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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1931-08-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 23 août 1931

Description : 1931/08/23 (Numéro 14873)-1931/08/24.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413139m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM jDimanehe 23 août. S. Philippe Béniti. Lundi 24 août. saint Barthélémy.

La Journée Paris, le 22 août 1931.

Lourdes a en, vendredi, le spectacle imposant des processions où les groupes d'hommes se sont faits remarquer par leur nombre autant que par leur piété fervente.

Le Cabinet anglais s'est réuni de nouveau samedi. On parle de plus en plus d'une crise ministérielle. Conservateurs et libéraux s'uniraient pour former un Cabinet dans lequel M. Lloyd George deviendrait ministre de l'Echiquier.

L'Espagne entre dans une phase critique au point de vue religieux. Les menaces de rupture ulont pas été démenties par le gouvernement espagnol.

̃SS

Les inondations du Fleuve Bleu ont provoqué de terribles désastres. On prépare l'évacuation d'Hankéou, menacée d'être submergée. On annonce déjà 10 000 noyés.

#

Le comte Karolyi aurait con«titaé son ministère. La presse de Prague et de Belgrade accueillent assez favorablement le nouveau ministère.

#

La presse allemande commente favorablement la nomination de M. François-Poncet.

les \wà\ d'Espagne Une phase aiguë do conflit religieux Le gouvernement espagnol menace

Loin de s'apaiser. le conflit religieux devient plus inquiétant. Les communiqués du gouvernement, ce quti laisse •savoir à la presse ue peuvent, en effet, favoriser le calme nécessaire aux diplomates pour résoudre un conflit. Vendredi après-midi, le ministre des Affaires étrangères a reçu la visite du nonce apostolique avec lequel il a eu une très longue conversation.

On suppose quo l'entretien a eu pour objet la vente des biens du clergé et les autres problèmes posés actuellement par l'altitude des ecclésiastiques

en Espagne.

D'autre part, aux mêmes heures, le ministre de la Justice a reçu le président du gouvernement qui est venu, vraisemblablement, l'entretenir des mêmes questions. “»,«

Enf.n le président du Conseil assisté du ministre des Affaires étrangères et ,lu miuistre de la Justice a eu une entrevue au ministère des Affaires étranirêros aveo le nonce du Pape, auquel il a présenté une réclamation diplomatique au sujet du document dont était porteur te vicaire général de Vltoria. D'autre part, les membres du gouvernement ont demandé au &a nt-birge, fornifillemoin, de définir son attitude à l'égard de la République espagnole. Si la rôponsa n'était pas satisfaisante, il pourrait y avoir, comme on 1 laissé prévoir, rupture entre 1 Espagne et le Vs"ran.

Cette m>aac» de rupture, nous voulons croire qu'elle n'est pas le fait du gouvernement, mais une supposition de journalistes. Espérer, par de pareils s moyens do pression dominer le Chef de VEv'lise et lui imposer ses conditions, c'est mal connattrf non seulement la force de cette institution divine, mais même simplement l'histoire.

Une lettre du cardinal Segura 11 peut se faire que la lettre pastorale écrite par le cardinal Segura, aotuellement exil? en France, au monastère de Notre-Dame de Bel-Roc, datée du ?O juillet et publiée le 20 août, ait causé quelque nervosité parmi les membres du gouvernement.

On y a relevé surtout les passages suivants

« Les actes honteux dont nous avons été les témoins dan* ce pays sont une preuve que l'Espagne revient à grands

pas vers le paganisme.

» L'Etrlise dispose de deux arme-s de défense. L'une est dans la main dc Dieu; la seconde consiste dans ies punitions canoniques, et. l'excommunication est la plus irr'np de ces sanctions spirituelles. » L'hi»toirt> a prouvé l'efficacité de l'excommunication. I/Egltee refuse de reconnaître la validité des décrets gouvernementaux affectant l'Eglise. Les scènes scandaleuses qui viennent de se dérouler en Espagne prouvent que le pays a fait un grand pas vers le retour au paganisme brutal–

» Les pu! du mond», doivent respecter 1. "ées de l'Eclias si «•iles vpulcir t nu t.inl, la chute du vainqueur, comme tombent les uns après les autres les oppresseurs de l'histoire qui utilisèrent leurs forces dans une tentative folle d'asservissement de l'Eglise. »

i

I.t

De Lourdes à Parav-Ie-Monial

La semaine dernière, je voua ai nenés d'Ephèse à (Lourdes. Mais e SaUonal se termine je vouIrais vous ramener de Lourdes. I Paray-Ie-Monial.

C'est, là. vous le savez, que va se tenir, cette semaine même, le VII' Congrès national,, lui aussi, de recrutement sacerdotal: ceux lui prennent part aux deux solenîités auront juste le temps de 'aire le voyage

Une fois de plus, Marie va nous nener à Jésus, selon la devise qui, Jepuis une trentaine d'années, est relie des évêques de Lourdes. Le prêtre, en effet, c'est, atvant out, l'homme de Jésus, puisque ;'est l'homme de la messe. Le peuple chrétien ne s'y trompe pas qui, aujourd'hui encore, en certaines provinces, dit, à la ren;ontre d'un prêtre

.Voilà la messe qui passe.»

En France, il n'y a pas assez de prêtres. Le Congrès de Paray-leMonial va le redire une fois de plus. Mais il fera davantage comme ses devanciers, il étudiera les moyens de remédier au mal. Or, quand on veut guérir une maladie, la première chose à faire c'est d'en rechercher les causes. Dieu. qui connaît le nombre de prêtres nécessaire à la France. y a pourvu en lançant le môme nombre d'appels, en voulant tout autant de vocations.

Pourquoi le vouloir divin n'est-il pas réalisé ?. Pourquoi nous manque-t-il tant de prêtres ?. A ce pourquoi, on peut répondre beaucoup de parce que.

J'en indiquerai quelques-uns.

Aujourd'hui même, l'Eyangile dominical rapporte une douloureuse interrogation du Christ Il avait accordé à dix lépreux une même grâce de guérison. Sur les dix, un seul était venu le remercier Et c'est alors que Jésus fit entendre cette plainte Où sont t donc les neuf autres ?.

Cette parole, redite aujourd'hui par les echos de toutes nos églises, quelle éloquente préface au Congrès

Voici, je suppose, dans notre France, dix hommes que Dieu avait marqués pour le sacerdoce. 11 les avait désignés pour guérir une lèpre autrement triste que celle des dix malades de l'Evangile la lèpre du péché.

Et aujourd'hui, si Jésus en faisait l'appel, un seul. peut-être. répondrait « Présent » sont donc les neuf autres P Essayons de le dire.

En voici trois, d'abord, dont l'absence est tout excusée.

Le premier était, au début de la guerre, un des jeunes du sacerdoce. Vicaire d'une paroisse populeuse ou curé d'une humble campagne, la guerre l'arracha à son poste. et le jeta au front pour y mourir.

Le second, lui, n'était encore que séminariste. Ce n'était pas le prêtre d'aujourd'hui, mais l'espoir de demain. La guerre l'a pris et la mort l'a fauché, lui aussi. A l'appel de leurs noms, ils ne peuvent plus répondre. Mais, comme en certains régiments, nous répondons pour eux Morts au champ d'honneur. Parmi les fléaux de la guerre, ce n'est pas un des moindres que d'avoir enlevé aux âmes, pour trente ou quarante ans, tant de pasteurs qui leur étaient nécessaires. et que Dieu leur avait préparés.

Troisième absence. bien justifiée Les nations catholiques doivent la dîme de leurs prêtres aux Missions lointaines, jusqu'au jour où les peuples évangélisés pourront se suffire à eux-mêmes. Encore enfant, notre compatriote, Just de Bretenières, creusait des trous dans le sable et disait, en y collant son oreille

J'entends les petits Chinois qui m'appellent.

Il y alla, il y fut martyrisé™ Mais aujourd'hui la Chine a des prêtres et même des évêques. Quand les peuples convertis en auront le nombre voulu, il y aura chez nous un absent de moins. sur dix.

Voici maintenant les absences coupables.

Coupables, d'abord, du fait des parents. ou des aïeux.

Un quatrième appelé n'a pas répondu, parce qu'il est né au sein de l'hérésie. Catholique, il eût été prêtre. Protestant, il lui reste, de sa vocation tuée avant de naître, le souci de l'âme des autres. Ce peut être un bon ministre. mais ce n'est pas un prêtre ce n'est pas « la messe- qui passe ».

Cinquième vocation, tuée dans son germe, elle aussi. Les parents de l'appelé sont catholiques de nom. mais, en fait indifférents.

peut-être incrédules. Comment, dans ces conditions, l'appel de 1 Dieu parviendrait-il à cet enfant? I Il y faudrait presque un miracle. et il est bien rare qu'un Renan soit le grand-père d'un Psichari Dans telle famille plus catho- lique, un enfant entendra bien 1 l'appel de Dieu. Mais les parents 4 auront peur peur de l'insécurité l des temps. peur des dépenses à « faire. peur du manque à ga- gner. peur de voir s'éteindre leur race. «

Que n'ont-ils aussi la peur de Dieu. qui leur demandera com- ment ils ont tué, sinon leur enfant, du moins sa vocation. et causé une sixième absence à l'ap- pel des prêtres

Septième absence, pour aborder celles qui sont imputables à l'appelé lui-même.

Celui-ci a entendu la voix de Jésus. Il a toute liberté d'y répondre.- Sa mère, loin de s'y opposer, en serait si heureuse Mais c'est lui qui n'ose pas, qui ne veut pas, qui ferme les oreilles à cr la Voix qui fait peur », dont parlait ici Pierre l'Ermite. Un autre, entendant l'appel, y a répondu avec joie. est entré an Séminaire.» Mais les mois et les mois s'écoulent. Le but reste lointain. C'est trop haut. C'est trop loin. C'est trop rude. Et puis, voici les visites ou les lettres des amis, des condisciples restés dans le monde, et qui déjà « font leur vie ».

Et c'est le découragement. le départ. la rentrée dans un monde dont on voulait être l'apôtre et dont on ne sera que le comparse. S'il lit encore l'Evangile, ce huitième absent, il tombera quelque jour sur le xrv* chapitre de saint Luc, et il y trouvera cette parole du Maître qui le juge et le plaint « Il avait commencé de bâtir. il n'a pu achever. »

Et nous, ne sommes-nous pas quelque peu responsables de la neuvième absence ?

JS» --nou$ sommes-nous pas trop longtemps désintéressés des œuvres de recrutement sacerdotal? Nous pensons enfln à combattre le déficit si nous y avions pensé plus tôt serait-il aussi grave ?. Mais ce n'est pas le moment d'épiloguer sur le passé si j'en parle, c'est pour exciter nos bons vouloirs d'aujourd'hui, en ajoutant à tant de motifs d'agir celui de la réparation.

Agir, ai-je dit comment ?. Par l'aumône. et par la prière. Par l'aumône « L'homme ne vit pas seulement de pain ». mais il en vit aussi. Et le jeune homme, donc

Alimentons nos Séminaires. Et puis. et surtout. la prière. C'est Jésus qui nous la demande « Priez le Maître de la moisson d'y envoyer des ouvriers »

Pour le recrutement sacerdotal, pèlerins du National de Lourdes, priez Marie

Elle a décidé Jésus à faire son premier miracle, rien qu'en lui montrant quelques convives et en lui disant

Ils n'ont pas de vin.

Priée par vous, elle montrera à son Fils les nationaux français, en lui disant

Ils n'ont pas de prêtres.- ou pas assez.

Et Jésus fera le miracle de la multiplication des prêtres.Eugène Duplessy.

JIIIIItlIllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllHIIIIHIIirf

L'ALMANACH DU PELERIN pour 1932

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L'ALMANACH DU PÈLERIN ne coûte que

2 francs l'exempl., franco 2 fr. 45. Comàittons spkiatea porala propagande

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Les raids d'aviation Berlin-New-York

L'aviateur Johannsen, accompagné de deux personnes, dont un Portugais. est parti samedi matin de l'aéroport de Tempelhof, à Berlin, sur l'avion qui a servi au vol transatlantique de Chamberlin et Lévine, pour tenter la traversée de l'océan. La route eboisie passe par Lyon, Marseille et Lisbonne.

Le tour du monde en avion Deux journalistes américains, MM. KaKbyptow. et Harry Bnrton-Bichard, effectuant le tour du mnndp en avion. sont arrivfs samedi à l'aérodrome de ,Belgrade. d'où, après s'être ravitaillés, ils ont poursuivi leur voyage sur Stam•iHJui.

Les difficultés fînanclères de l'Angleterre La trmillista contre le plan d'économies Uo nouveau Conseil du ministre* s'est réuni samedi

L'attitude hostile du Conseil général des Trade Unions met M. MacDonald dans la position délicate i'avoir à faire voter son proïramme d'économies par les partis ie l'opposition, tandis qu'il trouverait ses adversaires parmi les membres de son propre parti. Si M. MacDonald, appuyé en ;ela par M. Snowden. poursuit la lutte pour faire triompher son programme, on peut prévoir une scission du parti travailliste; si, au contraire, le premier ministre n'insistait pas pour maintenir son point de vue, cela amènerait t une crise ministérielle.

La presse londonienne fait ressortir la gravité de la situation qui résulte des difficultés qu'éprouve le premier ministre pour concilier les revendications des Trade Unions avec celles des partisans de l'économie, et l'opinion de certains de ses amis avec celle de ses plus directs adversaires politiques. La Times déclare que >0I. MacDonald et Snowden sont désireux d'éviter toute apparence ,de, déclaration, et qu'ils montreront aujourd'hui m 'es efforts

M. MACOONALD,

premier ailnlitre britagaiqoc

qu'ils «ont «ir le point de tenter peuvent être considères comme couronnés, de succès.

Le DnUy Herald croit savoir qu'il n'y aurait pis de taxes à l'importation dans les plans du gouvernement pour équilibrer le budget.

Le plan du gouvernement n'abandonne,rait pas les stipulations de la lot sur les pauvres et les sans-travail, dont les droits statutaires aux allocations de chômage sont venus à expiration. Par ailleurs, le Daily Herald écrit qu'une réunion des principaux banquiers a décidé de demander au gouvernement de faire, le plus rapidement possible, une déolaration détaillée sur le plan budgétaire qui a été arrêté. Le Daily Mail écrit

« On croit que le parti conservateur a suggéré aux libéraux la formation rapide d'un gouvernement mixte conservateur-libéral devant assumer la charge des affaires pendant Ja période critique que traverse actuellement la Grande-Bretagne.

(Voir la suite en page 2.)

Les inondations du Fleuve Bleu 1 10000 noyés; Hankéou en danger

Il 1 "ukéou meatcte par lu \Iota aonfa®L da Fkan Biee, dem prottbtemMt être b évtCtM. GfaJaola et étrupn a'7 tréprett Nom dotooat 9ottt de la ville

e Toute une région de la Chine est ravagée par les Inondations du Fleuve Bleu. Sous la poussée des flots, les digues cèdent et envahissent terres et

villes.

11 Le danger est grave ft Hankéou et Woutcnang, deux villes qui se font face sur les rives droite et gauche du Fleuve Bleu, d'autant plus que les réfugiés y ont afflué. Le consul de France a prendre des mesures pour évacuer la caserne et le consulat. li envisage même l'évacuation générale des femmes et des i enfants. j

On avait eu, vendredi. l'espoir de voir baisser les eaux mais elles ne tar» dèrent pas à remonter au niveau le l plus haut. Le gouvernement envisage l'éventualité d'une évacuation en masse. II a déjà affrété sept vapeurs pour le transport des réfugiés.

L'éteadne du désastre | D'après le Conseil américain «l*Hjtn- I. kéou, plus de 31 millions d'habitants sont sérieusement affectés par le dée sastre et 10 millions d'entre eux se i, trouvent actuellement sans abri et me- 1 aacé3 de mourir de faim.

Le probJAma de l'alimentation est tou-

GAZETTES La mode <«t aux rev«n«nti Qu'après la guerre il y ait des « revenants » de ces soldats qu'on croyait morts et qui n'étaient que disparus, cela se conçoit.

Mais ce ne sont plus des « mort» au champ d'honneur » qui reviennent, Il y a quelques jours, c'était une femme dont les parents avaient cru reconnattre le cadavre. Elle avait sa tombe. Et, cependant, tranquille, elle allait vendre les produits de la ferme au marché. Une rencontre fortuite la fit découvrir, j Voyez-vous l'entrevue du retour? Et surtout, la visite au cimetière ? i Car sûrement elle a dû y aller Voyons, une femme qui revient de si loin 1

Et puis, il y a eu Christian Navarre, qui est allé faire peur à sa fiancée qui le croyait perdu en mer après l'ecrasement de son auto sur les rochers

Et puis, il v a les gendarmes qui viennent de découvrir un autre revenant dans la Sarthe.

M. Leroy, boulanger à Marollesles-Braults, disparu en mars 1930, vient d'être retrouvé à Ecueille (Indre) à la suite d'une enquête de la gendarmerie opérant au point de vue militaire.

La femme de Leroy avait, en juil- 1 let 1930, reconnu son mari dans le corps d'un noyé. Il faudra dono un jugement pour annuler l'acte de décès établi à Neuville-sur-Sarthe. Une mode, je vous dis 1 Mais les cadavres enterrés ?

Police et littérature

Ma

^e diparition mystérieuse qui

pourrait n'être qu'une tentative

d'escroquerie au préjudice de Compagnies d'assurances a remplacé, pour quelques confrères, l'habituel serpent de mer qui, durant les vaj canoës, hante la baie d'Along. Un ancien inspecteur de la police judiciaire a participé aux recherches et confie ses difficultés à un journaliste

« J'ai vu s'écrouler toute l'architecture finement ciselée de ce château de patience que j'avais acrobatiquement édifié au burin de la conviction. »

L'imagination se représente difficilement ce travail au burin qui élève un château de patience. Comment on chasse de. indésirable» Une baraque foraine, en forme de cabaret"montmartrois, déshonorait la fête de Bouiogne-sur-Mer. La municipalité n'agissant pas, un groupe imposant de mères de famille envahit l'Hôtel de Ville et le cabinet du maire, bien que celui-ci ne voulût en admettre que six.

Le maire feignit la surprise.

Mais, Mesdames, j'étais déjà renseigné. Une enquête a fété préscrite. Si vous n'avez déjà satisfaction, vous l'aurez bientôt.

Elle tratne terriblement votre enquête, Monsieur le maire, et le mal continue.

Aussitôt, le maire s'informe. L'enquête avait été faite, un rapport de police confirmait les faits révélés par des témoins dignes de foi, mais il était resté en souffrance. Pourquoi ? On l'ignore.

Mais le soir même, la baraque était fermée. Il avait suffi de la volonté énergique d'une catholique qui recruta en vingt minutes 70 mères de famille.

Jours aigu. Vlag districts du Honan et I du Lang Hel sont mondés. A l'est du `u Klang-Sou, plus de îûOOO hectares sont submergés et les récoltes sont perdues. On estime que les inondations ont fait, dans ces régions, autant de dégâts et de victimes que dans la vallée du Yang-Tsé. Les rapports officiels du Sze Tchouan Indiquent que la situation dans ce pays est aussi désastreuse que dans les autres régions. Une grande partie de la province est sous l'eau.

On estime que 10000 personnes ont été noyées.

Les secours

l>s bureaux de l'hygiène publique de la Société des Nations avaient offert d'envoyer des spécialistes afin d'écarter les dangers des épidémies dans. les zone* Inondées. La Commission nationale dee

secours aux inonda a accepté cette offre.

Cette organisation » afr.-éU des vapeurs afin d'evacu°r les réfugiés et de trans-

porter des vivre?.

L'empt rçur du Japon fait don d'uns somme de ÎOOOOO yens pour soulager les détresses causas par la catastrophe. Il a également donne 10 000 yena à ré» partir «̃£» }m vtotiaws japonaise».

Le 59e Pèlerinase National à Lourdes

La journée de vendredi De notre envoyé spécial

Lourdes, 21 août.

qous us ciel nuageux, mais sans pluie, lis exercices du Pèlerinage 1 se sont poursuivis dans l'ordre habitue] et selon le programme prévu.

Dan la proceulon du Saiat Sacrement au Pèlerinaje National, le bateau Uenri 1 parti par de jeaiei marias précède le froape dee (tas de mer.

L'essentiel en reste toujours la prière continue, soit à I intérieur dos sanctuaires où les groupes de Bayeux, du Mans, de Séez, d'une part; de Ghâlons et de Verdun, de l'autre, ont chanté les Vêpres soit devant la Grotte où les malades sont assembles en foule et où les autres pèlerins s'assemblent pour prier et vénérer le lieu des apparitions, soit aux piscines où sans arrêt les Ave Maria succèdent aux invocations, à l'intérieur comme au dehors. C'ost, en vérité, un merveilleux spectacle et qui ne peut pas laisser indifférente une Ame loyale et qui doit hausser, au-dessus d'elle-m^me, une âme pieuse.

La conférence sacerdotale Nul ne s'étonnera que la Pénitencerje ait été comble quand Mgr Tiasier, suivi de NN. SS. (>• lier, Bruley des Varaunes, Giuisty,

méone, Audollent, Rodié, de Mgr .Mé-

rick, des RR. PP. Maximin, Baudnuy, Chardavoine, y pénétra à 3 heures pour la traditionnelle conférence sacerdotale, et l'évoque de Chàlons, comme le lui fit délicatement remarquer en le remerciant, Mgr Gerlier, fut le seul à se plaindre d'avoir été, une fois encore, appelé à prendre la parole en semblable circonstance.

De fait, il prononça un admirable discours dont la hauteur d'inspiratien, la richesse doctrinale, la foi pénétrante, la flamme splendide, soulevèrent à plus d'une reprise l'enthousiasme do son auditoire. A cet auditoire de choix, Mgr Tissier montra le grand rôle catholique du prêtre comme sacrificateur de l'Hostie. Car le prêtre n'est vraiment prêtre qu à l'autel. Avant d'être homme de la prière, de l'absolution, des œuvres, de la vérité, celui qui a été élu entre tant d'autres est l'homme de l'Eucharistie, le racrifleateur destiné d'abord à consacrer la Chair et le Sang du Christ, destiné ensuite à opérer l'alliance des hommes avec Dieu. Rôle sublime, rôle unique, qui explique pourquoi, dans la guerre à l'Eglise, ses ennemis s'attaquent avant tout au sacerdoce. Mais cei rôle même et sa sublimité créent au prêtre un immense devoir commo sanctificateur des âmes.

En la seconde partie de sa conférence, l'éminent orateur ayant rendu un vibrant hommage à la sainteté du clergé de France lui demanda d'être piua saint encore. Barrés ne demandait-il pas des saints pour relever les pierres de nos temples? Y Combien d'avantage encore en avonsnous besoin pour reconstruire la cité des âmes Mais s'il veut s'élever à la hauteur de sa mission, il faut que le prêtre soit un sacrifié, un homme de vie intérieure tout animé de foi, d'espérance et d'amour humble et bon, sachant consulter les sages dans l'ordre doctrinal comme dans l'ordre pratique, soumis pleinement au Père commun, ne reculant devant aucun sacrifice pour être plus digne de son sacerdoce enfin, mettant de plus en plus dans sa vie la dévotion à Marie, toute puissante Médiatrice.

Mgr Gerlier remercia, avec la délioatesse que nous avons dite, l'éloquent évêque de Châlons, puis il ajouta que plus il vit à Lourdes et plus il croit que l'œuvre capitale qui s'y accomplit se réalise dans l'âme même de ces prêtres qui viennent ici, chaque année, en si grand nombre, renouveler leur ferveur sacerdotale. F/évêque de Lourdes, lui aussi éloquent et apostolique, fut à son tour longuement applaudi Au Bureau des constatations Lourdes, 22 août.

Les quelque quarante médecins qui sont venus à Lourdes à l'occasion du National ont tenu, dans l'après-midi, deux réunions au Bureau des constatations, l'une avant et l'autre après la procession dn Saint sarr^mpnJ. Ils y ont lon-

gupiiiRrit fxaminc le cas de deux

malade?, guéries l'an dernier a pareille époque. L'un au moins de ces cas leur a paru si extraordinaire, qu'ils ont voulu, pour as prononcer,'

un supplément d'enquête et qu'ils ont remis leur division à Tanné» prochaine.

11 s'agit d'une femme qui avait un cancer et quo son médecin ne voulait pas laisser partir pour Lourdes sans l'opérer. Elle arriva ici souffrant atrocement, souillant ses pansements de pus sanguinolent. Plongé»

dans la piscine, elle fut immédiate-» ment délivrée de son mal.

« Pour moi, me disait un médecin. comme la plupart de mes confrères, il n'y a pas le moindre doute cH!»» femme a été miraculeusement gu«rie. Cependant. j'ai étô des doux qui ont voté lo complément d'enquête. En dépit des certificats et des témoignages formels que nous avons, it t peut rester un trAs léger doute sur !;» naturp de la maladie. J'estime qtu* ce doutp nous devons l'éclainur pour r" noua OH'Ure tout à fait a l'abri rii>* critiques dp nos ennfr^r^s ineroy:m!>. Je parle, hien entendu, ajouta mon interlocuteur, des incroyants iif» bonne foi. Ceux-là peuvent être persuadés qu'il se fait ici une licMigna consciencieuse, eom patente »i ̃wrùment. sei*nHnqin» ce{\o <tt.'nii"n garantie nous est assurée non -.>ñ̃̃>int- par .• un <1*pn! 'al 'juiihté d'un fiTiaui uomiiri" ne confrères présents, maîtres titrés H, connus. Nos décisions ont un m caractère de rigueur qui -peut donner confiara-o aux ph» sceptiques. Le, cas dont je viens do vous parler et la r»w>iiifinn quo nous avons g prise ni' >nt, tout à fait caraotéristii: vous rappelle, au surplus, que tout médecin est,adii): au Bureau avec tous les droits ses confrères sans aucune forrimiit' Chacun peut donc vérifier notre 1"'m>gne et constater que nous nr> somme» guidés que par le *«ui souci di^ la vôrité. Permettez-moi do souligner que la maîtrise du D' V.-iUpI. nous y. aide grandement. n

A ce moment mon inb>; -ldn.it eut» me quitta pour prendre place avec le groupe imposant des médecins derrière le Saint Sacrement qui a1 lait passer.

MlCHEUK.

(Voir la suite en page 2.)

