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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1931-12-13

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 13 décembre 1931

Description : 1931/12/13 (Numéro 14969)-1931/12/14.

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413235d

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 13 dée. III» de l'Avent. Lundi 14 décembre. Saint Nieaise.

La Journée

Paris, le 13 décembre 1931.

Un télégramme du Vatican proteste contre l'obstination avec laquelle certains journaux tentent de déformer la pensée du SaintSiège, lequel n'a jamais conçu le désarmement en dehors d'une sécurité convenable.

Malgré tous les bâtons que les socialistes ont mis dans les premiers tours de roue, la Chambre a voté, dans la nuit de vendredi, le projet de loi qui ouvre un crédit de 100 millions pour avances à certaines Sociétés de crédit agricole, qui ont notamment consenti des prêts à des coopératives. Un décret devra autoriser chaque avance et en fixer les modalités. La durée maxima sera de trente ans. L'application de la loi du 5 août 1920 sur le crédit mutuel et la coopération agricole va devenir générale.

Le Parquet de la Seine a décidé d'ouvrir une enquête au sujet de manœuvres qui ont en 'pour but de provoquer une baisse sur les valeurs françaises en Bourse.

Le gouvernement allemand vient d'entrer vigoureusement en lutte contre les racistes. Il a Interdit notamment à Hitler de ré* pondre aux déclarations qu'a faites le chancelier Brüning à propos de l'agitation dea nazis, et ce sous peine d'expulsion.

Des négociations sont engagées entre la France et l'Angleterre, au sujet des problèmes économiques, tarifs et suxtaxes douaniers, qui ont provoqué une certaine tension entre les denx pays.

M Inoukai, chargé de former le Cabinet japonais, a l'intention de constituer un gouvernement de coalition. Malgré la crise, le Japon poursuit sa politique en Mandchourie et prépare un ultimatum exigeant de Tchang-Tsue-Liang qu'il retire ses troupes derrière la Grande Muraille.

On confirme de Washington que la ratification du plan Hoover sera obtenue, mais avec difficulté, au Congrès. Les milieux parlementaires de Washington se montrent encore plus opposés à une revision des dettes.

>ï<

Le Parlement anglais s'est ajourné au 2 février prochain, après une dernière séance qui fut quelque peu tumultueuse.

k pnp de T Actioi Fraiçalse

Même quand le Pape se tait, sa parole demeure

Une dépêche de notre correspondant lomatn

Sous ce titre La vérité demeure », YOsservatore Romano publie une mise au point concernant la tendancieuse réponse de l'Action Française à la Croix de l'Indre, qui rappelait la condamnation déjà portée par Pie X.

Le journal du Vatican profite de l'occasion pour montrer la continuité des censures doctrinales sous les trois derniers pontificats.

Ajoutons que Pie XI, interrogé récemment par un évèque français, répondit que, même quand le Pape se tait, sa parole demeure.

FONTENELLE.

le jubilé des Mages Hationanx

L'Association de Notre-Dame de Salut célébrera, en 1932, le triple jubilé de ses Pèlerinages Nationaux à Jérusalem. Rome et Lourdes. A cette occasion. elle édite une plaquette illustrée de six pages, donnant un bref aperçu de l'histoire de ces Pèlerinages, avec la liste complète des voyages qu'elle organisera durant l'année 1932. La demander à partir du 16 décembre, au Secrétariat îles Pèlerinages. 4, avenue de Bret.euil, Paris. Prière d'ajouter un franc à la demande.

Le grain dans la glaise

Je m'en vais voir si tout se prépare bien pour la grande bataille de la vente de charité ? `?

Beau matin d'hiver, froid et clair, sous un ciel couleur de perle.

J'ai l'impression de « croquer » de l'air, tellement il est léger et frais.

Je déambule au milieu des ménagères affairées. des lycéens se hâtant vers la classe. de messieurs allant à leurs affaires. des petites sténos poudrées, ocrées, rougies, un minuscule chapeau en bataille sur le coin de la tête.

Et me voici devant un boueux barrage de glaise.

C'est toute une équipe de terrassiers, lourdement occupée à redéfoncer le trottoir pour le téléphone automatique.

Le peintre, qui sommeille en moi, se réveille aussitôt pour regarder la scène.

Il y a là des hommes superbes, de véritables athlètes.

Le premier, tout à côté de moi, a une tête de bonté sous ses cheveux noirs.

Grand, hardiment découplé, le teint cuit, en bras de chemise, les reins'serrés dans une vaste cein- ture bleue, dont le ton fait valoir le velours des vastes culottes, sa pioche frappe avec force' et régu- larité.

C'est un bel « antique » A côté de lui, il a sa réplique, en blond. Puis, j'en note d'autres. des trapus, des élancés, des gros, des maigres. des jeunes. des vieux.

Le dernier est un petit, à l'œil gris, aux cheveux filasse, à la tête en sac de noix, qui m'observe, d'un air mauvais, depuis quelques minutes déjà.

Appuyé sur sa pelle, il crie à un camarade, évidemment pour que je t'entende

Tiens. voici l'être le plus inutile qui soit sur la terre 1 Et, de peur que je ne comprenne pas, il me désigne du doigt. L'autre baisse la tête, gêné, et récure sa pelle pour se donner une contenance.

Moi, j'ai tant d'autres chiens à fouetter, que je vais passer sans rien dire.

Mais tous lès camarades ont entendu ils regardent, pas méchants, curieux tout de même de la réponse possible.

C'est pourquoi je me décide à un brin de conversation.

̃Xi

Dis donc, toi, de quel pays que tu es, avec tes cheveux filasse.. 2

Et où as-tu vu que j'étais si inutile ?

Moi, au moins, je travaille! Et il semblait avoir de la mélasse plein la bouche, en disant son « Moi, je travaille »

Alors, tu t'imagines, parce que je ne défonce pas le trottoir comme toi, que je ne fais rien.. ? D'abord, je n'empoisonne pas, avec de la glaise, tout un boulevard Tous les concierges du quartier sont furieux de la sale pâtée que tu répands partout. Et pourquoi Pour installer cet instrument de torture qu'on appelle le téléphone

Et puis, regarde, si je ne fais rien.. ?

Je lui montre mes mains, toutes pleines de lettres. mon carnet zébré de rendez-vous.

Oui, mais vous. vous avez les mains blanches, tandis que moi

Justement, un facteur passait, sa boîte, grande ouverte, sur le ventre.

Alors, selon toi, ne travaille que celui qui a les mains sales.. ? Y Eh bien! et celui-là.. ? Mais si tu vovais ses pieds

Puis ce fut un garçon boulanger. un maçon. le crémier. Et moi, continuai-je. si tu voyais les ampoules de mon cerveau

Oui, mais enfin.

Enfin quoi ? `! Evidemment qu'aujourd'hui, si je piochais avec toi, tu m'enfoncerais, comme le trottoir. Seulement. si j'avais cultivé la pelle et la pioche, je m'en tirerai aussi bien que toi, tu sais Comme moi, si j'avais été à l'école

Mais oui, mon vieux Je ne veux pas dire autre chose. Aussi, le travail de l'un doit respf!cter le travail de l'autre. Dans le corps, on a besoin des pieds et des mains, mais aussi du cerveau. Et même, je te fais remarquer qu'on peut vivre, à la rigueur, avec une patte, et même deux pattes en moins, tandis, qu'en général, quand on vous coupe le cerveau, on est mort tout de suite Ce qui m'incline à croire que le travail du cerveau est encore supérieur au tien

Le cercle maintenant s'était formé. Le conducteur lui-même s'approchait, intéressé.

Aussi, je continuai

Non seulement le prêtre n'est pas l'être le plus inutile, comme tu viens de le dire si aimablement, mais il est nécessaire, comme le soleil à la terre.

Oh là. là

Parfaitement C'est lui qui donne un sens, un idéal à ton travail. Un pays sans prêtres est en passe de devenir un pays de brutes.

Vous allez fort

Si tu travailles uniquement pour travailler, tu es l'être le plus triste qui soit. Tu trouves cela intéressant, toi. de défoncer un trottoir.. ? Et ensuite, un autre trottoir.. ? Toute ta vie Pour avoir de quoi manger, boire et dormir.. ? Mais le premier limonier, ou le dernier bœuf, en fait autant Heureusement, le prêtre est là. le soi-disant « inutile n. Qu'est-ce qu'il fait donc, le prêtre.. ?

Je me rapprochai de l'homme. Ce qu'il fait, le prêtre.. ? q Ecoute bien Il dit au terrassier, au charpentier, à l'ajusteur, au maçon. à tous Tu travailles.. ? Mais ton geste mécanique, tu peux le magnifier en l'unissant à celui du Christ qui fut, lui, le premier ouvrier. Avant Lui, et en dehors de Lui, que tu le veuilles ou non, il n'y a que des esclaves. Tu entends bien ? des esclaves I

Le travail, c'est comme ce bout de chiffon. Il peut n'être qu'un torchon, ou devenir un drapeau

Et rien n'est beau comme un ouvrier. un laboureur qui, de temps en temps, lève les yeux vers le ciel. Et voilà la noblesse du travail

Eh bien. comptez ceux qui le font, ça s'écrie le terrassier en brandissant sa pelle.

Le cercle se resserre encore. Des passants s'arrêtent.. Lente" ment, ua agent vient écouter Ceux qui font cela, ils redeviendront, je l'espère, plus nombreux que tu ne le crois. Car il n'y a de salut que dans la foi religieuse.

D'ailleurs, l'ouvrier n'a pas toujours été l'anticlérical, conscient et organisé que tu supposes. Il a jadis bâti des églises et des cathédrales Et il les a bâties avec ferveur. Il a sculpté des pierres, comme on fait une prière. Tes aïeux, jadis, ont pensé cela. Tes descendants le penseront peutêtre encore un jour.

Mais l'heure presse.

Je m'adresse maintenant à toute l'équipe, et, d'une voix véhémente: Inutile, le prêtre qui vous a baptisés.. Inutile, le prêtre qui prépare vos petits à la première Communion.. ? Inutile, le prêtre qui dresse devant leurs passions la barrière des dix commandements.. ? Inutile, le prêtre qui va voir vos malades.. ? qui assiste vos vieux à l'heure de leur mort.. ? Avouez que c'est un peu fort tout de même

Je me tourne alors nettement vers les cheveux filasse

Inutile, le prêtre qui t'assistera peut-être, toi, un jour.. ? Parce que tu feras probablement comme tant d'autres, et pas des moindres, qui, après avoir mangé du curé toute leur vie, sont bien contents de le trouver aux heures de mouise ». consolés de l'avoir à leur dernier soupir, et meurent plus tranquillement, précisément parce qu'ils meurent entre ses bras.

En attendant, bien que je sois inutile, je me sauve, parce que beaucoup de personnes m'attendent. Au revoir, les amis

Et je partis après ce sermon en plein air, un peu inattendu. Mais, au détour du boulevard, je me retournai.

Mes terrassiers parlaient entre eux avec animation.

Qui sait Même dans cette glaise. le grain jeté lèvera peut- I être un jour.. ?

Et ces quelques minutes, au seuil de la vente, n'auront pas été perdues. t Pa

PIERRE L'ERMITE.

N'ATTENDEZ PAS En raison des tête*, la fin de chaque année est toujours très charaée de commande*, qui souvent nous parviennent au dernier moment

Si voua voulez être servis à temps, pré- voyez cela, faites au plus tôt vos commandes pour Noël et le Jour de l'an. N'attendez pu l'encombrement. et vous serez mieux servis.

Boue Prwst, 5, ras Bajrard, Paris, VIO'. C. c. 1668

Les collectes pour le culte eo Espagne

Les collectes organisées pour assurer, à la suite de la suppression de la dotation chr olergé, en Es- pagne, le maintien et la dignité du culte, se poursuivent au milieu d'un grand empressement des fidèles. Commencées mardi, la fète de l'Immaculée Conception leur assura, dès ce premier jour, le plus grand suocès.

Parmi les faits touchants qui sont

Les événements d'Espape L'installation solenne le de M. AI* cala Zamora Démission du Cabinet Azana

M. Zamora a pris, officiellement, vendredi, possession de ses fonctions présidentielles.

Il a commencé cette journée par un acte religieux Il s'est, en effet, d'abord rendu le matin à l'église Saint-Paul, où Il communié.

Aux Gortès ensuite, où il a élé conduit solennellement, M. Zamora a prêté solennellement serment de fidélité à la Constitution devant les députés espagnols, les diplomates étrangers et les représentants de l'armée et de la ma- rine. Il a reçu alors des mains du premier ministre, M. Azana, le grand collier de l'Ordre d'Isabelle la Catholique, seule décoration que la République ait laissée subsister.

A l'issue de cette cérémonie, M. Zamora est allé au palais présidentiel (ancien palais royal), et il a été longuement acclamé par des milliers de manifestants. Au haut d'un balcon, il a assisté au défilé d'environ 8000 soldats représentant les différents régiments espagnols.

Pendant cette revue, une escadrille de 15 avions lançait sur la capitale le texte de la nouvelle Constitution. Lea principales artères de Madrid sont décorées en l'honneur de M. Zamora, et il a été décidé que la troupe recevrait, aujourd'hui double solde.

A midi, samedi, M. Zamora a reçu le corps diplomatique et le gouvernement. Enfin, à 15 h. 30, M. Azana a rante entre les mains du président, comme 11 était prévu, la démission du Cabinet.

M. Azana a déclaré que la solution de la crise demanderait vraisemblablement un temps assez long et qu'il ne faut pas compter la voir résolue avant mardi. On pense que le président fera d'abord appel à M. Azana lui-même.

Les catholiques et l'élection de M. Zamora

Nous avons dit que la presse espagnole accueille favorablement l'élection de M. Alcala Zamora comme président de la République.

On lit dans le catholique El Debate « M. Alcala Zamora représente maintenant l'autorité la plus haute de l'Etat espagnol. Nous autres, serviteurs de l'Etat, en notre qualité de bons chrétiens, nous devons lui prêter fidélité et soumission. Il personnifie l'autorité constituée. Voilà ce que nnus ordonne la morale que nous observons, tel est ce que nous lisons dans les Saintes Ecritures, ce que, d'une manière Indiscutable, nous ont toujours ordonné les Papes, ce que l'Eglise espagnole a toujours fait par l'intermédiaire de ses représentants autorisés les prélats.

L'activité des sans-Dieu en Russie

Ça moyen pour donner tu gouveratmeat l'occasion ût ferma les églises Le Bezbojnik, organe de la Ligue des « sans-Dieu », donne à ses lecteurs un conseil qu'il croit propre à enrayer l'opposition religieuse. Un agent, prenant l'apparence d'un fidèle dévoué, se proposera pour exécuter quelque travail dans l'église, puis dénoncera aux autorités que la paroisse a accepté un travail gratuit, ce qu'Interdit la loi. Ainsi les autorités locales auront un prétexte pour ordonner la fermeture de l'église et la suppression de' la paroisse.

Le journal se félicite de ce que ce procédé s'est déjà montré efficace. Nous pouvons nous-mêmes trouver quelque satisfaction à une telle manœuvre. Car elle montre, et du reste le Batiojnik l'avoue implicitement, que malgré la propagande violente et acharnée menée par les. sans-Dieu avec l'aide du gouvernement, il ne leur est. pas possible d'extirper la foi du cœur du peuple rusée.

signalés, notons le geste de cette pauvresse, qui vint remettre au comité paroissial chargé de la cotlecte toutes es aumônes qu'elle avait reçues à la porte de l'eglise. Des dames de toutes les classes sociales assurent, comme on le voil sur notre photographie, la perception des souscriptions, soit dans les églises, soit dans les presbytère ou salles paroissiales.

La crise japonaise M. Inoukai formerait

un Cabinet de coalition

M. Inoukal, président du parti de l'opposition Seiyukal, a été appelé au palais impérial, samedi, à 18 h. 404(hetire locale). M. Inoukai a, croit-on, recommandé à 1 empereur un gouvernement de coalition et non un Cabinet composé du parti Seivukai, car, pour obtenir une majorité de ce parti à la Diète, il serait nécessaire de recourir à des élections générales, Impopulaires dans les circonstances actuelles.

Ur ultimatum est anieyé à m maréchal chinois

D'après une dépêche de Moukdea, tes autorités militaires japonaises préparent l'envoi, par l'entremise des milieux diplomatiques de Pékin, d'un ultimatum au maréchal Tchang-Sue-Llang, accusant celui-ci d'aider les bandits à s'unir aux troupes chinoises pour troubler la paix et menacer les biens et les existences des Japonais. Il sera averti que le Japon prendra des mesures énergiques si, dans un délai déterminé, 11 ne de retire pas derrière la Grande Muraille et ne cesse pas ses intrigues. n est de plus en plus clair que les

M. TAKAHOSH1, expert financier, qui en.trerait daai le nouveau gonreraemeiit de Tokio, préparé par M. loonkai.

Japonais sont décidés à faire disparattre les dernières traces de l'influence du maréchal Tchang-Sué-Llang en Mandchourie. si possible pacifiquement, ou, s'il le faut, de force.

La question d'envoyer une division et demie de renfort en Maudchourie sera l'une des premières questions que le nouveau Cabinet aura à envisager.

Enquête contre les manœuvres de baissiers à la Bourse Les services financiers du Parquet général et fiu Parquet de la Seine ont ou- vert une enquête pour rechercher l'ori- gine des bruits tendancieux lancés dans le publio dans le but de provoquer une panique en Bourse et d'obtenir la baisse sur les valeurs francaises les moins discutables. Cette enquête doit avoir pour objet de rechercher les auteurs de ces manoeuvres afln de prendre à leur égard, le cas échéant, des mesures judiciaires. Une conférence a réuni dans le cabinet de M. Bonat-Guigue, procureur général. MM. Pressard, procureur de ta République ;ç Mongibaatilt, avocat général, chef du service financier; Bruzin, substitut, et Daru, commissaire spécial de la Bourse. A l'issue de cette conférence, M. Pressard a adressé une circuiaire au directeur de la Sûreté générale, au directeur de la police judiciaire et à M. Daru, afin de les inviter à recueillir des renseignements sur ces manœuvres et à les lui transmettre d'urgence.

GAZETTES

Inflation de la monnaie

intellectuelle en U. R. S. S.

Les dirigeants soviétiques trouvent pour résoudre les questions vitales de leur pays des solutions auxquelles il ne manque que le bon sens.

Staline exposait dernièrement la nécessité de quadrupler le nombre des ingénieurs sortant des écoles. C'est très simple, répond doctoralement le journal de lenseignement communiste à Moscou. Il n'y a qu'à transformer les deux classes supérieures de l'école courante en classes techniques servant de cou-,loirs à à l'Ecole polytechnique, ellemême réduite à deux ans. D'après nos calculs, ce système produira un chiffre d'ingénieurs beaucoup plus élevé, attendu que ceux-ci auront la possibilité de terminer leurs études à l'âge de 17 ou 18 ans, et les tech niciens seront formés dès 15 ans. Quelle valeur spécifique devrat-on attendre des ingénieurs issus de ces promotions ? La feuille soviétique semble bien ne tenir compte que de leur quantité et non de leur qualité.

Combien de prétendues réformes ainsi réalisées par les Soviets ne le sont et ne le peuvent être que sur le papier

Le suffrage des femmes

L'opinion sur le vote des femmes aux élections législatives a toujours été divisée en France et l'on ne* se passionne pas pour la question, surtout parmi les femmes.

Il est profond, ce mot d'une Au-

vergnate qui exerce une véritable dictature dans la commune dont son mari est le maire. La voyant à l'œuvre, un voyageur de passage lui disait l'autre jour

Vous devez être partisan du suffrage des femmes ?

Moi répondit-elle. Pas du tout J'y perdrais toute mon influence

Les romans et films corrupteurs Non loin du carrefour de l'Armistice, un jeune homme a voulu tuer un chauffeur à coups de revolver pour le dévaliser. Il a tiré sur les gendarmes qui voulaient l'arrêter. C'est un gamin de 17 ans, travaillant avec son père à Saint-Quentin. Il a avoué, avec cynisme, son ambition d'acquérir la célébrité des tristes héros des publications dont il faisait ses lecturas favorites et se glorifie d'avoir, dès l'âge de quinze ans, eu maille à partir avec la police. ·

En cherchant à rendre intéressants les criminels, les auteurs peu scrupuleux ne font qu'en augmenter le nombre.

Les relations économiques franco-anglaises

Le débat autour de la surtaxa de 1 S On confirme de Londres qu'une note a été adressée par le gouvernement anglais au gouvernement français demandant une réponse aux démarches qui avaient déjà été faites par le Cabinet de Londres sur la question du droit de 15 frappant les marchandises des pays £ change déprécié.

On s'attache toutefois à souligner qu'il serait Inexact de donner à cette démarche une interprétation comminatoire qui n'est nullemant dans les intentions de la Grande-Bretagne. Celle-ci désire au contraire que la question soit traitée dans le plus grand esprit de cordialité possible, les Intérêts britanniques en cause étant considérables. On relève un désir général de conciliation qui permet de bien augurer, dit-on, des pourparlers engagés.

Sur ce même sujet M. Pierre Laval a reçu, vendredi après-midi, lord Tyrrell. Le président du Conseil et t'ambassadeur se sont entretenus officieusement et amicalement des questions économiques. M. Rollin assistait à la conversation. On prévoit qu'il sera possible d'aboutir à une solution satisfaisant pour les deux pays sur tous les problèmes envisagés.

La conférence du flésarmement Le chancelier Brfining

présiderait la délégatlon allemande On penae généralement à Berlin que, étant donnée l'Importance qui s'attache à la conférence du désarmement du 2 février prochain, M. Brüning présidera vraisemblablement la délégation allemande.

Au moins assistera-t-Il à la séance d'ouverture et prendra-t-il part aux premières délibérations.

La conférence de Génère devrait d'abord assnrer la sécurité au pays de l'Est L'amiral Herbert Richmond, de l'Institut royal des affaires internationales, de Londres, faisant à Varsovie devant le Comité polonais de coopération Internationale une conférence, sur la prochaine conférence de Genève, a déclaré qu'il :̃̃̃̃ -ne de commencer le dé«anneassurant la sécurité aux pays

menacés par deux voisins qui ne font rien,'eux, pour le désarmement.

Les naTirei de guerre polonais n'ont pas le droit de pénétrer dais Il port de Dantzi|

La Cour de justice internationale vient de faire connaître l'avis consultatif que lui avait demandé le Conseil de la S -D. N. concernant l'aceès et le stationnement des navires de guerre polonais dans le port de Dantzig.

La Cour par onze voix contre trois, est d'avis que le traité de Versailles, la convention dantzico-polonalse conclue à Paris le 9 novembre 1930, la décision permanente du Conseil de la S. D. N. et du haut commissaire, ne contèrent pas à la Pologne de faire stationner sea navires de guerre dans les ports et les voies d'eau de Dantzig.

C'est donc la thèse dantzicoise gui triomphe.

tant se piOTle le iit i !i Aie Électorale

a Pour' ou contre

la moralité du scrutin »

Après uno discussion orageuse, jeudi dernier, la Chambre décidait de conw meneer mercredi, en séanre pxeptiorw nelle, le débat sur l,i réforme élerhx rale. M. Mandel triomphait des radicaux et des socialistes qui, par la voix de leurs représentants, M. Nfarif» j"11!r les premiers, M. L'Hévéder pour les .•̃eon<U, faisaient de l'obstruction, !>ri -> dant que la revision des baux à forint projet vieux de trots «ans, était plus ur-< gente que celle du mode de scrutin. II n'est pas inulilo, it la veille du débat qui va s'amorcer, d'en préciser le sens! et les circonstances dans lesquelles il sa présente.

Le mode de scrutin qui présida aux élections de 1928, n'ayant été fixé quiî* pour cette législature qui expire, 11 convenait de se prononœr à nouveau pour les proohalnes élections législatives. G> fut le point initial qui provoqua le dépût d'un certain nombre de projets de loi,- parmt lesquels l'un d'eux retint l'attention celui de M. Charles Lambert, dé-i puté radical-socialiste du Rhône, qui pro.posait la suppression du second tour de scrutin. On dit que M. Georges Mandel a quelques bonnes raisons de préférer k. la représentation proportionnelle le srru. ttn uninominal, et plus précisément, celui à un seul tour. Toujours est-H qim M. Georges Mandel ayant pris a tà«<gi

AL MANDEL, dépatt «o la Olraafe de falrj venir en discussion ta propos! tion Lambert, obtint. de la ComnUislon di| suffrage universel^ qu'il préside, un,vote, par lequel 'la 'Commission se prononçait en faveur de ladite proposition. M. Baréty était nommé rapporteur, charge pour lui d'apporter quelques légères modifications de détail.

A la suite de quoi les radicaux d'une part, les socialistes d'une autre, mani- festèrent le plus vif mécontentement. C'est alors qu'il faut donner la posltion des groupes vis-à-vis du scrutin à un seul tour.

