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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1931-05-24

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 24 mai 1931

Description : 1931/05/24 (Numéro 14796)-1931/05/25.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413062p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

~SM~=S'=!=S~%M*K~~<M~

Dimanche 21 mai. PENTECOTE. Lundi 25 mai. Saint Urbain.

l^a Journée Paris, le 23 mai 1931.

Samedi soir, l' « Oaservatore Romano publie le texte de la nouvelle Encyclique du SaintPère sur la restauration de l'ordre social en pleine conformité avec tes préceptes de l'Evangile.

M. Landry, ministre du Travail, n'a pu réussir à régler, vendredi, le différend qui s'est élevé entre les patrons et les ouvriers du textile de la région de Lille-Roubaix et Tourcoing. Une seconde entrevue aura lieu mercredi, au ministère du Travail. Quelques incidents graves ont eu lieu à Roubaix. Les métallurgistes se mettront en grève par « solidarité, ».

Vendredi soir, M. Briand, à son arrivée à Paris, a été ovationné par ses ami».

1~' Y

Le parti socialiste S. F. I. 0. ouvre dimanche, à Tours, son 28* Congrès national annuel.

Une vive campagne est menée en Allemagne contre M. Curtius par les journaux de droite, qui l'accusent d'avoir échoué à Geoève sur la question de l'union iouanière. Cette offensive est activement menée, à la veille des prochaines conversations anglo-allemandes de Chequers, dont le gouvernement Brûning attend beaucoup pour le soulagement économique du Reich. dans le but de remplacer M. Curtius par M. Cuno, qui est l'homme de la grosse industrie.

Le Conseil de la S. D. N. a terminé ses travaux ce matin, à Genève, en étudiant le conflit polonoallemand 'des minorités silésiennes.

On parle de M. Poullet, démocrate-chrétien, ancien premier ministre. pour dénouer la crise ministérielle belge. Mais cette personnalité catholique ne prévoit une solution, actuellement qu'après accord sur la question des langues, qui est précisément le problème le plus délicat auquel la Belgique ait à faire face.

L'Internationale communiste de Moscou projette de provoquer des difficultés à la France en déclanchant, par ses agitateurs internationaux, un nouveau soulèvement au Maroc.

On craint, à Londres, que la conférence internationale du blé, qui devait établir un contingentement de cette céréale, ne puisse aboutir.

«*i

Nouvelles romaines Le Pape a reçu le .cardinal Rossi et Mgr Giardini.- ancien délègue tpeskollque au Japon, qui vient d'être nommé archevêque à Ancône. et lies Pères M^rcédalres, réunis ces jours derniers pour le Chapitre général.

A l'Index

La Congrégation du Saint-Office vient de mettre à l'Index le livre de M. Del Fante, intitulé Au Père Pio, héraut du Seigneur, en rappelant, en outre, ses arrêts précédents interdisant aux fidèles de rendre visite à ce religieux et d'entretenir des rapports avec lui.

~p~r~f~'M~M~j)t~jLrL~~uL~&~L~-&if~'j~t

Il a déjà paru!

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l_i 52* ANNEE N* 14796 /2f^^L A. B. C. DIMANCHE 24, LUNDI 25 MAI 1931

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FRAICiett 6pag«a: h a 68 fr. 6 m 35 fr. 3 mu 18 fr. 11

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Samedi prochain, midil. 1

Clochers de France, je vous salue

Je vous salue, tous Car, tous, vous allez avoir une belle et fière chanson à chanter, en votre poitrine de pierre.

Je vous salue, clochers puissants des lourdes cathédrales. clochers, géants de l'air, qui vous haussez, les uns plus hauts que les autres, pour arriver plus près de Dieu.

Je vous salue, clochers des âges antiques, calmes clochers romans. clochers ajourés, où les cloches ont l'air de pendre comme des jacinthes dfc bronze.

#

Je vous salue, clochers des âges de foi, qui portez des blessures, comme la cuirasse d'un bon chevalier qui s'est battu pour la Sainte Eglise.

Je vous salue, clochers des pays pieux et fervents. clochers sculptés, fouillés, où les corporations de jadis ont mis tout leur amour ponr le Christ et la Vierge Marie. Je vous salue, clochers à carillons qui dites autrement, et d'une voix plus variée, ce que dit la grosse voix des autres.

Je vous salue, clochers des villages. humbles, émouvants clochers, surgissant au détour de la colline ou au milieu des prairies. Clochers qui, au-dessus de la rude terre, semblez être les mains tendues de toute la France paysanne.

#

Je vous salue, clochers des villes, autour ^desquels se pressent les maisons, comme les poussins sous la mère poule.

Je vous salue, clochers des vallées ombreuses et des vallées sauvages. clochers des plateaux qui dominez toute une province. clochers des collines qui vous appuyez au flanc des rochers. clochers de la haute montagne qui, déjà, entrez en plein ciel. clochers, âpres et sourcilleux et austères, dont la voix n'est plus entendue que des aigles et que de Dieu.

Je vous salue, clochers des vignes et clochers des blés. Et vous, clochers trapus de l'Ile-deFrance. clochers effilés en pointe d'aiguille des pays tranquilles, et qui semblez coudre un peu l'azur du ciel à toute la tristesse de la terre.

Je vous salue, clochers tragiques des côtes bretonnes. clochers blessés de la grande guerre. ou clochers ressucités, qui n'avez encore chanté personne.

Et vous aussi, je vous salue, riants clochers des rives de la Loire. clochers baignés dans la douceur angevine. clochers des pays de soleil. clochers autour desquels s'étend, comme un tapis merveilleux, la moisson des fruits d'or et des roses vermeilles.

Je vous salue, clochers de toutes les couleurs. clochers tout blancs dans le ciel tout bleu. clochers couleur de pierre sous le ciel couleur d'ennui. clochers couleur d'ardoise. clochers couleur de sang. clochers noirâtres des paroisses ouvrières. clochers de bois des rouges lotissements. Vous, surtout, je vous salue. clochers de la Lorraine. clochers de chez eUe. clochers qui l'avez vue passer à cheval, sa bannière à la main.

Tous les clochers, préparezvous, partout où vous en aurez la permission.

Car, samedi prochain 30 mai, à midi, c'est le passage de son anni-

SUR LE VIF

A décor historique. personnalité! appropriées. Cette dame et ce moulear senbleat sortir de leur demeure et traverser leur jardia. De fait Ils sont chez eax. Le bâtiment a'est 8atre que le pavillon des Etatg-UoU à Vlacenaes reproduisait conme nous l'avons déjà dit la maison de Washington à Monst Vernon. Quant au perso* aafes, vous voyez devant voas miss Anna Madison-Wasaioftoa. arrière-petite-nièce do pas* homme d'Etat, et M. Malcolm Slenp, commissaire aaéricaia à l'Expoaiti*

Quotidien V1NGT-CINQ CENTllYtES om jLDM::rms'r:R-A-'rioia'

5, rue Bayard, Partt-Vn! ~i~M< «~r~. M0/~ fM-~M/t-M 1

versaire c'est l'envol de son âme

A ce jour, et à cette heure, il y aura cinq cents ans que le crime fut consommé.

Et, comme sur la main de Macbeth, la tache reste rouge sur la main de l'Histoire. Peccatum meum contra me est semper. Le crime est devant l'humanité, toujours.

Alors, sonnez la réparation Que, de là-haut, elle entende la voix unanime de toute la France Qu'elle constate que si elle fut brûlée par la politique des hommes, elle est, aujourd'hui, davantage encore, aimée par cette Eglise catholique à laquelle elle en appela jusqu'au dernier soupir.

A MIDI, sonnez LE GLAS. Car, à midi, elle meurt, la Sainte de la patrie. Mais sonnez-le très peu Et, tout de suite après, à toute1? volées, SONNEZ LA GLOIRE. sa gloire

Et sonnez-la ferme, ô sonneurs. ô paysans de France. C'est l'une d'entre vous.

Comme vous, elle fut pauvre et paysanne.

Comme vous, elle a aimé la terre. votre terre. les arbres. les champs. ses moutons. sa vieille église. tout ce qui fait le « village n.

C'est pour défendre tout cela qu'elle a donné sa vie. et à vingt ans.

Vous voyez bien qu'elle est vôtre

Alors, « mettez-en un coup. », comme on disait pendant la guerre.

Et, comme la fumée bleue sort de l'encensoir, que la voix des cloches jaillisse, puissante, de toutes les églises de France. des plus riches et des plus pauvres. Oui, des plus pauvres. l'obole de la veuve a toujours plu au Seigneur.

El, samedi' soir. confrère Inconnu, mais aimé, qui lirez ces lignes dans le silence parfumé de votre presbytère campagnard. vous aurez chanté sous le ciel votre humble chanson.

Mais elle l'aura entendue Vous aurez été la pauvre petite violette perdue, écrasée dans le bouquet immense.

Mais elle l'aura vue

Et, les violettes, c'est ce qui reste en dernier lieu, comme une suprême douceur, sur les plus officiels, sur les plus somptueux cercueils.

A samedi prochain; midi. Alléluia Alléluia

PIERRE L'ERMITE.

-de-

Les cloclies île France sonoerool S. Em. le cardinal Verdier, archevêque de Paris, ordonne, dans toutes les paroisses du diocèse, une sonnerie de cloches, le samedi 30 mai, à midi, heure approximative du douloureux trépas de la Sainte de la Patrie. « Cette touchante pensée est bien d'accord, écrit le cardiiial, avec la piété et la dévotiop de sainte Jeanne d'Arc, qui encourageait par de petits présents le sonneur de sa paroisse é Domremy à remplir fidèlement son office. »

Plusieurs évoques ont déjà prescrit le même hommage, comme nous 1 l'avons annoncé. Les Semaines reli1 gieuses nous apportent aujourd'hui de nombreux communiqués épiscopaux celles de Besançon, Versailles, Angers, Le Mans, Autun. Coutances Troyes, Rodez, Sens, Angoulême, Montauban, Cahors, Luçon, Saint-Brieuc, Tarbes, Fréjus, Beauvais, Albi, Carcassonne, Tulle, Chàlons, Orléans, etc.

Encyclique Quadraginta annis

y9 'IMr~ta aM!s"

Au miment de mettre sous presse, parait le texte de l'Encyclique de S. S. Pie XI sur la question sociale et ouvrière, à l'occasion du 4°" anni- tenaire de « Rerum nooarum x>. Nous en publions sans retard le préambule, que nous téléphone notre correspondant romain

Sur la restauration de l'ordre social en pleine conformité avec les préceptes de l'Evangile, à l'occasion du 40e anniversaire de l'Encyclique « Rerum novarum » I~

PIE XI, PAPE

Vénérables Frères et très chers Fils, Salut et Bénédiction apostolique Quarante ans s'étant écoulés depuis la publication de la magistrale Encyclique de Léon XIII Rerum novarum, l'univers catholique tout entier, dans un grand élan de reconnaissance, a entrepris de commémorer avec l'éclat qu'il mérite ce remarquable document.

A cet insigne témoignage de sa sollicitude pastorale, Notre prédécesseur avait pour ainsi dire préparé les voies en d'autres Lettres sur la famille et le vénéiaible sacrement, de mariage, ces fondements de la société humaine, et sur l'origine du pouvoir civil et l'ordre des relations qui l'unissent à l'Eglise, sur les princi'paux devoirs des citoyens chrétiens contre les erreurs du socialisme et les fausses théories de la liberté humaine et d'autres encore où se révèle pleinement sa pensée.

Mais ce qui distingue entre toutes l'Encyclique Rerum novarum, c'est qu'à une heure très opportune, où s'en faisait sentir une particulière nécessité, elle a donné à 1 humanité des directives très sûres pour résoudre les difficiles problèmes que pose la vie en société et dont 1 ensemble constitue la question sociale.

Occasion de l'Encyclique

« Rerum novarum »

Au déclin du xix' siècle, l'évolution économique et les développements nouveaux de l'industrie tendaient, dans presque toutes les nations, à diviser toujours davantage la société en deux classes d'un côté, mie minorité de riches, jouissant à peu près .de toutes les commodités qu'offrent en si grande abondance les inventions modernes de l'autre, une multitude immonse de travailleurs £*iaiU*"tt"anâ angoissante misère et s'efforçant en vain den sortir. Cette situation était acceptée sans aucune difficulté par ceux qui, largement pourvus des» biens de ce monde, ne voyaient là qu'un effet nécessaire des lois économiques et abandonnaient à la charité tout le soin de soulager les malheureux, comme si la charité devait couvrir ces violations de la justice que le législateur humain tolérait et parfois même sanctionnait.

Mais les ouvriers, durement éprouvés par cet état de choses, le supportaient avec impatience et se refusaient à subir plus longtemps un joug si pesant. Certains d'entre eux, mis en effervescence par de mauvais conseils, aspiraient au bouleversement total de la société, et ceux-là mêmes que leur éducation chrétienne détournait de ces mauvais entraînements restaient convaincus de la nécessité d'une réforme profonde. Telle était aussi la persuasion de nombreux catholiques, prêtres et laïques, qu'une admirable charité inclinait depuis si longtemps vers les misères imméritées du peuple, et qui se refusaient à admettre qu'une si criante inégalité dans le partage des biens de ce monde répondît aux vues infiniment sages du Créateur, et ils cherchaient sincèrement le moyen de remédier aux désordres qui affligeaient alors la société et de prévenir efficacement les maux plus graves encore qui la menaçaient.

Mais telle est l'infirmité de l'esprit humain, même chez les meilleurs, que, repoussés d'un côté comme dangereux novateurs, paralysés de l'autre par des divergences de vues qui se manifestaient même dans leurs rangs, ils hésitaient entre les diverses écoles, ne sachant dans quelle direction s'orienter.

Dans ce conflit, qui divisait si profondément les esprits, non sans dommage pour la paix, une fois de plus tous les yeux se tournèrent vers la Chaire de Pierre dépositaire sacrée de toute vérité, d'où les paroles qui sauvent se répandent sur l'univers. Un courant d'une ampleur inaccoutumée porta aux pieds du Vicaire de Jésus-Christ sur terre des foules de savants, d'industriels, de travailleurs mêmes, unanimes à solliciter des directives sûres qui mettraient un terme à leurs hésitations.

Longtemps, dans sa grande prudence, le Pontife médita, devant Dieu et fit venir, pour les consulter, les personnalités les plus compétentes. Il considéra le problème attentivement, sous toutes ses faces, et enfin, obéissant à la conscience de sa charge apostolique, craignant, s'il gardait le silence, de paraitre avoir négligé son devoir, il décida d'exercer le divin magistère qui lui était confié en adressant la parole à l'Eglise du Christ et aussi au genre humain tout entier.

Alors, Je 15 mai 1891, retentit la voix longtemps attendue, voix que ni les difficultés n'avaient effrayée, ni l'âge affaiblie, mais qui, avec une vigoureuse hardiesse, orientait sur le terrain social l'humanité dans des voies nouvelles:.

Doctrine de l'Encyclique

< Rerum novarum »

Vous connaissez. Vénérables Frères et chers Fils. vous connaissez fort bien l'admirable doctrine qui

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mi™ ?Sfc\|tœ^ I P.» la PmUtdH. •»Jnum 17. rmé ;̃.̃&.»

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fait de l'Encyclique Rerum novarum un document inoubliable.

Le grand Pape y deplore que des hommes des classes inférieures se trouvent en si grand nombre dans une situation d'infortune l't de misère imméritées et il prend luimême courageusement en main la défense des travailleurs qua le malheur des temps avait livrés, isolés et sans défense, à des maîtres inhumains et à la cupidité d'une concurrence effrénée. 11 ne demande rien au libéralisme, rien non plus au socialisme, le premier s'étant révélé totalement impuissant à bien résoudre la question sociale et le second proposant vu remède pire que le mal, qui eùt fait courir, à la société humaine de plus grands dangers.

Mais, fort de son droit et de la mission toute spéciale qu'il a reçue de veiller sur la religion et sur les intérêts qui s'y rattachent, sachant la question présente de telle nature qu'à moins de faire appel à la religion et à l'Eglise, il était impossible de lui trouver jamais une solution acceptable, s'appuyant uniquement sur des principes immuables de la droite raison et de la révélation divine, le Pontife définit et proclame, avec une autorité sûre d'elle-même, les droits et les devoirs qui règlent les rapports entre riches et prolétaires, capital et travail, la part respective de l'Eglise, de l'autorité publique et deé intéressés dans la solution des conflits sociaux. Ce ne fut point en vain que retentit la parole apostolique. Ceux qui l'entendirent la reçurent avec une admiration rpconnaissante, non seulement los fils obéissants de l'Fglise, mais beaucoup d'autres égarés dans l'incroyance ou dans l'erreur et presque tous ceux qui, depuis, dans le domaine de la spéculation ou de la législation, traitèreat ̃ëws questions rêéonorniqties et sociales.

Mais surtout quelle fut la joie parmi les travailleurs chrétiens, qui se sentaient compris et, défendus par la plus haute autorité qui soit sur terre, et parmi les hommes généreux, soucieux depuis longtemps d'améliorer le sort des ouvriers, mais qui n'avaient guère rencontré jusque-là que l'indifférence, d'injustes soupçons, quand ce n'était pas une hostilité déclarée.

Tous entourèrent dès lors à juste titre cette Lettre de tant d'honneur que diverses régions, chacune à sa manière, en rappellent tous les ans lq souvenir par des manifestations de reconnaissance.

Au milieu de ce concert d'approbations, il y eut cependant quelques esprits qui furent un peu troublés et, par suite, l'enseignement de Léon XIII, si noble et si élevé, complètement nouveau pour le monde, provoqua, même chez certains catholiques, de la défiance, voire du scandale. Il renversait, en effet, si' audacieusement les idoles du libéralisme, ne tenait aucun compte de préjugés invétérés et anticipait sur l'avenir. Des hommes trop attachés au passé dédaignèrent cette nonvelle philosophie sociale des es- prits timides redoutèrent de monter à de telles hauteurs d'autres, tout en admirant ce lumineux idéal, jugèrent qu'il était chimérique et que sa réalisation, on pouvait la souhaiter, mais non l'espérer.

Objet de la présente Encyclique C'est pourquoi, Vénérables Frères' et très chers Fils, à l'heure où le quarantième anniversaire de l'Encyclique Rerum novarum est célébré avec tant de ferveur par tout l'univers, surtout par les ouvriers catholiques, qui, de toutes parts, affluent vers la Ville Eternelle, Nous jugeons l'occasion opportune de rappeler les grands bienfaits qu'ont retirés de cette Lettre l'Eglise catholique et l'humanité tout enière. Nous défendrons ensuite contre certaines hésitations sa magistrale doctrine économique et Nous en développerons quelques points. Portant enfin un jugement sur le régime économique d'aujourd'hui et faisant le procès du socialismp, Nous indiquerons la racine des troubles sociaux actuels Nous montrerons la seule route possible vers une salutaire restauration, savoir la réforme chrétienne des mœurs.

Cet ensemble de questions que N'ous allons traiter formera trois chapitres, dont le développement constituera toute la présente Encyclique.

Deux beaux pèlerinages Ce sont ceux organisés par NotreVame de Salut

1* A Bouen, à l'ocenston des fêtes de sainte Jeanne d'Arc, 30 mai-in juin. Le rouage se fera en auto-car et on* ira jusqu'au Havre. Se Mter de s'inscrire. 2" A Rocamadour, 15-22 juin, avec stations à Yézelay, La Louvesc, Le Puy, Ctermont-Ferrand. etc. Voyage en autorai et par chemin de fer, à travers des iites pittoresques.

Demander les programmes au secrétariat des Pèlerinages, 4, avenue de BreteuU, Paris, Vil:

Le journal neutre, 1 c'est « Vécole neutre pour adultes ».

GAZETTES Le revolver de la Soeur

Dernièrement, une religieuse garde-malade d'une communauté de Nevers se trouvait au chevet d'un paralytique dont la lin était proche. Le malade souffrait beaucoup. Un moment, il sembla perdre patience. La Sœur l'entendit avec élirai qui demandait un revolver.

Elle leva un regard suppliant vers le ciel. Ses yeux rencontrèrent un Crucifix suspendu à la muraille. Une inspiration lui vint. Elle décrocha le crucifix, et, le mettant entre les mains du malade Voilà, dit-elle, le revolver qu'il vous faut.

Le moribond porta la sainte image à ses lèvres et redevint calme, Crucifix ou revolver espérance chrétienne ou désespoir. Deux svmboles, deux doctrines. Si on chasse l'un, l'autre apparaît.

La voix du toi

Dans ses voyages officiels, M. Doumergue, qui est encore pour trois semaines président de la République française, entretenait toujours de gais rapports avec ses compagnons de voyage.

Dans leur traversée de la Tunisie, M. Léon Bérard et lui concouraient à qui des deux retrouverait le plus de compatriotes parmi les Français venus les saluer. 11 y a, en effet, beaucoup d'originaires du Gard en Tunisie, mais les Basques et les Béarnais sont aussi de grands voyageurs.

A Bizerte, à Tunis, M. Doumergue est salué par des hommes qui lui disent

Monsieur le président, je suis enfant du Gard.

A Kairouon, un gaillard coiffé du' béret basque se présente en vociférant « Vive Doumerguel» M. Bêrard lui fait un signe d'amitié auquel un compatriote ne se trompe pas. Le Pyrénéen, enthousiaste, tire alors son béret et le brandit en criant « Vive Barthou 1 » '1

L argot eiattnattux

Après l'écorchement du français par les barbouilleurs d'enseignes et les anglomanes, voici un nouveau bafouillage qui nous vient du cinéma, et que nous trouvons justement ridiculisé par un article signé de M. Verhylle, dans une publication spéciale

Mais nous, hommes forts, nous avons foegé « programmer », programmation • nous nous en gargarisons la glotte et l'épiglotte, et, non contents de cela, nous nous lançons dans Ips « visualisations » et les « parollsatioo» », « vifiifinalisaiions », « l'acouatiquatlon ». Ccst à proprement parler, de la ̃ bouffonnlsation et de la « pltrevisation ».

Ah I de grâce, quand donc tel co.niquo de haulte grosse consentira-t-11 à nous a pltrerispr » et nous « bouffonniser » telle scène de « compensation Il Voilà ce qui s'appelle ̃̃ francisatlonnteer » la langue française.

Si ce monde-là ne veut pas apprendre le français, qu'il reste chez lui.

La crise ministérielle belge

Une solution difficile M. Ponllet, démocrate chrétien, constituera-t-il un noaveau Cabinet

Le roi Albert a commencé dès vendredi ses consultations, en vue de dénouer la crise provoquée par la démission du Cabinet Jaspar.

Des Indications générales qui ont été données par les personnalités convoquées au palais royal il résulte que c'est, comme nous l'avons dit hier, M. Poullet,

r

M. POULLET, démocrate chrttlea, doat on parle à Bruxelles pour former le noivem gouvernement belge. Ancien premier mi.nistre, il remplacerait M. Jaspar qui lai avait lui-même •accédé.

démocrate chrétien, qui a été désigné au souverain, par la plupart des hommes politiques, comme étant celui qui pourrait mieux réussir dans la mission de constituer le gouvernement.

M. Poullet a d'abord répondu à ces suggestions qu'il était malade. Mais on rroit qu'on aura facilement raison de cette excuse et qu'avec un oeu d'insistance l'ancien président du Conseil acceptera de succéder à M. Jaspar qui l'avait lui-même remplacé.

On avait espéré, à ce propos, qu'fl serait possible, étant données les difficultés présentes de la Belgique, de mettre sur pied une combinaison tripartite, afin que les socialistes fussent aineh^s à collaborer à leur solution. Mais l»s journaux socialistes ne dissimulent nullement leur n-pugnance vis-ï-vis des cnarges que devraient assumer les chefs de leur parti.

l' (Votç la fuite plus loin.)

Mgr CAILLOT.

6J J~te! it fMMM

LIS H DU V If

le 11 mit de Jeanne d'In lifta Les préparatifs

En vue des fêtes prochaines. on a tr»« vaille jour et nuit à la décoration de» rues de Rouen. La plupart des tentures ouvrées par les élèves des Beaux-Art* sont actuellement posées. Conçues <ian* un style moderne, eltes sont d'un trèi heureux effet. Le Vieux Marché a reçu

i 1

c Jeanne d'Arc » rcvètne 4e ton armur* ea vue da défilé historique à Rouen. une décoration spéciale dont le bon goftl s'allie à la noble simplicité qui convient) à un tel lieu.

La p!u3 grande partie de la ville s»r< ilhuntnée. On installe *m

devant la cathédrale. Saint-*

Maclou, ces magnifiques égliao

et xvi* siècles, de puffleanUi pi'1

Dos tubes à Incandescence aux reinas rouges et Meus sont poste çA et là dan« les arcades, les clochetons et les gale-* ries. Lee essais des derniers jours nous! ont, permis de nous rendre compte deX effets féeriques des embrasements. Pour l'église Saint-Vincent. paroisse VJu lieu du supplice, l'on a prévu un •'•fiairage intérieur desUm: à donner uuo luminosité particulière aux vitraux dit xvi* siècle que cette église est flère dal posséder.

Lrs fêtes commenceront samedi pftw chain. A 18 heures. M. Métayer, maire» entouré de son Conseil, allumera la: flamme symbolique, à l'endroit même ou, mourut l'héroïque martyre. Ventrée 4e Charles VIT à T\ouen

Les fêtes se termineront le dimanehd 31 mai, par un grand cortège historique qui évoquera l'entrée du roi Charles VU à Rouen et que suivra l'apothéose da l'hérolne nationale.

.Près de i 600 figurants y participeront! et porteront des costumes d'une remarw quable fraîcheur, et d'une très grandd beauté. 800 hommes de troupes ajoute» ront à l'éclat de ce cortège.

Charles .VII, en armure dorée, fera sont entrée sous un dais. porté par les bouw geols de la ville et sera entouré de nom* tircux personnages tous richement habita lés. Le groupe des notables de Rouen sera fort pittoresque; builti de Rouea et bailli de Caen, dames et enfants de 14 ville dont seize à cheval, deux chars* une litière, des valets, etc.

Réalisé avec l'aide des Syndicats p** tronaux de la ville, te déûlé des corpoww tions sera très curieux, chaque corpora* Uon aura ses pennons et ses bannière» ̃ elle comprendra le doyen, trois jurés e| douze compagnons, portant les chefs* d'oeuvre réalisés en grande partie pa4 Mlle Billard, architecte, et M, Raraberti décorateur.

Sous la direction de M. Paul de San* nlères, ciief d'oreffestre de l'Association des Concerts de la Sorbonne, défileront cinq groupes de musiciens des « Mène* triera de Se.1nt-Nlcolas et de la Gol%4 nemuse », Ils joueront des instrumenta) de l'époque^ vielles et cornemuses. Le cortège de Jeanne d'Arc terminent cet imposant défilé. La musique du W* R. R. et du 129* R. I. représenteront Us» soldats de 1931 et de la grande guerre* Revêtus d'uniformes de 1914, les meirx bres de la musique municipale joueront des airs patriotiques. 200 soldats, avra 100 drapeaux, étendards, oriflamme^ pennons,* formeront une masse colores. Et, derrière cette masse de drapeaux) apparattra Jeanne d'Arc à cheval. aveo ses deux fidèles capitaines.

Ce cortège, qui promet d'être magnfc fique, surtout si le temps est beau, con< stituera la plus belle attraction poput laire des fêtes de Rouen.

M. B.

UN HOMMAGE ANGLAIS

A JEANNE D'ARC j

A l'occasion du X' centenaire de mort de Jeanne d'Arc, nn appel est lanefl au public anglais ponr l'inviter à faire amende honorable « fimir la part prise par l'Anirletorrfr condamnation de l'héroïne f:. r: offrant <J9 doter l'église qui doit otro consacrée à Jeanne d'Arc, soit de sa principale porte d'entrée, soil d'un vitroil ».

Cet appel, qui est lancé par un Comité où figurent tes représentants de la So*


cicti- des femmes catholiques, est pu- 1 1>1US sous le haut patronage du cardinat Bourn» et de l'ambassadeur britannique à Paris, et a reçu l'approbation de nombreuses personnalités du monde de la religion, des arts, des lettres, de la politique, etc.