N'arrivait pu a deemmr let auteur* te l'attestât contre l'exerças Bàlt-Berlia, ta police allenuade Invile par d i af ickes la popalation i joindre te« ctlorta aas aléas et Ptllèc&e par l'espoir d'aaa fècwBscsw de V* 8M aurfcs


Le 59£ Pèlerinaoe National à Lourdes

La procession

du Saint Sacrement

J'ai assisté, à Lourdes, à de nombreuses processions du Saint Sacrement. J'en ai peu vu qui ait présenté le. même caractère de granrieur que celle dont je viens d'être témoin. Elle était composée exactement, comme la veille, avec les Noè'listes, les hommes, les jeunes gens, la J. M. C, les mousses de Marseille et leur bateau fleuri, les 1 cent marins en uniforme, le groupe des officiers et des soldats également en uniforme, le clergé, le dais sous lequel marchait, portant l'ostensoir, Mgr Ginisty. évfque de Verdun, et que suivaient NN. S8. Bruley des Varannes, Tissier, Siméone, Audollent. Rodié et Vielle, les directeurs du Pèlerinage, le président de l'Hospitalité du Salut, les médecins, etc. Mais l'effectif des participants était beaucoup plus élevé que la veille, beaucoup plus élevé qu'il ne t'est en général et cela surtout grâce à un contingent beaucoup plus considérable de jeunesse masculine et féminine de sorte que cette procession rayonnait l'espérance. Elle rayonnait aussi la foi tant chacun mettait d'ardeur dans sa prière et dans son chant. Cet enthousiasme, il semblait se faire toujours plus intense à mesure que le Saint Sacrement se rapprochait du parvis où l'immense foule de? malades, priant et chantant elle aussi, l'attendait.

Les RR. PP. Daniel et Romuald achevèrent de remuer les âmes en implorant la miséricorde et les gr&ces divines. Puis le Tantum ergo monta vers le ciel et la Bénédiction fut donnée aux dizaines de milliers de personnes présentes car on s'écrasait tout autour de l'esplanade pour assister à la procession. N'avais-je pas vu, dès 2 heures, des pèlerins installés sur les rampes pour être sûrs de la pouvoir contempler en bonne place.

"La procession aux flambeaux Après dîner, bien que le temps fût redevenu chagrin, la procession aux flambeaux réunit également un nombre immense de participants. Pendant la prière du soir qui précède, on le sait, le départ du cortège lumineux, il était impossible d'approcher de la Grotte. Et telle était la longueur de l'interminable fleuve de feu qu'il était 10 heures bien sonnées quand les pèlerins, s'étant enfin rassemblés devant les sanctuaires illuminés, on put commencer à chanter le Credo ce qui est, je crois, exceptionnel dans les annales de Lourdes.

La touchante légion des PetitesSœurs de l'Assomplion conduisait la procession. Elles étaient à la première plaoe. une place bien méritée pour recevoir la bénédiction qu'au terme de la cérémonie donnèrent à la foule NN. SS. Gerlier, Tissier, Audollent, Siméone, Ginisty et Rodié.

̃Signalons parmi les pèlerins qui s'attardèrent aujourd'hui longuement devant la Grotte, le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris.

La journée de samedi Le ciel, bien que nuageux, est aujourd'hui plus clément. Insoucieux, du reste, des fantaisies du temps, les pèlerins montrent toujours le même empressement à la prière individuelle et collective. Il faisait nuit encore et déjà ils remplissaient la basilique supérieure, sa crypte, le Rosaire ils affluaient en flots pressés vers la Grotte devant laquelle brancards et fauteuils roulants furent bientôt rangés par centaines.

Il fallut deux prétres pour distrihuer la communion aux malades, et longtemps Mgr Rodié fut l'un de ceux-là, tandis que trois autres prêtres donnaient la communion aux pèlerins valides.

"La messe du Pèlerinage Comme la veille, la messe du Pèlerinage fut dite à 7 h. 15 par le R. P. Ernest Baudouy. A l'issue du Saint Sacrilice, le R. P. Marie-André Pruvost exhorta à la prière, avec toute la chaleur de son âme apostolique, la foule des assistants, malades ou bien portants, selon le vœu qu'ici même Marie, jadis, formula. 11 les invita à prier avec une foi ardente et avec une confiance résolue, comme fit la Mère de Jésus à la Crèche, à Cana, au long de la vie publique de son Fils, au pied de sa croix, comme firent la Chananéenne, l'aveugle de Jéricho, le centurion, les sœurs de Lazare.

Ne doutons pas, du reste, que, si aous savons prier, Dieu own exaucera comme 11 exauça alors les supplications ardentes et confiantes qui lui furent adressées. Il guérira nos corps souffrants et nos Ames. plus gravement atteintes encore par le mal du péché.

Le R. P. Maximin demanda ensuite aux malades rassemblés devant lui un acte généreux d'abandon à la volonté divine. Puis il fit réciter les prières habituelles aux intentions du Pèlerinage.

Au Bureau des co",tatation, Nous avons publié hier, dan» nos autre» édUiovs, la dépêche suivante Les médecins, nombreux au Bureau des constatations, n'ont pas chômé ce matin. Sous la présidence du Dr Vallet, ils ont examiné avec science et conscience trois cas de malades guéries l'an dernier au Pèlerinage National. De ces trois cas, ils n'en ont, par scrupule, retenu qu'un jugé par eux inexplicable à s'en tenir aux règles ordinaires de la médecine. Il s agit de Mlle Aline Humbert, de Rampont (Meuse), âgé aujourd'hui de quarante-sept ans. Quand elle vint ici l'an dernier, elle était couchée depuis onze mois, aveo une cholécystite, c'est-à-dire une inflammation du canal cholédoque, très grave, accompagnée de diabète. Elle souffrait horriblement et ne se nourrissait pas. On la considérait à l'hôpital de Verdun comme perdue seule une opération fort dangereuse pouvait la sauver. Elle ne subit pas l'opération, mais fut trempée le 22 août dans la piscine. Dès son premier bain, à li heures et demie du matin, elle se déclara guérie. Elle se présenta dès son retour à Verdun à son médecin qui ne put que constater une guérison complète. Cette guérison radicale, le Bureau des constatations vient de la coniirmer en présence 4a Mgr Ginisty,

et nous pouvons nous-même certifler que Mlle Humbert n'inspire plus la pitié. Elle a, d'ailleurs, depuis longtemps repris une vie normale.

Les médecins examineront samedi matin la malade qui s'est levée pendant la procession de jeudi. Mgr Gerlier visite les hôpitaux A 11 h. moins 1/4, Mgr Gerlier accompagné du R. P. Maximin, de M. de l'Epinois et de JM. l'abbé de Bantel, a visité les nombreuses salles où sont hospitalisés les malades du National. Il s'est longtemps attardé auprès d'eux, s'entretenant avec plusieurs, donnant à tous des paroles d'encouragement, ne s'éloignant jamais qu'après avoir béni malades, infirmières, religieuses, brancardiers. Il a également parcouru les réfectoires, admiré la bonne tenue et l'entrain qu'il a trouvés partout Il s'est arrêté plus spécialement auprès des plus souffrants et des petits, trouvant dans son esprit et dans son coeur les mots de gaieté et les paroles d'affection ou d'exhortation les plus propres à toucher, à apaiser, à consoler, à élever.

L'évêqne de Lourdes voulut passer dans toutes les salles et il était bien plus de midi quand il s'éloigna, laissant derrière lui plus de paix dans les âmes et de joie dans les yeux, plus d'espérance sur les visages.

M la salle Jeanned'Arc La salle Jeanne-d'Arc connaît cette année un succès plus vif encore que les précédentes, car on sait maintenant un peu partout à travers la France l'intérêt et la fécondité de l'enseignement qu'y distribue aveo foi et dévouement notre ami M. l'abbé Belleney. Après avoir parlé, hier soir, fort tard dans la soirée, il a donné ce matin deux conférences qui ont, l'une et l'autre, obtenu un succès mérité. L'une à la Jeunesse maritime chrétienne, l'autre aux Noélistes qu'il fit pénétrer plus avant dans la vraie vie de Bernadette, et, dès cet après-midi, il recommencera de commenter devant des assistances sans cesse renouvelées de pèlerins le beau film des apparitions.

Michelin.

Soiscriptioa pour les malades pauvres du Pèlerine M~UMa) Lourdes Report 247 484 fr. 05.

Remerciements à N.-D. de Lourdes, 5 fr. Ave Varia, 10 fr. Merci à N.-Oame, Luneau (Lot), 10 fr. En recon. à N.-D. de Lourdes, Crecy-s. -Serre, 10 tr. C. de V., pour une conversion. 100 fr. Pour cbtanir la protection de N.-D. de Lourdes, 10 fr. An. de Seine-et-Marne, 80 fr. Une anonyme de l'Aisne, conname en N.-Dame, 10 fr. A. T., 100 fr. Mme Andlauer, 10 rr. M. et Mme Dandine, 10 fr. Orléene Julie, Emilie, 10 fr. Une abonnée, 10 rr. B. Voisin, 10 fr. Action de grâces B. V., io fr. M. Toutaln, 10 fr. L. Chevalier, 20 fr. N.-D. de Lourdes, merci et guérissez-moi M. F., 20 fr. Mme de Momg-eon, 350 fr. L. L. B., 50 fr. Anonyme, 50 fr. Un pêcheur, 50 tr. Mme Chemin en recon., 100 rr. N.-D. de Lourdes, guérissez notre enfant, 50 fr. Mme Baroux, 50 fr. Que la T. Ste Vierge me vienne en aide. 140 fr. Anonyme, 200 fr. M. S., 10 fr. Ctesse Guy de la Rochefoucauld, 500 fr. Anonyme, 300 fr. Abbé Chospltal, 25 fr. Pour mes petits-enfant* Geneviève, Monique, Guy et Henri Dlgeon. 30 fr. Une vieille dette, 60 fr. D' Gonthler, 50 fr. Mad. Labrlet. 250 fr. Pour deux réussites d'examen, 30 fr. Une abonnée, 30 fr. M. Albert Rtrlère, 100 fr. Mme Vve E. Courtellh, 50 fr. Une famille tourtpiennotse, 250 fr. Une Bretonne du Morbihan, recon. pour guérison, 300 fr. Anonyme, 50 fr. Mme Ferret, 50 fr. Mlle M. Lamay, 50 fr. Anonyme, 190 fr. M. F., 50 fr. Mlle Rousseau, 250 rr. Pour Mme Odoul, 250 fr. Marquise douairière de La Ferronnays, 50 fr. AnneMarie. S50 fr. Anonyme. 250 fr. Potr obtenir une nouvelle 10 fr. Pour Mme ûremy, 100 fr. Que N.-D. de Lourdes, nous protège une Vendéenne, 10 fr. Ross mystique p. p. nous, 10 fr.

Totat S5S 3S4 fr. OS.

Anniversaire politique

Un Comité vient de se constituer sous la présidence de M. Jenouvrier, sénateur, afin de fêler le 25* anniversaire de l'entrée de M. Alexandre Lefas, député de Fougères, au Parlement. Cette fête aura lieu dimanche 6 septembre à La VHlegontler, dans la forêt de Fougères.

un icte uni noflore Nancy el son moire

Un arrêté récent do M. Malval, maire de Nancy, supprime, à dater du 1" novembre prochain, la tolérance administrative accordée aux maisons de tolérance de notre ville.

Le même arrêté très sagement renforce les moyens de répression de la débauche publique à Nanoy. Cette heureuse réforme morale a été obtenue par l'action d'un Comité temporaire local où se rencontraient des représentants autorisée des trois oonfee>aions religieuses, de la Ligue des Droits de l'homme, des professeurs de l'Université, de l'enseignement secondaire et primaire, des membres du commerce, de l'industrie et de l'agriculture.

Plusieurs conférences de M. Paul Gemahling, animateur de cette réforme. maintenant oomplète en Alsace, avaient éclairé l'opinion, préparée d'ailleurs par les résolutions des partis politiques Fédération républicaine, Parti radicalsocialiste, Parti démocrate populaire, Jeune République, Ligue des Droits de l'homme, eto.

Au point de vue religieux dès 1894, 65 archevêques et évêques français dénonçaient publiquement la réglementation et la tolérance actuelle d'un vice public favorisé par l'estampille officielle d'une fausse sécurité.

S. Em. le cardinal Verdier préside à Paris, un Comité temporaire d'action sur le modèle duquel s'est créé celui de Nancy et pour le même but. Outre ces hautes autorités morales et politiques, un nombre sans cesse grandissant de médecins spécialistes de ce fléau social et de ses tristes suites se sont prononcés pour la suppression de la réglementation. La S. D. N. le réclame depuis 1927.

Les expériences de Strasbourg, de Colmar. de Grenoble.etc., sainement, scientifiquement observées montrent à l'évidence le bienfait morale et social que peut réaliser à Nancy l'arrêté de son maire. Nous, catholiques, qui croyons » la nécessité des forces religieuses et morales c'est tout un pour maintenir notre civilisation chrétienne et la faire progresser. nous applaudissons à ce que des foyers permanents de démoralisation soient fermés dans notre vttte universitaire et militaire.

Puisse l'exemple donné par le malr* catholique de Nancy être suivi partout 1 L.X.

La crise ministérielle hongroise

Le comte Karotyi attrait constitué son minulère

Suivant des renseignements de source généralement bien informée, la comte Julius Karolyt aurait à peu près constitué son ministère.

Seuls les ministères de l'intérieur et des Finances n'auraient pas encore été pourvus de titulaires.

On croit savoir que, parmi les personnalités politiques qui ont le plus de chances de go voir confier le portefeuille de l'Intérieur, il y a lieu de citer M. Puky, vice-président du Parlement, et M. van Stranyavsky, secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur dans le précédent Cabinet.

Le oomte Karolyi éprouve les plus grandes difficultés à trouver un ministre des Finances. 11 a'est particulièrement efforcé de s'assurer la collaboation, pour ce portefeuille, de l'ancien ministre des Affaires étrangères, M. Walko, connu comme une autorité en matière de finances.

Auoun homme politique ne parait décldé à entreprendre la formidable tache que le ministre des Finances du prochain gouvernement va trouver devant lui l'assainissement ftnancler et le redressement d'une situation fortement ébranlée.

On pense généralement qu'afln de ne pas retarder la constitution définitive de son Cabinet, le comte Karolyi, s'il ne trouvait personne pour accepter ce portefeuille, en confierait la gestion provisoire à un haut fonctionnaire de l'administration des finances.

On atflrme qu'en raison de certaines difficultés rencontrées au cours de ses négociations, le comte Karolyi se bornerait, pour le moment, à mettre sur pied un gouvernement de transition susceptible de préparer la voie a un ministère de concentration nationale, qui serait à même de réaliser une union assez étroite entre les partis pour combattre la crise actuelle.

En général, la presse de Prague »:t celle de Belgrade accueillent assez favorablement le nouveau Cabinet hongrois et estiment que l'avènement du oomte Karolyi peut marquer un léger progrès dans l'esprit de coopération Internuttonale.

A Budapest, un communiqué officiel fait remarquer que le nouveau président du Conseil n'entend nullement donner une orientation nouvelle à, la politique étrangère de la Hougrle, ni adopter, dans la question dynastique, une attitude autre que celle ratifiée par la majorité sous le gouvernement Bethlen.

Les dIFncultés financières de l'Angleterre

Des propositions auraient été faites dans ce sens par les conservateurs qui auraient propose que M. Lloyd George devienne, dans la combinaison envisagée, chancelier de l'Echiquier.

Selon le A'eu.s Chronicle, on peut s'attendre à tout. Un changement de gouvernement est possible. Les démissions dans le Cabinet sont presque certaines. En ce qui concerne les remèdes envisagés réduction du dole et établissement d'un tarif douanier, ce Journal dit, dans son éditorial

» La première mesure aurait certainement quelque effet, mais on ne peut la proposer seule. On ne peut la soutenir qu'en tant que mesure partielle d'un grand programme d'économies où toutes les classes apporteraient leurs contributions.

» Quand à la seconde. elle serait uni-, tlle pour le but à atteindre. L'établissement d'un tarif en Australie et aux Etats-Unis a montré que l'effet d'une telle mesure est d'aggraver les maux économiques. Les partisans sensés du protectionnisme le savent très bien et les chefs conservateurs ent montré qu'ils ne l'ignorent pas en dînant franchement qu'ils ne demandent pas actuellement lapplloatlon de droits a l'importation. » La oppositions que rencontre M. MacDonald

Ce qui rend la position de M. MacDonald si difficile, c'est que, saut de rares exceptions, toutes les mesures qu'il envisage successivement, ,solt pour réduire les dépenses, soit pour augmenter les recettes, le mettent en contlit aveo son parti ou l'opposition, et risquent également de rencontrer, au sein mémo du son Cabinet, des oppositions irréductibles.

Le premier ministre n'épargne aucun effort pour résoudre le problème auquel il a à faire face. et l'on a l'impression qu'il nR perd pas tout espoir d'arriver à un compromis avec ses propres partisans, tout en ne ménageant aucune possibilité de faire adopter son programme par les autres partis, qui ont formé jusqu'à présent l'opposition. Le fait que, revenant sur sa décision première, M. MacDonald a décidé de convoquer le Cabinet pour samedi matin, et qu'il recevra ensuite les chefs conservateurs et libéraux, semble établir que ces derniers lui ont posé des questions auxquelles il ne peut répondre qu'avec l'assentiment de ses autres collègues.

Les représentants libéraux ont déclaré qu'ils étaient résolument hostiles à toute taxe sur les importations, mais que leur appui était assuré à de sé- vères réductions de dépenses, même si elles devaient affecter le plan de re- construction nationale que leur parti a toujours préconisé.

One émission de billets de banque La Gazette de Londres publie une note de la Trésorerie autorisant la Ban- que d'Angleterre à émettre, pendant un nouveau délai de trois semaines, des billets de banque pour une somme de Î7.5 millions de livres sterling. Une note antérieure de la Trésorerie autorisait une augmentation de 15 millions de livres dans l'émission de billets permise pour une durée de trois semames.

La rédaction da salaires

On annonce que 10000 à 15000 ouvriers des chantiers de constructions navales du nord-est de l'Angleterre subiront une réduction de salaires s'élevant, dans certains cas, jusqu'à 10 shillings par semaine.

Lorsque les propositions énoncées à Carliste par les patrons des chantiers navals seront mises en vigueur, les Syndicats des ouvriers des chantiers navals refuseront, croit-on, de soutenir r les ouvriers qui refuseraient de reprendre le travail aux conditions Imposées.

L'Angleterre et 1 Inde 0ans la lettre qu'il vient d'adresser à Gandhi, lord Willington, vice-roi des Indee, réfute point par point les accusations du chef nationaliste, et déclare que bon gouvernement est en t"us pointa resté fidèle aux accords intervenue. D fait ressortir que l'incessante agitation dee congressistes dans les provinces unies et la province de la frontière Nord-Ouest n'a ce#sé d'être un danger continuel pour le maintien de la paix-

Le vice-roi fait remarquer, d'autre part,qu le refus du Congrès d'envoyer dea déléguée à la conférence de la Table Ronde empêche la réalisation d'un dee principaux bute de l'accord envisagé»

Of

j LA VIE INTERNATIONALE

En Bulgarie

Le message royal

au nouveau gouvernement

A ja séance d'ouverture de la première session extraordinaire de la nouvelle Chambre, issue des élections générales de juin dernier, le roi Boris a donné lecture du message de la couronne. Le message royal constate que la crise économique profonde affecte surtout les producteurs agricoles et ajoute que le gouvernement déploiera des efforts particuliers en vue de l'améliora- tion de la situation des travailleurs par l'intervention juste et énergique de l'Etat dans le règlement des luttes de classes

« Nous devons reconnattre, a dit le souverain, que l'atténuation de la crise par des réformes sociales et le développement de la prospérité du pays ne sont guère possibles sans la consolidation de la paix et l'ordre Intérieur. Aussi le gouvernement veillera b leur maintien par tous les moyens que mettent à sa disposition les lois. La garantie de la paix internationale et l'établissement de la coopération entre les peuples constituent le grand idéal de la politique mondiale actuelle. C'est également notre propre Idéal.

» Au nom des Intérêts nationaux bien compris, la Bulgarie demandera le maintien et le resserrement toujours plus étroit des relations de bon voisinage et le raffermissement des liens d'amitié avec les grandes puissances. »

Un nouvel attentat politique

Un nouvel incident sanglant vient de mettre aux prises les deux bandes rivales de révolutionnaires macédoniens. Des Inconnus, arrivés en auto, ont attaqué à coups de revolver trois Macédoniens protoguérovistes qui se trouvaient dans une maison de la capitale. Parmi ces derniers, deux ont été grièvement blessés, et le troisième a été enlevé par les agresseurs, qui ont pris la fuite en automobile.

En Allemagne

La réforme administrative da Reich L'aggravation de l'état des finances des commune allemandes active la mise à l'étude de la réforme du Reich. Les deux projets essentiels du problème à résoudre sont d'une part la réorganisation politique du nord de l'Allemagne, afin d'opérer un groupement de tous les petits Etats actuels plus conforme aux nécessités politiques et économiques de notre époque. Il y a lieu d'autre part d'établir sur de nouvelles bases des relations entre les grands pouvoirs du Reich et de la Prusse, tout en tenant compte des traditions d'indépendance des Etats du Sud. M. Asohoff, ministre des Finances de Prusse, vient de préconiser certaines mesures immédiates qui aboutiraient à la fusion des administrations fiscales et de la Justice de l'Empire et de la Prusse. Le ministre de l'Intérieur prussien deviendrait ministre de l'Intérieur de l'Empire.

L'Empire se chargerait de l'administration de la police et de la surveillance des communes prussiennes. Le ministre d'Empire de la Justice céderait la Justice prussienne, et le fisc prussien paseralt aux mains de l'Empire. Le ministre d'Empire de l'Intérieur et celui de la Justice seraient en même temps membres du Cabinet prussien, et le président du Conseil de Prusse entrerait dans le Cabinet d'Empire comme vlceohancelicr.

Le président du Conseil prussien. M. Braun, a déjà exposé des idées serabibles. et le projet du ministre, prussien des Finances reprend partiellement les résolutions adoptées par la conférence des Etats allemands.

Cependant, les fractions nationale allemande et nationale socialiste de la Diète prussienne ont présenté la motion suivante

« Selon des informations parues dans lap resse, le ministre prussien des Finances, Dr Hoepker Aschoff, a envoyé au ministre de l'intérieur du Reloh un projet de loi qui tend au démembrement de la Prusse. On a annoncé en même temps que ce projet doit être réalisé au moyen de l'article 48 de la Constitution du Reich. Etant donné le danger Imminent qui en résulte pour l'existence de la Prusse nous demandons la convooation Immédiate de la Diète- Les deux fractions groupent 16 députés. La convocation nécessitant un minimum du cinquième de la Diète, il faut donc qu'un autre parti appui la motion nationaliste. Il est probable que les communistes saisiront cette occasion pour eter dans la discussion quelques projets dont l'étude avait été repoussée jusqu'ici.

De son côté, le premier bourgmestre de Berlin, M. Sahm, qui est en même temps président de la Fédération des villes prussiennes et allemandes, a tenu un discours qui a été radiodiffusé. M. Sahm a montré que la Constitution de Weimar, en donnant la souveraineté administrative aux communes et en leur refusant l'indépendance fiscale, a jeté le germe de la crise actuelle.

Les communes se sont trouvées en face d'obligations étendues auxquelles les versements des Etats et du Reich nf leur permettaient pas de faire face. Ellos se sont vues ainsi réduites à emprunter. Leurs dettes à court terme peuvent être évaluées à 1 800 millions de marks. La réduction envisagée des salaires des employés communaux ne peut dispenser de l'aide pressante du Reich.

Découverte d'arme»

chez le» communistes berlinois Au cours d'une perquisition soudaine, effectuée dans la cave d'un agitateur communiste notoire, la police a mis au jour 12 caisses d'armes et de munitions de toutes sortes.

Trois communistes ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d'avoir procédé à l'assassinat des deux officiers de la police, tués le 9 août dernier sur la BulowPlatz.

La police a également arrêté le garde d'explosifs Richter, de la mine Golpa, près de Halle, dans ie logement et le jardin duquel on a trouvé 35 kg, dynamite et 2 kg. de cordon pickford. Richter, qui est affilié au parti oommuniste, nie énergiquement avoir pris part à l'attentat oontre le rapide BaieBerlin, qui dérailla, le 8 août, dans les environ de Juerbrog.

Le contrôle des bananes

Le Comité économique du Cabinet d'Empire se réunit aujourd'hui aveo les experts désignés et les représentante de la Reiohsbank pour poursuivre, et terminer probablement, l'examen du problème du contrôle des banques. On ne s'attend pas à ce que les mesures décidées par le gouvernement soient publiées avant le courant de la semaine prochaine.

ONE CONSPIRATION EN 0. Il S. S. Le remplaçant du président des oom.missaires du peuple. Andreieff, accompagne d'un délégué du Conseil de guerre révolutionnaire. Toukhatehewgkt s'est rendu à Sébastopol.

D'autre part. le gouvernement soviétique a délégué dans cette ville une Commission spéciale chargée d'instruire une affaire de conspiration qui vient d'être découverte dans la marine soviétique. Une organisation militaire aurait préparé un complot contre Staline. De nombreuMe arrestations ont été opérées parmi les matelots.

En Espagne

En Navarre et en Biscaye, le gouvernement

redoute an soulèvement

Par crainte de soulèvement, i la suite d'une campagne alarmante qu'il attribue au clergé, le gouvernement aurait déjà envoyé huit bataillons de chasseurs en Navarre et en Biscaye pour provenir tout aote de violence. De plus, trois divisions seraient tenues prêtes à être envoyées pour renforcer les troupes déjà sur place. Le gouvernement aurait mis en surveillanee les fabriques d'armes d'Eimar et de Guernioa. On affirme de plus que tous les journaux catholiques des provinces de Biscaye et de Navarre pourraient bien être suspendus pour une durée Indéterminée à partir de demain. Des ordres auraient été donnés pour que des perquisitions massives aient lieu dans tout le nord de l'Espagne pour s'emparer des armes qui auraient été distribuées parmi les habitants.

Comment lu responsabilités da gouvernement dictatorial seront-elles examinées?

Les Certes ont renvoyé mardi prochain la suite du débat sur la question des responsabilités. Le problème préoccupe vivement l'opinion publique. Le journal indépendant Anora présente les observations suivantes « H y a, à la Chambre, une lutte si aveugle des extrémistes, une telle crainte, pour certains, de ne pas paraître assez révolutionnaires que l'injustice et l'arbitraire sont suspendus au-dessus des têtes de ceux qui ont le courage de faire frout à cet état pathologique de l'opinion. Les mots de partisan de l'impunité » on les jette à la figure de tout homme de formation juridique qui hésite ou recule devant une mesure démagogique. Et les conclusions de la Commission des responsabilités, que le chef du gouvernement a repousséeê, vendredi, constituent un attentat aux principes Juridiques qui doivent régler la vie de tout pays civilisé, ces principes, au nom desquels on a combattu la Dictature et fait la révolution. »

On fait remarquer, par ailleurs, que les véritables extrémistes, ceux qui envisagent la possibilité de transformer les Cortès en Convention, sont les radicaux-socialistes.

