sacrées avec une science et un tact qui, du reste, n'exoluent ni la hardiesse ni l'esprit. Nous promettons à l'Offertoire une belle carrière, surtout s'il est toujours aussi bien servi que par les acteurs que nous applaudissions samedi soir au « Théâtre do la famille française ». A. M.

Exposilion d'art religieux A la « Maison de France », tôt. avenue des Champs-Elysées, s'ouvre ce mercredi 29 mars, & 15 heures, dans le hall du pfomter étape, une Exposition d'art reltg-feuï t organisée par les établissements d'»rt de

l'Etat.

Cettt Exposition présente d»s œuvre* éditées par les ateliers de moulage des musées nationaux (oeuvres anciennes et modernes, d après Bouchard, Gaumdht, Landowski, Anne-Marie Roux, Paul Roussel) des pièces de Sèvres, de belles écries des monnaies et médailles et des reproductions de la Bibliothèque Nationale.

CELUI QUI DONNE. PRÊTE A DJEU

La paroisse do La Chambre, diocèse (te Maurienne (Savoie), n'a pas de presbytère et il est de toute nécessité d'en construire un. Les paroissiens trop peu. nombreux ne pourront, malgré leur' bonne volonté, suffire à la dépense. Aussi le curé (qui compte déjà quarante-huit ans de ministère) fait appel à la charité des lecteurs de la Oou- Envoyez les offrandes à M. l'abbé H. Penin, curé de La Chambre (Savoie). C. o. 71-15, Lyon.

mm»

AVIS DIVERS

La Passion. A ta demande générale, deux reprâsentatluas supplémentaires de La Passion auront lieu le 1" et le 2 ami, à 20 n. 15, 16, rue du Moulin-Vert (X1V«). Retenir les places & l'externat Saint-Pierre. Prix des places 8, 5 et 3 franc:.

La compassion de Notre-Dame. Avant la « célébration par personnages des Coniédteins Routiers. L'idée d'une Passion de la Vierge parallèle à celle de son Fils est une Idée chère a notre moyen Age. « Qui me donnera, dit Suso, de verser autant de larmes cjiie j'écris de lettres pour raconter les soutfrances de Notre-Dame. « Et dès le xiv" siècle on comraenM A dire « Mariai Compassio, Compassion de NotreDame », éctio de la Passion (laits le cteur da la Vierge.

Léon Cbancerel, directeur des Comédlens Routiers d'Ile-de-France, a tout naturelle- ment suivi cette tradition, le jour où la Providence le mit en devoir de célébrer NotreDame dramatiquement, pour les fêtes Jubilaires du Puy.

A la Bibliothèque Nationale, un manuscrit français enluminé, de la On du xiv» siècle, représente les Douleurs et les Joint de Notre-Dame. Faire de même sur le théâtre un Rosaire vivant, voilà ce qu'a voulu faire Léon Chancerel.

De cette célébration par personnage» des Mystères joyeux, douloureux et glorieux, réplique de celle du Puy, accordée aux solennités du XIX* centenaire de la mort du Christ, deux représentations auront lien salle Pleyel, en soirée, les 7 et 8 avrtl, organisées par l'Association des Scout de France. (On peut louer, dès maintenant, toit à la salle, suit â la « Hutte ». 66 bis, ru* Saint-Didier, xvi«).

Retraite pascale des médecins calholUntts, Une retraite pascale pour les médecins catholiques sera prechee, 61, rue Madame, à 21 heures, les 30-31 mars et »vrll, par le R. P. Bruno. La messe de communion aura lieu le dimanche 2 avril, a g h. 30, 6, cité SchelTer, 51, rue Scbeffer. Train 19, avenue Henri-Martin. Métro Pompe ou métro Passy.

Conférence. ̃< Les conditions actuelles du bonheur dans le mariage », par M. r«bba Hénocque, aumônier de Salnt-Cjr, le veu-, dredi 31 mars, Salons Arts-eVM*U«rii 9 bis, avenue d'Iéna.

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Nos campagnes sont-elles chrétiennes?

Désintéressement

Assistant récemment à une séance 'du Congrès des Syndicats féminins des Capucines, j'ai admiré le désintéressement des déléguées de cette belle organisation professionnelle chrétienne. Tout un après-midi, elles écoutèrent, discutèrent des rapports qui visaient à rechercher les moyens oc mieux préparer les Jeunes à leur vie de travail- et à remédier aux causes obligeant la mère de familU: à s'employer dans les bureaux et les usines.

Ces débats ne concernaient pas la vie des syndiquées, ces travaux ne promettaient aux congressistes aucun profit personnel, cela ne les empêchait pas d'y attacher une souveraine importance.

Certes, au cours de leur Congrès, elles ont examiné les problèmes qui ont trait aux intérêts de leurs man- dants, mais ce souci de mettre en. avant les questions qui se rapportent à l'organisation de leur milieu, mérite bien d'être cité en exemple. Voi7à des femmes qui doivent travailler pour vivre le chômage sévit dur. les salaires sont bas, la lutte pour là vie est âpre, eh bien elles trouvent la force de ne pas se contenter des réclamations qui concernent l'immédiat, le personnel mais elles dépassent le cadre de ces revendications légitimes, pour chercher le moyen de mieux armer les Jeunes en vue des combats de la vie, du leur procurer les organismes qui leur permettront de devenir des valeurs professionnelles, de leur éviter les déboires matériels causes si souvent de déchéance morale d'autre part, elles cherchent à savoir comment arracher la mère à l'usine pour la rendre au foyer.

Ces efforts honorent le syndicalisme chrétien qui, sans le désirer, donne, en cette occasion, à tous, de belles leçons leçons de générosité, de foi et de charité.

Parce que catholique, nous ne devons pas limiter nos préoccupations à nos difficultés, inquiétudes et intérêts personnels membre de cette société divine qu'est l'Eglise, nous appartenons à cette chaîne humaine qui, depuis deux mille ans, travaille au salut du monde. Nous avons hérité, bénéficié dit patrimoine matériel et spirituel de nus ancêtres, notre devoir est de continuer d'enrichir ce patrimoine collectif en le faisant, nous payons notre dette, nous remplissons notre rôle de chrétien. Or, une telle tâche réclame de notre part beaucoup de renoncement elle veut que nous dépassions le cadre de nos propres intérêts pour songer à ceux de l'Eglise c'est-à-dire ceux de nos frères et de la, société. Cela exige de nous une lutte incessante. Ainsi peut-on espérer préparer à nos isuccqsseurs un avenir meilleur, résultat' des efforts accomplis en vue de réprimer les injustices et de faire régner plus de charité.

Parce que les syndiqués de la C. F. T. C, travaillent de cette manière, ils attestent de quel esprit ils àont ils œuvrent, vraiment, pour le service de la classe ouvrière et de la société tout entière.

Comme eux, soyons désintéressés et construisons hardiment.

J. M.

*•»» La Bannière de Marie, bulletin des Congrégations de la Très Sainte Vierge et des patronages du diocèse de Pamiers, annonce que les cercles de la Jeunesse féminine catholique de l'Ariège, ont décidé de donner chacun une séance récréative au profit exclusif du nouveau Petit Séminaire.

*<•»• Le Trait d'Union, organe des œuvres de jeunesse du diocèse de Châlonssur-Marne, annonce une grande réunion diocésaine des jeunes gens pour le 23 avril.

*•««> La j. M. C., qui compte une vivante section au centre d'Orly (Seine-et-Oise), a donné à Versailles, sous la présidence de Mgr Roland-Gosselin, une intéressante séance récréative au cours de laquelle M. Jeàn Reynaud, secrétaire général du mouvement, fit une émouvante conférence sur La nécessité d'une marine chrétienne.

La Fédération de J. 0. C. F. de .N'eufchàteau (Vosges) témoigne d'une forte vitalité, Elle multiplie les réalisations éducatives. Ainsi elle a organisé une série de cours de cuisine, de comptabilité commerciale, de vendeuses étalagistes et de religion, qui six fois par mois sont ouverts à toutes les travailleuses. Chaque trimestre, en outre, elle organise une grande conférence publique et récréative ainsi, le 21 février, c'était M. Georges Chepfer qui prononçait une savoureuse causerie sur La chanson en Lorraine autrefois et aujourd'hui la suivante, qui aura lieu le 27 avril, sera faite par Mme Dussane, de la ComédieFrançaise,

La Croisade eucharistique

Dans le numéro de février de la sI pratique Revue de l'Union des OEuvres, 82, rue de l'Université, Paris, VIP, vient d'être publié un Intéressant rapport sur la Croisade eucharistique et l'élite conquérante. Nous le reproduisons, il montrera à nos lecteurs ce qu'est la Croisade eucharistique dont déjà si souvent nous les avons entretenus.

La Croisade eucharistique (1) est une organisation, une école, une vie. Une organisation

A sa tête, un directeur général dans les diocèses, des directeurs diocésains, et pour chaque groupe, formant une unilé séparée, un directeur local qui sera le curé ou le vicaire, dans les paroisses J'aumônier, dans les institutions ou écoles catholiques toujours un prêtre. Le plus souvent, le directeur local est tobligô de se faire aider. Pour cela, il se choisit quelquefois des zélateurs et presque toujours des zélatrices.

Le directeur diocésain dirige un étatïnajor de Croisade où il a groupé quelques zélatrices connaissant bien nos méthodes et capables de le renseigner sur les divers milieux que l'on veut atteindre. (1) Communication présentée par le TV. P. de Guibert. au Congrès de l'Union, & louluuse, la 6 juillet, 1932,

La PAGE des IEUNES '^itnuamtmHnwiwiittmffiifflifliifflfliHitmimiffli^

Manifestations et Consrès Journée des présidents de l'A. C. J. F. du diocèse de Nancy

Chaque année, cette Journée marque les détails d'une nouvelle étape dans la voie de l'organisation des œuvres de jeunesse du diocèse. La session de 1933 dépassa encore les précédentes par suite de l'importance du travail accompli. Trois notables événements s'y produisirent l'élection d'un nouveau président diocésain, la décision de faire reparaître régulièrement En Avant, le journal des œuvres, la mise au point de la J. C. Cette journée du 12 mars se déroula à l'abri des hospilaliers locaux du G. E. C. Elle débuta par une séance d'étude présidée par Mgr Hurault, et à laquelle assistaient^ M. le vicaire général Prévot M. Debray, président général élu de l'A. C. J. F. M. François Valentin, président régional. Un rapport de M. Detré permit aux auditeurs de connaître la situation de l'A. C. J. F. dans le diocèse. 11 leur apprit, entre autre chose, que la spécialisation so développe en Meurthe-et-Moselle où il existe actuellement 36 sections affiliées de J. A. C. 4 groupes de J. E. C. 12 sections de J. U. C. 70 cercles d'études de J. C.

Au cours de la discussion qui suivit la décision concernant la réapparition de En Avant fut prise à la demande de toutes les œuvres de jeunesse dont il sera l'organe officiel.

Après un exposé de M. Mahut sur les Commissions (les soldats, les élections eurent lieu. Elles portèrent à la présidence en remplacement de M. Zeller, qui a quitté le diocèse, M. René Mercier, vice-président très aimé de l'Union. La séance de l'après-midi qui suivit la messe au cours de laquelle M. le vicaire général Prévot prit la parole et le banquet fut occupée par une très claire et très intéressante conférence de M. l'abbé Zoëte, sous-directeur des œuvres du diocèse de Lille, sur « L'évolution actuelle de l'A. C. J. F. ». Jl revint à M. Debray de dire comment les jeunes doivent utiliser pour le meilleur rendement les nouvelles méthodes de conquête employées par la jeunesse catholique.

Mgr l'évêque dégagea les conclusions de cette Journée et demanda aux nombreux auditeurs qui avaient suivi les travaux, de toujours persévérer dans leur effort.

Journée d'études des dirigeantes des Jeunes de la Ligue à Evreux Les 8 et 9 mars,. les dirigeantes des Jeunes de la Ligue du diocèse d'Evreux se réunirent dans la ville épiseopale, sous la présidence de Mgr Gaudron.

La première Journée fut réservée aux dirigeantes rurales. Mlle Froideval présenta un bel exposé sur l'organisation des Journées rurales ménagères; Mlle Pellet montra, le rdle. de .la dicigeante cantouale dans la tâche de conquête et de collaboration avec les dirigeantes paroissiales Mlle Duclos exposa les méthodes de recrutement et de formation à employer dans l'action parmi les Benjamines, (groupement des flllettes de 11 a 14 ans). La seconde Journée était consacrée aux dirigeantes urbaines. Mlle Defer traita des problèmes que posent le bon fonctionnement d'un n cercle d'apostolat; Mlle Paturel, en un excellent rapport, lit connaitre les avantages des retraites et récollections; Mlle Helot exp'iqua comment utiliser les organes de dirigeantes de la L. P. D. F.; Mlles Froideval et Duclos reprirent leurs exposés de la veille.

Un excellent travail de formation fut fait au cours de ces Journées qui réunirent les Jeunes de 23 cantons. Congrès des Avant-Gardes

de l'U. J. A. à Saint-Etienne Les Cadettes de l'Union Jcanne-d'Arc de la Loire, qui sont groupées en de florissantes Avant-Gardes, ont eu, le dimanche 12 mars, leur Congrè3 annuel à Saint-Etienne.

La séance du matin, qui suivit la messe à l'église Sainte-Marie, au cours de laquelle M. le chanoine Heurtier prit la parole, permit à 23 groupes de faire connaître leur vie, leurs réalisations. Cette discussion servit aux dirigeantes du mouvement pour préciser de quelle façon on pouvait mettre de la vie, de l'entrain, de la piété, et aussi un gr3nd esprit d'apostolat parmi les Avant-Gardes. La séance du soir rassembla 1 300 adhérentes. Mlle Bruel, en un joli et original discours, traça un tableau saisissant de l'activité des groupes; puis, ensuite, on donna communication des résultats du concours auquel ont participé 644 membres appartenant à 41 groupes. Une très belle partie récréative, assurée par les Avant-Gardes elles-mêmes, acheva cette belle Journée.

Le directeur diocésain pourvoit au bon recrutement des nouvelles zélatrices et à leur nomination, cette nomination ne se faisant qu'en liaison très étroite avec MM. les curés et chefs d'institution. Souvent l'état-major prend le nom de Secrétariat et s'occupe alors de la formation des zélatrices et tient à la disposition des divers groupes brochures, tracts, insignes et costumes. C'est lui qui centralise les trésors mensuels et rédige le bulletin diocésain.

Enfin, comment ne pas signaler les bureaux toulousains de l'Apostolat de la Prière d'où sortent tant de publications relatives à la Croisade eucharistique. Une école

La Croisade eucharistique est unu école qui comporte un enseignement religieux et une méthode d'éducation chrétienne.

Enseignement religieux qui suppose, développe et complète l'enseignement du catéchisme et prépare à l'enseignement général reçu du haut de la chaire, comme à renseignement particulier de la retraite fermée. En effet, à côté de l'enseignement par demande et par réponse, de la classe obligatoire avec ses leçons et ses sanctions où la mémoire travaille plus que l'intelligence et le cœur. ne faut-il pas un enseignement plus profond des

UN ÉVÉNEMENT CATHOLIQUE LE CONGRÈS DE L'A. C. J. F. A LYON

Les 21, 22 et 23 avril, Y Association ca\tholique de la Jeunesse française va te|nir à Lyon son grand Congres annuel. i Celui-ci s'annonce, tant par i'importance de la cité où il se tiendra. que par le nombre de hautes personnalités qui y participeront, comme une des plus grandes manifestations catholiques de "année.

Mais si le choix de la ville et la qualité des participants assurent à cette manifestation une notoriété fort grande, le sujet traite, La conception chrétienne de la paix, y ajoute un intérêt tout particulier.

Les sujets des différents Congrès de l'A. C. J. F.

Depuis 1886, époque de la fondation de l'A. C. J. F., bien des problèmes ont été examinés au cours de ses différents Congrès nationaux. Tous ont eu ce résullat commun d'avoir viveine.it influence l'opinion catholique et de lui avoir fait mieux connaître la vraie position de l'Eglise sur des questions souvent contreversées, au sujet desquelles les passions politiques risquaient de f,lire naître, parmi la jeunesse, de nombreuses idées fausses.

Ainsi fut étudié, à Grenoble, dans la dernière décade du xix" siècle, le problème du respect dû à l'autorité; il fut traité magistralement par le comte de Mun, qui manifesta publiquement à cette occasion et son geste eut une répercussion profonde son adhésion à la politique de Léon XIII en faveur de la reconnaissance du régime étanli. A Albi, à Chalon-sur-Saône, à Lyon, les problèmes sociaux retinrent J'attention des membres de l'A. C. J. F.; ces Congrès suscitèrent chez les catholiques, un véritable mouvement en faveur de la solution de la question ouvrière si magistralement exposée dans l'Encyclique Re-

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Les réponses faites par les groupes d'A. C. J. F. à l'enquête préparatoire au Congrès de Lyon sont fréquemment illustrées; nous reproduisons ici quelques dessins ornant celle du cercle Saint-Front de Périgueux, l'une des meilleures.

rum novarum. De 1904 à 1913, chacune i capital problème? Se la sont-ils, vraiment, des manifestations annuelles accentua assimilée au point de pouvoiivs'engagër cette orientation sociale; jamais, du reste, dans la discussion des faits sans risquer les dirigeants ne perdirent contact avec d'abandonner les principes ? Les éducales besoins de l'heure. On le vit bien au teurs qui s'occupent de la jeunesse ne Congrès de 1913 où, faisant comme une le pensent pas aussi, pour combler synthèse du passé et prévoyant l'avenir, cette lacune, l'A. C. J. F. a-t-elle demandé les congressistes examinèrent sans peur à ses membres d'étudier, en dehors et les jours sanglants qui se dessinaient à au-dessus de toutes les préoccupations l'horizon et prononcèrent un serment so- des partis politiques, la conception chrélennel de dévouement à la France, que tienne de ta paix.

15 000 des leurs devaient ratifier au prix de leur vie. Comment l A. C. J. F. vent étudier Après la guerre, la tradition continua. _Au_ de l~ L'A. C. J. F. sentit qu'il fallait redonner le pro berne de la paix à la cité des cadres chrétiens, et pour r. à à Jacques Courel que nous

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Les Congrès de Strasbourg, sur la vie Prem'er numéro de Lyon-Congrès ce civique; de Bordeaux, sur la vie muni- J0"1" ou le cardianl Maunn lançait un cipale; de Besançon, sur la vie régionale, appel tous les jeunes catholiques lrantravaillèrent utilement à cette œuvre. Sa!s pour les inviter a venir en sa ville Mais les jeunes catholiques ne sont pas P«matiale étudier ce problème si acappelés seulement à être des citoyens, ^ue!- Ve président génerai de l'A. C. J. ils doivent également connaître les'res- F. écrivait alors

ponsabilités du chef de famille, puis- Si l'on donne au mot « paix » son sens qu'ils doivent remplir ce rôle un jour; profond, son sens complet, celui que lui six ans avant 1 Encyclique Casticonnubii, a donné le Christ, qui l'a tellement emle Congrès de Aantes mit en tête de son ployé dans son enseignement, tout ce qui programme le problème de la famille. V^l2ïtiït"^£^

L.heure de l'Actio~a catholique appro- nomiques, sociaux, )a politique exté-

chait le Paoe demandait à tous ri? \l nomi(lues. sociaux. la politique exté-

promouvoir, de l'organiser; encore une rieure' intérieure, le chômage, tout s'y y

fois, devançant l'heure des encore une ramène. Comment le monde, les nations

Fo7s devançant iSe'des réalisations 'H^nffT^ le T?,?' lets,nations

nationales, le Congrès de Crenoble, trois et les lndlv'dus; les sociétés et les projours durant, permit à l'élite de la Jeu- fessions peuvent-ils vivre dans la paix ? nesse catholique de traiter la grave Les explosions que nous ne méconnaisquestion de l'Action catholique des sons certes pas et que nous sommes Jeunes. bien, en particulier, obligés d'apercevoir Redoutable fléau, la déchristianisation spécialement autour de notre pays, d'un ravageait les cités industrielles et con- esprit qui est à °PPosé de l'esprit de taminait l'organisation sociale du monde paix, prouvent-elles encore que le proagraire successivement, à Rouen et à blème de notre Congrès est bien le proChartres, par milliers, les Jeunes de blême central de ITieure présente. l'A. C. J. F. recherchèrent les causes de C'est pour cela que, malgré ses difcette situation pour découvrir les re- flcultés, malgré le risque d'incompréhenmèdes qui pourront guérir ils prépa- sion de certains, de critiques d'autres, raient ainsi les voies à cette spécialisa- notre Association se devait de le traiter. tion dont la J. 0. C. et ensuite la J. A. C. Les discussions internationales ouallaient devenir les champions, vertes depuis tant données en sont la La conquête des masses populaires ré- preuve malheureusement surabondante », clame des âmes vraiment chrétiennes le problème de la paix est, en effet, sentant ce besoin, l'Association catholi- avant tout un problème moral. C'est que de la Jeunesse française organisa, l'esprit de paix qui fera la paix. Et nous

vérités fondamentales de notre religion et des grands principes de la vie chrétienne un enseignement librement suivi par des volontaires, un enseignement aimé et vécu ?.

C'est ce que veut essayer de faire la Croisade eucharistique

Par sa formule sans cesse expliquée

Prière': et comment ne pas parler de la grandeur de Dieu, de sa bonté, de la chute originelle et de la réparation. Offrande c'est l'union au Christ par l'intention, par la volonté.