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Le retour à Paris de M. Briand

M. Briand, revenant de Genève, est ar- rivé vendredi là Paris, à 2i h. 25. Un important service d'ordre avait été éta- bli à l'intérieur de la gare d6 Lyon, et dans le» rues voisines, en prévision des manifestattona qui avaient été annoncées dans la presse Dès 21 heures, en effet, une foule de plusieurs milliers de personnes se tenait aux abord* de la gare. Sur le quai d'arrivée, plus de î 000 persinne» qui avaient pu franchir les cor(!om de poltoe nrent une ovation à M. Briand, dès que le rapide de Genève jarut. Rapidement entouré par des policier», M. Briand put gagner son automobile sans avoir trop à souffrir des poussées violentes de la foule.

Cependant, la voiture ministérielle eut quelques difficultés à franchir la m&sae compacte des manifestants dans la cour d'arrivée, rue de Bercy et boulevard Diderot.

Tandis que M. Briand gagnait enllutte •ans encombre le Qu«i d'Orsay, les milliers de manifestante qui n'avalent pu l'apercevoir continuaient d'acclamer la paix. Quelques bagarres se produisirent alors, rue de Lyon, quelques jeunes gens ayant voulu se livrer à une contre-

roanifestation.

Puis un cortège se forma qui prit la direction de la Bastille. Parvenus aux grands boulevards 1m manifestant» se heurtèrent à des barrages d'agent», ils se dispersèrent non sans avoir reçu ou donné quelques coups et parvinrent h se rassembler de nouveau devant le yual d'Orsay.

A minuit, plusieurs miniers de personnes continuaient leur ovation au ministre des Affaires étrangères qui dut quitter ses appartements pour venir & un balcon. Lis manifestants furent ensuite dispersés par la police.

A son départ de Oenève, M. Briand avait >Hé salué par M. Françols-Poncet, second délégué de la France au Conseil de la S. D. N., et par tous les membres de la délégation française. £ MM. Zaleski, ministre des Affaires étrangères de Pologne Tltulesoo, ministre de Roumanie à Londres, et tout in hlut personnel du secrétariat de la S. D. N. avaient tenu à venir saluer «ur le qaat de la gare l'homme d'Etat fran-

çais.

K la Commistion d'enquête M. Henaudel a lu devant la Commlesion d'enquête le rapport d'Information qu'il a préparé sur l'Aéropostale. Il n'a apporté aucun renseignement nouveau et a conclu en demandant la nomination d'une sous-Gommlssion qui convoquerait dea témoins et reouellliratt les informations utiles a -l'enquête. Après une «lisottàslon, M. Mande! a fait une proposition qui a recueilli l'unanimité. tllé consléte à donner a la Bous-Commission mandat d'étudier simplement le dossier de M. Henaudel sana qu'elle puisso demander communication de plèoea nouvelle» et sans procéder à de nouvelles auditions de témoins.

MM. Gellie, Guernut, Gorges Bonnet, et Scaplni ont été désigné» puur faire partie de cette sous-Commission. La Commission s'est ajournée à mercredi pour prendre connaissance du dossier des prestations en nature pour le papier.

La sous-Commlsslon chargée d'examiner tes dossiers do la banque Bénard et la sous-Commission chargée d'examiner les dossiers de cotation de valeurs "(̃ Vran^res et coloniales à la Bourse de '̃̃Paris ont commencé leurs travaux.

ÉCHOS MINISTÉRIELS ̃ M. André Tardleu a accepte de .-présider la séance Inaugurale du Congrès national de la Mutualité et du Crédit agricole qui se tiendra à Vitrines, du 18 au 21 juin,

M. Pierre Laval, président du Consell. a reçu une délégation de 250 AIf-aciens et Lorrains de BAIe, qui lui n été présentée par M. de Nalècne, au nom de l't'nlon des Français à l'étranger.

«H»HI

L'élection législative de Lyon La section socialiste S. F. I. 0. du 1U* arrondissement de Lyon a désigné pour son candidat à l'élection du 14 juin, en remplacement de M. Augagneur, M. André Philip, professeur à la Faculté de droit de Lyon. Les radicaux ont déjà choisi* comme candidat M* Julien, avoiit. secrétaire général de la Fédération nrtlcale-socialiste du Rhône. Lea partis républicains nationaux n'ont pas encore déstgné leur candidat.

OHÊ-9

Echos parlementaires Lit pouvoirs di Jiry

M. Louis Martin a déposé sur le bureau du Sénat une proposition de loi relative aux pouvoirs du Jury,

Par une première disposition, le sénateur du Var propose de conférer aux jurés !o droit de prononcer des olrconstances atténuantes plus larges que les circonstances attendantes actuellement prévues et qui réduiraient la peine obligatoirement de deux degrés et facultativement de trois. Ainsi, le jury pourrait, lorsque la loi lui paraîtrait trop sévère, faire la part de l'indulgence sans aller, comme aujourd'hui, à l'acquittement. La seconde disposition a pour objet de p.écider que lorsque le jury aura acquitté un individu accusé de meurtre ou de mutilation grave, la Cour qura le droit c!c décider par le même arrêt, prononçant l'acquittement que l'accusé sera renvoyé devant le tribunal correctionnel qui pourra, s'il le juge coupable, prononcer les peines de l'article 4, paragraphe S du Code pénal (emprisonnement de six jours à cinq ans), dont le -maximum pourra être porté au double.

oui

Un Congrès national

de la Confédération française des travailleurs chrétiens Le XtP Congrès annuel de la Confédération française des travailleurs chrétiens se tiendra 5, rue Cadet, les Î4 et •) mal. L'ordre du jour en a été ainsi lixé.

Le dimanche U mai, à 9 h. 80, vériilcation des pouvoirs rapport moral par M. Jean Pères, secrétaire général adjoint de la C. F. T. C. rapport financier par M. A. Gagé, trésorier fixation de la cotisation confédérale pour l'année 1932 élection du bureau confédéral à M h. 30, rapport par M. Gaston TV«8sier, secrétaire général sur « La situation économique crise et remèdes ». Le lundi ». à 9 h. 30, revendication et \neux d'ordre législatif à 11 h. 30. rapports par Vile Beeckmans. vice-présidente de la C. F. T. C, sur la prolongation -le la scolarité et de Mlle Danguy, secrétaire de la Confédération, sur: Le Syndicat Pt la jeunesse

'Rappelon? que les réunions du Contrés ne sont pas ouvertes aux personnes non mandatée». A

La grève du textile

Le condit n'a pas reçu de solution, mai» les pompâtlers seront repris mercredi prochain Les métallurgistet de Tourcoing. votent le principe de la grève.

L'aîîiîiÉ les Syndicats libres dans la grève le Raoùaix-Tourcoiag La Commission Intersyndicale patrcnale ayant d'elle-mfme « décidé une baisse des salaires », fixé son taux à 10 et ton application au 20 avril, lee Syndicats ouvriers 9 obtinrent la report du délai au li mal. Le* Syndical» libres j en profitèrent pour exposer dan* la discussion, puis dans deux notes abondamment documentées, les raisons qui s'opporaient & toute baisse des salaires Raisons d'ordre moral; Le salaire est panni les éléments du prlx de revient le dernier auquel on puisse toucher les salaires de Houbalx-Tourcolng n ayant pas suivi, depuis dix ans, le coefficient toujours plus élevé du coût de la vie.

Raisons d'ordre économique. Maintes personnalités industrielles ont affirmé que les remèdes 4. la crise den affaires relèvent exclusivement de l'organisctlon <ie la production et de la réforme fiscale. Raisons d'ordre social. L'imprudence apparalt évidente de s'exposer à de graves conflit* pour des résultats économiques aléatoire».

La Commission patronale, en sa séance du 30 avril ayant maintenu sa décision, le* Syndicats libres tirent appel au gouvrnwnent, par lettre d'abord, puis le h mal au cours d'une entrevue avec M. le préfet du Nord. M. Landry, ministre du Travail, obtint alors de l'organisation patronale un nouveau délai de huit jours, qui permit de nouvelles négociations. Kstimsnt que les entrevues Birectes en dehors des pouvoirs publics n'avaient aucune ebanee d'aboutir, les Syndicats libre» attendirent la convocation ministérielle. Celle-ci, retardée sans doute par l'élection présidentielle, mal* hâtée par de nouveller démarches des Syndicats libres, provoqua, le Jour de l'Ascension puis le 15 mal, des entrevues de M. Landry avec les délégués ouvriers, puis avec es délégués patronaux.

M. te ministre, profitant des suggestions faites de part et d'autre, engagea les partie* à une suprême tentative de conciliation dans une entrevue directe au siège du Consortium, le 16 mai au 'matin.

Cette journée du 16 mai devait être décisive. Les Syndicat» libres verraientils triompher leurs efforts pour sauver tout ensemble les salaires des travailleurs et la paix sociale ? '?

Mis en présence, dans la première partie de l'entrevue, de nouvelle» prolosltlons patronale* qui aboutissaient a supprimer lia prime de présence, les Syndicats libres eussent consent) à soumettre au vote de Inurn assemblées cette mesure pénibie à coup sûr, mais qui réservait totalement pour l'avenir le problème des salaires au regard du coût de la vie. Moyennant certaines garanties sanctionnées par les pouvoirs publics, sans doute eussent-ils préféré subir cet état de choses que dVnguger un dur conflit.

Trois déclarations de M. Ley, présentant à la otassa ouvrière la suppression de la prime de présence comme le prétude menaçant de nouvelles baisses des salaires, tes amenèrent, après toute une •>érip d'efforts pour modifier l'attitude du délégué patronal, à participer à la grève.

M. Ley annonça, en effet, dans la seconde partie de I entrevue du 16 mai, sa volonté bien arrêtée de faire placarder, 2 heures, en ville, 300 affiches avisant la population qur la prime de présence était supprimée et « la baisse de 10 momentanément retirée ».

Les délégués des< Syndicats libres s'efforcèrent vainement d'obtenir le retrait de cette déclaration ambiguë, qui appur:i(trait aux travailleurs comme une provocation. Ils n'obtinrent pas davantage la suppression du mot momentanément. ils 9'épulsêrcnt. dans l'après-midi du «wmedl, aidés par l'active intervention de M. le préfet du Nord, à obtenir du délégué patronat une interprétation officielle supprimunt toute équivoque et donnant de réelles garanties. M. Ley leur ccrivit bien « Le terme ̃< momentanément », employé par nous. ne doit pas être interprété comme une menace par ies ouvriers » mais il ajoutait aussitôt; « En aucun c;is, la question des salaires ne pourrait être posée il nouveau avant un délai minimum de trois mois. Cette déclaration, loin d'apaiser les doutes, aggravait l'équivoque.

Ce ne fut néanmoins que le 17 au matin, devant la publication du communiqué patronal « maintenant entièrement le plan de diminution des salaires, que les Syndicats libres, décidés d'abord à solliciter d'uni? suprême intervention des pouvoirs publics les garanties et les éclaircissements nécessaires, se résolurent à participer à la grève.

Ils le flrent d'ailleurs en se déclarant prêts à reprendre les négociations en vue d'une prompte solution du conflit et en sollicitant instamment dans ce but la médiation rapide des pouvoirs publics ».

A la suite de l'entrevue que M. Landry, ministre du Travail, a eue vendredt i partir de 16 heures, avec les délégués des organisations patronales et ouvrières. >e communiqué officiel suivant a été publié a 19 h. 30

« M. Landry, ministre du Travail, a reçu successivement les délégués de la, Commission Intersyndicale patronale de l'industrie textile de Roubaix-Tourcoing, ainsi que des Syndicats ouvriers adhérents a la Confédération générale du travail et des Syndioats libres.

» Le ministre a réuni ensuite ies délégués des Syndicats confédérée, puis ceux des Syndicats libres avec M. Ley, secrétaire général de la Commission intersyndicale patronale.

A la sjHite de ces entrevues, il a été entendu que de nouvelles réunions auront lieu mercredi sous la présidence du ministre du Travail. »

Ainsi, s'il n'a pas réussi à ramener immédiatement l'accord entre ses Interlocuteurs, le ministre, qu'assistait M. Plquenard, directeur du travail, a du moins obtenu que les pourparlers ue soient pas rompus, ce qui permet d'espérer qu'ils pourront donner lieu à un arrangement.

Les délégués se réuniront à nouveau mercredi prochain, à 10 heures, au ministère du Travail.

De graves incidents à Roubaix Tandis qu'à Paris. M. Landry s'efforçait de régler le différend du textile, de graves incidents se produisaient à Bou-

balx-

A la sortie d'une réunion cégéUste. de nombreux grévistes, auxquels s'étaient Joints une centaine de militants communistes, se formèrent en cortège, encadrés par d'importantes forces de police. L'atmosphère était particulièrement agitée, lorsqu'un camion automobile chargé de balles de laine déboucha rue de la Gare. Accueilli par une bordée de coupe de sifflets, le chauffeur accéléra la vitesse pour s'éloigner.

Mais, une centaine de manifestants, au pas gvmnastlque, rattrapèrent le camion. L'un d'entre eux coupa îs. corde reliant la charge et les balles de laine tombèrent sur la chaussée. Le véhicule continua sa route, mais, 50 mètre* plus loin, le chauffeur, affolé, sirota son moteur. Il fut aussitôt rejoint, son camion fut renversé et lui-même frappé à coups de barre de fer. ne trouva le salut que dans la fuite, les manifestants entourèrent aussitôt le camion et voulurent y mettre le feu.

Un passant s'interposa. Ctnq ou six

Individus se jetèrent aussitôt sur lui et 1 lui assenèrent de violent» coups de ije poing. Les gardes mobiles qui, eh toute nûte, accouraient, mirent fin k cette scène mai pour dtsperser la foule, ils durent se servir de leurs carabines, avec lesquelles ils opérèrent de savants moulinets. Les manifestants se réfugièrent dans le square qui entoure la statue de Jules Guesde et lancèrent des graviers dans la direction des policiers.

Deux manifestants, Henri Deschivere, 19 ans, 278, rue Jules-Guesde, et Marcel Rys, 26 ans. SS2 bis. rue de Magenta, furent arrêtés- Ils seront poursuivis pour outrages, violences à agents et rébellion. Pendant ce temps,- place de la Liberté, les communistes ayant voulu sortir une banderole recommandant le front unique, une bagarre éclata et la police dut Intervenir.

Dans différents quartiers de la ville, des camions transportant de la laine ou des tissus ont été renversés par les gréviste*.

De même, au début de l'après-midi, 200 chômeurs se rassemblèrent devant les filatures de la Redoute et essayèrent d'empêcher la rentrée du travail. Le nombre de. grévistes a encore augmenté. Les maires des communes touchées par le conflit ont décidé de faire procéder à des distributions de se- J cours aux familles nécessiteuses. Le Conseil municipal de Roubaix s'est réuni pour voter un crédit de 500 000 fr. destiné a venir en aide aux familles des grévistes.

Les fondeur* de Tourcoing ont décidé la grève

Les ouvriers en métaux de Tourcoing (fonderie, mécanique, métallurgie) se sont réunig au siège de leur Syndicat et ont déoldé le principe de la grève générale pour la corporation, en solldarité avec les grévistes du textile. Une réunion eu lieu samedi, à midi, pour fixer la date île la mise en appll- cation de cette décieion.

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La fin des réunions de Genève

Daaliig tt U Pologne La miao- rites de II BtuH-Stlitit Diw- mmtBt tl aviation civile U bila C'est ce matin que le Conseil de la S. 17. N. termine ses travaux, il évoque devant lui notamment, le fameux conflit des minorités en Haute-Silésle qui mit aux prises Allemands et Polonais, à propos des éleotlons en Pologne. Celle-ci a déjà, vendredi soir, comparu à la barre du Conseil pour se plaindre des sévices dont sont victimes ses nationaux à Dantzig, où les hitlériens se conduisent en maîtres sans que les autorités responsables daignent mettra un frein aux outrances de ces agités. La Conseil, qui a bien reconnu le bien fondé des plaintes de Varsovie, a recommandé la modération après que M. Henderson eut adressé une fort sévère remontrance au Sénat de Dantzig.

Au début de la séance; les résolutions relatives à la conférence du désarmement ont été votées, selon la proposition britannique acceptée par la France. Le questionnaire adressé aux différentes nattons avant la conférence s'Inspirera des travaux de la Commission préparatoire, c'est-à-dire que l'on n'« pas retenu la demande allemande d'y Joindre des questions concernant les réserves instruites et le matériel stocké. En outre, on procédera à une enquête méthodique au sujet de l'aéronautique civile parmi tous les gouvernements invités à la conférence.

Ainsi sera terminée cette session de Genève dont on avait espéré beaucoup, it cause des problèmes qui lui étaient soumis. Mais si elle n'a pas donné tout ce qu'on attendait de ses délibérations, elle n'en a pas moins apporté, cependant, quelques conclusions essentielles. Dominée par le projet d'union douanière austro-allemande, on aurait pu craindre de voir l'assemblée se diviser, en raison d'intérêts opposés, sur l'attitude i. prendre à l'égard du Zollverein,

Or, ce qui devait séparer a. au contraire, uni heureusement. Un bloo compact s'est, en effet, constitué, qui va de la France à l'Italie, de la Pologne à tous les Etats de la Petite Entente, pour désirer, pour exiger même que cet aspect politique soit envisagé, après l'examen de La Haye. Néanmoins, nous l'avons fait déjà observer, 11 ne faut pas se leurrer d'Illusions sur les conséquences de cette tentative, si Allemands et Autrichiens persistent dans leur volonté d'Anschlus*.

Cependant ce danger même a réveillé les velléités endormies. Car on a senti la nécessité, pour y faire face, de sortir des vaines théories et de créer quelque chose de plus substantiel que des plans hypothétiques fixés sur le papier. De là s'est dégagée, vers un plan constructif, une nouvelle solidarité européenne, dont Il faut espérer qu'elle ne restera pas, comme de longtemps elle l'a été, courtoisement indifférente et aimablement sceptique.

Notons enfin l'évolution de l'Italie et le rapprochement qui s'est opéré entre elle et la France, d'une part; entre la Petite Entente, y compris la Yougoslavie et Rome, de l'autre. Ce mouvement est d'autant plus significatif que l'Italie avait, précédemment, donné l'impression, comme nation politique et économique, de faire route commune avec l'Allemagne. Ainsi, par manque de psychologie, l'Allemagne aura abouti à l'inverse de ce à quel elle visait. Comme son croiseur Heutschlond, elle sera partie trop tôt.

te sêiéral Malstre livalMes L'exhumation des restes du général Malstre, en vue du transfert aux Invalides, a nu lieu à Bourbonne-les-Bains, le 20 mai, sans aucun apparat, maia pieusement, en présence de la famille entourée de nombreux amis, et avec le concours spontané de la population. Après une messe basse, célébrée à l'église paroissiale, par Mgr l'évêque de Limoges, langrois d'origine, les assis- rants, précédés d'une délégation d'an- cienu combattants avec leurs drapeaux, se sont rendus au cimetière, où le cercuoil a été bénit par le clergé et condu't Immédiatement k la garp. Au moment de la fermeture du fourgon, M. le maire de Bourbonne a dit, en quelques mots trè« justes ce qu'a été le général Mnlstrs pour sa grande et pour sa petite patrie, et, au nom de tous, lui a adressé un dernier «dieu.

La vie internationale La conférence du blé

est-elle vouée à un échec ? On laisse en!endre à Londres, dans les milieux bien Informés, que la conférence du blé semble devoir se clore sur un échec.

Les diverses délégations, en tfépit des efforts tentés en Comité, ne sont pas parvenues à se mettre d'accord sur un plan acceptable pour tons.

Si le désir de conciliation de la délégation américaine s'est très certainement affirmé, il n'en reste pas moine que l'on considère généralement comme invraisemblable que les autorités de» Etats-Unis consentent à prendre dee engagements de longue durée quant au contingentement des ventes.

On envisage cependant \me transactlon qui constaterait en la création d'un bureau permanent du blé, lequel centralise notamment les renseignements relatifs à cette culture, dresserait les statistiques afférentes et oonatitueralt pour l'avenir un Organe de liaison entre les pays intéresse».

On restait cependant sceptique vendredi soir, sur le résultat de ces négociations.

En Allemagne

Dt vives attaques contre M. Cartiai Sera-t-il rmplacé par U 0e Cmo ? Une très vive campagne est menée actuellement, en Allemagne, contre M. Curtius, que les journaux de droite rendent responsable de l'écheo allemand à Genève, sur la question de l'union douanière. Un communiqué officiel a dû être publié par lequel le gouvernement du Reich repousse les reproches adressés à M Curtius, dillanb notamment que le Conseil de U S. D. N. n'a fait que de décider le renvoi de la question Juridique résultant de l'accord germauoautrichien à la Gasjr de La Haye. La note ajoute que certains adversaire» du plan se sont réservé d'engager eventuellement. plus tard, une discussion du point de vue politique sans que le Conseil se soit rallié à cette manière de voir, tandis que du cOté allemand, oette tentative de la partie adverse a été repoussée le plus énergiquemeot.

La presse socialiste, commentant ces attaques, qu'elle trouve iDfoiidées en la circonstance, reconnaît toutefois que M. Curtius a manqué, dès la première heure de l'union austro-ailemande, la compréhension psyohologlque de la situation internationale de l'Allemagne. 11 a travaillé, dit-elle, pour un but qui, dans le fond, trouvera l'approbation de tous les Allemands mais 11 n'a pas tenu compte des dangers divers qui le menaçaient sur sa route. »

On révèle aujourd'hui les dangers do cette campagne.

Le Berllner TagtbMt et la Gazette de Huit Ileurer du Snlr croient savoir que les milieux ultra-nationalistes, qui dirigent l'offensive, ont nn candidat tout prêt pour le portefeuille de la Wilhelmstrasse.

Ce candidat ne serait rien de moins que l'ex-chanceller Cuno. directeur de la Hambourg Amerlka Unie. On se rappejle que le nr Cuno fut chancelier de l'automne 1S>22 au mois d'août 1923, c'est-à-dire au pire moment de l'inflation, et que sa politique ne fut autre qu'une résistance ouverte aux alliés. Cette nouvelle sera peut-être démentie par l'Intéressé lul-mertfc elle est oependant symptomatlque de l'état de-s esprits dans les cercles dx droite. Ajoutons que certains journaux autrichiens s'en prennent de même à M. Schober.

Le Seues Wiener Journal, notamment, fait parattre un éditorial extrêmement violent, sous le titre L'humiliation de M. Schobcr. On a extorqué lie renoncement de l'Autriche ».

Pourquoi, écrit le journal, M. Sehober n'a-t-il pas énergiquement refusé de répondre aux questions Inquisitoriales de M. Henderson ? Car la seule réponse correcte qu'il eût dû faire, c'était de quitter Genève immédiatement. Il n'avait plus rien à y faire, étant donné que la question de l'union douanière était déjà enterrée. »

On huit à Berlin ie granit espoirs sur l'entrevue des Ckeauers

On 6'occupê déjà beaucoup, en Allemagne, de la prochaine entrevue qu'auront, à Chequers. MM. Brûnlng et Curtius avec MM. MacDonald et Henderson. Cette conférence est fixée, on le sait, aux premiers jours de juin.

Le Berilner TageUatt dit, à ce propos, que le chancelier Bruning ne manquera pas d'exprimer à son collègue anglais les soucis de l'Allemagne et de lui fournir la preuve que la situation de l'Allemagne exige des décisions rapides. Il fera en quelque sorte l'inventaire de l'Allemagne en exposant les perspectives envisagées, lesquelles ne pourront pas laisser Indifférents les Etats voisins de l'Allemagne. Pour amener une détente à l'intérieur, l'Allemagne a besoin d'un allégement à l'extérieur, allégement qui, en première ligne, devra avoir sa répercussion dans le domaine des réparations. On songerait notamment a des crédits à long terme. Le journal ajoute

Il n'est pas absolument certain que le premier ministre anglais puisse luimême prendre position au sujet des déclarations du chancelier Bruning. Cependant, l'entretien pourra donner au gouvernement anglais l'occasion d'atti- rer l'attention des gouvernements amis, notamment ceux de Paria et de Wa- shington, sur la nécessité d'une rapide action commune, en vue de préserver l'Europe des catastrophes qui n'épargneraient aucun pays.

A cette occasion, conclut le Beriiner Tageblatt, on pourrait prendre en con.sidération la convocation, à bref délai, d'une conférence économique.

Le but général de l'entrevue de Chequers serait donc, du point de vue officiel allemand, de prendre des mesures Internationales propres à conjurer la crise économique mondiale.

4^

Jeune fille moderne Catéchiste, infirmière-visiteuse, éducatrice, gardienne de l'église et ae beaucoup de foyers, aide des pauvres en tous genres, modèle de tous par sa beauté morale, jeune fille Idéal; et Itj» pratique, voilà Marie-Stella, l'héroïne d'un très beau roman de Jean Vézère. Oh I l'auteur eh connalt d'autres, par exemple, la jeune .fille très cliic ». ires •̃ sport très • flirt «, mais évidemment il préfère Marie-Stella. Le lecteur aussi i aimera beaucoup.

Xarie-SteUa, par Jean Vézere. Tr<%s Nelle illustration de l.ecoultre et GrandAigle. Prix, 5 bancs franco. S fr. 86. BONNE PHTSSE, 5, RUE BAVARD, PAM, VIII* G. o. Jt>68, Parts,

La crise ministérielle ¡ belge

(suite)

Cette combinaison écartée, on ne peut plus s'intéresser qu'à une reconstitution d'un ministère caUioltoo-llbérsl sur les mêmes bases que celui cjut vient de dé- I missfonner. On est d'autant plus obligé d'arriver à cette conclusion que l'opinion publique lui est nettement favorable. Rien ne le prouve mieux que la constatation de ce fait que le ministère Jaspar ne tombe pas sur une question de principe, mais sur une question de procédure et de forme, et aussi parce qu'il avait fatigué à la fois l'opinion parlementaire et l'opinion publique. Les catholiques acceptent volontiers M. Poullet. Celui-ci inspire, en outre, confiance aux Flamands, puisqu'il est des leurs. Enfin. quant aux libéraux, l'un de leurs porte-parole, ministre d'Etat, M. Masson. n'a pas hésité à titre qu'il» le soutiendraient fortement.

Resterait donc l'acceptation définitive de l'intéressé. Malgré les espoirs de quelques-uns. on dit qu'il y a aussi bien de sérieuses raisons pour que M. Poullet décline finalement la proposition qui rai sera faite.

On sait le peu d'entente qui existe entre catholiques et libéraux et entre ces groupes catholiques eux-mêmes sur la question des langues qui est bien plus importante que les problèmes militaire et financier.

Or, M. Poullet l'a déclaré personnellement aux journalistes 11 ne voit aucune tonne de coalition possible sans accord préalable sur la question de* langues.

Si donc cet accord n'intervient pas, M. Poullet se récusera probablement. Et l'on prévoit dès lors, dans certains milieux, qu'on devra avoir recours à une dissolution parlementaire.

a

Rendement des Impôts Les recouvrements opérés pendant le mois d'avril dernier au titre du budget général se sont élevés à la somme globale de 3 3"i3 965 3û0 francs. Dans ce total, les ressources exceptionnelles, les recettes d'ordre et produits divers entrent pour 20 534 700 franos dont 5 millions 500000 francs pour la contribution extraordinaire sur les bénéfices de guerre.

Les recouvrements effectués au titre des contributions directes, au cours du mois d'avril i93i, s'élèvent à 238 millions 601000 francs. Mais cette somme ne représente que la part de l'Etat. Pendant la même période, il a été recouvré au profit des départements. communes et étalillesoments divers, une somme de 87 54i 000 francs. Le tntal des contributions directes encaissées en avril atteint ainsi la somme de 326 1-S2 000 francs. Le produit des monopoles et des lmpots recouvrés par les trois administralions de l'enregistrement. des douanes cl des contributions Indirectes atteint, pour le mois d'avril 1931. un total de 3 051 162 000 fr. Ce total est supérieur de 30 545 000 fr. aux évaluation» budgétaires et inférieur de 151 464 000 fr. aux recouvrements du mois d'avril 1930. Dernières Nouvelles A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL Ajournement da Conseil des ministres Le Conseil des ministres qui devait se tenir mardi matin, à l'Elysée, est reporté ou lendemain mercredi 27 mai. En raison de cette réunion des mipistreg, les audiences parlementaires du président du Conaell sont remises au vendredi i9 mal.

