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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1931-08-20

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 20 août 1931

Description : 1931/08/20 (Numéro 14870).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413136g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Jeudi 20 août. Saint Bernard. fendr. 21 Ste Jeanne de Chanta.

La Journée Paris, le 19 août 1931.

Mgr Coste, évêque de Carcassonne, a été promu au siège archiépiscopal d'Aix-en-Provence.

"#:

Les 19 trains du 59* Pèlerinage National s'acheminent actuellement vers Lourdes, emportant plus de 15 000 pèlerins et près dej 1000 malades. Le train blanc a quitté Paris mercredi, a 16 h. 15, tout chargé lui-même de malades qui vont confiants implorer la guéïison de la Vierge de Massabielle.

En Allemagne, les milieux

En Allemagne, les milieux financiers et politiques ne sont pas satisfaits des résultats des travaux des experts de Bâle. Ceux-ci, notamment, ont recommandé la prolongation des crédits à court terme pour une durée de six mois. Les Allemands auraient désiré leur transformation en emprunt à long terme, au moins pour une durée de trois ans.

Dans sa conclusion, le Comité des experts de Bâle^ reconnaît le rapport étroit qui existe entre la crise allemande et la crise mondiale, et entre celle-ci et la poli- tique financière suivie par les nations. Il souligne, en particulier, que cette crise ne pourra être dénouée tant que ne sera pas réglée la question des dettes entre les Etats et que ne sera pas établi un libre échange général.

#

C'est aujourd'hui que le Comité ministériel anglais des économies fait connaître au gouvernement les mesures qu'il a arrêtées pour assurer l'équilibre du budget. Jeudi, le Cabinet en fera part aux bureaux des organisations travaillistes et syndicales et aux chefs de l'opposition. On dit à ce propos que, devant la résistance des premiers. le Cabinet a failli en renonçant à imposer une diminution des allocations de chômage.

Une crise ministérielle vient d'éclater en Hongrie. Le comte Bethlen, président du Conseil depuis le 15 octobre 1928, vient de donner sa démission.

On a découvert à Changhai un ceatre très actif et très important d'agitation communiste dont l'influence était répandue non seulement en Chine, mais dans tout l'Extrême-Orient, de l'Indochine au Japon. Un délégué de l'Internationale de Moscou a été arrêté.

Selon les dernières dépêches venant de Hankéou, 30 millions de Chinois seraient sans abri dans la région, par suite des inondations.

Nouvelles romaines Les relations entre le Vatican et le gouvernement fasciate Plusieurs journaux ont reproduit la flépfehe suivante

On apprend, de source officielle, qu'un accord est enfin intervenu entre le gouvernement italien et le Vatican au sujet des vifs incidents créés par la décision de M. Mussolini de faire fermer les patronages et associations des jeunesses catholiques en Italie. Dans les milieux du Vatican, on se borne à déclarer que cette nouvelle est encore un peu prématurée.

Qu'il y ait au Vatican la volonté ferme d'aboutir à un accord qui sauve-! gardera les droits et les libertés de! l'Eglise, cela ne peut être mis en doute. Tout en déclarant prématurée l'annonce d'un accord, il est certain que tous les catholiques désirent, avec le Pape, aboutir une entente respectueuse des libertés essentielles de l'Eglise. Il n'en a jamais été autrement, même dès le début d'un conflit que le Siint-Siège a cherché à éviter à tout prix.

Changement d'adresse Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir nous envoyer la iirnière bande du journal en y jet»fMsf f fr. 75 pour la /irai».

Les joies de la récolte

Tl était une fois quelques jeunes ¡ filles parisiennes appartenant à fies! familles de bons chrétiens, dan» une paroisse fidèle qu'on dit fortunée. Leur éducation, perfectionnée par ['accord de parents et de maîtresses mimés de la même foi, les avait bien préparées à la vie. Mais de la vie, surtout de la vie populaire, elles ne connaissaient encore que fort peu de chose et ne le connaissaient que par ouï-dire. Elles avaient lu le Christ dans la banlieue et. partagées entre l'élonnement. l'émotion et l'enthousiasme, elles se croyaient suffisamment informées de l'apostolat de cette nouvelle Chine et se sentaient prêtes à en seconder les travaux. Prêtes, elles l'étaient vraiment. du moins par les aspirations de leur cœur et les dispositions de leur bonne volonté mais leur information se limitait encore à cette mesure où le tableau peut remplacer la vision directe, et le récit la pratique personnelle. Les chefs-d'œuvre du P. Lhande ont suscité des milliers de concours et de dévouements, mais l'expérience seule, aidée par le zèle, a pu, Dieu aidant, remporter des succès.

Or, un jour, le curé de ces jeunes filles, un prêtre ardent et généreux dont la charité, débordant le bercail confié à sa houlette, embrasse encore les brebis perdues qui n'ont, point de pasteur, assembla ses fidèles et leur tint ce langage « II y a dans la banlieua de Paris, tout auprès de nous, des curés de paroisses nouvelles et des administrateurs de chapelles de secours qui, noyés au milieu d'agglomérations populeuses et païennes, où ils ont tout à créer sans y trouver d'auxiliaires, s'épuiseront au labeur et n'obtiendront que des résultats imparfaits si du dehors nul ne leur vient en aide. Et nous ici, pour soutenir nos œuvres établies sur des bases déjà traditionnelles, nous sommes largement assurés de ressources et de collaborateurs. Allons donc à la rescousse de ces apôtres héroïques et dépourvus I; Je connais personnellement une localité de cette banlieue qui, village autrefois, dépasse aujourd'hui plus d'un chef-lieu de province. Un nouveau secteur paroissial y vient d'être improvisé, qui ne constitue pour le moment qu'une circonscription territoriale, dont l'église est inexistante, les œuvres nulles et même les fidèles à peu près inconnus. Si nous l'adoptions. qu'en pensez-vous ? >>

Les paroissiens pensèrent que leur curé avait raison. Mais mon dessein n'est pas de raconter ici comment son projet se r-éàlisa je n'ai qu'un mot à dire à propos de ces jeunes filles évoquées dans le préambule de mon article.

L'invitation de leur pasteur, à ces âmes ouvertes et, frémissantes, sonna comme un appel de la Proyidcnee. Elles s" mirent à sa disposition, Tl 1 les orienta vers le patronage des petites filles, qu'il s'agissait de grouper, de distraire, d'instruire et de catéchiser. Immédiatement, elles se donnèrent à l'œuvre, comme on se jette à l'eau. A cet apostolat, sans doute. elles ne pouvaient consacrer qu'une faible partie de leur temps les soins de la maison, quelques études ou même certains travaux professionnels absorbaient le reste. Mais leur ardeur rayonnante et leur fervente intensité doublaient le prix des heures.

Pourtant, les débuts ne laissèrent. pas quA de s'avérer laborieux et quelquefois pénibles. Voire, à certains jours, ils eussent été décourageants sans l'optimisme joyeux qui soulevait, ces jeunes âmes, la chrétienne amitié qui les unissait, les bons conseils qui leur étaient donnés. Mais les difficultés du recrutement, l'exploration de certains milieux, la constatation de certaines ignorances ou de certains préjugés Bref, en dépit des révélations du P. Lhande, ces juvéniles auxi-

liaires de l'apostolat reconnurent bientôt que jusqu'alors elles n'avaient rien connu. C'est qu'en vérité, malgré toutes les presciences et tous les avertissements. la chute est. étourdissante qui. d'une paroisse et d'un foyer profondément chrétiens, nous précipite en plein paganisme. Et c'était, bien cela 1 Parmi les premières recrues du patronage, en cette localité qu'une demi-heure d'auto sépare de Notre-Dame, on en comptait beaucoup qui n'avaient jamais entendu prononcer le nom de Dieu. si ce n'est dans un juron. Nos jeunes filles en restaient ahuries et consternées.

Or, il y a quelques mois à peine, après deux années seulement, c'est dans la joie qu'elles ont recueilli les prémices de la récolte.

Mais ici je veux laisser la parole à t'une d'elle? qui. au soir d'une inoubliable journée, me confia ses impressions. Pour la première fois, dans la gracieuse église érigée d'hier au centre du nouveau secteur, on avait célébré la première Communion.

« J'avais là. me dit la catéchiste, une douzaine de mes filles. (Et avec quelle gravité tendre et radieuse cette petite chargée d'âmes me parlait de ses filles, dont la plus jeune a dix ans de moins qu elle !) Or. j'avoue que je tremblais un peu. Et pourtant, depuis quelques semaines, et depuis trois jours surtout, j'aurais dû me sentir pleinement rassurée. Depuis quelques semaines, en effet, la préparation dernière et les examens depuis trois jours, la retraite t

» Vous ne sauriez concevoir avec quelle promptitude et quel épanouissement ces intelligences, absolument incultes au point de vue religieux s'ouvrent à la vérité ni combien ces î petits cœurs tout neufs se montrenl -onsibles à l'amour du bon Dieu ̃ J'en ai vu. l'autre jour, qui rayoni naient et pleuraient tout ensembl» au récit, du martyre de saint Tar- I cisius. Et pourtant je ne suis qu'uni 1 pauvre narratrice.

» Et cette fameuse retraite, une retraite de trois jours Je me demandais auparavant comment mes filles, si vives et si turbulentes, pourraient aussi longtemps se tenir tranquilles, muettes et recueillies. De vrais moineaux en cage Et je craignais d'avoir à réprimer des chuchotements, des agitations, des disputes entre voisines. Eh bien franchement, je crois que dans un pensionnat de demoiselles bien élevées l'on n'obtiendrait pas un calme, un ordre, un silence aussi parfaits. Visiblement. toutes ces fillettes étaient profondément pénétrées de la suprême importance de l'acte auquel on les préparait. Elles s'apprêtaient de toute leur âme à recevoir le bon Dieu.

» Je dus les aider dans leur examen de conscience avant la confession. Je suis encore tout émue de leur simplicité, de leur candeur et de leurs petits scrupules. Et que dire, après l'absolution reçue, de leur allégresse et de leur sérénité » Mais il v a mieux. Plusieurs d'entre elles ont spontanément exercé dans leurs familles un véritable apostolat. Si nombre de mamans et quelques rares papas se sont approchés de la Table sainte avec les premiers communiants, c'est surtout aux enfants "'après Dieu nous devons cette victofre. Je connais une de mm filles qui, pour ainsi dire, a traîné sa mère au confessionnal elle ne l'a lâchée qu'à genoux aux pieds du prêtre. Et, l'opération finie, je ne sais quelle était la plus heureuse, de la mère ou de la fille » Alors, au matin du grand jour, j'aurais dû me sentir en pleine confiance. Et pourtant il me restait encore un peu d'appréhension. Mais je fus bientôt rassurée. Pour tout dire en* un seul mot, mes ftlles ont communié comme, de petits anges I De toute évidence, au sortir de l'église, elles emportaient le vif sentiment de posséder Dieu dans leur cœur.

» Et puis, pour la population, ce fut une vraie fête. Un cortège de premiers communiants traversa les rues de la ville, au milieu d'une atmosphère d'émotion attendrie, souriante et respectueuse. Et quelle joie dans les familles 1 En combien de foyers, naguère indifférents, le grand jour fut célébré comme aux vieux temps chrétiens 1

» Et songez que parmi ces enfants qui. dans une plénitude de bonheur et de foi, portaient Jésus dans leur cœur et le rayonnaient autour d'eux, plusieurs. il y a deux ans, n'étaient pratiquement que de petite païens! .) Oui. retenons-la, cette dernière remarque, et songeons bien à cette 'transformation quasi miraculeuse! l Elle atteste, une fois de plus, par un fait qui n'est pas isolé, mais qui, chaque année, se réédite à des centaines d'exemplaires, en nos faubourgs et nos banlieues des grandes villes, que dans l'âme de ces populations retournées au paganisme un foyer secret demeure encore endormi sous la cendre, dont une étincelle, avec la grâce de Dieu, peut faire une flambée. Mais il y faut la main qui déblaye la cendre et porte l'étincelle.

Par nos prières et par nos sacrifices, obtenons donc do Dieu qu'il multiplie ces mains, que l'onction divine aura rendues créatrices Et de nos mains à nous, dans toute la mesure de nos forces, aidons ces mains consacrées.

Car si la germination d'un prêtre exige de longues années, des légions d'auxiliaires peuvent se lever dès aujourd'hui, qui, dans ces champs d'apostolat tout proches, quelques efforts sont couronnés de saintes joies. élargiraient l'action sacerdotale et gaemeraient promptement des âmes à Jésus-Christ.

François VEUILLOT.

L'Infirmerie Harlc-Thérèse Nous avons dit récemment quelques mots de l'Infirmerie Marie-Thérèse, .1 propos d'un projet de classement parmi les sites à conserver de l'ancienne demeure de Chateaubriand.

La Commission des monuments naturels songeait avant toute chose à protéger un joli coin de Paris et un site historique. La mémoire de Chateaubriand, en réalité, demande beaucoup plus une assurance de la continuité pour l'œuvre fondée par Mme de Chateaubriand et lui-même que pour la protection de son enclos. Le grand écrivain, d'ailleurs, en 1828, n'attendait que des ressources suffisantes pour sacritier une partie de cet enclos aux architectes « Quel bonheur, écrivait-il de Rome, quand je rentrerai de ma solitude, quand je ferai bâtir au bas de mon jardin cette maison. »

La question a été examinée une deuxième fois, compte tenu de tous les intérêts en cause la Commission s'est transportée sur les lieux une nouvella décision est intervenue, satisfaisant à la fois la fondation américaine. les Comités préoccupés de conserver à Paris son caractère artistique et historique et l'archevêché de Paris qui a le plus grand besoin de l'Inflrmerie MarieThérèse pour recueillir ses prêtres âgés ou Infirmes.

Voici en quoi consiste cette solution le projet du Comité américain est accepté, ainsi que le p!an du Centre social. Le nouvel édifice comprendra quatre bâtiments.

Le plus important, haut de deux étages, s'élèvera parallèlement au boulevard Raspail un peu en arrière sera construite la maison du directeur, d'un seul étage; an Midi, se trouvera l'infirmerie, de même hauteur, et, au Nord, la chapelle. Seuls une dizaine d'arbres seront sacrifiés, que l'administration du Centre remplacera. Une grande grille, habillée de plantes grimpantes, et non un mur. séparera les étudiants des prêtres Sgés. qui l'œuvre Marie-Thérèse pourra continuer d'offrir un précieux refuse. Enfin, l'infirmerie tout entière. de fa rue Denfert au boulevard Raspail. sera classée, comme la chose avait été proposée, parmi lea sites à cooaarvec P. L.

Mgr Coste est nommé r arcûevêqae d'fllx-en-Prevence

Une dépêche qui nous est parvenue trop tard nous annonçait hier la nomination de Mgr Coste d'évêque de Careassonne au siège d'Aix-en-Provence.

Nous pourrions reprendre les paroles de Mgr Mignen, à l'occasion du sacre de Mgr Coste le nouvel archevêque « n'aura de déception ni dans les attentions délicates sur lesquelles il peut justement compter ni dans le dévouement éclairé et inlassable dont bénéficiera son archidiocèse.

à Narbonne le 17 avril 1873, où habitaient ses grands-parents, c'est cependant à Béziers que Mgr Coste passa son enfance. Elève des Frères des écoles chrétiennes, il fit ses études secondaires à Montpellier chez les Pères Jésuites, au collège du Sacré-Cœur. Le brillant élève du collège de Montpellier prit ensuite ses inscriptions à la Faculté de droit et poursuivit ses études juridiques avec succès jusqu'à la li-'cence.

Alors répondant à l'appel de Dieu, il partit pour Rome et entra au Séminaire français en 1893.

L'abbé Emmanuel Coste, en 1899, était docteur en philosophie et en théologie, et docteur de l'Académie Saint-Thomas-d'Aquin. Son ordina-, tion à ta prêtrise "SVaH. eut lieu à Saint-Jean de Latran, en 1898. De retour à Montpellier, il fut appelé par Mgr de Cabrières à pro-

fesser la philosophie au eorlège de la Trinité de Béziers, dont M. Sahut était supérieur. Dans ce poste, il trouvait le temps de collaborer à diverses revues, en particulier au i Recrutement Sacerdotal du R. P. Detbrel.

J Nommé, en 1908, chanoine et curé de l'Immaculée-Conception à à Béziers, en peu d'années M. le chaj noine Coste réussit à construire et à organiser une cité paroissiale moî dèle.

Quand, en 1923, Mgr Migneii monta sur le siège de Montpellier, il choisit comme vicaire général l'actif curé de l'Immaculée-Conception. C'est à ce poste que le trouva l'appel du Saint-Père qui le nom5 mait, le 29 octobre 192-5, évêque titulaire de Flaviopolis et coadjuteur 3 à Carcassonne. Sacré en la cathédrale de Montpellier par Mgr Mignen, le i2 janvier 1926, il succéda 5 à Mgr Beuvain de Beauséjour, lei 13 avril 1930.

Le siège archiépiscopal d'Aix-enProvence pourra apprécier les qualités d'action du nouvel archevêque dans l'œuvre du recntfement sal cerdotal, celle de l'enseignement i libre et t'organisation de tous les moyens qui sauvegardent la vie et la "durée des établissements nécesi saires à l'action de l'Eglise et des i œuvres.

Que Mgr Coste daigne agréer nos plus vives félicitations et l'assurance des prières de toute la famille de la Croix pour un long, actif et fécond apostolat dans son archia diocèse.

L Assemblée générale de l'Alliance des maisons d'éducation chrétienne à Dijon

Le 18 août et le 3 septembre prochain aura lieu, à Dijon, l'assemblée générale de l'Alliance des maisons d'éducation chrétienne, à l'école Saint-Joseph. 1 300 directeurs ou supérieurs ont déjà annoncé leur présence. Voici les ques- lions toutes d'actualité qui v seront. discutées dans ces trois journées: Un siècle de liberté d'enseignement les droits de la famille, de l'Eglise et de l'Etat dans l'éducation autorité et liberté dans l'éducation l'éducation du | patriotisme.

La Documentation Catholique ¡

Le numéro 576 de la Documentation Catholique, en date du 15 août, publie la traduction intégrale de deux importants actes pontificaux la Constitution apostolique Deus scientiarum sur les Universités et Facultés d'études ecclésiastiques les règlements établis par la S. C. des Séminaires et Universités, et concernant la bonne exécution de la précédente Constitution..

Suivent des -documents; sur l'Action catholique, législation canonique et civile. M- l'abbé Catrice publie dans les Dossiers un essai de sta- tistique sur. les étudiants orientaux en France. (Prix du numéro: 0 fr. 75. Maison de la Bonne Presse, Paris. C, p. 1668.)

Le 53' Pèlerinage national à Lourdes

Il est 3 heures le train blanc ne. quittera Paris que dans une j heure et quart. Au long du quai de la gare d'AusterliU où il est rangé, c'est déjà, sous le ciel maussade,, l'animation du grand départ ce n'est pas encore la hâta un peu sou- cieuse et émue du dernier moment. Bien qu'il soit déjà assailli àe tous côtes, j'ai moins de scrupules j à cette heure à accaparer un ins- tant le bon P. Charles, l'organisa- teur infatigablement dévoué de cette immense et admirable mobili- sation que représente le Pèlerinage National. Eh bien mon Père, êtes-vous content cette année encore ? N'ave*vous pas trop ressenti les conséquences de la crise ? °

D'aucune manière. Voyez-vous, si gênés qu'ils soient, les Français savent se gêner un peu plus encore pour rendre hommage à la Sainte, Vierge. Ni les difficultés matérielles qui ont atteint tant, de nos compatriotes ni le renversement des saisons que nous subissons cet été encore n'ont pu. ralentir le grand élan qui, chaque année à pareille époque, porte tant d'âmes généreuses vers Lourdes.

Combien avez-vous formé de trains pour ce 59* Pèlerinage National ? 9

Un de plus que l'an dernier 19 par conséquent, dont 3 sont déjà partis, ceux de Verdun et de Chatons et le train de Paris qui passe par Paray-le-Monial. Les autres viendront de Caen et de Nîmes, de Lille et de Toulon, de Limoges et de Marseille, de Blois et de Nîmes, d'Orléans et de Limoges, etc., de partout enfin.

Et combien de pèlerins ces 19 trains conduiront-ils à Lourdes? 15 000 environ, car têt d'entre eux, celui de Verdun, par exemple, n'emporte pas moins de 900 personnes. Il convient d'ailleurs d'ajouter à l'effectif transporté par les trains spéciaux le contingent représenté par un certain nombre de groupes organisés et qui emprunteront les voies coutumières. Toulouse, par exemple, nous enverra, je le sais, par ses propres moyens, de nombreux pèlerins.. La Corsa ellemême et le Maroc seront aussi représentés.

Bien entendu, ,1a, « National » conduira à. Lourd»* son habituelle légion de malade» ?

r Naus en avions- inscrit exactement 9&L Vous aurez quelque idée de la gravité de leur état quand je vous aurais dit qu'à l'neure présente 62 d'entre eux sont morts. Nous avons remplacé un certain nombre de ces derniers. Plus de la moitié devront voyager couchés. C'est, comme chaque année, le train blanc qui emporte le plus de inalades et le plus de grands malades puisque presque tous ses wagons en sont remplis. Mais tous les autres trains en acheminent également plusieurs vers Lourdes. Le programme prévu pour les services du pèlerinage dans la citée de la Vierge reste le même que les années précédentes ? 9

11 n'y a point de raison d'en changer. Nous demeurons lldèles a des traditions éprouvées. Je vous signale toutefois que l'Hospitalité de Notre-Dame de Salut fête, cette année, le cinquantenaire de sa fondation. Ce matin même, cet anniversaire a été évoqué à Lourdes, à la messe qui a réuni les brancar-

uier^

Mais il v aurait -indiscrétion à retenir davantage le P. Charles. Au reste. la conversation devient impossible, car les pèlerins ne sauraient se passer plus longtemps des conseils et des services qu'il leur prodigue avec une souriante et constante bonne grâce. Avant de nous quitter, toutefois, il insiste sur un point

Ce que je tiens à ce que vous sachiez surtout, c'est que nos pèlerins de Lourdes sont des pèlerins et point des touristes. Ils accomplissent un acte de foi et d'expiation et pas un vovage d'agrément. Ils sont pénétrés d'esprit de prières et de sacrifice plus que d'esprit de curiosité. Aussi, j'ai la ferme confiance qu'une fois de plus la Vierge de Massabielle les bénira.

Il n'est pour se convaincre que mon interlocuteur a dit vrai que de considérer le spectacle dont nous sommes en ce moment les témoins. Le chargement douloureux du train blanc s'effectue non seulement dans l'ordre et la discipline, mais dans la prière. Scouts et brancardiers transportent les grands malades en récitant leur chapelet et c'est avec tant de charité qu'autour de ces | pauvres corps souffrants, dans les wagons où nombre d'entre eux sont déjà installé?, s'empressent les Petites-Sœurs de l'Assomption qui les accompagneront, les infirmières du Salut, les hospitaliers qui les secondent, que les gestes de leur dévouement sont encore une prière. Le train blanc quittera tout à l'heure Paris, au chant de VAve maris Stella, tout rayonnant de charité, de foi et d'espérance. Comment douter des grâces et des bénédictions nombreuses que réserve làbas, «u pied des Pyrénées, à ses douloureux et pieux pèlerins, la Mère-de miséricorde!

A. M.

IL A PARU. Voir notre annonce

dans V avant-dernière page

la Hollande à l'Exposition coloniale

Quelques indigènes de Java montent une garde d'honneur devant le nouveau palais de la Hollande.

(Voir, d'autre part, U compte rtnJm i* Vin–frali–.)

La question religieuse en Espagne

'L'Agence llavas donnai!, dernièrement cette dépêche

On assuro de bonne source que la police espagnole a arrêté à la frontière française le vicaire jiomaiti par le Chapitre de Tolède pour remplacer le cardinal Segura dans ses affaires religieuses. ce vicaire, de retour d'une visite à son supérieur qui est réfugié en France, a <Hé trouvé porteur de doouments extrêmement compromettants, notamment une circulaire du cardinal Segura adressée aux évêques espagnols et les conjurant de vendre au plus tOt les terres, immeubles et joyaux appartenant à l'Eglise espagnole, avant quo le projet de Constitution qui provoit la séparation de l'Eglise et de l'Etat ne soit approuvé par les Cortès. Quelques fantaisistes que paraissent certains détails des lignes précédentes, un fait semble certain l'arrestation du vicaire général du diocèse de Vitoria.

Mardi. à la sortie du Conseil des ministres, la note suivante a été publiée

Les ministres ont examiné les documents découverte sur la personne du vicaire général du diocèse de Vitoria au

moment oti celui-ci s'apprêtait à passer

la frontière et ont pris des mesure» qui seront rendues publiques en temps opportun.

Le vicaire général arrêté, don Justo Écherugen a pu avoir une e entrevue avec un rédacteur de El Debate.

Il lui a déclaré que les documents qui lui ont été enlevés ne traitaient que d'affaires concernant le diocèse que, d'ailleurs, il en ignorait le détail. Le vicaire général de Vitoria n'est pas incarcéré, mais simplement gardé à vue. Notons toutefois que les journaux donnent, d'après les dépêches reçues d'Espagne, des informations dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'elles sont tendancieuses. Ainsi on nous apprend que:

L'arrestation du vicaire du diocèse de Vitoria, suivie de la pastorale signée par tous les prélats espagnols, semble avoir donné à la question religieuse un tour nouveau.

Il paraît que plusieurs hauts dignitaires ecclésiastiques font une campagne très sérieuse contre le nouveau régime.

Nous croyons savoir que le gouvernement a décidé de nommer une Commission composée de M. Aloala Zamora, M. Lerroux et M. de Los Rio», ministre de la Justice, qui aura à résoudre le problème suivant Ou présenter une réclamation au Vatican par l'intermédiaire du nonce apostolique, ou bien rompre purement et simplement avec le Vatican.

Uautre part, on apprend également qu'en présence de l'attitude irénérale du clergé, le gouvernement a d^cid-î d'agir vis-à-vis des prêtres et des évêques comme il l'a fait à l'égard des communistes, des fauteurs de troubles et en général de tous les ennemis Uu régime. Ainsi on voudrait faire croire que les catholiques d'Espagne et, en particulier, les autorités ecclésiastiques font une opposition de principe au régime, ce qui se trouve formellement démenti par des actes officiels, comme l'affirme El Debate. En effet. El Debale consacre son article de fond à la partie du projet de Coastitution consacrée à la séparation de l'Eglise et de l'Etat et la pastorale récemment publiée par les prélats espagnols.

Il déclare notamment

Comme la pastorale de l'épiscopat est une invite qui répond à l'état d'esprit où se trouve le peuple catholique, le gouvernement ne peut s'étonner qu'elle donne lieu rapidement à un mauvements Cela ne peut ni l'étonner ni le préoccuper, parce que cette campagne des catholiques sera civile, légale; ce sera une propagande en un mot. les catholiques exerceront les droits reconnus par la constitution. Ils ne sortiront pas de ce respect et de cette obéissance aux pouvoir» constituas qui êont préconisés par le» première* lignes de la pastorale.

Les catholiques ne veulent donc pas faire œuvre d'opposition au régime, mais. par les moyens que leur reconnaîf la Constitution, maintenir les libertés de l'Eglise.

AU DIOCÈSE DE GAP L'Union catholique des hommes tiendra son Congrès annuel à Gap, le dimanche Tl septembre, sous la présidence de Mgr Saline, de Mer Pic H du général de Castelnau. M. l'abbé Bergey'y prendra ia parole.

L'après-midi, Mgr Pic bénira solennellement le Grand Séminaire, dont il a mené à bien la construction en deux années. M. l'abbé Bergey y prendra une seooode toi» la parole.

Crise ministérielle en Hongrie

D'apree un communiqué de Bndapeat, au cours de la réunion tenue mardi par le Conseil des ministres, le gouvernement hongrois a examiné en détail la situation général». Il a décidé, en raison des changements survenus dans la situatlon, de donner sa démlœton.

En conséquence, le comte Bethlen» président du Conseil, s'est rendu mercredi matin, à 10 heures, chez le régent Horthy, et lui a présenté la démission du Cabinet.

Le régent a pris nete de cette démission. Sur la proposition du comte Betto-' leu, il a convoqua simultanément. M. Jean Teleszki, ancien ministre des Finances, et le comte Jules Karolyi, ministre des Affaires étrangères.

L'audiance des deux hommes dTtat a eu lieu dans la courant de la matlnéo au château royal.

Meroredi après-midi, le récent a reçu le président du parti unifié, M. Pau) Pesthy, ainsi que le vloe-président de

Le comte BETRLEN

président du Comell déalMtoaaiJrc ce parti. Il reçut le ministre de la Prévoyance sociale, Mgr Ernszt, du parti économique national chrétien.

Le régent a réservé sa décision.

Une jolie cérémonie dans l'Aisne à propos de la bénédiction

de l'église restaurée

Les autorités civils Pt religieuses du village d Trcel. unies comme aux Jours 'sombres de la guerre, avaient choisi la fête de Notre-Dame, patronne du pays. pour rendre au culte leur église, véritable merveille d'architecture.

Une foule émue, mais heureuse et flère de retrouver son église admirablement restaurée par MM. Trouvclot et Lapeyre, fil h Mgr l'évoque de Boissons, venu pour la bénir, une réception inoubliable.

Quatre superbeg cloches furent baptisées, et les généreux parrains et marraines distribuèrent à profusion les dragées.

Désormais, le joli clocher, resté muet depuis le tragique tocsin de la guerre, laissera son carillon s'envier à travers la campagne.

