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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1931-02-19

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 19 février 1931

Description : 1931/02/19 (Numéro 14716).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k412982w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Jeudi 19 février. Saint Conrad. Vendredi 20 février. Saint Eleuthère.

La Journée Paris, le 18 février 1931.

Après avoir siégé toute la nuit, la Chambre a voté, mercredi mfitin, le budget de l'instruction publique et de l'éducation physique. Elle commencera à 16 heures la discussion du budget de la marine militaire.

~Yy

Un revirement s'est produit en Espagne. Devant les prétentions des extrémistes, le roi Alphonse XIII a chargé l'amiral Aznar de former un gouvernement avec l'aide des monarchistes. L'amiral, bien que malade, accepta cette mission et forma son Cabinet avec le concours de MM. de Romanonès et Garcia Prieto. Les élections auront lieu dans quelques semaines, et les Chambres élues auront le droit de reviser toute la Constitution.

M. Snowden a provoqué une vive sensation parmi les travaillistes en annonçant à la réunion des parlementaires de son parti qu'il prévoyait un déficit budgétaire de 5 à 6 milliards de francs et une augmentation possible du nombre des chômeurs jusqu'à 5 ou 0 millions. Ils sont actuellemenlt plus de 2 600 000.

On signale un désaccord dans le Cabinet allemand au sujet du programme de réforme agraire. Le ministre de l'Alimentation menace de démissionner si les traités de commerce ne sont pas dénoncées. Par contre, le sous-secrétaire de l'Economie politique prévoit qu'une telle mesure serait très grave pour l'Allemagne, à cause des augmentations des droits de douane qui en résulteraient.

«s

A La Nouvelle-Delhi, le vice-roi de l'Inde s'est entretenu pendant quatre heures, mardi, avec Gandhi. On croit que les conversations qui continuent aujourd'hui ont revêtu un caractère satisfaisant.

Le roi Charles de Roumanie se livre actuellement à une enquête personnelle sur les conditions d'existence de ses sujets par des visites inopinées, tant dans leurs intérieurs que dans les services qui sont chargés d'assurer le fonctionnement de la vie publique.

Mort tragique d'un prêtre Mardi matin, l'abbé Villaret. curé de gatate-Radegonde, près Rodez (Aveyron>, après avoir préparé l'autel pour là célébration d'un mariage, voulut monter au clocher quelaucs instants après, des personnes attirées par de faibles gémissements, trouvèrent le prêtre gisant. inanimé, dans.l'escnlier. Appelé en toute hâte, l'archiprtHre de ta cathédrale de Rodez accourut, mais l'abbé Villaret rendait peu de temps «près le dernier soupir, s.ms avoir repris connaissance. Le vénéré défunt était âgé de 56 ans.

Le mariage chrétien Encyclique « Casti Connubii sur le mariage chrétien 1 31 décembre 1930), par S. S. Pie X!. V.i x 12, 64 pages, 1 franc franc», t fr. iô. Remises ordinaires, par <iitanlilfs. purt en sus. II n'est pas fait d'envoi contre rembourse,ment. Bonne Presse. 5, rue Bayard, P.uis, VIH* (C. c. 1668).

Une grande Encyclique vient de rappeler au monde, d'une façon nette et complète, la doctrine chrétienne, sur le mariage, ses obligations, sa dignité elle stigmatise clairement les erreurs et les vices qui déshonorent ce sacrement ou en faussent la nature aux yeux de beaucoup île gens. Ann que cet enseignement. dicté à la société moderne dvee un souci très vif dr ses besoins, puisse être lu rar tons, il en a été fait une édition très commode et à très bon marché.. Nous 11 recommandons avec instaure à toi:s nos lecteurs, prêtres ou laïques. car nul n'a le droit d'ignorer ces grandes vérités tout au contraire, chacun de nous a le devoir de les répandre dans sa sphère et suivant ses moyens, et de combattre les erreurs qui essayent de les battre en brèche. »

FRANCE et eFagc«: Ci a 68 ir. 6 tmt 35 lr. 3m 18 Ir. COLORIES M » » 46 ir. » 83 Ir. » 12 fr.

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L'apostolat de la presse Un examen de conscience

Avec l'approbation de Mgr Gonon, évoque de Moulins, le Comité paroissial de Saint-Pierre de l'œuvre de la Bonne Presse vient de publier un tract sur l'apostolat de la presse, considéré comme une nécessité et comme un devoir.

Toutes nos félicitations au rédacteur do cet opuscule.

En quelques pages s'y trouve condense tout ce qu'il importe à un catholique convaincu de savoir sur la presse, son influence la Croix, journal de l' « idée chrétienne », sa propagande nécessaire la prière pour la presse catholique, œuvre surnaturelle au premier chef. De l'examen de conscience tinal sur « le plus grand devoir social de l'heure présente », nous reproduisons au moins quelques lignes « Avez-vous réfléchi devant Dieu que nous sommes responsables de

l'âme de nos frères ?

» Avez-vous réfléchi que, avec la prière et le bon exemple, le plus puissant moyen et le plus eûr d'atteindre apostoliqucment l'àme de nos 1 frères c'est la bonne presse 1 1 » Avez-vous réfléchi qu'il n'y ai peut-être pas en France d'oeuvre moins comprise, moins soutenue financièrement, plus indifférente à la masse catholique que l'œuvre du bon journal

» Vous-même, qu'avez-vous fait jusqu'ici dans le sens de cet apostolat '?

» Vous-même, lisez-vous la Croix ? ( La faites-vous lire après l'avoir lue? Avez-vous procuré un seul abonnement à ce journal, si complet à tous égards et si capable d'amener à Dieu ceux qui lui tournent le dos parce qu'ils ne le connaissent pas ? '? » Oui. jusqu'ici, qu'avez-vous fait ?. Et désormais qu'allez-vous faire ? '?

» Au lieu d'aider ceux qui luttent par la bonne presse contre l'impiété grandissante, ne vous vies-vous pas contenté de gémir sur cette impiété? » Par exemple, avez-vous verso votre souscription volontaire à l'œuvre de la Presse, établie depuis 1915 dans notre paroi^e SainlPierrc, afin. qu'en votre nom nous puissions lutter davantage en multipliant dans certains milieux les abonnements à prix réduits ? `' » Mais surtout, pour que votre intervention soit un vrai apostolat, avez-vous prié ? a

» Et de quels efforts et de quels ̃sacrifices offerts à Dieu avez-vous enveloppé votre prière ? »

Le? catholiques des diverses paroisses de France peuvent lire et méditer pour leur propre compte l'examen de conscience proposé aux fidèles de Saint-Pierre de Moulins. La grâce aidant. ils comprendront la nécessité de propager le bon journal la presse prudemment neutre comme la presse manifestement mauvaise aboutissent, qu'elles le veuillent ou non, à la déchristianisation, donc à la démoralisation de l'âme française seul, un journal franchement catholique peut maintenir catholique la mentalité de son lecteur.

Ils voudront prendre rang dans une croisade de prières et de sacrifices pour la presse catholique les apostolats qui réussissent sont ceux que Dieu bénit partout où l'on a entrepris avec foi cette croisade pour les bons journaux, des renouveaux de vie semblables à des résurrections sont venus prouver que la presse catholique largement diffusée est pour les milieux sociaux les plus divers l'apostolat par excellence des temps modernes.

Tel est bien le sentiment, de l'Eglise, qui reconnaît dans le journal catholique une « œuvre de première nécessité qu'il faut encourager et soutenir au prix des plus grands sacrifices ».

Nos lecteurs ont dans la mémoire les paroles si autorisées du cardinal archevêque de Besançon en faveur de notre œuvre « Ignorer la presse catholique de la Croix est invraisemblable n'avoir pour elle que des critiques témoigne d'une étroitesse d'esprit incroyable ne rien faire pour la propager est le fait d'une inertie absolument condamnable. » Et le cardinal Binet d'en donner la raison et d'expliquer par le fait les motifs de son dévouement si délicat et si fidèle à notre Maison « Travailler pour le journal et les publications de la Croix, c'est travailler manifestement pour la conquête des 'âmes françaises à JésusChrist. » Ou encore, comme il l'écrivait en juin dernier aux Pages du Christ et aux Chevaliers de la Croix, « à tous les vaillants et les vaillante? qui rêvent d'une action immédiatement pratique » « Propager les publications de la Bonne Presse, et tout particulièrement introduire dans les foyers notre grand journal catholique la Croix, c'est travailler à faire connaître et aimer davantage notre divin Sauveur et à faire pénétrer dans la vie familiale et nationale la doctrine régénératrice et le salut qu'il est venu apporter au monde. >

Successivement» le cardinal Luçon,

Quotidien VINGT-CINQ CENTIMES RÉDACTION .AJ3MIITIST:RJk.TXOW

5, rue Bayard, Paris-VUI*. 4*w tiléyaph. CHOIS* YàH-HM$-99

en 1910, au lendemain d'un Congrès de la Bonne Presse qu'il avait présidé à Paris Mgr Louvard, évêque de Coutances, en 1928 Mgr Mennechet, évéque de Soissons, en 1929,1 consacraient leurs lettres de Carême aux devoirs des catholiques envers la presse et affirmaient leur sympa- thie pour la Croix de Paris et les diverses publications sorties de la rue Bayard. Le cardinal Dubois, Mgr Chollef, Mgr Ruch voyaient ians le bon journal l'arma nécessaire contre l'ignorance religieuse et indiquaient les devoirs des journalistes qui veulent ètro lus par les catholiques.

Après Mgr Marnas, Mgr Izard, puis Mgr Mennechet instituaient des Journées de presse avec prières spéciales aux offices, quête et sermon de circonstance.

Au Congrès diocésain de Marseille, Mgr Dubourg recommandait la Croix quotidienne! « comme étant le journal catholique par excellence »: « La Croix est le seul quotidien vraiment catholique à l'heure actuelle. En le lisant, les familles auront, une con-~naissance exacte des idées et du mouvement catholiques dans le monde entier, connaissance qui leur fait si souvent défaut et qui leur serait pourtant ?i nécessaire. » Mgr Girbeau et Mgr Béguin invitaient leurs prêtres à chercher dans la Croix sur toutes les questions à l'ordre du jour « un enseignement nettement catholique » et aussi « un instrument de toute première valeur » pour la préparation des réunions d'hommes et des Cercles d'études.

L'ardent aposlolat des Pages et des Chevaliers, allant selon leur belle devise « à l'assaut » des âmes auxquelles ils apportent, avec les publications de la Bonne Presse, la lumière du Verbe incarné et, la charité du Christ, recevait les encouragements paternels de Mgr Lecomte et, ceux de Mgr Feltin. Plus récemment, en réponse à M. le chanoine Méheut, qui rappelait qu' « un journal catholique est aujourd'hui indispensable à la vie religieuse d'une paroisse » et saluait dans la Croix « le journal de doctrine jugeant les personnes et les événements à la lumière de l'Evangile et des enseignements de l'Eglise », Mgr Serrand. évèque de Saint-Brieuc, affirmait l'importance de la presse catholique, trop souvent méconnue par des catholiques, « parce que te véritable esprit catholique n'est pas assez vivant chez eux ».

Elu archevêque de Reims Mgr Suhard daignait nous écrire « L'œuvre de la Bonno Presse occupe une place de choix dans mon apostolat. J'en suis et j'en resterai le plus ardent défenseur, et, de plus, s'il es!, un organe catholique qui puisse compter sur ma sympathie et mon appui, c'est d'abord la Croix. »

Ces divers témoignages qui réjouiront nos amis, consacrent les efforts des propagateurs de Saint-Pierre de Moulins.

D'ailleurs, depuis cinquante ans et plus, l'épiscopat, uni au Souverain Pontife, ne cesse d'adresser aux apôtres de la presse ses félicitations et ses encouragements.

Nous mourons d'ignorance la presse mauvaise sème le mensonge, et la presse neutre ne pense qu'à satisfaire les goûts superficiels de ses lecteurs. « Il arrivera donc un temps, écrivait Léon XIII, où la presse sera notre unique moyen de donner la verité aux âmes. »

Dès lors. rien de surprenant a entendre Pie XI s'écrier « Je tiendrai comme fait, à moi-même tout ce que l'on fera en faveur de la presse catholique. »

LÉox Merklen.

Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en y joignant 0 /r. 75 pour les frais.

LE CROISEUR « FOCH »

(Photographia J* notre correspondant da Brest.)

Le croiseur Foch, qui avait appareillé de Brest pour effectuer des essais à feux poussés sur la base des Glénans, est rentré au port, ayant à son bord l'inflënieur général membre de la Commission permanente d'essai de; bâtiments de la

GAZETTES

'tM'~<M~ t~hfl'~

écouté chez un protestant Un petit fait qui nous a été signalé dans une grosse paroisse catholique, du centre de la France est intéres-lsant à citer..

Il y a dans cette commune une centaine de postes de T. S. F. Un habitant a eu l'attention aimable; d'inviter le curé à entendre le mes- sage du Saint-Pore. Or, cet habitant n'était point un catholique de l'en- droit, c'était un protestant, le seul peut-être de la commune.

Sa Sainteté va envoyer par T. S. F. un message au monde entier, disait-il dan> ?on mot d'invitation. Nous serions heureux que vous veniez l'entendre chez nous. C'est un événement historique de première importance. »

C'est bien l'idée qu'on a de la parole du Pape, même dans les milieux non catholiques. Mais tout le monde n'a pas le désir ni l'occasion de l'exprimer avec autant de cordialité.

Un maire pi* in de bon sent II n'es* pas mauvais qu'une parole sensée soit sortie de la bouche d'un maire pour qualifier, avec une rondeur toute méridionale. cette «ûir^çuuoe ck,çjji^jUpaiBe qu'on ap-j

pelle les concours aë beauté

Le Cumité des fête* da SaintRaphaël (Var;, ayan!, inslituô le concours «de la plus jolie Varoise », avait adressa une lettre à tous les maires du département pour li's invifer à susciter des concurrentes. M. Paul Simon, maire des Arcs, a répondu en adressant un appel aux jeunes filles de sa commune pour les inviter à ne pas prendre part à « cette expertise "^position, qui est aussi ridictilo que déplacée ».

Le maire termine ainsi « Lo bon sens, Mesdemoiselles, vous recommande, dans votre intérêt. *tc ne pas participer à cette masïarade. Etaler des titres Je beauté, o'est étaler des titres de bêtise. •> Le maire des Arcs n'a pas besoin de circonlocution pour laire comprendre aux jeune3 Vsrot^s qua !;i beauté affichée nuirait 1. à leur charme naturel autant qu'à leur mérite.

Effet» combine» de la Hère et de l'éloquence

Dans les réunions politiques qui se tiennent à Hicchsberg (Allemagne), on sert la bière dans des gobelets en carton. C'est un ordre de la police.

Quand les têtes commencent à s'échauffer, les consommateurs en viennent aux voies de fait et se cassent quelquefois les verres à bière sur la figure.

Dans le district de Rosdenberg, c'est à coups de chaises et de tables que se battaient les citoyens échauffés par les déclamations des orateurs. La police a décidé que. dans les salles de réunions publiques, toutes fes tables seront supprimées. Quant aux chaises, celles des dis premiers et des dix derniers rangb doivent être attachées les unes aux autres par des chaînes, do manière qu'elles ne puissent être brisées et utilisées comme projectiles.

Le mirage de la banquise

Embarquer sur le Nautilus, le sous-marin qui doit conduire sir Herbert Wilkins aux régions polaires, c'est le parti qu'avait pris un brave Irlandais d'Amérique, ouvrier chômeur, pour trouver une solution à la question angoissante du moment la mort affreuse sous la banquise, ou du soleil dans l'âme pour toute la vie. au sortir du sépulcre de glace. Sir Wilkins ne rencontrera certainement pas beaucoup d'hommes comme lui, désireux de partager les dangers qui feraient reculer les plus vaillants, il ne manquera certainement pas d'accepter l'humble concours d'un dévouement comme Je sien.

Mais le chômeur Paddy n'est pas l'être exceptionnel qu'il croyait être. L'enthousiasme pour l'expédition est tel à New-York que douze cents personnes, depuis des vagabonds jusqu'à des millionnaires, ont sollicité une place à bord du Nautilus.

L'explorateur a lwnité le nombre de ses compagnons à cinq savants et douze marins. La plupart de ces derniers ont déjà servi dans la marine américaine.

Paddy regrette de n'avoir pas servi dans la marine. Il aurait pu être l'un de ces douze-là.

flotte. Les essais ont été très satisfaisant*. On sait que ce nouveau croiseur de 10 000 tonnes est commandé par le capitaine de vaisseau Richard, qui a joué un rote important dans le' procès de l'Çdgai'Quinct.

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La crise politique eit Espagne

l's mirai Aznar a formé mercredi le Cabinet. II veut des élections prochaines et attribue a aux Cortès le pouvoir de réviser toute la Const tut on

Mercredi à 10 h. 15. Se roi Alphonse XIII recevait au Palais l'amiral Aznar dont lo nom avait déjà été mis en avant samedi, lorsque le général Berenguer donna sa démission. Ministre de la Marine dans le Cabinct que renversa le général Primo de Rivera. lors du pronunciamento de 1923, l'amiral Azmr n'a jamais exercé une activité politique fort grande. C'est M. de Romanones qui aurait proposé au roi d'appeler ainsi un personnage moins mêlé aux luttes politiques. L'amiral, bien que malade. accepta par dévouement la responsabilité que lui offrait son roi. L'amiral Aznar est sorti à 11 h. 15 du Palais royal, chargé par le souverain de former le gouvernement. Il a déclaré

« Le roi m'ayant donné sa confiance pour former- le Cabinet, je me rends immédiatement au ministère de t~ la Guerre pour m'entretenir avec le. général Berenguer. Ensuite, jo. me bornerai à faire quelques démarches»*?»*' téléphone, car je ne rencontrerai aucune difficulté. Lo nouveau Cabinet pourra prêter serment vers midi. •>

Le Cabinet comprendra les personrialltés suivantes lu comte de Romanones. MM. Garcia Prieto. La Glerva, IJugaUal, duc de Maura, M. VcnUisa, qui représentera M. Cambo. l'amiral Rivera ou l'amiral Cervera. SI M. Wais décidait de ne pas continuer à faire de la politique, il serait remplace par M. Liado, ami intime du comte dt Romanones. Un Ignore encore si le général Berenguer, étant donné son mauvais état de santé, pourra accepter 'do faire partie de ce Cabinet.

Le programme de T unirai Ainzr: élections prochaines tt Cortis constituantes Le programme du noveau gouverne- ment, très large, se rapprochera de celui des constitutionnalistes.

Tout d'abord les électif» munlcipales seront probablement flxées au mois de mars deux mois après, auront lieu les élections aux conseils généraux et au mois de juin les élections géné- rales.

Les Certes constituantes auront des attribution» HlifHitéas. Elles ne se borneront pas 1 réfofmf'r quelques articles seulement de la Constitution, mais pourront les' réformer tous. Les principaux décrets-lois do la dictature seront abrogés. Le statut provincial pourra être modifié presque entièrement. En ce qui concerne le statut municipal, il sera modifié partiellement étant donné que la partie relative aux finances, municipales n'est pas facilement remplaçable.

Pourquoi M. Sanchtx Cuerra échoua tvous assistons actuellement à un tournant de la vie espagnole qui pourra être décisif pour le pays voisin. On peut dire, en effet, qu'au-dessus des querelles de partis et de l'agitation qu'elles provoquent, c'est par une crise de régime que passe l'Espagne.

On peut poser le problème sur ces données qui l'emportera, du roi qui, estimant que la monarchie est nécessaire à son peuple, en défend pour cela même les prérogatives constitutionnelles, ou des extrémistes de droite qui veulent un amoindrissement de la fonction royale, et des forces de gauche, qui poursuivent leur annulation radicale par le renversement de la monarchie ? 1 Nous avons souligné que M- Sanchez Guerra, qui s'était chargé de former le nouveau Cabinet, se heurtait aux exigences des républicains, dont il demandait la collaboration. Exigences excessives, car c'est d'eux que venait la suggestion d'un exil temporaire du roi, jusqu'à ce que la Constituante ait décidé de son sort. M. Sanchez Guerra, monarchiste convaincu, bien que décidé à enlever au roi tout pouvoir personnel, ne pouvait accepter de donner satisfaction à de telles propositions. Le roi, qui pourtant s'incBnalt devant la suspension de ses prérogatives que lui demandait Ni. Guerra jusqu'à la réunion de l'Assemblée constituante, se serait refusé à cette mesure.

C'est devant l'impossibilité d'aboutir à un accord avej les gauches que M. Sanchez Guerra a résilié sa charge. Il indiqua alors au roi M. Melquiades Alvarez, monarchii-te constitutionnel. de gauche, comme premier ministre possible. Mais ce personnage en a été écarté par le souverain ou n'a pas accepté la mission de former le Cabinet, parce qu'il n'a pu convaincre le roi qu'un gouvernement nommé pour convoquer une Assemblée constituante devait détenir des pouvoirs supérieurs aux siens propres.

Comment se produisit une réaction contre la dém3gogie

Or. ces fait» mêmes, par l'impuissance politique qu'ils décelaient, ont produit un singulier revirement de la situation.

Alors que tout indiquait que le? évécements allaient prendre une orientation vers la gauche, ce'te tendance, vraiment trop prononcée, a provoqué une vive réaction de la part tant d'Alphonse XIII 1 que des milieux monarchistes. Le démagogisme qui s'annonçait a fait Impression même sur les monarchistes libéraux, partisans de la Constituante, tels que MM. de Romanonf-s et Garcia Prieto, qui se sont récriés qu'on faisait la part trop belle aux gauches, et qui ont protesté, auprès du souverain, autour duquel ils se sont dès lors pleinement ralliés, avec les monarchistes de droite. Le roi, de son côté, bien que décidé à des concessions I raisonnables, ne pouvait pas finalement souscrire à une capitulation qui, dès maintenant eût pris l'aspect d'une déf créance dangereuse.

Que vaudra, la lormuie, et ce retour

Heureux l'homme qui laisse les autres s'user en invectives inutiles et qui a assez de force pour dire simplement en souriant « Ce n'est pas mon avis. »

FERRAIS LAUOET, dans PolitMse tt suoir-itm >.

t2" ELUEES 7r64

POUR EMBELLIR VERSAILLES

Il y avait autrefois, au point to plus important de la perspective parisienne, quelques statues du belles dimensions et de noble inspiration. qui auraient fait bon effet partout ailleurs que là où on les avait mises. La vue do la Seine ne comporte pas sur les ponts de ces ornements en élévation qui gâteraient l'horizon C'est pourquoi, racontait l'autre jour un gutde des touristes les statues de Du Guesclin, Bayard, Turenne et Condé furent exilées, avec une douzaine d'autres, dans la cour d'honneur du château de Versailles.

Aujourd'hui, on trouve qu'elles ne

Le prince A1ASS1MO

directeur des postes vaticanes

Une manifestation anticatholique

Dos maintenant on nous annonce, à. grand renfort de réclame, les trois conférences.'que le comte Il. de Keyserllng doit donner au Trocadéro les 9, 11 et 13 mars prochain. Il est bon de mettre tn garde le public catholique.

Grand seigneur balte,, d'origine russoallemande, de milieu luthérien, de culture et d'éducation partiellement françaises, polyglotte parlant admirablement notre tangue, ce qui a fait le tour du mondp, cet écrivain dont une douzaine de volumes ont été traduits dans la plupart des langues européennes, a fondé une école philosophique, et il viendra, à Paris, dwferifiiv l'interprétation spirituelle de la vie. Mais aussi il s'eïforcera. et c'est do quoi nous le li|lm"m. de substituer aux valeurs chr une obscure interprétation du « la vie » qu'il est à peu près le seul à trouver intelligible.

Il rejettera, comme une vieille superstition, le péché originel et l'idée de la faiblesse de l'homme, devenu aujourd'hui » le mailre de la nature » 1 Comme si, chaque Jour, les catastrophes terrifiantes ne venaient pas rappeler à ce prétendu mattre l'Indépendance et parfois l'hostilité des éléments à son égard.

Tout en reconnaissant ics forces civilisatrices du christianisme, Keyserling rejettera la notion essentielle qui en fait Il la base, celle de la foi. pour y substituer une sorte d'intuition mal" définie. la compréhension »,' qui n'a même pas la qualité d'être etaire.

Quant aux énigmes de la mort et de la destinée, il n a d'autre réponse que cette éternelle formule du « sens de la vie », qui est justement le problème lui-même.

Se faisant théologien et prophète, Keyberling annonce des temps nouveaux et le règne de l'Esprit-Saint, pour succéder à l'ère chrétienne. Mais c'est l'Esprit-Saint laïcisé et luthéranisé, le vieil esprit d'examen servi à la sauce bergFonienne, et, pour ce messianisme d'incrédule, le Messie, c'est chacun des hommes.

Dans le Temps du 18 août 1927, un critiquft non suspect. Paul Souday, rangeait Keysfrling parmi les faux penseurs et entrepreneurs de vulgarisation pseudo-philosophique, parmi tes bateleurs idéologiques, k la frn;on de Max Nordau. Paul Souday n'avait pas tort.

4Je& catholiques se Ip tiendront pour

dit. Ils n'accorderont ni leur concours ni t'appoint de leur présence à cette manifestation anticatholique.

en arrière ne soulève ra-t-il* pas quelques périls ï

Déjà, l'on parle des menaces de grève générale les ordres en seraient donnés des bruits de coup d'Etat possible que prévoit un des leader républicains. Des manifestations antiroyalistes ont eu- lieu dans les rues de Madrid. K* ̃̃<̃ *ure et la toi martiale out êU. tandis que de graves mesur. s ont été prises pour ga- rantir a tranquillité de la capitale, dont tous les points stratégiques seront gardés militairement,.

C'est, en an de compte, un eros jeu que Joue' Alphonse XIII. Souhait- g-iul d/ea sortir vainqueur.

s'harmonisent pas avec le cadre diï château. On va donc faire disparaîtra les seize statues de marbre placées de chaque côté de la cour d'honneur du palais. Leur enlèvement u élu prévu dans le programme généra! des travaux qui se poursuivent depuis six ans, grâce aux libéralités u> M. Rockefeller. le mécène américain. Les statues de Du Guesclin, Bavard. Turenne et Condé, seront placer dans le grand carré de l'Ecole militaire de Saint-Cyr. Quant aux douz0 autres, l'administration les répartira entre les diverses villes de France auxquelles appartiennent les grands hommes représentés.

La crise économique internationale

Davantage de cbômm* a AajUtart A la date du 9 février. le nombre des chômeurs anglais était de 2637 131, aoit 12 895 de plus que ta semaine précédente, et i 117 157 de plus que l\.inn<»ij dernière à. pareille époque.

La baisse in commerça lawrittis

On mande de Washington, que UsJ exportations des Etats-Unis' pour le mois de janvier 1931 sont évaluées à 250 rnïïlions de dollars et les importations' II 1 83 millions. Ces chiffres sont les plu» bas qui aient été enregistrés depuis fcvrler 1922 pour les exportations et depuis septembre 1921 pour Des lmpor-< tations.

Kestrictitfn dt nnmifntie*

en Amérique du Uni

La Gemmisala» de l'imni'jcratiou tim la Chambre des représw niants américflins a adopté la proposition de M. Jenkins, limitant à 10 pour 100 de la proportion actuelle le nombre des immigrants en provenance do l'hémisphèru occidental.

Une mesure st annoncée -«U Canada où il .,̃ iré que la poUV.que du goiui-nii-uifiit est do restreindre pendant deux ans l'immigration des personnes ne; possédant pas suffisamment d'argent pour suffire à' leurs. be>olni pendant un certain temps. La municjpslilé bcrUnois* vi licencier da persane!

Pour des raisons économiques, la, municipalité berlinoise aurait, d'après Irt Gazette de Voss, donné congé pour I*. 31 mars, à 700 employés.

