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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1932-03-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 09 mars 1932

Description : 1932/03/09 (Numéro 15041).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413307f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM Mercredi V mais. Sainte Françoise. Jeudi 10 mars 40 Martyrs de Sébaste.

La Journée Paris, le 8 mars 1932.

Les obsèques nationales de M. Briand sont fixées à samedi après-midi. Jeudi, la dépouille mortelle sera exposée dans une chapelle ardente au ministère des Affaires étrangères. Après la levée du corps par le cardinal archevêque de Paris, l'inhumation provisoire aura lieu au cimetière de Passy, puis le corps sera transporté à Cocherel, où il reposera définitivement, selon la volonté du défunt. y~

iF

Mardi après-midi, M. Bouisson a prononcé devant la Chambre l'éloge funèbre de M. Briand.

~~4

La Chambre a voté les budgets des chemins de fer et des affaires étrangères.

Les fêtes en l'honneur du jubilé rectoral de Mgr Baudrillart se sont poursuivies dans le respect et l'enthousiasme. Lundi aprèsmidi, l'éminent prélat a reçu l'hommage de l'Institut catholique en une fête triomphale. Mardi, à midi, a eu lieu un banquet qu'a présidé S. Em. le cardinal Ver-' dier, et auquel assistèrent de très nombreuses personnalités ecclésiastiques et laïques.

Le Congrès diocésain de Paris s'est clos hier soir, salle Wagram, sous la présidence du cardinal Verdier et en présence d'une foule considérable d'hommes. MM. l'abbé Bergey et Robert Garric ont prononcé de vibrants discours.

La situation reste confuse à Changhaï, où Chinois et Japonais s'accusent mutuellement de manquements à l'armistice.

Le « Morning Post » écrit que, dans ses grandes lignes, le projet de M. Tardieu relatif à la réorganisation douanière de l'Europe centrale a été bien accueilli à Londres, où l'on reconnaît que des mesures urgentes sont nécessaires pour prévenir un effondrement économique de plusieurs des pays intéressés. La Grande-Bretagne ne mettra donc pas d'obstacle à sa réalisation. Il en est de même à Rome, bien qu'on fasse quelques réserves au sujet de certaines difficultés politiques et économiques.

Plusieurs journaux de Londres signalent que M. Lloyd George va reprendre prochainement son activité politique. Les organes de gauche laissent entendre que cette rentrée pourrait causer de nouveaux soucis au gouvernement, notamment en amenant les libéraux dissidents à se retirer du Cabinet.

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Le compte ren u au Congrès de 1931 I Tous mes remerciements pour l'envol pu compte rendu du 24* Congrès d'ocïobre dernier. Je l'ai fait lire autour de Moi, surtout aux confrères espagnol îamillarisés avec la lamnia française. II !es a vivement intéressés.

V. X Carcoiua3 (Espagne).

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MmilHil, StMUMXUBt 9**mt *̃*

LA PAGE DES JEUNESI

t A partir de demain, la Croix publiera chaque»«emaine dans ses feuilles intercalaires du jeudi « La Page des Jeunes ».

En instituant cette nouvelle rubrique malgré un programme déjà bien chargé, la Maison de la Bonne Presse a voulu répondre à un désir souvent manifesté par les amis les plus dévoués et les plus autorisés des jeunes. Elle a d'ailleurs conscience que, dans la nouvelle organisation de l'Action catholique, où les jeunes doivent occuper une place de choix, ils auront un rôle important et même essentiel à remplir.

La jeunesse d'aujourd'hui comme la jeunesse de tous les temps entend la voix du prophète qui lui crie « Marche Marche En avant Vers l'avenir »

Plus que les générations qui l'ont précédée, en face des faillites de l'heure présente, elle se sent appelée à de grandes choses. Dans ses rêves enthousiastes ?e glissent peut-être un grain de naïveté et quelques illusions. Et pourtant cet enthousiasme est bon elle est, à cette heure, l'élue de Dieu si illusion il y a, « l'Eglise elle-même, comme l'écrivait un apôtre des jeunes, en est victime >\

L'on n'est pas jeune, en effet, pour demeurer assis sur des tombeaux ni pour pleurer sur des ruines. A la jeunesse il appartient plutôt do regarder l'avenir et de préparer l'instauration de l'ordre social chrétien.

Sans se lassef, Léon XIII, Pie X, Benoît XV, Pie XI ont prodigué à la jeunesse et aux associations de jeunes les plus chauds encouragements et les témoignages de la plus vivante affection.

« Laissez Nous vous dire, s'écriait le premier, que Nous vous aimons et que désormais chacun de vous pourra Nous considérer non pas seulement comme un père, mais comme un ami. » En recevant, il y a trois ans avec que! empressement et quel amour 1 les o 000 délégués de la Jeunesse française, et plus récemment les 1 500 membres de la J. 0. C., Pie XI ratifiait éloquemment les paroles de son prédécesseur.

44

Les aspirations de la jeunesse contemporaine, dans ce qu'elles ont de noble, de désintéressé et de courageux, doivent être encouragées.

Mais un apôtre, surtout de nos jours, ne peut réussir qu'avec une double préparation, intellectuelle et morale.

Dans chaque groupement de jeunes, c'est lo rôle des dirigeants

La campagne

présidentielle allemande

Ses contradictions politiques La campagne présidentielle fait éclater au grand jour les contradictions politiques inextricables où se débat l'Allemagne.

Aucun des quatre candidats en présence négligeons le fantaisiste Winter qui, dans sa prison, ne se fait aucune illusion sur ses chances, ne s'appuyant sur un parti homogène, ne peut faire une campagne claire, simple. réduite à des arguments propres à convaincre tous les éléments qu'il espère gagner. Chacun des candidats doit essayer de mettre en mouvement des couches de la population dont les aspirations politiques et les intérêts s'op- posent. t.

Rien de plus caractéristique que la position du président Hindenburg. En 1925, le vieux maréchal luthérien avait pour lui toute la droite nationa- liste et réactionnaire et toute la droite modérée. Il avait contre lui les catholiques du centre, les libéraux et les démocrates, les socialistes, et les syndicalistes, les communistes.

Aujourd'hui, il a pour lui la droite modérée et tous ceux qui le combattaient autrefois, le centre, les démocrates et les /libéraux, les socialistes, les syndicalistes.

La candidature de Hitler offre des contradictions analogues. Bien que catho- lique lui-même et Allemand du Sud, son parti combat à fond le catholicisme, fait une propagande effrénée dans les provinces de l'Est.

D'autre part, Hitler a promis à la grande industrie réactionnaire de détruire le marxisme, de réduire les Syn- dicats à l'impuissance. Or. il essaye de persuader les ouvriers qu'ils travaillent pour eux, tout en dressant les paysans contre les villes.

La pwitiûn du colonel Duesterberg n'est pas plus claire. Candidat du Casque d'acier, dont Hindenburg est président d'honneur. il couvre le vieux président de fleurs, mais l'acouse d'être prisonnier de son entourage. Il se pose comme le candidat des soldats du front », bien que ce soit le chef des Associations d'anciens combattants, général von tinrn, qui ait décidé Hinrienburg à se présenter. Enfin, monarchiste, il n'ose j pas se prononcer ouvertement pour une restauration, i Osant au communiste Thaelmann, u |

Jp1 >~ 1~ ~II 'i~l~AiM<N'

de procurer à leurs membres, spécialement à l'élite des militants, cette formation éducative indispensable.

La Croix se propose de collaborer à cette préparation, de faciliter cette formation, en mettant les lecteurs de « La Page des Jeunes » au courant des méthodes, des initiatives, des résultats, nouveaux,. intéressants, féconds, qui enrichissent chaque jour la chronique des diverses organisations de jeunesse.

On se connaîtra, on s'intéressera, on s'aimera.

iL'activité des uns deviendra un stimulant à l'action de tous les autres. Les échecs particuliers seront une leçon pour tous et éviteront des faux pas aux nouveaux venus.

Tous nos lecteurs s'édifieront au contact de cet apostolat.

A voir leurs frères cadets se préparer par un minutieux appren- tissage au difficile métier de sauveur d'âmes, ils se souviendront de leurs efforts passés.

Pour être un apôtre, la science ne suffit pas, l'énergie pure est un danger le sentiment s'il n'est guidé et dominé, peut mener aux pires catastrophes.

L'homme complet doit être un composé de lumière, de caractère, de cœur. Notre société malade a besoin d'hommes complets pour être régénérée.

Mais c'est auprès du Christ, et de lui seul, que les anciens comme les jeunes trouvent cette pléniture et cette perfection.

C'est aussi à l'école de l'Eglise aussi ne manquerons-nous jamais de reproduire les directions quo multiplient nos évêques et l;<s Souverains Pontifes, dans le dessein de maintenir et de développer l'action des jeunes dans un sens vraiment catholique et surnaturel En la confiant à Jean Mon- dange, l'ami et l'apôtre des jeunes, nous avons la certitude de voir «La Page des Jeunes » rayonner d'une vie intense par des exemples vécus, dos enquêtes appropriées, un souffle peppéttiêl d'entrain, un esprit de conquête, un dévouement constant ù la cause do l'Eglise et aux intérêts les mieux compris de la jeunesse. ·

Nos amis nous aideront à propager cette Page qui, avec la Croix des Jeuites destinée à des jeunes moins âgé?, avec A la Page dont le succès très réussi s adresse à un public plus large, travaillera à développer cet apostolat des laïques constamment recommandé à nos préoccupations par le Saint-Père, et à étendre toujours davantage en notre cher pays le royaume de Dieu.

X»kon Mer-klen.

cou. ni les Soviets. U fait sa campagne sous le signe du socialisme c'e«t qu'il veut avoir les voix de ceux des ouvriers socialistes S et syndicalistes qui hésitent à admettre que Hindenburg, leur adversaire do 1925, puisse être, en 1931 le suprême, rempart de la République et du socialisme.

Voilà au milieu de quelles contradiotions et do quels paradoxes l'Allemagne cherche péniblement sa voie. De mjoi côté penchera-t-elle ? L'étrange complication de la lutte gigantesque qui «e livre devant les 43 millions d'électeurs du Reich rend tout pronostlo hasardeux. A l'heure actuelle, on peut seulement dire que toutes tes surprises sont possibles.

Cependant la moralité do cette situation, c'est Moscou qui le tire très franchement.

Les partisans de l'ordre souhaitent tous que Hindenburg soit réélu parce qu'il représente la stricte légalité. Par contre, le danger pour l'Allemagne c'est Hitler. Or, plus que sur un succès Impossible de Thaelmann, les Soviets misent sur l'éjection du chef raciste, car, avouent cyniquement tes Izvestià, l'intérêt du communisme allemand est de faire élire Hitler en effet, du chaos où le racisme plongera l'Allemagne, la révolution soviétique sortira triomphante.

Une protestation li TéOlifllI É ClOtUrfi I des Publicistes chrétiens [m% dïûréSaJO Û6 Paiii A l'occasion de sa dernière réunion, la Le Congrus diocésain de Paris s'est corporation des Publicistes chrétiens a terminé lundi soir, salle Wagram, en unanimement adopté la protestation présence de je ne safe combien dè"mil(Iue voici fiers d'hommes, par une réunion, que La Corporation des Publicistes chré- présidait le cardinal Verdier. tiens informée, par les débats qui se sont Autour de l'archevêque de Paris se

/w™i,ii= .ve rXZi,* *™ r. ,•»• e"uu* sont groupes le général de Castemau,

déroulés aux Cortès, des conditions dans Mgr Costes, coldjuteur d'Angers I lesquelles El Debate, !e grand organe ca- nn. SS. diaptal et Crépin, auxiliaires de tholique espagnol. a été supprimé, ex- Paris NN. SS. Delabar, Glichon, Pcprime aux écrivains d'El Debate ses sen- ghali MM. tes chanoines Court, Maltiments de solidarité confraternelle et hertoe. Couturier, Thellier de Poncheélève une protestation solennelle contre ville MM- Lerolte et Duval-Arnould;

une mesure qui .es atteint dans leur ac- «Jg«; ^feffiSÏ «Snffi1 Coufet

,:n~ mesure qui les attemt d~~s Icur erdy, de Vergès, Fliche, Hébrard, Courel,

tmté professionnelle, en dépit de leur BûulJa'v Giilîard, Veuillot te R. P. Piadhésion au régime républicain. et qui nard de la Boullaye MM. les abbés lèse leur droit imprescriptible de dé- Pasteau, de Matlmann, de Veyrac, Merfendre par leur plume la vérité rell- klcn les dirigeants des grands mougteusa. vements nationaux et organisations dio[^| céeainee.

\ril Dt <P*m~ Le Saprê8Ie ressGlll'ce Garrie,

V.n>ngement O aOrMie Le premier orateur, M. Robert Garric,

P»«T ekmgtWMHtt i'mdrttst, vibrante que .nosjecteurs confissent, à

j. _~j isouliencr !a faillite de tons les grands

prier* et IfM 9tmotr m»W$ cnmjw Ml i mythes auxquels l'après-guerre avan j

dtrmirm imûdt dm immr^d m « ̃& ivo une uiuna_nit<; eu -déséquilibre &e (•

~1 I vnunc 1!Wlianlle Cil -de.<:CJ1ulibrc i>C I

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*M««*.f*atvJp*p» ( fer h tomOa «h** «b tentai

Les obsèques nationales de M. Briand sont fixées à samedi après-midi

Après une inhumation provi-! soire à Passy, la dépouille sera conduite à Cocherel Un Conseil des ministres exceptionnel a été convoqué lundi aprèsmidi, aussitôt, connue la nouvelle de la mort de M. Aristide Briand. « Le président du Conseil, dit le communiqué, a informé le président! de la Hépublique et le gouvernement de la mort de M. Aristide Briand et a proposé à ses collègues de lui fairel des obsèquos nationales.

» M. André Tardieu a fait connaître que, après avoir salué dans l'après-midi le corps do M. Briand, il avait fait savoir. à sa famille et à ses proches la proposition qu'il dé- sirait soumettre an Conseil des ministres, sûr d'interpréter ainsi le sentiment- du peuple français.

» La famille de M. Briand, tout en rappelant la volonté de l'illustre mort d'être en toute simplicité mis en terre à Cocherel, a remercié le ohelj du gouvernement de son offre et l'a! acceptée dans l'esprit même où elle lui était adressée. 1 » En conséquence, sur !;i iiropo-| sition du président du Conseil, le gou- j vernenient a décidé que les obsèques! nationales de M. Aristide Briand au- ront lieu au ministère des Affaires étrangères, où le corps sora trans-

porté et devant lequel les troupes

défileront. devant t ¡l'quel 1\'5 j

dû.ti!eronL »

Ail, cours d'une conférence qui ai eu lieu entre le président du Conseil, les membres de la famillp et les amis de l'ancien ministre des Af- faires étrangères, il a été décidé qu-j le corps du défunt sera transporté j jeudi, de très bonne heurf». au mi- nistère des Affaires étrangères, où une chapelle ardente sera dresse dans le salon de l'Horloge. Le public sera admis à saluer les rest'1* de l'illustre homme d'Etat.

Samedi, jour des obsèques, la dé- pouillo mortelle do M. Aristide! Briand sera placée Quai d'Orsay df- vant la grille du ministère des Al'- faires étrangères.

Le président du Conseil pronon- j cera, en présenco du corps diploma- tique et des corps constituas, l'ologo funèbre de M. Briand. Lo cortège se formera ensuite pour conduiro le cercueil au cimetière, de Passy»

il sera placé daus un caveau provi-

soire en attendant son transfert à Cocherel où M. Aristide • Briand a manifesté la volonté formelle d'être inhumé.

Mardi matin, le sculpteur Guillaume prendra la moulage du visage du défunt, dont les restes pour répondre à un désir qu'il avait toujours formulé ne seront pas embaumés.

S. Em. le cardinal Verdier fera la levée du corpa de M. Aristide Briand ¡ Les obsèques religieuses de M. Aristide Briand devant avoir lieu à Co-

A\. B n and photographié a Lngano avec M. Stresemann.

s'applique d'abord, avre cette éloquence

cherel, il n'y aura pas à Paris de cérémonie à "l'église.

Mais S. Em. le cardinal Verdier fera la levée du corps et donnera. au ministère des Affaire* étrangères, une bénédiction sur le cercueil de l'illustre homme d'Etat,

Un prêtre recevra le corps au cimetière de Passy l'on sait qu'il sera déposé avant d'être acheminé vers Cocherel.

Les derniers moments M. Aristide Briand était revenu le 1" mars à Paris, après un séjour d'un mois k Cocherel. L'existence calme de la retraite n'avait ameué que de passagères amélioratioiis à l'état de santé de l'ancien ministre. Sur les conseils de ses intimes cl de ses médecins, cour recevoir de ceuxci des soins plus constants, M. Briand avait donc repris possession du petit appartement dont il était locataire depuis une vingtaine d'années, mais qu'il avait bien rarement occupé. En quelques jours, lee affections rénale et cardiaque tirent de rapides progrès, ta nuit de dimanche à lundi fut très agitée, puis un abattement profond suivit, sans que les stimulants eussent de réaction sur l'organisme. Lorsque, à 13 h. 30, le dernier souftle de vie s'exhala, il y avait plusieurs. heures que le malaile était sans connaissance et paraissait sans souffrance.

L'impression au Vatican Radiolàlétirammc de notre correspondant' romain

Cité du Vatican, 8 mars.

Un n'ignorait pas au Vatican la mauvaise santé de M. Briand et la surprise causéo par sa mort en a été atténuée.

Sans prétendre traduirc les impressions personnelles des collaboraicurs immédiats du Souverain Ponitfo, on est dans la vérité en disant quo tout le monde ici rond hommage au rôle pacificateur joué par l'anuieu ministre depuis la guerre. Le SaintSiège n'a pas oublié la part qu'a prise M. Briand au rétablissement des relations entre la France et le Vatican.

D'autru part, il n'est pas nécessaire de relever les points de concordance entre les grandes lignes de la politique étrangère suivie porsévOramujent par M. Btiand et los efforts du Saint-Siège pour la rtkouciliatlon des penples et l'établissements définitif d'une paix juste çt durable entre les nations.

Van.neufville.

(Voir la suite en page 2.)

NE NÉGLIGEZ PA/ LE MOYEN DE FAIRE DU BIEN O 0 0 0 PROJETEZ LES FILMS D APOSTOLAT

économique, i?s formules lancées par Moscou ou Washington su sont écroulées '̃onfirmant l'échec du- marxisme et de toutes les doctrines qui prétendent appuyer le salut du moude sur le seul progrès matériel.

Les foules sentent bien maintenant qu'il y a quelque chose de cassé dans le système présenté il n'y a pas très longtemps comme le meilleur. Elles ont vu que les demi-solutions proposées au milieu -du désordre ne suffiraient pas à ramener le calme. Mais il faut que nous les aidions avec amour à sortir du mauvais pas, à voir que les remèdes sont d'ordre spirituel comme les maux. A- l'heure actuelle, il est réconfortant de voir monter une jeunesse consciente de ses devoirs sociaux et qui sait faire les gestes nécessaires. Mais il faut constater aussi que cette jeunesse est notre seule ressource, notre dernier espoir faut à tout prix que sort effort réussisse. Allons de l'avant et soyons Mais Avec :tf. l'abbé Bergey, l'émotion qu'à déjï 8em<!e M. Gerrir, dans la salle atteint son maximum, et fait venir des larmes sur bien des yeux qui ne sont pourtant pas des yeux d'enfants. Le dêpnté de la Gironde, reprenant d'abord quelques paroles do 1 orateur précédent, montre ^n sont cf;ux qui ii prononçaient ta « fs}l'i*n du christiaiiisine et firitcndaienl »iuvi-r lo monde par la haine.

iZ*k te fotfi §* pv! &

Le jubilé rectoral de MgiNfôudrillart

La séance solennelle

Comme il était à prévoir, la Salle des Actes de l'Institut catholique de Paris était trop petite lundi aprèâ-mtdi pour recevoir la foule accourue. Sur l'estrade, Mgr Baudrillart occupait la place d'honneur, entouré de itN. SS. Tissler, Grente. llareoouët. Le ïlunsec de NN. SS, Lesne, de La Serre, Prunel, Boucher, Delabar l' et Beaupin. de MM. Fournier, Sellière, et Charles Benoist, de l'Institut de MM. les vicaires généraux Adam, Dupin et Court, de M. Pressoir, des professeurs de l'Institut catholique, de MMmes de Merode, Girod de l'Ain et Pagniez, de MM. Delom de Mézerac, Keller, Poussielgue. Jean Guiraud, de M. l'abbé Merklen, etc. La séance s'ouvrit par une allocution d'une haute distinction et d'uue llnei>s«j exquise que prononça Mgr do la Serre, hommage délicat à la personne et à l'œuvre de Mgr BaudriHart, aux vingtCinq années qu'il il consacrées à organiser matériellement, intellectuellement, spirituellement l'Institut catholique, à lui donner un prodigieux développement, à le faire connaître et admirer à travers lo pays, k travers ïe monde, à Paris et à Rome. Et Dieu sait cependant les difficultés de toiw ordres auxquelles s'est

Mgr Baudrillart avant la séance solennelle organisée en l'honneur de son jubilé rectoral. entouré de NN. SS. Tlssler, G rente, Le Hunsec et Harscouet, dea professeurs et des amis de l'Institut catholique.

heurlt! l'ouv i-iui- de cet-la grande œuvre. Mais qoeHc. difficulté aurait !;wsiS Mgr Baudrillart, son intelligence, son énergie, son incroyable puissance rie travail, cette espèce d'alîégrcssu avec laquelle il s'attaque aux besognes 1<» plus considérables. « résistant à la diversité des tâches <l reprenant sans cesse la maîtrise sans cesse discutée d?

DE°NOFRE TEMPS

Manifestants d'hier et d'aujourd'hui Bien des sénateur» ont dû, ce matin, se prendre la tête à deux mains pour s'abtmer en de graves réflexions. Jugez un peu de leur situation

II y a quinze jours, à peine. les étudiants, en longues théories, venaient manifester devant le palais du Sénat, envahissaient les jardins du Luxembourg. poussaient des cris hostiles aux sénateurs, qu'ils accusaient à la fois d'audace et de légèreté, d'inconséquence et d'irréflexion, et pis encore.

Or, aujourd'hui, les étudiants font appel à ces mêmes sénateurs, gardiens de l'ordre, rempart des institutions, sauvegarde du mérite et du labeur et que sais-ie en plus? 3

On n'a pas oublié pourquoi le mécontentement étudianMsque avait pris une forme aiguë, ces temps derniers, à l'égard des élus du suffrage restreint. Ceux-ci avaient eu la liberté grande de renverser le gouvernement après que le président du Conseil leur eût demandé de ne pas sacrifier l'intérêt du pays à la voix des passions. Et les huées de reten.tir sous les fenêtres du Luxembourg 1 Mais les temps changent vite. Et voici que les «applications montent à l'adresse de nos vénérables La raison ?

C'est que la Chambre des députés vient d'adopter sans discussion une loi selon laquelle les capacitaires en droit sont autorités a prendre, avec dispense du baccalauréat, des inscriptions en vue de la licence en droit. Seul, le Sénat peut désormais rejeter, lorqu'elle viendra devant lui en discussion, cette loi dont la portée, au dire des intéressés, serait désastreuse.

Pour donner plus de force à leur demande, les étudiants font grève. Je ne songe pas à leur contester le droit de dé'endre leur propre cause, mais vous avouerez que leur situation est assez paradoxale.

> Baisse lit tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé », disait Clovis. Cependant, à la réflexion, on peut se •demander si les chahuteurs d'hier et es protestataires d'auiourd'hui sont bien {es mêmes, Ce n'est pas sûr du tour.

C<o<

son âme, de po" do sa vie », Ce* qualités Jnlello, u surplu«, »"*o* compagmnt c1k_ tmir de l'inatltut catholique d'admirables qualités de eteo* que Mgr de la Serre, le compagnon d* sa vie et de ses travaux depuis cinq aas* connaît bien il eonruït «̃.< bonté pro4 fonde, ta fidélité c. iinienta, ta sûreté de «on affec >nnatl ew« tout la valeur de son àme »<ic^rdotals cl que toute eon activité est inspirée par VA ardent amour do Dieu, C'est qu'il &ut chercher le secret d'une vie ei haute et si féconde et des attachement qu'elte 4 provoqués et des admirations qu'elle ê suscitées. Et Mgr de U Svrrw da conclura en ottrant au très aimé jubilaire uori splendide médaille. souvenir de vingts cinq années de peine, du lutte, ̃!« Ira* vaux. de prières, d'efforts, de jolov dd progrès et de mérite ».

