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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1932-06-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 08 juin 1932

Description : 1932/06/08 (Numéro 15118).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4133842

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Mercredi 8 juin. Saint Médard. Jeudi 9 join. SB. Prime et Félicien.

La Journée

Paris, le 7 Juin 1932.

Après avoir reçu les remerciements de leurs présidents, la Chambre et le Sénat ont entendu, mardi après-midi, la lecture d'un message du président de la République et celle de la déclaration ministérielle. Un grand débat s'est aussitôt engagé au Palais-Bourbon.

La Cour de La Haye, par six voix contre cinq, a admis la thèse de la Suisse le rétablissement des zones franches que la France avait abolies.

Après le démenti du maréchal Hindenburg concernant son attitude relativement aux bruits de restauration monarchique en Allemagne, on note, à Berlin, le silence persistant du gouvernement von Papen relativement à ces rumeurs.

Mardi matin ont commencé, à Paris. trois importantes manifestations catholiques la Semaine de spécialisation rurale de la Ligue patriotique des Françaises, les Journées de l'Union féminine civique et sociale, enfin, le V' Congrès catholique du cinéma.

On s accorde généralement à penser, à Genève, que la Conférence du désarmement entrera incessamment, mais pour quelques jours seulement, dans une nouveUe phase politique active. On croit, en effet, que les chefs des gouvernements des grandes puissances, avant de se rendre à Lausanne, voudront s'entretenir des difficultés rencontrées dans la poursuite d'un désarmement qualitatif. Ces entretiens, susceptibles d'imprimer à la Conférence une activité nouvelle, peut-être même une nouvelle direction, pourraient avoir lien entre le 13 et le 16 juin, jorr d'ouverture de la Conférence de Lausanne.

Des négociations au sujet des difficultés entre l'Angleterre et l'Mande s'ouvrent mardi, à Dublin, sur l'initiative de M. de Valera.

Si les négociations menées à Paris et à Genève ne sont pas favorables. l'Autriche proclamera le moratoire à la fin de la semaine, probablement.

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Les lieux saints de Carthage et le P. Delattre

Par le* soins pieux du R. P. Lapeyre, qui fut son collaborateur, un livre posthume du R. P. Delattre vient d'être publié, l'Archéologie et le Congrès eucharistique de Carthage (1), et ce testament spirituel du saint moine blanc voit le jour au second anniversaire de ce mots de mai 1930 où il apparut véritablement que la chrétienté tenait ses assises dans Carthage ressuscitée. Les « lieux saints » de l'Afrique, le P. Delattre était d'autant plus fondé à employer cette juste et émouvante expression, qu'ils avaient été reconquis en grande partie grâce à lui. « A-t-on suffisamment réfléchi lui écrivait S. Exc. Mgr Lemaître, le 7 novembre 1931 à ce que le Congrès eucharistique international de Carthage eût laissé de vague sans vos travaux? Et au contraire, à ce que ces travaux de cinquante ans, les vôtres, ont procuré de poignante émotion à l'âme de ces milliers de fidèles, de ces milliers de prêtres et de futurs prêtres, quand ils pouvaient se dire c'est bien ici, sur cet amphithéâtre qu'ils ont vécu, qu'ils ont lutté et donné leur vie pour le Chirst. C'est bien ici que Monique pleurait la fuite de son enfant prodigue c'est bien ici que cet enfant prodigue, devenu te grand évêque d'Hippone, posait les pieds quand il chantait le triomphe des saintes Perpétue et Félicité. »

Pendant un demi-siècle, donc, le P. Delattre mena de front l'apostolat et l'archéologie. Ce sont ses Mémoires d'outre-tombe à lui qui paraissent aujourd'hui, nous révélant dans quelles conditions il a contribué pour sa part à l'évangélisation nouvelle d'un pays d'où la doctrine du Christ, avant Lavigerie semblait s'être retirée.

En 1875, de retour du Canada où le grand cardinal l'avait envoyé en mission, le jeune et ardent religieux voit avec un mortel regret les Arabes extraire de belles pierres de taille des ruines informes de l'amphithéâtre de Carthage, alors abandonné aux chaoajg. Mais 'Lavigerie en fait l'acquisition, et le même disciple qui vient de quêter au Canada va porter à Tunis l'or du rachat, une pleine bourse de bou-koufas Des fouilles sont entreprises. Elles révèlent une partie du couloir central correspondant au grand axe de l'arène. Le oardinal fait alors ériger au centre de l'arène une colonne de marbre surmontée d'une croix. sur laquelle sont gravés les noms de Perpétue, Félicité, et sociorum martyrum. Plus tard, dans le sanctuaire souterrain qui prolonge le couloir, un autel est voué aux martyrs de l'an 203, autel soutenu par deux colonnes brisées qui proviennent du ciborium de Damous-Karita. Cette autre basilique, le P. Delattre m'a lui-même conté comment il l'exhuma, et l'on trouverait le détail circonstancié de cette découverte dans Carthage, livre dont le manuscrit lui fut soumis préalablement à la publication. Ce fut en accomplissant un acte de charité digne des diacres de la primitive Eglise, en allant soigner un Arabe blessé. Il traversait le champ de Damous-Karita. quand il trouva un premier fragment de marbre portant ces quatre lettre E U G E. « J'avais été conduit comme par la main vers oe champ, où je devais découvrir la plus grande basilique de Carthage et recueillir des milliers de marbres portant le monogramme du Christ, la croix, la palme, la colombe et la formule Fidelis m pace. n

Par la suite, quand il repassait dans cet endroit où il devait encore découvrir le bas-relief fameux de l'Adoration des mages, le saint re- ligieux aimait à y invoquer à haute voix les martyrs et les confesseurs qui y furent jadis honorés. Dans le silence de la campagne, on l'entendait alors chanter ces belles litanies que, d'une âme non moins fervente, avait composées le cardinal Lavigerie

Omnes sancti Africani, orale pro nobis.

Peu après 1900, Lavigerie étant mort et enterré dans la primatiale de Carthage, le P. Delattre se rencontre dans le train de Tunis avec un notaire a»be à barbe blanche et quelques étudiants de la grande mosquée. Les deux vieillards causent ensemble, et soudain le musulman s'adressant aux jeunes gens « Vous êtes jeunes, vous autres leur dit-il, mais il vaut mieux être vieux comme moi et comme ie P. Delattre, et avoir connu le cardinal, que d'être jeunes comme vous êtes. Nous, nous l'avons vu, nous l'avons connu, nous l'avons approché, nous lui avons parlé. » Ce fut par l'entremise de l'homme qui venait de rendre cet hommage spontané à une grande mémoire que le R. P. Delattre put acheter le terrain de Mcidfa, qu'il pressentait être l'emplacement de la basilica majorum. Au mois de mars 1907, une

(1) Tunis, Imprimerie Alloeto, 12 fr. 1

trentaine de fragments de marbre patiemment rapprochés permettaient de reconstituer l'épitaphe des martyrs de Tan 203, enterrés en cet endroit, où une basilique remplaça de bonne heure la memoria édifiée sur leurs dépouilles mortelles, et où saint Augustin prêcha plusieurs fois leur panégyrique.

Mais si touchantes qu'apparaissent sainte Perpétue et sainte Félicité, jeunes femmes sacrifiées an culte brutal des idoles, la figure de saint Cyprien les domine encore. Le P. Delattre fut assez heureux pour découvrir à Bir-Ftouha le lieu de. son martyre, basilique où la mosaïque répète jusqu'à huit fois le sym- bole du calice plein de sang. Et uni peu plus tard, il déblayait au bord de la mer une autre église vouée à l'évêque dé Carthage, devenu le protecteur de la cité.

C'était pendant la grande guerre, écrit-il. Un Arabe m'apporte une inscription gravée sur une dalle de marbre. Elle portait le nom de Macedoniw. Un de nos fidèles ouvriers prit sur lui de filer le chercheur et de reconnaltre l'endroitil fouillait clandestinement. Je m'y rendis et je surpris l'Arabe en train de gratter la terre. C'était à l'extrémité du plateau de Sainte-Monique dominant la mer. Dès los premiers sondages, les ouvriers rencontrèrent des marbres chrétiens.

Un jour que la supérieure de SainteMonique, Mère Hermine, était venue voir les trous que l'on pratiquait si près de son établissement, nous vîmes sortir de terre une plaque de marbre portant une épitaphe au nom de Petegrinus.

a Voyez, ma Mère, lui dis-je en plaisantant, on venait jadis ici en pèlerinage 1 »

C'était quand même de bon augure, comme l'avait été Euge de Damous-elKarita.

Une tranchée mit à jour une portion de mur dessinant une courbe. Nous le suivîmes, et bientôt nous avions une grande abside qui n'était autre chose que le presbyterium.

Les murs extérieurs furent reconstitués à, hauteur d'homme, et dans l'intérieur, les tronçons de colonnes furent redressés et couronnés de chapiteaux, de sorte que leN<rocard put embr«Mftr facilement l'enaeBîtte du momnaetit. Cette basilique n'était-elle pas Mlle de saint Cyprien, mentionnée par l'écrivain Procope comme étant vis-à-vis des murs de la ville et près de la mer ? Y N'était-ce pas aussi l'emplacement de la Memoria beati Cypriani dans laquelle sainte Monique passa la nuit en prière, pendant que son Augustin s'embarquait furtivement pour l'Italie ?

Ainsi, peina jusqu'à la fin ce robuste ouvrier, défricheur et planteur de la vigne du Christ parmi les plus émouvantes des ruines. Les innombrables amis du P. Delattre il en avait dans toutes les parties du monde et les chrétiens qu'a a rassemblés à Carthage le splendide Congrès de 1930, voudront lire un ouvrage qui contient les dernières lignes écrites par lui. n n'y parle pas des découvertes qu'il fit en ax~. rhéologie profane, non pas même de la statue peinte d'Arisât-Baal. C'est qu'il ne tirait nul orgueil de l'avoir exhumée, et que sa pensée, aussi candide que son blanc burnous, allait tout entière aux souvenirs de la Carthage chrétienne qu'il avait restitués à la lumière.

Avec S. Em. Mgr Lemaltre, on peut lui rendre cette justice qu'il prépara le triomphal cortège du Christ.Iloi à t'amphithéâtre des martyrs sur leur sépulture et dans l'enceinte de la grande basilique cyprienne baignée par les flots.

A. Mabille DE Poncheville. II.

L'affaire des zones franches La Cour de La Haye par six voix contre cinq impose le rétablissement des zones que la France anit abolies. On annonce que la Cour permanente de justice internationale a rendu, le 7 juin 1932, par six voix contre cinq, j- son arrêté définitif dans l'affaire con- cernant la France et la Suisse relative aux zones franches autour de Genève. Conformément à la thèse suisse, la Cour a décidé que les dispositions ar- retées, au début du xrx* siècle, qui créèrent ces zones, sont encore en vigueur. En conséquence, la France, qui avait aboli les zones en 1923, doit les rétablir en reculant son cordon douanier en arrière de la frontière politique. Ce recul, qui doit être effectué avant le 1" janvier 1934, n'empêche cependant pas la France de maintenir à la frontière, un cordon fiscal eu égard à ce retour du cordon douanier français, la Suisse devra, de son côté, accorder des faci- lités pour l'importation en Suisse des produits des zones.

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La déclaration ministérielle

Messieurs» >*

Le gouveruement qui se présente devant vous s'est constitue pour servir los intérêts de là France selon les généreuses traditions de notre démocratie, qu'il entend de toute façon défendre, et en accord avec un ordre International dont il juge le développement nécessaire pour garantir le bienfait suprême la. paix.

Notre programme est limité, mais préois. A l'intérieur, rattachement au pays nous impose d'urgents devoirs. Nous nous trouvons en face d'une situation financière sérieuse. Des procédés de temporisation, en présence de déséquilibres budgétaires successifs et d'une trésorerie gênée entraîneraient de façon certaine des conséquences graves pour tous tes citoyens. Par contre, une volonté de redressement, affirmée dans des actes, doit améliorer rapidement nos finances et l'ensemble de notre économie. Aussi, dans le plus bref déFaî, nous vous soumettrons un état complet et détaillé de la situation. Puis, avant la clôture de la session ordinaire, nous vous demanderons de voter un projet de loi comprenant' une série de mesures portant sur des «btapressions de dépensée et des aménagements financiers.

Ce redressement immédiat que nous espérons obtenir de votre dévouement au bien public doit provoquer dans la nation un élan de oonflance Indispensable pour une saine politique financière et pour une circulation de plus en plus active des capitaux. Ainsi vous nous permettrez d'établir un programme de grands travaux qui nous apparatt comme le remède le meilleur au chô- mage et comme un élément décisif de la, reprise des affaires. Nous offrirons des plaoements ers à une épargne, souvent trompée ou déçue, que l'un de nos principaux soucis est de protéger comme la force la plus vigoureuse de notre pays.

Les sacrifices inévitables que tout esprit réfléchi doit préférer à un laisseraller redoutable seront proposés d'après un plan d'égalité et de justice conforme aux lois de la démocratie. Le même souci d'un équilibre normal et durable nous imposera de réorganiser tout notre système de transports, de îp coordonner et d'y introduire les réformes rendues indispensables aussi bien par l'évolution des teehinques modernes que par l'impérieux besoin des

La situation politique en Allemagne

Les Droits de resMoD manerctiQua et rex-kronprinz Hindenburg a bitn démenti les projets qu'on fui attribue. Mats le gouvernement se tait.

Nous avons signalé les bruits qui courent à Berlin concernant certaines combinaisons gouvernementales de la restauration monarchique, dont le point de départ serait la retraite prématurée du président Hindenburg, au mois d'octobre prochain. Le maréchal céderait la place à un « gérant qui ne serait autre que l'ex-kronprinz, mis au pied du trône, dont l'accès lui serait facilité pour le moment propice qu'on ferait naître.

Nous avons dit aussi lundi que le président s'était montré mécon-

L'ex-kronprim remonterait-il sur le trône ? On a remarqué que, cette année, son anniversaire a été célébré avec plus d'éclat que de coutume et que la foule l'acclame avec plus d'admiration lorsqu'il participe à des fêtes publiques. Notre photo le montre acclamé par les Berlinois à Potsdam lors de la célébration récente du centenaire de la mort de son aïeul Frédéric m de Prusse.

tent de ces rumeurs et qu'il avait fait annoncer officiellement qu'en ce qui le concernait il n'avait jamais eu de projets de cette nature et que personne ne l'avait entretenu de sa démission éventuelle. Les choses ayant été mises au point en ce qui concerne les intentions personnelles du maréchal, il serait opportun maintenant.de connaître l'attitude du gouvernemeat von Papen à cet égard. Or, si< le démenti de Hindenburg a été donné sur l'initiative du chef de l'Etat, par contre. le gouvernement lui-même n'a pas cru devoir protester contre ces bruits persistants de restauration monarchique. n aurait pu affirmer son attachement à U Cooeti-

économies. A tous nous demanderons un effort, mais à tous nous donnerons l'équité. Et, par exemple. dans les aménagements fiscaux que nous vous proposerons, nous poursuivrons la réforme du chiffre d'affaires non pas seulement dans le sens d'une transformation pour certains produits mais pour libérer progressivement des formalités actuelles certaines catégories de redevables.

Nous voulons croira que ces mesures atténueront les effets de la orise économique dont la Franœ souffre comme les autres nations. Pour défendre !es divers éléments de l'activité nationale, des mesures de protection ont été mises en œuvre. Sans préjudice d'une organisat!on meilleare de la production et des échanges, mes mesures utiles de sauvegarde, progressivement aoeompUes, doivent, selon nous. 3e .'onoilier avec un régime élargi d'échanges et d'acrords Internationaux. Notre politique prend ainsi le caractère d'unité que nous voulons avec votre approbation, lui donner. Du point de vue économique, aussi bien que dans l'ordre des affaiî-es extérieures, la coopération Internati jnale nous parait imposée par les lois de la c-'vllisatfnn contemporaine. Et comment isolerait-on notre économie natinnale de notre magnifique domaine d'outr»mer, lui-même* si durement touche par ies répercussions de la crise mondiale ? Le gouvernement de la République s'emplotera h défendre l'activité de nos colonies à ne pas laisser interrompre la mise °n valeur de leurs richesses naturelles, à rendre ainsi possible, au profit, des populations 'ndlgènes, cette œuvre fraternelle de progrès social et humain dont la France démocratique doit donne le plus haut exemple. Messieurs, vous allez Juger l'ensemble de notre programme nous voudrions vous le faire apparaltre dans toute sa cohésion.

Créer d'abord un milieu économique et financier qui permette d'assurer à l'ensemble de la nation une vie normale et saine. Garantir au travail ses droits. Profondément attachés au respect de toutes les libertés syndicales et à l'œuvre entreprise jadis par la sagesse hardie d'un Waldeek Rousseau, nous croyons que, dans ce domaine' comme dans les autres, la République doit favoriser ou diriger tous les efforts destinés à instituer une meilleure organisation internationale du travail. (Voir la suite en page 2.)

tution républicaine du Reich, il ne l'a pas fait, pas plus que le mot constitution n'a trouvé de place dans sa déclaration.

Cependant, à Londres, M. von Neurath a dit à un représentant de l'Agence Reuter que « les rumeurs sensationnelles annonçant un changement dans, la présidence de la République sont tout à fait absurdes ». La vérité semble être que les mattres actuels de la politique allemande sont de tendance nettement monarchique, mais que personne ne sait encore clairement par quels

détours le trAne des Hohenzollern pourra être rétabli.

L'attitude prise brusquement par le président du Reieh montre que la question ne se posera pas, officiellement du moins, tant que le maréchal Hindenburg exercera ses fonctions, mais ce n'est pas un mystère que le président ne désire pas passer sept ans dans ses fonctions.

Ajoutons que, à Londres, re Daily Mail publie un long article que lui a téléphoné de Berlin son propriétaire. lord Rothermere. qui déclare que les Hobenzollern reviendront au pouvoir en Allemagne « et selon toute probabilité avant la fin de 1933 ».

{Voir la suite en 2* page.)

Les premiers missionnaires Lazaristes massacrés à Fort-Dauphin

Ce groupe en granit, haut de 3 mètres et pesant 18 quintaux, représente une scène de martyre un Père Lazariste massacre par des Indigènes à Fort-Dauphin. L oeuvre de la Propagation de la Foi en France, «ni avait exposé cette sculpture au pavillon m actionnaire de i'Bzpoaition coloniale de Vincennes, en a fait don an Saint-Père pour lo musée permanent des Missions au Latran. Cette œuvre d'art et de piété eut remise à Pie XI par notre ambassadeur, mardi soir, dans la Cour Saint-Datnaae

DE NOTRE TEMPS

Rapprochements

Quittant samedi matin le chef de l'Etat à qui il venait de prétenter ses collaborateurs, M. Edouard Herriot, nouveau président da Conseil, a déclaré à la presse « H y a quelque choie de réconfortant à voir la France nommer dans la même tournée les deux présidents de son Parlement et constituer son gouvernement. »

S'est- on suffisamment arrêté sur ce trip'e fait? A a Chambre, c'est M. Boutsson qui est réélu sans concurrent et sanll que personne vienne lui faire grief d'avoir telle ou te!'e étiquette politique. Au S-nat, c'est M Jeanneney qui elt choisi par l'unanimité des groupes er qui remporte un succès significatif. Trois semaines auparavant, c'était M. Albert Lebrun, seul candidat, qui réunissait sur son nom l'énorme majorité des membres de 'Aisemblée nationale.

On a le devoir d'insister sur le caractère de ces trois élections, parce quV faut y voir I» preuve que e bon sens français n'a pas perdu ses droits, parce que nous restons calmes. unil, donc forts, lorsque presque par out à étranger es signes de fléchissement ;e m imfesieor. Je sais bien que, pour nous aussi, 'es temps ont difficiles, que la crise écono- mique nous a atteints, que nos finance» s'en ressentent, et que certaines nations ont à notre égard des propos assez aigres. Maia c'est précisément toutes ces raillonll qui donnent leur valéur aux mani.festations de Versailles, du Luxembourg et du Pa 'au- Bourbon.

Et parlons un peu de l'atmosphère dans laquelle se présente le nouveau Cabinet. La comparaison avec 1924 est piquante. c II y a huit ans, me disait à l'instant un vieil habitué des cercles oolitiques, c'était la bataille farouche, passionnée. Aujourd'hui, après une victoire de Cartel qui parut très nette au lendemain du second tour de scrutin, on te demande si le gouvernement sera soutenu sur sa droite ou sur sa gauche. On s'ob«erve en silence..

Y aurait. quelque chose de changé dans les tnoeun politiques? Lisez la déclaration ministérielle d'aujourd'hui er, si vous le pouvez, renrenez celle du même M Herriot en 1924. Quel changement de ton, quel'e prudence sur dei sujets qui sont graves I

Ce'a me fait penser à un correspondant qui. an lendemain du 8 mai, se amentait parce qti s'était, Mon son expression, a battu comme un tion > i1 n'était pourtant ni de Marseille ni de i Tarascon et qu'il nous voyait # mû's pour cinquante ans d'occupat'on >. Je ne puis que conseiller à ce fougueux électeur la lecture du Liore de la lungle. Kipling lui aidera peut-être comprenire que la force du lion n'est pu toujours nécessaire et que la finrsv est aussi paifon fort utile. Stresemann le savait bien, qui c finassait. avec Brtand. Car la politique. c'est une jung e où l'expérience commande.

Momact La Guet.

LA s~raarioX pM/~M

M. François-Albert est élu président

du groupe radical-socialiste, et san premier gsstt est do falrl voter ua ordre do jour désappreuvant I. Herriot La matinée de mardi. à la Chambre»' n'a pas été dépourvue d'Imprévu. La plupart des groupes se sont réunis. Mettons ;ui premier plan la réunion du groupe radical-socialiste, dont le premier soin a été de désigner son bureau, M. Matvy a été élu par aoclamatlon, président du groupe, mais le député du Lot, pn-jugeant de l'avenir, a remercié ses collègues de cette marque d'estime en faisant remarquer qu'U préferait réserver toute son, activité à, 1* Commission des finances,, dont, il était président au cours de la précédente législature. ·

"M. François-Albert a*alnrs été élu président par 62 voix contre 33 à M. Geocg^s Bonnet, lequel a été élu vice-prés ifi un t par acclamation. Les autree vice-présidents sont MM. André Hetese Jammy Schmidt et Pierre Cot..•̃̃-̃ M. Yvon Delbos a été désigné comme' candidat à la vice-présldei}C« de l.i Chambre en remplacement de M. Dalimier.

On a le droit de rappeler. avec un« nuance d'ironie, que M. Franco*»- .a lit naguère una campagne- ter r contre les élections à 40 pour 100 di-« ->frages; Lee 62 voik dont il s'est eontenté pour acoéder à la présidence de son Kroupe ne représentent pas les 40 pour 100 des 100 députés qui adhèrent au groupe.

Une discussion s'est alors engagé sur les termes de l'ordre du jour qui serait présenté en conclusion du débat sur la politique générale, qui doit s'instituer après la lecture, de la déolaratioa ministérielle.

Plusieurs orateurs, nota nue en t M .*<̃̃- garo, ont annoncé leur intention de défendre un ordre du jour « regrettai)!; que le gouvernement n'ait pas tenu compte dans sa .forraatipâ des vomix' exprimés par le pays ». M. Nagaro faisait ainsi une allusion directe à la rupture des négociations engagées avec les socialistes, en vue de la participation de ceux-ci au gouvernement. C'était blâmer ouvertement M. 'Edouard Heniot M. Archimbaud protesta, contre la pro-. [>osiUon de M. Nogâro, s'étonnna&t qu'on pot tolérer de tels propos 'au sein du' groupe radical-socialiste. Il demanda à' ses collègues que ne fût présenté qu'un ordre du jour pur et simple, approuvant la déclaration du gouvernement et impliquant la conuaiK». M. André He«s« entra alors dans la discussion, et défendit un ordre du jour disant

La Chambre, confiante dont U gouvernement, pour donner suite à la volonté républicaine manifestée par le suffrage universel, passe 4 l'ordre du jour. C'est ce texte qui fut, en définitive, approuvé, ii prend toute sa valeur quand on le compare à l'ordre du jour pur et simple de M. Archimbaiid et démontre qu'il y a au groupe radical-socialiste un bon nombre de membres (ils étaient au total 28 ce matin) qui regrettent qu'on n'ait pas abouti à une rormule de Cartel. On notera encore avec intérêt que M. François-Albert, nouveau président du groupe radical-socialiste, figurait parmi les signataires de la motion Ber. g»ry que M. Herriot écarte avec dééalru à la séance que le Comité exécutif du I>arti radical tint le 31 mai.

Lt m tin tocuMtk.

Des négociations s'angagèratt* âpre* cette discussion, avec ctoq «légué» «cm


tialistes, pour essayer d'aboutir h une 3'irmiile d'accord. C'est, qu'en effet, penuant qu'étaient réunis le» radicaux, les socialistes adoptaient, à l'unanimité, l'ordre du jour suivant

Le groupe socialiste est disposé à actorUér ses votes au gouvernement, pour réaliser la volonté des masses populaires eu n'appuyant sur ta majorité républircaine Usue des élection* à moins que les déclaration» faites au cours des débats y tiennent faire obstacle.

