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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1938-06-03

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 03 juin 1938

Description : 1938/06/03 (Numéro 154).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4098739

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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MÉDIATION ?

Est-il exact qu'il soit- sérieusement question en

Angleterre d'offrir une "médiation aux deux

camps espagnols et que ce projet ait quelque chance de réussite ? '?

Franchement, nous ne le croyons pas.

Il est possible que les hommes d'Etat britanniques aient envisagé cette hypothèse et l'on comprend, certes, qu'ils désirent ardemment qui donc ne le souhaiterait pas ? -la cessation rapide de l'horrible conflit qui n'a déjà fait que trop de victimes. Mais on ne voit pas qu'un rapprochement quelconque soit réalisable entre .les dirigeants actuels de Valence-Barcelone et les nationaux. On voit plus mal encore la formule politique à laquelle ce rapprochement pourrait aboutir ? 11 y a là, nous le craignons, des propos en l'air plutôt que des réalités politiques.

Peut-être, il y a deux mois, les circonstances eussent-elles été quelque peu différentes ? A cette époque, l'Espagne rouge était gouvernée, en fait, par M. Indalacio Prieto et ce dernier, qui savait de quoi il retournait, et qui ne manque pas de sens politique, était, dit-on, assez disposé à déposer les armes sous certaines conditions qui n'eussent sans doute pas été insurmontables. M. Prieto avait même pris soin de préparer l'opinion des populations de la zone rouge, en dosant les « communiqués » de telle manière que l'on s'habituât peu à peu à la fin de la résistance. A ce moment, une chance a peut-être existé de trouver une solution au conflit.

Mais M. Prieto, et ceux qui partageaient sa manière de voir, furent désavoués par les extrémistes qui veulent, eux, prolonger la lutte, coûte que coûte, si désespérée qu'elle soit, espérant toujours qu'elle dégénérera en guerre européeriné. Aussi M. Prieto f ut41 « démissionné ». A l'heure actuelle, l'Espagne rouge est entre lès mains des pires,extrémistes. S'imaginer qu'il existe une possibilité de médiation entre eux et les nationaux relève de l'illusion ou de la naïveté.

Cependant, vouloir hâter la fin de la guerre civile reste une idée juste. Le seul moyen d'y parvenir, croyons-nous, serait alors de ramener le conflit à ses données purement militaires et espagnoles. Des observateurs qui se sont rendus dans les deux camps nous ont souvent dit que si les haines politiques y étaient féroces, ce sentiment n'existait pas du moins à ce degré- sur le plan militaire, où les combattants espagnols estiment réciproquement leur vaillance. De sorte que si une médiation paraît totalement chimérique entre hommes politiques, peut-être l'idée d'un armistice entre généraux espagnols le serait-elle moins ? Mais pour en arriver là, répétons-lé, la condition préalable serait que les interventions étrangères, en hommes comme en matériel, ces,sassent des deux côtés et que les Espagnols fussent ramenés à eux-mêmes.

Tout faire pour parvenir à cette situation, ou pour s'en rapprocher le plus possible, voilà la vraie tâche raisonnable qui s'impose. Elle cadre, d'ailleurs, parfaitement avec le sentiment de l'honneur national espagnol.

Ç'est pourquoi nous ne cessons de supplier ici le Comité de Londres de hâter ses démarches. C'est pourquoi aussi nous invitons les gouvernements britannique et français, au lieu de perdre leur temps à nourrir d'abstraites idées de médiation, à s'employer vigoureusement à mettre en oeuvre le plan, déjà adopté à l'unanimité par les membres du comité (sauf les Soviets).

Wladimir d'Ormesson.

j__ «.

M. Morgenthau fait l'éloge de l'accord tripartite Washington, 2 juin. 'M- Morgenthau, au cours d'une conférence de presse, a fait l'éloge de l'accord tripartite qui, a-t-il dit, avec la création du fonds de stabilisation et la politique commerciale de M. Hull a rendu possible l'augmentation des exportations américaines en.arrêtant « la course à la dévaluation ».

Le secrétaire à la Trésorerie a ajouté que l'accord, tripartite, le fonds de stabilisation et la politique américaine de M. Hull sont les points les plus brillant! de la situation économique. ̃•

Le chancelier Hitler confère

avec ses collaborateurs des événements

d'Espagne

Le bruit court que Berlin prendrait prochainement une décision importante BERLIN, 2 JUIN. (Téléphone « Figaro ») Depuis son retour à Berlin, dimanche dernier, M. Hitler a eu presque journellement de longues conférences avec le général von Brauchitsch, l'amiral Raeder et le général Goering, commandants eh chef des armées de terre, de mer et de l'air. On croit savoir dans les cercles politiques que M. Hitler et ses conseillers auraient abordé la question de l'Espagne où la résistance offerte au général Franco leur est un vif motif d'inquiétude. De vagues rumeurs couraient aujourd'hui à Berlin qu'une décision importante pourrait être prise dans quelques jours à l'égard de la question espagnole.

Cependant, le Reich semble commencer le système de pression économique sur la Tchécoslovaquie dont nous parlions hier. Les transports de charbon de Silésie en Autriche (yài; normalement, passent par la Tchécoslovaquie, la voie la plus directe, vont être détournées et iront par Breslau, Dresde et Nuremberg, route 'au moins cinq fois plus longue. Les chemins de fer du Reich feront le sacrifice nécessaire. Ils reviseront leurs 'tarifs'et feront en sorte que les frais n'arrivent pas à être plus élevés pour autant. De même, il est question que le bois venant d'Autriche prenne dès à présent une route différente afin de ne plus traverser la Tchécoslovaquie.

GROSSE SURPRISE AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE INTERNATIONAUX DE TENNIS

Le Polonais Spykhala, qui a battu hier, au premier tour du simple, le champion français Yvon Pétra.

LES; JOtlRSt SE SUIVENT

LUE AUX TRÉSORS

Nous savions que, pour conquérir le fabuleux métal, il fallait s'embarquer, franchir des immensités et côtoyer- des gouffres. Nous le savions par les poèles et par l'un d'eux le plus majestueux qui nous a entraînés au delà des mers jusqu'en ces corniches où

Les Andes étageaient leurs gradins de basalte. Et nous croyions les- poètes sur parole. Mais il n'était pas besoin d' aller si loin à ce qu'il paraît. Il suffisait d'aller jusqu'à la rue Mbuffetàrd,. dont le nom fournit dorénavant' une rime très riche à qui veut la prendre.

Un trésor ce n'était pas mal. Deux cela devient miraculeux et tient du prodige. S'il n'est que de frapper de la pioche les murs de la rue Mouffetard pour que l'or en jaillisse, je ne donne pas cher c'est façon de parler des maisons qui la composent. C'est à qui voudra crever ces cloisons dàrées. Chère rue, Mouffetard Que le Pactole y coule soudain, c'est une de ces ironies du destin dont on a le droit de se divertir, car elle n'est, au fond, cruelle pour personne et elle embellit un moment l'imagination populaire. Comme les Parisiens qui aiment Paris dans sa vétusté et sa fraîcheur, son

ame luxueuse ou faubourienne, j'ai souvent remonté et descende la rue Mouffetard'entre les boucheries chevalines, les marchands de brioches, les hôtels suintants, ses étalages de fromages, de légumes, de conserves, j'ai saivi le samedi son flot serré de ménagères où l'on aperçoit des profils de toutes races éludiantes russes de la Montagne Sainte Geneviève mêlées aux commères de Saint-Médard, ap- prenties et demi-bourgeoises à l'affût du poulet dominical on du saint-honoré anniversaire foule animée, bavarde, 'flairant le poisson, discutant, marchandant, se trouant un passage à coups de filets ventrus. J'ai retrouvé rue Mouffetard l'animation du soùk teintée de gouaille parisienne. L'Orient me semblait y couler sur lespavés gallo-romains. J'évoquais nu instant Huysmans et sa Bièvre et l'instant d.' après les échoppes du mouski où non loin des orfèvres, l'agneau du boucher tiédit sous les mouches.

Camille Jullian aimait aussi la rue Mouffetard, non pas en naturaliste comme Huysmans, mais en historien. Il prétendait qu'on y suivait « un sillon tracé par nos aïeux d'il, y a bien plus deux mille ans ». Et'je suppose que ces découvertes de trésors ne le surprendraient pas et qu'il en annoncerait d'autres, en creusant un peu plus. Comme ces vieilles médailles, quoique tard d'époque, l'eussent ravi. Mais qui ne ravissent-elles pas en un temps où l'or en pièces n'est plus qu'un souvenir pour les uns et pour les autres un songe ?

GuermaïUes.

GUERRE TOTALE

Si les dispositions prises sur les derrières de l'Armée pour assurer le service des subsistances sont suffisantes, elles suffisent aussi pour les munitions, l'équipement et l'armement, car le poids et la quantité des objets qu'il' s'agit de transporter de ce fait ne sont rien en comparaison des vivres et des fourrages ». Ainsi s'exprimait Von der Goltz, il y. a cinquante ans, dans son livre « La Nation armée ». Que de chemin parcouru depuis Quelques chiffres en donneront une idée.

Dans une action offensive normale, une armée- comprenant dix divisions d'infanterie demande par jour aux services de l'arrière un maximum de 3 trains de vivres et de fourrages, soit un millier de tonnes. Pour ses seules munitions, ce sont dix-huit à vingt trains qui lui sont nécessaires quotidiennement. Mais à cela s'ajoutent le matériel du génie destiné à réparer et à entretenir les voies de communications et à créer de nouveaux obstacles passifs, les ravitaillements en essence, les rechanges de matériels d'artillerie, d'infanterie, des équipages, du service auto, les ravitaillements indispensables à la défense contre la guerre chimique, le matériel de camouflage, les médicaments, etc, etc. En 10 jours de bataille, ce sont donc 250 à 300 trains, soit 100 à 120.000 tonnes, de munitions, d'armes, de matériel divers, de matériaux de toutes sortes qui seront amenés sur le iront de cette armée;

La guerre moderne

est un gouffre

Si l'on peut, dès le, temps de paix, stocker dans une certaine mesure et attendre de la réquisition ce qui est nécessaire pour les débuts d'une campagne, on doit demander à l'économie nationale de créer et de fournir aux armées tout' ce qu'il leur faut pour, poursuivre les opérations jusqu'à la victoire, et sans que soient négligés les besoins des populations civiles.

La tâche est immense et intéresse la totalité des forces et des ressources nationales.

Pour être menée à bien ,elle nécessite une préparation de très longue haleine, un inventaire constant des matières pren.ières, des moyens de transport, des organes de transformation, de la main-d'œuvre, etc. Eelle postule donc, une autorité gouvernementale indiscutable, et, surtout, une continuité de vue et d'efforts sans laquelle l'intelligence et l'énergie resteraient vaines.

Il n'est plus de nation qui puisse conduire une longue guerre avec ses propres ressources. Tous les métaux, les nitrates, le coton, le pétrole, le blé, le caoutchouc devront venir de tous les points du globe. Des accords commerciaux sont à établir, des

'Les ïelttos a Paris. Rome Les problèmes espagnol

et tchécoslovaque La collaboration franco-anglaise ont fait l'objet du large exposé que M. Bonnet a développé

devant la Commission des Affaires Etrangères

M. Georges Bonnet

(Lire l'article en page S)

EN PAGE 2 ,>

LE PAYSAGE

m 1406 A 1900 Par RAYMOND LECUYER

Par le général DUFIEUX

communications à assurer. La guerre devient une entreprise

mondiale.

Une indication et une leçon Hitler IV compris, qui reproche à Guillaume Il d'avoir entrepris la guerre avant que l'cmpire d'Allemagne. ne se fût plus complètement et plus solidement étendu sur le monde entier. C'est, à la fois, une indication et une leçon.

Une indication sur le programriie des réalisations hitlériennes la « Gross-Deutchand » veut pouvoir disposer de l'industrie' tchèque, du pétrole roumain, du blé de Hongrie et de l'Ukraine, puis elle exigera des colonies, bien moins pour les peupler et: les' exploiter que pour y 'asseoir sa puissance, en vue d'assurer son ravitaillement en protégeant ses communications impériales/

Une leçon, qui nous aidera à nous souvenir que nous possédons un magnifique empire d'où nous devons tirer, avec la fierté

AVANT-HIER A EPSOM -LES ORIGINALITES M LA MODE 1938

11 Quelques chapeaux vus au pesage d'Epsom, le jour du Derby.

HIER A LONGCHAMP LA JOURNEE DE L'ELEGANCE PARISIENNE

Deux jolis chapeaux et. un ensemble, remarqués parmis tant d'autres au cours de la premiére-des ̃̃̃•̃; grandes journées d'élégance organisée par la Société d'Encouragement. ere

APRÈS CINQ VOTES LA CHAMBRE

RENVOIE A JEUDI LA DISCUSSION DU PROJET sur la retraite des vieux travailleurs que l'extrême-gauche avait inopinément introduit dans le débat et dont elle voulait obtenir l'adoption tout de suite La Chambre a expliqué hier, sans le vouloir, pourquoi, à de certains moments, elle était lasse d'elle-même. Par le vain désordre de sa discussion, le byzantinisme de ses scrutins, elle a présente la. meilleure 'caricature de parlementarisme combien rcssemblante à elle-même. qu'on ait vu depuis longtemps. Le jour de la rentrée, sans doute, elle prévoyait ce spectacle de triste déclin. De là sa mélancolie. On discutait, comme convenu, les interpellations agricoles. Mais brusquement et tandis qu'un orateur montait à la tribune,' le président fut saisi, par un communiste, d'une « proposition de résolution invitant le gouvernement à faire voter un projet de loi pour la retraite des travailleurs II faut bien taquiner le ministère. •

De cette retraite, tous les groupes sont au. fond partisans, mais ce sont les fonds qui manquent le plus Quelques trois milliards à trouver. Et puis que de questions de détail essentielles soulevées par l'organisation de cette caisse nou-

COMMUNIANTS, ET COMMUNIANTES

.arrivant, hier matin, à l'Eglise Saint-Pierre de Chaillot.;

de l'avoir crée, toutes les, ressources et 'toutes les possibilités qu'il nous offre.

Communications impériales, richesses des colonies et de la métropole, industrie nationale, main-d'œuvre, tous ces facteurs de la puissance débordent sur plusieurs départements ministéjriels. A l'heure où la mode est aux « ministres coordinateurs », il semble qu'un organe s'impose là plus qu'ailleurs pour préparer véritablement, si le destin nous l'impose, la guerre totale. Un organe, que dis-je ?. Bien mieux ce qu'il faut surtout, c'esf un homme indépendant, éloigné de l'arène politique, attaché seulement à son devoir et sûr d'y pouvoir travailler avec continuité.

Car l'organe, aussi imparfait qu'il soit encore, nous l'avons c'est le Secrétariat général de la Défense nationale. Mais, après avoir renforcé ses moyens et étendu son action, il faudrait mettre à sa tête un homme d'expérience, un grand administrateur, et que, ;dans le cadre d'un programme quinquennal arrêté par le gouvernement, on le laissât utilement agir.

Général Dufieux.

velle. Mais ce n'est pas cela qui ̃importe aujourOAuii. II. s'agit de savoir qui aura fait venir à l'ordre du jour et avant là fin dé la session, ce problème complexe qui est débattu depuis des années. Henri Vonoven.

(Suite page 3, col. ,1, et 2)

1: Un repris de justice se, faisait passer pour le représentant du Négus II a été arrêté, ainsi qu'un de ses complices

La poliee. judiciaire apprenait, il y a quelques jours, qu'un personnage de couleur, se disant représentant du Négus à la Société des nations, proposait à des aihis de rencontre, dans des -bars' des Champs-Elysées, de leur faciliter l'obtention de visa diplomatiques. Arrêté hier dans un hôtel de la rue du Dôme et conduit dans le cabinet de M. Roche, chef de la brigade spéciale, le faux diplomate déclina son identité. Il s'agit d'un Quadeloupéen né en 1002 à BasseTerre, Léon Rogat, déjà six fois condamné. Une perquisition à son domicile permit de découvrir deux fausses cartes que l'escroc s'était fait établir, l'une avec le titre de conseiller d'ambassade. Il avoua alors qu'il avait en outre fait confectionner de faux passeports' par un imprimeur.