Pour le synQlcaiisins dirêlien La Confédération française des Tra-i vailleurs chrétiens vient d'ouvri1* uno souscription. Elle demande aux cathotiques de ce pays de l'aider dans l'œuvre de propagande qu'elle a entreprise, cette œuvre qui correspond- «1 exactement aux directions données naguère par la Sacrée Congrégation 'lu Concile dans ta lettre à S. Ern. lu eu ri (iinal Liénart,

Dans l'appel qu'ils désirent faire entendre à tous, ses dirigeants dé^ clarent Partisan do l'entente des classes, le syndicalisme chrétien souhaite voir introduire dans la vie économique et sociale, des notions de justice et do charité c'est pourquoi son activité est basée sur la collaboration da capital et du travail au &ein de la Commission mixte. Et d'ajouter « Nos méthodes d"j paix et de charité nu pourront contre-balancer les méthodes de lutte et de haine répandues par d'autres groupement» syndicaux qu'autant que nous aurons la pos.vbilit'; d'organisé* à travers le poys ur \asto campagne de propagande tt d'e\luta-> tion. »

La C. F. T. C. ne demande point l 'au-mône. Elle est née, elle a vécu, cl!' vil, elle se développe, avec les res»' que lui procurent le* cotisations membres, cotisation* qui ̃ représ- pour certains de lourds sacrifices. grâce ces sacrifices qu'en dix 'ans cU<j est parvenue à rassembler 708 SyndH cats, et, par leur intermédiaire. à pu-< blier 30 journaux et bulletins, à orçani-» ser près de 800 cours professionnels. 250 Commissions d'études. 200 Sociétés de secours mutuels, 100 centres de villégiature, 52 C'iisses de soldats à fair<j élire 1-iO conseillers prud'hommes, <?t<\ De ses propres ressources, la Confwié* ration continuera son œuvre. Elle ne demande pas l'aumône.

Mais, ce. qu'elle souhaite, c'est qu'on lui donne les moyerg d'atteindre l'Immense foule des travailleurs, trompé» par la propagande révolutionnaire et qu'elle voudrait cclitrer. Elle n'a p,!S à s-a disposition certains appuis dont bénéficie la C. G. T. ou les subside» russes qui alimentent les campagnes <i>s la C. 0. T. r. Elle ne peut compter .juu sur l'aide des braves gens qui se rendent compte qu'on' ne ch-'ins"1™ ri. l'âme ouvrière avec (les I

qu'il faut oppiw-i- v-oxim-u,

gande, oTgani-

a des homnir'S

tt employas, orateurs convaincus et do talent, apôtres généreux. Mais elle un peut les utiliser d'une façon pleinement efficace que si elle dispose de large» ressources qui permettront de les libère» tt de les envoyer porter à travers }*>


l-'r.iiiee ies idées de vérité et de paix sociale qui sont en leur âme. Quel catholique, dans les heures d'inquiétude <t de trouble où non» vivons, refusera if« collaborer à un t'i effort ?

Jbéjfc tous les cardinaux de France et presque tous les membres de l'épiscopat mit donnt; l'exemple de souscriptions généreuses ainsi qu'un très grand nombre de personnalités et d'œuvres caUioliques. Nous souhaitons, quant à nous, que cet exemple soit largement suivi. Les souscriptions doivent être adresses à I.i Confédération française des "travailleurs chrétiens. 5, rue Cadet, "Paris.- IX*. Compte de chèque postal. Paris, ns-l'i.

•-̃-•

A la CmuésHi d'enquête Le premier interrogatoire

des fooctionnairei

intéressés dans les affaires Otutric L.i Commission d'enquête a entendu mercredi M. Gambier, qui était, en 1926, rédacteur au mouvement général (tes fonds. Le témoin a indiqué qu'il avait préparé le dossier lors de la demande d'introduction en France des titres Snia "Vfscosa. Il a dit <ju'à l'époque il avait reçu plusieurs fois M. Gaston Vidal, qui, comme mandataire de la Snia Viscosa, venait apporter les renseignements nécessaires à l'administration.

M. Gambier a précisé qu'il avait établi les rapports, sur la Snia, signés ensuite par M. Moret, directeur du mouvement général des fonds, et, plus particulièrement, celui du 23 juin 1926. Il a ajouté que ce dernier rapport avait été préparé par lui dans la matinée du 23 Juin. Il a reconnu qu'il était alors défavorable à l'introduction de la Snia. M. Gambier a dit ensuite qu'il n'avait eu connaissance du rapport BonnefonCraponne que par la remise du document, à lui faite, par M. Moret, qui, à la fin de juin 1926, l'avait reçu du ministère des Affaires étrangères.

Questionné sur les deux lettres identiques dans la forme, signifiant aux intéressés la signature de l'autorisation d'introduction et signées l'une par M. Moret, l'autre par M. Duboin. M. Gambier a dit que celle signée par M. Moret était la lettre habituelle envoyée dans tous les cas semblables. Il n'a oh s'expliquer la lettre signée par M. Duboin.

Interrogé sur les communications téléphoniques qui, au sujet de la Snia, auraient pu. lui être faites entre le i" mars et Vn juillet 192G, M. Gambier ii répondu que personne n'avait téléphone. d' "1 .t

M. CJnmbier a indiqué qu'il avait connu .M. Oustrio en 1923 ou en 1924 par des relations personnelles, qu'il avait vu .par ta suite le banquier, d'une façon régulière, pendant les séances de la Bourse et qu'enfin, le 6 juillet 1926, il s'était fait ouvrir un compte à la banque. Pour ce qui est du compte spécial G. AI. Gambier a répondu n<ui avoir -eu connaissance que par les travaux de la Commission. Ii a cxnliqué l'ouverture de ce compte, en (lisant qu'il avait obligé M. Oustrio a reprendre, au cours d'a«hat, les titres achetés par lui, sur le conseil du banquier, «t qui avaient subi une. forte dépréciation.

Répondant îi une question, M. Gambier a dit qu'il n'avait amené à la ban<iue Oustric, comme client, que M, Fl"Tfef, son ami d'enfance et son collègue -an ministère des Finances.

A la demande de la Commission. M. Gambier a dit que, dès qu'il avait «té mis en cause, à propos des travaux de la Commission, il avait donné des explications verbales à son chef, M. Escallipi1, directeur .du mouvement généMi des fonds.

Sur la proposition de M, Hucard, la

Commission a décidé d'entendre I >fM. Rémy, Chabrol et Mollié, ainsi que M, Picard qui fut sous-gouverneur -chargé de l'eseompto sous le gouverne•-Hient de M. Bobinoau, M. Moreau, ancien .gouverneur, M. Koumier, sous-gouveriiOUr. actuellement chargé de l'escompte et M. Moret.

"Là Commission a ensuite chargé une '̃goliS-Commission composée de MM. Rucart, Denais. Patureau-Mirand, Pic, Por4ei>at, et Xavier Vallat, de se mettre en rapport immédiat avec le gouvernement du la Banque de France.

fi est probable que M. Rucart. qui a établi un rapport d'information sur l'état des interrogatoires et de la documentation concernant la question de l'escompte à la Banque de France, sera désigné comme rapporteur définitif de cette question.

M. lie Noblet, secrétaire d'ambassade,

'vient de demander à la Commission d'enquête de lui faire obtenir justice contre l'entourage de M. Brian qui sous la responsabilité de celui-ci l'a accusé faussement d'avoir divulgué le texte de l'accord naval franco-anglais, en 1928.

L'instruction avait démontré lo mal fondé de l'accusation, un non-lieu intervint en faveur do M. de Noblet; mal» eelui-ol ne put jamais obtenir une entiudte, sa plainte contre M. Briand, qui couvrait un subordonné, resta sans suite, C'est pourquoi M. de Noblet demande à la Commission d'enquête de faire la lumfère sur les actes de corruption et de trallo d'influence qui ont rumé l'accord franco-anglais aussi bien que «ir les Interventions politiques qui ̃ont permis de forger de toutes pièces une accusation d'espionnage et qui depuis lors ont sans cesse aidé et protégé les coupables ».

BOURSE DE PARIS. Cours du 17 février 1931.

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LES DÉBATS PARLEMENTAIRES

A la Chambre Séance du ij février i$3i i (après-midi)

Le budget

de l'instruction publique

H. Maurice Robert, radical-socialiste, souligne l'influence que peut avoir l'instituteur sur les populations rurales, pour les retenir à la terre. tl réclame une discipline plus sévère dans les écoles normales l'adjonction à l'école primaire d'un champ d'expérience et d'un atelier, en vue de développer l'artisanat. La collaboration

de l'esprit et du coeur M. l'abbé Bergey. La discussion de ce budget a pris cette année une heu- reuse importance. Notre génération a assez peiné et assez souffert pour vouloir que demain soit meilleur qu'aujourd'hui et qu'hier et cela nous le voulons, non seulement pour la France, mais pour l'humanité entière.

Je voudrais parler de la situation Intellectuelle et morale des professeurs. Jo demande à M. le ministre de leur donner une culture assez profonde pour qu'ils puissent accomplir tout leur devoir je le demande pour les maîtres à tous les degrés, y compris l'instituteur primaire. Cela leur donnera l'esprit critique qui les empêchera d'être sectaires.

Le monde a considérablement changé, surtout depuis la guerre. Nous aurons besoin de la conjugaison des deux culturcs, scientifique et classique, pour faire une France complète. Si nous devons former les enfants à mieux connaître les forces des choses pour en retirr les bienfaits, avant de creuser les secrets de la nature, il faut creuser ce puits profond dans leouel re sen les forces latentes de l'homme. C'est touta la possibilité humaine que je demande e à nos professeurs de dégager. Nous avons besoin de toutes nos ressources 9 scientifiques et morales pour remplir l'apostolat qui est celui de la France. Formez, dans cet esprit, les professeurs de l'enseignement public. Pour les nrttres, nous en faisons notre affaire mais c'est une autre auestion.

On craint parfois que nous n'accordions une place trop prépondérante à l'imagination à celle qu'on a nommée la

folle du logis.

On a tort, nous voulons l'union féconde du coeur et de l'esprit. (Appl. quasi uninanimes.)

Un discours du ministre M. Mario RousUn, ministre de l'Instruction publique. Jo veux d'abord rassurer la Chambre sur ses craintes en ce qui concerne le mauvais recrutement des instituteurs. Jamais. jusqu'ici, une Institutrice n'a été nommée aux fonctions de directeur. II n'est pas non plus exact qu'il y ait pour les écoles normales de moins en moins de candidats et de moins en moins de reçus. Les conditions d'avancement des instl. tuteurs ont été souvent modifiées. Dans l'ensemble la durée moyenne des services pour l'accès à la 1™ classe, a cependant été allongée. Je me suis mis en rapport avec l'administration des finances. On m'a répondu qu'il fallait avant tout étudier les répercussions des réformes envisagées. L'avancement doit faire l'oblet d'une étude d'ensemble: d'une étude qui doit être rapide. Je suis tout prêt à soutenir au sein du gouvernement une cause à laquelle aucun de nous ne saurait faire que des objections budgétaires. Et je crois que M. le ministre du Budget, lorsqu'il aura en mains tous les chiffres du. problème, ne mettra plus d'opposition à la réforme.

Les bibliothèques, le cinéma scolaire sont des questions de première importance. Je vous apporterai un projet de toi organisant la lecture publique. Pour le cinéma, peut-être n'est-il pas opportun de créer immédiatement un Office de cinéma scolaire, mais je sens qu'il importe de coordonner et d'harmoniser les efforts divers. Jo prépare aussi une organisation méthodique de la T. S. F. Faïtes-mol quelque crédit.

Je désire vivement que le problème'de l'Ecole unique soit abordé Ici dans toute son ainnleur cl fusse l'objet d'un vaste débat.

Parmi les réformes, les plus pratiques consistent h assurer les rapports entre renseignement primaire et l'enseignement secondai ro.

Si l'Ecole unique n'est pas la gratuité, encore moins le monopole, olle doit établir la liaison entre les deux enseignements primaire et secondaire.

La discussion générale est close. M. Peirotei. député socialiste du BasRhin, demande l'introduction des lois lalques en Alsace.

L'on passe ensuite aux votes des chapitres.

La Chambre vote successivement les chapitres 1 à 67. Elle vote ainsi, entre autres crédits. 8 773 610 francs de subventions pour les laboratoires 7 885 000 francs de subventions à des œuvres établies en faveur des étudiants, etc.

M. l'abbé Bergey demande au ministre, lorsque ses services envoient dans des villes t'lrang>vres un lot de livres et revues, de les faire choisir en tenant compte du génie particulier du peuple auquel ils sont destinés.

M. Brandon demande que M. Branly

soit récompensé pour l'œuvre admirable qu'il a accomplie.

H. Duco». La Caisse nationale des sciences a, pour cela, des fonds suffisante.

M. Proust. Les compositions de philosophie pour le baccalauréat méritent d'être corrigés deux fois.

M. Mario Boustan. Le système de la double correction présenta de réels avantages. Bien qu'U entraîne des frais supplémentaires, je mefforcerai àe l'adopter.

M. Bracke. Je remercie le gouvernement d'avoir introduit le groupe des langues îinno-ouraniennes dans le programme des langues vivantes.

M. Herriot obtient une augmentation de subventions pour l'école alsacienne. Il plaide ensuite la cause du collège Sainte-Barbe. fondé sous Louis XI et d'où sortirent des élèves illustres comme Calvin et Péguy. Cet établissement est menacé d'expulsion au profit de la bibliothèque centrale universitaire. L'Etat ne peut accomplir un tel acte sans avoir accordé au collège la faculté de s'Installer ailleurs.

M. Rouitan. In accord n'est pas loin d'intervenir.

Séance du i y février t$3i (nuit)

M. Henry Pat*, qui préside, ouvre la séance à 21 h. 30.

Construction de lycées Lorsqu'un lycée se construit à Paris, c'est aux frais de l'Etat, en province, c'est, par moitié, aux frais de l'Etat, et de la Ville du siège. M. Oalimier voudrait assimiler la province, tout au moins la région parisienne, à. Paris. Plus soucieux do l'intérêt du oontrlbuable et plus ménager des deniers publics, [. Bougère veut au contraire que Paris soit traité comme la province le gaspillage des finances publiques doit cesser.

Le régime

des écoles normales primaire. M, Burtin prie le ministre d'examiner avec la plus grande bienveillance la réintégration dans ces établissements des anciens clèves qui en sont sortis pour cause de maladie et qui sont guéris. M. Tonnelier se plaint de la mesquinerie des subventions 7 francs par jour et par élève pour la nourriture 46 francs par élève, pour les frais de bibliothèque, de laboratoire et de matériel d'enseignement.

Le traitement des instituteur M. Camille Chautemps demande que l'on améliore les conditions d'avancement des instituteurs, Le ministre du Budget répond que si M. Chautemps obtenait satisfaction, ce serait alors aux postiers de se plaindre. Au surplus, nous avons déjà un nombre excessif d'Instituteurs de première classe. M. Pierre Laval accepte le renvoi des chapitres concernant les traitements. Il spécifie toutefois que le gouvernement fera vaiofr devant la Commission des arguments d'économie et la nécessité de ne point accabler le contribuable. Ce renvoi ne peut donc engager l'avenir. Le renvoi est ordonné par 370 voix contre 6, sur 5î6 votants.

Le transport en auto

des petits écoliers

M. Alexîhdre Lofas demande que l'on retranche lOf'Ono francs du chapitre 130 (subventions aux communes pour les Caisses des écoles) et qu'on les attribue & un nouveau chapitre 130 ter intitulé Subventions aux communes pour la mise en service de moyens de transport, automobiles ou autres, destinés à assurer la fréquentation scolaire ou postscolaire.

Non seulement, précise M. Lefas, nous diminuerons ainsi l'analphabétisme qui nous fait honte, mals nous accomplirons un devoir d'humanité. Bien des petits enfants doivent parcourir 6. 8 et mOme !) kilomètres pour aller à l'école. Ayez pitié d'eux, j'entends: d'eux tous; car tes moyens de locomotion que je préconise doivent servir aux élèves des écoles privées comme à ceux des éooles publiques, Comment pourrlez-vous autrement exiger des premiers le respect de la fréquentation scolaire? Et ne craignez pas qu'en me donnant satisfaction vous accordiez une subvention aux écoles privées. En effet, vous ne diminueriez pas leurs frais; vous ne rendriez service qu'aux élèves.

A l'extréme-gauche, le socialiste Rue. Min ricane, sans aucun à-propos. Voici la Proportionnelle scolaire Indigné, M. le chanoine Desgranges lui lance

Vous refusez toute justice à des enfants soumis à l'obligation scolaire C'est vraiment très attristant!

M. Iftucklin. Que ceux qui ne veulent pas fréquenter l'école publique s'arrangent 1

M. te chanoine Deigranges. De mon côté et j'en suis heureux. nous ne donnons pas l'exemple de telles petitesses.

M. Lamouroux, rapporteur général. La Commission des finances ne s'est pas prononcé» pour laisser la Chambre entièrement libre de sa décison. L'amendement de M. Lefas ne peut avoir aucune répercussion sur l'équilibre du budget, puisqu'il s'agit d'un simple transfert d'un chapitre à l'autre; mais, précisément cause de cela. la modification demandée ne peut pas être réçléer en séance. Si la Chambre acceptait la proposition de

M. Lefas. elle n'aurait qu'à décider ie renvoi du chapitre 130 à la Commission des finances.

A mains levées, la Chambre décide le renvoi du chapitre 130 et aussi Ou chapitre 130 bis, lequel est intitulé: Suhventions et bourses d'entretien pour les enfants qui fréquentent une école éloignée de leur habitation et qui ne peuvent pas rentrer chez eux le soir. Après une discussion assez longue sur les constructions scolaires, la Chambre aborde la section des dépenses communes. aide aux départements, villes ou communes; attributions au personnel d'allocations pour charges de famille indemnités de résidence subventions aux pupilles de la nation courses nationales. etc.

La Chambre finit de voter à 2 h. 50 le budget de l'Instruction publiquî. Le budget

de l'éducation physique Sans désemparer, l'on passe au budget de l'éducation physique.

M. Doriot proteste contre la politique sportive du gouvernement politique de classe dit-il, destinée à préparer la guerre, et hostile aux groupements sportifs ouvriers. II dresse la liste de courses de blcvclettes ou autres mvnifestation* interdites à Bobigny ou ailleurs.

Vous refusiez, ajoute-t-il de reconnaître des clubs ouvriers. La chose est inadmissible,

M. Rucklin. L'effort que !a France s'impose Pot trop mince par rapport à eclui d'autres pays. Le budget allemand par exemple prévoit i65 millions pour l'éducation physique. Le notre n'en prévoit qu'une vingtaine.

Dans nos lycées et dans nos collèges. des progrès ont cependant été faits. Les cours d'éducation physique sont suivis avec beaucoup de goût par les «"leves mais cela ne sutfit pas. Les enfants doivent le jeudi et le dimanche faire du sport. Cette nécessité a jadis été soulignée par M. Henry Paté, lorsqu'il invitait les préfets à créer des stades. Nous avons en France 3314 terrains de jeux et 451 stades aména?"s. Les demandes de subvention pour l'aménagement de nouveaux stades s'élèvent à àOO millions. Je regrette que le projet d'outillage national ne prévoit que 10 millions de ce chef.

Je demande encore à M. le sous-secrétaire d'Etat ce qu'il compte faire pour l'aménagement de terrains de sports sur l'emplacement des anciennes fortitleations de Paris.

Les Instituts régionaux d'éducation physique sont en France au nombre de 12 ou 13 et préparent des professeurs pour les lycées et collèges. A Paris, un Institut national devrait être installé dans l'ancien collée des Jésuites, rue Laoretelle, fonctionne actuellement un Institut régional. JI n'en coûterait à l'Etat qu'une douzaine de millions. M. Henry Pâté Invite l'orateur à se hâter. Faites vos derniers 100 mètres. (Rires.)

M. Rucklin. Les récompenses décernées aux membres de l'enseignement. oomme la Légion d'honneur, ne sont jamais attribuées aux professeurs d'éducation physique. C'est une lacune fâcheuse. A cflté de cela, on décore de simples présidents d'honneur de Société? sportives I

M. Paturoau-Mirand ne trouve pas l'immeuble de la rue Lacretelle convenable pour un Institut national. M. Mcrinaud, sous-secrétaire d'Etat à l'Education physique. J'entends conserver au budget de l'éducation physique le record de la vitesse, mais je dois présenter quelques observations. Dans les lyuées, collèges et écoles, il manque des stades et terrains de jeux. C'est exact. Nous préparons un programme important pour remédier à cet état de choses.

L'Institut national sera mieux à SaintMaur que rue Lacretelle où la superficie n'est pas suffisante.

Pour les décorations, je serai le premier à me réjouir de celles attribuées aux professeurs d'éducation physique. Si nous ne subventionnons pas certaines Sociétés ouvrières, si mémo nous Interdisons certains de leurs meetings, c'est que ces Sociétés poursuivent un but beaucoup moins sportif que révolutionnaire A l'aide du sport, les communistes veulent aguerrir leurs troupes et les entratner tant, à l'indiscipline qu'à la, révolte contre l'Etat Nous aurions une naïveté Incommensurable de les soutenir.

Les divers chapitres sont votés. La séance est levée à 3 h. 40.

Prochaine séance à 16 heures.

Au Sénat

Séance du 17 février jç3j La séance est ouverte à 15 heures, sous la présidence do M. Doumer. Eloge funèbre de M. Fleury M. le président prononce l'éloge funèbre de M. Paul Fleury, doyen d'Age du Sénat, dont il rappelle la carrière politique.

Tout le Sénat applaudit.

La séance est levée en signe de deuil et la séance suivante est fixée à 15 h. 1/2.

A la reprise, M. Manaud dépose son rapport sur la propriété commerciale. M. Soulié explique longuement pour- quoi il attendra la présence du mfnistro du Commerce avant de dévlopper son interpellation sur le chômage dans les mines.

Le Sénat adopte ensuite le projet concernant l'avancement dans le personne! de gestion et d'exécution de la marine. le projet créant deux postes de greffier à la Cour d'appel de Paris.

Ren~eig~eme~l~ mmtm CHANGES A PARIS

SUR M- Aoi. Il SU» H.ii Aui. léidre».1S3SW lU W|! 'olliiid* .t0-'3. 75, 10.371 »«w-York.i..i5 51 25.. Ui jli» i. I33.i.0! 133,50 «llomiço».006 25 606 £.>jj 2 ,on*M.USS.Z5|JS2.25

«épique. !.3.V>,X5 335 t fi ait» |.Wg,75i.6siS.7

OaB«mark.i>sS 688 851 iris» 1-49*2 4 Ï50 Esoagiio ,.ï54.j :>*5-i| )«sm ̃<»$ 5CJ.358 50

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 17 farter

Blés. Ouverture: cornant 178,50, 17R,R, 178,50 pavas, prochain 173 payé, mars-avr. 179 ir.».,iri, de mars 173 a 179,50, mal- juin I79.S5 payv, tend. Terme.

Farinei. ouverture: courant Ineofe, proebata '̃' acbpt., mars-avr. 240 artiec 4 de mars iucot*, mai juin 241 acùet., tend, sans cit.

Avoines diverses. Ouverture: coursnt «0 î ayé prochain SS.50 à ?3, mars-avr. R3.3O n S3 75,' i «le mars 85 a* 45,50. msi-Ju!a 37 a t7.5O, tend, soutenue.

Orge*. ouverture: tous Incotés. Sucres. ouverture: iourant i92.r.o, 1?S, 193,50. pr-x-hain I3i à 1W. a\T. 195,50, S de mars 195. 3 d'avr. 196, 3 de mal 197.M), 3 d'oct. t9a,"0, 3 de nov SOO, tous pnyfs, t«in<I. lourde. Clôture: courant Mi k 191,50 prochain W: a\T. 194,50. 3 de mars 1<M, 3 d'avr. 19". 3 de mni 196 à 196.50. 3 doit. i9«,5o 3 de nov. 19e-, tous payés, tend. tîifc.'e. Coie omcielle 19? à 192.50.

àl:ools libres. Ouverture: courant 1 930 payé. «ou< inrolé?, tend. calme. Clôture, courant l iiO pavé. 3 de rév., mars, 3 de mars iivr., 3 «l'avr. iucotés, 3 de mai 1 250 payé, tend, calme.

HALLES CENTRALES

Par's U février.

» Criée des viande*. Arrivages bœufs 1 12 878 *g., vetUI S3 398 tf., lnotltons 41 365 kr-. Porcs »'* M 8 ltg

Bœufs. Le kiJo quart de derrière fi à 13. quart de devant 6 a 9 aloyau 8 a 18, paleron 6 t II.

Veaux. Le kilo première qualité 14,50 a 17. deuxième 11. ôO a 14,40, panscotsses ll.SO k 19.

KOIUOua. La k1.lQ,¡ BrtmUrt auAUK

On vote encore un projet de loi relatif à la concession des entrepôts réels des sucres Indigènes.

L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi tendant à la commémoration des tois qui ont créé l'enseignement gratuit, laïque et obligatoire. Mais le ministre de l'Instruction publique étant retenu à la Chambre par la discussion de son budget, le débat est remis à la sé-ince de jeudi prochain. La séance est levée.

SHfrHI

Echos parlementaires Pour les cMaurs

La Commission des finances de la Chambre a entendu M. Pierre Laval et M. Landry, ministre du Travai'. sur la question des secours aux chômeurs. M. Landry a exposé que le crédit de 13 millions demandé par le précédent gouvernement était suffisant pour faire face aux besoins du fonds national de chômage jusqu'au 31 mars 1λ3I Répondant à plusieurs observations, le président dn Conseil a fait savoir que, d'accord avec le ministre du Travail, In crédit de 13 millions proposé par le gouvernement était suffisant. mais qu'en raison de l'enquête à laquelle il allait faire procéder sur le fonctionnement des fonds de chômage, il ne s'opposerait pas au relèvement du crédit qui pourrait être porté à 20 millions. Après avoir déclaré que le gouvernement voulait faire tout son devoir en faveur des chômeurs dans le cadre des règlements en vigueur, le président ud Conseil a indiqué sa volonté de ne pas s'engager dans une politique qui, au lieu d'atténuer la crise économique, risquerait de l'aggraver

Après ie départ du président du Conseil et du ministre du Travail, sur la proposition de MM. L'enais et Fougère, lo chiffre de 25 millions a été adopté.

Echos du Sénat La question des pétroles

La Commission sénatoriale des affaires étrangères a entendu mardi après-midi M". Briand, qui a fait un exposé de la question des pétroles. Des détails complets et précis que le ministre a donnés, il résulterait que, dans un avenir prochain, Interviendra nne solution définitive conforme aux droits et aux intérêts de la France et que les bruits pessimistes répandus par certains organes n'ont pas de fondement.

La Commission a chargé son président, M. Victor Bérard, de remercier le ministre de ses déclarations.

ÉCHOS MINISTÉRIELS l.e sous-secritaire d'Etat à F Education physique, M. Morinaud, a présidé le Comité technique de l'éducation physique. Les moyens de réaliser le programme de terrains do jeux, qui s'élève, pour la France entière, à plus de 200 millions, ont été envisagés. Le ministre rfei Travaux publics a reçu les sénateurs et les députés des départements du Nord et du Pas-deCalais, qui sont venus t'entretenir de l'émotion qu'a soulevée, dms les régions qu'ils représentent, la suppression récente des tarifs qui facilitaient l'écoulement des charbons français vers les départements de l'Ouest.

Distinctions méritées Parmi la longue liste des médailles du travail parue à l'Officiel, nous sommes heureux de signaler: M. Emile Baux et Mlle Armandine Dumont qui ont reçu la médaille d'argent pour leurtrente années de présence à la Maison de la Bonne Presse.

Qernières Nouvelles LE NOUVEAU CABINET ESPAGNOL Madrid, 18 février Voici la composition du Cabinet espagnol Présidence du Conseil amiral Aznar; Affaires étrangères comte de Romapones Justice M. Garcia Prieto, marquis d Alhucemas Intérieur marquis de Hoyos; Guerre général Berenguer; Economie comte de Bugnllal Travail: duc de Maura Finances M. Ventosa Travaux publics M. 1. La Cierva. M. Ventosa représente M. Cambo. Les nouveaux ministres ont prêté serment à 13 heures.

LE BUDGET DE LA GUERRE ITALIEN Rome. 18 février. On a distribué à la Chambre, un état des prévisions pour le prochain budget de la guerre, qui s'élevent à 2 989 515 541 lire. soit une augmentation de 112199 509 lire sur le precédent budget.

f-

ACCIDENT MORTEL D'AVIATION AU JAPON

Tokio, 18 février. Un avion de l'aéroport de Yokosuba a pris feu en cours de vol et s'est écrasé sur le toit de l'Ecole d'agriculture de Fujleda, dans la région de Shizuoka. Tous les bâtiments ont été incendiés. Trois offloiers aviateurs ont été tués.

