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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1932-10-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 09 octobre 1932

Description : 1932/10/09 (Numéro 15223)-1932/10/10.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4134898

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 9 oci. St Denis l'Aréopagite. Lundi 10 oct. St François de Borgia.

La Journée Paris, le 8 octobre 1932.

Les ministres, réunis en Conseil de Cabinet pour étudier la possibilité d'équilibrer le budget, se sont mis d'accord sur le principe de la Caisse autonome des pensions et de la réduction du traitement des fonctionnaires.

An cours de la précédente journée d'enquête sur les faux documents de l'aviation, il a été beaucoup question du 2' bureau du ministère de la Guerre, chargé du contre espionnage. Quatre personnes plus ou moins intéressées à l'affaire ont ou ont eu des attaches avec ce 2* bureau. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on arrive à des développements ténébreux.

L'Allemagne, qui ne veut pas avoir la responsabilité de l'échec de la Conférence à cinq envisagée par M. MacDonald, va faire connaître qu'elle accepte d'y participer sans condition formelle. On escompte, à Londres, que la réunion projetée pourra avoir lien sinon en Angleterre, du moins à Genève, satisfaction étant ainsi donnée à la France, qui ne pourra plus, elle non plus, estime-t-on, répondre par un refus.

On annonce encore, à Washington, que les Etats-Unis seraient disposés à conclure un accord aux termes duquel l'Amérique faciliterait aux nations européennes la liquidation de leurs dettes de guerre contre une réduction des armements de ces puissances.

Dimanche, 5 168 399 électeurs belges, dont 2 655 603 femmes, vont élire leurs Conseils municipaux. Le scrutin a un intérêt particulier en ce qu'il touche au grave problème linguistique et à la question si importante des subsides aux écoles privées.

La persècu ion mexicaine Pendant que le gouvernement mexicain s'acharne à bannir la religion du pays, le chômage s'étend. On annonce que les chômeurs mexicains se proposeraient de renouveler la récente aventure de l' « Armée du Bonus aux Etats-Unis.

Un « Congrès de la faim », réuni à Tampico, a résolu d'organiser une marche des sans-travail sur Mexico, quand se réunira la Chambre des députés. Il est plus facile de chasser des évêques que d'organiser la lutte contre le ohômage et ses tristes conséquences. Après l'expulsion du délégué apostolique e la contlscation des biens de l'Eglise, c'est à Mgr Diaz, archevêque de Mexico, que s'adressent les violences des persécuteurs sous prétexte de la violation dp la loi du 31 décembre 1931, prescrivant l'inscription sur le registre du culte pour la célébration des saints mystères.

C'est 200 qu'y îuOl celle année! L« ISO cxfmpUir de l'ALMANACH DU PÈLERIN que je vous avais demandé, et que j'ai reçu «e «ont vendus camaw de la Wiacht! L'an de nier, 100 ««iplairei furent vendu* dans cette paroi <»e de 1 000 habitant». C'ett 260 qu'il f aat cette anaéc

Veuillez donc m'en adresser encore 50 exemplaires I.

Abbé Sanson, vie. P. (Manche).

Le succès de f ALMANACH DU PÈLERIN nous est ainsi confirmé de divers côtés Ceux à qui on ra fait connaitre veulent le posséder! 1

L'AlmanôciTo Pèlerin ne coûte que 2 francs I'exemp'aire. Port en p'u», 0 fr. 45, pour le rece.voir par Ma son de la Bonne Presse, 5, rue Baywd, Pans-VHIe.

,n.

biportutes remise* au propagateurs.

Si j'y allais.. ?

Le chapeau en arrière, le rabat dans sa poche, mal assis sur sa ferrailleuse bicyclette, le vieux curé pédale vers sa troisième desserte.

Si on lui avait dit cela jadis, à une époque où la bicyclette faisait presque soupçonner son cavalier de modernisme

Il pédale, malgré ses 68 ans bien sonnés.

Les civils prennent leur retraite à 60 ans. Les prêtres, quand ils tombent.

Enfin, ce matin, ça ne va pas I trop mal.

« Annie » est bien graissée. sa chaîne assez tendue. elle ne crèvera probablement pas.

Et puis, il fait beau. il fait même très beau C'est une de ces exquises journées d'arrière-saison, où les êtres et les choses semblent baignés dans l'azur mélancolique et /gracieux.

Pour arriver plus vite, le curé prend un routin.

A droite, des terres fraîchement labourées, couleur de Sienne brûlée à gauche, des champs à perte de vue, où ©roassent des nuées de corbeaux. La terre a l'air de se reposer à l'ombre des lourdes meules, témoins de sa fécondité.

Le curé tire sa montre. Il est déjà en retard Et pourtant, il pédale Allons, « Annie » Enfin, le clocher se pique làbas, sur la hauteur, à l'horizon de la route.

Pauvre clocher en ruines, où nichent les chouettes

En ruines aussi, l'église En ruines, les âmes. En ruines, tout

Et c'est logique. Quand le champ n'est pas régulièrement labouré. quand le fermier n'est pas là, sur place, pour tout surveiller, ce n'est pas le blé qui lève, c'est le chardon et l'ortie.

Le voici arrivé.

Sur le pas de leur porte, indifférents au prêtre, mais sympathiques à l'homme, le cafetier, le charcutier regardent le curé appuyer dur sur ses pédales pour monter le pavé rocailleux. L'église est fermée.

Le curé l'ouvre. Une glacière d'humidité et de moisissure Vite, il sonne la cloche.

Puis il court à l'autel. l'arrange. vérifie les souches. revient sonner un second coup. tire les ornements. Ils sont mouillés et froids.

Lui, il est en nage-, et à jeun. Et c'est comme cela que se tuent les prêtres. les jeunes surtout.

Un peu de monde arrive, calme, tranquille. bien nippé en dimanche. des très vieux et des enfants. C'est le milieu qui manque.

Une paysanne s'approche Monsieur le Curé, il faudrait bien passer voir le père Schmidt. 11 est malade.

Très malade ?

Dame. on ne sait jamais C'est qu'il demeure à deux kilomètres d'ici. Et j'ai mon catéchisme au doyenné dans une heure.

Enfin, je vous l'ai dit. je libère ma conscience.

Le curé a célébré la messe, préoccupé de son malade et du catéchisme de là-bas. Cinquante enfants, sans personne pour les surveiller

Une fillette s'approche, tenant son petit frère par la main C'est papa qui demande comme ça quand est-ce que vous nous baptiserez, par rapport qu'il a le temps maintenant, avant les betteraves ?

Et le garde champêtre apporte une lettre sèche du maire. Elle signale que certaines pierres de la voûte menaçant de tomber, \o maire dégageait sa responsabilité. Comme tout devient difficile quand on n'est pas sur place

En s'en allant, le curé regarde son église.

Elle est belle, bien placée, bâtie avec amour par toute la piété des aïeux.

A côté, le presbytère, contemporain de l'église. Il est « désaffecté ». Même les voleurs ont besoin de mots polis.

Les descendants ont laissé tout se perdre.

Il y eut jadis autour de cette éelise une vivante paroisse. Les habitants avaient alors, chez eux, un prêtre pour leur parler. pour voir leurs malades. pour leur faire lever, chaque jour, la tête vers le ciel.

Aujourd'hui. la paroisse est devenue une troisième desserte, l dans laquelle le curé vient deux fois par mois.

Résultat: les habitants mangent, boivent, travaillent. dorment.. comme leurs bêtes, Ils ne savent

plus s'il y a une vie surnaturelle. Ils ont perdu la force de croire, la consolation d'espérer, la douceur d'aimer.

Et ils n'en souffrent même pas Cela arrive ainsi dans certains cancers.

Aussi, en revenant sur sa bécane, et malgré le beau soleil, le vieux curé se sent triste en son cœur. Il cherche. Il se pose des questions.. ?

Pourquoi n'y a-t-il plus assez de prêtres ?

Pourquoi.. ? D'abord, trois mille ïtHtcs ou séminaristes ont été tués à la guerre. Cela, c'est déjà un trou.

Il n'y a plus de prêtres, parce qu'il n'y a plus d'enfants. Quand une famille n'a qu'un ou deux gars, elle ne les laisse pas partir facilement au Séminaire.

Et surtout, il n'y a plus de prêtre parce que les Loges lui ont fait, à ce prêtre, une guerre au couteau depuis cinquante ans.

Et, sur cette route, le curé se rappelle, une phrase infernale d'un certain adversaire, phrase écrite en mai 1924. et qui lui est restée comme un corrosif sur le cœur

Je salue, d'une joie silencieuse et grave, la grand,. nouvelle qui m'est ici donnée les Séminaires se dépeuplent, les paysans étant chaque jour plus rares qui dévouent de leurs fils au sacerdoce romain. Je rêve d'une victoire absolue et pacifique de la Raison. Lisez les journaux. Comptez les assassinats. Allez faire un" visite dans les prisons d'enfants. Entrez au Palais, le jour des divorces. Consultez les statistiques de la natalité, du socialisme et du communisme. Elle est jolie, la victoire de la Raison

Alors, comment faire pour tenir le coup quand même ? Car il faut le tenir, le coup. Pour la France, pays d'apostolat mondial, c'est une question de vie, où de mort. Oui. comment faire?; Quand le curé, autant toute? j ces questions, arrive devant son presbytère, il met pied à terre, remet son rabat, et voilà qu'il aperçoit deux larges enveloppes qui débordent de sa grosse boîte! à lettres.

Tiens, qu'est-ce que c'est que cela ?

Appuyé sur sa bécane, il ouvre la première enveloppe. Elle contient un livre qui vient de paraître, envoyé par un de ses amis, le P. Doncœur. Le livre est intitulé La crise du sacerdoce. Seconde enveloppe, c'est une émouvante affiche en couleurs, représentant une famille bretonne en prières pour avoir des prêtres. Et, en dessous, il lit

VIII. CONGRÈS NATIONAL

pour

le Recrutement Sacerdotal, les /?, 14, 15 et 16 octobre, à Ste-Anne-d'Auray et à Vannes. C'est pour afficher à la porte de son église.

Alors, le vieux curé a le sourire.

Il pense qu'il y a là, certainement. des réponses providentielles à ses questions.

Il pense même « Si j'y allais, à ce Congrès.. ? Il me remettrait le cœur en place »

Et il eut. pendant son catéchisme. une foule de distractions. PIERRE l'Ermite.

LE MIEL AU PAYS DES TULIPES

Deux cultivateur» ramènent du marché au miel de Tilburg (Hollande) ose ruche mur le modèle d'une statue de Mini Ambroiae, patron de* apiculteur*

Il pniot accepte le priEcpe it la Caisse Mlineie 4es peisiois et II rNictiia di traiteiei; écs ftictlsnatres

Les ministres ont consacré, vendredi aprés-midi, à l'étude du projet budgétaire, une séance spéciale qui dura trois heures et demie.

L'accord qui, jusque-là, ne régnait au sein du Cabinet est virtuellement réalisé; du moins a-t-on admis des principes, savoir la création d'une Caisse autonome des pensions, la réduction du traitement des fonctionnaires, la taxation des transports par routes, sans préjudice, évidemment des moyens de second ordre pour comprimer les dépensas et accroître, dans la mesure du possible, les recettes par renforcement de contrôle, par exemple.

Au sujet de la Caisse autonome des pensions, nous disions, ces jours derniers, que la résistance, à son égard de M. Germain-Martin, avait beaucoup décru depuis le mois de juillet, époque à laquelle il y était ouvertement hostile. Aujourd'hui, l'idée a fait son chemin, le principe de la Caisse est admis, mais il reste à mettre au point son fonctionnement. Elle pourrait bien n'être qu'un moyen de déguiser un emprunt budgétaire. L'Etat verserait 4 milliards à la Caisse autonome des pensions, et la Caisse des dépôts et consignations viendrait parfaire les 7 milliards du budget actuel des pensions en empruntant. Dans vingt ou trente Kio", 1 Etat payerait toujours ses 4 milliards annuels a la Caisse, mais les pensions ayant diminué en nombre, il en résulterait un excédent qui permettrait l'amortissement des sommes empruntées. Autre solution, la Caisse des dépôts pourrait utiliser partie des sommes qui lui éohoient au titre des assurances sociales, et qu'elte capitalisa. Elle n'aurait pas, ainsi. à recourir à l'emprunt. Dans l'un et l'autre cas, on peut envisager, en outre, soit une réduction du taux des pensions, soit une revision des pourcentages accordés.

En ce qui concerne la réduction du

M. HÀGUKNIN,

directeur du Budget.

traitement des fonctionnaires, une exonération est prévue pour les traitements de base. Le principe pourrait être exonération générale de 9 500 francs. A partir de cette somme, 5 de réduction, et à partir de 25 000 francs, 10 de réduction.

Ce sont là des bases générales qui, comme la surtaxe aux « poids lourds » et la répression de la fraude fiscale, ont besoin de minutieuses mises au point. De plus, le détlcit manifeste une mobilité inquiétante. Voici que, compte tenu des améliorations apportées par la conversion des rentes et le vote des quelques compressions de juillet, il ressort maintenant à 8 milliards.

C'est beaucoup au delà de ce qu'on peut espérer « comprimer ». Aussi, va-ton, sous le couvert de l'outillage national, dégager les chapitres « travaux » de quelques budgets et tlnancer au moyen de l'emprunt.

Reste la date à laquelle la discussion utile des projets pourrait s'amoroer à la Chambre. Les ministres doivent poursuivre, mercredi, leurs études. Au ministère des Finances, les services que dirige M. Hagucnin, travaillent sans relâche, à plein collier. L'Imprimerie Nationale imprime les « bleus des projets de chaque département ministériel. Quant à la Commission des finances de la Chambre, elle se mettre à l'ouvrage le 18 octobre. M. Malvy, qui la préside, l'a annoncé dans les couloirs du PalaisBourbon, tout en regrettant de ne pouvoir être en possession du budget complet pour commencer les études préalables.

La question

du désarmement Le projet de Conférence à cinq va-l-il remilre? L'Allemagne y accepterait d'y participer sans condition

On mande de Berlin que le Cabinet allemand a décidé, au cours de sa réunion de vendredi, d'accepter l'invitatioa anglaise à une Conférence à cinq. Cette réponse sera portée & la connaissance du gouvernement britannique pir la voie diplomatique et, selon des informations recueillies dane les milieux politiques allemands, le secrétaire d'Etat von Bûtow en aurait fait connaître vendredi soir le sens à M. André Françote-Poncet, ambassadeur de France à Berlin. La communication du gouvernement du Reicù au Cabinet britannique est conçue dans les termes les plus conci-, liants. Cependant, le gouvernement alle- mand exprime le sentiment que la Conférence projetée ne pourrait remplir son but qu'à condition de procéder à un exa-, men objectif et complet de la demande allemande d'égalité des droits. C'est dire, en d'autres termes, que le gouvernement allemand pense que la Conférence ne peut avoir d'utilité qu'à condition qu'un refus de principe préalable ne soit pas opposé aux revendications allemandes.

On ne sait dans quel sens exact est conçu le document allemand.

Dans les milieux diplomatiques allemands, on indique que 3i la Conférence de Londres a lieu, le gouvernement allemand se réserve d'y faire un exposé complet de son point de vue en matière d'armements.

En particulier, la délégation allemande à Londres indiquerait aux puissances participantes quels pourraient être, se- lon son avis, les résultats de l'applica- tion du principe de l'égalité des droits. Il semble, à cet égard, que l'on soit disposé, à Berlin, & donner à la négociation générale qui pourrait s'engager à Lon- dres un caractère moins juridique que pratique.

D'autre part, oertaines informations officieuses assurent que l'Allemagne accepterait également qu'aux cotés des grandes puissances d'autres Etats participent aux débats.

L'impression à Londres

Les dépêches de Berlin annonçant que l'Allemagne acceptait de participer à la Conférence proposée par le gouvernement britannique n'ont pas été reçues sans une certaine surprise dans les milieux politiques à Londres, où l'on inclinait à considérer la Conférence comme mort-nêé.

On estime maintenant qu'il sera difficile au gouvernement français d'opposer un a non » catégorique à la proposition de conférence mise en avant par le gouvernement de Londres. On pense, toutefois que, si nous maintenons nos préférences pour Genève, comme lieu de réunion de la Con- férence, satisfaction devra nous être donnée, l'Allemagne ne manifestant pas d'opposition sur oe choix.

Remarquons que si les Intentions allemandes sont telles, que les disent' les informations que nous donnons ci-dessus, quelques-unes des plus importantes réserves françaises seront satisfaites par cela même.

M. Herriot ne saurait d'ailleurs tarder à fixer le point de vue de la France.

Le mariage HJuLUn Il a eu lieu samedi

à Rambouillet

Le mariage de M. Jean Lebrun, fils du président de la a République, avec Mlle Bernadette Marin, a été célébré sa- medi matin, à 11 h. 30, en l'église SaintLubin de Rambouillet.

Dès 9 heures, une foule nombreuse se presse dans les rues de la petite ville. C'est jour de marché, et tes habitants se i mêlent joyeusement dans les rues aux I 500 inspecteurs de police et gendarmes qui sont chargés du service d ordre sur le parcours du cortège nuptial qui va du château à l'église en passant par les rues .Nationale et de la République.

Au-dessus du porche de l'église, un dais blanc, rouge et or a été dressé en i prévision du mauvais temps, précaution i qui s'imposait, car des averses vont succéder bientôt au soleiï de la matinée. De nombreuses personnes se sont massées autour de 1 église, contenues derrière des cordages par un important service d'ordre que dirige M. Morard, commissaire divisionnaire de l'Elysée, et auquel président M. Bonnefoy-oibour, préfet de Seine-et-Oise et M. Pierangell, sous-préfet de Rambouillet.

Le cortège nuptial quitte le château à 11 h. 25. Il est composé de 13 voitures |dans lesquelles ont pris place les témoins, les proches parents et les mariés | eux-mêmes.

Tous les Rambolitains des rues Nationale et de la République se sont niis à leurs fenêtres, tandis que le cortège gagne l'église. De. nombreusee personnalltës politiques, militaires et mondaines, arrivées en automobile, les y ont précédés. On remarque, parmi ceues-ci ̃ MM. Moncelle, Henry Paté, vlcé-présidents de la Chambre; Georges Leygues, ministre de la Marine; Dalimier, miaistre du Travail; de Monzie, ministre de l'Education nationale, qu'accompagne M. Mistler, sous-secrétaire d'Etat aux HeauxArts; M. Léon Meyer, ministre dé la Marine marchande; M. Abel Gardey, ministre de l'Agriculture; M. Cnantemps, i minsstre de l'intérieur; M. Painlevé, ministre de l'Air; M. Marchandfluu, scussecrétaire d'Etat à la présidence du j Conseil-, M. Israël, sous-secrétaire d'Ftat à l'Intérieur; M. Bernier, sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Air; M. Chiàppe, préfet de police; M. Reniri, préfet de la Seine; M. Becq de Fouquifrcs, chef du protocole; M. Magré, ^ecititaire Krn'ral de la présidence; le généril Hraconnier, chef de la maison militaire; le contreamiral Le Bigot; M. Roux. maire de Rombouillet; Mme Herriot, M.TI3 f.îiautemps, Mme Queuille: le mar-tohtl T.y.iutey. le général Dubail, le g-Ja-ril ."r,mclin; les sénateurs MM. Cutniual, ixim-n et FarJon; MM. Gazais, 'i'ranc'hand et Prosper Blanc, députés; M. Milan, sénateur. président de la Caisse d'amortissement.

Qfoir rartlcU plu» lotaù

Le voyage en Alsace de M. Albert Lefin

Le président de la République inaugurera dimanche matin les usines hydroélectriques de Kembs (Haut-Rhin). Un banquet sera servi dans un des bâtiments des chantiers. Prendront la parole, MM. Daniel Mieg, président du Conseil d'administration de l'énergie électrique du Rhin Charles André, pré- sident du Conseil général du Haut-Rhin:

Vuc générale de l'usine d'énergie électrique à Kembs montrant l'entrée du grand canal dans les turbine*.

Paul Jourdain, sénateur du Haut-Rhin, ancien ministre Daladier, Herriot, et M. Albert Lebrun.

Vers i3 heures, le président de la Républlque quittera Kembs en automobile. Il s'arrêtera à Lœchlé, où il sera salué par les maires et les écoliers des communes environnantes. Le cortège traversera la forât ,d# ta Hardt .et s'arretera de nouveau à Slerenu, puis à Habshelm, où les maires des communes de ces cantons, accompagnés des écoliers, lui souhaiteront la bienvenue.

GAZETTES Gare aux i»d vidui

Le parti communiste vient d'exclure de ses rangs le nommé Pierre Ceior, ancien jnembre de son bureau politique et du Comité central du parti, ex-dirigeant de la région pansienne du parti.

Celor est accusé d'avoir « lâchement trahi le parti communiste et la. classe ouvrière en livrant et dénonçant à ta police des camarades du parti » et en dissimulant au parti les agents provocateurs. La Commission centrai de contrôle politique déclare Celor traître au parti et à la classe ouvrière et « met en garde tous les travailleurs contre cet individu ».

« Individu n. La Commission centrale de contrôle politique du parti communiste n'y va pas de main morte. 1 Qu'est devenue la grande amitié que le citoyen Frossard proclamait comme la meilleure appellation du parti communiste, à l'époque où il en était membre ? 9

Et comme la collectivité serait belle, si elle ne se composait d'individus 1

Dan» les ~e8'es soriét~quee en 1920 A l'instruction de l'affaire Guilbeaux, ont été entendus les témoignages des lieutenants Charpentier et Gilles-Lagrange, membres des missions françaises, qui furent arrêtas en Russie et y restèrent emprisonnés jusqu'en 1920, en butte aux pires traitements.

Dans les cachots de la Tchéka, toutes les nuits, le « commissaire à la mort venait sur la masse des prisonniers prélever quelques victimes qui étaient fusillées dans la cour.

Guilbeaux était alors secrétaire du parti communiste français en Russie.

Le 20 octobre 1920, le gouvernement français, que présidait M. Millerand, déclara aux Soviets que si les prisonniers français n'étaient pas relâchés, il allait faire bombarder le port d'Odessa.

Quelques jours après, tous les officiers français étaient rapatriés. Est-ce cela que nos communistes ne pardonnent pas à M, Millerand ? `! Cadeaux allftnand»

au président Hindenburf

Le président Hindenburg a reçu, à l'occasion de son anniversaire, un nombre élevé de cadeaux fleurs, victuailles, bouteilles de vin, etc. Les Casques d'Acier ont fait parvenir au maréchal un cadeau en forme d'arbre, probablement autre qu'un olivier.

Un mitron s'est présenté au palais de la chancellerie avec une brioche de i m. 50 de diamètre; u. commerçant lui a envoyé une tablette de chocolat de 50 livres.

50 ivres, et ce n'est qu'une tablette 1 Combien faut-il peser de kilos pour être une table?

Le barrage du Rhin près de Neudorf, et entrée du Rhin dan» le grand canal d'Alsace.

Le cortège arrivera a Mulhouse à 13 h. 30. Le prtsident se rendra à la mairie, où un vin d'honneur lui *era offert, puis au monument aux morts. M. Albert Lebrun prendra alors la direction de rHartmanswillerkopf, oi'i. sera inaugurée la crypte du monument national.

Le cortège redescendra sur Cernuy,

sera inauguré le cimetière tchécoslovaque, en présence de M. Benès, ministre dea Affaires étrangères d« la République tchéaoslovaque. La cérémonie termtaiée, le président se rendra la mairie de Cernay, où il sera reçu par la municipalité. Il présidera llnakwnt une séaure du Comité alsacien d'etutie» et d'informations.

A 18 frewe#H*K'préeMeBt stentor» en gare de Cernay dan* le ttain spécial qui le ramènera à Paris un peu avant minuit.

La Ir Semaine caHpe internationale

Les dernières conférences Genève, le 9 octobre.

La IV' Semaine catholique internationale s'est poursuivie et s'est achevée dans les conditions les meilleures et de la manière la plus heureuse.

Au succès réel, auprès d'un publio toujours aussi nombreux, des trois premières conférences, s'est ajouté celui des autres. Mais avant de donner de la quatrième et de la cinquième, une som-c

M.. GONZAGUE DE HEYNOLD, président de l'Union catholiquo d'études Internationale*.

maire analyse, Il convient de revenir sur l'exposé fait, mercredi soir, par le R. P. de la Brière, sur Quelques aspects juridiques du désarmement mora •

11 s'est agi surtout. dan» cette conf*. renée à laquelle ont assisté des per-» sonnalités comme M. Max Muber, ancien président de la Cour de La Haye, ou comme M. Vespasien Pella, professeur à l'Université de Jassy, ou encors M. Basdevant, de la responsabilité de la presse et des associations; quant à leur influence, bonne ou mauvaise, aur Te»* prit publie.

Voici à l'aide de quel raisonnement le B_ P. de la Brière a mis en lumière cfttte idée de responsabilité. On est légalement libre, a-t-il dit, de propager sa pensée par la voie de la presse et de Joindre, pour un but commun, son activité à celle d'autrui dans une association permanente. Mais. on est légalement et justement sujet a coercition pénale «1. par la vole de la presse oa par l'activité d'une association, on propage des Idées ou accomplit des actes contraires à la morale publique ou à l'ordre publie. Ce qui est alors punfc c'est non pas le fait de publier veT tfxîo imprimé ou celui de recourir C l'association, mais le caractère illicite a coupable du résultat ainsi obtenu. Il suffit de faire application de cetta distinction et de ce principe à la presa* et aux associations, pour montrer la poas^'Uté d'un* léDrewion de tout ot'


qui, dans la presse et par l'activité dea associations, serait de nature à troubler la paix internationale.

Jeudi soir, les conférences de la Semaine ont été interrompues pour le dîner traditionnel qu'organise le cercle catholique de Genève en l'honneur des délégués catholique* des différents pays venus pour prendre part aux travaux de l'assemblée. Ce dîner, auquel ont assisté de très nombreuses personnalités et qui a été très cordial, fut présidé par S. Exe Mgr Besson et par M. le comte Carton de Wtert, miniBtre d'Etat du royaume de Belgique. Ce dernier, dans son allocution, qui fut fort éloquente, a engagé les hoîes du cercle catholique à persévérer courageusement, en dépit des difficultés présentes, Cana leur œuvre de collaboration Internationale. Continuons, a-t-il dit à croire, a espérer, à aimer ensemble, au service de l'Eglise et de la société

Auparavant, M. Mackenzte président du cercle catholique, avait prié les convives de se recueillir et de reporter leur pensée aur le Souverata Pontife. «Que nos cœur», »'écria-t-ll avec une émotion partagée par <tou», aillent en ce moment auprès de lui, pour l'hommage consolateur de la fidélité, de la confiance et de l'amour.