La grève des téléphones

Elle a donné lieu, aux Cortès, à un débat aussi vif que ridicule.

Le ministre des Communications a déclaré que ni les grévistes ni la Compagnie n'avaient pensé un seul instant a l'intérêt général. Cet aveu n'est pas très rassurant.

M. Jimonez, de son côté, a fait preuve d'une candeur admirable. Les membres du Syndicat, dit-il, ne peuvent être les ennemis de la République, puisqu'ils ont contribué à sa proclamation. Nullement convaincu, le ministre de l'Intérieur a rappelé à l'Assemblée que, pendant que M. Jimenez fait des Jérémiades devant la Chambre », ses camarades syndicalistes ne cessent de troubler l'ordre dans ta rue et commettent de nombreuses déprédations.

Arrestation d'anarchistes

La garde civile d'Oviedo a procédé à l'arrestation de quatre individus porteurs de nombreuses cartouches de dynamite et de tenailles, qui s'apprêtaient a. commettre des actes de sabotage sur les lignes téléphoniques.

L'un d'eux était également en possession d'un carnet contenant des renseignements sur de nombreuses personnes et des notes ohiffrées.

On croit que ces individus avaient des complices dans presque toutes les provinces d'Espagne.

M. Alcala Zamora échappe à un accident

Alors que le président du Conseil se rendait au ministère des Affaires étrangères. il a eu un accident d'automobile qui s'est réduit à de simples dégâts matériels. Le président est monté dans une autre voiture et a poursuivi son chemin.

LtTIMKEB âjftt. rtftEM On annonce officiellement que le duo de Gloucester, troisième fils du roi d'Angleterre, a été opéré de l'appendicite samedi à 10 heures.

M. Lopei Ferrer, haut commissaire au Maroc, est parti pour Madrid exposer au gouvernement son plan de réorganisation des services civils et militaires. Il !'entretiendra également des questions budgétaires. C'est le générai Cabanellas, chef supérieur des forces militaires, qui assurera l'intérim pendant l'absence du haut commissaire.

Le maire de New-York, M. Walker, a visité, vendredi, la ville de Plzen. Il s'est ensuite rendu à Prague, où il a été solennellement reçu samedi à 11 heures à l'Hôtel de Ville.

Le gouvernement chinois a demandé au gouvernement du Reich l'agrément en faveur de M. Lien-Wen-Tao comme ministre de Chine en Allemagne, M. LienWen-Tao a fait partie jusqu'ici de l'administration civile. Il a été, entre autres, gouverneur de Hankéou.

Le gouvernement brésilien vient de signer avec la Société fédérale chargée de la stabilisation ces prix du blé un accord en vertu duquel 1050 000 sacs de café seront échangés contre 25 millions de boisseaux américains) de blf\ La ligne aéropostale reliant BuenosAyres au Chili, qui a été suspendue par décret, est une Compagnie argentine et non, comme il avait été annonce, la. Compagnie aéropostale générale qui relie le Chili à la Franoe par Buenos-Ayres. La Gazette de Cologne préconise la conclusion d'un pacte entre la France, l'Allemagne, les Soviets, l'Italie et la

Grande-Bretagne.

La Chambre de New-York se réu- nira mardi en session extraordinaire pour déllber sur les secours dt chô- mage.

Suivant une dépêche de Washing- ton, la révolution cubaine ne saurait tarder d'être enrayée. Les chefs rebelles Menocal et Mendieta, sont déjà arrêtés.

La présence, A Klel, des navireséeoles italiens a donné lieu A vn banquet germano-italien. Des tostes cordiaux ont été échangés.

M. Cassels commissaire du gouvernement anglais à Dacca, a été blessé à la cuisse par un coup de feu. Son agresseur, un Hindou, a réussi à s'enfuir.

Le D' Grinberg, économiste letton des plus réputées, propose la cession de la Latgalie par la Lettonie à la Pologne. Celle-ci devrait verser une indemnité de 50 millions de dollars. Au 15 août, 11 y avait, en Alle- magne, 4 1O4OOO chômeurs (48 000 de plus qu'au 1" août).

Le Brésil et les Etats-Unis vont échanger 1 275 000 sacs de café contre t5 millions de bushels de blé. C'est la vieille pratique du troc qui renaît. Selon le rapport de la Commission d'enquête criminelle Wickersham, la répression des crimes et délits coûte annuellement, aux Etats-Unis, plus de 800 millions de dollars, soit un quart du budget total américain. Les deux tiers de cette somme sont absorbés par la répression de la contrebande dea U-

pueura,

Croisière silencieuse Le gouvernement soviétique a choisi 350 travailleurs bolcheyistes d'élite pour leur offrir une croisière jusqu'en Angleterre. Le steamer Ukraine les transporta d'Odessa dans les pays bourgeois. Ils étaient à Londres lundi dernier.

Curieux d'interroger ces visiteurs, les journalistes londoniens tentèrent de lier conversation. L'échec fut complet. Interdiction de monter sur le navire. Interdiction aux journalistes de leur adresser la parole. Interdiction aux visiteurs de leur répondre. Le camarade Lenau, leader de la caravane, déclara qu'il n'avait rien à dire.

Finalement, un reporter saisit le moment où ils montaient en autocar et demanda à l'un des ouvriers s'il n'avait pas eu le mal de mer. Question banale.

Nous ne sommes pas autorisés à vous le dire, répondit-il gravement.

Les dames étant réputées moins silencieuses, il avisa une femme qui semblait être une institutrice et lui posa une question plus banale encore

Que pensez-vous du temps en Angleterre ? 9

Effroyable, répondit-elle.

Mais déjà un camarade se précipitait sur elle pour la faire taire. Où allaient les auto-cars ? On refusa de le dire. L'Ukraine a levé l'ancre et ramène par Gênes et Constantinople à Odessa ses passagers silencieux.

Rome. 22 août. Le navire soviétique Vkrania, k bord duquel se trouvent 300 touriste» russes qui visiteront les principales villes d'Italie, est arrive à Gênes. C'est le premier « pèlerinage russe organisé en Italie. (Havas.)

Dernières Nouvelles AVANT LA CONFERENCE

DU DÉSARMEMENT

Le mémorandum britannique

Genève, 22 août. Le secrétaire général de la Société des Nations vient de publier la communication du gouvernement britannique, concernant les Indications relatives à l'état des armements de la Grande-Bretagne, comme l'ont fait d'autres Etats, en vue de la conférence du désarmement

C'est un document de 54 pages d'impression qui contient uniquement des tableaux et relevés des dépenses budgétaires militaires de la Grande-Bretagne. --«*-

LA POLICE DE BERLIN

ARRÊTE 15 COMMUNISTES

Berlin, 22 août. Au cours des dernières perquisitions dans la centrale communiste Karl Llebknecht, la police a découvert un Important stock de papiers, pour la plupart chiffrés, et qui ont permis de repérer plusieurs dépots d'armes et de munitions.

Ce matin, 15 communistes, soupçonnés d'avoir participé aux événements sanglants de la BfUow-plaU, ont été arrêtés.

On s'attend à l'ouverture d'une action judiciaire de grande envergure, pour crime de haute trahison. Plusieurs députés communistes feraient inculpés.

UN CHEF DE LA POLICE DE COLOdNE ÉTAIT AUSSI CHEF DE MALFAITEURS Cologne, 22 août. On vient do découvrir, à Cologne, que le chef d'une bande de malfaiteurs, qui donnaient du fil à retordre à la police, n'était autre que l'adjudant chef de cette même polioe.

Depuis plus d'un an, la région de Cologne et les villes de la Ilhur étaient mises en coupe réglée par une bande Insaisissable. L'adjudant de police indiquait les bons coups- Sous prétexte de courses pressantes, Il réquisitionnait même usez régulièrement, chez les garagistes, les automobiles qui servaient à exécuter les razzias.

La mort

du général belge Gillain A la suite de la mort du lieutenant général Gillain, le maréchal Pétain a télégraphié au général Gallet, chef d'état-major général de l'armée belge, ses condoléances, et l'a chargé d'exprimer à la famille du général Gillain ses sentiments de douloureuse sympathie. Le général Weygand a fait de même. Le général Garaelm, chef d'état-maJor, a envoyé le télégramme suivant m Douloureusement peiné d'apprendre la mort du lieutenant général Gillain, je voue prie de. vouloir accepter mes bien vives condoléances. L'état-major de l'année française s'associe au deuil cruel qui frappe l'armée belge en la personne d'un chef dont la valeur et les qualités militaires ont tant contribué l l'amener à la victoire, «

teipini! mmm CHANGES A PARIS

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HALLES CENTRALES

Paris, le 88 août.

Criée dei TUndes. Arrivages bosur» ta 619 kg., veaux 101 512 kg., moutons «897 kg., porcs 1S5SS kg.

Bœufs. Le kilo quart de derrière 8 à 14,90, quart de devant 6 t 8, tloytu 7 t », paleron, 7 a 10.

Veaux. Le kilo première qualité «,30 » U,m, deuxième 11,50 à 13,80. troUlfcm* 9,» à 11.40, p»M-coisses 11,80 à 17,50. Moutons. Le kilo première qualité 15 à l", deuxième lî à H.90, troisième 8 11,90, gigot 13 à 22.

Porcs. Le ktlo première quillt* 10,80 k 11,70, deuxième 8,50 à 10,70, niel 11, M t 18, poitrine, 7,80 t 10,50.

Bevrre* de$ Utuenei coopératives industrielles. Le kilo Sormandle 18 I 17.S0, Charente, Poitou, Tonrttne il t 18,50, autres provenances 10 à 16,50. malaiés, Rormandte 9 à 16, Bretagne 10,50 à 15, autres pro»enances 10 à 13. Arrivages 38 497 ke. Œufs. Le mille Picardie et Normandle 4îO à 700. Bretagne 300 è 460. Poitou, Toaralne, Centre. 400 t 700, Champagne, Bourgogne, Bourbonnais 470 à 550 Auvergne et Midi 400 à 470. Arrivages 744 coïts. rromaçes. Lot du Bne laitier 40 a 90. le cent camembert Normandie 170 t se», divers 80 a 170. Pont-l'Ev*<jt!e tOO t SOO, les 100 kg. ̃ Comté et dlvcrt 800 t 1 100, Port-Salut 400 t 1 100.

Tfouatlet. Le kilo canard» 1S t 17, lapins morts» 13,15, poulets morts 15.50 t Si. vivants fi à 16 la pièce plgeons 4 8.50.

Létnmes. Lea 180 k». ail 8*0 à 4O0. carotte* communes «0 à 100, cftamplgnons de couche extra 1 000 t 1 550. moyen» 850 t

1 000, conserve 9W t I ooo, épmardd 70 t

100, oignon* ea frau M à uo, omOU ta

Pensée évangélique Mais comme ils g allaient, Ils furent guérit. L'un d'eux, voyant qu'il était gaéri, retourna sur ses pas en glorifiant Dieu à haute ooix et vint se jeter aux pieds de Jésus, le visage contre terre, pour lui rendre grâces, et celui-là était Samaritain. Alors Jésus dit Tous let dix n'ont-ils pas été guéris ? sont donc les neuf autres ? P

(Saint Lue, xvn.)

NOS AAixo D£FUNT* JÉSUS, tUMm, JOSSH

fnd. y mm et 7 f«ar. itawi^»»

Mlle Henriette Sabourin, 47 ans. employée de la Maison de la Bonne Presse, Paris. Le D' Paul Maupetit, 39 ans* & Angers. Mlle Marie Jouffray, de Feneu (Maine-yt-Loirc), toute dévouée aux œuvres. M. I abbé Deooyer, curé doyen de Rio* (Haute-Saoné). fervent propagateur de la Bonne Presse. M. Constant Frique, 75 ans, à Beauvals.

Nouvelles romaines let réceptions da Pape

Le Pape a reçu, dans la salle dea Arazil, environ 150 pèlerins de Prague avec à leur tête le P. Urban, des Frères Mineurs, qui lui ont offflrt une reproduction du célèbre Enfant Jésus de Prague; et dans la salle du Petit Trûne, un groupe de pèlerins nord-Américains venant de Lourdes.

L'anbuMdenr d'Italie m Vatican M. de Veochl, ambassadeur d'Italie près le Saint-Siège, a été reçu. vendredi maUn, par le cardinal secrétaire d'Etat, Mgr Pacelli.

Nouvelles religieuaeê Le Pape Pie XI a daigné nommer prélat de sa maison Mgr Jean-Baptiste viéronJmi, vicaire générai -lu diooèse d'Ajaccio.

On annonce de Venise que la comtesse Perico, sœur du Pape Benoît XV, est décédée.

Plusieurs évêques ordonnent des prières pour demander le beau temps. Aujourd'hui dimanche a lieu, à Caudebec, l'inauguration, en grande solennité, des orgues nouvellement restaurées, dont le clavier sera tenu par l'un des plus grands organistes de la capitale, M. de Villombrosa, maître de chapelle do Saint-Eustache, à Paris. La cérémonie sera présidée par une des plus hautes personnalités du clergé français, Dom Plerdail, Rme Abbé de Salnt-Wandrille, le pieux Abbé ayant consenti à sortir de sa retraite pour cette fête de musique, estimant qu'il devait ce gesse à la mémoire d'un de ses Illustres prédécesseurs, Dom Pothier restauratcur du chant grégorien. Le grand Pardon de Sainte-Annt» la-Palud (t'inistère), du 29 août m» i" septembre, sera présidé par NN. SS. Duparc et Ccssou.

Vendredi, ont eu lieu, dans l'égUss de Sainte-Anne, paroisse de la Cité dt| Vatican, les obsèques de M. Imotesi, qui a fait partie de la maison privée de Pie XI et de Benott XV. M. lmolcsi est le deuxième citoyen vatican que l'on ensevelit dans le nouveau cimetière de la Cité, dans la crypte de l'église SainteAnne.

M. l'abbé Bossenee, recteur de Camaret-aur-Mer, a été nommé chanoine de la cathédrale de Quimper.

UNE VIE POPULAIRE de saint Augustin

« En éfs quelque» pages. l'autour réussit à décrire la puissante personnalité d'Augustin, sans en omettre aucun trait caractéristique.

Guidé par une chronologie précise,) on suit le Saint a travers les péripétie» de sa carrière.

• Les égarements sensuels de la Jeunesse la longue crise religieuse d'ott sa fol sortira lumineuse, au point d'éclalrer tous les docteurs d'Occident les années trop brèves d'effacement monastique l'activité de l'évoque, à la fois chef, conseiller, docteur, lrré«i»* tlble controverslste: tout cela, maigri sa complexité. est. présenté sans grosse lacune et ne provoque cho» le lecteur, aucune lassitude.

Quelques touches discrètes évoquent la flguro de sainte Monique si dolente* puis si heureuse.

Neuf gravures de Bolswert, dii meilleur goût, ajoutent enoore à I'intérêt de l'ouvrage.. • (D. V. Beauiia! lea Questions Liturgiques et ParoU* stales)

Saint Augustin, par Paul Castel. < Un volume format 18 X 10, 176 page»* 9 gravures, couverture Illustrée. Prix t S francs franco, i fr. 45. Il n'est pu fait d'envol contre remboureement. BONNE PRESSE, 5, RUE BAVARD, PARIS, VIII" C. c. 1668.

AVIS DIVERS Retraite. Une retraite sacerdotale: aura lieu à la « Villa du Sacré-Cœur •< du lundi soir 31 août au vendredi se'r 4 septembre, à La Louvpsc. Elle sera donnée par le R. P. Stéphane Bonnard« 5 J. Pour retenir sa place, écrire à M. le curé de La Louvesc (Ardèche).

a iso, persil 100 t soo. pommes de terra nouvelles Hollande communes 90 a 180, saucisse rouge ioo à lis les 100 bottes na- vets 75 à 185.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre. le » aoot.

Cotons. Ouverture août 220, sept SIS. oct. sso, nov. 23s, déc su, jmv. ils, rév, 2S7, man 231, avril 233, mat 23J, juin S37, Juillet 138, tend. unique. Ventes 1 SOO balles.

Café*. Ouverture août S07.2S. sept, 201,25, oct. 200.7S, nov. 800.75, déc. 198,86, Janv. 198,25, rév. 197,50, mars nn.ss, §»rll li-7.85.m»l 196,75, juin 196,75, Juillet 196,50, tend. calme, ventes i MK> sacs.

Laine». Août 5Î0, sept. MO, oct. SJO, nov. 520, déc. 520, jsnv. 5§0, ter. SSO, mars 520, tend. calme.

Poivres. Saigon «ont 39», sept. 185, OCt. 405, nov. 405, doc 405. Jinv. 405. «V, 405, mars 405, avril 415, mai 4ts, juin 415,

juulet 415.

Llverpool. SS aotit.

Cotons Oct. 8,6t. janv. 3,71, mat 3,80, Juillet 3,96.

MARCHE AUX FOURRAGES La Chapelle, 22 août.

Apports 8 chargements.

Paille de blé no à uo. d'avotne UO k 140, de seigle 110 140. luzerne 180 225, foin 170 à SI 5, regain 175 h SSO. Lea 100 bottes de S kg. franco dans Paru. MARCHE DE NEW-YORK

New-York, 21 août

Cotons. Dlsp. 6,85, sont 6,50, sept. «,87, oct. 6,71 t 6.7S, nov. 6,84, déc. 6,92 k «,83,

Janv. 7,01 k 7,0S, fév. 7.11, mars 7.2S k 7,î3.

avru 7,30, mal 7,39, Juin 7,47, juillet T,5é a 7,57.

Cafés. DUp. 5 9/16, sept. 4.87, OCS, 4,97, déc. 5,14, Janv. 5,19, mars 5,3t. mai 5,43. Juillet 5.5S. ventes approximatives i 10 000 sacs. Demain clos.

Grain». Blés roux dlsp. 61 3/8, maU dlsp. 58 1/4. Kew-Orléans, Si août. Cotons. Dlsp. «,44, oct. «,70 k «,T1| déc 6.91 k «.82, janv. 7,02, mari 731* mal 7,37. Juillet 7.5*.

Pour le» changements <f adresse t prière de bien vouloir nous envoyé^ la dernière bande du journal «a •• joignml fi tÎM 25 pour. jg| frafe, y


LA TOUR DU LEVANT

'« Un songe rie la paysannerie », ce roman, la Tour du Levant. où se dôt le cycle de Gaspard des Montagnes, et c'e=t précisément cette origine populaire, ce jaillissement «les sources de la terre, qui fait, en même temps que l'originalité, la beauté et la puissance de l'œuvre de M. Henri Pourrat (1).

N'est-ce point pour cette trouvaille, autant que pour le talent de l'écrivain et son art évocateur, que l'Académie française a, cette année, donné M. Pourrat le grand prix du roman ? Et aussi, j'imagine, pour cette forme nouvelle, cette manière nouvelle de conter, par veillées et. par pcrnsrs, et de donner la parole tantôt à la vieille, tantôt au berger, de nous ramener ainsi, très délicieusement, en quelque ferme, au bas de la montagne, devant la cheminée, l'hiver, le. soir, à l'heure où le vent hurle et où, dehors, dans le noir, il deit se passer des choses inconnues, des choses terribles. La tour du Levant est accolée à de grands bâtiments, qui furent jadis un château, puis une verrerie, et <)ui ne sont plus maintenant que l'habitation d'un domaine, les Eseures. C'est dans cette tour que vit l'héroïne, Anne-Marie, si malheureusement mariée, par surprise, à un déclassé, Robert, devenu chef de brigands, de ceux que l'on appelle, dans le pays, les messieurs des bois ». C'est dans la tour qu'AnneMarie élève, au milieu des transes, au milieu des menaces ou des chan- tages de Robert, son enfant, le petit Henri, qui lui a été déjà enlevé par le père et a été emprisonné, pendant de longs mois, on ne sait où, dans un souterrain. C'est sur la fortune d'Anne-Marie, ce qu'elle possède déjà, et l'héritage qui doit lui venir du vieux Grange, que Robert veut mettre la main.

Gaspard, le fameux Gaspard des Montagnes, cousin d'Anne-Marie, la défend. Le temps de ses « farces » est passé mais il continue ses « vaillances et gentillesses ». Cent faits se suivent et s'enchevêtrent le feu au moulin d'Ambert; le colporteur qui jette dans la marmite un paquet de poudre blanche, les brigands cachés dans de prétendus sacs de sucre, le coup de sifflet, les coups de feu, tous les souvenirs et toute l'imagination des récits villageois et des épopées campagnardes, jusqu'à ce dramatique dénouement le chef de brigands, Robert, gît, mourant, la poitrine trouée d'une balle, dans l'attaque des Escures, qu'il est venu faire la nuit il crie « A boire » Anne-Marie vient à lui, une écuelle à la main, avec Henri, «t elle dit à l'enfant: « Tiens, donne à boire à ton père. » Et Robert, prenant un pistolet double, tue son flls et blesse mortellement sa femme.

Deux personnages tiennent tout le devant de la scène Gaspard des Montagnes et Anne-Marie. Gaspard, o'est la force et la vertu paysannes, ia hardiesse et la débrouillardise, l'entêtement et la rapidité dans le travail, le bon sens, la droiture, le sentiment de ce qui est juste et de ce qui se doit, avec un sang bouillant qui ne se maîtrise pas toujours, qui, parfois, se laisse aller à la colère avec, aussi, du cœur, de la sensibilité, de la charité, de la « gentillesse » ne bêche-t-il pas 1r champ de la vieille Toupine ? avec l'amour de la terre et des belles choses de la terre la pensée d'un ordre rural et de tout ce qu'il s'y enferme de sagesse

Gouverner son domaine chaque jour, alors, a sa raison d'être, parce qu'il ramène sa besogne commandée par le train des saisons on va d'accord avec la terre. La vie qu'il faudrait avoir, c'est cela. Approprier tout ce que les champs portent et nourrissent, afin qu'il y ait moins de misère pour les créatures.

La sagesse de Gaspard monte plus haut encore il a un fond chrétien- il a mieux que du fatalisme. Quand il voit définitivement déçu le rêve de sa vie, il ne dit pas seulement « Cela n'a pu être », il ajoute « Est-ce que je vais oublier que personne n'a droit à rien ? » Audessus des hommes, au-dessus des choses, il voit « quelqu'un qui peut tout ».

Anne-Marie est une âme douce et Une, une conscience délicate, une vraie chrétienne. Elle ne veut pen- ser mal de personne, même des pires. Elle pardonne et prêche à Gaspard (1) Hknui Pocbbat ta Tour du Le- vant, roman. Franco, 16 fr. 50.

(1) Hkotu Pocbbat ta Tour du Levant, roman. Franco, 16 fr. 50.

FKUILLFrON DU 23-24 AOUT 1931 8

La dernière volonté de Guido Lupini

Le comte Folco avait une haute stature, l'air dur et brutal, le front bas et fuyant, de rares cheveux gris, un grand nez bus- qué, une bouche mince, serrée, tenace une bouche d'avare, un menton carré, un cou épais et court, des yeux gris et perçants, qui prenaient un éclat métallique quand il était en colère, ce qui lui arrivait souvent. Son frère Guido lui ressemblait et était en même temps très différent par son air de bonw. De même, Rosa était bien Lupini, avec ses yeux gris, son nez légèrement aquilin, son menton volontaire, sa bouche fine, la fierté de «on maintien. Mais on était conquis par le charme angélique que la douceur et la piété de la jeune fille répandaient sur toute sa personne, avant d'avoir pu analyser les traits de la race.

Chez Lanciotto, au contraire, ils étaient empreints de la dureté féroce contractée dans une vie de querelles et de batailles. Superbe de jeunesse, de vigueur tantôt orgueilleuse, tantôt élégante, il aurait pu, *u repos, et l'expression apaùée, faire

PAGES LITTERAIRES

In pardon. « De quelles chances est faite notre vie, se dit-elle, et comme il faut que Dieu ait pitié de ceux qu'on appelle les honnêtes gens, tout autant que des autres » Elle est bonne.

Elle est pieuse, et c'est dans la prière qu'elle trouve la paix au milieu de ses plus graves ennuis, de ses plus lourdes tristesses. Le chapelet lui est un remède « Un Ave. un autre Ave, un autre. » Elle échappait à ce monde, à ces figures mauvaises en face d'elle. La misère de rencontrer partout la méchanceté n'était plus une misère. Elle l'apaisait. Les Ave, l'un après l'autre répétés, monotones, se suivaient comme des pas dans un enclos où elle enl rait. en air meilleur et la chair plus légère « Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous. » Le Seigneur est avec vous une confiance, l'obscur sentiment d'un lieu de rafraîchissement, de lumière et de paix. Mais le roman de M. Henri Pourrat n'est pas seulement une étude de caracteres il ne peint pas seulement ces deux personnages et les autres: Jenselou, la servante Marguerite, la vieille Perrine, Elmire Chargnat, cette peste, 13 bossu Gervais, etc. ce qui vit, .dans ce livre, plus encore que Gaspard des Montagnes et Anne-Marie, et ce qui vit dans les veines de Gaspard des Montagnes lui-même, c'est la terre. Comme on voit, dans cette Tour dtt Levant, les gestes de la terre et ceux de ses servi leurs, les paysans Les quatre saisons et ce qu'elles font la fauchaison, la moisson, la levée du miel 1 Et le visage de la terre ? Ses visages. car elle en change la nuée aux grosses fronces, s'échelonnant et plafonnant là-bas, les oiseaux qui votent, les monts où la forêt vient finir, sous les masses détachées des roches ou, à un autre moment, le bruit qui vient de quelque métairie, le bruit du blé que l'on bat. celui des fléaux, deux par deux. Regardez ce paysage de montagne C'est tout pays pauvre. On y fait un peu de seigle, de blé noir. Il faut voir les garçons tailler l'herbe, là où une bique même n'aurait pas pied. Ils ont des ceintures de cuir larges d'un travers de main par l'anneau, ils s'attachent à un pieu et Ils vont promener la faux sur des pentes où. pour te moindre souffle, ensuite, leur foin s'éparpille à la venvole.