U n. P. Peifeutoe, doyen do 1* F* culte de philosophie, parla ensuite. I| associa l'hommage tradiUoiuiellemaiit rendu à saint Thomas par l'Institut c*» tholique, en ce jour de sa fête, à l'Itom» mage dû, en un tel anniversaire, au reoi teut* do cet Institut. en évoquant l'un 9 de ses plus belles réussites l'orgaïuV satlon et le développement de la Faculté de philosophie, qui débuta, k la fin du sifrcle dernier, aveo 3 professeurs et

él.uu. <4n..h, fin ntrjriUfW'Knlj en sos <ruatrn InPlitu! 110 i't 26 maîtres; qui < >î, mv puis: ïjy" de lumière, dont lo rayonnement spiri» tuel s'étend fort loin qui n'a. rien b-iorlflé do sa mission p>scntielle aux exi-» genres des programmes officiels, et qui, néanmoins, obtient aux oTcaineoa <1« l'Etat d'éclatants succès qui Rf rt cfllcjiMiin^pt. i-f d. bion dos manière* la puro doi-lriuo ,1e ëniut ThoniAS U'Aquin^S de tels résultats, olln.lc« rfnit, jiour uri'i large part, à riirtprvi;ntlon contlantc^ ferme, prudente, plein" il" lii> ii\"illancel do Mgr Baudrillart.

(Voir la suite en page 2.)

GAZETTES

M. Briand et le» F.M.

La carrière de Briand, orateur de très grand talent, u!a pa* été ̃d'une unité parfaite, comme on 1<> «ait. Il a passé, par les couleurs tes plua opposées de l'arc-en-ciel..

Il faut lui rendre. celle, justice qu'il n'était pas franc-maçon. Affaire de conviction pa«s tout; a fait, puisque dan» >a jenno.^o <\n journaliste il avait dfinaiK)'' '̃̃ ••̃̃'<• pri-»

vilègc d'entrer dans I M.'j

Mais pour ôlro adnu. .it >w

bir certaines épreuves plus nduMilea

les certaines éfl1'euves plus TÍdir1\J1e<9

les unes que les autres pujumliep

ie cadavre fictif d'un nommé Iran», gravir, avec les yeux bandés, les (tegrés d'un escalier 'sans fin qui d<} quitte pas la ligne 'horizontale, [uo-. t'érer les ferments les phw iibr.ir/j. dabrant*. etc.

Briand demanda i <U>- l'xempté do ces carnavalesqu' l'onnalitôs, bonnes pour les naïfs.

Il lui fut répondu, sur un ton dog- matique, que les « ri!f\s inncroo** niques étaient de la plus haul<y 'im« portanee et que nul ne pouvait a'y

soustraire. f j

Briand dissimula un sourire naTM quois et déclara qu'il n'entrerait paai dans la Franc-Maçorawrie. Mais il s»| garda de décrier les puissantes Lo« ges, et un jour que, lors de son pre* mier ministère, il occupait la tri< bune, un députe* l'interrompit ^n lui reprochant ses attaches maçonniques, Je n'ai pas l'iionueur (!) d'«Hri franc-maçon, répondit-il.

Honneur ?. [

Le» début» oratoire» de Briswd C'est en 1892, au Congrès de Mar« eeille, que Briand, fit ees véritable^ débuts d'orateur. Le Congrès attirait alors i'attention de toute la presse, parce que le célèbre Liebnecht y était venu. On peut "voir, en ee ret portant à l'époque, de quels bobardi on gavait les socialistes français. Liebnecht déclara, à ce Congrèa, qu'il n'y aurait pas de nouvelle guerre entre la France et i'Allemagna parce que le kaiser ne voulait pas la guerre, et que, même au oas où la kaiser changerait d'avis, la social»démocratie allemande. passerait tout entière du côté des Français Sur la question d'Alsace-Lorrain^ Liebnecht promettait ces deux pro. vinces à la Suisse, pour n'offenser ni la France ni l'Allemagne 1 A ce Congrès, Briand monta h îs( tribune, se débarrassa de ^a v*»<;te eft oV son faux-col. pr<>noui,i nri i4ta* lenreux discours, en faveur <'i> la grève générale, et se livra a oatf

a mxdrmmà dtattifcu & am flfr


trissalt le Temps on rendant cimiple du Congrès. Le nom de Briand, qui est encore inconnu, y est écrit avec \m t. Briand, avot-aL à Saint-Na#»ii'e. l'ost déclara ouvrier typographe pour ilie admis au Congres.

Test pou do lornp.-? apïè< -ou >ii<r-: fès de Marseille qu'il quitte Saint- j Nazaire pour venir chercher fortune: à Paris. Il vivait pauvi-finent et se| nourrissait surtout de théories sotiales, avant de devenir un bourgeois.

Les Péhats plantaires j, A ikt Chambre Séance du 7 mars /9J2 1. (nuit)

Présidence M. FernanU Bouisson. Ii, La. séance est ouverte à 21 heures. Les voyagea à tar.f réduit dea mutilés

I.a Chambre voi,e sans débat

l" Une proposition dia loi de M. Tréuintin, qui a pour but de mettre sur tn pied d'égalité, au point de vue des (Bi-ifs de voyageurs, les mutilés mlliJres d'avant-guerre et d'après-guerre, (veo oeux de la guerre. Le nouveau texte Hpulerait 'finit militaire réformé Veo une icvalldité d'au moins 23 pour JDO a droit à une réduction sur les tarifs de voyageurs. Otts réduction sera le 50 pour tout réformé de 25 à 50 ^lur 400; de 75 pour tout réformé de pour 100 et plus. KU« sera accordée, {ualie que soit la. date d'origine, vaux iiliriairèe de pensions d'invalidité, à titre ttiiiitaire d'avant-^uervï et d'aprèsnierre, comme à cm:<. île la guerre li>i i-

ii'18. »

•i° Un projet de loi, aux ternies duquel: » Tout mfiUalre engagé ou rengagé qui, £l;int sous les drapeaux, subit une con• "imitation à la peine de l'enipriBonfciuent, pour une durée de trois mois m moina, f?*t déchu de tous ses droite ii ta haute paye pundant un temps double do la durée de la peine encourue, et de tous ses droits à ia dispense tes périodes d'instruction. »

3° Divers texte*» concernant la navigation aérienne; le statut dea eaux souterraines en Algérie: la construction de JotiSLur à usage artisanat l'institution d'un prix pour la découverto d'un corps qui puisse permettre de constater l'emploi du sucre en vinilleation le développement du crédit à moyen terme; les Sociétés coopératives de reconstruction. Le budget des chemins de fer ». de Haut. Le déficit de® chemins de fer atteint plus de 10 millions par jour. Son total sera de 10 milliards à la bi de l'exercice. Parmi les causes, n'oublions ai la crise économique, ni l'exaui ̃ ration de l'impôt (35 sur les voyageurs, 80 sur les mai-ciiandises). Le montant de l'impôt. par kilomètre qui est, en Belgique do i 026 francs, et en Allemagne de 38:280 francs, est, en Franoe, de 62250 francs.

Certains prétendent que l'automobile concurrence les chemins de fer. Il ne dolt pas y avoir de concurrence entre ces deux moyens de transport et 11 ne l'aitt pas essaver de faire vivre l'un au détriment de l'autre.

Pour plusieurs rat-son», il ne faut pas smifTPr à combler le déllcit des chemins it« fer par des taxes sur l'essenc* et sur les pneus ni îi instituer un impôt sur les transports automobHes. Nous n'avons pas le droit de toucher à des enli^irises qui se sont organisées librement. Noua n'avons pas le droit d'aller «outre le progrès.

Les réseaux acceptent de remplacer <l<s \ignm secondaires par des transIMipts automobiles, du moins en ce qui ronoerno les voyageurs. Tal est, d'ailii'ws. la manière de voir des milieux ;i .-ricoles, qur demandent le maintien des 1 i-ains de marchandises. Mais aussitôt les usagers de la route ont redouté l'institution; par les Compagnies, d'un véritabje monopole des transports routiers. C'est, évidemment, un danger a éviter.

M- Brom critique l'importanoe exagéive. doa traitement» que reçoivent les agents supérieurs des Compagnies. M., Georges Bonuet demande la réintégration des cheminots révoqués.

M. Jules Mooh, socialist-3, prône la dét'iiéaoce des Compagnies.

M. Join-Lambert. Voira opposition a empêché la réorganisation logique de l'exploitation.

M. de Haut. Vn r-seau est déjà nationalisé.. Quand tous le seront, verronsnous plus clair dans leur comptabilité? .le constate que les comptabilité» de l'Kiirt et du réseau ..te l'Etat sont particulièrement enohevêtrfes.

M. Bedouce. Vous ne contesterez, tout de môme pas que les fonctionnaires Miî'eiM, plus bonoêtes que les administratifs, de certaines gTandes affaires. M, ̃ Lam«iou-Bett>oder. La Commission d'enquête nous a éclairés li-dessus: IL Bedouoe. îs'acousez pas des fonctionnaires dont voua navez la parfaite

loyauté.'

&. de Haut. Je ma bornerai à dire que la comptabilité du r,éseau de l'Etat rst encore moins claire quo celle des autres réseaux.

M. Guernier, ministre des Travaux publier signala que la eoatrMe par l'Etat de la gestion des Compagnies s'est amélioré, et que, d'autre jKtrt. celles-ci doivent poursuivre tin(3 politique sociale. Noue avons le davoiv, précise-t-il, d'éviter toute Injustice. Il en est une que je vem relever celle dunt soufirent les jeunes gens libérés du service militaire, qui attendent longtemps leur réintégration. Gela est inadmissible et je m'efforcerai de faire cesser cet état llo choses.

Il est un autre problème que je ne saurais éluder celui des réintégrations. H faut éviter, en effet. da traîner longtemps derrière soi les souvenirs pénibles; mais il est des actes que je ne tolérerais pas ceux qui sont dirigés contre l'autorité et contre la discipline.. Le ministre précise encore que l'on ne commandera plus de traverses à l'étranger1 que l'on veille à ce que les mutilés n'exécutent pas des travaux trop

ii.riibles: qu'avec les rrédits (insuffl-

des" les ligne de iinsuffl-

-.mts) destinés la ligne de Chartres

pur Gallardfin, tout le possible sera fait. Séance du 8 mars i$32 (matin) I

Le budget

des affaires étrangères

Présidence de M. Henry P»té.

La Chambre, en deux heures, vote le budget des affaires étrangères.

M. Paganon, rapporteur, salue la im>nmire de M. Briand.

». Cachin répète une fois de plus, f t longuement, que tous les pays capitalistes sont Hgu4s contre la Russie. M Falcos préconise un rapprochement f s jnoo-italien. Qu'on fasse preuve e fittln de bonne volonté.

M. Paoanon. La France n'en a jaii'iiis manqué.

M Delcourt, socialiste. N'oublier ;.v.s les discours de Rome et de Florence! M Falcoc. La France, de son côté, rt-l-elle toujours fait- preuve d'une grande tvinpréhension î

M. Tbaraégaray. Entre les Italiens 1 nous la détente est certaine. 11 faut ̃-11 profiter. Une politique de tension, à !< limita du conflit, est une folle pure. >i elle arrtvait à son terme, ce sera>t l'OHr les deux pays la mort de leur civilisation oommune I

t'Tuis dix ans. des paroles et des atregrettables ont. été relevées que ces misères. 'T' lies

mur.* de IPti et 1915? Kn Ar.oiur;. ,ii-i une fosse immense, gisent k-s morts .• la legrion gawbaldionne. Leur sacrifice m doit pas rester infécond

Lorsqu'on olUgue Mussolini avec pas-

L'œuvre et la carrière de M. Briand

-W(- ui.uiiS /iû afinuiicr Mer 'dânS l'i

I présente édition la mort de M. Briand qui r fnait de se produ&e. l)è* lédition suivante, nous avons rvtrucé l'tntvre et la carrière de l'tiominr d'Etat.

M. Aristide Briand est incontestabiement l'une des personnalités les plus marquantes de la politique fran!<;aise' de.' ces trente dernières années. A l'avaiil-garde, en 1902, du sociali.-rae révolutiounaire et anticlérical, il a ensuite évolué, ayant un sens averti de l'adaptation aux milieux <;t aux circonstances, du radicalisme au groupe des démocrates, puis à celui I des républicains socialistes. L'étiquette des partis n'a d'ailleurs jamais imposé à cet homme de tempérament très souple et, au surplus, contiant en son étoile, une discipline stricte. Il avait pris depuis plusieurs années une position pour ainsi dire permanente celle de ministre des Affaires étrangères. Avec ses idées personnelles, que d'aucuns tiennent pour des illusions, avec ses dons d'habileté et de finesse, il s'était consacré à ce qu'il appelait lui-même « l'organisation de la paix ». Il a rencontré des succès, mais aussi des déceptions.

Son échec à l'élection présidentielle, le 14 mai dernier, fut une de ces déceptions, la plus grave elle mit fin à sa carrière d'homme d'Etat. La disparition de M. Stresemann et l'éclipsé de sir Chamberlain avaient disloqué le groupe qui dirigeait la politique européenne.

Si M. Briand continua de paraître dans le Cabinet Laval, il n'en dirigeait plus, affirmait-on, la politique étrangère. D'ailleurs, sa santé lui interdisait tout travail prolongé, bien que ses amis' aient nié jusqu'à la fin le danger de son état. Lors de la mort de M. Maginot, M. Laval remania son Cabinet et prit lui-même la direction des Affaires étrangères. M. Tardieu ne rappela pas M. Briand de sa retraite de Cocherel.

Dans la vie de l'Eglise de France, M. Briand restera l'auteur et le rapporteur de la loi de Séparation. Le Pape ne put accepter cet acte unilatéral de l'Etat qui modifiait la constitution et l'organisation de l'Eglise de France. Pie X condamna les Cultuelles.

C'est alors que la grande épreuve de l'Eglise de France commença J)ien3 ecclésiastiques spoliés, évêchés et Séminaires confisqués, suppression du budget du culte, etc. Les ennemis de l'Eglise espéraient qu'elle ne résisterait pas à l'épreuve. Dieu voulut que leur espoir fût trompé.

Dans la dernière partie de sa vie, M. Briand sembla regretter les excès de son anticléricalisme et vouloir réparer les réparations sont aussi difficiles que les destructions sont aisées les ruines que sa politique avait accumulées. C'est ainsi qu'en sait la. part qu'il prit au rétablissement de l'ambassade de France près le Saint-Siège et qu'il empêcha

sion, je me rappelle toujours quant à moi, son rôle dans l'intervention italienne (Appl. à droite et au centre.) Pendant les cinq premières années de son pouvoir, .Mussolini. a tendu la main à la France. A partir de 1929, il s'est rapproche lie l'Allemagne, de la Grèce, et de la Russie..Cette politique sera «ans lendemain. La raison l'exige. L'entente entre la France et l'Italie est une nécessité historique c'est pour elles le seul moyen d'échapper au danger pangermaniste.

M. André Tardieu. L'accord est possible et désirable. Depuis huit jours, une concordance de vues s'est manifestée entre l'Italie, la France, et d'autres puissances sur la reconstitution économique de l'Europe centrale. Si l'on veut que s'organise l'équilibre des choses et des esprits, que chacun sacrifie un peu de ses préférences personnelles. Le but est assez haut

Des observations du communiste Berthon permettent à MM. Tardien et Pa* ganon de louer comme il convient, le rôle de la France en Syrie. Le Oonseil de la E, 1). N. a reconnu solennellement le bon travail que nous avions fait là-bas. -Les divers chapitres sont votés. En fin de séance, M. Autrey député de Cochinehine, demande la discussion immédiate de son interpellation sur- la diminution des indemnités de représentation et de zone que touchent certaine fonctionnaires d'Indochine.

M. de Cbappedelaine. Ces indemnités n'ont pas été réduites en ce qui concerne. les petits fonctionnaires. D'autre part, la diminution du coût de la vie et des loyers expliquent cette mesure.

M. Paul Reynaud. Le gouverneur général de la colonie a simplement diminué une des nombreuses indemnités qui, dans les années d'abondance, ont, en Indochine, plus qu'ailleurs, bourgeonné autour des traitements des fonctionnaires

L'interpellation est renvoyée à la suite. La séance est levée à 12 h. 25.

BOURSE DE PARMS. Cours du 8 mars 1982.

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e Cartel de poursuivre la réalisation de ses projets anticléricaux.

La carrière

,M.jA: Briand est né h Njntes en 1862. Après des premières études à SaintNazaiw,- 1! ;iaa au lycée- de" Mantes, puis fit .son droit à Paris. Bientôt !e jeune avocat, inscrit au barreau de Saim-Nazaire, entrera dans !-i bataille politique. 11 est candidat en 1^9 ek.il essuie un honorabte échec. Venu à Paris, après avoir remporté un beau succès, oratoire et politique à li ̃fols,- au Congrès -de Marseille- en lt*92. M. Briand enlte à la Lanterne, dont il devient, par -la stlite, directeur.

Candidat aux élections de 1893. à La Villette, il est battu par Ciovis Hugues. De nouveau candidat en 1890, puis en 189iC il est encore battu les. deux fois. Secrétaire général du parti socialiste français, il préconisa une fois de plus, au Congrès de décemflre 1S99, la grève générale, dont il soutint la légalité. M. Briand, qui avait été le défenseur de M. Gustave' Hervé et du Piûupiou de l'Yonne, poursuivi pour outrage à l'armée, fut élu député de la Loire le 27 avril 1902, par 9063 voix contre 8 1^2 à M. Pressat; il trouva à Saint-Rtienne son Nef électoral.

En 1901, M. Briand e*t nommé rapporteur de la loi de Séparation. Cette loi est votée le3 juillet 1903, à 108 voix de majorité et promulguée le 9 décembre

,i906.

En la défendant, il cause, en 1906, la chute du ministère Bouvier et entre, avec le portefeuille de l'Instruction puhlique et des Cultes, dans le ministère Sarrien. Il conserve le m<5me département dans les deux ministères Clemenceau .(25 octobre 1906-1 janvier 190», 1 janvier 1909-20 juillet 1909) et tente ùe faire accepter, par l'Eglise, la loi de Séparation. A la ohute de ce dernier ministère, if. Briand forme le premier des siens qui devait durer jusqu'au 2 novembre 1910, et où il avait pris l'Intérieur.

Le 2 novembre 1910, c'est un deuxième ministère Briand, qui reprend le pouvoir et le garde jusqu'au 27 février 1911. Deux ans plus tard, le 21 janvier 1913 M. Briand. qui était alors ministre de la Justice dans le Cabinet Poincaré, devient président du Conseil pour la troisième fois. C'est pendant ce court passage au pouvoir 11 dura trois mois qu'il dépose le projet de toi rétablissant le service de trois acs. A '.a chute de son troisième ministère, M. Briand en forme un quatrième qui vit encore moins longtemps un mois (18 février 1913-18 mars 1913).

Le Cabinet Viviani, qui s'est formé peu après la déclaration de la guerre (26 août 1914). tombe le 29 octobre 1915. La politique agite encore un peu. divise en tout cas les esprits et les cœurs. M. Briand tente de ramener la concorde. Il forme successivement, « sous le signe de l'Union sacrée », comme on disait alors, trois ministères, prenant le portefeuille des Affaires étrangères, qu'il a toujours conservé depuis lors. 11 rejeta l'offre de paix blanchn faite par l'Allemagne à la fin de 1916, dans laquelle il voyait « un cri de faiblesse et aussi un acte de ruse ».

Le 12 décembre 191 C, M. Briand remania son Cabinet et forma son sixième Cabinet. Le nouveau gouvernement créa le Comité de guerre- Le 27 décemDre 1916, le général Joûre, généralissime, fut nommé maréchal de France et remplacé par le général Nivelle, qui reçut « le mandat impératif de défendre Verdun, dangereusement menacé par une formidable offensive allemande. Le front de Salonique fut élargi et l'armée d'Orient devint autonome.

Le 14 mars 1917, le général Lyautey, ministre de la Guerre, donna sa démission en pleine séance de la Chambre, après un vif incident provoqué par le désaocord du ministre et de 1 Assemblée sur la question des Comités secrets. Le 17 mars, le Cabinet entier démissionnait. Après la victoire, M. Hrtend fut, le 16 janvier 1921, à l'époque du Bloc national, charge, pour la septième- lois, de former le .gouvernement.- Ayeo la prési- dence du Conseil, n prit le portefeuille- i des Affaires étrangères.

Après la conférence de Londres qui, en février 1921, fixa la dette allemande à 132 miWnrds, l'Allemagne répondit par un refus d'exécution. M. Briand estima que l'heure était venue • d'envoyer t'nuissier à l'Allemagne » on se souvient de son célèbre discours sur la main au collet ». Le 4 mars i921, nos troupes occupèrent Ruhrort, Duisbourg et Dusseldorf. Cette attitude énergique devait amener le Relch à ratifier l'état des payements de Londres, et, en janvier 1922, à payer 2 milliards de macks-or. Rappelons encore Ja conférence navale de Washington, de décembre 1921.

Lors de la conférence de Cannes, une vive inquiétude s'empara du Parlement et du pays le 12 janvier 1922, M. Briand revint à Paris pour s'expliquer devant le gouvernement et la Chambre sans qu'intervint aucun vote, il démissionna. M. Millerand chargea M. Poincaré de former le gouvernement.

Bien que M. Briana erlt combattu le Bloc national et les catholiques durant la campagne électorale, dans son discours de Carcassonne. M. Herriot ne le prit pas dans son premier Cabinet, le 1" juin 1924 le Quotidien écrivait alors Ni Briand. ni Louoheur » A la chute du Cabinet Herriot, M. Briand revint au Quai d'Orsay et ne le quitta plus jusqu'à sa maladie. 11 ne l'abandonna que durant le deuxième Cabinet Herriot du 20 au 21 juillet 19Ï6). Retracer son activité, ce serait refaire l'histoire diplomatique de ces sept derrières années.

Ministre des Affaires étrangères des deux Cabinets Paintevé (17 aTrtl-26 oc-

tobre iO2ô -Jô octobre-20 novembre 1925), M. At-istide Brhnd fit rétablir l'ambassade du Vatican, supprimée par le ministère Herriot, entreprit Immédiatement des négociations celtes qu'il avait dû Interrompre à Cannes en vue de combler la lacune qui, à son avis. subsistait, malgré lo traité de Versatiles, quant à la garantie et a I* sécurité de la frontière du Rhin. Ces négociations avaient été engagées. <J?s le début de l'année 1925, par M. Herriot. et à la suite ilu dépôt, le février, par M. von Hœsoh, d'un mémorandum proposant un pacte qui garantirait formellement le statu quo territorial actuel sur 1-î Rhin ». Elles aboutirent aux accords de Locarno (i6' octobre 1925;. pièce maîtresse de l'œuvre que M. Briaad ne devait cesser de consolider. Par ces ac:,ords, auxquels adhéraient, outre la France et l'Allemagne. l'Angleterre, l'Italie, la Belgique, la Tchécaslovaquie et la Pologne. la frontière du Rhin était garantie et l'Allemagne renonçait librement et solen-' nellement à l'Alsace et à lu Lorraine. A la Société des Nations, où Il était depuis liW. délégué permanent de la France. M. Briand j<jui?*iiit il une grande autorité, dont notre pays bénéficia. S'il est loisible de ne pas approuver fous les détails de sa politique étrangère. Il est cependant manifeste qu'il fut le protagoniste de l'Idée chrétienne de paix entre les peuples et de l'idée du droit supérieur ù la force.

A plus d'une reprise, notamment le 8 mai 1931, à la veille d*> l'élection présidentielle, la Chambre accorda à cette idée et à ^f. Briand une imposante majorité.

De nombreuses personnalités sont ve- nues s inscrira dis lundi après-midi au domicile de M. Briand.

*mm

L'éloge funèbre de M. Briand à la Chambre Séance du 8 mars 1932 (après-midi)

M. Fernand Bouisson ouvre la séance à 15 h. 30, et prononce aussitôt l'éloge funèbre de M. Briand, que tous les députés écoutent debout. Mes chers collègues.

L'émotion qu'éprouve aujourd'hui la Chambre, c'est celle même qui s'est emparée des citoyens de ce pays, de toute classe, de toute culture oserai-je dire de toute opinion ? lorsqu'ils ont appris la mort d'Aristide Briand. La perte que fait le Parlement est immense. Qu'estelle au regard de celle qui frappe la France entière, et qu'après elle mesure l'Europe ?

Avec Briand, nue force au service d'une grande cause disparait

Chacun comprend, chacun se persuade qu'avec Aristide Briand une force disparalt, qui était au service d'uns grande cause. Et chacun pressent que pour la remplacer, il ne faudra rien de moins qu'une force collective, le concert de oee bonnes volontés qu'il voulait animer, assembler, unir.

Il a su s'adresser au cœur des hommes et à leur sensibilité. S'il y a réussi, s'il a su atténuer parfois entre eux des germes mortels de division et de rivalité, c'eèt qu'il était essentiellement humain, d'une humanité que la vie n'avait. cessé d'approfondir.