Poursuivant leur enquête, les inspecteurs apprirent que Rogat avait réussi à se faire passer, à Genève, pour le représentant officiel du Négus et qu'à ce titre il aurait été reçu comme tel à laSociété des nations, où il aurait pris la parole, lo 14 mai 1936, devant les représentants des puissances.

ALLEMANDS ET SOVIETS

Berlin vient de rappeler de Chine le général von Falkausen et la plu-

part des officiers allemands qui « instruisaient » ou « conseillaient » l'armée chinoise. Demeureront seulement, dit-on, quatre officiers, lesquels refusent de rentrer.

Notre époque est fertile en spectacles qui déconcertent la logique. On en vit peu, toutefois, d'aussi curieux que le voisinage, à Hankéou, de la mission d'étatmajor allemande et de la misr.ion d'aviation soviétique, entre lesquelles, sans doute, les rapports mondains manquaient de fréquence, mais qui n'en collaboraient pas moins à faire échouer les plans japonais. Les fanatiques du pacte antiKomintern, signé avec le Japon et l'Italie, l'emportent-ils définitivement à Berlin sur ceux qui voudraient ménager la Chine comme un des meilleurs débouchés pour le commerce allemand ? Ou bien les Japonais ont-ils promis à l'Allemagne de lui restituer le port et le riche territoire de Tsingtao qu'elle exploitait avant 1914 ? Ou bien, tout simplement, le Japon, exaspéré par la présence d'officiers allemands auprès du gouvernement chinois, a-t-il menacé le Reich de se réconcilier avec les Soviets ? Il existe à Tokio un parti timide, mais obstiné, qui pense que l'on courrait moins de risques à chercher un modus viVendi avec Moscou et à se rapprocher de l'Angleterre.

•

-*•

Mein Kampf transforma la lutte des nazis et des communistes, une fois ces derniers vaincus à l'intérieur du Reich, en programme d'expansion territoriale de l'Allemagne vers l'Est. On se rappeiiëles grandes lignés de ce programme l'Allemagne ne peut trouver d' « espace vital » qu'à l'Est, après avoir gagné l'Italie, neutralisé l'Angleterre, immobilisé, isolé et, s'il le faut, maté la France.

Depuis lors, sans que le traité de Rapallo ait été dénoncé, -pas! plus, d'ailleurs, que le traité d'amitié et de commerce italo-soviétique, et sans qu'aucun incident ait entraîné une rupture des relations directes de Berlin avec Moscou toute !a politique européenne, politique internationale et politiques intérieures, subit l'influence du conflit latent germano-soviétique.

«

Le thème de la lutte contre le bolchevisme a merveilleusement servi l'Allemagne à l'extérieur. Il a valu à sa politique, dans le monde entier, la bienveiliance ou la tolérance d'une multitude de crainte et d'intérêts. Il lui a permis d'être écoutée sans soupçon d'une grande partie de l'Europe orientale, danubienne et balkanique. Il a fourni à l'Italie fasciste, pour se lier au Reich, un argument plus positif que le simple mépris des « démocraties ».

On ne sait où se serait arrêté le succès de la propagande nazie si n'étaient venus pour le contra- rier les réactions libérales, mora- les ou religieuses à l'égard du racisme et les réflexes d'inquiétude provoqués par des entreprises d'un caractère difficile à dissimuler, en Espagne et en Autriche.

Le racisme indigna le monde anglo-saxon. Il heurta les traditions occidentales, gêna !es régimes orientaux, mit l'Italie ellemême dans un embarras discret. Il ouvrit un conflit avec la doctrine chrétienne et avec l'Eglise. Sans le racisme le jeu soviétique serait bien compromis.

̃

Car le jeu soviétique, par son incohérence, devait produire le contraire de ce qu'il voulait. Devant le danger qu'elle pressentait, la politique soviétique avait deux moyens logiques de se couvrir la sécurité collective, à supposer que le moyen restât efficace, ou une entente avec les puissances occidentales. Dans l'une et l'autre hypothèse, il fallait que les puissances occidentales fussent fortes, exemptes de graves difficultés intérieures qui lés paralyseraient, libres de soucis autres que l'Allemagne, et, vu les craintes répandues au sujet du bolchevisme, non inquiétées par des manoeuvres révolutionnaires.

La manie russe de tout temps a été de mener plusieurs politiques à la fois. Ce n'est pas changé. Inutile de dire que les troubles sociaux, les campagnes révolutionnaires et l'affaire espagnole n'ont pas fortifié les puissances occidentales devant l'Allemagne.

On a souvent affirmé que les Soviets, en affaiblissant l'Occi-, dent, essayaient de rejeter sur lui une agression allemande. C'est bien possible. Mais, dès lors, il apparaît que les Soviets ne connaissent pas les lois de ia physique et ont mal lu Mein Kampf. La physique veut que l'expansion allemande se fasse vers la moindre résistance, l'espace le moins peuplé et tes ressources les plus élémentaires vers l'Est: Mais l'expansion ne peut se faire que si l'arrière ne la menace pas si l'Ouest est neutre ou faible. Il est donc certain que l'affaiblissement de l'Ouest augmente la pression sur l'Est.

L'expérience des trois dernières années Fa surabondamment prouvé. L'Ouest, bien qu'affaibli, demeure intact. Mais une grande partie de l'Europe centraie et orientale est passée sous l'influence allemande. U a fallu le redressement des armes britanniques et l'apaisement des troubles de la France pour ralentir la descente allemande sur le Danube.

̃ •

+

Allemands et Soviets se heurteront-ils dans un conflit total ? Je ne me charge pas d'apprécier la force militaire des Soviets. On admet généralement que leur aviation est puissante. Les voisins de leur frontièie disent que leur armée montrerait, comme en 1914, un premier élan assez violent.

Cette question préoccupe, naturellement, la' Pologne et ie$ Etats danubiens. La Pologne et la Roumanie, assure-t-on. refuseraient le passage de leur territoire. Mais si les Russes voulaient forcer le passage ? Alors la bataille entre Russes et Allemands prendrait fatalement pour théâtres, une fois de plus, le territoire polonais et le territoire roumain.

A vrai dire, Allemands et Soviets ont-ils grande envie de se heurter, ce qui serait une manière d'établir un étroit contact ? J'en doute. Sj l'Allemagne assure son protectorat économique sur le Danube et les Balkans, elle préférera peut-être et les Soviets préféreront peut-être aussi un accord commercial contrôlé par les polices à une mêlée qui finirait par déborder tous les contrôles. Déjà, Allemands et Soviets ne trouvent-ils pas plus commode de se mesurer, en Espagne ou ailleurs, loin de chez eux, et même, parfois, comme en Chuie, de faire discrètement un bout de chemin ensemble ? Lucien Romier.

irâsnNÉ LERICHE m MORTE

Augustine Lcriche est morte à Dax, où elle vivait depuis quelque temps déjà. Elle avait épousé M. Empis.

Avec elle disparaît une artiste qui illustra brillamment le théâ- tre. C'était une comédienne gaie, et sa fantaisie n'était jamais ni grosse, ni vulgaire. On peut dire qu'elle a fait rire des générations de spectateurs, conquis en même temps par son cliarnie et son dynamisme. Elle était née, en 186», à Paris, et débuta en 187!) aux Variétés, dans La Femme à Papa. Elle n'a pas eu de professeur, mais, à neuf ans, elle tenait (tes rôles d'enfants au théâtre de, Beauvais et parut à la Comédie-Française dans Le Supplice d'une Femme.

Ensuite, elle joua du Zala, à 1 Ambigu, \ana, Pot-Bouille el!e chante Jiip ÎIUX Folies-Dramatiques. Jusqu'à la fin, sa brillante carrière allait être aussi-diverse. Elle se fait applaudir aussi bien nu Châtelet, dans Catherine de Russie, que dans Tartarin sur les Alpes à la Gaîté ou Lyxistrata au Grand-Théâtre. Au Palais-Royal, ou elle a joué très souvent, elle crée, en 1899, Coralie et Cie, La Revanche d'Eue en 1917, Le Com- partiment de Dames seules.

Mais c'est à l'Athénée qu'elle resta le plus longtemps. Elle v a créé L'Amour mouillé, Le Prince Consort en 1903, et Triple patte en 190a, et, plus tard, Les Bleus de l'Amour en 1910, L'Amour en cane en 1911, et enfin en 1919, Amour- quand tu nous liens, et, en 1922, Atout. cœur. Elle a joué aussi âïî théâtre Sarah-Bcrnha'rdt, aux Bouffes-Parisiens, aux Variétés, aux Folies-Dramatiques (Le Billet de logement, 1901), à lOtléon (Le Poussin, 1909). A la Porte-Saint-Martin, elle crée le rôle de !a Pintade dans Chant ecler en 1910.

Quel que soit le théâtre où elle joue, elle garde sa personnalité et cet entrain qui, jusqu'à ses derniers rôles, se révélait irrésistible. II 'manque au théâtre contemporain uiic Augustine Leriche.André Warnod..

LE GENERAL VUILLEMIN

.actuellement en Angleterre, a visité hier l'Ecole d'aviation d'Halton. Le voici devant les élèves au travail.

LES ECHOS

Une apologie des bombardements aériens.

« Ces bombardements visent surtout les quartiers pauvres ainsi la communauté est-elle débarrassée des déshérités de la vie.

» Ces bombardements ne seront pas supportés par ceux dont le système nerveux est déibile. Ils permettront de découvrir les neurasthéniques et de les écarter de la vie sociale. Puis on stérilisera leur progéniture, de façon à assurer la sélection' de la race. »

Cela se lit au tome 30 de l'Archiv für Biologie und Rassengesellschaft. Ainsi se consolent, d'avance, les « racistes » d'outre-Rhin, de l'cnnui éventuel d'être bombardés 1

Une famille de musiciens. M. Charles Munch qui vient d'être nommé chef d'orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire appartient à une vieille famille de Strasbourg où l'on naît une baguette à la main. Il y a toujours, dans la famille Munch, au moins un chef d'orchestre par génération. Mais celle du distingué successeur de

COURRIER DES LETTRES

« L'Heure qu'il est » I ou les chroniques

de Paul Morand

Jules Lemaitre a laissé, dans Les Contemporains, des pages pleines de malice, et quelquesunes redoutables sur les chroniqueurs des journaux de la fin du siècle dernier ceux du Figaro en particulier.

Elles permettent assez bien de mesurer les lents et imperceptibles changements des choses. J'ai senti amèrement que d'écrire des chroniques dans un journal est une des besognes les plus vaittes auxquelles un homme puisse consacrer ses jours périssables. Qu'est-ce, en effet, qu'une chronique ? Un certain nombre de lignes imprimées où, neuf fois sur dix, sont relatés et commentés des événements d'une parfaite insignifiance fêtes, mariages, scandales mondains, histoires de comédiens, et ce qu'ont dit ou fait les hommes du jour, qui sont souvent les hommes d'un jour. Ces événements négligeables se passent dons un monde cxcessivement restreint. Lemaître admettait bien qu'il y avait là « une poussière de littérature », que les chroniques, en vieillissant, « deviennent mémoi-

M. Paul Morand

res ». n faisait des exceptions pour Emile Blavet, Henry Fouquier, Rochefort.

N'importe, en lisant ce volume, L'Heure qu'il est (Grasset), venu ces jours-ci à la devanture du libraire et où Paul Morand a réuni des chroniques de journaux, la plupart parues dans Le Figaro, l'on sourit de la mélancolie de Lemaitre.

On voit bien, d'abord, que la lecture d'un matin n'épuise pas une chronique de Paul Morand il semble même que le livre lui rende une force, des prolongements imprévus, fixe et découvre d'étonnantes richesses. Et adieu, « les insignifiances », « les événements négligeables » Le monde est grand vu à travers notre éminent ami dans une seule de ses pages, ainsi que le tracé lumineux sur une carte du monde, quelques images relient d'un coup Melbourne et Copenhague, Bombay à Montréal, relient des continents et des âges.

Chaque chronique constitue un raccourci d'expérience terrestre, celle qu'on amasse avec les yeux, et l'autre, de connaissance profonde, avec la familiarité d'un séjour. A ce degré de richesse, le genre déserte l'enclos où le ju-

geait Lemaître.

L'Heure qu'il est fixe, en sept

FIGARO.

M. Philippe Gaubert est particuliérement favorisée son frère est directeur du Conservatoire de Strasbourg et son cousin chef d'orchestre' du théâtre municipal de la même ville.

La course aux trésors.

Les louis de Claude Nivelle vont ranimer le zèle des chercheurs de trésors. La légende veut que la terre de France en soit truffée ? Rien qu'à Paris, il en existerait plusieurs. D'abord aux Tuileries où serait enfoui un héritage de Louis XVI et un autre de Napoléon 111. Ensuite au Luxembourg où l'on a longtemps cherché, sans succès, un trésor caché sous la Terreur. Par contre, aux environs de 1890, on découvrit cinq millions d'or dans les caves d'un vieil immeuble de la Chausséed'Antin, et qui dormaient là depuis un siècle. Ils furent scrupuleusement remis aux héritiers de leur ancien propriétaire. Dormons sur les trésors cachés par nos ancêtres. Voilà une volupté dont nos petits-neveux seront privés. Nous serions bien empêchés de leur préparer de pareilles surprises.

Le Masque de Fer.

chroniques, la gloire d'un été de Salzbourg, naguère, comme aucun autre écrivain ne l'a fait plus loin, les plus mémorables images de l'Exposition enfin, en de nombreux chapitres, les secrets de la vie anglaise. Reste le peintre, souvent acerbe, des mœurs et des états de 'l'opinion, qu'on retrouve dans des pages inoubliées comme Du goût et du luxe, ou Joyeux Français.

Non pas une « poussière de littérature » mais le témoignage historique le plus direct. M. N. Le jeudi académique

Désistements et nouvelles candidatures

MM. Louis Artus et Edouard Le Rov ont fait connaître au secrétaire perpétuel de l'Académie française qu'ils retiraient leurs candidatures au fauteuil Henri Robert. M. Charles Maurras reste donc en présence de MM. Fernand Gregh et Alphonse Séché.

Rappelons que l'élection aura lieu jeudi prochain.

Au fauteuil Doumic, deux nouvelles candidatures ont été enregistrées, celles de MM. Pierre Mille et André Barre.

L'Académie a reçu d'excellentes nouvelles de M. Gabriel Hanotaux et du général Weygand, dont la convalescence se poursuit dans les conditions les plus satisfaisantes. Ils ont repris tous deux leur activité.

Un poète à l'honneur Jacques Audiberti

L'Académie Mallarmé a tenu séance hier, place Gaillon, et a décerne pour la première fois son prix de poésie (5.000 francs), fondation de Mme Viélé-Griffin, destiné « a honorer le nom d'un poète dont l'œuvre est assez importante pour être jugée ».

Au second tour de scrutin, Audiberti a obtenu huit voix contre trois à André Druelle et trois à Jacques Dyssord.

Beau choix assurément le poète Audiberti né le 25 mars 1899 à Antibes a publié deux livres L'Empire et la Trappe (1930), Race des hommes (1937), qui révèlent un grand créateur poétique, d'accès difficile, hermétique parfois, du fait même que le langage, chez lui, court les aventures propres, mais un vrai poète dont l'obscur travail crée souvent des splendeurs uniques. Nous reparlerons de ce lauréat, désigné à l'attention, samedi, dans notre Figaro Littéraire. Les Aleuazils.

LA 0 0 U R N IE E

La Flamme du Souvenir:

AÏS 11. 30. â l'Arc (le Trlpmphe « Le Diable rouge », association amicale des A. C. des 152» et 352e R. 1. Amicale du s« R. I. Amicale du 205« H. 1.

Cérémonies

A là heures, dans le parc de PObseratolre de Juvisy Pour commémorer le treizième anniversaire de la mort de Camille Flammarion, les amis et admirateurs du grand astronome se réuniront autour de sa tombe. Les Courses

A 1-4 heures En(?men.

Aujourd'hui vendredi 3 juin VERNISSAGE à 15 h. 30 lu VIe SALON DES ETUDIANTS sous le Patronage du FIGARO à la Galerie de Paris, 214, rue du Faubourg Saint Honoré, (88), du 3 au 18 juin, de 10 h. à midi et de 14 h. à 19 h.

