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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1932-10-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 30 octobre 1932

Description : 1932/10/30 (Numéro 15241)-1932/10/31.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4135072

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

OimaDfhe 30 octobre. LE CHRIST ROI Lundi 31 octobre. Saint Quentin.

La Journée

Paris le 29 octobre 1932.

A la Chambre, le débat sur le désarmement et la sécurité s'est terminé par un ordre du jour de confiance voté par 425 voix contre 25, M. Herriot ayant expose les principales lignes du plan français.

Aujonrd'hnl a lieu, à SaintNazaire, le lancement du paquebot « Normandie », en présence de M. Albert Lebrun, président de la République, et de nombreuses personnalités.

La séance du bureau de la Conférence du désarmement, à Genève, est définitivement fixée au 2 novembre. A l'ordre du jour figurent un exposé du président sur l'état général des travaux et l'examen des rapports sur la création d'une Commission de désarmement et de contrôle, sur l'interdiction de la guerre chimique, sur les forces aériennes et les chars d'assaut.

L'ordre du jour officiel ne parle pas encore du projet français de désarmement et fle sécurité, mais on considère comme certain que ce projet sera déposé le 3 novembre.

Les manifestations de chômeurs qui ont dégénéré, jeudi, à Londres, en bagarres, avaient été organisées par les communistes, a déclaré le ministre de l'Intérieur anglais aux Communes. Des condamnations variant entre un et trois mois de prison ont été prononcées contre les principaux fauteurs de ces troubles.

Les premières impressions qui parviennent de l'étranger au sujet des réactions qui y ont été provoquées par le discours de M. Herriot et l'exposé des grandes lignes du plan français de désarmement n'apparaissent pas. jusqu'ici, extrêmement favorables. Si, à Londres, malqré quelques objections, on souligne la générosité des déclarations du président du Conseil et l'effort sérieux que constitue ce plan, une vive opposition se dessine en Allemagne à l'égard de ce dernier, tandis qu'on doute, à Washington, de l'adhésion du gouvernement américain.

Le gouvernement du Reich doit faire connaître samedi après-midi les nouvelles mesures qu'il projette à l'égard de la Prusse. Ces mesures, on dit toujours que. sauf opposition imprévue du maréchal Hindenburg, elles aboutiront à une union implicite de la Prusse dans le Reich, malgré le jugement de Leipzig et en anticipation sur la réforme administrative projetée par M.von Papen.

D'autre part, le ministre de l'In- térieur du Reich a déclaré à !a presse berlinoise que le Cabinet dTmpire ne songeait pas à modifier quelque chose au système fédératif actuel et que les « Etats allemands conserveront leur indépendance propre.

On annonce d'Athènes que M. Tsaldaris a accepté la tâche de constituer le Cabinet.

M. Tsaldaris est le leader du parti populaire royaliste. Son gou-Ivernement serait un Cabinet de coalition avec les partis d'opposition.

LA SAlsTE MESSE

La sainte messe. Petit guide religieux, par le B. P. E.-YI. TlUriet. Petit \niumc 1S x 10, &4 pages. Prix 2 trancs port, 0 !r. 25.

v.otte petite brochure a deux parties. Lu première partie renferme des considérations, sur le saint Sacrifice, et est eu somme une étude succincte des d in erses cérémonies de la messe. La (ifuxiOme partie contient des prières à due durant la messe et après la messe, et enfin les litanies du Sacré Cœur et ie chemin de la croix.

BONNE PRX98B, S, RUE BAYARD, PARIS, VU H

C. & 1668.

« Hier » ne les intéresse pas.

Je viens de lire le nouveau livre du général Passaga: Verdun dans la tourmente (1).

C'est la mise déflnitivement au point de la plus formidable bataille du monde.

Quand on ouvre ces pages où, sans phrases, le chef raconte ce qu'il a vu, ce qu'il a vécu et commandé, on ne peut plus s'en arracher.

Plus qu'une autre, l'histoire de cette guerre de Titans a besoin du recul des années pour être vue dans sa synthèse.

Et ce qui s'en dégage, c'est à quel point les forces spirituelles ont pesé dans la balance de la Victoire.

Parmi tant de pages prenantes, une surtout, au seuil de ce mois des morts; a retenu mon attention.

Une offensive terrible a été déclanchée, le 15 décembre 1916, autour du plateau de Hardaumont. Le général Passaga décrit l'ouragan de fer et de feu qui écrase ce secteur, où les rudes troupes de- France et d'Allemagne s'affrontent.

« Pas un pouce de cette terre qui n'ait été broyé. Ce n'est partout qu'un chaos désordonné de trous d'obus. On circule, sous les éclatements, de crevasse en crevasse. Cette terre fumante, brassée, fouettée par les projectiles de tous calibres, a pris une boursouflure d'écume et l'apparence d'une mer en furie.

Et 'dans cette mer sont enfouis. et secoués, des milliers de cadavres, qui sont nos pères, nos frères, nos enfants. »

Mais, au début de juin 1917. le général Passaga revient à Verdun à la, tête du 32* Corps et une véritable surprise l'attend quand il arrive à son observatoire de Souville.

Les Allemands, depuis quatre mois, ont reporté leur effort sur l'Aisne. Ces quatre mois ont suffi pour changer du tout au,tout l'apparence du champ de bataille. Le décor infernal e?t devenu pastoral.

Dans la gaieté d'un paysage printanier, la nature a jeté sur les morts un immense voile d'oubli verdoyant, tout semé de bleuets, de marguerites, de coquelicots et de boutons d'or.

Devant cette gaieté, le général es.t triste.

Il se demande, avec mélancolie, s'il n'y a pas là un symbole ? Est-ce que, dans le cœur des enfants-, le souvenir des sacrifices terribles, consentis ici, ne s'effacera pas aussi vite qu'a disparu, sous les fleurs riantes, cette terre, faite de la chair de nos soldats.. ?

En refermant le livre, j'ai pensé que le général avait raison, et bien plus encore qu'il ne le crovait.

Non seulement les terribles leçons de la guerre sont oubliées, mais, dans des feuilles qui sont lues par l'étranger, on bafoue maintenant ceux qui, au péril de leur vie, ont gardé la France à la France.

Hier, je parcourais le premier article d'un nouveau journal. Copieusement, le rédacteur y tournait en dérision le général Weygand, qui fut, avec Foch, l'ouvrier de la victoire.

Il allait même plus loin. Il plaisantait ces petits Saint-Cyriens qui, en gants blancs et le casoar au front, se sont fait tuer, avec tant de crânerie, pour briser, à Charleroi, le premier élan de l'envahisseur.

Aucun Français ne peut lire cet article sans une pincée au cœur.

Non. l'humanité n'est pas belle

Car c'est le même oubli. la même ingratitude sur cet autre champ de bataille qu'est la vie quotidienne.

« Les morts vont vite » s'écriaient nos aïeux.

Que diraient-ils aujourd'hui ? ° On meurt. C'est, parmi beaucoup de survivants, une émotion de quelques jours. de quelques heures.

Et puis, vivement, on tourne la page.

Vivement C'est la consigne moderne.

A Paris, la plupart des enter- rements se font en auto, à 40 kilomètres à l'heure.

La route des cimetières n'est plus triste.

(lette belle limousine que vous croisez.. ? Il y a un cadavre dedans.

La famille.. ? Elle suit aussi, à 40. 50. à l'heure. Les fleurs, les couronnes également.

-Vous êtes morts..? Soyez morts Si vous saviez comme, mainte-

(J) Chez Charles Uvamelk. éditeur

militaire. 124, boulevard Saint-Germain,

Pari».

nant, certains jeunes ont autre chose à faire qu'à penser à vous! Ils veulent vivre leur vie « eux.. « Hier » ne les intéresse pas. « Hier » dont ils sont issus

Et vite toujours le même mot sur les tombes poussent les fleurs. toutes les fleurs, comme à Verdun.

Les bleuets. les marguerites. c'est-à-dire la vie élégante et facile.

Les boutons d'or, c'est-à-dire la richesse accumulée par le travail et l'économie de jadis. richesse qui va fondre entre des mains impatientes d'en jouir.

Les coquelicots, symbole des passions humaines, toutes meurtrières.

Pauvres morts, à quels spectacles ils assistent du fond de l'Invisible

Quand les enfants sont à leur mémoire pieusement fidèles, c'est un peu de leur ciel. Mais combien souvent cette vision doit être une partie de leur purgatoire nu de leur enfer

Heureusement, la maternelle Eglise est là. l'Eglise qui n'oublie pas, et qui chante la vie sur les tombeaux.

Demain, elle glorifiera ses saints.

Mais, aussitôt après, elle priera pour les autres. pour ceux qui sont tombés au champ d'honneur, et dont on se moque aujourd'hui. pour ceux dont l'existence s'est déroulée dans les modestes tâches, et qui sont partis, les mains jointes.

Requiem aeternam. Seigneur, donnez-leur le repos éternel.

Nous, chrétiens, sachons nous souvenir.

Conservons, avec gratitude, le respect de ceux qui nous ont précédés et nous ont gardés en nos ancestrales traditions.

Tout nous porte d'ailleurs. en cette saison, à nous joindre à la prière de l'Eglise. le soleil qui s'éloigne. les jours plus courts. les nuits plus longues. les feuilles qui tourbillonnent. L'arbre humain, lui aussi, secoue, au vent du soir, la poussière du jour. Novembre, décembre sont les mois où l'on meurt le plus.

La mort est la réalité profonde de la vie. Tout doit être en fonction d'elle.

Quand on a compris cette vérité, alors on est dans l'ordre. On situe chaque chose à sa relativité d'ici-bas.

On ne poitrine pas. on n'abuse pas. On se sent l'humble locataire de la vie.

Et, par-dessus les plaisirs, les tristesses éphémères et les âpres conflits des fourmis humaines toujours avides de s'entre-dévorer, les yeux se fixent là-bas, vers la barrière d'ombre, derrière laquelle se lèvera bientôt pour nous l'aurore du jour qui ne doit pas finir, et où justice à chacun sera rendue. PIERRE l'Ermite.

Les rapports îranco-espagnols A propos du voyage

de M. Herr.ot à Madrid Dans les milieux politiques de Madrid on s'entretient beaucoup du prochain voyage de M. Herriot dans la capitale, et de ses conséquences.

On .croit, en certains cantons, que le président du Conseil français s'occupera, notamment, avec les membres du gouvernement espagnol de la question du Maroc et de celle du Rio del Oro. Sur la première question, un renforcement de la collaboration franco-espa- gnole est désirable puisqu'elle profitera aux deux pays.

En ce qui concerne le Rio del Oro, on sait que la colonie espagnole sert de re- fuse à certaines tribus marocaines insoumises, et à des bandes qui attaquent et pillent les caravaines sur notre territoire limitrophe.

Le gouvernement français, qui veut assurer la sécurité de ces régions, désirerait obtenir du gouvernement espagnol, un droit de poursuite, jusque dans sa colonie, ce qui lui permettrait de conjurer définitivement toute menace à la tranquillité de notre dépendance.

Vers de nouvelles conventions sociales

La présence à Madrid de M. Dalimier, ministre du Travail, a eu pour conséquence immédiate la mise au point de trois projets de convention entre l'Espagne et la France.

Le premier se rapporte aux contrats de travail et à l'émigration en général le deuxième, à la réciprocité des secours sux chômeurs, et le troisième concerne le transfert des assurances sociales faites par les ouvriers de l'un ou l'autre pays.

Socialiste S. F. I. 0.

̃t Usité prolétarienne négocient La Commission administrative perma- nente du parti socialiste S. F. I. 0. a arrêté le texte de sa réponse aux propositions de fusion formulées par M. Paul Louis au nom du parti pupiste (parti d'unité prolétarienne). Le parti socialiste accepte d'entreprendre des pourparlers, mais en «s primant le désir f»e Cessent immédiatement les polémiques injurieuse* de parti à parti.

Pour le rite slave à Rome

Par téléphone, de notre correspon-

dant romain

Rome, samedi, 29 octobre.

h'Osservatore Romano publie un Motu proprio Nostra animarum. louchant l'ouverture au culte pour les catholiques de rite s!ave, de l'église Saint-Antoine sur l'Esquilm. dont l'autel sera consacré demain 3t; octobre Le Saint-Père y prescrit notamment la récitation 'solennelle chaque vendredi, surtout le premier vendredi du mois, de la supplication en usage dans l'antique office slave. nu?ine chez, les dissidents « 0 très doux Jésus » et cet office sera célébré solennellement encore. le vendredi suivant le deuxième dimanche après la Pentecôte. Le groupe de l'Apostolat de la Prière, qui sera institué" dans cette Eglise, se proposera surtout, de réparer les impiétés des « athées militants ».

La fête de sainte Thérèse de l'Enfant-Tésus, sera célébrée chaque année, en rite slave, à l'anniversaire de sa canonisation. Le Saint-Père a voulu sigiwr ce Motu proprio, non seulement de la If année de son pontifient, mais du 13* anniversaire de sa consécration épiscopale. Vanneufville.

Le 3° Con?rès national de la mutualité catholique et des assurances sociales Les 9 et 10 novembre doit se tenir à Paris, salle de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain, le 3' Congrès national de la mutualité catholique et des assurances sociales.

Le mercredi, à 14 h. 30, sous la présidence du général de Castelnau Résultats de l'enquête menée auprès des Caisses familiales. Etude des réformes et simplifications de la loi. par Al. Georges Coquelle-Vianee. La jurisprudence des assurances sociales, par

Le plan français devant la Chambre

Le débat sar le dèsarmeraeni

i t\t cidre par IB voie de conîtânee de 425 voix cure 25

Y a-t-il quelque chose de changé dans les mœurs parlementaires ? Ce débat sur la politique extérieure, ou mieux sur les rapports franco-allemands, s'est développé sans qu'un seul instant il ait donné prise à ia passion politique de parti, comme on l'a vu déjà dans des circonstances analogues. Le vote final. 425 voix de confiance contre 20, pourrait donner, à lui seul, L. physionomie de la séance. Est-ce le sentiment de la gravité du problème qui a dominé durant ces quelques heures où l'ou vit se succéder à la tribune des orateurs de grande classe ?

Discours déjà entendu, pourra-t-on dire peut-être de celui que prononça M. Franklin-Bouillon. Oui, mais que la Chambre elle-même ne se lasse pas d'entendre. Et c'est là qu'apparaît la logique de l'orateur, puisqu'il a, à tout moment, l'occasion de rappeler qu'il avait déjà, à diverses reprises, prévu l'enchaînement des événements devant lesquels nous sommes aujourd'hui placés.

De M. Léon Blum, on peut dira aussi qu'il maintient toujours son système de désarmement général, prélude de la sécurité. Il met au service de sa conception une souplesse qui déconcerte si l'on n'est pas accoutumé à elle.

Aussi l'élément vraiment nouveau du débat devait-il être la déclaration du président du Conseil sur le plan que la France va déposer à Genève. Ce plan, qui constituera, durant tes jours qui vont venir, le point capital de la Conférence du désarmement, a été arrêté après de profondes études, dont M. Herriot. coupant une allusion que tentait M. Blum, a dit, même, qu'elles furent émouvantes. Il fut difficile à établir, on le conçoit. a Je plains, a dit M. Herriot, ceux qui y chercheront, demain, des critiques de détails, alors qu'il faut en voir surtout la volonté directrice. » Ces grandes lignes, les voici f,a France accepterait pour une date à déterminer la généralisation et la réduction du service à court

41. ilernot et M. Paui-tsoncour Le général Gamelin t'entre lent après la réunion avec M.. Pa,nlerE

du Conseil supérieur de la gnerre. après la réonloa ta CenselL

LES NOUVEAUX ÉVÊQUES

A Cp, peu de temps après son sacre, Mgr FLYNN, ancien curé de l'église Mgr PAYS, qui vient d'ttio intro* Mgr BONNABBL est photographié Sainte-Madeleine, à Paris, et nou- nis6 solennellement à Carcassonne, pour la première fois avec ses orne- vel évèque do Nevers, arrive dans fait baiser son anneau éplscopal menta et attributs éplscopaux. sa ville. à ses jeunes diocésains. (Phot. Henry, Xice.) (Phot. Mondial Preue.) (Phot. Wide-Word.) 1

M* Jean Rouvière. Organisation de la prévention, par le D* Charpentier. Le jeudi, à 9 heures, sous la présidence de M. François-Saint-Maur, étude des rapports avec !a Fédération nationale de la mutualité et de l'organisation des sections agricoles.

Dans la matinée du 9 novembre doivent avoir lieu en outre

A 9 heures, l'assemblée générale extraordinaire de la Société fédérative de secours mutuels à 9 h. 30, l'assemblée générale ordinaire de la Société fédérat^w de secours mutuels à 10 h. 30, l'assemblée générale de l'Union nationale des Caisses familiales.

terme pour les forces terrestres métropolitaines, sous condition Que toutes formations contraires à cette orijanisatiim d'armées, comme la Heichsivcltr, seraient dissoutes, cl que les forces de police intérieure straieiif réglementées

(Jue le contrôle international se- rait cqanisé et qu'il comprendrait le droit d'invesWjulion

Que, pour compléter les traités de Locarno, urt pacte régional d'assistance mutuelle serait conclu de façon telle que chaque nation euro2-éenne put y prendre part, et que la force collective ainsi prévue fût suffisante pour réprimer l'agression, cette force devant comprendre un premier échelon de contingents nationaux spécialisés immédiatement disponibles, et disposant d'un matériel puissant

Que les Etats-Unis accorderaient tes garanties de sécurité qu'ils ont eux-mêmes envisagées;

Que les Etats membres de la Société des Nations s'engageront à remplir toutes les obligations de l'article 16 du pacte

Que l'arbitrage sera obligatoire pour tous les Etats adhérents au pacte

Que les désarmements seraient interdépendants

Que les nations ayant la responsabilité de territoires d'outre-mer garderaient la disposition de forces specialisées.

Que la tâche soit dure, parce que !a mauvaise volonté de l'Allemagne est flagrante, M. Herriot ne nie pas plus le fait que la cause.

« Vous employez les mêmes mot3, de chaque côté de la frontière, mais vous ne leur donnez pas le même sens », faisait observer M. FranklinBouillon.

Et M. Herriot de dire en termes émouvants à quel degré il avait le souci de sa responsabilité.

425 voix l'ont assuré de leur confiance pour « reprendre la route qui peut mener à la paix ».

Marcel GABILLY.

GAZETTES La tombe du propr étaire

du Pèrc-Lkchaue

En 1765, après l'expulsion des Jésuites, un magistrat parisien nommé Baron-Desfontaines acheta la maison des Jésuites, où aimait à se retirer le célèbre Père Lachaise. Il devint propriétaire de ce vaste domaine que son fils Louis devait vendre pour 860 000 francs, en lbO-k, au préfet de la Seine, Frochot. L'Etat en fit le cimetière qui porte encore aujourd'hui le nom de cimetière du Père-Lachaise.

Louis Baron-Desfontaines, décédé en 1822. à l'âge de 64 ans, y fut enterré. Parmi les visiteurs du PèreLachaise faisant leurs pèlerinages aux morts dans les nécropoles parisiennes, plusieurs jetteront les yeux sur un* tombe bien humble, où se lit cette inscription, précédée d'une allusion au néant des choses humaines v

louis Baron-Desfontaines, ancien conseiller au Châtelet de Paris et ancien propriétaire du vaste domaine du PèreLachaise où « pesa sa jeunesse, n'occupe plus, dans ce même lieu, que la place de sa tombe.

Le mont où s'élevait la propriété des Jésuites au nord-est de Paris, devenu le cimetière d'aujourd'hui, s'appelait alors le Mont-Louis. Le yo-yo au temo de Galilée* Tout le monde sait maintenant que le yo-yo existait à la fin du xvui* siècle et que, à l'époque de la Révolution, on l'appelait à l'étranger, l' « émigrette ». Déjà, sur un portrait qu'a fait Mme Vigée-Lebrun du petit Louis XVII, on voit l'enfant s'amuser au jeu que nous appelons aujourd'hui le yo-yo.

Mais la Tribuna, de Rome, assigne une origine bien antérieure au yo-yo, qui était déjà connu à la cour de Grégoire XIII, sous le nom de « motopendolo ».

Plus tard. ce jouet aurait été mis à la mode comme un emblème sarcastique du système de Galilée, dont le procès passionnait l'Italie.

Qui se serait attendu à trouver un point de contact entre Galilée et le yo-yo ?

[elamniriMl {De notre envoyé spécial)

L'arrivée da président

de la République à Saint-Nazaire Salnt-Nazaire, 29 octobre. Le président de la République, qui était parti vendredi de la gare d'Orsay, vers 22 h., est arrivé à Nantes ce matin, à 8 h. 5 depuis Angers, le train présidentiel avait ralenti son allure pour n'arriver qu'à 9 h. 30 à Saint-Nazaire.

A Nantes, M. Lebrun a été salué par tous tes parlementaires de la région, et par M. Cassegrain, maire de Nantes, et M. Methlvert, préfet de la Loire-ln/érieure, qui a pris place dans le train. Mme Albert Lebrun, qui avait passé la nuit à la préfecture, a rejoint le président à son passage à Nantes.

Le train présidentiel a quitté Nantes à 8 h. 20, pour arriver une heure après à Saint-Nazaire, qui 'a copieusement pavoisé en son honneur et s'apprête à le recevoir avec joie.

Le présid'ent de la République, Mme Albert Lebrun, ND1. Georges Leygues, Julien Durand, Léon Meyer et les personnalités qui les accompagnent sortent dans la cour de la gare où sont rangées les voitures automobiles.

Le président de la République passe en revue la compagnie des fusiliers marins qui rendent les honneurs avec drapeau et musique.

Le président de la République se rend en auto, sans escorte par la place de la Gare, la rue Henri-Gautier et l'avenu* de Penhoft, aux Chantiers de Penhoét La visite partielle des chantiers commence alors sous la direction de M. Coqueret.

C'est une promenade de plusieurs kilométres que le président de la République a faite samedi matin, à travers les ateliers tout bourdonnants du bruit des machines en pleine activité. Les ouvriers, en cotte bleue, ne s'interrompent de travailler que pour lever leur casquette au passage du président de la République.

M. Albert Lebrun apprécie en technlclen averti les machines les plus modernes qui fonctionnent à t «ectriélté. (Voir ta suite page 2.)

BILLET DE LONDRES

Triboulet Il avait le privilège de dire impu-« nément des impertinences, et on afi firme que ce luu de <:our ri'iiUit à Louis XII et à Frauçois I", de ncis services. Tout en faisant rire les mu et pleurer les autres, il Iran^mellait t. sous une forme ironique rtn^ uvim1-» tissements du souverain ciue les m-t téressés savaient sagement é<xnii>:r et comprendre. Triboulet n'es, (>;i« niort, mais il ne sait p:u.*s <itu»l maître servir et il lui arrive ;nainir-i nant de répéter des paradoxes, iIm méchancetés pourvu que lo t i*n 1 1, porte. En Angleterre, Triboulet nlU lise ce qu'on a convenu de nommer, l'humour.

On pardonne tout à l'humour calomnie, médisance, exagération, sottise et, ce qui plus est, on acconio souvent à ce qui est (lit ;ivee humour une indue importance. Sans qu'on s'en rende bien compte, Ica farces et les paradoxes de Tribun!'1), après avoir fait la joie d'une h1*1, intellectuelle parfois, pénètrent <i:m-» la masse du peuple et Ifuir tient hci pour quelque temps d'Evangile. Ou en arrive ainsi à ne plus faire I' s distinctions nécessaires dans questions de morale élément ai i^ Personne n'admet qu'un bandit i lu droit de s'armer comme un p<>lni>man, mais on place sur un pn'l d'égalité une nation pacifique, e; hum nation qui prétend recourir à la force des armes à la première oocru s ion.

Voici quelques passages d'un livrii débordant d'humour et qui, pour un bon nombre d'Anglais, ne peut «in; e considéré comme un bon livre, i a Mémorable histoire de l'Anglelcrrt; est l'œuvre de W. C. Sellar et do R, J. Yeatman. Celte centaine da liages, éditées par Methuen se réé-i dHe tous les deux mois, en moyenne, depuis 1930.

Ici, Triboulet a déserté les mar-i ches du trône, et en règle généra! les rois et les chefs de gouvernement, sont ses habituelles victimes. Ou'ort en juge par ces traits se rapportant au règne de la reine Victoria. La guerre de Crimée contre Us Russes était exceptionnellement inévitable. Causes les Anglais n'avaient pas encore fait la guerre contre les Russes la Russie était trop grande et pointait vers les Indes. La mutinerie hindoue. Cette guerre était également inévitable. Causes i" les indigènes. En effet, ils s'ima-« ginaient, hypocritement, que les An* glais leur imposeraient des choses contraires à leur religion. 2" Lus Anglo-Hindous, les indigènes ne parvenant pas à comprendre que ceuxlà étaient une bonne chose. Le« '̃• suitats furent l* D gouverrnn rgénéral fut mis sous le contrôle <!irect de la couronne 2* La reine fut reconnue Grande Mohawk des Ind^s. La guerre contre la Chine, pour r une raison d'ordre moral, «ni puur cause l'interdiction d'importer «le l'opium impérial en Chine. HorigKong, le meilleur port chinois, fut cédé à la couroane.

La guerre contre l'Afghanistan, étant données l'étendue et l'inclination de la Russie. Après de sanglants engagements, les rois d'Afghanistan furent contraints de s'asseoir sur leur trône dans une attitude plus bienveilante vis-à-vis de l'Anglelf rr-<\ Seconde guerre contre la Binn;.i.: ̃<̃. Cause il n'y avait eu encore qu'une guerre contre la Birmanie. Les Birmans sont taillés en pièces. La Birmanie est cédée à la couronne. Paix avec la Birmanie.

La guerre contre les Zoul-jiw. Cause les Zoulotis. Les Zoulous -ot exterminés. Paix avec les Zoulou*. La sphère d'in.terférenc-p <-n Egypte.. La guerre contre les Boers. Une bonne part de ces satire? ont. paru dans Punch, la revue satirique. dont le public est fler comme (l'una institution nationale. Malheureusement, on constate que l'ironie dans les réunions communistes Pt révolutionnaires puise à pareilles «nurces ses traits les plus venimeux. Quelle affirmation est plus fausse et moins facile à effacer de re«nril des illettrés que la suivante ? • Lr nouvelle politique de paix du ro Edouard fut très avantageuse et ell«


atteignit son point culminant dans la grande guerre. pour finir tes guerres. »

Sans doute, certains de ces paratiaxw sont présentés de façon ingénieuse; mais, pour cette raison aussi, ils endorment le bon sens al le jugement sain « La grande guerre eut lieu entre i'Allemagne el les Etats-Unis, et naturellement, ie champ clos fut la Belgique. A l'époque, les journaux ont prétendu, assvz partialement, qu'une des causes de la guerre fut. un chiffon de papier. La guerre dura trois ans et les Américains furent victorieux, 100 pour 100. Le président Wilsou insista sur plusieurs points l'Angleterre aurait la permission de payer les frais ce qui allait éventuellement consolider son crédit et celui de l'Amérique. La liberté des mers une bonne chose, étant donné que cela ne s'appliaue ni à l'Angle-

terre, ni à l'Amérique, ni à 1»

te1'1'£', ni à 1Pi~rique~, ni à ta

Suisse. Le kaiser serait pendu une bonne chose aussi, surtout qu'elle fut négligée en même temps' que I loyd George et la question ir-

landaise.