Le groupe socialiste a désigné M. Mon Blum pour prendre la parole en son nom lors des explication» de vote sur les ordres du jour, aucun autre orateur ne devant s'inscrire pour prendre part à la tliHcussIon des Interpellations.

Il est probable qu'à la suite des pourparlers engages entre les radicaux, d'une part, et MM. Blum, Auriol, Lebas, Déat, Marquet, pour les socialistes d'autre part, l'ordre du jour de M. André Hesse sera retoucbé et mis en harmonie avec U motion du groupe socialiste.

ue leur cote, qu'allaient faire les groupes modérés T

Aucun membre des républicains de gauotie n'a manifesté l'intention de voter contre l'ordre du jour qui serait accepté par M. Herriot.

MM.Piélri etBaréty ont même attiré l'attention de leurs oollègues sur les conséquences qui pourraient résulter, non seulement d'un vota hostile au Cabinet, niais enoore de l'abstention généralisée du groupe, étant donné l'accueil favorable fait dans le pays au ministère Herriot.

Cependant, M. P.-E. Flandin a mis la réunion en garde contre les manœuvres des socialistes qui ne manqueraient pas de s'efforcer d'évincer, à la majorité, les groupes fidèles aux Cabinets <|ui se sont succédé au cours de la précédente législature. n a préconisé, en conséquence, l'abstention afin de ne pas rejeter Irrémédiablement le gouvernement vers l'extrême gauche. Une décision sera prise pendant la suspension de séance. De son côté, le groupe de la Gauche radicale a désigné son président, M. Laurent Eynac, pour intervenir dans le débat, en son nom, et indiquer sa position qui dépendra de la tournure qui sera donnée au débat et des explications que le président du Conseil idonnera pour compléter le contenu de la déclaration ministérielle. Néanmoins, l'Impression générale est que le groupe dans sa grande majorité est, d'ores st déjà, disposé à appuyer le gouvernement en prévision des négociations que M. Edouard Herriot doit entreprendre (prochainement à Lausanne. M. G.

Le haut Comité

de 7a défense nationale L« Jottnvtl Ofrtclet a publié mardi tm décret qui institua un naut Comltsi chargé de coordonner les besoins de !a «iéfense nationale. Ce Comité est présidé (par délégation du président du (Jonsnjl) par M. Paul Painlevé, ministre de l'Air, et comprend les ministres de ia Guerre. tie la Marine et de l'Air, deu\ instructeurs généraux de la défense nationale aérienne du territoire, les vice-présidents des Conseils supérieurs et les chefs des états-major» généraux de l'armée, de la marine et de l'atr: éventuellement, les secrétaires généraux ou hauts fonctionnaires chargés de l'administration générale de ces trois départements.

Le haut Comité étudie les questions Intéressant simultanément 1 emploi des forces terrestres, maritimes ou aériennes. leur organisation générale, les programmes généraux d'armement et la répartition des crédits budgétaires afférents à oett« organisation et à ces progi'Himnes.

Le ministre de la Guerre, le ministre ile la Marine et te ministre de l'Air sont cliarzés chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

LES CABINETS DE N. HERRIOT Le président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, a désigné, pour diriger son oabinet de la présidence du Con«eil, M. Boltaert, préfet des Vosges, et a chargé de la direction du cabinet et du personnel au ministère des Affaires étrangères M. Alphand, ministre de France à Dublin.

Echos parlementaires La régltffiMtatfen du greiptt

dt la Chankr».

M. Renaudel et ses collègues du groupe fcooialiate S. F. I. 0. de la Chamhre onl déposé une proposition de résolution aux termes de laquelle tout groupe parlementaire. pour ôtâre valablement reconnu, devrait avoir déooeé au bureau de l'Assemblée, à défaut d'un programme de parti, une déclaration politkfue commune h tous ses membres et signée par cha-

cun d'eux.

En outre, les députés n'appartenant à aucun groupe ne pourraient rester dans cette situation qu'après avoir notifié à la présidence de la Chambre leur désir de rester Isolée et devraient, pour entrer dans les Commissions, s'apparenter à un groupe de leur choix.

BOURSE DE PARIS. Cour» du 7 juin 1O32.

VALEURS laS.lff&fl VALEURS |ff£|ff{S|l VALEURS | ff» ) ffll VALE™S g. 1 ff£fl VA^^ 1 ffg. 1 ÏÏZ AU MH«WET I AMeat W iMè^912 .883 -f~»»» tt*l'S "fi fef «ii.j-35 SOj.

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Le ministère Herriot devant la Chambre M. Fernand Boutsson ouvre la séance à 15 heures et remercie ses collègue* de l'avoir maintenu à la présidence.

M. Fernand Bouiason remercie d'abovrf la Chambre de l'avoir nommé, pour la huitième fois, président, et d'établir ainsi une véritable continuité parlementaire. Il dit sa volonté d'impartialité et de collaboration.

« Quel exemple meilleur, dit-il, pourrait nous être proposé que celui de notre doyen respecté T Sa belle carriére fut un long combat pour la défense Intégrale de ses idées, et le voici qui vient rendre hommage à l'un de ceux qu'il ne cessa de rencontrer devant lui, Oaston Thomsou. Jo n'évoquerai pas après M. Oroussau cette grande figure. » Après M. Thomson, M. Bouisson salue les parlementaires morts durant l'année Loucheur, Maginot, Briand, Durafour, Ossola. Il rend ensuite un hommage ému à M. Doumer.

« La nouvelle législature est appelée à prendre d'importantes décisions dons l'ontre économique et financier comme dans l'ordre international.

Notre pays n'a pas évité les effets d'une crise qui s'est développée dans le monde entier. II n'y a pas de muraille assez haute pour arrêter la propagation d'un mal dont les causes sont en partie psyohologiques et morales. Cette inquiétude de l'avenir qui saisit les meilleurs citoyens,. cette atonie, de découragement ont pris la place des plus belles espérances, celles des hommes qui, au lendemain de la guerre, ont tenté d'organiser l'Europe.

Un note, on additionne avec une sort? de oomplaisaitfoe les signes les plus défavorables l'état de faillite auquel plusieurs pays sont réduits le» déficits budgétaires grandissants l"arret des transactions par l'effet d'un protectionnisme auquel rien ne s'oppose l'acoroissement Ininterrompu du chômage. On enregistre l'échec des réunions internationales qui se proposaient de répondre à oertatns appels désespérés. On constate les ajournements, tes leateurs de la Conférence du désarmement. Il n'y a point de limite au pessimisme. Il faut que nous cherchions en nous, comme chaque nation en ellemême, les moyens de le dominer. Nous demandons qu'au dehors on retienne que l'opinion française a manifesté de façon éclatante au oours de la récente consultation électorale, en même temps que son attachement à la paix, attachement profond, raisonné, son désir de fortifier les institutions internationales, de donner des solutions internationales aux problèmes qui paraissent insolubles quand on les traite isolément. « M. Bouisson en vient aux problèmes intérieurs et donne à ce sujet quelque. considérations personnelles.

« En même temps que nous travaillerons au rétablissement de nos finances et de notre économie, dont las éléments restent sains, ce doit être l'objet de nos préoccupations immédiates de fortifier l'Etat, d'étendre et de préciser ses moyens de contrôle.

Dans la vaste conjuration antidémocratique qui parait, de pays en pays, s'organiser dans le monde, la France n'a point de part Ce n'est pas parce qu'une crise pourrait t'atteindre dans ses Intérêts matériels, qu'elle pourrait douter de la vérité de principes fondés à la fois sur la raison et sur l'expérience. Le régimo parlementaire n'exolut ni l'appel à l'imagination, ni la recherche de solutions neuves et audacieuses. » Enfin, le président fait appel à l'esprit de discipline de la Chambre.

M. Herriot monte alors à la tribune. H donne lecture, en premier lieu, du message de M. Albert Lebrun, puis, dela déclaration ministérielle. (Nous publions ces différents textes d'autre part). La parole est maintenant aux interpellateurs.

A u Sénat

Séance du 7 juin

La séance est ouverte à 3 heures, sous la présidence de M. Jeanneney. qui prononce quelques mota de remerciements au Sénat, ainsi qu'au bureau d'âge du Sénat et donne la parole au garde des Sceaux, M. René Renoult, pour lire la déclaration présidentielle.

Le chômage augmente en Grande-Bertagne

C'est encore une augmentation eonsldérable du nombre des chômeurs que signalent les dernières statistiques du ministère du TravaiL

A la date du 23 mai, le total des chômeurs recevant encore les allocations officielles, malgré l'application du régime de restriction, atteignait S 741 306. Ce chiffre représente une augmentation de 89129 sans-travail, par rapport au chiffre publié un mois auparavant.

Le message aux Chambres du président de la République

Le président de la République vient d'adresser aux Chambres le message suivant qui a été lu, mardi après-midi, dans les deux Assemblées, au début de la séance Un attentat abominable, qui a frappé la rPanoe de douloureuse stupeur et qu'a a flétri la conscience universelle soulevée dans un sentiment d'unanime réprobation, vient d'enlever à la patrie un de ses plus nobles enfants.

Que ma première pensée aille à Paul Doumer, au vaillant démocrate, dont vous aviez fait, il y a un an à peine, le gardien vigilant de uos institutions. Après une vie exemplaire, vouée tout entière au culte de la famille et de la République, Il s'en est allé rejoindre dans la mort ses quatre fils tombés au service de la France.

Puisse, pour les lourdes tâches de demain, le souvenir de ce grand citoyen sans reproche nous soutenir et nous guider i

Comment ne puiserions-nous pas aussi un puisant réconfort dans le spectacle impressionnant donné au monde attentif par t'assemblée nationale ? Elle a su, dans le calme et la dignité, remplir le rôle qu'elle tient de la loi constitutionnelle. La transmission régulière des pouvoirs a montré une fois de plus la solidité, l'intangibillté du régime démocratique avec lequel notre paya s'incarne de plus en plus étroitement.

En m'élevaut à la présidence de la République, l'assemblée m'a décerné un honneur dont je ressens vivement tout le prix. J'en éprouve une gratitude d'autant plus profonde que cette manifestation a été empreinte de la plus imposante spontanéité. Veuillez trouver ici. Messieurs, l'expression de mes très sincères remerciements.

Je ne me dissimule pas les grands devoirs que m'Impose votre choix. Je m'estimerai heureux si, par un labeur que rien ne rebutera, je puis, avec le précieux concours du Sénat et de la Chambre des députés, ne pas rester audessous de oe que la France est en droit d'attendre de mon effort.

Me maintenant strictement dans les limites du pouvoir qu3 me confère la Constitutioi, je m'appliquerai à en assurer jalousement la garde et en faciliter le libre fonctionnement. Arbitre impartial des partis, je m'emploierai à maintenir et à élargir si possible l'union des coeurs et l'harmonie des esprits que réclament chaque jour davantage de hautes préoccupations d'ordre national. Serviteur ardent et passionné de la France, je donnerai, comme il se doit, mon constant souci et mon dévouement absolu aux intérêts vitaux de ia patrie. Aussi bien la situation présente requiert ^'attention de tous. 11 ne faut pas craindra de la regarder en face, non pour y voir des motifs de découragement, mais pour y trouver de nouvelles raisons d'agir.

Une crise économique, d'une ampleur exceptionnelle par sa durée et sa gravité, s'est abattue sur la pays. Elle le menace dans ses oeuvres vives conwne elle a ébranlé le monde dans ses fonde- ments essentiels. Elle provoque l'arrêt des transactions coramerciales, la paralysie des industries, 1e redoutable can- cer du chômage qui entraîne dans l'organisme des peuples tant de troubles spéciflquee, la régression des impôts qui compromet l'équilibre des budgets et menace le crédit.

Il convient d'aborder avec un courage tranquille et un ferme sang-froid les problèmes financiers qui se posent. Ne nous dissimulons pas que la réussite de cette entreprise exige de fortes vertus, une application opiniâtre et de nouvelles privations.

Le gouvernement et les Chambres auront le souci de rétablir dans ieur ancienne prospérité notre agriculture, notre commerce, notre industrie et de poursuivre efficacement, pour le mieux être des populations indigènes, la politique coloniale qui nous a valu le prestigieux domaine d'outre-mer dont, il y a un an, Paris et ses hôtes pouvaient admirer sous les ombrages du bois da Vinoennes, le magnifique épanouissement!

Par ailleurs, la France est engagée dans des conversations internationales de la plus exceptionnelle importance pour l'économie générale et la paix du monde. Membre fervent de la Société des Nitions. elle y participera avec un loyalisme intégral et une bonne foi absolue en 'espot d'aboutir. Les importante sacrifices qu'elle a consentis depuis la fin de la grande tourmente ne son-Us pas la preuve manifeste de son désintéressement et de son attachement à la solidarité doit exister toujours plus étroite entre les nations et les amener à pratiquer une politique d'entr'aide et de soutien mutuels.

Elle devra seulement, dans cet effort commun, garder la préoccupation légi tinte de sa sécurité, de son indépendance

et de sa stabilité, gage* Importants de la paix générale.

Elle s'efforcera aussi de faire prévaloir les grands principes de respect des conventions signées et de !a parole donnée qui, dans les relations des peuples comme dans celtes des hommes, sont générateurs de confiance et de crédit, bases essentielle* de ia prospérité à laquelle tout le monde aspire.

Ainsi assisterons-nous à la reprise progressive et sagement ordonnée des activités économique». Ainsi verronfinous arandlr, dans l'harmonie des peuples, "notre République démocratique aa olair et lucide visage de raison que, pour ma part, à l'exemple de mes éminente prédécesseurs, j'ai l'unique ambition de bien servir.

La ËUii liniÉiÉ (Suite.)

A l'intérieur du pays, la législation sur les assurances sociales a déjà été appliquée durant deux années. On a pu mesurer à la fois les effets bienfaisants de cette grande réforme et les critiques auxquelles elle a donné lieu. Nous ne laisserons pas porter atteinte aux principes fondamentaux de la loi sensibles aux leçons de l'expérience, nous tenterons d'aménager et de simplifier en tenant compte de ces enseignements. Pour des raisons morales plus encore que pour des raisons politiques, nous irons au secours du travailleur privé de son salaire vital. Nous avons, dès maintenant, décidé de supprimer la limite de cent quatre-vingts jours au delà de laquelle les secours n'étaient plus normalement attribués. Nous nous tenons pour obligés d'assurer aux artisane, aux chômeurs réels, quelle que soit leur résidence, aux chômeurs partiels ne travaillant pas plus de trois jours par semaine le bénéfice d'indispensables allocations. L'ordre social ne peut être, selon nous, fondé que sur la justioe et la solidarité.

Nous défendrons la santé publique en soutenant la politique du logement sain, en cherchant à en faire bénéficier la modeste demeure rurale où s'abrite tant de travail silencieux. Nous entourerons de nos soins la vieillesse qui a fait le présent de ce pays comme l'enfance qui en est l'avenir.

Et, suivant le vœu de toute la nation, nous accorderons aux victimes de la guerre la meilleure part de cette atten- tion privilégiée que méritent tous les anciens combattants.

Avec la vie matérielle, la vie de l'esprit.. Mettre en valeur toutes les richesses spirituelles d'un peuple qui doit s'imposer par sa qualité. Fidèles à une doctrine de laïcité qui Le s'inspire d'au. cune intention agressive, mais garantit la liberté personnelle et la fraternité nationale, décidés à refondre tout notre système d'éducation sur un plan rationnel, nous entendons, .dès maintenant. décider la gratuité intégrale des études secondaires, pour ouvrir à tous les enfants de France un même accès au savoir. Tel est, Messieurs, notre programme de politique intérieure. Nous y ajouterons, dans une pensée d'apaisement, un projet d'amnistie politique, sous la réserve qu'il ne sera porté atteinte ni aux principes vitaux de l'ordre républicain, ni à la répression, de plus en plus nécessaire, des crimes et délits de droit commun.

Dans l'ordre extérieur, notre gouvernement, qui conserve \<i souvenir des services rendus et des amitiés fidèles, s'inspirera de la nécessité si urgente de fonder ia paix sur une organisation générale de l'Europe et du monde. Il fera tout ce qui dépendra de lui pour contribuer a la détente politique, à l'entente économique, au désarmement moral. En ce qui concerne les réparations, la France ne peut laisser contester des droits qui résultent non seulement de traités mais d'accords contractuels protégés par l'honneur des signatures. Le monde, soustrait à l'ascendant du droit, serait replacé, tôt ou tard, sous l'empire de la force. En affirmant ces principes, le gouvernement de la République a conscience de défendre non des privilèges égoïstes mais des intérêts universels. Au reste, il se tient prêt a discuter tout projet ou à prendre toute initiative qui provoquerait, par compensation, une plus grande stabilité mondiale ou des réconciliations de bonne foi dans la paix.

En accord avec le paote de la Société des Natrons, charte fondamentale de tout le futur, dans l'esprit du pacte de Paris, nous rechercherons la sécurité non pas pour nous seule, mais pour toutes les nations qui, petites ou grandes, ont des titres égaux à nos yeux. Notre action sera dominée par des

MmwÊ agaertieix CHANCES A PARIS

$0» Hier Auj. SU» Hiw Auj. iMdrat.93,40 ..93,35 Htllttdt 1088. 1087.5J »«^tort..£5,385 .85,385 Itillt.130,10 .130,10 Utom– «wirèj»..465, tlUlM*854,354. UM.. tnrnut ttlnt.496, Um-- .«09.S5 .S09, jVItMM

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 6 Juin. BtéM. Ouverture: courant 171,50, 171,75, 172, 171,75, prochain 156, 155,75, 155,50, juillet-août H7,50, 147,75, 148, 3 d'août 137,75 a 137,50. 3 de sept. 136,50, 3 d'OCl. 137,75 à 138, tous payés, ï de nov. 137,50 schet., tend. ferme.

Clôture disp. cote omclelle I7ï base 74 kg- courant 171 payé, prochain 155 p«yé, JuiUet-août 147,25 payé, 3 d'août 137 payé. 3 de sept. 136 payé, 3 rt'oet. 137 a 137,50, 3 de eot. 137,50 payé. «tend, calme. Farines. Ouverture courant Incote, prochain 208 vend., Juillet-août 197 vend., S d'août 180 Tend., 3 de sept. 177 vend., 1 d'oct.. 3 de nov. tacot es, tend. sans air. Clôture courant 210 vend., procnaln 805 vend., jalllet-août lncoté, 3 d'août 180 vend. 3 de sept. 177 T»nd., 3 d'oct,, 3 de no». incoiés, tend, nos air.

Avoine t. Ouverture cottrant 110,50 payé, prochain 103 achet., JuiUet-aoat 97,50 4 97,25 payés, D d'août ti.SQ a 89, 3 de sept. 86,75 à 87,25, 3 d'oct. 87,50 à 88,50, 3 de nov. 88 «cbet., tend. soutenae. CWtare courant 11 0,60 pays, prochain 102,25 à 103, juillet-août 97,25 payé, 5 d'août 88 à 88,50, 3 de sept. 8«,75 rend., 3 d'oct. 87 «cbet., 3 de dot. incote, tend. soutenue.

Sucres. OuTertttre courant SÎ4 k ÎÎ4.5O payés, prociisln ÎJ4 payé, août 883,50 a 224 payés, sept. 8t9 i 219.50. 3 d'oct. IIS k Sii.io payés, 3 de nov. 212 payé, tend.plutôt ferme. Clôture courant 524.50 a §85 paye*, nroehiiln ï»4 h 2Î4.50, aottt ta paye. «{*. 210 & 8i»,50. 3 d'oct. il» » sis, 3 de nov. 212,50 payé. tend. soutenue. ilcoaix libre*. Ouverture: courant, pro. ebant, «oot tocoté», sept. 835 par*, tend. «livsuua. Ciorura tsu« insptéjs, t

principes que nous avons reçus dans notre propre doctrine avec Léon Bourgeois, que nous avons défendus dès 1924 et qui sont devenus, surtout dans l'œuvre généreuse d'Aristide Briand, un èlément essentiel et constant de la politique française. Dans ce cadre général, le gouvernement de la République ce déclare favorable à toutes les solutions, même partielles, qui, à la lumière des discussions de Genève et après une loyale confrontation des opinions, permettraient, sans compromettre la sécurité nationale, des allégements de charges militaires et representeraient une étape vers le désarmement progressif, simultané et contrôlé. Dès maintenant et pour s'associer à cet effort, le gouvernement réalisera toutes les économies possibles sans imprudence. De nombreux peuples souffrenl et nous ne sommes pas indifférents à leurs misères. Le monde est en désarroi. Les énergiques volontés peuvent, en s'associant, faire cesser au moins son angoisse morale, réduire ainsi la trise économique en atténuant la méfiance et la crainte. Pour cette œuvre, nous offrons tout notre concours. Le calme doit renaître si l'on se rend compte qu'il y a des gouvernements, comme le nôtre, qui veulent ardemment créer dans les esprits et dans les faits l'état de paix. qui adressent un sincère appel à toutes les hautes consciences et cherchent à rassembler ceux qui considèrent avec nous la guerre, comme un crime hors la loi, hors du droit des gens.

Notre cher peuple vient de manifeste dans une émouvante tranquillité ses volontés auxquelles nous conformeront nos actes. Il a conservé, en ces temps agités, ses vertus de tradition, l'amour du travail, la passion de l'épargne, l'attachement à la famille. Nous lui demandons d'avoir foi en lui-même, de ne pas restreindre son activité, de poursuivre en paix ses échanges et son labeur..Vous veillerons sur lui. Mais pour remplir ce devoir, il nous faut, Messieurs, votre confiance.

Nous avons l'honneur de la sollioiter.

Le mouvement révolutionnaire an Chili

Une contre-révolution aurait éclaté. On mande de Santiago à VAssociated Press de New-York, qu'une contre-révolution a éclaté dans le sud du Chili. On croit savoir que les forces militaires et navales de Conception et de Taloanhuano appuient ce mouvement. Du reste, le président Montero n'a pas démissionné, mais il a seulement remis ses pouvoirs aux chefs révolutionnaires, en voyant que les forces militaires ne soutenaient pas son gouvernement. Enfin, on mande de Buenos-Ayres, que, malgré la décision du nouveau gouvernement révolutionnaire, interdisant à l'exdictateur Ibanes d'entrer au Chili, des nouvelles en provenance de Mendoza, afOrment qu'Ibane» serait parti pour son pays.

APRÈS L'ARMISTICE sino-japonais

It Commission tu la S. D. N. i Tokio. La Commission de la Société de» Nations, venant de Moukden, est arrivée, lundi, à Xokio, où eue séjournera, oroiton doux semaines,

À propos du choix de l'endroit où la Commission rédigera son rapport final à la Société des Nations, lord Lytton et un autre membre do la Commission se sont rendus à Tsing-Tao pour voir si le rapport en question pouvait être rédigé dans cette ville dans de bonnes conditions. A oe sujet, on fait remarquer que tes membres de la Commission, en général, paraissent ptutôt favorables au choix de Pei-Tai-Ho, comme le désirent, d'ailleurs, les Chinois, alors que les Japonais y sont fortement opposés dans le but d'éviter toute Influence chinoide sur la rédaction du rapport.

les ialérits français tn Mandcbourie Le premier ministre japonais a démenti lundi, devant >a Diète, que des négociations aient été entamées par la France en vue de couvrir un emprunt du nouveau gouvernement mandchou. On apprend toutefois de source digne de foi qu'un membre de la Banque franco-asiatique se rendra prochainement de Tokio en Mandchoune afin de discuter avec le gouvernement mandchou ot le» autorités soviétiques la question des intérêts françals concernant le chemin de fer orientai chinois à l'administration duquel la France accepterait de participer.

On croit savoir qu'au cas où la démarche du représentant de la Banque 1 franco-asiatique amènerait un résultat satisfaisant, la France offrirait au gouvernement Manooukuo les fonds nécessaires pour améliorer le réseau du che.min de fer orlentel chinois. Il lui proposerait de négocier d'autres emprunts pour assurer le fonctionnement d'entreprises commerciales et Industrielles dûment autorisées. Aucun emprunt revêtant un caractère politique ne sera accordé.

HALLES CENTRALES

Paris, 7 juin.

Criée des viandes. Arrivages boeufs 70 8P5 kg\, veaux 95 732 kg: moutons 25 751 kg., porcs 23 239 kï.

Bœnfs. Le kilo quart de derrière 6,50 i 12,50, quart de devant 3 4 5, aloyau 8,50 a 20,50, paleron 3 à 6.

Veaux. Le iUlo première qualité 12 & 14, deuxième 10,20 a 11,90. Troisième 9 à 10,10, pans-cuisses 9,50 a 17. Moutons. Le kilo première qualité 13 à 15,50, deuxième U a 12,90. troisième 8 a 10.90, gigot 12 à 22.

Porcs. Le kilo première qualité 10,80 11,20. deuxième 8 s 10,10. fflei 11 a 17, poitrine 5 t 8,50.