Un entretien entre MM. Pierre Uval et A. Brian j

M Pierre Laval, président du Conseil, 5'est rendu ce matin, a 10 h. 80, au Quai d'Orsay où il a eu un long entretien avec M. Aristide Briand.

M. ANDRÉ TARD1EU A BAR-LE-DUC M. André Tardieu. ministre de l'Agricilture, assisté de M. Maginot, ministre de la Guerre et accompagné par M. Ivan Martin, chef de son cabinet, quittera Paris dimanche matin à 7 h. 15, pour se rendre à Bar-le-Duc, où il doit présider le concours régional agricole, la distribution des prix décernés aux laurésts et lé banquet organisé à l'occasion de cette manifestation.

Dans l'açrès-midi, M. André Tardleu visitera le concours agricole et sera de retour à Paris, à ii> h. 30.

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ECHOS dePARTOUI M- André Tardieu a accepté de présider la séance Inaugurale du Congrès de la Mutualité et du Crédit agricole, qui se tiendra à Vannes, du 18 au 21 juin, et le banquet qui suivra.

La 6* Foire-Exposition de Rouen ouvrira, le samedi 6 Juin. Le Comité a fait appel aux marines militaire et marchande et aux pêcheries, ann de donner plus d'intérêt à cette manifestation. La Chambre de commerce de Paris a donné, vendredi, dans le» salons et le» jardius de son hôtel de l'avenue Friedland, une grande réception en l'honneur des représentants, industriels et commerçants, de tous les pays d'Europe venus en France à l'occasion de la Foire de Paris et de l'Exposition coloniale. Le Comité de la Foire de Paris a offert, vendredi, en l'honneur de M. Alfieri, sous-secrétaire d'Etat au ministère des Corporatlnn d'Italie, un déjeuner présidé par M. Louis Rollin, ministre du Commerce.

Mesdames, Messieurs, plus de chute de cheveux. Repousse certaine par massage et traitement scientifique. Mme Adélaïde Kustner, 11, rue de Mlromesnil, à Paris. Conseils gratuits. Elève des sœurs Wagner, de Genève.

Le groupe des jeunes patrons de la Confédération française des protessions, a, dans une réunion récente, demandé que le Parlement mette au point rapidement, après une large consultalion des Intéressés, des modifications à la loi des assurances sociales qui tendent i développer et non à restreindre l'action de l'initiative privée.

Les nombreux catholiques qui ont admiré les belles décorations d églises de M. Olivier Flornoy, et notamment celle toute récente de 1 v'tUe du cimetière militaire de Verdun, apprendront aveo plaisir que cet artiste, et doué, vient d'obtenir la médaille d'or au Salon dee artistes français, pour son tableau la Maison >tu brocnnteur, On sait que M Olivier Flornoy est le fils du compagnon de luttes et d'apostolU d'Albert de Mun.

M. Léon Guillet, directeur de l'Ecole centrale de Paris, a fait, à Budapest, une conférence. sur l'instruction des ingénieurs en Franoe. Il a soulevé en même tempe l'idée d'un échange d'ingénieurs hongrois et français qui pourraient utilement compléter leurs études respectivement en France et en Hongrie.

MM Baldensperjrer et Van Tleghem. professeurs à l'Université de Paris, ont été élus respectivement président et secrétaire général du premier Congrès international de l'histoire littéraire, qui siège actuellement à Budapest.

Les évëieieits f Espapc Les refaite» Ai Ssiat-Sièg*

•t de la MMvelle RépaUMpe Plusieurs journaux ont publié des déclarations de M. Zamori, président de U République espagnole, par lesquelles ce dernier avait aitlrmé qu'aucune note offioielie ne lui avait été remise par le Vatican au sujet des violences et offenses contre ie clergé.

On eomlrme au Vatican que 11 protestation a été envoyée. Dans les milieux religieux, on déclare que le cardinal Parelli, secrétaire d'Etat, a informé vendredi le gouvernement espagnol que .M de Zuluota n'était pas agréé comme ambassadeur auprès du Saint-Siège. On s'attend donc k ce que le gouvernement espagnol désigne un autre diplomate. Décret w U liberté da cultes Le gouvernement espagnol a approuvé, au cours du Conseil de vendredi, un décret sur la liberté dea cultes. Voici le texte du décret

Article premier. Personne, en aucun acte officiel ni dans l'esercJee des fonctions de l'Etat, n'est obligé de manifester ses croyances religieuses. Aussi» les fonctionnaires civils s'abstiendront de s'enquérir des croyances religieuses de quiconque paraîtra devant eux ou leur sera subordonné.

Art. 2. Personne n'est obligé, quelle que soit sa situation vis-à-vis de 1 Etat, & prendre part à des fêtes, cérémonies ou services religieux.

Tous ies cultes et confessions sont autorisés et leur exercice est permis en privé on en public, sans autres restrlctions que celles imposées par les réglementa de la loi en faveur de l'ordre publie.

Dans lu parti** organisation

de la droite républicaine

M. Cliapapriela. ancien ministre et ami intime de M. Alba, et qui a adhère récemment au parti de la Droite républicaine présidé par M. Alcala Zamora, a été chargé par ce dernier de l'organisalion du parti.

M. Chapaprleta a déclare que la majeure partie des amla de M. Alba ont décidé d'adhérer à ce parti républicain parce qu'ils sont convaincus que la monarohie ne pourra pas être rétablie en Espagne. et que ie devoir patriotique de tous les démocrates est d'appuyer et de consolider le régime actuel.

La Droite républicaine doit accueillir tous les démocrates de la monarchie et tous les libéraux qui pourront apporter un concours utile à la République. La réforme militaire

M. Azana, ministre de la Guerre, présentera, à la prochaine réunion des ministres, les réformes militaires qu'il t projetées.

Cest, en effet, lundi qu'expire le délai aooordé aux militaires de carrière pour demander leur mise i la retraite avec c-es conditions exceptionnelles pension équivalente à la solde au moment où ils quittent l'armée, pension complète accompagnant les décorations.

Le comte de Romanones vient ea aide aux chômeurs

Le ministre de l'intérieur a fait savoir que le comte de Romanonès lui a envoyé 10000 pesetas destinées au Comité chargé de venir en aide aux chômeurs.

Le comte de Wlayos, fils du comte de Romanonès, a également envoyé 5000 pesetas dans le même but.

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La colonie de vacances diocésaine de Paria La direction diocésaine des oeuvres de Paris organise des colonies de vacances à l'Ile d'uléroa pour les Jeunes gens de 16 à SO ans, du 12 Juillet au i" août 2" pour les écoliers de 11 à 15 ans. du ï>\ Juillet au 10 septembre, étant entendu qu'on n'est pas obligé d'y faire un séjour de cette durée. Ces colonie. de vacances, dirigées par un prêtre aidé de séminaristes, offrent aux familles catholiques qui veulent procurer à leurs enfants de saines et fécondes vacances, la moyen de réaliser ce vœu, dans des conditions de prix modique, 11 & 15 fr. par jour. Installés dans'un site boisé, proche d'une grande plage de sable, les colons peuvent prendre des bains de mer en complète sécurité.

Pour tous renseignements, s'adresser au Secrétariat de la colonie diocésaine, 30, rue Barbet-de-Jouy, Paris, VII*. le samedi, de 2 a 4 heures.

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Les obsèques

du chanoine Esquerré Samedi matin, la grande église de Saint-Françols-Xavler était trop petite pour contenir la foule venue pour rendre un suprême hommage a M. le chanoine Esquerré. En l'absence du cardinal de Paris, retenu par les cérémonies de l'ordination. l'absoute a été donnée par Mgr Chaptal, assisté de M. le chanoine Dupin. La messe fut dite par M. l'abbé Chevrot, curé de la paroisse. Dane le chœur, au milieu d'un nombreux clergé, se tenaient Mgr de Guébriant, Mgr Thomas et beaucoup de curés de Paris.

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.ut: | m I A- ;n» Hi«r »"* Indra» I4«36|.t2t;j)<i ;cllud« 1US Iw-rort «5SN..8J.UJ ulit 133 85 AIIoitujm .609 .fiO9.l ianif «** M SMglqn 3i5,1buï.;5 75ji««« ÇJj-^ ttaVMrt .«Si» MM ,498.»-K t»»^~ .»650J. «t.mm -»!»-50

HALLES CENTRALES

Pari*, le S3 mal.

Criée des viande». Arrivage* bœufs ISO 771 kg., veaux 18Î 799 kg., moutons «4 «98 kg., porcs 47 63) kg".

Bœufs Lo kilo quart de derrière S k 16,50, quart de devant 4,50 t 8,M, aloyau to à 85. palerao 4,50 a 8,50. Veaux. U kilo première qualité 15 ÎO i l«.8O, deuilêm© qualité lï.SO à îs.io, troisième «juaiiie :s 4 ît.W, pan»-

eullses 13,50 20.

OTMoûton"°-*ï!e0"Mio pr««l*r» «Y*» t* i»,50 a 18.80, vilenie qualité u à i».*), troisième qualtts » a '.a.w. giiw 16 k M. porc». La l"u° ̃ première quai 10 à 10,80, deuTièm-> qnauts A t 9.90, ûlct 10 a 17, poniini 5,»0 a s,S0.

Beurres Hft UMerVi coopératives tnduttruites. Le kilo Normandie U i J7.60. Charente, Poitou, Touraine U a |°. *lllr*s provenanres 13 » 17. maiaié* Normandie 9 a 16 Bretagne 9 t 15,50. autres provenance» 8 » 15. Arrivage» 44 Ï85 Kg. (Eut* Le mille: PKard!* et Normandie SU » B40. Bretagne M5 t 340, Poitou louraln». Centre 30Î a 530, caampagne, Boursoroé. Bourbonnais 400 t 450, Auvenrn* et fuSt 2 MO. Arrivages «71 eoli». nomajfi Le cent: camembert» de ffor- mandletSO «M, divers 60 t 143, l'ont l'Eveque 150 t >70; les dix: Brie laitier M a 100; les 100 *f.: comté et divers MO fi j îSfi. Pon-Salut 4f.» à 800.

\o\aWes. La idftce pigeon? 4 4 13;

rolttlT/c.. ranarde La 16 a pjieon~ moris 13;

le kilo canards » 19, lunin» morts

U.7S t H.& poulet» morts 84 t It, vivants 17 a 2J.

Légumes. La bon«: caroue» nouvelles S t 3.60, oignons de Pari» 2. ai 3. M; les 100 kg.- au 400 i 550, carottes coanmiinr-s 100 a 160, cbanïpIfQoa» lie eoocM extra

Pensée évangélique

St quelqu'un m'aime, il gardera mit parole et mon Père l'aimera, et nous étendrons à lai, et nous ferons en fut notre demeaie. Celui qui nie m'aime point ne garde point mes paroles et la parole que uou» aoez' entendue n'est point ma parole, mais celle de mon Père qui m e enooya'. Je uoua ai dit ceti, demeurant encore aotc noas mais te Cantolatrar, U Saint-Esprit. que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera tontes choses et bous rappellera tout ce que je vous ai dit. (S. Jean, xiv.)

rn.viiuniu~erimrnrmnnmiiii~mi~w

NOS AMIS DEFUNT»

t NOS AMlSD£FUNTI.

itSVH, WMft,, JOSEPH

0nd. 1 wm et 7 ftmr. chaque fm^i Le oommandant Alphonse TeillardChambon, chevalier de la Légion d'honneur, médaillé de i87O, à Clermonl-Ferrand. M. le chanoine Edouard SolHer^ 68 ans, curé (le Séea (Savoie). M. Paul Baudouin, 57 ans. à VUleselve (Oise). Mme Adrien Durand, de Grosbreull (Vendée), si*ur de Mgr Cloutour. M. Henri Borveiller, 83 an», à Nancy. Mme Treffault, à la communauté de la Croix, à Merdrigtiae (Côles-du-Nordî. M. l'abbé Chaperon, curé-arehiprtUre de Thonon-les-Rains (Haute-Savoie). NECROLOGIE

Mme J. Tenneson et enfants nom prient d'aunoueer la mort de M. Joseph l'enneson, industriel, officier de la Le* glon d'honneur, croix de guerre, décéd* pieusement le tt mai, en son domioila, a CtiAteau-AenauIt, des suites de 1s

guerre.

Les obsèques auront lieu à ChâtesuRenault, le mardi 26 mai, à 10 heures. Le présent avis tient lieu d'invitation. Ni tleurs ni couronnes. Des messe» sont demandées.

»-«-•

Nouvelles religieuse* Mgr Magilone, nonce apostolique, a débarqué Il Ajaecio. U a été reçu par l'évêque, le clergé e les autorités, et acclamé par une foule nombreuse. La nonce présidera lundi le Congrès diocésain, tenu dans l'ancienne église épiscopale, classée monument historique ci récemment restaurée.

Mgr Constantin délégué apostolique en Chine, a quitté Trieste pour se rendre lt New- York. Il rentrera pn Chine en passant par l'Amérique, pour conférer aveo tes Bénédictins de la Congrégation henediotint américaine, auxquels avait été confiée, dès le début, l'Université catholique Pékin.

Le R. P. Gillet, Général de l'Ordre des Dominicains, qui revient des Etats-'Unis et du Canada, où il a visité le» couvents de l'Ordre, a rendu visite, vendredi matin, au secrétaire général de la Sooléle des Nations, à GenAve. II a été reçu par Str Eric Drummond et par le secrétaire général adjoint. M. Avenol.

A Versatllea, en l'éfrtlse voUve Salnte-Jeanne-d'Arc1, du 84 mat au 1" Juin, sera célébrée la neuvaine traditionnelle de sainte Jeanne d'Arc. Toua les Jours de la neuvaine, la messe de pèlerinage, A 8 heures, pour les morts de la (rrande guerre.

A l'office du soir. à 5 h. 1/2, les prédications par M. le chanoine Audouin. La Schoia Sainte-Jeanne-d'Aro se fera entendre tous les Jours de la neuvaine a. la meese et à l'office defsoir.

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AVIS DIVERS

l'entes de charité.– Une vente de charité pour la construction d'un patronage à la chapelle du Sacré-Cœur de Malabrv. aura lieu les mercredi et Jeudi 27 et '28 mai, de 14 heures à 18 h. 30 dans la salle des œuvres diocésaines, 76, rue aes Saints-Pères, à Paris. M. l'abbé Blhaln, curé de Chatenay • Malabry (Seine), sera reconnaiseant de la moindre offrande.

Société da secours aux familles des }nnrins français naufragés. L'assemblée annuelle des bienfaiteurs de la Société aura lieu, Jeudi 28 mai. à 14 h. 30, 87, rue de Richelieu.

Eglise Saint-Etienne du Mont. Fête de la Pentecôte. A 9 h. 30, Brsnd'messfi: propre grégorien. Meuse de Mozart. A 16 heures. Vêpres et Salut propre grégorien, 0 salutaris, de de la Rue; J?îijinn cœII et Sepelterunt Stephanum, de U. Loth Psaume Cl,, de C. Franck. Soirée artistique de Chartté.· Le mercredi 27 mai, à 20 h. 30, au Cerole du Luxembourg, 61, rue Madame, aura lieu une réuniou de propagande et de charité comportant une séance où sera donné l'Enfer contre l'auUl, la célèbre pièce Jacques Debout, et où M. l'abbé Lebeuf, curé de Touseon et de Nauteau-surEssonne (Seine-et-Marne), pariera à propos des populations gâtinalses qu'il évangéllse de la grande misère de la « banlieue grise •.

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RETKAJTES A LISIEUX

L'Ennittffe 8aime-Tbér«se de l'EnfantJéiua, 21, rue de Livarot, à Llsieui. nous communique le programme des retraites suivant 10-U Juin, reiraiia de dam*» et jeunes flltes. 18-îl juin, retraite specl»le pour les employées de la Nouveauté. 2g Juin-3 juillet, retraite sacerdotale. «-10 juillet, retraite spéciale de Jeunet filles de Parti. tin juillet, retraite pour les homme». 15-18 Juillet, retraite pour le» Jeunea ftn*. 20-25 Juillet, retraite spéclaie pour les prêtres aumôniers de la J. 0. C. t7-3l juillet, retrait* spéciale pour les prêtres de Ssjnl-Françot* de Paie».

1 400 » i «so, moyens i 300 I i W, con- serve 1 soo a i aso, «pinards 40 t »u. navet» 100 a ISO, oignons eoi rrain UO k Î30, ossille so k 80, persil 150 a Î50, pommes de terre d'Algérie 240 à 260, t!u MKll 230 k 270, Jaunes communes 8u a 00, *»uclsse rouge 130 k 140

MARCHE AUX FOURRAGES

Paris, 33 mat.

Apports nuls.

l'aflle de blé ISO k 150, d'avoine 135 a 155, dé'taiyle lis k ist, luzerne 235 k 280. roln S29 k 970, regain S30 k 275 le» 100 boues de l> kg. franco dans Paru.

MARCHE DE HEW-YORK

New- York, mal.

Colons. Di»p. 9,85, mai incoté. Juin 9,10, juillet 9,82 k 8,Ï4, août 9,34, sept. 9.46, OCt. 9,58 k «,59, QOV. 9,68, d(C. 9,79 k st. 80, janv. 9,92, rev. 10,01, m»r» 10,10, avril Incoté.

Cafés. Dlip. e, juillet 5.80, sept, S, 94, oct. 5,97, déc. 6,02, janv. 6,03, m*r» 6,05. mal (I93t) 6,08. Vente» approximative» 14 000 sacs.

Grains. Blés roux dlsp. 93 3/4, mais disp. 70 1/4. New-Orléans 22 mal.

New-Orléans. 22 mal.

Cotons. Dlsp. 9, mal 9.16, juillet 9,»5, oct. 9,50 à S. 60. déc. 9.78 a 9,80. Janv. 9,89, mars 10,13.

MARCHE AUX METAUX

Londres, 28 mal.

Antimoine qualité spéciale, 42 k 4J.10 t cuivre comptant 87 8/10 t/S, trois mois 38 «/r IZ2, beat »elec!«1 38 12/6 A 39 17/6, élcctrolytlc 41 k 42 éialo comptant 104 13/9, trots moi» 106 1/3 plomb sng-isii comptant i*,i s, étranger comptant il 8/9, étraog-er livraison éloignée ii.it; zinc comptant 10 8/9. livraison éloignée 10 16/8 argent comptant 1S 5/8, deux mois il 5/8 or 84,8 3/4 mercttr* n 12/^

rétet de la Pentecôte

Ssimdl 13 mai. Seront ouverts tes marchés des Etats-Unis, du Canada, de l'Argentine, et le marché des cafés a Hambourg, les autres nmrriiés seront fermé». Lundi K mal. »eui» seront ouven» les marchés des Etait- Cals, et les marebés des bestiaux de Paris-Vllleite. Lyon et Bordeaux.

Mardi U mai. Service normal, sanf en ce qui concerne les Bourse» de* cotons ei de» céréale» a Uvo'oool qui n'ouvriront qu'k 11 ùeures.


S. Em. le cardinal E. Pacelli J 18 la Cnris généralice te mplins de l'Assomption

Près du quai du Tibre, dit Tor dl nona, à quelques pas du pont SaintAnge, en face du Château Saint-Ange. non loin du Vatican et de la basilique de Saint-Pierre, dont la coupole domine cet horizon, les Augustin» de l'Assomption ont établi leur nouvelle maison généralice, depuis que les expropriations consécutives au « plan régulateur de Rome leur ont fait quitter le très ancien « palazzo » qu'ils ont occupé, durant de longues années, tout près du Capitole, sur la place d'Ara Cceli.

C'est là que. te lundi 18 mai, S. Em. le cardinal Pacelli est venu recevoir « l'obédience des Augustins de l'Assomption, dont il est devenu le cardinal protecteur. Une dépêche de la Croix a déjà relaté l'essentiel de cette visite officielle et toute cordiale de l'Êminenti3aime secrétaire d'Etat de S. S. Pie XI. On aimera à trouver ici le texte de t'adresse que lui a lue le T. R. P. Gervais Quénard. et celui du discours qu'en réponse à cette adresse. S. Em, le cardinal Pacelli a prononcé.

Adresse du Rme P. Gervais Quénard Eminentissime Seigneur.

En faisant acte d'obédience à notre nouveau protecteur, nous avons le devoir de lui exprimer notre plus vive reconnaissance, en même temps que notre entière soumission. Mais cette reconnaissance doit monter jusqu'au Saint-Père luimême, qui a daigné combler un souhait que nous estimions audacieux et téméraire, en désignant pour veiller sur notre famille religieuse. celui qui partage avec lui la sollicitude de toutes les Eglises. Votre Eminence veut bien accorder aussi sa protection à l'œuvre de Notre-Dame de Salut. Cette œuvre, créée il y a soixante ans, s'efforce d'affirmer au grand jour la vie catholique et surnaturelle dans un monde trop déchristianisé et elle a employé jusqu'ici deux moyens assez efficaces que je me permets de rappeler en ce jour, le mouvement des grands pèlerinages et l'action de la Bonne Presse.

Eminence, nous sommes confus du grand honneur que nous fait lo Saint-Père en nous confiant à votre tutelle mais laissez-nous ajouter que nous en sommes très fiers. Notre humble Congrégation a toujours eu, malgré sa petitesse, la grande ambition de servir de tout son creur le Pape et l'Eglise. La voici à bonne école pour atteindre ce but, puisqu'elle se trouve confiée à celui dont le Saint-Père a fait son premier collaborateur dans la gouvernement du monde catholique. Et jamais choix ne parut plus justifié. Depuis au moins trois géné-

rations, la famille Pacelli met au

service, je devrais dire au culte du Saint-Siège, son ardente piété, sa haute intelligence et son dévouement le plus absolu. Un Pacelli, votre aïeul, était ministre de Pie IX à l'heure de l'injuste spoliation, et, soixante ans après, il était réservé à l'un de ses petits7flls, le marquis votre frère, d'élaborer, sur l'ordre de Pie XI, la mémorable réconciliation qui, établie sur les fondements inséparables du Concordat et du traité de Latran, marqua une ère nouvelle dans l'histoire du monde chrétien. Il nous est bien permis ici de louer cette grande œuvre.

Jamais, en effet, le Pape n'est apparu plus grand que nous le voyons aujourd hui. Il s'est résolu a ne régner, en souverain temporel, que sur une parcelle de son ancien patrimoine, la parcelle la plus sacrée mâts, près de la coupole géante qui recouvre le tombeau'de saint Pierre, la colline-Cité du Vatican n'est qu'un piédestal visible sur lequel s'élève, aux yeux du monde entier, l'incomparable souveraineté qui s'étend sur toutes les âmes rachetées. Pierre est là, vivant, avec la promesse de n'être point ébranlé, par les forces de Fenfer Pierre garde en main les clé« du royaume de Dieu, il appelle les hommes au salut rédempteur et peur ouvre les tabernacles éternels. Mais de plus, avec un geste imité de la Providence, il offre, par surcroît, sa sainte alliance aux puissances de ce monde, pour essayer avec elles. d'apporter, même ici-bas, un peu plus de bonheur et le règne

de la paix.

C'est à ce gouvernement sacre, dont les actes passés sur terre sont ratifiés dans le ciel, que le SaintPère a voulu, Eminence, vous associer directement, et vous pouvez ainsi porter jusqu'à la plénitude ce dévouement au Saint-^toiège, dont toute votre vie ne fut qu'un acte continuel.

Vos nouveaux protégés voudraient, de très loin sans doute, suivre c3 grand exemple. Leur fondateur, en présence des redoutables problèmes que posait devant lui. l'évolution du monde moderne, aimait à redire v « Je regarde vers Rome le Pape sera toujours notre guide. » II parlait ainsi, de la petite ville de Mmes, où il expirait, il y a cinquante ans, en des jours mauvais, qu'on aime à oublier.

De Nimes et de la douce France, ses suocesseurs ont émigré peu à peu, jusqu'à Rome la sainte, et de cette maison neuve qui remplace aujourd'hui notre berceau lointain du Languedoc, nos yeux peuvent, à la lettre, voir la maison du Pape, comme pour nous rappeler sans cesse, l'orientation instinctive que le P. d'Alzon voulut infuser dans nos cœurs.

En daignant, nous confier à son.] premier ministre, le Saint-Père ajoute à notre attachement pour lui un lien plus fort encore et que rien ne saurait détendre. Que l'auguste Pontife en soit à jamais remercié. Entre vos mains, Eminence, nous lui jurons de nouveau amour et fidélité ou, plus simplement. nous renouvelons le serment qui nous lie déjà à lui par notre vreu d'obéissance.

A votre exemple nous voudrons aimer et servir le vicaire de JésusChrist sur la terre, comn.e nous voulons aimer et servir Jésus luimême, le Roi immortel des siècles.

PAGES LITTERAIRES

Discours

de S. Em. le cardinal Pacelli Mon Très Révérend Père,

Mes chers Pères,

J'ai accepté bien volontiers la charge de cardinal protecteur que vous avez demandé au Souverain Pcntife de me confier à votre égard. car je connais votre esprit apostolique, vos vues surnaturelles, et pardessus tout ce qui est à la fois un signe et un garant de la purete de votre zèle votre inaltérable attachement au Vicaire de JésusChrist.

On reste émerveillé quand on considère l'effloraison d'oeuvres et d'iniuatives de toutes sortes que l'Assomption a eu providentiellement pour tâche de susciter dans la sainte Eglise, en trois quarts de siècle Le modeste grain de sénevé, que votre vénéré fondateur, le P. d'Alzon, jeta dans les flancs, d'ailleurs si féconds, de cette terre de France, Fille aînée de l'Eglise et Mère de tant de saints, est devenu un grand arbre, qui étend ses ramures vigoureuses et multiples, où les oiseaux du ciel viennent faire leurs nids (j'entends vos collèges, vos alumnats, vos (jeuvres de presse et de pèlerinages), non seulement dans le Proche-Orient, y compris la douloureuse Russie, mais jusque sur les plages lointaines d'outre-océan.

Je n'essayerai pas d'énumérer toutes les saintes entreprises que votre zèle assume avec tant de bonheur. Mais, considérant l'ensemble des manifestations d'une si merveilleuse activité, je veux plutôt en chercher le surnaturel secret, que je n'ai d'ailleurs pas de peine à découvrir, dans l'esprit, dont le P. d'Alzon et ses collaborateurs et successeurs, les Picard, les Bailly, les Tissot, les Pernet et tant d'autres, ont marqué votre grande et glorieuse milice. L'esprit de l'Assomption, vous êtes allés le puiser directement à la vivifiante et intarissable source de saint Augustin. C'est au grand Docteur de l'Eglise d'Occident, à l'intrépide évoque d'Hippone, au sage législateur monastique, que vous êtes allés demander ses règles, ses traditions spirituelles et religieuses. Quant à votre formation doctrinale, vous vouliez aussi qu'elle s'inspirât de cette philosophia perennis et de cette immortelle Somme théologique, en laquelle l'Eglise se reconnait comme dans un fidèle miroir. Votre fondateur avait pris pour devise essentielle Travailler à la restauration de l'enseignement chrétien sur les principes de saint Augustin et de saint Thomas. Il avait compris combien la conjonction de ces deux astres contribuerait efficacement à débrouiller le chaos intellectuel des temps modernes. Et vous avez choisi pour maître-àpenser l'Ange de l'école, dont les Papes ont exalté à l'envi le génie ordonnateur et le souverain bon sens, et que, dans son Encyclique Studiorum Duccm, S. S. Pie XI a salué du titre classique et traditionnel qui récapitule tous les éloges Doctor communis.