GAZETTES Un métier qui prend fin

A Berlin, le billet de tramway donnait le droit de prendre une correspondance au Métropolitain, et inversement. Cette latitude favorisait un petit traflc, En effet. les usagers du tramway et du Métropolitain qui n'utilisaient pas leur billet pour une correspondance étalent, aux divers arrêts, l'objet de sollicitations d'un public toujours plus nombreux. afin de mettre à proflt l'aubaine d'un billet gratuit. De véritables Bourses •s'étaient constituée?, surtout aux environs des bureaux de travail, où les chômeurs vont faire tamponner leurs cartes. et dans lesquels on vendait des billets inutilisés par les ayants droit.

Désormais, aussi bien dans le Métropolitain que dans les tramways. le prix du billet donnant droit à la corrfspondance est majoré ceux qui le demanderont t'utiliseront. Ainsi disparatt un petit profit des sanstravail qui se pressaient autrefois aux bouches du Métropolitain. La gwrr* du pétrole

Le gouverneur du Texas, M. Sfr-rlinsr. a proclamé la loi martiale dans cet/Etat, et il a mobilisé les troupes autour de Kilgore il veut ainsi appuyer par. le» armes l'ordonnance


^n vertu àê laquelle i 600 p«Rs du Texas oriental sont fermés.

C'est que le pétrole abonde en cette région, où il affleure le sol, et :li*3 frais de forage sont minimes. Depuis l'ouvertuce de ces puits, le prix du pétrole avait subi une forte baisse, au point d'inquiéter le? grands producteurs de l'Oklahama st. d'autres Etats.

M. Sterling est venu au secours <lo ces derniers en décrétant la guerre du pétrole. L'Amérique, qui n'est faite maîtresse de paix, oublie parfois ses propres leçons. Encore au Texa»

D'après un Américain, un collectionneur du Texas a fabriqué de tses propres mains, avec des pièces provenant de toutes les parties du monde, un petit canon.

Ce canon a tiré une fois, le jour Jrie l'armistice, et son constructeur décida qu'il ne tirerait plus qu'à la jinort du kaiser. 11 attend patiem'ment, mais le seigneur de Doorn ne ressent pas plus de hâte.

les difficultés financières de l'Angleterre Le Conseil ministériel va déposer ses propositions

C'est mercredi que M. MaoDonald H see quatre collègues du Comité ministériel des économies ont soumis au gouvernement le plan qu'ils ont arrêté en vue de remédier au déficit budgétaire. On sait que ce plan est basé eur les deux principes que le budget doit être équilibré à tout prix, c'est-à-dire au prix de sacrifices, et que les sacrifices doivent «tre répartis également parmi les ciîoyens.

En attendant de connaître les mesures auxquelles se sera définitivement arrêté de gouvernement, et nous en avons dit (quelques-unes, on souligno que le Golin tté aurait, devant la résistance des knltietiz travailliste et syndicaliste, reïfoncé à une réduction de l'indemnité de fchdmage. Il se bornerait simplement a relever les souscriptions patronales et louvrières au fonds de chômage, à les fctendre à des professions exonérées jusqu'ici, de façon à alléger d'autant les charges gouvernementales et à pourfcuivre les abus multiples qui se commettent dans l'octroi des secours.

Il n'en reste pas moins que le recul (du gouvernement devant une diminution des allocations de chômage appaxalt comme une manœuvre démagogique dangereuse pour le pays.

Car le nombre des chômeurs s'accrolt sans cesse et les statistiques sont angoissantes. Au 10 août, le total des chômeurs atteignait 2 700 000, qui vont idovenir tout autant de « fonctionnaires **aus travail », assurés de toucher des ;,llocaMoDs fort intéressantes (30 shillings par semaine pour une famille avec ̃deux enfants, sott 187 francs).

Jeudi reste toujours la journée critique pour le gouvernement travailliste. JLe Comité consultatif du Labour Party se réunira à 11 heures à 2 heures, le Conseil général du Congre» des Trade Unions, et, enfin, à 3 heures, le Conseil général des Trade Unions et l'exécutif <iu,. Labour Party.

Ce même Jour, d'autre parti les leaders de l'opposition seront vraisemblaMementr invités à participer à de nouvelles consultations.

A ce propos, dans certains milieux conservateurs restés en contact aveo le gouvernement, on assure qu'un droit d'entrée de 10 sur lea importations, proposé par M. Baldwin, n'est pas Impassible, bien qu'il répugne aux travaillistes libre-échangistes d'avoir recours au protectionnisme, même provisoirement.

Un communiqué travailliste

Londres, 19 août. Le service de Ju-esse du parti travailliste publie un T'Hiirnuniqué sur la crise nationale qui dit notamment

« La responsabilité immédiate et dominante du gouvernement est de mettre en ordre les affaires du pays. L'équilibre budgétaire s'impose. La tâche est urgente et le succès dépend du sacriil ce. L'a sacrifice est rarement agréable. Mais le gouvernement ne saurait esquiver la tache, si désagréable qu'elle soit. Le parti travailliste, loin de penser à su dérober à ses responsabilités, aura d'autant plus confiance dans une solution équitable de la crise qu'il la saura confiée aux chefs dans lesquels il a Soi.

Le document ajoute que le parti traiv-ulllstc se rend compte qu'il faut enriycr une situation qui pourrait se changer en une véritable crise flnancière devant amener une diminution de la puissance d'achat de la livre, dont Je premier effet serait d'abaisser les salaires des travailleurs. L'intérêt de ceux-ci est donc lié à une solution rapide et heureuse des difficultés actuelles. Lo monde des travailleurs est conyaincu que la gestion du gouverneJnent travailliste est une garantie que Je principal fardeau du sacrifice ne tombera pas sur les parties les moins favorisées de la population et qu'il portera surtout sur les parties de la communauté qui sont le plus à même tic porter le poids des sacrifices nécessaires.

Le document conclut en disant que le gouvernement travailliste abordera la situation en s'inspirant strictement de jees principes, quelque draconiennes que puissent être les mesures qu'il aura à prendre.

Les aviateurs allemands 1 1 retenus en Mongolie S 1

Berlin, 19 août. Le pilote allemand Battre qui, le 4 juillet dernier, avait entrepris un vol de Changhal en Mandthourie, en compagnie de l'aviateur Koelberg et sur lequel on avait tiré eu Mongolie pour l'obliger à atterrir, parce «.u'im le soupçonnait de faire de l'es.-i\ aurait été condamné à cinq prisan par le tribunal sovié-

J,«iue d'Urfa. Son compagnon, qui fut f_nèven»*et btessé à i atterrissage, se trouve encore en traitement à l'hôpi-

jal.

L'ambassade d'Allemagne ia Moscou a fcateepris des démarches auprès des autorités soviétiques, afln d'obtenir l'annulation de ce jugement et la libération t:rs deux aviateurs, car on serait persuadé, du cùté allemand, qu'ils n'ont «̃as fait de l'espionnage et qa'Sa bot turvule. par. erreu* la IVtoDgofle,

La crise allemande ¡

Le rapport des experts de Bâle L'accord intervenu ne satis}ait pas l'Allemagne

On mande de Berlin que l'accord de BAIe pour l'immobilisation des crédits à court terme est jugrt tout à fait insufflaant dans les milieux économiques et financiers allemands.

Les critiques portent, d'une part, sur la durée de l'accûrd (six mois) qut est considérée comme trop brève, d'autre part sur le fait que l'accord ne s'appiique pas aux dépôts étrangers en marks que les Allemands auraient voulu assimiler aux crédits à court terme. On estime à Berlin notamment que dans six mois il sera impossible à l'Allemagne de faire face à dee rappels de crédits de 7 ou 8 milliards de marks. Le plan d'amortissement d'une pareille somme devrait, dit-on, s'étendre au moins sur trois ans et cela. à oondition que les crédits d'acceptation ce soient pas retirés à l'Allemagne. Il en est de même des dépôts étrangers en marks qui s'élèvent à environ 3 milliards de franca.

Les milieux compétents sont d'avis que les délibérations de Bile n'ont donné que des résultats • insuffisants », et se montrent mécontents de la décision des experts étrangers de renoncer à l'enquête en Allemagne dont il avait été question à Londres.

On regrette également à Berlin que le Comité n'ait pris aucune décision au sujet de la conversion en emprunts à longue échéance des crédits à court terme, et que le peint de vue de la France, « qui proclama que la question des empruntsà longue échéance doit être réglée politiquement par les gouvernements eux-mêmes fait emporté sur les thèses allemande et anglaise. On comprendra mieux la déception des Allemands, si l'on se rappelle qu'à Berlin on n'a jamais caché que l'Allemagne ne récupérera pas sa liberté de manœuvre dans le domaine de la politique étrangère aussi longtemps que les crédits à court terme n'auront pas été convertis et resteront suspendus, à la manière d'une épée de Damoclès, audessus du pays menacé du rappel de ces fonde chaque fois que la politique germanique aura été un sujet de mécontentement pour l'étranger.

En outre, on parait réprouver que les emprunteurs aient fournir des garanties supplémentaires à leurs prêteurs, auxquels ils payeront de surcroit un intérêt supérieur, et que les bailleurs de fonds étrangers se soient réservé le droit de reporter sur des établissements sains et solides les capitaux qu!ils ont avancés à des banques 'ou des industries,. en mauvaise posture. Néanmoins, on ne songe pas à. ^contester que l'accord envisagé constitue un important répit accordé au Reich, auquel est fourni, de cette feçon. la possibilité do travailler à son redressement à l'abri des vicissitudes du marché. En outre, les milieux politiques, qui ont conservé le sens des réalités, obser- vent que les négociations de BAle ont. une fois de plus, apporté la preuve que l'Allemagne ne peut sortir des difficultés actuelles qu'avec la coopération' active de la France.

Lei conclusions du rapport du Comité de Bâte,

Dettes, réparations et libre-échange On communique à Bâle les grandes lignes du rapport du Comité financier pour l'Allemagne.

Après un exposé de la situation du Reich et des diverses recommandations qui «ont faites pour y porter remède, et que nous avons indiquées déjà, le Comité insista sur la nécessité d'une- collaboration confiante entre l'Allemagne et lea autres puissances Btiropéramfs, condition première de la solidité du crédit de l'Allemagne.

Le Comité constate alors que son ra|K port ne résout pas le problème. Le rétablissement, dit-il, du libres échange de la monnaie et des marchandises peut seul faire disparaître la paralysie partielle dont souffre actuelle»rnnt l'organisme économique.

Mais ceci ne peut être réalisé que si les gouvernements de tous les pays du monde sont conscients des responsabilités qui pèsent sur eux.

Le problème allemand n'est qu'une partie d'un problème plus grand, qui intéressa beaucoup d'autres pays du monde entier.

Au cours des années écoulées, le monde a essayé d'appliquer deux principes politfques différents et opposés d'une part, en tolérant le développement d'un n système financier international comportant des payements annuels des pays créditeùrs et débiteurs d'autre part, en entravant simultanément lé lIBrééchang» des produits. Aussi lbngtetnps que subsisteront de tels obstacles, de tels mouvements de capitaux troublent forcément l'équilibre financier international.

Des remèdes financiers seuls ne sauraient rétablir la prospérité économique du monde.

C'est pourquoi, termine le rapport, nous concluons en recommandant sérieusement à tous les gouvernements intéressés de ne pas perdre de temps pour prendre les mesures nécessaires et créer sans retard une situation permettant d'opérer des transactions financières, pour apporter à l'Allemagne, et par conséquent au monde, l'aide dont elle a tant besoin.

BOURSE DE PARIS. Cours du 19 août 193t.

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Notre commerce extérieur Le dificit dépane 8 milliards en Hpt mois

L'administration des douanes communfcfue le tableau comparatif en valeur et en tonnage de nos importations et exportations pour les sept premiers mois de 1931, par rapport aux sept premiers mois de' 1930 et aux sept premiers mois de l'année 1913, cette dernière étant considérée comme la dernière année normate d'avant-guerre.

Importation. 26837 millions La valeur de nos importations ob.jets d'alimentation (dont les artMes de production exclusivement exotique), matières nécessaires à l'industrie (dunt la houille crue, carbonisée et agglomérée et objets fabriqués, a atteint la somme de 26 837 817 000 rancs, pour 35 291 t., présentant ainsi des diminutions de 4 102 314 000 francs, et de 28 941 tonnes, par rapport aux sept premiers mois de 1930 et des augmentations de 21927 millions 237 000 francs et de 8ti37991 t., par rapport aux sept premiers mois de 1913.

Exportations 18654 millions La valeur de nos exportations: objets d'alimentation, matières nécessaires à l'industrie, et objets fabriqués, a atteint la somme de 18 t}54 362 000 fraucs pour 17 948 417 tonnes, présentant ainsi des diminutions de 7 527 170 000 francs et de 3 662 517 tonnes, par rapport aux sept premiers mois de 1930 et des augmentations de 14743 429 000 francs et de 6 395 571 tonnes, par rapport aux sept premiers mois de 1913.

dernières Nouvelles

UN INCIDENT BULQARO- YOUGOSLAVE Belgrade, iO août. Des nouvelles de Bossiliegrad, localité de la frontière bulgaro-yougoslave, ont signalé hier une tentative d'agression de bandits buBgares, au cours de laquelle un gardefrontière a été tué, près du poste dit « Général-Jankovitch ».

Selon les renseignements yougoslaves, à 50 mètres du cadavre, on a découvert une cartouche de fabrication bulgare portant les initiales V. P. L.

La première enquête aurait établi que }e crime aurait été commis par des gardes-frontière bulgares.

t On mande de Tsaribrod que la nuit ̃dernière, une autre fusillade a été entendue aux environs du poète frontière dit « Ham Markovo ». Plusieurs greiiades auraient été lancées.

LE YACHT FRANÇAIS « ARIEL > A ÉTE RETROUVE

Londres, i9 août. Le yacht français Ariel, qui participait à la course Cowes-Sestnet-Plymoutli, est arrivé à 'Plymouth aujourd'hui.

Le shooner américain Amberjaek a également terminé la course aujourd'hui.

LE VOYAGE DU GRAF-ZEPPELIN Londres, 19 août. A 6 h. 14, le (îraf-Zeppelin, qui était passé à Croydon, avait franchi le Firth de Solvay, et survolait Dundrennan (Ecosse). A 8 heures, il survolait South Shilds, se dirigeant vers la mer du Nord.

LE RAID DE LINDBERÛH

Tokio, 19. aoCwL Le colonel Lindbergh, qui. avait pu repartir d'AvatcuaBay, s'est arrêté quelques instants, en 'raison du brouillard, à Muraton-Bay, dans l'le de Shimishlro, à environ '1 600 kilomètres de Tokio, puis a repris son vol.

LA RANDONNÉE DU « DO-X » Paramaribo ( Guinée hollandaise ), 19 août, Le Do-X est arrivé venant de Para.

ACCIDENT D'AVIATION AU CANADA .Toronto, 19 août. Un avion transportant des marchandises est tombé à liainy River, dans l'Oi'tario.

Quatre hommes orit été tués.

GRAVE ACCIDENT A BARI

Rome, 19 août. Les journaux apprennent de Bari que six personnes qui essayaient d'éteindre un incendie provoqué par un court-circuit ont été ensevelies à la suit» de l'écroulement d'un mur.

Les pompiers, accourus aussitôt, ont retiré des décombres deux cadavres. Trois autres personnes ont été grièvement blessées.

ORAGES EN ITALIE

Venise, 19 août. La grêle et les cyctones ont ravagé la région de Cavallino. Presque deux cents hectares de vignobles et de vergers ont été dévasté! et des pins séculaires ont été déracinés. Les dommages causés par les intempéries s'élèveraient à 2 millions.

Un vent violent a également endommagé de nombreuses maisons. On ne signale aucune victime.

LA VIE INTERNATIONALE

L'activité communiste Os découvre à Changkaï an centre tris important de propagande bolcheviste en Extrême-Orient Ut agitateur notoire est arrêté

Une dépêche de Changhat annonce que les autorités de la concession internationale de cette ville ont découvert un centre de propagande communiste dont l'activité s'étendait sur toute l'Asie et sur les tles du Pacifique.

Il était dirigé par un nommé Noollens, membre de l'exécutif de la troisième Internationale, qui a été arrfté avec sa femme et remis aux autorités chinoises. Cet individu prenait alternativement sept personnalités différentes, disposait de cinq domiciles, de huit numéros de botte postale et de quatre adresses télégraphiques.

Les documents saisis prouvent que l'activité de cette organisation est considérable. Elle aurait été en rapport direct avec des centres établis au Japon, aux Philippines, à Formose. en Indochine, en Malaisie et dans les Indes néerlandaises et aurait tenté d'entrer en contact avec le mouvement trade-unioniste indien. Les rapports trouvés par la police montrent que 9 millions de francs ont été consacrés à la propagande pendant ces derniers mois.

On s'attend à ce qu'un grand nombre d'arrestations soient opérées au Japon,' à Hong-Kong et en Malaiaie, et on pense qu'il est possible nue cette découverte porte sérieusement atteinte à l'activité communiste en Extrême-Orient.

Les perquisitions de mardi sont la conséquence de l'arrestation, le 17 juin dernier, à Singapour, du communiste Lefrancs.

Dans les milieux européens de Changhaï, où l'on est convaincu que la Chine vient d'échapper au danger d'une révolution, on dit que l'initiative prise par les autorités est certainement aussi importante que le fut la descente opérée, en 1926, dans les bureaux londoniens d'Arcos Limited (l'organisme commercial officiel des Soviets en Grande-Bretagne) qui, on s'en souvient, aboutit à H rupture des relations diplomatiques entre l'Angleterre et les Soviets. On peut espérer que la découverte de ce centre communiste facilitera également le rétablissement de la tranquillité en Indochine.

Un grand foyer d'espionnage communiste en Autriche

La polief de Vienne vient de dépouiller de nombreux documents qui ont été saisis le 14 août, au château d'Altenburg, près de Leibnitz, en Styrie. Alors qu'on croyait se trouver en présence de l'organisation d'un centre d'action politique, les autorités pensent que le moment n'est pas loin où elles découvriront la fameuse centrale communiste d'espionnage qui étend ses ramifications dans tous K*s pays d'Europe centrale et orientale.

Lea événements d'Espagne Le projet de Constitution et les rapporté des trois pouvoirs L'Espagne renonce officiellement à la guerre Votcl quelques articles complémentaires du projet de Constitution espagnole tel qu'il a été soumis i la Commission parlementaire

L'actuelle Assemblée constituante élira au vote secret le premier président de la République. Pour être proclamé, il devra obtenir la majorité absolue des votes des députés qui la composent.

Le président de la République pourra convoquer le Congrès en session extraordinaire toutes les fois qu'il le jugera opportun.

Il pourra également suspendre les sessions ordinaires du Congrès jusqu'à deux fois au cours de l'année parlementaire.

Si les motifs de suspension perslstent et que le président estime néces-

saire la dissolution du Parlement, il la

proposera par référendum à la nation en se conformant à la procédure fixée par la loi.

Si le résultat est négatif, le président sera considéré comme destitué, Avant l'expiration de son mandat, le président peut être destitué sur la proposition du Parlement et par une décision populaire que réglementera la loi. La décision du Parlement devra obtenir une majorité des deux tiers des voix.

Cette décision prise, le président na peut plus exercer ses fonctions. Si la nation vote contre la destitution, le Parlement sera considéré comme dissous.

Le président du Conseil et les ministres constituent le gouvernement. Les membres du gouvernement recevront la dotation fixée par le Parlement. Pendant l'exercice de leurs fonctions, ils ne pourront exercer aucune profession ni intervenir directement ou indirectement (tans la direction ou la gestion d'aucune entreprise ou association privée.

En ce qui concerne le pouvoir législatif, la question reste suspendue de savoir s'il n'y aura qu'une seule Assemblée ou une Chambre et un Sénat, Un projet est soumis au gouvernement qui propose le système d'une

Chambre unique avec, en plus, de nombreux Conseils techniques.

La Constitution a 21 articles. Un de ceux-ci, signale-t-on, ajouté hier. déjclare que « l'Espagne renonce solennellement à la guerre, considérée comme instrument de politique nationale ». Le gouvernement provisoire aurait arrêté des mesures très importantes aux points de vue financier, politique et religieux

On mande de Madrid que bien que tes ministres, à la sortie du Conseil qui s'est tenu mardi matin, se soient montrés réservé* dans leurs déclarations, on croit qu'au cours de la réunion des mesures très importantes ont été décidées con- cernant les prohlèraes économiques, religieux et financiers, et la situation politique. On pense que d'ici très peu de tempe ces mesures commenceront à être appliquées.

1 Les désordres

en Irlande du Nord De nouveaux troubles à Armagh D'après des informations parvenues de Belfast, de nouveaux désordres ont éclaté à Armagh où une vive effervescence règne depuis quelque temps. L* police a dû Intervenir à plusieurs re- prises et se Bvrer à de nombreuses charges au bâton pour rétablir l'ordre. Un des traits de la situation est l'aggravation des dissensione religieuses. D'Armagh, les désordres menacent de s'étendre a d'autres villes et notamment à Cookstovvn et à Portadown, où les précautions les plus rigoureuses sont prises par les autorités pour maintenir l'ordre public et protéger ici tes églises catholiques, là tes temples protestants. Il convient, au surplus, de souligner que toutes ces violences sont également condamnées par les leaders des diverses confessions, mais que l'influence de ces chefs est impuissante à contenir les passions de leurs partisans et à prévenir les excès de la populace.

Nous avons déjà signalé que l'Etat libre d'Irlande n'est pas non plus à l'abri d'incidents, et que certains nationafttes, aidés de communistes, tentent d'y provoquer de l'agitation.

1 L'insurrection à Cuba

New-York, 19 août. Selon des dépêches censurées reçues de Cuba, on s'attend à ce qu'un engagement décisif ait lieu dans la province de SantaClara entre les troupes gouvernementales et les rebelles.

On estime, dans les milieux gouvernementaux, que les rebelles disposent de peu de foroes et on dément que les troupes gouvernementales aient perdu 180 hommes.

On annonce, d'autre part, que 500 rebelles ont été débarqués à Gibara, du vapeur Frederic-Il que l'on dit être allemànd.

LtTRAMERJJOL B1KSEI8 Les malfaiteurs qui ont dévalisé la Eucoursale de la Reichsbank de Schoenberg, se sont emparés de 22 000 marks en omets. Le caissier chef de la succursale a été grièvement blessé d'une balle au ventre.

> Le. prince Jfleola» de Roumanie, frère cadet du rot Cfiàrles II, est arrivé à Varsovie. Le prince, qui est inspecteur des forces militaire» roumames vient, en Pologne prinoipaieuMût pour prendre contact avec l'aviation polonaise.

Les milieux bien Informés de, Berlin contestent que les. erreurs éventuelles signalées par les chefs du Casque d'Aoler dans l'établissement des listes des électeurs inscrits soient de nature à modifier le résultat du plébiscite du 0 août. II peut tout au plus s'agir d'une centaine de milliers de personnes qui auraient été portées par erreur sur les listes dans certaines communes. Des Inconnus armés, venant du territoire bulgare, ont tenté de franchir la frontière yougoslave aux environs du poste dit « Pierre-Victoire », dans l'arrondissement de Bossillegraii. Les agresseurs ont été repoussés par les gardesfrontière yougoslaves.

D'après une dépêche de Riga, la présidence de la Troisième Internationale aurait décidé de déléguer Chartes Radek à Berlin, où il prendrait part en octobre à un Congrès des organisations étrangères de secours aux communistes détenus. En 1918, Radek prit part à l'action communiste pendant la révolution en Allemagne, d'où 11 fut expulsé. Le préaident de l'fitat de MlnasGeraes (Brésil), M- Olegarto Maciel, a été déposé. Le calme parait régner dans l'Etat de Minas-Geraes, le commandant du 12< régiment d'infanterie assume le pouvoir.

Gandhi a déclaré que l'information suivant laquelle le Congrès préparerait une nouvelle campagne de désobéissance civile, était absolument fausse. Il a ajouté que s'lt obtenait que le gouvernement reconnaisse l'importance du Congrès en tant qu'intermédiaire entre le gouvernement et le peuple, Il est disposé à partir pour Londres, si non, il maintient que le pacte est sans valeur.

MtMM!)! 1~a~

BOURSE DE COMMERCE

Paris, le 18 août.

Blet. Ouverture courant 163, 164, 163,75, 163,50, prochain 1G2, 162,55, 16Ï.50, 162,75, OCt. t63,50, 164. 4 de sept. 194, 164,85, 164,50, nov.-déc. 165, 186,80. 4 de nov. 166, 168,50, tous payés, tend, trfes ferme.

Farine*. Ouverture loua Incotés. Malt. Ouverture tous incotés. Avoines. Ouverture courant » 85 payes, prochain 82 a 81 payes, oct. 83 paye, 4 de sept. 83 & 81,75 payes, nov.-déc. k 82,50 payés, 4 de nov. 82 k 82,50 payés, tend. très ferme.

Seigles. Ouvenure: tous lncotés. Orges. Ouverture courant incote, prochain 86,50, oct. 87, 4 de sept. 87, nov.déc. 88. 4 de nov. 89, ton* aCheteUr6, tend. sans affaires.

Sucres. Ouverture courant 229,50, 230, 530,50. prochain 885.50, £26, oct. îl 0,50, 3 d'oct. 219,50, 220, 3 de nov. 220, 2Î0.5O, tous payés, tend. ferme.

Clôture courant 229,50 k Î30, prochain 225 » 225,50, oct. 219, 3 d'ort. 218,50 t «9, 3 de nov. 215,50 » 250, toua payés, tend. calme. Cote officielle 231 k 232. Alcools libres. Ouverture: tous lncoM3. Clôture Courant 1 185 paye, sept. l 095 payé, oct., s d'oct., nov. tncotés, s de nov. 930 payé, ( de dec 1130 k 83» payes, S de Jmv. lecotés, tend. calme.

HALLES CENTRALES

Parts, le 19 août.

Criée des viandes. Arrivages bœufs 88 100 kg., veaux 113 883 tg' moutons 35 555 kg- porta 19 752 kg-.

Bœufs. Le kilo quart de derrière S, 50 a 14.50, quart de devant 5 k 8,50, aloyau 7 k 20 paleron 5 à ».

Veaux. Le kilo première qualité 11,50 k 14 deuxième 10.50 k 12,40, trotsième 9 k 10,40, pans-cuisses 10 k 17. Montons. Le kilo premtère qualité 15 s 16,50, deuxième lî.50 k 14,90, troisième 9 k 13.40, çlirot 1S k S2.

Porcs. Le «Ho orvm>att> qualité 10,40 à 11.30. deuxième 8,50 à 10.30, filet 11 k 17,50, poitrine 7.50 k 10.

Beurres dell Wterie* coopi1'fZtft!ell industrielles. Le kilo Normandie 13 k 17,sn, enarenta, Pottcm, Toonme 14,60 k 1», autres provenance» 19 k i«y*o, mslMô» Hon&todle

Le Pèlerinage national à Lourdes

Les préludes

Lourdes, 19 août.

Mercredi matin, en la basilique supérieure, a eu Heu la traditionnelle messe de l'Hospitalité, qui est comme une veillée des armos. Elle a été célébrée par le R. P. Ernest, directeur de Notre-Dame de Salut. et toue y ont communié. A l'Evangile, le célébrant a excite à une pratique plus intense des grandes vertus de foi, d'espérance et de charité, base et épanouissement de cette grande manifestation qu'est le Pèlerinage National.

Le cinquantenaire

de l'Hospitalité

Il a rappelé aussi que l'Hospitalité de Notre-Dame de Salut fête cette année le cinquantenaire de sa fondation. Ebauohée, en effet, en 1S80, par quelques dévouements spontanés, elle commença au National de 1881, avec tous ses services organisés, sous la présidence du comte de Combettas et la airection du P. Picard; et les noms de leurs premiers collaborateurs sont mit à l'honneur.

A la lin de la messe, le P. Maximin, directeur du Pèlerinage, a redit avec beaucoup de cœur ses souvenirs personnels de 1881, où il a vu fonctionner pour la première fois l'Hospitalité; 11 a rappelé les directives du P. Picard, demandant à tous les hospitaliers un grand esprit de foi, de zèle et de sacrifice. Ca rappel émouvant a profondément touché les assistants.

Ce cinquantenaire dont la célébration sera discrète, pour ne pas détourner l'esprit de la grande supplication pour les malades, sera cependant rappelé en plusieurs circonstances: samedi matin, à la réunion générale (les Comités et associés du Salut, puis, dimanche soir, dans une séance intime de l'hospitalité, enfin et surtout, lundi matin, à la messe pontificale de clôture à la Grotte; elle sera chantée en actions de grâces du Pèlerinage et du cinquantenaire; Mgr Gerlier, si bienveillant pour les directeurs et les pèlerins du National, y apportera l'honneur de sa présence et le bienfait de son éloquente parole.

Premières arrivées

Outre les hospitaliers et hospitalières, un grand nombre de pèlerins Isolés sont déjà arrivés, ainsi que le groupe d'Oran et celui du Maroc. Les ohapelalns et leur nouveau supérieur, M. le chanoine Dupont, nous reçoivent très fraternellement et facilitent toutes choses pour le bien du pèlerinage.

Louis Guérin.

