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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1932-10-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 23 octobre 1932

Description : 1932/10/23 (Numéro 15235)-1932/10/24.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413501s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 23 octobre. Saint Séverin. Lundi "A oct. St Raphaël, archange.

La Journée Paris, le 22 octobre 1932.

A la suite des déclarations de M. Herriot devant la Commission des affaires étrangères relativement aux dettes de guerre, l'impression générale à Washington est que les payements courants aux Etats-Unis seront effectués à leur échéance du 15 décembre, après quoi les pays débiteurs feront des démarches pour obtenir des réductions avant la prochaine échéance.

Le candidat démocrate aux élections présidentielles américaines, M. Roosevelt, a annoncé officiellement que, s'il est élu, son gouvernement abrogera la loi de probibition.

M. Matsuoka, délégué japonais, est parti pour Genève, où il va assister aux délibérations de la S. D. N. sur le rapport Lytton. Il a déclaré qu'un compromis basé sur les recommandations de la Commission n'était pas possible pour le moment. Il a ajouté que le Japon ne tenait pas à assumer la responsabilité d'administrer la Mandchourie, mais, étant donné que le cas chinois est la cause principale des troubles mandchous, le gouvernement nippon ne saurait accepter le rétablissement de la souveraineté chinoise sous aucune forme.

La diffamation du clergé par les libres penseurs Une nouvelle condamnât on à Grenoble La Chambre des appels correctionnels de la Cour de Grenoble a rendu jeudi çrm arrêt dans l'affaire des diffamations publiées dans l'Ere Nouvelle et le Quotidien par la libre pensée contre l'enseignement libre et le clergé catholique. La plainte avait été déposée par le Syndicat de l'enseignement libre de Grenoble et par le Syndicat ecclésiastique de cette ville.

•M. Nicole, gérant du Quotidien, est condamné à verser 2 000 francs de dommages-intérêts au Syndicat ecclésiastique et 1 000 francs au Syndicat de l'enseignement libre. M. Bardinal, gérant de l'Ere Xouvelle, est condamné aux mêmes dommages-intérêts envers les mêmes plaignants. Les deux journaux sont déclarés civilement responsables et ils devront publier l'arrêt ainsi qu'un autre journal au choix des plaignants. Le délit ayant été amnistié, il n'y a pas eu de condamnations pénales.

Pas d'impôis nouveaux disent les contribuables

Pas de réductions de traitements disent les fonctionnaires

Les délégués de la Fédération nationale des contribuables sont allés porter à la présidence du Conseil leurs sentiments d'indignation au sujet des projets d'emprunts et d'impôts nouveaux. Si, ont-ils dit, le gouvernement ne revient pas sur ces projets et n'adopte pas les mesures qu'impose la situation, la Fédération des contribuables est unanimement décidée à employer tous les moyens de résistance que lui dicteront les circonstances. I>e son c<">té, le Comité central du Cartel confédéré des services publics « a inviié toutes les Fédérations nationales qui le constituent à faire connattre à leurs adhérents la capitulation gouvernementale aux sornmations des puissances financières et a leur souligner le rarnetùre antisocial d'une pareille mesure. 11 a, d'autre part, alerté les Cartels départementaux et les Unions dépurtomentales pour l'organisation d'une large campagne de meetings, qui sera unv première manifestation du mécontentement de la volonté. de résistance des fonctionnaires

la moins-va ue sur les recouvrements d'impôts d'avril à septembre

dépassa 3 milliards et demi Les recouvrements opérés pendant le mo s de septembre dernier au titre du budget général se sont élevés à la somme globale de 2549 960 550 francs. Dans ce total, les ressources exceptionnelles, les recettes d'ordre et produits divers entrent pour 38969 050 francs, dont 167 000 francs pour la contribution extraordinaire sur les bénéfices de guerre.

Les recettes normales et permanentes ont donc atteint 2 509 991500 francs. Les différences en moins par rapport aux recouvrements de la période correspondante de l'exercice précédent sont de 1 107 600 000 francs pour le mois de septembre et de 3 536 786 000 francs pour les sis premiers mois de l'exercice.

Le curé

de Galapian.

Je connais beaucoup de curés de campagne.

En général, ils sont bien plus caractérisés que les curés des villes, car ils sont des arbres de plein vent.

Mais, parmi les numéros sensationnels, il n'y en a guère qui le soient plus que le curé de Galapian.

Curé de Galapian

Rien que le nom vous fait déjà ouvrir les yeux.

Galapian On s'attend à voir surgir un grand diable, dansant la gigue, avec des genoux osseux et les pouces des pieds en l'air. Mettez « Galapian » sur une belle carte de visite. Et vous verrez si cela ne zigzague pas.

L'abbé Bériau (François-Xavier) est donc curé de Galapian, village de 400 âmes, par Aiguillon (Lotet-Garonne).

Il aurait pu, ce petit curé de troisième classe, rester bien tranquille, comme tant d'autres, dont on ne parle pas-les peuples heureux n'ont pas d'histoire des petites Enfants de Marie. quel- ques vagues gosses au patronage. un bon sermon classique à la grand'messe. poules, lapins, miel, rosiers.

Vous voyez la chose.. ? `t

Oui, mais, pendant la guerre, l'abbé Bériau fut secrétaire du maréchal Joffre. presque son ami. Quand il revint en sa petite patrie, il avait de vastes pensées. Aussi, lorsque, le 1" août 1926, Mgr Sagot du Vauroux le nomma curé de Galapian, Saint-Salvy^, Dominipech, Cugurmoni et autres lieux circonvoisins, l'abbé Bériau reçut, sans broncher, le mandat d'essayer chez lui les Semaines Rurales.

•Les Semaines Rurales

Le curé de Galapian était l'homme le plus nul du monde en agriculture. C'est lui-même qui me l'a confié.

Ensuite, il n'avait pas un sou. Raison de plus lui dit son évêque.

Alors, il se jeta à l'eau (au figuré, naturellement !). Et c'est encore le meilleur moyen d'apprendre à nager.

S'il nagea

Le 24 novembre 1927, il inaugure sa première Semaine Rurale par une messe solennelle.

Assistance deux femmes à l'église, et, en plus, deux hommes. au Café de la Place

Le curé de Galapian en pleura.

Mais il serra les dents.

Il n'était pas de ces « hommelettes » qui ont besoin du succès pour continuer.

En 1928, il recommence. et en 1929. et en 1930. et en 1931. Et, chaque année, il « accroche » davantage.

Il a comme présidents, d'abord son évêque, puis M. Fernand Philippart, l'ancien maire de Bordeaux Philippe Henriot, le député de la Gironde, le chanoine Thellier de Poncheville. 600 personnes assistent aux conférences. La journée de clôture en réunit un millier.

Ses professeurs sont tous des as le R P. Capelle, le très aimé directeur des études viticoles de l'Ecole supérieure d'agriculture Boudon, président de la Chambre d'agriculture le chanoine Chinchole, conseiller général de l'Aveyron Jahan, inspecteur général des Agriculteurs de France l'abbé Sorel M. Miguidon, directeur du Comptoir français de l'Azote; M. Bonnicel, délégué des Associations agricoles du Plateau Central, etc.

Aussi, le rayonnement de Galapian devient impressionnant. Le curé reçoit un télégramme de Pie XI. et son portrait. Un prix de vertu à l'Académie. des lettres d'encouragement de Gaston Doumergue (4 fois), de Paul Doumer (3 fois), de Poincaré (4 fois). de Tardieu, Barthou, Fernand David. Leygues, Loucheur. Marin, Fould, Maginot, Pernot. Champetier de Ribes. des cardinaux, des évoques, etc.

Tout Galapian est dans l'admiration.

Au début, les journaux du cru accusaient le curé de mettre ses paroissiens à genoux sur des petits pois, et les bras en croix. Aujourd'hui, les communistes lui offrent leurs services, leurs bras et leur cœur.

Ils lui offrent même leurs enfants L

l'n ultra-rouge répond à son fils, qui lui demande d'entrer tu Ptftit Séminaire Après font, si hiâoîs faire un curé, comme 't&ix btffet,

Lou Chinchole, Lou Capelle ou Lou curé, eh bien, fais té curé 1

Maintenant, le curé de Galapian est tout à fait déchaîné. Rien ne l'arrête plus.

Il veut mettre la profession au service de la paroisse, et la paroisse au sennee de la profession. Et, ici, la profession, c'est la Terre. la grande abandonnée, et pourtant, toujours et de plus en plus, la Grande Amie 1

Bref, l'abbé Bériau, constatant que, successivement, la salle du Café et la Halle municipale sont devenues beaucoup trop petites pour encadrer les « Semainiers » de 1932, decide de bâtir une salle à lui. la salle du Maréchal Joffre.

Et cela ne tarde pas

On posera la première pierre le 20 novembre 1932, en présence de LL. Exc. les évêques d'Agen et de La Rochelle, du R. P. Padé, de Georges Goyau et de la maréchale Joffre, qui offrira le buste du vainqueur de la Marne.

Et vous ne savez pas qui offrira le terrain..? Les communistes

Mais qui offrira la salle..? Vous! Ce n'est même pas la peine de résister.

Qui aidera-t-on si on n'aide pas de tels remueurs de foules ? Elle coûtera 50 000 francs.

Le curé de Galapian, naturellement, a continué à ne pas avoir le sou.

Alors, il est tombé. re-tombé chez moi, et m'a dit « Il faut que que vous me les trouviez, et d'ici un mois. »

Très ému, et comme, le 20 novembre, c'est ma fête, j'ai souscrit pour un billet de mille.

Il n'en reste donc plus que 49 à récupéier.

Ne me les envoyez pas à moi, mais à lui, directement. et vivement (Abbé Bériau, chèque postal Bordeaux 353-43).

Sans quoi, il me re-re-tombera dessus.

Et, vous savez, le curé de Galapian, eh bien. c'est le Curé de Galapian

Aussi, je compte sur vous. PIERRE L'ERMITE.

GAZETTES Le» resquilleurs au mariage ce Cobourg

Depuis la révolution, l'Allemagne n'avait jamais vu réunis tant de personnages royaux et tant d'uniformes princiers qu'au mariage de Cobourg. Une telle quantité d'invités marquants, venus de toutes les cours, s'y trouvaient rassemblés que le protocole ne s'y reconnaissait plus. C'est bien sur cet éblouissement que comptait un audacieux resquilleur, homme d'un certain âge, aux belles manières, vêtu d'un uniforme de général de cavalerie et chamarré des Ordres les plus élevés, pour se frotter aux souverains et altesses et profiter pendant trois jours du faste de la table hospitalière du grandduc de Cobourg.

La police avait cependant pénétré le mystère et repéré le convive indésirable. Elle était disposée à lui faire comprendre que son incognito était découvert. Elle avertit les autorités.

Mais quel esclandre si l'affaire allait s'ébruiter 1 Quelle source de plaisanteries, si l'on apprenait. la mystification 1 Ne valait-il pas mieux, pour l'amour-propre du grand-duché, fermer les yeux ? Un ordre supérieur pria la police de ne pas intervenir et de laisser disparaître sans l'inquiéter le personnage repu, gavé et satisfait, qui n'avait plus rien à attendre, une fois terminée la cérémonie des banquets et buffets froids.

L'exposition des cadeaux était bien surveillée, on n'en demandait pas davantage.

Ce qu'on ramène au bout d'une ligne

Les pêcheurs à la ligne, très nombreux en France, se félicitent de ce que les récentes élections sénatoriales leur aient donné, au palais du Luxembourg, un représentant qui n'est autre que le président de leur Syndicat central, le Dr Marcel Lebœuf,' maire de La Charité-surLoire.

Le docteur se présentait, croyonsnous. avec le programme de l'Union républicaine. Avec toute autre étiquette, il eut été élu. C'est le pécheur à la ligne qu'on a voulu honorer, l'homme qui doit sa notoriété à la pêche et au monde de la pêche. T.e monde de ta pêche, aurait dit Aristide Briand,. autre fervent de ta gaule, c'est tont de même quelque 1 chose.

La situation pitipe en Allemagne

Avant les élections

32 partis politiques vont se disputer les voix des électeurs allemands On mande de Berlin que, malgré toutes les tentatives entreprises pour empêcher que d'innombrables partis se présentent en Allemagne lors de chaque consultation populaire, on apprend que, cette fois-ci encore, 32 partis se disputeront les voix des électeurs allemands. C'est le parti national-socialiste qui, comme le parti le plus fort au Reichstag, détient pour la première fois la liste n" i les social-démocrates figureront cette fois en seconde place avec la liste n° 2. Viennent ensuite, dans l'ordre, les communistes, le centre, les nationalistes de M. Hugenberg, et enfin les populistes.

Citons, parmi les autres partis, la liste n° 23, dénommée « pour Hindenburg et Papen (mouvement de combat national) et la liste n° 31 (mouvement pour la justice).

La « Deutsche Kaiser-partie (ou parti pour le kaiser), qui ne figure qu'en 27* place, fait tout à fait l'effet d'un outsider.

ces négociations du générai ton Schleicher avec Il Dr Brûning It Hiter

On sait la vive campagne qui est menée par l'ensemble des partis de l'extrême droite, du centre et de la gauche contre le chancelier von Papen. Par contre, la personne du général von Schleicher semble respectée c'est qu'on voit en lui le vrai dirigeant de l'Allemagne.

On attache donc, pour cela même, une importance particulière à ses faits et gestes.

Or, on parle beaucoup d'entrevues que le ministre de la Guerre a eues avec des chefs de partis.

M. von Schleicher, qui prend actuelle- ment quelques jours de repos à Baden- v>eiler, en Allemagne drfSud, aurait reçu, 11 y a quelques jours, a-t-on dit, la visite de l'ex-chancelier Brüning qui développe, comme on le sait, une activité remarquable dans la campagne électorale en faveur du parti centriste. Mais on dément cette rencontre. Par ailleurs, on attache plus d'importance à un entretien Schleicher-Hitler qui est prévu également pour Badenweiler.

Certaines informations prétendaient mfimo aujourd'hui qu'une telle entrevue avait déjà eu lieu ces derniers jaurs. M. von Schleicher tiendrait, en outre, à recevoir M. Gregor Strasser, personnage nazi très important, en ce sens qu'il se trouve à l'aile socialiste du parti et qu'il entretient de bonnes relations avec les chets des Syndicats ouvriers social-démoorates et chrétiens.

Une entrevue von Schleicher-Hitler représenterait une seconde tentative du gouvernement présidentiel pour s'assurer la collaboration du plus grand parti allemand.

Ajoutons cependant que, à l'égard des

Le nouveau siège du parti national socialiste à Berlin L'inscription, au-dessus de la porte d'entrée, précise que cet immeuble est « la maison d'Hitler ».

nationaux socialistes, les prévisions électorales attribuent par avance aux hitlériens une perte d'une cinquantaine de sièges, ce qui leur enlèvera leur majoriU au Reichstag.

La propagande

contre le traité de Versailles Die est condamnée

par un journal allemand

La Frankturter Zeitung s'élève contre le décret du gouvernement de Thuringe sur la propagande spéciale dont le traité dt. Versailles fera dorénavant l'objet dans les écoles de cet Etat.

C'est là un abus de l'école, écrit l'organe démocrate de Francfort. ce n'est plus de l'enseignement, mais du dressage, dressage absolument conforme à la mentalité fasciste qui veut rendre la jeunesse incapable de voir autre chose que le chemin qu'on lui indique. C'est là une injustice commise envers la jeunesse. Il lui sera difficile, voire mime Impossible, de se faire plus tard un jugement probe sur les événements passés. Elle se trouve ainsi bloquée dans une conception intellectuelle qui durera encore le jour Allemands et Français auront la possibilité de se mieux comprendre. Des jeunes gens^ainsi dressés ne seront pas capables, devenus adultes, de favoriser la solution, des grands probK:«nes politiques. »

L'élection législative de l'Isère Les électeurs de la 2* circonscription de Grenoble sont convoques pour le 1S novembre à l'etret d'éâire un député «a remplacement de M. Mistral, décédé.

Quelques éminents missionnaires décorés de la Légion d'honneur

Mgr Budes de Québriant, Mfr Al.yi, évèqoe de Hha- Mgr Dreyer, archevéque archevêque de Mardano- casa, vicaire apostolique d'Adulis, délégué apostopolis, Supérieur général de la Cochinchine, en ré- llqne en Indochine depuis dei Minions étrangère! sldence à Hué (oflicler). 1928, de* Prerei Mineurs (officier). (chevalier).

Mgr Joanny Tbevenoud, Mgr Jean Ccswn, des Mgr Jules Menry, des Mil* des Pères Blaacs. vicaire Missions africaines de sions africaines de Lyon, apostolique de Onagadou- Lyon, vicaire aposlolique vicaire apostolique de la (oo (Soudan). da Togo français, évêque Côte d'Ivoire, évêque d'Ade Vériaopolls. rlassos depuis 1911.

Le puilÈi du Émut Un discours de sir John Simon snr le point de vue anglais Sir John Simon, ministre dee Affaires étrangères anglais, parlant dans une réunion politique à Gleckheaton, s'est défendu de l'accusation d'avoir réfute le plan Hoover sur le désarmement. « Ceux qui nous critiquent, a-t-il dit, doivent bien savoir pourtant que les représentants de la Grande-Bretagne à tienève ont exprimé leur approbation pour cette proposition, en termes qui ont causé la plus vive satisfaction aux Etats-Unis.

C'est grâce à l'initiative britannique qu' a été adoptée une motion, par.laquelle la Conférence s'engagea à se laisser guider par le plun Jloover. D'après certains commentaires de presse la note britannique répondant à la demande allemande d'égalité des droits serait un pur exercice diplomatique. Rien n'est plus éloigné de la vérité. La note britannique déclare que le seul moyen de régler cette question du statut qui affecte si profondément l'Allemagne est de recourir à la discussion patiente entre les puissances intéressées. Lo gouvernement britannique fait tous ses efforts pour rétablir la confiance entre l'Allemagne et ses voisins. Il voit dans l'amélioration des relations entre ces pays un des principaux facteurs du désarmement. Le maintien de la paix, a déclaré enfin l'orateur, ne dépend pas seulement de la réduction des armements. Il repose sur la volonté de paix. Il suppose la mise à l'écart de tout soupçon. 11 repose aussi sur l'application de cette idée que chaque pays doit se rendre compte qu'il aura des devoirs aussi bien que des droits, et notamment celui d'observer toutes les obligations assumées par traité.

Après ce discours si favorable à l'Allemagne on peut encore s'étonner que le Reich continue à refuser de participer à la Conférence des Quatre à Genève. Washington accepterait la prolongation de la t trêve navale » On mande de Washington que le département d'Etat a l'intention d'accepter la proposition de la Conférence du désarmement tendant à prolonger les vacances navales internationales jusqu'au mois de mars de l'année prochaine. Le gouvernement des Etats-Unis enverra une note dans ce sens a Genève avant le 31 courant.

Sans doute, M. Norman Davis, délégué des Etats-Unis à la Conférence du désarmement, qui est, samedi à Chequers, l'hôte, à déjeuner, du premier ministre, s'entretiendra-t-il de cette question avec M. MacDonald.

Une réponse de M. von Papen Un communiqué officiel répond, à Berlin, aux critiques adressées par Adolf Hitler contre la tactique adoptée par le gouvernement allemand dans la question du désarmement.

« HUler prétend, dit le communiqué, que l'Allemagne s'est présentée devant le monde avec un programme d'armements; Que l'Allemagne a demandé la création d'une armée de 300000 hommes; Qu'elle a, en outre, revendiqué le droit de construire des navires de guerre de fort tonnage, etc.

Ces allégations sont absolument fausses l'Allemagne n'a jamais élevé d'autres revendications que celles qui sont contenues dans le mémorandum du 29 août qui a été publié. » » La note conclut

« Le gouvernement du Reicb, constate puhliquement qu'Hitler émet de fausses allégations, qui sont propres à défieurer la politique extérieure allemande. et à causer le préjudice le plus grave aux intérêts du peuple allemand. Le gouvernement du Reieh laisse le peuple allemand juge de cette attitude de M. Hitler. »

1 A la veille da 2 novembre

Réponse à une question vitale vais-je ? Où sont allés ceux qui m'ont précédé ? A cette question vitale que se pose tout homme de sens, le P. Lodiel donne sans prétention, mais non sans force et sans clarté, la réponse de la raison et de la foi. Il la confirme par quelques manifestations d'outre- tombe qu'il a soin de distinguer des phénomènes spirites. Ces pages sont propres à fortifler la croyance en l'autre vie chez ceux qui n'en doutent pas, à la faire naître. Dieu aidant, chez les chercheurs de bonne foi.

Où allons-nous 1 Etude sur la vie futnre Faits intimes, rasons, manifesia«iTe-tfflŒfce, par & P. Lodfe], :16, SÔ6 pages. Prix broché-,

j 2 ii = u^» port, 6 tr. 85.

BONXE PHT-SSE, S. &CE BAYARD, PA*3§, VW Ç. C. 1668.

Le complot Rioutine en U. R. S. S.

Les Dernières Nouvelles russes annon.cent que des arrestations en masse ont eu lieu en Ukraine et en Sibérie, en corrélation avec un complot dirigé contre Staline, et dont un nommé Rioutine. membre dissident du parti bolcheviste. serait l'âme. Des proclamations signées d'un groupe d'ouvriers et paysans auraient été une première fois, en mal, lancées par un avion sur la ville de Novo-Sirbirsk, réclamant le départ de Staline et la convocation immédiate d'un Congrès des Soviets De semblables proclamations sont tombées sur Artemosk, puis sur Odessa; appelant, en outre, les travailleurs à la grève et au sabotage des voies ferrées. En même temps, les trotskystes s'agitaient et fépandaledt dans les régiments et les arsenaux des appels à l'union de tous les éléments d'opposition.

Ces événements coïncidaient avec les dissentiments qui s'accusaient entre Voroshiloft, Staline et Kaganovitch, dans le Politbureau.

Une déclaration, dirigée contre la politique du parti bolcheviste, réunissant les noms de Stein, Maretsky, Ivanoff, Raviteht-Tcherkafeky, concluait à « l'expulsion préalable de Staline, après quoi il y aura moyen de s'entendre ».

24 membres du parti furent expulsés à ce sujet.

En Ukraine et en Sibérie, à Poltava, à Kharkoff, Kieff, Ouman, Odessa et Zinoviesky (on n'a pas encore eu le temps de débaptiser cette dernière ville), on signale de nombreuses arrestations d'offleiers et de professeurs. En Sibérie, c'est par centaines qu'auraient eu lieu les arrestations. Le bruit court qu'un certain nombre des personnes arrêtées ont été fusillées, mais la nouvelle n'a pas été confirmée. bf.

Le mouvement antireligieux en Russie

« La propagande est inopérante », re- connaît l'organe des athées II y a encore beaucoup de monastères dans le pays

On mande de Riga

Le journal antireligieux BezbojnUt déclare que la propagande antireligieuse en Russie soviétique est inopérante et insufûsante.

D'après le journal en question, dans l'Union soviétique, Il existe encore beaucoup de monastères habités par de nom- breux religieux- Dans le village de Vlnnltea, près de U vilBe de Brailow cite comme exemple le journal Bezbojnik, il existe un monastère habité par 130 religieuses. Les membres de l'association de la Jeunesse communiste de la ville de Braîlow n'ont pris aucune initiative afin de détruire le monastère. Bien plus, quelques membres de l'association de la Jeunesse communiste ont déclaré à ce sujet que les religieuses de ce monastère ne font aucun mal à la population locale, de sorte qu'une propagande antireligieuse serait inutile dans la ville de Brallow.

Il écoles de médecine européennes mis« au ban

dans l'Etat de New- York Le Dr Harold Rypins, secrétaire du Bureau des examinateurs médicaux de l'Etat de New-York, vient d'annoncer que les étudiants en médecine qui étudient actuellement ou qui étudieront à l'avenir en certaines écoles de médecine de l'Europe ne pourront pas exercer leur profession dans l'Etat de NewYork. Ces écoles sont au nombre de 3"î, dont, en Francp. celles de Lille, Lyon. Nancy, Paris, Strasbourg, Toulouse et Montpellier.

Ce sont, en réalité, toutes les Universités d'Europe sans disMnction qui bog'. jdosi mHes au ban nn ne dit pas pour one!!ps misons.

Actuellement «tes les tiï<érsëji t?»tt-

versî'ëî 'Vfcuropç.. àfe tTonvent envftijp

1 500 étudiants américains «nivant lé% cours de médecine.

BILLET DE LONDRES

Le grave différend anglo-irlandais

Au cours d'une cérémonie publique! jsi laquelle assistait M. d3 Valera, «a cardinal MacRory, primat de tout 3 I l'Irlande, déclarait qu'il serait cri-i minet de ne rien tenter pour régler le différend anglo-irlandais.

Il n'est pas douteux que l'admonii tion, venant d'une autorité aussi éminente, doit avoir encouragé io premier ministre irlandais à faira une démarche à Ixmdres. On sait que les négociations n'ont d'aucun manière rétabli de cordiales relations entre les deux pays. L'opinicfh. en Angleterre se montre extrêmement nerveuse à propo? de ectto affaire. Les autres Dominions suivent les péripéties de la dispute avec la plus grande attention de même qus les nationalistes hindous qui étudient les méthodes les plus efficace^ pour la libération des Indes.

M. de Valera dispose au Dai! d'une faible majorité; mais sa poliliquu vis-à-vis de l'Angleterre serait <vr- tainement du goût de la mas pulaire. n'étaient les conséq économiques désastreuses de la guerre de tarifs. L'Irlandais aime les chauffourées, assure-t-on, h cû point que les mesures économunu1* contre l'Irlande n'auront nnevin l>"ii eîïet sur les amis de M. de Val. m ni même sur les partisans iio .sun adversaire, M. Cosgrave. Les barrières douanières, dans l'idée leurs auteurs, doivent arrêter les

M. de Valera, à droite, président de l'État libre d'Irlande, rentrant à non hôtel en compagnie de M. Ou. banty. haut commissaire d'Irlande à Londres.

importations agricoles d'Irlande otï Angleterre et ainsi convaincre la po-< pulation de l'Etat libre de l'inutilité d'une lutte pour l'obtention d'unei indépendance politique absolue. Le désir d'indépendance, il faut la reconnaître, a été nourri pendant <1<^ siècles par Jes épreuves dues à l'intolérance religieuse de certains chefs d'Etat anglais. La situation aujourd'hui a bien changé mais il ne semble pas qu'on ait compris la nature du mal dont souffre l'Irlande catholique, ni qu'on ait recours aux vrais remèdes-

M. de Valera a refusé de payer Ie1 annuités (3 millions de £) par lesquelles les Irlandais rachètent les terres dont ils ont été spoliés pour, des raisons d'ordre religieux. Il ;i refusé également de payer d'autres dettes, 2 111 000 £ par an, dues k divers titres, par exemple des jR-nsions à d'anciens fonctionnaires qui ont contribué au maintien du régime anglais.