AVENTURE ARCTIOUE

Mi WH CHU ILIES fiCUIIW/IIJX"

DEUXIEME PARTIE

III (suite)

'AUTRE part, la région, le long de la côte, n'était pas très bonne pour le renard et autres gibiers et il nous fallait des fourrures de renard comme monnaie d'échange. Naturellement, nous aurions pu acheter des peaux et de la viande aux indigènes, mais notre idée était de ne pas payer trop cher des produits locaux dont on ne trouverait pas un bon prix au Danemark.

Knud Rasmussen, un artiste en bien des sens et l'homme

le plus aimé que j'aie jamais connu, avait une façon de faire les choses non seulement économique pour nous, mais qui inspirait au vendeur une gratitude sans bornes. Par exemple, avait-il besoin de chaussures ? Au lieu d'aller directement trouver un indigène et de lui demander un prix, il faisait simplement savoir qu'il avait besoin de bottes et examinait celles de tous les hommes qui venaient le voir. Je suis stupide, disait-il à l'un d'entre eux, mais depuis mon enfance j'ai toujours été très difficile pour mes chaussures. Il me semble que ta femme en fait de jolies. St tu avais eu des peaux, je t'aurais certainement prié de m'en faire faire une paire par elle. Moi, des peaux 1 criait l'autre froissé, j'en ai des quantités, au point d'en être embarrassé. Je ne sais pas pourquoi ma femme tanne toutes ces peaux au printemps, mais impossible de l'arrêter.

Au bout de quelques jours, l'orgueilleux apparaissait avec sa femme et exhibait une paire de chaussures. Knud les examinait attentivement, puis disait d'un ton désolé Je vous suis très reconnaissant à tous deux, je vois combien vous désirez me faire plaisir, mais je suis navré. Je t'ai dit que je suis très difficile pour les chaussures et j'en veux de particulièrement belles. Celles-ci sont jolies, mais pas encore assez. Je te les payerai, mais ne t'offense pas si je ne les porte pas.

L'Esquimau bondissait « Ah je me suis bien amusé 11 s'est laisse prendre il a cru que c'étaient les bottines que nous allions lui donner. » Sa femme ne comprenait pas tout à fait la plaisanterie, mais en docile compagne elle aussi riait. Ce ne sont que quelques bouts du cuir cousus ensemble, entre deux bouchées avalées, ajoutait-il. Ne crois pas que nous ayons pensé à t'offrir des choses comme ça. Elle ne savait pas les mesures et ceci n'est fait que pour les prendre. Il riait encore, mais sa gaîté était celle d'un mauvais acteur. Au bout d'un moment, le couple se retirait et le mari avait sans doute beaucoup à dire à sa femme sur le déshonneur qu'elle avait infligé à sa maison. Elle refaisait les chaussures et quand son mari les rapportait à Knud, les semelles avaient l'air de ne faire

LE CARNET DU « FIGARO »

AUJOURD'HUI Ambassades. 17 Heures Mme do Souzu-Dantas (Ambiissade du Brésil). Réceptions. 16 h. 30: MUe de Temeey.

17 heures Mme de Laire. 17 heures Comtess'e Gocthuls. 17 heures Mlle Vacareseo. Bienfaisance. 17 heures Se anco do sonates en l'hôtel de la princesse 0o Fauclgny Lusinse (12, avenue Foch).

Ceroles. 15 h. 30 Conférence de M. Maurice Bedel (Cercle Interallié). Deuils. 10 heures Messe anniversaire pour le repos de l'âme de M:"bopts ̃viorno (Basilique .métropolitaine de Notre-Dame de Paris). 10 heures Messe anniversaire pour le repos de l'âme de Mme Edouard Barbas (Saint-François de Sales, rue Bremontler).

10 h. 30 Messe à la mémoire dos membres défunts de l'Institut (SainlGermain des Prés).

Midi Obsèqncs de Mme I.éo Mac Guffle (Saint-Pierre (le Neuilly). 13 heures Obsèques de Mme Ferdinand Brcynat (Cathédrale Saint-Louis de Versailles).

AMBASSADES

S.' Exe. le ministre de Tchécoslovaquie à Paris et Mme Osusky ont donné avant-hier, en l'honneur de S. A. R. le Prince Carl Johan de Suède, un dîner auquel assistaient Le ministre des affaires étrangères et Mme Georges Bonnet, le ministre de l'intérieur et Mme Albert Sarraut. le ministre de l'économie nationale et de la production et Mme Raymond Patenôtre, le lieutenant Viktor de Klint, aide de camp du Prince Carl Johan de Suède; S. Exe, M. Dinu Cesiano, ministre de Roumanie; le chargé d'affaires de Suède et Mme AUard, le capitaine J.W.L. Crawshay, attaché à l'ambassade britannique, et l'lion, Mrs Crawshay le directeur des affaires politiques et commerciales au Quai d'Orsay et Mme René Massigli, le ministre plénipotentiaire et Mme Charveriat, M. et Mme Lcvy-Despas, marquise de Crussol, M. et Mme Paul-Louis Weiller, Mlle Hélène Vacaresco, M. Rudolf Firkusny.

Le dîner a été suivi d'un brillant concert avec le concours de Mlle Marcelle Denya, de l'Opéra, et du pianiste tchécoslovaque Rudolf Firkusny.

A l'occasion du concours de vol à voile de l'I.S.T.U.S., S. Exc. l'ambassadeur de France à Berne et Mme Alphand ont donné récemment un diner auquel assistaient M. Kampé de Feriet, professeur à la Faculté des sciences de Lille, chef de l'équipe française M. Messenet, du cabinet du ministre de l'air M. Eric Nessler, champion français du vol à voile, et Mme Nessler M. Cartier, ingénieur au ministère de l'air; M. et Mme Uélouis, le lieutenant-colonel de La Forest-Divonne, M. et Mme Paris. S. Exc. le ministre de France en Lituanie et Mme G. Dulong ont offert deux dîners auxquels assistaient

Le ministre de l'instruction publique et Mme Tonkunas, le ministre Urbsys, secrétaire général du ministère des affaires étrangères, et Mme Urbsys; S. Exc. le ministre de Lettonie et Mme Seva, S. Exc. M. Fransoni, ministre d'Italie; S. Exc. le ministre des EtatsUnis et Mme Norein, S. Exc. le ministre d'Estonie et Mme Warma, S. Exc. le ministre de Pologne et Mme Charwat, S. Exc. le ministre de Grande-Bretagne et Mme C. W. Orde, le chargé d'affaires de Dnnemark et Mme Worsaac, le comte Cippico, premier secrétaire de la légation d'Italie; M. Zaleski, premier secretaire de la légation de Pologne le comte von Hardenberg, secrétaire de la légation d'Allemagne, et la comtesse von Hardenberg.

S. Exc. le docteur Arnulfo Arias et Mme Arias ont offert une brillante réception à la colonie de Panama, à Paris, en l'honneur de la remise de l'ordre de Balboa à Mme Amador, veuve du premier président de Panama, et résidant à Paris.

Le docteur Arias, qui va partir à Panama pour diriger les destinées de son parti dans la campagne présidentielle de 1939, apparaît ici entouré de M. Heurtematte, consul général de Panama à Paris; de M. Royo, ancien consul général de Panama au Havre, et d'autres personnalités de la colonie panaméenne a Paris.

BIENFAISANCE

La conférence de Saint-Vincent de Paul, qui groupe depuis une douzaine d'années quelques élèves de l'Ecole des chartes, a vu s'ac-

P. Freuchen dans le bureau de sa maison de Thulé.

croître le nombre de ses membres. Mais si elle soutient, par conséquent, un plus grand nombre de familles, ses ressources ordinaires n'ont pas augmenté dans la même proportion. A chaque visite, les enfants demandent, les yeux brillants de désir, s'ils auront des vacances, et les parents si l'œuvre pourra envoyer cette année loin de Paris ces petits dont la pâleur accuse le manque d'air et de soleil.

DANS LE MONDE

.Le comte et la comtesse de Montale ont donné, le 31 mai, un élégant déjeuner dont les convives étaient

S. A. R. l'Infante Eulalie, S. A. 1. le Grand-Duc André de Russie, S. Exc. le comte de Maleville, ministre de Monaco; duc et duchesse de ISiuiffreminit, S. Exc. l'ambassadeur de France cl lu comtesse Clauxel, princesse R. de Fauclgny-lAielnge, princesse Guillemettc de Bauil'rcmont, baron et baronne Tossizza, M, et Mme Maurice Carré, comtesse de Tanlay, comte de Lignlville, comte de Jumetel, M. Gabriel-Louis l'ringuc.

CERCLES

Art et Tourisme fait savoir à ses membres qu'à l'occasion de l'arrivée à Paris des souverains britanniques, un emplacement leur sera réservé avenue Foch, le 28 juin. Les personnes désireuses d'assister au défilé sont priées d'adresser une demande écrite et signée au siège d'Art et Tourisme, 8, rue de Montpensier, avant le 10 juin. Au diner franco américain donné lundi dernier au Crlllon, le comte Jean de La Fressange représentait M. Bonnet, ministre des affaires étrangères.

FIANÇAILLES

On annonce les fiançailles de Mlle Odile Germain Robin avec M. Jean Lepel Cointet.

Nous apprenons les fiançailles de Mlle Annette Remy, fille de M. et Mme Léon Remy, décédés, avec M. Jean Olivari, fils du colonel et Mme Henri Olivari.

On annonce les fiançailles De Mlle Marguerite de Montgrand avec le vicomte de Là Borde-Caumont. MARIAGES

En présence d'une assistance nombreuse et des plus brillantes a été célébré hier, en l'église SainteMadeleine, le mariage de Mlle Micheline Dubonnet, fille de M. Emile Dubonnet et de madame, née Orosdi, avec M. Christian Ubald-Bocquet, fils de M. Georges Ubald-Bocquet et de madame, née Goury du Roslan.

Mlle Micheline Dubonnet dont le mariage avec M. Christian UbaldBocquet a été béni hier en l'Eglise de la Madeleine. La mariée portait une ravissante robe de Maggy Rouff.

Par PETER FREUCHEN

qu'un avec l'empeigne les points ne se voyaient pas et les doigts de la pauvre creature en saignaient encore.

Quelques jours plus tard, plusieurs Esquimaux vinrent avec leurs femmes apporter des chaussures parfaites. Knud acceptait ces cadeaux et d'une façon si gracieuse que ces dames n'étaient jamais plus fières que lorsqu'elles le voyaient porter leur ouvrage. S'il avait les pieds mouillés, elles étaient inconsolables. D'autre part, j'avais toujours de la peine à me procurer des bottes parce que j'ai les pieds d'une taille exceptionnelle. Les femmes ne prenaient jamais de mesures elles vous regardaient simplement, puis rentraient faire les chaussures. Si elles n'allaient pas, il n'y avait rien à faire. r_

Etant données leurs mœurs, la îaute en tout retombe toujours sur le mari, chef et dictateur de son ménage. Aussi ne peut-on aller commander quoi que ce soit à une femme elle appartient à son mari et c'est à lui qu'il faut s'adresser. S'il consent, elle doit exécuter la commande, mais pas avant. Ceci peut donner l'impression que les pauvres femmes sont des esclaves. C'est tout le contraire, seulement on observe une étiquette rigoureuse. Un couple forme une unité, l'homme est le porte-parole, la femme le cerveau pas officiellement, bien entendu. Désirez-vous qu'un Esquimau fasse quelque chose, il est toujours de bonne politique d'intéresser d'abord la femme au travail, alors vous pouvez être sûr qu'il l'exécutera.

IV

Nous décidâmes que j'entreprendrais de traverser, cet hiver-là, la baie de Melville et de me procurer auprès du représentant du gouvernement à Tassiussak une masse de choses que nous avions omis d'apporter du Danemark. La saison était favorable parce que, malgré l'obscurité, nous avions une belle lune et des ciels clairs. Knud devait rester au poste pendant mon absence.

II peut paraître étrange à la plupart des lecteurs que Knud et moi nous passions constamment notre temps à voyager dans un pays

où les déplacements sont si hasardeux. Peut-être le principal motif à ces excursions était-il de rompre la monotonie qui vous envahit comme le brouillard gris et impénétrable de l'Arctique. Alors on trouve un prétexte pour faire quelque chose sortant de l'ordinaire, quand les circonstances le permettent. Si nous nous exposions rarement au danger de façon inconsidérée, nous avions toujours conscience qu'il pouvait se présenter soudain dès que nous sortions de la maison, mais un certain risque valait encore mieux que d'y rester sans aucune perspective de changement dans la routine de notre existence.

(Traduit de l'anglais par Maurice Rémon.)

(A suivre.) (Copyright by Albin Michel.)

La bénédiction nuptiale leur a été donnée par le chanoine Raffln, curé de la paroisse, qui transmit aux jeunes mariés la bénédiction spéciale que le Souverain Pontife avait daigné leur envoyer.

Les témoins étaient, pour la mariée M. Paul Reynaud, garde des sceaux, et ses oncles, MM. René Lalou et André Dubonnet pour le marié M. Jacques Ubald-Bocquet et le baron Goury du Roslan, ses oncles, et le baron Reille, son beaufrère.

Un petit page, Jean-Louis Reille, précédait les mariés, qui étaient suivis par de jeunes enfants Evelyne et André Reille, Solange Goury du Roslan, René Robard, Pierre Thiroloix, Chantal Ubald-Bocquet, Annie Sirot et Alain Danet.

Le service d'honneur était assuré par Mlles Viviane Dubonnet, Monique Ubald-Bocquet, Gaby d'Imécourt, Blandine de La Forest-Divonne, Rolande France et Lorraine Dubonnet, Béatrice du Souzy, Annie et Claude Normant et Simone Gaillard.

La mariée portait avec grâce une très belle robe de style médiéval en satin blanc avec longue traîne entièrement recouverte par le voile de tulle. Détail inédit les demoiselles d'honneur, habillées de larges robes en organza nacré, avaient pour coiffures des voiles de tulle nacré retenus par une fleur de lamé d'argent, formant un cortège du plus gracieux effet.

On remarquait encore la vicomtesse de Dancourt, ensemble noir et chapeau rose Mme Georges Prade, robe imprimée bleu pâle, noir et blanc, avec haut de corsage boutonné et cravate nouée Mme Violet, ensemble imprimé bleu vif et blanc, casaque bordée de blanc, jupe plissée soleil Mme Besançon de Wagner, ensemble en crêpe noir Mlle Orosdi, robe de crêpe blanc mat travaillée d'incrustation chapeau marron avec grande voilette à pois.

Toutes ces toilettes étaient signées Maggy Rouff.

En l'église réformée de l'Annonciation a été célébré hier le mariage de Mlle Monique Decrais, fille de M. Jean Decrais, conseiller référendaire honoraire à la Cour des comptes, officier de la Légion d'honneur, croix de guerre, et de madame, née Laugée, avec M. René Kressmann, fils de M. Alfred Kressmann et de madame, née Hervey. Les témoins étaient, pour la mariée M. Jean Chiappe, député de

(Studio de Parisj

Peter Freuchen.

Paris, membre et ancien président du conseil municipal de Paris, et M. Alain Pieyre de Mandiargues, son beau-frère pour le marié M. Raoul Hervey, son oncle, et M. Edouard Kressmann, son frère. Le service d'honneur était assuré par Mlles Hélène Briand, Béatrice Poirson, Myrrhis Devise, Ariette Schulz, Monique Sarrail, Suzanne Robert.-

Deux petits garçons, Roland et Henri Kressmann, précédaient la

mgxlé^

Apres la cérémonie religieuse, une réception chez Mme Decrais réunissait les parents et amis :des deux familles.

INFORMATIONS

Les attachés navals ont donné hier, dans les salons de l'hôtel Rit?., un très beau déjeuner en l'honneur du vice-amiral Darlan et des officiers d'état-major de la marine française. Assistaient à ce déjeuner S. A. Il. le Prince Bertil de Suède, les amiraux Darlan, Lacroix, Bourrague, Ollive les commandants vou der Marwitz, Nurzin, de Vlllaiiie, Nissoffe, Rebuffel, Rostand, Bienaymé, Sanson, Angelin, Hulland, Goswell, Hillenkoetter, Margottini, Sumikawa, Smith, Fatou, Shoemeker, Troncoso, Nugai les lieutenants Beret et de Klint. DEUILS

Nous apprenons la mort de M. Maurice Bouyer, assureur conseil, décédé à Paris, 11, rue PierreDemours. Ses obsèques ont été célébrées dans l'intimité. Le présent avis tient lieu de faire-part. Nous apprenons avec regret la mort de notre confrère Henry Lasserre, qui a succombé à une crise d'urémie.

