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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1933-02-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 23 février 1933

Description : 1933/02/23 (Numéro 15339).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413605m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Jeudi 23 février. S. Pierre Damien. Vendredi 24 février. Saint Mathias.

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La Journée

Paris, le 22 février 1933.

La Chambre a poursuivi mardi, mais sans en terminer encore, tant s'en faut, la discussion du projet de loi portant amnistie. Elle continuera vendredi.

#

A New-York, une conversation a eu lieu entre notre ambassadeur, M. Claudel, et M. Roosevelt, président élu, conversation qui a porté sur tous les points où la collaboration entre les Etats-Unis et la France dans les questions mondiales pourrait être désirable, y compris la question des dettes intergouvernementales et celle de la Conférence économique mondiale. Les entretiens continueront prochainement.

On voit dans ce fait la preuve que M. Roosevelt ne tient pas rigueur à la France pour son défaut de payement.

L'affaire de contrebande de Hirteùberg va être close. L'Autriche accepte de renvoyer les armes saisies à leur expéditeur, et le gouvernement italien s'est dit disposé à les reprendre.

#

Un rapport de la Commission du gouvernement de la Sarre vient d'apporter aux membres de la Conférence du désarmement des précisions nouvelles sur le caractère spécifiquement militaire des organisations national socialistes. La publication de ce rapport, dressé par une Commission de neutres, coïncide avec le retour à Genève du délégué du Reich, qui s'apprête à soutenir avec une intransigeance plus marquée les revendications allemandes en matière d'armement.

En attendant l'ouverture officielle des hostilités sino-japonaises dans le Jehol, des escarmouches permettent aux troupes nippones de s'assurer des bases d'action favorables. Le gouvernement du Mandchoukouo a l'intention d'envoyer, jeudi, un ultimatum à Nankin pour demander, dans les vingtquatre heures, le retrait des troupes chinoises du Jehol. Le rejet de cet ultimatum est une certitude.

Allons à Rome

Le 52* Pèlerinage à Rome, dirigé par Notre-Dame de Salut, aura lieu du 10 au 22 avril Flovence, Assise, Rome et Naples, seront les principales stations de ce saint voyage qui s'annonce si bien.

Le jour de Pâques, le pèlerins auront l'immense joie d'assister> en la basilique de Saint-Pierre, à la messe du Saint-Père, puis à In Bénédiction solennelle qui sera donnée de la loggia, extérieure.

Ils auront en pîwjs la faculté de gagner le jubilé de la. Rédemption. Qu'on demande bien vite le prof/ramme au Secrétariat des Pèlerinages, 4, avenue de Breteuil, Paris-Vli:

L'élection

du maire de Sarrebruck

Mardi, à la réunion du Conseil municipal de Sarrebruck, a eu lieu la réélection de M. le Dr Neikes, comme maire de Sarrebruck, pour douze ans. Les maires des villes d'Allemagne ne sont pas obligatoirement pris parmi les membres du Conseil municipal, mais choisis librement parmi les personnalités de la carrière administrative se destinant à l'emploi de maire de carrière ou ayant déjà exercé ces fonctions en d'autres villes.

Ce vote a été emporté par les partis de droite, y compris les nationaux-socialistes contre les communistes et les socialistes.

Les partis de droite n'ont voté pour Ta réélection de M. îveikes qu'après avoir obtenu préalablement que ce dernier donnera son assentiment à ce que ses appointements, fixés jusqu'ici â ;aoOO marks, fussent réduits à ̃n WO mark* sott 137 ûûû &aa6».

LA GANGUE ET LE DIAMANT

Pour l'ordinaire, l'homme de la rue, instinctivement incliné vers les « bons gros », se méfie des gringalets, parce qu'il les suppose pleins de malice, et quand il s'agit de nains comme M. FrançoisAlbert, l'homme de la rue ne se trompe pas. M. Edouard Herriot, lui, dut d'abord sa popularité à sa bonne pipe. qui le rapproche du commun, mais surtout à son embonpoint, qui est un sûr indice de jovialité. Il la doit aussi, pour une part évidemment beaucoup moindre, à son incontestable éloquence et à une certaine aptitude à forger des expressions vives et brèves, qu'il décoche comme des flèches. Les socialistes, dont l'espèce est rancunière, ne lui pardonnent pas certaine « peau de lapin » dont s'égaya méchamment toute la réaction. Les sectaires zélés s'alarmèrent quand l'imprudent neveu du charitable curé de Saint-Pouange s'apitoya sur les curés « à la soutane verdie ». Mais M. Herriot nous blessa au cœur quand il parla du « christianisme des banquiers ».

S'il faut en croire les amis que M. Herriot possède dans les camps les plus divers, l'opinion se serait méprise sur le sens de ces paroles. L'orateur, en les prononçant, songeait aux banquiers trop cupides qui se parent de la religion par duplicité et par calcul. Il serait donc plus coupable de démagogie que d'irréligion haineuse, et on pourrait même, avec quelque bonne volonté, trouver dans le trait qui nous fit pousser des clameurs un hommage détourné rendu à notre foi Cependant, nous n'avons pas eu tort de nous émouvoir d'une expression malencontreuse et obscure, dont nos pires adversaires n'ont pas manqué de tirer parti.

Les banquiers forment une utile corporation où, Dieu merci, les honnêtes gens ne sont pas une exception, et où, d'ailleurs, les israélites furent de tout temps plus nombreux que les chrétiens. Mais ils sont des manieurs d'argent, parfois enclins à l'usure, et cette profession les rend suspects à la foule irréfléchie et partiale, comme l'étaient pour le peuple de Jérusalem les publicains. Parler du « christianisme des banquiers », dans la fièvre d'une bataille électorale, c'était donner un aliment nouveau à la calomnie tenace qui met la religion au service de l'argent.

Comment est-il possible que, dans les masses populaires, l'opinion que l'Eglise garde pour les riches son influence et ses faveurs soit encore accréditée ? Et quel apôtre, dans les jours présents, n'a pas été cruellement affligé d'un malentendu qui nous prive de l'audience bienveillante et cordiale d'une partie du peuple ?

Nos admirables Sœurs des pauvres, de toute cornette et de toute robe, se dévouent avec le sourire jusqu'à la mort. L'Evangile, qui entretient la flamme de leur magnifique charité, déborde de tendresse pour les petits, qui furent les plus chers au cœur du Maître. Par sa pauvreté allégrement supportée, le clergé de France est un authentique prolétaire. qui vit au jour le jour de ressources mal assurées. En dépit de tout, « la religion », comme dit sommairement la multitude, apparaît à beaucoup comme une affaire de bourgeois, et pour ce motif les masses s'en éloignent comme d'une superbe étrangère

Les semeurs d'ivraie entretiennent avec soin un préjugé qu'ils savent particulièrement néfaste à l'Eglise et à l'accomplissement de sa mission bienfaisante. Ils s'efforcent d'enchaîner la religion aux causes les plus périmées et les plus impopulaires. Nous nous appliquons, de notre côté, avec un succès qui ne nous satisfait pas, à détruire la calomnie. Faut-il penser que la vérité a plus de force que le mensonge ? Il nous paraît difficile de l'admettre. Mieux vaudrait nous demander avec une courageuse franchise si nous avons toujours montré dans notre effort apostolique ce désintéressement parfait, grâce auquel nous ne devons jamais engager l'Eglise et la compromettre au gré de nos opinions incertaines, faisant ainsi le jeu de ses implacables ennemis.

Jésus nous a enjoint de chercher premièrement le royaume de Dieu, qui n'est pas de ce monde, encore que le monde ait un grand profit à la diffusion de ce royaume. Nous devons donc nous garder comme d'une trahison de faire servir la religion divine à propager nos passions politiques et sociales. Pour ne s'en être pas toujours souvenus, les catholiques ont infligé à leur mère bien-aimée, l'Eglise, des épreuves imméritées.

Dans un passé tout proche, des hommes éloquents et généreux ont témoigné d'un grand souci pour les classes populaires, et nous sommes heureux de lea alléguer

comme de glorieux témoins. L'existence d'un Léon Harmel et celle d'un Albert de Mun furent et demeurent une apologétique vivante. Ne peut-on pas légitimement penser que la portée de leur exemple a été amoindrie par l'opposition qu'ils ont rencontrée chez un trop grand nombre de leurs frères dans la foi ? 2 Pour avoir obéi à Léon XIII, préoccupé d'affranchir l'Eglise de France de toute politique de parti, Albert de Mun, en 1893, fut battu aux élections et chassé du Parlement par les royalistes de Pontivy qui, ce jour-là, sacrifièrent la religion à la politique, le diamant à la gangue, l'éternel au contingent

Albert Thomas pouvait, un jour, reprocher aux catholiques d'ignorer l'enseignement social des Encycliques. Et lorsque la Fédération nationale catholique eut courageusement résolu de travailler à l'application laborieuse de la loi sur les assurances sociales, quels reproches l'atteignirent d'un certain côté, et parfois quels abandons

La Croix citait en manchette, il y a quelques jours, cette parole de Pie X « II y a erreur et danger à inféoder, par principe, le catholicisme à une forme de gouvernement. » Quoi qu'on ait osé dire, il n'est pas plus lié à la République qu'au fascisme ou à la monarchie. L'Eglise est souveraine dans le domaine qui est le sien, mais elle n'empiète pas sur notre liberté. Avons-nous toujours observé, pour notre compte, cette suprême sagesse, et n'avons-nous pas proposé notre foi sous le déguisement de nos erreurs ou de nos partis pris, dont le peuple avait le droit de ne pas vouloir ? 2

C'est une faute dont il est, à cette heure, très important de se garder. Les hommes sont plus divisés que jamais sur des problèmes difficiles. Quel est le meilleur moyen d'établir dans le monde cette paix internationale que tous souhaitent passionnément ? Quelle législation sociale assurera l'ordre en même temps que la fraternité ? Quelles mesures apporteront la prospérité publique, menacée d'une catastrophe sans exemple ? Il y a là le sujet de discussions nécessaires, dans lesquelles les catholiques peuvent user, sans être inquiétés, de leur liberté d'enfants de Dieu. Plus que jamais, il importe de ne pas ériger en dogmes intangibles nos opinions revisables et à ne pas imposer comme articles de foi nos courtes vues.

Séparons le pur diamant de la gangue et la vérité immuable des libres controverses des hommes. N'y a-t-il pas quelque sacrilège à se servir du bon Dieu au lieu de le servir ?

'Abbé Lissorgues.

ans

GAZETTES Ce que dirait M. Prudhomme ̃ur la oiss lu ion

Dans une lettre qu'il adresse au président du Conseil, M. Maurice Ordinaire, président de l'Union républicaine du Sénat, s'exprime ainsi Dans votre 'discours au Sénat au l!> février, vous avez paru blâmer le mouvement d'opinion, de plus en plus marque, qui réclame « la dissolution et la revision constitutionnelle comme le plus sûr procédé pour rétablir l'auto- rité gouvernementale.

Cette interprétation de votre parole si elle était maintenue, présenterait le plus grave danger. La dissolution et ia revision sont des droits inscrits dans notre Constitution, et le fait de les revendiquer, en dehors de tout moyen violent, cela. va de soi, est d'une légalité incontestable. Condamner cette "faculté légale, que serait-ce, sinon provoquer et légitimer en une certaine mesure le recours à des moyens inconstitutionnels ? î

Parce que la dissolution n'a jamais été appliquée jusqu'ici que par le ministère de Broglie, elle a dessiné, dans quelques cerveaux, l'image d'une mesure réactionnaire. Les purs républicains qui la redoutent ne devraient cependant pas oublier qu'ils lui doivent l'arrivée au Parlement des fameux 363, dont leurs annales se montrent si flères.

Ce sont des ingrats M. Prudhomme avait de la considération pour le sabre à deux tranchants qui lui aurait permis de défendre ou de combattre au besoin la Constitution. Tout dépend de la main qui le manie.

Un critérium

Certains d'obtenir une réponse spirituelle, des journalistes demandaient dans les couloirs du Sénat à M. Léon Bérard, comment se définit la carrière libérale.

Amusé de la question, l'ancien garde des Sceaux répondit sentencieusement

Une carrière libérale, c'est celle dont les membres se traitent mutuellement de confrères.

A l'usage, on constatera l'efficacité de ce critérium que désavouerait un grave professeur de logique. «iiiiiilnliiiiilllliliMiiiimiiiiimiHHillimitiiiiiiiiHiimiiiiii 1 NOUS AVEZ-VOUS TROUVÉ UN LECTEUR DE PLUS

LA CONFÉRENCE du désarmement

Des révélations lar le caractère véritable des milices du Reich. Un rapport sur leur activité, notamment dans la Sarre

Maintes fois, le gouvernement allemand a nié l'importance et l'activité militaires des formations diverses, qui groupées par les nationalistes et les nationaux-socialistes, font plus que doubler la force des 100000 hommes de la Reichswehr officielle.

Vendredi dernier, encore, M. Nadolny, représentant du Reich à la Conférence du désarmement, relevait aveo irritation deux allusions courtoises faites par M. Pierre Cot, délégué de la France, à l'action de certaines associations allemandes.

Or, mardi après-midi, la publication imprévue d'un rapport de la Commission du gouvernement de la Sarra est venue montrer ce que valent les démentis Intéressés de Berlin, et éclairer, en même temps la S. D. N. sur l'objet que se proposent lesdites associations. Ce rapport est le résultat d'une investlgation effeotuée par un organisme neutre et porte les cinq signatures de MM. Knox, président (Anglais), d'Ehrnrooth (Finlandais), Kossmann (Sarrois), Morize (Français) et Zoricic (Yougoslave).

Ses conclusions sont accablante pour l'Allemagne.

Elles prouvent de la façon la plus Indiscutable le caractère nettement militaire. non seulement des formations spéciales du parti national-socialiste, dont le ohef est actuellement chancelier du Reich, mais de leurs activités, et cela même dans le territoire de la Sarre, ce qui est contraire à la fois au traité et aux ordonnances de la Commission du gouvernement. Elles établissent enfin, d'une part, l'effort accompli pour faire revivre l'ancienne armée prussienne, dont les formations hrégullères portent les numéros et, d'autre part, le système de liaison existant entre les diverses unites Sturm, Standarte, Surmbann, etc. Voici ce que rapporte le document du gouvernement sarrois s

Dans la nuit du 1" au novembre 1932, il fut distribué dans la ville de SarrebrOck des tracts de propagande électorale national-socialiste. de nature à surexciter la population contre les forces de police.

Afin d'établir l'identité dt l'auteur de ces tracts, la Comuiission de gouvernement avait ordonné des perquisitions dans les bureaux du parti nationalsocialiste, ainsi qu'au domicile de certains de ses chefs.

La police mit la main sur des documents prouvant le caractère militaire et hitlérien des associations du parti natlo- nal-socialiste formées dans la Sarre, contrairement à une ordonnance du 12 septembre 1928.

En outre, du système d'unités signalé plus haut, il fut prouvé que ces organisations se composant de troupes d'assaut. de troupes de protection, d'éclaireurs et réserves des troupes d'assaut, de groupes motorisés, de motocyclistes, d'infirmiers et ambulances, d'écoles d'entraînement, de casernes et dépôts. Ces troupes se livraient, de plus, à des activités de caractère militaire telles que marches de jour et de nuit, exercices sur le terrain avec ou sans liaison, avec le service automobile. Elles étudiaient la lecture des cartes, le maniement d'armes et s'exerçaient au service de liaison.

Ainsi qu'on le voit, l'organisation était parfaite.

La Commission de gouvernement en ordonna, le 8 novembre, la dissolution immédiate. Signalons, qu'à la suite des perquisitions, le parti national-socialiste de la Sarre avait adressé une protestation à la S. D. N. Constatant, quelques jours plus tard, qu'il appartiendrait au Conseil d'ouvrir une enquête sur cette affaire, les pétitionnaires, qui ne s'étaient pas immédiatement rendu compte du danger de la répercussion, retirèrent la pétition à l'instigation de l'Allemagne.

Il n'est pas exclu que le rapport de la Commission de gouvernement de la Sarre soit invoqué à la Conférence du désarmement, lorsque le problème des formations paramilitaires sera mis en discussion, et que certaines délégations demandent la publication intégrale d'un dossier aussi intéressant qu'impartial. Et l'on ee demande ce que répondra M. Nadolny, qui s'apprête à soutenir, mercredi, avec plus d'Intransigeance que jamais, les revendications de l'Allemagne en matière d'armements devant ces précisions qui fixent, une fois de plus, le double jeu que mène le gouvernement allemand.

Au pays des hauts fourneaux

On annonce la lermeture de l'usine de la Société lorraine minière et métallurgique, à Thionville. privant 2 500 ouvrière et employés de tout travail. L'émoi est grand dans la ville et le département. Voici une vue d'ensemble det naines de ThlonvlUe.

250e anniversaire de la victoire de Sobiesky sur les Turcs

De grandes fêtes se préparent à Varsovie

Le monument élevé au roi de Pologne, Jean III Sobleskl, sur un des 8 ponts de Varaovle.

L'année 1933 marque le 250* anniversaire de l'éclatante victoire remportée, sous les murs de Vienne, par le roi de Pologne, Jean Pobleski, sur les Turcs. dont la formidable armée, sous les ordres de Kara Moustapha, s'apprêtait déjà à enlever la place, et, de là, à fondre sur l'Europe chrétienne, péril le plus effroyable qu'ait couru la chrétienté depuis Chartes Martel et la bataille de Poitiers La Pologne, à l'instar d'autres nations, France, Italie, Autriche, Hongrie, se dispose à donner un éclat inaccoutumé à cet anniversaire. Un Comité s'est déjà constitué à Varsovie. dont font partie 200 organisations

Le problème des dettes

Une entrevue entre M. Roosevelt et M. Claudel Le président élu est par isan d'une collaboration entre toutes les puissances intéressées M. Roosevelt, président élu des EtatsUnis, a eu, au début de l'après-midi da mardi, à New-York, une conférence de trois quarts d'heure avec notre ambassadeur à Washington, M. Paul Claudel. L'entretien a porté non pas seulement sur les dettes, mais, de façon plus générale sur tous les problèmes économiques. tels que les tarifs et la stabilisation monétaire, qui seront discutés à la Conférence économique mondiale. L'entrevue avait été décidée à la suite d'une conversation préliminaire entre MM. Claudel et Sti-mson.

A H.: -tie de la rencontre de mardi. M. Hoosevelt a déclaré que l'idée directrice de l'entrevue d'aujourd'hui avait CL6 la nécessité d'agir vite ». M. Roosevelt a ajouté ensuite dans un communiqué Nous avons discuté officieusement toutes questions relatives à la collaboration de la Franoe et des Etats-Unis, parmi lesquelles, naturellement, la question de la Conférence économique mondiale et celle des dettes intergouvernementales. Ces conversations continueront et, sans aucun doute, le nouveau secrétaire d'Etat (le sénateur Hull) aura des entretiens avec M. Claudel aussitôt que sa nomination sera annoncée.

On dit à Washington que cette conversation est la conséquence logique des entretiens que M. Roosevelt a eus avec l'ambassadeur d'Angleterre, car, selon les cercles bien informés, M. Roosevelt estime que la situation mondiale peut être améliorée seulement par une collaboration de toutes les puissances intéressées et une étude d'ensemble des problèmes Internationaux. Le concours de la France parait d'autant plus indispensable qu'on comprend que, sans elle, la question des dettes de l'Angleterre ne peut pas recevoir de solution définitive. M. Roosevelt démontre aussi, ajoute t-on, ne tient pas rigueur à la France pour son défaut de payement le 15 décembre. Les négociations anglo-américaines A Londres, le ministre des Affaires étrangères a reçu de l'amhassadeur de Grande-Bretagne, à Washington, un rapport sur sa récente entrevue avec M. Roosevelt.

On croit savoir que d'autres échanges de vues auront lieu incessamment et que ce n'est qu'alors qu'une déclaration sera faite au sujet de l'envoi d'une délégation britannique aux Etats-Unis.

1.1r

et Sociétés savantes, académiques, militaires, professionnelles et sociales 11 a fixé le programme grandiose des solennités qui s'échelonneront, du 12 au 17 septembre prochain. Celles-ci débuteront par des cérémonies religieuses dans les sanctuaires auxquels se rattache le souvenir de l'hérofque roi-soldat. Un cortège historique, une revue militaire, des représentations de gala d'une nouvelle pièce sur la défense de Vienne les cloront. Une Exposition, qui s'annonce magnifique, réunira tes souvenirs du glorieux passé. Le butin de Vienne y figurera, pour autant qu'on en possède encore des vestiges.

Un nouvel attentat contre M. Roosevelt L'Agence Reuter a signalé, mercredi matin, d'après une information du journal Washington Post, qu'un second attentat contre la vie du président Roosevelt était projeté.

On a découvert, en effet, dans un bureau de poste de Washington, un colis adressé à M. Roosevelt, contenant une bombe.

Une dépêche postérieure de Washington, précise que la bombe en question consistait en une douille d'obus enveloppée dans des fils de fer rouillés. L'engin avait été posté à Wavertown (New-York).

Lorsque le sac postal est arrivé au bureau de poste, un paquet est tombé, et c'est ainsi qu'on a découvert qu'il contenait une bombe.

C'est une bombe du calftre U, destinée à exploser au moindre ohoo. Elle ne parait pas l'œuvre d'un professionnel. L'engin, en éclatant chez le président aurait eu des conséquences fatales. Cinq personnes ont été arrêtées à la suite de la découevrte d'une lettre où l'expéditeur regrettait l'échec de l'attentat de Miami. Elles ont été relâchées, ayant déclaré qu'il s'agissait d'une plaisanterie.

L'état de M. Cermak s'est aggravé On mande de Miami que l'état de santé de M. Cermak, maire de Chicago, blessé lors de l'attentat de Zingara, s'est de nouveau subitement aggravé et cause beaucoup d'inquiétude.

D'autre part, les avocats de Zingara condamné à quatre-vingts ans de prison ont décidé de ne pas interjeter l'appel.

̃ ̃ m

te conflit s no Japonais Les hostilités daM le Jehol

Un ultimatum da Manchonkouo à la Chine

La grande offensive japonaise dans le Jehol n'a pas encore été déclenchée, mais elle se prépare activement. A Nankin on s'attend à ce qu'elle soit déclenchée vingt-quatre heures après la fin de la session de l'assemblée de la S. D. N.

D'autre part, on signale que le Mandchoukouo a décidé d'adresser un ultimatum d'exécution dans les vingt-quatre heures au maréchal Chang-Hsue-Liang pour le sommer d'avoir à retirer toutes les troupes chinoises de la province. De son côté, le ministre de la- Marine a signifié qu'il allait demander un accroissement des armements navals parce quo le départ du Japon de la S. D. N. amènerait la marine japonaise à se tenir prête à résister à toute pression extérieure. Les officiers de marine et les matelots ont été avertis d'avoir à se tenir prêts à toute éventualité.

En attendant les opérations de grande envergure, de nouvelles escarmouches se produisent chaque jour, à la frontière du Jehol.

On mande de Chintchéou, de source nippone, que les troupes japonaises ont repris la gare de Nankin, dont les Chinois s'étaient emparés lundi soin. Les troupes nippones ont, en outre, pris Peï-Piao, la tête d'une ligne ferroviaire d'imnortance capitale, qui se dirige vers Chan-Hai-Kouan et la Chine du Nord, d'une part, vers Moukden et la Mandchourie, d'autre part.

L s intentions da Japon pas de guerre aa Sad de la Grande Murai le Tokio, 22 février. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré aujourd'hui que le Japon n'avait nullement l'Intention de rappeler ses représentants diplomatiques en Chine. On affirme, d'autre part, que le gouvernement japonais informera sous peu les ambassadeurs étrangers qu'il a la ferme intention de ne pas se laisser entrainer dans une guerre au sud de la Grande Muraille.

On signale enfin que sir Francis Lindley, mabassadeur de Grande-Bretagne à Tokio, a rendu visite au ministre des Affaires étrangères. On a tout lieu- de orolre que l'entretien a porté sur le conflit sino-japonais.

(Voir la suite page 2.)

le iÉrràf avec M. Me «.faire gérai du parti cariste

De Berlin.

L'Interdiction de la Germania 1 soulevé une vive émotion à Berlin. Après l'interdiction de la presse) socialiste, l'organe du centre avait, depuis quelques jours, pu augmenter) son tirage dans des proportions con-t sidérables. Tous ceux qui refusaient*' de toucher à l'indigeste prose gou^ vernementale et il faut dire à l'honneur du public que les non-con-'formistes sont bien plus nombreux: qu'il ne paraît de loin achetaient! la Gcrmania, dont les éditions s'ar-« rachaient comme de petits pains. Le fait est que pour le rnomenij l'Allemand, désireux d'échapper au bourrage de crâne, pratiqué par un! gouvernement qui demande à so substituer à l'opinion publique, n'a, d'autre moyen que d'entrer dans la grève du lecteur ainsi que dans gellq du sans-filiste.

Il faut fermer les yeux et se bou-j cher les oreilles.

En se promenant dans les rues, oa ne voit, s'étalant avec des lettres énormes sur les colonnes de publia cité, que les proclamations d'Uitlei', Au haut-parleur, l'on peut pour la quantième fois, à n'importe quel moi ment de la journée, l'entendre pro. noncer, sur disque, le fameux dis, cours du Sportspalast.

Mais l'excès même de la propa* gande commence à se faire sentir. L insipide uniformité des manifestations officielles écœure les plus! résistants, à tel point que je mede-i mande si l'hitlérisme triomphateur connaîtra auprès de la foule des) électeurs le même succès que l'hiU lérisme souffrant et persécuté. » Ayant appris la mesure d'exception prise contre la Germania, je me suis. rendu à Brückenallee, au siège celu rai du parti centriste. La maison retentissait d'inces-» santes sonneries de téléphone « Allô I Francfort? Interdit?. Pas. encore. Cassai ? Ce sera pou? demain matin 1 » « Allô I c'est Düsseldorf ? L« préfet attend un radiomessa-ge pour

ce soir. »

On ne savait pas si tous les jour- naux catholiques qui ont publié .<! proclamation des associations catholiques seraient interdits ou seuîen ment la Germania et la Maerkische, Volkszeitung. Tard dans la soirée, on apprenait

Mgr KAAS, chef du centre allemand que le préfet de police de Berlin, qui est, pour la forme au moin?, responsable de la mesure, avait pai? T. S. F. demandé à tous les préfets, de province de suivre son exemple, de telle sorte que 300 journaux ça-« tholiques seraient interdits. Il l'ui. Lien préciser que le messago incriminé n'émane pas du parti, mais de l'ensemble des associations catholiques. On peut donc affirmer que toute la partie catholique du peuple allemand se trouve atteinte, par cette mesure de police.

M. Vockel, secrétaire général du parti centriste, nous a déclaré « L'interdiction d'un jtturnal n « presque jamais l'effet escompté au contraire, une telle mesure est uq nature à nous valoir de nombreuses adhésions. Notre volonté de coui-i battre est plus forte que jamais. » Nous ne sommes pas un partî révolutionnaire et nous ne le serons jamais mais, à l'instar de nos ainés qui ont lutté pour la liberté dans les années 1870-1880, nous, leurs iils, saurons défendre la liberté, non la liberté dans le sens des idé»?s de 1789, mais la liberté dans l'ordre et le res-> pect du droit. »

M. Vockel s'arrête un instant. D'urt geste vif il frôle un paquet de ,jour-i naux étrangers déposés devant lui. « Voyez, me dit-il en ies dépliant, en Angleterre, on parle de hitlr.nsnu en France, de dictature hitlérienne » Mais quelle est, en fait, la situa-j tion ?

» Dans aucune des consultation^ éleclorales qui ont eu lieu depuis 1930, les hitlériens et es nationaux, malgré des circonstances extérieures plus favorables qu'aujourd'hui, n'onij pu eu la majorité.

» Personne ne s'attend à tes voifl arriver à la majorité le 5 mars. » Si donc, au lendemain des i''iec-> tiens, ils ne veulent pas gouverner contre la Constitution, ils ont besoin de l'appui d'un troisième groupe. Ce ne sera pas le parti social-démo-: crate.

» Le parti du centre, qui n'a nullement refusé d'avance de tolérer au pouvoir un gouvernement hitlérien, est prôt, au contraire, à lui accor-


jder son appui. C'est au centre qu'il incombe d'empêcher que le règne d'Hitler dégénère, après les cl<;ctiens, en dictature.

» JN'ous avons beaucoup travaillé tes derniers temps, mais surtout daas dans les réunions fermées. C'est cette semaine que commence pour nous la lutte électorale au grand juttr. Jamais nous n'avions vu une telle affluence, jamais un tel enthousiasme auprès de nos partisans. Je crois que jamais, même à 1 époque du Kulturkampf, quand nous livrions une lutte à vie ou à mort pour la défense de nos institutions, l'ardeur oombative des catholiques n'a été aussi grande qu'en ce moment.

» Nous ne garderons pas seulement le nombre actuel de nos mandats tout m'autorise à croire que nous arriverons à les augmenter. Ce qui diminue peut-être nos chances de gains nouveaux, c'est notre refus d'adopter les méthodes de propagande criarde de nos adversaires. » Le sens des élections à notre point de vue est d'assurer le triomphe final de l'ordre et de la légalité.