Voici maintenant une grisaille, mais une gri saille très douce, la maisonnette de la vieille Perrine Tout est petit, pauvre, ancien, Ici, poli par les mains, embrunl et rendu luisant par la fumée qui pique les yeux. Tout est de bois nu de terre, ou de grosse pierre. Des glanes d'oignons pendent, un cabas, deux bottes d'herbes de médecine. De la porte, sous l'arbre, on comprend, à voir le matin tout blanc, que le temps tourne au beau. Mais, même en ces montagnes, il y a, ici et là, sur le bord d'une route, une grande maison pleine de bruit et de mouvement, où les gens, des gens de loin comme des gens du pays, se pressent et s'interpellent il y a l'auberge de la Belle Bergère v Du tournant, cela sentait ta paille, les Mtes fumantes, le civet de lièvre ou ta daube. Il y svait toujours à voir, dans ce grand château bruyant, étalant sa rangée de fenêtres sous son enseigne de rouleur. Là, parmi les claquements de fouet, les remuements de vaisselle, le tintamarre des grelots, des cors de postillons, des chaînes roulant dans les mulds qu'on rince, on rencontrait des hommes qui prenaient tout d'un air détaché. Ils tapaient de leur bouteille sur la table et buvaient du vin chaud. Ils trinquaient avec des militaires à plastron d'écarlate.

Nous sommes là, en effet, au temps de Louis XVIII, au beau temps des auberges et des diligences qu'arrêtaient « les messieurs des bois », et ce temps-là, qui a déjà sa patine, comme les meubles à bouton de cuivre qu'il nous a laissés s'accorde à toute cette délicieuse songerie de vieux paysans.

En ce livre terrien, c'est, comme il convient, la terre qui dit la dernière parole, le matin qui suit la nuit Anne-Marie est morte, et c'est une parole très haute en même temps que très douce, une parole qui chante la vie, la vie éternelle. Les souffles du matin arrivent, du vieux village sous le noyer, des métairies entre leurs meules et leur jardin, des domaines dans leurs allées, leurs fontaines, leurs pilastres à boules. Est-ce qu'une voix, dans le secret, parle maintenant d'espérance ? 9

Si vraiment proche des réalités rustiques, si familier avec le vrai visage et la vraie pensée de la terre,

pour un Giotto un beau modèle de preux chevalier.

Folco avait toujours guerroyé. Dans sa jeunesse, il s'était battu aux côtés de Charles d'Anjou, frère de Louis IX. Puis il avait, pris part à la vie municipale de Rome, dont. le chef suprême était le Pape, mais qui était régie par un Conseil de seigneurs et de notables, siégeant au Capitole, sous la présidence d'un sénateur, élu pour six mois ou un an. C'était là le vrai chef de l'Etat, détenant les pouvoirs policiers et judiciaires. Il chevauchait aux cotes du Saint-Père dans les sorties officielles, présidait les jeux agonaux. Il devait fournir trente hommes d'armes montés sur de bons chevaux et vingt soldats de pied pour la garde du palais capitolin. Au-dessous du sénateur siégeaient les consuls-ducs et les consuls romains, ceux-ci plébéiens influents. Enfin, dans les circonstances graves, on convoquait devant le Capitole, par des sonneries de cloches et de trompes, les citoyens en assemblée plénière ou Parlement. L'élection des sénateurs donnait souvent lieu à des émeutes les conflits étaient fréquents entre les patriciens, entre les corporations.

Le Sénat, la noblesse, la population active avaient sans cesse à prendre parti entre le Pape et l'empereur, contempteur de la puissance temporeHe.

Le comte Folco était à sa place dans cette atmosphère batailleuse. Sa dureté le

La turbulence de l'Auvergne d'antan

Comparée à l'Auvergne d'autrefois, l'Auvergne d'aujourd'hui est un volcan éteint, une lave refroidie. Sans doute, les luttes politiques rallument parfois ce volcan et réchauffent cette lave, mais pour quelques semaines à peine puis la province reprend une vie caline et régulière. Un livre paru l'année deruière, mais qu'un beau prix académique vient de rappeler à l'attention des érudils et aussi du grand public, nous donne de l'ancienne Auvergne un tout autre aspect.

M. Charles Felgères la connait à merveille car, il l'a depuis longtemps fréquentée; dès 1905, au concours des Antiquités nationales. il obtenait de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, une mention honorable pour son Histoire de la baronnie de Chaude saigues et c'est après avoir longtemps fouillé archives et bibliothèques qu'il a publié, d'après des documents inédits, ses Scènes et tableaux de l'histoire d'Auvergne (1). Au bas de la plupart des 450 pages qui forment ce volume, on trouve des références aux manuscrits de la Bibliothèque Nationale, des Archives nationales, et de celles du ministère des Affaires étrangères.

L'auteur a consulté aussi les archives et les bibliothèques de l'Auvergne, celles de Saint-Flour et de Clermont, par exemple, et parfois des collections particulières ce qui ne l'a pas empêché de recourir aux Mémoires et aux documents déjà publiés.

De cette riche documentation est sorti un livre riche en détails variés, plein de vie, et qui nous donne une idée bien nette de l'Auvergne des xvi*. xvn* et xviu* siècles. C'est te témoignage que lui rend dans la lettre-préface, de ce livre, M Roger Grand, sénateur et professeur à l'Ecole des Chartes.

Le volume commence par le récit de la trahison du connétable de Bourbon et de sa fuite à travers l'Auvergne (juillet-septembre 1523). On sait à la suite de quels faits ce héros de Marignan. cet ancien gouverneur du Milanais, ce prince du sang, si rapproché de la maison royale par sa belle-mère. Anne de Beaujeu, fllle de Louis XI et régente du royaume pendant la minorité de Charles VII, fut incliné à

M. Henri Pourrat avait toute compétence pour étudier ces « amants de 1» nature » qu'ont été. jadis, le chevalier de Florian et Bernardin de Saint-Pierre. Il les a suivis dans le Bosouet pastoral, où tout était ordonné pour le plaisir des yeux {2\ Très finement. avec un sens esthétique très averti, il a démêlé ce qu'il y avait de bien intentionné et de sincère et ce qu'il y avait d'apprêté, dans leurs bergeries, II n'est pas défendu de mettre quelque malice à le dire

Florian ne doit pas mentir, lorsmi'il dit qu'il se sent, à la ville. exilé et plein de tristesse. Mais c'est d'un peu trop loin qu'il «'éveille aux ruisseaux de se» prairies natales et qu'il resonge aux arbres que le menait voir son aleut courbé sur un bâton.

Cette dame poudrée, et qui met des mouches, nous fait goûter davantage encore la vérité sans parure, la vérité simple, la belle vérité d'un livre comme la Tour du Levant, où M. Henri Pourrat a tout rassemblé de la terre la vie et la couleur, les saisons et, les travaux. les choses et les hommes, les mots paysans, les proverbes paysan?, la façon de voir, de sentir et de penser pavsanne, et, dans la limite où le permet l'art d'un écrivain, la manière paysanne de dire tout cela. Nous sommes dans une ferme d'Auvergne, à la veillée, et nous écoutons un Auvergnat nous conter l'histoire que lui contait son grandpère. une histoire de la terre d'Auvergne.. CHARLES Baussan.

(1) Aurillac (éditions U. S. H. A.) 1930, In-8* de xn-466 pages, orné de il gravures, représentant le connétable de Bourbon Francois de Noailles, gouverneur du Haut-Pays d'Auvergne Chartes de Noailles. évêque de Saint-Flour (16061646', et les Intendants René fl'Arpenson (1633-1635;, Mesgrigny (1635-1637), Pomereu U663-1664\ Le Camus '166916711. Turgot de Saint^Clair (17O8-1713\ Le Blanc (1704-1707) et Trudaine (17301731).

(2) Henri Pocrrat le Bosquet pastoral. Franco, 16 fr. 50.

fit rapidement haïr par le peuple et par la fraction modérée de l'aristocratie. Pendant deux ans, il fit partie du Conseil comme consul-duc et acheva sa carrière d'homme politique comme sénateur. Ayant {retendu à une réélection, il occasionna un soulèvement la place fut envahie. le palais municipal menacé. Le Conseil nomma à sa place le comte Orsini. Jusqu'à la mort de son frère, Folco ne remit pas les pieds à Rome, et ce ne fut pas l'amour fraternel qui l'y ramena. Le jour même des funérailles, il se rendit au palais du Capitole. et, en plein Conseil, accusa Francesco Scevolini dont il demanda la mise en jugement. Ses déclarations furent diversement accueillies par les conseillers. Les uns, d'accord avec le comte Ugolino Anguillara, protestèrent énergiquement. Les autres, pour faire leur cour au sénateur Andréa Normani, ennemi des Scevolini, se rangèrent à l'avis du comte Folco. Chaque parti tenant bon, on ne prit ce jour-là aucune décision. Mais Lanciotto fit courir dans la plèbe des propos meurtriers contre Francesco. Il se trouva des témoins du meurtre qui avaient reconnu Messer Scevolini. Le comte Folco revint à la charge auprès du Sénat. Cette fois, les partisans des Scevolini furent moins chauds et moins nombreux. Le Conseil. après avoir longuement délibéré, décréta la mise en accusation et enjoignit au comte Folto de livrer Franceaoo.

la trahison: un procès que lui in- tenta la mère de François I", Louise de Savoie, dont il avait dédaigné les charmes et qui lui disputait l'héritage des ducs de Bourbon et d'Auvergne que lui avaient légué sa femme, Suzanne, et sa belle-mère.! Anne de Beaujeu, pour réunir en .«es mains les biens des deux branches de la maison de Bourbon, et d'autre part, les séductions de toutes sortes que lui prodigua Charles-Quint, lui promettant la main de sa sœur Eléonore qui devait plus tard épouser François I", et une somme de 200 000 écus d'or. M- Ch. Felgères donne les raisons j des avantages considérables qu'of- jfrait ainsi au connétable un homme aussi calculateur que l'empereur. La trahison de Bourbon faisait partie d'un plan d'envahissement de la France. Tandis qu'il se poursuivrait simultanément en Picardie par une i armée anglaise marchant sur Paris, en Bourgogne par une armée allemande venant de Franche-Comté et se dirigeant vers le bassin de la Seine, par les Espagnols qui entreraient en Languedoc par Narbonne,

le connétable soulèverait le centre

de la France grâce à ses possessions et apanages en Bourbonnais, Auvergne, Forez et Beaujolais et ouvrirait ainsi à l'invasion du Midi les voies vers Paris.

Cette étude met à nu toute la trame de la conjuration, d'après les actes mêmes du procès du connétable conservés à la Bibliothèque Nationale. Nous suivons les allées et venues de ceux qui le négocièrent au nom de l'empereur et du connétable, et nous assistons à leurs conciliabules secrets. Entre tous ceux qui furent mêlés à cette conspiration, nous distinguons les personnages qui y prirent une part importante et les simples comparses, et, d'autre part, nous voyons les mesures prises par le roi de France et ses gens pour démasquer les projets de trahison, ramener le connétable à de meilleurs sentiments et enfin arrêter les mesures nécessaires pour déjouer tous ses plans. Nous assistons enfin à la chevauchée du traître gagnant à franc étrier l'étranger, quand fut décidé le procès qui se termina par la confiscation de ses biens dont le récit termine cette étude.

L'Auvergne fut réunie à la couronne quant aux biens paternels du connétable le comté de Montpensier, la Combraille et la baronnie de Mercœur, ils furent rendus à ses deux sœurs pour être acquis, un siècle après, sous Louis XIII, par la maison royale de Bourbon.

Le protestantisme vint déchaîner la guerre civile en Auvergne dans la seconde moitié du xvi* siècle, et l'anarchie fut portée à son comble pendant la Ligue. M. Felgères en fait un tableau saisissant dans la HauteAuvergne, qu'il connalt tout particulièrement. Aurillac et Salers s'étaient déclarées pour Henri III; Saint-Flour et Murât pour les Guise Chaudesaigues était aux mains des protestants. Comptant 400 gentilshommes chefs de maison, la noblesse était aussi turbulente que nombreuse, et sa pauvreté la poussait au pillage et donc à des guerres perpétuelles et, comme si elle ne suffisait pas à entretenir les troubles, elle introduisait dans ses montagnes des bandes albanaises venues on ne sait comment des. pays d'Orient 1

La mort d'Henri III, désignant comme son héritier le roi de Navarre, et la conversion de ce dernier ne furent pas suivies de la pacification de l'Auvergne malgré les exonérations d'impôts qu'Henri IV avait accordées à la province. les gentilshommes lui demeuraient toujours hostiles « L'insubordination des paroisses était encouragée par la noblesse, restée en grande partie rebelle au nouveau pouvoir et même à tout pouvoir. »

L'adversaire de l'autorité royale, le duc de Bouillon, en 1597, ameutait contre le roi, en Limousin, protestants et catholiques ses troupes, en Haute-Auvergne, ravageaient les environs de Saint-Mamet et essayaient de s'emparer de SaintFlour. En 1602, le gouverneur de la province, Charles de Valois, fils de Charles IX et de Marie Touchet, trahissait, comme l'avait fait le connétable de Bourbon, car il s'engageait envers le duc de Savoie à soulever l'Auvergne et à lui en livrer les places dès que le duc envahirait le Lyonnais, tandis que Bouillon soulèverait le Limousin.

Pénétrée d'horreur en entendant son oncle et son cousin, en reconnaissant dans 9 l'arme encore tachée du sang de son père le poignard de Francesco, Rosa avait immédiatement repris courage. Il avait trop bonne réputation pour être inquiété. Le Sénat ne prêterait pas l'oreille à des accusations dictées par une haine sécu- laire. Elle fut presque bien aise que Folco et Lanciotto le portassent en justice. Francesco n'aurait qu'à dire un mot pour établir son innocence. Madonna Sapia for- tifiait sa filleule dans cet espoir conforme au bon sens. Mais quand le Conseil eut décidé le jugement, Rosa retomba dans de cruels tourments. Pour ne pas y ajouter, Madonna Sapia lui cacha combien le nombre des partisans de Francesco avait diminué. Inutile de se dissimuler qu'il courait un grand danger.

La bonne dame lui expédia à Tusculum un messager pour l'avertir de se tenir sur ses gardes, de s'enfermer dans son château'et d'en subir le siège plutôt que de se laisser conduire à Rome.

Amoureux, distrait, c'est tout un. Loin des yeux, l'objet unique s'impose autant, j peut-être plus, que tout près. On ne voit que lui, on ne prend garde qu'à lui. C'est 1 dangereux. L'astrologue se laisse tomber I dans un puits. les yeux levée vers les l

Convaincu et arrêté, Chartes de Va- J lois obtint des lettres de rémission parce que sa sœur. Henriette d'Entraigues, était la maîtresse d'Henri IV; mais son complice, le maréchal de Biron. fut décapité. Malgré ce pardon. Charles continua ses intrigués '1 en 1604, il excitait le roi d'Espagne, Philippe IV. à attaquer la France, en l'assurant que « Ja noblesse de son gouvernement n'attendait qu'uni signal pour reprendre la campagne; contre le roi légitime et se joindre! aux troupes espagnoles qui devaient pénétrer en France par le Roussillon et la Guyenne. »

De cette anarchie. M. Felgères ra- conte de curieux épisodes c'est, par li exemple, la rivalité de Pierre de la j Baume et d'Antoine d'Urfé, se dis- j putant pendant plusieurs années le siège épiscopal de Saint-Flour c'est le rapt à main armée de Mlle de l, Fontanges par Louis de la Volpillière. seigneur de Colombier. 1 Celui qui contribua le plus à défendre l'autorité royale contre le gouverneur lui-même, ce fut un seigneur de la province Henri de Nonitles j qui. nommé lieutenant général de l'Auvergne, poursuivit les rebelles, démantela leurs forteresses, établit une rigoureuse et vigilante police, précurseur en cela des intendants qui, au cours du xvii* siècle, allaient' rétablir l'ordre et l'autorité dans la France entière. Son œuvre fut vaillamment poursuivie par son ills. François de Noailles, gouverneur r~ du Haut-Pays d'Auvergne, de 1620 à 1645, lorsque Gaston d'Orléans, héritier de la maison de Montpensier, provoqua en Auvergne de nouvelles révoltes contre Louis XIII et le gouvernement de Richelieu. Ces révoltes recommencèrent pendant la période troublée de ia Fronde elles étaient fomentées et dirigées par la maison de Bouillon, désireuse de se tailler une principauté dans cette' province où elle avait d'importantes possessions, et plus particulièrement par FrédéricMaurice de La Tour d'Auvergne et son cadet, Turenne, celui qui devait,, après la Fronde, devenir le grand homme de guerre du règne de Louis XIV.

Ce fut pour en finir avec ces turbulences sans cesse renaissantes que, l'autorité royale à peine rétablie, institua, à Clermont, les Grands se tinrent, à Clermont, les Grands Jours d'Auvergne, pour la répression des actes de violence et de brigandage. Ils se tinrent à la fin de 1665 et au commencement de 1666, sous la présidence de Potier, seigneur de Novion, tandis qu'à Aurillac. le conseiller Le Pelletier, en présidait une Commission pour la Haute-Auvergne.

Vingt ans après, en 1685, les désordres étaient redevenus si nombreux et si graves qu'on pensait à de nouveaux Grands Jours mais les sévères enquêtes et la vigoureuse répression de l'intendant de Bérule suffit.

I! écrivait le 6 mars 1686 au contrôleur général « Nos prisons sont pleines de scélérats et de faussaires il y en a 58 dans celle de Riom et plus de 50 dans celles de Clermont. Il ne se passe pas de semaine que nous ne donnions des exemples au public par l'exécution de quelques-uns de ces misérables. Les notaires de cette province tremblent, et plus de trente en. sont sortis. J'en ai fait prendre neuf tout d'un coup et l'on s'est, en même temps, saisi de leurs notes. Je suis après à faire le procès aux juges de villages qui ruinent les peuples par la grande autorité qu'ils se donnent et qui traitent, do tous les crimes à prix d'argent. » Ainsi, les intendants, investis par l'autorité royale des pouvoirs les plus étendus, finissaient par établir l'ordre dans les provinces. Malheureusement l'autorité royale s'affaiblit de plus en plus au cours de ce xviii* siècle qui marqua la décadence de l'Ancien Régime et l'on vit apparaitre de nouveau l'anarchie avec le brigandage, les déserteur?, les faux sauniers et tous ceux qui exploitaient les malheurs publics tels que les disettes et les pestes. Le livre de M. Felgères se termine par le récit des sinistres exploits, en 1733, de Toinette, qui terrorisèrent l'Auvergne, et qui demeurèrent impunis; car le brigand réussit à échapper à toutes les poursuites de l'intendant. L'aperçu rapide que nous venons de donner des Scènes et tableaux de l'histoire d'Auvergne, en feuilletant devant nos lecteurs le livré qui les décrit, suffit à montrer l'intérêt qu'il présente pour l'histoire générale et régionale on le lira avec le plus grand profit. JEA:'O'. GUtRAUD.

Jean Guiraud.

étoiles. Quelques heures après avoir 1 quitté Viterbe. Francesco s'égara dans une sombre forêt.

Il savait bien qu'il allait voir Fr. Carlo, mais il n'avait aucune raison de se presser pour arriver à ce but, louable. Il laissait donc aller à sa fantaisie la Donna del Lago. Or, les plus ardents coursiers ont tendance à la flânerie. Bercé par le pas ralenti de la belle jument,, le jeune homme revoyait les incidents de son séjour chez le podestat la danse avec Ro*a, leurs fiançailles dans l'église Santa-Maria, la bienveillance de Messer Guido, l'insolence de Lanciotto. Alors, Francesco passait de l'extase à la fureur et crispait ses doigts sur I*a poignée de sa dague, pour n'avoir pas puni d'un soufflet l'impudent qui se riait de sa tristesse. Hélas c'était le cousin de la bien-aimée Le même sang coulait dans leurs veines.

Le soleil, dardant des rayons jaunes et j bas entre les arbres, rappela l'amoureux à la réalité et la faim le tira de ses rêveries. Il s'aperçut qu'il avait quitté le chemin et qu'il se trouvait au milieu de la forêt eiminienne.

Il s'orienta, écouta. Un silence impressionnant régnait sous les grands chênes, parmi les hautes fougères. Il avança vers l'Ouest, direction de Civita Castellana. Lorsque les dernières lueurs du crépus- cuie s'éteignirent, il dut se résigner à mettre pied à terre, à passer la nuit dans la forêt et à avoir de plus en plus faim.

CHAPITRE VI

LE JUGEMENT

A PROPOS DE FORAIN

Forain ne tambourina pas sa conversion. Mais, quoique moins manifestée au dehors, et quoique mon 1: lyrique que celle du bon Willet; elle aura été un grand événement. Si elle n'a pas autant remué ies cœurs, elle a apporté un témoignage, un témoignage de grand 'prix, parce que Forain n'était pas moins un homme de pensée qu'un artiste, un moraliste en même temps, u;i philosophe lucide, qui ne fut jamais dupe.

i?a conversion éclaire pour nous toute sa carrière. Elle a été le surnaturel, mais aussi le logique aboutissement d'une longue enquête sur les mœurs, la vin <̃( les hommes. Du Forain, peintre du monde, de la Bourse, d$ la politique' **t du Ihoàtre au grave artiste qui .<><( complu et a triomphé dam l'explniiiitkui de< granas thèmes « ï > noliv foi, il n'y y a pas autant <ip di.stauci! qu'on pourrait croire. Même en exploitant les plus frivoles sujets avec une si formidable et si irrévérencieuse verve, Forain manifestait la profondeur et le sérieux foncier de son esprit. Jamais il ne fut gamin comme Willette. S'il a ri. parce qu'humoriste, p) tout pénétré de l'absurdité du train des chose.? contemporaines, ce fut d'un rire amer, da rire de 'quelqu'un qui, de bonne heure revenu de tout, cherchait lentement, mais

sûrement, l'antipode exact de tout ce qu'il rencontrait ici-bas de laid, de vilain et de saugrenu.

Sur ce point il différait grandement de Daumier, a qui on l'a si souvent, et à demi justement compare. On lui a quelquefois attribué moins de tempérament et de passion qu'à son illustre devancier. Ce fut un tort. l'our ma part, ,\c n'abonde pas du tout dans le sens de Louis Hourticq, critique d'art pourtant si pénétrant, quand il dit dans les dernières pages de son Histoire générale de l'art en France Daumier était encore nn romantique, tout bouillonnant d'indignation généreuse le dessin de Forain, abrupt, tranchant, enferme dans ses lignes brutales une ironie insultante et glacée. » Glacée ? Ah que non pas. J'affirme, sans courir, j'espère, trop grand risque de me tromper, que Mme de Forain était, de feu. Sa maîtrise ne doit pas nous donner le change. S'il savait diriger, canaliser sa verve, celle-ci ne cessait p;is de bouillonner.

Alphonse Daudet disait juste, lui, quand, d'après le témoignage de Vaudoyer, il écrivait après avoir feuilleté les premiers albums de l'artiste « Je crois sentir do la forêt dantesque, obscure et combien sauvage et âpre si épaisse, si amère. que la mort même l'était à peine davantage. »

C'est pourquoi Forain fut d'emblée si grand quand il aborda la satire politique. Du même œil redoutable qu'auparavant, il toisa les malfaiteurs, les roués ou les fantoches qui mettaient notre France à sac, les intrigants, les faux justiciers, les intellectuels à la manque. les Rastignac aux dents longues, les Pharisiens de laïque vertu, grands mangeurs de curés, de brutes galonnées et de céphalopodes empanachés, comme ils disaient dans leur patois de Francfort.

t De Zola, suspect redresseur de ̃ f ̃̃»•••=. il ne fut pas la dupe. --̃ ̃̃e admiré l'écrivai:

vu à plein la >^>- ,,o l'homme, sagement i i de |ses premiers enthousia- Le yen te «eut tou our» Jej battons du mma. La prose aussi. Forain ne s'y était pas trompé.

I.éandre Vaillat (1), a ce sujet, (nous cite de lui un propos, qui montre en Forain le beau cheminement de la. raison et l'énergique redressement du sens français « Quel imbécile, ne Zola, avec son Paradou Au début, j'étais dans l'admiration mais un Français de la vieille roche m'a. dit « r.e que tu trouveras cela slupid»- plus lard. »

Dt'-s ce moment. Forain s'arma de jpied en cap. Plus tard. pendant ia

JKtii'nv. sur l'instance avisée du

général de CaMelnau. il allait, com-

gt'm'nd de <h'(n:ut. cam0ütlünk

battre à fa manière, camouflant, peur le bon motif les paysages mulilés de ce doux pays de Franc* dont naguère il avait montré avtM lanl- da \<Tve les faiblesses moral s.

Auparavant, il avait fait campagne contre l'ennemi do l'intérieur avec une violence superbement inspirée. Quiconque a plus de qu&-

rante ans se rappelle le journal le Psitt, qu'il fonda en cet affreux temps, avec le tant plaisant Caran d'Ache. La première page de cett» feuille. qui, si je ne me trompe, n'en comptait que quatre, était toujours de Forain.

L'artiste s'y révéla polémiste de première force, ou, conime on a dit, )OitrH<ilis!<< hors de pair.

La panique fut telle dans le camp adverse qu'on hâfe Ibels improvisa une feuille identique le Sifflet, où il dépensa en pure perte beaucoup de talent. Au demeurant, c'était peu: Forain avait pour lui, en l'occurence, son grand coeur de Français et son génie. D'avance le Sifflet était, battu.

Forain était appelé à réaliser par la .-uite une oeuvre encore plus grande.

Jean-Louis Vaudoyer, qui, au moment de la mort de l'artiste, a écrit sur lui l'article le plus informé et le plus complet, n'a pas manqué df

signaler re fait

« Les eaux-fortes de Forain, a-t-il dit. sont probablement les plus belles œuvres religieuses de notre temps. »

Une bienheureuse occasion de les voir fut donnée aux connaisseurs,, il y a peu d'années, lors d'une exposition des plus remarquables échantillons de son art, organisée en marge d'un des Salons annuels, dans le hall même du Grand Palais. Oui, Forain, interprète de sa foi reconquise ou de l'Evangile, a été un artiste hors de pair. Pour ce qui me concerne, je vois encore dans la salle de cette exposition deux œuvres particulièrement émouvantes un Christ portant sa croix, gravissant, le Calvaire, et une Vierge à la fois accroupie et agenouillée au pied du gibet et tenant étendue, un (l1* Léa.vdre Yaiu.at. En l'coutnnt Forain.

II ne put dormir, repris par ses rêveries. dans l'agacement de sa situation un peu ridicule.

A l'aube, il se remit en route. Mais il eut peine à sortir du dédale de la foret. Enfin, il arriva à une petite ferme, où il trouva du pain et du laitage.