La conférence du professeur Platz, de l'Université de Bonn, qui a eu lieu vendredi soir, soua 1& présidence de M. Gallavresi, membre de la délégation iUliwme, a été particulièrement suggesthe et courageuse. Elle avait pour sujet l'étude de « Quelque» obstacles historlques, psychologiques et culturel» au désarmement moral ».

A partir du jour où la chrétienté, au xvr> siècle, s'est dissociée, le nationalisme, sous ses formes patennee, est devenu comme une religion nouvelle. 11 a engendré ce « messianisme politique » en vertu duquel chaque peuple, pour son compte, s'eet cru appelé à conduire, voire à dominer les autres et a versé dans une espèce d' « auto-ldoiatrie L'humanisme, dans la mesure où lit favorisa l'absolutisme et le lalcisme, le mouvement révolutionnaire, en devenant agressif, le romantisme lui-même, en accentuant la différence des génies nationaux, au point de les faire croire incompatibles, ont contribué, à leur manière à creuser le fosse entre les nations. Tout cet ensemble d'influences et d'événements a fini par déterminer le matoise général actuel. Mais la gravité même du péril peut susciter les réactions et les redressements nécessaires, auxquels les catholiques ont l'impérieux

devoir de travailler.

>M Platz fut très apprécié et très applaudi. M. de Haleckl, de l'Université de Varsovie, dans sa conférence sur <• L'enseignement universitaire et le désarmement moral », qu'il a donnée, samedi soir, sous la présidence de M. Mackenzie, ne le fut pas moins. Foyers de haute culture et foyers d'un patriotisme solidement fondé sur les valeurs spirituelles de chaque civilisation, les universités sont aussi appelées à rechercher la synthèse de ces civilisations ainsi que les grands principes, de caractère universel, qui, seuls, peuvent rapprocher les peuples d'une manière durable. il va de soi qu'en ce domaine les Universités caholiques ont une mission toute particulière. C'est à elles est c'est à eux de donner l'exemple, en suivant la tradition de cette brillante épopée où les Universités étaient à la fois, catholiques et Internationales, rapprochant les esprits, dans la chrétienté, au service d'une grande cause commune. En dehors des conférences générales du soir, quatre causeries documentaires ont été faites, au cercle catholique, à un groupe de dames et d'étudiants. Ce sont le R. P. de la Brière, Mgr Beaupin et M. Hormann Platz qui en ont assumé la charge. Les sujets traités ont été Les problèmes poste devant la XIII* assemblée Les origines et les méthodes de l'Union catholique d'études internatlonales Les mouvements de la Jeunesse catholique allemande ». Ces exposés ont été très goûtés il en a été de même d'une conférence « Pédagogie et esprit, de paix faite par Mgp Beaupin, samedi après-midi, à un groupe d'instituteurs catholique» du canton de Genève, qui étaient veûus, d'eux-mêmes, la lui dem;iiKler.

Et je me borne, pour finir, à constater que la séance de clôture, dimanche, dans l'immense salle du Victoria Hall, a bien été l'imposante manifestation catholique qu'attendaient les organisateurs de la Semaine. Il me faudra revenir sur les émouvantes déclarations faites, en cette circonstance, par Mme Steenberghe-Engliering, au nom des Ligues féminines catholiques; par M. Roger Pochon, délégué de Pax Romana, et par Mgr Beaupin lui-même, ainsi que sur le discours de M. Ernest Perrier, président du Con- seil d'Etat du canton de Friboug et du Comité du désarmement moral de la grande Conférence.

C'est à juste raison qu'en remerciant les orateurs de la Semaine, S. Exo. Mgr Besson a dit que les catholiques pouvaient être fiers de l'œuvre accomplie au cours de la IV« Semaine catholique Internationale, grâce à l'initiative prise par l'Union catholique d'études internationales, qui, avec le concours du cercle catholique de Genève, en a assumé l'organisation.

Le nouvel accord commercial franco-portugais

Il «ntnn en vigueur le 18 octobre Un décret paru le 8 octobre au Journal Officiel de Lisbonne fixe au 18 octobre prochain l'entrée en vigueur de l'acoord commercial franco-portugais signé le 12 juiWet dernier.

Immédiatement cesseront d'être exigées des importateurs de marchandises françaises les déclarations par lesquelles ils s'engageaient à acquitter éventuellement des droits supplémentaires. L'engagement pris par la France de supprimer la surtaxe de 15 sur les marchandises portugaises établie en juin dernier a beaucoup facilité les négociations que ie gouvernement portugais a conduites dans l'esprit le plus amical.

L'heureux aboutissement de ces négociations a produit la meilleure impression dans les milieux commerciaux de Lisbonne, tant français que portugais

Etranger à vol d'oiseau

Le journaliste socialiste et député au Reichstag, Gérard Seger, s'est vu fulliger une peine d'un mou de prison, parce que, dans un discours pour la paix et te pacifisme, U avait critiqué >s milieux: de la Retchswehr qui sont partisans de réarmement,

Le parU raciste a interdit aux membres des troupes d'assaut de Berlin et de la province de' Brandebourg d'assister aux manifestations électorales du parti nationaliste.

Le tribunal de Baranowlcie (Pologne) a jugé en procédure accélérée Simon KoBeiukiBwica. Ce dernier paysan de la région de Oszmian, âgé de 26 ans, accusé d'espionnage au profit de l'U. R. h. S., a été condamné à mort et exécuté. M. Sctoacht, ancien président de la Reidisbank, serait nommé oommlssaire du Reich pour le règlement des dettes privées allemandes k l'étranger, d'après des renseignement» publiéa par la presse allemande.

-Les membres communistes du Rlksdag et quelques organisations ouvrières avaient demandé au gouvernement socialiste de Suède une amnistie pour quelques personnee condamnée», ces deux dernière» années, à la suite de conflits du travail. Le gouvernement a repoussé cette demande, mais il recommandera pautrOtre au roi de graoier

(gtsUfiot-mm 0m <wn<Unim5afe

Les affaires

de faux documents

Un nuit entière d'interrogatoires m Palais de Justice

L'affaire des faux documents qui intéresse l'Aéropostale, la Oidna et le ministère de l'Air devient ténébreuse. Les interrogatoires du magistrat' instructeur, commencés à heures du matin, vendredi, se sont poursuivis sans relâche jusqu'à 5 heures du matin, samedi. Tour à tour, MM. Jean de Lubersao, André Bouilloux-Lafont, Collin, Faux-Pas-Bidet ont été questionnés par

le juge.

Des interrogatoires et dei confrontation», U résulta cette oonatataUoa qui paraHra pour le moin*, surprenante, c'est que le comte Jean de Lubersac et Collin, Inculpés M. Portais, directeur de l'Aéropostale, et M. Faux-Pas-Bidet, commissaire aux délégation* judiciaires, ont ou ont eu de» attaches sveo le deuxième bureau du ministère de la Guerre, chargé du contre-espionnage. Il est certes bien dirflolle d'en conclure quoi que ce soit, tout au plus cela aonDe-t-U à penser qu'il y a des ramifications possible à l'affaire.

Le principal fait de la journée, ce fut l'accusation portée par Collin contre M. André Bouilioux-Lafont. Selon l'inculpé, o'e9t M. A. Bouilioux-Lafont luimême qui aurait dicté les faux documente. Mals de cela, il ne fournit aucune preuve. Naturellement, M. Boullloux-Lafont nia avec énergie. Collin prétendit même que M. FauxiPas-Bidet était mis au courant, par lui, de la confection des faux documents, et que le deuxième bureau du ministère de la Guerre en connaissait la teneur. Il y aura, sur ces pointa, des vérifications à faire.

Le sénateur Perrler tient tête au Comité exécutif radical

La Fédération radicale de l'Isère, dont le sénateur Perrier est l'animateur, a refusé de s'incliner devant la décision du Comité exécutif qui lui ordonnait de présenter, au premier tour des élections sénatoriales, une liste uniquement composée de candidats radicaux qui auraient dû être MM. Léon Perrier, Vallier, sénateurs sortants Belmont, maire de Bourgoin, et Serlin, conseiller général La VerpilUère, secrétaire de la mairie de Lyon. Les radicaux grenoblois entendent remplacer ce dernier par M. Brenier, sénateur sortant, socialiste S. F. I. p. Ils maintiennent donc la liste de cartel condamnée par le Comité exécutif.

De son côté, la Fédération radicale socialiste, de l'arrondissement de Vienne maintient la candidature de M. Serlln, qui a reçu l'investiture du Comjté exécutif.

Échos ministériels Le ministre de la Santé publique a visité l'hôpital d'Annecy, le pavillon des tuberculeux en construction et la maternité.

Le ministre de l'Agriculture a reçu M. Compère-Morel, président de la Commission de l'Agriculture de la Chambre, venu l'entretenir de la question du blé. M. Marchandeau, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, a reçu le président de la Fédération des associations de communes forestières de France, venu l'entretenir des difficultés financières créées à ces communes par la mévente des bois sur pied.

Le* grèves d'écoliers Saône-et-Loire. Les habitants d'Ecuissee, village de l'arrondissement de Chalon-sur-Saône, ne voulant pas d'un seul instituteur pour 50 élèves inscrite, filles et garçons, ont retenu les écoliers à la maison.

Gironde. A Cazaux, l'école est installée depuis plus de trois ans, dans un local militaire, située au centre du camp d'instruction. Cette situation qui n'était que provisoire, a indigné les pères de famille, qui, à la suite d'une réunion de protestation, ont décidé que leurs fils feraient grève Jusqu'à ce que satisfaction soit donnée.

M. itiDtti^, préfet do Finistère, meurt subitement,

au ministère de l'Intérieur M. Lhommedé. préfet du Finistère, attendatt, vendredi après-midi, au ministère de l'intérieur, d'être reçu par M, Chautemps quand il tomba brusquement frappé d'une oongesUoa.

Il a été Immédiatement transporté à l'hôpital Beaujon. Mais il était mort en cours de routa.

A l'issue du Conseil de Cabinet. M. Camille Chautemps, accompagné de M. Israël, s'est rendu à l'hôpital où il a salué la dépouille mortelle de M. Lhom- medé.

Le préfet du Finistère descendait à Parts chez sa belle-sœur, Mme Arthur Ranc. Celle-ci se trouvant actuellement absente de Paris, M. Camille Chautemps a décidé de faire revenir le corps de M. Lhommedé au ministère de i'lntérie-ur, où une chapelle ardente a été aménagée.

Le XXVII* Salon

d'art photographique M. Paul Léon, membre de l'Institut et directeur général des Beaux-Arts, a inauguré, vendredi après-midi, le 27* Salon International organisé dans son hôtel de la rue de Glichy, par la Société française de photographie et de cinématopraphie.

Signalons tout de suite que ce Salon est nn ouocès. Chacune aes nations représentées elles sont fort nombreuses a envoyé une dizaine de photos seu- lement mais le plus souvent remarquables.

Les Expositions de Grande-Bretagne et des Etats-Unis sont plus importantes; l'intérêt de la seconde semble d'ailleurs dépasser de beaucoup celui de la première.

Les oeuvres françaises sont presque trop nombreuses les meilleures photos ne ressortent pas autant qu'on aurait pu le souhaiter, perdues au milieu de photos médiocres.

Nous devons signaler la présence de quelques nus heureusement assez rares qu'il aurait mieux valu refuser. Le plus déplacé de tous se trouve comme par hasard dans la section française, et avait paru, U y a plusieurs mois déjà, dans une revue peu recommandable-

Dans l'ensemble, le Salon est plein d'Intérêt. Quelques exposants ont présenté des travaux obtenus par des procédés curieux et compliquée: la plupart des photos cependant doivent leur valeur à d'heureuses compositions obtenues sans truquage excessif.

Les initiés seront heureux de trouver là des études originales et le public verra jusqu'à quel point la photographie est un art.

Encore oa blessé de l'accident da c Persée » qxa succombe Le second-maître électricien, M. KerJean, blessé lors de l'explosion du sousmarin Persée, est décédé, à Cherbourg, M q>U porte à atxi* nombre des ylotimes.

La situation politique en Allemagne

Le programme da parti du Centre et .a réforme de l'Empire

Mgr Kaas, président du parti du Centre, exposera prochainement à Munster le programme de son parti sur la réforme constitutionnelle et administrative du Reich.

Déjà, dans un article de la Kœlnische Volksxeitung; l'ancien ministre centriste, M. Bell, développe, d'autre part, les idées dont s'inspire le Centre en cette matière.

« Le caractère fédénttif du Reich doit, dit-Il, être maintenu et renforcé. Le dualisme entre le Reich et la Prusse doit être supprimé, et les compétences des autorités du Reich et celles des Etats doivent être exactement délimitées.. >

Les Etats capables d'assurer leur existence propre, comme la Bavière, le Wurtemberg, le Pays de Bade et la Saxe subsisteront dans leur situation actuelle. La nouvelle structure de la Prusse devra tenir compte de l'importance économique et culturelle des anciennes provinces prussiennes et de leurs particularités historiques. Le Centre est partisan de la création d'une Chambre Haute à côté du Reichstag.

Des mesures devront êtres prises pour résoudre la crise du parlementarisme, rendre le Parlement capable d'agir et éviter ainsi de trop fréquentes dissolutions du Reiohetag-

La réforme électorale devra porter sur l'élévation de l'âge électoral, sur une modification du scrutin de liste actuel et réduire la superficie des circonscriptions électorales afin que les futurs députés soient élus en raison de leur personnalité et non pas parce qu'ils appartiennent à tel ou te parti. Ce e programme se rapproche, en somme, à bien des égards, à ce projet de réforme qu'on prête à M. von Papen. Le bourgmestre de Dnisboorg demande la liberté militaire de la Rhfnanie Dans un discours radiodiffusé, .M Jarres, bourgmestre de Dulsbourg et ancien candidat à la présidence du Reich, a demandé la suppression de la zone rhénane démilitarisée.

̃ La dignité de l'Allemagne, la paix de l'économie mondiale exigent que l'on abolisse l'état d'exception qui existe à l'ouest de l'Allemagne et qui est unique en son genre. La patrie doit, de nouveau, être libre et souveraine. » Il a ajouté « Il n'y a rien de plus grotesque, dans l'histoire mondiale, que les demandes apeurées de la France pour sa. sécurité. La démiittarisation de la Rhénanie est la matérialisation permanente du mensonge de la culpabilité de l'Allemagne ». La souveraineté militaire du Reich est détruite dans la Rhénanie démilitarisée or, un Etat qui n'est même pas souverain dans le do- maine de la défense nationale ne peut paa se faire respecter. »

Le cbô^a^e en dimiRation

Pendant la deuxième quinzaine dn mois de septembre, le nombre des chômeurs en Allemagne a baissé de 163 000 d'après une statistique de l'Office du travail. On comptait, en effet, au 30 septembre, 5100000 sane-travail percevant des indemnités de chômage, contrp 5 263 000, au 15 septembre.

A Genève

Le collaboration de la pressa à l'organisation de la paix

Parmi les rapports discutés vendredi dans les diverses Commissions de l'assemblée de la S. D. N. il convient de souligner celui que le vicomte Cecil a soumis à la Commission politique et qui vise la collaboration de la presse à l'organisation de la paix.

A ce propos, une vaste consultation a été entreprise dans 64 pays et auprès de 130 organisations de presse. La plupart des réponses reçues expriment le désir des journalistes d'échapper à tout contrôle gouvernemental ou autre. Au cours de la discussion, le représentant de la Pologne, M. Szumla kowski proposa la convocation d'une conférence internationale pour l'étude du problème de la répression des fausses nouvelles, problème qui présente une grande importance pour le désarmement moral et le désarmement tout court. Au nom de la France, M. Lucien Hubert a plaidé d'autre part la cause de la liberté de la presse. Il estime qu'une presse libre est indispensable à la propagation des nouvellles exactes. Puis M. de Tessan a parlé des fausses nouvelles et de leur origine.

Il ne croit pas que les journalistes en général propagent de fausses nouvelles. Il faut compter aussi, dit-il, avec le cas de la conspiration du silence. Il est des pays où la presse n'aborde pas toutes les questions. Ceci risque d'être encore plus dangereux que la propagation des fausses nouvelles.

La question des emprunts devant J, Conseil

Le Conseil de la S. D. N. a approuvé, pour sa part, un projet de résolution relatif à la situation des emprunte conclus sous les auspices de la Société des Nations.

Par cette résolution, le Conseil, conscient de la responsabilité spéciale qui !ui incombe à l'égard des emprunts émis sous les auspices de la Société des Nations, exprime la grave inquiétude avec laquelle il constate que certains Etat3 continuent de manquer à leurs obligations.

La résolution fait ensuite conflanos aux Etats pour faire les efforts nécessaires à la reprise Intégrale de leurs engagements et charge le Comité financier d'apporter une attention spéciale aux responsabilités qui incombent à cet égard à la S. D. N.

Les hostilités en Mudchourie

Une dépêche de Toklo rapporte que Sou->Ching-Ouen, chef local qui parait mattre de tout le Nord-Ouest de la Mandchourie, au delà des monts Khingan. détient en otage 200 Japonais à Mandchouli sur la frontière occidentale de la Mandcnourie. Il a fait savoir qu'ils seront mis à mort si une expédition est envoyée contre lui. Etant donne que les Japonais ont toutes leurs troupes occupées ailleurs, il est probable qu'ils accepteront de verser une rançon pour en délivrer lea captifs.

L'ECRAN D'INFORMATION 1- BONNE PRESSE

PRÉSENTERA à 2 h. 30 8, rue Françoit-I*T

MARDI 11 OCTOBRE LES CROIX DE BOIS le chcM'œuvr* d« Pathé-Nattaa à MM. la Ecclésiastique*. Urtdtun « Jtnctrtco fanera «f i'tnitttutiom munis de la tarie J'entre*.

les événemeits d'Espagne 1 Après deux mon de suspension le journal catholique « E Débite » va reparaître

On annonce de Madrid que les journaux El Debate et inforvuxciones, qui avaient été suspendus a la suite du mouvement Insurrectionnel du 10 août, ont été autorisés à reparaître.

Rappelons qu'une centaine de journaux furent suspendus à ce moment-la dans toute l'Espagne, simplement parce qu'ils étaient catholiques ou royalistes. Car aucune preuve n avait pu être donnée que lesdits organes étaient mêlés, de près ou de loin au mouvement subversif.

11 faut convenir que le gouvernement Azana s'y prend un peu tard pour reconnaître son erreur et la réparer. Du reste, sans plus de raison, de nombreuses personnalités avaient été, de leur côté, arrêtés parce que, par le tait même de leur nom ou de leur situation. on estimait qu'elles devaient avotr trempé dans le complot. Et encore la plupart d'entre elles ont être relachées, faute de leur trouver une inculpation motivée.

Comme on le voit. la liberté tant promise à la révolution du 10 avril, règne en Espagne d'une façon assez onginale.

Et précisément: il est plaisant de remarquer à ce propos que, en des déclarations récentes, le Premier Azana avait afflnné que pour son gouvernement: « le meilleur régime de la presse est celui de la peine et absolue liberté ». Et, ajoutait-il, nous serons si a.vares de restrictions que nulle part, on ne pourra l'être plus que nous ».

Le cas de El Debate illustre la sincérité de cette parole.

On comprend, dans ces conditions, qu'il ait soulevé une assez grande émolon dans toute la presse espagnole. Aucune feuille ne se sent, en effet, à l'abri de la tyrannie et du bon plaisir du gouvernement radical-socialiste, aussi nos confrères demandent-ils que soit établi sur des bases précises, leur statut, afin qu'ils sachent jusqu'où vont ou peuvent aller leurs droits.

Rappelons que, en outre de nos excellents confrères catholiques de Madrid, Et Siglo Euturo, de tendance traditionaliste, avait été suspendu également le 10 août, mais U a pu reparaitre dès le 17 septembre.

Ces suspensions, malgré les difficultés qu'elles ont créées à ces deux organes. ont eu pour résultat de montrer l'attaohement que-leur portent leurs lecteurs. Ceux-ci sont restés fldèies à leur journal respectif et leur ont continué leurs abonnements comme si leur publication n'avait pas cessé. On remarque même que le nombre des lecteurs de El Siglo Futuro a augmenté depuis la mesure prise contre lui. Nul doute qu'il n'en soit de même de El Debate.

Vandalisme antireligieux

On mande de Cervo, près du Ferrol, qu'un groupe d'individus a démoli plusieurs calvaires qui se trouvaient à l'entrée du village. Ces actes de vandalisme ont provoqué une grande indignation parmi les habitants.

Mesquineries I

Le sous-secrétaire d'Etat aux Communications a fait savoir qu'il avait ordonné à la Compagnie téléphonique espagnole que tous les titres de noblesse soient supprimés dans les annuaires qu'édita cette Compagnie. Le même personnage a décidé aussi que les lettres portant en adresse des titres de noblesse seraient mises au rebut.

Dernières Nouvelles

M. HERR10T

VA RECEVOIR M. HENDERSON M. Edouard Herriot, président du Conseil, ministre des Anaires étrangères, recevra ce soir, à 18 ta 30. au ministère des Affaires étrangères, M. Henderson, président de la Conférence du désarmement, qui, venant de Londres et se rendant à Genève, est de passage & Paris.

UNE RÉVOLUTION

AURAIT ÉCLATÉ EN BOLIVIE Londres, 8 octobre. On mande d'Assomption à l'Agence Reuter:

D'après un radiotélégramme intercepté, en provenance de La Paz, une révolution aurait éclaté en Bolivie. Aucune confirmation de la nouvelle n'est parvenue jusqu'à présent.

EFFONDREMENT D'UNE MAISON EN EGYPTE

Le Caire, 8 octobre. 9 personnes, dont 3 enfants, ont été tuées par suite de l'effondrement d'une maison de quatre étages dans le quartier in'ligùae de la ville. 17 personnes et plusieurs passants ont, en outre, été ensevelis sous les débris, et il y a plusieurs blessés.

Echos de partout

Les membres du Comité du monument commémoratif de Joncherey ont fait leur pèlerinage annuel sur la tombe du caporal Peugeot à Etupes (Doubs), et au monument élevé à la mémoire de la première victime de la grande guerre. Bes couronnes ont été déposées. On peut voir, aux Champs-Elysées, la plus mauvaise route du monde 1. N'en accusons pas la Voierie Parisienne. En l'occurrence, sa responsabilité n'est pas en jeu. Il s'agit simplement d'une curieuse publicité imaginée par une grande firme d'automobiles, qui n'a pas hésité à transformer le plancher d'un somptueux magasin en une effroyable fondrière, dans le seul but de montrer te fonctionnement et les avantages d'un dispositif qui a révolutionné la technique automobile.

Le décor, à lui seul vaut te déplace- ment.

Allez voir chez Peugeot, 65, ChampsElysées, la fameuse suspension de la première voiture du monde à roues avant indépendantes, construite en grande série.

Samedi est arrivé i Anvers un groupe de représentants des usines métallurgiques belges, luxembourgeoises et françaises, qui visite les installations de chargement et de déchargement. Le 15 octobre, 400 délégués des chemins de fer européens vielteront également Anvers.

Le Comité permanent de l'Institut international d'agriculture a réélu, pour la neuvième fois, et pour une nouvelle période de trois ans, en qualité de vice-président, M. Louis Dop, délégué permanent de la France et des colonies françaises, qui occupe ses fonctions présidentielles depuis la création de llnsUtut

Le gouvernement a désigné oomme experts la Commission préparatoire de la Conférence économique mondiale, MM- Rist, Parmentier et ElbeL M. Rist participera aux travaux du Comité financier et budgétaire, M. Parmentier étant délégué au sous-Comité économique avec M. Elbel comme suppléant M. Edouard Herriot offre aujourd'hui au ministère des Affaires étrangères un déjeuner en l'honneur des membres du Congrès de* Franoal» à 1 étranger.

Le marlaoe de M. J. Lein

(Suite de la première page.) Enfin, le cortège nuptial atteint l'église. Des premières voitures, on voit descendre les beaux-frères, belles-sœurs, frères et soeurs du président, Mme et M. Nivoit, Mme et M. Richard, Mme et M. Gabriel Lebrun, puis le gendre du président et sa ûlle, M. et Mme Fresselinard, les familles Mannhelm, Gautier, Jourde, Cotin-Aucar. M. BonnefoySibour précède en sa voiture celle du président de la République, qui arrive accompagné de Mme Marin, belle-mere de la mariée.

De l'avant-dernière voiture descend M. Jean Lebrun et sa mère, Mme Albert Lebrun, la petite Annie, petite-ilite du président de la République, et Mlle Made- Enfln, du coupé qui ferme la marche du cortège et rempli de fleurs blanches on voit sortir M. Marin, amputé du bras droit et sa fille, la mariée.

.Mme Jean Lebruç a une robe de satin blanc broché avec une longue tralne de 7 mètres son voile est attaché par une guirlande de fleurs d'oranger. M. Jean Lebrun, le président de la République et M. Charles Marin, sont en habit. Précédé par des suisses, le cortèse nuptial pénètre dans Je chœur dont les vitraux resplendissent sous l'éclat des cierges allumés, tandis que les orgues jouent la marche d"Alceste, de Gluck. M. et Mme Jean Lebrun s'assoient sur deux fauteuils dorée qui ont été placés côte à cote. Le président de la République, Mmes Albert Lebrun et Marin M. Charles Marin lea entourent.

Mgr RoSand-Gosselin, évêque de Versailles, a pris place au trône sous un dais pourpre.

La messe a été célébrée par M. le chanoine Jubin, archiprêtre de Rambouillet.

M. l'abbé Dumesny, ouré de Tournanen-Brie, a prononcé une paternelle allocution, dans laquelle n exposa leurs futurs devoirs aux époux et a célébro le mariage.

Un long défilé de tous les Invités a lieu, devant les jeunes époux, souriants. Le retour des voitures au château s'accomplit sous une pluie fine.

A l'issue du mariage, un lunch-debout est servi pour les 730 invités dans la grande salle a manger du château, donnant sur les pièces d'eau et où Charles X abdiqua, en 1830. Puis, une grande réception a lieu dans les salons que traversa Napoléon I" lorsqu'il quitta Rambouillet pour se rendre à Sainte-Hélène.

Chronique parisienne l'oubliez pas de déclarer vu chiens 1 Les possesseurs de chiens sont informés que les déclarations qu'ils ont à faire seront reçues dans les mairies jusqu'au 15 janvier 1933. Il est rappelé que la taxe ne comporte plus que deux catégories imposables la première comprenant les chiens d'agrément et les chiens de ohasse, et la seconde tous les autres chiens.

