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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1929-11-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 08 novembre 1929

Description : 1929/11/08 (Numéro 14322).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4125899

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Vendredi 8 novembre. Saint Godefroy. Samedi 9 novembre. Saint Théodore.

Paris, 7 novembre 1929.

La Journée C'est un vaste plan de progrès économique et social que M. Tardieu a proposé au pays. A l'eitétérieur, il maintiendra une politique de paix à l'intérieur, il prône un vaste travail d'équipement national, doté de 5 milliards, et en même temps des dégrèvements fiscaux, sans nuire à l'équilibre du budget. Les assurances sociales seront appliquées à la date fixée. Les tribunaux d'arrondissement seront rétablis.

La déclaration ne ressemble en rien aux documents antérieurs et a laissé de côté le couplet sur la laïcité.

Jeudi après-midi, la déclaration ministérielle du Cabinet Tardieu est lue à la Chambre par le président du Conseil, et au Sénat par M. Lucien Hubert, vice-président du. Conseil, garde des Sceaux.

La crise minière soulève de nouTelles difficultés, en Angleterre, au Cabinet travailliste, par suite de l'opposition des propriétaires de Charbonnage à une diminution des heures de travail et à une discus«ftion d'ensemble sur la question des salaires.

Des irrégularités nombreuses ont été constatées dans le plébiscite nationaliste contre le plan Young, et il se pourrait, en définitive, que les 10 pour 100 des électeurs inscrits nécessaires pour l'adoption ne soient pas atteints.

On annonce que 80 députés et 20 lords effectueront un vol à bord du dirigeable anglais « R-101 », le 16 novembre.

*mm

La vie religieuse au Mexique

Lit églises vont êtrt rendues j au autorités ecclésiastiques. On mande de Mexico que devaul l'opposition manifestée par certains gouverneurs de province, à la re- j mise des églises au clergé catholique, le ministre de l'Intérieur vient de leur donner l'ordre formel de rendre les établissements du culte aux prêtres qui en étaient chargés avant le conflit religieux. Le ministre avertit, de plus les autorités provinciales que si elles passent outre à cette ordonnance, des mesures sévères seront prises en conséquence.

n est spécifié en môme temps que les prêtres dissidents ne pourront reoevoir semblablement que les églises qu'ils administraient avant le conflit. La ière Conception à lexico. Le journal El Universel de Mexico signale que la' Mère Conception, cette religieuse qui avait été condamnée comme inspiratrice morale de l'assassinat du président Obregon, a pu venir librement- et sans surveillance dans la capitale pour visiter sa mère

mourante.

La Mère Conception avait donné sa parole d'honneur de retourner à l'île des Trois-Marins, elle est déte- nue. Ce qu'elle a fait après un bref séjour à Mexico.

f Congrès national

du recrutement sacerdotal

Il aura lieu à Nancy les ii, 15, 16 et ] 17 novembre, sous la présidence de S. G. Mgr Me La Celle, évèque de Nancy 1 et Tout.

Les Congrès de recrutement sacerdotal ont pour but d'émouvoir t'opinion < catholique sur la pénurie actuelle du clergé (en France, il y a plus de 10000 paroisses sans prêtres) de pro- 1 voquer un mouvement de prières pour ] les vocations de favoriser la rencontre i îles pnîtri's recruteurs de permettre t l'étude des meilleurs méthodes d'éveil, de préservation et de culture des voca- i tions. < Le Congrès de Nancy a inscrit à son ( programme Les moyens traditionnels v d'éveiller les vocations sacerdotales et f reti trieuses ». < Priez pour son suw*s envoyez-lui s votre offrande assistez à ses séauees. Adresser los demandes de renspigne- t »ents pour les logements et repas uf- S terts aux congressistes dans les nieil- < teures conditions et les offraudes à i M. l'abbé Gegout, 35, cours Léopold. t Kauoy. (O»è<iuê postal Nancy, 25W5,ij,( (

LE DÉSARMEMENT

i Le voyage de M. lYlacDonald aux Etats-Unis

Le Times repousse l'idée d'une alliance américano-britannique et déclare que la visite de M. MacDonald fera mieux que les conversations diplomatiques ordinaires pour le maintien de bonnes relations entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Quant à savoir ce que l'on peut espérer du voyage de M. \flacDonald, la réponse est probableI ment « Tout et rien. » Les gens dont l'attente sera déçue, agréablement ou désagréablement, seront ceux qui s'imaginent que le président et le premier ministre ont l'intention de régler définitivement, à huis clos, leurs propres affaires et celles du monde. A quel point cet espoir est chimérique, c'est ce qui apparaît aussitôt que l'on se reporte à la question la plus urgente de toutes.