Sacrifice c'est le mystère de la Rédemption et le mérite « Le Christ ne devait-il pas souffrir pour entrer dans sa gloire ? »

Communion c'est le témoignage suprême de l'amour de Dieu, l'union par la même vie, la divinisation du chrétien. Enfin l'apostolat le pouvoir de collaborer au salut des âmes, le devoir de le faire si nous voulons être chrétiens. Offrande, sacrifice, apostolat avec Marie. Ad Jesum per Mariam 2° Par l'explication de l'intentfon du mois

Bien comprise par la zélatrice, puis mise à la portée des jeunes intelligences qu'elle veut instruire et intéresser, enfin répétée par les petits Croisés eux-mêmes, l'intention du mois permet de développer en eux l'esprit chrétien. ce sens catholique qui leur permettra plus lard, ;'i l'heure où la lettre sera peut-être oubliée, de distinguer sûreniejij, la vérité de l'erreur.

pour accroître chez ses membres la vie chrétienne, un Congrès a Lourdes qui restera une des plus grandes dates de son histoire.

le Congrès de Lvon

Avec le Congrès de Lourdes, il semblait que l'A. C. J. F. était arrivée à l'un de ces hauts sommets où il fait bon s'arrêter. D'aucuns déclaraient que le moment était venu pour elle d'explorer les champs d'études ouverts à la suite de ces derniers travaux sur la vie chrétienne préoccupée par les problèmes internes posés par la constitution des mouvements spécialisés, l'Association semblait apparemment réclamer cette étape. Il n'eu était rien il faut bien mai connaître l'A. C. J. F. pour la croire capable d'éviter ses responsabilités. Une question se posait avec acuité aux yeux des jeunes catholiques le problème de la paix. Le Saint-Père en parlait avec insistance dans chacune de ses Encycliques ou allocutions la presse de toute opinion en discutait avec une âprelé douloureuse les partis politiques prenaient position sur le débat et, si tous affirmaient leur volonté pacifique, ils divergeaient néanmoins sur les moyens de l'organiser.

Les Jeunes assistaient et assistent encore à ces débats les catholiques eux-mêmes ne sont pas d'accord sur les modalités les plus opportunes pour réaliser la sécurité et obtenir la paix internationale. Selon le milieu social auquel il appartient, suivant la formation qu'il a reçue, chacun met l'accent sur un point plutôt que sur un autre. On peut supposer que les adultes sont préparés par leur vie passée pour choisir une attitude conforme aux exigences de leur foi et que, par conséquent, ils risquent moins facilement l'erreur. Mais. Jes Jeunes connaissent-ils suffisamment la doctrine de l'Eglise sur ce délicat et

La Croisade est aussi une méthode d'éducation chrétienne, car elle est bien une école d'application. 11 ne suffit pas d'instruire, il faut faire pratiquer. La Croisade apprend à prier avec respect, aveo sincérité et conviction personnello.

La prière liturgique, la messe surtout, avec le prêtre, aveo Jésus s'offrant sur la croix.

La prière pour soi et pour les autres, pour les Croisés, pour clergé, pour les Missions.

La prière calme et consolée d'une action de grâce, la prière des oraisons jaculatoires, la prière à tout bout de champ.

La Croisade apprend à se vaincre Les petits sacrifices généreusement accomplis et fidèlement notés sur la feuilletrésor permettent à l'enfant de se suivre et de se corriger d'abord, de se donner ensuite. Que de générosité, que d'héroïsme jusqu'à donner sa vie. Petits sacrifices, oui, mais qui préparent aux grands, conduisent au don de soi, à la sainteté. Car le Croisé sait bien que s'il s'impose une gêne, une souffrance, c'est par amour pour Celui qui, le premier, a voulu souffrir pour nous.

La Croisade conduit à la source de toutes les grâces, à la sainte Eucharistie

Aux tout petits, elle apprend que Jésus est au tabernacle. et désire se donner à eux dans )a communion. Aux plus grands, elle fait une obligation de Io visiter souvent et surtout de

pourrions, nous, jeunes catholiques, qui avons à la fois la vérité et la responsabilité de l'avenir, fermer nos yeux et nos oreilles à cette vérité ? Mous avons le devoir de regarder, au contraire, de comprendre, de nous imprégner de la lumière que l'Eglise nous distribue si largement sur ce sujet, pour la faire rayonner et en imprégner à notre tour une société qui est, en définitive, de bonne volonté et qui cherche à tâtons comment sortir de l'étreinte qui l'enserre depuis 1914.

La doctrine de l'Eglise

Comment nous imprégner de cette lumière. pour en imprégner notre société ? Comme toujours, en suivant l'Eglise, en regardant le Pape, c'est-à-dire en étant chrétiens, complètement et exclusivement.

Si les solutions politiques et les solutions techniques se révèlent si difficiles à mettre au point et si peu efficaces, c'est que, à elles seules, elles manquent justement de hauteur, du sens profond de la nature humaine, de ses besoins et de ses devoirs. Ce ne sont pas des compromis entre des égoisines, même nobles, même légitimes d'une certaine façon, qui pourront amener la paix, s'ils ne sont pas simplement l'aboutissement pratique d'une bonne volonté établie en fonction d'un idéal.

Un Idéal de sagesse, de simplicité, d'harmonie et d'équilibre, de hardiesse et de prudence, un idéal réaliste au premier chef qui se traduit en enseignements précis, et qui suscite une générosité dont la preuve est faite dans tous les domaines de l'activité humaine, voilà ce que nous donnent notre Evangile, les leçons de nos Pontifes et, plus récemment, celles de notre grand Pie XI. La tâche nous est aisée.

Et, cependant, nous manquerions à la

grâce que la Providence nous a faite en donnant à notre Association et à ses mouvements spécialisés le magnifique développement dont elle veut bien que nous soyons aujourd'hui les ouvriers, si nous nous contentons de répéter les enseignements pontificaux.

Nous devons les appliquer, toujours en restant complètement et exclusivement chrétiens, aux mille questions que soulève la réalité concrète et qui se posent dans notre vie quotidienne. Le problème de la paix se présente à nous à chaque instant, par un article de journal, une conversation, un fait à juger, un acte à poser. Notre méthode, si riche en fruits, veut que nous nous forgions une attitude chrétienne et sur tous ces détails dont l'ensemble constitue la vie. Ici, encore, c'est un réflexe chrétien qu'il faut établir en nous, basé sur une doctrine solide, appliqué aux faits, collant au réel et de cette façon seulement efficace dans les divers milieux où nous nous trouvons, et auxquels les problèmes les plus élevés ne se posent pratiquement que par cette suite de détails.

Comment l'A. C. J. F. prépare le Congrès Ces lignes montrent bien quelle sera l'allure générale du Congrès de Lyon. Celui-ci ne sera pas une improvisation; il a été préparé et se prépare avec un soin minutieux. Une vaste enquête menée à travers toute la France a amené au secrétariat général de la rue d'Assas des documents révélateurs de la pensée des Jeunes sur le problème de la paix.

Connaissant ainsi la pensée des jeunes catholiques, ayant pu juger des déformations, en sens divers, qui apparaissent à cet examen, la Commission aes études du Comité général de l'A. C. J. F. apportera les réponses pertinentes, les enseignements pratiques, indispensables, pour redresser les tendances fâcheuses et faire véritablement œuvre éducative. D'ailleurs, pour mener à bien cette tache, la Jeunesse catholique dispose d'une richesse de documentation extraordinaire les enseignements pontificaux et épiscopaux sont multiples, la récente lettre pastorale de S. Em. le cardinal Maurin en est la meilleure preuve. Nul doute que l'A. C. J. F., dont la docilité

le recevoir par la communion. Elle prépare et hâte la première Communion elle retient au catéchisme et conserve les premiers communiants d'hier, elle les ramène à la sainte Table elle leur fait prendre l'habitude de la communion fréquente. « Si je me laissais aller à manquer ma communion du dimanche, je sens que bientôt je manquerais la messe du dimanche et ma communion de Pâques. »

Enfin, comme il n'y a pas de parfait chrétien qui ne soit apôtre, le Croisé comprend très vite que si Jés-us a tant fait pour les hommes, le chrétien doit, à son tour, faire quelque ctiose pour lui empêcher le mal qui l'a cloué sur la croix. conquérir des âmes. peupler le ciel pour donner des amis à Jésus. Et le petit Croisé recrute, visite, reçoit refus et moqueries sans jamais se rebuter. mais finit par l'avoir, le petit camarade. en attendant de pouvoir convertir le père, la mère, toute la famille. Oh! les sacrifices que l'on fera pour gagner l'âme de ce pécheur. Oh! les belles offensives et les prières et les communions. Une vie

Elle ne consiste pas seulement en réunions hebdomadaires autour du directeur et de la zélatrice. en belles fêtes annuelles où l'on revêt la tunique à croix rouge ou bleue, en distributions de papiers ou en quelques communions de règle.

La vie de la Croisade saisit l'enfant tout entier. à chaque instant du jour.

Pour lëppement social des Jeunes

Le R. P. Rigaux, dans son ouvrage l'Equipement social des Jeunes, recommande de mettre en contact avec certaines misères les garçons de 13 ans et plus. Les « chocs » moraux provoqués par ces ren- contres, joints à une action éducative rat,ionnelle, amènent, nous dit-il, l'éclosion de cet esprit social dont il déplore l'inexistence chez trop de Jeunes des milieux aisés. Les Scouts de France pratiquent largement cette méthode ils muttiplient, ce genre de visites au cours desquelles ils font de leur mieux la charité elles sont mêmes devenues, dans certaines troupes, une forme usuelle de la bonne action. Ainsi en témoignent les trois récils suivants que nous avons extraits d'articles du Scout de France (1). Nous souhaitons voir d'autres organisations suivre les conseils du H, P. Rigaux et imiter l'exemple des Scouts.

La patrouille de l'éléphant (2) a été visiter la famille V. dont le père, atteint de cancer à t'estomac, est à l'hôpital la mère attend son huitième bébé l'aîné des enfants seul travaille. Les Scouts apportèrent des jouets, des habits, des livres et firent livrer 100 kg. de charbon. Un membre de la patrouille a trouvé une place de femme de ménage pour la mère, place qu'elle pourra occuper dès son rétablissement. La patrouille, sous le contrôle du scoutmestre, continue de s'intéresser au sort de cette famille.

La patrouille 'du pélican a rendu plusieurs fois visite à la famille R. dont la mère vient de mourir, laissant six enfants, dont l'aîné a 10 ans et le plus jeune six mois. Le pèro est chômeur.

Au cours de ces visites, les Scouts bêchèrent le jardin chaque fois, ils apportèrent des vivres, parmi lesquels se trouvait un jour une poule vivante, qui fait depuis la joie de la maison. Pour Pâques, notamment. ils fournirent un bon repas. D'ailleurs, à chaque visite, ils ont organisé un goûter pour les enfants.

Le chef 13 ans et demi d'une autre patrouille de l'éléphant donne à son scoutmestre le rapport de leur viste, nous le reproduisons en entier

« Après la messe de 8 heures, ou toute la patrouille communia, six Scouts sur huit se sont rendus sur le plateau de V. après avoir pris auprès des « infirmières sociales » les renseignements et adresse concernant la famille que nous devions visiter. Nous apprenons que son chef, père de sept enfants, est chômeur depuis un mois. 11 a fait toute ia guerre, a été gazé plusieurs fois; il est inguérissable. Il est ajusteur, mais sa santé ne lui permet pas de rester longtemps dans le même emploi. Sa femme faisait des journées à la hiérarchie est proverbial, dont les aumôniers sont particulièrement vigilants, trouvera en cette documentation les éléments qui lui permettront de mener à bien sa tâche de formation. D'ailleurs, aux jeunes rapporteurs viendront s'adjoindre les maîtres de la pensée religieuse contemporaine qui, en présence de trois cardinaux et de nombreux représentants de l'épiscopat, révéleront aux Jeunes qui lignorent le vrai visage du catholicisme sur ce problème.

Voilà qui promet des débats passionnants et instructifs voilà surtout qui montrera au public d'une manière éclatante la pensée de l'Eglise. Tout le monde admirera comment cette mère de nos âmes et de la civilisation sait concilier à la fois les intérêts des r.ations et ceux des individus comment, en nous parlant de la patrie du ciel, elle nous apprend à être les bons citoyens de la patrie humaine. Dieu veuille que les enseignements de ce Congrès soient connue des masses, qu'ils délivrent notre jeunesse française de tous les préjugés qui lui masquent la claire vision de l'action hautement bienfaisante de l'Eglise dans le monde et en notre pays.

L'accomplissement d'une pareille tâche restera, peut-être l'une des plus grandes gloires de l'A. C. J. F.

(1) Le Scout de fronce, revue bimensuelle illustrée. 11. rue de Sèvres, Paris, VI'. C. c. p. Paris 1148-15.

(2) Rappelons pour les non-Initiés que la troupe scoute, qui est l'unité du mouvement se subdivise en patrouilles ayant 8 membres au maximum. Ces patrouilles, qui ne peuvent être plus de 4 par troupe, portent le nom de l'animal qui leur sert d'emblème.

le matin; au saut du lit, Il faut offrir sa journée à Dieu. à la maison, a l'école, au jeu comme en classe, on est toujours sur le qui-vive. parce que l'on est toujours de la Croisade; on a tout offert à Jésus. il ne faut pas se reprendre. et le Croisé ne pense plus qu'a sa Croisade, il en est tout pénétré, comme obsédé. Il en vit. La petite feuille est là qui lui rappelle l'intention du mois. Et la feuille-trésor qui le stimule, l'encourage ou le gronde. L'apôtre, d'un mot, relève son courage, l'excite à mieux faire, ou le reprend. La zélatrice, M. l'abbé.

Ce n'est plus le petit Croisé qui vit. c'est Jésus qui vit en lui. Uni au Christ par l'intelligence, par la volonté. fortifié, surnaturalisé, divinisé par sa grâce, comment ne serait-il pas sur le, chemin de la sainteté.

Conclusion

La Croisade eucharistique travaille à conquérir à Dieu l'âme de l'enfant. Ou plutôt à la lui garder car, par son baptême, elle lui appartient.

Dès le premier éveil de la raison, à l'heure où l'enfant se donne, ne sait pas dire non, croit tout ce que lui disent ses parents ou ses mattres. aime le surnaturel et ne craint pas les mystères. la Croisade cherche à s'emparer de son âme pour la donner à Dieu.

La Croisade fait connaître, désirer, aimer la sainte Eucharistie. Kile habitue l'enfant à la communion fréquente et ainsi l'aide puissamment à garder à son

C'est un grand mal de ne pas faire le bien

Saint FRANÇOIS DE SALES

de travail, mais depuis le chômage, elle ne trouve plus à s'employer. A l'adresse indiquée, nous découvrons une petite maison, au jardin soigné, mais non ensemencé, un homme y travaille. Trois gosses jouent assis par terre. Nous entrons l'homme vient à notre rencontre et je lui explique pourquoi nous venons. L'homme nous raconta en pleurant tous ses malheurs, il nous expliqua son dénuement, il n'a même pas l'argent nécessaire pour acheter <1m graines, et il doit plusieurs centaines de francs au boulanger.

Pendant ce temps, deux Scouts 4m^ tribuaient du chocolat et des fruits aux enfants qui étaient au pain sec depuis huit jours, et un autre se rendit acheter des provisions. A l'issue de la conversation, le trésorier de la patrouille remit au chef de famille l'argent nécessaire pour pouvoir se procurer les semences dont il avait besoin.

Celui-ci nous fit alors entrer dans la maison où tout est en ordre H très propre. Sa femme s'occupait de son dernier bébé. L'un d'entre nous en s'enquérant de la santé de ce tout petit, s'inquiéta discrètement de savoir s'il était baptisé pendant ce temps, les deux plus jeunes de la patrouille Se mirent à faire jouer les enfants. Le second de la patrouille donna des provisions à la mère, et moi, avec deux Scouts, nous allâmes aider à bêcher le jardin. Nous pûmes constater que les enfants s'amusaient follement avec les jouets que nous leur avions apporté.

Nous avons été déjeuner dans un champ aux environs, et nous sommes revenus dès 2 heures, pour aider le chef de famille à effectuer quelques gros travaux qu'il ne pouvait faire à lui seul. Nous nous répartîmes la besogne. Deux Scouts s'occupèrent de faire jouer les enfants, deux autres besognèrent au jardin, un Scout et. moi effectuèrent quelques installations dans la maison. Le père dirigeait les travaux et ensemença son jardin.

A 4 heures, deux Scouts allèrent chercher à goûter et rapportèrent des fruits pour la famille puis nous partîmes non sans avoir distribue des bonbons, donné un secours de 15 francs, fourni par la caisse de la patrouille, auxquels chacun de nous ajouta du chocolat et l'argent économisé depuis quelques jours, grâce à la suppression de notre goûter. La famille avait l'air heureuse de notre visite.

Voilà quelques traits qui montrent bien quoi qu'en pense certains sceptiques, que la générosité n'est pas morte encore au cœur de tous les enfants de France.

~•̃ 1--

A imiter

La presse, ça presse dans nos campagnes. Voilà ce que nous avons constaté le mois dernier, au cours d'une séance de notre cercle de militants, qui réunit tous les quinze jours sept d'entre nous. Aussi, tout de suite n'est-ce pas le devoir d'un vrai militant ? nous sommes-nous mis à l'œuvre. Quel but fallait-il poursuivre ? Il s'agissait, pour remplacer le journal neutre ou anticlérical, qui a pris le premier la place dans les foyers ruraux, de réunir des abonnements à la Croi.r du Nord. Alors, nous avons divisé notre paroisse en quatre secteurs, et nous avons commencé notre propagande, secteur par secteur.

Durant dix jours, nous faisions parvenir un numéro de propagande dans les maisons que nous avions choisies par avance. Puis, vers le huitième jour, par petits groupes de deux ou trois membres, nous faisions une visite en buvant la traditionnelle tasse de café qui est toujours offerte aux visiteurs, nous parlions de la presse en général et de la Croix du Nord en particulier. L'accueil fut toujours parfait, et même parfois si bon, qu'il nous est arrivé, pour le plus grand désespoir de nos parents, de rentrer à la maison bien tardivement. Mais, pour une telle cause, de tels excès sont permis, n'est-ce pas ?

En résumé, à la suite de ce travail; alors qu'il y avait chez nous, l'année dernière, deux abonnés à la « Croix du Nord », nous en comnjtons actuellement dix-neuf, ainsi qu'une promesse concernant vingt autres, qui seront souscrits au fur et à mesure que s'achèveront les abonnements en cours des autres journaux.

Voilà du travail que M. le curé ne pouvait pas faire, mais qui était bien l'œuvre des militants de la J. A. G. en le poursuivant dans tous nos villages, nous arriverons à y créer une mentalité" foncièrement chrétienne que seule peut maintenir le bon journal.

(D'après le compte rendu

de la J. A. C. de Staple (Nord).

âme le suprême bienfait de l'état de grâce.

3° Enfln, par la formation surnaturelle intensive qu'elle donne à ses petits apôtres; la Croisade suscite, découvre, arme l'élite conquérante.

Par l'instruction et la pratique religieuse qu'elle donne à la masse de ses petits Croisés, elle prépare pour plus tard un bon terrain d'apostolat à I élite conquérante de l'Action catholique. R. P. DE GUIBERT.

Autour du poêle

La Gerbe, organe de l'Union diocésaine des jeunes filles de la Manche, rappelle la réflexion suivante d'une jeune cultivatrice qui, avec ses compagnes, bravant le froid (i! fait –8°) et le verglas, est venue prendre part à une Journée cantonale.

Comme quelqu'un la plaignait des difficultés qu'il lui avait fallu surmonter pour venir et regrettait un peu que la réunion soit tombée un jour d'aussi mauvais temps, elle répondit

Oh oui, nous avons eu bien froid, mais il valait, mieux que ce soit ainsi; c'est, plus facile d'obtenir la permission de nos parents quand il fait un tel temps, parce que ce.; jours-là on ne peut pas travailler dans les champs.


DU CAP AU CAIRE

Le rêve de Cecil Rhodes, le grand pionnier de La colonisation britannique

de l'Afrique du Sud, qui voulait réunir

par une voie ferrée Le Cap au Caire, n'est pas encore réalisé tel qu'il l'avait conçu. 11 l'est cependant «o. grande partie.

Ce ohemtn de fer transafricain, du Nord au Sud comporte trois grandes sections septentrionale, centrale et méridionale*.

Le tronçon méridional seul est achevé: on peut aller du Cap au cœur du Congo belge par une voie ferrée continue d'un même écartement.

La section: septentrionale de son cOté est faite d'une succession de tronçons ferrés d'écartements divers et de biefs fluviaux c'est ainsi que du Caire à Louqsor la voie est de 1 m. 44, que de Louqsor à Assouan elle est par contre de i m. 07 seulement. A Assouan, il faut emprunter le Nil sur une longueur de 300 kilomètres avant de rejoindre le chemin de fer du Soudan qui amène à Karthoum après un parcours d'un millier de kilomètres..

11 ne reste pas grand'ehose à faire pour organiser d'une façon pratique une liaison transafricaine du Cap au Caire, en grande partie assurée par le rail et complétée par la route et les voies navigable». Dès maintenant, les voyageurs qui disposent de temps et de patience peuvent emprunter cette vole.

Mais cette ligne pratiquement organisée aurait-elle à jouer un rôle économique t

Une grande ligne longitudinale Le Caire-Le Cap, déjà difficilement prati-

cable à cause des transbordements multiples qu'elle nécessiterait, étiolée, amoindrie par les voies transversales qu'elle couperait et qui se sont révélées comme des axes économiques de tout premier ordre.