« uarait repoussé la vanité d'un éloge qui se serait arrêté à son ascension vers les honneurs et vers les charges. Seul compterait, à ses yeux. l'hommage rendu à ce qui fit le prix de sa vie. La préparation des ses improvisations La préparation, la lente maturation de l'Homme et des idées, au hasard des expériences, il faudrait bien pourtant, lorsqu'il s'agit d'un Briand, s'y attarder. Parce que ses dons étaient variés, et. que toujours tout lui fut facile, -parce qu'il était éloquent, parce que son esprit était vif et sa mémoire sûre. on oubliait ses longues réflexions et cette solitude qui lui était un aliment, où il se retrouvait, s'interrogeait, s'éprouvait, se préparait à agir.

Parce que dès son entrée dans cette assemblée, sa carrière fut rapide et bientôt éclatante, on ne voulut voir en lut, suivant la parole de Barrés, qu'un « monstre de souplesse ».

C'était se limiter aux apparences. Et pouvons-nous oublire qu'en dépit des années écoulées, Aristide Briand veillissant, dans l'abandon de l'amitié, dans l'atmosphère de demi-confidence où il se complaisait, évoquait volontiers son passé le plus lointain, ses années de jeunesse, son effort pour lier le mouvement politique et le mouvement syndicale dont il a avait pressenti le développement ? Des fosses avaient pu se creuser entre lui et ceux qui furent ses premiers compagnons il avait veillé à ce que ces fossés ne devinssent pas des abîmes.

Les débats de m urrière politique Dès son entrée au Parlement. sa figure véritable se dégage et s'affirme. Il a 40 ans. D'abord, il se tait, il observe. Et voici qu'on lui confie la plus lourde des tâches, le rapport sur le projet de loi relatif à la séparation des Eglises et de l'Etat. Il s'entoure des conseils les plus aevrtls. Dans ta discussion, il émerveille l'Assemblée par sa ténacité, sa- modération, par son souci de créer une œuvre durable et de désarmer les oppositions. J'ai voulu le fixer dans et instant qui ne s retrouvera plus.

L'homme d'État

II est marqué, pour le pouvoir, et Je

jouvoir > ?̃> mparér de lui. De ÎOT6 à 1932. vingt-six ans se sont écoulés, pendant lesquels Briand fut onze fois président du Conseil, et reçut 26 fois l'investiture ministérielle. Ce pouvoir, 11 l'a aimé, et ne s'en cachait pas, rneme quand il s'en éloignait volontairement. A apporta à l'exercer un artqu'il s'appliqua d'aimée en année à rendre moins visible, en mémo temps que son tiu- quenct-, qui fut toujours directe et pvv- c etoes se dépouillait de la plupart de ses Ji ornements. Et c'est ainsi que se forma J" cette physionomie Infiniment originale du politique, que fut Aristide Biiaml. c Notre histoire compte, au long des d siècle*, quelquees-uns de ces ministres, l habiles à concilier, promps à concevoir, t ut don! Us vertus principales étaient 1 d'év^liu-r exactement les ressources de la Nation, de calculer ses possibilités, de ne rien tenter de démesuré, de ne l'entraîner jamais dans des entreprises f aventureuses. c La («erre j

Que Briand fût l'un d'eux, c'est ce c qu'on devait mieux apercevoir encore au r coure des années d'épreuve que H c France a connues depuis 1914. Le rûle s d'Aristide Briand dans la poIHique fran- J çaise n'a cessé de se développer en pro- t portion même des difficultés qui sont t venues l'assaillir. Voici la guerre. Dans le Cabinet de défense nationale qui 6e s forme, viennent le rejoindre Juins c Guesde et Marcel Sembat, lui-même g appellera plus tard Denys Cochin. Ans- i tide Briand, tout de suite, a l'intuiUoa t des actes nécessaires. Quand l'invasion a commencé et que i nos troupes se replient, quand le sort 1 de notre capitale parait Incertain, il est derrière Galliéht, et c'est à son appel « pressant « Qu'on défende Paris, que 1 Paris se défende que le Conseil' cède. Quand le front de nos armées du Nord et de l'Est tend à se flxer et que la guerre d'usure s'annonce, il pressent toute l'importance des opérations d Orient, et il donne une voix, qui sera décisive, aux partisans de l'expédition de Salonique. Il rappellera plus tard devant vous qu'il était président du Conseil & l'heure angoissante de Verdun. Soucieux de bien conduire la guerre, Il est attentif tout ce qui peut hâter l'heure de ta paix.

Le traité de Verjaill» <

S'il ne participa pas aux négociations qui devaient aboutir au traité de Ver- sailles, il fut de ceux qui en assurèrent l'application. C'est à cette époque que sa conception de la politique étrangère se précise. il voit bien ce qui doit lu commander, et, d'abord la conviction que tout doit être tenté pour assurer la paix. Point de récriminations. Pas d'! critiques contre les personnes. Ce que nous avait appris l'histoire, dit-il, tout cela a été submergé par des événements tels que jamais homme n'eût pu les concevoir. >• Mais lui, Briand, de toute sa raison, ne veut plus être le jouet de forces obscures, d'éléments troubles. 11 négocie. 11 va de conférence en contérence. Il applique les traités, et c'est l'état de payement de Londres, et co sont les iiccords de Wiesbaden, que Loucheur conclut avec Ratheneau. Il veut davantage, et c'est la tentative do Cannes. Il est écarté du pouvoir pendant plus de trois ans. Il v revient au printemps de 1925 pendant sept ans, ii va diriger la politique étrangère du notre pays.

Son prest'ge earopéen

C'est pendant ces sept années qu'acheva de se dessiner en traits émouvants la figure de l'homme d'Etat. Pour le plus grand honneur de la France, il no tui apartcnait plus tout entier. Ce Françnis parfait, qui aimait son pays jusque clans .es nuances les plus imperceptibles, ce Français marin et paysan à la fois, lont c'était la jolo et. le repos do se retrouver le long des cûlos où il était mi ou sur la terre qu'il avait choisie, ce Français était devenu le concitoyen des hommes qui, dans le monde entier, lui avaient donné leur conflanco. Le nom de Briand. au-dessus des rivalités internationales, dans l'inquiétude des lendemains incertains, c'était pour eux comme un signal d'espoir. Quand il apparaistrait à Genève, à la tribun* de l'assemblée, on attendait de lui qu'une fois de plus il conjurât rorag«. Ji n'ignorait pas, négociateur habile et patient, la vanité des discours que les actes n'accompagnent pas, mais a conviction s'affermissait chaque année davantage qu'il fallait s'adresser aux peuples eux-mCmcs pour que la guerre s'éloignât.

Sa sincérité

Locarno, le pacte de renonciation à li guerre, la longue chaîne des traités d'arbitrage, les premières tentatives d'Union européenne, ce sont là les étapes d'une œuvre poursuivie k travers tous les obstacles qu'une époque troublée, de3 hommes aveugles dressaient sur sa route. Briand s'appliquait a les contourrer, ou, à lentement les réduire. Il s'irritait parfoi?, et lui qui, dans sa lonnue carrièro heureuse, avait toujours été indulgent aux bonrcs, s'étonnait de rencontrer, dans son propre pays, d'âpre» oppositions, dénonçait certains appels à la haine. Nous étions tous présents quand ce cri, le cri de sa conscience indignée, jaillit des lèvres d'Aristide Briand « Faut-il donc mourir pour prouver qu'on est sincèrs? »

Verl la légende

Aristide Briand est mort. Ce qu'il a voulu dans ses dernières années, cette œuvre précaire et pleine d'avenir, appartient déjà à l'histoire. Le peuple ne s'y est pas trompé, le peuple dont il est sorti, e tqui, au soir de sa vie, t'entourait déjà d'une légende. Pour noue, dans l'hommage que nous lui rendons aujourd'hui, nous n'oublions pas qu'il a vécu

MBtitil; mitob BOURSE DE COMMERCE

Paris, 7 mars.

Blés. ouverture courant 173.25, 173, 173,25 payés, prochain 175,50 à 175,75 payés, 4 de mars 175,50 à 175,75 payés, mal-juin 176,SO payé. 4 de mat 163,50 a lM, julHetaoût 151 payé, 3 d'août 143, 143,75, 143,50 payés, tend. ferme.

Clôture dis p. cote ofOclelle 163 base 74 kg., courant 174 payé, prochain 176,50 payé. 4 de mars 176 a 176,50, mai-juln 177,25 à 177,50 payés. 4 de mal 164,25 à 165, juillet-août 151,75 payé, 3 d'août 143 payé, tend, ferme.

Farines. Ouverture courant, prochain, 4 de mars, mai-juin, 4 de mat, juillet-août incotés, 3 d'août 187 vend., tend. sans air. Clôture courant SU schet., prochain, 4 de mars, mal-Juin, 4 de mal, juillet-août incotés, 3 d'aont 187 vend., tend. sans aff. Avoines. Ouverture courant 107,75 acnet., prochain 108,50 a 109, 4 de mars 108,25 acbet.. mal-juin 108,50 acnet., 4 de mal 103,25 payé, juillet-août 86,50 payé. 3 d'août 88 payé, tend. ferme.

Clôture courant 108,25 acnet., prochain 109 payé, 4 de mars 109,35 payé, mal-juin 109,50 paye, 4 de mal 103,50 à 104, juilletaoût 97,25 payé, 3 d'août 88,35 i 89. tend. ferme.

Sucres. Ouverture courant 815,50 t Si 6 payes, prochain 217 k ?17,5O payés, mal 218 paye. 3 d'ami SI8 i 318,50. 3 do mal 220 à 330,50, 3 de juin 321 paye. 3 d'oct. 215,50 payé, 3 de nov. 215,50 payé, tend. lourde. Clôture courant 215,50 à !IS payés, procbaln 217 payé. mat 318,50 payé. 3 d'avril 218 à 218,50 payés, 3 de mfti 319 à 220, 3 de juin S21 payé, 3 d'Oct. 215 à à 215.50. 3 de nov. 215,50 payé, tend. calme. Cote officielle 215,50 k 216.50.

BALLES CENTRALES

Pari», 8 mats.

Criée dea viandes. Armafe» bttnrs si 2f.o kp., veaux 92 877 kg1., moutons toits 414 k£.

!» kilo quart «1# derri.

ut i> devant 4 à 6.50, al')-

j"~ [''i!)n if ~1

) Le kilo premiprt 0))a)!M

11.50 a 14. deuxième 8.S0 k 11.40, troisième 6 a 8.40. pans-fuiss*"» 7 a 16.5ft.

Mouwuî. Le kilo première qualité

Le jubilé rectoral de Mgr Baudrillart (»uite)

Lu tr>s beau concert suivit. Puis M de Fraiiqueville, président de IWsso- ciation des anciens éltves qui compte plus de 1600 membres actifs et vénère la souvenir de 360 de ses adhérents, morts à ia guerre, salua Mgr Bau- drlllart, connu, admiré, aimé de tous les anciens parmi lesquels il en est tant que leur mérite et la qualité de leur formation ont élevé aux plus ( hautes situations dans la hiérarchie ecclésiastique, et, dans le monde, aux plus hauts emplois. Le président de l'Association des étudiants, en termes charmants, célébra en Imminent jubilaire, le premier étudiant » de l'Institut catholique qu'a fut et qu'il reste, et le recteur incomparable qui, en dépit d'accablants travaux et d'immenses responsabilités, ne cesse \tns de s'intéresser aux étudiants de façon visible et active, et qui a su merveilleusement s'en faire admirer, respecter, aimer. Le président de l'Association des étudiantes adressa un particulier hommage de gratitude au nom de ses compagnes, à celui qui a fait leur place, et une place si large, aux jeunes fllies à l'Institut catholique de Paris, qui leur témoigne de diverses manières, une sollicitude si avertie qu'elles s'efforcent d'ailleurs dans toutes les situations où Dieu les place, de mériter. Entln, à l'appel de M. Pressoir, les étudiants ecclésiastiques de quinze pays, vinrent exprimer chacun dans sa langue, la reconnaissance du Séminaire des Carmes ainsi se firent entendre tour à tour la voix du Danemark, du Mexique, de l'Espagne, de l'Argentine, de la Colombie, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, au Canada, de l'lie Maurice, de la Hongrie, de ta. Pologne, do la Suisse, de la Syrie, de la Yougoslavie et par la bouche de M. Folliet, de la France ellemême.

Après quoi, Mgr Baudrillart. en proie à une émotion qu'il ne cherchait pas à dissimuler, parla. Avoo une bonne grâce oliarmante, il exprima sa profonde gratitude envers tous ceux qu! venaient de lui rendre hommage, membres et porteparoles à la fois de cette grande famille do l'Institut catholique qui est lfi cadre dont lo recteur n'a. jamais voulu sortir et qui reste !e centre de toute* ses préoccupations niftne quand semble en être bien éloigné, son premiel' souci est de le servir. A ses re- merciements, Mgr Baudrillart associa, de la façon la plus délicate, soit ses collaborateurs d'hier, soit ceux d'aujourd'hui, que l'ordonnance <fc !•* réunion n'avait pus permis île faire entendre parmi res derniers, M. l'abbé Bressoles, les RR. l'l'. Blondat et Piazenet, M. l'abbé Pcyroux, et les directeur3 d'œuvres d'étudiants, Mllo Clément et bien d'autres; parmi les premiers, S. Em. le cardinal Yerdier, Mgr Prunel, M. Bousquet, M. Lemaître, M. Chobert, M. Victor Tassin, etc. Il eut un mot de louange à l'adresse de chacun des pays dont les vœux venaient de se faire entendre, un mot affectueux pour les professeurs et pour les étudiants, un mot d'hommage à l'adresse de l'Association des jeunes filles. Puis il conclut en disant sa confiance pour tant de louanges dont Il venait d'être l'objet et en affirmant qu'au long de sa vie. il n'avait jamais cherché- qu'à servir et le pays et l'Kglise. que toute son ambition sa bornait à travailler, selon lo vœu de Pie XI, à. l'établissement du règne de JésusChrist sur le monde, Il n'a pas, aujourd'hui, d'autre désir. Il y consacrera ses forces jusqu'au dernier jour, avec le ferme espoir que l'idéal entrevu se réalisera enfin, par le progrès de la vie chrétienne en notre. pays.

Faut-il ajouter qu'une longue ovation remercia Mgr BaudrilUrt. Quant luimême et les évoques présents curent béni l'assistance, on se rendit à la chapelle des Carmes, où le Salut du Saint Sacrement fut chanté.

1 A. M.

trente ans dans cette Assemblée. Nous n'oublions pas le. grand collègue, que tous approchaient avec respect et qui acoueiltiat chacun avec bienveillance son regard cUiir qu'un peu d'ironie animait, cette voix qui, dans tes débat», prenait des sonorités niagiqui», et qui, dans la conversation famIHere, répandait une apaisante et sorcino philoeophi<>. Tout cela composait uno Indiidualité unique. De cette enveloppe fragile éma- nait une poésie, due peut-être k la présence profonde d'un rêve, ee rêve qui devait s'élargir jusque contenir les destinées de l'Europe.

Le général polonais Goreckl qui est actuellement l'hôte de Strasbourg, a été reçu, lundi, par la Fr-dôratlon des anciens combattants victimes de la guerre au cercle des officiers. Le général a déposé une couronne au pied de la statue de le luéber.

A CSiartres, à lu lieu, lundi, sous la présidence du préfet de l'Eure-elLoir, assisté de MMl Bouvart, sénateur; Trlballet et Rhodain, députés, de la municipalité, la pose de la première pierre de la nouvelle maternité.

14 a 16, deuxième 11,50 à 13,90, troisième 8 à 11,40, gigot 12 à 20.

Porcs. Le kilo première qualité 7,80 à 9, deuxième 6 4 7,70, lllet 0 t 13,80, poltrlno 6 a 8,70.

Beurrv* dea laiteries coopératives Indus, trieltes. Le kilo: Normandie v'0,50 à 23 50 Charcnte, Poitou. Touraine 20 a 24,50. autres provenances 18,50 a 22,50, malaxés Norman- (lie 19,50 a 22. Bretagne 19 4 21,50, autres provenances 10 à 12,M. Arrivages: 30 064 kg Œufs. Le mille Picardie et Normandie 380 a 550, Bretagne 270 i 420, Poitou, Touraine. Centre 390 à 580, Champagne, Bourgogne. Bourbonnais 450 a 480, Auvr-rgno et Midi 400 a 450. Arrivages 689 coli». fromages. Les dix Brie laitier t50 a 190 le cent camembert? Normandie 220 a 440, divers 140 à 250, Pont-1'Kvêque 300 A 420 les 100 kg. Comté et divers 1 000 à 1 250, Port-Salut 850 à 1 250.

Volailles. La pièce t pigeons 5 & 12; le Mo canards 19 a 21, lapins morta U à i 11,75, poulets morts 17 & 24,50, vivants 14 i 18.

Légumes. Les 100 kg. ail 200 à 300, carottes communes 70 à 100, champignon» de couche extra 750 t 900, moyens 650 à 750, conserve 550 à 650, choux de Bruxelles 140 k 260, épinards 260 k 300, navets 73 a 100, oignons en fn-aln 180 à 280, oseille t 000 à t îoo, persil f 000 a f 300, pommes de terre nouvelles d'Algérie 280 a 310, Holfar.de communes 95 à 123, jaune» communes 6 Oà 75, sauetHse rouge 95 à 115; la botte: carottes noaveHes S k 3,50.

MARCHE AUX VEAUX

Parla, 8 mars.

Veaux invendus de la veille 27, amenés 23. Invendus ce Jour néant.

Le klïo (cours non ornclel?'. Première qualité 12,70, deuxième 10,20, troisième S SO. Tendance calme.

Arrivage» par départements Loir-et-Cher 10, Indre-et-Loire 10, Seine-et-Marne 3. MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 8 mars.

Cotons. Ouverinr» mars 24S. avril 943. mal 24î, Juin 2i3. juillet 241, août 244. ?<>p«. 5l.j. wt. 24S. tv.v. 2 if. clé". î.i. i.inv :•:? ̃i. Tendance Irréçu:

:^x. Hinfrlur'* ï^i. J1

2:i.t. mai 2ïl.iO. Juin 2j!iO, juillet 2J«,ân

anfit 22f!. 5<-p'. 21!>,2"<. M. 219. 2r.. nov. j

;i:î.î, itér,. 21R. rtnv. incoté. Tendance!

i.3liuc. Ventes 250 tacs. incote Teodancet ventes 250 bacs*.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

jlnd. 7 nu et 7 quar. ckaqutfoit,

M. le chanoine Capitan, aumttnier d l'asile de Passens, par Chambéry (Sa. voie). M. l'abbé Echard. ancien cun doyen de Geunes (M.-et-Loire;, 61 ans Le B. P. Louis-Joseph de Corbie. à* la Congrégation du SaSnt-Esprtt, à L» Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), dans si 33* année. M. l'abbé Léon Dumarw. Si ans. curé de Crulay (Orne), doyen honoraire. Obsèques vendredi. M. Jérémie Lauer, 78 ans, dix-sept fois pèlerin de Lourdes, à Champigny (Seine). Mme Vve Le Feunteun. née Anne Kervarec, 74 ans, à Saint-Aubin-fc-Guichard (Eure). M. ,1-13. Le M-eaux, agriculteur à Saint-Thé!o (Cotes-du-Xord), 5S ans. M. Joseph de Champeaux de )a Bou'.uye, 91 ans, à La Camaille. par Autun (SaÔne-et-Loireî. Mtae Ropital. mère d'un Itédemptoriste, à Gappelbrouk iNoni). M. l'abbé Btrtsdron, ounj de Saint-Crespln-sur-Moine, dévoué propagateur de la Bonne Presse.

La réunion de clôture du Congrès diocésain di Puis (Suilc)

Le tort des catholiques est de s'en être laissé impuser par leurs advereaires, d'avoir cru devoir se faire pardonner leur foi, laisser essayer des formules qui ne tenaient pas compte des principes chrétiens.

Aujourd'hui, si nous voulons reprendre dans la vie natlonaïte la place qui i doit être la nôtre, il faut nous enrôler sans arrière-pensée dans cette Action catholique. dont la fondation représent» un des événements capitaux de notïfl histoire contemporaine.

La grande tormule que nous offrons k la place de celles qui se sont écroulées, se résume en un mot conscience. Cette formule s'applique à la famille, à la société nationale, aux relations intcrna. tionales.

Soyons unis pour être forts et irapo* ser notre formule. C'est elle qui nous apportera le salut.

Coafiancc et courage

Dans les paroles quo prononça le car-» dinal Verdier pour remerrier tee deux orateurs se devine la nifme émotion qui sa peint sur tous les yeux. « Oui, Hie.iiro est prave, déclare en rr'*umo l'areMivc'qiie de Pari! mais la raison pour hKjuelto notro Kgllse resta debout pendant que tout s'écroule, nous enseigne la conflanee.

» S>. craignez pas Quels que pofent les événements politiques ou économiqucs, on saura se tourner vers nous qui apportons eu toutes circonstances la vrai remède. Parce que nous avons fol en Dieu et que nous connaissons les res* sources de notre pays, nous pouvons regarder l'avenir jsans" crainte et devont travailler aveo c-ouragr ù faire qu'il soi| meilleur que le présent. »

Nouvelles religieuses Le Pape a reçu lo P. Max Hérault, des Chanoines réguliers du Latran, pos» tulateur de la cause do la servante do Dieu. Alice Le Clerc, fondatrice do l'Institut des Ctianoinesgag da Notre-Dame, ̃ I-e Salnt-Peiv a nommé le cardinal Lépicier protecteur de la' Congrégation des Sœurs de la Providence, dont la maison-mère se trouve h Corene, prèa Grenoble.

Lo Pape a reçu la Curio des I.aza- ristee et lo Supérieur général, lo R. Père François Verdir, ainsi qii'nn group« de Fillos do la Charité de Saint-Vincent.

Dernières Nouvelles

LA GRÈVE DES ÉTUDIANTS

Les étudiants cat' oliques

La Fédération française des étudiant* catholiques, qui groupe un très grand nombre d'étudiants en droit dans toutes les facultés de France. élève une pn>> tentation énergique contre le vote de la Chambre des députés, permettant aux capacitalrcs en droit, âgé do plus d<» 25 ans, de prendre avec disperiHc du baccalauréat, des inscriptions en \m; ii<» la licence en droit.

Otto, décision eut une grave atteinte H la valeur des études supérieures qui doi-* vent. nécessiter une culture générale. La V. F. E. C. estime qu'une telle, nie* sure e»l néfaste et doit être rapportée, att

plus tôt.

Signé Max Li::ui.ndiie.

Président de la F. F'. B. Ct

Demonstratioas devant la Faculté de droit

Mardi, un peu avant midi. 400 étu- diants de la Faculté de droit, ont bruyamment manifesté à l'angle des ruca Soufflot et Saint-Jacques contre l'adop-.tion par la Chambre, de la proposition de loi du député Félix (îouin et ont conspué 6, le e représentant socialiste dea Bouches-du-RhAne.

La « grk\o de démonstration rut ef. fective les amphithéâtres sont déserts. Les détachements de police n'ont, heureusement, pas eu à intervenir.

ÉCHOS DE PARTOUT AL Edouard Herriot a présidé, lundi, A Lyon, le banquet inaugural de lit foira internationale auquel ont assisté de nom. breux représentants do vjllc» frauçalsca et de pays étrangers.

La Chambre byndicale des pn'jiiïé* faires de Reims et de la région du Nord-» Est a tenu, à Reims, un éunion au courts de laquelle ont été émis des vieux demandant le vote rapide du projet de lui Deligne sur les prêts à faible fntérût, 16 projet de révision des baux U longua durée. et l'Institution de bons de loyers aux chômeurs.

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UN CONSEIL A SUIVRE En temps de grippe et de brouillard tonifiez votre organisme avec un bon grog au Rhum NEGRITA qui est livrd bous le contrôle de l'Etat avec ceriiOcal de pureté .de la Régie-

AVIS DIVERS

Ventes de charitt, Le* Sœurs Ue Kaint» Vincent de Paul d'Aubervtlllers, 11. me de la Courneuve, ront appel 6 fa généroslUb bien connue des lecteurs de 1» Croix, cq faveur de leurs œuvres plus nécessaires que Jarnal? visite et soins des malades à Uoiul» (.lift orphelinat Jardin d'eolanu préveita tortum sainte-Geneviève d'Etabler (cotes-d»» Nord), pour lesquelles elles ont une vont* ilo charité, le Jeudi 10 mars, de 10 heures 18 heure!, «aile d'Encouragement au bien» 44, rue de Renne?. Métro haliii-ennaln* des-Prés. Chèque postal t i»'l-S'j Auticr» vlllleri.