» IN'ou-j avons la conviction que lo président du Reich, tirant, les conséquences de la consultation du ̃> mars, est fermement décidé à assurer un gouvernement conforme à la Constitution. Il est inutile de dire que la plus grande préoccupation du président du Reich a toujours été le strict respect du serment de fidélité qu'il a prêté à la Constitution. •> Le lendemain du 5 mars verra en Allemagne un gouvernement de léttuite en accord avec la volonté populaire s'appuyant sur les forées vraiment constructives du pays et le parti du centre, sou- deux de voir pratiquer une politique »kj justice sociale et d'humanité. saura, en prenant ses responsabilités, justifier à nouveau sa répuat ion de parti d'ordre, de mesure et d'équilibre. »

Tmittii ro~nu~

en Allemagne

Les rapports Mtra la Itvièn «t II Reich La gouwntmint di Munich nt n*\ pu i'u HakainitifR

Lf président du Conseil bavarois, M. tfeld. s'est de nouveau occupé, dans un discours électornl prononcé à Rosenhelm, près de Munich, des bruits relatifs à une restauration monarchiste en Allemagne. Il a répété que jamais un Holienzollern ne règwra en Bavière. •< II ne faudrait pas pousser les choses trop loin, a déclare M. Held. L'Alle- ̃uiagne n'est pas l'Italie. Le peuple allemand, qui a supporté avec une patience sans exemple la détresse de ces dernières années, n'a pas mérité qu'on emploie la. force contre lui. »

Le président du gouvernement bavarois a fait allusion aux intention» prôlées au gouvernement du Reich. dans le cas où le scrutin du 5 mars ne donnerait pas le résultat espéré à Berlin. « En Bavièrf at-t-H dit, nous sommes armés en vue de toutes les éventualités. Un second putsch hitlérien ne se produira plus à Munich. »

Ajoutons que le gouvernement bavarois a refusé d'exécuter l'ordre de suspension par k' gouvernement du Relch contre un journal centriste et que les autorités bavaroises l'ont hntté en ce qui concerne la suspension du centriste Hadische Beabachter, qui avait critiqué le récent discours de M. Hitler à Stuttgart.

U IwreriM» naUtRal-ueitUste l ne violente bagarre, au cour» (le laquene l'ancien ministre du Travail Steïerwald a été blessé, a eu lieu mardi soir à Cryfeid> à l'occasion d'une réunion électorale du parti du centre. Des nationaux-socialistes en uniforme, dont un revolver au poing, pénétrèrent de force dans la salle dont ils se mirent en devoir de chasser les occupants à coups de points et de bâtons. M. Stegerwald fut renversé et frappé au visage et quelques ecclésiastiques, qui voulaient s'interposer, furent malmenés sans que les agents de service aient songé n intervenir.

Le tumulte devenant formidable, l'oflicier de police, chargé de la surveillance <ie la réunion suspendit toutefois cette dernière et fit évacuer la salle.

A Liohtertunu (Hanovre), au cours de rixes, un socialiste a été tué et cinq autres grièvement blessés.

Enfin, à Leipzig, des socialistes et des racistes se sont battus dans la rue. Cinq socialistes et trois racistes ont été blessés.

La « farmanta » dtmamlt

au président Hindenaarg da faire usage t'a «on mrtorit» pour mettre fin aux procédés nazis

Ces incidents et ceux qui se sont produits ces jours derniers, inspirent a la uermanin de vifs commentants contre les extrémistes de droite.

L'organe du centre proteste vivement contre « les actes de terreur » dirigés depuis quelque temps par 'es racistes contre les catholiques allemands et demande au chancelier Hitler s'il veut porkr la responsabilité des actes de terrocisnte perpétrés par certaines de ses troupes, et « ce qu'il pense faire pour mettre fin à cette situation incroyable ». La feuille centriste, qui pose la même question au vice-chancelier von Papen, déclare « que les responsables sont ceux qui détiennent aujourd'hui le pouvoir et qui ont r^'iii" tâche de s'opposer à une évolution 'qui a pour résultat de îivrer une partie du peuple la merci des éléments nationalistes, ce qui finira sans doute par une guerre, civile.

II n'y u guère ptus de temps à perdre, conclut hiCermanki, pour prendre une décision tn'rs netU; à ce sujet, et c'est, en premier lieu, au président von Hindenburg de faire usage de toute son autorité. Nous attendons pour voir ce qu'il compte faire. ̃̃

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Echos parlementaires Bétara-t-aa l'iacamaité des sénateurs ? La Commission des finances du Sénat, ayant proposé que l'indemnité parlementaire soit réduite de 10 ctmme participation aux sacrifices communs, M. Goudç, député, vient de proposer que l'indemnité législative des sénateurs soit llxéo aux trois quarts de l'Indemnité des députés.

t'n député recevant 60000 francs, un sénateur ne recevrait donc, d'après la formule de M. Goude, que 45000. Le député du Finistère dit qu'il fait rette proposition parce que les obligations des sénateurs sont notoirement inférieures à celtes des députés.

La tirara de lOffica attisas! in tenrisme M. Joseph Denais, député de Paris, a déposé une demande d'interpellation sur la situation créée aux obligataires «Je la Société de l'hôtel d'Aibe par la rarence de l'Office, national du tourisme". Cet Offtce. locataire de la Sol'irfHf' pour un loyer annuel de 4 millions 850 000 francs, a refusé, le 1" novembre dernier, de payer son terme. Par voie de conséquence, les obligataires n'ont pas reçu leurs coupons.

LES DÉBATS PARLEMENTES

Les projets financiers au Sénat

Séance du 21 février 19 3 3 (après-midi)

A la reprise de la séance, M. le prt- sident annonce que la disjonction de l'article 73 est repoussée par 167 voix contre 182.

L'article 73 est adopté.

L'artiole 73 bis, institue une taxe sur certains spiritueux. Cette taxe a été votée par la Chambre, mais la Commission senatoriale en a disjoint un paragraphe qui abroge les dispositions du décret de 1922, obligeant à. édulcorer les boissons anisées.

Après quelques observations de H. I>«fai, M. Tisiier défend un amendement qui revient au texte de la Chambre.

M. Fernand Merlin demande au Sénat de voter le texte de la Commission, dans l'Intérêt de l'hygiène et de la race française.

Nous assistons à un débat étendu sur les procédés employés par les marchands d'apéritifs pour débiter des boissons prohibées sans tomber sous le coup de la loi. Un oertalo nombre d'orateurs prennent la parole pour défendre les débitants honnêtes de leur clientèle.

Après quoi, l'amendement Tissier est repoussé.

L'artiole 74 a trait au relèvement de l'impôt sur l'acide carbonique liquide. On vote l'article 77 relatif a la frappe de la monnaie de nickel, tel qu'il est sorti des délibérations de la Chambre des députés.

Voix à gauche. Les voilà bien, les faux monnayeurs.

Une disposition additionnelle de M. Duplàntiar est renvoyée à la Commission de législation.

La suspension

des assurances sociales M. Milan défend un article additionnel par lequel il demande au Sénat de suspendre pendant deux ans l'application de la loi sur les assurances sociales. Il est accueilli, à gauche, par quelques exclamations dépourvues de bienveillance.

Votre projet, dit-il au gouvernement, est un projet politique plus que budgétaire. (Mouvements divers.) Depuis plusieurs années, aucun gouvernement n'a eu le courage de s'opposer aux dépenses démagogiques. Il est temps d'enrayer.

oublions pas que la 101 sur les assurances sociales a été votée dans une époque de prospérité. Aujourd'hui le Sénat ne la voterait plus.

Cette loi coûte 4 miliards par an au pays, dont 1 milliard au budget de l'Etat. C'est un danger de faire un pareil prélèvement annuel sur un pays anémié. La loi est bonne en elle-même, mais elle est inopportune.

A une situation grave il faut de graves remèdes.

La loi devient en plus difficile à appliquer. Pour qu'elle ne tombe pas en faillite, il faut un moratoire.

Il est applaudi pair la droite.

M. Strauss, applaudi par la gauche en montant à la tribune, combat la proposition de M. Milan, qu'il traite de défaitiste.

Il affirme que la Confédération générale du travail et la Confédération des travailleurs chrétiens, ont toute confiance dans la loi des assurances sociales, dont elles attendent le plus grand bien.

Cette loi de solidarité sociale comporte des modifications, mais elle est d'une incontestable nécessité.

M. le Gorgeu défend également la loi des assurances sociales, tout en rendant hommage aux intentions de M. Milan. La suspension de cette loi ne procurerait qu'une insuffisante économie, puisqu'il faudrait continuer à payer lee employés.

M. Françoif-Albert combat la proposition Milan. En ce qui le concerne, il fait tout sou possible pour simplifier et améliorer la loi sur les assurances sociales. (Appl. a. droite et a gauche.) M. François-Saint-llaur prend acte des promesses du ministre.

M. Milan déclare que sa proposWon n'avait pour but que d'amener un débat sur les lacunes des assurances sociales. Après ce qu'a dit le ministre, il retire son amendement.

M. Justin Godart a recours à une subtilité parlementaire pour amener le Sénat à faire une manifestation en faveur des assurances sociales. Il reprend l'amendement Milan auquel il est opposé dans le but d'obtenir une majorité écrasante contre lui-même.

Le Sénat se livre à une agitation peu commune.

L'amendement, mis aux voix, est repoussé par 222 voix contre 6. C'est le résultat qu'ambitionnait M. Justin Godart.

Les manoeuvres

contre l'impôt

Le Sénat tote ensuite un article additionnel 79 bis présenté par M. Chéron et punissant les manœuvres ou menaces concortées qui ont poiw but d'organiser le refus collectif de l'impôt.

Après quoi. M. le comte de Bloil propose un article 79 tel' ainsi conçu Tout agent des services rétribués par l'Etat ayant interrompu ou menacé d'interrompre In marche normale des services dont il a la, charge sera puni des mêmes peines et sera privé; temporairement ou définitivement, de son emploi.

M. Lamoureux a accepté l'amendement Chéron, mais non celui de M. de Blois.

M. Louis Martin. Vous vous engagez dans une voie dangereux pour la liberté Allez-vous agir en disciple de M. de Polignac ? t

M. Léon Bérard. Polignac s'appelle maintenant Chéron, voilà tout. (Rires.) M. Gautherot a apporté brillamment à la défense de l'amendement un concours très applaudi à droite et au centre.

M. Lamoureux, ministre du Budget, a répondu

J'ai entendu demander tout à l'heure, à l'occasion d'incidents qui se sent produits hier, et dont il ne faudrait pas exagérer la gravité (mouvements divers, vives protestations au centre et à droite 1, j'ai entendu demander quelles sanctions le gouvernement avait déjà prises.

C'était oublier que les fonctionnaires sont protégés par un statut (nouvelles protestations au centre et à droite) les oopseils de discipline doivent d'abord être saisis, pour établir la matérialité ces faits reprochés et leur qualification, et proposer des sanctions.

M. Hervey. II y a des cas de flagrant délit où des sanctions immédiates s'imposent

M. Lion Bérard. Il faudrait bien donner un statut aux contribuables 1 M. Lamoureux, ministre du Budget. M Léon Bérard sait par expérience que le premier devoir d'un ministre est de respecter la légalité.

Après une épreuve à mains levées, déclarée douteuse, l'amendement de M. de Blois est repoussé par assis et levés.

La présomption d'origine L'^ticle 90. relatif à la suppression de la présomption d'origine en temps de paix a 'Hé voté après rejet de deux amendements de M. Lugol et une observation de M. Caillaux, ainsi formulée:

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« Avant la guerre, ou était obsédé de demandes de jeunes gens désirant être exemptés du service militaire ou tout au moins ajournas aujourd'hui, au contraire, tous les jeunes gens qui ont un point faible intriguent pour être incorporés au moins quinze jours afin d'avnn droit a pension. Voilà d'où viennent les abus

L'article 80 bis, sur la revision des pensions d'invalidité, donné lieu ;ï une intervention de M. Taurines, qui demandait la suppression de l'article. 11 déclara ensuite que les anciens combattants voulaient le redressement des finances de l'Etat, mais que les économies, à rencontre de leurs droits, devaient être faites les dernières.

M. Daladier, président du Conseil, rendit alors un hommage unanimement applaudi aux anciens combattants en disant

Le hasard veut que ce débat s'ouvre devant, le Sénat aujourd'hui février, jour anniversaire du commencement de la formidable bataille do Verdun. (Applaudissements.:

Nous avons tous gardé le souvenir de ces années tragiques le pays sait ce qu'il doit à ceux qui l'ont défendu, et c'est pourquoi le gouvernement, d'accord avec M. Taurines, avec- la Commission des finances, et, je l'espère, avec le Sénat tout entier, tiendra compte de l'engagement solennel pris par les anciens combattants de venir en aide au pays. non seulement comme, citoyens, mais aussi comme combattants, au jour des difficultés financières.

Mais nous voulons aussi qu'eux, qui, aux jours d'août 1914, sont passés les premiers, soient aujourd'hui les derniers à qui des sacrifices financiers seront demandes. (Vifs applaudissements. L'article 80 bis a éte disjoint, d'accord awo la Commission, et la suite de la discussion renvoyée au lendemain matin.

Première séance du 22 février La séance est ouverte à 9 h. 30, sous la présidence de M. Jeanneney.

Le Sénat reprend l'examen de l'article 80 bis, dont MM. Lugol et Taurines demandent la suppression. Cet article est relatif à la révision des pensions concédées pour malaides en vertu de la loi du 31 mars 1919.

L'artiole 80 bis est supprimé.

Le Sénat vote un amendement, de M. Leiai, tendant à ce que la Commission achève dans le délai d'un mois ses travaux pour introduire, dans la loi de finances le moyen de faire cesser tous les abus relatifs aux pensions. Le Sénat vote l'article 85 quater (cumul des suppléments pour enfants), 85 sexles rappel d'arrérages), 86 (b.énéllc«s de campagne). L'article 86 bis (suppression de la pension des veuves de guerre remariée?) est adopté ainsi quo l'article 8<i quater (retraite du combattant) et l'article 86 quiaquiea (interdiction de cumuler la retraite du combattant avec un traitement ou une solde).

L'indemnité parlementaire On revient à l'article 81 bis (réduction de l'indemnité afférente à l'exercice du mandat législatif).

M. Marcel Michel dépose un amendement tendant à réduire l'indemnité parlementaire de 10 ainsi que les traitements soldes, etc., s'élevant au moins à 60000 francs (la réduction serait de 12 à partir de 80000 fr., de 15 à partir de 100 000 fr., de 20 à partir de 150 000 francs.

La Commission, d'accord avec M. Marcel Michel, demande la disjonction de cet amendement.

M. Marcel Michel. J'ai été entendu, hier, par la Commission des finances, et il a été convenu que la Commission demanderait la disjonction de l'article 81 bis.

M. Léon Perrier, vice président de la Commission. Il a été décidé simplement que l'amendement de M. Marcel Michel serait disjoint, pas autre chose. M. Marcel Michel. Une pareille duplicité est incroyable. (Vives protestations. Bruits.)

M. le président. Je vous rappelle à l'ordre. Monsieur Marcel Michel t M. Marcel Michel. Hier, j'étais assis, dans la salle des conférences, à côté de notre collègue Bàbaud-Lacroze. (Rires et exclamations.) Je demande à pouvoir m'expliquer.

M. le général Hirsohauer. Parlez! mais n'insultez personne.

M. Marcel Michel. De nombreux collègues sont venus me demander de retirer mon amendement. (Mouvements, divers.)

J'ai dit que je ne le retirerais que si la Commission acceptait de disjoindre son article 81 bis. Assez de tricherie (Protestations. Murmures. Bruit.) M. le président. Je vous rappelle à nouveau à l'ordre, cette fois avec inscription au procès-verbal, et, si vous continuez, je demanderai au Sénat de vous retirer li parole. (Appl.)

M. Marcel Michel. Je demande que mon amendement soit appelé et mis en discussion..

Je considère que l'article 81 bis proposé par la Commission n'est pas clair. Il me parait que la réduction de l'indemnité parlementaire doit être une taxe exceptionnelle, mais jo désire aussi que les traitements publics ou privés supérieurs à 60 000 francs supportent une taxe égale de 10

Par ailleurs, mon amendement, institue une progression allant jusqu'à 20 pour le prélèvement sur les traitements de 80000 francs, 100000 et 150000 francs. M. Caillaux, Nous avons voulu que

BOURSE DE PARIS. Cours do 22 février 1933.

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rindemnif.é parlementaire soit frappée < d'un prélèvement de 10 Dans un projot. tel que celui que nous votons, il fallait que les parlementaires donnent l'exemple.

Mais seule doit être frappée la partie do l'indemnité parlementaire qui ne correspond pas à des remboursements de frais.

L'amendement est repoussé.

L'article 81 bis est adopté.

L'article 82 {réduction des dépenses âï personnel) est mis en discussion (nouveau texte de la Commission) et adopté.

L'article U bis et tous les articles pouvant soulever de grosses questions (traitements, cumul, crédits militaires) sont remis à la séance de l'après-midi. L'article 87 est adopté.

L'article 88 met fin aux dispositions qui permettent aux officiers invalidés de 40 pour 100 au moins et en possession de droits à pension de la loi du 31 mars 1919, de bénéficier de certains avantages s'ils demandent leur admission à la retraite. Le projet demanda que ces avantages cessent dans un délai de six mois.

L'article est disjoint pour une étude complémentaire.

L'article 89 comporte une réduction do 5<XK> officiers et 1O000 chevaux. MM. Mando, le comte d'Harcourt et le comte de Blois demandent la dis-Jonction de cet article, les intérêts de l'élevage et de la défense nationale étant intimement liés.

M. le général Hirschauer. N'oublions pas que nous produisons du cheval-avoine, et que nous ne produisons pas du cheval-pétrole. En 1918. nous avons été très à court d'essence. Ne décourageons donc pas l'élevage. En ce qui concerne les officiers, je reconnais que les officiers de réserve ont rendu les plus grands service mais au début de la campagne, il faut des cadres, actifs de valeur pour encadrer les réservites.

M. Daladier répond aux différents orateurs que les réductions proposées ne l'effrayent pas.

Il est inadmissible qu'avec le service d'un an, nous ayons autant de généraux qu'avec le service de trois ans. Est-Il indispensablo de conserver dans l'armée des officiers titulaires de pensions d'invalidité ne se rattachant pas à la guerre ? Est-il indispensable de conserver dans des unités squelettiques des offloier» pour garder des bureaux, des magasins d'habillements ? '?

Je ne le crois pas.

Par le cessation au 30 juin de l'article 6, on peut récupérer des cen. taines d'officiers.

Nous avona un corps d'ofticiers do réserve comme aucun pavs du monde n'en possède. (Appl.) Réduirons donc les crédits dans la mesure où je vous le demande puisque nous savons qu'à l'heure du péril la France trouverait en elle-mèmo toutes les ressources dont elle aurait besoin. (Vifs appl. à gauche.) La disjonction est repoussée.

L'article est voté.

La séance est suspendue à 13 heures jusqu'à 15 heures.

A la iCHawm&re Séance du 21 février i$33 (après-midi)

L'amnistie

L'amnistie 1 Encore l'amnistie Toujours l'amnistie! C'est. d'elle que nous nous occupons aujourd'hui une fois de plus, qui ne sera pas la dernière, tant s'en faut.

Comme si le texte de la Commission n'était pas encore assez lourd par luimême, une masse d'amendements sont venus le surcharger et l'encombrer. Il faut donc qu'on le dégage peu à peu. On repousse ainsi sans peine un amendement communiste, qui se présente dès l'ouverture de la séance, à 15 heures. Par contre, on ne résiste pas à l'entrain marsetliais de M. Taoo, qui plaide la cause des coups et blessures volontaires et réussit a les faire amnistier. La Commission s'est permis, dans l'énumération des articles du Code pénal qu'elle entend faire entrer dans le cadre de la loi, de passer d'un bond du numéro 311 au numéro 320. Voila donc quelques articles qui ont été omis. On ne pardonne pas à la Commission cet oubli on n'amnistie pas sa défaillance. MM. Briquet, Julien et Maurice Rolland, par exemple, ont pensé à l'en» semble de l'article 319, relatif à l'homicide par imprudence. M. Trémintin, lui, a prévu seulement le cas où la victime aurait accompagné l'auteur du délit et spécialement se serait trouvée dans le même véhicule. Mais, devant la résistance de la Commission et du gouvernement, les auteurs d'amendement réalisent l'unité de front et se groupent autour d'un même texte, celui de l'article 319 pris en bloc. Ils obtiennent ainsi gain de cause.

M. Oudin (Centre républicain, Seine), a, par une intervention, contribué à ce succès. II est à nouveau sur la brèche et, seul cette fois, réussit à faire amnistier la dénonciation calomnieuse. Double surprise. Alors qu'on n'a fait jusqu'ici qu'ajouter au texte de la Commission, on retranche maintenant et c'est un communiste, M. Ramette, qui a pris l'initiative de cette restriction L'article 102 du Code pénal qui vise la banqueroute ne sera donc pas incorporé à la loi.

Mais cela ne dure pas. Après ce mouvement en arrière, on reprend avec plus d'ardeur la marche en avant. M. Taiso renouvelle ainsi son avantage de tout à l'heure, en faisant passer dans le texte l'article 410 du Code pénal pour le cas où il s'agit seulement d'un délinquant primaire et il n'a été prononcé qu'une condamnation à l'amende.

De même une fois n'est pas cou-

tume on suit M. Clamamus, et, sur sa proposition, on pardonne aux entraves à la liberté du travail.

Voici alors M. Moutet (socialiste. Drôme). On devine qu'il va nous ramener au sujet qu'il a traité le jour où s'est ouverte cetto discussion. Nous ne nous étions pas trompés. Il s'agit, bien de l'amnistie externe si l'on peut dire, applicable aux complots contre la sûrelé de l'Etat, aux rassem1Ilements armés, aux actes d'émeute-s ou autres, etc., commis en Algérie, en pays s de protectorat ou de mandat. M. Moutet a, il est vrai. le bon goût de nous épargner une seconde édition de son discours. Il nous prie de nous rafratdhir la mémoire ee le relisant au Journal Officiel personne n'y manquera, et se réserve, seulement le droit de répliquer au ministre des Colonies, si ce deinier prend la parole. M. Albert Sarraut ne manque pas au rendez-vous qui lui est ainsi proposé. Il prend m<?me nettement position contre cette extension de l'amnistie. L'amnistie, pourrait-il dire, n'est pas un article d'exportation. Il soutient que l'œuvre de grâce suit son cours. qu'elle efface, en particulier en Indochine. les traces des événements tragiques qui se sont déroulés là-bas, de 1929 à 1931, mals qu'une discrimination entre les coupables reste indispensable, qu'on ne peut les englober tous dans un pardon sans condition ni réserve. C'est un peu toute la politique de la France outremer qui revient dans le discours du ministre des Colonies. Elle est approuvée par une grande partie de la Chambre, qui en témoigne par ses applaudissements, mais avec réticences par Ips socialistes, et elle soulève en tout cas l'hostilité violente de la petite équipe communiste qui a été alertée et est maintenant au complet. Aux manifesta- tions bruyantes de cette opposition de principe, s'ajoutent les altercations de collègue h collègue. M. Monjauvis traite M. Grisoni d'assassin. M. Grisoni lui réplique par l'épithète de voyou. Cela rompt un peu la monotonie de la séance. Le calme revient, mais pas pour long- temps.

M. Albert Sarraut établit maintenant, par des documents irréfutables, les agissements de l'Internationale et les provocations auxquelles elle se livre. Mais les communistes ne renient pas leurs auteurs. Ils applaudissent h ces lectures. Et quand ils sont fatigués de battre des mains, ils donnent de la voix et s'époumonent à crier

Vivent les Soviets indoehinois L'Indochine aux Indochinois etc. C'est dans ce remous que le ministre des Colonies achève son discours. Il promet de poursuivre l'œuvre tic clémence et invite M. Moutet à retirer son amendement.

Le député de la Drôme ne répond pas à cet appel. Il n'y est pas non plus complètpment sourd. Il propose cette solulion intermédiaire on ne peut se contenter de l'engagement pris par JI. Sarraut. Un do ses successeurs pourrait y être infidèle. Il est préférable de lier le ministre des Colonies nar un texte. On renverra donc l'amendement à la Commission. Il n'est plus question d'amnistie coloniale mais seulement de grâce amnistiante sur laquelle on se prononcera dès que la Commission en aura délibéré.

Les communistes essayent bien de surenchérir sur cette proposition, mais c'est peine perdue. M. Thorez pourfend encore « l'impérialisme français que déjà M. Sabiani est à la tribune. Une vieillie histoire marseillaise Elle revient devant la Chambre. Ou se rappelle que M. Raymond Vidal (socialiste, Bouches-du-Pihône), nous avait déjà

parlé de ce projet monstre d'habitations

à bon marché élaboré par le Conseil municipal de Marseille et subitement abandonné par lui dans des conditions « mystérieuses ».

Dans des conditions tout à fait normales, répond,. M. Sabiani, député du même département, et premier adjoint au maire. La crise suffit à expliquer la prudence soudaine, des édiles marseillais. Ce n"est pas après la conversion et le ralentissement des affaires qu'ils pouraient lancer, dans le public un emprunt de 600 millions. D'ailleurs, plus que d'habitations à bon marché, il était question pour les socialistes, nos adversaires politiques d'obtenir la dissolution du Conseil municipal. C'est une mauvaise querelle qu'ils nous ont cherchée. M. Raymond Vidal prétend, au contraire, que ses intentions étaient pures. Et, après M. Eugène Pierre, ancien maire de Marseille, qui, avec bon sens, mesure et esprit, réduit ces incidents a leurs justes proportions, le ministre de l'Intérieur, M. Chautemps, est tout heureux de prendre acte que son administration est hors de cause.

Cela nous a tenus jusqu'à 20 heures. ♦

L'examen officieux du projet à la Commission des finances de la Chambre

.vnn J'en hâter la discussion devant la Chambre, la Commission des finances de la Chambre a examiné les articles module» par le Sénat du projet de redressement budgétaire.

Sur l'article 37 (imposition d'après les bénéfices réels des Sociétés agricoles et des exploitants effectuant un chiffre d'affaires supérieur a 300 noo francs), la Commission n'a pas accepté la disjonction votée par le Sénat. Elle a repoussé un texte transactionnel de M. Jacquier qui impose sur les bénéfices réels les exploitations agricoles dont le revenu cadastral dépasse 10 000 fr. Sur la proposition de M. I.iissalle. elle a repris le texte primitif de la Chambre en supprimant toutefois les mots qui spéculent que les bénéfices doivent être déterminés selon Ips règles applicables aux bénéfices industriels et commerciaux.

teipuls Mireiai CHANGES A PARIS

SUR Hier Auj. SUR Hier Auj. Londres.87.14 ..8U,68| Hollande.. 1024,25 1085,!5 New-ïork.25,34 ..25,34 Italie 129,ti .129,60

illemsgae. Norvège.44S,50

Belgique.356.356,25 i Suide 46025 .457,50

Denemark ,Suisse 493,50 .4',)i,;5

Eipagm.210,85 .810,50 [vienne

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 21 février.

Blfs. Ouverture courant 106,25 à 106, prochain 108,75 à 108,50, avril 110, 3 de mars 109,75 à 109,50, 3 d'avril 110,73 à 111, l, 3 de mal 111,25. Tous payés. Tend. calme. Clôture dlsp. cote officielle 107 base 70 kg., courant 106,25 payé, prochain 108,25 payé, avril 109,75 payé, 3 de mars 109.50 a 109,75, 3 d'avril ii-i paye, 3 de mai 110,75 payé. Tend. lourde.

Farines. Ouverture courant 139 vend., prochain 139 vend., avril, 3 de mars, 3 d'avril incotés, 3 de mal 140 achèt. Tend, sans affaires.

Clôture: courant 137,50 vend., prochain 138 vend., avril 137 achet., 3 de mars 3 d'avril incotés, 3 de mal lio achet. Tend, sans affaires.

Avoines. Ouverture courant 76 payé, prochain 77,75 payé, avril 78,75 payé, 3 de mars 78,75 payé, 3 d'avril 79,75 & 80, 3 de mai 80 a 80,50. Tend. lourde.

Clôture: cote on*. 77, prochain 77,25 payé, avril 78,25 à 78,50, 3 de mars 78 à 78,50, 3 d'avril 79,50 achet., 3 de mal 80 payé. Tend. lourde.

Sacres. Ouverture: courant Sl-1,50 à 215 prochain 215 à 215,50, avril 216, 3 de mars 215,50, 8 d'avril 2to, 3 de mal 210,50 a 217, 3 d'oct. 207, 3 de nov. 208, tous payés. Tend. calme. Clôture: courant 214,50 a 215 payés, prochain 215 à 215,50 payé.», avril 216 payé, 3 de mars 210,50 à 216, 3 d'avril 216 payé, 3 de mal 216 à 216,50 payes, 3 d'oct. 207 payé, 3 de nov. 208 paye. Tend. calme. Côte officielle 214,50 à 215.