L'ironie est une arme formidable qu'il convient de manier avec de, grandes précautions, surtout quand' on s'adresse à ta masse crédule et ni Ame à une élite si elle ne se donne pas la peine d'étudier sérieusem&nl les problèmes les plus graves.

LE ccdo'ûs i s caliia ques te l'arroad sssment a'uvesM Dimanche dernier s'est tenu à Bavay, souti la présidence de Mgr Ciiollet, archevêque de Cambrai, le Congrès des Comités catholiques 4e l'arrondissement U'Avcsne.

Le matin. la séance d'études, présidée par M. le vicaire général Leduc, a réuni plus de 300 délégués autour de M. Cardon-Duver?er, président diocésain M. le chanoine Ulenne, archiprêtre de Maubeuge M. le chanoine Mainil, sousdirecteur des œuvres diocésaines des doyens de Bavay, Hertatmont et Lan- drecies. On y entendit deux rapports pleins de faits l'un de M. Daublain, secrétaire du Comité d'arrondissement, sur le fonctionnement des groupes cantonaux et paroissiaux d'Action catho- lique, et leur activité en particulier dans l'œuvre de la diffusion de la presse l'autre, de M. Manteau, président du Comité de Bavay, sur la manière dont ont été suivies, au cours de l'année, les consignes données par Mgr l'archevêque. L'un et l'autre ont constaté la vie qui anime les Comités et les groupements. et dont la conséquence a été un réel progrès dans l'Action catholique.

On a salué tout particulièrement l'ouverture des pensionnats libres de filles de Maubeuge et d'Aulnoye, et de l'école de garçons de Maubeuge. M. le chanoine ScorssL-ry décrivit l'organisation du Secrétariat' social, qui vient d'être créé pour tout le diocèse de Cambrai à Valenciennes.

A la messe qui suivit cette séance si bien remplie, M. le vicaire général Leduc définit ce que doit être le militant catholique qui doit accumuler- d'abord en lui les richesses que, par son apostolat, Il veut distribuer aux autres, et, pour cela, être l'exemple da la vie chrétienne profonde dont il veut se faire l'apotre.

A la salle municipale, Mgr Chollet présida un banquet de 200 couverts, où il fut salue" en termes délicats par M. l'arohiprttre de Maubeuge. Lui répondant. Son Excellence idressa ses félicitations aux catholiques de l'archlprétré qui. sous la direction d'un clergé « animateur et créateur », se sont places, sur plusieurs pointa, au premier plan de l'Action catholique.

A 3 heures, dans la grande salle Louvigniw?, contenant une foule pressée de plus de 1 200 hemm*»s1 après avoir été fort, aimablement, présenté par M. Nnraur, M. Jean Guiraud exposa les enseignements et les directives qu'a donnés lie Souverain Pontife Pie XI eu»" l'éducation chrétienne de la jeunesse qui est la churte de l'action scolaire et l'ducative de l'Eglise, comme celle de Léon XIII. ncrum novtirum, <vt U charte de son action sociale. Il 'montra les droits et les devoirs respectifs des trois autorités qui doivent collaborer, à des titres différents et en des rôles divers, à l'ouvre si délicate et si importante da la formation de la jeunesse, l'Eglise, la famille, l'Etat.

Il en dégagea les conséquences pratiques, la condamnation de tout monopo« brutal ou déguisé, la liberté d'enseignement étant le seul moyen de procurer aux familles l'école répondant à leurs croyances et devant leur fournir l'aide que leur doit l'Etat, la condamnation de la neutralité qui dissocie l'éducation et l'instruction et élimine totalement l'Eglise de l'œuvre de formation où elle doit Jouer un rôle essentiel, la revendication de la répartition proporlionnelle scolaire qui est l'une des manières les plus complètes de réaliser cette justice distributive sur le terrain scolaire que le Souverain Pontife demande à l'Etat.

Pour ces différentes raisons, M. Guiraud réclame de mettre en garde l'auditoire contre les équivoques et les embûches de l'Ecole unique qui ne serait pas l'article fondamental des partis irréligieux si elle ne consistait qu'en une simple réforme pédagogique. 1 en déilnlt le caractère en rappelant le mot de M. Blum, déclarant qu'elle postule le monopole et y conduit forcément. il montre le caractère nettement socialiste de l'orientation et de la sélection d'Etat, contrepartie de la gratuite obligatoire pour tous par laquelle l'Etat dépassant son rôle tf'assistanese décharge la famille de ses devoirs matériels pour lui enlever ses droitu et son autorité Mgr l'archevêque confirma de son autorité l'exposé de «t. Jean Guiraud, en des paroles fort bienveillantes. Il félicita les catholiques de l'arrondissement de leur activité qui nuriU d'être signalée fe tout le diocèse et émit le vœu que le recrutement .es groupes devenant encore plus Intense, l'Action catholique réunisse tous les catholiques de l'arrondissement. II leur recommanda particulièrement les deux questions si essentielles et si nécessaires de l'enseignement et de la presse Les applaudissements chaleureux qui saluèrent ces paroles montrèrent aveo quel enthousiasme furent accueillies les consignes du chef aimé du diocèse de Cambrai. In long cortège se dirigea ensuite à I église où le Salut fut chante par toute 1 assistance, remerciant Dieu d'une si

beîîo journée.

Mgr Roiand-Goste'in

accorde son patronage à la souscription de « la Dette » Nous apprenons avec le plus grand plaisir qno Mgr Iloland-Gosselln, àvéque de » t Manies, a accordé son haut patronage à la souscription de la Dent, souscription f*it« au bénéfice det grands mutilés réunis dst? les Aisodstlons suivantes Union des Mpm*> de la face (Gueules cassées). Union de* aveugles de guerre. Fédération des pius grands Invalides. Ailes brisées.

Les milieux po11t1Ques chitiens ont arzuellil avec faveur le traité sig'né entre la France et le Chili, r»latir il ~)-~n~ de d.~n orfMLtMt~

LES DÉBATS PARLEMENTAIRES

A. la Chambre Débat sir il tiisirmiBsnt Séance du 28 octobre i$l* Travées des dtputée et tribune. du public sont à peu prèa combles. C'est qu'à l'attrait des interpellations et déclarations gouvernementales s'unit une double anxiété @

Le plan constructif de la défense nationale va-t-il vraiment nous assurer la sécurité ?

Les nations civilisées vont-elles pouvoir ennn, désarmer, et travailler réellement en paix à l'œuvre de paix î Nos hommes politiques auront-ils la bonne volonté de tenir moins compte de leur Intérêt personnel, électoral, que de l'Intérêt général

MM. E. Herrlot, P.-Bonoour, Painlevé, A. Sarraut, Renoult sont au banc du gouvernement.

Le président donne la parole & M. Chaneigne, de l'Indre, de l'Unité ouvrière, qui a la prétention de donner de.» conseils sur la sécurité de la France. L'assurerait-il en lançant des bobards contre la droite qui favoriserait le gouvernement des barons allemands ?. Bien entendu la droite proteste et l'extrtaiegauche applaudit.

A un moment il provoque par des paroles • abominables » (Franklin-Bouillon), l'indignation de la Chambre et une mise au point de M. Herriot sur l'indépendance de l'héro.que • Roumanie et de la Pologne, la nation martyre », victimes parfois des nations militaristes. La juste Intervention du président du Conseil déchaîne les applaudissements de la Chambre.

Aucune idée digne de ce nom n'est exprimée sur l'attitude que doit avoir la délégation française à la Conférence du désarmement par l'orateur qui veut bien reconnaître « son inexpérience et « sa jeunesse ». Ajoutons son Juvénllisme » de primaire ».

La parole est maintenant à M. Léon Blum qui reconnaît la volonté gouvernementale allemande de réarmer et le même droit qu'ont toutes les nations, toutes moralement, de grandes puissances, à sauvegarder leur indépendance. Il développe, en termes de juriste, aux applaudissements de la gauche, l'égalité morale et politique de toutes les nattons, qui n'admet pas le réarmement de l'Allemagne, mais une réduction générale et progressive de tous les armements nivelés.

Le succès de la Conférence de Genève est le seul moyen actuel d'écarter le réarmement de l'Allemagne.

U faut coordonner ces 3 principes d'égalité des droits et des devoirs, de désarmement, de droit de Société des Nations: voilà quelle doit être la base du plan constructif français.

Une allusion. concernant l'une des plus fortes personnalités du Conseil supérieur de défense nationale provoque une mise au point de M. Herriot, qui reconnatt publiquement que chacun de ses membres a accompli, à son poste, tout son devoir.

Ici, la noble personnalité du général Weygand plane sur les vifs applaudissements de la moitié droite de 1 Assemblée.

jrf. Blum continue son discours, avec son habileté coutumière, au milieu de l'attention générale, et aux aplaudissements de la moitié gauche de l'hémicycle. Entre temps, M. Herriot déclare qu'il croit à la parole de l'Angleterre, et, à Locarno.

Le oolonel Fabry et ses amis y croient aussi, au point qu'ils ont. après Locarno, voté la réduction du temps du service militaire.

M. Blum dit sa confiance en la SocialDémocratie allemande qui a écarté Hitler du pouvoir au recul des dictatures, au progrès des démocraties, au controle International, retirant les armes des mains des fous

Suspendue pendant un moment, après le discours de M. Blum, la séance est reprise à 17 h. 40, sous la présidence de M. Fernand Bouisson.

La parole est à M. Franklin-Bouillon. 11 se plaint de ne connaître un peu le Dlun oonstructlf que par des commentaires du Times et par certains journaux allemands qui le critiquent. 11 lit le texte du dernier rapport de la Commission de contrôle attestant que le gouvernement allemand ne cesse de préparer la guerre clandestinement. 1.'Allemagne viole sans cesse ses engagements en ce qui concerne le désarmement.

Non seulement elle ne désarme pu. mais encore elle prépare de nouveaux armements.

Et les diverses manifestations des Casques d'acier sont tolérées par la Francs, la nation la plus directement menacée par sa puissa

Et pendant que la France fait tout pour le désarmement. les autres nations, la Grande-Bretagne, les EtatsUnis, nos alliés ne font rien pour désarmer.

Et le comble, c'est la France qui fait figure de coupable.

M. Franklin-Bouillon ne veut plus qu'on laisse la France mourir peu à peu d'Illusions notamment de celles qu'entretient M. Ramsay MacDonald. Il veut que ses paroles figurent à l'Officiel. Mais M. Herriot, profondément reconnaissant de l'entr'aide de la nation anglaise, n'entend pas qu'on traite ainsi la loyauté du Premier ̃> anglais. Le gouvernement français a fait à la Soclblé des Nations, franchement, loyalement, tout ce qu'il a pu. Mais. d'après M. Franklin-Bouillon, 11 ne peut rien », la Société des Nations étant impuissante. Car, il y a la « duperie » de Locarno.

JI cite la parole de M. Blum « La muHtpliceUon des pactes ne prouve qu'une chose c'est qu'on ne croît pas à l'efficacité des pactes précédents. » Pour tout Allemand, Locarno est la suppression de Versailles, fait remarquer M. F1'anklin-Bouillon.

Pour M. Herriot, ce pacte est au contraite, l'application de l'article 10 du traité de Versailles.

Et M. Franklin-Bouillon continue de citer des textes à l'appui de ses affirmations sur la République allemande. La République allemande a été assassinée sous le gouvernement des barons, malgré les s«>eialistes. Pire que la violence romantique d'Hitler est la brutalité organisée de Sclileicher. L'Allemagne est plus impérialiste, plus belliqueuse que jamais.

Avant d'assurer l'enquête en Allemagne, son contrôle, et la sécurité de nos alliés, il ne fallait négocier aucun pacte de garantie.

Le gouvernement n'aurait pas dû aller à Lausanne.

Enire les peuples qui veulent maintenir les traités et ceux qui désirent les réviser, la France doit être à la tête des premiers. C'est l'Intérêt même des nations issues du traité de Versailles. Il faut grouper les nations alliées et de même race menacées encore plus sur la Vistule que sur le Rhin pour éviter la guerre».

Auparavant, immédiatement, il faut réaliser la dictature de l'Union nationale, si la France veut viwe. (Vifs appL su centre e* à droite.)

Les déclarations du président do Conseil

Le président du Conseil monte à la tribune.

Avant de se cantonner dans te désarmement. M. Herriot répond à la critique j' de M. Franklin-Bouillon

En n'allant pas à Lausanne, U aurait

BMN<ptt à ua ~o~wwr,t dir ~tr~e.

nementa précédente, et aurait laissé le champ libre aux défenseurs de la thèse allemande. Il a empeché oelle-ci de triompher.

Quant au désarmement, nulle nation n'y a ptua travaillé que la France depul» le traité de Versailles. sont'

Toutes le* dltflouités actuelles sont

sorties de certain refus qui, des le lendemain de la signature, a mutilé le traité qui reposait sur un système de sécurité.

C'est la France qui, en 1944, proposé une charte d'organisation de la paix très Importante. Encore une fois, ce n'est pas sa faute si le protocole n'a pas été réalisé.

Plus que les autre» nations, la France ne perd jamais de vue l'intérêt uni\ersel.

L'Allemagne veut réarmer

Quant à la demande allemande de l'égalité des droits, c'est une formule abstraite i plusieurs sens. Malheureusement, dans l'esprit de l'Allemagne, elle égale réarmement.

Une première difficulté, dit M. Herriot, provient de ce fait que fégalité des droits est une formule abstraite. Elle enferme toutes sortes de sens. Tout en séduisant les foules et particulièrement une partie important de l'opinion britannique, elle couvre une série de solutions différentes.

A une extrémité, se trouve la solution modérée à laquelle l'Allemagne s'est longtemps tenue, et qui était celle du ohancel1er Brûning le transfert libre dans la convention de désarmement de la partie 5 du traité de Versailles. A l'autre extrémité, Ifégalltë des droits, qui est le droit pour l'Allemagne d'armer librement selon sa conception propre.

Je vais m'expliquer avec le souci de ne prononcer aucune parole imprudente. Mais il n'y a pas de doute l'égalité des droits, demandée par la note allemande, est bien le réarmement de l' Allemagne.

Et, sur ce point, je n'interprète pas Le texte de la note allemande traduit cette idée de réarmement dans des termes enveloppés: échelonnement du temps de service, conscription d'un certain nombre d'hommes. .rai essayé d'en extraire le sens véritable. Mais j'ai été assez vite éclairé un ministre français a bien le devoir de faire état des déclarations d'un ministre allemand par les discours et les Interviews, de vnn Schleicher, et par certaines communications plus libres à certains gouvernements, qui disent ce que recouvrent et?, formules.

Il y a trois demandes de l'Allemagne 1' La réduction du temps de service de li Reichswehr à six ans, ce qui équivaut au triplement des effectifs actuels en dix-huit ans.

2* La dotation de la Reichswehr en mati'Tiel lourd, artillerie et tanks 3* La constitution d'une armée de milice par le recrutement d'un contingent de 30000 à 40 OU) hommes appelé pour trois mois sous les armes, soit tïiîOOO hommes par an.

J'ai le droit de dire à ce point de mon raisonnement que la demande allemande de l'égalité des droits, telle qu'elle est présentée, est une demande de réarmement.

C'est un fait certain, une vérité qu'on ne peut discuter. Elle n'est pas ruablu malgré les polémiques. Et cette thèse, nous devons nous en réjouir, Monsieur Franklin-Bouillon, est admise par nos amis anglais qui disent, eux aussi pas de réarmement de l'Allemagne.

Il est heureux que l'Angleterre soit pleinement convaincue comme nous que l'Allemagne veut réarmer.

Je n'essaye pas de dissimuler la vérité, Hostile à diplomatie secrète, pensant que les peuples ont le droit-Ue connaître les grandes tendances qui commandent leur destin, j'essaye de aonaer l'exemple (Très bien très bien 1.)

Nous sommes en présence d'une Allemagne qui veut réarmer, peut-être même une partie du peuple allemand ne le sait-elle pas.

Et de quelle façon Et dans quel sens ?

Ce qui est frappant, indiscutable, o'est que ce programme de réarmement tel qu'il est résumé ou enveloppé dans les notes que je viens de rappeler, c'est celui du grand ctat-major allemand, le programme du général von Seeckt dont les travaux ont été menés publiquement. Et le président du Conseil de reconnaltre que, selon lui, un seul recours est urgent un contrôle international, relevant de la Société des Nations, allant jusqu'au droit d'investigation, d'ailleurs mutuel, régulier et permanent.

Le respect des signatures

Ce n'est pas par le réarmement à outrance que l'on répondra à l'Allemagne, car la France ne saurait Jamais manquer à sa signature, à ses engagements et gages juridiques.

Mais il faut y songer à Lausanne il ne s'agissait, que d'argent. ici Il s'agit de la vie des enfants de France 1 Alors, si la Conférence du désarmement échouait par suite de la division de deux groupements ethniques préconisés par M. Franklin-Bouillon, quelle serait la solution

Une lutte d'armements entre nous et los Allemands plus nombreux, mieux outillés en industrie lourde.

Et encore la guerre 1

Le plus grand danger serait de laisser une France seule devant une Allemagne libre.

La réponse de la France à cette diffleuité nouvelle doit être un nouvel effort pour l'organisation de la paix.

Vienne le péril; la France sera comme en 1914 sauvée non seulement par l'héro.sme de ses flls, mais par sa magnifique innocence I (Vifs appl.)

Quant au plan,le gouvernement pense qu'il faut d'abord essayer de généraliser à toute l'Europe un système militaire de conscription à la condition d'abord que disparaisse toute armée de métier et donc pourquoi ne pas le dire ? la Reichswehr.

Il prévoit ensuite essentiellement un contrôle international avec droit d'investigatlon, une assistance mutuelle effectivement organisée, enfin l'arbitrage obligatoire.

Qu'on puisse discuter ce plan, c'est évident. Sera-t-il accepté ? S'il est refusé, la France aura du moins fait tout son possible et, inlassablement, elle ne cessera pas de collaborer à la Société des dations à l'œuvre d'organisation de la palx.

La r«ponnabilités

du président du Conseil

Nous ne savons pas ce que nous réserve l'avenir, c'est vrai, dit en terminant M. Herriot, mais nous avons encore une fois voulu mettre du eté de notre pays tout le droit, tout le pacte. Tout à l'heure, à la fln de son discours, en termes qui m'ont touché, ému, je puis le dire sans excès, M. Blum parlait de la responsabilité qui pèse sur le chef du gouvernement de la France, et non pas seulement devant le peuple français, mais devant l'Europe, et peutêtre même l'étendalt-il au delà. Je le sens profondément. gravement, j'y ai bien souvent réfléchi, j'y réfléchirai bien souvent encore. J'ai cru, moi qui jadis, en des temps plus heureux, ai porté à Genève le protooole et pouvais, de son échec, avoir conservé une désillusion définitive, j'ai cru de mon devoir de montrer de nouveau à l'ensemble des nations le sang-froid et la constante générosité de la France. Pour elle, le projet ne comporte aucun danger, c'est «loi qm pe-ut !a mieux

~dw~~

fié«ssâires. T'ai pris ma résolution av#e ] une conviction profonde et je veux espérer, eff cet instant, que tout ce qu'il y a de libre dans la conscience universelle saura répondre à ce nouvel appel, en faveur de la paix, d'un républicain français.

Ces déclarations, très applaudies au début, principalement à droite et au centre, se sont terminées aux vifs ap- plaudissements du centre et le la gauche.

Une certaine déception se manifeste par suite de l'absence de renseignements plus précis aur le plan de désarmement.

La séance est suspendue à 80 h. 10. Elle est reprise à 2i h. 15.

la séance de nuit

M. Fernand Bouiison donne la parole à M. Louis Marin, sur les Intentions du gouvernement au sujet du désarmement. Il devrait poursuivre l'organisation juridique de la paix, avec des lois internationales rigoureuses, des tribunaux impartiaux et obligatoires et de sérieuses sanctions que, jusqu'ici, ni la Société des Nations ni les signataires de Versailles n'ont voulu appliquer, a.'nsi qu'une justice internationale capable de prendre des mesures préventives. M. Herriot déclare adhérer pleinement à cette' thèse.

Un moment après, à U. Marin qui se plaint qu'on nous demande sans cesse des sacrifices sans échange d'avantages promis, le président du Conseil déclare que nous avons été bien payés tant qu'il y a eu, à Berlin, un contrôleur des EtatsUnis. L'accord avec l'Amérique est l'une de nos meilleures garanties.

M. Marin, effrayé des doctrines militaires de l'Allemagne et de l'Italie et des menaces de guerre qui les accompagnent, est hostile à la dim'nutlon de nos forces militaires, si peu que ce soit. Il est partisan de l'organisation d'une propagande à l'étranger.

C'est parce qu'elle sera la gardienne de l'ordre en Europe que la France sera la gardienne de l'Europe (Appl. à droite.)

Ensuite se succèdent à la tribune M. Nogaro, radical, des Hautes-Pyrénées, qui critique la formule insuffisante de Conférence du désarmement pour l'organisation de la paix et qui préconise une « inégalité voulue, mise au profit d'une force internationale, une organ'satlon collective de la défense des peuples MM. Péri (Seine-et-Oise) et Monjauvis (Seine), qui exposent les théories communistes sur le désarmement.

Après une courte suspension de séance, à 23 h. 45, la parole est donnée à M. Ernest Pezet, démocrate populaire du Morbihan.

M. Pezet expose pourquoi et dans quel esprit ses amis et lui voteront l'ordre du jour accepté par le gouvernement. De ce débat se sont dégagées des notions sur lesquelles lis sont d'accord U ne faut autoriser sous aucun prétexte le réarmement de l'Allemagne, il ne faut pas rompre l'équilibre des traités par la force.

Une revision des traités ne sera possible ni par la force ni par la vole contentleuse.

Le plan de M. Herriot paraît réalisable et il convient de féliciter le gouvernement de donner à ce pays le sens de l'optimisme éclairé et de ne pas laisser à l'Allemagne le sentiment que nous avons peur.

Le plan français doit rassurer l'opinion publique de l'Angleterre et de l'Italie, car il tend la suppression de tout militarisme en Europe.

C'est la politique traditionnelle de la France que le gouvernement défend. C'est pourquoi l'orateur et ses amis lui donneront leur vote. ('lYês bien l Très bien I sur de nombreux bancej M. le président du Conseil, après avoir remercié MM. Pezet et François-Albert; qui a rédigé un ordre du jour de confiance, de leurs déclarations, dit qu'il a surtout été touché de ce qui s'adresse à son collaborateur, M. Paul-Boncour. Revenant sur le plan de sécurité qu'il a brièvement analysé dSJà devant la Chambre, il en précise certains points concernant l'interprétation du pacte Briand-Kellogg, suivant laquelle li n'est plus possible de rester neutres, les garanties incluses dans l'article 16 du pacte, l'arbitrage obligatoire, l'assistance mutuelle, l'interdépendance des armements.

Voilà pour la sécurité.

Pour le désarmement, le gouvernement propose de donner à toutes les nations des armées de type défensif, nationales; les armées professionnelles dont la Reichswehr devant naturellement disparaitre.

M. Franklin-Bouillon propose une petite addition.

Voici la réponse

Le gouvernement vise à la substitution au système actuel d'un système fondé sur la généralisation des armées défensives. Une des frrandes difficultés du dt'earmpment est qu'il y a entre les armées des divers Rtats des différences de nature. C'est à la supprimer qu'il faut tendre, si l'on ne veut pas voir se multiplier en Europe des armées qui arrivent a constituer autour d'elles des formations politiques.

Le maréchal Foch ne s'y était pas trompé.

A tous ceux qui réfléchissent, le gouvernement demande de ne pas mettre des obstacles de forme à une réforme de fond capitale dont. le cas échéant, le Parlement sera appelé à mesurer les conséquences.

M. Léon Blum constate que l'ordre du jour de M. François-Albert contient la définition d'une politique précise et l'approbation des déclarations du gouvernement. Le groupe socialiste approuve la politique proposée, mais en votant la confiance, Il n'entend pas donner un blanc-seing au gouvernement pour tout ce qu'il pourra faire à Genève. A l'égard d'un texte très complexe, il réserve sa liberté d'appréciation.

L'idée essentielle, c'est la recherche d'une égalisation entre la France et l'Allemagne par l'adoption d'un statut militaire commun. A cette Idée, l'orateur et ses amis donnent leur sympathie immédiate.

M. le président du Conseil pose la question de confiance sur l'ordre du jour de M. François-Albert et plusieurs de ses collègues, membres du groupe républicain radical et radical-socialiste, ainsi conçu

La Chambre, consciente de la gravité de la crise économique, politique et morale que traverse le monde, et convaineue que cette crise ne peut être surmontée que par un grarid effort de coopération internationale

CnnsMérant qu'il est vrgent, pour la défense de la civilisation menacée, de substituer dans tous les domaines la collaboration à la concurrence; que, notamment, tous les différends pouvant exister actuellement entre la France et ri'autres Etats, doivent être abordés dans un esprit de conciliation et avec le désir de faire triompher des solutions d'éqvUé

Approuve les déclarations du gouvernement et lui faif confiance pour pratii/ut^iw politique fondée sur les prindpesWuirants

1' Respect des principes posés par le pacte de la S. D. N., notamment en c qui concerne la condamnation de toute agression-,

2" Réduction générale des armements efficacement contrôlée, et extension des pouvoirs de la S. D. N. pour assurer ViaalUé des peuples dans la sécurité internalionaif

3" Suppression dans toua les pays de In fabrication privée des armes, contrôle de toutes les fabrications et du commerce (les armes et des engins de guerre

repoussant toute addition, passe à l'ordre du jour.

La confiance au gouvernement est

au i~ d~ a Q4

Le scrutin "j,

̃ T

Voici le scrutin sur l'orUre du Jour iK- cunlonce de M. François-Albert sur la po- litique extérieure du gouvernement. Le gouvernement avait pose ta question de coalUuce.

Komûre de votants 450.

Majorité absolue ?ie.

Pour l'adoption tii.

Centre 25.

Ont vota maire

i<] ~m"THiiti MU. C&pron. Cluuamui, DtWAx, OortM, Jean (Renaud). MlOol, Mon- iauvu, Péri. Rameue, Tborea. t député < isole • M. Béron.

3 députés ln<J*pend*nts MM. DOmmaoge, Scâpinl, Xavier Vallit.