Toujours sous l'action de M. Mandela les groupes qui composent la majorité ont abandonné momentanément la représentation proportionnelle pour se rallier au scrutin unique. Le principe de. la R. P. ne se trouve pas, de ce fait, amoindri. Il s'agit seulement, entre deux maux. de choisir le moindre. En l'espèce, puisque la Chambre s'est déjà, prononcée avant les vacances, contre la R. P., il est sage de recheroher le meil- leur moyen, à défaut de cette R. P., d'éviter ce que l'on appelle • les immoralités « du second tour.

L'Immoralité, c'est, le rappelait ces jours derniers une confrère le spectacle affligeant du candidat qui vend ses voix au second tour à un candidat plus favorisé et fait campagne pour. celui qu'il viSIpendait la veille dans les réunions publiques «. C'est le maquf-» gnnnnag,e », la « combine ».

C'est aussi ce que veulent radicaux et socialistes qui jouent leurs chances au premier tour et se livrent, au second tour, à la petite opération cl-dessi». Avec la suppression du second tour la morale retrouve son compte. Et et radicaux et socialistes éprouvaient le besoiiij â ce tour unique, de se bloquer en ré, partissant leurs candidats d'après les fiefs acquis, la réforme aurait cet autre, résultat de clarifier un peu la situation politique. La collusion entre radicaux eH oollectivlste serait avouée.

Peut-être se demandera-t-on pourquoi la proposition de supprimer le second tour de scrutin émanait d'un radical-so-i cialiste, alors que ses coreligionnaire* politiques en sont adversaires. M. Lam-< bert a fait valoir les excellents motif» qui expliquaient son geste. Mais H a dû s'incliner devant des raisons d'opportunité », il a retiré sa proposition. Rien cependant ne pouvait être changé, te projet est devenu celui de la Commission, il est resté celui de M. Mandel. Et les socialistes, pourquoi sont-Us opposés au changement Cette phrase d'un confrère l'expliquera suffisamment a Le scrutin à un tour, c'est,le système anglais un votation. où il suffit à un oan- didat d'arriver en tête pour être pro- clamé élu. Nos socialistes trouvaient ce

système admirable quand il portait au j.ouvoir les travaillistes; mats, depuis 14 défaite écrasante du Labour-Party, nos socialistes le jugent abominable, puis» qu'ils en seraient Ie3 victimes. Maintenant que le débat va s'engager* que les manœuvres vont se succéder^ que propositions, conlre-propositions et amendements vont se heurter, non sans un certain tumulte. il reste à prévoir Fissuc. Ecoutons M. Mandel, Il a, aelon bon habitude, tout prévu 60 à 80 voix de majorité pour le scrutin à toun unique devant la Chambre.

• Les socialistes sont de mauvais Um tieiene, ils oublient que le Sénat nflt peut avoir l'air de leur donner ralaoo, Le Sénat n'est pas coiiectiviste. » Et !(; député de la Gironde d'esquiSrf ariro (ftrignitttique t

"^«el G*Muar. 5


LES DÉBATS PARLEMENTAIRES

A la Chambre

Séance du jj décembre jç3i L'art de perdre son temps Présidence de IL Stanislas de Castel-

kne..

La séanee est ouverte à 15 heures. M. Malvy, président de la Commission îles finances, expose à la Chambre que L: rapport de M. Baréty n'étant pas encore imprimé, 11 vaudrait mieux renvoyer a une autre séance le débat sur la convention de l'Etat aveo la Banque U» France.

M. Laval. Soit Je demande une séance samedi matin.

M. FrocMrd, socialiste. La date de samedi matin g<ne un grand nombre 08 nos collègues qui doivent partit vo soir, pour la province. Le débat sur la Banque de France pourrait venir lundi après-midi.

M. L«t«1. Vous savez bien que lundi aprts-midl sera examinée la proposition de toi sur tes baux à loyer.

M. Vincent Anriol, socialiste. Monsieur k> président du Conseil, vous voulez étranger Je débat. A votre aise, mais at̃ntion I Vous risquez fort d'étrangler, n mOme temps, votre majorité ses représentants à la Commission des finances ont, en effet, manifesté assez d'inquiétude sur l'économie du projet Pourquoi tant hâter ce débat t 11 n'y a pas de péril 1

M. L»t»1. II n'y a pas de péril, sans donte, mais il y a déjà trop de projets urgents qui attendent.

SI. H«rriot s'élève contre la séance de samedi

Ces procédés ne sont pas conformes k la dignité du régime parlementaire. On nelievétre les séances, on fait onevanier le* débats. Cette méthode est déi arable.

M. Laval. Je rappellera) & M. Herriot u'il lui est arrivé jadis, étant président du Conseil, d'obtenir en quelques heures Je vote de convention» avec la Banque de France. Il sait qu'en pareil cas, il importe d'aller vite (Ce rappel Ironique de la politique financière du Cartel et de ses dirtloubés met à son aonihle la mauvaise humeur des partis de saucbe.) La séaœe de samedi est votée par 304 voix contre 357.

La Chambre se montre particulièrement nerveuse.

Gros incident

M. André Tardieu domande la. discussion immédiate d'un projet, portant ouvorture d'un compte d'avances excepliunnelles à certaines Sociétés tie crt1-

ijit agricoles.

M. Ernett latent. Je m'y opjiosp, parc* que la rapport n'est pas imprimé. M. T*rdi*tt s'étonne des scrupule'* de M. Lafont. Cela lui vaut dea bordée-* d'injures de la part des socialistes, notamment de M. Ruoklln. La droite riposte. I* président, multipliant ces efforts pour Imposer le silence, en arrive ?> casser son ooupe-papier. Le vacarme est étourdissant.

peine le calme s'eat-il rétabli que M 1»Hil«w flétrit l'indécence de quelciips Interventions. Le bruit reprend de plus belle. Foree est au président d'attraper son chapeau, de se couvrir et de suspendre la séance.

Les sttweations continuent dans la salle. On TOtt M. Tardieu lancer à M. Rûsl.lin une réplique d'allure cin^tanto, mais > n l'entend pas. De la droite, part, cẽ ridant, un cri, parfaitement Intellii'ia, «ànt-là « Bande de vaches I » •'st peu académique, mais c'est net. pu», ne s*o«wpe-t-<ra pas de la vie ux champs

Le crédit agricole ̃A- la reprise de la séance, à 16 h. 30, M. de Catt Bilan» Invite la Chambre à délibérer dans le calme et à travailler utilement.

L'Assemblée refuse, non sans bourrasques, la suspension d'une fieniWieure, que M. Vino«nt Auriol demandait pour permettre aux Commissions de se mettre ti'accord.

U. Taxdieu monte à la tribune et donne lecture du projet de loi autorisant le Muuverncment, à concurrença d'une »uoune totale de 10O millions, i faire des avances aux &5ciét<!s de crédit agricole qui oet t notamment consenti -les prôH aux. coopératives.

Cette lecture terminée, les socialistes iMgnent laisser s'engager le cié.bat. Il I tT heures. L'on a dono perdu deux

lires

Au nom de la Commission des finances, M. Bandonin-Bngnet donne un avis favorable au projet de lo». Du moment que ton commence à travailler, un grand nombre de députés quittent l'hémicycle. M. de Mouatisr formule l'avis de la Commission de l'agrtculture, favorable, sous quelques réserves de détail. M. Quenille. Les avances dont $1 s'agit ne doivent profiter qu'aux agriculteurs.

M. Tardieu analyse le mécanisme du crédit agrioule. Si. jadis, il y a quelque trente ans, tes grandes banques, les grandes Compagnies d'assurances avalent compris leur intérêt, c'est elles qui auraient organisé le crédit et l'assurance agricoles1! Le ministre expose ensuite .pffur quelles raisons il a déposé le projet actuel. Il avoue que jamais, dans aucun poste politique, il n a rencontré autant de difficultés qu'au ministère de l'Agricultur! Il précise enfin que U Caisse nationale de crédit agrtoote ne court aucun risque financier, mate que la déiiance, manifestée à l'égard des autres Caisses, peut mjustemeot l'atteindre, M, Monnet, Mcialiate. Qu'il s'agisse

d'agriculture ou d'autre ciiose, ce sont

toujours les Caisses lie l'Etat qu'on sollicite.

fof. Tardieu. Comme vous le propoous-méme, pour le chômage. (Hires.) M André Belle. Trop des Sociétés qui nous occupent sont tombées en défaillance parce qu'elles n'ont pas fait des <> ̃̃ rttfans purement agricoles, mais des i.itlon'.s sur les terrains. Beaucoup avances je le crains, ne vous se- ̃ ̃if, pns remboursées. M. Tardieu. A l'honneur d,> t'aqri- ̃ uitum rt du paysan françai- je vour«is rappeler qut; sur les prêts qui ont iiccordés en vertu de la loi Com<larel, 93 millions ont été rem.-̃«. Trouvez-moi, dans la vie fran(̃••̃;>•, ttnr corporation qui rembourse austi bien (Vifs appl. à droite.' M, BtHe. .Mais vaus allez prêter à dis societ'-s. îi des banques, non à des

I an-ulteurs

M. B»hier. C'est la première fois que I 1 Chambre prend l'initiative de renf, ouer un organisme défaillant.

A gaucha. Et l'Aéropostale? Et la

Transatlantique

M. B»ii«r. Nous faisons muvre d'éta- t >e..Exclamations et rires à l'extrême c.nelie.:

M. Ernest Lafont, ironique. Quand «̃'est le gouvernement qui pave, c'est du libéralisme: quand c'est la Chambre qui Mite, c'est le l'étatlsme. (Rir«s.) M. Bahier. On nous a fait l'éJoge de l'organisme d'Etat, mais il faut voir

1 du débat, M. Dousuia ré-

^erture d'un crédit de ô<> mil-

lii>ii> ïiii crédit commercial populaire jpoi'i1 avsvnees aux petits commerçants. L;i discussion générale est close, La séance est suspendue à 18 h. 55 ellc est reprise à 21 heures.

L'article i", qui fixe la maximum global des avances à la somme de 1tw millions, est adopté.

I.'artîele 2 donne lieu A plusieurs remaniements de t*>Tt<\ MX. Bandoin-Bn- onet, de MonieauL Jaubert. Guérin, 0u«uilie, Triballet interviennent M. Tardieu. Je constate que chaque -ateur estime son texte le meilleur. Je vui» «Un» i* même c«s. (Sourires.) Je

trouve que le meilleur texte est celui du gouvernement. Il est modeata» Un membre de l'ertréme-g»uoha. Comme le gouvernement.

M. Tardieu. La modestie est la vertu des forts et des durables (Mouvement* divers.,

M. Erntst Latont. De quoi s'agit-il? On donne de l'argent à des hommes qui ne sont pas seulement des agriculteurs, mais des politiciens déehalnés contre nous dans le pays. (Rires et applaudlssements à gauche.) Le geste qu'ils nous demandent, nous le faisons avec une grandeur d'ame à laquelle ils pourraient rendre hommage.

M. le chanoine Dasgranget. C'est un argent qui est a eux aussi bien qu'à vous.

M. Ernest Lafont, C'est de l'argent qu'une association nous demande par suite des fantaisies de sa gestion qu'elle aurait bien voulu cacher plus longtemps. Ces gentilshommes nous font l'honneur 8e nous le demander, cet argent, nous sommes fiers de l'honneur qu'ils nous font. (Rires et applaudissements à l'extreme-gauche et à 'gauche.)

Mais, au moment où nous décaissons, nous n'éprouvons pas le besoin de tirer un feu d'artifice. Que ceux qui demandent apportent un peu de cette discrétion et de cette modestie que M. Tardieu prêtait justement au gouvernement. Donc, nous donnons, et, je l'espère, pas sans garantie.

Par une volte-face curieuse, Chambre vote les différent» paragraphes de l'article 'i, tels que les a rédigés la Commission de l'agriculture, paie, par 298 voix contre 275, elle en rejette l'ansemble On en revient donc au texte du gouvernement. Celui-ci, agrémenté de quelques amendements, est alors voté. Voici le texte adopté

« Art. 2. Les Sociétés bénéficiaires d'avances sont désignées par des décret» pris après avis du Conseil d'administration de la Caisse nationale de crédit agrieole. Ces décrets fixent le montant de ces avances ainsi que tes conditions dans lesquelles elles sont consenties et reraSboursees.

» Les Sociétés qui ne fonctionnent pas conformément aux dispositions de la loi dit 5 août 1920 sur le crédit mutuel et la coopération agricoles seront tenues, ainsi que les Caisses locales qui leur sont affiliées, de s'assu- jettir, dans un délai de six. mois à dater du deret prévu au paragraphe précédent, à toutes les dispositions de la loi du 5 août 1920 précitée.

Faute d'avoir satwrait aux précédentes conditions, leur dissolution' sera prononcée par un décret pris eur ta proposition des ministres des Financer et de, l'Agriculture, n qut désignera, er. outre, un liquidateur, choisi parmi les fonctionnaires do l'adminiteration de Tenr^giserement et des domaines. » Les avanoes peuvent être accordées pour une duré© maximum de trente annees.

» Les remboursements effectués par les Sociétés bénéficiaires sont reversée à. la Caisse nationale de crédit agricole, au fur et à mesnre de leur encaissement par cet établissement public. » M. Cadio défend un article additionnel ainsi conçu » Nul' ne pourra être directeur ou membre .du Conseil d'aJmlnlstratMm des Caisses de crédit agricole s'il détient ou a détenu un mandat actif poUtioue autre que- le mandat municipal. M. Cadic. Non» ne voulons plus d'in- gérence politique dans les Caisse». Les agriculteurs ont soif d'émancipation. Ils bont capables do j«5rer leurs affaires. Faisons, de te t, té nuit du 11 décembre, uiie nuit du 4 août» et sacrifions no» pri\Miges dans l'iiitérôt de l'agriculture. Le rapporteur. Ne dramatisons pas le débat» Ne votons pas un texte susceptible de jeter la' suspicion sur des collègues qui. dans les Caisses de crédit, rendent les. ptus utiles services. (Très bien Très bian !)

M. Cadic. J'insiste pour l'adoption d'un amendement de nature à empêcher que les Caisses aient une tendance politique, dont on s'est plaint de part et d'autre au eoui» de ce débat

Par 443 voix contre 124 la proposition de M. Cadic est repoussée.

L'on adopte les derniers articles, puis l'en semble.

L'article 3 notamment dispose « Les Sociétés recevant des avances exceptionnelles ainsi que les Sociétés coopératives auxquelles elles accordent des prêts doivent se soumettre au contrôle du ministre les Finances, dit ministre de l'Agriculture et de la Caisse nationale de crédit agricole. »

Au nom du président du GonseH, M. Tardieu invite la Chambre à remettre & lundi après-midi le débat sur la convention aveo la Banque de France. Il en est ainsi décidé.

Prochaine séance lundi après-midi.

Echos du Sénat Une dnrissta it uraetèra lietl Le général Bourgeois, sénateur du Haut-Rhin, qui fait partie du groupe de l'Union républicaine du Sénat, vient de donner sa démissioa comme membre du parti des catholiques nationaux d'Alsace, appelé.. Action populaire nationale ». C'est nne question de politique locale qui ne parait avoir aucun rapport avec la situation parlementaire du général Bourgeois ni Intéresser directement la groupe dont il fait partie.

BOURSE DE PARIS. Cours de 12 décembre 1931.

VAIFITV4 I CPUIB I COURS II VALEURS I «WW | «MB B «r-riRs I COUDS I MM» tt VALEURS l C0MS I CWK I VALEURS I C0'JM t

I pradl. I da jar u nU I prdsfl, 1 do joarn B U Irecdd. 1 da joar[I VALEURS 1 COUlIS 1 tOtIRS Il VAU;UN) 1 COUM 1 t()ulQl

VALEURS li^rtt. |<. frtt-H VALfctiR3 |p**). Idiijoarfl VAU;P"S | pr8ctd | jo|[rfl VALEURS | | «, ^H VALKIK) | >fMt4 | St |wr

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CE QUE DISENT LES JOURNAUX

Voix d Orient

M. Geriryes Goyau (Figaro; évoque le centenaire d'Épkèse aux historiens de l'art. il fait parler les mosaïques de Sainte-Marie Majeure; à tous les chrétieiUj l'Orient qui uni» sa voir à celle an l'Occident pour louer la Mère de Dieu

Dans la quinzaine qui vient de s'écouler, ce fut à Grottaferrata que Pie XI fit célébrer Ephèse. Voilà cinquante ans que, dans le vieux monastère fondé par saint Nil, Léon XIII avait rétabli les liturgies orientales il lui plaisait qu'à quelques heures de Rome, cet Orient chrétien qu'il rêvait de ramener sous sa houlette aperçût une basilique où, sous la suprématie du pontife romain, l'on priât Dieu et l'on chantât Dieu comme le priait et le chantait l'antique Orient. Pie XI, à son tour, a voulu qu'en ce sanctuaire les représentants des divers rites orientaux vinssent célébrer les liturgies anciennes de la Vierge il lui a plu de mettre ainsi en relief co lien de la commune croyance, et de la commune prière, qui unit aux fidèles de Rome les ̃̃ frères séparés », ceux des Balkans et ceux de Russie, ceux d'Arménie et ceux de Syrie.

Un religieux de France qui ést un grand érudit, le P. Jugie, Assomptioniste, s'est trouvé là, très opportunément, pour seconder les desseins de Ple XI et en marquer la portée. Dans le discours qu'il tenait à Grottaferrata, le 22 novembre, il révélait qu'antérieurement même au Concile d'Ephèse. certaines chrétientés orientales possédaient une fête de la Vierge, qu'on appelait « la Mémoire de Sainte^Marie », et qui se célébrait le dimanche avant Noël et qu'elle ne tarda pas à s'acclimater dans des églises occidentales comme celle de Ravenne, particulièrement accessible aux influences du Levant. Ainsi se précisait, sur les lèvres du P. Jugie, la part prépondérante et décisive qu'eut l'ancien Orient dans les premiers développement* du culte de la Vierge. On goûte, au Vatican, ce genre de souvenirs. Il n'est pas rare que les hommages que l'Eglise rend au passé aient pour but et pour conséquence de préparer t'avenir regarder vers la ville qui fut Ephèse, vers les débats qui s'y dérou- lèrent, c'est regarder vers cet Orient avec lequel Roms saisit toutes les oc- casions de se sentir en communion, pour parvenir un jour à l' « union ». Hitlir

De Berlin, Hitler n'a pas jeté à ses troupes la déclaration retentissante qu'elles attendaient. Veut-il éviter les éclats et se faire élire à la présidence pour gouverner ensuite à sa guise ? De Jf. Camille Loutre (Petit Parisien) Le « mouvement » hitlérien est, par essence et destination, un mouvement révolutionnaire. Son triomphe ou son échec dépendront en fin de compte de t'attitude de l'armée, c'est-à-dire du maréchal-président von Hindenburg, du chef de la Reiohsvvehr, général von Hammerstein, et des généraux commandant les régions.

Le plus grand coup que prisse tenter et qui puisse tenter Aaoif Hitler serait de se faire étire, en avril prochain, président d'Empire. Après un scrutin de ballottage inévitable. si le nombre de ses partisans croit encore d'ici là, son élection au second tour deviendrait certaine. L'heimatlos, l'ancien ouvrier peintre en t.âtimenï, serait « plébiscité « ohef de l'Etat, détenteur du pouvoir exécutif, mattreabsolu de toute l'armée allemande. Le Reichstag serait ferme à double tour, la CjjisUtution de Weiraar passerait un mauvais quart d'heure et le fascisme serait installée « légalement > au pouvoir. ~g

M. Gustave Hervé {Victoire^ rêve d'une impossible entente arec le chef nationaliste

Ah ça, est-ce que nous ne comprenons pas qu.'on ne pourr* parier sérieusement des Etats-Unis d'Europe et pour commencer d'une Fédération économique européenne que le jour où, bons derniers en Europe, les Allemands auront achevé leur unité national',1, que le jour où le problème national sera réglé pour tons les Européens, y compris le peuple allemand ?

Je disais l'autre jour aux nationalistes français, mes frôres en nationalisme « II faut causer aveo Hitler. »

Jo dis aujourd'hui « On peut s'entendre avec Hilier. »

Dm « Journal de Genève » Peut-elre dans quelques groupes se trouvera-t-il des gens pour dire qu'il faut faire toute espèce de concessions nouvelles à ce gouvernement extrémiste afin de le rendre aimable et doux. Mais cette façon d'agir, condamnée par l'ex-

périence, et immorale

Constatons en terminant que ce serait une erreur de croire qu'en France on a peur .1 la perspective de cette prise de pouvoir allemand par les extrémistes. il n'y a pas la metndre- frayeur à cet égard, sauf chez les rares personnes qui vent dans de perpétuelles transes. On se dit simplement que cet événement. qui ne sera pas de nature à améliorer la situation européenne, devra exercer une influence sur la politique, qui aura à s'adapter à des circonstances nouvelles, et que les riaïis seront inof1fensifâ dans la mesure Ils comprendront que l'on ne se prêtera à aucun chantage.

En Allemagne Le louvernemai! u défend

c«tr« l'agitation raciste

le chancelier Brining interdit à Hitler de répondre à son discours sont peine d'expulsion

La !utte sembla commencée sérieusement entre le gouvernement du Beieh et les racistes dont l'agitation provoque de trop réels dangers intérieurs et extérieurs pour l'Allemagne.

M. Adolf Hitler était venu à Berlin, veflrdredi matin, avec la forme intention dé répondre sans retard au discours radiodiffusé du chancelier et aux déclarations que ce dernier avait faites, jeudi soir, devant les correspondants de la presse étrangère.

Or dans l'après-midi, on apprenait que M. Hitler ne convoquerait pas la presse étrangère et qu'il se bornerait à adresser au eihnceiier une lettre ouverte ». Quelle a été la. raison de Ce revirement ? t

D'après le» renseignements recueillis dans les mflieux politiques extrêmement bien informes. M. Hitler n'a pas entièrement changé d'avis. Mais on lui a interdit de faire les déclarations qu'il projetait, Il a, en effet, été prévenu que s'il renouvelait sa manœuvre de la semaine dernière, il serait expulsé du territoire allemand. Et ressortissant étranger, d'ailleurs expulsé de son propre pays (Autriche^. M. Hltler aurait été sur-le-ohamp l'objet d'un arrêté d'expulsion que le ministre de l'Intérieur prussien était tout prêt à signer. Naturellement, et pour des raisons faciles à comprendre, les autorités officielles allemandes se refusent à confirmer ces Informations. Celles-ci ne correspondent pas moins exactement à la réalité.

Hitler voulait seulement, dit-il, attaquer la France

M. Hitler a fait remettre, samedi maUn, à des représentants de la presse américaine, une note où H est dit

« Le discours de <Mt. Hitler ne contient pas la moindre allusion à M. Urùning et a son parti. Il n'e*t, en aucune manière, une réponse au discours radiodiffusé du chancelier actuel, mais 11 est dirigé contra le bolohevisme et le traité de Versailles et oontre le militarisme français. Il est dirigé contre la « Honte noire sur le Rhin, et se prononce pour la paix en Allemagne et la paix en Europe. >̃

le président d Empire et les Casques d'acier

Les chefs du Stahlaelm (Casque d'acier) ont été reçus en audience, vendredi soir, par le président d'Empire.

Les. dirigeants do cette Association réactionnaire d'anciens combattants, avaient exprimé, semble-t-il, le désir d'exposer au président Hindenburg, qui est, on le sait, président d'honneur du Stahlhelm, leur point de vue au sujet de l'interdiction du port de l'uniforme des partis politiques.

Le Congrès des contribuables La deuxième Journée du Congrès national des contribuables a été remplie, comme la première, par d'importantes séances de travail.

Au cours de la matinée les cinq Commissions ont poursuivi l'élaboration des résolutions qui devaient être soumises aux congressistes pendant la séance pléniere de vendredi après-midi. Cette séance plénière fut ouverte à fi h. 30 dans la grande salle de la Société de protection de l'industrie, 44, rue de Rennes, en présence d'une foule nombreuse et attentive. Le soir, dans la salle, des Ingénieurs civils, il l'entrée de laquelle avait été, tendue une banderole portant Ces mots « Rechercher teut ce qui unit, écarter, tout ce qui divise », une réunion publique de propagande eut lieu sous la présidence de M. d'Anthouard. Dans un discours ràdio-diffusé par la tour Eiffel, celui-ci montra la nécessité dans laquelle se trouvent les contribuables de se grouper pour obtenir sans désordre et en collaboration avec les pouvoirs publics une meilleure utilisatlon des impôts.

M. Lefèvre donna ensuite lecture de la liste des groupements affiliés de la Fédération, puis M. (TAnthonard reprit la parole et, à l'issne de son discours, lit voter un ordre du jour tendant à arrtter l'inflation des budgets publics et l'aggra.Tation des charges fiscales.