Farine de consommation. cote officieuee de la f.irine établie par la Chamlji":

La réunion plénière interoeuvres

Lundi s'est tenue en la salle de l'Union des œuvres ouvrières, la réunion plénière interœuvrçs à laquelle, périodiquement, l'Union convoque les délégués des grandes organisations catholiques. Ils étaient au nombre d'une trentaine ce jour-là, représentant les institutions les plus diverses depuis la Fédération nationale catholique jusqu'à la Société de Saint-Vincent de Paul, la Confédération française des travailleurs chrétiens jusqu'à l'Action sociale de la femme, l'Association catholique de la Jeunesse française jusqu'à la Bonne Presse, la Ligue patriotique des Françaises jusqu'au Comité catholique de défense religieuse, la Société d'économie sociale et l'Arehiconfrérir des patronages, etc. Mgr Crépin, président de l'Union, présidait, aBôisté de notre ami M. Henry Reverdy, assesseur laïque tie l'Action catholique française. On entendit d'abord une communication du plus vif intérêt de M. Louis Fliche, président du Conseil de Paris de la Société de Saint-Vinoent de Paul. L'éminent rapporteur, après avoir montré les prodigieux progrès de l'œuvre modestement fondée, il y a cent ans, sous la présidence de M. Bailly et sous l'impulsion de Frédéric Ozanam, précisa, dans ses grandes lignes, le programme des fêtes du centenaire qui se dérouleront à Paris, du 19 au 22 mai prochain. Puis, en termes lumineux, il indiqua les caractéristiques de l'action que la Société de Saint-Vincent de Paul souhaite voir de plus en plus se développer dans l'avenir pour demeurer fidèle aux intentions de ses fondateurs. Elle demande donc à s-os Conférences de témoigner d'un large esprit de charité qui leur permette de s'adapter aux exigences de l'évolution sociale moderne; elle leur demande do se pénétrer, sans cesse davantage d'un esprit de généreuse collaboration. non seulement avec les catholiques, mais avec les non-croyants eux-mêmes; enfin, elle leur demande de rester toujours jeunes, d'attirer les jeunes, de ne pas craindre leurs audaces, de multiplier, comme il se fait à Paris, les Conférences de .leuncs.

M. l'abbé Bethléem signala ensuite la véritable dictature qu'exerce actuellement sur notre société l'immoralité publique, dictature à laquelle nul n'échappe pas rnC-me les catholiques. Pour réagir là contre, le zélé directeur de la Hevuc des Lectures a constitué, sous les auspices de la F. N. C.. une Association caIholique de défense de la moralité publique pour laquelle il demande des hommes et de l'argent. Plusieurs des o?,uvrps représentées lui ont promis, par l'organe de leur x'eprésentant, un concours effectif.

Le R. P. Lepoutre. faisant état des travaux dit récent Conseil fédéral de l'Association catholique de la Jeunesse française, montra que les mouvements spécialisés qui, désormais, composent celle-ci, ont achevé leur mise au point. Il indiqua les éléments d'unité qui créent entre ces mouvements des liens étroits, et aussi pourquoi on a jugé bon fie diversifier leurs organisations et leurs méthodes. Peut-être les raisons qui ont amené l'A. C. J. F. à la spécialisation pourraient-elles s'appliquer à d'autres œuvres ou institutions, et son exemple être utilement imité. Cette susgestion provoqua un échange d'observations auquel prirent part notamment, aveo le 1'. Lepoutre, MM. Reverdy et Gaston Tessier, discussion qui permit d'intéressantes mises au point.

Enfin, M. le général Goussot, parlant su nom de M. Philippe de Las Cases, président de l'A. P. Ê. L., expliqua ce que sont les Associations de parents d'élevés 6? renseignement libre d'une part, et; d'autre part, les Offices df>s bourses, institutions qu,e l'actuelle politique scolaire rend l'une et l'autre si nécessaires. Il conta leur histoire, leur développement, leurs buts, les résultats déjà obtenus, et signala l'appui que peuvent leur donner maintes organisalions catholiques.

Aussi prit-on consciencs, une fois de plus, du concours précieux que les oeuvres catholiques,' en se connaissant mieux et en se rencontrant périodiquement par leurs délégués, peuvent et doivent s<? rendre les unes aux autres. A. M. 1.

Dernières Nouvelles UN GÉNÉRAL CHINOIS PASSE AU SERVICE CU MANTCHEOUKOU Londres, 22 février. On mande de Tehang-Tchoim à VAgence Hcuter Le général Liu-Yuc-Tang, commandant !a quatrième division des volontaires du Jehc!, vient de câbler aux autorilés du Man-Tchéou-Kouo qu'il se mettait à leur disposition, avec les 15000 hommes qui se trouvent sous ses ordres. Le général a déjà commencé ses opérations contre les forces du maréchal Tch.ing-Sue-Liang. commandant en chef des forces régulières du .Tchol.

La défection du général Liu risque d'avoir des conséquences assez graves pour la défense chinoise, car, déjà, plusieurs de ses anciens compagnons d'armes ont décidé de suivre son exemple et d'embrasser la cause mandchoue. Varsovie, 22 février. L'IUustrowaiiy Kurjcr Codzienny apprend qu'un avion militaire soviétique a atterri près de Fis- tuny, dans la région du Lida. L'aviateur a été blessé à l'atterrissage. Il a déclaré s'être enfui du centre de Minsk et a demandé aux autorités polonaises de lui accorder le droit d'asile.

syndicale de l'industrie meunière parisienne, 166.

Blés. Cote officielle 107.

Marseille, 21 février.

cours du dijp.: huile de lin, 165 A 185; huile d'arachides a fabrique rte taxe en plue), 210 à ât2,50; huiles d'arachides neutralisées désodorisées, 255 à 26-ï huiles d'arachides Ruflsque supérieures, îTO à 28-">. HALLES CENTRALES

Paris, 22 février.

Criées des viandes. Arrivages de la veille: bœufs 12889t kg., veaux 110 012 kg., moutons 55 919 kg- porcs 28 692 kg. Arrivages approximatifs du jour: 300 000 kg-. Bcrurs. Le kilo quart de derrière i> à 9. quart de devant 4 à G, aloyau 6 à H paleron 3,50 à 6,50.

Veaux. Le kilo première qualité 12 à 14,;>O, deuxième 9,50 à 11,00, troisième 7,50 à 9.10, pans-cuisses 8,50 a 17

Moutons. Le kilo: première qualité 13 à 14,50, deuxième 9 à 12,90, troisième. 7 à 8,90, gigot 12 a 20.

Porcs. Le kilo première qualité 10 jo à 11,50, deuxième 7 à 10,40, Blet 10 à 15 poitrine 7 à 11,50.

Beurres des laiteries coopératives Industrielles. Le kilo Normandie 1"> & 19,20, Charente, Poitou, Touraine 14 A 20, autres provenances 8,50 à 16,50, malaxés Normandie 10 à 16,50, Bretagne 10 a 15,50, autres provenances 11 à 13,50. Arrivages 19 801 kg. Œufs. Le mine Picardie et Normandie 450 à 620, Bretagne 370 à 480, Pottou, Touralne, centre 450 à 020, Champagne, Bourgogne, Bourbonnais 510 a 530, Auvergne et Midi 460 à 520. Arrivages 763 colis. Volailles. La pièce pigeons 4 A 10,50 le kilo canards 13 a 14,50, lapins morts H à 12,25, poulets morts 14,50 à 20, vivants 13 IL 14,50.

légumes. Le cent artichauts d'Alirer 75 a 125, choux 25 a 90, choux-fleurs 50 à 500; les 216 bottes: cresson 70 à 140; les 100 bottes: poireaux 150 à 275; e klo truffes 60 a 80; a botte: asperges 12 à 65; les 100 kg. carottes 80 à 100, champignons de couche 500 à 700, chlrocée 80 à 200, choux de Bruxelles 50 à 250. endives 200 à 260, épinards 180 à 270, PSfWOUes 80 a 220, haricots verts 600 à 1 200, laitues 200 g 300, navets 2. a 50 miche 600 a 800,

oignon* 160 à 250, oseille COO A 800, persil

150 à 250, pol3 Algérie 330 a 500, Midi 700 à 000, pommes de terre Algérie 90 à îeo. Midi 170 à 250, Hollande 60 à 80, Rosa 6-r. à 7">, saucisse rouçrc sn a ss, topinambours 53 ,'l 70.

NOS AMIS DÉFUNTS itMVS, MA.R11!, JOSEPH

(Ind. 7 ans *t 7 qtiar. chaqut ftit.J

iiiiiic fTgniii.ua, niL'iv ae noue collaborateur Jean Vézèrc, 8t> ans. au Buguo (Dordogruï). M. l'abbé Cousin, curé de Saint-Médard-des-I'rés (Vendée!, 3<5 ans. NT. Pierre Hayct-Lahorgu<^ ancien combattant de 1870", engagé Volontaire de la grande guerre, père du supérieur du collège. de Saint-Bernard, à Bayonne. Mme Vve Gougaud, nco Augustine Guéné, 73 ans, à Ploërancl (Morbihan. dépositaire de la Crolr. Mlle Georgette Dubois, très ancienne abonnée, C5 ans, à Saint-Just-en-Chaussée (Oise). Mme Vvo Meunier, nén Désirée Bigot. 85 .ins, au presbytère ik> -\ogent-lc-Phaye (Eure-et-Loir), mère do deux prêtres. Jean Tabourdeau. 32 ans, à Paris. Mme Vve Joubevl née Marie Hardie, k Paris. Le Frère Albertin, de l'Institut des Frères du Sacré-Cœur, ->O ans. déeédVi à MontSacré-Cœur (Oranby) (Canada).

>•»

Nouvelle» religieuêe» Le cardinal secrétaire d'Etat, qui avait transmis au gouvernement allemand les condoléances du Pape pour i.-i catastrophe de Neunkirchen, a reçu dr M. Hitler, un télégramme de remerciements.

-Le quatrième centenaire de la fondation de la Congrégation des Barnabitos vient d'être célébré à Turin. Des cérémonIes commémoratives ont eu lien dans l'église de Saint-Dalmazzo. qui fut donnée aux Barnabites, en 160i>, par lu duo Charles-Emmanuel I".

VOsservatore Romano reçoit de Belgrade un long compte rendu des cérémonies religieuses qui se sont déroulées en Yougoslavie à l'occasion de la fôti' du Pape. Cette note parle de l'allocution' prononcée par Mgr Roditeli, archevêqu.: de Belgrade, dans l'église du Christ-Roi. et une réception donnée, à cette occasion, à la nonciature. On souligne que les représentants du gouvernement et le corps diplomatique assistaient à cette réception.

Le Conseil diocésain des Jeunes do la Ligue patriotique des Françaises du diocèse de Cambrai, se réunit à Valenciennos, le 22 février, sous la présidence de MUe Boca, et la direction de M., le chanoine Mair.il.

A la cathédrale de Bayonne, la station quadragésimale de 1033 sera prètfoée par le R. P. Bastide, de la Compagnie de Jésus. P. D.

Pour les petits amis des missionnaires

Sous ce titre Missions, suh'i de co sous-titre Pour les petits amis des missionnaires », vient de paraître, -i Paris, une nouvelle revue dirigée par les Pères du Saint-Esprit. Dans un charmant article liminaire, Mgr Le Boy en ex, plique lo but « Intéresser les enfant, de France aux Missions, et particulièrement aux Missions coloniales. » A eu juger par cette première tentative, nous ne doutons pas que ce but ne soit atteint. Le numéro que noua avons sous les yeux contient une série d'articles très propres intéresser des enfants tant par le styh: dans lequel ils sont écrits que par les faile qu'ils évoquent « Un martyr au Gabon », par le R. P. Trilles; « Pourquoi sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus est-elle la patronne des missionnaires »par R. Piacentini « Northul l'Esquimau », roman missionnaire, etc. Ajoutons que la nouvclle revue, imprimée par les Orphelins d'Auteuil, se présente d'une façon tout à fait attrayante avec ses illustrations nombreuses et fort bien venues qu'été comporte même une page humoristique Nous la. recommandons très volontiers et avec l'assurance de son succès. L'abonnement. en est de 10 francs par an. S'adresser à l'administration des Missions, 40, nie La Fontaine, Paris, XVI*.

000

AVIS DIVERS

lieiiuile pour feuncs fille8 à la Maison Sainte-OUile, Zi, rue Saint-Guillaume, Vli% donnée par le R. P. Verlet du Mesfill, S. J., du lundi soir 5 mars ait vendredi matin

10 mars.

rente de cliaritê en faveur (tes anivrei i du bienheureux Don Uosco, 14, rue dt Bug-ucux, Paris, XV, le samedi et le dimanche 2C février, de 14 a 18 heures. Croix-Rouge française dos III" et X" arrondissements. Dimanche 26 février, fêlo enfantine organisée au profit des œuvre-s sociales du comité. Billets, 21, rue François-I", Paris.

Conférence. Le jeudi 23 révrier, à 18 h. 50, en l'église oes Flrangers. 33, rue. do .Sèvres, Mgr de Guéctlaul donnera un:! conférence sur Ses voyages en Chine », org-iinlsée par le Groupe Rivo Gauche de ru. c. e.

̃ -♦̃

Echos de partout Le président de la République, accompagné du ministre de l'Intérieur, a présidé le déjeuner mensuel lit Syndicat des quotidiens régionaux.

M. Frédéric Itoujou, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, esi, nommé maître des requêtes ait Conseil d'Etat, en remplacement de M. Delfau, qui a été nommé conseiller d'Etat, en service ordinaire.

Un banquet qui n'a pas manqué d'originalité est celui que le gouverneur civil de Saragosse a offert à seize femmes mariées et jeunes filles qui sont mairesses dans la province d'Aragon P. D.

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Un Jeudi prochain

La voix des Jeunes

« Radins » « Radin » le mot n'est pas au dictionnaire, mais il existe dans le vocabulaire dont use couramment la jeunesse d'aujourd'hui, ce qui laisse prévoir son inscription au « Larousse » du prochain siècle. « Que peut bien signifier ce mot d'argot ? se demanderont nombre de nos. lecteurs. Qu'ils ne s'inquiétent pas, il n'en remplace aucun autre; il est bien nouveau. Il sert à désigner les êtres humains qui surveillent étroitement avec un peu d'avarice, sans exagération outrée toutefois l'ouverture de leur porte-monnaie quand il s'agit de dépenses dont ils ne sont pas les seuls bénéficiaires.

« Radin », c'est rapiat en rajeuni, avec un sens atténué, c'est aussi intéressé, avec une signification acr.erituée.

Or, je viens d'entendre qualifier les jeunes de « radins ». J'ai protesté avec énergie et fai montré à leur dénonciateur des textes formels nù leurs aines trouvent et prouvent enquêtes en mains que ceux-ci sont d,4pen,%riers à l'excès.

Mov. interlocuteur a souri et a maintenu ses dires.

Oui, reconnut-il, les Jeunes jettent l'argent par les fenêtres pour ]purs plaisirs ils ont tous de l'ar- gent de poche, plus ou moins, certes. mais ils en ont sauf les chô- meurs, hélas ils savent le chemin des cinémas, des bals, des foires; I, ils savent s'acheter des yo-yo, po- chettes, chevalières, cravates élégantes, pull-over multicolores. Vous voyez triomphai-je. Pourtant, reprit-il, je maintiens mon affirmation, les jeunes sont « radins ̃>.

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La preuve ? Posez quelques questions aux jeunes membres des oeuvres catholiques, comme par f-xemple Faites-vous parfois l'aumône aux pauvres ? Que donnezuous oux quêtes pour contribuer aux dépenses du culte ainsi qu'il sied à tout bon catholique? Qu'avezcotrs versé au fonds de secours pour aider les chômeurs ? Qu'avez-vous plaré à la Caisse d'épargne en vue de préparer l'avenir de votre foyer ? Les réponses qui seront fournies vous montreront que si, pour leurs plaisirs, les jeunes sont généreux et même prodigues, ils ne pratiquent pas Iss mêmes largesses quand il s'agit de leurs devoirs.

Dites voir, les Jeunes aurait-il raison, ce Monsieur? Serait-il vrai tjue, pour votre usage, vous seriez très « larges dans votre effort financier et que vous ne seriez que de vulgaires « radins » pour faire le bien ? P

Jean Mondange.

•-̃-̃

? Lonvel instrument de Ml n ne s'adresse pas aux Jeunes directement, mais comme il les concerne uniquement, on doit bien le signaler ici. Il s'agit du Bulletin des Aumôniers de' l'A. C. J. F. qui vient de paraître. Tel qu'il se présente, avec sa partie générale où sont traités les problèmes rl'ensemble qui se rapportent à la formaiton des jeunes gens en vue de l'Action catholique, et sa partie spéciale où sont rassemblées les directives ainsi que les consignes des divers mouvements spécialisés d'A. C. J. F., il nous parait de nature à rendre à tous de réels services.

Le Bulletin des Aumôniers de l'A. C. F. est envoyé à tout prêtre ou séminariste qui le demande.

Ce service est en principe gratuit. Toutefois, l'administration du Bulletin rẽ>evra avec reconnaissance les dons, si minimes soient-ils, qui lui permettront j d'assurer le service gratuit aux prêtres qui ne peuvent, pour une raison ou une autre, payer l'abonnement.

Adresser toute da correspondance à Bulletin des Aumôniers de l'A. C. J. F., 14, rue d'Assas, Paris, VI*.

Adresser offrandes et abonnement à M. A. Galopin, Bulletin des Aumôniers, 14, rue d'Assas, Paris, VI». Chèque postal Paris, 1 434-26

̃»

Un beau bilan

Cest celui que nous apporte « la Gerbe », organe des groupes de Jeunesse catholique du Vivarais. Il nous apprend qu'en 1932 la Jeunesse catholique du diocèse de Viviers a eu 15 retraites fermées, avec 491 retraitants qui représentaient 147 groupes.

Il se pourrait bien que ce soit le record de France.

Compte rendu d'oo Congrès de Jeunes en 1891

Ce sera là troisième fois en avril 1933 que l'A. C. J. F. tiendra ses asstses nationales à Lyon. « Lyon-Congrès ) » (1), le journal du Comité organisateur, a publié dans son numéro de janvier le compte rendu du premier en 1891. Nous le reproduisons à notre tour, il permettra d nos lecteurs de mieux mesurer les étapes parcourues par l'A. C. J. F. durant res quarante dernières années.

< H a a qu-ranl" ana.. »

Déjà, vous vous bouchez les yeux et les oreilles. Quelle histoire allez-vous commencer, grands dieux Il v a quarante ans Mals nous n'étions pas nés Le monde existait-il ?. »

Vous avez raison. Foin des radotages et des évocations pleurnichardes Rassurez-vous, là n'est point ma manière. Si mon histoire est vieille, elle a pourtant quelque mérite. Je voudrais tout simplement vous raconter comment, en l'année 1891, l'avenir de notre mouvement se décida, au cours d'un Congrès mémorable tenu à Lyom.

Pour mes compatriotes, cette date marquera, par surcroît, la création de notre Comité régional.

(1) Lyon-Congrès. Direction administration. A. C. J. F., 4, rue Montesquieu, kyoa C, C. P. P. Tardy. 569-46, Lyon.

La PAGE des IEUNES

1 A L'ÉTRANGER 1

La Jeunesse hongroise de Tchécoslovaquie

La Cité Chrétienne, la vivante revue catholique belge, consacre des chroniques spéciales aux mouvements d'idées qui se manifestent dans les diverses nations; elle faisait connaître récemment plusieurs articles montrant la situation du catholicisme dans les pays de race hongroise. Nous résumons ici les lignes concernant les étudiants hongrois vivant en Tchécoslovaquie, par suite de l'annexion de leur territoire natal à cet Etat. Ceux-ci sont répartis entre quatre grandes associations une communiste, une athées une hongroise nationale et une catholique, dont voici quelques traits caractéristiques.

Signalons que ces groupements existent à côté d'autres identiques qui rassemblent les jeunes étudiants de races tchèques ou slovaques.

L'association athée est née surtout sous l'influence tchèque, car une grande partie des intellectuels tchèques se déclarent sans foi et libres penseurs; leur acti- vlté obtient le plus vif succès auprès des étudiants en médecine et chez les instituteurs. Comme ceux des autres grou- pements, les étudiants athées ont leur périodique qui ne limite pas son action' au monde estudiantin, mais recnito ses lecteurs parmi les intellectuels de leur tendance ayant quitté les Universités. Le communisme s'accroît, en force et en nombre, de façon constante en Tchécoslovaquie, surtout dans les contrées très appauvries; il ne trouve d'ailleurs ̃ pas, dans le parti social. démocrate tchèque, un grand adversaire. Aussi, l'association estudiantine hongroise com- muniste est de beaucoup la plus active, la plus étendue, la plus puisante. Elle s'appelle Sarlo, c'est-à-dire la Faucille, et elle publie une revue brillamment rédigée Netes, la Moisson.

L'association estudiantine hongroise nationale ou nationaliste s'appelle Magyar Afunkakozosseeg, la Collaboration hongroise.

Cette association veut, abstraction faite des divergences en matière politique ou religieuse, unir tous les Hongrois de Tchécoslovaquie pour constituer un mou- vement puissant en vue d'assurer leur existence et conquérir leurs droits en tant que minorité nationale. Ehe s'efforce 1 donc de rassembler en un seul groupe 1 national, catholiques. protestants, juifs, 1 communistes et athées. C'est pour combattre cette dernière, le mélange des éléments si divers qui la composent étant dangereux pi.ur la foi chrétienne des Jeunes, que ̃> est consti- tuée l'Association catholique Prohaska Kor (te Cercle Prohaska), qui publie une revue mensuelle, Uj relet (la Vie Nou- velle), dont la rédaction est particuliè- rement soignée. Cette Association, for- tement soutenue par des religieux, ren- contre d'énormes difficultés pour prendre rang au milieu des trois autre» groupe- ments d'étudiants, qui lui sont antérieurs. Elle poursuit avant tout des fins spiri- tuelles, et ce qu'elle voit avant tout, avant l'opposition nationale, c'est la lutte entre l'athéisme et le catholicisme. Elle l, fut érigée, parce que l'on senialt le be- soin, en face des forces marxistes et li- bérales, de dresser une organisation ca- tholique. Elle a pris pour n'jM celui de Mgr Prohaska, évêque de S:.ckesfeleervaar (f 1926), qui eut une grande influence sur le peuple hongrois et qui fut notamment le grand apôtre de la chasteté parmi la jeunesse. L'Association Prohaska développe un esprit à la fois catholique et national, mais p*ee qu'elle met plus l'accent sur le premier point que sur le second, nombre d'étudiants passent facilement au mouvement nationaliste la Collaboration hongroise.

Voilà brièvement exposée la situation des étudiants hongrois de lVnécoslova- quie; elle nous montre que partout la situation est la même, et que partout un rude combat se livre entre les forces matérialistes et les forces catholiques. «WKM>

Une heureuse initiative

i

Le Semeur, le journal des jeunes catholiques du Lot-et-Garonne, dont on ne saurait trop louer le souci d'heureuse présentation, vient de consacrer son numéro de février j totalement à la chanson. Articles et chansons, avec la musi- i que d'ailleurs, se succèdent dans ses ] colonnes, apportant une excellente documentation ainsi que le moyen de déclancher un vif intérêt chez les Jeunes, en faveur de la chanson qui fait du bien et se révèle comme un ( excellent moyen d'apostolat chrétien, j i Cette réalisation nous semble mé- i riter imitation.

Comment il fut préwé

Donc, en mars 1886, ils étaient six jeunes gens priant ensemble pour leur pays dans la chapelle privée de Mgr de Ségur. Ainsi prenait vie l'Association que vous connaissez.

Cinq ans plus tard, le Comité pouvait écrire <• Nous sommes 5080 répandus dans toute la France, nous évertuant de notre mieux, sous la direction de nos Pères et maîtres de la foi, nos évêques, à réveiller la fibre catholique et française. «

La troisième assemblée générale o'est ainsi que, modestement, on appelait alors les Congrès nationaux devait consacrer ces progrès merveilleux. L'année précédente, lors du pèlerinage de l'Association à Paray-le-Monial, Lyon fut désignée pour en être le siège. Après quelques hésitations ow ne se décide pas vite en notre bonne ville, mais quand on se décide. tout fut organisé pour que cette importante rencontre s'accomplisse dans les meilleures conditions.

La Commission lyonnaise du Congrès est constituée le 18 janvier 1891 avec les aumôniers' et trois membres de chacun des six groupes affiliés h. Lyon Comité de Propagande Congrégation de Notre-Dame du Bon-Conseil, Cercle La Fontaine, Conféreoco Joseph de Maistre,

La Semaine de propagande jociste

Nous connaissons déjà bien des sortes de Semaines de propagande, celle de la bonté, celle du poisson. celle des Mis- ] sions, etc. mais une Semaine de propa- gande menée par des Jeunes pour faire pénétrer auprès de leurs frères de tra- vail leur idéal, nous croyons la chose nouvelle.

Réjouissons-nous de cette nouveauté, souhaitons de la voir se renouveler, multiplier son action bienfaisante et attirer à la J. 0. C. de nombreuses recrues. En quoi consiste cette Semaine Si nous osions, nous la qualifierions de publicitaire. Il s'agit, pendant huit jours, de provoquer une action d'ensemble de tous les Jocistes qui fasse percevoir partout l'unité et la force du mouvement, qui exerce une impression profonde sur l'opinion publique à laquelle elle fera connaître l'idéal, les réalisations, les projets de la J. 0. C.

Mats elle dépasse, et de beaucoup, son cadre publicitaire, parce qu'elle veut entraîner dans le sillage du mouvement jociste le plus grand nombre de jeunes travailleurs, parce qu'elle veut en pro- fiter pour accentuer la formation de ses militants et également développer l'en- ¡ thousiasme des Jocistes en leur donnant la possibilité de se dévouer pour leur mouvement.

Pour réaliser ces buts apostoliques, une double action est menée durant cette Semaine par toutes les sections, une aotion matérielle qui consiste en une vente intensive de journaux, une distribution de tracts de propagande, une campagne d'affiches, une organisation de meetings populaires, et une action spirituelle comportant une campagne de prières, des heures d'adoration, une Semaine de communion, une Semaine de camaraderie, de fraternité ouvrière.

La Semaine « d'intercession auprès ûa bon D eu »

Semaine de propagande jociste auprès du bon Dieu, pourrions-nous dire si le mot ne prêtait pas à sourire. Les dirigeants ont voulu assurer à leur effort des bases solides aussi se sont-ils tournés vers le bon Dieu pour qui ils travaillent. Alors, de tous côtés les initiatives se sont multipliées les Jocistes ont sollicité les prières pour le succès de leur apostolat, et nous connaissons nombre de couvents, de monastères j ils sont venus demander l'assistance des suffrages des religieux et religieuses. Puis ils ont prié eux-mêmes; dimanche 19, leurs Fédérations ont organisé des heures d'adoration durant lesquelles les jeunes travailleurs, délégués du Christ auprès de leurs camarades ouvriers, sont venus supplier le Maltre de les aider, de leur montrer le vrai but de leur action et d'être avec eux le Grand Ouvrier de la Semaine. Et tous les jours, durant cette Semaine, avant que les usines ouvrent leurs portes, dans l'aube naissante, des militants viennent communier pour le succès apostolique des efforts fournis dans la section et dans toute la France. Cette Semaine est aussi celle des sacriflces; celle où les efforts se multiplient afin que la jeunesse ouvrière connaisse et aime Jésus, où chacun des Jocistes s'essaye à rayonner davantage l'idéal de son mouvement, où il fait mieux sentir son amitié à tous ses camarades, où il est encore plus que d'habitude, vraiment un exemple.

Le, instruments d'action

Mais une telle action ne s'improvise pas, elle se prépare longuement. Depuis novembre, les organismes directeurs de la J. 0. C. sont au travail. Ils ont montré aux Jocistes l'importance de la Semaine de propagande ils les ont incités à étudier un plan pour faire une réalité vivante du projet ils se sont préoccupés de se munir des Instruments indispensables au bon rendement de leur initiative.

Une belle affiche en trois couleurs a été éditée pour faire connaître la J. 0. C.; un petit supplément permettra d'y adjoindre les indications concernant les réunions de propagande.

Un numéro spécial de la Jeunesse Ouvrière, dont 1D0 000 exemplaires étaient vendus avant la parution, a été réalisé par le Secrétariat général de la J. 0. C. Fort bien présenté, illustré par de beaux dessins, il présente sous une forme particulièrement vivante les projets, les réa- lisations, le programme jociste.

Un tract, rédigé spécialement en vue de la Semaine de propagande, offre avec un aspect nouveau, attirant l'attention, le moyen de fournir les explications nécessaires pour décider les hésitants, les ignorants de la J. 0. C. à venir à la réunion de propagande.

Avec ce souci du détail, du fini, qui est

Conférence Jeanne d'Arc, Conférence du Cercle.