Après quelques heures de repo?, il reprit son chemin à plus vive allure, en surveillant ses pensées et sa monture. Ayant perdu du temps, il ne s'arrêta pas à Civita Castellana et continua vers SaintOreste.

La nuit tomba avant qu'il n'eût atteint le village, où i: ne rencontra âme qui vive. Heureusement, il connaissait bien le sentier abrupt qui conduisait chez l'ermite, et la Donna del Lago semblait vouloir se faire pardonner, par son ardeur, sa flânerie de la veille.

Il eut une déception en arrivant au pied du rocher, où une maisonnette en planches et en paille servait d'abri à Fr. Carlo. On y venait de loin pour demander au saint homme le soulagement des misères corporelles et spirituelles, et il allait aux pauvres malades qui ne pouvaient se lever. Il montait de temps à autre au couvent de Saint-Sylvestre, situé presque au sommet de la montagne et dont il dépendait.

(A suivre.)

ÀL1CB ÎbÏUMIKH.


peu comme dans la Pieta de MichelAnge, non pas sur ses genoux, mais tout contre ses genoux, la sanglante dépouille de son Fils.

Dans la première de ces eauxfortes figurait le Christ en hailions: personne auprès de lui; seulement, a quelque distance en avant et à droite, la soldatesque, les trognes armées, eût dit Pascal. Jésus portait la Croix sur ses épaules et se dirigeait, peut-on dire, à la course vers le lieu du supplice. Version nouvelle, et tellement poignante, de l'éternel drame. Personne encore n'avait eu, que je sache, l'idée de représenter le Sauveur à cette allure, qui marquait si magnifiquement son impatience de racheter les hommes.

Et je songeais, en contemplant cette merveille, que s'il n'y a pas tant que cela de peintures religieuses devant lesquelles on se sente incité à prier, celle-là, en tout cas, était du nombre. C'était vraiment, de la part de l'Homme-Dieu, dans cette page sans doute intensément méditée avant d'avoir été dessinée, la course aux derniers outrages, au flel, aux clous, au Consummatum rst, et à l'ultime blessure de la lance.

Marie, agenouillée au pied de la croix et son Fils tout contre elle, étreignait d'une émotion encore plus forte. J'avoue qu'à côté de cette œuvre si désolée et si nue, toutes les prouesses des Dépositions de croix les plus célèbres et le beau linceul blanc de Jouvenet, tous les pittoresques Joseph cfÀrimathie, et tous les Nicodème des grands virtuoses me touchaient peu. Imaginez la croix, au fond, sans la divine victime. A l'entour, nul personnage, pas même Madeleine et saint Jean. Marie, seule, effondrée. Devant elle. la sainte dépouille. Marie tourne presque entièrement le dos au spectateur. A droite de la Mère, un menu bassin au-dessus duquel elle tient son bras droit tendu, exprimant une éponge d'où dégoutte le précieux Sang.

Ici était le trait de génie. Ce geste de Marie, c'était le geste de toutes les mères du monde qui, le matin, après son réveil, rafraîchissent et lavent dans le plus doux transport la chair de leur enfant attiédie par la nuit. Et de même qu'il arrive à toute maman d'arrêter son geste, en de tels cas, pour contempler le visage tant aimé, ici Marie, de même, tournait la tête vers sa gauche pour contempler ies divins traits.

Personne n'avait jamais rien imaginé de tel. Il fallait, certes, pour réaliser cette splendeur, un savoirfaire incomparable, une connaissauce entière des secrets du métier, mais combien plus encore de foi, de vie intérieure et peut-être de saintes larmes 1

Bon Forain, grand Forain 1 Une seule fois la joie me fut donné de le voir, peu après cette exposition inoubliable. Je ne pus me tenir de lui dire, dans les termes les plus véhéments, mon émerveillement devant le seul souvenir de cette eauforte. A la fois trop humble et trop fier pour savourer en se rengorgeant l'hommage rendu plus encore à sa piété qu'à son art, il ne manifesta, comme moi, qu'un grand trouble, sans doute au souvenir non pas tant de son chef-d'œuvre que du saint amour qui l'avait engendré. Forain, en art, ne voyait rien comme personne. Il allait droit à la synthèse expressive et pittoresque. Il était original et neuf sans le savoir, sans le vouloir et sans le faire exprès clarifiant, simplifiant tous les sujets qu'il abordait, à la française. Jamais il n'eut à faire ces sacrifices qu'ont toujours recommandés les maîtres et les bons techniciens de la peinture. L'accessoire, la petite bête amusante ei frivole par quoi on prend comme à de la glu les badauds et les sots, le menu détail, il rejetait tout cela d'instinct, sur-le-champ et sans regret.

La plus grande part de l'intérêt, de la puissance et de la beauté de ses dessins à intention satirique vient de là. J'ose les préférer à ceux de Daumier, d'abord parce que leur exécution vaut largement celle de l'artiste né avant lui, ensuite parce que ses inspirations et ses mobiles étaient cent fois plus généreux.

La lâcheté, la vilenie, la bassesse d'ame lui mettaient la foudre en main. Il y avait aussi du paladin pn lui, non pas du don Quichotte, du paladin philosophe, à qui on ne la faisait pas. Il aura été de ceux qui empêchèrent notre pays de sombrer dans la tempête des passions les plus ignoblement démagogique?.

C'était un bon Français de France, Champenois comme ce La Fontaine dont il aimait la philosophie familière et l'exquise matoiserie. En bon fils de notre terre, il avait la plus violente aversion pour tous les ridicules, mais surtout pour le ridi-

Nos écoles de Turquie en danger

Proposant au Sénat la ratification du traité de Lausanne, M. Edouard Herriot disait son espoir que le patriotisme turc ne deviendrait pas de la xénophobie. Seul un modus rirendi, provisoire et peu glorieux pour la France, protégeait nos écoles Mustapha Kemal vient de le dénoncer. M. René Vanlande décrit dans la Revue Hebdontadaire la situation nouvelle et ses causes il espère que le gouvernement français interviendra pour éviter que l'année 1932 ne marque la fin de l'idée française en Turquie.

En principe la Turquie peut, dès demain, contraindre nos religieux à abandonner les établissements d'enseignement toujours Ilori3santa qu'ils préservèrent des tumultes de la guerre et ies exactions de l'après-guerre, c'està-dire de nombreuses écoles primaires et primaires supérieures, où le plus modeste enfant du peuple apprenait \n, français le collège des Frères de la Doctrine chrétienne de Kadi-Keuï, le fameux collège lazariste de Saint-Benoit à Galata. le oollège de Notre-Dame de Sion. qui forma une grande partie de l'élite féminine turque, les diverses institutions des Capucins et des Assomptionistes. Brusquement des milliers et des milliers d'enfants et de jeunes gens peuvent être arrachas à nos soins.

Nous voulons rsp<:rer que le gouver- nement Iupc n'en arrivera pas à eette extrémité. D'abord, que ferait-il de ces l, écoliers* congédiés en bloc? Certes nous I reconnaissons que dans le domaine de 1

A LA BUVETTE

Vichy, au fin matin.

Ce n'est pas le Vichy brillant, bruyant, trépidant, « où tout se fait en musique » c'est la petite ville au réveil, avec ses rues désertes, ses volets clos qui s'entr'ouvrent, ses rares passants ménagères ou fournisseurs, surtout dans ce quartier des Célestins recélant les derniers vestiges du Vichy d'autrefois, impossible à évoquer autour du grand casino, de celui des fleurs, de l'établissement. et même de l'église où tout semble neuf, frais, joli, sorti en même temps de terre, sous la baguette d'un magicien. Du commencement de la rue de Paris au bout du pans, ce ne sont qu'enchantements aussi bien dans les vitrines des magasins, dignes de l'avenue de l'Opéra, que dans le luxe des palaces. Sous les allées couvertes, abritées du soleil et de la pluie, les arbres sortent des dalles bien lisses, presque cirées, évitant les aspérités aux pieds délicats, et si les oiseaux s'y taisent, c'est qu'ils y sont remplacés par les multiples orchestres qui se relayent pour ne jamais laisser le silence et la solitude attrister ceux qui n'aiment pas se promener avec eux-mêmes en écoutant l'écho de leurs propres pensées. Pas plus quo dans fa curieuse salle de mécanothérapie admirablement outillée pour l'équitation, le canot, la bioyclette en chambre, où les bras, les jambes, le torse, les reins, tout est mis en branle artifleiellement, les promeneurs ou buveurs, entourant les buvettes, ne sont abandonnés un instant à leurs seules ressources, et il faut s'en aller bien loin pour trouver

lia endroit Ktfti

de rêver ea paix on ait la liberté. C'est pourquoi, après avoir été entendre la messe matinale à Cusset où l'on peut entrevoir Louix XI, humilié, aux genoux de son père j'étais revenue faire ma petite promenade pédestre qui me changeait de tout l'éclat des salons et du théâtre où l'on m'avait gracieusement offert un fauteuil, la veille, pour écouter, une fois de plus, les Contes d'Hoffman merveilleusement interprétés.

Le plaisir du voyage étant beaucoup dans le contraste, je pouvais en jouir à mon aise.

Tout en flânant sous les ombrages où arrivaient à peine les jardiniers, je me figurais entrevoir, derrière les branches, les ombres des premiers occupants qui avaient donné leur nom à la source et je souriais de leur stupéfaction, en voyant ces lieux austères ainsi transformés et fréquentés. A Bourbon, où je fais régulièrement ma saison, sur la place des Capucins, la transition est moins sensible, la station étant moins folâtre (c'est même pourquoi je l'aime tant 1) et les vieilles dames, qui soignent leurs rhumatismes, ont bien l'air de pénitentes. Le plaisir n'y secoua pas assez ses grelots pour empêcher d'entendre les cloches I mais à Vichy 1

Tout en ruminant, je regardais tout de même autour de moi et, de mon allée obscure, j'observais une vieille femme qui se livrait à un manège singulier.

Quand elle apercevait un ou une étrangère, hésitant un peu comme des nouveaux venus à la recherche de la buvette, elle le suivait, clopinant et gémissant, pour appeler son attention, sa pitié, et un dialogue s'engageait

Pardon, excuse. pourriez-vous m'dire l'heure, mon bon Monsieur ;ou ma bonne Dame) ? P

Et le renseignement obtenu, elle gémissait plus fort

J'pourrons point arriver. il sera trop tard.

Curiosité ou compassion, on s'informait parfois.

cule des infatués, des parvenus sans grandeur et sans talent.-

Il n'attendit pas sa fin pour réintégrer le bercail. Il ne fut pas une ouaille récalcitrante, non plus qu'outrecuidante. Il ne se targua pas de son retour comme d'un exploit dont il eût été le seul agent. L'orgueil guette souvent les convertis. Lui savait bien que le seul mérite de la brebis qui revient à la bergerie sur les épaules du berger est de s'y agripper de toutes ses forces. Il savait bien qu'on ne se sauve qu'en prenant la grâce au passage et que l'honneur de toute résipiscence revient à Dieu. Il le savait tellement, qu'à sa dernière heure, rejetant toute préoccupation de gloire humaine, il n'eut dautre souci que de mourir en Dieu et de le faire connaître par ces survivants, pour que sa fin fût une leçon et un exemple. José Vincent.

l'instruction publique lft Jeune République a fait de gros efforts. Mais sa lamentable situation financière lui interdit actuellement de les développer. D'autre part, on ne forme pas des maîtres au pied levé 1 Les Ecoles normales turques sont encore rares et leur personnel dirigeant luimême est souvent médiocre. Notons, à titre d'indication, que c'est un ancien élève, très moyen, des Lazaristes de Saint-Benott qui obt!nt, & vingt-quatre ans, et sans diplôme valable, le poste de sous-directeur à l'Ecole normale de Trébizonde. EniJn l'enseignement primaire turc, là où il existe, se révèle nettement inférieur à l'enseignement français, faute précisément de maîtres compétents. Quant à l'enseignement secondaire officiel, il n'est donné qu'au lycée de GaiataSéraT, avec le concours, nous l'avons vu, de professeurs français.

Dans leur attitude à l'égard de nos écoles religieuses, les gouvernants turcs obéissent à un double sentiment ou plus exactement à une double phobie arersion pour tout ce qui est ltranger et anticléricalisme systématique.

La lutte pour l'indépendance a exaspéré le nationalisme turc. Sa victoire, en somme facile, contre quelques bataillond grecs et sur une opposition intérieure terrorisée. l'a singulièrement illusionne quant aux capacités d'une Turquie rénovée ». Fara da se A leurs nouveaux amis.d'Italie les kémalistes ont emprunté cette présomptueuse devise. Non seulement la présence de l'étranger contrarie un particularisme racial devenu plus ombrageux depuis qu'il a cherché son réduit et son centre dans les steppes d'Asie Mineure, mais oette présence indésirable apparaît désormais mutile à des chefs improvisés. Qu'il s'agisse d'Instruction, d'affaires ou d'équipement économique du pays. le Turc d'aujourd'hui prétend tout mener de front par ses pro- ¡ pres moyens. Disons-le-lui sans acrimonie: ses aptitudes ne se sont encore révélées que dtna la diplomatie, la gué- i

Si « ça prenait », elle ajoutait dolente

J'aurions tant besoin de c't'eau! et on n'en donne au pauv'gens qu'jusqu'à huit heures! une habitude du temps des moines. qui n'nous en refusions point et j'voulions faire

remplir not'bouteille 1

Donnez je vous la rapporterai en passant.

Allant et venant, je vis la chose se répéter deux fois. et j'en cher- chais vainement le mobile, car ses dupes reparties, la vieille reprenait ses jambes. et je la vis s'en aller furtivement, cachant double récipienta remplis.

Huit heures étaient sonnées les baigneurs commençaient à venir plus nombreux, je m'approchais aussi de la buvette pour boire un verre d'eau.

J'y retrouvais la vieille, en discussion aveo la jeune donneuse d'eau, gentille figure bourbonnaise amusante et amusée

L'heure est passée, voua le savez bien vous connaissez le réglement mieux que moi 1

Si on peut dire 1 J'pouvione même point lire.

Allons donc 1 on connaît toutes vos ruses.

C'est-y permis I Traiter ai durement 1' pauv' peup*, vous êtes pir' qu' les moines 1

C'est bon, vous reviendrez demain–

Aveo mes vieilles jambes Si ça fait pas pitié pour une méchante cruche d'eau I

Elle en tendait une toute ébréchéo d'un geste lamentable- qai, ne parut toucher aucunement la distributrice.

En revanche, un gros gaillard, à la mine fleurie de commis-voyageur, prit un air indigné

Ce ne serait pa$ la peine d'avoir fait la Révolution, pour molester ainsi les pauvres gens.- Donnez-moi votre cruche, la mère.- je vais vous la remplir 1. Un verre d'eau 1 ordonna-t-if, impérieux. La fillette le lui servit docilement, en riant sous cape.

Il le vida consciencieusement dans le récipient de la vieille rusée qui se confondait en remerciements, et il recommença l'opération en bravant la distributrice du regard. Ah 1 mais 1

Puis, reposant son verre, il déclara d'un ton tranchant

Nous ne sommes plus au temps dee moines 1

Nous sommes toujours à celui des imbéciles, murmura la petite Bourbonnaise en haussant jes épaules.

Et, devant mon sourire, elle ajouta »

Cette vieille rusée fait marcher les benêts. Et elle revend très cher à ses locataires l'eau qu'elle réussit à nous extorquer. mais nous ne sommes pas ses dupes. plus que les bons Pères de jadis.. Seulement, on laisse faire.

En revenant lentement par la magnifique terrasse qui longe t'Allier,

pendant plusieurs kilomètres, je

songeais aux ruses des mendiants.»éternelles comme la charité 1 Au temps de Charlemagne, dans un monastère, on donnait une robe neuve aux nouveaux convertis pour leur baptême. Un jour, toutes étant t épuisées, on dut en donner une un pu déchirée à un vieux Saxon qui passait sous l'eau rédemptrice. n se récria, indigné

Croyez-vous 8 m'en imposer I Voilà dix fois que e me fais baptiser, et je n ai jamais reçu de vieille robe 1 >

Si les Capucins de Vichy revenaient, ils trouveraient beaucoup de choses changées. mais peut-être feraient-ils aussi cette constatation mélancolique r

Je vois bien que tout progresse autour de l'homme, mais je ne vois pas que l'homme progresse 1 Sans doute, il y aura toujours de vieilles rusées, mais aussi des cœurs compatissants I

H.-A. Douruac.

UN GRAND DRAME Tout le monde oonnslt le roman la Grande Amie, de Pierre l'Ermite. Voici que M. Berthem-Bontout vient d'en tirer un drame. Et le drame a arraché des larmes au romancier luimême. C'est dire sa puissance et sa sincérité.

La Grand* Amie, pièce en 4 actes et 5 tableaux, tirée du roman de Pierre l'Ermite, par Berthem-Bontoux. Belle plaquette format 18 x 10, 128 pages, couverture illustrée. Prix 6 francs franco, 6 fr. 35.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYABD, PARIS, Vin* C. o. 1668.

rilla et dans une extraordinaire endurance à la souffrance et à la misère. Po jr le reste, pour tout ce qui est constructif, la Turquie aura besoin, longtemps encore, du concours de l'Europe. D'ailleurs la nécessité l'y contraint déjà, et en fin de compte l'exécution de tous ses grands travaux a été conllée à des entreprises étrangères.

Nationaliste jusque la xénophobie, le Turc de l'ère kéraaliste n'est pas moins violemment anticlérical. Théoriquement respectueux de la liberté de conscience, il fait un guerre acharnée aux hodjas et aux Confréries religieuses. Les récentes pendaisons de Ménémen sont dans toutes les mémoires, et J'ai encore devant les )eux l'horreur des gibets et des cadavre? raidis. Mais ce sont là affaires intérieures. Elles nous intéressent toutefois, car o'est au nom de ce même anticléricalisme, joint au préjugé nationaliste, que nos religieux sont poursuivis Or, nous ne saurions admettre un seul instant que nos éducateurs soient assimilés aux imams de village ou aux derviches de tékés 1 Le rapprochement est aussi injuste qu'insultant,

En ce qui concerne le loyalisme envers le gouvernement et le respect des consciences, quel grief pourrait valablement être formulé contre la conduite de nos religieux Nul plus qu'eux n'est respectueux des pouvoirs établis. C'est leur règle Intangible. Et les actuels dirigeants turcs, qui ont conquis leurs diplômes dans nos établissements, le savent parfaitementl Ils savent aussi que nos religieux se gardent prudemment d'user de leur ascendant pour se livrer à Ja moindre tentative de prosélytisme. Et je pourrais citer ce cas tout récent d'un jeune élève musulman qui, désireux d'embrasser le christianisme, en fut d£lourm5, tout au moins momentanément, j.ar ses mallres, pour éviter des dissensions de famille. Au surplus, s'il en était autrement, si les parents, musulmans, toraejites ou orthodoxes, n'avaient pas » 1

M. Eogè~e Le ~oogl L'élection de M. Eugène Le MouSl à la présidence de la Société des poètes français a été accueillie dans le monde des lettres avec la plus vive sympathie.

Tandis que ses deux prédécesseurs Immédiats, M. Sébastien-Charles Leconte, noble et savant inspiré de la lignée des Leconte de Lisle et des Léon Dieux, et M. André Dumas, l'harmonieux porte-flambeau des traditions classiques, représentèrent les deux inspirations diverses du Nord et du Midi, M. Eugène Le Moufll se réclame à la fois de la Bretagne et de la Normandie. S'il est, en effet, né dans le Cotentin, il a vécu les années de sa jeunesse à Lorient, à Saint-Brieuo, à Pontivy 11 est ensuite retourné à Granville et à Caen pour y achever ses études avant de venir faire son droit à Paris. Fila et petit-fils de fonctionnaires, il débuta, de même, par la bureaucratie. Mais à ses yeux couleur d'océan et peuplés d'une flottille de rêves, l'horizon des cartons verts ne pouvait suffire. Il secoua délibérément l'entrave, renonça aux avantages matériels de la carrière administrative et, bien qu'ancré à Paris, mit à la voile vers les rives attirantes de l'art. Doué à la fois comme écrivain et comme dessinateur, il utilisa la culture acquise et les dons de son imagination en des contes, des chroniques, des romans, des poèmes surtout. Puis, au gré de l'inspiration, il illustra sa prose et ses vers".

Je sais un délicieux, un émouvant poème, le Petit Garçon, dans lequel Il évoque son double apprentissage, alors quel garçonnet observateur et silenoteux, il regardait, derrière les vitres d'une fenêtre de la maison paternelle, les passants de la rue provinciale. En attendant de décrire ceux-ci dans ses futurs recueils. Bonnes Gens de Bretagne, Feuilles au vent. Enfants bretons, il essayait de fixer en quelques coups de crayon les silhouettes et les paysages familiers. On retrouva naguère la saveur de ces tableaux régionalistes, tout animés de vérité pittoresque, dans son livre Jeunes Filles. La fraîohs guirlande des Katellk, des Corentins, des Marivonne, des Hosenj des Gwenola, des Annalk y fait revivre autant de sœurs de la tendre Marie, dont Brizeux Immortalisa le charme.

Ces vers fleurant l'embrun et la bruyère, où donc la jeune poète Le Mouèl les révéla-t-il à ses confrères parisiens? Sur des scènes moins étranges que leurs noms et autour desquelles se réunissaient avec entrain les espoirs littéraires de l'époque les Hydropathes, le. Hirsutes, le Chat noir. Sans doute fût-ce là que l'auteur de Feuilles au vent connut celui de Amour breton, Charles Le Gofûc, qui incarne aujourd'hui, à i'Aoadémia française, l'âme de l'Armor.

Le talent de M. Le Mouël était de ceux dont les maîtres aiment à encourager les initiales promesses. Melohior de Vogua fut pour le jeune Normand-Breton l'un de ces patrons providentiels dont l'appui est un garant des succès futurs. Des fantaisistes tréteaux où le hasard l'avait fait monter, Eugène Le Mouël pénétra d'un coup d'aile dans ta Revue des Deux Mondes. D'autre part, ses livres, aocueillis, publiés chez Lemerre, lui permirent de connaître, de fréquenter dans cette grande maison du Parnasse Leoonte de Lisle, Coppée, Sully-Prudhomme, Hérédia, Jules Breton, Theuriet, Paul Hervleu. Il bénéficia de ces amitiés illustres. Mais l'ascension progressive vers les sommets ne grisait point cet homme simple et bon, fait pour les joies du travail consoiencieux et l'intimité familiale. Son amour de l'indépendance, sa droiture native la tenaient éloigné de l'intrigue et de l'arrivisme. Il préférait aux fièvres de l'ambition les calmes haltes en son Jardin secret de croyances et de rêves, où son âme, ainsi qu'il l'a dit Joliment de l'héroine d'un de ses poèmes, sentait monter autour d'elle un liseron d'espoir ».

Cette disposition de l'âme et de l'esprit le fit se pencher vers l'enfance, champ fécond, attirant, d'observations et de bienfaisante action. Par la plume et par le crayon, M. Le Mouël se mit en devoir d'enriohir le cœur des petits, d'élever leur pensée grâce à des œuvres instructives, moralisatrice», où il fait rayonner l'idéal ahrétiea et français qu'il a toujours servi.

Les deuils paternels ne lut furent cependant pas épargnés. Il les supporta en croyant, soutenu par l'affection vaillante d'une compagne, telle que savent en réserver à leurs fils les pays de tradition et de foi, au premier rang desquels nous saluons la Bretagne. Les recueils successifs éclosent de nouveau sur la lyre du poète, Fleur de blé noir, Dans te manoir doré, l'Incroyable Rencontre, affirmant chaque fois son talent qu'à trois reprises couronna l'Académie française. Son drame en trois actes, Kemener, obtint un beau succès au Théâtre des poètes. En de nombreux articles de revue, comme en ses conférences faites à Paris, en province. à l'étranger, M. Le Mouël ne

plus entière confiance dans la discrétion ne nous montrerons pas intransigeants. pour cacher son asiatieme remontant. confessionnelle de nos éducateurs, dont Laïcisez vos écoles et nous pourrons Dans ces conditions la Turquie ne pourtoute la propagande n'est que d'exemples causer. » rait plus s'attendre qu'à notre juste méet de conseils moraux, nos écoles se- Mais c'est bien en cela qu'éclate l'ln- fiance et à une rigueur sans ménageraient vite désertées. Or, elles doivent transigeance. Laïciser I ments dans la discussion des comptes qui refuser des élèves t Etant donné d'abord que le gouverne- nous restent à régler. Tout prosélytisme inopportun étant ment turc refuse d'incorporer le statut Le président de la République turque, scrupuleusement écarté, le sentiment na- de nos écoles à la future convention Mustapha Kemal, peut, d'un mot, d'un tionai de nos écoliers et collégiens est d'établissement, quelle garantie aurons- geste, orienter dans les voies de la corégalement assuré du plus absolu respect nous que la vie de ces écoles, religieuses rection et de la sagesse un gouverneFaire aimer la France et la civilisation ou laiques, ne sera pas soumise au bon ment et un Parlement égarés par des occidentale par l'enseignement de notre plaisir gouvernemental? Ensuite et dans préjugés et de faux principes. Il ne voulangue, de notre littérature et des huma- c<js conditions, comment espérer que le ara pas, pour une vaine satisfaction cités, n'implique pas, que je sache, un Parlement français consentira à voter d'orgueil mal compris, qui se solderait fléchissement d'affection pour la patrie les dépenses qu'entraîneraient le rachat par une débâcle, nous arracher des milturque I Le gouvernement a d'ailleurs des établissements abandonnés par nos tiers d'enfants que leurs parents sont pris ses précautions. Et si supertlue que religieux et le remplacement de ces reli- venus confier sarib la moindre inquiétude fût la mesure, il a exigé que dans nos gieux par une véritable armée de pro- de conscience à des maîtres qui, selon la écoles et à leurs frais l'histoire, la fesseurs laïques, rétribués sur notre bud- parole de Maurice Barrés, enseignent géographie, la langue turque et l'ins- get! Les trouverait-on ces professeurs ? les lois éternelles et universelles du coutruetion civique fussent professées par Nous oontraindre à laïciser, c'est nous rage devant les travaux de la vie ». En des maîtres furcs-musulmans. De même signifier de quitter la place. quoi, je le demande. la Turquie apparalnos religieux se sont inclinés, bien que Nous ne ferons pas appel foi aux sen- tra-t-elie plus souveralne et prestigieuse, douloureusement, quand le ministre de timents de gratitude que les services quand l'Europe n'y entendra plus uoti^u l'Instruction publique a prescrit de res- rendus par nos Ordres enseignants et langue, qui lui perniettait de se faire treindré l'enseignement du français au charitables devraient inspirer au gouver- comprendre d'Andrinople à Erzeroum, et bénéfice de l'allemand et de l'anglais. nement et au peuple turcs. Nous mainte- de la mer Noire au Taurus 1 Alors, que craint-on T Et quel intérêt nant sur le seul terrain de l'intérêt, ii D'une conclusion favorable apportée peut avoir la Turquie à se priver d'uu semble que nous possédions les moyens aux pourparlers qui vont se poursuivre concours bénévole, auquel elle doit de leur faire entendre qu'un geste de au sujet du statut de nos écoles peut d'avoir pu accéder plus aisément au proscription aurait pour la Turquie des sortir un renouveau de l'amitié francorang de puissance moderne ? i inconvénients immédiats et qu'il jette- turque. Sans doute. à Angora, m'a-t-on Cette importante question du statut rait une ombre funeste sur la suite de parfois donné à entendre que la Turde nos écoles est actuellement en dis- nos relations. quie, soutenue assez falkicieusement cusslon à Angora. J'ignore si le Quai Si vraiment la Turquie républicaine s* par la Russie, l'Allemagne et l'Italie, d'Orsay la suif avec toute l'attention dé- montre aveuglément décidée à balayer n'attachait plus à cette amitié un prix sirable et s'il est résolu à jouer énergi- tout ce qui représente notre esprit et tel qu'elle crût devoir la ranimer par de quement la partie. Il le pourrait, car de contribue à nourrir le sien; si l'on re- particulières faveurs. A ces interlocusérieux atouTs restent entre nos mains. fuse à nos écoles, religieuses mais nul- Leurs oublieux du passé et de ses bienEt la Turquie nous doit de l'argent- Je lement confessionneiles, un droit de cité faits, et qu'un proche avenir rendra pais seulement que, jusqu'au moment que leur ont merité des services et un moins dédaigneux, je répondais simple présent, nous n'avons rien obtenu qui dévouement sans équivalent dans l'his- ment qu'aucun pays, aujourd'hui, ne eaunuisse nous tranquilliser. Or, il y va de toire d'aucun peuple, la preuve sera faite rait sans dommage se détourner des syml'héritage de plusieurs slèoles d'efforts et que le kémalisnac a délibéré de se re- pathtes de la France. de la continuité de notre expansion intel- trancher dans une xénophobie rétro- A notre gouvernement et à notre amlectuelle en Orient, gage elle-même de grade, dans un fanatisme racial et philo- bassadeur à Angora d'en faire la claire l'avenir des rapports franco-turcs. sophique plus dangereux que l'ancien et convaincante démonstration, pour le A Angora, le ministre des Affaires exclusivisme musulman. Le modernisme salut-de nos écoles et dans l'intérêt (les étrangers» Riubdl oex me dlssJti » Mous dont U s'affuble ne serait qu'un masque deux peujpies.