II membres du groupe de la Fédération républicaine MM. Bertrand d'Aramon, Belssln, Coule!, Joseph Deiuls, Ouval-Arnoulu, Henriot, de La Groudtère, LOUis Marin. Parmeniler, de Saint-Just, ValletteViaiard.

lis députés n'ont pu pris part au vote MM. de L'Alirle, Amet, Amidleu du Clos, d'Andlgné, Appourehaux, d'AudilTm-PasQiiler. Heoti Auriol, Baequel, Ballu, Barbol, (iarety, Baudouln-Bugrot, Baug-ultte, Besson, Blalsot, Blanc, Blériut, Bloud, boiisU-Dombreval. Georges Bonnefous. Louis Bonnetous, Boucheron, Boulssou, Bousquet, Bret, Brlère, Bureau, Canda. de Carburcia, de Castellane, Cathala, Cautru, Ccaa-algTie-Ooyon, Colntreeu, Coty, Delsart. D«-nls, Dlaçne. de Dtesi*cn. Dlg-nac, Douss/iliï, Ducneane-Fournet, J.-L. Dumesnll, Dumoret, Dupray de La Manne, Engerand. Evaln. Fabry, Fauchon, Faure (>iord.\ Ferrette, Flandln. Fougère, Fould, Foulon, Ft'iirfs, Franklin-Bouillon, Frey. de Grandmaison, Groussau. Guêrin, Guernler, Oulllois. Uulllon, dHarcourt, Héraud, Inttan, Jacqulnot Jardinier, Joln-Lambert, Lasteyrle. Legacbeuï, Le Corbelller, Lefas, Letue, Le«ntf«, Lengrand, Le Pévédlc, Lerolle, LiUai, Llssar, du Luart, de Lyrot, Macoin, Ma-rlam, Michel (Auçustln), Moncelle, de Montaliru, de Moustler, de Nadalllac, Nlcoi!<* Nlel Oberklreh, Oudtn. Farés, PatenMr^ Desnoyers, Péchln, Pelssel, Pelle. Pernoi, perreau-Pradler, Petsche, Pierre, Plein Plard, de Pollfrnac. Quesnel, de Ramel Kelbei, Riché, ftillart de Verneuil, Rives de Rocca-Serra, Roche, noebereau, Duldes, des Rolours, Roulleau.x-Du«:age, Salles. Salmon. Scolelier, Sénor, Soulier, Tallllandter, Taming-er, Tardieu, de Tastes. Taudière, Tnlbaun, Taureau- Dançtn, Ttllle. de Ttnpuy du pouêt, Vertot, vidai (Joseph). \idal (Raymond), Vincent (Maurtce), de Wendel, WoltT, Ybarnégfcray et M. Fernand Bouisson, qui présidait la séance. 18 députés étalent absents par consré: MM L. Archlmbaud, Bergery, Desprez, Gellii; (Gironde), Jacot, de Julgné, de La Ferror.nays. Le Cour Grandmatson. Montlllot, Pilciion, Polllot, Prentout, Paul Hqynaud (Seine), E. Roy (Gironde), Rieu.i, F. Rtmbert (Selne-InTérleure), Louis RolUn (Seine), Emile Vincent (COte-d'Or).

Tous les autres députés ont Voté pour ».

Les nombres annoncés en séance avalent été

Nombre de votants 450.

Majorité absolue 226.

Pour l'adoption 430.

Contre 20.

Mais, après vérification. c*s nombres ont étô rectulés conformément au scrutin etdessus.

Le plan français de désarmement

et le discours de M. Lrriot à la Chambre

remières imprimons à l'étran.er O/i ionffgne, à Londres, malgré que que* o6/«.t.ont, t'tfton iér «nx que constitue te pian et la gentiosite de* déclarations da prinutnt d. Conseil Londres, 23 octobre. L'exposé que M. Herriot a fait tuer à la Chambre esl parvenu trop tard à Loutlres pour que tes journaux, aient pu le commenter. Les déclarations du pr^sideat, .au wn$e» n'en ont pas moins suscité un vif intérêt si l'ou un juge par la place que lui reserve la presse ce matin.

Seul, le nevus CHromvle consacre un éditorial au plan de désarmement du gouvernement frauçais.

u ii semble jusqu ici, écrit ce Journal, que ce plan puisse être considéré comme un effort sérieux desliné à mettre fin à l'impasse actuelle. Nous espérons que sou examen par la (joufereuoe du désarmement conllrmera cette opinion. »

Quant aux déclarations du président du Conseil, le News Chrontcle estime qu'eues ne manquent pas de générosité. « La Granue -Bretagne, dit ce journal, serait disposée A accepter la plupart des sugaesLiuus de M. Herriot. Cependant, la principale difficulté que présente oe plau resiue dans le manque ue précision de certaines de ses clauses En quoi consiste, demande ce journal, le service de courte durée que propose le gouvernement français î Uuei'es sont les décisions qui devront être prises au sujet des différentes catégories d'armements î Comment sera organisée la nouvelle armée internationale et quelles sont exactement les garanties demandées aux Etats-Unis î

Tant que ces points et d'autres, plus importants encore, ne seront pas éclaircls, il sera difficile de porter un jugement sur la valeur pratique de ce plan. Mais il est certain que ce projet constitue un changement marquant dans la politique pratiquée par la France, en matière do désarmement, depuis i919.. »

Vive opposition en Allemagne.

Berlin, 29 octobre. Le discours prononcé par M. Herriot, a également été connu trop tard à Berlin pour que l'on puisse se rendre compte, des à présent, de son effet sur l'opinion allemande. Mais Il est probaule que les déclarations du président du Conseil français soulèveront de vives polémiques en Allemagne.

Au reçu du compte rendu de la séance de la Chambre on déclarait déjà, dans certains milieux politiques alleraanus, que le plan français paraissait, de prime abord, difficilement réalisable. On prenait cumme exemple Tannée anglaise, qui est une armée de métier et qui, par conséquent, devrait, selon le plan français, être supprimée au même titre que la Reichswehr (?), et on exprimait le doute que la Grande-Bretagne peur ne pas parler de l'Allemagne accepte une solution de ce genre. On regrettait, d'autre part, que M. Herriot n'ait pas donné des explications plus précises sur ce que les auteurs du plan français entendent par « accords régionaux devant compléter le pacte de Locarno • et on ajoutait, à cet égard, ne pas bien voir comment un gouvernement allemand, quel qu'il soit, pourrait approuver un « Locarno de l'Est », si c'est là, comme on le pense ici, un des points essentiels du projet français.

Une chose, pour l'instant, est certaine c'est que les déclarations du président du Conseil français provoqueront de vives réactions chez les naUonalistes allemands.

En effet, si la presse du matin se borne à publier sans commentaire le discours de M. Herriot, reçu h. Berlin peu de temps avant la mise en page, les journaux nationalistes n'en expriment pas moins, par les titres dont Ils font précéder les dépêches de Paris, ce qu'ils en pensent »

« Herriot excite de nouveau contre l'Allemagne », écrit le Lokat Anzelger. « Le président du Conseil français élève des reproches Inouïs contre l'Allemagne », affirme la Deutsche Attgemeine Zeitung.

« Comment ment Herriot », écrit la Deutsche Zeitung.

î Imprudentes invectives de la part d'Herriot », déclare la BeHiner Boerseu Zeitung, qui ajoute, en sous-titre étalon? et falsification.

Le lai» «m .du 'limante"

(Suite de la première page.) Une foule nombreuse, massée sur les quais, acclame le président de la Hépublique, qui se rend, à il h. 30, dans la salle du banquet ottert par la Société des ateliers et chantiers de baiat-NaïalrePennoSt et par la compagnie générale transatlantique.

Au banquet, de longs discours ont été prononces par M. le président de la République, par M. R. *'ould, prés.dent de la ijucieté des chantiers de &a.Qt-Na2aire, par le gouverneur général Ulivler, nouveau président de la Compagnie transatlantique; par M. Léon Meyer, ministre de la Marine marchande.

L'opération du lancement Saint-.Nazaire, 20 octobre.

On sait qu'au cours de sa construction sur cale de lancement, tout navire repose par sa quille sur une série de billots en bois appelés lins, tandis qu'au fur et à mesure de sa construction de longs madriers appelés <iccores, venant s appuyer sur le sol, étayent, par leur partie supérieure, le bord de la coque. Tout cela disparaît bientôt derrière la foret des pylônes de fer ou étamperches, qui supportent les échafaudages permettant îe montage et le nvetage des membrures et des tôleries. Mais, voici le navire achevé ou, du moins, la carène terminée, prête à prendre ta mer.

De chaque côté de la ligne des tins sont disposés de solides chemins de glissement appelés couettes mortes, Inclinés vers la mer d'environ 6 degrés et constitués de lourdes pièces de chêne parfaitement lisses. Sur ces coulisseaux viennent se poser deux couettes iices, sorte de gigantesques patius dont la partie supérieure épouse les formes basses du navire avec la plus grande exactitude. Ces deux couettes vives sont en outre reliées entre elles transversalement sous la quille et constituent ainsi un formidable berceau, sur lequel repose le nouveau-né.

Ùu'on réfléchisse aux difficultés de l'opération consistant à faire passer le poids de plus de 30 millions de tonnes des supports fixes sur lequel le navire a été construit au berceau de lancement aveo interposition entre les couettes vives et les couettes mortes d'une couche visqueuse composée de. 43 tonnes de suif, 2 tonnes et demie de saindoux, 1 tonne de savon. (pour la bagatelle de ttutXA) francs de matières) et cela en veillant à ce que le poids du navire et de son berceau soit réparti d'une façon bien égale sur toute la surface suiffée, de manière qu'en aucun point la pression ne dépasse une valeur voisine de 2 à 3 Ug. par centimètre carré, qui serait susceptible d'expulser le suif et de rendre le glissement impossible. On vint quel magnifique travail est la réussite d'un pareil lancement et combien peuvent être fiers, directeur, ingénieurs, dessinateurs. ouvriers des Chantiers de Penhoët d'avoir réussi à faire glisser à la mer, sans encombre, le géant de 'art naval qu'est le Normandie. Même pour de petites unittisi, l'émotion est toujours grande au moment où le berceau étant libéré des dernières entraves qui le retiennent à la terre ferme. l'ensemble, navire et berceau, abandonné à ml-même et partant d'une vitesse initiale nulle, doit quitter la cale et entrer dans l'eau.

Quel émoi quand il s'agit du départ du colossal paquebot lancé en présence du président de la République et de nombreux ministres, devant une foule énorme venue des quatre coins de la France, groupée dans d'Immenses tribunes et Inondant les terre-pleins voisins. En rade, on aperçoit le croiseur Lamoihe-Picquet pavoisé et prêt à saluer d'une salve la mise à l'eau du Normandie. M. Georges Leygues, ministre de la Marine militaire a tenu à ce que celle-ci fût représentée- à la naissance du plus grand navire de la marine de commerce de France, montrant ainsi les liens qui unissent les deux sœurs dans le même sentiment de la grandeur de la patrie. Il est 15 heures.

Bénédiction religieuse du navire, ordres brefs pour enlever les dernières accores, supprimer les derniers tins secs et arcs-boutants, grand silence. Quelques minutes s'écoulent, tout est prêt l'instant est solennel.

15 h. 15. La marraine, Mme Lebrun, femme du président de la République. dans un joli geste où se perçoit cependant une bien naturelle émotion, baptise au Champagne traditionnel le Normandie, et il semble que le simple choc de la bouteille sur l'étrave du navire ait donné une impulsion suffisante il ce nouveau roi de la mer pour lui faire abandonner son Immobillté d'Il y a quelques Instants.

Le voilà qui glisse, majestueux, lentement d abord, puis qui accélère sa descente jusqu'à la vitesse de 5 m. 50 à la seconde. Il gagne la mer à travers un rideau de fumée, de suif écrasé et allumé par le frottement des couettes l'une sur l'autre. Malgré la largeur de l'estuaire, cette masse de 30000 tonnes provoque, en pénétrant dans l'eau, un énorme remous dont les ondes reviennent éclabousser l'étrave au moment où le vaisseau » salue » (1), c'est d'ailleurs l'instant le plus délicat de l'opération, le navire commençant à flotter, le berceau se détache de la cale et ne repose plus sur les chemins' de glissement que par sa portée avant, laquelle supporte alors un effort voisin de 8 millions de kilogrammes, répartis sur une assez faible surface I

Lorsqu'après un parcours de 400 mètres environ le Normandie, freiné par les paquets de chaînes qu'il entraîne n J'aide de bosses cassantes, finit par s'arrêter en eaux libres, un Immense hourrah sort de toutes les bouches restées haletantes jusque-là; les dernières notes de la Marseillaise sont couvertes pnr les vivats des assistants. Vive le Normandie s'écrient quelques-uns. Vive la France Vive les Ingénieurs français t reprennent beaucoup d'autres.

Et c'est de grand cœur que la Croix souhaite au superbe paquebot une heureuse carrière et adresse aux six cents hommes qui ont été occupés au lancement et à leurs chefs ses bien sincères compliments. xxx.

XXX.

Conseil de Cabinet

Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se sont réunis, samedi matin, à 10 heures, en Conseil de Cabinet, au ministère des Affaires étrangères, sous la présidence de M. E. Herriot. Le président du Conseil a fait connaître les idées qu'il se propose de développer dans le discours qu'il prononcera dimanche à l'occasion de son voyage à Poitiers, où il sera accompagné par MM. Paul Marchandeau, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, et Bernier, sous-secrétaire d'Etat à l'Air. Le Conseil a poursulvi l'étude des questions éconnmiques et financières qui doivent faire l'objet des délibérations ultérieures du Parlement.

Le Conseil a désigné M. Abel Gardey, ministre de l'Agriculture, pour présider la cérémonie d'inauguration de l'Exposition agricole et florale de Lyon, le 6 novembre, et M. Justin Godart, ministre de la Santé publique, pour présider le banquet organisé à l'occasion de cette manifestation, le 9 novembre.

Le Conseil a procédé ensuite à l'examen des affaires en cours.

(1) On appelle ainsi le petit mouvement de redressement par lequel le bateau. venant à flotter. complètement, quitte l'inclinaison de 6 degrés aue lui donnait la cale pour je mettre aans ses lignes d'ean normales, pint toriîtintaL

NOS AMIS DÉFUNTS JËSOS, tUMM, JOSKPH

(Ind. 7 an* $t 1 quar. chaque fois.)

-M. l'abbo Georges Mittou, chanoine titulaire, professeur pendant 24 ans et supérieur pendant 26 ans de l'école Saint-Stanislas de Careassonue ancien *-eui aeiiiumre;, qu il contribua à sauver de la spoliation. M. le chanoine Paul lzamt>art, 75 aas, prottsseur nu Petit Séminaire d'Arras. Le R. P. Ma. rie-Josepll du Sacre-Cœur, 85 ans, au couvent des Carme» d'Avon-Pontainebleau ancien missionnaire. II éuit le fondateur des Etude.* CarmitUainet. M. le enanoina Charles Mangeot, 75 ans, à Nancy. Le Fr. Pierre d'Alcantara, des Frères de Saint-Gabriel, li ans, à la maison-mèru. Sœur Nofil-Marie (Marie-Valentine Landon), 63 ans, des Petltes-Sceurs de l'Assomption, à Londres. M. ~~mond Bruel, à Murat, ancien pùlerin de Jérusalem. M. le D' Louis Delegrange, chevalier de Sainti urégoire le Grand, ancien pèlerin de Jérusalem, à Tourcoing. Mme JeanMarie Tison, 78 ans, à Salbris (Loir-et-

Cher), abonnée de la première heure,

grand'mère d'une religieuse. A Parts. Mme Rose Clérln, 91 ane. Mme Leib, mère du R. P. Leib. professeur à l'Institut pontifical des études orientales, a Rome. Mlle Tatin. dévouée propagatrice de la Bonne Presse, à NeuviUeHousset (Aisne).

NECROLOGIE

On nous prie d'annoncer la mort du R P. Kuhn. Dominicain. Les funérailles auront lieu le lundi 31 octobre, à 9 heures, à la chapelle du Saint-Sacrement, 22?, rue du Faubourg-SaintHonoré, Paris.

Le clergé à l'honneur Nous avons le plaisir de relever parmi les noms des nouveaux promus dans l'Ordre de la Légion d'honneur publiés aujourd'hui, celui de M. l'abbé Lei-atîre, prêtre du diocèse de Luçon, enlevé jadis par la guerre à la paroisse de La Gaubretière, et maintenant aumônier de 1 institut Richelieu, à La Roche-aur-Yon. Blessé une première fois en 1914 alors qu'il accompagnait son régiment, la 2M« d'infanterie, en premières lignes, M. l'abbé Lesaffre était l'objet, le 1" novembre 1915, d'une belle citation k l'ordre de la division.

Affecté en 191C au 151* R. L, Il était relevé dans le courant de l'année suivante sur le champ de bataille, atteint grièvement à la tête, et entrait le 4 Juillet 191 dans la Légion d'honneur où son grade de chevalier était changé le 14 juillet 1921 en celui d'officier avec la citation suivante

Aumônier volontaire d'un dévouement absolu et du plus beau courage qui, tn toutes circonstances, a accomplf sa mission sans souci du danger. Très grièvement blessé, le 16 avril 1917, au poste de secours le plus avancé. Cécité complète.

LE JUBILÉ

DE M. LE CHANOINE BASTON M. le chanoine Antoine Bdston, curt de Suint-Michel, oJlélTera. le J«udl 10 novembre, à 9 h. 1/8, en son 4gU«e, par une messe d'actions de grîûw, le 50» anniversaire de son ordination sacerdotale et le 30» anniversaire de son installation dans la paroisse.

La cérémonie sera présidée par S. Em. le cardinal Verdier, qui apporte de cette manière au vénéré pasteur un témoignage de sympathie auquel tous les amis de M. Boston et spécialement notre journal tiennent à être associés.

Les fêtes de la Toussaint à Notre-Dame de Paris A 9 h. so, grsnd'mesM ponilflcHe précédée de la procession et célébrée par s. Em. le cardinal Verdier, aretw-veque de Paris. Les fidèles sont invités a venir nombreux assister; t cette mené k Notre-Dame. Ln autel sert érijé dans le transept «te 1 éfrllse dans les mém<-s conditions que le Jour de Pâques, ce qui permet aux Mêle» o assister de ptus près au Saint-Sacrifice <!• la messe ot de mieux voir se dérouler les belle» cérémonie* do l'office pontifical. Le 2 novembre, a 9 heures, Son Eminenco présidera l'ortlce des défunts et donnora l'absoute.

Au cours de ces cérémonies, U maîtrise d» Notre-Dame exécutera, sous la direction d» M. lat)t)« Merret, maître de chapelle, de* morceaux de Louis Vierne Kyrie, Gloria, îanetw, Agntu de C. Francis JuHorum animae, de Salnt-Saëus. etc. Au grand orgue, M. Louis vierne, organiste de notrc-OaiM.

POUR A D R LA J. 0. C.

i Tolre-Doie ue la Mouise et < M, » à la salle SouJsnp-Bodin

Aprèi les succès retentissants remporté» par U: tb«fttr« de Grégoire Leclo», autant a Perl* qu'en province depui» deui an*, l'iinnonce d'une nouvelle représentation de Sulir-Dame de la Uoulst et de $m dans la capitale, sera certainement accueillie avec joie.

Cette représentation sera donnée eu profit de la J. O. C, avec le coaeour» <U l'auteur et de la Fédération jocist« d» Parts Sud-tst. a u salle Souianstf-Bodia. t«, ru» Vt-rt mpetoru.

xoirc-Dcme de la Mouise »er« Jouée a il tt so, sous la présidence de M. Maurice Dufour. et Uibi a 2u n, 30, sous la présidence de M. l'abbé Bordet, dimanche 30 octobre

BON l'rutIII 40. na. La Fontaine

-IIU." NOJU)..70.aa

Secnaln- de la TT<~tM«mâat

Tout les jour* à i4 h.uxeV et"o tu 45

AVIS DIVERS EgHte du Saint-Curé-d'Ar*. Le dlntsrx/be so octoDre, à 10 heures du matin, S. Em. le cardinal verdier vient bénir, »ur le plateau de Bicëtre, le nouveau sanctuaire du Ssim-cure-d'Ara. l'un des premlers chantiers du cardinal mené! a. bonne nn.

larointe Sotre-Dame-de-la-Croix. dunanebe 30 octobre., a u heures, Mn«dution, par le cardinal Verdier. des nouveaux locaux du patronage paroissial SaiatJean. 8, rue Henrl-Cbevreau.

bglUe Saint- Ep/trem-des-Syriens, 15, me des Cannes, v«. Le Jour de la Toussaint, t 10 h, 30, une grand mess* solennelle selon la liturgie syrienne sera célébrée par Mgr Khayatte, choréiéque « recteur de Il Mlsaloo syrienne. A la nn de tt liturgie, Ujtnncs et louanrea en t'honneur de la Soi rue Vierge et des saints suivies tiiams pour les morts selon le rite de l'Eglise syrienne. Eglise ouverte t tous. Pas de places réservées. Les Jdèles du rtte unn qui assisteront t celle grand'mes»» rempliront le précepte de l'EglIce.

Pour les soldats et matins morts pour (a France. Le proup* de U région parisienne de l'Union nationale des comtwnanU fere célébrer sa cérémonie annuelle pour les soldats et marins morts pour ta Franee en la basilique rsotre-Dame-des-victoirM, dtmanchet 30 octobre, à m heures, sous la présidence de Mgr Crépln L'allocution seri prononcée par M. l'abbé Jourdain, curé de la basilique, ancien combattant

leeseigoeieiis omercliix CHANGES A PARIS

Ml: HWl Aai. !| »« Hiar *.<•'<. i.

[mtm.445 ..S3.SS MM**». 10^4. tuc«.

to-IM. 4».4»..«S.« N** U.iO .l»MO tiMMtM ew.so »«»*»» MlKu.. «i. 3M.B UUt.«7 50 Stntrl..«. Uim.4M.iH, î^^«,ï».TîJ.»».H«t«»


Louange des saints populaires

Le peuple, dans les pays catholiques, a toujours vu dans les saints des amis, mieux que des amis ses frères ou ses sueurs. Il a fait un choix parmi les saints et donné sa préférence à tel ou tel. Il y en avait ainsi qu'il aimait davantage, pour une raison ou pour une autre, souvent parce qe ces saints-là lui semblaient du peuple, qu'ils avaient à la viain un outil.

Partout où le catholicisme est eni ̃̃Aii vivant, cette belle amitié demeure le peuple va faire visite aux saints, à se. saints, dans leurs églises, dans leurs chapelles il célèbre leurs fètes, comme des fêtes de famille; et ses enfants, enfants d'ouvriers, enfants de paysans, n'ont cessé de chanter dans leurs rondes des complaintes comme celle de sainte Catherine, la .patronne des philosophes et des charrons J'adore, j'adore, mon père,

Celui que vojs n'atmez pas

Le peuple avait jadis, partout, à la maison, à l'atelier, quelque image de saint, l'une ou l'autre de ces images de couleurs vives qui, chez nous, venaient de Troyes, d'Epinal, de Nantes, etc., et dans lesquelles le visate rayonnant du saint patron s'encadrait d'un cantique et d'une prière. N'en trouve-t-on pas encore aujourd'hui dans quelque maison ? `? Art charmant, art parlant, où s'épanouissait le sentiment populaire. C'est, peut-on dire, une quinzaine de ces feuilles précieuses, de ces imaares des saints, tels que les voit et les aime le peuple, de ces images qui sont des portraits, et aussi des cantiques, et aussi des prières, que vient de colorier et de faire chanter le délicieux poète du Parfum des buis et de tant d'autres ouvrages, M. Camille Melloy, dans cette Lovanço des. saints populaires (1). Par qui pouvait-il commencer sa louange, si ce n'est par celle que tout le peuple-chrétien salue du nom de Notre-Dame? Le poète rappelle à la Vierge la dévotion qu'ont pour elle Flamands et Wallons et les pèlerinnges où cette dévotion les conduit

Ma race tant d'ardente foi

Parmi ses maux et le» faib esses,

Gcm de Irancntse rt de «mplcssc,

Ma race s'agenouille en moi.

Entends sourdre des nui1 de mai

Un r<*saire innombrable. Ecoute

Tout mon peuple s'est mi en toute

Ven tes sanctuaire» aimés.

« Franchise et simplesse », n'estce pas là deux fleurs dont le parfum fait, t, dans tous ces poèmes, le charme essentiel de l'art de M. Camille Melloy ? Et c'étaient les fleurs qu'il fallait avant toutes autres pour chanter ces saints populaires dont les images ont été souvent taillées danslë.bois du pays par des artisans de village. Quelle faute de goût et quelle faute de cœur c'eût été de chercher des mots apprêtés et des rythmes savants 1

M. Camille Melloy connaît à merveille les règles classiques de la versification, mais il les oublie, pas trop souvent, mais quelquefois, et il a raison. C'est aux sons, et non aux lettres, que s'attache le peuple qui chante.

Ecoutez cette complainte sur saint Joseph

Un humble artisan de petite vlle.

Sa paume s'est durcie aus travaux scrviles ̃§> Du rabot et du polissoir. Hk A l'œil des puis ants, rien ne le désigne. Une maison ba se, un arpent de vigne

Sont tout son avoir.

Cet humble en qui le menuisier et le charpentier trouvent un des leurs. n'en attire pas moins les âmes vers l'essentiel, et qu'elle leçon ne donnel-il pas en n'opposant aux vagues du bruit que le doux silence

Où son amour parle si fort.

Dans cette autre imapre, voici le pèlerinage des mères de Flandre. Capes de coton, manteaux d; velours,

Les riches parfois, les pauvres toujours

elles vont, au long des rosaires. faire leurs confidences à sainte Anne. « mère dès mamans », qui les console toutes.

Chantons maintenant, avec l'abbo Melloy, son cantique de saint Pierre, un vrai cantique de pèlerinage, au rythme de marche, où passent, en plein soleil, des maisons, des clochers, des enfants qui dansent une ronde, des charretées dont le foin

|K.{i) Camille Melloy Louange des HpMn/s populaires. Illustration de Félix Timrnermans. Prix 10 francs. Editions J Vcrmant, Courlrai, Paris, Bruxelles.

FHUILLOTON DU 30-31 OCT. 1932 1*

CENT ANS APRÈS

De là a consentir à l'autre projet de mariage que son père la pressait d'accepter, il n';y avait qu'un pas. Ce pas, elle devait aisément le franchir. Hector Gautherin, pourtant, ne lui plaisait guère. Elle le trouvait vieux, ennuyeux, suffisant. Il était bien loin de réaliser le type rêvé par elle. Mais que de femmes, dans les conditions où se trouvait Elise, ont agi par dépit Et puis, il faut bien le dire, la situation sociale et la fortune exerçaient sur cette âme vaniteuse un puissant attrait. Or, M. Lantenois ne manquait pa? une occasion de faire miroiter aux yeux ue sa elle les avantages mondains qu'elle retirerait de son union avec l'ancien élève ce l'Ecole polytechnique, directeur d'une grande entreprise, riche, considéré, ayant d'utiles relations dans les milieux officiels, susceptible, par conséquent, d'accroitre encore sa fortune et de parvenir aux honneurs.