AU CONSEIL SUPÉRIEUR

DES COLONIES

I/e Conseil supérieur des Colonies a adopté deux projets, l'un relatif à la création d'un Comité colonial de recherches scientifiques. Une assez longue discussion a fait ressortir que la création envisagée devra s'accompagner de l'extension des établissements sclentifiques existant aux cotonles dont le nouvel organisme aura pour but de coordonner et d'aider les efforts. Le deuxième projet est relatif l l'instifulîon à Paris d'une « Université coloniale » qui engloberait les établisse- ments d'anseignemcnt colonial déjà existants et où seraient organisés des cours destinés à préparer à leur rôle colonial tes -futta» fonctionnaires. Il a été précisé que les écoles ou cours exlstant en province, flans les Facultés ou dus à l'initiative privée seraient utilisés dans le cadre de la nouvelle Université.

ïi Vatican ei le désarmemeot A propos d'une campagne de presse tendancieuse

Les milieux du Vatican soulignent l'obstination avec llaquelle certains organes étrangers cherchent à taire appilaitre, sous un jour absolument faux, la position pontificale par rapport au désarmement Nous ne pouvons pas permettre, déclare-t-on, qu'une notable pariie de l'opinion publique soit systématiquement mal informée à ce sujet. » Cette fois encore, il s'agit de la réunion des catholique? anglais et dn discours de lord Hovard sur l'Eglise et le désarmement ». dont un premier communiqué avait donné uu résumé, qut fui publie dans VOnteriatore Romano du vendredi novembre, .d'ailleurs sans aucun caractère oMciel, bien qu'on ait insinué le contraire.

Grâce au cardinal Bourne, qui se trouve .1 Rome en ce moment, on sait que léminenl prélat, qui assista il la réunion en question, improvisa la forme de son discours favorable sur la question de la sécurité à la thèse française, discours que reproduisirent le Times et d'autres journaux.

Test ce discours que l'on reproche, à présent. à VOssermtore Romano de n'avoir accuelli qu'avec « un donnant retard ».

Or, le compte rendu, complétant le premier communiqué, fut publie dès le mardi soir suivant dans VOsservatore Romano.

Le ;ournal, comme d'habitude, n'avait pas paru le dimanche, et le numéro de lundi avait toute sa première page par- ticulièrement réservee aux communi- qués d'intérêt national occupée par le texte du discours pontiflcal sur la béatification de Gemma Oalgani.

11 est évident, dit-on, à la sous-secrétalrerie d'Etat, que certaines polémiques entretenues par tous les moyens, ne peuvent qu'avoir un effet non seulement anticatholique mais, en fin de compte antifrançais.

On prétend aussi que VOsserratort Romano n'a jamais donné l'hospitalité a la thèse française sur l'organisation de la paix pour exalter, au contraire, la thèsc italienne du désarmement sans condition.

Il suffit de rappeler, à ce sujet, que le Journal du Saint-Slege a consacré deux colonnes clogieuscs au discours de M. Briand à Genève.

Depuis lors, on a tente de déformer la pensée du Saint-Siège lequel n'a jamsiq conçu le désarmement en tienors d'une sécurité convenable.

Si l'on veut connaitre le point de vue authentique et définitif du Pape, 11 faut se reporter à eon discours de Nofl 1930. C'est ce que Pie XI. lui-même, a déclaré, il y a quelques jours. & un évéque français en visite ad Hvtlna; c'est ce i;u'i! a répété à S. Em. le cardinal Boume, à qui il a expressément recommandé, en outre, d'insérer son discours dé NoSl dans la collection anglaise des Actes de son poutificat.

A la Maison des jouroalisles

La Maison des journalistes reçoit à

déjeuner aujourd'hui MAL Paul Doumér, à

déjenner ilujourd'hui :\fb.1. Pa.ul Doumet.,

président de la République, les présidents du Sénat et de la Chambre et les membres du gouvernement.

M. Paul Douiuit. accompagné de M. Huisman, seortStnine général de la présidence de la République, et de M. Becq de Fouquieres, directeur du Protocole, arrive à midi 1/2 à l'immeuble de la rue du Louvre.

Le président lie la République, est reçu par MM. DaiHhesse, président Ch. Geringer, secrétaire général, et les membres dn Comité de la Malpcm (les journalistes.

MM. Albert Lebrun., président du Sénat; Fernand Bouisson, président Ue la Chambre Laval, présidant, du Conseil; Léon Bérard, Mario Roustan, tteligne, Rollin, Reynaud, J.-L. Dutnesnilf Piétn, Landry, Châmpetier de Rlbes, Ouemier, de Ghappedelaine, Blaisot, Cathala, Pomnret, Diagrie, Fould, Foulon, Morinaux, Gignoux, membres du gouvernement Henry Pâté, vice-président de la Cham- bre des députés Renard, préfet de la Seine Noël, directeur de la Sûreté générale Boudler, secrétaire général des chemins de fer de l'Etat, sont assis à la table d'honneur autour du président de la République.

De très nombreux' membres de la presse parisienne et départementale assistent à cette brillante réception.

ÉCHOS MINISTÉRIELS M. Pierre Laval, président du Conseil, a reçu lord Tyrrell, ambassadeur d'Angleterre, avec qui il s'est entretenu officieusement et amicalement des questions économiques, dans l'espoir d arriver à une solution .satisfaisante pour les deux pays.

M. Luuis Rollin. ministre du Commerce, a reçu une délégation de la Fédération nationale des fleuristes de France. La délégation a remis au ministre un rapport concernant les importations de fleurs naturelles.

NAUFRAGE

Oslo, i2 décembre, Un vapeur allemand s'est échoué et a coulé près de Maaloen. Un radeau sur lequel se trouvaient six hommes, dont quatre étalent morts. a touché terre.

On croit; que l'équipage du vapeur comptait 32 hommes.

Les détails sur ce naufraga manquent encore, le bateau de sauvetage n'étant pas encore rentré.

Mntints mnii

CBAKOeS A PARIS

ai: Hier Aui. li Sl'R Hier AnJ.

tertre».84.»t.-«».75 HXIllrt 108750

•m-TM .K> «5 .5,47 Italie .131 1S .130^0 «nniUfil' Mnift ••.•• kl,iflM..354JS 354,85 SoMt.466.473,^ Ummtn .475. S«iM« -495,75 .495 o [soigne, i .2H,£î .ïlH «lun«..

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 1 2 décembre.

IMi Ouverture courant 161,25 paye, prochain l«4,!5 payé, rev. 1«5.50 payé, 4 de jinv. 166 à 167, mars-avril 166,75 à I«7,S5, 4 de mars 167,75 à I68,îâ, tend, soutenue.

Clôture disp. rote ofBctelle 138 ba»o 74 t(r.,

conrant Itet payé, prochain 164.50 à 1«5. rév. 16:.50 aefiet.. 4 de Janv. 166,73 paj-é, mar*avril 167,50 à 168, 4 de mars 163,25 a 168,50, tend. terme.

farines. Ouverture courant 214 vend.. prochain Incoté, rév. ai vend., 4 de Janv. 213 a 213, mars-avril M acnet.. 4 de man 213 achet. tend. sans atr. Clôture courant 214 vend., prochain 214 vend., rév. Ï14 vend., 4 de ianv. 212,50 acnet., mars-avril 212,50 achet., 4 de mars 913.50 achet., tend. sans ad.

Avoine». Ouverture courant 93. prochain 93.50, fer. 94. 4 de Janv. 93,75, marsavrtl 94,50. 4 de mars 9. tous payés, tend. scuiemie. d'Hure courant 93 payé, i mchain «3,25 à 93,73. fev. 03.75 payé, 4 de Janv. 94 achet., mars-avril 04,75 acnet., 4 de mars 93,75 achet., tend. soutenue. Sacre». Ouverture courant 220.50, 221, 221,50. proenam ta, 3 de Janv. «3, 3 « ttv. 224, 3 de mars 33$, tous payas, tend» calme. Clôture courant 320.S0, prochain i% 3 de Janv. 2Î3. 3 de rôv. 224, 3 de mars 324,34 a W5, tons payés, tend. calme. Cote officielle 230,so a Stsi, 50.

HALLES CENTRALES

Paris, 12 décembre.

Crf<"c des viandes. Arrivages boeufs 11*1*7 kg» veaux 143 835 kr., ouatons 359 kg- porc» 3*81:1 kr-

Jteufs. Le Wto qoart de derrière

Chronique parisienne Au Conseil municipal

La séance de vendredi a été marquée, au Conseil municipal, par d'assez vifs incidents proyfxjucs comme d'ailleurs presque toujours par les citrémistes. Mis en cause dans l'Humanité) par Marly, lr conseillor communiste « dissident Louis Sellier a prononcé le plus violent des réquisitoires contre son ancien ami politique. Quelques rappets historiques sur le passé du » héros de la mer Noire >̃, accompagnées d'épitliètcs dans 1<- genre de « lâche », « traître divertirent l'assemblée. lassant & la question des siioventions, M. François Latour. rapporteur général du budget, a fait adopter uu projet de délibération proposant, d'iuie part. l'ouverture, au budget «le 1932. d'un crédit de 3 millions, destiné aux subventions importantes, et, d'autre part, la constitution d'une Commission spéeiale chargée de répartir ce crédit entre les «euvres subventionnées à partir de B0 000 francs et au-dessus. Les subventions accordées aux œuvres et sociétés sont ainsi comprimées. ofita pour

M. Le Provost de Launay profita pour protester contre l'attribution d'une subvention municipale de 5 000 francs et d'une subvention départementale de 2 500 au Comité de la paix pour l'organisation ue son fameux Congrès du Trocadéro en faveur du désarmement. L'orateur estime que les fonds ainsi dépensés eussent été mieux employés en secours aux chômeurs.

L'aida m chémeurs

Diverses mesures intéressant les chômeurs ont été ensuite adoptées. Notamment, les propositions rapportées par M. Hélis et tendant faire distribuer en secours de chômage, par l'Assistance publique, un crédit de 8 millions do francs. On décide, de plus, l'ouverture, au budget sttpplémentaire, d'un crédit de i 500 000 francs pour cHstrtbution de secours spéciaux aux sanstravail.

Puis une proposition de Louis Sellier tendant k demander au gouvernement de convoquer une conférence internationale en vue do proposer, sur le plan européen, l'établissement de la semaine de quarante heures a été renvoyée à l'administration.

La comrtin di la iigtti dl ciintin •ntn Maillot It Diuphiu

I, administration préfectorale fait connaitre que les travaux de couverture du ciieraln (le fer de ceinture etitre les Portes Maillot et DaupWne seront entrepris au début de 1P32.

Lu raiius de la léntglri

Le préfet, de la Seine donne1 les précisions .suivantes au sujet des ruines des grands magasins de la « Ménagère. » (incendies en juillet 1930) Le tribunal de commerce était saisi d'un litK'e entre les propriétaires des magasins incendiés et les Compagnies d'assurances; une transaction est récemment intervenue. Les propriétaires vunt titre mis en demeure de procéder à l'enlèvement, dos décombres dans le plus bref délai possihl". La Zoo aa farmara sai portaa qsa Il 6 janviar

Le jardin zoologique de l'Exposition coloniale, restera ouvert au publie, jusqu'au 5 janvier 1932, de 9 heures à 16 h. Laa locoara dt cbftmagi

à la miin-d'aBtrt étrangirt

En réponse une question do M. de Pressac, conseiller municipal, le préfet de la Seine fait connaître qu'aucune disposition légale ne permet d'exclure des secours de chômage' les étrangers 'quand «eux-ci sont en situation réirulière.

A la date du 26 novembre 1931. sur un total de 53 307 chômeurs inscrits au secours de chômage, on comptait 4 939 étrangers, soit 8,9i pour 100.

^teb_

Le mauvais tcmps interrompt les manoeuvres de l'escadre de la Méditerranée

J'nr partie ds l'escadrct de la Méditerranée, effectuant en ce moment des manœuvre?, a 616 rorcée. par le mauvais lempf, do se réfugier en rade de Marseille. Le cuirasse Lorraine, 2 lurpllleurs, 12 contre-torplllfurs n sousmaiius ont pris leur mouuiuyt; îi l'abri de la tempête.

Des que le- temps sera devenu meilleur, l'escadre- reprendra ses exercices d'ensemble.

Le cinquantenaire

te Daines k Calvaire à Marseille Le Dames du Calvaire de Marseille, spécialisées dans le soin des cancéreux, célébreront; par un Trfduum d'actions de grâces, le cinquantenaire de leur fondation, Ips 18, 19 et 20 décembre prochains.

Outre lévêque de Marseille, lo cardinal Maurin, archevêque de Lyon Mgr Castftllan, archevêque de Chambéry. et Mgr Siméone, évêque de FreJus et Toulon, honoreront les retiirieuses de leur présence aux diverses cérémonies. Le T. R- P. Padé- SUP<rieur des Dominicains, en sera l'orateur.

Les offices solennels auront lieu en l'église de Saint-Vinccnt-de-Paul.

6 à 10, quart de devant i a 8,50, aloyau 7,50 à U, paleron 4,50 a 8,50.

Veaux. Le kilo première qualité 12.80 h 14,30, deuxième 10,80 i 1Î.70, trotsième 7 à to.îo, pans-cuisses 0,50 t 17. Moulons. Le kilo première qualité «,30 it 15,50, deuxième 10 à 13,40, troisième 7 a 8,90, glfot 12 a 20.

porcs. Le kilo première qualité 7.B0 à S.r.n, deuxième 6 a 7,70. filet 8 à 13. ">0, poitrine 6 à 8.

Bfurrru ries laiteries coopérative» irulu»IrieUe». Le kilo .\ormandle 15 t 18,10, Cnarenle. Poitou, Tounlne 16 à 21,50, autres provenances 13,50 a 17,50, malaxés .Normandie 8 à 17, Bretagne 13 k 1«,Sfl, autres provenances »,so a 16. Arrivage» 29 847 kf.

Œufs. Le mille Picardie et îiormandlf: C40 i 9S0. Bretagne 680 à «îo. Poitou. Touraine, Centre 700 a i WO. Champarne. Bourgogne, Bourbonnais 680 & «00, Auvergne et Mldt 740 à 880. Arrivages 401 colis. Frenwge». Les dix Bel» laiiler 50 à lift le cent camemberts .Normandie ISO à 300, divers 600 a 180. Pom-l'Evéque 150 i 300 les 100 kf. comte et divers 700 a I 100, Port-Salut 400 à 1 ion.

YnlalUes. La pièce plseoni 4 i 10 le kilo raB8rd= 14 à 15, lapins morts n 25 à »2,23, poulet» mortg )5 t 19, vivants 13 à i:73.

Lignine*. Les 100 Dotte» navets W à 150 les 100 kg. ail S50 à 330, carottes communes 25 4 50, champignons de couche extra 1 000 A 1 100, moyen* S00 t 1 000, de conserve ooo h 900, rboux de Bruxelles 20 i 130 épinards 80 a 150. navets 10 à 60, olgnons en grain 100 a 260, ogeille too à ifiO, persil 300 k 300, pommes de terre nouvelle» d'Àl?érte 180 a 220, du Midi ÎÏO à ΫO, Hotlande ronimtine« à «40, Jaune» communes 41 à 5", sau'isse rouge à 100. MARCHE AUX FOURRAGES Pari». 12 décembre.

Apports 7 chargements.

Paille de Dlé 105 à 135. d'avoine tos s 135, de selrle (05 a 115, lurerne 175 fc s 20, loin ta; a 210, regain 170 k 215 les 100 bottes de 5 k?. rranco dans Paris.

MARCHE DU HAVRE

Le Htvre. 12 d*<era6re.

Coton». Dé» SU, janv. 212, fcv. 210, rr.ars 2tt. avrtt îtf. mai juin *13, Juillet î14. août 213, ?ep4. 216, ort. *I7, nov. 118. Tendance soutenue. ventes 3î'> balles. Laine». Dec. 490, janv. 49<», fev. 490, mars 4»o, avril 4.9V-. mal lacote. Tendance

calme.

NOS AMIS DÉFUNTS Jésus, MAMB, joasri

tlud. 7 <uu «t 7 avmr. ek–mfëUJ

A Bruxelles, M. Al ohonse-Marle Otto, S5 ans, trésorier de la fédération des an-. etens- zouaves pontificaux de Belgique ? commandeur de SainW>rtgoire le Urand •' frère de Mgr Hubert Otto, éYêqutï d'Assura, missionnaire en Chine. « M. André Neveux, 18 ans, neveu d'un* compositrice de la Bonne Press*», Paris. M. Léon Popineau. 67 ans. Tertiaire, à Rueil-en-Aubiers ^fus: Sèvres?. M. Maurice Trémoureux4 père de deux prêtres et d'un lnstitu- tfiir libre, mort pour la France, chantre iiur,itit cinquante ans, au Grand-Fougf-« ray Y UHc-ct-\ilaine). M. Heinry, abonné à la Croix. M. Georges t.oi'c, 46 ans, à La Haye-du-Thei! (Eure), frero dp M. l'abbé Loir, curr de Lieurrv- (Eure). M. Emile Parizot, frère du M. le chanoine Psrixot, curé, doyen <ia L'l8le-sur-£erein (Yonne), chantre,

NECROLOGIE «

Non* apprenons la mort du comte d# Felcourt, chevalier de la Légion d'hon- neur, ancien conseiller général de 14 Marne, ancien maire de Maisons-en-. Champagne, décédé dans sa 9t« année. Les obsèques auront lieu le lundi 14 décembre, à 10 heures, à Maisons-ein Champagne.

Nouvelles religieuses S. Em, le cardinal Y«»rdier recommande aux prières les ordinations du 19 décembre. Y participfrunt oomnvw ordinands. à l'église saint-Sulpicè

.> diacres et 15 sou»-diacres au tiruni

Séminaire d'Is*y 3 prêtres, 2 diacres. 4 sous-diacres et 95 minorés à l'église des Carmes, deux prêtres.

Le lendredi de Noël

et le vendredi du jour de l'an La fêle de Nyol tombant, cette anaée< un vendredi, la lui île l'abstinence ne s'applique pas ce jour-là. (Can. 1252, S 4.1 Le i" jour de i'an, tombant aussi un vendredi, S. Em. le cardinal Verdier accorde, pour ce Jour-h>. la dispense da l'abstinence au diooése de Pari».

ÉCHOS DE PARTOUT

Le roi de Yougoslavie a décoré do l'Aigle blanc de 1" classe le général français Lenmd, Le généra» d'Amsdo a reçu l'Aigle Blanc do i" classe «veu

glaive* et la médaille d'or de l'Hé-

roïsme.

Le giinéral de brigade Communal, de la direction des Korges, est placé dans la section do réserve de Fétat-major général de l'.irmée.

M. Waller E. Edge, ambaesadeur de» Eluts-Unis à Paris, e«t rentré dans la capitale aveo Ma famille, après un congé passé a Washington.

Lo gotiveni' îiM-iit lithuanien a dé-* nonce l'accord cummcreii! signé aveo la France.

A Lisbonne le ministre des Affaires étrangères a communiqué au Conseil la ratiflcfltion au traité d'arbitrage et de eoneiWalîon entre la France et le Portugal qui a été «igné à Paria. M. Julien Durand, ancien ministre^ président de la Commission de conw merce de ta Chambre, a fait. à Copenhague, une conférence sur la France! pendant et après la guerre il a énuméré tous les sacrifices qu'elle a consentis, et afllrmé son désir de Wffftinie sécurité et, son espérance do volq la crise mondiale se dénouer par la re-< cherche d'un équilibre économique ge-* néral,

M. Hovcsse. ministre belge des P. T. T., s<\ rendra à Paris lo 14 dé- cembre, pour ,Y><t«.n!r avtc le ml- nislri' fr.inrais d'- T. des nombreux proliirmes ̃< le statut do la radiodiffusion.

NOUVELLE HISTOIRE DE L'EUROPE par Oustav* mmvB

Ce livre s'adresse à tous les Français et à tous les Européens. Il leur révéler,! avec une saisissante clarté, ce dont la plupart n'ont pas J'air de se douter, que depuis quatre siècles. l'Kurope est en état chronique de révolution, que les secousses sont de plus en plus violentes et de plus en plus rapprochées et que sans une énergique réaction de se* élite», elle va tout droit à un épouvantable cataclysme. (Aux éditions de La. Victoire, 18 francs.)

MEDECINE JTT GASTRONOMIE Vous me demandez, h mol médecin, m> que Je pense des fromages fermentes, du camembert par exemple? 1 Seuls, à mon avis, des ârgruments de maii*a!s« prtptrMion pourraient faire déconseiller aui familles ce met excellent si nutritif sous un petit volume et *i dij-estlf, grâce à ses ferments naturels sélectionnes.

!est-ll pas aujourd'hui prouvé que notrn orgrisiigmo rGctame l'appoint d'aliments rermeutes pour son économie Que loin de fattg-uer l'estomac et de surcharger lo foie, comme on a cr»lnt à tort. le camembert représente un élément des plut favorables à Ja bonne et rapide dlsestloi}. Mats, attention à la marque et t ce Sropcs, rien de plus satisfaisant pour un yffiénigle que la visite des rromayertes modèles comme cen>s qui «ont afflUées au SYNDICAT DES FABH1CASTS UU VERITABLE CAMEMBERT DE NORMANDIE, nu nous svon» pu suivre avec intérêt toutes ks plia-i-s u> la fabrication.

l'ait* uutQiiement de !»•'» normand», dont la richesse en crtme est bien connue, manipulas dans des conditions de propreté parfaite et ensemencé» de fermenta sp«taux mis à l'étude par rinnitui Pasteur lui-même, vn camemberts de choix. e»<tuls au goût, toniques et bienfaisants, Jtutfnent leur faveur auprès du corps médical (lequel contient bon nombre de nns gourmets, ne roudions pas).

Mim M~~M1.=R~T:XS'

Di_che.. 13 L 4i _1-- et ~4 10 b.

).~i, u 6. 30 w a'vA 2o b. l'IA~r011 0~

WU0N LIT. MM*. LE JOIE», iwtul.

AVIS DIVERS

Diraancùe 13 decemïir»,

et à il h 30, d Notre-Dam* <1« la mon ^-ar le H. P. Sanson po-ir »<.u œuvre de lutie contreWtbercu ose Vente* de cMriié. Lno vente de chï-

rft(· en faveur des œtIY~s de Il vit &Octale

(01-illieline tllbl!rcl1\eux) anra lieu le di,

mancne 13 décembre tl/31, cie Il heure. r

i heures, salle de l'U. 5. 7. C" t8, rue de

N'arenne. Parl~, VU-,

Vi-?n,lfc vente «PdwHê aura Ueu le m* medi 12 et le dimanefi* 13 décemtire. ruid. i twures, place Satnt-OerTO»in-<î*?Pr<« Paris, au profil «es œu™« de •i = -BolB pour fa restauration <J« lint-taortiit et facùÉvement de la

iamte-Geneviefe.

sâmi- André >J<- Bol/ignt/. Mardi prochain 1* décembre, malia et aprts-mlUI. dans la salle de l'V. S. 1. li rue de Varonne, vente de cûartlê au proût de la paroisse Saint-André de Bompiy. Acbeies vos cadeaux d'éu^snae», <*}•»• uttlei, J©u«». bttelow, ou envoyw directement offr»*»» m. K '•hnnotni' Can«, curé de BotMfOy, jôpiui Saint-I.ou!?

̃ ure des KUI<?« de la

-aia-ïse "voudrait fairi Mnéficter lou» 1*» chers petits aui lui M»nt confié», ainsi que malades et vieill»rd3. des pàterte» et tlo»- ceius que l'on goûte en ramlUe; mai« 1 comme elle ire peut y parvenir par se» iropre* moyens, e fait appel |tnéro- s:i* de dévoues bienfaiteurs <ju"ell« restercie à l'avance.

Les Ami» du Lier* fronçait. Une r*nolon est argvaltêa par les Atni« du Livre rmnctl» > en IhiMfl de Mme la duché»?* de Broflie. I". lundi 14 dc'embre, à j5 hpnrec. On s '̃uwndru aprfs une allocution »i« M. Ferhand Laudet, un» eonferetir» du romte de Lupp* « Jeunes mie* d'*utrefou », 19


NOTES ET NOTICES

Virgile Les Géorgiques, traduction par M. Raymond Boxiakd. Charles Kcnstxeb. Forain. Fbançois Madriac Le JeuJi-Saiut.