«ipîioii peur les malades pauvres du Pèlerinage national à Lourdes

If Report 831 3S1 fr. 50

n.-D. de Lourdes, ualgnez nous obtenir la guértson demsadée, 250 fr. Mlle de Le«trang-e, 50 Ir. M. Jouannet, 25 fr. Recon. k N.-D. de Lourdes pour une guérison, io rr. Mme Bertho, 10 rr. .N.-D. de Lourdes, p. p. nous, îo rr. Recon. h >D. de Lourdes, 50 rr. T. de 0., 100 rr. Vicomtesse F'. de la Vlllemsrqué, Î60 Cr. Vve Hubert, 5 fr. Mme de Oorostariu, 250 fr, M. Pocard, 50 fr. par M. le vicaire général Monnier, 1 000 fr. Anonymes. 172 fr, Un «nrant recon. à la T. 51e Vteig-e et pèlerin de désir, 25 fr. A l'intention d'une malade et pour raccord dans une ramilie, 35 rr. J. A. D., io fr. Mme A. Charnacé, 10 fr. En remerciement! 4 N.-D. de Lourdes, tO fr. Remn. à N.-Dame de Lourdes Mme de Faure, 70 fr. Que N.-D. de Lourdes leur donne force et santé M. V., 60 rr. N.-D. de Lourdes, bénisse* noire peill Bernard. 50 fr. Mme BoBeau, 2 tt. Par M. l'abbé tfe Pi«doue, îsoo rr. Pour l'envoi d'un malade pauvre Qui remerciera N.-D. de Lourdes du bonheur retrouvé, £50 (r. Pour que N.-D, de Lourdes guérisse notre cher malade, 30 tr. N.-D. de Lourdes, protégez lires enfants, 30 fr. An. SO rr. m. L. T., 10 fr. Deux lectrices du diocèse dfl Viviers, 100 rr. Anonyme de Tlllys-Seulles, îlo rr. Mlle Bournoux, 50 fr. R. H., E. F., 300 fr. Mme vigneron, i60 fr. J. S. J., 30 fr. M et Mme Bennet, ïOO fr. 0. Marcelly, 20 fr. Une Montpellleralne, 10 fr. Mme Vve Fournler, 100 rr. An. d'AUchêl, 250 rr. Miles Lejenue et Bolbach, 250 fr. Mlle G Campodtnico, 250 fr. An. de Vllle-laGrand. 70 fr. Par Mme Vve Ch. Carper. lier. 500 fr. Mme Vve Darsonvllle, 30 rr. C, Dlard, père, «0 fr. Que N.-D. de Lourdes nous bénisse G. E. L. A., 50 rr. A. C. V. reconnaissance, protection, ÎO rr. M. Chausson, 15 tr. Tholsy, 10 fr. Pour une guérison, 100 fr. Mlle 0. Llmauee, 200 rr. M. T., 250 rr. M. et Mlle DpcrolT. 25 tr. N-D. de Lourdes, J'al confiance en vous. 15 rr. Total 240 030 Tt. SO.

lin pet aârenrr les *»u$eriptiont sort, t nos bureaux, compte chèque pOitid »• 1 »«8 ou bien au Bureau de» Péierinngnt, l, avenue de Breleuii ÂêtuciaUon Notre» Vame it Salut, n° 285.30.

Lancement d'un sous-marin Le sous-marin ciller, de 571 tonnes, Antiope, a été lanc; au Trait, prfs de Caudebec-cn-Caux ^elne-lnférleure), en présence du capitaine de vaisseau Wllm, commaadant de la marine au Havre. L'AntUtpe a été construit en exécution de la loi de finances de décembre 1926. II filera 13 nœuds 1/2 en surface, 9,2 en plongée, aura une puissance de 3 000 che,vaux. Son armement comportera un canon de 75 millimètres et huit tubes lancetorpilles de 550 millimètres.

13 » 16, Bretagne U a 15, autres provenances 9 k 13, arrivages (34 kg-. Œufs. Le mille Picardie et Normandie 400 k 650, Bretagne 300 k 460. Poitou, Touratne, Centre 36o à 650, Champagne, Bourgogne, Bourbonnais 480 k 515, Auvergne et Mlâl 420 a 450, arrivage 554 colis. Fromages. Les du Brie laitier 40 t 90 le cent camemberts Normandie 160 k 350, divers 80 k 170, Pont-1'Evêque 200 k 300 les 100 kg. Comté et divers 1 000 k 1 100, Port-Salut 450 4 1 ioo.

Volailles. L» pièce pigeons 4 k P.50 le kilo canards 14,50 k 17, lapins mon» 10 k 12,35, poulets morts 15 k 21, vivants 14 a 16.

Légumes. Les 100 bottes navets 75 k 150 les 100 kg. ail 300 k 400. carottes communes 60 à 100, champignons de couche extra 750 k 1 000, moyens 650 4 750, de conserve 600 k 700, éplnards 80 a 130, oignons en grains 100 t 140, oseille 80 à 120. persp t00 k 120, pommes de terre nouvelles Hollande communes 90 k 120, saucisse rouge 100 k 120.

MARCHE AUX FOURRAGES

La Chapelle, 19 août.

Apports 12 chargements.

Paille de blé MO Il 140, d'avoine 110 k 140, de seigle 110 k 140, luzerne 180 & 223, foin 170 k 215, regain 175 k 220.

Les 100 bottes de 5 kg. franco dans Paris. MARCHE AUX GRAINS

Parts, le 18 août.

Tout les articles ont subi une husse assez sensible du fait du mauvais temps continuel, préudlctable aux récoltes, Les otrres do la culture sont très restreintes. On cote très approximativement aux 100 kgr. départ

Blés. Disponibles immédiats 74 k 75 kg. Beauce, 160 k 161 Loiret, 160 k 161 Touralne. 15g k 159 Indre, 158 k U» Poitou, 158 k 159 i Loir-et-Cher, Ut k 15» Allier, 159 k 161 Cber, lit k 161 t Nièvre, 16» k 161 Vende*. 158 k 15» Anjou. 1S8 k 159 i Loire-Inférieure, 158 k 15»; Oise, 160 k 161 Somme, 1«0 k 1«S Aisne, 160 k 161 Nord. 190 k 163, Pas-de-Calais, ISO k 162 Aube, 158 k 160 Marne, 158 k 160 Seine-et-Marne. 158 t 160 Tonne, 158 k 160 Cot*-d'Or, 158 k 160 Sanhe, Mayenne, 15» à 160.

Seigles. Autres régions, 83 k 85. Sarrasins. Bretagne, 140 k 14t.

4tM*M«. Orties B«Mce, t tOt 1 Eure, 79 k Mj Potum, c«ç»* » t

NOS AMIS DÊFUMTS r~os, ioars~ lO8DII 1 0mtL 7«nw et 1 <gJlr. *•»*•

La R. M. Amélie Rallier du Batty< des Fidèles Compagnes cio Jésus, 63 ans, 63. rue de la Sanlt, a Paris. A Marseille. fcieur ayhie, des religieuses da Saint-Joseph de l'Apparition, SO ans. « M. Edouard Hollana, 77 ans, receveur l'eniv » en retraite, Tertiaire de Saint- pire de dix enfants, dont un îvii^iriuL, nue religieuse et un prêtre^ grand ami de la Bonne Presse, à Séclin, M. le baron de Bouchepurn, maire de Louostault, chevalier de la Légion d'hon.. neur, décidé au château de Kontenailles, à Bouoheporn (Indre-et-Loire), Mme Toubon, née Cimtet. Mme Ed. Lefebvre-Legouay, 85 ans, personne de grand mente, de grand cœur et de grande résignation, à Paris. M. Ren* du Soulier, au château de la Poterie, par Wiraille (Pas-de-Calais). A Carn&o (Morbihan,, Mlle Marguerite Perro. MMe -Marie-Thérèze Creiué, 41 ans.

Nouvelles religieuse* Le jeudi âO août ont lieu, à .NotreDame de la DClivraude, dans le Calvados, les fêtes pour le 50» anniversaire du couronnement. A 10 heures, messe pouutlcali; ctleûrée par Mgr de Ciué-> criant, sermon par le R. i'. Guitteau, 0. 11. L; à 14 h. 30, Vêpres pontiilcales et procession extérieure.

Environ ~t<K) personnes ont pris part, dimanche dernier, au pèlerinage en l'honneur de saint Kxpèdit, dans la paroisse de Coulanges (Nièvre). Les ce» rémonies furent magnitiquea et le sermou fut donné aveo eUiquenoe par M. lu chanoine Uaudry, curé de Saint-Pierra de Nevers.

Du 2 au 6 septembre prochain, doit se tenir, à Ferrières-sur-Siohoa (Allier), loealitù rendue célèbre par les découvertes archeologiqut's do Giozel, la huitième Congrès cuenaristique diocésain, sous la présidence de .Mgr l'évoque» de Moulins. Les tïHe.s qui auront lieu à cette occasion promettent d'être très brillantos. Le prédicateur du Ooagrè» sera M. le chanoine Ponsard, de l'Ora« toire. prédicateur de ta retraite pascala des hommes à Notre-Dame de Paris, «n 1W28. Le dimanche 6 septembre, jour tie la clôture, une messe pontificale sera célébrée à 10 heures, dans le paro du château de Ferriôrts. Le soir, k 14 ti* se tiendra la réunion régionale de la Ligue patriotique des Françaises (seo-« tion La Palisse-Viohy-Gannat) et autre» groupements d'oeuvres féminines, et, à 14 h. 30, celle des hommes et des Jeu-, nés gens. Enfin, à 15 h. 30, une procession du Très Saint Sacrement clôturera ces mémorables solennités.

C'est bien à Hadol (Vosges), et non à Harol, que s'est tenu le Congrès euoha-» ristique présidé par Mgr MarmoUio,

Les retraites d'écrivains La récollection des daines La retraite désormais traditionnelle des écrivains n'obtient pas seulement, cette année, le succès de se dédoubler en deux réunions (26-30 septembre, aveo Mgr Feltln 23 27 octobre, aveo Mgr Fillon, toutes deux à. la Villa Manrèse, de Uaroart). Elle remporte encore une autre victoire i entraînée» par l'exemple de leurs confrères masculins* les dames écrivains et Journalistes au-. ront, pour la première fois. le 15 oc-j tobre. à la Solitude, 64, avenue de Pa^ ris, Versailles (chez les Dames du Cé-« naele), leur recollection spirituelle. L« décision en fut prise, au mois de mal, dans une réunion préparatoire, à laquelle participaient une quinzaine de) membres qui, d»p*iis cq jour, ont reçu dès adhésions preVImises. Et ce sera» sans doute, une nouvelle tradition qui 1 s'établira.

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Horloger

Clerc de notaire

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Un noaveaa jeu tpartif

Le rote néfaste du cinéma

Le «OBiér» i 0 fr. M

Almneaemt 1 u i 39 trame*

ECHOS de PARTOUT

MM. Maurlre Thorp et Pierre Roobll sont nommés agents de change près la Bourse de Paris, en remplacement de MM. René Dubost, décédé, et Pierre Passerieux, démissionnaire.

Mardi, le sultan du Maroc a visite Dijon et Lyon, plusieurs réceptions ont été données en son honneur. Le roi Fayçal a été salué à l'hôtel dans lequel Il est descendu à Paris pas M. Carré, sous-chef du protocole, tu nom de M. Briand.

D'autre part, M. Venlzelns a été salué à son arrivée a Paris, venant de Bagnoles -de- l'Orne, au nom de M. Briand, par M. Lozé, consul de France.

79 jaunes et blanches. 77 à 78 j lel- gowo. 77 k 78.

Orges. De brasserie Beauce, 80 k 81 i Cannais, 82 k 83 Sartbe. Mayenne, 78 a Berry, 78 4 Champagne, 82 k 81 j t Poitou, 77 k 78.

Bucourgeonn. Bonnes ciualtrt» Beauce, 73 à 75 Poitou, Charentes. 71 a 78 Oise, 75 k 76 AUne. 7 k 76 Champagne, 7t k 76.

Maïs. Dlsp. Dunkorque, 68 k 69 t 14 Havre. 74.

sous. Dlsp. immédiat nrdlnatres, 4} t 45 belles qualités, 45 k 50. MARCHE DU HAVRE

Le Havre, la août.

Cotons. Ouverture auQl 820, sept. SU, oct, 218, nov. 2aO, cléc. S2Î, janv. SJS, tt». 825, mars 229, avril 231, nul S32, juin 234, Juillet 236, tend. soutenue. Ventes 1 450 balles.

CaJér. Ouverture août 188,25, »»pL 162,25, OCt. 1S1.75, nov. 191.75. riéc. 181, Janv. 191, fév. 191,75. mars 191.50, avril 191,50 mal t»i, juin 191, juillet 181.&0, tend- calme. Ventes 1 250 sacs.

Poivres. Saigon août 385, sept. «8». oct 395, nnv. 395, ûér. 396. janv. J95, f*T 38S. mari 396, avril 410, mal 410, Juin 41 a. Juillet 410.

Liverpool, le 1» août.

Cotone. Oct. 3,54, janv. 3,66, mars 8,7e- mal 3,85. Juillet 3,80.

MARCHE DE NEW- YORK

New-York, le 18 août.

Cotons. DUp. 6,70, aottt 6.61, Hpt, 6,68, Oct. 6,82, nov. 6,90, dec. 7 03, Jawfa 7,13, fév. 7.2S, mars 7,31 k 7,3», avril 740, mal 7.48 à 7,4», Juin 7,56, julll. 7,«4 k î5» Cafés. Dlsp. 5 S/1», sept. 4,86, oct. 4,67, déc. 6,11, Janv. 5,15, mars 5 2», mal 5,39, juillet 5,47. Ventes approximatives s 7 000 sacs.

ClTS-»H. B!éS roui 6t Vf>

diap. 61 3/4.

MARCHE AUX METAUX

Londres, 18 août.

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LES PAC DE FRANCE

M. l'abbé Villeneuve a dégagé, dans ^Action Catholique, de Bordeaux, les •onolusions du Congrèi que les prêtres anciens combattants tinrent à SaintEmillon, tous la présidence de M. l'abbé Bergey.

2* Etat actuel ie la PAC

i26Û0 prêtres inscrits en 80 diocèses. Wrois iecUong seulement non encore créées. Oran s'organise. Trente Journées Mjocégaines ont été tenues par l'abbé Bergey. cette année. Partout, vitalité eroissante certaines sections marchent i. fond, d'autres encore trop en sommeil partout, la vie dépend de l'action plus ou moins grande du prêtre anlmateur. Qu'll «e lève ou qu'on le suscite artout. et la PAG de France, tout en- tière debout et active, deviendra une force incalculable pour l'Eglise et le »ays. Organe du mouvement le journal Soutane* de France. Finances centrales déficitaires, que les sections diocésaines et lea dons spontanés devraient mieux soutenir.

Née en même temps que la DRAC tomme organisme de dérense du clergé êéculier contre les projets Herriot, la PAC s'est tenue jusqu'ici en réserve, force paisible et croissante, se bornant à donner son appui fraternel aux justes revendications des religieux anciens combattants, et des groupements laïques de ses camarades de guerre.

Action de la PAC

tut Us groupe» d'anciens combattant*

La puissance de cette action a élé, pour tout le monde, le fait nouveau du Congrès, Partont, sur le plan départemental, elle s'affirme avec succès. L'inliuence exercée à Bordeaux, par exemple, sur les A. C. de toutes opinions par un abbé Vigneau, vice-président de la C. D., par un abbé Deffreix, à Périgueux, se retrouve de plus en plus dans les autres diocèses* Sur le plan national, on voit de plus en plus de PAC représenter aux assises de la Confédération française les Fédérations départementales, même les moins. catholiques. Le clergé se « revalorise » donc aux yeux des anciens com- battants, dès qu'il S3 mêle à eux; leurs préventions tombent vite dès qu'ils le rvoient tel qu'il est; une affectueuse confiance les gagne et ils s'aperçoivent qu'il ('st riche justement «l'une force qui teur manquu et dont ils sentent le besoin. De là l'ascendant dont jouissent les PAC. Tous les laïques qui ont parlé au Congrès, même libres penseurs, ont affirmé ce phénomène.

D'oà oient cette action des PAC sur les anciens combattants ?

Ici, réponse unanimp du dénntéres- t tement du clergé. La. PAC ne demande I ien pour elle; elle n'a d'autres revend!- cations que d'aider les camarades, d'épauJer dans leurs justes droits les victimes tie la guerre. C'est !a son originalité et sa force, la preuve de sincérité devant laquelle on s'mctlne. « Aujourd'hui, a dit le général d'Amade. toutes les discus- sions humaines portent sur des questions d'argent. joie on éprouve soudain, lorsqu'on trouve au lieu de i.el& des cœurs désintéressés de prêtres ut de missionnaires » ̃ Vous êtes venus à nous, a dit avec émotion le socialiste bordelais Larroque, et vous avez provoqué notre stupeur et notre sympathie. C est que nous découvrions en vous, camarades enioutanés, les meilleurs de tous les A. C. parce que vous étiez les plus désintéressés et modestes. Et nous avons compris que nous avions eu tort tie croire qu'on ne pouvait s'entendre «̃ntre Français; nous avons travaillé ensemble, aveo vous, sur des questions aussi épineuses que celles de la paix; &idés par la doctrine du Christ, le plus beau de.tous les prêtres, vous avez pris la tête du labeur et nous vous avons suivis. Jamais nous n'aurions cru qu'on pût si bien s'entendre avec vous, y trouver pareil profit, ni coucher sur le pa.pier des choses aussi raisonnables 1 Comme nous étions .oin, dans ce tête à tête, des luttes fratricides où s'affrontent :es politiciens! » <• Vous. au moins, vous avez voué votre existence à l'idéal, s'est écrié lui aussi Nicot; on ne peut pas ne pas reconiialtre le sel de la terre que vous êtes! Chaque matin, vous montez à l'autel pour y exalter, par l'oubli complet de vous-mêmes, les parties les plus nobles de votre être dans l'acte de la « Consécration ». Eh bien ia génération du feu a besoin, elle aussi, de remonter choque jour, de cœur, A l'autel de la patrie, pour y renouveler 1 comme vous la consécration totale» de sa Vie et de ses forces, » 1

C'est encore cette idée du désintéressement du prêtre que l'abbé Bergey a eliantée à la fin de son beau toste du mercredi en expliquant à son auditoire le 'mystère de la vocation et l'appel du <:firi*t au jwne homme quand, le regardant. il lui dit « Toi, je te veux 1 » ut que l'enfant, renonçant aux biens de ce monde, lui répond fièrement « On se vend; je me donne ». Et le discours de l'sbbii s'ache'.a dans une ovation formidable de toute la salle, dobout, en l'honneur de « ce grand fou de l'idéal et du désintéressement •> qu'est aujourd'hui, plus que jamais, parmi des obstacles trrribles, « le curé de campagne de France »

On comprenait, en cette minute splerdide, combien était vraie cette parole l

FEUILLETON DU 20 AOUT 1931 5 1

La dernière volonté i de Guido Lupini i

Pourquoi mon frère s'aocuse-t-il d'un crime qu'il n'a pas commis ? Il ne s'accuse pas d'un crime il se glorifie d'un haut Quant à mon frère Wnibaîdo, il a bien été blessé par Messer Obezzo mais. en revanche, il l'a défiguré, et. s'il pst mort, c'est que sa blessure n'a a pas été pansée pendant huit jours. Je vous dis tout cela, Mssser Guido, afin que vous sachiez que le sang répandu ne nous sépare pas, Ro.-a et moi. Quant à l'attaque de Madonna Giovanna. c'est une infamie que dp nous l'attribuer. Orte? Mai?, mon ami, vos justes raisons n'empêcheraient pas votre mariage avec ma fille d'être la source de nouvelles discordes. Hi«»r, mon neveu Lanciotto était plein de colère, parce que vous dansiez avec Rosa.

Que m'importe Lanciotto Je lui réserve le sort que j'ai infligé à Bocco Maîn-de-Fer.

'Vous confirmez ainsi ce que je viens 4e dire.

L. JLosa, qui avait vu fraftCÊSCo rotrer

.Doctrine et .Axtiom V^atliolique

de l'abbé, que la PAC et la DRAC se sont lèvres parmi les, A. C., non pour les diviser, mais pour les unir par ['exemple d'un haut idéal et cet autre mot de Pie XI les « biens terrestre divisent » et 1rs « biens spirituels » sont seuls capables de faire s'entendre les hommes.

La force de !a PAC est 1

Reperçassions générales

ie l'action de la PAC

« Revalorisant » le clergé anx yeux des A. C. laïques et de l'opinion entière, la PAC n'est-elle pas appelée à modifier peu à peu les rapports parfois si penibles f-nlxo les dit m tours de J'auforité civile et les représentants de Dieu T Le Congrès offrait justement de ce fait une preuve bien singulière.

On pouvait voir, en «ffet, M. te maire de Saint-Emilion recevoir en sa mairie les PAC de France et leurs drapeaux. « Je ne vous reçois pas simplement, a-t-il dit à l'abbé, comme président des prêtres anciens combattants, mais parce que vous êtes mon curé. Oui, le spectacle est peu banal bien qu'inscrit pendant huit ans au groupe radical de la Chambre, je tiens à faire votre éloge vous avez rendu de tels services que vous avez eu raison de tous vos adversaires par la cordialité, de vos attitudes.

et mérité plus que quiconque de la reconnaissance de Saint-Emilion ». A quoi l'abbé a répondu « Venus de chemina différents, nous nous trouvons réunis au même point. Ne nous demandons point qui a dû faire le plus de route. Nous nous aimons parce que nous avons mieux appris à nous connaître. Nous avons une égale, horreur des luttes fratricides. Nos frères ne sont pas morts pour rien, et cotte union est leur miracle. Un rêve ici se réalise, qui semblait naguère impossible a mon cœur de pasteur. Quelle leçon pour la France entière Heureux les pays oit les pouvoirs spirituels et civils sauront s'entendre ainsi Et si quelqu'un, dans vos diocèses. Messieurs, croyait ce beau rêve inaccessible, ditea à tous, amis et adversaires Voilà ce que j'ai vu à Saint-Emilion » » Non moins expressif, au banquet, fut le discours de M. Lucas, le sous-préfet de Libourne, représentant le gouver- nement. En une brève mais très ferme allooution, Il se dit heureux -et fier de prendre la parole devant 200 prêtres anciens combattants. « En défendant la France, Messieurs, n'eut-il pas peur de dire, vous défendiez vos doctrines. Je vous apporte le salut total du gouvernement, .de toute ta France et de tous les Français. Je salue en vous le devoir, le sacrifice et l'intelligence Et je vous invite à boire avec moi à M. Paul Dou-

mer, président de la Républiqne rrançaise 1 ». L'abbé Bergey répondit « Votre présence, au milieu de nous, Monsieur le préfet, est pour nous un réconfort, une satisfaction et une joie. Voua avez bu au président de la République, et les applaudissements unanimes ont couvert votre voix. C'est que nous, PAC, nous nous plaçons sans réticence sur un terrain délimité depuis des siècles par la doctrine de l'Eglise, relut d'un parfait loyalisme à l'égard des pouvoirs établis. Le prêtre catholique français est disposé à rendre à César ce qui est à César mais noue voulons rendre à notre idéal ce qui est à notre idéal, Plus encore que les autres, nous voulons être au nombre des meilleurs serviteurs du pays, et c'est pourquoi nous demandons qu'au lieu de nous combattre, on nous laisse exercer librement cette paternité selon l'esprit et l'âme, qui est notre fécondité à nous et dont la France a tant besoin. Comptez sur nous jusqu'au bout Ce qu'on fait les PAC pendant la guerre vous répond de ce qu'ils feront dans la paix 1 »

Ainsi, bien que complètement étrangfre à la politique et aux partis, la PAC, en abattant les prévisions et en forçant les sympathies, peut contribuer puissamment à assainir la polltique de clocher ou d'Etat des passions anticléricales.

II y a quelque chose ie changé en France

C'est la conclusion que tira, avec son éloquence ardente, tour à tour grave et familière, Mgr Saliège. archevêque de Toulouse. au banquet du lendemain. « Hier votre camarade comme prêtre combattant, me voici devenu par l'Eplscopat votre Père. J'ai la joie dp vous apporter le salut des évêques de France. L'Eglise est flére de vous, des résultat' que vous avez obtenus, du regain de popularité dont elle Jouit c'»st aux PAC qu'elle le doit. Hier, ici, grâce a vous, votre président, un vrai miracle s'est produit la fusion de toute» les am«e françaises, une manifestation populaire dont l'honneur vous revient. Oui. il y a quelque chose de changé en France et c'est vous qui l'avez changé! Vous avez fait crédit à l'an» populaire, et l'âme populaire vous le rend. C'est le respect et la dignité de l'Eglise qui s'en trouvent grandis. Lorsque j'entendais, hier soir et ce matin, tomber du haut de la chaire des paroles aussi sa cerdotales que celles qu'on y a prononcées, je croyais voir la PAC du Ciel, vos confrères restés sur les champs de bataille vous écouter avec bonheur des « balustrades du paradis » et vous reconnaltre dignes d'eux. Le péril terriNe

chez son père. attendait impatiemment la fin du conciliabule. N'y pouvant tenir, elle souleva la lourde tapisserie et s'approcha des deux hommes.

Mon enfant, dit Guido, sais-tu pourquoi Messer Scevolini est ici' ?

Oui, mon père.

Ainsi, vous êtes d'accord 9

Oui, mon père.

Mes pauvres enfants Songez à la colère du comte Folco, à ?a violence capable de tout. Votre union est impossible.

Père

Messer Guido, le juste et valeureux chevalier que vous êtes n'a pas à se laisser faire la loi. Ce n'est pas la première fois que vous n'êtes point d'accord avec votre frère vous êtes guelfe, et il e«t devenu gibelin.

Il ne reculera devant aucun moyen pour vous séparer. Ses deux fils ainés sont aussi violents que lui'.

Mpsser. vous ne refusez pas de me donna Rosa ? °

Mes enfants, je désire votre union et je ferai l'impossible pour qu'elle s'accomplisse. Mais je vous demande un sacrifice qui attirera sur elle les bénédictions du ciel attendez deux ans, dans la patience, dans le recueillement, dans la prière. Pen- i dant ce temps, Francesco aura peut-être 1 l'occasion d'adoucir Folco, de lui rendre le bien pour le mal et de l'amener à oublier ses haines. Moi-même, je travail-

NOS GRANDS PÈLERINAGES

Sainte-Odile d'Alsace

« Tel. Je goûte mon plaisir et

J'accomplis mon devoir. »

iMaurice Barbes.)

En un ciel barbouillé de nuages, la pluie tombe, calme, majestueuse, solennelle.

Sur les cimes. le vent souffle avec âpreté, en ces sommets élevés, venant se briser contre l'énorme structure de l'antique mur paien, témoin muet d'un passé lourd d'histoire et de temps « fertiles en miracles

Tout, dort au couvent les peterins et les Sœurs, mais du haut de ;on donjon sainte Odile veille sur l'Alsace aimé?.

Dans ce grand silence qui m'ensreloppe. loin des bruits terrestres, ^n'abandonnant à cette exquise solitude, je voudrais me recueillir un peu. m'affranchir d'an large coup d'aite de ce xx' siècle tourmenté par le progrès et pouvant périr par la science.

Et j'oui.s avec délices le frissonnement des sapins croyant surprendre leur murmure. Peut-êlre se racontent-ils, le soir, la merveilleuse légende d'une vierge très pure qus la vieille Alsace chante et prie. invoque et pleure, avec amour et foi.

Alors, prêtant une oreille attentive à cette symphonie nocturne, j'écoute dans le ravissement la plus belle et la plus touchante histoire que je sache.

L'histoire de sainte Odile côtoie souvent la légende toujours gracieuse dans sa noble candeur et sa fraîche naïveté.

Les auteurs en ont donné des versions à la gamme infiniment riche et neuve. Mais si la forme varie dans des détails, le fond de vérité historique ne s'altère ni ne se change.

Et j'écoute le murmure. Soudain. avec fracas, le voile du passé se déchire. et voici qu'apparaissent les visions des premiers ans de notre histoire immenses chasses dans d'immenses forêts, plantureux festins à la lueur des brasiers qui ilamboient où viennent danser le !soir gnomes, esprits et nains. Evocation grandiose et. terrifiante de cette époque médiévale où le sang coule à flot chez un peuple barbare.

Nous sommes au milieu du vu* siècle, le premier duc d'Alsace, un Austrasien du nom d'Adalrio exerce en ce3 lieux une cruelle souveraineté. Bereswinde, son épouse, est cependant femme fort compatissante. Bientôt, la naissance d'un enfant une fille, une aveugle. Le duc altier, d'origine païenne, veut y voir la malédiction des dieux. Il renie la jeune créature qu'une servante dévouée élève avec un soin jaloux, au loin de la demeure seigneuriale. Inspiré de Dieu. Ehrard, évoque de Ratisbonne, en Bavière, vient en compagnie de son frère, saint Ilydul- phe, qui se retira plus tard à Moyenmoutier, baptiser ceile dont lo nom prédestiné va devenir un symbole de e lumière Odile, « soleil de Dieu », qui, par l'eau du baptême, recouvre miraculeusement la vue. Ce lis très blanc grandit dans la prière et l'extase. Elle veut retourner chez son père.

Son frère Hugues est choisi comme ambassadeur. Hélas d'un énorme

de l'heure est qu'on s est trop laissa entratner par l'Amérique du Nord, qu'on a voulu faire une Europe sans les forces spirituelle! On a compris l'erreur, on veut réagir et on cherche comment. A vous. Messieurs, d'apporter au pays la réponse qu'il attend. Au nom de l'Episcopat français et de l'Eglise, je lève mon verre à vous tous et particulièrement, à votre président très aimé, très écouté et très suivi U »

Toute la salle, frémissante, s'était levée en acclamant, lorsqu'une voix laïque retentit, mftle et joyeuse, celle du capitaine Lesparre, secrétaire général de la PAC. trésorier de la Confédération nationale des A. C. « Au nom de la Confédération, s'écria-t-il, ie demande que vous portiez un ban d honneur à notre camarade d'hier, Mgr Saliege, archevêque de Toulouse, qui a si bien traduit ce que nous pensions tous Oui le mot nécessaire était dit, par l'autorité la plus haute. Et chacun murmurant C'est bien », l'acclamation redoubla en tempête.