J'admets, disait ce père ambitieux et pratiqiwr"1*1!1*" rtlie, ^ue. dans 'a solitude où nous vivons, tu te sois laissée prendre aux manières agréables et à 1a jolie tournure du premier jeune, homme

PAGES LITTERAIRES

s'accroche aux épines des haies, et où l'on aperçoit, tout au bout du chemin, le paradis.

Le chemin peut être long

Qui m ne au ciel, et de plomb

Le faix qu'on y porte,

Malgré fatigue et dégoût

On va, te sachant au bout

Pour ouvrir 'a porte.

Saint Martin, c'est la bravoure et la charité. M. Camille Melloy le prie pour ses camarades de tranchée qui partageaient avec leurs compagnons leur gourde et leur pain.

Mais voici dans le bourg, sur la semaine 1

Le dimanche qui le promené

En petits groupes d'artisans.

C'est la fête de saint Eloi, la fête des maréchaux, des forgerons, etc. Le poète en peint la joie débordante et il gloritle les bons ouvriers qui, chaque matin, d'un signe de croix, « livrent » au ciel leur travail, et qui font « œuvre franche, vraie, honnête »

C'est eux q sauvent la gaieté

Que notre siîc'e a désapprise.

Il appelle à présent saint François d'Assise en son pays de Flandre, où les paroisses viendront au-devant de lui avec leurs châsses et leur bannières, le long des blés, des sapinières et des champs de lin

Tu loueras leur travail, la beauté de leur terre Tu les feras monter du visib e au mystère.. Et les gens rejoindront leur boutique ou leur ferme, Sentant leur toi plus claire et leur espoir plus ferme, Et les pauvres, passant par chez nous d'aventure, Trouvant le pain meilleur et les âmes moins turcs, Béniront le Seigneur, sans chercher à compr ndre Qud miracle de grâce a passé sur la Flandre

A saint Antoine de Padoue, portant Jésus sur le Livre Saint, M. Camille Melloy demande de lui enseigner l'humilité et de le délivrer de l'orgueil du monde et du poids des n vres. Il prie saint Christophe pour les millionnaires qui font du 120 h l'heure et aussi pour les paysans el les poètes. les piétons, « épaves d'un autre âge », qui cheminen^distraits par le miracle des arbres et du blé qui lève.

Saint Hubert, le veneur agenouillé devant la croix plantée entre les bois du dix-cors, l'évoque apôtre de l'Austrasie, le guérisseur de la rage, le poète le prie" pour les chasseurs et il le prie pour lui-même

Obtiens-moi la -oif du salut

Et guéris-moi de ma colère.

A saint Roch, il demande la patience, et à sainte Godeliève, la guérison des aveugles

Guéris-4es, â Godeliève.

Mais «uttaut rend la lumière

A l'âme obscure qui erre

Avêùg'é en quête de Dieu.

Saint Nicolas est toujours le doux évêque barbe d'argent et chape d'or. Il reluit encore dans le cœur ou poète, ce saint vers lequel montent

Le cœur et l'exquise prière

De tous le, enfants àc la terre.

Maintenant ce sont des groupes Je saints qui s'assemblent dans les 1elles images de M. l'abbé Melloy les saints protecteurs des champs, dont les statues s'abritent « dans !a calme bonté des chênes. les saints qui bénissent et gardent la plaine et, qui écoutent le cantique qu'est le travil chrétien les saints patrons de nus métiers, ceux qui ont des outils et dont la fête est si joyeuse 1 le poète sollicite d'eux l'amour du travail bien fait enfin les saints apôtres de mon pays.

Saints nés sur notre sol, ou venus Dieu sait d'oi'i, qui évangélisèrent Flandre et Wallonnie. et qui, même après leur mort, n'ont point voulu les quitter tout à fait

Vous êtes demeurés si proches, si puissants, Que dars chaque province un ant, ermite ou prêtre, Est le plus ancien et le ptus noble ancêtre Qu'on prie en chaque bourg, qu'on fête tout les iw. « Gardez la foi à mon pays » » s'écrie M. Camille Melloy, et c'est la prière, c'est toute la pensée profonde de cette Louange des saints populaires, de toutes ces images chantées, auxquelles s'accordent à souhait les images dessinées par M. Félix Timmermans. que l'on dirait sortir d'un manuscrit de la Légende dorée. Lignes simples, d'une émotion discrète, d'un sentiment vraiment populaire une Vierge en long manteau devant son église un saint Pierre dans sa barque sur la mer,

venu. De plus, il portait un beau nom et je reconnais que cela est toujours flatteur. Mais, entre la situation qu'il avait à t'offrir et celle que tu occuperas en devenant Iîi femme de M. Hector Gautherin, quelle différence Il pourra se mordre les doigts. ce hobereau têtu, de t'avoir préféré les billevesées de jeunes audacieux en révolte contre les institutions et les lois de leur pays. Tant pis pour lui Tu seras riche, et il restera pauvre. Tu seras adulée, fêtéa, reçue partout, car l'aristocratie de l'inteiligence et de la fortune l'emporte aujourd'hui sur les privilèges désuets de la noblesse d'autrefois, et il végétera en compagnie de quelques gentilshommes campagnards ou de quelques agitateurs dont les condamnations prononcées contre eux auront brisé la carrière. Tu auras des toilettes, des diamants, des voitures, et il en sera réduit, si jamais il se marie, soit à redorer son blason en épousant une fille laide, héritière d'un paysan riche ou d'un usurier de village, soit à devenir plus pauvre encore en unissant sa misère à celle d'une fille noble comme lui, dénuée de tout bien.

Ce parallèle entre la destinée réservée à Amaury de Valbourg et celle qui serait la sienne si elle se décidait à épouser Hector Gautherin était fait pour produire sur Elise une impression profonde. Elle y trouvait à la Tois un aliment pour sa vanité exacerbée, une excitation pour son désir de vengeance. Peu à peu, eUe se fit

La France du grand siècle vue par les voyageurs italiens

M. Rodocanach! a, donné, à la séance publique annuelle de l'Institut. des aperçus intéressants sur la France du grand siècle. Nous cueillons dans son discours les traits suivants

Parmi les nombreux Itr.îitns, ecclésiastiques pour la plupart ou grands seigneurs, qui vinrent en France au xvii* siècle. il en fut plus d un qui savait voir. Leur finesse native, leur culture. le milieu où ils avaient vécu et leur ouverture d'esprit tes mettaient à même d'apprécier la beauté des monuments, le charme du pays, l'attrait des habitants, les splendeurs de la cour. Comme la plupart savaient teni; la plume, ou emmenaient un secrétaire, ils se sont donné la satis'action de noter leurs impressions. Au vrai, on faisait alors du tourisme à bon marché du moins Machiavel rapporte au siècle précédent, qu'a !a suite d'une entente

AU Tu-iiPo ou V HUX. PAULS La pompe e ia Samaritaine » construite en 1603, sur pllott), près de la deuxième arche du Pont-Neuf.

entre la cour et les habitants des grandes villes, la location d'une chambre était fixée à un sol dans ce prix était inclus la fourniture du l:nge. du sel et du vinaigre et il ajoute qu'on peut obtenir des réductions L'ameublement des pièces, il fr.ut le reconnaître, était simple, un lit et une chaise, rarement un lavabo. car les Français, dit un voyageur, et surtout les Françaises, ne se lavaient pas le visage pour s'épargner les rides. A Paris, au temps d3 Louis XIV, on avait une chambre avec la pension pour un écu blanc, soit trois livres.

En revanche, voyager était pénihle routes détestables, mauvais chevaux, maisons hantées, surtout t'ans les Alpes, quand on allait par ef'U, obligation d'aider à ramer, des hrigands partout et en abondance qui souvent étaient des gentilshommes campagnards n'ayant point d'autre ressource.

Il existait un manuel, composé par G'acomo P'antuzzi à l'usage de ses compatriotes qui allaient à l'étranger, les mettant en garde contre les dangers qu'ils couraient et leur indiquant les moyens auxquels ils devaient avoir recours pour y échapper. II leur conseille tout d'abord de fo recommander aux âmes du Purgatoire puis d'emporter le plus possible leur argent. <ou« forme de

avec sa grosse clé tenue à deux mains un saint François d'Assise jouant du violon sur un morceau de bois, un jour d'hiver, et le corbeau noir qui l'écoute une sainte Godeliève au milieu d'un vol d'oiseaux cto proie, etc. Un livre charmant. Par la bouche de M. l'abbé Camille Melloy, c'est toute l'âme populaire non seulement de la Flandre, mais de tout ie monde chrétien, qui chante aux saints qu'elle aime, et d un amour qui se voit, les vieux cantiques, toujours rajeunissants, des cantiques fleuris de vérité, de simplicité, de fraîcheur, des cantiques dans lesquels on entend le vent à travers les feuilles et le vol des oiseaux, et surtout, faisant taire la plainte de la peine humaine, les allégresses sûres et vivantes de la foi.

Charles Baussax

à cette idée que sa dignité comme le souci de son avenir exigeaient qu'elle ne regretta! pas Amaury de Valbourg et surtout qu'elle ne prît point son parti dans le conflit qui s'était élevé entre lui et M. Lantenois. Les arguments fournis par celui-ci et ressassés avec une ténacité inlassable eurent enfin gain de cause. Sur les instances de son père, Elise accepta que Mme Espalion ménageât, au chef-lieu, une nouvelle entrevue entre elle et M. Hector Gautherin.

Cette entrevue ne modifia guère l'appréciation que la jeune ftlle avait portée, une première fois, sur l'ancien élève de l'Ecole polytechnique. Elle continua de le juger assez déplaisant. Mais la marieuse, plus habile encore que M. Lantenois, sut opposer aux répugnances d'Elise un si convaincant plaidoyer en faveur de son candidat qu'un refus devenait presque impossible. -Oui, il est impossible, ma chère enfan' que vous refusiez un parti comme celui-là. Intelligence, distinction, sentiments élevés et délicats, tout est réuni chez ce jeune homme.

Oh jeune

Mais si. jeune. Un jeune homme sérieux, c'est évident, et à qui ses travaux scientifiques ont donné un beau visage grave de savant et de penseur.

Je le ttjftavç UniPfeu^eonuyeux, répliqua audacieusement la jeune fille. Une protestation véhémente, qu'en toute

lettre de crédit afin de s'épargner les duperies sur le change, et de coudre néanmoins des écus d'or dans leurs chausses en vue d'accidents de route. Si l'on voyage. en carrosse, ne jamais y faire monter des dames, car elles veulent toujours l«i meilleure place. On regardera derrière les tableaux pour s'assurer qu'ils ne dissimulent pas quelque entrée secrète. Dans les auberges, il est prudent. dit-il. de se njéfier des limabilités du patron et des grâces du personnel.

Mais lorsqu'on était arrivé. que dc surprises charmantes et d'agréables spectacles. Les Parisiens étaient s! arcneillanls le seigneur Giustiiuani, qui vint en France durant Tété de 1606, parsème sa relation du récit de ces aimables rencontres il fréquenta la cour. Il n'y était question que d'une aventure qui venait d'arriver au roi Henri IV et à la

reine Marie de Médicis. Comme leur carrosse s'engageait sur nn bac en face de Saint-Cloud les chevaux s'étaient cabrés, le carrosse avait versé et le roi et la reine étaient tombés dans l'eau. Le roi avait pu facilement se dégager, mais il avait fallu de grands efforts pour sauver la reine qui était obèse.

A cette nouvelle, le roi d'Angle terre s'était écrié qu'il renonrait désormais à soutenir que la Tamise 1 emportait sur tous les autro-s Keuves, maintenant qu'on pêchait des rois dans la Seine.

Giustiniani nous fourbit une ampie description du Paris d'Henri IV. Ce qui le frappa le plus au l'alais de Justice, ce ne fut pas tant les cinq cents magistrats qui, lui apprit-on, j rendaient journellement la justice. ni le nombre infini des avocats qui y plaidaient, mais les boutiques qu'on y avait installées ce qui fit qu'il appel?., sans y mettre apparemr.ent nulle malice, le Palais de Justice, la « Bourse de la Justice » D'ailleurs, si nous en croyons le secrétaire du nonce Locatelli, les marchands étaient pour la pliparl «les marchandes.

A propos de l'ensernble du Louvre ef des Tuileries, qui n'avaient pas alors la magnifique mité qu'ils ont eue depuis, un voyageur dit que c'est <. une petite grande chose, un escadron de petits enfants ». Paris, i,ui était alors assez confus, ne donnait pas non plus une impression de grandeur. Quand le chevalier Bern.n l'aperçut pour la première fois des hauteurs de Meudon, ce qui frappa le plus ses veux d architecte, co furent les innombrables tuyaux de cheminées qui hérissaient les toits des maisons, serrées, dit-il, les unes contre les autre? à cause de la cherté du terrain, et il trouva que l'an/; ressemblait à un peigne à carder. Généralement, les Français sont appréciés d'un? façon favorable Machiavel, toutefois, fait exception quoique Florentin il déclare que les Français sont avides du bien d'utnai et prodigues du leur, et que m ies Gascons possèdent seuls parmi le reste de la nation, des vertus militaires, c'est à cause de leur voisinage de l'Espagne. Peut-être Machiavel avait-il écouté un peu trop cnm plaisamment les Français parler «Veuz-mêrr.es ? a

autre circonstance Elise eût trouvée comique, répondit à cette critique.

Ennuyeux s'écria Mme Espalion sur le ton de l'indignation la plus profonde et en levant les bras au ciel. Comment pouvez-vous dire qu'un jeune homme aussi instruit, et en même temps aussi homme du monde, est ennuyeux Mais sa conversation est, au contraire, pleine d'intérêt. Et, sans prendre garde à la moue qu'esquissait Elise, l'intrépide marieuse continuait

Ah ma chère petite, que de jeune» filles seraient heureuses d'être à votre place, d'être distinguées, choisies, aimées par un tel homme Elles sont légion celles qui diraient tout de suite le « oui que vous hésitez à dire. Ce cher Hector je me permets de l'appeler ainsi, car je suis une vieille amie de sa mère n'a, pour trouver une femme charmante, que l'embarras du choix. Je connais la fille d'un richissime industriel qui en raffole, la sœur d'une marquise qui ne rêve que de l'épouser, la nièce d'un ambassadeur pour laquelle il représente le type idéal du Prince charmant.

Mme Espalion, dont l'imagination était fertile, eût pu aisément poursuivre cette impressionnante énumération. Mais sa vieille expérience lui avait appris qu'il est inutile. 4e citer- à -une- jeuRfr-fl! l'exemple da^baaacuuxp-^d* aie nnmpagrwst.. pour qu'elle veuille t'imiter. Panurge n'avait jeté qu'un mouton à la mer pour

Malherbe et le lyrisme chrétien 1

Malherbe n'avait l'ame ni apostfj* lique ni tendre. La charité ne semble pas s'être jamais épanchée à tordents de son cœur. Au témoignage même de Racan, il alla un jour jusqu'à dire tout cyniquement que Dieu n'avait fait le froid que pour les pauvres et les sots.

Malherbe était, sans plus, un catholique loyaliste, pèlerinant, à l'occasion, jusqu'à la Sainte-Baume, a une intention chère, tout comme auparavant Montaigne à Notre-Dame de Lorette, mais peu adonné aux pratiques. Si bien qu'en son agonie même, on eut « beaucoup de difficulté à le faire résoudre de se confesser. lui disant qu'il n'avait accoutumé que de se confesser à Pâques ». On peut dire. en tout cas et cela seul établit entre lui et Racine, lyrique chrétien, de même qu'entre lui et nos poètes chrétiens d'aujourd'hui une différence radicale et profonde. qu'il n'y eut jamais au monde âme moins eucharistique que l'âme de Malherbe.

Aussi, pour en revenir à ses poèmes d'inspiration religieuse, ne fut-il vraiment à l'aise que dans la paraphrase, où le large lieu commun lui étant fourni tout constitué, il ne lui resta plus qu'à l'orchestrer. En n somme, il a manqué à Malherbe, poète religieux, ce qui rend inégalables le Psalmiste, Pindare et Dante la conviction bouillonnante. le transport. Son tort fut de n'être que docte. Aux prises avec des poèmes qui ne tendent à rien de moins qu'à nous hausser, nous autres lecteurs, jusqu'au seuil même de Dieu ou des dieux, ou bien sur les sommets du Sinaï, du Thabor, ou tout au moins du Pinde, un poète qui n'est qu'un génial artiste ne réalisera jamais qu'une œuvre éloquente. Il ne nous mènera jamais qu'à mi-côte du Pmde, du Thabor ou du Sinaï. Le vrai lyrisme atteint plus haut. Bien plus, ou bien pis, faute de cet émoi qui emporte par delà les nues un saint Jean de la Croix, il arrivera au poète seulement homme de goût, de ramper au lieu de prendre essor et de voir son goût même le trahir en même temus que sa verve.

La preuve en est, par exemple, dans les vers que Malherbe eut un jour l'imprudente fantaisie de consacrer à Jeanne d'Arc. Il y omit simplement oh un rien Dieu et les saintes Voix, dont. l'histoire répète l'impérissable écho. Il se crut quitte envers la grande et sainte mémoire de la Pucelle, en lui concédant le vocatif inattendu Belle Amazone, et en évoquant tour à tour, pour l'exalter, l'antique Fatum et certain demi-dieu, mort, il est vrai. comme elle sur un bûcher mais dans des conditions assurément moins nobles Hercule. Comment Malherbe si dur pourtant aux péehéïr commis* contre la dignité de l'art. n'a-t-il pas vu l'incongruité d'un tel rapproche-

ment ?

L ennemi, tous droits violant,

Bell Amsuone, ta vous brûlant,

Témoigna son âme perfide.

Mus le destin n'eut point de tort.

Celle qui vivait comme Alcide

Devait mourir co me il est mort.

Que n'avait-il écrit plus tôt cela l'eût arrêté au seuii de sa béMie les vers très plats, mais judicieux, que voici, dans lesauels >1 déclara, une autre fois, qu'au bas de la statue de Jeanne d'Arc, le mieux était de ne rien inscriro. vu la sublimité des prouesses de la Sainte I Passant, vous ttouva redire

Qu'on ne voit ici rien gravé

De l'acte le plus relevé

Q e iamais 'histoire ait fait luire.

La raison, qui doit vous uffirc,

C/est qu'en un miracle si haut

H est mei leur de ne rien dire

Que ne dire pas ce qu'il faut.

En effet. 1

Mais revenons au Fatum et à Hercule. Qui dira les méfaits de la mythologie dans tel ou tel poème maiberbien, de visées très hautes, mais il semble que la Providence eût détenir la plus éminente place et s'en trouve tout soudain frustrée y ar la lourde pédanterie du poète ? ?' Jugez-en par l'Ode à Louis XIII allant châtier les Rcctielot*, dans laquelle Malherbe, non content de déplorer les sacrilèges commis par les huguenots, non content de louer la piété du roi, non content enfin, d'affirmer en un vers magnifique ta bonté de sa cause

Tl suffit que ta caue est 'a came de Dieu.. confine en fin de compte ce même

obtenir que tous les autres, un à un, s'y jetassent à leur tour. Il suffisait à la marieuse de citer trois jouvencelles éprise? de son candidat pour amollir, en faveur de celui-ci, un cœur jusque-là rebelle. Où la fille du richissime industriel, la sœur de la marquise et la nièce de l'ambassadeur avaient passé, il fallait bien qu'Elise passât, elle aussi. Sûre de sa victoire. Mme Espalion n'avait plus qu'à conclure Seule vous résisteriez au charme victorieux qui en a conquis tant d'autres 1 Non, ma chère enfant, cela est impossible. Vous devez à votre père, vous vous devez à vous-même d'accueillir favorablement une aussi flatteuse demande. Toutes celles qui eussent été au comble de la joie si elles vous avaient été préférées sécheront de dépit, c'est évident. Est-ce une raison pour leur sacrifier votre glorieux et légitime triomphe ? Belle, riche, aimée, on voui enviera. C'est le sort de toutes les femmes heureuses.

Qu'elles fussent heureuses ou non, Mme Espalion connaissait bien les femmes de son temps, surtout celles qui, appartenant au même milieu que Mlle Lantenois, avaient reçu, comme elle, une éducation qui les avait faites romanesques et vaniteuses. Il y a toujours eu en France, Dieu merci, des jeunes filles sérieusement et. pieusement élevéfi3.-Çe. serait utte.iajuâtice -Biglée ^inffaift^frtra^e.'Médfi»» ''d»'«»5< F aïeules. Mais, dans la bourgeoisie voltairienne de 1830, combien de « jeunes oer-

Dieu, le seul vrai, au plus lointain horizon de sa fresque, très en arrière d'une forte équipe mythologique qui en occupe abusivement les premiers plans Jupiter, Hercule encore, le démon de la France, Lyncée, Tiphys, la Victoire, Mimas, Typhon, Euryte, Encelade, Mégère, Neptune, les Tritons, Eson, enfin Louis XIII luimême. encensé sur ses propres autels (!) par.. les peuples du Nil. Je sais bien que l'Ode à Louis XIII est un poème de circonstance et de caractère officiel. Sans doute. Mais cette constatation n'équivaut pas à une excuse. Les Olympiques de Pindare étaient aussi des poèmes de circonstance. Mais quand les dieux y devaient trouver leur place, le poète avait bien soin de la leur ménager proportionnée à leur majesté. Malherbe, qui sut si souvent se montrer grand poète officiel, eût dû faire de même pour le Dieu du Roi Très Chrétien.

En somme, et mises à part ses Paraphrases, à l'occasion desquelles il ne pouvait, vu le modèle à suivre, dévier du chemin le plus droit, quand il aborda dans ses poèmes le thème Dieu ou la Providence ou le mystère à la fois terrible et doux de la mort, Malherbe est presque toujours tombé dans le noir péché de littérature, au sens le plus verlainien du terme. A tout prendre, le mieux que puisse faire un poète aux prises avec le lyrisme dévot, c'est de s'acheminer vers la sainteté, tout au moins vers une ferveur qui diminue le plus possible la distance qui le sépare de Dieu, et de flamber de saint amour. Té- moin François d'Assise, Jacopone da Todi, l'auteur de l'Imitation, Jean de la Croix et Racine.

Or, encore un coup, Malherbe, nanti de très hauts mérites en tant que poète, n'avait pas un beau tempérament d'homme.

Rien ne le fait mieux voir que ses Consolations Consolation à Caritée. Consolation à du Périer, Consolation au premier président Nicolas de Verdun. La douce piété y manque, la charité tout court et le baume parfait des apaisements de la foi. La même vieille idée, au total horatienne et donc, au temps où Malherbe vivait, déjà défraîchie depuis seize cents ans de christianisme, s'y développe sans trêve, gravement, pompeusement, selon les prétendues lois du genre, sans une effusion, sans un cri du cœur Palbda mors. Tout s'y ramène à ce cliché H- faut se faire une raison, puisque aussi bien tms l?s hommey y patient, ou à cet autre, tout aussi horatif-n Ovines eodem cogimur. Que servirait de regimber contre inéluctable ? r'

La belle affaire, en vérité 1 eussent pu répondre Caritée, du Périer et M. te premier président Et pourquoi donc Vouloir, maladroitement, naïvement, cyniquement, faire un stimulant de consolation de cela même qui peut le plus ancrer en nous le désespoir

Vom n'êtes seule en ce tourment.

0 trop fidèle Car té

De combien de jeun s maris

Tomba la vie entre les arme, 1.

Le malheur de ta fille au ombeau descendue Par un commun tr pas..t

Mais elle était du mon e.

Citasse l'ennui qui te posséda

Sans t'irriter en vain contre une adversité Que tu sais bien qui n'a remède

Autre que d'obeir à la nécessité.

En ce funèbre domaine, à en croire Malherbe, c'est l'affreux Fatum, toujours inexorable, qui règle tout. L'âge s'évanouit au-deçl de la barque Et ne suit point les morts.

Mais le des in, qui fait nos lois

Est ja'oux qu'on passe deux fois

Au-deçà d, rivage blême.

Jamais ne se détend chez le vieux rnattrq ce lyrisme de fer. Ignorait-il donc la liturgie des funérailles et la pensée qui éclaire constamment, dans tes cérémonies de notre culte, w catafalque même et les noires tentures ? Le Socrate de Lamartine fut, en vérité, bien plus chrétien quand il s'écria, l'âme tout heureuse d'être dans un instant libérée

Mourir n'est M oo.rit, mes amis, c'est changer! Nous autres, en simple, mais belle prose, nous répétons, le conir pour le moins apaisé, parfois même enivré, la douce formule Tuis enirn fidelibus, Domine, vita mutatur, non toliitur. Malherbe. lui, ignorait sans doute ces sentiments ou il oubliait cette espérance. Il emmitouflait de

mythologie l'idée lugubre et croyait quitte à l'égard des endol*1 ri?.' Tour à tour. il évoquait ii { lus divers précédents tuylhioo-litt* roire-s, et n'allait guère outre, citant Nausole. Sarpédpn, Priam, Opheltt-s. dit aussi Arehtrnorej François 1*. Orphée, plus un quatuor de divinités Jupiter, la Parque. Neptune et Pluton.

Il lui fallut une personnelle et oruelle épreuve pour aborder enfin Dieu avec une ébauche d'épanchement et laisser là pour une fois ses bccessoirea mythologiques. Que mon fils ait perdu u dépouille mortelle, Ce &'i qui fut si brave et eue j'aimai si tort Encore ne le flt-il pas sans quel- aue reprise de sa nature violente et rageuse

O mon Dieu, mon Sauveur, puisque par la ta son Le trouble de mon âme étwt sans gwrisoa. Le vœu de la vengeance esf ub vnù légitime. Chez Malherbe, de plus, faute d'émoi profond, il y a des rengaines, auxquelles il revient volontiers parce qu'il sait les. exprimer en style noble et en pallier la banalite, ou même la vulgarité par des" irfors, par une harmonie, par un- ryUwiia* incomparables, par exèmpl«\ celle-ci par le moyen,, de J,aqu.ejUe.n croit assoupir la douleur de Caritoe veuve, encore charmante et sans doute destinée par le sort à de nouvelles épousailles

Amour autrefois ta vos ytm

Pleins d'appîts si délicieux

Devient mélancolique et sombre,

Quand il voit qu'un si loog ennui

Vous taii consumer po >r une ombre

Ce que vous n'aver que pour Ini.