Benrrei des laiteries coopAratlvet Industrielles. Le kilo Normandie, 12.50 h 16, Charente. Poitou, Tourilne 13 a 18; autres provenances il à 15, malaxés .Normandie 12 a 14,50, Bretagne 11,50 à u, autres provenances 8 4 13. Arrivages 39 4M g.

CEal*. Le mille: Picardie et Normandie 380 à 5«O, Bretagne 260 4 37o, Poitou, Touraine, Centre 330 à 500, Champagne, Bourgorne, Bourbonnais 390 à 410, Auvergne et M lit 370 t 390. Arrivages 658 colis. Fromages. Les dix Brie laitier 40 t 100; le cent camemoert Normandie 120 4 870, dIvers 100 4 140, Pont-1'Evêque 100 4 300; lee tOO g.: Comte et divers 600 4 1 100. Port-Salut 600 à 900.

Tolalllet. La pièce piyeons S I II; le Ilo caoarvts 15 4 17,86, lapins morts 13,5 4 14,25, poulets mort* 17 4 25, vivant» t7 4 21.

Legnmes. La botte carottns nouvelles 3 4 4; les 108 botte*: navets 150 4 825; les 100 g.: ail 230 à 230, carottes commune» 20C à 960, champignons de conebe extra 600 à 800, moens 450 4 600, conserve 400 4 550, éptnsrt; <0 4 130, naveiB 300 4 400. oignons en grain 150 à 170, oseille 100 à 150, persil 150 4 200, pommes de terre noovelles du Midi 130 4 150, jaune* communes 50 à 70, saucisse rouge 1 10 4 120. MARCHE AUX VEAUX

Parts, 7 juin.

Veaux invendus de la veille 387, amenés 49, invendus ce jour 110.

Le kilo (cours non officiel) première qualité ta, deuxième 10, troletème 8,80. Tetid. lourde.

Arrivages par départements Indre-etLoire, 17 Loiret. 33.

La demande a» fut pat active de sorte que les affairea ont tramé et les prix son sans cnanïement Dten notable «or War;

La situation politique en Allemagne

(suite).

La éUcliam «root liai le 31 juillet Les élections pour le Reiohstag auront donc lieu le 91 juiftrt, c'est-à-dire à la date la plus lointaine que le gouvernement pouvait choisir.

La plupart des partis vont tenir cette semaine à Berlin des réunions de leur Comité directeur pour arrêter les grandes lignes de leur aotion électorale. La plus intéressante de cee assemblées sera sans conteste celle du parti du centre qui aura lieu mercredi et à l'occasion de laquelle l'ex--chancelier Brunlng s'expliquera pour la première fotâ publ&ueaieiU sur les causes de sa chute et répondra à la déclaration gouvernementale.

H ne fait pas de doute que, par la voix de son chef incontesté, le parti du centre relèvera le défi que lui a jeté le gouvernement dans son message au peuple allemand. Déjà, parlant à Essen, le chef des Syndicats chrétiens, M. Imbuseh. a lancé une véritable déclaration de guerre au gouvernement et appelé la classe ouvrière à le combattre avec toutes ses forces.

L'indeo gouvernement réfute 1m critiques de M. voa Papa Les membres de l'ancien Cabinet Bruning publient dans la Germante, une justification où ils s'expliquent au sujet des reproches formulés dans la declaratlon gouvernementale du nouveau Cabinet contre leur gestion des finances et des assurances sociales du Reich et contre l'insuffisance qui aurait caractérisé leurs réformes administratives.

Après avoir rappel la situation financière critique de l'Allemagne de 1930 à 1932, les membres de l'ano1en gouvernement allemand déclarent qu'ils sont parvenus, au cours de cette période, à diminuer de plus de six milliards de marks les dépenses du Reioh, des Etats, des communes et des assurances sociales.

Malgré tous les orages, la monnatt allemande est restée stable et ni la dette llottante, ni la dette à long terme du Reich ne se sont accrues.

Les anciens membres du gouvernement allemand rappellent aussi que, lorsque ce gouvernement a été renversé, Il avait déjà pris, en se basant sur le principe du travail librement consenti, les mesures financières et techniques nécessaires pour donner du travail à 600 000 chômeurs et pour réaliser un vaste emprunt de colonisation Intérieure.

Faisant ensuite allusion au reproche d'avoir favorisé « les tendances dissolvantes et destructrices en Allemagne •, les anciens membres du Cabinet Bruning déclarent que le plus sûr moyen de s'opposer à ces tendances consiste bien plus à agir contre elles et selon l'esprit de la morale ohrétienne qu'à édlcter des mesures de répression. Commentant cette déclaration, la Germania reproche violemment au gouvernement von Papen d'avoir attaqué officiellement l'œuvre de l'ancien chancelier, contrairement à la réalité, et sous une forme qui, heureusement, était Inusitée jusqu'à présent en Allemagne. « Que l'on compare, dit-elle, cette déclaration avec celle du nouveau gouvernement. Pour nou». nous sommes contraints de conclure dès maintenant de ce parallèle que jusqu'alors, le destin de. l'Allemagne était en de meilleures mains que celles où il sera dans l'avenir.

Le .nouveau ministre du Travail Le maréchal von Hindenburg a ratifie la nomination du Dr Hugo Sohœfer, directeur de la Société des assurances m: Reich et ancien directeur financier des usines Krupp d'Essen, comme ministre du Travail.

M. Schacht n'irait pu à Lausanne Berlin, 7 juin. Le Berliner Boersen Courier publie une information d'après laquelle M. Schaoht ne serait plus envisagé comme devant représenter l'Allemagne à la Conférence de Lausanne.

Chronique parisienne NmviIIm ruas i aaas tniqut.

A dater du Jeudi 9 courant. les véhicules ne seront plus admis à circuler dans les voies ci-après que dans une seule direction 1" rue de Ouerry, de l'avenue Parmentler vers et Jusqu'à à la rue SainWVlaur rue Darboy, de la rue Saint-Maur vers et jusqu'à l'avenue Parmentier.

1. Rouché raate dirwttar de l'Opéra Le Journal Officiel publie mardi matin un décret rendu sur la proposition du ministre de l'Instruction publique par lequel M. Jacques Rouché est maintenu directeur du Théâtre national de l'Opéra pour une nouvelle période de sept ans, à partir du 17 février 1933

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 7 Juin.

Cotons. Ouverture juin 180 Juillet 181, aont 183, sept. 185, oct. 186 nov. îae déc. 188, janv. 189, fév. 189, mars 191, avril 192, mal 193. Tend, soutenue. Ventes

900 bâile9.

oxÇal*«- Ouverture Juin 844,50. juillet !«.», »OÛt 244, sept. 248,50, oct. 248, nov. 2«, déc. 240, Janv. 239,50. fév. 239,30, mars 837,75, avril 836,23 mal 885,75. Tend 4 peine soutenue. Ventes 250 sacs.

Polvret. Saigon juin 300, juillet 300 août 300, sept. 300, oct. 300, nov. 300 déc' 300, janv. 300, fév. 300. mars 300, avril XO,

mai 1DCOté,

Llverpool, 7 juin.

Cotons. juillet 3,83. oct. 3,S7, janv 3,93, mars Incoté, mal incotê.

MARCHE DE HEW-Y0RK

New-York, 6 Juin.

cotons Dlsp. 5,80, Juin 5,04, juillet 5,18, août 5,20, sept. 5,28, oct. 5^6 nov. 6.42, déc 5,49, janv. 5,56, rév. 5,64 mars 5.73, avril 5,81, mai 5,89/

Café$. r>lsp. 8 1/2, *|mllet e.ie, sept 6,41, déc. 6,30, mars 6.38, mal 6,88. ventes approximatives 2 OOfl sacs.

Grttin». Blés roux dl*p. 65 1/8, mal?

diep. 37 3/ New-Orl6mo, 6 julil

New-Orléans, 6 Juin.

Colon». Dlsp. 5,11, juillet 5.11, ont 5,3S 4 s.ïs, déc. 5,47, janv. 5,54, mars 5,69 à 5,70, mai 5,85.

MARCHE AUX METAUX

Londres, 6 juin.

Antimoine qualité spéciale tt 4 48.10 cuivre 'Omptant 26 17/6. tfols mois 28 17/6 bewt selertcd 39 5 à 30,10. électrolytic 30,10 31; étaln comptant, trois mois InrotAs- plomb mg-lals comptant 11,15, etramrer comptant 9,15, étranger livraison «oijrnée 10 8/6; zinc comptant 11 17/6. livraison éloignée 12,5; srg«u comptant 16 7/8, deux mots 16 15/16; or 112,4; mercure 13,10

t tf.

r-n ^n» ^^t.

Un bon journal est une mil»» m perpétuelle dans une paroisse. Uo» xm.

NOS AMIS G~ÉFUNT3 1IoUUC. 1000H

~d ta)M«?pt~. <~<<t<~<~

Mlle AJice QaviHier, membre du Conseil de Notre-Dame de Salut depuis 1892 et de sou Hospitam*. très dévouas à l'aauvrs de Notre-Dama des Vocations, pieusement décidée à Parts, le juin. M. l'abbé Louts Innocent, cur* des Valavans .Vauduse1, parant d'un religieux Saléeien de Don Bosco d'Alger. Le Fr. Stanislas, 89 ans. des Frères du Sacré-Cœur, à Natehez (Etats-Uni»)» Aille Blanche Devaiu, 39 an». Tertiaire dominicaine, à Poitiers.

La réunion plénière du Comité interœuvres Lundi après-midi, sous la présidence is

Mgr Crépin, qu'antouralent M. le chi-

noine Ektiaud, assistant ecclésiastique,

et M. Reverdy, assistant laïque de l'Action catholique, sous les auspices da l'Union des «uvres ouvrières eatlioliques, s'est tenue' la réunion panière de printemps de l'Union IntercBuvrrs plus d-» vingt grandes «uvres générales y avaient envoyé leurs représentants.

On continua de s'y entretenir des questions relatives à la crise do l'Muoatlon familiale et des remèdes h y ipportor. M. le chanoine Reymoad paria le premier pour exposer les résullats obt«aa»| après une année d'exploit. itlon d'un»! graudo salle de cinéma larnHtfil à Parte,! i et après une anoét) d'existence Je la Fé-! dération des Antennes familiales. Ce» ré-! sultate sont, les uns et les autres, favo-i rablw. La salle a une clientèle nom-! breuse et assurée qui lui permet en fai-' sant ses frais, d'apporter un divertisse- ment sain à quelque 2000 parsennss «a moyenne chaque dimanche. Quant à la Fédération des sans-nit»tes, el'e a d*Ji reçu un nombre suffisant d'adhésions individuelles et collectives pour agir effica- cement sur les postes émetteurs, et ob- ü- tenir, notamment de l'un d'eux, à Paris, deux émissions qui auront lieu à !0 h.' à partir du 25 juin. les sam«?fl:s et dimanches, et qui sont spéwalemmt destinées aux familles catholiques, l'ne fois de plus, M. le ohanoine Reymoad insista sur l'importance et l'efficacité du rassemblament des efforts catholiques, par le moyen des grandes œuvres.

Mlle d'Esterno, de l'Union catholique des Ss-viees de santé, qui parla ensuite, souligna très heureusement deux tendanoes, lourdes de menaces. qui se manitestent aujourd'hui à l'encontrs des intérêts de la famille. D'une pirt, l'enfant est de moins en moins considéré comme une personne humaine ayant sa destinée propre c'est de plus en plus un futur citoyen, un futur travailleur, un capital machine pour le service de la couertlvité d'atnrw part, 1rs multiples organismes sociaux qui s'occupent' de l'enfant ont toujours davantage tendance à décharger la famille de quelques-uns de ses devoirs etwentiels d«puis la proche Jusqu'à l'école. Pour éviter un danger oertata, il convient que I;> personnel qui s'occupe des œuvres sociales: infirmières visiteuses, assistantes sociales Infirmières soignantes, eto., soient Tonnées avec la claire notion de leur devoir et de la place qui doit etrs maintenue à la famille. Cest à quoi s'emploie l'Union catholique des Bervices de santé qui compte aujourd'hui plus de 9000 membres et qui mérite non seulement l'admiration, mais l'enccur/J.6effieD' de tous les catholiques. Sa tache est délicate. Elle la remplit avec toute la diligence et tout le tact nfewisaires.

M, Reverdy, qui dirigeait l'éouanf» de vues, remercia en termes excellente lu deux rapporteurs. Puis, il provoqua des personnes présentes des observation» qui complétèrent, de façon fort IfitérwRaate les rapports 1-î M. le chanoine Ray- mond et de Stlle d'Bstemo.

L'abondanrf des matières nou* oblige à remeilre à demain le compta rendu que nous comptions donner de la Semaine de spécialisation rurala de la Ligue patriotique des française».

Le Ve Congrès catholique du cinéma

Le V' Congrès catholique du cinéma organisé par le C. C. C. s'est ouvert mardi matin à Paris, sous la présidence de M. 1« chanoine Courbe, secrétaire général de l'Action catholique.

Après avoir salué l'assistance et la haute personnalité qui avait accepté de présider cette première séance, M. le chanoine Reymoud exposa à ses auditeurs tes raisons multiples pour lesquelles Il Importe que les salles catholiques, soit familiales, soit dans les œuvres, s'équipent en cinéma parlant. La question des frais reste un obstacle sérieux, c'est incontestable les efforts des constructeurs tendent sans oesss à rendre cette difficulté moins grave. Toutefois, ce serait une erreur d'accepter sans mûre réflexion, toutes les propositions desdits constructeurs ou de fenrs représentants. M. le chanoine Reymond engagea ses auditeurs à la patience et à la défiance. Il leur expliqua ensuite le fonctionnement du service créé par le C. C. C. pour le* conseiller, au cas échéant, dans leurs achats.

La séance se poursuivit par un échange d'observations et par des demandes multiples de renseignements auxquels répondirent et le rapporteur et ses collaborateurs. Puis les congres- aistes allèrent assister à des démonstrations d'appareils.

ÉCHOS DE PARTOUT M. François I^atour, président du Conseil municipal de Paris, accompagné de MM. Lobligeois, Bos et Sehni&êr, secrétaires du bureau, est actuellement à La Haye pour rendre au bourgmestre de La Haye la visite que celui-ci fit il y a quelques mois à la Ville de Paris. En marge dea concours d'élégance. Nous avons eu la bonne fortune d'apercevoir quelques-unes des ravissante» carosseries qui composeront la gamme des modèles 301. fis sont vraiment dignes des plus grands maltres carrossiers. Le roadater est d'une élégance consommée le cabriolet a fort grande allure la berline de grand tourisme. putestnt» et de lignes harmonieuses, est tout à fait réussie. Nous avons vu également plusieurs types de conduites intérieure très confortables et dont la silhouette élancés a été étudiée'pour réduire au minimum la résistance à l'avancement.

A la Société des Artistes français Société nalionale des beaux-arts, jeudi 9 juin. à « heures, conférence par M* B. Landowski, sur Le paoto Roerich pour la protection des monuments et beaux sites ». A 16 h. 45, conférence par M. Maro Gftesnetu, but «. L'œuvre et la pensée de Nicolas de

ftnerl~ x. Yettdredl fA jnin,itSG~t;

Roerich ». Vendredi 10 jnin, à lShearw,

causerie sur La nwde •.

AVIS DIVERS

Vent» ie charité. Jeudi « Juin, a», m* Dombasie, s, avenue Samie-Enrtnie (Paris, xv*). de ti a u usais, mn mm la vente de cbsrlté au profit d* l'œurr» da l'Enfant -J«*U3 pour ia couvateseaace st la première OwnraunKm dss jsmes Mes pauvres. Buire» si annotions.

A rEcole not-mUe ctttK)li<rue, lu rue de sèvres, i Ptru, un* vente de etaritékermesse est organisée p»r le* élèves de l'Ecole normale tu profit de» boum* d-étnâes et d'mtMVM. et S jmn, de li t 10 bearei art, iUmenuuott, baff«. m- mettons BootefOMs.


Courrier de la vie catholique

L'Espagne eucharistique

A propos de la fête du Saint Sacrement, qui jusqu'à présent avait été d'institution nationale en Espagne, M. Araujo Qosta rappelle, dans La Epoca, de Madrid, le caTactère foncièrement eucharistique de l'Espagne. Ce caractère date précisément du règne d'Alphonse U Sage, règne qui coïncide avec cpIji d'Urbain IV, le Pape qui institua la fête du Corpus, au xrv siècle. La réalité de l'Espagne dans ces fondements et manifestations nationales est eonsubstantielle au catholicisme, écrit notre confrère. Lee croyances religieuses ont toujours été, comme elles le sont aotueliement et le seront tant que l'Espagne vivra dans son intégrité de peuple civilisé, quelque chose comme les entrailles et la moelle de notre pays. Que signifient autre chose les « autos sa crânien taies » (actes saeramentaux ou pièces de théâtre roulant sur la religion' qu'écrivirent, à l'intention de la masse populaire, la plus grande partie de nos auteurs du siècle d'or et parmi lesquels domine le génie souverain de Calderon ? t Un peuple qui demande, pour sa distraotion, au théâtre, l'exaltation des vérités catholiques, et, parmi eiles, le mvstère de l'Eucharistie, ne démontre-t-il pas qu'il est dans les oooditione de sentir et de comprendre ces vérités, qui sont la partie principale de son trésor spirituel? Elles étaient, pour les Espagnols d'alors, choses familières, courantes, de tous les jours. Il existait donc une force mentale et une Instruction suffisantes pour unir les hommes dans ce que l'amç a de plus élevé et de plus sublime. Cela prouve que 14 nation répond à la fol. base et symbole cie ses grandeurs, en un élan glgantesoue en quoi s'harmonisent toutes les unités qui sauvent unité de la croyance catholique, unité de la patrie, unité de la tradition.

Et le journaliste oonclut par ces mots

Pour vaincre les erreurs actuelles, i font la décadence non seulement de l'Espagne, mais du monde entier; il n'ast que da se rappeler la réalité de l'Espagne eucharistique, la noble tradition d'un peuple. qui, en la fête du Saint Sacrement, sut toujours et M l'oubliwa pas, humilier son Intelligence, sim coeur, son âme entière en la présence du u Verbe dans les espèces eucharistiques. La propagande orthodoxe

dans la Slovénie catholique Nous avons eu maintes fois l'occasion de signaler les manœuvres plus ou moins directes engagées par le clergé dissident de Yougoslavie, avec l'appui officiel ou officieux des pouvoirs publics contre les peuples .des provinces catholiques rattachées au royaume.

I* Rcichspoxt, de Vienne, s'occupait précisément, ces jours derniers. do la situation faite aux catholiques de la Slovénie où les dissidents font un gros effort pour s'implanter et s'établir au premier rang.

Elle notamment que les dissidents viennent de fonder des c< minunautés paroissiales en des villes où ils n'avaient pas pris pied jusqu'ici. C'est le cas de Maribor, de Rohispach, de Ltoubliana, de Feldes et de Cilli. Dans certaines de ces cités, on construit même des églises dissidentes. dont l'une va etre inaugurée solennellement, le 19 juin, par le patriarche serbe Barnabé.

Or, avec la Constitution actuelle, la population catholique ne peut que ̃difficilement réagir, car toute organisation politique lui est interdite. Il s'agit, en somme, d'un mouvement, créé en Slovénie, sous la protection du gouvernement de Belgrade. pour provoquer l'éloignement de Rome de la population catholique. Bien d'autres faits le prouvent davantage.

Par exemple, en Slovénie comme dans toutes les régions catholiques du royaume, ont été constituées des garnisons spécifiquement composées de soldats serbes, de même qu'on y transporte de nombreuses familles de fonctionnaires serbes de religion dissidente. Ainsi est facilitée la propagande dissidente dans ces territoires, en même temps que sous prétexte dp. nationalisme, des taxes sont imposées aux corporations et aux communes, taxes qui. sans doute. "^ont grossir le fond de propagande des orthodoxes.

Un cas typique dans ce genre est le suivant. Tous les élèves des écoles croates et slovènes ont été contraints à participer à une souscription pour construire l'église dissidente dv> Snint-Vasa. à Belgrade.

La Reichspost ooncluten disant que lïi population de ces régions souffre d'un grand découragement, mais qu'elle cherche, autant qu'elle le peut, à s'opposer à une telle pression.

FEUILLETON DU 8 JOTN 1932 32

La Heur de Rochenoire Roman du temps de Louis XIII

A co moment, le bruit lointain d'une troupe à cheval se fit de nouveau entendre plus rapprochée.

Hâtons-nous s'écria M. de Rochenoire Jaequot va mettre les bêtes à l'écurie, et je réponds de son silence. Que Votre Majesté daigne me suivre. Je vais la mener au château par une porte dérobée dans la chambre qu'habitait ma femme persenne n'entre jamais c'est un lieu sacré où l'on n'aura pas l'idée de chercher. Cela vaut encore mieux qu'une couchette dans l'aile en ruines. D'ailleurs, on ne supposera sans doute pas que cette demeure dont les propriétaires ont ia réputation d'appartenir an parti opposé sert de refuge à la reine, et d'ioi vingt-quatre ou quarante- huit heures, la fuite sera plus facile, tes soupçons devant être endormis. Pendant que j'introduirai Votre Majesté, Guy va conduire M. de Clarmonde au salon où il rejoindra ces dames et trouvera quelque explication à leur donner de sa présence Tout en parlant, ils avaient atteint la chambre où, six ans plus tôt. les yeux de .Mme de Rochenoire s'étaient fermés à tout

XJ'octriîie et xl_ctioîi ^atlioliq ne

Les concours de beauté

sont-ils d'origine chréLenne ? Partout, vont recommencer à s'organiser, à travers l'Europe, et malheureusement aussi à travers le monde, les concours de beauté qui finissent, trop souvent, si mat pout la moralité des concurrentes, tout au moins des lauréates attirées et quelquefois perdues par un luxe qui finit par être dépravant.

Or, il parait que ces concours se pratiquaient déjà à Byzance, mais ils avaient un but essentiellement moral et chrétien. C'est, du moins, ia tl:èse que démontre un professeur de l'Université de Bruxelles, M. Henri Grégoire.

Cet historien reconnaît, comme l'a fait d'ailleurs un journal français, qu'il y a eu à Byzance des compéti- tions qui ne sont pas sang analogie avec les exhibitions actuelles. Mais il établit qu'elles s'en distinguent par plusieurs caractéristiques.

Et, tout d'abord, loin d'être considérées avec méfiance par l'Eglise, c'est l'Eglise qui les organisait, car elles avaient pour but de procurer une compagne à l'héritier du trône, une compagne qui présentât le maximum de garanties non seulement sous le rapport du charme, maie encore de la vertu.

Presque £ous les empereurs byzantins, au viii* et au ix* siècle, ont été mariés de cette façon, et cette méthode a donné des résultats excellents. Il suffit de consulter la liste des impératrices à cette époque pour s'en rendre compte. La plupart furent supérieures, et de loin, à leurs époux, et c'est assez naturel puisqu'elles accédaient à la dignité suprême non par droit de naissance mais en considération de leurs mérites et de leur valeur.

II est même sorti des saintes de ces concours.

C'est d'ailleurs à l'impératrice sainte Irène qu'est due l'initiative de l'institution.

Cette souveraine, voyant son fils dépérir à la suite d'un chagrin d'amour (il avait été fiancé à une fille de Charlemagne, Rotroude, dont on l'avait ensuite séparé), conçut le projet de le guérir en l'unissant à une jeune fille qui éclipsât toutes les autres. Elles s'ouvrit de ses intentions à ses conseillers qui trouvèront l'idée excellente. Des ambassadeurs furent aussitôt dépêchés aux quatre coins de l'empira avec mission de passer au crible d'un sévère examen. sans distinction de caste ou de fortune, les plus belles fleurs ûe l'empire.

Les historiens profanes sont muets sur ce point ou à peu près. Mais saint Philarète en a laissé la mémoire à la postérité. Il avait d'ailleurs des raisons toutes particulières pour commenter l'événement. En effet, il avait été parmi les chefs de famille qui avaient reçu la visite des recruteurs. A propos da centenaire

de Mes prisons »

En même temps que le centenaire du Risorgimento italien, on commémore, dans la Péninsule, le centième anniversaire de ce chef-d'œuvre Mes prisons, de Silvio Pellico, qui) fut un des gros succès de librairie à cette époque. On sait que bien qu'il dépeignit sans haine et simplement les misères des prisons autrichiennes, on son auteur passa dix années de sa vie comme conspirateur (au Spielberg, près de Brunn, en Moravie), cet ouvrage fut un livre redoutable. En effet, par ce qu'il avait de noblement humain et de profondément émouvant, il fit plus pour l'indépendance italienne qu'ur: corps d'armée.

Comme l'a dit Metternioh « Avec son livre, Pellico gagna, sur l'Autriche, une grande batai'Ile. » II convient de signaler à ce propos que c'est un prêtre qui suggéra à Silvio Pellico de narrer ses souvenirs de captivité lorsque, gracié par l'empereur d'Autriche, il revint à Turin.