M. Cosgrave, ancien premier ministre irlandais, a signé une eon-* vention avec le gouvernement de Londres et a tenu les engagements $ pris, mais qui ne furent jamais approuvés par M. de Valera et ses nombreux partisans. Ce dernier croit que, de ce fait, la nation irlandais» n'est pas liée par ta convention signée, il y a dix ans.

Le ministre pour les Dominions, M. Thomas, a proposé de soumettre! la question des annuités à un tribunal impérial mais M. de Valera; n'accepte pas, il offre de se soumettre au jugement d'un tribunal international. L'Angleterre tient au principe de l'intégralité de l'Empire, et l'Irlande veut affirmer son autonomie politique en rejetant la comw pétence d'un organisme impérial. M. de Valera a fait un pas en? avant, la semaine dernière, quand il est venu à Londres, afin de régleç le problème des annuités par des né-t gociations directes. Sa démarche n'a pas abouti elle ne pouvait r»' étant donné l'état actuel des t La dispute s'était, du reste, aggravée! du fait de la démission du gouverneur de l'Etat libre. M. MacNeil *e retirait, parce que sa mission do représentant de l'autorité royale était venue trop manifestement Illusoire* M. de Valera n'a pas désigné d cesseur, et qui sait s'il en déun ? Ce serait un progrès d^i t réalisation de son idéal répub! n et de l'établissement d'une Irhunie, indépendante, dont l'Ulster ne sf-rait pas exclu.

Malheureusement, les senti!!ierîl» (FxtTiP n.'iT'îif» fie ronïnion nncî.'iNi- mit. ?té

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si on de les justifier. m plus d'accord avec un peu] ;«-.


pudie la convention conclue, en 1923. »

Les journaux de l'Etat libre font remarquer que l'Angleterre ne re<use pas de traiter avec le Reich, dont la liste de conventions répudiées est déjà longue. Ils ajoutent que les dettes et réparations dont l'Angleterre a fait remise aux Allemands sont autrement considérables que les annuités irlandaises. Ceux qui connaissent le temperament irlandais pensent qu'un geste généreux de la part du gouvernement anglais eût détaché de M. de Valera plus de partisans que ne lo fera le nouveau relèvement des barrières douanières, comme on le propose. Puis, si la pression économique ne produit pas l'effet souhaité, aura-t-on recours à un blocus des Dotes irlandaises ? Pareille situation forcerait d'autres Etats à intervenir en conciliateurs les Etats-Unis. !?. Ligue des nations. Le cas tout récent de la Mandchourie ne permet pat le doute à ce sujet, et dès lors, le règlement du conflit ne serait pas laissé exclusivement aux deux principaux intéressés. L'aspect international du différend anglo-irlandais ne peut être négligé, aujourdhui surtout que '.a dispute entre les Jeux peuples voisins menace de s'envenimer.

La réorganisation

de la Compagnie séQérale transatlantique

Avant la séparation des Chambres, le ministre de la Marine marchande a pris l'engagement devant le Parlement de déposer, dès la rentrée, un projet de réorganisation complète de la Compagnie générale transatlantique.

Après une étude minutieuse de la Compagnie, H est apparu que cette réorganisation devait être poursuivie sur trois plans.

1» Réorganisation financière

2" Réorganisation de l'exploitation 3» Réorganisation de l'administration. Réorganisation fini ncière

de la Compa nie

l'héritage du passé. Le bilan, calculé selon les prévisions les plus rigoureuses s'élèvera en décembre 1932, au passif, à fr. 2 759 3M 041.

La contre-partie a l'actif est constituée par un avoir s'élevant à fr. 1 976 845 599; auquel s'ajoute, en écritures, la perte des années antérieures, aolt au total, francs Î82 508 442.

Réorganiialioa de l'exploitation

La réorganisation de l'exploitation a consisté dans une adaptation exaete de l'activité de la Compagnie aux besoins internationaux du tratlo et doit désormais s'inspirer de la recherche exclusive du rueilteur rendement Industriel et commercial. La crise générale rendant largement déllcitaires certaines lignes d'exploitation, celles-ci ont été réduites ou supprimées les services eOnéraux ont subi des abattements proportionnels.

Uans l'ensemble, les mesures prises se sont traduites par d'importantes économ.es qui se monteront, selon les prévisions les plus exactement calculées à 220 millions de francs pour l'année 1932 (par compairaisoa avec les dépenses de

ii)3t). }.

La réorganisation de l'admin stration Le nouveau Conseil sera désigné dès le vote de la loi portant réorganisation de la Compagnie,

Ses membres devront comprendre et reconnaître que, désormais, les Intérêts de l'Etat et de la Compagnie sont étroitement associés, que, par ailleurs, une tflche ausi lourde et aussi difficile que la conduite de la Compagnie générale transatlantique ne peut être menée à bien que dans une liberté d'es.prit et de jugement absolue.

L'acceptation des fonctions d'administrateur de la Compagnie impliquera donc. ipso facto la renonciation à toute fonction de direction sous la qualité de président, d'administrateur, de directeur ou de secrétaire général dans une affaire d'armement ou dans une entreprise quelconque, susceptible de livrer des fournitures quelles qu'elles soient à. la Compagnie. Le Conseil devra so souvenir que la subvention de 150 millions de francs consentie par l'Etat, est appelée à se résorber progressivement quelle constitue présentement un maximum, et que toutes mesures devront être prises en temps opportun par lui pour éviter tout nouvel appel aux deniers publics. Aussi sa pramière tiche sera-t-elle de poursuivre Aprement l'obtention du meilleur rendement industriel, d'instau- rer un contrôle effleace et pratique des divers rouages de la gestion, enfin de réaliser conséquence logique de ces améliorations de nouvelles économie.

L'importance de la Compagnie transatlantique pour la représentation vivante rt concrète de l'importance des intérêts français dans le monde, n'est plus à démontrer, mais il convient de rappeler le rôle considérable que joue la Compagnie dans notre activité nationale. Ses dépenses, qui intéressent à la foia le commerce. l'industrie et les salaires, se sont élevées en 1931

En France, à Fr. 617803655 Aux colonies, à 47764915 A l'étranger, à 403994591 A ces chiffres doivent s'ajouter des dépenses extraordinaires faites sur le territoire national, soit 337 666 950 fr. La Compagnie emploie 1*745 perBonnes, elle paye environ 30 millions d'impôts par an, sans compter les Impôts indirects,

L'effort que fait l'Etat pour aider la Compagnie à sortir de ses difficultés se Justifie donc par de nombreuses considérations. Cet effort constribue à la défense du prestige français à l'extérieur; 11 permet de sauver une entreprise qui alimente de multiples formes du travail national. Cet effort est subordonné à un ensemble d'engagements qui vont permettre à l'Etat de récupérer, par le jeu des annuités de remboursement, une part considérable des sommes avancées au cours des années antérieures, de récupérer sur l'annuité de 150 millions, bous forme d'intérêts à servir aux actions et aux parts une nouvelle tranche des avances faites à la Compagnie, enfin de participer de façon continue aux bénéfices de l'entreprise.

Echos ministériels Le ministre du Travail a fait approuver par le Conseil de Cabinet un projet de décret tendant à accorder le secours de chômage aux chômeurs travaillant moins de quatre jours, ou moins de trente-deux heures par semaine, eu une semaine sur deux. Le ministre du Travail préside samedi, à Toulouse. le banquet de clôture des Etats généraux du commerce et de l'industrie du midi de la France. M. Dalimier partira ensuite pour Madrid où Il participera aux travaux du Conseil d'administration du Bureau in- ternational du travail.

M. Candace, sou-3-secrétaire d'Etat aux Colonies, n présld-1, à l'Office national du commerce extérieur, la. distribution des prix aot lauréats du concours' scolaire organisé par le Comité de la Berna» e. coloniale

k la Commission des fnances

Les premières étapes

de la réforme administrative M. Bonnevay a présenté à la Commission des finances de la Chambre un exposé du budget des eervlcee judiciaires et analysé les modifications apportées aux effectifs de l'administration centrale, du Conseil d'Etat, de la Cour de cassation, des Cours d'appel, dee tribunaux et Justice* de paix, puis 11 a fait h comparaison des budgets de 1SH4, 1932 et 1933 il a observé en outre que la loi de juillet sur les compressions do dépenses avart, en ce qui concerne ce budget, reçu quelque efficacité. La Commission a réservé le chapitre premier, en raison de l'étude de nouvelles compressions à envisager dans le personnel de l'administration centrale. Elle a décidé qu'elle ferait une étude d'ensemble des indemnités diverses. A propos du chapitre sur le matériel de l'administration centrale, la Commission a décidé qu'un abattement total de 10 sur les chiffres du budget de 1932 serait imposé aux chapitres de matériel de tous les ministères.

La Commission a décidé, au chapitre des impressions et médailles de demander la centralisation des services des statistiques des divers ministères et leur rattachement à la présidence du Conseil, et une étude sur les impressions nécessaires aux administrations publiques. Sur le chapitre des indemnités et allocations, M. Léon Blum a fait décider que la rubrique travaux supplémentaires » disparattrait pour ne laisser que celle des heures supplémentaires ». A titre d'indication, les indemnités payées au ministère de la Justice ont été diminuées de 20 pour Rlles se montent, pour ce budget, à 23 000 francs. La Commission s'est opposée d'autant plus vivement aux allocations et indemnités pour travaux supplémentaires que le personnel du service central de la Justice a doublé.

La Commission a constaté que le budget de la Justice comporte une économie de 6 millions sur le personnel, ce qui en- traine une réduction des Cours d'appel à trois membres par Chambre, et amorce la réforme du juge unique. De même, pour les justices de paix: 100 d'entre elles ont été supprémées l'an dernier; 50 le seront cette année, soit, au total, 1100 depuis 1920.

Les doléances

des agriculteurs de l'Aisne Les agriculteurs de l'Aisne, réunis en assemblée générale, ont insisté dan3 leurs résolutions sur le retour à la liberté commerciale (suppression de la taxation des farines et du pain, abolition des jours sans pain Intégraux) qui doit amener, par 1a conourrence, une amélloration de la qualité et une diminution du prix du pain, donc une augmentation de la consommation.

Ils demandent cependant au gouvernement de maintenir toutes les mesures antérieurement priees pour protéger l'agriculture, notamment en ce qui concerne les droits de douane, les contingentements et le stockage.

Le voyage à Lent

du président du Conseil Le ville do Lens reçoit, dimanche 23 octobre, le président du Conseil, qui vient inaugurer le nouvel hflpttaï et poser la première piorre de 1 haspioe, M. Herriot parlera à ï'fesua du baûquet-' Son discours sera radio -diffusé par le. posW Radio P. T. T.-Nord. tfn*fé«tmr de musique occupera l'aprés-midi.

̃ » ̃ ̃

Quanl 1 on veut faire baisser le prix de la vie

Pour réaliser une diminution des prix de la farine et du pain, ainsi que du prix de la viande a de boucherie, M. Raoul Catusse, préfet de la Meuse, a constitué des Commlselons comprenant des représentants qualifiés des producteurs, des meuniers, des boulangers, des bouchers et des consommateurs.

Sur ira indications des Commissions, te préfet h établi des échelles de prix telles que les évaluations ainsi déterminées paraissent « répondre aux vœux dee producteurs, qui estiment avec ralson que le Iléch-iseerneni des cours doit avoir sa pleine répercussion sur la vente au détail Elles semblent aussi de nature à concilier les légitimes intérêts des détaillants et des consomma- teurs.

Le kilo de pain a été fixé de 1 fr. 70 à 1 fr. 80 le kilo de bœuf, suivant la qualité de 5 à 20 francs le veau, de 5 fr. 50 à 20 francs la kilo, et le mouton, de 5 à 12 francs.

On Comité supérieur d'économies est constitué

Le ministre du Budget a fait approuver, par le Conseil de Cabinet, un projet de décret constituant un Comité supérieur d'économies chargé de rechercher et de proposer toutes mesures de réduction des dépenses, ainsi que de provoquer les modifications et suppressions de services et d'emplois qu'il ne reconnaîtra pas indispensables.

Les atiaires d'aviation Sortant, vendredi soir, du Conseil de Cabinet que venaient de tenir les membres du gouvernement, M. Patnlevé, qui avait exposé à ses collègues l'affaire de l'Aéropostale, a dit à la presse « Des événements judiciaires vont se produire d'ici vingt-quatre heures. Quand ils seront connus, vous pourre* venir me voir et alors je pourrai parler. Jusque-là je dois observer la plus grande discrétion. »

En attendant, 11 faut se contenter du seul petit événement de la journée c'est l'aphonie du juge d'instruction. M. Brack n'a plus de voix, il transmet ses questions par écrit.

M. Weiller, succédant à M. Chaumié venu renouveler une déposition précédente, a ainsi résumé les déclarations qu'il a faites au juge

« J'ai dit à M. Braok que si M. Bouilloux-Lafont n'avait cherohé qu'à servir l'intérêt national et non à nuire à M. Chaumié et à moi-même, au lieu de colporter des documents auprès de quantité de personnes non qualifiées, il n'avait quà saisir immédiatement la justice, ainsi que plusieurs personnalités le lui avaient fait remarquer. M. Bouilloux-Lafont a cherché de façon certaine à induire en erreur des personnalités considérables, auxquelles il a montré les documents, en déclarant à certaines d'entre elles qu'il les tenait de parlementaires et d anciens ministres. Il a refait cette déclaration formelle devant le juge Ordonneau, disant D'autres pièces m'ont été remises en photographies par des parlementaires, dont certains sont anciens ministres. Je leur «1 donné ma parole d'honneur de ne pas révéler leurs noms».

Cette façon de faire avait pour but, d'authentifier les documents qu'il sa- vait tenir seulement de Lucco et être des faux. •-̃-̃=. = ̃

Lfis crises ministérielles En Belgique, M. de Broqttetille a resconiré que qaes dijjicttltéj S'il ne réunit pas samedi à constituer son Cab net il renoncera à sa mission La crise ministérielle belge n'est pas encore dénouée, à rencontre de ce qu'on attendait.

Le comte de Broqueville a, en effet, et bien qu'il ait reconnu la bonne volonté des deux partis, libéral et catholique en vue de leur coopération dans le Cabinet qu'il a été chargé de former. rencontré certaines difficultés pour aménager les pointa de vue, parfois opposés, de ses futurs collaborateurs. Le sénateur catholique a continué samedi matin ses conversations. La décision définitive dépend maintenant, a-t-il dit, de certaines personnalités importantes. »

Ce qu'il veut, c'est présenter au pays un ministère digne de lui, susceptible de rendre la confiance à ses concitoyens dans cette période de crise.

Il a ajouté qu'il espère mener sa tâche à bonne fin. Cependant, si samedi aprèsmidi il n'a pas abouti, M. de Broqueville renoncera à la mission qui lui a été confiée.

La composition possible du Cabinet Malgré ces réserves, on considère, à Bruxelles, que les difficultés qu'a rencontrées M. de Broqueville seront aplanies et qu'il va pouvoir présenter au roi son ministère.

On entrevoit que le nouveau gouvernement sera composé comme suit, à quelques rares noms près

Premier ministre et Agriculture comte de Broqueville (catholique) Défense nationale M. Theunfs (catho-

lique) Affaires étrangères M. Paul

Hymans (libéral) Intérieur M. Poullet ou M. Van Cauwelaert (catholques flamande) Sciences et Arts M. Janson (libéral) Justice M. Devèze (libéral) P. T. T. M. Bovesse (libéral) Transports M. Forthomme (libéral) Travaux publics M. Sap (catholique flamand) Finances M. Francqui (libéral) ou M. Van Zeeland (directeur de la Banque nationale) Colonies M. Tteehoffen (catholique) Industrie et Travail M. Poullet ou M. Van Overbergh (catboliques).

Un: mo'ion des trarailllcnrs chrétiens A l'occasion de la crise ministérielle, les travailleurs chrétiens belges ont tenu, à Bruxelles, une séance à l'issue de laquelle le communiqué suivant a été remis à la presse

» Le Comité exécutif de la Ligue nationale des travailleurs chrétiens, réuni le 21 octobre pour délibérr sur la situation politique 1° dénonce la grave responsabilité assumée par les dirigeants du parti libéral en déclanchant une crise politique qui rend plus difficile la solution des difficultés financières ï* proclame son entière confiance dans la personne des ministres démocrates chrétiens du Cabinet démissionnaire, MM. Tschoffen et Hevnian 3° remercie et félicite particulièrement M. Heyman de l'œuvre sociale magnifique qu'il a réalisée au ministère de l'Industrie et du Travail et de l'énergie aveo laquelle il l'a défendue et sauvée malgré la crise 4° décide de n'accorder sa confiance à un gouvernement qu'à condition d'obtenir la garantie qu'il ne sera pris aucune mesure, même par voie administrative, contre la législation sociale actuelle et son application. »

A son îo t, le Cab'act tchécoslovaque décide de démissionner

Un message de Prague annonce que M Udrzal, premier ministre tchécoslovaque a présidé, vendredi, le Conseil de Cabinet, au cours duquel la démission du ministère a été décidée. Cette démission collective, qui n'a causé d'ailleurs aucune surprise, puisque, nous l'avons dit, elle était attendue, est présentée samedi au président.

Le nouveau Cabinet, assure-t-on, sera constitué très rapidement par le président de la Chambre des députés, M. Malypetr.

M. Benès conservera dans le nouveau ministère le portefeuille des Affaires étrangères.

La raison officielle de la démission de M. Udrzal est son état de santé. C'est, en effet, une réalité, mais à côté de laquelle se dresse cette autre, plus grave, que constituent les difficultés financières de la Tchécoslovaquie.

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24 aviois italeis teiteroit ai rliteips bb rail 'itw di mit

Rome, 22 octobre. Le raid important que l'aviation italienne doit entreprendre et dont on a beaucoup parlé l'été dernier serait maintenant décidé. Il s'agirait d'un voyage autour du monde accompli par 24 appareils.

Ces avions atteignent la vitesse de 200 kilomètres à l'heure.

La croisière durerait trois mois, comporterait une trentaine d'étapes, mais on ne prévoit que deux bases organisées l'une à New-York, où les moteurs des avions seraient remplacés par d'autres, et une autre probablement à Tokio. Le général Pellegrini prendrait la direction du raid, le lieutenant-colonel Loneo étant le commandant en second. Il n'est pas douteux que le général Balbo et le général Valle, chefs d'étatmajor de l'aéronautique, participeraient au voyage, ainsi que tous les aviateurs qui ont déjà accompli la croisière transatlantique. L'équipage de chaque appareil doit être ainsi composé un premier pilote, un second pilote, un radiotélégraphiste et un mécanicien. Cette croisière autour du. qipncfe, dont le départ et l'arrivée auraient lieu a Orbeteîï», sera une épreuve réjrulartt£ et aôn de rapidité. Le départ serait tfonaé eu mars ou avril prochain;

La vie ioierÉlloile Le nouveau gouvernement roumain

et sa poitiqae étrangère Le nouveau gouvernement Maniu a tenu, à Bucarest, vendredi soir, sa première réunion.

A l'issue de ce Conseil. M. Maniu, président du nouveau Cabinet, a fait des déclarations dont voici les passages ayant trait à la politique extérieure « Le gouvernement précédent avait commencé des négociations avec la S. D. N., en vue d'une collaboration technique. Nous croyons fermement que ces négociations, qui ont été ajournées, seront menées à bonne fin et aboutiront à un accord qui contribuera a la restauration économique et financière du pays. En ce qui concerne la politique extérieure, le gouvernement suivra, sans aucune hésitation, la voie traditionnelle et le respect des traités. Au sujet de l'U. R. S. S, nous sommes disposés à avoir, avec ce pays, les meilleures relations et nous désirons conclure, avec lut, un pacte de non-agression.

Le gouvernement que je présidais est celui qui a ratifié le pacte Kellogg. Il a tellement apprécié ce dernier qu'il l'a mis en vigueur, par anticipation, par le protocole de Moscou. Mais le gouvernement ne peut signer qu'un pacte de non-agression qui ne mette pas la Roumanie dans une situation d'infériorité, comparativement à celle qui lui a été faite par le paete Kellogg. »

Au cours du Conseil. M. Titulesco a été amené à déclarer que, bien qu'il ne soit pas membre du parti nationalpaysan. il se sent néanmoins étroitement lié à ce gouvernement par le sentiment patriotique et par aon attachement pour M. Maniu.

La campagne électorale aux Etats-Unis

Le programme de M. Roosevelt: protection de l'épargne et An de la prohibition

M. Roosevelt, candidat démocrate à la présidence, a prononcé, vendredi, dans le Middlewest, un discours électoral dans lequel il a exposé les grandes lignes de son programme.

Parlant de la protection de l'épargne, il s'est livré à une violente attaque contre la a politique désastreuse » de l'administration actuelle en matière de prêts à l'étranger

« La nôtre, a-t-il dit, visera à empêcher l'épargne américaine de se laisser engloutir par des entreprises étrangères. »

M. Hoosevelt a reproché au président Hoover de n'avoir pu empêcher les abus commis par certaines Sociétés de services publics, abus qui ont conduit au krach Insull.

Au sujet de la protection qu'il convient d'accorder afix porteurs de titres de chemins de fer, il a préconisé une aide de l'Etat aux Compagnies de chemins de fer pendant une période déterminée, à condition que celles-ci mettent d'abord de l'ordre chez elles.

Enfin, il a afflrmé que les démocrates se proposaient de rapporter le 18» amendement (loi de la prohibition). Cette dernière décBaration a été accueillie par de3 applaudissements frénétiques.

̃ ♦

Des incidents au Conseil national autrichien

Le chancelier

obtient une grande majorité

Jeudi et vendredi, les séances de rentrée du Conseil national autrichien, ont été fort animées, par suite des violents Incidents soulevés par les socialistes. Ces derniers ont voulu protester contre les mesures prises par le ministre de la Justice et le secrétaire à la Sûreté de l'Etat en raison des Incidents sanglants qui se sont produits dimanche dernier dans un faubourg de Vienne.

Injures, voies de faits, jets d'encriers, rten n'y manqua. Mais bien que la politique du chancelier eût été sévèrement prise à partie, l'ordre du jour de défiance présenté par l'opposition socialdémocrate fut rejeté par une majorité de 83 voix oontre les 78 voix socialistes et pangermanistes.

La majorité obtenue vendredi par le gouvernement du chancelier Dollfuss représente pour lui une belle victoire. On se souvient notamment qu'une motion de défiance présentée à propos de 11 signature du protocole de Lausanne n'avait été rejetée qu'à égalité de voix, 81 contre 81.

Le règlement des dettes envers les Etats-Unis Une certaine sensation a été provoquée aux Etats-Unis par les déclarations faites, relativement au règlement des dettes françaises envers l'Amérique. Le président du Conseil aurait déclaré, on se le rappelle

« Notre loyauté et le respect du Code international nous commandent de payer notre dette commerciale, Il y aura une échéance de 1800 millions, le 16 décembre. Mais je spécifie bien dette commerciale et non dette politique pour laquelle nous ne renonçons pas à né- gocier. »

Ces déclarations ont donné lieu dans les milieux officiels de Washington, à certaines explications celle notamment a qu'il n'existe plus ue dette commerciale française proprement dite, les 400 millions de dollars des stocks américains ayant été fondus avec -les autres dettes de guerre lors de la conclusion de l'accord Mellon-Béranger.

D'autre part, M. Marriner, chargé d'affaires des Etats-Unis, à Paris, s'est rendu au Quai d'Orsay pour s'entretenir de cette question avec M. Herriot.

Or, il résulte des précisions qui sont données aux affaires étrangères que M. Herriot n'assume pas la paternité des déclarations qui lui ont été attribuées et que seul le communiqué donné à l'issue de la réunion doit être considéré comme le compte rendu exact de ses déclarations.

Quant à ce qui est de la question du règlement en elle-même, si 1 éventualité du payement du 15 décembre n'est pas mise en cause, li n'en est pas de même pour l'avenir.

Ce prochain payement ne présage en rien, en effet, que le gouvernement français pourra ultérieurement être amené à prendre comme conséquence des accords intervenus à Lausanne touchant les réparations allemande*?.

Il n'agira, du reste, vraisemblablement, qu'en accord avec Londres et les autres débiteurs des Etate-Unis. Mais rien n'a été fait encore jusfu'à présent à ce sujet. Et l'on dément précisément, contrairement à ce qu'a annoncé la presse anglaise, que des fonctionnaires du ministère des Finances se rendraient dans la soirée à Londres pour s'entretenir de la question des dettes avec les fonctionnaires de la Trésorerie britannique.

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Les^pporls comerïÉ franco-aile mands

Négociationi

mr les contingentements

Du 19 au 21 octobre, des pourparlers sur le projet allemand de contingentement à l'importation de certains produits agricoles ont eu lieu Paris s entre représentants du gouvernement français et du gouvernement du Reich. La Commission allemande, qui n'a aucun pouvoir pour négocier, a simplement exposé aux délégués le projet allemand de contingentements et expliqué les raisons dudit projet.

Les représentemenis du gouvernement français ont déclaré que leur gouvernement pratiquant lui-même la politique de contingentement, ils ne pouvaient, en principe, se refuser à ce que le gouvernement allemand fit de même. Cependant, sans discuter le quantum global du contingent, ils ont formulé diverses objections.

La délégation allemande a déclaré qu'elle ferait rapport à son gouvernement de ces objections.

Il convient de remarquer que la France est intéressée avant tout au projet allemand de contingentement des importations de fruits et de légumes frais. C'est ainsi qu'en 1931 nous avons exporté vers l'Allemagne pour 53 647 000 francs de fruits et pour 55 995 000 francs de légumes frais, soit un total de 109642000 francs.