Une ombre, au fait, n'est jamais qu'une ombre. Dès lors. La Cotuolation à du Périer développe lu même thème en termes moins crus et bien plus beaux, mais semblablement implacables

Ne te lasse point d'inutiles complaintes Mais sage à 'avenir,

Aime une ombre comme ombre et des cendres [éttintei

Eteint le souvenir.

Malherbe n'a jamais sondé l'abîme que creuse la douleur dans un cœur chrétien.

Encore une fois et ceci est de sa part un délit à l'endroit de l'an même. Malherbe, en ce domaine du lyrisme pieux, fut trop exclusivement un virtuose. Sans doute er j'en conviens, c'est un métier de faire une ode comme de faire une pendule, ainsi que disait à peu près La Bruyère. Mais c'est aussi, et beaucoup plus, autre chose. Dana ses singulières Consolations, Malherbe n'a jamais envisagé pour l'intéressé qu une douleur modérée, dosée, provisoire, et, pour tout dire, bourgeoise. Lui-même ne semble pas avoir connu le long supplice d'un chagrin qui envahit à jamais l'ame et la saccage. II l'avoue d'ailleurg lui-même et va jusque citer en exemple, pour consoler la douleur d'un père dont; l'enfant vient de mourir, sa personnelle aptitude à oublier

Pour moi, déjà deux fois d'une pareille foudre Je me suis vu perclus,

Et deux toii la raison m'a si bien fait résoudre Qu' 1 ne 'en sourient plu;.

Aussi, tout son effort de compas- sion ne va-t-il pas au delà du con~< seil donné d'accepter en toute doci-« lité les décrets de Dieu l

Voulo r ce que Die i v ut est la leule science Qui nous met en repos.

Certes, ce dernier mot est sage, mais combien bref I Pourquoi Mal-* herbe n'y a-t-il' pas ajouté la di.vine miséricorde et les appréciables compensations de l'éternité bïenheu-, reuse ?'

Alors, que reste-l-il du lyrisme religieux de Malherbe ? P

Il reste d'abord les deux strophes merveilleuses de son poème les Lar-i mes de saint Pierre

Que je porte d'envie à la ttoupe innocente De ceux qui, massacrés d'une main violente Virent dès le mat eur beau jour icoourci 1 Le fer qui les tua leur donna cette grâce Que si de faire bien ils n'euttnt pu l'espace, Ik n'eurent pas le temps de faire mal aimi. De ces jeunes guerriers la flotte vagabonde Allait courir fortune aux oiages du monde. Il reste ensuite.de parfaita moule! de vers et de strophes, où d'autres poètes allaient désormais pouvoir couler une matière plus riche et plus authentiquement lyrique. Malherbe a ouvert la voie de l'art véritable et adouci.

Il reste enfin ses larges et grave3 Paraphrases de psaumes.

Mais ce«i, on en pourra parler une autre fois,

José VINCENT.

sonnes », comme on disait alors, rêvaient. en dépit de leurs airs ingénus, d'acquérir par un brillant mariage les honneurs, la richesse Combien se réjouissaient, quand elles en avaient l'occasion, de triompher de leurs rivales 1 1

Elise Lantenois était de celles-là, et Mme Espalion l'avait bien compris. Lui dire que plusieurs autres « sécheraient de dépit » en apprenant qu'elle serait la femme d'Hector Gautherin était l'argument décisif. La résistance qu'elle opposa ensuite fut une résistance de pure forme, ressemblant un peu à celle des jeunes musiciennes qui se font prier pour jouer du piano, quand elles ont, au fond, le dé.^ir très vif de faire applaudir leur virtuosité. La coquetterie aidant, cette résistance se prolongea un peu. Elle nécessita même plusieurs autres entrevues, au cours desquelles, jouant le rôle de princesse lointaine », Elise appliqua le fameux principe d'ordre commercial, cher à Mme Espalion Marchandise offerte perd de sa valeur. » Ce manège amena le résultat désiré. Se piquant au jeu, l'ancien élève de VEcnie polytechnique se montra soupirant plus épris, partant moins déplaisant. Il sut faire son langage moins pédantesque, sa mise plus élégante, parler de ces mille frivolités qui seules intéressaient Elise, et se donner, autant qu'il le pouvait, cet air de dan-dystoè, d'importation anglaise,- JL cet!3 "époqtfe' fort à la mode.

(A suivre.) PIFR« GDU.:LDON,

Pierre Gouadont,,


Petites villes grecques d'Egypte

Au tour.s de la séance publique annuelle de l'Institut, M. Pierre Jouguet, de l'Académie des inscriptions et belleslettres, a donné lecture d'une intéressante étude sur les petites villes grecques d'Egypte.

« Mille pavs qu'habitent mille nations humaines nourrissent des moissons mûries par la pluie <1« Zvus mais aucun n en produit autant que la terre basse d'Egyp' quand le Nil débordé amollit la glèbo humide. Aucun, non plus, ne cuntient autant de cités peuplées d'hommes itnjustrieux. On v voit s'élever trois centaines de villes, et trois milliers j'ius trois myriades et deux triades H trois enoéades. Sur toutes, le vaitkint Ptolémée r6ene seul. »

Ainsi Théoçrite. demande à 'a niïigie d'un chiffre mystique, le total "S'j .?33. e«tte impression de ruche bViui*donnahle que l'Egypte donna;t aux Grecs de son temps. Proclamer ic grand nombre des villes, c'était plaire à coup sûr au souverain. I>ans les dernières années de son rèstne. alors qu'il avait concédé à son mmisire des Finances, Apollonius ur. grand (loit une au Fayoum, à charge de défricher dix mille aroures (!.?'•̃ terres désertiques, il lui donna l'ordre àe.coitslmire dans le voisina*re.< la ville de Philadelphie. Il n'y y a pas apparence que ce fût là une jM.uvpauté. La politique, qui ouvrait 1; cément le ,)ays à l'immigration t'elïénique. devait avoir pour conséquence la eréaHon de villes nouvelles. A vrai dire, ce ne sont pas de véritables villes au sens grec puisqu'elles n'ont aucun magistrat, aucune administration autonome. C3 m* sont même pas- de véritables villes s au sens égyptien comme le? métropoles dfi« nomes. Si le langage courant. à cause de leur importance, les appelje tout naturellement der villes, 1:, langue offl.Vielle ne les désigne jamais" que sous le nom oe villa^i O'i de bourg. Ni le second l'tolémée r.i sos successeurs, la différence des Séleucides, n'ont été des fondateurs de cités srrpoques. Ayant adopté la structure de l'Etat égyptien, son (ii'?poti?me à la fois polit-que et économique, PhilndHphe devait éprou\cr peu de goût pour tout ce qui i appelait les turbulentes Républiques di> la Grèce. Mais ce n'est pas qu'il lût hostile à la culture hellénique bien au contraire chef d'une dynastie étrangère, dans un pays tel jouvoir s'exerce par l'intermédiaire ri une bureaucratie centralisée, il de.vait s'appuyer sur un corps de fonctionnaires étrangers. Pharaon, et, a ci' titre. mattre et propriétaire du ««ol de l'Egypte il n'en pouvait exploiter toutes les richesses sans Io concours de la supériorité technique

ries Grecs. tl Tes attire doi.c dans son

aps Grecs, Il tes fi i rp. dOM dans son

administration, dans son armée, dans ses fabriques, dans ses grandes ex{̃'oitation9 agricoles. Or les Grecs sont nvant tout des citadins leurs habitudes et Unir nombre croissant multiplient dans tout le pays les agfj'omérajions urbaines. Le Fayouni on particulier, en fut transformé. Non pas, comme on l'u cru, qu'il ait fallu conquérir sur l*- lac Mreris une grande partie de la province. Les géographes nous assurent aujourd'hui que le Mépris historique r>e dépassait gu*re le niveau du Qaroun actuel, v<<iui, sous nos yeux, achève d'agoniser dans sa coupi; profonde lentement épui.sée par tes ardeurs d'un ciel de feu.

Le roi était fler de son œuvre f-t tenait pour utile à son prestige de ht proposer à l'admiration des étrangfr«. Sur t'ordre du souverain. Apollônios écrit à son agent Zénon qu'il il ait à préparer des montures et des bMes de somme pour le voyage des ambassadeurs de Pariswdèn" II, roi ou Bo«phorp, et pour les « théores » argiens. Vers le même temps, une amha«adp crétoise est en excursion au Fayoum et un certain Antierite, un grand personnage évidemment, h&\ annoncé à Zénon qui lui monhvva à Philadelphie tous les édi<-̃:̃'̃ nouveaux, les temples du roi et !•• la reine, sans oublier le système ce -canatix et de digues.

L'on ne saurait rien d'Anticrite, ni de? diplomates de Parisadès. ni do tien d'autres, si par une de ces bfmni» fortunes, comme la terre ̃•tienne en a tant réservé h l'arlopie, les papiers de Zénon ne ;,•̃•».; avaient été rendus. Le quelle lumière ces célèbres « archives » wit éclairé la vie intérieure du pays. c'est ce que tous les historiens de l'uni inuite savent -aujourd'hui. Philadelphie, où ils ont été recueillis, i:,a pai tout à fait disparu. Son destin fut celui de toutfi9 les villes qui s'ëletateof à la limite des cultures. Prospères pendant six cents ans. rtor<? qst*an nr siècle d* notre ère. les canaux trop négliges cessèrent <! apporter à leurs champ? l'oau fécondante, elles ont été désertées des .fcoaimes. Les sables sont venus, qui ies ont recouvertes d'un manteau protecteur. Les fouilles t-;sayent aujourd'hui de restituer leur figure

le pilii ë ïïmWn dans l'E't-Africian

La crise économique et financière a provoqué dans l'Est-Africain des dtscussions très vives sur les différents systèmes d'éducation en vigueur dans; le pays et sur le caractère des écoles pour les Africains. D'un coté, la néces tité d'opéror des restrictions sur le budjçt des écoles gouvernementales a mis ,'n question leur coûteuse organisation htireaucratiqtie. Dans les milieux européene, en dehors des sphères officielles, i\ est ordinairempnt reconnu que les! noins ont toujours reçu dan« les écoles! des Missions une éducation aussi bonne, ttnon meilleure, que dans le$ écoles gou- ̃ ernemeotales, et que ce sont encore les! Missions qui entretiennent de beaucoup ptus grand nombre d'écolee, et ai aucoup moine de frais que le gou- ) :"if"ment- Aussi, en pluàieurs endroits] l'Est-Africain, plus particulièrement1 .•a Tanganyika, a-t-on émis le tou que

(<Hites tes ecotes fussent confiées aux

;r,rsï!onn*ires le gouvernement gar- .k'i-ait le droit. d'inspection et la direction générale extérieure. De l'autre côté, les tenants des écoles gouverne- mentales prétendent que les mission- j uairee ptocent la conversion avant l'édu- et ne voient .souvent dans I'in-{ ion qu'un appât pour attirer les. ".̃!̃< L'édueatlou, au contraire, dise»! ils. à une valeur en elle-même eti i atte flt en «tle-mome un devoir

les documents trouvés dans leurs déeombres, sur les fragiles feuillets de papyrus, aident notre imagination à les ranimer.

Vues de loin, elles se présentaient aux regards comme une petite ville de nos jours, ou plutôt d'il y & trente ana. Emergeant doucement au-desau* de la plaine et couronnée par les j aimes de ses jardins, pareille à un monticule de couleur terreuse, car elle est construite en briques crues. modelées dans le limon du NU. la petite ville égyptienne est comT.e une effloresennee <lu sol. Mais à l'ijtérleur, au lieu des chemins sinm-iiT do l'Orient actuel, on suivait de3 \oies droites entre les murailles presque aveugles des maisons. Car .a v'ile est disposée en damier, à l'imitation d'Alexandrie et de Ptolémais el d'après le plan en usage dans ie monde hellénisé du temps. Selon l'orientation des rues. tantôt le soleil les bafgnp d'une lumière brûlante, tantôt l'ombre les emplit de sa fraîcheur. A Philadelphie, la cave construite sur le roc formait un rez-dechaussée sans ouverture sur la rue e», nn escalier de bois montait extérieurement jusqu'à la porte du premier étage. Parfois, on rencontrait un édifice un peu plus grandiose une allée de sphinx menait vers un temple en pierres de taille, dites pierres royales, et que l'on tirait du Gebel, mais le plus souvent los dieux tiux-mêmes étaient logés dans la brique Aux heures actives, les rues sont presque désertes tout le mouvement est aux champs et autour des aires, situées hors de la ville. cl où le eomogrammate et ses scribes prélèvent sur les récoltes les nombreuses redevances. Sans doute, on peut entendre le bruit sourd dos p.eules et des mortiers dans les cours des maisons, ils broient !a dourah, dont on fait la cyliestis ou pain du pauvre, l'orge, pour la bière. toutes les céréales, qui mises en purée sont la nourriture des humbles et dans le quartier des artisans, groupés par profession, c'est le tic tac des métiers à tisser tes tapis et les étoffes le marteau du forgeron e( de l'orfèvre. Ip tour au potier, i* chanson du foulon ou du tanneur. Parfois un chameau balance r-a charge qui heurte les murs. Un ânier pousse de sa baguette une troupe d'Anes indociles. Que portent-ils ? ne

lu paille pour le chauffage des bains, des amphores d'huile pour le gymrnse ou la palestre, ae* provisions pour la maison de quelque riche ou des présents d'hospitalité qu'exigent à leur passage les fonctionnaires ot surtout le roi amphores de vins Ce Chios, de Lesbos, de Thasos, du Maréotis des nies enferméos dans des paniers des poulets. dont .e IFnyoum connaît déjà des espèces diverses, rouges feu, noirs, blancs, nu d? cor leur cendrée des poissons du lac. de la Méditerranée ou de la mer Rouge. Le soir, la population to^t entière rentre dans la ville A vrai chre, dans la foule, il est bien diffielle de reconnaître le Grec de l'Egypt.en. Celui-ci a depuis longtemps déjà abandonné le costume national. r ne le reprend guère que dans les cérémonies rituelles. A peine ei les femmes de la campagne ont gardé la robe en fourreau, attachée à l'épaule par des bretelles et qui laisse les seins nus, tandis que sur !e dos est jeté simplement un petit rrantelel, unn sorte de peignoir ouvert. Les prêtres sont reconnaisshhles à leur vétemlH de lin et à leur tHe rase. Mais presqtie tous les ïommps ont la tunique et Vhimatûm grecs. Même le fellah porte Ip chiton serré à la taille par une ceinture qui le fait bouffer. Les bourgeois, les grands personnages, ont le manteau à bords crénelés, originaire de Grèce du Nord, de Macédoine ou de 'I hracp. La coiffure pour le paysan est une petite calotte d* paille ou df» papyrus tressé mais Zenon de- mande qu'on lui achète une causin. c'est-à-dire un chapeau macédonien. Les dames ont le chiton long ou l'himation. Leur beauté est ravivée de bijoux, do parfums et de fards. L'aménagement des maisons n'a rien qui pût surprendre un Grec. Sans doute, l'architecture porte la marque du pavs. Les toits en terrasse et comme coiffés de branchages, lY-troitesse et la hauteur rie certain* édifices, et qui leur donnent l'air d'iino tour, sont des 'raits égyptiens. Souvent dans la demeure des riches, H portail est un pylône, les pioc.<lés de la construction np peuvent gurTP être que locaux. Les caves voûtéos. l'abondance des silos et des magasins révèlent un pajs, encore iin partie sous le régime de l'économie naturelle. Mais avec sa cour centrale, qui distribue la lumière aux pièces disposées sur le pourtour, <*>.>( E-ppartements séparés p.mr les

homme» et pour tes f«mmrs, S's

pièces de réception avec Ips lits de repas, la maison est adapta k la vi» hellénique, et à l'intérieur c'est 1 l'hellénisme qui donne le ton.

sacré l'éducation spécifiquement religieuse ne Uent dans l'éducation totale qu'une place de moindre importance. En outre, lee missionnaires catholiques peuvent arriver par le moyen de leurs éootn à avoir une trop grande influence dans la politique du pays. En conséquence, tes gouvernements, une fois la crise passée et les ressources redevenue* suffisantes, seront finalement obligés de prendre entièrement sur eux la charge de l'éducation des indigènes.

Pendant que les théoriciens improvisés discutent, le missionnaire catholique continue sa route et poursuit son apostolat. 11 sait à quoi s'en tenir sur la nature de l'éducation et sur ses obligations et ses droits il ne passe pas son temps à bâtir des théories, il y voit un but bien arrête développer le plus parfaitement qu'il lui sera possible personnalité de ses élèves. Il a su résister auparavant à la sécularisation des écoles, 11 saura résister encore. Pie XI lui a mis en mains la charte de l'éducation, la grande Encyclique Rappresentanti in terra, qui lui trace une ligne de conduite nette et précise. L'Etat ne peut pas revendiquer le monopole de l'instruction l'Eglise ne s'occupe pas de politique, mais toutes les questions qui touchant la vie morale de l'humanité la regardent De soidisant experts ont multiplié, ces derniers temps, leurs critiques dar» des déclarations sur l'éducation des indigènes en Afrique le missionnaire catholique répète depuis des anuées le proverbe bantou < Haraka karaka /utina

L'étuds du français te les établissements secanlalres ic rEuro;e centrale et du Procbe-Orieat

Le Comité catholique des Amitiés françaises à l'étranger a eu l'heureuse pensée d'ouvrir pour la seconde fois un concours de composition française entre les élèves des classes supérieures des oollèges français de jeunes gens et de jeunes fines qui prospèrent en Europe centrale <t dans le Proche-OrienL L'organe du Comité publie sous la plume de Mgr Beaupin le compte rendu de ce concours, compte rendu que nos lecteurs ne manqueront pas de trouver intéressant.

C'est à M. le chanoine Aubry, supérieur de l'école Sainte-Croix d'Orléans et secrétaire général de l'Alliance des maisons d'éducation chrétienne que nous sommes redevables de la correction des 18 copies qui nous ont été adressées de six collèges de jeunes gens et d'un collège mixte, pour notre concours de composition française. Du rapport qu'il a bien voulu rédiger pour nous, nous extrairons d'abord cette appréciation d'ensemble Ce concours est un succès, puisqu'aucune des 18 copies qui nous ont été transmises n'est Inférieure et que quelques-unes sont excellentes. SI le travail de correction entralne quelque fatigue, elle est largement compensée par le plaisir qu'éprouve un Français à voir manier, avec tant de facilité et d'élégance, par de jeunes étudiants, cette langue qu'on dit si hérissée de difficultés pour les étrangers.

Les concurrents ont porté leur choix par fraction à peu prés égale sur l'un ou l'autre des deux sujets proposés. Nous avons été intéressés par ce qu'on nous a exposé, avec clarté, avec enthousiasme parfois, de certains poètes ou romanciers croates, hongrois ou bulgares, dont les œuvres nous étaient restées inconnues. Nous devons à la vé- rité de dire que des auteurs comme Racine, Mollère, La Fontaine et même Bossuet sont ausei familiers aux étudiants des collèges étrangers qui ont participé au concours qu'à nos jeunes collégiens de France.

En résumé, l'effort que représente ce concours est considérable. Il nous révèle, chez les maîtres des trésors de patience et de dévouement, chez les élèves, une touchante ardeur pour l'étude de notre langue et de notre littérature. C'est donc un devoir pour nous de rendre toujours plus intense l'aide que nous leur apportons. On ne saurait mieux dire mais, parcourons, à la cuite de M. le chanoine Aubry, les copies qu'il a si diligemment corrigées.

Collège des Pères Franciscains Siroki-Brijeg {Yougoslavie).

Les élèves de Siroki-Brijeg ont traité dans leurs compositions, d'auteurs de leur pays, la Yougoslavie.

Le fond y gagne en personnalité, souligne M. Aubry. les jugements apparaissent comme moins imposés par l'enseignement du mattre et la forme, plus laborieuse, ne laisse pas que de nous révéler une solide connaissance de la grammaire et une certaine richesse d« vocabulaire.

La note 15 sur 20 a été attribuée à la copie de M. Krunoslav Pandzic. élève de la septième classe. pour une étude sur un poète croate, mort il y a un demi-siècle Augustin Chenoa. Sujet bien étudié et fond assez riche •, apprécie M. Aubry, mais si ta phrase est ordinairement correcte, il s'y trouve encore des tautes ue construction et de

syntaxe. ™^«. ,»“ K.

Avec une sympathie « chaude et de bon aloi », dit M. Aubry, M. Miron Nevistlc (7* classe) ncus a entretenu d'un autre poète catholique contemporain, Georges Soudeta son vocabulaire est « assez riche ̃>, mais la phrase n'est pas toujours assez correcte çà et là des fautes de syntaxe et de sens. Note 13 sur 20.

M. B. Granick, aussi de la 7* classe, nous a présenté « avec un accent très personnel » le romancier Eugène Ku- mlcic la langue de ce devoir n'est pas encore très sûre on y trouve des fautes de mots et de syntaxe, ce qui n'empectie pas de reconnaître que son auteur -possède déjà une sérieuse connaissance du français. Il a mérité la note 10 sur 20.

Nous ne ferons pas, pour le mo- ¡" ment, de citations de ces trois copies Disons seulement combien elles nous ont paru satisfaisantes elles sont au moins égales, sinon supérieures à celles qui nous avaient été envoyées l'an der- nier. Le style, en tout cas, en est plus clair. Il y a donc progrès. Nous en sommes redevables à l'excellent P. Patrie, ancien élève de l'Institut catholique de Paris et de l'Université suisse de Pribourg, que nous félicitons chau- dément, ainsi que ses élèves, de ce beau résultat.

Séminaire de Travnik.

A iTavnlk, dit le rapport de M. Aubry, l'étude du français, nous semble, comme par le passé, tenue en grand honneur. Nous avons eu plaisir découvrir dans le& trois devoirs reçus, en dépit de quelques fautes de temps et de construction, une aisance qui révèle l'habitude de la langue en- tendue et parlée. L'an dernier, on noua avait envoyé, de Travnik, des devoirs trop longe,

baraka- On ne fait pas de bien quand on va trop vite.

C'est là le grand danger pour l'âme des Africains, la vitesse prodigieuse avec laquelle la civilisation occidentale s'abat sur eux. On dirait que certains gouvernements veulent amener les noirs à la culture européenne en moins de dix ans. qu'il faille pour cela les élever ou les abaisser. Sans ceese le missionnaire doit déclarer que pareil nivellement n'est pas. autant que possible, à souhaiter. L'Africain s'assimilera l'ocoidentalisme suivant sa propre capacité. De plus, cette civilisation qui envahît l'Afrique n'est pas une civilisation chrétienne sur plus d'un point elle s'éloigne de l'enseignement et des principes catholiques. C'est, en gros et en des matières qui comptent réellement en éducation, un ensemble de doctrines souvent incohérentes et de pratiques sans vrai contrôle. Le missionnaire s'estime heureux quand H peut échapper à la contagion et poursuivre son apostolat parmi les tribus de i'intérieur que n'a pas gagnées encore l'influence européenne. Cela cependant arrive de plus en plus rarement à mesure qu'avance la colonisation. Jusqu'où irions-nous si le prétendu programme de civilisation de la Russie soviétique était adopté par lea gouvernements et imposé par eux dans les écoles d'Afrique ? Dieu nous évite ce Jour-là i Jusqu'ici les autorités anglaises semblent attentives au danger, et bien qu'elle* n'*î«it pas une confiance entière dans les missionnaires catholiques, elles tes reconnaissent pourtant comme des alliés iodiapeuâdbtes ds l'ordre et de. la dî*-

trop inspirés, peut-être. des manuels de littérature auxquels on avalt fait des emprunts. Cette année, le premier défaut a disparu, mais dans les deux devoirs que noua avons reçus, sur Racine et La Fontaine, le second se fait encore sentir. Le troisième devoir, sur le poète croate Augustin Chenoa, est naturellement plus personnel.

Il a pour auteur M. Ernest Mara, bachelier es lettres. auquel a été attribuée la note 12 sur 20. « Style abondant et rapide », note M. Aubry, mais trop de fautes de construction et de langue.

La même note, 14 sur 20, a été donnée à M. Joseph Njavro (Etude sur La Fontaine) et a M Louis Ivusic. (Etude sur Racine). •• Pensée très sûre, forme très correcte, même élégante », dit M. Aubry, du travail de M. Njavro « très solide et juste comme pensée, très bien composé, à la française », ajoute-t-il à propos du devoir de M. Ivusic. Ces deux copies auraient ét4 cotées plus haut, si elles avaient été ptus indépendantes des manuels. Elles n'en sont pas moins fort bonnes. s Collège cistercien de Baja (.Hongrie). Du collège cistercien de Baja, nous avons reçu une copie elle a pour auteur ]\L Jean Varga, élève de la huitième classe, et elle est consacrée à un poète hongrois, Ladislas Mecs. « C'est une étude très personnelle, note M. Aubry, et un travail intéressant. La langue est très correcte, les fautes de grammaire sont très rares. Ça et là, quelques impropriétés de termes, mais l'auteur possède déjà sufusamment la français pour le lire avec fruit et l'écrire facilement. »

D'autres devoirs, nous écrit le P. Barta, professeur de français à Baja, auraient nous être envoyés, mais le temps a manqué aux élèves pour les préparer. Ce sera pour l'an prochain. .Collège Saint-Augustin (Philippopoli). Ce collège, dirigé par les Augustlns de l'Assomption, est for' connu et les études que l'on y fait, sont excellentes. Nous en avons donc reçu des travaux I fort intéressants, émanant des élèves de la 1* et de la 8* classe. Les première ont étudié un auteur français, les seconds un écrivain bulgare. Voici l'appréciation d'ensemble, brève, mais significative, de M. Aubry. sur ces six copies « Ces devoirs nous découvrent, dans le collège Saint-Augustin, un milieu où les idérs comme la langue française sont d'un commerce et d'un emploi courants. »

Commençons par les copies de la 7' classe. A celle de M. Christophoroff Vesseline, sur le Misanthrope, nous avons attribué la note 15 sur 20. « Sujet bien étudié, fond solide avec. parfois, des manières de penser originales et personnelles. La forme est agréable et généralement correcte.

Nous citerons la conclusion de de devoir, un portrait d'Aiceste qui ne manque pas de vigueur

Fidèle à sa conception de la vie, à son principe et à sa franchise, Alceste est incapable de mentir, poliment même, lit alors, la vérité? Il la laciie partout, comme un obus, farouche, désagréable et aussi trop brusque. Et cette inadaptation du (au) milieu fait rire. Et on rit, non pas de sa vertu, mais de lui. Ajoutez à cela 9es formidables colères, ses" excès" faccèa) d'humeur, ses comparaisons démesurées et ses exagérations, toutes naturelles pour lui, mais singulières pour le monde. Voilà son ridicule. Et ceci n'empêche pas qu'il soit très honnête et fort estimé de tous. Bien plus, en maints endroits, nous le jugeons digne d'admiration.