Pourront être passibles d'un accroissement de taxe 1° les personnes qui posséderont, au i" janvier, des chiens pour lesquels elles n'auront fait aucune déclaration 2° celles qui, ayant changé de commune ou de perception depuis le 1" janvier 1932, n'auront pas déclaré à la mairie de leur nouveau domicile les chiens leur appartenant au 1" janvier 1933 3" celles qui auraient fait des déclarations incomplètes ou inexactes. Dans les deux premiers cas, les taxes seront triplées dans le troisième, elles seront doublées.

L'Expositioe du champignons

L'Exposition annuelle du champignon, organisée par le laboratoire de cryptogamie du museum, vient d'ouvrir, à l'Orangerie du Jardin des Plantes, 43, rue Buffon, Toutes les espèces exposées, champignons comestibles et vénéneux proviennent des environs de Paris ou de Normandie. Notons que cette année, elle est complétée, comme elle le fut déjà l'année dernière, par une collection de cultures de champignons pathogènes des végétaux et de l'homme, et aussi d'une série de « moisissures > qui jouent un rôle important dans la fertilité des terres.

Nomination d'un administrateur judiciaire à rOpéra-Conique

A la suite de la démission de M. Masson de la direction de l'Opéra-Comique, un certain nombre de commanditaires de la « Société civile de l'Opéra-Comique » avaient assigné l'anc:en directeur de notre seconde scène lyrique qui était liquidateur de l'ancienne Société, atln d'obtenir son assentiment à la nomination d'un administrateur judiciaire de la nouvelle Société.

L'affaire a été appelée devant le juge des référés, qui a désigné M. Catta, auquel a été adjoint le commissaire du gouvernement près des théâtres subventionnés.

La circulation verc la gare da Nord Comme conséquence de la suppression. de la ligne de tramway 28 et à titre d'essai, en vue de permettre l'accès direct à la gare du Nord, les voitures ne sont plus admises à circuler que dans les directions suivantes boulevard Denain, boulevard Magenta, vers et jusqu'à la place de Roubaix; 2" rue Saint-Quentin, de la place de Roubaix et jusqu'à la rue Lafayette; 3° rue de Compiègne de la place de Roubaix vers et jusqu'au boulevard Magenta

Ces mesures auront effet à partir du lundi 10 octobre.

L'ucienne Académie de chirurgie sera-t-elle classée neameat historique ?

L'Académie de médecine s'est émue récemment du sort réservé à l'ancien amphithéâtre de chirurgie, rue de l'Ecole-de-Médecine, que l'Ecole des arts décoratifs avait quitté pour un Immeuble plus approprié.

La Commission de Vieux Paris faisant siennes les doléances de l'Académie de médecine a exprimé le vœu du classement de cet amphithéâtre parmi les monuments historiques.

Le passé du petit hôtel du xvn« siècle qui attire l'attention de tout passant doué du sens artistique mérite, certes, d'être évoqué.

Le monument qui subsiste aujourd'hui fut élevé en 1601, par les architectes Charles et Louis Joubert, sur l'emplacement du premier amphithéâtre édifié au xvp siècle, par le clergé de l'église Saint-Côme.

LorsqUe l'Académie royale de chirurgie fut transférée par Louis XV à l'Ecole de médecine, l'amphithéâtre fut affecté à l'Ecole gratuite de dessin, fondée par Bachelier. En 1830, l'architecte Percier y fit quelques aménagements, mais, dans son ensemble, ce petit amphithéâtre est resté, extérieurement surtout, tel qu'il était au temps de Louis XIV.

Ces temps derniers, on parla soudain de la démolition du monument. Fort heureusement, la vérité était moins tragique. Plaeé sous la surveillance des Bâtiments civils, l\amphitîiéAtire, bien que monument d'Etat, n'avait été qu'inscrit sur l'Inventaire supplémentaire, afin d'éviter toute rivalité entre les architectes des bâtiments civils et ceux des monuments historiques. Tout dernièrement, un ordre ministériel retirait l'amphithéâtre aux Bâtiments civils pour l'affecter à l'Université de Paris, qui veut en faire une bibliothèque. A la suite d'une démarche faite par la Commission du Vieux Paris, qui reçut de l'administration des Beaux-Arts l'accueil le plus bienveillant, les servitudes dont l'amphithéâtre est l'objet ont été rappelées à M. le recteur de l'Université. La seule menace sérieuse serait le projet d'alignement qui subsiste toujours, et dont il faudrait obtenir la modification,

Le sacre de Mgr Pays à Lourdes

(Suite de notre dépêche d'hier.)

Lourdes, le 7 octobre.

La charmante mattrise des sanctuaires précède le Ilot des bannières du Rosaire, les communautés, les Confréries. Voici le Grand Séminaire de Tarbes et la Congrégation de Garalson, dont le Supérieur, le T. R. P. Pays. est le frère du nouvel élu.

Je compte plus de 700 prêtres ou séminaristes précédant les évoques. Voici Mgr Bruno de Solages, recteur de Toulouse Mgr Clermont, vioaire général de Toitlouse. et Mgr Lizalre, du Chapitre de Montpellier; puis l'Abbé de Saint-Michel de Cubsac. A la suite, Mgr Barttiès, évoque auxiliaire élu d'Albi; puis XN. SS. Brunhes, de Montpellier; Moussaron, auxiliaire d'Auch; Patau, auxiliaire de Perpignan; Sauvant, évoque d'Utique; du Vauroux, d'Agen; Rumeau, d'Angers; Coste, archevêque d'Aix; Saliège, de Toulouse.

Le nouvel élu s'avance, précédé de sa maison épiscopale de Carcassonne, accompagné des prélats co-eonséerateurs; Mgr Roques, de Montauban, et Mgr Mathieu, d'Aire et Dax. Enfin, Mgr Gerlier, l'évêque consécrateur, et Mgr Ricard, archevêque de la province.

De vastes tribunes encerclent le mattre-autel jusqu'aux chapelles les plus reculées, pour donner place aux chanoines et aux prêtres en surplis. Dans la nef, les frères et la nombreuse famille de Mgr Pays ont place d'honneur en face des notabilités, le sénateur Fourcade, le général Villemont, commandant la place de Tarbes les conseillers généraux de Batble et Caze- navette, les représentants du député Fould et des autorités.

Je distingue, à côté de M* Gazagne, maire, et du Conseil municipal, notre rédacteur en chef M. Jean Guiraud et notre correspondant de Paul, M. Dublé; puis ce sont les paroissiens de Lourdes et de Julos, les fidèles de Tarbes, de Carcassonne, les oeuvres, lee Congrégations.

La Cecilia, la maîtrise et le Grand Séminaire entonnent aux grandes orgues une cantate triomphale, accompagnée par le chanoine Darros, et les rites émouvants de la consécration vont commencer,

Mgr Saliège, en un langage d'une grande profondeur théologique, d'une phrase incisive nettement articulée, nous rappelle éloquemraent l'appel de Jésus sur les apôtres et la tradition du sacerdoce, dont, pour le bien du monde et des &mes, ils confèrent la plénitude aux évêques à travers les siècles.

Les deux évêques, le consécrateur et le consacré, continuent la messe au même maltre-autel. Mgr Gerlier Impose enfin la mitre et les gants au consacré et, pendant un triomphal Te Dettm, le nouvel élu va bénir sa famille, dont les dames ont gardé le traditionnel capulet; ses amis et les chers élèves de Garaison de SalntPé, de Jeanne-d'Aro et du Grand Séminaire, auxquels, à des titres divers. 11 a tant donné de son cœur.

Un cortège splendide, conduit les évoques et leurs assistants vers la Grotte bénie où l'élu se prosterne. Quelle prière fervente et quelles supplications ne peut-il pas apporter là, à Celle que tant de fois Il est venu saluer, à minuit aux soirs des Journées si remplies que si souvent 11 mena à Lourdes 1

Un banquet de 500 couverts va réunir les prêtres et les notabilités présentes à cette magnifique journée.

Bellenky.

Le benjamin de Pierre l'Ermite « C'est toute sa flamme de prêtre et d'apôtre et, en même temps, toute sa sensibilité d'homme et de psychologue sachant, à de minces indices, reconstituer tout un intérieur ou tout un état d'âme. que.Pierre l'Ermite met au service de la vérité révélée, de la religion, de la doctrine et de la morale chrétiennes. Il le fait avec intrépidité, joie et ingénio- sité. » (Revue des Lectures, 15 septembre 1932.)

La lampe dans la maison, par Pierre l'Ermite. Recueil de 34 nouvelles inédites ou choisies dans la Croix. Beau volume, format 26 X 18, 128 pages à deux colonnes, 50 belles gravures de Gignoux couverture Illustrée par Gignoux d'après Reider. Prix broché, S francs; port, 0 fr. 65. Relié, 9 francs port, 1 fr. 05.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PABIS, VIII* C. b. 1668.

DANS LA MARINE

On amivcau aavir<4cel« tllcnud « Nlobé On mande de Berlin que la direction de la marine de guerre allemande aurait décidé la construction d'un nouveau navire-école en remplacement du Niobé qui a coulé au mois de juillet dans la Baltique, aveo 69 élèves-officiers.

Le nouveau bâtiment porterait le même nom.

Eesseiofleieots caœmerdiax

CHANGES A PARIS

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BOURSE DE COMMERCE

Paru, 8 octobre.

niés Ouverture: courant 116,25, 118, 11575 116, prochain 118. 118,25. 118,50, 11875' 119. déc. 180, 120,25. 1S10.50, 3 de nov 120,25, 120.75, 120,50, a de déc 121, l'M «5 121 50, 3 de Janv. 121,75, 121,50, 12 75' 122,' 3 de fév. 122 à 122,25, tous .ayes tend, ferme. Clôture: msp. cote nriiiMtlla 112 base 76 kg., courant 116,50, prrtMW 119,80 ? 119.75* 'déc. 111. 110.». 121 3 de nov. 121,25 à 121,50, 3 de déc. i2:50 » 1S2.Ï5, 3 de jaov. 122,50 »»«.». 3 ed fév. 123, tous payés, tend, ferme. Farines. Ouverture courant 154 «lu prochain 153 acUet. autres éP°<lu" '?»:ïèe* tend. sens att. Clôture courant 154 achet., prochain 155 achet.. autres époques incotées, tend. sans an*.

Avoines Ouverture courant 87,50 « 87,73 prochain 87, déc. 87.25. 3 Uo nov 87 3 de déc. 87.50, 3 de Janv. 88, 3 de fév 88|75, tous payés, tend. soutenue Clôture: courant 88 procnaln 87 25. déc «7 50 3 de nov. 87,50, 3 de déc. 88, 3 de jlnv 88,50 ft 88,25. 3 de «V. 89. tOU» payé»,

tend soutenue.

"^r^Ouvertare: courant 109 » 209^ prochain 209 209 50, «0, Jéc 110. 3 de nov. 209,50 a 210. 3 ed l»nv 212,80, tous payés Clôture courant 209 payé, piSShSm 209 ft 209,50. déc 210 payé. ïd. nr.v «10 payé, 3 de Janv. 212,50 payé, tend. ^Toorf^leui loVr = 3 cour^,

Alcools libres. Ouverture conrtnt,

prochain. 3 de nov. dée, Inc~s. 3 de dée.

1 1)0-' payéy, aU1r~" époq1Jes InCOlé~, tend.

«outenue Clôture .courant 960. 950. ms »V prochain 950 k 945, 3 de nov 965,

déc. IIr.O, 3 de déc. 990. 3 de Janv, t OU,

tous payés, 3 de fér., a de mars looo~'

&Md.. dréogkw%

Pensée évangélique Son mattre, l'ayant fait venir, lui dit i Méchant serviteur, Je. t'avais remis toute ta dette parce que tu m'en avais prié ne fallait-il pas que tu eusses pitié de ton compagnon comme j'avais eu pitié de toi ? Dans sa Jute colire, il te livra entre les mains de ta justice jusqu'à ce qu'il lui edt payé tout ce qu'il lui devait. C'est ainsi que vous traitera mon Père qui est dans le ciel, si chacun du vous ne pardonne A son frère du fond du cœur.

(Saint Matthieu, ivm.)

NOS AMIS DEFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

flnd. 7 ans et 7 quar. chaque fois.)

Le H. P. Léonard, Capucin de la Province de Paris, 84 ans, a Lorient. M. l'abbé Fardet, de je paroisse SuintPaui de Bordeaux. M. Lasju,mcs, à Saint-Martin-de-Carton (Lot-et-Garojme) Mme Emery, 79 ana, au couvent Sainl -François, au Puy (Haute-Loire). Mme Alphonse Pelller, 62 ans, à Rouen. Mane Vve Auguste Dufourmantel, née Claire Choiselat, 61 ans, à Bapaume (Paa-de-Calats).

Nouvelles religieusa Mgr Chevalier a été nommé par Mgr fr'lyiin vicaire général et archidiacre de devers.

Mgr Sagot du Vauroux, évêque d'Agen, met en garde contre des brochures anonymes ou pseudonymes qui sont envoyées dans les presbytères et qui sont des pampiUets contre Je SaintSiège.

Mgr Cézerac, archevêque d'Albi, annonce que le sacre de Mgr Emile Barthés, évoque de Verbe, et auxiliaire d'Albi, aura Ueu le 15 octobre, fête de sainte Thérèse, dans la cathédrale SaintBenolt de Castres.

Mgr Pttvs, évêque de Caroassonne, sera Intronisé' le 27 octobre.

Le diocèse d'Agen aura son Congrès diocésain du 28 au 30 octobre, sous la présidence de Mgr Sagot du Vauroux, assisté de Mgr rarchcvftque de Toulouso et do NN. SS. Patau. auxiliaire de Perpignan, et Moussaron, auxiliaire d'Auch, et avec le concours de M. le colonel Schercr. délégué de la F. N. C. Mgr Pasquet, évêque de Sée*, consacrera, le jeudi 13 octobre, la chapelle du Petit Séminaire de Fiers, en présence de NN. SS. Legrand, évoque de Cyrène Louvard. évêque de Coutances Audollent, évêque de Blois 1 du Rmo Père Abbé da la Grande Trappe de NN. SS. Grandln, préfet apostolique de l'OubantruI Lemée, directeur de l'œuvre expiatoire de La Chapelle-Montligeon.

A Marseille, pour témoigner sa bienveillance au groupe de prêtres du diocèse qui, sous la direction de M. le chanoine Rampal, supérieur du Grand Séminaire, donnent chaque année, d'ootobre à Passion, des conférences rellgieuses aux hommes et aux jeunes gens, Mgr Dubourg, évoque de Marseille, a tpnu à ouvrir lui-même la session 19321933. Le lundi 10 octobre. à 19 heures, Monseigneur donnera la première conférence, dans la crypte de Saint-Vincent de Paul, et son sujet sera ,i • La paix ».

Le 16 octobre, Mgr Moussaron présidera. en la cathédrale de Pamiers, la fête de saint Antontn, et prononcera le panégvrique du patron du diocèse. Bans une lettre circulaire, Mgr Grumel, évAqup de Maurienne, rappelle k ses diocésains le rôle du prêtre et la nécessité de subvenir & ses besoins par le Dénier du clergé.

Mort du R. P. Laberthonnifera Le R. P. Laberthonnlère. de l'Oratoire, s'est éteint Jeudi soir à Paris, après una longue et cruelle maladie courageusement et pieusement supportée.

Nous rappelons et appréelons son œuvre dans nos pages documentaires.

Pèlerinage à Neven le 27 octobre à l'occasion de l'intron ution

de S. Exe Mer Fiyna

l* Centre catholique organise, pour le jeudi 27 octobre, un voyag-e en auto-car a Nevers, a l'occasIon de l'intronisation de S. Exe. Mgr Flynn, évêque de Never». Céremonte k la cb&gse de Bernadette et places réservées a la cathédrale. S'adresser au Centre catholique, 6, boulevard Montmartre, a Paris.

DAN .TINf Mi 1 «O. rue La Pontalna

LES OEEYALIERS DE LA M)tr*ax

Soirée* 2O h. 48 (sauf Lundi) ̃̃tintas StnMI Jwdli, l4h.N DûmbcM lia 4t, Ita.M

CELUI QUI DONNE. PRÊTE A DIEU

L'église de Samt-Yorre (Allier) suffisait, il y a quarante ans, à une bourgade de 270 habitants qui est devenue depuis une population ouvrière de 3000 âmes. Cette église ne peut contenir que 200 personnes et il y a actuellement 135 enfants fréquentant le catéchisme. Une construction nouvelle ou, tout au moins, un large agrandissement s'impose d'urgence.

M. l'abbé Lacoutlère, curé, recevra avec reconnaissance toutes les offrandes à son compte de chèque postal C. 0. 195-96 Clermont-Ferrand.

HALLES CENTRALES

Paris, 8 octobre.

Criée des viandes. Arrivafas de la veille tueurs 13» SIS kg., veaux ISS 840 1er., moutons 38 978 kg., porcs n WS kg. Arrivages approximatifs du Jour 350 000 kg. Bœufs. Le kilo quart de derrière 4 a 8,50, quart de devant 4 4 6,70, aloyau 6 t 14.50, paleron 4,50 & 7,50.

Veaux. Le kilo première qualité « k 12,50, deuxième 7,20 à 9, go, troisième 6 ft 7,10, pans-cuisses 7 à 1S.

Moutons. Le kilo prendre qualité l?.5o à 15, deuxième 8,50 k 18,40, troisième 5 & 8,40, gigot 10 à 20.

Pores. Le kilo première qualité ï 10,30 a 11, deuxième 7 k 10,10, met 8 à 14, poitrine 7 A H.

Beurres du laiteries eoopérattees indus- trielles. Le kilo Normandie 17 ft 1», Charente. Poitou, Touraine 17 a 21. autre* provenances 16 à 18,50, malaxés Normandie 9 k 18, Bretagne 10 à 17,50, autres provenances 7,50 Il le. 20. Arrivages 384 76 kg. Œufs. Le rallie Picardie et .Norman» <1le> frJO à 850, Bretagne 450 à 680, Poitou, Touraine, Centre eau ft 840, Champagne, Bourgogne, Bourbonnats 700 ft 750, Auvergne et Midi 850 à 680. Arrlv. 807 colis. fromages. Les dl: Brte Ultler 160 a 200; le cent camembert Normandie 150 a 420, ldvers 110 a 250, Pont-rF.v'que 200 430; les 100 kg.: Comte et divers 700 1 200, Port-Salut 600 Il 1 350.

Volailles. La pièce pigeon* 4 i fff

le kilo: canards 14 ft 15, lapina morte 10,50 ft 11,50, poulet. morts 14,50 ft 18.50, vivant? 13 k 14.50.

Légumes. Le kilo ail 150 t 2S0. etroiifi communes 50 à 180, champignon d» couche etra 730 ft 1 050, moyens 650 t 800. conserve 550 k 650, chou de Bruelles iîé a 330, épinards 60 ft 140, navets 40 t 80 1 oignons en grain 80 t 180, oseille 60 A 100, persil 100 t 150. pommes (U tem

Hollande communes 75 ft t00, aauclsM

rouge M ft 60; les 100 bottM. BMrMa M

a lûo.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 8 octobre.

Cotons. Octobre 247, nov. S43, déc. *45, Janv. 246. fév. 246, mars 246, avrU 147, ma 248 juin 249, Juillet 250, août 250, sept. 251. Teid soutenue. Vente* 800 balle*. Café». "<"t- 253.50, nor. 25S.&0, dét,

241,25. janv. 238. 2SL rév. 235,15, mar» !30,

-«il 227,», mu iM.7i, hrt» m.n, )uim

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at.n, août 282. sept UWV Xm*. hMÉ [ymtmà »•*• mm. <-


Robert de la Sizeranne

Ils étaient deux frères, Maurice et Robert. L'un était aveugle l'autre vivait surtout par ses yeux. Celui qui n'y voyait pas vouait sa vie à soulager ses compagnons de ténèbres. Celui qui voyait apprenait aux autres à mieux voir. L'un Maurice, fut le fondateur de l'Association Yalentin Haüy. L'autre, Robert, fut. pendant près de quarante ans, le critique d'art de la Revue des Deux Mondes.

Maurice et Robert de la Sizeranne deux figures bien attachantes, que nous eûmes trop brièvement, hélas! la joie de connaître. et qui resteront dans notre souvenir. Les voici tous deux qui. vivants, y reparaissent, entrant, 1 un au bras de l'autre, dans la vaste salle de l'Hôtel Continental où spectacle paradoxal et piquant la lecture d'un rapport va être faite, du bout des doigts, par un ancien ofrtefer aveugle, et où ensuite quelque personnage illustre, Jules Simon ou François Coppée, va électriser l'auditoire en montrant que, si l'œil .1e l'aveugle est fermé sur les horizons de ce monde, l'œil de Dieu est toujours là pour veiller sur lui et pour élever sa pensée vers les horizons d'un monde meilleur.

Depuis janvier 1924, Maurice n'était plus là, et ces horizons de l'au-delà avaient dû enfin, nous en avons la ferme confiance, resplendir à ses yeux rouverts- Maintenant, c'est Robert qui vient de disparaitre, et c'est à lui que nous désirons adresser un mot d'adieu.

Robert de la Sizeranne se révélait tout d'abord, à ceux qui l'approchaient, sous les traits d'un causeur étineelant le plus étincelanf que nous ayons connu, ce qui lui eûl sui'li pour conquérir une sorte de petite gloire dans le monde. Mais la verve et l'esprit, dans sa conversation. enveloppaient des idées. beaucoups d'idées. Et cela n'avait rien d'étonnant, vu la riche et substantielle éducation qu'il avait reçue, ou qu'il s'était, en grande partie, donnée lui-ni^me. Si les choses de l'art ne l'avaient pas invinciblement attira, peut-être eût-il tlguré parmi ceux qui travaillaient les questions sociales. 11 s'intéressait à l'œuvre de Le Play et de ses disciples. On a de lui une brochure sur le Référendum communal dont les idées, si elles étaient appliquées, ramèneraient l'ordre et l'économie en bien des communes. On chuchotait aussi, il y a longtemps, que l'auteur de cette brochure n'eût pas refusé un mandat législatif qu'aurait voulu lui Conférer un groupe important des électeurs de la Drôme, où sa famille eUiit il depuis longtemps honorée. Mais si des velléités existèrent, le radicalisme des majorités prévues coupa court à tout espoir. Les démocraties aiment à s'amputer de l'eMto.

Robert de la Sizeranne fut donc critique d'art. Il le fut dans toute la force du terme, s'étant préparé a cette carrière si exceptionnelle, non seulement par d'ahondantes lectures, mais par de studieux voyages et la visite des grands musées de l'Europe. Il mettait à ces études toute sa conscience et tout son creur, et re n'était pas une sinécure, si l'on songe à tant de « Salons », à tant d'Expositions annuelles qu'il fallait suivre de près, et à tant d'écoles ar.tistiques, de cénacles grands ou petits dont l'apparition contraignait le critique à des examens toujours nouveaux. Tel article, dans eea conditions, devenait le résultat d'un travail énorme. Mais, ce qui émerveille encore, c'est que ces articles n'empêchaient pas des œuvres de plus longue haleine. Robert de la Sizeranne fut. de ceux qui firent apprécier en France Ruskin, encore mal connu. Grâce à lui, les préraphaélites anglais furent plus admires ou plus discutés de ce côté du détroit. L'Italie, bien entendu, n'était pas oubliée, surtout celle du xv* siècle. Autour des figures d'Isabelle d'Este, duchesse de Mantoue, et de sa sœur, Béatrice d'Este, quasi duchesse de Milan, le critique, métamorphosé en historien, fait revivre le? petites cours si excitées, si intellectuelles, si brillantes de cette époque. Un portrait, quelquefois, lui suiflt pour ressusciter tout un monde.

Le critique d'art se fait alors historien. De la description d'un tableau, il saute volontiers à l'événement qui l'a fait naître. C'est ainsi qu'après nous avoir détaillé la vierge de la Victoire, de Mantegna, le prince-condottiere François de Gonzague apparaît dévotement agenouillé aux pieds de la Vierge, l'auteur, entraîné par son sujet, noua fait un récit bien curieusement pittoresque de la bataille de Fornoue. Bataille étrange, précisément, où Charles VIII bouscula l'armée de la Ligue italienne en lui laissant le champ de bataille dont il n'avait que faire, ce qui -fit crier victoire aux deux partis. Le chef-d'œuvre de Mantegna, sorte à'ex-eoto. sanctionna l'illusion italienne. Et., chose piquante, ce tableau est notre prisonnier aujourd'hui.

Historien, Robert de la Sizeranne l'est encore avec « le vertueux condottiere ». Ce confrère de François de Gonzague est Frédéric de Montefeltre, duc d'Urbin. En traits pittoresques et saisissants, l'auteur évoque ce nid d'aigle des Apennins où, fans faire tort aux aptitudes guerriàres, était grimpé l'amour de la littérature et des arts, et oit. quelques moiSjaprès la mort du duc batailleur, presque à1* l'ombre de son palais, le jeune Raphaël allait naître. Nous suivons dans ses campagnes le noble capitaine, borgne comme Annibal, et savant tacticien comme lui. bien qu'il lui ait manqué, ainsi qu'à à d'autres militaires de la Renaissance. de pouvoir faire manœuvrer des armées plus nombreuses. Nous le voyons prendre des villes réputées imprenables, gagner des batailles minuscules, mais bien préparée*, eommander contre des tyrans locaux les troupes papales, notamment fiiMsâ da Pis il a âç P*"4 n, qui

PAGES LITTERAIRES

^K.SRlTJ9Mi.P.'ARI

mettaient leur confiance dans ce brave homme. Certes, le mot « vertueux », accolé par l'auteur à son héros, pourra être taxé d'hyperbole. Frédéric de Montefeltre n'était pas un saint, mais il valait beaucoup mieux que la plupart de ses congénères, et. quand ce mercenaire féodal avait fait marché avec un prince, il mettait, à le servir, une conscience irréprochable. ce que tant d'autres condottieri ne faisaient pas 1

Critique d'art, historien, Robert de la Sizeranne est autre chose encore. Il est véritablement esthéticien, c'est-à-dire philosophe en somme, puisque l'esthétique est une. partie de la philosophie. Ce n'est pas qu'il échafaiîde des systèmes ou brandisse des règles1 péremptoires, comme les Taine et les Charles Blanc.