14,50 à 17, deuxième 13 à K.10, troisième 9 à 11,90, gigot 11,50 & -21.

Porcs. Le kilo première qualité 9 a j,;u, deuxième 6,50 k ï,ju, met n,5o a 15,80, poitrine 6 à 9.

Beurres des laiteries coopératives <ndustrieltt». Le KUo Nominale 17 à 26, Cbarcnie, Poltou, Touraine 40 à 26,50, autres provenances 17 à 2*,50, n~.alaxes, Xoraianuic M a Xi, Bretagne 13. Si a il. autres provenances Il a li*,50. Arrivages il 058 kg-.

Œtifs. Le mille Picardie et Normandte 550 à 800, Bretagne 50a à 620, Poiiou. l'uurame, Centre 60u A ?r>0, Uianipagac, Bourgogne, Bourbonnais 640 à 680, Auvergne et Midi 620 a 680. Arrivages 598 colis.

Fromages. Les dix Bre laitier 14U 4 185; le cent camembert .Normandie 270 a 495, divers 180 à 190, Pont-1'Evcque 250 i 450; les 100 kg.: Comté »t divers 400 i 1 250, Port-Salut 950 a t 150.

Volailles. La piec: pigeons 4 k 12; le kilo canards 17.A0 à 20.50. lapins morts 14.S5 a 14,90. poulets morts 16 à 24,50, vivants 14 a 15,50.

Légumes. La botte carottes nouvelle» 2 à 4; les 100 kg. atj 350 k -"00, carotles communes 45 à 60, champlpi.ons de couche extra 900 à 1 tOO, moyens 800 à 900, conserve 750 k 850, choux de Bruxelles 100 k 520, épinards 200 à 300, nax.ts 25 a 50. oignons en grain 60 k 90, oreille 700 a 900, persil 550 A 750. pommes d< terre nouvelles d'Algérie 350 A 480. Hollande <-ommuues 100 k 140, Jannes communes 75 à 80, saucisse rouge 100 k 125

MARCHE AUX FOURRAGES

Paris. ls février.

Apports 15 chargements

Paille de blé 135 à 165, d'avoine 145 k 175, de seigle 145 k 175, luzerne 265 k 310, foin 250 à 295, regain 215 à 300 les 100 bottes de 5 kg. rranco dans Paris. MARCHE AUX GRAINS

Pirts, 13 février.

Blés. Tendance ferme sur meilleure demande et raréfaction dei titres surtout en blé de belle qualité. Avo.nes. Tendance ferme par j-'iite la parcimonie des' offres. Orges. snuatlon mtlonnaire. peu d'affaires. Seigles. Marelié inactir. Sont. Mardi* éralement le ac- tif la demande faisant défaut

On cote approximativement atu 100 kg Blés. BMUCe, 73 k; 171 t 172; Loir«L 13 kx- lîi k l',î: Touraine. 73 t 74 k».

Le Congrès diocésain' de Paris

Ainsi que nous l'avons ^annoncé, le Congrès diocésain de Paris tiendra, cette anneV, s<>s réunions les 23, 25. «Ici et 27 février, sens la présidence de S. Em. lo cardinal Yordier. Il sera consacré à l'étude de La mentalité de la jeune fille d'aujourd'hui et du » devoir des éducateurs «. En vcioi le programme sommaira

Le lundi M février, à 10 i«. HO. 76. rue des Saints-POres réun 0 aux directrices de patron. r jeunes filles rapporteur, M. l'aùbc uiarles. A 80 h. 30, dans la grande Mlle du m tt-ge StanisJns, lâî>, rue de Hennés, ;is semblée gwit'-ralu des L'nions paroist-iales rapport par M. l'abbé Couturier, sous-directeur des œuvres, siir « Le mouvement des U. P. pendant l'année éeouléc « conférence du M. l'abbé Thcllier de Ponchevillc sur « L'Action catholique au intimant do son histoire ». Lo mardi 24, à 14 h. 30, 76, rue des ^aints-Ptrcs rdunion rëwrvée aux mi-ml>rvs du clergé; rapporteur M. le chanoine Choquât. supérieur des Missionnaires diocésains.

Le jeudi 26, à IG h. 30, réunion r<>servée aux directrices des établissements secondaires et primaires supérieurs, à leurs collaboratrkvs et aux éducatriees des jeunes tilles du monde rapporteur, M. l'anhé Courbe, cure de Saint-Ferdinand des Ternes.

Le vendredi 27. à 20 h. 30, salle Wagram. réunion générale de clôture, ré>ervée aux hommes. Discours du P. San*on; allocution de S. Km. lo cardinal archevêque de Paris.

On ne sera admis la réunion de la salle Wagram que sur présentation soit de la carte de l'Union paroissiale 1931. soit de la carte de la F. N. C, soit d'une carte spéciale qu'on peut se procurer à l'archevêché, 3i, rue Barbet-de-Jouy.

Omb.

Noire Mt~rce BaIÉ~(CpP CI ~~aYlef Importations 3816 million» La valeur de nos importations; objets d'alimentation (dont les articles de production exclusivement exotique), matières nécessaires à l'industrie (dont la houille crue, carbonisée et agglomérée) et objets fabriqués, a atteint la somme de 3 816 897 000 francs pour 4 436 839 tonnes, présentant ainsi des diminutions de 936 990 000 francs et de 761 817 tonnes par rapport au mois de janvier 1930 et des augmentations do 3106 6J8 000 francs et de 1149 411 tonnes par rapport au mois de Janvier 1913.

Exportations 2 573 millions La valeur de nos exportations: objets d'alimentation, matières nécessaires à l'industrie et objets fabriqués, a atteint la somme de 2573 756000 francs pour 2 359 145, présentant ainsi des diminutions de 1130829 000 francs et de 555 76Ô tonnes par rapport au mois de janvier 1930 et des augmentations de 2 155 G81 000 francs et de 1 050 m tonnes par rapport au mois de janvier 1913.

Le rendement des impôts en janvier

4 295 millions

Les recouvrements opérés pendant le mois de janvier dernier au titre du budget général se sont élevés à la somme globale de 4-295122 800 francs.

Par rapport aux recouvrements du mois de janvier 1930. ces chiffres accusent une moins-value de 180 312 100 fr. et pour les dix mois de la période correspondante de l'exercice 1929-19;» une moins-value de 2 5?3 729 000 francs.

»-̃-̃

EN SUISSE

Expulsion d'un espion allemand Le Conseil fédéral suisse a expulsé du territoire de la Confédération le nommé Karl Mûller, de Mavence, commerçant à Wiesbadcn. Cet individu fut arrêté à Lausanne parce que, étant agent d'un service d'information militaire allemand, il avait utilisé le territoire suisse pour pouvoir se rencontrer aveo une personne venue de France, afin de lui donner des ordres, se faire remettre certains rapports et la payer.

ECHOS de PARTOUT Par arrtté en date du 16 février J931, la médaille d'or des Epidémies est décernée au Dr Joseph Basquiot, d'islosur-Sercin (Yonne), mort victime de son dévouement.

Le capitaine de corvette Tracou a été nommé attaché naval auprès de l'ambassade de France à lierlin et des légations de France h La Haye et Copenhague.

Actuellement se déroule, sur I.i route auprès de Montlouls et Font-Romeu. le deuxième concours de chasseneige, organisé par le Tourlrg-Club de France.

M. Louis N'ogu^res, avocat à la Cour l'appel de Paris, a été élu maire de Thuir (Pyrénées-Orientales), en remplacement de AI. Dpscossv. décédé Mgr Sagot du Vauroin a présidé, i l'Institution Saint-î-Foy d'Airen. une conférence sur » Frédéric Mistral ». par Mme Uasquet. Le prélat a vivement remercié la conférencière, qui a obtenu un gros succès. ure, riiii a obtenu

172 h 173; Indre. 73 k ~i kg 172 4 173; Pottou, 73 kg., 172 a 173; Loir-et-Cher, 73 à 74 kg., 172 k 173; Ailler, 7? kg., 169 k 170; Allier, 72 kg., 160 k 170, Nièvre, 72 kg 169 k 170; Vendée, 73 k 74 kg., 170 k 172; Anjou, 73 à 74 kg., 170 k 172. Lolre-Inféneure, 73 à 74 kg., 170 k I7f Oise, 73 k 7i kg., 172 à 173; Somme, Ti à 74 kg.. 172 à 173; Aisne. 72 k 73 kg., 16a k 171; Nord. 73 à 74 ke., 172 a 173; Pâ'-dt-Calal», 73 a 74 kg., I7i à 173: Aube 72 » 73 kp 169 à 171; Marne 72 k 73 kg.. 1*9 k 171; .celneei-Marnc. 7c> k 73 kg., i«a A 171: Yonne, 72 a 73 kg., 169 it 171; ,:<Me-d'«"<r 72 à 73 kg., K.9 k 171; Sarthe, Mayenne, 72 k 73 kg., 169 k 170.

Seigle*. Bretagne, 75 S 77; autres régions. 78 k 80. e

Sdrrr»«n*. Bretagne 78 & 80; HauteVienne, 80 k 82.

Avoines, Grises. Beaucfc 82 k 83: Eure, 82 k 83; Brte. 82 k 83; srises hiver, Poitou. Centre. 75 à 77: noires Bretagne, 88 k 92: grises Bretatrne. 76 à 81; bigarrées Bretagne, 72 k 74; Jaunc;s >H blanches, 74 t 76; leljTOWO. 74 k 76.

Orge*. De brasserie. Beaure. 89 a 90 ostlnals, 91 à 62: Sartbe. Mayenne, 87 k 88: Berry, 88fl k 87; Chan.patne, 91 k 92- Potfou. 88 k 89.

Kscourneonx. De mouture, 60 k 66 suivant réglons.

Mai*. Dtsp. Dunkerque, 78 80 acquitté suivant ports.

Son*. Dlsp. ordinaires 48 à 51- belle» qualllés, 52 i 56.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre 1/ février.

Cotons. Ouverture fév 369. mars 369, avril 370, mal 371, juin 373, juillet 376. août 377, sept. 37S, on. 3R0, no» 380, déc. 384. janv. 386. Tendai.ce soutenue, Ventes 800 balles.

Calé». ouverture: i«*v. 7\ mars ÎO9.75 avril 209.25, mal 201. Juin ïOn.SJ. juillet 196.25. août 196.25, sept. 102,75, oct 191 nov. 189, déc. 190. Janr. incelé. Tendance soutenue. Ventes 1 000 iars.

Poivre*. Saigon fév. 35J. mars 355 arrU 355, mal 353, Juin 3S5, juillet S55 août 355. sept. 355, cet. 355, nov. 335, déc. 333, Jgnv. incoté.

MARCHE DE NEW-YORK

New-\>k. t' février

Coton». Disj>. 11.05, fév 10,85, mars 10.97 k 10,98. avril 11.10. mal II.Ï4 k 11 .25. juin 11,36. juillet i!.« i »i,oo, août ii.6î, sept. 11,66, oct. 1i,76 il II.V7, nov. 11.86. déc, 11,97. J*jif. iiJH, T.

NOS AMIS DÉFUNT* JÉSUS, MARIE, JOSEPH

0nd. 1 arn et 7 quar. choqua fni»C

Mme Jean-BapHsto Cfinaari, à Turin, <8 ans, mère d'un (i.- nos collaborateurs. Mme Justine 71 ans-, reliIjieuse de lu Prt Koueu. directrice du patronage Sajuw-Cécil*», à Atichti {Pas-de-Calais}, H. Mèra de Saint-Ephrem. née Catherine Joafion, oOblate à l'abbaye de iTadiiios. t")| ans it «il de profession .npiigipuso, et Mlle Octavie Riyon, Ublate séculière, 69 ans. M Jo*ifjiti Coustin, à Bordeaux. v ueie BaUcaen, $S «u;> >j de Kci-ni.Tc'hoii .r.cieu offl'levaiier do la uvjru>n d'honneur,

à Khrralias en Kersuint-Plaben-

iu'c t'Flnlstùre). M..lur-eph Allant, 16 ans, à St-Aign.u'sur-Uoii CMsy<>nne\ ive Louis L.obfeoK n.

'Jl ̃ an», à Voyenni

iuz-Ha\erges .)<»,, ,t M l'ablié François Dup> de î8 au* et curé de cette t puis trente-huit ans. A Cliavancui »<tvoie" M. l'abbé Decarre. M. Xavier Humf'ertjean, frère d'une religieuse, Braus Jura).

NECROLOGIE

Nous apprenons ia mort de Mme Antoine Perrin, veuve de l'inspoclour général dos Ponts et Cîiausst's. Les obsèques auront lieu vendredi 20 courant à 10 heures précises, en l'ûglise Notre-Dame d'Auteuil où fon se réunira. Ni fleurs ni couronnes. C«t av» tient lieu «rinvitation. De 1.» part de M. et Mme Tony Perrin, de M. et Mme Louis Pcrrin. de Mme Henri Perrin, ses flls et bcUes-flllos,

AVIS DE MESSE

Un sprvice anniversaire pour le repon de l'Ame du lir Henri Brin sera célébré le samedi 21 février 1931. à 10 heures, tn l'église Saint-Laud d'Angers. De la part de Mme Henri Brin.

Nouvelles romaines Les réceptions du Pape

Le Pape a reçu lo cardinal MarohatUSelvaRftiant, président de la Commisuriou pontificale pour la préservation d<> la foi el pour la construction d'églises i Home; Mgr Lemée, président de l'Œuvre expiatoire ii La (aiapolle-MonUigeon, fit Mgr René Graffln consulteur de la Congrégation pour l'Eglise orientale, résidant à Paris.

Le Saint-Père a admis au baise-maln dfx Scurs franciscaines conventuelles qui ont leur maison-mère à Syracuse, (Etat de New-York, Etats-Unis), accompagnées par la Supérieure et par la Procuratrice générale qui conduira à Syracuso ces Sœurs qui ont termina leur noviciat et qui seront ensuite envoyée» aux Missions et dans une léproserie oontiée à leurs soins.

On mutée d'armes pontificale» Au cours de l'agrandissement d«l quartier de la garde palatine, le commandant de la garde a fait transporter dans les salles qui donnent sur la cour dite du Saint-Office, jusqu'à présent occupées par la gendarmerie pontificale, quelques pièces d'artillerie abandonnées dans les fardins du Vatican. Ces pièces forment a présent le premier noyau d'une petite armurerie historique de l'armée pontificale.

11 'faut noter une pièce parfaitement conservée qui faisait partie d'une bstv» terie donnée par Charles-Albert & Pie IX. Ce canon, ainsi que son affût portent les armoiries de la Maison de Savoie. Un mortier et de petits canons ayant appartenu à la marine pontlflcala ont pris aussi place dans ces salle».

̃̃ «Mm

Nouvelles religieuse4 -Le Jeudi 19 février à 16 h. 30, en l'église de la Sainte-Trinité, à Paris, sous la présidence de S. Em. le cardinal Verdier. archevêque do Parts, tee Chevaliers de l'Ordre équestre du SaintSépulcre de la provtnco de France organisent une oérfcmonie de charité eu faveur de l' « Œuvre de la Préservation de la Foi en Palestine ». Le sermon sera donné par Mgr Florent du Bois de La VUlerabel, évdque d'Annecy, et sera suivi du Salut solennel. L'entrée de l'église est libre.

Les artistes ont assteté mercredi matin k la cérémonie des Cendres, à Saint-Germain-l'Auxerrois, en souvenir de Willette. Avant la messe, Mgrr Crépln procéda à la cérémonie de l'imposition des cendres, puis le R. P. Janvier prononça l'homélie sur le thème: « Aldeïvous les uns les autres », et après avoir récité à haute voix la prière de Willette, fit un appel à la charité chrétienne.

On reconnaissait parmi la foulu qui remplissait la vieille église, J. L. Forain, Arqullière, Alexandre Georges, Paul Chabas. J.-F. Delmas, Henri Gbéon, Georges Le Roy, Maurice Denis, Oesvalllères, Victor Charpentier, Lucien Simon, eto. Mgr Roques, évêque de Monta uban, vient d'ordonner qu'à partir du 1" mars une taxe de 10 sera ajoutée aux notes paroissiales concernant les sépultures et mariages, dont le montant sert affecté aux œuvres diocésaines.

Assemblée générale

du Comité national de l'enfance L'assemblée générale du Comité nationai de l'enfance, s'est tenue le dimanche 15 février, à la mairie du VIII' arrondissement, sous la présidence de M. Paul Strauss, sénateur do la Seine, ancien ministre de l'Hygiène. A la suite des rapports du Dr Lesage et de M. Viborel, M. Lenoir lut son compte rendu financier, puis M. Strauss prit la parole. II Insista notamment sur les modifications profondes apportées au fonctionnement des œuvres par les assurances sociales avec lesquelles, particulièrement pour ce qui a trait à ia protection de la maternité et do l'enfance, il doit v avoir liaison, coordination et collaboration des efforts, dans l'intérêt commun, entre l'administration publique et l'initiative privée.

AVIS DIVERS

Vente de Chairté au profit des petits orphelin*. A l'orphelinat Saint-Louis. rue de Sèvres, 95, Paris. VI', une vente, de charité aura lieu, les jeudi 19 et vendredi 10 février, de il heures à 18 heures, au profit des 150 orphelins qu'abrite rétablissement, dirigé par les Sœurs de Saint- Viccent de Paul. Conférence. Jeudi 26 février, Si 21 heures, le R. P. Aupials fera une conférence avec projection, mur La vie et l'art au Dahomey », au grand amphithéâtre de la èorbonne, 45 rue des Ecoles.

société des $ourd$-rnuels et des jeunes aveugles. Le 21 -ier, à 8 h. 45. une messe d'anniversiire Fera célébrée pour te ur Blanche, bienfaiteur insigne (tes u«urri«i-mucts, dans la chapelle du mo"Mment de l'Abbé de l'Epée, à l'églis» Salnt-Roch

Erpositlon. Vendredi prochain 20 février, à 16 heures, aura lieu, en la gderie d'Art Henri-Manuel, 27. nto du faubourg Montmartre, la vernissage de l'Expoeltion des œuvres du dessinateur Auguste Bagnard. U <wra honoré de la présence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-Arts, membre de l'In* stltut,


A PROPOS DU CINQUANTENAIRE TUNISIEN L'atiDé Bourgade ou un grand précurseur ignoré

Les historiens tout autant que les] panégyristes ont dit et redit, ce? temps derniers, quel rôle de tout! premier plan avait joué le cardinal Lavigerio 1'1 non seulement dans la résurrection de l'illustre Eglise dei Garthage, mais encore dans la préparation et rétablissement du protectorat français en Tunisie. II se montra, en effet, dans la poursuite •le ce double but, d'une habileté, il'une décision et surtout d'une générosité hors de pair. Quel missionnaire Quel patriote Aussi, son nom brille d'un éclat tel que celui de tout autre, parmi ses devanciers, glt, relégué dans la nuit, pour ainsi dire inexistant. Et c'est une injustice. Pourquoi la perpétuer Au demeurant, la célébration du cinquantenaire nous offre une occasion de réparer.

Dons, l'abbé Bourgade, d'abord un grand Français méconnu puis Ips Sœurs de Saint-Joseph de l'Apparition, enfin les Frères des écoles chrétiennes ont bien mérité de la France, en Tunisie, bien avant Mgr Lavigerie. Ils lui ont ouvert les voies, l'abbé Bourgade en particulier. Celui-ci fut vraisemblablement *on premier inspirateur, son plus ancien informateur et le plus documenté. Soulignons aujourd'hui, pour lu grande famille de la Croix, ce point spécial que Mgr Baunard et les autres biographes du cardinal ont laissé dans l'ombre.

Je ne rééditerai pas ici la bio- graphie de François Bourgade (1). Je veux seulement préciser le lien tfe parenté, généralement içnorj.j, mais à mee yeux certaine, qu il y a rentre la geste heureuse du cardinal triomphant et l'action Ei méritai»' de son obscur prédécesseur.

François Bourgade, prêtre du diocèse d'Auch, quitta, en J836, le vicariat de Mirande, pour venir en Algérie. « il ne rêvait que Missioa3 lointaines », écrivait sor neveu, l'abbé Gabant. En 1836, c'est-à-dire deux ans avant le premier évoque de la colonie, il offrit son concours a l'abbé Montera, le seul prêtre reronnu à Alger par la Tropagand' Oelui-ci confia au vaillant volontai-3 la direction des tilles de Mme Vialar ries Sœurs de. Saint-Joseph) qui, elles-mêmes venaient dj riebarquf v, et qui possédaient déjà des œuvvs très intéressantes. Malheureusement, quatre ans plus tard, à lu suite d'un ilouloureux conflit entre ces religieuses et le saint, mais peu pratique, Mgr Dupuch, Bourgade, tenu par le prélat pour son prinoipal opposant, dût quitter te dioeo o iFAlger. Toutefois, il continue soa ministère auprès des Sœurs de Saint-Joeeph qui, grâce au SaintBiège nettement, favorable à leur cause, purent s'installer dans une des Missions les plus psmres, la Régence de Tunis.

Nous sommes "en 1846.

Français Bourgade a désormais le champ libre il va pruvoir faire œuvre de missionnaire et de pionnier français.

D'abord, lo voici chapelain du pe. lit sanctuaire que Louis-Philippe ;i fait bâtir sur un tenain que !e bey Ahmcd a cédé à la France, terrain sur l'emplacement même ou au dire de gavants h chéologw?, mourut saint Louis. Nutre chapelain attirait vers cette terre sacr.^ nos quelques compatriotes de la Réjfence pour y célébrer nos fêtes narionales. Il y recevait avec prédilec- tjon les officiers et les marins en rade à La Goulette. <• Allons ui: France », disaient ceus-ci, quand, le dimanche, ils montaient à SaiatLouis de Carthage. Que de visiteurs de marcrue de 1840 à 1856 Une fois le 'duc de Montpensier, après avoir prié dans le petlt oratoire, re mercia chaudement le chapelain. au nom du roi, de ce qu'il faisait pour la patrie lointaine, et épingla fa croix de la Légion d'honneur sur sa soutane.

L'abbé Bourgade guida et soutint les Sœurs de Saint-Joseph dans rétablissement de leurs écoles, les premières écoles en Tunisie. Il fbnda lui-même un hcpital poor

les malades et les sans-famille

encore le premier établissement de ce genre dans le pays. Puis ce fut une institution d enseignement secondaire qui eut assez vite, grâce à un personnel heureusement recruté, une belle clientèle de chrétiens, de ,juifs et de musulmans. Tout cela, c'était la pénétration de la langue, des idées et des méthodes françaises dans le milieu tunisien. Et quel milieu, à cette époque Un .les plus fermés et des plus pauvres qu'on puisse imaginer.

Mais ce n'est pas tqut. Bourgade songe à l'avenir. Ses visées dépassent les réalités de l'heure. Il ,rêve d'un rapprochement francoarabe, d'une amélioration progressive de l'àme indigène. Le soir, recueilli. sur la terrasse de sa colline de Byrsa, croyant entendre les soupirs de saint Louis mourant « Ah qui me donnera do voir la foi chrétienne prêchée à Tunis » notre chapelain appelle la venue des JPères Blancs, trace le programma de leur apostolat, décrit leur action. Tl les imagine bien avant leur fondation. il les décrit tels que nous les voyons. Témoin cette lettre surprenante de M. de Lagau. consul do France, au ministre des Affaires étrangères

Tunis, le 29 aooût 18-ii.

•> Qu'il me soit permis. d'appeler Fintôrél de Votre Eminence sur le projet de M. l'abbé Bourgade, aumônier de la chapelle rovale, projet tendant à établir à Carthage le berceau d'un Ordre religieux sous l'invocation rie saint Louis. Le but de cette institution serait d'assurer pour toujours un service convenable à la chapelle l'instruction et tes lïuvros do .1, Mgr Pcx-, hi Sauvette Eglise yV Afrique ou le. Catholicisme en Ahjtrie, <n Tunisie et au Maroc, depuis 1830. (500 pages, illustré. 20 franco F mipc

Pr«ssl.

effl

-Doctrine et Action Catholiq ue

charité en deviendraient les moyens! d'action car, entre les membres destinés au ministère sacré, il yj aurait des prêtres médecins accompagués de frères laiques pour les amer dans leur pieuse mission. Une telle institution ne manquerait pas de servir puissamment à l'avancement de la civilisation dans ce pays et à le rattacher de plus en plus à

l'Algérie. »

Quand on songe que cette lettre' est datée de 184» N'est-ce pas cu-j rieux, troublant! Relisons cette flnj de phrase à le rattacher de plus eu plus à l'Algérie.

L'action multiple de labbé! Bourgade, chapelain de Saint-Louis. directeur des religieuses, fondateur; et administrateur des œuvres de' bienfaisance, supérieur de collège, n'allait pas ne pouvait pas aller sans porter ombrage au petit groupe de religieux italiens qui régissaient le maigre troupeau des catholiques tunisiens. Peut être aussi notre compatriote manquat-il de souplesse, de liant dans les manières. Il semble. Ce qui est sûr, c'est qu'il y eut de longs malaises, pour no pas dire plus. Ajoutons que la question financière, à mesure que les œuvres se développaient, devenait sérieuse, angoissante parfois. Louis-Philippe avait accordé une subvention de 6 000 francs. Hélas la République de 1848 la supprima, en même temps que le titre et le traitement du chapelain royal de Saint-Louis. Le bey Ahmed aidait bien de quelques milliers de piastres. Mai.s qu'était-ce que cela ? '? C'est à l'œuvre dite des Ecoles d'Orient que les Sœurs de SaintJoseph et François Bourgade demandèrent, souvent aide et secours. L'abbé écrivait., racontait ses mésaventures, communiquait ses projets, informait des possibilités futures. En plus de ses lettres,\ ce sont des visites et des conversations enflammées, à l'occasion de deux séjours à Paris.

Or. qui est te directeur des œuvres d'Orient à partir de 1856 ? v

Ce jeune abbé Lavigerie, si avide d'informations et si désireux d'agir, que le P. de Ravignan vient de fnire placer à la tête de l'œuvre. Il est plus que probable Bourgade et Lavigerie ont correspondu, se sont longuement entretenus.

De plus, quand, de guerre lasse, en 1858, notre malheureux abbé quitta la Tunisie, c'est à Paris qu'il se réfugia, continuant à quêter pour ses œuvres tunisiennes et poursuivant par la plume, dans les journaux et des publications littéraires, son idée de rapprochement francoarabe. En 1865, il lança une brochure in-8° sur l'Association de Saint-Louis ors Croisade pacifique ayant pour but de répandre la civilisation chrétienne parmi les musulmans. Il n'est pas téméraire de croire qu'un des premiers à qui il offrit sa brochure fut celui-là môme qui s'était longtemps intéressé à lui, 1 abbé Lavigerie, hier directeur des œuvres d'Orient, aujourd'hui évêque de Nancy.

Après ce dernier geste, plus rien. François Bourgade mourut le 20 mars 1866, seul, dans l'abandon d'une chambre d'hôtel, au quartier Montrouge, peut-être dans la misère. Vie et. mort d'un véritable pré curseur 1 Noble et douloureuse destinée

Il mourut donc, en 18b6. Cette même année, le 17 novembreMgr Lavigerie répondait à Mac Mahon qui lui offrait l'archeyêeh d'Alger « J'accepte le sacrifice.je me donne à l'Afrique. »

Moins de dix ans plus tard, l'intrépide archevêque envoyait ses Pères Blancs, sur la colline de Carthage, reprendre la chapellenie de SaintLouis et réaliser d'abord, point par point, à la lettre peut-on dire, le programme du pauvre prêtre auscitain. Et. dans la lettre qu'il envoyait à Léon XIII. où il énumérau les raisons qui. à son avis, appelaient un rhangpment dans l'administration religieuse de la Tunisie, il place en tète, en premier lieu (j'ai eu sous veux le brouillon écrit de « mairt). une mention frémissante de l'abbé Bourgade et de ses épreuves ALEXANDRE Pons.

•̃

A lotre-Dame-des-Yictolres Un groupe de membres du parti du centre, sous la conduite des députés au Reichstag, M. Joos. futur président du Congrès des catholiques allemands à Nuremberg, et l'abbé Brauns, ministre du Travail d'Allemagne pendant dix ans, ont séjourné quelques jours à Paris pour rencontrer des personnalités catholiques française?.