M. MacDonald n'a même pas attendu pour sa visite aux EtatsUnis que les négociations purement anglo-américaines fussent entrées dans la phase décisive. Ces négociations out. apparemment été poursuivies par la voie juste et régulière de la diplomatie confidentielle, autant du moins qu'il est possible ;mx deux pays de les poursuivre actuellement. Les divergences de vues entre eux entravaient tout le mouvement du désarmement, et ces divergences ont été réduites maintenant à leur plus simple expression. Mais il s'en faut tellement que ces négociations aient réglé d'avance la tâche de la conférence internationale, à laquelle doivent être déférées leurs propositions, que l'issue en dépend avant tout, pour combler le fossé qui sépare encore les deux points de vue, de l'exposé que feront d'autres puissances de leurs besoins et de leur politique. Les deux pays ne disposaient pas, ils ne pouvaient disposer l'événement l'a bien prouvé de

--u-

ht président ITOOVER riruit>> et M. MACDONALD photographiés à Washington devant la Maison Blanche. tous les éléments d'un accord. Rien de mieux fait pour corriger l'impression que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pouvaient ou devraient se mouvoir, et même désirer se mouvoir dans une orbite à eux. Les ramifications du désarmement, qui le leur interdisent, ne sont qu'un exemple typique de la complexité de leurs relations avec le reste du monde. Cette conception, pour chimérique et insensée qu'elle soit, est susceptible de produire des etfets regrettables. Le premier ministre lui-même a plusieurs fois mis en garde le public contre elles. « Nous ne faisons aucune alliance avec l'Amérique », déclarait-il sans ambages à son auditoire, avant de se mettre en route et il a renouvelé cette déclaration depuis son arrivée à Washington. Toute la conception d'une alliance ou « entente » anglo-américaine particulière serait la négation de tout ce que nous apprend l'histoire des EtatsUnis, et est manifestement incompatible avec la politique poursuivie par la Grande-Bretagne depuis la guerre.

Depuis la conclusion du pacte de la Société des Nations, du traité de Washington et des accords de Locarno, l'objet constant de la politique britannique est non pas d'abandonner les amitiés existantes, mais de les élargir de telle façon qu'elles se fondent en un système mondial, ne reposant pas sur un équilibre d'armements. Il est vrai, comme l'a souligné récemment le général Da.wes, que si nous nous tenons ensemble, notre sécurité est assurée, et que. si nous ne nous tenons pas ensemble, rien n'est assuré. Mais il est vrai également que la conception d'un monde de langue.

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anglaise s'intéressanfc et se suf- fc flsant à lui-même serait, à supposer même qu'elle ne fût pas une irréa- j lisable absurdité, un démenti in- i fligé à nos traditions. La tradition américaine réprouve toute pensée d'ententes exclusives la politique américaine a pour objet de les! exclure. La tradition britannique! est hostile à toute suggestion invi• tant à tourner le dos au monde le mécanisme d'un Empire maritime s'y oppose.

M Le correspondant de Washington insiste longuement sur le fait que le président Hoover se proposait d'examiner à fond, avec M. MacDonald, le problème haute ment technique de « la liberté des mers ». La discussion de cette question est naturelle et convenable on pourrait même la tenir pour essentielle, à condition d'en reconnaître clairement les difficultés et de ne pas leur permettre d'entraver la solution du problème plus immédiat dont on s'occupe actuellement. On est donc heureux d'apprendre que, à rencontre de certains de ses compatriotes, le président se rend compte qu'il n'est pas possible de réaliser en un moment un accord sur les points innombrables qui affectent les relations entre les neutres et les belligérants, et qu'il est préférable d'ajourner les « décisions » à cet égard jusqu'après les « décisions » sur la réduction des armements navals.