Ces axes Est-Ouest sont principalement les voles belge ou portugaise vers Ift Katanga, le chemin de fer de l'Ouganda, l'ancienne voie ferrée allemande du Tanganyika et la vole de Khartoum à Port-Soudan sur la mer Rouge. La question de l'utilisation du Nil a 'compliqué les projets relatifs à l'établissement d'une vole ferrée dans certaines régions da la Moyenne et de ia Haute-Egypte.

Le Soudan, qui échappe de plus en pius & l'autorité égyptienne (le gouvernement britannique la fait évacuer par les troupes égyptiennes, on le sait, à la suite de l'assassinat du gouverneur général en 1S24), a suivi l'exemple de l'Egypte et, a l'aide de barrages, utilise les eaux du Nil pour le développement de? cultures.

Un accord a été conclu, Il y a quelques années, entre les gouvernements anglais et égyptien, reconnaissant les droits de l'Egypte sur les eaux du grand fleuve tout en accordant au Sou- dan l'eau qui lui est nécessaire. La Grande-Bretagne s'engageait à n'exécuter tant au Soudan que dans les pays voisins sous l'autorité britannique aucun travail portant sur le fleuve, sur ses affluents ou sur les lacs qui s'y dé- versent et de nature à diminuer le volume des eaux qui arrivent en Egypte j ou à modifier la date de leur arrivée sans l'agrément de l'Egypte. De son côté, l'Egypte devait recevoir toute facilité pour effectuer à ses frais, après entente aveo les autorités locales I pour la sauvegarde des intérêts particuliers, toutes études et tous travaux i qu'elle Jugerait nécessaires.

C'est au cours de cette période i d'après-guerre que la Grande-Bretagne a mené a bonne fin son projet poursuivi depuis longtemps, celui de relier entre ( elles et directement ses possessions É d'Afriqu*», du Nord au Sud,

C'est l'aviation qui lui a permis de 1 matérialiser ce rêve la rapidité avec la- 1 quelle a été menée une œuvre qui par r tout autre moyen demanda des aamées l et des milliards est la démonstration l saisissante et Instructive des avantages économiques que présente à tant de s points de vue la locomotion aérienne ( su* tous les modes de locomotion qui c l'ont précédée facilité d'organisation, c célérité et économie dans la création de la ligne, service d'une extrême vitesse. La ligne du Caire au Cap avait été v projetée pendant la guerre. On organisa q trois croupes d'officiers et soldats aveo v

LA VOIX DE NOS ÉVÊQUES

8. Exc. Mgr Jorcin

L'Action catholique

Répondant art désir du Saint-Père, Mgr Vévéque de Digne entretint ses diocésains de l'Action catholique sa nature et sa raison d'être, son objet et ses conditions.

La coopération des fidèles à l'apostolat des évêques et des prêtres est dans lesprit même du christianisme elle est l'expansion nécessaire de la vraie vie chrétienne. Aussi n'est-elle pas une innovation dans l'Eglise. On peut dire qu'elle est née avec la prédication de l'Evangile. En même temps qu'ils Illuminaient les esprits des enseignements de la foi, les apôtres allumaient dans les cœurs la flamme de la eliuritê qui, des convertis d'hier faisait autant de convertisseurs et d'ardents missionnaires. C'est l'une des causes qui expliquent la rapide propagation du christianisme et l'étonnante transformation du vieux monde païen.

Le zèle apostolique aes premiers chrétiens leur fait donner par saint Pierre le titre magnifique de « race élue et Oc « sacerdoce royal •>. Saint Paul recourt aux simples fidèles pour l'aider dans l'accomplissement de sa mission d'apôtre des Gentils et, dans plusieurs de ses épltres, Il mentionne avec éloges ceux et celles qui ont été ses collaboratau» dana soi; œuvra d'apostolat et

mlsslon de reoonnaître chacun un aeoteur, de les étudier au point de vue des possibilités aérienne» et de choisir la ou les meilleures routes que devraient suivre tes avions postiers.

Dès que les travaux de ces groupes furent terminés et leur choix connu, on se mit à l'ouvrage et on prépara les terrains d'atterrissage; plusieurs furent arrachés à la jungle débordante, ailleurs il fallut démolir un à un des nids gigantesques de fourmis géantes qui encombraient les terrains choisis. Seuls les explorateurs ou les chasseurs de fauves qui ont visité ces régions peuvent se rendre compte des difficultés qu'il a fallu aplanir. Peu de personnes, en effet, savent que. dans ces pays, les nids de fourmis ont 8 mètres de haut et de 12 à 15 mètres de diamètre et que le mètre cube de cette matière pèse environ i 400 kg. La ligne aérienne part du Caire, suit la Nil Jusqu'à Wadi-Halfa, la voie ferrée jusqu'à Shereik, puis à nouveau le Nil jusqu'à Kh&rtouin, ensuite le Nil Bleu jusqu'à Elerie et à travers le proteotorat de l'Ouganda touche au rivage Nord du grand lao Victoria. L'atmosphère étant très trouble au-dessus du lao même, la route de contourne à l'Est, passe au-dessus de ce qui était l'EstAfricaln allemand, survole la pointe Sud du lac Tanganyika, traverse la Rhodésie du Nord par Livingstone et Bulaiwayo. Les autre» villes d'importance sont Prétoria, Johannesbourg, Ploenfontein et Beaufort-Ouest, la route atteignant eoflû son termJnu» Sud, Le Cap.

Le voyage du Cap à Londres qui de-

mande une dizaine de jours coûte 125 livres.

Les Anglais ont essayé l'année dernière d'envoyer des unités combattantes entre Le Caire et Le Cap par la voie des airs. Trois grands Viokera-Napier reçurent chacun, outre les cinq hommes de l'équipage, vingt-trois fantassins aveo armes et équipements pour les conduire à l'extrémité de l'Afrique. Cette tentative hardie est une affirmation du prestige que les milieux coloniaux de Londres jugent indispensable en présence d'une agitation à tendance nettement autonomlste.

Ces trois avions qui volèrent vers l'Afrique australe avaient pour mission de rappeler aux deux millions de Blancs qui peuplent l'Union que la politique de ségrégation n'est pas encore près de triompher.

Au point do vue technique et militaire, l'essai anglais est des plus intéressants. Cette tentative ne peut nous laisser indifférents si on songe aux lenteurs et aux difficultés routières de la relève pour certains postes coloniaux. C'est presque l'effectif d'une compagnie d'infanterie que les Anglais ont tcansporté ainsi sur quelques milliers de kilo- f mètres. j Puisque nous parlons des efforts an- 1 ïlais dans les régions orientales de l'Afrique, signalons aussi les travaux qui intéressent plus particulièrement l'autre partie de l'Afrique.

Profitant de la saison d'hiver la plus facile pour les voyages en Afrique, plu- 1 îieurs missions poursuivant des études scientifiques ou des reconnaissances sont parties pour des régions africaines ¡ seu connues et notamment celles du jahara.

La mission Reygasse est partie pour i e Hoggar. 1

La mission du capitaine aviateur Wau- 1 ;hier va explorer le Ténéré. Le Ténéré 1 îst situé sur la ligne de Djanet (Fort- J ^harlet) au Tchad, à l'ouest de la ligne J le caravane Nord-Sud qui joint N'Guiml } sur la rive Ouest du lac Tchad, à la rontière de Tripolitaine en passant par l Bilma. 11 y a une vaste région inexplo'ée et le capitaine Wauthier entend y r éaliser un vaste programme de recon- l iaissance complète.. 1 Le chef de cette mission, qui est placée i sous le patronage des ministères des i jolonies et de l'Air, a déjà parcouru à i liverses reprises le Sahara où il a pro:édé, en particulier, à d'importants tra- t, vaux de relevés et de reconnaissance. Une mission scientifique tchécoslo- r

aque, dont le chef est M. Berger a r

[ultté Rabat pour le lac Tchad, où elle s

a se livrer pour des laI} Tchad, elle s

a se livrer à des études entomolo- r

1 lU

qui ont « travaillé et peiné avec lui dans l'Evangile ».

Aux siècles suivants, « on voit les chrétiens vivre au milieu de la superstition païenne sans en subir la contagion et, toujours semblables à euxmêmes, entrer hardiment partout où lis trouvent accès. lis jettent partout l'éclat d'une admirable sainteté et s'efforcent de faire du bien à leurs frères et d'attirer les infidèles a la foi chrétienne. Ils la font ainsi pénétrer bientôt non seulement dans la demeure des particuliers, mais jusque dans- les camps et le palais impérial lui-même. » II en fut de même à travers tous les âges. Les fidèles mirent constamment au service de l'Eglise leur dévouement et se llrent ses auxiliaires dans son oeuvre d'évangélisation. Par leurs prières et leurs mortifications, par l'exemple de leur vie sainte, par les institutions d'ordre intellectuel, social ou strictement religieux qu'ils établirent, Ils travaillèrent efficacement à la diffusion de la vie chrétienne et à l'extansion du règne de Dieu dans les âmes. On connaît, par exemple, au xvii* siècle, les généreuses entreprises de plusieurs laïques dont on retrouve la puissante Influence en tant d'affaires religieuses. Et plus récemment, qui peut dire la fécondité de vie d'un Ozanam, d'un Moutalemb^rt. d'un Yeuillot, d'un Albert d'j Mun. d'un Léon Ilarnie! ?

l'n de ces admirables apôtres laïques. Oziipaui, en présence do son époque ravagée par l'irréligion, écrivait de lui et de ses amis « Nous sommes comme le Samaritain de l'Evangile nous avons

La T. 5. F. à l'étranger

Programmes du vendredi 31 mars s

r RADIO-VATICAN <ig,8< m. et 60.28 m.). t 12 h. et 21 h., exercices radiophontques. BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283.C m.). s 6 h. 55, concert de disques. 9 h. 20, Quatuor en ut majeur y. Haydn) il li. 30, concert. u h. concert de dls>J qu«<9. 15 h. 3.1, lteder. le h. 30, relais t de Leipzig. 17 b. 40, l'heure des jeunes 1» u. 10. concert de disques. su h. 5, g tneatre radiopùonique. 21 h. 33, romances danse BralMn*- 22 h. 15, musique de

danSe.

LANGEA'BERC, (ALLEMAGNE) <4T2,4 m.). 4 h. 5, concert de disques. li h., relais de Francfort, 13 h., concert. 14 h. 30, disques. 15 h. 50, l'heure des tout petits. 17 h., concert. 19 h. 45 t retransmission de WasWng-ton Su 11 i soirée fte musique gale. n h. 45, Station I) dans les mers glaciale», pièce rndlophonique de Hanns Braun. sa h. 20, musique de danse. ~ie~

t STUTTGART (ALLEMAGNE) (3«0,6 m.). 7h. -20. coucert de disques. 10 h. 10, récital de plaiio. 10 a 45, iieder. 12 b., marches et valses pour Instruments à veit. 13 h. 30, concert. 17 b., coñ cert Sonate de piano en ré majeur (Scnubert); Nouveaux airs allemands pour voix, vwlon obligé et basse continue (Hœnctel); Concerto pour violoncelle et piano en mi mineur (F. Grûtzmacber) Le Freiachutz (Weber); Deux lieder pour baryton et piano (Bnanms); Méphisto-Valse (F. Llsat) 1 19 h. 20, lieder populaires. 20 h, 40 musique militaire. si û. 30, récitai de piano. 22 h. 30, relais de Washington. 22 li. 45, musique de danse.

NATIONAL (Daventry) (1 554,4 m., 261,3 et 301,5 m.). 12 b., récital d'orgue. 12 h. *5, musique de danse. 13 h. 15, Haydn Heard et son orchestre. 15 û., gramophone. 16 h., concert, 17 tu 15, l'heure enfantine, 18 b. 30, les bases de la musique. 18 n, 50, le cinéma.20 n., 1. Payne et son oreliestre. 21 h. 35. Chopin, comédie dramatique de W. Rooke Ley et Ch. Martin. 22 h. 55, musique de danse.

MIDLAND REGIONAL (3M mètres). 12 h., orchestre du cinéma Victorio. 13 h., gTamophone. 13 h. 45, concert. 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 30, gramophone. 19 h., Haydn Heard et son orchestre. 20 h., concert militaire: F'ausl (Wagner) La veuve joyeute (LeJiar). Les deux pigeons (Messager); Polonaise (Tchalkowsky). 22 Il. 4», musique de danse. VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). 11 h. 30, concert. 12 h. 40, quelques enregistrements de Leonardo Aramegco. 13 h. 10, concert de disques. 15 h. 20, l'heure des jeunes. 16 h. 40, concert de musique légère. 20 h., concert 'La pie voleuse (G. Rosslni); Symphonie en ut mineur (J. Haydn); Carnaval (L. Welleba); Till Eulenspiegel, poème symphonique (R. Strauss). 2t n. 20, enregistrements sonores sur papier. 22 h. 10, musique de danse.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). 12 h., musique enregistrée. 13 h. 10, concert. 17 h., concert. 18 h. 15, musique enregistrée. 20 b., concert par l'orchestre symphonique. 21 h., Symphonie en ré (W. A. Mozart); Curieuse (Paul Perrter); Si pelele (Jules Pl«vel); Papa n'a pas voulu (F. Noùftln); Variations aur un thème de Haydn (Brahms^; Suite de aanses hongroises (Brahms). 22 h. 10, musique enregistrée.

BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 14 h., disques. 15 h., sextet. 16 h., émission au bénéfice des hôpitaux. 19 h., trto. 20 h., transmission de l'Hôtel Rltz. 21 h., disques. 22 h, 10, concert. 22 h. 30, concert da mandolines. 23 h. 15, orchestre VUalta.

HUIZBN (HOLLANDE) (1 875 mètres). 18 h. 41, concert. 16 h. 10, concert Impression et danse polonaise (Rutolnsteln) Guillaume Tell (Rossini); Ouverture de fête (Lortztng% 16 h. 40, disques.

ROME (441.S m.). NAPLES (318,8 m.). 12 h. 30, disques. 1S h., musique légère. 16 h., transmission de l'Académie Sainte-Cécile. 19 h. 20, disques. 20 h. 45, concert varié Le roi de Lahore (Mas«net). 21 h. 30, Le vent du désert, comédie en un acte de Pietro Orestauo. 22 h., Sœur Angélique (Puccini).

RADIO-SCISSE-ROMANDE (émetteur national 403,8 m., Genève 75?,5 m.. Lausanne 678,7 m.). 12 h. 40. gramo- concert 15 h. 30, qulntette Radlo-Sulsse-RomandA. 20 h., musique de chambre. 21 h, 15, cabaret-concert.

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On apôtre des marins. Le P. Très Hamon, A. A., aumônier à Terre-Neuve et en Islande (1864-1925), par E. Lacoste. Un volume, format 18 X 10, 190 pages, 1 portrait, couverture illustrée broché, 5 francs port, 0 ir. 45. BONNE PRESSE, 5; RUE BAYARD, PARIS, VIII* C. c. 1668.

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giques et botannlques et aussi entre- prendre la constifution de collections pour le musée de Prague, ainsi que pour l'Institut soientiflque chériflen. Son itinéraire sera le suivant Rabat, 1 Alqer, Tunis, Tripoli, Moursouk, lac 1 Tchad et Nigeria. La durée de la mis- sion sera de dix-huit mois environ. La caravane utilise une auto spécla- ( lement aménagée pouvant emporter en i essence, huile et eau, une provision t suffisante pour un parcours de 1 000 ki- 1 lomètres. i Une information officieuse annonçait i récemment qu'une demande avait été < formulée par le gouvernement Italien 1 pour l'exploitation d'une ligne commer- s claie aérienne italo-belge passant par i la Tripolitaine et le sud du Hoggar pour joindre le Congo belge et égale- ment une demande visant une ligne Angleterre-Golfe de Guinée, en liaison avec le Congo français ef le Congo i belge. i Cette nouvelle n'a pas été officielle- ment confirmée. Il faut rappeler à ce t sujet que le 23 mal 1930, a été signée i Bruxelles, ratifiée à Paris le 13 mai ( 1931 entre la France et la Belgique. < la convention pour l'exploitation de la ( ligne aérienne Belgique-France-Congo. Depuis cette date, aucune réalisation i n'est Intervenue.

Les milieux coloniaux africains espèrent que la convention dont la réalisation est momentanément suspendue sera reprise lorsque la situation éco- s nomique générale se sera améliorée. 1

vu la société gisante hors de son chemin, dépouillée et meurtrie par les larrons de l'intelligence. Et le prêtre et le lévite qui passaient près d'elle n'ont point passé outre ils se sont approchés aveo amour, mais elle les a repoussés dans son délire, elle en a eu peur. Nous donc, nous voudrions à notre tour nous approcher d'elle, nous incliner sur ses blessures et y verser, s'il se pouvait, l'hulle et le baume nous voudrions la relever de la fange et la reconduire, calme et soulagée, entre les mains de l'Egllse qui lui donnera la paix et lui montrera la route pour achever son pèlerinage vers l'immortalité. »

i Ek. Mgr Hnrault

Marie, idéal de beauté Mgr Vévêque de Nancy exalte l'âme de Marie, ornée de splendeurs surnaturelles et, après avoir comparé l'Idéal de beauté et de bonté qu'elle réa/Axe avec les idées et les mœurs d'aujourd'hui, il tire de ces considérations des leço-ns actuelles et pressantes.

Mais l'exemption du péché n'est que l'aspect négatif de sa beauté. Lorsque nos pères inscrivaient sur les monuments religieux et y plaçaient sur les lèvres de Dieu le Père ta parole du Cantique adressée à Marie « Tota pulctiia es. Vous êtes toule belle », ils vouluii'iit signifier davantage encore. Marie fut-elle revêtue de la beauté physique ? Oui, sans doute, si l'on en croit des traditions fort anciennes et le témoignage, do. y.ojantSi tels que la

Nos lettres de l'étranger

Athènes

Aux élections du 25 septembre 1932, le parti libéral ou venizeliste n'avait enregistré qu'une faible majorité à la Chambre. Aussi s'en est-il suivi une période d'incertitude. Qui allait gouverner le pays ? Le parti libéral ou le parti populaire ? M. Venizelos et ses amis demandaient un ministère de coalition. M. Tsaldaris, chef du parti populaire, ne voulait pas collaborer avec les libéraux. Enfin, le président de la République, M. Zaïmis. invita M. Tsaldaris à former un Cabinet. Ce dernier accepta. Il avait pour lui les deux petits partis des généraux Kondylts et Môtaxa. Jusqu'à cette date, le parti populaire, qui formait l'opposition, avait eu beau jeu. La critique est aisée et l'art est difficile. A force de critiquer le parti au pouvoir avec une véhémence parfois exorbitante, le parti populaire ne semblait avoir qu'une politique de négation. Toujours nier et critiquer n'est pas une politique bien fatigante. A l'œuvre maintenant.

Le problème économique

La Grèce n'a pas échappé à la crise économique. Les finances devenaient rares et les créanciers ne voulaient pas attendre. Aussi, dès le premier jour, le nouveau ministère avait-il pris à cœur la solution du problème économique. La bonne volonté ne faisait point défaut pas plus que le souol de maintenir le crédit de la Grèce à l'étranger. Mais malheureusement les possibilités économiques ne répondaient pas à ces bonnes dispositions.

La Grèce est grevée d'une dette extérieure assez considérable. Les emprunts contractés en vue de l'installation des réfugiés lui ont donné de nouvelles proportions.

Pour assurer le service de la dette extérieure, la Grèce de 1897 a dû accepter une Commission internationale Lie contrôle. Grâce à des perceptions bien déterminées, ce bureau paye chaque année les créanciers quant au surplus, il le verse dans la caisse de l'Etat. L'état économique actuel du pays permettait-il le fonctionnement régulier du service de la dette ? Déjà le gouvernement venizeliste avait combiné un arrangement aveo les porteurs des titres grecs. Voici ce que la Grèce s'engageait à payer pour l'année 1932-1933. Pour le premier semestre elle verserait le 30 du montant des coupons et pour le second semestre le 35 Quant aux 70 et 65 on tâcherait de s'entendre par un accord ultérieur. Les intéressés avaient accepté cette proposition. Pour faire honneur à la signature de son pays, corroborer son crédit à l'étranger et éviter le boycottage des produits grecs, M. Tsaldaris prenait sur nu la charge de payer ce que M. Veni- zelos avait promis. En cela, il avait la confiance de tous les chefs de parti. Y avait-il moyen de faire plus ? La baisse de la drachme et la petite quantité de change déposée à la Banque de Grèce ne permettaient pas d'envisager des versements plus considérables. Avant de procéder au payement, les porteurs des titres sont avertis de la décision du nouveau gouvernement la Commission du contrôle internationale ne leur versera pour cette fois que le 30 Naturellement, on protesta. Le Cabinet Tsaldaris tint bon et les intéressés finirent par céder, devant une menace de catastrophe économique. Ils tinrent cependant à savoir quel sera ie règlement des versements à venir. Malgré l'entente de tous les partis, le ministre des Finances crut opportun de s'opposer au payement immédiat du 30 M. Anghélopoulos s'appuyait sur de bonnes raisons, mais ne fallait-il pas avant tout^sauvegarder le crédit du pays sur les marohés étrangers ? La nouvelle du versement prochain du 30 accompagnée des bruits pessimistes mis en circulation par le ministre des Finances, eurent pour résultat la baisse do la monnaie nationale.