Le vendredi 13 février et le samedi 14. on les voyait assister à la messe à Notre-Dame-des-Yictoires et s'approcher pieusement de la sainte Table.

L'Eucharistie est le sacrement par excellence de l'unité les réconciliations durables ne se scellent nulle part mieux qu'au pied des autels.

Au monastère

Saint -Dominique de Ganges Après soixante et un ans de vie reli- gicuse. Mère Saint-Louis, qui fut, durant de. nombreuses années. prieure du rao- nastère de Saiat-Dominiqne de Ganges, vient de mourir a l'âsre de 86 ans. La population de Ganges comptait, en i 1853. un tiers de protestants. Plusieurs siècles d'évangélisatiou les avaient laissés obstinés dans l 'hérésie. Le monastère de Sainl-Domurqiie fut fondé en i 1S5Î>, dans le but de les atteindre par I l'ipostolat de la prière et du dévonei ment. Pendant cinquante ans, Mère i Saint-Louis fut l'imo de cMte commu[ î.autê. Son activité, son dévouement, 53 1 i<»té, ya fermeté lui avsient acquis l'es- i time et l'affection de ses Sœurs et de I toute U population.

La lettre pastorale te l. [m. le cardinal Verdier J'oiri la lettre pastorale de 5. Em. le cardinal archevêque de Paris, portant promulgation de l'Encyclique >• Casti Connubii de S. S. le Pape Pie Xl sur- le mariage chrétien.

Nos très chers Frères,

Au début du saint temps de Ca- réme, nous portons à votre connaissance la très belle lettre Encyclique Casti Connubii que le Saint-Père vient d'adresser I au monde catholique.

Elle a pour objet le mariage chré- I tien »

II y a cinquante ans. le Pape Léon XIII, d'immortelle mémoire, rappelait dans son Encyclique Arcavum ai .>' rinae saplentiaê l'enseignement traditionnel de l'Eglise sur ce problème auquel sont liés, on peut le dire, tous tes intérêts.

Avec un génie égal, bien que d'al- lure différente. Pie XI reprend te thènn j de son Illustre prédécesseur. Aprèt avoir affirmé que les enseignements di Léon XIII » ne sont pas tombés en désuétude, loin de là, et qu'ils gardeni leur pleine vigueur », le Saint-Pên nous prévient qu'il s'attachera davantage aux nécessités actuelles ». Qu'il en soit remercié 1 Sans doute, il est digne de toute notre admiration le puissent commentaire qu'il nous donne d'abord de la célèbre parole de saint Augustin les biens du mariage sent les enfants, la foi conjugale et le sacrement il restera même, avec la lettre de Léon XIII, comme la vraie charte des principes qui doivent diriger la vie conjugale et la vie familiale des chrétiens. Mais le tableau quil fait, d'une part, des assauts Kvrés de nos jours à la sainteté du mariage, au respect de la femme, aux droits sacrés de l'enfant, et, d'autre part, dfs dangers que font courir à l'individu, à la famille et à la société tout entière les conceptions nouvelles de l'union matrimoniale, un faux eugénisme, des pratiques honteuses vraiment meurtrières da la vie humaine, et ce divorce dont les terribles effets s'étalent maintenant sous nos ce tableau magistrat a suscité dans le monde entier une profonde émotion. A la lumière de l'enseignement pontifical, tous ont pu mesurer la profondeur des abîmes où nous courons.

N'oublions pas que les lois établies par Dieu pour protéger la transmission de la vie sont, est-il besoin de le prouver ? les lois vraiment fondamentales de l'humanité, et que tous tes intérêts, ceux de l'enfant, ceux des époux, ceux du foyer tout entier, ceux de la patrie et de l'humanité elle-même dépendent de la fldélilé à ces lois.

L'unité, l'indissolubilité du mariage et la chasteté conjugale »int, en effet, dans les plans de Dieu, les barrières qui doivent garder au ileuve de la vie, dans sa course à travers te monde, sa pureté et sa fécondité. Il est bien vrai que de tout temps, ht- las la passion humaine a ouvert des fissures travers ces barrières protectrices, mais de nos jours le paganisme renaissant, aidé cette fois de toutes les découvertes scientifiques, a pratiqué dans ces digues des ^brèches formidables par lesquelles les (lots s'échappent presque complètement. Et ils vont, ces flots de la vie, au gré de leurs caprices, poussés par tes passions humaines vers les plaisirs qui souillent et qui avilissent. Désormais, ils portent avec eux, non plus, cette vie pure et heureuse que Dieu leur avait confiée, mais les germes de toutes les misères et de toutes les maladies. Avec un tel état dé choses, où va donc notre pauvre humanité ? t

En rappelant nu monde l'institution divine du mariage, ses lois, les secours admirables dont Dieu l'a entourée, en demandant à tous tes chrétiens, et même à tous les hommes, d'étudier, de respecter, de réaliser cet enseignement et oes institutions, le Pape a conscience de travailler directement au bonheur et au salut de l'humanité, car,. dit-il, il aide tous les époux a à réaliser fidèlement. ohastement les hautes fins du mariage, pour leur bien et leur salut personnel, pour le bien et le salut de leurs enfants, et aussi pour le bien et le salut de la société civile et du genre humain tout entier ».

Il est beau de votr le Pape se dresser, aveo toute la majesté de son auto- rité morale, devant le débordement de nos mœurs contemporaines, devant los théories immorales à la mode, devant les connivences des législations elfesmêmes, devant les capitulations de ceux qui se donnent l'honneur do garder les CraifitMins Chrétiennes, pour dire' solennellement à tous « Pre/iez garde, t'histoire en témoigne, le salut de l'Etat et, la félicité temporelle des citoyens sont bien précaires. Peuvent-ils rester saufs là où on ébranle le fondement sur lequel ils sont établis, là où on obstrue la source où la cité puise sa vie? » Puisse cet admirable appel être en- tendu de tous L'Eglise garde comme un dépôt précieux les verba vitae, les paroles de vie que le Christ lui a contlées, et le Pape, chef de l'Eglise guidé par l'Esprit-Saint, prend dans ce dépôt divin la parole opportune, celle que réclament impérieusement les besoins de l'heure et notre vie elle-même. Il nous la donne, cette parole qui sauve, ii nous charge, avec elle. de redresser nos foyers chancelants ou abattus, de restaurer parmi nous la famille dans toute sa pureté et dans toute sa beauté, de redonner à notre société désemparée doutant d'elle-méme, inquiète de' Mn lendemain, ce roc de la famille chrétienne où elle pourra désormais attacher sa' barque. Acceptons ce mandat :avec une respectueuse et joyeuse reconnaissance. 1 Enfin, je ne puis oublier que lr> fovrr chrétien a été pendant des siècles le salut de notre cher pays de France. Les régimes politiques les plus divers ont pu se succéder, les révolutions ellesmêmes ont pu bouleverser nos institutions, tant que nos foyers sont resté» sons l'abri tutélaire des deux lois <ii-jvines de l'unité et da l'indissolubilité du mariage, et du respect de la chasteté conjugale, la famille française est restée la famjlle exemplaire, et la France a gardé substantiellement sa phvsionomie propre.

Mais, je vous le demande, notre pays bien-aime ne perd-il pas le meilleur de lui-même depuis qu'il g ouvert la porte de ses foyers au divorce et, avee lui. à tant de desordres et à tant de misères morales ? Nos époux et plus encore nos enfants peuvent-ils respirer en toute sécurité et en toute joie notre air natal peuvent-ifs vivre. en union d'esprit et de co?ur avec nos père?, e-'s belles traditions qui firent notre pav^ ^j grand et le mirent si haut ? Quel est eelui d'entre nous qui ne souffre et de ce contraste avec le passé et de nos craintes pour demain ? Mais la parole qui sauve et les individus et les nations s'est fait entendre. Il ne nous reste qu'à l'accueillir et à lui faire porter ses fruits. Au surplus, nous vous entretiendrons de nouveau de cet important sujet. Le problème familial et le problème icotaire sont Il l'ordre du jour, et sur l'un et sur l'autre l'Eglise, redisons-le enc»re une fois. a vraiment les paroles de vie. Et ces paroles, si Dieu le permet. nous les commenterons un jour pour le plus grand bien de ros Ames.

t Jï*x, cardinal Vewjœk,

archevêque de Paris.

Saint-Germain des Prés et ses souvenirs La vie monastique et l'érudition bénédictine

La vie monastique de l'illustre abbaye de Saint-Germain-des-Prés s'étendit sur plus de douze siècles, des premiers Mérovingiens à la Révolution. C'est une immense période où la France de Clovis, encore gallo-romaine, se transforme et devient la France moderne. Pendant plus de douze cents ans l'abbaye parisienne dut subir le contre-coup de tous les événements historiques qui jalonnent le passé do notre pays. L'abbayo royale, comme toutes les institutions d'ici-bas, eut, dans le cours des âges, au point de vue de sa vie régulière et spirituelle, tout aussi bien que de sa prospérité natérielle, des périodes de progrès et l'épanouissement et des époques de •écadence et de déclin.

Ce n'est qu'au vu* siècle, à l'arrivée de saint Maur en France, que le monastère devint bénédictin, car le pre-

Dom iNVi.bi.ion, gloiie e

de l'antique aobaye (1632-1701) mier Abbé, saint Doctrovée, et ses compagnons. venus d'Autun, observaient la loi de sgaint Antoine et de saint Basile.

Sous les Cirolingiens, la vie bénédictine dans l'abbaye bénéficie dans une large mesure du mouvement de réforme inauguré par &aint Uenolt d'Aniaue.

Nous voyons qu'en Sîy les moines étaient au nombre de cent vingt d'après une charte de Louia Le Débonnaire à l'abbé Hilduin, qui, le premier dans la vie j de l'abbaye, sépara la mense abbatiale de la mense conventuelle, ce qui. dans les siècles à venir, eut des conséquences plutôt fâcheuses.

Durant la période désastreuse des invasions normandes, tandis que l'abbaye était ineendiéf; trois fois par ces pillards, la vie religieuse souffrit évidemment.

Hugues Capet avait été un des premicrs Abbés séculiers donnés par 11 monarchie à l'abbaye royale. Dès qu'il fut roi, en 987, ii renonça à son titre, et uu moine très pieux fut élu à sa place, Gualon. Mais, malgré les efforts de celui-ci et de ses premiers succes- seurs. faut attendre l'époque où l'ab-i

L'abbaye Saint- Germain des Prés »

telle qu'elle était au milieu du XVIII» siècle

baye de Cluny fut à son apogée pour voir un renouveau dans la vie religieuse, Ce fut à l'époque où saint Mayol envoie le vénérable Guillaume pour réformer le monastère parisien. t'ne. nouvelle réforme eut, lieu au dénut du xvi" sièrlp, sous l'impulsion de lAbbé qui était alors le cardinal Briçonnet, archevêque de Reims, et de la reine Anne de Bretagne. Elle fut menée par ¡ trente moines arrivés du monastère de Chezai-Benott (au diocèse de Bourges", j réformé lui-même, par Pierre du Mas, le 25 janvier 1513. Comme le dit Dom A. du Bourg, « quoique assez mitigées, j I tes austérités de la réforme constituent: une réaction énergique contre le rela- chem^nt contemporain ». Il n'y a plus I que cinquante religieux à cette date dans 1 le monastère.

Au xvii' siècle Dom Didier de la Cour iivait ravivé la flamme bénédictine dans les abbayes de Saint-Vanne et de SaintHydulphe. en fondant la Congrégation de Saint-Maur en 1621. C'est cette Cogrégation qui donnera une vie nouvelle a l'antique monastère de Saint-Germain Mais le promoteur de cette nouvelle, ré- forme, le P. Claude Cotton, mi mourut !t 16 mars 1660, eut bien du mal à faire triompher les Mauristes qui étaient arrivés en février 1631.

C'est une magnifique période de l'histoire monastique qui s'ouvre avec les débuts de la Congrégation de S-iint-Maur. On verra les Bénédictins, dans leur vie austère et mortifiée, les Luc d'Achery. jjj. les Mabillon, les Martène, les Montfau- con, etc., après avoir pieusement passé une partie de leurs nuits et de leurs journées à chanter les louanges de Dieu, se renfermer dans leurs celraies pour travailler sur les Ocuments. trésors ia-

comparables de l'abbaye, et. après ce la- j heur obscur, obstiné, lancer dans le pu- («lie -étonné leurs in-folio. devant les- quels l'éruditicn moderne s'incline avec admiration.

Dans ce milieu exceptionnel vécurent aux xvn« et xvui» siècles, les hommes les meilleurs, les,plus érudits. et peut-être j les plus heureux que l'on ait connus sur la terre. C'étaient des âmes d'élite pour- suivant en commun le même labeur j des frères unis par un lien indisso- luble, luttant entre eux de persévérance et ignorant toujours l'envie. Les années tint groupe là bien des figures qui gardaient sous le même habit un cachet très personnel.

Le premier en date fut Dom Lue d'Achery. Malade depuis l'enfance, rongé, durant des années, par un cancer. Dom d'Aehery puisait dans une foi ardente la force d'accomplir des prodiges de travail. Pendant quarante-cinq 3ns, ce pieux religieux ne quitta l'infirmerie que pour aller à cette bibliothèque, auprès de laquelle ses frères en religion voulurent, par une délicatesse émouvante, qu'il fût enterré. 'Ame pieuse et tendre, il faisait des bouquets de roses, des couronnes pour les statues des saints dans ses moments de loisir. Mais il a publié, de 1655 à 1677, les treize gros in-i* de son Spicilegfum, où se trouvent réunies des pièces rares et curieuses arrachées au passé, des chroniques, des lettres et des poésies. Comme les Bénédictins ne travaillent jamais seuls, on présenta, un jour, en li*>54, à Dom Luc d'Achery un jeune moine, Dom Jean Mabillon, que les rares qualités avaient fait remarquer dans l'abbaye de Saint-Bemy de Reims. Ce jour-là, Dom Mabillon rntr.iit dans l'histoirp.

Dom Mabillon. rn en'ant 11 Diploma- tique, faisait œuvre de premier histo- rien de la France, suivant la formule moderne. En établissant un critérium sur de l'authenticité ou do la fausseté des chartes ou diplAme^, il donna des historiens à notre pays qui n'avait eu jusque-li que des chroniqueurs. La réduction d'un pareil cuvrage fut le fruit d'incessantes recherches, de nombreux voyages, l'œuvre de toute une vis passée à déchiffrer, comprendre des milliers de pièers historiques. On sait qu'il soutint une controverse ardrnte avec l'abbé de Bance, Abbé de la Trappe de Mortagno (Orne), sur la sainteté et la nature des études monastiques, et, après bien des écrits divers, Mme de Guise les ayant fait rencontrer chez l'Abbé de la Trappe, les deux grands religieux, se trouvant face à face, oublièrent aussitôt leurs querelles. Mabillon avait fait plus, pour dissiper les alarmes de l'abbé de Rancé et ses défiances contre les études, par sa vue seule min par tous 1rs arguments de son érudition. Louis XIV l'avait nommé parmi les membres de l'Académie des inscriptions. Quand le vénérable religieux mourut, In 27 décembre 1707, l'archevêque de Hcims, disant au roi qua l'homme le plus savant et le plus pieux de son royaume venait de' mourir « C'est donc le P. Mabillon », rcprJt Louis XIV.

Après lui, Dom Bernard de Montfaueon créait la Paléographie, c'es-t-à-dire l'art de vérifier les chartes par les signes extérieurs, l'écriture, le papier, la forme des sceaux, et éleva pierre à pierre, c'est-à-dire volume par volume, ces iacomparables édifices l'Antiquité expli-

quée et les Monuments de la monarehie française. D'autre part, Dom Clément enscignait aux siècles à venir l'Art de vérifier les dates,

Un groupe spécial s'était forme en vue d'écrire l'histoire de chacune dei provinces do France. On lui doit des ouvrages très remarquables qui font encore autorité. C'est ainsi qu'en de nombreux in-folio, Dom Lobineau ti Dom Morice racontaient l'histoire >ls Bretagne Dom Bessinet et Dom Bellaine. celle de la Normandie Dnm Planchet, de Bourgogne Dom Vaistette et Dom Claude da Vice, de la France méridionale, et Dom Félibie.-i, relle de Paris qui était déjà à cette époque un petit royaume à lui tout seul.

L'antiquité n'était pas oubliée, es? Dom Thuillier traduisait Polybe, le celèbre historien grec Dom Jacques Martin jetait les premiers fondemens d'une histoire de la Gaule, et Dom Bouquet ouvrait la plus considérable des collections historiques. celle des historiens des Gaules tandis que Dom Pivet. Dom Taillandier et Dom Clément posaient les premières assises de cette formidable Histoire littéraire de France, que continue encore actuellement l'Académie des inscriptions.

L'usage voulait que fût adjoint dans l'abbaye, à chaque savant éprouvé, un débutant, qui se formait à son école, 1 aidait de ses recherches et continuait la besogne commencée quand la mort survenait. Le jeune apprenti de la «cience s'appelait dans la douce familiarité du monastère un goujat savant. C'est ainsi que Dom Thierry Ruinart débuta auprès de Dom Mabillen, dont 11 iiavait écrire une biosrapMe très com-

L'année missionnaire 1930

Grâce aux nouvelles régulièrement fournies par l'Agence Fide» aux nombreux périodiques des Instituts mis- sionnaires et au^c revoies de synthèse qui se sont multipliés un peu partout, il fit! possible aujourd'hui, sous réserve d'er-i reurs de détails inévitables, de su'vk presquo mois par mois l'activité mi* sionnaire de l'Eglise et il n'est pts trop téméraire de dessiner la courbe de son mouvement après une année révotue. Il y a toujours quelque chose de schématique et d'incomplet dans pareils résumés. Mentionner tous les progrè. signaler toutes les épreuves serait composer la chronique et non destiner une esquisse. L'auteur s'excuse des onrssiens nécessaires et des raccourcis obligatoires da cet expose.

Trait général

Pendant ces douze mois, l'activité missionnaire de l'Eglise a progresse j très nettement sur quatre points, inj! gré une triple menace de plus en pli:* inquiétante. Progrès

1* La création de nouvelles circonscriptions ecclésiastiques, par démembrement des vicariats existants, :>. continue sur l'énergique direction de ta Propagande, au mémo ryihnie que pendant les années ^ultérieures. C'est la Chine et le sud de l'Inde qui ont surtout bénéficié de ces mesures. A titre d'exemple, nous mentionnerons li Mission indépendante de Wuohow, détachée de Nanning ceila de Tati, détachée du Yunnan la préfecture de Yachow, détachée de Suifu: le vicariat de Hengchow, detacho du Changsha le diocèse de Salem, dét iohé de Kumbakonam le district do Vigayapuram, détaché de Vérapoly le diocèse de Kotar, ditaclié de QuiIon, etc. Cette multiplication suppose évidemment, un accroissement correspondant des effectifs et des ressources, et, nous fournit une sorte d'index du mouvement missionnaire On peut dire que chaque mois il naît une nouvelle circonscription ecclésiastique. Le visiteur apostolique de l'Afrique anglaise, Mgr Hinslcy. a été nommé délégué le Congo belge a vu arriver comme délégué Mgr Dclleplane. L'org.tnisatton missionnaire n'a Jamais été aussi compléta ni amsi forte. 2* Avec ia mè,rae persévérance Inflexible, soulignée encore par la lettre de Mgr Salotti, le nouveau sociétaire de la Propagande, le Saiut-Si^gs a développé l'œuvre essentielle du clergé tndigène. Des Séminaires régionaux ont été inaugurés à Tokio; Hongkong, Ouldah, au Basutoland, à Nam-Dinh (Tonkin', Tananarive. Le diocèse de Kottar et celui d* Kumbakunam ont élé confiés au clergé indigène, le premier ayant pour évflque un Indien, Mtrr Pereira; le deuxième un administrateur apostolique indien, Mgr Wavier. En Chine, deux vioariats ShuntJng et WanJisien, et une préfecture Yachow ont été confiés à des prélats chinois, ce qui porte à douze le nombre do» sK-ges indigènes en Chine. On peut y ajouter pour l'Afrique, bien qu'il ne diipcndo pas de la Propagande, lo premier évéque éthiopien, Mgr Cassa, sacré le 3 août. Cette année a vu Ja profession de deux premier» « Dfseiple3 du Seigneur n congrégation chinoise d'AnUuo: la fon-

plète, car 11 avait conservé do son maître un souvenir Impérissable. Les Bénédictins recevaient dans leur silencieux asile l'élite do la société qui s'intéressait fort à leurs travaux. Au dehors. la protection do la cour s'étendait sur ceux que l'on a pu appeler les pionniers de l'érudition ». Maints grands seigneurs et des savants de i-, l'époque fréquentaient l'abbaye. Le grand roi regardait les travaux de la docte Congrégation comme une des gloires d<î son règne.

Au xvrr> siècle, s'était groupée autour de Mabillon une société littéraire formée des amis de l'abbaye, sur laquelle le prince Emmanuel de Broglie a pu écrire, en 1888, deux volumes in-8* très intéressants. Au xvm1 siècle, autour de Bertrand de Montfaucon et des Bernardins se groupa une société semblable, très vivante elle aussi, sur laquelle le prince de Broglie a donné, en '891, deux autres volumes tc-8* très curieux à lire.

Une immense correspondance arrivait des savants de France et de l'étranger à I'adres6o des érudits Bénédictins. C'est ainsi que les lettres échangées entre les savants et ces religieux, du moins celles qui ont échappé au temps et à l'incendie, forment encore eblxante-dix volumes in-folio, comprenant onze volumes de la correspondance seule de Mabillon. On s'étonne qu'au milieu de ses grands travaux Mabillon ait trouvé le temps de répondre au nombre infini des lettres qui lui viennent des lieux les plus divers, des personnages les moins semblables. Moines, cardinaux, magistrats, simples érudits ou savants, grands seigneurs épris de la science ou désireux de revenir à Dieu d'une façon irrévocable, se mêlent dans ces recueils de lettres qui semblent garder comme en dépôt la vivante expression d'une partie de la société du passé. L^s lettres de Dom de Montfaucon traitent les mêmes sujets avec le même entrain, mais avec plus d'abandon et de mordant.

A propos des Bénédictin» du xvnr s., le prince Emmanuel de Broglie c'ait autorisé à écrire « Les temps commencent à changer et, l'on a beau fairp. on est toujours de son temps. On a beau vivre enfermé dans l'érudition et derrière les murailles d'un cloître, il semble que l'air qu'on respire apporte avec lui comme une contagion des Idées, des manières, des locutions du temps où l'on vit. Mais Dom A. du Bourg était bien en droit d'écrire en terminant son étude sur la vie monastique dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés Somme toute, quand la Révolu!ion éclata. la vieille f.bbaye parisienne garde jusqu'à la fin une régularité trop souvent méconnue, compte dans son sein de saints religieux, qui, dispersés par la tourmente, conservent l'intégrité et l'édification de la v monastique. C'est de son enceinte que R. P. Dom Chevereux fut entraîné au couvent des Carmes, transforma en prison, pour y couronner une vie pleine de verras par un glorieux martyre. » A. SCHcWOttsa.

dation par l'abbaye de Sa!u«-André de Lophem du premier monastère béU<diftin au Congo belg» <K»pnln\vt\ K&tansa) l'arrivée des Sulplciens fit Indo-Chino pour l'enseignement d«s Séminaires, et l'extension des Congrégations religieuses adigèn^s d'Océanlê, d'Afrique et «l'Asie.

3" Le mouvement d 's convc-rslons est, comme toujours, très inégal dans les différents pays. Ralenti, mais nou supprimé on Chine; fort lent au Japon (accroissement d'environ 3000 coutf« un accroissement de population d'Où million), il a été considérable en AfHque centrait*, où l'occupation missionnaire est intense ^22 circonscriptions poclésiastlques pour le svul Con'sro beige) et où les catéchumènes débordent partout. On a signalé aussi des conversion» compactes dans le Hyderabad, jusqu'il présent fort immobile. et la retour k l'Eglise romaine de Mpv Ivanios et de Mgr Tfieophilos, son coadjuteur, a déjà ôt ii,inché chez les jacobiles de l'ImU un vaste mouvement, de retour. 4* Enfin, la diffusion de l'instructlori a permis, dans plusieurs pays, Remploi plus Intensif de la presse com«»t moyen de pénétration ou do conserv*tiun. On signale un nouveau périodique en langue indigène au Sud-Africain i une série de publications aux îles Gilbert une propagande par tracts et feuillets au Japon un nouveau périodique marial au Kasaï (Congo) de trè» importantes initiatives à Hongkong. Menaces

1° La plus grave est d'ordre poliliqur. La situation troublée do la Chine, les guerres, les pillages et le banditiiài» qui ont sévi surtout dans le Sud oçt causé la mort de plusieurs missionnaires, la misère des chrétiens et une Incertitude générale fort paralysant*. Beaucoup do missionnaires ont été e*|>turés par les bandes terroristes, parfois torturés. Maigre tout. i.i structure de l'Eglise en Chine a rési*t«; à ce» chocs formidables, et surtout dans le Nord, on a enregistré des progrès. Les troubles nationalistes d'Indo-Chinc avec le massacre dn Ycn-Bay n'ont pas amené de destructions matérielles considé- rables, mais on signale une hostîitW sourde dans des parties de populattto mêmes rurales. Le nationalisme saraoàa Hfl parti Mau), dont l.< chef, un catholique, a été tué par les troupes néozélandaises n'affecte pas directement ,1s Mission les catholiques se trouvent dans les deux partis. L'Inde, fort agit&J par le mouvement gandhistc, a vu, un délégué catholique invité à la Bouftd Tabla Conférence de Londres et, jusque présent, la Mission nn «emhle pas avtrfr été entravée par le conflit des tendances.. Ici encore, les rathollqucs sept représentés dans tous les camps. Lea lois raciales du Sud-Africain ont favorisé la propagande communiste chez les Bantus et discrédité chez ceux-ci la « religion des blancs ». Malgiv» U menace, nulle part l'Eglise n'a èii empêchée de se maintenir.

2° La législation scolaire est t:n sefond et grave danger. S'inspirant modèles européens, comme en Chine, elle prétend supprimer tout cnsolfBièA ment, tout emblème, tout exerclc roi't.gieux dans les classes ou Imposer ,dfe« directeurs et des programmes intolérables pour des établissements chrétiens. Ailleurs, par exemple au Japon, ,av*a l'exclusion de tout enseignement reH« zifux, on veut imposer l'cnsclgnemont <>t la pratique; du shintolsme officiel, .déclar>; par l'Etat culte purement civil pf patriotique, mais dont le statut et nature ne sont pas nettement établis. Dans l'Afrique anglaise, les condition! du programme et du budget imposée» aux écoles subventionnées sont telles que la mission n'arrive pas à y sati* faire et que hon nombre d'écoles ont d* déjà être fermées. Malgré ces difficulté* il faut signaler l'extension de l'Univer» sfté bénédictine de Pékin, la reconstruction de celle de Tokio et les succès d. plus en plus considérables des collègei supérieurs aux Indes.

3° Enfin, la criée économique, qui pendant toute l'année a sévi sur le monde entier, a commence t faire senti* durement ses effets dans les derniers mois les ressourees locales s'évanoui*sant. (crise des cocotiers, de la vanille, de toutes les plantations en général) et les subsides des métropoles se resserrant subitement. il semble sûr que cette crise sera surtout sensible en 1931. <0 Nous ne pouvons pas omettre do signaler, en dehors de l'activité dé» champs de Mission, l'intérêt croissant que prennent à l'extension de l'Egllao les pays de chrétienté. La S^miine d» missiologie, clôturant l'Exposition d» Barcelone (29 juin-6 juillet) la Vin* Se» maine de mlssiologie italienne (W-3 sepVII* Congrès International académique An Ljubljana (6-11 septembre) la IX* Semaine de missiologie italienne (1-5 sep- tembre), à Turin le Congrès de~.t£ Croisade missionnaire à Ratlsbonae (août), la Crusade américaine ont fourni la preuve que, de plus en plus, 19 liai. son s'établit entre les Missions et leui base d'opératjon.

Pjerre CHARLES, S. J.