Avec un tel arsenal de disciplines spirituelles et doctrinales, comment toutes victoires ne vous eussentelles pas été promises ? Comment le religieux Augustin de l'Assomption ne fût-il pas devenu par excellence un bonus miles Chnsti ? Et je ne m'étonne pas que quelques décades aient suffi pour que votre Congrégation, exultans gigas ad currendam viam, se soit assuré un si riche butin, et speciei dovius dividere spolia, sur les divers champs de l'Action catholique I

Mais comme j'y faisais allusion en commençant, le secret de vos conquêtes surnaturelles, j'aime à le trouver aussi et surtout dans votre intime et profond attachement au Saint-Siège, en qui vous reconnaissez la pierre fondamentale, sans laquelle on construirait en vain le cep de vigne, hors duquel les rameaux mourraient d'inanition le bon Pasteur, qui seul peut conduire ses troupeaux aux pâturages célestes 1 expression vivante de la vérité et de la charité du Christ. Le P. d'Alzon avait fait de la dévotion au Pape l'article premier de sa Société naissante. On le vit bien lorsque Léon XIII, au nom de principes supérieurs, demanda aux communauté relisrieu"^ une déclaration qui devait être un acte d'apaisement. le P. d'Alzon se mit à genoux pour donner sa signature, et à ceux qui s'étonnaient d'une docilité si prompte, il répondit, « Je n'ai pas hésite. J'ai obéi. Un supérieur de Congrégation n'a point d autre rô!e qunnd le Pape a parlé. »

C'est bien, en effet, cette tradition de fidélité romaine qui donne raison, en dernière analyse, de votre exceptionnelle fécondité dans tous les genres d'apostolat. N'est-ce pas sur un désir de Pie IX que, dès 1862, « en soldat qui ne discute pas les ordres de son chef », le P. d'Alzon accepta d'entreprendre vos très belles et très laborieuses œuvres d'Orient ? Qu'est-ce donc qui suscita ces magnifiques entreprises de pèlerinages à Rome, en Terre Sainte, à Lourdes, sinon un grand amour du Chrtet, de sa Mère immaculée et de son Vicaire ? Et quel est, enfin. l'objectif de cette « Bonne Presse » prédication multipliée et quotidienne, sinon de faire connaître et aimer partout l'Eglise et son Chef, et de rappeler sans cesse an monde oublieux que non est in alio nliqtio salus ?

Je sais. Révérendissime Père et la chaleureuse adresse que vous venez de lire en est une nouvelle preuve, qu'à l'instar de votre fondateur vous entendez pratiquer et communiquer autour de vous ce vrai dévouement au successeur de Pierre, cette docilité filiale au Pape vivant et cette correspondance empressée à ses mots d'ordre, qui nous manifestent si clairement la volonté du bon Dieu, par laquelle uniquement peut se réaliser la devise de

Quelques biographies de Jeanne d'Arc

La clôture du cinquième centenaire de Jeanne d'Arc par les splendides manifestations qui se préparent pour la fin du mois, à Rouen, attire notre attention sur les Vies si nombreuses qui ont été écrites sur la libératrice de la France chez nous et en Angleterre. Aujourd'hui nous tenons à en signaler particulièrement deux qui se présentent avec les caractères les plus différents, celle qui a paru il y a déjà quelque temps sous la signature de M. Emile Hinzelin sur Jeanne d'Arc, la bonne Lorraine (1), et celle que vient de lui consacrer un historien catholique anglais fort estimé, M. Belloc (2).

L'œuvre de M. Hinzelin ne comprend pas moins de 352 pages, illustrées de 33 vues photographiques, et cependant elle est incomplète parce qu'inégalement développée. Ce n'est qu'à la page 210 que commence le récit du voyage qui conduit Jeanne de Vaucouleurs à Chinon toute sa vie publique ne tient que dans 140 pages, la plus grande partie du livre étant consacrée à sa vie en Lorraine. C'est sans doute pour faire admettre cette dispro-

Jeanne d'Arc, par Chapu, portion que l'auteur a intitulé son livre Jeanne. d'Arc, la bonne. Lorraine.

S'il en est ainsi, c'est que M. Hinzelin a une affection toute particulière pour la Lorraine, qu'il connaît fort bien, et il nous en parle encore plus que de Jeanne, qu'il aime cependant beaucoup, puisque p>«t par une poésie qui pourrait facilement devenir une cantate que se termine son livre. C'est le cas de dire que le cadre prend beaucoup plus te place que le tableau.

Je sais bien que souvent il le fait valoir et même l'explique. C'est pour mieux comprendre le caractère, les sentiments de Jeanne, les mobiles de son action merveilleuse fi le fond même de sa nature que M. Hinzelin a fait de pieux pèlerinages dans tous les pays où elle a passé son enfance et sa jeunesse, avant son départ pour Chinon Dcmremy. où elle et née, et dont il nous décrit l'église où elle a prié, le Bois Chenu, qu'elle fréquentait et où elle eut ses visions, les fontaines l'Assomption Advcniat regnum tuum J'ai lu, non sans une vive consolation, votre dernière circulaire aux membre» de votre famille religieuse et j'ai souligné l'insistance avec laquelle vous recommandez à tous vos flls « de suivre avec une scrupuleuse attention les grandes directives que le Pape ne cesse de donner au monde, notamment sur l'Action catholique, sur la réorganisation chrétienne de la société, sur la pacification des peuples ». Comment de telles constatations ne seraient-elles pas spécialement douces au cœur de votre nouveau cardinal protecteur, dont toute la vie n'a d'autre raison d'être que de coopérer, jour par jour, aux grands desseins de l'auguste Pontife ? Avec lui, nous serons d'ardents et avisés constructeurs de la cité chrétienne, à la fois prudents et hardis, hommes de tradition, mais comprenant aussi les temps nouveaux et les besoins de nos contemporains, pour mieux les gagner tous à Jésus-Christ. Et n'aije pas défini et résumé ainsi, en deux mots, l'esprit et le programme de l'Assomption ? 9

Puissions-nous toujours, chers et Révérends Pères, répondre à une si sublime et si sainte vocation Aussi est-ce de tout cœur que j'appelle sur toute votre famille religieuse, sur toutes vos œuvres de lumière et de charité, sur toutes vos entreprises apostoliques, en quelque pays et sous quelque forme qu'elles s'exercent, les meilleures et plus abondante* bénédictions.

I p- ̃ .ï-evranir, 1929. In-8* 354 papes. Pr'f.icr du maréchal Lyautey. (V Bei.i.oc..lennnr d'.Irr. trad. de Mareuerite Faguer. préface d'Henri Massis. Paris (Firmin-Didnt), xxu-182 pages. 1

1931. I.

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où elle allait avec ses compagnes à Maxey-sur-Meuse, à Greux, à Coussey, à Neufchâteau et à Vaucouleurs.

Il ne se contente pas d'évoquer, d'après les actes du procès de la Puselle, ses parents, les membres de sa famille, frères, sœurs, oncles, cousins de Domremy et a'ailleurs, ses amies d'enfance, telles que Mengette et Hauviette, le curé de Domremy et les prêtres dont elle demanda le ministère. Il veut encore décrire les scènes qui frappèrent son imagination, les légendes et les contes dont elle fut bercée, les jeux auxquels elle prit part et ce n'est pas superflu, puisque ses juges de Rouen, acharnés à sa perte, les recherchèrent pour lui en faire grief et que, dans certaines pratiques innocentes de son enfance, ils voulurent voir des actes de sorcellerie pouvant légitimer sa condamnation. Ne peut-on pas cependant trouver excessifs certains développements qui intéressent beaucoup plus la linguistique, le folk-lore, l'archéologie que l'histoire même de Jeanne d'Arc; et parfois l'esprit de M. Hinzelin, curieux de tout ce qui touche la vie lorraine à toutes les époques,

an musée du Luxembourg y compris la nôtre, ne l'a-t-il pas entraîné si loin de Jeanne qu'on finit par l'oublier ? par exemple lorsqu'il décrit ainsi le charme des sources et des eaux au sein de la nature (p. 60-62).

L'eau, c'est la vie du sol, puisque c'est la circulation de sa sève. Nos Neuves, le Rhin, la Seine, ja Loire, le Rhône en sont les artères. Nos rivières (Ah 1 belle Meuse, belle Moselle, belle Marne, trop souvent rougies du sang le plus héroïque) en sont les grandes veines. Et ces menus ruisseaux issus des sources, filets à demi cachés on dirait les veinules bleues si adorables que les lèvres voudraient les suivre sans lin dans leur délicat lacis. La coupe de la source se creuse dans un écrin de menthe et de joncs. Les sources sont les yeux célestes de la terre.

Toute cette poésie est pure digression. Digression encore cette évocation des générations qui nous rattachent à celle que .vit la Pucelle celle de la Renaissance, celle de Richelieu, celle du Roi-Soleil, celle de philosophes du xviii* siècle, celle de la Révolution, etc., et le défilé des dames de ta ballade de Villon sur les neiges d'antan (p. 110-116). Digressions encore et qui ne nous apprennent rien de particulier à Jeanne d'Arc que les remarques sur le patois lorrain d'aujourd'hui (p. 118) et les dialogues que M. Hinzelin a pu engager avec les commères de Domremy sur n'importe quoi. Digression encore les pages sur les ermites qui vécurent à Bermont jusqu'à la Révolution, et les efforts que fit M. Sainsère pour racheter 1 église de cet ermitage et qu'importe à la vie de Jeanne d'Arc que M. Poincaré ait clôturé sa maison de campagne pour la préserver des grenouilles, fait que relate cette vie de Jeanne d'Arc.

La plupart de ces hors-d'œuvre ne manquent pas d'intérêt et de pittoresque. M. Hinzelin s'y montre fort érudit et plusieurs de ses remarques sont plus originales et! plus curieuses que celles que nous avont citées sur l'eau sed non erat his locus

Nous aurions aimé, au contraire, plus de précisions sur la vie publique de Jeanne d'Are, quil nous est décrite d'une manière vraiment trop sommaire. C'était le cas de nous faire les portraits des grands capitaines français et anglais, les mauvais et les bons conseillers du roi, un Richemont, un Regnault de Chartres, un La Trémouille, par exemple quelques-uns sont à peine nommés. Les graves problèmes que soulève le procès de Jeanne d'Arc, les responsabilités de chacune des puissances qui y collaborèrent, la procédure qui y fut suivi* au mépris des lois et des coutumes. autant de questions qui sont à peine effleurées, quand elles'ne sont pas passées sous silence. En revanche, nous y trouvons une assimilation

Je Jeanne d'Arc à Jean Huss, d'autant plus étonnante que M. Hinzelin parle avec respect du catholicisme de la Pucelle.

Signalons enfin une erreur qui est certainement un simple lapsus Philippe III le Hardi prenant part il la guerre de Cent Ans.

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Le Souverain Pontife a nommé légat aux solennités de Rouen le cardinal Bourne, archevêque de Westminster. Ce sera donc le plus haut représentant de l'Eglise catholique d'Angleterre qui présidera à la glorification de Jeanne d'Arc, brûlée par ordre de l'Angleterre il siégera, pour la vénérer, là siégeait, il y a cinq cents ans, Je cardinal de Winchester, pour la condamner. Dans un autre ordre d'idées, le livre que vient de faire paraitre M. Hilaire Belloc sur Jeanne d'Arc représente le même retournement de !a mentalité anglaise. Ce nouveau biographe de la Pucelle est un Anglais, et il a pour elle la même admiration que le cardinal Bourne son livre est un hommage littérair-3 à la mémoire de Jeanne d'Arc et une preuve en même temps de ces révisions de l'histoire que rend possibles et même nécessaires le recui des temps.

Elle s est faite lentement au cours des siècles dans la préface qu'il a écrite pour la traduction française ae ce livre, M. Henri Massis en marque heureusement les étapes. Pour expliquer les succès répétés et rapides de la Pucelle, les chefs de l'armée anglaise la représentaient comme une sorcière, investie d'un pouvoir diabolique, et ce fut pour ancrer cette opinion dans les masses populaires que l'Angleterre la fit juger par un tribunal ecclésiastique et condamner comme sorcière, hérétique et relapse. Shakespeare, 'cent cinquante ans plus tard, dans son Henri IV, appelait encore Jeanne d'Arc « la hideuse diablesse de France » mais par une contradiction curieuse, il plaçait sur ses lèvres des paroles admirables qui en faisaient par amour pour sa patrie une « sainte prophétesse ». Au xvm* siècle, un autre écrivain anglais, Robert Southey, faisait de la pieuse héroïne une citoyenne se vantant de n'être jamais allée à la messe.

Mais cinquante ans après, Thomas de Quincey, un aitfxe Anglais, prenait la défense de fa foi chrétienne et de la mission surnaturelle de Jeanne contre Michelet « Ici, disait-il, c'est la France qui calomnie la Pucelle et c'est l'Angleterre qui la défend, et plus tard Andren Lang reprenait contre Anatole France la position qu'avait eue Quincey en face de Michelet à son tour, mais aveo des raisonnements plus serrés et une plus solide documentation, il affirmait le caractère surnaturel de l'œuvre de Jeanne. SI le grand mouvement qui a été conçu par elle, disait-il, et qui a réussi à refouler les Anglais du bord de la Loire Jusqu'à ceux de l'Oise, et conquis pour la to-anoe, en quatre mois, la grande et riche région de la Champagne, constituant désormais une barrière entre les Anglais et leurs alliés bourguignons, ainsi que la Beauce, une partie de la Picardie et les importantes cité* de Reims, Troyes, Châlons. Laon, Sens, Provins, cenlls, Lagny, Oeil, Beauvai3 et Compiègne si ces résultats d'une importance extrême ont eu vraiment pour cause l'influence d'une pauvre fille « hébétée, halliîcinée et dénuée de mémoire », c'est là un effet bien plus étonnant que si Jeanne avait possédé l'esprit le plus clair et le souvenir le plus Infaillible. En lui refusant ces deux qualités on ne parvient qu'à transformer la merveille en un véritable miracle.

M. Chesterton a résumé tout le débat en cette formule d'une admirable netteté « Tout l'art de ces respectueux sceptiques consiste à discréditer des histoires surnaturelles qui ont un fondement en racontant des histoires naturelles qui n'en ont pas. »

Remercions M. Henri Massis d'avoir rappelé ces textes en même temps qu'il racontait l'évolution des sentiments de l'Angleterre sur Jeanne d'Arc.

M. Hilaire Belloc est un ami de Chesterton il n'est pas tombé dans l'erreur que ce dermer signale. Cathoîique, il voit dans Jeanne d'Arc une sainte du catholicisme, digne du culte du monde entier, et un modèle admirable du patriotisme français. Son livre fait un contraste frappant avec celui de M. Hinzelin. Chez lui aucune digression c'est Jeanne seule qui l'intéresse et qu'il décrit. JI n'a mis aucun cadre à son ta- bleau. Il raconte en termes très simples la vie de Jeanne à Domremy, en termes précis ses campagnes, et avec une émotion contenue son procès. Sa science est de bon aloi, mais peut-être trop discrète.

Il avait tellement le désir de détacher son héroïne de son entourage pour mieux saisir son caractère qu'on pourrait presque lui reprocher d'avoir trop bien réussi, car on aurait souhaité voir vivre à côté et en face d'elle ses compagnons de guerre, les conseillers de Charles VII, qui la soutinrent et ceux, hélas I qui lui firent une sourde opposition, les chefs militaires et les hommes politiques de l'Angleterre, les juges et les témoins de Rouen car leur caractère et leurs actes projettent aussi la lumière sur le caractère et la vie de Jeanne d'Arc.

Volontairement concise, solidement établie, cette biographie est un hommage scientifique complétant l'apothéose solennelle qui sera faite à Jeanne par les solennités de Rouen. JEAN Guiraud.

HOMMAGE MUSICAL à Sainte Jeanne d'Arc Editioas musicales du « Noël Où vas-tu, pauvre pastourelle 1 P. Llgonnet (n* 11). Jehanne la Pncelle (cantilène). Abbé Artigarum (n« 25). La Bergère de Domremy (Abbé Artigarum tn° 76). A Jeanne libératrice. Paul Béral (n* 84). Litanies de Jeanne d'Are. Ernest Bacquet (n« 90). Hymne à Jeanne d'Arc. Théodore Decker (n° 133). Chaque fascicule, illustré, comprenant l'accompagnement d'orgue ou de piano 0 fr. M port et emballage, 0 fr. 33. BO.XSE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VHP C. C. 1668, Paris.

Biaise Pascal et sa saur Jacqueline

Ici même, il arriva qu'on fût sévère à François Mauriac. Les raisons qu'on eut de lui être dur étaient largement valables. Les reproches qu'on lui adressa équivalaient pour ce qui le concernait luimême. à un généreux casse-cou J et pour ce qui concernait ses lecleurs. à un conseil de méliante prudence. Ce cri. ce conseil, cette censure rééditaient figurément, mais très à propos, le mémorable cri de la comédie si charmante et si drôle Faites donc mettre au moim da garde-4ous là-naut. On tremblait, à part soi, pour ce talent, puissant et moite, qui fai- sait cruellement alterner les espoirs et les inquiétudes. On redoutai1, pour lui, en fin de compte, une sort3 d'échec. Le cas de Montherlant, à oui l'on avait charitablement auiloncé, sans être, certes, à proprement parler- prophète, qu'il s'épuirerait vite, et qui semble, en effet. aujourd'hui s'étioler, n'était pas fait pour rassurer.

D'autre part, mainte page du romancier, à qui l'on doit le Baiser au lépreux, ce roman parfois trouble et souvent si fort, apaisait les craintes ou momentanément les conjurait. En ces derniers temps, sont tombées de la plume de Mauriac d'utiles et saines études. Dans le premier recueil de la série intitulée vigile, que lança. il y a peu de temps, un éditeur parisien, il publia sous le titre Molière te tragique une analyse d'une gravité, d'une austérité même, et, en outre, d'une solidité extraordinaires. Une sorte de parallèle entre Pascal et l'auteur de Tartuffe en constituait l'essentiel. Le christianisme y était du plus puraloi, et la pensée non moins vigoureuse que profonde. A la lecture de cette remarquable analyse, je ne pus me tenir de la considérer comme te plus favorable des présages. Plus d'un lecteur avait salué au passage ces sages lignes

Il fiiut choisir de se fier à l'Instinct ou dè en fier à la grâce. Sous le signe de l'instvict, la destinée de Molière tourne au noir 11 en extrait du rire pour 1rs autres; mais lui pleure dans la coulisse, avant d'y mourir. Il n'y a pas de morceau qui rende un son plus douloureux que les confidences de Molière à Chapelle.

Et encore celles-ci

Non, ce n'est point par faiblesse que nous suivons le Christ, bien que nous convenions au'il aide notre faiblesse. Ce n'est pus non plus par terreur de )a mort. Mais sans en rougir, nous nous conflnns à l'assurance qui nous est donnée de mourir entre ses bras.

Et celles-ci enfin

Pascal est l'homme qui nous a secoués jusqu'à ce que nous fussions réveillés. Pascal semble avoir capté le meilleur de l'attention de Mauriac, puisque aujourd'hui celui-ci revient à ce sujet et à cet homme. Son dernier livre Blaise Pascal et sa sœur Jacqueline (1), en attendant un autre, tout imminent, et dont le titre encourage les mêmes bienheureuses espérances, reprend avec un sérieux tout pareil, après vingt autres en ces dix dernières années, ce thème capital, de Pascal, ce thème à jamais actuel, autour duquel les esprits inquiets, et plus encore les esprits sages, ne cesseront de broder de nouvelles et profitables variations.

Il était bon qu'à côté de Biaise, Jacqueline, cette fois, apparût. D'avoir frayé aujourd'hui avec elle, nous recueillerons l'appréciable bénéfice de mieux connaître Pascal lui-même, en démêlant plus aisément ce qu'il y eut, en lui et dans son couvre, de son propre fait et qui lui vint de son milieu familial. Un certain air de famille ici nous éclaire. Et l'on ne projettera jamais trop de lumière sur cet homme unique et sur les deux monuments, J'un inquiétant, l'autre sublime, de son génie.

Ernest Seillière ne manquerait pas de reconnattre dans Jacqueline et dans son frère ce qu'il a, dans maints livres si minutieusement élaborés, j'entends, au moins à l'origine, un moi terriblement conquérant, ou mieux- une sorte d'impérialisme du mot, qu'on ne trouverait pas au même degré dans beaucoup d'autres êtres humains. Mauriac montre fort bien ce trait commun aux deux natures du frère et de la soeur. Nous connaissons tous le Pascal tournant en joies ses douleurs et taisant le plus saint usage de ses maux. Jacqueline, à quinze ans, s'entraina à de semblables prouesses. Toute grêlée, après avoir été très belle, n'écrivait-elle pas héroïquement, à propos des stigmates que la petite vérole avait laissés sur sol visage, ces vers étonnants, où la forme vaut presque le sentiment et la pensée

Je la prends pour sacrés témoin»,

Suivant votre uinte parole,

Que je ne suis de ceux que vom aimez le moins. Je la prends, dis- je, ô Sourrrain

Pour un cachet dont votre main

Voulut marquer mon innocence.

Oui, le frère et la sœur suivirent aeux voies jumelles. Avec une pareille fougue, ils épousèrent la cause, pour eux réputée sainte, de Port-Royal. Plus souriants et moins butés, ils auraient pu reprendre à leur compte la formule de Mme de Sévigné annonçant à sa fille que son fils Charles jansénisait tout doucement comme elle Nous sommes dans les mêmes erreur.

Et ces erreurs, parmi tant de géniaux éclairs et en dépit d'un si sincère amour de Dieu, Mauriac les expose, les analyse, les souligne avec une grande exactitude. Il reconnaît ouc Pascal. par sa singulière doc- _1 trine en matière de péché et de pré- destination. « entrait à pleines voiles dans l'hérésie ». Et il ajoute, pour mettre au point toutes choses sur ce sujet

Personne n'a de soi-méme que le mensonge et le péché. C'cst un don de Dieu que d'aimer Dieu, et son amour nous récompense de c« que son amour nous a donné. Mais si c'est lui qui commence pour le bien, c'est nous qui commençons pour 1p mal. Chaque fois que nous faisons le bipn. Dieu opère en nous et avec nous.

C'est ici le mot, même de saint. (1) 1 vol, franco, 13 fr. 20.

Paul Omnia possum in eo qui ma confortat.

Chaque mauvaise action, en revanche, n'appartient qu'à nous. Voilà ce que la jansénisme a méconnu et nit*.

J'aime de même qu'à l'occasion de t'enivrante et mytérieuse nuit du lundi 23 novembre 1654 certitude, certitude, sentiment, joie. pai.r. Joie, jote. joie, pleurs de joie, F. Mauriao ait ajouté ces raisonnables réflexions qui sont tout à fait dans l'esprit d'un saint Jean de la Croix, par exemple

Cette joie, ces pleurs de joie, un saint peut-être n'y eût pas attaché tant de pris il s'en fut méllé un saint ne cherche pas la joie, pas même cette joie-là, s'il l'accepte avec humilité quand elle lui est dévolue.

A coup sûr. Saint Jean de la Croix si souvent extasié, pourtant, tout comme sainte Thérèse, déclarait tout net qu'il ne fallait. ni demander à Dieu ni désirer au plus profond de soi -même ti'lk' hautes faveurs spirituelles dont nous pourrions être tentés de nous prévaloir. Quant à sainte Thérèse, qui ne se rappelle son admirable mot., certain jour où elle fut surprise <*n extase par ses compagnes, en même temps que l'illustre Carme: « Que vouiez-vou?, mes filles, leur dit-elle presque penaude, on ne peut, parler de Dieu avec le P. Jean. Non seulement il tombe aussitôt en extase, mais il y fait entrer les autres. »

Même en ces matières, peut-être même surtout en ces matières. le plus haut bon sens et la mesure semblent nécessaires. Qportet sa-t père. ad sobriefatem.

Et Mauriac l'a bien fait voir.

Peut-être toutefois dans son désir de bien équilibrer toutes choses, et pour être juste vis-à-vis de chacun, a-t-il trop i'orsê ses reproches à l'adresse des casin^te^le voudrais ne pas le trahir en rinUM-prétanl. Mais il nous importe assez de savoir si c'est sa propre pensée qu'il exprime quand il oit. à propos de la notion du péchd dans la IV Provinciale « la casuistique est biw« moins scandaleuse eue vaine. » Une certaine casuistique, oui î oelle-là même. qui menait au laxisme non pas par les voies les plus directes, mats par les voies les plus tortueuses, et que l'Eglise a justement et durement condamnés. Mais non pas l'autre casuistique, la vraie, la nuancée, celle-là même que n'ignorèrent point déjà les stoïciens, et qui est bien la plus active inspiratrice de la vie morale en chacun de nous. Car, en combien de cas, au cours de notre vie, n'avons-nous pas constaté qu'il est moins difficile d'accomplir son devoir que de le connaître ? De François de Sales, subtil et parfait casuiste, à Escobar il y a une marge. Faisons donc bi«n le départ, et ne :r»ettons pu tous les casuistes dans le même sac. Rappetons-nous la parole de Bourdaloue, légitimement excédé de certaines attaques obstinées, où la charité n'avait plus nulle part « Ce qu'un seul a mal dit, tous l'ont dit et ce que tous ont bien dit, nul ne l'a dit. »

Mais Mauriac est. dans le vrai, d'autre part, quand il affirme qu'entre les deux excès extrême rigueur et extrême condescendancg, le premier est le pire.

Il faut, dit-Il, avoir vécu daiw la pn>vlnce pour connaître sur ce point les ra.vages du Jansénisme. Que de cœurs timorés ont été sevrés de ce qui eût été leur force et leur joie Combien sont retombés, faute de la Nourriture dont Ils avaient besoin 1

Certes. Et l'on peut dire qu'un certain rétrécissement et ratatinement de la vie intérieure, peut-être séculaire en certains milieux, est venu de cet affreux fléau. Sur la question de la communion fréquente, on n'avait pas attendu Arnauld pour mettre les âmes à la portion congrue. Songeons qu'en plein xm* siècle, siècle d'énorme agitation doctrinale, mais siècle aussi de sainteté splendidement épanouie, saint Louis, au témoignage de plus d'un historien, était réduit à communier quatre ou cinq fois l'an. Rappelons-nous qu'au tournant des xiv* et xv siècles, en ces « temps de refroidissement de la piété, dont parle le décret libérateur de Pie X, sainte Lydwine, avant sa chute sur la glace, n'était admise à communier qu'une fois l'an. Par la suite, on lui concéda deux communions, entln une communion tous. les deux mois ».

Mais revenons à Pascal, dont, au surplus, nous ne nous sommes pas tellement éloignés.

Dans, les dernières pages de son livre, F. Mauriac jious le montre, cinon brûlant tout à fait ce qu'il avait adoré de toute son âme, du moins se retirant de l'odieuse bagarre où c'est, en somme, l'Église qui a le plus souffert, parce qu'en son auguste personne, la foi, la justice et la charité avaient été fort gravement offensées.

De toute la hauteur de son génie et de son coeur, Pascal, grâce au Ciel, dépassa ses dangereux et roués amis, qui compromirent si coupablement leur cause en prenant à témoin l'opinion publique qui, sur le* points soulevés au cours du débat, n'avait, pas compétence.

Au-dessus de la passion roiabative de Pascal, qui lui inspira les Provinciales, il y eut et Il «jute amour, la science et la foi qui lui dictèrent les grandes lignes des Pensées. Son apologétique subsiste, bien plus vivante, bien plus solide que celle, à l'ordinaire, lyrique et sentimentale, de Chateaubriand. Elle subsiste si bien qu'un théologien, le P. Petitot, lui a consacré une étude patient" et poussée qui, préeisé-. ment. s'intitule l'Apologétique de Pascal.

L'erreur de Pascal ne fait pas davantage oublier l'efficace vertu de son exemple. F. Mauriac l'a ejcjpl- · :ernment dit pour conclure. Je n'ai rlus donc qu'à répéter après lui l"n pécheur, un converti n'f-st jamais solitaire te grand Pn*r-.i] est frère de tous les pécheurs, de tiij* ifs convertis, de !̃•̃•- '•-»̃̃'̃ -'7 dont la blc-

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loin et qui ne se lient qu'd c*t «amour. · José Vi.nce.nt. J


« PARMI EUX. »

n Eux », ce sont les ouvriers, et tout particulièrement les ouvriers d'usines, les ouvriers de RoubaixTourcoing « eux », ce sont ces hommes du peuple, ces travailleurs manuels, qui sont le forrnidabL' point d'interrogation de l'avenir, de avenir religieux comme de l'avenir social de notre pays et des autres pays.