M. Billiard est tellement versé dans les choses de l'agriculture qu'il la connaît non seulement telle qu'elle est de nos jours, mais aussi telle Qu'elle se pratiquait dans l'antiquité. Il a écrit trois savants ouvrages qui reçurent à la fois les félicitations et les couronnes des Académies et des Sociétés agricoles, l'un sur l'Agriculture dans l'antiquité, le second sur la Vigne dans t'antiquité. et le troisième sur l'Abeille et l'agriculture. Comme il est aussi un excellent latiniste, d'après le témoignage d'un maître en la matière, M. Pierre de Nolhac, il était doublement compétent pour traduire les Géorgiques (1), oit Virgile décrit la vie rurale de son temps, celle des ubeilles et la culture de la vigne. C'est parce que cette double compétence a trop souvent manqué aux littérateurs ou aux grammairieus qui ont traduit les Géorgiquns, que sous leur plume, « parée de tous les agréments, de toutes les richesses du style. la science nette et précise d'un Virgile agriculteur se muait en un tableau aussi faux, aussi mièvre que les paysanneries enrubannées u'tin Watteau ou d'un Boucher ». C'est que, dit excellemment M. Billiard dans son introduction,

Virgile, contrairement à tant de poètes, surtout modernes, ne fait pas de la poésie une simple musique; il n'accorde pas ses pipeaux enfermé dans un1? tour «l'ivoire. La terre rpi'il exalte, il en est issu; Il y tient par toutes ses origine*, par toutes les fibres de son copur. Fils uo paysan, petit propriétaire exploitant lui-méme, s'il évoque la culture, c'est qu'il en connaît tous les secrets à. fond. Les laboureurs qu'il met en scène, ce sont les siens; les vendangeurs, il les voit en œuvre lorsque l'automne a mûri les gi-appes; sa poésie fleure l'odeur acre du terroir quo le soc de la charrue fend; «:11e respire la forte haleine, des troupeaux dont, la toison s'est, échauffée au long du jour du grand soleil d'Italie, elle embaume la senteur capiteuse du vin doux et du miel distillé sous les ardeurs de l'été.

Les traducteurs tout à fait étrangers aux choses de la terre qui ont traduit les Géorgiques comme une oeuvre simplement littéraire, ont risqué de ne rien comprendre à certains de ses passages, ou d'en altérer le sens ou de rendre en termes vagues et incolores ce qui était net et imagé.

Par son exemple, en effet, M. Billiard nous prouve que pour bien les comprendre et par conséquent les bien rendre, il faut connaître non seulement le latin et le français, mais aussi les secrets de l'histoire naturelle et de la vie des champs c'est, cette double connaissance qu'il possède lui-même. Aussi, ne nous étonnons pas non seulement de la ildélité et de la propriété des termes de sa traduction, mais aussi du carastère scientifique et pittoresque à la fois des notes dont il a fait suivre chaque livre des Géorgiques^. Dès le premier vers, voici le commentaire qu'il donne de l'expression laetas .segetes « Qu'estce que les ancien» agriculteurs entendaient par grasses moissons ? Le rendement, des terres à blé pouvait îs'ôtablir. en Italie, entre 16 et 20 hectolitres, ce qui est bien près de la moyenne de la France et loin de ce qu'atteignent certains pays qui approchent de 40 hectolitres. » (P. 51.) A propos des vers 43-49 du même livre, M. Billiard nous expose comment se faisaient les labours, quand* et où il fallait en faire de légers (Tenui sat erit suspendere 'sulco) ou de profonds à propos des vers 71-8-5, il nous explique les jachèrrs et les assolements qu'on pratiquait et les fumiers qu'on employait aux temps de Virgile et de Culumelle.

Ailleurs, il définit \6 mot farra par opposition à frumentum. C'était « l'épeautre, ou blé vêtu, triticum 'spelta, l'un des blés anciennement connus, très robuste, très rustique. JI donnait une farine assez grossière <iui était utilisée surtout par les paysans pour leur nourriture familiale. Il était caractérisé par l'adhérence de la balle au grain pour l'en débarrasser avant de le moudre, le

(1) Les Géorgiques, de Virgile, texte et traduction avec une Introduction et dee notes par Raymond Billiard. PréJtice do Pierre de Nolhac. dans la Collection « lee Belles Œuvres Littéraires ». Paris (éditions Jules Tallan.«H>r\ 1931, 2fi3 p.

LE P. PICARD

À la messe solennelle qui, à SaintGervasy, son pays natal, marqua le centenaire de la naissance dtt P. Picard, deuxième Supérieur général des Augustins de l'Assomption, le ïl. P. Daniel prononça l'allocution de circonstance. Il y traça la physionomie de ce grand religieux. « Invisibilem tanquam videns

su*tinuit Il tint ferme, comme

si. île ses yeux, Il voyait l'In-

visible. » {.Héb. n, 27.)

Mes frères,

Le 3 octobre 1831, un nouveauné, qui devait devenir le P. Picard, recevait le baptême dans cette église de Saint-Gervasy, et c'est pour commémorer le centenaire de ce baptême que nous sommes assemblés ici, ce matin. vous, les parents du P. Picard, qui gardez si fidèlement les traditions do la famille, faites «li> religion, de travail et de dévouement, vous, les maîtres et les élèves de l'Assomption, anciens et nouveaux, qui aimez à voir dans la vie du P. Picard le cachet de la grande vie du P. d'Alzon vous, Ips compatriotes du P. Picard, ou les amis de l'Assomption, qui admirez les. ««uvres dp cet homme de Die". »_ et nous, 1rs frères en religion du P. 'Picard, qui pouvons rendre un fur témoignage e ses vertus. Pourquoi, en effet, sommes-nous

PAGES LITTERAIRES

roi Numa avait obligé les Romain», par une loi à le faire griller légèrement ». (Gcorg. I, 267. iïunc torrete igni fruges, nunc frangite saxo.; J'ai entendu, pendant plus de cinq ans, des commentaires de Virgile par mes anciens maîtres jamais ils ne nous donnaient, pour nous le faire bien comprendre, des explications de ce genre, et cependant, comme par leur caractère concret et familier elles nous auraient intéressés Et c'est là un autre caractère de cette traduction elle plaira aux élèves autant qu'aux maîtres, aux profanes en matière de philologie autant qu'aux ûrudits.

La vie et l'oeuvre de Forain viennent d'être présentées par un écrivain qui joint, aux qualités du biographe une •réolle compétence dans les arts du dessin aussi a-t-il pc décrire à la fois la physionomie personnelle de l'artiste et les procédés d'expression, la technique qui font l'originalité de son œuvre (2). De l'homme, il décrit les débuts pénibles, à l'école de Carpeaux qui reconnut son talent, l'admit dans son atelier, puis le mit à la porte chez le dessinateur Gill, et le sculpteur Charpentier qui l'initia à l'eauforte. Refusé au Salon de 1874, il s'enrôle parmi les Indépendants, groupés autour de Manet et Degas. Après avoir logé parfois « à l'enseigne de la lune » avec ses « maîtres en gueuserie », Villiers de l'Isle-Adarii et Auguste de Châtillon, malgré ses nombreuses aquarelles, Forain commença à percer vers 1879 il avait vingt-sept ans. Avec Huysmans, la critique d'art s'occupa de ses œuvres et ils collabora au Monde Parisien, au Chat Noir et à la Vie Moderut!.

Bientôt les journaux illustrés et satiriques se disputèrent sa collaboration. « Les multiples observations qu'il a réunies au cours de sa jeunesse inquiète vont lui permettre d'animer des milliers de dessins, des centaines d'estampes et de tableaux. Ses compositions si peu comprises jusqu'alors, ou si dédaignées, les amateurs vont se les disputer à coups de billets bleus, Dès lors, la réputation de Forain ne cessera de croître. » Il s'exerce et réussit <m même temps dans plusieurs genres. « Comme les grands artistes de la Renaissance il n'ignore rien de en. qui touche à l'art. Tour à tour sculpteur, dessinateur, graveur et peintre, il manie avec une égale maîtrise la plume, la brosse, le crayon ou ta pointe. »

Vers 1897, il abandonna la peinture et s'adonna plus particulièrement au dessin satirique. C'est alors qu'il commença sa collaboration à VEcho de Paris et au Figaro, et qu'il composa cette série d'illustrations à larges traits qu'il accompagnait de légendes aussi mordantes que son burin, contre les vices du temps, et surtout les abandons de notre politique nationale et les coups de force contre nos libertés, qu'il reprochait aux gouvernements de défense républicaine de Waldeck-Rousseau et de Combes. Ce .sont ces légendes à l'emporte-pièoe qui ont fait dire, d'une manière paradoxale, à son confrère Albert Flament « J'ai souvent trouvé injuste que Forain eût été nommé à l'Académie des beauxarts. et non pas à l'Académie française, sa véritable place était là. » Dans son œuvre, on distingue les influences diverses qui ont contribué à former .->tm talent, relies de Carpeaux, de Manet, de Degas, encore plus celle de Rembrandt, le maître du clair-obscur qu'il a si bien pratiqué lui-même dans plusieurs do ses peintures, le Boudoir, Ara Café, h: Xcuf celle d'autres maîtres de la caricature sociale ou politique, Grévin, Cham, Gavarni et Daumier qui, bien avant Forain. fut à la fois dessinateur, peintre, lithographe et sculpteur.

Mais ce qui lui donna une originalité incontestable, ce fut la vie, et surtout celle qu'il avait menée dans sa jeunesse, et qui influa sur le reste de son existence. Ses débuts humbles et môme gênés lui ont donné la compréhension des miséreux et de Celui qui a couvert de sa tendresse

(2) Forain, par Charles Kunstler, dans la Collection des « Maîtres de l'art moderne ». In-4". 63 p. avec 60 planches hors texte en héliogravure, 20 francs.

tous réunis ici ? Parce que nous | sommes venus faire un pèlerinage !aux fonts baptismaux, où le P. Pijeard a reçu le baptême. Parce qu'on !aime à remonter à la source des grands neuves. Parce que c'est de ces fonts baptismaux qu'a jailli la source dp grâce qui s'est épandue en un fleuve de sainteté. Ailleurs, on a célébré, dans le P. Picard, te chef né et l'homme d'oeuvres fécond. Ici, celui qu'il faut louer, c'est l'homme resté fidèle à son baptême, c'est le chrétien dont la foi ici reçue a sans cesse grandi et fructifié, c'est le religieux qui a porté à sa pleine maturité le germe de la sainiteté. la foi de son baptême.

Oui, le P. Picard fut un saint. Je jne veux certes pas préjuger les déjcisions de la sainte Eglise. Mais, on peut en croire ses frères en religion. Les religieux sont des juges sévères et >ùrs de la sainteté des j leurs. Or. pour tous les religieux de l'Assomptior qui l'ont connu, le P. Picard fut un saint. Pour les catholiques du dehors aussi le P. Picard était un saint, puisque au len1 demain de sa mort. on écrivait dans le- revues catholiques (1) que. -nus t'homme d'action s'était révélé

i l'homme de Dieu pt le saint ».

¡ l'homme de Dieu Pt- le saint n.

i U) Les Etudes.

divine les misères de tous les déshérités. Voilà ce qui lui inspira ces scènes d'audiences où se déroulent tant de drames voilà pourquoi il a représenté le Christ sous les outrages, le Christ portant sa croix, le retour de l'Enfant prodigue et le repas si intime et si mystique des pèlerins d'Emmaüs.

Cependant, ce n'est pas la note dominante de son œuvre. Môme quand il traite des sujets religieux, on sent ce réalisme trop cru que lui ont inspiré d'autres fréquentations celles de la première partie de sa vie. « Le vrai Forain, écrit avec raison M. Charles Kunstler, c'est celui des coulisses d'opéra et de café-concert, des couloirs do théâtre, des loges d'actrices, île chanteuses, de danseuses, de marcheuses, de restaurants, de cabinets particuliers. et d'autres encore qu'il ne s'est pas fait faute d'explorer à la suite de ses maîtres Guys et Degas. Et voilà pourquoi ses « intimités sont déplaisantes et son art, quelque habile et expérimenté qu'il soit, ne s'élève pas vers les hauteurs où te talent peut devenir du génie il distille l'amertume et le désenchantement. 1

Dans la Collection « les Belles Fêtes » vient de paraître un volume sur le Jeudi-Saint (3), à lu plume, disons mieux, à l'âme chrétienne de M. François Mauriac dans ces pages on sent une si grande union à Dieu dans le Sacrement de son amour qu'on en est profondément ému.

Pour M. Mauriac, le Jeudi-saint est la fête de l'amour infini du Christ pour les hommes, auxquels il se donne à jamais dans l'Eucharistie, et aussi la fête de son humilité dans son anéantissement la nuit de son agonie, sanglant prélude du sacrifice du Vendredi-Saint.

C'est aussi l'un des jours de grands contrastes contraste de l'amour in- fini du Maître s'affirmant en même temps que se préparait la trahison du disciple. Judas; contraste du don que fait de lui-même le Christ, à l'humanité et de l'abandon dans lequel ses disciples vont le laisser et qui, chez le premier d'entre eux, ira jusqu'au reniement contraste entre le feu que son amour est venu allumer sur cette terre et l'indifférence des uns, la tiédeur des autres en présence d'un tel mystère. C'est, enfin, la fête du sacerdoce institué le même jour pour la perpétuité du sacrifice quo le Christ vient d'accomplir et là encore quel contraste entre la mission sublime du prêtre et sa méconnaissance de la part non seulement des ennemis de Dieu, mais même do tant de chrétiens 1

Sur ces considérations et ces sentiments qui forment le fond de nos croyances et de notre vie religieuse, M. Mauriac a écrit treize chapitres qui sont autant de méditations, s'inspirant elles-mêmes de la plus exacte doctrine et du plus pur mysticisme.

Nos fêtes chrétiennes sont tellement débordantes de vie spirituelle qu'on ne saurait en épuiser la fécondité que de développements on pourrait encore donner aux aperçus que nous présente M. Mauriac, et qu'il nous aurait donnés lui-même s'il n'avait dû se limiter Il s'en est tenu aux considérations théologiques et mystiques et à sa propre expérience, mais quelles richesses lui aurait encore révélées la liturgie du Jeudi-Saint.

C'était le jour de la réconciliation des pécheurs publics relevés de leurs fautes pour prendre leur part du bienfait infini de la Rédemption et s'asseoir, eux aussi, au banquet pascal. Que d'aperçus on pourrait en tirer sur le sacrement, de Pénitence dans la primitive Eglise et aujourd'hui. La préparation au baptême pascal se poursuivait le Jeudi-Saint comme pendant tout le Carême et la Semaine Sainte autre sujet de considérations. Et la consécration des Saintes Huiles et du Saint-Chrême, qui devaient servir non seulement au baptême qui se conférait dan^ ta nuit, la « bienheureuse nuit » du SamediSaint, qui illuminait de la vérité les âmes des catéchumènes, mais aussi à la consécration des évêques et à celle des églises et des autels, quel symbolisme, quels enseignements ne présent e-t-elle pas, elle aussi î On ne résume pas un livre tel que celui de M. Mauriac, non seulement parce qu'il est lui-même succinct, mais surtout parce que des méditations comme les siennes nous conduisent par une voie si droite à Dieu, qu'on n'a qu'à !a suivre. Ceux qui le feront, comme je l'ai fait

(3) Paris. 1931. 133 p., 10 francs.

Le P. Picard écrivait un jour « Qui ose se dire je veux être un saint ? » Lui, il l'avait osé. Il s'était dit (je le cite} « Mon Dieu, vous voulez de moi que je sois un saint. Mon cœur est prêt à vous obéir. » Et se demandant alors ce que c'est qu'un saint, il s'était répondu « Les saints, ce sont des hommes de fortes convictions, d'inébranlables espérances et de grand cœur. » Mes frères, à ces traits reconnaissez un saint dans le P. Picard. Le P. Picard fut un saint, parce que ies ardentes convictions de sa foi 9'épanouirent toujours en espérances invincible? et en héroïques dévouements.

Par-dessus tout. le P. Picard fut un homme de foi, un prêtre qui n'eut en vue que les intérêts de Jésus-Christ et de l'Eglise, un religieux qui alla toujours droit son chemin, vers Dieu, comme si, de ses yeux de chair, il voyait l'Invisible Invisibilem tanguant vident. Homme de foi. il le fut dès sa petite enfance. Homme de foi déjà le petit Picardet, qui disait, à huit ans Je veux être prêtre, et qui répondait, à ceux qui le plaignaient de certains sévices Mais, je veux t*tre missionnaire Homme de foi déjà. l'enfant, dont l'amour de l'Eucharistie était si vif qu'il lui mérita la faveur, extraordinaire alors, de faire sa première Communion ù neuf ans. Homme de foi. le jeune homme de quinze ans, qui faisait fi des promesses de fortune et d'ave-

Un nouveau livre sur Pellevoisin

On a beaucoup écrit sur Pellevoisin, et à lire certains commentaires d'une apocalyptique audace, on serait tenté de dire qu'on a trop écrit. Sur ce sujet difficile, Gaétan Bernoville nous apporte un nouveau livre (1), clair, aéré, vivant si la question n'est pas renouvelée, la curiosité est ravivée et la piété est rajeunie. Laïque et aussi détaché que possible de la manie de théologiser, Il s'est mis résolument dans les préoccupations du rep> ut or. Je l'artiste, curieux de toutes le> manifestations spirituelle?, et il e-t allé à Pellevoism, comme il était allé à Lisieux et. à Lourdes, les yeux bien ouverts, l'àme prête à recevoir toutes les impressions. Il a fait une enquête religieuse, objective et pittoresque formule excellente qui a le double avantage de ne rien préjuger dans une question non encore tranchée et de permettre d'écrire une iipuvre littéraire d'une grande saveur.

On sait tes faits en gros. En 1876, dans une bourgade du diocèse de Bourges, Ppllevoisin. une jpuup fille, Estelle Faguette, p*t. guérie miraculeusement s-ur son lit d'agonie. Elle assure que la Vierge Marie lui est apparue quinze fois et lui a annoncé sa guérison elle l'a chargée de promouvoir la dévotion au scapulaire du Sacré-Corur et de recommander la prière et la confiance en Dieu. Un grand mouvement. spirituel naît de cette affirmation des foules accourent à Pellevoisin le scapulaire du Sacré-Cœur se répand lo cardinal Coullié, le cardinal Tourhet. Léon XIII croient à Ppilovoisin et l'entourent de leur sympathie active. Mais des difficultés surgissent et Pellevoisin rencontre une opposition obstinée. L'enquête canonique dont les pièces sont ent.re tes mains du Saint-Office n'aboutit à aucune décision ni pour ni contre. Les catholiques attendent, prêts à obéir. Les faits étant, ce qu'ils sont, il est difficile de prendre parti, d'écrire une thèse ou un commentaire qui suppose la question résolue. Mais il 1 est plus facile d'aller à Romorantin, de prendre le tortillard de Pellevoisin et là de regarder, d'interroger, de s'abandonner aux sollicitations du village de la Vierge. C'est ce qu'a fait Bernoville et il y a plaisir à le suivre dans son pèlerinage. Pellevoisin lui parait un village français sans caractère déterminé il est bâii au centre d'une région banale qui n'a pas même des miroirs d'eau pour retenir le regard. Les habitants sont simples, positifs, finauds, réticents, attachés à leur terre et au gain ou'ils en retirent. On ne saurait imaginer un lieu moins dramatique et qui incline moins à des visions mystiques. Le paysage n'a pas créé le

miracle.

Entrons chez l'habitant interrogeons les derniers témoins, ceux qui ont connu Est.elle Fâguette. Ils parlent peu, mais ce qui rrsulte de leurs dépositions, c'est que cette humble fille était loyale, droite et sensée. Nous voilà prêts à la regarder elle-même. Petite paysanne de France, elle est comme le milieu où elle devait vivre, banale et terne. Pieuse, certes, mais sans fièvre, elle veut à vingt ans entrer au couvent sa santé déjà ébranlée l'en empêche. Elle entre au service de la famille de La Rochefoucauld, bonne et simple servante, aimée de ses maîtres. La. maladie l'étreint, la voilà condamnée on a acheté le terrain de sa sépulture et commandé son cercueil. Brusquement, elle annonce qu'elle guérira et quel jour elle guérira suivant la promesse de la Vierge Marie qui lui est apparue et au jour fixé, quand on croit qu'elle meurt, elle qiiérit et elle vivra désormais affermie dans sa santé jusqu'en 1929. Ce fait émouvant, ce signe est le fondement de la foi qui anime les fervents de Pellevoisin.

Bernoville s'est attaché à la psychologie d'Estelle Faguette. Maigre «ujet en vérité. Cette paysanne est une créature sans complication sur cette simplicité si pauvre toutes ies méthodes d'investigation morale

moi-même, sentiront leur foi ravivée par une plus grande charité surnaturelle, et c'est, me semble-t-il, le plus bel éloge que l'on puisse faire de ce livre. JE.4.'J GCfR.U;D.

Jean Gcpraud.

(1) Gaétan Bernoville Pelletoisln le village de Vu Vierge. Illustrations de Paul Provost. Un vol., franco, 13 fr. 20.

nir flatteur, en disant comme les saints Et j>uis ? i Après, il faudra mourir

Eh bien, telle fut la foi du P. Picard, toute sa vie, une foi qui se mouvait comme naturellement dans le surnaturel, une foi sans défiance et sans discussion, une foi maîtresse de toute sa vie.

Entré au collège de l'Assomption, à l'âge de quatorze ans, François Picard se sentit immédiatement à l'aise dans ce milieu de foi ardente qu'animait la grande âme de celui qui allait être bientôt le P. d'Alzon. Avec Anatole de Gabrières, le futur éyèque et cardinal de Montpellier, François Picard fut un de ceux qu'im- pressionna le plus profondément, cet esprit de Ildélité au devoir, d'amour de Dieu et de dévouement à l'Eglise, dont l'abbé d'Alzon travaillait à faire la marque de l'Assomption. Aussi, nul ne fut surpris, qu'au terme de ses études, il allât porter au noviciat de l'Assomption, « son àmoj simple et forte, sa volonté résolue et courageuse, sa raison soumise et ferme ». comme a dit de lui Mgr de Cabrières, La vie religieuse assomptioniste était pour François Picard l'aboutissement logique de son esprit de foi. A l'école du P. d'Alzon. le jeune postulant acquit aussitôt la conviction profonde que la vie religieuse devait être la consécration totale de ̃̃a personne au service de Dieu, et sa résolution fut tôt prise de devenir un saint religieux, en n'étant plus que le serviteur dg Jésus-

inventées ou perfectionnées par les romanciers modernes viennent se briser. Estelle Faguette n'a pas de subconscient Mais il y a chez elle «quelque chose qui frappe robservateur favorisée elle le prétend des visites de la Mère de Dieu chargée d'une mission surnaturelle, elle porte cette fonction avec une humilité totale. Elle vit après comme avant: à l'écart elle se contente de répéter chaque fois qu'il est utile, que la Vierge, lui est apparue et ce qu'elle lui a dit; elle souffre en siience elle prie Pile meurt. Elle ne fait pas de bruit. Elle passe, semblable aux autres chrétiennes de France, Ceci est un signe, un signe de sincérité, dont on ne peut méconnaître la splendeur. Je ne sais si Bernoville a été tenté d'écrire un chapitre fouillé et anxieux sur la controverse ecclésiastique au sujet, de Pellevoisin. Il aurait été donijné, j'imagine, par un portrait, qui aurait pu être fort piquant, de Mgr Servounet, archevêque de Bourges, ennemi entêté de Pellevoisin on aurait vu apparaître aussi la silhouette chafouine de M. Dumay, alors préfet du Cher, qui prétendait bien, avant de devenir directeur des cultes, étouffer ce foyer mystique, né d'une manière si iuattendue dans un pays soumis à ron autorité et à sa police. Mais ce lie sont là que des anecdotes et bien qu'il s'attache à son rôle de reporter. Bernoville n'est vraiment curieux que des faits dont la signification spirituelle est évidente. L'essentiel ici, comme à Lourdes. comme à La Valette, est bien dégagé de toutes ces mesquines contingences. L'invisible qui nous enveloppe se révèle parfois à des âmes choisies, à des simples, de préférence, semble-t-il et ces visites du ciel à la terre ont pour but de nous rappeler de très anciennes choses qui sont, au fond, l'essence du christianisme la nécessité, de la vie in.térieure, de la prière, de la pénitence, de l'obéissance à l'Eglise, de In confiance en Dieu. Attentive au passage du surnaturel, l'Eglise en respecte, les manifestations los plus humbles mais comme elle sait que les plus fervents parmi ses fils peuvent se laisser égarer par les illusions tic leur cœur, elle examine et elle attend avant de juger ce qui sort de la commune voie. C'est cette sagesse qui'fonde notre liberté et iiotre sérénité nous pouvons croire aux apparitions de Pellevoisin et renouveler notre piété a cette f, source l'Eglise le permet jusqu'au jour où son jugement définitif deviendra la règle de notre foi. Que des forces spirituelles agilent et dominent le monde et que la saesse de l'Eglise nous garantit contre tes surprises qui pourraient venir ce ce inonde mystérieux, voilà, je crois, ce qu'on touche à la tin du livre de Bernoville, qui déborde ainsi le cadre de Pellevoisin. Voilà ta leçon qu'en retireront, en dehors du cercle des fidèles, les sympathisants et les indifférents qui donnent attention à notre littérature religieuse quand elle s'impose par la cmalité de la pensée et du style.

J. Calvet.

De beaux chants pour Noël tirés des Editions musicales du Nrël > Chaque fascicule de 4 pages, grand ln-8° illustré, comprend l'aocompagnement d'orgue ou de piano. L'un, 0 fr. 60; port et emballage, 0 fr. Î5.