Ce prêtre, l'abbé Giordano. insista pour que Pellico, qui lui avait raconté par le menu ses souffrances, en flt le récit calme et. sans passion afin que, en décrivant le chemin de douleurs et d'épreuves que le poète avait suivi pour retourner à Dieu, il put ainsi éclairer de nombreux esprits cnlénébrés par le déisme et la fausse philosophie.

Los instances de l'abbé, appuyées

jamais De grands rideaux retombaient devant les fenêtres en plis épais. Cette pii>ce représentait bien le caractère de son ancienne occupante table à coudre. vieille armoire sculptée remplie d'effets demeurés dans un ordre parfait, livres de piété dans une encoignure d'ébène coffre aux incrustations de nacre et d'argent renfermant encore joyaux, parfums, dentelles, souvenirs de jeunesse auxquels on n'avait pas touché. Un large lit de milieu protégé par des draperies semblables à celles des fenêtres s'appuyait à un panneau de vieux chêne. Un grand Crucifix d'ivoire le surmontait, La reine reposerait là ses membres fatigués. Rapidement, Guy allait lui monter un en-cas destiné à la sustenter après tant de fatigues. Il l'enlèverait, sans rien demander à personne, de la table de la salle à manger le souper tardif demeurait à la disposition de ceux qui veillaient et ne devait être desservi que le lendemain au matin. Les domestiques ne s'apercevraient de rien.

Que Votre Majesté daigne s'installer s'écria M. de Rochenoire, et demeure sans crainte. Nous veillons sur elle et tâcherons d'en écarter tous les dangers. J'espère que nu! ne m'obligera à ouvrir la porte de cette pièce toujours fermée comme un sanctuaire qui seul m'appartient. Néanmoins, si Votre Majesté entendait un bruit inquiétant, par exemple des pas trop nombreux s» rapprochant, elle voudrait bien pénétrer ici.

par les exhortations de sa propre mère, décidèrent Pellico, et vers la lin de 1832, le livre était publié par l'éditeur Joseph Bocoa, de Turin, qui avait acheté les droits pour 900 lire8. Comme nous le disons plus haut. ce furent les épreuves qu'il subit comme conspirateur politique pour l'indépendance de l'Italie qui, de carbonaro qu'il était devenu, ramenèrent le poète à la foi maternelle. Lui-même l'a dit « Toutes mes douleurs me sont devenues légères du jour où j'ai retrouvé le premier des biens, la religion, que le tourbillon

du monde m'avait pour ainsi dire en-

levée. »

II fut l'ami de Don Bosco, pour qui il écrivit les strophes d'un dialogue entre l'ange gardien et l'âme, dont avec un air populaire qu'il avait ramassé probablement aux Halles toutes proches le saint religieux fil un cantique célèbre qui est encore chanté dans tout le Piémont. Tous ceux qui ont lu Mes prisons savent combien ils ont été émus à parcourir ce petit livre. Et ils reconnaîtront quelle vérité ressort de ce récit d'un retour à la foi dans cette épitaphe qui, sur la tombe de l'illustre écrivain, résume sa vie « Courbé sous le poids de la croix, il apprit la route du ciel et l'enseigna aux autres. »

Ajoutons que, en hommage public à Pellico, son corps doit être transféré au mois de juin du cimetière général de Turin au sanctuaire de la Consolata. Cette initiative a été approuvée par les autorités. La nouvelle sépulture sera érigée dans la chapelle de Saint-André, contiguë à celle où se trouve le corps du bienheureux Cafasso et en face de celle où est placé le buste du protecteur de Silvio Pellico, le marquis de Barolo.

Le sanctuaire de la Consolata renferme une foule de souvenirs des rois, des princes et d'hommes illustres.

Un recensement des idoles et de* religion

Sous la direction de la Catholic Anthropogical Conference dont te siège central est à l'Université catholique de Washington, va être organisé à travers le monde un recensement minutieux de l'idolâtrie actuellement existante.

Un Comité sera chargé de rechercher toutes les données intéressantes sur chaque idole ou divinité encore vénérée parmi les tribus et les plus petits groupes d'hommes jusqu'au fond des forêts réputées comme impraticables.

Suivant le secrétariat de cette association, les connaissances présentes sur l'état mondial de l'idolâtrie sont des plus incertaines et confuses, en raison du manque de coordination dans ce domaine, qui n'intéresse pas seulement la religion, mais la science anthropologique en général. On espère arriver par ce recensement à obtenir une vaste documentation qui permettra d'abord decontrôler ce qui a été dit sur les mœurs et coutumes des sauvages, et aussi d'établir les rapports entre la religion et la morale parmi les tribus les plus primitives, et quelles influences elles ont sur l'honnêteté, la tempérance, l'obéissance, l'hospitalité dans ces peuplades, sur leurs vices, en particulier sur le cannibalisme, et sur les relations sociales et familiales, le soin des malades, etc. Da blé de Capharnaam pour des hostie* au Congrès eucharistique de Dublin

Le R. Père custode de Terre Sainte vient d'envoyer à Dublin deux sacs de blé moissonné tout près de Capharnaüm. à l'endroit où, selon la tradition, Notre -Seigneur opéra le prodige de la multiplication des pains, symbole et présage du miracle de l'Eucharistie. Ce blé est destiné à la préparation des hosties nécessaires pour la communion des enfants pendant le prochain Congrès eucharistique international, dans la capitale irlandaise. (.

La population catholique des lades L'annuaire catholique. de l'Inde, Catholic Direclory of Indiu, vient de paraître pour la 82* fois, à Madras il publie une statistique fort intéressante de la population catholique de chaque diocèse et de chaque Mission. Le total de ces chiffres. pour l'Inde, la Birmanie, Ceylan et les Etats malais s'élève à 3 630 945. Pour la première fois. le Directory donne Il) chiffre des catéchumènes 114 363. Le nombre des conversions au cours de l'année n'est donné que pour 29 diocèses seulement sur 56 diocèses ou Missions s'élève à 28 544. Jean RICHARD.

Soulevant une draperie, il lui montra une porte dissimulée sur laquelle se trouvait une olé rouillée et s'assura, avant de la hii remettre, qu'elle fonctionnait comme il fallait. Cette issue donnait accès dans une sorte d'oratoire que la châtelaine avait aménagé jadis dans une tourelle demeurée intacte dans la partie ruinée du château. Elle se trouvait communiquer avec sa en ambre par cette ouverture percée exprès. Mais, depuis sa maladie, Mme de Rochenoire avait fait rapporter tous ses objets de piété qui se trouvaient maintenant sous vitrine au-dessus d'un prie-Dieu. Toutefois, il y avait par là une sortie sur la partie inhabitée du manoir par un escalier qui descendait en spirale tout à coté malgré les marches à demi démolies, on aurait pu gagner des cachettes presque inaccessibles derrière des pans de mur tombés plus loin.

MM. de Rochenoire venaient de laisser la souveraine seule, pour ne donner prise à aucun soupçon, quand un murmure extérieur de plus en plus suspect attira icur attention.

S'approchant d'une fenêtre, ils distinguèrent dans l'ombre un groupe de gens armés qui semblaient délibérer. D'autres arrivaient par les parterres. Le maître de la maison avait fermé de l'extérieur la chambre où se trouvait la reine. Il savait que les domestiques en rendraient le témoignage elle était toujours close et nul ne la franchissait que lui.

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Une visite en Transjordanie

Le Et P. Comstdine, directeur de l'Agence Fides, a entrepris et mené à bien une grande tournée missionnaire à travers le monde. Nous avons publié les 1" et 2 juin, le récit de son départ à Brindisi et de sa visite à Jérusalem. Nous donnons aujourd'hui la suite de ce récit que Mgr Boucher, directeur général de la Propagation de la Foi à Paris, a bien voulu nous oommuniquer.

Giovanni nous annonce que l'automobile nous attend à la porte Giovanni,

Le R. P. Jean Considine, directeur de l' « Agence Fides » avec un jeune converti qu'il a baptisé à Bagdad.

intelligent, industrieux, justement lier d'être né à Desio, la patrie de Pie XI, fait l'orgueil du patriarcat latin de Jérusalem. En l'absence du patriarche, actuellement à Rwrne, S. Exc. Mgr FeAIinser, son vicaire, doit m'emmener faire une tournée aux Missions de TransJordanie; c'est avec Giovanni qu'il a tout préparé. L'Eglise catholique en Palestine Mais je dois dire un mot de l'organisation de l'Eglise en Palestine. Le Souverain Pontife y est représenté par un délégué apostolique, 5. Exc. Mgr VaierL qui séjourne une partie de l'année en Palestine et l'autre en Egypte. J'ai eu la chance de le rencontrer à Jérusalem et l'honneur d'être Invité par lui un jour à dlner, avec diverses personnalités du patriarcat. L'Ordinaire, pour tous les catholiques latins, est S. B. Mgr Louis Bar-1 4 lassina, patriarohe, chargé de la Palestine. de la Transjordanie et de l'île de Chypre. Les catholiques d'autres rites ont leurs évoques particuliers. En Palestine, le nombre des catholiques, latins et orien-'taux, ne dépasse pas 31000; les dtesidents sont 41 500, les protestants 6 500. 11 y a donc, en tout, 79 000 chrétiens contre 148 000 Juifs et 655000 musulmans. La Transjordanie, mandat anglais comme la Palestine, mais jouissant d'un gouvernement Indigène et d'une Constitution spé-

Amman, la capitale de la Transjordanie. On aperçoit nettement les ruines d'un amphithéâtre romain.

claie (émir Abdallah compte dans les 450000 habitants, dont 7 357 sont catholiques, latins et orientaux, 18000 dissidents, et 900 protestants; il n'y a pas de Juifs, mais plus de 400 000 musulmans. En route pour la Transjordame L'Eglise de Transjordanie est la plus primitive qui existe dans le pays; aus^i m'intôresse-t-elle tout particulièrement. Giovanni au volant, noun partons, un meroredl, en plein midi, le pavillon aux couleurs papales sur le devant de la

M. de Rochenoire et Guy rentrèrent au salon où M. de Olarmonde avait rejoint les jeunes femmes sans leur confier la vraie raison de sa présence. Mais elles entendaient le bruit augmentant au dehors et s'apprêtaient à questionner leur père lorsque des coups redoublés retentirent à la porte, tandis que l'on criait d'une voix forte

Ouvrez, au nom du roi.

MM. de Rochenoire père et fils s'étaient levés pour recevoir les nocturnes visiteurs. Plusieurs hommes se pressaient sur le perron, tandis que d'autres s'agitaient dans l'ombre en tenant leurs chevaux on entendait un cliquetis d'armes et quelques torches jetaient leur sinistre lueur. Sur le seuil, drapé d'un vaste manteau, 1» tête surmontée d'un casque comme on les portait à l'époque, l'officier qui commandait la troupe se présenta, accompagné de deux lieutenants.

Que me voulez-vous, Messieurs ? demanda avec dignité M. de Rochenoire. Nous sommes délégués pour perquisitionner chez vous comme dans toutes les habitations du voisinage.

Mais dans quel but demanda le châtelain.

On cherche, de la part du roi, S. M. la reine-mère, qui s'est évadée du château de Ompiègne.

Pourquoi voulez-vous que Sa Majesté ?oit venue chez moi qui appartiens à un parti oppoeé au sien ? Vous pouvez cher-

machine. Mgr Perrin, du patriarcat, m'accompagne, avec le Dr MombelIL Nous passons par Béthanie, puis Jéricho, nous traversons le Jourdain et nous voilà sur le plateau de Transjordanie. Nous sommes descendus de 1 300 mètres sur une distance de 30 kilomètres à la mer Morte, nous nous trouvons à 400 mètres au-dessous du niveau de la ma. NotreSeigneur a parcouru Jadfs ce chemin, à pied, et l'air brûlant et lourd d'aujourd'hui me laisse à penser si pareils voyages pouvaient être fatigants. Nous nous arrêtons à la mer Morte. comme tous les pèlerins s'y arrêtent, pour goûter à ses eaux ainères tout près de là, des Juifs s'occupent d'installer une usine pour extraire les produits oblmiques de oes eaux historiques. A la frontière le Jourdain, noue rencontrons, à chaque extrémité du pont, des représentants des deux gouvernementa de Palestine et de Transjordanie. et le pavillon aux couleurs du Pape nous vaut de ne pas avoir à payer le péage habituel de 30 piastres. Nom voilà à traverser une région moins stérile et moins désolée que celle qui sépare Jérusalem du Jourdain, mais elle n'eet pas rtche encore à droite et à gauche de la route, de misérables camps arabes, aveo leurs tentes noires en peau de bouc et de chameau des troupeaux de moutona broutant le peu d'herbe qu'ils trouvent, toute brûlée par le soleil. De temps à autre, passe un voyageuar, revêtu du costume pittoresque du pays, avee son fnsil en bandoulière.

Fnheii, villafe converti

Fuheis Fuheis I II y a longtemps que j'entends parler de ce village, où 400 schismatiques ont demandé à être reçus dans l'Eglise. On n'avait pas vu d'événement de cetet importance depuis des années en Transjordanie.

La route a serpenté longtemps à travers un pays Inhabité, au milieu des montagnes voici, enfin, à l'horizon, un p&té de maisons grises de pierre et de brique, c'est Fuheis. Nous descendons à l'église en construction devant t l'église nous sommes reçus par le zélé pasteur arabe il est né à Bethléem, il a fait ses études à Jérusalem des pasteurs comme lui, H y en a beaucoup en Palestine et en Transjordanie. Il a avec lui le Jeune P. Vargani, un Italien, l'amabilité personnifiée; c'est lui l'architecte et le surveillant des travaux. Et vos convertis, mon Père t Nous n'avons besoin que d'une église pour les recevoir », me répond l'Arabe. Heureux homme, qui n'a pas de préoccupation plus grave que oelle-là Les oonversions sont choses si rares en Asie occidentale

Ils sont curieux, les maçons arabes qui bâtissent l'église de Puhels. Ils sont payés, c'est vrai, mais on les volt mettre à leur ouvrage tout l'enthousiasme des bâtisseurs de cathédrales du moyen Age chantant des hymnes tout en travaillant, ne tenant aucun compte de leur fatigue dans leur hâte à bâtir leur sanctuaire. J'en vois qui portent sur leurs épaules des pierres énormes, et ployant sous le fardeau, gravissent len-

tement une rampe qui va jusqu'au sommet de la construction. Tout le pays d'alentour s'intéresse à cette église. « Quand fut posée la première pierre, nous explique le pasteur, les musulmans voulurent prendre part à la fête des chrétiens, et par centaines, ils vinrent à cheval à Fuheis. »

Le soleil baisse déjà quand nous nous remettons en route. In oicl magnifique, mais le pays désert. Trois jours plus tôt, le secrétaire du haut-commissaire britannique et sa femme ont été

cher, d'ailleurs aucune clé ne ferme les pièces de mon habitation, sauf la chambre où ma sainte femme décéda il y a quelques années. Personne n'y pénètre jamais que moi pour ne la point profaner. J'espère que vous voudrez respecter cette pièce réservée mais veuillez commencer par entrer au salon, vous y verrez mon fils, le capitaine des gardes du cardinal, arrivé peur quelques jours en congé il veille avec sa femme, sa sœur et l'un de ses amis pour célébrer sa bienvenue.

Si le fils de la maison appartenant au cardinal était là, il y avait chance, en effet, que la reine n'y fût pas venue chercher refuge. L'officier ne voulait cependant pas repartir sans avoir au moins franchi le seuil de cette demeure. II suivit donc le vieux gentilhomme. Guy et Roger étaient en train de rassurer Denise et Marguerite, niais refusaient de leur rien révéler. Elles répondraient plus naturellement, ignorant ce qui se passait. Roger avait expliqué sa présence en disant que rien ne le divisant plus avec Guy, ayant un moment de loisir, il désirait le revoir chez lui et présenter <es devoirs à son père en lui demandant sa bienveillance, profitant du moment où il avait appris la présence de son ami en congé.

Lorsque la porte s'ouvrit, M. de Gévry, l'officier qui connaissait Guy de vue, constata que la vérité lui avait été dite sur la présence d'un serviteur du cardinal. Son entourage ne pouvait donc pu être sus-

dévalisés sar la routa dans ces parages, et cela n'est pu étonnant pas une me qui vive.

Notre voyage cependant, Dieu merci, se fait sans encombre, et, quand la nuit tombe, nous arrivons Amman. la Rabbat-Ammon de la Bible, la Philadelphie des Grecs autrefois. C'est le grenier et le marché de Ja Transjordanie, la résidence de l'émir, le siège du Parie-' ment ce soir, elle est riche de couleurs, avec les mille lumières de ses bazars; mais demain, en plein jour, nous la trouverons d'un» blanoheur trop crue et trop froide.

L'hôpital du Saurs de la Charité Je touche aux limites de la chrétienté au delà, c'eat le désert, vere l'Irak et vers l'Arabie et voici que je rencontre un monument qui fait f-rand honneur & l'Eglise, l'hôpit*! catholique. Il a été magnifiquement organisé par le docteur Fausto Tesio, de 'rurin, chirurgien L-bile, homme d'une grande culture, venu s'enterrer là par amour de l'humanité, il est assisté par les Sœurs de la charité de la bienhaureuse Capitanio, les seules religieuses européennes de toute la Transjordania, avec la messe une fois la semaine seulement. Les braves Sœurs, toutes de familles distinguées, se dévouent kux pauvres bédouins qu'on leur amène à dos de chameau, sauvant de très loin, des bédouins malpropres, rudes, qui leur demandent de les laisser se coucher par terre, qui sont émerveillés de voir leau courante dans les salles de l'hôpital, des gens imbus d'islamisme, pour qui la virginité est une honte, qui ne comprennent pas qu'on puisse consacrer aa vie à la charité. et qui ne savent pas ce que c'est que 'la reconnaissance, Nous. passons la soirée chez le D' Tesio, avec sa femme et sa mère. à entendre à la T. S. F. un concert de Rome et un autre de Bucarest Puis nous couchons à l'hôpital, et nous nous endormons en entendant pleurer des bébés dans une salle voisine.

Une séance du Parlement

J'assiste a une séance du Parlement de Transjordanic, mais une séance sans pompe et sans cérémonie. Deux policiers oircassiens me »ont entrer dans une petite salle pas plus grande qu'une salle de classe tout mm l'atmosphère, les gone, la salle, fait penser à une session de tribunal de provinoe. Il y a là quinze déleguts, dont truis ohréUens et six ministres, tous sur un banc qui iorino les trois oôtés d'un carré le qautrième ooté est occupé par 10 président oe matin, c'est le ministre de l'Intérieur, car le premier niiiùsti-j est malade. On me fait asseoir, avec quelques autres invités comme moi, un peu en arrière i à une sorte de tribune, sur le même niveau que le président, un jeune fonctiannaire anglais portant le fez il éooute, Il n'a rien a, dire 1L ne m'a pas l'air, du reste, de prendra grand goût à sa charge et passe Mon tempe à nous regarder, les seuls étrangers de l'assistance. Le Parlement de TransJordanie uoH aujourd'hui discuter une loi sur la prohibition. Le pasteur d'Amman, assis prés de moi, rat traduit les échanges de vues entre les membres de t'assemble. Je me crois au Congrès de Washington, et je vois sourire l'assistance. cependant que le ministre de la Justice explique ce qu'est une boisson alcoolique. L'opposition présente ensuite sa thèse, puis on passe au vote JI ne sera plus permis de garder plus d'un litre d'alcool par famille. Les gens de New-York qui me liront se demande- ront si les citoyens de Transjordanie vont maintenant se payer le luxe d'une loi Baumes 1. (1). Je renonce à décrire l'expression du jeune Anglais en face de mol à voir les mains te lever pour le vote.

Pour prendre l'afr, un peu a la sortie de la séanoe du Parlement, je me dirige vers les ruines du vieil amphithéâtre romain, celles aussi de la vieille citadelle. Il faut bien se rappeler, en effet, que la TransjorJinie, aujourd'hui oubliée et sans importance, fut autrefois une colonie romaine florissante, avec ses monuments splendldes, son armée disciplinée, son commerce, sa prospérité. Une vingtaine d'éveques se sont succédé sur le siège d'Amman. Mon programme comportait une visite à S, A. l'émir AbdaH&h. mais les amis qui ont eu l'obligeance de me ménager cette visite se sont trompés en en fixant la date. Je ferai transmettre à l'émir mes regrets de ce fâoheux contretemps. mate Amman ne m'intéresse pas assez pour que j'y séjourne davan-

(1) Loi Baumes. Aux termes de cette loi, aux Ctats-l.'nf*, celui qui contrevient à la loi de prohibition doit payer une amende à la quatrième contravention, il serait condamné aux travaux forcés à perpétuité.

tage, même dans l'espoir d'être reçu par un émir.

Madabah

L'automobile traverse la plaine qui descend à Madabah, une promenade délicieuse à la fralcheur du matin. Madabah compte parmi les villes chrétiennes de Transjordanie, bien qu'il y ait plusieurs divisions religieuses. Les enfants chantant à notre arrivée, ils nous donnent même une séance de gymnaetique. Puis les Sœurs nous offrent le café. Ce sont des Soeurs du Très-Saint-Rosalre, une eommunauUS d'Arabes qui compte une centaine de membres déjà, et toutes d'une santé robuste à en juger par leur regime. « Quaveiî-vous.eu à manger aujourd'hui ? demande le pasteur de Fuhei<s qui m'accompagne. Dea lentilles et un œuf, répond la Sœur. C'est bien la 1 étoffe dont on fait les pionniers. Je ne veux pas quitter MaUabah sans voir la fameuse mosaïque. Et nous voila à la porte du prêtre qui en a la garde. fea femme le réveille, et lui. commence par nous tendre une carte signifiant anglais et en .îmN que la vlsi' dix piastres. Nous. jM\ons. Alors retrousse sa soutane," s'agenouille sur > culotte à rayures. et tire la lourde planche qui recouvre sur le pave de l'flglise cetl.» curieuse mosaïque du vr siècle curieuse mosaïque vraiment, car ello reprisent? une carte de la Palestine qui permet Je

situer bon nombre de villes ancieiinr»

situer bon nombre da \111E'5 ¡uwiennt'

Salt (Es-SaJt) sera nutre dernier.' visite en Transjordanie. C'est eiKtuv u t ville la plus importante du u«U (20000 habitante), mais elle s, gagner peu à peu par Amman rivons à l'heure de la fontaine, n y a une gronda animation. Nous avons péini à nous frayer un chemin au milieu a«n pn« qui achètent et qui vendent des bestiaux. des marchands de légumes des marchands de gateanx, des gens aisés aux parures flottantes qui vont et qui viennent, des gamins malicieux qui se moquent de nous. Et j'al l'impression dans c-ette foule grouillante de 8ai.sir sur le vit la vie Indigène, dans «n. cité ou ne pénètrent que rarenii-irt des' étrangers. enoore, cachée au milieu de la communauté. Je retrouve l'église et tout prés, les Sœurs arabes, te pasteur de ce pauvre petit troupeau. I- Eglise catholique au delà du Jourdain compte peu. et cependant elle compte beaucoup tes postes sont solidement établis, fortement défendus le peuple bien servi par ses ehesfs à" la Providence de décider de leur développement. 1-

Nous retournons à Jérusalem.

P. COKSIDINE,

directeur de Agence Ptdea ».

La Semaine liturgique de Namur

(12.16 jain)

Les Semaines liturgique!! que, depuis 1910, la célèbre abbaye bénédictine du Mont-César organise chaque année alternativement à couvain et duns une ville de Belgique se sont largement développées en cea derniers Uanps. Ce développement est dû au progrès de l'idée liturgique et aussi en grande partie nu zèle éclairé et à l'énergie conquérante du Hme Dom Bernard Capclle. De telles assises permettent de constater où en est le « mouvement liturgique », en mémo temps qu'elles lui donnent une très forte impulsion.

La XV" Semaine liturgique aura lion à Nanuir, du 12 au 16 juin.

Mgr Heylnn, l'Vêque de -Nsmur, invite d'une maiiiiTi'. tris pressante ses diocésains à pniKin part à cette Semaine liturgique qui" « contribuera largement à lea conduire à la très suinte Eucharistie, c'est-a-dire à Notre-Seigneur JésusChrist. notre victime au samt autel, notre nourriture à la Table sainte, notre compagnon au saint tabernacle ».

Le sujet général des travaux est La prière de l'Eglise ». On s'efforcera de mettre en évidence ies principes directeurs de la piété liturgique, et on examinera les problèmes actuels qu>lle pose. Nous ne pouvons songer à donner les tltr«»s de tous les rapports. Remarquons seulement que, parmi les orateurs. une très large place e»t faite à la France. Citons le R. P. Sertillanges, 0. P.; le R. P. Uéris, 0. P., professeur au Saulchoir M. labhé Godet, curé de Notre-Dome-d'Espérance, à Paris M. l'abbé Gasqtie, aumônier du lycée de Nfmes. Les catholiques belges prtteenteront un beau film documentaire. Cette Semaine liturgique revêt uni? importance exceptionnelle. Elle s'impose à l'attention de quiconque n'est pas indifférent au puissant mouvement dïiléi-s dont elle est une manifestation. Prêtre et laïques viendront nombreux à la Semaine liturgique de Namur.

