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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1931-05-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 10 mai 1931

Description : 1931/05/10 (Numéro 14785)-1931/05/11.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413051z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

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Dimanche 10 mai. Saint Antonin. Lundi 11 mai. Rog. Saint Mamert.

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La Journée Paris, le 9 mai 1931.

Après une séance de nuit, la Chambre a terminé, samedi matin, par le vote de plusieurs ordres de confiance, le débat sur l'Anschluss.

Le ministre des Affaires étrangères italien, M. Grandi, arrivera à Genève deux jours avant l'ouverture de la session du Conseil de la S. D. N. pour procéder avec M. Henderson à un échange de vues sur la question navale et sur divers problèmes figurant à l'ordre du jour de la Commission d'étude pour une union européenne et du Conseil de la S. D. N.

La crise s'accentue dans le parti libéral anglais, par suite de la démission du président de son Comité exécutif, qui a résigné ses fonctions parce qu'il n'approuve pas la politique de soutien du gouvernement travailliste pratiquée par M. Lloyd George.

Un nouveau projet italien de défense nationale prévoit la mobilisation civile des enfants, des femmes et des hommes, de 14 ans à 70 ans.

Des forces armées parcourent nuit et jour la ville du Caire, où règne una vive effervescence politique.

La police grecque a éventé un nouveau complot pangaliste, à Athènes.

Un décret du gouvernement de Madrid met les grands propriétaires dans l'obligation de faire cultiver leurs terres en friche. Cette mesure est approuvée par les Syndicats catholiques.

Deux légats pontificaux Lille-Rouen

Citta dol Vaticano, 9 mai.

De notre correspondant particulier S. Em. le cardinal Liénart. évêque de Lille, a été nommé légat pontifical sur place, au Congres eucharistique national de Lille.

Le cardinal Boume, archevêque de Westminster, a été nommé légat pontifical aux fêtes de Rouen. FONTENELLK.

Avant les fêtes

de saint Antoine de Padoue Le Saint-Père a, reçu, jeudi matin, les commissaires religieux nommés pour organiser la fête de saint Antoine de Padoue.

Les séries complètes de médailles commémoratives ont été présentées au cours de cette audience au Pape, qui a exprimé toute sa satisfaction pour l'exii'llonte préparation des fêtes, dont i'écho, a-t-il dit, parviendra dans le monde entier.

̃ Les Comités religieux et civil des fêtes ont été également reçus par le chef du gouvernement. Ils lui ont remis un rapport des travaux accomplis et une série •fôctplle des médailles commémoratives. «A chef du gouvernement a demanda plusieurs renseignements et U a engagé les membres du Comité à poursuivre leur œuvre afin que cette célébration soit digne du Saint ftHé.

La lourde gloire*

Un seul coup ne suffit pas pour Cnfônoer un clou.

C'est pourquoi j'en donne deux. Et puis, aujourd'hui, c'est s-i fête, à Elle, succédant à celle de saint Michel, son glorieux patron. J'ai dit, samedi dernier, que, le 30 mai prochain, il y aura CINQ cents ANS que, vers midi, Jeanne rendit à Dieu son âme, toute vibrante de foi et de patriotisme. J'ai dit qu'il serait bien, et juste, et beau, de souligner cette date, en faisant, ce jour-là, sonner le glas, de midi à midi et demi, par toutes les cloches de France.

J'ajoute, aujourd'hui, que ce geste ne serait qu'un signe extérieur,-qui n'aurait de féconde valeutr qu'à la condition de correspondre à un état d'âme.

Cet état d'âme, il faut le créer ou l'exalter.

Il convient donc que le 30 mai soit une véritable Journée « de Jeanne d'Arc ».

Il est nécessaire que, dans toutes les écoles, patronages, troupes scoutes, etc., dans tout ce qui représente l'avenir, on fasse une conférence ou qu'on donne une séance de Jeanne d'Arc.

Alors, quand les cloches tinteront, les esprits seront avertis, préparés et un chrétien français ne demandera pas piteusement: « Mais qui donc est mort aujourd'hui.. ? »

Toutes les gloires sont lourdes, parce qu'elles sont un exemple, et génératrices de reconnaissance. La gloire de Jeanne d'Arc est, peut-être, particulièrement lourde. Elle pèse sur les épaules de beaucoup dont rien, semble-t-il, ne doit troubler la quiétude.

Combien d'e fenêtres de chrétiens seront aujourd'hui, hélas sans même un pauvre petit drapeau

Ce n'est pas pour ces personneslà que j'écris.

Je m'adresse à ceux qui ont une vie intérieure. à ceux qui vivent en communion ardente avec le passé. à ceux qui, par-dessus le bluff fracassant du monde moderne, rêvent obstinément à l'éternel Idéal.

A ceux-là, je dis « Vous êtes le ferment spirituel. agissez » Ne vous laissez pas impressionner par la pâte. Elle répugne à monter.. ? Précisément parce qu'elle est la pâte. Faites, chacun, ce que vous pourrez f aire. »

J'entends vos objections

Mais je ne suis rien me direz-vous.

Raison de plus Quand on n'est rien, on ne compromet personne. On ne risque que soi. Et « soi » ne compte pas

D'ailleurs, Jeanne d'Arc disait d'elle « Je ne sais ni A ni B. Vous, vous en savez probablement davantage »

Mais, moi, je serai seul à sonner la petite cloche de mon vieux clocher perdu dans la campagne.

D'abord, vous ne serez peutêtre pas si seul–

Et puis, on est presque toujours seul quand on marche en avant. Sans quoi, on ne serait pas « en avant ». Enfin, rappelezvous. La foule ne vient au secours que de la victoire.

Ne soyez pas trop « la foule ». puisque vous êtes un ferment

Dès à présent, je constate que mon courrier est très encourageant. Pas une note discordante. Mgr l'archevêque de Rouen a bien voulu m'écrire cette semaine: « Oui, dans mon cher diocèse de Rouen, toutes les cloches sonneront à l'heure de la mort de sainte Jeanne d'Arc. Je ne pouvais espérer que d'autres cloches que celles de mes paroisses salueraient le cinquième centenaire du départ de son âme pour le ciel. Vous, journaliste, vous représentez l'opinion publique. Et si vous n'êtes que la voix qui crie, votre appel ne retentit pas dans le désert, mais dans une chaire à haut-parleur. En vous écoutant, chacun garde sa liberté chacun, pourtant est ébranlé par les décisives raisons que vous alléguez. »

Puis arrivent les lettres, toujours si cordiales, des braves curés de province. toujours les mêmes. pleines de foi simple et robuste.

Tel curé est allé déposer sa lettre sur l'autel de Jeanne d'Arc avant de me l'envoyer, « de peur, dit-il, que. je ne la jette au panier sans la.lire »

Voilà, mon cher confrère, un jugement téméraire, très caracté- risé, dont il faudra vous confesser Ce curé est frappé de la conj cordance des fêtes de Jeanne' d'Arc et de Jules Ferry. Et il souligne le contraste des deux figures,

AUX FÊTES D'ORLÉANS

Le salut à sainte Jeanne d'Arc des jeunes Mlles d'un patronage..

aux deux exkémités de la pensée humaine.

Avec son bon sens, il indique le pourquoi de la transcendance. D'un côté en ne tenant même pas compte du relent de haine, l'insuffisance, le « borné », le terre à terre de l'idée laïque. Et, de l'autre, le plan surnãturel, le « fait religieux » du miracle, et toute l'envolée de la foi, faisant accomplir à une jeune fille de dix-neuf ans des choses nue les plus expérimentés capitaines regardaient alors comme impossibles et folles.

Il est faux de dire que le rayonnement de Jeanne d'Arc soit épuisé.

Au contraire, il commence, ou, si vous préférez, il recommence, et avec des proportions de plus en plus vastes.

Le culte de Jeanne d'Arc plane maintenant au-dessus des frontières et notre hommage n'a rien qui puisse offenser personne. Depuis longtemps, l'Angleterre a reconnu sa faute, qu'elte partage, d'ailleurs, avec nous. Et elle célèbre aujourd'hui Jeanne d'Arc, dans ses solennités publiques, avec une ferveur qui s'approche de la notre.

Quel soulagement d'émerger en plein accord, en pleine lumière. de sortir d'une certain silence. de rappeler que la vérité est indépendante de l'homme, et que Cauchon n'est pas l'Eglise.

Du courrier que chaque jour jette sur mon bureau, je veux extraire encore cette idée « Pourquoi, m'écrit une Française, ne ferions-nous pas pour Jeanne d'Arc ce que nous faisons pour le Soldat Inconnu ?

» Pourquoi celle qui est morte dans les flammes n'aurait-elle pas aussi sa flamme.. ?

Pourquoi, soit à Domremy, soit à Rouen, ou au Sacré-Cœur" ou à la basilique de Jeanne d'Arc vœu non encore réalisé de l'épiscopat français, n'aurait-elle pas sa lumière à ses couleurs. blanche et bleue. sa lumière qu'on verrait de partout. qui parlerait incessamment d'elle.. ? Voilà une idée, et si facilement réalisable

Celle-là encore, je la lance dans le public.

Pourquoi pas ?.

Trouvez donc une Sainte qui, tout ensemble, soit plus chrétienne, plus poétique et plus Française ?..

Elle résume tout, Jeanne d'Arc!. Je viens de relire les pièces de son procès de 1431. Toutes ses réponses sont débordantes de foi patriotique et religieuse.

Méditez en quelques unes. comme bouquet spirituel J'aimerais mieux être tirée à quatre chevaux que d'être venue en France sans congé de Dieu, Que Jésus m'ait abandonnée, je le nie

Les Voix m'ont dit « Prends tout en gré ne te chaille de ton martyre tu t'en viendras au royaume de Paradis. »

Et celle-ci, qui est formidable au point de vue de la vocation providentielle de notre pays :~ce, Guerroyer contre la France, c'est guerroyer contre Jésus-Christ. Et ie pourrais tellement continuer

Alors, je dis à chacun et à tous C'est le seul centenaire de la mort de Jeanne d'Arc que vous puissiez célébrer ici-bas.

Alors, célébrez-le

Placez-vous devant votre conscience de Français et de chrétien.

Et, pour le samedi 30 mai, tirez la conclusion.

PIERRE l'Ermite.

LES C0BLO1BS DU PHUIS-BOjHO» LBDiMjjB U WÊ.

"*̃,

En ce lendemain* d'un débat que l'on s'accorde à qualifier d'historique, on ne sait encore sil M. Aris- tide Briand sera ou non officiellement candidat. Personne ne saurait mettre en doute le caractère du vote qu'a déterminé l'exposé du ministre des Affaires étrangères. Succès pour celui-ci, et succès pour M. Laval, pour M. Herriot, pour ,M. Franklin-Bouillon. ce fut la journée des succès. Quelle indication en peut-on tirer pour l'élection présidentielle ?

Encouragés par le scrutin de cette nuit, des groupes de la Chambre et du Sénat se préparent à faire une démarche collective auprès de M. Briand pour lui demander de « laisser poser sa candidature » à l'Elysée. L'intérêt de la journée réside donc dans ces négociations entre groupes.

Des divisions se sont fait jour chez les radicaux-socialistes. M. Da- ladier a refusé de se prêter à une démarche quelconque M. Herriot s'r?t. dérobé. Ils connaissent l'un et l'autre l'inconvénient de ces lancements de candidatures. Plus fougueux, M. Maivy est parvenu à décider son groupe à prendre l'initiative de négociations avec la Gauche démocratique du Sénat d'abord, avec tes autres groupes de gauche de la Chambre ensuite.

Est-ce à dire, si ces pourparlers aboutissent à une démarche commune et à une acceptation de M. Briand, que « les dés seront jetés » dès ce soir, comme le disait avec astuce M. Léon Blum il y a une quinzaine de jours ? 9 Voire 1 les impondérables, en politique, ne sont pas négligeables. Les propos de couloirs nous assu- rent que si la partie se jouera au premier tour du scrutin entre MM. Briand et Doumer seuls, mais sans résultat vraisemblablement, il est d'autres candidats qui attendent avec confiance le second tour.

#

Un certain nombre de membres des groupes de gauche de la Chambre et du Sénat se sont réunis samedi matin pour examiner l'éventualité d'une démarche auprès de M. Briand. Assistaient à cette réunion MM. Daladier, Chautemps, Thomson, Loucheur. Laurent Eynac, Chabrun, G Borrel, Caillaux, Marraud. Sarraut, Steeg, Bienvenu-Martin, Forgeot, Bréhant. Sibille. M. Loucheur fut dépêché auprès de JL Briand pour lui faire conuaître les intentions de ses amie. M. Briand répondit à l'émissaire tJUfc' par déférence envers les groupes de la Chambre et du Sénat qui ne s'étaient pas «ncore concertés, Il préférait ne recevoir que lundi aprèsmidi les délégués de ses partisans. M. Loucheur ayant fait connaître ce désir à ses collègues, ceux-ci décidèrent donc d'attendre la réunion de la gauche démocratique du Sénat. Dans les couloirs de la Chambre, on estimait samedi que M. Briand tenait, avant tout, à ne pas apparaître comme candidat du Cartel seul.

De son côté, M. Sibille, président du groupe des républicains de gauche, n'a pas dissimulé qu'il n'assistait à la réunion qu'à titre personnel et que « par amitié pour M. Briand, il lui donnerait le conseil formel de ne pas se présentai à l'Elysée, vu son peu de chances de succès ».

15 membres de la Gauche radicale s'étaient réunis pour décider de l'aititude qu'ils prendraient. MM. Roux-;Fressinenc, Lillaz et Outrey objectèrent qu'ils ne représentaient qu'une minorité du groupe et qu'ils ne sauraient se prononcer utilement. mais au vote, par 11 voix contre 3 et une abstention, il fut déciii qu'une délégation du groupe se .joindrait à la délégation des amis de M. Briand. Enfin, M. Herriot s'est personnellement excusé auprès de M. Briand de ne pouvoir étant appelé à Lyon. se joindre à la délégation qui viendra lui faire part du désir qu'elle aurait dr» voir M. Briand candidat à l'Elysée.

ttmm

Serrice de prantaioe de Mgr Gibier Le service de quarantaine pour le repos de l'âme de Mgr GiUer. évêque de Versailles, aura lieu à la cathédrale le lundi 1" juin, à 10 heures, sous la présidence du cardinal Verdier, archevêque de Paris.

L'oraison funèbre du préht défunt sera prononcée par M. l'abbé Thellier de Poncheville.

LA PAIX FRANÇAISE

Le Musée permanent des colonies, édifié à l'Exposition de Vincennes, s'orne, à l'intérieur, de peintures allégoriques, dues au maître Ducos de la Haille, grand prix de Rome, professeur à l'Ecole des beaux arts. Voici la noble et douce figure de la Paix, don précieux de la France à ses possessions lointaines.

A LISIEUX

.06.

Inauguration solennelle des parvis de la basilique Le, G* aanlyerstirs de la canonisation de sainte Thërèse tle l'Enfant-Jésu» va être fêté solennellement dans sa ville natale.

Cette journée marquera une date dans l'histoire de Lisieux et coïncide avec l'inauguration des parvis de la future basilique. La première pierre du monument avait été posée en septembre 1929. Un an et demi ont suffi pour enfoncer dans l'argile jusqu'à une profondeur considérable des colonnes de ciment armé, pour construire une immense plate-forme qu'entoure un mur de granit haut de 26 mètres, pour préparer les fondations de la grande tour et pour construire la crypte prête, dans quelques mois, à recevoir les pèlerins, en un mot, transfcimer la colline Sainte ». Du li au 16 mai, le R. P. Martin, supérieur' des missionnaires de Vendée, prêchera une retraite préparatoire. Le dimanche 17 mai, à ta chapelle du Carmel, office pontiUcal célèbre" a 8 h. -dp par S. G. Mgr Gaudron, évêque (TEvreux. A 10 h. 15, sur^la colline de la basilique, bénédiction des parvis, d'une statue et du grand autel extérieur. Messe en plein air célébrée par M. le chanoine Lemercère, vicaire capitulaire.

L'après-midi, à 2 heures,- cérémonie. 8olenn«lleisur la colline, baptême d'upe. cloche, bénédiction d'un*" chemin de croix, sermon, du R. P. Martin, Procession ci Salut du Saint Sacrement. ..A 5 heures, à la chapelle du Carmei, Salut solennel avec chants exécutés par, la hchola Ttretina.

..La journée se terminera par une processio.i aux flambeaux sur la colline et sur' le parvis illuminé, et par la vénération d'une relique.

MWWW

LE CONGRÈS de la Ligue missionnaire des étudiants de France La Ligue missionnaire des étudiants de France.tiendra son Congrès au pavillon des Missions, à l'Exposition coloniale, le jeudi li mai, jour de l Ascen- sion. On y étudiera cette, question <̃ Les étudiants catholiques devant le problème missionnaire ».

Le matin, à -9 heures, messe à la chapelle du pavillon des Missions, célébrée par S. Exe. Mgr Maglione, nonce apostolique allocution, par, Mgr André Boucher, président de la Propagation de la Foi à Paris. A 10 heures, séance d'études eous la. présidence de M. Georges Goyau: rapports par M. Jean Vincent, président du Cercle Gharles-de-Foueauld »' de» étudiants catholiques de l'Ecole coloniale « A l'école du P. de Koucauld nos devoirs envers les races indigènes », et par Mlle Huard, de la « Conférence Pasteur des étudiants catholiques en médecine « L'aide médicale aux Missions, » puis, communications sur « Le mouvement missionnaire parmi les étudiants par MM. Paul Lesourd, le Dr •Godard, de Naurois, Philippe Leblond, etc.

A midi, déjeuner 'colonial, présidé par le vire-amiral Lacaze, ancien ministre, président des Amis des Mission?. A 14 heures, visite des principaux pavillons de l'Exposition. A 18 Heures, réception des congressistes par M le maréchal Lyaufey. A 20 h. 30, séance de clôture, salie Plêyel. sous la présidencp de S. Em. le cardinal archevêque de Paris; Le' mot des éfiidiahts v sera dit t par M. Dufrenne, élève de l'Ecole normale supérieure lo mot des missionnaires par Mgr de Ouébriant. Supérieur générai Ces Missions étrangères. Le mot du cartliri.il clôturera la sé.mco.l'on verra, eu outiv, dus scènes SUnccs de la vie missionnaire..

Pour tous renseignements,. s"adresspr au siège de la Propagation de la Foi. 5, rue Monsieur

La « Fête du travail » L.i Confédération française des tra- vaiWeurs chrétiens s'apprête, comme chaque année, k célébrer dans toute la France, le 14 mai,. jour de l'Ascension, sa traditionnelle-» Fête du travail Cett? fiîte aura du reste, cette fois, un éolat particulier parce qu'on y commémorer» en m£roe temps qu'à Rome le 40"" annfversaire de la publication de l'Encyclique Rerum novarum.

A cette occasion, les organisations syndicales de la région parisienne préparent deux grandes manitéstatione

Le matin, à 9 h -30, à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, une grand'.messe solennelle sera célébrée au cours de laquelle M. le chanoine Kollcn prononcera une allocution.

L'après-midi, M. f. Raymond-Laurent, vice-président du Conseil municipal de Paris, présidera une séance récréative qui sera donnée au palais du Trocadéro. à 14. heures. Les travailleurs chrétiens sont tous invités à cette double manifestation qui, l'après-midi notamment, aum un caractère familial. Leurs amis sont invités à se joindre à eux.

Des cartes pour la séance récréative sont en vente dans les divers Syndicats, leurs sentions et,* 5, rue Cadet.

Le débat sur l'Anschluss

–MMM~

Par 470 voix, la Chambre

condamne -le projet d'anion douanière austro- allemand et, par 430 voix, approuve le gouvernement

Séance du 8 mai jg3j (soir) La réponte de M. Briand

M. Briand monte à la tribune et répond aux divers orateurs

Dans ce débat, Il s'agit de l'Anschluss où, plutôt de la tentative d'Anschluss qui a provoqué cette discussion, après avoir fait naître dans le pays, dans tes Chambres et en moimême, une émotion bien explicable. Lorsque, presque au lendemain de la guerre, j'ai entrepris une politique de pacification parmi les peuples et, spé-

cialement, parmi les peuples de l'Eu-

rope, c'est que je me sentais, moralement au- moins, un coeur assez solide et une-volonté assez persistante pour braver bien des difficultés, bien des obstacles que-je prévoyais.

Mais je m'efforcerai autant que possible de vous faire comprendre l'utilHé, I l'intérêt pour notre pays dp la politique j ;|ue nous avons faite en commun. A toutes les heures délicates, j'ai été appelé à la tribune, à la Chambre et au Sénat. J'ai fourni les 'explications les plus copieuses, 0es votes ont été demandés aux représentants du pays. Dans beaucoup de rencontres, j'ai vu leurs suffrages favorables s'augmenter sans

i cesse.

.N'ai-je point d'ailleurs, poursuivi mon œuvre dans 'les Cabinets de MM. Poincaré, Tardieu et Laval, et eu pleine solidarité avec eux ?

Je prétends que la politique suivie par nous et approuvée par la Ghambre, et, j'en suis convaincu, par le pavs (Applaudissements sur les mêmes bancs.), non seulement n'a pas fait de mal à la France, mais lui a rendu un réel service, j La France soldat de a paix j Ne parlons pas des sacriflces, des états de payement qui étaient des règle- j ments de passage, interprétés comme tels par les traiufs. Le premier, celui de Pari», étiit le plus lourd. Celui de Londres l'était aussi, plus lourd que lei pian Dawes. Puis est venu le rf. oui n>st plus un règlement et

duit plus être soumis à l'intetpri: du traité.. Chaque fois que nous avons pu faire un pas vers les solutions juridiques et pacillques substituées aux solutions" de

GAZETTES Jcaao» d'Arc et son armé»

représentée» par des p«W« Vendéen» Dans les reconstitutions coslumé?! tte dé/ilés historiques qui ont eu li?u en ces dernières années, des enfant*, bien équipés, bien guidés, ayant lai sens et. le goût de leur rôle, ont tou-« i jours obtenu un grand succès. C'est bien sur un tel résultat, qu«f font en droit de compter, à l'occa-. sion du cinquième centenaire de la mort de Jeanne d'Arc, les ingénieux organisateurs, excellents chrétiens Fontenay-le-Comte (Vendée), qu$ préparent pour leur kermesse du 7 juin prochain, au protlt des école» libres de la ville, la reconstitution en miniature de l'entrée de Jeamit* d'Arc à Orléans.

Plus de deux cents garçons, toua revêtus d'armures de l'époque, for- nieront l'armée de Jeanne, montée sur son cheval. Plusieurs figureront

avec leurs armes peintes sur leup

équipement les principaux lieutc* nants de Jeanne Arc. Les cuirasseJ des armées seront en fer véritable," quoique légères, en raison de' .leur, ingénieuse fabrication. Elfes resplendiront merveilleusement sou s tes rayons du soleil, au milieu dos costumes aux vives couleurs. A la UMp de son armée. Jeanne fora sua entrée solennelle dans la ville d'Orléans, acclamée par le peuple. L'entrée de la ville aura été dressée sur, l* terrain même de la kermesse. Plus de soixante fillettes, dont certaines muées en grandes dames d'Oi-i iéuns avec leurs suivantes, i>t dos* garçons figureront les Orléanni* ,u--i clamant leur libératrice et son coi1-» tège.

N'insistons pas sur la somme da, patience, de discipline et de travail i qui sera dépensée pour la mobilisa-, tion éphémère de cette armée enfantine.

Un compliment qui se trompe d'ajresse

Racontant la célébration de la fétfl ri<> saint Benolt chez les Pères Béiiédietins de Paris. le Daily Mail entre dans les détails, donne 'l'heure. >. de la messe et dos. Wpres et prê-< cise qu'à la su if"" <lu repas qui «c-t para les deux offices, on servit aux Pères un verre «le la liqueur qui a, dit le journaliste anglais, fuit la re« nommée de l'Ordre.

Bien avant la guerre, Henri Bris-i son, qui voyait partout le spectre clérical, dénonça un jour à la Chann bre, pour la plus grande jou- du public, les Bénédictins, qui. expiiL-uis

,dl! "'ur-,

*V m IHivuiv ut nui: jiUuiu'Ui." niiiiHH'U^Wi ati&M qo'effrontéo sur un toit drç t'avenue de l'Opéra.

Comme Brisson était un vieux franc-maçon dont on ne voulait pas contrarier la manie, le président du Conseil lui promit gravement ifôr-t donner une enquête.

Après la séance, tout le monde sa' tordait.

Le journaliste anglais s'est, cornnu» feu Henri Brisson, mépris sur l'origine de la bénédictine, qu'il croit. fabriquée, en ru'. ̃̃̃

les Bénédictins.

est fabriquée daim un •̃liiiin.i-mi n>. auquel son architecture gnllikinc donne l'aspect d'une abbaye, hwih elle appartient à des laïques et n'a rien de commun avec l'Ordre dp Saint-Benoit

force, nous l'avons fait. Et je constate qu'il est aujourd'hui plus difficile no faire la guerre que par le pa* "•. c'est un progrès énorme, et j<

sil est bien ressenti Ici, maiv-

avec force dans le pays tout entier. (Applaudisesments à l'extrême gauchi», à gauche et sur divers bancs au centre.) La France apparaît comme le soldat de la paix.

L'entr'aide internationale Nous avons traversé des heures mau- vaises dans des conditions qui ne sont pas si fâcheuses.

Oui, j'ai prononcé certaine» paroles, et il m'a éenappé des prévisions prophétiques qui peuvent** apparaître comme ayant un caractère contradictoire. De semblables oppositions d'opinions avec les événements qui surprennent ne doivent pm Hre pour surprendre deshommes politiques. »

J'ai dit de l'Anschluss que cette entre.prise, annoncée par l'Allemagne et par l'Autriche, avait perdu de sa force. Dans une large mesure, c'est vrai. Le lendemain de la paix, on envisageait, par l'AnBchluss une fusion politique et ecc–nomlqup. La tentative, aujourd'hui, a un caractère économique. Je ne dis pas cela pour en diminuer l'importance. Le calé économique des choses est souvent plus important que le côté politique. (Très bien 1 très bien !}

Mais si nous nous trouvons en présence d'une situation que nous sommes unanimes à déplorer, c est pput-ftre que le ministre des Affaires étrangères en était réduit à promener son soutire entre les nations san« avoir rien dans | ses mains pour lenr offrir.

Quand un peuple «l'uiffm si on l'aide pas à sortir <)<

1 un grand peuple v

méthodique, fait entendre certain lan* j gage, on peut se trouver dans une sltuation dlfllcile.

Que la France sorte de son attitude passive pour entreprendre une construction positive, capable d'établir des | liens de solidarité nécessaire entre notre ̃ ̃ les autres.

̃ lu'on peut pi.

._• La etuTr* n'

i endroiSs si! ilUI'ITi;' \p|»i- a â gauche, ;i

J'extréme g* -ur divers bancs aa

eenlre.) Qu de pv<ùltmn ont été réglé» par la Société des Nations, notamment


affaire de la Sllésîe. le conflit entre Ix Lithuanie et lit Pologne

La réaction contre l'Anschlus* La maniùit; dont a jailli la question de l'Anschluss représente une lourde fauté du Niais il n'y a pas eu d" l'égociatiuiis. De vieux dossier» de la \Vifhem«tra*se, remontant à 1918,crois, ont été rapidement examinés, qui 1 auraient dû être l'objet d'une discussion. Mais quatre jours après, j'étais ren-

seigné, et prenant l'Initiative, je signalais

h tonlis les nations intéressées que l'entreprise en cours était attentatoire aux traités et à la convention de 1t>?ï. Que m'a-t-on répondu ?