11 est bon. croyons-nous, que l'écho, bien qu'affaibli, de ces leçons du Congrès, dépasse les vignes vierges du « Paluts Cardinal et parvienne à nos lecteurs pour rénover leur courage l YVAN VlïAESECVE.

lerai à l'apaiser. Votre amour, soumis à une dure épreuve, en deviendra plus fort et plus solide. Si donc, au saint temps de Pâques de l'année 1300, vos cœurs battent toujours l'un pour l'autre, vous serez unis, même malgré mon frère, je vous en donne ma parole de chevalier. Renoncez d'ici là à vous voir.

Père, vous êtes cruel.

Messer Guido, l'épreuve est trop dure. Je ne vous commande pas de vous fuir, si le hasard vous met en présence l'un de l'autre, par exemple, chez Madonna Sapia. Mais soyez prudents et loyaux envers vous-mêmes, et n'ayez pendant ces deux années d'autre but que la paix et l'amour. ·

Francesco mit un genou en terre devant Guido et lui baisa la main, tandis que Rosa cachait sur l'épaule de son père son visage couvert de pleurs.

En sortant de la salle, le jeune homme se trouva en face de Lanciotto qui le toisa avec insolence, en ricanant. Puis, allant à Rosa

Belle cousine, pourquoi ces pleurs ? Est-ce parce que le Scevolini s'en va penaud ? Mon oncle, je suppose que vous avez chassé cet impudent qui ose lever les yeux sur une Lupini.

Francesco n'est pas un impudent, et je ne l'ai pas chassé.

Vous lui avez refusé Rosa, pourtant. Guido, lassé, et voulant éviter une querelle» ne répondit que par un geste évasif.

coup de massue, Adalric le tue, tandis qu'Odile revient.

Sang d'un flls. larmes d'une fllle. le duc se repent et accueille sa

ii.'le.

Vers cette jeun* vierge, ravissante de grâce et de vertu, les prétendants affluent mais Odile, elle, veut se fiancer à la misère humaine, à Jésus rédempteur,

Son père ne comprenant pas une telle décision qui l'irrite, sa fille dut s'enfuir aux confins de la Forêt Xoire.

Traquée par une foule de soldats, de courtisans et de valets, la sainte enfant allait être faite prisonnière. Mais Dieu, du haut du ciel. veillait. Un rocher qui se trouvait là. se fendit, s'ouvrit comme les deux battants d'une porte immense, la laissa entrer et se referma sur elle. Touché par de si surnaturelles choses, Adalric reconnait définitivement le signe de Dieu, et le puissant seigneur, fait don à Odile de son fier château de Hohenbourg. L'amour, déformai5, va, faire

Le mont Sainte-Odile au sommet duquel émerge < de la verdure sombre des sapins l'antique couvent (

place à la haine, les douces cantiènes aux clameurs des combats, la vie eucharistique à la mort corporelle.

Duc redoutable, méchants courtisans, retirez-vous, « disparaissez, le Seigneur se réveille », car s'avançant dans la lumière, voici un cortège de paix, de charité et de,

splendeur.

_.4.

Odile, lame toute pieme ue rêve» mystiques, artistiques et. réalisateurs, commence à transformer la forteresse d'en haut, en un pieux asile ou les malheureux, les déshéritée, viennent chercher, avec la santé du corps, l'inappréciable trésor de la santé de l'âme. Et. sur leur chemin. Ips pauvres de la terre disent, les mérites de l'abbesse du Mont, ils chantent ses vertus et louent tous ses bienfaits: alors de nobles dames et. de pieuses damoiselles viennent, grossir le flot de cette armée de femmes au grand cœur, au noble dévouement. Petit, à petit, tes forces d'Odile s'épuisent un jour, à l'heure où Ips religieuses récitent l'office, elle meurt en la fête de sainte Lucie. Au retour de la chapelle, ses sceurs dans la foi plourent la disparition de celle qui. seule, s'envola vers l'éternité sans avoir reçu le sacrement de l'éternel Amour.

Par la grâce divine, Odile se lève alors sur sa couche funèbre un ange du Seigneur descend avec un calice d'or, lui donne la sainte

Fort bien. Si votre faiblesse consentait à ce mariage, je me chargerais de rendre Rosa veuve.

La jeune fille quitta la place, et Lanciotto resta près de son oncle à ressasser et déformer la tragique histoire des Lupini et des Scevolini.

Retirée dans sa chambre, la pauvre Rosa tomba à genoux devant une statuette de îa Vierge, et s'abandonna à son chagrin. Puis elle se ressaisit, essuya ses larmes, pria ardemment, mêlant des actions de grâces à ses supplications.

Deux années passent vite, et son père était sage en imposant ce délai. Les re- gards flamboyants, le rire méchant de Lanciotto prouvaient qu'il serait capable d'assassiner Francesco. Le temps ne le rendrait pas pire, et si lui et les siens ne s'amélioraient pas, on trouverait, avec l'aide de la Providence, les moyens de s'en garder.

Francesco se rendit chez Madonna Sapia Anguillara, sa tante.

C'était une femme d'une grande piété, tendre et ferme, pour qui le jeune homme avait une tendresse filiale. Il la trouva assise dans la profonde embrasure de la fenêtre, lisant l'Evangile. Il se mit à côté d'elle, encore tout ému de sa conversation avec Guido Lupini et tout frémissant de l'insolence de Lanciotto, qu'il avait eu le

courage de ne pas relever.

Qu'as-tu, mon Francesco ? 4

Tante chérie, j'aime Eosa.

Communion et s'envole avec elle au royaume des élus.

Un parfum de sainteté se répand bientôt sur la plaine d Alsace. Et voici l'ascension de la montagne ascenderc monter, corporellement et spirituellement.

En 1050, le Pape saint Léon IX (qui à Eptnal consacra l'église SaintMaurice) donne au pèlerinage une impulsion nouvelle, et dans la suite des temps, en dépit du protestantisme, des schismes, de l'invasion des Suédois ou de la tempête révolutionnaire résistant à tous les cataclvsmes, une foule anonyme se mêlé aux noms les plus illustres empereur ou princes Frédéric Barberousse et Richard Ccc.ur de Lion; romantiques et poètes ailemands Goethe et Uhland écrivains Edmond About. Hippolyte raine, ou le sceptique Anatolei France; mathématicien: Henri Poincaré, et les noms flamboyants de la dernière gu»rre Barrès. Castelnau, fiouraud. Mangin, Uirschauer, Foch, Pétain, Fayoile. Raymond Poincaré. Millerand et tant d autres venus <e retremper dans cet ilot de sainteté.

Nombreux sont aujourd'hui les fervents accourant vers fette puissante protectrice de l'Alsace. Son hist-iiro r«t traduite dan? toutes les

langues en juin 1616, un contrat fut passé entre le monastère et une imprimerie d'Epinal pour qu'une vie de sainte Odile soit imprimée en français. Vie d'une émouvante grandeur, elle baigne l'âme de clarté et l'irradie de splendeur.

II y a quelque dix ans, la cite odilienne s'est illuminée de lueurs d'apothéose. Le 3 juillet. 1920, les Vosges avec Mgr Foucault, la Lorraine avec Mgr Pelt sont venues se joindre à l'Alsace et Mgr Ruch pour remercier sainte Odile de continuer à travers les âges sa sauvegarde tutélaire et d'avoir rendu à la France une province si chère au cœur de la mère patrie.

#

L'histoire est terminée. et je m'endors dans cette atmosphère imprégnée de surnaturel. méditant cette parole du grand prélat de Strasbourg « Venez à Sainte-Odile, fermez votre âme au bruit' du monde et ne pensez plus aux spectacles du jour. Alors vous entendrez la voix d'un ange et vous verrez la splendeur de la sainteté. Aussitôt vous serez plus heureux et vous désirerez devenir meilleur. »

Au matin, je me réveillai dans l'éclat éblouissant d'un ciel d'or et de pourpre. une clochette tintait, conviant le pèlerin à la prière. immobile sur sa tour de grès rouge et regardant l'Alsace, sainte Odile veillai

PIERRE Christophe. 1

Je m'en suis bien aperçue, et j'avoue que je souhaite ton mariage avec elle. Vous êtes tous les deux mes enfants, puisque je n'ai plus les miens, ajoutat-elle, avec un soupir.

C'est une Lupini.

Guido te l'a refusée t

Non, mais il nous impose deux ans d'attente, pendant lesquels je dois essayer de désarmer le comte Folco. Tâche difficile 1

Guido a raison. Rosa a dix-neuf ans, tu en as vingt-quatre vous pouvez patienter.

J'ai déjà commencé mon rôle de pacificateur, en ne tombant pas tout à l'heure sur Lanciotto. qui me narguait. Mais comme je crains de ne pouvoir garder mon calme devant une nouvelle bravade, j'irai passer les trois jours que vous voulez donner encore à Madonna Costanza auprès du Fr. Carlo, mon ami, le bon ermite de Saint-Oreste. Ici, vous n'avez pas besoin de moi, et je reviendrai pour vous ramener à Rome. Puis j'irai rejoin <re Agnello à Tusculum, où je passerai l'été. Mon enfant, tu as raison d'éviter Lanciotto. Le recueillement, la pieuse compagnie de Fr. Carlo te feront du bien. Ne prends pas la peine de revenir me chercher. Raniero s'occupera de moi. Ma tante, je revendique l'honneur de vous escorter.

Non, mon enfant, il vaut mieux que tu te rende! directement à Tutoulum, flan»

UNE AME PRÉDESTINÉE

Sœur Marie de Bon-Secours

C'est l'histoire d'une âme de sainte, « l'histoire printanière d'une petite fleur blanche », que retrace le R. P. Léonard Bohler dans le beau livre (1) écrit à la gloire de la petite Franciscaine du Dorât Sœur Marie de Bon-Secours.

Du point de vue humain, elle rappelle ce mot de Doudan « II y a des existences cachées et qui sont charmantes 1 » du point de vue de la grâce, l'lie rejoint en sainteté et en grandeur les âmes d'exception que consume la flamjne intérieure de l'amour divin, une Antoinette de Geuser, une Marguerite Sinclair, dans le sillage de sainte Thérèse de Lisieux-

Sa vie est la plu? simple que l'on puisse attendre. Enfant de la Corrèze, Marie Courniol vient au monde le 1" juillet 1898, à Ussac, aux environs de Brive. Ses parents, peu après. s'installent, dans une petite métairie de Saint-Cernin-de-Larche. coin de verdure solitaire où deux autres petites soeurs égayent le foyer. Au milieu des champs et des prés émaillés de boutons d'or, la fillette à l'intelligence éveillée. à la sensibilité délicate s'épanouit au grand air. « enfant à ta. voix. au regard, à la douceur exceptionnels •> qui aime toute la beauté que Dieu a répandue autour d'elle.

J'aime à voir dans les prés venir les 1 mignons biondins, jouant, sans s'arrêter. en jetant des cris.

J'aime à voir le ciel sans nuages. le beau soleil d'or éclairant le monde faime le vent, lorsque, dans sa rage, il fait gémir les arbres dans la forêt «ombre.

J'aime papa, maman et mes sœurs à tous, Je donne un morceau de mon cœur.

J'aime beaucoup l'Eglise, les ministres sacrés qiii rendent l'&me tranquille et le cœur soulagé.

Par-dessus tout, j'aime mon Gréateur, celui qui m'a donné la vie et mon grand bonheur est de la recevoir dans l'Eueh&rlgtie.

Quelque peu turbulente, Marie est devenue petite bergère et, sur ses quinze ans, elle entre en service à Périgueux, dans une honorable famille c'est une servante modèle. Le jour de sa première Communion elle a promis d'être toute à Dieu mais les dispositions de sa famille sont peu favorables. Dès qu'ils apprennpnt qu'elle veut entrer à Sainte-Marthe de Périgueux comme postulante, ses parents la rappellent auprès d'eux. Survient la guerre. Le père, tailleur de son métier, est mobilisé à Brive et s'installe avec les siens dans le quartier Coste-Nègre. Marie a dix-sept ans. Après un pèlerinage à Notre-Dame de Rocamadour, elle se consacre à Jésus-Hostie.

Il murmure à mon cœur • Donnemoi ta vie, offre-toi en victime •, je ne sais pas trop en quoi eela consiste. Je crois que c'est «e donner à Dieu pour souffrir toutes sortes de tortures, et cela en expiation pour tous mes crimes et ceux du monde entier. Je dis oui à Jésus, mais c'est un oui Incertain. car je suis saisie de crainte. Je sens que j'ai besoin de l'avis de mon confesseur, je dis oui de tout mon cœur -si c'est vraiment la volonté de Dieu.

Et voilà que son directeur lui permet de faire ce sacrifice. A l'école de sainte Thérèse de Lisicux elle gravit « la petite Voie d'enfance spirituelle ». Elle écrit à la Toussaint 1919 C'e?t à vous, ma chère petite reine (sainte Thérèse) que j'adresse cette prière. Vous venez de me montrer le beau lis que vous êtes, et Je me sens portée à envier votre sort. Heureuse fleur sortie d'un parterre délicieux, daignez jeter un regard sur une pauvre petite fleurette qui ne pousse pas comme vous au milieu d'autres fleurs, mais qui est bien seule au fond dfts épines et qui veut implorer votre pitié.

Les épreuves ne lui ont pas été épargnées. En 1916, elle travaille avec ses sepurs, dans un atelier de brosses, milieu peu édifiant où sa candeur est troublée. L'usine ferme; Marie rentre au service d'une dame exigeante, et elle se plie à ces exigences pour obtenir la liberté de remplir ses devoirs religieux, de communier fréquemment.

Chaque matin, elle part gaiement à l'ouvrage et le soir elle rentre

à Coste-Nègre.

EUe tombe malade. Après une

(t) P. Léonard BOBttR. Sœur Marie de Bon-Secour*. Paris, 1931, un vol. franoo, i3 fr. 20.

forte grippe qui alarme les siens, une bronchite aiguë se déclare, dont elle ne guérira jamais complètement.

Que vont devenir ses projets de, vie religieuse ?

Je souffre, écrit-elle à Noël 1918. Je suis, dit-on, bien malade. Mon Dieu. te vous al donné toute ma vie, elle est a vois, disposez-en selon votre bon plaisir. Je voudrais bien mourir r«Hgieuse. mais votre adorable Volonté avant tout, û mon Dieu.

Et la pieuse enfant, écartant les doutes, les inquiétudes, les agitations. les souffrances lancinantes, aspire à partager les douleurs du divin Maître

Jésus, mon Bien-Aimé, vous me suffire* Les rayons du tabernacle dissipent lea sombres nuages de cette tristesse défiante qui me décourage. Soyes béni à jamais, 0 cher Sauveur, de la consolation que me procure votre faiblesse au Jardin des Olives. faiblesse toute puissante sur laquelle j'aime à m'appuyer.

La convalescence très longue amène un mieux notable, la pieuse enfant peut revenir aux offices, elle prolonge ses promenades jusqu'aux grottes de Saint-Antoine. Le 13 juin 19t9 est pour elle un jour de grâces; elle a confié à un saint prêtre son désir de vie religieuse et voici la* réponse « Vous serez Franciscaine de Notre-Dame du Temple, vous prierez, vous travaillerez, vous souf1 frirez pour les prêtres. »

Ses vingt et un ans vont sonner. Uns amitié étroite la lie depuis quelque temps aune autre Ame prédestinée. Denise Péjoine, que nous retrouvons plus tard. Les deux jeunes filles ont résolu do travailler jusqu'à épuisement à la plus grande gloire du Maître. Toutes Ips démarches ont été faites pour son entrée au cou•vpnt, à )'in.«u de sa famille. Partie de bon matin pour assister à la niesse, Marie Courniol, le soir du 15 janvier, frappait à la porte du Dorât.

« Mon Dieu, faites que je ne quitta jamais cete maison. De Notre-Dame du Temple, elle écrit le lendemain aux siens. En retour une lettre bien qu'un peu froide la rassure pleinement, et elle rommence à moissonner dans l'allégresse.

Tranquille maintenant du cOté de la terre, écrit le P. Bohler, la jeune postulante, sous la vigilante dlreotion de celle que Jésus lui donnât comme maltresse, allait vnjçuer, ardente, généreuse, à pleines voiles vers le large de la perfection religieuse. Cette tache se j>résentait. à. Marie sou» de riants augpfees: habitude, depuis longtemps, à souffrir et à vivre, le regard de son Ame fixé sur l'invisible Beauté, 11 lui suffisait de «on» tinuer, avec le même élan d'amour. l'cpiuvre commencée de sa totale trunaformation puis. a mesure que la gràca parierait, d'y greffer les vertus que par vocation est appelée à pratiquer une Franciscaine de Notre-Dame du Temple. Un grand idéal dirige sa vie Itf dévouement, corps et âme, au saCP.rdocp. Ses Souvenirs du noviciat, nous dit le P. Bohler, qui les a eus entre les mains, sont un bouquet de fralcheur matinale. Elle rappelle ses promenades, ses récréations, ses heures heureuses de jeune postulante,

Tous ces souvenirs, Je les réuni» e| les transforme en une gerbe de fl«arw ï j'y trouve quelques petites pâquerette^ quelques rares violettes et beaucoup de chardons épineux, mais je ramasse tout, car j'ai tout cueilli tel quel.

Et ce sont les mille détails d'une âme qui se laisse modeler par la grâce, avec des délicatesses infinies. Enfin, Marie Courniol, au combla do ses désirs, est devenue Sœur Ma-« rie de Bon Secours. « Petit-» Secours » pour la communauté. Lumière qui ne peut rester cachée sous le boisseau, ses exemples, «oa effacement, sa discrétion, son inaltérable charité lui donnent un. ascendant visible. Dans les diffleultés, on la consulte et on la paya largement en lui prodiguant une affection sincère.

Mais voici la grande épreuve des saints, les tentations de l'ennemi. Après d'autres épreuves, la pensé» effrayante du salut éternel, l'inquiétude. l'abandon et la sécheresse spi. rituelle

Mon Bien-Aimé, répond-elle. je vois pas, mais je crois, malgré tout, à votre amour. Oui, je crois que vous m'aimez, car vous avez compassion des misérables, et je suis de ce nombre t c'est ma méchanceté qui attire votra miséricorde.

passer par Rome. J'ai bien remarqué ld regards hostiles que te jette Lanciotto, la haine dont t'enveloppe Bocco. J'ai 1% sensation que tu cours un danger. Je ne crains pas le danger, je méprise Bocco, comme je le lui ai montré. Quant h Lanciotto. Tu dois le ménager. Songe à Ro»^ songe qu'il te faut apaiser et non com. battre. Je ne suis pas une conseillère d# lâcheté, je ne voudrais pas que tu M laisses insulter sans châtier le coupable* Mals je te dis éloigne-toi, pour n'avoif pas à punir.

Ah chère tante, vous êtes bien nommée Sagesse.

Une heure plus tard, Francesco montait sur sa belle jument noire, la Donna del Lago, et prenait la direction de Saint» Oreste.

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Le Rat des champ*, par Awimt Biuitu » Homan c Bijou », format 18 x l\ 256 pages, couvertnro illustrée en couleur». Prix, broché, 3 francs; franco, 3 fr. 45 1 relié, 5 fr. 50 franco, 6 fr. 15.

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Peut-être ces 'épreuves sont-elles Ja rançon de la conquête qu'elle vient de faire ? car son amie, Denise, l'a rejointe au Dorât.

Marie de Bon-Secours continue son ascension. Les notes de retraite qui précèdent sa profession sont un admirable écho de l'élan surnaturel et de la joie séraphique qui la transporte. « Dieu veut faire de ma vie une continuelle communion », éerit-elle. Parfois, elle est dans le noir, mais elle garde confiance. La souffrance est un don de Dieu, don précieux qui nous donne de ressembler a notre doux Jésus. Il aime que nous lui parlions de ses souffrances, parce que lui parler de son martyre, c'est lui parler de son amour, et la seulle récompense qu'il donne à l'âme qui lui est fidèle, c'est la souffrance. Plus nous aimerons Dieu, plus nous aimerons la douleur car nous voudrons sentir tout ce qu'il a senti, souffrir tout ce qu'il a souffert.

Le jour de la profession a été une journée de bonheur. Désormais, attachée à la maison-mère et cachée au milieu de ses compagnes, elle ne fait que continuer son noviciat. Sans bruit, elle accomplit fidèlement la tâche de chaque jour dans l'atelier où elle passe la majeure partie de sa vie religieuse. C'est une grande salle rectangulaire dédiée à saint Michel où broderies, peintures et confection d'ornements sacrés se font au milieu du silence général. Assise auprès d'une table de tailleur, « Petit-Secours » tire l'aiguille, habituellement recueillie, dans une union continuelle à Dieu, souriante et avenante pour toutes ses compagnes. Dans l'atelier du Dorat, parfois, elle pense aux siens. Quelle joie pour elle de revenir passer quelques jours au milieu des siens, à Brive l

Je t'aime, ville de Brtve, a-t-elle écrit un jour, j'aime tes deux églises, j'aime teur haut clocher qui nous montre le ciel, j'aime tes avenues, et j'aime encore la rivière qui te caresse de ses flots lent» et doux. J'aime ton pont Cardinal où est plantén la croix et j'aime encore ton peuple. J'aperçois sur la colline, à l'autre extrémité de la ville, la grande croix du calvaire de Saint-Antoine et le Christ blano qui semble ouvrir ses bras pour te protéger, ma jolie ville de Brive. Et sais-tu le désir de mon âme Eh bien I voilà, je voudrais pouvoir te soulever dans mes bras et t offrir au divin Maître.

De retour au Dorat, elle reprend (ses humbles occupations. Le mal qui l'a atteinte autrefois et qui la mine sourdement effraie ses supérieures « Vous souffrez, ma petite Sœur, lui dit-on n'allez pas si vite l » « Pourquoi ? répond-elle, puisque c'est toujours.- » Elle contemple la route déjà parcourue Die l'a prise par la main, elle a pu multiplier à l'infini ses immolations en faveur (des ministres du Christ Quel mystérieux et aplendide apostolat que cette vie de continuels sacrifices dont le P. Bohler nous décrit avec émotion lea étapes jusqu'à la totale oblation d'ellemême

La généreuse enfant ne va plus guère attendre un commencement de congestion s'est déclaré un dimanche soir, le docteur conclut à une pneumonie caverneuse. La voici couchée à l'infirmerie proche 'de la chapelle, sous le regard divin. Donnez-moi, ô Jésue, avait-elle écrit, de penser souvpnt à> la mort, oe moment heureux qui me jettera dans "vos bras moment redoutable, car si je ne corresponds pas à votre grâce, je puis me laisser entratner vers la pente dangereuse. Mais, 6 Jésus, j'ai confiance en vous.

C'est enfin l'immolation totale. Le 2 septembre 1928, Sœur Marie de Bon-Secours s'éteint doucement, vers les 7 heures du soir, alors que le soleil dore de ses feux mourants les horizons lointains.

Huit mois à peine se sont écoulés que Denise Péjoine, sa grande amie, en religion Sœur Germaine, est allée la rejoindre elle aussi, consumée d'amour pour Jésus, offrant sa vie pour les prêtres, elle a incliné sa tête sous le coup de la mort, le 19 mai 1929, au soir do la ;Pentecôte.

Mon Dieu, avait écrit Marie de BonSecours, donnez à notre pauvre terre des Ames sacerdotales, donnez-moi des vooations, ô mon Dieu, je les veux à n'importe quel prix. 0 mon Père, donnez-les-moi, et pula, payez-vous vousmême.- Si vous désirez encore autre chose, un petit rien par-dessus le marché. eh bien 1 me voici. Je me Ilvre comme victime d'holocauste à votre divine volonté. Brisez, consumez votre petite hostie, ô mon Dieu, par les mains de Jésus, mon divin Prêtre, et en union avec lui pour le salut des âmes saoerdotales, pour leur sanctification, pour leur recrutement. afin que par elles vous soyez aimé, loué et glorifié dans tous les cœurs.

Puissent de tels sacrifices faire Refleurir les vocations non seulemont sur la terre bénie do Corrèze, mais dans notre France, que Dieu laime toujours, puisque de si belles Ames y peuvent encore germer et B'épanôuir.

G. Delagneau.

Les étudiants

de l'Université de Paris au XIIIe siècle

Dans la Revue d'histoire de l'Eglise de France. M. Davy définit la situation juridique des étudiants de l'Université de Paris au xiw siècle. Il établit d'abord que les étudiants, assimilés universellement aux clercs, bénétlcient des privilèges des clercs en ont-ils les charges ? Voici sa conclusion. Les étudiants sont-il mariés ? Ils peuvent l'être. Les objections qui se posent îi l'égard des clercs ne se présentent pas pour eux. puisqu'ils n'appartiennect même pas, pour l-'i plupart, aux ordres mineurs. Mais les écoliers sont jeunes et souvent trop pauvres pour soutenir un foyer. o'est une fois leurs études terminées qu'ils peuvent s'établir. Avant de vivre dans les collèges. ils se groupent autour d'un maître dans quelque miséThb]p lo^K en mieux chez les chanoines rie l'école de Notre-Dame, et là, ils vivent entre eux, groupés par nations.

Les bénéfices

Il convient de préciser la question des bénéfices par rapport aux écoliers. II .faut distinguer à ce sujet les exerce à bénéfices, très peu nombreux parmi les «tudiants, et les scholares pauperes. Pour venir en aide h ces derniers, divers collèges sont fondés, tels ceux de Sorbonrié et de Navarr?. Nous allons envi- sager rapidement la théorie du bénéfice, pour en pouvoir préciser nettement les diverses applications à l'égard des étudiants.

Cbez les Sœurs de Salnt-Fral

Le Pèlerinage National est part! pour Lourdes.

Beaucoup de ses malades et plusieurs des directeurs reçoivent comme d'habitude une cordiale et généreuse hospitalité à Notre-Dame des Sept-Douleurs, chez les excellentes Sœurs de Saint-Frai. Nous apprenons que cet Institut si méritant, dont la maison-mère est à Tarbes, vient de recevoir de Rome un décret d'approbation et de louange L'an du Seigneur 1866, dans la. ville de Tarbes, prit naissance le pieux Institut des Sœurs communément appelée? Filles de Notre-Dame des Douleurs, fondé par une pieuse femme du nom de SaintFrai, et un homme de Dieu, l'abbé Ribes, chanoine de l'Eglise cathédrale de Tarbes. Cet Institut fut approuvé par l'autorité ecclésiastique compétente. la maison-mère ayant été régulièrement constituée dans la même ville.

Lesdites Sœurs, outre une Un générale, qui est la sanctification propre de chacune d'elles, se proposent lin but spécial, celui d'honorer d'une inanière particulière des douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie, soit en répandant son culte, soit en exerçant tes reuvres de miséricorde spirituelles et oorpurelles, surtout envers les vieillards de l'un et l'autre sexe, pauvres, infirmes, dépourvus de tout secours, qu'elles reçoivent et nourrissent gratuitement dans les maisons de l'Institut.

Tous les membres de l'Institut mènent absolument la vie commune sous la direction d'une Supérieure générale, qui doit être élue pour six ans. Après un noviciat régulièrement accompli, ils font les voeux simples de religion, à savoir les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, d'abord temporaires, puis perpétuels.

Cependant, la grace de Uieu aidant et le nombre de Sœurs s,'étant notablement accru, l'Institut a fondé quinze maisons dans plusieurs diocèses, fondations que les évoques ont non seulement autorisées, mais accueillies avec joie, à cause de l'abondance des fruits de salut qu'elles ont produits*. Aussi, la Supérieure générale et ses conseillères ontelles récemment adressé de très humbles suppliques à Notre Très Saint-Père le Pape Pie XI, pour qu'il dai?nM approuver de son autorité apostolique l'Institut lui-même aveo ses Constitutions. Suit le texte louant la Congrégation et approuvant les Constitutions à titre d'essai, pour sept ans.

La T. S. F. à fétranger

Programmes du vendredi 21 août BERLIN (ALLEMAGNE) (419 et S83 m.). H h., concert d6 disques. 17 h., concert de mus. légère. 19 h., chœurs de vieilles chansons allemandes. 20 n., concert Tannhauter (Wagner) La Moldavie (Smetana) La Bohême (Pucclnl) Sinfonietta (Harter) Athatia (Mendeissohn) Le Trouvère (Verdi) Danses Hâves (Dvorak) Hernani (Verdi).

LANOENBERO (ALLEMAGNE) <472,4 m.). 10 h. 40 et 12 h., concert de disques. 13 h. 5, concert. 17 h.. concert. 20 h., les maîtres de l'opérette, disques. 2t h., Piano, comédie radiophonique (Fr. Warschauer et U. Vermeer).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360 m.). 10 h. et 12 h. 35, concert de disques. 18 h. 35, relais de Berlin. 19 h. 20, poèmes de Souabe pour chœurs mixtes composées par Otto Lœrner Chant de ta patrie (W. Dlenstfiach) 0 belle patrie (Joh. Schaenzlln) Ma vallée du Neckar (Lutz-Welsmann) Perdu (Anna Schleber); Heures solennelles (H. Krels) Fête du soir (von Scheffel) Le petit puits (H. Baum) Au petit puits (G. Sclrweg-elBauer) Tôt, Clair de lune, Au soleil (Anna Mueller) 1 Uans et Llesel (Otto Loefner). 20 h., concert Symphonie Jupiter, Symphonie en sol mineur (Mozart). 21 h. 30, concert de chansons Japonaises, 22 h. 30, mus. de danse.

VIENNE (AUTRICHE) (517 mètres). U h. 30 et 12 h. 40, concert de disques. 13 h. 20, concert de disques (guitare ha- walenne, banjo et saxophones). 16 h., concert. 20 h., concert d'œuvres de Mozart Symphonie en majeur, Concerto de piano en mi bémol majeur, Deux me- nuets, Trois danses allemandes, Si/mphonie en mi bémol majeur. 22 h. 5, jazz. BRUXELLES (BELGIQUE) (508.5 m.). 17 h., radioditfuston. 17 h. 45, concert. 18 h. 15. musique enregistrée. 20 h., concert Z/impa (Herolrt) Deux danses es- pagnoles (de Falla) Le chemin du paradis (Heymann) Rêverie (Lulglnl) Fête gatante (Lacome). 21 h., radiodiffusion de concert Lohengrin (Wagner) Poème pour violon et orchestre (V. Bufnn) Lohengrin (Wagner) Sémllana (André Collln) Charlotte Corday (P. Benoit).