1 LA VIERGE PANETIÈRE 1

Petites villes du Nord souvent oubliées et méconnues, parfois chantées par un poète, illustrées par un artiste, vous gardez pudiquement la grâce des choses d'autrefois, le charme mystérieux que découvrent seuls ceux qui vous ont longtemps connues, ceux qui ont longtemps vécu dans vos étroites enceintes. Ainsi Aires-sur-la-Lys (Pas-de-Calais) offre d'abord au passant des rues mornes et les visages fermés de ses maisons. Mais soudain, au fond d'une rue, surgit la tour de sa collégiale, ou se profilent les sveltes colonnes de son balllage. Au pignon de plus d'une demeure veille la Vierge tutélalre loi NotreDame des Douleurs, lA Notre-Dame du Joyel au-dessous de laquelle se consume parfois enoore un cierge votif. Marie est reine de ta cité elle l'est surtout sous un Illustre et antique vocable Notre-Dame Panetière.

Temps lointains, en effet, que ceux où les bourgeois connurent d'une façon singulière l'intervention de leur puissante protectrice. Imaginez-vous la ville au xni» siècle. Elle n'a pas ses monuments, mais le commerce des draps y est actif, les bourgeois sont fiers des libertés de la commune et des bonnes murailles qui les protègent. Or, un jour de l'an 1213, très haut et très redouté seigneur Fernand de Portugal, comte de Flandre, a mis à l'improviste le siège devant la ville. Il veut la reprendre au roi de France Philippe Auguste. Rapidement la résistance s'organise aux remparts mais les vivres manquent et le roi est bien loin. Dans la collégiale gens d'armes, bourgeois, manants viennent quand ils la peuvent invoquer NotreDame. Auprès d'elle, ils reprennent confiance et courage. Et en l'octave de l'Assomption, qui est un dimanche, on tente une sortie, on bouscule les Flamands et pendant ce temps, un convoi de vivres réussit & pénétrer dans la ville.

Allez donc sur la placette qui marque la rencontre des rues du Bourg, de Saint-Omer et de Saint-Pierre. Les bonnes gens nomment ce carrefour la Croix-aux-Pains. C'est là qu'en 1213 la foule accourut pour recevoir les vivres que le gouverneur fit alors distribuer. La Vierge fut acclamée et remerciée. Elle était vraiment pour la ville la bonne Panelière os titre de gloire et de reconnaissance, elle l'a depuis et toujours gardé.

Une confrérie, qui portait son nom, a pris soin de perpétuer son culte. Dans l'église collégiale; elle avait sa chapelle elle y plaça,- au xvi* siècle, la statue que le bon Imagier Jehan de Berle a soulptée dans le chêne, Gagnes la chapelle absidiale, vous l'y verrez encore, ayant échappé, depuis trois siècles, aux efforts destructeurs du temps et à la malice des hommes, cachée pendant la Révolution merveilleuse cotncidence dans la boutique d'un boulanger.

Vous la verrez la Vierge, couronne en tête, dans ses atours d'or et d'argent aux plis harmonieux, portant en mains les clés de la ville que jadis lui offrit le magistrat. Votre regard s'arrêtera enfin sur son visage où s'expri- ment à la fois, mystérieusement unies par la main de l'artiste, la pureté, la majesté et la bonté. Cela sied, n'est-il pas vrai, & la Vierge, à la Reine et à la Mère f

L'histoire looale est riche d'épisodes et d'événements où apparaît la divine Panetière.

1641, date mémorable, car la Hère cité eut, cette année, deux sièges à subir, perdue et reprise par les Espagnols. La ville très attachée au roi catholique résistait courageusement aux Français. En même temps, les prières, les processions se multipliaient, et dans la collégiale, la foule se pressait autour de la statue vénérée. Cependant, les boulets de l'assiégeant s'abattaient sur l'église, ruinant la chapelle absidiale, jetant la consternation parmi les fidèle» de la Vierge. Une grande joie leur était réservée. Lorsque parmi les décombres. ils recherchent sa statue elle fut retrouvée intacte auprès d'elle la lampe qui brûlait sans cesse en son honneur avait été également préservée.

Le 26 juillet, les Français pénétraient dans la ville le Te Deum était chanté, et le maréchal de La Mallleraye, voulant à son tour honorer la Vierge, fai-

cesse de servir la cause des lettres et celle du régionalisme.

Elu président de l'Association de La Pomme, 11 fut également appelé à siéger au Comité de la Soctété des Gens de lettres dont il devint l'un des vice-présidents.

Partout où 11 passe, il sait défendre les meilleures causes et prouver avec dignité sa qualité de poète. Les poètes, gens plus réalisateurs qu'on ne pense, ont donc bien fait de se placer sous son égide et d'auréoler, par leurs suffrages, une oeuvre, une carrière qui méritent cet hommage.

Lta Berger,

sait présent de deux canons pour aider à la reconstruction de sa chapelle. Enfin, quand les troupes du rot d'Espagne furent au mois de décembre rentrées dans la place, on se mit au travail pour offrir à Notre-Dame une nouvelle et plus riche demeure.

A la fin du xvn* siècle, on connut un fléau plus terrible. A plusieurs reprises, la peste ravagea la vaillante cité. C'est alors qu'officiers, soldats, échevins, bourgeois et artisans assistent chaque Jour à la messe, organisent des veillées de prières, forment les vœux les plus conflants. Le plus célèbre est celui de 1668. Il commençait ainsi Nous, doyen et Chapitre, mayeur et échevins de la ville d'Aire, avec les jurez au Conseil, tant en notre nom que des bourgeois et habitants de cette ville- On demandait ensuite la délivrance du redoutable fléau et chacun s'engageait, en reconnaissance, de faire célébrer une messe solennelle, d'y assister, d'y communier, de suivre aussi la procession qui serait organisée. Et voici qu'en ce mois d'août 1931, au cours de la neuvaine consacrée à Notre-Dame Panetière, les cloches de la collégiale s'ébranlent chaque Jour de grand matin. Par les rues calmes de la petite ville, les habitants s'en vont, pieux et recueillis, au Jour qui leur est Indiqué, accomplir le vceu qu'autrefois prononcèrent leurs aïeux.

Puis, quand la ville commence à s'animer un peu, arrivent les pèlerins des hameaux qui furent autrefois la banlieue d'Aire et de tous les villages de la région. On se groupe sur quelque place, auprès d'un monument ou au bord de la Lys. Et chaque jour de la neuvaine, on a le spectacle d'un pieux et pittoresque défilé qui honore celle qui fut la « Panetière ».

n semble qu'on célèbre la fête religleuae et liturgique du blé, la solennité du pain, aliment matériel et nourriture mystique. Ici, en effet, plus de fleurs en papier, plus de sole ni de velours. D'innombrables épis ont été tressés, des doigts habiles les ont courbés à leurs volontés. Des enfants portent sur leurs épaules de minuscules meules et de charmants moulins. Des jeunes filles présentent des emblèmes religieux. Des artistes pli» ingénieux ont édtûé en tiges et en épis une collégiale ou un castel en minlature. Enftn, flottant au vent, les bannières tissées de blé où celui-ci encadre quelque sainte Image. Bien souvent les tout petits portent des gerbes dans leurs bras. Et ce simple et touchant cortège gagne en chantant le sanctuaire de la Vierge.

Le dimanche et cette année c'est ce dimanche 23 août, les offrandes apportées par les pèlerins et déposées dans l'église sont, cette fols, réunies. Une grande procession s'organise où apparaissent une dernière fois les chefsd'muvre que la piété confiante a inspirés. Spectacle unique et trop peu connu. Fidèles, artistes, amants de la vieille France, vous tous qui cherchez dans le présent un dernier frémissement du passé ou une raison d'espérer en l'avenir, attardez-vous en cette neuvaine dans les rues de notre ville. Acceptez l'un de ces tout petits pains que l'on voue offrira en souvenir du miracle passé; la Vierge sera enoore pour vous, pour votre esprit, pour votre cœur,, la divine et vraie Panetière.

Paul BERTIN.

Adoption des orphelins de la mer Cette œuvre fondée en 1897 par l'amiral Gtcquet des Touches, ancien ministre de la Marine, a pour but d» êecowtr les fil» de marins périt en mer on mort» à ta lâche, afin de les conterver chrétiennement dan» la profession paternelle.

Report 146 «98 fr. ».

M. Zacharte, a Paru, 100 rr. Tronc n. de P., Pari», 25 fr. 05. Mme Vignes, a Paris, 10 fr. M. Joseph Loridant, s Tourcoing, 100 fr. M. l'abbé Colson, a Saint-Valéry, 5 fr. MUe Besnard, à Samt-Brlac, p0 fr. Vente d'insignes, 15 fr. Mme J. V., Parts, 800 rr. M. Henri Burbant, a Saint-Vu, en souvenir de Louis Burbant, 1909-1927, 100 fr. M. le ebanotne Galland, a MootbélUrd, 20 rr. M. Charles Bannwarth, a Romllly, 20 fr. M. Lefèvre, à Orléans, 50 fr. Mme Juramy, en mémoire de ses cher» morte, 30 fr. Comité de Toulon, par Mlle Vlvielle i commandant Boyer, 100 fr. Mlle Vlvielle, 10 fr. Mlle M.-T. DevlUers, a Oison, 10 fr. Mlle Briere. à Cbampcuell. 40 fr. M. A. Bernard Bruis, à Versailles, 300 fr. Comtesse de Bsosset, fc Paru, 10 fr. Mme DeicamDre-Furgrerot, 40 fr. Par le ministère de l'Intérieur i Conseil général de la Manche, 100 fr. M. Fretiel, a Nanterre, 100 fr. Mme Vve Louis Armand, à Paris, 5 fr. M. le maire de Vanne», 100 tr. MUe Marguerite Rey, à Toulon, 10 fr. M. Eug. Lorent, a Salnt-Mlcbel. fO fr. American Ouvrolr Funda, 1 208 fr. es. Mme Lescan dn Plesslx, 10 fr. M. E. Nadeau, a Bondy, 10 fr. Mme Vautter, à Wltry, 10 fr. Mme Huot, à villers. 7 fr. Mlle Marthe Dormeau, a Melleray, 10 fr. ». Paroisse de Lanvouon, 60 fr. Paroisse de Tréboul, fr. M. l'abbé F.-x. Rey, à itterswuler, 80 rr. Mlle H. Chéron, a Paris, 6 fr. Mlle M. Htdelot, a Bragoy, s fr. Mme Lepème, a Gargmn, 10 fr.

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La T. S. F à fétranger Programmes da lundi 34 aodt BERU.N (ALLEMAOiVE) (419 et *8Ï m.). i* h.. disques. i« h., concert tyrolien. 17 h. 45, concen de mus, léger». b. S. si u. tu, concert Da» BofKontvrt (Schempriuff) Concerto pour trckitre, op. Al (Herm. Ungwn) £vaMfeMM4 en « bémol majeur, op. 60 <B«sttOv«B). LANOEXUBRO (AXXBMAOME) (478.4 m.) 7 b. i, 10 b. 40 et U b. 10, concert de iliaque*. la h. t, concort. ts h. to heure enfantine. 17 b., concert. »o b soirée variée. «1 b. 30, grands rôle* de Caru>o (disques).

STUTTOAHT (ALUOUOKK) (S«O m.). il h. 35, concert de etuqu* 17 K cancan Le fiifêetm fantôme (Wsfiior) Carmen (Blzei) Rhâptodie Konarout n* 1 (Liszt) Marche de panne Le» Huguenot» (Meyarbew) pot-peum de <*«moiu mUitairet (P&gel) MareM» hUtorunu*. 18 Il. U). 19 b. 45 «i SO Il. 15, relu» de Frtncfort. h. 15, relal» de Beriia. BRUXELLES (BELGIQUE) (50«,S mj. 17 h., radiodiffusion d* matinée de dtBta. 17 h. 46, concert. 18 Il. 30. mus enreg-Utrée. »0 b., concert t Les taUtmbanque* (Oanne) j Le» etnte» ûBoltmann (Offenbtcb) La pelite BOMm» (Hlracbm»n) U nw Pausole (Honneger) flan», le joueur de flûte (Qanne), 21 rtdiodiffusion de concert.

BARCELONE (ESPAOXE) (348,8 m.). 14 h., disques. 45 b. 15, célèbre nocturne en tt Mmol (Flsl) Bareeroll» (M«ndelasobn). 16 h., «mlsilon au béoeoca da» hôpitaux. 18 h. so. mut. de danse. 1S h. t, SêmtUHUat (Galobart) Mon amour où e»-tu f (MeolcnetU) Elégie (V*ilaury). ÎS b. SU, Marche (Slede) Magnolia a (Pacbeco) Pericon de Carmen (Botx) Berceute (Kostal). SJ h. S. lecture de poèmes.h. 80, concert. fi Il. 30, dixiuaa.

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MIDLAND REOIONAL (Dawntrjry f», 398,9 m.). « b., concert. 17 b. 15, l'heure enfantine. 11 Il. 35, concert The Seraalio (Mozart) t Romance en la mineur (Tcbattowsky) Sonatt en ré (L Vinci) La jeune bohémienne (Balre) j VilUmtsoa (Oranadon); Menuet en toi (Beethoven) i Aria (TenagUa) Canton* (Lemaltre) Suite île donne» anglaises (Rowley). 80 h., concert.

HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). b. 40 et 19 b. 40, concert. I! b. 80, Zampa (Hérold) Sam'on et Daltla (SalntSaèns) Suite orientale (Popy) a loi (WWdteufel).

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LANOENBERO (ALLEMAGNE) (471,4 m.). 7 li 5, io h. 15 et 18 h. ta, concert do disques. 13 h. 5, concert. S0 b., concert d "œuvre* de P. Lincice Madame la Lune Qttand les feuille» brulsienl douce-

ment .Ve pleure pas Anana Ballet égyp-

tien s La ioyeuse Jeune (Me de la Sprtit L'amour ment du pay» ae» songe» O printempt, qu tu es beau I

STUTTGART (ALLEMAGNE) 1380 m.). 18 h. 35, concert d. disques. 17 h., conçoit L'enlèvement au sérail (Mozart) La flilte enchantée (Mozart) L'armurier (Lorulng-) Ariane de iSaxos Matin (H. Strauss) Le bonhomme de neige (Korug-old) Marche (Blankenoourg). 1» n. 4ï et 80 h. 80, relais de Francfort. 91 h., concerto Fantaisie indienne Monde d'Ar- lequin (Uusonl). 32 h., mu*, twgane. VIENNE (AUTRICHE) (517 mètreï), « tt h. 80, concert de mus. legtre. lt h. 40. suite du concert. îs b. 1», 15 h. su, 16 h. 15 et 17 b., concert de disque*. 17 h. 45, théâtre de marionnettes. 19 h., La flûte enchantée (Mozart). 88 b. 15, concert Marche de l'union de» nation» (P. Lincice) Hirondelles d'Autriche ijo*. Strauss) Ouverture de comédie allemande (C Sttx) i Deux danse» hongroise» (Job. Brabnu) j Autour de ta terre (Yogbltomo) Dante» norvégienne» (Ed. Orlegi Carnaval Japonais (Ketelbey) Ouverture de comédie fnrncai»e (Keler-Bela) Un tango espagnol (Rouer-J urmann)

BRUXELLES (BELGIQUE) (508.1 m.). 17 h., matinée de la Radio catholique belf-a* 17 b. 45, matinée enfantine. 18 h. 30* concert do mus. enreglstrea îo b., mus. enregistrée. 2t b., carnaval d Pari» (Svendsen) Gavotte (Bacn) Larghetto (M0Mrt> SWe algérienne (aalnt-Saéns) i FreiscMUs (Weber).

BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m). « b., disques. 16 b., émission organisée au bénéfice des bOpitaux. 18 h. 30, 22 h. 5, mus. de danse. 33 b. SO, poète et paysan (Suppe) Dolly (Fauré) Amour (Scbubert) Andanle de la Cassation en sol (Mozart). 24 b. S0, disques.

NATIONAL (Daventry) (5 xx, 1 554,4 m. et 301,5 m. et 381,3 m). 12 h., e. O'Henry, à l'orgue. 13 h., mua. légère. 14 h. 5, gramophone. 16 h. récital de sonates, 16 b. 30, le Trocadéro orebestra. 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 n. 4«# les bases de la musique chansons modernes anglaises. n. 30, grawoplKme. SO b., concert Variation» tur un thème rococo; i Symphonie a' « fin « bémol miMUr; Eugène Onegln. Î2 h. 15, mna, de danse

MIDLAND REGIONAL (Daventry) (5 gb. 398,9 m.). 13 h., récital d'orgue. 17 h. 15, l'beura enfantine. 18 h. 35. réclial de violon. 19 b., concert militaire Siabadi (Maaseoet) Oberon (Weber) Quand tu chantes (Oounod) Le trefle (arr. Mjrddleton) Scherzo et finale de la cinquième symphonie (Beethoven) Chant du soir <E. Martin): Guillaume Tell (Rosslnlî. 20 b. 15 The travett o[ TUuiutha, par uweu Rutter adaptation de Charles ircuvr. SI b. 80, SI, adaptation de Lance bleveklng.

HUIZEN (HOLLANDE) (1 87» mètre*). 16 h. 40. le b. 40, concert Dte Zauber. harpe (Schubert) Musique d'entracte (F«

Scbubert) Jean de Paris (Boieldleu) Ave

Verum (Mozart) La flûte enchantée (Mr>rart) Carmen (Bllet) Marietta» Lied sur Laute (Korngold) j La fille du rar-West {Puccinl) Ueimehen aan Bera (Goldmarki); Parsifal (Wagner) Hanset und Gretel (Humperdlnck) Lohengrin (Wagner) Tannhauter (Wagner).

ROME (441,8 m.). NAPLES (331,4 m.)* 13 b. 10, disques. 17 b. 30, concert vocal et instrumentai. S0 b. 10. disques. 81 M-, soirée de mus. aspagnole Suit* espagnole lAibeatx) Sértnad» (Granaia) } ranlalsie (Aragon) nocturne (Cflea) Seguutuu» (Osauila) La Dotore» (Breton) f La partie* (Alvarez); Dante espagnole (Granados et de Falla) Mtramare (Sarasate) /( piedtno, comédie (Oumiero) Navarre (AlDenli; Soir d'été sur une terrasse t Séville (Turin») Marina (Arrleta; Aragonete (de Falle).

RADIO-VATICAN (19.84 tt M.34 BLT.

U A* jxims. ttttndsBsav


La loyauté ou la faillite

Bientôt s'ouvrira la période électorale dès la rentrée du Parlement, r les députés songeront à leur élec- a tion, et ce souci pèsera lourdement c sur la discussion du budget. Plus a habiles qu'honnêtes, des législateurs c qui ne votent même pas le budget c pousseront à de nouvelles dépenaea. 1 L'exemple de l'Angleterre et de 11AI- j lemagne suffira-t-il à enseigner la ( sagesse ? De la « Journée Indus- { trielle » 11 est entendu que quand l'opinion publique s'égare et elle le fait dans 1 sa croyance en l'Etat providence et en c la prolifération spontanée des crédits bud- 8 gétaires, les responsables sont sou- f vent à chercher en dehors d'elle. Gouver- 1 nements et Parlements laissent volontiers 1 s'instituer de mauvaises habitudes pendant les périodes de vaches grasses d'autre part, les gens les plus sérieux résistent parfois mal à la séduction de certaines surenchères, surtout quand i elles se parent des plus légitimes préoc- c cupations sociales. Cependant, pour voir où de telles habitudes conduisent, on n'a vraiment en ce moment que 1 rembarras du choix parmi la plupart ( de nos voisins.

Au vrai, beaucoup de gens commen- 1 cent tout de même à le comprendre.. C'est pourquoi, bien que les périodes 1 électorales s'avèrent rarement propices à l'ordre budgétaire, on peut se demander si la recherche d'économies sé- t vères et la limitation des activités dis- 1 pendieuses de l'Etat ne constitueraient r pas, pour les « luttes » prochaines, la t plus justifiée et même la plus profi- J table des « plates-formes ».

Ainsi les lois sociales. qui sup- 1 posent la loyauté peuvent-elles ae~venir dangereuses, si la fraude et 1 l'escroquerie les détournent de leur t but. A Marseille, qui subit depuis de 1 longues années une municipalité v cartelliste, les morts ne se contentent i pal de voter en masses compactes pour le Cartel, ils émargent au bud- < get de l'assurance au profit de vi- J vants sans scrupules. Le « Quoti- 1 dien » dénonce ce mal et demande 1 une action d'assainissement

Le mal n'est pas seulement en France, il est dans la plupart des grands pays qui sont entrés résolument dans la voie du progrès social.

Le Cabinet MacDonald, qui se fait scrupule de porter atteinte aux droits conoédés par la loi britannique aux citoyens qu'une longue crise prive des possibilités de vivre de leur travail, vient de décider de mettre fln à d'intolérables abus.

Le mal est si grand chez nos voisins, que M. Snowden peut escompter une économie notable, si les allocations de chômage ne sont versées qu'aux ayants droit, a l'exclusion d'une légion de parasites.

A mesure que nous réalisons une œuvre d'humanité plus vaste, le danger de ce parasitisme criminel devient plus grave et orée une démoralisation plus redoutable dan» les masses du prolétariat.

Il est sans doute révoltant de constater que la partie saine de la population, oelle qui travaille et qui produit, paye, par l'impôt, certains individus qui vivent de honteux truquages.

L'Etat, la commune, c'est nous, nous tous 1

Qui vole l'Etat ou les Caisse» municipales comment un larcin & notre préjudice.

Il importe de sauvegarder les deniers publics contre les entreprises des escrocs et des combinards ». Si l'on veut que les services d'assistance ne subissent pas l'atteinte d'un juste discrédit. Une action d'assainissement est urgente.

Laïcité socialiste

La laïcité signifiait déjà pour les milliers de maitres cégétistes la lutte contre l'Eglise catholique elU signifiera de plus la lutte contre le « capitalisme », comme, nous, en averttt le « Populaire »

II y a, en effet, de ces vérité» profondes, claires comme le jour, scientifiques, historiques, sociales, chargées d'âme révolutionnaire, que nous n'avons pas le droit, nous, socialistes, au nom de je ne sais quel lalcisme timoré, étriqué et sans flamme, de laisser sous le boisseau.

« Etre laïque disait Lavisse, c'est refuser aux religions qui passent le droit de gouverner l'humanité qui dure. C'est ne point consentir la soumission de la raison au dogme Immuable, c'est ne prendre son parti d'aucune Ignorance. » Restant dans la ligne de l'esprit laïque, nous interprétons avec le nécessaire complément Etre laïque, c'est refuser à lu religion du oapital qui passera le droit d'orienter l'âme de l'enfanoe qui reste vers les fins utilitaires qui feraient de l'humanité la vassale soumise et résignée des classes possédantes. C'est ne point accepter l'abdication de l'esprit critique et de la raison devant les dogmes immuables de la bourgeoisie légiférante, apparemment convaincue que l'histoire est aohevée et toute évolution sociale en arrêt, puisqu'elle est satisfaite. C'est, dans cet ordre de fait et de vérités, ne prendre son parti d'aucune Ignorance.

Il est parfaitemert possible, dans les écoles de la République, de faire œuvre d'éducation socialiste, sans franchir les limites imposées par le respect des principes de tolérance et de liberté.