Mais, chez lui, les idées générales surgissent comme d'elles-mêmes, marquées presque toujours au coin du bon sens. Il soulève des questions où la théorie plane sur la pratique « L'esthétique des batailles, l'esthétique du fer la photographie estelle un art Le vêtement moderne dans la statuaire, etc. » A l'occasion de certaines toiles, telles que celles de M. Bépaud, où des personnages de l'Ecriture paraissent avec des costumes actuels, il traite de « la modernité de l'Evangile ». expliquant, avec une sagacité remarquable, les cas où l'anachronisme nous choque et les cas où cet anachronisme nous plait. Il revendique les droits de la clarté dans l'art, si méconnus par certains artistes comme par certains littérateurs. Ecoutons-le décrivant l'état d'âme du visiteur, au Saton, devant Triton et Néréide, du fameux Rodin. Le visiteur est déconcerté devant ce monstre sans bras ni jambes, mais il sait que c'est du Rodin et qu'il faut admirer quand même « II sent qu'il a fait fausse route en cherchant à ces culs-de-jatte des superfétations frivoles. Il s'excusp d'avoir voulu juger avec ses yeux, et mis à l'épreuve de ses sensations ce dont la foi seule doit décider. Il continue à ne rien comprendre, mais il comprend qu'il est bien qu'il ne comprenne point, et que le mal se- rait justement qu'il comprît autre chose que le devoir de ne rien comprendre du tout.

C'est encore lui qui, à propos de la vente d'un petit tableau de Degas, poussé par le snobisme à plus de 400 000 francs, faisait cette re- marque bien assénée « Quand on achète un tableau 400 francs, c'est qu'il vous plaît quand on l'achète 400000 francs, c'est qu'il plalt aux autres. »

A propos des musées, ces « prisons de l'art » « Quand on aime l'art, ce qu'il faut, ce n'est pas le recueillir dans les musées, c'est ne pas le chasser de la vie.

A propos des peintres orientalistes « Chacun trouve en Orient ce qu'il y apporte. »

Un joli mot sur les profils

« Un profil est d'ordinaire une chose sérieuse. Ce sont les portraits de face qui nous sourient et font des frais pour nous un protil semble regarder la destinée. » Pour constater ce qu'il y a d'aléatoire dans la céramique

« Le potier propose, mais le feu dispose. Il y a en lui (le potier) du joueur comme il y a du savant. » Certaines architectures anciennes avaient de la gaieté

« L'architecture nouvelle n'en a pas. C'est son plus grand défaut. Elle est triste, C'est un style de sépulcre ou de cachot, de four crématoire ou de campo-santo. sépulcres blanchis. »

Les mots heureux ou incisifs, les observations ingénieuses ou profondes foisonnent dans l'œuvre de Robert de la Sizeranne. M. Doumic. dans la notice qu'il lui cor-sacre, affirme qu'il était « au seuil de l'Académie ». Nous le croyons sans peine. Certains esthéticiens modernes, que nous avons entendus, hélas 1 et qui cultivent précieusement cette obscurité raillée par l'éminent défunt, nous feront regretter celui-ci. Terminons par une nouvelle citation. Il s'agit de caractériser les types attachants de Ludovic le More et de l'empereur Maximilien, deux âmes inquiètes et préoccupées du futur « Les dates. en psychologie, n'ont pas l'importance qu'on leurattribue. Ce qui importe, ce n'est ras l'époque où l'on a vécu c'est celle l'on aurait voulu vivre. Comme il y a, dans la même maison. des fenêtres exposées au couchant et d'autres exposées au levant. il y a, dans le même siècle, des âmes exposées au passé et des Ames exposées à l'avenir. » Robert de la Sizeranne, lui, est de tous les temps. Il en est par l'effort consciencieux qu'il fait pour juger l'art, ancien et nouveau. en se mettant au-dessus de toutes les conventions routinières comme de tous les engouements passagers. C'est pourquoi nous pensons que ses iugements. déjà si appréciés par les amateurs et les personnes cultivées de notre génération, ont des chances sérieuses de lui survivre.

Diego.

Hâtfé-Dime ftirolnii les enfants SI la Madone accueille à Lourdes tous les chrétiens d'un sourire maternel, n'est-il pas naturel qu'elle soit encore plus doucement accueillante pour les tout petits ? Elle doit aimer, comme son Fils, qu'on fasse venir à elle les petits enfants ». Cette idée a inspiré un ouvrage très émouvant qui est comme l'histoire de ces relations merveilleuses entre Notre-Dame de Lourdes et les en fants. Il est illustré de 10 grandes compositions de nos meilleurs artistes, Gignoux. Lecoultre, Grana-Aigle, Perrette, qui constitueraient à elles seules, un merveilleux ouvrage d'art marial. Notre-Dame de Lourdes et les enfants. Apparitions, guérlsons, par Rebeomem. 94 pages, 25 gravures. Prix, 6 franc» port, 0 fr. tt.

LE PROCÈS DE JEANNE D'ARC

Je venais de lire les vers affligeants de Malherbe Sur la Pucelle d'Orléans brûlée par les Anglais L'ennemi, tous droits violant,

Belle, amazone, en to^s bru aot,

Témoigna son âme perfide

Mais le Dcitm n'eut point Je tort

Celte qui vivait comme Alcide

Devait mourir comme il est mort.

quand providentielle compeasation je reçus un livre intitulé le Procès de Jeanne d'Arc (1). Ce livre, avec un autre qui parait en même temps la Douloureuse Passion d'après les visions d' Anne-Catherine. Emmerich, inaugure, je crois, une nouvelle Collection intitulée « Lee tures chrétiennes » et dirigée par Henri Massis et Jean Maxence. Il est excellent qu'après les travaux de Quicherat et de Pierre Champion on nous donne ainsi, plus portatif et plus facile à avoir sous la main, « l'ensemble des paroles de Jeanne pendant sa longue Passion » ».

« Pour la première partie, nous est-il dit dans l'Avertissement de cet ouvrage, afin de garder l'unité par

LE JUGEAIENT DE JEAxNNii D'ARC, par Bout* d, Monvt.

la langue, nous nous sommes inspirés d'une traduction faite par ordre de Louis XII, fragmentaire et fautive par endroits, bien que plus exacte qu'on ne l'a dit, et pleine d'agrément. Enfin, pour l'abjuration et les derniers jours en particulier, nous avons reproduit tout ce que nous rapporte le Procès de Réhabilitation. »

Le livre s'ouvre sur une attachante Préface, à laquelle je dois pourtant, et en conscience, faire un assez vif reproche. J'y lis, en effet, ces singulières lignes

« Au travers de ce long martyre. et de la plus abominable inquisition. ce qui se formait peu à peu, c'était sous l'aspect d'une enfant de dix-neuf ans. une image de la vertu d'Insolence. »

Plus loin, encore ceci

« Jeanne nous propose avec ce sourire la magnifique vertu d'insolence. Une jeune insolence, une insolence de jeune sainte. »

Et enfin ceci

« II n'est pas de vertu dont nous ayons plus besoin aujourd'hui. » Jésus Maria m'écriai-je avec Jeanne d'Arc. Insolent, un saint ? 7 Insolente, une sainte ? Et particulièrement celle-là ? Je sais, je sais pendant trop longtemps on nous donna, avec les plus belles intentions du monde. et sous couleurs d'édification, en de peu vibrantes Vies de saints de bien anémiques, de bien pâles visages de serviteurs de Dieu. Voilà trente ans environ qu'enfin on a réagi là contre. Ce bienheureux revirement remonte à peu près au beau Saint François d'Assise et à l'encore plus bellê Sainte Catherine de Sienne, de Joergesen. De ce jour les choses changèrent de face. Ce n'est certes pas à dire qu'on ait alors le moins du monde et pour les tendre plus humains. rabaissé la stature de ces géants de l'humain« espèce. Tout au contraire. De plus, et surtout. on leur laissa ou on leur restitua toute leur forta individualité, toute l'originalité des traits de leur personnage physique et de leur personnage moral. Nous commençâmes désormais ou recommençâmes de les voir vivre, palpiter, souffrir, aimer sous nos yeux. Sans être moins proches de Dieu, nous les sentîmes bien plus proches de nous. Et l'envie vint à plus d'un d'entre nous, même parmi les plus faiMes. de les suivre à une distance le plus possible et de plus en plus abrégée. Cela nous ravit d'apprendre qu'ils avaient été de chair, d'os et de nerfs comme nous. Et notre joie avait été grande, notamment, d'apprendre que tout comme le plus mal partagé d'entre nous le Séraphique Père avait senti dans sa chair les sollicitatioas aiguës, pressantes, terribles. de la tentation la plus dure

Les saints, en ces récents portraits, en ces récentes biographies ne perdirent rien de leur prestige. Et nous autres, qui sommes leurs pauvres disciples, essoufflés, mais résolus, nous y gagnâmes fort. En de telles matières, la vérité doit présenter tout son relief.

C'est tout bénéfice pour la gloire de Dieu, pour le crédit des saints et pour nous.

Cela dit, avouons avec franchise que le désir de ramener à l'étage de la courante humanité les saints et les saintes conduit présentement tels de leurs biographes à corser indûment leur originalité, voire à souligner chez eux le plus frivole accessoire, savoir le piquant, le truculent vrai ou prétendu de leur visage ou de leur vie. ou même encore à les louer pour tels mérites insignifiants ou paradoxaux, dont te premier tort est

(1) Ua roianw, 15 francs.

de ne pas toujours ressembler à de très authentiques vertus.

La prétendue insolence de Jeanne d'Arc est un de ces traits hasardés. Jeanne insolente ?

Qu'est-ce donc qu'un insolent ? Mais, à ce qu'il me semble, quelqu'un le plus souvent un sot qui toise indûment. Insolent donc, en l'occurrence, le mauvais prêtre. le mauvais juge qui osa toiser Jeanne Pierre Cauchon. Jeanne, non pas. II lui arriva, certes, de se redresser de toute sa hauteur. Mais nous appellerons fierté fierté des vrais enfants de Dieu le sentiment qui l'incita alors à regarder non pas de haut, mais bien en face et dans les yeux, son juge d'ici-bas, en attendant l'autre.

Cela dit, venons au procès.

Quel drame Et comme on a, a le lire de bout en bout, l'impression de le vivre 1 D'un càté embusquées, sournoises, méchantes, pédantes à l'occasion, toutes hérissées de trouble théologie ou de trouble casuistique, la sottise, la mauvaise foi et l'erreur; de l'autre, la candeur généreuse, la

lucidité, de temps en temps des éclats de verve lorraine et française, et par-dessus tout, la raison souveraine. Il faut suivre dans ce livre l'absurde questionnaire des juges, déjà bourreaux, sur les Saintes que Jeanne tant entendit et qu'à l'heure d'être ainsi jugée elle entendit, semble-t-il, plus que jamais « L'évoque. Leurs cheveux étaient-ils longs et pendants ? JEANNE. Je n'en sais rien. Et ne sais encore s'il y avait des bras, ou autres membres figurés. Elles parlaient très bien et bellement, et je les comprenais très bien.

L'évêque. Comment parlaientelles, puisqu'elles n'avaient pas de membres ? 9

Jeanne. Je m'en rapporte à Dieu. Cette voix est belle et douce, et humble et parle langage de France. »

Pauvre Malherbe Et toi, bonhomme Chapelain, vous pouviez bien vous torturer la cervelle pour célébrer dignement Jeanne ou la faire parler d'un ton sublime. Comment eussiez-vous jamais égalé ces seuls mots dont l'épique simplicité fait pleurer et frémir quiconque, fils da l'Eglise, a même patrie que la Pucelle. Cette voix est belle, et douce, et humble, et parle langage de. France.

Eh oui 1 tout comme, sans doute, au jour qui changea tout soudain la face du vieux monde, l'Ange dut parler à la rédemptrice le langage que celle-ci tenait de son pays et des siens, tout comme, quelques siècles plus tard, l'Immaculée, présentement et à jamais dans la gloire, parle à Bernadette Soubirous l'idiome qu'on parle là-bas, au bord du Gave Voulez-vous maintenant voir Jeanne aux prises avec le Pilate aux aguets derrière sa grosse malice et ses pudeurs jouées. et qui feint de se scandaliser à la pensée de Jeanne fourvoyée, au beau milieu de la mêlée sanglante, tandis que les siens besognent contre les Anglais. Le patelin bonhomme a pris la voix la plus basse, comme s'il avait peur, par la divulgation d'un criminel méfait de Jeanne, d'offenser des oreilles chatouilleuses. Vous allez entendre Jeanne claironner, elle, sa réponse, à pleins poumons, comme si elle commandait un assaut contre l'ennemi d'outre-monde.

« JACQUES DE Toubaine- N'avez-vous point été en des endroits où les Anglais eussent été tués ? » Vous entendez d'ici la voix insinuante, sifflante, melliflue.

Ecoutez donc maintenant la réponse de Jeanne, plus que claironnée, comme je disais à l'instant. lancée comme un coup de tonnerre. « En nom Dieu, si 1 »

Puis, tout soudain, la voix de la Pucelle s'apaise en se chargeant d'implacable ironie « Comme vous parlez doucement 1 »

Enfin, et de nouveau sur le ton le plus éclatant, elle jette ce cri « Que ne partaient-ils de France et n'allaient-ils en leurs pays » 0 admirable courage, ô admirable bon sens des saints

Ce bout de dialogue avait été chose si émouvante et tes réponses de Jeanne avaient donné à tous les assistants une si forte impression de foudroyante beauté, qu'à la minute même un Anglais, éperdu d'admira- tion, lança ce mot merveilleux de naïf enthousiasme et qui est, tellement anglais par l'orgueil national et un certain sentiment spécifiquement insulaire de l'honneur. « Vraiment, c'est une bonne femme Que n'est-elle Anglaise j Maintenant, après avoir vu et presque entendu l'héroïne, si vous voulez, le capitaine hors de pair, la combattant sans peur, voyes et ea-

tendez la Sainte, la servante de Dieu. qui n'a rien fait, étendard en main, que pour sa gloire et sur son ordre. 0

« La Fontaine (un de ses juges^. Croyiez-vous bien faire de partir sans le congé de père ou mère, puisqu'on doit honorer père et mère ? q Jeanne. En toutes autres choses, je leur ai bien obéi, excepté en ce départ. Mais depuis, je leur en ai écrit, et ils m'ont pardonné. La Fontaine. Quand vous êtes partie de chez vos père et mère, croyiez-vous point pécher ? Jeanne. Puisque Dieu le commandait. il le convenait faire. Puisque Dieu le commandait, si j'avais eu cent pères et cent mères, et si j'eusse été fille de roi, je serais partie. »

Quelle fougue, et à la fois quelle sagesse, quelle maîtrise Notez cependant. qu'en dehors de ces moments de naturelle et raisonnable vivacité, pas une seconde Jeanne n'éclate, ni n'invective, ni ne menace. Elle n'ouvre jamais l'écluse de sa colère que quand il est formel-, lement besoin que l'évoque mauvais juge perçoive dans les paroles de la

Pucelle l'écho même de la colère de Dieu

J'ai dit à Monseigneur de Beauvais « Vous dites que vous êtes mon juge, je ne sais si vous IV'tes. »

Je ne sais si vous l'êtes. Paroles redoutables. qui, s'il était resté au mauvais évêque quelque respect de l'innocent et de la justice, eût dû le glacer d'épouvante.

Mais lisons plus avant

« Avisez-vous bien que si vous le jugez mal, vous vous mettriez en grand danger. Et je vous en avertis, afin que si Notre-Seigneur vous en châtie, j'aie fait mon devoir de vous le dire. »

Voilà donc le juge ici-bas jugé par l'accusée, en attendant de l'être ailleurs, où la sentence est irrevisable. Ce qui ne l'empêche pas de continuer de harceler Jeanne, particulièrement sur la question des esprits qui l'assistent. où il la voudrait bien prendre en défaut.

Il demande donc à Jeanne

« Par quelles manières les requérez-vous ?

Jeanne. Je réclame de NotreSeigneur et Notre-Dame qu'ils m'envoient conseil et confort, et puis ils me les envoient.

L'ÉvÊQUE. Par quelles paroles les requérez-vous ? »

Alors Jeanne de répondre, d'abord doucement, en toute docilité et humilité, puis soudain avec une vigoureuse fermeté où gronde à nouveau la foudre de la menace de tout à l'heure

« Je les requiers par cette manière « Très doux Dieu, en l'honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si vous m'aimez, que vous me révéliez ce que je dois repondre à ces gens d'Eglise. Je sah bien quant à l'habit (l'habit d'homme) le commandement pour quoi je l'ai pris, mais je ne sais point par quelle manière je le dois laisser. Pour ce, vous plaise à moi l'enseigner. » Et aussitôt ils viennent. J'ai souvent nouvelle, par une voix, de Monseigneur de Beauvais.

Tout Français, fils de bonne mère, devrait lire ces pages. Dans les annales d'aucun peuple ne se peut trouver un plus glorieux, un plus émouvant chapitre.

Il faut la suivre ainsi d'heure en heure, l'héroine et la martyre ici c'est tout un, jusqu'à la dernière seconde de sa vie.

Ses derniers cris, au moment de son supplice, sont le plus parfait ressouvenir du divin Lcpnma sabacthani que jamais oreille humaine ait pu entendre « Saint Michel Saint Michel »

De même que cette immense supplication six fois répétée, tandis que Jeanne serrait sur son ccr-ur l'image du Crucifié « Jésus Jésus Jésus î Jésus Jésus Jésus! » supplication qu'accompagna l'attestation suprême et solennelle « Les voix que j'ai eues étaient de Dieu Tout que j'ai fait, je l'ai fait par le commandement de Dieu Non. mes vot> ne m'ont pas déçue. Les révélations que j'ai .eues étaient de Dieu. » Après quoi, Jeanne ne proféra plus qu'un seul nom, éperdurt..ent clame, définitive réplique au divin Consummatum est « Jésus »

Le cœur de Jeanne ne put être réduit en cendres. Il fut jeté. non consumé. intact, quelque part en Seine.

Par la grâce de Dieu, cette relique y doit demeurer encore.

Où qu'elle soit, cachée, mais toujours présente, n'est-elle pas le cœur même de la patrie ? t

Joal VntcBrr,

AUTOUR DE PROUST

n est assez difficile de définir les caractères de notre roman moderne. Mille courants divers s'y affrontent.Cependant, on peut dégager de l'ensemble une tendance générale qui se manifeste plus nettement depuis quelques années. On assiste à la disparition de la littérature de cénacle. On n'écrit plus pour un cercle restreint d'initiés la lassitude du public pour les livres « ésotériques », peut-être aussi les effets de la crise économique ont amené nos romanciers à changer de méthode. On pourrait citer maints exemples de ces « conversions ». Il est difficite de ne pas apercevoir que des esprits tels que Gide, Romains, Giraudoux ont évolué, extérieurement au moins. Quant aux nouveaux écrivains, nous les sentons moins individualistes que leurs aînés, ils s'attachent davantage à dépeindre des phénomènes sociaux et scrutent moins leur « inconscient n.Ils s'efforcent d'intéresser le grand nombre, ils veulent être clairs, et nous ne pouvons que les en féliciter. Les romans artificiels et alambi- qués qui florissaient encore il y a une dizaine d'années nous déroutent donc un peu aujourd'hui. Nous ne communions plus avec ces oeuvres qui nous fatiguent par leur subtilité et leur manque de naturel. La transformation encore peu apparente peut-être est si profonde que les admirateurs de l'ancienne littérature d'avant-garde sont obligés de tenir compte des nouvelles aspirations. Nous lisions dernièrement un ouvrage de M. Bouvier, maitre de conférences à la Faculté des lettres de Montpellier ce livre, Intitulé Initiation à la littérature d'aujourd'hui, prend fougueusement parti pour les plus, hermétiques cle nos écrivains, il leur prédit même un retour de faveur; cependant 11 ne peut fermer l'oreille aux contradicteurs de plus en plus nombreux qui lui démontrent que le roman français s'engage dans una autre voie. a Vos écrivains favoris. lui dit-on, s'ils ne désavouent pas franchement les aberrations de leur jeunesse, se gardent d'y persévérer. Quoi de commun entre les premiers Essais de Gide, ce Voyage d'Urien 'publié, s'il vous plaît, &M xix* siècle) ou ce Paludes. et le Voyage au Congo ? Les derniers recueils de Valéry ne sont-ils pas un modèle de précision critique ? »

Aussi M. Bouvier, pour limiter nettement le débat et pour nous montrer combien sa formule était féconde a-t-il choisi l'exemple de Proust. Acceptons de voir dans A la recherche du te~m.pt perdu le type du roman d'avant-garde il est certain d'ailleurs que toute l'œuvre de Proust se situe dans la période ou dominait la littérature « avancée ». Il a su merveilleusement comprendre des goûts et des besoins qui restaient l'apanage de quelques lettrés décadents, et il a subi profondément les influences intellectuelles qui ont agi sur ses contemporains. Pour se faire une originalité, il a poussé à l'extrême les conséquences des théories en vogue. De là son succès, inexplicable autrement. « Ce nom qui, il y a dix ans à peine, n'était connu que d'un petit nombre de curieux et de gens du monde évoque aujourd'hui 1 dans nos mémoires l'image d'une gloire aussi rapide qu'éclatante, d'une ascension brusque au firmament des célébrités européennes. » II venait en effet d'introduire dans le roman plusieurs idées nouvelles dont quelques-unes devaient plaire singulièrement aux milieux « jeunes ». Les symbolistes s'étaient déjà attachés à étudier le rôle de l'inconsoient dans l'inspiration poétique, comme eux, Proust va rechercher et décrire en lui l'être instinctif et élémentaire, celui que la raison n'atteint pas. celui qui reste en communication avec la nature où Bergson lui avait appris à voir une source de vie sans cesse jaillissante. Il est donc vain de rechercher dans ses œuvres la trace d'une organisation volontaire. Lorsque M. Bouvier s'en félicité, il nous semble qu'il est victime d'une illusion, et voici pourquoi la tâche du romancier, lorsqu'il veut nous expliquer un état d'âme, consiste sans doute dans une analyse aussi minutieuse que possible, mais il ne s'en tient pas là, il doit communiquer ses découvertes à ses lecteurs. Tout un nouveau travail de classification et de synthèse sera nécessaire, sans lequel il demeurerait obscur. Ses théories sur l'inconscient ont permis à Proust de simplifler singulièrement les choses sous prétexte de ne pas déformer la réalité, il a demandé à son public l'effort le plus difficile. De là, des défauts que M. Bouvier lui-même signale. « Ils sont nombreux: absence d'intérêt, de curiosité pas de problème, pas d'intrigue, pas même de sujet nettement défini des person- nages épisodiques à peine esquissés, ou au contraire démesurément grossis, apparaissent brusquement sans qu'on sache d'où ils viennent aucun événement saillant, Aucune ligne arrêtée des parenthèses interminables. En vain, nous sautons page après page, en vain nous essayons de saisir les articulations essentielles du récit, rien n'arrête ie regard errant sur l'immensité de cet océan monotone. «

Des lacunes aussi graves suffiraient à justifier les réserves formulées sur l'avenir d'une oeuvre de ce genre. Mais ici, nous entendons la voix des admirateurs de Proust, on nous répète que bientôt cette sorte de brume se dissipera, que des horizons merveilleux s'ouvriront » une fois l'initiation achevée, des domaines inconnus seront à notre portée, nous apercevrons des rapports ignorés, mais réels, que personne n'avait pu isoler auparavant.

Que Proust ait eu quelquefois d'ingénieux» aperçus de psychologie, nous n'en disconvenons pas. son tempérament de malade, sa sensibilité fiévreuse, lui ont donné parfois une lucidité indéniable. Quelquel 6*9°* bien écrite» aubaisUront

peut-être dans son œuvre. Mais ce que M. Bouvier et ses amis ne voient pas, c'est que l'étrangeté du style. la nouveauté des instructions dissimulent une matière assez pauvre où l'amateur d'originalité véritable aurait souvent bien peu à glaner. Une fois sorti de l'ambiance du rotnm d'avant-garde, l'expérience mondaine de Proust, les sentiments qu'il prête à ses personnages nous apparaltront bien factices. Ils réagissent souvent, d'une façon paradoxale mi m plairont à déjouer toutes nos prévisions. A force de complexité, les êtres que l'on nous présente n'ont plus rien de vivant eux aussi n'obéissent qu'à leur inconscient, c'est-àdire pratiquement, pour nous lecteurs qui les voyons de l'extérieur, au hasard.

Tout leur mécanisme est conditionné par des événements insignifiants auxquels ils attacheront une importance démesurée. Tout un monde se révélera pour eux « dans le goût d'une gorgée de thé ou l'on a trouvé un morceau de madeleine ». Nous ne demanderons pas à M. Bouvier si cet exemple bien connu de fa mentalité proustienne révèle une psychologie normale et utilisable. Ii nous répondrait que Proust est sincère quand il prétend que ces

singuliers automates vivent. C'est

lui qui se reflète en eux. « Albertiné, c'est Proust Combray, c'est Proust, le salon de la duchesse, c'est encore et toujours un coin particulièrement encombré de la conscience de Proust. Ce que Proust appelle l'univers réel, c'est notre impression authentique. »

L'auteur de A la recherche du temps perdu s'analyse donc sous aes noms différents, et comme t-a personnalité est anormale, on comprend qu'il n'y ait guère de points communs entre son expérience de ta vie et celle du lecteur. De là de nouvelles obscurités, des malentendus répétés que Proust, fidèle à sa méthode, se gardera de dissiper. M. Bouvier a eu raison de choisir l'œuvre de Proust comme exemple de littérature hermétique, elle l'est à un double degré, pour sa forme difficile à pénétrer et pour son contenu trop personnel, le plus souvent inutilisable. Aussi finira-t-elle par suivre le sort de la littérature d'avant-garde. A la recherche du temps perdu est une tentative pour introduire dans le roman une nouvelle formule, et, malgré toutes les gloses dont on l'a entourée, l'œuvre reste pratiquement incompréhensible pour le public. Rien ne peut faire préjuger qu'il en sera jamais autrement. PIERRE Rbynaud.

LeR. P. Laberthonnière Le R. P. Laberthonnière vient de mourir, à Paris, le jeudi 6 octobre, après une longue et cruelle maladie. ayant demandé et reçu aveo piété les derniers sacrements.

Ne en 18«0, entré à l'Oratoire en 1886, professeur de philosophie, puis supérieur du collège de Juilly, le P. Laborthonnière fut directeur des Annale* tir pMllsophie chrétienne de 1905 à 1913.