Né en 1863 à Orthez, frère aîné de l'auteur du Romantisme français, Henry Lasserre rédigeait depuis 1925, sous le pseudonyme de Pierre Tue, la Revue de la Presse de l'Action française. Il était aussi l' c Observateur de Choc.

On annonce la mort de M. Louis Taton-Vassal, président de section au tribunal civil de la Seine, ancien député de la Meuse, officier de la Légion d'honneur. Le baron de Noirfontaine, ancien zouave pontifical, a succombé à Tours, dans sa quatre-vingt-septième année.

Nous apprenons la mort de Mlle Marie-Antoinette des Granges de Saint-Valérie, en religion sœur Marie-Antoinette de Jésus, décédée au Carmel de.. Dijon.,

Mme Edouard Vasseux, femme du sénateur de l'Oise, conseiller général de Guiscard, maire de Golancourt, vient de mourir.

Nous apprenons la mort de M. Vézien, receveur municipal de la Ville de Paris, chevalier de la Légion d'honneur, âgé de cinquante-sept ans.

De Stockholm, on annonce la mort de M. Knut A.Wallenberg, ancien ministre des Affaires étrangères de 1914 à 1917, président de la direction de la « Stockholms Enskilda Bank et autres banques suédoises et étrangères, décédé à quatre-vingt-cinq ans.

On annonce de Rome la mort, à l'âge de soixante-quinze ans, du prince Pietro Lanza di Scalea, sénateur, ministre d'Etat, qui, après avoir été sous-secrétaire aux affaires étrangères et ministre de la justice, fut ministre des colonies de 1924 à 1926.

On annonce la mort

De M. Marie-René Marchandon de La Faye, & Sceaux (Seine).

Valfleura

PETIT CARNET

Profitez des beaux jours Passez la Pentecôte à Evian, sur les bords du lac Léman. Les Hôtels Royal et Splendide sont ouverts. Prix adap. tés aux circonstances actuelles. Smart.

.r.ACTUAllTES

NAISSANCE AU ZOO.

Cette girafe, née récemment au Zoo de Londres, caracole joyeusement sous les yeux de son père et de sa mère.

Q~1~de et -P~O w, o cuju~ru~Ld ~u.<L

Répétition à Longchamp Le beau temps coïncidant avec les prémices de la Grande Semaine permit enfin aux femmes d'arborer pour le premier jeudi d'élégances à Longchamp leurs toilettes dernier cri. Malheureusement trop rares furent les belles turf istes qui parurent au pesage.

La note dominante de la réunion, fut sans conteste le port des redingotes et vestes claires sur des robes sombres ou imprimées de petits dessins. Des toques plaisamment couvertes de cerises, et des bijoux en forme de grappes de raisins accompagnaient de leur nouvelle note ruitée, les robes et les tailleurs. Comtesse de S.»

VU ET RETENU ♦ Un costume de cocktail eu épaisse faille noire à blouse et gants de lingerie accompagné d'un petit chapeau blanc piqué de muguet sur le devant.

♦ Un chapeau habillé en crin noir démuni de calotte pour laisser passer les boucles garni de piquets d'avoine et de fleurs des champs cu couronne.

♦ Pour no pas perdre la tête en bateau, une boite à poudrp formant boussole sur le dessus ♦ Un ensemble pour les courses robe et manteau ,vajue_cii

j

UNE EXPOSITION ORGANISEE AU PROFIT DE LA CROIX-ROUGE LE PAYSAGE de 1400 à 1900 Par RAYMOND LECUYER

Au profit de la société de Secours aux Blessés Militaires, une exposition a été organisée, 128 faubourg Saint-Honoré, sur un thème magnifique « Le paysage de 1400 à 1900 ». Les amateurs de bonne peinture n'ont pas oublié l'exposition qui au Petit-Palais, sous le consulat de M. Gronkowski, avait réuni des chefs-d'œuvre de paysagistes français. Cette fois-ci l'on ne s'est pas arrêté à Corot, et l'on ne s'est pas limité à la France. C'est dire combien le sujet embrassé est vaste et riche. Il est même l'un des plus complexes de l'histoire de l'art. Aussi ne pouvait-on songer en l'occurrence qu'à l'esquisser. Mais l'esquisse qui nous est offerte par André Seligmann est de très fine qualité. Le choix des œuvres n'a peutêtre pas toute la force d'cnseignement que semble lui supposer Claude Roger-Marx dans 1a brillante préface du catalogue, mais c'est un choix incontestablement raffiné. Le plaisir qu'on éprouve fait négliger le côté didactique et bien volontiers nous consentons à oublier que d'importants peintres de paysages ne figurent pas dans cette éclatante et éphémère collection.

Elle a le mérite de ne pas mettre sous nos yeux des tableaux déjà vus partout et partout reproduits. Doit-on le dire ? en ces dernières années trop d'expositions ont été faites à coups d'emprunts dans Jes musées. Pour ceux de nos contemporains qui ne vont jamais dans ce genre d'établissements. le système peut paraître bon, mais pour ceux qui les fréquentent et les connais- sent il a quelque chose de désobligeant. Cette fois le parti de la facilité n'a pas été adopté. L'organisateur a su découvrir et se faire prêter des toiles de maîtres qui n'ont pas couru les cimaises et dont le charme n'a pas été galvaudé.

Qu'il s'agisse de primitifs flamands, de peintres de l'Ecole de Fontainebleau ou de peintres de la réalité, de maîtres hollandais, italiens, anglais, d'artistes du siècle de Louis XV, de paysagistes romantiques, impressionnistes ou pointillistes, l'exposition Seligmann ne nous présente pas de vieux stocks glorieux mais défraîchis nous y voyons des talents célèbres ou connus sous un aspect presque inédit. Chaque visiteur peut laisser tomber les phrases de manuel qui encambrent sa mémoire, et renouveler ses impressions.

De cette confrontation de siècles, d'écoles et de races il semble résulter ^que le dix-neuvième

jersey noir drapé en avant sous des broderies blanches.

♦ Un canotier de paille rouge à calotte couverte de cerises avec un costume de tussor gris.

Diane.

Noté sur mon Bloc Les soieries F. Ducharne, 20, rue de la Paix, solderont aujourd'hui vendredi, de 9 heureu à midi et de 14 heures à 18 heures, des fins de séries, tissus de plein été.

La Pomme d'Api,

à Louveciennes,

route de Saint-Germain, a été rouverte par Viel. Un délicieux coin de verdure et de fleurs pour y déjeuner, dîner ou prendre le thé. Cuisine de lor ordre à de nouveaux prix.Tél. Bougival 138. Les plus belles perles

de culture au monde

sont chez Técla,

2, rue de la Paix, Paris. Suzy.

Ê,5zpî~~

1 1 ~l~hl C)E SÉVI-GNÉ

siècle s'est leurré en croyant avoir découvert le paysage et avoir peint vraiment la nature ce sont là deux prétentions de plus à son actif, déjà si chargé Les vieux peintres avaient raison d'estimer que d'entreprendre une copie véridique d'un paysage est une tentative illusoire. Un paysage pour un promeneur est « un état d'âme » pour un peintre, dès que celui-ci prend ses pinceaux, le paysage devient une opération de l'esprit dès lors, adieu la vérité Autre constatation qui s'en- chaîne à la première Dans leur recherche héroïque de traduction des effets lumineux, nos grands impressionnistes se sont abusés. Les accords qu'ils ont créés sont aussi factices que ceux de leurs prédécesseurs, ils ont été trahis par la matière. Dans les « réflexions » dont il a accompagné son poème si oublié sur la peinture, Watelet, vers 1760, écrivait ces lignes que je n'ai vu signaler nulle part « L'harmonie des couleurs de la Nature est inimitable au degré de la vérité, parce que son éâat est céleste la lumière a quelque chose de brillant et d'admirable par elle-même. S'il était possible de diviser en degrés l'étendue des nuances qui se trouvent dans la nature, depuis l'éclat de la lumière jusqu'à ce qui approche le plus de sa privation totale, dans les moments où la nature est colorée, il en résulterait un si grand nombre de divisions qu'on sentirait combien l'Art est loin de pouvoir les atteindre. Il est donc nécessaire qu'un peintre se forme une échelle moyenne. » Paroles de prophète qui dénoncaient l'inanité des futures ambitions d'un Claude Monet ou d'un Seurat.

Raymond Lécuyer.

LE FIGARO

ABONNEMENTS

l'rance et colonies Belgiqucet Luzembourg ËTHAKHBK

(tarit réduit). (turil fort)

a mois 6 mois un an "SÔT 77 f. 150f. 66 f. 120 f. 180 f. 73 f. 135 f. 280 f. 1OS 200 f. 380 f.

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Joindre ta bande d'abonnement a toute demande de renouvellement, changement d'adresse, réclamation, etc.; a défaut de bande. rappeler le numéro d'inscription de l'abonnement et sa date d'echênnee.

'ïornpte de cheyues postaux n° 242-53

LES CHINOIS

empêchent les Japonais (te traverser le Fleuve Jaune dans la région de Kwantaï

Hankéou, 2 juin. Les troupes Jiippones qui tentent depuis lundi do traverser le Fleuve Jaune dans la région de Kwantaï n'ont pu réussir, étant toujours contenues par les troupes chinoises qui repoussent l'avance nippone vers le chemin do fer du Lunghaï. L'artillerie nippone en face de Chcnliukow continue à .bombarder les positions chinoises de la rive sud du Fleuve Jaune. L'île de Saiheng

occupée par les Nippons llong-Kong, 2 juin. Sous la protection de grosses pièces d'artillerie de marine do guerre, un important détachement de troupes iiîppones a rjftissi, ce matin, & débarquer sur le territoire de la petite fla do Saiheng, située à une vingtaine do kilomètres de la colonie anglaise de Hong-Koug.

Nouveau bombardement de Canton

llanhèou, 2 juin. Trois avions japonais, du type U4, ont à nouveau bombardé Canton, lançant une douzaine de bombes sur les faubourgs ouest.

Deux appareils japonais faisant partie d'une escadrille d'hydravions, ont effectué un raid sur Matang, à 20 kilomètres à l'est de Kiukiang (Nord du Kiangsi).

Tokio s'incline devant la note américaine

Washington, 2 juin, Le département d'Etat a reçu de If. Grcw, ambassadeur des Etats-Unis it Tokio, un télégramme indiquant que le Japon enverra une commission à Shanghaï pour étudier sur place les dommages causés aux citoyens américains. Le département d'Etat a reçu, d'autre part, du consul des Etats-Unis à Shanghaï un télégramme annonçant que les autorités japonaises ont autorisé les Missionnaires à retourner à Nankin

Quinze mille enfants

catholiques étaient hier

masses

au vélodrome d'Hiver C'était un spectacle curieux et peu banal que celui que présentait Lier le vélodrome d'Hiver, où quinze mille enfants catholiques étaient masses pour ia fête cles Cœurs vaillants et Ames vaillantes de France organisée par l'Union des «uvres et sou ardent secrétaire général, M. l'abbé Courtois.

Garçons et filles étaient venus de toute la Franco pour assister à diverses manifestations, à des jeux, des courses, des acrobaties, et surtout un immense jeu scénique exécuté par plus do huit cents enfants. On a remis aux groupes vainqueurs des courses « Ames vaillantes » et « Cœurs vaillants » 1938 les rubans et fanions d'honneur. Le ruban bleu des Ames vaitlantes de France fut décerné aux Ames vaillantes du Bon Conseil d'Arras le ruban vert aux A. V. de Moulins-Eugilbert (Nièvre) le ruban orange aux A. V. de Neuvy-enBcauce (Eure-et-Loir) le ruban rose aux A. V. de Saint-Vincent-dePaul do Fécamp.

̃ ♦

GAZETTE

DES TRIBUNAUX L'or espagnol

Les débats sur l'affaire de l'or espagnol ont continué, hier, devant la Cour d'appel.

• La semame prochaine, l'avocat général donnera ses conclusions. Une femme mariée peut-elle disposer du prix

de son nez coupé ?

Au cours d'un accident, une dame H. eut le nez coupé elle Iran,sigea avec la compagnie d'assurances pour une indemnité de 50,000 francs. Le mari s'y opposa, trouvant la somme trop faible.

L'épouse, par l'organe de MI Becquet, se fondant sur la loi du 12 février dernier, qui émancipe la femme, a porté l'affaire devant le tribunal.

Le mari a été débouté et Mme H. pourra disposer des 50,000 fr. pour acheter un nez en argent. Les employés indélicats Une vingtaine d'employés de la Cic Citroën ont comparu, hier, devant la 14° chambre correctionnelle, sous l'inculpation de détournements de pièces détachées, nu préjudice de la maison. La Société réclame 300.000 francs avant toute expertise. L'affaire continuera le

SUITE DE LA PREMIERE PAGE LES CINQ VOTES DE LA CHAMBRE

M. Petrus Faure qui est socialiste, a déposé une proposition antérieure. C'est celle-là qui doit avoir la priorité. Làdessus, et tandis que M. Bonnet est entendu à la commission sur Ja situation européenne, ardent débat.

Débat non moins vif pour savoir si on discutera un projet de loi sur la retraite des vieux ou bien si l'on invitera le gouvernement à l'instituer par décretloi. La Chambre sent bien qu'elle n'est plus capable de légiférer constitutionnellement. « C'est pour éviter le Sénat, clame-t-on parmi les partisans de gauche du décret-loi, qui craignent la sagesse du Luxem.bourg. On s'amuse cependant ̃de cet empressement bien fasciste, des démocrates à déléguer ainsi leurs pouvoirs souverains. en fuyant du même coup les responsabilités des malfaçons du texte à venir. Ils retiendront, en effet, la gloire d'avoir fait promulguer le texte ministériel et rejetteront sur le ministère les défauts de ce texte. Les communistes solidariseront les S.F.Ï.O. avec le gouvernement. On répète cepçndant que « les vieux ne peuvent plus attendre ». Non. Pas une semaine, pas un jour. La Chambre a des impulsions de neurasthénique.

et ont remis aux mains des missionnaires baptistes américains la propriété saisie dans Io quartier de Tcbapei,

Les aléas

de la nouvelle stratégie nippone

(Câble « Figaro »)

HONG-KONG, 2 juin.

Le changement soudain de la stratégie des armées japonaises dans la Chine du Nord fait penser à un jeu terrible qui peut amener la victoire ou de sérieux revers. Do ce fait, Hankâou, qui depuis la chute do Nankin est devenu le quartier général chinois, pourrait être pris prochainement, les lignes de chemins do fer de Pékin à Hanliéou être coupées, et les meilleures troupes de Charig-Kaï-Chek encerclées dans la région de Kaï-Sen. D'autre part, si le plan échoue, une énorme partie des armées japonaises risquerait de se voir isolée au sud de Lunghaï, ainsi que la division commandée par le général Doïhara. La position du « Lawrence » do ilandchourie est, en effet, très délicate et même inquiétante, entouré qu'il est les troupes chinoises au nord de Lang-Sen. D'autro part, la colonne qui devait lui venir en aide a soudainement changé de direction et abandonné sa marche le long des lignes de chemin de fer de Lunghaï. Il est donc clair que le point principal de la nouvelle stratégie japonaise est non plus une attaque directe des forces chinoises entre Kweitch et Lang-Sen, mais une marche convergente vers les lignes de Pékin et Hankéou.

Les catholiques autrichiens encouragés a abjurer Rome. 2 juin. Selon certains bruits, le Vatican aurait été informé de l'institution, sur le territoire autrichien, de bureaux spéciaux où les catholiques seraient admis à abjurer leur foi.

Cette nouvelle aurait profondément ému le Souverain Pontife, et on n'exclut pas qu'elle puisse former l'objet d'une manifestation officielle de la part du Saint-Siège. Les titres nobiliaires

sont abolis

Vienne, 2 juin. Le ministre de l'Intérieur du Reich, se référant à une loi de 1919, promulguée par la révolution autrichienne d'après guerre, qui a aboli les titres de noblesse, a renouvelé l'interdiction faite aux membres de l'aristocratie autrichienne de faire usage de leur titre.

On prévoit notamment que les membres de l'ancienne dynastie autrichienne ne pourront plus porter leur titre d'archiduc et qu'ils devront se faire appeler par leur nom de famille « Habsbourg-Lorraine ».