La vie est là, pressante, pathétique, en ses multiples remous économiques, sociaux, humains, qui peut, qui doit inspirer, promouvoir un système d'éducation capable de graver dans le oerveau et la sensibilité de l'enfant une empreinte Ineffaçable. Le fait du jour, dont il est le témoin, le chômage et ses détresses, les aléas du salaire A la ville, du revenu agricole à la campagne, les ravages de l'alcoolisme, les menaces de guerre, tout est matière à observation pénétrante et impressions inoubliables. Réclame à rebours

M. Vaillant-Couturier visite au nom de V « Humanité » le paradis des Soviets il pousse jusqu'au désert, à la frontière de l'Afghanistan, et il décrit ses étonnements. Il admire, en date du 21 août, une usine où pourrissent les graines de coton Quand on visite la « grande usine de nettoyage de coton de Kourgan-Tubé, on croit vivre l'enfance d'une époque Industrielle. Cette fabrique isolée a 1 air d'être une maison de campagne dans le désert. C'est la première de toute une série que commandera bientôt l'électri- cité du Vakchstrol. Elle a été bâtie cette année sur l'ancien cimetière musulman. Et elle est pour le moment un immense cimetière de graines de coton. Des mon- tagnes de graines s'entassent tous ses hangars et dans ses cours, des graines douces au toucher, sous leurs duvets légers, mais de la masse desquelles se dégage une odeur de fermentation chaude, une odeur vivante. Elles étaient destinées à faire de l'huile à Boukhara. Mais feoukhara est loin et les transports sont «liffloiles. Alors, 25000 poud» de matières grasses en puissance pourrissent IL

Le persécuteur en retraite De V « Echo de Paris » I

L'ex-président de la République du Mexique, le général Galles. se trouve actuellement à Royan. Si noua en croyons nos confrères espagnols, il est atteint de neurasthénie et refuse de recevoir qui que ce soit. En compagnie de son secrétaire et du commandant mexicain Pedro Neroado, il fait chaque Jour, pour se distralre, une excursion. A l'hôtel où il est descendu, réside le oélèbre médecin et professeur à la Faculté de Madrid, le Dr Maranon, qui lui donne ses soins.

On sait que l'ex-président Calles fut le promoteur de la politique anticléricale féroce, qui causa, au Mexique, de si grands dommages, politique que Bon successeur dut abandonner devant la réprobation générale de l'opinion publique mexicaine.

Catalogne

M. Henry de Korab (Matin) constate en Catatogne une dangereuse démagogie

Pour gagner des voix, que faites- vous, chers Catalans ?. Vous faites de la démagogie. Ayant fait, à mon heure, de patientes étude» de philologie, je puis vous expliquer la valeur exacte de ce terme. Cela veut dire Tromper la masse pour arriver à ses fins, pour se grandir. »

11 ne s'agit pas, cette fois, je l'entends bien, de la glorification de votre personne. Monsieur Macia, mais d'une nation riche de sept millions d'habitants. Mais vous la sUmulez comment î Avouez-le par la promesse de la journée de six heures.

>̃<« cherchez à faire de» Catalans des gens qui s'en moquent éperdument; vous vous adressez à des gens qui serinent cette chanson antipatriotarde. très avant-guerre pour des Français, pour tout groupe d'individus connaissant le danger extérieur

On o*» pas de patrie quand on n'a pu le «ou. C'est maintenant une formule classique, inscrite au fronton des écoles de propagande de Moscou l'internationaisme doit se greffer sur l'exaspération nationale, que ce soit en Indochine ou en Pays basque. Mais que valent ces votes si chèrement acquis 1

Tous les syndicalistes ont voté en bloc pour le statut catalan, simplement parce qu'ils y voyaient un ferment do discorde et aussi pour jouir d'une large tolérance.

A part les oireurs de bottes qui, eux aussi d'ailleurs, appliquent le tarif syndical, tout le monde, à Barcelone, se met en grève successivement.

11 y a chaque soir de légères bagarres sur la place très moderne de Catalogne et la police rouge intervient mollement. Et dans les docks ?. Les femmes des débardeurs apportent leur manger aux débardeurs qui gagnent leur Joprnée en regardant, un cigare au bec, leur femme allaiter un enfant.

Au palafs du gouvernement, a Barcelone, on a résume ainsi la pensée de M. Macta

La Catalogne est une femme qui veut divorcer sans scandale t

C'est vrai. Elle veut réellement divorcer d'avec l'Espagne, sans bruit, toutefois, car une frontière douanière pourrait lui causer de graves préjudices. Mais pour accomplir ce geste historique, elle fait appel à toutel les complicités.

ÇA ET LA Un tableau d'Aatonelio Da Mcuina identifit

Les journaux de Rome relatent qu'après de minutieuses enquêtes on croit pouvoir attribuer a, Antonello Da Messina une image du Rédempteur peinte sur une plaque de cuivre qui se trouve dans l'église de Pieve in Forgarla, dans le Frioul.

Cette peinture est entourée d'une tradition remontant à plusieurs siècles, qui lut a valu une profonde vénération religieuse de la part de la population locale.

Cette peinture présenterait en outre, selon les journaux, des analogies aveo un tableau signé par Antonello Da Messina qui se trouve à la Galerie nationale de Londres.

Découverte d'une fresque

du XVII" siècle en Italie On apprend de Tortona qu'au cours de certains travaux de restauration on a mis à jour sur la façade d'un immeuble une fresque très Intéressante représentant sainte Catherine.

L'évéque et le vicaire général do diorèse ainsi que le surintendant des beauxarts ont visité cette précieuse peinture. Le vicaire général a affirmé en particulier qu'elle remontait au xvip siècle et qu'elle appartenait à la façade de l'église du monastère de Sainte-Catherine, qui existait autrefois dans cette localité. Découvertes archéologiques Le Lavoro Fasdsta relate qu'une équipe d'ouvriers vient de découvrir à Plombino un tombeau étrusque, et tout porte à croire qu'une grande œuvre de la même épnrtue sera mise au jour la suite de cette découverte.

D'autre part, les journaux Italiens relatent que des fresques, pour la plupart bien conservées, remontant au début du xtv siècle viennent d'être mises au Jour dans l'église de Saint-Augustin, à Montefalco. On attribue ces fresques au même peintre qui, en 1333, exécuta la chapelle de Sainte-Croix sur la commande du recteur de Spolète.

CARNET FAMILIAL

NAISSAXCSS. Marte-Thérèse Tulssne a la jota de faire part de la naissance de son petit frère Pierre, le 13 août 1931, a La Presle-Palnt-Pymphorlen (Indre-et-Loire). M. Robert Déchelette et Madame. née Maufton d'Artiaumont, sont heureux de faire part de la naissance de leur deuxième NI» .Marie-José, ai Roanne (Loire), le SO août 1931.

Légion d'honneur

Ministère des Travaux publics Est promn: au grade d'offMer i M. Ar- mand Galllot, tnspecteur général des mine*, directeur des mines au ministère dei Travaux publics.

Ministère de l'Air

Sont nommé) au grade de chevalier MH. VaudesTsnne. lieUtenant de l'entrepôt spécial d'aviation n« 2 Eugène Paul, adjudant du bureau de recrutement de Laon Eynae, lieutenant du centre de mobilisation d'aviation ̃̃ André Groirrojr, sergent dn cens»nWiliimt'vn d'aTlatt» a* M,

La presse allemande et la nomination

de M. François-Poncet 1 La nomination de M. Franoois-Poncet ranime ambassadeur ue t'i-auce à Berlin a fait, en Allemagne, l'objet d'intéressanta commentaires de presse. La Germanta, organe ofiloiel du centre, qui touche de près au chancelier Brüning. écrit

En la personne de M. FrançoisPoncet, la France envoie, en Allemagne, l'une de ses personnalités les plus capables et qui promettent le plus dans l'avenir. M. François-Poncet s'est voué de plua en plus aux questions économiques, et, une fois entré dans le ministère Laval, Il a joué un rôle des plus importants dans les décisions politiques du gouvernement français. » SI son gouvernement l'envoie à Berlin, cela veut dire qu'il attache une grande importance dans le plus prochain avenir aux entretiens franco-allemands et qu'il a en vue surtout la solution des problèmes économiques entre les deux pays. »

La Germanfa relève que M. FrançoisPoncet vient en Allemagne avec un programme d'apaisement. L'organe du centre ajoute

Nous accueillons ces déclarations avec la plus vive satisfaction. Elles paraissent être la preuve que M. FrançoisPoncet ne conisdère pas son poste à Berlin comme une position de combat, mais comme une base permettant de résoudre positivement les problèmes franco-allemands. A ce point de vue là précisément, il est d'importance de se trouver en face non pas seulement d'un diplomate, mats d'un politicien d'envergure, dont la voix soit entendue au Quai d'Orsay. Mais il y a mieux. Le journal de M. Huggenberg, le Lokal Anzeiger écrit: « D'après les déclarations de l'entourage de M. François-Poncet, nous de- vrions modifier nos idées. Si tout ce que l'on écrit sur lui est exact. il trouvera dans les partis de droite allemands un terrain favorable pour la réalisation de son programme. La droite allemando discutera volontiers avec un Français éprouvé sur des buts pratiques, et dans cette voie une entente est possible, aussi difficile qu'elle puisse être. »

M. François-Poncet chez M. Britod M. François-Poncet est allé à Cocherel où il a rendu visite à M. Briand, avec qui il s'est longuement entretenu des prochains travaux de Genève. Il a été décidé entre les deux hommes d'Etat que M. François-Poncet, qui a joué à la session de mai de la Commission détudes pour l'Union européenne un rôle très important en tant que rapporteur du projet français de collaboration éoonomique, représenterait la France au Comité de coordination, dont la première réunion est fixée au lundi 31 août M. Briand ne quitterait Paris que le 2 septembre, afin de présider, le 3, la première séance plénière de la Commission européenne et de participer aux travaux du Conseil de la S. D. N. qui précèdent régulièrement de quelques Jours l'ouverture de l'assemblée, fixée cette année au 7 septembre.

Un mécanicien courageux

Évite un aaident de chemin de fer au prix de graves brûlures

Calvados. II est encore des hommes qui ne reculent pas devant le danger même au péril de leur vie, quand Il s'agit de prévenir un accident pouvant faire des victimes.

De Caen on signale le geste noble d'un mécanicien de locomotive qui a été victime de son dévouement.

Voici dans quelles circonstances. Le train partant de Trouville à 19 h. 17 pour Pont-l'Evkjue venait de quitter la gare de Canapvlllo, lorsqu'un accessoire de la locomotive, le joint purgeur, sauta. Le chauffeur et le méoanfcien reoulèrent et 8e blottirent oontre la soute à charton pour éviter le flot jaillissant de vapeur à haute température.

Toutefois, l'hésitation du mécanicien Elle, du dépôt de Usieux, fut de courte durée. Courageusement, il plongea le bras à travers le jet brûlant pour tourner lentement le frein, afln d'éviter que le convoi ne s'arrêtât brusquement, ce qui aurait infailliblement provoque" une rupture d'attelage dans la descente su;* Pont-1'Evêque. Et qui sait quelle catastrophe aurait pu en résulter.

Grièvement brûle aux deux mains et au cou, M. Elie se fit panser chez un médecin de Pont-1 Evoque.

Il faut espérer que ce bol acte ne restera pas sans récompense.

UNE IMPORTANTE MÉTHODE POUR COMBATTRE LES HERNIES offerte gratuitement aux Lecteurs. Afin d'être agréable aux lecteurs atteints de cette infirmité, l'exposé de la découverte du D' LFVET-GARIGUE, de la Faculté de médecine de Paris sera expédié gratuitement et franco, discrètement empaqueté, aux lecteurs qui enverront cette semaine leur nom et leur adresse à l'INSTITUT ORTHOPEDIQUE DE PARIS (division 15), rue Eugène- Carrières, 7 bis, à PARIS. Cette offre étant absolument gratuite, n'hésitez pas à en profiter immédiatement, car Il s'agit d'une découverte Importante qui per- met de combattre les hernies sans obliger les hernieux à supporter la gêne habituelle des bandages ou à se faire opérer. Dans l'intérêt de votre fanté, écrives done aujourd'hui même.

L'affaire Navarre Selon toute apparence, ce jeune Christian Navarre, qui disparut subitement après avoir abandonné son auto sur les rochers, au bord de la mer, et qui, plu- sieurs semaines après, alors qu'on le croyait mort et que la police recher- chait ses agresseurs, se présenta un beau jour chez sa fiancée dans un état de folie Invraisemblable, est tout simplement un maladroit simulateur qui, de mèche avec son frère Roger, avait combiné une vaste escroquerie à l'as- surance.

Il s'était, en effet, au préalable, copieusement assuré sur la vie en cas de mort naturelle, son frère devait toucher 500 000 francs en cas de mort violente, i million.

Il n'était pas difficile, après cela, d'expliquer l'accident, puis la folle du jeune homme. Et l'on eut vite constaté que l'un et l'autre étaient simulés Au surplus, Christian Navarre eut le tort de vouloir s'appeler Robert Guillaume, nom d'un de ses employés dont il avait dérobé les papiers d'identité.

Celui-ct vient de porter plainte pour détournement et usage de ses papiers. Quant au million, malgré l'insistance de Roger Navarre auprès des Compagnies d'assurances, il s'est transformé en deux plaintes contre les frères Navarre et tous autres).

La première est portée par la Compagnie d'assurances pour tentative d'escroquerie de la somme d'un million de francs, représentant le montant du contrat assurance-vie. souscrit par Christian Navarre la deuxième par une autre Compagnie d'assurances pour tentative d'escroquerie d'une somme de < 100 000 franc?, montant du contrat as1 surance-vie H mnrt souscrit par le ̃ même Christian Navarre.

Ainsi, cette affaire, dont le mystère I est à peu près dissipé, continuera à s'éolaireir devant la Justioe,

[ JUSTICE 1 JUGEMENTS EN QUELQUES LIGNES M. Tribon, banquier à Niort (DeuxSèvre»), a comparu devant le tribunal correctionnel de cette ville, sous l'inculpation d'abus de confiance. Les dépositions des témoins ruinés par les agissements du banquier ont été violentes et une cultivatrice, Mme Niveau, de Parthenay, qui a perdu 38 000 francs, a giilé é l'accusé. Celui-ci a été condamné à quinze mois de prison.

Le tribunal correctionnel de 'Versailles a condamné à six mois de prison l'Espagnol Martin Valdès, ancien nant du onsuiat de Cuba, qu'avait détournées Valdès en conservant l'argent été congédié du consulat, était rentré au service de Mme Gtntaburger, commerçante à Paris, et lui avait dérobé des bijoux. Une perquisition amena la découverte d'une partie des bijoux, volés et d'un certain nombre de lettres, émanant du consulat de Cuba qu'avait détourné Valdès en conservant l'argent destiné à rachat de timbres pour affranchir cette correspondance.

La 11* Chambre correctionnelle a oondamné à treize mois de prison, 300 fr. d'amende et i franc de dommages-intérêts Jean-René Cam, démarcheur, accusé d'avoir détourné un million au préjudice d'un grand établissement de crédit et "97 000 francs au préjudice de l'Omnium franco-américain.

Le tribunal du Mans a condamné à un an de prison avec sursis Auguste Corvée, ancien receveur de l'enregistrement à Montfort-le-Rotrou (Sarthe), résidant actuellement à Satnt-Cyr-duBailleul (Manche) poursuivi pour outrages et violences envers un magistrat dans l'exercice de ses fonctions. Le 13 Juin, M. Bourgeois, juge de paix du troisième canton du Mans, chargé de la justioe de paix de MonUort-le-Itotrou déjeunait dans un restaurant de cette localité. A l'audience qu'il devait tenir l'après-midi, allait être évoqué un litige pendant entre le receveur de l'enregistrement et son propriétaire. Corvée Insulta le juge de paix et le frappa de quatre coups de poing.

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Chronique parisienne StiUstiqu «Bfliclpali Le service de la statistique municipale a enregistré, pendant la 22* décade, 1 044 décès totaux, dont 847 personnes de domiciliées ou résidantes dans les comde personnes domiciliées dans les communes du département de la Seine autres que Paris.

Parmi les 847 décès de population domiciliée ou résidante à Paris (au lieu de M3 pendant la décade précédente et de 875, moyenne décadaire correspondante des cinq dernières années), la fièvre typhoïde a causé 5 décès la rougeole, 2 fa coqueluche, 7 la diphtérie, 8 la diarrhée infantile. 30.

Il y a eu 35 morts violentes et li suicides.

On a célébré à Paris 1107 mariages. On a enregistré 1487 naissances vivantes au total, dont 1080 d'enfants nés de mères domiciliées ou résidantes à Paris, se répartissant en 628 garçons et «52 filles, et 407 d'enfants nés de mères domiciliées dans les communes du département de la Seine autres que Paris. Lt ckôntn»

A la date du 14 août, le nombre des chômeurs inscrits est de 36 138, dont 27518 hommes et 8620 femmes. La semaine dernière, le nnmbre des chômeurs bénéficiaires d'allocations était de 35 828, soit, pour cette semaine, une augmenta.tion de 310 unités.

EN PERDITION

On peut affirmer ians crainte de se tromper, «u'un cor aux prises avec 1« Diable *.«t un cor perdu. Le Diable > enlève les cors en six jours, pour toujours. 3 fr. 86, Pharmacie Welniuann, a Eperaay, et toute* pu1-. Mal* aitenuon: Exirei L* Diable >,

Le centenaire de 1 hélice De grandes fêtes auront lieu & Boulogne-sur-Mer du 2» août au septembre, à l'occasion du centenaire de l'invention de l'hélice, par Frédéric Sauvage.

Les ministres de la Marine de guerre, de la Marine marchande et de l'Air n'assisteront pas aux grandes manifestations des 30 et 31 août. car, en raison des élections cantonales, aucun ministre ne se déplace actuellement. Toutefois, le ministre de l'Air sera représenté par le contrôleur général Morisson le ministre de la Marine de guerre a délégué pour le représenter le contre-amiral Alavoy major général à Cherbourg. M. Laurin de Reure, administrateur principal de l'inscription maritime au Havre, représentera le ministre de la Marine marchande. La frégate argentine Prestiente-Sarmiento, qui assistera aux îêtes de Frédéric Sauvage, est attendue a Boulogne dans la soirée du 27 août.

Les accidents de la circulation Au HaTre (Seine-Inférieure), en descendant la rue dovis, qui est en forte déclivité, un camion automobile brisait subitement ses freins. Le véhicule dévala la c^te et faucha une motocyclette montée par M. Francis Lejeune, âgé de 22 ans, et sa femme, âgée de 17 ans. M. Lejeune eut la tête fracassée et fut tué sur le coup. Sa femme, la jambe fracturée et portant différentes blessures, fut transportée dans un état grave à l'hôpital. Le camion heurta un réverbère qu'il renversa. Le gaz s'enflamma et on dut appeler les sapeurspompiers pour arrêter l'incendie. Près de Saint- Arnaud 'Cher), une automobile a capoté, par suite de l'éclatement de deux pneus. M- Boutler, sa femme, leur enfant et leurs beau-frère et belle-sœur, qui les accompagnaient, ont été blessés.

Près d'Orthes (Basses-Pyrénées), devant le château QulUebaudy, une automobile appartenant à M. Bourbon, de Bruay (Pas-de-Calais), venant de Lourdes, dans laquelle avaient pris place Mme Bourbon et M. et Mme Duquesne, a heurté un platane. Les occupant» ont été très sérieusement blessés. Ils ont été dirigés sur une clinique de Pau, M. Bourbon a succombé à ses blessures. A Saint-Hippolyte-dn-Fon (Gard), M. Jean Garny, 39 ans, a été renversé par une automobile. Il a été transporté à l'hôpital Ruffl, où il a succombé peu après.

A HIkms (Gard), une auto est entrée en collision aveo une charrette. Le oondooteur de la charrette a été sérieusement oontualonBé. la tête et au bras. M. Jean Gomez, qui pilotait l'automobile, a été transporté d'urgence à l'hôpital ciTll de Nîmes,fl est décédé.

A Huants! (Tara), M. Earifo Cros. 23 ans. domicilié au Pont-de-Lar.1, a fait une chute de motocyclette par suite du dérapage. Il a succombé peu après à OMttMtn da «rtaa.

FAITS DIVERS teMidirKBa utiuU itttoiUtHlM. Situation générale U 22 août, à 7 heures. eue zone de pression uu peu superieure a t 010 mbs s'étend par l'Angleterre, lu nord-ouest de l'Europe au baaata Médlerranéen, avec mexima de 1 016 mbs à 1 01 ï mbs, sur l'est de la France et te dasslf Central d'une part. sur l'Islande de 'autre. LU autre maximum voisin de 020 mbs recouvre le sua de l'Espagne. ;ne dépression est centrée sur la Finlande sord Pologne (996-9B8 mbs). Une autre iborde la Bretagne (1 OOS mbs) s'élendam iascog-ae et Mord Espagne (l ûis-l 013 mbs). L Part» i 013 mbs. Le courant de pertur)ïUons ce déplace sensiblement de l'Ouest i l'Est.

Vent tur le» côtes, te 22 août, d 7 h. lavre WSW, S m. Oue&ianl £, 3 m. îoehefort S, 3 d. Bayooro 88W, S m. iète WPiW, ï m. SWnt-Baphaèl WSW, > m.

Pluie» des 24 heure» le ÎS août, ai h. rraces à Paru (Salnt-Maur>, Saint -inglevert, ^e Havre, Brest, Ouessant. Tours, Angers, Poitiers, Avord, Clermom-Ferraxid 1 "%i a N'ancy, Bréhat, Bayonne, Lyon ̃ » Seauvals, Parts (Le Bourget), Met», Homiily, vnsoulêjne, Bordeaux, Cazaux, Pau ;< a valenclennes 5 à Dijon 8 à Socherort 10 t Strasbourg I! t Lortent.

Evolution probable de la situation jusfu'au 83 août, d 18 heures. Une faible hausse couvrira la Scandinavie et le NordEst de la Pologne le Î3 août, à 7 heures. La baisse sera générale sur le reste de l'Europe et supérieure a 5 mb sur la France, la Grande-Bretagne. mailma 10 à 12 mb sur le centre du pars. En liaison avec cette baisse qui comprendra deux mailma, deux systèmes nuageux successifs traverseront la France d'Ouest en Est.

En conséquence en France pour la journée du 23 août:

Vent du secteur Ouest niDle on modère. Etai du ciel dans toute la France couvert avec pluies Intermittentes et quelques averses.

Température dans toute la France en baisse faible.

Dimanche 23 août. S3M jour de l'année. Durée du jour 15 h. 10.

SolelL Lev.: 4 h. 53. Couch.: 18 h. 5Î. Lune Lev.: 17 h. S. Coucb.:

ll« jour de la lune.

Lundi Si août, 238» jour de l'année. Durée du jour 15 h. 6.

Soleil. Lev.: h. 55. Couch.: 18 H. 51. Lune. Lev.: 17 h. 44. Coucb.: 0 h. lï. i> jour de la lune.

PARIS ET BANLIEUE

Aux Halles, une ouWvatrice es1 mordue par une vipère dissimulée dans un panier à fruits

Samedi matin, aux lialles Centrales, Mme Vve Desmarets, 60 ans, cultivatrice à Limell (Oise), vendait un panier de fruits & un restaurateur.

Mme Desmarets ouvrit devant lui un cageot de reines-Claude et se mit à le peser. Pour faire le poids, la cultivatrice retirait quelques fruits lorsqu'elle sentit soudain une piqûre douloureuse & la main et tout aussitôt elle aperçut sous les feuilles qui garnissaient le panier une vipère qui tentait de fuir. Aux cris poussés par la malheureuse, des marchands accoururent et tuèrent le reptll. Mme Desmarets se rendit aussitôt à une pharmacie voisine pour y recevoir des soins immédiats.

Son état n'inspire pas d'Inquiétude. Quadruple asphyxia à Beuzons Un terrible accident s'est produit samedi matin, à 9 h. 30, à Bezons. Propriétaire d'une petite maisonnette, rue du Vert-Logis, M. Thomas Peyracohla voulait nettoyer un puisart servant de fosse d'aisance qui se trouvai! dans le jardin de sa propriété. Mais, incommodé par les gaz qui 8( dégageaient du Heu. il tomba dans 1? fosse. Sa femme, née Mattéodo, et leui neveu voulurent lui porter secours, mais périrent également asphyxiés. Un vol sin, M. Gustave Louet, demeurant ru< de Pontoise, voulut à son tour des cendre dans la fosse leur porter se cours, mais lui aussi subit le mêmi sort.

Les pompiers de Bezons et la polie municipale, se sont transportés sur le; lieux. Ils ont réussi à. ramener les quatre cadavres.

DAMS La DtFAKTtMam On a reconstitué l'agression des deux fils

du sénateur Lefebvre du Prey Oise. Le Parquet de Senlle proeéd. vendredi après-midi, à la reconstitu lion de la scène de l'agression dont on été victimes les frères Pierre et Rober Lefebvre du Prey, flla du eénateur a\ Pas-de-Calais, sur la route de Chambl) à Puiseux-le-Hauberger (Oise). Pour la circonstance, les gendarme avaient réquisitionné deux motocy clettes et remis aux deux malfaiteur les armes dont ils se servirent lor de l'agression et qui provenaient d'un panoplie de collection volée dans un villa de L'Isle-Adam, Après la reconsti tution de l'agression, les deux malan drins ont été reconduits à la prison d Senlis.

M- Georges Levasseur, avocat d Danse; accompagnait ce dernier. Grièvement blessé par un tigre dans un cirque à Vichy

Allier. Un employé d'un cirqu* Josef Korus, portait la nourriture de fauves dans la ménagerie du cirque. Vichy. Au moment où 11 pénétra dan la cage aux tigres, l'un de ces animau se précipita sur lui et lui déchiquet horriblement le bras gauche. Le blese a été transporté à l'hôpital dans ui état alarmant.

Des plantatlons

flambent aux environs de Bastla Corse. Sur les colllnes qui sur plombent le quartier de Toga, a Bastia le feu a ravagé, vendredi, de magnifique) vignobles, des olivaies, des vergen Attisé par le vent, le feu a pris des pro portions alarmantes menaçant de nom tireuses maisonnettes. Grâce à la rapi dité des secours, le sinistre a pu êtr circonscrit.

D'autre part, on apprenait, dans la sot rée de vendredi, que le village de Po rotto-de-Brando était entouré de Uamme! et que le feu faisait rage au-dessus di Molmo. Des secours ont été envoyé d'urgence.

Attaqué par une ourse au cours d'une battue

Baute-Garonne. Au cours d'un' battue organisée sur la montagne Sarrat Crema, un rabatteur, M. Tounut a éfc attaqué par une ourse accompagnée di ses deux oursons.

Les autres chasseurs attirés par lei cris du rabatteur sont intervenus rapt dement, et les trois oura ont pris l fuite.