BARCELONE (ESPAGNE) (348,8 m.). 14 h., disques. Musique de danse. 15 6.. Chant d'amour (Pennatl-M.) Une girl à Paris (Nevada) Petite berceuse (Demaret); La Bayadère (Kalman) Caresse (Masche- ronl). 16 h., émission au bénéfice des hôpitaux. 18 h. 30, musique de danse. 19 h. 30, Nuit d'avril (Marlstany) Mademoiselle Vendémiaire (Olllet): Sérénade florentine (Moret) Doux rêve (Peralta Falcon). 22 h. 5, La Burlesque (Suppé) Contnelo (Vila Clarlana) Posa (Planas). 22 h. 25, récital de chant. 23 h. 5, récitation de poésies catalanes.

NATIONAL (Daventry) (5 xx, 1 554 m., 301,5 et 261,3 m.). 12 h. 30, récital d'orgue, 18 h. 30, gramophone. 16 h., musique légère. 17 h. 15, l'heure enranune jg h., J. Payne et son orchestre. 18 h. 40, les bases de la musique: Quatuors a cordes pour piano. 19 h. 30, La maison feerique, comédie par Laurence Housman, musique de V. Helt-Hutchinson. 20 h.. concert Beethoven. 22 h. 15, concert La Grande-Duchesse (OITenbach) Trots danses (A. WQOd) Caiety Bchoes (Caryll) Valse (G. Strauss) Ojeadaa (Sotter). 23 h., mus. de danse.

MIDLAND REGIONAL (Daventry) (5 tt>, 398.9 m.). 13 h., concert. 14 h. 15, musique d'Eric coatos. 17 h. 15. l'heure enfantine. 18 h. 35. concert. 21 h. 20, concert Sous l'étendard de saint Georges (AlTord) Si j'étais roi (Adam) Inspirezmoi (Gounod). 21 h. 45, La mouche sur le mur, fantaisie sur de la musique de

Dès Gélase I", au Concile de 502, nous voyons que certains droits sont conférés à des clercs, en raison de la division des églises et des diocèses après les grandes invasions, ce qui n'était qu'une coutume s'organisa et se multiplie. Le clerc est lié à son bénéfice comme le mari à sa femme (Incardinatus). Pour le lui retirer, Il faut une sentence judiciaire. Dès la première partie du xm* siècle, la théorie du bénéfice se précise, elle est dominée par l'idée que les biens ecclésiastiques appartiennent à l'Eglise, au clergé et aux pauvres. Le bénéfice est inaccessible aux laïques, car il est connexum spirituali. Tout ce que le clero reçoit comme bénéfice appartient à l'Eglise, il ne peut disposer de ses biens n'en ayant pas la propriété. Le clerc doit seulement utiliser son bénéfice pour vivre honnêtement, il a la jouissance de ses revenus (prebendi fructus).

Il existe de nombreuses catégories de bénéfices bénéfices séculiers et réguliers, électifs et collatifs, curata et non curata (avec ou sans charge d'àmes), etc. Les âges requis sont différents suivant la catégorie du bénéfice; Il faut avoir treize ans pour les bénéfices simples, vingt-deux ans pour les bénéfices sans charge d'âmes, vingt-quatre pour ceux avec charge d'âmes, et enfin trente ans pour les évêchés. Les empêchements consistent surtout dans la bâtardise, le port des armes, les crimes publics et ecclésiastiques, l'ignorance et le mariage. La concession d'un bénéfice se fait par la collation qui est un acte de juridiction la désignation dépend théoriquement de l'autorité ecclésiastique. Quant aux caractères du bénéfice, il s'agit d'une institution de droit privé. Ici. il faut comparer le bénéfice au fief. Dès le xtr siècle, les Papes tendent à user de plus en plus du droit desconferer des bénéfices dans chaque Eglise. Les gradués, c'est-a-dlre ceux qui sont,

Mgr BRETON

Mgr Castel évêque de Tulle, pu- blie une lettre à l'occasion de la mort de Mgr Breton, recteur de l'Institut catholique de Toulouse, qui appartenait à son diocèse.

Mgr Breton est mort, vous le savez tous aujourd'hui, et cette mort voua cause la même émotion qu'à nous-mêœe. C'est une ligure sacerdotale de haut relief qui disparaît avec lut. il fut un grand serviteur de Dieu, un grand bienfaiteur de notre diocèse.

Nous lui devons l'éclat que son nom a jeté sur son pays d'origine; nous lui devons les plus belles années du Petit Séminaire de Brive nous lui devons l'Ecole Bossuet. Grâce à lui, Mgr Berteaud, notre gloire, qui avait malheureusement horreur de l'écriture et dont l'éloquence, toute en jaillissements oratoires et par suite éphémères, n'eùt point laisse de traces Immortelles. vivra longtemps encore dans la mémoire des hommes, et tout particulièrement dans la nôtre.

Mgr Breton a voulu dormir son dernier sommeil en terre corrézienne. C'est là qu'il a gardé toujours des racines et rien n'a pu l'en détacher. Il nous appartient par sa naissance, par ses

brillantes études à Servières et au

Grand Séminaire de Tulle. L'Université nous l'envia vainement. La célèbre école de la rue des Postes ne l'a pas longtemps retenu, l'évêque veillait. il est vrai mais c'est ici qu'était le oceur du jeune professeur. Il enseigna quelque temps les lettres. puis la philosophie au Petit Séminaire de Brive il en devint le supérieur à trente-deux ans. Mais les hommes de sa taille dominent toutes les situations.

Quand la maison qu'il avait Illustrée fnt chassée de Brive par la tempête, ce chef providentiel la transporta dans le beau site de La Cabane, où se perpétuaient ainsi des souvenirs sacrés. Il s'éloigna bientôt pour de plus hautes destinées mais l'Ecole Bossuet demeura son école. Il ne cessa de la suivre, de la protéger, de la soutenir. C'est dans ses murs et sous les ombrages, où tout parlait de lui, où tout vivait par lui, qu'il aimait à venir se reposer, si tant est qu'il ait jamais connu la repos. Il n'a pas assez vécu pour voir la réalisation d'un projet qui avait fini par le séduire: le retour à Brive de sa chère école, pour que le bien qu'elle fait soit plus facile, plus étendu, plus rayonnant, plus digne enfin de la haute valeur de l'enseignement qu'elle distribue. Mais si Dieu veut, pour sa plus grande gloire, comme nous le pensons, que le projet se réalise, la prière de Mgr Breton. plus efficace que jamais, n'y sera point étrangère. Il aura servi ainsi son diocèse jusque par delà la tombe, qui, en effet n'achève rien.

Mgr Breton fut un esprit de haute culture. La vivacité de son intelligence. sa maturité précoce, sa facilité d'assimilation, sa puissance de travail, sa mémoire prodigieuse, le distinguèrent de bonne heure entre tous. Conquérir les grades universitaires était pour lui un jeu. Une gymnastique intellectuelle de tous les jours et de toute une vie, une immense lecture, des travaux littéraires favorisés par ses fonctions ne pouvaient manquer de développer ses facultés natives et de faire pousser à leur Une pointe », comme eût dit un auteur qu'il aima sans lui ressembler, saint François de Sales, une belle fleur d'humanisme.

Mgr Breton fut un maltre de la pensée. Jl avait un tempérament de philosophe. Ce qu'il cherchait avant tout dans un livre, c'est le fond substantiel. Le roman l'attira peu. S'il choisit un jour comme sujet de conférence un ouvrage de P. Bourgetv c'est parce que cet ouvrage Un divorce, agitait un problème social. Docile, en effet, aux directions de l'Eglise, extrêmement sensible aux besoins de son temps, lea questions sociales rintéres3èrent toujours. Il ouvrit son Institut à la Semaine sociale de 1921 il y créa des cours de sciences sociales en 1026. Cependant, il pratiquait assidûment les penseurs, les hommes de doctrine un Pascal, un Malebranche, un Bossuet. du grand siècle un Joseph de Maistre, un Louis Veuillot, du siècle dernier. Il étudia Ozanam. Lacordalre, Montalembert. qui sont d'une autre école, et cela temoigne de l'ouverture et de l'indépendance de son esprit et de l'aptitude de sa critique à comprendre et à goûter les âmes les plus diverses; mais il est vrai que son attrait le plus vif le portait vers la doctrine la plus pleine, la plus sévère, surtout quand elle s'enveloppe d'éloquence, comme celle de Bossuet ou de Joseph de Maistre. Il a mis, avant de mourir, la dernière main à un ouvrage sur la Papauté d'après ce dernier écrivain. Annonçons, sans hésiter, un chef-d'œuvre.

Comment, dans le commerce de tels maîtres, ne serait-il pas devenu à son tour un maître dans l'art d'écrire Il laisse quelques ouvrages remarquables: cette Vie de Mgr Berteaud, depuis longtemps épuisée, hélas 1 où l'évêque légendaire vit, se meut, parle, pétille, lance ses fusées ou ses foudres, donne,

Weber, Cléopûtr» (Damare) Tancrède (Rosstnl). 22 h. 30, mus. de danse. HUIZEri (HOLLANDE) (1 875 mètres). W h. 40, concert. 18 h. 40 disques. 17 h. 10, concert d'orgue. 19 h. 40, concert.

ROME (441,2 m.). NAPLES (331,4 m.). 13 h. 10, disques. 17 h. 30, concert instrumental. Salvator Rosa (Gomez) Improvisation dramatique (Tedeschl) Scènes champêtres (Fletchen Valse caprice (Verdalle) Rapsodie norvégienne (Svendsen). 20 h. 10, disques. 21 h.. Voyage en Toscane (R. Brogi), opérette en 3 actes.

pourvus de grades universitaires; jouissent de privilèges spéciaux, mais il s'agit là de réserves particulières. C'est seurement en 1265, avec Clément IV, que s'introduit la réserve générale. Désormais chaque année les Universités, en tant qu'institutions ec.clé3iastiques envoient au Pape une liste d'étudiants recommandés (rolult nominanrtorum), lesquels les Papes pourvoient d'un bénéfice.

Par le décret du Concile de Bàle en 1431, ce privilège relatif aux clercs gradués. devient droit commun de l'Eglise. A partir de cette date, le tiers des bénéfices des Chapitres cathédraux et collégiaux est affecté aux clercs gradués des quatre Facultés arts, médecine, droit Canon et théologie. Il y a des gradués ordinaires, et ceux qui sont nommés dans les rotuli. C'est au patron ecclésiastique. ou au collateur que doit s'adresser le clerc acquéreur d'un bénéfice; il doit faire sa demande au mois de janvier ou oe juillet. Le collateur est tenu de suivre un ordre parmi les demandes qui lui sont faites les théologiens sont d'abord favorisés viennent ensuite les étudiants en droit, en médecine et en arts. Voilà ce qui se pratiquait au xv* siècle. Mais au sur" siècle, il n'y a rien de fixe sur ce point; il faut surtout remarquer une forte tendance à modifier le droit du bénéficier qui devient jus irt re. Quant à l'influence du Pape sur la collation des bénéfices, elle est, aux xir* et xiii* siècles, de plus en plus forte. Alexandre III emploie encore le terme rogare quand il recommande quelqu'un pour un bénéftce; mais avec Innocent III le ton change: rogare devient mandare. Les registres d'Innocent III sont spéclalement dignes d'intérêt à cet égard; Ils contiennent de nombreuses lettres qui sont des cotations directes de Mnéftcos vacants. Souvent, le Pape recommande j' un clerc gradué, et. si sa demande n'est pas rapidement réalisée* elle ee traduit

se donne. se ruine, au naturel, «ons-les yeux ravis du lecteur une étude théologique sur la Messe, au titre légèrement romantique, qui étonne sous une plume qui l'était si peu le Drame éternel; une biographie très attachante de la Mère Marie-Eugénie, fondatrice de l'Assomption. Il a prononcé beaucoup de sermons, de discours, de conférence, et écrit une multitude d'articles, particulièrement dans le Bulletin Ecclésiastique de l'Institut Cettholique de Toulouse. La main pieuse et experte qui réunirait tous ces morceaux épars nous donnerait quelques volumes de Mélanges d'une haute saveur. On connaît le genre, le grand genre de Mgr Breton, U ne court pas après les grâces du style ni après ces rapprochements ingénieux et inattendus, familiers à ce qu'on appelle « l'esprit». Che* lui, la plôfjtude du langage répond à la fermeté de la pensee. La phrase simple, grave, forte, discrètement colorée, nombreuse, éloquente, rappelle la manière de ses auteurs préfères. La célèbre Académie des Jeux floraux de Toulouse l'avait reçu naguère dans son sein ce n'était pas un honneur uniquement pour l'académicien.

Mgr Breton fut un maître éduoateur. Il savait beaucoup il excellait à communiquer ce qu'il savait. Nous avons dit qu'on se disputait ie jeune professeur. Il nous resta longtemps. Il fut enfln appelé à la têla de l'Institut catholique de Toulouse, où il put donner toute sa mesure. Par des travaux dont le sérieux défie toute critique, exposer, étendre, défendre la vérité historique, scientifique, religieuse préparer les futurs mattres des Séminaires, grands et petits, des collèges, des Universités libres former un clergé d'élite, dont le prestige n'est plus seulement une parure, mais une nécessité telle est la mission que remplit l'enseignement supérieur, sous l'impulsion et le contrôle du recteur. Mgr Breton marqua, dès les premiers jours, son Institut de sa forte empreinte, ce qui lui valut les éloges les plus flatteurs et les plus rares distinctions de Rome la plus haute prélature, celle de protonotaire apostolique, lui fut conférée, à l'occasion du cinquantenaire de l'Institut catholique. Vous penserez avec nous, chers Messieurs, que nous n'aurions rien dit, si nous n'ajoutions que cet esprit si cultivé, ce noble écrivain, ce recteur vraiment « magnifique », fut aussi un grand coeur. En lui, selon le mot de son cher Bossuet. Dieu avait mis premièrement la bonté ». Ses confrères, ses élèves, ses étudiants, ses professeurs, ses pauvres, le savaient bien. Sa stature athlétique, la gravité de sa voix n'effrayaient personne. Sous le masque imposant, qu'éclairait volontiers un large sourire, la cordialité se trahissait vite elle ne se démentait jamais. Aussi n'avait-il partout que des amis et des obligés. Enfin, en Mgr Breton, saluons surtout le prêtre le prêtre d'une haute dignité morale, d'une piété plus forte que tendre sans doute, mais solide le prêtre qui n'avait pas seulement écrit aveo érudition, aveo émotion, sur la messe, mais qui la disait bien le prêtre d'une foi profonde, qui a toujours mis son aotlvlté Intellectuelle, ses talents de professeur, de prédicateur, de philosophe, d'écrivain, au service de la foi le prêtre que l'élévation habituelle de sa pensée établissait sans effort dans une vie de foi le prêtre dont la foi s'est exaltée jusqu'à un degré rare à l'heure de l'épreuve.

Car cet homme de granit s'est trouvé vulnérable aussi. Depuis plusieurs années il était voué à la souffrance. Combien cette souffrance tenace, sans cesse renaissante sous de nouvelles formes, comme si elle s'acharnait contre une vigueur extraordinaire pour en avoir raison à la fin combien cette souffrance fut cruelle et oruclflante, 11 ne l'a pas dit Dieu seul, avec lui, le sait. Il l'a accueillie comme une amie, une amie bienfaisante, purificatrice, et même douce. comme un honneur. Il nous déclarait à nous-même, il y a peu de temps Je ne demande pas au bon Dieu de me guérir ni d'alléger ou d'abréger ma croix. Il est bon de souffrir. Il a souffert, comme il a vécu, comme 11 est mort, simplement, noblement, grandement, sacerdotalement. C'est à peu près en ces termes, chers Messieurs, que nous avons rendu hom- mage & Mgr Breton dans la petite église de Darnets, devant un auditoire de parents, de prêtre, d'amis, de compatriotes, au cours de la cérémonie intime qui précéda vendredi matin son Inhumation dans le sein maternel de la terre natale. La veille. les évêques proteoteurs de l'Institut catholique ou leurs représentants et l'élite de la société toulousaine avaient fait au grand recteur d'imposantes funérailles, dignes de lui. Il eût préféré la simplicité de Darnets.

Parce qu'ils fut vraiment prêtre, souvenons-nous qu'il attend de nous moins des éloges que des prières. S'il a été doux à notre affection, à notre admira- tion de nous attarder sur ses vertus émlnentes, les jugements des hommes Importent peu à celui que Dieu a jugé. Mais nous avons le droit d'espérer que le souverain Juge tant aimé et si bien servi par une âme si peu banale, lui aura été miséricordieux. Nos suffrages hâteront, s'il en est besoin, l'entrée de ce lumineux esprit dans l'éblouissement éternel.

Un dernier mot. Qu'elles ne soient pas vaines les leçons qui se dégagent pour nous tous d une vie si laborieuse, si belle, si pleine, couronnée par une mort si admirable. A son exemple, engageonsnous plus résolument que jamais dan? la voie royale de l'effort, de l'étude, du devoir, de la prière et de la croix 1

par une formule Impérative. C'est le plus fréquemment en faveur des étudiants de Pans qu'Innocent 111 s'adresse aux Chapitres et aux couvents. Les collations royales ne sont valables que par un consentement tacite ou exprimé du SaintSiège. C'est principalement au titre de joyeux avènement que la prérogative royale se maintient, tandis que la juridiction papale s'affirme et se généralise. La majorité des étudiants ne possèdent pas de bénéfices; la plupart quittent leur pays natal avec de très faibles ressources. Ils viennent aux écoles, les uns par amour de la science, d'autres parce qu'ils espèrent, leurs études achevées, posséder une situation lucrative. Bien des écoliers sont devenus célèbres. Si tous ne peuvent devenir Pape comme Urbain II ou Innocent III, ni ouvrir école, ou obtenir do gros bénéfices, du moins tous aspirent à la possession de quelque prébende.

Certains voient leurs désirs satisfaits, d'autres attendent désespérément quelque bénéfice. A quoi bon avoir étudié si l'Eglise ne concède rien?

Jam mendlcat misère chorus poetarum Nulli prodest imbul fonte Utterarum. Alors ces pauvres clercs réduits à souffrir de la faim se prennent à regretter leurs études

Post, affUcti famé, dolent se vacasse [studio.

Des écoliers sont gratifiés de quelques faveurs, grâce à la protection de membres éminents d'autres sont récompensés de leur zèle. témoin l'étudiant auquel saint Louis donna la prébende de S&lnt-Quentln-en-Vermandois, parce qu'tf était coustumier de se lever ta nuit pour étudier.

Les obligations du bénéficier consistent dans la récitation de l'Office divin, le port de la tonsure, de l'habit ccclé- siastique et dans le célibat. Si le clerc n'est ,pas dans les ordres, il doit sq faire i

Le testament spirituel de M*1" Légasse

Au nom du Père et du FUs et du Saint-Esprit 1

En ce premier samedi du mois de novembre, durant lequel l'union est plus étroite entre l'Eglise de la terre, celles du ciel et du purgatoire, Je tiens à renouveler l'expression de ma fidélité & Dieu mon Père, à la sainte Eglise ma Mère et aux âmes confiées à mes soins. Seigneur, avec confiance, je remets mon Ame entre vos mains, acceptant d'avance, en expiation de mes fautes, le genre de mort que me réserve votre miséricordieuse justice.

Né dans une famille très unie et profondément chrétienne du cher pays basque, qui n'oubliera pas, je l'espère, le grand honneur que Dieu lui fit en prenant dans son sein un évéque pour son Eglise, je suis. depuis ma naissance. inébranlablement attaché à la religion catholique, apostolique et romaine. Que de grâces dont j'ai été comblé. malgré mon Indignité 1 Jusqu'à mon dernier souffle, filialement soumis à Notre Saint-Père le Pape, ]e m'efforoerai de travailler à l'extension du règne de Jésus-Christ et à la gloire de son Sacré Cœur.

Après avoir suivi, bien imparfaitement, hélas 1 durant mon existence, les Inspirations du Saint-Esprit, puisséje, à son terme, être reçu par la Très Sainte Vierge Marie 1 C'est sous « ses auspioes • que, chargé de responsabilités, je veux me présenter au tribunal du juste Juge.

Si j'ai pu faire de la peine à quelqu'un, je lui demande de l'oublier, come je pardonne de grand cœur à ceux qui, de ma part, sentiraient le besoin de ce gage de charité évangélique. Je supplie instamment tous ceux qui m'ont connu de ne pas m'oublier dans leurs prières et sacrifices. Je me recommande spécialement à mes chers séminaristes, aux communautés religieuses et aux fidèles que J'ai dirigés à Bayonne, à Saint-Pierre et Miquclon, à Oran et à Périgueux. Je les invite à faire célébrer des messes pour le repos de mon Amet à me réserver au moins un rosaire et un chemin de croix. A la lumière de l'éternité, je sens combien j'aime mes chers collaborateurs de la Mission lointaine de Saint-Pierre, du diocèse d'Oran et surtout de celui de Périgueux. Je me su!s efforcé de leur prouver mon dévouement absolu, en améliorant leur situation matérielle et en leur procurant les moyens de sanctification que nécessite la sublime mission sacerdotale. Ceux qui étalent mes auxiliaires Intimes.- comme ceux qui me remplaçaient auprès des âmes, m'ont témoigné une touchante confianoe et firent preuve d'une surnaturelle vaillanoe pour la cause du bien ils comprirent que si je leur demandais beaucoup, ce fut en raison des circonstances exceptionnellement difficiles. Qu'ils ne se découragent pas et continuent, sous la direction de mes successeurs, à soutenir nos grandes œuvres, en particulier le Denier du culte, les Vocations sacerdotales, l'Ecole chrétienne, l'œuvre des Catéchismes, l'Union catholique. Tout en demeurant eux-mêmes scrupuleusement fidèles à leurs exercices de piété de tous les jours, qu'Us rappellent fréquemment les devoirs principaux, trop oubliés en ces temps d'indifférence la prière quotidienne, la sanctification du dimanche, la communion au moins à Pâques. Séparés en apparence, nous serons toujours unis. Je renouvelle à mes prêtres bien-aimés l'invitation de sainte Monique mourante à son fils Augustin Tantum illud rogo ut ad Domini altare memineris mei, et le gémlssement de Job Mlseremlni mei, miseremini mei, saUem vos, amici met! Que Dieu, dont j'appelle les plus abondantes bëaédictlons sur mon diocèse, sur ma famille et tous ceux qui se souviennent de moi^ nous réunisse un jour au ciel l

Périgueux. le 5 novembre 1927, fête des saintes Reliques du diocèse, septième anniversaire de ma prise de possession du siège épiscopal.

t Chbîstophe-Louis,

'évêque de P&riffueux et Sarlat. Voici mes dernières volontés

Mes obsèques seront des plus simples. pas de discours, mais beaucoup de prières.

Abbaye Samte-Marie-dn-Désert

A la suite de l'article Inséré dans notre journal du 5 août dernier, concernant le P. M.-Joseph Cassant mort en odeur de sainteté à l'abbaye SainteMarie-du-Désert, par Bellegarde (HauteGaronne;, les lettres demandant biographies, images, souvenirs, prières ont afflué h l'abbaye.

Le Raie P. Abbé, nous prie d'informer que la vie du P. M.-Joseph Cassant a paru dans Deux Fleurs du Désert, un volume, 176 pages, franco 6 francs. Les images, rapidement épuisées, sont en réimpression et sortiront de presse sous peu.

conférer au plus tôt l'ordre correspon-

dant à son bénéfice. A cette fia des dis-

penses sont accordées.

Les bénéficiers sont-ils obligés à la résidence En droit, Ils y sont astreints, mais il existe, là aussi, de nombreuses dispenses, et les bénéfleiers ont le droit d'aller aux écoles, et par conséquent d'abandonner leurs charges pour se livrer aux études, à condition toutefois de ne pas y séjourner plus de cinq ans. Les textes concernant les clercs prébendés qui vivent loin de leurs églises pour étudier à l'Université sont fort nombreux et très significatifs.

Il y a des abus 1 Non seulement les clercs sont assoiffés de prébendes, mais il arrive souvent qu'on leur attribue d'Importants bénéfices dont fis ne peuvent assumer les fonctions. Les meilleurs se font remplacer par de pauvres prêtres, des mercenaires, qu'ils engagent au moindre prix. Beaucoup de ces clercs ne se soucient guère ces devoirs auxquels leur état les oblige.

Les Conciles se préoccupent de la pluralité des bénéfices. A la fin du xir" siècle, le Concile du Latran de H79 se prononce contre les clercs qui aspirent à la possession de plus de trois églises et demande aux évêques de réprimer les abus.. Désormais, on devra faire choix, pour chaque église, d'un clerc pouvant résider, et personne n'aura le droit de cumuler plusieurs bénéfices, de posséder plus d'une paroisse. » Celui qui possède plusieurs églises est tenu de n'en garder qu'une et de résigner les autres. Quelques années plus tard, un décret surviendra un peu moins rigoureux que le précédent, mais la défense de posséder plusieurs bénéfices restera formelle. Innocent III. au Concile du Latran de 1215, pose à nouveau le débat, car il devient de plus en plus nécessaire de préciser le droit sous ce rapport, étant donnés lea dispenses et lea corruptions

Lettre d'un [atîioljone français à n Giilipe alliaei

M. Robert d'H&rcourt, dans une lettre que reproduit la Gazette du Rhin et du Mein, journal catholique d'Allemagne, a essayé de montrer, sans aucun soue» de ménagement quelconque, la profondeur et la largeur du fossé qui sépare le Français moyen de « l'Allemand de la rue ».

Saluons te souci du tnl et la bel» impartialité du journal d'outre-Rhin il n'est pas indifférent qu'il soit catholique qui donne l'hospitalité de ses colonnes à un document de ce genre. Mon cher ami,

Permettez-moi de vous donner ce nom. Nous sommes tous deux catholiques. Entre frères de la même foi, U y a en dépit de toutes les erreurs et de toutes les fautes un pont, le pont de l'esprit, plus fort que les arches de béton ou d'acier jetées par les ingénieurs par-dessus les eaux du Rhin.

Je voudrais aujourd'hui, dans une causerie toute familière, tirer quelques conclusions des événements retentissants qui tiennent le monde haletant depuis quelques semaines. Je voudrais surtout, délaissant toute discussion de caractère technique, tacher de vous faire comprendre la mentalité de l'homme moyen de chez nous, de l'homme de la rue. Ce côté psychologique du problème franco-allemand n'est pas, il me semble, sans intérêt. En définitive, o'est sur le fond de toile de la psychologie d'un peuple que se dessinent les courbes économiques et politiques. Aussi longtemps qu'ils restent détachés de ce substratum humain et sensible, les chiffres les mieux établis, les calculs les plus serrés des techniciens sont d'avance condamnés à ne point avancer la solution des questions.

Tout spécialement la question des rapports franco-allemands n'est point, dans sa nature profonde, économique. mais psychologique. Les chiffres importent moins ici que les cœurs. C'est moins l'écart entre les premiers qui fait paraître si sombre la situation actuelle que l'abîme, creusé entro les seconds. Entre l'Allemand moyen et le Français moyen, il y a un malentendu tragique, malentendu qu'une presse coupable a tout fait pour envenimer. Sous quels traits le premier voit-il la France ? A peu près sous les suivants, me semble-t-il (vous me direz si je me suis écarté beaucoup de la vérité) i la France lui apparaît comme le créancier sans entrailles, saisissant à la gorge le débiteur insolvable; comme le bourreau se repaissant du spectacle des convulsions de sa viotime comme l'avare tremblant pour l'or qu'il a entassé dans ses caves pendant que sa voisine meurt de faim; comme le mauvais riche de l'Evangile. festoyant magnifiquement (eptiktoatur quotidie splendide) pendant que le pauvre agonise devant sa porte. Manque de cœur et aussi défaut d'intelligence la France attardée et tournée vers le passé est fermée à la compréhension du monde moderne ;• elle se refuse à voir la transformation qui l'encercle; seule et de toutes ses forces elle s'aro-boute contre la grande roue cru monde pour l'empêcher de tourner. Nation de juristes étroits, cramponnés à la rigidité de leurs formules, à la lettre de leur traité, sans intelligence pour l'évolution, pour la vie.

Et, à son tour, comment le Français moyen voit-il l'Allemagne Il voit la Germanie oasquée et bottée, habile à camoufler sous les masques d'un pacifisme doucereux son avidité de revanche attachée, en dépit de Weimar, à l'idéal impérial qui l'a pétrie pour toujours arborant, à ses moments officiels, l'étendard noir, rouge et or de la République, mais le reniant dans son oceur. L'Allemagne a deux visages, comme le Janus de l'ancienne Rome masque Stresemann et Curtius, tourné vers le dehors, masque Seeokt, tourne vers le dedans. Derrière le masque européen et bourgeois, l'ombre du casque à pointe se profilant.

J'ai un peu grossi le trait et avivé les couleurs. Mais c'est bien là, en réalité, la mentalité essentielle du public moyen des deux cotés du Rhin. Maladresse allemande bluff à la force La République pacifique allemande n'est qu'une façade, pense chez nom. l'homme de la rue. Le jour même où l'on inaugure le monument de Stresemann, à Mayence, "0000 militaires défilent, au pas de parade, dans les rues de cette même Mayence, sanglés dans leur uniforme, le monocle à l'œil, salués par les bouquets des femmes et aooompagnés des heil frénétiques a de la foule. Hier, c'était le Stahlhelm de Breslau. Demain, Dresde aura sa journée où, sous l'œil de Mackensen, la cavalerie impériale revivra ses heures de gloire Tout cela, pendant que le plan Hoover s'efforce de renflouer l'Allemagne et qu'on parle d'une visite de BrûnTng a Paris.

