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Titre : Oeuvres complètes de Voltaire. 38,6 / nouvelle édition... précédée de la Vie de Voltaire, par Condorcet et d'autres études biographiques

Auteur : Voltaire (1694-1778). Auteur du texte

Auteur : Condorcet, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat marquis de (1743-1794). Auteur du texte

Éditeur : Garnier frères (Paris)

Date d'édition : 1877-1885

Contributeur : Moland, Louis (1824-1899). Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31602455d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 52 vol. ; 24 cm

Description : Comprend : Vie de Voltaire

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k411354g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/06/2008

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M. le comte de Choiseul; je ne sais point sa demeure, et je crains que ma lettre n'aille à quelqu'un de son nom qui n'aurait pas pour moi la même indulgence que lui. J'ai reçu de mon mieux les deux pèlerins' que vous m'avez annoncés. Les deux exemplaires de l'Orphelin de la Chine sont partis à l'adresse de M. Dupin, secrétaire de M. d'Argenson; mais j'ai bien peur que Jeanne ne fasse plus de bruit qu'Idamé. Mon cher ange, priez Dieu pour moi.

3046. A M. LE COMTE DE CHOISEUL.

Aux Délices, ou soi-disant telles, 29 octobre.

Je vous remercie, monsieur, de M. Palissot2, et de toutes vos bontés. J'en suis un peu indigne. Je n'ai point verni mes cinq magots chinois comme je l'aurais voulu. Je viens d'envoyer à M. d'Argental ce que j'ai pu quoique j'aie à présent l'esprit assez triste, je ne l'ai pourtant point tragique. Cette maudite Pucelle, qui m'a souvent fait rire, me rend trop sérieux. Je crains que les âmes dévotes ne m'imputent ce scandale, et la crainte glace la poésie. La Pucelle de Chapelain n'a jamais fait tant de bruit. Me voilà, avec mes quatre cheveux gris, chargé d'une fille qui embarrasserait un jeune homme. Il arrivera malheur. Vous ne sauriez croire quel tort Jeanne d'Arc a fait à l'Orphelin. de la Chine. Je ne manquerai pas de vous envoyer, monsieur, le recueil de mes rêveries, dès qu'il sera imprimé. Je conviens que Lambert a négligé l'Orphelin autant que moi. N'aurait-il point aussi quelque Pucelle à craindre ? Je ne sais plus à quel saint me vouer. Je trouverai toujours dans mon chemin saint Denis, qui me redemandera son oreille saint Georges, à qui j'ai coupé le bout du nez 3, et surtout saint Dominique cela est horrible. Les mahométans ne me pardonneront pas ce que j'ai dit de Mahomet. Il me reste la cour de Pékin mais c'est encore la famille des conquérants tartares. Je vois qu'il faudra pousser jusqu'au Japon. En attendant, monsieur, conservez-moi à Paris des bontés qui me sont plus précieuses que les faveurs d'Agnès et le pucelage de Jeanne.

1. Palissot et Patu.

2. Voyez plus bas la lettre 3071; c'est la première adressée à Palissot dans la Correapondance, et il est nommé ici pour la première fois.

3. La Pucelle, chant XI, v. 317.- Quant à saint Dominique, Voltaire l'a placé (ch. V, v. 145) en enfer.