tif (à Morannes et à Ballée), parcourt habituellement les campagnes et cherche à exciter de nouveaux troubles « Ces renseignements, citoyen Préfet, sont de nature à fixer toute votre attention et exigent de votre part une surveillance active et assidue. Il est instant de faire usage de toutes les ressources qui sont à votre disposition pour déjouer les projets des ennemis de la République il est essentiel cependant de n'agir à cet égard qu'avec la plus grande circonspection, après avoir concerté vos opérations de manière à ce que rien ne puisse en contrarier le succès, ni prétexter de nouveaux mouvements. Il convient à cet effet de vous entendre avec votre collègue de la Sarthe, afin d'utiliser les renseignements et les vues qu'il peut avoir de son côté. « Je me repose à ce sujet sur votre zèle et votre intelligence et je compte sur votre exactitude à me faire part successivement du résultat de vos soins sur l'objet de la présente.
« Salut et fraternité. Signé Fouché.
« Pour copie conforme, le préfet du département de la Mayenne. Signé Harmand.
« Pour copie conforme, le chef de brigade commandant le département de la Mayenne, Boerner. » Cette lettre ne semble pas cependant avoir altéré, du moins pour l'instant, Ics bons rapports existants alors entre l'autorité militaire et Gaullier, qui est encore chargé, au mois de décembre suivant, de faire la police dans l'étendue de sa division. Le gouvernement craignait sans doute que l'envoi de soldats ou de gendar1. Jean Guitter, dit Saint-Martin, né à Saint-Martin-de-Villenglose, capitaine de Saint-Denis-d'Anjou, tué en 1832 au château de Chasnay, en combattant avec Gaullier et le général Clouet. Il est certain que le 15 mai 1799-26 floréal an VII, déguisé en sergent d'infanterie, il avait poignardé, dans sa maison, le citoyen Millière, agent national de Morannes. Mais il n'existe pas de preuves que ce soit encore lui qui ait assassiné, le 30 janvier-16 pluviôse précédent, Pierre-Charles Chollière, ancien vicaire assermenté, devenu agent natioual de Ballet;.