7. Echos de Bethléem. 12. t Puer natua » ou Alléluia de Noël. 14. La Vierge à la crèche. 15. Epiphanie de maUrue. 16. NoSl îrançaii. 32. Dors, mon petit Jeta». 33. Viens, 6 doux Sauveur. 3i. Les Ciseaux de la Vierge. (Légende.) 37. Prière à l'Enfant Jésus. 12i. Offrande à l'Enfant Jésus. 125. < Laetentur Caeli. » 1.34. a Tui sunt caeli. > 135. Sur la paille, un Dieu sommeille. 136. Divin Enfant Jésus. 137 Nool! c'est téta au ciel et sur la terre. 41. Noël de France. 56. Le Noèl de Marie. (Berceuse.) 57. HoëL (Pastorale-cantique.) 64. Le Noël du bossu. (Chansonnette.) 66. Les bergers à la orèohe. (Pastorale Berger, vois-tu là-bas.) 74. Noël alsacien. 96. Devant la criche. (Mélodie.) 120. < Gloria in excelsis Deo. (Motet-pastorale de Noël.) 160. c Diee «anctifleatue illuxit nobis. » (Verset alléluiatique de Noël, messe du jour.) 170. Ah I descends du haut des cieux (Cantique pour l'A vent.) 171. Jélus enfant. (Cantique d'après un timbre ancien.) 172. i Creator alme tiderum. » (Hymne de saint Ambroise pour le temps de l'Avent.) 173. « Quando natus es. » 188. c Hodie, Christus natu. est. i BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VIII*

Christ, de l'Eglise et de sa Congrégation. Un saint religieux, il le fut d'abord par un attachement inébranlable à i'Aàsomption naissante, un attachement si définitif qu'il pouvait bientôt écrire au P. d'Alson S'il n'y avait plus que deux' capuchons à l'Assomption, on trouverait ma tête sous l'un dos deux Un saint religieux, il le fut par un esprit d'obéissance, qui devint bientôt chez lui un acte de foi permanent à la volonté de Dieu, et qui fut, plus tard, l'unique mobile de ses grandes œuvres. Un saint religieux, il le fut par un désintéressement complet dans l'apostolat. Pourvu que le service de! Dieu et de l'Eglise fût assuré, il comptait pour rien sa personne et ses religieux eux-rn<»mes. à qui il

donnait pour consigne de laisser

aux autres les œuvres enviées et de prendre -pour eux les œuvres dont les autres ne voulaient pas. Un saint religieux, il le fut par son humilité, qui resta toujours une humilité de novice au milieu même des charges les plus importantes et des succès les moins contestés. Un saint religieux, il le fut par une pratique austère de la pauvreté, qui le dé-j termina plus tard à fonder ses oeuvres les plus grandes, sans un =ouj vaillant. Un saint religieux, il le fut surtout par l'adhésion totale de son esprit, de son erpur et de sa volonté au but poursuivi par son supérieur, le P. d'Alzon. Comme le P. d'AIzon, le P. Picard n'eut qu'une ambition. eeile d'étendre hardiment le règne de Jésus-Christ dans la société mo-

A MONTSERRAT

La Catalogne catholique

Aux premiers jours du mois d'avril dernier, je lisais, dans la revue catalane la Paratila Crittiana « oiui qui comparerait. documents en mains, la Catalogne de 1881 avec celle d'aujourd'hui, afin de démontrer l'influence du patronage de la Vierge noire de Mont-

,ït>rrat, pourrait offrir a mtttv sinise

patronne un rameau spirituel uù entreraient toutes ks branches île l'activité humaine. Et la même iwue annon- çait, les grandes f<?t«.s qui «e préparaient pour célébrer, sur la sainte montagne, le >• Sinaï «le la Catalogne », comme diasit Verdaguer, le IX* centenaire Uo 'a fondation du monastère, et le cinquantenaire des grands privilèges accordés au sanctuaire par le Pape Léon XIII, en particulier la proclamation de la Vierge de Montserral « patronne principale do

L'entrée du monastère de Moatserrat.

Catalogne ». A ce» deux date» qu'on voulait commémorer, correspondaient la naissance de la Catalogne comme grande nation méditerranéenne, et la renaissance contemporaine dont les promoteurs eux-mêmes étaient loin de soupçonner l'importance.

Je me réjouissais à la pensée que je pourrais, aux mois des vacances, assister à quelqu'une «le ces journées fiora>mages solennels à l'ftveque Torres y Bages, au poète Verdaguer, au musicien Nlcolau, offices liturgiques en prtsenoe des prélats catalans, piM<Mï7*>fi*s df-s diverses régions catalane: rt<\ Le gouvernement lui-m^me devait s'associer à ces fêtes par In frappa d'un timbreposte commémnnttif. lit voilà <iue. soudainement, quelques Jours après, la révolution éclate en Espagne, la République est proclamée d'abord k Barcelone, puis à .Madrid; Alphonse XIII abandonne le pouvoir et se réfugie en France.

Qu'on se persuade bien que le changement dont l'Espagne est li; théâtre n'est pas un de ces revirements politiques passagers dont la péninsule ibérique était coutumière t Le changement commencé le U avril atteint les fibres les pltw intimes de la nation espagnole, et les déclarations de nos constituants de 1780 ne peuvent être comparées à celles des constituants espagnols de 1931, qui brûlent les étapes et renversent délibérément tout l'ordre social.

Il est aisé de comprendre que, dans un semblable état de choses, les manifestations religieuses projetées à Montserrat. lesqueites devaient commencer vers le 25 ïivrit, furent décommandées, et n'ont pu avoir lieu, du moins suivant le programme établi.

Mais Dieu a ses dessems.

Je gravis la sainte montagne par une chaude journée d'août. J'allai droit à la basilique où les moinH achevaient leur office, ni je montai au Cnmaffl pour mai dans la prière, mêlé k la foule âvs saluer la rein*; de Catalogne. Je m'abtpèlerins, demandant i la Vierge noire de garder plus spécialement, en ces heures tragiques, son peuple br'ni. Je baisai la main protectrice. En redescendant les quelques marches qui, du

derne. Comme le P. d'Alzon, profondément pénétré des droits souverains de Dieu, il n'eut qu'une idée en tête, qu'un amour au cœur, qu'un dessein dans la volonté. A Nîmes, à Rome, à Paris principalement, où. pendant quarante-quatre ans consécutifs il se dévoua aux œuvres qui sollicitaient son zèle, le P. Picard n'a travaillé qu'à la réalisation de la devise assomptioniste, à l'avènement du règne de Dieu, par la défense et la revendication des droits de Jésus-Christ sur la société. C'est pour faire triompher les droits de Jésus-Christ sur la société que. au sortir de la Commune, il dressa la bannière de Notre-Dame dp i^ahit contre l'étendard d.? la Révolution. Le but premier et fondamental de l'Association de NotreDame de Salut fut d'arracher aux sectes les masses populaires pour les rendre à l'Eglise.

C'est pour faire triompher les droits de Jésus-Christ "sur la société que le P. Picard cr>:i !•̃- Pèlerinages Nationaux. O? fut pour rendre à Dieu, dans la pociété, la place qu'il n'y avait plu. Ca fut pour entraver le laïcisme qui expulsait Dieu de la vie publique.- O fut pour redonner la fierté de leur foi aux ratholiqups paralysés par le respect humain. Ce fut pour replacer l'Eglise au grand jour Op la vie sociale..

Ost pour faire triompher le< droits de Jésus-Christ sur la société que le P. Picard lança l'œuvre

Camaril, permettent d'atteindre à 14 Vierge, je vis, au milieu du Camaril, le prie-Dieu monumental portant. gravée, eur deux plaques de bronze, la célèbre prière composte sous le titre de Visita «spiritual a Nostra-ltona tie Mont serrât par le grand evtque do Vich, Torres y Rage*, celui .itii peutêtre a le plus fait pour le maintien de la tradition catalane. Je lus, parmi les strophes, celle-et, eminpniment d'âctualiW « Saint» Mère de l'Eternel. fllle de votre Fils, faites que jamais ne soit détruit ce peuple catalan que vous avez spirituellement engendré. Ce prie-Dieu. merveille (Vorfèvre'ie. rappellera du moins aux gtfnératioas lui tures cette année jubilaire. Prolongeant mon oraison, je pensai au bonheur d.

ces peuples qut ont une « s«lnt« mon« tagne », un de ces « hauts lfaux parfumés par l'émotion religieuse ». Et je me rappelai» mon entrevue, quelques jours auparavant, avec un des principaax personnages, de Ha Generaillat, auquel je faisais remarquer que les maîtres de l'heure ne semblaient plus assez se fouvenir de tout ce qu«< la Catalogne renaissante devait a l'Idt'o religieuse car U est certain que l'Eglise a été, en terre catalane, le refuge, fie Soutien, hi salut de la langue

i l'alvindon.

A Montserrat, l'art et la science vont (k pair avec la louange sacrée J'ayals, autrefois, jivec Iïom An<selm Albireito, visitrt la bihliottiAquc et compulsé !çs v^nnrables manuscrits. Aveo nom Sunyol. j'avais mieux compris et goûté les mélodies grégoriennes. J'eus plalsir, cette fois, k 'visiter le msgnlflque musée égyptologiqu» et biblique,' d'une étonnante riehf^p, organisé à l'occasfon des f<Hes jubilaires, et je compris mieux ainsi la haute valeur critique des publication» bibliques entreprises par les moines. Je. revins prlor au Cnmarll, j'allai au baise-main, et, tandis que l'autocar m'emportait vers Barci?!on<», oh «'atltimaient des myriades de lumières, J8 me chantais le Viroiai de Verdsguer: Mistic* Font Je l'aigu* Je U viJt,

I(ij m Jtl Cri m! car Je mm pait.

Mv-tique Fontaine de l'eau de I* rie, coti'ez du Cid iu coeur de mon payi.)

« Se pourrait-11, dlsafs-je à mon compagnon de voyage, que la Catalogne «wbliât son passé glorieux Se pourrait-il que les catholiques de C»lalogne ne se ressaisissent pas « sout ,!e iT.nnteau bleu » de la Reine du ciel t Lu crise actuelle de la foi qui sévit sur toute la péninsule ne .-serait-elle pas bientôt, et facilement enrayée par un groupement sérieux r>t organisé de toutes !es forces catholiques ? Pouriquo! dnnc la OgLitogno luralt-elie un i Mon (serrât ? Pourquoi donc la Vierge noire de la montagne est-elle à la place d'honneur à Vlvstltv.t de cultura lie la Dona, ou au Foment de Pietat Catalana ? Pourquoi donc avons-nous eu H

capitale de la Bonne Presse. C'est le P. Bailly, il est vrai, qui la réalisa, mais sous l'impulsion et la direction du P. Picard, son supérieur, qui avait écrit, dès 1871 « La presse doit devenir un levier pour le bien. » Voilà pourquoi en créant la premier journal catholique popufaire, Ip P. Picard voulut qu'à côté du titre do la Croix fut affichée l'image elle-mérne de Jésus eu croix, comme un acte de foi publfc aux droits du divin Crucifié. Acte de foi qui effaroucha jusqu'à de» catholiques. Mais le P. Picard tint bon et, grâce à sa foi. la croix de JésusChrist pénétra parmi les milliers de journaux qui étaient. tous inféodés à la Révolution et elle y traça son chemin un chemin de croix il est vrai, un chemin qui aboutit lui aussi au Golgotha. Mais. comme la Croix de Jérusalem plantée sur le Golgotha, la Croix de Paris sur son calvaire n'en continua pas moins à proclamer et à revendiquer les droits de Jésus-Christ, de l'Eglise et du Pape sur lo monde.

Telle fut la foi du P. Picard. la foi d'un saint qui avait toutes les audaces parce qu'elle t'animait d'invincibles espérances. Ces espérances il les puisait dans la prière. L^ P. Picard fut un saint autant pop- avoir été un homme de pn>% ̃̃̃ qu'un homme de foi. FI fût I'honv,j f|p la prière sou* toutes les forint. •Je la prière individuelle c\ >ntaire, comme de la prière collective et organisée, Ca qu'ij réclamait |


fceîle et douce surprise de v.vlr la etn- tu« de la Moreneta dans le g sa- ton du président Macia ?

Quelques jours plus tôt. j'étais allé visiter, en compagnie d'un des prêtres les plus éminents de Catalogne, Mossen Criera, les nouveaux bureaux de l'Accto Popular. Ce savant philologue, l'un des premiers parmi les premiers, qui o'hésite pas à laisser ses grammaires et us dictionnaires pour se lancer dans ,'uction, m'avait expliqué le fonctionnement de cette œuvre très bien comprise qui s'efforce de grouper en un front unique, imposant, toutes les forces vives du catholicisme catalan. Les organisations créées par les PP. Jésuites l'alau et Vallet, comme celle des Exer<rs spirituels, étaient' malheureusement dispersées et no pouvaient donner l.nut leur rendement. L'évolution à gauerie, vers les partis de désordre, de tout le pays a montré aux grands catholiques qui s'appellent Francesc de Manich, Manuel de Montoliu. la nécessité d'un front unique pour défendre la civilisation chrétienne de Catalogne menacée de mort.

Une campagne de presse habilement menée et soutenue par les journaux catholiques de langue castillane et de langue catatane amena à VAccio Popular un afflux Incessant d'adhésions individuelles et collectives. L'on prévit Immédiatement plusieurs sections intéressant plus particulièrement les patrons, les employés, les ouvriers, les terriens, les fonctionnaires, les étudiante, etc.

L'ftuvre de redressement catholique a marché à pas de géant. Deux mois après la réorganisation de VAccio Popular, Je Comité provisoire de la direction pouvait écrire •< Grâce a Dieu, notre appel a été entendu, et le grain r|ue nous avons semé n'est pas tombé dans une terre stérile. Plus de cent Sociétés, représentant des milliers de catholiques de Catalogne ont adhéré à notre manifeste. Nous avons pu établir ries délégués dans la plupart des localités de Catalogne. L'heure du labeur est arrivée. C'est au sanctuaire de Montserrat que devait Ctre sonné le premier rassemblement des forces catholiques de Catalogne. « Ou, mieux qu'à Montserrat, disait la Gazette de Vich, cette organisation nouvelle pouvait-elle aller rhoreher son baptême Montserrat, hiège de la plus pure tradition catalane, foyer ta piété et la science se donnent la main, montagne qui, de droit naturel, préside tout notre terroirï Et c'est ainsi que Montserrat, privé par les événements des grandioses fêtes Juhitaires, a vu le premier Congrès des catholiques catalans.

Comme j'aurais voulu assister à ces 'ournées triompbates des 6, 7 et 8 novembre Le secrétaire de l'Accio PopuInr, Mossen Griei-a, lut un rapport sur l'œuvre déjà réalisée. Des télégrammes <k; fidélité furent envoyés au nonce, à l'archevêque de Tarragono et à l'évêque île Barcelone. Le chanoine Vilatimo, de Tarragone, flt une conférence très documentée sur l'organisation des catholiques ilans les principaux pays de l'Europe. on nomma deux Comités, l'un de direction, l'autre de patronage, pour VAccio Popular. Les catholiques d'Autriche, du centre allemand, de la Fédération ouvrière do Belgique avaient adressé it ce Congrès des adhésions enthousiastes. « Après la cérémonie de clôture, disent li s journaux, on récita, au Ca mari la .site ppirituelio à Notre-Dame de Montserrat et, en colonne d'honneur, tous los membres défilèrent* déposant leur baiser sur la main de la statue vé-

nerOe. »

Les catholiques de Catalogne ont devant eux une couvre magnillque à accomplir. Ils n'y failliront pas. Ils savent regarder par delà lee Pyrénées ils s'instruiront do toute l'expérience que les catholiques des autres nations tint acquise dans la lutte Ils leur demanderont leurs méthodes. Pour l'ardeur et le courage, ils n'auront qu'à priser dans leur propre cœur, et qu'à recueillir le courant de vie rédemptrice qui descendra de la sainte montagne. Abbé JOSEPH SALVAT.

Un bau livre d'étrennes CARMEN PEREDEZ, par Max Coiomsan Au Mexique, en pleine révolution. l.i us un accès d'ivresse, l'ambitieux générul Morelos a écrit une lettre où il reconnaît avoir fait emprisonner son ancien ami. le Dr José Peredez, pour un crime dont il est innocent. Morelos a recours aux moyens les plus illicites pour reprendre eu document qui prouve su mauvaise foi. La petite Carmen, fllln du D' Peredei, déploie toutes les ressources de sa piét6 filiale pour conquérir cette lettre qui atteste l'innocence de son père, menacé de la peine capitule. Y parviendra-t-elle ?. Autour de l'hérolna et à travers les multiples épi- sodes de ce dramatique roman passent nne foule de personnages, de caractères, qui nous font connaître le Mexique et les Mexicains.

Roman cinématique, format 26 X 17, H-) parfis, environ 300 gravures, impression polychrome, texte écrit en légende, couverture illustrée en rinq couleurs. Broché, 5 francs; franco, 5 fr. 65. Relié, 7 francs franco. 8 fr. 05.

̃ P.ONNE rlUJ^E, 5, Rt'E BAVARD, PARIS, VI11* Ce. 1668.

avant tout de ses religieux, c'était Ja prière. C'est la prière qui fut à l'origine de toutes ses oeuvres. Ce iiu'il demandait aux grands pèlerinages, c'était surtout d'être des croisades de prière. Et il prêchait d'exemple.

Quand on parle du P. Picard, le souvenir des pèlerins de Lourdes sVnvole instinctivement vers la chaire de la Grotte ou l'esplanade .lu Rosaire, pour le revoir, dressé de toute sa haute stature, souleant les foules par sa parole ar«ionle et entratnant les âmes vers l»> ciel dans un irrésistible élan. Eh bien à ces heures émouvantes, :-os religieux t'admiraient bien plus que les autres. C'est qu'ils savaient, eux. où le P. Picard puisait cet asfpudant surnaturel. Ils savaient que ce grand homme d'action était avant tout un homme de vie intérieure. Ils savaient avec quelle dignité, quelle attention, quelle dévotion il célébrait la messe. Ils connaissaient ses longues adorations, derrière l'autel, linns l'intimité du cœur à cœur avec l'Ho-lir- lonle proche. Ils savaient i)iii.' -n vie <i totalement dépensée au service de Dieu restait toute plongée dans la prière.

Aussi, ses religeiux ne furent-ils pas surpris de le voir créer de tontes pièces la grande prière du Pèlerinage National, cette prière, unique peut-être dans les annales de r Eglise, cette prière de tout un 1 1 nple. cette prière du jour et de la nuit, cette prière pénilentp auiant qu'enthousiaste, ardente et pressante autant que soumise et réisignéft, cette prière qui arrache, dea

DEUX ŒUVRES POÉTIQUES 1

t. Les Feux de septembre 1 Après le Cantique de Notre-Dame d'Ay, après les Pins et les Cyprès, le délicieux poète qu'est M. Louis Pize chante aujourd'hui les Feux de septembre. Les Muses champétres, on le voit, gardent son coeur et 3ont toujours en sa compagnie (1). Comme pour tout vrai poète, les champs sont pour M. Louis Pize un miroir, un miroir où il aperçoit l'homme, où il s'aperçoit lui-même et mille pensées, mille sentiments, un miroir où il aperçoit aussi des reflets de la puissance et de la bonlé de Dieu. Est-il, dans l'année, des jours où les champs, où la lumière parlent davantage à l'âme que ces jours de septembre, où, sur cette frontière entre deux saisons, nous nous sentons nous-mêmes emportés vers un autre pays, comme le soleil qui nous fait ses adieux ? Tel est. semble-t-il, la grave pensée, la grave émotion dont vibrent, discrètement, mais profondément, mais toujours, dans la majesté des montagnes et dans la douceur des eaux et des jardins, tous ces poèmes de M. Louis Pize. Elle est finie, la jeunesse de l'année, comme la nôtre les roses sont effeuillées il ne survit que d'autres fleurs, celles que chantent les premier. vers

Seules fl<urj de septembre, amicales bruyères, Qui gardei la couleur des rote» d'autrefois. Ce sont ces fleurs d'automne que cueille le poète ce qu'il nous apporte aujourd'hui, c'est

Un rameau de kruyèle éelose sur la Uade. Une lande fleurie très haut. C'est sous cette lumière, un peu mélancolique, claire pourtant, que M. Louis Pize voit la « beauté de la montagne ». La montagne est son pays, est sa maison; il en connaît tous les visages. Il en dit, ce soir, le sourire sous une pluie d'arrière-saison qui arrive

L'arène mouillera la maisons sous le chaume. La bergère à cheval ramène ses troupeaux Le foin coupé d'un goût d'amande triîcbe embaume Ce déclin de septembre où fument les ruisseaux II dit de même la grandeur sévère des monts, les géants de pierre. les volcans morts, tout ce peuple de sommets où, dans la montagne creuse, on entend les sanglots des Celtes emprisonnés, et, déchirant le brouillard, les cloches d'une messe de l'aube.

Après les rocs, un autre visage de la montagne la forêt. M. Louis Pize y retrouve l'ombre épaisse, l'ombre virgilienne

Nous n'en finirons pas de chercW la lumière. Toujoun des troncs moussus croulant Je vétusté, Toujoun, de chaque voûte et de duque clalrïèrr, Jaillit l'étrange appel d'un royaume enchanté. Sur les pentes, dans les vallées, partout se rencontrent des images, partout des bruits et des voix les bois de châtaigniers, les pins, les gerbiers, un clocher, sur un tertre un village hanté do souvenirs de guerre, l'oiseau qui chante dans le cyprès, les « rauques abois des chiens près des granges désertes », le « chant de source à travers le frêne et le fayard », l'église d'Andauro, « prisonnière des ombrages du cimetière » les jardins de la montagne, etc.

Cette sensibilité de peintre autant que d§ poète, cette lumière légèrement voilée, ces feux attiédis, M. Louis Pize les traduit dans la musique des mots la plus chantante, dans la cadence d'un rythme de plus en plus sûr. Ainsi peint-il ce soir d'une belle saison

Premier soir de printemps ou dernier soir d hiver. Nul oise-u. Le jour qui décline dans les branches. Mais, au bout du chemin de hêtres nus couvert, Fleutissrnt les pommiers conme des îles blanches Sur les flots des forêts qui ferment l'horizon. Et dans ie promenoir plein d'un lent crépuscule L hiver a la douceur d'une arr ère-jaiton, Qui, pour ne pas mou'ir, au fond d bois recule Qu'il voie, à Mézenc, « la maison du vent », les sommets sous la lune. les ruisselets où danse la lumière, la croix de pierre au-dessus de deux vallées; qu'il regarde « dans l'éfang noir l'automne s'endormir », ou qu'il entende les clochettes lointaines des troupeaux, ou l'appel d'une cornemuse, ou la prière d'une cloche Au fond du soir, si loin, si bas,

Couleur des pris et des bruyères,

Entcnda s-tu cette prière

D'un clocher qu'on ne voyait pas?

Avant de les peindre avec toutes les délicatesses de son pinceau, c'est avec les yeux du coeur qu'il a regardé les sourires de son pays, des sourires comme celui-ci

(1) Les Feux de septembre, poèmes de

Louis Pize. (Ouvrage couronné par la

Maison de poésie prix Emile Blémont.) Prix, 12 francs.

larmes aux incroyants eux-mêmes et des miracles à Dieu. Si le P. Picard a réussi à faire de cette prière l'àme et la vie du Pèlerinage de Lourdes, c'est que lui-même trouvait dans la prière les accents de contlance impérative qui impressionnaient si profondément les foules, et qui attiraient le miracle comme on le vit si manifestement. ce jour du mois d'août 1897, où le P. Picard, après avoir beaucoup prié, osa dire aux malades étendus sur l'esplanade du Rosaire Si vous avez la foi, levez-vous et où, dans la stupéfaction universette, on vit, durant une heure, plus de trente malades se lever, guéris en s'écriant unanimement « Le P. Picard est un saint » Oui. le P. Picard était un saint. parce que la prière lui donnait des espérances inconfusibles.

Entin. le P. Picard fut un saint parce qu'il fut un homme d'héroique dévouement.

Il l'a dit lui-même: « Les grandes espérances animent les grands cœurs ». et pour lui. vous le savez, tes erands cœurs, ce sont les cœurs des Maints. Eh bien, le P. Picard fut un grand cœur. Cet homme, qui avait le tempérament d'un chef et qui s'accusait parfois d'en avoir un peu la raideur, était en réalité un cœur tendre et fort, large et profond, actif et dévoué jusqu'à rirnmolation. Oui, un grand cœur Un cœur de croisé, qui Q'entrainait sans cesse au cri de « Dieu le veut » | Un cœur de soldat, toujours prêt a, prendre l'offensive et à s'exposer! aux coups pour ta cause de l'Eglise j' let du Pape. Un cœur d'apôtre, qui

Plus que l'ombre des bois ci le bnatteux silence Qui, dès le petit jour monte du fond des am, Et ce vol d tperhftf qu'un ciel terne balance Et les coups de marteau d'invisibles fléaux. Plus qu'un mont violet qui, dans le loir s'élance Et le vent de la pluie à travers les fayard», l'aime, sur le platane et sur les grappes d'ambre Et les gerbes d; phlor. des jardins montagnards, Lesourire mouillé d'un matin de septembre. C'est avec le même sentiment que M. Louis Pize surprend, et c'est avec le même art qu'il traduit les conildences des bruyères sur l'enfance, sur l'amour, sur la poésie, qu'il évoque les « jardins sur l'eau », les allées où

Les pas s'enfonçaient dam la terre

Avtc les feuillei et les fleurs,

et qu'après avoir parlé des chemins qui, tous, « descendent vers l'automne ». il entonne vaillamment le « chant de la route »

O route, les torrents, les rocs, les éboulis Que dam ta couree tu domines

Chantent s jours divins qui naîtront des runes Et des songes ensevelis.