Au dernier moment, une difficulté imprévue faillit tout compromettre. En 1929, la Grèce avait emprunté à l'Amérique. Les coupons de cet emprunt allaient-ils bénéficier du 30 ? R Si l'on avait écouté los créanciers, l'emprunt de 1929 aurait être englobé dans le règlement présent de la dette. Mais le gouvernement grec répondait que cet emprunt était une dette de guerre. Il fallait donc attendre la solulon de la question des dettes de guerre. L'Angleterre intervint à son teur en faveur de l'Amérique. Elle apprend au gouvernement grec que les créanciers anglais n'accepteront le 30 pour 100 que si les réclamations américaines obtiennent gain de cause. La question resta en suspens. Vers la mi-janvier de l'année présente, le gouvernement grec versait aux porteurs des titres La somme de 2 800000 dollars. La brèche était sérieuse, si l'on songe que le dépôt en change étranger n'était que de 12 millions de dollars. Pour pouvoir assurer le service de la dette dans l'avenir, le Cabinet Tsaldaris se proposait de voter 500 millions de drachmes dans Io nouveau budget. Le ministre des .Finances s'y opposa et finit par démissionner.

Ainsi, au milieu de la crise mondiale, un petit pays, saigné par la guerre et par l'installation coûteuse des centaines de mille de réfugiés, a voulu faire un ~l geste que d'autres nations lui auraient envié. Il a mis toute sa bonne volonté pour payer ses dettes. Il y réussit en partie. Du moins l'honneur est sauf. Politique des économies

Dans ses déclarations, le nouveau pré- 5 sident du Conseil faisait entrevoir sa volonté de réaliser de grandes économies.

bienheureuse Bernadette Soubirous. Mais nous devons bien autrement admirer son âme créée par Dieu avec tant d'amour et comblée par lui de privilèges si étonnants. Enrichie d'une grâce Initiale, supérieure, disent les théologiens, à tout ce qu'ont pu posséder les anges et les hommes les plus favorisés des dons divins, elle n'eut jamais à ressentir ni les atteintes de la concupiscence, ni aucune tentation, ni aucun trouble des sens. De plus, au cours de son existence si vertueuse, elle grandit toujours dans sa ressemblance avec Dieu, au point d'accumuler en son âme, par ses mérites, par ses prières, par la parfaite correspondance de ses actions aux motions divines, une telle immensité de grâce que l'imagination en reste confondue « Représentez-vous, disait le célèbre M. Combalot, l'immense océan se doublaut en profondeur, en largeur et en étendue, à chaque flux et reflux, et vous aurez quelque idée des accroissements multiples de cet océan surnaturel creusé aux entrailles de notre divine Mère. n i

La forme la plus gracieuse peut-être de la pureté de Marie est sa virginité. Dans un vitrail délicieux du xvr siècle, représentant l'Annonciation, l'ange Gabriel, beau messager, vêtu d'une robe bleue perlée d'or, s'adresse à la timide jeune nlle qu'il surprend à genoux dans son appartement. Tandis que la colombe divine se dirige vers elle, portée sur un ravon de lumière, une longue banderole Indique les paroles sacrées que prononce l'envoyé de Dieu Ave, Maria! Mais et c'est ce que la naïve œuvre d'iirl rrulVrme de plus original. (jnlii'iel reinel en!re les nuiins de Mark1 un pli fermé, et, sur cette lettre, qui contient sans doute la bonne nouvelle, on peut lire l'adresse, écrite en caractères très flx» boa « Ad Mariant Vïrginem,

« Faisons des économies c'était le mot d'ordre du ministère Tsaldaris. Des paroles on passa aux actes. Le gouvernement se tourna vers le pays pour lui demander des sacrifices. Les amortisset ments de la dette publique intérieure ailaient imposer de nouveaux versements. Les finances n'y résisteraient pas. Que faire ? Surseoir pour quelques années au payement des amortissements et réduire de 25 les intérêts dus aux porteurs des titres.

Mais le gouvernement devait l'exemple. Il le donna de bon cœur.

Des Commissions spéciales furent inl stituées à charge d'étudier les économies possibles dans les services des ministères. On se mit à l'œuvre et l'on découvrit bientôt qu'en supprimant certains services, jugés superflus, en fusionnant deux ou trois ministères, on parviendrait à réaliser une économie annuelle de 300 millions de drachmes. Pourquoi deux banques, banque nationale et banque d'émission ? Une seule suffit. On y songeait en haut lieu. On avait aussi constaté que l'exploitation des postes et des chemins de fer grevait le budegt de 1 Etat. Pourquoi ne pas les confier à des Sociétés privées ? Y

On tourna aussi les regards du côté des militaires. Douze mois de service sufflt au soldat grec pour se préparer à i toute éventualité. Cette réduotion de deux mois assurerait à l'Etat une économie de 240 millions de drachmes. 1 Cette proposition ne fut agréée ni de l'armée ni des libéraux. On tomba d'aecord sur un moyen terme, de façon à pourvoir à la fois à la défense nationale et aux exigences économiques. Voici d'autres ressources. Tout en étudiant de nouvelles lois flscales, on fait subir une hausse à la drachme métallique. Dans quel but ? Pour augmenter les perceptions des douanes et réduire les Importations. Le moyen est bon sans doute pour favoriser la production nationale, mais non pour remplir les Caisses de l'Etat. Hausser la drachme et réduire les importations n'apporte aucun avantage au point de vue fiscal.

Le commerce joue un rôle de premier ordre en Grèce. Aussi, des lois très sages sont-elles nécessaires pour ne pas paralyser le mouvement commercial.

Un peu partout, le contingentement est à l'ordre du jour. Heureusement, on en revient, comme de toute mesure extrême. La Grèce imita les grandes nations. L'on peut dire cependant, à sa décharge, que le procédé, sagement appliqué, s'imposait à elle plus qu'à beaucoup d'autres pays. La Grèce doit être rangée parmi les pays dont les importations sont considérablement supérieures aux exportations. 11 en résulte que l'argent émigré au lieu de circuler dans le pays. L'idéal serait, dans le cas, d'intensifier la production nationale de façon à pouvoir établir avec les autres nations un échange de produits.

Trop réduire les importations, c'est courir deux grands risques tuer la vie commerciale du pays et faire boycotter ses produits.

Bref, en combinant économies et lois fiscales supplémentaires, le ministère Tsaldarls compte sur 1 milliard de drachmes. Si ses prévisions se réalisent, l'équilibre du budget est chose sûre. Nous faisons remarquer encore une fois que, dans sa politique économique, le nouveau gouvernement s'entendait toujours avec les chefs des partis. Les partis de l'opposition avaient, dès les premières séances de la Chambre, accordé au Cabinet Tsaldaris un vote de tolérance, afin de ne le soutenir que dans les questions qui s'accorderaient aveo leur politique.

I.a nhamhrf» avait RiiQnpnrîi! rpq

séances au moins pour un mois, afin de donner au gouvernement le temps de se ressaisir et d'étudier les solutions des problèmes politiques.

Chute du gouvernement

La Chambre ne siégeait plus depuis deux mois. Comme pour se rattraper elle siégea toute la nuit du 13 janvier. Depuis quelques jours déjà,- des bruits alarmants circulaient dans les milieux politiques. Est-ce que la politique économique du Cabinet Tsaldaris était faite pour déplaire aux partis de l'opposition ? Nullement. Le danger venait, encore une fois, des milieux militaires. Les officiers ne goûtaient pas outre mesure la politique générale de M. Tsaldaris. D'ailleurs celui-ci ne gouvernait que grâce à la bonne volonté de l'opposition. La situation n'était pas nette.

Deux hommes du gouvernement n'ins- piraient plus confiance aux partis de l'opposition M. Condylis, ministre de la Guerre, et M. Hadjikyriakos, ixinistre de la Marine. Les vénizelistes exigèrent en vain leur éloignement de ces deux ministères. Dans la nuit du 13 janvier le ministère était renversé. On voulait le remplacer par un autre à la poigne plus ferme. On remit sur le tapis la question d'un ministère de coalition. Le parti populaire demeura irréductible.

Il prétendait gouverner seul. Après quelques jours d'hésitation M. Venizelos consent à former un Cabinet en collaboration avec ses amis. Il posait une condition. Si le nouveau ministère n'ob- tenait pas une majorité raisonnable, la Chambre serait dissoute et de nouvelles élections proclamées.

Or, cette majorité était entre les mains du parti agrarien. Dès les premières séances parlementaires, les agrariens se posèrent en adversaires du parti venize- liste. Impossible de gouverner. 11 fallait reconstituer la Chambre, qui n'avait que quatre mois d'existence. Mais avant de la reconstituer il fallait la dissoudre. Quelle raison allait-on invoquer ? Qui en porterait la responsabilité ? f c M. Venizelos avait-il le droit de pas- ser par-dessus la Chambre et d'en de- mander la dissolution au chef suprême 1 de l'Etat ? Le légiste consulté répondit j

desponsatam Joseph. A la Vierge Marie, la fiancée de Joseph, »

C'était la désigner par son titre le plus délicat, sinon le plus préoieux. Au Fils de Dieu incarné, il fallait une Mère que le péché n'eût jamais souillée; mais, par un miracle nouveau, que le prophète Isaïe avait solennellement annonce. et dont la sublimité devait ravir les fiiècles, il fallait que cette Mère, vierge avant d'enfanter, le demeuràt ensuite et toujours. « Marie est une étoile, écrira saint Albert le Grand, en ce sens que cette Vierge engendra son Fils de la même manière qu'un astre onvoie un ravon de lumière l'astre n'est pas souillé par son rayon, ni la Mère par son Fils. Quand les rayons partent de l'étoile, l'étoile n'est pas souillée, et, elle ne parait en rien diminuée. Ainsi, lc Verbe du Père, rayon d'éternelle lumière, pureté et miroir sans tache de la lumière du Père, donna la fécondité à sa Mère, sans lui enlever sa virginité. »

S, Exc. Mgr Grume!

Un temps de réparation S'il est une période de joie, U Jubilé est également un temps de réparation et d'expiation pour le péché.

Non» venons de vous Inviter à supplier Dieu de pardonner les pécliéfi da inonde. Les prehés du monde qui peut les compter 1! d'eux, comme des insensés qui les commettent, ne doit-on pas dire que leur nombre est infini Jamais, jamais, même au kau?s 4u Déluge,

qui; la Chambre devait être consultée. Au lieu de s'adresser aux députés M. Venizelos se tourna vers les sénateurs, en i majorité ses amis. Le Sénat, après des débats assez vifs, se prononça pour la dissolution de la Chambre.

Il restait à gagner le président de la Képublique. Par tempérament, et par principe, M. Zaïmis est un modéré douolé d'un conservateur. Aussi, pendant deux jours, est-il dans l'hésitation. Les antivenizelistes ne tardent pas à attaquer M. Venizelos et à l'accuser d'ari.'i traire. Ils vont même Jusqu'au président de la République.

Celui-ci hésite toujours. Mais M. Venizelos ne le lâche pas. Son cheval de bataille est qu'il faut au pays un gouvernement fort pour procéder immédiatement aux élections. Trop de temporisation nuirait gravement au bien public Enfin. M. Zaïmis cède et la Chambre est dissoute.

Après les nouvelles élections Pour s'assurer une majorité importante le parti populaire essaya de gagner la confiance des réfugiés qui jusque-là votaient pour les venizelistes. Le succès fut cetrtakt lorsque le parti populaire leur promit le remboursement du 25 des indemnités retenu par le gouvernement venizeliste.

Voici les résultats des élections du 5 mars. Coalition populaire parti do M. Tsaldaris, 120 sièges parti de M. Kondylis, 6 sièges parti do M Métaxa, 5 sièges. Coalition: venizeliste parti de M. Venizolos 83 sièges parti do M. Caphandaris, 10 sièges; parti de M. Papanastasiou, 13 sièges; parti do M. Mylonas, 5 sièges. Par conséquent le parti populaire n'a qu'une majorité de 20 sièges. Les habitants de territoires grecs d'avant la guerre balkanique appartieonet en majorité au parti populaire.

Quelqu'un suivit d'un œil attentif les résultats des élections. C'était le général Plastiras, celui qui avait fait la révolution de 1922. A mesure que les résultats des élections parvenaient à la capitale, la victoire du parti populaire paraissait certaine. Le général Plastiras, pour empêcher la formation d'un ministère Tsaldaris, proclama, dans la nuit du 5 au 6 mars, la dictature. Le ministère de la Guerre et la poste sont occupés. Les journaux sont confisqués. Des troupes circulent dans les rues de la capitale. Les habitants sont terrorisés. Le ministère venizeliste démissionne. Les principaux chefs du parti populaire sont arrêtés. M. Tsaldaris est menacé. Le peuple le défend. M. Plastiras avait compté sans l'association des officiers. Ceux-ci condamnent le ooup d'état de l'ancien révolutionnaire. Les troupes des provinces désapprouvent le geste du dictateur. M. Venizelos et M. Tsaldaris courent an palais du président. M. Tsaldaris insiste pour que la révolution soit arrêtée et le calme rétabli. Pendant ce temps, des autos blindées circulent dans les rues et jettait la panique. Un mort et une vingtaine de blessés, tels furent les exploits de la dictature. Aussitôt, avec l'assentiment de M. Tsaldaris, un ministère est formé par le général Othonalos, ministère provisoire chargé d'assurer l'ordre public. A cette nouvelle, le général Plastiras, après quatorze heures de dictature, prend la fuite. Il avait présumé de son prestige. L'ordre rétabli et les premières émotions passées, on songea à former un ministère. Aujourd'hui, le ministère Isaldaris est un fait accompli. Le chef du parti populaire a remis à la Guerra le fougueux général Kondylis.

La nouvelle situation fournit au parti populaire l'occasion de faire preuve de sa valeur politique. Jusqu'ici, il représentait la négation, nous allons voir s'il est capable de construire. Souhaitons-le pour le bien du pays. G.

Jérusalem

Deux centenaires aux Lieux Saints La proclamation d'une Année sainte extraordinaire en vue de mieux préparer les catholiques à la commémoration du XIX* centenaire de la Passion de NotreSeigneur a été accueillie avec des sentiments de joie tout à fait particulière à Jérusalem, théâtre naturel où s'est accompli le grand drame de la croix. Aucune ville de la terre ne peut, en effet, s'enorgueillir de tant de souvenirs tragiques du l'Evangile comme la capitale de la Terre Sainte.

Même sous le poids de sa malédiction séculaire, la métropole déicide garde encore la fascination des charmes spirituels les plus puissants. Qui aime a se nourrir des mémoires de la Passion, n'a qu'à aller en pèlerinage de la basilique de l'Agonie au sanctuaire de ia Résurrection.

Et c'est précisément aveo de pareils sentiments de pieuse fierté que S. B. Mgr Louis Barlassina, patriarche de Jérusalem, vient d'adresser aux fidèles de son diocèse comme mandement de Carême une lettre pastorale dans laquelle il leur annonce la « nouvelle source de bénédictions et de grâces qui s'ouvre surtout pour les catholiques de Palestine à partir du prochain dimanche des Rameaux. En même temps, Sa Béatitude donne le programme des cérémonies extraordinaires qui auront lieu 'à Jérusalem à l'ouverture de l'Année sainte. Les principales d'entre elles seront les suivantes une procession solennelle de Bethphagé à la Ville Sainte, le dimanche des Hameaux, en souvenir de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem un grand pèlerinage du mont Sion à Gethsémani, le soir du Jeudi-Saint, en suivant le chemin parcouru par Notre-Selgneur, lorsqu'il se rendit du Cénacle au Jardin des Oliviers, y commencer sa Passion quatre journées pour la royauté de Jésus-Christ, dont les séances, consacrées tour à tour au clergé séculier et régulier, aux religieuses, aux femmes et aux hommes, auront lieu chez les Dames de Sion et seront présidées respectivement par S. B. Mgr te patriarche;

même au temps de Sodome, le monde ne connut autant d'iniquités. Alors, il est vrai « Dieu eut à se repentir d'avoir créé les hommes ̃> mais leur malice, & lire la Genèse, était surtout charnelle, comme plus tard à Sodome. Livrés à leurs passions honteuses, parfois contre nature, lue, hommes en oubliaient et le Créateur et ses lois, et leur âme et sa destinée, pour rechercher la volupté. Aujourd'hui, c'est bien autre chose I Au lieu de ces fautes de faiblesse, fautes graves et que Dieu châtie, maie qu'il pardonne, c est le péché de malice, c'est la révolte contre lui. Ce n'est plus le péché seulement de la chair concupiscentia carnis que flétrit rudement l'Apôtre, ce n'est plus même seulement la « concupiscence des yeux », l'envie, l'ambition, la soif de l'or.

Oh certes tout cela s'étale et déjà suffirait à attirer sur nous les châtiments que le ciel infligeait aux adorateurs du veau d'or. C'est qu'il y a dans l'attaohement aux richesses, à l'or, vile et inerte matière, quelque chose de si bas, de si contraire à la dignité humaine, que Dieu semble le maudire. C'est le vice dangereux entre tous, celui qui mène à tous les forfaits, aux crimes et à la trahison, c'est le vice de Judas. Et nous les voyons bien les Judas de nos jours, qui vendent et qui tuent. On fait marché de tout de l'honneur, de la vie, en soi et chez les autres on trahit sa famille, ses devoirs, ses sermente, on trahit son mari, sa femme, see enfants, ses vieux parente, que sais-je 1 on les tue, on Ire vend, on se vend soimi'Tiit; avec sa conscience, on su tue C'est h faire frémi:1 Le pcuiile ce-

pendant avidement dévore les récils de

ces crimes dont sont pleins les journaux, I quand ce n'est pas au cinéma qu'il va ppm voit revivra sur î'éoraa Jouiee les

par S. Exo. Mgr F. Fellinger, vicaire général par le Rme P. N. Jacopozzi, custode de Terre Sainte, et par S. Exe. Mgr A. Smets, archevêque de Gangres; ancien délégué apostolique en Perse. Dans la mémo basilique de i'Ecce Homo, chez les Dames de Sion, je VendrediSaint se suivront des cérémonies extraordinaires, d'après les rites catholiques des Grecs, des Syriens et des Arméniens.' Pour secouer les âmes de ses fidèles, afin qu'ils profitent des grâces du jubilé et se décident à embrasser le genre de vie qui seul peut leur assurer le bonheur éternel, Mgr Barlasslna n'hésite pas & dénoncer dans sa pastorale avec une franchise apostolique la douloureuse situation actuelle de la vie chrétienne en Palestine Le monde, aujourd'hui plus que jamais écrit Sa Béatitude n'est quun tourbillon d'inventions toujours nouvelles en fait de spéculation et de jouissanoe, une oourse effrénée vers l'argent et vers le plaisir mal devenu si général qu'il bouleverse toutes les idées et produit une telle agitation qu'on n entend plus les voix qui s'élèvent au nom du bien, au nom du but suprême et unique de la vie, le salut de l'âme, i qu'on n'entend même plus la voix de la t conscience. Qui ne oonstate avec une profonde amertume la dépravation toujours croissante de la société moderne 1Justice et bonnes mœurs ne sont plus désormais que des vocables démodés et la moralité même la plus élémentaire s'en va peu à peu.

Oh 1 comme nous voudrions pouvoir tenir un autre langage et nous réjouir de voir Dieu régner parmi vous, ae la voir honoré et servi dans cettî terru bénie, mais, hélasl notre cœur de pasteur et de père en souffre vivement il nous faut déplorer un affaiblissement très net de l'esprit chrétien. »

Par une heureuse coïncidence. l'Année sainte de la Passion porte aveo elle aussi la commémoration du 6' centenaire <lo l'occupation de quatre des principaux sanctuaires de l'Evangile en Palestine de la part des catholiques. Ce fut, en effet, en 1333 que les Franciscains ont pris pos-i session, an nom de l'Eglise, de la Grotte) de la Nativité à Bethléem, du Cénacle, du Saint-Sépulcre et du tombeau de la Vierge à Jérusalem.

Il s'agit, comme on voit, d'un événement qui a trait à des sanctuaires de première catégorie pour tout le monds chrétien.

La basilique de la Crècfie nous rappelle, en effet» le commencement de la) mission du Christ sur la terre avec l'annonce de la paix aux hommes de bonne volonté.

Le temple du mont Sion a été le premier lieu de réunion des nouveaux fidèles, caput et mater omnium ecclcsiarum, où Notre-Seigneur à institué l'Eucharistie et le sacerdoce, et où s'est accomplie la descente du Paraclet sur. les apôtres.

Le Saint-Sépulcre est le théâtre où a eu son épilogue la tragédie de la Passion, et où la foi trouve sa divine confirmation dans la gloire de la Résurrection.

Enfin le tombeau de la Vierge, prè9 du Gethsémani, dans la vallée de Josaphat, constitue le plus précieux reliquaire où habitent les suprêmes souvenirs dej la Mère de Dieu.

On comprend donc aisément la joie" avec laquelle le Père custode de Terre Sainte, vient d'annoncer officiellement eux Frères Mineurs de sa province la. célébration de ce centenaire.