Jeudi te mars. de 1 h fj i> se tien* dra uaus les salons de l'hôtel <iu Kuyal Mon« ceau, 39, av. Hoche. Paris, VHI\ un<; grand» vem« de chanté au profit dr>s anivri»» de l'Intéressante paroisse S»lnte-Crou d'IvryPort. Vente aux enchères à l'américaine, par M. André de Fouqulferea. M. l'abbu Lalandot curé d'Ivry-Port. 6«, rue J.-J.-Rouswan, sera reconualssant de la ylu* rai mini ot« frande. C. C. chèques postaux mo-«, Paris* MercJ'I'd1 9 mars de « a ta et ffîu.1! 10 mar! rt" 9 » 1? hemf« H i1a

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La nécessité de recourir à Dieu

S, Em. le cardinal A?idrieu, archevêque de Bordeaux, dans sa lettre pastorale de Carême, enseigne la nécessité de recourir à Dieu pour mettre fin au crises multiples dont souffrent les peuples

Les peuples ont besoin de recourir à Dieu, quand une calamité les afflige ou les menace. C'était au temps où les Huns, conduits par le farouche Attila, se dirigeaient vers Paris. Les babitants de cette ville voulaient l'abandonner et mettre leurs personnes et leurs trésors en sûreté dans des citadelles qu'ils croyaient plus fortifiées, lorsqu'une bergère, di;ne émule de Judith et d'Esther, leur déclara, sous une inspiration surnaturelle^ qu'ils couraient à une perte inévitable s'ils exécutaient leur dessein, les villes dans lesquelles ils voulaient se réfugier devant être dévastées par les Huns. Elle leur conseilla, en outre, d'apaiser la cofère de Dieu par des prières, des jeûnes et des veilles, Plusieurs femmes pieuses crurent aux paroles de Geneviève, mais les hommes entrèrent en fureur, la traitant de fausse prophétesse, peut-être d'accord avec les barbares, et ils parlaient, les uns de la lapider, les autres de la jeter dans la Seine. Heureusement, un archidiacre d'Auxerre vint calmer les esprits et l'on décida de ne pas quitter Paris. On pria sans discontinuer jour et nuit, et, comme la pieuse bergère l'avait annoncé, le Fléau de Dieu, qui ravagea les villes où les Parisiens devaient se retirer, ne parut point devant les portes de la capitale.

Les peuples ont besoin de recourir à Dieu, quand une catastrophe les frappe ou les menace. C'était pendant le xv* siècle. Il v avait grande pitié au royaume de France, lorsque, sur les bords riants de la Meuse, une jeune bergère, de la trempe do Geneviève, entendit à plusieurs reprises des voix mystérieuses qui lui disaient « Va, va, va » Ia jeune fille hésita tout d'abord. Mais les voix insistèrent, et quand l'archange .«amt Michel lui eut dit « Va, Dieu lo veut, serais-tu fille de roi, auraistu cent pères et cent mères, il faut aller. » Jeanne n'hésita plus, et pour délivrer sa patrie menacée de perdre son indépendance, que fit-elle? Pendant son séjour à Vaucouleurs, elle passait de longues heures dans la chapelle de Notre-Dame des Voûtes. Dans son voyage périlleux de Vaucouleurs à Chinon, elle regrettait de ne; pouvoir assister à la messe. « Ahl si nous pouvions assister à la messe, disait-elle à ses compagnons, ce serait bien. » A Chinon comme à Poitiers, elle édifia tout le monde par sa piété angélique et elle ne voulait pas de soldats qui ne fussent en amitié avec; Dieu. C'est pourquoi elle défendait aux femmes de mœurs suspectes d'approcher du camp elle demandait aux prêtres de prêcher ses soldats, et aux prédications elle était la première. Aussi, la victoire ne tarda pas à lui sourire. Dieu conduisait comme par la main cet ange des combats, qui était aussi l'ange «les autels. Il la conduisit bientôt de triomphe en triomphe jusqu'à la cathédrale de Reims, le reliquaire national affreusement mutilé au cours de la dernière invasion germanique, en dépit de toutes les lois de la guerre, et, pendant le sacre du petit roi de Bourges, redevenu roi de France, la pieuse héroïne était debout près de l'autel, tenant à la main son magique étendard et disant avec une reconnaissante allégresse « II avait été à la peine. Il fallait bien qu'il fût à l'honneur. »

D'après les témoignages que nous venons de reproduire et qui sont empruntés à l'histoire de deux héroines juives Judith et Esther, et de deux héroïnes françaises Geneviève et Jeanne d'Arc, les peuples ont l'habitude d'implorer le secours divin dans les circonstances difficiles que le monde traverse. Mais, depuis les apparitions du Sacré Cœur de Jésus à Paray-le-Monial, c'est vers lui qu'ils se tournent, et, se souvenant de la magistrale Encyclique du Pape Léon Xin qui le proclama le Labarum des temps nouveaux. ils mettent en lui toutes leurs espérances. Mais quand on veut obtenir d'un. roi de la terre une faveur, on présente à l'appui de sa requête des références. Quelles références faut- < il présenter au Sacré-Cœur de Jésus? Nous n'en connaissons pas de plus capables d'accréditer auprès de lui nos demandes que les actes par lesquels nous aurons répondu aux demandes qu'il nous 's a lui-même adressées à Paray-le-Monial. Comme

La voix dejos eveques La famille et l'enseignement du catéchisme

Mgr Béguin, évêque de Bellcy ï Autrefois, c'était l'école qui donnait ce premier enseignement. Aujourd'hui, pour la très grande majorité de nos enfants, l'école est neutre Dieu n'y a plus aucune place et il n'y est même pas nommé. C'est donc sur les parents, et plus spécialement sur la mère, que retombe la responsabilité de cet enseignement. Elle pourra, bien entendu, être aidée et même partiellement remplacée, dans l'accomplissement de cette mission, par d'autres membres de la famille. Une grand'mère, par exemple, ou une tante, ou une sœur ainée, pourront sur ce terrain rendre de grands services. La mèra, pourtant, ne devra jamais se désintéresser complètement de l'éducation religieuse de ses petits enfants, car il y a une influence, la plus profonde et la plus durable, qui est de son ressort exclusif et pour laquelle personne ne pourrait la remplacer. Ainsi préparé, l'enfant pourra utilement aborder le catéchisme paroissial. Là seront précisées et développées les connaissances qu'il a déjà acqa&B i i* Md&ii ftroat cultivées

Doctrine et Action Catnolique ^nffflmniiiuHmiinminmiiiiiuiuinniiiniimniii^

nos prières seraient puissantes et efficaces si nous pouvions dire au divin Coeur « Vous ne vous laisserez pas vaincre en générosité et vous me donnerez d'autant plus que je vous ai donné moi-même sans compter, lorsque vous m'avez tendu la main. » Ce mendiant sublime s'est présenté au monde vers la fin du xvu* siècle. Que lui a-t-il demandé `! La pieuse fille de saint François de Sales, dont il fit sa confidente, va nous le dire « Je me sentis tout investie de sa présence il me fit reposer sur sa poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son Sacré Cœur puis il me dit « Mon Cœur est si passionné d'amour pour les hommes qu'il ne peut plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité. Il faut qu'il les répande par ton entremise et qu'il sa manifeste pour les enrichir de ses précieux trésors qui contiennent les grâces dont ils ont besoin pour être tirés de la perdition. » Ce fut l'objet de la première révélation. I.

Au cours de la deuxième, le divin Maître se plaignit de l'ingratitude des hommes, et il ajouta « Elles me sont beaucoup plus sensibles que tout ce que j'ai souffert dan*! ma passion d'autant que, s'ils me j rendaient quelque retour d'amour.) j'estimerais peu ce que j'ai souffert pour eux et voudrais, s'il se pouvait, en faire encore davantage mais ils n'ont que des froideurs et du rebut pour mes empressements. Toi, du moins, donne-moi cette joie de suppléer, autant que tu le pourras, à leur ingratitude. »

Le divin Maître apparut une troisième fois à sa servante, et, découvrant son Cœur « Voilà, dit-il, ce Cœur qui a tant aimé les hommes. qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour, et je ne reçois de la plupart que des ingratitudes. « Puis, ii ajouta « C'est pourquoi je fe demande que lo premier vendredi après l'octave du Saint Sacrement soit dédié à une f;Me particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour-là et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable pour toutes les indignités qu'il a reçues, »

Vous venez do t'entendre, le Sacré Cœur nous a fait plusieurs demandes nu cours de son entretien avec la Visitamline de Paray; il nous a demandé d'abord ce qui oon- stitug la quintessence du christia- nisme, le sommaire de la religion l'amour. Mais l'amour appelle l'amour et en quels termes le d\\ir> j Cœur nous demande la réciprocité « Si tu savais, dit-il à sa confidente j de Paray, combien je suis altéré de. j me faire aimer des hommes, tu ne négligerais rien pour cela. J'ai soif, je brûle d'être aimé. »

L'amour appelle l'amour, et avec l'amour l'obéissance qui en est le j fruit le plus précieux et le certiflcat le plus authentique. C'est cet amour obéissant jusqu'au sacrifice xlo ce qu'il a de plus cher que le di- vin Maître nous a demandé à Paray- le-Monial, en réponse à l'amour dont il nous a aimés et qui l'a rendu obéissant jusqu'à la mort et jusqu'à la mort do la croix.

Au cours des entretiens de Parayle-Monial, le divin Maître a demandé en second lieu la réparation « Toi, du moins, donne-moi cette joio de suppléer à leur ingratitude. » La réparation que le divin Maître nous a demandée est une réparation d'amour, qui consiste à l'aimer pour ceux qui ne l'aiment pas. Mais elle laisse subsister la réparation de justice à laquelle les pécheurs sont tenus pour les outrages personnels dont ils se sont rendus coupables. 0 vous qui seriez visé par la plainte de notre doux Sauveur à sa confidente, et vous l'êtes certainement si vous avez commis quelque infraction grave à la loi divine, vous profiterez t de la sainte Quarantaine pour répa- ( rer vos torts envers le divin Cœur 1 et vous savez qu'on les répare non ( pas au pied de l'autel, mais au confessionnal où le prêtre, muni des ̃! pouvoirs de. l'Eglise qui sont les c pouvoirs mêmes de Dieu, pardonne 1 aux coupables qui s'accusent et no se pardonnent pas. c

Honnêtes gens, soutenez et K$a

LA PRESSE CATHOLIOOË » stal* MiftmiamU. h s*al« tigm ê* VMBf 1

et fortifiées les vertus chrétiennes qui ont éclos dans son âme, sous la douce main maternelle. Le prêtre donnera à son intelligence et à son cœur une nourriture plus substantielle, il l'amènera, si la mère ne l'a fait déjà, à la Table sainte, il le préparera à entrer dans la vie et à en affronter les redoutables combats, il fera de lui un chrétien complet, que le sacrement de Confirmation viendra enrichir des dons du Saint-Esprit et marquer du signe des soldats de Jésus-Christ.

Ce sera là la mission particulièr3 du prêtre et il la remplira, soyez-en sûrs, avec un inlassable dévouement. Ne croyez pas, cependant, qu'il puisse la remplir seul ici encore votre intervention est nécessaire l'oeuvre ne peut se faire qu'aves votre collaboration, et si vous la refusiez, son succès serait compromis. Une fois votre enfant inscrit au catéchisme, vous devrez veiller à ce qu'il assiste sans défaillance à toutes les réunions. Il y a malheureusement trop de parents qui se désintéressent de cette assiduité pour une raison futile, et parfois sans raison, l'entant reste à la maison aujourd'hui c'est une légère indisposition, demain ce sera une visite, aprèJ-demain un voyage; on invoquera tantôt la pluie, 'tantôt la neigp. tantôt la peleo et, tantôt le soleil brûlant ou bien encore l'enfant partira en retard et arrivera, [la, leçon étaajt à moitié finis, Coboki

L'annonce des Ostensions en Limousin

Tous les sept ans, de grandes fêtes dont l'origine remonte à la plus haute antiquité, sont célébrées dans le diocèse de Limoges en l'honneur de saint Martial et des autres Saints qui ont évangëlisé la région limousine. Ce sont les ostemions, du mot latin ostendere, inontrer, exposer, les reliques des saints étant, en effet exposées à la vénération des fidèles

LA CHASSE DB SAINT MARTIAL

pendant la période de sept semaines qui s'étend du dimanche de Quasimodo au dimanche de la Trinité. L'ouverture et la clôture de ces fêtes sont particulièrement solennelles, notamment à Limoges, au Dorat et à Saint-Junien. Dans as deux dernières villes, qui ont conservé la liberté des processions extérieures, des cortèges religieux du plus pur traditionalisme se déroulent à travers les rues pavoisées et envahies par des foules immenses. On annonce la présence à Limoges pour le dimanche de Quasi-

L'église Saint-Michel-dei-lion» à la tour de aqnelle I» drapeau flotte dorant les Ostensions.

modo de S. Em. le cardinal Verdier et d'une dizaine d'évèques parmi lesquels S. Exe. Mgr Tissier, évêque de Châlons, qui prendra la parole. Les ostensions ont leur prélude le jeudi de la Mi-Carême par la bénédiction solennelle d'un immense drapeau amarante et blanc. Après avoir été présenté à toutes les paroisses de la ville de Limoges, ce drapeau aux couleurs de saint Martial est hissé au clocher de l'église SaintMichel-dos-Lions qui abrite le tombeau de l'apôtre d'Aquitaine. S. Exe. Mgr Flocard. en présence d'une nombreuse assistance et spécialement de la grande confrérie de

ment voulez-vous, dans ces conditions, que le prêtre puisse faire sérieusement le travail de formation qui lui incombe ?

Certes, nous ne l'ignorons pas, ce n'est ras chose commode que d'envoyer ses enfants au catéchisme, de manière à ce qu'ils n'en manquent rien, surtout quand on habite un hameau éloigné de l'église et quand le catéchisme a lieu à 7 heures du matin Mais comment voulezvous que fasse votre curé ? Est-ce sa faute à lui si la paroisse s'étend sur plusieurs kilomètres de long, et s'il ne peut avoir les enfants qu'en dehors des heures de classe ? Nous connaissons des curés qui, à certaines époques, font le catéchisme jusqu'à trois fois par jour, à 7 heures dans une paroisse, à 11 heures dans une autre et à 4 heures dans une troisième. Que pourraient-ils faire de plus ? Rendez-vous compte de la difficulté d'une pareille tâche et, loin de la compliquer par votre négligence, facilitez-la, au contraire, en faisant en sorte que vos enfants ne perdent aucune parcelle d'un enseignement si précieux, et qui demande à vos pasteurs un tel dévouement.

Veillez aussi à ce qu'ils étudient leurs leçons rela est nécessaire, si vous voulez qu'ils profitent bien do l'explication qui l*»ur pern donnée = si le prêtre vous fait des observations au sujet de leur négligenc ou dfi kur £ares£e, sou.tenez-ïe j loin

Saint-Martial, qui comprend 72 membres choisis parmi les notables de la société limousine, a donc procédé, jeudi dernier, à cette bénédiction, usant du livre pontifical dont se servait, il y a des siècles, pour la même fonction, l'Abbé de Saint-Martial. En un langage clair et élevé, l'évêque de Limoges sbuligna le sens de cette émouvante cérémonie qui

est une preuve vivante de la pérennité des traditions religieuses, mais qui apporte aussi à tous de belles leçons de courage dans la lutte contre les ennemis du salut, de fidélité au passé chrétien du pays et d'union fraternelle dans la charité et l'obéissance à l'Eglise.

Ayant de ?n retirer, Mgr Flocard remit 1<>s insignes du Mérite diocésain à M. J.-B. Bouty, porteur de la châsse de saint Martial depuis cinquante ans. Il rendit un hommage mérité à ce bravo, et digne homme qui s'honore, ainsi que toute sa famille, d'être resté indéfeotiblement fidèle au culte du glorieux patron du diocèse.

A l'Angélus de midi, les cloches de toutes les églises annonçaient, dans i un joyeux carillon, l'ouverture toute proche des ostensions septennales et. a la nuit tombante, le drapeau bénit iil,ait hissé, par les soins de M. Auhert Berger, qui accomplit pour la huitième fois, croyons-nous, cette difficile mission, aux « barres » du haut clocher de Saint-Michel. Les ostensions limousine?, dont nous reparlerons, sont virtuellement ouvertes. L. D,

*mm ̃

Les Archives vaticanes

I.ec représentants des Instituts historiques nationaux, pontifleaux et étrangers à Rome se sont réunis à la Bibliothèque ValUcelliana. Parmi les personnalités présentes, on remarquait M. Maie, directeur de l'Ecole française, i ot Mgr Vaes, secrétaire de 1 Institut historique belge.

Au cours de cette réunion, le sénateur BoseRi a été nommé président honoraire et on a décidé de constituer une Commission permanente internationale composée de représentants tî'js lustituts historiques nationaux, poutiflcau<: et étrangers, qui siégera t Home. On a en outre eunstitu»! un bureau de présidence composé du président, sénateur Fedele, des vice-présidents^ Mgr Mercatl, préfet des Archives vaticines, et M. Kohr, secrétaire de l'Institut historique prussien, et de deux secrétaires adjoints désignés respectivement par l'Ecole française et par l'Institut historique prussien.

Les divers Instituts commenceront dès à présent la préparation de la bibliographie de toute» les publications qui se rapportent aux Arch.vts vaticanes à. partir de 1815.

HH

Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par Dom Henri Leclercq. Un volume 20 X 13. 400 pages 12 frano» port 1 fr. 05.

L'Ami de tous les jours, par le P. E. d'Alzon. Extrait d'une lettre sur le Crucifix. 10 exemplaires, 0 fr. 20; port, 0 fr. 15. Le 100, 1 fr. 50 port, 0 fr. 4& Je ferai mes Pâques, par M. des Aubrais. Une brochure 12 X 8, 32 pagea: 0 fr. 35 port. 0 fr. 15.

Pourquoi je ferai mes Pâques, par Pierre l'Ermite. Belle plaquette 25 X 17. 16 pagea; illustrée par Gignoux 0 fr. 50 port. 0 fr. 25.

BOSSE PRESSE. 5. RUE BAYARD, PARIS. VHI'

C. c, 1068.

de voua fâcher contre lui et de lui faire des reproches, remerciez-le, au contraire, et appuyez-le de toutes vos forces, puisque c'est pour le biea de vos enfant?.

Ce n'est pas seulement au catéchisme que l'enfant devra être assidu, c'est encore aux offices de l'église. Ici, c'est le bon exemple surtout qui sera efficace. Donnezdans toute la mesure où vous le pourrez, tout au moins en ce qui concerne l'assistance à la messe les dimanches et jours de fête qu'il apprenne, en vous voyant agir, comment lui-même devra se comporter plus tard, et qu'il apprenne, en voyant l'importance que vous attachez à l'accomplissement de ce devoir, à l'apprécier lui-même comme il convient.

Nous en dirons autant de la confession et de la communion. C'est un fait d'expérience, que l'enfant. en grandissant, ne restera fidèle à ses devoirs de chrétiens qui s'il sait purifier son âme par la Pénitence et la nourrir par l'Eucharistie, Mais c'est un autre fait bien établi, qu'un jeune homme ou une jeune fille ne seront fidèles à la confession et à la communion que dans la mesure où ils sn seront confessés et auront communié. éUnit encore au catéchisme. Or. c i>t ici surtout que l'exemple j devient la meilleure des leçons. Si votr-p enfant vous voit remplir vous- j même ce devoir de la confession et de la, communion, il y; a tout lien J

La fêle de saiol Ifijas Op à Rome t Un sermon et une lettre du T. R. P. Sillet sur les études I

1 On ne s'étonnera. pas qu'au Jendẽ main de la Constitution apostolique Deus scientiarum et de la canonisation et du doctorat d'Albert le Grand, la- fête de saint Thomas d'Aquin ait été célébrée, à Rome, avec un particulier éclat.

Un triduum avait été prêché par le,R. P. Di Falco, 0. P., en l'église dominicaine de Sainte-Marie de la Minerve, où, lundi 7 mars. S. Em. le cardinal Serafini, préfet du Concile, tint chapelle, en présence d'une foula de plusieurs milliers d'étudiants ecclésiastiques de tous les collèges et Séminaires de Rome.

Le sermon fut donné en italien par le T. R. P. Gillet, Maitre général des Prêcheurs, qui, en deux points fortement développés, montra pourquoi, p.ux termes mêmes df» la nouvelle Constitution Deus scientiarum, l'Eglise veut qu'on étudie saint Thomas, et comment il faut l'étudier. La raison profonde, comme l'expérience quotidienne, révèlent que c'es^ la plus sûre façon de s'attaquer aux causes d'ignorance religieuse et de déviation doctrinale, mais à la condition toutefois d'approfondir les principes et la méthode do saint Thomas.

Au reste, avec une pareille formation d'esprit et de jugement, on pourra aborder plus avantageusement les sciences positives annexes à la philosophie et à la t.héologie, prévues et imposées par la Constitution apostolique. Ce thème venait d'ailleurs d'être traité et approfondi, avec la maîtrise et le courage, qui marquent le tempérament intellectuel du T. R. P. Gillet, dans une lettre- encyclique à l'Ordre des Frères Prôcheur?. Cet important document intéresse avant tout la famille dominicaine, à laquelle il expose un programme de. réorganisation sciontifique, mais il y a, dans cette lettre laine d'une trentaine de pages, des considérations d'ordre général qui forment tout un traité sur les études ecclésiastiques, dont les commentateurs de la Constitution Deus scientiarum s'inspireront avec profil Après un préambulo historique sur les études et la mission d'enseignement de l'Ordre de saint Dominique, le T. R. P. Gillet en arrivo à Albert le^ Grand, dont il est si heureux et si fier d'exalter le titre de Docteur et de saint.

C'est Albert le Grand, le premier, qui ery s'inspirant hardiment de la philosophie aristotélicienne, tout en la perfectionnant sur certains points et en la débarrassant de tout ce que les Arabes y avaient ajouté de tondancloux ou d'outrancier, ébaucha de main de maftre la doctrine que son disciple, Thomas tit'Aquin, devait conduire à son point de perfection, en proclamant la transcendance de la foi et l'autonomie rclattvo

de la raison.

Le T. R. P. Gillet montre ensuite combien la Constitution Deus scientiarum sanctionne la mission doctrinale, si éminemment remplie par saint Albert le Grand et samt Thomas d'Aquin, dans l'Ordre de saint Dominique

Vous savez avec quelle attention paternelle, continuc-t-il, le Souverain Pontife s'occupe des besoins profonds et univprsels des Smes dont 11 a la charge. II semble, à co point de vue, que rien nêohappo à sa vigilance. Depuis plus de dix ans, de belles et substantielles Encycliques se succèdent sans interruption qui traitent des problèmes les plus graves de l'heure présente, en proposant ou en imposant les solutions les plus appropriées.

Cependant, parmi tous ces problèmes, celui qui parait k bon droit préoccuper le plus Sa Sainteté, c'est le problème de l'éducation de la jeunesse, principalement de la jeunesse élevée dans les couvents et les Séminaires. Car nous vivons à une époque de trouble, dans une société le matérialisme et l'Individualisme ont exercé et exercent encore leurs ravages sur la plupart des esprits. Une Incrédulité déclarée, méthodique, voulue, a fait et continue de faire dans le monde, d'énormes progrès. Même les croyants que les soucis matériels préoccupent, mais qui n'ont plus le loisir d'entendre souvent la parole de Dieu ou de réfléchir sur les vérités de la foi qu'on leur prêche, ont subi l'Influence de e*tte société sans Dieu, avide de bien-être, la science elle-même s'est proclamée athée, en prétendant être pour l'homme la seule source authentique de vérité. II faut donc constituer, dans l'Eglise, une élite d'éducateurs du clergé, une armée de docteurs., qui non seulement aient un diplôme, mata la soienoe, toute la science tnéolofrlque, qui doit y correspondre. D'où la nécessité de créer par- < tout des foyers intenses' de lumière et I

d'espérer qu'il marchera sur vos traces mais si vous vous contentez de lui conseillez de le faire, il est bien à craindre que vous parliez dans le désert,

Enfin, si vous voulez vraiment assurer la fidélité de votre enfant à marcher dans la droite voie, vous ne considérerez pas sa première. Communion solennelle et sa Confirma, tion comme mettant lo point final à son instruction religieuse et à sa formation chrétienne. Vous vous rendrez compte du besoin qu'il a de continuer à les développer l'un et l'autre, et vous l'enverrez au catéchisme de persévérance. De l'avis unanime de vos prêtres, c'est là surtout que son âme pourra le mieux s'éclairer et s'affermir dans la vertu; plus mûr, plus ouvert, mieux instruit, il comprendra mieux l'enseignement qui lui sera donné il priera mieux aussi et avec une personnalité plus marquée en un mot. il fera vraiment au catéchisme de persévérance l'apprentiseage de la vie et il se fixera définitivement dans le droit chemin.