(juand M. Maurice Blondel réclama une apologétique nouvelle, le P. Laberthonnière vint se ranger à ses cotés, aveo plusieurs contributions très personnelles, qui furent recueillies plus tard sous le titre Essais de philosophie religieuse (1903). 11 se proposait d'abord de justifier théologiquement la méthode d'immanence, en rappelant que dans l'homme, qui de fait est appelé à une lln surnaturelle, on doit pouvoir découvrir, au plus intime de ses aspirations, les exigences de la grâce qui le travaille, et tend à le conduire jusqu'à la foi s'il répond fidèlement à ces appels. On ne cherchera donc pas, disait-il, à imposer la foi par voie d autorité, ce qui serait une sorte de violence faite à l'intelligence; la certitude d'ordto religieux ne s'acquiert que si l'on ftit vivre en soi la vérité: « Quand nous y adhérons, c'est pour des raisons vitales et parce qu'elle exprime à la fois ce que nous sommes et ce que nous devons être. Le réalisme chrétien et i'Uiéalisme grec (1904) montrait que la doetrine chrétienne n'est pas, comme la philosophie grecque, un système de codcepts. mais une interprétation vivante de l'histoire. pour y trouver, et singulièrement dans la vie de Jésus, la présence active de Dieu dans l'humanité ». C'était donc une condamnation à la fois de l'empirisme historique et de l'intellectualisme abstrait, au bénéfice d'un « dogmatisme moral ».

De 1898 à 1906, des polémiques passionnées se poursuivirent, où les critiques du P.Laberthonnière contre l'apoluistHique alors courante ne s'aocompagnaient pas toujours d'une égale clarté et solidité touchant celle qu'il proposait pour la remplacer. Sa philosophie personnelle, inllucticée par Leibniz et Kanl, étaH aux antipodes du thomisme, et bien qu'il se soit toujours défendu d'avoir soutenu que la nature exige le surnaturel, on a pu avec raison lui reprooher de ne pas maintenir très nette la limite entre les deux.

Les deux livres que nous avons nommés furent mis à l'Index le 4 avril 1906. Le P. Laberthonnière se soumit et continua à écrire jusqu'au jour où (5 mal 1913i les Annales de pfttosâphie chrétienne furent à leur tour condamnées, ainsi que les deux brochures Sur le chemin du catholicisme et Le témoignage des martyrs.

La forme de la soumission n'ayant pas paru acceptable à l'autorité religieuse, il reçut, un peu plus tard, l'inde publier.Il vécut alors dan» la retraite, donnant à tous ceux qui l'approchaient l'exemple d'une grande dignité de vie sacerdotale et d'une piété profondément surnaturelle.

Il avait composé, sous le titre Théorie de l'éduration, un petit livre il a flxé avec netteté te but que doit se proposer l'éducateur chrétien: se metlm au service de la personnalité ri/ de l'enfant, et l'aider à se cor. au lieu de lui imposer, d'une manière pJus ou moins contraignante, des habitudes d'obéissance passive.

Enfin. dans son ouvrage. Positir)*me et catholicisme, il avait noté avec force et clairvoyance, longtemps avant lea condamnations récentes, le caractère agnostique et antlchrétien du mouvement d'Action française.

On songe, en voyant disparattre uft homme doué de tels dons et animé d'un tel désir de sauver les âmes, on songr avec un douloureux regret à tout le bieti qti eût accompli si la docilité de sot esprit envers rTpliso avait été plus génereuse, Mais on espère avec confiance que sa piété vraie, son zèle sincère et les souffrances de sa dernière maladie lui ouvriront bientôt les portes du royaume da l'éteraeue put.


L'Orient et nous « Comment, dans ces jours gran- dioses qui 'sont les nôtres, concevoir un Européen digne de ce nom indifférent aux profondeurs asiatiques et à leurs réactions envers nous ? Comment, sans inhumanité détestable, pourrions nous nous montrer hostiles à cette moitié d'un continent géographique et spirituel dont nous sommes l'autre ? » Dans un premier volume d'essais divers, Léopold Levaux tente de pénétrer le mystère de cette Asie qui « nous a enfantés anciennement, nous, Europe, pays des saintes merveilles, mais fils à jamais aussi de cette vieille mère du genre humain, avec qui nous rentrons en solennelle et formidable confrontation » (1). La Chine et le catholicigme, telle est la première question. Pays gigantesque de près de 500 millions d'habitanta, l'Empire du milieu s'agite dans des convulsions qui annoncent un prodigieux enfantement. Si nous voulons qu'il soit pour le bien, il faut comprendre, il faut aimer ce peuple d'une civilisation millénaire, dont la xénophobie pourrait bien n'être que le sentiment d'une valeur longtemps méconnue, par ceux qui voulaient la conquérir au Christ sans se faire une âme chinoise.

L'histoire de l'évangélisation de la Chine, les tâtonnements, les erreur* séculaires, les efforts héroïques du P. J.ebbe, les Encyclique lumineuses de Benoît XV et de Pie XI sur l'esprit missionnaire et la création du clergé indigène, couronnées par la consécration des six évoques chinois, c'est cette page d'épopée que nous conte l'auteur avec une émotion puisée au oœur de la foi catholique. En achevant la lecture de ces pages, on ne peut retenir un hymne d'action de grâces et un cantique d'espérance. Quand la Chine aura retrouvé son 'équilibre, l'Eglise chinoise, progressivement autonome, et fiere de se voir au même rang que ses sœurs dans la communauté romaine, verra une Pentecôte merveilleuse.

̃ La figure religieuse de Gandhi est

le thème du deuxième essai.

Figure énigmatique qui a pris, au cours des dernières années, un relief saisissant « Admirablement religieux, admirablement sensé, Gandhi est très proche de nous, catholiques, par beaucoup de côtés. » (p. 140.)

Ceux qui connaissent le « mahatma » par le dehors sont attirés vers lui par cuiriosité ou snobisme, rarement par sympathie. Ceux, au contraire, qui le fréquentent, et, parmi eux, beaucoup de missionnaires, deviennent ses amis et ses. admirateurs, pour sa pureté de vie, sa simplicité primitive, sa spiritualité intense, son indiscutable désintéressement.

Mais on ne saurait se fier trop avant au vieillard astucieux dont la doctrine et les déclarations s'enveloppent si volontiers de brume et qui fait songer aux halliers de l'Inde apparemment tranquilles, et dont le silence est plein d'embûches. Nous voyons mal, pour notre part, la conciliation possible entre sa pensée et le catholicisme. Si l'on parle de les accorder dans lé domaine Inviolable de l'intention droite et de la bonne volonté, nous répondrons qu'il s'agit d'autre chose. Quoi qu'il en soit, c'est une des personnalités les plus séduisantes qui soient, et dont la connaissance peut aider davantage à la compréhension de l'Inde.

Rabindranath Tagore, dans « La religion du poète qu'analyse le troisième essai,'nous apparaît, beaucoup moins sur encore que Gandhi. Ces élucubrations panthéistes, d'une incontestable beauté, ne sauraient enfermer une conception dogmatique, même si l'on veut tenir loyalement compte de la distance de nos cervaux scolastiques à la pensée asiatique. Ce n'est pas à Dante qu'il faudra comparer Tagore tout au plus a Victor Hugo. Il est un grand poète c'est déjà beaucoup, mais c'est tout.

La défense de l'Occident de II. Massis a soulevé des polémiques. Elle soulève, dans son quatrième essai, l'indignation sincère de Léopold Levaut. Du point de vue catholique, voire même du simple point (\c, vue humain, il y a étroitesse et injustice, à vouloir réduire le monde valable à un bloc gréco-latin, qu'il faut défendre jalousement de toute influence venue, non seulement d'Asie, mais d'Allemagne et de Russie, sans doute aussi d'Afrique, 'd'Amérique et d'Océanie.

L'Eglise catholique a horreur de telles barrières. Elle appelle à son >ein toutes les nations de la terre. et, lois da vouloir les courber sous

fi) L'Oti.rnt et nous, 1- volume. 1932. 'Mdltions de l'Aucam. Louvain, LÉOPOLD LEVAUX.

FKU1LL. DU 9-10 OCT. 1932 29

Variétés Historiques Le Beovisrseieni des Alliances Tous les avis étaient émis les uns après les autres. Tous les avantages ou tous les dangers des diverses solutions auxquelles on s'arrêtait un moment apparaissaient. Plusieurs séances se passèrent sans qu'on prît une décision. Des hommes qui chercheraient la quadrature du cercle n'auraient pas peiné plus laborieusement ni plus inutilement.

Mais les instants perdus par la France ne l'étaient point par l'Angleterre.

De nouveau, celle-ci intriguait pour maintenir l'Autriche dans l'ancien système d'alliances.

Marie-Thérèse aussi s'impatientait et voulait une décision. Sur ses ordres, Kaunitz écrivait à Stahremberg que, pour la France, c'était l'heure du berger avec l'Autriche et qu'il fallait conclure, « faute de quoi l'impératrice, également .exposée du côté de la cour de Prusse et du côté de celle de Londres dont elle avait refusé d'adopter les mesures, ae ver-

LE MYTHE DE « GOG »

Sous la forme d'une étourdissante fantaisie, Gog, le nouveau livre de lI. Giovanni Papini, est une volée de bois vert donnée à la société moderne (1).

Qui est Gog ? M. Papini nous le présente un homme qu'il a rencontré dans une maison de fous, une sorte de monstre habillé de vert. sans cheveux, ni barbe, ni sourcils, mais avec le sourire métallique, tout en. or un ancien boy de cuisine devenu l'un des hommes les plus riches des Etats-Unis un demi-sauvage inquiet, ayant à ses ordres les richesses d'un empire, et qui, besttal au fond, « a voulu se payer toutes les formes de l'épicuréismo cérébral de notre temps ».

Toute l'intelligence instinctive qui l'avait servi pour rafler légalement des milliards, u il l'employait maintenant aux pourchas fébrile de raretés et de voluptés de toutes sortes, à se passer les envies les plus invraisemblables, les caprices les plus infâmes et les plus fantastiques ». Voilà le Gog en chair et en os. Mais, bien entendu, ce Goggins, qua l'on appelle Gog, ce pourrait être et pourquoi pas ? le Gog du prophète Ezéchiel, le Barbare, le Scythe sans doute envoyé par Dieu pour châtier Israël et qui, lui aussi, est châtié à son tour et comme il le mérite. C'est, en tout cas. dans l'intention déclarée de M. Papini, l'homme moderne, tel que l'a fait une société sans croyances et sans conscience, un homme qui ne vit que pour ses appétits, appétits d'orgueil ou appétits de chair mais cet homme moderne est peint pour qu'on le voie bien, il est peint avec le coup de pouce de l'artiste, une exagération qui fait regarder la vérité.

Dans toutes ces pages, ce n'est pas M. Papini qui parle c'est Gog. M. Papini donne ces déclarations, ces portraits, ces dialogues, comme des notes écrites par Gog il les donne a comme un document pour l'étude de notre siècle ». Il prend soin, dès le début, de se désolidariser de ce personnage

Point n'est besoin, dit-il, d'ajouter que je ne saurais, en aucune façon, approuver les sentiments et les opinions de Gog et de ses interlocuteurs. De tout mon être, régénéré désormais par mon retour à la Vérité, je ne puis qu'abhorrer tout ce que Gog croit, dit ou fait. Quiconque a lu mes livres, surtout les derniers, s'apercevra qu'il ne peut rien y avoir de commun entre moi et Gog. Mais, dans ce demi-sauvage cynique, sadique, maniaque, hyperbolique, j'ai vu une sorte de symbole de la civilisation cosmopolite, fausse et bestiale, selon moi, et je t'exhibe à mes lecteurs d'aujourd'hui, dans la même Intention qui animait les Spartiates montrant à leurs fils un ilote épouvantablement ivre.

Cet ilote reflète, en les exagérant,

une formule de civilisation restreinte, elle leur demande de garder leurs langues, leurs coutumes, leurs rites, leurs pensées, leurs âmes, sir il y a plusieurs demeures dans la maison du Père. Pour bien montrer que ses intentions maternelles sont sans arrière-pensée, et que les Missions ne sont pas des entreprises coloniales au profit d'une métropole, elle assigne pour but impérieux au zèle missionnaire la constitution progressive de clergés indigènes. II faut remercier l'auteur d'avoir si bien compris et de défendre avec une telle chaleur une pensée maîtresse des Souverains Pontifes. La défense de l'Occident avait bles?é cruellement beaucoup de nos frères dans le Christ. La réponse de Léopold Levaux leur dira que les catholiques, pour qui leur nom est un programme, sont capables de les comprendre, de les aimer et de les accueillir dans la fraternité chrétienne.

Ce livre consciencieux, écrit à la demande du défunt cardinal Van Rossum, scrupuleusement documenté aux sources les plus sûres: étudiants étrangers, livres, revues, journaux d'Asie, surtout, missionnaires héni par les évêques chinois dont l'auteur baisa l'anneau lors de leur triomphale réception à Liège encouragé par le P. Lebbe, inspiré par une foi ardente, qui rappelle le néophyte, est non seulement un beau livre, sobre, clair et plein de substance, il est le livre d'un catholique et d'un apôtre (2).

P. GUISSARD.

(1) Giovanni PAPINI Gog, traduit de l'italien par RENÉ Patois. Prix 12 fr. (2) Rappelons que l'infatigable auteur nous donnait, 11 y a quelques mois, un gros volume sur Léon Dloy. Quelle que soit l'opinion qu'on ait du tumultueux écrivain, on iira avec attachement les pages sereines et sans passion que lui a consacrées son biographe et fils spirituel.

rait obligée de renouer avec ses anciens alliés »

Il importait à la fortune politique de Kaunitz et de Bernis (et aussi à ce que ces deux hommes d'Etat jugeaient être l'intérêt commun de leurs patries respectives) d'obtenir à tout prix au moins un commencement de solution.

Après réflexion, Bernis estima qu'Q ne pouvait y avoir auprès de ses collègues d'argument plus puissant que la lettre même de Kaunitz au représentant autrichien. Stahremberg lui remit le document dont la lecture en plein Conseil produisit l'effet attendu. Devant la perspective de laisser la France absolument isolée, les ministres se décidèrent enfin au parti qui seul leur restait l'alliance avec l'Autriche. Rouillé et Bernis furent donc autorisés officiellement par le Conseil du roi à s'aboucher avec Stahremberg pour la rédaction d'un texte où seraient consignés les points sur lesquels les deux cours étaient à peu près tombées d'accord.

Ce texte devait devenir celui du premier traité de Versailles. Il se composait de deux articles. L'article premier définissait la convention de neutralité

L'Autriche déclarait que, sans renoncer ses sentiments amicaux pour l'Angleterre, elle entendait rester neutre dans le conflit qui mettait aux -prises cette nation et la France de son côté, la France promettait <te reejwctec tous

certaines tendances modernes. Beaucoup de gens de notre temps ont te! ou tel trait de Gog il rassemble. lui, tous ces tics, toutes ces tare3, tous ces vices, et ce qui rend ce personnage singulièrement instructif et révélateur, c'est que, dans les conditions où l'a habilement placé M. Papini, sa richesse lui permet de tout faire et sa brutalité de sauvage lui fait tout dire.

Le traducteur français, M. René Patris, a fait passer en une langue rapide, naturelle, imagée, tout l'esprit, toute la verve de M. Papini. Quelque fou que soit Gog. et dans quelque invraisemblables chemins que nous emmène sa folie. on a toujours plaisir à le suivre et on y cueille toujours quelque idée. Dans le domaine des lettres ? En homme moderne qu'il est et qui ne saurait rien accepter des pensées ni des jugements d'avant lui. Gog méprise « les chefs-d'œuvre de la littérature », Vlliade et Don Quichotte, le Cid et Gulliver, ect. lui qui a réussi dans toutes ses tentatives inaustrieUes, il veut organiser « l'inaustrie de la poésie et il embauche cinq poètes avec la consigne d'inventer un genre nouveau l'un fait un poème en une dizaine de langues mélangées l'autre, un poème d'un seul mot, mais qui dit tout un troisième, un volume qui n'a que des titres et « des thèmes que chacun peut ruminer à sa guise. » Gog ferme son usine.

Dans l'art, Gog fait la connaissance du compositeur moderne, l'autour du Carrousel des Comètes, qui ne se sert que de bruits naturels, et du compositeur bolivien, l'inventeur de la musique du silence il voit chez le statuaire Matiagka la sculpture nouvelle, celle qui passe de l'immobile à l'éphémère, l'artiste modelant une figure dans la fumée qui s'élève d'un trépied. A Moscou, 1 idée lui est suggérée d'un théâtre sans acteurs. mais d'un théâtre où tout serait vrai, exactement vrai, où les assassins seraient de vrais assassins, tueraient vraiment, et où lea victimes seraient vraiment assassinées.

Dix fois il raille tous les genres d'occultisme, les lamas, les fakirs. les spirites, les faux plaideurs de miracles, les faux évocateurs de fantômes, la métapsychique, aboutissement du spiritisme.

A Reykyavik, il consulte le Dr Harold Olafsen, qui lui révèle sa doctrine et sa méthode

Les maladies ne sont pas autre chose que les remèdes. Elles sont une soupape de sûreté, une réaction contre les excès de la santé, un précieux préventif offert par la nature. On doit les dorloter, les oultiver et, s'il le faut, les provoquer. Que de philosophes ne rencontret-il pas ? Et que de philosophie 1 Herr Doctor Miindung [tlermanict docet), l'homme qui n'a que quatre doigts à une main, mais en a six à l'autre et qui enseigne une nouvelle religion, l'égolâtrie « Chacun aura son Dieu personnel, soimême. »

A Paris, à une table de la Coupole, il écoute un petit Oriental, Rabah Tahan, qui à la philosophie, l'amoui de la sagesse (qui, assure-t-il, n'a conduit les hommes à rien), substitue la philomanie, l'amour de la folie. Il rencontre encore Caccavone, l'homme de la tnétasophie, la doctrine de changement perpétuel ou, ailleurs, ce chirurgien moral Anosh Uthra, un guérisseur d'une espèce particulière, qui ampute l'âme de cancers moraux, de tumeurs intellectuelles, qui l'opère de l'appendicite du vice et du péché.

A Madrid, Ramon fait à Gog un discours sur la sensibilité et la volonté des pierres et lui demande de l'aider financièrement à fonder la Ligue des droits des minéraux. A Athènes, Gog retrouve Pythagore qui proclame son triomphe dans la société moderne, dans les rues, à la Bourse, partout, le triomphe du nombre. A Burgos, il rencontre le duc Hermosa de Salvatierra, qui vit seul avec les effigies de ses ancêtres, seul avec le passé mais cet hommelà n'a pas d'héritier.

Avec ses milliards, Gog se paye tout ce qui lui passe par la tête il fait une collection de géants un autre jour, une collection de sosies d'hommes célèbres. Il achète pour quelques millions une République en péril il y peut tout faire, mais il y laisse Parlement, Constitution, élections il est le montreur de marionnettes qui, derrière la toile, peut se divertir à tirer les ficelles. Et il se dit « fondé à croire que d'autre» pays se trouvent effectivement gouvernés par de petits Comités de rois invisibles, connus seulement de leurs hommes de confiance, lesquels n'en continuent pas moins de jouer, au t-aturel, leur rôle de chefs légitimes ».

11 fait visite aux grands hommes

les territoires appartenant à Marie-Thérèse, notamment les Pays-Bas.

L'article second précisait les conditions du traité défensif entre l'Autriche et la France

Dans le cas où l'une serait attaquée par une tierce puissance, l'autre s'engageait à venir à son secours, dans les deux mois, avec un corps de 18 000 hommes d'infanterie et six de cavalerie (. Si la partie attaquée préférait recevoir le secours en argent, on en réglait d'avance l'équivalent 8 000 florins pour chaque 1 000 hommes d'infanterie, et 24000 pour chaque 1 000 hommes de cavalerie.

Il n'y avait là rien qui sentît la poudre. L'article second ne menaçait personne nommément. Et quant à l'article premier, l'Angleterre aurait eu mauvaise grâce à récriminer contre à la convention de neutralité passée entre la Prusse et l'Angleterre et par laquelle celle-ci lui enlevait son alliée, le gouvernement de Louis XV répondait par une convention analogue avec l'Autriche, par laquelle l'Angleterre se voyait, elle aussi, privée de son alliée. Le tour était bien joué, et, suivant l'expression vulgaire, on rendait à l'Angleterre la monnaie de sa pièce. Oui, tel était le traité officiel et ostensible qui pouvait être communiqué à toutes les chancelleries. Mais au traité ses auteurs avaient joint deux articles séparés et destinés à rester secrets, dont la portée était bien autrement considérable que le

de ce temps. Il les fait parler il leur fait dire, assure-t-il, le secret. de leurs sécréta. Ford lui confie les principes mystiques de son activité ses quatre plut et ses quatre moins, augmentation des machines, diminution du nombre des ouvriers, augmentation de la production des prix, etc., et l'idéal: « fabriquer sans aucun ouvrier un nombre toujours croissant d'objets qui ne coûteraient presque rien ».

Gandhi, à Ahmedabad, déclare n'être que l'élève des Anglais Auparavant, l'Hindou vivait dans le pur esprit.- Vous avez changé notre âme nous ne pouvons plus sentir votre présence c'est l'éducation européenne, ce sont les Anglais qui m'ont inspiré l'idée de renvoyer de l'Inde le» Anglais-

Au fond de tout, Einstein voit le mouvement à ses yeux, toutes les sciences se réduisent à la constatation du mouvement.

Freud se déclare homme de lettre? par instinct et médecin par la force des choses. Il dit avoir été en découvrant la bête dans l'homme et en constituant lui aussi des dossiers de documents un romancier de l'école de Zola.

Edison avoue sa désillusion Maintenant que je suis vieux, dit-il, je m'aperçois que je n'ai consacré ma vie qu'à des choses d'importance négligeable. Que l'homme y puisse mieux voir pour danser, qu'il lui soit donné de réentendre à son gré la dernière chanson de Broadway ou le dernier discours du candidat républicain, cela ne change rien à notre impuissance fondamentale ni aux peines auxquelles nous sommes condamnés.- J'ai fait ce que j'ai fait, c'est-à-dire bien peu de chose. J'ai donné des jetons en os à qui eût besoin de dollars en or. Vous avez devant vous un vieux technicien désabusé, pour ne pas dire en faillite.

Gog cherche une religion. Il ne veut point du christianisme. Le christianisme l'épouvante il contrarie tous ses instincts les plus enracinés il demande l'amour du prochain, le mépris des richesses, je renoncement, la douceur I. Mais Gog n'arrive pas à trouver la religion qui lui convient le mieux. « Peut-être, finit-il par dire, la religion de ma mère maori. » La religion des indigènes de son lie natale 1

11 a horreur du ciel il ne comprend ni les astronomes, ni les poètes.

Je bals le ciel et de la piré^espèce de haine, la haine impuissante, dit-il. Qu'ont à faire à mol ces milliards de soleils qui apparaissent à mes yeux comme les atomes errants de la lumière électrique ? Que me veulent-ils ? De quoi me servent-ils Et pourquoi ces feux millénaires reviennent-ils chaque soir insulter, dans ce recoin sombre, à la brièveté de mes jours ? Le ciel m'est une Injure personnelle et insupportable. Les étoiles ne me connaissent pas et que pourrais-je, mol, faire d'elles ou contre elles ?. Le ciel, je le sens comme quelque chose d'étrange, de lointain, donc d'hostile.

Mais il a beau se cacher dans la brume ou se terrer dans la boue, Gog, à la fin, est las de toute cette vie de riche, sans liberté. Et alors, en Italie, il a voulu vivre comme s'il était pauvre, vagabond. Il a acheté d'un paysan un vieil habit et, n'ayant que quelques lire en poche, il s'est enfoncé dans les vallées de l'Apennin toscan. Il a savouré la vie ou pauvre, de l'abandonné II vivait d'un peu de pain qu'il achetait dans les villages et buvait aux fontaines. Tantôt il mangeait au milieu d'un champ, en compagnie de moissonneurs en repos, tantôt il causait avec un bûcheron dans un bois. Une fois, pendant tout un jour, il s'est trouvé loin de tout village et n'a pu acheter de pain. Le lendemain, il allait par les routes, moulu, mourant de faim. Le soir à Arezzo. il est arrivé à un pré caillouteux et à une fontaine, à l'ombre de châtaigniers. Une flllette était assise près de la fontaine. Elle a d'abord eu peur en le voyant et elle s'est levée. Lui, pour la rassurer, s'est assis à quelque distance sur un roc. Au bout d'un quart d'heure, racontet-il, l'enfant tira d'un ballot un morceau de pain noir puis, l'approchant de moi, le tendit avec un sourire timide, en murmurant quelques paroles. Elle avait deviné ma faim. Je la remerciai comme je pus, puis, avec volupté, je mordis dans ce pain. Et jamais nulle saveur ne fut si bonne et si riche. Serait-ce là la vraie nourriture de l'homme ? Et cette vie, est-ce la véritable ? 1

Ainsi Gog lui-même peut changer. Gog Mais ce bon moment n'est que le dernier, n'est qu'un seul moment de sa vie. Si M. Papini nous montre les autres, avec toute cette puissance d'imagination et d'ironie, c'est, comme il le déclare lui-mêm?, « pour faire servir le mal de Gog au bien de tous ». De ce pervers, de ce demi-sauvage, de ce fou, il fait « le fou qui vend la sagesse », et qui la vend vraiment si l'on sait l'acheter.

CHARLES Baussan.

traité lui-même ceux-ci, en effet, attestaient que les deux cours alliées se préoccupaient de dangers futurs à prévenir et de desseins nouveaux à poursuivre.

Par le premier, il était stipulé que, « bien que la neutralité convenue dùt s'appliquer à tous les incidents de la guerre déjà engagée entre la France et l'Angleterre n, « si, cependant, à l'occasion de ladite guerre, d'autres puissances que l'Angleterre venaient à attaquer même sous prétexte d'auxiliaire. les provinces ou possessions de l'une ou l'autre des parties contractantes, il y aurait lieu d'appliquer la garantie promise par le traité définitif ». (C'était l'Autriche qui avait rédigé ces lignes, et il n'était pas malaisé de deviner à quel auxiliaire de l'Angleterre elle pensait.)

Par le second, de termes beaucoup plus vagues, et, partant, de sens plus extensible, il était déclaré « que les deux puissances s'engageaient à s'entendre et à s'arranger sur les différends territoriaux et autres objets qui pourraient troubler la tranquillité dp l'Europe »–

Le grand jour des tractations publiques donné à ces deux articles, c'était l'alliance entrant dans le domaine des réalités politiques et produisant toutes ses conséquences militaires. Ce sera l'œuvre du second traité de Versâmes..

L'Etat est-il un souverain absolu?

Dimanche, le R. P. Delos. 0. P., professeur aux Faculté6 catholiques de Lille, prononça à Genève un discours sur la politique chrétienne et les devoirs des Etats.

Cette politique met l'homme au premier rang des préoccupations elle ne divinise pas l'Etat, ni la nation, ni la race. En proclamant ainsi la transcendance de l'homme et des communes valeurs de civilisation, la pensée chrétienne introduit dans la nation connue dans la communauté Internationale un principe d'ordre et d'obligation, des règles de justice sociale. L'orateur expose cette vérité qui commence à s'Imposer et il demande ce que devient la souveraineté de l'Etat ou plutôt la notion païenne de la souveraineté absolue de l'Etat.