Pour les connaître, pour en parler, M. Jean de Vincennes a fait comme il avait fait pour parler de ceux qu'autour de Paris vient heureusement trouver le Bon Dieu dans te bled, comme il avait fait pour par.Jer des Pauvret Vies des faubourgs il est venu vivre parmi eux; il s'en fait ouvrier et il a travaillé dans les usines, mangé au bistro, avec les ouvriers (i).

N'est-ce pas là l'enquête la plus sérieuse, la plus objective, la plus FCientiflque ? Quelle force n'a pas la parole d'un homme qui peut dire « J'ai vu. J'ai entendu » surtout quand ce témoin a, comme M. Jean de Vincennes, les yeux et les oreilles non seulement d'un observateur, mais d'un psychologue et d'un penseur ? Nous avons dans ce livre une de ces planches de vie, une de ces monographies sociales que demandait avec raison Le Plav. Gomme un voyageur qui arrive, M. Jean de Vincennes prend tout d'abord une vue d'ensemble du pays; SI «n regarde l'aspect extérieur, la masse confuse des deux villes réunies de Roubaix et de Tourcoing, masse confuse que dominent les clochers d'église et les cheminées n'usine, immensd atelier, où les ouvriers français ont vu venir se joindre à eux des Polonais, des Italiens, des Tehéco-Slovaques, des Sidis, des Marocains et surtout des Belges. Il parcourt les quartiers populaires il. suit ces rues interminables où «̃'ouvrent les entrées des « couréfts », petites cités de trente ou quarante maisons sans étage, rues paisibles à l'heure du travail, rues encombrées de foules mouvantes à -la sortie des usines.

Après avoir vu tout à l'heure, accoudée sur le vantail de sa porte, .une femme qui faisait la causette avec sa voisine, accoudée de mêrne> il regarde maintenant la vie de la rue la voiture de bananes, les hom%ies et les femmes attroupés autour du marchand de chansons, les marchands de journaux et de livres, les ,magasins et les cinémas, avec leurs réclames fulgurantes, tout ce mouvement. qui dure jusqu'au moment .où vers 9 heures du soir, les ruelles ^deviennent noires, où il n'y a plu* ^sui l'ombre des trottoirs que les taches de lumière jetées par les portes de quelques cafés, et, en un coin. trois ou quatre clients autour d'un marchand de pommes frites.

Tues de dehors, mais qui déjà renseignent, qui déjà sont des faits. La rue est, pour une large part, l'école du peuple. Or, cette éducation de la rue, quelle est-elle ? Les titres des romans, avec les histoires de Charlo'. et les aventures de Nick Carter, les titres des romans Amour de bagne, /i force d'aimer, etc. les affiches, clléchantes de la même façon, des cinémas, le disent assez.

De la rue, M. Jean de Vincennes commence à entrer dans la vie ouvrière, en entrant dans les bistros. L'endroit est bien choisi à table et ni} sortir de table, l'homme, et surtout l'homme du peuple, est dans un moment de détente, de liberté il se montre mieux 'lui-même et parle en camarade à ses voisins.

En quelques coups de pinceau, M, Jean de Vincennes fait une aqua- relie du bistro à terre, le sable "sûr les carreaux rouges les chaises et les tables rangées le long des murs derrière 1e comptoir ventru, le cabaretier, qui rince des verres, et, près du patron, les bouteilles familières, aux bouchons percés d'un tuyau d'étain courbé.

Un peu avant midi, le patron, un seau à une main, une touche à l'autre, remplit, de soupe fumante les assiettes puis il remplit de bière les verres. Bientôt les clients arriVeTH"; le sable crisse sous tes gros ëSiilFers chacun prend sa place ac«KifCûmée et l'on entend le bruit des cuillers sur les assiettes. Pendant le repas, et. surtout après, les ouvriers causent de l'événement du jour. d'un fait-divers du journal ils discutent sur la bière avec pression ou sans pression. Un marchand do casquettes passe, nuis un joueur d'ac. cordéon, avec sa femme qui chante: « Ça me fait du bien au cœur, un peu de musique, dit quelque ouvrier. » M. Jean de Vincennes, à" sa table, regarda et écoute; il voit la façon de sentir des ouvriers, leur façon de juger les gens et les choses.

(1) Parmi eux, par Jean DE Vincennes. Franco, 13 fr. 20.

Aux origines

de la libre pensée française Etienne Dolet

E.i même temps que le protestantisiï»- m développait au xvi* siècle, un courant d'incrédulité se formait don', Etienne Dolet fut le premier replantant français. Dans les Etu lux. M. Joseph Lecler évoque

son histoire d après le livre de

-M. Miii-o Chassaigne. Prenons Dolet à son départ de Toulouse où ses A'ie'.MH'N's contre les Gascons lui «vftHin valu d'être arrêté le 25Tïiar« 1534.

Une intervention bienveillante auprès du Parlement amena sa libération trois jours après. Mais vers la fin de mal, se voyant à te veille d'une seconde arrestation, il prit le sage parti de quitter la ville. Il avait en poche une lettre de recommandation pour Sébastien Gryphe, le célèbre imprimeur lyonnais, de la part d'un de ses Mres amis de Toulouse, t'humaniste Jehan de Boyssonné. Lyon, capitale de l'imprimerie, ville de in banque et du commerce, était à cette époque très accueillante aux idées nouvelles les humanistes s'y sentaient à l'aise, la Réforme y trouvait des sympathies.

Loin de la rigide orthodoxie toulousaine, le païen Dolet dut respirer plus à, l'aise sur les bords du Rhône. Il y fixa sa résidence et se lia bientôt d'amitié avec Marot, Rabelais, des Périers et Nicolas Lourbon, en attendant de se brtjiller à mort avec les deux première. Mais, dès 9 **m «rrivée, la tache la plus urgente lui

La même étude, la même enquête se continue en suivant les ouvriers dans les voyages que font, pour rentrer le soir au gîte, ceux qui n'habitent pas Roubaix -Tourcoing. Une bousculade pour monter et s'empiler dans le train une autre bousculadev à la descente. Là, de longues rues bordant des maisonnettes de briques rouges, de? files de vélos, d'autobus, de camions, sans cesse renaissantes. Au croisement des routes, un sergent de ville règle la circulation.

Toute une humanité ne précipite pour s'éloigner de l'usine. » Au-dessus de cette foule tasse. M. Jean de Vincennes aperçoit le seul récunfort Dans le fond, le clocher de l'église se dresse, oublié, négligé. Seul geste de foi et de spiritualité, il domine hommes et maisons. mais sans perdre leur contact. Il prolonge sans heurt, en ligne droite, l'humanité, qui s'agite près de la terre en un effort courbé. La tour solide attend. Mieux qu'un sergent de ville, elle pourrait fttre le point d<> ralliement, le régulateur de toutes ces âmes fuyantes. Mais «Mes devraient savoir son sens éternel.

Tout à l'heure, M. Jean de Vimcennes aura un moment, dans la nuit, l'impression de cette paix promise aux hommes de bonne volonté

La petite gare d'Halluin est fermée. Après le passage des ouvriers, le silence est revenu, total.

G'esl^la station de village.

La nuit est calme. Clair de lune. Des voix d'enfants montent, avec parfoig. de jolies notes claires.

Et le clocher chante l'heure, doucement, dans la paix.

On le voit, tout en faisant auvre sociale, M. Jean de Vincennes, fait aussi œuvre de beauté, œuvre d'art, œuvre de poésie môme.

'Mais son enquête ne fait que commencer. Il la poursuit à l'usine, où il se fait embaucher comme homme de peine. 1A, il ne vit pas seulement côte à côte avec les ouvriers, au long des heures, il vit en ouvrier. travaille en ouvrier. A la forge, il scie un morceau de cuivre, il alèse un pignon, il répare une carde, etc. C'est un ouvrier, que les ouvriers traitent en camarade, et à qui ils parlent en camarade. Le samedi, Il va à la paye. Le soir du dernier jour qu'il passe à l'usine, il va prenare un verre au café avec l'ouvrier et le contremaître avec qui il a travaillé « Nous nous regardons un instant sans rien dire. Puis chacun vide le fond de son verre. C'est fini. Et cela me fait de la peine. Voilà le sentiment que M. Jean de Vincennes garde de sa première usine. Et que d'images L'ouvrier affûtant, son outil il sous une gerbe d't'tincelles, le passage du lonnelet de coco, etc. Les constatations, les leçons sociales, nous les regarderons tout à l'heure.

D'autres images, d'autres leçons sociales du même or8re se cueilleront aussi dans l'autre usine « Teintures et apprêts ». Une autre figure d'ouvrier se dessinera dans la figure <iu Sidi, dans les confidences qu'ii fera à son nouveau camarade. L'étude de l'ouvrier, dans son travail, se continue par l'observation de ses plaisirs, le dancing, le cinéma. M. Jean de Vincnnnes n'y manque pas il en décrit la lumière éblouissante, les tables, les buffets, les orchestres, la tenue il peint, à Mouscron, le joueur d'accordéon, la danse dans les cafés, l'ivrogne jeté à la porte il dit la confidence du vieux Ma fille est tailleuse. Mais c'est une pitié, voyez-vous. Des bals, des chichis et je sais-t'y quoi. moi. » Ainsi, M Jean" de Vincennes a étudié, de visu, les multiples aspects de la vie ouvrière à Roubaix-Tourcoing. Il s'est rendu compte de l'atmosphère de l'usine, des cafés, des cinémas, des dancings. Il y est allé sans parti pris, cherchant loyalement à comprendre et il en parti, loyalement. De ce qu'il a vu, il dit les lumière? et les ombres, le beau et le laid, le bien et le mal.

Il a trouvé chez beaucoup d'ouvriers, chez l'ouvrier en général, de la bonté, de la générosité, le sentiment de la justice, et même, en cer<taines choses, un jugement sain il a surfout, vu, par son expérience personnelle, tout ce qu'il y a chez l'ouvrier de camaraderie, d'entr'aide, d'amitié, de cœur. Au bistro, les anciens, au bout de quelques jours, lui disent « Ça va ? » Ils ont pitié de son isolement. A l'usine, son voisin le regarde scier son morceau de cuivre il lui dit « T'as pas vu encore beaucoup de scies, camarade. Tu uses tes forces pour rien », et il lui montre comment faire. On l'aide, on l'avertit pour qu'il ne s'attire pas de reproches. On est camarades. Quand on fait la quête pour les ouvriers malades, tout le monde donne, même les plus pauvres. L'ouvrier aime les sports il admire et aime le sportif sorti du peuple, et qui, quand il devient un

parut être l'impression des deux discours qui lui avaient valu l'exil. Ils furent éditts chez Grvphe. vers le mois d'octobre, avec les additions dont nous avons parlé. Par un insigne manque de tact, l'auteur inséra à la suite de ses discours plusieurs lettres de ses protecteurs toulousains, Bording, Boyssonné. Le Ferron, qui risquaient d'attirer à ces derniers les pires désagréments. En 1535, Dolet publiait un Dialogue sur l'Imitation de Clcéron où il invectivait Erasme de toi façon la plus grossière. Il eut le dépit de ne point recevoir de.réponee, et par surcroît, il se brouilla avec Scaliger qui se prétendit plagié et le poursuivit désormais d'une haine féroce qui ne désarma même pas devant la mort. Peu à peu, par ses incartades, il va perdre toutes les amitiés que lui avaient d'abord vaSuee son talent littéraire et son Incontestable érudition. De cette époque, nous avons de son physique un portrait peu flatté assurément, mais dont les traits essentiels paraissent exacts on le trouve dans une lettre d'un Italien, établi à Strasbourg, Jean Angel Odone, au secrétaire d'Erasme, Gilbert Cousin de Nozeroy

« II dit quelque part qu'il est jeune, mais il a plutôt quarante ans que trente- huit. Son crâne vide est à moitié chauve il porte une courte veste à l'espagnole I qui lui cache à peine le derrière, en ,n etoffe grossière et usée. Son visage est d'une pâleur si funèbre et si noire, 11 a l'air si lamentable qu'on dirait qu'une furie vengeresse est attachée à ses pas ou bien qu'on va le conduire au supplice de la roue. »

Le même correspondant se montre prophète, lorsqu'il ajoute un peu plus loin « Nous ignorons si l'Université et le Parlement de Paris n'ont pas l'Intention de lui faire subir la peine capitale et la raison qu'il en donne est l son impiété notoire et eon athéisme. Comme le métier d'écrivain ne nourrissait cas son homme, Dolot se vit forcé

as, reste du peuple on boit avec lui, on est comme lui. L'ouvrier aime le « beau travail d'ouvrier », et il l'admire, pour sa beauté, même quand il n'en profite pas, lui. Et parfois quels beaux éclairs d'âme f Ce vieux manœuvre, si heureux de ses fils. si fier (Feux « Mes gars sont ouvriers qualifiés. Moi, je suis manœuvre. » Il a fait des hommes meilleurs que lui. Et c'est tout de même son effort, celui d'un pauvre homme de peine, qui les a menés plus haut que lui 1

N'est-il pas admirable aussi, ce mot d'une femme du peuple, d'une mère, ce mot où s'enferment toute la tendresse et la grandeur de la mère « Les enfanU, voyez-vous. c'est tant de peines et tant de joies qu'un homme ne pourra jamais le comprendre. »

M. Jean de Vincennes a constaté aussi chez ces ouvriers un fond d'honnêteté et de moralité il a entendu Justine, la patronne «du Mouton-Vert, dire « Un homme me suffit j'ai promis fidélité à l'église. » Il a entendu, au bistro, un ouvrier crier à un grand garçon qui importunait deux jeunes Polonaises « Laisse-les tranquilles, eh 1 » Mais, hélas aussi, que d'inconvenances, dans le train, au dancing, au cinéma, que de sourires grivois applaudissant les chantions grivoises, que de faux ménages Et quelle immorale éducation, celle des romans et des Cinémas 1

La question sociale ? M. Jean de Vincennes a entendu un ouvrier prôner la grève et le- Syndicat rouge; il a vu, à l'usina, un meneur aller d'un métier à l'autre, semer la révolte, et si son voisin, Louis, un sage, lui a dit « Faut te méfier », beaucoup d'ouvriers ne se méfient pas. De l'usine où il travaillait, un ouvrier lui a dit « C'est une bonne boite » un autre « C'est une mauvaise botte parce qu'on n'y travaille pas régulièrement. »

D'après les constatations de M. Jean de Vinceunes, l'ouvrier est toujours prêt à inierpréter tout mal. Si l'on interdit la circulation des sous belges, « c'est contre les ouvriers ». Les allocations familiales vriers ». Les allocations familiales, c'est uniquement, au yeux de l'ouvrier, dans l'intérêt du patron « C'est pour avoir des ouvriers plus tard. »

Beaucoup d'ouvriers ne connaissent guère de bourgeois, personnellement. Or, les journaux, les romans, le théâtre, le cinéma ne montrent aux ouvriers que des vies « bourgeoises » odieusement truquées. Si par hasard un révolté se trouve « en contact avec une personnalité dont la vie claire, dévouée, travailleuse ne peut être interprétée autrement, la même réflexion, cent fois entendue, monte Ah s'ils, étaient tous comme cela t j

On ne se connaît pas Et c'est là le malheur. « Dans l'incompréhension mutuelle des différents milieux sociaux, toute ta faute n'est pas du même côté. Il y a tout d'abord, à comprendre. »

Comprendre l'ouvrier, c'est à quoi servira grandement ce livre, livre de vérité vivante, tout rempli de faits, d'images, de gestes, de mots, que l'on n'invente point.

M. Jean de Vincennes, sans les montrer meilleurs qu'ils ne sont. fait aimer les ouvriers parce qu'il les aime, et aussi parce qu'il les aime il espère en eux.

La nuit, au-dessus des lnmpes allumées derrière les fenêtres, Il aperçoit, sur les clochers des églises, des clartés fixes les cadres lumineux des horloges, veilleuses immobiles qui ne vacillent pas. « Plus haut que les maisons des hommes, plus haut que leurs cris, leursagitations, ils guident les yeux vers les étoiles du ciel. »

Faudrait-il il donc désespérer de voir l'ouvrier -'egarder la lumière, toute la lumière qui vient du clocher ? La chose à ne jamais dire, c'est « A quoi bon ? » M. Jean de Vincennes fait comprendre qu'il est bon, qu'il est, nécessaire de connaître et de se faire connaître, qu'il il est bon. qu'il est nécessaire d'aller « parmi eux ». 'lue c'est un devoir de servir Dieu et les âmes, de donner de sa paix pour aider les autres à trouver la lumière.

Charles Baussan.

Le manuel indispensable aa séminariste-soldat

Le Un» du téminariste-ioldat, par Mgr Ruch. Nouvelle édition. Petit vol. format 14 x 9, 478 pages prix, 4 francs franco, 4 tr. 45. Il n'est pas fait d'envol contre remboursement. TONNE PRESSE. 5, RUE BAY&nn, PARIS. VIII* C. C. 1668 Paris,

d'entrer chez GryuKe en qualité de correcteur il se chargea même d'enseigner les rudiments de la grammaire aux écoliers pauvres enfants 1 Cependant, il préparait la publication de son grand ouvrage, les Commentaires sur la langue latine. Le premier volume parut en 1535 un grand in-folio de 1 708 cotonnes I Ce n'était pas un dictionnaire, comme le Thésaurus de Robert Estienne les mots ne se trouvaient pas groupés par ordre alphabétique, mais associés de telle façon que l'explication d'un terme était immédiatement suivie de celle de ses synonymes et de ses contraires. Un tel travail n'a plus, i l'heure actuelle, qu'un intérCt historique mais les nombreuses dlgressinns qu'il renferme sont très utiles pour connaître let idées philosophiques et religieuses de l'auteur. 11 faut bien le dire, le succès fut mince; de divers côtés, on accusait Dolet de n'avoir fait que copier son maître Padoue, Simon de Villeneuve; on conçoit qu'une pareille rumeur ne contribua nas peu à exaspérer encore son irascibilité naturelle.

Et celle-ci ne s'exerçait pas seulemeqf par la plume Le 31 décembre 1536, dans une taverne lyonnaise où, sans doute, il arrosait le nouvel an, il se prit de querelle avec un peintre^ un certain Henri Guillot, surnommé Compaing. Au plus fort de !a discussion, les deux hommes sortirent leur épée Dolet. plus habile, sbattit son adversaire la voix publique l'accusa même d'avoir continué a frapper Qa victime agonisante. Ce forfait accompli, il quitta Lyon au plus vite quelques jours après, Il arrivait à Paris des amis coniplaisants plaidèrént sa cause auprès dii roi et obtinrent sa grtee. Trop pressé de rentrer au logis, il y fut ct!eilll par les agents des magistrats lyonnais nn le laissa se morfondre en prison Jusqu'au 2i avril. en attendant l'enregistrement de la lettre royale. Dans toute oette affaire, si Dolet

LES LARMES DE JEANNE D'ARC

Bien que les documents contemporains de Jeanne d'Arc, par uce ;acune irréparable, ne nous aient pa<* laissé ae sa personne physique uno description précise, nous savons cependant par leur témoignage que m bonne Lorraine était robuste de corps.

li fallait qu'elle fût singulièrement vigoureuse pour couvrir à cheval 150 lieues de mauvaises roiîtes entre Vaucouleurs et Chinon, pour supporter le poids d'une lourde armure de fer qu'elle conservait parfois jour et nuit en manière de cilice, pour monter à l'assaut des murailles sous ce harnais pesant, pour n'abandonner jamais son poste bien que blessée trois fois, pour endurer enfin une longue année de la plus dure captivité dans les geôles bourguignonnes et tes prisons anglaises.

Pendant ses treize mois de campagne, depuis son entrée à Orléans jusque sous les murs de Compiègne, ta sublime Pucelle sans peur devant le danger, sans défaillance devant la douleur. sans faiblesse devant la peine, ne s'accorda ni trêve ni répit dans son dur labeur.

C'est que sa constitution robuste s'alliait à une énergie virile extraordinaire, surprenante chez cette enfant de dix-sept ans.

« Prends ton étendard, lui avaient dit ses Voix, et porte-le hardiment »

Dès lors, Jeanne va se donner ce beau mot pour devise. On connaîc ie cri de guerre qu'elle affectionnait: « Hardi hardi Au nom dU Seigneur » et aux hommes d'armes qui hésitaient « Entrez hardiment 1 tout est vôtre » n

Mais si, dans la bataille, au dire de ceux qui la virent à l'œuvre, Jeanne « faisait merveille de son corps et de ses paroles en donnant du meut à gens il ne faut pas se représenter la Pucelle comme une guerrière enivrée de carnage et altérée de sang.

Si elle s'exposait à tous les coups, elle ne les rendait point. Jamais sa main armée ne Qt le geste de meurtre. Ses compagnons d'armes en ont témoigné unanimement.

Car à cette entraîneuse d'hommes incomparables, le massacre fit toujours horreur. Elle n'eut recours aux armes que contrainte et forcée. Même le titre de « chef de guerre » qu'elle illustra si bien, la Pucelle le répudiait. Elle protesta qu'elle ne l'avait jamais voulu porter au cours de l'interrogatoire que lui fit subir dans sa prison de Rouen le juge Jean de La Fontaine, le 22 février 1431 tant ce seul mot « guerre répugnait à la noble héroïne.

Devant l'affreux spectacle de la tuerie, ce cœur généreux et tendre se sentait meurtri de pitié et pénétré de compassion. Car sous cette mate énergie se cachait une sensibilité féminine, délicate et profonde, et maintes fois, au cours de sa vie périlleuse, cette jeune fille vaillante et forte fut émue jusqu'à pleurer. Ces larmes émouvantes, les plus fidèles amis de Jeanne les ont vues couler Pasquerel, son chapelain Jean d'Aulon, le « maistre de son ost » Louis de Contes, son page. Et ils les ont recueillies pour nous en laisser l'impérissable souvenir. Rappelons brièvement dans quelles circonstances.

La Pucelle était entrée dans Orléans le 29 avril au soir, apportant aux assiégés « le grand secours » comme elle t'avait promis au roi. Le 4 mai, jour de l'attaque menée contre la bastille anglaise de SaintLoup. Jeanne rencontre un homme « très fort blessé » que l'on rapporte du lieu de la bataille. Les pleurs lui montent aux yeux et elle s'écrie bouleversée

« Jamais je n'ai vu couler de sang français sans que les cheveux m'aient levé sur la tête. »

Le soir, les Anglais sont chassé* de Saint-Loup, après un violent combat, première victoire des assiégés depuis si** mois qu'est investie la bonne vilie ».

Mnlgré la joie d'un tel succès. Jeanne, voyant tant do cadavres entassés et de blessés tout sanglants, iongeant à tant d'âmes appelées devant Dieu. sans absolution, se prend à verser d'abondantes larmes, nous a rapporté le Fr. Pasquerel. Puis, tout son cceur brisé d'une émotion immense, la pieuse fille tombe à genoux et se confesse humblement. Le lendemain 5 mai. elle se rend à la barricade de Sainte-Croix, à portée de voix des Anglais. et dans l'espoir d'éviter une nouvelle tuerie, elle dicte à son chapelain cette sommation 1

« Vous. hommes d'Angleterre, qui r'avez pas de droit sur le royaume de France, le Roi des cieux vous crdonne et mande par moi, Jehanne la Pucelle, que vous sortiez de vos

ne fut pas traité comme un vulgaire criminel, il en était redevable à des protecteurs puissants et dévoués. Or, sitôt libéré, U affeota de ne devoir son salut qu'à son propre crédit pareille ingratitude provoqua de nouvelles défections parmi ses amis l'un des plus intimes jusque-là, l'érudit Jean Visagier (ou Voulté). lui lança, en le quittant, cette phrase vengeresse « Tu es bien incapable de garder un ami.

Les quatre années qui suivirent comptent cependant parmi les plus tranquilles de la vie de Dnlet. En 1538, lors de son mariage avec Lnuise Giraud, il acheta une imprimerie ot s'établit à son compte. Lo second volume de ses Commentaires fut encore édité chez Gryphe; mais les autres ouvrages portent désormais la marque du nouvel imprimeur une doloire. et sa devise Scapra et impolita adamussim dolo atque perpolio. Voici d'abord un Cato christianm. courte explication du Pater et du Credo son auteur la composa ponr se défendre centre l'accusation d'impiété mais, comme elle contenait plusieurs erreurs dogmatiques, elle ne fit que renforcer les soupçons. En 1539, Dolot célébrait la naissance de son fils Claude dans un poéu.e de ,538 vers latins, GenHhtiacum (Horoscope), qu'il traduisit peu après en vers français, sous le titre Avant-\aUtsance de Claudet Dolet. Cette traduction marque un tournant dans sa carrière littéraire. Méprisant d'abord la langue vulgaire, il n'avait publié jusque-là que des œuvres latines il sera maintenant l'un des champions du français. Outre les versions d'auteurs latins et grecs, on lui doit une c^roniqup du règne de Fran- çnis I" asseï métlioerp. d'iilleurs et surtout plusieurs chapitre d'un livre qu'il laissa inachevé. l'Orateur frnnçais, 1 et qui peut être considéré comme un prélude à la Défense et illustration de la langue française.

bastilles et retiriez chez vous. Sinon, je vous ferai un tel hahaye qu'il en restera éternelle mémoire. » Elle lance le message au moyen d'une flèche, non sans avertir <• Faites attention. voici des nouvelles 1 »

Des nouvelles 1 rioanent les assiégeants, des nouvelles de la p.. des Armagnacs

A cette grossière injure, qu'elle a pourtant déjà essuyée, Jeanne na peut se retenir de pleurer. Mais elle supplie Dieu de l'assister, et ses Voix venant à son appel, elle se sent bientôt toute réconfortée.

Pendant cette grande semaine du i" au 7 mai. qui, après trois assauts conduits par la Pucelle, aboutit à la délivrance d'Orléans, Jeanne communie chaque jour avec la plus édifiante piété, et plus d'une fois, dans son extase d'adoration devant. Celui qu'elle appelait son « droicturier Seigneur », son chapelain Pasquerel vit les yeux de la jeune fille inondés de saintes larmes.

Au cours d'une de ces rudes actions, la vaillante guerrière flt sa première épreuve de la souffrance. Le 7 mai, tandis qu'elle dressait une échelle contre le parapet, un vireton d'arbalète l'atteignit au défaut du gorgerin. Il était tiré si roide qu'il lui traversa le cou de part en part. Jeanne eut le courage de se déferrer elle-même. La douleur lui arracha quelques larmes, mais pas une plainte. Bientôt elle reprit sa sérénité et dit à Pasquerai « J'ai été consolée.

Toute meurtrie qu'elle fût de sa blessure. Jeanne ne voulut pas abandonner la place. Elle insista pour la reprise du combat. « Retournez à l'assaut de par Dieu. Sans nulle faute les Tourelles vont être prises » »

Et tant la foi rayonnait de ces paroles ardentes, le soir même c'était l'assaut décisif et la victoire suprême.

Et voici les plus nobles et les plus ,touchantes les larmes de joie que Jeanne versa à Reims au jour du sacre, lorsque se prosternant aux pieds de son roi bien-aimé, elle donna cette fois libre cours à ses pleurs en disant

« Gentil sire, or est exécuté le plaisir de Dieu qui voulait que levasse le siège d'Orléans et que vous amenasse en ceste cité de Reims recevoir votre Saint-Sacre en montrant, que vous êtes vrai roy et celui auquel le royaume de France doit appartenir » »

Mais après la marche triomphale, Jeanne est entrée dans la voie douloureuse qui aboutit à son calvaire de Rouen.

Au cours du procès qui dura trois mois, elle tint tête avec une fermeté admirable à ses redoutables juges. Soumise à des interrogatoires impla.ables, elle répondit et sans une défaillance. Mais son éclatante innocence n'a pu lui épargner l'iniquité suprême la condamnation au feu. Le 30 mai 1431, à 6 h. 30 du malin, l'huissier Mathieu pénètre dans la prison de Jeanne et lui annonce l'impitoyable sentence.

Et la douce Pucelle, qui de sa vie n'a jamais proféré de plaintes contre personne, éclate en amères lamentations. Mais elle pleure moins sur sa mort prochaine qu'à la pensée, qui révolte sa foi chrétienne, de nupas reposer en terre sainte. Et les deux mains contre son front. elle s'écrie, moult douloureusement » Hélas 1 me traite-t-on ainsi horriblement et cruellement qu'il faille qe mon corps net et entier, qui ne fut jamais corrompu, soit aujourd'hui consumé et rendu en cendres.