Pnur le programme deuillé. pour ir-s av»iU4wes arooroée aux congregeut»^ lirai de 35 sur le r黫«u dm dut. fer beifr», séjour à Namur, ne.), pou. reiraelgtiemwits. n'adresser au Grand Séminaire Namur (Belgique).

pect cependant, il regarda Roger d'un air soupçonneux.

Je sais, dit-il, que M. de Clarmonde est à la reine-mère et que vos deux familles étaient opposées. Votre visite nocturne n'est guère explicable sans une raison sérieuse. L'enquête que je poursuis m'oblige à vous poser une telle question. Détrompez-vous, Monsieur s'écria Roger, prenant soudain un parti. Depuis le siège de La Rochelle, le capitaine de Rochenoire est le meilleur de mes amis, et j'ai profité d'un i*are jour libre pour venir prf-senter mes respects à M. le comte de Rochenoire. Et, puisqu'il faut tout vous dire, je suis venu lui demander la main de Mlle Marguerite, sa fille, rencontrée plus dune fois à la cour et que j'apprécie plus que je ne puis l'exprimer, malgré les divergences qui, un moment, ont pu séparer nos familles.

A ces mots, Marguerite devint cramoisie. Son père la regardait d'un air encourageant depuis longtemps, elle lui avait. confié la vérité sur ses sentiments pour Roger, mais aussi la résolution de ne jamais épouser un protestant, ce dont il ne pouvait que la louer.

Le capitaine de Gévry sourit.

(A suivre.) Paulb Goumjsz.

Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir noua envoyer la dernière bande du journal en g joignant 0 (r. 75 pour les frais.


Mgr BRUNHES

Mgr Petit de Julleville, évêque de Dijon, annonce la nomination de M. l'abbé Gabriel Bruobes au siège épisoopal de Montpellier, et, rappelant tout ce que le diocèse doit au nouvel évoque, entre dans quelques détails sur sa carrière.

Le trait te plus marquant de la physionomie morale de Mgr Brunhes est l'alliance intime, en sa vie quotidienne, d'une culture intellectuelle très poussée et d'un souci ooaetant d'atteindre les âmes. Qu'il soit actuellement i'ua de nos meilleurs théologiens français, aucun de ses élèves, aucun de ses lecteurs, ne peut le mettre en doute. Mais ce théologien est un apôtre. Ce n'esf point en curieux dee choses de l'esprit, ni même en spécialiste passionné d^ science pure, qu il a étudié la vérité religieuse et qu'M l'a enseignée o'est ea homme (Tac-won. Il s'agit en déflnitlve de faire avancer le royaume de Dieu. MaBveur à la connaissance qui ne se tourne pu en amour I »

Cet équilibre entre la culture de l'esprit et l'actioo pratique parait être d'ailleurs l'une des caraatériatiques de la fsmiïle. Quel magnifique état de ser-

vices que celui des « cinq frères

Brunhes » 1 Bernard, l'aîné, intelHffenee supérieure, premier partout, professeur à la Faculté des sciences de ClermontFerrandb directeur de l'Observatoire du Puy-de-Dftme, mort trop tôt à quarantedeirx ans, écrit un livre de science denwniré célèbre, sur la dégradatîon de l'énergie » mats, en dehors des disciplines qut lui sont propres, tout l'iritéi-es.se, et a est, par exemple, l'un des orateurs des premières Semaine» sociales. Jean, après trois années d'études a la Fondattom Thiers, et seize année-s d'enseignement h Hlniversitié eattoolique de Frtbourg, entre au Collège de France, où une chaire est fondée pour lui, et à l'Académie des sciences morales. Il est l'inspirateur de rechercha géographiques qui font pénétrer dans le rJmnatoa des sciences une nouvelle venue, la géographie humaine.. Mais U s'applique, en même temps, à dtstribuer ce haut wœftelKnemMrt en livres de classas. Et, au début de son foyer, M fonde avec la ooHaboration active de sa jeune femme, la Ligue sociale d'acheteurs », qut eut, en son temps, une réelle influence sur l'amélioration des conditions de vie des travailleurs. Louii sort de polytechnique pour entrer dans les réaïteattons pratiques de l'industrie. Joseph, qui a toujours été mitre, avocat réputé, ancien bâtonnier de l'Ordre, est d'autre part le conseiller dévoué de notre AoUoo catholique. L'an passé, nouà l'eatendlons parier, avec quel profit 1 au Congrès de notre Fédération de jeunes gens et a notre première fête du travail.

L'atobé Gabriel, le cinquième de la famille qui a compté sept enfants, est de la même école dont la devise pourrait être Beaucoup savoir pour mieux servir.

Ce « service », jusqu'à ce jour, a préson** 'îne remarquable unité. En quelques ligne», Il est atsé de le prouver. Mgr Brunhes est né. te 5 septembre loti, à Saint-FIour. 11 est l'élève de l'Universluâ deux ans au lycée de Toulouse, neuf ans au lycée de Dijon, deux ans de rtvéfortque supérieure au lycée I.ouis-le-Grand, à Paria. Il passe avec succès sa licence de philosophie. Puis, assuré depuis longtemps de son appel au «aoerdôoe, fl renonce à se présenter h l'Ecole normale supérieur* et va trappw, en octobre tR9S, à la porte du r.rand Séminaire Saint-Sulpiee. Il est prêtre en 1900, poursuit ses études supérieure» à Frtbourg jusqu'en 1902, et y oonqulert son diplôme de docteur en philosophie^ II exerce un an le ministère paroissial à Genève. Eo 1903, le* Lazaristes étant chassés du Séminaire rie Saint-FlotiT, t'évoque de ce diocèse, en raison de ses attaches anciennes avec t'e pays, lui demande de prendre uns chaire dans la maison désertée. Il y demeure trots ans, y enseignant le dogme, tandis que M. l'abbé Saliège, l'actuel archevêque dfl Toulouse, y enseigna* la morale. Nous voici en ortobre 1906 o'est a oe moment qu'il devient nôtre.

Le transfert de Saint-Flour à Dijon fut dû à l'initiative personnelle de Mgr Dadolle. Comment résister à l'inlhienoe oonquéranto de ce grand évêque? En fait, blan que son père fût t d'Aurillac, et sa mère de Saint-Flour, M. Brunhes étaft incorporé à Parts, et l'est encore. Saint-Flour, qtm n'avait point de droits, oéda, non sans d'amers regret». Parts, qui avait des droits, se laissa convaincre. L'intéressé s'abandonna à la Providence. Et Dijon triompha. non sans raisons- sérieuses te père de Mgr Brunhes avait été, de 1883 à 1896, professeur, puis doyen de la Faculté des sciences da notre vil-le. Il y était mort. Le petit Gabriel, nous l'avons dit. avait fait parmi nous toutes ses études secondaires, depuis la huitième. Bnoow élève au lycée, il s'était donné dans son oœur au bon Dieu. Une partie de sa famille habitait Dijon. C'étaient là des titres valables qu'un esprit aussi perspicace que celui de Mgr Dadolle sut discerner et mettre en pleine lumière. Fixé au Grand Séminaire à la rentrée de 1906, Mgr Brunhes ne devait plus- le quitter qu'en 1932, pour Montpellier.

Au moment, de son arrivée, le Séminaire achevait; de se reconstituer M. ]e chanoine Burtey faisait ses débuts de supérieur. et M. le chanoine Sauvestm rejoignait son diocèse d'origine. M. le vicaire général Bullier remplissait les fonction* de directeur. et M. le chanoine Aillot celles d'économe. Quatre jeunes prêtre!t, dont le plus âgé avait ̃trente-deux ans et le plus jeune vingtsix, tous d'une rare distinction d'esprit. se partageaient les différents cours M. l'abbé Hatot, le dogme M. le chanoine Bordet, la philosophie M. le chanofne Laboufeaux, le droit canon et la

Thèses de théologie Encore un manuel de dogme Oui, mais ©elui-«i (1) tranche tellement sur les modèles du genre L'auteur est connu dans les milieux ecclésiastiques. Il a eu son heure de célébrité retentissante, lorsque, il y a quelque vingt ans, il publia son livre la Vocation sacerdotale.

Aujourd'hui, M. le chanoine Lahltton fait paraître son murs de dogme. en quatre volumes. 200 thèses donneront VensemMe du dogme catholique. C'est le fruit d'études commencées à ls Grégurtenae, et, poursuivies, durant quaranta années, le long d'un professorat qui n'a cesM de se renouveler constamment, aux meilleures souroes de la sciànce Uiéologique.

Enrichi qu'il est des progrès que cette solenne a pu faire, jusqu'à ce jour, il est •b point. Les deux premiers volumes ayant paru, il est facile de marquer la manière de l'auteur et d'apprécier la valeur de son enseignement.

La méthode est, à la fois, analytique- et synthétique. Toutes les thèses sont. d'après un type invariable objet de h* thèse. lieu et lien logique, explication des termes, sens complets, et adversaires, sous le titre, prcetwtx.%da, tiennent la première partfe; la deuxième est réservée aux preuves. Par une analyse *5vère, les termes sont expliqués, avoo une préciskm et une clarté peu communes. C est d'extr?m« importance. Par \k. on coupe cour!

̃ (1) TkeologUu dogmatxcae thèses. « voL parus de 500 et 514 page». Les fima M francs part, 3 kg.

liturgie. A M. Brunhes revint d'abord la théologie fondamentale, puis;* trois ans plus tard, la théologie dogmatique qu'il ne devait plus abandonner. Vous savez tous, chers Messieurs, le souvenir exceptionnel que les élèves de ce temps-là ont conservé de leurs maîtres, ainsi que de l'entrain surnaturel et de la parole riche de doctrine, ardente, de leur évêque. A nous en tenir à Mgr Brunhes. son influence sur les esprits fut immédiate, et ne cessa de grandir. Il semble qu'il soit aisé d'en préciser les causes ce fut un enseignement robuste, enraciné dams la tradition, y puisant toute sa sève, loin des mota sans portée, des discussions oiseuses, proche des réalités surnatureMes. Ce fut un enseignement adapté, ouvert aux besoins actuels, soucieux de faire accepter la vérité éternelle par les hommes de notre temps. Ce fut un enseignement religieux, destiné à fairr aimer Jésus-Christ et l'Eglise, à nourrir les âmes de la parole divin*, vivant, et destiné à engendrer la vie. Nos séminaristes avaient l'Impression, non seulement qu'une lumière éclairait leur intelKgence, mais que, au contact du dogme, révélé en ses profondeurs, leur foi devenait plus ferme et *eur piété plus fervente. En un mot la recherche intellectuelle ouvrait des horizons nouveaux aux besoins de la vie intérieure et spirituelle. Il y avait, dans les âmes, de la sécurité, de l'harmonie, de la paix.

Deux ouvrages, que vous avez sans doute entre les mains, sont le meilleur témoignage, pour le grand public, de cette méthode qui veut s'adresser, non seulement à l'esprit, mais à l'âme tout entière. En 1933, Mgr Brunhes publiait Christianisme et catholicisme. Cest un véritable traité de l'Eglise. L'auteur précise d'abord la position du catholicisme par rapport aux diverses formes qu'a revêtues dans l'histoire l'idée chrétienne. Puis il donne quelques raisons d<> orolre à l'Eglise catholique tl montre l'accord du dogme Pt de l'histoire au sujet de l'Eglise naissante il il termine en marquant à quelles conditions l'unité chrétienne pourrait se faire. En 1927 paraît la Foi et sa Justification rationnelle, qui connaît le plus franc succès. Ces 200 pages compactes, pleines d'idées, laissant soupçonner partout de longues méditations personnelles et d'abondantes lectures, vont eaisir à sa source le problème religieux ce qu'est la foi fiuel>a est, d«ne cette démarche unique, la part de l'homme et la part de Dieu quelles sont les conditions d'uoe apologétique intégrale capable de justifier notre adhésion c-es questions rontiamenitalÉ!» sont étudiées avec une sûreté de pensée et un sens psychologique qui font de ce petit livre, pour tous les esprits cultivé», la meilleure initiation' que nous possédions de la doctrtoB catholique sur la foi. ·

On pourrait s étonner qu'un travail!eur acharné comme Mgr Brunhes n'ait pas publié davantage, On sera sans doute moins surpris, chers Messieurs, en se rappelant la participation de l'évêque nommé de Montpellier à tant d'oeuvre» d'apostolat. Voici les principales.

Dès 1907, Mgr Dadolle lui confie l'organisation d'un enseignement supérieur de la religion. Chaque année, sauf pendartt les années de guerre, Mgr Brunhes groupe une élite de croyante autour de sa chaire. Des esprits inquiets, qui cherchent la vérité, se joignent aux fidèles. Les questions les plus hautes sont abordées cette année, le sacerdoce l'an passé, la Rédemption. On devine facilement :es répercussions qu'ont eues pour la bien de semblables leçons données par un tel maître. En 191$, Mgr Brunhes est nommé aumônier de la maison du Bon-Pasteur. Il v a 27 religieuses une centaine de jeunes lllles ut d'enfants. L'enseignement religieux, la prédication, la direction spirituelle, en cet humbje et délicat ministère, suffiraient à occuper utllement un sacerdoce, Mgr Brunhes ajoute cette Uche quotidienne à oellss qui l'absorbent déjà.

En 1927, le lui demande de prendre ma succession comme conseiller ecclésiastique de la Fédéra-don des étudiantes catholiques de l'Université. Elles sont là près de 2 000 jeunes filles. s'adonnant à toutes les discipline», et vivant de leur catholicisme aveo une droiture d'Ame et une générosité d'attitude qui méritent vraiment estime et sympathie. Peut-ôt.e e sera-t-il lntéressant de signaler en passant quo l'initiative de oe très beau mouvement apparbient à des étudiantes de Montpellier. Mgr BrunheB s'intéresse au Bulletin de la Fédératioa II est présent, chaque année, aux Oongrès animés qnl réunissent des déléguées de tous les groupes.

Est-ce tout ? Non pas On ne saurait oublier l'enseignement reNgieux donné, chaque semaine, aux classes supérieures de l'école Saint-Dominique ni les retraites fermées, prêohées à Labussière ni l'aumônerie du cercle Fénelon (étudiantes de l'Université) ni tes retraites pastorales prédites pi» bien des diocèse», à Lyon l'année dernière. Et moins encore la direction spirituelle donnée à un si grand nombre d'âmes appartenant à toutes les situations et à tous les milieux. soit au confessionnal ouvert tous tes jours, soit par correspondance. En vérité, on se demande avec quelque surprise comment Mgr Brunhes a pu suffire à tant de tâches, et si diverses. Que nos frères catholiques de Montpellier se réjouissent Le Souverain Pontire leur envoie un homme de doctrine, au sens vrai de ce mot mais cet homme de doctrine est en même temps un homme de zèle et d'universelle charité.

Sainte Germaine Cousin, Vierge de Pi br»o, par François Veuillot. Joli volume, 18 X 10, M pages, couverture 11- lustrée. Prix, 2 francs; franco, S fr. 2& BONNE PRESSE. 5, RUK UAYARD, PARIS, VIII'

à ces fameuses disputes de mots, desquelles, déjà, en Son temps, Pascal avait si belle horreur.

Le « sens complet » donne )our chaque fois à un petit chef-d'œuvre de synthèse.

Et voici que les adversaires sent signalés. Ceci est fort intéressant. Par cet historique, des matières abstraites sont animées. Sans aller bien loin, dèe la 6" thèse que l'an veuille regarder Critères de la Révélation divine. On voit surgir Fonsegrives Blondel, Laberthonnlère MM. Ollé,-Laprune et Fonsegrives répondent à Balfour et Brunetière.

J'insisterai sur les qualités de synthèse. En ce manuel, le souci est manifeste d'enchaîner les thèses, et do montrer avec quelle logique te nexus logicus les soude les unes aux autres. Par le rappel du lieu », la question se pose Où en sommes-nous ? » En groupant, avec une attention soutenue tous les développements dans une solide unité, M. Lahitton fait mieux comprendre le détail par l'ensemble, et empêche que dans l'esprit des étudiants, la science théologique se réduise à une poussière de propositions, manquant de cette cohésion qui caractérise toute science bien faite.

Les abords rendus faciles, et, le sol aplani, voici les preuves

Celles d'autorité qui. de toute évidence, a été particulièrement soignée, occupe le premier plan. La note théologique de la doctrine est demandée au Magistère ecclésiastique et, sous ce regard, à la plus pure tradition eaUioJiqu*, &no raison, l'auteur l'appelle

Une fondatrice dans l'ombre' Je ne crois pas que la Croix ait encore parlé de la sainte religieuse. Mère Marie Rafols, fondatrice des Sœurs de la Charité de Sainte-Anne, dont la cause de béatification est introduite. Je résumerai dono sa vie en quelques mots pnur parler ensuite dea faits qui ont mis tout d'un coup cette modeste fondatrice à l'ordre du jour de la presse catholique espagnole.

Marie Rafols naquit près de Vilafranca del Panadés en Catalogne, dans un petit moulin, propriété Us ses parents, charitables et pieux. En 1803, on il voit, à Barcelone, se dévouant au soin des pestiférés. En 1804, elle passe à Saragosse pour prendre la charge de l'hôpital de Notre-Dame-de-Graoe, en compagnie de quelques jeunes filles catalane?, qui partagent ses saintes dispositions. Sous la direction du prêtre zélé, Jean Bonal, elle fonde l'Institut des Filles de la Charité de Sainte-Anne. Elle exerçait sa mission de charité h la tête d'une douzaine de compagnes de dévouement, pendant les deux sièges de la ville héroïque, par les soldats de Napoléon. Elle ne craiçnit pas, un jour de terrible bombardement, de sortir de la ville pour aller trouver le commandant de l'armée assiégeante. Celui-ci ne fut pas peu étonné de la voir se présenter saine et sauve et très calma en une telle occasion. Elle mourut saintement, le 30 août 1853, après avoir souffert l'épreuve de la prison et de l'exil pendant la persécution relîpieuee qui s'attaqua surtout aux Ordres religieux à cette époque.

Voilà la modeste non moin» qu'héroïque religieuse dont le nom éveille si fortement l'attention, près d'un siècle après sa mort.

Jusqu'ici, dans son Ordre, on croyait perdus, disparus probablement dans des incendies. la plupart de ses écrits. Les détails connus de sa vie et de sa mort étaient rares, à tel point qu'un Père des Eooles Pies, qui avait entrepris d'écrire cette vie, faisait aux religieuses cette remarque, presque un reproche Enfin, n'est-Il pas étrange que les Fiiles ignorent à peu près tout de leur Mère » Kl les ne doutaient pas de sa sainteté qui se révélait par la concession de faveurs signalées et eues suppliaient Dieu de leur faire découvrir ce dont elles déploraient l'absence sous d'autres rapports.

Elles furent exaucées et bien exaucées. Cette sorte de silence séculaire de leur fondatrice, va être rompu pour leur grande consolation et la grande édificatien des fidèles. Elles vont rencontrer de nombreux autographes dont plusieurs écrits par elle sous la dictée même du Sacré Cteur. Ces derniers dépasseront en précisions prophétiques les révélations connues du tempe passé, et la façon de les découvrir ira de pair avec le reste pour qu'on dise que Dieu est admirable dans la variété de ses dons.

Ces autographes se répartissent sur un grand nombre d'années, trente ou quarante ans. On les trouve dispersés soit par l'effet du temps et des changements divers, soit parce que la Mère Marie Rafols cachait, par humilité et aussi pan ordre divin, ceux que la Sacré Cœur l'obligeait à écrire pour les tempe à venir. Tous ces écrits, o'est une seule religieuse qui les découvre, sous l'inspiration du ciel. Du reste, cela nidme est une des prophéties qu'ils contiennent. En plus d'eux, on trouve aussi l'indication exacte du jour où ils seront découverts. Je ne cacherai pas que des personnes prudentes, peut-être trop mal impressionnées par les étranges apparitions ci'Ezquioga, réservent leur jugement jusqu'à la décision définitive de Rome; ce n'est pas moi qui les critiquerai; je ne crois pas cependant faire d'imprudence en reproduisant ce qua dit l'ensemble de la presse catholique du pays.

Sœur Naya

à la découverte de* manuscrits. Voici comment furent découverts les premier& autographes. L'année 1926, l'aide de la mattresse des novices à Sa- nagosse. Sœur Naya, se vit peu à peu envahie par le désir de chercher les écrite de la vénérée fondatrice. Chaque jour, ce désir la tourmentait davantage, jusqu'à devenir une obses- sion. Enfin, n'y tenant plus, elle demanda la permission d'aller du noviciat à l'hôpital de Notre-Dame-de-Orâoe pour chercher dans les archives. L'archiviste lui conseille de ne pas se fatiguer inutilement, parce qu'il est bien sûr qu'il n'y a rien de ce qu'elle cherche. Elle ouvre quand même une armoire et remue quelques papiers. De ces papiers tombe une èié rouillée.

Et cette clé, qa'ouvre-t-elle T Un réduit rempli de paperasses inutiles. N'y allez pas, vous n'y attraperes pas antre chose qu'un refroidissement c'est froid et humide.

La Sosur y va cependant et voit dans une chambre mal éclairée par une lucarne et remplie de poussière et de toiles d'araignée un monceau de papiers de toute sorte. Effrayée devant cette montagne à passer au crible, elle décide de s'en aller mais je ne sais

LETTRE D'ESPAGNE

Àrgwncntum supremum. Beaucoup auralent, sans doute, souhaité que les preuves scripturaires euuent plus d'ampleur. Mais les références ne manquent pas. On estimera encore que c'est fort bien d'avoir classé les épreuves des Saintes Ecritures en probantes ou simplement persuadantes. L'argument de raison théologique. est de première valeur. Il est établi, en effet, sur des syllogismes de forme et de fond Inébranlables. Bien 6Ûr, eee argumenta paraissent décharnés d'aoCUO6 les diront même squeiettiques. C'est évidemment voulu. S'il en étùt autremenl, par quoi le travail de l'élève serait-il excité. et à quoi se réduirait le ro'e du professeur qui. par définition, doit développer ex professe Au surplus, qui voudra creuser et épuiser à fond mie thèse trouvera, sans perte de temps, des sources dooumentaires sûres et riches.

L'orientation de la doctrine est nettement indiquée, en sous-titre de shaque volume Juxta tinceram D. Thomae doctrinam. C'est du thomisme Intégral, du thomisme tout court. M. L&hitton en a le culte jaloux et le cultive avec une belle sincérité et indépendance, que lorsqu'il te croit bon, il abandonne Billot. notamment, dans ce premier volume, au sujet du motif formel de la foi. Il le veut filial Pius creduiuatis affectas. Et, sans doute, à causé de ceci. et de bien d'autres choses encore, Il pourrait se faire que l'on dise de fui qu'il est plus royaliste que le roi.

Mais si thomiste qu'il soit, dans les questions Ubres, qu'il s'agisse de moli-

quel obstacle s'oppose a sa sortie et lui fait dire

Peut-être que Dieu me veut ldî. Elle promène da nouveau ses regards sur cet amoncellement et en haut. vers le sommet, sur une liasse de papiers, eUe lit une date 1810. Le cœur lui bat et lui dit: « Là est ce que tu cherches. Elle fait rouler le paquet et l'onvre avee émotion. Sans tarder. elle découvre un manuscrit de la sainte fondatrice, puis un autre, puis un autre. N'en pouvant croire ses yeux, elle regarde plusieurs fois la signature, lit quelques i Ignés, et enfin, porte son trésor au noviciat. La, l'incrédulité première fait bientôt place à l'enthoustasme et on baise ces documents comme des reliques précieuses. Si c'était la première et la dernière découverte de Sœur Naya. on pourrait l'attrîbuer au hasard, mais ces coups du hasard vent se répéter trop souvent pour ne pas nécessiter une intervention Intelligente. La même religieuse, toujours la mêm», de temps en temps, sons une inspiration nouvelle, découvrira d'autres documents, un jour dans un endroit fréquenté, un autre jour dans des lieux tout à fait Imprévua, comme entre deux vieil'.es cloisons, un autre jour à l'hôpital, un autre dans la demeure d'une famille qui conserve sans le savoir quelques lettres de Mère Marie Rafols, reçues par lea ancêtres.

Pour répondre à une objection facile qui vient à l'esprit du premier venu, je dirai que les documents sont soumis d'abord en Espagne à l'examen minutieux d'experts, qui les examinent sous tous les aspects possibles et les confrontent aveo d'autres doouments d'origine indiscutable. Après cela seulement ils sont envoyés à Rome où ils ont subi une nouvelle expertise. Mgr Angelo Mercati, bibliothécaire des archives secrètes du Vatican, a reconnu leur authenticité (1). Quant à rhumble et modeste Sœur Naya, tout heureuse et reconnaissante du rôle que le Sacré Cœur lui a départi, Dieu sait ai elle est incapable de toute supercherie. Les deux crucifix.