Le roi George VI

a reçu le général Vuillemin Londres, 2 juin. Le général Vuillemin, chef d'état-major de l'armée de l'air, et les membres de la mission aéronautique française actuellement à Londres ont été reçus cet après-midi en audience par le roi au Palais de Buckingham. La mission française était accompagnée de «ir Kinglsey Wood, ministre de l'air, et de M. Charles' Corbin, ambassadeur de France, qui a présenté les officiers au souverain.

LE CARDINAL VERDIER EN TCHECOSLOVAQUIE Prague, 2 juin. Le cardinal Vcrdier a célébré aujourd'hui dans la cathédrale de Prague une messe solennelle pour la paix et pour la prospérité des nations française et

tchécoslovaque.

Mgr Vcrdier a été reçu par M. Hodza, puis par M. Bénès, président de la République.

Cet après-midi, â 3 G heures, il a quitté Prague.

VIOLENTE TEMPETE SUR LA MANCHE

où de nombreux bateaux sont en détresse

Une violente tempête sévit actuellement sur la Manche et sur les côtes sud de l'Angleterre. Le paquebot Queen-Mary, qui devait faire escale mercredi soir à Cherbourg a dû louvoyer toute la nuit. Il n'a pu entrer en rade qu'hier matin. En mer, de nombreux bateaux de pêche sont en détresse. Les torpilleurs de la « Home flcet » et de nombreux canots de sauvetage se sont portés à leur secours.

Il faut que le projet soit vote ce soir même Cette hâte d'ailleurs cache mal chez les communistes le désir de gêner les S.F.I.O., lesquels doivent ce matin partir pour leur congrès. C'est alors que les absurdités commencent. On vote 1° sur la question de savoir s'il y aura discussion immédiate du projet de résolution. Scrutin public. Vingt minutes. L'immédiat est décidé

Mais 2° l'immédiat est-ce tout de suite ? Tout de suite, vu l'heure, ce sera le début de la prochaine séance. Vingt minutes de scrutin.

Mais 3° quand aura lieu la prochaine séance ? « Ce soir, réclament les communistes ». La séance du soir est impossible. Alors séance (4°) le lendemain, c'est-à-dire aujourd'hui. On vote. Pas de séance aujourd'hui. Alors, jeudi prochain Oui, enfin, jeudi. Quand les bons camarades socialistes seront revenus (5° vote).

Mais il est prés de neuf heures. On a bien travaillé durant trois heures. On aura pour la peine toute une semaine de congé.

Le voyageurs pour Royan en voiture.

Henri Vunoven.

APRES LES INCIDENTS DE CHEB La presse allemande entame une nouvelle et violente campagne contre

la Tchécoslovaquie Berlin, 2 juin. L'agitation menée par la presse allemande autour des incidents qui se sont produits en Tchécoslovaquie se poursuit avec une vîolenccc accrue.

Les journaux de l'après-midi accusent le gouvernement de Prague d'être complice des « provocation s d'une soldatesque déchaînée » et de ruiner systématiquement les stations thermales tchécoslovaques.

La Berliner Boersen Zeitung déclare que l'armée tchécoslovaque ne devrait pas stationner dans un territoire où la tension a atteint son maximum par suite de la tactique dilatoire du gouvernement de Prague.

Le Lokal Anzeiger écrit « Y at-il une utilité, étant donné l'attitude des puissances protectrices des Tchèques, à renouveler les avertissements ? Il ne reste qu'une seule chose à faire, mettre les scandales tchèques, cette monstruosité européenne, au compte des hommes de Londres et de Paris. Il faut montrer au monde entier comment se manifeste en Tchécoslovaquie toute la malhonnêteté de Versailles, comme un cancer ronge la paix d'Europe et soumet la bonne volonté de l'Allemagne à une hypothèse insupportable, »

La défense

de la Tchécoslovaquie Prague, 2 juin. M. Rudolf Bcchyne, vice-président du Conseil, a déclaré dans une réunion du Conseil national du parti démocrate tchèque

« Si c'est nécessaire, nous nous déciderons à introduire le service militaire de trois ans en Tchécoslovaquie. »

Un message de M. Henlein Brcslau, 2 juin. M. Conrad Henlein. chef du parti des Allemands des Sudètes. a envoyé au « Congrès culturel des Sudètes », à Brcslau, un télégramme où, après avoir regretté de ne pouvoir y assister, il souhaite que « ce congrès renforce le sentiment de solidarité du sang entre Allemands du Reich et ceux des Sudetcs ».

Le général Herbillon.

.qui vient d'être nommé commandant militaire de la place de Paris.

Le tirage de la sixième tranche de la Loterie nationale aura lieu le 14 juin, à Bordeaux. Le tirage de la sixième Iraucha de la Loterie Nationale l!li!8, dont l'émission est presque entièrement couverte, sera assuré le mardi H juin, à 21 heures, dans la salle de l'Alhumbrn, à Bordeaux.

.et celui de la tranche spéciale du Grand Prix de Paris le 24 juin

Le tirage préliminaire de la tranche spéciale du Grand Prix de Paris 11K18 aura lieu le vendredi U juin, à 21 heures, au Palais des Sports. Cette dernière tranche comporte trois gros* lots uu de cinq millions, un de. trois millions et un de deux millions de francs.

DEUX VAPEURS

ENTRENT EN COLLISION L'un d'eux coule

immédiatement

Hambourg, 3 juin; A l'entrée de l'écluse de Brunsbuctlelkoogg, les vapeurs anglais Baltara et espagnol itar Baltico, sont entrés en collision. Le vapeur espagnol a coulé immédiatement, trois membres de l'équipage sont signalés comme disparus. Les causes de la collision ne sont pas encore déter-

minées.

Un bateau de pêche chavire Aucun survivant

Brest, 2 juin. On apprend ce soir qu'un bateau de pêche de Douarnenez, ayant à bord de dix à quinze hommes, a chavire dans l'archipel de Molene. Quatre bateaux de l'île ont remorqué l'épave au port. On a trouvé cinq cadavres dans les couchettes tout laisse supposer que les autres marins ont péri.

Deux des victimes sont identiiiées ce sont Henri Celton et Pierre Daupyard.

«,

M. DALADIER S'ENTRETIENT AVEC M. GEORGES BONNET Au début de la soirée, M. Daladier a reçu; hier, M. Georges Bonnet, qui venait d'être entendu longuement par la commission des affaires étrangères de la Chambre.

-»..

AU QUAI D'ORSAY Hier, après avoir assisté à la réunion de la commission des Affaires étrangères de la Chambre, M. Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères, a reçu M. Suad Davas, ambassadeur de Turquie à Paris.

AU COMITE DE LA NON-INTERVENTION LU. R. S. S. réclame l'installation Il dans les ports espagnols d'observateurs internationaux (De notre correipondant particulier, par téléphone.)

LONDRES, 2 juin.

Dés l'ouverture do la réunion du Comité de non-intervention qui a eu lieu ce matin, le représentant des Soviets annonça que son gouvernement avait décidé d'accepter les modalités do rétablissement du contrôle terrestre et la procédure du retrait des volontaires par quatre grandes catégories, mais il ajouta qu'il ne pouvait se rallier aux dispositions proposées pour le contrôle maritime. Il demanda que des observateurs fussent établis dans tous les ports espagnols où du matériel de guerre peut être débarqué.

Il y a lieu de remarquer à ce propos que lo projet de résolution prévoit ¡

1° Le débarquement d'observateurs dans les ports des navires qu'ils surveillent

2° L'extension de cette mission de surveillance aux navires qui n'ont pas d'observateurs à bord 3° Le bureau de Londres se réserve le droit d'envoyer un observateur dans les ports espagnols s'il considère sa présence nécessaire. Ainsi, sous une forme assouplie. le projet du Comité tient compte déjà de la démarche faite par les Soviets.

La Russie soviétique craignant d'être isolée, comme nous l'avions laissé entendre, a donc modifié son attitude d'intransigeance. Elle lève ses objections les plus graves mais elle maintient quelques réserves. Pourquoi ? La manœuvre est subtile. Un refus définitif de la part des Soviets aurait entraîné une rupture qui n'était plus dangereuse pour les quatre autres puissances, puisque leurs représentants paraissaient résolus à prendre la respon- sabilité d'appliquer ce projet mal-

APRES LE DISCOURS PRONONCE HIER PAR LE COMTE CIANO

En retardant un accord avec l'Italie la France seule met obstacle à un apaisement général en Europe .laisse-t'on entendre dans les milieux fascistes de Rome

Nouvaiiis î3k:;v:;s

ETRANGER

« God save the King > et « Die Stem »

Le Cap, 2 juin. Les musiques n'ayant pas joué le « God save the King » lors <je récentes parades militaires, M. Stattaford, ministre de l'intérieur, a menacé de donner sa démission.

Le général Hcrtzog, Premier ministre, a réussi à faire revenir son collègue sur sa décision et un communiqué officiel publié ce soir déclare que .désormais, dans touts les cérémouies officielles, les musiques devront jouer alternativement le « God save thc King » et l'hymne national sud-africain « Die Stem ». Renouvellement de l'accord sino-américain

sur l'argent métal

Washington, 2 juin: M. Henri lforgentliau, secrétaire à la Trésorerie, a déclaré aujourd'hui que le gouvernement des Etats-Unis avait décidé de renouveler son accord avec la Chine concernant les achats par l'Amérique d'argent métal produit en Chine.

L'accord actuellement en vigueur expirait le 30 janvier prochain, mais M, Morgenthau a refusé de révéler pour combien de temps cet accord avait été maintenant renouvelé.

Pour avoir violé

la loi sur les trusts

Netv-Yorh, 2 juin. Le juge Patrick Stone, du tribunal du Madison (Visconsin) a condamné aujourd'hui à une amende de 15.000 dollars et aux dépens, un certain nombre de compagnies pétrolières américaines accusées d'avoir violé la loi sur tes trusts.

(Téléphone < Figaro »>

Bien que le discours que le comte Ciano a prononcé ce matin à Milan n'apporte pas d'éléments nouveaux sur l'attitude italiennc en regard des événements actuels, dans l'entourage des milieux officiels romains on le considère comme très important, car, dit-on, il expose avec une parfaite clarté les principes fondamentaux qui dirigent actuellement la politique extérieure de l'Italie.

L'étroite collaboration italo-allemande

< Fidèle à la conception de l'axe Rome-Berlin, a dit eu particulier le comte Ciano, l'Italie fasciste continuera à. déployer une politique de collaboration étroite et d'entente intime avec l'Allemagne nazie. La lutte qui se déroule victorieusement en Espagne et pour laquelle beaucoup de sang italien a été versé, sera reconnue un jour par tous comme l'une des bases de la résistance historique opposée par l'Europe aux menaces de la décomposition, et la participation glorieuse de notre pays constituera un titre d'honneur. »

Passant à la question des Balkans dont s'occupera également le Congrès, le comte Ciauo a assure que l'Italie était attirée vers cette partic de l'Europe non pas par « des situation contingentes », mais par « le facteur immuable de sa position géographique et historique ». En fait, ce discours a été radiodiffusé par tous les postes italiens, et il est commenté ce soir par les journaux en des termes qui montrent bien que ces commentaires ont été inspirés par des personnalités officielles.

Ce qui frappe dans ce discours, c'est l'absence de référence précise aux relations franco-italiennes, mais dans les milieux diplomatiques italiens on interprète la fin du discours du comte Ciano sur les dangers des négociations, comme une déclaration précisant les conditions qui permettraient de réali- ser un accord avec la France. On ne peut pas, dit-on, réaliser un accord sur les bases d'un compromis. Le gouvernement italien considère que les difficultés d'un accord avec la France constituent le seul obstacle à un apaisement général de l'Europe et l'on ajoute que

gré l'abstention des Soviets. En modifiant ces objections par cette forme nouvelle, les Soviets cherchent simplement à différer son application.

Il est certain que le gouvernement britannique est averti de cette manœuvre et qu'il est désireux de ménager les Soviets pour que la formule finale soit acceptée à l'unanimité, d'autant plus que l'on recueille certaines indications qui laissent entendre que le gouvernement des Soviets serait disposé à financer une partie de ce projet. Il se refuso toute modification fondamentale d'un projet qu'il considère être le seul réalisable dans les conditions actuelles. Le bombardement

des villes ouvertes

On ne peut espérer, malgré les efforts que l'on fait de part et d'autre, que l'évacuation des volontalres soit possible dans un avenir prochain. L'atmosphère est de nouveau empoisonnée par les bombardements renouvelés des villes ouvertes par des avions venant de Majorque.

Par ailleurs, on remarque à Londres que le gouvernement allemand suit en ce moment très attentivement la situation militaire en Espagne. On rappelle qu'au début de l'année, lorsque le gouvernement italien annonça qu'il était prêt à retirer ses volontaires d'Espagne, le chancelier Hitler déclara qu'il ne pouvait être question pour l'Allemagne et l'Italie de se désintéresser de l'Espagne avant que « la menace bolcheviste ait été complètement annihilée ».

D'autres compagnies pétrolières américaines seront pour le même motif poursuivies en justice. Trois cents millions

d'amendes

Hambourg. juirf. Sept personnes en relation avec une firme juivjc d'importation de vins ont été accusées de falsifier des vins français et espagnols en les mouillant et en y ajoutant du vin russe bon marché. Le total des amendes qui teur ont été infligées par letribunal de Hambourg s'élève à plus de 300 millions de francs.

Edda Goering

Berlin, 2 juin. La fille du maréchal Goering, née aujourd'hui, portera le prénom d'Edda. ce nom évoque un cycle de légendes islandaises d'où dérive la plus grande partie de la mythologie germanique.

1 Il

ALLEMAGNE. Les personnalités dirigeantes de l'industrie métallurgique se réuniront vers la mi-juin à Berlin, sous la présidence du maréchal Goering qui définira la nouvelle orientation de l'industrie métallurgique dans le cadre du plan de quatre ans. Le Ftthrer assistera également à cette réunion. AHGEXTIXE. Le 'docteur Manuel Malbran, ambassadeur de la République Argentine, Il Londres, sera nommé ambassadeur à Rome. Il serait remplacé à Londres par le docteur l'ornas Le Breton, actuellement ambassadeur à Paris. BELGIQUE. M. Spaak, premier ministre, a déclaré à la Chambre que le gouvernement belge était prêt à s'associer à une nouvelle démarche des cabinets français et anglais auprès du général Franco, au sujet des bombardements aériens de villes ouvertes et des massacres des populations civiles.

ROME, 2 juin.

l'Italie a déjà donné les preuves tangibles de sa volonté de collaborer à un règlement général qui. selon le principe fondamental de la politique italienne, dépend d'une part-do son alliance avec l'Allemagne et, d'autre part, de son amitié avec la Grande-Bretagne et de son entente avec la France.

« La France, responsable. » Ainsi le gouvernement romain cherche à rendre la France responsahle de la situation actuelle en Europe, et plus particulièrement en Méditerranée. Les milieux romains ont cependant de la peine à étayer cette accusation sur quelque preuve précise. Mais la nouvelle affirmation de l'entente avec Berlin sur la base d'une guerre acharnée aux bolcheviks, que l'on considère comme la cause principale des guerres de Chine et d'Espagne, éclaire les raisons en apparence obscures qui amènent l'Italie à prendre une telle attitude à l'égard de la France.

Les compliments adressés à M. Chamberlain « pour sa politique réaliste et coinprchcnsivc sont en quelque sorte une invitation à l'Angleterre de consolider son entente avec Rome sur la base des principes antibolcheviks d'inspiration germanique.

M. Gayda s'élève contre la présence d'étrangers en Espagne

Rome, 2 juin. Commentant le discours prononcé par le comte Ciano, M. Virglnio Gayda écrit, dans le Giornale d'Italia

« L'Italie cherche dans la Méditerranée la sécurité pour tous.

On ne peut sougcr il une médiation en Espagne avant que le retrait des volontaires ait été en partie effectué. Dans ces conditions, comment expliquer les raisons pour lesquelles le gouvernement britannique a envisagé l'éventualité d'une nouvelle médiation ? Ce projet que nous avons rapporté hier soir a été annoncé par toute la presse britannique sous la signature de tous les correspondants politiques qui sont en consultation quotidienne avec Downing Street. En réalité, il ne s'agit que d'un « ballon d'essai » qui a d'ailleurs été tente à plusieurs reprises. Il s'agit plutôt cette fois d'un appel adressé à l'Italie. On ne peut obtenir une confirmation qui puisse prouver que le gouvernement britannique a déjà fait des démarches officielles à Rome demandant au gouvernement italien d'exercer son influence auprès du général Franco.