L'Apostolat de la Mer dans les pays de Missions L'Apostolat de la Mer est une association qui se propose l'assistance reilgieuse des marins catholiques dans les grands ports du monde entier. Son activité en pays de Missions est mise «sa lumière par les comptes rendus, envoyé» récemment au siège central de Liverpool, par les chapelains honoraires da l'Association d'Abadan (Golfe pwsiqu«), de Limon Costa-Bica), de Wei-Ha-Wei (Chine, de Beyrouth (Liban), de Kob«î (Japon; et de Nidaros (Norvège). Tous ces ports se trouvent en pays de Miïsions et les chapelains sont missionnaires ils joignent au travail qui comporte l'Apostolat missionnaire, l'assistance des marins catholiques.

En particulier, une correspondance de Bombay (Inde1, nous apprend comment, tout récemrrv nt. 30 marins du bateau anglais Enter -.̃<"> du torpilleur amé-

ricain Cad; '.t élé conduits on

'̃̃is du <K.rw; Aicxandra, de ce port lise du Saint-Nom de Jésus, datte: ..in;, pour assister à la messe, et comment ensuite. ils ont ,été aimablement accueillis dans la maison de r Apostolat do la Mer. A peu prta tous ces marins !insr:rh1r('nt dan» l'Association. (Agence Fidei:


SAINT GREGOIRE DE NAZIANZE

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Plus qu'un essai psjchologiqi'-i, "ouvrage que vient d'écrire M. T'abbé "Tleury, sur saint Grégoire de Na- ztsihzê (1., est un tres beau livr° d'histoire. Pour qui connaîi la confusion de l'histoire byzantine de cp iv* siècle chrétien, les interminables discussions sur la Tririte, pendant que l'arianisme menace l'Eglise tout entière, exhumer de ce monde u-: homme si facilement impressionnable que Grégoire, dir<> i original'té •*y esprit si délicat 1 abstraire, en quelque sorte, des événements auxquels il a pris pari .parait une entreprise diftleile. It. Fleury, <-n historien très averti, n'a pas trahi ce grand sujet. Retenons de son livre que tout le monde voud-a lire quelques traits du saint évêque eappadocien.

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C'est, en effet, à Ariuaae, bourg proche de Nazianze, que nait Grégoire. Que les Cappadoc'i'n, aient «*é un peu lourds aux yeux des autivs Grecs, ainsi le veut la traditio mais Grégoire est une heureuse exception, on en pourrait citer d'autres qui vient la contredire.. Autour de son berceau, il y a <>e fortes traditions de famille, l'aisance, de solides vertus, sa mère e.-v v lu femme forte de l'Evrjigile l'âme douce et affectueuse do t'entai ,t s'adonne naturellement à l'étude, et quand, la science de la petite éco^n de Nazianze épuisée, U partira c.i quête de la sagesse grecque aux deux Césarées, à Alexandrie, à Athènps enfin. Grégoire rencontrera l'ami de toute ku vie, Basile.

Admirable amitié. écrit M. Fleury. affection unique qui devient bientôt cefèbre non seulement auprès de leurs maîtres et de leurs camarades, mais oneore dans toute la Grèce et jusqu'au «Jelà des frontières. Ils étaient bien dif̃férents l'un de l'autre, Basile plus âpre et plus fougueux, Grégoire plus calme et plus rieur; celui-là plus équilibré et ]»lus raisonnable, celui-ci plus mohile et plus tendre; le premier homme d'action né pour décider et commander, le se«ond contemplatif et rêveur fait pour la vie d'étude et de méditation. La diversité de leurs tendances et de leur caractère ne faisait, comme c'est l'habitude, qu'assurer la solidité de leur union. Ils le complétaient l'un l'autre, chacun udmirait et enviait chez son ami la qualité dont il sentait en lui-même le manque.

Quand Basile part et regagne résolument son pays, Grégoire, plus tendre, ne peut se défendre contre les témoignages de sympathie. Parce que « le ciel de l'Attique était moins Sleu depuis que Basile ne l'admirait F lus », il part à son tour, mais, « à l'horizon de ses rêves la silhouette de l'Université d'Athènes se profilera toujours à côté de i'Eglise la doctrine évangélique, à son appel, épousera toujours le rythme de la parole 'profane l'évoque du Christ ne re"niëra jamais tout à fait le disciple de Platon.

C'est que, avec l'amitié de Basile, Grégoire a découvert dans Athènes Fart de bien dire. Comment, dans cette belle âme, s'est réalisé l'accord harmonieux de la raison et de la grâce, de l'hellénisme et du dogm<î chrétien ? N"y a-t-il pas de prime abord opposition foncière entre ces mots ? Comment allier le christianisme et la sagesse antique, l'humilité chrétienne, et l'orgueil de la vie, l'optimisme de l'Hellène satisfait de lui-même et la crainte révérencielle dW l'ascète ?. M. Fleury, avec raison, pubucit les lignes et les angles trop accentués.

Pour atteindre l'esprit subtil de 'l'Hellène ne faut-il point parler sa tangue ? Parce que le maniement en est dangereux, parfois faut-il rejeter la science, l'éloquence, la poésie môme ? L'hellénisme, lui aussi avait ses misères, ses doutes, son indigence. Les sophistes sceptiques et dilettantes avaient besoin d'autorîtëj, de certitude la satiété des "pompes illusoires, le néant de l'existence appellent un monde meilleur, une" vraie béatitude. Aux êtres désemparés l'Eglise toujours a tendu la main.

Grégoire n'oublie pas qu'il est chrétien. « Saturé de la lettre même 3es Ecritures », il est « théologien ». parce qu'il est le représentant fidèle de la croyance commune de son temps. C'est un humaniste ouvert et intelligent, et fervent disciple de l'Evnnirile. S'il n'apprend pas le latin un bon Oriental n'en éprouve pas le besoin. il connait les poètes, les historiens, les orateurs et les philosophes de l'ancienne Grèce. Ici, il n'est pas davantage créateur, mais il a discerné en chacun la force et la faiblesse, ce qu'on peut utiliser Platon et Philon lui apprennent à se mouvoir plus à l'aise dans la métanhysique chrétienne. Il a d'ailleurs adopté la rhétorique nouvelle. une phrase courte, brillante, imagée, variée de teintes et de couleurs. Ne l'en croyons pas trop quand il poursuit la sophistique de ses ana(i) E. Fleury Saint Grégoire de NaiUtnze et son temps. Paris, 1930. 50 fr.

FEUILLETON DU 19 FÉVRIER 1931 –22 1

Le jupuiit du mari

Le jMsemcMt mar!

Fils de la Louve, mon Rufus; n'est pas une injure. C'est le titre de noblesse des antiques Romains. Les étrangers ne sont pas fils de la Louve, et ils en sont humiliés, D'ailleurs, si Onomaste a été brutal av»>e toi, c'est que tu t'es précipitrt sur lui. Je l'ai bien vu. Ne te plains pas cela se-a plus digne de toi.

-Je n'ai pas envie de me plaindre, dit l'enfant vexé, ce n'est qu'à toi -que je dis mes secrets.

ClïAWTUK V

̃ LA CONSCIENCE

̃ Lorsqu'elle se trouva enfin seule, délivrée de la sollicitude de ses femmes. Pontponia s'écroula au pied de son lit, et la tétc enfouie dans les coussins, pleura comme au moment où sa mère ferma les yeux pour toujours Durant quelques ins- lant,s, elle perdit l'esprit, épouvantée de l'audace persistante d'Onomaste. Le cou- rage lui manquait soudain, parce qu'elle tUai! pour ainsi dire anémiée par l'absence de son mari et de son fils, et fatiguée à _J!«eès par la lutto sourde entre ses héré-

thèmes, il l'emploie volontiers en homme de son siècle, il ne retarde en rien, ne regrette rien et se met à la page comme l'apôtre de tous les temps.

La vie, écrit M. Fleury. douée de forces mystérieuses que ne connaît pas la théorie, se charge de fondre et d'unir' des éléments que les doctes déclaraient radicalement hostiles. Grégoire de Nazianze est l'exemple caractéristique du chrétien cultivé, de l'homme qui joint à la foi la plus éclairée et la plus profonde de vastes et solides connaissances profanes, qui ne sacrifie aucune de ses richesses, qui sait, au contraire, tirer parti des unes et des autres et les faire se prêter un mutuel appui. En lui plus harmonieusement qu'en nul autre des Pères se réalise l'accord de l'hellénisme et du christianisme.

Que va faire Grégoire ? Basile s'adonne à la prière, à la pénitence, à l'étude. Pareillement Grégoire est résolu à embrasser la vie religieuse. Il y a les anachorètes qui s'enfoncent dans le désert, il y a les migades, vagabonds parfois, qui errent par le monde dans l'intention de le convertir. Grégoire qui distingue et pèse le pour et le contre, rêve une vie moyenne qui permit d'allier les plus dures austérités aux obligations de la vie sociale.

Il peut se rendre auprès de Basile. Mis au pied du mur, il allègue ses obligations de famille. Au fond, grand seigneur, le coudoiement d'inconnus effraye son âme sensible. Sa subtilité trouve un compromis, l'aménagement d'une retraite près des siens où il conciliera tous ses pieux désirs non pas un studio confortable, mais un lieu austère rustiquement aménagé où tard couché, tôt levé, nourri de légumes avec de l'eau pour unique boisson, il partage ses heures entre le travail manuel, la prière et l'étude des Saintes Lettres. Il a bien emporté avec lui sa bibliothècrue théologique, mais il se punit de sa curiosité par des mortiflcations exagérées qui l'épuisent.

Mais voilà qu'autour de lui des moines accourent que sa vertu attire. Pour diriger ces nouveaux cénobites, il part visiter Basile qui a vanté sa retraite, c'est pour en revenir assez vite. Un grand malheur est arrivé pour sa tranquillité. Son père, le vénérable évoque Grégoire l'Ancien, a signé en son absence le formulaire de Rimini, et il est hérétique. Hérétique bien involontaire, sans doute, mais les moines ne l'entendent pas ainsi. Le jeune Grégoire s'entend rappeler pour apaiser les esprits. Combien 11 est perplexe t

Ecoutons M. Fleury »

Il n'est pas du tjois dont on fait les' hommes heureux. Trop sensible et trop délicat pour se plaire dans la lutte. trop méditatif pour connaître ses semblables et leur imposer sa loi, trop épris de l'idéal pour ne pas souffrir des brutalités de l'existence en même temps que trop foncièrement généreux pour se retirer dans sa tour d'ivoire, 11 passera jusqu'à la fln de ses jours de la méditation à l'action, de l'action à la méditation sans pouvoir jamais trouver son assiette. Sa vie m'apparatt comme une tragédie, la tragédie d'un homme mal adapté, une suite de conflits dont 11 sort chaque fois plus'brisé et plus endolori. Cette querelle deux fois byzantine apaisée a grandi Gregoire l'ix yeux de tous. Ne veut-on pas le faire prêtre ? Et, malgré lui il ne sait pas refuser, il est ordonné à Noël 361. Il s'enfuit vers Basile, heu- reux cette fois de retrouver ces trous de souris dont Il plaisantait, pour méditer sur le fait accompli. Son père le rappelle. Or. ne saurait se soustraire aux cblig'ations d'i sacerdoce, aux charges de famille. Grégoire, donc, parle, évangélne, loué parfois, également discuté, jusqu'à ce que l'accoutumance refroi- disse ceux qui l'ont réclamé.

M. Fleury esquisse, en passant, le portrait de Julien, qui fut, à Athènes, le compagnon e études Oe Grégoire et de Basile. De\enu empereur, Julien semble marquer uns particulière hostilité contre Grégoire l'Ancien et ses ûeui fils. Lin rappelaient-ils la foi de sa jeunesse et son apostasie ? La Cappadoce étn.t alors une des plus fervemes contrées de la Grèce. La mort tragique ?t inattendue de Julien rut fin an* perplexités de Grégoire. Dans ses Invectives, il parle du persécuteur, il dénonce sa duplicite, mais pas*e sous silence la valeur au général, l'intelligence du lettré. Ct n'est pas de l'histoire, il y a cependant un plaisir de lettré à" goûter les harmonieuses cadences de l'orr.teur, la richesse de son vocabulauc et la mignitleence du style.

Pour Grégoire, c'en est fini de la vie studieuse et retirée qu'il a rêvée. C'est son père qui mxurt à lui, c'est Eusèbe de Césarée ce sont de petits drames de famille, le désaccord entre sa nièce, Alypiana, et Nicobule, son mari o'es! le doub'o deuil de Césaire et de Gorgonie. 1 y enfin les intérêts généraux de l'Eglise l'élection de basile, elle

dités et les idées nouvelles. Les idées sont comme ces nébuleuses qui imprègnent l'espace les unes font un fourmillement de soleils les autres sont l'embryon infini du ciel infini. Les idées existent, agissent encore inconnues elles prennent possession d'esprits qui les devinent à peine et qu'elles éclaireront un jour. Plus que par l'offense de son amour. Onomaste avait fait mal à Pomponia en jetant un doute infâme sur les chrétiens. Elle pleurait, sanglotait, gémissait, parce qu'il lui semblait que la paix, ce génie tutélaire du cœur, était morte à tout jamais pour elle. Sans doute, elle était bien malade, cette paix. depuis le départ d'Aulu. et de Calpurnius, depuis la mort de Julie i mais ses efforts pour la guérir, la. conserver, n'auraient pas été vains, sans l'affreuse accusation d'Onomaste.

C'est un mensonge. Un mensonge disait-elle en se redressant.

Mais, tout de suite, sa télp retombait sur l'oreiller, lourde de larmes, rouge de fièvre.

Si la crise semblait se calmer. c'est que d'atroces réflexions lui faisaient perdre jusqu'au souffle. Elle avait ouï parler d'un sacrifice incompréhensible, où il était question de manger la chair, de boire le sang d'un Dieu fait homme. L'horreur lui donnait un frisson si prolongé, qu'elle croyait en mourir.

Mais elle devait vivre, vivre pour son mari, pour ses enfants, pour son honneur, pour sa conscience. Quelle lâcheté de

est souhaitable pour le bien de tou-, il faut'ta préparer. Quu contraste entré les deux amis 1

Artiste et poète, méditatif et rêveur, idéaliste en un mot, Gréeoire ne comprenait rien à la réalité, rien aux intrigues des partis, aux luttes des factions. Si l'on ne savait que les contraires s'attirent. que l'amitié cherche son complément, on imaginerait mal qu'il ait pu se lier si étroitement avec Basile, si prompt et si précis dans se3 résolutions, embrasr-ant d'un coup d'reil si net le but à poursuivre, y marchant avec un tel entrain sans se soucier (Jes difficultés, sans s'oc- cuper du jugement des spectateurs. Rien d'etonnant qu'ils se soient de temps en temps fait souffrir l'un l'aulre. Gregoire ne supportait pas toujours la manière autoritaire et brutale de Basile, Basile ̃̃ndurait mal les perpétuelles dérobades de Grégoire.

Par bonheur, Grégoire l'Ancien était là pour remettre le.5 deux amis Et quand il aura perdu se? parents quand brusquement la mort lui ravira son cher Basile, Grégoire gémit, pleure, ne peut se consoier.

C'est pourtant sur les instances 'le Basile, sur ses lumières ct ses saga directions, que Grégoire, comme toujours malgré lui, a été .acro évêque, il s'en est suivi une cn;-e aans ie.:r amitié, crise passagère. Enfin libre de toute obligation, étoile de toutes les ambitions du siècle, il va pouvoir, à Séleueie, se donner à la prière et à la pénitence..

Ce n'est pas la volonté de Dieu. Li communauté catholique Ge Constantinople, étouffée par les sectes hérétiques, fait appel à sa science pour affermir la foi. Avec une remarquable énergie que Basile eût admirée, Grégoire, sur le siège da Constantinople, impose aux ergoteurs de tout rang la discipline du silence. Plus de discussions faire âwa salut doit être l'unique tut du chrétien. Pas n'est besoin d'aiguties et c sophistique, et c'est quand l'union est réalisée qu'il expose la doctrine trinitaire. Combien l'évêque nous paratt grand dans les épreuves qui lui viennent des hérétiques et des catholiques eux-mêmes.

Quelle admirable patience il montre pour ce monde qui le blâme et le mystifie après l'avoir supplié de venir rétablir l'ordre Aussi, après les difficultés que lui font les prélats turbulents du Concile de 381, il trouve bonne la solitude d'Arianze. En attendant l'heure de sa mort qui arriva à ld fin de l'année 389 ou au début de 390, Grégoire, définitivement retiré dans la solitude d'Arianze, donnait ie meilleur de son temps à la prière et à la mortification. Après de nombreuses traverses, il avait cette fois touché le port, conquis cet Idéal de vie auquel il aspirait depuis son départ d'Athènes. Il habitait une petite maison dont un jardin, une fontaine et quelques arbre» faisaient tout l'ag^ment. Détaché des commodités de ce monde, il n'avait ni feu ni soutiers. Aucun habit de rechange. Pour lit, un peu de paille comme au temps de sa première retraite, pour couverture un sac grossier, pour ornement de son plancher la poussière qu'il arrosait de ses larmes.

De cette vie, M. Fleury a rappelé tout l'intérêt dramatique, avec le souci constant de la vérité, avec la tranquillité sereine d'un mattre de l'histoire et, ce qui est loin d'en diminuer le charme, avec l'atticisme d'un fin lettré.

La Chapelle des Souvenirs à Lourdes

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s'abandonner à la démence C'était chez l'honnête, le respectable Pudens, dans la chapelle des dieux tutélaires de la farnill-?, que s'accomplissait ce sacrifice. Seuls les grands initiés y assistaient, les portes fermées^ entre eux et ceux qui, comme elle. n'avaient pas droit aux mystères sacrés. Quand ils avaient été terminés, le prêtre et les fidèles étaient sortis paisibles, recueillis, heureux, et. l'on était allé s'asseoir à une table où, avec une innocente gaieté, on s'était rassasié des choses dont les hommes font leur nourriture ordinaire. Et pourtant. Cette porte fermée, cette exclusion de la plus grande partie de l'assistance, ces étranges propos sur le corps et le sang de Jésus Oh elle avait mal entendu.

J'irai voir Pudens. lui répéter ce que m'a dit le Grec, lui demander des explications.

Tout engourdie, elle se relevait avec peine, car ces pensées avaient passé et repassé vingt fois dans son cerveau maladp. Elle se regarda dans un miroir et détesta la figure que son étrange chagrin lui faisait. Dans le deuil de sa mère, son désespoir avait eu plus de dignité, ou plutôt, comme elle avait auprès d'elle son mari. ses enfants, comme elle ne refusait pa« les soins de fs femmes, elle avait évité le désordre dans lequel elle se voyait aujourd'hui, avec sa coiffure défaite, ses vêtements froissés et trempés de larmes, ses yeux bouffis hors des orbites, ses joues marbrée? de places violettes et livides.

La primauté romaine dans l'Eglise naissante

Le R. P. Emereau, des Augustins de l'Assomption, donne une série! fort intéressante de douze leçons j sur la Primauté romaine dans l'Eglise naissante. La Documentation Catholique du 14 février publie la sixième leçon qui a pour sujet: les Eglises apostoliques et l'apologétique de saint Irénée. Non* en donnons d'après cette revue ta. j seconde partie: la tradition dei l'Eglise apostolique de Rome. Son culte de la tradition va mener Irënée encore plus loin. Il va raider à parfaire cette apologétique. Comment cela? Par l'introduction d'un nouveau facteur, à savoir Rome.

Et c'est à quoi j'arrive maintenant montrer dans l'évfique de Lyon un Romain de cœur et d'esprit.

1. la part de Rome

dans la vie de saint Irénée

Romain, je pourrai dire qu'il l'est tout d'abord par le fait des circonstances providentielles où il a été placé. On a conjecturé et !a conjecture est assez plausinle qu'il serait venu à Rome avec saint Polycarpe, vers 155, v serait demeuré quelque temps, y aurait peutêtre suivi les leçons de saint Justin et se serait ensuite rendu en Gaule. C'aurait donc été là son premier contact avec la capitale de la chrétienté. En 177, nous le trouvons à Lyon attaché à l'Eglise que gouverne le vieil évoque saint Pothin, dans un centre de vie chrétienne très fervent et dont on a dit avec raison que c'était la communauté de Smyrne transportée dans les Gaules. C'est alors que ues bruits étranges arrivent d'Orient sur la foi de certaines révélations, on annonce que le Christ va bientôt reparaître, et reparaltre dans les campagnes de la lointaine Phrygie. A Lyon. où les Asiates se trouvent nombreux, avec quelle émotion et quel Intérêt ces nouvelles sont accueillies on le devine. Il leur parvient aussi que le Pape Eleuthère a été sollicité de confirmer les condamnations dont les nouveaux prophètes se sont vus frappés par les evéques d'Asie. Le montahisme naissant car c'est de lui qu'il 11 s'agit a donc commencé de troubler profondément les Eglises. Les Lyonnais croient de leur devoir d'intervenir. Que font-ils? En même temps qu'ils écrivent aux frères d'Asie et de Phrygie. ils rédigent une lettre à l'adresse d'Eleuthère et lui dépêchent Irénée. qu'ils recommandent comme « prêtre de l'Eglise » et « comme un homme tout a fait zélé pour le testament du Seigneur ». ;Eus., H. E. V, 4.) Irénée, « prêtre de l'évêque Pothin » comme l'appelle encore samt Jérôme (De viris illustr. XXXV), se voit donc investi d'une mission de confiance auprès de la communauté romaine et chargé de travailler, ainsi que le déclare le document dont il est porteur, pour la paix des Eglises. Pendant ce temps, ou peut-être sa mission une fois accomplie, tandis qu'il revient en Gaule, quel changement s'opère dans la chrétienté lyonnaise! La persécution y sévit "vec une violence inouïe. Là-haut, au sommet de la colline qui porte le Forum vetus, le Fourvière d'aujourd'hui, devant le temple consacré à Rome et à l'Auguste, à l'ombre de la statue do Copia, le nom sacré de Lugdunum, les chrétiens sont conduits de force et sommés de sacrifier aux dieux. Sur leur refus d'accomplir le geste sacrilège, quarante-huit d'entre eux sont livrés aux supplices, l'évêque Pothin en tête, avec Sanctus, le diacre de Vienne, avec Blandine, l'immortelle héroine du cirque. C'est donc une communauté décimée mals à jamais glorieuse que retrouve Irénée. tt' c'est a ses soins qu'elle est maintenant eonnée. 11 succède à Pothin. Je croirais volontiers que, devenu évêque, son premier souci aura été de célébrer les confesseurs lyonnais, car ce n est pas sans vraisemblance qu'on indique en lui l'auteur de la belle lettre éonte par <• les serviteurs du Christ qui pérégrinent à Vienne et à Lyon de Gaule aux frères qui partagent leur fol. en Asie et en Phrygie •>, et dans laquelle est racontée la passion de ses martyrs. Avec l'épiscopat, la personnalité déjà si accentuee d'irénée prend encore plus de relief. Il est épris d'apostolat, il a un sens profond de la catnolicité son action rayonne, son, influence s'étend au loin. Déjà métropole civile des Gaules, sa ville épiscopale ne va pas tarder à devenir également métropole religieuse. Les Eglises de Valence et de Besançon lui devraient l'annonce de l'Evangile et les saints Félix, Fortunat et Achillée, fondateurs de la première, ainsi que les saints Ferréol et Ferrucion, fondateurs de la seconde, auraient été ses disciples et ses envovés. Son activité missionnaire est considérable, Eusèbe parle « des Eglises de la Gaule que dirigeait Irénée ». (Eus., H. E., v, 23.) Notre évêque est bien le chef du catholicisme gaulois. Cependant son zèle dépasse encore ce «hamp apostolique déjà si vaste. 11 a appris à connaître l'Eglise romaine et à l'aimer; loin de la perdre de vue, il en suit attentivement les luttes et les difûoultés. En cette Un du seconde siècle, voici précisément que la querelle pascale éclate; entre l'Orient et Rome la situation est à ce point tendue que le Pape Victor croit devoir procéder à l'excommunication des évêques asiatiques réfractaires à ses injonctions. La mesure va avoir les conséquences les plus désastreuses. Vn schisme certain s'annonce. Irénée. effrayé, intervient respectueusement auprès"du Pontife pour lui recommander d'user de plus de douceur et de patience et lui rappeler l'exemple d'Anicet, qui. n'ayant pu s'entendra avec saint Polvcarpe sur cette même question de la P"âque, n'en avait pas moins maintenu rnninn aveo lui et les Eglises d'Orient.

Elle éclata d'un rire déchirant.

0 Pomponia Graecina, est-ce bien toi? Que dirait ton mari, s'il te voyait ainsi ? Elle redevint maîtresse d'elle-même, alla se laver le visage et se coucha non nom se reposer et dormir, mais pour faire ce qu'elle avait prétexté. Elle dominait les tourments qui venaient de la déchirer, et en supportait d'autres aussi cruds. D'abord, elle tomba dans un accablement qui devint un sommeil sans rêves, trfts profond mais avant que d'ouvrir les yeux, elle perçut une douleur cuisante comme un mal physique.

Qu'ai-je donc ?. se demanda-t-elle. Elle se tourna vers les fenêtres, par ou passaient de longs rayons d'or.

Déjà le jour, se dit-elle. sans se rappeler que sa chambre était au couchant. Oh que j'ai mal

Elle s'assit dans son lit, porta la main à son front

Aulus Aulus Que vais-je devenir ? 9

Elle se sentait, malgré ses doutes, dan» le filet du pécheur. Elle croyait n'avoir pas entendu le discours de Pierre sur les béatitudes elle se trompait, la semence Icvait, malgré, les épines, et le phénomène devenait énorme, comme la pousse de l'arbre de la parabole qui, tout à coup, s'élève jusqu'au ciel.

Non Il n'y avait point de mystères homicides. Un prodige s'opérait sur l'autel. Les prodiges sont des manifestations de la puissance des dieux, dont le faible cerveau de l'homme ne peut saisir ta cause, trouver

2. La tradition de l'Eglise apostolique i de Rome, principe de démonitri ioa j pins courte et p. tu efficace dans la ̃éihoJe irenéenjM

Romain, l'évêque de Lyon l'est encore et surtout par la Uoolriue qu'il professe au sujet des privUtges de l'Eglise de 1 Pierre et Paul. 11 indiquait, il y a quelques instants, les grandes lignes de sa méthode et je relevais la difUculté matérieile, pratique, que son application ren- contre. Tous les théologiens ne se sentent pas les goûts ou les forces d'un Hégésippe et, c'est le cas de le dire, il n'est pas donné à tout le monde d'aller à Corinthe, non ttcet om niàu* adiré Corinthum. Aussi ne nous étonnons pas de voir irénée recourir à ce qu'on pourrait appeler une via orevior qui ne sorte cependant pas de ses principes apologétiques, mais les consacre au contraire et ies couronne. Laissons-le s'expliquer luimême. Comme il serait trop long, déclare-t-il, d'énumérer les successions de toutes les Eglises, en indiquant dans l'Eglise très grande et tres ancienne, connue de tous, fondée et établie Rome par les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul. la tradition qu'elle tient de ces mêmes apôtres, et la foi annoncée aux hommes et parvenue jusqu à nous par les successions des évêques, nous confondons nos adversaires. C'est avec cette Eglise, en effet, à cause de sa principa- jlitas plus puissante que nécessairement j doit être d'accord toute Eglise £c està-dire les fidèles qui sont de partout), dans laquelle a toujours été conservée, par ces fidèles qui sont de partout, la tradition apostolique. ad Aanc enim Ec- ciesiam, propter potentiorem prindpali- tatem necesse est omnem convenire Eeclesiam, Aoc est eos qui sunt undique fidèles, in qua semper ab his, qui sulit undique, coneervata est ea quae est ab upostolis traditio. n (Haeres. 111, c. i», 2.) Texte célèbre, s'il en fût, dans l'histoire du dogme les protestants ont cherché, par tous les moyens, à s'en débarrasser les gallicans ne l'ont jamais reçu qu'avec peine. C'est pour nous, catholiques, une des maîtresses pièces de l'ecclésiologie. 11 importe que nous nous y arrêtions.

a) Apostolicité et principalUa* Qu'établit-il donc? Tout d'abord l'apostolicité de l'Egliso romaine. L'apostoMcité étant dans les vues et la ligne générale de son argumentation, Irénée tient à la montrer dans une Eglise lmportante entre toutes. Cette Eglise est eonc » très grande et très ancienne maximae et tïntiqutssimae ce sont les titres que lui décerne tïtralement Origène. (Eus. H. E. VI, 14, 10.) Elle est connue de tous. Elle a les apôtres Pierre et Paul pour fondateurs pour bâtisseurs, dira plus loin notre evéque, empruntant le terme même dont le Christ s'est servi pour Instituer la primauté. (Haeres, III, c. m, 3). Telle est son origine. Elle a une succession très régulière d'êvêques. Voyeï plutôt, Pierre et Paul « confièrent à Lin (e ministère de l'épiscopat. A Lin succède Anaclet, après lequel, en troisième lieu, depuis les apôtres, Clément hérite de l'épiscopat. Clément avait vu les bienheureux apôtres, Il avait conversé avec eux. II avait encore dans l'oreille leur prédication et devant les yeux leur tradition. Sous son pontificat, des divisions ayant éclaté parmi les frères qui sont à Corinthe, l'Eglise qui est à Rome adressa aux Corinthiens une lettre très efficace, lea ramenant à la paix et renouvelant la fol et la tradition qu'ellemême avait rpçues depuis peu de la bfeuohe des apôtres. A Clément succède Evariste et à Evariste Alexandre. Ensuite, le sixième par conséquent depuis les apôtres est établi Xyste, et après lui, Télesphore, lequel accomplit glorieusement son témoignage. Ensuite Hygin. puis Pie et, après ce dernier, Anlcrt. Soter avant succédé à Anloft, c'est maintenant "Eleufchère qui, en douzième lieu, détient l'héritage de Téplscopat depuis» lies apôtres ». La succession romaine comprend donc douze Pontifes Lin, Anaclet. Clément. Evariste. Alexandre. Xyxte, Tétesphore Hygin, Pie.Anicet,Soter. Eleuthère. Notez en passant que Clément vient après Anaclet et non avant, comme dans d'autres sources en songeant à l'importance que donne Irénée à sa liste et avec quel soin II l'établit. c'est l'ordre fixé par lui qui paraltra devo!r être adopté. Notez aussi quels termes variés mals précis il emploie pour désigner cette suite d'évflques c'est une succession. un héritage, une investiture du ministère épiscopal. Quelques noms de Pontifes sont accompagnés de notes, celui de Clément surtout. Clément a laissé un souvenir si profond dans la première chrétienté, et son intervention à Corinthe a manifesté s' clairement déjà la primauté que son éloge s'impose. L'apostolicité matérielle de FEtrlise romaine ainsi établie, l'évêque de Lyon conclut à l'apostolicité docfrfnale, conformément à sa méthode.. Tel est l'ordre, telle est la suecessior par Ipsqiiels la.tradition s'est transmise dans l'Eglise et par lesquels la prédication de la vérté est parvenue jusqu'à nous. (Haeres, III, ni, 3.)