Avant l'apparition des premiers autographes, il y eut oelle des deux eruoHlx, faits prédits, avec force détails, par des écrits, trouvés postérieurement. Sœur Naya intervtot dans la découverte du premier ouvrant ainsi la série de ses trouvailles prodigieuses. C'était le 4 septembre 1924 la ville de Vilafranca fit une manifestation en l'honneur de son Illustre enfant, la Mère M. Rafols, à laquelle assistait la Supérieure générale des Sœurs de la Charité de SainteAnne, aooompagnée par hasard de Soeur Naya. Les offices religieux terminés, une procession se dirigea vers la maison où était n6e la fondatrice. Pendant la vi<e de la maison, dans une chambre, l'attention fut attirée par un crucifix suspendu à un mur et .couvert de chaux. La fermière expliqua le motif. On avait voulu enlever le crucifix du mur, mais personne n'avait pu y arriver alors on l'avait blanchi avec le reste. Le maîtro de la maison confirma le fait et ajouta que, depuis trois générations, on avait toujours vu là ce oruîiflx, sans pouvoir jamais le changer de place. C'est alors que Sœur Naya entra en scène et commença à exercer la mission qu'elle ignorait enoore. Soudainement Inspirée elle s'écria » C'est le crucifix de notre Mère.

Elle tendit les bras pour la prendre, et elle l'avait à peine touché qu'il se détacha comme de lui-même et lui tomba dans les mains. Emporté à Saragosse par la Mère générale, le crucifix y est en grande vénération.

Cela se passait en 1924; or, en 1931. premier vendredi d'octobre, Sœur Naya tira des archives de l'hôpital un autographe écrit par la fondatrice, en 1815, où elle raconte, qu'invitée par sa famille, elle était allée à Vilafranca dei Panadés, Ma sœur voulait que je logeasse dans sa maison; mais la Cœur de Jésus me dit Je veux que tu ailles au moulin où tu es née; mon Père et mol t'avons préparé cette sainte retraite pour fortifier ton esprit. Elle passa deux mois dans le plus grand recueillement. Un jour Notre-Selgneur lui dit Je veux que ce crucifix que tu estimes tant et qui n'est pas conforme aveo la pauvreté que tu professes (on m'en avait fait cadeau et je l'estimais beaucoup pour venir d'une personne très sainte) je veux que tu le cloues dans ton habitation, et je ferai qu'il reste là et que personne ne puisse le déclouer jusqu'à ce .]ue tes filles viennent, dans les temps futurs, visiter et parcourir cette maison pour la prem!ère fois. Quand elles visiteront cette ohambre, j'inspirerai à une de tes filles qu'elle le reconnaisse comme tien et puisse le dé- clouer sans effort. Elles le porteront à Saragosse et l'auront en grande vénération jusqu'à ce que tes Filles viennent habiter ce saint lieu. C'est ma volonté qu'alors la même Sœur qui le décloua le remette dans l'endroit où elle- le rencontra. Ma fille, cette maison sera, quand

(1) Je puie aveo une entière conviction et dois déclarer, a-t-il afllrrné, avec une certitude absolue et consciente de ma responsabilité que les écrits à mol présentés pour leur examen sont des autographes de la Mère Rafols. »

nisme, de prescience, de liberté, de pré- destination, etc. M. Lahltton est d'une honnêteté et d'une sérénité parfaltes. Avec saint Thomas, il peut dire « Mon esprit se repose en lïieu et non sur un système ». Le second volume s'ouvre sur « Le traité de la Sainte Trinité ». Il ast remarquable. Le sens en est exposé avec une si vive clarté que l'on se prend à se dlro Ce n'était donc pas rtlus difficile que cela. On prendra grand intérêt à la théorie sur le péohé originel. au sujet de l'Incarnation, la gloire du Christ Rédempteur est donnée en un de compte comme le motif suprême. Comment un tel manuel ne tranoheraitil pas sur tant d'autres ? On conviendra, en tous cas, que l'addition aux thèses latines de pages purement françaises est unique La marque vraiment spécifique, la voilà bien, mais, qu'est ceci» II est d'un usage assez fréquent chez les auteurs classiques de compléter et d'illustrer leur texte par le etwis de lectures qui s'y rapportent. Ainsi, en est-U dans le manuel de M. Lahittcn, et, je crois, en France, que c'est une chose tout à fait personnelle dans un manuel de théologie. Ceet tout autre chose, oomme, au reste, le fait aussi M. Lahitton, que d'insérer des citations françaises dana les thèses tatinee.

Pour la première fois, on a dans un manuel de passages heureusement choists des Pères de l'Eglise, de nos grands Docteurs chrétiens, des écrivains ecolésiastiques, des plus célèbres orateurs sacrés, des apologistes et des théologiens. On y trouvera donc les plus belles pages des Irénée, des Tertullien. des Ambroiest dea ChryBostome plua

elle portera mon Image, un lieu très vénéré. Les multitudes viendront ici implorer ma protection dans leurs nécessitas. >

Du teeond crucifix aujourd'hui je ne dirai qu'un mot. L'Ordre acquit la malson natale de la fondatrice et le terrain adjacent. En creusant les fondements du mur d'enceinte, les ouvriers rencontrèrent un corps dur l'un d'eux mit la main pour l'extraire et la retira couverte de sang. Lui et ses compagnons ayant constaté que la main ne présentait aucune lésion, durent attribuer l'origine du sang au crucifix lui-même. La chose causa grande impression et donna lieu à d'imposantes manifestations religieuses. Plus tard, dans un autographe de la Mère M. Rafols on trouva d'abord l'histoire émouvante ou possible de ce cruoitix, volé, mutilé, enfin enterré par des voleurs. suivie ae la prophétie de sa découverte et des honneurs qui lui seraient rendus, le tout écrit sous ta dictée du Sacré Cœur. Conseils et prophéties.

Les manuscrits composés sous l'inspiration et l'ordre du Sacré Cœur forment ainsi un mélange de conseils et de prophéties dont les unes sont déjà accomplies comme celles des deux crucifix et d'autres doivent se réaliser dans un avenir apparemment assez prochain. Le dernier manuscrit découvert l'a été au mois de janvier de la présente année. dan3 la députatlon provinciale de Saragosse, à ce qu'on dit. Il n'est pas moins sensationnel que les précédents. Bien qu'il ne soit pas encore absolument du domaine publie, on en a déjà assez parlé et écrit pour que je puisse sans indiscrétion en dire ou en citer quelques lignes. Il fut écrit en 18i9 et commence ainsi « II y a déjà assez de jours que le Sacré Cœur Insiste pour que j'écrive ce qu'il désire pour sa plus grande gloire. Mes résistances ont été longues. En ce moment, il me dit ce que je vais consigner Ma fille, je veux par ton moyen répandre de grandes grâoes sur les hommes, mes enfants, et ce que tu écris maintenant sera trouvé au mois de janvier 1932 par une de tes filles qui est la désignée par moi pour trouver tout ce que tu écris par mon ordre. »

Dans cet autographe, 11 est parlé d'une persécution qui commencera ouvertement en 1931. Déjà, en 1815, le Sacré Cœur disait à la Mère Rafols Ne crains rien, quelques moyens et machinations que prennent mes malheureux file pour enlever la foi à l'Espagno, ils n'y parviendront pas. »

Le 1" juillet de l'année 1836, de nouvelles précisions lui sont données « Eooute, ma fille, tu ne peux comprendre tout ce que je te dis. Mais il n'importa que tu ne le saches pas, car .le ne te dis pas ces choses pour toi, mais pour mes autres fils. Il arrivera un jour où ile seront très persécutés.

Et ila seront mis dans l'affliction et le doute daos les luttes que déclaoctiera contre eux l'ennemi. Celui-ci oherchera a détruire la religion et jusqu'à mon doux nom par tous les lieux de la terre. Quand arrivera cette époque, qui commencer* ouvertement en 1931, je désire que tous mes fils, qui m'ont tant coûté, prennent courage et placent, en moi et en ma très sainte Mère, leur confiance. »

En même temps, le Sacré Cœur de- mandait à la religieuse de consigner cet écrit dans les archives de l'hôpital de Notre-Dame-des-OrAoes de Saragosse et lui annonçait qu'une des Soeur» de sa Congrégation, déjà désignée par lui, le retrouverait eo janvier 1932.

C'est précisément en ce mole que le document fut découvert dans les conditions indiquées.

Un autre fait curieux est que la infime prophétie prévoyait l'institution de la fête du Christ-Roi par le Pape Pie XI, désigné nommément.

De même, est-il écrit, je désire que la fête du Christ-Roi, qui sera Instituée, selon ma volonté et au moment voulu. par mon vioaire sur la terre, mon blenaimé flls Pie XI, revête la plus grande solennité possible. Je désire que mon règne s'étende par tout le monde mais avec une plus grande force en ma chère Espagne qui communiquera ce feu divin à toute la terre. »

Voilà des faits qui ne peuvent moins que de produire une forte Impression sur les esprits. Ils sont arrivés comme un réconfort dans ce temps de persécution, d'autant plus que les prophéties contiennent de grandes promesses en faveur de l'Espagne. L'Eglise et l'avenir diront le dernier mot.

Mm ? M ? f~a de Thorenc

Report 752 321 fr. 63.

Anon de Calais, 160 Tr. Anon. du Tréport, 100 fr. Anon. N.-D. de Nantes, 10 rr. Grsllet de la Deyte, 100 ft\ O. R., 50 rr. Pro eis, SO fr. AbM Alunayer, 45 fr. N.-D. du Sacré-Cœor, guérissez nos prêtres, M fr. Anon. de Vittel, 30 fr. C. Dejault. 30 fr. M. F. B. Motion, 30 fr. Chenet, SO rr. Oarmela, 20 fr. (Hndet, !0 rr. 60. CoUin. 18 rr. Bariot, 5 fr. Capitaine Colas, 12 fr. Anon. de Oayny, 17 tr. Gloria-Pax, 5 fr. Anon. ifanalHe, S fr. Btfreot, 5 fr. Leduc, 7 fr. Anon. mute-Saône, s fr.

Total 753 137 fr. 15

nombreuses sont celles de saint Augus-i ttn, de saint François de Sales. Plus près de nous, Bossuet est le grand favori, et comme si c'était d'hier, on peut entendre les voix claires, magnifiques ou sonores de Lacordaire, du cardinal Pie, de Monsabré, pour ne citer que ceux-là.

Après le cours officiel en latin, on a donc la bonne fortune d'avoir comme un second cours en français, et celui-ci est si lumineusement inondé de splendeurs célestes que l'auteur a pu vraiment lui donner le titre Cottestia. On devine de quelle utilité et de quel agrément est un tel manuel.

Qu'il soit accueilli avec une singulière faveur, la chose ne peut faire doute. Innombrables seront les étudiants ecclésiastiques entre les mains desquels on le verra. Il a été fait plus précisément pour eux On pourrait même dire, en collaboration avec eux, le docte professeur ayant sans cesse ses élèves présents à son esprit, parce qu'il les portait toujours dans son âme sacerdotale, et donc Interrogeait leurs besoins pour y adapter son enseignement. Le manuel est tout autant, pour l'utilité des prédicateurs.

Il faut prêcher le dogme, et le vrai dogme. L'exhortaUon morale est nécessaire, Indispensable même. Elle se mêle dans les écrits de saint Paul à J'enseignement dogmatique.

Mats apprenons du cardinal Mercier en quelles faible!! proportion?. Les pages nri^s en appendice an tome II palpite son ame si grande. nous le disent, avec une force et une insis- tance qui ajoutent à h Bouvtraiaa auto»

Miracles et sainteté L'introduction récente de certaines causes de béatification semble préoccuper les fidèles qui s'intéressent particulièrement à la vie de l'Eglise. Préoccupation bien légitime, disons-le, puisque les Bienheureux et les Saints sont présentes à nos yeux comme des modèles que nous devons imiter dans la mesure de nos forces. comme des copies du Christ que nous devons reproduire aussi parfaitement que possible, en suivant toutefois nos attraits personnels.

On conçoit, dès lors, que la sainte Eglise, avant de présenter un personnage quelconque à notre cuite et à notre imitation, a'entoure des précautions les plus minutieuses. Dans un long procès, dont les différentes phases se déroulent devant l'évoque, diocésain, puis devant, la Contpéigration des Rites, un certain nombre de juges, qualifiés à cet effet, passent au crible de la oritique les écrits du serviteur de Dieu ainsi que ses vertus. 11 s'agit de savoir si le futur Bienheureux a pratiqué, au degit> héroïque, les différentes vertus, et, dans quelle mesure il s'est astreint à l'exacte pratique de ses devoirs d'état. Il va de soi, en effet, et tous les théologiens s'accordent sur ce point que la charité se prouve par des actes. Pas de sainteté véritable sans l'accomplissement parfait des obligations journalières imposées par l'âge et par la situation. Pour devenir un saint, un commerçant doit se montrer, par-dessus tout, d'une probité irréprochable, un berger doit garder son troupeau avec vigilance. un religieux pratiquer sa règle, un étudiant travailler avec courage, un enfant obéir à ses maitref et à ses parents.

Ces quelques considérations, qui tombent sous le sens commun et qui pourtant ne préservent, pa* toujours les fidèles d'einballements injustifiés pour de prétendues perfections édifiées à grand renfort de réclame nous conduisent à une étude plus délicate, plus curieuse aussi, et à propos de laquelle on nous a posé, surtout depuis quelques semaines, de nombreuses questions Les miracles sans l'héroïcité des vertus, prouvent-ils, à eux seuls, la sainteté d'un personnage ? r En d'autres termes, un personnage à qui l'opinion attribuerait des miracles, mais dont la vie quotidienne n'aurait pas été pénétrée, à un degré héroïque, par les vertus réclamées par l'Eglise, pourrait-il être oonsidéré comme un saint et offert, comme tel, à la piété publique ?

A une question aussi nettement posée, nous répondrons nettement, en canoniste plus soucieux pour une fois de vérité juridique un peu sèche et revêche que de forme littéraire il est certain que les miracles, en si grand nombre qu'ils paraissent, ne prouvent rien sans la sainteté 'de vie.

La preuve de cette affirmation se tire du Code lui-même, de l'enseignement des Papes et des canonistes. Tout le Code de procédure des canonisations est fondé sur ce principe il faut d'abord prouver la sainteté de vie, puis les miracles (canon 2 038 et suivants). Le Code ne fait d'ailleurs que sanctionner ici l'avis unanime des auteurs qui ont étudié spécialement, la question, par exemple Reiffenstuel, I. III, tit. 45, n. 9, qui affirme que « les miracles, sans une excellente probité de vie, ne peuvent établir la sainteté ». lit la raison qu'en donne le savant juriste Benoit XIV, dont l'autorité fait loi c'est que des hommes mauvais et pécheurs peuvent accomplir de véritables miracles per malos homines et peccatores, vera miracula fieri possunt (De beat. et canonti., pars. I, cap. m, n. 20), Et le saint Pontife renvoie à Contelor (cap. xx, n. 5 sq.) et à Roca (cap. ix). Tout le passage serait à lire et à développer, mais je me suis promis d'Atre bref et de ne pas submerger le lecteur sous un flot de textes. Au reste, s'il était besoin d'insister, nous citerions encore le canon Audivimus qui est très net. Tous les canonistes connaissent cette très curieuse décrétale d'Alexandre III {Jnffe, n. 9 260) reprochant à des moines d'honorer, sous prétexte qu'il avait accompli des miracle*, un certain personnage qui avait été mis à mort pendant qu'il se trouvait en état d'ivresse. Puis le Pape ajoute, aveo une insistance remarquable, « alors même que cet homme aurait vraiment fait plusieurs miracles, vous ne devriez pas le vénérer comme saint Et les commentateurs en profitent tous pour expliquer avec textes nombreux et faits à l'appui ce que nous avons affirmé, à savoir que les miracles, à eux seuls, ne prouvent rien « Car il est certain que des hommes malhonnêtes, retenus dans les liens de fautes graves, ont chassé des démons et ont accompli d'autres

rite Sur les 14 lettres du grand Apôtre et les discours que rapportent les Actes, je doute qu'il y ait deux dixièmes de ces conseils et préceptes que vous vous plaisez à appeler pratiques.

Par les saorements, nos chrétiens ont des capacités divines que n'avaient point les populations païennes d'Athènes, de Corinthe, de Rome, etc.

11 faut prêcher le vrai dogme, • Notre Dieu n'est pas celui de Jean-Jacquet Rousseau, de Victor Cousin, de la rf!ligion naturelle de J. Simon ». Or. le vrai dogme est, tout entier. avec autant de solidité que d'agrément, dans le manuel de M. le chanoine Lahltten. C'est quelque peu solennel que de rappeler la légende du héros, nourri de moelle de iion. Mais, c'est :a réalité que de dire la subetar.tiQque moelle » de la théologie se trouve dans ce nouveau manuel. Lisei-te, dirai-je aux laïque* Intelligents et à l'àme haute. Nous ne sommes plus, U est vrai, au tiède où Condé argumentait, en latin, contre un Bossnel en matière tbésloffique. 11 y a, néanmoins, des esprits supérieurs qui voudraient s'initier à la science théoiogique. Ce mannel les aidera beaucoup. Lisez-le, dirai-je à nos conférenciers laïques, aux direeteura des cercles d'études, aux n<ttrnn et maltresses de nos établissement! relgieux. Le manuel de M. Lahittoo est un arsenal d'armes 4? lumières, et. tout autant, un mnnufl pédagogique de premier ordre, tant par la sûreté de la doctrine que par la richesse de la documentation et ton «xpoB4 MToureux, DuatvuM,

miracles. » (Gonzalez.) Au rrstA écrit encore Maldonat, Aotre-SeJ-, gneur refuse de reconnaître pour siens, non Mvf vos. même ceux qnit en son nom, ont prophétisé •̃>!» chassé le malin prit {Matth. vrn, et saint, Paul suppose qu'on peutj avoir une foi à transporter les mca-. tagnes sans avoir la charité (1 Cor, xiii). Ce n'est pas tout. Même leaf juifs, les païens, les hérétiques ont fait de vrais miracles, rapporte Guiw zaleiî dans un passage rempli dg nombreux faits, et d'autant plus éloquent que Benoît XIV lui-mém<J y renvoie.

Certains, en petit nombre, onC peur des mots et disent « Os faits ne constituent pas des mira-j eles à proprement parler, ils ne sniifij que la mervei lieuse conséquence; des prières que Dieu a voulu pa-j ternellement exaucer. » Soit Mais si pareils faits prouvent très justement la foi de ceux qui prient t'fi que Dieu exauce (même s'ils sa sont adressés à saint Expédit ou à Esculape), ils ne prouvent ni l'exi?-" tenoe, et. moins encore la sainteté de saint Expédit ou d'Esculape. i Aussi n'est-on pas surpris de voir* l'Eglise, toujours prudente, tout i>it laissant aux faits miraculeux .la place qu'ils méritent, mettre oependant nu premier plan l'héroioité desr' vertus. Et c'est pourquoi, avant daii pousser plus loin sa procédure, eîlff' prescrit de rechercher et d'interne arer tous ceux qui ont vécu daioj l'entourage du serviteur de Dieaij 1 Mieux encore, elle ordonne à ceux! qui auraient quelque témoignage à, produire contre les vertus du can-^ didat à la sainteté de déclarer cei- qu'ils savent, alors même qu'Us1 n'auraient pas 6\A invités à déposer"; (canon 2 025'. Contrainte parfois,1 soit par les événements, soit par la poussée populaire plus ou moins raisonnée, d'introduire des causes qui n'aboutissent pas, l'Eglise nai peut porter un jugement sur la sainteté du seryîtpur do Dieu avant* d'avoir recueilli les témoignages d'JS personnel domestique, des condisciples, professeurs, supérieurs, col-« laborateurs s'il y en a. et autres personnages de cette sorte. L'Eglise! jugp alors si « la renommée da; sainteté » a été vraiment « spon-< tante, non procurée par des moyen4 humain. (réclame on relations1 tendancieuses\ née «if personnrS graves et honnêtes, admise encore par la majeure partie du peuple «* (canon 2 050). Ce n'est qu'après nette enquêta sévère, maie nécessaire, que la Con-i grégation des Rites se prononcé « sur l'absence de tout obstacle lié* remptoire « (c. 2 038), et que Ie$ vrais ou prétendus miracles sontj appréciés à leur juste valeur. Jfan Gautier, P. S, S.

UlV YO~UME ATTENDt~

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Le tome III

des Actes de S. S. Pie XI Le tome III dea Actes d* S. S. PU Xt vient de paraître. Il reproduit en latin* avec traduction française à la suite. loa Encycliques. Lettres apostoliques. Allô-, entions, Motu proprio, Brefs du Souw-< rain Pontife et. les Actes des Dicastères (S. Congrégation du Satnt-Offlce, S. Con« grégation dos Sacrements, S. Congréga-» tion du Concile, S. Congrégation dM R&« ligteux, S. Congrégation des lûtes, S. Pé-. nltencerie apoet,olique). durant les an-« nées 1925 et 1926.

Aete» de S. 8. Pie XI. T. ni (années 1925 et 1926). Un volume formnt| 20 x 13, 336 pages, 1 photographie, 4 frtaot; franco. 5 fr. 05.

Les tomes 1" (années 1922 et 1923), et II (année 1924), sont en vente au même) prix. Les trois volumes, franco brou chés, 14 fr. 08.

BONNE PMSSE, 6, RUE lUYARD, PARIS, VIW C. 0. 16Ô3.

La Te S. F, à l'étranger Programmes du jeudi 9 juin. } RADIO- VATICAN (19,84 et «O,Î8 m ). -4 Il a. et so h., exercice* ridioptwnlqnc», BERLIN (ALLE^AOIfE) <Î8J et 419 m.) 14 b., concert de disque». lu 30 con-« cert de violoncelle. te IL bo. mu» l'étrfr». 17 b., llhapêodie* hongroise» de lAnzt. n. S en ml mineur n. 6 en tt bémol majeur 1 n. 12 «n ut Mue mln*i<r. 19 n. 15 con- cert. SI h. 10, concert t Rugby \nnnrr* ser) Barg.jano* (KodHy) concerto {Wo&. Foner) Dente» popuWret roumaine* (Bellaî Bariole). ss h. 15, Information» diverse*, Ensuite musique léjère.

LaNOENBERO (ALLEMAGNE) (47S,« m 13 h., concert. t7 n.. relal» de Franc.fort. 20 h., Les joyeuteg commère» de Windsor, opéra-comique en S acua (O. Ni-

calaI).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360,6 m) « i! n., concert de diHjiies, 13 h., relsia ae Munich. 1S n. 30. relate de Frano, ton. tt h., concert. 20 n. 30, deux pièce? d'un acte Retour à la terre (O., Bern-Wendler) /> docteur (M«x Heye) -1 !t H 30, concert. Si n. «, relais de Lon- dres.

VIENNE (AUTRICHE) (517 mètres) 11 h. 80, musique légère. 18 b. «0, cburur de la bcala (disque»). 11 b. 10, concert, ue dIsques, ti h. 55, concert. 18 h. ss, musique légère. 19 h. 35, Mlt*a tolemnii (Beethoven). 31 h. m, Cenu et ranuu ElMter, drame en un acte fi. Wneenninn; 22 h. 35, concert de muslqu» légère. BRUXELLES (BELGIQUE) (M«,« m.T. 12 h., musique enreuuirée. U t 40, musique enregistrée. 17 h., concert. « t7 h. 45. matinée enfantine. 18 h. S'v musique enreyUlree. -un. 1S, rnosiqu j enregistrée. »0 IL, concert Joy/ruse m«fcKe (Oublier) Fontaine $ur de» Craralgnon» (Roftster) Catalane (H. Bu*scr> î songe d'amour (A. Marsldt). 21 h., con« ct-n. 22 n. 10, musique enregistrée. BARCELONE (ESPAGNE) (348.8 m.). t « h. 30. trto. 22 h. 5, Marrie (-Noîi'k)J La damnation de Fauirt (Rprlir/) l\<« enchanteur (Dyck) MaUrei-Clianirur» rtVi.frner) Cordoba en fête (Turinaj Value truie (SUwlius). 23 b., radto-ihft&tre. NATIONAL (Daventry) (5 xx, 1 5.H.4 ta,, 301.S et 361.3 m.). 19 h., muslqi;e légêire^ 13 6., relais de S&eperd'g Bti-m Pavillon, 16 IL 30, te Midland ttudto orchestre, 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 30< les bases de Il nmiique. ?" h., musioItall revue. îl b. 40, concert Debussy» 22 h. 45, musique de dan-

MIDLAND REGIONAL <l>aw-niry) <5 g-t>^ 3«?,fl m.). lî h., prwgTamr; <:>• l.or.on- i- 17 h. 15, l'heure eafacinur. 19 b. Vt, Le muet et Vtttieugle, comeuie ea un m-xû de H. Chapm. 20 n.. concert sympooniqu* îl IL 15. F. NewmMtn l'0I'f\le. 22 h. 35, musique- de dansa.

HL'IZEN (HOLLANDE) (1 87S mètres). 19 h. 15, concert. 17 h. 45, récital da violoncelle. Si n., concret.