Quant au premier ministre, on peut être assuré qu'il n'est pas parti pour les Etats-Unis dans l'idée qu'il pourra en rapporter la solution définitive de l'un ou l'autre de ces problèmes. Dans ce sens, il ne recherche et ne rapportera rien. Mais ce sera tout que d'avoir inauguré le système de rencontres particulières périodiques entre les hommes d'Etat britanniques et américains pendant leur passage au pouvoir. 11 est curieux, même en tenant compte des 3 000 milles marins qui les séparent, que deux ¡ pays, si rapprochés par ailleurs, aient eu recours si rarement à une pratique généralisée et uniformément avantageuse en Europe Il serait difficile d'exagérer ce que doivent la grande œuvre et la réputation durable de M. Strese-i mann à la facilité avec laquelle, au Conseil de la Société des Nations et ailleurs, les leaders politiques de l'Europe, et non seulement de l'Europe, peuvent se réui air en vue de discuter tranquillement entre eux leurs visées et leurs divergences de vues.

De nos jours, il faut qu'un homme d'Etat transmette aux l' autres nations quelque chose de plus que sa politique, souvent mal comprise, sa signature on même sa parole par T. S. F. Dix années ] d'expérience nous ont montnô ce que peuvent faire les entretiens di- | rects, non pour remplacer, mais I J pour guider et compléter les écrits. La visite du premier mi- nistre aura été une entreprise heu- ] reuse et sage, si elle contribue à accroître chez les deux peuples la résolution de mieux comprendre ] l'autre, la volonté d'accorder la < meilleure interprétation aux in- tentions de l'autre, et la conviction ( qu'elles travaillent l'une et l'autre i sincèrement pour les mêmes objets [ principaux dans les affaires inter- nationales. C'est parce qu'elles sont l'une et l'autre directement 1 intéressées au maintien des bonnes relations et qu'elles sont de plus en plus amenées par leurs enga- j gements à maintenir ces rela- i tions avec le monde entier qu'une bonne entente entre elles estessen- j tielle. | R. LE Cholleux. i, V

AUTO, FORTERESSE. ET BANQUE «

Blindée comme an tank, avec des mitrailleuses sous sa ton-elle, cette Toiture automobile est une roulotte d'an nouveau ç»nre. C'est une banque ambalante à l'usage des petits rentiers de la banlieue de Los Angeles. Mais tandis qme derrière le guichet nn employé sotrit au tmi–rtioas bancaires, il y a sow la tourell* «n penteur qui veille, Et ee ne sent pu des ~1Ift qu'il c tire a.

GAZETTES TrWe effet

d'une négligence administrative. Le 31 mars de cette année, un jeune Parisien, soldat à l'armée du Rhin, décédait à l'hôpital militaire de Trêves. Les parents affligés, pour | conserver quelques souvenirs de leur fils, firent les démarches nécessaires pour entrer en possession de# quelques objets personnels que tout soldat porte avec lui, et fournirent en temps utile les pièces réclamées. Or, ces pièces sqnt restées pendant des mois en souffrance à la mairie du XV arrondissement. Quand elles sont parvenues, lo 5 octobre, à l'armée du Rhin, il était trop tard. Depuis la veille, 4 octobre, avait pris fui lo délai de six mois imparti par le règlement du Service de santé pour la liquidation de la succession d« militaires décidés en activité de i service, i>t l'aulnritô militaire, ne ] voyant rien \cnir, mettait en vente, aux enchères, au profit des héritiers, les objets familiers de l'enfant disparu.

Le préfet de la Seine a été mis au I courant de ce douloureux incident par une question écrite de M. Duteil, conseiller municipal. Il promettra de prendre des mesures pour éviter !e retour de. faits semblables. Lesquelles? Roformeta^-il Ui. conscience des gens, qui ,s« iigurent eu être quittes envers le devoir quand ils ont fait des heures de présence ? '? Le régime sec aux États-Unis n'atteint que les petits.