Il veut la suivre, il veut qu'on la suive, la route, jusqu'aux hauteurs où l'âme

S'cchapp: des prisons de l'espace et du temps. Ainsi, comme les autres ouvrages de M. Louis Pize, ces poèmes reflètent tout à la fois les visages des choses et les paysages de l'âme, et, parmi ces Feux de septembre, luit un cierge qui croit et qui prie. 11. Les Vergers humains M. Louis Lefebvre glorifie dans ses poèmes, les Vergers humains, le travail de la grâce divine dans l'àme de l'homme (2). Dieu est le maître du champ

Comme un lent paysu qui travaille ion champ, Dieu fou d'un pied fort le mystère du monde; n motuonne, il laboure, 11 protège, il émonde, Et sa main plantant l'arbre et u main l'arrachant C'est sous cet angle que M. Le- febvre médite sur les saisons de l'âme, hiver, printemps, été, automne, les saisons qui passent tour à tour sur « les vergers humains ». Ii le fait en vrai poète, en des vers magnifiquement frappés, et d'un métal sonore.

L'hiver est la saison des préparations, des dépouillements, des germes s'entr'ouvrant sous la terre Hiver mystérieux, profond et recueilli, Où rien ne reste plus que i essence des choses. C'est l'heure grise où l'homme sent le fardeau qui pèse sur ses épaules, mais où il aperçoit aussi le remède Le beau refuse est là pour nos blessures Dieu. Le poète a le sentiment de la présence de Dieu, et il fait à Dieu l'offrande de son coeur

Voci mon pauvre coeur et qui vous appatt'ent. Le printemps parle à M. Lefebvre de la générosité du Créateur Je ne peux pas, au fond de mon amour, Séparer la colline et le fleuve et le jour Du Père généreux qui me tes a tait naître.

Les sentiers sablonneux de la forêt, l'or léger des genêts, les rumeurs du soir, la « simplicité du soleil pur sur la campagne », tout lui dit le Geste jamais fini de la grâce e Dieu

Et quelle douceur de sentir Dieu près de soi M. Lefebvre la proclame en de beaux cris

Quelqu'un est près de moi qui consent à m'entendre, Quelqu'un est près de mai qui ne me quitte pas, Quelqu'un, auprès de moi, me mesure le pat. Plus de plainte donc et plus de crainte

Je ne me plaindrai plus pour aucune douleur. Je n'ai plus reur et jamais plus je n'aurai prur. En été, M. Lefebvre regarde arriver à la maison qui les attend. Les grands chars gémimats qui reviennent le soir. Il salue l'arbre de la croix il salue dans le pain du sillon et dans le vin de la vigne, le double signe De l'offrande que fait aux hommes leur Sauveur. Il chante aussi la douceur des joies familiales, la femme qui se penche et cueille des roseaux, et dont

La voi pure sur l'e.-u glisse comme une barque; il chante )es premiers pas de l'enfant, son sommeil, l'éclosion de ses paroles il voit en cet enfant une nouvelle vie confiée par Dieu au père et il associe la prière au bonheur du foyer.

L'automne le fait souvenir de ce qui finit et de ce qui commence Tout ce qui était li rassemblé -c sépare; Les feuilles coonaî root la disgrâce d-s fruits, Parce que Dieu, déj dam son ombre, prépare Le miracle qu'il crée tvec ce qu'.l détruit. (2) Louis Lefebvbe les Vergers humains, poèmes. Prix, 12 francs.

n'avait qu'une aspiration, faire régner Jésus-Christ sur le monde. Aussi, quelle existence remplie que la sienne Pour tous, le P. Picard fut un grand homme d'oeuvres, le plus grand peut-être du xix* siècle catholique, l'homme de NotreDame de Salut, l'homme de la Bonne Presse, l'homme des Pèlerinages Nationaux, à Lourdes, à Rome, aux Lieux Saints et ailleurs. En vérité, cette action extérieure n'a été qu'une partie, la moindre peut-être, de son activité. C'est comme Supérieur général surtout qu'il a donné sa pleine mesure. Lorsque, en 1880, il prit, à la mort du P. d'Alzon, le gouvernement de sa Congrégation, la pros-! cription venait de s'abattre sur les; rares maisons et les quelques sujets j de l'Assomption naissante. Mais loin de se laisser ébranler par la perse-' culion, le nouveau Supérieur générai décida qu'il la ferait servir au relèvement et au développement de son Institut, et il y réussit si bien que, vingt ans plus tard, on pou-!vait constater qu'il l'avait implanté,, par de nouvelles fondations, en Espagne, en Italie, au Chili, aux EtatsUnis, en Angleterre, en Belgique, en Islande même, et surtout dans le j Proche-Orient, pour lequel il a tanii travaillé, sous l'impulsion du Pape Léon XIIL Il s'éUit donné à sa tâche avec un tel cœur, qu'avant de mourir, malgré une nouvelle persécution plus violente, malgré la dissolution et l'exil, il put remercier Dieu d avoir décuplé, en vingt ans, 1p nombre de ses religieux, et d'avoir enrichi l'Assomption d'une nouvelle famille religieuse féminine, les Oranteg de l'Assomption.

LAS ORAS CANTAIRAS

Voici donc les Heures chantantes de Prosper Estieu. Ce re cueil est t tout en sonnets. Pétrarque, Ronsard et Hérédia nous ont accoutumés à cette sorte d'art qui requiert la perfection. Faute de quoi sa monotonie nous accable. Encore ne mettrions-nous pas la main au feu pour attester qu'il n'y a nulles redites dans les Amours du Vendômois et dans les Trophées du Par-! nassien. Il y a bien de la gageure et des prouesses de virtuosité pure dans les Amours. Et le parti pris de concurrencer, la plume en main, les arts plastiques a parfois empêché Héredia de réussir en maints sonnets où la plastique, par lui toujours mise au premier plan de ses préoccupations, n'eût dû être que l'accessoire. Ce fut, de sa part, une erreur tout à fait enfantine de se figurer, par exemple, que dans l'épisode des Rois Mages le détail le plus attachant fut un « très long cortège de chameaux ».

Le sonnet est un genre fort dangereux parce qu'il est à la fois très difficile et très facile très difficile, comme toute pièce à forme fixe et de prescriptions minutieuses très facile, parce qu'une fois les pre- miers obstacles vaincus et l'accoutumance réalisée, le moule (loger un récit, un sentiment ou une pensée est parfait, commode, pratique puisqu'il impose la précision et la sobriété et repousse automatiquement, fatalement, de par sa nature propre, ce que le vieux Boileau appelait l'abondance stérile.

En ses Heures chantantes on peut bien dire sans hyperbole que Prosper Estieu, dont je louai ici même il n'y a pas très longtemps, le Fa- blier occitan, a atteint la perfection du genre. Pas une seconde il ne s'est mollement abandonné aux périlleuses suggestions d'un entraînement qui chez tant de sonnettistes dégénère vite en routine. (Test là le fait, non seulement d'un artiste prudent ou malin, mais aussi d'un honnête homme. Surtout il a daigné introduire dans son recueil une variété de sujets qu'on ne trouverait pas aisément en d'autres recueils cependant réputés

La préoccupation plastique ne lui est, certes, pas étrangère. Tout comme le magicien des Trophées, il se plaît à vigoureusement enlever des formes, des silhouettes, presque des statues. Mais cela ne lui fait jamais perdre ae vue tout le reste le sentiment, la pensée, une foi, et même, et surtout, le rêve qui va toujours bien au delà des seules formes sensibles. Il nous plalt, certes, qu'il évoque après tant d'autres, et aussi bien, ou mieux, le beau dieu musagète h qui le petit Hermès légua, en même temps que la lyre, le patronage des poètes .Je crois, ébloui, avoir vu passer tout à l'heure, tel qu'antan il apparut aux pu; sants Inspirés, sur son ebar de feu, le beau Cithare de.

E creq, 'mktlduyt, tt'jrvut ftair loi tr», Ttl i*Um se mottret tls patents InspirtU, Sut li* uni ie foc lo iil PorU-CiUr*. Mais il ne croit pas déchoir en adoptant de plus humbles thèmes une berceuse, par exemple, non plus, il va sans dire, en larges alexandrins, mais en menus octosyllabes, très simplement rythmés et qui appellent invinciblement, semble-t-il, l'heureux appoint du chant.

Pour te plaire (Estelle), j'entonnerai ma chansonnette occitane. Penohé sur ta

II revoit le passé et ce retour lui donne des regrets

J'ai vécu sans comprendre et regarde sans voir, J'ai marché vainement sur les routa divin», San même recueillir ce qu'un enfant devine, Nt la spenieur du jour, ni douceur du sor y Il songe à ce mot que l'homme entendra a l'heure du jugement Qu'as-tu fait de l'amour que je t'avais donné? Et voici « les heures du malade»: la fraîcheur et l'espoir du matin, la lumière qui perce les rideaux la lourdeur de midi et de ses douze coups; l'ombre et le silence du soir; les heures d'angoisse de la nuit. Mais voici aussi l'heure de la Rédemption, 3 heures, l'heure de la mort du Christ.

Et c'est ainsi que des « vergers humains » où la grâce la travaille, l'âme s'en va dans « les vergers divins », et que commence pour elle une nouvelle, une éternelle saison. Poème d'un vigoureux élan, les Vergers humains sont un beau cri de foi, qu'accompagnent de belles images des choses de la terre, qui, toutes, à commencer par

La ipUndeur du foltîl tur l'aogoisse des champs clament la présence du Père qui est au ci eux. ·

Charles Baussan.

Mais au prix de quelle activité, de quel dévouement et de quelles souffrances C'est ici que parait manifestement le grand cœur du P. Picard. Toute sa vie, il fut un homme de sacrifice. Au début, à Nîmes, il se donna si totalement à sa double charge simultanée de supérieur d'orphelinat et de surveillant au collège de l'Assomption, qu'il ruina pour toujours une constitution naturellement très robuste. Pourtant, jamais sa santé, pas plus que la demi-immobilité à laquelle le condamna une blessure à la jambe, ne fut pour lui un motif de restreindre son dévouement ni ses mortifications. Mais ce sont les souffrances morales surtout qui donnèrent à sa vie le cachet de la vie des saints. Souffrances des contradictions, des persécutions, des condamnations, des abandons plus durs encore. Rien ne put jamais l'ébranler. Une fois entré dans la lice, il alla jusqu'au bout, à la suite de Jésus crucifié. Il tint ferme toujours, comme si, de ses yeux, il voyait Dieu. l'Invisible! Invtsibulem tanqvam ridrns susdnuit. Svstinuit ? Oui, il tint ferme, héroïquement ferme. Ferme devant la Commune, qui mettait sa tète à prix. Ferme contre les persécuteurs, qui le prenaient pour point de mire. Ferme devant les contradictions, parfois d'autant plus douloureuses qu'elles venaient de ceux-là mêmes pour qui il se sacrifiait. Ferme de- vant les tribunaux, où il fut traduit. Ferme enfin devant la lus grande épreuve qui pût l'atteindre. la dissolution de sa Congrégation et l'abandon de sea œuvras

barcelonnette, sur mon flftteau, je te la dirai.

Dors, dors, ferme ta paupière comme l'oiselle dans le nid caché sous une feuille.

Ecoute maintenant le vieillard à barbe grise qui, joyeux, revit en toi, et part, quand tu arrives

Il ne croit pas imprudent, de reprendre le thème des fleurs. Il ne juge pas qu'Horace, Ausone, Ronsard, Gœthe et Mme de Noailles l'aient épuisé. Il n'a pas cette timidité du bon Sully-Prudhomme, qui se crut quitte vis-à-vis de la flore d'ici-bas pour avoir chanté un brin de verveine. et n'osa plus guère y revenir Nous n'owni plus parler des rosés.

Quand nous la chantons, on en rit.

On ne rira pas des fleurs d'Estieu, parce que la variation que le poète occitan a brodée à leur occasion est grave et originalement renouvelée des fameuses Roses de Gœthe Eres meurent, pauvrei rotes. Quelle brjc la flétrit? i Sjutfrent-elles donc, les Chott, ¡

Du to. rment qui me SMurtrtt ?

Prosper Estieu a dit de même, en ajoutant l'accent de son âme méridionale.

Dans le verre d'eau où je les al trempées, baissent la tête quelques pauvres fleurs, dont les bons aromes dans toute ma maison rapidement se sont répandus.

Beauté, joie, baisers, plaisirs, enthousiasme, tout cela éclôt sous le cie! et meurt comme les fleurs dérobées au jardin.

A ce propos, il a des audaces singulières. Il lui arrive d'entrer en compétition avec les plus fameux de ses rivaux. Ainsi, naguère, Mistral aux prises, et triomphalement, avec Horace et Pétrarque. Estieu, lui, lance une manière de défi à Hérédia, lui dérobe un de ses sonnets les plus notoires le Soleil couchant, et ie fait sien, en dépit de l'exacte diligence de sa traduction, par un je ne sais quoi de plus fluide et de plus abandonné dans la facture.

Il fait plus il va chercher dans le passé d'il y a quelque cinquante ans ce mince sonnet que l'on chanta beaucoup en 1880, avec les trémolos requis

II était nuit déjà, mais pas encore nuit close. Et de son mètre, à lui, de son luth, à lui, j'al!ais dire de eon orchestre, à lui, il le transfigure.

Prosper Estieu, au total, ne consent à demeurer parnassien que quand son sujet l'exige, quand cela lui plaît, ou, comme on dit, quand ça lui chante. Convaincu que Leconte de Lisle et Hérédia ont tiré de la vieille lyre de chez nous Nord ou Midi des résonances auparavant inentendues, larges, puissantes, sûres et répétées, croirait-on, par cent échos, il a fait siennes ces richesses. Ayant constaté, en outre, l'étroitesse et l'insuffisance d'une forme de lyrisme qui ne s'appliquait pas à tous tes thèmes, il s'est émancipé d'une école qui, au demeurant, asservissait ses dévots, et, libre rossignol occitan, il a composé ùe plus libres, de plus vives, de plus tendres, de plus vibrantes chansons. Surtout, il n'a pu se figurer que la poésie dût se contenter d'être belle, très froidement. Il a infusé à la sienne son propre sang, le soleil de là-bas et les élans de son coeur. Il n'a pu se cantonner -par peur d'y étouffer dans l'étroit carcan du seul tangible et du seul visible. Païen, comme Aubanet, mais pas à fond, il a gardé au plus secret de son âme la préoccupation, peu à peu grandissante, du jour qui ne. doit pas finir, comme disait magnifiquement Lamartine.

Comme Verlaine, momentanément converti, après l'alerte de Bruxelles et de Mons, il a intitulé Sagesse quelques poèmes de ce même recueil où le thème Dieu commence de s'épanouir. D'abord, il s'en est tenu penaudement comme quelqu'un qui n'est pas sûr de croire et qui a peur au seuil du sanctuaire et à cinquante pas du tabernacle à de pauvres aspirations qui ne sont même pas encore de l'espérance, moins encore de la foi. Ainsi la Lamartine des Méditations, Que ne puis-je, porté tur le char de l'aurore, Vague objet de mes vaux, m 'élancer jusqu'à toi On recommence comme on peut une carrière de croyant. Balbutier le nom de Celui qui est, alors, comme disait certains saints, qu'on est, hélas 1 soi-même, celui qui n'est pas, c'est commencer de prier 1 Or, le Père n'est pas sourd il entend le plus faible soupir, le sanglot le plus vite et le plus pudiquement réprimé.

Ah la douce surprise On s'attendait à la vérité, régal non négligeable à trouver une fois de plus, à travers le voile transparent de ces sonnets, un bon poète, un

Lui, le chef à qui répugnait la simple défensive, lui, le grand moine dont la confiance d'un grand Pape avait fait l'un de ses deux Missi Dominici, auprès des évoques de France, lui, le capitaine qui s'était jeté avec sa petite troupe d'assaut, aux avantpostes du champ de bataille catho- lique un jour vint où cerné, ligoté, traduit devant un tribunal d'exception, il fut condamné à disparaître avec sa Congrégation dissoute. Eh bien 1 alors surtout il tint ferme, héroïquement ferme, et même joyeusement ferme, puisqu'il écrivait à ses religieux dissous « A ceux qui nous plaignent répondons par la parole d'un saint Crucifixus.~ Alléluia Nous sommes crucifiée: Al- leluia i Plus héroïque encore fut son attitude devant la retraite qui lui fut demandée par le Saint-Siège. Oui, le jour où il tint le plus héroïquement ferme fut celui où le Pape, pour des intérêts supérieurs, lui demanda d'abandonner la direction de la Croix. Le coup était dur, certes pourtant pas un murmure, pas une plainte, pas une hésitation. « L'épreuve est cruelle. écrivit-il aussitôt à sa Congrégation, mais elle vient de notre Père. » Sa soumis- sion fut immédiate et son obéissance totale. Il tint ferme, en voyant dans le Pape Jésus-Christ lui-méme. Pour dernier fleuron de sa couronne, un suprême sacrifice lui était réservé, celui de mourir loin de la France, pour le salut de laquelle il avait tant travaillé et tant souffert. A soixante-dix ans, il dut prendre

grand poète, un bon virtuose de la vieille et toujours jeune lyre. Et Ion trouve mieux, on trouve plus, on trouve un homme, comme disait La

Bruyère, un homme qui n'est pas né n'importe quand, n'importe où, do n'importe qui, mais qui, comme vous, comme moi, s'avise de ses titres de noblesse et timidement les revendique.

Dieu soit loué Ce pauvre cœur n est plus tranquille. Il est en proie désormais à la sainte inquiétude. Désormais, elle ne le lâchera plus. Le poète a maintenant l'épouvante de ces vieilles passions qui peutêtre enchantèrent son printemps et son été. C'est bon signe. L'hiver les consumera au feu de Dieu. J'aime cette transe et le cri d'angoisse qui la traduit. J'y vois la plus rassurante manifestation de l'instinct de conservation éternelle

Grand Dieu, it est sous le ciel des passions déchaînées qui épouvantent beaucoup plus que la rage des vents. Quand viendra-t-U le Jour où le cœur humain n'aura plus ses tempêtes ? Soit, bon félibre Il ne vous suffit plus de tirer de votre parfait instrument de doux arpèges. Le faune cornu, le piaffant satyre, le rire de Pan et des fuites de nymphes au crépuscule, cela ne comble plus les aspirations profondes de votre lyrisme. Vous savez maintenant, vous sentez qu'en dehors de la sérénade flutée montant dans l'air transparent et. chaud, en dehors du plaisant radotage de la bavarde cigale, il v a d'autres chants. Il y a la douleur qui affole, mais qui rachète, et la mort qui tantôt désespère et tantôt console, et puis, tout le reste qui est au delà.

Alors vous dites, de cette voix qui n'est qu à vous et que nous aimons tant d'entendre, ce beau sonnet, frémissant en dépit de la sereine beauté de son mètre, et qu'il faut bien que je cite en entier Depuis Salomon, qui chante la Sagesse. combien d'humains perdus dans maint chemin obscur ont cherché le beau jardin lo Bonheur fleurit et n'ont trouvé que la tombe pour suprême fortune I Qui sait si ie ne l'aurais pas entrevu par hasard près de ma maison rappelant celle d'Horace à Tibur 1 Là, l'esprit en repos, ai la certitude que tout ce qui est péché mérite pénitence:

Que souvent les plaisirs trop agréables sont des poisons; que, cependant, nous devons sans dép!aire Dieu flotter comme le llftge sur la mer de Joie, Faire tout ce qu'.m peut pour ne pas toujours souffrir et n'oublier jamais que. s'il est bon Je bien vivre, il est encore meilleur de savoir bien mourir. Vous avez donc dépassé sur les chemins de la croyance ce que j'appellerai la phase romantique, je veux dire la phase de l'évasif amour qui n'engage à rien et n'implique aucun devoir. Vous n'adora plus de loin, comme à trente ans l'exquis, mais indolent Lamartine. Vous faites sur vous-même le retour opportun.

Or, c'e=t une belle chose qu'un fier poète qui tout d'un coup bat sa coulpe et qui, tout grand qu'il soit aux yeux de ceux qui le lisent, so reconnaît néant devant Dieu qui l'inspire

Grand péclipur, je vois s'enfuir mon orgueilleuse assurance. Moi qui aime la clartO, je comprend? maintenant que j'al vécu dans les tcat'bros et que, loin do mon Dieu, j'ai trouvé le malheur. Détaché de la chair destinée à périr, je ne demande qu'une parcelle de la grâce divine pour purifier en mol ce qui ne veut pas mourir.

Après ce vœu, en vérité, qui ne dirait ici Amen

Vous l'avez bien mérité, très cher poète des Oras cantairas (1). José Vincent.

Mémento-Revues Bulletin mensuel de la Société géuéral d'éducation et d'enseignement, novembre 1931. ii bis, rue d'Assas, Paris, VI*. Un an, 25 fr.; étranger. 35 fr. Chèque postât Paris n* 390-23. Sommaire

Communications de la Société. Le colonel fûtllcr, R. P. Janvier. Le colonel Keller et la presse. Le corps mystique du Christ, Lettre pastorale de S. Kxo. Mgr Chollcl, archevêque de Cambrai. La gratuit scolaire et la liberté des pères de famille. Un texte de M. Edouard Herrkit. Une page d'histoire, il y a Kinifl-cinq ans. L'expulsion des Petits Séminaires du diocèse de Lyon (décembre 1908, Mgr Lavallée, recteur des Facultés oathoJlques de Lyon. Le malaise paysan, Charles Raussan. Les Amicales de l'enseignement libre ja Angers. La nécessité des Amicales \fémintnts, Mlle Devuns. Mélanges et notes, 1. Deuxième série des œuvres complètes de Louis Veulllot la Correspondancn II. Kssais catholiques, prej mitre série, par le R. P. Victor Poucel; I iJl. l.fs Franciscains. par Alexandre Masseron. Antoine Lestra. L'enseignement I primaire en France d'après les rapports dea inspecteurs d'Académie aux Conseils généraux de 1927 (9« article), Paul Éecard. Bibliographie. Revue des liivres d'étrennes.

(1) Ln vol., 15 francs. Privât, 14, rue i des Arts, Toulouse.

le chemin de l'exil, et, pendant trois ans, errer à l'étranger, pour mettre sa Congrégation en sûreté. Finalement il s'en alla mourir à Rome, près du Pape, qu'il avait tant aimé et si bien servi, pouvant prendre à son compte la parole d'un autre grand Pape Dilexi justitiam et odivi iniquitatem propterea in exsilio rnorior. J'ai aimé la justice et haï l'iniquité c'est pourquoi je meurs en exil.

Oui, comme saint Grégoire VII, le P. Picard avait eu d'ardentes amours pour le bien, pour Dieu, pour JésusChrist, pour l'Eglise et pour le Pape, Comme saint Grégoire VII, le P. Picard avait eu de saintes haines contre le mai, l'impiété et la Révolution.

Comme saint Grégoire VII, le P. Pi-

card avait été dTune sagesse toute surnaturelle dans ses entreprises et ses œuvres, sapienter constituit, et d'une force invincible dans l'action. la lutte et le sacrifice, fortiler suslinuit.

Voilà pourquoi, ô Père, j'ose aller jusqu'au bout de l'éloge que. dans le Bréviaire. l'Eglise fait de saint Grégoire VII. Vir vere sanctus, ditelle un homme vraiment saint. Vous aussi, ô Père, vous avez été un homme vraiment saint, parce que, vous aussi, vous avez été, comme le saint Pape, le vengeur des droits outragés de Jésus-Christ, criminum vindex, et le défenseur acharné de l'Eglise, acerrimus Ecclcsiae defensnr.

O Père, que vos exemples et vos leçons nous aident à rester fidèles à ces deux amours, toujours.

ÏLS.I<

La T. S. f. â ~'ëtran~er Programmes du lundi 14 dic«ibi~« !l-Df{).YATICAN (!'9,8~ et MM m.>

1\1 11., exereices radrophonlqurs.