Dans sa lettre circulaire, le chef des Franciscains à Jérusalem résume una étude historique et juridique du droit de possession des catholiques sur les quatre sanctuaires en question. En voici un des passages les plus Importants :i » Cette occupation des Franciscains, étant donné qu'elle a été acquise au nom do l'Eglise et a trait à des monuments aussi remarquables et publics du christianisme; < a créé nécessairement un droit, non pas privé, mais public sur les mêmes sanctuaires. Cette possession fut, en -effet,; reconnue et confirmée de la part de l'Eglise avec des Bulles pontltlcalcs; et de la part des autorités civiles, elle fut reconnue, garantie et protégée avec des solennels rescrits. firmans, capitulations et traités, stipulés successivement par les différentes puissances chrétiennes (comme Naples, Venise, France. Autriche, Espagne, Pologne, etc.), aveo les respectifs sultans d'Egypte et de Constantmople; lesquels en garantirent la possession sacrée, perpétuelle, inaliénable, d'après les accords signés. Et ces pactes constituent d'après tout droit civil, un droit irréfragable, en force duquel l'autorité concessionnaire ou qui lui succède est tenue responsable toutes les fois qu'il est violé ou changé sans le consentement des contractants. Et c'est ainsi que ce droit international a créé une yéritabln propriété de l'Eglise catholique et un condominium, ou mieux, un droit de jus patronatus des puissances chrétiennes sur les Lieux Saints propriété et condominium limités seulement du haut droit ou haute propriété que l'on appelle droit éminent de l'Etat, comme on la lui reconnaît aujourd'hui vis-4-nt. des monuments nationaux. >

La confession, bonté de Dieu Combien d'âmes s'ettarouctient à cette idée de confession. Il leur répugne de découvrir leur âme. Cette psychologie prude de la conscience chez le jeunej homme n'a pas échappé à M. l'abbé Duchêne; en ami délicat, il montre dans l'institution de la confession le premier mouvement du pardon, plutôt qu'une gêne Imposée par Dieu. Devant cette bonté paternelle, les objections paraissent bien mesquines et peu consistantes. Un examen de conscience détaillé aide à l'inventaire moral ». (P. L. les Saints Anges, janvier 1933.)

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péripéties d'un drame orapuleux. Et c'est le scandale que le Maître a maudit. C'est la leçon du mal donnée aux âmeg simples, aux jeunes, aux enfants unL l'Ame troublée et liesprit exalté, s'en vont rêvant du crime pour le réaliser. Hélas il Il y a plus. Si toujours on a; vu la chair peser sur l'homme et souvent l'entraîner si toujours le veau d'or eut ses adorateurs, il est un autre crime bien plus grand, celui-là, c'est! celui de notre âge, le péché de Satan, l'orgueil sans frein, supertiia vitae, dont on peut se demander si ce n'est pas de. lui que parlait le Sauveur quand il disait « Tous les pecb.es sont remissibles, sauf le blasphème contre l'Es* prit »

Le blasphème contre l'Esprit 1 Est-il jamais monté d'ici-bas vers lo ciel tant de blasphèmes, tant d'injures, de sinis-i tres ricanements ? Jamais tant d'inso-. lents défis ? Vit-on jamais semblables négations, semblables attentats contre Dieu, son existence même, sa nature, sea attributs, sa puissance, sa justice et jus* qu'à sa bonté t L'homme en sa superbe s'élève et ose mesurer la distance qui le sépare de l'infini, il soude les espaces qu'il prétend conquérir. Son orgueil, enivré de quelques découvertes, ne connaît! plus de bornes. Du monde, assure-t-il,. i saura les secrets, il créera lui aussi et donnera la vie, puis il tuera la mort. reprenant à son compte les paroles sacrées « est ton aiguillon, mort Tu es ensevelie dans la victoire du pro-< grès 1 » II escaladera les nuages I C'est lui, l'homme, qui sera Dieu Similis ero

AHisHimo (juu di<s-jc. c'< si bien pie V

C'est l.i gueiTf déclarée, mémo à l'idée

de Dieu, l'athéisme devient religion d'Etat. Crime inconnu dans les siècle* passée, on dresse lea enfants à l'imoliHé et au blasphème, 1


La mystique hitlérienne

et les juifs

De quelque parti qu'ils viennent, tes actes de violence, tels que ceux signalés, par les dépêclies venant a Allemagne, contre les juifs, né peuvent qu'être réprouvés. iS'oublions pas que même autrefois, alors qu'ils étaient traqués partout, les juifs trouvèrent un asile dans les Etats du Saint-Siège.

Dans le « Petit Journal », André Waltz, naus donne cette mise au point des partis en Allemagne

Toutefois, dans les milieux nationauxgC'cialistes et surtout parmi les sections •l'assaut où prédomine l'influence de M. Gœring, on semble de moins en moins disposé à partager indéfiniment le pouvoir aveo les nationalistes conservateurs. Le conoours de oeux-ci était nécessaire au départ, alors qu'il s'agissait d'obtenir au Reichstag une majoritA mais aujourd'hui, le nattonal-sTcialisme est investi de pleins pouvoirs s pour quatre ans et les éléments 'es plus agissants du parti semblent impatitnts de jeter ses alliés par-dessus bord.

Wjà, la situation morale des nationaux conservateurs n'est plus ce qu'elle ('tait le jour de Potsdam. le Jour où leur drapeau noin blanc rouge flottait seul sur toute l'Allemagne. Un de leurs ministres, Gereke, accusé de concussion, a été arrêté quarante-huit heures plus tard. à l'instant même où le Reichstag venait de clore sa sessiqn. Et voici maintenant que l'incident de Brunswicn fait apparaîtra le Casque d'acier comme suspect de certaines promiscuités avec le « marxisme ».

On ne sait encore où mèneront ces secousses successives et l'on peut se demander si l'équilibre actuel est bian la forme définitive du nouveau régima. Nous ne pourrons nous occuper tics activement des questions extéricures qu'après le mois de mai, me déclarait une personnalité du parti national-socialiste. D'ici là, nous avons des problèmes urgents à résoudre.

Pour l'instant d'ailleurs, c'est essentiellement contre les juifs que le parti national-socialiste dirige son action. I,es mesures envisagées contre les Juifs constituent évidemment une sorte de pogrom à froid dans ce sens qu'elles priveront de leurs moyens d'existence et jetteront à la rue un nombre considérable de familles juives, étant donné l'encombrement actuel d'S professions libérales. Il est' certain qu'elles seront, d'autre part, aocueilliss avec enthousiasme par une partie im̃inrtante de la bourgeoisie allemande qui en tirera directement profit. Cette action de masse antisémite indique que le souci diplomatique de ne pas heurter l'opinion étrangère et notamment l'opinion anglo-saxonne a été relégué au second plan, l'our 1 instant, c'est la politique national-socialiste à l'état pur celle de MM. Coering et lioebbels qui t'emporte sur la politique plus modérée des nationaux conservateurs et de la Wilhclrnalrasse. Là encore, comme dans l'effaire de Brunswick, Adolf Hitler, chef de son propre parti et en même temps chef d'un gouvernement de coalition, se trouve placé la croisée de deux chemins. Dans i' « Echo de Paris ». Pertinax roittsacrc son article quotidien à l'anti.sémitismc allemand

Il semble que, récemment, :e mouvement ait fléchi. Mais il a été remplacé par ce que le journal anglais appelle la- violence pacifique ». Ue 1" avril, tous les Juifs disparaîtront des tribunaux de Berlin. Ils ont déjà fié expul- sés des Cpurs de justice bavaroises. Les médecins, les infirmières israélites sont chassés des hôpitaux et des cliniques. Le Spsetischer S'achr'vchtendvmt publie la liste des proscrits. 11 n'est pas surprenant que beaucoup gagnent la Pologne, assurés d'y trouver plus de liDerié.

La Pologne ou plutôt l'Euvope orientale tout entière est la terro classique des pogroms. Mais, en Europe orientale, les mouvements antisémites naissent de la misère, de la superstition des multitudes. Dans le passé, les autorités ont ptché plus souvent par incurie que par volonté arrêtée de persécuter. 11 n'en va pas ainsi dans le Reich allemand. Ici, nous sommes en présence d'une propagande méthodiquement conduite par le gouvernement du jour, par Adolf Hitler iTii personne. On distribue dans les rues de Berlin, en ce moment même. un pamphlet disant que les juifs veulent as--jrpinpr le Fûkrer.

L'Allemagne impériale a souvent usé du monde juif. Beaucoup d'israélites étaient attirés vers elle par leur origine, par son dynamisme tapageur, par l'étalage de la force et de la prospérité matérielle. A la civilisation allemande, envisagée dans ses traits les plus Insignes, ils avaient d'ailleurs apporté une forte contribution. Lord Salfshury disait un jour à Paul Cambon « Les juifs furent francophiles jusque vers 1860, anglophiles jusqu'à la An du siècle ils se tournent maintenant vers Berlin. Ils suivent la puissance. C'est mauvais signe. Il parlait de, J'impulsion générale des idées et ne censurait pas les communautés nationales dévouées à leur patrie. La guerre, te triomphe du sionisnie creus«rent un premier fossé. Sans douto les événements actuels l'élargissent-ils. Au point de vue de l'intérêt généiral, il n'est pas mauvais que l'Allemagne contemporaine sô déïnasque elie-niêm<; tandis qu'elle réclame la revision des traités, c'est-à-dire prétend englober des populations non germaniques.

Robert Dreux nous montre, dans l « Ordre », les chefs racistes inquiets de la réaction que provoque kur antisémitisme

Il est assez naturel que M. Goering soit effrayé des proportions qu'a prises cette action directe contre les éléments israélites de la nation, car, en province, les excès furent au moins aussi grands qu'à. Berlin. En Pruseo orientale, par txemple, à Lyok, à Goldap et en autres lieux, la « Jeunesse des Ecoles » s amusa à briser à coups de pierre les vitrines des magasins juifs. Les oommeirçant9 israélites, cians les rues, bout poursuivis par cas mêmes enfants qui leur jettent des pierres, de la boue et des ordures.

Ces faits ne peuvent être niés M. Goering tente aujourd'hui de faire croire que ces excès sont dus à l'exaspération spontanée de la popuJa.tion contre l'élément juif. L'explication est faible. On ne voit pas du tout pourquoi soudain les juifs auraient mérité ces traitements inhumains. D'une même hajpine, d'ailleurs, M. Goering essaye de nier l'exactitude de ces violences, et il se contredit ainsi lui-même. Mais il est effrayé des conséquences économiques, psychologiques et politiques des exploits de son parti et l'atteinte aux intérêts matériels est le commencement de la raison.

La vérité, c'est que l'Allemagne de Ilitler et de Goering vient de faire un bond prodigieux ère arrière et de tom)>nr dans le fanatisme du moyen àge. Il serait temps que l'Allemagne se réveille du cauchemar dans lequel on l'a plongée.

Yves Haye, dana un article mesuré, dans l' « Aube », relève que la « crainte de l'Amérique » pourrait (tre pour Hitler et ses lieutenants lv commencement de la sagesse On a donné grande publicité à une intervidw téléphonée de la Maison Brune de Munioh aux journaux américains, où on

s'élève vigoureusement contre tous les i bruits selon lesquels des juifs ou des prisonniers politiques auraient été tues ou gravement nmltiaites. M. Ooerlng a j réuni les correspondant» berlinois de la I presse «trangèn- pour leur faire des communications prenantes dans le intime sens. M. von Papen, lui-même, est venu appuyer les eft'uiw de ses deus collègues du ministère.

Toutes ces protestations du gouvernement allemanu ne sont pas, il faut bien 1 avouer, absolument dépourvues de fondement, car on a publié à l'étranger, sur la révolution, qui a été, en déilnitive, j étrangement disciplinée, les bruits les .plus fantaisistes. il n'en est pas moins Ivrai que la mansuétude dont un fait ou .dont on veut faire preuve aujourd'hui l'égard des juifs n'était pas, précisément recommandée naguère par les nazis. La masse, qui évolue toujours moins rapidement que les chefs, est encore fortement excitée contre eux. Hecemment encore, des associations professionnelles hitlériennes réclamaient du gouvernement des mesures tendant à fermer aux israélitos les carrières juridiques et médicales un accusé pouvait récuser un juge lui en alléguant « qu'étant hitlérien luimême, il ne pouvait être juge que par un homme de sa race ».

Reconnaissons du moins la volte-face des dirigeants du parti. Loin de la leur reprocher, admirons au contraire l'acharnement aveu lequel ils se défendent aujourd'hui d'appliquer intégralement leur programme. La crainte, même si c'est la crainte de l'Amérique, est. le commencement de la sagesse, du moins pour eux.

Dans la « République », Pierre Dominique signale la disparition de lopposition en Allemagne

L'opposition à Hitler, renforcée des nationalistes, comprenait les communistes, les socialistes, le centre, les Etats du Sud, et naturellement les juifs. Les communistes sont hors la loi, les socialistes se taisent, le centre s'est rallié car il a voté les pleins pouvoirs pour quatre ans, les Etats du Sud sont occupés, les juifs, on les massacre. Restent les alliés nationalistes. Ils seront éliminés dans le ministère et dans le pays, comme Hindenburg le sera fût-ce par son âge, un jour ou l'autre, dès qu'on pourra le faire.

Et alors, dites-vous, que restera-t-Il en face de Hitler Les grands industriels peut-être qui l'ont soutenu, qui le soutiennent encore financièrement, et qui ne le lâcheront pas tant par peur de lui que parce qu'ils le considèrent comme le moindre mal. D'ailleurs, que faire contre un Hitler assisté d'un Goering et qui dispose de la police et de 400000 hommes prêts à l'assaut. Et je sais bien qu'il faut allssi compter sur la Reichswehr. .Mais les- militaires qui la commandent se disent peut-être que tout ce que peut leur apporter Hitler, c'est 400 00O hommes de réserve, bien entraînés et qui peuvent être encadrés du jour au lendemain. Plus qu'il n'en faut pour jouer la carte autrichienne, sinon la polonaise. C'est pourquoi il est probable qu'ils ne feront pas d'opposition, par plus que les Hohenzollern. Et Hitler ira son chemin, Filhrer de la nation allemande, jusqu'à ce qu'il il se cogne contre un mur.

Ce jour-là, d'ailleurs, les Hohenïollern et, la Reichswehv, Je Casque d'acier et Hugenberg, von Papen et Hindenburg, les Etats du Sud et le centre, les socialistes et les communistes, les juifs et les républicains, tout le monde retrouvera la voix.

Le correspondant fie l' « Œuvre « ( été visiter dans la prison, où l'on veille sur leur « sûreté » 1 les principaux chefs de l'opposition, et il conclut

Renr\ c'est le seul qui ose se plaindre, il n'abdique pas. Thaelmann résiste. Torgler noncéde. Ossietzlcy. au nez pointu. plaisante avec « galcenhumor ». Tous réclament avec impatience d'être enfin mis en fnce de leurs jugea.

Ils sont vivants. et c'est l'essentiel pour l'instant, mime s'il est difficile de partager l'opinion dit chef de la police allemande, qui dit que ces hommes sont mieux gardés chez nous que dans le chapeau de Dieu, hei uns besser ais in Gotles Ilut nuffjehobcn. »

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ÇA ET LA

Morb dhitr

Le célèbre orientaliste sir Jivanji Jam- shedji Modi. Le défunt, qui était àgé de 79 ans, avait fait ses étudos dans les plus grandes Universités européennes. La princesse Mathilde de Saxe. sœur de lex-roi de Saxe, à Hosterwitz, près de Dresde, à lige dn 70 ans. M. Henri Rousseau, peintre orientaliste, second prix de Borne. à Aix-en-Provence, 58 ans. Le D' Antoine Linon, 72 ans, ancien conseiller général, maire de Caylus. Tombeaux romains du 11* siècîe exhumés près du lac de Garde On mande fie Brescia qu'au cours de travaux agricoles on a mis au jour, à Paitnre, près du lac de Garde, de nombreux tombeaux romains renfermant des ossements et différents objets, dont des monnaies de bronze aveo l'effigie de l'empereur Trajan. On croit se trouver en présence des restes d'un camp romain du ii« siècle après Jésus-Christ. Un Durer Cet découvert

dans un château de Franconie Une toile que l'on croit d'Albert Durer vient d'être découverte dans le château do Weissenstein (Franconie).

tao

Du 16 avril tu 27 mat

GRAND PELERINAGE EN TERRE SAINTE avec retour par ROME, sous la direction de Mgr Fonteny. Visite de l'EOYPTE de U SYRIE. de SYRACUSE «t de NAPLES. Prix: 3 750 francs (tous frais compris). Demander notice détaillée aux VOYAGES via, 102, rue de l'Unlvtrslté, parti (>) et 30 bis, place Bellecour, t Lyon.

mm»

Académie de médecine L'Académie adopte les conclusions de M. Labbé qul, dans son rapport sur le jus de raisin non fermenté, préconise l'usage de cette boisson d'abord parce qu'elle est excellente au point de vue alimentaire et hygiénique et ensuite parce que o'est un moyen de remédier à la fois à l'alcoolisme et à la crise vinlcole. Tel n'est pas absolument l'avis de M. Hayem, qui, d'une part, ne considère pas le jus de raisin comme un aliment, mais comme un médicament, et, d'autre part, ne pense pas qu'on sauvera la viticulture française en faisant du jus non fermenté au lieu de faire du bon vin. Sean lui, il serait mieux de faire des vins de qualité et, si on en fait de reste, de les exporter à l'étranger.

M. Labbé expose les résultats obtenus à l'hôpital de la Pitié, en 1932. dans le traitement du diabète. 6 pour 100 seulement des malades sont morts les autres ont repris leur activité et se soignent chez eux selon les instructions qu'ils ont. rpijues à l'hôpital.

L'Académie élit deux associes étrangers le chirurgien J. William Mayo, de Roohsster, et le professeur Madsen. de CoMnhague.

La Ve Semaine de spécialisation rurale agricole

de la Ligue pajriotip les Françaises La séance de mardi après-midi, que présidait Mme lie Vélard, présidente de la Ligue, ,1 débuté 'par une oommunication do Mme Marducl, de l'Union des Syndical» agricoles du Sud-Est, qui a attiré l'attention des ligueuses sur l'intérêt du syndicalisme féminin à la campagne. Mme Marduel a répondu aux objeetions qu'on lui fait généralement, et par des arguments du raison et par l'exemple de ce qu'il est capable de promouvoir: oours ménagers, cours agricoles par correspondance Journées ménagères ou agricoles, voire action coopérative. Elle a souhaité aussi qu'un effort soit tenté pour obtenir qu'à l'école on prenne souci de préparer les flllettes au rôle de ménagères agricoles qu'elles auront à remplir plus tard, et que même une année de scolarité supplémentaire soit exclusivement réservée à cet objet. Mme hondeau, déléguée rurale d'Indre-et-Loire, montra ensuite l'u-uvn considérable- réalisée par la Ligue auprès des femmes de la campagne. On n'en est encore, à cet égard, qu'aux prdmiors essais de spécialisation. Mais un nu partira pas, certes, du néant. Dé.li, sous l'influence de la Ligue, des Journées rurales ont réuni de nombreuses ligueuses, des causeries ménagères ont (̃t(': organisées un peu partout, des (cours d'hygiène donnes à beaucoup sections, des Journées de fermières tenues avec succès des oercles de feront été multipliés, des sessions ménagères ont attiré non seulement de3 jeunes, mais leurs mères et, dans l'Indre-et-Loire, on prépare une « Journée de laiterie » ce qui sera le premier pas dans la voie d'une formation strictement professionnelle qu'on entend Wen développer par la suite. Les tentatives faites auprès des aînées comme auprès des Jeunes donnent de très satisfaisants résultats. On va intensifier et étendre l'effort commencé.

Une communication de Mlle Domergue, de l'Institut social familial ménager, montra les progrès que ne cessent de réaliser les études agricoles par correspondance. Le cours élémentaire organisé par l'Institut en 1931-1932 attira 6 élèves; il en comptait 68 en 1932-1933; pour le cours moyen, la progression n'est pas moins intéressante puisqu'on est passé de 32 édèves à 90, et l'avenir est plein de promesses L'institut s'efforoe, en outre, de former des directrices d'une parfaite compétence pédagogique et technique il fait appel aux Jeunes pour qu'elles se dévouent à cetle action d'une importance primordiale et en faveur de laquelle il est possible d'obtenir des subventions officielles, à condition que la qualité de l'enseignement donné soit irréprochable.

Mlle Domergue ajouta sur les Journées, sessions et Semaines rurales des précisions chiffrées qui vinrent confirmer pleinement les indications données par Mlle Paillard et par Mme Hondeau touchant le succès croissant de telles initiatives.

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Mercredi matin, Mlle Stacklcr, déléguée rurale de l'Aube, a fort bien montré le rôle que doit jouer, dans le mouvement agricole, la jeune rurale, c'està-dire la jeune illle du bourg dont les occupations ne sont fias agricoles. 11 faut absolument faire tomber les barrières qui, aujourd'hui, séparent trop souvent « rurales » et >> agricoles », barrières faites d'incompréhension, et de la part des premières, d'une sorte de dédain à "égard des secondes qui procède, hélas fréquemment, d'erreurs d'éducation doublées d'erreurs de jugement. Que la Jeune du bourg, commerçante, fonctionnaire, fille de notaire on de médecin, se dépense au service de sa sœur qui travaille la terre, qu'elle fasse vers elle les premiers pas qu'elle conçoive la fierté qu'elle peut et doit avoir de sa profession et l'œuvre de christianisation ou de rechristianisation des populations rurales progressera plus vite qu'elle ne fait aujourd'hui.

Le rapport d'une jeune rurale de Loir-et-Cher prouva qu'une telle attitude et de tels résultats sont possibles quand on sait faire vibrer dans les âmes des jeunes «Iles des bourgs, les oordes spirituelles. Et la communication si pri- mesautière, si charmante de Mlle Odette Garin, cultivatrice dans la Somme, dé- montra avec éclat que la profession agricole non seulement présente avan- tages et intérêt, mais qu'elle peut faire des maîtresses femmes quand on y met Dieu et la religion.