Avec la meilleure bonne volonté du monde et quoi qu'on puisse lui raconter. le Français du peuple ne parvient pas & ne voir dans le singulier synchronisme entre les manifestations d'esprit européen à l'extérieur et les explosions de militarisme agressif à l'intérieur qu'un simple et regrettable hasard. Le démenti Infligé par l'attitude Interne de l'Allemagne à sa politique étrangère revêt trop le caractère de régularité d'une lot pour n'être à ses yeux que pure coïncidence. Avec son gros bon sens, l'habitué du Café du Commerce se dit, après avoir consciencieusement lu sa gazette préférée, et avant d'entamer avec son voisin de table un pacifique tournoi de dominos ou de manille décidément ces gens-là n'ont point changé l'Allemagne de Weimar reste fidèle à la politique d'Agadir et de la Panthère, à la méthode de l'intimidation, à la vieille recette de famille taper du poing sur la

qui se glissent, les abus qui s'infiltrent partout. Les règles prédentes sont main- tenues il est défendu de posséder plusieurs dignités dans la même église, même sans charge d'àmes. Des dispenses seront accordées par le Êaint-Siège circa sublimes tamen et Utleralas personas. On relève, dans les registres des Papes, des concessions de plusieurs bénéfices faites en faveur d'étudiants pauvres. Souvent il s'agit de personnages Importants dont on facilite les études et le séjour à l'Université pour des motifs politiques. A l'époque que nous étudions, vers 1200-1230, nous voyons que le roi Louis IX est opposé à la pluralité des bénéfices et la combat en ayant soin de ne jamais conférer à un clerc plusieurs prébendes. Quant aux universitaires, leur attitude nous est connue, tous les mal- tres consciencieux sont contre la pluralité des bénéfices. A leur tête se place Guillaume d'Auvergne, évfique de Paris. Le parti opposé, qui accepte la cumulation des prébendes, est dirigé par Philippe le Chancelier.

Le» goliards et les valants Enfin, 11 reste une dernière question à élucider concernant la situation juridique des étudiants. Quelle est la position des gollards Les goliards, les vagi tcolareu, les clertci vagante*, ce sont pour la plupart de pauvres étudiants obligés d'abandonner l'école, car ils doivent gagner leur nourriture, c'est le malheureux clerc obassé par la faim

Puisqu'il ne tait prendre,

Mieux vaut là laisser son apprendre. Parmi les vagants, il y avait ceux qui, r,és pour l'étude. étalent forcés d'y renoncer & cause de leur extrême pauvreté, car le loisir s'achète à prix d'or. Ces étudiants devenus goliards font-tls encore partie de l'ordre clérical ? Les Conciles nous apprennent que l'Eglise les rejette, da «on aein. Au xw siècle, de,

table pour obtenir davantage sur 1* place du marché, faire surgir l'épou-. vantail de Germania guerrière pour impressionner la galerie et finalement ga* gner aux points.

Et cela, voyez-vous, le bluff à la force. l'esbroufe au sabre, c'est une ofaoga qu'on n'aime pas chez nous. Le plus pacifique petit rentier de France, le Jooewr de belote du Café du Progrès aomma l'ouvrier en eotte ou le laboureur à sa charrue n'aime pas qu'on lui parle trop haut. C'est une des raisons, et sans doute la plus profonde raisons de sensibilité toujours plus fortes cbe* nous Que les calculs de gros sons t qui ont cabré la France contre la proposition Hoover. Nous ne demandons pué mieux que d'ouvrir notre bourse à la condition que le geste vienne de noua* Nous n'avons pu de goût pour les «*•; nérosltés forcées. Nous ne tenons mlW ment à humilier l'Allemagne, mais nous trouvons qu'elle abuse vraiment un peu» surtout depuis un an. du verbe haut» Vue à travers une grande partie de nt presse, elle ne négocie pas, elle exige 4 Wir fordern. Wir sind nicht fltttwàfcj wlr sind Anklteger. (Univ. Prof. EJbl. Schœnerer Zukunft, Î8 juin 1931.) Attitude maladroite qui ne lui fait gagner aucun point et lui en fait perdra. La maladresse 1 le mot auquel il îwnt toujours revenir quand on considère tant d'attitudes allemandes depuis la guerre.

Maladresse qui a sa source prmcîpaM dans un manque de psychologie, dm carence d'antennes pour les réflexe» da l'étranger.

Maladresse des actes et des panflfes. Les aotes t le coup de l'AnschtaK» éclatant devant les ohancellertes européennes avec la brusquerie et la brut»» Uté d'un ooup de tonnerre.

Les crédits votés pour croiseur-» cuirassé DeuttchUmd.

Les manifestations belliqueuses et provocatrices des Casques d'acier et 4e* hitlériens,

Les manifestations belllqnonses

Comment l'AllemagneToft-elle p*ùJ que ces cliquetis de sabre lui font perdre à l'étranger (et je ne parle pas tcl seulement de la France) tout ce que lui font gagner ses hommes d'Etat t A chaque message de Brûnlng, elle avance d'un pas a chaque défilé de Casques d'acier, elle recule de deux. Manier» de voyager qui ne rapproche pas du

but

Certains organes allemands essayent de pallier le désastreux effet de oes explosions à grand orohestret en tentant de leur enlever leur pointe agrée-" slve et en n'y voulant voir qu'un goût pacifique et populaire de la parade, de l'orphéon et do la bannière. Efforts touchants. mais inutiles I Bien aveugle, eut. vérité, celui qui ne verrait rinimeiwat- danger créé par des manifestations <1«*1 ce genre, et le formidable sillage émotif t qu'elles laissent derrière elles dans un peuple. Elles na créent pas seulement >« danger elles le traduisent. Elles révèlent une mentalité. Point de différence ici entre la mentalité populaire et la mentalité des élites. Celle-ci est encore bien plus gravement touchée. Croyezvous que l'on ignore en France la culture systématique de haine qui ?<• fait! Oans la plupart des Universités et dons la récent») offensive :le tcrruritfnp des étudiants de Munich contre le professeur Nawlaskl. coupal:le d'avoir osé comparer le traite de Versailles h celui de Brcst-Litowsk. est un éclatant témoignage ?

La presse allemand» et ses Tlolences Après les gestes* les mots. La pressai allemande (prise dans sa généralité) s'indigne assez naïvement de ne pas voir" plus libéralement ouverte en sa faveur la bourse d'une nation qu'elle arrose copieusement et quotidiennement d'Insultes* C'est tins paradoxale manière de solltoltor les capitaux que de commencer par; injurier leurs détenteurs. Je ne parW pas seulement ici de la presse de Hugenberg et de Hitler. Nous sommes Id nabM tués à nous voir traités de peuple de noirs (Negervolk), de « suoeurs de sang » (Blulsauger), de < poche de pua dans l'organisme de l'Europe (Filer beult am Leib Bvropas). Les organes de ta grande Industrie, comme la Deutoch Allgemeine Zeitung). avec plus de mode-' ration de langue, ne nous gâtent guère davantage.

Mais même dans la presse catholique hélas 1 nous ne renoontrons pas toujours te ton ni l'esprit que nous y attendons. Et un journal de la tenue et de l'admirable objectivité de la R. M. V. ne nous fait oublier ni certaines acidités Injustifiées de la Germania ni les diatribes haineuses d'un organe comme la Schixnere Zukunft.

Nous rencontrons, sous la plume du Dr Eberle et du professeur Eibl, des phrases que ne renlerait pas la presse d'Hitler.

ici, aussi» nous nous voyons traités dis Geldhyaenen et nous retrouvons la France comparée à Shylock réclamant sa Uvre de chair. Ici* aussi, nous rencontrons des phrases comme les suivants (je cueille quelques exemples) « Un souffle de stérilité et de mort vient de la France; Etn Geist der Dùrre und des Todtt, ein ausdœrrender Todethavch geht voit Frankreich aus «Les Allemands ont toujours vu dans la France l'ennemie séculaire. Frankreich empfanden dit DeuUclun ait den grotssen Anareifer $eit lahrhtmderUn •; La France entoure son Us d'or d'une ceinture de béton armé, d'artllierte iourde et de gaz asphyxiant*. Frankreich. gibt daa angetueufte tiold mit einem Festungsgùrtel aus EUenbeton, schwerer Artillerie und Glftgasen um. » (Scluznere Zukunfté mars 1931.)

(A «trtwe.) R. d'Hamoubt.

nombreux Canons de synodes les concer-> cent Si un olero est convalnou de gollar-' dise, précise le Concile de Sens de 12234 qu'on lui rase la tête pour faire disparaître toute trace de tonsure, et qu'U soit dépouillé de tout privilège clérical. Ici, une distinction s'impose.: te goliard est! un clerc (étudiant ou non), l'étudiant laïque qui abandonne l'Université n'est plus assimilé à un clero et U n'y a pas lieu de lui raser une tonsure qu'il n'a' pas forcément reçue. En tous cas les olercs ou les étudiants assimilés aux clercs reconnus goliards ne font plus partie de l'ordre clérical. Au reste. Il ne faut pas concevoir ces vagants autrement que comme des jongleurs dont las vie est rigoureusement censurée par l'Eglise. Ce vont surtout ces étudiants olercs, n'appartenant plu8 à l'Eglise que nous représentent Jes fabliaux et que !ra Carmirm burana nous dépeignent. Ces clercs vagants ne dépendent plus de l'Eglise, ne relèvent pas des tribunaux ecclésiastiques. les Papes les poursul* vent sévèrement dans leurs Conciles.

1ft

D'après ce qui vient d'être dit, qui! s'agisse des droits ou des devoirs des écoliers, U ressort que la situation des étudiants est privilégiées ils sont assimilés aux clercs.

11 s'agit là d'un ensemble d'usages et de coutumes lus qt.e de lois précises usagea et coutumes qui ne se condiflent que lorsqu'ils sont iéséB. Ce sont les réclamations qui forcent A préciser un état de choses déjà existant mais non érigé en principes. Du reste, durant tout le moyen âge, les coutumes ne sont-ellea pas la base principale à laquelle il faut toujours recourir i Les lois ne font qui* réglementer les coutumes; à usai est-U difficile et souvent hasardeux de pnïciser par des dates des usages qui s'aN I flrment peu 1peu et se fixent insensiblet

[ment wtnol la «nui dm événanriejtt».


Mgr Baudrillart

et l'enseignement catholique Le général de Castelnau (Echo de Paris; commente la promotion de Mgr Baudrillart au grade d'officier de la Légion d'honneur ec rappelle ses titres à ta reconnaissance du pays. Jl en vient à parler d'un enseignement libre complètement organisé

II sera permis de constater que, à l'appui de la nomination de Mgr Baudrillart au grade d'officier de la Légion d'honneur, le» seuls titres officiellement Invoqués sont: « membre de l'Académie française et homme de lettres ». Sans en méconnaître l'indiscutable valeur, on eût aimé y voir associée la mention de la haute situation qu'occupe l'archevêque de Mélltène à la tête l'Institut catholique de la capitale. Ce célèbre établis- sement d enseignement supérieur n'a pas moins de lustre, pensons-nous, que les Sociétés de gymnastique savoyardes. dont les échelles de cordes dorées ont favorisé telles ascensions dans la Légion d'honneur qui ont récemment ému et même indigne l'opinion publique. La maison de la rue d'Assas, nouvellement agrandie, remaniée par les efforts de son recteur, a conquis une place particulièrement honorable dans le monde des lettres et des sciences sacrées ou profanes. Il est inutile de rappeler ici les noms des d'IIulst, Lapparent, Branly et autres Illustres professeurs morts ou vivants. Nul n'ignore la valeur des enseignements de tout ordre donnés à l'Institut. Un ue s'y contente pas, d'ailleurs, d'ouvrir tes Intel- ligences à toutes les activités littéraires ou scientifiques, de les cultiver, de les développer; on s'efforce aussi d'y revêtir les jeunes hommes pour les combats de la vie d'une triple armure celles de l'honneur, du patriotisme et de la fol chrétienne.

Est-ce parce qu'il s'intitule catholique, est-ce parco qu'il ne reçoit rien du budget de l'Etat et qu'il attend tout de la générosité des fidèles ? Est-ce parce qu'il est un établissement d'enseignement libre ?. Est-ce pour toutes ces raisons que l'Institut de la rue d'Assns paraît ignoré des pouvoirs publice ?.

Cette méconnaissance serait un très regrettable anachronisme. La liberté de l'enseignement, on ne saurait trop le répéter, est une des lois fondamentales de la République. Les établissements qui, à tous les degrés, se réclament de cette liberté, ne doivent donc pas être traités en parias. Il» doivent Mre considérés, en toute Justice, comme les collaborateurs loyaux, dévoués et' compétents du bien commun dans la Cité S'il en était autrement, les mots, en France, seraient vidés de leur sens, la liberté no serait qu'une scandaleuse hypocrisie.

L'enseignement libre constitue, dans notre pays, une force précieuse au service de la grandeur intellectuelle et morale de la patrie. Elle sera d'autant plus efficace et respectée qu'elle sera plus complètement et plus tangiblement organisée en un grand corps puissamment hiérarchisé et vivant.

Cet objectif n'est, certes, pas perdu de vue dans les milieux intéressés et compétents. L'heure viendra, J'en al la ferme espérance, où Mgr Baudrillart, recteur de l'Institut catholique de Paris sera salué le grand maître do VUnivereité libre dans notre douce France.

Pacifistes exacerbés

Toute cause a des exaltés qui manquent de sagesse et de sens pralique. La cause de la paix souffre de ces exagérations; des pacifistes exacerbés qui du jour au lendemain déclareraient la guerre à l'Italie fasciste ne savent quels nouveaux gages d'affection offrir chaque matin à l'Allemagne. Du « Temps » 1 Enthousiasmes par le résultat du plébiscite prussien, nos pacifletes se demandent quelle récompense pourrait ,bien être accordée à. l'Allemagne. « 'La Jeune République allemande, disent-ils, a bien mérité de l'Europe e et du monde », et le scrutin du 9 août u rend immédiatement possible une politique de réconciliation, de désarmement et de coopération économique ». Oubliées toutes les revendications des partis de la majorité dans le Reich I .Oublié, l'Anschluas dont les soeial-démoorates se sont faits les protagonistes Oubliés les armements sur terre et sur mer de nos bons voisins 1 Le plébiscite aurait tout effacé.

Il faudrait donc que la France se déclarât prête à restituer à l'Allemagne la part de ses anciennes colonies qui lui a été attribuée par le traité de Versailles ».

Mais comment ne voit-on pas que le premier point amènerait aussitôt en Europe le trouble et l'inquiétude La France ne possède pas la plus grande part des anciennes colonies allemandes, et \e mandat qui lui a été confié par le traité de Versailles est, sur ce point, assez médiocre. D'autres ont un mandat plus large. Consentlraient-ils aux sacrifices que nos pacifistes, nous le supposons du moins, devraient également leur demander ? De deux choses l'une. Ou bien la France ferait seule tous les frais du cadeau et le résultat, pour la paix du monde, serait sans valeur. Ou bien le sacrifice serait conditionnel. Dans ce cas, des germes de dissentiments seraient lancés entre les alliés et la paix n'y gagnerait rien. En ce qui concerne la réduotion des armements et la » politique de réconciliation, de désarmement et de coopération économique » que les pacifistes exacerbés proposent, la France n'a certes pas attendu leurs ordres du j'.uir pour les pratiquer. Le désarmement pour elle s'arrête la limite do sa sécurité. Les gages de sa volonté conciliatrice sont wnK'bles et visibles. Ceux de l'Allemagne, en dehors du plébiscite, font encore défaut ou restent négatifs. Et les discours prononcés à Berlin ou ailleurs n'ont pas toujours le ton de cordialité et d'apaisement que l'on ssou h altérai t-

serait temps de revenir ?i lit réalité et de ne pas s? laisser entralner par cette foiie rt'exaaréra lions pacifistes aussi dangereuse que ie mysticisme belliqueux, car elle conduit exi<-t-?ment au même résultat. La paix et l'ent.'nte franco-allemande seront fondées sur la raison et non sur le? hallucinations et les débordements Je sensiblerie de quelques Illuminés.

Les milieux politiques, eux, ne perdent point de vue les événements. La « Gazette de Cologne a a lunré l'idée d'un pacte entre la France, l'Allemagne, l'Italie, la (irandp.-Bretaqne et peut-être la Russie V uÈre Nouvelle » attribue ce plan aux milieux dr la Wilhelmstrasse et le juge ainsi:

Examinons plus attentivement le projet de pacte qu'y voyons-nous ? Ceci très nettement

Pour les problèmes qui l'intéressent directement, c'est-à-dire le problème du désarmement et le problème des réparations, l'Allemagne trouverait aussitôt îles illiés naturels dans la Russie et dans ntnîie. contre le poirit de vue français. Et comme l'idée du pacte est lancée au lendemain même du voyage de Rome, on est bien amené à se demander si ce n'est rins là un curieux effort pour réaliser ce

front commun contre la France que l'on souhaite si vivement sur les bords du Tibre.

Si l'Allemagne veut vraiment discuter sur le pied d'egalite, sans aucune arrièrepensée, elle peut le faire à Genève, au Conseil de la Société des Nations ou au sein du Comité pour l'union européenne. Désinvolture

Grande-Bretagne, Australie, Autriche, Allemagne ont, aprèl le Cartel radical-socialiste en France, montré où. mènent les théories de la II* Internationale. M. Léon Blum s'irrite contre ces faits et contre les journaux qui les commentent. De « Figaro »

Il est aisé de comprendre l'exaspération des théoriciens socialistes devant une situation aussi claire. Ces grands esprits faux », Infatigables pour s'égarer eux-mêmes et pour égarer ceux qui les suivent, n'acceptent pas la leçon des faits. Mais leurs coreligionnaires, installés au pouvoir, sont bien obligés de s'arrôter devant la résistance que les choses leur opposent.

M. MacDonald ne veut pas l&lsBer périr le crédit de l'Angleterre; il n'hésita pas à le déclarer et il est aussitôt menacé de ne trouver de secours pour défendre sa politique que parmi les adversaires de ses principes. Intransigeant, le Labour Party s'apprête à lui tailler de terribles croupières. 11 déclare, et toute la II* Internationale aveo lui, qu'on ne saurait toucher, malgré tous les scandales qu'elle suscite, à l'allocation des chômeurs non plus qu'aux traitements des fonctionnaires, au budget scolaire non plus qu'à celui de l'assistance. Toute mesure d'économie possible est considérée comme un crime envers le prolétariat

La morale à tirer de cette situation, c'est que le socialisme, qui poursuit des biens imaginaires aux dépens des biens réels, ne saurait être une doctrine de gouvernement. Un parti qui, dans la pratique, a pour but de dépouiller les un?, bien plus encore que d'enrichir les autres, ne saurait être qu'un parU de révolution.

M. Joseph Denais (Paris-Nouvelles) juge stupéfiante la désinvolture des chefl socialistes:

C'est en vain que tout le monde y compris M. Nogaro, M. Painlevé, M. Herrlot, et l'un des leurs, M. Paul-Boncour -leur répond qu'il n'y a pas de plus sûr moyen de compromettre la paix que d'en confondre l'institution avec la réalisation du désarmement. C'est en vain qu'il est parfois rappelé qu'au printemps de 1914 les socialistes et bon nombre de radicaux-socialistes affirmaient l'esprit pacifique des Allemands en général, de Guillaume II en particulier, et en prenaient texte pour refuser les crédits nécessaires à la construction d'une artillerie lourde.

De même, les malaises de l'aprèsguerre lui ayant permis d'accéder au pouvoir en Autriche, en Allemagne, en Angleterre, le socialisme n'y a causé que des ruines, tout comme dans la Jeune Australie, dont il avait fait sa terre d'élection et d'expériences. Aujourd'hul, l'Angleterre connaît les pires angoisses, et le ministère travailliste appelle les conservateurs à l'aide. Quant à l'Allemagne, dominée par la soclaldémocratie, elle vit, d'après M. Léon Blum lui-même, « dans une situation monétaire, financière et budgétaire d'une nature entièrement factice et qui ne saurait se prolonger sans désastre ». Mais, en dépit de toutes ces évidences, les socialistes S. F. I. 0. continueront à prétendre que, seuls, Ils détiennent le secret du bonheur des peuples. De M. Emile Tissier (Victoire) Les amis de M. Blum ont une autre conception que nous connaissons bien pour l'avoir vue mise en pratique en 1924, alors qu'ils étaient tout-puissants dans le Cartel.

Ils font assaut de promesses démagogiques auprès des électeurs puis, le moment venu de s'exécuter, Ils constatent qu'ils ont vidé les caisses et qu'ils ne peuvent même plus donner ce que les « capitalistes accordaient avant eux.

Le Cartel avait agi ainsi. Les travaillistes anglais et les social-démocrates allemands n'ont fait que renouveler une expérience qui nous était connue. Libre h M. Léon Blum de raconter à ses ouailles que. la doctrine marxiste sort grandie de ces événements. SI crédules qu'elles soient, 11 leur restera un doute.

Barbusse et les communistes Le « Populaire » cite un filet publié par la « Vérité », organe de la Ligue communiste, sur Barbusse J Barbusse est enfin exclu du parti C'est tout au moins ce que Bouthonnier o. affirme au Congrès de Limoges de la Fédération de l'enseignement.

Bouthonnier avait l'audace de reprocher à Dommanget d'avoir collaboré au numéro de Momie sur l'école laïque « Cela restera pou;" l'histoire disaitil grotesquement. Mais dans la salle, dea cris fusèrent: Et Barbusse ? Et Barbusse ? »

Alors Bouthonnier, de son air le plus administratif d'ancien maire de P*rtgueux, déclama

« Je déclare tel officiellement que Barbusse n'est plus qu'un sympathisant au parti communiste. »

Cette fois, c'est net. On a vidé Barbusse par la petite porte. Mais alors ? 1 Qui avait raison ? Et pourquoi l'Huma n'en a-t-elle rien dit et a-t-elle publié pour le 1" août un appel d'un personnage qu'on venait justement d'exclure ? 7 Le « Populaire » ajoute

Dès lors, diverses questions se posent: a) Bouthonnicr a-t-11 dit vrai T

b) Si oui. quelles ont été les modalités de l'exclusion d'Henri Barbusse du parti communiste ? t

c) Et pourquoi l'Humanité fait-elle toujours grand cas des opinions de Barbusse et réserve-t-elle souvent dans ses colonnes une place d'honneur à l'exclu î d) Redouterait-elle le trouble que pourrait créer dans un parti déjà sérieusoment touché, la décision prise contre Barbusse ? î

Création d'une banque internationale de crédit agricole

Une importante réunion vient d'avoir lieu à Rome à l'Institut International d'agriculture, à laquelle ont participé des délégués de vingt Etats différents et des représentants de la S. D. N. et du B. I. T.

Les délégués se sont occupés de la banque internationale agricole pour l'octroi de crédits à court terme, dont la création avait été proposée lors de la dernière conférence internationale du blé.

Après plusieurs séances, le Congrès a signé un protocole approuvant l'Initiative de l'Institut. Il a ensuite rédigé trois documents qui serviront de base aux travaux du Congrès prochain, que l'Institut a été chargé de convoquer en novembre et qui devra arrêter définitivement les mesures qui permettront de constituer la banque internationale de crédit agricole.

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La nouvelle Pinacothèque du Vatican

Le Saint-Père, accompagné de son camérier secret participant, Mgr Contalonieri s'est rendu dimanche à la nouvelle Pinaoothèque vaticane. Il avait été précédé par le cardinal secrétaire d'Etat avec qui 11 a visité le nouvel édifice Pie XI. Il a été reçu par le direoteur des galeries des palais apostoliques qui l'a accompagné dans la visite des salles, visite qui a duré plus d'une heure. Il a' exprimé sa vive satisfaction pour la parfaite réussite de la construction, dont le projet est de l'architecte sénateur Beltrami.

Cette nouvelle construction a une superficie de 2 600 mètres carrés. Elle est formée de cinq corps de bâtiments réunis. affectant la forme d'un E elle s'étend sur une longueur de 110 mètres et atteint une hauteur de 18 métros. Les façades de l'édifice sont agrémentées de décorations en terre culte et en mosaïque. Les premières salles sont destinées à accueillir les primitifs. le peintre florentin Giotto et les peintres du début du xv* siècle. Une salle, en particulier, est destinée exclusivement à Melozzo de Forll.

Une autre grande salle est consacrés aux œuvres des xvii* et xvm* siècles. Un grand salon accuellera les <euvres de Raphafil, ainsi que les célèbres tapisseries qui se trouvent actuellement dans la s&lle appelée de Raphaël. Une petite salle enfin, est destinée à Léonard de Vinci.

Les travaux des décorations Intérieures que l'on accomplit actuellement pourront être probablement achevés en octobre et l'on pourra alors commencer le transfert des tableaux de l'ancienne Pinacothèque.

On croit que la nouvelle Pinacothèque e pourra être Inaugurée au mois de mal prochain.

ÇA ET LA

Morts d'hier

A Montpellier, le professeur Ducamp, de la Faculté de médecine de cette ville, auteur de nombreux ouvrageb qui font autorité dans le monde médical. Le général de brigade Givierge, ancien commandant de l'artillerie du 2' Corps d'armée à Amiens, en retraite depuis le 16 juillet dernier à La Trimouille, décédé dans cette localité. A Téhéran, M. Giulto Daneo, ministre d'Italie à la cour persane, mort de la lièvre typhoïde. A Vichy, le colonel Sveta Marinkovitch, frère du ministre des Affaires étrangères de Yougoslavie. M. Léon Ncrel, 76 ans, avocat, ancien bâtonnier. ancien maire de Perpignan, ancien député des Pyrénées-Orien- tales.

Noces d'or

A Fillé, dans la Sarthe, M. Jean Btsenay, ancien maire de la commune, et sa femme, née Victoire Loriot, ont célébré leurs noces d'or.

Une cérémonie a eu lieu à l'église, et une autre à la mairie.

M. Doumer parrain du 13° enfant d'une famille .des Charente* En l'église de Saint-Sulpice (Charente-Inférieure), Mgr Barbe, vicaire général de La Rochelle, a solennellement procédé au baptême de Paul Goulevent, treizième enfant des époux Goulevent, cultivateurs à La Crèche. Le président de la République, M. Doumer, avait accepté d'être le parrain du bébé. M. Renaulleaud, maire de Saint-Sulpice, représentait le président de la République.

Un Congres historique

dans la Côte-d'Or

A Alise-Sainte-Reine (C6te-d'0r), s'est tenue hier, sous la présidence de M. Vandryes, professeur à la Sorbonne, membre de l'Institut, la réunion solennelle de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur. La visite des fouilles de l'antique Alésia a occupé toute la matinée sous la direction de M. Toutain, directeur des fouilles, et en présence de nombreuses notabilités parmi lesquelles on remarquait M. Valéry-Radot et le savant italien Gugllelmo Ferrero. Un banquet a suivi au cours duquel des discours ont été prononcés par MM. Toutain, Valéry-Radot et Vendryes. Après le banquet, une réunion s'est tenue à Alise où des conférences ont été faites par MM. Toutaln et Vandryes. La journée s'est terminée par une r:sit« au musée d'Alise où sont réunis les objets provenant des fouilles d'Alésia.

CARNET FAMILIAL

NAISSANCES. M. Jacques Klou, at- tacbé à la Banque de France, et Madame, née Colonna-ceecaUit, sont heureux de faire pari de la naissance de leur fllle Paule, t StrasÊourj.

M. et Mme Albert Eloy aont heureux de vous faire pari de la naissance de leur nil«, Roselrno, à BeUorç

Commandez vite

A LEXPOSITION COLONIALE L'inauguration

du Pavillon néerlandais Le 28 juin dernier, un Incendie détruisait, en quelques heures, le palais des Indes Néerlandaises, l'un des joyaux de l'Exposition coloniale. Le soir même, la Hollande décidait de construire un palais nouveau, et de le conslruir» seule, sans accepter l'offre généreuse que lui faisait le gouvernement français, ni l'hospitalité que lui offrait la Belgique dans ses propres pavillons.

Le 18 août, a été Inauguré un édifice superbe, sorti en moins de six semaines, des cendres de l'ancien. Magnifique exemple, profitable leçon de volonté, de ténacité, d'énergie t

Comme a pu le dire M- Paul Reynaud, ministre des Colonisa Le premier pavillon nous avait appris ce que c'«et I que les Indes NéerlaudaUes, le second nous rappelle ce que c'est que le peu- jpie hollandais. »

Construit dans le plus pur style baBnais, le palais renferme des merveilles, dont beaucoup proviennent de collections privées. S. M. la reine des PaysBas a tenu à donner l'exemple. Elle a envoyé des étoffes de grande valeur, des objets en or ciselé et en argent ouvrage, le fameux kriss en or, cadeau du sultan de Solo, l'un des principaux princes de Java.