Mais, quand Pierre Cauchon vient la visiter, elle retrouve toute sa fermeté pour lui crier

Evoque, c'est par vous que fa meurs 1 C'est pourquoi j'appelle de vous devant Dieu 1

Cependant, Fr. Martin Ladvenu vient apporter à Jeanne la consolation suprême.

En recevant les sacrements, l'humble patiente se répand en larmes si abondantes, d'une émotion si sacrée, d'une dévotion si ardente, que le confesseur témoignera plus tard que « cela ne se pouvait exprimer ». Dans la charrette qui la conduit au lieu du supplice, la tendre jeune fille laisse à nouveau couler ses pleurs, recommandant son âme A Dieu et à ses Saintes, avec tant d'onction que bien des assistants mêlaient leurs larmes aux siennes.

Parvenue à La dernière station de son calvaire, elle gravit sans défailiance les degrés de l'ambon. De là, elle subit avec « grant constance et moult paisiblement au témoignage au greffier Mathieu, le « preschement » que lui adresse Nicolas Midy. Enfin, d'un pas ferme et sans aucune aide. la sublime Pucelle monte sur son bûcher, et dans ses yeux

Mais les seuls travaux de Dolet n'auraient pas suffi à alimenter ses presses. Celles-ci, très actives à partir de 1540, livrent au public de nombreuses éditions des classiques latins, Cicéron, Virgile, Térence. Suétone, de^ grammaires ft même des traités d'anatomie et de chirurgie. L'argent rentrait à la maison, et, avec lui, s'insinuait par malheur le goût du lucre qui mènera l'imprimeur à sa perte. En 1M2, la perspective d'un gros profit l'amena à publier. sans l'aveu de leurs auteurs, les œuvres de Marot et de Rabelais. Le fait est certain pour ce dernier au moment ou Rabelais faisait parattre chez François Juste une édition un peu expurgée de Gargantua et de Pantagruel. Dolet, sans le prévenir, re- produisait les premières éditions. Qu'il joua le même tour à Marot, il est diffi- cile d'en douter, après les travaux de M. Villey et malgré les affirmations de la Préface. Les deux hommes étaient déjà brouilîés depuis 1538 les désagréments qu'attira à Marot ta publication de l'Enfer ne durent pas les réconcilier. Quant à Rabelais, 11 «xhala son dépit sans contrainte, en tête d'une nouvelle édition de Gargantua.

Dolet voyait dore w restreindre de plus en plus le cercle de ses amitiés lit- téraires. Lors de la grande grève des typographes lyonnais, 11 crut encore bon de se mettre dos, dans un but lucratif, à n'en pas douter, tous Ie« autres impri- meurs de la ville. Mal lui en prit leur vengeance ne se fera paâ attendre. A partir de 15iî, en effet. 11 commença a publier des livres suspects ou prohibés: les œuvre» de Lefèvre d'Etaples, une traduction des psaumes oar Olivétan, le cousin de Caivin, une traduction du Nouveau Testament, qui lit aussitôt grand scandale. Ses oonfrères n'eurent rien de plus pressé que de porter contre lui une dénonciation devant l'Offlcialité. Le zèle pour la religion servait alors parfois à dissimuler les intentions les

La T. S. F. à Tétranger Programmas du lundi 25 mai BKRtm (AXXEMAONE) (283 M 4ir m). S n. 55, concert. 12 b., concert Zampa Flotow) Martha (Flotow) Le Barbier de SévUle (Roaslnl) Catmlleria rtwlicana (Maacaynl) La Chauve- Sottru (Joli. Strauss) Die GHtka (Jones) Pu malin, un midi, un soir à Vienne (Suppé) ̃ Jlfu-

**t* populaire viennoise (Kornnk); Orphh

«oe «nfert, ouverture (01Tenb*ch).

14 ». 30, concert ls h. 30. eonren

14 D. :l, coneerl, !5 h. 30, coacert

de mandolines. i« h., concert de mus. léifèro, is h. 45. concert Trto de piano en mi bémol majeur, op. t n* t (Beethoven) Trio ie piano en si bémol majeur, op. 90 (Scbufiert). Mm, Barbe-Wteue, opérette en trots actes (Offenbach). LANGENBERG (ALLEMAGNE) «Tî.l m.V 6 h. 30 et 9 h. 5, concert. 10 h. 15, au chevet des malade*. u h. to. 13 h. et 16 h. 30. concert. 20 h., concert militaire Sang oUrmmd <Wollny> La nuit de Grenade (Kreutzer) Les contea (THoftnumn (Offenbacb) BUtoires de la rerêt de 1 ienne tJoh. Strauss) te Freischut: (Wpberi Aida Verdi) Mignon (Thomas) Entree du pnntempt (JesseJ) La comtes»» Maritia (Kahnan).

STUTTOART (ALLEMAGNE) (3«0 m). 8 h. 15. concert. U h. 15 (Ulm) chieurj des «frllses d'ilm. h., concert. 13 n., concert de disques. 14 h. 45. cûansons d'I'P'Ira-4. le h., concert. 18 h. «5, rel«l3 do Cologne. 19 h. 30, M II SO el 8S h. 50, relais de Francfort.

VIENNE (AUTRICHE) (517 m.). 10 h. 30, concert d'orgue. Il h. 5, concw» 13 h. 10. concert dll guitares. 14 b. 45, concert de mus. lepfrre. 17 h. 30, mue. de chambre. 19 h. et ÎO h. 45, concert Chantons de mai fAd. Beeker) La vendeuse de violettes (Joh. Strauss) Beau romarin (Krelslor) Seulement pour la nature (Joh. Strauss) Ptute de mai {P. Fosse) Un rêve d'une nuit de mai (Ernest Wolf) Dani le petit viliagc de Kthlenberg (Fahrbach) Pu jour en montagne (A. Sclirelner).

BRUXELLES (BELOIOrE) (50S.5 m.) 17 h., concert consacré A Gabriel p(ern«. 17 h. 45, concert. 18 h. 30. mus. enregistrée. 20 h.. concert Marche (Ailler) Valse de. brune» (Ganne) note» de Picardie (WootD. îo h. 15. quelques mélodies. ïo h. 45, te quart d'Heure autholog-lque. si h., Le cnemin du Parada musique enregistrée. îl h. 5, séance du micro populaire.

BARCELO.NE (ESPAGNE) (348.8 m.). « h., disques. 15 h. 13. Menuet (Brémond^ Air» eupagnoln (planas) A ma princesse (Courtloux) La /Via de la Jota (Franco). 18 h., émission au bénéfice des hôpitaux. 18 h. 30. dlsqm3 choisis. 19 h., Chromatique (Courtsile) Trnume mein Liebekm (Dreyer) Perlon oriental (BOlx). t9 h. 30, récitai de chant. 20 U., récitation de poésies catalanes. îO h. 10. transmission de l'hôtel nttz. ti h., concert: Le roi l'a dit (Dellbes): Chanson Incertaine (Monpon) Pris don ttoih's (Devrai) Epigramme des roues (G. Camins) Rhapsodie vnlencte.nnc rMajtcnto). n h., dIsques choisis. 21 h. SO, disques.

NATIONAL (Daventryi (5 xx. 1 r.5M m. et 281,3 m). ii li., concert de mus. classique légère. 13 h. 15, concert. 14 h., irramophonp. 16 h.. mus. Wjere. t7 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 40, les bases do la musique, Sonates pour flûte do Ilendel. 21 h. 40, concert Les joycusen commères de Windsor (Nlrolal) water Mustc (Hsndel) Hymne à Aphrodite (Baotock) Rhapsodie sur un thème original (German) Le Trouvère (Verdi) Pecr Oynt, suite t (Grk'g). 23 h., mus. de danse.

MIDLAND REGIONAL (Dsvonlrlc) (5 «b. 3118,0 m.). 12 h. et 14 h., concert. 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 40. Le Midland studio chorus. 18 h.. con- cert militaire coburg (Anonyme) Die ttydropaten (r.nnr'l): Carmen (Btsiet!; linnse macabre (Salnt-Saôns) Wonder nnr (KatapImt) Le but du vagabond (Suppé). 20 h. 30. Le crépuscule, des dieux (Wagner).

(Programme de Londres). SI h. as, Jack

Payne et son orchestre. (3 h. 35, mu», de danse.

HUIZEN (HOLLANDE (1 875 m.). 13 h. tu, concert d'orgue. 14 h. 40, Ift h. 10, 17 h. 40, 10 n. t0 et îfl h. 40. concert Concerto grosso, op. 6 (Cr>MH) Jauchzet Gott in allen Landen (J.-S. Bach) Concert en la majeur (Telemann) Iphigenie en Aullde (Gluck) Concert en fa majeur (Haydn) Les petits riens (Mozart! Prélude en la mineur (RachmnntuotT (arr. par Cari Busch) Old Folks al home My old Krntwky home Tarentellp (nosslnl) Le Barbier de Sfvillt, ouverture (Hosslnl). 23 h. £5, iliaques.

ROME (441,2 m.). NAPI.ES 331.4 m.). 12 h. 45, mus. léirère Danse des /mcioles (Amadel) Eléf/ie (Szuli) La veuve joyeuse (Lehar) Danse arabe (Oaune) Kruna {VollJD Rt/thme d'amour (Kaper) Tarentelle «orrentine (de Mardis). 16 h. 25. radio-Journal. 17 h., concert: Trois chansons grecques V Artésienne (CI!p«) Caprice (Bustlnl) Danse d:oiaf iMunRlsjralll) Chant hébraïque (Block) Stville (Alheniï; Menuet (Ferrari). 19 h. M, disques. 20 h. 40, soirée de mus. fcjgèrc.

Programmes du mardi 26 mai BERLIN (ALLEMAGNE) (283 et 410 m.). 8 h. 30, concert. 14 h., concert de disques. 16 h. 30. concert. 19 h., concert Preciosa, (Weber) Petit» tercets romantique» (F. Lubrlrh) Symphonie avec timbale en sol majeur (Haydn) Prdude et air (Graener) Danses antiques et airs (Resplurht). 20 h. 30, soirée récréative. LANGENBERG (ALLEMAGNE) (472,4 m.). 7 h. S, 10 h. 15 et 11 h. 15, concert de disques. 13 h. 5, concert. 15 h. 50, heure enfantine. 17 h., concert. 20 li., concert de mus. légère. 21 h., chœurs.

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360 ml. ft h. 30, gymnastique. 10 h., concert de

fc– –̃ SB j

qui vont se voiler, on voit briller 1er pleurs suprêmes du sacrifice Larmes humaines de la guerrière, larmes heureuses de la Française larmes douloureuses de la victime, larmes saintes de la martyre Quel les reliques plus précieuses nous a laissées Jeanne d'Arc dans la courte vie si bien remplie qu'elle a passé- sur la terre

Lieutenant-colonel Henri Carré.,

moins purss, tout comme à notre époque le masque de la laïcité. Dolel fur aussitôt arrêté et mis en prison (août 15-42) une perquisition à son domicile amena la découverte ûc. plusieurs exemplair, des œuvres de Mélanehthon, de la Bible de Genève, de 1'lnsthuiien chrétienne de Calvin. L'inquisiteur Orry, après t'avoir juge hérétique, faullour et deffenseur des hérétiques, pernicieux à la créance chrétienne », l'abandonna au bras séculier. Le prévenu fit appel au roi, <*t François I", une fois rnerire, lui accorda

sa grâce, malgré l°s protestations les

plus énergiques du Parlement de' Paris. Après quinze mois de prison, Dolet rentra dans sa boutique, le i* octobre 1543. Il n'y demeura pas longtemps. Au début de janvier 15A4, plusieurs ballots ûh livres genevois furent saisis aux port™ de Paris. On n'eut aucune peine a 'lablir qu'i! en était l'expéditeur. Le 6 j3nvier, il était arrêté se sentant perdu, IJ réussit à s'échapper et à passer en Piémont. Dsns le courant de l'été, avec une incroyable audace, il revient à Lyon, et après un bref séjnur en son logis, s'achemine m secret vers Pi ris. pour recourir une troisième fois à la bienveillance royale. Dans les derniers jours d'août, on l'arrêtait à Troyes le 12 septembre, il était écroué à la Conciergerie. On a prétendu que Dolet fut cor.damné finalement a cause d'une erreur que releva la Sorbonne dans sa traduclion dun dialogue pseudo-platonlclen, VAxiocho$. Il y fai«ait dire à Socrate « Après la mort, tu ne seras plus rien du tout. » C'est oublier que, par sa récidive et sa fuite, il avait déjà rendu si cause absolument dCsespéree. Aprts deux ars <1e détention, U fut condamué à mort comme coupable de blas- j

phèmes, sédition, exposition de livres

prohibés et damnés •. Séditieux, Dolct

l'était sans aucun doute en répandant 1 les Uvres genevois. à une date où le protestantisme commençait k menacer

dHqties. h. 80, concert 13 h. de disques Mt'lodics Lontloiutt-rru air (Gluck- Krelsler) Berceuse (Scluiheru Berceuse Uuon> Valse, en la majeur op 39 (Brahms) Vante honuroise a' » (Brahms ̃ «««» ramtrin; TOi.lMU,- tour 4* io, ïtephan (Krelsler) Basses txtgtnes i.vtïfif1* **•"»" <FI«tow) ;mt!((a (Hajévv. fftour* tt&ves 4 et s roiiM'fîa (Delibes). 18 h. ;;•' La Tr-viata (Verdi) Faust Carmen (Blie.t) Feramors (Rubiusteiru Alessandro Strodella (Flolow) Amour tzigane (Lehar) Mariage de marionnette* (KockerP- = Allo, ici Vienne (Morena). 10 h 45 et 23 h. 50, relau (le Francfort.

VÎBKNE (AtmuciiS) (Ï1T m.),– 11 h., concert de disques. 13 h., concert e La -Fltile enchantée (Hoarx) Aqnareiw (Jos. Strauss) La Btymttre (Kalnum) Schos du temp» de Lmntr (Ad. Mai*y) > Le Promhèté (Meyerheer» « t* va» unm fols à Hawal (Wllley Rosen) Suite orte». taie (Popy*. 15 h. îo. concert de disques. 18 h. 30, Siegined, opéra en trois acie.» (Rien. Wafner).

BRUXKLLES (BELOIQt'E) (508,5 m.). 17 h., Le lion marche (t. Sniltln Madama (Christine) Flux de p<tl*e* (Fétras1! • M#to<tte (Rubinsienl) Jeunesse joyeuse (Ooa- les) La lettre d Manon (Glllet) CeO«o.< M enchanté (Ackermutts). 17 a. 45. matinée, «inraiitlne. ta h. S0. cuncert dt» mus. enregistrée consacré & ly.».,» 90 h., Pomp and cemtnttancc

Premi*r« suite pour orrherlre in

Souvenir du pav» nalal (Jos. ,,<«»»<• (LtIon.a'allo) Sélection s die /eennells (Victor Ma»8«).

BARCELONE (F.SFAO> m). 14 h., distpies, mu». rii> i!l li ta. Dans VAlhambra (Brettini \ormu (BelllnDPorrita (Oalnia). « n.. nni4»li>n au bénéfice des hôpitaux. i* ii .m. mis, de danse. 18 h., irlo. l, i>rretê) Chanson d'Artn e) La Bayad^re (Kalman) (<iiperas). 20 h., transmission de l'hOtel R1U. Î3 h. S0, yormo (Belllnt) M VMlana (Vive») Polonaise de Hra»« nel): Romance saint jki rat Pu«»>j danse (Delmasi tim

Nvn<>NAL (Davciuvv) 5 XX, 1 S54 4 m.

« ïM,;i m a u., Edward O'Henry l'oririH'. 13 h.. Mus. k'Kfre. 1 1 h. 5, gramophonc. 18 h., concert. it h. 18. Phenro enrantinp. 18 h. 40, Ips base* do la musique, sonate* de Hasndel pnur note. 19 h. 45, conrert militaire £••* Huguenots (Meyerbeer) La Potuiin» ,,̃ Longjumcau (Adam). 20 h., Si''

Louètte (Massenen Mandoline d

Liton dormait (arr. Weckerlln) l beau Léandre (air. K. Sviniey) Trois danses (O. Williams) Cos«tschoque (Dargomljsekyl. SI h. 40. The Stage Révolue» nimiquBLeslle Wood(raie, Harry S. Pepper. H. Montsomery. s>2 h. 3r., mus. de danse.

MIDLAND REGIONAL (navowryi (5 gb, 398,9 m.), 13 h., R. îTevv s lorgm». 14 b., Lo Midland studio urcliestra. tl h. 15, l'heure enfantine. 18 Il. 40. Ouvcrturi de Peite et mtysau (Suppé) i B«l masqué (Fietcher). Mary (Hlrach) Anita (Bllton) Vtnu» sur terre, valse (Uncke) ô tl h., concert.

HL'IZEN (HOLLANDE) (t «ir. m.). 8 ti. 40 et 10 h. sa. ui*qu<'>. u' h. 85, concert. 14 h. ¥5, 13 h. 40 et 16 û. 6u, disques. t7 h. 48, concert,

ROME (441,2 m.). NArLEP (331.4 m.). 12 h. 45. disques. 17 li.. concert varia. li. :i0. disques. an h. 40, concert Thème et variations (Zlpoll) Toccata (ValonunH Fandango tt Bolen (E. Lassen) Vieille chanson de dans* (Bttsonl) Czardas (Fischer) Vnt comédie dit Qtan Capo Wolty (Catalan!) Fra Viovoto (Au lier).

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'Mmiillllllllllllllllllllllllllllllllllillillllillllllll''

gravement la paix !ntérleur<? du royaume à efi titre il pouvait fort bien mériter la mort. Nous rur ferons pas de difficulté cependant pour reconnaître qu'aux yeux des contemporains. le motif de sa condamnation fut, avant tout, d'ordre religieux. Car il faut décidément laisser k notre époque la triste hypocrisie qui affecte de poursuivre commo ennemis de l'Etat ceux dont on Incrimine au fond les con\lctions religieuses. Le 3 aoO.t 1S46, Dolet fut pendu et brûlé, place Maubert. Personne ne s'en émnt et Etienne Pnsquer résumait en un vers les causes de celte indifférence générale

Cul plocuit nullus,

nultt hnne pMcuUse necesse est. Dans son grand ouvrage sur Sébastien Castellimi. M. Ferdinand Buisson avoue ne pas comprendre la sévérité des contemporains à l'égard de Dolet. Elle noua parait cependant très justifiée. Un simple coup d'œil sur fut vie nous a montré fans doute un homme de tatent et dn gn.nde érudition, mai* aussi ui caractère hargneux et insociable qui découragea bien vite les plus patient. de «es amis. Surtout, son indifférence profonde à i'égard de toute relia

parut comme un scandale à son

Les émules de Dolet se trouvaient '-ncore très clairsemés à son époque; maintenant, l'incrédulité n'a pas seulement envahi tes élites, elle déborde largement sur les mfl*w« populaires. Une œnvre néfaste -e poursuit, vieille déjà de plu? •̃ et (iftïit nul ne peut prévoir io ii i. ni même lit m"J-' i- ..i.[>lée, il l'aurait certain' r

lion. Si saint Augustin l'a-.

plée, il l'aurait cprtainptni ut. décrite dans sa grande histoire du monde comme l'une des phases les plus' tragiques de l'éternel conflit entre la cfté de terre et la cité de •lea.

j UE MAROC j


Paix it démagogie

Pour acclamer la paix, qui ne se lèverait en France*? Aussi n'est-ce pas la paix, que des manifestants saluèrent vendredi soir à la gare de Lyon, mais leurs espoirs déçus a Versailles. Une épreuve, instructive eût été d'interroger cette foule sur les moyens d'assurer la paix, écrit M. Gignoux (Journée Industrielle) Le dialogue poursuivi ces jours derniers er.tre M. Blum et les leaders radicaux nous est un témoignage que l'expérience n'eût pa« manqué de pittoresque. Or, l'important n'est pas de crier :• Vive la paix » et do cultiver en tertaes éloquents le bourrage de crâne. mals d'agir de façon à éoartec la guerre. Ceux que, pour les besoins de la politique intérieure, on entend grouper autour de la paix prétendue immolée à Versailles et incarnée abusivement dans le seul M. Briand. ne pont précisément pas d'accord sur la façon d'agir ils ne le sont notamment, la preuve en est faite, ni sur les méthodes de désarmement ni sur la défense nationale. Dans < ces conditions, les sons qu'ils peuvent i produire dans la rue ou dans des mee- tings sont, au regard do la raison, et surtout des conclusions utilisables, d'une Insignifiance absolue. il ne faudrait quand même pas ou. blier qu'il y va, en tout cela, de I ave- nir du pays, et qu'il est urgent de substituer à ia littérature et la démago- gie l'examen calme et impartial d'une situation générale. dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle ne s'amé- liore pas. Le « Populaire » dit le sent de la manifestation t Cette manifestation a été la digne ré- ] ponee du peuple de Paris de la vraie foute des pacifistes, ouvriers en cas- 1 quette, anciens combattants, démocrates 1 de toutes nuances, à la trahison de Ver- ( tailles.

Dans « Figaro » 'Que l'on voit < avec regret passer aux idées et aux ̃passions de l'Action française, < W. Gaétan Sanvoisin note deux faits: La morale à tirer; maintenant. Deux j Incidents s'en chargeront. Au moment 1 où, descendant d'un train arrivé peu avant celui de M. Rrland, un général en uniforme s'avançait vers loa barrages, des manifestants étrangement stylés s eoslllèrent » A bas l'armée Bel hommage à l'homme de Locarno. tJn moment après, quatre jeunes gens qui criaient •< Vive la France >• furent frappés. On voit où sont et comment comprennent leur tâcîin les « amis de la paix ».

Discussion académique

Les socialistes qui veulent monof-aliser M. Briand n'ont pas encore. eu le temps de se faire une opinion sur la défense nationale. La ville de Tours doit les inspirer <tn ce dimanche. De Sënatus (Avenir) Il y a vingt-huit ans qu« le parti socialWe tient des Congrès il n'a pu encore prendre de décision sur le point de savoir si un, Français doit ou non défendre son pays. Ce n'est déjà pas mal. Ce qui est mieux, c'est qu'on prétende, la question étant résolument posée, y trouver plus d'une réponse ou) ou non. d'al dffjà vu que, pour être socialiste, Il fallait posséder un orAne ptue subtil que le mien. Aussi j'admire. sans comprendre, que, dès demain, cinq tendances puissent s'affronter. M. Charles Lussy, qui les résume, écrit d'ailleurs Cinq tendances au moins, sans compter, bien entendu, les soua-terfdances ou les tendances intermédiaires. »

Seigneur Bh bien l on va rire, à Tours

Ces cinq « tendances » principales mériteraient chacune une longue étude il y a celle qui veut « opposer la guerre civile à la guerre étrangère celle des objecteurs de conscience, celle qui L'admet pas la défense nationale en régime capitaliste, mais en régime soCiaUste^seulement, celle qui ne renie pas le pritreipe, mals refuse au parti le droit de oollaborer à sa mise en pratique, celle qui consent à la défense pourvu qu'elle soit imprégnée de l'esprit sociajiste. Enfin, une joie pour les coupeurs de cheveux en quatre, les professeurs de philrosophie marxiste et les commentateurs talmudiqiies, auxquels les « soustendances et les tendances intermédiaires » fourniront d'ailleurs un aliment encore plus délectable.

La sixième consiste, d'après M. Charles Lussy, à penser que l'opportunité d'un tel débat est très relative, qu'il est inutile « d'encombrer le Congrès d'une irritant© discussion académique ». Académique t

Le mut est joli, autant que la figure de rhétorique par laquelle on nous présçnte comme une tendance celle qui consiste à n'en avoir point. La Défense nationale i Peuh Vous comprenez, chacun a son avis là-dessus Il y a déjà cinq motions, des tendances, sous-tendances, sous-soustendances I On peut se chamailler pendant sept ans, an ne convaincra personne. Laissons cela aux académiciens qui fabriquent un dictionnaire, puis le recommencent. Nous avons bien autre eliose à faire Nous parlerons du désarmement et de la paix. Là-dessus, on est d'accord parce que cela se passe très hzut. très haut, dans les nuages. Mais la défense nationale. c'est une histoire tout juste bonne à nous faire donner entre nous des coups de poing fraternels

La sixième « tendance • la plus sage, dit Charles Lusey semble faire des progrès rapide et « pourrait bien finalement l'emporter ». Parbleu La vraie question

M. Curtius a tenté de défendre par des argument8 économique, sa voitique d'annexion il a présenté le morcellement des économie. comme la cause de la crise. M. Lucien Romier (Petit Parisien), le ramène à la vraie guestion

Où la crise universelle a-t-elle commencé î Elle a oommeneé précisément aans le pays dont le territoire économique est te plus étendu et le plus libre d'entraves, les Etats-Unis. En Europe même, la plus forte proportion de chômeurs est apparue, depuis longtemps déjà, chez les Anglais, qui disposent d'un Immense marené impérial et chez les Allemands, dont le territoire est, «iveo la Franoe, le plu.* vaste de notre continent, hormis la Russie. Et quels pont les pays qut ont le moins souffert de la crise Jusqu'à présent 1 Ce sont tes petits pays de la Scandinavie.

La crise provient, au fond. de tout autre chose que l'étendue des territoires nationaux. Elle provient de l'énorme spéculation qui a entraîné les capitalistes, à travers le monde entier, à investir des crédits dans une production désordonnée sans rapport avec les besotna ou les facultés d aohat de la clientèle et qui, notamment, en développant a l'extrême la production dee pays reufs sans déveltopper parallèlement la consommation de ces pays. a abouti à obstruer tous les débouchés.

En quoi l'union de l'Allemagne et de l'Autriche améliorerait-elle cette situation pour l'un ou l'autre des deux Etats en cause? Absolument en rien. Si l'union était accomplie demain, il n'v aurait pas ur chômeur de moins en Allemagne ou en Autriche. Tout porte a croire, au con-

CE, QUE DISENT | j£les journaux 1 1

traire, que par la fusion de certaines entreprises ou par la concurrence nouvelle que les entreprises simitaires le feraient sur le marché commun, U y'aurait, dans un pays ou dans l'autre, quelques chômeurs de plus.

Le projet d'union germano-autrichien répond à un calcul politique et non à un calcul économique. Dès lors, pour la prospérité européenne, la vraie question est la suivante convient-il d'ajouter un trouble et des défiances politiques à la crise économique ?.

Les FRANCISCAINS Le livre ai attendu

d'A. MASSERON

paraît aujourd'hui

Peu de livres ont été attendus comme les Franciscains, d'A. Masseron c'est qu'il fallait, pour l'écrire, non seulement la connaissance de l'immense littérature franciscaine et le contact direct de la vie des moines, mais encore l'intelligence éclaifrée de la civilisation au sein de laquelle vint s'épanouir l'une des expériences chrétiennes les plus merveilleuses.

Toutes ces vertus, A. Masseron les possède aussi est-ce avec émotion et fidélité qu'il évoque la vie de saint François et celle de l'Ordre, et nous fait pénétrer au cœur de la vie quotidienne des moines. C'est toute la vie franciscaine qu'il nous révèle son organisation irecrutement, noviciat, études), sa! hiérarchie, ses activités innombrables. Les Franciscains sera le livre de chevet de tous les fils de saint François, moines et tertiaires, et de ceux qui, par piété, sympathie ou ouriosHé. sont attirés vers cet ardent foyer de vie intérieure qu'embrasa Je doux « Poverello ». «MM*

ÇA ET LA Morts d'hier

M. Armand Bory, ancien député, président honoraire à la Cour d'Amiens. M. S. Jofil. directeur de nombreuses mines de diamants, de l'Afrique du Sud, 66 ans. M. Emile Jacquin, inspecteur général honoraire des finances, anoien directeur général des manufactures de l'Etat, officier de la Légion d'honneur. M. Douglas Casters, directeur de l'inslitut britannique de la marine, de l'armée et de l'aviation à Hong-Kong. Découvertes à Naples

Le Popolo di Roma apprend de Naples qu'au cours de travaux souterrains exécutés rue Forta, à Naples, on a découvert les restes de murs grecs parfaitement conservés, murs qui compléteraient l'enceinte de la ville de Neapolis.