La matinée fut complétée par une monographie que présenta Mlle Fresneau d'une Semaine agricole organisée en llle-et-Vilaine dans une ferme par une jeune fille, élève des cours ménagers par correspondonce et qui fut, à peu de frais, un magnifique succès. Souhaitons que cette monographie soit connue et que l'exemple fort intéressant qu'elle propose soit imité.

A. M.

VOUS NE CASSEZ PAS UR ŒUF AVEC UM MARTEAU PILON 1 De même, vous employé)! pour chaque usage, l'instrument ou le produit qui vous convient le mieux.

Pour votre cuisine, employé* donc l'huile d'arachkte CREME DE RUFISQUE ». la plus pure, ta ptus onctueuse, la meilleure La CREME DE RUFISQUE est tirée d'arachides du Sénégal qui ont été travaillées dans les HUILERIES DESMARAIS FRERES

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Les Amicales de renseignement libre de la région du EeiMsl

La réunion annuelle des Amicales de l'enseignement libre de la région du Centre-Est, a eu lieu le dimanche 26 mars, à Vierzon.

Après avoir assisté à une messe célébrée à leurs intentions par M. l'archiprêtre, les amicalistes assemblés autour de leur président régional, M. E. Jouffrey, ont entendu le rapport du secrétaire de i'i'nion, M. l'abbé Péneau.

Le président a invité toutes les Amicales à travailler dès maintenant à la préparation du Congrès régional de Bourges, qui se tiendra en octobre prochain. On y traitera de questions particulièrement importantes, notamment de la création d'un Office régional de bourses d'études et de l'organisation de concours scolaires. Mlle His, de Châteauroux, et M. Henri Turba, d'Orléans, ont été chargés de rédiger des rapports sur ces sujets.

Enfin, les délégués ont promis de faire tous leurs efforts pour développer le mouvement amicaliste et fédéral dans les cinq départements de l'Union.

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Une belle ffii

de l'école ehrétinne à Fonrroios Dimanche, l'Union amicale des anciens professeurs et élèves du collège SaintPierre de Fourmies a fêté ses 25 années d'existence sous la présidence de Mgr Chollet, archevêque de Cambrai. A la suite de la grand'messe, avec assistanoe pontificale, un banquet de 400 couverts a réuni au collège les anciens élèves et leurs cadets.

L'après-midi, au théâtre de Fourmlee, Mgr Chollet a remis la croix de SaintGrégoire le Grand à M. André Kanblaln, président fondateur de l'Association, et à M. Droulers, vice-président. Puis, M* Paul Parsy, avocat la Cour de Paris, a prononcé un discours s>'ir l'école chrétienne, son glorieux passé dans l'histoire de la nation française, son rayonnement dans les Missions et les ambitions que nous devons avoir pour elle,

Hu secours ie nos marins 1 Depuis un certain nombre d'année?, l'apostolat chrétien s'pst ému du cru* fl'andon physique et moral dans lequel vivait toute une classe de la société, je veux parler de celle des gens de mer. Aussi l'Action catholique qui a pris à tâche de rendre au Ghrlst l'ouvrior île l'usine, de l'atelier et de la mine a étendu ses regards sur le vaste champ des mers et. s'est donné aussi pour mission de gardes ou de ramener i Liiéu ce jjraïul enfant qui s'appelle marin.

Isolé de sa Tiimille, que parfois il quitte pour de» années; Wolé à son l'Oi'tl ou il trouve peu nu point d'appui

p.ioral, souvent, le mauvais conseil, 'e

mauvais propos, le mauvais exemple; j'Wvi' de vie religluutie la prière puMitjue est inconnue h nord des bateaux. sauf sur les paquebots où se rencontre le missionnaire et le prêtre de passage aussi voit-il l^s dimanches et les jours de fôtes passer avec la monotonie fies jour ordinaires; isolé encore lorsqu'il revient à totre. dans le port nu connu de personne, trop souvent il est happé au piissu* par des organisations qui. en lui offrant le plaisir, le dépouillent de

bon aivwil. et peut-Otr»; du trésor île

la sante, le marin était donc bien de

la santé. te marin était donc bien par

excellence ie sujet (ligne de toute ;a Lt compassion et de tout le zèle de notre apostolat moderne.

Et l'on s'étonne qui si longtemps *e!; apostolat soit demeuré, je n'oserais dire inexistant, du moins le fait de cas isolés.

Aujourd'hui du moins, un souffle puissant a donné naissance à toute une efflorescence d'œuvres qui sont venues entreprendre ce grand travail de relèvement, de protection et d'évangélisation du marin. Pour lui, on a ouvert de nombreux Abris, pour lui on a londé des Foyers, pour lui l'Apostolat de la Mer crée des centres de vie religieuse, organise des visites à bord des bateaux pour lui encore on a lancé l'œuvre si belle et si féconde du Livre du marin. Enfin, la Jeunesse maritime catholique trouve pour se grouper une association débordante de vie et d'action.

La grande ville de Marseille, port dont l'importance capitale n'échappe à personne, voyait «es marins jusqu'à ces tempe derniers privés de ces organisations bienfaisantes. Ce vide faisait le tourment de son premier pasteur qui, nouvellement placé sur le siège de' saint Lazare, venait à toi» les Iklélrs do son troupeau, et son c<cur saignait de voir dans ce vaste port tant de breb» à l'abandon. Un fait providentiel lui permit de donner corps à ses projets, qu'il confia à des ouvriers déjà expérimentés dans ce genre d'apostolat et qui, en même temps. se trouveraient à mômj d'en assurer la continuité. Les nouveaux bergers ne perdirent pas leur temps ils fouillèrent La Joliette en tous sens afin de découvrir l'mmeuble qui pût cadrer avec t'ouvre en projet, L'entre.prise était difficile et, après de longues et patientes recherches, ils durent se contenter de quelques magasins, peu éclairés, donnant sur une cour vitrée, laissés libres par un commerçant en vaisselle. Un don généreux ménagé par la Providence permit des aménagements rapides, si bien que le soir des Rameaux de l'année 1931, S. Exe iNlgr Uubourg pouvait bénir les «allts de jeux et de lectures, le dortoir, le restaurant, la chapelle et toutes les dépendances du nouveau Foyer, en présence de l'amiral Joubert, des représentants des grandes Compagnies de navigation et des ami» de la ville.

Avec ce local de fortune, petit, étriqué, l'œuvre allait prendre forme o'était la Crèche de Bethléem en attendant la grande maison.

C/humble petit Foyer n'eut pas besoin de réclame tapftgeuse pour se faire connaître cette rérlame se fit par le marin lui-même, qui invita ses amis à venir voir, afin d'apprécier sur place les avantages de la nouvelle maison. La vie de famille qui s*y développa di;s les premiers jours et les relations cordiales qui s'établirent entre les marins furent l'aimant qui les attira. Là. tout de suite, ils se sentirent chez eux, et, malgré le manque de confort que présentait l'établissement, beaucoup s'y fixèrent et lui restèrent fidèles.

Grâce à cette affluence ininterrompue, l'œuvre pouvait établir, à la fin de ce dernier exercice, les statistiques suivantes

i' Près île 800 mnrins hébergés pendant un total de 8500 nuits.

12 900 repas servis pendant cette môme période.

Une autre statistique plus intéressante, mais combien plus difficile à établir, est celle du bien accompli par les retours à Dieu après de longues années d'indifférence par l'apostolat réalisé dans les a.mes au moyen du livre, de la parole et de l'exemple par l'organisation d'un groupe de J. M. C., riche de promesses pour l'avenir.

Mais déjà le blé lève, dans ce milieu si dédaigne par ceux qui prétendent qu'aveo les marins il n'y a rien il faire! et qui oublient que c'est un marin qui a servi de pierre fondamentale à l'Eglise, et que le Christ s'est entouré de bateliers pour former les apôtres chargés de porter la bonne nouvelle jusquaux extrémités de la terre Oui, le blé lève: des groupes s'organisent à bord des bateaux pour répandre les saines lectures et prêcher par l'exemple. Hier, un enfant du Foyer quittait la navigation pour revêtir l'habit des Frères de Saint-Jean de Dieu et consacrer sa vie aux œuvres de miséricorde. Un autre se prépare dans la réflexion et la prière il rêve du sacerdoce qu'il veut prodiguer et consumer pour le salut de ses frères les marins.

Pourtant, ce Foyer qui déjà donne tant d'espoir et qui, après une si courte expérience, lai?sa entrevoir tout le bien qu'il peut réaliser, se trouva désormais trop petit. C'est un beroeau, il faut l'échanger contre un immeuble plus grand, l'œuvre puisse s'épanouir et donner son plein rendement. Il est douloureux, en effet, de dire aux anciens qui reviennent de voyage La maison est pleine, il n'y a plus de place pour vous i » Il est douloureux aussi de laisser à la porte le nouveau venu pour qui le Foyer était peut-être le port de salut au milieu des orages de la vie. Mais, changer d'immeuble dans cette période de crise, quel problème angoissant f Nous en attendons la. solution de toutes les âmes charitables qui voudront sauver l'œuvre et trav*iUer à la sauvegarde et <'i la sanctification de tant de jeunes marins.

Voici une adresse utile a tous les amis des marins Le. >tlrnrteur du Foyer du marin, 65. rue Plumier, Marseille, Chèques poetaux n" 234-35.

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La Foire commerciale

et internationale de Lille La Foire commerciale et internationale de Lille se tiendra du i" qu 17 avril, dans les nouvelles installation de la Porte Louis-XIV. Voici quelques-unes des principales manifesta- tions prévues. Lundi s avril Journée de la presse mardi 4, Journée du bâtiment et des arts appliqués Jeudl 6, Journée de l'automoblle vendredi 7, journée de la T. S. F.: samedi 8, Jour-'vtii do la marine dimanche f). Jourt.io franco-belgp; lundi 10, Journée espagnole; mardi 1). Ii Journée francoroumaine mercredi 12, Journée de 1 agriculture; lundi 17, Journée franco-

polonaise.

FAITS DIVERS Bulletin de l'Office national nétéorolegiqie Kvtitittioti probable de la utiutUiott jusgu'tiu 'M mars, 18 heure*. f^e 3U murs, u 1 heures, lu liuussc Ut; LapoiiH; gagnera la Hiisslu ucruleuialu tt s'eiendra (sur la l'olugne i't l'Aiiti-K-lK! {-i- 8 m*)s eu h.). La liau.isf <l Espagne sei'a centrée sur l'Algérie l-t- inUs) et intéressera la Méditer ranée occidentale t t- a iul»s;. Lu baisse d'mande se déplacera sur le nord do ki Norvège, en conservant sa valeur et tu s'eumUant sur toute; la Scandinavie (- lu a 15 mhf) et la France ( 2 mbs Au,cun aystfeiue nuageux n'tiiiêressera la li-ance deuiHl.u

En conséquence

Vent u<uis la moitié Est. secteur Pucl faible. Dans la moitlû Ouest, faible variable, eud dominant.

Etat du ciel dans l'extrême Nord, ciel brumeux, demi à trois quarts couvert avec iclaircle*. Ailleurs ciel brumeux, quart a demi couvert, avec belles éclaircies Température dans l'extrême Konl, en 1 rslble bîlssj. Ailleurs suuonuairc ou eu iiausoe.

Hétrlon parisienne

Prévisions pour la soirée dit 29 et la nuit /lu ifi tu 30 mars. Vent faible variable. Ciel brumeux et clair. Température en

hausse

l'rt'i'lxinng povr In jnvrnfe du 30 mors. Vent faible variable. s'orientant au PudOuest. ciel brumeux. quart a demi couvert avec bellles ëclaircics. Température stationnairc.

Jeudi 80 mars, SO» Jour de l'année, l'urée du jour 13 h. 40.

Soleil. Lev. r> h. 36. coueh. 18 Il, ifi. Lune. Lev. 0 h. 48. Coud). 23 h. 37. 5* Jour'de la lune.

Plus d'insomnies

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DANS LES DÉPARTEMENTS Laborieuse arrestation

d'un assassin Angers

Maine-et-Loire. II y a quelques jours, la petite Simone Soleau, âgé de 6 ans, étaient trouvée assassinée à SaintBarthélemy-d'Anjou, localité de l'arrondissement d'Angers. Les recherches, bien que très actives, restaient vaines quand, lundi soir, les gendarmes Chauvin et Tocher, de la brigade Saint-Maurice, recueillirent de précieuses indications touchant le garçon épicier. Pierre Gueurie, 30 ans, demeurant à Angers, déjà condamné à cinq ans de prison pour tentative d'assassinat sur une fillette, et à deux ans pour cambriolage.

Mardi matin, les gendarmes se présentèrent donc chez M. Quelin, épicier, rue de la Roe, pour avoir des renseignements sur l'individu soupçonné et surtout pour établir l'emploi de son temps le jour du crime ils apprirent ainsi que ce jour-là. il s'était absenté après avoir demandé une permission. ur, Pierre Gueurie se trouvait justement dans le magasin lors de la venue des gendarmes. En entendant la conversation que ces derniers tenaient avec son patron, il prit peur. et s'enfuit, confirmant ainsi les soupçons qui pesaient sur lui, Une véritable cliasse à l'homme se déroula dans les rues de la ville et, peu après, l'assassin était arrêté par des civils, non loin de la caserne au 6" génie. 11 n'a fait aucune difficulté pour avouer son crime et de plus, un coup de couteau porté le 19 novembre 1932 à une fillette, Paulette Juret, qu'il avait attaquée, impasse des Poeliers, alors qu'elle sortait de l'école.

Agression contre un cafetier à Lorient

Morbihan. Deux repris de justice ont attaqué, pendant la nuit, M. Clerque, cafetier à Lorient, âgé de 40 ans, qui a reçu un violent coup de couteau entre les épaules.

Celui qui porta le coup, un nommé Joseph Joubain, âgé de 24 ans, est activement recherche. Quant à son complice, Maurice Bourgouin, âgé de ans, il a été lynché par des passants.

Les soupçons de la police de Tarbes étaient fondés

Hautes-Pyrénées. Il y a environ un mois, une villa de Ducor, située au sommet de la cote de Sarouilles, près de Tarbes, et appartenant à un négociant en chaussures de cette dernière ville, a été cambriolée. Des vêtements d'homme et de femme, de l'argenterie et des objets divers, d'une valeur de 10 000 francs, avaient été emportés.

Les inspecteurs de la police de Tarbes, après de minutieuses investigations, décidèrent de teire une rafle chez un certain nombre de personnes soupçonnées. Ils retrouvèrent ainsi la plupart des objets volés et appréhendèrent les nommés Paul Cazaux, électricien à Tarbes, 27 ans, plusieurs fois condamné; Georges Maury, manœuvre, 33 ans, également titulaire de plusieurs condamnations et interdit de séjour dans plusieurs villes; de même que les nommees Laurence Pinant, 27 ans, et Gaby Leleu, 24 ans.

Chute d'un hydravion

dans l'étang de Barre

liouches-du-Rhûne. Mardi, un hydravion du centre d'aviation 'naritime ue Berre, ayant comme équipage l'enseigne de vaisseau Keryella, le maître Dupuy. et les seconds maîtres Bouilly et Le Bars, qui effectuait des exercices d'entraînement a fait une chute et a coulé dans l'étang.

Les quatre membres de l'équipage ont été sauvés.

Deux employés du service de contreespionnage avaient fabriqué de faux plans

Alpes-Maritimes. II y a quelques mois, les Italiens Joseph Violente, 35 ans. et Trudenne, 33 ans, employés par les services du contre-espionnage français, présentaient à ces services d'importants plans provenant d'un ministère de la Marine étranger. Il y avait là des tracés et relevés de côtes, de chiffres confldentiels ayant trait à d'importants travaux qu'une autorité militaire étrangère fait effectuer actuellement dans ses chantiers maritimes.

Grassement rétribués, les deux hommes se rendirent à Nice où ils menèrent joyeuse vie. Or, l'examen des documents révéla que ces plans avaient été fabriqués de toutes pièces.

On se mit sur la piste des deux Italiens qui viennent d'être arrêtés à Nice. Ils ont reconnu que leur seul but avait été de se procurer de l'argent pour s'amuser.

Les incidents de l'École normale d'Aix-en-Provence

JJoucfies-du-HMne. Les incidents que nous avons signalés à l'Ecole normale d'Aix-en-Provence ont amené l'intervention du ministre qui a donné l'ordre de licencier provisoirement les élèves de l'Ecole un inspecteur général procédera à une enquête après licenciement auprès du personnel enseignant qui reste à demeure.

Auparavant, M. Masbon, inspecteur d'Académie, avait tenté vainement de régler le conllit.

Comment les deux employés du gaz ont-ils été asphyxits à Rennes ? '1 lUe-et-VUaine. Le corps du sergent-major des pompiers Joseph Guichard. âgé de 36 ans, victime de son dévouement au cours du sauvetage de deux employés du gaz asphyxiés dans une fosse bétonne. à Hennés, où ils vérifiaient un détenteur, a été examiné. Il portait de graves brûlures.

Comment les deux ouvriers ont-Us été intoxiqués au cours de leur travail ,î;

M.

C*jst ce que les enquêteurs recherchent exactement. Toutefois, on suppose dès maintenant qu'en descendant dans la fosse, les deux employés ont dû, sans son apercevoir, provoquer l'ouverture d'une dès vannes du détenteur destiné à diminuer la pression du gaz dans le quartier.

À L'ÉTRANGER

Tentative de chaniage

d'un gamin de 15 ans

Etats-Unis. Deux lettres de chantage ayant •'•té adressées à M. et Mme Lindbergh, une enquête fut ouverte, nui a abouti à l'arrestation d'un écolier it'Hudson (Cleveland). Ce dernier. âgé de 15 ans, est inculpé d'avoir tente d'extorquer aux malheureux parents 25 000 dollars, sous la menace de leur ravir leur second enfant. Le gamin a déclaré, qu'il n'avait aucune idée de l'emploi qu'il aurait fait de cette somme, mais qu'il était maintenant certain de recevoir une terrible correction de son père.

La tempête dans le sud de l'Italie Italie. C'est un véritable raz de marée qui a dévasté le rivage de la mer Ionienne, dans la région do Catane. ii>2 familles sont sans abri. La ville ellemême a été fortement endommagée. Des bateaux ont subi des avaries.

On s'enivre moine en Finlande Finlande. t'ne statistique du ministère de l'Intérieur annonce que, depuis l'abolition du régime de la prohibition, les condamnations pour ivresse publique ont diminué de il pour 100.

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L'ACADÉMIE DES JEUX FLORIMONTAINS DE BELLEY

L'élite de la population belleysanne s'était rassemblée, jeudi dernier, au Modern'Cinéma de Belley, pour assister il une séance littéraire organisée par l'Académie des Jeux florimontains.

Elle entendit d'abord, avec le plus vif intérêt, une conférence do Mgr Tournier, vicaire général, conservateur des monuments préhistoriques de l'Ain.

Des projections lumineuses montrèrent aux spectateurs trois grottes découvertes par le savant archéologue aux Hoteaux, à La Colombière et à Chàteauvieux. Ensuite. M* Edmond Chapoy avocat à Marboz, chanta en strophes enflammées le Bugev, la Bresse, Bellev, lzernore, le régionalisme, etc. M. le chanoine Montmasson, président, lut des extraits des meilleurs écrivains de l'Ain et, en terminant. rappela comment ce culte de la littérdtum piovinciale contribuait à renfo.*cc" l'amour de la patrie.

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Une Journée jociste à Toulouse

Elle a eu lieu dimanche et groupait toutes les militantes de Toulouse. Elle commença par la messe célébrée à l'église Saint-Joseph (Pont des Demoiselles), par ai. l'abbé Guesdon, le très actif cure de cette paroisse. A l'Evangile, M. l'abbé Gèze, aumônier fédéral de la J. 0. C. F,, prononça une allocution. Suivit une très importante réunion d'études, où il fut parlé de l'utilisation des temps lihres des jeunes travailleuses, de la formation intellectuelle et de la formation ménagère de ces dernières, ainsi que du rote de militante à l'égard des simples Jocistes. Mgr Saliège, qui assistait à cette réunion, a dit combien il s'intéressait à la vie de travail des jeunes ouvrières et aux efforts faits dans ce sens par les militantes, qu'il a vivement encouragées h poursuivre leur œuvre de conquête des masses, disant que l'Eglise comptait sur elles. Il a donné des consignes jirécises, leur demandant de recourir à Celui qm dirige les cœurs, les âmes et les volontés.

Après un repas en commun, a eu lieu une nouve-lle séance d'études, tenue comme la première. «fans la salle des œuvres dn Pont des Demoiselles. Après avoir mimé avec beaucoup dà-propos les scènes vécues par les militantes dans leur propagande jociste qu'elles font à domicile. les mêmes militantes ont repris la discussion des rapports de la matinée. Elles se sont ensuite rendues à l'église Saint-Joseph, pour assister aux Vêpres, prendre part à la procession en l'honneur du grand patron de la paroisse et à la Bénédiction du Saint Sacrement, s'armant ainsi au pied de l'autel pour de nouvelles conquêtes.

Journée d'enseignement libre à Auch

A l'appel de Mgr Ricard. archevêque d'Auch, la plupart des membres de l'enseignement libre du diocèse se sont réunis, jeudi 23 mars, en une rencontre fraternelle.