C'est toute l'œuvre de Molière qu'a envisagée M. Joseph Adania, dans sa dissertation, presque toujours correcte de forme, et qui témoigne d'une large connaissance du sujet. Çà et là, quelques jugements contestables. Note: 13 sur 20.

Voici un passage de ce devoir Molière n'est pas un speotateur objectif et insensible de là vie. Il a lut-méme trop souffert d'elle pour mépriser les souffrances. Bien au contraire. U s'anime, il vit de la vie de ses personnages et il lui arrive de 8e peindre parfois dans ses œuvres. Nous rions, en lisant Molière, et pourtant, ce sont des drames que ses comédies, des drames poignants et d'autant plus tragiques qu'ils sont purement psychologiques.

M. Kreuston Boyadjef s'est attaché A caractériser l'œuvre de La Fontaine il l'a fait, note M. Aubry, de façon précise et juste », mais dans une langue qui laisse encore à désirer. Sa copie, tort honorable a été cotée 11 sur 20. La Fontaine, écrit M. Boyadjief, est un observateur un peu empirique, un peu superficiel. Il prend juste le temps dd rire, de se moquer ou de s'attrister un peu; mais, rien de plus. Il prend les hommes comme Ils sont, mais les fait connaître, pour que nous en tirions notre profit.

Avec les élèves de la 8* classe du collège Saint-Augustin, nous pénétrons dans la littérature nationale bulgare. Leurs trois devoirs, écrit M. Aubry. sont « trois essais bien étudiés et présentes

cipline. Et les partisans de la sécularisation des écoles n'ont attiré encore l'attention que du petit nombre mais ils parlent haut et ils tiennent bon. Il est très intéressant de comparer les systèmes d'éducation en vigueur dans les différentes colonies d'Afrique. Les conditions changent avec les territoires, et les gouvernements doivent adopter selon les circonstances des mesures spéciales. Mais leurs principes généraux d'action se dégagent des ordonnances des services de l'instruction publique et des rapports qui leur sont adressés. Sur deux points particulièrement, l'attitude des gouvernements est nettement différente sur la question de l'instruction religieuse et sur la question de l'emploi de la langue indigène dans les écoles.

Dans les territoires britanniques, les gouvernements reconnaissent, en général, dans leur système scolaire l'importance de l'instruction religieuse et de l'éduca- tion morale. « Dans les écoles et dans les collèges, on accordera à l'intruction religieuse et à l'éducation morale une imporlance égale à celle qui sera donnée aux autres matières des programmes. Cet enseignement devra être en rapport avec les conditions de vie des élèves et leur expérience de tous les jours, et trouvera son expression dans les habitudes de dis- cipline de soi-même et de loyalisme envers la communauté. Avec de telles sauvegardes, le contact de la civilisation ne sera pas néfaste aux indigènes, et l'introduction d'idées religieuses nouvelles n'aura pas pour effet de les dresser contre l«e autorités séculières constituées. » j {Oefeatai Office, Londres, t»85.)

sous une forme ardente, qui ne déplaît

p >.

*MM -avons accordé la ttoij 16 à la dtesertatlon de M. Pierre OuvaBeff. ̃< solide de fond et pure de forme », sur un poète féminin de son pays Elissavetft Bagriana. AL Ouvalietr a même ^mté à son travail une traduction française en vers assonnancés de quelques unes des meilleures poésies de l'auteur si original et si curieux qu'il ü a choisi.

M. -Veycof >iicoias Ivanof nous a adretsé un bref aperçu sur la vie et les «uvres de Peïo Iavaroff. travail • excellent, pour le fond », apprécie M. Aubry, et qui dénote ds « la facilité à écrire en français ». Le vocabulaire est riche, les tournures sont variées, les fautes sont légères. Peut-être, au début surtout, un peu trcp de solennité dans le style. Note 17 sur !0.

C'est aussi de Pelo lavoroff qu'a parlé M. Pierre Bacot. Son devoir, fort bon, dans l'ensemble, d'une forme facile, abondante, élégante même, aurait gagné à être un peu plus touillé: Note: 15 sur 20.

On le voit, par ces notes, l'apprécration très élogieuse de M. le chanoine Aubry sur le collège Saint-Augustin est largement méritée.

Le collège des Frères des Ecoles chrétiennes de Jérusalem.

De ce collège, que dirige un vieil et fidèle ami de notre Comité, le cher Fr. Florin, nous sont venues deux coples, toutes deux sur Bossuet. Ce sujet est, en somme, celui de la compost.tion mensuelle de fin janvier du collège. Il a été traité sans manuel, mais d'après les leçons d'histoire littéraire données par le Pr. Florin.

Celles-ci ont été bien retenues et nous les retrouvons, dans une langue généralement correcte, présentées pourtant d'un style un peu sec.

Nous avons attribué à ces deux copies la même note 11 sur 20. Elle est fort honorable pour M. Albert Angel et pour M. Abraham Jaar le premier, jeune polyglotte de 16 ans, qui parle couramment l'hébreu, l'anglais et l'arabe le second, âgé de 18 ans et qui n'est pas moins heureusement doué que son camarade. Tous deux, formés par un excellent maître, remarque M. Aubry, entrent comme de plain-pleo dans le génie de notre littérature et de notre langue ».

Conclusions.

En somme, et pour finir, nous ne pouvons que nous réjouir hautement des résultats de ce second concours. Ils sont très encourageants. Toutes les copies que nous avons reçues, des collèges do jeunes filles comme des collèges de jeunes gens, sont do réelle valeur. Aucune n'est Inférieure; quelques-unes sont supérieures.

La T. S. F. à l'étranger Programmes du lundi 31 octobre. RADIO-VATICAi* (19,44 et 50.S0 m.). 11 h. et 20 h., exercices radiophoniques. BERLIS (ALLEMAGNE) (419 et 283.8 m.). 13 h., concert de disques. Un. 33, chanaona. u h. &5, concert de piano. 15 h. 30. concert. 17 h. 50. concert de flûte. t9 h. 15, relais de Leipzig. 21 h. 30, relais de Hambourg. 23 h., concert de disques Dan» la nature (A. Dvorak) Scherzo (H. PDUner) Converlo pour violon et onhtttre en si naturel mineur op. 61 (Salni-Saens) Espana (Chabrler). LANGE.NBERQ (ALLEMAGNE) (472,4 m.). 6 h. 5, concert de disques. 8 h. 5, concert de musique religieuse ëvan;«llque. il li., reluis de Stuttgart. 12 b., concert. 19 h., musique Ugero. 18 h. S0, deux ballottes de stefen Paul Andréa. i« h. »», de Vttfise métr6Dotn8tfte 'de Wntenberg: Vêpres lutherienoes Sinfonia (Tunder) Eveille-loi, eveitlt-toi, peuple allemand (Walther) Anliphone Psalmodie A être Dieu soi un bur roUàe rerporuo·Hum (Tunder). 19 h. 36, concert. 21 h. 45, musique de chambre.

STUTTGART (ALLEMAONE) (360,6 m.). 6 h. 5, concert de disques. 9 h. 25 concert de violons. Il h., concert 12 h. 30, concert de disques. 16 h., relais Je Munich. 19 h. 15, musique de chambre Sérénade pour flûte, violon et alto (Beethoven); Trio pour flûte, violon et alto (Max Hegw. ïO h. îo, relais de Hambourg. il h. 45, relais de Munich. NATIONAL (Daventry) (1 554,4, 261,5 et 301,5 m.). 12 h., concert. lî h. 45, R. Dixon à l'orgue. 13 h. 55 R Star.key et son orchestre. 14 h. îs. pour les écoles. 15 h., Sonate en si bémol oc 15 pour violoncelle et piano <Ch«vlUard). 15 h. 45, muslque claaslque légère. ̃ 17 h 15, l'haur* enfantine. 18 h. 30, les bases de la musique. Chant de Schumann. 20 h., rauslc-hail. 21 h. 35, mua. de chambre. 23 h. 6, musique de danse. MIDLAND REGIONAL (Daventry) (398.9 m.). 12 h., récital d'orgue. 18 h. 45, concert. 13 h. 3o, gramophone. 14 h. 15, récital d'orjuc. 17 h. 15, t'heure enfantine. 18 h. 50. le Miciiand Htudto orchestra. 21 H. 15, Cne merveilleuse fin de semaine, comédie sentimentale de D. Freeman et M. Lubbock. VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). 10 h. su, concert. 1 h. 40, concert de disques. 19 b.. musique de danse. SO h. 10, compositions de Hans Priuner Concerto de violon en si naturel mineur, op. 34; Raethchen ton HtUbronn. 21 h. 35, concert de musique légère.

BRUXELLES (BELOIQLE) (5C9.3 m.). 12 h., musique enregistrée, 13 h. 10, concert par le petit orchestre 17 h. concert. 18 h., séance consacrée aux musiques, danses et retes populaires au Brésil. 18 h. 30, concert Oe musique de chambre. 19 h. 25, Hymne ù fevargne. 20 h., l'heure fantaulsto. SI h., con.cert par t'orchestre Radio. SI n. 40, reprise du concert. 22 b. 10. radiodiffusion de soirée de danses.

BARCELONE (ESPAONE) (348.8 m.). 13 h., disques. 14 h., sextet. 15 b., émission au bénéfice des hôpitaux. 19 h., trio Marquite (Massenel) crnizo-

Les autorités des dépendances britanniquu africaines ont suivi ordinairement ces directives du gouvernement de Londres. Dans les écoles gouvernementales, le missionnaire a droit d'entrée pour instruire les enfanls de sa religion quant aux écoles de Mission, subventionnées par le gouvernement, le programme d'instruction religieuse est laissé au choix des missionnaires. Il n'est pas facile aux fonctionnaires de s'opposer sérieusement ici ou 1:\ à des directives aussi nettes. Mais quelquefois leur manière d'agir laisse voir clairement leurs tendances à la sécularisation des écoles. Le danger qu'il y a spécialement lieu de craindre, c'est la création, en divers endroits, par les Indigènes qui se sont eux-mêmes imposés pour pourvoir 4 leur propre éducation, d'écoles du Local Sative CoimdL Ces écoles peuvent devenir des foyers d'eanuis de toutes sortes et servir au paganisme de machines de guerre contre le christianisme. On a prétendu que les Indigènes désiraient des écoles qui fussent Indépendantes des Missions parce qu'ils étaient mécontents de l'œuvre d'éducation des écoles de Mission. Il n'est pas prouvé que ce mouvement soit né spontanément chez les indigènes, ni non plus qu'il soit aussi répandu que le disent certains fonctionnaires. Il est. par contre, facile de démontrer que la majorité des membres des Local iïatice Councils repon-Mît cp dn"t tes indigènes sont rpdpvables aux Missions, et désirent confier cvs écoles à ses anciens maîtres. Cette question de»- éeotee des- Local Na/tot ComcUt s'est posée de Jaçaa très vive

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dalouse (R. Rosés).

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dolvuae (tt. Ro9ès).

HtJIZES (HOLLANDE) (1 8TS mètres). 11 11, récital de violon. a h. 15, disques. 19 h. so, concert d'orrue. 17 h. concert par le petit orfchestr* du N. C, R. V. SI n. 30. disques. 22 n. 30. chant du soir religieux. 23 h., disques.

ROME («1,3 m.}. NAPUS (318.8 m.). lin. so, disques. lî h., coucert Instrumental, « h. 30, concert Instrumental: Moncûtiui (Uctrt) Aartenne Lenouvrtur (Citai) La Ton* (Pucciqi) Sérénade portugttise (Rtccltrdl) Barcarolic de Sitvano (if«scâ»tU). te h., disques. t9 n. 43, musique légère.

RADIO-SL1SSE-ROMA.\DE (émetteur natloMl 403,8 m., Genève 750,5 m, Lausanne «78,7 m.). Il h. 40, gramo-conceri. M h. 30. quIntette Rtdlo-Sume romande. 15 h. iO, quintette Radlo-simse romande 17 h., séance récréative pour les enfants 18 h. 15, rramo-concert 19 h 40. récital de chant. 30 h 10, récital de piano.

Jugés par leur fils Un père sectaire, escroc et sans morale, une mère divorcée, comment seront-Ils jugés par leur enfant qui en vient à désirer le sacerdoce et qui ne peut en raison de son origine y accéder? Souffrira-t-!l par eux ? Les maudirat-il? Ou bien Pauront-lls mis au monde pour le tuer ? î

Le roman de Pierre Mauriac, Divorcée, donne une réponse tragique à ces questions, après avoir posé ce cas en des pages pleines de mouvement, d'angoisse et de vie.

Divorcée, par Pierre Mauriac. Roman » Bijou IS X 10, 228 pages. couverture inustrée en couleurs. Prix broché, 3 frtnot port, 0 fr. «5. Relié. 5 tr. 60 port, 0 tr. SB.

BONNE PRESSE. 5, RUE BAYARD, PARtS, Vit!* C. o. 1668.

Programmes du mardi 1" novembre. RADIO-VATICAN U9M et 50.26 m.). 11 h. et 20 li., exercices radiophonique3 BKRLIN (ALLEMAGNE) (410 et 283,6 m.) 14 h. 35, cnncert d'orcue. 15 h. 30, relais je l.elprlg-. 17 h. r>. chœurs de musique spirituelle. 1* h. 30. concert de disques Mer iranguille m heureux voyage (Mtitidelssoun) Berceuse (Chopin); Rêve d'amour 3 (Fr. Liszt) Le ptvneur de rats; Commission (Wolf) • Rusalka (Dvorak) La capricieuse (Elgar). îo h. 30. musique de chambre (oeuvres de Joli. Slb. Bach) %'ictimes mvslcales (Edw. Flsclier): Cantate n. 35.

lAJiGEÎVBERO (ALLEMAGNE) (472,4 m.). fi h., concert de disques. 8 h 5, concert de musique religieuse. 16 h. 45, poésies à la nature. 12 h. et 15 h. 30, concert. 19 h., musique de chambre Quartette en mi bémol majeur op 1U9 (Re> ger) Quartette en majeur (Mozart). STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,8 m.). 6 h. 5, conren de disques. 9 h., concert de chansons. tt h., concert. 1î h. 30, concert de disques 18 h., concert en l'honneur de» mort3. 19 n., poésies. 21 h. 45, pour deux pianos Deux tonale* (Mtuio Clementl) Prélude» pour deux pianos (J. S. Bach) Andente et variation* en H bémol majeur (Rob Schumann).

NATIONAL (Daventry) (1 854.4. 361,5 et 301,5 m.). 12 h., Ed. O'Henry à l'orgue. is h. 46, musique lerèfe. 16 h. 30, Mascnetto *et son orchestre. 17 b. is, l'heure enfantine. 18 h. 30. les bases de la musique. le h. So. concert Anwrfon (Chérubin!) Uighland memories (ltac Cur.n); Chant* san* paroles n. 14 (Mendelssohn) Colombia (Mac Kenzle); Jeanne d'Arc (Gounod) ïi h. 20, Le soir des Morts, une comédie-miracle. !2 h. 25. mus de danse. MIDLAND REGIONAL (Daventry) (398.9 m.). IS h, concert. 18 h. 15, concert. 14 lu, le scottisch studio orchestra. 17 h 15. l'heure enfantine. 18 h. 38. gramophone. 20 h., concert de retraités. s!0 h. 45, programme de comédies musicale:Bric d broc (Mouckton); Ite chat et le violon (Kern) La dernière valtt (Gelrer); Le comte de Luxembourg (Lehar) Danns de la vierge rebelle (PhlDlps). 23 h. 35, musique de danse.

VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres; 0 h. 30, choeurs. 10 h. 30, concert. Il h. 48, Pars! fat (Rlch. Warner). 14 li. 30. musique de chambre Trio A cordes (loi. Haydn) Dtvertimento en m* bémol maju-ur (Mozart). 15 h. no, con-

bé-pnol majerail (:IIozan). 16 il. 50. con-I

cert. t9 h., concert Concerto pour orgue et orchestre en ta majeur (J.-fr. Haendel).

BRUXELLES (BELGIQUE) (SO9.3 m.). 1? h., musique enregistrée. 18 h. 10, concert par le petit orchestre de l'I N. R. 17 h., concert. 18 h. 15. musique enreglstrée. 18 b. 45. concert. 20 h, concert. îl h-, poèmes aur les morts 21 h. 50. concert de musique enregistrée 22 li. 10, musique enregistrée. Veillée des morts Siegfried (B. Wferner) funé- railles (Liszt) Mater Dolorosa (Franck) Papule meus (Vltorta) Cruclftxus (Lottl) i Repose en paix, chant grég-orlen; Domine Jem Christ*, chant grégorien Christu* vinrit (Llsît).

BARCELONE (ESPAGNE) (348.8 m.). 14 h., sextet. 15 b., émission au béné- fice des hôpitaux. 19 h., tHo Louise (Chetpentter) Sérénade (Boland) Rêverie (LutcrlM) Werther (Mas»enet). 19 b. 30, disques. 21 h. 10, Al qulte (Alemany) Henri VU (Salnt-Safins) Valse (Ennen- berf) Vision musicale (Morera) Consolattnn (LUït); Adagio cantabile (Tartlnl). 82 h., sélection d'un opéra en oisqueâ. HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). 8 h. et 10 h., disques. 10 U. 30, grandmesse dans l'église (Wlllegrodus). Il h 45, disques. 12 h. 15, concert par le sextuor K. R. 0. 14 h., concert par le chotur des dames. 15 h. 30. concci par la musique mlltatre. 16 h., De verloren Zoon (Le fils perdu), Jeu radiophonique. t6 h. 45, suite du concert des dames. 17 h. 15, concert. S0 h., concert par l'orchestre du K. Il. 0. Ouverture tragtgu* (Brahms); Concert pour trois violons (Vivaldi) Quatre chanson* par chœur; Ouverture en si bémol majeur (Schubert). 23 h., disque?.

ROME (441, m.). NAPLES (318,8 m.) \S li., radio orchestre. 16 h 30, concert Marche exotique (Pennatl-Malvezzt) Romanesque (Guartno) Berceute (Wcsterhout) La danse des libellule* (Lehar) \uit du Nord (Vecsey); Menuet (Paderewskl). 19 h., disque». 19 b. 43, Fanfan la Tu- lipe (Varney;.

RADlO-SUISSE-nOMAKDE (émetteur natlo.nal 403,8 m., Genève 759,5 m., Lausanne €78.7 m.) 11 h. 40. 14 h. so, gramoconcert. 18 h. 15, «•ramo-coucert. 19 b., musique de chambre. 20 h. 10, soirée populaire.

au Kenya elle se posera probablement avec autant d'acuité ailleurs. Au Kenya. l'attitude d'hostilité envers les blancs de la part de la tribu Kikouyou a été encore excitée par certaines mesures prises par des écoles de missionnaires (non catholiques) contre la circoncision des filles. Les éeoles de Mission ont porté les conséquences de cette difficulté '.i la controverse à propus de la circoncision n'est pas Unie.

Dans d'autres territoires, cependant, l'autorité ne montre pas toujours des dispositions aussi favorables dans la question de l'instruction religieuse. Et sur une grande mesure elle semble s'inspirer d'un esprit nationaliste dans l'organisation des écoles. Cela ressort du peu de faveur dont jouissent auprès d'elle les missionnaires étrangers, et de son insistance à Imposer l'emploi de la langue nationale dans les écoles ofncielles à l'exclusion des langues Indigènes

En même temps que le vaste problème si complexe et si pressant de l'éducation en Afrique, U se pose une autre question. Jusqu'à quel point peut-on combiner le but premier du missionnaire, l'apostolat, avec le travail d'un maître d'école T Concilier les exigences du ministère sacré avec les obligations professionnelles et routinières de la direction d'une école semble. dans les circonstances présentes, surhumain, étant donnés les programmes Imposés par le gouvernement. Et puis le nombre des prêtres est déjà insuffisant pour assurer les fonctions pastorales, étant donné le mouvement urajours croissant des conversiez* «oidmenl aiars ppéiaver parmi eut des raar-

CHfWHoe coloniale Lit Chinois Il A. E. F.

Le paquebot Amérique paWl de Polntei Noire, a rapatrie le dermer contingent de VW) travailleurs chinois qui ont et4 employés à la construction du chemin de ier du Condo-Uctan. depuis le moil ae juillet Wï».

Ce dernier contingent comprenait 88 ouvriers acheminée vsrs Canton pu bortieau*. Marseiite et Haïphong. 11 ne reste plus désormais au Congo français que six uhinois, dont trois uni éte aulorwéâ à y demeurer comme %̃*>vailleurs libres, an raison de leur boi.i*< conduite, tandis que les trois autres sont accusés d'avoir participé à ud meurtre.

Le départ de Amérique met donc M point tlaai A l'experienoe d'aoclimatement de la main-d'œuvre cbinoise «i Atrique étiuator»l« française.

Au point de vue sanitaire, on peuf dire que cet essai a eu les meilleurs ri» sultan et que l'état de santé des travailleurs a éw excellent, aussi ble* parmi ceux qui ont été employés 4 Pointe-Noire, que parmi tes ouvrlepg qui ont travaillé sur les onantier» dtt

Stayumbe.

Mais le prix de revient de la Jourftéë de travail des ouvriers asiatiques s'est révéiô beaucoup trop élevé pour que t'administration puisse renouveler cetw expérience dans les mêmes conditions A.ussl, dans le cas où de nouveaux eeprutements seraient nécessaires, II sera» indispensable d'en diminuer le prix de revient.

Con.ri In inondation toskiioitit Les récentes inondations du TonUa n'ont pas causé les ravages Qu'elles produisaient jadis. Les cités riveraines du fleuve Houge et de ses délluents sont mises à l'abrl des désastres de l'<»a. rr.us les grands travaux et Us sont immenses et comparables à ce qui t éW tait aux Etats-Unis pour le Mlsslsalpl, ont été exécutés dans le but premier de donner de l'eau aux rliières qui en manquaient et d'enlever l'eau aux rizière» qui en avalent trop. En réalité, les • casiers », peuvent, en cas urgent, servir de déversoirs, mais Ils ne sont pu ex- pressément destinés à cet usage. Le fleuve Ruuge ne nous appartient que dans son cours inférieur et moyen. La source et son cours supérieur sont au Yunnan. Et les paysans sinon les autorités de cette province chinoise, aujourd'hui autonume et maîtresse d'elle-même, peuvent être comptés parmi les plus rudes destructeurs des arbres. La haute vallée du fleuve est squelettique elle n'a plus ni forets, ni arbres, ni terre. Rien que de la laiche, de la montagne et du caillou. Aux époques des grandes pluies, le fleuve Rouge, à son arrivée à Xaokai, est déjà un torrent. H reçoit la rivière Claire et la rivière Nrire. dont les sources sont en Chine. Les deux cours d'eau échappent aussi à notre cuntrole et les crues de la rivière Noire, dans les sombres dédiés entre Van yen et Lalohau, sont particulièrement formidables et redoutées.

Nous sommes actuellement dans les meilleurs termes avec les chefs réels du Yunnan. On leur a déjà suggéré d'empêcher la destruction totale de la, forO; chinoise. Pendant que nous essayons do reboiser le moyen fleuve Rouse, seraitIl si malaisé d'appeler leur attention sur la « déforestation des hautes régions de Yunnan et de les Inviter r courtoisement à nous Imiter et à prendre ainsi la défense de leurs propres Intérêts ?

La hépubiqua di Lhérit

II y a deux ans, des Américains, do passage à Libéria, firent dans ce pays de troublantes constatations. Peu après, les périodiques anglo-saxons reprochaient au gouvernement de Monrovia, de favoriser l'esclavage sur son propre territoire, d'exporter à Femando-Po et au Gabon, une rrialn-d'cguvre recrutée par la force et de tolérer dans l'administration Intérieure le désordre et la concussion.

Devant ces accusations formelles <>t précises, le président de la République noire n'essaya point de se dérober. 11 s'adressa à la Société des Nations, réclamant une enquête internationale an sujet des faits signalés, et sollicitant eu même temps l'aide de la Ligue pour rétablir des finances menacées, proposer toutes mesures utiles et remédier aux erreurs qui pourraient être constatées. Cette attitude loyale concilia des sympathies au gouvernement libérien. Une Commission internationale fut constituée à Genève, elle se rendit à Monrovia pour y recueillir les ontorm.atioos nécessaires Au bout de quelques mois, son président, le O" Ghrtety, déposa un raport, modéré en la forme. mais démontrant de façon objective et concrète que toutee les accusations portées contre les Américains-Libériens étaient malheureusement fondée».

La Commission reconna.Mttlt que l'esclavage proprement dit, c'est-à-dire la capture et la vente d'êtres homalna, n'existe pius actuellement au Libéria.

Elle établissait en revanche, grâce à une

documentation impressionnante, qu'il subsistait partout des formes atténuées d'esclavage.

Les experts ont proposé de créer dan^ l'arrière-pays trois province» qui seraient administrées chacune par un spécialiste étranger, assisté d'un adjoint également étranger et agréés par le gouveruanwni; local sur la proposition de la S. D. N. La prontitr Force ne pourrait plus intervenir que dans les cas exceptionnel, sur réquisition expresse et motivée. Enfin, une tentative serait faite sans tarder pour reconstituer les groupements indigènes, en !eur laissant élire. suivant la forme coutumière, des chefs qui seraient simplement reconnus par le gouvernement libérien. Cette œuvre (fassainUsement administratif serait compléter par l'éducation des non-civilisés, qui a été négligée jusqu'à présent. H. M.

tres d'écoles ? La bilocation n'est pas ordinairement possible 1 Faut-U que le pasteur se laisse absorber et accabler par les exigences des services de i 'in- struction publique, quand il s'agit des écoles supérieures et de leur direction plus délicate encore que celle des écoles élémentaires ? La difficulté sans tueuf) doute est réelle, et elle durera aussi longtemps que l'organisation de l'éducation en Afrique en sera à sa période de début. Mais déjà des Frères et de,* Sœurs préparés a la tâche sont venus à l'aide des prelr«s missionnaires accablés par leur besogne d'apôtres. D'autre part, une meilleure Instruction des Indigènes va être assurée par des missionnaires qui se forment en Angleterre à la charge délicate de la direction des école!. Mais il faut que le plus lot possible un plut grand nombre de prttres se mettent à travailler à la conversion de l'Afrique l'occasion est unique aujourd'hui de couvertir les âmes en grand nombre, si ou ne la saisit pas, ces âmes seront une proie facile pour t'erreur sous toutes Ma formes laïcisme, matérialisme, ou à tout le moins sectarisme.

Notre.Dame d. Lourdas et Us sa» tants. apparitions, guerâo&s, par André Kebsomen. Illustré par six ds nos meilleurs artistes Grand in-8*. 94 pages, papier couché. » gravures. Prix broché. C traaos port. 0 tr. U.

bombe MM, 5. nvr havar»» MBtf, YtK» a c. i«88.