BEKUK (At-LEMARKEt <~3 ét «9 nt.).

t4 5. relais de CoLaSne \L&11ft>llberl'¡, -1 ¡~ 11, aIl. relais du u'ipMtf. te D. 15. tOUte!'1 de musique i<i<~e. t. IL 45 cl1all!\Ons, f9 9 I.L.. concert SM.))))t<Mt«t (antuadqar op. f latto ou Le retottr ta t.te, op, 148 ifiectpr 1:1t:.rl!oz). if h. 20. l11rormallùui ,1I\'er-s~s, et, jujMu't 23 h. 3U, musique de danse.

L4NGEiXBERG (ALLEMAGNE) (47t,4 m~)4 Il b, 15, concert de dttquea. fp b. 5. concert. 14 b. lin, pfèce eantnttne. fN ''oncert Prinee tyar ,aorodID@):

üein Bd#n (AomaJc) La de ~que

(Tcltalliou~stg) i'ieitie eNOnaon anytataa (.'cott) B-rf~f printur~tère t~lndlng) Carnava! (~tmttHatteh) ponsea AoK~n~M et 6 (BI'foLIu1s¡ Stréaade rOdag) ¡¡ Rib et Roe .(DemMM) RAapxudie n. S ,LtM). 39 b.. coucen de amïtqua léorp STUTTGART (AJLLEMAOXEi (!M,6 m.) 1 1 h. 95 concert de disques. ta IL 5, cnnrert de DlI111QU6 lêere. t8 6. 35. f.a Cr6atrun oratorio tJ. ?<~dB~. la h. 45, tJn ltlemeéd aena .H/ll14un", dn roman 0"

Walter de idoic.

VIENNE (AUTRICFIE) (~17 mètre4). 1p b. 10, cdmfrt de dlaques. OMaMn* Les derx~ grrrnrdiara ~Setttmumn) LA vt)Ya!7eur .5' ?om te rl1lWtlf' (~; t.onaej Reeixaeme!at (L. Ard1UI; Doutrur tR. ~~nt-r); 8ercenae de Marie (JI(. RMer): Le nuit IR. Strauss) 1)#,dimoe (H. Sctu~maunl LoHta (BUan Feccial Lrs Paioma (¥l'Id1lr), t5 h. 20, musique élecu4que. 16 b. 30, concert de musique 1é4rèle. t 8 !:I. 30, FidcHo, oP6ra en deux *<St(BM- thoven). 1'1 h. 15, musique de dame. BRUXF.I.LES (BELO1QUE) i,~oo,3 m.). 12 .II. 15, reeth'8l lIe m<M!que ~pagnole: -17 h., rt<t)odttru9ton de concem 18 h., coneert de musique t!lIft\rl.8U'i6e. 18 Il'30, concert de musique eM«tMrée 9 Pedroaa ~t Mt'tIHltd.r (Debuuy}. 10 Ii., séance consacrée au poète wallon jouplbt 1II1!rnOlet. 20 il, 43, audltfan des lonatt~ pour violoncelle et plano, de Beethoven, BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 13 h. 80, concert. 14 Il., dlfflu choisi%. ttn.. émission au bênénco des hôpitaux. le IL, trio. lu h. M. dtlquea. 31 h. 20, CDtoitet Boyey ~enneth);~«Lehtr): MtOMtte mitttaire (Cno~n); mmtage xaerd <cttMFMt). x2 b.. silecuon en di&qU~4 de la 1IrneIa:

nona tronctsqarro. 23 h. 30, mustoueda

danse. P'Mncijqufta. 23 h. so, musique (je

NAnO)'rAL (Daventty) (5 (S zx, 1 GU.' m., 30t.5 et UI.3 '°-' HI b. et 13 h, eoncen. l, ?''MtOptMne 18 h.. Moscheto et ton orchestre. 17 IL ts l'heure entanttne. 18 b.. les bases de la mtistyue Suüra angraraae de B1Ic.b. suite n, t en ta. p0 h.. mU81c..IIa.I1. Si h 40. musique de cb4nd)re Ottrtror n. 3 ett m. bémor mtneur (Trlsslkowakv) Sonote en titi, op. t09 (Beethoven) Quatuor M mi mineur, op. 83 (Efgarl. 23 n" mus. de danse.

MIDLAND R80lONAt. (I)8ventl'7) (5 9bd 3M.9 m.). t! h., concert. t7 A. n l'heure 6lllautlQ.&. 18 n, e0 musique ldgdre. t9 b. 30, Le Mldland stadio chorus. 30 H.. Featreai eosddrntc (Brt..bm8) Lea Inttrmureg de la /oret (Wtmer) Se cende aympAonit en 7-é op. '3 (Stbet)m) lCIJ'IftM11\8MJa (Gllnka) t.uncerfo (BOMt) pinertraermtnt en rP. (MOMrt) (:Aant avant "aube- (Deliusl !NatcAe dtt Prrnru Igor (Borodtne). h. 35, mua. de danaa HUIZEN (HOLLANDE) (1 A75 m&U'8I}. -0 18 h.. dl8quos. 18 h. 15. pour la Jeunosse. 19 h. 0, lntormatton5 religieuses. 20 à, Orntorlo de Nalt (Htchf, 20 h. 40, disques.

ROM:~ (<4t.:jtn.). NAPLES (3111,'1 m, 12 h. n. musique 16ttre. t8 h. 30. disques. p0 b., mustque lérère populaire, RAD10-SU1SSE-ROMAHDE (émetteur na.tlotutl 403.8 m., Lausanne 1178,7 tri, Genéve 760 m.) (De neneve) n h. 40. musique enrMHtrte. 12 b. 5, suite du concert. t5 h. 30. concert. 19 11. t6, concert da m)tstqu« de chambre. (De Lauâannê) 16 h. géanc(~ rermatlve ponr tes en.rants. 17 h. concert. 18 tt. l, milBIque en~8'15tM!e. 20 h, 10, And.reo dri Sarto, cotnédte en trots ictea d'Alfred da Musset.

Programmes du mardi 15 décembre! RADIO-VATICAN (18,84 et 60.S& m.). < 19 h., exercice» radJophomques.

BEBXI» (ALA1OTAGNE) (233 et 4«» tn.). 13 n., concert de disques. l« h.. chanson» «Tecques. le h. 40, musique de musique légère. te h., concert Symphonie en majeur n. 86 (/os. Haydn). S0 h. 30. Gasparone, opérette de Karl MUloacker. LANGENBERG (ALLEMAGNE) (478,4 ni.}, Il Il. 15, concert de disqnea. tï h. 5, concert. 16 b., concert. 19 h., rclal» de Berlin. 10 h. 30, conce« Concerte violon en ré majeur <Br*hm») ttymphoni* en si naturel mineur (V'olbach).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (380,8 m.) Il h. 35, concert de disque». 18 h. 35, 18 h. 45, 19 b.. *o u. ii, si Il. b0 et SS h.« relais de Francfort.

VIENNE (AUTRICHE) (M7 mètre»). « 10 h. m, concert de musique lérero. < Il h. 40, concert de disque». 12 h. 10. t:oncnrt de disque». 14 IL 20, concert d'oeuvres d'E. Orleir. le h., concert, 18 h. 45, concert tour de ta vie liateUers <*e la Volga La cloche retenlft d'un son uni/orme Testament 11 est un bouleau dam la campagne Troïka Moscou, a Moscou; Douze banâUt, léfende ̃ A samedi; Kalinka Voix du totr Le ammtrfant enneigi. ïo h. 30, concert Quartette à corde* op. 9, n. 2 en ml bémol majeur Quartette à conte», op. 55, n. 2 en fH mi-

neur (Jos. Ht.vdn). gi b. 85, muslqus

légère. 21 b. 25. musique

BRUXELLES (BELGIQUE) ii09,3 m.). –• 1! h. 15. concert do musique enrefisiMe. 17 h., concert de musique enregistrée. 17 h. 45, maitnAe enfantine. 18 h. 30, concert (ie musique enregistrée Septième symphonie (Beethoven) Salomj, danse des sept voile» (R. Strauss). 20 h., concert

Spaermint (Turlne) Uant le Joutur de

flûte (Ganne) Solo de ptccolo (t..) Bleu,

Q W Gdn~rid (K Ibey~t Troiâ fNdetaE ~eta

e Weqdvoood (Ketelbev) Trois pièces u-

gères (Fletcfter) voix de* cloche* (Luiglnl) Valse <ie Faunt (Gouaod). 81 b,, ouverture de la Vie parisienne (Ottetlbaoty Ballet dea heures (Poncnlelli) Trait eftan*on> anylaue» Le moulin de la forêt Noir» (Eylenberg-) Salut d'amour (Elat&r) Danses napolitaine» (Desormes) Mélodies

populaire* Fantaisie sur Parade d'amour

(Scbertzlnger). nu! Parlda d'amour

BARCELONE (ESPAGNE) (34M m.). < 13 3 h. 30, sextet Evocation (Serrano) Rhapsodie cubaine (Albeniz) novuatfique, n. ï (Torrens). 14 h., dlsqnes. 14 h. 80, Tine Spieldose (LUdow) L'n bat masqué (Verdi) Marche bohémienne (Chanvet). 15 a., émission au bénéfice de hôpitaux, 19 h., concert Caprice (Peralta) Séré- nade (Albenlz) Danse espagnole n. > (Qra«nados) Danse espagnole n. S (Gr&nadoj). t9 h. 30. disques. 2t h., retransmission du Llceo opéra.

NATIONAL <t>aveatrv> (5 xx, 1 454,4 m., 30t,5 et *61.3 m.). 13 B., eoneen. U h. 5, gramopnone. 16 h., récitai de sonates Sonate n. 2 (Delius) Sonate n. 17 (Mozart). 16 h. 30, Le Troeadéro orchestra. 17 b. 15, l'heure enfantine. t8 h. 30, les bases de la musique Sonate n. 2 en la mineur (Bach). Ht 90, concert militaire L'Esprit de Pageantru (Pleichen Santa CUm* (Th. Holland) Rhapsodie espagnole (Chabiier) Trois danses (E<1, Germai);. 21 fi. 25, Le cavalier et la rosé, acte 3 (Strauss). «3 h. 40, mua. de danse. MîDLAND REGIONAL (Daventry) (5 *», 39g,» m.). 14 h., concert. 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 Il. S5, musique légère Mignon (A. Thomas) Son* let étoile* (E. Coates) Dame de ta vie brève (de Falla) Troi* dame* (Cyril Scott) Roux et or (sanderson). 19 h. 30, musique de chambre Quatuor en mineur, op. 78, n. 2 (Haydn) Quatuor en(ReapUrBl). ao h. 20, Le ch'-valler i la rose (Strauss). 21 h. 10, music-hall.

Hl'IZEN (HOLLANDE) (1 S75 mètres). 12 li 15, concert, 15 h. 30, concert. ?O h», concert La vie pour te tsar .Gllnkai EUne Stepptnsklzie aus Miltet K»\tn (Bnrodlne) Eugrn Onegin (Tehalkowsfcy)- Le lit* du mandarin (Cul); Polonaise et Duetle de B«H« Oodounov (Mons-

sorrsky) Dansei polonaise* (Borodlne)

Chàttt tan* paroles (Tcballtowslty).

ROME (441,2 m.). NAPLB9 <3iM «aX 12 n. 10, disques. 16 h. SO, concert instrumental et vocat. M h., concert varié Trio en si bémot (Méndeiwçjbn): le jardin de Kama (Woodîarde-Flndeo) Chants russes (Lato) Romance (O. da HreiiJM) AUcgro uppasionato (Salnt-Saéns; Vo« (D. Nlrrodetuf) Camitle (G. Venil) <;Mt))p~n~ dauiqw !ProtO~ets1 CA<mMtt de la nuit et chanson du matin (Elyar) Scènes vénitiennes (ManclnelU); Ut joyaux de la Madone (Woir-Perrari) L'or ait nhin (Wagner),

RA9I0-BUIS8E-R0MANDE JéaMUtm n«tional 4OJ.8 m., Lausanne «78.7 m., O«nev«

760 m.) (D» Genève) 11 h. 40, musique

enregistrée. 1î h. 5. suite du eonwn. 15 h. 30, (rramo-concen. 19 h 30, ronoert ̃ Promélhée (Beethoven) Peer Gynt i.Grifg) Concerto pour violoncelle ri orchestre (Lalo) Suite internationale (Tchaikowsfcr) Chant»** populmres russes (LéOpold) Pet-pourri fcumwUÔgM (MB»»;» |j>« Lauianft») s 17 tu, amStri* imnfUB**


Séance publique annuelle île l'AcÉie des «ces morales et politiques L'Académie des sciences morales et politiques a tenu, samedi, sa séance publique annuelle. Al. Milteraml, président. rappela d'abord les deuils qu'elle a éprouvés au cours de l'année. Parmi ses membres, l'Académie des sciences morales et l-olitiques a perdu M. Gauvain, observateur politique d'une rare perspicacité, dont la vie fut tout entière consacrée au Journalisme. Parmi ses correspondant», la mort lut a enlevé le Savant philosophe danois Ilaraid Hoffding, l'économiste italien Bonaldo Strîngner, le maître en sciences coloniales juridiques et financières que fut M. Arthur Girault, et, entln, l'homme d'Etat italien Antonio Salandra.

M. Millerand proclama ensuite les lauréats des prix décernés par la Compagnie en 1931. Parmi ceux-ci nous notons Mère Marie des Grâces, supérieure de la léproserie de Rangoon, qui obtient 5000 francs du prix Krançote-Joseph Audtffred destiné a récom- penser les plus beaux dévouement» Mlle Marie de Miribel, tondatrice-direetrice des œuvres de Cttaronne, qui sont également attribues 5 000 francs du même prix le D' Jamot. à qui est décerné le grand prix Marie-Laurent de 50 000 francs Mlle d'Abbadie d'Arrast qui recueille le prix Tanesse (3000 francs) pour son « Œuvre du Midi » M. de Witte, qui obtient une mention très honorable pour son ouvrage Journal de l'abbé de Veri, et M. le chanoine Saluden, qui reçoit également une mentiofn très honorable pour son étude sur la Révolution à iMnilcrnfau.

L'Académie a, en outre, attribué ainsi que nous l'avons signalé précédemment, 2OO0O francs de la fondation Berthault aux sapeurs-pompiers de Lyon, et 20000 francs de la même fondation aux gardiens de la paix de cette ville pour les actes de dévouement qu'ils ont accomplis les uns et les autres Kirs de la terrible catastropha de Fomviere.- Le secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales, M. Lyon-Caen, reliace ensuite la vie et l'œuvre de Dominique-Joseph (tarât.

M. Lyon-Cann montre qu'il • n'a pas l'.issO presque toute sa vie no composer que des éloges », comme le disait, t;ondorcet, mals qu'il a aussi » touché ii l'histoire, ta philosophie, au droit et i la politique ». Professeur d'histoire, il attirait à. ses cours un nombreux publia; quand, plua tard, 11 enseigna la philosophie, il trouva des auditeurs si enthousiastes que l'un d'eux lui dédia une fpftre d'éloges bien entendu en sept cents vers 1 M. Lyon-Caen montre en,suite en tentant de le justifier son iVjle politique dans les massacres de septembrp, dans la condamnation de Louis XVI, dans la Commune, puis sous ie Directoire, comme ministre plénipotentiaire à Naples, etc.

Chronique électorale

21 candidats pour 1 siège

Une éleotlon législative aura lieu denain, dans la ï" circonscription du fX" arrondissement de Paris, pour pourvoir uu remplacement de M. Paul Esoulier décédé.

21 candidat» se sont fait Inscrire à la préfecture de la Seine. Citons parmi eux: VIM. Adrien Oudhx, conseiller municipal Je Paris, union nationale: Archer, fédéCiste agraire; Gastaud, radioal-socialiste; Pierre Bloch, S. F. I. 0.; Coquerel, rép.soc,: Dormon, soc. ind.; de Lacoste, rad. national; Sauvage, communiste.

M. Oudin est le seul oandldnt investt 1 1 a les partis républicains nationaux.

ÇA ET LA Morts d'hier

M. Derussi, ancien ministre des Atfaires étrangères de Roumanie, dans le Cabinet Take Ionesco, en 1820, à Bucarest. L'avocat Louis Parodl, qui fit partie en 1924 de la délégation italienne i la conférence internationale de Geni've, à Rome. Le comte de Felcourt, 1>1 ans, ancien conseiller général do la Marne, ancien maire <in Maisons-en-Cham.pagne. Le colonel John Fewel, i5 ans, altaohé militaire à l'ambassade britannique de Paris.

Noces de diamant

A Neuilié-Pont-Pierre (Indre-et-Loire), M. et Mme Barrè-Richard viennent de fAter le CO« anniversaire de leur mariage par une cérémonie religieuse à laquelle assistaient un grand nombre de parente et d'amis, heureux de proflter de ces notes de diamant pour témoigner i\ ces bons chrétiens toute leur estime.

Académie des inscriptions M. E. Pottier fait une communication sur une coupe a.ttique trouvée aux Dardanelles en 19t<> par des soldate français et actuellement au musée du l.ouvro.

M. Efpérandieu. présentant Hce résultats de ses dernière* fouilles à AMsia, signale notamment Ja découverte d'une statue de pierre figurant un dieu debout, sur les épauies duquel sont posées deux colombes.

Rendant compto des fouilles faites à l'abbaye de Moissae, M. Blanchot note ([̃.relies ont fait découvrir un système d'adduction d'eau remontant vraisemblablement >1 l'époque mérovingienne. L'Académie s'est r-éunie en Comité Rvret pour élire un associé étranger. Deux de ses correspondants un Roumain et. un Espagnol ont obtenu le même nombre de voix jusqu'au cinquième tour de srutin. L'élection est renvoyée.

FEUILLETON nu 13-14 DÉC. 1931 –26

HORS DU SILLON

C'est un mal général.- d'autant plus qu'il y a des propriétaires qui ne donnent guère" l'exemple

Marie Laparte pencha la tète. Elle comprenait qui Poquel voulait viser. Il reprit ,To veux parler de Quirin Durand. En voilà un qui n'aurait pas (iù délaisser ses parents d'abord et ses biens ensuite. Que voulez-vous. Monsieur Poquel, chacun agit, selon oe qu'il croit le mieux. Quirin veut faire ^a vie à la ville, il est libre.

Poquel eut un rire

Il est libre. oui. de ne pas manger tous les jours à sa faim et d'être un pauvre gueux sur le pavé parisien. Personne ne lo connaît dan* a> Paris, et st>is terres ne lui scrvonl à rien. Pourvu qu'il n'ait pas la btMi.se d'y faire fondre l'avoir de son père, ce sera encore méritoire Marie Laparte était bouleversée, et tous ses efforts tendaient à ne pas le laisser voir.

Quirin, un gueux sur le pavé de Paris 1 Certainement, ses parents ne se doutaient pas du fond des choses. Sa mère parlait de misère sans avoir approfondi combien ce mot contenait de vérité. Elle le croyait sinon dane une situation brillante, tout au moins dans une position convenable. Du moment qu'il avait pu se

FAITS DIVERS Mletii te l'Office utiml mtHriloppe Ervltition probable <le la situation ju.squ'au 13 décembre, 18 heures. La baisse de Scandinavie sera le 13 décembre, a h., en Pologne en s'affaiblissant t- t5 mbs) et s'étendent vers l'Allemagne ( i mbs; et sur la France (- 2 mbs). La hausse d'est ue la France sera dans la Méditerranée central». Une hausse de + 10 mbs sera centrée au large Ouest de la Morvègç. Le bord méridional du système nuageux lié à la baisse ci-dessus intéressera le nord-est' du pays. En conséquence

Vent moltte Jforrt, secteur Nord-Est faifcle. Moitié Sud, secteur Nord-Est modéré ou a:;«ez fort frnisiral dans la vallée du Rhône. Km du ciel dans le quart Nord-Est, trois quarts couvert avec éclaircies «t quelques chutes de neige. Dans le Sud et SudEst, un quart ou un demi couvert avec belles éclalrctes. Ailleurs, bnimeux, brouillard matinal. devenant un demi ou trots quarts couvert.

Température en faible baisse.

Région parisienne ̃,

Prévision* pour la soirée du la et la nuit du 12 au 13 décembre. Vent faible du secteur Nord-Est, ctel brumeux, un demt ou trnts quarts rouvert, brouillard vers le matin. Température en baisse de 2 ou 3». Prévisions pour la Journée du 13 déc. Vent An secteur Nord-Est talble, ciel brumeux, brouillard le matin, devenant un demi o;i trois quarts couver' Température en fpible baisse.

Lundi 14 décembre. 318' Jour de l'année. Durée du Jour » h. 31

Soleil. Lev.: h. 38. Couch.: 15 h. 53. Lune. Lev.: H h. 35. Couch.: 21 h 20 Jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS Arrestation à Bordeaux

d'un redoutable malfaiteur Gironde. A Bordeaux, un repris tîr1 justice nommé René-Jacques Aumal, âgé 26 ans, originaire de Mérignao, déserteur du 3* bataillon d'infanterie légère (1'Afriqtie, qui fait l'cbje.t de plusieurs mandats d'arrêt des Parquets de Dax. lleims et Metz, pour cambriolages, vient d'être arrêté.

Aumal est soupçonné de nombreux vols dans les Landes et les Basses-Pvrér.écs. `

Au moment de son arrestation, Il était porteur d'un revolver, d'un livret de famille au nom de Gaston Boué, des Ormes tVienne).

Près de Charolles, deux gares sont cambriolées

Saône-et-IMre. Les gares de Cliauffailies et de Belleroche ont été cambriolées par des individus qui ee sont emparés de nombreux colis d'étoffes et de soieries.

Les cambrioleurs ont pris la fuite en automobile dans la direction de Lyon. Le greffe du tribunal de -Melun est visité par les cambrioleurs Seine-et-Marne. A Melun, des malfaiteurs se sont introduits dans les bureaux du gretTe du tribunal et, ayant fracturé trois tiroirs, ont emporté une somme de 250 francs.

Une fabrique de meubles

est la proie des flammes Ithûne. Un incendie s'est déclaré dans les ateliers d'une fabrique de meubles à Monplaisir. Ce n'est qu'après deux heures d'efforts que les pompiers de Lynn ont pu se rendre maîtres du sinistre qui a fait des df'irùts importants.

Une ferme détruite par le feu dans l'Ailler

Allier. A Cindré, une ferme a <ite détruite par un incendie. Les fourrages et les instruments aratoires sont perdus, et une vingtaine de bêtes à cornes ont péri dans les flammes.

Le quartier-maître escroquait te coopérative d'un croiseur Var, A Toulion. le noinmô Alfred Hameau, né en 1912, quartier-maitre à bord du croieettr-école Le Thionville, a été arrêté pour détournements et faux commis au préjudice de la coopérative de ce bâtiment..

On découvre deux cadavres de femmes ligotés a un lit

Calrndos. Dans une villa, à Vilte:villr. on a découvert les cadavres de id'iix femmes, la mère, Strée d'une cinquantaine d'années environ, et la llWn, âgée d'une trentaine d'années, ligotées à un sominter deux revolvers traînaient à leurs pieds.

Cf-s femmes, dont on ignore le nom, demeuraient en temps ordinaire à Parle, 26. rue (Je Venise. La mort parait remonte!' ;i une quinzaine de jours.

ÉCONOMISEZ Étendez quelques goutte* de VEHIHCIRE sur vos meubles, parqueta, etc. faites briller lMmtdlatcacat. Vous économiserti des trlnesd'encaustique.

riBp!»jw 411 le ••vmtClRE". le lieur, nom etar.

sw seMe partout

A L'ETRANGER

Un ancien ministre allemand condamné pour escroqueries Allemagne. A Brème, l'ancien ministre des J?iaanoes de Mecklembourg, M. Karl Petersen, a été condamné à un an de prison. Criblé de dettes, il avait escroqué des sommes variant de i 000 à 3000 marks à de nombreuses personnes aveo lesquelles il était en relation d'affaires.

Une pèlerine est attaquée par un fou à Oostacker

Belgique. MÎIe Boonant de Gand, s'était rendue à OosUcker. près de Gand. Comme elle se trouvait devant la grotte miraculeuse. dite de Lourdes, un individu, les yeux hagards, se jeta sur elle, la frappa et la renversa.

marier, c'est qu'il avait jugé faire face r aux exigences d'une famille. La pauvre Marie ne pensait guère que Quirin avait cru ainsi améliorer son présent et consolider son avenir.

Poquel était trop satisfait de critiquer pour ne pas continuer

11 a une femme qui aime la toilette, p!; ce n'est pas cela qui le rendra riche. 11 parait quelle est, habillée comme une grande dame, bas de soie et coquet chapeau. Elle est vendeuse dans un magasin, et dame elle y attrape des goûts de luxe. Quand on a vu de belles choses toute la journée, on a du déplaisir à rentrer dans un intérieur pauvre, et l'on ne se soucie pas de troquer sa belle robe contre une blouse pour laver le plancher alors. on va au cinéma pour ne pas voir tout ça, et c'est encore une pièce de rent sous qui se dépense I

La jeune fille voyait distinctement devant son esprit le tableau décrit par Poquel.