La présence de Dieu Mgr Chollet, archevêque de Cambrai

La première conclusion. puisqu'il est là, e*t de démêler sa présence, de la constater avec joie et amour et de ̃vivre sou» ses yeux,

de chaleur; des Univers: Sis catholiques fortement constituées, en il possession elles-mêmes de mattree incontestés, qui, par leur enseignement et l'exemple de leur vie. fassent l'éducation théologique, au sens le plus large du mot, des prêtres et religieux qui leur sont counVs. Alors ceux-ci, une fois leurs études faites et bien faites, s'en iront dans les Séminaires et les couvents d'études de leurs pays respectifs et y formeront à leurtour des prêtres saints et instruits, qui su répandront dane les villes et les vitlages pour y annoncer la bonne nouvelle, enseigner le catéchisme aux enfanta, prêcher la doctrine chrétienne aux adultes et, s'il y a lieu, substituer dans les esprits déjà empoisonnés par des idées modernes. mais fausses, la vérité révélée par Nôtre-Seigneur, vécue rt illustrée par tant de saints, mise enfin par l'Eglise à la portée de toutes les inteIKgenoes et des plus humbles vies S'adressant aux Frères Prêcheurs, le T. R. P. Gillet entend que la Ratio studioruin des collèges dominicains soit accordée aux exigences de la Constitution Deus scientiarum, et il expose ce qu'on pourrait appeler le nouveau « plan régulateur » des études. Cela mettra prêtres et retigieux à la hauteur de la mission apostolique de prédication, si spécialement confiée à l'Ordre dominicain. Le T. R. P. Gillet déplore vivement que les fidèles soient trop souvent

sevrés de- la substantielle-doctrine-

On les moralise, dit-il, mais on ne les instruit plus. On prêche les commandements, et l'on tonne avec raison contre les spectacles, la mode, les cinémas, mais on n'expose plus le dogme. On parle beaucoup des saints, mais on ne parle plus guère de Dieu. La raison on est, helas I que la plupart des prédicateurs eux-mêmes ignorent ou à peu près leur théologie, soit qu'on ait négligé de la leur enseigner, soit qu'ils ne l'aient pas étudiée, ou simplement qu'ils l'aient oubliée. D'une façon générale, il est permis d'affirmer que, dans toute Eglise, le niveau de la prédication a baissé avec ertul des études Ihéologtqucs et philosophiques, malgré le-s avertissements répétés des Souveraine Pontifes et les sages directions données par eux à toutes les autorités responsables. Or, c'est cela surtout qui est grave et mérite de retenir notre attention.

C'est un fait de notoriété publique que l'amour des études spéculatives, depuis un quart de siècle, a beaucoup diminué d'intensité dans les cmtres d'études ecclésiastiques, parmi le clergé séculier ou régulier, à tous les degrés de la hicrarchie. On continue encore ça et là d'oppoeer la doctrine aux œuvres, avec une préférence marquée pour les œuvres. Là où la doctrine est demeurée en faveur, on y sacrifie volontiers les études spéculatives aux études positives, dont la nécessité, du reste, n'est pas discutable.

Plus encore que ce penchant aux oeuvres, le modernisme doctrinal d'il y a vingt ans a énervé les esprits. En soufllant comme un vent de doute rt do lièvre sur les âmes, il a pour ainsi dire anémié les intelligences et épuisé leur sève. Le modernisme, comme héréelç massive, est peut-être mort mais il agit encore à 1 état larvé, entretenu qu'il est par les doctrines fausses et contradictoires dont l'atmosphère intellectuelle demeure saturée.

Faisant écho à son sermon de la Minerve, lo T. R. P. Gillet entre alors dans le détail de la longue et profonde formation thomiste, nécessaire à la mission doctrinale et apostolique» de tout prêtre complet, et il ajoute | En dépit des enseignements répétés de l'Eglise et des prescriptions du droit canonique sur la nécessité d'étudier la ] philosophio scolastique et la théologie ( d'après les principes et la méthode de saint Thomas, certains professeurs' étrangers à notre Ordre, Dieu merci, continuent de présenter saint Thomas ( comme un auteur classique, dont l'œu- vre représente le plus grand monument < du passe, mais n'aurait plus qu'un In- s térét historique. Il appartient aux philo- ( sophee et aux théologiens de notre Ordre de protester, en classe, contre de i telles prétentions, et de montrer à leurs i élèves que saint Thomas demeure le I mattre toujours actuel de la théolotfle non pas parce qu'il a tout dit. tout prévu, tout résolu, et qu'aucun problème ne s'est plus posé et ne se posera plus I après lui, mais pour des raisons sé- i rieuses et profondes qui tiennent à la 1 Vn^H^l df la science théologique. r En effet, l'actualité de saint Thomas

ou ce qui revient au ffomp sa moder- e

nité, u, 'a/01. Premièrement à sa fldé- l lité à la doctrine révélée proposée par E 1 Eglise puis à l'excellence de son ar- 8 gumentatlon conçue selon le tvpe de r la philosophie éternelle, parfaitement c oonrorme à la raison naturelle et au 8 sens commun enfin à la perfection d- r son organisation systématique toujours t dominée par t'idée de Dieu reçue de la C

Révélation. s

En vérité, la fête de saint Thomas s 5 d Aquin ne pouvait être plus majris- r tralement célébrée 1 <'< a I

Il est là, c'est-à-dire il est dans toute la nature. Celle-ci n'est qu'un voile qui nous le cache en îe dénonçant qui le cache, puisque directement nous ne voyons que les créatures. Nos yeux nous montrent la prairie qui verdoie, les blés qui ondulent au soleil, les arbres charges de fruits, les étoiles qui fixent au ciel leurs cflous d'argent. Dieu, qui a créé ces êtres et qui les soutient Dieu qui en a conçu le dessein en se contemplant, comme le peintre dessine un paysage en regardant la forêt; Dieu palpite et vit derrière ce riche écran. Il nous faut prendre l'habitude de l'y discerner. Que n<* agriculteurs quand ils vont dans leurs champs ou leurs vergers s'efforcent de se rendre sensibles au Dieu qui travaille dans la nature et de prendre langue avec lui. Que nos industriels songent que les matières premières qu'ils transforment, que i ces forces souples et puissantes qui mettent en branle leurs métiers viennent de Dieu. Que nos commerçant», eux aussi, devinent et adorent la main de Dieu dans tous ces produits qui les font vivre et qui tirent leur valeur de la bienfaisance divine. Dieu vous entoure ne passez pas à travers ses créatures «ans reconnattre Celui qui les a faite? et qui! vous les a données «oyez 5pn.<ibles i à la présent de Dieu dans le monde. Soyez surtout &ea«!ibles à sa présence en vous. Nous vous avons montré comment Dieu vous envahit 1

Clez Ics fraiciscaiies Misslonnaires de Marie

La vénérable Marit-Aitunta

et la nouvelle Supérieure générale Le supériorat de la T. Il. Ji«'j Marguerite du Sacré-Cœur ne pouvait commencer sous do meilleurs auspices. L'Institut des Franciscaines Missionnaires de Marie, relativement récent, puisqu'il a été fondé, eu 1877, par Mère Marie do la Passion (Hélène de Cliappotin de Neuville, mais déjà si développe, puisqu'il compte aujourd'hui plus do 0 000 membres, dont environ 500 raligieuses indigènes, et 251 maisons dans tous les continents, vient d'élire, il y a quelques semaines, en son Chapitre de Grotta-Ferrata, sa cinquième Supérieure générale. Marguerite de Blarer est née, en 1883, à Neufchâtea.u, où son père vaillant officier, qui n'hésita pas à briser son épée. à 1 époque des fiches, tenait alors garnison. Sa famille s'étant retirée à Paris, c'est là qu'elle fit connaissance do la seconde Supérieure générale des Franciscaines Missionnaires de Marie. T. R. Mère Maria de la Rédemption. En 1911, Mlle da Blarer entrait en religion, sous lo nom de Sœur Marguerite du SacréCœur. En 1914, elle fut envoyée dès les premiers mois de la guerre à l'ambulance de Commercy comme directrice des religieuses mjflrmières dévouées aux joins des blesses. Sous des bombardements ininterrompus, dans un hôpital de 700 lils, son dévouement eut libre cours et ses qualités exceptionneUes lui valurent admiration de tous. Elle reçut la croix de guerre.

Après l'armistice, eVmt en W«nt qu'on la retrouve comme supérieure d'une nouvelle fondation. -Mais elle ne tarda pas à être rap- pelée à Home, en 1921, pour devenir la secrétaire particulière de la quatrième Supérieure générale, Très R. Mère Marie de Sarnt-Michel. En 1920, elle était nommée assistante générale, et le 1 février dernier, en fête de Notre-Dame d^ Lourdes (le R. P. Ludovic Peurois, déliniteur général des Frères Mineurs et vicaire de la Curie gêné* ralice, nous pardonnera cette indiscrétion), Je vote unanime des quarante et une capitulaires la désigna à la succession de la T. R. Mère Marie de Saint-Miohel, décédée pré-, maturément en août 1931.

Or, la Providence a voulu que 1 aurore de la première béatification des Franciscaines Missionnaires d, Marie éclairât l'entrée en fonction de la nouvelle Supérieure générale. Elle était là, dimanche soir 28 février, avec toutes ses filles en long manteau gris, dans la salle Consistoriale, pour la lecture du décret attestant l'héroïcité des vertus de leur petite Sœur Marre-Assunta Palotta. Et il fallait voir quel éclair de joie intérieure et de sainte fierté, mais dans une modestie toute franciscaine cependant, allumait leurs regards Jorsque lo Saint-Père, du haut de son trône, en présence de cinq cardinaux, de nombreux prélats et d'une assistance d'élite, exalta cette humble enfant qui se sanctifia « dans cette grande et surnaturelle famille des Franciscaines Missionnaires de Marie, que Dieu, après un deuil très douloureux, venait de confier à une nouvelle dirootion dont l'heureux événement d'aujourd'hui fait bien augurer. » Nous n'aurons pas la prétention décrire, en quelques lignes, le merveilleux paysage spirituel qu'offre cette petite sainte Franciscaine Missionnaire de Marie. Il faut lire à cette intention les deux livres, que Mgr Salotti et la comtesse de SaintLaurent ont écrits sur Marie-Assunia Pajotta. Bornons-nous ici à quelques points do repère biographiques. Elle naquit en 1878, près de Monfallo, dans les Marches, d'une famille pauvre. De bonne heure, elle fut envoyée en apprentissage chez un tailleur de village. Mais déjà, elle donnait des signes non équivoques d'une vertu extraordinaire, d'une douceur surnaturelle, d'une piété intensément eucharistique. Vers quel couvent s'orienterait-elle ? D'avance, elle s'en remettait à qui l'accepterait « par oharité », selon sa propre expression. Nulle famille religieuse ne pouvait mieux lui convenir que l'Instilut des Franciscaines Missionnaires de Marie, dont le but essentiel est sans doute l'apostolat, mais un apostolat s'exerçant d'abord par la prière et surtout fadoration du Trèa Saint Sacrement exposé. C'est d'ail-

de toutes parts il vous envahit comme beauté dont voua êtes un rayon, comme puissance dont vous êtes l'effet, comme bonté qui vous doit attirer, comme amour toujours prêt à vous aider. Il vous pénètre comme source de vie surnaturelle. n eet auprèa de votre esprit prêt à s'unir indissolublement à vous dèa qu'une mort chrétienne vous aura livré h lui. n demeure en voua, source de vie et d'activité. Recueil.lez-vous donc. Concentrez votre re. gard sur ce sanctuaire intérieur de votre conscience où il vous attend, où il vous appelle. Faites taire les multiples voix des créatures, faites taire même les voix de vos sens et de vos facultés de souvenir et de rtisée dans le silence de tout, allez à lui et écoutez-le. Il vous parlera. Il vous révélera eon amour. Il demandera le vôtre. H donnera à votre bonne volonté les suggestions qui feront do vos voies une marche dans la droiture et la bonté, dans la lumière et vers le salut

Encore une fois, puisqu'il eet là, vivez donc sous son regard et en sa présence. N'admettez dans votre esprit que des pensées qu'il puisée admettre lui aussi ne formez dans votre cœur que des désirs qu'il puisse approuver ne mettez sur vos lèvres que des paroles auxquelles il puisse applaudir ne faites que des actes dont la vue le réjouira et dont sa gloire bénéficiera.

Mais pou» avenu dit qtM Dieu fa# à


leurs ce qui explique cette exceptionnelle effloreseence d'oeuvres spécialement missionnaires 5'J hôpitaux, t29 dispensaires, 8 léproseries, 8 lazarets, 20 asiles de vieillards, 40 crèches, 94 orphelinats, 126 écoles, 35 catéchuménats, etc., selon les statistiques de 1931. « Admirable poésie de« chiffres » dirait le Saint-Père. C'est en 1904 que Marie-Assunta partit en mission, pour la maison ^uiiit-Pascal-Baylon, en Chine, qui avait vu, quelques années auparavant. le martyre de sept Franciscaines Missionnaires de Marie, dont la cause de béatification est heureusement engagée, comme aussi celle de la fondatrice, Mère Marie de i; Passion. La vie eucharistique et missionnaire de Marie-Assunta n'offre sans doute rien d'éclatant aux yeux des hommes. Omnis gloria ejus ub intus. Humilité, simplicité, désir de vie cachée, esprit de sueriuse, obéissance, sérénité, tels furent les aspects surnaturels qui attirèrent les regards de Dieu et ravirent les anges. Cette âme était mûre pour lr, ciel. En 1905, une épidémie do typhus emporta Marie-Assunta, qui mourut avec, sur les lèvres, ces mots prononcés en chinois « Eucharistie, Eucharistie 1 Des parfu:ns entourèrent sa dépouille mortelle et sa tombe. En son nom, les guérisous, les miracles se multiplièrent. Sa cause fut instruite dès 1913, sous Pie X, et voici que Pie XI vient de préluder à sa glorification. « Confitcor tibi, Pater, Domine coeli et terme, quia abscondisti haec a sapîentibus et prudentibus et revelasti ta parvulis l s'écriait le Saint-Père après la lecture du décret d'héroïcité des vertus de la vénérable MarieAssunta. Voici une pauvre et petite enfant, issue d'une très modeste famille, ajoutait-il, pauvre et petite paysanne, puis ouvrière dans le sens le plus humble du mot, enfant de labeur, on peut bien le dire, jusqu'à sa mort. Prévenue de la grâce divine, à laquelle elle correspondit généreusement, nous la voyons, encore toute petite, deviner et apprendre l'ardue et sublime science des saints. Cette science, qui enseigne à apprécier, à désirer, à pratiquer toutes les soumissions, toutes les humiliations de l'obéissance, tous les renoncements et toutes les contraintes de la pauvreté, toutes les rigueurs de la pénitence, toutes les aftlictions do la chair complètement asservie aux œuvres de l'Esprit, dont la sagesse et la prudence du monde s'effrayent et. s'éloignent, tout en confessant qu'il y a en tout cela quelque chose de vraiment grand, qui élève les âmes bien au-dessus du niveau ordinaire et en fait les précieux instruments de tous les héroïsmes do la vérité et de la charité.

,Avec une éloquence émue, dont les ondes radiotélégraphiques portaient les échos jusqu'en Chine, ce fut le thème que Pie XI développa, en en faisant l'application à la vénérable Marie-Assunta. Elle nous dit bien haut, par l'exemple de sa vie courte et humble, mais si noble et désormais glorieuse, qu'avec la grâce divine on peut non seulement résis.ter aux entraînements de la triple concupiscence, ce que tant de mondains voudraient nier pour leur excuse et leur justification, mais qu'oi peut aussi remonter le courant, au point même d'arriver à la pratiqua victorieuse de l'obéissance, do la chasteté et de la pauvreté évangéliques, satisfaisant ainsi gloire suprême pour une créature 1 non seulement aux préceptes, mais aux conseils, c'est-à-dire aux plus hauts et intimes désins du Créateur. » ALVERNE.

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Jérusalem et m 40 siècles nistoje

« Voici une véritable « Somme » sur Jérusalem, « ouvrage destiné au grand public cultivé, non aux spécialistes précise trop modestement l'autour, qui embrasse toute l'histoire de la Ville Bainte, depuis ses origines (trois mille ans environ avant Jésus-Christ) jusqu'en l'année 19.17 de notre ère qui nous donne une archéologie très ample et très claire de la ville, de ses enceintes successives, du Temple, «tes palais, des canaux, des piscines et des tombeaux. et qui, enfin, étudie avec une science très avertie les principaux sanctuaires le Calvaire et le Saint-Sépulcre. lo prétoire de Pilate, la Voie douloureuse, le Cénaclç, le palais de Caïphe, etc.. le tout enrichi de nombreux plans, cartes, photographies, dessins, rendant claires et tangibles les explications de l'autour. Par cette œuvre du plus haut intérêt, le P. Dressaire, disciple du P. GermerDurand, et qui a séiournô plus de Vingtsix ans dans la vjiic Sainte, où il est professeur et supérieur de Notre-Dame do France, s'est acquis la reconnaissance des historiens, des archéologues f'i des pèlerins. » (Le Noël, 11 février 1932.)

Jérufalsm à travers lea siècles. Histoire, archéologie. sanctuaires, par te R. P. Léiipold Dressaire, V Beau volume 20 X 13, vi-5ii pages. 63 gravures, 2 plans. Prix, broché, 33 francs; franco, SI fr. 65.

BONNE PRESSE, 5. RUE IIAYABD, PARIS, VIII* C. c. 1668

plus qu'être là. Activité infinie et puissance éternelle, il agit en vous et avec, vous. Il a fixé à toutes les forces leur/s lois, il leur a distribué leurs énergies. Elles ne se développent qu'aidées et soutenues par lui. Ces lois, il les garde et en surveille l'observation. Tl peut à sa guise en suspendre la marche ou l'accélérer. Iî lui arrive, pour des motifs graves de lui connus, d'arrêter l'application d'une loi naturelle et de substituer son action directe à celle d'une créature, de suspendre ainsi parfois la descente vers le tombeau de renforcer au contraire une énergie naturelle et d'accentuer la remontée vers la santé et la vie. Il produit alors ce qu'on appelle des miracles, parce que ces dérogations aux lois qu'il a imposées à la nature provoquent notre étonnement et notre admiration. Que les lois soient ainsi suspendues ou déviées, ou bien qu'elles soient observées et suivent leur cours normal, sa main est là, agissant et conduisant toutes choses harmonieusement et les faisant tourner à notre édiûoation et à notre bien.

Noua ne saurions demeurer convaincus du concours de Dieu en toutes nos activités et de son infrrv enfin!] <lans toute? les for'

inèii'iit dans le inonde et !>̃

«ans être du besoin dailoicr, de remercier et surtout de prier. Comment ne pas oe tourner vers Dieu quand on sait que toute action entreprise l'aura foxir collaborateur

En np de la Hitij I de salai Albert le Grand Le gran labeur d'un cjréde campagne La canonisation du bienheureux Albert le Grand et son inscription au nombre des Docteurs de l'Eglise attirent de nouveau vers lui l'attention des ûdèlos et des savants. En ces derniers temps, ses œuvres ont été l'objet de diverses publications scientifiques. L'Acte pontifical qui «lève au rang des Docteurs de l'Eglise le maltre de saint Thomas d'Aquin va contribuer à les multiplier. Pendant de longues aimées encore, théologiens et philosophes n'auront guère pour servir à leurs travaux qu'une édition complète de ses œuvres, l'édition Borgnet, parue entre 1891 et 190 S, chez Vivès. Une autre édition, antérieure, celle de Jammy, publiée en 1651 en vingt et un volumes inlolio Lyon par les soins des Dominicains de cette province, est, par sa rareté, plus difficilement accessible.

C'est grâce au travail persévérant d'un modeste curé de campagne que l'édition parue chez Vivès a pu voir le jour. A l'occasion de la glorification d'Albert le Grand, son labeur nous parait digne d'être signalé.

L'abbé Auguste Borgnet appartient au djocèse de Reims. Il est né à Saint-Germainmont (Ardennes), en 1858. Agé aujourd'hui de 8i ans. il est depuis 1912 cure de Sévigny-laForêt, petit village de 240 habitants, situé non loin de Rocroi.

Etant zouave pontifical il avait été à Rome en 1867, sous les ordres du capitaine Desclée, frère de MM. Desclée de Tournai, fondateurs des imprimeries Saint-Jean-1'Evangéliste de Tournai et Saint-Augustin de Bruges. Par lui, il était entré en relalion avec ceux-ci. Un jour qu'il était venu à Paris pour affaires, il se trouva, dans un déjeuner, avec l'édileur Louis Vivès. Celui-ci lui raconta qu'il rentrait de Rome il avait été mandé par le Pa.pe Léon XIII. Le Pontife lui avait manifesté son vif désir de voir réimprimer les œuvres complètes d'Albert Le Grand, dont l'édition Jammy était devenue très rare.

C'était en 1889. L'ancien zouave pontifical, prêtre depuis 1882, était alors vicaire à Saint-Remi de Reims, nu il avait été nommé en 1885, après trois années de professorat au l'elit Séminaire de cette ville. M. Louis Vivès connaissait les relations littéraires de l'abbé Borgnet avec MM,, Desclée et de Brouwer. Il lui demanda de se charger de préparer cette nouvelle édition. La proposition exigeait mûre réflexion. S'il ne s'agissait pas de préparer un texte critique à l'établissement duquel la vie d'un seul homme n'eût pas suffi, c'était pourtant la perspective d'un travail considérable, fatigant et très ingrat Il fallait reviser le mieux possible le texte des 21 in-folio de Jammy, corriger les épreuves d'imprimerie et composer pour la nouvelle édition une préface explicative.

Après plusieurs voyages à Paris,

les modalités du travail furent,

précisées, l'abbé Borgnet, encouragé par S. Em. Mer Langénieux, fit un traité avec l'éditeur. Celui-ci devait lui fournir en double exemplaire les 21 voLumes de l'édition de Lyon. L'abbé Borgnet s'engageait à fournir à l'imprimerie Destenay la matière de 36 volumes grands in-8° à deux colonnes, et en plus, deux volumes de tables.

Vers cette époque (1890), le vicaire de Saint-Remi était nommé curé de Beine. petit, village de la Marne. C'est là qu'il prépara le premier volume qui parut en 1891, et pour lequel il écrivit la préface de la nouvelle édition elle compte environ 80 pages. Lorsque, en 1904, après bien des péripéties, paraîtront les deux derniers tomes de tables, l'abbé Borgnet sera curé des Mazures, dans les Ardennes, au canton de Renwez, où il a été nommé en 1900. Entre temps, il avait été curé d'Avenay, près d'Epernay, de 1897 à 1900.

C'est dans le silence des presbytères de ces trois communes, qu'en quatorze années, de 1890 à 1904, l'abbé Borgnet réalisa cette besogne démesurément longue et fastidieusement monotone qu'exigent la revision des textes et la correction des épreuves d'imprimerie. L'édition complète compte 40 volumes grand in-8" de 800 à 1 000 pages chacun. Ceux qui utilisent des collections aussi importantes ne se rendent pas toujours compte du prix de ces la1 beurs obscurs. Pour accomplir sa lourde tâche, l'abbé Borgnet n'a eu 1 pour ainsi dire aucun collaborateur. Son neveu, l'abbé E. Borgnet, décédé prématurément il y a quelques années, curé de Termes (Ardennes), et l'abbé Sauvegrain, actuellement doven de Monthois (Arûennes) ne l'aidèrent que pour la recherche des textes de la Sainte Ecriture. Lorsqu'il y a un peu plus de deux années on apprit à l'abbé Borgnet

et pour garant de succès ? Priez donc ce Dieu présent dans toutes vos activités et Roi de toutes vos professions.

Nous disons bien « Roi de toutes vos professions ». En effet, il n'est pas seulement le collaborateur toujours présent, il est encore le Maître et le souverain Seigneur, et cela est de conséqu-ence. L'àme que vous possédez, il l'a créée. Le corps qu'anime cette àme, vous ne le tenez finalemeut quo de lui. L'air que vous respirez, le sol que vous foulez, les aliments dont vous vous nourrissez, la lumière qui guide vos pas. sont ses créatures. Toutes les activités sortent d'agents créés par lui et tous les produits l'ont pour cause première.

Il est donc le Maitre. Il est le divin Propriétaire de tous les biens. Il les a mis sans doute à notre disposition. Nous pouvons eu user niais cet usage et cette disposition sont régies par lui. Il y a des commandements de lui qui nous tracent dea règles de religion et de prudence, de justice et de charité dans le gouvernement et l'usage de ce que nous appelons « nos biens » et qui sont en fait les biens de Dieu. Nous sommes donc des gérante et des mandataires nous sommes 'ela et nous ne sommes i|iii' l'i'ia. l-'a:ve que nous sommes cela. ii'His devrons reipi >rapte à Dieu de l'emploi que noua aurons fait de ses biens. Souvent quand la justice n'est pas en jeu et que la bienfaisance seule nnu<* oblisre, nous

Les noces d'or sacerdotales 1 de Mgr Saint-C air 1

Après les jubilés de Mgr Boudinbon et de Mgr Hertzog, voici qu'un autre prélat français célèbre à Rome le cinquantième anniversaire de son ordination sacerdotale et de sa premier- messe. Encore qu'il ait exercé son long et fructueux ministère à travers tous nos diocèses de France (quatre ou cinq seulement n'ont pas bénéficié de sa parole apostolique), Mgr Saint-Clair est resté tellement romain qu'il a voulu que Santa-Chiara fût le théâtre de se* fêtes jubilaires. H y avait fait tout son Séminaire, il y avait laissé son cœur, il y revenait presque chaque année, il aîmait à se retremper sans cesse dans cette atmosphère des Catacombes et des basiliques, à SaintJean de Latran surtout, où il reçut les Ordres mineurs en même temps qu'Achille RatU, devenu Pie XI, recevait le sacerdoce, un deini-siècle auparavant. Comment n'y serait-il pas venu célébrer ses noces d'or ? °

Déjà jeudi, à la veille des grandes dates anniversaires des 4 et 5 mars, les élèves du Séminaire Français (et leur chorale aussi s'est surpassé à cette occasion I) complimentèrent le vénéré jubilaire par la bouche de M. l'abbé Loïc de Boussineau, du diocèse de Nantes, qui, au nom spécialement des nombreux séminaristes dont Mgr SainUClair fut le providentiel orienteur, traça à grands traits les principales étapes de cette vie sacerdotale si remplie.