UH It» premier jour. M. tiiumli, au iium île i'ftaiie, enjoignait à =on représentant à Vienne de joindre sa protestation à celle des représentants des autre- pays.

Et l'Angleterre Son ministre des Affaires étrangères était à Paris, dans l'imjMKtsibililc ti>> saisir ses coUèguee. La question valait cependant d'être étudit'.a «te près. Très loyalement, il a dit « I! est un endroit désigné par les traités nu le conflit doit être tranche c'est au Conseil de la Société des Nations. « L'Anschluss, ne l'oubliez pas, n'est pas interdit par le» traités, contrairement à ce que l'on pense en général l'Anschluss y a été envisagé mais il ne ̃ peut ne réaliser que du consentement du

Conseil de la Société des Nations.

Conseil de t-il à reprendre au geste 1

Qu'y a-t-il à reprendre au geste du

ministre des Affaires étrangères de (jrande-BMtaiwe "? Y a-t-il là rien d'ina- micul 1

L'organisation économique de l'Europe

La Krnni-c n. oiih sur pied uu prô-

sn.mme très étudié pour venir en a)de

!J'<.rnlllp. matheureux pour de la aide

;t ses malheureux allies de ia Petite

Entente qui meurent de faim quand I leurs greniers regorgent de blé et qui doivent demander à l'usurier au taux de 'A> '/e. cet argent qui. dans les caves de nos banques, rapporte 1,5 (Ap-

filaudisscmcnts.

C'est la France qui a pris cette initiative, et l'effet moral n'a pas tardé à lie faire sentir.

Trop longtemps, on avait malheureusement négligé cette situation. Et l'Allemagne, dont la puissance do produc- tio» est infinie, s'est tournée vers la Roumanie, vers la Yougoslavie, leur proposant de leur venir en aide, remis leur demandant aussi » En échange,

i|«e doiinerez-'voufi ?"

A, la prochaine réunion européenne, la France se présentera, au contraire, avec ¡ uri p)»n constructif pour déginter d'abord lu trop-plein des récoltes, pour } permettre, ensuite lo financement de ces récoltes par des prêts d'argent, pour urbaniser enfin, dans une Europe qui en fst totalement. dépourvue, une politique de production et d'échange. (Applaudils-

spments.)

Et ce sera l'honneur de la France d'ap- porter à Genève ce plan de solidarité européenne qui sera de nature â créer m- nouvelles conditions de paix. (Très Men très bien I)

Quant à notre sécurité, en sommesnoita à la mendier auprès des autres ? 2 Ma politique doit s'appuyer sur des réalités, sur une défense nationale prudente

Dans la conjoncture présente, le miniatre des Affaires étrangère!) .1 pu arrêter choses, M. <choher 1 déclaré que les négociations ne reprendraient <(iii> devant la Société des Nations ou (levant Comité européen. est-ce que vous auriez fait, vous, car enfin c'est question. (Appl. à l'extrême gauche, i't gauche et sur divers bancs au centre.) Il a été fait beaucoup pour la paix. Il reste des risques, mais la France a la volonté bien arrêtée rie se détourner de toute idée, de toute entreprise qui pourrait ébranler la paix, Elle a pris la ligure d'une nation de paix. Elle est toujours prête à faire des sacrifices à la solidarité des peuples dans la paix. Qu'elle reste telle, elle ne sera pas diminuée. (Vifs appl. répétés à gaurhe, il l'extréme-gauche et sur divers bancs. A gauche, à l'extrême-gauche et sur divers bancs au eenire. MM. les députés ne lovent et applaudissent longuement.) L'ordre du jour

La séance est suspendue de 19 h, 45 à n heures.

V la reprise, M. Fernand Boutason donne lecture de l'ordre du jour présenté par M, Etlenne Fougère et plusieurs de ses collègues.

La Cluimbre, affirmant son adhésion à une politique d'entente internationale et « mie large et loyale coopération "des jinuplex européens, condamnant le projet- t l'union douanière austro-allemand qui serait on opposition avec cetic politique et avec le* traités, approuvant les tiêclaratlmg du gouvernement, confiante ch lui, r<t>ou»i>e toute addition et pause il l'ordre du jour.

Un grand discours di M. Nirriot M. Herriot prononce alors un grand discours, applaudi par toute la Chambre, sauf par tes socialistes ;fc l'exception lonlefois de .\tM. Paul Boncour et Fian-

reiltv.

Le succès de la manœuvre allemande slgnlfltwnit la ruine non seulement de Ut victoire, mais aussi d'un bien plus précieux la paix. Me* .unis et moi voterons donc pour l'ordre du jour. Aujourd'hui se sont encore affrontées deux politiques. L'une, c'est la politique des alliances qui, dans l'histoire, à tant I >i(> guêtres a fait succéder tant de traites, et à tant de traités tant de guerres L'honneur de M. Briand, c'est, .111 contraire, d'avoir voulu suostttuer

à la p'ilitiqun d'antagonisme des forces

la politique de l'éqiuïlbre des droits. Les pacifistes comme moi doivent s'opposer avec une vigueur particulière à l'acoord douanier austro-allemand. Carte», je reste lldèie à cette idée que la paix est impossible sans le rapprochement sincère et étroit de la France et de l'Allemagne. Je n'en recherche que davantage la clarté qui donne, la force.

L'Anschluss est inadmissible parce

i|it'il représente uni: violation des Inii- l's de paix et tks conventions ultérieures, librement consenties. Prenons garde. Si nous laissions faire, (le, violations en violations, jusqu'où n'irionsnous pas ? Lorsqu'on diminue les armements, il faut mit; compensation la solidité des contrats. Des traités de Versailles et de rtalnt-Oermain, il r<?suile que l'un des signataires de ces actes ne peut à lui seul le reviser, «uns en réalité le violer. Les iwriisans de la revision des traités douent donc, eux-mêmes. s'oppd^er à l'Anschluss. Hélas! Messieurs, Je sens mes espérances pacifistes menacées. A propos de cette union douanière, je vois avec terreur reparaitre cet argument de la nécessité, cet argument qui proclame « ntîcessité n'a pas de loi cet argument qui nous a plongés en 1914 dans le deuil cruel que personne n''« oublié.

Par ailleurs, l'Anschluss me parait contraire à l'ordre nouveau qu'essaye d'instaurer le ministre des Affaires étrangères et qui s'oppose au système archaïque des alliances.

Je continue à souhaiter un accord franco-allemand. Nous ne voulons pas fonder la prospérité de la France sur In misère d'un peuple. Qu'on nous dise ̃franchement ce que, dans le cadre européen, nous pouvons faire en faveur d'un pays qui traverse une crise redoutable. Ce que nous voulons, c'est qu'on parle franchement.

Toutefois, soyons justes et comprenons la psychologie de la nation autrichienne. L'Autriche est un paya que l'on a germanisé pendant dete siècles. Je vous rappelle les efforts de Joseph 11 en ce sens. Pensez-vous que cette œuvre de germanisation profonde peut se détruire en quelques semaines, en quelques mois ? 1

Il n'est pas très français de maints- nir une différence entre vainqueurs et vaincus. Envers les' pays quelle a vaincus, surtout lorsqu Ils sont en Ré- publique, la France doit exercer une. j i

sorte de tutelle. vis-h-s .le i'Autrirîip, avouons-le, nous n'1 :-«Mre pas fait tout iB nécessan

Dans cette affaire, i.t France et le droit sont du même côté. Je fais contlanoe à la Société de» Nations et au tribunal de La Haye. En prenant la parole, je n'ai voulu qu'aider dans son effort le ministre des Affaires étran-

Kires. Me» amis et mui iiii donnerons

notre- confiance et, pour servir tes in–tOn'ls <lf. la paix et «ls- la Krance, nous donneroiHs aussi notre jconttanre, s'il nous la demande, à St. le président du Gonseil, sans qu'il puisse oraire à une conversion, en masse déterminée par des évéïii'iin'iits iri'j.'hHirm.

M. Franklin-Bouillon i-ontestc qu'il y ait. en i'rumv deux pilitiques, t'une des alliances, l'autre de l'universalité. Mais II y a deux méthodes l'universalité dans la confusion et l'universalité basée sur les peuples qui se battirent pour la justice.

M. Marin critiquant la politique de M. Briand, celui-ci lui objecte

Pendant deux ans, vous avez fait partie du même gouvernement que mol et vous avez approuvé rua politique. SI j'ai été un criminel, vous avez travaillé avec moi.

». Marin. Non.

M. Briaud. Pas une fois vous n'avez protesté en Conseil des ministres. Si j'ai été un criminel, moi qui étais de bonne fol et qui avais confiance, qu'étiez-vous donc? ·

M. Marin. Ue qui vous moquexvous ? J'avais offert ma démission à M. Poincaré. Je ne l'ai retirée que sur les instances de M. Doumergue. Il n'y aura pas de politique ferme tant que 1 M. Briand sera lit. La condition d'une bonne politique étrangère, c'est son départ.

M. Grumbach. Le problème étant soumis il la S. 0. N., il est désobligeait pour elle de déclarer dès à présent qu'il y a eu violation des traités.

M. Franklin-Bouillon. Les socialistes allemands ont remis l'Allemagne aux mains de la Reiehs-wenr :1s ont permis la construction d'un croiseur, qui est une menace pour la paix Ils ont aidé à détruire le régime démocratique, Voilà qui est inquiétant et en>pêche tout rapprochement avec l'Alle-

magne.

M. Fernand Bouiston annonce qu'il a reçu un ordre du jour de confiance rédigé par M. Herriot.

M. Laval. Le gouvernement accepte l'ordre du jour déposé par M. Fougère i ci pose !h question <l-3 confiance. Vous ne voudrez pas que, dans quelques Jours, à Genève, l'action de nos représentants soit affaiblie par le spectacle de nos ditisions.

M. Blum demande à la Chambre de supprimer les mots et repoussant toute addition ».

M. Laval pose la question de confiance contre la supprfssion. La Chambre repousse la suppression par 460 voix con-

tre 115.

L'on vote ensuite, par division, l'ordre du jour Fougère.

Les mots « condamnant le projet d'union douanière austro-allemand qui serait en opposition avec cette politique et avec les traités sont votés à. l'unanimité de 470 votants.

La phrase » approuvant les déclarations du gouvernement » est votée par iSO voix contre 58,

Le surplus et l'ensemble sont votés à mains levées.

La séance est levée à 1 h. 30. Prochaine séance le 28 mal.

Voici Je début de ta séance que nous avons publié hicr dans nos autres éditions.

Séance du 8 mai j^3j J

Présidence de M. Fernand Bouisson. La séance est ouverte à 15 heures. M. Soapini, député de Paris, aveugle de guerre, Action démocratique et sociale, monte le premier a la tribune. II dénonce, comme l'ont fait la veille 'plusieurs orateurs, le caractère politique et non pas simplement économique du pro- jet d'accord douanier germano-autrichien.

La politique de M. Briand, ajoutet-11, reposait sur une collaboration loyale des peuples. Cette collaboration, l'Allemagne montre qu'elle n'en veut pas. Cela dit, J'examinerai devant vous trois choses 1° notre politique du désarmement à Genève 2° les résultats obtenus en ce qui concwne nos relations avec l'Italie; 3« l'état de nos relations avec le Reich. Sur le premier point, il est regrettable que l'on n'ait pas lié le problème lie la sécurité à celui du désarmement. En ce qui concerne nos relations avec l'Italie, quatre questions sont a résoudre: la question yougoslave, les frontières de lu Tripolitaine, le statut des ressortissants Italiens en Tunisie, la parité navale.

Une des grandes causes de l'échec du rapprochement franco allemand est l'équivoque dans laquelle nos relations avec l'Allemagne se sont développées. L'Allemagne n'a jamais caclvi son intention d'agir contre les traités. L'aider k devenir forte, c'était lui fournir des armes contre nous. Il ne fallait pas se figurer. Monsieur Briand. que nos concessions entraîneraient son désarmement moral. Ce fut là une erreur de psychologie.

logie. La colombe

joue à cache.cache

M. Thibault, autre aveugle de guerre, indépendant de gauche, celui-ci, critique le patriotisme Irréfléchi de certains qui en arrivent au Ni gerrnanophilie, ni germanophobie voilà la formule. Ayons un esprit français, mais aussi un esprit européen.

Pourquoi l'Allemagne et l'Autriche se sont-elles Isolées en secret pour conclure un accord particulier, au lien de favoriser un accord économique général t N'y a-t-il pas un indice d'arrièrepensées politiques ? Ne peut-on estimer que l'Allemagne cherche à germaniser l'Europe centrale et à rénover ïe système périmé et dangereux des alliances ? La colombe symbolique n'eat plus sur ta cime: eUe est rentrée au profond des branches t

Toutefois, n'exagérons pas Pouvonsnous tenir rigueur à l'Allemagne, après l'échec des trois conférences européennes, d'avoir cherché elle-même un remède, ou au moins un calmant à sa< crfee économique, si grave, si lourde ? 1 Il n'y a Jkw lieu de voir tout en noir. de désespérer. La colombe est rentrée sous les branches, mais seulement pour attendre que le nuage ait passé. Notre suprême espoir, c'est une seule union, nne union générale, qui est en même temps notre meilleure sauvegarde.

Discours de M. Franklin-Bouillon Après la traditionnelle Intervention pro-communiste de H. Macoel Cachlit, M. Franklin-Bouillon monte à la tribune. Aussitôt, de nombreux députés regagnent leurs bancs.

Hélas déclare l'orateur, depuis le mois de mars dernier, où j'ai pris la parole, les événements ont parlé en faveur de ma thèse, ont affirmé des faits que vous niiez alors. Que disier-vous, en effet ? que le danger de voir se réaliser l'Anschluss avait disparu Qui donc s'est trompé vous ou moi ? Ah 1 messieurs, combien 11 m'est douloureux d'avoir eu raison. (Ricanements à gauche, applaudissements à droite.) Le ministre a plaidé la surpris*. Pourtant M. Schober prétend lui avoir laissé entendre la possibilité de l'événement. Pas un homme politique en Europe n'a été vraiment surpris. Mais arrivons au présent. vous voue contentez de dire. Monsieur Briand « Rassurez-vrais l'Anschluss n'est pas encore tait, et,' grâce aux mesures que je prends, il ne se fera pas. Les discours des hommes politiques allemands et autrichiens reflètent ou contraire la volonté bien arrêtée de réaliser cet Ansehluss, Vos mesures ne pourront rien contre leurs efforts concordants. Fait slgniflcalUx on conseiller de l'ambassade d/Al-

k magne vient d'Ctre nomme ministre h Vienne et il déclare qu'on lie doit \nn s'émouvoir, des protestations do la près?! îrançaise. L'qn en arrive, en Europe centrale, à envisager l'application de l'ae- coitl i'ii février 1932.

,M. Hi-i.ind, dit encore (: « J'ai agi. î>ès que j'ai connu l'Ansdlluss,' j'ai alerta tout k- monde. » V'r.us vous &Us adressé, c'est viol, ,1 l'Angleterre, à l'Italie t-t à la Petit».- Kntcnle. Mais.' déférer- la question à la S. It. N.. aller à Cenève. ce n est pas une iiei ion véritable. Vous savez parfaitement >|ue le gouvernement travailliste de Londres est tavorahle à l'Anscbluss. Ne pnrlez donc pas d'unité cl'aclirih.

Qii" fera-t-on, du reste, à? Genève 1

Dcrlsrera-t-on le projet d'accord illégal? supposons-le, mais croyez-vous que l'Allemagne et l'Aulricbe s'inelineront Si «u lieu de rêver d'une Pan-Europe ciiiinériqtK', avec le concours de la Russij, vous aviez bien organisé vos alliés, l'Anschluss ne se serait jamais produit. r/Anschluss est né de la carence «les alliés. Maintenant, en face du danger, voua êtes bjen obligé de faire notre politique c'est la seule possible pour le salut déjà France.

Parlant ensuite de l'échec de l'accord naval, M. Franklin-Bouillon souligne comme Il est curieux de ne pouvoir discerner qui en est responsabte.

M. Briand, poursuit-iH, s'est trompé une fois de plus en atÇrmant qu'on m songeait pas officiellement en Allemagne à la revision du plan Young. Là encore, les paroles des hommes politiques allemands le contredisent.

Ainsi, il n'y a pas une affirmation, pas unfl prévision du ministre des Affaires étrangères, qui n'ait été contredite par les faits.

Lorsqu'on vous a demandé de ratifier Locarno, on vous a dit ce traité supprime toute discussion future concernant ta frontière du Rhin Depuis lors, fait plus grave que l'Ânachluss I lo Reichstag a voté à l'unanimité une motion qui tend à violer la frontière belge par la reprise d'Eupen et de Malmédy 1

Il y a quinze jours, M. Benès disait i\ propos de l'Anschluss « Je reconnais que je me suis trompé,"» Eh bien 1 Monsieur Briand, dites donc la même chosp Vous avez espéré le rapprochement fcanco-allemand dans une Allemagne désarmée, dans une Allemagne démocritique. Eh bien depuis deux mois, Il n'y a plus de démocratie en Allemagne, fca;s une dictature, la dictature de la Refchs- wehr. Vous partez du prestige reconnu à la France, mals ce prestige n'est pas votra œuvre. Vous vivez sur le prestige de ia victoire. (Appl. à droite et au centre.)

Les Mieits i'Espasie La lettre pastorale do cardinal Sejnra Le ministre de la Justice a déclaré que le gouvernement reconnaît, à l'unanimité la gravité de la lettre pastorale du cardinal primat. « Cette lettre pastorale, Il dit le ministre, contient de nombreuses déclarations qui ont un caractère éminemment politique. Elles manifestent toutes un sentiment d'opposition, Quand ce L'est pas d'hostilité, envers le régime républicain. » M. de Los Rios a ajouté « Je ne veux pas commenter minutieusement ce document l'hostilité qui y est contenue a déaidé le gouvernement à agir. Il ne consenlira pas qu'une attitude de es genre continue à se manifester et il en a avisé qui de droit. Le gouvernement réitère son très vif désir de maintenir une ambiance de respect et de paix absolu.^ autour de la question religieuse, mats des documents de cette sorte ne sont, certes, pas de nature à obtenir un tel refit Uni. »

L'enseignement religieux scolaire Le Conseil des ministres a approuvé un décret présenté par le ministre de l'Instruction publique concernant la liberté de l'enseignement religieux dans les écoles v

Article premier. L'instruction religieuse ne sera obligatoire ni dans les écoles primaires ni dans les autres centres d'enseignement dépendant du ministère de l'instruction publique Article 2. Les élèves dont les parents entendent donner une instruction religieuse a leurs enfants dans les écoles primaires, recevront cette instruction comme auparavant

Article 3. Dans le cas où le maître d'école ne consentirait pas à donner l'enseignement religieux, celui-ci serait confié k un prfHre qui le donnera gratultement aux heures qui seront fixées d'accord avec l'instituteur.

L8 réforme agraire Un décret prescrit la mise en culture des terres iacoltes Deux décrets viennent de paraître à la Gazette d" Madrid, qui, tous deux, ont traite à la réforme agraire. Le premier avec des Comités mixtes, composés des représentants des divers éléments agricoles patrons, ouvriers, propriétaires et fermiers, etc, et qui sont chargés de coordonner les intérêts communs à ces divers éléments et d'arbitrer les conflits qui pourraient les diviser. Le second vise à donner du travail à la main-d'œuvre agricole et à augmenter la puissance économique du pays en obligeant les propriétaires à mettre en culture celles de leurs terres qui restent en friche. Leurs droits de propriété leur sont, cependant, conservés. En vertu de ce décret, les Commissions municipales de police rurale devront utiliser tous les moyens d'investigation à leur portée pour découvrir et signaler toutes les propriétés non labourées en temps voulu.

Ces Commissions devront mettre les propriétaires fautifs en demeure de commencer les travaux dans les vingtijuatre heures. Le propriétaire aura le droit d'exiger l'intervention d'un expert pour arbitrer le litige. L'affaire pourra aller en dernier ressort devant le juge ue paix. Si ce dernier se déclare contre le propriétaire ct que celui-ci se refuse k entreprendre les tra\aux, ses propriétés seront pris en charge par la Commission municipale de police rurale qui engagera des ouvriers et fera exploiter les terres, les salaires de ces ouvriers étant à la charge du propriétaire. Au cas ce dernier refuserait de payer Ira ouvriers, les terres seraient saisies et vendues aux enchères. Ce décret draconien soulève. cela va sans dire, l'indignation des grands propriétaire* fonciers.

Mais signalons que le journal El Debate. qui est l'oçgane des Syndicats catholiques, se montre favorable à la politique agraire esquissée par le ministre de la Justice. 11 demandait, il y a quelques jours, que le gouvernement agisse sans retard dans cet ordre d'idées afin, dit-il, de prévenir des activités communiste en ce domaine ». Et il imprimait notamment que « l'indifférence et l'égoïstne des grands propriétaires terriens doivent maintenant subir le sort qu'ils méritent et avec intérêts composés ».

Le palais royal deviendra 8asée Le journal Informaciones annonce que le palais du roi d'5«pagn« va être transformé en musée. Les riches salons, dit le journul. qui renferment tant,de ma«nifiqties oeuvres d'art, poin-ront être contemplés par le public, Madrid aura ainsi un nouveau centre d'attraction. On pourra visiter tout le palais sans autorisation.

La salle du trône représente une valeur de plus de 36 millions de francs. La réforme judiciaire des juges de paix qui seroat élus an suffrage noiTersel On mande de Madrid que les juires des ville? de 2 000 habitants, qui ne sont pas des chefs-lieux d'arrondissement, seront élus au suffrage universel.

¡ LA VIE INTERNATIONALE

du La crise

parti libéral anglais Vue nouvelle orise s'annonce au sein

-h; p.irli !.I.m! anglais.

Ou aiiiiuiicf, tu effet. <|iie le culonel i Kerr, président du Comité exéeulir de la Fédération nationale du parti libéral, i résigné ses fonctions. D;ins une lettre où j il explique sa décision, it signale qu'il ne i se trouve plus d'accord avec la majorité du groupe parlementaire libéral et qu'eu i [particulier il n'approuve pas la poiitiqir de soutien du gouvernement travailliste qui lui parait contraire à la fois aux iñ téréte généraux du pays et » ceux du parti J»bér;i!.

iJans les cercles politiques, on interprête cette décision comme une nouveHe preuve de l'hostilité que rencontre chez beaucoup de vieux libéraux la nouvelle orientation donnée par M. Lloyd George I au parti dont il est le chef nominal. La démission du colonel Kerr revêt une signification spéciale du fait qu'elle vient à la veille de ta réunion de la Féaération nationale libérale, qui se tien1 (Ira la semaine prochaine. A cette réunion, précisément, sera proposée une motion affirmant la complète indépendance du parti libéral. Ce sera une critique directe de l'alliance conclue entre les libéraux et les travaillistes.

La préparation de la défense nationale en Italie, en temps de guerre

\\Us civils seront mobilités dès l'âge de 14 ans

On a présenté à la Chambre italienne le rapport du général Gazzero, ministre de la Guerre, sur le projet de loi relatif a la discipline de guerre pour les populations civiles en Italie et aux colonies.

Le projet de loi établit notamment les points suivants

Toutes les administrations publiques ou privées ainsi que tous les citoyens, hommes et femmes de 16 a iO ans, sont obligés, en cas de mobilisation, de participer à la défense et à l'existence de la nation « avec l'esprit de sacrifice des combattants ». Dans chaque commune d'un" Comité de « résistance civile », composé du podestat, du secrétaire politique du faisceau local, de citoyens nommés par le préfet, et par la secrétairerie locale du faisceau féminin, veillera au maintien de la disolpline de guerre et assurera les recherches de la main-d'œuvre nécessaire aux industries et aux œuvres d'assistance. Toutes les personnes qui, à partir de l'Agi? de li ans, peuvent être mobilisées civilement », sont soumises au règlement militaire du temps de paix. Pour elles, une absence Illégale de oinq jours entraîne la peine prévue par le Code militaire pour la désertion en temps de paix.

Les organisations de mobilisation civile ont enfin la faculté de rappeler en service les réformés et mutilés et des peines très sévères sont prévues pour ceux qui tenteront de se soustraire à la mobilisation civile.

Le projet douanier austro=allemand

La réponse du gouvernement de Berlin au discours de I. Briaod

On apprend de source autorisée à Berlin 'que le Conseil de Cabinet prévu pour aujourd'hui et au cours duquel devaient être fixées les grandes lignes de la tactique que les délégués ailemands observeront à Genève, durant ta discussion du projet germano-autrichien d'union douanière, a été ajourne à lundi. On civ.it que cet ajournement a été décidé d'une part parce que le ministère des Affaires étrangères veut examiner le texte authentique du discours de M. Briand avant de fixer définitivement sa conduite et, (Vautre part, parce que M. Curtlus, ministre des Affaires étrangères, doit prononcer ce soir un grana discours au banqcet annuel de la presse étrangère a Berlin, discours qui sera, croit-on, une réponse aux déclarations de M. Briaud.

Le chancelier Brûn'ng prononcera également un grand discours, dimanche, à Koppetburg, dans l'Oldenbourg. Le chef soel&llste Breltscheld va se rendre i Paris son voyage aurait trait i l'accord douanier atistro-allemand

Selon le Lokat Anzeiijer, M. Brcitscheid, chef de la fraction social-démocrate au Reichstag, se rendra à Paris en vue d'engager des négociations politiques au sujet de l'union douanière austro-allemande. i

Ce Journal donne à comprendre que les milieux dirigeants allemands cherchent à trouver un compromis pour liquider à l'amiable l'union douanière. Le Comité de contrôle de l'emprunt autrichien se réunira le 15 mai à Geaèïe Le Comité de contrôle de l'emprunt autrichien de 1922 se réunira à Genève le 15 irai et non le 12, uinsi qu'il avait été précédemment annoncé.

La France y sera représentée par MM. Bist, gouverneur honoraire de la Banque de France, et de Felcourt, ministre plénipotentiaire. L'Italie, la GrandeBretagne, la Tchéco-Slovaquie. la Belgique, la Hollande. le Danemark, la Suède, la Suisse et l'Espagne enverront également des délégués.

Une nouvelle condamnation par M. Benès du projet austro-allemand

A Prague, M. Benès, répondant à la Commission extérieure sénatoriale, au cours des débats sur son récent exposé, a affirmé que le projet d'union douanière austro-allemande portait atteinte à la structure actuelle de l'Europe. •̃ Si on avait manqué, a-t-il dit, d'y attirer l'attention, le danger de conflits ultérieurs aurait été plus grand. » Le ministre a relevé limportance de la récente conférence de la Petite Entente à Bucarest, un accord sincère, non seulement politique, mais encore économique, a été réalisé, de sorte que pour l'avenir une collaboration éoonomique beaucoup plus intime et plus effective est rendue possible.

Echos parlementaires Ittrt prtgrtoiM

dt coutnctiuM imto «

M. Otaries Dumont, ministre de la Marine, a déposé sur le bureau de la Chambre un projet de loi concernant le programme des constructions navales peur les années 1931 et 1932.

Ce projet prévoit la mise en chantier d'un croiseur de ligne de 23333 tonnes, de deux croiseurs de 2* classe et de bâtiments non limitables un aviso de campagne lointaine, un navire transporteur et 4 bâtiments escorteurs.

C'est la première fois qu'une tranche de construction navale ne prévoit pas la construction de sous-marin.

MM. Appell, président de la Commission de la marine de la Chambre, et Daniélou, rapporteur du programme naval, se sont entretenus avec le ministre des modalités du projet. M. Charles Dumnnt sera entendu mardi prochain par la Commission.

Les événements politiques en Egypte

La défense contre le cqmmamisme Pas de représentation commerciale nmétiaue à Alexandrie

Le premier ministre égyptien, Sidky pacha. a refusé d'accéder au désir des I Soviets, demandant l'autorisation d'ouvrir i Alexandrie un bureau commercial, des fonctionnaires soviétiques seraient employés.