Ajoutons qu'il est dans les intentions de M. Herriot et du gouvernement de faire procéder à une revision du système tarifaire franco-allemand qui, sans bénéfice pour la France, tout au contraire, assure au Reich un excédent de 3 390 millions dans sa balance commerciale.

Li 48' assemblé 4es caîîo.lqijcs du diocèse de Lille

Nous rappelons que la 48* assemblée des catholiques du diocèse de Lille se tiendra en cette ville du 24 au 30 octobre sous la présidence de S. Em. le cardinal Liénart et que le sujet suivant y sera traité La collaboration du lalcat. »

Des Journées seront successivement réservées aux directeurs d'oeuvres, aux curés. aux vicaires, aux professeurs) à la presse, aux dames et aux hommes, enfin aux jeunes gens. Des rapporteurs aussi qualifiés que M. l'abbé Glorieux, directeur au Grand Séminaire, que M. le chanoine Liagre, aumônier diocésain de la J. 0. C., que MM. les curés de SaintVaast à Armentières, de Lesquin, de SaintDenis à Hellemmes, de Saint-Maclou à Watrelos, que M. le chanoine Tiberghien, que M. l'abbé Lestienne, supérieur de Notre-Dame des Dunes, à Dunkerque que M. Henri David, secrétaire général de l'A. P. E. L. que M. le chanoine Delsaux, secrétaire du Comité catholique diocésain que M. l'abbé Boucherie, que M. l'abbé Broucqsault, directeur do la Croix du Nord; que Mme Piersegaele, de l'U. F. C. S. que Mlle Vion, des Syndicat féminins, etc., y prendront la parole. L'assemblée générale de la F. N. C. aura lieu, le samedi après-midi; celle de l'A. C. J. F., le dimanche matin. A 11 h. 30, un grand cortège et une messe en la basilique Notre-Dame-de-la-Treille, où M. le chanoino Tiberghien prendra !a parole, termineront le Congrès.

LA MESSE DU SAINT-ESPRIT à i'oeeastea.de J* raatrée dit ParwmeDl' des tribunaux et d«s Facilités

L'annuelle messe du Saint-Eprit 1 l'occaslon de la rentrée du Parlement, des tribunaux et des Facultés sera célébrée le dimanche 6 novembre, à 10 heures, en la basilique métropolitaine Notre-Dame de Parla.

S. Em, le cardinal Verdier, qui la présidera, espère que députas et sénateurs. magistrats, professeurs, y viendront nombreux, entourés d'une foube de fervents catholiques, qui « mettent avant tout pour le salut et la prospérité de la France, leur confiance dans le secours surnaturel de la prière et dans la protection de la Providence ».

Les Semaines rurales du Rhône Avec le concours de l'Union du SudEst, les Semaines rurales du Rhône tiendront du 8 au 11 décembre prochain, à La Rivette, leur 17* session d'études. Les trois ordres de questions suivantes turent l'objet des conférences causeries feront l'objet des conférences-causeries 1" problèmes viticoles (vinification et vente) 2* production laitière (hygiène, alimentation, organisation coopérative) 3* production et vente fruitière (ressources du marché intérieur, adaptation aux conditions du marché, rôle des cooperatives), Une matinée sera consacrée à étudier le rôle de la jeunesse agricole dans les Institutions sociales oommunales.

il faut souhaiter grand succès à cette Semaine sur laquelle tous renseignements seront donnés au Secrétariat social, 16, rue du Plat, à Lyon, ou à La Rivette, 17, montée des Forts, Caluire (Rhône).

Echos de partout Le président de la République a reçu M. von Hoeseh, ambassadeur d'Allemagne à Paris, qui lui a remis ses lettres de rappel le président et les membres du bureau de la Chambre de commerce de Paris le ministre de France à Athènes le ministre de Perse M. Henry Bérenger, presMent de la Commission des Affaires étrangères du Sénat.

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nouvelle 89 frs Très joli Bas de soie naturelle 15 frs M. Abel Gardey, ministre de l'Ajrri- culture,. a présidé vendredi le banquet de l'Exposition d'horticulture.

M. Rey, chef de la mission archéologique française en Albanie, de passage à Belgrade, rentrant en France, a fait trois conférences au Cercle des Amis de la France sur la civilisation et !a culture française.

AVIS DIVERS

Jeunette patronale catholique. Réunion pléalère d'ouverture le lundi 24 oclobre, à 8 h. 45, au Centre catholique. S, boulevard Montmartre. <janttraoce du R P. Lepoutre, sur Le rôle <J« 14 J. P.

C. dsr» l'Action cathoi!<wg

-Mardi procîaln î5 octobre; 'ftsmpw- sers ranimée Sotts 6a* « TïKÉittïp'par'' l'AsscclaU&a de» combMt&nuonfel tt.. a. a, p, 1

mis ra Lpn (ffôleDr Parmi les nouveaux officiers de la Légion d'honneur, au titre de l'Exposition coloniale, nous avons le plaisir de citer Mgr Jean-Baptiste-Marie Budes de Guébriant, archevêque de Marcianopolis, Supérieur général des Missions étrangères de Paris, dont nos lecteurs connaissent le grand mérite,

et Mgr Eugène Allys, de la même Société, évêque de Phacusa, vicaire apostolique de la Coohinchine, en résidence à Hué, depuis 1908. Msr Allys, né à Paimpont UHe-et-Vilaine), en 1S52, est prêtre depuis 1S75.

Parmi les chevaliers

Mgr Dreyer, archevêque d'Adulis, délégué apostolique en Indochine, depuis 11*28, des Frères-Mineurs, à Rosheim (Bas-Bhln).

Mgr Jean Ceaaou, des Missions africaines de Lyon, vicaire apostolique du Togo français, évoque de Vérinopolis, né à Uuimper.

Mgr lsidore Dumortier des Missions étrangère de Paris, vicaire apostolique de Saïgon, né à Halluin (Nord). Mgr Valentin Hergott, des Missions étrangères de Paris, vicaire apostolique de Pnom-Penh, au Cambodge, né à Mitzach (Haut-Hhin);

Mgr Jules Moury, des Missions africaines de Lyon, vicaire apostolique de la Côte-d'Ivoire, évêque d'Arlassus, depuis 1911, né à Agnat (Haute-Loire). Mgr Joanny Thevenoud. des Pères Blancs, vicaire apostolique de Ouagadougou, au Soudan, né à Serrières (Savoie)

Mgr Paul Pichot, des Pères du SaintEsprit, vicaire apostolique de Majunga, à Madagascar, né aux Cresnays (Manche) Les RR. PP. Olivier Abiven, missionnaire Jean Bedel, missionnaire; Jules Chanteur, recteur de l'Université de Beyrouth, S. J.; François Dahin, missionnaire Jean-Baptiste Dronnet, missionnaire Lucien Roman, missionnaire; Joseph Sallou, missionnaire des Très Honorées Sœurs Mme Marie Bertrou, Mme Marie Lafon, Mme Jeanne Meglin. Nous offrons aux nouveaux légionnaires, nos vives félicitations.

Le T. C. hr, Giraud seuffaire général de l'institut des Frères des Ecoles Mwwx Un nombreux cortège accompagnait, vendredi matin, au Père-Lachaise, un religieux éminent qui il venait à peine d'atteindre la cinquantaine avait, dans le Levant, rendu a la France de signalés services, s'attirant, comme à sa patrie et à la Sainte Eglise, de très chaudes sympathies. Professeur, directeur au collège de Smyrne, puis, après la guerre, qui le mit aux prises avec les Turcs, visiteur des établissements si florissants de Constantinople et de Grèce, son mérite fut apprécié de nos consuls et de nos ambassadeurs, en Asie Mineure et sur le Bosphore.

Le gouvernement français le nomma officier d'Académie et se félicita de retrouver sa compétence lorsque 11 y a quatre ans a peine ses supérieurs lui donnèrent la charge de les représenter à Paris comme secrétaire général. On remarquait parmi les assistants, accourus de Belgique, le T. H. Fr. Adrien, Supérieur général, et son assistant pour les pays d Orient, le T. C. Fr. Gordien, prédécesseur du regretté défunt et successeur de l'illustre Fr. Justinus. M. Cante, représentant M. le président du Conseil, ministre des Affaires étrangères M. Marx, directeur au service des œuvres françaises à l'étranger MM. Çaul Nourrisson et Charles Baus'san> "dâ la Société d'éducation et d'enseignement M, .Jean Guiraud, rédacteur en chef de la Croix M. l'amiral Mornet, M. le député Lerolle, M. Prudhommeaux, secrétaire général des Amitiés françaises à l'étranger les délégués des grandes familles religieuses missionnaires, le R. P. de Vauplane, Jésuite Je R. P. Tauïin, provincial des Pères Blancs le provincial des Missions africaines, le provincial des Franciscains, les RR. PP. Duchamp et Fleurant, de la DRAC enfin, la foule des amis, dans les œuvres diverses qui sont liées à l'Institut des Frères MM. Gabriel Chemin, Lucien Bart et Debar, au nom du président général, M. Henry Poupon, empflché. M. Verdin, du Syndicat des employés, de la C. F. T. C. et de l'association de Saint-Labre, et un grand nombre d'inspecteurs et directeurs d'écoles, parmi lesquels on doit nommer les TT. CC. FFr. Alfred et Marius, visiteurs de Paris, et le directeur du pensionnat Saint-Euverte d'Orléans, accompagné de plusieurs anciens, qui y furent les condisciples ou les élèves du vénéré religieux décédé.

La messe fut célébrée par M. le chanoine Cosson, curé de la paroisse SaintJean-Baptiste de La Salle, et l'absoute donnée par Mgr Gaston, vicaire général, au nom de S. Em. le cardinal Verdier. M. l'abbé Biron, aumônier de la maison depuis trente ans, alla malgré ses 85 ans, bénir la tombe où repose l'apôtre de la Jeunesse asiatique. Puisse-t-il, dans la gloire, obtenir paix et bénédiction pour tous les religieux éducateurs.

Le Grand Séminaire de Tours compte (H5 élièvee présents, dont 17 nouveaux le Petit Séminaire, 51, dont 17 nouveaux l'œuvre des Petits Clerce de Saint-Martin 39, dont 6 nouveaux. Tous ces chiffres sont en augmentation sensible sur ceux des années précédentes.

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BOURSE DE COMMERCE

Paris, 22 octobre.

Blés. Ouverture courant 114, prochain 116 à 1 1 5,75, déc. 117 k 116,76, 3 de nov. 116,75, 3 de déc. 118, 3 de* j»nv. US, 3 d? fév. t20, tous payés, tend, lourde. Clôture dlsp. cote omclelle 114 base 76 kg- courant il* » 1U.S0 payée, prochain 116 à H6.Î5, déc. M7.2S payé, 3 de nov. 117 a 117,50, 3 de déc. 118,25 payé, 3 de Janv. 119 a 119,50, 3 de fèv. 120,25 à 120,50 peyés, tend. soutenue.

farine*. Ouverture courant lïo vend., prochain t56 vend., autres époques incotées, tend. sans afr. Clôture courant 155 vend., proebaio 158 vend., autres époques mcotées, tend. sans air.

Avoines Ouverture courant 88.Î5 à 8C 50 pev,és, prochain 86 payé, déc. 86 paye. 3 de nov. 85,75 k 86,25, 3 de dêc. 86,?5 à 86,50 payés, 3 de Janv. 87,25 payé, 3 de fév. 88,75 payé, tend. calme. Clôture courant 86,25 payé, prochain 85,75 a 86, déc. 85,75 a 86, 3 de nov. 85,75 à 86 3 de nov. 85,75 à 86, 3 ed déc. 86,25 à 86,50, 3 de J«nv. 87,25 payé, 3 de Kv. 88,50 payé, tend. calme.

Ornes. Ouverture: courant incotê, prochain 90 vend., autres époques lncoU>'S tend. tant aï. dOturs courant Incoté, prochain 9 vend., autres époques incolées, tend. sans aff.

Sucres. Ouverture courant 208,50. prochain 209,50 à "SlO, déc. 211. 3 de nov. 3iO.hH) 4 211. 3 « janv. 213,50, tend. lii,rti<i Clôture courant 20»,M> payé. •m-êchaln 210 p«yé, déc. 210,50 a si 1. î de

*dv ?O paye, 3 de janv. 213,50 payé,

't!()V. 'fll pa'Y~3 de Janv. 213.5~ parc.

-ftn*7.»oiaeniH-. Cote omclelle 208,50.

Alcool* libre*. Ouverture; courant,

Pensée évangélique En ce temps-là, Jésus parlant à 14 foule, un chef de la synagogne s'appro- cha de lui et l'adora, en disant Seigneur, ma fille est morte présentement mais venu lui Imposer les mains, et elle vivra. Alors Jésus, se levant, 1« suivit avec ses disciples.

(Saint Matthieu, i.i.) (

4-«N0S AMIS DÉFUNTS I JÉSUS, MAAIX, JOSEPH

1 jlnd. 7 ont et 7 quar. citaquê /où./

{lM. '1 4tU et 7 q- cJw.qu-¡Ciil.l

Le R. P. Denys Theillard de SaintChamond, Capucin. 31 ans, à Lyon. M. l'abbé Jules Cosson, 87 ans prttrt habitué à St-Etienne, Caen (Calvados).–Mme Vve Désiré Staelen, née jophia Uevisseher, 83 ans, à Croix (Nord;. M. Lucien Boyer, 77 ans, seeréUire des Jardins ouvriers de Châlons-sur-Mame. M. Henry Percevault vice-pri^ident des anciens élèves de Sainte-Anut'-d'Auray (Morbihan). M. Bernard Blay 81 ans, avom* à la ûour de Bordeaux^ très ancien abonné, à Bordeaux. Mlle Elisabeth Boulard, 83 ans, & Roanne (Loire).

MESSE ANNIVERSAIRE

Un service d'anniversaire pour le repos de l'Ame de M. J.-B. Saies aura lieu le n octobre à midi en l'église de l'immaculée-Conception, rue du RendezVous. De la part des familles Chanteux, Allard. Papineau, Charron, Labrousse et Paul Sales.

Mort de Me Blay

Le monde catholique du Sud-Ouest vient d'éprouver une perte cruelle en !a personne de M* Bernard Blay, avoué honoraire près la Cour d'appel de Bor« deaux, décédé dans sa 82' année. M. Blay, ancien président de l'Aesocla* lion des anciens élèves du Petit SémU naire de Bordeaux et de l'Union réglo» nale des Amicalee de l'enseignement libre, organisateur de l'Office des bourses de cet enseignement, ne cessa de se dé. vouer et de travailler à la prospérité ûei œuvres catholiques.

Ses obsèques ont été célébrées ven* dredi, en l'église Sainte-Eulalie de Bois deaux. au milieu d'une assistance eoiw sidérablc, parmi laquelle on remarquait de nombreuses personnalités:

Au cimetière, des discours furent prononcés par MM. de Landas, président dfl la Chambre des avouée à la Cour Dureaux, au nom de l'Amicate de l'enseigne. ment libre Boullier, au nom du Pliare de Bordeaux », et M. Paul Olotln exalta les qualités de cœur, d'esprit et de zèW de ce grand catholique.

Nouvelles religieuses Le 30 octobre prochain, pour la fête du Christ-Roi, sera bénie et Inaugurée, à Rome, sur l'Esquilin, l'église de Saint-Antoine. Cette église qui touche au collège pontillcal russe est mise à la disposition du rite byzantin.

Le Pape a envoyé à l'archevêque de Baltimore, Mgr Gurley, une lettre pour l'encourager et bénir l'œuvre des amis de l'Université catholique de Washington. Cette lettre contient des paroles de haut éloge pour Mgr Ryan, recteur de cette Université.

Le Pape a reçu Mgr Ooppietera, évoque de Uand, et Mgr Villar y Sanz, évêque de Jaca (Espagne).

Mgr Byrne, archevêque de Oublia, est arrivé à Rome, et sera reçu en audience privée par le Pape.

Mgr Dutoit, évêque d'Arms, met ses fidèles en garde contre une réunion d'Action française à Béthune.

A son retour de Rome, S. Em. le cardinal Liénart, évêque de Lille, s'arrôlera à Marseille où il donnera le dimanche 27 novembre, dans la cathédrale, & 14 h. 30, une conférence sur la doctrine sociale de l'Egliae.

La Retue du diocèse d'Annecy mel en garde les fidèles contre les procédés des protestants adventistes ̃ quL, comme chaque année, à l'époque de lit Journée missionnaire qui attire l'atten-» tlon et la générosité du pubHo sur les Missions, organisent dans la région une propagande intense et sollicitent det aumônes jusque dans les milieux les plus catholiques.

La Semaine religieuse de Marseille publie une lettre de S. Exc. Mgr Dut bourg annonçant une ordonnance lnsti-i tuant dans le diocèse la Confrérie de 14 Doctrine chrétienne.

Mgr Curien, évêque de La Rochelle, annonce à son clergé l'ouverture d'une maison de retraites pour prêtres âgés et infirmes.

BMiclioD de la première pierre ce la loin e basilique

lie Notre-Duie Ht Troi~ ~~e ~4arla p Dimanche dernier a eu lieu la bénédiction solennelle de la première pierre de la future basilique de Nntre-Dama des Trois Ave Maria, a Blols.

S. Exe. Mgr Audollent procéda lui. même à cette bénédiction, cérémonie impressionnante à laquelle assistaient plusieurs milliers de fidèles. Le R. Père Cassien, de Nantes, en termes émouvants, célébra le culte mariai. Dans notre société actuellement si troublée, le besoin se fait sentir urgent, des secours de la religion et en particulier de la dévotion à la Vierge.

prochain, 3 de nov. incotés, déc 1 004 taré, autres époques mcotées, tend. calme. Clûiure courant 970 payé, prochain 985 paye, 3 de nov. incote, déc. 1 000 payé, autres époques Incolées, tesd. calme, HALLES CENTRALES

Paru, 8S octobre.

Criée de* viande*. Arrivages de 1. veille: bœufs 126 US kg., veaux ISS 494 kg.t moutons 64 610 kf., porcs 33 473 kg. Arrivages approxtmatlfs du Jour 350 000 kg. namrs. Le kilo quart de derrière 3 4 7, quart de devant. 3,50 » 4,;o, aloyau 4,50 a 11,50, paleron 2.50 t 5,50

Veaux. Le kilo première aualtt* 9,r.o a 12,30, deuxième qualité 7 a 9.40, troISIème qualité e a 6,90, pans-cuisset 7,W) a 14,50.

Moutons. Le kilo première qualité 11,50 à 13.50, dauxteme qualité 7,5011,40, troisième qualité 5 a 7,40, gigot 10 t 19.

Porcs. Le kilo première quant* 10,20 t 11,30, deuxième qualité 7 a 10.10, filet 8 a 13,20, poitrine 7 a 11.

Beurre» des laiteriet coopérative* indu*'trielies. Le kilo: Normandie 15,50 18, Cbarente, Poitou, Touralne 16 a 19,80, au- tres provenances 15,50 a 17, malaxés Mor« mandie t3 a 17, Bretagne 13.50 Il ie.50. au- tres provenances 11 & 15,30. Arrivages | 37 341 kg.

Œufs. Le mille Picardie et Normandle 750 à 980, Bretagne 450 a 880, Poitou, Touralne, Centre 700 a 1 020, Champagme, Bouruorne, Bourbonnais 580 a 850, Auvergne et Midi 650 a 780. Arrivâtes a 485 colis.

Fromage». Les dix Brie lattler 140 a 180 te cent camembert .Normandie 210 t 350, divers 100 a SlO, Pom-1'Ereque 129 a 400. Comté et divers 900 a 1 900, Port- Salut 800 a 1 200.

Volaille». La pièce plyeOM 4 a «T 1 le kilo canards 15,SO t ta, lapins morti il à 11,75, poulets morts 14 a 18, vivant* 11 a 13,50.

Légume». Les 100 bottes navet» 40 a 80 les tOO kg. ail 150 t !50, carottes communes 40 à 55, champignons de couche extra 700 a 1 ooo, moyens 500 t 700, conserve 500 a 600. choux de Bruxelles 8» a KO. éptnard» 60 a 1M. navels 10 t M, oirnons en yrains 80 a 180, oseille 100 f UD. persll îoo a 150, pommes de terrt Hollandes communes 30 a 60, sauctssq tous* 4S «.


LE ROMANTISME!

Ce livre de M. Pierre Moreau: le Romantisme (1), est le tome VIII* 1 «l'une Histoire de la littérature fran- j 1 çjuise aux destinées de laquelle pré- i aide M. l'abbé Calvet. Da cette im- posante série de volumes en tout < il v en aura onze n'ont paru jus- ] qu'ici que le I" et ce Vin' dont je veux parler aujourd'hui.

Disons aujourd'hui un mot de ce- lui qui vient à peine de paraître. Son auteur est déjà bien connu depuis la publication d'un livre con- sacré à Chateaubriand, dont il fut question ici même. et d'un ouvrage tout récent intitulé le Classicisme des romantiques. Je crois me rap- peler que je ne louai qu'avec assez de réserves le Chateaubriand, de M. Pierre Moreau. Je n'ai point parlé !dans nos colonnes du Classicisme des romantiques, que de son côté .M. l'abbé Calvet loua fort, parce que celte étude, extrêmement poussée, remarquablement consciencieuse et, du reste, nourrie de citations et de faits, me semblait pécher par la base. Je n'en aimai pa3 beaucoup l'idée première. Sur de tels sujets, il me semble qu'il est toujours possible de broder des variations abondante1?, plaisantes à l'occasion, mais arbitraires. L'idée première d'Emile Deschanel, critique inconsistant, dans son Romantisme des classiques, était, nu demeurant, une lubie. Celle de M. Pierre Moreau, dans son livre, semblait, à coup sûr, plus soutenable, mais pas tellement plus. Le romantisme des classiques, le classicisme des romantiques, autant w thèses faciles à soutenir, avec force documents a l'appui, mais qui ne sont pas pour cela plus probants. Exactement de la même manière, hasardeuse en dépit de citations et références qui pourraient Cire mrombrables, il serait tout autant possible de signaler le classicisme des naturalistes, le naturalisme des classiques, le symbolisme chez les romantiques, et même certain romantisme des symbolistes, dont, du reste, quelqu'un s'occupa tout aussi vainement, naguère.

je veux dire dans ces travaux hâtifs, maire le soin qui peut y être apporté dans le détail, !à n'était pas la voie où pût et dût s engager, du moins avec chances de vrai succès, M. Pierre Moreau. Aussi ma joie aujourd'hui est-elle grriride de lui voir prendre enfin une tout autre voie avec les cinq cents pages de son Romantisme. Ici son information immense l'a mené a quelque chose, à quelque chose de capital, d'utile, de vrai, à une t-ynUièse, grave comme tout ce qu'il ecrit, mais qui, enfin, ne s'interdit pas d'être brillante. Je le dis hautement, simplement, parce que c'est vérité pure, que jusqu'à ce jour rien %paceil n'avait été aussi plemeiqpj4 réussi. Sur le romantisme, on partfeufier, je ne euis pas éloigné de croire qu'on ne saurait rien trouver actuellement d'aussi juste, d'aussi achevé, d'auati nuancé, daussi prudent, d'aussi décisif que les pages que vient de lui consacrer M. Pierre

Moreau.

Prenez, à titre d'exemple significatif, au seuil même du livre. chapitre intitulé « Mme de Staël et ses amis ». Il est littéralement débordant de faits, d'ailleurs comme tous les autres du même ouvrage. Mais vous constaterez, avec le même plaisir que moi, que l'idée essentielle, l'idée tout court, n'y est jamais étouffée ou noyée comme elie le fut dans le Classicisme des romantiques, et qu'en outre, cette fois, elle ne saurait être démentie.

Je prends, presque au hasard, pour vous convaincre, ces lignes-ci où M. Pierre Moreau tente avec un rare bonheur de caractériser le nouveau mode de critique inauguré par Mme de Staël.

Les Allemands, nous est-il dit Ici, lui parurent d'autant plus propres à éveiller, en France, une critique réformatrice, qu'ils avaient commencé à se réformer eux-mêmes. Ils offraient à cette date l'exemple d'un pays où la critique avait transformé peut-être créé, la littérature; et Mme de Staël y voyait une preuve que sa critique, à son tour, pourrait faire œuvre créatrice, qu'elle n'était pas vouée à défendre, à arrêter toujours, qu'elle pouvait s'allier à la faculté d'admirer, à l'élan, 11. l'audace. il n'a parlé que de ce qu'il faut éviter, dit-elle de Boileau. Elle va demander aux Allemands. ce qu'il faut oser.

Ce qu'il faut oser. Voilà bien le Secret fécond de la littérature qui allait naitre et que ces suggestions nouvelles de la novatrice allaient susciter. Mme de Staël exagérait quand elle prétendait que Boileau n'avait parlé que de ce qu'il faut évjter. Mais, à quelque réserve près, sur ce point elle pensait juste. Qui ne se rappelle ce côté négatif de la critique de Boileau et ces perpétuels reframs de l'Art poétique dont tant d'élèves sont excédés

N'offrez point un sujet d'incidents trop caargé. N'allei point. sur 'es pas de Brébeuf. N'ai ei pas sur des vers sans fruit vous consumer. Nous n'irons pas jusqu'à dire qu'au tournant du xtx* et du >x-" siècle son esthétique était défunte. Du moins, pour une part, elle 4ls.H «amique et. désormais impropre a féconder l'art.

Mme de Staël et Chateaubriand Vinrent à point nommé pour redonner vie à ce qui était en train do' trépasser.

Sur le rôle et l'influence de Chateaubriand, sur le Génie du christianisme, en particulier. on trouvera dans le livre de M. Pierre Moreau les vues les plus opportunes et les moins discutables. La dose d'éloges y est exactement ce qu'elle devait être. Tant mieux, certes. Car, pen- daut trop d'années, a la suite de ta thèse passionnée de Pierre I.asserfe sur et contre le romantisme, il y eut. chez une certaine jeunesse une tien folle fureur de déeouronner ie penseur inégal, trouble. mais puissant, qui fournit à cent fine de littérature française presque tout son lot de sentiments et d'idées. Le Xix* siècle fut ce qu'il fut. stupide. î.-t-on dit beaucoup trop vite et non sr.ns passion, mais «çrand aussi. Que! qu'il ait été. Chale .ubriand l'a mocielé tout entier de ses fortes mains.