Après la messe, célébrée au grand chœur de la cathédrale, en présence de NN. SS. Ricard et Moussaron, Mgr l'archevêque a adressé une paternelle allooution à l'assemblée, et a consacré l'enseignement libre à Notre-Dame d'Auch. A la suite de la messe, réunion plénière dans une salle attenante à la cathédrale. M. le dhanoine Gissot, directeur des œuvres et de l'enseignement libre, a rendu compte de l'état de l'enseignement libre dans le Gers, à la date du 1" janvier.

M. le chanoine Labat, directeur d'école à Montréal; et président du Syndicat, a présenté un rapport sur l'activité et le budget du Syndicat.

Après un cordial banquet chez les Filles de Marie, M. le chanoine Laffajrguc, supérieur du Petit Séminaire, inkressa le personnel des écoles libres par une étude sur les méthodes de l'école nouvelle, en particulier de l'école des Roches.

Cette journée sera désormais annuelle et à cette même époque.

J..1f .ur!

Le procès

du lieutenant Baîllie-Suwart La Cour martiala en a terminé mardi avec le procès du lieutenant Baillle-Sttwart. Mais le procès ne sera véritablement clos que dans une quinzaine de jours. En Angleterre, en effet, la Cour martiale ne prononce pas de sentence. Elle se borne à communiquer sa décision à une autorité supérieure, et c'est cette autorité en la circonstance le ministre de la Guerre qui fixe et promulgue la sentence.

Quel sera le sort du lieutenant BaillieStewart ? Il avait contre lui dix chefs d'accusation. La Cour martiale l'a déclaré innocent sur trois de ces chefs, ceux précisément que le juge avocat avait proposé de rayer de l'acte d'accubation. Il reste donc à l'actif de l'inculpé les sept chefs les plus graves Sur ceux-là, le Conseil da guerre n'a pas déclaré l'innocence (ni d'ailleurs la culpabilité) de l'accuse. Mais le fait qu'il n'a pas reoonnu son innocence sur ces sept chefs, comme U l'a reconnue sur les trois autres, laisse présumer qu'il considère le lieiiteri&nt Baillie-Stewart comme coupable. En attendant sa sentence, l'officier « Norman Baillie-Stewart, des Seaford Highlanders », restera emprisonna à la Tour de Londres.

Démangeaisons Nuits sans sommeil Les atroces démangeaisons que provoquent les maladies de la peau eczéma, boutons, dartres, gale, croûtes, etc. empoisonnent l'existence de celui qui en souffre et de ceux qui l'entourent, car la douleur, les nuits sans sommeil, irritent et fatiguent. La Pommade Cadum employée à temps, calme instantanément la douleur, procurant ainsi un delicieux bien-être jusqu'à la guérison. La Pommade Cadum est sans rivale aussi contre éruptions, urticaire, hémorroïdes. Terrible chute

d'un avion de transport près de Dixmude

15 morts

Mardi après-midi, un avion britannique du service Loudres-Anvers-Bruxelles s'est écrasé dans la plaine flamande, sur le territoire de la petite commune 0 d'Eesen, à une trentaine de kilomètres au nord de Dixmude. Dès que l'appareil, qui pris feu en plein vol, eut touché le sol, uue formidable explosion se produisit qui projeta à plusieurs centaines de mètres des débris de toutes sortes et aussi des cadavres. Il y avait à bord quinze personnes; douze paâsagws, le pilote, le radiotélégraphiste et le mécanicien qui, toutes, ont été carbonisées et affreusement mutilées. Voici les noms des passagers

M. Eugène Kreglinger (Belge), M. Deardon, M. et Aime L.-A. Diddin, M. et -Mme Ilbatti, M. Rowland, M. Rowsalf, M. Thompson, Mlle V.-F. Forester-Thompson, M. et Mlle Vess, tous Anglais. Le pilote était M. A. Leleu, demeurant à Londres et entré à l'Imperial Airways en novembre dernier.

Une Commission d'enquête, composée d'un ingénieur en chef et de plusieurs membres supérieurs de la Compagnie sont arrivés de Londres sur les lieux de l'accident.

Les corps des victimes ont été tous retrouvés ainsi que de nombreux colis postaux.

mm*

Etranger à vol d'oiseau On mande d'Athènes que la coalition gouvernementale compte dans la nouvelle Chambre 138 sièges, dont 120 populistes. La coalition de l'opposition compte 109 députés. M. Tsaldaris a déclaré à la presse qu'il espère que les travaux de la Chambre et du Sénat évolueront normalement et que l'opposition n'entravera pas l'œuvre du gouverne, ment qui vise avant tout au respect de la légalité.

On mande de Nankin que les prin-» cipaux membres du Comité central exécutif du Kuomingtang se sont réunis pour entendre les déclarations du gêné-.ral Tchang-Kai-^Chek sur la situation politique et militaire.

Un fonctionnaire des chemins da fer polonais a trouvé des pierres posées sur la vole ferrée entre Stilvalki et Trawiski, près de la frontière SudEst. Deux individus suspects qui tentaient de traverser la frontière «la Prusse ont été arrêtés. Leurs noms sont gardés secrets.

C'est mardi que doit se décider au Sénat de Dantzig la question de savoir si les hitlériens obtiendront les postes qu'ils ont demandés dans le Sénat. On sait qu'ils ont l'intention de nommer deux de leurs adhérents aux postes de président du Sénat et de ministre de l'Intérieur.

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_t?C&* r pensez Madame aux ressources que sont pour vous les délicieux poissons préparés

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Le capital du trava Heur Celui qui vit de son travail, manuel ou Intellectuel, a un devoir envers lui-mêm» et envers les siens c'est de velller & *s sant6 pour conserver son capital. En s« faisant un sang généreux, c,,n augmentani ses forces physiques et nerveuses. Il sa protégera contre la maladie et le chômage. Pour cela, 11 surfit qu'il prenne, avant chaque repas un verre & madère du poissant fortifiant, obtenu en versant un flacon de Quintonine de 4 fr. 65 dans un litre de vin de table. Toutes pharmacies.

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POUR UN ESTOMAC U i'agit natarelltment d'un estomac nnf. Combien de personnes souffrant de maux d'estomac donneraient cette somme si elles la possédaient pour pouvoir, sinon changer cet organe, du moins se guérir définitivement des maux d'estomac. Un estomac malade peut être considéré comme la onzième plaie d'Egypte. Les maux d'estomac habituels sont dus le plus souvent à un excès d'acidité causé par la fermentation des aliments mal mastiqués et qui fermentent dans l'estomac, ou encore d'aliments trop lourds ou trop epicés. Les aigreurs, la flatulence, les renvois acides, la dyspepsie, la gastralgie, les sensations de bru lures, sont des symptômes qu'il ne faut pas négliger et qui ne résistent pas 5 minutes à une petite cuillerée de Magnésie Bismurée prise dans un peu d'eau immédiatement après les repas ou dès que le besoin s en fait sentir. La Magnésie Bismurée neutralise presqu'instnntanément l'excès d'acidité et évite l'inflammation des muqueuses de l'estomac. En vente dans toutes les pharmacies au prix de 10 fr*. ouen grand format économique iifr.Ki. CHEMINS DE FER DE L'ETAT

Une excursion-conférence au château de Cisors (a avril 1933).

Avec les beaux jours, les excurstons-conTérences vont se faire plus nombreuses. Le 9 avril, sous la conduite d'un conféroncler-arcUtulog-ue, les touristes visiteront le château féodal de Gisors, citadelle magntnque, aux tours énormes, a l'enceinte formidable, aux cachots curieusement décorés par des prisonniers. Une belle Journée de grand air, dans un cadre charmant de verdure et de vieilles pierres. Prix forfaitaire 60 francs comprenant voyayp. conférence, déjeuner, pourboires

divers.

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Renseignements et billets aux bureaux de tourisme de le gare Saint-Lazare ou de U gare Montparnasse.


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î[ « BIS REPETITA PLACENT » I f` par RENÉ DU VERNE t

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Parrain, je voudrais. hem tu ne sais pas. hem si j'osais. Enfin, qu'est-ce que tu as, Miette ? Tu es enrhumée ?

Moi ? Pas Je moins du monde 1 Jamais je n'ai été si, bien portante qu'aujourd'hui.

Je m'en félicite. Mais alors, pourquoi te grattes-tu tout le temps la gorge en parlant ?

Je ne me la gratte pas. hem C'est seulement que je. hem que j'ai un peu peur. hem parce que je venais te dire.

Hem Mais dis-le, sapristi, ce que tu venais me dire. Dis-le et ne te grattes plus la gorge. C'est horripilant de t'entendre

Eh bien, voilà. Je vais être marraine.

Ah Et tu fais tant de chichis pour ça ? La belle affaire d'être marraine De quoi as-tu peur, à cette occasion ? De laisser tomber ton filleul dans les fonts baptismaux '? Ecoute, tu te moques de moi. Ce n'est pas gentil Si c'était moi qui portais mon filleul, je ne risquerais pas de le laisser tomber. J'y ferais joliment attention, tu penses bien Mais ce n'est pas moi qui le porterai, c'est le parrain. Et malheureusement.

Malheureusement quoi ?

Malheureusement, on n'a encore trouvé personne pour être le parrain. Ça fait qu'on est bien ennuyé. Qu'est-ce que tu me raconteslà ? Et pourquoi me le racontes-tu ? Tu ne vas tout de même pas prétendre que dans la famille du bébé ou dans son entourage.

Parrain, tu me poses un tas de questions à la fois. Si tu voulais, je t'emmènerais quelque part. Ce n'est pas loin, et tu comprendrais tout de suite.

Miette a pris M. Bérenger par la main. Elle commence à être un peu trop grande pour lui donner la main, et il est toujours gêné quand elle la lui donne, mais il hésite à retirer la sienne. Ça ferait de la peine à Miette, et M. Bérenger désire de plus en plus ne faire de peine à personne. Les dernières années qui lui restent à vivre, et sur lesquelles il réfléchit souvent dans sa maison solitaire, il tient à les employer de son mieux. L'âge est un grand éducateur, et l'approche de la mort éclaire bien des choses.

Dans l'escalier de la maison, puis sur le trottoir, M. Bérenger se laisse guider par Miette, comme à plusieurs reprises déjà il s'est laissé guider par elle. II ne la suit pas sans appréhension. Dans quelle aventure va-t-elle l'entraîner ? Elle a des idées spéciales qu'il ne partage pas toujours et qu'il préférerait ne pas avoir à discuter. Car l'éloquence de Miette est beaucoup plus enveloppante et plus captieuse que la sienne propre, et il a généralement un mal infini à s'en dégager. Avouons même que, la plupart du temps, il ne s'en dégage pas et cède.

Où allons-nous, Miette ?

Nous y sommes, parrain.

Ils pénétrèrent dans une autre maison. Ils montent un autre escalier. M. Bérenger renifle des odeurs peu appétissantes, des odeurs qui ne lui sont pas complètement inconnues. N'est-il pas arrivé précédemment à Miette de l'introduire dans une maison pareille où régnaient de pareilles odeurs ? '?

Nous sommes déjà venus- ici, Miette ?

Oh non, parrain. Mais toutes ces maisons-là, tu sais, ça se ressemble.

M. Bérenger hoche la tête. Ce sont des maisons de misère. On n'y voit pas clair, et tout y est sale. Quoiqu'il trébuche dans la pénombre, il se refuse à toucher la rampe de l'escalier.

Chez qui me conduis-tu ? Tu ne crois pas que ces bonnes gens vont être effarés de nous voir ?

Non, au contraire, ils nous attendent. Maman les visite, et ils savent que tu dois venir avec moi. Comment ?. Mais j'aurais très bien pu refuser. Il est même encore tout à fait temps que je refuse. J'étais sûre que tu viendrais, parrain. Du reste, tiens, voici la porte.

Miette, après avoir frappé, pose la main sur la poignée et s'efface devant le vieillard.

Entre, parrain.

Que voulez-vous que M. Bérenger objecte ? Il est coincé. Il obéit. Il entre.

II est entré, il est resté une dizaine de minutes et il est ressorti.

FEUILLETON DU 30 MARS 1933 –28

L'cveil

Des orrçbres

̃ Le garçonnet est le frère 'de M. Lautois, dit-elle, M. Reboul est son ami. Je me suis laissé conter que Mme Duclaux est une jeune veuve qui voyage pour sa santé.

Comme vous êtes renseignée! Un vrai détective s'exclama Delangle qui, perspicace ainsi qu'un bon grand-papa, n'avait pas été sans remarquer les stations de Jeanne auprès du blessé.

Je tiens cela de Baslien. répondit sans mystère la jeune fille. Le brave homme vient souvent causer avec moi depuis que je lui ai donné l'espoir d'épouser Marion. Marion ?

Mlle du Vivier se prit à rire

C'est la jeune domestique de mes parents. Elle est aussi brave servante que le Normand est dévoué à son maître je les veux unir.

D'Arjou, le réfractaire au mariage, protesta

Ne vous mêlez pas de ça, Mademoiselle, ou c'en est fait de votre quiétude en ce monde 1

Quoi qu'on en ait, interrompt de nouveau Mlle Herminie, les gens de cœur

II ne faut pas bien longtemps pour émouvoir un cœur, surtout quand ce cœur est déjà sensible, ce qui est le cas de celui de M. Bérenger. En sortant de cette lamentable maison, M. Bérenger éprouve un certain trouble, qu'il voudrait bien dissimuler, mais qui le rend silencieux et songeur.

Eh bien parrain ?. dit Miette.

Eh bien Miette, dit M. Bérenger. Ce sont de pauvres gens. A coup sûr, ce sont de pauvres gens Dans la cuisine où il a'stationné, une lessiveuse bouillait sur le fourneau, à côté d'une marmite de choux.

Pourquoi, pense M. Bérenger, )es pauvres gens mangent-ils tant de choux qui sont si lourds à l'estomac ? .? Trois enfants faisaient leurs devoirs sur la table. Le bébé en question vagissait dans un vieux berceau, avec toute une nuée de mouches autour de lui. La fenêtre était fermée, et il flottait dans ces trente ou trente-cinq mètres cubes un air chargé d'humidité jusqu'à saturation.

Mais ouvrez donc la fenêtre, n'a pu s'empêcher de dire M. Bérenger. Vous seriez mille fois mieux la fenêtre ouverte.

La ménagère l'a considéré d'un œil sans intelligence et n'a pas même paru avoir compris. Mais parce qu'il accompagnait Miette et que celle-ci était visiblement l'objet de toutes ses sympathies, elle lui a fait bon accueil.

Maintenant, il ne pense plus, ou plus guère, aux odeurs dont ses nerfs olfactifs ont été outragés. Ce à quoi il pense est assez vague et ne se traduit par aucun mouvement intérieur ou extérieur bien déterminé, par aucune intention même naissante. Il a pitié, c'est certain. Mais la pitié le porte rarement à prendre des initiatives. On dirait qu'il attend toujours d'en recevoir l'impulsion du dehors.

Oui, enchaîne Miette qui ne perd pas le fil de ses idées, ce sont de pauvres gens. C'est pour ça qu'ils ne trouvent pas de parrain pour leur petit bébé.

M. Bérenger avait tout à fait oublié ce problème le parrain du petit bébé.

Ah dit-il, je n'y songeais plus. Et alors ?

Àlors. moi je connais quelqu'un qui ferait bien l'affaire. Seulement, voilà, je me demande.

Qu'est-ce que tu te demandes ? Si ce quelqu'un est convenable, qu'on s'adresse à lui et qu'on n'en parle plus

Oh Ce quelqu'un est très convenable. Il s'agit de savoir s'il acceptera.

Qui est-ce ?

Miette a baissé un peu la tête. Elle dirige vers M. Bérenger un regard en coulisse et son fameux petit sourire en coin. Et elle déclare avec une timidité hypocrite

C'est toi, parrain.

Il sursaute

Hein moi ?. Tu divagues Moi, parrain de cette petite larve qui n'a pas même une layette propre ? Justement, tu pourrais lui en payer une. Et puis, d'abord, cette petite larve est une créature du bon Dieu comme moi.

Mais ses parents seraient très mal à l'aise. Je n'appartiens pas à leur monde.

Au contraire, ils seraient très flattés. Tu es un parrain reluisant, et tu ferais beaucoup de bien à ton filleul.

Mais il ne me conserverait pas longtemps Dans quelques années, sinon dans quelques mois, je serai mort.

J'espère bien que non. Je prierai tous les saints du paradis pour que tu vives jusqu'à cent cinquante ans. Et, quand même, ça vaudrait encore mieux que de ne pas avoir de parrain du tout.

Mais je suis déjà ton parrain à toi. Je ne peux pas être encore celui d'un étranger.

Pourquoi pas ?. Rappelle-toi, un jour, il y a deux ou trois ans. J'ai bonne mémoire, tu sais. Je venais de t'embrasser, tu voulais que je t'embrasse de nouveau, et tu m'as dit comme ça Bis repetita placent. Je fais du latin, maintenant, parrain, je sais ce que ça signifie.

Evidemment, ça signifie qu'une même chose, répétée deux fois, est en principe agréable. Mais ça dépend quelle chose Recevoir deux baisers de ma petite Miette et accepter à deux reprises le titre de parrain, ça n'a aucune analogie.

chercheront toujours à travailler au bonheur de leurs semblables. J'oubliais de vous dire, Jeanne, que dans sa lettre, reçue ce matin, mon frère vous présente ses respectueux hommages.

M. Delangle et Roger échangèrent une CBillade significative, alors que Mlle du Vivier pâlissait soudain.

Une nouvelle table était occupée dans la salle à manger, un peu isolée des autres, près de l'escalier venant du pont. Bastien, qui avait l'oreille du premier maître d'hôtel, s'était ingénié à improviser un cabinet particulier pour son maître et sa compagnie.

Aux lueurs diffusées par Phœbé, être attablé avec les grandes personnes qui dégustent des sodas, des rafraîchissements variés, et, par les hublots ouverts, contempler la mer qui chante et qui vous berce, c'est plus qu'un rêve c'est- une vraie féerie. Marcel Lautois sent sa petite âme éperdue de joie. Ses yeux, malgré tout. se fatiguenl, et ses paupières vont se clore pour emprisonner la vision qui l'enchante. Il noue ses bras au cou de Félix et murmure

On est heureux, n'est-ce pas ? On le sera toujours.

Nous essayerons, chéri.

Et. sur un signe de l'aviateur, Bastien enleva le gars sur son épaule et s'en fut le coucher dans la cabine de son aîné. Lui, le Normand débrouillard, s'est déniché un recoin ni trop près ni trop loin de son lieutenant. Au reste, serait-il resté étendu sur des cordages à la belle étoile qu'il eût dormi comme un loir, Marion dans une apothéose berçant déjà son rêve. L'embarquement des nouveaux passa-

Le procès de l'Aéropostale devaiil les assises de la Seine

La journée de mardi la neuvième audience a été marquée par les plaidoiries de* parties civiles.

Le président Texier, dès le début de l'audience, donne la parole à M* Le Coq de Kerland. L'avocat de M. P.-L. Weiller est aviateur. C'est sur le front ou plus exactement dans les airs qu'il conquit ses quatre galons de chef d'escariritle. Il est commandant de la Légion d'honneur.

C'est sur un ton plutôt attristé qu'il commence sa plaidoirie qui sera brève, mais touchante.

Lecoq de Kerland. Quel pénible spectacle, Messieurs les jurés, de voir déferler jusqu'à vous, depuis sept audiences, la marée de la calomnie et de la mauvaise foi. contre un homme que j'ai connu à la guerre, qui a été mou camarade dans les cieux et qui est une gloire de l'aéronautique, mon ami P.-L. Weiller, l'ancien capitaine Weiller, commandeur de la Légion d'honneur avec douze citations.

L'accusation portée contre M. Weiller de vouloir faire passer l'Aéropostale sous le contrôle de la Lufthansa, M' Le Coq de Kerland estime qu'elle correspondait aux désirs de celui qui a lancé cette calomnie M. Bouilloux-Lafont. C'est une faute contre le patriotisme, doublée de calomnie.

Se tournant vers le banc des accusés, M* Le Coq de Kerland s'adresse directement à Bouilkiux-Lafont et lui rappelle ses « tentatives ». de vendre l'Aéropostale.

En 1929, vous avez essayé de vendre l'Aéropostale aux Américains. Et, en mars 1931, à Paris, vous étiez en négociations avec M. Wromski, directeur île la Lufthansa. Quelques jours après, c'est le déjeuner avec M. Weigelt. Et II. Brun et M. le général Duval vous ont dit que, ce jour-là, vous avez offert à M. Weigelt la vente de l'Aéropostale. M" Le Coq de Kerland est inlassable La preuve de votre mauvaise foi, de votre trahison, je l'ai là. Niez-vous qu'à la date du 20 février 1932 vous avez dcmandé au représentant de l'Aéropostale à Berlin, M. Bauer, la composilion du Conseil d'administration de la Lufthansa, le nom des fondés de pouvoir de la Société allemande et le chiffre du capital social.

M. Bouilloux-Lafont. Je le nie. En tout cas, je ne l'ai pas su.

Quant aux documents qui furent à la base des machinations, M* Le Coq de Kerland cite un faux contrat parlant d'un prêt de 45 millions consenti par la Lufthansa, une fausse lettre de la Deutsche Bank ouvrant un compte à M. Chaumié, un contrat faux de participation entre la Luft et la Compagnie C. I. D. N. A.

Et quand, en terminant, il s'adresse aux jurés, c'est pour les adjurer de débarrasser l'aéronautique française d'un homme qui ne lui appartient pas et qui a forfait à l'honneur.