A la suite de sa décision, qui. en même temps, met les agents soviétiques en demeure de quitter le pays, le gouvernement égyptien a fait savoir qu'il ne permettrait pas que des sujets désignés par le gouvernement soviétique soient chargés d'un emploi en Egypte. Effervescence an Caire

On mande du Caire qu'en raison de l'effervescence de nature politique qui règne dans la capitale, des détachements de lanciers patroufllent nuit et jour dans les divers quartiers et plus particulièrement dans le centre. D'importantes forces de police sont stationnées aux abords du palais Abdine et en interdfceni l'accès.

Dans certaines parties de la capitale, plus spécialement agitées, des camions automobiles ont été placés en travers des rues et des réseaux de ftls barbelés établis de part en part. Considérablement renforcée, la police a pris possession de tous les points stratégiques de la cité. l.'n grand nombre de signatures couvrent une déclaration rédigée par des anciens premiers ministres et ministres dont quelques-uns ne sont pas ralliés à la coalition nallonale libérale, déclaration qui proteste contre la violation de la Constitution de i'J-23 et affirme que les prochaines élections ne sauraient exprimer l'opinion du pays, et que tout traité signé par le gouvernement actuel n'engagerait pas la nntion,

Cette déclaration a été communiquée aux représentants des puissances étrangères. et elle sera remise au roi

Le premier. ministre, Sidky pacha, n'en persiste pas moins dans son attitude et, ;'i son tour, fait une déclaration où il réfute la thèse de ses adversaires et où il il annonce que si les élections lui sont défavorables, il démissionnera sur l'heure.

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Des coups de feu à Athènes Le gouvernement grec aurait éventé un mouvement pangaliste

Des coups de feu ont été tirés aujourd'hui dans le square Omonla, à Athènes, et la police a arrêté trois personens parmi lesquelles se trouve le major Katzaros, aide de camp du général Pangalos.

Un peu plus tard, le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il avait eu vent d'un mouvement pangaliste et que toutes les précautions nécessaires avaient été prises. La prompte arrestation des trois hommes a arrêté la possibilité de désordres plus graves.

Les pourparlers pour rémission d'un emprunt yougoslave ont abouti

Le ministre des Finances yougoslave qui st trouve actuellement à Paris, a avise If gouvernement yougoslave qu'il a proci-oe vendredi à la signature, avec un groupe international bancaire, d'un emprunt, u'uu montant de 1 025 millions de francs, au taux de 7 émis à 87 fr. 50 amortissable en quarante ans, avec wnverslon éventuelle au bout de cinq f'iis.

Le produit de cet emprunt servira à la stabilisation légale du dinar et à l'exéci.lion partielle d'un programme de travaux publics.

Cote; information est confirmée par le ministre des Finances a. Paris qui, dans une note, précise que plus de la moitié de l'emprunt sera placé sur le marché français.

Au cours des négociations de cet emprunt, le gouvernement yougoslave qui, pnr les accords du 5 avril 1930. avait déjà réglé les questions relatives au service des emprunts serbes d'avantguerre, a donné au gouvernement françaU l'assurance la plus formelle de sa vc'onlé d'arriver" également à un règlement de la question de participation à la dette ottomane sur une base qui donnerait satisfaction aux deux parties en cause.

Le ministre des Finances de Yougoslavie a exprimé à M. P.-E. Flandin sa gratitude pour les dispositions amicales qu'il e. rencontrées auprès du gouvernement français.

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LtTMMB â KL D'OISEAU A Lisbonne, la police a arrêté deux anarchistes et a découvert chez eux £50 bombes de grandes dimensions A Alcobaça, la police a saisi des fusils et du matériel de guerre et a arrêté deux autres individus.

La presse de New-York signale que les étudiants de Buenos-Ayres sont entrès en collision avec la police et qu'un grand nombre de personnes ont manifesté en faveur de l'ancien gouvernement. Il v aurait des blessés. Mais une note officielle argentine dénie toute gravité à une effervescence estudiantine, qui n'avait aucun caractère politique. Un groupe de dissidents mexicains ont attaqué le maire de Tia Juana (Basse-Californie) et plusieurs de ses partisans. Le secrétaire privé du maire a été tué. En conséquence de cette attaque, la loi martiale a été proclamée dans la ville.

La légation de Roumanie communique au sujet des nouvelles ayant trait à la santé du prince Miche), héritier du trône de Roumanie, que le prince a été il y a quelques jours légèrement indisposé, et que, selon les nouvelles officielles parvenues il y a deux jours de Bucarest, it est maintenant rétabli. Le député socialiste-nationaliste Feder a été condamné vendredi par le tribunal de Berlin à 800 marks d'amende pour insultes à l'égard de l'ancien chancelier MOller.

D'après ïObservateur Raciste, la police politique a procédé hier à une perquisition dans les bureaux de cet organe raciste à Munich. Cette perquisition n'aurait donné aucun résultat. Le ministre d'Allemagne à Prague a fait au gouvernement tchéco-slovaque des représentations, au sujet d'un article injurieux contre le président Hindenburg, paru dans un journal de Prague. Le représentant du ministre des Affaires étrangères de Tchéco-Slovaquie, a exprimé ses regrets au ministre d'Allemagne.

Un télégramme de la frontière russo-polonaise annonce que 22 officiers ukrainiens reconnus coupables de complet contre le gouvernement des Soviets, ont éCe condamnés à mort et exécuté» sur-le-champ.

Au cours d'une série de rencontres qui se sont produites entre les rebelles birmans et les policiers civils et militaires à Myoma, district de Promé, un inspecteur et plusieurs policiers ont disparu. Quatorze rebellea ont été tués.

La fête nationale 1 de Jeanne d'Arc à Paris

A l'occasion de la fête nationale de Jeanne i Arc, une cérémonie officielle aura lieu, à 9 h. 30. place, de Rivoli, dimanche prochain 10 mal.

Comme <1e coutume, le représentant

| du président de la République, le pré( sident du Conseil, le ministre de la Guerre, déposeront des aerbes de fleura devant ia statue de Jeanne d'Arc, puis ils assisteront au dénié des troupes. Un appel âQ gêBênl k Cuisina Là date du 10 mai 1931 évoquera, une fois de plus, le souvenir de la victorieuse chevauchée de Jeanne « la bonne Lorraine » elle rappellera à tous que l'amour de son Dieu, de sa patrie, de sa race ont inspinà la merveilleuse épopée de la pieuse vierge de Domremy. Catholiques de Parie, il est de votre devoir de vous grouper ce jour-là pour affirmer, par un acte public, votre ardent attachement aux traditions ancestrales de notre cher pays, votre inébranlable confiance dans ses destinées et votre pieuse dévotion à la Sainte héroique qui. aux heures si sombres de notre histoire nationale, a galvanisé les âmes et sauvé l'unité de la France. Venez donc en grand nombre prendre place dans le cortège qui. selon ta coutume,-se déroulera le 10 mai, de la place Saint-Augustin à la place des Pyramides. Général DE CASTELNAU.

Les groupements catholiques connaissent

r.éjà Ira ruea et les heures qut ont été

fixées pour le rassemblement qui se fera me de Laborde. avenue de Messin», rue <!c Messine, square de Messine, rue de Monceau et la rue de Ltsnonne (entre la rue ne Cou réelles et l'avenue de Messine), rue Murlllo. nie Rembrandt, I.a tête. à hauteur

ou .luméro de l'avenue de Messine, les

1011 .lIIml'ro se dés'eloppant, te )o\e~SII1('. Ic~

I colonnes se développant, le cas écneant.

'dans les rues ci-dessus nommées, en lignes ue colonnes par A.

Premier groupe, à 8 h. 30 Union régionale de la Seine (F. 0. S. P. F'.). Collège» Catholiques. Association catbollque de la Jeunesse Française (A. C. J. F. groupe l'étudiants.

nrnxièm? groupe, a 8 h. i$ Fédération nationale csihollque. Comité directeur de la F. x. t:. et rnmité diocésain de Parls. comités de DnAC et des A. C. C. F Membre» du Sénat, de. la Chambre des députés, du Conseil fanerai et du Conseil municipal. Cntons paroissiales.

1 Troisième groupe, k 9 heures: Artistes catholiques. Confédération française des profassions commerciales. Industrielles et lluertlos Confédération français* des travail,leurs chrétiens. l'nions catholiques professionnelles.

Qwtiri*me groupe, » 0 n. t5: Ouldes de France, eheftalrws scoutes. OEuvres des patronages Ue jeunes tilles. Union fêmlnloc ('1\'1'1111' 1'1 Les ;oI'II5te5, A!I~oclaflon civique et sociale. Les No*II?tes. Association catholique des Œuvres de Protection de la Jeune Fille. Unions provinciales. Llgue patriotique rte« Frsnçulse*. Scouts de France. Le deflW suivra l'Itinéraire habituel: plues Saint-Auirusiln. boulevard Malesherbes. me Royale. n*> de Rivoli. Heure de départ de la téte: 9 heures.

*mm

ECHOS de PARTOUT M. Piétri, ministre du Budget, a inauguré vendredi le troisième Salon International de la médaille. installé dans un des salons de l'hôtel de la Monnaie. Sous la présidence de M. FrançoisMareal, les membres de l'Institut colonial international ont visité le muséo Condé, & Chantilly. Un déjeuner a suivi ta visite.

La Sociélé nationale d'Acclimatation de France donnera sa séance solennelle de distribution des récompenses dans le grand amphithéâtre du Muséum d'histoire naturelle le dimanche 10 mal, à 14 h. 30. sous la présidence, du ministre de l'Instruction publique. On entendra à cette occasion une conférence avec protection et cinéma de M. le professeur Bresson, sur « Une terre qui ne doit pas mourir la Camargue a.

Le samedi 23 mai. à la même heure, une messe commémorative sera dite pour le repos de l'Ame de François Coppée, dans la chapelle des Sœurs 3, rue Oudinot, VII',

Une gerbe de Heurs sera déposée le 10 mai, a 11 h. 30, au cimetière Montparnasse. par te Comité de la Fédération des anciens de la Rhénanie et de la Ruhr, sur ta tombe du général Mangin, à l'occasion du 0- anniversaire de sa mort.

Bébé est constipe il ne le sera plus si vous remplacez ses bouillies par les céréales Bébé « Favrlchon », allment des enfants constipés. Echantillon gratuit « Favrichon «, 15, rue Nationale à Saint-Symphorinn-de-Lay (Loire). Les « Amis de François Coppée » et' ses admirateurs se réuniront sur sa tombe, au cimetière Montparnas», le dimanche 17 mal, à 10 h. 30 du matin, sous la présidence de M. Charles Le OofOc, de l'Académie française.

On a fêté à la Demi-Lune, près de Lyon, te centenaire de Mme Vve Lannois, née h Paris, le 7 mai 1831. Le 20 mai s'ouvrira, à Berok-PIagï1, le sixième Conarrès international d« thalassothérapie. Cette manifestation scien- tiflque, placée sous le haut patronage du président de la République, durera trois jours.

Une cérémonie a eu lieu au cime- tière do Port-Manon. 4 la mémoire des soldats français morts des suites des hlessures reçues pendant la conquête de l'Algérie et enterrés à Mahon. La Compagnie du P.-L.M. a fêté. dans un banquet, la fin des travaux entrepria pour la remise à double voie du lunnel dp Beilcvw:, sur la ligne de Saint-Etienne au Puy.

teipinis forornaiH CHANGES A PARIS

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BOURSE DE COMMERCE

Paris, 8 mai.

Blet. Ouverture: courant 188, as, 133. 187,75, prochain 184, Jnlll. 175,55, août 168,25

tous payés, tend. lourde.

Farinei. Ouverture: courant 244 Tend., tous incotés, tend. sans atf.

Avoine» divertes. Ouverture: courant 95 a 96, courant 9« à 96,75, jutll. 96 payé, août 8S.75 à »0. tend. lourde.

Orge». Ouverture: tous Incotês.

Sucres. Ouverture: courant 213.50 à 814 prochain 914,50 t SI 5. JulU. £16. août *1«,5C à îl~, sept. 216 fi îl«,50, S d'oct. 213. j de nov. 213,50, tous payés, tend. lourde. Clôture: courant 115 à 215.50, prochain •18,50, Jutll. 317 a 217,50. août 218, sept. *!7e»3 d'oet. H4,M, 3 de nov. si 4.50 t SIS, tou~payês, tend. ferme. Cote ortlcieUe 313.50 a Î15.50.

Alcools libre*. Ouverture: tons incotes. Clôture: courant 1 205 payé, 3 de mil Incoté, juin tsto payé, 3 de Juin Incoté, Juin. 1 210 payé, aoot 1 205 & 1 210 payes, sept. l 090 payé, tend. calme.

HALLES CENTRALES

Paris. 9 mal.

Cftée des viandes. Arrivages tweurs 106 610 kg., veaux 15100s kg- moutons 53 078 kg- POT" 30 799 kg.

Boeufs. Le kilo quart de derrière «,6C t 18. quart de devant 4.50 t 8,30, aloyau 7,50 t si. 50, peJeron 4,50 t 9. Veaux. Le kilo première qualité 14.50 » 16,80. deuxième 12,50 à 14.40. trot::eme to à 12,40, panç-culsses 12 a 30. Moutons. Le kilo prptnlère quanti? 15 k 17, deuxième 12 a 14,90, troisième g k 11.90, fftffO< 14 t 26.

Porcs. Le kilo première qualité 10 t 10,60, deuxième 7 k ï,«o, met 10 k 17, pourme 5,to 4 »,

Pensée évangélique En ra ttmps-là, Jésus dit à ses diseiples En vérité, en vérité je nous le dit, tout ce que nous demanderez à mon Père en mon nom, il vous te donnera. Jusqu'ici vaux n'anez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recerre;, afin que votre, joie soit parfaite.

(S..Ie*n, xvi.)

NOS AMIS DEFUNT3

t JÉSUS, MARIE, JOSKPH

~ed. ? 7 <"M et 7 quar. ehaqw~ jaiar;

0nd. ? ont et 7 qtutr. chaijur /ittsj

M. l'abbé OuUlevéW. professevir à l'itistitutioii Saint-Joseph à,- Lannion, ?5 .u»s. Mlle C. Chiniat. à Sarkit (Dordognel. M. l'.ihbé Boteau. anmAni.r du Calvaire, à ("Héans. M.

I»emangi-, "s aus. père de Mgr I).

('•vfijue des Missions etranireres. À l'aikou (Corée;. Mme Georg-es de Selle de B«.iuehamp, née de Montriehacd, 84, an<, au couvent de Samt-M.iiir à Toulon. Mire Elise Plton-Blanvilita. 85 ans, a Neuvy-en-MaiiHes (Maine-et» Loire). M. Ernest Laplaige, à Reims. Mmii- Ain I Foir, née Causse. 51 ans,

à Panv

Les obsèques

du cardinal Pompili Rome. 8 mai. Vendredi matin ont eu lieu, à Saint-Jean de Latrau, les obsèques du cardinal vicaire Pompili. Mgr Palica, vice-gérant au vicariat da Rome, a célébré une messe pontificale. assisté des élèves du Séminaire romain. Le cardinal Uranito di Belmonte a donné l'absoute.

On remarquait la présence de îl cardinaux, des membres dt: corps dtplomatique pr£s le Saint-Siège, parmi lesquels M. de Fontenay des délégation* de la maison royale, du gouvernement et de l'srmée, ainsi que des délégations de la Seerétairerie d^Etat, de plusieurs Congrégations religieuses, de Séminaires et de collèges, et des Instituts et éoolcs catholiques.

» H

Nouvelles religieuses Dimanche 10 mai, à 17 heures, la fête de sainte Jeanne d'Arc sera solennellement célébrée à Notre-Dame de Paris, sous la prtsldencft de S. Em. le

iMrdinsl Vrrdicr. Cantal* sermon "par

M. l'abbé Chevreau, curé de SainUPrançois-XavIer, procession et Salut solennel.

Dimanche 10 mal, fête patronale de Saint-Louis-cn-rile, à Paris, et fêle An sainte Jeanne d'Arc. A 9 h, 30, grand' messe solennelle en musique avec orchestre, présidée par Mgr Le Hunsec, évoque diBuropus. A 15 Heures. Vêpres et Salut solennels.

A Aubervillier*, m^rdi 12 mal, fetu patronale de Notre-Dame des Vertus. DA 6 heures à 8 heures, messes basses; A 10 heures, messe solennelle, sermon par M. l'abbe Lcmoinc. A 14 h. 1/2, Vêpres i.r<s$idées par Mgr Mcrlo, directeur de la Salnte-Etifnnre sermon par le R. P. Dieux, do l'Oratoire, procession et Salut, A 20 h. 1/i, pèlerinage de lit paroisse Sainte-Marthe, sermon par ,M. l'abbé M.ielin, Salut.

Le 40» pèlerinage en l'honneur de Notre-Dame de Montligeon aura lieu 1» jeudi 21 mal, sous la présidence du cardinal Verdier, assisté de NN SS Baudrillart. archevêque de Mélitène Pasqurt. évéque de Sées Novrux, auxiliaire de Reiras Legrand. évéque do Cyrene, et des Rmes Abbés de la Grande Trappe et de Brlcquebec. A 10 heures, procession, sermon par Mgr Baudrlllarl Le soir, à 3 heures. Vêpres des morts allocution suivie de J'absoute, Salut solennel du Très Saint Sacrement.

m-m-m

CELUI QUI DONNE. PRÊTE A DIEU

Un vicaire dam une paroine de banllaue d'Alè», absolument démuni d« rtMouroe* pour son auin de patronage, aurait batoln au moins d'un baraquement en planohet. Pour oela, 10000 (ranci lui teraltnt néoet- •alrei. Il fait appel aux ftmei genéreu»», qui «avant que I aumône rachète, et met fa oonflanoe dans ces paroles da NOtre-aei- gneur > Ce que «ou» aure. fait pour le» plus petit» d'entre lei mien», o'tit à mol- mime que vous l'aurai fait. »

Adreeeez la offrande» à M. l'abbe Qlbert, vloalre à Tamarla, par Alt» (Gard). Ohaque poatal t Montpellier 1M.91.

mm*

AVIS DIVERS

Matintc de charité. Ce dimanche 10 mal, à 14 h. 45. salle Soulage-Bodfn, 16, rue Vercingétorix, Paris, XIV», le* Jongleurs de Notre-Dame du Travail donneront leur 100* représentation du Petit Poucet et la Jalousie du Barbouillé de Molière. Pour les billets, s'adresser. 12, rue Franklin.

Cowert rie charité. Le lundi 11 mai, à 20 li. 45, la Schola du cours SaintLouis et l'AIBuda des Scouts de Franc- organisent au théâtre de« Champs-Elv- secs, 15, avenue Montaigne. un Festival de musique populaire, sous ia présidence de Mgr Courcoux. évêque d'Orléans. Cette séance, au cours de laquelle M. le chanoine Audouin prononcera une allocution, est donnée au bénéfice de ta. Croisade contre la tuberculose (préventorium de Mégcvo).

Iteurres des Uiitcrics cnopCratlvet Indtu- trteUes. Le kilo: .Normandie 17 à 19 50 Charente, Poitou, Touraine à 21 50 autres provenaces 15,50 a 19 malaxes .t'onnauclle

15 i 18,50, Bretagne 12 â 17,50, autres mr.-

15 111.50, BrelDlI11e U Arrivages ~uiltreolôekor.

venances 8 à 16.50. Arrivages 904 lor

Œufs. Le mille: Picardie et .Normandie 360 à 600. Bretagne 300 & 400, Poitou, Touraine, Centre 335 1 580, charapairne Bourgoçne, Bourbonnais 450 k (SO, Auvergne et Midi 400 a 430. Arrivages 760 coUs. Fromages. Le cent camemberta Normandie 240 k 360. divers iso a î«o, Pontl'Evéque Î80 a 450; les dix: b«e laitier 100 £JJ5v.le* 10° k«" Comté et rivera 1 000 1200, Port-Salut 9O0 & j 050

Volaille». La pièce: pigeons 4 1 13; le kilo: canards 17 a 20, lapins motrs 14 Sfl k 15,50. poulets morts 24 » 39. vivants 18 a î4 Légume». La botte: carottes nouvelles 1 à 3,60; les 100 kg.: ail 400 k 550. carottes communes 120 à teo, rhampijrnons de couche extra t 350 a i 500, moyens 1 100 i 1 300, de conserve 1 000 à 1 200. épinards so à 160 navets 60 k 100, oignons en grains 190 S30. oseille 40 à 120, persil 150 i 250, pomme» de terre nouvelles d'Algérie 1S0 à 220 du Midi «00 à 200, Hoiland» communes 140 a 170,, jaunes commune* 190 k 100, saucisse rouge 150 a 160

MARCHE AUX FOURRAGES

I'*rls, 9 mal.

Apport» 10 chargement». Paille de blé 120 k 150, d'avoine 125 à 155. de seigle à 155, luzerne 235 à 280, foin îîs à 270, regain 230 » 275. Les 100 bottes de 5 kg. rranco dans Parts.

MARCHE DU HAVRE

Lo Havre, 9 mal.

CHon». Mil 33«, juin 339. juin. 337, août 340, sept. 342, oct. 344. DOV 345 dér. 348, Janv. 351, fév. 3S2. mars 356, avr. 356. Tendance souu-nue. Ventes 300 balles Cafés. Mai 209,50. Juin 810.75, JulH. S06.Î5. août 20fl.î5. sept. 202.75, ort 199 75, nov. 201, Janv. Ml, fév. SOI, mars «00.50, avr. Incoté. Tendance soutenue. Vente» 5 750 saca.

Laine». Mat eso, juin 6«0. Juin. 6*0, août 680, sept. 680. oct. 680, nov. e?o, déc. ineolé. Tendance calme.

Pûivrex, Saljron: mal 275, Jiim Î7*. Juill. 275, sont 275, .srpt. 575. on S75 nov Ï7S, déc. Î75, Janv. 275, r«v. 275, mars m, avr. incoté.

Llverpoolt 9 mai.

Coton». Mal Incoté» JuUX S,«, Ort, 6,54, itar, s,6«, non *,75,


MAGNIFICAT

« Tu seras mon prêtre. » j( Ces quatre mots, Gildas, le flls du i fermier de Penmur, Jean-Guillaume i Maguern, les a entendus, quand il avait dix ans C'était dans la grange au foin, un jour de communion it tenait, dans sa main, la fourche d'acier, et il s'était arrêté tout à coup, tellement heureux, d'âme et de corps, qu'il ne pouvait faire un mouvement de plus, de peur qu'it n'y eût changement en lui. Le père ne «'était douté de rien la mère. on lui 1 rivait dit un petit mot tout bas, au pied du lit, et pour elle teule.

Mais on était pauvre, à Penmur qui aurait payé le collège, le Sémi- naire ? Gildas a continué à travail. er avec le père. et les années ont passé. II ost arrivé à l'àge d'homme, jk l'âge (t'ètrn soldat et de partir à la guerre, car c'est la guerre, et, en cette année 1915, Pol Maguern, son <iiné, se bat autour de Verdun. Qu'est devenu le grain de blé jeté flans rame du petit paysan bretou j>ar lo Semeur divin ? Un prêtre» (iildas ? Il aime sa cousine, Anna Maguern. servante à Penmur, et il en c-h aimé

Le mystérieux grain de blé vit-il encore ? C'est ce drame d'âme que liiconje, dans son nouveau roman. Magnificat, le maitre fie la Terre qui meurt et du Blé qui lève, M. Renô

Bazin (i).

« lïamUié », comme ils disent, que Gildas et Anna ont l'un pour 1 autre, est délicieusement saine, et M. René Bazin fait, en faisant le portrait d'Anna, cette servante de ferme, un aiiiiabip, portrait de la race bretonne

Suivrz-la qui vient, qui va, qui garde un songe intérieur, sous tes paupières à demi baissées, comme une fille en prières sans fin elle a un long visage et un long cou de fille noble, d'un seul ton sans éclat, moins rose que doré rit'- n'i qu'une lueur de sourcils, a peine marquée, mais l'inflexion de l'arc:ido est d'une extrême douceur elle a

(,st il'unr exti,?.me douceur (,lie a

beaucoup de son S.rno dnns son air matirni'l et 1res vite attendri mais, si un m-dre, un mot, un geste de ceux qu'elle si il, l'éveille de sa calme songerie; si elle ouvre grands ses yeu< qui sont lumière et jeunesse si ello parle, on devine ce qui la rend précieuse à tous une volonté prompte, un esprit juste et communié. Fille de l'oubli de soi. Maintenant, que l'appel fait à ses dix ans est loin, comment les regards du jeune Breton ne s'arrtHeî aient-ils pas doucement sur ce doux visage ? La veille du jour d<> Aoël, dans la lande, <îitdas et Anna se dirent teur « amitié », mais au moment de promettre le mariage à celle qu'il aime, Gildas ne le fait pas son idée lui revient et l'arrête. --le souvenir des mots entendus à drx ans.

Son idée lui reviendra plus encore, le lendemain, quand, à ja giand'messe de Muzillac, il entendra je prédicateur parler de vocations sacerdotales, et, au retour, il ne voudra pas regarder Anna, ni le beau tablier de velours qu'elle a acheté et dont, elle s'est parée pour lui. Pourtant, la veille de son départ, il lui dit en lui faisant ses adieux « Petite Anna, c'est toi que je charge de prier pour moi sans y manquer. » ̃ Il I aime donc toujours.

Quelques mois plus tard, deux nouvelles venues du Iront, tombent. comme deux coups de tonnerre, à Penmur Pol a été tué, et Gildas annonce à sa mère qu'il veut ôtreprêtre. Il a confié à l'aumônier de .von régiment, l'appel mie ses dix ans cnl cniendu. et il a été confirmé dans î-on idée- par l'exemple de cet aumônier, et. par le cri d'un séminariste iiceeptunt la mort pour avoir des frères en sacerdoce. Maintenant, cuand le régiment est au repos à l'arrière, il y a un aumônier et un soldat. assis côte à côte, à l'ombre d'un sapin l'aumônier commence d'apprendro le latin à Gildas. La mère accepte elle donne gei.éreusement son fils à Dieu. JeanGuillaume Maguern, au contraire. r:e veut pas. quelque chrétien qu'il toit. 11 s'irrite. Maintenant surtout que Pol est mort, c'est sur Gildas qu'il comptait pour lo remplacer, le continuer dans la ferme « Gildas ̃j;e peut pas faire ça quitter Penmur » »

Anna. elle, prend conseil. Elle va trouver une veuve, instruite à l'école do la pauvreté, « la Voilier », qui lui dit

Petite. Diru seul a pitié. Si tu penses à Lui plus qu'à toi, tu seras bénie. Volstu, il y a des joies quo nous n'avons pas cherchées et qui ressemblent d'abord à des peines, jusqu'à ce que nous les ayons goûtées.

Elle va trouver, à l'Ile-au-Moines, son père, Gorentin Maguern. Le premier jour, la tête excitée par bien

des coups de « picherelle », il no

voit que les avantages, pour lui. d'un mariage de sa 1111e avec Gildas. fermier de Penmur, et il lui dit « Fermière, je puis compter sur toi. » Mais, la nuit suivante, en revenant de tirer les canards, il a une attaque, il demande les sacrements, (1, à son lit de mort. il dit à sa lille Ne va pas contre Dieu. » Anna, chrétienne, elle aussi, n'ira pas contre Dieu.

Quand Gildas viendra en permission à Penmur. elle ira passer la journée à Muzillac, pour ne pas ie voir. Elle fera plus elle poussera jusqu'au bout son sacrifice elle aidera à la vocation de Gildas pour payer sa pension au collège de <Jhàtillon-sur-Sèvre, elle se fera quêteuse. plus encore elle vendra son cher souvenir, le tablier de velours qu'elle avait acheté, pour que Gildas la trouvât belle.