Rentré à Annecy, au lendemain de son ordination, André Saint-Clair devint directeur des oeuvres de jeunesse. Mais son zèle ne connaissant pas de frontières diocésaines, nous le voyons précher- dans les Séminaires, les couvents, les collèges et les cathédrales plus de 1000 retraites et de ^0 Carêmes. Dieu seul sait le bien qu'il a fait aux prêtres, aux religieuses, aux jeunes gens surtout, dont il discerna les vocations Quinze évêques le récompensèrent en lui donnant un camail d'honneur, alors qu'il est chanoine titulaire d'Annecy et supérieur de la basilique et des chapelains de Saint-François de Sales. Le SaintSiège, à son tour, le faisait prélat en 1890. et protonotaire apostolique en 1904. A côté de la parole parlée, Mgr Saint-Clair répandait aussi la parole écrite. Les ouvrages, qu'il a publiés sont dans toutes les bibliothèques d'hommes d'oeuvres et de prédicateurs Soyez chrétiens, Vie de sainte ZUe, Manuel de piété pour les enfants, Manuel des retraitants, Directoire de saint François de Sales, Pour les recollections mensuelles, etc.

C'est donc dimanche qu'eut tiou la solennité jubilaire. Mgr Saint-Clair chanta la grand'messe, entouré de tout ce que la colonie française compte, à Rome, de personnalités, en tête desquelles se trouvaient M. de Fontenay et des représentants de noa ambassades Mgr Marnas, évêque, de Clermont, et son vicaire général, Mgr Cnaumont les Abbés généraux des Trappistes et des Cisterciens Mgr Boudinhon, Mgr Hertzog, Mgr Gromier, Mgr Vann«ufville, le T. n. -P. Le4ochowski, le T, R, P. Gillet, le T. n, P. Brillet, le R. P. de Boynes, des prélats, des religieux, tous les déMgués de nos Congrégations, Le R. P. Berthet, supérieur du Séminaire français, que Mgr Florent de La Vlllerabcl a nommé, à cette occasion, chanoine d'Annecy, lit les honneurs de sa maison avec sa bonne grâce coutumière et offrit un diner que le cardinal vicaire de Sa Sainteté daigna honorer de sa présence. Pie XI a accordé une audience particulière a Mgr Saint-Clair. La Croie lui présente ses respectueuses félicitations.

/>«. Mgr Saint-Clair a été reçu vendredi en audience privée par le Saint-Père, qui l'a paternellement félicitii de son apostolat, l'appelant ft un diffuseur de la parole de Dieu et lui a offert, à l'occasion de son jubilé, une superbe médaille en or, grand module enfermée dans un écrin à ses armes.

que des lettres allaient être adressées au Souverain Pontife en vue d'obtenir la canonisation et l'inscription du bienheureux Albert au nombre des Docteurs de l'Eglise, la nouvelle lui causa une grande joie. Il l'exprima, dans une lettre qui fut adressée, avec les suppliques émanant des Séminaires, au provincial des Dominicains de la province de France..

On devine avec quelle satisfaction il apprit dans sa petite paroisse ardennaise que ses vœux étaient comblés. « Hoc erat in votis, écrit-il non seulement les miens, mais ceux d'un grand nombre de personnages éminents de l'Eglise. » Si, modestement, il ajoute « Je n'y suis pour rien, certes », on peut, à juste titre. penser que son labeur, en rendant plus accessibles les œuvres de l'illustre Dominicain, a nâté l'heure de la Providence.

Aussi nous a-t-il semblé qu'il convenait diî passer outre à sa répugnance de voir son nom « dans les gazettes », pour rendre un hommage mérité à celui qui fut un instrument de la glorification de saint Albert. F.-X. Maquart,

ne devrons de compte qu'à lui, mais ce compte-là nous ne l'éviterons pas, et, malheur à celui qui aura été mauvais riche, au cœur dur, à la main avare, aux mœurs coupables, malheur à celui qui n'aura pas eu pitié du pauvre Lazare. Il n'évitera pas les sévérités du Souverain Juge au jour de la reddition des comptes qui sera un jour de colère divine Dies irac, Die s Ma.

La conquête de la vérité Mgr Tissier. évëque de Chutons Tout d'abord, l'étude de la reli- gion requiert l'application, l'attention et la persévérance de l'attention.- Complice secret trop souvent et que l'on n'ose avouer de l'orgueil ou de l'insincérité, la légèreté de l'esprit qui nous fait glisser sur tout ce qui est sérieux, et demando un effort-, nous enlève, à toute retlexion. Les demi-connaissancea; sont alors le plus dangereux ennemi de la vraie science. Que dire de tant d'hommes qui promènent sur tous les sujets, en les effleurant, leurs pensées vagabondes, et qui ne craignent pas de se prononcer d'un ton cavalier, et au pied levé. ?ur les plus sraves problèmes religieux ? Ne soyez pas. vous, de ceux qui, prétendant, et. croyant aimer la vériié, se complaisent dans un demi-jour et dans une sorte de crépuscule de la conscience, parce quune lumière vague et imprécise assure mieux l'indépendance de la conduite. Trop

LA PASSION

prêcbée par le R. P. Janvier La Passion de Notre-Seigaour Jésus-Christ est le plus émouvant des spectacles et aussi le plus sanctifiant, « car aucun autre n'insnire au même degré l'horreur du mal et l'amour du bien » la eonternplatiou de Jésus pendant sa Passion est le plus profond, le plus instructif des enseignements. C'est ce spectacle que le R. P. Janvier a montré, c'est cet enseignement qu'il a mis en lumière dans la chaire de Notre-Dame de Paris, le Veadredi-Saint, durant vingt-deux ans, avec toute la science doctrinale et toute l'éloquence que l'on sait.

Obéissant à d'heureuses insistances, l'éminent prédicateur vient de réunir en deux volumes les sermons qu'il a ainsi prononcés à NotreDame, le Vendredi-Saint, de 1913 à i924. et même quelques-uns que, pour des raisons qu'il donne, il a été, au dernier moment, empêché de prononcer. En tète du premier volume il a placé le résumé synoptique de la Passion, d'après les Evangiles (1).

Ce qu'est la substance de ces sermons, les titres mêmes t'indiquent le R. P. Janvier y traite, dans le premier volume, de La gloire et ta béatitude dans la Passion L'acte le plus sublime de la liberté la Passion de Notre-Seigneur JésusChrist La lutte de l'amour et de la haine dans ta Passion Le cortège et l'idéal des vertus la Passion; Les puissances du péché dans la Passion La Passion l'expiation dit péché La violation de la loi Passion dans la vie de la grâce Des faits divins qui confirment notre foi au mystère de'la Passion Les péchés contre la foi dans la Passion. Dans le second volume, il traite de Types de présomption, de désespoir et d'espérance dans la Passion de Jésus-Christ L'idéal de la charité la Passion de Notre-Seigneur Le pardon au Calvaire, Le martyr de l'envie La folie de la croix Les étapes de l'injustice Prêtre et Hostie Le Roi des martyrs; La souffrance expiatrice du Cœur de Jésus dans la Passion Le spectacle de la Passion La contemplation de Jésus pendant sa Passion Activité bienfaisante de Notre-Seigneur pendant sa Passion.

Un tien rattache entre eux tou? ces sermons du Vendredi-Saint en chacun d'eux le R. P. Janvier a emprunté à tel ou tel épisode de la Passion une leçon morale. Si nous y voyons les ennemis du Sauveur s'abandonner sans frein à la haine et tomber dans les dernières extravagances du crime, Jésus-Christ, au cours de sa Passion, « nous offre tous les exemples, tous les enseiseignements, tous les secours dont nous avons besoin pour distingue;" le bien du mal, pour faire le pre.mier et éviter le second, pour vivre moralement et saintement et par venir au ciel dont il nous rouvre le chemin ».

Dans la préface, le R. P. Janvier rappelle combien la Passion captive toujours au plus haut point tes croyants et les incroyants

Chaque année, dit-H, le Vendredi-Saint, ils reviennent à l'église, pour assister, graves et reoueillie, au sermon où on leur rappellera les traits d'un événement accompli il y a vingt siècles. Nulle part, peut-être, co spectacle n'est aussi impressionnant qu'à Notre-Dame. Une multitude d'hommes se pressent dans les nefs de la basilique, écoutent dans nu silence absolu ce qu'on leur dit de l'agonie du Maître, de son arrestation de son procès, de sa condamnation, de sa mort. A certains moments, ils retiennent leur souffle comme s'ils avaient peur de perdre un accent du disoours qui leur est adressé à d'autres, ils essuient furtivement des larmes, larmes de repentir, larmes d'amour versées par des cœurs qui, après avoir résisté à tous les arguments, à toutes les promesses, à toutes les menaces, ont été brisés par la vision du Rédempteur abandonné, trahi et crucifié. Pendant vingtdeux ans, j'ai été témoin de ce phénomène consolant.

C'est cette émotion incomparable, cette émotion salutaire, en même temps que la doctrine morale de la Passion du Sauveur, que le lecteur1 trouvera dans ces pages, où l'émi-j nent conférencier de Notre-Dame de Paris continue à enseigner la science de Jésus crucifié.

CHARLES Baussan.

*-«Hi

Pour les changements d'adresse, riére de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en y joignant 0 fr. 75 pour les frais. (1) R. P. Janvier, Dominicain la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et la morale chrétienne. Sermons prononcés ii Notre-Dame de Paris le VendrediSaint. Tome l*r Sermons prononcés de 1903 à 1912. Tome H Sermons prononcé de 1913 à 1924. Chaque volume, 15 francs.

grand est ainsi le nombre des born-, mes qui ont peur des vives lumières et des coups de trompette qui les réveilleraient ils s'en gardent soigneusement, se tenant toujours à l'écart. Pourtant., dit l'Apôtre, si la trompette ne donne qu'un signal incertain, quel est le soldat qui se prépare à combattre ?_.

Aimez la vérité, Messieurs, jusqu'à la chercher au grand soleil dans toute la sincérité de votre esprit et avec une bonne volonté entière. Pas d'arrièrp-pensée pas d'opposition d'orgueil, de passion ou de préjugé, a la vérité qu'on prétend chercher. Ne pas craindre la lumière à cause des obligations morales qu'elle impose et de la règle de vie qu'elle trace, que dis-je ? la vouloir, la désirer, lui ouvrir tout son être, se livrer à. elle, l'appeler de tous ses voeux, sans faire dans le fond quelqu'une de ces réserves égoïstes pt intéressées qui serait une repri.-v immédiate de soi-même, n'est-ce pas là le devoir élémentaire de quiconque veut arriver à cette vérité qui est une vie ?

La question religieuse, dites-vous le, est ainsi une question d'ordre moral où la nature de la vérité exige que t'âme tout entière l'accepte et 1 embrasse. « Nul n'y adhère comme il faut, s'il ne veut qu'elle soit. » « L'homme, a très bien dit. M. OlléLaprunde, est libre dans l'acceptation de ces vérités, non pas qu'il ait le droit de les méconnaître et de les rejeter, mais il a le devoir de vouloir qu'elles soient, quand elles se

Les récits de l'Évangile

La résurection de la fille de Jaïre

Parmi les raisons que Jésus eut) t |i*â tainement de rendre public le miracle de la pauvre hémorroîsse, qui avait tant voulu se cacher et qui fut si fort émue et troublée de st. découverte, il y eut l'intention de nourrir la foi de l' « arenisynagogue » Jaïre.

Cet. homme avait certes fait une démarche qui impliquait la foi. 11 était venu trouver Jésus. Il lui avait confié sa peine. Il avait nettement mis son espoir en lui. Certains indices pourtant marquent dans la foi qui l'avait guidé quelque réserve et quelque hésitation.

Quelle différence entre sa confiance et celle de la pauvre femme guérie d'un flux de sang Elle s'était dit « Pourvu que je touche seulement. la houppe de son manteau, je serai guérie Il semble qu'elle ait attaché à toute sa personne et jusqu'à son vêtement une vertu sur- naturelle. Jaire, lui, avait prétendu' dicter au Sauveur sa manière d'agir. 11 lui avait dit textuellement « Mu petite fille se meurt, viens lui tm-i}ioser les mains, afin qu'elle soit sauvée, qu'elle vive »

Cette imposition des mains, que Jésus avait déjà employée, lui sem- blait le rite nécessaire par lequel pouvait passer la guérison tant désirée. Nous verrons qu'il ne paraii: pas avoir appartenu à un monde très bien disposé pour Jésus. Il avait su- rement fait un effort méritoire pour venir le supplier. C'est cet effort qui allait sans- doute avoir sa récom-i pense.

Au moment même où Jésus achevait de congédier la miraculée, dont nous avons dit la touchante his-: toire, la foi de Jaïre, que le prodige; réalisé sous ses yeux devait ali- nienter, fut mise à une rude épreuve. « Comme Jésus parlait encore, dit saint Mare, on se présente de la part du chef de synagogue ou plus exactement, comme dit saint. Luc, de la part de ceux de chez lui en disant « Ta fille e,st morte pourquoi importunes-tu encore le Maître ? «

Ce message étrange laisse entendre qu'à la maison, l'on n'avait pas goûté outre mesure la démarche de Jaïrc. On n'avait vu dans cette prière adressée à Jésus qu'un acte inutile peut-être,- une sorte de reconnaissance périlleuse ou illusoire du pouvoir d'un homme que les notables de la Synagogue, donc tes amis ne Jaïre, nous entendons les Pharisiens avaient traité, ouvertement ou presque, d'imposteur. Jaire avait passé outre aux craintes ou aux antipathies des siens, de sa femme peutêtre. Mais maintenant, l'on voyait bien qu'il avait eut tort. Sa démarche n'avait rien empêché. Le dénouement fatal était arrivé quand même. Le père n'avait eu pour résultat de son initiative contestable que d'être privé de la suprême et douloureuse consolation d'assister aux derniers moments de son enfant. Elle était morte en son absence. Sa femme le lui faisait dire, et les termes de son message contenaient comme un discret reproche.

Sous le coup qui le frappait, la foi du malheureux père chancela Il allait peut-être obéir à la suggestion du message, s'excuser auprès de Jésus, s'en aller seul pleurer auprès du lit funèbre de sa flfio unique. Jésus, pourtant, eut pitié de lui.

II y a quelque chose d'infiniment beau et consolant dans l'interven- tion de Jésus.

"Or, Jésus, poursuit le texte, entendant ce qu'on vient de dire, dit au chef de synagogue « Me crains pas crois seulement » »

Dans ce débat terrible qui se passait au fond d'un cœur désemparé, il prend parti, il apporte le réconfort de sa parole, de sa bonté, de si puissance. Ce qu'il y a de magnifique dans sa manière d'agir, c'est qu'ayant établi le principe que le miracle n'est accordé qu'à la foi, il nourrit lui-même la foi qui doit l'obtenir. Et il nous donne ainsi une échappé-î de vision sur l'indulgence inflnie de (Dieu. Nous apprendrons plus tard jde saint Paul que la foi « est uu idon de Dieu que nul ne croit sans être prévenu de la grâce divine. Toute une théologie de la grâce prévenante sera édifiée sur ce point. L'Eglise condamnera t'hérésie semipélagienne pour avoir prétendu qu'il appartient à l'homme de se tourner le premier vers Dieu. Non. cette foi iqui touche le cœur de Dieu, cette foi qui nous donne à Jésus et nous mérite son amour et ses faveurs, cette foi dont il a voulu marquer et en quelque sorte démontrer expérimentalement la puissance en la couronnant de ses plus beaux miracles, et en soulignant que c'était par elle, par elle seule, qu'ils étaient obtenus, cette foi, c'est Dieu qui l'insinue dans nos âmes, c'est Dieu qui nous l'offre, qui la tend vers nous.

montrent à lui. II ne les voit bien que si sa volonté les accueille. » « Pour adhérer comme il faut au vrai et au bien, il faut ainsi, au préalable, que l'homme soit bon et pratique le bien. Pour reconnaître surtout la vérité morale, il faut, se- Ion le mot des philosophes anciens, qu'il soit d'une certaine manière semblable à son objet il faut « qu'il fasse la vérité », suivant le mot admirable de l'Evangile ce qu'il sait ou veut savoir, il faut qu'il le soit en quelque manière et qu'il le fasse. La certitude complète est personnelle elle est l'acte total de l'âme même, embrassant par un libre choix, non moins que par un ferme jugement, la vérité présente, lumière et loi, objet de contemplation et d'amour, de respect et d'obéissance. » Cette sincérité nécessaire dans l'étude de la religion s'accommode mal d'une défaillance propre à beaucoup de gens, d'ailleurs honnêtes, qui ne savent pas, ou qui ne veulent pas assez fermement opérer le triage des éléments divins des problèmes religieux d'avec les éléments humains. Ce n'est qu'en s'élevant sur les hauteurs, en contemplant les choses d'une vue large et désintéressée, que l'on garde la sérénité et le cajme d'esprit nécessaires' à l'impartiale appréciation de la vérité. Il ne faut pas confondre la religion. TEgli.*e. 5a doctrine, sa morale, sa constitut.ion essentielle, l'influence puissante et féconde qui sort du fond même de la foi révélée, avec les procédés, Iles abus humains, les infirmités, les

»

iCeux qui ne l'ont pas ne doivent nn accuser qu'eux-mêmes. Dieu leur a au moins donné la grâce d'en comprendre la grandeur et l<- bienfait et la grâce de prier pour l'avoir. Le cortège s'est remis en marche.

Mais Jésus a congédié la foule. 11

ne voulait pas que l'on prit en habitude peut-être de lui demander ides résurrections. Dans le plan mar- !qué par Dieu pour >on action et où certes rien ne devait être laissé au hasard, le nombre de ces miracles plus extraordinaires que les autres était limité. 11 l'avait été strictement aussi pendant les longs siècles de l'Ancien Testament. De j tels prodiges ne se sont reproduits que très rarement aussi .jusqu'à nous. Quoi qu'il en *oil, <̃ ne permit à personne de venir avec lui si ce n'est à Pierre, et à Jacques et, Jean, Ile frère de Jacques ». C'est ce qui devait faire dire plus tard que les miracles avaient été accomplis « <; vant les témoins décrétés par Dieu Seuls les trois premiers apôtres seront ici ces témoins, mais leur té- moignage ne saurait faire pour nous aucun doute. Et, pour le dire en passant, c'est, peut-être ainsi que s'ex- plique le récit plus détaillé et plus complet, d-1 Marc, secrétaire de Pierre, par rapport à celui de Mnt- ;thieu qui n'avait pas été témoin oculaire.

« Et ils arrivent à la maison du chef de synagogue, et il aperçoit, uns rumeur et des gens qui se lamentent et poussent de grands cris » couleur locale intense, l'ëvangélisle emploie le mot pittoresque: apercevoir une rumeur, pour peindre l'J spectacle confus donné à la fois aux yeux et à l'oreille par les pleureurs amis de la famille, qui suivant l'usage témoignent de leur affection pour les parents éprouvés en mar.ifpstant bruyamment leur chagrin. En face de ce tapage funèbre, lo calme de Jésus est impressionnant.Il ne cherche pas à grossir le miracle qu'il va accomplir.

Il le diminuerait plutôt, en disant ouvertement Pourquoi cette rumeur et ces lamentations L'enfant n'est pas morte, mais elle dort »

Et c'est, là de nouveau qu'il semble que le caractère peu favorable dû milieu se manifeste. Son observation est mal reçue. Les pleureurs, arrêtés soudain dans le déploiement de leur chagrin de commande, passent sans transition à uno autre attitude qui cadre mal avec la vraie douleur.

« Et ils se moquaient de lui », disent les évangélistes. S'ils avaient été réellement pris par la tristesse d'un deuil sincère, comment auraient-ils eu le courage sardonique de la moquerie ? On sent nettement que tout ce monde est hostile à Jésus.

Mais, lui, sans se laisser intimider par les :;entimenls et les gestes de cette tourbe, il agit d'autorité. « Les ayant tous fait sortir, il prend In père de l'enfant et la mère et ceux qui étaient avec lui c'est-à-dire les apôtres, et il pénètre où était l'enfant. Et, rayant prise par la main, il lui dit « Talitha, koum 1 o qui signifie « Petite, je te le dis, lève-toi » Et aussitôt la petite fille se leva. Et elle marchait. »

Le miracle est accompli ici avec une simplic.lé, une certitude, une majesté tranquille qui l'emporte sur tout ce que l'on connait de semblable, dans l'histoire du miracle. Comme Jésus avait commandé aux flots soulevés de la mer. comme il avait commandé au démon « Légion », il commande à la mort. Sans viser à aucun effet, sans faire aucune réflexion do leur cru, les évanKélistes, dans leur récit sobre et dépouillé comme une déposition juridique, nous donnent l'impression 'de la souveraine maîtrise de Jésus sur les lois mystérieuses et impérieuses de la vie.

L'enfant qu'il vient de rappeler d'j ce sommeil qui, naturellement parlant, ne finit point, reprend, avec une aisance naïve et charmante ie cours de sa vie terrestre. C'est une fillette de douze ans. Avec la grâce prime-sautière de cet âge, elle se met à marcher. Non seulement la mort est vaincue, mais la maladie aui l'avait précédée aussi, tous les désordres de l'organisme qui avaient provoqué le trépas sont réparA-, toute la distance qui sépare la parfaite santé de la défaite totale des forces de vie dans un corps est parcourue en sens inverse.

Le miracle tient toute sa grandeur de l'immensité de l'effet réalisé, et derrière cet effet l'on ne peut qu'adorer la toute-puitsance dirvine 1

C'était une grâce hors ligne que Jésus venait d'accorder à Jaïre el

défaillances, les petitesses, mettons même les vices de ceux qui représentent plus ou moins officiellement la religion. Combien de doutes et d'égarements ont eu pour cause occasionnelle certaines dissonances entre les causes contingentes, accidentelles, et les doctrines. Une intelligence ferme, une volonté droite, ne se laissera pas arrêter par cet humain qui masque trop souvent la grande réalité divine. Par delà les hommes et les choses terrestres, il faut fixer le regard .«ur le principe, sur l'idée toujours belle, toujours immaculée, toujours rayonnante.

C'est en suivant ce chemin, sans en jamais dévier, que vous échap- perez à la grande misère du doute. Car c'est une grande misère morale que le doute. Il y a des gens qui croient, dit Mgr Gay. que le doule est dan? l'esprit' le si'gne de la grandeur ef. de la fone. Il n'est le signe de rien, sinon de la petitesse et de l'infirmité. Est-ce que Dieu doute ? Est-ce que les anges doutent ? Est-ce qu'il y a dans le ciel l'ombre d'un doute ? Et qui sont donc les grands esprits et les forts, sinon d'abord ceux que je nomme Dieu, les anges et les âmes glorifiées ? « Est-ce que l'intelligence en nous est autre chose que la capacité de voir et d'affirmer la vérité '? EMce que ^ai^ir et affirmer la vérité n'est pas l'acte même de l'intelligence t Eet-ce que la mesure exacte de «a grandeur et de eon énergie n'est

à sa famille. Une grâce temporelle, certes, mai, plus encore une gràca spirituelle. Le miracle est un signe, un langage, un appel, une illuminalion, un enseignement Qu'en onl-i!s fait. Nous ne le savons pas. Il not parait pas que le premier mouvement ait. été très profond. Ils en demeurent au sentiment le plus superficie! et le plus obtus « Et aussitôt ils furent saisis d'une grande stupeur. » Jésus les trouva mfmc tellement figés dans leur stupéfaction qu'il fut obligé dc'leur reooinniandsr de « donner à manger » a

l'enfant.* La vie normale recommen-

çait, pour elle. Ils étaient tellement. étonnés qu'ifs avaient peine à le, comprendre. El Jésus leur recommanda avec insistance de ne parler à personne de sa résurrection. Cette recommandation fut suivie à fa lettre, semble-t-il. encore que l'on n'ait pu empêcher les langues de parler. « Le bruit s'en répandit dans tout" | la contrée ». dit saint Matthieu. Mais il se répandit plutôt comnvi une rumeur que comme une nouvelle pour ainsi dire ofAcielle garantie par l'autorité du chef de synagogue qu'était .Jaïre.