Le sénateur Brookhart, de l'Iowa, s'est plaint au Sénat américain de ce que le régime sec soit violé par ceuxlà mêmes qui devraient le défendre. 11 a estimé que la prohibition ne frappe que tes petits et, pour corroborer son assertion. il a révélé à ses collègues des détails édifiants sur un diner « humide » qui a été donné il v a trois uns à des sénateurs « sees » par un financier bien connu. A ce repas mémorable, des bouteilles de whisky étaient dissimulées der- ¡ rière un rideau et chacun des invités était prié d'en prendre une pour se servir. Plusieurs membres du Congrès se montivri'ut sensibles à cette invitation.

Eu outre. M. Brookhart ;i déclaré que M. Hoover devrait se séparer de M. Mellon, secrétaire de la Trésorerie, pour le remplacer par quelqu'un qui mettrait fin à la vente et à la consommation do'* boissons alcoolisées. M. Meilçm, passe en ce, moment par une série noire. fi aurait. dit-on, perdu des centaines de millions dans In récent krach financier de NewYork, et voici qu'en outre on l'accuse de favoriser l'alcoolisme! 1

Cette accusation donne à présumer que M. Mellon a t'-lé, en effet, très éprouvé par le krach financier. Sans quoi, un Américain hésiterait à se montrer aussi agressif envers un homme investi de la puissance publique et d'un milliard.

Grands hommes

des Bts^es-Pyrénées.

Lo département des Basses-Pyrénées avait donné un roi à la Suède en la personne de Bprnadotte, natif de Pau. Il a poussé l'éclectisme jusqu'à fournir aussi un président de République à l'Amérique du Sud. Le président actuel de la République Argentine. if. Irigoyen est ori- ginaire. jutr «e famille, du village de saiï\ dan- les Basses-Pyrénées. Le iy Oyhanarte. ministre des Affaires l' étrangères de l'Argentine, vient d'of- i frir an Musée national un tableau i représentant le village de Sare, où 1: l'on voit ]a maison du père du pré-

skient.

Mai*l;ms 1,^ Basses-Pyrénées, un Basque .> souciera peu que Berna- 1, dotte soit issu du département dont Pau est aujourd'hui la capitale. tan- dis qu'il éprouvera une certaine sa- tisfaction à se dire que Charles FIo- i quet, l'un des personnages pourtant surfaits de la troisième République, était son compatriote. (

j

I. Mapot reçoit le général Gnlllaimt. i 1

M. Maginot, ministre de la Guerre, 1 a reçu mercredi le général Guillaumat, « commandant en chef de l'armée du i Rhin.

[Ii ost à peine besoin de suulitrner l'Importance de cette visite. au cours de t laquelle le général Guillaumat dut t mettre le nouveau ministre de la Guerre c au courant de la situation militaire dans r es territoires rhénans occupés.

f

Le monument aux i morts de lTser i Nous avons donné dans le numéro du 5 novembre le programme des cérémonies qui vont se dérouler, à Dunkerque, les 9, 10 et 11 novembre, à l'occasion de l'inauguration du monument élevé à la mémoire des marins morts à terre ».

Rappelons en quelques lignes pour les jeunes générations d'après-guerre et pour ceux des générations de la guerre qui les ont ignorés ou oubliés les beaux faits d'armes accomplis par nos « marins à terre ». La marine française, ou ne saura jamais trop le répéter, a joué un rôle primordial, quoique obscur, pendant les dernières hostilités sa tâche principale a été, en effet. depermettre à nos armées et au pays de subsister pendant ces longues années de lutte. Pour cela, outre la défense de nos côtes et. le blocus des pays austrohongrois, .il a fallu assurer le transport des troupes françaises et alliées, maintenir les communications avec nos colonies et tous les pays d'outremer en chassant et coulant partout les corsaires sous-marins, en déruisunt les mines qu'ils semaient clandestinement, etc.

Cependant, les marins de France ont eu un rôle glorieux non seulement sur mer, mais aussi sur les champs de bataille terrestres et aériens. Des le début de la guerre, une brigade de 6 000 hommes est constituée sous le commandement de l'amiral Ronarc'h secondé d'une centaine d'officiers.