Jean-Guillaume Maguern, lui, ne désarme pas. Il fait grise-mine à Gildas il déclare qu'il ne payera pas un sou pour le collège, Mais ia volonté du fils n'est pas moins ferme que celle du père, et il ne changera pas plus que lui.

La guerre est finie. Gildas a passé. à Chatillon-sur-^èyre, le temps qu'il U » fallu. Il est maintenant au. Séminaire rt'Issy. et il vient de prendre ia «mitanr. Et voici qu'un matin, à lin ure du dîner, il arrive dans la .-ail-- de Ponmur.

(îil'ifw on soutane C'est un sniFisstMiienl. Toute la foi de Jean,1; Ri né B.vzix, do l'Académie franç-aise Magnificat. Franco. 13 fr. 20.

PAGES LITTERAIRES

Guillaume Maguern lui reprend le c-Tur, avec toute la haute idée qu'il a du prêtre il ouvre les bras à son fils, puis, il lui dit Gildas, ass!eds-toi à droite de moi. » et un peu plus tard « Prends ma place maintenant, Gildas, comme si t'i t!ais recteur de chez nous, et donnemoi la tienne. » Et à Denise, sa belle-fille « Denise, va quérir una bouteille de cidre bouche, et una grosse, pour boire à la santé de l'abbé Maguern. »

Sept ou huit ans se seront passes encore, quand l'abbé Maguern, vicaire et bientôt curé, comme il le désirait, d'une paroisse de pauvres, d'une paroisse de « la zone de PariS, profitera de ce qu'il ramenait oe Iïretagne une colonie de vacances pour voir, à son passage, en gare de Vannes, pendant dix minutes, son père, sa mère, Anna, tous bien vieillis et son frère Alexis, et pour tes btnir, et quand, dans le train, il aura if gardé longtemps couler sur les pentes, les landes, les fermes, le* Champs de sarrasin, puis jeté les yeux sur son bataillon d'enfants endormis sur les banquettes, il se sentira l'âme remplie d'un bonheur pur, il se souviendra des quatre mots qui ml décidé de sa vie: « Tu seras mon prèlrr- », et il répondra: Magvificat anima mea Dominum. Voilà Ida gros fils de la trame. Mais de combien d'autres fils, souples et forts, la toile n'est-elle pas tissée ? Que de scènes vivantes, que de paysages s'y nouent, tous utiles au dévt-loppement de l'action, des caractères et de la pensée Et comme

Guillaume Maguern lui reprend le coeur, avec toute la haute idée qu'il a du prêtre il ouvre les bras à son fils, puis, il lui dit « Gildas, ass!eds-toi à droite de moi. » et un peu plus tard « Prends ma place maintenant, Gildas, comme si t'i t!ais recteur de chez nous, et donnemoi la tienne. » Et à Denise, sa belle-fille « Denise, va quérir una bouteille de cidre bouche, et una grosse, pour boire à la santé de l'abbé Maguern. »

Sept ou huit ans se seront passes encore, quand l'abbé Maguern, vicaire et bientôt curé, comme il le désirait, d'une paroisse de pauvres, d'une paroisse de « la zone de Pa- riS, profitera de ce qu'il ramenait oe Iïretagne une colonie de vacances pour voir, à son passage, en gare de Vannes, pendant dix minutes, son père, sa mère, Anna, tous bien vieillis et son frère Alexis, et pour tes btnir, et quand, dans le train, il aura if gardé longtemps couler sur les l'entes, les landes, les fermes, le* Champs de sarrasin, puis jeté les yeux sur son bataillon d'enfants endormis sur les banquettes, il se sentira l'âme remplie d'un bonheur pur, il se souviendra des quatre mots qui ml décidé de sa vie: « Tu seras mon prôlrr- », et il répondra: Magvificat anima mea Dominum. Voilà Ida gros fils de la trame. Mais de combien d'autres fils, souples et forts, la toile n'est-elle pas tissée ? Que de scènes vivantes, que de paysages s'y nouent, tous utiles au dévt-loppement de l'action, des caractères et de la pensée Et comme

M. RENÉ BAZIN

l'on sent, comme l'on est sûr que M. René Bazin a vu ces choses et ces gens, qu'il les peint, comme il saii poindre, mais qu'il ne les invente pas ni ce large horizon du « Grand Néan », cette terre mouvementée voisine de la mer clapotante, cette houle des grands espaces, vestibule ;)e la houle des vagues ni le retour à la ferme du paysan qui ramène, à la corde, la génisse qu'il a achetée et qui la laisse brouter un peu dans la lande; ni tes travaux des champs le labour et les commandements atiï bœufs, qui sonnent si loin « Hart. 1 Ho Major » ni le lavage du linge dans t'étang, un matin de brume en septembre, la femme qui trempe le» draps dans l'eau, les y étend, les y {•longe et tout à coup, la victoire du scleil* sur le brouillard, et le chatn dos alouettes.

Tout ce cadre des champs et des travaux des champs, dans lequel, depu-s longtemps, M. René Bazin n'a pas de rival. fait, d'ailleurs, admirablement ressortir les visages des personnuges Gildas et Anna, la jeunesse saine, l'appelé et celle qui se sacrifie, Jean-Guillaume Maguern, le père, U- chef, le bon sens, le ton de commandement, l'homme de la terre, de sa terre, et la volonté qui ne change point Marie, la mère, tendrement, fermement, sagement mère tous les quatre chrétiens, tous les quatre Bretons, mais chacun avec son caractère. chacun avec sa personnalité, d'un tel relief que nous ne les oublierons plus ils font désormais partie de notre compagnie et de notre amitié. A côté de ces quatre magnifiques figures des figures qui grandissent de page en page, n aime-t-on pas nussi regarder cette veuve, cette Marguerite Voilier, à qui les peines et les méditations solitaires ont si bien enseigné l'art de la vie ? Ne s'arrête-t-on à l'écouter, quand elle parle à la jeune fille désemparée pa? la décision de Gildas, et, qu'assis i. entre deux touffes de lavande, devant sa maison, les deux mains po- sées sur sa robe noire, elle lui donne de conseils que l'on dirait pris dans l 'Imitât ion ?

Les paysan? de M. René Bazin ont. d'ailleurs, des mots profonds ou de jolis mots est-ce que la noblesse de l'âme ne finit pas par sculpter le ̃visage le plus humble, et n'ennoblitrile pas aussi le langage des ignorants ?

Il n'e«t. pas jusqu'à ce Corentii Mr.guern qui ne soit en quelque manière sympathique, malgré ses beuveries et la façon dont il mendie l'argent de sa fille il y a, nous di', M. René Bazin, dans ce passionné de la mer, ce pècheur et ce braconnier, aux yeux levés et vagues, du sang dos chanteurs de complainte:, !des sonneurs de biniou, des vieux | marin* conteurs d'histoires merve:i!ou?es et lointaines.

Est-ce qu'il pourra se rencontrer des gens pour trouver que Gildas, Anna. Jean-Guillaume, Marie, voilà rassemblées beaucoup de belles âme? ? Le laid fait-il donc plus de plaisir à regarder que le beau ? Et le beau e«f-il plus facile à peindre que le laid ?

Quelque beaux qu'ils soient, au surplus, ces hommes et ces femmes n'en sont pas moins des hommes et des femmes, dont le coeur bat comme

NARCISSE QUELLIEN

Le dernier barde

Eri amont de Tréguier, sur une des boucles que forme le Jaudy, rivière à mer haute, vasière quand le flot s'est retiré, le gros bourg de La Roche-Derrien étage ses maisons, dont le bas faubourg n'est guère qu'un ramassis de masures habitées par des marchands de chiffons. C'était de cette cour des miracles que devait sortir le dernier barde breton, le poète Narcisse Quellien Cet enfant « de pauvre estrace », comme l'écrit Le Goffic, attira, par sa jolie voix et son intelligence primesautière, l'attention du recteur de la paroisse et bientôt son intérêt. Par lui, il obtint une bourse au Petit Séminaire de Tréguier. Cette communauté d'origine fut, sans doute, un de ses meilleurs titres à la bienveillance indulgente dont Renan ne se départit jamais à son égard. Et pourtant, si Quellien lui fut, d'une part, un thuriféraire, d'une autre il se montra parfois un disciple malicieux et compromettant. Ne se réclama-t-il pas de son patronage pour authentifier les faits et gestes d'une certaine Perrinaick, compagne de Jeanne d'Arc, née de sa seule imagil nation et à laquelle, par une singulière autosuggestion, il avait luimâme ni par croire ?

Son libre parler vis-à-vis de son maître lui dicta une scène la Messe blanche, où il évoque un cortège d'âmes pèlerinant vers une église en ruines dans'la nuit, autour du clocher, comme autour d'un navire, se resserre le vol d'un oiseau de mer perdu dans l'immensité. Trois fois sa plainte retentit _et telle la cloche d'appel à la messe, elle gémit l'Introïbo. Et le poète répond à l'interrogation d'un assistant

« C'est pour quelqu'un destiné à être prêtre et qui s'en est allé de cette terre sans avoir dit sa messe, que les cloches tintent, toutes seules. Car il ne trouvera pas un enfant de chœur pour la servir, sinon un ivrogne couché dans le fossé de la route, avec au cœur un péché mortel. » Hélas c'est pour Renan mort avant d'avoir été prêtre dans son pays. »

Et Renan, un jour, en convenait « Oui il a dit vrai, je sui? un prêtre manqué. Je n'aurai jamais de servant pour ma messe. » Ce brave Quellien, qui criait à tous sa nostalgie de la Bretagne, ne savait vivre qu'à Paris. Il y était venu, ses diplômes universitaires conquis, et y avait péniblement vécu de leçons données de-cî, de-là, comme professeur libre. Il ne pouvait s'employer ailleurs, incapable de se plier à une discipline et à toute régularité. Renan prit en compassion la situation précaire de son jeune compatriote, dont les œuvres et spécialement celles écrites en breton, car Queilien fut un écrivain bilingue ont une saveur pénétrante de terroir. Il lui obtint donc un emploi dans un ministère. Mais le poète jugea suffisant de faire acte de présence seulement le jour où lui étaient comptés ses émoluments. A la longue, la direction s'émut de cet excès de sans-gène, et tel le M. Badin de Courteline, Quellien fut mandé par son chef.

Celui-ci, tenant compte do la haute personnalité du protecteur de l'employé, l'accueillit débonnairement et l'admonesta avec douceur. Mon ami, conclut-il, votre négligence à paraître à votre poste fait scandale au ministère, et, pour vos collègues, est d'un pernicieux exemple. Comment les atteindre, si on vous épargne ? Mais je crois avoir une solution heureuse à vous proposer. A côté de mon bureau se trouve un cabinet non utilisé. Je vous le cède. Venez-y. Vous pourrez y consacrer votre temps à vos travaux personnels je n'en exigerai pas d'autres de vous. Mais tout au moins, on vous verra.

Plus exigeant que le héros de Courteline, notre indépendant préféra donner sa démission.

Il avait été le fondateur du fameux dîner celtique et en avait décerné, par persuasion ou par insistance, la présidence à Renan. Là, il enflait le nombre des véritables celtisants d'un étrange amalgame d'invités recrutés au hasard de ses ren-

tous les autres cœurs; leur beauté est de la beauté humaine ils sont vrais, comme sont vrais leurs gestes, comme est vrai tout le cadre des choses et des événements dans lequel ils se meuvent. Comme dans ses autres œuvres,- M. René Bazin a mis dans celle-ci tout ce que l'observation la plus minutieuse, la plus consciencieuse peut donner de réalité.

Mais'la grande beauté de ce livre, comme la grande beauté de ces personnages, vient de l'idée. Ce roman qui réconciliera avec le roman ceux qui, trop souvent avec raison, le condamnent pour sa malfaisance et sa médiocrité, est la plus belle prédication que l'on ait faite, en images, en faveur des vocations sacerdotales. Il est tout imprégné, tout vibrant de foi et de sentiment chrétien. Il vit de l'idée de sacriflce, de l'idée de charité, de l'idée de la Communion des Saints, et il montre l'action de ces idées dans les âmes de ces personnages, et les sommets où elles les conduisent, jusqu'à la paix et au bonheur dans le renoncement. Le prêtre, Gildas, c'est la fleur do grâce épanouie à Penmur sur le vieil arbre de la famille et de la race, sur la charité du père; sur les mérites des anciens, que l'on invoque parfois dans la priere du soir, sur !ps mérites des Bretons des âges lointains, qui servirent Dieu de tout leur cœur, depuis Talbot. le tueur de loups, et Pierre. le défricheur, et ses quatre fils, Communion des saints" 1 Et action de la grâce de Dieu i

C'est ainsi que dans ce livre, l'un de ceux qui font le plus penser et penser sur les hauteurs, le ciel se rapproche de la terre, en même temps que l'odeur des herbes et des blés se mêle au parfum de l'encens. ÛULRLES BAUSSAN.

contres de café. Un jour, môme, il y amena un nègre.

Renan, débonnaire, souriait avtc indulgence aux fantaisies de son disciple.

Je le rencontrais fréquemment sur mon chemin, car Quellien semblait ubiquiste et promenait un peu partout ses loisirs, tout en ayant toujours l'air affairé. Il venait joyeusement à moi. heureux de trouver un visage connu, et m'entrainait aussitôt à quelque terrasse de café. Tous lui étaient bons. Cependant sur la rive droite, il manifestait une préférence marquée pour la Régence, peut-ôlre en souvenir de Musset. Là, il évoquait, dans le liquide glauque de son absinthe, le souvenir du poète, mais plus encore celui des eaux de sa mer armoricaine™ Sa Bretagne Hélas elle était pour lui un précieux article d'importation, et c'était à Paris surtout qu'il l'aimait.-

Sa conversation verveuse s'égarait parfois en des vaticinations subites, en des évanescences troublantes. mais d'ordinaire, était plutôt joyeuse J'en ai parfois retrouvé les échos, les soirs de Pardon, autour des tablées bretonnes.

Le pauvre garçon avait le pressentiment de la fin tragique quil l'attendait. Par un beau matin, il 'se rendait guilleret à l'atelier du maltro sculpteur Enjalbert, qui avait convié les amis de Gabriel Vicaire devant la maquette du monument, aujourd'hui élevé au Luxembourg, à la mémoire du poète Bressan. A la traversée d'une avenue, Narcisse Quellien fut happé, au passage, par un des premiers de ces bolides qui aujourd'hui sont, légion, mais à qui étaient peu habitués les flâneurs de ces temps heureux. L'automobile meurtrière était pilotée par l'Allemand Agamemnon Schliemann, fils du prospecteur des ruines de Troie. On ne releva qu'un cadavre. Achille, sur la chaussée, avait traîné Hector

Il laissait, pour perpétuer sa mémoire, une œuvre inégale et cependant d'une personnalité rare. Par malheur, c'est principalement dans ses écrits bretons, accessibles à un petit nombre, que ces qualités atteigncht à leur apogée. Sa pensée bretonne éprouve parfois une certaine gaucherie à se traduire en langue française, bien que par encontre, en certains cas, elle lui prête une saveur singulière.

Le flls des chiffonniers de La Roche- Derrien possède, dans le cimetière du pays natal, son buste qui transmet à fa postérité ses traits maigres, tourmentés d'idéal, sa boucha à la fois narquoise et pen~sive. à demi noyée dans l'échevèlement de la barbe. Nous l'avons inaugurée, un dimanche d'été, où, le matin, durant la messe, j'avais cherché à tetrouver, dans les chœurs, la voix argentine de l'enfant cont jadis le recteur avait été frappé mais aucune d'elles ne me fit pressentir le chantre d'une nouvelle Annaik. ce chef-d'œuvre de Narcisse Quellien.

Georges DE LYS.

HM

Le cinquantenaire

du Mont Saint-Joseph A 600 mètres d'attitude. au sommet d'une colline d'où l'en a vue sur sept départements, au milieu d'un site enchanteur, saint Joseph a déjà souvent reçu les hommages d'une foule conflante et reconnaissante.

Là se célèbre aujourd'hui le cinquantenaire de la fondation d'un pèlerinage dédié au puissant patriarche de Nazareth.

Il y a cinquante-cinq ans, un curé du diocèse de Cahors, ayant obtenu de saint Joseph une faveur, résolut de faire partager sa piété reconnaissante à ses paroissiens, et de bftlir un petit oratoire sur un point culminant de sa paroisse.

La piété populaire réclama aussitôt davantage. Le curé dut agrandit son plan. L'oratoire devint un beau sanctuaire roman, et plus vite encore un lieu de pèlerinaRi*, avec à e<"iM une Immense salle d'œuvres, qui sert de lieu du culte, lorsque la foule des pèlerins est trop considérable. Désormais le cuite calfjolioufi s'implantait là m j-idis s'offrait 'a culte pana, Sir? un dolmen qu- exista encore. T r> me?se est dits tous les mer- credi. Tous les ans, au début de mai. vers la date du patronage, se donne une rc-lraite-ptlermase.

L'année 1931 «st le cinquantenaire du pèlerinage du mont Saint-Joseph. La retraite jubilaire commencée le 3 mai, et qui finit le 10 mai, revêt une solennité exceptionnelle. Mer Tévêque de Cahors en a présidé la plupart des exercices. Le prédicateur en est !e le R. P Bessières (1).

L'image du Congrès eucharistique de Lille C'est une tradition des Congrès eucharistiques nationaux et Internationaux de publier une Image qui en perpétue le souvenir. Cette image est destinée à. faire prier pour le succès de ces grandes assemblées et à faire connaître les nombreuses faveurs spirituelles accordées par l'Eglise à ceux qui v assistent de ;fait ou qui s'y intéressent de loin. Le Congrès de Lille étant chargé de célébrer l'anniversaire de la fondation des Congrès internationaux a apporté un soin particulier au choix de cette image traditionnelle.

Elle représente l'une des plus belles fresques du Vatican la Glorification du Saint Sacrement, de Raphaël.

Il a été tiré de cette image deux édl5 fions dont le type la plus modeste ne coûte que 25 centimes. L'autre comporte

deux exécutions qui so vendent à 50 cen-

times et 1 franc., et qui ont, la dernière surtout, un cachet très artistique. > S'adresser à M. le chanoine Delattre, î iï, rue de ta Barre, à Lille.

i (1) On peut adresser les intentions à { recommander à SI. l'abbé Houzet, curé de »i LaginestC par Saint-Céré (Lot), directeur du pèlerinage, les offrandes, à ia j m^me adresse. Toulouse. C. c, 26059 on peut demander à s'affilier à l'association de la Bonne-Mort, dont le siège canonique est au Mont SainWos|ph.

La croix des cHemins II y a dans les modestes hai«s qui bordent et protègent nos champs, ici ou là, des arbustes à 1 fleurs l'aubépin verdoyant qu'a J su chanter Ronsard l'églantier, dont les fleurettes, de loin, ressemblent à des étoiles et, de près, à des coquillages transparents. Il y a aussi, à l'angle surtout des chemins creux, des croix humbles, qui jalonnent et bénissent les patrimoines cham- pêtres.

Les formes qu'elles ont sont diverses et leurs attitudes variées. Les unes sont de bois moussu et figurent le Christ épuisé de fatigue les autres sont d'un fer bronzé par les saisons et remémorent à ceux qui passent la fixité resplendissante et toute simple de la foi d'autres, les plus belles souvent, les plus gracieuses ou les plus tragiques, furent taillées dans la pierre extraite du sol. Tantôt elles s'érigent, .délicates, plus qu'une statuette de jardin, et tantôt elle fulgurent sur le fond du ciel ou des bois, préludant de leurs bras ouverts à l'étreinte infinie où ne se jettent pas les hommes.

Pourtant, que savons-nous ? Ces croix de nos chemins que la piété ancestrale fit jaillir un peu partout, quelle prière n'éveillent-elles pas au cœur du « promeneur solitaire », ému d'apercevoir, dans la douceur des choses ou parmi l'hostilité des souffles et des sols, la haute image de la douceur du ciel épousant l'humilité de la terre Tel qui cheminait en sifflant, son fusil à l'épaule et son chien dans les fourrés humides, rien qu'à voir se dresser, dans le buisson touffu, le signe du pardon, aura senti, dans la paix silencieuse de l'automne, fondre son cœur, mal assuré dans son oubli, et devra peut-être le retour lointain d'une vie trop humaine -*au geste de la croix rustique, épanoui pour lui dans le sentier.

Et tel qui, du bout de son aiguillon, piquait furtivement ses boeufs traînant un char de foin qui embaumait la soirée, tandis que le* brins odorants s'accrochaient à la haie sauvage et que gémissait dans les ornières le poids somptueux de la meule branlante, aura peut-être réappris, au frôlement de la croix solide, quelques lambeaux essentiels de son catéchisme qui tremblaient,' effilochés, dans sa mémoire, comme les plus longues de ces herbes sèches effleurant au passage les épines de la haie.

1. Il n'est pas jusqu'au voyageur, le piéton qui ne va plus bien loin ou le touriste emporté dans la prestigieuse voiture, qui parfois ne se hasarde à lever, en passant, le bord de son chapeau ou de sa casquette, tandis que déjà s'éloigne, en arrière, la croix aperçue au tournant d'un chemin, vision inattendue jaillie dans sa rétine et quelquefois au vol, flèche d'amour sublime qui aura percé son cœur, son cœur qui fuit, se dérobe, se perd à l'horizon des routes, traînant, peut-être avec lui, comme le cerf altéré de la Bible, la blessure intérieure qui acheminera sa détresse à la fontaine de salut.

Une fois chaque année, c'est un hommage spécial qui est rendu à ces véritables jalons de route spirituelle que sont les croix espacées en bordure des champs. La poésie des Rogations dérouie sa prière en marche à travers le paysage terrien. De moins en moins nombreux y cheminent les fidèles. Cependant, la coutume persiste, semeuse de bénédictions, et, de loin, ceux qui travaillent les terres peuvent saluer la Providence de Dieu, qui passe visiblement au milieu des sillons. Vieille coutume franque, étendue à l'Eglise entière gracieuse et rustique supplication, oraison dont il nous est cher de penser que l'origine est d'un pays cultivé entre tous, et qui est le nôtre. Parfois, aux carrefours champêtres -.et l'histoire locale en témoigne, là où s'élèvent depuis tant de jours des croix paisibles, les « fourches patibulaires des rigueurs féodales s'érigeaient. N'est-il pas émouvant d'apercevoir, debout, le symbole amoureux du pardon sur le tertre imbu des vindictes oubliées ? Mais, présidant à l'indulgent sourire de toutes les croix des chemins ou à ce geste d'emprise qu'elles élargissent jusqu'aux cœurs, il y a surtout, au parvis herbeux de l'église, la croix paroissiale, autour de laquelle, avant la grand'messe du dimanche, évolue, au chant de l'Ave maris Stella, la procession qui intercède pour les fruits de la terre et le bien du pays.

Pourquoi certaines dévotions, en quête de formules nouvelles, ne se souviennent-elles plus de cette institution liturgique, dont le symbolisme est si touchant, si expressif et si heureux 9

Là, dans une « communion des saints qui s'ébauche à l'ombre du clocher, non loin de l'enclos d*u cimetière, la paroisse, assemblée aujourd'hui au cœur des champs qui se reposent, prend le ciel à témoin de sa prière pour les vivants et pour les morts, ce ciol vers qui montent l'intercession et l'action de grâces, ce ciel où connaissent l'éternel dimanche, le

CHATEAUBRIAND

Plus que jamais; l'étoile, de Chateaubriand resplendit. Aujourd'hui, c'est le Héros de l'aventure romantique (i). Estce, cette fois. le vrai. l'unique Chateaubriand î M. Henry Béranger le rapporte de ses voyages et de ses incessantes lectures. Allons-nous plaindre ou envier les actuels biographes qui n'écrivent qu'après avoir avalé quelque cent volumes Admirons-les plutôt, puisque, sur des thèmes anciens, ils savent faire des livres nouveaux.

François-René de Chateaubriand, qui clôt la liste des enfants du comte de Combourg, le 4 septembre 1708, à SaintMalo, passa une enfance heureuse, bien qu'il se soit dit le plus infortuné des hommes. Il vécut du confort apporté par un rude lutteur, ce père qu!. mouss?, matelot, lieutenant de vaisseau et capitaine, devint armateur pour son compte avec une telle vigueur, qu'il avait récolté près de 700 000 livres, quelque six millions d'aujourd'hui. Gâté par sa mèro et ses grandes sœurs, René put courir en liberté sur la grève d'excellétits maîtres, les Eudistes de Dol, de cette forte et mauvaise tête, firent un excellent élève, car le cœur était bon. Au collège de Rennes, le Juilly de la Bretagne, il prépara, interne laborieux et orageux, un brevet d'aspirant de marine, qu'il devait prendre à Brest mais un coup de tête le ramenait un matin à Combourg.

Il aime Combourg, quoi qu'il en dise, et, pour y revenir, tous les prétextes sont bons. Son imagination splendide, sa fantaisie trop libre risquent de faire un désœuvré. Il est allé compléter ses études à Dinan, et flâne en des vacances qu'il prolonge. Ce sont flâneries de grand liseur qui vole de touto la puissance du désir à la conquête des chimères et s'attarderait volontiers sous les futaies de Combourg, lorsque son père, qui sent venir la mort, veut, pour ce grand garçon qui ne sait pas vouloir. Il avait promis d'être marin, d'être, prêtre, il serait volontiers explorateur maintenant, « Monsieur le chevalier, j'ai décidé do votre sort il faut renonoer à vos folies 1 Votre frère a obtenu pour vous un brevet de lieutenant; vous allez partir pour Cambrai votre régiment est en garnison voilà cent louis, ménagez-les »

Six mois après, la mort de ce père le ramenait à Combourg. et, après un séjour en Bretagne, il partait pour Paris. Ni la cour ni la Chevalerie de Malte ne vont épuiser ses rêves. Partout, à Dieppe, à Rennes, à Fougères, à Paris, il promène sa mélancolie, son besoin de solitude, il a le mal littéraire son premier sonnet est inséré dans l'Almanach. des Muses, il rêve d'écrire. Mais la Révolution commence, les revenus manquent où il cherche du nouveau, il n'y a que désordres et émeutes. II ne lui reste que le poème et le voyage, et 11 trouve en Ni. de Malesherbes un conseiller complaisant.

Partir pour ce Nouveau Monde, y confronter l'homme llbro de la nature, l'Indien, avec l'homme libre de la seciété, l'Américain explorer vers le Ca- nada les forets et les lacs encore im- parcourus qui le mèneraient jusqu'à l'autre océan; être à la fois l'Homère et le Colomb d'un tel voyage, quel rêve à la dimension du cerveau qui le concevait, quel destin digne du fils des corsaires malouins et de l'héritier des preux bretons 1 »

Ne le chicanons pas trop sur ce voyage d'Amérique, sur ce qu'il a ou n'a pas vu De France, il n'a reçu ni subside, ni correspondance quand il apprend la fuite et l'arrestation du roi, le gentilhomme de race, 1'offlclcr du Royal-Navarre se doit d'accourir. Pour gagner l'armée des princes, il fallait de l'argent. Quelques semaines après son retour. 11 se laissa conduire à un riche mariage, et épousa, In 19 mars 1792, Céleste Buisson de la Vigne, avec promesse de 135 000 fr. de dot et des héritages à venir. Ce mariage fut le drame de toute leur vie, chacun devant faire souffrir l'autre malgré soi.