S'il y avait en hostilité contre T < dais l'entourage de ce personcomme nous croyons l'avoir constaté, c'est à cotte hostilité sans doute qu'il faut attribuer l'insuffisance des résultats obtenus par je miracle. Ajoutons tout de suite que Jésus avait eu aussi en vue la oonfirmation de ses apôtres dans leur foi. Sous ce rapport, il ne fut pas déçu. L'apostolat est une si graado chose que Jésus n'a ri«u épargna pour fatre naître et grandir au cœur des siens la foi qui devait par eux conquérir l'univers

L, ClUSTIANI.

La T. 5. F. à l'étranger Programmes du jeudi 10 man RADIO-VAT1CA.V (18,84 et 50,5« m). 10 b. et 19 B.. cieirices ridlopdontques. BERLIN (ALLEMAGNE) (Ï83 et 419 m.). t3 a., concon. !5 11. 5, concert d 'œuvres de Clemejiti. 16 h. îS, concert. 18 h. 10. Passacagtia en ut mineur (i.-fi. Bacli is h. 30, Pau* ir«««dl» do Gœtliu, prologue et première parue. 21 ii. 30, informations diverses et mustque do danse.

LA.XGE.NBERQ (ALLEMAGNE) (47S.4 m ). 12 h. 5, concert. lis Ii.. musique K>gire Italienne et rr»nç«ise. 19 h.. Der Ksabcn Wusderharti, par le ctKBur entanttn do la st&iiou. 20 h., concert Ca«Uite de piano n. 20 en ré mineur (Mosart) i Fantalxte écossaise pour violon (Brucù). STUTTGART (ALLEMAGNE) (MO.t m). –•tt Ii. 35, coucert. 14 b. 30, heure de la Jeuuesse. te h., concert. 18 fi.̃, 18 h. 35. 10 h. 45, 90 h. 15, M h. «5 et 21 b. 50, relais de Francfort.

VIENNE (AUTRICHE) (517 mètres). 18 b. 40, concert de disque*. 19 h. au, coucert de malu-es hongrois Concermio (Léo Weliiar) HunytuU Latzlo (Pr. Eckel) l*s Mangue (Jcao v. Huft&y) ̃ Mette du couronnement hongroise, itonedictui (Fr. Usnj llunuui Uunyarica (Dohnatiyt) La reine de Sntm (Goldmark) Première suite (Bela Bartok). ai h. 35, musique de danse. BHUXEIXES (BELGIQUE) (509,? m.). U h. 15, musique enregistrée. 17 b., l'or- diesiro s.vuiplioutQue île la station. 18 b., concert do musique eureiflstrei!. 20 h., l'orcbt'stre de la siarlou. 20 h. 4.'», poèmr» de Paul Fort et hem l'aucbois. 2t h.. Le» gan de la manne (Heyrnan) GAasn: aux papillons iKolcr Bêla) La FUli regimrnt (Donlzeui) Dame Indienne (Sledp); BARCELONE (ESPAONE) (3483 m.). 13 h. 30. soviet. 14 b., disques. 14 b. 15, roDcert Mélodie (Ricbmanlnoff) l,a vieille botte à musique (D. de Séverac) llumton d'amnur (Schubert). 16 h., «mJs«1cm au tirnlDce des hôpitaux. 19 h. trio Amour el sérénade (Vallamv et WVber) Phryné (Safnt'Saêns) • crépuscule (Pcnustl) noyalc (Mtchlels). 1-110 h., l'heure enfantine. 20 H. 30. disque». 21 h. S, Opéra. Retransmission du Llceo. NATIONAL (Oaventry) (5 xx, I 554,4 m., :ioi,5 e,t 261, m.). îî h., li. Foort à l'orgue. 13 l)., ronceri. i 15 h., chants du soir dn l'abbaye (le Wwtmlntter. 16 h. 5, J. Paynn rt son orchestre. 17 b. 15, l'bcure enramin. 18 u. 30, 1rs lrases de lit mm-liiui; .sonate m mj op. 14 n. 1 Snnate en uni up. 70 (Beethoven), 20 h., concert militaire. ai h. 3&, musique du xvm« siècle Symphonie en ré (Abel, 1753-1"87) Çonc.crtn pour violoncelle en iol (Nlrcolo Porpora, 1686-1767) /)on««* (Ch. Augiistlne Arne. 1710-1773) Sonate a. 4 ré mineur <W. Pefesch, 170<j17S8) Henri IV (Maninl. 1741-181»). 22 h. 55. musique de danse.

MIDLAND REGIONAL (Davcntry) « «*, 398,9 m.). 12 11., concert. 17 h. 15. l'heure enfantlnn. 18 h. 35, le Mldlami studio orchestra. 10 h. is, le Midland studio chorus. 20 h. 10, concert sytnph"nique Academic [attlvat (Brahms) The Walcr Music Olœndoli Concerto de violancvlle en mt mineur, op. «S (Elffar) &>hengnn /.«̃ crf>pu»cu/e de* dieux (Wajrner). 21 h. 30, Faust, aciea 3 et 4 (Gounod). 22 h. 35, musique de danse. UtJIZEN (HOLLANDE) (t 875 mètresf). 1" h. 15, concert. i7 h. 48, récital de hautbol?. 20 h., rtcltat de chant. 21 h. 30. Abendrtth'n (Oade) Schottlsches Wtegenlieti (fiade) Atalfeler (Gadej La vaauc pt la cloche (Duparc ) La vie antérieure (l)uparcl Noveletlm (Oade) f •- beulled unri Leibesfreiul (Kretslen Babanera (M. Ravel,.

ROME (441.» m.). NAPLES (318,8 m.). H h., musique reproduite. 18 n. pour 1rs enfant». h, 30. concert vocal. 18 h 45. concert. h. 15, tramnt-iion du théâtre San Carlo. 19 »< concert Sonate d troi» fB«mnl) 5>/i ni mineur (B*cb> Ln procemion no un- (Ranaud) ̃ Caprice italien fTchslkowsky) Première tiymnhonie en tl bémol majeur (Schuniann) xmigone (Gblzianmil ) Dame de la Salamite {3. Strauss) Jubvl (Weber). RADIO-SUISSE-ROMANDE (émetteur national 103,8 m., Lausanne 678,7 m.. Genève 780 nu. (De Genève) « h. 30, musique enrestutree,. 18 b. 1. musioue enre.g)i!trc,. !i. 35, concert • '»irt tan tutiç (Moiart) Concerto en ri majeur (Haydn) Sin/onla en ré najeur, op. 18. n. 3 UeaiiChreiltn Bwb) Pislltas et Mélisandr., op. 80 (Fauré) Pftite imite de Dumsï. (De Monireiu) 15 h. 32, concert.

pas l'étendue fnêm«, la certitude et la rigueur de ses affirmations ? Et le doute, qu'est-ce donc, *inon uno première conquête de la négation sur affirmation, de l'ombre sur la lumi<:rf, U'. crépuscule de cette nuit sombre lui est l'ignorance. Et si lo ,«nir est 1 abaissement du jour, qu'est le doute, sinon l'abaissement, de l'in-i ielligence, la défaillance de l'esprit, partant une grande misère morale. Le douU», comme l'ignorance ci i incertitude, avouons-le, n'est, souvent, eu effet, que le soufllo dus paissions mauvaises «|ui pass-j hur 1 aine. C'est l'esprit qui cherche à excuser les lâchetés du c<Bur. est le secret de bien des infidélités, en tout cas, de bien des manques de logique. « Notre système philosophique comme le dit Fitche, n'est souvent que l'histoire de notre propre cœur. » Ah comme c'est vrai Donc, afin de toujours voir et de n'avoir jamais ppur de la vérité, dût-elle nous demander !̃*< snon' h .sanri(Icps au bout de;- m11i;i*, si Ton est sincèp la liberté de votre âme contre la tyrannie des passions. Toute passion est un orage, et l'effet immédiat de tout orage n'est-il pas d'obscurcir l'at*mosphère De même. la passion obscurcit l'entendement et fausse I» 'jugement Elle enveloppe l'irtne d'un voile qui dérobe la vue de la vérité* « Heureux ceux qui ont. le cœur pur. car ils verront Dieu. » Ces pa-< roles expriment une loi de Iw-. dre philosophique autant qu« 4* l'ordre surnaturel.


I. Briand

Auprès dit cadavre de M. Briand, lit pressa répète, mais avec la discré~tion que conseille la mort, les jugements qu'elle porta sur lui, lorsque ,'<\y événements et la maladie mirent (in à sa politique et à sa carrièrc. De Sénatus (Avenir)

Nous l'avons ici parfois défendu et parfois critiqué; mais dans la lutte, la (lus sévère, nous ne lui avons jamais lait l'injure de douter de sa bonne foi et de la hauteur de son idéal; nous savions seulement que sa parole persuasive ne sufllsait pas à faire aimer notre pays par ceux qui ie détestent, et que ceux-là abuseraient sans vergogne de sa volonté d'apaisement. il faut maintenant dégager sa vie du détail" ne voir que l'âme qui l'habita, les grandes lignes &o, son œuvre il a obligé un monde secoué de fureur à « penser la paix », i avouer l'horreur de la guerre, a conicritir qu'il peut être pour les hommes yn autre régime que celui où règne la plus fort.

Du « Matin »

l'eu d'hommes meurent en ayant ichevé leur œuvre. Mais Il advient souvent que les uns disparaissent au mo0!tmt où cette œuvra va recevoir sa conHtvnition définitive et les aiutres au moment où elle est menacée dans ses fondements. Le sort, 'lui n'aura point cruel pour M. Aristide Briand au cour» de sa vie, lui aura réservé, k l'heure de sa mort, cette amère destinée qu'il part au moment où son D'uvre est le plus àprement discutée et oit l'histoire seule pourra la juger avec sérénité.

Cependant, une chose est sûre c'est la sincérité généreuso de l'ouvrier, et l'éclat de son talent, et le lustre qu'il » jeté sur son pays.

De la « Journée Industrielle » Aristido Briand disparaît, tandis qu'à Genève, la conférence du désarmement s'efforce, difficilement, de faire du conri-"t avec tout l'abstrait qu'il accumula. M;jis la politique française ne cessera pas.

De l' « Aube »

En dépit des divergences qui pour. lient exister entre lui et nous, cornaient oublierions-nous, en effet, qu'il fut, tvant la guerre, l'apôtre courageux de l'apaisement des luttes religieuses, et, depuis la guerre, l'ouvrier tenace de la paix internationale ? R

L'apaisement, la paix deux aspects 3'une même grande Idée. C'est elle qui f:iit l'unité de etitte magnifique carrière. Du « Petit Parisien »

Dans une conversation qui remonte à peu de jours, il brossait un large tableau tfas événements, il n'en dissimulait pas |r> tragique, mais il n'en déduisait qu'une ibligation plus impérieuse pour la frauce d'être le flambeau de l'humanité. Gesta Dei per Francos, murmurait-il, et, haussant la voix « Le geste de la France, ce ne peut plus être que de conduire l'Europe dans te chemin de 1* paix, de la paix véritable. Quelle Uehe pour mon pays 1 Mon pays Je suis peut-être le seul à l'avoir aimé jusqu'à en parcourir k pied presque toutes I»ns routes. Quelle tâche pour lui I 11 faut le dire, le redire sans cesse. » II l'aurait dit s'il avait pu reparaître à la Chambre il t'aurait dit, sans pointe contre personne il l'aurait dit à Nantes ou ailleurs, s'il avait pu aller dans quelques jours devant ses électeurs» 11 ne ie dira pas.

M. Edouard Herriot qui ne le prit ilmis aucun da ses ministères, love dans le « Journal » l'homme qui personnifiait la paix

L'esprit nouveau, cet esprit qui veut ramener à la paix la triste humanité, nul ne l'a personnifié plus nettement que lui, Certains ont découvert qu'il n'avait pas, en quelques années, mis fin a des usages qui remontent à la préhis- toire humaine. Belle découverte, vraiment 1 Cruellement blessé à certaines heures par les sectateurs de la force mais soutenu par l'affection populaire, encouragé ce dont il était justement fier par l'enthousiasme des anciens combattants, il poursuivit, jour par jour, son œuvre. Sa lin ne sera point la moins émouvante partie do sa carrière, ;mv. co qu'elle exigea de silencieux

stc/u'isme.

De. « Figaro »

Il est Impossible qu'au bruit ua canon de Ghangaaï, ce graud pacitiste n'ait pas senti monter à ses lèvres le mot tragique d'un autre prophète « Si je m'étais trompé » »

Car, il faut bien le dire, puisque cette évidence éclate aujourd'hui à. tous les yeux, cet orateur, dont l'éloquence emporta si longtemps le consentement de toutes les assemblées, s'est trompé sur tout. Dix-sept fois ministre, trebœ fois président du Conseil, il n'a rien élevé, rien fkiiflé. sa ion^ route n'est semée M' de. ruines. Et c'est grande pitié que ne penser au regard que ce mourant a jeter sur le revers de son ouvrage 1 De V « Ami du Peuple »

L,i dernière fois oix M. Briand a été prw en flagrant délit d'absenoe totale d'information et de préparation, c'est lorsque éclata comme une bombe l'an dernier, la nouvelle de In conclusion de l'union douanière germano-autricoienne cette préface de l'Anschltuss.

II n'avait rien prévu, il n'avait rien mi et il se trouvait pris au dépourvu. De U « Echo de Paris »

Doué du plus grand talent oratoire et ayant devaut lui une assemblée ressembiant par l'aspect extérieur à celles qu'il avait tant de fois subjuguées, il s'imagina qirc le succès diplomatique devait être U- gain d'un bon discours et il ne vit I>ius de limites à ce gain. Le pli d*> la politique intérieure, l'habitude d'exalter les idées qui doivent nécessairement se n'véfler populaires, l'absence de toute culture historique. le dédain du renseignement précis, t'aversion éprouvée à l'endroit des professionnels de la diplomatie et de leurs dossiers, achevèrent t-ans doute le dommage. M. Briand n3 résista pas à une forte tcutalion démaLogique.

De M. E. Buré {Ordre)

Le ménage Cleraenceau-Uriund ne fut pas des plus heureux. Sa lune de miel lut comte. 11 n'en pouvait Otre autrement. Deux tempéraments, deux polit;u>'s. <• Que voulez-vous que je fasse entre CaiUaux qui se croit Napoléon et liriand qui se croit Jt""us-Gl1rist ? 1 », me déclara, un jour, Clesneaceau. Jamais mot no fut plus spirituel et plus profond à la fois. Il éclaire l'avant-guerre et même l'après-guerre. Briand, après avoir prêché l'apaisement à l'intérieur, k prêcha à l'extérieur et donna, dans les quinze dernières années de sa vie dans un mysticisme qu'exploitèrent habilement les ennemis de son pavs. Sou œuvre, qui souleva l'enthousiasme des foules, est déjà condamnée. Il vécut ses derniers jours au son du canon de Qianghai. Il laissera, si les affaires qu'il a mises en train ne tournent pas trop mal, le souvenir d'un prestigieux orateur. d'ut, ministre bien intentionné qui îcn-ra complètement l'anatomie morale -'le allemand qu'il prHemîit ;> pa

i>n .> Petit Bleu >•

~i ;out le monde est pa~san de la,

~i tout lo monde est paxisan de la

l'uiix, il est différentes façous de la ser-

vif et celle de Briand ne fut pas la bonne. Sa politique extérieure, dont d'aucuns voulaient qu'eue fût habile, consista surtout ,i céder, à rompre devant des exigences de plus en plus aftlebées, et pour donner l'impression d'un pacifisme désintéressé, à marcher de concessions en capitulations.

L'erreur psychologique de Briand fut de mesurer les autres & sa propre mesure et de supposer que leur sincérité devait nécessairement répondre à la sienne.

De M. Jean Piot (Œuvre)

Pacifiste ? Certes, et le plus grand. Et, par là même, patriote, si être patriote ce n'est point agiter des rodomontade-s et montrer les dents pour aboutir ensuiie aux concessions en débandade, mais bien prévoir et ménager les intérêts rie son pays. Pour ce pays. de toutes ses forces, il voulait la paix comme, en 1917, iH voulait la victoire.

De la « République »

Ah s'il avait pris le bâton de pèlerin. comme il eût rallié les foules et comme on eût vu les paysans de France suivre gravement ce vieil homme un peu courbé qui semblait porter sur ses épaules tout le poids de la guerre Ah l si le malheur avait voulu qu'en Europe les chevaux de l'Apocalypse à nouveau se déchaînassent, comme on l'eût iraagioé, avec, la troupe des aveugles et des gueules cassées derrière lui, osant le geste devant lequel les Papes reculent, et clamant, lui, l'incroyant, la parole de l'Homme de Palestine: « Bienheureux les pacifiques »

De la « Volonté »

Sept années de ténacité, de patience, de combat sept années pendant lesquelles il avait fallu lutter contre les uns, persuader les autres, construire et se défendre sept années semblables se payent. Très cher. Briand ne l'ignorait pas, lui qui disait volontiers Oui, je safe, on ma trop vu je deviens encombrant. » Mais il résistait. Devant certaines attaques, devant certains commentaires empoisonnés, il conflalt à ses familiers « M'accrocher au pouvoir ? 2 Oui. Je m'accroche. Je m'accrocherii tant que je pourrai. Ne pas m'accrocher serait trahir.

Or, il n'aura jamais trahi.

Les journaux socialistes n'iiisistent pas sur la carrière socialistc de M. Briand et l'abandon de leurs théories par un de leurs chefs. Du « Peuple »

De Briand, on ne veut retenir ici que son Oîuvre passionnée pour la paix. C'est celle que l'histoire enregistrera elle le louera de ses efforts patients pour effacer les traces de la guerre, de ses initiatives hardies, pour rapprocher les peuples et les amener à coopérer, pour donner des bag.es solides au droit international nouveau elle le gloriflera d'avoir dit à Genève Tant que je serai là, il n'y aura pas la guerre ̃>.

De M. Léon Blum (Populaire) Tout s'évoque pêle-mêle à mes yeux, l'unité, l'entrée dans le ministère Sarrien, la révocation des instituteurs, le dialogue trafique aveo Jaurès « Pas ça ou pas vous », l'apaisement, la Fédération républicaine, et puis, les Cabinets de guerre. et puis, dans ces six dernières années, cette ascension qu'aucun homme d'Etat français n'a peut-être connue et qui le faisait encore plus grand dans le inonde que dans son propre pays.

C'est ce Briand-là qui restera dans la mémoire des hommes et sans doute dans l'histoire. Tout le reste est racheté, est oublié.

Cependant, M. Marcel Cachin (Humanité) évoque le passé

Son verbalisme révolutionnaire ne résista pas longtemps à l'appât du pouvoir. Il s'était fait remairquor dans les Congrès socialistes comme un orateur habHe et redoutable. Dès qu'il entra à la Chambre, il abandonna rapidement ces anciennes formules démagogiques et ses lieux communs de violences pour se mettre à la disposition de la bourgeoisie. L'un de ses derniers actes n'a-t-il pas été le mémorandum du gouvernement français pour la conférence du désarmement à Genève ? Et, pour nette œuvre monstrueuse de préparation à la guerre, n'a-t-il pas collaboré avec Maginot, chef défunt du nationalisme le plus brutal ? `! Dans le « Quotidien » M. Hennessy publie un article plein de réserves

11 ne faut pas imaginer qu'Aristide Briand était sans inquiétude sur la possibilité de conflits futurs, mais il se persuadait à lui-même que la volonté pacifique était le meilleur garant du maintien de la paix.

11 a résumé ses espérances, ses convictions, ses craintes, en une seule phrase Tant que je serai là, il n'y aura pas la guerre. »

Le rôle que la France exerce à la Société des Nations ne doit pas nous faire illusion. A lire certain? presse française, nous dominons la S. D. N. de notre richesse et de notre intelligence nous seuls existons. A lire comme il convient la presse du monde entier, à bien connaître les intrigues genevoises, nous comprenons que notre amour de la France ne doit pas nous tromper sur le jugement qu'on porte sur elle. Notre action est souvent contrecarrée, et nous ne sommes pas aussi aimés que certains le prétendent.

Mais ce que personne no peut nier, c'est qu'Aristide Briand avait pris rapidement, à Genève, un immense ascen- dant personnel.

CARNET f AMIUAL

SA1SSAXCKS. Maiie-Chamal, Michel, Françoise et Jean de Berterèche de Mendltte font part de la naissance de leur petite sœur Bernadette. Pau. le 26 février 1932. rrAXÇAlLLBS. On recommande aux prlfres les fiançailles de

Mlle Marie-Thérèse do BertPrèche de Mendltte. avec le lieutenant Robert Fauveau, du 158» R. I.

On ait «f tf«*

La collection du printemps du COIH DE LYON (Aux Arcades), 78. avenue des OJamps-Elysées, est à l'avant-garde de la mode.

LainagM et toieria» à partir de 15 tr.

Le duc et la duchesse de Brabant à Hanoï

Le duc et la duchesse de Brabant sont arrivés lundi matin, à Hanoï.

îVu palais du gouvernement général, où un détachement d'infanterie rendait les honneurs, M. Pasquier, entouré des membres du Cabinet, a accuelli les hôtes princiers qui séjourneront quelques jours à Hanoï.

LE CHOMAGE EN ANGLETERRE Une légère diminution

A la date du 22 février. le nombre des chômeurs, en Grande-Bretaline, était de J 2 701 1"3 soit 27 23S de moinf qu'au

25 janvier, mais 83 515 de plue que l'an-

née dernière à pareille époque.

A l'Union lorraine 1

des Syndicats agricoles

L'assemblée de l'i'nion lorraine des Syndicats agricoles s'est tenue â Xancy, sous la présidence de M. de Warren, député, en présence de M. Emile Roblot, préfet; M. Charles Didion, représentant la municipalité; Mïr Hurauit, évoque do Nancy; des délégués des Syndicats régionaux.

Le secrétaire général, M. l'abbé Jacques, a adressé un appel aux travailleurs du sol dont ia solidarité, dans l'effort, dans le dévouement, dans la générosité, devient de plus en plus nécessaire.

M. l'abbé Thierry a parlé des assurances sociales, du rôle qu'elles jouent et des services qu'elles rendent dans la vie de nos agriculteurs.

Mgr Thouvenin, <(tii s'est particulièrement voué à la reconstitution des régions dévastées, et connaît, mieux que personne, quels avantages offre la loi Loucheur, s'est plaint de l'inertie des campagnes.

Un vote unanime a été émis approuvant le texte d'un vœu qui appelle l'attention des pouvoirs publics sur la condition des campagnes au regard de la loi Loucheur.

M. Emile Roblot, préfet, a ivjrretté que les populations des villes aient seules aperçu les bénéfices d'une loi faite moins pour elles peut-être que pour les besoins des ruraux.

M. firupt, directeur des services agricoles de Meurthe-et-Moselle, a exposé les causes multiples du chômage en France et dans les autres pays d'Europe. Il a conseillé une collaboration étroite des campagnes avec leurs représentants. H a montré les utiles interventions de l'Etat dans toutes les questions où il a été éclairé sur les besoins et sur les revendications du pays, céréales, viande de boucherie, fruits, tabacs, élevage des animaux de trait, production du lait et des beurres ont motirê uns action incessante du gouvernement.

Un banquet a clôturé la réunion du matin.

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Chez les Sœurs

de l'Assistance maternelle

Lorsqu'il approuva les Constitutions de cette Congrégation, le Pape Pie IX déclara « Ce n'est qu'en France que se voient pareilles choses ̃> il est bien vrai que les Sa-urs de l'Assistance maternelle ont reçu do leur fondateur, l'abbé Ferrand de Missol, une Mission bien originale honorer la Sainte Enfance de Jésus et la Maternité divine de Marie, voila pour ia vie intérieur© assister les mères pauvres au moment de leur accouchement, soigner leurs nouveau-nés, voilà pour la vie extérieure. On conviendra que l'une et l'autre ne sauraient être mieux accordées. Les Sœurs do l'Assistance maternelle exeroent leur apostolat à domicile. Elles ne refusent pas leurs soins aux foyers aisés c'est pour elles le moyen de faire plus encore dans ces familles pauvres, qu'elles convoitent particulièrement, et où elles apiKirtcnt tout, ]a layette. d<« vtHements s'il !c faut, et des vivres. EUes soisrnent la mère. nourrissent et euirveilleut JVnfant, remettent l'ordre alentour, préparent le repas et laissent après elle le rayonnement et la paix d'une charité active.

Cela ne suffisait pas. Le taudis ou le logement trop étroit rend impossible parfois les soins convenables à la mère. Les Sœurs de l'Assistance maternelle ont voulu soigner les mal logées comme les autres elles ont construit une petite Maternité, où elles pourront accueillir, avant la naissance, celles qui n'ont pas même un abri sain pour donner le jour. S. Em. le cardinal Verdier bénira cette Maternité nouvelle le 10 mars.