On a cherché longtemps, on cherche encore parfois, quel est le fondement moral des obligations juridiques qui s'imposent aux Etats dans la communauté internationale. Il est là dans l'affirmation de la transcendance du bien commun, à laquelle répond le devoir de justice sociale qui s'impose aux Etats et les soumet à ses exigences. Sur cetta double base doit se construire tout l'édifice d'une vie internationale raisonnable et chrétienne, les conceptions les plus audacieuses sont permises sans témérité, aux architectes, pourvu que ce double fondement soit assuré d'une part, le bien commun comme but d'autre part, parmi les peuples, la droite conscience des obligations de justice qui les lient envers ce bien commun. Ainsi, la politique chrétienne, qui est essentiellement organisatrice, parce qu'elle met au premier plan la solidarité humaine, est aussi foncièrement morale par l'intermédiaire de la notion de justice sociale internationale elle fait appel à la conscience des peuples et des gouvernants et à leur sens des responsabilités elle fait confiance à leur liberté le trait est trop important pour ne pas retenir quelques instants encore notre attention. La liberté des peuples 1 Qu'ont-its de plus cher ? .Pour la conquérir, ils ne reculent devant aucun sacrifice pour la défendre, ils n'hésitent devant aucun héroïsme.

Or, sur le plan des rapports internationaux, cette liberté porte un nom celui de la souveraineté étatique. Ne l'avons-nous pas, sous cet aspect, sacrifiée d'un cœur léger, alors qu'une longue tradition, fortement ancrée dans l'esprit des peuples et la pratique des gouvernants, voit en elle le rempart de l'indépendance, la ligne de défense salutaire derrière laquelle les intérêts vitaux de la nation sont à l'abri ?

A vrai dire, il n'en manque point parmi nos contemporains et j'en pourrais citer parmi les représentants les plus éminents de la politique et du droit qui estiment abusive, mal fondée en droit et malfaisante en pratique, l'extension accordée à cette notion de souveraineté 'étatique, et qui, avec une impressionnante franchise, ont dénoncé cette fausse interprétation de la liberté des Etats comme un obstacle à l'organisation internationale et à l'avènement de l'ordre et de la paix entre les peuples. La querelle est ouverte, et il faut reconnaître que sous son couvert se débat le problème fondamental de notre civilisation. Son sort. a-t-on dit jus-

tement, dépend de l'issue du conflit actuellement engagé entre le principe de la contrainte sociale et celui de la liberté individuelle, et ce sont bien ces deux principes qui, appliqués aux Etats, s'affrontent sous les noms de droits de la souveraineté étatique et de devoirs de solidarité internationale.

Comment ce conflit se doit-il résoudre ? Vous estimerez Qans doute, Messieurs, qu'il ne doit pas aboutir à, la victoire de l'un ou de l'autre des deux principes et à l'élimination de l'autre, mais bien à leur conciliation. C'est au moins ce que pense la doctrine chrétienne, et elle s'offre il les unir en une vraie et féconda conception de la liberté.

Elle professe, nous avons vu avec quelle force d'affirmation et quelle rigueur de raisonnement, qu'aucune société basée sur la nature humaine ne se constitue sans que la nature même lui fournisse une fin, un but, un bien commun à promouvoir, qui sont la source des obligations sociales, et, si cette société se donne des formes organisées, d'une autorité gardienne du bien commun. Mais en face de cette affirmation, elle en dresse une seconde, un principe qu'elle considère comme essentiel là où des êtres conscients, libres et maîtres d'eux-mêmes, sont obligés de recourir aux formes de la vie sociale, le soin de procurer le bien commun est confié à leur liberté, laissé à leur responsabilité et à leur initiative.

Le 1" mai 1756, les plénipotentiaires se réunissaient une dernière fois au château de Jouy-en-Josas, situé dans le voisinage de Versailles, et appartenant à Rouillé. En offrant sa demeure pour l'échange des signatures, Rouillé, dit-on, avait espéré que le traité prendrait le nom de celle-ci. Les contemporains de Rouillé ni la postérité n'ont ratifié les prétentions du ministre dont la part avait été si insignifiante dans de si considérables événements. L'acte qui consacrait la première union de la France et de l'Autriche est connu dans l'histoire sous le nom de premier traité de Versailles–

Au nombre des motifs qui avaient déterminé l'Autriche à tant presser la France de s'engager par un traité, ii y en avait un dont nous n'avons point parlé, mais qui probablement fut le principal la nouvelle que la Russie adhérait à cette coalition que l'Autriche nouait contre la Prusse. Quoique Elisabeth fût son alliée et son amie, Marie-Thérèse ne l'avait point tenue au courant des négociations qu'elle poursuivait avec la France et, chose plus grave, elle avait, en quelque sorte, engagé d'avance la signature de la tsarine, en assurant la France du concours armé de la Russie. Le dénouement approi chant, il fallait bien en venir à l'aveu

Les Etats sont des sociétés libres, mais assujetties à une fin qui les oblige. Us ont une dt^tinêe à remplir, et cette destinée est sociale, elle exige l'action concertée, l'organisation et l'union. Mais c'est par l'exercice de leur liberté que les Etats satisferont à ce devoir et s'achemineront vers ce but obligatoire.

Nous touchons ici au fond du débat qui a divisé la pensée moderne. Au regard de la philosophie chrétienne, la liberté n'est point le pouvoir de vouloir ce qui plaît, et ce qui sert nos intérêts, sous la seule réserve de la liberté d'autrui c'est la faculté psychologique et le pouvoir moral de se porter de soimême, en personne consciente et volontaire, vers un but obligatoire et de s'arrêter de sa propre initiative aux moyens que la raison nous montre les plus aptes à y conduire. Telle est la liberté de l'individu, et celle de l'Etat n'est pas d'autre nature.

Elle ne s'affirme pas dans l'arbitraire de décisions détachées de tout devoir, inspirées par le seul intérêt national elle se manifeste dans la spontanéité de l'action, dans le pouvoir d'initiative qui confère à ia volonté son caractère de force originale et créatrice. Son champ, c'est l'immense domaine qu'offrent à l'activité des Etats l'agencement et le fonctionnement des institutions que requiert la vie internationale. Car si le but ultime de la politique internationale est fixé par la raison, sous les noms de « bien commun » et de civilisation, il s'en faut que les voies et moyens soient déterminés ils sont libres au contraire, c'est-à-dire que les Etats doivent se déterminer eux-mêmes à une action constructive qui implique une série de choix intelligents dont aucun ne se fixe que sur un arrêt de libre arbitre. La liberté des Etats subit-elle une contrainte ? Oui, nous t'avouons sans ambages, mais c'est d'abord la contrainte morale qu'exerce sur la conscience l'idéal de civilisation sans lequel la vie humaine perd sa rai- son d'être, sa grandeur et le sens de ses vrais intérêts c'est ensuite la contrainte sociale exercée par les organismes qui, nécessaires au bien commun, commandent en son nom et sont le gage de la prospérité spirituelle ou matérielle de chacun. Mais appellera-t-on encore contrainte ce qui n'est, en dernière analyse, que la force impérative du bien ? Car c'est dans cette notion de bien humain, à la fois individuel et social, que se fait la synthèse des éléments, contradictoires en apparence, sur lesquels repose une authentique civilisation.

Ainsi donc, le grand bénéficiaire de la synthèse qu'offre la pensée chrétienne, c'est l'homme. Il est au terme, comme il est au principe.

Tout est pour lui, dans la société, par l'intermédiaire du bien commun qui courbe devant lui la puissance des Etats et vient ranger à son service le vaste organisme de la vie sociale. Tout est de lui, personne dotée de liberté et de responsabilité et que n'attend-on pas de lui. de sa rectitude morale, pour se mettre tout entier au service de son idéal social, sans s'en laisser détourner par les passions nationales ou les appétits politiques, de son intelligence inventive et de sa volonté réalisatrice, pour construire à la lumière de son idéal ce monde meilleur où une civilisation vraiment humaine chantera à sa façon la gloire de Dieu et en propagera la pensée parmi les générations successives. Sur ses épaules repose l'édifice de cette civilisation qu'il crée grandeur de l'homme qui nous semblerait incompréhensible si nous ne nous rappelions que cet immortel est à l'image de Dieu qui l'appelle à partager son éternité. Mais sa responsabilité aussi, contrastant avec le juste sentiment de sa faiblesse, nous écraserait tragiquement, si la foi ne nous assurait qu'un Dieu très bon et très puissant, chef des peuples, mais aussi soutien aimant des âmes individuelles, donne par sa grâce à nos esprits, une lumière, à notre action une force, à notre être tout entier, une vaillance joyeuse qui nous soutiennent indéfectiblement. Daigne ce Dieu ancrer en nous ses dons et les faire rayonner sur ceux qui, sans partager notre foi, sont cependant nos frères de travail et besognent avec nous a l'œuvre commune de paix et de salut internationale.

R. P. Delos, 0. P., professeur aux Facultés catholiques de Lille.

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qu'on avait retardé jusque-là. Mais Marie-Thérèse avait eu bien tort de douter des sentiments de son alliée et amie. Celle-ci n'était pas moins que la reine de Hongrie l'ennemie jurée du roi de Prusse. Aussi, lorsque l'ambassadeur d'Autriche, Esterhazy, informa, au mois d'avril, la cour de Pétersbourg des pourparlers engagés avec la France, et demanda si, le cas éohéant, l'Autriche pourrait compter sur l'aide de la Russie, la tsarine répondit qu'elle était disposée à une triple alliance, et même prête à entrer en campagne. On comprend que Marie-Thérèse ne voulût pas laisser à une telle ardeur le temps de refroidir et qu'elle eût hàte, en enlevant la signature de la France, de compléter le cercle d'hostilités dont elle voulait enserrer Frédéric- De la Russie, dans ces études, jusqu'ici, il n'a été parlé qu'incidemment. Or, le rôle de celle-ci dans le Renversement des Alliances a été considérable, au vrai, prépondérant. C'est ce rôle qu'à présent il nous faut faire connaître. C'est toute une histoire à écrire, et si pleine d'imprévu, d'extraordinaire et d'invraisemblable, ou, pour tout dire d'un mot, de romanesque, que plusieurs croiront au roman-.

Abbé Eugène Labelle,

professeur,

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La T. S, F. à l'étranger Programmes du lundi tO octobre. RADIO-VATICAN (19,8* et 50,28 m.). 1 IL et «o h., exercices rsaiopnomqiies. WSHLlJi (ALLEMAGNE) (419 et 2.1 lu h. ao, coiiceri. ta û-, couct.

quos. 15 li. 30, concert pour vk. 15 h. 55, concerto pour uaie. i. u. i». cuucert. 19 h. 30, concert d'orgue. iil h., musique de danse. 23 b-, toéatrt», LANGENBERG (ALLEMAGNE) (47Î,4 in.)» e li. i, concert ue tusques. lu o. •<">. concert pour les jeunes. 11 h., rtlais t'a feuiugari. ii h., concert. 16 Bu, roncert. 1» h., concert: La rot i'ï* (Ltilos ¡ Musique de noce* U«BSen> Sérénade iraitçatse (Crie») camcanenne (IppoUvow) HonutHce iS-veudsen) Perpetuum mobile (Movaoek) Les rtuiUre» ctuinteurt de .Vurifmbtrg (Wagner) Malagaena (MoaxkowtJcy) i-twiilon Dieu iArm&n<lolt) Ver* le but (Translateur). il h, d5, relais de Stuttgan.

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360.6 m.). il a., relais de Cologne. is n. 30, «mcelt de disques. lfi n., relata de Munich. 18 n. 30, concert pour mandolines Avec amour (Heute) Souvenirs dAMUtoutie, (AHiert) Tramonto (Sarwrl) Ouverture en et y le italien (Schubert); Hhaptodie espagnole ;Salvettl); La Rivlala (Sartorl). 19 h., relais do Franctort. ïâ h. 5, soirée musicale. NATIONAL (Dwentryl (1 651,4, 261,5 et Sol m.). U b.. te Scotttsb studio orcliestra. 12 h. 45, R. BUon à l'orgrue. 13 n. 30, musique légère. U h. 25, pour les écoles. 15 h. 25, lecture française. t5 h. 45, concert de viole d'amour. viole do gambe, clavecin. 16 h. 30, Le Midland studio orchestra. 17 h. 15, l'heure enfantlnf, i8 h. 30, les bases de la musique. «0 h., music-hall. il h. 35, musique de chambre Quatuor la mineur, oi>. iSi (Beethoven) Le tem.pt des Max (Chausson) · Le papillon (Fourdraln) Le soir (Fauré) s Quatuor en ri (Borodtne). iî tu. musique de danse.

MIDLAND REGIONAL (Daventry) (Î98.9 IB.y. h., P. Newmann a l'orgue. H h. la* récital d'orgue par W. North. 17 h. 15, t'heure enfantine. 18 h. 60, musique légère. ÎO h., Htawalha (Colerldge-Tuylor)* VIENNE (AUTRICHE) (518,1 mètres.). Il n. 40, concert. 12 h. 10, concert. 16 h., concert. ÎO 11. 10, musique religieuse. il h. 15, concert musique de chambre.

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 n.). lî h., concert. 13 h. 10, musique eurefflstree. 17 h., concert. t8 b., séances de sonates. 18 h. 15, un poète wallon Emile Wlket. 18 h. 45, Une visite au salon de peinture, sketch radiophonique do M. André Blandln. 19 h., musique enreglstrêe. SO h., concert, concert consacré l Beethoven. Symphonie n. 8; Ouverture Uonore ni Symphonie Kroïca (n. 3). 88 h. 10, radiodiffusion de concert. BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). t 13 h., disques. 14 11., aextet. 15 h., émission au bénéfice des hôpitaux. 19 Ji., tno. la h. 30, disque». il h. 5, baruanas. 22 h. 10, concert: Carnaval japo«af» (A. de Basque); La Somnambule kbelUiii); Cloche* à travers la prairie (Keielliey); Vavst (Gounod) Aeverie imtoue (V. fctaul» Manon (Massenet) Berceuse (Défasse) La Bohême (Puccint). 82 h. 30, musique de danse.

HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). là h. ïO, concert d'orgue. 14 n. 36, disques. 17 h., disques. 17 h. 30, chant religieux. ÎO h., concert Ein Sommernachtstraum (Mendelssohn) Danses suidniies (Bruch) Suite Uolbergh (Uricg) Danse macabre (Salnt-Saens) Rhapsodie honaroise n. 14 (Llsit). âl h., déclamation. îl h. 30, M art ha (Flotow) Menuette (Paderowsld) Humoresqm (Dvorak) Le chevalier à la rosé (J. Strauss) Polonaise (CHiirwenKa) Louise (Charpentier). 22 h. 30, dlw;ues.

ROME (441.S m.). NAPLES (S18.8 m.). Il h. 30, musique reprouulte. 11 h. *'̃>• et 1S h. 35, concert tustrumentat. lu l> musique reproduite. 19 11. 45, musique légère.

RADIO-SUISSE-ROMANDE (émetteur national 403,8 m., Oenève 759,5 m., Lausanne 678,7 m.). 11 a. 40 (L.) jramo-couceH. It h. (G.) intermède littéraire. 15 h. 20 (0.) Broadcasilngs serenaders. 17 h. (L.): séance récréative. 18 b. 15 (L.): If ramo -concert. t9 h. (L.) i chant, flûte et piano. 19 h. 35 (L.) soft de balalaïka Kvyawiak (Wlenlawsky) Bumoresque (DvoralC) Valse caprice (Dobrochotoff) Miloriie roumaine et ciardas Papillon (Andrectf) Koumonschki (Krasslelt) La lune brille Utrnatjeff). 2o h. (L.) Broadcastlng sbi-lnaders.

Programmes du mardi li octobre RADIO-VATICAN (19,84 et 50,26 m.). 11 h. et 20 h., exercices radiophoulques. BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et 283,6 m.). 10 h. 30, relata de Kœnlgsberg. 13 h., concert de disques. 16 h. 30, mualque de dause.

LANGENBERG (ALLEMAGNE) (473,4 m.). 6 h. 5, concert de disques. -lia., rclalA de Stuttgart. lî h., concert. 15 h., relais de Francfort. 19 h., concert Benvenueto Cellini (Berllon) Menuet et gavotte (Sctirekers) Mélodie (Humperdtnck) Valse chromatique (Kockert) Une femme de tormal (Krausz). 18 h. 50, De quoi les peupies rient-ils ? scènes et musique russes. STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,« m.}. 11 h., concert. tu h. au, relata de Cologne. 16 ho, relats de Cologne. t9 h., concert Le mouchoir de fa reine Valse de l'empereur fantaisie d'opérette Le baron Uiyane Chants du printemps Perpeluum mobile (Strauss). 21 h. 45, lolree musicale.

NATIONAL (Daventry) (1 554,4, 291,5 et 301,5 m.). lî h., Ed. O'Henry à l'orgue. 12 h. 45, concert. 14 h., pour lea écoles. 16 h. 30 Moschetto et son orchestre. 17 h. 15, l'heure enfantine. 19 h. so, concert militaire ouverture sur iroi» thèmes russes (Balaklrev) Aira anciens et danses (Hesplghl) Seconde suite pour orchestre militaire (Holst) Boire seulement avec tes veux (Oullter) Fantaisie d'airs finnois (Darroraljsky). 21 h. 20, scènes dq danses différentes de 1792 a 1931. 29 h. 5, Marion Harris dans son répertoire. 22 h. 35, musique de danse.

MIDLAND REGIONAL (Daventry) (398,9 m.). 12 h., Parsons et son orchestre. 13 h. 15 et 14 u., concert. 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 35,, Le Midland Studio orchestre. 19 h. 30, musique de chambre. 21 h. 15, concert Raymond (A. Thomas) La Vierge des montagnes (F. Stmson) Le Moustique (Ross) Une vit de marin (Cope) Ondées d'arpent (Rlmmer) enana (Lope). 22 h. 35, musique de danse. VIENNB (AUTRICHE) (518,1 mètrea). 10 li. 30, concert. 12 h. 10, concert, 14 h. 20, une demi-heure de chant. 15 h. 45, concert. 18 h. 25, concert Edelweiss (Wollner); Maître des forêts (J. Strauss); Chant d'automne (H. Konrad); Ouverture (Engelmann) Marche des matelots (Schleder) Pot-pourri de chants viennois (Drescher) Le salut de l'hirondelle (Sehrammel) Pot-pourri de chants allemands (Wagner).

BRUXELLES (BELGIQUE) (509,3 m.). 12 b., mustque enregistrée tantastlque. 13 h. 10, 17 h., concert. 17 h. 45, matinée eniantlne. 18 h. SO, concert. 20 h., concert. 21 h. 15, une heure de danses et de chansons populaires. 22 h. 10, musique enregistrée. Une soirée chez Strause. Le baron tzigane (Johann Strauss) ;.Mve de valse (Oscar Strauss) Le chevalier a la rosé <iuchard Strauss); rtaOergetsler (Jozer Strauss) j La guerre joyeuse (J. Strauss) La dernière valse (Oscar Strauss) La chauve-souris (Johann Strauss); Le beau Danube bleu (Jonann Strauss).

BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 13 b., disques. u h., sextet. 15 h, émission au bénénce des hûpltaux. 19 h_, trio. 19 h. 30, disques. 21 h. 10, concert Marche du coq (Ganne) Le beau Danube bleu (Strauss) La tempête (Cbapl) Sanctuaire du cœur (Ketelbey) La vieille boite à musique (de Sêverac) La Grotte de Finual (Mendelssohn). 22 h. 15, Le théâtre français au xvw siècle. Selection d'une comédie de Marivaux adaptée en catalan par V. GassoL

HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mitres). « 8 b., ulsques. 10 b., concert. U h. 15, concert. 13 11. 45, disques. t4 n., pour les femme». 16 h., concert. 17 h. et 18 h. 40, disques. 20 h., concert: Troisième symphonie (Bach) Sérénade n. 12 (Mozart) Suite de ballet (Grétry-Moul). ït h. 35, concert populaire Ziaeumrweisen (Borgauoff) .SaHtrts uochzeit iLlnclte) Der liant uochzeitizug (Jesaelj Mondnacht auf der Alsler (Fetras). SS U., disques. ROME (441,2 m.). NAPLES (318,8 m.)* li h. 30, musique reproduite. 11 b. a, concert tnstrumentat. 12 h. 35, concert instrumental. 16 h. 30. concert orchestral. 18 h., musique reproduite. 19 ho 45. concert varié. 20 £ 30, une comédie en un acte de V. Soldant Préparant!* t*/ Cinq Man (Oonnod) AsturiOMi (de Falla) » La pastorella (Tédesco) Scherzo (Respijrhij. Chansons régionales italiennes. Musique reproduite.

RADIO-SUTSSE-HOMANDE (émetteur nattonal 403,8 m., Genève 759,5 m., Lausanne 678,7 tn.). 11 h. 40 (L.) gramo-contert. 14 h. 30, quintette radlo-Sulsse romande. 18 h. 15 (L.): gramo-concert. 19 It.

(0.) quatuor d« Genève, *0 b., (L.) a

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Persécution mexicain!

La Franc-Maçonnerie triomphe au Mexique et imite dans sa persécutiun les mesures grossières des Soviets. Ses excès sont tels que lea Loges françaises ne Be risquent plus ù lui envoyer des félicitations publiques. M. Georges Goyau (Figaro) peut affirmer que l'opinion internationale est avec le Pape

L'opinion Internationale est aux écoutes je pense qu'on le sait à \eraCruz, et l'opinion internationale est avec

le Pape.

J'en ai pour preuve le cours que professait l'an dernier M. André N. Mandelstam, ancien directeur du département juridique au ministère des Affaires étrangères de Russie, devant les .mineurs de cette Académie de droit international de La Haye, dont M. LyonCaen est le président et M. Politis le vice-président. Certaines de ses parole», relatives aux persécutions soviétiques et aux persécutions mexicaines, étaient un soutagement pour les consciences, ;-ou cours traitait de la « Protection internationale des droits de l'homme », et le savant juriste insistait sur les deux catégories de victimes qu'en deux régions du monde il s'agirait de protéger, et dont notre Ligue des droite de l'homme, à nous, parait assez peu soucieuse. Il osait dire que les législateurs mexicains avaient « violé, dans des profortion» rarement atteintes au cours de hfeloirc, le droit positif humain », et, il en appelait à l'esprit de justice de ia communauté internationale. En face de ces législateurs, il arborait la Déclaration adoptée le 12 octobre 1929 par l'Institut de droit International de New-York, déclaration dont il résulte que « la conscience juridique du monde civilisé L'&igc la reconnaissance à l'individu de droits soustraits à toute atteinte de la part de l'Etat N, et qu' « il est du devoir de tout Etat de reconnaître à tout individu le droit égal au libre exercice, tant public que privé, de toute foi, religion ou croyance, dont la pratique ne sera pas incompatible avec l'ordre publio et les bonnes mœurs ».

tju'ils tendent l'oreille vers Rome ou ver» La Haye, ou vers New-York, les persécuteurs mexicains entendent leur condamnation.

Economies

L' « Ere Nouvelle » rompt des lances en faveur des économies en général, sans aborder le détail. La déflation budgétaire, cela consiste à mettre fin à ce train de vie fastueux qui a conduit à la dilapidation de la Trésorerie, et qui a gonllé démesurément nos budgets de dépenses, passant de 36 milliards en 1925 à 52 milliards en 1932, et cela au moment même où la cribe économique a entrainé des moinsvalues chaque jour plus considérables dans les rentrées fiscales. Ainsi, n'a cessé de s'accroitre, de façon presque tragique, la marge entre les recettes et les dépenses, les premières diminuant sans cesse quand les secondes s'accroissaient par le vote de lois nouvelles. Economies et compressions, tel est donc le programme du gouvernement. Un programme qui, pour être réalisé, exige du courage et de l'énergie. Ceux qui, ii l'heure actuelle, président aux destinées du pays n'en manquent point, et ieur action quotidienne nous le montre.

Le journal radical peut adresser son article à M. Anatole de Monzie qui estime que la laïcité ne saurait coûter trop cher. La « Victoire. » en cite quelques cas

Ainsi, dans un hameau de Lozère qui ne compte que cinq enfants d'Age scolaire, il n'a pas hésité à ouvrir une école.

Mieux encore I Dans une commune de Vendée, deux éooles de garçons et de filles étaient fermées depuis de longues années, faute d'élèves. Les parents, en effet, envoyaient tous leurs enfants à l'école libre.

Le hasard des déplacements a fait qu'un cheminot est venu s'installer dans cette commune avec ses trois enfants il a exigé qu'on ouvrit pour lui une école « lalque ». M. de Monzie s'est empressé de lui donner satisfaction. Voici les enfants du cheminot pourvus d'un précepteur, sans qu'il lui en coûte un sou, alors que les autres habitants de la commune payent pour lui, comme ils payent déjà leur part pour l'éducation de tous les gosses de la laïque, ce qui ne les dispense pas de payer encore tous les frais de l'école iibre pour que leurs enfants aient l'éducation de leur choix. M. de Monzie sent bien tout ce qu'a de paradoxal une pareille situation. Il s'en excuse en invoquant la liberté qu'ont les pères de famille de choisir 1 école qui leur plaît et il rappelle qu'elle est inscrite dans la loi.

Le camarade Anatole en a de bonnes Il se couvre de la loi pour donner satisfaction à « un » père de famille, mais ne s'émeut nullement que soit brimée la liberté de tous les pères de famille qui doivent payer de leurs deniers, pour soustraire leurs enfants à une éducation qu'ils estiment déplorable.

S'il a voulu démontrer l'absurdité et l'injustice des lois antireligieuse, le politicien de Monzie a assez bien réussi. Qu'adviendra-t-il?