Dans les milieux officiels britanniques on considère que la situalion en Espagne est toujours extrêmement dangereuse. L'effort des gouvernements anglais et français pour amener les nationalistes à mettre fin aux bombardements des villes ouvertes est considéra, comme significatif. La réponse de Burgos à la note de protestation britannique à ce sujet a été remise ce soir. La traduction de ce message n'est pas terminée, mais l'on pense que le général Franco a exprimé des regrets et a promis de faire une enquête. En attendant, les départements de la défense impériale ont récit l'ordre d'examiner les mesures qui permettraient de mettre fin aux attaques continuelles qui sont faites sur les cargos britanniques. Gérard Boutelleau.

♦ L'XE FEMME PESAXT PLUS DE 150 KILOS, à Hambourg, avait fait céder le plancher de son appartement et était tombée dans sa cave. Comme elle s'était brisé la cheville dans sa chute, il fallait la transporter à l'hôpital, ce qui ne fut possible qu'après l'intervention il d'uu groupe de soldats du génie qui durent élargir la sortie de la cave, insuffisaute pour la taille de la victime.

PARIS

♦ ON A ARRETE LEON DUMAINE, A JOIGNY, qui, mardi dernier, rue de Romainville, avait tué le patron de sa femme, M. Hector de Angelès.

EN FORET DE FONTAINEBLEAU, oit a découvert des chaussures et des instruments aratoires correspondant à ceux des fils du docteur Simkow. De nouvelles fouilles ont immédiatement été entreprises. Elles n'ont donné aucun résultat.

PROVINCE

♦ AU COURS D'EXERCICES MILITAIRES, près du camp du Ruchard, une 'bombe lâchée par un avion, a enflammé les landes de Cravant (Indre-et-Loire). Malgré l'intervention de deux cents soldats, le feu, activé par le vent, a atteint la forêt domaniale de Chinon.

♦ L'ENQUETE MENEE AU SUJET DE LA TENTATIVE DE MU.TINERIE à la Maison Centrale de Caen, a établi que celle-ci n'avait existé que dans l'esprit d'un détenu, désireux de se ménager les bonnes grâces de l'administration, et dans celui d'un gardien trop cré- dule.

Cette sécurité est constituée non seulement par l'équilibre des positions stratégiques et des systèmes militaires, mais aussi par l'élimination de toute influence étrangère et de toute pénétration corruptrice. C'est sous cet angle que le problème espagnol est considéré à Rome: que tous les étrangers ôtent les mains de l'Espagne, que l'Espagne soit rendue a son véritable état national originel et un grand pas vers l'éclaircissement de la situation méditerranéenne sera accompli, »

-+-

Les assassins du chauffeur russe comparaissent

à Versailles

Les deux assassins du chauffeur russe Khobroch, deux bandits maintes fois condamnés Bernard Gimborg et Albert Dessond, ont comparu hier devant le jury de Versailles. Ils s'étaient fait, nous l'avons exposé, conduire par lui à Athis-Mons, à 3 heures <]u matin, le i décembre 1934, et Gimborg l'ayant fait stopper tira sur le malhenreux et l'atteignit dans le dos d'une blessure mortelle. Arrêté pour un autre méfait, il a raconté, à Frcsnes, son crime à un co-detenu, le nommé Pottier, qui répéta ses confidences.

C'était pour me vanter, dit Gimhorg aujourd'hui.

Mais Pottier maintient ce récit qui lui a paru sincère.

La suite des débats a été renvoyée à aujourd'hui. Le verdict sera rendu dans la soirée.

̃+.

Une femme blesse grièvement son mari

de deux balles de revolver Vers 21 heures, à la hauteur du numéro 38 du boulevard BonneXouvellc, Mme Irène François, femme Baudry, née en 1916, à Paris, et demeurant 8, rue du Prévôt, a tiré deux coups cle revolver sur son mari. Ce dernier, atteint par les deux projectiles à l'abdomen, a été transporté à Lariboisièi'c. La meurtrière a été consignée au commissariat de la Porte-Saint-Denis.

SUR LE FRONT DE TERUEL

LES NATIONALISTES ACCUSENT DE NOUVEAUX PROGRÈS EN DIRECTION DE VALENCE

FRONT CATALAN, 2 juin. La pénétration des nationalistes vers Valence a repris depuis deux jours un rythme plus lent à cause du mauvais temps, qui sévit sur une grande partie du front.

Le combat, plus dur, se déroule autour du village de Mora de Hubielos, à mi-chemin entre Alcala de la Selva et la route nationale TeruelValence. Le village, presque complètement encerclé, est occupé par une garnison de miliciens, évalués à une centaine d'hommes qui paraissent résolus à résister jusqu'à la dernière minute.

La raison de cette résistance est que Mora de Rubielos, avec ses côtes, forme un saillant qui s'avance vers le nord et protège l'important noyau de communications de Sarrion, qui se trouve à l'embranchement de la route Morella-Valence et celle de Térucl-Valence.

Depuis quelques jours, les services d'information de l'armée nationaliste signalent la présence de nombreux miliciens des brigades internationales sur le front, au sud de Tcruel. On a l'impression lissez que ce front a été sérieusement renforcé après l'avance réalisée dernièrement par l'année du général Varela, au sud de Teruel. Les gouvernementaux annoncent un succès

sur le front d'Andalousie Madrid, 2 juin. Sur le front d'Andalousie, dans le secteur de

L'héritage

de Jean Nivelle

est place sous séquestre Le trésor est entré, hier, dans le domaine

de la jurisprudence

Les curieux, dont la patience ne se lasse pas, ont vainement encombré, hier, l'étroite rue Mouffclard, le logis de Louis Nivelle n'a pas li*vré le moindre écu d'or.

Le trésor quitte, d'ailleurs, le pittoresque domaine du fait-divers pour entrer dans celui de la procédure. Tandis que les ouvriers continueront, pendant trois semaines encore, à abattre l'immeuble, avec des chances réduites de nouvelles découvertes, car toutes les trouvailles ont été faites dans la même pièce, à présent démolie, les hommes de loi auront à s'employer. Dès hier, M* Lcsourd, avoué, a introduit, au nom de la Ville de Paris, auprès du président du tribunal civil, un référé qui a été jugé par M. Linct.

En présence de M* Maurice Maycr, représentant M. Sager, entrepreneur chargé de la démolition de M" Zambeaux, avoué, représentant M" Fitrcmann, l'huissier qui a reçu en dépôt les trois testaments et les monnaies trouvées rue Mouffctard le juge, d'accord avec ces parties, a nommé M* Bczin, notaire, séquestre des différentes trouvailles et de celles qui pourraient être faites dans l'avenir. Les monnaies seront remises à .M. ûefresnes, président de la Compagnie des administrateurs judiciaires des séquestres.

L'inventaire et l'estimation des « trésors » seront faites, faut en ce qui regarde leur valeur monétaire que leur valeur de collections, par M. Defresncs, assisté d'un expert numismate.

Ce que vaut le second trésor Les pièces d'or découvertes le yi mai auraient une valeur globale de 700.000 francs. L'huissier, M* Fictmann, qui a été chargé de prendre des mesures conservatoires pour ce trésor, n'a pu, à ce sujet. donner aucune précision. Le chef de chantier, M. Battisti, qu:- a rassemblé les pièces s'échappant du paquet évenlrcl en a scrupuleusement compté 258. Quelques-unes ont été frappées à l'occasion du mariage de Louis XV avec Marie Lecziusktt et porte deux a L entrelacées. Elles auraient, pour les collectionneurs, une valeur de 500 francs environ.

Les autres pièces, plus nombreuses. sont à l'effigie du roi et de la reine et auraient une valeur de 300 francs chacune. Le chef de chantier a remis, en outre, à l'huis-';;ier, cinq paquets deux sont de forme plate, les trois autres de for- me cylindrique.

La première répétition de l'arrivée des Souverains britanniques

s'est déroulée hier matin La première «répétition « de l'arrivée des Souverains britanniques à Paris s'est déroulée, hier matin, de la gare du Bois de Boulogne au ministère des Affaires étrgnàères. Les quelques rares passants qui se trouvaient, vers sept heures, aux Champs-Elysées, assistèrent à un étrange défilé. Une voiture modeste, dans laquelle se trouvaient trois personnes, roulait lentement, escortée de deux cavaliers de la garde, républicaine. Elle était précédée d'une voiturette de la police et suivie d'une automobile vide.

Ce singulier ensemble figurait le cortège royal. L'un des trois personnages occupant là « voiture du roi x, était le chef des services de protection du Président de la République. Cette promenade a été hronométrée et la vitesse du cortège définitif fixée à 20 kilomètres à l'heure.

L'enlèvement du jeune Jimmy Cash

Un suspect est arrêté

New-York, 2 juin. La police fédérale, secondée par des milliers de volontaires, recherche toujours les ravisseurs du jeune Jïmmy

Cash.

Malgré la rançon de 10,000 dollars versée par le père de la victime, conformément aux ordres des bandits, l'enfant n'a pas été rendu à ses parents.

Un curieux qui se trouvait mêlé à la foule stationnant devant la villa de M. Cash a été arrêté et transféré en automobile à Miami. La police a refusé de révéler son identité.

Un charpentier, Mark Braxton, soupçonné d'avoir participé à l'enlèvement, a été également arrêté, puis relâché peu après, aucune preuve n'ayant pu être relevée contre lui.

Porcuna, village situé à 40 kilomètres à l'ouest de Jaen, sur la route de Geiiadc, où le front n'avait subi aucun chargement depuis longtemps, les gouvernementaux ont réalisé une avance de deux kilomètres.

Par les positions qu'ils ont occupées, les républicains dominent le rio Salado et sont à cinq kilomètres de la province de Cordoue.

Burgos répond

à la démarche anglaise. .et annonce une enquête sur le bombardement

des navires britanniques Londres, 2 juin. Le gouvernement britannique a reçu une réponse à la note qu'il avait fait parvenir a Burgos, par le canal de agent britannique à Burgos, et dans laquelle il protestait contre les attaques aériennes auxquelles furent soumis plusieurs vapeurs britanniques ancrés dans les ports de Barcelone et de Valence. Dans leur réponse, les autorités de Burgos réfutent l'accusation britannique que les bateaux coulés aient été l'objet d'attaques préméditées. Elles expriment leur regret pour les dégâts commis et annoncent qu'elles vont poursuivre leur enquête sur toute l'affaire.

L'espion allemand

embarqué clandestinement sur le paquebot « Hambourg » n'a pas été arrêté à Cherbourg

II sera jugé en Allemagne Cherbourg, 2 juin, Le paquebot allemand Hambourg a fait escale, ce matin, a Cherbourg. Werner Gudenberg, sujet allemand, accusé d'espionnage par les autorités américaines, était-il à bord et allait-on t'arrêter ? Telle était la question qui se posait. Aussi, journalistes, photographes et cinéastes s'étaient rendus à la gare maritime pour essayer de monter a bord et assister à l'éventuelle arrestation. Mais tout le monde dut l'ester sur le transbordeur quand celui-ci accosta le paquebot, dans la rade, la Compagnie hambourgeoisc ayant refusé les autorisations solJieitées,

Passager clandestin

Seul M. Laniez, commissaire de police spécial, accomplissant son service habituel pût franchir la passerelle du paquebot. Le commandant Koch lui fit les déclarations suivantes

-̃- Quelques heures après notre départ de New-York, un individu s'est présenté à fin officiel' du bord. Il a donné son nom c'était Werner Gudenberg. Il n'avait ni passeport, ni argent. En conformité avec les règlements en usage sur nos biltiments, nous avons mis le passager clandestin an poste d'équipage, mais il n'a été astreint à aucun travail, car la loi allemande s'y oppose. Il a été libre d'agir à sa guise pendant toute la traversée.

» A notre arrivée en Allemagne, nous le remettrons entre les mains de la police du Reich. Pour nous, l'affaire sera finie. D'ailleurs, nous l'avons toujours considérée comme une affaire, banale, comme une affaire classique de passager clandes-

tin. Xous en avons connu beaucoup

tte semLl«IUcs, et celle-ci ne di~

de semblables, et celle-ci ne dif-

fère en rien des autres, à notre

Le commissaire spécial, qui n'avait pas de mandat d'arrêt établi au nom de Gudenberg, les autorités américaines n'ayant pas sollicité l'intervention de la police française s'est retiré.

Le Hambourg a quitté -Cherbourg à 7 h. 15.

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Le chevalier « Printemps » ne nous accable pas cette aimée de ses bienfaits.

Mais qu'importe puisque nous avons tous l'espoir au cœur grâce au prochain Sweepstake.

90 millions, seront répartis entre tes gagnants par l'arrivée du Grand Prix le 26 juin, sur l'hippodrome de la « Société d'Encouragement ».

Achetez des billets de Sw^epstakb.

PENTECOTE A TROUVILLE De Paris excellents trains directs pour La Reine des Plages ». Route autodrome. Le Casino a déjà fait sa réouverture définitive boule, roulette, baccara. Au dancing orchestre du maestro t'crnaii(l Bouillon. Les meilleurs films au cinéma, dont les appareils de projection et de sonorité ont été renouvelé.

VACANCES. VACANCES Le mot si prometteur commence à courir sur toutes les lèvres. « Où. allez-sous en vacances », « Ah 1 quand scra-t-on en vacances ? », Cette dernière phrase surtout est le refrain de saison et chacun sent peser sur ses épaules tout le poids de l'année laborieuse et l'hiver avec son cortège de grippes, d'angines, etc. Cependant il faut « tenir » jusqu'aux mois de juillet, d'août et parfois même de septembre.

Un verre d'eau sucrée chaque matin aromatisée d'un peu de jus de citron. Ça a l'air un peu simple, mais faites-le et vous verrez que les vacances viendront plus

vite I

POUVOIR

S'ENFUIR l

Aller vers la campagne, la m^r ou la montagne, avec une bonne voiture. quel idéal

Surtout si elle est de qualité et à prix abordable.

Ce rêve, vous le réaliserez en examinant de près là sixième page du Figaro.

:? »^, ̃̃̃•̃ t. .•̃ 1 .'• •tl.i l'iii' 'c IV; ̃; r.r// •̃̃ '̃̃* ;'n ̃ ̃. ̃̃•̃̃ ̃•̃-̃ ̃ ̃̃̃̃ ̃'•̃̃.•̃. '• VENDREDI

Voici, de gauche à droite Spencer Tracy, Myrria Loy èt.Glark Gable dans une scène de « Pilote d'Essai » que nous verrons très prochainement au Paris

Chronique duMusic-Hall LUCIENNE BOYER ET NADIA DAUTY A L'A. B. C. LE RECITAL HACHEM-KHAN

L'A. B. C. aime présenter au public de nouvelles vedettes de music-hall. L'autre semaine, c'était Charles Trenet cette fois-ci, c'est Nadia Dauty. Nous la connaissions déjà pour l'avoir entendue dans l'opéra-comique et l'opérette. Les débuts qu'elle a faits au music-hall ont eu un plein succès et nous croyons savoir qu'elle sera en vedette dans la revue de Pierre Varenne que l'A. B. C. prépare.

LK\

Nadia Dauty a une belle voix et elle sait s'en servir. Avoir des moyens et savoir en tirer parti n'est pas donné à tout le monde. Nous aimons l'improvisation, mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas

Nadia Dauty à 1A. B. C. c tout. Entendre chanter une artiste qui sait chanter devient, par le temps qui court, une oasis très reposante. Nadia Dauty se présente au music-hall avec un répertoire très divers, montrant qu'elle peut aborder tous les genres. Elle chante des chansons comiques elle en chante aussi d'un ton plus grave et plus tragique. C'est là où nous l'aimons le mieux. Elle crée, en particulier, une chanson de Jean Marèze, musique de Monod, d'une façon très émouvante. Nous sommes heureux de saluer une aussi belle réussite au music-hall.