Ayant, au début des hostilités, participé à la défense d^ secteur Nord de Paris et repoussé les cavaliers allemands à Mont-Didier, elle part au secours d'Anvers le 5 octobre. La ville est déjà prise que nos marins ne sont encore qu'à Gand en présence de l'armée belge en déroute. Après quatre jours d'un combat acharné avec les avant-gardes allemandes pour protéger la retraite de nos alliés jusqu'en France, la brigade se replie sur Dixmude. C'est vingt-cinq jours d'une lutte héroïque sur les rives de l'Yser. Les pertes sont terribles, mais ceux que leur jeunesse a fait appeler les « Demoiselles aux pompons rouges » sauvent ainsi Dunkermie et Calais.

A la maison du passeur, à Nieuport. à Lombarzyde, même opiniàtreté, même héroïsme là où sont les marins, l'ennemi ne passe pas. Cependant, en six mois, la brigade a perdu i 200 hommes. a 2 225 blessés auxquels s'ajoutent 49 officiers tués et 65 blessés. En fin 1915, la brigade est difsoute, la plupart des marins sent repris pour armer les unités légères qui luttent contre les sousmarins, il ne reste aux armées qu'un seul bataillon. Dans le secteur de Nieuport, jusqu'en 1917, dans les marécages de Saint-Jansbeck en octobre dp cette année, du côté d'Amiens en janvier 1918, (en jonction avec la 29* division\ le bataillon continue les glorieuses traditions de la brigade.' En avril 1918, par son ardeur et son esprit d'offensive, il interdit une fois de plus l'avance de l'ennemi sur l'Avre, non sans perdre en dix jours la moitié de son effectif.

Enfin, en août 1918, Mangin confie aux marins le soin de reprendre le moulin de Laffaux et, malgré les difficultés sans nombre, ils enlèvent la position en capturant 300 prisonniers et un important matériel. Voilà pour les fusiliers.

Mais rappelons aussi que, jusqu'à à la fin de 1916. l'armée manquant d'artillerie lourde dut faire appel au concours de la marine dont les moyens calibres et les batteries de Minons de côtes sur voie ferrée, armées par les canonniers marins, défendirent les secteurs de Toul. Belfort, Verdun, violemment attaqués par l'ennemi. canonnières-fluviales, péniches-canons disant aussi leur mot sur le front français et aidant îu succès de nos armes.

Au mont Lowen, à Belgrade, à Salonique, sur le Vardar, on retrouve sncore les canonniers marins, et sur x>us ces champs de bataille comme eurs camarades fusiliers, ils monent ardeur, ténacité, abnégation, îelle humeur, mépris du danger, laissant la trace de leur héroïsme dans es cimetières, lointains. C'est à tous ces glorieux morts dis- )arus dans les boues de l'Yser, inhu- nés dans les cimetières de l'Artois j >u mêlés dans tes ossuaires de Macé- loine à nos alliés serbes et montéîéprins, qu'est élevé le monument i lui sera inauguré le 10 novembre à l >unkerqne.

̃« Gloire aux marins morts à erre », et vive la marine l

XXX. 1.

~o~

L'Éfat du Vatican et son organe officiel ISOâservatore Romano e.%t désormais Installé dans l'Etat du Vatican, avec son Imprimerie, sa direction, sa rédaction, toute son organisation. Le comte Dalla Torre, son directeur, est devenu citoyen du Vatican.

Bien que continuant de s'éditer en Italien, YOsservatore Romano est devenu un organe nettement indépendant, organe religieux international, journal officiel de l'Etat du Vatican. On pense qu'il ne tardera pas à réorganiser tous ses services d'information et de publicité #t que la rédaction sera considérablement élargie et améliorée. Sous l'habile direction du comte Dalla Torre, l'Osservatore Romano est destiné k devenir un organe de plus en plus mondial.

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L'éruption du volcan Santa-laria. A la suite de l'éruption du SanUMaria, les hôpitaux situés au delà de la zone dévastée regorgent de blessés. Des milliers de réfugiés affluent, en quét-j d'abris dans les villages s4tués hors de portée du volcan.