La besogne fut répartie entre tous les membres de la Commission. Il s'agissait, comme aujourd hui, d'organiser une propagande spéciale, de trouver des salles de séances et des logements, d'obttmir des ressources financières, de conquérir les faveurs de la presse, etc. Toutefois, soulignons que ce travail méthodique s'appliquait uniquement à la région universitaire de Lyon. Le Comité central de Paris faisait son affaire du reste de la France. Il ne s'en tira pas si mal, puisque les comptes rendus de l'époque nous apprennent que l'on vit venir nombreux les congressistes de Toulouse, d'Angers, de Marseille, de Besançon, de Nancy. et particulièrement de Paris, qui envoya 24 délégués. Naturellement, toutes les villes environnantes donnèrent au maximum. Citons Grenoble, Romans, Dijon, Vienne, SaintEtrenne, Mâcon, Bourg. Montoeau-lesMines. De Lyon même, l'affluence fut plus que satisfaisante. Pour la première fois, les élèves des classes supérieures des institutions libres assistaient en corps à un Congrès. On souligna la présence de ceux des Minimes, du Petit Séminaire de Saint-Jean, de l'école Ampère, de l'école Saint-Maurice, de l'externat t Saint^Joseph, etc.

Le Congrès fut bien accueilli dans les milieux lyonnais. La chose vaut la peine d'être notée, surtout si l'on se rappelle ia nouveauté du mouvement et son allure nettement démocratique.

Les séances furent présidées par des personnalités que l'on peut difileilement .qualiiier de « locales » quand elles dé-

GES JEUNES A LA CONQUÉTE DE CEURS FRÈRES

une des forces de la J. 0. C., l'Equipe Ouvrière, la Lettre aux dirigeants fédéraux, organe des chefs, ont multiplié les indications pratiques, les précisions indispensables à la réussite de la Semaine.

La réalisation dans les sections Les sections se sont mises à l'œuvre, et, dimanche 19. les Parisiens étonnés. ont vu se multiplier, aux points stratégiques de la vie ouvrière, lcs camelots jocistes, camelots du Christ-Ouvrier, offrant leurs journaux avec insistance, cran, ardeur. Durant plusieurs jours, ils vont continuer, passant de porte en porte, dans les logis ouvriers, pour offrir leur journal, distribuer leurs tracts, remettre

JEUNE TRAVAILLEUR VIENS ON TÀTTEND!

1 Affiche jociste éditée à l'occasion de la Semaine de propagande.

leurs convocations, en assalsonnant tout cela de quelques mots qui encouragent à lire et font réfléchir sur les problèmes posés par ces divers imprimés.

Mais toute cette propagande suppose, pour être positive, une longue préparation antérieure, ies sections n'ont pas manqué sur ce point à leur devoir, depuis longtemps le fichier des jeunes travailleurs du quartier, revisé et mis au point, a fourni les noms et les adresses des jeunes sur lesquels elles doivent porter elur effort. Les emplacements lieux de passage où les grands placards publicitaires n'étouffent pas tout pour la pose des aflflches ont été déterminés.

Le modèle des convocations chose dont on ne mesure pas assez souvent l'importance a été arrêté à l'avance. et nous avons pu voir de véritables petites merveiiles réalisées dans certaines sections jolis dessins, heureuses et originales dispositions des textes, tour très personnel de la rédaction.

Le local de la séance spéciale de propagande a été choisi, suffisant, mais pas trop grand, et, plusieurs soirs durant, on l'a orné aveo goût écussons jocistes, photos de promenades jocistes entourées de quelques fleurs, graphiques faisant connaître d'un regard la marche du mouvement jociste, les belles gravures des différents calendriers, les affiches et les tracts édités par la J. 0. C, ont pris place sur les murs de la salle.

C~ an» seront les réumo's de oropagande Toutes sont semblables et, pourtant n'est-ce pas un miracle joclste chacune d'elles possède son cachet particulier. Le président remercie les présents, leur donne le programme de la soirée et explique pourquoi la J. 0. C. les a convoqués à cette réunion.

Après lui, tour à tour, en des rapports précis, bourrés de faits et de chif-

signent des champions célèbres de la cause catholique, tels que Debanne, Brac de la Perrlère, Charles Jacquier. Ebauche de ,'organisation Qifinitivo Chacune des deux premières journées, qui ont été les journées de travail, comportait quatre réunions la messe, à 7 h. 30; une séance de Commission, à 8 h. 30; une séance publique, à 2 heures, et enfin, la grande séance du soir, à 8 h. Notons, en passant, que, pour suivre une habitude à jamais disparue, on y était plus matinal qu'aujourd'hui. Mais je crois bien que les- réunions du soi'- ne Unissaient pas moins tard.

En séance de Commission, se discutaient les intérêts de l'Association, son organisation intérieure et les vœux à émettre aux séances générales. A celles-ci, les groupes affiliés ont pu faire connaître par l'organe de leurs raprporteurs, leur vie, leurs œuvres, leurs projets d'avenir.

Car l'Association comprenait alors les groupements les plus divers, jaillis ra et là de généreuses initiatives. L'unification n'était pas faite. Et le Congrès consistait surtout en une revue de ces diverses activités reliées tout de même par un idéal commun- Mais, déjà, on éprouvait le besoin d'organiser plus solidement la masse des jeunes catholiques de France.

Une séance de Commission fut consacrée à cette importante question « Donnerait-on à l'Association la forme fédérative ? »

La discussion devint particulièrement vive du fait d'avis tQtalemenj opposés.

fres, des militants exposent comment la 0. C. veut aider les jeunes travailleurs à employer utilement, gaiement leur temps libre, comment aussi elle se pose le problème des jeunes chômeur* et comment elle agit pour constituer les services lui permettant de les aider ? En guise do conclusion, un dirigeant adresse un appel à tous les jeunes travailleurs pour les inviter à adhérer à la J. 0. C. qui, seule, leur permet de réaliser pleinement leur vie. Puis une vivante et éducative partie récréative achève cette séance.

Mais les Jocistes ont le souci du positif et ils se sont inquiétés de se procurer les ressources leur permettant de faire face aux frais supplémen-

tatres que leur occasionne cette Semaine; alors résolument ils ont ouvert dans leur section une souscription et orga- nisé à la réunion de propagande une tombola qui est présentée comme une participation aux frais.

Voilà ce qu'est l'effort des Joclstes entre le 19 et le 26 février la Croix a dit dans son édition à quatre pages avec quelle ardeur et quel « fini » dans la préparation celle-ci srest ouverte, nous avons décrit, à notre tour, par le détail avec l'espoir que d'autres trouveront dans cette activité de multiples sujets d'imitation, ce qu'a été la préparation de cette Semaine et ce que sont les réunions se déroulant à l'heure actuelle nous espérons bien prochainement raconter les beaux gestes et les faits admirabels dont durant ces journées les Jocistes ont été les héros ainsi que rapporter les résultats consolants obtenus par cet effort.

~t~f-tL~J~~

«•»• L'Envol, bulletin des dirigeantes de la Fédération des œuvres de jeunes filles du diocèse de Coûtantes, publie le rapport magistral de M. l'abbé Bouchard sur la préparation de ta jeune fille au mariage, un des plus remarquables travaux sur cette question que nous ayons lus.

*»»* Jeunesse Nouvelle, organe des œuvres de jeunes gens du diocèse de Blois, achève une enquête sur les « fréquentations entre jeunes gens et jeunes filles. Les résultats de celle-ci sont très intéressants et soulèvent bien des problèmes d'actualité.

*̃» L'Escale, bulletin du Foyer marin de Marseille, possède sa page des M. C., qui nous fait connaîtra l'activité du groupe local.

*»*» Les Croisées de la Vierge, organe des jeunes filles catholiques du diocèse de Montauban, nous annoncent, dans leur numéro de janvier, la nomination de leur nouvelle présidente diocésaine, Mlle Delpey.

M. Poupon, de Dijon, développa les considérations suivantes « Les groupes vivent dans l'isolement presque absolu les uns des autres. Ils sont associés de nom seulement. La vie est absente de ce grand corps. Pour la faire naître, il faut que tous les groupes participent au gouvernement. «

Déjà, anticipant sur l'avenir, le regretté Victor Berne, qui deviendra un des fondateurs de la Chronique Sociale de France, prévoyait la constitution d'Unions diocésaines.

Mais, il faut que les idées fassent leur chemin. Le principe fut voté à l'unanimité. On laissait encore les formes d'application à l'étude.

Nas t'ré avaen de l'u'omac Nous avons, tout à l'heure, prononcé le mot de revue » à l'occasion du Congrès de 1891. Rien qui désigne mieux la longue suite de rapports qui furent présentés, par les délégués des Conférences de toutes les régions de France. Ainsi, pendant la premiers journée, les congressistes durent entendre 17 rapports 12 à la réunion de l'après-midi, 5 à la réunion du soir. Et je ne compte pas les discours ou allocutions Nos aînés avaient bon estomac. Hem'eusement, la nourriture était d'irréprochable qualité. Un auditeur caractérisait ainsi l'ensemble de ces rapports •> Sincérité, modestie, goût du terroir, pas de phrases creuses, des vues pratiques. » On savait aussi se reposer l'esprit. Dans le projji'ainnu;, déjà remarquablement chargé, on trouva le moyen de révéler

La Journée des cadres de TA. C. J. F. 1 à Rennes 1

Le G février, s'est tenue à Hennés une 1 Journée d'importance capitale pour l'avenir de l'A. C. J. F. du diocèse. Il s'agis- 1 sait d'étudier et de mettre au point l'or- c ganisation de cette dernière en Hle-el- ( Vilaine et de nommer un nouveau Co- c mité diocésain. Mgr Mignen rrésicla la c plus grande partie de cette Journée. Celle-ci, ouverte sous la présidence de M. le chanoine Loué, aumônier diocésain, débuta par les élections rendues nécessaires par suite du départ de M. de La Chesnais, président du Comité depuis douze ans.

Il eut pour successeur M. Loysel, au- quel furent adjoints' comme vice-présidents MM. de La Morandière et Dartois, ce dernier président fédéral de la J. 0. C. Après les adieux des sortants et les remerciements des nouveaux élus, eut lieu la lecture d'un rapport de •M. Loysel sur l'organisation de l'A. C. J. F. dans le diocèse. Après avoir indiqué comment celle-ci unit les mouvements spécialisés, qui sont autonomes dans leurs administrations, leurs finances, leurs méthodes, leur secrétariat, il exposa le, rôle de l'Union diocésaine, des Comités d'arrondissement et des groupes cantonaux. La discussion qui suivit donna l'occasion de mettre au point bien des choses concernant les cours agricoles par correspondance, les finances de l'Union. le journal, eto.

Le banquet, au cours duquel les délégués applaudirent leurs invités, notamment. M. le chanoine Déan, leur ancien aumônier, fut suivi d'une nouvelle séance de travail. M. l'abbé Forget y présenta un rapport sur la manière d'organiser désormais les Congrès; M. Rouault, un autre rapport sur le groupe d'A. C. J. F., sa constitution, son développement; M. Debroise, un troisième l'apport sur les retraites fermées, qui permirent d'utiles i précisions.

Mgr Mignen, qui prit une part active aux discussions, tira les conclusions des travaux de cette Journée en donnant des consignes qui se résument en trois mots conscience, discipline, docilité, et en in- diquant comme orientation générale à suivre celle de la J. 0. C. qui demande à ses membres d'être des apôtres essayant de ramener à Notre-Seigneur Jésus-Christ leurs frères.

Le Congrès de la Jeunesse catho ique des Alpes-Maritimes

Le 12 février 1033 marquera sans nul doute une date dans l'histoire de l'Ac- tion catholique du diooèse de Nice. Il rappellera la fondaton de la Fédération des œuvres de jeunesse des Alpes-Mari- times, fondation qui est le siglle d'un nouvel état d'esprit chez les jeunes ca- tholiques de cette magnifique région. Voulu et présidé par Mgr Rémond, organisé par les soins diligents de M. l'abbé Vlllebenoit, le Congrès connut le plus grand succès. 18 ecrcles d'études S étaient là, avec 14 Sociétés de gymnastique, 18 troupes de Scouts, une ̃ section de J. 0. C, une de J. E. C. pt 21 patronages.

Aussi, la cathédrale était-elle pleine quand la messe débuta la Journée. Au cours de celle-ci. M. le chanoine Pon- saTd montra éloquemment pourquoi U devait y avoir une letton catholique, des Jeunes,? 7

Puis, après un défllé au monument aux morts, les séances de travail commencèrent au Grand Séminaire. La première présidée successivement par M. le vicaire général Giraud, puis par M. le chanoine Thellier de Poncheville, permit à M. l'abbé Villebenoit, directeur des œuvres de jeunesse de présenter un rapport résumant la magnifique enquête dont la Page des Jeunes » à récemment parlé. Les meilleurs travaux sont ensuite lus en entier, discutés et mis au point.

Après un banquet présidé par Mgr Rémond, à l'issue duquel douze tostes furent prononcés, eut lieu la séance solennelle. M. le chanoine Thellier de Poncheville en fut l'orateur longuement applaudi. Il montra, à son vaste auditoire de jeunes, la nécessité pour les catholiques d'agir dans l'union et la discipline. Mgr Rémond lui succéda, il déclara créée la Fédération de la Jeunesse Catholique diocésaine et il demanda aux jeunes catholiques d'avoir du courage dans leur action pour la diffusion de leur idéal.

Et l'évêque de Nice, après avoir énergiquement dégagé les conclusions des travaux de cette journée, affirma sa volonté de doter les Alpes-Maritimes d'une Jeunesse d'apôtres.

Journée interparoissiale de Longwy Cette Journée a réuni, dimanche 12 février, toutes les sections d'A. C. J. F. du haut pays lorrain.

A fa messe de communion, plus de 150 jeunes gens s'approchèrent de la sainte Table.

Ils se groupèrent ensuite, accompagnés de leurs camarades, autour du Comité diocésain, en une première séance consacrée au Cercle d'études, à son organisation, aux bienfaits qu'il prorure pour la formation personnelle de ses membres et aux différentes formes de son acti- vité.

Deux autres rapports précisèrent ces notions dans la J. 0. C., la J. A. C, et la J, C,, et une discussion les suivit. Puis une messe fut chantée par les congressistes, au cours de laquelle M. l'abbé Jacques, aumônier de la J. A. C., prononça une éloquente allocution. je

Manifestations et Congrès

–t<*tt~t!

aux étrangers les facéties de nos gloires locales Guignol et Gnafron.

Parmi les congressistes, »n remarquait. Ainay était devenue la paroisse du Congrès. En effet, les messes ofllcielles étaieat dites dans' cette église et les réunions générales eurent lieu dans la vaste salle de l'école des Frères qui se j trouvait non loin, 15, rue Vaubecour. On y pouvait placer 800 personnes. EstfI besoin dire que toutes les chaises et les bancs étaient occupés bien avant l'heure, surtout aux réunions du soir L'assistance comprenait notamment les personnalités du barreau, de l'industrie, de la finance, du commerce <MM. Foray, d'Alauzier, Perrin, de Magneval, Cottin, des Garets, Gindre, Guérin, Cottet, etc.

Le clergé lyonnais était fort largement représenté par MM. les curés de Saintr-Francois'. de Saint-Nizier, SaintPierre, Saint-Bonaventure, Saint-Georges, Sainte-Biandine, le Saint-Sacrement. Sur l'«istrade, autour de S. Em, le cardinal Foulon en cappa magna, on pouvait reconnaitro de Roquefeuil, jeune et souriant président du Comité central le R. P. Tournade, ancien zouave pontifical, devenu aumônier-directeur du Comité MM. de Valence, du Chatelet, H Martin, de Paris Victor Berne, Pierre du Magny, Bonin-Fournet, Joseph Lucien-Brun, Louis Belmont, l'abbé Petit, Rivet, Barnola, de Jerphanion, Granjany, de Lyon.

Le second jour. le Congrès accueillit Mgr d'Hulst, le célèbre défenseur des libertés catholiques au Parlement. Dans

Un silence judicieux est toujours meilleur qu'une vérité non charitable Saint FRANÇOIS DE SALES

Après le déjeuner en commun, eut lieu une réunion générale que dirigea M. François Valentin, président régional et membre du Comité général de

l'A, C. J.

D'abord, chaque section vint faire à cette occasion un très rapide expose de sa situation, montrant ses succès et ses- difficultés. Puis Jean Harrouard

de la J. A. C., lit connaître le programme de la Jeunesse agricole, et Valentin résumant les enseignements de cette journée. donna les consignes qui s'imposent. A signaler que l'Union diocésaine de Meurthe-et-Moselle prépare trois Journées analogues à Baccarat, Blainville 3t I'ont-à-Mousson.

Première Semaine rurale féminine de Galapian

La première Semaine rurale féminino de Galapian, qui avait comme programme « La préparation d'une jeune rurale à sa vie familiale et rurale a eu lieu du 9 au 11 février.

Le prédicateur était le R. P. Dccouls, directeur diocésain des œuvres féminines, qui parla éloquemment sur les Paraboles ».

Les professeurs, Mlles do Boyer, Montegut, Las-vignes et Albert, des Semaines agricoles de Toulouse, enseignèrent successivement aux semainières « Le choix, l'hygiène, lo dégraissage et le détachage des vêtements, les divers points de tricot, le stoppage et le retissago des vêtements, le rôle de l'infirmièire rurale dans les maladies et les accidents de l'hiver, la chambre et le lit du malade, etc.

Le 11 février, à l'heure anniversaire du 75" anniversaire de l'apparition de la Vierge à Bernadette, Mlle Antoinette Dugau, présidente de la J. A. C. F., recita à l'église le chapelet médité, et Irs membres du groupe chantèrent le Magnificat, tandis que les cloches sonnaient à toutes volées.

De très intéressants cercles d'études cet d'apostolat sur « la maison », sur « la chanson » et sur « les jeux », eurent lieu avec des échanges pratiques d'idées.

Congrès de Jeunesse catholique à Moyeamoutier

Moyenmoutier, jadis célèbre par sou abbaye bénédictine, accueillait, dimanche; les jeunes de la région de Saint-Dié assemblés en Congrès cantonal présidé par Mgr Marmottin.

Au matin, 140 communions, puis séance d'études avec rapports présentés par MM. Henri Didier, de Moyenmoutier Joseph Léjal, de Senones; Marcel Cailloux, d'Etival René Marchai, de La Petite-Raon Armand Barlier, du Ban-de-Sapt Marcel Pierrat, de SaintDié Edmond Roos, de La Neuveville Pierre Poutot, de Raon-l'Etape.

Mgr Marmottin commenta l'Evangile du jour à la messe du Congrès. Puis, à midi, précédé de la musique municipale, un cortège se rendit au monument aux morts.

M. l'abbé Varenne, curé de la paroisse, salua les 400 auditeurs présents à la réunion plénière. M. Gustave Lesaing, vice-président de l'Union diocésaine, lut une émouvante étude sur l'Eucharistie, M. l'abbé Thouvenra, aumônier diocésain de la J. 0. C. M. le chanoine Pierrot, directeur diocésain des œuvres M. Georges Vichard, président honoraire de l'Union diocésaine; M. François Valentin, avocat à Nancy, président de l'Union régionale de Lorraine. membre du Conseil fédéral, et Mgr Mar^mottin prononcèrent des allocutions fort applaudies.

Au Salut, Jésus bénit les résolutions de chacun. P. C. Liberté de conscience Le fait se passe dans un collège de province. Le dimanche, les élèves devant aller à la messe se lèvent à 7 heures, avant leurs camarades. S'ils tardent, l'horaire de l'établissement est là, les empêchant de s'absenter, d'où impossibilité en ce cas d'assister à l'office. Or, un dimanche matin, le surveillant d'un dortoir interdit aux élèves voulant aller à la messe de se lever avant le signal qu'il donnerait. Résultat une trentaine de pensionnaires furent ainsi empêcfhés de remplir leurs devoirs religieux.

L'Appel de la J. E. C., en signalant ce fait qui malheureusement n'est pas le seul de son espèce, attire l'attention de ses lecteurs sur cette méthode sournoise et brutale de lutte antireligieuse. Certes. elle n'est pas généralisée, bien que dans les Ecoles normales d'instituteurs, on signale des incidents plus révoltants mais elle est l'indication d'efforts plus ou moins déguisés, tendant à rendre extrêmement difficile toute vie religieuse. Il n'est pas facile aux élèves de se plaindre a l'administration souvent ils manquent d'audace et de courage. et puis la crainte des mauvaises notes, des blâmes, les emplit de prudence. Seuls les parente pourraient agir, mais le plus souvent ils ne savent pas ou Ils n'osent pas.

De tels faits apportent aux jeunes catholiques un enseignement. Dieu veuille qu'ils s'en rappellent lorsqu'à leur tour ils devront pourvoir à l'éducation de eurs enfante.

son discoure, l'orateur salua le jour prochain où la Jeunesse catholique rassemblerait 10 000 adhérents. Depuis Î-. Jours d'en'hous asme

Dimanche 12 avril. Pèlerinage à Fourvière. Séance solennelle de clôture. Il pleut, cela arrive chez nous presque aussi souvent qu'à Paris ou à Lille.

Dans la salle des fêtes, aux Lazaristes, 3 000 catholiques enthousiastes acclament Albert de Mun qui les convie éloquemment à bâtir l'édifice social de demain Peut-être quelque incertitude restaitelle au cœur de nos bouillants ainés ? Mais la Providence veillait. De Rome, un mois plus tard, venaient des consignes précises. Rerum novarum allait permettre à la jeunesse catholique d'exécuter une partie de son programme, se mettre en rapporte directs avec le monde des travailleurs ».

Une fête religieuse pour la jeunesse et une grande réunion ouvrière furent i décidées pour la fin juin. Ou diffusa l'Encyclique par affiches, par tracts, par i conférences, » à tout venant ».

Hélas! Trop longtemps encore les catholiques eux-mêmes ne devaient-Ils pas ignorer les paroles pontificales? Ce ne fut pas la faute des jeunes de 1891 et de ceux qui les suivirent. Ils appartenaient à une époque peut-être plus difficile que la nôtre. Ils ne reculèrent pas. Et leur tâche courageuse prépara magnifiquement les victoires d'aujourd'hui et celles de demain

Claudius Dekiol.

vice-président de la Fédération

ries yrpupez geiudes^


Jehol et Mandchourie

Parmi les conllit» qui appellent l'attention des nations, le conflit mandrhourien reste au premier plan. De quotidiennes dépêches en donnent les phases. La carte ci-contre situera aux yeux de nos lecteurs la position de la province du Jehol, où s'affrontent aoïiif.Ilement Chinois et Japonais. Le rappel des traités et le court exposé suivant des événements de ce dernier demi-siècle permettra aussi de mieux comprendre la situation.

La route de la Méditerranée, puis celle du golfe Persique, lui ayant été barrées, la Russie s'étendant en Sibérie occupa la région de l'Amour.

Après la guerre de 1860 la Russie se fit le champion de l'Empire du Milieu ta invitant les alliés à se retirer du Petchili cette intervention lui valut la session de la « province maritime » à l'ert de l'Oussouri. Lorsqu'en 1895, le traité de Shimonoseki força la Chine à se soumettre aux conditions du vainqueur. le gouvernement de Salnt-Pétersbourg déclara quo les puissances ne sauraient pennesttro au Japon de prenpied sur le continent asiatique et la cour de Tokio dut renoncer au LiaoToung (zone réservée jusqu'à l'ouverture de la chassa aux territoires qui allait bientôt commencer) la Chine dut payer ce service par la convention sino-russe du 27 août 1806, la Russie obtenait de droit de construire une voie de chemin de fer à travers les provinces du nord de la Mandchourio pour abréger le parcours du Transsibérien appelé à relier par l'itinéraire le plus direct Moscou à Vladivostock.

U-Hung-Chang, envoyé à Saint-Pé1 embourg, pour le couronnement du tsar, cédant aux sollicitations pressantes du souverain. signa le traité qui introdui-

Mi-yun-sh

sait officiellement les Russes en Mandchourie.

La guerre des Boxers (1900-1901) fournit un prétexte la Russie pour occuper militairement les trots provinces du NOrttEst à la fin des hostilités, les troupes ua furent pas rappelées. Le coèfllt russo-japonais (iPOi-1906) éolaU au mom'î at où venait d'être achevée la ligne c' l'Est asiatique et celle de sa section méridionale. Le traité de Portsniouth livrait à la Chine cette section jusqu'à Chang-Ghoun. Par le traité de Portsmouth (septembre 1905}, la Russie cédait au Japon ses droits sur Port-Arthur, ainsi que io Liatoung et la Mandohourie méridionale.

La ligne de Chaug-Choun à PortArthur, qui avait été établie par les Russes dans un but stratégique, fut doublée par les soins de la nouvelle administration tout en conservant éventuellement son caractère militaire, (Ile devint une artère commerciale de premier ordre.

Le Japon attache une importance particulière à toute construction nouvelle de voie ferrée en Mandohourie, et son inquiétude au sujet des lignes qui pourraient concurrencer le Sud-Mandchourien, est la cause principale de son conflit actuel avec la Chine. Cette question est capitale pour le Japon son chemin de fer amène les produits du nord et du centre de la province vers Dairen (l'ancien port de Dalny, au nord (le Port-Arthur;, où sa flotte de commerce vient les charger à destination des ports de l'Extrême-Orient, de l'Europe et de l'Amérique.

Kharbine, ville chinoise, où l'Bst-Asfatique détache, vers le Sud la ligne axiale qui traverse les deux tiers de la Mandchourie, a grandi démesurément en quelques années. Sa situation sur le Soungari, au confiuent de deux grands courants commerciaux, a attiré des trafiquants de toutes catégories et de tous pays, fotile cosmopolite parlant toutes les langues, où l'on trouve des gens pour tous les métiers. Malgré sa nombreuse population, si rapidement accrue, Kuarbine végète parce que Dairen lui a enlevé peu à peu une grande partie de son Irafio.

FE:UILL. DU 23 FEVRIER 1933 14 j~1~ le le~Ye«emen~ d~s all a~ce~ (octobre 1750 mai 1757)

Passons à l'autre alliance, et parions d'abord do l'Autriche.

L'Autriche ne songeait, qu'aux moyen de recouvrer la Silésie. Elle avait besoin de la guerre continentalc. Elle préparait une vatte coalition contre Frédéric II. Dans cette coalition était de son intérêt d'entrainer la France, qui tiendrait la place abandonnée par l'Angleterre. Mais la France, elle, quels motifs avait-elle de s'allier à l'Autriche ? Cette question nous intéresse plus particulièrement. On me permettra de lui donner quelque développement.

Reprenons. L'alliance avec la Prusse avait été une erreur, et :a rupture avec celle-ci ne fut que la reconnaissance de cette erreur. Alors

Le Japon qui a investi en Mandcùourle 65 pour 100 de ses placements à l'étranger, n'est pas disposé à perdre les bénéfices de la place prépondérante nu'il a prise dans le pays, grâce à ses capitaux et à son travail.

Depuis plusieurs années, la tactique ferroviaire de la Chine tend à détourner à son proflt le traflo des lignes qui ne sont pas purement chinoises. C'est ainsi qu'elle poursuit la construction d'un chemin de fer qui, passant à Taounan, traverserait les monts Khingan pour atteindre de Transsibérien, à Mandchouli, au nord de la Mongolie. à la frontière de la Sibérie, évitant ainsi l'emploi du réseau dont elle n'est pas maitresse absolue. On voit combien cette solution serait avantageuse pour les transports entre le nord de la Chine et l'Europe. Il existe déjà une ligne chinoise qui abrège kilométriquement le parcours partant de Pékin, elle se sert du réseau de l'Etat jusqu'à un point situé à l'ouest de Moukden, elle gagne Tsitsikar par un tracé en zigzag, sans avoir utilisé des lignes étrangères. Les trains pour l'Europe, après un essai ont repris leur ancien itinéraire par Kharbine, le tracé actuel no se prêtant pas sans doute à une circulation rapide.

Les territoires qui font l'objet du conflit actuel sont vastes, mais relativement peu peuplés.

La faible densité de la population n'est pas le seul attrait qu'offre ce pays: ses richesses en sylviculture, en minéraux et en produits agricoles sont appréciables et c'est pour exploiter ces ressources que le Japon a créé la Compagnie du chemin ;de fer de la Mandchourie du Sud.

On a soutenu qu'au point de vue his-

torique, la Mandohourie et la Mongolie ne faisaient pas partie du territoire chinois, cependant, le gouvernement japonais a reconnu la souveraineté de la Chine sur ces domaines pendant la guerre avec la Russie, et. à la Conférence de Washington en signant le traité des Neuf Puissances.

Depuis lors, la souveraineté de la Chine sur la Mandchourie et sur la Mongolie est établie dans les relations diplomatiques.

Le premier ministre Tanaka a présenté. il y a quelques années. à l'empereur du Japon, un mémoire dans lequel sont exposées les grandes lignes d'une « politique énergique » en Mandchourie et en Mongolie.

Voici, d'après ce rapport, quelles sont les mesures prises par les Japonais pour sauvegarder la jouissance de leurs droits

1° Quand le bail commercial de trente ans touchera à sa fin, il faudra que nous puissions en prolonger le terme à notro gré. De même le droit de louer des terrains pour usages commerciaux, industriels et agricoles doit-Il nous être reconnu.

2° Les sujets japonais auront le droit de voyager et d'habiter en Mongolie orientale et de s'engager aux affaires commerciales et industrielles. La Chine sera tenue de leur accorder le privilège de se soustraire aux lois chinoises dans leur activité. En outre, les sujets japonais ne seront pas assujettis à l'imposition et à des impositions illégales.