Dans la basilique de Saint-Félix h Comitile, on a découvert une précieuse croix de marbre du m» siècle. On suppose que c'est une des trois croix que Constantin tlt sculpter.

CARNET FAMILIAL

NAISSANCE. Thérèse et Monique Turquet ont la joie de faire part de la naissance de leur petit frère François-Xavier, le 15 mal, à Meslay.

MARIAGES. On recommande aux prières le mariage de

M. Amedée HlWère avec Mlle Cécile Mathieu, compositrice de la Maison de la Bonne Presse, qui sera célébré le samedi 6 juin. en l'église de Falns-les-Sources (Meu*e).

Mlle Agnès Marlnle avec M. Oeorpes Lanfflois, frère de deux compositrices de la Maison de la Bonne Presse, qui sera célébré le samedi 8 Juin, en l'église SaintPierre de Gros-Caillou. a Parts.

̃ m*m

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pour an son papier, c'est ce qu'on obtient avec l'ANTÉSITE < mélangé ayee de l'eau Jf pure.Q

Le Bacon 4 et 6 fr. dani Ict Epie., Phans., Orog., Hetb.

Académie des Inscriptions M. Thureau-Dangin a présenté et, commenté vendredi un vocabulaire bilingue relevé par MM. Schaeffer et Chenet au cours de leurs fouilles en Orient. Ce vocabulaire date du deuxième millénaire avant l'ère chrétienne. Il contient des termes sumériens traduits dans un* lançue inconnue qui, selon M. ThureauPanetn, ressemble à celle des anciens habitants de la Mésopotamie eeptontrionale (in mltanlen).

M. Merlin a communiqué la copie d'un texte provenant de Thlna (près Sfax), que lui a adressée le R. P. Delattre, correspondant de l'Académie en Tunisie. Ce texte se rapporte k un proetor infinitarius, du nom de Fabricius Félix Salvianue. Il s'agirait, selon M. Carcopino, d'un préteur sans juridiction définie.

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fEmmot «jr-afmfif mmr efean«mefe?>

L'agitation commiiDiste Moscott teut provoqaer des difficultés i k France pu une nouvelle guerre air Maroc

On mande de Riga au Times qu'au cours de ses dernières séances, à Moscou, le Conseil exécutif de l'Internationale communiste s'est surtout préoccupé d'étudier les moyens d'utiliser la révolution espagnole pour créer des compli- cations internationales et entralner la France, en particulier, dans ces difficultés.

Le Conseil de l'Internationale communiste a entrepris d'essayer de semer la division parmi les troupes militais espagnoles du Maroc, et des agents provocateurs ont reçu l'ordre de recourir aux méthodes employées en Russie en 1917.

Le Conseil de l'Internationale communiste espère pouvoir, par là, provoquer des soulèvements indigènes plus sérieux que le soulèvement dirigé par Abd-elKrlm, et entra!ner la France dans une nouvelle guerre.

L'êration des commanhtes grecs L'affaire de l'évasion <1ps communistes grecs, qui s'étaient réfugiés sur le vapeur grec llliti, a donné lieu, à Athènes, à une interpellation à la Chambre. M. Rhallis, député de l'opposition, ancien ministre, a dit qu'il ressort des déclarations du préfet de police du Pirée. que la légation d'U. R. S. S. a violé les droits de souveraineté de la Grèce, et qu'il existe, a Athènes, des agents du Guépéou.

En l'absence du président du Conseil et du ministre de l'Intérieur, le ministre de la Justice a répondu qu'il n'avait pas de renseignements officiels sur cette affaire, car l'enquête se trouve aux mains de la police, et aucun rapport n'a encore été transmis. Le procureur a cependant promis de faire hâter l'enquête. La police du Pirée poursuit, entre temps, activement son enquête mais, malgré les recherches, on n'est pas encore parvenu à retrouver la chaloupe qui servit au transport des communistes en haute mer, à bord ûqiVlltitx. Jusqu'ici, la légation soviétique n'a donné aucun démenti, mais elle garde, au contraire, un silence complet.

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UN MONUMENT AUX HÉROS et amis étranger*

de l'indépendance grecque Les fûtes du centenaire de l'indépendance grecque ont été closes à Athènes par une importante cérémonie religieuse et patriotique qui a eu lieu au stade d'Athènes, ponr manifester la .reconnaissance nationale envers les héros de la guerre de l'indépendance et les amis de»| la Grèce de tous les pays qui aiderent le peuple hellénique à. recouvrer sa liberté.

Après un service religieux, M, Venlzelos a procédé à l'inauguration du monument de la Reconnaissance nationale. En tête des noms des grands philhelli%ne« gravés sur le monument ngurent ceux de Charles X de Chateaubriand. de Byron, de Fabvier, de Kodrington, etc.

LtTRmER I VOL D'OISEAU On dément. à Berlin, l'information selon laquelle le gouvernement allemand aurait lirftpntlon de demander & la Banque internationale des payements l'envoi à Berlin d'une Commission qui aurait pour tâche d'examiner la question des réparations.

On déclare également Inexactes, & Berlin, les informations selon lesquelles le chancelior Bruning assisterait, à Munich, au Congrès de la Jeunesse centriste et y prononcerait un grand discours. Le chancelier ne s'absentera sans doute pas de Berlin avant son départ

pour Checmers.

Le Comité du groupe socialiste su Reichstag a adressé au chancelier une lettre l'invitant à prendre d'urgence les mesures propres à amener une diminution du prix du pain. A ce sujet, le chancelier recevra les représentants socialistes.

A Londres, la Chambre haute, discutant, en troisième lecture le projet de loi sur l'utilisation des terres, a repoussé une motion conservatrice, tendant au rejet du projet, et ce dernier a été. définitivement adopté. Le projet de loi qui a été considérablement amendé par les Lords, va maintenant être renvoyé devant les Communes.

Le comte Clauzel, ministre de France à Vienne, a été reçu par M. Ender, chancelier fédéral, avec qui Il s'est entretenu des négociations en cours à Genève, ainsi eue de la situation économique et financière de l'Autriche. Le président Hoovfr a annoncé qu'il n'avait pas l'intention de convoquer une Commission extraordinaire du Congrès, pour discuter la question du chômage, contrairement à la demande des progressistes et de tous ceux qui déclarent n'être pas satisfaits de la façon dont le,* gouvernement traite ce problème, w

̃ *~?hm

j L'ancien capitaine du "Krassine" a-t-il été fusillé par le G. P. U. ?

Le gouvernement des Soviets fait dé-~

Le gouvernement des Soviets fait dé-

mentir par l'Agence Tass, son organe d'information officieux, la nouvelle, récemment donnée par l'Agence Haras, concernant la « suppression par le Guépéou de Yancien capitaine du briseglaces Krassine, M. Egghe, qui, en 1&26, avait, comme on le sait. participé au sauvetage de l'expédition Nobile au pôle Nord.

Egghe, pour prouver qu'il est en vie, nurait publié, dans des journaux de Moscou, une protestation véhémente.

Des anciens combattants yougoslaves vont venir en France

Tous tes journaux de Belgrade signalent que 250 membres des associations d'anciens combattants et volontaires yougoslaves de la guerre rendront le juin prochain la visite que leur ont faite l'année dernière les Poilus d'Orient. Les délégations quitteront Belgrade pour Paris le 2 juin, ayant à leur tête le colonel Radossvljiévitch, président de la F. I. D. A. C., et le major Lovrltoh, aveugle de guerre.

•«

Nouvelle progression de nos troupes au Maroc

Les forces régulières et supplétives du Tadla ont effectué sans perte* une nouvelle et importante progression. Elles jnt atteint l'oued el Abid dans sa partie N:>rd. sur un front dune vingtaine de kilomètres.

.1.

FAITS DIVERS Bulletin de l'Office national niUsnitiftBt. Evolution probable de ta situation jutauau S* mal, 18 heures. Une hausse assel ratûle (+14 + 3 mbs) couvr.ra le bassin méditerranéen. l'Europe centrale et le sud de la Scandinavie le 34 mai, a 7 heures, maxtma .Nord Pologne (-t 5 à + 7 mbs). Une baisse de 5 a 8 mbs couvrira le centre et le nord de la Scandinavie; une autre ptus faible (- ta 3 mbs) couvrira te nord de la Péninsule IBêrlque, la Manche et la plus grande pante de la France. En liaison avec cette faible baisse la situation sur notre pays sera un peu orageuse.

En conséquence:

Vent de Sud faible ou modéré.

Etat du ciel dans toute U France, nuageux avec belles éclaircies, quelquea averses ou orages épars.

Température dans tonte la France en hausse.

Réfrton parisienne

Prévitiom pour ta soirée du 23 et la nuit du 23 au îi mai. Vent de Sud faible. ciel nuageux avec éclalrcles. Température en hausse de 2°.

Prévitiont pour ta journée du 24 mai. Vent de sud ralble ou modéré, ciel nuageux avec belles éclaircies. Quelques averses ou orages épars. Température en hausse.

Dimanche n mal. 144» Jour de l'année. Durée du Jour 16 h, 55.

soleil. Lev.: 4 h.J. COtieh.: 19 h. 34. Lune. Lfv.: 10 b.T!6. Coucb.: 0 h. 55. 8« jour de la lune. P. Q.

Lundi 25 mat, 145* jour de l'année. Duréo du Jour t6 h. ST.

Soleil. Lev.: 4 n. 1. Coucb.: 19 h. Î5. Lune. Lev.: 18 h. Coacb.: 1 h. 15. go jour de la lune.

f

DAHS LES DÉPARTEMENTS Le tragique éboulement

de Clnq-Mars-l»-PII«

Indre-et-Loire. L'état de Mme Brlant qui fut prise dans l'éboulement de la Farinlère, à Cinq-Mars-la-Pile, est stationnaire. Il ressort de ses déclarations que la malheureuse rescapée avait conservé son entière connaissance durant les vingt-cinq heures que dura son martyre

ft J'ai toujours conservé ma connaissance. J'ai appelé aussitôt après l'éboulement, mais on ne m'a pas entendue. Un peu plus tard, j'ai très bien perçu une voix qui, à plusieurs reprises, a crié « Allô ». Seconde par seconde, je suivais les travaux de déblayement et, avec angoisse, je me demandais si on allait bientôt en finir, car je me sentais étouffer. »

M. Grégoire, préfet d'Indre-et-Loire, est venu à l'hôpital saluer la blessée et lui apporter des paroles de réconfort. Torche vivante

Bouches-du-Rhône. A Marseille, une modiste, Mlle Rose Grillot, nettoyait un chapeau avec de la benzine près d'un réchaud à gaz. La benzine s'étant enflammée, la modiste a été grièvement brûlée. Transportée à l'hôpital, elle est décédee peu après.

La mère et la sœur de la victime, qui lui avalent porté secours, ont été brûlées aux mains.

Un marin est emporté

par une lame de fond

Finistère. Sur la côte de Tregana, dans le goulet de Brest, M. Salou, 52 ans, socond-maltre, employé à la direction des mouvements généraux dn port, qui péchait sur une roche avancée en mer, a été emporté par une lame de fond.

Son compagnon. M. Blzien, agent technique, a été impuissant à lui porter secours. M. Salou, qui demeurait à 6alntPierre-Quilbignon, était marié et père de deux enfants.

Trop crédule

Bouches-du-Rh6ne. A Marseille, deux habiles escrocs avaient réussi, tout récemment, à se faire remettre par un hôtelier du Centre une somme de tt 000 francs à valoir sur la vente d'un lot de bijoux déposé en banque. Or, les bijoux étaient faux et les escrocs disparurent dès qu'ils Turent en possession de la somme avancée par le trop crédule hôtelier.

Lee^ policiers, après de minutieuses rooherches, viennent d'arrêter les individus malhonnêtes.

Un enfant cet étouffé en avalant un haricot sec

Vienne. Le petit Jean Barthod, 3 ans, demeurant chez ses parents, instituteurs à Vézières, près Loudun, qui avait avalé un haricot sec en s'amusant, est mort étouffe.

Un maçon fait une chute

de 16 métrée

Tarn-et-Garrmnc. A Moissac, le maçon Martin Zahasronis, 53 ans, de nationalité yougoslave, qui travaillait à la construction d'une ferme, est tombé d'un échafaudage haut de 8 mètres dans un puits profond de 8 mètres.

Blessé à la tête, le bras fracturé et plusieurs côtes brUées, Zahasronis a été transporté à l'hôpital dans un état alarmant.

Six touristes anglais accomplissent dans les Pyrénées un exploit d'alpinisme n'ayant qu'un seul

précédent

ArVige. Au début du mois de mal. le Dr anglais Gregory, qui villégiature au château de la Forge, près de Foix. avec sa fille Irène et ses quatre nièces, concevait le projet d'une dangereuse performance alpestre, n'ayant gu'un seul précédent la traversée des Pyrénées, de Foix à Andorre.

Lundi matin, le garde champêtre de l'Hospitalet les ayant mis sur la bonne route, ils partirent à pied à travers les passes couvertes de neige.

Depuis lors, on n'entendit plus parler d'eux. Avaient-ils été bloqués dan» les dangereux défiles pyrénéens T

II n'en est rien, fort heureusement. Le Dr Gregory et les cinq jeunes filles sont rentrés sains et saufs, la nuit dernière. au château de la Forge, après avoir accompli leur trajet aller et retour à Andorre.

Ils ont ainsi l'honneur d'avoir renouvelé l'exploit accompli en 19Î9 par deux officiers de la marine britannique, l'amiral Osborne et le capitaine Grâce.

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Contre tes Punaises Le Rozoï, nouveau poison foudroyant, est radical. Un seul badigeonnage sumt pour détruire sbfolument ions ces répugnants insectes et leurs omfs^ «ans tacher ni ablmer. 0 fr «S le nacon. toute* Pharmacies, Drogueries il Marchands de couleurs, etc. A rsrts piurmacle Principale Canonne et Pharmacie de Rome Bailly.

mm»

A L'ETRANGER

Après l'tncendle de Seraing Belgique. Voici quelques détails sur le violent incendie, du à des explosions, qui, ainsi que nous l'avons annoncé, a anéanti en partie une usine à Seralng (Test un vaste gazomètre situé prea des fouçs à coke tt placé en plein cœur de l'usine qui. pour une cause encore inconnue, a sauté. Le déplacement d'air fut terrible. car il y avait 150 tonnes d'essence dans les réservoirs au momende l'explosion. D'immenses gerbes de flammes montèrent vers le ciel et bientôt envahirent l'établissement, tandis que des débris étaient projetés en tous sens. La panique devint générale; les habitants de la localité arrivèrent en masse aux portes de l'usine. Rue de la Station, Ou grée, commune voisine, toutes les vitres des immeubles ont volé en éclats. > Le feu s'était propagé à une distillerie de goudron, qui fut entièrement détruite. On compte une quinzaine de blessés, dont une femme atteinte grièvement.

» Les dégâts, dont on n'a pu se rendre compte, sont importants et s'élèvent à plusieurs millions. » Il n'y aura pas de chômage, le corn- partiment de la récupération des sous- produits ayant seul souffert. Le travail continuera régulièrement dans les autres l compartiments. »

Des bandits attaquent un carabinier t et en blessant un autre < Italie. On mande de Rome qu'à Rivogno d'Istrie, deux malfaiteurs, à qui 1 deux carabiniers avaient donné l'ordre j de s'arrêter. ont fait feu sur ces derr.iers. L'un des carabiniers a été tué, l'autre blessé. Trois carabiniers ont déjà été tués au ] même endroit par des malfaiteurs. Trois tués dans une collision d'autos Angleterre. A Malborough (Wilt- shire), une collision s'est produite entre àeux automobiles. Un homme et deux I femmes voyageant dans la même voiture t ont été tués net.

»«

La reconuaimnci présidintielle A l'Occaïit>n de l'élection prts.-uluntlelle, l'anecdote >uivan-w est d'actualité Un Jour rue te président Félix Faure terminait un banquet par un verre de Chartreuse, enthousiasmé par la saveur unique de cette déll- c le use liqueur, U s'écria r Comment chasserions-nous dea satis qui nous font si bien digtfrer ̃> Les Pères Chartreux ont quitté leur Monastère, mais ils fabriquent toujours, Il l'aide de leurs procédes secreta, la fraie Chartreuse. ̃

.̃».

L'affaire d'espionnage de Strasbourg < Une nouvelle arrestation

On se souvient qu'au mois d'avril, la police de Strasbourg arrêtait un certain nombre d'espions. Mais Tua. des princi- paux, vraisemblablement le chef de la bande, un nommé Heinrich, s'était enfui t dans la Sarre. Ces jours derniers, Hein- < rioh, qui sortait d'une prison allemande, 1 vint faire un tour à Strasbourg. Sa pré- t sence fut signalée k la gendarmerie qui l'arrêta immédiatement. C'est un repris de justice qui, à un moment donné, avait ( conçu le projet de cambrioler, avec t Ulrich et oonsorts, le ministère de la i Guerre, à Paris.

m#m f

chronique parisienne

L'Inauguration s

di la Foira Saint-Germain

Vendredi, sous la présidence de SI. Louis Rollin, ministre du Commerce, a eu lieu l'inauguration de la Foire Paint-Garmain, laquelle se tient place Saint-Sulpic-e, comme on sait. M. Simon-Juouin. maire du VI" arron- dlsseroent, lit les honneurs de la Foire- Exposition, au ministre, qu'accompa- gnaient MM. Duval-Arnould et Marcel Méraud, députés, ainsi que MM. Raymond 1 Laurent, vice-président du Conseil mu- 1 nicipal Bucaille, syndic Latour, c«n- J sellier municipal du quartier. Tout autour de la grande fontaine ca- mouflée en château fort, le cortège ofll- ciel se promena parmi les boutiques du 1 xv siècle, où des marchands et des marchandes en costume du temps vendent i des livres et des objets d'art, ( La elrcalatioi

A dater du lundi 25 mal et A titre ( d'essai, la circulation rue Saint-Lazare, entre la rue Bourdaloue et la place de la Trinité, se fera en sens unique, les voitures allant de la rue Bourdaloue vers la place de la Trinité.

Dans le sens contraire, les véhicules à marche lente seront admis àeraprunter la rue de Châteaudun à partir de la place de la Trinité.

Las fontaines de Paria

M. Edouard Renard, préfet de la Seine, désire que Paris conserve la réputation d'être la plus belle ville du monde. Aussi a-t-il eu l'idée d'ajouter des attraits aux fontaines des places publiques, qui constituent un décor gracieux et vivant. Celle, déjà, de la place Saint-Michel, laisse couler une eau d'un bleu charmant.

Depuis peu de temps, un système permet d'alimenter les fontaines monument.iles en circuit fermé. C'est donc toujours la même eau qui sert. Outre les économies réalisées, ce nouveau dispositif permet de faire subir à l'eau tous les traitements possibles. C'est ainsi que 1 on a Incorpore à celle de la fontaine Saint-Michel une certaine dose de bleu d<- méthylène, qui lui donne cette belle nuance azurée.

On étudie actuellement divers projets qui permettront de colorer diversement 1 eau d'autres grandes fontaines parisiennes, en particulier celles de la place (le la Concorde et de la place Daumesnil. Uni gruda plaça ta itn créai air la zona

Un arrêté préfectoral déclarant cessibles immédiatement » diverses pro- priétés sises près de la Porte de Mon- treuil est publié au bulletin Municipal Officiel. en application d'une délibéra- tion du Conseil municipal, du 29 dé- cembre dernier. Cette opération a pour objet l'exécution de la ligne métropoli- taine n° 9 et la formation d'une grande! place, à la Porte de Montreuil, sur li zone annexée des communes de Bagnoletet de Montreuil.

La rue Au Faubourg Saint-Boula ra être élargie

Un décret modifiant les alignements de la rue du Faubourg-Saint-Denis, entre les boulevards Bonne-Nouvelle et SaintDenis et le boulevard de Magenta, est publié samedi matin au Bulletin Municipal Officiel.

L'élargissement de la rue du Faubourg-Saint-Denis, en application de ce décret, sera réalisé progressivement au fur et à mesure des démolitions et reconstructions d'immeubkis, sans qu'il soit procédé à des expropriations. Ob a supprimé Il passage à nireu de bulivard Jourdan

On sait que depuis de longs mois avait été entreprise la construction de souterrains destinés à remplacer les passages à niveau des gares de SceauxCeinture et de Gentilly.

Ces travaux, d'assez grande envergure, avaient été décidés à la demande île plusieurs conseillers municipaux, pour mettre fin k la série trop nombreuse des accidents qui avaient cause, aux deux passages à niveau, la mort de plusieurs personnes.

Les travaux, qui ont nécessité des efforts considérables, sont sur le point d'être terminés.

La tranchée creusée à travers le pare Montsouria et le tunnel sous le boulevard Jourdan sont achevés. Les voles sont posées. Il ne reste plus qu'à aménager les voies d'accès à la gare. A la vérité, ceci demandera encore au moins un mois. Alors aura lieu l'inauguration officielle.

Les lignes modifiées ont déjà et a mises en service, et les anciennes voies en surface sont délaissées. Les rails vont en être enlevés rapidement. La construction du souterrain de Sceaux-Ceinture va amener la transformation complète de ce quartier. Le boulevard Jourdan qui, à cet endroit, s'étranglait, sera considérablement élargi et replanté d'arbres. La nom'elle gare deviendra, dans un avenir prochain, la station de la Cité universitaire. Avantage inestimable, d'autant plus que la ligne Sceaux-Llmours l sera prochainement électrifiée et que son trafic sera assimilé à celui du Me-

tropolitain. 1

Bien que les bâtiments ne soient pas entièrement terminés, la nouvelle station a été également ouverte au publie.

I U v^ ftj) 0 U M

II M

EPILOGUES D'ACCIDENTS DE LA ROUTE Le tribunal correctionnel de Blois a condamné puur homicide par imprudence, M. Jean Marand, conducteur d autobus, à Paris, à six jours de prison et 300 francs d'amende. M. Marand conduisant une auto dans laquelle étaient sa femme, ses deux Miettes de i et 2 ans, et une amie, avait jeté, dans un tournant, par suite d excès de vitesse, sa voiture contre un arbre. L'ainée des fillettes fut tuée sur le coup. les autres voyageurs blessés ou contusionnés. En juillet dernier, à !a montée de Cardon (Ain!, une automobile entra en collision avec une motocyclette montée par M. Marietton, clerc d'huissier, à Anse iRliône). M. Marietton eut la gorge tranchée par un morceau de glace de la voiture et succomba. Le tribunal de Xantua a oondamné le chauffeur a un mois de prison avec sursis, 200 francs d'amende et 400 000 fanes de dommages-intérêts. DEUX ACQUITTEMENTS

La Cour d'assises de la Côte-d'or a acquitté la femme Henriette Gardey, ménagère, à Dijon, qui s'était précipitée dans le canal de Bourgogne avec deux de ses enfants qu'elle avait attachés à &s bras. La mère fut sauvée, mais ses deux enfants, deux jumeaux, Jean et Jacqueline, 3 ans et demi, furent noyés.

La Cour d'assises de la Seine a acquitté l'Arabe Boussad Touazi accusé d'avoir tué son compatriote Alt Mansour. CONDAMNATIONS

EN QUELQUES LIGNES

Le Conseil maritime de Cherbourg a condamné quatre marins qui s'étaient évadés du premier dépôt, en ligotant un quartier-maltre surveillant Bellanger, originaire d'Angers, deux ans de prison Ouette, d'Enghien-lesBains, et rtoitiaux, de Caudry, à un an chacun; Ezanno, do Saint-Mort tn-de-Ré, à un an de prison avec sursis.

La Cour criminelle d'Alger a condamné à mort quatre indigènes qui avalent assassiné une fermière d'origine française dans sa ferme près d'Alger. Le tribunal militaire de Montpellier A condamné à un an d'emprisonnement le soldat François Juanole, du 253* régiment d'infanterie, qui, blessé en 1915, avait pissé en Espagne à sa sortie de l'hôpital. Depuis, Il fit sa soumission, mais laissé en liberté provisoire,. Il déserta deux fois et se présenta de nou- veau aux autorités.

La Cour d'appel de Montpellier vient d'élever à six mois ta peine de quarante-cinq jours de prison infligée par .'e tribunal de Villefranche-de-Rouergue a Léon Bourdenole, chaudronnier à Cransac, qui avait grièvement blessé d'une balle de revolver son beau-père, au domicile duquel s'était réfugiée sa femme.

La Cour d'appel de Pau a confirmé les peines prononcées par le tribunal de Dax dans l'affaire des grèves du Boucau, à savoir M. Mora, a un an de pri- son et deux ans d'interdiction de séjour; MM. Dulon et Lesnats, à deux mois de prison; M. Lassartcsse, à un mois. La 13« Chambre correctionnelle de la Seine a condamné à quatre ans de prison et 3 000 fr. d'amende chacun, Francis Grlmaud et sa femme qui s'étaient rendus coupables de 3 millions d'escroqnerles au cautionnement. Ils avaient recruté 200 secrétaires par voie d'annonces

tHM

DANS L ARMÉE

Manœuvres de cadre.

Des manœuvres de cadres se sont déroulées cette semaine dans la région f'ord de Seine-et-Marne, (entre Meaux, Acy et Betz), sous la direction du géné- ral Péreigne, commandant supérieur des troupes coloniales de la métropole. Celu*-ci s'est rendu vendredi avec son état-major et les offlci'rs généraux, devant le monument élevé à Betz à la mémoire des soldats de l'armée de Pa-

ns tués en 1914. Il y a déposé une

gerbe, et l'assistance a'observe une minute de silence.

laison fondée en 1846. EPERNAY CHAMPAGNE

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CHEMINS DE FER DE L'ETAT

les letet de Jeanne d'Arc d Rouen. Rouen se prépare a commémorer magnifiquement le centenaire de la mort de Jeanne d'Arc.

Les fûtes se dérouleront du 23 au 31 mal. Eîlleg comporteront des Expositions Iconographiques et bibliographiques d'art ancien, des concours agricole et hippique, une Exposition florale, des carrousels militaires, des représentations théâtrales et cinématographiques, des conférences et des concerts, une cérémonie d»j réparation et de grandes manifestations religieuses, la veillée funèbre sur la Seine. une fête de nuit sur le bassin maritime, un grand cortège historique (reconstitution de l'entrée de Charles VII à Rouen) l'apothéose de Jeanne d'Arc avec le concours des musiques de la Garde républicaine et de la flotte. Des dispositions importantes ont «été prtses par les chemins de fer de l'Etat pour assurer le transport rapide et confortable des nombreux voyageurs qui assisteront sur fêtes de la vaillante héroïne française, notamment le 31 mal.

Des trains d'excursion t prix trfts réduits seront mis en circulation le Jour, de Pans-Saint'Lazare, Le Havre, Dieppe pour Rouim, suivant les noralres ci-après Départ Parls-Saint-Lazar» S h. 50. Houen Parts -Saint -Lazare départ. 0 h. 50 Rouen R. D.: arrivée, 8 h. 55. Rouen départ 17 h. 25 et 21 h. as PansSaintLazare «rrtvee 19 h. S H 83 h. 50. Le Havre départ 8 n. Rouen: arrivée 9 b. 30. Rouen R. D. départ 22 h. 30 Le Havre: arrivée 0 h. 28.

Dieppe départ 9 b, Rouen R. D.: arrivée 10 h. 27. Rouen R.. D.: départ Î2 n. 5 Dieppe: arrivée %2 11. 36. Prix des billets Parts-Rouen (aller et retour deuxième classe 35 francs, troistème classe 25 francs.

Le Havre Rouen (aller et retour) deuxième classe Ï7 f ranci, troisième classe 17 francs.

Dieppe Rouen (aller et retour) deuxième classe 15 francs, troisième classe 10 francs.

Les enfants de trots sept ans payent la moitié des prix ci-dessus, arrondis au franc supérieur lorsque n fraction atteint 0 rr. 50.

Consultez les affiches apposées dans tea gares.