SOIREES. Ce soir vendredi 3 La Robe Rouge; samedi l,mardi 7, jeudi !» :Ruy 'Blas; dimanche 5. Asmodée; lundi 6: Nicomède, L'Age ingrat;

mercredi 8 Le Chandelier, Les Folies amoureuses. ̃

MATINEES. Dimanche 5 Un Chapeau de paille d'Italie, Deux proverbes de Carmontelle; lundi 6: Ruy Blas; jeudi 9 Iphigénie, Les Folies amoureuses.

PALAIS-ROYAL. 21 h. JE VEUX ETRE STAR, matinées dimanche, lundi 15 heures.

THEATRE ISOLA. Immense succès. UNE DEMOISELLE FARDEE, diManche et lundi, matinées.

1f6I E V ~E§

LES DATES RETENUES Mercredi 8

COMEDIE-FRANÇAISE. En soirée reprise de' Le Chandelier. HUMOUR. En soirée répétition générale de Françoise et ses tuteurs.

Mercredi 15

O9MEDIE-FRANÇAISE, En soirée reprise de. Le Monde où l'on s'ennuie.

CE SOIR

OPERA (Opéra 59-59). à 20 heures: Salammbô (Mines Germaine Lubin, Duval; MM. Luccloni, Jouatte, Beckmans, Pernet, Clavère, Bernasconi, Rlcol, Gourgues). Orch. ̃M. Fr. IUihlniann.

Demain Rigoletto, La Grisi.

COMEDIE-FRANÇAISE (Rieh. 22-70), à 21 11. La Robe rouge (MM. Alexandre. Jean Hervé, André .Bacque, Cùambreuil, Aimé Clariond, Debucourt; Mmes Mary Marquet, Catherine Fonteney, Jane Faber, Marcelle Gabarre, etc.). ̃' Demain Ruy Blas.

OPERA-COMIQUE (Rich. 72-00), à 20 h. 45: La Traviata (Mme Vina-Bovy MM. Arnoult, Musy, Tubiana, Pujol, Jullia, Morturler; Mmes Drouot et Gaudel). Orch.: M. G. Cloez. Demain Mireille.

-ODEON (Dant. 58-13), à 20 h. 30 Le Roi Soleil OMM. Louis Seigner, Amiot, Cusin, Lucien Pascal, Wasley, HaymondGirard Mmes Jeane Briey, Lily Nounet, Dars, Reynal, Jeane Reinhart, Françoise Delille).

Demain, en matinée La Cagnotte; en soirée Othello. ANTOINE, à 21 û. Tu crois avoir aimé, de P. Sanatler et Ch. Oulinoiit (Aime Gabrielle ttoblnne; 11, Raoul Henry et Mlle Claude Génla), Matinée Samedis, dimanches et fêtes, à 15 heures

ARTS (Wag-. 8fi-03), à 21 h. Le Vent et la Pluie (MM. Henri Guisol, Jacques Berger, Dorléac, A. Moreau; Mmes Andrée Servilanges. Jacqueline Durranne, Claire Gérard). ATHENEE (Opéra Sil-23). a '(ai h. Le Corsaire (MM. Louis Jouvet, Romain Bouquet, Dalio, llénaid, Rlgnault; Mmes Madeleine Ozeray, 0. Talazac, Raymone).

GYMNASE (Pro. 16-15), a 21 û. 15 Cavalier seul, de MM. Jean Nonaln et Maurice Diamant-Berger, (Mlle Arietiy j MM. Paul Bernard, Jean Wall, Carette et Mme Blancne Montel). Matinée: dimanche, à 15 h.

MADELEINE (Anjou 07-09), à 21 h. 15: La Dame. en noir (MM. Boucot, Pasquall, Lurvllle, Séverin, Pally Mmes Ednionde Guy, Sylvaine, Quentin, Dressan et Mireille Per-

''cy)..

3 -JUIN r 938

L'attraction attendue de ce spectacle de l'A. B. C. est la rentrée de Lucienne Boyer. Elle est apparue strictement moulée dans une robe bleu de nuit aux manches longues et au col montant, mais découvrant 1e dos elle tient à la main un mouchoir d'un rouge sombre qui met sa note dans la symphonie Lucienne Boyer chante quelquesunes de ses chansons anciennes qu'on lui réclame elle en chante aussi de nouvelles et, parmi ces nouvelles chansons, il en est d'excellentes, en particulier L'Entratneuse, de Pils et Tabet, évoquant la vie tragique et brillante d'une entraîneuse de boîte de nuit elle chante aussi la chanson du marin de Bernard Zimmer et Jean Lenoir, qui est très belle, et d'autres comme Mo/i meilleur ami, Le Rendez-vous, Je t'aime. Lucienne Boyer chante avec un art très sûr, chaque'chose est bien à sa place. Le succès qu'elle remporte est très justifié.

A ce même programme figurent les fameux pianistes Wiener et Doucet. Lorsqu'ils joilaient Chopinette, s'animaient dans les mémoires tous les souvenirs du premier Uœiif sur le Toit de la rue.Bp.issy-

d'Aiiglas. ̃ '•̃' >'•'• ̃ •' ̃'•"̃

La voix tonitruante de Stello, du Lapin Agile, fait merveille, et Justin Clérice, tout jeune chansonnier, a fait des imitations très amusantes de vedettes que d'ordinaire on n'imite pas.

i*y

r**J' ',•'̃'

Hachem-Khan a donné un récital salle Pleyel, en présence d'une.assemblée choisie dans laquelle on reconnaissait bon nombre des habitués de Shéhérazade, où cet artiste s'est fait entendre souvent. HachemKhan a une voix magnifique il a chanté ses meilleures chansons de cabaret et aussi c'était là la grande nouveauté de la grande musique, du Mozart, du Borodine, du Verdi. Il a été excellent. Au même programme figurait Mara; Dove, dont c'étaient les débuts. Elle a chanté en français, en anglais et en russe Ce que tu n'vses pas dire, Passion, Mensonges, avec beaucoup d'expression, révélant sa curieuse personnalité.

André Warnod.

|MICHODIÈREi

avec 0'

MARGUERITE DEVAL TRAMEL

DENISE GREY

LUNDI PENTECOTE MATINE!

MICHEL (Anj 3S-02), à 21 iu S0 > Les Jours heureux, de, C A Puget (Mlles Lucy L«ger, G. Génlat, Juliette FabeT M. Armontel, André, aervll, F. Perler).

MICHODIERE (Rico. 95-23), à 20 n. 50: Le Valet mettre (MM. Victor Boucher, Tramel, Gallet, Jean Dax, H. Bonvalet L Tuuc, L. Signoret j Urnes Marguerite Deval» Denise Grey, S. Henry),

AMBASSADEURS (Anj. 97-60), 21 ù. Le Misanthrope. BOUFFES-PARISIENS, 30 n. 45 Rien qu'un baiser. CAPUCINES, 1 h. Les Deux Madame Caroll..

CHARLES-DEfROCHEFORT, SI Il. Frénésie.

CHATELET, à 20 h. 45 Le Tour du Monde en 80 Jours. DAUNOU (7, rue Daunou), 21 h.: Champion.

DEUX-MASQUES, 21 Q. La Nuit imprévue.

EMPIRE, 21 n. La Maison d'en face.

ENGLISH PLAYERS .(OEuvre,), 21 h. The Millionnaire. ETOILE, 21 11. L'Enfant de Mary.

GAITE-LYRIQUE, 20 h. 30 Véronique.

GRAND-GUIGNOL, 21 h. Un -Drame la Saipttnère.

HUMOUR, 21 h. Le mal qui est en nous.

ISOLA, 21 h. 15 Une demoiselle fardée. MATHURINS-PITOEFF, 21 h. Maison de Poupée. NOUVEAUTES, 20 h. S0 Le Bois de Boulogne.

PALAIS-ROYAL, 21 h. Je veux être star.

PORTE-SAINT-MARTIN, 21 h. Les Frères Ashkenazi. RENAISSANCE, 21 11. L. Grande Vie.

RIDEAU DE PARIS (Atelier),. 21 h. 15 Noces de sang. > SAINT-GEORGES, 21 h. 10 L'Ecurie Wataon.

THEATRE DE PARIS. 21 h.: Bossemana et Coppenolle. THEATRE DU PEUPLE (Th. Plgalle). à 21 h. Le Foyer. VARIETES. à 20 h. 45 La Revue des Ondes.

VIEUX-COLOMBIER- RENE ROCHER, 2 1 h. Septembre. MUSIC-HALLS CIRQUES pHilNSONr^IElRS. y

Même: spectacle-qu'(en; aoirte,» (. ̃̃<̃̃ ̃' ,j A. B. C, 1 5 'liepres.. •'

l,e i7~

llpaMfque.

La quatrième journée hippique des artistes.

'̃ -.La quatrième journée hippique des artistes' aura lieu au Tremblay le mercredi 15 courant.

Oh y verra nos artistes à cheval et des courses originales réservées à nos cracks jockeys.

La fête est donnée au profit du dispensaire 'du spectacle de Maurice Chevalier- et de l'Association des .artistes de music-hall anciens combattants^

PETITES NOUVELLES Dimanche en matinée, à l'OpéraCptniquc, Mlle J. Tourel chantera Mignon, avec Mme Drouot MM. Altery, Morturicr,' Roujols et Buck, sous la direction., de M. Jean Morel.

La première mondiale

d'une pièce anglaise va être donnée à Paris

Durant là visite à Paris des souverains anglais, les English Players donneront, au théâtre de l'Œuvre, l£ première mondiale d'une pièce de Laurence Housman The Golden sovereign; dont l'action se passe à la même. époque que Victoria Regina.

.*•.•'•' '̃̃ '♦'

Le Congrès international il théâtre

Le onzième Congrès international du théâtre aura lieu du 2 au 9 juillet 'à Londres et à Stratford. n'a été placé cette année sous le haut patronne de Sa Majesté le roi George Vf La délégation française, sous'lé'patronage de M. Jean gay, ministre., de l'Education nationale, sera présidée par M. Jules Romains, président de la Société Universelle du Théâtre.

Les séançes'de travail auront lieu à Stratford', les 4, 5 et 6 juillet. Les délégués' se rendront ensuite à Windsor ou aura lieu un déjeuner, puis à" Londres où ils seront reçus par l'Académie royale d'art dramatique. Différentes représentations seront données en leur honneur et un banquet sera offert à M. Jean Zay, ministre de l'Education nationale et aux délégations étrangères, sous la présidence de S. A. R. le duc de Kent. La, séance de clôture et la réception qui ,la suivra seront organisées par la British Drama Leàgiie.

^Scoups

CE SOIR,

^A l'Opéra, à 20 heures, reprise de, SalambÔ, livret de Camille de Locle, musique d'Ernest Reyer.

♦. Le service de troisième pour Je veux être star sera reçu se soir vendredi au Palais-Royal.

r*+ La prochaine répréseiitatioxa. dti Bon Roi Dagobert à l'Opéra-Comique est fixée au' lundi 6 courant.

• <+̃ L'adaptation anglaise par M. Franck et Mme Virginia Vernon de Villa à vendre, de M. Sacha Guitry, sera radiodiffusée dans tout l'Empire britannique demain après-midi, par le B. B. C. national.

GYMNASE

6 DERNIERES

1

Cavalier seul

CABARETS .LES ÇLAUD!NES! CABARET FEMININ j t 59. Bd -Edgar-QUinet (Montvarn.) I

ATTRACTIONS

La d»nse. Le célèbre ïuitariste ftNÂ MARIA CARLMONTOYA avant leur départ pour ̃ l'Amérique au Pavillon de l'Elysée avec UNE VI ALA Progr. de «râla. Ani. 29-60 tt 85-10.

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LES PROGRA"N~N>~ES

CET APRES-MIDI

Suzanne Després et Maurice Lagrenée dans « Les Deux. Madame Caroll », de Mme Meg.Villars et M. Max Viterbo, dont on.vientvde fêter, aux Capucines, la soixantième représentation.

MUSIQUE 1

UN « SALZBODRG » BELGE ? On sait que depuis la réalisation; de PAnschluss, plusieurs pays ont' songé organiser chez eux les fes~> tivals qui ont fait de Salzbourg un centre international de premier or-J dre.. ̃ Cette question, dont le financement n'est pas l'aspect le moins, important, a été .étudiée en Belgique. également, étude qut fut inter-! ronïpue par la crise ministérielle, mais que M. Max, ministre des transports, fait poursuivre actuellement ayec diligence, On. signale, d'aiifre part, que M. Moreau, bourgmestre^ •d'Ostcnde.V s'est rendu à Londres pour voir, le célèbre. chef d'orchestre Toscanini à ce sujet. '̃̃: •

PETIT, COURRIER MUSICAL ̃ + Un .concours organise par les Concerts Pasdeloup aura lieu leven-J dredi 24 juin, à la,salle Gaveau, pour J le.s'places de violon; alto, violoncelle Solo "(morceau imposé), violon- celles, harpe solo (morceau imposé).- · Pour les inscriptions et les renseignements, 11 convient de s'adresser 18, rue de Berne.

♦ Wanda Landowska jouera dimanche, en sa salle de musique de Suint-Leu-la-Forêt, à côté de sonates de Mozart et Haydn, les pathétiques polonaises de W. • F. Bach, le plus génial des fils de Jean-Sébastien, .et des menuets de Mozart pour • orchestre, dans une, transcription inédite pour clavier par Wanda; Lando^Vska. ~+ Le Commissariat des fêtes de. Paris a pris l'heureuse initiative d'organiser,, a l'occasion de ;Son centenaire, une grande audition. ,du chef-d'œuvre de* Berlioz, le Requiem, qui, comme on sait, nécessite ̃ un vaste déploiement de chœurs, d'orchestre et de. fanfares. Cette grandiose manifestation aura lieu le, jeudi 16 juin,: à '21' h. 15, dans la, cour; d'honneur- des Invalidées, spécialement aménagée et illuminée pour la circonstance. Il y aura six cents" exécutants-, dirigés ̃, par • M, .Charles Munch et un ténor solo, M. José Luc-' cibni, de. l'Opéra. ̃4^ Deùx.sur .dix'i des. grands ou^' vragesj' des ovusiciêns .de la SainteCliapclftr Mtènhçtrt d'être interprétés par la • Cantqyla en présence d'une- VrfiâkMn'iié'tt'èÉ'- tlibisie où l'on

quait la. présence d'éminentës [iersoo,-

nclités du monde es ilettreSj des arts

et de la magistrature.

Le dimanche ,12.juin^. à midi ,15,' en: même temps que la' messCSera dit*, on entendra, sous la direction dit niai-: tre Jules Meunier, la. messe a cappella du remarquable poilyphonistc français du seizième siècle Louis van Putaer et des œuvres de Bernier (16G4-; 1714), Dumont (1610-1684), M. À. Charpentier (1634),- Cléfambault' (187B-* 1749), accompagnées par des instruments anciens flûte à bec, viole: d'amour, clavecin; etc.; ̃ ,? j <~ Hcrmann Scne'rchén dirigera, le' 9 juin, à"la salle- Gaveau; un i concert' consacré à Baèh, Mozart et Satie. Uaj cantatrice suisse Nina Nuesch,. la piafi niste Monique Haas, et* t'orchestre de; la Société Philharmonique de Paris; prêteront leur concours à ce concerta ^~Rappelons que- c'est le lundi; 13 juin que Clotilde et Alexandre! Sakharoff donneront, à-.la Salle Pleyel,' un second gala de danses qui sera Ici dernier de. saison. -!f 1 ^"A la, suite du beau succès renir! porte par Adolphe Borchard au cours' du récital Liszt qu'il vient de donner' Salle Pley'cl, le grand artiste a étei engagé pour deux concerts à Paris. k, l'automne, avant so'n' départ pour une! longue tournée à l'étranger. ̃

..•̃•̃• ̃ •' • ;•̃ ce soir.

r,: CE SOIR, G. 45: folle en Fleurs

FOLIES-BERGERE (Prov. 98-49), 20 h. 45 Folie en Fleurs

revue à grand spectacle, en S actes et 50 tableaux, de M. Maurice Hermite, production Paul. DervaL (Damla). A. ,B. C., 21 h. Lucienne Boyer, Wiener et Doucet, Dauty. ALCAZAR, 20Ù. 45 La Revue.

CASINO DE PARIS, 21 n. Féefie de Paris (Ulstlnguett) COUCOU, 21 h. Prises de R'vue.