3° Nous devons avoir le droit d'exploiter les 19 mines de fer et de charbon dans le Fentlen et Kirin, ainsi que le droit d'exploitation des forêts. 4° Nous devons avoir la priorité pour la construction des chemins de fer et pour des emprunts à cet effet en Mandchourie du Sud et en Mongolie orientale.

5- faut augmenter le nombre des conseillers politiques, financiers et militaires japonais et celui d'instructeurs militaires. De plus, il nous faut avoir la priorité de fournir de nouveaux conseillers.

6" Le droit de police sur les Coréens en Chine.

vous demandez mais l'alliance avec l'Autriche ? Je réponds comme le philosophe, en di inguant « Il était nécessaire de s'allier avec l'Autriche. mais à de certaines conditions. » II était nécessaire de s'allier avec l'Autriche parce que, ainsi que l'écrit le duc de Broglie, l'isolement ne convient pas plus aux nations qu'aux individus, et que si nous avions repoussé l'Autriche elle se serait de nouveau rejetée du côté de l'Angleterre, et que de la sorte la coalition contre nous aurait été universelle. Il n'était pas possible à la France, explique le duc de Broglie dans son pusionnant livre In Secret du roi, engagée comme elle l'était dans une guerre maritime très périlleuse contre l'Angleterre, de rester sur le continent absolument dépourvue d'alliances.

Isolée, la France avait à redouter une attaque éventuelle de la Prusse Vainement Frédério assurait-il que. ne e'étant obligé qu'à rester neutre, Il ne méditait contre nous aucune agression. On pouvait tout craindre de son audace sans scrupule, même une réconciliation subite avec l'Autrlchr, dont la Franoe eût été chargée de faire les frais ou encore un retour offensif de l'Autriche en acceptant les offrea de MarieThérèse, on s'assurait au moins l'avantage de rompre le lien de l'Autriche avec l'Angleterrej, union redoutable, qui durait

LIVRES ITALIENS Domenico Giuliotti le Pont sur le monde (1) Silvio d'Am.co le Théâtre italien contemporain (2)

M. Domenico Giuliottî, l'auteur de l'Heure de Barabas, l'ami intime de Papini, et son collaborateur du Diotionnaire de d'Homme sauvage, vient de publier un livre de piété, cette fois. dont le succès s'est rapidement affirmé et dont les éditions se multiplient. Le Pont sur le monde, c'est le lien spirituel que constitue la messe entre l'homme et Dieu par les mérites de Jésus le livre de M. Giuliotti est par conséquent un commentaire de la sainte messe, « lo poème sacré par excellence, dit-il, auquel ont véritablement collaboré le ciel et la terre ». M. Giuliotti a su écrire un livre de poésie religieuse et de piété à la fois, sans essayer de faire de la littérature et, observant constamment la plus grande mesure, il s'est approché avec une foi robuste des mystères vénérables pour initier le lecteur à en contempler la divine profondeur. La critique doit remarquer que M. Giuliotti s'est amplement servi du matériel accumulé par dea siècles d'études ayant pour objet le grand Sacrifice chrétien mais l'auteur ne s'en cache aucunement. L'œuvre d'un chrétien parfois ne devrait-elle pas être une collaboration anonyme pour la plus grande gloire de Dieu ?. M. Giuliotti indique ses sources, il cite largement Ics plus beaux commentaires, et ceux des écrivains français sont particulièrement bien choisis, de Joseph de Malstre i Retté, à Dom Guéranger il n'oublie pas l'immense collection des œuvres anonymes, parues en France ou en Italie et dans tous Jes pays chrétiens.

Nous le voyons, par exemple, citer Louis Mercier et les Rubis du calice « Les mois qui consacrent l'hostie, les mots qui consacrent le vin, passent votre immense harmonie, ô mîllions de séraphins » puis l'admirable cantique de Jacopone de To<1i sur l'Euchanistie et, enfin, Paul Claudel et sa Coiwna Benignltatis Anni Dei, le célèbre Hymne <iu Saint Sacrement « C'est vous-même qui avez dit que je peux manger de votre chair. Pourquoi douterais-je un moment lorsque votre parole est si clairo » Mais M. Giuliotti sait aussi animer lout le monde spirituel historique et ihéologique qui gravite autour du Sacrifice nous sentons revivre la puissance romaine et païenne, puis le triomphe des saints et des martyrs. Le christianisme s'impose et conquiert le monde. Tout un peuple assiste, autour de "autel, au renouvellement du divin Sacri1lce, et nous apercevons avec la foi des horizons d'une amplitude mystique démesurée.

Accessible à tous les lecteurs, le Pont sur le monde constitue un excellent livre de dévotion. Ajoutons qu'il est écrit dans la plus belle langue toscane, ce qui ne gâte rien. Toutes ces qualités expli-

Le terme de l'administration et du développement du chemin de fer KlrinChan-Ôioun, doit êpre prolongé jusqu'à "J0 ans.

8° Le droit exclusif de vendre certains produits, priorité d'exportation maritime en Europe et en Amérique.

9° Les droits exclusifs d'exploiter les mines en Heilungkiang.

10° Le droit de construire les chemins de fer Kirin-Huening et Chanchoun-Talai. 11e En cas où la Chine aurait besoin d'argent pour le rachat du chemin de fer de l'Est-Oilnol», le gouvernement japonais doit avoir la priorité de faire les emprunts à la Chine.

12° Le droit de port à Antong et à Yinkeou et le droit de transit direct. 13° Le droit de collaboration en oréant la banque centrale de la Mandchourie. 14° Le droit de pâturage.

Le mémoire Tanaka insistait sur l'utilité de la construction d'une voie ferrée qui relierait Jehol à Toung-Liao et à la c-ôte faisant re6sc.tir sa valeur comme moyen de pénétration da" ^ongolie intérieure.

« De vastes étendues de terre, ajoutait-il, conviennent à la culture du riz. Après un convenable développement, il y aura place pour 20 millions au moins de nos habitants. De plus, on a la possibilité de produire 2 millions de têtes de bétail qu'on peut transporter nar les chemin de fer en vue d'approvisionnements et d'exportation en Europe et en Amerique. La laine aussi est un produit spécial. Tandis qu'au Japon, un mouton ne produit que deux « catties de laine par an, en Mongolie, un mouton en peut donner six. Le chemin de fer sud-mandohourien a fait de nombreux essais qui, tous, confirment ce fait. D'ailleurs, la laine d'iol est bien meilleure que celle d'Australie. Son bas prix et si. haute qualité, ajoutant à sa ouaatité abondante, font de la Mongolie une source potentielle de grande richesse. Q iand cette industrie sera développée, grâce aux chemins de fer, la production totale augmentera au moins dix fois. »

De cette situation, il n-sulte 'lue le Japon a pris pied solidement en Mandchourie où il possède maintenant de puissants intérêts.

Il apparait peu probable que les « recommandations » de la Société des Nations suffisent pour le décider à abandonner ce qu'il considère "omme des droits acquis.

(1) Soc. Editrice Internationale, Turin. (2) Treves, Treccani-Tumminelli, Milan, Rome.

déjà depuis un siècle, et qui, sous la conduite d'Eugène et Marlborough. avait mis la France à deux doigta de sa perte. En repoussant au contraire ces ouvertures, la France courait risque de se réveiller un jour isolée, avec une flott«anglaise sur ses côtes et une coalition européenne sur ses frontières.

Appréciant l'alliance en elle-même, Alfred Rambaud a fort justement écrit

L'alliance autrichienne est l'œuvre rai.sonn'ie, on pourrait même dire raisonnable de Louis XV.

Et pour citer encore le duc de Broglie

Il faut donc bien reconnaître, malgré l'opinion contraire, mais irréfléchie, de la plupart des historiens, que l'alliance ds l'Autriche était devenue pour la Franc* une condition de sécurité, presque d'existence, et que Frédéric ne lui avait pas laisse d'autre choix.

Mais l'alliance autrichienne, elle aussi, avait ses dangers.

Lesquels ? Après avoir exposé le Renversement des Alliances, le duc de Broglie, venant au récit des événements militaires qui en furent la suite, s'exprime de la sorte En 175G, la lutte s'engagea de uou,veau. Les tenants du dwl étaient bien pareils, maie leurs seconds avaient inter\erli leurs rôlec. La France prenait aux

quent son grand succès il fait particulièrement honneur à l'excellent écrivain et au piaux chrétien qui l'a conçu et exécuté comme une belle prière.

M. Silvio d'Amico, l'auteur de Certitudes, dont nous parlions ici même, et le directeur de Scénario, grande revue théâtrale illustrée, qui se propose de relever la dignité du théâtre et de tous les arts de la scène, publie le premier volume de la collection critique du Théâtre du xx' siècle, dédié au théâtre italien contemporain.

L'auteur, qui s'adresse naturellement au grand public de son pays, ne renie en aucun moment ses sentiments catholiques, dont il écoute au contraire l'inspiration d'un bout l'autre de cet oujvrage remarquable. Récemment, il tenait ?i 'l urin une conférence dans un cercle catholique en présence de S. Exe. l'archevêque, sur l'Eglise et le théâtre, et quelques jours après, le prélat disait la première messe « du théâtre », qui fut dite en Italie messe qu'on célèbre à Paris depuis déjà de longues années. Un livre d'histoire, surtout d'histoire du théâtre, comporte fatalement des lacunes, et M. d'Amico déclare lui-même qu'il ne s'occupe que des œuvres à la I représentation desquelles il a assisté. La moisson est suffisante et il n'exagère pas | lorsqu'il affirme que le théâtre italien contemporain possède à son actif plu-

sieurs oeuvres dignes d'être connues à

l'étranger, tandis que beaucoup d'autres à

latteigneut une moyenne beaucoup respectable,

atteignent une moyenne très respectable,

même comparativement au théâtre des autres pays. Il montre que. si le théâtre italien a trop souvent suivi les influences européennes dominantes, cas assez fréquent en maint pays qui croit posséder un théâtre original, a surtout produit, même sans le savoir, par imitation, plusieurs de ses auteurs se sont cependant placés parmi les premiers innovateurs. Les deux chapitres les plus intéressants sont à mon avis ceux dédiés à Gabriele d'Annunzio et à Pirandello. M. d'Amico n'est pas tendre pour le premier il en raconte les débuts qui, malgré les efforts de la Duse, se heurtèrent à l'hostilité du public II explique ensuite le succès des grands drames historiques, et de ceux à sujets exceptionnels, succès qui fut surtout une réaction contre l'esprit « petit-bourgeois » de l'Italie renaissante d'alors mais d'Annunzio est par excellence un prestidigitateur de mots et de sensations, il ne sait pas sortir de sa personnalité pour devenir l'âme d'un drame, il ne sait pas provoquer la véritable émotion, celle qui s'échappe même des colonnes de marbre. Aujourd'hui, d'Annunzio serait oublié comme auteur dramatique si la reconnaissance nationale pour le rôle important qu'il a joué à Fiume n'avait pas galvanisé les mérites de son œuvre théâtrale. Si l'on songe qu'il y a trente-cinq ans d'Annunzio était littéralement adule par le public le plus nombreux et le plus choisi de la péninsule, il faut se convaincre que la gloire artistique est décidément bien éphémère. Ses pièces, feux d'artifices aux vives couleurs, ont engendré en Italie une littérature dramatique déplorable, qui a condamné le genre pour longtemps et d'autre part, les répétitions fréquentes comme l'imitation dissimulée ont aussi nui à la durée de ce théâtre. M. d'Amioo fait, cependant une exception et exalte la « rhétorique purifiée » de la Figlia rfi Jorio, qu il considère comme une grande œuvre où la poésie se rencontre aveo la puissance dramatique.

Pirandello est plus vivant. 11 exprime dans ses œuvres le tourment de la pensée contemporaine à la recherche de l'esprit et de la divinité. Pour M. d'Amico, le dramaurge sicilien est nettement spiritualiste, il s'élève au-dessus de la matière vers une forme assez fuyante et souvent mystérieuse, qui porte 1 sceau d'une toute-puissance surnaturelle. Ce combat continuel en faveur de l'esprit constitue le plus grand intérêt et la valeur particulière de l'œuvre pirandclliennc.

11 ne faudrait cependant pas oublier que l'origine intellectuelle de la philosophie de Pirandello est le néo-idéalisme hégélien ceci dit, il faut reconnaltre que l'auteur d'Henri IV fait de louables efforts pour se délivrer de cette emprise et conquérir le royaume du réalisme spirituel. Le public cependant a peine à comprendre et même à deviner l'auteur jouant avec les énigmes, car Pirandello se défend trop souvent d'émouvoir, et il enveloppe sa pensée dans l'obscurité du paradoxe que seuls les Initiés parviennent à éclaircir. Ce n'est qu'un metteur en scène très avisé, comme, par exemple. M. Gaston Baty, qui peut réaliser totalement les œuvres de Pirandello, trop souvent à peine ébauchées.

Le livre de M. d'Amico exercera une influence précieuse dans le monde théâtral italien et sera lu avec intérêt par tous les amis du théâtre. Rappelant, vers la conclusion, les devoirs de l'auteur dramatique. il cite le dramaturge et poète catholique E.-L. Morselli « L'autour dramatique doit prodiguer dans ses œuvres la force et la foi, non pas le désespoir. » Et., pour mieux faire comprendre le sens de cet ouvrage, aussi brillant que profond, je. citerai les paroles que M. d'Amicn a placées au terme <lu dernier chapitre « L'apparente stérilité du drame italien de ces toutes dernières années cache sans doute le mystérieux labeur de nos auteurs au travail, qui vont patiemment en quête de cet art que l'âme do la foule attend. La foule a soif de certitude le succès théâtral ira demain à celui qui saura prononcer pour elle des paroles de foi. »

Lucien Gennari.

cotés de l'Autricàe la place occupée par l'Angleterre, qui allait la remplacer ellemême auprès de la Prusse.

Reliions cette phrase, et retenons, méditons ces mots de duel, de seconds et de tenants. Le duel ici, en en effet,, est bien entre l'Autriche et la Prusse, desquelles, la France et l'Angleterre ne sont que les seconds. Ce duel, c'est le duel continental. Mais n'oublions pas qu'il y en avait un autre, le duel maritime et colonial entre la France et l'Angleterre, sur les mers, et au delà des océans, en Amérique et en Hindoustan. Dans le duel continental, la France pouvait ôtre présente en qualité de témoin, de second peut-être. Elle ne devait pas devenir l'un des tenants. Il lui fallait garder ce rôle pour 'a guerre maritime et coloniale. Aucune alliance ne nous serait profitable, qui nous engagerait à fond sur le conti.nent.

Louis XV, a écrit Alfred Rambaud. étant, malgré son désir de paix, acculé à la guerre, devait réserver toutes ses forcée pour la lutte contre l'Angleterre et, pour cela, Il avait beeoin de la paix continentale.

C'est ce qu'avait parfaitement vu Fleury. Et à la politique que préconisait dès 17iO le vieux ministre, il

CHRONIQUE COLONIALE 1

Le déclin d'une ville africaine Le R. P. Mouëzy, d'Aboisso (Côte d'Ivoire), nous adresse la lettre suivante que nous sommes heureux de publier

« Je viens de lire dans U Croix du 11 août 1S32 un article de votre Chronique coloniale intitulée Déclin d'une ville africaine » qui m'a particulièrement intéressé.

Je trouve que votre correspondant exagère un peu en parlant d'Assinie. Je suis en Cote d'Ivoire depuis huit ans et dans la région d'Aboisso-Assinie depuis sept ans.

Asslnle fut autrefois certes une ville dont l'histoire est pour ainsi dire Ignorée de beaucoup nous y trouvons, au commencement du xvm° siècle, une petite colonie française avec quelques missionnaires. les PP. Loyer, Villard et Gonsalvès; abandonnée quelques années plus tard, elle ne vit guèra réapparaître les Français qu'en 18iï, année de la signature du traité de la France avec le royaume de Krinjabo, capitale de ce pays nos malheurs de 1810 nous contraignirent à quitter de nouveau ce pays qui fut confié à la garde de M. Verdier, et c'est à lui et surtout à son jeune collaborateur Trelch-Laplène, que nous devons qu'il soit resté français.

Actuellement, cette ville, comme toutes les autres, souffre de la crise économique, mais la population n'a nullement diminué et se maintient au même taux, comme dana tous le pays d'ailleurs.

En mai 1931, pour dégager le pays qui était inondé, fut creusé un petit canal rejoignant la lagune à la mer, de quelques mètres. Il prit bientôt des proportions extraordinaires et mesure aujourd'hui 900 mètres environ. Au début, la rapidité avec laquelle s'élargissait ce canal causa quelque inquiétude, mais depuis les esprits sont rassurés et tout se maintient à peu près dans la même situation.

Il n'existe qu'une rue, mais elle n'est ni mal traeée, puisqu'elle est presque droite, ni sale non plus quant aux massures lépreuses, se sont des cases indigènes que j'ai toujours vues et qui n'ont guère changé depuis mon arrivée dans le pays. Quelques maisons de commerce européennes y ont même de jolies boutiques quant aux boutiquiers somnolents, que vous preniez des indigènes de n'importe quel coin de la Côte, je crois qu'actuellement tous somnolent en attendant les clients. Enfin, pour vous montrer que j'ai en- core confiance dans Asslnie, j'y ai commencé il y a un mois la construction d'une église et si vous pouviez y intéresser vos lecteurs, je vous en serais très reconnaissant. ̃>

La vie des enfants noirs

Une large enquête encouragée par le gouverneur général a été faite par les inspecteurs de l'enseignement en Afrique occidentale française.

Plusieurs directeurs d'écoles importantes, ceux de Sikasso, Siguiri et Koudougou notamment ont déjà publié leurs rapports dans le Bulletin de l'enseignement. Il est difficile de résumer cette documentation.

Le premier enseignement qu'elle nous donne, écrit un correspondant, c'est de nous rappeler l'existence et la diversité d«s Afriques de l'Afrique occidentale franc-aise et de nous montrer qu'il n'y a pas un « enfant noir » commun a tous les pavs, sinon dans la communauté de la misère.

Il n'est pas en-viable le sort matériel des tout petits et des adolescents. Que les Européens et. en particulier, les Français de la métropole qui déclament contre la civilisation et qui rêvent encore au mythe du bon sauvage et de l'heureuse nature voient la cruauté de la sélection naturelle en Urlque. Les enfants noirs viennent au monde dans la sorcellerie et la dureté. Pas d'hygiène, peu cle tendresse. Chez les Sénoufos, le nouveau-né est presque immédiatemenit immatriculé dans une famille antique où, députe les origines, le premier fils d'une femme s'appelle Zié, la première fille Guioé. Chez les Malinkès, il recevra, s'il est chétif, un nom désigné et destiné à le préserver du malheur.

Beaucoup meurent, et c'est de froid, faute de vêtement* et souvent par la faute de la coutume. Quand l'Afrique saura habiller ses enfants elle sera peuplée. Ceux qui résistent aux maladies continuerai à être élevés à la dure, des repas irrégulier», parfois insuffisants, jamais préparés en raison de l'âge ou d'un tempérament individuel.

Des coups, de la vermine. Ce ne sont pas des enfants martyrs ils sont aimés. Mais, pour quelques fils de chefs, de négociants aisés et de fonctionnaires indigènes, combien de pauvres qui participent dès le plus jeune âge à l'indigence générale.

Une autre communauté, et qui n'est pas faite. à notre avis, pour améliorer la condition des enfants, c'est la vie à la fois collective et isolée qu'ils mènent à l'intérieur de la famille. Quand ils cnt quitté les reins de leur mère, qui les a portés longtemps à califourchon. serrés dans un pagne, Ils sont mis ensemble dans une hutte qui leur est propre, dans des jeux et dans des maraudes et aussi dans des travaux. La famille polygame leur aménage une sorte d'internat où l'influence des mères n'est pas sensible, l'autorité du père est surtout punitive, où l'asservissement aux coutumes n'est pas incompatible avec une morale relàohéc. Les domestiques en A. 0. F. Par arrêté de l'administrateur en chef de la circonscription de Dakar, tout salarié domestique des deux sexes cuisinier, marmiton, panka, boy, blanchisseur, gardien de nuit, doit être muni

faudra revenir, mais après quels détours et à travers quelles ruines 1 A présent, vous pouvez toucher comme du doigt les erreurs, les fautes qui furent commises par le gouvernement de Louis XV dans l'alliance avec l'Autriche.

Nécessaire, l'alliance n'en restait pas moins une partie à jouer, et fort. difficile.

Entre le péril d'être victime de Frédéric et celui d'être dupa de îifarie-Tb:.4rèse, la France avait à naviguer dans une passe semée d'écueile.

Ces écueils, c'était, par notre revirement brusque, de perdre nos anciens alliés, Suède, Pologne, Turquie, Etats allemands, dont notre politique avait été jusqu'à présent de défendre l'indépendance contre la maison d'Autriche. La France, grâce à l'habileté de ses agents, doubla (je continue le langage imagé du duc de Broglie) à peu près sans heurts cas caps difficiles.

Malheureusement, elle ne cessa d'être la dupe de Frédério que pour devenir celle de Marie-Thérèse. Puisqu'il était nécessaire de s'a!.lier avec l'Autriche, le plus Mt aurait été le mieux. Il aurait fallu coaelure (et ferme) avec celle-ci, dès la première offre, dès le voyage d?

d'un livret individuel portant les indications suivantes a) l'état civil complet du titulaire b) son signalement c) sa photographie d) son empreinte digitale, les doigte étant apposés dans des cases réservées à cet effet et suivant l'ordre indique ci-après de gauche à droite main gauche auriculaire, annulaire, médius, index, pouce main droite pouce, index, médius, annulaire, auriculaire e) les certificats des employeurs portant les noms, professions et adresses de ces derniers, avec indication du jour de rengagement et celui de sa cessation f) les récépissés constatant le versement des taxes.

A l'occasion de la délivrance du livret individuel de domestique, une flohe dactyloscopique sera établie en double expédition, dont l'une sera classée aux archives de la Sûreté de la circonscription de Dakar et dépendances, et l'autre à la direction de la Sûreté générale, à Dakar.

Cette flohe, outre les empreintes digitales, mentionne l'état civil de l'inté- ressé, son signalement, son domicile, ainsi que le numéro du livret une pho- tographie sera également apposée sur cette fiche.

Le protectorat tunisien

La Tunisie. pas plus que d'autres contrées d'Afrique, n'a pas échappé à la crise économique. Elle se fait sentir assez durement depuis quelques mois, car ses mines sont à peu près fermées, ses blés, ses huiles et ses vins, ses principales ressources, ne se vendent pas.

Dans certains milieux étrangers et indigènes, on a une tendance marquée à rejeter la faute et les responsabilités sur la nation protectrice.

Il serait Injuste de ne pas reconnaîtra tcut ce que la France a fait en faveur des populations du protectorat. Une communication officielle constatait, l'an dernier, lors de l'Exposition coloniale, l'œuvre importante accomplie par la France en Tunisie. Le Temps en a donné ce résumé raccourci: En moins d'un demi-siècle, la Régence a été dotée d'un réseau considérable de routes et de chemins de fer, les ports sont aménagés, les villes et les principales agglomérations sont alimentées en eau potable. On crée des Ecoles, des hôpitaux, des dispensaires, etc. Durant ces dernières années, bien que la situation financière soit devenue plus difficile, l'équipement du pays a été poursuivi, les oeuvres d'assistance et d'hygiène ont reçu une forte impulsion. Pour ne citer que quelques exemples, un effort considérable en faveur de l'hydraulique agricole a été accompli trois puits artésiens sont forés dans les oasis du Djerid, un à Kairouan permettant d'irriguer 200 hectares aux portes de la ville divers captages dans les oasis du Sud portent à 400 litres par seconde le débit capté depuis un an pour l'irrigation. Le nombre des établissements d'assistance est porté à 115, dont 28 inflrmeries-dispensafres 25 postes de visiteuses-infirmières et 5 de sages-femmes sont créés en vue de seconder l'action des médecins de colonisation. La lutte contre le redoutable iléau du trachome est conduite avec vigueur dans lo Sud. En matière d'enscignement un millier de classes dont 250 classes primaires nouvelles ont été ouvertes dans ces dernières années. On a largement développé, en outre, l'enseignement professionnel.

La population paysanne de la Tunisie a connu néanmoins des années malheureuses, surtout dans le Sud et le Centre, où le régime des pluies est particulièrement irrégulier. Mais des organismes d'assistance et de crédit ont été institués. M. Alapetite créait, en 1907, les Sociétés indigénes de prévoyance destinées à consentir aux agriculteurs des prêts de subsistance et de semences. M. Saint fondait, en 1925, un Office de Crédit agricole indigène chargé de faire des prêts à court terme. Enfln, M. Manceron a réalisé cette année l'institution d'une Caisse foncière dotée de la personnalité civile, qui peut recourir à l'emprunt et consentir des prêts hypothécaires à long terme. C'est 100 millions d'avances ou prCts qui ont été effectués l'an dernier par l'ensemble de ces organismes. On évalue actuellement à 200 millions l'importance des prêts effectués et qui n'ont pas été recouvrés par l'Etat. Pour apprécier l'importance de ce chiffre, il faut noter que la Tunisie est un petit pays, mais dont le budget, réputé déjà lourd, est de '600 millions, soit le centième de celui de la métropole, 200 millions de prêts aux agriculteurs équivalent a un crédit de 20 milliards en France pour les ressortissants des Caisses agricoles. » Les Français en Cochinchine 11 y a quelque soixante ans, au moment où elle devint française, la Cochinchino était, malgré la fécondité de son sol, un pays en grande partie inculte et désert. Théâtre de luttes récentes entre les peuples voisins, Annimites. Siamois, Cambodgiens, finalement conquis par l'Anaam, elle possédait à peine un million d'âmes.

L'immense plaine do l'Ouest, le Transbassao, lourde de riches limons mais envahie par les marécages, par les forêts de trams et de palétuviers que parcouraient les troupeaux d'éléphants sauvages, restait improductive et inaccessible par voie de terre. Les communications étaient rares et difficiles les routes étaient à peu près inexistantes quelques canaux de faibles dimensions, dont la coTUStruction avait coûté une foule de vies humaines, s'ouvraient à la batellerie indigène. Comme tout l'Extrême-Orient au milieu du siècle dernier, ce coin de terre était encore plongé dans le sommeil des antiques civilisations immobiles. La France survint. A peine installée en Qoctoindilne. elle en-

Kaunitz à Paris. Alors, nous étions en bonne posture sortis victorieux (grâce à Maurice de Saxe) de la précédente guerre, et ayant dicté nos conditions à la paix d'Aix-la-Chapelle. L'Autriche nous recherchait.. parce qu'elle avait besoin de nous elle ne prétendait pas nous imposer Nulle action immédiate, constate en core le duc de Broglie, nulle association a une entreprise précipitée et périlleuse n'était alors réclamée de la France en retour du secoure éventuel qui lui était assuré contre l'infidélité déjà prévue ds la Pruese.

Par malheur, le gouvernement de Louis XV hésita, tergiversa.

Le croisement (des alliances), continue le duc de Broglie, s'est opéré sous l'empire d'une nécessité qu'Angleterre et France ont dû également subir, mais dont l'une a eu le bon esprit de tirer parti de bonne heure, tandis que l'autr; ne s'y est prêtée que tard et maladroitement.

Bref, et pour reprendre la phrase populaire, « on laissa passer l'heure du berger » avec l'Autriche. On attendit l'abandon mortifiant de ia Prusse pour se lier avec Vienne par un traité en règle.

Ce fut le premier traité de Versailles. Il arrivait tard, trop tard. Déjà nous étions sans allit1: et le

La T. 5. f à rétrangcr

Programmes du vendredi 24 février RADIO-VATICAN (19,84 et 50,26 m.). 11 h. et 20 h., exercices radiophoniques. BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283,6 m.). 5 h. 33, concert de disques. 13 h., concert de disque». u h. 35, concert pour harmonium. 15 h., concert de chansons. 15 h. 30, concert, 18 n. lu, concert de musique lég-ôre. 19 h., concert Ouvelture pour une comédie il* Shakespeare, op. 32 (Karl B. Jlrak); Scherzo fantastique en toi mineur op. 25 (jos. SuJO Camp de Walienstein (Frleor. Smetana). 19 h. 45, Schlageter, drame de H»nns Jûnst. si h. 15. informations diverses, puis musique légère.

LANGENBERG (ALLEMAGNE) (47Î.4 m.) 6 h. 5, concert. u b., relais de Mu- nUdH, T 18 h- concert.. 16 n., concert. *J 19 b., concert Vntcr Brief und Siegcl (Becker) rtott durche lebvn (Translateur); Vies d'artistes (Strauss). 19 h. 20, Zaldr/, pièce musicale en deux actes (W. A. Mozart). 22 b., musique lésrëre et de danse. STUTTGART (ALLEMAGNE) (390, m.). 6 U. 20, concert de disques. 9 h. 10, chansons et duos napolitains. 9 b 40, airs de vieux maîtres. il h., concert. 12 h. 15, relais de Stuttgart. 15 h. 30. retels de Langenberg. 16 h., relais de Francfort. 18 h. 10. lieder et ballades de Lœwe et Hermann. 19 h. 30, Falinitza, opéra-comique en trois actes (Suppé). 21 n. 40, musique de danse. 2î tu, concert Le Galem (WUhelm Locks) Def Fluch der Krocte (Arnold Wlnternltt). 22 11. 30, musique de danse (disques). NATIONAL (Daventry) (i 554,4. 281,5 et 301,5 m.). 12 IL, récital d'orgue. 12 h. 45, concert. 15 h., gramophone. 15 h. 50, concert écossais. 16 h. 30, concert classique léger. 17 h. 15. t'heure enfantine. 18 U. 30, les bases de la musique. Chants de Hugo Woir. 20 b orchestre. 21 h. 35, soirée vartée. 22 n. 35, gramopnone. 22 h. 45, mu. sique de danse.