Le If juillet suivant. le chevalier de Chateaubriand était à l'armée de Condé. Il fut très authentlquemont un ancien combattant. Blessé et licencié, il est comme tous les émigrés hors la loi. Il rejoint, Ostende, fortement déprimé, ar1 rive rroribond à Jersey où les de Bédée l'aocueillent et le sauvent. Encore convalesccnt, fiévreux, crachant le sang, 11 i se tourne vers l'Angleterre et gagne Londres. 11 est convaincu de sa mort prochaine en attendant, il faut vivre et il uc lui reste que sa plume. Il avait, écrit M. Béranger, non sculement le don. des images et le génie des ensembles, mais aussi une singu1 lière opiniâtreté d'écriture et de rédaction qui lui permit toujours de rester i jusqu'à dix et douze heures de suite à sa table de travail, en toute saison. échauffant ses conceptions jusqu'au sublime et poursuivant la perfection du 1 style avec une ténacité rarement égai léê avant ou après lui. Ce fiévreux Imaginatif était aussi un étonnant livresque et un laborieux têtu. Formé aux études Cias6iques, il engloutissait et assimilait In-folio scientifiques, compilatlons littéraires. Isolé, misérable, orgueilleux, en ce désert d'hommes rni'éta.t pour lui Londres, il ne ceesa d'aocrottre aux échoppes des bouquinistes, aux bibliothèques publiques ou L nv^ cette immense et nhaotique masse de lecture sur laquelle il se mit à bâtir ses premières constructions de s l'esprit.

L'Essai sur les Révolutions est le 1 fruit de ce labeur. René y déverse en tumulte le trop-plein a'un cerveau gavé t de la philosophie et de la libre pensée do la fin du siècle. Le salut lui vint en Fontanes. Fontanes avait le sens de tla mesure et de l'opportunité. Aîné de

jour sans fin du Seigneur, les élus de la terre natale, dont les proches continuent d'évoluer lentement dans la matinée dominicale, avec le prêtre et les enfants de chœur aux frissonnants surplis, la croix processionnelle et la bannière patronale, tandis qu'au loin s'émeuvent les tiges des récoltes et qu'un souffle épandu des hauteurs éparpille aux hameaux éloignés l'aérienne chanson des cloches.

LOUIS Thérox DE Montais; j' (1) HESRY Béh.w.er. Chateaubriand. Héros de l'aventure romantique. Coll. Epures du passe. Parie, 1931. 20 fr.

Chateaubriand, il sut le comprendre. prit sa part des épreuves du jeune éorivaln qui apprenait la mort de sa mère et de sa sœur. Par cette amitié constante, le philosophe anarchiste et en révolte allait devenir le restaurateur du christianisme esthétique et social.

Par Fontanes, Chateaubriand connut Joubert. et, par Joubert, Pauline da Beaumont. Joubert, amateur de grand art. avait le culte de l'amitié il se tournait de préférence vers les âmes brisées. Rapprochés par de communes souffrances, Chateaubriand et Pauline se comprirent Roné était pour elle l'enchanteur dont la poésie et la musique jouaient du clavocin sur son âme frémissante elle (!iit prmr lui le rayonnement et la grâce l'hirondelle annonciatrice du printemps.

L'exotisme A'Alnla, si riche de couleurs et de rythme. déoha'na l'enthousiasme. L'affectueuse claustration de Pauline a Savigny-sur-Orge fit éclore le Génie le succès û'AtoVi sn changeait en gloiro.

Mais la s. •ni' r>i <i<j,'i mvupée par Bonaparte. Chateaubriand qui ;<>|>ir<' i l'action sonro ii la diplomatie, c ̃milice ou rivale de l'art militaire. II encensa le Maître » On ne peut s'empêcher de reconnaître dans nos destin* i de cetta Providence qui vous

que de loin pour rueeninplissomeut de ses desseins prodigieux. » Bonaparto « qui n'avait jamais été mieux loué » donna ordre il Talleyrand de nommer le « citoyen Chateaubriand •> secrétaire àe légation à Rome. Honô trouvait un champ digne de lui.

Trente-cinq ans, en lvd. ce n'était déjà plus l.-i jf-tmesM' c'était le plein midi de rti"mn:(\ mi il fallait donmr q mesure, réaliser l.i dc-iinéc que les circonstances offraient, l'i s hommes de sa génération. Na]»><m Bonaparte. était Premier Consul, l.u upnrte ambassadeur et minlsti Gouverneur do Paris Morcau. y -ime sur lo Rhin .Murât, >?mivo.mt»ur du Milanais Fuucho. ministre, do la polioe ft sénateur. Le cardinal ambassadeur Fpseh lui– même n'avait quo quarante ans. La Kê~routa, r.iîi,. :ivij( disparu la jeunesse •- '̃̃ siècle.

Chatonubriand prôcèdo l';i' -iv et se croit déjà. maître de Homo. ;rans attendre, il obtient, audience du Pape et du roi de Sardaigne. Oui commandera de Fosoli ou do Chateaubriand ? 1 Fcsch se plaint bientôt de cet incommode subordonné pt dénonce en lui l'envie de parattre. Le jeune diplomate sent l'hostilité, la perte de Pauline, venue à Home pour y mourir, change son ardeur en profonde amertume.

On le nomme chargé d'affaire? au N'alais, c'est un recul. Il refuserait volontiers, mais il vit en grand sclsneur qut dédaigne l'épargne, qui ne résiste pas à ses fantaisies, il a, selon Joubert, ̃• l'inconduite des jeunes gens très généreux dans un âge où ello n'est pas pardonnable ».

Le 20 janvier 1804, Il quitta enfin cette Rome tfù il était entré six mois auparavant en conquérant et d'où il ivjortait en vaincu. Du moins, tout ne fut pas perdu pour lui, ni pour l'avenir dans cette malheureuse aventure do Rome, car c'est de lîi qu'il écrivit sa lettre à Fontanns sur la Campagne romaine qui marque une date dnns l'histoire. do la littérature univerw ̃•. Personne avant lui, personne après lui, n'a .t trouvé de tels sons ni de telles couleurs pour associer la majesté des om-« pires tombés à la mélancolie :inées individuelles.

A son retour tout est en désarroi dans son intérieur, sa frmme est rui« née pr.r la banqueroute de V- ",<> sinot de Vauverf. l'honnoir -m rapprochement. Luotio. est lii.u il il oherefv. pour oll" un r<si!<\ ],<• 21 r"irs II apprend l'exécution du duo d'Enghlen. Sous prétexte de l'état de santé de sa femme il envoie sa démission. Libéré. le poètr; reprend son vol, et compose les Martyrs mais 11 faut vivre. Harcelé par les embarras d'argent, promène son ennui dans tes châteaux rouverts qui se <)• -a célébrité, b.iuuu; peu u s<,v ur calmer son amour-propre IjIcsm-. <:o qui l'irrite, o'ost l'apothéose napoléonienne, la ruée des nouveaux princes et dues, plus encore le sacre de l'empereur. Do Paris II s'enfuit k > :vo chez Joubert., pour ne re; ̃ n janvier.

En marge do l'Empire, pendant que Napoléon écrit son poème épique aveft son épéc. Chateaubriand essaye d'atteindre de sa plume le nouveau Dlooléliou et sa caur et pour donner à son épopée ses véritables couleurs il part visiter la Grèce et l'Orient, terres de ses rêves.

Certes, il ne pouvait prétendre découvrir la Grèce, ni la Judée, ni l'Egypte, ni Carthage. Mais Il était homme à saisir, à fixer, l'originalité d'un site, le caruotèue d'une civilisation. Il savait cueillit d'un coup la fleur d'un paysage et, des 'fleurs ainsi cueillies, composer un bouquet pour l'immortalité. » lis son voyage de dix mois il rapportait les cartons des Martyrs, le plan et les figures du dernier Ahencerag?,, les notes do l'Itinératre de Périt à Jérusalem, tout l'orientalisme dont allait vivre son siècle, et des observations politiques et sociale* précieuses pour un futur homme d'Etat. II devenait seul proprVf.iirp du Mercure et commençait IV =>t en vain que N'éron pro-; st t déjà né dans l'empire. » Napoléon, qui régnait en maître absolu, racheta le Mercure, y Installa des censeurs et dédommagea le propriétaire en l'étouffant. t,

Du moins, Chateaubriand put acheter le Val du Loup et aménager à sa guise ce creux de taillis. A la quarantaine, Il était rendu à la littérature. IT préj para ei édita les Martyrs, puis l'Itinéraire. Les allumions politiques ne lut étalent plus permises. Elu membre de l'Académie malgré les philosophes et soutenu par l'empereur, 11 ne put y lire son discours sans retouches et sa réception n'eut pas lieu. Ce silence devait i Cire de courte durée. La campagne de Russie désastreuse, la d^bAcle de Leipzig rouvraient sa destinée d'homme d'action.

« A 45 ans, un homme de tempérament fort, si neurasthénique soit-lî, n'est pas un homme fini. Chateaubriand sentit monter en lui Ja poussée aventuJreuse des barons et des corsaires de sa

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trait avec sa plurn ̃ de ses armes, et par ̃̃• nviiU-Tsit k i'a«aui jusqu'au Conseil des •rois.


DIMANCHE 10, LUNDI 11 MAI 1931

Le pamphlet /><̃ Iluonnpnrte rt des nc.M)'<'r~\ iHfu-iitcn)rf-['bruyamment Bourbons politique, devenait, pair de

<lans la politique, il devenait pair de

franco et ministre d'Etat. Mais Louis XVIll redoutait son humeur et sa plume. En voulant servir te Roi, la Charte, les honnêtes gens, Chateaubriand, dès I,i première heure, se trouve en opposition avec les anciens conventionnels ou bonapartistes ministre; du roi, Decascs entre autres, protégé de Fouché et de Talleyrand et favori de Louis XVIII. « Decazes, disait Villèle, a le talent de décomposer tout ce qui a la faiblesse de se laisser aborder. » Entre l'enchanteur et le séducteur pas d'accord possible. Chateaubriand souligne la contradiction du régime et du gouvernement dans la Nonarchie selon la Charte, ce qui le fait rayer de ia listu des ministres d'Etat. Dans une grave crise d'argent, il vend alors la VRlléfl aux Loups, reprenn ses travaux d'érudition et prend la direction du Conservateur, l'organe des Ultras. L'assassinat du duc de Berry deux ans plus tard (1820) bouleversait la situation politique. En hommage au prince, Chateaubriand écrivit les Mémoires touchant ta vie et la mort de ton A. R. le duc de Berry, profession de foi légitimiste qui le liait à la branche aînée. Il grandit au Parlement et dans l'opinion, et malgré les prévention» de Louis XVIII, il était, en janvier 1821, ministre plénipotentiaire à Berlin et l'année suivante ambassadeur à Londres en remplacement de Deoazes. C'était la revanche.

11 réussit à Londres, et à Vérone où II représenta la Franco et, au retour, 11 était nommé ministre des Affaires étrangères.

A ti ans, il atteignait enfin, de haute et fine lutte, cette passerelle au pouvoir si souvent imaginée dans ses rêves et d'où Il pourrait, après Chotseul, Vergennes, Talleyrand, le duo ao Richelieu, diriger à son tour la politique extérieure de la France.

Pour réaliser tout son plan d'action précis, notamment la revision des traité» «le 1815, qui amènerait les limites de la France à sa frontière naturelle du Rhin, le temps lui manqua. Aveo fermeté et finesse, il réussit, sans trop de fracas, l'expédition d'Espagne, qui rétablissait notre lniluence en Europe. Mais il n'avait pas le triomphe modeste hautain et distant, il se détachait de s*S collègues en butte aux difficultés de la loi des fmanoes: le 6 juin 1824. une ordonnance de Louis XVIII le remercia. C'était le rejeter à tout jamais dans l'opposition. Le 21 juin, il rentrait en lice dans les Débats par une vive défende de la liberté de la presse. Au départ de Villèle, on le tient encore à l'écart, et, pour le désarmer, on lui offre des ministères secondaires, et enfin l'ambassade de Rome qu'il accepte. Bientôt, Il devait assister à la chute de la royauté légitime, à laquelle 11 restait fidèle.

Il a terminé ses études historiques. Il lui reste à achever Io monument de si gloire ses Mémoires d'outre-tombe. N'est-co pas lui qui a Inventé le mot •« outre-tombe »? Il s'y voit par avance dix-sept ans avant sa mort. Toute si vie restante en est aimantée, dans une sorte de lumière qu'il crée et qui ma- gntile tout ce qu'il touche ? Les Mé- moires d'outre-tombe deviennent désormais son grand œuvre. Quels effets l'alohimlsta en tirera? Toujours U avait désiré la Ololre, aimé la Beauté, poursuivi la Sylphide e'esk- maintenant qu'il faut éterniser ces fantômes en statues. Ce qu il n'a pu être tout à fait dans la vie, si grand qu'il ait été, qu'il le soit donc dans la postérité 1

L'avenir Il le prépare par son tombeau sur l'Ilot du Grand-Ré, par ses avances auprès de la génération nouvelle avenir aussi romantique que sa vie tout entière 1 Si nous n'avons pas *oté l'inconstance de ses amitiés et de ̃ces amours dans sa longue carrière, «'est qu'il est difflolle de faire le dé- partage entre la réalité et la fiction romanesque. Avons-nous les aveux de Chateaubriand ou les fragments d'un Çecond René, qui no. vit jamais le jourî Il est difficile de le dire.

C'est enfin par la défense d'une prin- cesse romanesque, la duchesse de Berry, qu'il clôt sa vie politique. d.

Avant de le laisser dans sa tombe de granit, nous pouvons nous représenter sa vieillesse douloureuse. Eprouvés l'un et l'autre par la maladie, M. et Mme de Chateaubriand sont encore plus malheureux pour s'être rarement compris. Mme de Chateaubriand meurt en février 1847. ChateauDriand en est arrivé à une piété plus pratiquante. Depuis 1841, il ne croit plus que dans la religion « Jésus-Christ est désormais mon unique et seul maitre.

L'hiver suivant s'écoula de la rue du Bac à l'Abbaye-au-Bois, entre Mme Réoamier, qui ne voit plus, et Chateaubriand, qui n'entend plus. Il vit s'effondrer la monarchie orléaniste, le 24 février 1848. a C'est bien, dit-il, cela devait arriver I » La 4 juillet 1848, en présence de son neveu, de l'abbé Deguerry, d'une Sœur de Charité et de Juliette Récamier, René quittait cette vie de naufragas pour atteindre la Beauté divine supérieure à tous les rêves do la terre II avait soixante-dixneuf ans et dix mois.

Oeoroes Delagneau.

Alphonse XIII et la France en 1914

Une assez vilaine campagne est menée actuellement par certains journaux x de gauche contre Al- j phonse XIII, qu'on accuse d'avoir « trahi » la France, comme si un étranger et, de surcroit, un prince étranger pouvait « trahir » un pays qui n est pas le sien. Les pages qui suivent, empruntées à la Bévue des Deux Mondes, contribueront peutêtre à faire cesser des propos dont le «oins qu'on puisse dire c'est qu'ils .sont- fort inélégants.

Lorsqu'en août 1914 la querelle austregerbe s éleva aux proportions d'un conUit européen, l'orientation politiqué de l'Espagne empruntait pour nous une particulière importance à sa situation géographique or. elle dépendait en grande partie des sentiments personnels du souverain. Les dispositions d'Alphonse XIII ne semblaient guère douteuse, si l'on s'en tenait à leurs manlfestattons extérieures. Lors de son voyage officiel à Paris en 1913. tous les assistants avaient remarqué l'épanouissement de sa physionomie lorsqu'au Petit Palais le préfet de la Seine lui avait rappelé. en termes particulièrement heureux, qu'il descendait d'Henri IV. La même année, en octobre, au cours de la visite de M. Poincaré en Espagne, Il déclarait spontanément à son hôte qu'en cas de guerre européenne la Franco pourrait mobiliser en toute sécurité, sans avoir à redouter de sa voisine un coup de poignard dans le dos ».

Les Journées nturgipes 1 de Paris

Les .tournées liturgiques de Paris, dont nous avons dit les brillants débuts, se sont poursuivies trois journées en- j cure. Vendredi matin, une messe solennelle de rite oriental fut célébrée en l'église rus«e de la Sainte -Trinité, par Mgr Evrelnoff. Dans l'après-midi, Mgr Delabar présida une séance d'études ré- 1 servée au clergé, où M. le chanoine Touzard, curé de Notre-Dame de Ménil- ¡ montant, présenta un remarquable rapport, sur L'organisation liturgique d'une paroisse ». Le soir, sous la présidence de Mçr Chaptal, le Rme Dom Bernard Capeïle, Abbé ooadjutaur du Monl-CeB&r, à Louvain, évoqua les volontés de Pie XI touchant la liturgie, volontés exprimées dans la Constitution Divlni *ultitê de décembre 1928, et d'où i! ressort notamment que la liturgie constitue une prière de l'Egllss qu'aucune autre ne peut égaler, qu'elle est toute puissante pour touoher les Imes, qu'elle est nécessaire pour soutenir ia foi et le dogme. Gardons la liturgie comme un trésor et faisons-en bénélicier le peuple en lui donnant, à cet égard, une sérieuse formation. A ce vœu, Mgr Chaptal souscrivit dans une exhortation très vive à l'apostolat liturgique. Samedi matin, les congressistes assistèrent à la messe conventuelle à l'abbave Sainte-Marie, rue de la Source. A 17 heures, au même endroit, Us entendirent une conférence du R. P. Dom Chauvin sur L'office des Vêpres et les fidèles » puis ils participèrent aus. Vêpres chantées par les moines de l'abbaye. Le soir en l'église Saint-Séverin, Dom Cnbrol les entretint de ce sujet si important Le livre de messe », et ils chantèrent Compiles.

Le dimanche, la grand'messe paroissiale à Notre-Dame de l'Espérance, rue dn la Roquette, en plein quartier populaire, fut pour tous un sujet d'édlucation, et fournit, une fois de plus, la preuve qu'il est parfaitement possible, même dans des conditions difficiles, d'obtenir une très belle participation des fidèles au culte divin. M. l'abbé Hobert Lesage, directeur de l'Association d'Hulst, prononça au cours de cette messe un prenant sermon sur « La prière dans l'Eglise et dans le monde. Les congressistes terminèrent leur matinée au pavillon des Missions de l'Exposition coloniale.

La séance de clôture eut lieu à la salle d'Hulst, remplie, pour la circonstance. S. Exc. le nonce apostolique présidait, entouré de Mgr Grente, des RRmes Pères Dom Cabrol et Dom Capelle, de Mgr Delabar, de MM. les chanoines Couget et Rivière, de MM. 1m abbés Lesage et Maranget, du R. P. do Germiny, do M. Gustave Daumas, etc. Lecture fut d'abord donnée d'un télégramme de bénédiction du Souverain Pontife. Puis, M. l'ibbé. Mnranget, après avoir salué et remercié les personnalités présentes, évoqua Ie3 travaux du Congrès et les conclusions qui s'en dégagent. II montra que les études à la fois savantes et pratiques qui lui ont donne un si grand Intérêt no doivent pas demeurer sans lendemain, mais qu'il faut plus que jamais tout mettre en œuvro pour ramener les fidèles à l'intelligence et à la pratique du culte, à une connaissance exacte de la liturgie, à une participation active aux saints mystère^ et à la prière puhlique de l'Eglise. 4 Le discours de Mgr Grente fut, comme de coutume, un enchantement et -pour le cœur et pour l'esprit, tant en raison de la séduction extrême de la forme que de la richesse et de la noblesse du fond. L'évêque du Mans, commentant l'enseignement de Pic XI dans la Constitution Dit'lMi cul tus, s'attacha a montrer que la liturgie est le charme de nos devoirs religieux, l'aliment de notre piété, un moyen d'apostolat, à condition toutefois que nous n'assistions pas aux offices en spectateurs muets, Et de multiplier lee conseils sur le devoir des fidèles, d'attacher autant dimportanoe à la liturgie que l'Eglise en attache ellemême, de ne pas garder au cours des offices une attitude passive, d'en suivre pieusement tous les rites, de s'associer avec ferveur et application aux chants, de prêcher par la parole et surtout par l'exemple la fidélité liturgique tout cela accompagné <le réflexions piquantes et profondes, et fécondes sur les prétextes invoqués pour échapper aux disciplines liturgiques, sur le plain-chant, sur la musique moderne, sur la compréhension nécessaire du chant grégorien, sur ce qu'on peut obtenir de la foule, etc., tout cela fortifié par le témoignage d'innombrables auteurs sacrés et profanes, depuis saint Jérôme jusqu'à Marot, depuis saint Augustin jusqu'à Boileau, depuis Bossuet jusqu a Chateaubriand. Puissent les paroles de Mgr Grente retentir bien au delà de la salle d'Hulst, et susciter nombreux les « éveilleurs apostoliques », qu souhaitait au terme de son dlscows, pour la joie qu'ils se donneront à eux-mêmes en sentant leurs esprits élevés au-dessus de terre, et qu'ils donneront aux autres, en les aidant à se rapprocher Ue Dieu.

S. Exc. le nonce apostolique tint a remercier et à féliciter l'évCque du Mans « pour sa parole si éloquente, si élégante, si surnaturelle ». U souhaita que les prochaines Journées liturgiques attirent un nombre bien plus grand d'auditeurs. Les apôtres de la liturgie, à Paris seule- ment, sont assez nombreux et assez fervents pour qu'ils puissent escompter de magnifiques conquêtes, d'autant qu'ils n'ont pas à douter que des grâces abon- dantes leur faciliteront la tâche. 11 serait injuste d'omettre l'éclat que donnèrent au Congrès, et en particulier à sa séance de clôture, la « Schola de l'Institut grégorien et le groupe de chanteurs professionnels appartenant à diverses maîtrises de Paris qui la renforçait,

Lorsque, deux mois plus tard, éclate la catastrophe pressentie, son premier mouvement est de renouveler ces assurances, au cours de deux audiences accordées à Saint-Sébastien, les 1" et 4 août, à l'ambassadeur de France, M. Geoffray. Sa Majesté, écrivait ce dernier a la suite de la dernière, m'a manij festé très vivement combien ses sympathies étaient du côté français, en ajoutant qu'il était désolé d'être à la tête d'un pays trop faible pour s'engager dans la lutte. Ayant du sang français aans les veines, il suit avec admiration les efforts que le gouvernement de la République a faits pour tenter d'assurer le maintien de la paix, et le beau mouvement patriotique qui se produit à l'occasion de notre mobilisation. II a ajouté que son gouvernement allait proclamer la neutralité de l'Espagne, mais qu'il ferait tout ce qui dépendrait de lui pour nous assister dans la mesure du pasbible. Les mêmes sentiments lui dictent enfin la chaleureuse recommandation dont il croit devoir appuyer la demande de son cousin, le due de Guise, qui, cédant a l'appel de sa race et k l'impulsion de son patriotisme, vient de solliciter à Paris l'autorisation de s'engager dans l'armée française Je ne puis servir sous vos drapeaux, déclare le roi: je voudrais du moins que l'un de mes cousins y servit. »

Après la proclamation offloielle de neutralité. le 15 août, il semble saisir et même chercher toutes les oooasions de ne laisser aucun doute sur ses préférences intimes. Le 47 août, au moment où circulent les premières rumeurs pessimistes venues du théâtre de la guerre, il envoie a Bayonne son secrétaire particulier, M. de Torres, visiter les blesses français, en exprimant le regret d'être empêché par les convenances internationales de s'y rendre en personne. Et le 1 2 septembre, au moment le plus critique

CORNELIA CONNELLY

Bien imprévues, bien singulières, on aurait, envie d'ajouter bien paradoxales, sont parfois les visées de la Providence sur telle ou telle &me qu'elle veut élire. Je ne sais, à cet égard, rien de divers comme la plupart nes conversions éclatantes ou retentissantes qui se sont produites au cours de ces trente dernières anI nées. L'aventure du chemin de Damas s'est renouvelée avec ce bon Retté, venu de si loin et dans l'espace d'une seconde, en pleine tentative &; suicide. D'autres brebis sont rentrées au bercail à plus lente allure. En ce cas, la souffrance, par elles patiemment supportée, a été le grand agent de leur retour. Tel fut le cas de Coppée. Brunetière, qui cependant, je crois, n'eut pas tout à fait le courage d'aller jusqu'à à l'extrême bout de sa logique, avait été surtout sensible à la vertu sociale et disciplinante du catholicisme. Le plain-chant, le grand art religieux et le dégoût de sa personnelle abjection redressèrent la pensée tourmentée, le cœur impatient et l'humeur bougonne de Huysnians. Ghéon, lui, est retourné à la maison du Père par l'intercession d'un paladin de l'Yser et sur une sorte de sommation d'un ami pas précisément pieux, mais qui, comme on dirait en Provence, de même que le Diable, a porté sa pierre pour édifier la jeune foi di pauvre vagabond en panne sur les chemins de la croyance. « Au point où tu en es », osa donc dire l ami de celui-ci André Gide en personne, « tu me parais impardonnable de ne pas encore t'être mis en règle ».

Le cas de la Mère Cornelia Connelly, fondatrice de la Société du Holy Child Jésus, n'est pas moins étrange. Une religieuse de ce même Ordre vient de le rapporter dans un maître- livre qui vaut autant par son intérêt littéraire que par la vertu d'édification qui en émane (1). Les lecteurs catholiques s'en délecteront, et presque autant la plupart des autres, particulièrement ceux qui ont le goût des destins extraordinaires et des âiiies exceptionnelles.

Ce livre est un document psychologique de très grand prix. A de rares demi-faiblesses près, il est d'une remarquable tenue. A cet égard, il ne fera froncer le sourcil d'aucun connaisseur. Et c'est tant mieux. Car c'est chose consolante et belle que la carrière d'une sainte lâme-soit retracée avec un soin qui rappelle, par la profondeur, le piquant et le sérieux les plus diligentes biegraphies anciennes ou modernes: le bon Plutarque, Cornelius Nepos ou Quintana.

Quiconque ne nous capte pas tout entiers en nous contant la vie d'un saint n'est paa digne d'écrire. La vie des élus de Dieu doit être exposée avec plus de soin encore que nulle autre.

1 Celle-ci est de tous points remarquable, détaillée surtout, circonstanciée, fouillée à souhait.

Cornelia Connelly « naquit le 5 janvier 1809 dans une vieille cit4 du Nouveau Monde ».

Les dons les plus variés se .rencontraient en cette enfant pour en composer un être toute flamme et toute raison, harmonieux et fort en richesse. C'était | une petite personne très vivante et réfléchie, très intelligente, volontaire, désordonnée, elle donnait pourtant déjà une ftnpressinm de certitude et de force, sous le charme de sa gaieté exubérante Toute flamme et toute raison, très vivante et réfléchie, très intelligente, volontaire, désordonnée, certitude, force. gaieté exubérante. On aime de voir ainsi assemblés des traits de caractère si différents, voire curieusement contradictoires. On aime surtout dans Cornelia Connelly cette volonté, cette certitude et cette gaieté auxquelles elle devra le succès final de son œuvre et ce qu'on peut appeler, toutefois avec les réserves qu'impose l'Eglise tant qu'elle ne s'est pas elle-meTne prononcée sur le fond de la question, sa personnelle sainteté.

Avant de devenir une exemplaire religieuse. Cornelia Connelly avait d'abord été tout simplement une créature courageuse et tenace, lucide et résolue. Eprise'aun jeune ministre épiscopalien rencontré à ChristChurch, elle entendit arriver à ses fins, c'est-à-dire à un mariage avec iui, parce qu'elle voulut voir là le vrai pôle de sa vie et qu' « un bel amour humain » déchaîné et sans reproche lui semblait une raison largement suffisante pour secouer, en l'occurrence, la tutelle d'une sœur qui n'envisageait pas son avenir du même œil qu'elle.