La Chambra et le plu français 01 désarment mt

La preste fait à la dernière séance de la Chambre une grande place* comme il convient. La gravité du débat a mis, en général, une sourdine au ton passionné des partis reflète par la presse. Sans doute, M. Emile Duré écrira, dans l' Ordre » A l'extérieur comme à l'intérieur, le pauvre Edouard Herriot gouverne, si j'ose m'ex primer ainsi, sous le signe de l'impuissance, et le malheur est que, dans le désarroi parlementaire Oe. l'heure présente, on ne lui voie pas de suecesseur capable de réussir là où il est condamné à échouer, il ne s'agit plus d'une crise de gouvernement, mais bien d'une crise' de régime. On s'en apercevra bientôt.

Pertinax écrit. en marge du débat, dans ï « Echo de Paris »

La pressa dévouée h M. Boncour ne manquera pas de prétendre que, hier fcatin, au Conseil supérieur de la défense nationale, qui approuva les projets français, l'inspecteur général de l'armée, ainsi que le maréchal Pétain se sont inclinés, et que la controverse est ilnie. La vérité est différente. Le maréchal Pétaln et le général Weygand ont formulé, conjointement sur les textes qui leur étaient soumis, les réserves les plus expresses. Et, comme Ils ne sont entendus qu'à titre consultatif et ne furent pas appelés à voter. la décision prise n'ensrage pas leur responsabilité, ne peut être Interprétée comme impliquant leur adhésion.

Et il conclut

Mais nul ne peut croire que les propositions françaises passeront dams les faits, en bloc. Attendez plutôt) la derision des pava étrangers. Le grand risque est que des détails daw?ereu» n en soient retenus. La pente naturelle des négociations fait souvent d'une offre conditionnelle une offre absolue. Mais le trait le plus grave que les événements récents onti; mis en luinière, c'est que l'armée n'est pas défendue* par son chef, comme, la marine et l'aviation sont défendues par les ministres dont elles relèvent.

La même critique est formulée par u Figaro »

C'était pourtant le point principal du débat, ce fameux plan constructif. contre lequel notre directeur avait mis le ministère en garde I La Chambre ne semble pas s'en être émue comme 11 convient, et uno foLs de plus on s'est détourné <lu vrai danger. L'affirmation que le projet avait été ratiflé à l'uuanlmile "de* membres du Conseil supérieur de la défense nationale avait rassuré 106 plus patriotes mais on oubliait que les nilKaWs consultés n'étaient pas appel*« à voter, que, donc, leur opposition ne comptaft pas. Et à l'heure ou nous écrivons nul de nos députés n fait t «wwttr avec autant d'éclat qu'il aurait fallu que Jamais aucun gouvernement n'était allé aussi loin dans ^.Çoncessioi» puisque d'une part l'adoption du plan français entraîne la «vision des •)aus«s militaires du waite de Versailles et qu'\ d'une outre, elle nous engage riaus une réduction de nos armements, avant toute garantie nouvelle de sécurité

L' « Ami du Peuple » se maintient

S«r un ton ptu.1 modéré

A vrai dire, M. Herriot n'a pas donné l'impression d'un homme se berçant de «rendes illusions. Il tente un suprême ettort pour faire jouer l'institution genevoise.

Il veut donner à nos alliés et assoeifts de la grande guerre l'impression qui n'esl pas simulée certes qu est disposé à faire un effort suprême pour maintenir la paix en face d'une Allemagne plus résolue que jamais à entreprendre une guerre de revanche, comme l'a dit avec raison M. Franklin-Bouillon dans son courageux discours.

Et certes, il faut bien dire que le chef du Cabinet radical est disposa à aller lo'n dans la vole des concessions dangereuses, puisqu'il est prêt à consentir cette énormito une nouvelle réduction du temps de service actif

Rassurons-nous nous n'en viendrons pas à cette extrémité qui ferait de notre pays une proie facile pour nos voisins de l'Est. L'Allemagne est décidée à tout refuser et a réaliser son plan à elle qui a été élaboré par le général von Seeckt et mis définitivement au point par le général von Sctileicher.

Le seul résultat qui sera obtenu, c'est que les Anglais et les Américains pourront se rendre compte que les militaristes ne sont pas chez nous, mais au delà du Rhin.

Gustave Hervé dans la « Vtctoire critique également, mais dans Un sens tout opposé

Pour ne rien dire de trop, nous dirons seulement que le plan anglo-saxon, nu'Herriot appelle « plan français » noua ePraye considérablement.

Herriot tourne le dos à la bonne méthode, à la seule bonne méthode celle oui eût consisté à causer directement avec l'Allemagne, à s'accorder avec elle sur une révision raisonnable du traité de Versailles, mate en tenant compte de la nécessité de maintenir une grande force militaire allemande, française et pulonaise, tant que le péril soviétique russe planera menaçant sur toute la civilisation européenne. Oui, cela, c eût ét<* un pian français, et un plan français d,mt les deux grandes nations anglosaxonnes se seraient accommodées puisque toutes deux désirent passionnément vine réconciliation franco-allemande, ne serait-ce que dans l'intérêt de la reprise générale des affaire.

Mais il n'y a pas que des critiques: rar le débat a montré que la paix en France est voulue par tous les par Us, comme le dit le « Quotidien » « On a été, au dehors, très injuete envers la France •, a déclaré M. Herriot qui aurait pu accuser de cet état de choses la nullité de notre propagande. Mais il n'est pas défendu de penser que l'unanimité aveo laquelle les partis français proclamant « l'état de danger » créé par l'Allemagne fera, maUgré tout, quelque Imprt-ssion à l'étranger.

Les propositions que nous allons faire à Genève ne passeront du moins pae pour une rêverie d'astrologues qui ne

volent pas où est le puits.

̃La paix. Le monde comprEndra-t-D enfin que nous l'avons bien méritée î L' « Ere Nouvelle » note simple-

ment

Les interpellateurs ayant enfin compris qu'un début eur les dettes eet au moins prématuré et ayant accepté de limiter la discussion au problème du désarmement, M. Herriot a pu exposer, hier, à la Chambre, les grandes lignes du plan que le gouvernement français va présenter à Ja Conférence de Genève. Disons tout de suite que les déclaratione du président du Conseil ont reçu de la majorité de la Chambre l'accueil le plus favorable. Quant à ceux qui ne se déclaraient point satisfaite, ils étaient naturellement ceux-!à mOmes qui avaient commencé à formuler des réserves sur le projet avant de le connaître.

L'.1 « Journal u met en relief le calnic de l'Assemblée

Ce qui fut d'ailleurs le plus réconfortant de toute cette séance, ce fat la bene tenue de l'Assemblée qui, 4 aucun

moment, ne céda aux excitations de certains extrémistes e> sut se libérer du carcan des partis pour applaudir impartialement. tous les orateurs chaque rois que se dégagea de leurs discourt la vrais figure d'une France éprise de Justice et de paix.

Même note dans le << Matin n. La « Journée Industrielle » conclut Pour prouver notre volonté de paix, il nous faut aujourd'hui, devant l'assemblée de Genève, apporter des propositions concrètes de désarmement. Pourquoi ne pas le faire, étant bien entendu que, du côté de l'Allemagne, on trouvera une bonne volonté correspondante T A l'heure où nous écrivons, la séance de nuit n'est pas terminée et nous n'avons pas sous les yeux le texte officiel du plan dont M. Edouard Herriot a lu très rapidement les dispositions essentielles. La réduction du service et des crédits militaires en France y est, nous a-t-Il semblé, subordonnée à la dissolution de la Reichswehr.

11 est douteux qu'en l'état actuel de l'opinion allemande, le gouvernement de Berlin accepte la suppression de son srmée de métier. Mais ne désespérons pas 1 Si l'Allemagne voulait bien par ce sacrifice prouver la pureté de ses Intentions, tout s'arrangerait. Si elle refusait, alors elle prouverait le contraire. De toute façon, on y verrait plus clair en France, en Europe et en Amérique.

ÇA ET LA

Mort* dbler

M. Paul Fraenckel, Industriel, présldent de la Chambre de commerce d'Elbeuf, membre du Conseil supérieur de l'enseignement technique, à l'âge de 71 ans. Il était commandeur de la Légion d'honneur. M. Morand, archéologue bien connu, à Genève. M. J. Dejardln, député socialiste de Llége, président de 'internationale des mineurs. Mme Jean Cabroi, à Saint-Pons (Hérault), à l'âge de 102 ans.

Le plus puissant poste

de r d ophome en A lemagne Le nouveau poste émetteur de Wlederau, près de Leipzig, d'une puissance de 100 kilowatts a été mis en service vendredi.

La station de Wiederau-Leipzig est maintenant la plus puissante d'Allemagne.

La prem ère séance

en langue celtique au Oail irlandais Vendredi, pour la première fois au Dail, un ministre de l'Etat libre, M. Thomas Derrig, a parlé pendant une heure en langue celtique, de l'importance de conserver l'enseignement de la langue Irlandaise dans les écoles. 11 >a souligné les efforts -tenté» par ftt. de Valera dans ce sens.

Plusieurs députés, qui l'ont suivi à la tribune, ont également prononcé leurs discours en langue Irlandaise.

M. le chanoine Vicquery va mieux

M. le chanoine Vicquery, curé archiprêtre de Boëge, victime d'un grave attentat, le 18 octobre courant, va aussi bien que possible, malgré la balle qui n'a pu être extraite du cou, et, maigre se? nombreuses blessures du bras droit, Déjà, on a eu le plaisir de lui voir reprendre ses fonctions à l'église. -1

Dans la Legoj u'apaoenr Le Journal Officiel publie aujourd'hui une liste de promotions et de nominations dans la Légion d'honneur en faveur des mutilés de guerre titulaires de pensions d'invalidité de 100 pour 100. Cette promotion comprend 18 commandeurs, 236 officiers et 42 chevaliers. Sont promus

An grade de commandeur MM. Combler, Uf ueaaiH au 413" régiment d'iniamerie Uarh.iucJ, ancien capitaine au 15* régiment d mramerle; Béfeen, ancien caporal au m* régiment d'infanterie; Berthet, ancien *o>i9-lleuienant au 75- régiment d'infanterie; Bousquei. ancien leuten&nt au 156* régiment B'infantwie; caussin, ancien ser- gent au 356* rêg-tment dinranterle; Cnatreent, anrlrn capitaine adjoint au bureau de recrutement de Montpellier; Daveluy, ancien lieutenant au régiment de louaves. L'tjiouti?, ancien adjudant au 5* régiment de clia&seurs d'Afrique; Dupuy, ancien lieutenant au 358* régiment d'infanterie; £1senchteter, ancien capitaine. au l»r régiment de zouaves UlrarUeau, ancien médecin aidemajor au 31" régiment d'infanterie; Gr.elfcli, ancien lieutenant au 1150 régiment a'jnfanterle; Lesaffre. aumônier millBitre au 1M< régiment d'infanterie; Mangy. ancien sous-lieutenant au 79* régiment d'infanterie; Picard, ancien lieutenant au 21» régiment d'artillerie de campagne; rotrson, ancien capitaine au 99» régiment dlnfanierle; Rusé, ancien lieutenent au bataillon de chasseurs a pied.

Académie des User pt ois Le roi Fouad d'Egypte a offert à l'Académie des inscriptions, dont il est membre associé, le premier volume du Précis de l'histoire de l'Egypte. Ce premier volume contient une préface de S. Esc. Mohammed Zaky-El-Ibranhy pacha, administrateur général des bien* privés et des palais royaux une étude sur l'Egvpte préhistorique, par le R. P. Bovter-Lapierre, de la Compagnie de Jésus l'histoire de l'Egypte pharaonique, par M. H. Gauthier l'hlstolr» de l'Egypte gréco-romaine, par M. Pierre Jouguet. ••

M. Ferdinand Brunot a présenté une nouvelle édition du Précis de grammaire (rançaise, dont il est l'auteur en collaboration avec M. Brunot, professeur a l'Université de Nancy.

M. J. Carcopino a communiqué la photographie d'un fragment épigraphique que vient de lui adresser M. Guido Calza. directeur des fouilles d'Ctetie. Ce fragment relate, année par année, les noms des magistrats d'Ostie, les noms des consuls de Rome et les événements importants qui se sont passés à Rome de 108 à 113 de notre ère. On y trouve jusqu'à la liste des réjouissances que Trajan offrait au peuple.

M. Pierre Jouguet a exposé les résultats de la troisième campagne de fouilles, dirigées à Tebtynis, au sudouest de Fayoum, par M. Carlo Anti, directeur de la mission archéologique Italienne en Egypte.

Cette mission a déblayé tout un quartier de la ville et découvert un temple du dieu crocodile.

M. Raymond Lebègue a donné lecture d'une intéressante étude sur Malherbe correcteur de tragédie et de discours français. Lorsque Montehreslien lui soumit, en 1599, sa tragédie Sophonisbe, Malherbe ae lui en flt pas remanier motns de 2 127 ven sur 2 187.

L'Académie a décerné le prix Thorlet (A 000 francs, à M. Huguet pour son dictionnaire de la langue française du xvr» siècle.

Elle a reçu les candidatures du général Arthur Boucher, de M. GodefroyDemonbinne, professeur à l'Ecole des langues orientales, et de MM. Paul Jamot et Fernand Mazerolles, conservateurs. honoraire» du musée du Louvre, au fauteuil de Maurice Roy.

L'Académie a désigné M. Marcais pour la représenter au Comité consultatif chargé de la tradition musulmane | a l'Union académique internationale.

La 48e assemblée des catholiques

du diocèse de Lille De notre envoyé :pkiaJ

La Jcnrnee te il pr:«î

M. le vicaire général Bouchendomme a ouvert la séanoe de vendredi matin en déclarant que les organisateurs du Congrès n'avaient pas cru trop faire en consacrant une journée entière à la presse. C'est qu'il leur est apparu, in effet, que les catholiques n'avaient pas attaché à cette question l'importance qu'elle mérite. Ils se sont hypnotises sur certains problèmes, comme celui de l'école, oubliant peut-être trop qu'un enfant n'est pas ni formé ni déformé à 16 ans. Encore moins à 13, mais que le véritable éducateur d'un peuple, c'est aujourd'hui le journal.

L'intéressant rapport de M. le chanoine Delsaux, l'actif secrétaire du Comité catholique diocésain, qui fit état des résultats d'une précieuse enquête, témoigna que, dans les meilleurs cantons du diocèse de Lille, la proportion des bons journaux régionaux lus est environ d'un à trois ou quatre, par rapport aux mauvais. Les hebdomadaires rétablissent çà et là, dans les Flandres surtout, la situation mais il reste encore beaucoup à faire. Un échange de vues animé, auquel prirent part notamment MM. Paul Feron-Vrau, Blankaert, Grossel, MM. les curés de Fives et de Saint-Joseph de Roubaix, propagandiste convaincu de la Croix du Dimanche, montra à l'assistance comment on pourra améliorer le présent état de choses.

M. l'abbé Boucherie, le si dévoué directeur de l'œuvre des Dépflts de lectures, présenta ensuite au Congrès une excellente monographie sur la diffusion des journaux illustrés pour enfants dans le diocèse de Lille. Successivement, il signale le grand succès qu'ont obtenu, et le succès toujours plus grand qu'y obtiennent l'Echo du Noël, a modèle des illustrés de son genre Bernadette, en constant progrès le Sanctuaire. » qui devrait être aux mains de tous les petits Croisés de la Croisade eucharistique » l'Efoile Noéliste A la Page, « instrument d'apostolat de premier ordre » enfin, Cœurs vaillants. En ajoutant d'autres bons illustrés, on peut compter qu'il se lit, au diocèse de Lille, plus de 62 000 excellents journaux d'enfants par semaine. Par contre, les mauvais hebdomadaires, grâce aux campagnes de la Revue des Lectures et au aèle des Pages du Christ, sont en constante régression. Il reste, conclut M. l'abb"» Boucherie, pour que l'œuvre accomplie donne tout son rendement, à former chez les petits lecteurs d'illustrés une mentalité foncièrement catholique sur la question de la presse, afin de sauvegarder l'avenir.

M. le chanoine Bouchendomme, en remerciant vivement M. l'abbé Boucherie de son beau rapport, y ajouta l'expression de la profonde gratitude du clergé et des hommes d oeuvres envers la Maison de la Borne Presse, pour le magnifique effort que.le a accompli, afin de donner aux enfants des illustrés attrayants et formateurs.

Comités et J.urnees de gr sse

Lille, 29 octobre.

Le Comité de pres6e, voilà une forme singulièrement utile et au demeurant facile à réaliser de la collaboration du lalcat à l'apostolat hiérarchique. M. l'abbé Broucqsault, directeur de la Croix du ,Nord, l'a démontré, devant une assistance nombreuse, avec force et clarté. Le curé d'une paroisse, après s'être convaincu Hui-même de la nocivité de la presse neutre ou mauvaise, trouvera sana peine les éléments d'un tel Comité parmi les jeunes gens, tes jeunes fllles,

les« bommes -tte 'banne volonté apparte-

nant aux œuvres ou au Comité paroissial

11 les persuadera h leur tour, notamment par le moyen d'une sérieuse enquete, de la nécessité qu'il y a à propager le bon Journal, puis il les incitera à recourir aux diverses industries qui ont déjà fait leurs preuves distribution de numéros de propagande, organisation du colportage, visites à domicile, Journées de presse, eto. Le Comité de presse n'encouragera pas seulement le quotidien, mais aussi les périodiques spécialisés qui poursuivent une œuvre utile d'apostolat chrétien. Par contre, il mettra en garde les catholiques contre des feuilles qui, sous des apparences de neutralité poursuivent une œuvre de paganisation.

Diverses communications vinrent compléter 1 enseignement donné par M. Broueqsault. M. le curé d'Estaires expliqua tout ce qu'on peut attendre d'un colporteur dévoué et robuste dans une 'paroisse où l'opinion est constamment alertée et avertie de l'importance du problème de la presse. M. le cure de Pelite-Synthe. aux portes de Dunkerque, conta les difficulté* que rencontre la diffusion du bon Journal dans une paroisse où le journal neutre est fortement établi et souligna la nécessité de remédier par des moyens particuliers à une telle situation.

M. l'abbé Poullet, directeur à Canteleu, insista sur l'Intérêt des Journée* de presse qui maintiennent, éduquent et rendent conquérante la clientèle. Diverses Interventions d« M. Paul FeronVrau, de Mgr Régent, de M. le chanoine 1 Delsaux, de MM. les curés d'Ascq, de I Cysoing, etc, témoignèrent à l'évidence que de magnifiques résultats ont déjà été obtenus au diocèse de LiBle, en récompense r'efforts persévérants et énergiques, pour la diffusion de la presse catholique locale, régionale ou parisienne.

M. le vicaire général Bouchendomme. qui a présidé tous les travaux de la Journée avec une bonne grâce et un tact parfaits, conclut en exhortant les congressistes à redoubler d'efforts en faveur du bon Journal et à s'inspirer toujours d'un grand esprit de charité. Il les invita aussi à entourer d'une sympathie active les journalistes catholiques qui se dévouent, souvent dans des conditions extrêmement difficiles, à une tâche laborieuse. ingrate et féconde. Le public, qui les lit et qui les critique si volontiers, comprend-il assez ce devoir ? L'assistance témoigna par de vits applaudissements qu'elle avait entendu l'appel qui venait de lui être adressé. Michelin.

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FAITS DIVERS Bailetia it l'Ofce uimal Bâésfolofiqie Pvolution probable de la situation .1u»çu'au 30 octobre à 18 /keure*. Le 30 octobre, a 7 heures, une hausse de + t5 a + t7 mbs sera centrée *ur la Yougoslavie et «'étendra a l'Europe centrale. » l'Italie et a la Méditerranée occidentale. Une autre hatUM envahira l« nord-ouest de l'Europe. avec maximum de + îi mbl eu lud de i 'Islande. Uue baisse couvrira le reste de l'Europe avec maxlma de *5 mot sur t'est de l'Angleterre et de Xi mis sur te centre et l'est de la Scandinavie Passage sur la moitié nord de la France du bord méridional du système nuageux lié la baisse.

Eu conséquence

Vent (Uns la moitié Nord secteur Ouest revenant a Sud-Est asses fort ou fort (très fort sur les cOtes). Ailleurs secteur Mord modéré passant à Ouest faible ou modéré.

Etat du ciel dans la moitié Nord, demicouvert devenant pour l'Ouest couvert, brumeux avec ralbles chutes de pluies ou de bruine. Ailleurs ciel brumeut demi-couvert avec éclaircies.

Température dans la moitié Ouest, en Hausse. Ailleurs stationnaire.

Région parisienne

Prévisions pour la soirée du 29 et la nuit du 29 as 30 octobre. Vent modéré de Nord-Ouest passant à Sud-Ouest assez fort. Ciel demi-couvert devenant trois quarts couvert ou couvert. Température en hausse. Prévisions pour la journée du 30 octobre Vent assez fort ou fort de Sud-Ouest Ciel trois quarts couvert se couvrant avec chutes de pluies faibles ou de bruine. Température en hausse.

Dimanche 30 octobre. 304* jour de l'année Durée du Jour tt h. 8.

Soleil. Lev.: 6 h. 35. Coach.: 16 h. 34. Lune. Lev.: 7 h. 7. Couch. 18 b. 31. 2» Jour de la lune.

Lundi 31 octobre, S03* jour de l'année. Durée du jour 11 h. 3.

6-oleîl. Lev. 6 h. 36. Couch.: 16 h. 32. Lune. Lev.: 9 h. 29. coucb.: 17 h. 9. 3' jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS Traqué de toutes puis, l'assassin Herré est teé par an gendarme

Indre-et-Loire. On sait que depuis une dizaine de jours, les genuarmes de la région de Tours reeluu'ctient le nommé Liasse Hervé qui, à Keuviile, a tué d'un coup de fusil sa propriétaire, Mme Lasneau.

Vendredi les gendarmes le voyaient sur une route toujours armé de son fusil et fermement décidé à se défendre, lis se lancèrent à sa poursuite et le.rejoignirent au -iioment ou il pénétrait dans une ferme du village de uhàteauvert. Mais l'assassin fit alors usage de son arme et tira plusieurs coups de fusil dont l'un attetgrtit mortellement l'adjudant Pellevoidin et les autres touchèrent le capitaine Michelet et l'adjudant Martineau.

La ferme fut mise en état de siège, et toute la nuit, les gendarmes attendirent. Le lendemain, à l'aube, Hervé se montra et tenta de se sauver, mais une pleine charge de fusil lui fit sauter la cervelle.

Débarquement

d'un condamné Indochinois à Marseille Bouches-du-BtiÔnc. A Marseille, a l'arrivée du paquebot Athos II, courrier d'Extrême-Orient, la police a pris possession d'un Annamite, Nguyen -N'goo Lan, condamné pour parricide 20 ans de travaux forcés par la Cour d'assises de Saigon.

Parti d'Indo-Chine à bord du Chenonceaux, le condamné avait tenté de s'évader en se jetant à l'eau à Port-Saïd, mais les autorités égyptiennes ont réussi à le retrouver.

Empoisonnés par les aliments

Isère. M. Alexandre Jay-Rovon, sa femme et leur boune, domiciliés à vienne, ont été intoxiqués ^après avoir pris leur repas du soir.

11. Jay-Royon a succombé et sa femme est dans un état désespéré. L'état de la bonne n'est pas grave.

On ne sait encore quels sont les aliments qui ont provoqué ce triple empoisonnement.

Un escroc professionnel arrêté à Metz Moselle. Le nommé Gaston Cartier, 32 ans, originaire de l'Isère, qui, depuis quinze jours, faisait de nombreuses dupes a Metz, a Oié écroué à la suite dà plaintes portées par deux jeunes fllles, servantes dans une brasserie.

C'est un professionnel du vol qui déjà a été condamne à dix mois de prison à Reims, en 1925, à 15 mois à Grenoble, en 1931. Il reconnaît avoir opéré en Belrque de 1925 à 1927, à Berlin, en Suisse, Paris, dans le quartier des Halles. 2 000 kg de celoloid ea flammes Ain. Un violent incendie a détruit à Oyonnax un atelier de fabrication d'objets en celluloïd. Deux mille kg de cette matière ont été la proie des flammes ce qui fait une perte de plus de 150 mille francs.

Entres frères

Landes, A Escource, au cours d'une discussion, Joannes Lamou, âgé de 69 ans, a tiré deux coups de revolver sur son frère, Paul Lamou, ÎLgé de 66 ans, et l'a gravement blessé. Le meurtrier a, de suite, été écroué: Encore an banquier inculpé d'escroquerie Charente-Inférieure. Le procureur de la République à Rochefort a ordonné, après un lonç interrogatoire, l'arrestation du banquier Rabis, sous prévention d'escroquerie et d'abus de confiance. L'inculpé se faisait, en effet, remettre par de nombreux petits épargnants des fonds en vue d'achats de titres qui n'étaient jamais délivrés.

Os cotaient des affiche* antifascistes Var. Des gardiens de la paix de Toulon ont surpris deux individus qui collaient sur les murs du consulat d'italie des amenés antifascistes conçues un termes révolutionnaires.

A la vue des agents, les colleurs d'af- fiches se sont sauvés, mais l'un d'eux, Jcscpn-Marie Lambert, 26 ans, ouvrier à l'arsenal, a été rattrapé.

Un échtsier et sa femme se noient Gironde. Le Dropt ayant considé- rablement grossi par suite des pluies torrentielles qui tombent depuis plusieurs jours sur la région, M. Audoin,' éelusier au moulin de Neuffons, monta avec sa femme sur son bateau afin de mieux l'attacher. Mais, sous la violence du courant, la barque enavira et Ils tombèrent à l'eau. L'éclusier tomba a pic sa femme réussit à se maintenir à une branche, mais. epuisée, elle lâcha bientôt prise. On retira quelques heures après les cadaves des époux Audoin qui étaient presque octogénaires.

A L'ÉTRANGE

Les ravages da sauterelles

en Argentine

Argentine. Le ministère de l'Agriculture argentin vient de faire savoir qu'on évalue à 35 millions de piastres les dommages causés aux récoltes par les sauterelles.

Déraillement dn rapide Nanldn-Chaiighal Chtne. Près de Souchon, l'express Nankin-Ciianghaî a déraillé par suite du mauvais état de la vole qui d'ailleurs était en réparation.

On compte une centaine de victimes. L'affaire LiadWgii à SâviUe

Espagne. La police de Los Angelès a, ptraft-n. identifié l'inûlvicu, le soidisant John Saul, arrêté 4 8éviHe, et

JUSTICE 1

L'AFFAIRE DES FRAUDES

SUR LES BLES PREND DE L'AMPLEUR M. Curbalier, juge d'instruction à Pont-Audemer, vient de procéder à une nouvelle inculpation dans l'affaire des fraudes sur les blés.

11 s'agit de M. Thomas, 30 ans, minotier à Gravlgny, près d'Evreux. qui ayant loué un moulin désaffecté, spéculait sur le blé exotique U le réexpédiait vers tes départements voisins sans aucune manipulation préalable.