Quirin avait cru gagner tout de suite un rang qui lui permettrait de compter parmi les envié?. »4 il s'apercevait san? doule que la fortune est dure à conquérir. 11 avait rencontré une jeune tille.- Il s'était trompé, comme bien d'autres, sur ses qualités ménagères, séduit par un visage aimable.

Une grande tristesse s'empara de Marie Laparte. Son âme haute lui enseignait qu'il fallait désirer le bonheur d'anfrui, et elle essayait de se persuader que Quirin avait sagement agi *»n suivant son inspi- ration, mais c'était dur à son cœur et. dé- i cevant pour le plan qu'elle avait formé é 1 naguère. Laisser un bonheur g'établir sur

Aux appels de la victime, deux hommes accoururent et mirent l'agresseur en fuite. Il s'agit d'un jeune homme de Wablea, près d'Anvers, nommé Julien Dooms, pris de folie subite. L'état de Mlle Boonant est très inquiétant.

A Liège, un chômeur hollandais brise les vitres du consulat de son pays

Belgique. Un sujet hollandais a brisé, coups de pierres, les fenêtres du consulat des Pays-Bas, à Liège. Pendant que le consul se trouvait dans une pièce du rez-de-chaussée, les vitres volèrent en éclats. Il sortit, empoigna t'individu qui avait encore une pierre dans la. main, et le maintint jusqu'à l'arrivée de la police.

L'énerguméne déclara avoir manifesté, pour protester contre l'insuffisance de l'allocation de chômage que I lui alloue le gouvernement hollandais. Six prisonniers s'échappent d'un pénitencier américain Etats-Unis. ̃ Munis de faux passeports et armés de fusils dont on ignore la provenance, six prisonniers ont réussi k tromper la vigilance des gardiens du pénitencier de I^eaven-Worth (Kansas). Des agents de police. armés de mitraitleuses, e'étant aussitôt mis à leur poursuite en automobile, n'ent pas tardé à en arrêter trois, dont deux étaient blessés légèrement.

Les trois autres ont été trouvés morts dans une cour de ferme, tués probablement par les balles policières.

Les indemnités des aviateurs militaires des réserves

Alln d'Indemniser les militaires (i.'s réserve. appartenant au personnel navigant des forces aérienne», des dépenses qu'entraîne pour eux l'exécution de périodes qu'ils effectuent volontairement en plus des périodes auxquelles ils sont régulièrement astreints, un décret, en date du 26 novembre lMt. rendu sur la proposition do M. J.L. Durut'snll, ministre- do l'Air, relève Le taux des indemnité? de séjour fixées par le décret du 18 janvier 1930.

Par ailleurs, aucune Indemnité n'était prévue jusqu'ici pour ceux de ces mêmes militaires qut, appartenant à des formations spécialisées dans les missions de nuit, effectuent des vols de. nuit au cours do leurs périodes, volontaires. Pour encourager l'entraînement au vol de nuit, des indemnités supplémentaires spéciales sont prévues par le nouveau décret.

Ces dispositions sont applicables à compter du l" avril 1931.

LA BIENFAISANCE EN ACTION Aimez-vous les uns les autres. Soyez bons pour votre prochain qui souffre de cors aux pieds en lui enseignant le moyen de s'en délivrer, Le Diable » enlève les cors en six jours, pour toujours. 3 fr. 95, Pharmacie Welnmann. à Epeniay et toutes pharmacies. Mais attention Exigez la Diable ».

Le temps de service militaire chez les sursitaires

La loi de recrutement du 31 mars 1928 assurant a l'heure actuelle a l'armée ses effectifs normaux. le gouvernement estime qu'il est maintenant possible do prendre à l'ég-ard des sursitaires, encore soumis au régime de la loi du 1" avril 1023 et astreints a dlx-huit mois de service, une mesure de bienveillance et de les libérer par anticipation.

Cette mesure ne pouvant être prise que par vole législative, un projet de loi établi a cet effet vient d'être déposé sur le bureau de la Chambre des députés. Dès que ce projet sera voté, les sursitaires qui ont plus d'un an de service seront aussitôt 11LiL-rês.

SEDENTAIRES tes CaBgeslloM. les Migraines vous guet. tent,ce sont les conséquencesde la tJoHstipatlan. Ëvilez-les en employant une vieille.spécialitë Française: Les VÉ.HXTAML.&S GHAM1V& deSjtlVrjÊduMt' i?Mt/*IVCK a ui depuis plus d'unsiicledonnentdcsrésuUaisrnnarquables. Par leur composition ils facilitent les fonctions intestinales et les fonctions dn foie. Demandei-les danstoutes les pharmacies ôfr.laboite deoOgrains.

JUSTICE

CONDAMNATIONS

EN QUELQUES LIGNES

Antoine Cai-deila, qui fut la cause involontaire de l'assassinat, à Palneca, du brigadier Falconetti et du gendarme Cathelineau par le bandit Bartoli, a fait, devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio, opposition à un jugement par défaut qui, en octobre, le condamnait à deux ans de prison.

Gardella a été condamné à cinq ans de prison pour infraction à un arrêté d'interdiction de séjour et à deux ans, pour recel de malfaiteurs avec confu- sion de peine.

-La Cour d'assises de la Seine a condamné à la peine de mort le chauffeur Julien Griffon qui tua sa femme. Le tribunal de Saverne à condamné Isidore Lehmann, boucher, à un mois de prison et i 000 francs d'amende, pou1" avoir fabriqué de la charcuterie avec de la vlande avariée et vendu ces produits.

le> débris du sien est une épreuve, et la malheureuse Marie en ressentait toute l'amertume.

Elle demanda

Comment savez-vous ces choses, Monsieur Poquel 9

Par un hasard. Je suis allé à Paris, et j'ai pris un repa^ dans un restaurant où Quirin a (Hé caviste. Le garçon qui m'a servi est devenu son ami, et il a deviné que j'étais du même pays en entendant mon accent..

Caviste ne put s'empêcher d'Interrompre Marie.

Oui, c'est un drôle de métier pour un homme qui a toujours vécu à J'ai r, et il en a eu vite assez. Aussi a-t-il trouvé qu'i'tre maçon était mieux.

Cette fois, la jeune fille se tut. Elle écoutait, le cœur .misérable, le blâme que le fermier jetait sur celui qu'elle avait voulu élever à un degré plus haut. Vous pensez, maçon à Paris Gâcher du piâtre, monter sur des échafaudages hauts de vingt mètres, en voilà un sort pour un laboureur qui n'avait que l'habitude de =c baisser sur la terre Marie Laparte frissonna, et elle dit Maintenant, il est employé de bureau, m'a dit sa mère. Elle ne m'a pas caché qu'il avait eu de la misère avant de trouver cette place, mais elle ne savait pas tout, sans doute. Croyez-moi, Monsieur Poquel, ou ilsera fortifié par ses épreuves ou il reviendra au pays, mûri par ses expériences.

PoqupJ regarda Marie. Ressaisie par son esprit sagace. elle parlait comme une personne réfléchie. Jamais le fermier n'avait causé si longuement avec elle, et il lui vint

SI TOUS AVEZ UNE HERNIE | NE PORTEZ PAS DE BANDAGES ¡ à pelotes dures, qui risquent d'aggra- ver votre mal. En effet, pénétrant dans l'ouverture herniaire comme un bou- chon dans une bouteille, ces pelotes 1 écartent constamment les bords de J orifice qui Uvre un passage de plua en plus grand à la hernie. La méthode du Dr Livet-Garigue de la Faculté de médecine de Paris, permet, au contraire, le rétrécissement naturel et nor mal de l'anneau herniaire sans aucune souffrance pour le hernieux. Celui-ci n'a a donc plus à subir la gêne habituelle des bandages sans pour cela être obligé de se faire opérer. Pour que les leoteurs atteints de hernie puissent apprécier l'efficacité de cette méthode, l'exposé de cette importante découverte sera expédié gratuitement et franco par la poste discrètement emballé, aux personnes qui enverront cette se.îiaine leur nom et leur adresse a l'INSTITUT ORTHOPEDIQUE DE PARIS (division 15), rue Eugène-Carrière, 7 bis, à Paris. Puisque cela ne coûte rien et n'engage à rien, dans votre Intérêt, ne manquez pas de pro- fiter de cette offre.

Chronique sportive

DANS LES PATRONAGES

FOOTBALL

La Coupe nationale

Voici les rencontrer de dliuaucin- "Jeunes de Lançon contre Jeune franco o# Clwlet *st-Maglolre de Dlnan contre. Jean ne -d'Arc de Coutanceâ; 'Sport, r'ranç,.

ï-arirljouri; contre rc Tourqueimois: *Sl-

Miriin Hén»n-Liétard contre AG St-Denls; '̃•t -Nicolas de Haguenau contre Amicale de vVliry-lcs-Relnis; *Quand-Méine de Belfort rentre Eioile de St-Leu; -Saniloralne Je StFlour rontre Hirondelles de Paris-, "CA Piibfvérien contre Championnet Sports î'arl»; •ïAinbs de Montebourg- contre ES DtonySienne.

BALLE AU PAI^ER

Les championnat! régionaux

Matches de dimanche

l'i: riandrex. *M Lille contre LS Roubaix- *ASSE Houbalx contre SLS Konbalx; Sv Marcq contre f Laanoy; -ISC Tourcoltiï contre sM Beaulleu; *PC Lambcrsan contre JA Toun-oln?; 'PC Temptcuve contre SC Wacquehal; "àMS Croix contre lcam Lille.

Vil Loire-Inférieure. *S nogallon (i

contre E Nantes (1); 'Hermice contre S< >;ante«s: *L Mortaise (t) contre SR Nsntes (2); *S Hermerland contre SV Santés; "JS Christophe contre AST Ides.

VU Agenais. 'Condoiu contre TOnnelns; Marmande contre Lectourc.

VR Dauphinoise. "S Banville contre SC Grenoble; "Cordéac contre S Bruno. VU Jeanne la iMrraine. *SJ Amnévllle contre U Woippy.

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RÉVEILLON CADEAU ÉTRENNES Le Champagne Mercier présente la jolie mallette "NUIT DE NOÉL" et son contenu délicieux trois fameuses bouteilles 1926, 100% grands crus.

La ctaBfrafH« fédiiit, la mail«t!« d««trar*. Dtnandcz-ffoui l'tnrol grattai* e/t notre brochure efocumêtrtttlr* 23

AERONAUTIQUE

Le raid de l'aviateur Bjoerkvall L'aviaieur suédois Kurl njoerkvall, part de Dakar k destination de Monrovia, a é>é obligé d'atterrir a Konakry, jeudi, a IS b., a cause d'une panne de moteur.

l.c pilote est Indemne, mais le train d'atterrissage de son appareil a été eudommagé.

L'aviateur poursuivra son voyage lorsque les réparations auront été effectués. Let aviateurs MOBnch et de Sibour chevaliers de la Légion d'honneur Deux aviateurs qut se sont distingués récemment par des raids remarquables, le vicomte de âlbour et Christian îloench viennem d'être nommés chevaliers de la Légion d'honneur.

Retour d'aviateurs anglais

Le- monoplan de record anglais Mislery, des aviateurs Graifoid et Bett, a quitté l'aérodrome do Bron, vendredi, a 11 h. 25. L'.ivlaleur Rose avait quitté- l'aérodrome de Bron quelques minutes auparavant à 11 h. 18.

Ces deux équipages rentrent en Angleterre, le premier venant d'i^ypie qu'il avait atteint d'un seul coup d'aile; le second du Cap.

FOOTBALL

Le match Paris-Berlin

C'est ce dimanche, rappelons-le, que se disputera, au stade BulTalo, 1b match ParlsBerlin, l'une des rencontres les plus Importante? du football international. Voici quels ont été, depuis sa fondallon jusqu'ici, les résultats de ce match

1926 (Parts). Berlin bat Paris, s a 1. 19Î7 (Berlin;. Berlin bat Parts, 5 4 1. 1928 (Paris;. Paris bat Berlin, 4 a 1. 19Ï9 {Berlin' Berlin bat Paris, S & 0. 1930 (Paris). Parts bat Berlin. 6 à A. tQ31 (Berlin). Berlin bat Paru, 6 a 2. RUGBY

Saint-Girons SC passe à l'UFRA L'équipe de SI-Girons PC vient de décider de quitter Ja FTR et de passer à I'UFRA. CROSS-CO0KTHT

Le challenge du Mans

Dimanche, les meilleurs joueurs des équipes parisiennes et provinciales disputeront, au Mans, deux challenges: le Michel 1 Rupié et le challenge de la ville du Mans,

le premier étant réservé au juniors. Au

cisallenge de la ville du Mans participeront notamment Boditar!, Michot, Raymond Cuiar.ei. Loiseau, Oouin, etc.

Impr. Maison de U Bonne Piuh (S- An– j », rue Btyiutl, Paris-8». te gérant L. Vwcïnt.

que ce que l'on disait sur ses mérites pouvait être juste. 11 avait du jugement, lui aussi, mais il répliqua

Vous pourriez avoir raison, mais, en attendant, c'est un bon fermier qui manque, un gars solide qui aurait pu faire souche ici et qui est perdu pour le pays comme pour l'agriculture, ce qui rn'eiirâge. A cela. Marie ne pouvait rien répondre. Elle déplorait assez cette défection, et depuis des mois sa pensée s'y appesantissait.

Elle voulut rompre l'entretien, et elle dit gracieusement

Vous, vous êtes un vrai terrien. Tout le monde sait que vos terres sont les mieux cultivées. Puis, vous ne craignez pas le progrès Vous aimez l'eau, et vous avez fait des frais pour que vos étables aient toutes les possibilités de bons nettoyages. Je me réjouis de voir vos derniers aménagements.

Poquel se rengorgea. TI était notoire qu'il suivrait avec intérêt Joutes Jes inven- t ions susceptibles d'améliorer le sort des cultivateurs, des bestiaux et des terres. Il procédait petitement, n'étant pa? f-ncore riche. Ce qu'il faisait, Marie Laparte rêvait de le réaliser en plus grand. Il fut flatté des éloges que la jeune fllle lui décernait. Vous viendrez bientôt au pays pour que nous parlions de ces choses. Je sais 1 que vous aimez la terre. Je vous mon- trerai mon nouveau tracteur.

C'est entendu, et je passerai un bon moment avec Amélie, promit la jeune fille avec amabilité. Mai», n'est-ce pas, ajouta- j t-elle, ne répandoz pas trop Ics choses que j J vous §avez gus QuinE^ de crainte d'alar- 1

T. S. F.

Programmes du lundi 14 décembre R.VDIO-PAMS il 724,1 ui. h. «, 12 l: UO, 13 n. 5, mus- enregistrée. ï8 h., rsdio-ihéàtrc Marathon, épisode tragique en deux parités, de Fernand Dlvoire. 21 h. 30, radio-concert -S'oiiale en soi (i.-S. Baefe); Cantique pénitence (Beethoven); Goycsca* pour piano \Grauados); Xaverra CAtbemz); SevMu ̃Allwnlz); Suite populaire e*pa<pioie (Manuel de Failas Ruleria, Medd-.a Grariadina; Trio en sol mineur (Schumai TOUR EIFFEL (1 «5,8 m.). 17 .1. Journal parlé. 19 il. 30, demi-heure ut gutlare hawaïenne. 20 & radio-concert. PAHIS P. T. T. (-U7 m.). 12 h. i'3, 13 lu S0, 10 h. 45, mus. enregistrée. 20 h. 30, relais du poste colonial.

BORDEAUX-LAFAYKTTE (30i mètreM. 12 ft. 45, concert. 1 i il., mus. enregistrée. 20 li. 30, soirée de grand gala "•'•< >.?./m. r.i'e n. l en ul majeur (Be< Uwvt •*̃ I.n dame blanche (Boteltfteu); t.e ,-̃̃ · Uni'jiumeau (Adami; Comme mut i«':>u, XfvVntbre iTriïmtso!): Duo jitiur vi»ion ri

i-tntiebasse iBGIlesiiii); Andiuilr •!<• •'•hiIki'

com-.erto, (le Brahms; Septuor = -nsi;, Manon (Msssenet) Les bercer Le Ml (Leroux); Sur le lac {B. 'i jjimImuser 'Wagner1. I,

RAD10-L1U.K (ÎS3, Ta.). 1? h-

concert.h., in h. su. nv>-

Sli h., concerl: le domiiii

Silalierti Fêle à Hanoi. t>'

brousse, Les rochers d'Atong, de II suite' feene d'Orient (Edouard Monglln-Gauwlni;

V'isvlidis (Massener.; Les noces de Jeannette

(Massé); Mignon (Ambroise Thomas-Tavan); Voir Ou printemt* (1. Strauss-Aubrey-Wintrr); Brnils d'uttine (Brusselmansi la vit Ij'.rineune (Offenbach-CIiapelier v«ïit aly'r,ennes (Louis Gregh); Madrigal moderne (Esteban Marti); Poèmes de mai (HiibertMomon'<: Pelile -îiiiie de concert (ColeridgeTarlor'.

RADIO- LYON :i.\ 10 h. JU, li? h. 40. 15 rcrt. 10 h. 30. orchestre. -v n. i". mélodies Le rossignol (Vlanesi); Mélancolie iDclmcl): Détresse (Charyentler). 20 h. 30, sélection sur Carmen, de Bizet.

MARSEILLE P. T. T.315,8 mètres. 12 li. 30. mus. enreirisirev. 17 h. :n.i. mus. enregistrée. 10. b. 30, miiv enri'mstrée. SC h. 30, concert: l'nncerin i Mo ttw, Danse de la poupée (U«l>uàsy>; Sonatine (Schubert); Concerto de. Beethoven: sérénade mutile, de Brahms; Berceuse de In jmupér, de Sévera'

RADKWrK.Wtel IW :ii: nir. ;̃<̃

11 !î. 3C, 13 il- '>, coULerl i!o uni-, tp.r.1•'Uiri^e. 17 li.. 18 h., concert in-numrn- i.il. te h., une Ueml-heiire île uu;s. ,io jazz. is h. 45, conci-ri de mus. enregf*-

irw -in h. ao, retransmission d concert

/.e freinchiiti (VVelierS; Conterln en nt mivêtir F (Salnt-Saên?! Cinquième rapsodie enbiinnl (Liszt1 t'irrlv. (Monfoiilllar'l1 Jt(- Programmes du mardi 15 décembre IUDIO-PAniS (1 724.1 m.\ 7 h. 40, 12 h. 30, 13 h. 5, mus. enregistrée. 10 h., radlo-concerl tes cloches de Cnrneville (Planqneue).

TOCR EIFFEL (1 415,8 m.). 17 h. 43, Journal parlé. 19 h. 5, disques. i<0 h., l'heure dix quatuor Kirmin Touche Quatuor en ré mineur (Schubert); Les vendredi»; Préluda ((.ilazounowi Sérénade (Artctbouchem; Berceuse id'Osicn-^acKeni.

PARIS P. T. T. (417 m.). 12 h. 95, 13 h., mus. enregistrée. art h. 33, festival de mus. espagnole.

BORDEAUX-LAFAYETTE (.304 mètres). f;' h., relais de l'Ecole supérieure tirs P. T. r. 11 h. 45, mus. enregistrée. li H., mu-, de chambre. 20 lu :>o, mus. enregistrée: La belle Hélène (Otrenbach) La Mlle Jt'.le de Perth (Blzet/; sigurd (Reyer); Samn,n et Dalila (.«atnt-^utins); Le fonaleur de Notre-Dame (Masaenet); Ws pédiéitrs de perles (Bizet); Le Crucifix (Fauré): Les contcs d'Hoffmann (Offenbaeh) Mireille (tiounoU); Monna Vanna (Février, Carmen (Blzct); Faust (Gounod); Louise (Charpentier); Manon (Massenet).

UAD1O-LILLE (265,5 m.). 12 11. 30, ir> b., concert. 19 h., mus. reproduite. •il h., concert. 21 11., concert: I.n princesse jaune <salnt-Saëns-MouioB>; Aria de la Suite en (Bach-Salaberi) Sainson et Dal'Ia (Saiut-Saëas); IlédemplUm (C. FranckMoutou); La furét enchantée (Vincent d'InUyc Une nuit Sur le mont Chauve (Moussorgslrj'-Salaben).

RADIO-LYO.N (287,6 m.). 10 Il., 30, heuro d'opérettes. 12 b. demi-heure de disques. li h. 30. 15 h. 30, 15 h. 40, conrert. 19 h. 30, accordéons. 20 h. 10, (îuos. 20 h. 45, soM. 21 h,, orchestre Parade dis xoidats de plomb (Jesseli Parade de la garde siamoise (Llncke); L'horloge à grand'tnère et La poupée valseuse (Smel); Le monde aux merveilles (Lcbar); Le dernier sommeil de ta Vierge (Massenet). « 21 h. ZO, do l'humour. 22 h. 10, concert. MARSEILLE P. T. T. (3t5,8 mètres), (2 h. 30. mus. enregistrée. 17 h., une demi-heure de poésie 17 U. 30. mu». enregistrée. 19 h. 30, mus. enregistrée. ïO h. 30, concert de mus, enregistrée: Carmen, drame lyrique de Biret.

RADIO-STRASBOURG (345.2 maires). 11 b. 30, 13 h. 15, concert de mus. enregistrée, 17 li., 18 h., concert instrumentai. 19 h. 45, concert rtr mus. enregistrée. Î0 li. 30, Les préludes (Li3zr>; Concerto en sot mineur pour piano (Saint-Saëns); Le8 tilleuls de Sletx (Ren6 DeUunay); Prélude, Scherzo ((.ucten Nlverd); Les Djinns (César Franck); Marche troyenne (Berlioz). RADIO-TOULOUSE (383 m.). 12 h. 45. concert. 13 h., opérette, chant. 13 h. 15 5 orchestre symphomque classique. 17 h. 45 orchestre divers, 17 h. 30, mélodies. 17 h. 45, orchestre, opérette?. !8 h., chansonnettes. -f- 18 h. 15, mits. militaire, i8 h. iâ. orchestre symphonique moderne. 19 h. 45, orchestre argentin. 50 li., orchestre, opérettes. 20 li. 45, mélodies. il li.. opéras-comiques, chant. 21 h. li, mus. militaire. 21 h. 30. accordéon. SI h. 45, opéras, cfiant. 2S h., disques. 22 h lî, retransmission de t'orchestre Jazz du Slon. 22 h. 45, suite de la retransmission de l'oirhe.'trfi Jazz rtu Slon. ?S b., r.rcordéon. n:>. li. S0, frchp-tri). opéras.

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mer ses parents. Son père en ferait une maladie.

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Pendant que ces commentaires se passaient au village, l'existence fantaisiste continuait au foyer de Quirin.

Béatrice ne pensait plus qu'à danser. En vain son mari essayait-il de l'arrêter, elle n'écoutait rien. Elle avait son beau sourire quand il lui insinuait qu'elle se fatiguerait, et elle l'entraînait, ne pouvant tolérer qu'une musique s'égrenât sans qu'elle y fût.

Quirin ne s'accoutumait pas à l'atmo- sphère surchauffée des dancings. Il eut froid une nuit. en rentrant, et '<̃ lendemain il dut garder la chambre. se sentant sans forces. Il se remémora le jour fameux où le même accident lui était t survenu. A cette occasion, il avait fait la connaissance de Béatrice, dont l'apparition dans sa chambre avait été un éblouisee- ment. Depuis, il avait appris à connaître les choses. Il resta seul tout le jour. Mme Jou-' (eux ne lui rendait plus visite, maintenant qu'il était marié. Il avait.une femme pour le soigner.

Quirin sourit avec amertume. La patience commençait k lui échapper. Cependant, il pensait à son cher petit enfant, et il ne voulait pas être dur avec Béatrice. Il songeait qu'il 1 aimerait davnntasre aller le voir, au lieu de passer un dimanche sur deux an cinéma, mais sa femme tenait à cette distraction, alléguant que c'était le seul plaisir des pauvres. Pendant gue Quirin remuait le passé et

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Du moment qu'il était venu pour conquérir Paris, il fallait que sa situation devint équivalente à celle qu'il avait laissée.

Il devait oser pour son enfant.

Il était rassasié de puérilités. Ce n'était pas suffisant de n'avoir que des résolutions, il devait agir. Les encouragements de Béatrice sonnaient vains. Dans les premières semaines de leur mariage, il y ajoutait foi, comme; i! s'amusait des histoires du magasin quelle lui racontait. Il l'écoutait, sans approfondir le sens, ne trouvant de charme qu'à la narratrice. Maintenant que l'existence devenait chaque jour plus âpre, il estimait que le temps des enfantillages était périmé et qu'il ne cadrait nullement avec !« tragique que comportait leur miser f!uriii le prévoyait, la misère U- i sournoisement.

II allait se mettre à lire le journal, quand on frappa contre la porte. Puis elltf s'ouvrit, et un porteur de dépêches entra M'sieu Durand ?

C'est moi.

Alors, voici pour vous.

Le télégraphiée tendit le rectangle bleu

et disparnt.

(A suivre.)

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