(i) Un. vol., 60 francs.

'F~ A y" TC* C' 'LITTERAIRES

rAb-LoLil 1 JbJtvAlIvil/O

Il n'est pas jusqu'à son apologétique, parfois équivoque et tout empêtrée de finalisme puéril à la Bernardin de Saint-Pierre, mais génereuse et probante bien plus souvent qu'on n'a dit. qui n'ait fécondé et réveille les âmes et même les intelligences.

Sur ce point, M. Pierre Moreau a dit de bien excellentes choses, et, par exemple, ceci

Ce n'est pas un théologien très sûr, que l'auteur des chapitres sur les Dogmes; il est aisé de sourire de ses preuves et de ses rapprochements. mai3 il est de ceux qui ont façonné ta sensibilité religieuse du xix* siècle et qui ont deviné qu'une doctrine n'aurait de vérité, pour ce siècle, que si elle avait, d'abord, bienfaisance et beauté.

Evidemment il y aurait beaucoup à dire sur la théologie superficielle de Chateaubriand. Cependant son apologétique n'est pas totalement aventurée. Il lui arrive d'asséner sur la tête légère des incroyants de bonnes vérités. Prévoyant, par exemple, que nombre de sots ne voudraient toujours pas se laisser convaincre de l'existence de Dieu par l'argument tiré des beautés et des harmonies du monde extérieur, il a énoncé cette proposition éminemment raisonnable

Les cieux qui racontent la gloire du Très Haut à tous les hommes, et dont le langage est entendu de tous les peuples, ne disent rien a l'incrédule. Heureusement, ce- ne sont pas les astres qui sont muets, ce sont les athées qui sont sourds.

Il est vrai qu'en faveur de notre foi. dans son Génie du christianisme, Chateaubriand abuse des raisons de sentiment et, comme il dit dans son beau, mais singulier langage, de ces raisons poétiques qui n'ont jamais eu vertu très probante.

D'autre part, peut-on s'exprimer mieux qu'il n'a fait sur l'universalité du Décalogue, radicalement différent, par cette universalité môme, des pauvres codes que la sagesse humaine a pu rédiger sous les plus diverses latitudes

C'est ici, dit Chateaubriand, la loi de tous les peuples, de tous les climats, de tous les temps. Pythagore et Zoroastre s'adressent à des Grecs et à des Mèdes, Jéhovah parle à tous les hommes. Le Chateaubriand de M. Pierre Moreau est une belle étude. Je ne crois pas qu'un seul trait essentiel y manque, pas plus d'ailleurs qu'à son Lamartine, à son Musset, à son Balzac et à son Sainte-Beuve. Je dis plus l'intérêt puissant de ces divers morceaux consacrés au pius grands écrivains de notre lit. térature au xix* siècle réside pour une large part dans le fait que le génie de ceux-ci n'y est jamais artificiellement sépare de leur psychologie ni de leur vie, et qu'en outre notre historien ne l'étudie jamaisen dehors de leur temps. Il l'y enchâsse avec soin, ou plutôt l'v laisse tout naturellement enchâssé. En sorte qu'à lire tant de fortes pages sur ces auteurs. nous voyons nettement comment ils contribuèrent à modeler leur époque et comment et dans quelle mesure ils en subirent les impulsions parfois irrésistibles.

Ce livre n'est donc pas seulement un imposant chapitre de l'histoire de notre littérature nationale. II est aussi, et tout autant, un chapitre d'histoire tout court, d'histoire des événements, d'histoire des doctrines, d'histoire des idées. d'histoire même des marottes et des modes.

Je ne lui ferai, en passant, qu'un reproche l'histoire de l'art de l'époque romantique en est absente. Soit. Et ce sujet particulier devrait solliciter un autre spécialiste, un autre collaborateur de M. l'abbé Catvet, Mais dans cette remarquable histoire du romantisme j'eusse aime que flgurassent, à titre de types hautement représentatifs, deux artistes hors de pair, dont l'influence s'exerça parfois très au delà de la sphère même de leur art Delacroix et Berlioz.

Notez que j'ai lu d'assez près !e livre de M. Pierre Moreau pour me rappeler que ces deux grands noms n'y ont pas été omis. Mais je crois que Berlioz et Delacroix méritaient plus et mieux, surtout Berlioz. Car Berlioz, génie et chef-d'œuvre mis à part, a été, bien plus encore que "Victor Hugo, le romantisme à l'état pur, avec tout ce que ce mot implique, il va sans dire de sensibilité, d'imagination, de frénésie, de mélancolie, de lyrisme exquis ou exaspéré, de pittoresque et de fou. L'impérissable Damnation de Faust. la Symtihonie fantastique- sont des dates. Berlioz avait donc bien plus de droits que l'inégal, négligent et souvent banal Ross in i, à un beau rappel dans cette histoire.

Mais ceci n'est qu'un minuscule grief, dont j'aurais grand tort d'exagérer l'importance.

Revenons aussitôt aux autres mirites de ce livre.

On aimera comme moi d'y voir certains noms d'auteurs de deuxième plan, tout aussi attachants parfois, ou même plus, que les plus grands Déranger, par exemple, et PaulLouis Courier.

Youlez-vous de ce polisson de Béranger un définitif et bon croquis ? Le voici

Ce bourgeois, ce vieux célibataire ». cet épicurien. ce Gaulois qui aime le vin, la jeunesse et le plaisir du moment, agita un panache de patriotisme populaire, qui Jlt de lui, pour quelque temps, un grand homme. Sentimental comme les ^risettes, philosophe comme M. Homais. il m?la l'immoralité voltairienne à un déisme en pantoufles. Le Paul-Louis Courier de M. Pierre Moreau ne vaut pas moins et n'est pas moins vrai. Peut-être l'auralse, moi. quelque peu plus corsé en sévérité. Car il v eut chez Courier le même tic déplaisant de pseudor.ttieisme que chez Anatole France. A force d'avoir lu, Courier en vint à n'avoir plus de manière propre. Tour à tour il fut Marot, Rabelais, La Fontaine. Boileau. Voltaire. Dans telle de ses pages, pas une ligne nr> donne l'impression d'être de lui. Humaniste informé, mais non pas grand humaniste: il a passé son temps à écrire A la manière de. Cela amuse d'abord, puis cela ex-

UN POÈTE OUBLIÉ 1

En dehors de quelques érudits, qui connaît aujourd'hui le poète normand Guillaume de Digulleville f Qui a lu le Pèlerinage de ta vie humaine, le Pèlerinage de l'âme, le Pèlerinage de Iésus-Christ ? El pourtant ces ouvrages eurent au moyen âge une vogue immense ils furent, au xv* siècle, traduits en anglais et en castillan. Dans sa belle étude Trois romans-poèmes du xiv* siècles. M. l'abbé Delacotte fait sortir de l'ombre cette figure injustement oubliée et tourne les pages de ces œuvres mystiques qui firent les délices de nos pères (1).

De 'Guillaume de Digulleville luimême on ne sait que peu de chose, II naquit vers 1295 dans le Cotentin, à Digulleville, dont son père était vraisemblablement le seigneur. Fit-il ses études à Paris ? On le suppose. Ce qui est certain, c'est qu'à vingtdeux ans il entra dans l'abbaye cistercienne de Châlis, près de Senlis. Il en devint plus tard prieur et ne mourut qu'après 1360. Vie de moine toute cachée et à laquelle ne survivrait pas le nom de Guillaume de Digulleville, s'il n'avait écrit, de 1330 à "1360, ces trois poèmes, ces trois Pèlerinages, qui eurent dans le monde chrétien un si grand retentissement.

Trente^six mille vers de huit pieds M. l'abbé Delacotte ne pouvait songer à publier in extenso un pareil texte, comme l'a fait, en trois volumes, J. Sturzinger, de 1893 à 1897 il s'y rencontre une quantité de longueurs que les lecteurs d'aujourd'hui ne supporteraient pas. Il s'est contenté de donner le plan, l'analyse, l'esprit, la physionomie des trois Pèlerinages et d'y choisir de nombreux passages caractéristiques.

Sans qu'il soit permis de parler de chef-d'œuvre, il y a là une poésie fleurie d'images et remplie de pensée, d'un tour aimable et souvent spirituel il y a là surtout un clair reflet du moyen Age et de sa passion pour les voyages mystiques, les voyages dans le monde de l'âme ou dans l'autre vie.

Si les poèmes de Guillaume de Digulleville connurent une telle vogue, ce succès tint surtout à ia tournure mystique des esprits de son temps, à leur préoccupation de la vie future. « Tous étaient avides de connaltre la topographie de 1 autre monde. La poésie du moyen âge était remplie des spectacles de l'éternité parce que les poètes rêvent de ce que les peuples croient. » Le premier de ces voyages mystiques de Guillaume de Digulleville est le Pèlerinage de la vie humaine. Le cadre du récit est un songe. Le poète s'endort, et c'est en sommeillant qu'il voit ce qu'il racontera. Il aperçoit tout d'abord la Cité du bonheur, hr céleste 'Jérusalem. Sur les créneaux des tours. lesDocteurs, saint Augustin en tête, tendent, comme des oiseleurs, des fllets pour prendre les hommes. Saint Benoît a dressé contre un des murs une échelle par laquelle montent « maints moines noirs et blancs et gris i>. Du haut des remparts, saint François d'Assise tend à ses. disciples une corde à nœud«.

.Et voici que, cheminant sur la terre, le pèlerin rencontre une belle dame vêtue d'une robe verte, qui ie salue la première, lui offre aimablement de l'accompagner et lut donne une écharpe (qui est la foi) et un bourdon (qui est l'espérancef. Elle s'appelle Grâce Dieu. Grâce de Dieu. Elle sera le guide, elle sera le secours du pèlerin.

Suivant le goût du temps du temps du Roman de la rosé. tout est allégorie en ces poèmes. Vices et vertus, tout ce qui fait obstacle ou tout ce qui apporte une aide au pèlerin est personnifié par des vieilles femmes laides, ou de belles dames et ces personnages discutent tes uns avec les autres. C'est ainsi qu'une controverse s'engage sur l'Eucharistie entre Nature, Aristote. Sapience et Grâce Dieu. Grâce Dieu fait s'agenouiller Nature, et Sapience convainc Aristote qu'il ne sait pas tout.

C'est ensuite le débat entre l'âme et le corps. L'âme se plaint du corps qui le gêne

Il me rabat quand veux voler

Et retire q and veut monter.

Le pèlerin est arrêté bien des fois par un ennemi ou un autre: Paresse, Orgueil. Envie, Avarice, Gloutonnerie, Luxure. Il est frappé, il est Messe. Mais Grâce Dieu le réconforte, elle lui apprend à prier et lut enseigne de bonnes résolutions. Le pèlerin prie la Vierge, et sur la grande mer où la tempête est déchainée, il aperçoit « la nef de religion », en l'intérieur de laquelle se trouvent maisons, tours et châteaux. Là habitent Charité. Etude, Prière, et Grâce Dieu lu: dit Si en Jérusalem brièvement aller

Tu veux, dedans te faut entrcr

Et loger en un des châteaux

Ou de Cluny ou de Citeaux.

Le pèlerin y entre. Il y trouve Obédience et Discipline. Mais !<: temps passe, et voici les messagères de la mort Infirmité et Vieillesse. Le moine est soigné. à l'inflrmerie du Moustier, par Miséricorde. La Mort arrive elle « laisse courir sa faux » et l'âme part du corps. Le Pèlerirtage de la vie humaine

cède, et l'on plante là ses pamphlets, pour se remettre à lire Marot dans Marot, Rabelais dans Rabelais. T_a Fontaine dans La Fontaine, et Voltaire dans Voltaire. C'est plus s.ûr et bien plus amusant.

En vérité, sur ce sujet et sur V>. Pierre Moreau je n'ai rien de plus à dire.

II faut lire ce livre qui honore grandement son auteur, son éditeur et l'avisé initiateur de cette série d'ouvrages consacrés à notre littérature nationale M. l'abbé Calvet. José Vincent.

(i) Abbé Jgseph Delacotte Guillaume do Ditjvlteville {poète normand):

Trou rotnnns-poitnes du xiv» siècle.

Lrts PèlcriÎMa* et ta Divine Comédie. ÏTfx 24 fiança.

b

a pris fin. Il se continue par le second poème Le Pèlerinage de l'âme.

C'est l'heure du procès du pèlerin. Comme, en s'élevant vers le ciel, la terre lui paraît petite, et son corps vil 1 Mais il est devant le tribunal Satan l'accuse et son Ange gardien le défend. La Justice prend ses balances. C'est le grand débat entre la Justice et la Miséricorde. Enfin, sur la demande de la Miséricorde et de la Vierge Marie, NotreSeigneur Jésus octroie grâce. Mais ie pèlerin a à faire mille ans de pur-

gatoire. ·

Et c'est alors que comme Dante dans la Divine Comédie, le moine de Châlis voyage successivement en purgatoire, en enfer et dans le paradis. Il décrit le purgatoire, ce feu dans lequel la salamandre ne pourrait vivre

N'est fontaine ni rivière

Qui n'y devenlt cendcièiC.

Il décrit l'enfer où, comme Dante, il rencontre hypocrites, traitres. avares, usuriers, lâches, gourmands, luxurieux et il dit leurs supplices roue, plomb fondu, etc.

Il est revenu dans le purgatoire il y a regardé les deux arbres plantés dans la plaine, l'arbre verdoyant et l'arbre sec. Et voici enfin la parole si longtemps attendue « Monte au paradis. » Il y monte, accompagné par une troupe innombrable d'alouettes, qui volent en forme de croix et chantent sans cesse « Jésus 1 Jésus » II entend la musique des sphères célestes tous les instruments de la terre ne sont qu'une « moucherie » à côté. II aperçoit le cours d'eau très pure qui entoure le paradis. Il est dans une lumière sept fois plus vive que celle du soleil. Le ciel ? Des mondes et des mondes. Une joie qui ne se peut dire.

A ce moment, l'Ange gardien qui le guidait s'envola vers les hauteurs. Le troisième poème, Le Pèlerinage de Jésus-Christ est indépendant des deux autres. Il commence, lui aussi, par un songe. Un jour d'été de l'an 1358, Guillaume de Digulleville s'endormit dans un jardin et il eut un rêve. Il lui sembla voir un homme âgé grimper dans un pommier chargé de très belles pommes. Après s'être rassasié de fruits, cet homme tomba sur la terre qui s'ouvrit pour l'engloutir. Les oiseaux qui chantaient dans l'arbre eurent peur et vmrent en foule s'assembler autour du songeur. Ils le prirent et le transportèrent en un lieu très élevé, d'où l'on apercevait" toute la création et recommencèrent leur concert. Tandis qu'ils chantaient, le ciel s'ouvrit et le pèlerin aperçut des anges qui tenaient conseil.

C'est teut-oir mystère -do moyen âge, avec sa suite de ..scènes après la faute d'Adam et sa condamnation, la mission de l'ange Gabriel. la Visitation et le Magnificat, la Nativité et l'Etoile des Mages, la Présentation et la paraphrase du Nunc dimittis, la Fuite en Egypte, la Prédication de saint Jean-Baptiste, le Baptême de Jésus, les Noces de Cana, la Tentation au désert, les Paraboles, la Conspiration de Caïphe et des Juifs, le Jour des Rameaux, la Passion. avec la complainte de Ja Vierge Marie

Hé, Elisabeth cousine.

Matin je chantai avant l'heure,

Maintenant à soir en pleure.

la Résurrection, L'Ascension, la Descente du Saint-Esprit sur les apôtres, l'Assomption et le Couronnement de Marie et l'entretien entre le Fils et la Mère.

« Après cet entretien, Gabriel s'avança il salua la dame en lui chantant un chant nouveau, que tous les anges reprirent en chœur. Ceux qui avaient des instruments s'en servirent. Ceux qui n'en avaient pa* mêlèrent leurs voix au son de la musique et le concert fut si grand qu'on l'entendit jusque de la ferre. « Le chant des anges réveilla le dormeur qui se retrouva dans :e jardin.

Accouté sous le pommier

Dont le pied m'était oreille'.

Tels sont les Pèlerinages de Guillaume de Digulleville. Sans en cacher les défauts, longueurs, digressions, fouillis de la composition, etc., M. l'abbé Delacotte met en relief tout ce qui s'y trouve de fraîcheur, d'observation, d'aimables images

Quoique Guillaume de Digulleville n'ait pas dû connaitre l'œuvre ce Dante, lés Pèlerinages ont une parenté, très éloignée, mais une parenté tout de même avec la Divine Comédie.

Dante, sans doute, est. à tous les points de vue, supérieur. Les deux vies, d'ailleurs, ne se ressemblent en rien. Mais le poète florentin et -e moine de Châlis sont également nourris de la Sainte Ecriture et ils y ont pris les mêmes images l'un et l'autre croient à l'efficacité de la prière pour les morts chez l'un comme chez l'autre, même évocation de la résurrection des corps, même négation de la fatalité des actes humains, et même affirmation du libre arbitre, même dévotion envers !a ierge chez l'un comme chez l'autre encore il v a la connaissance des écrivains de l'antiquité. l'imagination. l'abondance de la pensée. Enfin, Grâce Dieu et Béatrix sont deux sœurs. Si Béatrix garde toujours quelque chose de sa naissance humaine, Grâce Dieu n'est-elle pas le vrai nom de celle qui mène l'homme dans le bon chemin ? Et .e poème de Guillaume de Digulleville n'éclaire-t-il pas sur ce point la Divine Comédie? « A n'en plus douter, dit M. l'abbé Delacotte, Béatrix, cette femme céleste qui conduisait Dante à Dieu, c'était la grâce divine. » Guillaume de Digulleville était aujourd'hui si inconnu, que M. l'abbé Delacotte, en le retrouvant, a fait une découverte des plus intéressantes pour l'histoire littéraire de la France. L'œuvre du moine de Chahs est le miroir fidèle non seulement tie son âme, mais^ aussi de ,1'âme. 4& son temps. Toute préoccupée* d'un monde au-dessus de la terre. ̃̃̃̃* Chahi.es Baussan,

La France et la nouvelle Europe i

A la séance publique annuelle de l'Académie des sciences morales et p0litiques, M. Benès, ministre de» Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, a pr0noncé un grand discours dont nous détachons les passages suivants On dit souvent que l'état d'esprit trouble de l'homme contemporain et tout ce qui, sur le terrain politique, moral ou social se passe aujourd'hui autour de nous, sont surtout, voire uniquement, les produits de la grande guerre et de ses suites. C'est inexact. Les véritables causes de l'état d'esprit de l'homme d'après-guerre et du trouble social actuel remontent beaucoup plus avant, dans le xix' et le xvnr» siècle la guerre a éclaté au moment où, matériellement et moralement, l'évolution psychologique de l'homme moderne était déjà achevée. La guerre n'a fait que préciser celle-ci, et, par certaines de ses conséquences, y mettre le point final. Il est vrai que la guerre a été une grande calamité et a exercé une si profonde Influence sur la vie de l'individu, de la famille, de la commune et de l'Etat qu'elle a. par le seul fait de sa présence, formé nécessairement d'une certaine façon l'esprit de toute une génération, préparée par la décadence du classicisme, la dislocation du romantisme, l'avènement et le début de décadence de la culture bourgeoise, ainsi que par les efforts de la quatrième classe pour participer à la vie sociale, morale et culturelle contemporaine. La guerre a donc contribué à former l'esprit de la eénéralion dans le sens indiqué plus

haut elle a augmenté dans l'esprit de notre génération l'incertitude, l'Inquiétude, le désordre, la division, la nervosité et la peur elle a fait prendre conscience des grands et profonds changements qui sont en train de se produire dans la civilisation européenne. Un grand fait domine, en effet, eom- jplètemgpt la mentalité de l'homme d'après-guerre la conscience de grands changements de toute sorte par rapport à t'état d'avant-guerre. La guerre a mis en mouvement toutes les institutions et tous les règlements existants les uns ont été bouleversés; d'autres, nombreux, entièrement détruits d'autres tout nouveaux ont surgi d'autres enfin ont été changés au point de devenir méconnaissables, et cette transformation dure encore aujourd'hut. Nous sommes loin d'être au terme, chacun en a conscience. Et de là viennent précisément cette in- quiétude, cette peur, oe trouble, cette angoisse et cette crise.

D'abord les changements politiques,. La guerre a détruit quatre grands en*- pires l'Autriche-Hongrie a complètement disparu de la carte la Turquie n'existe plus en tant qu'empire et grande puissance, et elle a accompli chez elle une profonde transformation politique, sociale et culturelle j'Allemagne a traversé une révolution politique, elle a changé son régime et se débat depuis des années dans une pénible crise éconoinique, sociale et morale. ta Russie 'a été affaiblie, elle a réalisé une immense révolution poUtico-sociale qui dure encore, elle est le foyer de nouvelles luttes, 1 théories, idéals et tentatives étranges. De 1 plus, la guerre a fait apparaître au monde entier les Etats-Unis d'Amérique dans toute leur force et leur puissance, que bien peu de gens soupçonnaient avant la guerre. L'Asie, à la suite de la guerre, est parvenue à un stade nouveau de son évoldtion, et elle tend, à certains égards, à s'opposer à l'Europe.

Mais c'est l'Europe qui s'est trans- formée le plus profondément à la suite de la guerre une série de nouveaux Etats sont nés, presque exclusivement républicains de nombreuses dynasties se sont écroulées plusieurs Etats ont été le théâtre de tentatives de restauration monarchique, de crises dynastiques, de révolutions intérieures, d'essais de putsch », ou de révolution bolcheviste. On a assisté à des luttes intérieures, souvent violentes, et la plupart du temps poursuivies par des moyens illéga'ux.

Au point de vue économique, le monde et surtout l'Europe a vécu après la guerre dans un état de crise presque continuelle, sauf une période de prospérité relative dans les années 1923-1928. La guerre a complètement changé la fonction de l'Etat, surtout dans le domaine économique dans tous les pays se livre actuellement une lutte acharnée pour ou contre l'étatisme économique. L'unification du monde, préparée par la civilisation industrielle et bourgeoise, a été troublée par la guerre, mais dès après la guerre on a senti mieux que jamais combien cette unification était inéluctable on a senti qu'il fallait de nouveau tenter de la réaliser. Au point de vue flnancler, même tableau tout est en mouvement. Les systèmes financiers des divers Etats s'écroulaient pour la plupart, leurs monnaies tombaient les unes après les autres, l'inflation et la déflation se succédaient plusieurs Etats ont même fait faillite à diverses reprises en même temps, de nouvelles fortunes sont apparues, les biens et l'argent ont passé d'individu à individu, de classe à classe. Ce furent, pour la plupart, de petites révolutions financlères.

Enfin apparaissent les conséquences sociales de ces grands changements et de ces révolutions soit politiques, soit économico-financières dans toute une série d'Etats, surtout en Europe centrale et orientale, le renversement des dynasties, des aristocraties de naissance, de la vieille caste militaire et de la caste de l'âristocratie bureaucratique, la suppression des privilèges sociaux des hautes classes, et surtout la ruine de l'autorité politique et sociale de la classe ecclésiastique et la disparition des grandes propriétés foncières par les réformes agraires, tout cela est la conséquence de l'introduction du système de la démocratie humanitaire moderne à la place de l'ancien système monarchique, aristocratique et théocratique (dynasties, aristocraties et hiérarchies ecclésiastiques' de droit divin) (1). Le système politique de la démocratie entraîne, comme conséquence de la guerre, la pleine participation de la quatrième classe, des ouvriers, et, dans quelques Etats, d'un nouvel élément actif, la classe de» petits et des moyens cultivateurs, à la vie politique, sociale et économique, au pouvoir politique même. La structure sociale d'un grand notobre d'Etats et de nations s'en trouve

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'̃̃ <*̃' fi". Nos lecteurs redresseront d'euxmêmes ces-ptarftses et les suivantes^ <m ce gu'elle» contiennent d'inexact.

changée de fond en comble. Les partis socialistes participent à la vie politique et à la vie de l'Etat parfois des gouvernements purement si cialistes arrivent au pouvoir ailleurs se forment des coalitions gouvernementales durables avec la collaboration de la quatrième classe. La sociale-démocratie d'avant-guerre, surtout à cause de certaines erreurs de théorie ou dé pratique qu'elle a commises, traverse une crise le communisme de 1848 et de la Commune de Paris de 1870 renaît de ses cendres et s'efforce de réaliser oompletement les théories de Marx en Russie, même, le marxisme transformé en leninisme triomphe et fait la retentissante expérience d'un Etat communiste, sur qui le reste du monde aurait ensuite à se modeler.