D'autre part, une enquête est ouverte au sujet de la disparition de document» concernant l'affaire et qui étaient sous aoellés.

LES AGRESSEURS DU RAPIDE MARSEILLE-GENEVE

DEVANT LES ASSISES

Le procès des agresseurs du rapide Marseille-Genève s'est terminé, vendredi. devant les assises de la Drôrae, à. Valeoce.

Aprés un sérieux réquisitoire et une habile plaidoirie de leurs défenseurs, le jury a rapporté un verdict afflrmatif avec admission de circonstances atténuantes.

En conséquence, la Cour et le jury réunis ont condamné, Robert Aurel, à cin<} ans de réclusion, et Le Cam, à dix mois de prison.

LES AUTEURS DU CRIME D'ECULLY SONT TOUS DEUX CONDAMNES A LA PEINE DE MORT

Deux bandits, Rambert et Mallly, comparaissaient vendredi devant la Cout d'assises du Rhône à Lyon, pour avoir, le 22 octobre 1930, lâchement et sauvagement assassiné, pour les voler, M. Bergeron, chimiste retrafté, 56 ans. et sa tante, Mlle Antoinette. Péan, 80 ans. Le crime a été perpétré dans la villa de M. Bergeron, à Ecully, petite localité de la banlieue lyonnaise. Au cours de l'audience du matin, consacré» à l'audition des accusés et des témoins. les assassins se rejetèrent mutuellement la responsabilité morale du crime.

Le médecin légiste qui a examiné les meurtriers au point de vue mental les déclare responsables de leurs actes. Apr*s le réquisitoire de l'avocat «ténéral, très sévère, le jury, malgré les plaidoiries de la défense, a répondu positivement à toutes les questions, condamnant ainsi à mort les deux misérables.

HAINE MEURTRI ÈRE Dans sa haine Implacable. le < Diable tue indistinctement tous les cors qUI lui son1 livrés. Le Diable. enlève les cors en six Jours, pour toujours. 8 fr. 95, toutes pharmacles. Attention Exiges Le Diable >. Eperney. Pharmacie Weinmann.

Les taux documents de l'aviation

M. Brack, juge d'instruction, a confronté M. André Bouilloux-Lafont, administrateur délégué de la Compagnie aéropostale, avec M. Bourguignon, directeur de cabinet de M. Painlevé. M. Bourguignon a confirmé que, lors de la visite de M. Bouilloux-Lafont. le 6 août, il n'avait pu lui fournir aucun renseignement, le ministre de l'Air s'occupant luimême de l'affaire.

M. Bouilloux-Lafont et M. Portait ont été confrontés eniulte successivement avec MM. de Rougemont et Dupont-Ferrier, les deux experts en écritures à qui ils avaient confié le soin d'examiner les documents.

M. de Rougemont a déclaré qu'il avait fourni ses conclusions « en pleine oonnaissance de cause ». Quant à M. DupontFerrier, il s'est montré moins net.

Le cyclone

sur Us côl es ae VAnnam

On annonce officiellement que le typhon qui, le 15 octobre dernier. s'est abattu sur les Côtes de l'Annam, a fait 300 victimes et a causé des dégâts Importants aux villages annamites, aux routes, aux ponts, aux lignes télégraphiques, et à des bâtiments administra- tifs.

Dell secours ont été accordés aux populations sinistrées par l'artrniniitr.ition. En outre, un nouveau cyclone a soufflé au même endroit, le 25 octobre, éprouvant encore les agglomérations déjà pourtant bien endommagées.

LES ACC1CLNFS SE LA CIRCULATION Hautes-Alpes. Une voiture occupée par M. Raymond Qervoes et sa femme, venant de Barderas (Aude), a dérape prts de Saulce et s'est écrasée contre un platane. Les deux voyageurs ont été tués.

Allier. L'auto de M. Pau) Bergerot, ingénieur à Paris, est tntrée en collision, près de Saint-Géraud-le-Puy, avec une autre automobile pilotée par M. Jean Collard.

Mme Yvonne Bouian, 23 ans, qui était auprès de M. Bergerot, a été grievement blessée à la tête.

Les assurances sociales Le ministère du Travail communique la note suivante

A dater du 1" novembre prochain, les heures d'ouverture au public des bureaux et guichets de la cause interdépartementale des assurances sociale* de Seine et âelnoei-Olse seront les suivante»

Lundi après-mldl de H heures à 17 o. 30, au lieu de 18 n. 30,

\es autres Jours ouvrables de la semaine, le matin de 8 b 45 t 11 h. 30 et l'aprèsmidi de 14 heures à t? b. 30.

11 est rappelé qu'il est toujours loisible aux assurés sociaux affiliés & la caisse Interdépartementale des assurances sociales de se faire rembourser leurs prestations par cb*que postal à domicile. Il leur suffit pour cela d'en faire la demande en transmettant leur dossier, tans affranchir. au elèçe de la caisse, 23, rue d'Entrées, à Parts. vik

qui prétend connaître les assassins du petit Lindbergh.

Il serait recherché pour plusieurs autres affaires louches.

D'autre part, toujours à Séville; la police aurait appréhendé le nommé Jean Pail, d'origine française, qui, lui aussi, serait soupçonné de complicité dans l'enlèvement du tlls du colonel aviateur. Y a-t-il corrélation entre ces deux arrestations, ou bien s'aglt-il de la même personne î

Cme de la Meuse et de ta affinent! Belgique. Les récentes pluies ont provoqua une crue de la Meuse qui a envahi les quais à Dinant de nombreusee caves sont inondées. Les eaux de la I-esse, affluent de la Meuse, recouvrent toute la vallée, de Han Jusqu'à 3 AnserçnriBe. La Semois déborde égale-

men* •̃•̃••

t spyptr

Programmes dn lundi 31 octobre. RADIO-PARIS (1 7i4.1 m.). 7 h. tt, musique enregistrée. ts b., l'orcbMtm Raiiio-Paris. ii h. 30, eoscen. t3 h 5, Topera français. b. *û, l'or- chestre R&iiio-Pirn. 20 h., musique enrisrisiree. M h. 40, musique enregistrée. st b. 14, premier acte de liousrt, comédie de Sacha Guitry. it h., musique enieflsirée lùtrta (Claude Debus*>); U Mnp* du Me* (Cbauison); ¡ XépAtito

TIIUR EIFFEL (1 443,8 SLO,

TOCR EIFFEL (t 449,8 m.). IS h, SO.

ri-transmission du concert de la station Fatls P. T. T. 17 h. ii. Journal parlé. 19 h. 36, ardio-concert Betvètia; frag- n»tnis de L'étranger et de /-a légende de Sai,4t Ckrutoiihe; Fantaisie sur un vteil air d>i ronde française.

POSTE PARISIEN (328,» m.). 13 h., enteen de musique enregistrée 19 b S, pri-sentailon des meilleurs disques de Jaiï. lu b. 30, concert de musique variée. 2.) b. 30 et 21 h. 35, concert.

PARIS P. T. 1. (447,1 m.). Ii h. 30, coacert de musique enregistrée. 13 h. 30. disques. 19 h. 45, concert de musique eureyistrée. S0 t 30, concert: Qutntelte (Jiiifcari!; Rêver,e du soir bleu (Bolsard); Lt retour (FraffiJ; Le cœur de ma mit (Dalcroie); Larghetto (Mojart); Poésies; Aurore sur la forêt (O. Balav>: SI l'amour passe (Marcelle Caadat); L'anneau d'argent Xhaniluade); La chanson de l'adieu (TosU); Vuinlette (Fontbonne); Poésies; Quintette (Deâlandres).

BORJDEAUX-LAFAYETTE (S04.3 mètreâ). IS h. 45 concert. 14 b., concert da musique enregistrée. 80 b. 30, pettte soirée exotique • La crylanels* (Courtloux); Dtux danses espagnoles (R. Bergen vieille

t'aallfte la Gn aotr dt /Pte 4 W

ïasliUc (Caprl-BiUaut); En soir de lile à la

Haieni (FUIptierl); Gigue (A. Womâerl Lahmé (Delibes), Les unes du Caire (Nénnl>: Marche arabe (L. Oanne); Deux potm*s russes (Erlanger); Copak {MoiàJsorg*kS'-Weninrer>; Suite norvégienne (ûanglas): Werther (Massenet); La Bohême O'uccinl); marche cherifienne (S Roquesi>illon>; La véritable Manola (E. BourgeoisTavan); Ballet égyptien (Lulginl).

HADIO-ULLE (S85.7 m.). h. SO, concert. 19 h. 45, un quart d'heure de musique reproduite. 20 h., concert • Im Ptieht des Indra (Paul Lincke); Le pas de* fleur* (Léo Dellbes-Moutoul Erwyn (Melslt-r), Emperor (J. Strauss- Wtnler) La coupt du rot de Thulé (Dia?.); Chant provençal (Massenet); Les contes d'Hoffmann ('•ffenbacn-DeisauD; Marche des Néons (Aicti«r); Le Cid (Massenet-Mouton); Car»<«̃ (Bliet); Ton cu-ur est un oiseau (Arezto); Salut m'amour (Edward ElgarAnt-k); Le Trouvère (Verdi-Tavan). RADIO-LYON (S87.3 m.). 1» h., là h. 30, 19 h. 30, concert. 80 h. 10, valses. 20 h. 30, mdlodtes. îl h. 10, festival d'opérettes. 2S h. 30, musique do danse.

SL'.RSEILLE (315,8 mètres). 19 h. 80, courert. 13 h. 45, 17 h. 30, 19 b' 30. concert de musique enregistrée. go h. S0, soirée de comédie.

RAMO-8TRASBOUH0 (S45.2 métros). 11 h. î0, disques. 17 h., musique de Jazi. 18 n. 30. disques. 20 h., concert sjTnpbonlque Symphonie militaire n- H (Haj'du): Air du vietltard (Hasndel); fragments de U Symphonie Roma (Bliet); Ccncvrto (Glazounow). 21 n. 30, /( était tu.»- bergère, conte mélodique en un acte, pcrme d'André nivoire, musique de Marcel Lauès.

Programmes du mardi ter novembre. HA.D1O-PAR19 (1 724,1 m.) 7 h « musique enregistrée. is h., l'orchestre, Krtitly. 18 h. 30, musique enreWtsvree. H h S, l'orchestre Krettly. 20 h., la mélodle italienne. jo b 45 concert sympnonlque Suite en si (J.-S. Bacb)- Les' «"«* de Figaro (Moiart); Tannhauser (Was;ner); prélude du premier acte de Fervaal (Vincent d'Indy); Création (Haydn); Le

FMtchuu (Webcr); Requiem (Gabriel

Fauré).

TOUR EIFFEL (1 «5,8 m.). 12 n. 30. la uemt-neure de musique variée. 17 h. 40, Journal parlé. 19 h. a, retransmission du radio-concert symphonique. 20 h. 80, Le» Béatitudes, de C. Franck! POSTE PARISIEN (328.Î m.). 12 U. 5 concert de musique enregistrée. 19 h, concert. DO h 30, concert symphonlqueLa légende dorée; Ouverture de Saint-Paul (Mendelssohn); Le martyre de saint Sébastien (Claude Debusiy); Saint-Julien vuostntotler (Camille Erlangeri; Les liéatitudes (C. Franc*:) Sainte Odile (Marcel Bertrand); Jeanne d'Arc (Qounod).

P,AB18, P. T. T. (447,1 m.). 12 h 30, concert. 13 b. 30, digues. h «, eor.cert de musique enregistrée. 80 b. 30 émission fédérale Les Béatitudes, musique de César Franck.

PORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 mètre») ii h.. relais de l'Ecole supérieure des P. T T. Concert. It h. 45, concen de musique enregistrée. u b., concert de musique de chambre et de genre. 19 h. 40, demi-beure de musique enregistrée. 3<i b. 30, émission fédérale Les iliatttvdet (C. Franck).

RADIO-LILLE (865.7 m.). 12 h. 80, corcfn. t6 h., concert de musique de chambre. 10 h., concert La grotte de t'iugiil (MendeUsohn-Salaben); Prélude de Lthengrin (R. Wagner-Salabert) Symphoni>- 5 (Beelnoven-Salabert); Prélude (FUrbmaalnoff-Trouadet; Nocturne, extrait du Honge d'une nuit d'été (Mendelssohn- Sajaiierl); Symphonie inachevée (SvliubertSalabert); Andante (Schubert -Salaben) S0 h., un quart d'heure de mualque. Su h so, émission fédérale.

RAMO-LYOK 1287,3 m.). 10 b re- trantmlssion depuis la cathédrale Saint- Jean des cbueur» exécutés par la maltritt primaiiale a l'occasion de la solenniié de Il Toussaint. U h., 19 h. 30, concert. 20 h. in, chant italien. 20 h. 45, de l'humour. Si h., musique d'autrerois pour chant et piano. gi h. 30, orchestre. 2! h. so, musique de danae.

MMISEILLE (315,3 mètres). 8 h 38 concert do œualquc enrejrlsirée. IS h. 30, concert. 13 h. 45, concert de musique enreçisiré©. 17 h. 30, b. 45, concert a<: musique enregistrée. 20 h. 30, émisston fédérale.

HAP1O-STRASBOURG (S45.S mitres). 9 b. 25, retransmission depuis la cathédrale de Strasbourg-, Sonnerie des cloches. 9 b 30, grand 'messe pommelle célébrée par S Exe. Mgr Rui-h. 10 h. 45, musique religieuse enregUirée. il h. 30, audition religieuse. Allocution faite ptr S. Exe Mgr Rucb, éveque de Strasbourg 12 b., disques. 13 b., disques. 18 h., conceil 18 h. 30, retransmission depuis la cathédrale de dirasbourj: office religieux

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Chronique sportive MOTOCYCLISME

Nouveaux records

A Erooidands (Londres), le coureur motocycliste Diiûn a battu les record* Interoaiiiinaùï de la catégorie t 100 emc. qui suivent

50 tm, i la moyenne de lit km. 610. 50 milles, a la moyenen de 176 km. 8S8. tut km., i la moyenne de 177 km. Iti. 100 milles, a la moyenne de 177 lun. «80. Une lieure, â la moyenne de 177 km. 824. 200 km., à la moyenne de 177 km. 342. FOOTBALL

Matches internationaux

A Prague, la Tchécoslovaquie a batttt, vendredi. l'Italie, par 2 buts & t, et Il Tu- rtn, le FC Torlno a baitu l'équipe parisienne du Red Star, par 2 buts i 0. RUGBY

Le tournoi dei Sept et la Challange Tves-du-Manoir

Voici les rencontres qui auront lieu ce dimanche

Tournoi des VU. •OS Dacquolso eontre Stadocesie Tarbals; «Biarritz Olympique contre SiaUe Toulousain.

Challenge Yves-du -Manoir. *SU Ar«n contre RCF; "AS Blterroi3e contre SA Bordelau.

TEHKIS

Le tournoi de la Toussaint

Voici les résultats des rencontres de vendredi, deuxième journée du tournoi Internanonal de la Toussaint

Simple messieurs. Tableau 1 premier tour ̃. 4e- Launoe bat La Leap, 6-«, 5-c Deuxième tour de Lamine bat

a~~ ~~tKgffuetl lxé (~Sehu~

cStff Uy?*f* (OU«*)f Ave Maria (Sehuï

(M«ssenei! xœturne pour violon et pûaU

<UK'|ilt)-Sara*aie); Choral; Prétud* ClûrM

et F \i</hc (C. Franck). se h M ̃«• A

la F éùèratton naUon&18 de J'II4JO-4&Ihaioa"

Con^^uVnTuS41* "«*»«

r.ADJO- TOULOUSE (JIM m.). 19 L 35. cuuaeri» rel!fi«u*«. is II. le quart duture d«j auditeurs. is h. 1$, orçlutîrt sj-mpoonlque 17 n. SO, orcheitm auert. 17 a. u. quelquM atn d'op*- reile*. 18 &. t», (ni*iqu«» cltanseasatte.1. « Il 80, musique milliaire. 1( IL 4b ontxilre tympbonique. 19 h. M, quelque» oxtrattt de filma sooorM. 19 b 45, quelques morceaux d'orebeatr* arfentln SO h. orchestra. Ko. IS, mélodlu –4 8'> h. 30. onheitre viennois. ÎJ h., t** vue des principaux diras. îS n., quelques morceaux U 'accordéon. M h. Su » u^mt' heure des auditeurs marocain». < 21 i\ 15, quelques soti. Mb. 80, rrawl orreestre symptionlque. 0 h. 6, demi» hturc de musique anglaisa.

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ret, 60, e-S.

Tabl«au premier tour: BaUlet bu Cas* déliez, 6-4, 2-0, abaod.

Tableau S: premier leur: Renault bal A Jourdin, 6-0, 6-2.7

Tableau 6: premier tour: Barillet bat a. Ois 6-2 «-t; d* Kerrolay bat Mas* bn-W, 6-4, «-3.

Tableau 7: premier tour: P. M«nm ba* J vuieneau, l-«, 9-?, «-4. Deuxième tour: Brution bat Dillet, 7-5, 4-6, «-4. Tableau t: premier tour: 0» l'Estli* lus

Fetià, 6-0, '.6. 6-2.

Stmpte dames. Deuxième touri Mlle Haran bai Mlle Rla-aon, «-t, «-»; Mui" Oiivien bat Mme Maujard, tm. Troisième tour: Mme klolnadel bai mis* O'NelU. 6-3. 6-1; Mlle Prevliu b. Mlle BrulUard. 4-6, 6-4, 8-j; Mme Mlctirt Bernard bat Mme Privât Desccanal. 6-t, 6-1 Double dames. Deuxième tonri a Hmes Goidfnr-xieinadel battent Mme Ctoandon-HIle Durand-Mercier, 6-0, 6-3; Mile B«r> ihei-Mme Caron-Colbert battent Mlle* fooral«r-Paonetier, 8-6, 6-4; Mmw Oorotnlch'-iiko-Morel-Devilie butent Mme de Kontlevnult-MHe Espiqasse, (-3, 6-4; Mr» MoodrWllU-Mile Barbier battent Mme nilwm lui Mllo Conte, 6-0, 6-0.

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Je ne sais si tu connais Valfrance autrement que par des gravures ? C'est un magnifique château, situé à deux kilo- mètres de la ville, et où les La Chênaie mènent une existence à la fois patriarcale et fastueuse. Mon père a réussi ce tour de force de rester en même temps très télé et dévoué pour ses maîtres et très aimé des fermiers. Grâce à sa gestion, les revenus de la terre ont presque donblé. Le vieux duc ne cesse, d'ailleurs, de lui répéter « Reposez-vous, mon bon Giraud que deviendrais-je sans vous ? » u Sa belle-fille, la marquise, est très bonne. Quand j'étais enfant, elle m'envoyait parfois chercher pour me faire goûter et jouer avec. Une grimace douloureuse crispa le visage du jeune polytechnicien. qui, se rapprochant encore de son voisin, murmura à son oreille

Avec Mlle de La chênaie.

Ah 1 fit simplement Charles des Marais,

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Tu ignores ce que c'est que grandir à l'ombre d'une seule maison, loin d'une ville ou même d'un village. Un château comme ça, c'est un peu comme une île. Enfant, on a l'impression que tout est commun le dessin des pelouses et des allées, le parfum des fleurs, le profil des murs. Quand on grandit, on entend les châtelains vous dire avec gentillesse que vous êtes de la famille. On les croit. On ne réfléchit pas que, quand ils parlent de leur lignée avec leurs pairs, ils ne disent pas la famille, mais la maison. Comment, à quel moment ai-je aimé Mlle de La Chênaie ? Je ne saurais le préciser. Je l'ignore moi-même. Et puis, ce mot d'amour renferme tant de choses différentes 1 Pendant longtemps, je l'ai aimée comme les horizons de mon enfance, le paysage où j'étais né, les visages qui s'étaient penchés sur mon berceau. Mais, comprends-moi bien, alors je ne l'isolais pas. Elle n'était qu'un élément charmant, délicieux, du tableau. Le malheur a voulu que je fusse reçu premier à Polytechnique. Je perdis alors le sentiment de mes limites je n'étais plus, vois-tu. Alfred Giraud, j'étais le major de~l"X. Mes parents manifestèrent. naturellement. une grande joie à me voir reçu. De son côté, le vieux duc voulut que. le premier dimanche où je vins en permision. j'allasse diner au château. Mes parents, flattés et reconnaissants, acceptèrent sans me consulter. Et, d'ailleurs, j'aurais personnellement dit oui. moi aussi. Ah mon pauvre ami. ce fut l'origine de tous mes malheurs! Ce soir-là, £. ta lumière dès bou?fes (car, à Valfrance, on est reité fldèfë aux ca73tféîûbrë« pour la salît à

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manger), elle m'apparut dans sa robe blanche comme la vision même de l'amour. Un être immatériel et comme tout nouveau venait d'entrer dans ma vie. Je subissais un charme irrésistible, un parfum subtil qui me pénétrait, qui me grisait. #

Mais elle ? questionna Charles. Par le cœur et par l'esprit, c'est une enfant tendre et innocente. Très laborieuse et très douée, elle a une existence purement cérébrale ses parents lui reprochent de ne pas assez aimer le bal. En un mot, conclut Charles, c'est une jeune fille très sérieuse mais avoue qu'elle a le béguin pour toi. Ne cherche pas d'explication. Ça a dû t'arriver déjà tiens, regarde cette grande brune, là. dans le coin, elle ne te quitte pas des yeux. Ne plaisante pas. poursuivit Alfred avec un sourire mélancolique. Indépendante et flore. Cbantal a cru qu'au xx« siècle deux âmes qui s'appellent pouvaient se rejoindre, en dépit des rangs et des préjugés. Elle a cru qu'il y avait d'autres élites que celle de la nais- sance. Pauvre petite Elle expie cruellement son erreur.

Pour cacher ses larmes, il prit sa tète dans ses mains.

Allons-nous-en. dit-il à son ami, cette scène en puhlic est ridicule. Appelle le garçon. Je te raconterai le reste dehors. Charles se leva, jeta sa monnaie au garçon et sortit à la suite de Giraud. entre une double haie de tables auxquelles s'ac- coudaient des libérateurs à longues chevelures des artistes portant des barbes en collier.

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serte. Adossé aux grilles du square de la rue de l'Abbaye, Alfred Giraud continua sa confession

Pourquoi ai-je perdu la tête, poursuivit-il, au point de faire l'aveu de mon amouç à son grand-père ? Comme je te l'ai dit, le duc de La Chênaie, qui me tutoie depuis que je suis né, fut enchanté de ma réussite. Il me témoignait toujours une réelle amitié. En faisant sa promenade matinale dans le parc, il m'appelait souvent en passant devant notre pavillon. Il m'avait donné un fusil et m'invitait (pas en battue, naturellement, mais quand h chassait devant lui) à l'accompagner. Avant-hier (je me demande si un siècle n'a point passé depuis ce jour), il me fit dire par mon père de l'accompagner jusqu'à la ferme du Colombier, où il avait affaire. Pendant la promenade, nous fûmes surpris par un épouvantable orage et dûmes nous réfugier dans une grange. C'est là, mon pauvre ami, que s'est décidé mon destin.

Nous étions assis côte à côte. Il m'interrogeait sur ma vie. sur mes camarauts, quand tout à coup, gaiement, me fixant de ses petits yeux gris, il me demanua « Et l'amour »

II me vit pâlir, et, toujours riant, pour dérider ma longue figure, il me dit « Ça ne va pas? Peste 1 elle est difficile, la mâtine Un major de l'X, tourné comme toi »

Je ne pus en entendre davantage. L'image de Chantal passait et repassait devant mes yeux. et je me suis mis à fondre en termes. Le vieux gentiîîiomme parut ému. étais éaervé. Avant fait. dans un sanglot, l'aveu que des obstacles me

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séparaient de celle que j'aime, il crut probablement que j'étais épris de quelque femme mariée. Enfin. comment l'expliquerais-je ? Je commis la folie, l'inex- piable folie, de lui laisser en'andre que j'aime Mlle Chantal.

Après un instant de silence, Alfred reprit

Croirais-tu qu'il se mit à rire ? Il se leva, et je vis tout à coup devant moi un homme différent de celui que je con- naissais. Ce vieillard qui m'avait témoigné toute mon existence une si grande bonté n'était plus qu'un él-aiiger sec et plein de hauteur. « Je devrais, me dit-il, te chasser pour ton insolence. mais j'aime mieux penser ^ue le surmenage t'a fait perdre a raison. On ne châtie pas les insensés, on les éloigne. Je ne parlerai pas à tes parents ni à personne de tes propos extravagants et odieux. Quand je pense à tout ce que j'ai fait pour toi et pour ta fa- mille Mais tu vas me donner ta parole d'officier que tu ne remettras jamais les pieds à Valfrance. » II se reprit « que tu ne remettras jamais les pieds chez moi, sur ma terre, sans ma permission. » J'avais repris tout mon sang-froid. « Je partirai demain. lui répondis-je, et vous ne me reverrez plus jamais. »

Et tes parents ? interrogea affectueusement Charles des Marais en posant la main sur l'épaule de son ami.

Ah vois-tu. dans mon effondrement, ce n'est pas le côté le moins douloureux. Ils ont vu (comment aurais-je pu le leur cacher ?) l'état pitoyable dans lequel je suis revenu ce soir-là. Mais comment, même si je n'avais pas été prisonnier de ma parole. leur aurais-je fait via aveu

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auquel ils n'auraient rien pu comprendre ? C'est une affreuse tragédie que de se sentir tout à coup étrangers, et peut-être hostiles, les êtres auxquels on doit tout. Mes parents auraient, j'en suis certain, blâmé ma conduite plus em ore que le duc. Ils n'auraient pas eu ce rire sarcastique qui résonne si doulourpustment dans mon cœur, mais ils m'auraient maudit de les dresser contre dfs maîtres des maîtres, tu entends dont ils ne cessent de vanter les bienfaits. Contre moi, contre moi leur fils, ils auraient pris le parti du château. C'est affreux, ne trouves-tu pas ? t

Ah 1 partir 1 Partir loin d'ici, loin dos foyers clos, des horizons limités, des classes résignées et figées dans leurs cadres î Aller vers des pays neufs, sans barrières. presque sans lois 1

La grosse horloge de Saint-Germain des Prés sonna 1 heure. Alfred Giraud leva la tête et ne put s'empêcher d'évoquer, devant ce clocher découpé avec précision sur le ciel étoilé de la nuit, la tour droite de Xotre-Dame de Valbézu.

Rentrons, lui dit son camarade en prenant affectueusement. son bras. Il y a malgré tout des heures, poursuivit-il, "où, pour défendre des foyers, l'horizon s'élargit, les barrières tombent, les classes se rapprochent.

Allons donc 1 protestait Alfred, incrédule.

Mais si, continua des Marais, la guerre.

La guerre 1 Le mot était tombé entre eux dans un lourd silence.

(A suivre.)

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