MIDLAND REGIONAL (598,0 m.). 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h 30, Haydn Heard et son orchestre. te h. 30 récital de piano. 20 h., concert. 21 h., concert mllltatre Phèdre (Massenet); Un rêve sur l'océan (Gunj'l) Ik murmure des fleurs (Von Blou) Sigurd JormUar (Gricg-); Antoine et Cléopdtre (Rivière* Wee Mac Greegor (Amers). 22 h. 30, gramophone.

VIENNE (AUTRICHE) (518.1 mètres). 12 h. 10, concert de disques. h. 20, concert de basson. 15 h. 45, concert de musique anglaise. 18 h. 30, duos pour violon. 19 h. 5, Bas Gericht im Schaurfum, drame romantique en cinq actes (Josertne Wcl3S). 21 h. 55, musique de danse.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.), 12 h., concert. 13 h. 10, 18 h. 15, musique enregistrée. 18 h. 30, concert. 20 h., fastes et pages de gloire des régimelits. 21 h., concert. Roxellane (d'Agrèves) Flleuses de Carantec (R. Bâton) Uumoresnxie (Rachmanlnoff) Jardins tous la pluie (Debussy). 22 h. 10, musique eu- ` registrée.

BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 13 1»., disques. 15 h., musique enregistrée. 18 b., concert instrumental (trio), 19 h., disques. 20 h, musique enregistrée. 21 h. 10, concert. 22 h. 15, musique de danse.

HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). 11 h. 41, concert. 14 h. 10. 16 h., concert. 18 h. 30. concert d'orgue The rosavy (Nevin) Rigoletto (Verdi) Czardas (Montl) Der Xachtigall in FUedersbusrh (Krome). 19 h. 15, concert. 21 il. 30, concert. 22 h. 45 et 23 h., disques.

ROME (141,2 m.). NAPLES (818,8 m.). 11 h. 30, disques. lî h., radio-or- chestre. 15 h., transmission de l'Académie Sainte-Céclle. Le quatuor Calvet. 18 li. 20, disques. 19 h. 45, soirée dr, musique Italienne. 20 h. 80, Pêche nocturne, comédie tn un acte (E. Grella). 21 b., Marcella (Glordano). 11 h. 30. musique do danse. -*« RADiO-StnsSE-ROMANDE (émetteur national 403,8 m., Genève 769,5, Lausanne 678,7 m.). 11 ho 40, gramo-coacert. 14 h. 30, quintette Radlq-Suisse-Romaade. 19 h., relais de l'orchestre du Métropole Bel-Air. 19 h 30, ftafrments et chœurs û'Henriette. 20 h. 20, Concerto da Caméra (il. sierlin-VallouV

treprit avec énergie, prudence et opiniâtreté la mise en valeur de la nouvelle colonie. Nous savons au prix de quels efforts elle vint à bout de cette tâche immense.

Quelques chiffres attestent la grandeur et l'excellence des résultats dus aux grands travaux.

Pendant le dernier demi-siècle (18801930), la population », ayant passe" de 1 à 4 millions d'habitant», est « quadruplée » la (, superficie des ri- zières », s'étant élevée de 350000 ri 2 400 000 hectares, est plus que sextuplée ». L' « exportation du riz », accrue de 300 000 à 1 400 000 tonnes, dont la vente laissait à la colonie un bénéfice annuel d'un milliard de francs, a presque « quintuplé ».

Cette extraordinaire transformation de la Cochinchine, vrai miracle français, a été réalisée en soixante ans par notre administration et notre génie civil.

Elle est due principalement b. l'ouverture d'un réseau de canaux qui s'étendra progressivement à tout le 1 territoire cultivable, et dont le développement total atteignait, en 1930, 1 800 kiUc-mètres. dont i500 pour les voies principales. La création de ces canaux répond à un double besoin établissement à travers les deltas do communtcations faciles et économiques pour le transport des matières pondèreuses. telles que les paddys aménagement hydraulique des terres par le drainagr ou l'irrigatiun. La drague fut, depuis trente-cinq ans, l'instrument employé avec une étonnante virtuosité par nos IngênieuTB pour ouvrir ce grand réseau de navigation intérieure et d'hydraulique agricole. Les dragages jouent donc un rôle capital dans 1 essor Oconomique de la Cochiuchine. H. M.

gouvernement autrichien pouvait faire valoir que nous serions bien obligés de conclure avec lui si nous ne voulions point rester isolés, L'alliance autrichienne, remarque duo de Broglie, d'utile secours qu'elle etait encore la veille, devenait une nécessité.

(A suivre.)

Eugène Labelle.

Si vous n'avez pas. U» nouvelle» notice.

No. vues fixes sur filma (1933) 40 pat" 135X215 à I /r. 50

Films Pathé-Baby (1933) 24 page* 135~'7!5 grotult

Les meilleurs disques (1933) 64 page, !80)(735 a 2 Jranu

Les nouveaux duplicateurs (1933) 32 paget 135^215 i I f.anc (pari en nu) Vous n'êtes pas à la page! ̃ BONNE PRESSE, 5, rue Bayaid, Pam-8* ̃


Lendemain de grèves

Nous avons eu la grève des commerçants, la manifestation des fonctionnaires. De toute évidence, les junrnaux n'apprécient pas de la ̃même façon l'une et l'autre.

L' « kmi dit Peuple à propos du geste des fonctionnaires, se demande: allons-nous ?

On n'ose plus nier le succès du « mouvement » révolutionnaire de lundi. Le Cartel des services publics a rédigé un bulletin de victoire que le Populaire s'est empressé de reproduire en bonne place et en gros caractères. Nous en détachons ces lignes

« Le Cartel a constaté avec une vive satisfaction que le mot d'ordre d'aotion a été suivi dans toutes les administratîons et dans tout le pays avec enthousiasme et discipline par la quasi-unaniiuité des agents. »

Si les chose* se sont passées de la sorte, nous avons le droit de demander Oit allons-nous 7

» Figaro » relève l'attitude du Sénat en présence des deux mouvements

Voilà où nous en sommes. Les fonctionnaires sont les maitres. Le gouvernement tremble devant eux et devant sa majorité socialisante. Hier soir, au Sénat, le ministre des Finances a fait voter un article additionnel contre ces odieux et damnables contribuables. Ce texte punit la manœuvre concertée en vue du refus de l'impôt. Par contre, il a fait reieter non sans peine nn texte présenté par le comte de Blois et sévissant contre le fonctionnaire « qui a interrompu la marche- de son service ». Cette rigueur n'a pas été Uu goût du ministre. Le fonctionnaire est chez lui dans ce service. Il y fait ce qu'il veut. Tel est le droit nouveau. Tm « République » fait suivre un passage de l'article de V « Aube » que notts citions hier, de ces réflexions

Une fois de plus. disons que nous sommes absolument d'accord avec notre confrère, mais que nous estimons qu'un gouvernement de gauche étant au pouvoir, les fonctionnaires n'avaient pas à passer à l'action directe. Ils avalent le Jroit pour eux en usant de la force, fût-ce du minimum de force, ils ont commis une faute.

Le « Temps » reprend la chose de plus haut

On se plaît à qualifier d« « manifestation sans importance ce court arrêt des services gérés par l'Etat, Sans doute, les conséquences matérielles en sontelles médiocres. Mais la gravité du fait est ailleurs. Elle réside dans cette constatation faite puMiquement, au grand jour, devant la nation les services publics dépendent non plus de l'Etat, mais des Syndicats de fonctionnaires. Ceux-ci peuvent les interrompre à leur gré, une heure ou plus longtemps ils se font fort do les arrêter tout à fait. Ils proclament à l'avance leur intention ils l'exécutent sans obstacle. Du môme coup, ces services essentiels ne sont plus publics ils forment eux-mêmes un Etat sans autre contrôle qu'eux-mêmes. Ils ont eux-mêmes leur propre discipline, et la nation se trouve ainsi, en quelque sorte, dépossédée. On aura beau insister sur le fait que, après tout, ce fut peu de chose. La démonstration n'en reste pas moins concluante. Les services publics échappent à l'Etat.' «t au gouvernement, qui est le représentant de l'Etat. Voilà qui rejette aussitôt au second plan les questions d'ordre matériel.

bt ce nest pas ce que la « Volonté » écrit pour l'intégration des associations syndicales dans l'Etat, qui infirmerait ces dernières lignes La leçon générale? Elle réside en ceci: que les Syndicats ont fourni une preuve non négligeable de leur discipline et de leur force. Pourraient-ils. le cas échéant, soutenir une action d'ensemble aussi cohérente et sur une longue durée de temps ? Ce n'est nullement certain. Entre un croisement de bras de trente minutes et une véritable grève de plusieurs jours, il y a pratiquement une différence considérable, que les dirigeants du Cartel des services publics sont les ]ir«'micrs à connaître. Néanmoins, le pays sait désormais par expérience qu'il y a, dans l'Etat, un embryon d'Etat syndical parfaitement coordonné, énergiquement orienté.

C.-J. Gignoux, dans la « Journée Industrielle », note l'aspect politique de la question

La manifestation des fonctionnaires n'a pas gêné que le public elle a gfné aussi certaines positions politiques, parce qu'il n'est point aisé, quand on est au pouvoir, o'est-à-dire gardien de l'ordre, de ne s'y trouver qu'avec l'appui do ceux qui créent le désordre. C'est pourquoi on invite les agitateurs à se rappeler ce qu'ils doivent aux partis de gauche. Argument inexact et, si l'on peut dire, rétréci. Inexact, parce que les fonctionnaires ont obtenu des majorités modérées tous leurs avantages matériels de ces dernières années, après quoi Ils ont combattu ces majorités pour se prémunir contre un retrait possible de ces avantages. Rétréci, parce que le problème posé par les événements de ces .jours-ci les dépasse singulièrement, en dépit de leur gravité. L' cc Œuvre » veut nous rassurer 'et dans ce but fait aimi le point De quoi s'agissait-il, il y a quelques Jours encore ?

On invitait les commerçants à fermer ]( urs magasins. Certains l'ont fait, mais à des heures, en somme, qui ne gênaient presque personne. Et aujourd'hui, le •« Comité de salut public », qui avait pris la tête de la manifestation, s'empresse de faire savoir qu'il n'a pas, quoi qu'on ait pu penser, de buts politiques. On invitait les « contribuables à ne plus payer l'impôt. Et les statistiques du ministère des Finances accusent une ï-eprise des rentrées appréciable, sinon considérable.

On invitait les fonctionnaires et asslïiiilés à une « grève » do principe. Ils ont obéi au mot d'ordre. Mais il a été donné de telle sorte que, vraiment, ie public ne s'est guère, aperçu de l'arrêt des services. Et aujourd'hui, les fonctionnaires déclarent qu'ils entendent participer comme les autres au redressement financier, tout en restant hostiles à des mesures d'exception qui les frapperaient seuls ».

Bien sûr Mais qui pense à des mesures d'exception ? Et qui la crise actuelle a-t-elle excepté ?

Par delà les frontières

Gaston Tcssier, dam V « Aube », proteste contre tes rumeurs alarmistes lrropagées par les journaux L'un s'évertue, à crier, chaque matin sa voix porte peu, il est vrai, que la situation est analogue à celle de juillet 1914, sinon même plus angoissante. Il annonce le jour uù les brigades du chancelier Hitler franchiront le pont de Kehl pour entrer à Strasbourg Un autre s>'en va répétant, contre tous les démentis officiels venus de chez nous et d'ailleurs, que la Commjssion des affaires étrangères, à la Chambre, a dû enregistrer le fait d'une alliance militaire entre l'Allemagne, l'Italie et la Hongrie. Car Mussolini ne s© serait pas permis tel ou tel langage, « s'il n'avait pas eu les raisons les plus cer-

taines de compter sur lo concours matériel de l'Alkanagne et de la Hongrie ». La palme revient, si l'on ose dire, à ce bruyant hebdomadaire qui, dans son zèle nationaliste, colporte les propos rassurants que voici •̃ Le; élections de mars consacreront le triotnphe de Hitler. Puis, par une belle nuit claire, sur un incident provoqué, ce sera le rush de-s troupes d'assaut sur le couloir polonais. Des escadrilles allemandes bombarderont Paris, Lyon, Le Creusot, Marseille et Toulon pour commencer (sic).. >

A l'appui de cette prophétie, il y aurait les déclarations produites, toujours devant la Commission des affaires étrangères, par de hautes autorités militaires affirmant que le réarmement de l'Allemagne est chose faite », Des photographies (resic) prises dans les camps d'outre-Rhin ne laisseraient aucun doute sur l'exactitude de ces troublantes allégations.

Vraiment, est-ce que la campagne alarmiste va pouvoir continuer impunément ? Est-ce que. sans même recourir à l'arsenal des lois, le gouvernement, par une déclaration brève et forte, ne va pas dissiper ces nuées 1 Mais il tant croire que l' « alarmistne » a gagné la presse de gauche, puisque nous lisom, en gros titre, dans le « Populaire »

D'INQUIETANTES RUMEURS

CIRCULENT A BERLIN

Hitler préparerait pour le lendemain des prochaines élections un coup de force qui lui donnerait le pouvoir absolu.

Léon Blum, dans le « Populaire », met en garde la S. D. N., contre une sentence sans sanction dans le conflit sino-japonais

La sentence prononcée n'épuisera pas le litige. Que le Japon soit présent à Genève ou absent de Genève, peu importe il faut que l'arrêt. même prononcé par contumace, reçoive une exécution. Les puissances assemblées n'avaient pas le droit de dénier la justice qu'on leur demandait elle n'ont pas le droit de laisser bafouer la décision de justice qu'elles auront prononcée. Il faut que le droit, fasse sentir sa force, et en ce sens le rôle de la S. D. N. ne sera pas épuisé par un vote. Son rôle n'est pas, assurément, de ré- pondre a la guerre par la guêtre, mais il est de briser les forces de gwerre par l'ensemble des moyens de coercition pacifique dont les puissances qui la composent peuvent disposer. Ni société diplomatique, ni concours économiques, ni livraison d'armes ou de matières premières pour l'armement, voilà quel doit être le programme de n rétorsion » des puissances pacifiques contre celle qui méconnaît la loi de la Paix. Que l'opinion et. la presse ajourent leur force coercitive à celle des gouvernements que le Japon se sente retranché, tant qu'il persévérera dans sa rébellion. de la communauté universelle, de la conscience universelle. Il existe, qu'on le sache bien, d'autres « sanctions » que l'application de la force militaire. Que la S. D. N., par un exemple éclatant, en montre à 1 univers l'efficacité.

«MM»

Tous les fendis

Vos enfants seront propres et leur chevelure soignée avec un coup de « Marie-Rose » tous les Jeudis. 3 fr. 75 le flacoa. Pharm., Herbor. La MarieRose c'est la mort parfumée des Poux. Le 17e anniversaire de la Mie de Mun

Conformément à la tradition, mardi matin. 21 février à 8 heures à l'heure même où, il y a dix-sept ans, le premier obus tombait sur la ville, annonçant le déclenchement de l'attaque allemande, M. Victor Schleiter, député-maire de Verdun, a adressé au maréchal Pétain, citadin de Verdun le télégramme suivant: « Verdun se rappelle qu'à cette même date commençait, il y a dix-sept ans, une bataille qui devait durer dix mois, causant des ruines qu'il nous fallut dix ans pour relever. Verdun, en cet anniversaire, adresse son fidèle et affectueux souvenir à ses anciens défenseurs en la personne de leur vénéré chef, M. le maréchal Pétain, vainqueur de Verdun. » A Paris, cet anniversaire a été solennellement commémoré par l'Union nationale des combattants qui organisèrent une imposante manifestation au grand amphithéâtre de la Sorbonne.

La cérémonie, comme il convient, était placée sous la haute présidence du ma- réchal Pétain qu'entouraient les généraux Gouraud, Laure, Pretelat, Bory, Mme Driant, MM. Schleiter, député-maire de Verdun de Fontenay, président du Conseil municipal; Becquet. président du Conseil génér.al; Jean Goy. Louis Proust, de Castellane, Laurent, Bucaille, Armand Massard, etc. des attachés militaires des Etats-Unis et de Pologne.

M. Georges Lebecq, président du groupe de la région parisienne, adressa un vibrant appel aux vertus civiques des anciens combattants « Anciens combattants, leur dit-il, à Verdun, vous vous êtes révélés les premiers soldats du monde. Révélez-vous, demain, les premiers citoyens de France »

M. de Fonlenay apporta ensuite la profonde reconnaissance de Paris aux soldats de Verdun et à leur chef, le maréchal Pétain.

Enfin, lo maréchal Pétain, salué par d'interminables acclamations; exalta, avec sa haute autorité, la toute-puissance des forces morales.

ÉCHOS MINISTÉRIELS M. Pierre Cot, ministre de l'Air, s'est rendu, à bord d'un avion, de Genève à Lyon, pour visiter la base aérienne de cette ville. Il a inspecté la cinquième bricade aérienne. Il a été reçu par le colonel Benott, le préfet, le représentant du maire, le gouverneur, le président de la Chambre de commerce, le président de l'Atiro-Club, le directeur du port aérien. Le ministre est reparti pour Genève par la vole des airs. St. Frot. ministre de la Marine marchande, a reçu une délégation de la Fédération nationale des inscrits maritimes, qui l'a entretenu des questions intéressant le groupement, et partioulièrement de la difficulté créée par la mise en chômage prochaine d'ouvriers du port autonome de Bordeaux.

St. Louis Serre, ministre du Commerce, a présidé le déjeuner du Comité national des conseillers du commerce extérieur, dont le président est M. Etienne Clémentel. 325 sénateurs, députés, commerçants, industriels, attachés oommerciaux y assistaient.

La Confédération hippique française a chargé son président, le général Gossart, de demander une audience au président lu Conseil, ministre de la Guerre, afin de lui représenter combien la réduction des achats de ohevaux pour l'armée est inopportune à l'heure même où il est reconnu que les troupes motorisées ne sauraient remplacer, en toutes circonstances, la cavalerie, I et que l'Allemagne, elle. juge nécessaire I d'accroître !e« effectifs de ses chevaux.

L'affaire de contrebande de Hirtenberg

Les armes seront reprises par VltiM L'ambassadeur de Rome à Londres et a doaué l'asturanceà tir John Simon Sir John Simon, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, a fait, mardi, aux Communes, une importante déclaration au sujet des effets de la démarche anglofrançaise, à Vienne, concernant l'affaire de contrebande d'armes d'Hlrtenberg. « L'ambassadeur d'Italie, a-t-il dit, venu me voir au sujet des armes récemment envoyées par un expéditeur italien à deux usines autrichiennes, m'affirma que son gouvernement étalt disposé, pour sa part, à accepter que les armes en question, qui furent envoyées en Autriche dans le but d'y être remises en état, soient réexpédiées en Italie aussitôt que possible après l'exécution du contrat. Quelques-unes de ces armes ont déjà été renvoyées en Italie.

Il y a lieu de penser que le retour des autres sera attesté en temps voulu par les certificats des douanes des autorités autrichiennes. En ce qui le concerne, le gouvernement de Sa Majesté espère que la question pourra être considérée comme cloie par l'acceptation générale de cette proposition. »

D'autre part, on mande de Vienne que le Conseil des ministres autrichien aurait accepté le point de vue exposé lundi devant la Commission parlementaire prinoipale, point de vue qui consisterait à accepter les termes de la note francobritannique.

En conséquence, on considère qu'en raison des bonnes dispositions du gouvernement autrichien, les armes en question seront renvoyées assez prochai- nement à leur expéditeur de Vérone, et que l'incident, ainsi, sera clos.

Ajoutons que M. Dollfuss a fait reconnaître par les gouvernements anglais et français que dans cet incident il n'y a pas eu do la part de l'Autriche, contravention au traité de paix, le matériel n'étant pas destiné à rester en Autriche. Le chancelier a obtenu, en outre, que ne seraient pas maintenues des exigences suivant lesquelles le gouvernement autriohien aurait ouvrir une enquête pour établir si une partie des armes a passé la frontière austro-hongroise. La conclusion de cette affaire est, somme toute, celle même que donne l'organe chrétien-social viennois, la Reichspost, qui écrit

« Tout le monde sait que notre Etat n'a joué, dans l'affaire de Hirtenberg, qu'un rôle secondaire. Faire à Vienne des démarches d'une gravité offensante, tandis qu'on laisse en paix des Etats bien plus en cause, éveille l'idée qu'on se permet beaucoup plus envers les peuples qu'on n'a pas à craindre qu'envers les forts. »

Il semble bien. malheureusement, que ce soit la vérité et que, pour une fois, la coopération franco-anglaise se soit gravement trompée, ce qui ne pourra manquer d'avoir des répercussions défavorables dans les rapports entre l'Autriche et les anciens alliés.

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L'accord commercial franco-fin landais

Dans le cabinet du ministre du Commerce a été signé, lundi, par M. Louis Serres, d'une part, et M. Holma* ministre de Finlande, d'autre part, un avenant à la convention commerciale franco-finlandaise du 13 juillet 1931. Cet accord est l'heureuse conclusion des pourparlers engagea au sujet de l'importation en France et en Finlande, de diverses marchandises finlandaises et françaises.

Par ailleurs, la suppression de la prohibition des boissons alcooliques en Finlande, intervenue le 5 avril 1932, et l'institution d'un monopole pour l'imDortation et la vente de vins et liqueurs, devaient amener le gouvernement français, comme il l'a déjà fait avec d'autres pays où se présentait une situation analogue, à rechercher, au profit de notre viticulture et de notre commerce, certaines garanties et certaines facilités. Le nouvel arrangement est destiné à leur assurer ces garanties et des facilités.

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Le prix du pétrole va-Hl augmenter? Une Conférence internationale

va en décider à Londres.

Les représentants des producteurs de pétrole dans le monde entier tiennent actuellement, à Londres, une importante réunion. Selon VEven'mg Standard, le but de la Conférence, qui a lien dans le ptus grand secret, serait de fixer pour tous les pays un prix uniforme de l'es- sence à un ntveau rémunérateur. Aucun délégué des Soviets n'assiste à cette réunion.

B-BHI

CA ET LA

Mort» d'hier 1

Le juriste John S. Ewart, à Ottawa, à 1 l'âge de 85 ans. Son grand ouvrage sur J les origines des guerres en général et de ( la guerre de i!>14 à t918 en particulier eut un retentissement mondial. L'aviateur Alexay, qui avait piloté l'appa- r reil avec lequel feu le roi Charles IV ( rentra en 1921 en Hongrie. Il était, ces â derniers temps, employé dans une li- ° brairie de Budapest et vivait misera- j i blement. Mme Rosaria Limeira, âgée 'j de 117 ans, à Cantanliede (Portugal). t Voyage d'étude franco-espagnol r aux Baléares i

D'ace.ord avec la Faculté des sciences, le Muséum d'histoire naturelle et Un- ( stitut d'océanographie de Paris, l'Insti- I tut d'océanographie de Madrid organise J un voyage d'étude aux Baléares.

L'excursion aura lieu pendant les va- canoës d'été. Outre les étudiants de l'Uni- 1 versité de Paris, des étudiants et des professeurs des Universités de Lyon, de Bordeaux, de Montpellier et de Toulouse y prendront part.

Le bégaiement

traité par l'hypnotisme

A Budapest, le professeur hongrois, | J. Donath, a exposé, au cours d'une conférence, sa nouvelle méthode de traitement du bégayement par l'hypnotisme. Ayant remarqué que plusieurs patients, incapables de se faire com- t prendre dans la vie ordinaire, parlaient c sans difficulté, en rêve, le professeur J; Donath a appliqué le sommeil hypno- tique au traitement du bégdyement et l obtenu des résultats excellents

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UNE PETITE FILLE « BIJOU » >“ q

« Et cette petite merveille dans la- ?! quelle René Duverne a mis tout son r grand cœur et qu'on ne saurait lire sans 1 une profonde émotion, que l'on soit papa î: ou maman, grand-papa ou grand 'maman, oncle ou tante, grand frère ou grande sœur Ma petite Manou. Ce roman-bi- j- jou ou ce bijou de roman, ioli volume d 18 X 10, gentiment illustré par Savitry Déby, est vendu seulement 3 fri-ncs, port, i. 0 fr. 45, broché 5 fr. 50, port, 0 fr. 65, relié. » (La Semaine religieuse de Mcaux, Y. 7 janvier 1933.) a BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VHP n C. c. 1668. e

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1 LA VIE INTERNATIONALE

Les difficultés de la Russie Dis elle et échecs industriels

On mande de Berlin que le professeur Hoetsch, directeur d' « Ost-Europa », dont on connaît la tendance soviétique, a été obligé de reconnaître, dans son dernier rapport de février, que la si- tuation s'aggrave en Russie.

La production agricole, dit-il, diminue malgré l'augmentation des surfaces cultivées te est le résultat de la collectivisation des terres dans l'ancien « grenier de l'Europe ». La disette s'aggravo pour la population qui augmente malgré tout.

Les Soviets cherchent à assurer le ravitaillement en obligeant les usines à créer des fermes pour pouvoir nourrir elles-mêmes leurs ouvriers. Ils tâchent d'autre part d'augmenter levr dliota-i ture dans les villages pour orcer la production.

Après avoir autorisé, en mal 1932, le libre marché des vivres dépassant les quantités à livrer à l'Etat, ils viennent d'interdire ces ventes, ce qui a fait im- médiatement monter les prix. Ces mesures incohérentes ne peuvent que nuire au ravitaillement des villes.

D'autre part. le socialiste autrichien Karl Kautzky écrit dans lo Kampf a Ce sera bientôt clair pour tout le monde que ce n'est pas par la dictature et la terreur qu'on arrivera Il transformer la Russie en pays socialiste. Les ouvriers et paysans russes commencent à s'en prendre à. cetto dictature communiste qui les opprime. Les usines et les kolkhoses travaillent à perte, et le manque de ressources pour l'entretien de la Guépéou et de l'armée rouge préparera la chute do cette dictature. » Et le Ramifies conclut

Ce n'est pas l'écroulement de la dictature russe, mais son maintien, qui représente le plus grand danger pour la libération de la classe ouvrière. » Enfin, on est informé de Kharkof, à Bucarest, que la direction du fameux « Dnieprostrol », énorme usine électrique sur le Dnieper, dont la construction fut l'essentiel du plan quinquennal, a reçu l'ordre du commissariat de l'industrie de réduire à 30 pour 100 le service du courant aux fabriques de l'Ukraine, attendu la réduction générale de la production. En conséquence de cet ordre, le « Dnieprœtroï » qui, théoriquement, a été calculé pour fournir 3 millions de chevaux, et qui, pratiquement, n'en utilisait que 000 000, verra son activité réduite à 400000 chevaux. +

La politique yougoslave Les poursuites contre l'opposition Le Dr Matcbeck va être libiré On mande de Belgrade que le Dr Matchek, chef do l'opposition croate de Zagreb, et interné à Tchalniche, sera libéré prochainement.

M. Matchek a reçu, pendant son internement de nombreuses lettres do l'étranger et en particulier une de M. Roubaud, i'autfcur de l'interview à cause.de laquelle M. Matchek a été interné, et dans laquelle le journaliste souligne que l'inerview a été traduite inexactement par la presso yougoslave.

Par contre, M. Ouzeir Hassanovitch, chef du parti musulman de M. Mehmet Sapho, est condamné comme son chef a vingt jours de prison pour diffusion de bruits alarmistes, a vu son appel rejeté. Ses amis se préparent à manifester quand il entrera en prison.

D'autre part a commencé, fi. Belgrade, le procès de douze Slovènes accusés de révolte oohtro les autorités et de tentative de changer l'ordre établi. Le principal inculpé, Janez Brodar, qui fut, pendant dix ans, député catholique Slovène, proclame son loyalisme et son attachement à la personne du roi, mais demande une Fédération, c'est-à-dire uno large autonomie régionale pour la Slovénie, ce que demandaient, du reste aussi, les radicaux serbes et d'autres partis, non spécifiquement Slovènes ou croates.

L'agitation en Roumanie Un projet de loi pour le maintien de l'ordre Arrestaliou de communistes d de révisionnistes

Un projet de loi a été déposé, à la Chambre roumaine, complétant les mesures déjà votées pour garantir l'ordre et la sûreté de l'Etat.

Le projet déterminé par les récents désordres prévoit des sanctions contre les associations terroristes, contre la dif- fusion des manuscrits et des dessins s provocateurs, et contre la participation aux manifestations non autorisées. La transmission de documents diplomatiques et officiels intéressant l'ordre intérieur à des gouvernements étrangers ou à toutes personnes sans qualité sera punie de cinq à dix ans de prison. Le port des uniformes et des emblèmes non autorisés par le gouvernement est in- terdit. t,

En attendant le vote de ce projet, la police roumaine poursuit l'épuration des centres ouvriers du pays. Elle a procédé à de nombreuses arrestations en province.