Qu'admireront le plus les visiteurs ? 1 Le hall d'entrée, aux dalles de marbre, aux murs plaqués de bois et ornés de frises d'or 1 Les deux grandes toiles, semblables à des laques somptueuses, et qui évoquent la Réception de Cornélls de Houtman à Java, en 1595, et le Voyage d'un roi à Java, au xiv* tiède ? Le lustre, de cuivre, d'où pendent, au bout de chaînettes ouvragées, des oiseaux qui volent et des fleurs qui s'ouvrent ? Les bouddhas géants ? Les petites idoles assises, les bras croisés sur leurs genoux, et qui vous fixent terriblement, de leurs yeux de nacre ou de perles bleues t Les bas-reliefs du temple Barabudur (Java) ? Cette étrange déesse nullepatte, qui tient toute sorte de choses, mais à laquelle il reste encore une main pour tirer les cheveux d'un petit bonhomme ? Le diorama, qui représente un paysage ? Les armes t Les instruments de musique? Les baguettes magiques des Battas, si curieusement sculptées ? Les poupées baroques, réunies en une sorte de sabbat et amoncelées de telle sorte qu'elles font penser à un billard japonais pardon I javanais ? 1 Les figurations ingénieuses qui trouvent le moyen de nous divertir sur des sujets austères la densltfj de la population à Java, les finances hollandaises, le nombre annuel de bœufs, de chèvres, de mouton, de porcs, de buffles, abattus sous le contrôle du gouvernement néerlandais, ou encore autre chose ? t

La visite est aussi longue qu'intéressante. Les invités du commissariat de la Hollande en eurent, mardi, la primeur. lie étaient nombreux et de qualité, puisqu'on voyait parmi eux, resplendissants de lamés d'or et de joyaux, le prince impérial de poli, le prince impérial de Goto et le prince de Serdang.

Des discours furent prononcés par M. Fock, président général du Comité néerlandais S. Exo. te prince de Scalea (au nom des commissaires étrangers) le D* de Jonge, gouverneur général des Indes néerlandaises M. Paul Reynaud et M. Beelaerts Van Blokland, ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas. Le maréchal Lyautey dégagea l'enseignement de cette belle journée. « Le jour de la dernière inauguration, rappela-t-il, Je vous disais quelle grande leçon j'avais trouvée à mes débuts coloniaux, lors de mon passage aux Mes néerlandaises, en m'inspirant surtout de ce que M. le D1 Fock vient de rappeler si heureusement le respect et le souci constant de l'amélioration du sort social des indigènes, de l'adaptation k les comprendre et à les aimer. Dans ces quelques mots que vous venez de dire, toute la politique coloniale tient. Eh bien 1 cet enseignement que j'ai trouvé, il y a trente-cinq ans auprès de vous, vous me le donnen encore aujourd'hui avec une admirable leçon d'énergie, de vaillance, de résistance au découragement et un sens immédiat des réalisations qui dépasse toutes les prévisions.

II convient de signaler te geste élégant des fleuristes hollandais qui avaient envoyé, à Paris, 50 000 glaïeuls de toutes nuances. 10000 furent utilisés pour orner le nouveau pavillon ei 40000 répartis entre les hôpitaux de Paris et la Maison de santé des gardiens de la paix. Le commissariat de Belgique avait, de son côté, envoyé au commissariat néerlandais une superbe corbeille de fleurs.

Le soir, M. Paul Reynaud, ministre des Colonies, et le maréchal Lyautey, commissaire général de l'Exposition. donnèrent un grand dîner. Quelques instants auparavant, M. Paul Reynaud avait remis le grand s.irdon de la Légion d'honneur à S. Kxe. le jonkhaîr Van Blokland, ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, et la plaque de gnmdkjfaater à a Exo. le Joplheer

Les revendications des mineurs du Nord

La Commission désignée par le Comité régional des Syndicats d'Anzin, du Nord et du Pas-de-Calais s'est réunie à la maison syndicale de Lens, mardi Le communiqué qui a été publié annonce que, conformément à la décision du Comité régional du il août. la Commission a examiné les questions qui devront être discutées au cours d'une prochaine entrevue.

1* Persistance du ohômage dans la première région

2* Non-observation par les Compagnies des conventions des salaires, déclassements et licenciements arbitraires, amendes abusives qui, d'autre part, ne sont plus versées aux Caisses de secours

Multiplication des brimades i' Expulsion de pensionnés et d'Invalides du travail

5* Hausse des loyer? des habitations ouvrières, ce qui équivaut à une diminution des salaires

L'attitude particulière de la Compagnie des mines de Crespin qui diminue les salaires.

Les organisations ouvrières ont été invitées à fournir toutes les précisions et les preuves nécessaires. Un Comité régional sera aussitôt convoqué pour donner un dernier avis et arrêter le* termes de la demande d'entrevue.

Déplacements ministériels

M. Emile Morinaud a visité les professeurs d'éducation physique des plages normandes. Le ministre s'est arrêté successivement à Trouville. à Deauville, à Vlllers, à Houlgate et à Cabourg, et s'est déclaré satisfait des leçons de gymnastiques auxquelles 11 a assisté.

M. Deligne, ministre des Travaux Publics, en villégiature à Evtan, ayant appris que M. Olivier, président de la Protection mutuelle deschemins de fer, était à Etrembières, a manifesté le désir d'aller visiter le centre de récupération sociale que cette association y fait édifier.

Le ministre a visité dans ses détails le domaine qui est en pleine formation. a exprimé sa satisfaction au sujet de l'oeuvre entreprise et témoigné son admiration pour la beauté du site où elle va être édifiée.

M. André Maginot, ministre de la guerre, qui séjourne actuellement dans la Meuse, est venu à Sampigny où il a déjeuné aveo Mme et M. Raymond Poinearé, dans la propriété familiale de l'ancien président.

XXVIII- ET XXIX' VOYAGES

DE L'UKIOII POUR U FRAICE ITAJLME (16-80 septembre)

Paris. Milan, Pavle, Padoue, VonlM, Flarta», Assise, Rome. Naplea, Pasp*I. Paria.

mm& fr. (d«p. Paris): 710fr. (dép. Modine) tout compris avec itinéraire court (21-20 sept) et Rome seulement »«*O fr. (dép. Pari*); t2.SO fr. (dép. Modtnt) tout compris (iUn*raire complet).

POZ.OG1VJE (3-22 octobre)

Paris, Berlin, Posaaat Katovte«, Czestochowa, Cracovlc Wtellesa, Ltow, Boryzlaw, Varsovie, Wllno, Trokl, frontière bolchevique, Dantzln, Cdỹta, roiDin, Paris.

213O fr. (3- cl.) «««O fr. (2« cl.f tout compris (trajets ferroviaire* et h<H*la) N.-B. Le voy»g« de Pologne est strictement réservé aux jeunes geaa et professeurs. Ecrire (timbre réponse) Abbé P.-L. GUINCHABO, 8, r. du Prttres.St-Séverm, Paris (V-).

Les économies française et anglaise

Un hommage à la France de lord Rothermere Le Daily Mail publie aujourd'hui un article de son propriétaire, lord Rothermere, actuellement à Paris, qui, après avoir rappelé le magnifique effort fait, en 1926, par M. Polncaré et le peuple français, pour assainir les finances nationales, déclare qu'il faut bien écouter les opinions d'un pays qui occupe aujourd'hui une situation financière très puissante, après avoir été menacé par la banqueroute, il y a cinq ans.

Or. Il ressort des observations faites par lord Rothermere, que les Français ne peuvent comprendre 1° comment la Grande-Bretagne a pu continuer à entretenir ses chômeurs sans prendre la moindre mesure pour aider à la prospérité de son industrie, et 2* comment elle a été amenée à faire, dans l'Inde, des concessions contraires à ses intérêts vitaux.

« Les Français, continue lord Rothermere, nous reprochent généralement d'avoir voulu ohtenir tous les avantages d'un retour à l'étalon-or sans accepter dans le domaine intérieur les sacrifiées qui étalent la contre-partie Inévitable de pareille décision.

Le diagnostic français des causes de la crise économique britannique est le suivant impôts excessifs, main-d'œuvre trop chère et coût excessif de la production, ce qui empêche l'industrie de réaliser des bénéfices.

Les experts français recommandent comme remède une politique d'économie et non une politique de taxations. Nous ne pouvons qu'être satisfaits de cet hommage rendu à la politique économique et financière de la France, car il vient d'un journaliste qui n'a pas été toujours « tendre pour notre pays.

Le prince de Galles à Biarritz L'avion du prince de Galles qui, en raison du mauvais temps, avait été obligé d'atterrir dans l'après-midi de mardi, à 15 h. 10, à Salnt-Symphorienles- Tours, en est reparti à 17 heures. Après une courte escale à Bordeaux, il atterrit à 20 h. 30 à l'aérodrome de Biarritz.

Le prince a été salué par le sous-pré-

fet de Bayonne, le consul d'Angleterre,

diverses personnalités officielles, le général Trotter, Lord Edwans.

Après un échange de paroles aimables, le prince est monté en automobile pour se rendre au château Matignon, où 11 doit séjourner quelque temps.

Un district espagnol

où ii n'a pas plu depuis sept ans On mande de Madrid qu'il n'a pas plu depuis sept ans dans le district de Lorca, dans l'Espagne méridionale. 25 OOO familles sont vouées à la misère, et nous l'avons dit déjà 3 000 habitants se sont réunis à la mairie de Lorca mardi pour adresser un appel désespéré au gouvernement. Depuis trois ans, aucune récolte n'a pu être faite. 300 kilomètres de canaux d'irrigation traversent le pays, mais il n'y a pas la moindre goutte d'eau. Deux petites rivières, le Castril et le Guardal traversent la région, mats elles ne sont plus que de simples ruisseaux. Enfin, depuis trois ans, 30 OOO personnes ont abandonné le pays.

Dr de Jonge. gouverneur des Indes néerlandaises.

A t'issue du repas, M. de Jonge a invité, au nom du gouvernement hollandais, M. Paul Reynaud, à visiter, au oours de son voyais en Indochine, les possessions néerlandaises.

Le voyage

du « Graf-Zeppelin » en Angleterre

Après avoir survolé la France, le GrafZeppelin, qui avait quitté sa base de Friedrichshafen. mardi matin, à 7 h. 5, A destination de l'Angleterre, a passé au larre de Hastings. à 16 h. 85, naviguant tellement bas qu'on distinguait nettement les silhouettes de ses passagers. Pointant, ensuite, vers l'Ouest, in longeant la cot>, il passait en vue de Brighton, puis il piquait sur le Nord, en direction de Londres. II survolait Chiswick, à 18 h. s, escorté de six avions.

A 18 h. 15, il passait au-dessus de la cathédrale Saint-Paul, à Londres. Quptques minutes après, il prenait la direction de l'Ouest, se dirigeant sur Hanworth à 19 heures, il arrivait à Hanworth, où il atterrit, en présence de plus de 10000 personnes. Le D' Eckener et l'équipage furent salués par M. Moniagne, sous-secrétaire d'Etat à l'Aviation. Aprèe un arrêt de près d'une heure à l'aérodrome d'Hanworth, le dirigeable. à bord duquel étaient montés quelques passagers anglais, reprit son vol. Mercredi matin, vers 1 heure, il survolait le canal de Bristol, se dirigeant vers Dublin,

Contrairement aux premières informations, la princesse Ileana de Roumanie et son mari. l'archiduc Antoine de Habsbourg, n'ont pas pris place à bord du Graf-Zeppelin.

M. Dumesnil, ministre de l'Air, avait reçu, mardi matin, du Graf-Zeppelin le télégramme suivant

« En route pour Londres, passerons Bâ!e vers 8 heures 0. M. T., route probable Besançon, Orléans. Le Havre passerons Paris ci vous le desirez. » Auquel télégramme le ministre de l'Air avait répondu

« Regrette n'avoir pu répondre Immédiatement votre télégramme mauvais temps sur Paris vous souhaite bon voyage. Signé J.-L. Dumesniu »

En s'entralnast pour ia Coupe Schneider un aviateur anglais

tombe à la mer et se noie

L'un des hydravions anglais qui devait prochainement participer à la Coupo Schneider est tombé à la mer, mardi soir, au large de Calshot.

Cet appareil celui avec lequel le lieutenant Waghorn gagna la Coupe fcchueider. en 1929. était piloté parle lieutenant Brlnton. Alors qu'il se trouvait à environ 4 milles de la côte, il heurta par deux fols la mer, puis se releva, piqua du nez et finalement se retourn,t et disparut sous les Ilots.

Des canots automobiles partirent immédiatement de Calshot. L'hydravion qui ilottait sens dessus dessous fut remorqué par une des embarcations et ramené à la cote.

Les premières informations signalaient la disparition du pilote. C'éUH inexact. Le lieutenant Brlnton a été retrouvé à son poste de pilote. C'était le plus jeune des offloiers participant à la Coupe Schneider 11 avait H ans. il n'a pas été possible jusqu'ici de préciser les causes de l'accident, mais on croit qu'il serait à une perte de vitesse.

La tragique excursion de cinq Strasbourgeois tu glacier de la Grilla (Alpes)

On mande de Chamonix qu'un grave accident de montagne s'est produit au glacier de la Grilla.

Cinq Strabourgeois, MM. Scheweryer, 33 ans Hugel, 28 ans Emile Hewlick, 35 ans; Philippe Seidel et Alfred Puch, employés aux obemins de fer d'AlsaceLorraine, descendalent, lundi soir de laiguillo du Goûter, où ils étaient restés bloqués pendant deux Jours, quand, soudain, la corde cassa.

L'un des alpinistes flt une chute sur le glacier de la Grilla.

Au cours de la descente, un deuxième alpiniste flt une chute dans le torrent de la Grilla. Les deux morts sont MM. Hugel et Scheweryer.

Quand les trois survivants arrivèrent sur le glacier, M. Emile Hewlick se trouvait fatigué et, pris de peur, refusa d'aller plus loin. MM. Seidel et Fuoh descendirent à Chamonix chercher du secours. Une caravane de secours, composée de plusieurs guides, est partie de Chamonix. 11 neige et 11 est à craindre qu'on ne retrouve pas vivant M. HewIich qui n'a ni vivres ni couverture. Les corps de MM. Scheweryer et Hugel n'ont pas été retrouvés.

Le « Nautilas o entrepris la dernière partie de son voyage

Le Nautllus, ayant achevé ses préparatifs, est reparti pour la dernière partie de son voyage, mardi, à 4 heures de l'après-midi. Toutes ses machines ont été remises au point, et une grande quantité de provisions, y compris 70 caisses d'essence, ont été embarquées.

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n^s GRAINS *VALS1

^nettoie Foie Estomac intestin 1

PRYTANÉE MILITAIRE

Lea candidats dont les noms suivent sont admis au Prytanée mi1lltalre Classe de mathématiques spéciales Jaeques d'Avout d'Auerstaedt, Pierre Cornet, Serge Goudouneix, Jean Mennesson.

Classe de mathématiques spéciales préparatoires Paul Bérard, Maurice Berger, Paul Blaise, Jean Bulle, Michel Blgnon, Achille Conte, Gilbert Dujet, Louis Dugros, Eugène Debierne, Marcel Gouzes. Jean Gmllou, Eugène Rlvler, Jean Rossi, Bernard de Rasilly. Paul Sabathié. Claude Sainmont, Yvan Seoouet, Françoie Vidaleno, Louis Vironnaud, François Vallantin.

Classe de Navale. Marc Baron, Jean Foulon, Jean Guitard, Roger Le Bouôdec, Frédéric Le Jamtel, Jean Ménard, Bernard Rémy.

Classe préparatoire à Salnt-Cyr. Armand Abillon, François Berveiller, Léon Baudens, Becourt-Foch, André Cauvin, Hervé Chevillotte, Charles David do Drézigué, Paul Druet, Raoul Fournier, Gérard Fulcrand, René Grand, Alain Jentreau, Jacques Lefort, Bernard Lapadu-liargues, Jean Molliêres, Yves Ourta, Georges Poli, Pierre Picard, Joseph Sandrier, René Vaillant, Emile Artignan.

Roger Bernard, Jean Guillaume, Daniel Brial, Jacques Bertrand-Raynaud de Lage, François Chérel, Joseph Maasol, Vincent Moteil, René Lallart, Georges Pichaud, Roger Reuziaux. Michel Vadot. André de Bentzmann, Louis Cocno, Joseph Droullhet de Sigalas. Paul Lasserre, Jean Labordes-Barbanègre, Jean Liens, Jacques Mourot, Alfred Marc. Georges Onden, Henri Perrier, André Ricard, Jean Sourdeau de Beauregsrd, Pierre Siégler, Eugène Saulais, Edouard de Vil- leneuve, Jean Bachlé, Pierre Cherrière, Miohel Faure, Georges Marchand, René I Rtxiuef eufl, Henri Zerblnt,

L'iiêiiseieit ft Nsit-Salit-Nicfeei

L'enceinte de la vieille abbaye du Mont-Saint-Michel se pare d'agréables Jardins. Les Beaux-Arts ont utilisé une partie des ressources que procure annuellement 1 visite de quelque 40000») to: ,ur faire disparaître les immo >niis et débris répandus sur H- pviitos du Mont. Jeunes arbres et rteurs aux toualites élutli.Vs offrent aux regards un cadre plaisant. Le petit bois s.mvagp qui, de la base de la M(-rveil!o r!f><rrn<t.Tf? jnsquw la mer. & été débstr s qui en interdi.- y ont été tracées «jui periiu'uom ,,u\ 'visiteurs de descendre jusqu'aux .subies. Les jardins suspendus du Mont-SaintMichel ne contrastent pas avec la rudesse qui caractérise le roc sur lequel se dresse l'abbaye. tis forment aveo elle un ensemble où !e pittoresque y gagne.

Hankéou est menacé par les épidémies

On mande de CUanghat que le gnu. vernement chinois se trouve, par suite des désastreuses inondations dans 1* région de H&nkénu, en présence d'une tAche gigantesque. L'organisation de» secours est d'aulant plus difficile qu'il n'existe, dans la vallee de ïang-Tsé- Kiang. aucun système de ravitaillement! de la population et que toutes les routca sont submergées.

Loa autorités estime à 30 million» lai nombre des habitants sinistrés et se trouvant suis abri.

On craint, outre la famine, des épi-» démies de choléra et même do peste. A Hankéou règne une tempi'raturd humide, très élevée. Les quatre usines électriques de la ville ne fonctionnent plus et les autorités se préocoupenS d'aeheter de grandes quantités de blés d'Amérique pour empêcher toute fa« mine.

La science française en Amérique du Sud

Le T)r Raymond Orégoire, professeul! à la Faculté de médecine de Paris, chirurgien des hôpitaux, à la suite des intéressantes conférences qu'il vient da) faire à Lima a été nommé honoris cavsn membre de l'Académie nationale de mé- decine de celte ville.

Au cours de la réi-émonie, le profes- seur Quesada a prononcé un ririllanll discours sur la science française. A Buenos-Ayrr«. i.> Georges Du- mas, do l'Aoodt udecine, a fai* une conférence .eulté de philosophie devant une affluence de pro-i fesseurs. Il s'est livré à un examen cri- tique du freudisme et a été très applaudi.

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CONTES DE « LA CROIX

Les saltimbanques par REAÉ DUVERNE

Depuis qu'il est à la retraite, l'huhieur de M. Bérenger s'est quelque peu assombrie. On sent qu'il a perdu l'une de ses raisons de vivre, et non la moindre. Sa bibliothèque lui manque, comme un enfant qu'on chérissait, qui ne vous quittait jamais et qui soudain n'est plus là. K rôde mélancoliquement à travers la ville ou bien il reste dans son cabinet de travail, à lire sans goût des livres sans intérêt, car ces livres lui appartiennent et il les sait déjà par cœur ou encore il vient chez Miette, s'assied, cause un moment, baille et se plaint de tout, ce qui n'est pas très aimable de la part d'un visiteur.

Tu as une drôle de robe, ce soir, Miette. Qu'est-ce que c'est que toutes ces mouches autour du lustre? II y de la poussière sur le couvercle du piano. quel désordre Voilà encore des revues qui traînent, et quand tu voudras les faire relier, tu te plaindras que ta collection ne soit pas complète.

-Mais »e n'ai pas l'intention de les faire relier, parrain.

C'est égal, si j'étais ta mère. S'il était la mère de Miette, ah 1 M. Bérenger introduirait de fameuses réformes dans la maison 1

II n'est pas la mère de Miette, il n'est que son oncle et parrain mais il souffre de son inaction, et c'est à cause de ça qu'il est grincheux. Miette a pitié de lui.

Viens, parrain, propose-t-elle aujourd'hui, nous allons nous promener ensemble, tu veux ? J'ai le temps, je suis en vacances.

Mon Dieu, dit-il, si ça te fait plaisir.

Il croirait contraire à sa dignité de reconnaître que ça lui fait plaisir à lui. Mais ce plaisir est indéniable et son attitude s'en ressent. Il éprouve un certain orgueil à être rencontré avec sa filleule. Miette a une foule de défauts, mais elle possède des qualités physiques qui ne la rendent pas désagréable à regarder.

Tiens doivent penser les gens, voilà M. Bérenger qui se promène avec sa jeune filleule. Heureux par-

rain

Et puis, bien qu'elle n'en soit pas responsable et qu'elle ne comprenne pas tout, il peut épancher sur Miette une partie de ses rancœurs. Chacun sait que ces confidences maussades sont le meilleur moyen de vous sou-

lager.

il marche donc à côté de Miette ou, si vous préférez, Miette marche à côté de lui sur le trottoir mais c'est elle qui le guide sans en avoir

l'air.

-Où allons-nous ? demande-t-il. Où tu voudras, répond-elle. Ils suivent des rues. Ils atteignent une place. Au milieu de la place est installé une espèce de cirque en plein vent oh un pauvre petit cirque tenu par des s^timbanques et dont la seule vue serre le cœur. Pas besoin d'être très perspicace pour deviner que Miette n'est pas tombée sur cet établissement par un pur effet du hasard.

Dis, parrain, si nous nous arrêtions ? '1

M. Bérenger ne se méfie pas il s'arrête. Ses yeux moqueurs observent le tableau. Devant la roulotte qui sert de coulisse, un vieux bateleur fait la parade. L'enceinte est limitée par une corde, et à l'intérieur de 1 enceinte trois ou quatre bancs disposés en amphithéâtre attendent de problématiques spec- tateurs.

Dis, parrain, si nous nous asseyions ?

«atte fois, M. Bérenger sursaute Hein ? Nous asseoir ? Nous asseoir là, sur ces bancs ?

Eh bien, oui ils ne sont pas

sales

La main de Miette s'est glissée dans la main du vieux bibliothécaire. Il se sent insidieusement tiré, remorqué vers la corde. Il résiste d'abord avec vigueur

Non, non, jamais de la vie 1 Tu rêves ? Je me rendrais ridicule 1 Pourquoi Tu as bien le droit de me conduire au spectacle Parle moi d un spectacle comme ça C'est bon pour les nourrices et les militaires

Parrain, ce sont de pauvres gens. Ils seront fiers de nous avoir, et je t'assure qu'ils ne jouent pas si mal que ça

Oui, des pitreries que j'ai vues cent fois.

Oh tu es allé cent fois au cirque, parrain ? Tu en as de la chance

M. Bérenger hausse les épaules. Mais la traction progressive dont il est l'objet ne cesse pas. A petits coups astucieux et patients, Miette l'amène jusqu'auprès des cordes, «

r- momt

FEUILLETON DU 20 AOUT 1931 10

ÛoelQiïiio parla.

Malgré la recommandation pressante de la brave fille, elle n'avait pas envisagé un seul instant l'obligation de garder pour elle l'étonnante nouvelle. Mme Hulin se piquait d'être la mieux renseignée du pays et mettait la plus grande exactitude à colporter tous les bruils elle voyait là un excellent moyen d'achalander sa boutique. Et l'on aurait voulu qu'elle tût une révélation aussi sensationnelle D'ailleurs, même si elle ravait essayé, elle n'aurait pas pu se taire c'était plus fort qu'elle, les mots lui sortaient des lèvres.

Et il fallut que Léontine entrât, remorquant sa petite bande.

Mme Hulin n'était pas une méchante femme, mais elle n'avait jamais calculé la portée d'une parole. Elle prévit la stupéfaction de la jeune bonne en apprenant la grande nouvelle, Elle ne pensa pas qu'il y avait là six petites oreilles qui probablement ignoraient.

Eltf commença, en remplissant le sac de î<M

Vous ôtp< une cachottière, Léontine. Moi. pourquoi donc ? a

Vous ne m'aviez jamais dit cela. Cela, quoi ?

Ce que je viens d'apprendre il n'y a

jusqua l'ouverture d'accès. Presque sans s être rendu compte qu'il se laissait entrainer, il se trouve tout a coup contre un banc. Le bateleur hurle de plus belle, et une bande de gamins exaltés fait un tapage infer-

nal.

Assieds-toi, va, parrain, dit Miette. Ce n'est pas la peine de

rester debout.

Elle lui a lâché la main. A présent, il ne fuira plus.

Tu es folle 1 gronde-t-il.

Oh non assure-t-elle.

Elle le pousse un peu et il s'assied. u lui est impossible maintenant de ne pas s'asseoir. Il s'assied et il re- garde. Mais il ne regarde pas seulement devant lui, il regarde autour de lui et aussi derrière.

Qu'est-ce que tu as, parrain ? Tu n'es pas bien sur ce banc ? Il est un peu dur.

Ce n'est pas ça. mais si on me voyait ?

Eh bien ? Naturellement qu'on doit te voir, surtout que tu es plutôt grand 1 v

H esquisse un geste bourru. Miette ne saurait comprendre, elle ne comprend jamais.

Si tu te mettais à ma place. Oh c'est comme si j'y étais, je suis tellement près de toi l

Elle ne comprend pas, vous dis-je, elle ne comprend pas qu'il a honte, QUil a peur, qu'il lui semble sentir derrière lui tous ses amis et connaissances découvrant qu'il est assis dans cette enceinte misérable et en faisant des gorges chaudes.

Tiens ttens Bérenger en extase devant <fcs satlimbanques Après tout, chacun se distrait comme il peut

II baisse son chapeau sur son front, remonte le ecl de sa veste, jette des coups d'o-jl furtifs de part et d'autre. Grâce ù Dieu, les environs sont quasiment déserts, et peut-être aura-t-il la chance de ne pas être démasqué.

Mais des glapissements variés, joints aux secousses que la main de Miette lui impriment, viennent l'affranchir, dans une certaine mesure, de ses préoccupations.

Ça y est, parrain, ça y est, ça commence 1

Le bateleur s'est tu. Successivement, un acrobate maigre se désarticule, un clown saugrenu fait de lamentables grimaces. Les gamins rient, mais M. Bérenger ne rit pas. Il n'a pas du tout, pas du tout envie de rire. Il n'est pas intéressé non plus. Comment serait-il intéressé par des singeries sans sel ou par une banale et fade gymnastique ? C'est drôle, parrain, n'est-ce pas ? dit Miette naïvement. 1

Ah non alors, ce n'est pas drôle C'est triste.

C'est triste. Le clown a réintégré la roulotte et une femme aux cheveux rares, aux traits tirés, vêtue d'une robe à paillettes, oblige une chèvre savante à marcher sur son arrière-train. C'est une vieille chèvre grisonnant j qui a perdu la moitié de sa barbe et qui bêle d'un ton navré. C'est une chevre mélancolique, résignée à son sort, d'aspect aussi affligeant que la femme, l'acrobate et le clown, et qui n'a sur eux qu'une supériorité visible celle de manger tous les jours à sa faim, car elle peut brouter sur les routes l'herbe des accotements. Les créatures humaines n'ont pas encore trouvé le moyen de brouter l'herbe des accotements.

Une espèce d'émotion étreint le cœur de M. Bérenger. Il ne se tortille plus. Il appuie ses deux mains sur sa canne et garde le silence.

Tu ne dis rien, parrain ? 1 s'étonne Miette.

Ce sont des malheureux, murmure-t-il rêveusement.

Oh 1 oui, appuie-t-elle avec conviction ils a'ont pas l'air gras. C'est pour ça que je t'ai amené, parrain, pour leur faire gagner quelques sous.

Leur faire gagner quelques sous ? Mais nous n'avons rien payé. Attends seulement cinq minutes, il va y avoir la quête. Les yeux de Miette brillent, comme si. secrètement, elle en était arrivée à ses fins sous des apparences ingénues, Miette a de ces malices auxquelles M. Bérenger luimême se laisse prendre. Et, en effet, un enfant procède à la quête, un des nombreux enfants des saltimbanques, qui s'est livré aupara- vant à des exercices variés, soule- vant des poids, exécutant des sauts vaguement périlleux, et qui gonfle ses petits biceps en adressant aux spectateurs un sourire souffrant. Cela achève d'attendrir M. Bérenger. Il ne répond pas au sourire du pauvret. Il n est pas capable, lui, le sourire comme ça, sur com-

pas cinq minutes. que votre patron, le vieux, il avait été en prison.

Qui ça. M. Berger ?

Eh oui 1

C'est de la menterie.

Je ne vous le dirais pas si j'en étais pas sûre, ma petite I/éontine. Moi. vous savez, je ne colporte pas les faux bruits. Voilà cinq ans que je le connais. Bien sûr, mais avant ?

Qui a pu vous raconter cela? Je ne vous nommerai pas la personne. pour ne pas faire d'histoire, mais c'est quelqu'un de très bien, de très honorable, qui l'a connu autrefois et qui l'a reconnu quand il sortait de chez moi, tout à l'heure.

Elle a pu se tromper les ressemblances, ça ne prouve pas toujours. Ça prouvait si bien qu'elle l'a appelé de son nom. M. Berger.

Pas possible 1 disait Léontine, consternée.

Et elle soupirait

A qui se fier ?

Elle demanda, après un silence

Et qu'est-ce qu'il a fait ?

Faut pas le demander, ma petite c'est pour délits commis en état d'ivresse. Les sacs étaient pesés, ficelé-s.