Cornelia partit donc et vint s'établir auprès d'une autre de ses sœurs. Le mariage désiré s'ensuivit, mariage dans une certaine mesure romanesque, quoique calmement con-

(i) Cornelia Connelly. Un vol. franco, 16 fr. 50.

pour l'Entente, il rappelle télégraphiquement de Paris son ambassadeur, le marquis de Villa Urrutla. dont une fausse démarche pourrait donner lieu à de fâcheuses interprétations. Après la victoire de la Marne, il tient à renohérir sur ses premières déclarations, avec une chaleur d'Accent bien faite pour aller au «sur de son interlocuteur, l'attaché militaire français. Quant à moi, vous le savez, mon cœur est tout à vous. Je me I oonsidère comme nflicier honoraire dans i l'armée française. D'ailleurs, un Bourbon se doit à la France, et j'ai été heureux de constater que seul, de notre famille, Elle de Parme sert dans l'armée autrit chienne. Tous mes autres cousins ont pris du service dans les armées anglaise et belge. C'est un honneur pour nous. » La passion politique devait plus tard, dans une brochure de polémique signée d'un grand nom de la littérature espagnole, représenter ces protestations d'amitié comme inspirées par le calcul d'un intérêt bien plus que par l'élan d'une conviction. La meilleure garantie de leur slnoérité. c'est qu'elles répondaient A des actes. L'interdiction dans les ports de la

télégraphie san* tll. dont la liberté au-

rait surtout profilé aux Allemands; des facilités de toute sorte accordées, malgré I les prohibitions de sortie, à l'achat par la France de denrées alimentaires, de chevaux ou même de matériel de guerre; la protection des ressortissants de l'Entente restés en Allemagne assurée par l'am(bassadeur d'Espagne à Berlin: telles j furent les principales mesures qui attestarent la bonne volonté de l'Espagne à l'égard de sa voisine du Nord. La plupart étaient dues à l'intervention peri sonnellc du mi et parfois contre l'avis de ses conseillers officiels il lui arriva, en plein Conseil de Cabinet, d'apostroj pher ses ministres de l'Intérieur ou de i la Guerre en termes d'une verdeur plus i soldatesque que parlementaire, en raison

certé et provisoirement, béni de 1 Dieu, malgré sa singularité même. i Pierce Connelly va être maintenant 1 l'instrument inconscient et involon- jtaire d'une Providence qui semble j d'abord concentrer sur lui toutes ses, visées et toute sa sollicitude. I* fait est que c'est d'abord au eœur de Pierce Connelly que Dieu frappe. Il semble que le Ciel veuille l'élire 1 comme un Paul nouveau, destiné à répandre la vérité dans les milieux hérétiques. C'est pourtant, et bien plutôt Cornelia sur qui le Ciel a ses desseins. C'est son cœur, à elle, qu'il guette et qu'il va prendre pour en faire son séjour et le préparer de loin à une mission que, pour le quart d'heure, Cornel ia elle-même est, certes, bien loin d'imaginer. C'est en plein bonheur conjugal, 1 rlrictement humain et un peu bourgeois, c'est au beau milieu de l'idylle de deux cœurs comblés que Dieu commença de jeter son filet sur l'âme, alors lointaine, de Cornelia Connelly. Et voici, tout soudain, le coup de théâtre.

Certain jour. Pierce, qui, dans l'ombre et comme à la cantonade, p. étudié de plus près son personnel Credo, annonce à sa femme qu'il a pris la résolution d'interrompre exercice de son ministère pour 1 examiner à loisir et à fond le ca-| t tholieisme romain. De ce revirement; soudain de son mari Cornelia s'est montrée d'abord fort troublée. Puis, comme l'amour qu'elle a voué à Pierce ne lui permet pas de le laisser seul avec ses doutes, ses inquiétudes et ses recherches, elle va étudier et chercher docilement comme lui.

Pourquoi Pierce s'est-il mêlé de conItroverse ? écrit-elle à ce moment dans une lettre intime. Mais pour découvrir la vérité et puisqu'il professe de n'enseigner que la vérité, il est tenu de cesser d'enseigner dès qu'il doute. Voilà certes une femme qui entend ne pas se payer de mots en présence des éventuelles suggestions ou exigences de Dieu. Pas plus que son honnête mari, elle ne se permettrait, à ce moment, de pécher contre la lumière, comme dira Manning. Tous deux vont donc de l'avant. A la Providence de faire le reste.

Alors s'effectue leur conversion, toute spontanée, généreuse et d'apparence presque aisée chez Cornelia, plus incidentée, moins soudaine, moins généreuse, moins abandonnée chez Pierco Connelly. De tempérament insuffisamment humble, ami d'un certain faste ostentatoire, même dans la conduite de sa vie intérieure. Pierce n'est pas simple. Il ne va pas, comme sa femme, droit devant lui. 11 rêve d'une abjuration solennelle, pompeuse, au cœur même de la ca- tholicité, d'une abjuration agrémen- tée des égards dont on ne saurait sans injustice priver, dans Rome, des brebis du divin bercail, venues de si loin.

Voyons donc ici le paradoxe de l'aventure de ce couple. Nous assistons-là à un retournement complet do ce qui se passe si souvent entre Dieu et un cœur d'homme, entre Dieu et un coeur de femme. A l'ordinaire, ou, du moins, bien quelquefois, la plus droite des femmes sur certains points ergote un peu, mflnw avec ceux qu'elle aime le plus, mémo avec l'amour des amours, même avec Dieu. Tout au moins elle finasse. Or, ici, l'être loyal, qui joue franc jeu, qui ose regarder Dieu bien en face, tout en lui donnant son tendre et robuste cœur, c'est l'unité féminine du couple. L'être, en revanche, qui atermoie, qui élude, qui lantipone, qui recule presque pour mieux ou plus ostensiblement sauter, c'est le mari. Phénomène moins rare que ne pourraient croire, dans leur fatuité, mes confrères du sexe laid. Et \e sais mtroe sur ce fait Bon nombre d'hommes qui soat femmes. Voilà nos gens à Rome, choyés, reçus, fêtés, jusqu'au jour où leur parviennent d'Amérique de sombres nouvelles « Leurs affaires vont mal, si mal qu'il faut repartir tout de suite et songer à gagner leur vie. »

Pierce, qui trouvait un facile régal dans l'agréable vie que lui faisaient dans la Ville Eternelle les gentillesses conjurées de nobles ou reluisants amis, s'affecte de la catastrophe. Cornelia, elle, s'en réjouit, elle « danse de joie », lasse qu'ellei est. des hôtels, des mondanités et des changements.

Les voilà donc de retour en Amérique. Pierce trouve chez les Jésuites de Grand-Coteau, en Louisiane, un poste de professeur d'anglais. Cor- jnelia, elle, donnera des leçons de musique et de chant.

Que faut-il davantage, eût dit La Fontaine, pour être heureux, quand survit un bel amour et que des enfants embellissent le foyer matériellement appauvri ?

La nauvreté î ce n'est pas une affaire

de leur sourde résistance à la mise en pratique de ses bonnes dispositions. Son action se manifesta plus spécialement dans deux questions où les intéI rets de la France et de l'Espagne se trouvaient en présence et risquaient d'entrer en conflit. Au Maroc, où certains fonctionnaires de la zone espagnole donnaient par une attitude peu amicale des sujets de plaintes à leurs collègues de la zone française, le souverain offrit de leur télégraphier perI sonnellement pour leur recommander « de s'inspirer dans leurs paroles et dans leurs actes de l'union intime qui | existait entre les deux pays ». A Rome, j la mort inattendue de Pie X (20 août) iivait rendu nécessaire la réunion d'un Conclave dans lequel l'entente des cari dinaux français et espagnols pouvait être I efficace pour prévenir l'élection d'un Kape hostile aux alliés. Le roi n'hésita point à la recommander à l'archevêque de Tolède, doyen de la délégation espagnole, qu'il convoqua à cet effet avant son départ. Comme on le voit, le marouis de Lema, ministre des Affaires étrangères, pouvait se référer & des faits autant qu'à des manifeslqtions verbales, j lorsque le 24 août il rappelait et fafsâit reconnaître à M. (ieoffray que, sous l'inspiration de son souverain, l'Espagne j avait atteint, dans les services rendus à ï l'Entente et particulièrement à la France, la limite qu'elle ne pouvait dépasser sans manquer aux obligations de la neutralité. L'intervention impossible La sympathie qu'Alphonse XIII témolgnait aux alliés n'ëlaii-ellc pas destinée, au moins au début, à se manifester sous une forme pius active? Au dire de l'un de ses ministres, Il aurait envisagé un projet d'intervention assez sérieusement i pour découvrir un prétexte de rupture tout fii-et aveo les Ailexnaatfa; U dee

quand on a ironie ans et que l'on s'aime. .V eux deux, et notre Père qui est aux cieux, ils se débrouilleront bien. Peutêtre aussi se souvient-elle (Cornelia) de la toi et belle qu'ont les femmes de la Sabine en notre Mère qui est au ciel. Et, enveloppant ceux quelle aime de son beau regard souriant, elle se répète tout bas fa Motionna ci pensera

Eh oui. La Madone devait y pourvoir.

Il semblait que Pierce Connelly, Cornelia et leurg enfants fussent j alors au port, tout au moins dans du favorables conditions, pour faire leur salut le plus aisément, le plus confortablement possible, et sans àconp, tout en savourant un appréciable bonheur moyen.

Dieu en avait disposé autrement. Etant donné les magnifiques dons spirituels de Cornelia. il ne fallait pas que le Ciel fût en quelque sorte tout à la portée de sa main. Le salut est, à coup sûr, une affaire person-! nelle et qui doit préoccuper plus que tout chaque chrétien intéressé. Mais! il n'implique cependant pas, pour la masse des futurs élus, une espèce! d'égoïste sauve-qui-peut où notre paresse n'aurait que trop de tendance se complaire.

Dieu se chargea d'infliger à Cornelia Conuelly des conjonctures qui lui imposassent le mérite, si cher payé, mais si grand, de toute belle vie spirituelle le sacrifice. En de tels cas, pour nous faire faire le pas suprême dans la voie étroite, il n'est pas rare que Dieu prenne comme instruments de ses provisoires sévérités ceux-là mêmes que nous aimons le plus.

Voici comme la cnpse advint Le 13 octobre 1840, comme Ils revenaient tous les deux de la messe matinale, Pierce Connelly dit à sa femme qu'il se sentait appelé à la prêtrise et que, pour qu'il put suivre sa vocation, il leur faudrait se séparer, se séparer aussi de leurs enfants et qu'elle entrât au couvent.

Elfe répondit simplement que la chose était sérieuse et qu'il fallait prier. Voilà le plus touchant, le plus pathétique dans la psychologie de cette femme lucide, intelligente etj volontaire cette absence de réac- tion en présence d'une volonté qui, hiérarchiquement et légitimement, la domine, du fait même du sacrement,! et cet héroïsme immédiat qui la met de plain-pied at'ec les abandons les; plus durs. En'attendant de n'avoir plus pour guide que la parole di-j vine, Cornelia a bien pratiqué et ce fut-là son premier mérite, te conseil de saint Paul en son Epître j aux Ephésiens Mulieres viris suis suhdilae sint, sicut Domino.

Elle connut ainsi tous les déchirements. Mais elle savait que Dieu la voulait à la tête d'un Ordre de religieuses où fût honorée de façon particulitre Ja sainte enfance de Noire-Seigneur. A fond, elle réalisa le vouloir de Dieu, martyre compris, martyre intérieur, il va sans dire, avec toutes les méconnaissances, tous les rebuts, toutes les injustices ima- ginables.

#

Je ne vous ai dit ici que les prémices de son étonnante histoire. Tt ne tient qu'à vous d'en lire la suite dans le beau livre dont j'ai seulement commencé de vous entretenir. José Vincent.

~«*>

« Passiflore des Alpes » La soirée que nous avions annoncée en l'honneur de Passiflore des Alpes a eu lieu sous la présidence de M. Georges Goyau. Elle comportait essentiellement, nous l'avons dit. une conférence de M. l'abbé Jacques Debout qui a obtenu un br:i!ant et excellent succès. C'est une sorte d'hymne à la sainteté qu'a chanté le directeur des Cahiers Catholiques en évoquant la déiicieuse figure déjà populaiiv d'Alice Holland « une ftme victime, àme de Jeu, âme de cristal ». C'est elle surtout, l'humble enfant, qui a surtout parlé, car ici comme dans sou livre, Jacques Debout s'est effacé devant son sujet, cette douloureuse inurmo qui disait « Ma maladie, ça ne compte pas comme pénitence, cest ma plus chère joie », et qui voulait « souffrir pour mieux aimer », cette épouse du Christ qui l'aimait plus que passionnément », cetta charitable qui voulatt prendre pour elle la souffranoe de tous les autres, cette Franciscaine qui se sentait la sœur des plus déshérités, cette {.ure qui, parlant de l'humilité de Jésus, disait « J'ai soif d'elle parce que j'ai soif de lui. »

Grâce au beau talent de MUe AnneMarie Saut, l'auditoire put apprécier le poète remarquable qu'avait été celle qui rappelait Alice de Jésus. Sur certains da ces poèmes, le maltre Henri Elle a compose une remarquable musique dont Il rut donné également aux auditeurs de Jacques Debout d'applaudir la qualité. Puis M. Georges Goyau ayant vivement remercié orateur et artistes, gloI rlfla, en une allocution magistrale d"

I pensée et de style, la « Passiflore et

loeux qui, comme elle, comprennent la I beauté de la douleur. II en cita deux exemples, notamment celui de Retté mourant. Une véritable ovation fut faite et à l'illustre académicien, et à Jacque» Debout, et à la modeste et noble Alice Rolland.

truction par leurs navires de l'appareil de T. S. K. de Fernando-Po, Mais si cette pensée traversa un Instant son esprit, U dut promptement l'abandonner en conslI uérant, et l'état de faiblesse où la guerre du Maroc avait mis son armée, et surtout les répugnances d'une opinion par uilleurs profondément divisée.

La cause des alliés, ou au moins de { la France, comptait ses partisans les plus déclarés dans les rangs de l'opposition républicaine ou catalane, et elle en ralliait d'assez nombreux dans ceux de la petite bourgeoisie comme dans les milieux intellectuels ou commerçants. Mais js! les uns et les autres souhaitaient sin- cèrement la victoire de l'Entente, elle les laissait fort sceptiques, tellement le dogme de la supériorité germanique avait réussi à prendre d'empire sur les j esprits. Dans le camp opposé, les partifans des puissances centrales formaient une masse considérable et plus homogène, comprenant les trois grandes forces sociales qui représentaient comme l'armature du régime les membres de l'aristocratie, du clergé et de l'armée. Les premiers redoutaient dans la République voisine la propagande du principe démocratique, et les seconds détestaient en elle les souvenirs de cette poUtique anticléricale qui avait abouti a l'expansion des Congrégations, dont beaucoup avaient cherché un asile dans leur pays. Quant aux derniers, ils comptaient dans leurs cadres beaucoup de jeunes officiers élevés dans l'admiration du militarisme germanique et dans l'esnoir d'en importer un Jour l'appareil en i Espagne.

Dans les milieux parlementaires, la division des partis entre libéraux et con"-ervateurs (alors au pouvoir) ne correspondait pas à des préférences bien tranjehées en faveur de l'une ou l'autre des Icoaûttong en firésence. Placé à leur.

A l'EcDic normale sodale

17PU 24 avril ait 2 33 1

Tfa 24 avril au 2 mai. 33 élèves de

l'Ecole normale sociale, 56. rua du Doc-i teur-BIanche, Paris VVI* `" '"̃"• sente les « thèses

préparation aux car'

La méthode du jardin liYnfam» a été

envisagée par les futures jardinières. D'autres élèves se sont Intéressées a l'enfant en parlant de L'enfant dan» la classe ouvrière de « L'adoption », des « Tribunaux d'enfants ».

De nombreuses thèses ont port*5 sur des sujets touchant de pr' des travailleuses « Les distr- .riè-l res » Le rôle de l'art ml- lieux populaires » » L'épargne • Le. retour de la mère au foyer • Les inégalités sociales » « Le chômage » 1 Le cercle d'études jocistes » « L'apostolat de l'ouvrier par l'ouvrier » •̃ L'Eglise et l'élite ouvrière », etc. « Le le des classes moyennes » a été éga- I lement bien marqué. j

Des vues sur l'organisation de la profusion ont été données à l'occasion du « Salaire », des » Collaborations sociales ». des « organismes officiels où les Syndicats sont représentés », de « La a grande entreprise », et même dans la Vie du comte de Mun ».

Le problème rural a i-té posé avec des travaux sur « L'hygiène à la cam- pagne », L'abandon de la terre », La famille bretonne ̃>.

Le service social n'a pas été négligé. Une thèse l'envisage dans son ensemble, d'autres dans ses réalisations, tels Le rôle de la surintendante •, Le fayolisme appliqué au service social ». L'exposé de grands principes et de larges synthèses sont encore à citer 1 « L'autorité dans la famille », « Le divorce », « Les responsabilités sociales I de la femme », « La valeur sociale du 1 cathollcisme >•.

Un nombreux jury avait été convoqué pour juger la valeur de travaux si variés. Parmi les membres qui le composaient, nous devons citer

Le R. P. Merklen, directeur do la Croix les RR. PP. Faidherbe, 0. P. Gulchard, aumAnler de la J. O. C. F. Roche. Drogat et Villain. de l'Action po-j pulaire M." l'abbé Devuyst, curé de Cil- ohy M. l'abbé Lallcment, professeur à l'Institut catholique de Paris MM. Eblé et Gaillard. du Secrétariat social de Paris MM. Michelin, rédacteur à la Croix,' ['fessier, secrétaire général de la C. F. IT C; Paul Devinât; Mmes Couvreur, de Galard et Astorg-Baudoin Miles Lafeuille et Danguy, de la Fédération des Syndicats féminins Mlle Guillemot. "Dans l'ensemble, ces travaux ont été remarqués pour leur documentation abondante, leurs vues larges et leurs observations judicieuses, les jugements personnels et bien fondés émis, et les suggestions intéressantes proposées. Quelques thèses, vraiment excellentes, ont I mérité toutes félicitations.

Une série de stages pratiques appellent encore ces candidates avant la cloture de l'année scolaire. Au delà, chacune va gagner son poste, qui dans les usines comme surintendante, qui au service social, à l'hôpital ou aux tribunaux d'enfanta, celles-c dans les services sociaux de la Compagnie 4,u Nord, celles-là dans les Secrétariats sooiaux ou les jardins d'enfants, etc., tandis que, du 4 au 30 mai, une session intensive groupe a l'Eoole normale sociale un nouveau et intéressant noyeau d'élèves venues de tous les points de la France.

*MM»

La T. 5. F. à l'étranger Programmes du lundi 11 mai .BERLIN (ALLEMAGNE) (293 et 419 m.). 6 h. 30, concert. 14 h., concert de (indues. 16 h. 30, concert. 1» h. 30. L'enlèvement au serait (Moitrt): neilode et polni naue pour violon et orchestre (VtcuxtempSj: Marlnge champêtre (Goldmark); Been&el et Crelel (Humpcrdinck); Invitation à l/i liante (Weber); OU fleurissent les citronniers, valse de Strauss.

LV.NOENBERO (ALLEMAGNE (472.4 m.). 7 h 5, 10 h. 40 et lï 11-, concert de disques. la b. 5, concert. la h. 30, heure enfantine. « h. 20, heure des Jeunes gei*. 17 h, concert de mus. lé»èr«. îo h., Deuxième symphonie en ut mineur (Anton Bruclcner).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (360 m.). 10 h. et 18 h. 20, concert de disques. 13 h., Chant du rossignol: Vieille mélodie nèqre (Sarasïiei; Danse slave en mi minrur (Dvorsk); Scherzo- tarant elle (Wleniawskl): Romance andalo une (Saraiïtn»; Mazurka <z«rzyckl): Kaléidoscope, op. R0 (Cul); Polichinelle (Krelaler). « h. 30. concert (le Co-

logne, 19 U.. 10 ». 25, 81 H. 35 et 23 h..

relais de Francfort.

VIENNE (AUTRICHE) (517 mètrM). Ml h., concert de disques. 1! h. 10, mus. de danse (disques». 15 h. 30, mu*, légère. I 17 U. berceuses. 10 h. 55, mus. de chambre: Marche militaire (Schubert); Au printemps (Grteg): Légende; Danse slave (Dvorak); Deux danses espagnoles '.MOsikowskl). 20 h. 30, Imprégnions <t Orient (L Orlnsley); Résurrection: Légende d'Orh^ridska (St. Hrtstlc). ii h. 15. mus. légèrp. BRUXELLES (BELGIQUE) (508,5 m.). 1 17 U., radio-dltnmou de mutinée de daiues. 1 17 h. 45, concert. « h. 30 mus. <#irpg*ivIrt*, 20 il.. Patrie (Blzet): Cocorico (Oanno); Sérénade (Plerné); Rosés o( Picardy (Wood); Prélude (Rachmaninolf). 80 h. 45, Rêve de valse (Lehar): Ballet des heures (Ponchlelll); Sang viennois (Strauss). BARCELONE (ESPAGNE^ (."MB m. SV 14 h., disques. Mus. de danse. 15 h. 15, ̃ Magyar (Mlcblels) Barques au clair tle lune i (Flevet) 18 h., émission au bénéfice des hôpitaux. 18 h. 30 mus. de danse. i 19 U.. Grenade (AlbenUi; Gai-otte (Olmenpt); <

Pour une femme (Lambert); Canzonetta 1

(Valls); Morena (RlUera). 90 h., trsnamlsMon de l'hôtel Blu. S2 h. 20, Le vaincueur de Derby (Pecking:); Diana (Lefebvre); Interlude (Chausson). 29 h. 40, sardanss. 23 h. 30, restival Lombert.

NATIONAL (DBventry) (5 \x, 1 5M,4 et 961 3 ta.). 12 h, concert, quatuor à cordes. 13 h. tï, concert vocal. u h., Gramophone. 15 b. 20, Jack Payne et son orchestre. 15 h. 45, récital de sonates So'tate n* 13 en la (Mozart) Suite d'après des thèmes de « OiambaUista Peroolesi (Strjwlnsky). 16 h. 15 mus. leg-fire. 17 Il. 15, t'heure enfantine Chants sans paroles (Mendelssobn). 18 h. 40, Les

extrême droite, comme le groupe catalan à leur extrême gauche, celui des carlistes intransigeants étaient sans avenir et sans importance, mais conservait une certaine influence sur l'orientation des esprits, en raison même de la liberté de langage que lui laissait son isolument. Les chefs en témoignaient à la cuuse de l'Entente une hostilité violente. parce qu'Ils trouvaient chez ses adversaires leur modèle et presque, leur Idéal de gouvernement.

Ces profondes dissidences entre les diverses fractions de l'opinion publique laissaient pourtant place chez elle à l'unanimité de deux sentiments. Le premier, qui avait prU la force d'un dogme ou d'une passion, était le désir de n'Intervenir sous aucun prétexte de sympathie ou d'aversion cans un conîlit étranger aux intérêts immédiats de l'Espagne. Au début des hostilités, un incident significatif avait montré combien était ancrée dans les esprits cette conviction de la neutralité à tout prix. Le 21 aopt, le chef du parti libéral, le comte de Romanones, publiait dans son journal le Diario Untvtrsal, sans doute à titre de ballon d'essai, un article qu'on sut n'être pas désagréable en haut lieu, et .dans lequel Il préconisait une alliance militaire de l'Espagne avec l'Entente. II n'en fallut pas plus pour soulever dans le public une émotion qui tourna en véritable levée de boucliers parmi les chefs des principaux groupes parlementaires. Au cours des entretiens que le roi eut avec eux, pendant une course de Saint-Sébastien à Madrid, ils s'accordèrent à protester, au nom de leurs «rnimetUnts, contre tcute démarche qui pourrait, non vulement amener une 'participation de l'Espagne à 1;1 guerre européenne, mais encore la compromettre vis-A-vis de l'un au l'autre des belligérants. Et pour masquer ce que cet effacement pouvait avoir de peu lutteur pour la

Trio;; rtf p.cr'vvrn

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MIDLASD REGIONAL (fvivem: .-̃!>, S<«.» m.). 14 h., eoiicflrt. t~ n i:

l'heure enfantin, 18 h. 40. récitai d'qr-

ciV. in h fv mus. iPjrfM-r /.p barbier

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IHIZEN (HOLLANDE) (1 !>" mO-treu). 7 h. S», atsijtjef. 10 H. îo, pour les malade*.h. 10 et il h. 55, disques. 13 h '10. runet>rt d'orfr»*1. ts h. 2". ill»13 11. 40. pou: ̃•- i I 11. 15

IS h. 4' Mli'f.

.t 17 11. 1' 11. 10,

il is il. 55, disques. 30 n. io, concert.

si h. 25, disque».

ROME (441.» m.). 5UPLES (ÎS1.4 m.). 1î b. 45, mus. légère. 1" h., concerl vocsl et Instrumenta). 19 h. so, disques. 20 h. 30, soirée de mua. légère

«.

Programmes du mardi 12 mai BERLIN (ALLEMAGNE! (233 et 419 m. C h.» 30, concert. 14 h,, concert dP disque". 16 h. 30, concert de mus. leirtre. 17 h. S'». heure de la Jeunesse. 90 b., relais <h> Breslau. îl h. 10, Concerto brandebomgenis n* 4 (Bach); Concerto pour violon, Mnor H orchestre de chambre (Hlldcnilthi; Symphonie il» 4 en ut mineur (Schutxrt). LANGENBERO (ALLEMAGNE (472,4 m.V 7 h 5 10 li. 15 et 12 h. 10 concert '1i» disques. 13 b. 5 concert. 15 lï. Si', heure enfantine. 17 h., Droit au comlmi (Bluikpnburjr); Tempête» de ta mer du Xor.t tDoerlnif): Paragraphe 3 (Suppé); Chant rtu mois de mai; Satterr dans l'obscurité (MichrlP; Au cirque (Amadol); Th ne dois pni être rrfc/e (Covrlert); il vient wn oiseau (Rwkonwain). ïfl b.. Ips chants de U mtvsst* dp l'Ascension d'après le graduel du Vatican. 20 h. 30, Le prince de Uombourg (H. w.

KleiM).

STUTTGART (ALLEMAGNE) (S60 m.). ̃10 h. et 13 h. 30, concert de disques. 15 h. 45, causerte muslcate féminine. 16 h. 15 et li h., concert. 19 h. 45 disques. S0 h if>. Lltatiemne à Alger, op*ra-comique en deux actes (Rosslnt). i'2 h. 15, Le cri des profonilevrs, coin». VIENNE (AUTRK'IIKI (.M7 mètres). 1« Il. 40, une heure au bai1. 9\ h.. Déduction, sketch en trois tableaux de Hsrmlnv.i Zur Muhlen. 21 b. 40, L'étudiant pauvre (Mlllocker); Velours et soie (K. Mlchaël): La poste vient (Ellenberfr); Httrpe et carillon, (Harmston); Le comle de Luxembourg (Lehar); La Hollandaise (Kalman); Orphée aux enfers (OtTenbach) Vie viennoise (KonuaK). BRUXELLES (BELOIQUE) (408.5 m.). 17 h., Le rêve passe iKrler): Mélodie (Hublnsleln); Mimi en marquise (de S#verac): La vieille botte à musique (de Séverac); Le* trots mousquetaires (Frlml); Orientale (C. Cut); La pendule et les porcelaines île San- (KciPlbey) La source (Dellbes). 17 h. i matinée enfantine. 1« h. 30, mus. »mv glstrée. 20 h.. solrf(> de la Radio cuthultqiie belre. :i 11..W. linéiques msrchi'B cclèbrea.