Des secours ont été crwovés en toute

[b*te <te Guatemala, ét~ ettkv~és en toute J

UNE GRANDE SÉANCE A LA CHAMBRE La présentation du ministère Tardieu

Des trois dernières séances de la Chambre, c'est encore celle de ce jeudi 7 novembre qui bat le record de l'affluence. Le 31 juillet, une foule était venue voir M. Briami, demander à la Chambre la permission de vivre trois mois. Lo 22 octobre, une mul-

M. TABDIBC DANS SON «333ET XV KQMSTtSE DE L1KTEKIEUB

titude s'était précipitée au PalaisBourbon pour constater le refus de renouvellement de cette permission. Et le 7 novembre, c'est tout un monde qui se presse à la Chambre pour voir Ml Tardieu présenter au Parlement son ministère et son programme. Depuis lundi soir, il n'y avait plus une seule carte d'entrée disponible à la questure. Et malgré la bonne volonté des huissiers comme malgré !a compressibiiité des spectateurs, bieo des curieux devront rester debout derrière les portes des tribunes. Du moins entendront-ils, faute de les voir, les manifestations qui accueilleront l'entrée des nouveaux ministres.

A 15 heures, tandis qu'au rythme des baguettes nerveuses sur le tambour sonore. M. Bouisson monte au fauteuil présidentiel, les députés entrent tumultueusement dans la

La déclaration ministérielle

M. Tardîeu prose une poiitlie ûe progrès économique et social ei saiiveoMii rwii&re financier

Messieurs.

La formation de notre gouvernement vous rend, après une orise de dix-sept jours l'une des quatre plus longues qu'en cinquante-huit années ait connu'us la République. votre prérogative essentielle discuter, contrôler, voter. Cette constatation sera le ̃ seul nHour sur le pa«?( que îious nous permettions. car c'est vers l'avenir que nous sommes tournés.

Kon 'qu« nous sous-estimions l'«mivro 1 immense&ccomplte d'epùis dix ans. I/< plupart des prbblèmes aigus, que la guerre nous avait légués, sont aujourd'hui résolus reconstruction des régions dévastées, rétablissement dfi réé-

quilibre budgétaire, assainissement, de

la trésorerie, consolidation do la dette i court terme, organisation de l'amortissement. stabilisation de la monnaie, règlement des dettes extéripuirs. Mais, pour hautement appréciables que soient ces résultats, notre génération faillirait, sa taefte si, après la liquidation, elle ne s'attaquait à la' construction si, satisfaite des bute atteints. elle négligeait les buts à atteindre; «i, libérée de l'obligation de regarder en arrière, elletnc se portait en avant.

Xotrc. gouvernement se propre de guider la France daue cette marche en avant.

La politique extérieure. Cependant, il uou» appartient d'abord, dans l'ordre international, d'achever le règlement de graves problèmes, dont les solutions. déterminées par les actes antérieurs des gouvernements et les votes réitérés des Chambres, sont, dès maintenant, marquées par des étapes,, sur lesquelles il ne saurait être question de revenir.

Nous nous expliquerons, à ce sujet,! «ans réticence dans le débat que vont ouvrir les interplia tions. Il suffira de! préciser ici lue, principes qui guident, notre effort pour l'organisation de la paix mondiale et de la sécurité fran-j çalse.

Le premier serait de ne rien conclure, qui, sous aucune forme, porte atteinte au libre examen et à la souveraine ratification des Chambres.

Le second sera de ne vous rien soumettre qui puisse, à aucun degré, dimi-'nuer les garanties de notre indépendance matérielle et morale.

Le troisième sera, sous les reserves ci-dessus, de nous refuser i aucun accord de nature à assainir les iegs irritants lu passé, à renforcer dans le monde les bases de la paix, à développer entre les peuples Ja compréhension et la confiance. A la Conférence de La Haye. aucun projet de contravention n'a été* approuvé par nos négociateurs qui soit, à un deçré luelconque, en opposition avec ces nrin-

sipes.

Qu'il s'agisse du plan Young, lié en fait au règlement des dettes que vous i avez approuvé én juillet de l'évacua- '1 tion de la troisième zone rhénane subordoaaée la Btelisatioa de toutes 1

8

salle des séance*. Brouhaha tradN tionnel que fera taire dans cinq mr»nutee un coup de sonnette et ce sera, événement fort attendu, la lecture d4 la déclaration ministérielle.