ROME (441.1 m.). >\PLES (3IS.8 BLb 12 n., musique reproauue. 17 h. 3u# concert total. 17 6. 48, concert Tarte., te b., musique wpromuie. 40 tt *s, concert varié. Quetuor en ri mineur (Pr« Schubert} Lu Jeune fiOe et la mort (5cftu-< bert; Don Ptuqvale (DonlzetU) tdkmd (DeUJbes) Variation» nr te carnaval d» Venue (Papanmi) Rigoleuo (Verdi) Ca»«* km à venue (Pldc-MangiafaUl).

RADIO- SUISSE-R0MA5DE (émetteur oatlo. nal (03,8 m., Latisanne 678,7 m., Genève 760 m.). t! h. 40, prano-conrert. 17 b. t. concert 18 n. ts, suit* dw concert. (De Geo*vei fa h. 45, pour M Jeunes»* (De Laustnirs 20 h. 15, mn% tnnw.


Attente

M. Berriot obtiendra une majorité. D'ob viendra l'appoint néceslaire ? de gauche ou de droite 7 Le « Petit Parisien », qui emprunte les thèmes radicaux, invite les députés modérés ù ne pas se souvenir dea alliances électorales du parti radical avec l'extrême gauche Que dea socialiste» aient préféré voter pour un radical, qui était plus près <Teux politiquement, que pour un répubucsin du centre qu'y *n 1* eTéfonnant ? 9 Gomment des radicaux auraieofc-il» Pu M soustraire à la réciprocité de cette préférence, ne fût-oe que pour la provoquer lomnTfls en avaient besoin? 1 Faudrait-il que toute la politique d'une législature fût vidée sous le prêtante d'une entente osrtelUsts d'une minute dans les urnes ? t J1 serait non motos téméraire de louer le jeu qui, sous prétexte d'aoculer lee élus ^ieauk-sootaflste* et les élus 3.F 1. 0. 4 une rupture retentissante, aboutirait peut-être à les souder parlamentairement Jane une majorité uniquement « oartelliste •. Politique du pire eo vue d'une revanche ph» proche.

Les hommes de gouvernement qui se sont honores a poursuivre, eux aussi, aveo leurs méthodes, avec leurs tendances propre», le bien public • ne commettront pas cette faute.

Dans V « Echo de Paris », M. de KériUis refuse à M. Herriot Le préiuffé favorable et conseille a l ancienne majorité à ne pas se substituer à In gauche comme majorité de rechange

Autant l'ancienne majorité serait maladrtMte, en usant à l'égard du gouvernement Herriot des violences et des mesures de sabotage dont on s'est servi contre elle, autant elle serait fautive si elle renonçait prématurément à la cure de repos, dont elle a tant besoin, après les six longues années d'usure qu'elle a derrière elle. On voudrait évidemment la préparer a servir d'appoint, au moins toutes 'les fois que l'extrême-gauohe sert déraillante. Métier détestable qui achèverait de ruiner son autorité et de coinpromettre son crédit.

Non, il ne faut pas être dupe du nouveau gouvernement, Il n'est pas si maivais qu'on pouvait le craindre. Mais H n'est pas al bon que d'aucune le laissent entendre. Dans l'équilibre instable où il se trouve, il ne peut pas évidemment se donner des allures de combat. Mais Il va travailler en sourdine sous la pression de la rue de Valois et des Loges, dont 11 cet l'instrument aveugle, à détruire les forces et les organisations modérées. Il ne mérite pas encore le « préjugé favorable ».

Retour des Hotosalleni Hindenburg a cru devoir démentir l'intention qu'nn lui prétait de céder la place au kronprinx mais le gouvernement est resté plus discret. Sénatus (Avenir) demande que l'on prévoie les suites de la restauration impériale

Pour qui mit m quel état de fatigue, de somnolence, de sénilité en un mot, se trouve le maréchal et comment Il n'edt plus qu'un instrument aux mains des monarchistes, ce démenti ne fait que confirmer les espoirs de la nation allemande. A la lumière de ce complot, bien des chose» s'expliquent ie soin aveo lequel Stresemann et d'autres après lui tenaient le krouprinz au courint de tous les détails de la politique du Reich. les appuis qu'Hitler a trouva dan» les classes que son programme bolchevtoant eût dû éloigner de lui, le rôla joué par ce dictateur en staiill, notoirement incapable d'exercer le pouvoir le jour où .'1 s'en sera empare. l'attitude des mtHtalres, des grands Industriels et des hobereaux, celle même du vieux maréchal soutenant ia Constitution jusqu'au jour où U était posslblj de la violer délibérément.

11 ne s'agit donc plus aujourd'hui de doute? encore dea projets que nourrissent les anciens mattres de l'Empire. mals de prévoir les suites fnternatlonales d'une restauration.

L'état où est tombée l'Allemagne n'indique-t-H pas d'ailleurs que oe pays n'est pas mûr pour 1& démocratie ? Il ne manque pas d'esprits pondérés chez nousmêmes pour le penser.

Le « Quotidien » s'émeut r

Les militaires, qui n'ont Jamais abandonné leurs positions stratégiques, sont prêts à se jeter dans la bagarre, et, cette fois, ce sera le putsch pour la couronne.

Hitler lui-même comptera peu dans cette formidable aventure. Il ne sera qu'un instrument entre des mains plue puissantes encore que les siennes. On applaudit au triomphe de ses troupes à 01denburg et dans le Meeklembourg, mals ce n'est pas lui qui exploitera sa propre victoire.

Telle est la situation qui se précise. Il ne nous appartient pas de modlfler les destine du peuple allemand, mais comment fermerions-nous les yeux devant le danger renaissant d'une Allemagne impérialiste, après les atroces leçons du passé ?

Dans la « Volonté •, M. Edouard Guyot. professeur à la Sorbonne, se livre à une volte-face à l'égard de VAUemagne

Aujourd'hui, en témoins Impartiaux, noms constatons la rechute. Non seulement les éléments contaminés poussent plus loin leur infection, mais les élément* sains se montrent incapables d'aucune réaction. Une Allemagne pacifique et démocratique ne se fût pas contentée d'opposer à Hitler et a ses bande* le poids de ses bulletins de votï. Elle leur eût opposé la force, dans ce qu'elle -a de plus élémentaire et de plus sacré. Plus la tompa passait, plus noue sentions que » l'Allemagne ne pouvait être sauvée que révolutionnatrement. Pour abattre les perturbateur*, pas un Allemand n'a risqué sa vie, pu un Allemand n'a même levé le doigt. Dee artiaies de journaux, tN»s dignes et très éloquents, certes mais, au lieu du geste viril, qui eût coupe oourt au danger, une morne résignation.

Loin de nous l'idéo d'une quelconque représalHe. L'Allemagne livrée à ellemême, pourra, en vase olos, poursuivre son expérience. Mais qu'elle ne s'étonne pes si ses plus sûrs amis ferment, pour un temps, l'oreille à sa détresse. Qu'elle trouve chez elle ses médecins, ou plutôt ses aliénistes. Après quoi nous reprendrone notre travail au point même où nous l'avons laissé.

Éducation nationale

M. de Moniie est préposé non plus à l'Instruction publique, mais à l'Education nationale. C'est infiniment plus vaste, plui sérieux et aussi plus délicat, plus difficile, écrit M. Clément Vautel (Journal) et il juge que l'Etat laïque n'y peut parvenir

D'abord, il convient de choisir un programme, ce qui soulèvera toutes sortes de questions infiniment complexes. Et la révolution, le coup d'Etat, ce sera l'instauration d'un ordre morat » avec des principes formels, des manières de dogmes dans l'enseignemcnt officiel. Qui dit « éducation dit aussi « netteté dans les idées jugées bonnes et autorité dans la façon de l4i iMuiDer j bref, 0 fs«t avoir une

doctrine et un personnel pour l'imposer.

Seulement, en France. l'Etat n'a et même ne peut avoir aucune conception précise de ce que serait cette éducation nationale, puisqu'il est lui-même en perpétuelle évolution idéologique. Quel est pour lui le citoyen modèle 1 M. de Monzie tout le premier serait bien embarrassé s'il devait définir oe personnage idéal peut-être même trouveraitil cette question baroque et n'y répondrait-il qu'en plaisantant. Cependant, il n'y a pas d'éducation possible sans précisions de ce genre. Quelques vagues préceptes ne suiflsent pas li faut un système, un corps da doctrine, une fol. Nous n'avons pas cela du tout. Dans ce pays, les anciennes disciplines ont et* rejetées, officiellement, sans être remplacées par quoi que ce soit. Si merveilleux improvisateur qu'il soit. je doute que M. de Monzie pulsee édleter les lois élémentaires de cette éducaUon civique dont il a aujourd'hui la charge. Par où commencer ? Tout est discutable. On n'oserait même plus baser aujourd'hui une religion laïque d'Etat sur le sentiment de Ta patrie Uftirté

La République turque, cette fille spirituelle dont les radicaux français sont Ii fiers, comprend comme ses père.' le beau nom de liberté elle expulse M bannit. Du « Petit Journal »

Bien que les Turcs jouissent d'un idéal progressiste, d'une Constitution républicaine et d'un gouvernement tendances socialistes, l'Assemblé* d'Anlcir* vient de voter une loi interdisant à tout étranger d'exercer un méUer cjuel qu'il soit sur le territoire national.

Un délai de six mois est aecurdé aux étrangers actuellement établis pour prendre leurs <1lsp©*itton«.

Mieux vaudrait écrire pour prendro

la porte.

On volt, par cet exemple, qu» te socialisme démocratique et le chauvinisme xénophobe ne s'opposent pas toujours. JI arrive, au contraire, qu ils s'accordent aux d6pens de la liberté des individus et de la fraternité des peuples.

Ne nous laissons donc pas piper aux mot» a

JUSQU'OU MINE LA PASSION. La passion Ingouvernêe roene à tous les désordre* elle est M cause la plus activa

et la pu» tmiverseite du péché. Mais, la

raison et ia grâce l'assagissent «U» peut devenir 1* sensibilité vertueuse et entrer au service de la vte spirituelle. A Ja suite d« «mm Thomas d'Aqufa, le R. P. Noble, 0. P., maître en théologie, dma ton nouvel ouvrage La» paaatons dans la vie morale, en 2 vol. (te 315 pages ebacun, éclalrclt ce problème, qui Mt le phi s obscur, te plu* troublant et lo plus important de l'éducation w de la formation de la conscience morale. (Cbez Lethtelleux, lo, rne Cassette, Paria, ». Chèq. postal ii.ii. Les t roi. franco: M fr.h

Le XII* Congrès national des allocations familiales et des assurances sociales Le XIP Congrès des allocations familiale» et des assurances sociales, s'est tenu le 6 juin à Bordeaux, sous la présidence de M. Jacques Lebel.

La première séance était consacrée à l'examen des questions se rapportant à l'institution des allocations familiales qui, avant toute intervention législative, s étend déjà à une population de 4 300 000 salariés et sa chiffre par un versement annuel de 1700 millions de franos.

Après un examen des conditions dans lesquelles en particulier l'institution s'est spontanément développée dans la région bordelaise, le Congrès a étudié les dispositions de la loi du 11 mars i932. qui a rendu obligatoire, pour tous les employeurs, l'affiliation à une Caisse de compensation assurant le service de ces allocations famillelee et qui doit entrer en vigueur dès la promulgation du règlement d'administration publique actuelle- ment en préparation.

Puis, ont été étudiées les répercus- sions démographiques du régime des allocations familiales, dont les statistiques révèlent la bienfaisante influence sur la natalité et la mortalité infantile c'est ainsi qu'en 1931 les naissances dans les familles, allocataires ont été super Jeunes de 57 poar 100 à celtes de l'ensemble de la population, pour les mêmes classes d'Age, tandis que le» décès d'enfants étaient inférieurs de 36 pour 100.

Par ailleurs, l'assemblée a approuvé diverses Initiatives prises par les Caisses de compensation, en vue de coordonner l'action des différentes œuvres publiques et privées qui concourent à la protection maternelle et InfantiLe. La deuxième séance était organisée par le Comité central des assurances sociales, qui a suscité la création de Comités régionaux et de Caisses primaires groupant près d'un million de salariés. Pour la première fois ont pu être étudiés d'une façon précise avec des graphiques particulièrement intéressants, les résultats financiers des Caisses pendant le ptemier exercice de fonctionnement. Une étude très approfondie a été faite par M. le professeur Pépy, de l'orientation de la jurisprudence sur les prin- cipales questions contestés, et M* Abel Durand a présenté un rapport très documenté sur les projets de rectificatifs qui se proposent actuellement d'améliorer et de simplifier la loi du 30 avril i930. Enfin, M. le professeur Rivière et M. le Dr Emmanuel Perret ont tratté de l'aspect médical des assurances sociales et ont traoé les cadres do l'action à exercer par les Caisses, tant pour organiser le contrôle médical, que pour collaborer avec les diverses œuvres de prévention. Le Congrès s'est terminé par la banquet traditionnel sous la présidence d'honneur de MM. les ministres du Travail et de la Santé publique.

LES CONGRÈS

A Len» s'est tenu le sixième Congrès syndical de la première région unitaire. Ces délégués étaient au nombre de 150.

A Lille, les délégués du cinquième Congrès national des employés des P. T. T., qui s'est tenu à Lille, en la Bourse du travatl, ont réélu les membres de leur Commission executive.

A Belfort, s'est ouvert dimanche le vingt-cinquième Congrès des Caisses d'épargne du Nord et de l'Est de la France, qui durera trois jours.

A Brtve-la-Gaillarde s'est tenu le Congrès national de la métallurgie, sous la présidence» de M. Ësoande, ingénieur, conseiller générai du canton de Brive. A Aix-en-Provence, s'est ouvert, lundi, tous la présidence de M. Aubert, le so« Congrès de la Société française d'archéologie. Le Congrès qui a tenu séance inaufuraie t l'Hôtel (i« Ville reunit près de 300 congressistes.

Le Contres international de l'astlime s'est tenu au Mont- Dore tes i et 5 Juin, sous le patronage du ministre de la Santé publique et la présidence du professeur Feroand Besançon, de l'Académie de médecine. £6 rapporta ont été présentés par des spécialistes de la plupart des pays d'Europe et d'Amérique.

Le congre» înten–tional des pâtissiers se tiendra à Mcjftpellier, du 1S au 1T juin. Il réunira plus de mille (JéMpue». La Fédération de? entrepreneur? a» travaux public» du Nord et du Nord-Est a clôturé aon Contres, «cua la présidence de M. Douane, président de la ^edênnoa

de franc»,

L'ocxipioo française au Maroc La pacification du Grand-Atlas L'oeupatlon du pays AJt-Isha par les troupes françaises marque un progrès considérable dans la paruâîiUon du Grand-Atlas. La *one soumise à t'autorité du sultan s'étend maintenant jusqu'au confluent de l'Asslf-Temga, englobant, au Nord, les hauteurs du djebel Issaf, du djebel Tamanart, et tes plateaux de Tiguermatine et de Tanout-N'Bouhour au Sud, le pays AltBou-Ucnifen s'est également soumis. Le chiffre des familles «pumfees «t actuellement de 450.

L'occupation de ces contrées a été aussitôt complétée par la création de routes pour automooiles et bicy dettes, ainsi que par la construction de postes de couverture.

M. Lucien Saint, résident général, a visité les régions soumises, et. à cette occasion, a remis la plaque de grandofficier de la Légion d'honneur au général Huré.

Dans les Académies kaiimk des scitucts moniu ti politiquts

M. Jacques Bardoux étudie la psychologie politique du peuple anglau. il note les caractères 1res différent» de la diplomatie britannique et de la diplomatie française. La première est plus économique que politique, corporative et multiple, souple et réaliste. Imprévoyante et fragmentaire. La secooue est plus politique que commerciale, centralisée et unitaire, rigid» et juridique systématique et coustructlve. M. Cùarles Beoom otrre à l'Académie le premier volume <!« ses souvenirs qui se rapportent à la période 1883-1893.

M. Maurice Murât présente les E»$ais critiquet d'Amlel; le toron Ernest Sellllere, trots yolumea de M. l'uall sur Rousseau; M. Trucny, Les dommages de guerre de la France «t leur réparation, par M. Edmond Mlcbel; M. Dupuis, Troit précurseurs de I indépendance de» démocraties sud-amtftctUne», par M. Ed. ClavSI».

Sur es arrérages des fondations Carnot et similaires, l'Académie vote noooo rranci d'allocations en faveur de uo veuves chargèm d'enfants. Elle attribue la rente via. gère Corbay a 000 rrancs) à M, l'abbé Kel-

1er.

Académie du bun-itts

A l'unanimité, l'Académie des Beaux-Aru décerne le grand prix Jean-Reynaud (10 000 francs), au sculpteur Dampt pour l'ensemble de son oeuvre.

Acadimit des sciences

•M. ûelcpioe présente un mémoire dans lequel MM. Dufratsne et VieWefoiM établissent que la braise Incandescente est souvent éteinte, malgré l'oxygène de l'air, par de petites quantités de matières « antioxygénés » répandues dans l'atraospûère. D'où Il résulte qu'on peut efficacement (•ornbattre les incendies en raréfiant l'oxygène. Mais encore faut- le faire avec prudence et prendre garde d'asphyxier les •auvBteur» ou les sinistrés.

En tout eu, la certitude que des substances comme l'oxychlorurs de phosphore ou le tétrachlorure de carbone peuvent agir efficacement à très petite dose sans qne l'atmosphère cesse d'être resplrable donne une orientation nouvelle au problème de l'extinction dea incendies en local clos. Les oiseaux et les insectes restent parfaitement en un point nxe de l'air en battant précipitamment des ailes. Les avlona seront-ils un Jour perfectionnés au potnt d'en faire autant. MM. Maman et SainteLag-uè ont étudié cette hypothèse dont les conclusions sont présentées à l'Académie par M. d'Arsonval. Ils ont constaté que le battement des oiseaux comprend deux phases; une pbase pendant laquelle ranimai tombe par son poids et une phase pendant laquelle 11 se remonte à la hauteur voulue en fournissant un certain travail. La puissance nécessaire est d'autant plus faible que le nombre des battetnenta est plus «TsnO. Le vol est donc plus facile aux petits animaux qu'aux grands. En transportî/6nt ces réyuiptc dans le domatne de l'aviation un homme porté par un appareil a ailes battantes pourrait se sustenter au moyen de 13 à 30 battement!! par seconde. Le potds total étant 100 kg. et la surface des ailes un mètre carré, la puissance nécessaire ne serait que le huitième d'un cheval-vapeur.

M. d'Ocagne signale deux nouveaux appareils pour calculer mécaniquement l'intégrale du produit de deux fonctions. M. Calmette dépose un recueil de rapports aur le vaccin B C G.

L'Académie désigne comme candidats I la ctjslxe de cryptogvnte du Muséum, en première ligne M. Allorge en eeconde ligne, M. Hetm.

JUSTICE

LE CRIME DE BALLANCOURT Barranger est condamné

à la peine oapitile.

Lundi, a comparu devant la Cour damsises de Versailles Aboi Barrang-er, Jardinier, au service de M. et Mme Bernault, propriétaires à Ballanoourt, accusé d'assasstnat et de tentative d'assassinat. Ancien chauffeur à Paris, Barranger. qui était marié et père d'une fillette, était entré au service de M. 6t Mme Bernault comme jardinier. Comme il était plus souvent au café qu'à son travail, M. Bernault avait dû le congédier. Barranger conçut alors le projet de se venger de aon patron.

Le 13 février dernier, armé de deux revolvers, il se rendit à Ballanrourt, Dénétra par effraction ahez ses anciens patrons, tua M. Bernault et blessa grièvement Mme Bernault.

L'assassin fut arrêté le lendemain à Dourdan.

M. Debuc, procureur de la République, n'a pas de peine a établir la préméditation. M* Manche, du barreau de Versailles, a plaidé tes ."treonstances atténuantes.

Barranger a été condamné à la peine capitale. Un franc de dommages-intérêts est accordé à Mme Vve Bernaolt. En entendant la sentence. Barranger n'a montré aucune émotion.

CHATIMENT PEU SEVERE

La Cour d'assises de Montauban a condamné à un an de prison l'Espagnol Félix Cabrero, 30 ans, garçon de cantine à Moissao, qui, le 22 février dernier, au cours d'une discussion, avait blessé mortellement de trois coups de revolver son compatriote François Besoo*, qui sucoomba à l'hôpital quinze jours après.

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par JACQUES DALLEUZE.

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Les accidents de l'air Chute mortelle de l'as aliénai Wener Kra».

Aliemgne. Au cours d'une fête sportive organisée à Berlin au profit de la participation allemande aux Jeux olympiques de Los Angeles, présidée par !e 'maréchal Hindenburg, l'as Hans nerner Kraus, qui se livrait à des vols acrobatiques, piqua du nez et descendit en vrille tue le soi où U s'écrasa,

FAITS DIVERS BuiiitH K i'dfii utiwi wm*4w

Ev«ltui«n probaW» d* lt litaatlon )u»-

fi'Mi 1 Jota, à u bears*. Le 8 iulu a

tour* la broie de France sera sur

lBurop» eaatnu (lo mbs ea fi battrai), «'etanaaM a la Méditerranée oeoMteMi» (6 a â mba). U baWM B da Norver» sera centre àcaatUaan» (– 7 mbs) a mer du Nord (– 5 ou»). Lm variations seront faibles, en baisse aur le Portugal, en bauss« sur le nord de l'Europe. En France, arrtvée dans le quart >ord-tst, d'un système nuafreux de >ord-Ou«st ne t la baisse B. En conséquence, en Franc*, pour la Journée du 8 juin. TSnt. Moitié Nord s«eteur Oawt tatbl» ou rmuMré. ûuart âudOuett secteur Mord- Est faible, Quart SudEst «ecteur Nord faible.

Température. Dans le quart .Nord-Est Sans cûanpement »ru la veille. Ailleurs en hausse sur la veille.

Rérlon parisienne

PrartfloiM pour la joorne» du S )oin. Vent du secteur Ouett faillie, ciel très nuageux, gouttes d'eau. Même température que Xa velue.

Mercredi 8 juin, t«A* Jour de l'année. Durée du jour U h. «6.

3ol«U. Uv. 3 b. 50. COUCQ. 19 b. 4». Lune. Lev. 7 h. 13. Coucb. S} b. 20. s* Jour de la lune.

Des voleurs d'auto

pris en flagrant délit

Lundi soir. rue Moniorgueil, un gardien de la paix en service remarquait une auto dont 1* signalement oorrespondait à celui d'une voiture volée la veille.

A l'injonction de l'agent, le chauffeur de la voiture prit la fuite. L'agent emprunta un taxi et réussit à rejoindre les voleurs sur te boulevard Saint-Michel.

Au commissariat du Val-de-Graoe, les deux malfaiteurs, Victor Porex, 2î ans, et Jean Thouvenin, 15» ans, firent l'aveu de leur vol. Au Dépôt.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Le geste criminel d'un enfant envers sen camarade infirme. Moselle. A l'orphelinat de Rettel, le jeune René Klook, âgé de 13 ans, devait, chaque jour, aider son jeune camarade, Alphonse Georges, âgé de 9 ans. inllrme des jambes. à s'habiller. Ces jours derniers, alors que les deux enfants balayaient un couloir le petit malade demanda au jeune Klook d'aller lui chercher son paletot au vestiaire. Ce dernier, pris de colère, précipita Alphonse Georges dans une ancienne fosse d'aisance et plaça sur le couvercle une lourde caisse. Le soir, on chercha dans tout l'orphelinat le petit infirme. mata ce ne fut que le lendemain, sur l'indication de son camarade criminel, que l'on retira son cadavre de la fosse. René Klock n'a témoigné aucun regret

Trois enfents Jouaient sur le bord de la Charente deux se notent Charente-Inférieure. A Saint-Savinien, trois enfanta de la famille Etienne, une fillette de 12 ans et ses deux frères âgés de 9 et 7 ans, s'amusaient sur les bords de la Charente, lorsque l'un des Jeunes garçons tomba à l'eau. En voulant l'aider à regagner la terre, son frère et sa «sur tombèrent également dans la rivière.

Alerté par les cris des enfants, M. Pierre Girault, de SalntrSavlnien, se Jeta à l'eau et put retirer te plus jeune. Il s'élança pour porter secours aux deux autres, mais lis avaient déjà coulé à pic.

Tué par un éelat de planohe. AlUtr. Jean-Baptiste Plane, 54 ans, demeurant a Chantelle, était oocupé & scier une pièce de bois dans une soierie méoanique lorsqu'un éclat de planohe l'atteignit a la tête et lui sectionna l'artère temporale.

M. Plane succomba quelques minutes plus tard. n laltôe une veuve et quatre enfants.

Assommé dans son cellier. Saône-et-Loire. Au hameau de Verneuil, commune de Ghamay-les-Mftcon, M. Etienne Charvet, propriétaire, âgé de 80 ans, a été découvert mort dans son cellier. Le cadavre était en chemise, un verre i la portée de sa main. Le vieillard avait été assommé à l'alde d'un instrument contondant et une fine oordelette lui enserrait le oou.