BARCELONE (ËSPAONE) (S48 m. 8). 14 h., disques. Mus. de danse. 15 h. 1B, Paillante (LOoncavalio); Mlrka (Ranzalo). 16 h., émission au béncOco des hôpitaux. 18 h. 30, mus. de danse. 10 h., Sur un marché persan (Ketelbey) Sérénade (M«lats): Le trésor perdu (Welller): l.iadora (Buré). 80 h., transmission de l'hôtel RHt. 2i h. 5, Le cavalier sans nom ((Joints Bella); Rase espagnole (Pearson'; Petit poème (Fernandez); Don Blas (Glronella); La d»rniére larme (Coto). ?3 h. *(', orcliestro a cordes.

NATIONAL (Daventry) (5 xx, 1 ns4 m 4 n £61.3 m.). 12 h., mus. d'orgue. 13 h, mus. léjêrc. 14 h. 6, pour le» ê<oles. 1 fi h. 30, concert. 1 h. 15. l'heure enfantine. 18 h. 40, Trios de Beethoven. 19 h. 45. L'après-midi d'un faune (Debussy); Bâton de jeunesse (RlRnr); Unmmage (Waner). SI b. 40, mus. lie chambre. îï h. 50, mus. de dan«e.

MIDLAND REGIONAL (Dsventry) (5 g*. .198.8 m.). 13 b.. concert instrumental. 13 h., mus. d'orgue. 14 Il.. concert. 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 40. concert, 21 h., Cavalerie léijère. (Slippé); I.e baUmr d'Runice (Noiifrues); La sieste (Norton); intermezzo en si bémol mineur: Scherzo en si bémol (Monasorg-sKy); Faust (Gounod). 22 h, 30, te chevalier à la roue (Strauss).

HU1ZE.N (HOLLANDE) 'A S75 mètre?). 7 h. 40 et 9 b. 40. disque». H h. 55, cifticert. 13 II. 25, disque? 15 h. <0, disques. 16 b. îo, concert. 23 h. 10, disques.

ROME (141, S m.). NAPLE« '331,4 m.). 12 h. 45. concerl. 17 h.. Sonate en mi mineur (Brahms); la flûte enchantée (Mozart); Les deux artmadlers (Schubert); Andante euntâbile (Nardlnl); Sonate en ni bémol roo. leur (Fture); Allef/ro vivace (MendeUsohn); Avril (Dénia); Les puritains (Belllnl). 1B h. 50, disques. 20 h. 40, L'ami Fritz (MascairnD.

Chant grégorien A MM. les Curés et Mâilres de cbiKlie Le Veipéral neumatique oomplit R. P. qui, dès ton apparition, a été adopté par ta maîtrise du Sacré-Cœur de Montmartre, a fait aujourd'hm ses preuves. De partout, les attestation! les plu8 élogleuftas sont arrivées h l'auteur. Nous ne saurions donc trop le recommander à MM. les curés et mattres de chapelle. Les 60 Vêpres des dimanches et fêtes y sont écrites intégralement. En plus des antiennes et de l'hymne, chacun* fl'elUs a ses S psaumes à U 81* avec tous leur vorsets entièrement notés dans la tonalité exigée par l'antienne. De J'avis de tous, cette notation faite au moyen de signes neumatiques est des plus suggestives. Grâce & elle, plus d'hésitation, plus de oaoophani*. Le T'esEnvnl neumattque R. P. est, du reste, augmenté du k y Haie complet, des 3 messes de Dumont, de la messe des morts et de l'absoute. Cet ensemble en fait le livre parfait des fldcles qui peuvent lire Immédiatement la notation traditionnelle sur cinq lignes cla de sol. Un vol. in-12 xxxiv-742 pages, reliure pleine toile, tranches rouges. Prix, 22 tï. pour le clergé et les Institutions religieuses, prix spécial, 16 fr. 50; port recommandé, 1 fr. 65.

Du même auteur R. P.: Manu»! d«« bénédictions et processions du Saint Sacrement. In-12, de 30G pages. 30> mille. Relié, 9 fr. port, 0 tr. 64. Demandez les Aceomptgnements rythmiques de ce Manuel.

BONNE PRESSE, !), RUE BAYABD, PARIS VIII* C. c. 1C«8, Paris.

fierté nationale, le président du Conseil M. Dato, crut devoir, lors de la rentré* des Cortès et en réponse à une interpellation (5 novembre), non seulement le proclamer comme une nécessite, mais encore le célébrer presque comme uno victoire morale et un sujet de triomphe. I Aussi bien, beaucoup d'Espagnols su trouvaient-ils partagés entre les conseil* | d'une excessive prudence et les suggestions d'un amour-propre national qut puisait sa force dans les traditions d'un i glorieux passé. II paraissait pénible aux descendante des sujets de Chartes-Quint de voir leur pays renoncer à jouer un rôle de premier" plan dans les grandes affaires de l'Europe. SI le maintien de la neutralité était commandé par les circonstances, n'était-il pas possible au moins de la rendre assez décorative. i assez productive même pour apporter à l'Espagne des satisfactions dont l'honi no.ur égalerait les profits ? tait la pensée qui, au début de la lutte, commença ii hanter beaucoup d'esprits et au

service de laquelle le souverain allait

service de laquelle te souverain allalt mettre toutes les ressources de sa diplomatie personnelle.

SI le rôle de belligérant lui est interdit par les dispositions de son peuple, celui de médiateur, peut-être d'arbitre, s'offre à son ambition comme comportant, avec moins de risques, une autorité morale supérieure, et peut être des bénéfices matériels équivalents. Il va chercher à plusieurs reprises les moyens de le jouer.

On sait que diverses tentatives de médiation entreprises par Aljphonse XIII échouèrent. On sait aussi comment le roi d'Espagne chercha « une consolation » aux mécomptes de sa politique en s'intéressant très activement aux prisonlui ers de .guerre,


Contra la grande Allsmagne La Chambre condamne l'union de l'Autriche à l'Allemagne comment

l'empêcher, to* orateur* l'ignorent.

S'agtf sait-il seulement d'un concours j Weioijuencc ? le « Petit Parisien » le taisse supposer

M. Aristide Briand avait, pour l'occasion, retrouvé sa voix des plus beaux jours, cette voix nuancée à l'inllni, tantôt moelleuse, caressante comme un trait de violoncelle, tanWt éclatante comme un cuivre, et toujours prenante à l'extrême.

L'art de M. Briand, si aigu par tout ce qu'il contient de profondément hu main rarement se déploya comme hier dans toute son ampleur. Rarement, le ministre des Affaires étrangères se montra aussi maître de lui, de son verbe et i'.ussi de sa pensée.

Comme d'habitude, et quelle que soit la thèse .soutenue, la presse d"in formation déborde d'enthousiasme. Sénatvs (Avenir) note que M. Briand (1 gardé le silence mr les moyens pratiques de s'opposer à l'Anscluss Sans doute espère-t-il que son projet suffira à empêcher les deux pays de passer outte au jugement de Genève, qui peut n'être qu'une simple recommandation de ne pas continuer les pourparlers. II y a encore là un aléa redoutable. M. Fraaklin-Boulllon est peesimiste, M. Briand a confiance, et la majorité de la Chambre, par ses applaudissements chaleureux, lui a donné raison. Elle a donc manifeste une fois de plus qu'en face de la volonté allemande dc se libérer des entraves des traités elle comptait sur les Institutions internationales pour faire respecter les droits de la France. Elle accepte les risques. Si M. Brimd se trompe, elle se trompe avoc lui. La questton est nettement poste. La réponse dépend de l'Europe. Nous jouons peut-étre'gros jeu, mais l'Europe aussi.

De V « Echo de Paris » r

Cette fois encore, quiconque dépouille le discours de M. Briand de sa parure verbale, ne conserve grand'chose dans le creux de la m«BL. Comme toujours, le ministre des AronTes étrangères s'est bien gardé de répondre aux arguments substantiels alignés contre lui. Il s'est trompé sur le compte de l'Anschluss. II ne l'a pas prévu. Le ;1 mars, comme le protocole austro-allemand s'ébauchait, a Vienne, dans les entretiens du Dr Curtius et de M. Scholit-r, M. Briand déolarait à la tribune de la Chambre que le danger s'était éloigné. Aujourd'hui, it répond à ceux qui lui reprochent cet aveuglement « Vous n'êtes pas humains » Et il insinue qu'il s'agit simplement de. l'Anschluss économique, c'est le pangermanisme en action. Proclamant que sa politique d'amabilité et de concession survit au coup qui vient de la frapper, il ne semble pas se douter quo le protocole austro-allemand du î9 mars intervenant après tant d'autres faits, témoigne d'un tel mouvement germanique contre les traités que nul ne peut prédire oi't l'ébranlement s'arrêtera. Le « Populaire » manifeste .sa numeaixe humeur contre M. Ilerriol qui blâme toute tentative d'An- achluss il porte ce matin la manchette suivante

M. Edouard Herriot a refait, hier, à la Chambre, le discours de M. FranklinBouillon.

Cependant, U « Ere Nouvelle », journal où écrit M. Herriot, est d'accord avec M. Léon Bhim pour proposer la candidature de M. Briand à l'Elysée

La journée d'hier a donné à cette question une réponse si éclatante que dans bien des groupes, chez les radicauxsocialistes français, à la gauche radicale, chez les républicains de gauche et chez les indépendants de gauche, on envisageait de prier l'homme qui, aux yeux du monde, incarne cette politique de poser sa candidature à la magistrature

suprême.

Le « Quotidien » insiste surtout sur le rôle de M. Herriot

Encotc qu'il n'ait peut-être pas dissipé toutes les craintes et le pessimisme gg^d'une fraction de l'assemblée, M. Aristide Briand a gagné la partie, une fota de plus, grâce à son irrésistible dialectique et à la puissance de son grand talent.

Tari 1 dans la soirée, M. Edouard Herrio*. dans une magistrale mise au oint, souleva l'enthousiasme de toute la Chambre.

Il montra en traits saisissants comment l'Anschluss était la négation même des traités, dont le respect doit Otre la base de la paix.

Apnw cette parole claire et vibrante, le débiit était en réalité clos, la cause ente noue.

Dans le « Petit Journal ». M. de la Palisse compare la situation actuelle avec l'histoire dit siècle dernier, et il en conclut que les paroles ne sont rien sans le courage et la décision dans les actes

En 1827. la Saxe finit par être persuadée qu'il est moins humiliant de former la plus belle portion d'une grande monarchie que d'être sur la carte le ptus petit royaume d'Europe

Quoi qu'on dise, ce sont des sentiments analogues que le Reich excite et exploite maintenant.

A un siècle de distance si nous ne sommes pas plus clairvoyants et surtout plus fermes que nos aieux MittelEuropa se constituera par étapes comme s'est constituée l'Allemagne. A un sied" de distance, l'union douanière fera le lit de l'unité politique.

En pareille occurrence, nos ateux ont manqué non pas d'intelligence le péril a été très bien vu il y a un siècle par la diplomatie française. mais de décision et de courage. Tâchons de n? les point imiter si nous ne voulons pas que rhistoire se répète jusqu'au bout. De M, féon Bailby (Intransigeant) Certes, personne ne veut la guerre dans notre pays. Personne. Faire d'un homme, quel qu'il soit, l'apôtre spécial de la paix, cest injurieux pour tout autre. Car, répétons-le sans cesse, du dernier des anciens combattants au plus récent collégien appelé sous les drapeaux, inconscient dee horreurs que se? pères ont subies de 1914 à 1918, aucun Français n'entend laisser se rouvrir l'abominable saignée.

Mais on est d'accord pour reconnaître que si sur le fond, tout le monde pense de même. II faut adopter une méthod*" plus vigoureuse pour défendre le bien de tous qui est la paix. M. Laval a dit l'autre Jour à Aubervilliers « II faut exiger le respect des traités qui restent la garantie la plus sûre pour éviter U guerre. »

Voilà qui est aussi net mie le discours du président de la République à Nic«. Ce sont MM. Doumergue et Laval qui ont raison.

Prudence `

Le gouvernement républicain espagnol interdit à i' « Humanité » l'entrée sur son territoire. tout comme le général Primo de Rivera. D'où fureur du quotidien communiste

Nom avions dénoncé déjà 1« scandale des mesures prises en Espagne

contre iHumti. Il éUit à peu près impossible, il y a quinze jours, de se procurer l'organe central du parti. Le gouvernement républicain socialiste avait ht- site cependant à prendre contre notre journal une mesure officielle (te prohibition. C'est aujourd'hui chose faite.

Le Cabinet Alcala Zamora qui comprend trois socialistes et qui compte parmi ses collaborateurs M. Fabra Ribas (ancien rédacteur de l'Humanité), interdit ouvertement l'entrée en Espagne du seul journal du prolétariat révolutionnaire de France.

Il s'fïlrme non point seulement le continuateur fidèle de Primo et de Berenguer- mais le plagiaire servile dee gouvernement» les plus odieux de terreur.

Le gouvernement républicain soeîaliste ».• leurre d'ailleurs s'il imagine arrêter de la sorte notre mouvement. Qu'il sache que nous répondrons à son

mauva.3 coup.

Il faudra que M. Danvilla, l'ambas-

sadeur qu'après de tongs atermoiements il vient de désigner pour le pœte de Paris, nous réponde de la forfaiture de son gouvernement.

Qu 1 sache surtout que son décret policif aura pour premier résultat de renforcer l'agitation de notre parti contre la république des curés et des banquiers, chère aux cœurs de MM. Paul Faure. Pierre Laval et Léon Bérard,

ÇA ET LA Une fête du animaux le jour anniversaire de la mort de saint François d'Assise

Le Congrès international zoophilo qui vient d'avoir lieu à Florence <i adopté un vœu demandant que le •'» octobre de chaque année, anniversaire de la mort de saint François, une manifestation zoo- phile soit organisée dans le monde entier. Ce vœu est un hommage au grand Saint qui fut si doux envers les animaux, qu'on se rappelle les immortelles apostrophes à sa sœur la colombe et à son frère le loup.

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CARNET FAMILIAL

NAISSANCE. M. et Mme Llnn-Lamarche sont heureux de faire part de la naissance de leur fils Michel, a Sslnt-Cyr-l'Eco;e. MAlUAtîE. On recommande aux prières le mariage de

Mlle Anne- Marie Dubost avec M. Marcet vidai, qui sera célébré, en i'égllso de Fralsse-i1es-Corblères (Aude), le 6 Juin.

–W–

Claude QUINARD

VIE de la VIERGE MARIE Une vie de la Sainte Vierge écrite par une jeune fille est chose assez rare. Celle-ci n'a pas été traitée à la légère, mais préparée longuement par un séjour en Palestine, aux lieux mêmes où vécut Ja Mère du Christ. L'auteur y a ajouté la richesse de sa sensibilité dont les intuitions lucides pénètrent parfois fort avant dans le cœur de Mûrie, retraçant avec sûreté la douloureuse attention d'une âme souveraine.

La Viqrge Marte rendue vivante à nos yeux, donnée en exemple à tous. On lira cette œuvre originale. (Flammarion, 12 francs.)

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MSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS Coafércacn It cours poMlci

Lundi Il mai, 2 h. lu « L'Illustration de la liturgie dans l'art ancien de Byzance et tl'Orlent », par M. Stefanescu. 4 h. lô (salle D) La législation dans ses s rapports avec les œuvres et avec l'Eglise », par M. François Hébrard. î> h. 15 (salle Efc: La communauté Internationale eu moyen ige à la période contemporaine », par M. Yves de la Brlèrc. 5 h. 15. « Dogme et philosophie ,gu boudchlsme: philosophie nihiliste », par M. de La Vallée-Poussin.

Mardi 13 mai, h, is « La doctrine mariale dans la tradition de saint Bernardin de Sienne à saint Pierre Cantsliiâ par M. Aurlault. u h. 45 Le calvlr.lsme en France sous la régence de Catherine de Médlcls », par M. l'abbé Carrière. i h. 13 « La condition des catholiques nnglals depuis la Restauration de 1660 a leur émancipation (1829) te$ catholiques

anglais ̃ durant le xvm* siècle », par

M. Constant.

Vendredi 15 mai' Histoire des religions: la religion grecque au temps des guerres médtques ». par M. Malnaiçe. Samedi 18 mat, 5 h. 30 L'atmosphère et ses lois: la température et les climats », par M. le baron A. Berg-et. h. 30 « Initiation a la philosophie scolastique », par M. Y. Simon.

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UNE AFFAIRE BIEN CLAIRE Prenez un cor au pied, traitez-le avec le Diable. son compte est bon il est perdu « Le Diable enlève les cors en six jours. pour toujours. 3 fr. 95, Pharmac'.» Wemmann, a Epernay, et- toutes pharmacies. Mali attention Exigez « Le Pfable >.

̃ ̃ ̃

Le Coisrês le l'a~r(c~nore Yac6y Le 13* Congrès de l'agriculture, poursuivant ses travaux, a abordé l'étude de l'organisation de la vente des produits agricoles.

Sur le rapport de M. Leroy, secrétaire de l'Association générale des producteurs de blé, le Congres a recommandé le développement des Sociétés de vente en commun coopératives et des Syndicats de vente, coopératives de meunerie et de boulangerie.

Divers autres rapports ont été lus, par M. Rouy, sur le marché de la Villette par M. de Crazannes, sur les marchés des produits laitiers par M. Bonnier, sur les légumes et les fruits, et par M. Archard, sur les betteraves. M. Laribe a lu ensuite le rapport de M. Ravel, président de la Fédération des caves coopératives du Midi puis le Congrès a entendu un rapport de M. Goussault, représentant des Associtations agricoles à la Bourse de commerce.

Finalement, le Congrès a discuté et adopté un voeu concernant la question des œuvres d'assistance.

«-BHI

Les candidats aux Ecoles militaires Le nombre des candidats inscrits pour le concours d'entrée à l'Ecole spéciale militaire est. en 1*31. de i 200 environ. en augmentation de plus de 300 sur celui de l'an dernier.

Celui des candidats à l'Ecole navale est légèrement supérieur à 600 il était de 575 en 1930.

On constate donc, à l'entrée de ces deux grandes Ecoles. une affluence de candidats qui fera bien augurer du ntveau Intellectuel d«" futures promo-

tions.

Envoyez-moi 52 numéros supplémentaires du iV° spécial d'ALP ». Lesneven (Finistère).

50 exemplaire. de plus. > Saint-Denis. LES DEMANDES AFFLUENT. DÉPÊCHEZ- VOUS: Z -i- au prix ordinaire t 60 centimes. t

Le nouveau croiseur allemand I s'appellera le Deulscftlond Sa puissance offensive est considérable Selon les le nouveau- croiseur cuirassé A, qui sera lancé en grande pompe par le président Hindenburg, le 19 mai, portera le nom de De.ntsvh.lanJ. La Herllner lllustrieste Zeitiwg donne d'intt'ivssanh's iiidic ttions sur les innovations que i'i.mi|'(i!'i>' ce dernier navire de gui'nv.

» CYj-I un n iv: politique »,

décltixe v.c journal i. :t:il que, pour

obtenir sa construction, on dut lutter longtemps au cours des Conseil** de dbinet < in sein du Reichstag. Le traita de VorsailSi-s a'.iutoriso, en effet, la marine akm.imle à t>" construire que des vaisseaux de 10 (X>0 tonnes de tirant

d'eau. H s'agissait donc d'économiser eu

poids tout ce que l'on pouvait. La prin- L'ipale nouvi'auli: ivy:(l<: d.ins le fa't d'avoir réalisé la soudure des plaques par un procédé électrique. D'après l'estimation de certains professionnels, l'emploi de cette soudure électrique a permis une ('('onomie en poids se chiffrant par des centaines de tonnes. D'autre part. l'emploi de métaux légers a ett pour conséquence de réduire encore le poids total. Le poids des machines a pu être également diminué d'une façon très sensible, malgré lpur t'orce de 56 000 chevaux, de telle sorte que les économies réalisées ont pu servir pour les autres besoins du navire en ce qui concerne sa force offensive et défensive,

̃̃ Comme construction de guerre, les machines devraient peser 1 800 tonnes oll^s n'en pèsent plus aujourd'hui que 450. Le poids restant disponible a ët'î ulilisii pour la réserve de combustible, de telte sorte que ce croiseur est à mêmp de se rendre, sans aucune escale, di Wilhelmshaven à Changhai et retour avec «ne* vitesse moyenne de 20 milles. » La puissance de l'artillerie est considérable pour un bâtiment d'aussi petite taille û canons rapides d'un diamètre de 28 centimètres, 8 canons à feu rapide de la centimètres de diamètre, 4 canons de 8,8 centimètres pour la défense aérienne, ainsi que 6 tubes lance-torpUles jumelés en deux groupes de trot-? constituent sa puissance offensive. » Une dernière caractéristique de ce croiseur d'un nouveau genre est d'êtr.1 construit très b.is, -d'avoir toutes ses ton- relies et ses ponts tassas que surplombe seul un épais mat de combat comportant des appareills léfescopiques géants. »

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One nouvelle tentative de manifestations devant le Palais-Boarto

Vendredi, vers 18 heures, une soixantaine d'étudiants ont tenté de venir manitester. comme lit veille, devant la Chambre des députés. Le service d'ordre les a dispersés boulevard Saint-Germain. 1 Aucune arrestation n'a été opérée.

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Courrier

de l'Exposition coloniale louigiiration de a section hoftudaiie Les pavillons de la participation hollandaise à l'Exposition colonffle ont été inaugurés officiellement vendredi, sous la présidence de M. de Graaf, ministre hollandais des Colonies, et en présence de M. Paul Reynaud. 1

Le maréchal Lyautey, commissaire général de l'Exposition, assistait à la cérémonie. ainsi que M. le jonkheer Loudon.' ministre de Hollande à Paris, les maires de Rotterdam et d'Amsterdam, les commissaires généraux adjoints, et M. Pasquier, gouverneur de l'Indochine.Dos discours oni été prononcés par M. Swart et te msfWcha! Lyautey. Le mmboI la gloire et» col«aia t j Jeudi, li mai, à 10 h. 30, aura lieu l'Inauguration, à l'Exposition coloniale, du monument « A la gloire des colonies offert à la Ville de Paris par la Ligue maritime et coloniale.

Les membres de la Ligue auront l'accès gratuit.

Lu Kctiou durât et belge

Le pavillon pue le Danamark consacre à sa colonie polaire, le Groenland, sera officiellement inauguré le 11 mai, a Il heures. Le pavillon belge a été inauguré le samedi 9 mai, à 15 heures. Le rare MtojifM ferai pnrit*Artmut Le parc zoolosrique de l'Exposition coloniale sera fermé au public les 11, 12. et 13 mai. en raison de l'achèvement des travaux.

I jîtJSTîCE 1

CONDAMNATIONS

EN QUELQUES LIGNES

La Cour d'assises de la Seine a condamné à cinq ans de travaux forcés l'Italien Félix Coppa, un des cambrioleurs du bureau de poste de la rue Vauvenargues. qui avait été condamné en 14*23, par contumace, à vingt ans de travaux forcés.

La Cour d'assises de Rennes a condamné à sept ans de travaux forcés. François Boisseau, assassin de la femme Alice Cuihard.

Poursuivis pour mouillage de lait devant le tribunal correctionnel de Verdun, la femme Kochcioni Maria, 40 ans, cultivatrice à Buzy, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis, et f.CO francs d'amende, et <>oris Henri, 2"> ans, fermier à Monlhairons, à trois mois de prison avec sursis, et deux amendes de 200 francs et 500 francs. MEURTRIER ACQUITTE

Les assises des Bouches-du-Rh<3ne ont acquitté le gendarme Gustave Adolphe, 3fi ans, qui, à Marseille, surprit sa femme en compagnie d'un inconnu et l'abattit à coups de revolver.

REJET DE POURVOI

La Chambre criminelle de ta Cour de cassation vient de rejeter le pourvoi du chauffeur d'automobile Louis Alfred Moyat, 3t ans. condamné à la peine de mort pour homicide volontaire avec préméditation, par la Cour d'alises de Seine-et-Oise, le 28 février 1931.

L'ancien capitaine du « Krassine » sauveteur de l'expédition Nobile a été exécuté par les Soviets On mande de Heisingfors que l'Esthonien Yorgi qui avait élé capitaine du fameux brlse-glnce Krassine. lors du sauvetage de l'expédition Nobile, en 1928, a été fusillé à Arkhangel. Seul le Ouépéou connait les raisons pour lesquelles Yorgi a été exécuté.

Entrée gratuite à la Foire de Paris Le Comité de la Foire de Paris a décidé de mettre, comme les années précédentes, deux matinées gratuites à la disposition des ouvrier* et employés de Paris et de la région parisienne, pour leur pormcltre de visiter la Foire. I En conséqusnoe, l'entrée do la Foire de Paris sera entièrement libre, jusj qu'à 11 h. 30, les dimanches 10 et 17 mai.

s un* m eu

Le Bertagirii » » ili déséeboué Le transatlantique Berengaria qui, ninsi que nous t'avions annoncé dans '•̃ notre troisième édition d'hier, s'était enlisé dans un banc de sable au nord !de l'île de Coney, a été déséchoué après trois heures d'e'fforts.

Dias lt port de fait, ira btlesa italien coule quatre chalands

On mande d'Athènes que le paquebot italien Tevere, en quittant le port du Pirée, a, par suite d'une fausse manœuvre, coulé quatre chalands chargé de marchandises. Il a failli se jeter aussi sur d'autres navires ancrés à proximité. causant un moment de panique dans le

port.

LES PUNAISES PEUVENT SE CACHEB Elles 113 résisteront pas au Roiol. Un seul badigronnage aux endroit! où elles nichent suffit pour les foudroyer toutes, ainsi quo leurs œufs, sans tacher la literie. (̃ fr, 95 !r nacon. Toutes Pbannacles, Drogueries pi Marchands de couleurs, e'c. A Pails: Pharmacie Principale Caaonoe et Pharmacie de home Ballly.

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Dans la marine Vuih d* errâcan fnacais

Les journaux Italiens annoncent que l'on attend ces Jours-ci, a Tarente. l'arrivée de trois croiseurs français qui accomplissent actuellement une crolslfcre en NWditerran'ie pour un voyage d'Instruction des élèves dfc dernière année de l'Ecole navale. Ils ajoutent que ces croiseurs sont du type <1e 10 000 tonnes et qu'aussitôt après la visite au port italien, Us se rendront à Spllt en Dalmalie.

Le T«7»tc de la divi-ion uvale fraaçiiu La division navale française a quitté Beyrouth, se rendant à Tripoli et à Lattaquie. Elle se rendra ensuite à Aiesandrelte.

A la FOIRE de PARIS 1 un concours doté de

20 pavillons de 4 à 5 pièces en brique et meulière

Nous avons visité, terrasse D, l'impor- tant pavillon du 1" pris, comprenant salle à manger, salon, cuisine, deux chambres, sa tle de bains, w.-c., sous-sol meulière aménagé en garage. En plus de ces vingt prix, quarante autres offrent de grande» facilités. Il suffit d'indiquer par poste les plus belles `' façades parmi les 108 plans et photos de ( Pour bien construire » (en librairie 1 5 francs) qui sont accompagnés/de leurs, meilleurs prix actuels et des adresses de ceux habités qu'on peut visiter. Le règlement indique que ce concours aura lieu tous les trois mois, ce qui fera 240 bénéficiaires annuels. Un bel exemple de ce que peut une puissante organisation. Ces pavillons seront bâtis n'importe où, jusqu'en Seine-et-Marne. grâce aux nombreux chantiers de l'Eii- treprise Praddaude, 20, boulevard Jourdan. Paris, qui peut envoyer contre 5 francs en mandat-carte l'album der 108 plans et la notice n* 22 sur ce con- cours. FATTSJMVERS Bulletin de l'Office national oétftorelogip. Kvoiution probable de la situation jus- qu'au to mai. 18 heures. Une hausse de + 7 a -f ta mbs s'étendra, le 19 mat. a 7 h., du Kord-Est de la Pologne, au golfe de Gênes. Une baisse de su mbs abordera l'Islande s'étendant uuest Irlande (- 8 mfc%> Nord et Nord-Ouest France (- 3 mbs). En liaison avec la hausse précitée, t'améltoratlon sur la France sera à peu près générale. Toutefois, en liaison avec la baisse lslando-lr- landaise, la pointa Sud d'un système nuageux Intéressera faiblement la Bretagne. En conséquence, en France, pour la Journée du 10 mal

Vent: sur les réglons Sud et Sud-Est: secteur Nord assez fort puis décroissant sur les rérions Sud-Ouest et Massif Central. variable, faible. Sur le reste tle la France: Ouest ou Sud-Ouest faible.