De cette Eglise romaine, Irénée écrit qu'eSe possède a principaUtas, Qu'estcp à dire ? Comme nous n'avons qu'une traduction latine du texte, toute précision est difficile. Il Importe cependant de remarquer, avant tout, qu'il ne s'agit pas là d'une chose spéciale à la communauté de Rome. Non, car toutes les églises apostoliques» ont la prineipalit<7s l'évêque de Lyon nous disait, en effet, il y a un instant qu'on ne doit point obéissance aux pasteurs qui sont en dehors de la succession principale » qui absistunt a prirwipall sweessione. 11 s'ensuit donc que cette principaUtas commune à toutes tes églises

l'explication. Mais on ne saurait les nier, puisque de tout temps ils ont eu d'innornbrables témoins. Toute l'histoire de Rome est pleine de prodiges, d'apparitions surnaturelles, de voix qui ne sortent d'aucun> bouche. Qu'y a-t-il d'impossible aux dieux? Oh la sotte vanité de la créature qui traite d'absurde ce qui la dépasse.

Satisfaite de son raisonnement, songeant au Christ avec douceur, Pomponin allait enfin goûter quelque repos, lorsqu'on frappa timidement à la porte. Elle l'avait verrouillée, pour s'abandonner à son chagrin.

Elle alla ouvrir, pensant avec raison que c'était Plautia qui voulait la voir. -Je t'ai réveillée, ma mère chérie? R Un peu, mais tu as bien fait.

Nous n'avons pas soupé, espérant qu^ tu viendrais avec nous.

Je ne souperai pas.

Il fait noir chez toi. Permets que j'allume des flambeaux pour te voir. J'ai peur que tu ne sois malade

Je vais beaucoup mieux. Non. pas de lumirre. ma petite.

Plautia, les bras autour du cou de sa mère, tàtait de ses lèvres fraîches le visage ravagé.

Tu as beaucoup pleuré, tes yeux son! tout gonflés. Dis à ta Plautia ce que tu as. Mais, d'abord, remets-toi au lit. Il ne fait pas chaud.

Pomponia obéit à la jeune flile qui reprit

Tu Be5x £T9h" eonllanee en moi. Je

apostoliques est l'apostolicité ellc-tnêim-, considérée comme principe de transmi>sion ou de tradition doctrinale dans 1 Egli3e. On s'est demandé à quel mot grec ce terme latin pouvait correspondre. mais on a eu tort, à mon humble avis, de se poser cette question au sujet de l'Eglise romaine seulement. U faut sa la poser pour toutes les Eg!i.~>s s apostoliques. Et dans ce cas il est évident que le mot »i/r, doit être écarté il indique une prioriiè chronologique ou priorité de fait, laquelle n'est pas pour autant une priorité de droit et que l'on trouve seulement dans l'église de Jérusalem appelée par Irénée. l'Eglise de laquelle toute Eglise a eu son commencement, la metropoSe des citoyens du Nouveau Testament {Uacres, III. .vu. S). On n'admettra pas non plus le mot «it»^»1» »• qui dans le lexique irénéen a un sens généalogique il n'est vrai d'aucune Eglise apostolique qu'elle ait fondé et eu pour tilles toutes îf-s Eglises du monde chrétien. Restent les termes de nf.»: et de i*» que loi. a egalement proposés. L'un et l'autre expriment une idée de suprématie et d'autorité, Je second surtout.

ft) La • potentior principalUas de l'Eglise romaine.

Cependant l'Egiise romaine occupe un rang à part lurmi les di\er*oo cgiibea apostoliques, eue jouit, U après ltvcijau ae Lyon, cl une puletUiur prinapMiuis. Et c est pour ix-i.i que dou Sctccuiucr avec eUe toute tgl.se daus uutuie se Cuiiserve la tradition api>sto»ique, louie tguse, c'est-à-uire les Uucies uu monue l'iiuer, omnem tccleaam, hoc eut vus qui «u»( unatijite fiaeits. 11 ne peut pus en être auuTinent cela est nécessaire d'une nécessité logique, necesse est. Contre l'aposwiictte romaine, îuipossUne qu une autre .iposlolicite véritable, authentique, 8'éièvo, Home est la ngle suprême ue la foi universelle. Consuquem:nent, pour confondre les fauteurs de sou. sine ou u'héresie, omncu eos qui •juoquo modo praeterquam oportet coUiyuni, il suftlt d" « indiquer » la fol que Home annonce aux hcwnmes, car quiconque ne reçoit pas cette loi est hérétique. Conséquemuient encore, pour retrouver la tradition doctrinale des apôtres. suivant la méthode iranienne, pas n'est besoin d'émimérer touti* les successions cpisoi pales, on se contentera de retracer celle de l'h'gli»e do Rome.

Ce sont là autant d'effets de cette -1 principaUtas romaine. Quand au fondement de la supériorité de sa puissance sur celle des autres Eglises apostoliques, j il faut évidemment te chercher tuut d'abord dans lo fait que l'Eglise romaine a pour fondateurs non pas un. mais deux apôtres, et quels apôtres 1 Le prince du collège apostolique et l'Apôtre de la gentllitè; et surtout dans cet autre fait que son premier évoque est Pierre, celui-là même à qui le Christ a dit « Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai mon Eglise ». On a écrit que « l'Eglise romaine, apostolique par Pierre et Paul, était quelque chose de plus par Pierre » et que dans la primauté romaine au tempe de saint Irénée, le Tu es Petrus était Impliqué et opérant, non pas comme une prumesse qui se serait éteinte en saint Pierre, mais comme un privilège attaché à l'Eglise qui avait été et qui restait la sienne » {Batikfol, La primauté de l'Eglise romaine dès les premiers siècles: Dor. Cath.. t. XV (1926), col. 142). Cela est très vrai. Dans tout pasteur ICgitlmo remontant par succession jusqu'aux apôtres, on doit r.counnaltre le dépositaire fidèle de la tradition, mais dans tout Pontife de la succession romaine, il faudra saluer le gardien suprême de la foi, chargé de confirmer ses frères, muni plus abondamment que personne du charisma verltatls certum, l'évêque apostolique entre tous. si apostolique que la chrétienté lui donnera ce titre à l'exclusion de tous les autres évêques et que son siège s'appellera le Siège apostolique tout court. Et cela parce que tout Pontife romain succède A Pierre et est investi de sa primauté et de ses privilèges. C'est pourquoi, affirmera le Concile du Vatican en reprenant le texte lrtnéen, ad Bomanam Eccleslam, proptel- potentiorem pirncipalitatem, necesse semper fuit omnem convenire Ecclesinm hoc est eos qui sunt undique fidèles. Denzinoer-Bannwabt, Enchlrldion, n. 1824.)

Je n'ai exposé, dans cette leçon, qu'un des côtés du rôle doctrinal exercé par saint Irénée, mais ce que j'ai dit suffit déjà à montrer en lui l'admirateur et le théoricien par excellence de la tradlllnn. d'une tradition recueillie sur les lèvres de saint Polycarpe, et par celle! de saint Polycarpe sur celles de saint Jeun et de Jésus lui-même. Et c'est à ce titre que nous l'avons entendu célébrer comme il convenait la reine des Eglises apostoliques de là l'importance extrême de son témoignage en faveur de la Papauté. C'est à ce titre également que, des rives lointaines du Rhôre et de la Saône, du centre le plus actif de la vieille Gaule, il a travaillé de toutes ses forces pour cette paix et cette unité catholique dont II vait la passion, lui, I" ̃̃1vr««i»- au nom si sympathique et si vrai. Inaugurant ainsi avec éclat une mission à laquelle Gaulois, France et Français, se feront un point d'honneur de rester fidèles et qui est de faire rayonner par delà les frontières nationales la vérité et la charité. Benott XV a étendu sa fête à l'Eglise universelle. C'était jupt'ce. Ne peut-on pas espérer aussi et ce vœu ne semble pas se heurter k des difficultés insurmontables voir bientôt se lever le jour où l'Eglise qui jouit de la potentlnr' prinrtpilita» décernera le titre de Docteur à celui qui l'a si bien chantée

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BAUXE1 LES (BELGIQUE) (S08 m. S). 17 heures, concert rte musique de chambre. t7 h. 4$, concert, « X «8, journal parti1. tt> heures et 19 n. >0. muslqu* enreglstré*. S0 heures, fancrèrit (Rosslnl). Le Ci<t (Mnnwnet). Conte pastoral (Qodard) Cantllene d'amour (Delmas-Popy). Bleuet* et coqiieHeott Waldieurel). La lotie fille â* l'erth. Petite suite. Final de noma Une Journée à Cavri (Sudensy). flamant e mur violon Svendien). Suite marocain» (Marc Delmai).

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national 'Dsventry) (B xx, i SB4 m. 4 et 261. m.). 12 heure», récitai de nonatcp tî il. 30, reeltal «Vorfruc 13 h. 30 (rr»mophone (5 h. ii, concert pour les école». 1« h. ?0, musique léfrftre. 17 h. 15. l'heure cnran'lne. 18 IL <<>, chanta capillaires. 19 h. «5, mutl.vbtlt 21 h as, Awi HolbfTfjt ZeH (Ort(>*l Venue? rn la .Bocrneiinl). rhitm- <M» tolr (Scnnmanni. Bowrr'1 on fa (Hir-"1el! îî h. !5. TK0 Charron! ̃Bvmer'* So nnn histoire dramatique erruo pur 1,. Ar Darde Peach. musique de Victor Hely-Huictunion. 23 heures. musique de danse.

midla>D REGIONAL flDarentry) (B p*. <7fl a m.). Il h. 3n, concert. U h. 15, mtiMmie «le dunse. 17 h. 15, l'heure enfantine. h. <o, *<Meet<on de Marionnette* (Novello). Dit* Whuttngton n non rhat Tonl <Hlr"h et Jone»). Thn Iflgnert Btrthday 'Llnclce).

19 h 5.1. musique do chambre- Quinietu en fa (Brucltner). Quintette en et bémol, op. S7 (MrndelKsohn) îl heures musique de ian«e. SI b. 43 et 2J b. 30, musique de dunse.

HIHZE. (HOLLA?Vr>E) (5B« m. 8> 7 h. 55 el 10 h. 40. diMnwi. 18 •>. 19. concert. 18 tl «fi. dUUue». 14 h. 53, concert t7 h. 10. concert d'orrue 19 h. 40. roneer»: Ch<tn*on% (Stam). Trmier Symphonie 'I oentelin. Nenurt O*oc<*hermn. La Reine ffluvdn) Covv'Ho (Delibes). In name blan-Kn fBoleldlen) Suite indHnne (Lullnfr). rmpret'toti» if« mni (81iH>). Op de l'«fw«l>» (Slep). Marthe (S.ippé). 2» h. ïî, disques. RHMR («1.? m.). KAPLE9 f»*l,4 M.V 12 h. Î5. niusinue feia-ere. i« heures. OtuHo Crmre .Schiimann). Intermezzo ((îranafios) AHrnro <m?r*to*o fROfnltenrert rnnioltle d'or^hettrt fT.efeTTe). SO h. S«, <><he<\o irtosstnl). Sonate en ta majeur ̃Franck). Andante fMulê). Snnnte en do mineur ;Grleg). Vante piénontaite (Slni-

iraglta).

iip suis plus une enfant Rubellius mai instruite de choses si belles.

La main de Pomponla tressaillit dans celle de Plautia

Quelles sont ces chose», ma bien. aimée ?

Tu les connais mieux que moi, puiâi que tu as entendu Pierre chez Pudens. Pomponia admira sa Mlle. Quelle sensibilité, quelle divination 1 Il était bien inutile de dissimuler avec elle.

My^re, je veux être chrétienne. Pomponia jeta un cri et enlaça sa fille si fortement qu'elles se trouvèrent cœur contre co'ur. Celui de la mère palpitait vio-t lemment, celui de l'enfant avec calme. Elle se dégagpa de l'étreinte brûlante. Tu es fâchée ? Y

Non. non, ma Plautia. Mais si lu souhaites d'être chrétienne, c'est que tu ce »ai3 pas à quoi tu t'engages.

Ai-jo besoin de savoir, puisque Pierre, Pudens, Rubellius, savent ? t

Laûsse-moi, mon amour, il me faut réfléchir à ce que tu viens de me dini. Demain matin, je retournerai chez nos amis.

Ne pourrai-je point t accompagner ? t Non, mais je parlerai de toi.

Elles s'embrassèrent encore, longuement, tendrement, et Plautia se retira sur ia points du pied.

Plautia chrétienne. Alors, on pour* rait t'arrêter, la condamner, la jeter aux bêtes Ob L.

(A suivre.)

(A TainA» EsMEa.


Impressions d'Espagne

Sauf les journaux maçonniques

qui désirent et annoncent la chute du roi Alphonse XIII, la presse suit aven sympathie les événements d'Espagne. Selon M. Jules Sauerwein (Matin), le pouvoir central doit garder, pour éviter l'anarchie, une autorité forte

Fatalement, il est arrivé que sous l'influence des révolutionnaires, pour qui l'occasion est vraiment magnifique. des télégrammes insensés franchissent la frontière Il faut rétablir la censure. On parle de mouvements de troupes à Cordoue ou ailleurs. Il faut tout de même un gouvernement

Ainsi, le roi d'Espagne peut, d'Ici à quelques heures, faire Usure de tyran parce qu'il a trop voulu faire tlgure de démocrate.

En toutes choses, il faut la mesure. Un souverain peut pécher par excès d'orgueil ce n'est pas le cas d'Alphonse Xni qui a libéralement par- donné à tous ses ennemis personnels. Il peut aussi pécher par un abus de l'esprit de conciliation. Il semble aue le monarque espagnol se soit ressaisi et qw'il comprenne qu'il ne gagnera rien s'il rejette sur les politiciens la respon- sabilité d'une anarchie dont il souffrira le premter.

Ce qui parait s'imposer, c'est un Cabinet de grands fonctionnaires avec des Cortès largement constituantes, mais tout de même nanties d'un pouvoir cen- tral suffisamment armé pour prévenir les troubles

De M. Buré (Ordre)

Alors, la République? Elle a laissé de bien mauvais souvenirs en Espagne. Si elle se constituait, elle déchaînerait une telle démagogie qu'un nouveau dii'tatour deviendrait sans doute indispensable. >. oublions p.'s qu'au delà des Pyrénées on a toujours synnnymisé aisément les deux mots républicain et anarchiste 1 De M. James Donnadieu {Figaro) Comme elle est tragique, la situation de l'Espagne Un souverain qui aoit faire appel à des hommes qui l'ont durement combattu. Un chef politique qui doit aller jusque dans des prisons solliciter le concours le leaders qui refusent leur appui. Un monarque dont le pouvoir est discuté par certains partis et qui se r«i.it acclamer, avec la reine, par des foules ,nthousiastes. Et, cependant que des émeutes se trament peut-être dans l'ombre, des masques insouciants, en ce jour de Carnaval, défilent dans les rues de Madrid. Image de l'Espagne! De M. Vautel {Journal)

Un flis de l'iberie me disait d'ailleurs, pas plus lard que hier, après avoir lu certains de ces articles si matveiuanis pour Alphonse* X1U

Il est a.sé, en France, de juger de haut certaines fautes si ce sont là des fautes de ci! roi à qui .personne ne peut reprocher de ne pas élro intelligent, courageux et patriote. Vous vivez dans uu pays ou aucune question vraiment sérieuse n'est posée du point de vue national vous vous dlspuUuUez pour des principes philosophiques, des lariboles, des étiquettes. Mais, pour l'essentiel, vous aes à peu près tous d'accord. Mais supposez que tous lu nord de la France, c'est-à-dire la partie la plus laborieuse, la plus riche de la nation, soit travaillée par des agitateurs séparatistes, croyez-vous que les plus « libéraux » des Français ne seraient pas partisans d'un régime de force pour le maintien de la République une et indivisible Et d'autres raisons encore ont pu justifier cette dictature à laquelle, vous-mêmes, Français, avez eu recours pendant la guerre, à l'heure du danger Car enfin le républicain Clemenceau n'a-t-il pas été votre Primo de Rivera ? Au surplus, toutes les diotatures sont populaires. C'est môme le secret de leur faiblesse, car les foules •ont capricieuses. Quand le danger est passé, adieu le saint 1 Le proverbe est Italien, mais, traduit dans n'importe quelle langue, il garde son sel et sa

vérité.

Oui, nous purlons de ces cosas de Espaiut, et aussi des choses d'Italie, en oubliant les faits qui ont motivé certains actes, en oubliant aussi que la France est un pays privilégié oii, grâce à hm puissant instinct de conservation, les plus grandes dirûcultés ne sont jamais intérieures.

En tout <\is et la politique espagnole mise part, nous n'avons pas a accabler le roi d'Espagne, qui a toujours été un loyal et chevaleresque ami de ta Franco. Il l'a prouvé pendant la guerre, alors qu'entouré de germanophiles 'militants, il se déclarait notre partisan et notre ami. Ne pouvant faire mieux, il prit la défense de nos prisonniers et de nos» envahis et organisa pour eux. à ses frais, un service de correspondance qui lui vaut la reconnaissance d'innombrables familles.

Un maladroit

M. Gaston Vidal et iî. André Benoist, fort compromis dans l'affaire Oustrie, se rencontraient à la toge; M. Benoist s'est même réclamé de xa qualité de franc-maçon devant la Commission d'enquête, et l'effet attendu s'est, en effet, produit. Aussitôt, la « République » de désavouer ce maladroit

Je suis maçon

11 parait qu'au cours de sa pitoyable déposition, M. Ber.oist. ancien directeur de la police judiciaire, a tout à coup lance ce mot.

Imaginait-il qu'il pût lui servir de paravent ? On n'aurait pas cru'que tant de candeur entrât dans l'âme d'un policier.

M. Benoist avait déjà été violemment attaqué par les gauches pour son attitude inouïe dans l'affaire Almaziaii. On apprend aujourd'hui qu'il empochait l'argent d'Oustrio il est complet. On s'étonnera, dans le publio, qu'un gaillard de ce genre ait pu être aussi longtemps nn des homme? de confiance de Ta Préfecture. Mais, qu'il soit ou nor maçon, en quoi cela peut-il changer son cas S'il voulait insinuer par ta que la Franc-Maçonnerif allait le défendre, il faisait une injure gratuite la Société dont il était membre.

Non. la Franc-Mnçonnerie ne défendra pis la brebis galeuse qui s'était glissé dans les rangs. Les partie de gauche seront. Ips premiei-s à demander qu'on applique la loi à M. Benoist, C'est donc une conversion des Loges. On sait l'intervention de Lafferre dittis un cas de justice militaire, nous l'avons rapporté dans la « Croix » du 5 août 1928. et celle des chefs d<- la Loge en faveur de M art y qui In refusa.

Sur les monts d'Indo-Chine Mme Ilrurr. qui a survolé tingttrois paya, ramntr ses impression* à un r>ilticti>ur tf « Excehior », en particulier, son arrivée fort vto'i pimentée à Hanoï, aprds avoir i'r: ̃<?> la l'haine de montagne* réfiuléc '< iinpassablc » qui sépare Tnkcf. df ht capitale ̃"

̃• Le cinquième jour entin. j'appris une le ciel était bleu dans les environs de Vinh, de l'antre côté de la mon-

tagne. C'était l'heure de partir. -Mais il y avait deux dangers ou ne pas voler assez haut dans les nuages et trouver la même mort Que mes camarades avia- teurs français, ou bien prendre trop d'altitude, être emportée vers la mer, et ne jamais arriver à Hanoï. En vingt cinq minutes, j'étais au pied des montagnes, je m'élevais à 3500 mètres, puis, pendant une heure, deux heures, trois heures, je demeurai dans le brouillard, complètement perdue. ̃̃ II était 4 heures de l'apfès-midi. Je n'avais rien vu depuis que j'avais abordé les montagnes. J'avais du être entraînée au-dessus de la mer. Le vent je m'en étais bien aperçue avait changé et, en tout et pour tout, Il me restait à peine assez d'essence pour voler une heure encore.

• Je n'avals plus qu'une chance. Je n'hésitai pas à la jouer. Je plongeai de 3 500 mètres, mais, hélas en descendant, la visibilité demeurait aussi mauvaise. Enfin, à quelque 500 mètres, je m'aperçus que je n'étais pas au-dessus de l'ricéan, mais que je survolais des marais, toujours des marais pendant des milles et des milles. Je n'étais pas sur l'océan, mais comme sur l'océan, me poser, c'était la mort. D'après ma carte, je me trouvais au-dessus des étangs de Tianan, qui sont connus pour la sauvagerie des Chinois fanatiques, et dans une région les troupes civili- sées n'ont encore pu se rendre. Et toujours pas un point à l'horizon où il m'eût été possible d'atterrir.

« Je vous ai dit que j'avais une chance miraculeuse. Soudain, devant mol, j'aperçus une ligne de chemin de fer. J'étais sauvée le vent avait changé, mais pas dans la directton que je croyais..l'avais, instinctivement peutêtre, suivi au-dessus des montagnes exactement le parcours que je m'étais tracé. J'étais sauvée par la main de Dieu. Quelques minutes plus tard j'aperçus une ville, puis un aérodrome Hpnoï, où, depuis le matin, anxieusement, on attendait mon arrivée. J'éta's rompue, fourbue, et c'est presque évanouie que l'on me descendit de mon appareil pour être reçue, avec toute la chaleur, toute la courtoisie, toute la fraternité, vous me permettrez de le dire, qu'on ne trouve que parmi la population française. •>

Et, se levant brusquement de son fauteuil, Mrs Bruce nous montra une décoration dont elle est très flêre. Elle lui fut donnée par le gouverneur général de l'Indo-Chlne. C'est là, nous ditelle, mon plus beau souvenir. »

Où l'on va

Gratuité sélection, monopole, tout cela s'enchaine dans l'Ecole unique ou plutôt cela « forme les trois angles du triangle ». Le « Temps » félicite il. Mistler d'avoir dit où l'on va:

Le jeune député de l'Aude s'étonne qu'on ait pu écrire ici même que l'Ecole unique est une arme « forgée pour la lutte de classes ». Il s'en étonnera moins en relisant son discours. Cette Ecole unique, afflrme-t-ii sans détour, a deux pôles gratuité ?t sélection. Avis aux lecteurs. Ceux qui, comme l'Alliance démocratique, croient pouvoir séparer l'un de l'autre ou des deux autres, feront prudemment de méditer cette affirmation nette. En réalité, ce sont les trois angles d'un triangle, soit dit sans allusion ni malice. Sur la gratuité pour 1 Ecole unique; mais la gratuité suppose lit sélection. Et ce serait pour les adversaires de cette conséquence étatiste une grave faute que de s illusionner sur les suites. M. Mistlor ne biaise pas, au demeurant. Sélection sévère, dès le début: voilà, son premier et son dernier mot. Les statistiques àdminlstratives qu'il apporte ne servent que d'un prétexte aux desseins du Cartel. On oramt l'invasion dans lo même temps qu'on l'encourage, surtout chez les JUles. On redoute les impasses, que, cependant, l'on prépare aveo un zèle mystique. Ce n'est pas tout. On découvre les uns, sous réserve d'en éliminer d'autres. Pour y réussir, on ne craint pas les dépenses incaloulables en bourses et allocations de toute sorte que l'Ecole unique, appuyée sur la gratuité, projette à l'horizon, mais on redoute d'avoir, en cas d'affluence, à construire des lycées et laboratoires. A n'en point douter, ce scrupule d'économies constructives s'accorde mal avec cette prodigalité boursière. De fait, on exalte une certaine classe, qui d'ailleurs, se fait tirer l'oreille, ot on se promet de tenir en mains les destinées de l'autre. Une armée de fonctionnaires se vott déjà investie d droit de prononcer souverainement sur l'avenir des familles des jurys sans nombre et sans fin s'Imaginent déjà occupés à fermer et ouvrir des portes irrévocablement, Telle est, dépouillée enfin de tout artifice, la signification totale de la sévérité dans la solution sévère. L'âge des enfants ni les volontés des parents ces « orgueilleux parents » ne prévaudraient contre elle. Le Moloch socialiste est Dieu et Condorcet son prophète. Encore le prophète avait-il le respect de la liberté. Mais les jeunes générations «artellistes qui l'ont trouvée dans leur berceau, ignorant la peine de la conquérir, n'ont cure de la préserver. De 1 intéressante séance d'hier, c'est sans doute la menaçante leçon.

Le message papal au monde

Dans une note Intitulée « Le message papal et les pactes de Latran » l'Osservatore Romano dit notamment ce qui suit

Le message au monde parti d'une station très puissante apparaît comme la plus éloquente et la plus haute expression ainsi qu'une des plus ellicaces conséquences du grand événement qui s'est déroulé il y a deux ans. Voilà pourquoi ce premier message aérien qui fut considéré comme symbole de l'universelle majesté du Pape fut compris aussi comme le symbole de sa liberté inviolable, et fut reconnu comme le fait te plus caractéristique de la conciliation. Les catholiques s'en sont félicités une fote de plus, et devant l'heureux résultat, ils se sont souvenus des causes heureuses de cet événement. La presse italienne, en commémorant la conciliation, a presque unanimement et justement relevé comment ont été déjouées Ses prévisions des critiques de toute espèce qui prédisaient l'avilissement de la majesté de l'Eglise. Or, deux années se sont écoulées depuis le 11 février 1929 et ces deux années prouvent que le fait spirituel du retour de l'Italie a dû contribuer à rendre plus directes et plus faciles les voies du retour du monde à Jésus-Christ en offrant à son vicaire les moyens plus puissants pour son apostolat de salut..

Considérées de ses grandioses hauteurs, les prévisions et les critiques plus ou moins tendancieuses paraissaient une misérable chose, non seulement en soi et par soi, mais aussi par rapport à ces biens supérieurs spirituels dont Pie XI s'est inspiré uniquement. Ce qu'on a voulu considérer d'un simple point de vue politique et de politique italienne se dress? à présent sur les horizons du monde, tuuche an zénith de l'esprit, se montre dans sa véritable et intime réalité, c'est-à-dire comme un fait rtïigieux. comme une affirmation de la force catholique dans îe plus vrai et le plus noble sens de ces paroles.