Léontine lit sortir les enfants devant elle, et, prenant congé de l'éplcière, elle dit, à voix basse

Je ne veux pas rester sous le même îoit qu'un homme qui a été en prison. Cherchez-moi une plare. Madame Hulin. i Sur le chemin du retour, les enfants ne I parlaient guère. ]

Hélène tenait son petit frère par la main. Titine, demanda tout & coup Jean- J

mande. Sous l'ceil bienveillant et satisfait de Miette, il fouille dans sa poche, en extirpe son porte-monnaie. Mais une exclamation contrariée lui échappe

Ah Zut je n'ai plus de monnaie. rien qu une pièce de cinq sous l

Il ne saurait, décemment, donner une pièce de cinq sous à cette pitoyable famille. Lui donnera-t-il alors cinq ou dix francs ?. Il ouvre son portefeuille, mais c'est pour proférer un nouveau grognement Ah Fichtre Je n'ai plus que des billets de cinquante 1

Le petit quêteur stationne devant lui. L'assistance le dévisage. Miette, insinuante, lui caresse doucement la main. Il tousse, renifle, se gratte la gorge. Il regarde encore une fois la roulotte déteinte, la chèvre qui mange du papier, le bateleur boursouflé qui reprend son tambour. Cinquante francs, cinquante francs 1 Mais cinq sous

Je te rembourserai quelque chose, parrain. lui chuchote Miette à l'oreille.

Eh réplique-t-il brusquement, est-ce que j ai besoin que tu me rembourses Je ne suis pas dans l'indigence 1

Tu feras ce que tu voudras, dit-elle avec gentillesse.

Evidemment, conclut-il, je ferai ce que je voudrai 1

Et, tirant un billet de son portefeuille, il le plie en huit, le glisse dans la casquette du garçonnet éberlué et se sauve comme un voleur.

RENÉ Duverne.

FAITS DIVERS

Bollfui fit l'Office BîtUat! iMUrtUfiqui Evolution probable de la situation jusqu'au 20 août, à 18 heures. Une baisse de 10 k 15 mbs sera centrée sur la mer du Nord et les Pays-Bas, le 20 août, Il 7 heures, elle s'étendra à presque tout le continent. A cette baisse qui comprendra plusieurs maxlma, seront liés deux systèmes nuageux qui traverseront le pays de l'Ouest k l'Est.

En conséquence en France pour la journée du 20 août Vent secteur Ouest, modérés sur la moitié Sud. assez forts sur la moitié

.Nord.

Etat du ciel dans la moItié Est ciel couvert ou très nuageux, pluies Intermittentes. Dans la moitié Ouest couvert avec pluie devenant nuageux ou très nuageux avec éclalrcles et averses. Quelques orage3 dans le Sud-Ouest.

Température sans grand changement. Région parisienne

Prévision pour la soirée du 19 et la nuit du 19 au 20 août. Vent d'Ouest modéré, temps généralement couvert, quelque» pluies Même température.

Prévision pour la journée du 50 août. Vent d'Ouest assez fort. Quelques pluies suivies d'éclatrclcs et averses. Même température.

Jeudi S0 août, J32* Jour de l'année. Durée du jour 15 h. 2t.

Soleil. Lev.: 4 h. 49. Couch.: 48 h. 58 Lune. Lev.: 13 h. 39. Couch.: 21 h. 44 jour de la lune. P. Q.

AfAKS

Le premier secrétaire de l'ambassade d'Angleterre contusionné dans une collision d'autos

Quai de Passy, deux taxis se rencontrèrent violemment, mardi soir. M. Wigram, premier secrétaire de l'ambas- sade, qui occupait l'une des deux voitures, a été fnrtement contusionné. Un des chauffeurs. M. Gaston Galand, a été plus grièvement atteint par des éclats de verre et a être admis à l'hôpital Boucicaut.

On trouve un obus

aux Champs-Elysées

On a trouvé, dans les jardins des Champs-Elysées, près du rond-point, un obus de 75 charté. T/engin a été enlevé par les soins du l.ahoratoire.

DANS LES DÉPARTEMENT*

Baignades tragiques

Manrhe, Sur la plage de Siouvllle, près de Cherbourg, Mlle Suzy Fouques. 26 ans, artiste dramatique à Paris, s'est novée en se baignant

tafrados. Un baigneur, M. Georges Couvreur, 52 ans, de Paris, en villégiature à Arromanches-les-Bains, a été emporté par une forte lame et a coulé, frappé de congestion. Son corps a été retiré de l'eau peu après.

PASSiOll WâWCT Ei 1 931 Les représentations auront lieu les' dimanches 33 août 6, 13, S0 septembre 4 octobre, à 9 h. 30 du matin. Le mercredi 9 septembre, k 4 h. 30 du soir. Prix des places de 75 k 10 francs.

Pour obtenir des places, s'adresser t l'agence Le Bourgeois, 38, boulevard des Italiens, ou à l'Exprinter, 3, rue Scribe, ou k l'agence des Wagons-Llts, 40, rue de l'Arcade, Paris on k Mgr Petit, 146, rue Jeanned'Arc (Tél. 44-36), à Nancy.

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Louis à la servante, qu'est-ce qu'elle a dit, la dame ?

Rien, répondit Léontine, qui ajouta sévèrement « Les petits enfants ne doivent pas écouter quand on ne leur parle pas. »

Le petit n'était pas satisfait. Il pensa que son frère serait plus complaisant. Philippe, qu'est-ce que c'est que la prison ?

Philippe tressaillit. Il regarda en dessous Hélène, qui marchait sur l'autre côté du- chemin, et la vit rougir.

C'est une pièce toute 'noire, où il y a des rats et des araignées.

Comme la cave ?

Oui.

Et on t'y mettra si tu n'es pas sage, lança Léontine.

Alors, remarqua un instant après le petit, alors, grand-père, il n'était pas sage? Philippe le secoua rudement

Tais-toi, ne parle pas de cela 1 CHAPITRE VI

La camionnette, quittant la grand'route, avait pris le chemin de traverse qui passe au long des bâtiments de Saint-Hélier. Tout pittoresque que fût le chemin, une auto s en accommodait assez mal. François Berger ralentit. La main au volant, secoué par les cahots, il promenait sur ce paysage familier un regard triste et absent qui parut s'assombrir encore quand il approcha de ?a demeure.

Il la voyait maintenant. sa façade Ouest éclairée de soleil, demi-oachée par les verdures d'un jardinet ombragé. Avec son haut toit. d'ardoise et les trois fenêtres

Pour toucher l'assurance,

un meunler Incendie son moulin Ille-et-YUalne. Pour échapper à la faillite, M. Pierre Janot, meunier à Aigulllon, près de Rennes, n'a rien trouvé de mieux que d'incendier son moulin pour toucher l'assurance.

Ayant avoué devant 1« juge d'instruction, il a été arrêté hier soir.

Douze renards recouvrent

leur liberté gréoe à un accident Allier. En traverssnt la ville de Cusset, mardi soir, un tracteur automobile remorquant plusieurs voitures d'un cirque, n'a pu prendre normalement un virage. La dernière voiture s'est renversée et, par une brèche ouverte dans la voiture, douze renards ont pris la fuite à travers la campagne.

Deux des renards ont pu être tués, mais on n'a pas réussi à capturer les autres.

Au pénltenoler de Blida, deux détenus tuent un gardien et tentent de s'évader

Algérie. Dans la nuit de mardi, deux détenus du pénitencier de Blida. Oupzani Mohamed ben Abd el Rader et Boukhalif Ahmed ben Sard, condamnés réciproquement à dix et huit ans de travaux forcés, ont tenté de s'évader en tuant le gardien. M. Fanes.

Ces deux forçats avaient déjà tenté vainement de s'évader dans la nuit du 10 au il août. Pour ce motif, Ils avalent été mis aux fers et en cellule. Grâce à la complicité d'autres détenus, ils avaient réussi à se procurer un clou qui leur servit se débarrasser de leurs chalnes. Puis III appelèrent un gardien. Lorsque celui-ci ouvrit la porte, Boukhalif lui sauta à la gorge. Son codétenu, s'armant d'un maillon, assomma le gardien, puis, «'emparant du revolver, fit feu sur lui, le blessant au-dessous de l'omoplate. Au bruit des 'détonations, des gardiens accoururent et s'emparèrent des deux bandits.

Le gardien Fanes, transporté. & l'hOpltal, est mort. Il laisse une veuve et deux enfants.

A L'ETRANGER

Des voleurs font sauter un dépôt d'explosifs attenant une carrière Tchécoslovaquie. Une explosion due A la malveillance a détruit au cours de la nuit de lundi un dépôt d'explosifs attenant à une carrière près de la ville de Most. Ce sont des voleurs qui, s'étant introduits dans le dépflt et en ayant emporté 800 cartouches et 10 kg. de dynamite. ont, sans doute pour faire disparaître leurs traces, allumé un cordon Bickford.

L'explosion qui a détruit une maison voisine ne semble pas avoir fait de victimes.

Les dégâts atteignent 10 000 couronnes tchécoslovaques.

Les coupables sont activement recherchés.

Un jeune écolier anglais

sauve une fillette qui se noyait Angleterre. A Gloucester, un Jeun9 écolier de 9 ans, Will!am Bell, s'est lancé mardi au secours d'une fillette de 12 ans qui se noyait dans la rivière Severn, et est parvenu à la ramener sur la rive. Le courageux sauveteur avait appris à nager il y a queques mois seulement. Une auto est broyée à un passage é niveau 6 victimes

Italie. On mande de Pascara qu'A un passage à niveau près de Popoli, une locomotive a tamponné une automobile dans laquelle se trouvaient six personnes.

Trois d'entre elles ont été tuées; les trois autres ont été très grièvement bles-

sées.

La chassé aux loups

Italie. Les journaux de Pérouse annoncent que des chasseurs ont abattu cinq loups dans les environs de Gualdo Tadine.

A Oslo, un violent orage cause des inondations dans plusieurs quartiers

Norvège. On mande d'Osio qu'un orage d'une violence extrême suivi d'une pluie diluvienne s'est abattu mardi sur la ville. Dans plusieurs quartiers du centre, les eaux ont inondé les caves, causant de graves dégâts. On a faire. appel aux pompiers.

La foudre a frappé plusieurs bâtiments ainsi que les fils des lignes de tramways. et les voitures de tramways. Une vingtaine de celles-ci ont cesser leur service. On ne signale jusqu'ici aucune victime.

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petits carreaux de son premier étage, elle jouait, malgré sa taille exiguë, à la gentilhommière. Elle ne posait sur le chemin qu'un pignon sans ouvertures. Sa façade Est donnait sur une cour sablée que bordait une grille et où deux gros figuiers mettaient leurs touffes vert tendre. Face à la maison, et transversalement au chemin, un bâtiment contenait écurie, remise. et séparait la cour sablée de la cour de ferme. Il n'y avait pas de portier pour ouvrir la grille et personne pour répondre au double avertissement de'la corne et des abois joyeux de Pollux, qui reconnaissait son maitre. François Berger sauta de la voiture, poussa les doubles portes de la grille, puis par la série des manœuvres habituelles, t entrer l'auto dans la cour et la remisa dans son garage.

Alors, traversant la cour, il gagna la maison.

Le: fermier de Saint-Hélier n'avait pas l'aspect robuste du campagnard sa taille atteignait à peine la moyenne ses membres décelaient l'agilité plutôt que la vigueur, et les épaules légèrement voûtées de cet homme de quarante ans disaient combien lourdement lui pesaient les travaux agrieoles. Il donnait l'impression d'un cheval anglais attelé à un tombereau ou d'une balance qu'on a faussée pour avoir dépassé sa charge normale. Il avait monté un étage et pénétra avec précaution dans une chambre où les volets tirés faisaient la pénombre.

La jeune femme qui reposait sur le lit entr'ouvrit les yeux.

Vous voilà de retour. François je ne vous attendais pas de si bonne heure.

2 églises et 16 maisons flambant dans un village canadien

Canada. On mande de Vancouver qu'un incendie s'étant déclaré dans U forêt de Philips Canyon, un tort vent a poussé les flammes vers le village d'EUto où deux églises et seize maisons ont été brûlées. 1 400 hommes ont été demandés en toute hâte pour arrêter les ravages causés par le feu.

Un nouveau séisme en Asie centrale? Angleterre. Un- très violent séisme a été enregistré dans l'après-midi de mardi à l'Observatoire de West-Bromwich. Son épicentre se trouve à 3 870 milles en direction Nord-Est, probablement en Asie centrale, au nord de la Mongolie.

C'est le troisième séisme enregistré en neuf jours.

Un camion militaire se renverse 2 victimes

Italie. Un camion militaire s'est renversé pendant qu'il chargeait du sable dans le lit du torrent Tura, près de Turin. Un militaire a été écrasé par le lourd véhicule, un autre a été grièvement blessé.

JUSTICE

SESSION BLANCHE

La session d'août de la Cour d'assises des Basses-Pyrénées n'a pas lieu, aucune affaire criminelle n'étant inscrite au rôle, ce qui honore à la fois le Béarn et le Pays Basque.

CONDAMNATIONS

EN QUELQUES LIGNES

Mme Boris Négrelli qui avait hébergé, « par bonté », un insoumis payera 50 francs d'amende.

Un commerçant grec Phidias Kontlakis qui explorait les poohes de touristes' fera six mois de prison.

L'interprète Arditis qui offrait aux étrangers de leur faire visiter Parla la nuit passera trois semaines à .111. santé. LE MENDIANT MALGRE LUI

« Ayant été atteint, aux colonies, de la maladie du sommer expliquait Georges Hatin aux juges, je suis sujet à des crises qui me terrassent littéralement. Un soir, je fus obligé de m'asséoir sous une porte cochère, et mon chapeau tomba' sur mes genoux, présentant- sa coitfe aux passants. Ln brave homme me crut aveugle et me jeta une pièce de monnaie son exemple fut suivi et, lorsque l'agent me réveilla, je fus le premier surpris. °

L'ancien colonial n'avait pas de casier Judiciaire, il présenta lui-mAme sa défense avec habileté et U fut acquitté, acquitté.

Les accidents ne la circulatioh A Ville-d'Avray (Seine-et-Oise), une auto a renversé, rue de Versailles, M. Eugène Jaboin. 62 ans, qui circulait à. bicyclette. M. Jabotn est décédé à l'hôpital de Saint-Gloud.

A TUly-sux-Seulles (Calvados), M. et Mme Primault, de Bayeux, qui circulaient en motocyclette, ont été gravement blessés dans une collision avec une auto.

A Moales (Calvados), le jeune Marcel Durand, 3 ans, a été écrasé par une automobile.

A Missy (Calvados), en descendant une côte, une auto a fait un tête-àqueue et s'est jetée sur une voiture à ane dans laquelle se trouvaient trois personnes. Une de celles-ci, Mme Marguerie, a été tuée net.

A Mondeville (Calvados), Mlle Jeanne Boullaut, 90 ans, a été renversée et grièvement blessée par une automobile, A Brnay-eu-Artois (Pas-dê-Carals), un motocycliste, M. Albert Eugène, 34 ans, mineur, a été grièvement blessé par une auto.

A La Ouerche-sur-l'Aubois (Cher), un cultivateur, M. Louis Dangy, a tié happé et tué net par une automobile en voulant traverser la route.. A Savigny-sous-Faye, près de Chatellerault, un motocycliste, M. Savaton, 18 ans, a fait une chute, se blessant très grièvement,

Près de Saint-Gaudens, sur la route de Bayonne à Toulouse, une auto s'est jetée contre un platane. M. Carrère, 40 ans, de Caroassonne, a été tué net.

Route de Lyon h Saint-Etienne, près de SainWean-de-Toulas, un motocycliste, M. Léon Sanguillon, 25 ans, a été pris en écharpe par une auto. Le motocycliste, projeté à plus de 20 piètres, a été relevé sans connaissance. Il a été transporté à l'Hôtel-Dieu il est mort dans la soirée.

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̃̃LOURDESIH ̃ MUR TOUS ACHATS 0'OBJETS PIÉTÉ ET SOUVENUS ̃ ̃ PALAIS du ROSAIRE i?i-;t^ ̃ MAISON PRINCIPALE 64, Boulevard de U Grotte H ^M SUCCURSALES ISS. ras U Grotte. S. avenu* Pemunal* ^M

^H et 38. im da Livarot s ^Hj

̃HM LISIEUX bM|

J'ai fait une course inutile je n'ai pas trouvé mon homme là-bas.

Quel ennui 1

C'est là ma chance habituelle. Mais vous, Maud, comment vous sentez-vous ? Comme une personne qui demain sera sur pied. Je suis mieux les frictions m'ont fait du bien, la courbature a presque disparu.

Tant mieux mais soyez prudente, et, ce soir encore, ne bougez pas de votre chambre. Vous n'avez besoin de rien ? Non, merci. D'ailleurs, Léontine ne va pas tarder à rentrer.

Léontine n'est pas tà ?

Non, j'ai dû l'envoyer au village avec les enfants. Ils avaient leur catéchisme je tiens à ce qu'ils y soient exacts et je n'aime pas les savoir seuls sur les chemins.

Vous auriez pu demander à mon père de les v conduire.

Non, oh non protesta la jeune femme, qui ajouta avec un sourire amer Vous vous doutez bien que lorsque votre père monte au village, ce n'est pas pour se rendre à l'église.

François dit, irrité

Pourquoi cette mauvaise insinuation? Faites-vous suivre mon père pour savoir si bien où il va ?

Si je le sais, mon pauvre ami, c'est sans l'avoir voulu. Tenez, voilà ce que j'ai reçu hier matin et croyez bien que mon malaise d'aujourd'hui n'a pas d'autre cause que le bouleversement que cela m'a occasionné.

Elle sortait un papier d'un sac à eôté d'elle.

Qu'esUoo quA cela 2

Petit courrier

de l'Exposition coloniale

Prochainement seront organisées tu pavillon des Missions catboïiques des séances de rraématoprapbe exposant les dlrtn aspects de l'activité missionnaire française aux colonies.

M. G. Abrtany, conférencier du Comité d« l'Afrique du Kord, parlera le jeudi »0 eourant, à îi heures, 4 la Cité des Informations, de la t Rosé et de l'oranger au SaSara ».

Le dimanche ïï août, à 10 h. 30, au pavillon des Foires d'outre-mer, une conférence sera faite sous les auspices de la Société l'An et la vie », par M I -L. Blanchot, sur Les aspects du problème smstlque dans les colonies Ce que l'art européen doit aux arts autochtones. Un concert sera donné le jeudi îo août de 16 heures a 17 heures. a la section métropolitaine de l'Exposition coloniale (palais des groupes Industriels), par le s» R. 1 C.

Chronique Sportive

AERONAUTIQUE

L* voyage du 1 Do-X

L'hydravion allemand géant DO.X a quitté Para (Brésil' mardi, a » b, 35. L'hydravion géant poursuit son voyage vers .New-York, par la cote orientale de l'Amérique du Sud et les Antilles.

Un raid Canada-Danemark

Les aviateurs américains E. L. Preston et R. !.<. Colimgnon sont partis mardi de Cochraue (Ontario) pour Copenhague. Lé voyage da colonel Iàadbergà Partis de Petropavloslc (Sibérie orientale) mardi matin pour «emuro, le colonel et Mme Lindbergh ont fait un atterrissage forcé dans la baie d'Avatcha, par emte d'une panne de moteur.

L'appareil n'a pas été endommagé. L'avlat,eur et sa femme sont indemnes. Un raid Berlin-Tokio

Mardi matin, à 4 h. 15, l'aviatrice allemande Morga von Eusorf a quitté le champ d'aviation de Tempelhof (BerUn) "iur un avion léger de sport, a destination de Toklo, vid Moscou.

A 8 heures, ravlatrlce a fait escale k Kcenig^berg pour faire le plein d'essence et est repartte & « heures dans la direction de Moscou.

Deux hydravioni anglais effectuent un raid Londxes-Aboukir

Deux hydravions britanniques, le Saunders et le Singapour, qui effectuent le raid Londres-Aboukir, partis mardi matin de l'éttng d'Hourtin, a Bordeaux, a 10 h. 30, -ont amerri, k Berre respectivement k 14 et 15 heures.

Un monument en l'honneur des aviateurs Assolant, Lotti et Lefevre

Dimanche sera Inauguré à Mimlian-Plaje un monument destiné k perpétuer le souvenir de la traversée de l'Atlantique Nord par le premier équlpag» français.

Assolant, Lefèvre et Lotti se rendront ce Jour ft Wlmlzan-Plage avec leur avion personnel pour assister a :a cérémonie qui sera présidée par M. L«o Bouyssou, vlceprésideitt de la Chambre des députés. TENNIS

Le tournoi international de Dinard Volet les résultats des rencontres du tournoi international de Dlnard

Simple messieurs. Demi-Onales A Merlin bat A. Bernard. 7-9, 6-3, 6-0 A Gentien bat E. Ward, 6-3, 7-6.

Finale A. Merlin bat Gentien, e-s, «-i, 10-8.

Simple dames. Demi-finales Mlle Barbler bat Mlle Porée, «-0, 6-4 Mlle CI. Anet bat Mme Cbarpenel, 6-ï, 6-3.

Final* Mlle CI. Anet bat Mlle Barbier, 6-1, 3 -il, 6-4.

Double messieurs. Finale A. MerllnGentlen battent A. Bernard-Coutanson, 6-2, 6-1, 1-6, 6-2.

Double mixte. Finale Mlle BarblerOentlen battent Mme Cbarpenel-A. Bernard, 6-3, 6-3.

Double dames. Finale Mlle BarblerMUe 01. Anet battent Mme CharpenelMme l'orée, 6-4, 9-1.

Un cttrieux aocident

Lundi, a Budapest, en Jouant au tennis le comte Bethlen, ministre-président de Hongrie, a reçu une balle sur la pomme d'Adam. Le ministre perdit un Instant connaissance, mais, revenant rapidement k lui, put continuer k Jouer.

ATHLETISME

Le match Franoe-Snlite

C'est dimanche 2Î sont que « disputera k Lausanne le match Trartre-Bulsse. Le meeting de Straabourg

Dimanche également, les meilleurs athlètes français rencontreront k Strasbourg les meilleurs athlètes étrangers, notamment allemands et hongrols.

SPORTS NAUTIQUES

L. meeting international de Saisi* Une fois de plus, M. Jalla vient de rem.porter la victoire au meetlng International de Suisse, organisé k Genève par la Société nautique de Genève. De nombreux canots automobiles suisses, italiens. suédois etc.. participaient k ces épreuves. M. Jalla qui, seul, représentait la France,

» réussi a se classer premier dans 1*» quatre courses dans lesquelles 11 «tait et*. ïag-é. En outre. a a remporté le championnet du Léraan, Importante épreuve sur 80 kilomùtre*.

NATATION

La traT«n ée du Bosphore à la nage Mis» Anna Grew, la fille de l'ambas**» deur d'Amérique en Turquie, a nafé mardi du riva»e de la mer Noire Jusqu'à la nw* de Marmara, traversant toute la longnet» du Bosphore en cinq heures.

Miss Muta Grew, qui est ag*« de fil ans, a pris reau entre les deux phares qui ta trouvent sur les cotes d'Europe et d'Vste, a l'entrée du Bosphore, a 4 h. 50 du matin et est arrivée a la pointe du sérail .Uns la mer de Marmara a « h. 50. La distance m d'environ 30 kilomètres.

L'ambassadeur accompagnait sa fille dans un peut canot.

T. S. F.

Programmes du vendredi 21 août RADIO-PARIS U 794,1 m.). 7 h. «, 6. 30, 13 h. s et 18 h. 3o, musique enregistrée. SO h., radlo-théâire Le proiesseur (Henri Duvernolsj. 20 h. 45, radiothéâtre Le* deux nmirfrs (Labiche). ai h. 30, radio-concert mélodies Dans un bei* (Moiart) Le rossignol ttiuunod) hm printemps (Gounod) tiegro Mélodie» (Colerldge-Taylon Mélodies kimri iLisit) Sur la tour de Mbntlh&ry (Georges Hue) /ton. sard a ton Ame (Ravel) ( kevaux de tXH* (Claude Debussy) Quatuor avec pian» (Scnumann).

TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 18 h. 45, lournal parlé. S0 h. 3t), radio-concert symphonfque La dame de pique (?uppé-

Wlnier) Eugène Onegin (Tchatkowsk.v-C«-

nissié) Amiante cantaWe (Tchaikowskyfcctunid) Scherzo (Moussorçs'M-tsalatert) t La Bohême (Pucclnl-BerchS) Hoset softlii Blooming (Noletty-Serlu^èS) La bohém.enn* iBalfe-Salabert) Berceuse (Ureichanlnow) · Aube sous bots (Fourdraln) PeranhrtMts à Schéhérazade (R. Korsakow-Flameutj La barcarolle (Waldteurcl).

PARIS-P. T. T. (447 m.). h, «, disques. 13 h. 30, concert de mus. enregistrée. 20 h. 30, soirée de solistes. BORDEAUX-LAFAYETTE (304 m.). 13 h., relais de l'Ecole supérieure des P. T. T. Concert. h. 45, concert de niustqu» enregistrée. 14 û., concert de musique da chambre et de çenre, 19 h. 40, mu», enregistrée. »o 0, 30, concert de galai t La Dame blanche (Boleldleu-Salabert) .V«nuet de 14 tympAonfe L'daattrpoletle (Moiart-Salabert) isotine (Messarsr-o. auvray> La plus belle. vaUe (Waldteurcl) s Tierther (Massenet-Tavan) Samson et ftoUla (Salnt-Safins-Mouton) Marche solennette (César Cul-HaenSch) La fiancée rf« Ijmbalier (V. Hugo) Le Cygne (SulîT Prud'homme).

RADIO-LILLE (Î6S.5 m.). 12 h 30. con. cert. 15 b., récital d'orgue. 16 h., concert. n> h., quart d'heure de mus. reproduite. 19 h. 30. quart d'heure da mus. reproduite. ïo h., concert PiccoUno (CHilraud-Moutotl) Bafbe Bleue (O!te.nbach-TaYan) Jeunesse joyeuse (Eno

Coaies) Mazurka en si bémol (Bpnjamia

Godard-Salabert) fête de pnntemp* a* vieux Japon (Marc Delmai) Ajiollo nwrrch* (Gairwin) Les deux billets, opéra- comlqua en un acte, de F. Polse.

RADIO-LYON (Î87.6 m,). 10 b 30 12 6. ls h. 40 et 20 h. 10, concert Miss E*pon<t iTerol L'or et l'argent (Lehar) Lenirrdo» dcl Corazon (Devlia). 20 h. 30, disques. Le chant du départ (Méhul) Les Saltimbanques (Ganne) Les cloches de Corneville (Planquette) Les noces de Jeannette (Victor Massé). SI IL 15, chant «l'opéras Le Trouvère (Verdi) Faust (Gounoiii Car. men (Bliet) La vie de Boheme (Purdnl! ttoméo et Juliette (Gounod). n n. 45, valses.

MARSEILLE-P. T. T. (315,8 m.). lî h. 30, concert de mus. enregistrée (dans»), 17 h., émission pour dames et enfants. 17 h. 30, concert de mus. enregistrée (chant), Î0 h-, 46, concert de mus. enreiflsiréw. îl h., concert symphontque Songe d'un* nuit 4'été (.Memtelssohm Fugue iBaih) j t Andante et final, symphonie en ut majent (Beethoven) Feuille d'album (César Cul? t J'V pense (Frani Drdla) Gebet (Jullnju Blttner) Le lutAler de Crémone (Jeno-V. Hub*y) Pénélope (Fauré) Orientât* (Spore*) Trois histoires La marchand» d'eau fraîche Le vieux mendfanf la me.neuse de tortue d'or (Itert) Suite en traie parties (Pierné).

RAUIO-STRA8BOURS (345.S mètres). il h. 30, 13 h. le, concert de mua. enre. glstrée. 17 h., 18 h. et 1» h.. concert instrumental. 19 b. 4S, concert de mu»l<ju« enregistrée. 20 a. 30, concert instrumental La Flûte enchantée Les petits rient (Mozart) Concerto en la majeur; Sérél nade; Jupiter.

RADIO-TOULOUSE (S6B m.). 12 t. 4»* orchestre ssrmphontque. 13 h., chant, ope> rwtes. 13 h. 15, musique militaire. » 17 h. 15, orchestre symphonique, 17 h. 45j mélodies. 18 h., musique de dan»e. -•lâ b. 45, quelques airs d'opéras-comlques, 19 h. ts, quart d'heure de disques. 20 h., chants étrangers. 20 b. 15, «on divers. 20 h. 30, chansonnettes. 20 1t. 45, monologues comiques. 21 S^ retransmission de l'orchestre des < Américains >. 22 h. 45, suite de la retransmission des « Américains ». Orchestre syniEhonlque. 23 h. 30, orchestre, opérettes » La chauve-souris (Strauss) Tot et toi, potooirrrt (Tell) La princesse Dollar (Fall) j f Rêve de valse (Strauss) Les cloches ta Càmeville (Planquetie).

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La note de Mme Hulin. Vous save* que je la paye chaque mois. Or, cetî« fois, le relevé s'allonge démesurément et s'alourdit de suppléments tout à fait indésirables.

François vit qu'en effet la liste était longue et qu'elle portait presque chaquq i'our location de billard et consommation Et cela formait un total démesuré. JI pâlit et s'assit, accablé.

Un moment de lourd silence suivit. Faudra-t-il payer ? R demanda la jeune femme.

Comment faire autrement ? R

Habituellement. l'on ne paye qaé ce que l'on commande.

Mon père vivant chez moi, lui ou moi, c'est tout un.

Et vous avez de quoi faire face à cet accroissement de dépenses ?

Il eut un geste de lassitude.

Et vous laisserez les choses alleu ainsi ? 9

Vous savez bien que je n'y puis rien. Pardon 1 protesta-t-elle, vous pouvez deux choses: faire des représentations h votre père, lui dire que vous n'êtes pas en état de payer ses séances au café en second lieu. prévenir Mme Hulin qùa vous ne payerez dorénavant aucune dépense faite par votre père. Qu'elle exige donc le payement immédiat, ou alors qu'elle refuse.

Il ira ailleurs.

Vous préviendrez l'autre cafetier. Non, je ne puis jeter le discrédit stul mon père.

(A ̃ suivre. l

L. Oummaé