Etat du ciel en Bretagne: temps très nuageux ou couvert. Quelques faibles pluies. Sur les autres réglons: beau temps nuageux. Température: dans toute la France: eu hausse.

Région parisienne

Prévisions pour la soirée du 9 et la nuit du 9 au 10 mai. Vent faible d'Ouest. Beau temps nuageux, température en baisse de 2". Provisions pour la journée du 10 mat. Vent de Sud-Ouest fable; beau temps nuageux. Température en hausse.

Dimanche 10 mai, 130- jour de l'année. Durée du jour 16 li. 15.

Soleil. Lev,: 4 h. 30. Couch.: 10 h. 18. Lune Lev.: 2 h. Couch.: « h. 38. 53« Jour de la lune. Lundi 11 mal, I3t> jour de l'année. Durée du Jour 16 h. 18.

Soleil. Lev.: 4 h. 18. Couch.: 19 n. 18. Lune. Lev.: h. 16. Couch.: 12 h. (T. S4« Jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Dans un cimetière près de Bayeux nne flllette est écrasée par une pierre tombale

Calvados. Vendredi après-midi, une fiWette de 6 ans, la jeune Prevel, demeurant chez ses parents, à Saint-Martindes-Entrées, près de Bayeux, cueillait des fleurs dans le cimetière de la commune, lorsqu'une pierre tombale se renversa et écrasa l'enfant qui fut transportée dans un état désespéré dans une clinique.

Explosion

dans une droguerie de Nioa Alpes-Maritimes. Une violente explosion s'est produite, vendredi, dans une droguerie-pharmacie à Nice. Un incendie s'est aussitôt déclaré. 11 a été circonscrit au bout de deux heures par tes pompiers.

Les dégâts sont très Importants. L'a employé a été gravement blessé. Deux oarrlers tués par la chute d'une pierre

Seine-et-Marne. Dans une carrière de Monthyon, près de Meaux, un bloc de pierre s'est detaché et a enseveli trois ouvriers. L'un d'eux a pu se dégager, mais les deux autres ont été tués. O sont le contremaltre Levantoux, 50 ans, et l'ouvrier Merva, 27 ans.

Inondations an Agenais

Tarn-et-Garonne. A Valenoe-d'Agen, ics pluies incessantes ont occasionné un débordement de la Barguelonne dont les digues ont cédé en divers endroits. Les eaux ont inondé la basse plaine oit plusieurs maisons ont souffert. Nombre de routes sont confiées. Les cultures ont subi d'importants dégâts. La pluie continue.

La contrebande du tabac belge Une poursuite mouvementée

Sortit. Deux camionnettes automobiles, après avoir franchi les postes de douanes des Moëres, de Quaëdypre* et de Henescure, ont été poursuivies vendredi par une torpédo du service des douanes d-Hazebrouck. A Aire-sur-la-Lys, à la suite d'une panne, l'une des camionnettes a. dû s'arrêter, mais ses occupants ont réussi à prendre la fuite et disparurent dans la ville.

L'automobile saisie contenait plus de 1 000 kg. de tatiaci introault en fraude. L'autre comionnette n'a pu être rejointe,

A L'ETRANGER

Deux avIateurs militaires carbonisés Tchécoslovaquie. Un avion milita;re du centre de Prague effectuant une manœuvre au-dessus de l'Elbe est tombé et a pris feu.

L'ofllcier et le sous-offleier qui se trouvaient à bord ont été carbonisés. Un fauve d'une espèce inconnue Itaii' Dans la région de Carmagnoia, la population de trois villages a été mise en émoi depuis quelques jours par l<ipparltion d'un fauve dont l'espèce n'a pu être précisée, mais qui cause des ravages parmi les animaux domestiques et les chiens de garde. De grandes battues vont être organisées avec le concours de centaines de chasseurs et de carabiniers.

Un train pétrolier en flammes Argentine. On mande de BuenosAyres que le f e t a détruit onze wagons d'un tthln chargé de pétrole. Les dégâts atteignant un demi-million.

Des cambrioleurs mettant à sac une villa de Blasco Ibanés

Espagne. On annonce de Valence que des cambrioleurs ont mis à sac une villa où Blasco Ibanès a écrit ses premières œuvres. Cette villa avait été transformée en une sorte de musée privé. Les voleurs ont emporté de nombreux manuscrits et des documents de grande valeur qui avaient appartenu au grani écrivain.

Un incendie monstre ravage une station thermale japonaise Japon. On mande de Tokk) qu'un incendie d'une violence Inouïe a détruit ta station thermale de Yamanaka (Ishikawa). Malgré les efforts des pompier». 1 000 maisons ont été la proie des flammes.

Les dégâts s'élèvent à 5 millions de yen, s»1'1 environ 62 millions de francs. Un emprunt d'un million de yen a été lancé pour la reconstruction de la ville qut, espére-t-on, sera achevée à tempe pour l'ouverture de la sai6on d'été.

Chronique parisienne Stitistfyit miicipili

Le service de l.\ statistique municipale a enregistré, pendant la 12' décade, du 21 au avril 1930, 1 441 décès to- taux, dont i 190 de personnes domiciliées ou résidantes à Paris et 251 de personnes domiciliées dans les communes du département de la Seine autres que Paris.

Parm- les 1 190 décès de population domiciliée ou résidante à Paris (au lieu de 1 152 pendant la décade précédente et de 1 228, moyenne décadaire correspondante des cinq dernières années), la fièvre typhoide a causé » décès, la routeote 17, la scarlatine 0, la coqueluche la diphtérie 14, la diarrhée infantile 31.

Il y a eu 38 morts violentes et 12 suicides.

On 3 célébré à Paris i 164 mariages. On a enregistré 1 565 naissances vivantes au total.

luifuratim fe la Frira Nris M. Louis Rollin, ministre du Commerce, a inaugure samedi matin. Porte de Versailles, la vingt-troisième Foire de Paris qui, cette année, groupe 7 620 exposants, dont 756 commerçants étrangers.

M. Oiston Doumerguc, président de la République, visitera la Foire de Paris lundi prochain, à 10 h. 30. Ut Mvraan inwét boalmrts Le Comité d'initiative des grands boulevards organise, k l'occasion de l'inaufruration des nouveaux grands bouîevnrds (boulevards Beaumarchais, j des Filles-du-Calvaire et du Temple), une semaine de grandes fêtes, la cérémonie d'inauguration a lieu aujourd'hui samedi à 16 h. 30, place Pasdeloup, en prései.ee du président, du Conseil munioipal, du préfet de la Seine, du préfet de police, de députés et conseillers municipaux.

La lÉTHOBE tf'&ii IÉ0E6II il PARIS OFFERTE 6RATUITEMEIT

ux LECTEURS ATTEIITS di HERNIE Le D' L1VET-GARIGUE, de la Faculté de médecine do Paris, ayant réussi à combattre cette infirmité sans obliger le hern!«ux à se faire opérer ou a supporter la gêne habituelle des bandages, pour que tous les lecteurs atteints de hernies puissent bénéficier de ces avantages, l'exposé de cette importante découverte sera expédié gratuitement et franco par la poste, discrètement empaqueté, aux personnes qui enverront cette semaine leur nom et leur adresse à riNSTITUT OHTHOPEDIQUE DE PARIS (Division 15), rue Eugène-Carrière, 7 61s, à Paris. îl n'y n rfen à payer. Dans votre intérêt, ne laissez donc pas échapper cette offre, car il s'agit de votre santé et de votre blen-étre.

T. S. F.

Programmes du lundi 11 mai HADIo-PARIS (1 lii.i m.). 7 11. iô, 11 h. 30, i;t li. 5, 18 h., mus. enregistrée. 20 h., lailto-concert Cavaliers andatou* (Pierre Vellonesh Deux pièces du meptlèmi! quatuor (RaIT); Hrklarung (roinposlleur allemand <IS2iM880); Unruhe; Novelette (Poulenr); Les marchandes d'eau (J. Ntn-Culmell;; Eludes; Deuxième ballade (Chopin); Allegretto du dixième Quatuor Menuet du sixième quatuor (Mozart) L'amour du prothaln 'Becthoveni; Viatique (Ctwmlnad* Le printemps (Itarhinanlnolt); Premier mouvement du premier quatuor; Scherzo du premier quatuor (Schutnann); Vision (umtiv* <i'Héro<liade (Massenet); Ballade de la Heine Mab, de Romeo et Juliette (Gounod); Le monologue, de Higolelto (Verdi).

TOUR EIFFEL (1 4«,8 m.). 18 h. 45. journal parlé. 20 h. 30, Festival P. Tchallcovsky. Chant élégiaque (P. Tchalko-wskySchmtd); Chant d'automne (P. TchaUtowtky-Lotter); Souvenir de Hapxal (P. Tcbalkowslty-Lotter) Scherzo d la Russe; Rõmantf. en la mineur. (P. Tchailiowsky-Lavottaj Barcarolle (P. TchalKowsky-Wlnter) Numoresque (P. Tchalkowsky-Flamenti; Sérénade mélancolique (Tchalkowsky) CasseWoisettes (P. TcbalHowsky-Sc&mld); Ouverture miniature; Danse arabe: 1

PARIS P. T. T. (447 m.). 12 h. 25, disques. 13 h. 30, 19 h. it, concert de mus. enregistrée. 20 h. t5, causerie par y Daniel Auge Les installations mécaniques et électriques d'un grand café moderne >. 20 h. 30, Léo et Lia, comédie de Orenet-Dancourt.

BORDEAI.X-LAKAYETTE (304 mètre»). 12 h. 45, concert. 18 b., diffusion du cours de Mme Querillac « Préparation de la femme européenne a la vie coloniale ». 20 h. 30, concert de mus. classique et moderne: Sonate (UeIIIci}; Berceuse de Dolly (Fauré); Fantaisie (Salnt-Saénsi Deux préludes et lugne (Bach); Un soir dan* les j

pin» (Dupont;; Les chérubins (Couperlni;

Prttudt (tlasaelmens); La aource'(BPtmen-!

Prélude (Hasselmans); La source (Blumen-

tal); impromptu (Kauré); Andante, (Tchalkowsky)

RADIO-ULLE (Sfl5,5 m. 12 h. 30, concert. 15 h., concert de mus. enregistrée. 19 h. et 19 h. 30, disque?. ̃20 h., concert de mus. reproduite Le rot d'Vs (UlO); Ritjoletto (Verdi); L'nP/ie de Lille (Blankenburg); Manon (Massenet); totteou (Jonasson): La vie parisienne (Oflenbacb); Miss Helyelt (Audran); Thé chez te» hanneton» (W. Noak); La Moaeorta. LIMOGES P. T. T. (995,3 m.). IS h. 30, concert. 20 h. 45, concert Triana (AI- Lenli); Mireille (Gounod); Concerto pour clarinette en si bémol (Weber) Dyonisiaques (Schmlll); La vie de Bohême (Piirclnli; Maseoraite (!.«rome> La fille de Madame Angot (Lecocq); Sigurd (Reyer); La fille du régiment (Donizetti). 21 h. 30, mustc- Hall.

RADIO-LYON (285,4 m.). 10 h. 30, 12 h., ta h. 30, 15 b. 30, 15 h. 40, concert. 20 h. 5, C'est Rosalie (Szulc); J'ai peur (Ebllnger); Offrande (R. Hsnn). 20 h. 30, leure classique, œuvres de Debussy. îl u. 30, mus. de danse.

MARSEILLE P. T. T. (315,8 mètres). 1! h. 30, concert de mus. enregistrée. 17 h., emlsslon pour dames et enrants. 17 h. 30, concert de mus. enregistrée. t9 h. 30, concert Au temps de Sinon (Frédéric Le Rey); Plainte de l'exilé (Raztgader Romance (Schumann); Petit conversation (Okllbl); Scène d'Orient (Mongtni; Pris des flots berceurs (Pesse); Princesse Izardas (Kalman); Je t'aime (Waldteufel). 20 b. 45. retransmission de l'Ecole supérieure des P. T. T.

RADIO-STRASBOURO (343.2 mètres). îl b. 30, 13 h. 15, concert de mus. enregistrée. 17 h., 18 h., concert Instrumental. 20 h. 30, Mignon (Talley) Le* rontes ,1 Hoffmann (Talley); Lohengrin (PertUe avec Tellini et Fanellli; Trio numéro i en r> bémol, op 9 (Scuhbert); La mort et la jtune fille 'Schubert); Le double (Scbol.ert): Les vingt-quatre prélude» de Chopin (Cortot).

RADIO-TOULOUSE (385 m.). 1Î h. 45,

BÉNÉDICTINE A la dégustation, laisse une satisfaction' durable I 1A GRANDE LIQUEUR FRANÇAISE?

CHEMINS DE FER DU >ORD La Compagnie du chemin de fer du Nord Informe le public qu'à l'occasion des fétes de la Pentecôte, pendant la période du au ii mai Inclue, des billets de toutes classes pourront être délivrés à l'avance, la veille ou l'avint-veiiie du départ, aux gulchets de la gare de Paris-Nord.

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gués vacances d'été vous disposerai aupa-

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i mus. enregistrée. so h. 43, concurt de

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Académie des inscriptions

k

M. Maurice Croiset a présenté, vendredi, à l'Académie des inscriptions, Us Doctrines philosophiques d'Heraclite d'Ephtse, traduites pour la première fois intégralement et précédées d'une introduction, par Ni. Maurice Solovine. M. René Dussaud a rendu hommage & là sagacité du R. P. Dhorme, qui vient de donner une traduction suivie des textes phéniciens de Ras-Shamra II s'est ensuite attaché à étudier le sens de la toilette I.

M. Wolleau a signalé un curieux passage de Tite~L:ve notant qu'en 212 Philippe V de Macédoine aurait chargé son fti.-t Persée de défendre la Thessalie contre les Aitoliens.

Or, h cette époque, le prince royal n'était âgé que de 18 mois 1

Le Tersée, homonyme de cet enfant, était un général cité par Polybe, qui avait lu et mal compris Tite-Live. L'Académie sera représentée à Tou]puse, les 14, 15 et 16 juin, par son ]. correspondant, M. Charles-Albert Lécnvain, aux fêtes du centenaire de Tk Soolété archéologique du midi de la France.

Elle a déclaré, dans sa section des associé* étrangers, la vacance du fauteuil du savant danois Nyrap.

Chronique Sportive AERONAUTIQUE

Le Tour de France dei avion» du tourisme

Les 41 concurrents ont accompli, vendredi, sans Incident, l'étape Strasbourgrnoual.

Le < Do-I » au-detius de l'Atlantique Un télégramme de Salnt-vmcent (lies du Cap-Vert) annonce que l'hydravion fèaitt allemand no-x a pris son vol vendredi mattn, de Bufcaque, au-dessus de l'océan Atlantique, à destination de l'Ile de Fernando de Koronha, au largo de la cote brésilienne. Un voyage d'Alain Gerbault

Un avion de la Compagnie- aéropostale a quitté, vemlrpdl matin, Rabat, ayant à bord Alain Gerbault. 1

BaUvia-Amiterdam en sept jours Le service postal bimensuel aller et retour mitant Amsterdam a Batavia, par la vole aérienne, qui fonctionne normalement depuis septembre dernier, vient d'enregistrer un record; 1« dernier avion arriva des Indos néerlandaises vendredi, a effectué le trajet Batavia-Amsterdam en sept jours.

A la mémoire de Nungesier et Coli A l'occasion du rruatrleme anniversaire, du (têpàrt de l'équipage Nungresser nt Coli, le 8 mat 1827, pour la tentative de la traversée de l'Atlantique Nord, et en présence rie Mme Numresger, mère du disparu, de MM. Renvolsé, directeur régional et Gtrardot, commandant du port aérien, un groupe d'aviateurs militaires et d'amis ont déposé. vendredi après-midi, une plaque de bronze sur le monument commémorant élevé à l'aéToport. « A ceux qui tentèrent et a celui qui accomplit la première traversés de l'Atlantique. »

Le Tour aérien d'Italie

Toutes les épreuves du Tour aérien il'li.i I lie ont été reculées de sept Jours. Kll< I commenceront le 9 juillet et se termlrïeron I Ift 15. Les concurrents pourront se faire Inscrire jusqu'au 7 Juillet. 1.8 Tour d'ItaHe aura lieu du 17 au 28 juillet.

Les avions de grand tourisme de 485 a 600 kg. seront hors concours. Ces appareils partiront handicapés.

AUTOMOBILISME- MOTOCYCLISME Le Tour de France

Les 75 concurrents du Tour de France automobile et motocycliste ont effectué sans incident les 518 km. de l'étape Strasbourg:Lille. Seul, un motocycliste a été pénalisé. RUGBY

Le championnat de Franoe

La finale du championnat de France se disputera, ce dimanche, à Bordeaux, entre le Lyon Olympique Universitaire et le RugbyClub Toulonnais.

COURSE A PIED

Le Prix Blanchet

Le 29» prix Blanchet se dlspntera, rtl manche, à 14 h. 30, au Stade de Colombes. Six équipes parisiennes y sont engagées. L'épreuve est courus par équipes de 3 coureurs, sur 100, 400, l 500, 5 000 mètres et 800 mètres haies. Des épreuves hors chailenges compléteront le programme de la journée.

FEUILLETON DU 10-11 MAI 1931 39 Le proscrit Peut-être Lucile s'en doutait-elle. Néanmoins, il se trompait quant au mobile de son acte, lequel n'était qu'un stratagème. Elle savait qui se cachait sous les hardes de Populus, pour sauver l'église de l'infamie dont avait souffert la chapelle du château. Elle avait redouté le pire. Alors, refoulant sa répugnance à se trouver en présence du « parricide », elle était venue assister à l'adjudication, et, se sachant forte d'avoir été la « t'ite mère » d'Onézyme, forte du remords. qui devait le tourmenter, croyait-elle, elle s'était interposée. à temps, puisque le cri de dénonciation allait s'échapper des lèvres du délégué. Elle donna ensuite la raison d'une visite aux prisonnières pour expliquer sa présence.

Onézyme en fut dupe, à demi pour lui. c'était un pavé que son « mouton lui envoyait dans les jambes.

Pour se débarrasser de Lucile, il traça et signa le permis de visiter.

La jeune fille. heureuse de l'issue prise par l'incident. heureuse aussi d'aller voir les deux femmes qu'elle aimait, heureuse S'apporter des consolations aux personnes, parents et amis. r-ernuées sur l'ordre de son frère, se dirigea en hâte vers la commanderie.

Elle fut reçue sur te perron par l'enfant de la Court ille, qui y fumait sa pipe en compagnie de gendarme*.

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Il s'avança au-devant d'elle, avec les grâces d'un débardeur jouant à l'homme du monde. Friloche avait la reconnaissance de la bourse, d'abord. Il faut lui rendre cette justice. Et ensuite il espérait beaucoup mieux. Il était le chat. Elle était la souris. Ce n'était pas elle qu'il voulait croquer, nous le savons. Quoi qu'il en soit, il jouait fin jeu et se parait de gentillesse.

Elle montra l'autorisation.

Comment donc, citoyenne ? A tes ordres I Entre, tu verras que je suis un père pour mes pensionnaire;

Elle suivit le Parisien à l'intérieur de la prison.

CHAPITRE XLVI

UNE GEOLE SOUS LA TERREUR

La vie des prisonniers dans les geôles de Paris, sous la TeMjeur, a été mille fois décrite. Elle était. Ta plupart du temps, sinistre. Ellle était confiée à la surveillance et à l'entretien de véritables suppôts de l'enfer, brutes à figure humaine, tels que Goyard, geôlier du,Luxembourg, ou Vernet, préposé à Saint-Lazare. Sous prétexte d'éviter les suicides, ou les tentatives de fuite, ou les vengeances contre les gardiens trop méchants sous prétexte de découvrir des conspirateurs où il n'y avait jamais que dés malheureux citoyens bien étonnés de leur propre capture, on les visitait. on les dépouillait de ce que l'on trouvait sur eux, bijoux, argent, couteaux, miroirs, mouchoirs, etc. On leur fournissait une odieuse nourriture, devant quoi les plus affamés avaient d'atroces haut-le-eœur. Et les insultes saupoudraient le tout.

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Les geôles de province étaient à l'avenant, pires, souvent, s'il était possible. Cette de Ségeste ne leur cédait en rien, et cependant son geôlier avait la prétention d'être un père pour ses pensionnaires. Voici comment il comprenait son devoir. Au fur et à mesure que Tourtour et ses douze jurés accusateurs lui envoyaient des prisonniers. Nicolas Friloche signait reçu de la livraison.

As-tu des « sonnettes » ? demandait-il ensuite à chacun.

Cela le fixait sur la situation pécuniaire du détenu, et il en estimait la contribution due pour l'entretien des prisons. Après quoi il l'envoyait dans une des salles de la commanderie, au petit bonheur, sans distinction de classe ou de sexe. Si l'on voulait un matelas, il fallait le payer une couverture. il la louait à tant par semaine. Il vendait le pain, du vin tourné, du cidre aigri, à des prix exorbitants, et menaçait de faire passer par les armes quiconque y trouverait à redire. A l'heure des repas, les prisonniers devaient gagner à la file, sous la poussée des gendarmes, baïonnette au canon, la grande salle, où avaient été installés des tréteaux. On y servait d'affreuses mangeailles, et les malheureux étaient pris entre la mort par le dégoût et la mort par -la faim. La maladie s'en mêla, ajoutant ses souffrances aux douleurs physiques comme aux douleurs morales.

Lorsque Lucile Picot fut introduite dans la salle où se trouvaient la marquise et sa fille, elle pensa suffoquer. 1

Elle se mit aux pieds de la noble dame, lui demandant tacitement pardon, au nom de son frère. La honte l'accablait.

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La résignation, la modération, la pitié des prisonnières pour leurs codétenus, leur esprit de charité les avaient entourées d'un halo d'admiration et de respect visible dans les regards et dans les attitudes. Elles accueillirent leur amie avec une tendresse sans arrière-pensée. Ma pauvre enfant dit la marquise en la relevant et en l'embrassant. Votre frère est moins coupable que ne le sont ceux qui ont conduit la France à son malheur. Quant à vous, vous n'avez cessé de mériter notre haute estime. Parleznous de lui ? Est-il en liberté ?

Madame, répondit Lucile à voix basse, rapprochons-nous de la fenêtre. Peut-être I le verrez-vous.

Mme de Charlieu entraina la visiteuse vers le point indiqué, comme pour s'asseoir sur une chaise disposée dans l'embrasure. La fenêtre avait été murée- avec des planches mal jointes, afin d'empêcher les évasions. Par les interstices, on voyait ce qui se passait sur la place. Sur la table de l'adjudication et sur des tonneaux s'asseyaient des violoneux et des joueurs de cornemuse. Il fallait fêter la rentrée du monument divin dans le rang des demeures industrielles, et un bal civique s'organisait. Une curieuse gaieté régnait, en effet. Un observateur lui eût découvert un relent de malice. Et c'était bien de la malice qui brillait dans les' yeux. Les Ségestiens aristocrates ou patriotes s'unissaient dans une commune moquerie, et du commissaire du peuple, et de l'accusateur, et de ses jurés, et des gendarmes. Le gibier chassé n'était pas loin. Il était ¡ si peu loin que Mme de Charlieu. sur les indications de la visiteuse, put distinguer

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Guillaume Populus dans l'angle de l'église et 'd'un pilier. Il regardait la prison et la fenêtre derrière laquelle était sa mère, et il tenait trois doigts levés, comme pour lui adresser sa bénédiction.

La marquise fit signe qu'elle l'avait vu, et elle appela Yvonne auprès d'elle. Les deux femmes se recueillirent un instant. Mme de Charlieu étreignit de nouveau Lucile, le coeur inondé de reconnaissance. Je vous dois cette joie, murmurat-elle. Merci.

Vous la devez aussi à mon frère. Madame, répliqua la sœur d'Onézyme, (dans son désir ardent d'atténuer ce que la conduite de ce dernier avait d'abominable. Par deux fois, il aurait pu le faire arrêter if n'a pas ouvert la bouche. Il n'est pas méchant, acheva-t-e,lle en sanglotant. il ne vous fera pas de mal.

II ne vous fera pas de mal La jeune fille <e refusait à prononcer le mot qui lui brûlait la langue, comme à tous autour d'elle la guillotine! Le commissaire délégué avait commandé ta sinistre machine. Ce n'était un secret pour personne. On l'attendait. Une charrette venait-elle à traverser la place ? On frémissait, on tendait l'oreille, on se disait de l'un à l'autre « C'est elle » n

En entendant la phrase « Ii ne vous fera pas de mal n les prisonniers s'étaient rapprochés de la visiteuse. N'était-elle pas la sœur du maitre de la vie et de la mort des Ségestiens ? Elle devait savoir. Elle ne parlait pas sans raison. On l'accabla de questions. On voulait espérer quand même. Brusquement. Lucile Picot appuya ses lèvres ardentes sur les mains de la patricienne.

f CONSEIL AUX DAfflES Toutes les maladies dont souffre la Femme proviennent de la mauvaise circulation du sang. Quand le sang circule bien, tout va bien :les nerfs, l'estomac, le cœur, les reins, la tête. n'étant pascongestionnés, ne font point souffrir Pour maintenir cette bonne harmonie dans tout l'organisme, il est nécessaire de faire usage à intervalles réguliers, d'un remède qui agisse à la fois sur le sang, l'estomac et les nerfs, et seule la

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Priez, priez de tout votre cœur, Madame, dit-elle.

Elle s'en fut, soulevée par l'indicible volonté de sauver les condamnés. Elle passa devant Friloche sans le voir. Elle volait, légère comme un ange. L'ancien pénitent avait prouvé qu'il avait gardé, en dépit de tout, une vive et profonde reconnaissance envers son sauveur quel sentiment autrement fort ne devait-il pas avoir conservé envers sa « t'ite mère » ? `f Elle emporterait d'assaut cet esprit faible, ce cœur demeuré juste ».

L'officieux, n'était rien à ses yeux. Elle l'oublia. En cela elle eut tort. L'amateur de « sonnettes » fut éberlué du sans-gêne. Il jouait au propre le personnage du loup dans la fable du loup et de la cigogne. 11 ne fallait qu'un tour de clé pour enrager t'oiseau. Une telle et expéditive procédure était, en ces temps bucoliques, parfaitement régulière. L'oiseau aurait dû le savoir. Il n'avait pas eu le moindre petit chant en son honneur.

Friloche haussa les épaules. Ce qui était différé n'était pas perdu. Dans la nuit du 24 au 25 décembre bientôt se produirait la décision après laquelle il courait depuis si longtemps. Un fin sourire au coin des lèvres. il ralluma sa pipe, s'accota à la porte, les bras croisés, suivant du regard la silhouette de la jeune fille au milieu de la foule. On chantait, ou buvait, m dansait, pendant qu'en haut on pensait à la mort mais on n'y pensait pas moins °n bas qu'en haut. seulement. on s'étourlissait de vin. de bruit et de mouvement. Où est Onézyme ? demandait Lucile. On- ne savait pas.

(A suivre.) Ch. Dodeman.