On croit que la victime a été assommée au moment où elle se baissait pour tirer du vin de son fût

Deux frèree sont frappés i coupe de couteau par des Inconnue. Seine-et-Marne. M. Félix. Buohwald, 32 ans, et son frère François, 24 ans, ont été frappés à coups de couteau par plusieurs individus, au moment où, passant avenue des Lys, à Dammarie-lesLys, ils regagnaient leur domicile à, Melun.

Les deux frères ont été grièvement blessés, notamment l'alné, qui a le poumon droit perforé.

Les auteurs de cette agression, qui sont activement recherchés, semblent appartenir à l'élément étranger travaillaut à Dammarie-les-Lys. Un directeur d'usine surprend un cambrioleur qu'il tue.

Aisne. Un malfaiteur, nommé Lefèvre, âgé de 23 ans, qui, pendant la nuit, ayant cassé un carreau, essayait de pénétrer dans la maison de M. Godur, directeur d'une usine à Montceau-le-Neuf, près de Sains-Richaumont., a été surpris par ce dernier, qui a tiré deux coups de fusil sur lui.

Le cambrioleur, dans le sac duquel on a trouvé des accessoires d'automobiles volés, a été tué sur le coup.

Roevant les Impôts des contribuables, II n'tn versait pas le montant à la Trésorerie.

Deux-Sèvres. Le vérificateur des contributions directes, M. Mespoulet, a été arrêté et écroué à la prison de Bressuire, à la suite d'une aftaire de détournementa dont le montant n'est pas encore fixé, car les plaintes continuent à affluer. M. Mespouiet se faisait remettre, dans les cafés qu'il fréquentait, le montant des impôts qu'avaient à payer les contribuables, et souvent, sans leur délivrer de reçus.

Il négligeait même d'envoyer à la Trésorerie les sommes touchées, et les contribuables s'étonnaient de recevoir des sommations avec majoration pour retard de leurs impôts. Les principales victimes de l'indélicat vérificateur des contributions habitent ia région d'Airvault.

dotons que M. Mespoulet avait déjà commis des détournements,' mais les avait remboursés. En 1331, il avait comparu devant le Conseil de discipline. Manifestation de grévistes. Bouchet-Au-Rhône. Une centaine de dockers en grève, appartenant à une entreprise de trafic maritime de Martigues-Caronte, près de Marseille, ayant tenté de débaueiier le i-ersonnel qui travaillait encore, se sont heurtés à des forces de gendarmerie appelées en prévision de troubles.

Une bagarre se produisit, au cours de laquelle un gendarme. Jean Daessali, et un docker, Fernand Dueourtiou, 22 ans, ont tié grièvement blessés. Il y eut 20 arrestations.

À L'ÉTRANGER

Tremblement de terre en Californie. Etats-Unit. Un violent séisme s'est produit à Eurêka, province de Californie.

Les dégâts sont important-s. Trois per. sonnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées. Bet Immeubles se ami effondrés.

À PAME

Un terrible accident vieil endeuiller le Tour de France des avions de tourisme. QUATRE MORTS

La belle épreuve qu'est le Tour de France des avions de tourisme, dont le but eut de montrer les possibilités des petits avions à faible puissance, vient d'être endeuillée par un grave accident qui a coûté la vie à quatre personnes. Les concurrarts de la couwe qui se trouvaient à Luxeuil-les-Bains devaient prendre leur vol en direction d'Avignon, mais le temps étant très mauvais, 13 départ fut remis au lendemain. Un appareil piloté par l'aviateur Parant et ayant a bord deux commissaires de l'épreuve et un journaliste s'envola vers Avignon pour annoncer la décision qui venait d'être prise. Comme 11 arrIvait au-dessus de l'aérodrome de Pujaut, où il devait atterrtr. l'avion fut pris dans un remous et, tombant en vrille, alla s'écraser sur le sol.

Les quatre personnes qui se trouvaient h bord furent tuées sur le coup Ce sont Louis Parant, 40 ans, pilote de l'Aéropostale, originaire d'Albert iSotnmei Georges Levitiian, 24 ans, journaliste d'Agence, k Paris: Jean Cailleux, 31 ans, et André Poulat, commissaires.

Ajoutons que, malgré oe terrible accident, la oourse continuera. C'est un bel exemple de courage de la part des concurrents.

Di lao apporte oetn aibassadBnr à Berlin les mains de sa iere qu'il avait assassinée

Le jeune homme qui. comme noua le disions dans nos dernières éditions d'hier, a déposé à l'ambassade de France à Berlin, un paquet contenant les deux mains fralchement coupées de sa mère qu'il avait assassinée il y a trois Jours, est un dangereux aliéné qui a delà été interné à i'aglle de Lûbeok, pour avoir allumé divers incendies.

Ce fou, répondant au nom de Ludwig Schoeff et âgé de 25 ans, avait affreusement dépecé le cadavre de sa mère.

us ÀMlitHIS SE U CUCiUÏU* Aube. Près de Nogent-sur-Seine,

une automobile ayant fait une embar»

dée( a renversé une famille de 4 per- sonnes, M. Jean Gauthier, âgé de 35 Me. ouvrier agricole, et son fils Pierre, âge de 5 ans, ont été tués Mme Jeanne Gauthier. 31 ans, et sa fille, Colette. 7 ans, qui ont été grièvement blessées. Sarthe. Au passage à niveau de SainWGermaln-du-Val, une motocyclette montée par M. Bernard Ptnsonnet, 25 ans, mécanicien au Mans, et sa femme, âgée de !3 ans, a heurté la locomotive du tramway à vapeur. Les époux Pinsonn-et ont été tués sur le coup.

Eure-et-Loir. En freinant brusquement pour éviter une automobile dans un virage au Puiset, Ql. Roger Deho, mécanicien à Paris, a provoqué le capotage de sa voiture. Un des occupants, M. Georges Brûlé, âgé de 37 anl, domicUié ft Parte, relevé avec une fraoture du crâne, a succombé à l'hOpital de Janville.

Charente-Inférieure. Route de La Rochelle, près du hameau du Souilleau, une automobile pilotée par M. Ebayelle. entrepreneur à Surgem, s'est jetée contre un arbre en voulant dcubler un et» mion,

Toue les occupants ont été blessés. Trois d'entre eux ont pu regagner leur domicile les trois autres ont été transportée à l'hôpital de Niort.

Tlrajes du 6 m M VILLE DE PABIS

Emprunt 2 1898.

Le numéro 303 794 rame J00 000 fr Le numéro i 33 503 gagne 50 000 fr Le numéro 130 063 grime 10 009 fr. Le numéro 29Î 581 psgrne 10 000 fr Le numéro ai 982 gagne 10 000 fr Le numéro «35 1M gagne 10 000 fr Le numéro 292 890 frasrne S 000 fr. Le numéro 334 575 jagne 5 000 fi. Le numéro sff 6915 i/agna s 000 fr Le numéro 395 its gagne i 000 fr

Les 40 numéros suivants gagnent chacun t 000 fr.

404 41 589 51414 SB 4S9 77 *S8 80 781 116 392 1S2 774 188 491 150 S17 1S9 497 188 «1 3 £08 378 836 «44 2S1 5«1 300 870 338 879 402 69S 419 157 4M 426 694 433 J37 437 SC2 438 729 441 828 468 032 508 333 512 13? 53« 022 S55 367 559 259 574 002 585 448 «98 480 599 0S1 605 623 628 718 «4Î 4Î0 673 347 «74 7»T

En outre, 1 9S9 autre» numéros ont été appelés au remboursement eu patr. CREDIT FONCIER DE FRANCE

Obligations communales 2,M 1879. Le numéro 708 314 gagne 100 000 rr. Le numéro 713 660 g-srne *5 000 fr. Lee 6 numéros suiranti mment chacun 3 000 fr,

S! 167 81966 193 788 168 617 3»»0 888 567

Les 46 numéros suivants garnent dacon 1000 fr.

2 421 15 322 63 615 «6 281 84 711 141134 151 041 187 838 204 165 341811 253 321 276 243 287 976 311006 323 762 349 590 36S617 368 914 411019 419 475 45» 135 476 603 484 36 1 542 348 570 891 579 457 580 S20 600 209 610 348 618 014 69» 514 698 963 738 050 763 448 83« 819 84S 027 859 443 873 380 884 943 89i 7M 904 799 912 808 928 237 947 366 994 742 En outre, 1 4 296 autre» numéro» ont «lé appelés au remboursement ta pair. Ob)igations communales 3 UN, Le numéro 975 504 gagne 100 000 fr. Le numéro 383 457 g-agne 25 000 fr. Lee 6 numéros suivant* ragneat ebacun S 000 rr.

216 775 292 084 371 133 527 188 727 931 931 814

Les 45 numéros suivants gagnent chacun 1 000 fr.

48 264 63 560 64 466 71289 12Ï 939 144 113 1.15 429 163066 180289 193090 212 871 217 512 228 665 277 094 279 1 M 282 1»4 304 777 321 839 324 45? 359 489 383 574 394 178 409 725 412 611 469 406 476 284 511416 511426 511 «SI 52Î 566 433 660 751 720 454 733 4M 818 0*0 849 085 858 983 381 tM 886 630 900 803 930 007 943 759 945 150 «48 876 949 627

En ounre, 14 081 autres numéros ont été appelés au remboursement au pair. Obligations communales S 1891.

Le numéro 169 873 gnfne 10O000 fr.. Le numéro 177 72î gagne 10 000 fr. Le numéro 427 975 gagna 5 000 fr.

Les 20 numéros suivants gagnent ebacun i 000 fr.

8*7 117 246 303 317 156 467 Î34 513 989

545 180 Ô58 397 568 607 575 008 595 054 671913 709 194 726 47« 814 873 869 5«4 881459 888 738 891768 931198 943 I SI

Obligations foncières 3 1908. Le ntnnéro 88 172 gagne 100 000 fr. Le nroméro 87S 981 g»m« toooo fr. Les 10 numéros suivants gagnent chacun 1 060 fr.

71 SOS 130 861 184 443 19S 104 «53 570 «24 754 1087 567 1099 189 1 178 611 1 260 785 Les «0 numéros suivante gagnent ebacun 500 rr.

1S025 24 617 38 078 33 802 56 454 61 538 91 759 91 946 94 521 108 235 122 043 127 173 133 256 160 493 204 574 205 651 254 344 258 780 263 614 ( 170 887 324 410 325 109 332 597 36S034 420 208 iii 823 484 613 46» Ï1S 538 »75 ¡ 56* «M 580 984 613 641 636 752 673 6S0 710 400 7B1 001 800 514 «21 4SS 853 779 19171» 017 416 953 464 5f 6 585 1037 133 105153* IO8«31I 1098 687 I1U849 1144 698 115129} 1153 437 1187 403 I »37 SU f 1M7M» INIMi 1 ses SS1 i m m i ace 09i i no m t tsi

Le communiste Gauthier est interrogé à SaMazaire Le communiste Gauthier, cru!, oa s'en souvient. avait -«bUtS, à Salnt-Naxaire. une serviette «fotenant des document» oooeemsnt la défense nationale, et qui a été arrtté, H y a Quelques Jours, a Parte, vient d'arriver a Saint-Nazaire, où Il a été Interrogé p* le juge d'instuction. U a dâelai-e au magistrat qdil n'était pss on espion et que les notes, coupures

de Journsnx et antres documents trouvés

dans la serviette eoaatituslcnt pour lui une documentation qui devait lui servir pour des conférence* oontre la guerre. Aucun de on papiers, ari-H affirmé, n'était destiné au servire soviétique. Gauthier a choisi M* Pi tard, avocat stagiaire, b Parts, comme détenseur.

Chronique sportive AXHONAUTIQUE

Le Tour de France.

Lm concurrente du Tour de Francs, qui devaient faire lundi la troisième étape Luxeull-Avlgnon, ont du ajourner leur dépan en raison de la pluie M d'un plafond tr** bu. Nous relatons, d'autre part, l'accident mortel, anrveou a l'un des avions du Tonr de France, prts d'Avignon. Depuis le départ d'Orly, quatorx* conourrwnts ont été élimine».

La Jonrni» aérisnns du Bonrost. Dimanche, au Bourget, l'Amical» des ancians d* 1'ansuon donnera sa grande manifestation annuelle de propagande aérienne. Outre une sent de démonstrations données par les meilleurs pilotes de l'aviation commerciale et de l'aviation d'e%>als, auxquels se Joindront les grands champions de raids tels que Costes, Codos, Bossoutrot, BobiJa, Reglnensi, Lérnler, de Veroeull, Dave, Burttn, Moenrh, Scnnelder, Béron, outre les évolutions effectuées par les équipages du 34* régiment, l'Amicale des aocieus de l'aviation a obtenu le concours de toutes les compagnies aériennes français»* et étrangères qui présenteront leurs avions les plui moderne*.

FOOTBALL

France Bulgarie.

L'équipe de Frtnc* actuellement en tournée dans les Balkans Jouera son second match mercredi, t Sofia, cootr* la Bulgarie.

TSMNIt

Les championnats internationaux de Fnaov.

Les casmpioDnass tnurnattonaux de France ont pris fin lundi au atade RolandGarros, par la victoire de Cochet qui a remporté pour la sixième fols, en battant l'Italien de Stefaoi en finale, le titre de champion de France.

Votcl les résultats de* rencontres de Il journée

Simple messieurs. Finale Henri Cochet bit de Stefani. 6-0. 6-4. 4-6. t-3. Coupe Sttde-Rsetng (dames), Finale Mlle Berthet bat Mme Klelnadel, 7-5, 6-8. Coupe Starte-Raclng (messieurs). Fi- nale Troncin bat Oaleppe, 8-6, 6-8, 6-8, ATHLETISME

Nurmi reste suspendu,

La Fédération noiandaUe d'atliléUiai* a interdit k Nurmi de prendre part au Congrès d'atbiétlsma de Kronnageo, les 7 et 8 juin oo. h devait s'attaquer au record des 35 kilomètres. En outre, Nurmt est suspendu poux tone les meetings d'atblétisme en Finlande. Les raison? de cea deux mesures ne sont pas encore connue».

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TOUR EIFFEL (1 445.K m.). 19 heure*, lovrnel farté. Mb. 30, rsdlo-concert Euryantht (Weberi; Concerto en mi bémol (Beethoven); Les noce* de lïgaro (MoMit); Menuetto, Sonale en ut majeur (Moïarfi; POSTE PAMSTE5 (3W.S m.). IS a, disques. 12 h. 15, mus. enregistrée. ts h., disques. 19 B. 30, concert de mas. 20 b. iO, disques. 20 h. 45, concert Ouverture de l'Italienne t Alger (Rosslnl);

Qumtvor (Rlmsky-Kormkov?; inthmte et fi-

nale (tu Concerto en vl wu)eur (Beetnoven); Quatuor concertant (Mozart); Èntr'ûcle de Rosamunie (Schubert); Suite en ut (J.-S. Bach): Danir. hongrm»e 'Brahms); Mirche dBUennt Marri (Satat-SoAis).

PARIS P. T. T. (447 m.). tt IL », mus. enregistrée. « a., demi-heure de récréation des cadets. i'J h. V>, mus. enregistrée. 20 IL S0, La dépctiiaire, pièce dTMmond Rostand. h. ÎO. diffiiHon Ge rorenestre vinun«« russo Le Prado. BORDEAUX-lArArETTK (S04 SMtres). h. a. concert, i* mus. saretistrée,

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La* souscriptions serait nontlIBas s) partir da « Juin iflSS & la recette eeocrale des finances la Seine, 8, place SitatSulplre. chez les comptablas da Trésor, et dans le* banques et établissement* de crédit, dans la limite du coatmetni ds titres attribué a chaque guichet de soMcrlptten, L'émission sera close très rap4deoMnt

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Secrètement. il admirait la crânerie de la fille, que la roue de la voiture avait effleurée. Il s'adressa cependant à la vieille mère, flère de l'audace de son fils, mais apeurée, reculée de trois pas, abritant de ses mains étendues sa petite Armandine et trois autres jeunesses aux coiffes de Noël.

Montez vite. ma mère 1

Elle vit qu'il avait le visage de résolution qu'avait le père dans les Krands jours. Habituée à céder, elle cessa de rire, accota Armandine pour qu'elle ne manquât point le marchepied et, derrière elle, se (tissa. Pour être près de Gildas, comme à l'aner, Anna était déjà montée, de l'autre côté de la voiture. Et parmi le* salut?, tes compliments encore des demoiselles de Muzillac, la carriole démarra au grand trot. Mais aux dernières maisons de la ville, là où l'on voit couler et passer sous un pont les eaux sortant de 1 étang de Penmur, Gildas ralentit l'allure de la Roussette, qui prit son train de fatigue, sautillant, martelant et de petit progrès. Aussitôt. Anna, serrée contre Gildas, et se penchant pour ne pas être entendue, demanda

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Je l'avais acheté pour toi, pour être belle avant ton départ, pour que tu fusses glorieux de ton Anna.

Tu es jolie, en effet, Anna, très jolie.

Oh comme il disait cela 1 Sans la regarder, sans un sourire, le visage levé vers les lointains de la Bretagne, d'où" venait le vent de Noël, que le soleil n'échauffait pas. Anna détourna la tête un peu, et. pardessus l'épaule

Petite. dit-elle, j'ai froid.

Armandine avait gardé la cape sur son bras, depuis la porte de l'église, en haut de Muzillac. Elle la tendit à la grande cousine. Anna s'en couvrit, mais elle eut soin de ne pas attacher les deux bords du vêtement. Et le tablier, entre les pentes de l'étoffe noire, luisait pour la campagne inhabitée. La jument trottait son petit train.

Je veux savoir dit Anna, penchée de nouveau. Les heures d'à présent comptent double. Vas-tu me laisser avec une peine dans le cœur, qui ne fera que grandir quand tu seras parti ? Je t'ai demandé, sur la lande, si tu me trouvais trop pauvre pour toi tu m'as dit non. Si tu me trouvais trop vieille, parce que tu es le plus jeune tu m'as dit non. Je te demande à présent qu'est-ce que tu as, mon Gildas ? Car si tu avais de l'amitié pour moi, seulement le quart de celle que j'ai pour toi, ce n'est pas les oreilles de la Roussette que tu regarde-

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rais, c'est ton Anna. à qui tout le monde a dit qu'elle était bonne à regarder 1 Comme il continuait de se taire et qu'il avait tous les muscles de son visage et de son coup serrés par l'émotion, et aussi durs sous la peau que ceux d'un Crucifix de bois, elle pria deux fois encore Pour l'amour de Dieu, réponds-moi 1 Et il ne répondit rien.

Pour l'amour de notre mère sainte Anne d'Auray. réponds-moi I

Alors, les lèvres s'ent'rouvrirent. As-tu entendu, Anna, ce qu'a demandé le prédicateur, à l'église ? ce qu'il a de mandé aux parents ? t

Sans doute de laisser devenir prêtres ceux de leurs fils qui en auraient le goût. Mais toi, tu n'en as pas le goût 1 Il fouetta la Roussette d'un si grand coup de lanière que la bête partit au galop, et il murmura

Peut-être que si.

Et. après une petite seconde

J'en ai peur, j'en ai peur, Anna 1 Mais tu n'as plus l'âge, mon Gildas Fallait dire ça dans ta petite jeunesse, on t'aurait donné des leçons de latin. Tu ne sais même pas dire Dominus vobiscum. Tu es un homme, ta moustache a poussé tu vas partir à la guerre. Tu es fou, mon Gildas 1 Et c'était cela ta raison de te taire ? t

Oui.

Et de ne pas me regarder î

Oui.

Et tu n'avais pas d'autre fille qui t'aurait pris le cœur ?

Oh î non. Oh 1 non.

Vive la joie Vive la joie I Alors, regarde-moi Tu es mon ami, et je suis ton amie 1 Oublie te reste Il n'y faut plus

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penser Ce n'est qu'une tentation qui nous faisait perdre des heures. Ne songe plus qu'à moi, mon Gildas. Allons, allons, regarde-moi un bon coup 1

Elle riait de toute sa jeunesse et de toute la joie retrouvée. Elle parlait, malgré elle, plus fort qu'elle n'aurait dû. La petite, en arrière, aux mots câlins, s'était mise à rire aussi, et la vieille mère grondait doucement, entre deux secousses de la carriole

Voilà des enfants qui ne sont pas pressés d'arriver, à ce que je vois I Hé Gildas hé mon fils; fouette encore la Roussette J'ai des galettes de blé noir à faire pour votre Noël l

Tant mieux 1 dit Armandine.

Hé Gildas, le père doit commencer de bougonner après nous 1

La Roussette esquissa les premières mesures du galop'des grands jours. Sans ralentir, elle tourna, quittant la route dc Vannes. La voiture faillit verser. Tout le monde rit. Les moindres choses, autour de la carriolée, étaient celles dont l'image vit avec nous. Les toits de la maison se devinaient derrière les gaulis sans feuilles. Les premiers champs de la ferme commençaient là, et la lande allait apparattre. Je suis contente, contente 1 reprit Anna tout bas. Regarde-moi encore 1 Mais déjà le rire de la jeunesse avait diminué. Gildas ne s'était tourné qu'un tout petit moment du côté d'Anna. Elle guettait les yeux de son ami et ne les rencontrait pas elle guettait une réponse et ne voyait plus remuer les lèvres fines du grand jeune Breton. Alors. elle s'écarta de lui oh pas beaucoup, et, comme si elle avait froid, accrocha la première agrafe de sa cape de laine noire. Tout le

m'avaient détraqué le cœur

mauvaise. Le rhumatisme voyageait du bras gauche aux reins et aux genoux, me faisant cruellement souffrir j'avais constamment des palpitations, des vertiges et de l'angoisse. Tous ces maux ont disparu grâce au Traitement du Chartreux Dom Marie alors que depuis dix ans tous les autres remèdes avaient échoué. Maintenant, je n'ai plus de douteurs, le cœur est normal, il me semble que je suis dans un autre monde.

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bas du tablier de velours fut caché, mais l'étoffe éclatait encore au soleil, depuis la ceinture jusqu'au milieu de la poitrine. Anna espérait-elle que le mouvement de ses mains éveillerait l'attention de Gildas? Il n'v prit pas garde il rêvait, elle ne sait à quoi elle était comme une délaissée, comme une vieille femme près d'un jeune, homme. La Roussette se mit au pas, d'elle-même, près de la barrière, car à l'entrée de la lande la coupure de la haie n'était guère large.

Eh bien, Armandine, nous revoilà chez nous 1 dit Gildas.

Elle dit oui en riant. La grande n'eut rien. Quand elle vit, aux deux côtés de la voiture qui allait lentement, le sol mou et bossué, et l'herbe où, la veille au soir, elle avait causé avec Gildas, Anna sentit deux grosses larmes mouiller ses yeux. L'une d'elles tomba sur le bord du tablier, tout en haut, près de l'épaule gauche. Du bout de son doigt, la jeune fille l'essuya. lis. fermant les deux autres agrafes de la cape, elle redevint telle qu'elle était au départ, et Jean-Guillaume Maguern, qui, posté au milieu de la cour, le chapeau en arrière, la figure toute réjouie d'apercevoir la carriole des siens, les saluait de loin, en branlant la tête, ne put apercevoir même un petit bout du velours couleur de cerise qu'il n'avait déjà pas vu le matin.

Ce fut un jour triste pour plusieurs coeurs, ce Noël de 1915. à la ferme de Penmur. Les crêpes de blé noir ellesmêmes ne déridèrent ni Gndas, ni Anna, ni la vieille maman, qui avait entendu bien peu de chose cependant de la conversation à voix basse qu'avaient eue dans le chemin de retour soa fils et nièce.

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Elle commençait à être dure d'oreille. Ayant observé surtout que Gildas ne répondait pas, ou si peu, aux questions dAnna, elle lui dit, le soir, au moment où les garçons se retiraient dans leur chambre

Je vois bien que tu as de la peine de nous quitter, mon petit gars, nous et Anna. Ça te change le caractère. Tu ne la regardais même pas Je comprends bien tu as peur de ne pas la retrouver chez nous, après la guerre. Sois tranquille. Le père se donne bien du mal et ne gagne pas heaucoup, dans ces temps de grande misère, et peut-être l'idée lui viendrai de se passer de domestique. Mais je suis là. Je m'arrangerai. Tu la reverras, mon soldat 1 Je te le promets.

Une demi-heure plus tard, la nuit des choses avait commencé la nuit des âmes allait venir. Anna, qui avait servi le dtner, lavé la vaisselle, remis les bancs en ligne et les chaises à leur place, s'approcha de Denise, qu'elle embrassait chaque seir avant de gagner te lit voisin. Elle était si lasse, si lasse, qu'elle tendit la tête en fermant les yeux et sans rien dire. L'autre t'embrassa tendrement et lui dit Gildas t'a trouvée bien belle, mai mignonne, et tu l'étais 1

Crois-tu ? dit Anna en se dégageant^ Denise riait de bon cœur, mais silencieusement, comme font les femmes qui causent d'un secret d'amour.

Il me l'a dit.

Quand cela ? g

(A suivre.)

René Bazin,

ràfi l'Académie françaii*