Dans ce pays les foyers sont mal peuplés, il no suffit pas, lisant ces lignes. de dire « Comme c'est beau » Il faut le prouver, en aidant les Sœurs de l'Assistanoe maternelle, qui n'ont pas hésité à prendre sur elles de lourdes charges pour aider à nattre des enfanls pauvres, en pure dévotion à la naissance et à l'enfance du Verbe Incarné.

OEonGES VlASCE.

̃YHNES D'£QLISES notation en musique d'après le rythme, IYOUVEAUTE O fr.5u len». QtJEBBET, à PuUnces (Orne)

ÇA ET LA L« plus vieux arbres de France L'exploitation intensive, dis forêts françaises laisso sur pied peu de vieux arbres. Ces jo irs* derniers, on annonçait que le président, le plus ancien des sapins de la Zoux du Haut-Doubs, avait été abattn. Toutefois, il reste encore debout quelques tilleuls datant d'avant la Révolution, tels ceux d'Orgelet et de Poligny (Jurai. On cite aussi le Chêne des Partisans, en Meurthe-et-Moselle qut date du duc Charles IV le CMne Henri/s, vieus de six cents ans Enfin, le fameux chène de la forêt du Tronçais, à Cérilly (Allier), le Chevelu, haut de 26 mètrr-s, large à la base de 6 m. 50 et datant de Louis XI, a été abattu le mois demier,

Ua prix de poésie

L'Académie, des Jeux floraux da Toulouse a décerné son grand prix de poésie Fabien Artigue, d'une valeur de 10000 francs, à Mme Gérard d'Houville, pour son dernier volume de poèmes.

La Providence des hommes d'affaire* L'Hydroxydase. eau minérale naturelle et vivante du Breull et du Broc (Puv-de-Dôme) précipite l'élimination des déchets de l'orracisme. Arthritiques, surmenés, essayez-la. Du reste pariez-en à votre docteur C" de l'Hydroiydasc, 10, r. Blanche, Paris.

Lord Tyrrell reste ambastadear de Grande-Bretagne à Pans

On mande de Londres que, bien que,

On mande de Londres que. bien que,

dans les cercles officiels britanniques, on | ne veuille pas démentir la nouvelle suiI vant laquelle lord Tyrrell serait prochainement remplacé à l'ambassade d'Angleterre à Paris par sir Eric Drummond, il est permis d'affirmer que cette information ne repose sur aucun fondement. Sir Eric Dnunmond continuera, dit-on, d'exercer les fonctions de secrétaire général de l'organisme de Genève jusquen janvier 1933.

La nouvelle municipalité de Pm Au scrutin de ballottage des élections municipales complémentaires, la liste d'union dos interdis palois, avant à sa

t^te M. Lacoste, .nvien main?", est élur?

tout entivrr. Le piuj favorisé de cettt liste, M. Sallenave, obtenu 2 828 voix

sur 4 902 votants. M. Giiaze. is plus

favorisé des candidats socialistes, a ob- 1 tenu i 658 voix. Il x »v&it 7 866 lnaorits.

Le conflit sino-japonais Situation comfuse à Ckangkaï

On mande de Changhaï que la situation demeure confuse malgré les efforts des ministres de France, d'Angleterre et d'Amérique.

D'un coté, le général commandant en chef les forces chinoises de Gianghai ordonne aux commandants de la 190 et de la 5" armée chinoise d'observer strictement l'armistice, selon les recommandations de la S. D. à moins que les troopes japonaises ne tirent sur les troupes chinoises. D'autre part, l'étatmajor japonais déclare que les forces chinoises ont attaqué un avant-poste nippon établi à Seking, au nord de Liou-Ho et que. en conséquence, toutî la 11* division japonaise a reçu l'ordre de repousser l'attaque, mais d'éviter cependant toute véritable offensive. Enûn, des avions de reconnaissance japonais signalent des mouvements de troupes chinoises de Cha-Tche-Teiien à Tatzang. Mais les Japonais débarquent les dernières troupes de la 14. division qui sont arrivées d'Osaka.

Les Japonais, en outre, se plaignent que plusieurs de leurs nationaux ont éte tués par les Chinois et qu'on compterait quelques morts.

La police municipale, de son c*Hé, déclare que 681 résidants chinois de la concession internationale sont portés manquants depuis le début des hostilités. On croit que 403 d'entre eux auraient été arrêtés par les Japonais ». Tchang-Kaï-Chek tur le front Feng- Y a- Hs ian ? arrêté ? 1

On mande de Nankin à l'Agence Reuter que le maréchal Tchang-Kai-Chek va partir prochainement pour le front. D'autre part, on signale de Cnangha! à l'Agence Japonaise Rengo que les milieux chinois sont très émus par le bruit selon lequel Feng-Yu-Hsiang et ses aides de camp auraient été arrêtés près de Ifeu-Ichéou, par des émissaires de Tchang-Kai-Chck.

Le projet de collaboration ecoDomiqug des Etais MêM Le point de ?oe de l'Italie Au Conseil des ministre* roumain La Hongrie t'informe

On mande de Rome que le gouvernement italien a fait parvenir au gouvernement français la réponse au mémorandum relatif au problème danubien. Tout en estimant hautement désirable une solution qui amènerait l'assainissement de l'économie des Etats danubiens, le gouvernement italien est convaincu que le danger principal venant de la situatlon difficile do l'Autriche et do la Hongrie, un pas considérable, sinon définitif, serait fait si ces deux pays obtenaient d'abord un équilibre financier et économique convenable.

L'Italie a conclu avec l'Autriche et la Hongrie des accords économiques spéciaux soutenus par la concession <!? crédits et d'autres moyens appropriés Les trois gouvernements étudient lo moyen de poursuivre ces accords et de renforcer les liens économiques qui les unissent.

Le gouvernement italien estime donc que s'il réussit sur cette vole, un pas important sera fait dans l'assainissement général des Etats danubiens. Dans son esprit, cette action devrait constituer un apport eftlcate à l'œuvre commune, et pourrait se développer en harmonie avec l'initiative du gouvernement franeais.

A Bucarpst, où le projet de M. Tardieu a reçu ua excellent accueil. le Conseil des ministres va immédiatement en discuter.

D'autre part, une dépêche de Budapest dit qu'on attache dans la capitale hongroise une grande importance au voyage que vient d'entreprendre le ministre dea Affaires étrangères, M. Walko, à Rome, Genève et Paris.

C'est le signe, dit-on, que la Hongrie est disposée à voir traiter à fond la question d'une collaboration économique des E)tata danubiens.

Signalons, enfin, à propos du mécontentement de l'Allemagne, le commentaire du journal tchécoslovaque, les Lidove Notiny, qui expriment souvent l'avis des milieux influents

« 11 ne saurait être de politique plus stérile, écrit cet organe, que celle qui entraverait Fentente économique danubienne uniquement parce que le plan d'Ansohliras économique a échoué. Il faut espérer que la calme réflexion et. le sens des rcalités l'emporteront en Allemagne sur la rancune et sur des craintes sans fondement. C'est précisément l'Allemagne qui retirera Je plus de bénéfice du rapprochement des petits Etals danubiens, et elle a suffisamment de garanties de n'être pas menacée politiquement. Il est vrai que quant à dominer économiquement ou politiquement le bassin du Danube, elle doit y renoncer. »

Quant à la Pologne, qui a été mfee officiellement au courant de ce pten, on estime, à Varsovie, que la réalisation du projet français présente pour elle des possibilités très appréciables.

*MfM»

En Angleterre

La suspension de l'étalon-or

est prolongée pour un an

M. Elliott, secrétaire financier de la Trésorerie, a déposé, lundi, aux Communes, un projet de loi demandant la prolongation, pour une nouvelle période de douze mois, de certaines dispositions de la loi exceptionnelle de 1931, entre autres, l'acte suspensif de l'étalon-or, et l'acte contre les profiteurs,

Le nouveau projet accorde, en outre, tous pouvoirs à la Trésorerie en matière de changes.

11 a été voté à mains levées en première lecture par la Chambre. Le gouverne- ment compte le faire voler définitivement avant Pâques.

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La arèva des elufliaols en droit <fc France

Ainsi que nous l'avions déjà annoncé, la proposition de loi de M. Félix Gouin, député socialiste des Boucbes -du-HhAae, que la Chambre a récemment adopté, a provoqué une vue réaction dans les Universités de Franco et a incité, l'i'mon nationale des étudiants de France » à lancer l'ordre de preve généra'.e dans les Facultés de droit. Après avoir publié la protestation suivante

« La Chambre des députés vient d'adopter « en lever de rideau et sans discussion, une loi qui permet aux capacitaires en droit, âges da plus de 25 ans. de pr.'ndrs aveo 'iisfnse du Baccalauréat de l'-îuselgnemeot secendaire, des inscriptions en vue de 1* Ucenee en droit.

» Ce teste a été adopt- par surpris?, sans que les déptués aient pu se rendre compte des conséquences île leur vote. D'ailleurs, à plusieurs reprises, le Parlement avait Ocarté des projets analogues. ̃> Le secrétr.riai de l'i'. X., rn plein accord aveo son Office des études de droit, émet une protestation très ferme contre la loi volée b. la Chambre ms député i.

Se plaçant sur le. terrain corporatif, l'Association générale des étudiants de Paris a immédiatement créé un Comité d'action qui, dans la soirée do lundi, décidait de prolonger !a grève générais des étudiants en droit, non pas pour vingt-quatre heures, comme ils i'avatent tout d'abord envisagée, mais jusqu'à ce que satisfaction soit obtenue c'est-àdire le rejet en bloc de la proposition de loi.

Ce mardi, le président de VA. G.. accompagne d'un délégué du Comité, sera reçu par la Commission de l'enseignement du Sénat, que préside M. Jossot. C'est de cette visite et de la réponse qui sera faite aux étudiants que dépendra la grève. Mais le Comité est bien <:éoidé à la poursuivre si des promesses formelles ne sont pas faites.

Dans les Facultés de province, l'effervescence est grande. Les Facultés de droit de Bordeaux, de Lyon, de Dijon, de Lille, de Rennes et de Montpellier ont suivi le mot d'ordre et ont décidé de se mettre en grève dès mardi pour protester contre le vote de la Chambre du 2? février qui aurait pour résultat la dévalorisation de la licence et l'encombrement des Facultés.

Pendant la grève, les étudiants de Bordeaux se conformeront en tous points aux instructions qui leur seront données par l'Office des étudiante va droit de Toulouse.

A Rennes, les étudianls envisagent l'opportunité d'une prolongation de cette grève.

Quant aux étudiants des Facultés de droit de Nancy, de Strasbourg et d'Aixen-Proven<?.\ ils témoignent moins d'ardeur combative la grève n'est exécutée que partiellement.

A Aix, notamment les étudiants sont partagés en deux clans, les uns ayant suivi le conseil du doyen. M. Honnpoarrère. pour la fréquentation normale des cours, les autres s'étant déclarés partisans d'une grève de vingt-quatre heures,

»-BJHI

PENDANT LE CARÊME, an verbe que tout le monde conjugue Je mange, tu manges, u mange, nous msnreoDs, vous mangez, IU mangent. les PATES GERE? DE NICE.

Tout le monde mange les PATES CERKS DE NICE pares qu'elles sont les meilleures.

Une conférence

internationale du vin

tjv© conférence internationale du vin se tient au ministère des Affaires étrangères. A l'ouverture solennell*. M. Tardleu, qui présidait, traça l'historique de l'organisation vinicole Internationale. La viticulture est un des problèmes les plus délicats posés nar les évolutions économiques d après-guerre, car, pratiquée par un grand nombre de nations, elle est une des forces vitales des grands marchés commerciaux.

AI. Barthe, président du groupe viticole de la Chambre, prit ensuite la parole « 11 nous faut constater combien est critique et méme gravé, dans le monde. la situation de la viticulture. La vie agricole semble se ralentir du fond d& nos campagnes. L'amélioration des domaines est enrayée par le manque de crédits les soucis, le mécontentement, la détresse s'Insinuent au foyer des paysans. Le mal est évident et l'on voit clairement, maintenant, qu'une action rationnelle et commune de tous les viticulteurs menacés j*ar à peu près les mmes dangers est nécessaire. » Puis ce fut au tour de M. Maurice Sarraut

•< L'erreur la plus funeste serait d'imaginer qu'un Etat quelconque, quelles que soient son intelligence des affaires, l'énergie de ses dirigeants, l'endurance et l'activité de sa population, est en mesure, par sa force et sa valeur propres, d'échapper aux causes ou aux effets d'un bouleversement économique semblable à celui que subit présentement l'humanité. Les problèmes viticoles eux-mêmes ne sont pius limités aux frontières d'un pays. Ils les débordent. Et., quai que nous voulions, quoi que nous fassions, les solutions. ici comme ailleurs, ne dépendent plus d'un effort d'ordri particulisr. Le bureau de la conférence est ainsi composé M. Barthe, président viceprésident.s, les représentants de l'Allemagne, de la Belgique, de l'Espagne, de la France, de la Grèce, de la Hongrie, de l'Italie, du Portugal, de la Roumanie. Les délégués de la conférence ont été reçus à l'Elysée, par M. Paul Doumcr, puis à l'Hôtel de Ville.

Les travaux de la conférence se poursuivront jusqu'au 11 mars.

L'Etraiflr ik filswi La princesse Sophie de Luxem!bourg, mariée à l'ex-kronprinz de Saxe, sœur cadette de la grande-duchesse Charlotte de Luxembourg, est très malade. Son état de santé donne lieu à de graves appréhensions.

Les membres du gouvernement norvégien ont, en raison de la mort ou premier ministi-e Kolstad, mis leurs portefeuilles à la disposition du roi. Celui-ci les a charges temporairement d'expédier les affaires courantes. Parmi les visiteurs de marque que M. Masaryk a rpçu, à Prague, à l'occa- sion de son et" anniversaire, citons Mgr Ciriaci, nonce pontifical, venu au nom du corps diplomatique, et le général Faucher, chef de la mission militaire.

Neuf arrestations out été opérées à Prague parmi les étudiants adhérents h. l'association nationaliste allemande Volksport, dissoute récemment pour son activité illégale. De nombreux documents saisis prouvent que Jcs rHitions directes existaient entre ce milieu et lo parti hitlcrisn en Allemagne.

Le gouvernement finlandais a supprimé quatre journaux appartenant au mouvement Lappo.

A Zagreb, les étudiants ont manifesté en faveur d'un régime plus libéral pour la Croatie.

Le président du Pérou, général Sanchez Cerro. sur qui des coups de revoiver ont été Ur.'s à i'éçlisa de Mira"<̃!> a •'< ̃ !>ït-ssc à la poitrine. mai* »>n •" 1 ut n'ot l'a* grave. Le chef de sa maison militain' et plusieurs autres personnes ont t'té également blessas. Le meurtrier, lui-même, sérieusement blessé, f »«â incarcéré.

FAITS DIVERS Bulletin de ruée national méiéaraiog.qa Evolution firot'alHf <fe ta situation jusqu'au 9 mars, Is heures. Le 9 mars, h f heure», la baisse (TAUemafne *era en Autriche ( n*sj, s'étendant vers la Mêdiierranéo iwcklenule (-- 7 roi»). La hausse d'extrême .Nonl-utu.t île l'Europe sera fur le sud de la fci-aiultnavio (+ ït7 n\bs>, s'étendant vers fAnjleterro (+ 5 a + 10 in*») et vers le iicnl de 1« Franco. Lié a celle hausse, la partie postérieure d'un système nuageux intéressera demain tout le pays sauf le Sud et le Sud-Est.

EU couséqueacc

Vent dans le Sud et le Sud-Est, secteur Nord-Ouest ass« fort avec rafales (mistral). Ailleurs, secteur .\orsd-Ouest modéré ou assez fort.

E«t du ciel dans le Sud et le Sud-En, demi ou un quart rouvert avec beUes éclairdes. Ailleurs, trois quarts couvert avec éclaircies, pluies et averses.

Température dans la moitié Nord, en baisse. Dans la moitié Sud, bans graml changement.

Héjrlon parisienne

Prévttfon* pour lit ioumte du 9 vunr». Vent du secteur Nord-Ouest modéré, ciel trots quarts couvert avec iH-latrcles, pluie et averses, température en faible baisse. Mercredi 9 mars, f.9> jour de l'aunte. nurfe du Jour 12 h. M.

Soleil. Lev. 6 H. 19. Cour. 17 h. U. Lune. Lev. 6 h. 57. Couen. 80 h. 17. jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENT

Elle depoui fait les morts de eurs bijoux

Puy-de-Dôme. Anne Tiuct, 52 ans. inûnuièr* à Clermont-Ferrand, était souvent appelée à veiller fes morts. Or, elle profitait de t'absence des familles pour dérober les bijoux lni.<«és i^ur les ca- davres. On a trouvé à son domicile des baguée, des colliers, des médailles et chapelets provenant de ses larcins nooturaes.

L'infirmière, qui a fait des aveux complets, a été écrouée.

Toujours les incendies de forêts Vosges. Deux incendies ee sont déclarés à quelques heures d'intervalle dans des forêts à Cornimont et à Travexin. De plus, à Rovillc-aux-ChOnes, deux plantations de sapins de dix ans ont été en partie détruites. Les devais s'élèvent là 200 000 franc?.

De-x sinistres

dans les Pyrénées-Orientales Pyrénées-Orientales. A Trouillaî, un-e propriété a éto 'détruite par le feu. D- nombreux bâtiments, du matériel, des engrais et des fourrages ont été anéantis. Céret, une fabrique de bouchons a été la proie des llammes. D'important approvisionnements d.: iiégo en grume ou travaillé ont été brûlés. Les dégâts sont très Important*.

un remorq.eur coule en Seine a Rouen

Scine-ltiférieurc. Près du pont transbordeur de Houen, le remorqueur Vire a couM au couM de la nuit dans des circonstances qui n'ont pas encor-; été établies.

Il est certain que l'équipage n'était pas à bord, mais on se demande s'il ne s'y serait pas trouvé, comme cela arrive parfois, quelque sans logis.

Eneo e une mairie de Seln&-et-Olse cambriolée

Scine-et-Oise. Au cours de la nuit, des malfaiteurs so sont introduits, par effraction, dans la mairie de Meulan, où Us se sont emparée d'une somme de 400 francs rt de plusieurs cachets offi-

ciels

Déraillement d'un funiculaire Atpes-Mcriliinss. Mardi matin, le funiculaire de Beausoleil, U la Turbie. a déraillé.

Trois personnes ont 010 tuùes.

Trois Individus vendaient

des dipiomes d'anolen combattant Allier. La gendarmerie de Vichy vient d'arrêter trois escrocs, les nommés Burgere. Joyon et Bally.

Ces trois individus, déjà recherches par Je Parquet de Chambery, se présentaient chez tes anciens combattants auxquels lis proposaient de vendre le dlplôme d'ancien combattant, les m<>n-' çant, s'ils refusaient de l'acheter, de leur faire refuser lo payement de leur retraite.

De nombreuses personnes ont été dupes de ces malfaiteurs qui agbs pour le compte d'une maison do Lyon qui leur fournissait les diplômes avec l'encadrement.

A L'ETRANGL

L's sauterelles en Irak

Irak. Des nuées de sauterelles venant de la Perse ont envahi les campagnes, notamment près de Bassorah, où elles ont fait des dégâts importants. Le froid nu Portuoal

Portuoal. Un froid des plus rigoureux sévit sur la montagne de Marao, qui est recouverte de neige. Sur la route de Porto à Vilaréal, l'épaisseur de

€ITRO1VEIGE en protégeant votre epldfrme conserrert *•• Mains en parfait état malgré les rigueurs de l'hiver. Plus de crevasses avec la Cltroaelge au jus de citron naturel. En otnte partout

VICHY CELESTINS ÉLIMINE L'ACIDE URIQUE mmmJ^

<*•̃̃ •> atteint T0 centimètre». On kkmîc do Viî&cova que. des b*ndes de loups sont descendus da la montagne et ont attaqué les troupeaux, m jetant également sur les personnes <rc les poursuivaient.

Un coup de grisou

dans une m> e japonaise

tep&n, iiifl explosion de gritot s est produite dans le puits ChuwaI aul mines de Fukuoka (préfecture de Kvshu), où se trouvaient J8 mineurs.

Après plusieurs heures do travail, ctnq cadavres ont été retins des décombres. Suites tragiques

d'une discussion d'héritage Hongrie. A Moiobereny, à la eutte d'une querelle soulevée par des question! d'héritage, un cultivateur a tué a coup» de hache, cinq membres de sa famille, trois femmes et deux enfauts. dont l'un Agé de 3 ans, et l'autre do 5 mois. Conséquence de> pluies

TunUie Par suite des dernières pluies, une maison indigène de Kalû s'est écroulée, ensevelissant trois personnes.

Peu après cet accident. dans la même région, une autre maison s'est écroulée également. It y a eu huit tués.

Dans !a marine L'ttcadrc britannique de IAIUii^m m rw> fie* ta (Ulrmeal et l'eacajr* 4* la M it\tn»oU

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Les sept cuirasses et autre» unités active* seront b effectifs lécèrernent réduits. le minlstro a souligné que le gouvrrnemeut entend no pas faire de U flotte brttaunlqim, une menace pour personne, iwuf pour les destructeurs (les transports rotnmrreianx. Il a ajouté qtn>. en dehors des réductions annoncées, 11 no salirait être question d'un nouveau ralentissement du programme des constructions navalt»* «t que les provisions de rcnipteceinpnt des unîtes seraient ttrlciemem observées.

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Les bandits américains

retrouveront-ils le fils Lindbergli? 1

Il y a maintenant une semaine que le petit Llndbepgh a disparu. Toutes les recherches sont restées vaines, en dépit des concours les plus divers et les plus ̃* cKsmtéressés. Certps, l'émotion produite par ce rapt rend diftlcile le contact avec les ravisseurs de l'enfant, car ceux-ci ont tout lieu de se méfier de la police ̃À du public. La promesse de l'impunité en les a même pas décidés à un geste réparateur. Le clergé catholique, protes'tant et israëlite avait fait une .offre ffspTês laquelle les bandits pouvaient ̃déposer l'enfant dans une église ou un temple, avec la garantie qu'ils ne seraient pas inquiétés.

Kn desespoir de cause, le colonel Lindbf-rgh a fait appel à deux apaches, Spltale et Bitz, qui, observant la règle de* bandits d'honneur, sont les seuls à pouvoir inspirer confiance aux ravisseurs du fils de l'aviateur.

Sans doute, les Américains déplorent t'état de chose actuel qui oblige les parents à en appeler aux bandits, mais en général, à part quelques exceptions, en approuve l'attitude et la décision tu colonel Lindbergh.

JUSTICE

LA REFORME DU JURY

La. nouvelle loi consacrant la réforme du jury a été promulguée mardi tnatin au Journal Officiel. Elle sera applicable à Paris à partir de jeudi matin et en province un jour franc après l'arrivée du journal.

L'application en est simple. Quand le Jury a rendu un verdict d'acquittement, le président se borne à donner lecture de l'ordonnance. En cas do verdict affirmatif, le président de la cour d'asirses invite les membres du jury à paslef dans la Chambre des délibérations four discuter avec lis magistrats de l'application de la peine.

LES COURS D'ASSISES

La Cour d'assises du Pas-de-Calais, siégeant à Saint-Omer, a condamné à leux ans de prison François Letombe, manœuvre, demeurant à Bruay-enArtois. Le 9 décembre dernier, Letombe, tn état complet d'Ivresse, tua, en le frappant sur le crâne à l'aide d'un vase en métal, son propriétaire Tison.

-,Après trois jours de débats, s'est terminé devant les assises de l'Isère-, le procès de l'ancien agent do change Rabatel. inculpé d'abus de confiance-, atteignant 9 millions, faux en écritures publique et faillite. Lo jury ayant répondu affirmativement aux 1368 question* et admis tes circonstances atténuantes, la Cour a condamné Rabatel à sept ans de travaux forcés.

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Chronique sportive AERONAUTIQUE

Le voyage de l'équipage Avignon Les aviateurs Avignon. Lebeau et Coller, après avoir effectué avec un plein succèj les deux première* partie? de leur voyage es après avoir prts deux jours do repos à Th!i. ont poursuivi leur vol.

il? ont traversé le Soudan, ont survolé Kay< Bamako et Tombouctou, et ont auerrl dimanche à Gao.

TENNIS

La Coupe des Nations

Lundi s'ftst terminé à Menton, le tournoi International organisé par le TC de Menton. La Coupe des dations (équipe nationale 1 double mixte), qui constituait la principale

éprviive de c tournoi, a éio .remportée r^r

l'équipe français ̃iilPU-Martin 1.gray. mil battit iielat>t> fnrnu-» p.iriiùi. Hewitt-r. trot* mamii'-s tri' disputées.

voici les résulta! s.

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