A Soroca, près de la frontière roumano-russe du Dniester, 40 communistes ont été arrêtés. A Cluj, la Sûreté en a arrêté une vingtaine. A Constantza, on a emprisonné une jeune espionne soviétique, âgée de li' ans, qui était installée en Roumanie [lepuis un an et demi, et qui avait reçu mission du Guépéou de réorganiser les sentres d'action communiste, dans la Dobroudja.

Enfln, la police a arrêté, à Brasov, quatre Hongrois qui se livraient à la propagande révisionniste et répandaient dans la ville des bruits fantaisistes sur le prochain retour des anciennes pro- vinces de l'Empire des Habsbourg a la Hongrie.

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A propos de la mutinerie i du « Zeven-Provincien » 1

On se relld compte en Hollande du ¡ danger des Synd.cats t militaires » E Nous avons dit, à l'occasion de la mu- ( .inerie de l'équipage du croiseur hollan- 1 iais, Zevcn-Provincien, que i'r.rigine de t jette révolte devait être recherchée, non seulement dans le mécontentement proroqué par les diminutions des soldes, C nais aussi dans l'action des Syndicats. C En effet, la loi hollandaise accorde aux nilitaires le droit d'association. Et l'on L sait que trop malheureusement, notam- t nent pour ce qui se passe, par exemple a In France, pour les fonctionnaires, à v luels excès cette liberté peut conduire, F sous la pression de certains éléments d •évolutionnairesj

On s'en rend compte maintenant aux 0 xides néerlandaises et sans doute en o lollande aussi. c En effet, dans un discours prononcé au ° ;ujet de l'affaire du Zeven-Pn>uincien, au C Conseil du Peuple de Batavia, le présilent, D' Meyer Ranneft, a dit qu'une P Ueine attention devra être vouée à la c mestion drs Syndicats et à la question F le savoir si « le droit d'association pour v es militaires, qui, pendant des années, s été considéré comme bon et moderne, a l'a pas donné lieu à des abus tels qu'il F st entré en conflit avec les intérêts su- j~

prêmes de l'Etat et s'il doit disparaître ou être restreint comme cela a eu lieu déjà dans beaucoup de pays. »

L'événement, en tous les cas, est un sérieux avertissement pour les autres gouvernements.

« L'Amérique en crise » M. Paul Reynaud, ancien ministre des Finances et des Colonies, a pris la parole à Bruxelles, aux grandes Conférences du cardinal Mercier. Le conférencier a été présenté à M. Paul Crockaert, ancien ministre des Colonies et ancien ministre de la Défense nationale de Belgique. Le sujet de la conférence était « l'Amérique en crise ̃>.

Le grand espoir, a dit notamment M. Paul Reynaud, est dans un accord entre les Etats. Pour que cet accord indispensable au salut de notre civilisation puisse intervenir, le rapprochement politique ne suffit pas. Il faut aussi que les Etats admettent certains principes.

Le malheur est que l'Amérique, qui est l'un des principaux facteurs de la vie économique du monde, continue d'élever des autels aux faux dieux. La première de ces idoles est le dogme du salaire nominal intangible, dogme qui a ruiné le standard de vie de l'ouvrier américain.

C'est à lui que l'on a d'ahord sacrifié Cf qui avait fait l'éblouissante fortune de l'Amérique, l'apport incessant de jeunes hommes arrivant d'Europe en pleine force, brûlant de travailler pour s'enrichir. Faute de ces globules rouges, la tension est tombée dans le corps américain.

On ne verra plus pousser, dans la fièvre, les quartiers nouveaux et les villes nouvelles. D'où arrêt de l'élan du marché intérieur, d'où rupture d'équilibre entre une puissance de production qui monte et une consommation qui se stabilise. Si cet arrêt de l'immigration est aussi pour partie a des raisons morales et politiques, en revanche c'est uniquement pour sacrifier au dogme du salaire intangible que les murailles douanières, élevées contre les produits Industriels d'outre-mer ne cessent de monter. »

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Le prisonnier

de la Tour de Londres II passera en Conseil de guerre au début de mara

L'emprisonnt,ment d'un officier A la Tour de Londres continue à susciter l'intérêt des milieux politiques anglais. En réponse à une interpellation à ce sujet, à la Chambre des Communes, M. Duff Nooper, secrétaire financier au War Office, a confirmé que l'officier en question, le lieutenant Baillie-Stawart, était aux arrêts à la Tour de Londres, sous l'inculpation d'infraction à la loi mllitaife sur les secrets officiels, et que sa comparution en Conseil de guerre aurait lieu probablement au début du mois de mars.

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Etranger à vol d'oiseau -Le ministère du Commerce, qui publiera, jeudi prochain, les statistiques officielles relatives à la balance commerciale de la Grande-Bretagne, on 193i, laisse entendre que le déficit sera inférieur à celui de 1931 qui s'élevait à 110 millions de livres.

Le Sénat de Dantzig a accepté la proposition des nationaux-socialistes d'engager des pourparlers en vue de l'entrée des hitlériens dans le gouvernement de la ville libre. Cette nouvelle est accueillie avec la plus vive satisfaction par les milieux nationalistes allemands.

A Lisbonne, les nationaux syndicalistes ont fait célébrer mardi une messe pour l'amélioration de l'état de santé du président Carmona.

Le gouvernement portugais a adopté le décret fixant les modalité du plébiscite national, auquel sera soumis le projet de la nouvelle Constitution politique. Tous les chefs de famille inscrits sur les listes de recensement de 1032 seront appelés obligatoirement à se prononcer sur le plébiscite. Ceux qui ne voteront pas seront considérés comme ayant voté pour' le projet.

Le président du Secrétariat national des ouvriers néerlandais, M. Snecvliet., qui, en même temps, est le secrétaire du parti socialiste révolutionnaire et membre du Conseil provincial, a été arrêté. Il est accusé d'être l'instigateur de la rébellion du personnel de la marine au Hclder, au moment de la mutinerie du Zevcn-Provincieti.

L'état do vi. Cermak, maire de Chicago, gravement atteint lors de l'attentat ;ommis contre M, Roosevelt. est en très lente amélioration. Les médecins sont inquiets à cause de la position de la salle qui se trouve logée contre une apophyse vertébrale, après avoir trarersé la poitrine de la victime. D'autre )art, le malade souffre d'une crise de lysenterie chronique.

La Chambre belge a adopté par >4 voix contre 76 et 1 abstention, un )rdre du jour de confiance déposé en jonclusion de la discussion sur la dé- ̃laration gouvernementale.

De grandes manifestations. pour Protester contre les déclarations du flmncelier Hitler, en ce qui concerne la 'ologne ont eu lieu dans les grandes cilles du pays. Des milliers de personnes ont défilé portant des pancartes Lvec les inscriptions suivantes « La i Joméranie a toujours été et restera tou- ( ours polonaise. »

Des révélations

sur la guerre navale Des révélations sur l'espionnage allemand et le contre-espionnage britannique' pendant la guerre ef, en particulier, sur la défaite de l'amiral von Spee aux lies Falkland, sont faites par M. de Rintelen, un des chefs de l'espionnage allemand aux Etats-Unis, dans un livre qui vient de parattre à Londres le Sombre Envahisseur.

M. de Rintelen avait été envoyé aux Etats-Unis avec mission d'arrêter les transports de munitions dirigés sur l'Europe. Il inventa une bombe spéciale qu'on plaçait à un endroit quelconque du navire, et qui explosait en cours de route.

Sur l'ordre de Berlin, M. de Rintelen rentra en Europe. Ce fut pour y être fait prisonnier, dans les eaux britanniques, et apprendre en même temps que l'ordre reçu de Berlin était un faux expédié par un agent de l'Amirauté.

Sur la destruction du croiseur de l'amiral von Spee, voici les renseignements qu'apporte M. de Rintelen, et qu'il recueillit de lord Herschell durant sa captivité

Pour couler le croiseur de von Spee. il ne fallait rien de moins que les deux cuirassés Invincible et Inflexible, qui se trouvaient dans la mer Egée.

Von Spee était alors à Valparaiso. L'amiral Hall, directeur de la « Naval Intelligence », fit construire deux navires camouflés imitant exactement l'Invincible et V Inflexible. Les deux « navires mannequins furent remorqués jusque la mer Egée, et, au cours d'une nuit, la substitution s'opéra cependant que les faux cuirassés jouaient leur rôle, les deux « dreadnoughts » filaient à toute vapeur vers les Falkland. En même temps, von Spee, à Valparaiso, recevait l'ordre de se rendre aux lies Falkland pour détruire la station de sans-fil de Porl^Stanley. Von Spee trouva le message injustifié, mais il fatlait obéir. Il Ht donc route pour les Falkland.

L'ordre de départ venait, bjen entendu, de l'agent britannique à Berlin, et, au moment où l'escadre de von Spee parvenait en vue des lies, le 8 décembre 1914, elle rencontra l'amiral Sturdee, aveo l'Invincible et Vlnftexlble, et fut coulée en quelques heures.

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Jprte la perle de rwiapligne' Les dépositions des témoins

n'apportent aucun élément nouveau M. Caries, juge d'instruction, chargé de l'enquête relative à l'incendie de l'Atlantique.. n entendu mardi, à Bordeaux. la déposition du garçon de cabine Petit. Celui-ci i déclaré avoir vidé la cabine 232 à Pauillao et n'avoir remarqué rien de suspect.

M. Brizard, officier électricien en chef, a affirmé que J'instulîation de l'électricité était des plus perfectionnées, et qu'il n'avait jamais constaté de défaillance dans l'éclairage.

M. Brizard n'a constaté ni flamme ni fuméo dans la cabine 115, même une heure et demie après que l'alerte eût été donnée.

Les assureurs attendront

la fin de l'enquête officielle

On annonce, de Londres, que les assu- reurs français et anglais de l'Atlantique, après avoir constaté qu'ils étaient en présence de rapports contradictoires, ont décide de ne pas accepter le délaissement qui leur avait été offert. Nul payement de leur part n'est envisagé jusqu'à ce que leur soit communiqué le résultat de l'enquête.

DANS LA MARINE

Le « DeutichUad entrera en service le 27 février

Le nouveau croiscur-culrassô Deulschland se rendra, le 27 février, de Klel à Wilhelmsliaven où Il sera officiellement remli a la marine allemande. 'cmn

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Dans l'armée

Les examens dt préparation militaire auront iieu du l'r jun au 20 août

La période pendant laquelle auront lieu, en 1933, Jes examens sanctionnant la préparation au service militaire a été flxéo du t" Juin au 20 août.

Les jeunes gens candidats aux brevets (B. A. p. B. P. E. S. M.) auront intérêt a se mettre en rapport avec les chers de service irégiouaux ou départementaux) de l'éducation physique qui leur indiqueront pour chaque centre les dates auxquelles auront lieu les examens.

Us manœuvres du 14e Corps d'armée en Savo e Des manœuvres militaires d'hiver fort importantes vont avoir lion dans quelques Jours, en Savoie, entre la Tarcnialse et la Mauilcnne. Tous les bataillons de chasseurs et les troupes spéciales du Corps y prendront part. J

La population aborigène

australienne

Selon un rapport publié récemment par le Bureau fédéral des statistiques de Sydney, le nombre des aborigènes vivant encore sur le continent australien est inférieur à 60 000, mais est sensiblement Je mème que celui indiqué par le recensement de 1921. a

Par contre, les métis, qui étaient au nombre de 12 (j."îO à cette époque, sont maintenant 19 196.

^V9U0fou9^:fta&Kl<) (uWcbi

Déplacements (e tombes militaires dans m màm communaux Des transferts de tombes militaires seront effectués aux dates ci-après

Le l"r mars 1933 transfert dans le cimetière national de Vitry-lo-François (i.Marae). de deux tombes militaires situées dans le cimetière communal de Chapelaine (Marne). Les 2, 6, 7 et » mar» 1933 transfert dans le cimetière national de la Ferme de Sulppes (Marne) de: deux tombes militaires situées dans le cimetière communal de Chaltrait (Marne); d'une tombe militaire située dans le cimetière communal des Grandes-Loges (Marne) trois tombes militaires situées dans le cimetière communal de Loisy-surMarne (Marne); et deux tombes militaires situées dans le cimetière communal de Sogny-aux-Moulins (Marne)

Le 7 mars 1933 déplacement de quatre tombes militaires situées dans le cimetière communal de DiefTmatten (Haut-Rbin). Le 13 mars 1933 transfert dans le cimetière national de Pargny-sur-Saulx (Marne) d'une tombe militaire située dans le cimetière communal de Landrlcourt (Marne). Le t4 mars 1933 déplacement d'une tombe militaire située dans le cimetière communal de Bruyères (Vosges).

Les 14 et t5 mars 1933 transfert dans le cimetière national de Fère-Champenoise (Marne) de quatre tombes militaires situées dans le cimetière communal de Gourgancon (Marne) et six tombes militaires situées dans le cimetière communal de Vauchamps (Marne).

Les familles désireuses d'obtenir des renseignements complémentaires au sujet de ces opérations sont priées de s'adresser, selon le cas au chef du secteur d'état civil militaire du département du Haut-Rhin à Mulhouse au chef du eecteur d'état civil militaire du département de la Marne, il Cbâlons-sur-Marne au chef du secteur d'état civil militaire des départements des Vosges et du nas-llhtn, à Saint-Dié.

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Consultez les services commerciaux ou les principales gares des grands réseaux qui vous communiqueront les prix et les conditions d'application de ces tarifs. CHEMINS DE FER DE P.-L.-M.

Voyages collectifs d'acheteurs en vue de la réunion de printemps de la Foire de Lyon A l'occasion de sa réunion de printemps 1933, qui se tiendra du 9 au 19 mars la Foire de Lyon organise, avec la collaboration des Compagnies de chemins de fer et des groupements de commerçants dos prlncipales villes de France, des voyapes collectifs d'acheteurs.

Le succès remporté depuis plusieurs années par cette initiative lui a prouvé qu'elle avait trouvé là, la plus heureuse formula pour permettre aux commerçants de faire chaque année à la Foire de printemps un voyage utile, agréable et peu coûteux Tous ceux qui ont participé à l'un de ces voyage, ont remporté de Lyon et île leur visite a la Foire un souvenir enthousiaste.

En mars prochain, des caravanes de commerçants viendront ainsi à Lj«on de Metz, Nancy, Strasbourg, Mulhouse, Belfort Ep1nal, LU1«, Chartevllte, Nantes, Tours Limoges, Bordeaux, Angouleme, Bourses vers, Toulouse, Toulon. Pan. Pari» \tg-non.

La lutte contre les stupéfiants devant la S, D. N.

Russell pacha, chef de la police égyptienne, ta exposer à G nè?e et qu'est l'organisation internationale qui fournil les narcotiques au moi.de entier

Le chef de la police égyptienne, qui est en même temps directeur de l'Office des narcotiques, Russell pacha, doit se rendre à Genève incessamment pour y présenter à la Commission de l'opium un rapport qui, de l'avis de son auteur, bouleversera de fond en comble l'édifice élevé par les trafiquant^ de narcotiques.

De nombreux fonctionnaires d'une grande puissance européenne sont ac.cusés d'avoir reçu régulièrement des pots-de-vin de l'organisation Inteirnatio-. nale qui répand dans le monde l'hé, roïne.

« Une bombe, a dit Russell pacha, éclatera, mais je tiens à ce qu'il en) soit ainsi. »

Ce rapport dénonce notamment toutè l'organisation secrète du Syndicat excessivement rioha des trafiquants. Le Code dont se servent les dirigeants de l'entreprise, les usines qui leur fournissent l'héroïne, les noms des contrebandiers qui la passent en fraude U Hambourg et à Marseille, la liste dea versements faits aux hauts fonctionnaires qui font mine de ne rien voir, figurent) également dans le document.

Les principaux pays consommateur^ ae la drogue sont la Chine et les EtatsUnis. Le premter pays est desservi par Hambourg, le second par Marseille. On estime qu'annuellement le Syn-* dîc-at réalise des bénéfices qui ne sont jamais inférieurs a 25 militons de livrer sterling (2175 millions de francs).

Académie de médecine Le professeur Petit a fait, mardi, 8 1 Académie de médecine, une très intéressante communication. Ayant constaté lia fixation éleotive du radium sur les centres nerveux lors d'injections intraveineuses expérimentales, il a eu l'idée d'appliquer le sérum do chevaux ainsi « radio-activé » au traitement des maladies.

Des résultats très remarquables onB été obtenus à Charenton d'abord avec UV collaboration du Dr Marchand, puis i l'hôpital Henri-Rousselle, avec les D" Toulouse et Courtois, chez de nombreux malades atteints, notamment, de délire aigu et de confusion mentale. Une autre communication faite dans la mémo séance a dénoncé, au contraire, les dangers du radium pour l'organisme baigné dans ses radiations.

Les D" Léon et Raymond Imbert ont fait vivre des cobayes dans des cages sous le plancher desquelles ils étalaient jusqu'à un milligramme de radium parcentimètre carré. La mort survenait au bout de huit jours. Elle était accompagnée de lôsiojîis du foie et de l'estomac et d'un amaigrissement considérable. A des doses plus faibles, les cobayes mouraient moins vite, mais n'en mouraient pas moins. Ce fut lo cas avec un centième de milligramme par centimètre carré, qui est la densité ordinaire de la curiethérapie. La cause exacte de la mort est demeurée incertaine. Il apparatt qu'elle est duc à une intoxication grave du foie et non à. l'action directe du rayonnement sur les tissus.

MM. Crouzon, Loiseau et Laffaille ont ensuite critiqué la méthode de vaccination antidiphtérique par la voie nasale. Ils recommandent la vaccination bouscutanée, surtout associée à Ja_ vaccination antitypholdique.

Après un rapport sur les progrès de l'hygiène de l'enfance. l'Académie, adoptant les conclusions de M. Bertrand, a émis le vœu demandant une inspection médicale sérieuse des usines de sole artificielle, à cause des dangers que présente l'emploi d'acides nocifs et notamment l'acide sulfurique.

Chroaiqae parisienae Notri-Dsme-da-lorttti

L'église Kotre-Dame-de-Lorette apparaîtra bientôt dans sa beauté première, grâce aux travaux de restauration exécutés sous la surveillance d'architectes avertis. Ces travaux ont vivement intéressé le Vieux Mo-ntmartre qui, pour prévenir quelque initiative fâcheuse, it clairement exprimé son désir de ne pas voir diminuer la valeur artistique du monument.

« Considérant quo l'église NotreDame-de-Lorette, commencée en 1823 et achevée en 1836, sur les plans d'Hippolyte Lebas, constitue, comme architecture et comme décoration, l'œuvre la plus représentative de l'époque de la Restauration, il y a lieu d'empêcher que, dorénavant, des modifications regrettables soient apportées à la décoration intérieure de cette église. » Le Vieux Montmartre demande de poursuivre auprès du ministère de l'Education nationale le classement do Notre-Dame-deLorettc comme monument historique. Il ne reste plus, d'ailleurs, pour terminer la toilette de cette église, qu'à repeindrè les chapelles, sans y modifier quoi que ce soit.

;Ji


FAITS DIVERS Bnlktia de l'Office ulkwai nétéerologiqM Evolution probable de la situation jusqu'au ii lévrier, ls heures. Le 2o février, à 7 heures, une hausse en 24 heures couvrira le centre et le sud de la Scandinavie la mer du Nord, l'Angleterre, le nord de la France et l'Allemagne. avec maximum do + tu à + li whi sur le sud de la uifi rdu Nord.

En conséquence

vent dans le Sud, secteur Nord-Ouest fort; dans le Sud-Est, secteur Nord-Est ion Ailleurs, Nord à Nord-Ket assez fort. Etat du ciel dans le Sud et le Sud-Est, ciel couvert, avec quelques chutes éparses de neige suivies d'amélioration rapide; dans l'Est le Massif Central et le Sud-ouest, ciol <:ouvert avec neiges, devenant trots quarts rouvert avec éclaircies et quelques averses do neige. Ailleurs, ciel brumeux, trois ouarts couvert, quelques flocons de nelgro

par places.

'Température i dans toute la rranoft, en baisse.

Réfrion parisienne

Prévisions pour la sotrtc du tiet J* nuit <tu 22 au 23 lévrier. Vent modéré du secteur Nord; ciel trois quarts couvert; quelques chutes de neige; température en

1:lilJôEC.

^Prévision» pour la journée du M février. Vent assez fort de >'ord à Nord-ist, clei JiruMBUX, trois quarts couvert, avec quelques flocons de neige par places; température en baisse.

Jeudi 23 février. 5*» jour de l'année.

Durée du jour. 11 h. 44.

SOleil. Lev. 6 h. 48. Coucn. 16 h. 13.

Lun< Lev. 6 h. 30. Couch. 16 h. 13.

30» jour de la lune.

Un acte de sabotage

à ta Comédie-França.so

Un sabotage a été découvert, mardi soir dans le sous-sol du Théâtre-Français un tuyau d'incendie, qui alimente }pk pompes a été trouvé, au cours d'une ronde effectuée par des pompiers de fetrvice, percé de quatre trous.

D'après l'enquête, l'auteur de cet acte <ie sabotage s'est servi de la partie j ointue d'une hache du poste d'incendie. Un pari stupide

Métallurgiste dans une usine d'automobiles de Billancourt, Victor Triquet, 30 ans, 15, rue du Dôme, en cette localité avait parié, après déjeuner, qu'il boirait deux litres de vin rouge et qu'il irait se bagner dans la Seine.

On devine la suite de ce stupide part frappé de congestion, Victor Triquet coula à pic et son corps n'a pu être repêché.

DANS lES DÉPARTEMENTS

Un vlole.t Incendie à Livry-Gargan Seine-et-Oise. Une scierie, située, 15. boulevard Faust, à Livry-Gargan, et appartenant à M. Vicaire, a été la proie d'un très violent incendie, au cours de la nuit de mardi à mercredi.

La lutte contre le feu avait été rendue très difficile par suite de l'absence d'eau sur les lieux les pompiers ont été obligés de dérouler 1 000 mètres de tuyaux de la menuiserie sinistrée au canal de l'Ourcq.

Ii 'incendie a fait rage dans le chantier tout particulièrement la maison d'habitation a été préservée. Les dégâts sont importants. L'atelier est complètement détruit ainsi que le bureau de M. Vicaire et une automobile.

On ignore les causes du sinistré. Près de Reims,

irois jeunes garnements attaquent un chauffeur de taxi

Marne. Trois gamins venant de Rethel, Roger Raveau, commis pâtissier, âgé de 15 ans, et deux de ses camarades, Marcel Paradis et Céleste, âgés respeclivement de 13 et 12 ans, hélaient, a la gare de Reims, un chauffeur de taxi, M. Emile Lallement, 55 ans, et lui demandaient de les conduire à Fismes, chez leurs parents, à J'entrée de Joncherysur-Vesle.

Ce dernier accepta, mais, en cours de route, il fut attaqué par ses trois jeunes clients dont l'un, le plus âgé, le frappa d'un coup de couteau au cou. Il réussit .néanmoins à arrêter son véhicule et à maîtriser Raveau, pendant que les deux autres garnements prenaient la fuite. Les gendarmes de Fismes, aussitôt alertés, ne tardèrent pas, grâce à leurs traces dans la neige, à les retrouver tapis sous un hangar.

Les trois agresseurs, immédiatement tonduits au Parquet de Reims, ont déclaré avoir, la veille de leur départ de Bethel comploté d'attaquer un chauffeur de taxi et de le tuer pour lui voler sa voiture et son argent.

Abominable crime d'une fille de 14 ans qui, pour la voler, assomme à coups de sabots une finette de 9 ans

Morbihan. La petite Anne-Marie Le Houé, âgée de 9 ans, dont les parents habitent le village de Kerbar-en^enquesten, non loin de Lorient, avait été envoyée par ces derniers au bourg voisin pour y chercher des coiffes. Comme le soir elle n'était pas rentrée, les époux Le Houé se mirent à sa recherche. Toute la nuit, aidés des voisins, ils poursuivirent leurs investigations. Ce n'est qu'à l'aube qu'ils retrouvèrent dans un fourré leur fille morte. Son corps revêtu seulement d'une chemise était couvert de sang. Son visage était complètement •écrasé.

On crut, tout d'abord, que ce meurtre était l'œuvre d'un débauché, et c'est dans cette voie que les gendarmes d'Hennebont, immédiatement prévenus, commencèrent leur enquête. Mais la vé-

FEUILLETON PU 23 FÉVRIER 1933 54 Le caDitaine MBrvBillsax

.IN-

Une même Secousse agita les trois Français, debout dans le modeste et rustique logis du brillant officier de la Compagnie des Isles un coup de feu assez proche venait de retentir et de se répercuter à l'infini dans les solitudes de la contrée. Le signal râla presque Nicolas LeHoux.

Quel signal ? Interrogea Polydore Merveilleux en devenant pàle comme un cadavre sous le hâle qui recouvrait son visage basané par le soleil des tropiques. Le signal de l'insurrection, mon capi-

taine.

Si le capitaine Merveilleux avait été près 'de sa fenêtre et s'il avait regardé au dehors, il aurait été fort surpris de deux faits singuliers d'abord, les chasseurs de bisons s'étaient infiltrés à l'intérieur du camp. Ils s'étaient disposés en groupes compacts devant les baraquements des troupes, comme pour empêcher la liaison des sections. Ils obstruaient le chemin du magasin d'armes. Ils envahissaient les ierre-pleins, en face des magasins. Tous, ils avaient l'oeil fixé sur le cacique, debout à la porte du commandant, son fameux fusil à la main.

En second lieu, à l'audition du coup de feu, cette foule s'était comme raidie, l'attention dirigée, comme des chevaux ou des chiens bien dressés pointent les oreilles vers le maître, vers le même Anthuac.

Attendaient-ils un signe ?.“

Antbuac n'ayant pas bronché, les muscles se détendirent, les hommes reprirent leur attitude indifférente,

A PARIS

rité ne tarda pas à éolater. et la criminelle, une jeune domestique de 14 ans, Jeanne-Marie Fichoux, employée chez M. Conan, ne tarda pas à être confondue. C'est elle, elle l'avoua par la suite, qui frappa la fillette à son retour du bourg dans le but de lui voler les coiffes que ses parents lui avaient envoyé chercher. Elle l'assomma à coups de sabots puis, pour faire croire à l'acte abominable d'un débauché, elle la débarrassa de ses vêtements. On a retrouvé dans le lit de la jeune criminelle les coiffes volées.

Meurtrière de sa fille dans un moment de folie

Basses-Alpes. Dans une crise de folie, la femme du receveur des postes de Villeneuve, près de Manosque, Mme Joseph Fortou!, a tué, à couips de rasoir, sa fillette, Marie, âgée de 13 ans, qui était malade depuis plusieurs mois. La meurtrière s'est elle-même blessée assez gravement et a dû être transportée à 1 hôpital de Manosque.

Le Parquet de Digne s'est rendu sur les lieux.

On arrête le témoin

qui était le complice recherché HmUo-Vtetuw. La Cour d'assises de la Haute-Vienne jugeait le nommé Pierre Martin, âgé de 23 ans, accusé d'avoir attaqué et dévalisé, la nuit, avec un complice non identifié, un rentier de Gennevilliers, M. Bessineton, en villégiature à Limoges.

A l'audience, le ministère publie a fait arrêter un témoin, le forain Jean Aptel, soupçonné d'être Je complice recherché. Des objets de grande valeur abandonnés au bord de la route Allier. Des enfants qui jouaient à Saint-Germain-des-Fossés ont découvert sur le bord de la route un certain nombre d'objets de grande valeur paraissant provenir d'un vol.

Ces marchandises avalent été déposées à cet endroit, la nuit, par un automobiliste qui est recherché.

A L'ETRANGER

II voulait qu'on lui fasse une copie du bulet de 100 tranos marocain Espagne. Le nommé Antonio Monisterot-Mas, demeurant à Casablanca, qui parcourait, depuis quelque temps, les établissements de lithographie et de photogravure de Madrid, pour qu'on lui fasse une copie exacte du billet de 100 francs du Maroc, a été arrêté. Il a donné de vagues explications, ce qui montre bien qu'on se trouve en présence d'un faux monnayeur.

Afin de ne pas éveiller les soupçons dans les maisons qu'il visitait, Monisterol demandait qu'on ne lui reproduise qu'un seul cAté du billet, l'autre étant, selon lui. réservé à la publicité d'une firme commerciale.

Nouvelles secousses sismiques dans le duché de Bade

Allemagne. Deux nouvelles eecousses sismiques ont été enregistrées mardi après-midi. à Carlsruhe. Le foyer de ces mouvements parait être le même que celui des secousses ressenties le 8 février. Le tremblement de terre a été nettement ressenti à Bruchsal, Fribourgen-Bri*gau, Lahr, et même à Stuttgart. Des dégâts matériels ne sont toutefois pas signalés.

Faux billets mis en circulation à Athènes

Grèce. Des inconnus ont mis en circulation, à Athènes, de faux billets de une, cinq, cinquante et cent livres sterling.