Au cours de la lutte. Tounut a reçi des blessures, peu graves d'ailleurs. Incendiaire arrêté

Savoie. Le nommé Thurel, 35 ans soupçonné de l'incendie de deux mai' sons a Salnt-EUenne-de-Guines, près d< Chambéry, le 12 août dernier, a étc arrêté et écroué par la gendarmerie. Un Incendie à l'arsenal de Touloi Var. Vendredi, vers 20 h. 30, I( feu se déclarait & l'arsenal de Toulon à la section 3 de« constructions na vales, dans un hangar contenant de stock% do bols, cuirs, cordages et autre) matières utilisées pour les réparation des embarcations.

L'alarme fut rapidement donnée pa le service de surveillance de nuit. Ai

GRANDE SOURCE STE VITT EL L'IAU DIS ARTHRITIQUES ~tC~A~<~ !MT<R<T vusma

bout d'une heure d'efforts, les matelotspompiers et des détachements des équipages des bâtiments mouillés dans l'»raenal réussirent à maîtriser l'incendie, malgré le mistral qui activait les îlarames.

Le vice-amiral Pirot. préfet de la troisième réeion maritime, les officiers de son état-major et les ingénieurs des constructions navales étaient arrivés sur les lieux au premier signal. Une enquête a été ordonnée.

Une Incendiaire

Vosges. Un vaste hangar d'une usine de Darnieulles ayant été Incendié, on accusait un nommé Baudouin, ouvrier à l'usine, d'avoir mis le feu imprudemment. Celui-ci, qui avait été grièvement brûlé, avait protesté. Une lettre anonyme a dénoncé la femme Baudouin, qui a avoué avoir mis le feu dans les fourrages où s'était couohé son mari, pour se venger de ses mauvais traitements. L'Incendiaire a été écrouée. «J»^, Un canot coula 9 noyés

Roumanie. Un canot transportant Y2 personnes a coulé dans la rivière Oit. Neuf d'entre elles ont été noyées. Parmi les victimes, on compte deux femmes et trois enfants.

Grave occident dans une carHère da marbre

Italie. On mande de Florence que deux ouvriers ont été tués et un autre grièvement blessé, au cours de deux accidents de travail dans les carrières de marbre do Stazema.

L'auteur du double orlme

de Tamarls-les-Alés est arrêté Maroc. Le 13 août dernier, ainsi que nous l'avions relaté, M. Maurln, comptable d'une usine, à Alès, et un Sarde, qui l'accompagnait, M. Charraix, avaient élé attaqués et tués à coups de revolver pnr un bandit qui dévalisa ses victimes de 600 000 francs, somme destinée à la page des ouvriers de l'usine. Après de longues recherches, la police vient de mettre la main sur 1 assassin présume. Il s'agit d'un certain Henrique Rech, 33 ans, Espagnol, qui a été arrêté à Fez sur le vapeur espagnol Antonto-Fere, sur lequel il s'était embarqué clandestinement, revêtu d'un uniforme de soldat français. Son passeport n'étant pas visé par le consul, Rech s'était vu refuser l'accès du navire, mais réussit à se glisser parmi les autres passagers. Découvert le lendemain par des hommes de l'équipage, il avait demandé l'autorisation de continuer la traversée. Mais la lecture des journaux ayant éveillé l'attention du capitaine, celui-oi aurait informé les autorités maritimes et, au débarcadère, Rech aurait été arrêté. Il aurait déclaré avoir mis en lieu sûr les 60000 francs que lui avait rapportés son crime.

A L'ETRANGER

Les guides n'ont pu atteindre l'endrolt où les trois alpinistes anglais firent une chute mortelle

Suisse. On annonce de Lauterbrunnen, que la colonne de guides, partie mercredi à la recherche des corps des trois touristes anglais tombés au Rottalsattel, est rentrée vendredi, sans

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BÉNÉDICTINE A l'eau, le rafraîchissement tonique I 'LA GRANDE LIQUEUR FRANÇAISE

avoir réussi daM sa tentative, par suit* du mauvais temps et des chutas da neige. Les guides n'ont pas pu atteindre l'endroit très dangereux ou les corps ee trouvent. Les recherches seront re-. prises lorsque !e tempt sera plus favo* rable.

Un autobus oulbute dan. un fossé Italie. On annonM de Vleenea qu'un autobus assurant le service entre Aaiago et Vicenoe, a culbuté dans uni fosse, par suite de l'éolatement d'un pneumatique.

15 voyageurs ont été blessés, dont utf très grièvement..« J Un Inoendle détruit une gare d«, Patras

Grèce. On mande d'Athènes qnHI Patras un Incendie a détruit la gare du chemin de fer du nord-ouest de lai Grèce, causant aussi des dégâts la gare voiàine de chemin de fer du Pelo*

ponèse. S

Les dégâts sont évalués à plus d'un million de drachmes. ;j Sanglantes renoontres entre bandibt et policiers S tués

Etats-Unts. A Marlnattam (faubourtf de New-York), un combat au revolver) a éclaté entre bandits et policiers. De nombreux coups de feu ont été échan-i gés. Trois bandits, un policeman et urt chauffeur de taxi ont été tués, et plus de 20 passants ont été blessés.

Une photographie prise à hord du Zeppelin révèle les rates d'an «tion inconnu

En développant des photographies prises à bord du Zeppelin, dant les ré-> gions polaires, le professeur Moltsehal'ov a relevé sur l'une d'elles les reste* d'un hydravion gisant sur le sol. On, crut tout d'abord qu'il s'agissait des restes de l'hydravion Latham sur lequel Amundsen et le commandant Gulibaud partirent à la recherche du dirigeable! italla, d'où ils ne revinrent pas. M«i4 celte hy poisse ne semble pas justifiée. En effet, le Lathatn possédait deux moi leurs juxtaposés et des llotteurs, tandis que la photographie prise du haut du Ùraf-Zeppelin montre nettement un ap-» pareil sans flotteur aveo deux moteurs! tandem.

On présume à Moscou que l'avion e« question dans les glaces polaires seralq 1 un de ceux qui ont tente, l'année <ter-« nière. la traversée de l'Atlantique et i4 sont perdus. 1

La mévente des Tins si Alluijp Les viticulteurs allemands se plai* gnent amèrement de la mauvaise mtrcha des affaires et font appel au gouvernement pour qu'il leur vienne en aide dans le financement de la prochaine ré»i coite. i La Commission de viticulture prus- sienne a constaté que la plus grande partie de ia réoolte de 1929 est encore en cave, et que celle de 1930 est pouq ainsi dire Intacte.

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de rExposition coloniale Messe solennelle

Quarante membres de la chorale SainteCèeile, de la cathédrale de LuxemDourg, chanteront, le dimanche 23 août. » il n. 30, au pavtllon des Misions catholiques, pendant que M. Scùmld, curé de la cathédrale, dira la messe.

L* chorale exécutera le Kyrie, le Gloria, le Sanctus et t'Agnus Dei de la Mette en « bémol majent de Joseph Rhelnfierjer, •Ksi que V Alléluia, de Hœndel.

A 13 heures, un déjeuner sera offert a la chorale de Luxembourg, par le comte Félix Vogue, secrétaire général du Comité d'accueil, au nom du commissariat général de l'Exposition.

A 13 h. 30, la chorale donnera un concert.

A ta recherche de votre photographie Il convient de signaler au Foyer du soldat », dans les pavillons des Forces d'outremer, une belle exposition de photographies «te soldats et d'anciens combattants groupés par la Société l'Algérienne.

Ceux qui se reconnaltraient dans ces photographies, ou leurs ramilles, peuvent le slgnaler au siège de l'Algérienne, » Paris, 83, boulevard Haussmann, qui leur fera parvenir gratuitement un exemplaire.

S. M. le rot Fanal. rot de l'in*, a vlelté, vendredi, l'Exposttion coloniale.

Chronique Sportive AERONAUTIQUE

Homologation de records

La Commission sportive de l'Aéro-Club de France vient d'homologuer le record du «Wilde de distance en crtcuit fermé battu les 7, 8. 9 et 10 juin dernier. par Le Bru et Doret à bord du Trait-d'Union.

Ce record est offlcleHemBnt de 10 378 kilomètres 05t.

La Commission a également homologué le record de distance en ligne droite pour avions légers, établi par l'aviatrice Maryse Basile, les 28 et juin, avec it);6 kilomètres.

CYCLISME

Le Grand Prix de l'U. V. T.

Dimanche après-midi, se disputera au vélodrome BuiTalo le 33- Grand Prix de l'Union vêloctpêdtque de France. Cette épreuve de vitesse sera disputée en quatre séries, les deux premières étant qualifiées pour les deml-nnales. 1 repêchage, 3 demifinales et 1 finale en 3 manches. Au programme sont également un match omnium Leducq-Dinale, en :3 manches un match Interclubs entre Gro3-Cai!lou Sportif et Club Sportif international. Ennn. une course de landems et une course de primes.

Paris-Limoges

La course Paris-Limoges se disputera dimanche, pour la cinquième fois, entre de nombreux coureurs (notamment Joly, Robache M. Bidot, Wanters, J. Btdot, etc.), qui prendront le départ à 3 heures à La Croix-de-Berny.

TENNIS

Le tournoi de Newport

Ait tournoi de Newport, Perry, quI avait fléjà battu Lott, a également battu Wood

par 6-3, 5-7 2,6, &-1, 6-6.

D'autre wrîVjAe vmes, qui avait triowbé de Shlèlds. a battu van Ryn par

6.3. 7-9, 3-5, 5-2, 5.1.

Perry et 5Vuiês" se'quallOem ainsi pour la finale.

De Morpurgo disgracié

La Fédération Italienne de tennis vient de •mîïrarier de Morpurgo. Elle tut a retiré sa qualité de ccnSlf, techiUque et de cap taine pour les matches de la coupe Davis, en raison du fortalt que de Morpurgo declara devant l'équipe tchécoslovaque pour les deux simples qui restaient à jouer le troisième Jour de la rencontre.

Cette mesure n'était pas motivée.

NATATION

Les championnats d'Europe

Dimanche, commenceront à la piscine des Tourelles les troisièmes championnaw d'hurope qui mettront aux prises, durant toute la semaine, les meilleurs nageurs français et étrangers. Notons la participation, entre autres, du côté français, de Taris, Vandeplancke. Lesur, Cartonnet. Nouai, Mlles Oodard, Humblot, Blondeau eu côté étranilv, de i Bariny. Costoll, Relngoldt. Copple-

Mirs, Neumann. etc.

Les pays représentés sont Allernsgrie, Betglque, f«i«^ Italie, Hongrie, Pologne, Suède Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Finlande, Autriche, Suisse, Hollande, GrandeBretagne.

ATHLETISME

Le match France-Suisse

voici la composition de l'équipe française qui rencontrera dimanche, à Lausanne,

l'équipe suisse

VVP^T- Imbert (ASM,. Gulllo-

rhon (I)SM).

C*m mètres. Prmguet (nCF). Fau-

etlion (Dijon).

té0 S Levier (PUC), Vacheron

(FCL).

800 mètres. Charavalle et Le Guyader

(RCf)

t 500 mètres. Desroches (CAO), 011-

lot ilnd. Lyon).

l°l$*'Xi: Lahltte (SBUC). Le-

clerc (RCF)

Cllîo mètres hales. Marchand (LPA), Vll-

Jafr¡¡nca (SAB).

IaHaS,ne*.rSA-- Poirier (US on.). Arnaud

(US vevera).

^Lonlri^ur R. Paul (CASQ Orl.). Villon

(FC LN*on).

̃rperrhen)- Vimousky (ASM). Jallot (SF). Poids Drecq (A.SPP). C. Duhour (BO DUqnê. Lavalre (AST). Cordier (FCL). Javelot. Doré (SSN). Dirringer (SF) ou X.

SPORT NAUTIQUE

Les championnats de Paris

en yole de mer

Les championnats de Paris en vole de mer feront disputes dimanche, en Seine, à Samois. Us ont réuni il Sociétés et près de

~o rarne~irs.

6llL*rrnat"ir.Saiiront lieu les éliminatoires, et, l'après-midi. les finales.

Un record de vitesse

A Peterboronrh (Ontario), le Canadien Aridv Clenand, de Hamilton, a battu vendredi le record mondial de vitesse en canot à moto (tortille en attenant la vitesse de «9 milles 697 à meure, soit plus de T9 kilomètres.

FEUILLETON DU 23-2 AOUT 1931 13 QuelQrt perle.

wH1-r~

M. Berger se laissa emmener sans dire mot et sans oser regarder son fils.. t Quand Maud eut souhaité le bonsoir à son beau-père, elle revint trouver son mari.

Il était assis, la tête dans ses mains, tout frissonnant encore d'humiliation. d'indignation, de colère.

Qu'avez-vous. mon ami ? Qu'est-il arrivé ? Qui vous a mis en cet état ? q Il ne répondait pas ses dents claquaient et sa gorge serrée ne pouvait produire ancun ?on.

Elle versa do l'eau dans un verre.

Buvez cela. je vous en prie, vous serez mieux après.

Il secoua négativement la tête.

Elle s'effrayait. Jamais elle ne l'avait vu aussi hors de lui.

Elle lui posa tendrement la main sur !'ê"paule:

Mon pauvre ami. Cela me fait mal de vous voir ainsi. Je ne sais qu'imaginer. Pourquoi ne pas me confier ce qui vous bouleverse ? Si vous avez une nouvelle ("preuve, suis-je pas là pour en porter le poids avec vous ?

Cette voix, si bonne, cette compassion, détendirent un peu le pauvre François. Maud lui mouillait le iront, portait le

tOBMJHBMMBWBBlMsMMIsMaMs^Mttis^MHi tÙtUtlItl Ms%

i T S F i

T. S. F. i

Programmes du lundi 24 août RADIO-PARIS (t 72*,1 m.). 7 h. 45, 12 h. 30 et 13 Il. 5, musique enregistrée. 16 h. 15, retransmission de concert. 18 n. 30, musique enregistrée. 20 h. 45, radio-concert Quatre chanson» de Oililis (Georges Dequln; A Chloé La jeune fille et la violette (Mozart). 21 h. 30, Quintette (Albert Roussel,. Musique enregistrée. TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 18 h. 45, Journal parlé. 20 h. 30, radio-conceri symphomque Chaconne et rigaudon dAliue, reine de liolcoruie (Monsi^cy-Utvaertj Orphée (GlucK) Marouf tHabaudLeleu) Aitmouna (Lalo-Salabert) Mélopée chinoise (Ed. Flament). Le beau Danube bleu (Strauss) La fille aux cheveux de lin (Debussy-Mouton; Cotauchoque (PargomlJsky-Rudd).

PARIS-P. T. T. (U7 m.). 13 h. 30, concert de musique enregistrée. 19 h. 45, concert de mus. enregistrée. 20 h. 30, II faut te marter, comédie en un acte, de René-Paul Gratte IHng. ding. comédie en un acte de Charles uunord Poète malgré lui, comédle gale en deux tableaux, de Jeanne Leroy-Dien.

BORDEAUX-LAFAYETTE (301 mètres). 12 h. 45, concert. 14 h., concert de mus. enregistrée. 19 h. 40, demi-heure de mus. enregistrée. 20 h. 30, soirée de musique de chambre et de genre Sonate en te majeur (Haydn) Sarabande, bourrées et gigue en ut (Bach) Le» Chérubins (Coupcrin.i Récit et Polonaise du deuxième concerto (Weber) Invocation et air slave (C. de

Granval) CordM<'< Sou< fe< p<tft7tie''jt (Ai-

Granval) Cordoba, Sous les palmier* (Al-

benlz) Menuet (Ravel, Andalouza (Grana-

dos) Sarabande et thème varié (R. Habnj Cansonetta (G. Pierné).

RADIO-LILLE (265,5 m.). 12 hstires, 12 h. S0, 15 h. 30, 15 h. 40, 20 h. 10, concert. 20 h. 30, demi-heure de disques. 21 h., festival Mozart L'Enlèvement au ferait Requiem Cosl tan tulle La Flûte enchantée; Les noces de figaro; Andante. 21 h. 40, accordéons.

MARSEILLE-P. -T. T. (3t5,8 m.). 12 11. 30, concert de mus. enregistrée (chant). 17 h., émission pour dames et enfants. 17 h. 30, concert de musique enregistrée. 19 h. 30, concert du dlner Que tu en jolie (Bonlncontro) La lettre <i<? Manon (GUlet) Le temps dell cerise» (Renard) La présentation (G. Marte) Lied (A. Capri). 20 h. 45, retransmission du programme de l'Ecole supérieure des P. T. T. ou d'un autre poste d'Etat.

RADIO-STRASBOURG (345,9 m). 11 h. 30, 13 h. 15, concert de musique enregistrée. 17 h., concert Instrumental. Musique variée. 18 h., concert instrumental. 19 h., une demi-heure de musique vocale. 19 h. 45, concert de mus. enregistrée. 20 h. 30, A Giorno (Raztgade) Poète et paysan (Suppé) Trio <E. Duchéne) Cavalleria Jtvsticava (MascagntAMer) La Soisila (R. Monehé) Traversée heureuse (Florent Schmltt) Les millions d'Arlequin (Drlgo) Chanson bohémienne (Ertch Elneck) Spiel mir dos lied noch einma (H. Strecker) Morenilta mia (J.-B. Ropp).

RADIO-TOULOUSE (385 m:). 12 h. 45, orchestre viennois. 13 h., chansonnettes. 13 h. 15, musique de danse. 17 h. 15, musique de danse. 17 h. 45, mélodies. 18 h., extraits de mms. 18 h..45, violon. 19 h., concert radio-disques. 19 h. 45, musique de danse. 20 h. 15, quelques airs d'opéras-comiques. 20 h. 45. chansonnettes. 21 h., orchestre viennois. Programmes du mardi 25 août RADIO-PARIS (1 724,1 m.l. 7 h. 45, 12 h. 30, 13 h. 5 et 18 h. 30, musique enregistrée. 20 h., radio-concert Madame Butterfly (Pucclnl).

TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 18 h. 45, Journal parlé. 20 h. 30, une demi-heure de citations interprétées. 21 h., radioconcert.

PARIS-P. T. T. (447 m.). 12 h. 25 et 13 h. 30, concert de musique enregistrée. 20 h., concert de musique enregistrée. 20 h. 30, gala des vieux succès français. BORDEAUX-LAFAYETTE (304 mètres). 12 h., relais de l'Ecole supérieure des P. T. T., concert. li h. 45, concert de mus. enregistrée. 19 h. 40, demi-heure de mus. enregistrée. 20 h. 30, soirée de musique enregistrée L'Artésienne (Bizet) La féerie du jazz fWayne) Les sajnins (Pierre Dupont) L'angelus de la mer (Goubiier) La fille de Madame Anoot Mam'zetle Nitouche La voix humaine, pièce en un acte, de Jean Cocteau Carnaval de Venise L'Arlé8ienne (Blzet) Invitation à ta valse (Weber) Lakmé (Léo Delibes). RADIO-LILLE (265.5 m). 12 h. 30 et 16 h., concert. 10 h. et 19 h. 30, quart d'heure de musique reproduite. 20 h., concert couronnes et lauriers (Chapelier) Summer Days (Eric Coates) La Traviata (Verdi) Manon (Massenet) Dans les ombres (Herman Flnclc) La princesse aveugle (Llnka-Fietter) Conte d'autrefois (Francis Popy) La Roussotte (Lecocq-Boullard-TasCoefi) La veuve joyeuse (Lehar) L'anneau <rargent (Chaminade) Sur les ailes du désir (Paul Ltncke) Btcolco parade (Volpattl Junior) Impressions de Nice (Georges Auvray) Vncle Sammy (Holzmann-Sa-

labert)

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verre à ses lèvres. II but une gorgée, puis s'abandonna, sanglotant, dans les bras de sa femme.

Elle le tint longuement pressé contre elle.

Elle ne le questionnait plus. Elle croyait avoir deviné la cause de ce drame domestique. Les enfants avaient vu. leur grandpère en état d'ébriété, et une remarque irrévérencieuse de Jean-Marie lui avait attiré la rude correction.

N'attachez pas plus d'importance qu'il ne convient à des actes ou des propos d'enfants, dit-elle. essayant de faire entendre à ce sensitif le langage de la raison. Leurs impressions s'effacent vite.

Mais vous n'avez pas compris éclata François. Comment voulez-vous qu'ils oublient. a présent qu'ils savent tout ? Est-ce qu'un seul moment de ma vie j'ai pu oublier. moi ? 9

Maud tressaillit. Son mari la sentit trembler. Mais, reprenant son sang-froW Comment voulez-vous qu'ils sachent tout ? demanda-t-elle. Voyons, mon ami. réfléchissez il n'y a pour le savoir ici que vous, votre père et moi. Qui de nous trois aurait parlé? Pas vous, pas moi. Mon père, sans doute. Il avait bu avec excès aujourd'hui sous l'action du vin, il, aura raconté des histoires. A quoi avez-vous vu que les enfants connaissaient le triste secret ?

Mais par les paroles de Jean-Marie. Pensez que ce petit monstre a osé demander à mon père s'il y avait des rats dans la prison où on l'avait mis.

Il a dit cela fit Maud consternée. Ainsi, toutes nos précautions ont été

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vaines, tout notre travail détruit. Ils savent Xous nous étions illusionnés, vous et moi, en pensant que nous pourrions leur cacher toujours la faute de mon père. Dorénavant, ils auront à porter leur part du fardeau qui m'accable depuis quinze ans. Tout recommence, plus affreux, parce que je ne suis plus seul en cause.

Mauîi se taisait. Elle cherchait à dominer la situation. Elle dit, après un long silence

Encore une fois, par qui ont-ils été mis au courant, et que savent-ils au jusle ? Si c'est votre père qui s'est trahi, il sera possible de leur faire entendre qu'un homme en état d'ivresse invente des histoires de toute pièce. Leur respect en sera un moment ébranlé, mais ils mettront en doute ce qu'ils ont appris de la sorte. Seulement, est-ce bien votre père qui a parlé ?

Et qui donc sans cela 9

Oui. qui donc ?

Elle ajouta, pensive

Il y a parfois de bien étranges coïncidences dans la vie. des rencontres bizarres.

Peut-être te ciel eût-il pu nous en préserver, remarqua-t-il amèrement. Vouloir sauvegarder la réputation de son père est une œuvre, louable en soi et qui pourrait nous mériter le concours d'en haut et non ses traverses.

Ce que son mari disait. Maud aussi le pensait comme lui, elle s'étonnait, elle s'indignait de l'inanité de leurs efforts. Mais, dominant cette révolte intérieure

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ce qui est probablement l'effet de la malice ou de la faiblesse humaine ? dit-elle sagement.

Par nature, la jeune femme était portée à I'acti«»n elle s'avisa qu'épiloguer ne menait à rien, qu'il fallait avant tout chercher à réparer le mal ou du moins à l'enrayer.

Et maintenant qu'allons-nous faire. François ? Il importe de savoir exactement ce qui a été dit aux enfants, de savoir aussi qui les a renseignés, afin d'empêcher, s'il se peut, de nouvelles i fuites. Cette enquête est délicate il ne | s'agirait pas. en interrogeant ces petits. de leur apprendre des choses qu'ils j ignorent encore. Sur un sujet qui vous j tient tant à cœur, aurez-vous le sangfroid nécessaire? Voulez-vous m'en laisser le soin ? Je la conduirai, soyez-en sûr, avec discrétion et diligence. N'oubliez pas que j'y suis aussi intéressée que vous, François, car votre honneur est le mien. Ma pauvre amie, votre place est dans votre lit je m'en veux de voua en avoir fait sortir par ma violence. J'atirais dû mieux me dominer. A quoi a servir cet éclat ? A donner au fâcheux mot du petit une portée qu'il n'aurait peut-être pas eue sans cela. Voyez, dit-il, découragé, agir ne me réussit pas. Laissons donc aller les choses. Courbons-nous devant la fatalité. Elle se lassera quand elle verra que nous ne résistons pas. Maud protesta

Avant de m'incliner, je veux pouvoir me dire que j'ai tout fait pour conjurer le mal. Me donnez-vous carte blanche, François ?

Il dit avec lassitude

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Un moment après, Maud pénétrait dans la chambre de sa fille. L'enfant, accoudée au balcon de la croisée, regardait les étoiles.

Eh bien ma chérie, que fais-tu ? Tu n'es pas couchée ? 9

Non, maman. J'avais besoin de respirer il fait si chaud, ce soir.

Maud vint s'asseoir près de la fillette. Dis-moi, Hélène, que s'est-il donc passé au dîner? Qu'avait fait Jean-Marie pour fâcher ainsi ton père ?

Ton père n'a pourtant pas l'habitude de punir sans raison. Jean-Marie avait dû commettre une sottise.

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Est-ce qu'il savait, le pauvre petit ? 9 dit la fillette d'un ton plein de rancune. Que ne BavaiUil pas.?

Qu'il ne fallait pas dire cela. Cela. quoi donc ? 9

Hélène détourna la tête, et, le ton plus bas, elle murmura

Il a demandé à grand-père s'il y avait des rats dans la prison où on i'avait mis.

Quelle idée dit Maud avec autant de calme qu'elle put. Qu'est-ce qui a poussé ton frère à poser une question aussi saugrenue ? f

Vous dites qu'elle est saugrenue. mais papa ne se serait pas fâché si fort si-.

Elle n'acheva pas. Et Maud la coupa Allons, ma chérie, couche-toi, il est tard.

Ayant embrasée sa fille, elle passa chez

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Philippe. Son aîné était comme une seconde édition de François, plus sensible, plus expansif aussi qu'Hélène.

Lui non plus n'était pas couché. Il se jeta dans les bras de sa mère.

Allons, mon grand allons! I

Il la ser-rait frénétiquement. Et alors il murmura

Pourquoi cette femme a-t-elle dit cela ? 9

Quelle femme. mon petit ? Explique. toi.

Mme Hulin.

Qu'a-t-elle donc dit qui t'ait ainsi troublé ?

La question posée, Maud se repentit de t'avoir faite. Elle devinait ce que son fils allait répondre et dont il lui demanderait confirmation.

Que ferait-elle ? Dirait-elle l'affreuse vérité ? La nierait-elle ? Nier, ce serait mentir en aurait-elle le droit, même pour sauver aux yeux de ce petit la réputation de son grand-père ? Ne tui faudrait-il pas placer loyalement son fils en face de la réalité, si lamentable que fût cette réalité ? 1-a sincérité lui en faisait l'obligation. Mais quelles seraient les conséquences de cette révélation ? Un fardeau trop lourd pour ce pauvre petit sensitif. délicat et fler comme son père. Maud frémit d'avoir à prendre une telle décision. Le cœur étreint d'angoisse, elle cria intérieurement

Mon Dieu

(A suivre.)

L. Ouvimoi