M Henri Béraud donne dans « Petit Parisien » les conclusions d'ture intéressante enquête en Europe centrale et dans les Balkans. Il a parcouru les Etats successeurs de cette Autriche-Hongrie immoLée à l'idéologie wilsonienne et aux partis pris de Clemenceau ne formant pas chacun une unité économique, ils ti ont rien trouvé de mieux que de se mettre en état de siège rommercial et monétaire. Qu'adviendrat-il. ? demande M. Béraud

Cet imbroglio, essayons de le débrouiller. L'Allemagne, qui n'a pas renoncé, songe à l'Anschluss l'Italie, que la Constitution d'une grande union danubienne risquerait à son tour de balkaniser, appuie ouvertement la Hongrie. Centre qui 1 Confire ceux auxquels les Magyars crient sans relâche « Non, Mn. jamais 1 » Imaginons que ces deux groupes, Allemagne-Autriche et ItalieHongrie, se constituent et supposons ensuite qu'ils se rejoignent. Que verrions-nous alors renaître sous nos yeux t L'Europe de 1914, ni plus ni moins. Un dira que d'autres Etats, jeunes et déik forts, ne laisseraient point sonner ainsi les glas de leur indépendance. Il est vrai. On dira aussi que l'Anschluss n'est pas chose faite, non plus que la Triplice, et qu'au surplus la Hongrie n'a pas oublié que ses ex-alliés, tout comme ses ex-ennemis, ont pris leur part du gâteau hongrois. Mais est-il rien de mieux, pour réconcilier des gens brouillé», qu'une commune haine, plus forte que leur rancune ? T

Telle est, dessinée à grands traits, l'esquisse du Hittel-Europa. Esquisse d'orage. H semble à l'observateur que, d'un bout à l'autre du long rivage, sur ces grandes plaines, la lumière a baissé. I. à-bas, 120 millions d'hommes vivent dans l'attente, l'angoisse, la colère. Bourgeois, ouvrier» et paysans. tous s'Inquiètent. Que ce soit leur faute ou ealle d'autrui. cee hommes endurent *v«a la menaça dit pire. Leur fauU.T

Est-ce bien certain T On ne cesse de leur dire que ce chaos, ils l'ont voulu, cherché, appelé de toutes leurs forces, dans toutes leurs langues. Et après t S'estaon Hguré qu'en brisant leurs cha'nes on ferait automatiquement leur bonheur ? Il eût fallu tout ignorer de la vie de ces peuples pour croire que, devenus tous libres ils allaient tous se montrer raisonnables.

Occupés de toute éternité à des rivalités de races, de nationalités, de religions, habitués au surplus à jouer en virtuoses de leurs querelles pour intimider le commun oppresseur, ils ont continué. En vain, leur montrait-on ie péril. Survint la crise mondiale. C'est alors qu'ils ont, peu à peu, transformé leurs embarras réciproques en une espèce de blocus mutuel et volontaire.

Ce dont, chez nous, on ne se rend point assez compte, c'est que, dans la moitié de l'Europe, on est revenu aux méthodes commerciales et monétaires d'état de siège. C'est que sept nations au moins Be trouvent en proie à la folie économique de 1919, perfectionnée, mise au point par l'expérience et cela sans la joie de l'armistice. Qu'adviendra-t-il si cela dure? Que provoquerait la chute de ce décor financier si ce n'est un effondrement général, une misère sans nom, avec toutes les calamités de la jacquerie, de l'anrchle spontanée, du communisme agraire.?

Amis ma gré tout

Les socialistes veulent bien attaquer, blâmer, injurier même M- Herriot, mais ils ne veulent pas le renverser. M. Frossard, député socialiste, écrit nettement dans L' « lEuvre a et que ses collègues se contentent de penser

Dans la pratique, cependant, tout se passe comme si un pacte nous liait à la majorité et au ministère. Nous nous efforçons d'apporter nos suffrages à M. Herriot. Le gouvernement s'efforce de les obtenir. Sil parait menacé, nous volons à son secours. Nous sommes convaincus d'autre part, qu'on ne peut trouver dans la Chambre actuelle qu une majorité de gauche avec les socialistes, ou une majorité d'Union nationale sans eux et contre eux. La concentration n'est que le rêve attardé de quelques aimables stratèges de couloirs qui ne prennent pas la peine de consulter les statistiques électorales. Elle ne réunirait pas 200 voix.

Les socialistes ont trop le sens du réel pour pousser la législature à l'Union nationale.

Ils ne veulent pas que le pays puisse les rendre responsables de la faillite d'espérances qu'elle enregistrerait. Un jour viendra peut-être où Ils n'auront plus en face d'eux qu'un seul parti, qu'un seul bloo de conservation sociale. Mais leur intérêt n'est pas de précipiter le cours des choses. Surtout Ils n'ont pas le droit de sacrifier à des anticipations hasardeuses le progrès de la démocratie et raffermissement de la paix, Ils laissent à d'autres la politique du pire, que les travailleurs considèrent à bon droit comme la pire des politiques. Le maintien d'une majorité de gauche s'accorde donc, à la fols, avec leurs légitimes préoccupations de parti et avec les nécessités d'action qu'imposent les circonstances.

Dictature soviétique

D'après M. Pierre Dominique^ (République), la Russie soviétique n'a pu poursuivre son expérience que par l'action d'un noyau rclativement peu important perdu dans la masse Ce monde de quelques millions d'êtres humains, Instruits, actifs, soumis à des directives précises, forme les cadres des 160 millions d'habitants de l'U. II S. S. Ce sont eux qui comptent. C'est pour eux que l'on construit les villes socialistes c'est eux qu'on .nourrit, qu'on loge, qu'on habllle avant les autres et qu'on paye plus que les autres, parce qu'ils sont plus capables d'abord, et puis parce qu on peut compter sur leur courage et leur fidélité. Ils élèveront la masse jusqu'à eux, mals tant que cette masse ne sera pas spécialisée ou prolétarisée ou communiste. les trois mots finiront bien par être synonymes, il faudra qu'elle suive et qu'elle obéisse quelques privations qu'on lui impose comme elle obéit aujourd'hui. Système dictatorial, aussi peu démocratique que possible. Système de Pierrele-Grand, qui a permis au grand tsar de bâtir l'essentiel de la Russie d'aujourd'hui et qui fera demain de l'U. R. S. S. une des plus formidables puissances du monde.

M. Pierre Mille (Excelsior) n'a pas ce même optimisme.

J'ai vu des Ingénieurs américains qui revenaient de Russie, ayant fait résilier leurs contrats. Je leur ai demandé pourquoi. Ils m'ont répondu

Oh ce n'est pas parce que nous n'étions plus payés. Ce n'est pas par manque de confortable ou de nourriture nous bénéficions d'un régime de faveur. Ce n'est pas par horreur de l'isolement nous sommes accoutumés à la vie coloniale. Non c'est parce que nous étions dégoûtés. Nous souffrions trop de voir maltraiter nos belles machines, des machines de 200 000 francs Au bout de quinze jours, elles étaient hors de service inaptitude et ignorance des ouvriers, Insouciance raciale. 11 y avait de quoi pleurer nous sommes partis. Par des méthodes politiques et administratives, on peut faire des fanatiques et des bureaucrates. On ne peut pas faire des techniciens, des contremaîtres, aimant leur métier et leur machine. Il faut avoir ça dans le sang.

Il ne faudrait point me presser beaucoup pour me faire avouer que, je le crains, le tort de la Russie soviétique ait été de vouloir se passer d'une bourgeoisie. D'une bourgeoisie haute, moyenne et petite. C'est probablement là un stage indispensable de toute évolution politique, économique et industrielle.

Académie des inscriptions M. Claude Sohaeffer expose les résultats des fouilles qu'il a récemment faites à Ras-Shamra, en Syrie, avec M. Cheult du Claon. Dans la nécropole royale, située près de l'ancien port de RasShamra, ils ont découvert plusieurs sépultures remontant au xv siècle avant Jésus-Christ, ainsi que deux tombes, dont les murs, construits en belles pierres de taille, sont percés de fenêtres pour permettre aux morts (selon les croyances d'alors) d'aller se ravitailler. Dans un des caveaux, se trouvaient 28 squelettes qu'entouraient toutes sortes d'objets précieux gobelets, vases, etc.

On a également découvert, au pied des ruines du grand temple, une nouvelle nécropole avec deux étages de tombes et un riche mobilier funéraire. A 1 entrée du grand temple, devant le grand escalier, ont été trouvés des fragments de sculptures égyptiennes dont l'une représente un sphinx portant une dédicace du pharaon Amenhat III (1849-1801 av.

M. Chabanier présente une étude sur un moine de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, qui, vers 114t. grâce à une méthode qu'on ne connaît pas, a établi, avec exactitude, la longitude et la latitude de plusieurs points de la tarra,

Le nombre des chômeurs a diminué cette semaine Le ministère du Travail publie la statistique suivante:

A la date du 1** octobre 1932, le nombre des chômeurs inscrite est de 256 645 dans les fonds de chômage et de 548 dans les Bureaux de bienfaisance. soit au total 257 193, dont 186 754 hommes et 70439 femmes.

La semaine dernière, ce total était de 259 956 il v a donc, cette semaine, une diminution de 2 763 chômeurs inscrits dants les deux catégories d'institutions. L'an dernier, pendant la semaine correspondante de septembre, on avait compté 39 369 chômeurs inscrits par comparaison avec ce dernier chiffre, on volt qu'il y a cette semaine une augmentation de 217 824 chômeurs inscrits. A la date précitée du 1" octobre, le fonds de chômage de la Ville de Pa;'is compte 85 822 chômeurs inscrits (56493 hommes et 29329 femmes) contre 86 371 la semaine dernière ceux des autres communes de la Seine en comptent 56 544 (41 766 hommes et 14 778 femmes) au lieu de 57 477 la semaine dernière au total, 142366 chômeurs sont inscrits cette semaine dans le département.

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Morte d'hier

M. Louis Muret, conseiller général de Seine-et-Oise, et vice-président de l'assemblée départementale. M. Muret, né en 1657, à Palaiseau, était conseiller général de ce canton depuis trente ans. Il fut maire de Palaiseau de 1912 à 1929, et avait été président de la Commission des finances de Seine-et-Oise. Le peintre Jobbé-Duval, à Rennes, où il avait fondé une galerie d'art. Il avait 82 ans.

Sur les ruines d'un somptueux palais mexicain de l'époque lolteque L'explorateur suédois Linné a mis au jour, à San-Juan-Thiiotihuacano, au Mexique, les ruines d'un palais millénaire, datant de l'époque toltèque. Il y a été trouvé 10 000 objets divers, dont une statue de pierre du dieu du soleil Xipe Tottec. Le musée de Mexico et le musée etnographique de Stockholm doivent se partager ces importantes trouvailles.

A la Compagnie

da chemin de fer da Nord

Dans sa séance du 7 octobre, le Conseil d'administration de la Compagnie du chemin de fer du Nord a nommé administrateur M. R.-P. Duchemin, président du Conseil d'administration des établissements Kuhlmann, en remplacement de M. Michel Machart, décédé.

cUSENlEK ~a..#as .PRUNELLIA.

La Chambre de commerce de Limoges demande

l'application de la jtnrnée de boit Heures La Chambre de commerce de Li- moges, à propos de la réduction de la journée de travail, s'est prononcée pour le maintien du statu quo. Elle demande que le gouvernement français invite avant tout les gouvernements étrangers qui ne l'ont pas encore fait, à ratifier la Convention de 1919 sur la journée de 8 heures, et à l'appliquer effective- ment.

La mort des Poux Quand vous rencontrez des enfants qui ont des Lentes ou des petites bêtes, apprenez-leur l'existence de la « Marie-Rose », qui tue en une seule friction. Poux et Lentes dans toutes les chevelures. La « Marie-Rose est un liquide végétal qui ne tache pas, qui ne graisse pas et qu'on a surnommée La mort parfumée des Poux. Le flacon coûte 3 fr. 75, pharm. herbor. C'est une bonne action que de faire connaitre et de faire employer la Marie-Rose ». Ayons des enfants à la tête propre. Défendons-les contre le supplice des Poux. Donnez des « MarieRose autour de vous.

Du paqaebots nés Messageries maiiiiM immobilisés a Marseille La Compagnie des Messageries maritimes ayant fait connaître à l'équipage de VAngkor, qui devait partir de Marseille le 7, pour l'Extrême-Orient, que l'abondement, c'est-à-dire la conversion de l'argent français en piastres dans les ports d'escale, serait supprimé, les marins ont refusé de partir et de ce fait, 300 passagers, parmi lesquels M. Krautheimer, gouverneur de la Cochinchine, qui rejoignait son poste, se trouvent immobilisés.

La situation s'est aussitôt compliquée, car l'équipage de l'Explorateur-Grandidier, qui devait quitter notre grand port méditerranéen le 12 octobre, à destination de Madagascar, s'est solidarisé avec les protestataires.

La Compagnie a décidé de désarmer les deux navires.

Les sépultures mlitaires dans le Pas-de-waïais Voici la liste des militaires retrouvés dans le courant du moe de septembre 1932 au cours des fouilles entreprises par le ministère des Peusions dans le seoteur Nord d'Arras

Français connus, 43 inconnus, 41 Allemand* connus, 14 j inconnus, 1OZ soit au total, 205.

Parmi les soldats français inconnus, ceux susceptibles d'être iaentidés sont 1 soldat rrançats sur lequel s été retrouvé une plaque d'Identité détériorée m Rtmar Joseph Cl 1914-Mle 70; 1 soldat français sur lequel a été retrouvé des galons de serg-em, «cassons du 158' R. I. E., médailles religieuses, une <Je très petit mudèle paraissant être eu or, avec inscription gravé* « Souvenir de >D. de Lourdes et l'autre a lerneie de N.-D. de Fourrière. t soldat français sur lequel il a été retrouvé des alons de sous-lieutenant, écussons du 15S» R. I., 1 médaillon en or1 soldat français sur lequel Il a été retrouvé une plaque d'identité avec inscription u railleurs marocains, 2* compagnie.

Mie 59.

1 soldat français sur lequel Il a été retrouvé une plaque d'identité très détériorée sur laquelle on a pu lire. Auguste rt Le. Mie 34.

1 soldat français sur lequel U a été retrouvé une plaque d'Identité très détériorée Gulllau. Emile CLI 90, Mie 55. 1 soldat français sur lequel 11 a été retrouvé une Dague en aluminium genre cbeTaUere av*c toUMes entmactoi Q.

L'aménagement du Rhin français Les ouvrage. de Kemb» M. Lebrun, président de la République, inaugurera, ce dimanche, les ouvrages de Kembs, entreprise gigantesque qui constitue la première phase de 1 aménagement du Rhin français. Nous avons déjà parlé de ces travaux dans les pdges documentaires de la Croix, le 21 juillet dernier.

Le correspondant du Temps en Alsace donne ces nouvelles précisions » Le Rhin, dont le débit des plus lrre1gujiers ne permettait pas une navigation continue, avait fait l'objet de nombreux travaux de régularisation au cours du sièole dernier. Ils avaient été achevés en aval de Strasbourg, mas de cette ville

à Bâle on n'avait pu aboutir, vu les énormes difficultés rencontrées, particulièrement aux environs de Kembs. En 1902, un Alsacien, M. R. Koeohlin. établit le projet du grand canal d'Alsace, combiné avec l'utilisation des forces hydrauliques du Rhhiu. Ce canal devait être divisé en huit tronçons le premier est celui de Kembs, chacun établi aveo une usine hyhdroélectrique. Ce projet ne fut pas agréé par le gouvernement allemand, qui ne tenait pas à favomar les intérêts alsaciens.

Vint la guerre, puis son heureuse issue. Le droit d'utiliser les forces hydrauliques du Rhin fut reconnu à la France par le traité de Versailles. Le projet de canal fut repris et présenté devant la Commission internationale de la navigation rhénane, organisme inter- national chargé de veiller aux intérêts de la navigation sur le Rhin. Le projet, établi par M. Koechlin, et défendu par r M. Albert Mahieu, président de la délégation française à la Commission, se heurta à l'opposition des Allemands qui présentèrent de nombreuses objections. et aussi des Suisses qui craignaient que le canal projeté ne correspondit pas à l'importance de la navigation. Pour résoudre ces difficultés, les ingénieurs français ne craignirent pas de prévoir des ouvrages cVune dimension si considérable que tout souoi sur ce point fut écarté, et finateir.ent le projet fut adopté par la Commission rhénane.

C'est à la fln de 1927 que commencèrent les travaux. Depuis quelque temps déjà, les remorqueurs et chalands empruntent le canal de Kemos. Voici, dans les grandes lignes, ce qu'on entend par les ouvrages de Kembs, qui ont fait l'admiration de tous les spécialistes venus de l'intérieur» ou de l'étranger pour les visiter

Tout d'abord, le barrage, élevé en travers du Rhin et qui relève le niveau du fleuve d'environ 7 mètres. Il est partagé en cinq travées de 30 mètres et muni de vannes mues éleotriquement pour permettre l'évacuation des graviers et des glaces.

Le canal, d'une longueur d'environ 6 kilomètres, est large de 150 mètres et profond de 12 mètres.

4 kilomètres en aval, le canal se divise en deux sections l'une sert à alimenter l'usine hydroélectrique, l'autre se dirige vers les deux écluses. La puissance de l'usine, qui sera complètement terminée l'année prochaine, sera de 200000 CV et la production annuelle d'énergie de 700 millions de kilowattsheure. Ce sera la plus puissante d'Europe. Elle alimentera en électricité non seulement la région de l'Est, mais aussi la région parisienne à l'heure actuelle, une grande artère, en direction de est en construction. Grâce à Kembs, l'Alsace et tout l'est de la France vont recevoir l'énergie électrique en quantité suffisante pour réaliser des travaux considérables et développer ainsi l'aspect économique de ces régions. Des deux écluses, l'une, a 185 mètres de long, l'autre 100. Elles ont une largeur de 25 mètres. Elles sont conçues pour permettre facilement le passage d'un train de bateaux en trente minutes. Enfin, un canal de fuite ramène les eaux au Rhin.

Ces travaux ont été exécutés sous la direction de M. Clément, directeur général de l'énergie électrique du Rhin. Ils ont coûté 650 millions.

Quant à la seconde tranche du grand canal d'Alsace, elle n'est malheureusement pas à envisager pour l'instant, vu l'importance de la contribution financière exigée. »

L'organisation du Foyer Prévoyante, la femme moderne se munie d'un tlacon d'alcool de menthe de Ricqlès. Produit hygiénique complet, le Ricqlès favorise la digestion et réagit contre les refroidissements.

Le 41e Congres de chirurgie Avant la séance du Congrès, l'Association française de chirurgie a tenu son assemblée générale pour s'occuper du Congrès de l'an prochain. Le président en sera le professeur Leriche (de Strasbourg). Le vice -président (président de 1934i sera le professeur Cunéo, qui ne l'a emporté que de- quelques voi.x sur M. Victor Pauchet. f-es questions mises a l'ordre du jour sont Chirurgie des glandei parethyrofdes (rapporteurs: MM. Velti (Paris) et Young (Strasbourg); Traiteinent des grandes hémorragie* gantro-duodénaîes dorigine ulnéreuiet (rapporteur: MM. Paucnet (Paris) et Papln (Bordeaux); Traitement immédiat des fractures de la base du er&ne, coups de feu exceptés (rapporteurs: MM. Lenormant (Paris) et Wertûeuner (Lyon).

La séance du Congrès qui a suivi a été consacrée aux projections et aux présentations d'Instruments. Parmi les projections accompagnées de démonstration, citons «Iles de M. Bérard (de Lyon;, sur Ja tbyr&Idectomle dans les goitres: de M. Ro*derer, sur le spondylolistbésls; de M. V. Pauchet, sur le traitement des ulcères de l'estomac; de M. Abadle et de M. Dupuy de Frenelie, »ur la técnique des amputa-

tion*, etc.

FAITS DIVERS Boilitii ù l'ûtiici oiuiiii lilMfiiiwii. £to{utton probable de la sUwiwn jusqu'au a octobre, 18 heures. Le 9 octoor«, a T heures, la uaisse de ta MancAe gagnera le sud ed la .Norvège et s'étendra sur les Pays-Bas i 16 mat en -il Heures», sur la Karuce ( 5 mbs à il uibS) sur les Iles Britanniques v 3 a 8 inbn, sur la Baltique t- 12 mbS) et sur l 'Allemagne 8 a 15 mus). Les variation» seront postllvei sur le reste ed l'Europe avec mauna -f mba sur la Ortct, -t- 5 mbs sur le uurd-oue«t ne l'Kspague et -r 3 a + 5 mbs en Islande. Le système nuageui lié à la caisse ci-dessus traversera demain toute la France.

En conséquence

Vent dans la moitié Est, secteur SudOuest modéré. Dans la moitié Ouest, secteur Sud-Ouest passant à uuest modéré à assez fort irrégulier.

Etat du ciel dans le Sud et le sud-Est, ciel demi à trois quarts couvert avec quelques chutes de pluies intermittentes. Dans U moitié Ouest, ciel trois quarts ou enuei'emtni couvert avec plutes tmermltteates et averses. Ailleurs, ciel couvert avec pluies.

Température dans le Sud et le Sud-Est. en Laisse. Ailleurs, suuonnaire.

Région parisienne

Prévision» pour ta journée du 9 octobre. Vent du semeur Sud-Ouest passant t l'Ouest assez fort et irrégulier, ciel trois quarts couvert avec pluies tnterntitleutes et averses. Température sans enaugement Important.

Lundi lu octobre, 284 jour de l'année. Durée du Jour ii h. 13.

Soleil. Lev. 6 n. 3, Couch. 17 n. tt. Lune, Lev. 1 n. 53. couen. t h. te. 1 1' jour de la lune.

A PARIS

Des perceurs de murailles t. nient, mais vainement, de cambrioler l'hô.ei de l'enregistrement

Les murailles blindées de la chambre forte », de l'hôtel de l'enregistrement, 13, rue de la Banque, II* arr., ont été mises à l'épreuve, vendredi, en plein midi, par des malfaiteurs fort bien outillés.

Ce local, situe au rez-de-chaussée, renferme les papiers timbrés et vignettes destinés à la vente, et dont la quantité représente une valeur considérable. Munis d'instruments puissants, les cambrioleurs entrèrent pendant la matinée dans le couloir où s'ouvrent les guichets de la chambre aux timbres et s'enfermèrent dans tes lavabos.

Puis, apres avoir attendu la sortie des employés, ils se mirent rapidement à l'ouvrage.

Mais Il y a tout lieu de penser que chacune de leurs tentatives de percement fut arrêtée par la plaque métallique qui constitue précisément le revêtement intérieur de sécurité de la pièce.

Découragés sans doute après ces échecs successifs, les cambrioleurs attendirent l'heure de la reprise du service et, profitant de l'animation des couloirs, durent sortir avec les premiers clients. Les inspecteurs du service de l'Identité judiciaire se sont rendus samedi matin à l'hôtel de l'enregistrement, où ils relevèrent les empreintes laissées par les voleurs.

Les Investigations ont déjà commencé dans certains milieux fréquentés d'ordinaire par les malfaiteurs internationaux.

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DANS LES DÉPARTEMENTS La puits historique de Locronan est détruit par un car

Finistère. A Locronan, non loin de Douarnenez, le puits, classé monument historique, qui se trouve sur la place, au milieu du bourg, a été démoli par un auto-car venant de Plonévez-Porzay. On sait que Locronan se vit accorder en 1506, le titre de cité, sur la demande de la duchesse Anne, devenue reine de France.

Ajoutons que plusieurs autres bâtiments de ce villagr sont également classés monuments historiques.

Un déser.eur assassin

Loir-et-Cher. A la suite du meurtre de Mme Hélène Gaulhier-Foureau, cultivatrice à La Chapelle-Vloomtesse, les gendarmes ont arrêté Emile Lagarde, 22 ans, déserteur du 2* régiment d'artillerie. lequel a fait des aveux complets, déclarant qu'il avait eu besoin d'argent. C'est, en effet, le vol qui fut le mobile du crime.

Oooupés au montage d'une ligne, ceux ouvrier. sont électrocutés Orne. Deux ouvriers électriciens du Mans qui travaillaient au montage d'une ligne à basse tension, près de La Ferrière-aux-Etangs, ont été électrocutés, un 111 accroché à un pommier et brusquement tiré ayant Louché une ligne à haute tension.

M. Dursoult, 28 ans, marié, originaire de Bretagne, a été tué, et M. René Iver, 21 ans, qui a été projeté dans une haie, est violemment commotionné.

S'é ant perdu pendant

les manœuvres de Champagne, il errait dans les bois

Marne. Un soldat indigène du 25» régiment de tirailleurs algériens, nommé Djemmah, a été trouvé errant dans le bois, près de Verrières. Il a déclaré s'être perdu au cours des manœuvres de Champagne. Il était encore porteur de son équipement militaire sac, fusil, cartouchière, gamelle, etc. Adant à Lourdes un pelerin suissa s'était egaré à Lyon

Rhône. M. Emilian Fringali, âgé de 70 ans, venant de l'asile de Sainte-Catherine, à Sothurn, canton de Lucerne (Suisse), a été trouvé exténué dans un fossé, sur la route de Rive-de-Gier à Givors.

Ayant pris place dans un train de pèlerins allant à Lourdes, il avait quitté le convoi à la gare de Lyon-Perrache et s'était égaré. D'ailleurs, il se croyait toujours en puisse.

Soigné à J'hôpital de Montgelas, il fut ensuite conduit au consulat suisse de Lyon, où on se chargera de le rapatrier. La voieur de colis

était un employé de la gare Gironde. Depuis longtemps déjà, de nombreux colis disparaissaient à la gare Saint-Jean de Bordeaux. Malgré une active surveillance, il avait été impossible de découvrir le ou les voleurs. Or, un employé de la Compagnie du Midi Richez, 42 ans, du service des Message- ries, vient d'être pris sur le fait. On a retrouvé chez lui de nombreux objets dérobés, notamment du matériel de T. S. F.

50000 quintaux de grains

ont ia proie dai flammes

Aisne. Deux bâtiments de cinq étages en ciment armé, appartenant à :a Société « l'Agicole de l'Aisne », avenue de Laon, à Soissons, ont été la proie des flammes.

Il n'y a pas eu d'accident de personnes, mais 50 (M) quintaux de grains estimés à près de 10 millions ont été consumés. Plus de oouze fois incendiaire Eure. Les gendarmes ont appréhendé à Gisors le nommé Casimir Dunois, 66 ans, sans domicile fixe, qui, depuis plusieurs années, avait mis Je feu à plus d'une douzaine de meules de ré-

oojiee.

A L'ETRANGER

Un Van Dyok disparait à Pragje Tchécoslovaquie. Pendant la nuit, à Prague des malfaiteurs ont dérobé dans une collection privée plusieurs tableaux de grande valeur et notamment un portrait d'homme par Van Dyck.

Le mauvais temps en Yougoslavie. Yougoslavie. Tout le pays, notamment l'Herzégovine, souffre du mauvais temps, Plusieurs maisons se sont écroulées dans la région de Yaradjin. On signale trois enfant» tués et neuf autres personnes blessées.

et en Italie

Italie. La neige est tombée abondamment dans la région de Tarvis Le train Vienne-Tarvis-Rome, a subi d'importants retards.

SUR MER

Ui Mvirt suKûit fitmbt i l'ttlnirt dt Ii Ttmiit

Le feu s'est déclaré à bord du cargo suédois Sveadrott. navire de 4 742 tonneaux chargé de tourteaux et de coton, actuellement amarré à Charlton tes- tuaire de la Tamise).