Les coupures, parfaitement Imitées, ont trompé le caissier d'une grande banque.

Une arrestation a déjà été opérée. Un nouveau vampire arrêté à Dortmund

Allemagne. La police de Dortmund vient d'arrêter l'ouvrier Auguste Scheer, qui a avoué avoir commis plusieurs crimes. dont l'atrocité n'est pas loin d'égaler celle des sanglants exploita du fameux Peter Kuerten, de Dusseldorf. Ce nouveau vampire a reconnu avoir assassiné pour le voler un chauffeur de taxi. Il a' également fait savoir qu'au mois de novembre dernier Il avait égorgé une jeune dactylographe qu'il avait attirée chez lui. Il avait ensuite dépecé et enterré le cadavre, non sans s'être emparé de toutes ses économies. Plusieurs autres femmes sont venues déclarer aux autorités qu'elles avaient été victimes de ce triste personnage. La double explosion de ChanghaT Chine. Pour le moment, le nombre des victimes des deux explosions de gazoline survenues à Changhaï, dans une fabrique de caoutchouc, est de 81 morts, 50 blessés graves et 70 autres moins gravement atteints. En outre, 10 personnes sont manquantes.

On ne connaît toujours pas les causes de la catastrophe, mais on s'est aperçu que le propriétaire de la fabrique avait disparu.

Employé sarrois des chemins de fer arrêté pour détournements San». Des détournements d'un montant total de 140 000 francs ont été commis au préjudice de la Compagnie des chemins de fer d'Alsace-Lwrrajine par un employé sarrois de la gare de Dillingen. Cet employé, nomme Berg, était chargé pour compte français de la gestion de la caisse de la gare des marchandises.

Mentionnons que la ligne de Bouzon-

L'ange du salut passa dans le ciel. Le coup de feu, détourné par un bond gigantesque de Nicolas Leblond, sautant, comme un guépard, sur le sorcier tapi derrière son arbre, avait traversé le bras du prêtre se communiant, tandis que son serveur, le P. Paul de Poisson, tombait, le crâne fracassé d'un coup de tomawak manœuvré par un autre sorcier.

Si, à ce moment, à ce moment même, le chef de l'armée française s'était ressaisi si, faisant tout simplement son devoir, il avait donné l'ordre à Guillaume Labarousse de s'emparer du sachem, avec d'ailleurs une extrême politesse, et de le lui amener désarmé, une des plus épouvantables catastrophes de l'histoire coloniale eût été évitée.

Mais le cerveau du brillant officier de fortune était sans cesse le jouet de deux thèses contradictoires. D'un côté, il voyait bien où était son devoir de berger ayant charge d'âmes de l'autre, il voyait sa mine. D'un côté, il entendait bruire à ses oreilles les avis éclairés du P. d'Outreleau a Méfiez-vous des Indiens, même et surtout lorsqu'ils apportent des présents. Ça n'est pas une raison pour les massacrer, mais prudence est mère de la sûreté. La main de fer dans un gant de velours, capitaine. » et, de l'autre côté, son orgueil de soldat, de politique et d'homme renâclait et caracolait des quatre fers. Jeter un ordre, c'était avouer la supériorité de celui qu'il appelait « le visionnaire » pour. « le missionnaire ». Polydore Merveilleux hésita.

Et voici qu'un autre Indien arriva en courant, entra dans le poste de commandement sans crier gare.

Mon capitaine, dit-il, le P. d'Outreleau vient d'être blessé d'un coup de feu. Un autre Père qui était avec lui a été assommé. C'est la révolte Le P. d'Outreleau vous en prévient par ma voix. Quelque chose comme de la jalousie mordit l'officier au cœur. Sa bouche qui

ville à Dilllngen, qui appartient au réseau d'Alsace-LorVaine, traverse pen, dant une quinzaine de kilomètres le territoire sarrois et à son terminus à DHlingen qtti est, de ce fait, gare commune aux deux réseaux.

Les causes de l'explosion

de Neunkirchen

Sarre. D'après les résultats de l'enquête menée par les autorités compétentes de Sarrebriick, l'explosion de Neunkirchen aurait été provoquée par l'usage d'un chalumeau à oxygène utilisé pour les travaux de soudure sur une conduite de gaz voisine du gazomètre. Nous avons dit qu'on avait admis, tout d'abord, que l'étincelle initiale avait été provoquée par des coups de marteau frappés à proximité du gazomètre.

Le f roid, la neige et la tempête

Si la neige tombe toujours et si le froid persiste, la tempête souffle également avec violence dans le midi de la France. Dans les Pyrénées-Orientales, un vent violent accompagne une température peu connue dans ce coin du Roussiilon. A Perpignan, rue Pompe-des-Potiers, une maison s'est écroulée. Il n'y a pas eu d'accident de personne, l'immeuble ayant été évacué.

De nombeux arbres ont été déracinés. La rivière oharrie des glaçons, ce qui ne s'était pas vu depuis plusieurs années.

Les dégâts sont nombreux, de même qu'à Nîmes et dans sa région, où le vent a soufflé à plus de 70 kilomètres à l'heure.

Les flocons blancs ont de nouveau tombé à Paris, en Touraine, à Brive, à Reims, à Vitry-le-François, à Bar-le-Duc, à Poitiers. Le thermomètre a marqué 12" a Reims 15" à Vitry-le-François.

En Afrique du Nord, le temps est également mauvais, notamment en Tunisie. En Oranie, la neige a gêné les communications.

Le train de voyageurs allant d'Aîn-Sefra à Saïda a été bloqué à Kralfallan, durant plusieurs heures.

Il en est de même à l'étranger Italie. Tout le nord du pays est couvert d'une épaisse couche de neige. A Bologne. elle atteint un mètre en ville, et 12 000 déblayeurs ont été engagés pour la balayer.

Même chose à Imola, Modène, Parme, Forli et autres centres, où on signale des hauteurs de 80 à 90 centimètres. En Toscane, on enregistre une épaisseur de 1 mètre dans l'Apennin. Inutile de dire que partout les communications sont impossibles.

Hongrie. De nouvelles chutes de neige se sont produites dans la partie transdanubienne du territoire. La circulation ferroviaire a été interrompue en plusieurs points.

Grèce. Des pluies torrentielles se sont abattues sur presque tout le pavs. Dans la région de Salonique, la tempête a occasionné de nombreux dégâts et suspendu le mouvement du pnrt. Espagne. Toute la péninsule voit le mauvais temps continuer à sévir. La route directe de Madrid à Santander se trouve coupée, le col de l'Escudo étant bloqué par la neige. Les auto-cars, du service Santander-Burgos ont dû rentrer à leur point de départ par suite de l'impossibilité d'effectuer le trajet.

Dans les parcs de Saragosse. de nombreux arbres ont été abattus. En Galice, la tempête sévit sur les côtes. De nombreux vaisseaux se sont réfugiés dans le port du Ferrol.

La température est descendue jusqu'à 10°. Les rivières sont ge!ées, et en maints endroits plusieurs fabriques ont cesser le travail par suite du manque d'eau. En raison des basses températures. on enregistre une recrudescence de l'épidémie de grippe.

/les Açores. De Ponta-Bslgada, on mande qu'une violente tempête s'est abbattue sur la région et a causé des dégâts très importants.

SUR MER

Grave incident de pêche

dans les eaux portugaises

Dans la nuit du 16 au 17 février, le vapeur portugais Lidador, chargé de la police de la pêche sur la côte de l'Algarve, aperçut, péchant à moins de trois milles de la côte, un bateau espagnol qu'il reconnut pour être le SegundoDe-Huelva. Ce dernier prit la fuite en éteignant ses feux. Deux coups de canon furent alors tirés par le vapeur portugais pour le faire stopper, mais le Segundo-De-Huelva ne s'arrêta qu'après une demi-heure de poursuite. Au moment où le Lidador allait s'arrêter à son tour, le bateau espagnol, reprenant sa marche, fonça à toute allure sur Il Ii dans l'intention de le couler, mais ce fut le contraire qui se produisit, et les marins espagnols furent bien heureux d'être recueillis par les matelots portugais.

Telle est la version donnée par les autorités portugaises. Les Espagnols affirment qu'ils croyaient avoir affaire à la canonnière Raoul-Cascais, véritable navire fantôme, particulièrement redouté des Espagnols qui pêchent frauduleusement sur les côtes portugaises. Le Scgunclo-De-Huelva avait déjà été capturé trois fois par cette canonnière, d'est qui explique son geste cri' minet.

s'ouvrait pour crier « Aux armes » se referma.

Anthuac était à la porte, son fusil à la main.

Que mon frère pâle, dit-il, ne se mette pas en peine d'un crime dont son frère rouge, Anthuac, n'est pas plus coupable qu'il ne fut lui-même coupable du crime de Selim Murphy. De même que j'ai puni l'assassin de mes fils, de même mon frère pâle, de sa propre autorité, punira les assassins des fils de sa nation. Vois si mon cœur est droit on t'amène les coupables.

En effet, le sachem avait donné des ordres secrets, et les deux sorciers arrivaient, amenés par des guerriers. Un Peau-Rouge, sacrifier des sorciers sans crainte de représailles de la part d'un Huitzipotchili ? Il n'y allait pas de main morte Il exagérait sa soumission à la supériorité d'un Polydore Merveilleux. M. l'abbé Bailly se pencha à l'oreille de l'officier

Prenez garde, capitaine I "souffla-t-il. Ne touchez pas à ces gens

Anthuac, lui, avait un sourire cordial. Un sourire Il tendait le fusil avec une insistance discrète.

Polydore Merveilleux céda. Il avait jugé. C'est bien, ordonna-t-il à Labarousse, mettez-moi les deux Nicolas aux fers. Nous verrons demain.

Et, tandis que le gradé, tournant les talons. en principe emmenait les deux clampins, Polydore Merveilleux saisissait l'arme royale.

Il était un chef, une puissance divine. Un sorcier ? Cela n'était rien devant lui. Il allait insuffler à ces sauvages l'effroi de la puissance lointaine dont il était le représentant. Ils ne bougeraient pas. Ils n'oseraient pas bouger.

Il frémissait de gloire intérieure. Il prit son temps. Longuement, l'œil fulgurant de majestueuse colère, il fixa les sorciers.

Ensuite, il épaula.

JUSTICE

LE CRIME AVAIT RAPPORTE A SON AUTEUR 16 fr, 50

François Lebret, 30 ans, originaire de Saint-Brolade (Ule-et-Vilaine) qui, le 7 décembre 1932, avait assassiné, pour la voler. Mlle Théotiste Monnier. 82 ans, demeurant nu u Tronchet en Plerguer. près de Saint-Malo, a été condamné par les assises d'Ille-et-Vilaine à vingt ans de travaux forcés. Son crime lui avait rapporté la somme de 16 fft 50. UN SURVIVANT DU MASSACRE DE TAMINES

DEVANT LE TRIBUNAL MILITAIRE Le procès qui amena, mardi, devant le tribunal militaire de Paris, au Cherche-Midi, M. René Boquillon a fait revivre une des plus sombres pages de l'invasion de Ja Belgique par les troupes allemandes au début de la grande guerre.

En 19i3. René Boquillon faisait son service militaire au 162' régiment d'infanterie à Verdun, Il déserta à la suite d'un « coup de cafard » et partit en Belgique. Il ne devait donner signe do vie que le 12 juillet dernier, date à laquelle il se présenta au consulat français det Gharleroi pour se constituer prisonnier.

Le cas de Boquillon est des plus rares Boquillon a été fusillé par les Allemands.

Voici en résumé le tragique récit du rescapé

Je suis passé en Belgique. A la déclaration do guerre, il m'a été impossible de rentrer en France. J'ai voulu m'engager dans un régiment français qui passa à Tamines le '20 août 1914. On m'a refusé. Deux jours après, la population de Tamines fut massacrée à la mitrailleuse par les Allemands. Sur les 360 victimes, je fus un des rares survivants. Laissé pour mort je réussis, la nuit à traverser la Sambro à la nage. Réfugié à Charleroi, j'y fus condamné à mort comme suspect, puis renvoyé au camp de Holzminden. Je m'en suis évadé et jusqu'à la fin de la guerre j'ai vécu en me cachant.

Et vous avez attendu quatorze ans pour rentrer en France, constate le président Peyre.

Je n'ai pas pu résister au mal du pays ».

Les explications de Boqulllon paraissent être sincères.

Le colonel Boulots, commissaire du gouvernement, accepte le récit du rescapé comme véridique.

Mais. cela n'excuse pas la désertion. Aussi demande-t-H une peine de prison. Après la plaidoirie de M" Albert Maud, le tribunal militaire a condamné Boquillon à un an de prison avec le bénéfice du sursis.

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Obéissant à l'ordre reçu, le sergent Guillaume Labarousse, dit Lafleur, avait enfermé les deux Nicolas dans la casemate réservée aux hommes punis de cellule. Il n'avait pas à discuter ils étaient demeurés trois jours absents de leur corps, et ils étaient revenus sous un déguisement incompatible avec leur dignité de militaires. Lui, le premier, il aurait pris sur lui de mettre en prison les délinquants, à les faire passer ensuite en Conseil de guerre, quitte à eux à se défendre et à prouver qu'ils n'avaient agi que contraints et forcés par les événements ou par les sauvages. Labarousse ne se faisait plus d'illusion depuis longtemps, et, dans un petit discours bien senti à ses subordonnés, il le leur fit comprendre

On ne sait ni qui vit ni qui meurt, té Je ne sais pas si, dans dix minutes, j'aurai encore mes cheveux sur la tête, mais je ne sais rien de rien, rapport à mon grade subalterne. La politique n'est pas mon fort. Le bras me démange de taper sur ces sournois pumas de PeauxRouges. Mon rôle est de tenir mon bras en repos, coûte que coûte. J'ose croire que notre capitaine sait mieux que nous ce qu'il y a à faire en la circonstance. rtéfléchisscz-y, mes agneaux, et si nous ne nous revoyons pas, pensez de temps en temps au pauvre Lafleur. Il vous a bien estimés.

Labarousse ferma la porte, tira les verrous. mit la clé dans sa poche, dans une suite de gestes méthodiques. Il semblait fermer une barrière magique entre son émotion intérieure et la force morale dont il était la représentation. Apparaître faible et sensible devant des inférieurs ? Ah fi Et il fit demi-tour par principe.

A ce moment, un floron de fumée s'élevait du fusil royal, fort adroitement ajusté par son capitaine. Une sourde dé-

Chronique sportive En Indochine.

Les gTandes maniresfcations de la Semaine sportive militaire, au cours de laquelle se disputent tes unales des championnats Indochinois opposant, après sùlcvtions régionales, les meilleurs athlètes français et indigène, viennent de commencer à Hanoï. La présentation des concurrents a donné lieu à un Uélllé où étaient groupés fraternellement toutes les races représentées dans l'union indochinoise, en présence des autorités et notabilités françaises et indigènes et d'une foule nombreuse qui, chaque aimée, prend un Intérêt croissant aux manifestations sportives qui se déroulent suivant les rites traditionnels.

AERONAUTIQUE

Le retour de Bostoutrot et Roui. Les aviateurs Bossoutrot et Rossi. qui doivent rejoindre l'aérodrome d'Istres, ayant quitiu Casablanca mardi matin, sont arrivés à Oran, à 13 n. 15.

et de l'équipage Avignon

Les aviateurs Marcel Avignon, Marsot et leurs femmes qui rentrent d'Afrique, sont partis de l'aôrodrome de Longvic, mardi, a midi 10, pour Le Bourget, terminant ainsi une randonnée de plus de 20000 kilomètres. Génés par la brume, ils ont été contraints d'atterrir sur le terrain d'Auxerre. Leenhardt et Galibert, toujours malades, sont restés à Perpignan.

Le raid de Marchesseau

L'aviateur Marchesseau est parti mardi matin, a 7 h. -10, pour Colomb-Béchar,11 est arrivé à midi il en est reparti mercredi matin à destination de Reggan.

L'équipage de « l'Arc-an-Ciel » rentre en France par mer

On mande de Récite que l'aviateur Mermoz est retourné à Matai. Ses compagnons se sont embarqués pour l'Europe à bord de VEubéb.

Interviewé à ce sujet, M. Verdurand, directeur de la Compagnie générale aéropostale, a rait les déclarations suivantes L'arrêt de VArc-en-Cicl est à mon initiative personnelle. Je ne voulais pas risquer, en ell'et, de compromettre le succès du voyage d'études entrepris en risquant le décollage d'un avion de quinze tonnes sur un terrain non préparé.

Après avoir rappelé l'enlisement de l'4reen-Ciel sur le terrain de Rio-de-Janelro. M. Verdurand a déclaré que le gouvernement brésilien avait décidé de faire faire immédiatement une piste cimentée pour permettre les décollages futurs.

L'avion et les moteurs sont en partait état.

Mollison en République Argentine L'aviateur Mollison a rendu visite au président de la République Argentine, qui l'a félicité de la réussite de son raid. AUTOMOBILISME

Paris-Saint-Raphaël

Les 38 concurrentes qui ont pris mardi, malgré le mauvais temps, le départ de la course Paris-Saint-Raphaël a Orly, sont arrivées à Vichy, terminus de la première étanc, sans pénalisation.

Elles ont quitté Vichy mercredi, à 7 h. 30, pour Grenoble, en passant par Saint-Mienne (293 km.)

Paris-Nice, par Vichy

A l'occasion de Paris-Nice, la Fédération des Automobiles-Clubs de France organise

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un Rallye international. Tous le« participants qui devront se rendre à Paris, point de départ, devront faire au moins 400 km. par Jour. Les points de départ sout répartis dans l'Europe entière.

CYCLISME

Le nouveau Code de la route

et les cyclistes

Parmi les récentes modulations apportées au Code de la route, il en est une qui a vivement ému tous les milieux cyclistes et, avec eux, le Tourlng-Club de France: depuis le 25 janvier dernier, il est, en elret, interdit à tous les cycliste: lorsqu'il eViste une piste .spécialement aménagée pour eux de circuler sur la chaussée. C'est pourquoi M. Edmond chaix, président du Touring Glub de France, a adresse, dus les premiers jours de février, au ministre des Travaux publics, une lettre dans laquelle il attirait son attention sur les faits suivants: dans la majorité des cas, la largeur des pistes est trop réduite pour que deux cyclistes puissent s'y croiser sans danger d'autre part, elles sont fréquemment encombrées de matériaux divers poteaux télégraphiques, postes d'essence, pylônes de transport de force ou coupées par des caniveaux entravant la circulation. Dans ces conditions, il parait indispensable de surseoir à la mise en application de cet article, dont le caractère Impératif ne correspond pas actuellement à la réalité des choses.

Terreau, blessé par une auto

Les quatre champions routiers Jean Bidot, Terreau, Louviot et Castelain, à l'entrainement dans les environs de Rouen, ont été accrochés et coincés contre un mur par une automobile.

Terreau, qui a été le plus atteint et a été blessé à la tête et au pied, a été conduit à Paris pour y étre radiographié. Les Six Joura de Stuttgart

A la 90" heure, le classement, mardi soir, était le suivant

1. Rtchll-Pijnenburg, 2 063 km. 880, 573 pts; 2. KIMan-Putzfeld. 418 pts; 3. (a deux tours): ftetz-Preuss, 296 pts 4. Hurtg-en-Goebel, 209 pts 5. (à trois tours) Funda-Umbenbauer 6. ta cinq tourst Llnari-Dinale, 131 pts; 7. (à six tours) F. Wambst-Mouton 8. (à sept tours) J. Van KempenResieger, 249 pts 9. Gtlgen-Buliler, d32 pts. HOCKEY SUR GLACE

Les championnats du monde à Prague A la suite des dernières rencontres, voici les nations qui sont qualifiées pour disputer les demi-finales de la compétition mondiale Etats-Unis, Canada, Autriche, Suisse. Allemagne. Pologne, Hongrie et Tchécoslovaquie.

Les matches récents ont eu Ie3 résultats suivants

Autriche b. Roumanie, 7 buts & 1 Pologne b. Belgique, 1 à 0 Tchécoslovaquie b. Italie, 3 à 1 Hongrie b. Lettonie, 3 à 0. TENNIS

Le tournoi international de Beaulieu Au cours de la seconde journée du Tournoi international de Beaulieu, les résultats suivants ont été acquis

Simple. Premier tour comte Zichy b. Radcim£, 4-6, 6-3, 6-1 Edgard Ward b. colonel 'Westmacott. 6-3, 6-4; Bruynkops b. Pachowski, 6-2, 6-0 Glttlngs b. Aslangul, w.-o. Journée b. Roulllot, 6-1, 6-3. Deuxième tour Von Cramm b. Benedict, 6-1, 6-0 Jacquemet b. Willy, 6-3, 6-2 Von Kehrllng b. Kay Warden, 6-2, 6-2 Maïer b. Lee Pape, 6-2, 8-6 Jatta b. de Chatelier, w.-o.

LA CONVALESCENCE

L'état aigu de la maladie passé, la convalescence commence. Période difficile exigeant de la prudence dans les soins et du discernement dans le choix des aliments. L'organisme affaibli, désireux de retrouver ses forces perdues, réclame une alimentation de plus en plus fortifiante. Et cependant, sous peine d'une rechute pénible, il est indispensable de ne donner au patient que des aliments assimilables, tels que le Phoscao qui régénère l'organisme sans fatiguer l'appareil digestif. PHOSCAO LE PLUS EXQUIS DES DÉJEUNERS

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tonation retentit. Alors, le sorcier bariolé de blanc et d'ocre tombait la face en avant, tandis que le tireur exécutait, de son côté, une semblable pantomime. Alors, Labarousse crut assister à une vision de cauchemar.

Anthuac s'était baissé, une demi-seconde durant, et il se relevait, brandissant une chevelure soyeuse et parfumée bien connue de l'armée tout entière le cri de guerre des Natchez, le ululement du hibou s'élevait, fantastique, et le peuple indien se muait en un peuple de démons issus de l'enfer.

Guillaume Labarousse, dit Lafleur, vécut plus de dix minutes, durée suprême qu'il s'était fixée, lui-même, aux deux Nicolas, sous l'empire du pressentiment. Il vécut bien une demi-heure, et il ne rendit l'âme que sur un joli tas de morts peauxrouges assommés par une massue enlevée au premier guerrier qu'il avait réussi à étrangler, ce qui n'avait pas demandé deux minutes.

Du fond de la casemate où ils étaient demeurés enfermés, Nicolas Ledoux et Nicolas Leblond avaient entendu ses imprécations, ses invectives ironiques jetées aux assaillants dans la langue sonore de la Provence. Son dernier cri avait été pour eux

Adieu, les Nicolas Priez pour moi, et vive la Fr. 1 Ah 1

La voix aux tonalités de cuivre, bien faite pour rugir les commandements et les provocations guerrières, à la façon des héros antiques, s'était étouffée, avait disparu dans la formidable rumeur des rugissements diaboliques de la horde rouge. La multitude infiltrée dans t'intérieur du fort ou tapie à l'extérieur, les tomawaks rnt erres depuis longtemps, à l'insu des soldats, et déterrés comme par enchantement, s'était jetée sur les soldats désarmés, séparés les uns des autres par des groupes d'Indiens, éloignés des râteliers d'armes par d'insensibles mouvements préalables de foule. Les fantassins, pris

T. S. F.

Programmes du vendredi 24 février1, RADIO-PAJUS (1 724,1 m.i. 12 il. 3Û* 18 h. 30, 19 ii. iQ, l'orchestre Krettly. 20 h. 45, musique île chambre Quatuor oit ut majeur (Haydn); Images (ïom*ntpr); Valse en la U&nwl (Brahms) Grav (Frieù-' mann Bach); Pièces populaires esmgnoles} Nina, Juta (de Falla); Quintette (No\ak). TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 12 h. 3O< retransmission de concert. 17 h. iôt Journal paru. h. 30. radio-concert. i 20 tt 30, l'heure musicale et littéraire dea jeunes.

POSTE PARISIEN (328,8 m,). 12 h. 10* quelques sketches (musique enregistrée). 12 h. 35, quelques tangos et valses. 13 h. 10, extrait? d'opérettes. 13 h. 40^ quelques enregistrements d'orgue. 19 n.^ 20 h. 30, concert sélections sur les Clocha de Corneville et le Fiancé de Margot, opé« rette en un acte.

PARIS P. T. T. (417,1 tn.)'. 12 ». 30, concert. 13 h. 30, disques. 19 h. 4S( concert de musique enregistrée. 50 h. 30j audition musicale. 22 h. 30, diffusion dj l'orchesiro russe Le Prado.

BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 mètres^ h., relais de Parts P. T T. Concert* 12 h. 45, concert de musique enrogis* trée. 14 h., concert de musique d-) chambre et de genre. 20 h. 13, Le ba\ masqué, opéra on quatre actes et six ta-> bleaux de G. Verdi.

RADIO-LILLE (265,7 m.). 18 h. 3O| concert. 15 b., récital d'orgue. 17 h., retransmission de la musique d<? Jaiz. i 19 h., disques. 20 h. 5, disques deman» dés. 20 h. 30, concert.

RADIO-LYOX (285.1 m.}. 10 h. 30» 12 h., 12 h. r,o, 15 h. 30, 15 b. 40. concert^ 19 h., musique classique. 20 h. i0< tyroliennes. 20 h. 30, mélodies. 21 ti.( séleclloll sur les Contes d'Iloffrnann (Offen-< baeîi). 22 h. 10, valses.

MARSEILLE (315,8 mètres). 12 h. 3(y 17 h. 30, 19 h. 35, musique enregistrée. « 20 h. 30, concert ouverture du Maringê yecret (Cimarosa): Concert (Lully) Deuxième sympftome (Beethoven); Dansa macabre (Salnt-Sarns); Final du concerto (Lalo); Caprire italien (Tchalkowsky) Sérénade (Gla*zouuolr) Snei/ourotscMa (Moussorersky). RADIO-STRASBOURG (345,2 mètres), -t 11 h. 30; disques. 13 h. 5, concert. » 17 h., musique de jazz. 18 h., musiqua de chambre. 19 h. 45, disques. –> 20 h. 30, Sonnets et chansons; Mélodie*} Attributs; Le tombeau; A son page; Charf son; Dour fut te trait; Ronsm'd à son ime% Quatre mélodies; Sagcsse; Quatre mélodiest RADIO-TOULOUSE (385,1 m.). 12 h. 30i orchestre symphonique. 12 h. 45, lé quart d'heure des auditeurs. 1S h. 5, quelques mélodies. 13 h. 15, orchestra argentin. 13 h.30, orchestre. 17 li.^ chansonnettes. 17 h. 20, orchestre. » 17 h. 45, qudques tangos chantés. 18 h. 15, récital de violon. 18 h. sot quelques airs d'op6ras-comiques. 18 h. 45j orchestre symphonique. 19 h. 30, quel. ques airs d'opéras. 20 h., orchestre vien. nois. 20 h. 30, quelques chansonnette?. 20 h. 45, concert. 21 h. 30, musique militaire. 21 h. 45, extraits de films Eo.nores. 22 h., petits ensembles. -«22 h. 30, la demi-heure des auditeurs marocains. 23 h., orchestre de bal mu. sette. 23 h. 15, quelques scènes coml ques. 0 h. 5, accordéon. 0 h. 15* musique de danse.

tapr. Mtûion de la Boum Prem ̃ «S» Ab~C >, roe Bafwd, Pwta-B*. U fénmt L. VwcmT.

au dépourvu, fuyaient en vain, SouS W tournoiement des casse-tête. Guillaume Labarousse n'avait pas jeté son dernier adieu, dans le glapissement de triomphai de son adversaire vainqueur, que la petitQ armée du capitaine Merveilleux avaiji cessé d'exister.

Comme s'envole au vent une paille OTn flammée, s'était évanouie cette force, mi-i nime, sans doute, mais qui aurait pu con, quérir l'empire indien de l'Atlantique au; Pacifique si le brillant héroïsme de son chef s'était appuyé sur la sagesse et l'ex-i périence d'un P. d'Outreleau. Quinze ceni^ soldats, cent fonctionnaires ou employés, jonchaient le terre-plein du fort, entre lei bastion Provisionnelle et la petite église^ Le vicaire, M. Bailly, était étendu, leS bras en croix, sur les marches de l'autel, dépouillé de ses ornements et de ee$ objets sacrés.

Partout, du village de Bayagoulan Sua environs de La Nouvelle-Orléans, s'étendifl le meurtre. Par bonheur, la trahison joua. Les alliés de même sang redoutèrent leaj représailles. Ils ne bougèrent pas. Seuls, les Sioux montrèrent une sorte de fidélité à la parole donnée ils cueillaient les) colons fuyant dans des barques, sur lej Mississipi, et ils les passaient aux NaU chez, qui les égorgeaient et les scalpaientj Quatre cents émigrants tombèrent ainsi, Le c massacre s'étendait. Les esclave^ nègres, dans la confidence de la révolte, demeuraient dans une morne apathie. Ilsj avaient trop souffert pour secourir leural maîtres, ils étaient trop méprisés deg Peaux-Rouges et ils les. haïssaient trojj pour les aider.

Le pillage succéda au massacre, et ViUt cendie au pillage.

Les plantations furent saccagées!, (A suivre.)]

Ch. Dodïmah,