Une guerre aussi gigantesque, aux conséquences si lointaines, et qui, par les traités de paix, a si profondément taillé dans la constitution politique du monde, ne pouvait demeurer à l'état de chapitre s'achevant sur la signature de l'armistice, puis de la paix. Ce chapitre s'est allongé et s'allonge encore par des voles différentes, qui ne sont plus le conflit sanglant. La guerre a causé tant &i changements et posé tant de nouveaux problèmes délicats, que toute notre génération s'en occupera longtemps, pour les résoudre ou pour les disouter. Chacun de nous se demande si la nouvelle orgtnisatlon du monde se maintiendra, si elle ne sera pas renversée par une réaction politique et sociale, par des luttes interna-

M. BENÈS i

tionales et des discordes entre Etats ou entre nations, nations et Etats dont quelques-uns traversent présentement la plus grande révolution de leur histoire. Les nouvelles générations et les nouvelles classes dirigeantes seront-elles à même de conserver la nouvelle organisation, de résoudre les problèmes et de tirer le monde du chaos de l'aprèsguerre pour le consolider ? ï Seront-elles surtout à même de conserver la paix et d'empêcher la guerre î

La mission de la France d'après-guerre

La vieille organisation médiévale qui se fondait sur l'autorité de l'Eglise, sur l'absolutisme et la séparation des classes, a disparu. L'idéal de la Révolution de 1189 a inspiré les constructeurs d'un monde nouveau, appuyé sur la bourgeoisie on a essayé de fonder ce monde sur l'autorité de cette • raison • d'où fut tiré tout le système de la démocratie, de lWil d'humanité et de paix internationale. Mais, dans la dernière période, la révolte contre la raison et le triomphe de ta passion, de l'analyse psychologique, de l'instinct national et racial, du mysticisme sociil et de classe ont rejeté le monde dana la révolution et créé la personnalité actuelle de l'homme moderne mécontent, divisé, inquiet et Incertain, possédé par le subjectivisme maladif et par un titanisme ridiculement exagéré. La guerre a renforcé cet état d'esprit, et surtout cette opinion d'après laquelle tout se meut, tout change, il n'y a rien de solide, de durable, de définitif. Le relativisme triomphe en tout toute espèce d'absolu a disparu. Il suffit de jeter les yeux sur l'Europe contemporaine pour voir dans quelles nations ou quels Etats se livre cette lutte ou cette révolte de la passion, de l'instinct et du mysticisme collectif contre la raison, c'est-à-dire la lutte entre les Idées de la Révolution en Europe occidenta!e (n89) et celles de la révolution antldémocratique du reste de l'Europe. En Europe, la France est demeurée calme, elle a gardé son équilibre, selon sa tradition nationale, en laquelle il semble qu'elle veuille persévérer à tout prix. Elle persévère en ce qui caractérise d'une façon si nette toute son évolution historique. La France reste en équilibre sa structure sociale, la répartition économique des villes et des campagnes, de l'industrie et de l'agriculture, ses institutions politiques fonctionnant normalement, sa force morale interne et sa santé montrent que c'est là une nation où ni l'instinct ni la passion, ni le mysticisme de race ou de classe n'ont pu abattre la raison une nation où la raison, encore aujourd'hui, gouverne les forces déchaînées de la personnalité animale de l'homme d'aprèsguerre. Et cependant, la troisième République a toujours les yeux fixés sur ses anciennes traditions, l'idéal de la grande Révolution est toujours vivant la République se souvient encore de sa mission historique antérieure. Est-ce une preuve de santé ou un signe de décadence ? Qui a raison, ricstinnttvisnie oriental ou le, rationalisme de J'Oeciftènt et de la France, Ycmpkistaé pratique de l'Angleterre.. et le -J robuste. bQ& sens politique de la Belgique, de la

Hollande, de ta Suisse et des pays scan> dinaves î

Pendant un siècle entier, la France s'est considérée et a été regardée par l'Europe comme la dépositaire de lidt.U révolutionnaire, proclamé idéal de l'humanité tout entière et acceptable. en tant que norme, par l'humanité tout entière. Quelle est la position de cette France d'après-guerre, ce pays do mesure. d'équilibre et de pondération, aujourd'hui que la révolution s'est transportee dans, d'autres parties de 1 Europe et que l'on soutient eu Russie, en Allemagne et en Italie que la France est un pays de conservatisme, de traditionalisme figé, un pays de réaction ou de statu quo ? P La Russie est aujourd'hui le point de mire de ceux qui attendent du radicalisme extrême de gauche la solution des problèmes les plus brûlants de ce temps. D'autres cherchent leurs modèles dans les théories de l'Etat autoritaire et corporatif, tel que s'efforce de le réaliser la fascisme italien et quelques-uns même supposent que o'est l'Allemagne qui b&tira les fondations de la nouvelle Europe, qui seront la combinaison de la vieille discipline militaire prussienne avec l'idéal collectif de lbiliérisuie apprivoisé. On proclame vieille la philosophie du xix- siècle l'idéal de la démocratie et l'idéologie de 178'J sont considères comme ébranlés par l'expérience politique d'avant la guerre et surtout par celle de la guerre et de l'après-guerre. On parle de la crise de la démocratie^ de la crise du parlementarisme on rejette absolument l'idéologie internationale humanitaire et pacuiste, et la solidarité humaine, on parle de l'échec des théories socialistes, c'est-à-dire de tout ce qui est l'héritage de la grande Révolution rationaliste, humanitaire et cosmopolite. Et à la place de tout cela s'élèvent deux extrémismes l'extrémisme de la révolution communiste russe et celui d<j la révolution raciste du fascisme et de l'hitlérisme.

Contre le rationalisme cartésien de la Grande Révolution se dressent l'instinct et la passion de l'homme moderne aux idées troublées contre l'égalité démocratique du citoyen conscient qui, conduit par des motifs de raison, travaille avec tes autres au salut de l'Etat et de la nation se dresse la mystique de la collectivité, où l'individu est réduit à l'état d'instrument destiné à atteindru le but mystique de la race (on l'a imbu de son rôle par une. «dMeaUco gttggt.'3Uve de ses sentiments et de ses passions) enfin contre l'humanitarisme cosmopolite, le principe de la lutte et de l'expansion d une nation donnée ou d'une certaine classe sociale. H s'agtç vraiment d'une nouvelle rétolvtioii. L'humme de l'ancien régime, l'homme d'avant la Révolution, l'homme de l'époque classique a été révolutionné au nom du rationalisme cartésien l'homme du xrx* siècle, qui a traversé l'époque du romantisme et de l'individualisme éclairé, et qui accorde une très grande valeur i 'son moi », mais qui conuut aussi les luttes menées par les dernières classes pour l'égalité sociale, et qui assista ,m commencement d'ascension du quatrième état en Europe, se trouve à un carrefour; il est embarrassé, il ne sait que faire. Les' courants intellectuels exprimes par la ̃romantisme, par le symbolisme, par 10 Psychologisme moderne en général, en commençant par les romans réalistes do Uostojevski pour finir par le futurisme, le dadaisme et le surréalisme, ont tous contribué à amener l'homme actuel à ce stade de son état mental. L'irréligiosiLé moderne et la décadence des diverses Eglises ont précipité cette évolution. La guerre a renforce cette situation et en a fait une maladie à laquelle sont aujourd'hui en proie des nations entières 11 est vrai qu'un grand combat se livre pour 1 évolution pratique de la politique italienne, allemande et russe d'un côté, et pour celle de la politique française anglaise, belge, hollandaise et scandinave de l'autre un combat pour l'évolution des institutions sociales et de l'économie de l'Europe occidentale et d'une grande partie du monde mais en réalité, c'est une lutte pour la formation de l'Européen moderne en général. Sera-ce le traditionnel rationalisme et Intellectualisme français qui prendra Je dessus, ou bien le monde passera-t-Il définitivement dans le domaine de l'instinct, de la sensualité, de la passion et de la révolte sentimentale ï

La passion et le sentiment sans U raison n'ont jamais été constructeurs Nous voyons combien l'on en a conscience dans la France d'aujourd'hui et combien dans la critique de la philosophie de M. Bergson, par exemple, on cherche, à juste titre, l'alliance de l'Intelllgence avec une dose nécessaire d'in» tuition, alliance dans laquelle l'intslli. gence conserverait la première place, et comment le duel célèbre et caractéristique en France du classicisme et du romantisme cesse pour faire place i une synthèse du cœur et de la raison,1 chez l'homme moderne. Comprendra cela, lie penser jusqu'au bout, mener la lutte jusqu'à ses dernières conséquences et la soutenir sur tous les terrain* intellectuel, moral, littéraire, artistique, politique, social et économique, c'est reprendre la direction de l'Europe et redevenir le dépositaire d'un idéal de toute l'humanité. C'est résoudre la crise de l'homme d'après-guerre et préparer la guérison de tout ce dont souffre l'Europe d'après-guerre.

C'est avant tout comprendre, du point de vue de la philosophie de l'histoire, quel est Je problème de notre époque, c'est prendre conscience de ce fait que nous avons le devoir de le résoudre, pour nous-mêmes et pour le reete du monde qu'il faut trouver le courage d'aller, sans compromis, la tête haute, comme ce fut toujours le cas dans l'histoire de la France, d'aller au but que le génie national, une grande époque et de grands devoirs, imposent à une grande nation telle que la France. Sur le plan philosophique et sur le plan moral, c'est trouver la synthèse du rationalisme et de l'intultivisme, de l'objectivisme et du- subjectivisme, de la raison et du cœur, et résoudre ainsi le problème posé par le subjectivisme exagéré, maladif, de l'homme moderne; sur le plan littéraire et artistique, c'est résoudre, enfin, et définitivement, la querelle du classicisme et du romantisme Pt b la place du psychologisme moderne, de l'esthéticisme et de l'illusionnisme littéraire et artistique, donner à notre époque un style, une idée artistique et littéraire et par là une unité répondant aux valeurs morales, politiques et sociales qui prennent forme dans la nouvelle conception de la Société et de l'Etat, Sur le plan social et économique, c'est préparer le nouveau stade d'évolution, où la quatrièrne Etat recevra sa place définitive .jet le préparer en modUlant suivaat 1*»-*


wsoins la stragne sooi- n°tique de notttfflwvell» «̃ ],e dan politique, c'est s'efforcer Je reoudre la crise de la démocratie, du par»mentarfgme, du pacifisme et de la sollsrité internationale, non seulement en yant égard à certaines critiques justitées qu'on leur adresse aujourd'hui. insi qu'à tel ou tel point faible des rlncipes de 1"89, mais aussi en sachant tien qu'il s'agit véritablement de bâtir mr la base de la démocratie actuelle, me nouvelle société. où la nouvelle liasse doit également jouer son rOle poitique, et où il faudra créer une noufelle autorité sociale dans la nation et me nouvelle autorité internationale. A mon sens, le traditionnel rationasme occidental gagnera la partie contre Instinctivisme oriental. Il est vrai qu'il evra soumettre a une nouvelle critique erlalns des principes de 1789 et reviser es institutions actuelles, s'il en est beoin, de même qu'il devra faire droit, ourageusement, aux revendications leStiines du quatrième état. Et lorsque, ;ans les problèmes internationaux, son «oint de vue représentera un degré sulérieur de culture humaine, il devra aire preuve de courage et ne reculer Ians aucun cas, alors que sur d'autres roints il cherchera des compromis raibnnablos. Et ainsi, il fondera la nou«1!p culture de toute l'Europe d'aprestuerre.

o est ainsi que je vols, dans ses grands iralts, tout le problème européen et a mission de la France d'aujourd'hui. W France s'est attaquée déjà à plus l'une de ces tâches, surtout sur le terlain international Genève, Société des Katlons, Idée de Fédération européenne, wtte pour la sécurité et la paix européenne en sont de beaux exemples. Elle loutlent ces idéals, même si cela ne •éusslt pas toujours. A l'intérieur, elle étudie et s'efforce également de réV toudre ces problèmes. L'espoir des pe- iltes nations européennes, l'espoir de la jeune Europe se tourne vers la France, |ar elle est persuadée que même dans )ette pérIode critique de l'après-guerre, ia France sera, comme elle le fut déjà, une institutrice grande, désintéressée, et ju'elle aura un grand rôle dans l'évoluflon de l'Europe. Je ne crois pas exa{érer en disant que toutes les petites aations européennes doivent avoir les reux fixés sur la France et sur Paris, tans pour cela oublier les autres p-andes nations européennes, ni imiter tout ce qui se fait en France, sans dissernement d'opportunité ou de convetance. Et, s'il en est ainsi, c'est simplement parce que la France, avec l'Angleterre, est seule à avoir gardé son équilibre, et parce que son évolution, tprès la guerre, est restée constamment normale, malgré les secousses qui ont Ébranlé l'B*»ope. C'est elle qui montrera i l'Europe la vraie voie vers l'avenir.

La T. S. F. à l'étranger Programmes du lundi 24 octobre. lUDIO-^ATICAN (19,84 et 50.26 m.). Jl h. et 20 h., exercices radiophoniques. BEMilN (ALLEMAGNE) «19 et 283,8 m.). 13 h., concert de disques. 15 h. 30, lieder de Robert Franz. 16 h. 6, concert de violon. 18 h. 10, concert de disques. 20 n. 15, Ueder de Franz Schubert Où? Ballet Le curieux; Impatience; Satut du matin; Pluie de pleurs; La méchante couleur,- Fleurs séchées; Berceuse ùu ruisseau; Quartetfx à cordes en la tnineur, op. 29. 21 h. 20, informations diverses, puis musique de danse.

"LANOENBERO (ALLEMAGNE) (472,4 m.). v- o u. 5, concert de disques. il h., -«état» de Munich, -j- 12 II. concert. 16 h relalî de Munich. 19 h. 30, chœurs: Çapricda (Plecnler) Chant du soir; Mélantoiie- La nuit; Une danse macabre, Introduction et finale (Roeselliig). 21 h. 20, musique légère et de danse.

STUTTGART (M.LEMAONE) (360.6 m.). 6 h. 5, concert de disques. 9 n., concert de musique légère. 11 h.. relais de Munich. 12 tL 30, concert. 16 h., concert. 18 h. 30, chansons Chant des thtens; Dans la forêt viennoise on est mieux à deux; Barataria Charly; Le rocking-chair; Juliska; Petite Margot. 20 fi. 5 et 20 h. 40, relais de Franctort. 82 h. 5, relais de Langenberg.

NATIONAL (Daventry) 554.4. 261,5 et Bois m) 12 a., lo Scotttsh studio orchestra. 12 h. 45, R. Dixon à l'orgue. t– 13 h 30, E. Starkey et son orchestre. H h. 25, pour les écoles. 15 h., récital de sonates. 15 h. 45, concert de musique classique légère. 18 h. 30, le Mtdlantl studio orchestra. 17 h. la, t'heure enfantine. 18 h. 30, les bases de la musique. 21 h. 35, musique de chambre. 22 h. 5, musique de danse. MIDLAND REGIONAL (Daventry) (398,9 m.). >– 12 h., F. Newman à l'orgue. 12 h 45, 0. Martin et son orchestre. 13 h. 30, gramophone. U h. 15, récital d'orgue. 17 h. 15, l'heure eufantine. 18 h. 30. musique légère. 20 h., concert des écoles, choral et orchestral. 20 h. 45, musique de danse. 21 h. 25, Nord-Ouest, un mystère de la mer, par L. du Garde Peach. 22 h. 35, musique de danse. VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). 10 h. 30, concert de musique légère. 11 h. 40, concert de duquel 18 n. 10, concert de disques. U h. 20, heure enfantine. h., concert. 18 h. 40. Aida, opéra en quatre actes (O. Verdi). *1 h. 30, concert Flotte Bursche (Suppé); Enfants du carnaval (M. Zlehrer) Pour mon amte (C. Komzta*) Myrtes dorés (Zlchrer) Saint-Louis (C. Komzak); Le modèle (Suppo).

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). 12 h concert. 13 b. 10, musique enregistrée. 17 h., concert. t9 h. 15. concert de musique enregistrée. 20 h., On diou d'iort d Ciney, comédie folklorique en un acte. d'Arthur Potier. Si h., concert. 32 h 10, musique enregistrée. BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m >. 14 h disques. 14 h., sextette. 15 h.. émission au bénéfice des hôpitaux. -19 h trio. Ballet (Atmayrac) Erotique (Grleg);

FEiiiLT-Brros DU 23-24 ocr. 1932 8

CENT ANS APRÈS

Mais, si M. Lantenois reconnaissait qu'Amaury de Valbourg était un parti offrant le double avantage de flatter sa vanité et de correspondre aux désirs d Elise, il trouvait aussi de graves inconvénients à l'accepter, et les raisons « contre lui paraissaient également sérieuses.

D'abord, la fortune des Valbourg était mince, et cela ne plaisait guère à cet opu-.lent "propriétaire, extrêmement préoccupé des réalités matérielles, par qui le mariage était considéré comme l'accouplement de deux fortunes plutôt que l'union de deux vies et, à ce titre, devait avoir le caractère d'une bonne affaire.

De plus, le jeune homme n'avait pas de situation. Les convictions légitimistes de sa famille l'empêchaient de solliciter ou même d'accepter du gouvernement de Louis-Philippe une fonction quelconque. n ne pouvait entrer ni dans l'administration, ni dans les finances. ni dans la diplomatie. ni dans la magistrature, ni même dans .wtfarmé& Des préjugés de caste lui inter^tcïffsîhtot aussi le commerce, l'industrie, les carrières libérales. On n'avait jamais vu

Menun d, .-uejit tu.. se (Mozart) Rienzi V 19 h. 3<3, disques. a h. tu, .̃.̃ S* ii. 30, musique de aanse.

HUIZEN <H0LLAM>E) « 873 mettes). S h. 15, disques. 11 n., réetul d'harmonluin. il h. 15, disques. 12 h. 30, concert d'orgue. 14 b. 35, disques. 17 h., concert par quintette. 20 h., concert. 21 h. 45, le radio-chant. S2 h. 15, suite du concert. 23 h., disques.

ROME (441,2 m.). KAPLES (318,8 m.). il h. 30, disques. fi h., concert instrumental. 16 h. 30, concert instrumental La belle Galathée (Suppé); RondO d amour (Van Westerhout) Le Matin (Grieg) Conversation galante (Vannlnl) Les Saltimbanques (Ganne) Sérénade (Cordova) Second menuet (Llcari) La plu» belle, c'est loi (Bochmann). 19 h., disques. 19 h. 45, musique légère. RAniO-SUiSSE-ROMAKDE (émetteur naiional 403,8 m., Genève 759,5 m., Lausanne 678,7 m.). 11 h. 40, gramo-concert. 14 h. 30, 15 h. 20, quintette. 17 b., séance récréative pour les enfants. 18 h. 15, gramo-concert. 19 h., comédie. 19 h. 30, soit de violoncelle par M. Henry Buenzod. 20 h. 10, l'isb» russe, chant et balalaïkas.

Jugés par leur fils

Un père sectaire, escroc et sans mo- rale, une mère divorcée, comment se- < ront-ils jugés par leur enfant qui en vient à désirer le sacerdoce et qui ne peut en raison de son origine y accéder? Souffrira-t-Il par eux ? Les maudira- t-ilî Ou bien f'auront-ils mis au monde pour le tuer ? R Le roman de Pierre Mauriao, Divorcée, donne une réponse tragique à ces ques- tions, après avoir posé ce cas en des pages pleines de mouvement, l'angoisse et de vie.

Divorcée, par Pierre Mauriac. Roman « Bijou », iS X 10, 228 pages, cou- verture illustrée en couleurs. Prix broché, 3 francs port, 0 tr. 45. Relié, 6 lr. 50 port, 0 ir. 65.

BOXNE PRESSE, 5, RUE BAVARD, PARIS, Vin* C. c. 1668.

Programmes du mardi 25 octobre. RADIO-VATICAN (19,84 et 50,26 m.). 11 h. et 20 h., exercices radiophoniques. BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283,6 m.). )0 h 30, reial3 de Kœnlgsberg-. 13 h., concert de disques. 14 h. 40, une chevauchée par-dessus tes pays. 15 h. 30, relais de Leipzig. 17 h. 10, concert. 18 h. 10, suite du concert. 19 h., choeurs. 19 h. 30, Stein, pièce do Hans Hennin? Frelherr Grote.

LANGENBERG (ALLEMAGNE) (472,4 m.). 6 h. 5, concert de disques. 11 h., relais de Stuttgart. 12 n., concert. 16 li., relais de Francfort. 19 h.. La joyeuse Basse-Bavière (disques). 19 h. 45, O* Reiherjaeger, récit de voyage avec dialogues (Gunther Welsenborn).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,8 m.). 6 h. 5, concert de disques. 9 h., airs d'opéras. il h., concert. 12 h. 30, relais de Munich. 16 h., relais de Francfort. 18 h. 30; suite de poésies, lieder et histoires du temps de la moisson. 19 h., concert d'œuvres de Wagner. 21 h. 45, concert de musique légère. NATIONAL (Daventry) (1 554,4, î6i,5 et 301,5 m.). 12 h., Ed. O'Henry à l'orgue. 12 h. 45, concert. 16 h. 30, Moscnett" et son orchestre. 17 h. 15, l'heure enrantine. 18 h. 30, les bases de la musique. 19 h. 20, concert militaire. 21 h. 20, Nord-Ouest, un nouveau mystère de la mer, par L. du Oarde Peach. 22 h. 10, récital de piano, 22 h. 40, musique da danse.

MIDLAND REGIONAL (Daventry) (388,9 m.). 12 h., concert. 13 h. 15, concert. 14 h 10, le scottlsb studio orchestra. 18 h. 35, concert. 20 h., Tristan et lfev.lt, acte 2 (Wagner). 21 h. 10, rarlétés. 22 h. 35, musique de danse. VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres). 10 h. 30, musique légère. il h. 40, concert de disques. 12 h. 10, concert de disques, 14 h. 20, concert de chansons de Robert Franz. 14 h. 50, œuvres des maîtres vénitiens de l'époque baroque. 15 h. 50, concert de musique légtre. 18 h. 30, concert. 19 h. 40, flamencos et serdonas espagnols (disques). 2<Mi. "S0, Dos Aêchensei, pièce d'après nne légende japonaise. 21 h. 15, musique de danse. BRUXELLES (BELGIQUE) (509.S m.). 19 b., concert. 12 h. 30, le ballet. 13 h. 10, musique enregistrée viennoise. 17 h., concert. 17 h. 30, matinée enfantine. 18 h. 15, musique enregistrée. Le quar: d'heure de la chanson. 18 h 30, le quart d'heure de la chanson. 18 h. 45, mus. enregistrée tzigane. 20 h., Amal et la lettre du roi, comédIe de Rablndranath Tagore, traduit de l'anglais par André Gide. 20 h. 45, causerie par le R. P. Hublon. Sujet • La Semaine des Missions ». 22 h. 10, la demiheure des disques. 22 h. 45, Le tombeau de Couperin (Ravel) Christus Vincit (Liszt).

BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m). 13 h., disques. 14 h., sextette. is h., émission au bénéfice des hôpitaux. 19 h., trio. 19 h. 30, disques. 21 h. 10, concert Le qrognard (Parès) La chaste Suzanne (GllWt) Rêverie (Tchaïkowsky) Soir d'été sur la terrasse (Turina) Vatsescherzo (Ltadow) Joujou d'amour (Demarest) Javolte (Saint-Saëns). 22 h., ra.dio-théâtre. Comédie en 2 actes de J. Pulg y Perreter. Gartdo Francbna.

HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). 10 h., disques. 12 h. 15, concert. 16 h 30, concert d'orgue. 17 h 30, concert. 18 h. 50, suite du concert. 20 h., concert Symphonie en sol moteur (Haydnl Vorspiel Lohengrin (Wagner); Vompiel 1111 Akt. Die Melstersinger von Xurnberg (Wagner). 21 h. 5, VaOer's Afscheid (Le salut de papa), Jeu radlopho- nique en un acte. 22 h., concert. 23 h. 30, disques.

ROME (4«,2 m.). NAPLES (3t8,8 m.). H h. 30, disques. 16 n. 30, concert orchestral. ->̃ 19 h., disques. 10 h. 45, concert varlé. L'Arlésienne (Bliet) Le» Amours dit poète (Schumann). 20 h. 30, La Si,qnoTa venfami dopo, comédIe en un acte de Pogglo. 21 h. 10. concert varié PreoMerra tfiaeh) Danses hongroises (Ftscher) 51 h. 30. La vie d'un Héros, poème symphonique (R. Strauss).

R\DIO-SUISSE-ROMANDE (émetteur nattonal 403,8 m., Genève 759,5 m., Lausanne 678 7 m.). tt h. 40, gramo-concert. t4 Il. 30, Edouard Moser et son orchestre. tg h. 15, gramo-concert. 18 h. 30, ma discothèque, présentatlon-audlUon d'enregistrements nouveaux. 19 b., le quatuor de Genève.

un Valbourg négociant ou manufacturier,' médecin, notaire, avoué ou avocat.Alors ? Alors Elise serait réduite à être la femme d'un gentilhomme campagnard, soit exploitant lui-même ses terres, en gros sabots, soit se laissant jouer par des fermiers retors, quémandeurs et cupides. Dans ce cas, la chasse, le jeu peut-être, seraient les seules occupations de ce hobereau désœuvré. Heureux si, pour lutter contre l'ennui d'une vie sans intérêt comme sans distractions, il ne se mettait pas à boire 1. Et M. Lantenois voyait sa fille en larmes, lui reprochant d'avoir donné le consentement fatal.

Ce sombre tableau, rien, dans les habitudes et le caractère d'Amaury, n'autorisait à l'imaginer. Il était dû, tout simplement, aux préventions que nourrissait ce bourgeois voltairien contre le jeune gentilhomme resté fidèle à ses traditions, à sa foi. En Amaury de Valbourg, M. Lantenois voyait un parti sortable pour sa fille, mais il voyait aussi un tenant d'idées et de principes abhorrés. Car, à cette époque encore si proche de la Révolution, les haines restaient vives.

Après avoir beaucoup réfléchi, peu à peu il en arriva à ce raisonnement qui ne manquait pas de justesse

Au fond, je préférerais un autre gendre. Ce qui me fait hésiter, c'est que celui-là seul se présente.

Il n'y avait qu'un pas d'un pareil raisonnement à cette conclusion habiie, mais quelque peu cynique

Le proKUne de la pain dans l'fltipes antique ¡

Les guerres, depuis le commencement du monde, ont été innombrables. Et pourtant, il y a eu, sur chaque point du globe, bien moins de guerre que de paix. On ne s'en douterait pas toujours en lisant l'histoire. L'histoire a une prédilection pour les choses tristes, parce qu'elles émeuvent, et que l'émotion, pour les peuples comme pour les hommes, fixe le souvenir. Allez demain vous promener tranquillement. Les journaux n'en parleront pas. Mais si vous êtes attaqué par un malfaiteur, et surtout s'il vous tue, ou si vous le tuez en défendant votre peau, vous êtes sûr, pendant quelques jours, de faire gémir la presse. L'événement a été fâcheux, à l'inverse d'une simple promenade, mais on le trouve beaucoup plus intéressant.

C'est pourquoi l'on a dit, en exagérant « Heureux les peuples qui n'ont point d'histoire. » Cela veut dire que la vie unie et sans secousse ne se raconte pas. On raconte volontiers l'exceptionnel, les grands galas et les somptueuses réceptions, aussi bien que les révolutions et les luttes sanglantes. De mSme, dans notre vie individuelle, notre pauvre petite mémoire, qui est de notre histoire à nous, s'attache, soit aux journées radieuses et délicieuses, qui sont si rares 1 soit aux heures d'épreuves, de crise, de deuil, de maladies, de dangers, qui tiennent malheureusement plus de place.