Auparavant, toutefois, la droite «fl le centre applaudissent M. Tardieuf

qui fait crânement dans l'hémicycle ses premiers pas de président du Conseil.

Derrière lui arrivent Al M. Ki-iand, toujours ministre des Affaires étran- gères Pernol, aouveau ministre des Travaux publics Maginot, redevenu ministre de la Guerre Rollia, la ministre de lu Marine marchande Pietri, nouveau ministre des Colo* nies, etc.

Les sous-swrélairos «l'Klaf viennent." égalfunonl. <ti h^n nom! jamais le baiK; des ininit>tiv> ,v porté autant. Encore ne M>ni-il- pas tous là, certains ayant accompagné au riénat le nouveau vice,-présidenti du Conseil, M. Lucien Hubert. A 15 h. 10, M. André Tardieu, de nouveau applaudi par sph nombreux amis, monte à la tribune et donne lec* ture de la déclaration ministériçUA

000

« m »t> ̃ i «

les mesurvs propres à assurer la misa en vigueur dudit plan; du régime économique de la Sarre., où, sans toucher aux droits politiques des populations, U s'agit d'étudier la possibilité d'une transaction durablement avantageuse tux contractants, les trois régit», que je viens d'énoncer,, continueront k inspirer la politique extérieure do la France, Pour participer à négociations avec la iifcerté d'esprit que en'»', la sécurité, nous punrsnivmns activement t'organisation défensive ]• >iu- frontièri»- Vous veillerons, imu moins sot» gneusement, fc -U. liberté du nos coin-»

muiiicttions avec notre empire colonial*

1 muniC'I,lions IiV!'I' nolrf! (1IJIpire COlO,uaJ.

Seuls Ivs peuples forts et calmes pou*

vent utilement travailler pour la paix.

Ç'^8tida;is.>cel. esprit quo. fidèles a M position prise :'i l'uni-v par tous no» prédécesseurs, r.n ,.e <jui touctie le dé- sarmement tant naval que terrestre. nous participerons l'an prochain i't 1* •conférence, de Londres.,

Il pst superflu d'ajouter quo désireux de tous les rapprochements, nous con-« tinuerons à garder dans nos amitiés uns place privilégiée à ceux qui furent nos compactons d'épreuves, et qui. «îomme nous, d'accord avec la S. I). N.. >'ip< piiquent à consolider la paix <ie Thumanit" j La politique d'équipement national.

Mais un grand peuple moderne dotl trouver dans la paix restaurée et (Umv la sécurité garantie un motif d'initi-.i •<.< ̃. Il ne lui gufflt pas de se protégBr >ontr<» les risques de la guerre. Il lui faut s'équn I pe« pour 1rs luttes de la pais.

Toutes les déclarations n '-& ont coutume d'affirmer «ett»; i» tracer de larges programme*« ji*, revendiquons pour le nôtre qu'un*: originalité, c'est que, à la seul" ivitidîtioa | d'être aujourd'hui accueilli i peut, dans moins de deux m\ prochaine loi d<? flnar, ri a pleim; réalisation.

L'heure, en effet, nous p,,i, ,̃ ,L ,,<» faire appel aux disponibilités de I < ̃.̃•̃••- cice 1929 et aux aetifs r!?j Trésor no-ir accélérer de façon ̃ ••quirn rneal de la nation.

Certains raillent <>u utoo'ic .4 de notre trésorerie heur t après de cruelles angoisses

gouvernement s'.

̃n* rien comprimât'

ir lit. irt.-t -t !;i solution -Nous avons la conviction [ serait périlleux de se servir <; ,i,-

rerie pour alimenter le budget, autan* H est légitime de lui demander, pour des besoins exceptionnels, la dotation de quelques-un* de ces grandes ouvres nationales, dont on i parlé ni souvent ̃•ns être en nie«ure de les rnr-ttr" it«hoiit. Immédiateni-nt .-x.i:' ̃̃ programme devra ttre réali*'

délai maximum de cinq an».

Notre premier effort sera pour notrfl agriculture, éHmeat, esssotiel de l'tgf»*