Académie de médecine Le îy Weill-H&lié a montra a l'AuidAmie, en lui présentant les résultats de dix années d'expérience, l'efficacité de la vaccination au B. C. G., qui a fait dernièrement l'objet de certaines critiques. Le B. C. G. reste le meilleur pré-,servatif contre la tuberculose, et &a généralisation est entièrement justifiée par les excellents résultats qu'il a déjà données. 11 est absolument inoffensif, et le passé preuve qu'il réduit considérablement la mortalité infantile.

L'Académie a adopté les conclusions de la Commission du surmenage scolaire. E'ie est d'avis qu'au fort des chaleurs l'horaire des études et des classes soit modifié et comporte des séances quotidiennes d'hydrothérapie.

Elle a tlu correspondants pour la section des sciences biologiques le professeur Chagas, directeur de l'Institut Oswaldo-Cruz de Rio de Janeiro, et M. Rollier. directeur du sanatorium de Leysin (Suisse).

ÇA ET LA Prix littéraires

Le Comité de la Société des gens lettres a décerné le prix Pierre Coirard (JCOO francs), à M. Jean Giono, pour son livre Regain, qui n'est, entre parenthèses, ni ce qu'il y a de mieux écrit ni ce qu'il y a de plus modal.

»-•

CARNET FAMILIAL

IVAISSAXCES. M. et Mme Jean Leridon ont le plaisir de vous faire part de la naissance de leur quatrième eiifaul Yves, à Lyon, le 25 décembre 1930

M. Michel Bélan et Madame, née Lucotte, sont heureux de faire part dé la naissance de leur tille Mlcteline, à Reims, le 26 Janvier 1831.

Monsieur Henri Berjonnesu et Madame. née Simone Noatlly, soqi heui^us d'annoncer la naissance de leur 111s Christian.; MARIAGE. On recommande aux prières le mariage de

Mlle Louise Moiiry avec M. Philippe Bourdon, secrétaire général dL Parquet de la Cour de cassation, qui a été célébré le « révrler 1031.

m a t–

Dans la Légion d'honneur Au titre du ministère de la Santé publique

M. Gamille Lian, professeur à la Faculté de médecine, médecin des hôltaux de Paris, est promu officier de la Légion d'honneur, et Mme Marie-Victorine Ghollier, religieuse hospitalière à l'Hôtel-Dieu de Lyon: M. Jean Siavaldini, docteur en médecine, à EI-Arrouck (Constantine Mme Alexis Godillot, née Pauline Renard, présidente du Comité de propagande de la Société de charité maternelle de Paris; M. Marie Jacob, docteur en médecine, à Arcis-sur-Aube, sont nommés chevaliers.

LA MÉDAILLE MILITAIRE Le Journal Officiel a commencé, dans son numéro du 18 février, la publicalion d'une promotion de médailles militaires, décernées au titre des réserves et intéressant toutes les armes et les services.

Cette promotion comprend environ 7 000 noms.

LE CONGRÈS NATIONAL D'ANCIENS COMBATTANTS Le Congrès national de l'Union fédérale des Associations françaises d'anciens combattants et de victimes de la guerre se tiendra à Toulouse, les 33, 24, 25, 26 et 27 mai. On y traitera des revendications des victimes de la guerre, du problème de la paix et du fléau international qu'est la guerre des gaz.

L'affaire Oustric Le rapport des expert*

Comme nous l'avons dit hier, les experts Rouzeaux, Yohé et Momon viennent de remettre à M. Brack, juge d'instruction. leur rapport au sujet des plaintes déposées par MM. de Rivaud et Thierrée, présidents dis Syndicats des banquiers, contre M. Oustric et tous autres.

Ce rapport établit que la « Holfra » fut constituée le 7 juillet 1928 au capital de 120 millions. Ces 120 millions eurent théoriquement trente souscripteurs, mais en réalité, c'est le banquier italien Gualino qui, seul, les versa par un jeu d'écritures entre la comptabilité « Holfra et la comptabilité Oustrio. Le rapport conclut, en conséquence, que les 30 souscripteurs étaient fictifs. Le 25 juin 1928, le capital de la « Holfra fut porté à 210 millions. Au cours de 1930, les titres du portefeuille de cette Société passèrent à la disposition de la banque Oustric pour une somme de 334 millions en chiffres ronds. Ces titres d'abord cotés 2-12 francs, fléchirent à 175. puis tombèrent à 80. Le préjudice ainsi porté est de 37 306000 francs pour le Syndicat des banquiers à terme, de ô 118000 francs pour le Syndicat des banquiers au comptant. Celui des maisons adhérentes n'est pas encore chiffré.

Quant aux 257 millions insorits à l'actif de la « Holfra ̃> et dont la disparition provoqua les plaintes en escroquerie de MM. de Rivaud et Thierrée, les experts manquent d'éléments suffisants pour se prononcer.

Un service telôphotographiqua à Lyon

M. Belin, l'inventeur de la téléphotographie, a inauguré mardi, à Lyon, l'instaliation d'une station téléphotographlque. Le savant a fait une causerie sur le passé et l'avenir de son Invention qui, depuis 1945, est devenue un service d'Etat et a déjà donné de grands résultats.

Après Paris, Marseille, Nies et Lyon, Bordeaux et Strasbourg vont à leur tour être dotées de stations téléphotographiques on envisage même deg relations internationales par ce procédé. Au cours de cette séance, des télégrammes et des photographies ont été échangés avec succès entre Paris, Lyon et Nice.

«-»-̃

Aux futurs artistes « Cette méthode de dessin est vivement à recommandgr. Grâce à elle, de très jeunes enfants apprendront à dessiner en s'amusant beaucoup. Admirablpment composée, cette méthode comporte aussi un petit traité d'aquarelle dont' les avis peuirent être précieux même aux ̃jmés. » (La Rénitt/ilque de l'Isère et du Sud-Fst.)

Tous artistes, par L. et R. Lambry, 100 leçons d'art comprenant 94 planches tirées en diverses teintes et 11 planches en couleurs. avec l'explication en légendes. Première partie Comment styliser. Deuxième partie Comment reproduire ce que l'on voit. Troisiime partie Comment peindre. Quxtriéma partie Comment dé-jorer. Cinquième partie Comment représenter les personnages. Splendide volume, format 27 x 19. 116 pages sur beau papier couché, couverture illustrée prix, 10 tranos franco. 11 fr. M. BOSSE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VTIT C. C. 1668 Paris.

LA VIE INTERNATIONALE I

La crise financière en Angieterre

M. Smowdtn annonce an déficit budgétaire de 5 à 6 milliards de francs La réunion demandée par les députés travaillistes anglais pour entendre les explications de M. fenowden au sujet lt de ses projets de réforme financière a eu lieu mercredi.

Le chancelier de l'EcJiiquier a cré«J d'abord une certaine sensation, en soulignant qu'il s'attendait à un déficit budgétaire d^ 40 à 50 millions de livres sterlipg. C'est pourquoi il estime quo des sacrifices considérables s'imposaient, sans que, toutefois, il se voie dans l'obligation, espère-t-il, d'augmenter les impôts directs.

A ce propos, il s'est plaint que son discours avait donné lieu à de nombreux malentendu?.

« C'est ainsi, a-t-il dit, qu'en faisant allusion aux sacrifices qui devraient être consentis par les travailleurs, Il n'entendait nullement indiquer qu'il songeait à une réduction des salaires des ouvriers, ma:s seulement qu'il se verrait probablement obligé de suspendre provisoirement les projets de développement social envisages par le gouvernemont.

H a ajoute qu'il s'attend à un accroissement important du nombre des chômeurs, qui pourront peut-être se compter par 5 ou 6 millions.

Incidemment, il a vivement attaqué* M. Lloyd George, dont la politique financière pendant la guerre est à l'origine du mal présent.

M. Snowden a terminé son discours de façon tranchante

En démocratie, s-t-il dit, il est difficile aux chefs d'avoir le courage de révéler la vérité aux masses. Cependant, si quelqu'un se flatte de remplir mieux ma tâche que moi, qu'il prenne ma place. »

Un Comité a t'fô chargé, en fin de séance, de décider si des expliquons supplémentaires étaient nécessaires. 1200 pnih de mint sont fermé* A la Chambre des Communes. M. ?hinweil, ministre des Mines, a révél* qu'entre décembre 1924 et juin 1929. 1 148 mines de charbon d'Angleterre, employant 92 600 hommes, avaient été fermées et n'avalent pas été rouvertes. En outre, depuis le 1*" janvier dernier. le travaid a été interrompu dans 71 puits, employant 9400 mineurs, On ne sait pas encore si leur fermeture sera permanente.

La politique en Allemagne Un désaccord dont U Cabinet au taj t du programme agraire Le Cabinet du Reich s'est réuni samedi pour délibérer sur le nouveau programme agraire.

D'après le Wnrwaerts, le ministre de l'Alimentation, M. Schiele, serait en désaccord sur ce point avec les autres membres du Cabmet. Et il aurait menacé de donner sa démission si le Cabinet n'approuve pas son programme ou en modifie les points essentiels. Le programme de M. Schiele exige notamment que l<?s truite? de commerce. dans lesquels des droits de douanes pour les produits agraires sont flxé*. soient dénonces progressivement Par contre, le secrétaire d'Etat an ministère de l'Economie publique. M. Tredflenburg, aurait, à ce, sujet, adressé au chancelier une lettre attirant son attention sur ta gravité d'une politique d'élévation des droits de douanes. qui toucherait la plupart des Etats voisins de l'Allemagne,

La Dite Je Prusse stra-t-elle dis.toute ? La demande de plébiscite iu Casque d Acier

Le chef de l'organisation du • Casque d'Acier » a fait parvenir au ministre i!e l'Intérieur prussien, les 42 000 signa- turps recueillies jusqu'ici en faveur d'un

plébiscite demandant la dissolution de

la Diète prussienne. de

On sait que, d'après la Constitution prussienne, 20000 signatures sont, suffisantes pour qu'un plébiscite soit ordonné.

En Roumanie

Le roi Charles se livre à $me tnqnête personnelle sur la vie de ses sujets Le roi Charles de Roumanie, suspendant pour deux semaine*, ses audiences, a décidé d'entreprendre des informa- tions personnelles sur la vie publique et privée de ses sujets. C'est ainsi que mardi, après 16 heures, il visita Inopinément une circonscription de police, s'intéressant aux détsils de tous les services, demandant des renseignements sur les travaux courants et ordonnant de prendre des mesures, en vue d'accélérer les travaux, Il adressa la parole aux employés, les questionnant sur leur situation, leurs salaires et leurs diffleultes de famille.

Le roi se rendit ensuite dans un bureau fiscal, demanda des renseignements sur le fonctionnement de la Commission des impôts et sur la situation des contribuables habitant la circonscription. Le souverain parcourut ensuite j différentes rues, les Halles centrales. s'intéressant sur le nombre des ehô- meurs et sur ie prix des aliments de première nécessité puis il visita une houlangerie du quartier et entra dans une maison particulière du faubourg, où il s'entretint avec les locataires. Le souverain resta ensuite une demi-heure dans une rue pour parler avec tes personnes qui s'y étaient rassemblées, s'iñ§éressant à leurs occupations, leur donnant des conseils et les encourageant. Le roi distribua sur place quelques secours en argent.

«

En Bulgarie

La réconciliation des deux fractions macedoniennts La tra)t~a< pa revenir à Sofia

On annonce de Sofia que les pourparlers entamés depuis quelques jours entre les chefs des partis macédoniens en vue de la réconciliation des deux fractions adverses ont abouti à un résultat satisfaisant. Les otages détenus par la fraction Ivan Mirhailoff ont été relâchés.

Les milieux bulgares accueillent avec vive satisfaction cette entente tant souliaitée, qui mettra fin aux querelle* sanglantes dont les rues de Sofia ont été si souvent le théâtre.

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En Palestine

Vmt prott station arabe

contre le me sage de M. MacDona'd Le président du Comité exécutif arabe de JéiUaalem a adresse au haut commissaire anglais une lettre dans taquelle il critique le message de M. MacIwmald au D' Weizmann.

Les déclarations du premier ministre. dit-il, constituent une nouvelle politique du gouvernement anglais entièrement incompatible avec le Livre blanc. U semble, ajoHte-t-il, que M. MacDonald n'attache pas plus d'importance & ce Livre blanc qu'à un simple chiffon de papier. Le problème est cepen-

dant très grave ol peut faire perdre aux y Arabes la conflance dans le gouvernement anglais.

Le président du Comité executif arabe annonce que la lettre du premier! ministre, autorisant l'Agence juive à boycotter la main-d'œuvre arabe contrairement à l'article 6 du mandat, II va être ebligé de soumettre au Comité exécutif une proposition de boycottage de tous les juifs.

Le président afûnne au haut com- m'ssaire que la lettre de M. MacDonald a ruiné tout eipoir de coopération entre les Arabes et les Juifs et a rendu im- possible toute entente entre ces deux partis.

Le septième Congrès arabe, conclutil. décidera de la politique 1 suivre pour le bien du pays.

L'-ÉTBAKBEB h VOL O'OISEftO En ouvrant la séance de la Chambre beige, mercredi, le président a prononce l'éloge funèbre du général Rernheim. Le ministre des affaires étrangères, au nom du gouvernement. s'est joint Il cet éloge et a déposé un projet de loi accordant les funérailles

nationales pour les restes du général.

tiationaies p.mr tes restes du g~n<'ra).

Le projet a été adopté.

Hitler a adresse une proclamation à ses adhérents et se plaint que des acrents provocateurs se soient. frlUsés dans les rangs des nationaux-socialistes et des troupes d'assaut. Il défend à s<"S adhérents de posséder es armes. Lo. condamné à mort dans l'affaire révolutionnaire de Menemcn tTurquie), qui avait réussi à s'enfuir au moment de l'exécution, a été arrêté à nouveau. Après une course éperdue de quinze jours dans les montagnes, terrassé par la faim et le froid, il avait cherché asile chez des villageois qui l'ont livré à la gendarmerie, il a été ramené à Menemen pour y <ître exécuté immédiatement.

On escompte. à Buenos-Avres, qu'après le voyage de .-«r Eric lirummond. en Amérique du Sud, l'Argentine fera sa rentrée dans la Société des Nations. A Ankara, M. V'ehbi, ancien ministre de l'Instruction publique. et M. Sourouri, anciens députas, ont été déférés à la Cour martiale pour menées réactionnaires.

Le directeur général des chemins de fer fédéraux d'Autriche, accompagné du directeur du trafic et du directeur uu service commercial, est arrivé à Rome pour conférer nu sujet des questîons relatives r.u trafic ferroviaire entre l'Italie et l'Autriche

¥

Le conflit du Havre En raison du conflit existant au port du les navires PcnthUvre, Penhtt, Nordsee, ChAteautarose, Gulouette, Costa-Rica, Pipeatone,Clsttmy, Benguela, ont dû quitter Le Havre sans pouvoir effectuer leurs opérations et ont été dirigés sur d'autres ports.

En outre, les vapeurs Hafdem et Borsac ont reçu l'ordre de ne pas toucher Le Havre,

Le mardi matin tout était calme un important service d'ordre avait été organisé avec la police et la garde mobile, mais le port était à peu près désert c'est à peine si sur un effectif de 5 à 6 000 dockers, 250 à 300 travaillaient.

Dans la journée, M. Léon Meyer, député-maire, venu spécialement de Paris, a reçu le délégué des employeurs de main-d'Tuvre, qui a déclaré que ceuxci ne pouvaient renoncer au régime d'engagement a la semaine qu'ils ont réoemment établi, mais que néanmoins l'embauche à la journée ou à la demijournée continuerait, selon besoin, aux endroits habituels. M. Léon Meyer, assisté de M. Galmand, snus-préfet. a reçu ensuite les délégués des ouvriers et leur a fait part de la résolution patronale. Les délégués ont répondu qu'ils refusaient d'admettre de nouvelles conditions.

Les ouvriers ont défllé en cortège, du Cercle Franklin à l'Hôtel de Ville, puis se sont dispersés sur l'injonction de la police.

Le Havre. 18 février. Les ouvriers du port qui travaillent oe matin, sont au nombre de MO environ.

On ne signale jusqu'ici aucun incident.

Départ de 673 forçats pour la finyait La Rochelle, 17 février. 673 forçats, dont 368 condamnés aux travaux forcés et 305 relégués, ont été extraits mardi, à 13 heures, du pénitencier de SaintMartin-de-Ilé et conduits au port, sous la garde de soldats sénégalais, de gen- darmes et de garaes républicains. Les bagnards ont été embarqués sur trois petits vapeurs. A la passerelle, se Lenaient le pasteur protestant du bagne Calas, et l'aumônier catholique, l'abbé Picaud, qui, très charitablement, serraient la main de la plupart des condamnés.

A quatorze heures, les bateaux ont quitW W port et se sont dirigés vers le navire pénitentiaire, le La-Martintere, qui éUit amarré en rade de La RucJielle-' Pallice. Les forçats ont été transbordes sur ce b liment oi'1 ils ont été ei. ferait-» i dans des cellules qui seront gardées', par 40 surveillants militaires qui retournent à la Guyane après un congé i en Krdmce.

A 15 heures, le navire a levé l'ancre et a appareillé pour Cayenne.

AL Gaussorgucs, nouveau préfet de la Charenlc-înférlcure, a assista, à i Salnt-Martin-de-Ré, au départ des forI çats il était accompagné du colonpl Wertz, commandant la 18* légion do gendarmerie.

%#lTl"T*Bri GRANDE contrepoison VI I I EiIh SOURCE de l'acide urique

CHEMINS DE FER DE P.\RIS-OJU-EA.\S Livret-guide officiel de ta Compagnie d'Or- léans (édition du service û'hiven

La Compignle du chemin de fer de P»rls t Orléans met en veste can« les priai i paies gares de son réseau, au Prix de 3 rr £.0 l'exemplaire, son Livrei-rulae oraclel Illus- j iré, comprenant noumnwnt rtioraire coin- plet des trains au 13 octobre 1930. Comme préfédeiument, re Guide eut éfra- letnent adressé à domicile, contre l'envol préalable de sa valeur a^rueaiée Qta rrats d'expMItlon. soit au total 4 fr 95 p >ur la Franco et 7 fr. 70 pour l'eirtnjer, contre mandats, eMques postait ;P»rl5-lîO») ou timbres-poste français, par <e E-ervlco de la publicité de la compagnie, 1, place Valaubert, a Parts (XIII«).

æ

FAITS DI~ER~' Bniletjn de 1 ûffia minai EétMgip j E rofu/fo» probia* <J« la xttwMon jtuqueufévrier à 18 mures. line baissa générale couvrira. le 1« février à 7 heure», te nord de la Scancuiiavio t 13 mon s'Bieuuam Kco**e t- 6 ml>*> ei Sud IrUnae (- t 4 mos) La iituaM s»r» f«o«>r»tf sur le reste du rnniln«ni, a»ec. niixuni de + tO naba sur le -enire di i'iidip ct 1 Yougoslavie, et de -t li rabt sur >>̃ cogne. En uaisoa avec celte dernière hausse lente •méliorallon générale sur soute li France.

En conséquence

vent de Nord-Est rw«K-r*.

Etat du ciel: dans tome « Frtnee. couvert ou trés nuageux wiuneui. Qu*ujU('* cbmeg de pluie ou nelye.

Tempêraiure (Uns toniî la France, en faible baisse,.

Région parisienne

Prévision jiovr la soirée du 1* et le *uil du 18 au 18 lévrier. Vent du fiori-Est faible, ciel couvert brumeux un peu de ueife. température en bal«se de t*. l'révition» Pour la Jountt* du 19 février. Vent de Nord-Est ralSie, ciel couvert on très nuageux brumeux. Q'<Jues chutes de pluie ou de nelfe, ïereperatnre en Dal9»c.

Jei;dl rfvrier, 50" Jour de l'année. tiurte du jour 17 h, 30.

Soleil. UT 6 ». 5«. Couch.: 17 h. H. mnp. Lev. 7 h. 5S. Couch.: 19 h. 1». 3- jour de la lune +

A PARIS

Une auto tombe

dans une tranchée de métro Boulevard Diderot, une auto appartenant à M. Tissot, industriel, à Vincennes, est tombée dans une tranchée des travaux du métro, en face du numéro 81.

Fort heureusement. les trois occupants de la voiture, qui avait fait une chute de 5 mètres, ne turent que légèrement contusionnés.

Il fallut faire appel aux pompiers pour dégager l'automobile.

Un soldat a les jambes sectionnées par la métro

A 6 heures, mercredi matin, à la station du métro Raspall, sur la ligne Etoile-Garn du Nord. le soldat Armand Mantille. 22 ans, du 1" régiment d'avia- tion à Orly, est tombé, en voulant descendre, et a roulé sous le convoi. Les dnux jambes sectionnées, U a été admis à l'hôpital du Yal-de-Grâce.

Aux Buttes-Chaumont deux pavtlon* ont être évacués A la suite d'un glissement de terrain

Mardi, un peu avant midi, des infiltrations d'eau, dans un terrain glaiseux, ont provoqué, aux Buttes-Chaumont, un plissement de terrain sur l'emplacement de l'ancien stade Bergère. Un morceau de trottoir et des réverbères de la rue Georges-Lardenois ont été emportés.

Il n'y eut, heureusement, aucun accident de personnes. Néanmoins, on a évacuer la crèche du XIX* et le pavillon 71 de la rue Georges-Lardenols. Vers 15 heures, le préfet de la Seine était sur les lieux ainsi que l'architecte en chef de la préfecture. Les pompiers et la police-secours ont procédé aux premiers travaux de déblaiement. Dans la soirée cinq projecteurs éclairaient des ouvriers maçons qui construisaient en hâte un provisoire mur de soutènement. t.

DANS LES DePARTFMPNT'

Grièvement blessé par l'explosion d'un détonateur dans un champ Seine-et-Olsc. M. Achille Dassonne- ville, 36 ans, charpentier, demeurant à Staius (Seine), avait été admis mercredi à l'hôpital de Saint-Dents où D avait dû être amputé de la Jambe gauche. La grave blessure qu'il avait reçue provenait de l'explosion d'un détonateur dans un champ, à Montigny-Beauchamps beine-et-Oise). Une enquête est ouverte par le Parquet de Pontoise afin de déterminer la provenance du détonateur. Une enfant périt dans l'Incendie d'une mabon

St'.ine-et-Oise. Mercredi après-midi, Mme Bosselet, 30 ans, habitant une maison e,n bois située avenue Lavoisier. à Velizy, en rentrant d'une course apercevait de la tumée s'échapper de sa maison. Elle se précipita dans la cuisine et y trouva son enfant, une fillette de 2 ans, carbonisée. Elle-méme a été brièvement brû^e sur diverses parties du corps et a été transportée à l'hôpital de Versailles.

La maison, malgré l'intervention des voisins et des pompiers, a été détruite. L'euteur du crime de Oenoulilao est arrêté

Charente. L'assassin de la veuve Pourny, trouvée lundi matin assassinée à son domicile, à Genoulllac (Charente), a été arrêté à Vlllars, commune de Mé- ngnac (Charente), ou Il était domestique agricole-

1. s'agit d'un jeune homme de 18 ans. Léon Verbois. Ce misérable a fait des aveux complets. 11 a reconnu avoir prémédité son crime.

C'est après avoir quitté son patron à ViHiars qu'il se rendit à Genouillac, dans l'intention de dévaliser la veuve Pourny qu'il savait aisée. La nuit venue. Verbois a pénétré chez la septuagénaire, a tenté de l'étrangler et fa tînalement a.-isommée avec un tuyau en cuivre. L'assassin a déclaré que le crime lui avait rapporté 61 francs. Après avoir été interrogé par M. Frances, juge d'lnstruction. Léon VerboB a été écroué à la maison d'arrêt d'Angoulême.

Electrocuté

par un courent de 30 000 volts Haute-Loi rn. M. Jean-Claude Delolmc. V3 ans, cultivateur à Alinhac. prés d Yssingeaux, qui était grimpé sur un pylône supportant des ûls à nautf» tension, a été électrocuté par un courant de ;(OOC'O volts.

Une sérieuse enquête est ouverte sur l'Incand e du Mouritlo

Var. Une Commission composée d'ingénieurs des constructions navales, des travaux maritimes, mécaniciens et d'officiers de vaisseau, a été créée, à Toulon, pour enquêter sur l'incendie sur\enu à la station des sous-marins de l'arsenal du Mourillon. La présidence en est confiée au capitaine de vaisseau Vigouroux d'Arvieu.

Les conclusions seront remises au préfet maritime pour être transmise au ministre de la Marine.

A L'ETRANGEL

Graves Inondations è AndHnople Turquie. A la Fuite des pluies tor.rentielles qui tombent depuis deux jours, la Maritza a débordé à Andri-

ReUUiont France- Maroc

au dépéri de Pcris Qu.ii d Or»ay 1# Par Hendaye, Madrid. Alç«Mra« et Tan.per (service quotidien). Trains rapides U" *• classes et touies cla».«es.i; services de luxe (wagons-ltls, la -mil: wagons-salons le Jour) de Paris i Madrid, entre Madrid et Algeslrss service iribrtxtomadalrt de wag-ons-liis. Trajet minimum de Puns k Tanger en « beures pir le Pyr#n(W«-C6ie d'Argent; 3 heures de m<T Correspondance immédiate a Tanger par t.ain rapide pour tri. Rabat, Casablanca et Marrakerb. î° Par chemin de fer Parti -Toulouse et par avion au départ de Toulouse. Service aérien quotidien de Toulouse pour Tanger, Rabat et Casablanca. Une nuit en chemin de rer; lo neur*s a'tvtoa escales comprises.

nonle. Les eaux do la rivière «irt en.. vahi plusieurs centaines de maisons «insl que l'usine électrique. La ville cst privée de lumière.

Plusieurs maisons ont été évacuée*. Le plafond s'effondre dans un ofnema de Rome blessant

quinze spectateurs

Italie. eau de crépi d'environ six t- irès est tombé du plafond. dans un cinéma populaire de Home, au cours d'une représentation, Une quinzaine de blessés ont être hospitalisés.

Cas de méningite cérébro-spinale à bord d'un bâtiment de guerre Angleterre. On mande de Londres que dee cas de méningite cért'.bro-spinale se sont déclarés A bord du navire de guerre Mnlbarough, sncro dar» te port de Portland. Un télégraphiste a succombé. Quatre autres marins sont en observation.

Une ava' anche fait sept victimes Turquie. On mande d'Ankara que dans la région élevée de M&latya (vallée de lTSuphrate. occidental) une énorme avalanche a surpris un groupe de paysans. Sept d'entre eux ont été en.

sevelis.

Chute d'un avion de bomberdement anglais deux tués

Indes anglaises. On annonce de Singapour, qu'un avion d*> bombardement a fait une chute près do la base aérienne de Seletar.

LYifflcier aviateur Ddvls et lo caporal Boyee. qui se trouvaient à bord ont été tués.

Un tanaala lacère une toile de Rembrandt au musée d'A sterdam Pays-Bas. un acte de vandalisme odieux vient d'Être commis au musé» national d'Amsterdam.

Mardi, vers 2 heures de l'aprèsmidi. un Individu armé d'une hachette a rageusement mutilé la fameuse toUe de Rembrandt, La leçon d'anatomie du U' Giovanni Deymnn.

Le vandale. un Hollandais, a été arrêté avec grande difficulté. Son attitude incorrecte laisse croire qu'il s'agit d'un fou. On dut lui passer la camisole de force.

La loile sera restaurée malgré les lacérations, dont la principale est de 30 centimètres.

*e>

Chronique parisienne Le recensement dans le département de la Seine

L'arrêté préfectoral et les obligation* qu'if entraine.

M. Edouard Renard, préfet de la Seine, vient de faire insérer au BulIrttn municipal l'arrête fixant les, modalités de l'opération du dénombrement de la population du département de la Seine, dénombrement qui doit avoir Heu le 8 mars prochatn.

Il sera effectué au moyen de bulletins Individuels, de fouillp de ménage et de bordereaux de maison.

Chaque habitant doit répondre aux questions suivantes portées sur le bulletin Individuel adresse, sexe. date et lieu de naissance, nationalité, état do famille, résidence. instruction, profwfIoii.