Mais la paix a toujours été goûtée- lies conquérants eux-mêmes, en général, tiennent à déclarer qu'ils s'arment pour elle. C'est toujours l'adversaire qui a commencé, et il est indispensable de lui faire face. Encore quelques javelots ou quelques coups de canon, et la Paix, un moment méconnue, va remonter sur son trône. Quelques professionnels batailleurs peuvent bien parfois penser le contraire. Ils n'osent pas le dire tout haut

Nous voudrions un instant, nous transportant dans le domaine littéraire, évoquer une de ces campagnes mémorables en faveur de la paix. Athènes, il y a un peu plus de vingttrois siècles, après avoir brillamment défendu son indépendance contre las Perses, ce qui avait été un beau type de guerre légitime et défensive, avait joui ci'une belle période de repos, qui l'avait rendue merveilleusement prospère et l'avait éievée à cette situation glorieuse qui (blouit encore la postérité. L'ambition de certains politiciens, la démangeaison d'intervenir dans les divisions intérieures des autres cités et plusieurs de ces « incidents » qui surgissent toujours à point pour corser les querelles naissantes, la dressent alors contre Sparte. Chacun des champions a ses alliés, ce qui étend le conflit. Chacun a ses supé- riorités et ses atouts. Athènes l'emporte sur mer, et ses vaisseaux font de fructueuses razzias autour du Péloponèse. Sparte est plus forte sur terre, et ses armées vont, sous les murs mêmes d'Athènes, ravager les villas et les plantations des Athéuiens. Ceux-ci refluent dans la ville. La peste s'en mêle. Victoires et défaites alternent. Les victimes se plaignent, les profiteurs s'enlêtent. Car, en somme, la pacification est possible avec un peu de bonne volonté dans les deux camps. C'est alors qu'Aristophane apparait et, mettant sa comédie au service de la paix, essaye, avec sa verve populacière de retourner la populace elle-même.

Ost une idée assez répandue aujourd'hui, chez nos socialistes et ceux qu'ils endoctrinent, que le parti <h> la guerre se recrute en France j.armi les bourgeois et celui de la aix parmi les" prolétaires. Il v a beaucoup à redire à cette simpliste répartition. Les pères de famille bourgeois savent fort bien qu'en cas de guerre leurs flls iraient recevoir les obus sur le front et non les fabriquer à l'arrière. Quoi qu'il en soit. à Athènes, la situation était plutôt renversée. C'étaient les prolétaires qui réclamaient la lutte à outrance. En effet, ils n'en souffraient pas. Le ravitaillement se faisait fort bien par mer. Les tributs des alliés alliés qui étaient en réalité des vassaux le produit des razzias rapportés par tes flottes victorieuses permettait aux gouvernants après s'être largement servis eux-mêmes de distribuer directement ou indirectement des largesses aux citoyens besogneux. Fendant ce temps, les propriétaire», du haut des remparts, voyaient avec mélancolie leurs maisons de campagne qui brûlaient, leurs oliviers qu'on coupait et leurs vignes que l ennemi vendangeait à leur place. Le poète Cratinos, âgé de quatrevmgt-quinze ans, mats toujours amateur du bon vin, mourait de douleur, paraît-il. en apprenant qu'on avait saccagé ses tonneaux. L'aristocratie athénienne veut donc

Ne décourageons pas le jeune de Valbourg, et, tout en le faisant attendre, cherchons-en un autre.

Cette résolution prise, M. Lantenois se mit en devoir de l'exécuter. Il fit venir Amaury et lui signifia que l'âge d'Elise ne permettait pas de :endre tout de suite une réponse définitive. Puis, le lendemain matin, il donna l'ordre d'atteler à son briska, sorte de calèche légère, alors à la mode, et convenant aux voyages, l'une de ses paires de percherons. Ayant ensuite expliqué à sa fille qu'il avait à la ville des affaires importantes, il partit seul, laissant Eiise étonnée se demander quel était le motif de cette extraordinaire expédition. Car généralement il l'emmenait avec lui quand, durant son séjour en sa résidence estivale, il se rendait au chef-lieu. Pour atteindre celui-ci, quatre lieues à peine. Mais quels chemins Jusqu'à ce que l'on eût rejoint, aux abords de la ville, la grande route royale, fréquentée par les chaises de poste et les diligences, ce ne furent qu'ornières, bourbiers et cahots, risquant à chaque instant de rompre les ressorts du briska.

Bien que M. Lantenois fût durement secoué, il ne s'en souciait guère, préoccupé qu'il était du but de son voyage et du projet qu'il avait formé. Ce projet consistait à aller voir plusieurs de ses amis et à leur demander de trouver un mari pour sa fille Une démarche de ce genre lui eût paru naguère tant soit peu humiliante. Aujour-

la paix, la paix à tout prix. Le motif qui inspire ces malheureux ruraux est plutôt terre à terre, mais le but demeure excellent. Si les leurs avaient le pouvoir, Sparte et Athènes s'entendraient bien vite. Du reste, presque tous les intellectuels d'alors et ils sont nombreux à cette époque si brillante inclinent du côté de la paix. L'école socratique prise même la constitution aristocratique de Sparte, ce qui la rend suspecte de partialité pour lennemi. On assiste à des actes d'inconséquence curieuse, qui sont bien d'une capricieuse démocratie. Nicias, général sage et expérimente, monte à la tribune pour déconseilier la folle expédition de Sicile. Le peuple écoute, n'approuve pas. maintient l'expédition. et en confie le commandement à Nicias.

Mais Aristophane, lui, fait plus que de plaider. Profitant de la liberté et de la licence laissées par les mœurs aux poètes comiques, il attaque, il flagelle, il bafoue les partisans de la guerre. Il les traîne sur la scène, leur inflige les postures tes plus grotesques, les stigmatise dans leur vie publique et leur vie privée. Il tâche, par ces moyens souvent grossiers, de recruter dès partisans dans la classe même qui est hostile à ses amis. Pour cela, c'est aux instincts qu'il il s'adresse. Son grand refrain, avec d'ingénieuses variantes, est au fond celui-ci « Il faut faire la paix, parce que, pendant la paix, on mange bien. »

Pour bien enfoncer cette idée mattresse, ce puissant imaginatif fait appel aux plus bouffonnes inventions. Il suppose, dans les Acharniens, qu'un citoyen, nommé Dicceopolis, fait sa paix particulière avec Sparte. Son petit domaine devient aussitôt un lieu privilégié. Les denrées y affluent, on y fait bombance. Pendant ce temps, les pauvres diables du voisinage reçoivent l'ordre d'entrer en campagne et s'apprêtent à se serrer le ventre en contemplant l'orgie qui se prépare chez leur concitoyen fortuné. ans un dialogue en partie double, le général Lamachos commande son attirail de combat, pendant que Dicceopolis donne des ordres pour un festin

Lamachos. Apporte les plumes de mon casque.

Dicceopolis. Apporte les ramiers et les grives.

Lamachos. Apporte-moi l'étui de ma triple aigrette.

Dicceopolis. Passe-moi ce plat de lièvre.

Lamachos. Esclave, décroche ma lance.

Dicceopolis. Esclave, retire le boudin du feu.

Lamachos. Mon bouclier rond à la tête de Gorgone 1

Dicceopolis. Ma tarte ronde au fromage

Lamachos. ̃ Avec cela, je tiendrai tête aux ennemis.

Dicceopolis. Avec cela, je tiendrai tôte aux buveurs.

Et ainsi de suite- L'argumentation est srmpliste, mais le poète connaît son public. Ce n'est pas dans les régions du sublime moral que sa plaisanterie nous promène.

Dans la pièce, plus spécialement intitulée la Paix, celle-ci est personnifiée en une déesse que les gens malintentionnés ont précipitée dans un puits. Les honnêtes gens accourent de divers points de la Grèce et, s'attelant à des cordes on voit le jeu de scène, finissent, après de grands efforts, par retirer la bonne femme de son trou. Suivent diverses scènes satiriques où l'on assiste, notamment, au désespoir des marchands de casques, des marchands d'aigrettes, des marchands de lances et de cuirasses. Le nommé Trygée (nom qui veut dire vigneron), raille férocement ces proflteurs qui ne profiteront plus. Et comme la verve d'Aristophane est l'ancêtre de celle qui, plus tard, distinguera Rabelais, il suggère au marchand de cuirasses, navré de voir ses produits inutilisés, l'idée de les transformer en certains récipients. dont nous ne préciserons pas la nature.

C'est donc, on le voit, la « guerre à la guerre n. Et la violence du poète atteint son comble dans telle autre pièce, fort immorale d'ailleurs, où il prêche aux femmes la révolte contre leurs maris, tant que ceux-ci n'auront pas conclu la paix. A la tête de la bande se trouve une meneus3 dont le nom signifie « Celle qui hcencie l'armée n. Parfois cependant > fouet de la satire s'arrête pas pour longtemps et ce sont des expansions idylliques, des cantiques à la paix chantés par un choeur de villageois, qui célèbre les plaisirs de la campagne. Car le poète aristocrate

d'hui, tout procédé lui semblait bon, qui lui fournirait le moyen d'évincer un pré- tendant qu'il n'accepterait que comme pis aller et à contre-cœur. Mais par qui commencerait-il ses visites intéressées ? M. Aubertin, son ancien associé, était intelligent et connaissait beaucoup de monde. Malheureusement, il avait deux fils en âge de se marier. Impossible d'avoir l'air de leur jeter Elise à la tête. M. Louvier, juge au tribunal de commerce, avait aussi des relations étendues. Seulement, sa femme, très bavarde, risquait de tout compromettre. Le médecin, le notaire, le directeur de l'enregistrement, ne pouvaient donner ni un conseil ni un appui, étant tous les trois à la tête de plusieurs ûlles qu'ils tentaient de caser, sans y réussir. Restait une vieille dame, veuve d'un maître de poste, qui n'avait pas d'enfants et que l'on disait avoir été très malheureuse en ménage. Tout le monde sait que ces victimes de la vie conjugale excellent à marier les autres. Mme Espalion ne faisait point exception à cette règle. Elle se consolait des déboires que lui avait apportés son union avec le maître de poste, en cherchant à faire des heureux.

Cette obligeante et respectable personne semblait donc tout indiquée pour fournir à M. Lantenois le prétendant qu'il rêvait d'opposer à Amaury de Valbourg. Mais il connaissait assez peu la vieille dame, qu'il se bornait à saluer dans la rue, sans jamais lui avoir fait de visite. Heureusement, M. Lantenois ne reculait pas devant un

LETTRE DE rB£i§*e|rJ£

Bruxelles, la 20 octobre 1932.

L élection» communale* Maintenant qu'est tombée la poussière du combat, il est possible d'apprécier sereinement les élections du 9 octobre, d'en expliquer les résultats et d'en tirer, pour l'avenir, un enseignement pratique.

Les journaux français, dans l'ensemble, ont enregistré sans nuances les communiqués de notre presse libérale ou socialiste. Ils ont donné l'impression massive d'un glissement considérable vers la gauche. Ils étaient d'ailleurs incapables de fournir autre chose qu'un jugement matériel basé sur des chiffres dont la brutale clarté dissimule une situation très complexe. Essayons de voir du dedans le véritable sens de la réponse du pays.

Soulignons, tout d'abord. l'importance des élections communales. En Belgique, la commune est restée la vraie cellule politique. Le Parlement est loin. Le plus grand nombre des électeurs ne comprend rien à ses manœuvres on n'éprouve qu'à dis- tance son intervention on sait à peine le nom des sénateurs ou députés de la province. Aussi, l'on remarque, un peu partout, une désaffection croissante pour le pouvoir central, et une renaissance de l'esprit communal. Pour nous, catholiques, le collège du bourgmestre et des échevins, est la pierre angulaire de nos entréprises essentielles. Leur mandat dure six ans. Or, c'est d'eux que dépendent les réparations et

lentretien des bâtiments du culte églises, presbytères, etc. C'est d'eux surtout que dépendent les subsides aux écoles libres et l'adoption de celles-ci. On comprend l'angoisse du curé, des hommes d'oeuvres, durant ces journées tlévreuses où se joue l'avenir matériel de leurs établissements. Voilà pourquoi, tandis que les élections législatives se déroulent habituellement dans le calme, les élections communales donnent lieu, jusque dans les moindres villages, à une agitation partisane, qui permet de comprendre les fureurs de la guerre civile.

Dès le soir du 9 octobre, les socialistes criaient victoire. Les libéraux gardaient et renforçaient légèrement leurs positions. Les catholiques laissaient à leurs adversaires le soin de les proclamer vaincus. Ils s'en acquittèrent bruyamment. Il est naif, à notre sens, de vouloir minimiser l'avance de la gauche. Le fait est que les socialistes ont gagné un grand nombre de ̃ sièges; dans l'agglomération bruxelloise, les catholiques perdent 9 sièges les libéraux en gagnent 9 et les socialistes 20. Ce sont des chiffres qui résistent à tous les raisonnements. Or, les catholiques raisonnent. Aux élections législatives, par

s'appuie volontiers sur les paysans, ou plutôt sur les petits propriétaires ruraux dont le lopin est dévas'.é comme le riche domaine. C'est évidemment une force sociale qu'il s'efforce d'opposer aux prolétaires citadins, entichés de leurs beiliaueux démagogues. Cette nécessité politique explique au moins en partie la grossièreté d'Aristophane, qui pourtant sait si bien atteindre la grâce lorsqu'il le veut.

En dépit de cette tactique, le champion de la paix devait être battu. Le dernier mot fut aux marchands d'aigrettes et aux marchands oe cuirasses. Les Athéniens, malgré leur esprit, leur richesse, leur marine, leur réelle activité et le don merveilleux qu'ils avaient de rebondir après les plus effroyables désastres, finirent par être écrasés. Acharnés à gâcher leurs plus belles chances, ils aimaient à exiler ou & gratifier d'une coupe de cigûo les généraux qui, de temps en temps, relevaient inopinément leurs affaires. La démagogie sévissait victorieusement, si victorieusement qu'il fallut désespérer de la victoire. Athènes fut prise par les Spartiates, en attendant de l'être par Philippe, roi de Macédoine, qui lui donna enfin la paix pour deux siècles. Avec les Romains, cette paix devait être plu" longue encore, ce qui prouve que les dons de l'intelligence, l'aptitude ù l'éloquence, aux lettres et aux arts ne suffisent pas pour sauver un peuple. I; faut aussi l'ordre, le bon sens et le gouvernement d'une élite.

Et puis, à ces apologies de la paix, il manquait quelque chose, quelque chose que le paganisme ne pouvait donner, cette charité qui. lorsqu'elle arrive à régner dans beaucoup d'âmes individuelles, finit par se répandre dans l'âme des collectivités. « Heureux les pacifiques parce qu'ils mangeront bien » tel était l'évangile d'Aristophane. Ses adversaires pensaient qu'en guerroyant ils mangeraient mieux, et c'est leur appétit qui fut le plus fort. Dréao.

coup d'audace, et quand la briska commença de sautiller sur le pavé pointu des faubourgs, il était résolu à confier à la veuve du maître de poste son embarras de père de famille.

Il ne devait pas le regretter. Mme Espalion, qui, tout de suite, devina de quoi il retournait comme toutes les marieuses elle avait du flair, le reçut fort aimablement.

Je soupçonne, Monsieur, dit-elle après quelques banalités d'usage, ce qui me vaut le plaisir de votre visite.

Vraiment, Madame ? s'écria M. Lantenois, stupéfait.

Mais oui™ mais oui._ Vous avez une charmante fille. Il est bien naturel que vous cherchiez à l'établir.

Cette fois, le père d'Elise se rebiffa. Veuillez croire, Madame, que je n'en suis point en peine.

J'en suis persuadée. Jolie comme elle l'est, et douée de toutes les qualités, et possédant, par-dessus le marché, une fort belle dot, ce qui ne gâte rien.

Le riche bourgeois se rengorgea. Effectivement, prononça-t-il avec emphase, je suis en mesure, je ne vous le cache pas, Madame, de faire à ma fille une situation des plus enviables.

Enormément. Sans parler des autres partis qui se sont présentés, quoique la discrétion à laquelle est tenu, en pareil cas,un père de famille ait quelque chose du jjecret professionnel, je puis bien dire que,

le jeu de l'apparentement, qu'il se- i rait trop long d'expliquer Ici, il y a une répartition équitable des sièges, proportionnelle au nombre v de voix obtenue?.

Aux élections communales, au contraire, il y a un déchet considé- rable de voix. A supposer qu'il faille, par exemple, 1 000 voix, pour un siège, on pourra voir 10 catholiques dissidents totaliser 7 000 ou 8000 voix. qui seront perdues pour le parti. C'est ce qui a eu lieu partilièrement à Bruxelles.

Et alors on dit ceci tenons compte non pas des si*ges gagnas ou perdus, mais du nombre de voix catholiques, libérales, ou socialistes, sans tenir compte des différentes listes. Nous constatons que par rapport à 1926, les catholiques, pour l'ensemble du pays, accusent une perte de 2,26 pour 100 les socialistes, un gain de 1,47 pour 100 les libéraux, un recul de 0,84 pour 100. Dans ces conditions le « triomphe » ces socialistes, et la « défaite » des catholiques doivent être ramenés à des proportions très modestes. Ceci revient à dire si le mode d'élections communales était le même que celui des élections législatives, nous aurions perdu an nombre de sièges insignifiant. Donc, au fond, le pays s'est prononcé pour le statu quo et a conservé. malgré les circonstances défavorables de la crise et du chômage, sa conflance aux deux partis traditionnels. Telle est la thèse du gouvernement, des journaux de droite, et de la presse libérale modérée. On en conclut que les socialistes et les libéraux cartelliste* sont bien outrecuidants de prétendre que le pays n'est plus d'accord avec le gouvernement qu'il faut au plus tôt dissoudre les Chambres et procéder dans le plus bref délai aux élections législatives.

Ces raisonnements ingénieux ne convainquent pas tout le monde. î| ne s'agit pas, en effet, de ce qui aurait été dans d'autres circonstances, mais de ce qui est dans les conjonctures présentes. Tous connaissaient les conditions de la lutte électorale. Les gauches, obéissant mieux que nous, à la discipline du parti, ont fait taire leurs divergences théoriques, et ont marché au combat avec un front uni. De là leur incontestable succès. Il ne tenait qu'aux catholiques d'adopter la même attitude et de ne point gaspiller leurs forces. Peu importe qu'ils aient remporté des victoires partielles, qui, mises bout à bout, dépasseraient celle des adversaires. ils ont perdu la grande bataille, et cela se nomme une défaite.

Un fait demeure le Cartel a actuellement la haute main sur un nombre plus considérable de municipalités. En fait, dono, le gouvernement local ne correspond plus au gouvernement central. D'où malaise. De là à réclamer un nouveau ministère et de nouvelles Chambres, il n'y avait qu'un pas. L'attitude de la gauche serait vraisemblablement celle de la droite dans une situation inverse.

Ceci dit, quelles sont les causes principales de l'avance socialiste, prévue d'ailleurs par les observateurs de sang- froid ?*̃' Tout d'abord, évidemment, la division des catholiques. Dans un grand nombre d'endroits, les catholiques traditionnels opposaient leur liste à celle des démocrates chrétiens. A Bruxelles. l'Alliance catholique constituait un troisième groupe. Il était naturel que les listes cartellistes homogènes profitassent de la confusion d'une armée qui monte à l'assaut en ordre dispersé. En second lieu, la crise. Celle-ci, par sa durée et par sa profondeur. a provoqué dans tous les milieux sociaux un sentiment de malaise et de mécontentement, sur lequel est venu se greffer depuis quelques semaines un sentiment d'inquiétude. Le mécontentement est d'ordinaire

favorable aux partis aopposmon. L'opinion publique instable et impulsive s'imagine que le salut peut et doit venir de ceux que leur éloignement du pouvoir condamne à une attitude systématiquement négative. Il est normal que ces partis passent pour détenir la clé magique de toutes les difficultés, en répondant à 1 obscur instinct des masses éprises de changement.

Certains anti féministes impénitents rendent les femmes responsables de la victoire socialiste. En effet, par suite de l'abstention forcée des militaires de tout rang, il y avait quelque 200000 voix féminines de plus. Mais qui peut dire pour qui les femmes ont voté ? D'habitude, dans les familles, les votes sont unanimes. et il semble que tous les partis se partagent les votes féminins comme les votes masculins. A moins qu'on n'insinue que les femmes qui échappent,à à l'influence familiale, c'est-a~ dire taxe multitude de religieuses,

Elle doit être enviée.

aient votera gauche. Il vaut mieux tffiifiSfili fftt il""1"11 qu'on pourrait maileipusëutent nous retourner, s Donnons quelques enseignsmeûM tirés de la consultation du pays. Les partis extrémistes ont été nettement battus. Les communistes, qui avaient escompté des gains importants à la suite des grève du Borinage, sont vaincus à peu près partout. 11 en va de même des front istes et des nationalistes flamands dont l'échec A Bruges et à Gand est éminemment)

significatif.

On attribue l'avance des libéraux à Bruxeltes, pour une bonne part, & eur politique de protection des minorités françaises et de défense dg la liberté du père de famille

Dans le même ordre d'idées, on 4 remarqué que dans nombre de con*« mîmes les violen-es de la propa-i gande, surtout les attaques person-» ne! les. se sont retournées contre ceux, catholiques ou adversaires, qui le$ ont employées. Le publio apprécie et récompense la loyauté et la modéra-i tion.

La démocrat.ie chrétienne, qtfj avait fait de belles conquêtes et qui nourrissait de plus belles ambttions, a enregistré un peu partout des insuccès cuisants. Nous n'avont pas le temps ni le goût d'en diW ici les raisons le fait est qu'on en* revient. Signalons seulement qud les socialistes, pour réclamer la dis-* solution du Parlement, totalisaient! avec leurs voix celles des démo-* crates chrétiens. Il y a des amitié^ compromettantes.

Un journal français de gauche tt parlé « d'élections de poUau-feu »«j On a admiré l'expression elle n'es! qu'une « la palissade ».

Par définition, les élections coin-' munales sont d'intérêt local. C'est dire qu'à côté et souvent au-dessusl des causes générales que noua avons énumérées, il y a les causer particulières, de personnes, d'ambi-* tion, de rancune, d'anticléricalisme^ qui exercent une influence assezi trouble et difficile à démêler.

Quoi qu'il en soit, à l'heure j'écris, le ministère Renkin. devant l'opposition libérale menée par par M. Hymans, a remis sa démis* sion au roi. Le grand leader catholique qui, depuis dix-sept mois, a rendu tant de services au pays, dont la présence à la tête du gouverne^ment fut un acte perpétuel de dévouement, refusera sans doute de continuer une tâche pour laquelle il ne se sentirait point soutenu. Qui succédera ? Jaspar, de Broqueville» Segers, Francqui î

Aurons-nous la dissolution et le* élections en novembre ? Nous 14 saurons dans quelques heures. Une chose demeure certaine. Qui-* conque prendra le pouvoir aura lg tâche écrasante de mener à bonne) fin l'œuvre de redressement financier dont M. Renkin allait sou- mettre aux Chambres le plan laborieusement établi.

Les catholiques auront à se préparer sans retard aux élections législatives, en cessant leurs divisions stériles au profit du bien commun en orientant, à l'exemple des socialistes, leur presse vers une action concordante en faisant cesser la guerre sournoise que se font leurs grands journaux de la capitale en se souvenant que toute action qui ne met pas au premier plan l'intérôt du pays et de l'Eglise, et s'arrêta à des dispute? mesquines, n'est pas une Action catholique.

P. G.

Un roman landais

Du Talion à la pinèdt, par Jean des Barges. Roman Bayard » o. 96, 96 pages, 4 grandes gravures, couverture en couleurs. Prix 0 tr 78 i port. 0 tr. 46.

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ô. i6M. Id

tout récemment encore, un jeune hoœm4 appartenant à la plus authentique et à la plus ancienne noblesse».

C'est très flatteur. Vous l'avez acceptés Non, je™

Je comprends.» Pas de fortune y Heu L. Heu Cest-à-dire que– Pas de situation ? R

Quand on reste inféodé à la branche aînée des Bourbons.

Oh 1 un adversaire politique, alors Adversaire est beaucoup dire. Je suis libéral, Madame, et, par suite, je respecte les opinions d'autrui. Mais j'avoue qu'il serait pénible à un homme dévoué, commet je le suis, à nos institutions, de voir sa fille renier ses principes en entrant, par» un mariage comme celui-là, dans le monde» légitimiste. i Alors vous cherchez autre chose ? i La brutale franchise avec laquellè Mme Espalion résumait la situation déplut à M. Lantenois.

Je ne cherche rien, rectiûa-t-il. Jaj n'ai pas besoin de chercher.

Et il ajouta ce mensonge

Les partis qui se présentent sont, Je le répète, honorables et nombreux. Je n'ai que l'embarras du choix.

Je u^ voi« pu '^is bisn. ttort Mon» sieur, en quoi je puis vous être utile, répliqua malicieusement la marieuse, qui riait sous cape.

(A mitre.}

P11Œ811 Q<M!MXa~


Tcur de vis lise 1

Les heures sont dures pour MM. Germain-Martin et Palmade nulle part, des félicitations et des encouragements les journaux de gauche, qui devraient leur vouer un certain respect, élèvent de violentes protestations contre toute réduction des traitements de fonctionnaires la presse du centre constate leur échec. Du « Quotidien »

Les gouvernements continuent à établir leurs budgets de la même manière, au rebours de ce que font tous les citoyens sérieux.

Le budget de 1933 n'a pas été établi sur les recettes, mais sur les dépenses, comme ceux de Louis XVI. Il devait montrer un « trou • d'au moins 12 mil- liards; la conversion et diverses mesures ramènent le déficit à 8 milliards. A quelle réorganisation fondamentale, à quelles économies profondes a-t-on songé pour présenter un équilibre budgétaire î

A aucune. M Herrlot avait déclaré, dans un discours officiel Les citoyens ne peuvent pas supporter d'impôts supplémen-

taires.

Le président du Conseil auralt-U été mal compris par ses ministres, ou y a-t-il désaccord au sein du Conseil t Qu'en résuitera-t-il t Une aggravation de vi» chère. o

Et de l'aggravation de vie chère une nouvelle diminution de nos importations. Bref, ni beaucoup de coordination m beaucoup d'énergie.