Le bâtonnier Rousset; un des plus Cignes représentants du vieux Palais »

Oui, mais tu seras parrain avec moi, tu comprends ?. avec moi. Nous irons bras dessus, bras dessous, en tête du cortège. Je te soufflerai les réponses, et si ça t'ennuie de distribuer les dragées toi-même, je m'en chargerai à ta place.

Est-ce que tu les payeras à ma place aussi ?

M. Bérenger s'est arrêté au milieu du trottoir. Il a les mains dans les poches, le lorgnon en bataille et la mâchoire durcie. Ce n'est peut-être là qu'une attitude, mais elle n'est pas dépourvue de sincérité. Une sorte d'irritation nait en lui, qui cherche à étouffer ses bons sentiments. Alors Miette soupire et murmure avec une douceur résignée Eh bien si tu y tiens absolument, je les payerai aussi, va Je ne veux pas que tu aies des dépenses pour me faire plaisir.

M. Bérenger tressaille. Piqué soudain au vif de son amour-propre, il se rebiffe brusquement. Ah ça, est-ce que Miette le prendrait pour un Harpagon ? 9 Est-ce qu'elle le prendrait pour un homme sans entrailles ? Le triste spectacle qu'elle vient de lui imposer l'a ému il juge humiliant d'en convenir, il lutte, comme toujours, contre ce qu'il y a de meilleur en lui. Mais sa dignité avant tout.

Des dépenses pour te f aire plaisir ? s'écrie-t-il. Par exemple Je n'en suis pas à ça près, crois-le bien, et je n'ai jamais eu la moindre tendance à l'avarice Je les payerai, les dragées Je la payerai, la layette 1 Je la porterai sur les fonts baptismaux, cette larve Ah bis repetita placent. S'il y a une logique au monde, ter repetita doivent plaire encore plus. Tu n'aurais pas un troisième filleul à ma proposer, pendant que' nous y sommes ?.

Pas pour l'instant, dit Miette très calme. Mais je te remercie d'y penser déjà. Ça peut venir, et je compte d'avance sur toi. Merci, parrain.

RENÉ Duverke.

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gers s'était opéré avec tant de simplicité que pour tous la chose avait été prévue, organisée de longue date.

L'aviateur seul et son petit frère, pour des raisons dilïérentes, crurent s'attribuer le mérite personnel de l'événement. Blaise Reboul ne laissa point soupçonner qu'il détenait ses trois billets de croisière depuis un mois. Quant à Mme Duclaux, elle feignit de courir les magasins de Venise pour se procurer les lainages élégants qui s'empilaient au fond de sa valise. N'importe, soupirait Félix, je respire mieux depuis que la lettre de mes parents est arrivée. Je craignais véritablement que la nouvelle de votre enlèvement (l'enlèvement de trois) ne causât une trop forte émotion à maman.

A vrai dire, mon cher, il ne saurait être question que du filleul. Mme Duclaux devait aller aux eaux. Quant à moi, je quitte toujours i'aris l'été. Tu as changé notre itinéraire, c'est tout.

Lautois ne dissimula pas le plaisir qu'il se proposait de ce voyage en commun. Il lui parut que les forces allaient lui revenir, que ses pas seraient plus assurés. La curiosité de visiter les villes anciennes du littoral l'envahit.

Quand je pense, s'écriait le baclériologiste, que nous avons été sur le point de prendre nos billets de retour pour Paris, j'en ai encore la chair de poule 1 Quelle charmante insistance vous avez mise à nous séduire et à nous retenir. Monsieur Lautois soupirait Marthe. Je crois que l'air salin me sera plus salutaire que la cure d'altitude. Je me sens renaître.

Tandis que ceci se passait, des gens heu-

M* Raoul Roussct a 77 ans, succède à >!• Le Coq de Kerlaud.

M. le bâtonnier Kousset qui a débuté sa brillante carrière par l'affaire du. Panama, rappelle par sa stature, ses gestes, les avocats célèbres du xvin* s. sa plaidoirie sera claire bien charpentée.

L'année 1932 a vu la naissance d'innombrables faux dont le caractère n'esi plus aujourd'hui contesté par personne. Ils avaient pour objet de faire croire à la prévarication de M. Chaumié et à sa corruption par M. Weiller, et M. André Bouilloux-Lafont qui les promenait partout assurait l'authenticité et la sincérité de ces documents qu'il savait déjà faux.

Et on a insinué que l'inspirateur de Lucco le faussaire c'était M. Weiller, lui qui fut la victime des faux dirigés contre lui. Comment M. Weiller auraitil pu inspirer des faux qui l'ont douloureusement frappé Quoi intérêt aurait-il eu '1

Dans la fabrication des faux, M. le bâtonnier Rousset voit l'inspiration de M. Rouilloux-Lafont, qui, même ;,undnnt l'instruction, a fait preuve de mauvaise foi

Le juere d'instruction vous convoque, vous dit que les pièces sont suspectes. Vous portez alors plainte en forfaiture et corruption contre MM. Weiller et Chaumié. On arrête Lucco il avoue être le faussaire, et vous persistez dans votre plainte

Le préjudice moral causé à M. Weilter est grand, et M. le bâtonnier demande aux jurés réparation de ce préjudice, qui se répand également à la France, aux ailes françaises.

M' Charles Bonnet plaide ensuite pour M. Cliaumié. Il décrit puissamment les tortures morales que son client a éprouvées tant qu'ii n'a pu confondre son calomniateur.

Mc Bonnet. Je ne suis pas venu ici comme accusateur, mais comme défenseur. La condamnation de M. André Bouilloux-Lafont s'impose.

Mercredi, réquisitoire de M. l'avocat général Siramy, plaidoiries de MM Pierre Masse, J.-C. Legrand, Raymond-Hubert, Addé-Vidal et Guerrier. Verdict tard, très tard, dans la soirée.

SUR NOS RÉSEAUX CHEMIN DE FER DU NORD

Extension des services assurés par autopneus « Michelin » sur le réseau du Nord. Valenciennes à moins de 3 heures dv Paris. Devant le vif succès obtenu dans la région parisienne par le service des autopneus « Michelin circulant entre Creil-Reauvais et qui met Beauvais à 1 h. 15 de Paris, le chemin de fer du Nord, toujours soucieux d'améliorer ses services, a décidé d'assurer, à partir du 20 mars, quatre nouvelles relations (aller et retour) accélérées entre Douai et Valenclennes au moyen d'autoPneus en correspondance à Douai avec les trains express et rapides, en provenance où à destination de Parts.

Outre les conduisis spéciales do confort dans lesquelles le njet Douai-Valenciennes sera effeclué à l'aMo de ce nouveau modo de transport qut a conquis la faveur du publie, les voyageu.'s bénéficieront d'une notable réduction de la durée du parcours de Paris à Somain et Valenciennes et vire e ter.sa.

C'est ainsi que Valer.rlenncs sera désormats à inoins de 3 heures et Somain à il h. 30 de Paris seulement.

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reux ou du moins pleins d'espoir, à Paris, devisaient entre eux. On eût pu reconnaître M. et Mme Antoine Lautois, penchés sur une carte d'Adriatique. Leurs traits détendus, leurs sourires étaient éloquents. Tu vois, disait le père de l'aviateur, ils reviendront de Corfou directement à Marseille.

J'espère qu'à leur arrivée à Paris ils seront, fiancés. Ah 1 ce Reboul, quel psychologue, quel cœur 1

Rien de noble ne surprend venant de lui. Il passe sa vie à étudier les causes du mal, il cherche aussi le remède aux grandes douleurs,

Et les braves gens, l'imagination venant à la rescousse, voyaient fuir sur les eaux le paquebot qui portait leurs fils et leurs espoirs.

Quand l'aube parut, une ligne argentée bornait, en mer, l'horizon. Elle dansait au gré des flots cependant, un œil exercé voyait grandir et se préciser les contours d'une terre.

Un petit vapeur t

Tiens d'où surgit-il, celui-ci ? Je vais le photographier 1

Un lieutenant du bord, sa jumelle à la main, se retourna brusquement vers d'Arjou

Je suis obligé, Monsieur* de vous prier de n'en rien faire. Nous avons reçu des instructions par sans fil.

Ah bah Qu'e.st-ce à dire ?

Le contre-torpilleur que vous apercevez a été dépêché de Pola dans notre direction dès que notre présence a été signalée.

M. Delangle, qui accompagnait Roger, protesta, intrigué.;

Kul doute que MM. les voyageurs et notamment les habitants de la région de Valenciennes, Somain et Douai n'accueillent avec faveur cette nouvelle extension des autopneus « Michelin sur le réseau du Nord.

CHEMINS DE FER DU P.-L.-M.

Un cadeau pour vos enfants.

Vous êtes satisfait du travail de vos enfants, mais vous ne savez comment les récompenser. Vous no pouvez leur offrir de meilleur cadeau qu'un voyage en Provence! il n'est paj, pour de jeunes élèves, de déplacement plus agréable et plus Instructif. Ils pourront, dans cette région, admirer les monuments du passé qui subsistent encore en parfait état de conservation palais des Papes, pont Saint-Bénezet et remparts d'Avignon, arc de triomphe et théâtre d'Orange Maison Carrée et arènes de Nîmes, arènes et théâtre d'Arles, pont du Gard. constituent des tableaux vivants d'une grand-» leçon d'histoire.

N'hésitez pas Vous pouvez voyager à bon compte, grâce aux billets de famille. Pour des indications plus déialllées, veuillez vous renseigner auprès des gares. Le printemps sur ta Côte d'Azur.

Voici le moment où, plus encore qu'à l'ordinaire, la Cote d'Azur se montre dans toute sa splendeur. A l'aurait do son solcll et de ses Heurs, s'ajouta le charme de distractions de toutes sortes tournois fleuris, régales, elc. N'hésitez pas à prendre place dans un nos trains du soloit qui conduisent vers cette admirable région, en une nuit ou en une journée, à votre choix.

Nous vous signalons qu'a l'occasion des fêles de Pâques les billets d'aller et retour délivrés à partir du 6 avril sont valables jusqu'au 27 de ce même mois.

EN QUELQUES LIGNES

« II est indispensable, a. déclaré aux journalistes yougoslaves M. Edge, ancien ambassadeur des Etats-Unis à Paris, de passage à Belgrade, qu'un accord sur le désarmement soit réalisé avant une convocation de la Conférence économique mondiale, car sans désarmement, ni l'Europe ni aucune partie du monde ne pourra retrouver la prospérité. C'est pourquoi le gouvernement des Etats-Unis collabore aveo ceux qui travaillent au désarmement. »

Les dernières statistiques indiquent que plus de 15 900 sur environ 19323 établissements bancaires américains ont été réouverts, quelques-uns sans restrictions.

Le Dziennik Kowicnski, seul journal polonais paraissant en Lilhuanie, vient d'être Interdit par les autorités lithuaniennes parce qu'il a refusé de remplacer le nom de Kovno, figurant dans le titre, par le nom lithuanien Kaunas, en déclarant que le nom de Kovno avait une signification historique.

Le Siuulay Times déclare qu'un accord commercial sera signé incessamment entre la Grande-Bretagne et la République Argentine. Cet accord éliminera les restrictions des changes actuellement en vigueur et il stipulera un abaissement des tarifs dans les ̃relations commerciales entre les deux pays. Au cours de manifestations communistes à Vienne, 75 personnes CMit été arrêtées, parmi lesquelles 33 étrangers, la plupart Tchécoslovaques et Allemands, qui seront expulsés. De leur côté, 47 nazis manifestant dans le quartier israélit* du II? arrondissement, ont été arrêtés.

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d.

Cependant, nous battons pavillon français, et le drapeau de la croisière des sciences est aussi arboré 1

Sans quoi nous eussions déjà été priés de passer au large

J'y suis nous sommes dans les eaux autrichiennes, et l'on tient pour suspect ce vaisseau de forme, de couleur, d'aspect inusités.

Sans doute. Quoi qu'il en soit, tous les appareils des touristes doivent être déposés chez le commandant de Ma France si nous voulons entrer à Pola.

Le lieutenant serra avec énergie le coude de Roger

Attention 1 Il y a quatre vigies montées à bord. Vous dépisterez sans doute ces messieurs arrangez-vous pour ne pas nous causer d'ennui, vous et vos émules. D'Arjou eut un sourire d'indéfinissable ironie

Oh les insensés Comment imaginer que les quatre écervelées qui prennent des photos de votre pont et les trois nigauds qui tournent autour d'elles en faisant du déclic puissent relever des plans bons à quelque chose ?

L'officier opina du bonnet, mais reprit La capitainerie fera main basse sur les clichés qu'elle découvrira un homme averti en vaut deux.

L'ami photographe était déjà loin. Pour prouver que nulle hostilité ne s'élevait contre 1rs touristes français, le podestat de la cité autrichienne vint audevant de l'état-major du yacht. Ce dernier fit son entrée triomphale dans le port militaire. entre deux haies de cuirassés, de torpilleurs, d'unités variées. Les équi-

Chronique sportive DANS LES PATRONAGES CROSS-COUNTRY

Le championnat de l'U. G. S. E. L. Voici les résultats des épreuves du championnat de l'Union gymnastique et sportive de l'enseignement libre Seniors. De Plerrefcu (Sainte-Marie), en 1C m. 2 s. 2. ex aequo Florentin et de Logivière tSainte-Ueneviève) 4. Chopinet (FB) 5. de Monlang-on (SG) 6. Damez (SU) 7. Flamencourt (FB) 8. Bigot (SU) 9. Houat (Madrid) 10. Lesur (Mon tal) 11. Ménage (Madrid) etc. juniors. l. Mas (Madrid), en 13 m. 4 s. 2. Baudoux (FB) 3. de Montpla-; net etc.

Minimes. 1. J. Legasse (Madrid) 2. Alec de Marlon (Montai) 3. Pineau (Gerson) 4. Ourback etc.

AERONAUTIQUE

Le record de France d'altitude Après vérification au laboratoire des arts et métiers, l'altitude atteinte par l'aviateur Lemoino lors de sa dernière tentative pour le record d'attitude, a été fixée à 12 815 mètres (nouveau record d'altitude do France).

Un raid Madrid-Manille

L'aviateur espagnol Rein Loring, qui entreprend un raid Madrid-Manille, est arrivé lundi après-midi, à Lakhone dans le Laos. Mardi matin, 11 en est reparti en direction d'Hanoï, où il avait l'intention de se ravitailler pour gagner Hong-Kong dans la même journée..Mais, ne pouvant, à cause du brouillard intense qui rCgnait, traverser la cliaine annamitique, il a dû revenir à Lakhone.

CYCLISME

Les Six Jours de Paris

C'est mardi prochain, à 23 heures, que sera donné le départ des quinzièmes Six Jours do Paris au Vélodrome d'Hiver. Le départ de cette course de cent quarantequatre heures consécutives sera précédé d'une réunion au cours de laquelle seront disputés le championnat des jockeys l'épreuve finale des médaillés un match omnium de stayers.

TENNIS

Le championnat du Maroc

Le championnat du Maroc, qui a pris Un mardi à Rabat, a été remporté par VUS Marocaine qui a battu l'Olympique Marocain, par 4 victoires à 3.

BALLE AU PANIER

Le match France-Portugal

Voici la composition de l'équipe de France qui rencontrera le 16 avril, à Porto, celle du Portugal:

Centre: Caqué (Foyer de Reims); avants: Venet (AS Bon-Conseil), Hell (SA Montrouge) arrières Beaurumé (ABB Conseil), Rolland (ALP) remplaçant Exquis (CN Lyon).

ESCRIME

Le tournoi France-Hollande-Belgique Le tournoi d'escrime (fleuret et épée) hollando-franco-belg-e, disputé à Bruxelles mardi, s'est terminé par la victoire de la France (18 points) devant la Belgique (10 points) et la Hollande (8 points). NATATION

Nouveau record du monde

Le record du monde des 400 mitres nage sur lo dos vient d'être battu à Birkenhead, par le nageur Bestord, de Manchester, en 5 m. U s. 4/5.

L'ancien record était la propriété du Japonais Irlye en 5 m. 42 s.

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Programmes du vendredi 31 mars RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 h. 45, musique enregistrée. 12 h. 30 et 19 h. 20 l'orchestre Krettly. 20 h. 45, comédie I Brignol et sa fille (Alfred Capus).

TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 19 b !S Journal parle. 20 h. 30, une demi-heure de musique de danse. 21 h., ouverture des Noces dm Figaro (Mozart) un air de Don Juan (Mozart) un air de La Flûte enchantée Matinées d'amour, de Jules Mazellier.

POSTE PARISIEN (328,2 m.). 7 h. 15, réveil en fanfare et disques. 7 h. 4<% concert. 8 h. 25, musique enregistrée, 12 h. 10. quelques airs de nims. 12 h. 40, concert. 13 n. 10, concert. 13 h. 40, musique enregistrée. 19 h. 10, 19 h. 40, musique enregistrée. 20 h. 30, récital.

PARIS-P. T. T. (417.1 m.). 1S h. 30, concert. 13 h. 30, disques. 16 h. no, relais du poste colonial. 20 h. 30, émission nationale, concert donne au Capitol» de Toulouse.

BORDEAL'X-LAFAYETTE (304,3 m.). 12 h., concert. 12 h. 45, concert de mu.sique enregistrée. 14 h., concert de musique de chambre et de genre. 19 h. 40, disques. 20 h. 30, concert Bonne camaraderie (Blankenburg-Zimmer) Les roscn (0. Melra) La Marjolaine (Lecocq) Ça suffit pour .«(.̃ comprendre (Jane Bos). RADIO-LILLE (265.7 m.). 12 h. 30, concert. 15 h., récilal d'orgue. 17 h., retransmission de musique de jazz. 18 h., concert de musique de chambre. 19 h., 19 h. 30. 19 h. 45, disques. 20 h. 5, disques demandés, Entrée des qlndlaleurs (Fucikï En parlant un peu de Paris (Morr.ttt-Willemeiz) Le chanteur inconnu (René Sylvlano) Etoile parisienne (Destrost).

RADIO-LYON (285,1 m.)'. 10 h. 30, concert. 12 h., 15 h. 30, 15-11. 40, 19 h. 30, concert. 20 h. 10, chant espagnol. 20 li. 30, concert. 21 h., sélection sur Rigoiptlo, de Verdi. 22 h. 10, musique de danse.

MARSEILLE (315.8 m.). 8 h., concert de musique enregistrée. \i h. 30, musique enregistrée. 17 h. 30, 19 h. 45, concert de musique enregistrée. 20 h. 30, Matinée d'amour, de Jules Mazeller. RADIO-STRASBOURG (345,2 mètres). 11 h. 30, disques. 13 h. 5. concert. 17 h., musique de jazz. 18 h., retransmission de musique de chambre. 10 h. 45 disques. Programme Rossini Le barbier de Sévillc Figaro; Guillaume Tell. 21 h., retransmission de Matinée d'amour, de Jules Mazcllier.

RADIO-TOULOUSE (385,1 m.). 12 h. 30. orchestre symphonique. 12 h. 45, le quart d'heure des auditeurs de la région du Sud-Ouest. 13 li. 5, quelques airs d'opéras. 13 h. 15, musique militaire. 13 h. 30, un peu d'accordéon. 17 Il., orchestre argentin. 17 h. 35, chansonnettes. 17 h. 45, orchestre symphoniqno. 18 h. 15, soli. 18 h. 30, extraits de films. 19 h., orchestre. 19 h. so, quelques airs d'opérettes. 19 h. 45, tisi peu d'accordéon. 20 h., orchestre 20 h. 30, fragments d'opéras-comiques. 20 h. 45, grand orchestre symphonlqnc. 21 h. 15, quelques mélodies. 21 h. 30, orchestre viennois. 21 h. 45, quelques airs d'opéras. 22 h., musique militaire. 22 h. 30, la demi-heure des auditeurs marocains. 23 h., orchestre. 23 h. 15, quelques chansonnettes comiques. 23 h. 30" la demi-heure de auditeurs anglais. 0 h. 5, orchestre argentin. Oh. 15, musique militaire.

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pages, impassibles, garnissaient les ponts, les haubans, les tourelles, et regardaient la pygmée blanche glissant, légère comme un cygne.

Pourquoi, parrain, ne sont-ils pas polis, ces marins autrichiens ? Regarde, nous les saluons, les dames agitent leur, mouchoir ils ne répondent pas.

C'est la consigne, Marcel les soldats et marins ne se découvrent pas. Ils n'ont pas le droit de manifester, mais, à voir, leurs visages, je pense que nous les divertissons beaucoup. Observe à ton tour. Oui. Oui, parrain, je vois le pavillon de chaque bâtiment qui monte et qui descend à notre approche. Le nôtre est sans cesse en mouvement. Oh que c'est drôle 1 -Voici le salut du marin. Le salut d'une nation à l'autre. N'est-ce pas cent fois plus solennel que n'importe quelle révérence ? Ce fut Bastien, arrivant près de Blaise Reboul, qui répondit

Ce truc-là m'a toujours produit l'effet d'une douche dans le dos Pristi Monsieur le docteur, quand on se croisait en mer, du temps où on prenait aux Dardanelles, on hissait trois fois le pavillon. Ceux qui revenaient avec les blessés, les mourants, semblaient crier à ceux qui partaient « Salut à ceux qui vont mourir f » Sans s'en douter, pensa Blaise, le Normand parodie la phrase Ave, Caeser, morituri te salutant.

Alion*. mon brave, poursuivit Reboul, tu es là, donc il est resté de la bonne graine. Prépare vite Marcel pour que je l'emmène on va débarquer, voici Pola,

(A suivre.)

M*x VALLOTra,