Les pompiers ont eu beaucoup de mai a maitriser les flammes.

Les accidents d'aviation Chute d'un avion

de bombardement anglais

Angleterre. Un avion militaire de bombardement, à bord duquel se trouvaient six personnes, s'est écrasé entre Godalming et Compton (comté de Surrey).

Deux officiers aviateurs, Pape et Gully, ont été tués trois caporaux qui avaient sauté de l'appareil en parachute quelques minutes avant l'accident sont indemnes un autre a eu une jambe cas-

LES ÂCCIIENIS lt LA CHCBUÎM J Sordogna. A Issao, un sexagénaire, M. Louis Marengo, a voulu traverser un passage à niveau au moment où arrivait un train venant de Périgueux. Il fut tamponné par la locomotive et projeté sur le talus de la voie où il expira. Allier. M. Joseph Bicot, 49 ans, demeurant à Epinay-sur-Selne, ramenait de Clermont-Ferrand un camion automobile lorsque, près de Blssey, pris d'un étourd ssement, il tomba sur la chaussée et se brisa le crâne. Il succomba peu après.

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L'Amie de l'Estomac

Les nouvelles dispositions du Coue de îa route En raison de l'augmentation incessante du nombre des autos (surtout des poids lourds) et de cetui des accidents, le gouvernement vient de prendre certaines dispositions et d'édicter certaines mesures moditlant le règlement général i.31 décembre 1922) de la circulation routiere.

Le Journal Officiel du 5 octobre publie un décret dont voici les prescriptions essentielles

« IHfurcalions, croisf.es de chemins et carrefours. Obligation de céder le passage. Tout conducteur de véhicules ou d'animaux, abordant une bifurcation ou une croisée de chemins, doit annoncer son approche et vérilier que la voie est libre, marcher à allure modérée et serrer sur sa droite, surtout aux endroits où la visibilité est imparfaite.

Aux bifurcations croisées de chemins et carrefours, tout conducteur est tenu de céder le passage à un autre conducteur venant par une voie située à sa droite.

Par exception à la règle prévue au précédent alinéa, en dehors des agglomérations, tout conducteur, abordant une voie à grande circulation et ne se trouvant pas lui-même sur une voie de cette catégorie, est tenu de céder le pas- sage aux véhicules qui circulent sur la voie à grande circulation.

Un délai minimum de deux mois devra s'écouler entre la publication du décret ci-dessus et sa mise en application.

D'autre part, jusqu'au 1" avril 1933, aucune modincation n'est apportée aux règles de priorité de passage actuellement en vigueur.

Le Journal Officiel du même Jour porte, en outre, l'arrêté suivant Art. 1". La nature et le mode d'établissement des signaux et indications par lesquels les voies à grande circulation sont annoncées aux usagers des voies affluentes sont fixés comme suit

a) Les signaux et Indications sont installés sur les voies affluentes par les &ûin» et aux frais de la collectivité, qui a la gestion de la voie à grande circulation

6) En dehors des agglomérations, chaque croisement ou bifurcation de voie à grande circulation avec une vole affluante praticable à la circulation automobile est annoncé

INAUGURATIONS La nouvelle Chambre de coouMrce d'Annecy

Dimanche 9 octobre aura lieu l'inauEuration des nouveaux bâtiments de la Chambre de commerce d'Annecy. M. Julien Durand, ministre du Commerce, empêché, sera représenté par «on chef de cabinet, M. Ettori.

La maison départementale à Bovfes La maison départementale de Bellevue. asile de vieillards, d'infirmes et incurables, édifiée par les soins du département du Cher aux portes de Bourges, sera inaugurée le 23 octobre. L'inauguration doit être présidée par M. Justin .Godart, ministre de U Santé publique.

La renaitMDce d'un groupe scolaire détnit par l'inondation da 1930 La commune des Barthes, près de Montauban, pre6que entièrement détruit» par l'inondation de 1930, Inaugurera dimanche proohatn son groupe scolaire et fêtera sa renaissance. M. Dvioog, sousa secrétaire d'Etat, doit présider cette cérémonie.

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1. A 150 mètres en principe, ou exceptionnellement à moins de 150 mètres si l'état des lieux, l'exige pour éviter toute ambiguïté, par un panneau réglementaire portant le signa dit « de priorité constitue par un triangle, la pointe en bas, à fond jaune clair et à bordure bleu foncé

t° Au débouché de la voie affluente sur la voie à grande circulation par une bande de couleur d'au moins 40 centimètres de largeur tracée en travers de la chaussée de la voie aftluente, dans les emprises de la voie à grande circulation, autant que possible à un mùtre de la chaussée de cette voie. La couleur de cette bande sera le Jaune clair sur sol à revêtement foncé et le jaune foncé sur sol olair,

Art. t. Les préfets et lea maires les ingénieurs en chef des ponts et chaussées et du service vicinal sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent arrêté. De plus, M. Gourdeau, sous-secrétaire d'Etat aux Travaux publics, envisage d'autres mesures, dont voici le princi-< pal, concernant les poids lourds. Vitesse. Une limitation & 50 kilomètres & l'heure est imposée à tous les véhicules ayant plus de 2 m. 20 de largeur.

Les dimensions des poids lourds vont être réglementées. La largeur maximum demeurera fixée & 2 m. 50; la longueur des véhicules, y compris éventuellement les remorques, qui était jusqu'ici libre, sera limitée à 10, 12 et i4 mètres suivant lea types.

Eclairage. On exigera à l'avenir que tous les véhicules automobiles aient & l'arrière un feu rouge de chaque côté. Ces feux devront être visibles à. 200 mètres. Tout véhicule possédant des phares devra comporter un dispositif-code conçu et réglé de façon à. ne pouvoir aveugler. Les véhicules de plus de 2 mètres de large devront, tant à l'avant qu'à l'arrière, être muni» d'un dispositif dessinant leurs contours apparents et constitue par des feux verts placés deux à l'avant et deux a l'arrière.

Les véhicules avec remorque. seront signalés par deux triangles lumineux placés au sommet l'un à l'avant du tracteur et l'autre à l'arriéra de la remorque.

Certificat médical. Un arrêté noua veau va prescrire l'extension de la visite médicale pour les conducteurs de poids lourds.

ta outre, le contrôle et la surveillance seront renforcés, de même que lea pouvoirs de police et de verbaiisatloa seront attribués aux agents da la yairti routier».


Chronique sportive

AERONAUTIQUE

Les meetings de Vierzon

et de Saint-Florentin

Un meeting-, organisé par ta Société pour le développement de l'aviation aura lieu ce dimanche Il Vierzon avec la participation de Fln&j, Froisaart, Bots, du parachutiste Vassart.

Un autre, organisé par l'Atr-Propagande se tiendra A Satnt-FlorenUn, avec le concours de Vlnchon, Portal, Adrlcnne Bolland, etc.

AUTOMOBILISME

Le rallye des ancêtres

Cinq concurrents participant au rallye des «ncêtres, sont arrivés vendredi dans l'aprèsxddl au contrôle Installé a la Maison de France. avenue des Champs-Elysées. Ce icnt Becquet (Renault 1902 venant de Borieaux Haubourdin (Renault 1903), venant le Bordeaux Brisson (de Dton 1898), vei ?ant de Rosny-sur-Selne Hutten (Panhard !892), venant de Houdan.

FOOTBALL

La Coupe de France

Dimanche, de nombreux matches auront Heu dans toute la France pour le deuxième tour éliminatoire de la Coupe de France. notons principalement Stade Français contre fC Mulhouse Club Français contre RC Rou.ialx i Excelslor contre AC Havre Oi..

La PILULES PINS sont un remède d'une très puissante efficacité chez les jeunes filles anémiées et affaiblies par la croissance et la formation.

L'exemple de MUe Francine Perno, demeurant I, rue Joséphin-Soulary, à Lyon (Rhône), en témoigne « Depuis pluiieun mois déclare, en effet, M"* Francine Perno je souffrais de maux de tête, de points de côté et de bien pénibles malaises au moment de ma époques. La PILULES PINK ont été pour moi on excellent remède. L'état de ma santé est par/ait depuis que j'en ai fait usage. > Les PILULES PINK donnent da sang riche et

nutritif elles accroissent la vigueur du système nerveux et stimulent puissamment les différentes fonctions organiques.

ESTOMAC Vomissements et insomnies Maux de tête quotidiens Les migraines do l'après-midi sont l'indtcatton très nette d'un mauvais fonctionnement de l'estomac. Quand, ce symptôme est aggravé de vomissements et d'Insomnie, Une reste plus un Jour à perdre si l'on veut sérieusement revenir à la santé. Lo traitement vraiment souverain dans les maladies de l'estomac, même dans les cas les plus graves, est Indiqué dans la lettre suivante v

Mai 1932.

Depuis des années, aucun traitement n'arrivant plus à me soulager, j'ai voulu vxHnyer te traitement par [es plantes E. JSenoit.

Chose surprenante, du jour où j'ai pria ta première dose, je n'ai plus eu aucun vomissement et tous mes maux de tête dans la journée ont disparu. Je dora tris bien. C'est avec joie que je vous signale nion cas, venant à peine de commencer le traitement.

Nouvelle lettre août 1932

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FEUILLETON DU 9-iO OCTOBRE t932. 3

Le portrait de liai

Jacques Provost, avant de suivre son guide, manifesta le. désir de visiter l'église de_ R. qui se trouvait toute proche de l'arrêt de la diligence. Fièrement dressé sur un petit tertre, auquel on accédait, par une rampe assez raide ou par quelques marches, le clocher semblait dominer la région tout entière. II. rappelait le temps où" l'église concentrait en elle toute la vie collective des groupements humains on apercevait de très loin la silhouette de son clocher, bénissant les maisons basses groupées autour de lui et rendant sensible l'élan de leurs prières de tous les jours. Jacques constata que dans toute la campagne française, plus qu'à demi déchristianisée, le clocher tenait toujours son rôle de gardien, de sentinelle vigilante, signalant aux passants, aux voyageurs, la présence du village, et attirant à lui, de tous les coins de l'horizon. l'attention des penseurs et des chercheurs d'idéal. A ce point de vue-là se dit-il, l'église de village conserve une supériorilé sur l'église de ville, que les troupeaux de maisons «rasent et étouffent, et qui parait quelquefois se dissimuler, qu'il faut chercher dans le dédale des rues. bien qu'on connaisse avec certitude son existence

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Le Grand Prix de France

C'est ce dimanche, comme nous l'avons déjà annoncé, que se disputeront à Montlhéry le* Grands Prix de France auxquels partlclpem plus de deux cents concurrents. TENNIS

Le tournoi de Londres

lu niatcij annuel de tennis entre le Club international français et le Club International de Grande-Bretagne a commencé vendredi sur les courts couverts du Queen's Club, à Londres.

A la fin de cette première Journée, la Grande-Bretagne mène par 4 victoires à une. Voici les résultats

Gandar Dower (G.-B.) bat Merlin (Fr.), par 6-2. 6-1 Lee (G.-B.) bat Boussus (Fr.), par 3-C. 6-8, 6-4 Genrten (Fr.) bat Rltchie (G.B), par 6-3, i-6, 6-2 Crawrord (O.-B.) bat Dc-ugis (Fr.). par 6-2, 6-0.

HOCKEY SUR GLACfE

Au Palais des Sports

Ce samedi soir, au Palais des Sports, seront disputés deux matches de hockey sur glace. Le premier mettra aux prises le Stade Français et une sélection parisienne el deuxième opposera l'équipe du Cnamonix AC à celle du Central HC.

MARCHE

Le marathon de la marche

Deux cents marcheurs parttclperont ce

Anémie des jeunes filles.

La Peau Blanchit Pendant QueVous Dormez

Voyez -une merveilleuse transformation En fabriquant des parfums on a décou- vert qu'une pure cire vierge extraite du eceur même des fleurs, possédait la merveilleuse faculté de blanchir la peau. Avec cette délicate substance d'un blane crémeux, appelée Cire Aseptine, toute femme peut aujourd'hui éclaircir rapidement sa peau de plusieurs tons. Appliquée le soir, avant de se coucher, la Cire Aseptine pénètre doucement dans la peau, dont elle amollit et detariie en fines particules, pendant votre sommeil, la couche extérieure durcie. Tout ce qui paraissait grossier, sombre et rêche s'efface, les points noirs sont dissous et s'en vont, les imperfections du teintdisparaissent. Un grain uni et doux est redonné à une peau blanche et juvénile, et cela de telle manière qu'on ne pourrait l'obtenir autrement.

Ne manquez pas d'employer également la Cire Aseptine sur le visage et le cou, ainsi que sur les épaules, les bras et les mains si vous le désirez. Autrement, la différence dans la couleur de la peaa serait trop marquée.

L'église de R. était grande et du bon style roman mais elle était complètement vide. Jacques Provost était habitué aux églises de Paris, où le Saint Sacrement n'est jamais complètement abandonné, que des silhouettes humaines agenouillées et parfois prosternées réchauffent toujours, où le silence n'est jamais absolu, mais ponctué de glissement de pas, de cliquetis de chapelets, souvent même de murmures étouffés de voix autour des confessionnaux il ressentit une véritable tristesse en présence de cette solitude froide. Agenouillé à même les dalles de pierre, il s'absorba quelques instants dans une prière dont la ferveur le surprit lui-même la grande misère du Dieu isolé et presque oublié dans son tabernacle avait enflammé la charité dans son cœur. Réconforté par sa prière, plus heureux d'avoir savouré la conviction d'être entre les mains du Dieu bon et infiniment paternel, l'artiste sortit de l'église et s'arrêta quelques instants dans le petit cimetière qui, suivant l'antique usage, s'étendait au pied même du clocher. Et son âme s'apaisait de plus en plus dans ce jardin des morts, tout fleuri et embaumé de plantes agrestes il semblait à Jacques que la mort ne présentait pas le même aspect, suivant qu'on la contemplait dans le houleux, prétentieux et grimaçant caravansérail funèbre des immenses, babéliques cimetières urbains, ou dans le décor familier des champs de repos rustique, animés de pépiements d'oiseaux. A Paris, la mort n'évoquait que des images d'encombrement chaotique, de cantonnement administratif, d'oublis sinistres, tandis qu'au village, c'était bien le repos

dmmnche au 8- marathon de la marche qui s dlsputera sur un parcours de 42 kilomètres dont voici l'itinéraire

Slatns, Gargres, Arnouvilie, Gonesse, Sevran, Vaujours, Llvry, Aulnay-sous-Bois, Drancy, La Courneuve, Stalns, Saint-Denis (barrage),

T. S. F.

Programmes du lundi 10 octobre. RADIO-PAIUS (1 724,1 m.). 7 h. 45. mus enregistrée. 12 b.. l'orchestre Radio-Paris. 12 h. 30. concert. 13 h. 5, suite du concert. 19 h. 20, mus. légère. 20 h-, radio-concei-t. Tristan et l'seult (Wagner;

TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 12 h. 30, relais du concert de la station des P. r. T. 17 b. 45, Journal parlé. t9 h. 30, radio-théâtre: Vingt minutes d'arrêt, sketch de hessler; Cn châle brodé, un acte de Cluck, Interprété par Œtly et Hélène Terpsé. 20 h. 30, la demi-heure du quatuor des Cosaques du Don.

POSTE PARISIEN (328,2 m.). 12 h., 10 h., concert de musique enregistrée. 19 h. 15, disques. 20 h. 30, concert. 21 h. 35, concert de musique enregistrée. PARIS P. T. T. (447,1 m.). 12 h. 25 et 13 h. 30. musique enregistrée. 20 h. 30, gala des vieux succès français. 21 h. 30, concours d'artistes sur audition.

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calme, sous l'ombre de l'église dont l'Hôte divin, lui, se souvenait pour l'éternité. Le piétinement énervé de sa jeune compagne. qui ne comprenait pas qu'on perdit ainsi son temps dans des lieux sans gaielé, arracha enfin Jacques Provost à ses médi- jtalions douces et calmes. Jl se. retourna, vers la jeune fille qui, encore une fois, lui éclata de rire au nez.

En route fit-il un peu contrarié, allons chez la.

Le mot « la Jacquote » lui était venu aux lèvre?, mais le sourire railleur de la villageoise le fit réfléchir.

Chez Mme Dulaure. acheva-t-il. Et. les voilà en marche le long d'une interminable rue de village, sinueuse à souhait, bordée de fermes pleines de frémissements de bêtes et de caquètements de volailles, sous la fusillade croisée des regards de surprise des habitants considérant le monsieur à la Jacquote avec sa valise alourdie- du chevalet de peintre, des toiles et de tout l'attirail d'artiste qui y étaient attachés.

C'est par répondait invariahlement la filleule de Mme Dulaure en désignant vaguement les tournants de la route. lorsque Jacques, déjà fatigué et peu habitué à marcher dans Paris, lui demandait où était la maison de son hôtesse.

A un moment, cependant, l'artiste ne sentit plus sa fatigue, car ayant demandé à la jeune fille son nom. il en obtint cette réponse

Mélisande Barat!

Mélisande Comment ce nom de l'héroïne de Maeterlinck et du délicieux opéra de Debussy était-il parvenu jusqu'à R.- ? î

12 h. 45, concert. 14 h., musique- enregistrée. 19 b. 55, disques. S0 h. 30, concert de musique classique et moderne: Le pttlt berger et La fille aux cheveux de Im (Cebussy; Siegfried, Trittan el Tseull (R Wajrneri; Deux préludes el fugue (Bachj; Ùld folco al home (Kreisler); Valse (Brahms); Iphigénie en Tauride (Gluck); Alceste (Gluck) Le chemin de l'Alhambra (Turina); Seguedtltas (Aibenlz).

RADIO-LILLE (265.7 m. 12 h. 30, concert. 19 h., musique reproduite. 80 h., concert Obérnn (Weber-Salabert),- I éqenrte (Wlcnlawskl-SalaberO: Roses de Xoël <E. Waldteurel); Carmen (BizeO Chant hindou (Bemner?) Rip (Planquelte-Genln'; Hutte de ballet (Francis Popy); Sur la Volga (Dyck); Le roi d'ïs (Laioi; La farandole (Théodore Dubois-Mouton); La reine (Haydn-Salabert:.

RADIO-LYON (287,3 m.). 10 h. 30, 12 h.. 12 h. S0, lu t. 30, 15 h. 45, concert. 20 h. 10, soli. 2u h. 3V, chansons. 21 h festival Wajrner Parsiial, Lohengrin. Tannhauser, Siegfried, Tristan et i'seult, La Walk'.rle, Les MaUres-Chanteurs. 22 h., i-hœurs. 22 h. 30. mus. de danse. MARSEILLE (315,8 mètres). 13 h. 45, concert de musique enregistrée. 17 h. 30 concert de musique enregistrée. 19 h. 15 musique enregistrée. 20 h-, séance de musique de chambre Quatuor à cordes (Maurice Ravel); Sonate pour piano et violon en ré majeur (Beelhoven). 21 b., soirée de comédie.

RADIO-STRASBOURG (3 «5,3 mètres). II h. 30, disques. 17 h., mus. de jazz. 18 h. 30, récital de piano. 19 h. 45. concert instrumental Marche chinoise (Lincke); Les patineurs (Waldleufel) Suite

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Qui l'y avait apporté ? Etait-ce un spectateur occasionnel de l'Opéra-Comique ? P Un article de journal ? Un commis-voyageur en veine de facétie ? Jacques Provust savait bien que c'est dans les campagnes un peu reculées que les prénoms les plus .extraordinaires sont en usage, popularisés, en général, par le feuilleton ou par d'obscures et mystérieuses traditions, et il s'étonnait en lui-même

On reproche aux campagnards leur peu d'imagination pensait-il. Ne voilà-t-il pas un petit fait qui bouscule cette légende ?. Mais si. les paysans ont encore au fond d'eux-mêmes une source d'imagination Et, ne serait-il pas possible si on se- pénétrait bien de ce fait, si on en discernait bien les éléments, d'agir sur leur esprit pour y réveiller la vie surnaturelle ?

Mais, M'sieu, nous sommes arrivés 1 Cette exclamation de .Mélisande Barat arracha le peintre à ses réflexions. Il était parvenu tout au bout du village, sur la grande route, et maintenant, devant lui, s'étendait l'immensité des champs, éclairée par les rayons du soleil, qui, au moment de disparaitre, s'était soudainement dégagé des nuages tout au fond, des masses de bois se groupaient, s'ordonnaient en erandes ombres mystérieuses conduisant le regard jusqu'à un horizon de collines douces, premiers contreforts des hautes montagnes. A main gauche, deux ou trois maisons de paysans d'ailleurs «<parëe> les unos des autres par de larges espaces. indiquaient la direction d'un chemin de terre grimpant au milieu des collines boisées.

La plus rapprochée de ees maisons,

orientale (Popyi; Mireille tGounod): MattiHMa (Léoncavallo); Une nuit à Venise (Joh. Strauss); Summer days (Coaies); Bal à la cour (Lanner; Miss Belyell (Audran); La grandi- victoire (Savasta). 21 h., concert sympnomque.

RADIO-TOULOUSE (385,1 m.). 12 h. 30. petits ensembles. 12 h. 45. le quart d'heure des auditeurs. 13 h., quelques airs d'opéras-comiques. 13 h. 15, orchestre symphoulque. 17 h. 30. orchestre. 17 h. 45, mus. de danse. 18 h. 15, orchestre argentin. 18 h. 30, concert de disques. 19 h. 45, quelques airs d'opéras-eoniiques. 20 h. 15, mus. militaire. 20 h. 30, un peu d'accordéon. 20 h. 45, quelques airs d'opérettes. 21 h., grand orchestre symphonique.

Programmes du mardi li octobre RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 h. 43, musique enregistrée. 12 h., l'orchestre Kreitly. 13 II 5, l'actualité artistique Radio-Paris. 19 h. 20, l'orchestre Kretlly. 20 h., la demi-heure Philips- 20 h. 45, rsiiio-tbéatre: Le maître jaune (M. Cerio). 2t h. 30, radio-concert de musique enregistrée Libussa (Smetana; Siegfried (Wagner); L'oiseau de feu (Stravinsky! Symphonie sur un thème montagnard (Vinccnt d'Indy).

TOUR EIFFEL (1 445.8 m.\ 12 h. 30, la demi-heure de musique variée. 1' h. 45, Journal parlé. 19 h. 30, radioconcert les différentes « formes » de la musique planlstlque récital de piano. 2i> h.. t'heure du quatuor Flrmln Tourhe: Dix-septième quatuor en ut majeur iMosait); Deuxième quatuor iBorodine).

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située à l'intersection du chemin de terre et de la route, présentait une certaine élégance rustique qu'on ne voyait point dans les autres,. Elle devait principalement ce caractère à un auvent qui en ornait la façade et où une sorte de banquette, courant le long de la fenêtre, permettait de jouir en repos du panorama offert par le village, adossé à des coteaux tapissés de vignes et groupant pittoresquement ses maisons autour du tertre surmonté de l'église..

Sur la banquette était assise une vieille femme en châle et en bonnet qui, depuis quelques minutes, la main en abat-jour sur ses yeux, considérait, avec une attention soutenue, Jacques Provost et son guide. V'Ià la Jacquote dit Mélisande. Deux minutes après, le peintre serrait les mains d'une vieille paysanne encore très droite dans son costume noir, la figure tannée et ridée, mais empreinte d'une réelle dignité. Les yeux très clairs avaient un regard droit et franc qui inspirait naturellement. confiance. Jacques éprouva tout de suite de la sympathie pour son hôtesse. Cette vieille campagnarde évoquait immédiatement à son imagination l'antique vie villageoise si différente de la vie des villes modernes, de longues années d'un travail dur mais libre, où les relations demeuraient aisées entre tes classes, sans familiarité tapajreuse. une destinée calme. sans incertitudes, remords ni exe il al ions inutiles, le manque absolu de tout superflu, sans que la conscience de cet état inspirât aucun regret, encore moins aucun sentiment de déchéance.

POSTE PARISIEN (3*8,9 m.). 12 h.. concert de musique enregistrée, 19 h. 5, une demi-heure R. Strauss. 19 h. 30, concert de musique enregistrée. 20 h., concert. îo h. 45, concert prélude et danse de Caria (Georges Marty); Âltvgro aitpasionata (Laio); A ta chapelle (César Cul): Scènes gilane* (Manuel Infante); Le miracle (Humpenlinek); Sérémata et Zort:ico (Albenii); Scènes bretonnes (Guy Roparu); danse des nymphes et satyres de Amour et l-sychè (Georges Scnumann); severte (Scrlabinei; Marche des Girondins (Feruand Le Borne*.

PARIS P. T. T. (447.1 m.). 13 h. 15, 13 h. 30, disques. ta h. 45, musique enregistrée. 20 h. 35, émission de la Fédération nationale de radio-ditfuston. Soirée littéraire.

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RADIO-LILLE (265.7 m.). h. 30, concert. 13 h., concert tle musique variée. 19 ho, concert. 20 h. 15, un quart d'heure de diction Le ajtfne (SullyPmdhomnie); L'alliance ^Bataille '̃; L'envot (Dervtnui Le lac (Lamartine). 20 h. 30, émission nationale,

RADIO-LYON (287,3 m.). 10 b. 30, une heure d'opérettes. 12 h., 12 h. 30, 15 h. 30, 15 h. 45, concert. 20 h., orchestre. 20 h. 45, de l'humour. 21 h.. Les Sites galantes (Debussy). 21 h. 15,

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des renseignements demandés et donnés sur la santé de Marcel Dulaure, le cousin de l'hôtesse, celle-ci introduisit l'artiste dans la maison et la lui fit visiter. Jacques saisit au premier coup d'oeil les différences essentielles qui distinguent la maison du paysan de la maison du citadin. Accueillante aux êtres humains, aux voisins, fût-ce aux animaux, la première se défend jalousement contre les fprces de la nature, soleil, intempéries, tandis que, au contraire, l'appartement' de ville, barricadé et fortifié contre les visites importunes, ainsi qu'une bastille, tend désespérément 'toutes ses ouvertures vers l'air et le soleil, quitté à introduire en nrôme temps la chaleur de fournaise ou le froid glacial des coins d'avenue. C'est que le paysan, au rebours de l'homme des villes, passant la plus grande partie de son existence à travailler en plein air, a besoin, chez lui, de goûter pleinement le repos de !a nuit, à l'ahri des lourdeurs mo r\f< bruissements de moustiqi i lirr'es d'élé. ainsi que desmorsure* brusques du froid de l'aube par contre, il aime la société de ses semblables au cours des veillées et il leur ouvre largement l'entrée de sa demeure. (A suivre.)

ALBERT Delacour*

Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir nous envoyer la derniére bande du journal en y joignant 0 /r. 75 pour les frais.

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