Le « Temps », moins sévère dans tes critiques, met te gouvernement en garde contre une timidité et un manque de volonté qui compromettraient le redressement financier Le résultat le plus clair de cette exiguïté des compressions proposées est l'exagération du recours au « tour de vis nscal. Il ne s'agit pas, en effet, d'un simple rajustement de taxes existantes, mals, en partie, de taxes nouvelle et fort Importantes. Toutes n'appellent pas la critique; certaines sont acceptables nous aurons à les examiner plus à loisir. Ce qu'il faut bien constater pour le moment, c'est que 8 800 millions vont être demandés aux contribuables, c'est-à-dire aux parties déjà versantes, et la moitié de cette somme seulement aux parties prenantes. Cette proportion paradoxale ne saurait être maintenue sans de graves dangers, et il est à craindre qu'une telle rigueur fiscale rendue nécessaire par 1 indéfendable privilège accordé aux services • tabous », ne soit que de peu de secours pour le rétablissement d'un équilibre sincère et réel.

Le gouvernement actuel, consertant ses alliances et ses attaches cartellistes, est-il en mesure de tenter un redressement ? C'est la question que pose M. Gignoux {Journée Industrielle)

De plus compétents et de plus exercés tireront aisément les conséquences politiques de ce qui précède. Elles sont claires il faut arriver à une formation gouvernementale et subsidiairement parlementaire qui dispose de plus d'aisance dans ses mouvements.

En tout cas, il ne peut pas être question d'admettre un amalgame de solutions indistinctes dont on voit clairement que certaines aggraveraient le mal ou ae .borneraient. *an, reporter les manifestations aiguës. Et quand on le pense, on a le devoir de le dire.

De M. Buré (Ordre)

Gare la panique, si les socialistes s'en mélent, et Us vont s'en mêler, profitant de la carence gouvernementale. Hier, dans le Populaire, M. Marcel Déat indiquait déjà, au gouvernement dans l'embarras, le chemin de la Caisse des dépôts et de la Caisse d'amortissement, et il n'est pas sûr que certains de nos ministres ne louchent pas déjà de ce côté. Comme dit M. Marcel Déat, par ces temps de disette, U y a des pléthores bien appétissantes et qui valent qu'on y regarde

de près "•

L'ogre socialiste a faim. Tremblons, car ce n'est pas assurément Edouard Herriot qui nous gardera de lut. Il nous livrera bien plutôt à ses Impitoyable» crocs. En pleurant, certes I mais ces pleurs imbéciles ne pourront qu'ajouter a notre souffrance.

De l' « Ami du Peuple »

Après plus de cinq mois d'études, non seulement nous n'avons pas de budget nous n'avons même pas un projet de budget.

On n'ose pas faire ce qui est néceseatre des économies massives, et l'on n'a même pas l'assurance que MM. Germain-Martin et Paimade soient d'accord sur ce qu'il y a à faire.

Disons-le nettement il y a maldonne. Tout est à recommencer, et il faut faire enfin preuve de courage, faute de quoi nous allons tout droit à la faillite. La Bourse elle-même s'en est rendu compte et hier elle a été aussi mauvaise que possible.

Nous écrivions récemment que Ni. Herriot avait le devoir d'user du prestige dont il jouit dans le pays pour lui tenir un langage viril, faute de quoi ce pays ira à la dérive.

Il est temps encore de prendre le taureau par les cornes, mais il n'est que temps.

iexiquB

Dans V « Avenir », M. Raymond Henry parle de la recrudescence de la persécution au Merique et de ses conséquences

11 reste à savoir et Il est fort dif- ficile de le savoir dans quelle mesure M. Galles, qui reste l'homme le plus puissant du Mexique et qui, depuis longtemps, a cessé d'être un agitateur et un leader révolutionnaire pour devenir un homme d'Etat réfléchi, a été poussé par des puissances occultes, ou bien, s'il n'a vu, dans la reprise de la lutte avec le pouvoir ecclésiastique, qu'une diversion destinée à détourner les yeux du peuple mexicain des difficultés politiques et économiques qui se font sentir au Mexique comme ailleurs.

Quoi qu'il en soit, le conflit est rouvert, et Il reprend ce caractère d'aoulté et d'obstination qu'il a toujours dans ces pays. L'Eglise n'a pas de moyens, autres que des moyens moraux, de faire céder le gouvernement et de lui imposer sa volonté. Or le gouvernement ne,paratt pas disposé a tenir compte des influences morales, Il a pour lui la force, ce qui est l'essentiel. Mais 11 est certain, au point de vue politique, que si le catholicisme venait à manquer dans un pays comme le Mexique, toujours enclin aux révolutions et à la désagrégation sociale. il en résulterait un danger qui conduirait très vite à des troubles, des désordres et des révoltes de toute sorte.

Fichas

Après les fiches militaires, notw avons les fiches scolaires de l'Ecole unique. La « Victoire » dénonce cette odieuse et méprisable institution de la Franc-Maçonnerie

Nous avons signalé, l'autre jour, comment M. Bayet, de la Ligue des Droits de l'homme, avait crié au scandale et comment tous les Frères d'Alsace avaient poussé des cris d'orfraie parce qu'un inspecteur d'Académie, se basant sur les lois existantes, avait osé refuser

d'admettre, au nombre des Institutrices, la fille du maire radical-socialiste de Guebwiller, qui émettait la prétention, tout en affirmant ne pratiquer et ne vouloir enseigner aucune religion, d'entrer dans une école publique confessionnelle où, précisément, l'enseignement de la religion est obligatoire 1

Atteinte à la liberté I C'était là l'anathème le plus doux lancé à la figure du pauvre préfet.

Nous voudrions bien savoir ce que M. Bayet et ses protestataires vont dire d'une circulaire d'un inspecteur primaire à ses directeurs d'écoles, circulaire dont l'abbé Desgranges, député du Morbihan, tient la pièce originale et dont voici le texte

u J'ai l'honneur de vous adresser les feuilles d'enquête ci-jointes, concernant les élèves de votre école candidats à | l'Ecole normale, afin d'y consigner tous les renseignements demandés. Pour la partie Observations et avis, je vous serais reconnaisant de me fournir sur une feuflle à part les renseignement» que vous pourriez avoir sur vos candldate, afin que je puisse formuler moimême mon avis en connalsance de oauae, mentionner notamment les contre-indioalions que vous pourriez avoir sur l'esprit laïque de la famille et du candidat. » »

Vous avez bien compris, hein 1 Le père du candidat à l'Ecole normale va à la mease ? Refusé I

Il n'a pas l'esprit laïque ? 7 Refusé t En attendant de savoir ce que diront tous les braillards des Comités cartellistes et les seotaires des Loges, nous constatons que c'est l'abject régime des fiches qui recommence ou qui continue.

« Sic traASlt~ »

M. Georges Bernanos recevait jadis en nuages épais l'encens de V « Action Francaise » aujourd'hui qu'il collabore « a Figaro p, la feuille anticléricale le traite comme un évêque. par l'injure. Il déclare avec raison, dans « Fijaro », s'en émouvoir fort peu.

La note. sur « les malheureux », les « misérables » rédacteurs de ce journal rédaction qu'il a bien voulu qualifier plus loin d'écurie me trace assez mon devoir, sr j'ose appeler de ce grand nom, à propos d'un débat ridicule, une simple convenance, et qui s'accorde, d'ailleurs à mon plaisir. Dieu veuille que je réussisse à détourner sur mot seul l'ouragan didactique et scolaire, trois ou quatre colonnes quotidiennes d'un Juvénal bâclé! Je l'écris Ici comme je le pense d'où qu'il vienne désormais, le pathétique verbal ne m'emplit plus que de tristesse.

M. Herriot subit la même déconvenue de la part des socialistes l'instituteur Marceau Pivert écrit à 1 son. adresse dans le « Populaire

Voulez-vous avoir une Idée des changements politiques survenus depuis le 8 mai dernier ? t. Cherchez-vous un critérium éclatant de la valeur « démocratique » du gouvernement Herriot ? 1 Certes, vous pouvez explorer le domaine de la politique extérieure, et vous trouverez sans peine que la dictature de Weygand n'est ni plus ni moins indiscrète sous la responsabilité d'un Boncour qu'elle ne l'était aveo Tardieu. Mals voici un exemple concret, choisi dans la politique Intérieure, qui permet Immédiatement de se faire une opinion: Chiappe est toujours préfet de police à Paril I

Chiappe exerce toujours sa dictature Insolente sur les travailleurs de la région parisienne i

On raconte qu'au lendemain du 8 mal. pressentant la conséquence normale de ses multiples servilités à l'égard de la nlre réaction, il aurait dit au président du Conseil « Sans doute, vous aliez me révoquer, mats je tiens à vous avertir que vous aurez des difficultés avec « mes » agents, qui ne sont pas disposés à me laisser sacrifier ainsi. » Et le courageux président du Conseil aurait cédé au chantage Infamant. Que voulez-vous, Il n'aime pas à se battre, cet homme en sucre. à moins que ce ne soit contre les fonctionnaires dont il veut réduire les moyens d'existence 1

L'Hydroxydase, eau minérale naturelle, »1«»»nte du Breutl et du Broc (Puy-de-DOme), est la providence des arthritiques et des organismes Intoxiqués par le surmenage ou la iiMHdi*. Agréable il boire, elle constitue le plus sain des apéritifs. Du reste, parlezen à votre docteur.

C" de l'Hydroxydase. 10, r. Blancne, Paris.

ÇA ET LA

M. Paul Claudel est reçu docteur « honoris causa de l'Université de New-York

En même temps que M. Bennet, pre.mier ministre du Canada, AL Paul Claudel, ambassadeur de France aux EtatsUnis, a été solennellement reçu, vendredi. docteur en droit honoris causa de l'Université de l'Etat de New-York.

M. Claudel a parlé de George Washington en déclarant que l'amitié de ceïui-ci avec La Fayette avait donné aux relations franco-américaines leur caractère définitif et durable.

Les Américains à l'étranger c'est, en Europe,

la France qui en compte le plus On déclare à Washington qu'un total de 404 317 Américains vivent de façon permanente à l'étranger.

De ce nombre, plus de la moitié, soit 223 858, vivent au Canada. n y en a environ 100 000 en Europe, dont 29 913 en France, 17 149 au Portugal (notamment aux Açores), 12112 en Italie, 8 386 en Angleterre, 7-454 en Tchécoslovaquie, 6 222 dans l'Etat libre d'Irlande, 4 660 en Allemagne, 2 000 en Russie, etc. Il y a environ 4 000 Américains en Afrique, tandis que l'Asie en compte 24 742, dont 10000 en Chine l'Amérique du Sud en a 12 500 et l'Amérique centrale 17 133.

Il y en a 20000 dans les Antilles et 1800 en Océanie.

Un musée d'océanographie

Biarritz

Les travaux de construction du Palais d'oeéonographie de Biarritz sont poussés avec activité et il est probable qu'au cours de l'été 1933, certaines salles de ce musée pourront être ouvertes aux visiteurs.

CARNET FAMILIAL

KAISSAXCES. Jean, Pierre, Adeline, Mine-TMrèse. Annick Meng-uy, sont heureux de faire part de la naissance de leur petit frère Charles. 019 de Madame et du capitaine d'&nUierie coloniale Meng-uy, a b«yroutn le 5 octobre 1933.

Monique, deuxième enfant de M. et Mme Méri&ux-H&utefeulue, à Bariln (Pasde-Calais).

MARIAGES. On recommande am prières le mariage de

MUe Toertse Remlot avec M. Robert Trcllé. qui sera célébré le 25 octobre couraM, en ]'éfrllse Salnt-Crépln de CMteauThlerry.

Mlle Marie-Loiilse caurael avec M. Paul Fwwct, <pu a été eéle%ré efl l'éjrllse de TmUlers (Doute), to.37 sep-| i lemtre dernier. 1

rromotiti ai litre ie l'Exposition coloaiale Pont élevés

Au prade de grand·crolx: M. ScIl'l\1>b d'H«rlctmrt, vice-président du Conseil d'administration de l'agence générale des colonie!.

Au grade de grand-officier MM. Paul Ballot, gouverneur général honoraire des colonies; Fernand Bernard, colonel d'arttllene coloniale en retraite; Louis Binger, gouverneur général honoraire des colonies; Urbain Blanc, ministre plénipotentiaire, délégué à la résidence générale de la Républlque française au Maroc: Mathieu Guesde, résident supérieur en Indochine en retraite; François Marenoux, professeur a l'insutut Pasteur; Pierre Pasquier, gouverneur général des colonies.

Sont promus

Au grade de commandeur: MM. Matteo Altassa, gouverneur des colonies; L. Ballby, tlitecleur de l'Intransigeant; A. Baptltaut, armateur; S. Bernard, directeur général des Instituts Pasteur d'Indochine; P. Blanchard de la Brosse, résident supérieur; 1. de Cazaiet, président et administrateur de Sociétés coloniales; R. Chaplain, Insperteur général des eaux et forêts Fortuné de ChavaJines, gouverneur honoraire des cclonies; P. Fleurot, journaliste, conseiller municipal de la Ville de Paris; H. Giraud, directeur général des travaux de la Ville de Paris; J. Gutnet, directeur général de la Compagnie des chemins de fer du Midi; L. Machette, éditeur; J. Hersent, entrepreneur de travaux publics; P. Le Gavrtan, inspecteur général des ponts et chaussées, professeur à l'Ecole nationale des ponts et chaussées; J. Le Gallen, gouverneur général honoraire; M. Le Glay, 'contrôleur civil honoraire au Maroc; J. Maclaud, docteur en médecine, ancien médecin de la marine, administrateur des colonies en retraite; 0 Rablet, maire du XII» arrondissement do Paris; Bezon de Talleyrand-Périg-ord, fondateur et administrateur d'importantes Sociétés coloniales; J. Touraalre, membre de l'Institut, inspecteur général des services technknies d'architecture de la Ville de Paris et du département de la Seine; Mme de Vilmorin, docteur ès sciences, présidente de Sociétés agricoles; M. du VIvl«r de Streel, président du Syndicat des planteurs du Gabon, etc.

Au grade d'officiers, nous remarquons

dans la liste MM. Jacques Bastbet, cri-

tique d'art, pibllclste; Gaston Farallcq, commissaire de police divisionnaire de la Ville dé Paris; Roger Homo, chef de cabinet du commissaire général de l'Exposition coloniale; Jacques Ladreit de Lacnarrlère, professeur à l'Ecole coloniale; Pierre Loth. directeur de l'exploitation de la Compagnie des Wîg«ns-llts; Maurlce Lozé, consul général de France; Mme Nars, née Bernard, président du Comité de la CroixRouge du Sénégal; MM. E. Vatln-Perlgnon, secrétaire général de l'Exposition coloniale de 1931 Jacques Poupart de Neufilie, banquier, régent de la Banque de France; M. Vidal, avocat à la Cour d'appel de Paris, avocat-eonsell du ministère des Colonies.

P«rml les chevaliers, nous remarquons: MM. Paul LeXèbvre de Laboulaye, administrateur de Sociétés; Mme Saint. née Troulllot, fondatrice d'teuvres sociales en Afrique du Nord; MM. M. Mellerlo, joaillier à Pa. rts; M. Ville, administrateur de Sociétés coloniales.

Attention piéton! Attention là-bas I.

Voilà un rappel & l'or die qui a été entendu «ouvent ces jours derniers aux alentours du magasin de vente de la Bonne Preste 10, rat Fraaçoii-I". C'était la faute a

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Académie des inscriptions M. René Dussaud présente les résultats des touilles effectuées par M. Louis Delaporte à Dalatya (Turquie d'Asie), l'actuelle Melitène. Celui-ci a dégagé un palais hittite d'époque assyrienne, mis au jour des bas-reliefs hittites, puis une statue de roi de plus de 3 mètres de hauteur.

M. Colin signale que Demosthène, dans sa troisième philippique, se trompe (et volontairement) quand il parle d'Arthëmios.

Cet Arlliémios avait apporté en Grèce, pour subventionner des révolutionnaires de l'or du roi de Perse, et il fut condamné par contumace à une peine assez forte.

Or. Démosthène a l'air de placer le fait au temps des guerres médiques. en 480, et M. Colin prouve qu'il doit être daté de 456. D'autre part, le grand orateur se trompe volontairement sur la peine appliquée au coupable. Démosthène accommodait très librement sa documentation aux besoins de la cause qu'il soutenait.

En Comité secret, M. Pottier a exposé l'état actuel des travaux de l'Union académique internationale.

U séarcî publique annuelle m lïnst tut

Les cinq Académies réunies tiendront leur séance publique annuelle sous la Coupole, mardi to octobre. M. André Chaumeix, président de l'Irstitut, prononcera le discours d'usage. M. Pierre Jonquet parlera des petites villes grecques d'Egypte; le général Perrier, du Bureau des longitudes et des grandes missions scientifiques M. Maurice Denis. de l'Exposition Manet, et M. Rodocanaehi, IUe. la France du grand siècle vue par les

•KrvazsiïriTOllens.

Statistiques démographiques Diminution da mariage*

et d s naissances en Italie

Les chiffres publiés, à Rome, par les statistiques officielles confirment le ralentissement constaté dans le rythme de l'accroissement des naissances.

Le nombre des mariages célébrés pendant les neuf premiers mois de 1932 est de 173 737. 11 était de 189 139 pendant la même période de 1931; il avait été de 207 310 pendant les trois premiers trimestres de 1930.

Pendant cette même période de temps, le nombre des naissances d'enfants vivants a été de 744 496 en 1932, 780 466 en 1931 et 823 390 en 1930. Par contre le nombre des morts est passé de 431 576 en 1930 à 461952 en 1931 et à 456 620 en 1932.

Pour la période des neufs premiers mois de l'année, l'excédent des naissances sur les morts a donc été de 284 876 en 1932, aiors qu'il était de 318514 en 1931 et de 391814 en 1930, soit une diminution globale de 106 938 de 1932 sur 1930. La population des grande* villa allemandes est en décroi tance On mande de Berlin que les grandes villes allemandes voient le chiffre de leur population décroltre par un mouvement Inverse de celui qui s'est produit au xix' siècle, lors de l'essor de la grande Industrie.

L'exemple de Berlin est particulièrement typique pour les six premiers mois de cette année, les exodes de la capitale allemande se sont montés à 15,1 pour 1000 habitants contre 10,7 pour la même période de l'année précédente.

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M. Frknçois-Poacel

est rentré à Berlin M. André François-Ponœt, ambassadeur de France à. Berlin, a repris, vendredi, son poste.

L'événement est considéré comme un démenti aux bruits qui ont couru concernant la démission du diplomate fran çais.

Du reste, M. François-Poncet a reçu un collaborateur du Courrier de la Bourse auquel il a déclaré qu'il n'avait nullement l'intention de démissionner

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Etranger à vol d'oiseau Au cours d'une séance assez animée au Conseil municipal de Madrid, tous les conseillers sauf un seul et le maire, ayant quitté la salle des délibérations, croit que le gouvernement va frapper tous ces conseillers d'une amende de 50 pesetas pour abandon collectif de la séance.

Après la dissolution, dans la province de Pomérélie, de l'organisation nationaliste le Camp d* la grande Pologne », les autorités ont opéré de nombreuses perquisitions, suivies, dans certains cas, d'arrestations.

M. Rosting nouveau commissaire de la Société des Nations, est arrivé à Dantzig. Le 26 octobre, M. Rosting doit venir à Varsovie où il sera reçu par M. Zaleski.

Les Etats-Unis et la. Grande-Bretagne ont reconnu le nouveau gouvernement chilien.

On apprend, à Londres, que la Conférence économique mondiale, qui doit avoir lieu à Londres, tiendra ses séances à la Chambre des Lords.

Le Si<ir, organe libéral de Londres, dit qu'il est possible que quand la Conférence du desarmement aura terminé ses travaux, son président, M. Arthur Henderson, soit élevé 4 la pairie, ce qui lui permettrait d'aller siéger à la Chambre des Lords auprès du vicomte Snowden.

A Wellington, après avoir repoussé par 44 voix contre 22 l'amendement proposé par le chef de l'opposition en vue d'obtenir l'entrée libre des articles de première nécessité que la Nouvelle-Zélande ne peut produire la Chambre des représentants a ratifié les accords d'Ottawa.

Le gouvernement Davarois a interdit la projection en Bavière d'un film raciste sur l'activité des jeunesses hitlériennes, parce qu'il s'agit d'un film de propagande contraire a l'esprit d'uno ordonnance du gouvernement bavarois intenlisant la participation des enfants à des organisations politiques quelconques.

La publication du journal la Nacion, organe créé par la dictature de Primo de Rivera, avait été suspendue au lendemain du mouvement insurrectionnel du 10 août dernier. Après soixantedouze jours de suspension, la Nation a été autorisée à reparaître.

Les journaux de Rome annoncent que, par décision du ministre de l'Education nationale, les écoles de toute la péninsule seront fermées du 24 octobre au 5 novembre, afin de permettre aux professeurs et aux élèves de participer aux manifestations qui se dérouleront durant cette période.

Le secrétaire général de la Société des Nations a quitté Genève pour Rome, puis Berlin, où il discutera, avec les chefs des gouvernements italien et allemand, diverses questions qui découlent des décisions prises par l'assemblée au sujet de l'organisation du secrétariat

Chronique parisienne 1

I. Albert Libna t hangars

an ExjMsHian de tibics

Vendredi, à 15 heures, M. le président de la République, accompagné de M. Germain-Martin, ministre des Finances, et M. le sénateur Regnier, président du Comité financier de la Caisse autonome d'amortissement, a inauguré, au Palais Berlitz, sur les grands boulevards, une Exposition organisée par le service d'exploitation industrielle des tabacs. Il a été reçu par M. Moutou, président du Comité technique de la Caisse autonome d'amortissement, accompagné de M. Léon Blondeaux. directeur général du service d'exploitation industrielle des tabacs.

M. Albert Lebrun, ancien président du Conseil d'administration de la Caisse autonome, avait tenu à inaugurer cette Exposition qui Ta vivement intéressé par l'élégante présentation des produits de la Régie française.

FAITS DIVERS BaUet» âe l'Ofice aatitul wkeoroIogiqK Evolution probable de la situation jusqu'au 23 octobre, d 18 heures. Le »3 octobre. a 7., la baisse des Iles Britanniques gagnera le sud-ouest de la Norvège <. 8 mbs en 2* h.). Une autre baisse couvrira le golfe de Gènes (.– 4 mbs). La hausse de .Norvège sera sur les Etats baltes (+54 + 8 mbs) une autre hausse

abordera l'ouest de l'Europe (+ « à

+ 7 mbs en Islande, Irlande et en Espagne), Un système nuageux Hé t U baisse du golfe de Gascogne Intéressera demain l'eitreme sud de ta France tandis que la partie postérieure d'un autre système nuageux envahira le reste du pays.

En conséquence

En France, pour la journée du 23 octobre. Vent dans le Sud et le SudEst, secteur sud-est modéré. Dans la mottié Nord, secteur sud-ouest modéré. Ailleurs secteur Sud faible.

Etat du ciel dans le Sud-Est et le SudOuest, ciel couvert avec pluie, devenant trois quarts couvert avec éclalrcles. Ailleurs ciel trois quarts couvert avec éctalreles et averses.

Température dans le Sud, le Sud-Est et le Sud-Ouest en baisse. Ailleure» atatlonnatre ou en baisse.

Région parisienne

Précisions pour la soirée du 22 et la nu(( du 22 au 23 octobre. Vent du secteur Sud-Ouest faible, ciel demi a trois quarts couvert avec éclaircies, température en baisse.

Prévision pour la journée du 23 octobre. Vent du secteur Sud-Ouest faible ou modéré. Ciel trois quarts couvert avec éclalrctes et averses, température en baisse. Dimanche îS octobre, 297" jour de l'année. Durée du jour tl h. 28.

SolelL Lev.: 6 11. Î4. Couch. 16 h- •46. Lune. Lev. 23 ù. 27. Couch.: 14 h. 17. 2i< Jour de la lune.

Lundi 24 octobre, 896* Jour de l'année. Durée du Jour tt ï. 26.

Soleil. Lev.: fl h. 25. Couch.: « h. 44. Lune. Lev. Couch. if h. 40. 35* Jour de la tune.

Un secrétaire qui déclare avoir détourné 364000 francs se consiiiu» prisonnier

Je me nomme Henri Roux, 29 ans. Je suis un voleur depuis quatre mois. j'ai escroqué 364 000 francs à mon patron. J'ai tout dilapidé.

C'est en ces termes que le sire Henri Roux exposa son cas à l'inspecteur principal Borei, à la Sûreté générale où U était venu se constituer prisonnier, vendredi matin.

Puis, reprenant avec calme son récit. Roux, qui est secrétaire du directeur d'un grand journal financier dont le siège est à Paris, rue Caumartin, expliqua que. jouissant de l'entière confiance de son directeur, dont il imitait à la perfection l'écriture et la signature, il avait libellé son nom de nombreux chèques qu'il n'avait eu aucune diftloulté à encaisser. 11 réussit ainsi à soustraire 364 000 francs, qu'il dilapida en parties fines aveo sa maîtresse et avec des amis

Son patron ayant récemment demandé avec insistance le relevé de son compte en banque, que Roux avait fait disparaître, l'Indélicat secrétaire jugea plus prudent d'aller se livrer lui-même la police.

Mon patron est beaucoup plus fort que moi, dit-il en manière de conclusion, et J'ai craint qu'il ne se livrât sur moi à des votes de fait.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Double cambriolage a Commentry Allier. Des malfaiteurs se sont introduits dans le bureau du receveur d'enregistrement de Commentry, M. Ouil[on, et ont emporté, sur une voiture a braa, le coffre-fort dans lequel se trouvaient une cinquantaine do mille franc*, des titres au porteur, du papier timbré et des timbres.

Lee mêmes individus ont cambriolé un débit de tabac tenu par M. Montrognon, situé dans la même rue.

Le Parquet a été avisé. Le coffre-fort, vidé de son contenu, a été retrouve dans une rue déserte.

Pour se procurer de l'argent H a taquait les fermiers qui revenaient du marché

Calvados. Les gendarmes de Caen ont appréhendé le nommé Marcel Ruel, 23 ane, ouvrier agricole, demeurant a Bourguebus, qui, pour se procurer de l'argent, avait attaqué sur la route des fermiers qui se rendaient ou revenaient du marché de Caen.