Le chef de ménage établira, en outre, la feuille de ménage ». En matière de recensement. une personne vivant isolée étant considérée comme constituant la elle seule un ménage, il y aura doo« Ueu également, pour elle,' de remplir cette feuille, en sus de son bulletin iodlv'duo!.

Chaque feuille de ménage, comprenant le ou les bulletins Individuels, sera renferme dans une enveloppe cachetée par les Intéressés.

Quant au bordereau de maison », it sera rempli par l'agent recenseur. A Paris, le dénombrement sera fait par arrondissements et quartiers. I,ea agents spéciaux, chargés de procéder à la distribution et à la collecte de» Imprimés, seront toujours porteurs d'ane carte particulière « d'agent recenseur ̃> signée par un conseiller de préfecture et visée par le maire de Tarrondinseroent, et cela afin de pouvoir établir le caractère officiel de leur mission, Dans les quinze jours précédant le 8 mars, c'est-à-dire à partir du 20 février, les agents recenseurs se présenteront dans chaque maison pour demander, soit au propriétaire ou principal locataire, soit au concierge, la liste dm ménages et le nombre d'hab'tants dont chacun d'eux est composé, afin d'établir la quantité de formules à distribuer. Dans la journée du 8 mars et les Jours suivants, k-s formules dûment remplies par les Intéressés recensés seront retirées par les agents recenseurs, qui vérifieront ensuite à la mairie d'arrondissement qu'il a été répondu à toutes les questions et ajouteront, en interrogeant les intéressés, soit verbalement, soit & l'aide d'une note écrite, les Indications qui feraient défaut.

Dans les communes de la banlieue. le dénombrement sera effectué par le* soins des maires les agents reccoscurs seront porteurs d'une commission délivrée par le maire. Le mode et la durée de l'opération seront les mêmes que pour Paris.

La fonds de chômage

Le préfet de Seine-et-Oise vient d'Informer les maires du département que les communes ayant en activité l*ur fends municipal de chômage régulièrement constitué, peuvent recevoir dts à' présent la participation réglementaire du département.

dfc

La liaison téléphonique Rabat-Tanpr L'Inauguration officielle de la liaison téléphonique entre Tanger et Rabat a en lieu mardi, à li h. 30. M. de Witasse, ministre de France, entouré des chefs d'administrations et des représentants de la colonie française et de la presse. a conversé avec M. Lucien Saint, résident général au Maroc.

La nouvelle ligne est maintenant euverte au public,

VINS DE MESSE VIIV8 DE BORDEAUX HENRI BIJON Pro riéuire e Vignobi » HAfseUnt 2t. rai larcslii, i 6CRDEAUX (Ilrso-Ji) lleiU4U du Commerce. «34 &

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Pour tout rensetrnfmcnu, 'ad rester aux agences de la Compagnie d'Orléans, 16. boulevard des Capucines, et iï« boulevard Rmpall; t la Maison du TourtMnr 53. tvetraa G»orge-V, k Puis, ou aux prlnrtpllal agence» de royajeSj


CONTES DE LA CROIX

L'AUTRE LUMIÈRE par JACQUES MORIAN

Ma sœur m'a dit avec cette pitié ¡ profonde qui change sa voix Je t'apporte des roses. Tu auras leur parfum. au moins. Je les ai respirées avec délice. J'en ai caressé mes yeux qui ne I voient plus et j'ai dit

EUes sont rouges. Je les admire, vraiment.

Elle se taisait. Sa main sur la mienne était une question timide qu'elle n'osait pas formuler.

Ecoute, ai-je repris avec mon fcourire heureux qui, toujours, je le sens, I'étonne, ta pitié m'est si douce que je tais mes joies et c'est mal. Ne devrions-nous pas être une âme en deux corps ? Autrefois, nous avions des vies divergentes, d'autres affections. Nous voilà seuls. Toi, veuve de la guerre, moi délaissé par la flancee que mon regard mort épouvantait. C'est, di- tuùt-elle, par mes yeux de braise Boire que je l'avais captivée. alors. Tu ne me parles jamais de ces choses. Tu as peur de me faire mal. Eh bien non D'abord j'ai souffert beaucoup, c'est vrai, j avais des crises de révolte désespérée qui me laissaient brisé, anéanti.

Après l'enivrement des assauts, ile la victoire, l'angoisse d'être seul, inutile, désemparé dans l'éternelle nuit Ne pas savoir éviter le coin de porte qui fait saigner le pauvre front ou la pierre contre laquelle on bute, on tombe, aux rires incomjwéhensifs des enfants. L'humiliation d'être, mol. le vainqueur de la Marne, à la merci des choses et des j?ëns, c'était bien dur Et j'ai connu des heures d'autant plus effroyables que ma piété, toute en pratiques extérieures, ne me conisolait pas.

Peu à peu, je me suis adapté. Ce que mes yeux ne pouvaient plus taire, mes autres sens, étrangement affinés, y suppléaient. L'obstacle qtie* je ne voyais pas sur ma route, je le pressentais. J'ai pu me diriger dans la maison, puis dans le parc

Rachitisme-Lymphatisme

Amaigrissement, Tristesse, Inappétence, Insomnies, Anémie, Maladies de la Peau (Gourmes, Impétigo, Dartres, Eczémas), Maladies nerveuses, Glandes, Ganglions, Perte des forces.

C'est dès les premières années qu'on doit songer à prévenir Je raehitlsme chez "nos enfants, c'est dès ses premières atteintes qu'il tout se hâter de le soigner. Voici quelques éclaircissements qui permettront à bien des mères d'intervenir à temps. Dès lo début de celle terrible maladie, les chairs 3e l'enfant deviennent molles et Basques, il perd ses forces, sa gaieté J'abandonne, il reste morne et silencieux, tous mouvements lui répugnent. C'est le moment d'intervtBnir au plus vite, sinon le mal ne tardera pas à se développer, la tête et le ventre prennent bientôt un volume considérable, les os commencent à s'affecter, l'épine dorfcate fléchit, se courbe en divers sens et le squelette est plus ou moins «ïéîôTtné. Un enfant maladif doit -dont être constamment surveillé de près, et soumis sans tarder non seulement à un exercice rationnel, mais surtout à un régime fortifiant, tonique et reconstituant où doivent dominer la chaux, les phosphates et ïèî' rayons ultra-violets judicieusement dosés. Chacun de ces éléments possède ses vertus propres, *oit pour nourrir et recalcifler les os, soit pour faciliter la croissance et le développement du corps, soit pour favoriser la multiplication des globules rouges qui font d'un sang pauvre un sang pur et riche. C'est en tenant compte de toutes ces indications que l'Ultra-Fortiflant

FEUILLETON DU 19 FÉVRIER 1931 6 L'ffcritière

Oe l'abbaye

Epatante, l'adoptée, soliloquait-il en fui-même. Juste le genre qui me plaît. Héritière ou non, je l'épouse. Tous les intérêts seront ainsi conciliés et le bien de tante Constance ne- sortira pas de la famille.

Satisfait de cet arrangement, auquel il ne manquait que le consentement de la partie adverse, il arpenta deux ou trois fois l'appartement. Soudain, la vue de la table dressée, mais non servie, réveilla en lui un" appétit cuisant

Serait-ce que l'espoir d'un dîner cftaud m'est interdit pour ce soir? Dans ce cas, je sais ce qu'il me reste à faire je descends aux cuisines, et la nécessité fera de moi un chapardeur.

CHAPITRE IV

Avec autant de célérité que le lui permettait le triste état des chemins, jonchés de ramilles par la tempête et détrempés par la pluie torrentielle qui l'avait suivie, le D' Solilhac accourait à l'Abbaye. Mais, par avance, il savait sa venue inutiis, car avait quitté la malade la veille au so\t

dont chaque arbre m'est sensible de loin.

Les parfums se sont avivés tellement que par eux, je discerne la couleur des roses. Mais le parfum ¡ le meilleur, c'est celui de ta ten- dresse. En toi, chrétienne sancti- ¡ fiée par la souffrance, je trouve une je douceur que rien ne m'a fait res- sentir. Et je comprends le bonheur de n'être pas lié pour la vie à celle qui reculait devant le sacrifice, j unique preuve d'amour. Que de déceptions j'aurais eues après la première griserie, si vite suivie de satiété quand l'amour n'est que sensualité, égoïsme à deux

Les malentendus qui s'aigrissent dans le silence, les brouilles pour des vétilles, les bouderies nous au- raient vite amenés à l'indifférence polie de tant de couples inaptes à l'union vraie, celle qui fond deux âmes dans la douleur.

Toi aussi, tu passes par où j'ai passé. Ta piété était comme la mienne formaliste, froide. Tu ne souffrais, tu ne jouissais que de ce qu'on voit. Et ce qu'on voit est si peu de chose Les livres que tu transcris pour mes doigts t'ont-ils révélé comme à moi-même l'indicible bonheur de la foi, la lumière vue seulement par ceux qui se détachent des choses d'ici-bas ? '?

C'est possible. Mais je crois surtout que ton héros du ciel te console, te dirige, t'encourage. Il te dit

Sois bonne, bonne Toujours meilleure Après, bientôt, quelles délices Si tu savais. C'est lui qui te fait préférer au cimetière 1 autel où, dans l'Hostie, tu t'unis en Dieu à ton aimé.

Et c'est si beau, cet espoir, plus qu'un espoir, cette certitude, que tu ne voudrais pas, tu ne pourrais pas revenir en arrière. Etre la femme comblée de joies égoïstes et non la chrétienne qui, penchée sur la douleur des autres, vit la vie sai-

Richelet a été créé, afin d'apporter à l'enfance et à l'adolescence un secours indispensable. Cette nouvelle découverte a brillamment fait ses preuves, tous les enfants et jeunes gens soumis à son influence ayant été guéris. Grâce à l'UltraFortiflant Richelet, renfermant de la chaux vivante sous forme de poudre d'os frais, du phosphore et du manganèse assimilables en totalité, des vitamines et des rayons ultra-violets indispensables à la croissance et à la vie, les petits malades sont transformés à vue d'œil. L'anémie, le lymphatisme, le rachitisme, les glandes, les accidents nerveux, 1 insomnie, l'amaigrissement disparaissent; l'enfant retrouve l'appétit et reprend son poids normal en même temps que son sang se purifie et devient plus nutritif. Devant ces résultats, on peut affirmer sans crainte que l'Ultra-Fortiflant Richelet est le remède par excellence des maladies de l'enfance et de l'adolescence, dues au développement et à la croissance notre descendance est désormais placée sous sa puissante sauvegarde. L'Ultra-Fortifiant Richelet se vend 16 fr. 80 la grande botte (impôt compris), dans toutes les bonnes pharmacies. A défaut et pour tous renseignements sur le traitement, écrire à L. Richelet, de Sedan, 6, rue de Belfort, Bayonne (Basses-Pyrénées), qui vous les enverra gratuitement.

sans aucun espoir de la revoir vivante. Le cœur, qui fonctionnait avec peine, avait dû s'arrêter irrémédiablement. Ce fut^ ce qu'il constata du premier coup d'œil quand, le jour terne d'octobre n'ayant pas encore dissipé les ténèbres nocturnes, il pénétra dans la chambre où Mlle Constance, à peine plus pâle qu'avant de quitter ta vie. reposait dans la paix du sommeil suprême. Au pied du lit, assise dans la bergère qui lui avait servi pendant les veilles des nuits précédentes, Odette Cézeville se tenait, sans larmes et sans plaintes, tes yeux fixés sur la dépouille de celle qui lui avait été si maternelle. Mme Lacarrière ni son fils ne se trouvaient avec elle, mais, en entendant le pas du docteur dans le vestibule, la veuve sortit de son appartement et entra derrière lui.

Le regard angoissé d'Odette interrogea le jeune homme.

Hélas il n'v a rien à faire, murmurat-il dan< une réponse apitoyée.

Et. par un geste spontané de commisération auquel il ne sut pas résister. il lui tendit ses fortes mains. dans lesquelles la jeune fille plaça machinalement «es petite? mains froides.

Elle est morto doucement, sans agonie, et de cela il nous faut remercier le ciel, susurra ta belle-soeur en élevant ver.= le plafond des yeux blancs remplis d'une résignation facile.

En bon chrétien qu'il était. Paul Solilhac fléchit le eenou devant le lit et pria pour cette morte qui avait été pour lui et sa soeur une amie en même temps qu'une cliente. Puis, inclinant sa grande tante devant la triste Odette

gnante, solitaire, immolée du Crucifié. N'est-ce pas. ainsi?

Pour moi, si on me rendait ma jeunesse, mes yeux, mon amour et mon incompréhension de Dieu, je dirais

Arrière les plaisirs faux, le mensonge colore des choses! Laissez-moi dans mon ombre pénétrée par l'invisible lumière heureuse: la

foi.

J'ai dû me taire. Mon émotion m'oppressait. Elle ne pouvait pas non plus me répondre. Silencieusement, elle pleurait.

J'ai passé une main caressante sur sa joue toute mouillée de ̃ larmes chaudes, et, tendrement, j'ai repris

Nous ne remercions pas assez Dieu. Si. ensemble, nous disions un Magnificat ?

JACQUES Morian.

Les améliorations apportées dans le service des trains de denrées et de messageries

Los chemins de fer de l'Etat poursuivent méthodiquement la réorganisation nos trains de denrées et messageries sur l'ensemble du roseau.

Trois phases de ce programme ont été jusqu ici mises en application le 28 octobre dernier sur la ligne de Dienpp, !*̃ I" décembre sur la ligne du Havre et k l" janvier sur celle de Cherbourg, Des trains transportant à la fois du lait et des Uenr-ées, de la marée et des messageries ont été remplacés par des trains formés uniquement soit de lait, soit de denrées, soit de marée et de mes-

sageries.

Cette nouvelle organisation a eu pour nJsullat do simplifier les opérations de triage à l'arrivée aux gares de Paris et de hâter la mise en déchargement des denrées et des messageries. Par ailleurs, on s'est efforcé, partout cela était possible, d« retarder les heures de rl^psrt. ssns cependant retarder tes arrive-? à B.itignollea et à SaintLazare.

C'est ainsi que la plupart des denrées expédiées de l'importante région productrice comprise entre Lison, Saint-LO, Coutances, Cherbourg et Isigny partent maintenant au minimum deux neurcs plus tard qu'auparavant et pour certains centres gros expéditeurs comme I Papiers, 1r décalage au départ atteint jusqu'à sept heures.

Les usagers ne manqueront pas d'apprécier les efforts constants et métho(îiqiics des chemins de fer de l'Etat pour ûincliorcr le service des trains G. V,

CONSEILS DU DOCTEUR

M\[ ET FAIBLESSE Conséquences de mauvaises digestions Le Professeur Hayem, qui a étudié tout particulièrement l'anémie et la chlorose a noté des troubles graves de l'Esto-

mac dans ces affections. C'est qu'en effet l'insuffisance fonctionnelle de l'Estomac avec son cortège de douleurs, pesanteurs, brûlures, renvois acides, ballonnements, migraines, engendre la débilité et l'Asthénie. Le teint devient terreux, l'haleine courte, l'essouflement fréquent. L'appétit est irrégulier. Le Dyspeptique de caractère irritable, éprouve des troubles nerveux avec tendance aux baillements, aux vertiges, aux névralgies. En réalité pour chasser l'Anémie, pour vaincre la iaiblesse, il faut régénérer le tube digestif.

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Quelque chose dans l'ardeur avec laquelle il s'était exprimé fit que la veuve, occupée à des rangements inopportuns, se détourna et le regarda avec l'insistanc-e malveillante dont ses yeux d'acier avaient le secret. Et, sans laisser à la jeune fille le loisir d'émettre une réponse

Nous vous remercions de votre bonne volonté, docteur, mais nous regretterions de vous causer aucun embarras. Mon fils est accouru hier au soir, et s'il a eu le regret d'arriver trop tard pour embrasser sa pauvre tante, il aura du moins la consolation, dans les tristes circonstances où nous nous trouvons, de s'occuper de ce qui la concerne.

C'était un congé exprimé sans excès de bonne grâce, et ce fut bien ainsi que l'in- terpréta le jeune homme. Un mouvement de colère, dont la subite violence l'étonna lui-même, gronda dans son cœur. Il se contint toutefois, salua froidement et se retira. Mais. comme il descendait l'escalier, une voix tremblante s'éleva derrière lui

Docteur murmurait Mlle Cézeville, debout sur le palier.

Tl allait se hâter de remonter auprès d'elle, mais elle lui fit signe de n'en rien faire, et ce fut elle qui descendit et le conduisit jusqu'au milieu du hall Ici ie puis vous parler sans contrainte. Partout ailleurs. il me semble. depuis que ma protectrice n'est plus, que les murs ont des oreilles hostiles. C'p< pour lui obéir que je viens vous demander

JUSTICE

ON INCROYABLE A.CQUITTEMEMT DU JURY PARISIEN

'Les jurés de la Seine ont estimé nu» le fait d'avoir un mari brutal et ivrogne autorisait une femme à donner la mort à son époux. Ils viennent de rendre un stupéfiant verdict d'acquittement en faveur d'une concierge d'un immeuble du qtnl d'Anjou qui tua d'un coup de revolver son mari pendant qu'il dormait, parce que celui-ci, quelques instants auparavant. avait frappé si OUe. CONDAMNATIONS

EN QUELQUES LIGNES

La Cour d'assises de Seine-et-Oise a condamné à quatre ans de prison un charretier de Morangis, Lucien Gernaud, âgé de 31 ans. qui, dans la soirée du 2 novembre dernier, au cours d'une discussion, avait tué, en lui fracassant le crâne à l'àide d'un pieu de cantonnier. son camarade Raoul Plu, âgé de 50 ans. Le tribunal de Bar-le-Duc a condamné à trois ans de prison et dix ans d'interdiction de séjour ta nommée Odette Wimbert, âgée de 23 ans, née à Issy-l*s-Moulineaux. comptable, demeurant à Nancy, inculpée de divers vols commis à Nancy, Metz et Bar-le-Duo. Cette femme a déjà été condamnée à Paris pour vols et escroqueries.

SUR MER 1

lia vapeur italien $' échoue sur la côte médilemBéeaae près de Porl-Veadres Le vapeur italien Peltrnm. du port de j Gènes, venant de Rotterdam aveo une cargaison de 6 000 tonnes de charbon, s'est échoué mardi matin, tin« voie d'eau s'étant déclarée suBftement près de PortVcndres dans sa cale avant

Le capitaine ayant donné la position de son navire à ses armateurs. il attend l'arrivée des secours qui ne peuvent tarder. Le temps ?e maintenant au beau, la position du navire ne semble pas être critique, mais si le vent tourne, elle pourrait le devenir.

L'équipage n'a pas quitté le bord. Cnre explosion i bord d'au cargo transportant de b benzine

Le vapeur allemand Letiiiflra se rendant de Brème à. Riga avec une cargaison de benzine et de kérosinc s'éUnt trouvé pris dans les glaces dans le golfe de Lomenes a explosé mardi.

Des flammes hautes de 60 à 100 mètres ont jailli du navire, Des brise-glaces ont filé appareillé pour porter secours au Lcandra,

ECZEMA Uboritain SMJSEkl liairt (Sirthi) Guerison radicale, sans régime spécial des mrila lies de la peau

par le DEttMOGEWOL Sngcrra tntkin gntuti nr àraunii IScsbni/ ii t tut tiiB

de passer ce matin même chez son no- taire pour le prier de venir mettre les scellés. Elle m'avait vivement recommandé, hier soir, de le faire prévenir aussitôt.

Sa voix s'éteignit dans les larmes. Elle vous a suggéré là une sage précaution, et je vais me rendre directement chez lui. Et n'auriez-vous pas™

II hésita, semblant ne pas oser continuer.

Qu'est-ce que je n'aurais pas ? demanda-t-elle avec simplicité.

Mais. quelques parents en dehors de ceux de Mlle Lacarrière qui ne peuvent guère.

Guère m'aimer, n'est-ce pas? Oui, cela est naturel, et je ne puis leur en vouloir, bien que marraine ait usé de son droit en me laissant l'Abbaye. Mais elle a fait la part de son neveu, et je l'eusse souhaitée plus forte, car il est douloureux, même pour obéir à une morte, de dépouiller un parent.

II ne fallait pas que ce parent se mit dans le cas d'être déshérité, dit Paul assez brusquement. Ce n'est qu'après avoir eu la preuve de son indignité notoire que Mlle Constance vous a appelée auprès d'elle. Il ne peut donc s'en prendre qu'à lui de sa disgrâce. Mais, en attendant que vos droits soient reconnus, vous aurez, je le crains, de pénibles heures à subir entre cette mère. et ce fils également déçus. Une compagne vous serait utile. Odette soupira

Où la trouver ? J'ai encore, à Paris, les deux sœurs de ma mèr*. mais ma <*hf>r« marraine, dans son désir bien compréhensible de m'avoir tcute à elle, m'ien avait

Les accidents de la circulation Seine -Inférieure. Le jeune Robert r/ufresne, ans, suivait la route de Dieppe à Deville-les-Rouen, avec sa mère, lorsque, soudain, i! traversa la chaussée en courant. A ce moment arrivait une automobile et le bambin disparut sous les roues du véhicule. Relevé le crâne fracturé, il succomba quelques instants après. Rbêne. A Lyon, un garçonnet de 6 ans, Valérien Delgrade, qui revenait de l'école avec son frère, a été tué par un taxi, en traversant le cours CharIcmagni-. Allier. Une automobile eomîuite par Mme Vivier, demeurant à Lapalisse. a dérapé et s'est renversée sur le côté droit de la route, abattant un poteau télégraphique. La voiture a été brisât». La conductrice a été blessée à la tête. H*nte-Garonn«. Lundi soir. M. Karl Goerling, 27 ans, de nationalité allemande, circulait à bicyclette sur la route de Muret, aux environs de Toulouse, lorsqu'il a été heurté et renversé par une automobile dont les roues lui ont fracturé le bassin.

Il est mort peu après.

Landes. A Pontons-sur-Adour. >fM. René Bordes et René Mauvaj, qui rentraient de Tartas, montés sur la même motocyclette, ont heurlé une charrette attelé» de mules qui venait pu sens inverse. Ils ont été tués sur lo coup.

Chronique Sportive AERONAUTIQUE

Un voyage aérien du président de le République argentine

M. Irtfmru. président de la RépuDliqiio Argentine, est parti te 16 féviier de Buenos-AjTes, 4 bord d'un avion de la Urne aéropostale argentine pour un voyage île plusieurs jours. Après une «ralo & Cordoba. Il s alto m le sotr a Salla. La c Comte-Zeppelin i reprendra 'prochainement ses voyagei

Le dirlpeaÈle Comte-Zeppelin rcprendrjr fln mars ses voyages avec païsegers et envois postaux.

Le prostramme prévolt entre autres pour Hn avril un voyage en Egyptfl avec atterrissage au Caire. A fin nul, dirigeable se rendra a Seville d'ofi Il entreprendra un vol de 38 heure» au-dessus -le l'Espayrit. AUTOMOBILISME

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tenue un peu éloignée, ce qui les a troissées. Je n oserai donc pas leur- demander de venir ici, surtout avec la présence de Mme Lacarrière, qui a le droit de se croire chez elle tant que le testament n'est pas ouvert. D'ailleurs, j'aime ma solitude. Je le comprends aisément. Cependant, permettez-moi de vous dire, parlant comme médecin, qu'il ne faudra pas abuser du repliement sur vous-même, car l'inquiétude, le chagrin et la fatigue physique vous ont étrangement déprimée en quelques jours.

J'aurai bien du temps pour me reposer, maintenant, murmura-t-elle avec tristesse.

Puis ils se turent, parce qu'une pénible indécision flottait entre eux. Odette, qui redoutait sans se l'avouer l'hostilité des Lacarrière, eût souhaité que la présence de la sœur du docteur, cette Henriettiî Solilbac, plus âgée qu'elle, mais qui lui était sympathique. fût venue rompre un odieux tète à tête. Mai:?, bien que Mlle Constance fût en relations de visites avec elle, elle-même estimait la connaître trop peu pour pouvoir lui demander une semblable corvée. Et lui, craintif, avec la peur d'être importun ou jugé présomptueux, n'osa pas la lui proposer– Déçus par leur réciproque timidité, ils se séparèrent en silence.

Paul s'éloignait, très ému. Il n'en était plus à apprendre qu'Odette représentait pour lui la femme aimée et que son plu* vif désir serait qu'elle devint sienne. Mais un mot de la jeune fille venait fa réduire a néant ses timides espérances n'avajt-eUe pas parlé comme d'une chos^ qui Iuî était assurée de la succession de -e

senter une protçrtlem rt nn coisîori suffisants, dont l'appreciailon sera faite par lea commissaires au pesuco. teux-ct auront tous pouvoirs pour refuser le départ à une VunUi-e uOut ta carrosserie ne leur paraitrait pas correspondre i l'esprit du r*<l>- ment de l'épreuve, laquelle ta une ép: de tourisme.

Elles devront avoir au moins tifs i-s. ̃ ttrlsuqties Imposées par le règlement înlernaiiouai sur les voitures do sport. En plus, la protection <-ontr* la boue et la pluie devra Être eQ*et'tivrmfnt assuré i uur cma, les ailes avant m arrière des voitures devront, en psrttruUer, être réu-

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La présence de portim-s nv.n pas obligatoire pour les voitures découvertes a condition que i'accos des places soit sufflsamiueut aisé. Pour te pare-brise. qui. ainsi que le re- Renient le prévoit, doll rejoindre la capote dans sa pyite supérieur*, Il faut qu'il ait une hauteur .-ufDsame pour qu'un conduc- teur de taille moyenne :euvlron 1 m, Tûi puisse regarder horizontalement lorsqu'il est assis sur le stege.

FOOTBALL

Le match armée française-armée belge Le premier match dit icnrnol triangulaire de rootball des arrofk'S britannique, belsre et française a M& Joue mardi apresmidi au stade Buffalo,

Il menait aux prises les équipes des armées beljre et française il il s'est terminé par la victoire de nos représentants qui ont ga^ne par 3 buts » 1.

RUGBT

L'Entente Racing CASG bat la comté de Clamorgan

Mardi s'en dlsputd vi stade jean-Bouin lo maich Enteme Racine CASG-Citmté de Clamorgan. Il a donné Heu à une parue assez mouvementée qui s'e«t terminée par la victoire du Qut[ue. Parisien par H points (3 essais dont 1 transrormê ei 1 but sur coup franc) a 12 points U essais dont 1 transformé et un drop goal) pour les Gallois du comité de Glamorgan.

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•20 heures, causerie avec auuitlon de dlsraes. 20 11. 45. radic-com e.rt Concerto en mt btmot (Mozart;. SI h 30, nomanre ert /a (Beethoven^. Ftntattie (RlmsfcyK'orsakofT). Reflet* tl Allemagne a loreM scnmitl). Symjihonia n' 3 (Scnumann). TOUR EIFFEL (1 «8.8 m). 8 heures, relais de Paris P. T. T. 15 h. 25, relais de Paris P. T. T. 17 h 45, Journal parti' 19 h. 20. radio-concert Symphonie 13 (Haydn-Delamirclieh Xicoleite

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sa marraine? Dès lors, lui, qui était encore presque à ses débuts dans la carrière médicale, ne pouvait compter pour elle. Et une ride sévère barrait son front, ;i laquelle une seconde vint s'ajouter à la pensée de ce Gilbert Lacarrière qui poignait à l'horizon, un homme décrié, sans doute, mais qui avait appris à Paris l'art des roueries, et que sa mère allait blancbir à tous les yeux par les moyens les plus impudents. Savoir quels rêves hantaient sa cervelle, à ce quidam, au sujet de la délicieuse héritière ? Le cœur du jeune homme se révoltait. sa main nerveuse maniait durement le volant de sa voiture, et il fonçait avec une inconsciente violence sur la petite ville de Brioude, où se trouvait l'étude de M* Le* doin, notaire de Mlle Lacarrière. A cette heure matinale. il était assuré de trouver l'homme de loi chez lui. En effet, le tabellion était encore au lit, mai? il se hâta d'en sortir quand il apnrit que le docteur l'attendait, venant de l'Abbaye, dont il savait seulement la maîtresse ma-t lade, et une vingtaine de minutes s'étaient! à peine écouiées qu'il accourait, parachei vant sa toilette en chemin.

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