Fêtes de la Pentecôte et grand tournoi naval, militaire et aérien, a Londres

A l'oocasion de ces manifestation?, des billets spéciaux d'excursion prix réduits, valables pendant qunue jours, seront délivrés de Parts, Rouen et Dieppe, pour Londres et

certaines villes anglaises, du 81 au 25 mai

1931.

Paris a Londres, 1" cltss«, 493 rr. 75;

2- classe. 3« rr. *0:classe, 247 tr. Rouen a Londres, lt cltMe, O» fr, J0; fr cluse.

Petit courrier

de l'Exposition coloniale Us ptrHIsn

du rftilits colonies fruçiists M. Paul Reynaud a inauguré les pavillons de nos vieilles colonies françaises d'Océanfe, Nouvelle-Calédonie. Réunion, Martinique, Guadeloupe. Guyane, Inde française, côte des SomaIts.

La pavillon de l'Océanie reconstitue une grande case indigène celui de la Nouvelle-Calédonie, une «demeure de chef canaque. Pour la Iléwiion, l'architecte s'est Inspiré d'une des plus jolies Habitations du pays, •< la villa du Chaudron ». Quant au pavillon de l'Inde, c'est une chose exquise, une pure merveille ̃•, comme dit le ministre nous vous le décrirons en détail.

•-•-•

Identification d'un mort di gurre Le service de l'état civil militaire d'Arras a Identitlé le corps du soldat Félix Bludel, classe 1901, du reerutemaflt d'Aurillac, matricule 98, mis à Jour à AbJaln-Saint-Nazaire, il te lisière Nord«tuest du eimt'tifr»» national de Lorette. i'n corps inconm; '?mivé dans la ,'allée des 2ou. souciiez. Une médaille du Maroc a te recueillie dans l"s ossements.

«-4MI

UN MAIRE SOSPENDO

A la suite des incidents du i" mai, au cours desquels M. Fourcassa, maire communiste de Trappes. avait arboré le drapeau ronge, le préfet de Soi m1 et~G<s« vient de prendre un arrêté suspendant ri* afs fonctions de maire M. tourcassa.

LA CROISIÈRE des vacances an Spitzberg Vers la Banquise

et le Pôle Nord.

(du 28 juillet au 18 août 1931)

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Pour tous renseignement» complémentaires, s'adresser à la gare de l'aria- Saint-Lazara (bureau des renseignements) au bureau du Southern-Rallway, î, place de la Madeleine; & la Maison du Tourisme, 53, avenu*- iieonreV, à Parts, dans les principales agença» ù» voyage de Paris et eux rares du reMitt da l'Etat.

CHEMIN DE FER DU NORD

Courges de Compiègne

(Réunion ttu lundi de la Pentecôte 85 mat.) A l'occasion des courges qui auront lieu t Complegne, le lundi de la Petueeoie 25 mal, il sera délivré des billets spéciaux (aller et retour) h prix réduits au départ des gares de Paris, cbaniilly, Crell, Noyon, Chauny, Soissons, ViMers-Cottertts, RMuvals, Clermont, Montdldler, Roye-surSomme et Amiens.

Prix des billets spéciaux d'aller et retour au départ de Parls-Jford

1" cl., 45 fr.; â» cl., 30 fr.; Cl.. 20 fr. (Surtaxe locale et umbre-quiiunce compris. Pour les horaires, consulter les affiches apposées dans les gares.

ParU-Kord à londre*

Filet de la Pentecôte, Tournoi naval. mlwaire et aérien. courte» de chevaux du Dertty. courte* de chevaux The Oaht

Lea 21, 22. 23. !4 e1 85 mal. les 1-, », U et 4 juin, délivrance de billets d'excwsw» à prix réduits de Paris-Nord a Londres, valables quinze Jours, avec facilite de prorogatton contre supplément

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Adultes cl., «7 tr. 85; î» cl. iflr ta réseau du Word, î» cl sur le bateau et sur les cbemltu de fer anglais,' 300 fr. *Oi 3. cl., 147 rr. 75. Réduction pour enfanta de 4 à 10 ani.

Les billets donnent droit t une franchise de 30 kg. de bagages sur tout le parcours (pour les enfants, le poids est réduit à te kg.).

Pnur plu amples renseignement» 6o*ralres. délivrance de bllieis. s'adresse* a te gare du *nrd. is, rue sic Dtinkerque a Paris; & la Compagnie du Southern Rsilwsy, chez Thos Cook et Son. 2. place de la Madeleine. Paris. Vin*, et a la Compara1* du London Midland and ScolUsh, lî, boute» yard de U Madeleine,


Les maires américains en France Les maires américains, accompagnés île leurs épouses, ont été reçus, vendredi, à 11 heures, à l'Hôtel de Ville du HavreCe sont les maris de Portland, de Hartford. de Bichmond. de Baltimore, de Winsten-Saiem, de Trenton, de PascoWash, de Milwaukee, d'Atlanta, de Phœulx, de Syracuse, d'Omaha, de SaintI/Ouis, de Boise-Gity, de Los Angelès, de Kansas-City, d'Ef-Paso, de NouvelleOrléans, et les représentants des villes .de San-Francisco, d'Indianapolis, de Chica«ro et New-York.

Ils ont été reçus par M. Léon Meyer, -député-malrp, entouré des adjoints et waseillers municipaux et de MM. René Bouffet. sous-préfet; Louis Brindeau, sénateur Kemp, consul des Etats-Unis; André Lafargue, commissaire général adjoint des Etats-Unis à l'Exposition coloniale Lafaurie, vice-président de la Chambre de commerce et du port autonome; le capitaine de vaisseau Wilm, oommandant d'armes; le colonel Parteot, commandant le 129* R. I. etc.

Un vin d'honneur a été servi, puis la bienvenue a été souhaitée aux hôtes américains par MM. Léon Meyer. au nom de la Ville du Havre; Brideau, au nom de la Normandie; Bouffet, au nom du gouvernement et du préfet de la Seine-Inférieure. et Lafargue.

L'honorable Géo Baker a répondu et remercié au nom de tous les maires américains.

Après la visite du Havre et de son port, les maires américains sont partis pour Rouen et Deauvllle.

••»»

Chronique Sportive AERONAUTIQUE

Des hydravions obligé» par le brouillard d'amérir

L'escadrille d'hydravions français qui rest envolée de Gdynia vendredi malin pour Copenhague, a été oblige, par le brouillard, d'amerrir près ae Bornholm. Essais d'un nouvel avion militaire anglais Le Star annonce qu'au cours des essais rjui ont eu lieu vendredi à FarnboroujH* dans le comté de Hampshire, un avion militaire ..pesant 9 tonnes a pu être lancé au moyen d'une catapulte a une vitesse horaire de 96 kilomètres.

.Jf. Sumesnil visite le camp d'aviation de Courcy y

M. Dumesnll, ministre de l'Air, venant du Bourget, est arrivé par avion, vendredi à midi, au terrain d'aviation de Courcy (près Reims), où il a été reçu par le général de Marandon, commanaant de groupe. JI a visité le casernemem et divers services du 120 d'aviation. H a regagné Le -Bourget dans la sotrée.

AUTOMOBILISME

Le Grand Prix d'Italie

Vingt-cinq concurrents disputeront ce dimanche, sur l'autodrome de Monza. le Grand Prix d'Italie. L'épreuve est dotée de îoo 000 lire de prix (soit 268 000 francs «•aviron).

Un nouvau record

Au cours d'une tentative qui a eu lieu récemment à l'aérodrome de Montlhéry, Mme Stewart, sur voiture Derby-MlUer, a battu le record du monae des 100 kilomètres dans le temps suivant

100 km. 29 min. 6 s. 33. Moy. 206 km. 1*7 (128 m. 09).

CYCLISME

lies championnats de France

Ce dimanche aura lieu, au Parc des Princes, la troisième (épreuve des champlonuats de France de vitesse et de demifond.

FOOTBALL

Le match Yougoslavie-Hongrie

Jeudi, devant 15 000 spectateurs, l'équipe nationale yougoslave, qui rencontrait le Onze Hongrois, a remporté une victoire méritée, par 3 buts a 2.

TENNIS

L«s championnats internationaux Voici les résultats dei rencontres de vendredi au stade Roland-Garros Double dames. Demi-nnales Fr. Aussem-miss Ryan battent Mme HenrotlnMlle Slgart, 6-4, 7-5 Mrs Wlttlngrstallmiss JNuthall battent Mme Mathleu-Sen. de Alvarez, 7-5, 6-3.

Double mixte. Quart de anales mtss' Hlllaery-Farquharson battent miss Heeley-Perry, 1-6, 6-4, 6-4 Mrs ShepherdBarron-H. W. Aussin battent Fr. AussemBoussus, 7-5, 6-2 miss Nuthall-Spence battent miss Ryan-Borotra, 9-7, 6-3; MlloMotaxa-Gentien battent miss Haylock-C. P. Hughes, 6-3, 6-4.

La Coupe Davis

A Copenhague, le Danemark a battu la Pologne, par trois victoires à deux. A Montréal, l'Amérique mène, par deux manches contra une au Canada.

aMHHHHMWHHtltWUIIIUllltKlHimilin^l I T. S. F I f^winHiiiiiiHiiwiiiiiiiHKiiiiiiiHiiiiiiimwiittae^ Programmes du mardi 36 mai RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 h. 45, 12 h. 30, 13 h. 5, 18 lu, mus. enregistrée. 20 h., radio-concert: Deuxième symphoMe en ré majeur (Mehull. 20 h. 45, concert Vt'(Jone((e (Paul Dukas); Le paravent de laque aux cinq ifnages (Georges Mijoi). îl h. 30, Concertino (Busser); Deux pièces {Henri pefosse); tombeau de Coupertn (Havel).

TOUR EIFFEL (1 445,3 m.). 18 h. 45, Journal parlé. 20 h. 30, concert: Bruit dé l'homme (Paul Claudel) Lèvres micloxes (E. Carpentier); La flûte enchantée (Goethe); Ouverture; B&nedlction (Baudelaire); Hymne dea Upanislads; Trio en forme de suite; Cinq chantons de liiliUs (Pierre Louys); Str chants populaires bretons; COncerto en ré mineur (Iwaldi). PARIS P. T. T. (447 m.). 12 h. Î5 disques. 13 h. 30, concert de mus. enreïisirée. !0 h., concert de mus. enregrlstrtp. 20 b. 32, gala des vieux succès français.

BORDEAUX-LAFAYETTE (304 mètres). 1Î h, relais de l'Ecole supérieure des P. T. T. 12 h. 45, concert de mus. enregis-

FEUtLLETON DU 24-25 mai 1931 3

L'£toilc rouge

Beaucoup plus jeune que ses frères, la petite princesse n'avait que quatorze ans lorsque sa mère mourut. Elle sut cependant devenir la consolatrice de ce père Jftaltïeureux elle acceptait tout pour lui plaire. Elle subissait ses fantaisies, ses fiÂies, ses caprices, sans se plaindre, sans tnontrer même qu'elle percevait tout ce que le bon plaisir du prince renfermait de despotique, et parfois d'incohérent ou de contradictoire. Le terrible Fédor Féodorovitch, dans les veines de qui coulait du sang d'autocrate, avait, à ses heures, des puérilités, des faiblesses d'enfant. Il fallait alors le raisonner, le réconforter, le grandir. Et la petite fille, avec son intelligence dôjà mûre, avec son cœur très aimant, apprenait à faire cela, à devenir de jour en, jour plus douce, plus tendre, plue filiale et plus maternelle.

Cette attitude n'allait pas, de la part de Nathalie. sans" de lourds sacrifices. Elle devait pratiquer l'abnégation totale de ses goûts et plier, toujours plier, devant son père. Le prince attirait t.out à lui d'un gptte omnipotent. irrésistible. Il se fairait centre et soleil d'un monde où rien ne gravitait que pour lu. et sa fille comme les autres, plus que les autres, n'avait aux yeux du prince d'autre raison d'exister que le bonheur et les aises de

trée. 20 n. 15, un quart d'heure de mus. enregistrée. 20 h. 30, concert de mus. enregistrée: La belle Hélène (Offenbach); La Mascotte (Audran); Les saltimbanque» iL. Ganne). 21 h., concert: ouverture du Calife de Bagdad (Boieldteu); La GUana, La Routtolle (Bouilard); Coppélia (Delibes). RADIO-LILLE (265,5 -m.). 10 h. 30, 12 h. 30, concert. 19 h., disques. 20 h., concert: Madame Favart (Offenbach); Suite lyrique (Grlee-Weninger); Abin-llJmlet (T. Dubois); Thaïs (Masseneti; Prnmier concertino (Gutlhaudi-, La sorcière (<;asadesus) La nuit enchantée (Cabutili, hév<s s (Wag-ner-Salabert;; Messaline (I. De Larra); Mattre Wolfram (Reyen; Les drqqons ce VWars (Maillart-Tavan; Menuet .KosjalUopold); Rapsodie italienne (Mezzat&i"1: Vision de Salomé (Arehibald Joyce-Salabert; lionne nuit (Franz Hltz).

LIMOGES P. T. T. (295,3 m.). 12 h. HO, contert. 20 h. 15, concert.

RADIO-LYON (285,4 m.). 10 h. 30, l'heure– <l'opérettes. b., concert. t5 h. 30, 15 h. 40. concert. 20 h., Marche lorraine (Ganne) feu d'artifice (Str*vinski) Ma poupée chérie (Séverac) Le dernier sommeil de la Vierge (Blomilau). 20 h. 30. Ne fuis pas, heure merveilleuse (Jensen) La cruelle berceuse (Botrel) Trente minutes seulement (Ralter). 21 h.. Les contes d'Hoffmann iOffenbach) A Utile love a little kyss (Silesu); Malborough (Paradis) St j'élait roi (Adam); Valse nuptiale (Soler) Verse-moi du Bourgogne (Petit) Czarda» hongroise (Bartbet) Toi Z et moi (Ebllnger) Accordéoni (Marceau) Fleur de Bohême (Peyronnln). MARSEILLE P. T. T. (315,8 m.). 12 h. 30, concert. 13 h. 45, concert de mus. enregistrée. 17 h., une demi-heure de poésie. 17 h. 30 et 20 h., concert de mus. enregistrée. Cinq danses. 20 h. 45, concert de mus. symphonique. Dawn et Freedon (A. Louer) Bel-Boul (L. de Rlllé) Fantaisie joyeuse sur des motifs d'opérette (F. Hesse) Jota (Lalsné); Carmen (Blzet) Le guet (Pessard) Idylle (Coutrelle) Divertissement hongrois (Mlchlels) Berceuse (F. Le Rey) Joyeuse Espagne, valse (Ailler).

RADIO-STRASBOURG (345,2 m.). t h. 30, concert de mus. enregistrée. 17 b., t8 h. et 19 h., concert Instrumental. t9 h. 45, concert de mus. enregistrée Orphée aux en/ere Atda; Deux danses aymphoniques (P. Coppola) Santiago Baby's Birthday. 20 h. 30, concert Instrumental. RADIO-TOULOUSE (365 m.). 12 h. 45, concert. 13 b. 15, mus. de danse. 17 h., 15, orchestre argentin. 17 h. 45, chansonnettes. 18 h., Soll divers. 18 h. 16, tango chanté. 18 h. 45, orchestre symphonlque. 19 h., concert de disques. 19 h. 30, guitare hawaïenne. 20 h. 25, quelques disques. 21 h., orchestre viennois. 21 n. 30, mélodies. 21 h. 45, orchestre. 23 h., chansonnettes. 23 h. 45, mus. militaire.

Programmes du lundi 25 mai RADIO-PARIS (1 724.1 m.). 7 Il. 45, 12 h. 30, 18 u., 19 h. 30. mus. enregistrée. 20 h. 45, Talons rouges et paniers (Georges Urbain); Chanson a'une jeune fille (Akimenko); Donne-moi ta main; La statue (C. Cul); Les doutes (Gllnkai; Grand aommerl, Tilim-Boum (Strawlnsky). 21 h. 30. pièces pour piano L'embarquement pour Cythere; L'auoade du Mezielin; Chimères; Tout est bien qui finit bien mélodies. TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). 18 h. 45, Journal parlé. 20 h. 30, radio-concert symphonique: Danses hongroises (Brahmsl'arlow); Fresque marine (A. Sauvrezls); Le vaisseau fantôme (Wagner-Alder); Danses slaves (Dvorak) Solo de violon; Danses norvégiennes (Grleg) Plaintes dans tes cyprès (Ed. Flament); Chant hindou (Rlmsky-korsakow); Danses espagnoles (Granados). PARIS P. T. T. (447 m.). 12 h. 25 disques. 19 h. 45, concert de mus. enregistrée. 20 h. 30, Le petit hôtel, comédie en un acte, par H. Meilhac et Halévy; Lame des héros, pièce en un acte, en vers, de Paul Bllhaua et Michel Carré; Octave, comédie en un acte d'Yves Mirande et Henri Géroule.

BORDEAUX-LAFAYETTE (304 mètres). 12 h. 45, concert. 20 h., le quart d'heure de mus. enregistrée. 20 h. 3U, concert de mus. classtque et moderne Trio (Beethoven) Concerto (Dvorak); Quatre chansons tziganes (Brahms); Symphonie espagnole (Lalo); Douzième sonate (Mozart); Berceuse (Cablet); Après un rêve (Fauré); La dernière feuille (Chausson); La tristesse éternelle (Chopin); Nocturne et cortège (Boulanger); Nocturne et Deux valses (Chopin).

RADIO-LILLE (265,5 m.). 10 b. 30, concert de mus. reproduite. 12 h. 30, concert. 15 h., concert de mus. reproduite. 19 h. et 19 h. 30, disques. 20 h., concert de mus. reproduite Paillasse (Léoncavallo-Tavan) Paysage d'or (Matotte Almaby); Louis XIV; Ffédêrique (Franz Lehar); Le vagabond roi (R. Frlml): Sonnez, clochetons (Goublter) Dans ma péniche (Borel-Clerc); Folies musicales (Bétove); La vie partiienne (Otteubach).

LIMOGES P. T. T. (295,3 m.). t2 B 30. concert. 20 h. 45, Trio en ré majeur op. 49 (Mendelssohn). ïl h. 15, concert. RADIO-LYON (285,4 m.). 12 h., 12 h. 30 concert. 20 h., Petite grand'mère iLange); Les œillets de Séville (Guerrero); Doux regard (Sali); Les fleurs que noue aimons (Crémleux) Moment musical; La commère (Renié); Pardonne (de Rancé) Le vieux moulin (Eillemherg) L'abeille (Schubert) La cigale et la fourmi (La Fontalner; Guillaume Tell (Rossinl) Mot, ce qu'il me faut (Gourdon) Samson et Daliia (Salnt-Saëns); L'Artésienne (Bizet).

MARSEILLE P. T. T. (315,8 mètres). 12 h. 30, concert de mus. enregistrée. 17 h., émission pour dames et enfants. 17 h. 30, concert ne mus. 19 h. 30, concert La mégère apprivoisée (Le Rey)- Deux pièces (Schubert); Prétude (Dyck); Promesse guirlande ronde (Guillot); Gigue écossaise (Vidal); Ton nom (Holmè3); Papillons blancs (Godard) Le sire de Vergy (Terrasse); Voici (tes rosés (Berlioz); Les violettes (Waldteufel). 20 h. 45. poésies.

RADIO-STRASBOURG (345,2 m.). Il h. 30, 13 h. 15, concert de mus. enregistrée. 15 h. 30, diffusion de concert 17, 18 h., concert instrumental :9 h Amitiés françaises (Rico) Premier potpoum de valses (Robrecht) Cordoba, marche espagnole (Lazano). 19 h. 45, concert de mus. enregistrée Symphonie 1 en do mineur, op. 68 (Brahms). 20 h 30 concert de mus. enregistrée. 21 h. 30, diffusion de mus. de danse.

RADIO-TOULOUSE (365 m.). 12 h. 45, concert. 13 h. 15, chansonnettes. 17 h. 15, mus. militaire. 17 h. 45, chants russes. 18 h., violoncelle. 18 h. 15, mélodies. 18 h. 45, mus. de danse. 19 h. 16, chansonnettes. 19 h. 45, or.chestre symphonlque. 20 h. 15, chant. Opérettes. 20 h. 45, accordéon. 21 h., Marche des petits soldats (Ganne) Toujours en grand train (Translateur) Tutti pazzi (Razlgade) Héroataae (Massenet) La Walkytïe (Wagner) ln klée (Siede) Hussards de la Garde (Stolz). 21 h. 30, concert. 22 h. 10, orchestre viennois. 23 h., l'heure des auditeurs.

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Fédor Féodorovitch, prince Séréguine. Cette volonté de détachement, de soumission, que Natacha développait en elle, lui coûtait cher, car elle avait, plus que quiconque, sa personnalité. Mais sa tendresse filiale lui permettait de porter avec allégresse le joug que sa nature trouvait si lourd.

Des goûts communs pour la musique et le sport réunissaient heureusement le père et la fille. Le prince, grand amateur d'harmonie, donnait à Natacha les meilleurs professeurs de Russie, la poussait au travail. Comme elle était douée d'une voix admirable, d'un sentiment très juste et d'un vif amour de l'art musical, l'étude chère à son père lui était une joie. La chasse et l'équitation, à la saison propice, emportaient également le vieux prince et la jeune princesse dans un même élan. A part ces deux attraits communs, il eût été difficile de trouver, se touchant d'aussi près, deux créatures plus différentes. Obligée de dérober constamment ses pensées, contraires à celles de son père, sous les voiles du silence, Nathalie Féodorovna s'était fait une vie intérieure étrangère. insoupçonnée de ceux qui l'entouraient Pendant les absences du prince, elle lisait les livres qui lui plaisaient, cultivait son esprit à sa guise. Fédor Féodorovitch n'avait jamais soupçonné ces échappées intellectuelles il croyait fermement que sa fille ne pouvait être autre chose que le reflet fidèle du père qu'elle aimait et et à qui elle prouvait si bien son amour. Et. d'année en année, s'attachant davantage à Nathalie. le prince la liait de manière plus étroite, l'accablait de façon plus rigoureuse. |

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Fédor Féodorovitch, qui aimait s'entourer d'une cour nombreuse sur laquelle il pouvait régner et exercer à loisir son despotisme, hébergeait d'ordinaire une kyrielle de parents pauvres, de voisinsvassaux, d'amis peu fortunés. Depuis la guerre, passant à Pétrograd la majeure partie de l'année, il avait réduit son entourage habituel à deux personnes Paraskéva Ivanovna Raskine, appelée plus familièrement Kéva, et Vassili Serguéiévitch Kouliapine.

Kéva avait été cueillie par la princesse Séréguine dans une œuvre de charité. Alors étudiante et âgée de vingt ans, elle mourait à peu près de faim. Fille d'un petit commerçant venu tenter fortune à Pétrograd et mort jeune, d'une misère vaillamment supportée, Paraskéva était la petite-fille d'un pauvre moujik du gouvernement de Kostroma. En deux générations, l'étape avait été franchie de l'homme de la glèbe inculte et borné à l'intellectuelle qu'était l'étudiante. L'hérédité paysanne n'avait pas accompli sans heurt ce bond vers les hauteurs de l'intelligence. Trouvant chez sa bienfaitrice une large hospitalité, Kéva s'était attachée à elle comme le gui s'attache au chêne, sous. peine de mort, d'un lien matériel qui n'engageait point son cceur ni sa reconnaissance. Quand la princesse mourut, le prince garda auprès de lui sa protégée, pour continuer le geste charitable de la défunte et au«si par habitude, car la conversation de Kéva le distrayait. Elle resta, ne sachant où aller, n'ayant pas le courage d'affronter de nouveau la vie dure, de refaire connaissance avec la misère oubliée. Fort intelligente, cultivée et d'un carac-

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tère entier, Paraskéva Ivanovna possédait une personnalité accusée, que les dures circonstances avaient comprimée sans la détruire. Ce refoulement, causé par les nécessités de sa situation parasite, avait provoqué chez elle un dédoublement de nature. Sa violence native se voilait de la souplesse requise pour que le prince la supportât, et ses idées très hardies ne montraient d'elles que juste ce qu'il fallait pour permettre à son bienfaiteur de développer les siennes. Grâce à cette habile façon de manœuvrer, Kéva était aux yeux de Fédor Féodorovitch un meuble vivant et intelligent, dont l'absence dans la maison se fût fait remarquer.

Bien qu'elle eût à peine trente ans, Paraskéva Ivanovna en paraissait près de quarante certaines années comptent double. A la regarder distraitement, rien dans sa personne ne paraissait digne de retenir l'attention. De taille moyenne, ni laide ni jolie. on pouvait la trouver quelconque. Mai« un resrard plus attentif relevait chez elle de bizarres contradictions. C'était le dessin accusé, presque brutal. du menton et les lignes mottes et charnues de la bouche la pâleur du teint et la coloration des lèvres, rouges comme du sang le front haut et les sourcils abaissés sur les yeux. C'était le regard de ses yeux noirs bridés, véritables « yeux de lézard ». comme les Grecs reprochent aux Russes d'en avoir resrard sans lumière. et oui. par instant. flambait: regard dur, parfois noyé sous la poussée d'un sentiment passionné. C'était enfin la forme de ses mains larges et souples, à la paume carrée, aux doigts longs, des mains qui ne devaient pas lâcher facilement ce qu'elles avaient une

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fois saisi. Et, l'attention éveillée par ces contradictions, on devenait inquiet, on s'attachait à résoudre le problème Qui est cette femme ? Que vaut-elle ? De quoi est-elle capable ?

A la Milionaya, personne ne cherchait l'habitude de vivre ensemble étouffe la curiosité, la méfiance, et le prince croyait connaître sa protégée. Quant a Nathalie, qui n'avait pas un caractère soupçonneux, elle jugeait Paraskéva Ivanovna peu encombrante et point diftleile à vivre. Elle la plaignait d'être pauvre, isolée, et faisait ce qu'elle pouvait pour adoucir son sort.

Le deuxième hôte que le prince hébergeait en son hôtel était Vassili Serguéiévitch Kouliapine, un arrière-petit-cousin des Séréguine. A rencontre de Kéva, c'était un personnage naturellement effacé, complaisant, obséquieux, ami de son confort et de sa sécurité, vrai type du parasite, tel qu'on le trouvait à foison dans les foyers russes fortunés. D'une intelligence médiocre, sans instruction, Vassili vivait son existence parasitaire sans élan, sans désir autre que de la mener toujours. Fédor Féodorovitch n'aimait pas son petitcousin, parce qu'il le jugeait bête, ignorant, sans goût pour la musique, et surtout parce que son parent lui cédait toujours sans combat. Or, le prince aimait qu'on lui cédât, mais il achetait volontiers ses conquêtes de quelque passe d'armes, Le morne Vassili, qui tremblait devant le prince/battait en retraite avant les premières escarmouches et quand les terribles yeux gris, à transparence de ténèbres, le fixaient, sous le bonnet d'as-

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trakan blanc, il se serait volontiers abtma dans les profondeurs du plancher. C'est un fantoche disait le princ*5 en parlant de Vassili Serguéiévitch. Et le mot s'appliquait bien au person* nage inconsistant qu'il représentait. Avec un front chauve et fuyant, sut lequel se plaquaient les restes d'une che-< velure blond cendré, Vassili avait des paupières molles, qui recouvraient aux trois quarts ses yeux glauques, des joues empâtées et de larges dents jaunes. Il était pâle, bouffi toujours fatigué, cherchait 'es sièges bas et moelleux, et paraissait tenir péniblement sur ses grandes jambes, qui pliaient. Une certaine distinction, cependant, émanait de cet être amorphe, dans lequel on voyait s'éteindre les dernières flammes d'une vieille race, et sous l'obséquiosité du parent pauvre per. çaient des- manières courtoises.

Paraskéva et Vassili, unis par un &ort commun, sentaient le besoin de faire bloc contre les forces adverses et de se soutenir mutuellement. A la vérité l'ex-étudia.nte ne trouvait pas grand secours chez son partenaire, mais elle se plaisait à exercer sur lui sa puissance, a le faire virer comme un cheval de manège bien dressé. Vassili Serguéiévitch permettait ainsi à Kéva de prendre une revanche contre l'asservissement que sa situation précaire lui valait. Elle en usait largement.

(A suivre.)

Jt-M. D'ÀRMACKJU*