C'est ainsi que, près de Boulon, il avait tiré sur une voiture automobile conduite par Mlle Langevin, de Tbury-Harcourt sur la route de Falaise, il avait également fait feu contre une voiture hippomobile conduite par M. Terreau, hortloulteur à Gouvix enfin, à Saint-Martinde-Puntenay, caché derrière une haie. tt avait dt-chargé son arme contre une voiture hippomobile, circulant sur la route de Caen à Bretteville, blessant à la tête M. Pesteur, propriétaire à Fontenay-leMarmion, et sa cousine, Mme Viterro. Bébé étouffe par sa «une

Seine-Inférieure. Au Petit-Quevilly, la petite Delima, âgée de cinq mois, s'est étouffée aveo la tétine que sa mère lui avait laissée dans la bouche afin qu'elle puisse s'endormir. Tous les soins pour la rappeler à la vie ont été Inutiles. Famille Intoxiquée

par des champ gnons 4 victimes Sarthe. La famille Gaulupeau, de Savigné-l'Evêque, composée du père, de la mère et de deux enfants, âgés de 3 <;t 7 ans, a été intoxiquée par l'absorption de champignons ramassés dans une forêt voisine.

Mme Gaulupeau et son plus jeune enfant ont déjà succombé. M. Gaulupeau est dans un état grave, tandis qu'on désespère de sauver l'autre enfant.

'I b esse grièvement sa femme qu'il frappait continuel ement Loire-Inférieure. Aux Tuileries de Sainte-Pazanne, un cultivateur, François Guilbaud, âgé de 47 ans, a tiré un coup de revolver sur 6a femme, née Rose GuihaL, du même ftge, la blessant grièvement au ventre. Transportée à 1 HôtelDieu de Nantes, la victime est dans un état désespéré.

Le meurtrier a déjà été condamné par le tribunal de Paimbœuf pour coups à sa .'emme et devait être jugé à nouveau pour la même raison.

Neuf détenus s'évadent

d'un camion cellulaire

Tunisie. Au cours d'un transport en camion cellulaire au pénitencier de Porto-Farina, neuf détenus ont réussi à faire une ouverture dans le plancher de la voiture et ont pris la fuite.

A L'ÉTRANGE,

Une des plus belles églises de la province de Séville est détruits par le feu

Espagne. Un incendie A la malveillance, a complètement détruit l'église de Genera, une des plus belles de ta province de Séville. Son clocher, no- tamment, de style mauresque, était incomparable. Les tableaux qui se trouvaient à l'intérieur étaient considérés comme des chefs-d'œuvre de l'école se- villane. C'est le curé qui, à l'aube, en décou- j vrant le sinistre, a donné l'alarme en sonnant le tocsin. Nombreux cas de rage dans une oo on e afrloalne de l'Angleterre Afrique orientale anglaise. Un chien enragé ayant mordu 12 Europ6ens, dans la province de Kenyaoû, on a constata da nombreux cas de rage qui causent

A PARIS

une vive inquiétude parmi la population. D'autre part, dans la même province. un jeune enfant européen a 0'é, lui aussi, mordu par un chacal enragé.

Disparition de la malle

d'un diplomate soviétique

U. R. S. S. Une malle appartenant à un diplomate soviétique a été volée dans le train Moscou-Paris, entre lis gares de Kolosowo et de Rwino, localité» situées en territoire soviétique. Le diplomate, qui se rendait 4 Paris, a déetar' que sa malle contenait des objets de grande valeur.

A New-York les douaniers

saisissent une Importante quantité de morphine

Etats-Unis. Les douaniers américains de New-York ont saisi à bord du vapeur allemand Stuttgart dix boites contenant de la morphine, te tout d'une valeur d'environ 50 000 dollars. Ces bottes, cachées dans la salfce des maohines. contenaient chacune un peu plus d'une livre de drogue.

Encore une benne qui s'écrase lourdement au fond d'un puits Angleterre. A la mine de Lofthouse près de Wakefleld (Yorkshire), une benne descendant une dizaine de mineure allant prendre leur travail est tombée lourdement au fond d'un puits. i Six ouvrière ont dû être transportés S l'hôpital.

Commerce clandestin des armes i la frontière g8rmano-hollanddlse Hollande. La police a appréhendé à Venlo, dans le Limbourg hollandais, plusieurs personnes qui se livraient clandestinement au commerce des armes avec l'Allemagne. Une femme, notamment, de nationalité hollandaise a été prise en flagrant délit. Elle transportait une botte contenant 40 revolvers et 550 cartouches.

Ac>e de brigandage

dans le Luxembourg

Luxembourg. Quatre bandits ont commis un vol Important à Rumelandi. s'emparant de 60 000 francs.

L'un d'eux, un Italien nommé Luigi Ghitori, 20 ans, a été arrêté à Dudelange, près de Fontoi, par des gendarmes luxembourgeois.

Le maréchal ces iogis du 7° spahis qui voa a un fusil-mitrailleur est condamné à cinq ans ae prison Vendredi a comparu, devant le tribunal spécial militaire de Marsellle, le maréchal des logis Marcel Peuquet. du "• spahis, à Orange, qui tenta de voler un fusil-mitrailleur au prolit de l'Allemagne.

Le dimanche tO janvier 1932. dans la soirée, Peuquet appela au secours, simulant une agression pour expliquer la disparition du fusil-mitrailleur (modèle 1924) qu'il avait enterré.

L'accusé, qui n'est pas poursuivi pour espionnage, l'arme volée n'étant plus secrète, déclare avoir voulu montrer l'arme à ceux qui lui avaient déjà donné 3000 francs, mais seulement la leur montrer, espérant ainsi leur soutirer, par la suite, pas mal d'argent encore. Mais l'accusation, soutenue par le colonel Delasalle, démontre, au contraire, que le sous-officier Peuquet avait enterré 1 arme à l'endroit où on la découvrit durant l'instruction. Il devait en prendre possession lors de sa prochaine permission pour la remettre lui-mfme à la frontière & ceux pour le compte desquels II avait opéré.

Mo Vallabrègue, du barreau d'Avignon, a chaudement plaidé pour l'accusé. Le tribunal rejetant la thèse de t'espionnage, a finalement condamné pour vol le sons-officier Peuquet à cinq ans de prison, c'est-à-dire au maximum de la peine.

US ACCIDENTS DE LA CIRCULATION

x*uy-de-Dame. Un jeune conscrit, M. Edouard Chambon, habitant Cunhac, qui se rendait à Clermont à bicyclette pour rendre visite à ses parents avant son départ pour la caserne, a été tamponné et écrasé sur le pont de Joze par un camion automobile conduit par un entrepreneur de Riom.

Sein»-ot-M»rne. A Claye-Souilly, Mme Reine Brouet, Agée de 80 ans et atteinte de surdité, a été renversée et tuée par une automobile qu'elle n'avait pas entendue venir.

Nord. Mme Lucas, née Léna Geneau, qui traversait la rue WaldeekRousseau, à Monchecourt, a été happée et mortellement blessée par une automobile, dont le conducteur, M. DesmaretLenenneur, épicier à Auverchicourt, a pris la fuite. Il a, d'ailleurs, été arrêté peu après.

DANS LA MARINE

A Klel, le 21 octobre, la marin© allemande a procédé au baptême du nouveau dragueur, de haute mer Wolan, qu'elle vient de faire construire par les chantiers de Hambourg.

La crwiitre J'endunnee

du réunit »oui-aurin Phœahc

te sous-marln Phœnix, construit il Brest, est arrivé, vendredi. a Toulon, après avoir accompli une croisière d'endurance de concert avec le sous-marin Protée. Le Phanix va faire partte de l'escadrlllo de sous-manns de la 1" escadre.

Dans l'armée

Officiers de réserve titularisés dans l'armée active

Un décret présidentiel vient de préciser les conditions de titularisation dans l'armée active des officiers de réserve

a) ceux titularises, par application de l'i-rticle 3 (8 5) et de l'article 4 (S 2) de la loi du 4 Janvier 1929, sont nommés dans l'armée active a compter du octobre qui suit la date où Ils remplissent les deux condition! d'avoir achevé leur stage et d'avoir l'âge nié par la loi pour pouvoir être titularisés

b) Ceux titularisés, par application de l'article 3 <| 6) et de l'article 4 (S 3) de la lui du i Janvier 1929, sont nommés dans l'armée active à compter du 25 mars, 25 Julo, 25 septembre ou 25 décembre qui suit la date où 115 remplssent les deux condition» davolr achevé leur stage et d'avoir l'»ge fixé par la loi pour pouvoir être titularisés c) Ceux provenant des officiers de l'armée active démissionnaires sont nommés à compter du Jour où us ont été admis en situation d'activité au titre de l'article 3 (S 7) ou de l'article ii) de la tôt du 4 janvier 1929.

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Un yacht anglais en perdition dam

ta Mmclw

Un petit yacht de Portsmouth. le Utile* Owl, ayant à bord trots jeunes officiera de la marine qui étaient partis pour une croisière dans la Manche avec un tut» yacht le W'ailot, n'a pas encore reparu et on éprouve des craintes plus vives SUC son sort.

On a recueilli les trois passagers du Wallot, trois officiers de marine également, qui, surpris par le gros temps alors qu'ils se dirigeaient vers Le Havre< avalent abandonner leur embarcation. Debuquement de* oaufrafés

de e l'Essor ti

Le vapeur Redsea est arrivé à Liver* pool et a débarqué les 49 marins recueilAs après le naufrage récent de l'Essor. Lancement d'an pupiebot

Samedi a eu lieu, aux chantiers de la Méditerranée de La Seyne, lie lancement du paquebot El-Mansour, pour le compta de la Compagnie do navigation mixte à Marseille.

Ce navire est destiné au service des lignes d'Algérie, et il a été prévu pour. réaliser une vitesse un peu supérieure à celle qui a été obtenue sur le paque-* bot El-Uolea, construit également à La St'vne en 1929-1930.

La sciatique

n'est pas incurable La sciatique est une maladie rebellei difficile à soigner. Mais elle n'est pas incurable, ainsi que le prouve ce témol" gnage pris parmi des centaines: « J'étais atteint, depuis plusieurs ani nées, d'une sciatique qu'on disait incurable et j'en souffrais terriblement. Jo suis heureux de dire que le Traitement du Chartreux Dom Marie m'en a délivré rapidement et complètement. Je vous autorise en outre à publier cette lettre afli» que les nombreux rhumatisants, déees-» pérés, comme Je l'étais, sachent ce qu'Us doivent faire. »

Armand Davy,

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JUSTICE

VIT JUGEMENT DU TRIBUNAL SUPREME MONEGASQUE

Vendredi est venue devant le tribunal Oréme monégasque, siégeant dans la le du Trône, l'action intentée par di(a propriétaires contre la récente tonnance-loi permettant la revisiun } baux commerciaux.

'S. Félix Moreau, ancien doyen de la cuite d'Aix, présidait. M' Aureglia a tendu la thèse des appelants, il n'a » convaincu les juge» les propriétés ont été déboutés purement et jiplement.

L'AFFAIRE DE LA BANQUE

AHCO-ITALIENME EST RENVOYEE AU 9 NOVEMBRE

Ml procès du krach de la Banque emerciale franco-italienne, qui passe luellement à Toulouse, l'audience de ydredi a été consacrée aux plaidoiries. J.e jugement a été renvoyé au 9 no«îbre.

f MARIN CAMBRIOLEUR CONDAMNE A HUIT DE TRAVAUX FORCES >a Cour d'assises du Nord, siégeant h «al, a jugé Fernand Goulon, 41 ans, trin, qui avait cambriolé dans la nuit i 14 au 15 mars un magasin de four- }r à Dunkerque, rue de la Maurienne. rtilon doni le casier judiciaire est 'tement chargé a été condamné a huit s de travaux forcés.

S DETOURNEMENTS D'UN EDILE COMMUNISTE AU PPREJUDICE DE FAMILLES NOMBREUSES

Lîn conseiller municipal communiste

Hombas (Moselle), Philippe Schweitr, chargé, l'an dernier, d'acheter en «ace des pommes de terre pour les "niltes nombreuses de la commune, Ut majoré les prix et avait, ainsi, enl&sé un bénéfice personnel de 4 872 fr. 3ondarnné en correctionnelle à deux >is de prison avec sursis et 200 francs imende, Schwertzer avait interjeté pel. La Cour vient de confirmer, pument et simplement, le jugement de emière instance.

NOUVELLE INCULPATION

DANS L'AFFAIRE DES FRAUDES ;R LES IMPORTATIONS DES BLES M. Curbelier, juge d'instruction à mt-Audemer, qui est chargé de l'entête sur les fraudes en matière d'adtssion temporale de blé, a Inculpé infraction à l'article 210 du Code des uanes, M. Georges Duflo, minotier, ans, de Saint-Paul-sur-Hisle (Eure). Jul-cl a reconnu que la fraude au triment du Trésor avait porté sur .000 quintaux de blé.

MEURTRIER DE SON BEAU-PERE Le 21 mars dernier, à Gennevilliers, le fier Paul Dehays, habitant dans une raque en planches, avec sa mère retriée à un mécanicien, a tué ce derer, d'un coup de couteau dans le ntre, au cours d'une violente dlscus»n qu'avait engagée M. Leroy, en constant que son beau-flls s'était servi de bicyclette sans son autorisation. }l. Leroy mourut à l'hôpital Bichat, iatre jours plus tard

ke meurtrier comparaissait devant la lur d'assises de la Seine, présidée par Pittié. Il adopta la thèse ordinaire des tusés il s'était cru en état de légitime ïense et n'avait pas voulu tuer. Mais la légitime défense, il semble l'elle n'ait existé que dans le cerveau l'ivrogne.

Grâce à la plaidoirie de l'éminent déBseur qu'est M* Campinchi, Dehays in tire avec la peine de cinq ans de Ison et le bénéfice du sursis.

atour de l'or de l' « Egypt » La Société française est déboutée Le tribunal de l'Amirauté anglaise, argé de juger le procès intenté par lu mipagnie française « Société nouveBe s pêcheries à vapeur » au propriétaire i navire italien Artlglio-H, au sujet du fcor du vapeur Egypt, a donné gain de use aux défendeurs, c'est-à-dire à l'arateur italien.

Ajoutons que VArtif/lio va désarmer et prend t'a ses travaux au large d'Ouesfit au printemps prochain.

chronique sportive AERONAUTIQUE

tterrissage forcé de l'aviateur IAfèvre Le ministère de l'Air a reçu un téléaniiiie l'informant que l'aviateur Lefèvre dd atterrir, vendredi, à Soke (Turquie), proximité d'Aldin. L'aviateur est en tceileate santé. Le consul de France a tntr (Smyrne) a demandé aux autorités ïquea l'aide nécessaire pour lui perettro de continuer son voyage.

Des épaves d'avion

sur la côte hollandaise

Des épaves, provenant d'un avion, ont é trouvées, vendredi matin, sur la côte sllandalse, près de Zandvoort, localité si>.ée à une vingtaine de kilOmètres d'Amsjrdam.

Les débris de l'appareil, et notamment u plan arrière et quelques pontons du Iselafre, portent les numéros 6049 S. B. C. 32. indiquant qu'il s'agit bien d'un avion ollandais.

MOTOCYCLISME

Le classement des championnats de France est modifié

le classement des championnats de rance t»32 a été modifié comme suit et «nnltlvcmenc homologué

Motocyclettes. 175 cmc. Sûurdflt; 60 rmc.: pas de champion après déclasement des deux premiers; 350 cmc. eannin, après déclassement du premier;

fEUILLETON DU 23-24 OCT. 1932 15

Le Dortrait ie Mélisande Mais c'est surtout à toutes les traditions religieuses que l'instituteur a fait la yuer-re, reprit Mme Dulaure. Aux veillées, on ne racontait pas que des histoires de revenants ou de trésors cachés. On le faisait, certes, de même qu'on chantait des chansons vieilles de plusieurs siècles, des chansons bien jolies,.et dont on ne sait plus un mot maintenant dans les villages. Mais on parlait aussi des miracles qui s'étaient produits dans la région, des apparitions de la Vierge ou des saints, dont on était très fier. On peut vous dire ces choses-là à vous, bien que vous soyez de Paris vous n'en ricanez pas comme les hommes d'aujourd'hui t

Mais. Madame, à Paris, nous sommes un très grand nombre qui ne ricanons pas du tout lorsqu'il s'agit de miracles t Tant mieux, alors Et, pour en revenir à ce que je vous disais, il y avait les pèlerinages. qui étaient de grandes fêtes dans le village. Il y en avait d'éloignés, où on allait déjeuner et goûter sur l'herbe, après avoir entendu la messe dans une autre paroisse il y en avait de tout proches, comme celui de la Chapelledes-Bois. à laquelle nous arrivons. Ce jour-là, on disait la messe dans la petite chapelle. Les gens des paroisses voisines

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L'équipe française à Londres

Arrivée dans la Journée, de vendredi à Londres à bord d'un avion, l'équipe franf;alse de hockey sur glace a rencontré, le Mùlr, au Queen's Club, celle d'Angleterre. I.fs joneurs françaIs ont brillamment battu les Anglais, par 9 buts à 4. MARCHE

Le Grand Prix d'automne

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nous rendaient à leur tour visite, et on organisait des jeux sur la petite esplanade.

Jacques contemplait la mince chapelle dont il avait déjà aperçu la silhouette, à demi perdue dans les arbres, de la fenêtre de sa chambre la porte en était fermée, et elle donnait, au milieu de son étroite clairière où personne ne venait plus festoyer, une impression d'abandon et de mélancolie.

Elle n'est pourtant pas complètement délaissée, observa enfin l'artiste. Si je ne me trompe. elle a même été restaurée récemment, ainsi qpe le prouve l'aspect du petit clocher, qui parait être plus récent que le reste de l'édifice. En effet, la chapelle a été restaurée tout récemment par les 'soins de M. le curé, répliqua Mme Dulaure. parce qu'elle menaçait ruine. a-t-on dit. Et. vous savez. on a trouvé facilement dans le village l'argent nécessaire pour les travaux.Tout le monde, à R. tient encore à la petite Chapelle-des-Bois, bien qu'on ne se soucie plus guère d'y aller. Même on n'a pas été très content de la façon dont l'église a été rehàtie.

Pourquoi ce mécontentement ? demanda Jacques.

Parce que la chapelle actuelle n'est plus tout à fait semblable à l'ancienne* Au HJti d'un clocher en bois de couleur soiiibre, comme vous voyez maintenant, c'était autrefois une espèce de tour qui paraissait toute bianche au milieu des arbres. C'est peut-être aussi bien maintenant. Admettons même que c'est mieux 1 Mais tout le monde avait dans l'œil l'image

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de l'ancienne chapelle, et on regrette cette ancienne chapelle.

Jacques continuait à rêver devant la petite Chapelle-des-Bois, si poétique par son nom et sa situation. Et il s'absorbait dans la pensée que les habitants de R. s'ils avaient oublié l'histoire de la chapelle, s'ils n'éprouvaient jamais le besoin de la visiter, y tenaient toujours par tous les souvenirs de leur être. La voir tomber en ruines leur eût paru une catastrophe, et la moindre modification à l'image qu'ils en gardaient depuis leur enfance avait été pour eux une souffrance. Il n'était donc pas vrai que toute tradition fût morte pour eux dans leur cœur. Monsieur Jacques, dit la vieille femme, voilà une nuée qui s'avance et qui nous annonce de la pluie. Il est temps de rentrer Nous reviendrons par le Pontdes-Oiseaux.

CHAPITRE IX

La fin de la journée parut délicieuse à Jacques. Suivant les prévisions de Mme Dulaure, la pluie s'était mise à tomber, un peu avant leur retour à la maison, avec accompagnement de vent mais cette pluie n'était pas de nature à inquiéter les cultivateurs. Aussi l'artiste, assis dans sa chambre un exemplaire de la Divine Comédie à la main, pouvait-il sans remords goûter le charme de la campagne complètement transformée par la bourrasque. A la ville, la pluie n'évoque que des images de confusion et de saleté piétons courant affolés dans toutes les directions, se serrant frileusement sous un auvent de boutique tout dégouttant de pluie ou s'engouffrant en tumulte dans

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les bouches des métros, taxis fonçant à toute allure en éclaboussant autour d'eux, autobus chargés de grappes humaines transies et trempées s'éloignant lourdement des refuges, sous l'œil désolé des malheureux qui n'ont pu y prendre place et qui, d'un geste résigné et las, rouvrent leurs parapluies dans l'attente d'une autre voiture.

A la campagne, au contraire, devant le grand espace bourdonnant de la plainte tantôt aiguë, tantôt majestueuse du vent, Jacques éprouvait l'impression de voir une des scènes de l'Enfer de Dante. La cavalcade forcenée des nuées aux silhouettes hagardes, les masses mouvantes des bois lointains frémissant sous les lanières de l'ouragan, avec une apparence de vie tourmentée et haletante les herbes et les fleurs du jardin, plus proches, se courbant jusqu'au sol comme dans l'effarement d'une inexprimable terreur les petits ruisselets d'eau courant sur le sot avec des piaillements d'enfants craintifs puis, mêlés à tout cela, des cris brefs d'oiseaux s'appelant dans la tempête, quel concert d'excitations pour la sensibilité et l'imagination d'un artiste 1

Beau décor, pensait Jacques, pour rêver à la Francesca de Rimini du Dante, à la Nuit de 1Valpurgis de Gœtbe, au Roi Lear de Shakespeare Si j'étais musicien, un pareil spectacle me donnerait du génie 1

Il avait déposé son livre, saisi son crayon, et les esquisses se multipliaient sur les pages de son album. Toute l'angoisse humaine y prenait corps, sous la forme de nuages fuvards, de profits d'arbres tordus, d'herbes se débattant éperdument.

chestre e tenant. 19 h. SO, concert de cbestre et chant. 19 h. 30, concert de mu«. de chambre: Cinquanle-septième quatuor à cordes (Haydn); Trio (Brahms). RADIO-STRASBOURG (345,2 mètres). 11 h. 30. disques. i3 h. 10. disques. 17 h., concert d'orchestre. ls h. 30, concert. 19 h. 45, disques. 20 h., retransmission de mus. de chambre par le Quatuor de Provence. 21 h., concert. RADIO-TOULOUSE (385,t m.). t2 h. 30, orchestre symphonlque. 18 h. 45, le quart d'heure des auditeurs. 13 h., quelques mélodies. 13 h. lr>, orchestre argentin. 13 h. 30, quelques »uli. 17 h 30, quelques morceaux de guitare hawaïenne. 17 h. 45, chansonnettes. 18 h 15, grand orchestre. 18 h. 30. concert de disques. 19 h. 45. mus. de danse 20 h., petits ensembles. 20 h. 15, quelques airs d'opéras-comiq. 20 h. 30, un peu d'accordéon. 20 h. 45, orchestre. 21 h., quelques extraits de films so- nores 21 h. 15, grand orchestre symphonlque. 21 h. 30 concert. 22 h., récital de violoncelle. 22 h. 30, demi'heure pour le Maroc. 23 h., heure doa auditeurs. 0 h. 5, demi-heure de mus. anglaise.

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Que c'est beau 1 Que c'est beau 1 répétait le peintre.

Puis, tout à coup, la bourrasque s'apaisa comme par enchantement te vent ne modula plus que des soupirs très doux, et, entre les nuages, qui semblaient se fondre à vue d'oeil, un rayon de soleil, un peu pâle, comme lavé deau, glissa jusqu'au sol, et, brusquement, les ruisselets, les flaques, les gouttelettes d'eau accrochées aux branches et aux herbes s'allumèrent, tel un feu d'artifice de diamants et de perles, Une impression de paix et de sérénité descendit du ciel dégagé jusqu'à la terre, tout exultante des bonnes odeurs des plantes mouillées. Sur l'horizon à demi voilé par les vapeurs du crépuscule, un arc-en-ciel s'esquissa, pâle et très doux. Pour la seconde fois, la pensée de la miséricorde divine souriant à la terre convulsée, agitée, désorbitée, et se penchant vers elle, s'imposa à l'esprit de Jacques, le paciUa, l'éleva au-dessus de lui-même. Allait-il revoir la vision triomphante de la veille, et, s'il la voyait. allait-il pouvoir s'en pénétrer au point de réaliser enfln l'idéal artistique poursuivi par lui depuis si longtemps ? Mais tandis que, machinalement, il traçait quelques esquisses sur son albUm, il fut tiré brutalement et désagréablement de sa rêverie par la voix de Mélisande qui, de l'autre côté de la barrière du jardin, lui criait Bonsoir. Monsieur C'est demain que vous faites mon portrait. On ira aux meules du côté de la boucle de la Renarde. N'oubliez pas, surtout! 1

Et l'artiste sentit toute sa vision commençante qut s'évanouissait dans le hrouillard vespéral.

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CHAPITRE X

Le lundi matin, dès la première heure, la famille de Mélisande vint chercher Mme Dulaure et son pensionnaire pour les emmener du côté des meules à rentrer, dans la partie du territoire de la commune de R. appelée la »« boucle de la Renarde », là où se trouvait la courbure la plus marquée du grand arc de cercle formé par la rivière tout autour du village. Il fallait traverser tout le village de R. puis franchir la ligne de collines qui arrêtait le cours de la Renarde et l'obligeait à faire ainsi le grand détour dont nous venons de parler. Aussi, les Barat avaient-ils amené une charrette conduite par un fort cheval et où s'entassait toute la famille de Mélisande, père, mère et cinq ou six frères ou sœurs plus jeunes. Tout ce monde-là était surexcité à la pensée du portrait de la fille aînée que le pemtre avait promis de faire. Jacques et Mme Dulaure prirent place à leur tour sur le véhicule cahotant, et on partit.

Mme Dulaure avait d'abord repris sa mauvaise humeur de la veille; elle ne parlait que par monosyllabes, jetant des regards mocontents sur Mélisande et ses parents. Mais. à la longue, elle ne put tenir contre la bonne humeur générale, et son amabilité reparut, sous réserve toutefois qu'elle continua d'observer Mélisande d'un œil attentif.

Une grande préoccupation agitait Mélisande, préoccupation partagée un peu par sa famille: u'aurait-il pas mieux valu faire son portrait un jour où elle se pava-, nerait sous sa robe des dimanches ? i (A suivre.) Albert Dklacoor.