DEUX-ANES, 21 n. Servez chaud I ̃̃. ̃ • DIX-HEURES, 22 b.: Martial (en exclus.), P. Colline, J. RIeux. LUNE-ROUSSE^ 21 h.: Guignol 38 (Edith PiaC). Chansonniers. CABARETS; iDANCJNGS. AMBASSADEURS: Le plus beau .spectacle. Tlié, dln., soup. BAGATELLE (Tri. 79-33) Bstelle et Leroy. CABARET DE MONSEIGNEUR: Dancing, Soupers, Attractions. CHEZ SUZY SOLIDOR (12. r. Ste-Anne), 23 h. Suzy Soildor. CINQ A NEUF (43, rue de Ponthieu) Micheline Grandier. COUPOLE (bd Montparnasse):'Mattnée et soirée Dancing:. FETICHE (7, rue Fromentin) r Cabaret, attractions. JOIE DANS LA CAVE (1, rue Balzac) F. Dally., LES CLAUDINES du 22 û. • à -l'aube attractions. LIDO Tues, dancing, soupers, attractions.

LUNA-PARK Tous les jours, matinée et soirée. MONTE-CRISTO. 8. r. Fromentin (Tri 42-3 n caoaret-ûanc. PAVILLON- DE L'ELYSEE THés, dîners, soupers. ̃ POULAILLER (place du Tertrey. 22 a. Sketch 1900. Attract. SHEHERAZADE': N. Mlrova, G.,Newman, Charité. SKATING DE PARtS Matinée et soirée.

TABARIN, a 21 b. dancing; 23 n. 30 Les Heures sont belles.

~~mnMB'M~t (S*

Films partant français.

ALHAMBRA 14 h. 45, ,20 h. 45 Ramuntcho, Clo-Clo. AUBERT > 12 îi., 0 h. 15 La Venus de l'or.

CHAMPS-ELYSEES: 4 14 30r0 30 Etrange M. Victor. CINE L'AUTO ♦ 10 à 24 30 :Fosette.

DEMOURS 14 h. -'fi,, 20 .'• h'. \i Bar du Sud*, Cap. Tzigane.

il v LES FILMS NOUVEAUX (aux MIRACLES-LORD-BYRON h MISS CATASTROPHE » K II est des -,titres imprudents idonf.ee/ui-ci, parce qu'ils appellent des chef-d'œuvre- v Or, Miss Catastrophe n'en est, pus un. Pour qui consent à .suivre attentivement \i!intrigue sur le plus varié des parVcours,. elle peut sembler se tenir. iïlais un spectateur, distrait, une spectatrice somnolente perdent le fil, irrémédiablement, si brève que fioit leur évaiion.

i». Melvyn Douglas mérite d'être cité en'exemple à tous les maris u monde :.doté d'une femme joUie, mais, impossible Joan Rlon\&ell une femme broui,llon,.colère, curieuse et aimaite à l'excès, Wil l'accable d'indulgence, répare tous ses torts, redresse toutes ses «erreurs- et' lui ^-dispense, en fin de Wi7m un baiser dont la ferveur conKenait pour un' ange et non pour' un

"idémon l

IN Certes, Joan Blondell, en dépit tde ses méthodes désordonnées, a idémêlé le .nœud de. l'intrigue, ce •qui n'est pas un mince mérite, mais ses façons tapageuses de redresser les torts indisposeraient plus d'un. Ses discours, débités sur un" ton aigu, sont émaillés de superlatifs ïson jeu est fait dé pirouettes, de chutes, de sorties intempestives, de /cjitrées brusquées. Elle ua, un ,frais sourire aux lèvres, mais ignorante' de, l'harmonie des gestes ou (des attitudes, la jupe haut troussée, le cheveu fou sorte de clown yéminin d'une turbulence • stupéIfiante qui dit à,chacun sa vérité, '!même la moins bonne à dire, Deux ̃ .crimes truffent l'action sans réussir à. l'endeuiller, ni à mo!dèrer son rythme. Mary Asfor joue "ifn rôle' pervers avec des airs in'nocents et Frances Drahe ir~carrre une fiancée inquiétante, dont le cœàr changeant et les. sentim'ents variables sont la cause de tout le mal.

Jean Laurtt.

»y •̃;>!< *> ?.vt ël "̃̃i' --i-r» (

PÉTitÊS NOUVELLES + Mercredi dernier a été projeté, pour la première fois au Balzac Rhapsodie' Etei-nelle. Cette « première » •avait attiré une nombreuse assistance .parmi laquelle nous avons reconnu M. Henri Rabaud, directeur du Con'sçrvatoire, les virtuoses Adolphe Bor'c.hard et Lazare Lévy- Mme GiraudV'Labarse, etc.

Christian Jaque poursuit dans fie Midi la réalisation de Eritest te Red>ellc, où Fcrnandel a pour partenai-

res Le Vijçan, Âlaster, Devè^e, Mo-

ïia Goya et Rôsita Monténégro1.

%es quatre ans de R. A. C. K' C'est le 29 mai 1934 que furent tonIdées en effet les « Réalisations d'Art Cinématographique » qui, en quelques 'années, devait se placer au tout premier rang des sociétés productrices et distributrices 'de notre pays.

Cette jeune firme, dirigée par M. tFralik Rollmeiy produit ou. distribué 'depuis deux ans a peine Jenny, de Marcel Carné, puis, La Grande Illusion. Ramuntcho, Marthe ,Richard, Pépé le hlokq et Le Ptirttaln.

J. C'est, un beau palmarès dont peu-

vent 'justement' s'enorgueillir sqs actifs

«dirigeants. V

.le seul âppareilquiutiliselascnsibmtcmcmedu courant électrique pour rccomposcr.dai» leur pureté originelle les nuances les plus subtile de l'éxecution initiale. 'DtMONSTlATON I». «OULEVAJtD'HMJSSMiVN. PAKIS-VI*-

t.t t~ttn!M't~ .M~r

Ja>iM.M*M ««pUM w Iw CONOmCM M ttKBf CE MOttt WONO

Le Cinéma

ON TOURNE

« CARREFOUR » Dans ce cabaret à la mode que dirige Suzy Prim, l'animation est grande. Des couples enlacés dansent aux sons rythmés d'un orchestre exotique.

Voici un nouvel emploi auquel je m'assimile de mon mieux, nous dit la blonde artiste. Presque invariablement, dans tous mes films, je personnifie des femmes marquées par un cruel destin. Et le dénouement me mène toujours au suicide.

» Cette fois-ci, il en sera de même Mais avant de mourir, je tuerai Jules Berry qui expiera ainsi tout 3e mal qu'il fit autour de lui. •

» Rassurez-vous, je ne le supprimerai que pour les besoins du scénario

» L'action, âpre et dramatique, de Carrefour se déroule en partie durant la guerre, ensuite à Paris, de nos jours ramassé dans les lignes ennemies, un riche industriel devient amnésique par suite de ses graves blessures. Dès lors, il vit sous un faux état civil dans l'oubli absolu de sa véritable identité.

» Un maître chanteur porte sur lui degi-aves accusations qui éveillent la vindicte publique. Ces accusations n'étant pas justifiées, je réussis à le sauver, car je reconnais "en lui un homme que j'ai connu et aimé avant la guerre. » Charles Vanel interprétera le double-rôle de Pelletier-Vetheuil, l'amnésique Tania Fedor sera sa femme et le petit Claudio son fils. Bovério et Paul Amiot compléteront la distribution de Carrefour, qui a été adapté d'un roman de Hans Kafkia. Les dialogues sont de A.-P. Antoine et la mise en scène de Kurt Bernhardt qui dirigea les prises de vues d'un des premiers films de Marlène Diétrich La femme que l'on désire. A, d'H.

Le cinéma en Belgique M. Sylvain François a publié dans la Revue des Sciences Economiques une statistique concernant l'essor du cinéma en Belgique, où l'on compte cent trente-huit salles pour un million d'habitants. Pour un nombre égal d'habitants, l'Angleterre ne compte que cent neuf salles, la France cent, l'Allemagne soixante-dix, 1a Suisse quatre-vingts et la Hollande trentehuit.

^^•9 coté s

DE L'È C RIAN

CE MATIN

♦ Au tlarignan, ù 10 heures, présentation corporative de Adrienne Lecouvreur, film de Marcel L'Herbier. CE SOIR

♦ Au Cercle du Cinéma (salle F. 1. F.), à 21 heures, festival Fritz Laiw, a'b'ic'yrag'nienYs de Les Espions1, • Êa; Femme sur la lune, Le Maudit, Le Testament du docteur Mabuse et intégralement You only Jife once. Prochainement sera présenté à Paris Le Joueur, un film réalisé à Berlin par Gerhardt Lamprecht, eu deux versions. Berthe Bovy, Suzet Mais, Viviane Romance, Pierre Blanchar et Roger Karl sont les interprètes de la version française.

CORINNE LUCHAIRE va devenir

CORINNE DAVEL On sait que Je metteur en scène Maxwell vient de commencer à Derham, pour Alexandre Korda, la réalisation de la version anglaise de Prison sans barreaux avec Corinne Luchaire, l'héroïne de la version française de ce film.

tir, il est question dans les milieux "cinématographiques anglais de changer le nom de notre jeune compatriote, qui va très probablement devenir, pour le public anglosaxon du moins Corinne Davcl.

Le Marignan accueillait

mercredi soir

le cent millième spectateur de « Blanche Neige »

Sous tes traits d'une charmante fillette toute ébahie de cette distinction qui lui tombait du ciel' le Marignan recevait et fêtait, avant-hier, mercredi, vers 21 h. 30, son cent millième spectateur depuis que l'histoire merveilleuse de Blanche Neige est projetée à son écran.

L'heureuse élue, très émue, dut affronter les photographes et poser serrant bien fort dans ses bras une ravissante « poupée-souvenir » offerte par R. K. 0. et Pallié Cinéma devant" un panneau portant cette inscription a Gloire au cent millième spectateur de Blanche Neige. » Toute souriante et libérée de toutes ces obligations d'un instant, l'heureuse spectatrice put aller applaudir la projection du premier grand film de Walt Disney.

ERMITAGE 14 h. à 24 h. Prison sans barreaux. EDOUARD-VII ♦ 14 11. -24 h. Carnet de bal.

GAUMONT ♦ 15 li.-l 11. ni. La Glu, Un Carnet de bal. IMPERIAL ♦ de 10 h. à 1 n. m. Tragédie impériale. MADELEINE > 12 h. à 1 U. du m. L'Etrange M. Victor. MARIGNAN 14 à. à 24 h. Blanche-Neige.

MARIVAUX -4 12 A. à 2 b. du matin Quai des Brumes. MAX-LINDER de 12 b. à 2 b. du m. Barnabe. MOZART 4 14 30-19 b. S. 21 h. Reine Victoria. MOUL.-R.: ♦ 14 30-19 b. S. 21 h.: Prima Donna. L'h. q. sav. t. NORMANDIE ♦ 14 1 à à 18 45. S. 21 b. Le Petit Chose. PANTHEON 13 45 à 24 h. Sans famille. Enf. Cap. Grant. PARAMOWNT ♦ 9 30-2 b. m. La Présidente.

PEREIRE 14 h. 30, 20 h. 45 Reine Victoria. REX 12 b. à 2 h. m. Ma Sœur de la.t, Mayerling. V -HUGO 14-19 h. S. 20 45 Grande Illus. Toi, c'est Moi. Films parlant anglais.

APOLLO ♦ 14 à 2 h. Une certaine femme, Police judiciaire. AVENUE + 14 b. à 1 h. Quelle Joie de vivre! BIARRITZ ♦ 14 h. à 24 h. 45 Le Divorce de Lady X. BONAP.: 15 1). -21 h. M. Dbods part pr Hollyw. Jeu de dames. CAMEO 15 h., 17 h. S. 21 h. 30 Marie Walewska. CESAR ♦ 14 h. à 24 h. Fausses Nouvelles.

ÇINE-OPERA 4 15-19 h. S. 21 30 Laurel-Hardy au Far-West COLISEE ♦ 14 h. a 1 h, du m. La 8» fem. de Barbe-Bleue. COURC. '+ 14 30, 19 h. S. 21 h.: Marie Walewska. GAITE-CLI.: 14-24 h. S. 21 h.: Marie Walewska, Déjeuner gr. GAITE-R.: 4 1 30-3 h. m.: Carav. du dés. Ronflez, M. Burns! HELDER de 12 h a 2 a. du ni. Cette sacrée vérité. LORD BYRON 4 14 h -1 h. du m.: Miss Catastrophe. LUTETIA 14 h. 30-20 h. 45 Deanna et ses Boys, Car blindé. MARBEUF + 14 30-19 h. S. 21 h. Une nation en marche. MARIGNY ♦ 14 11 -i b. m. Mam'zelle Vedette. OLYMPIA ♦ 12 li. à 1 h. 45 du m. Les Pirates du micro. PAGODE 14 30 à 10 h. 30. S. 21 b. Marie Walewska. PARIS ♦ 14 h. à 11, d, m. Le Dernier Gangster. SAINT-DIDIER ♦ 14 h. à 24 h. La Bohémienne. ST. ETOILE 14 30-24 n. Prison centrale.

SCALA 12 h. h. du ni. La femme en cage. STUDIO-28: 15 b., 17 h., 21 b. Fifi Peau de Pêche. URSULINES: 15 b.. 17 h., 20 30, 22 30. Fifi, P. de pêche. Film parlant allemand.

BALZAC: ♦ 1 h., 24 h. 45 Rhapsodie éternelle.

Le noir va bien à Glenda Pareil. C'est ainsi qu'elle apparaît dans « Police Judiciaire » qui fait spectacle, à l'Apollo, avec « Une certaine Femme ».

UNE ENQUETE DU « FIGARO » "> POUR OU CONTRE LES SPECTACLES PERMANENTS Le problème brulant des cigaretttes. Nos lecteurs écrivent î

E nombre des réponses reçues leur diversité surtout t ) j complique singulièrement la conclusion à notre enquête. Cer.tm taines suggestions rageuses ne sont pas signées d'autres, )!! t plus modérées, réclament l'anonymat. Et si la plupart de nos correspondants souhaitent que l'on réserve, le soir, quelques rangs pour la location (quitte à augmenter le prix des places), la question du spectacle permanent et celle des cigarettes sont envisagées par chacun sous un angle différent.

« Si le permanent n'existait pas, il faudrait l'inventer », écrit M. Jean Vid/l. Certains spectateurs préfèrent peut-être voir un film en commençant par la fin pour être sûrs « que tout s'arrange ». Et il préconise la solution de Michel Duran de réserver un coin pour les fumeurs, Une abonnée qui ne veut pas qu'on la nomme affirme être l'interprète de nombreux spectateurs en réclamant que l'on ré.serve, pour le soir, le 1 r rang de mezzanine. La Ctesse D. de Broissia pense que « le cinéma étant assimilé aux théâtres, il faut défendre d'y fumer » •– que cette mesure serait excellente, tant pour l'hygiène que pour préserver robes et tapis. Un monsieur signature illisible nous écrit « La vision intégrale de l'écran cinématographique est aussi importante que l'audition intégrale du texte d'une pièce de théâtre tolérer que des spectateurs mal élevés dont des femmes lancent un écran de fumée dense, est un non-sens. Ces civilisés rie peuvent-Us demeureri:l.h..l.2 sans fumer? Ù faut interdire de fumer: aussi bien au cinéma qu'au théâtre ainsi n'aurez-vous plus d'enquête à faire sur la détérioration des vêtements. » « Que ce soit au cinéma, au théâtre, au concert, à une conférence, voire à un cours, il est impossible aux Parisiens d'être présents à l'heure dite », affirme une lectrice qui condamne également l'usage des cigarettes à cause du danger d'incendie qu'elles présentent. M. André Négis, quand il va au cinéma et que le grand film est en cours, attend pour entrer qu'il soit terminé, ce qui lui valut, sur les boulevards, les félicitations d'un directeur de salle « Depuis quand, nous dit-il, lit-on un roman par la fin ? Et il ajoute « Quant aux fu- meurs, s'ils ont des droits, ils ne les ont pas tous qu'on réserve pour les non intoxiques de petits coins dans les salles même avec un supplément, ils les prendraient ». « Un fidèle lecteur,» revendique pour le spectateur toutes les libertés, y compris celles d'arriver en retard et de fumer « toutes les libertés, même les plus stupides, étant à respecter. » Quelqu'un nous écrit de Dijon pour nous encourager à faire campagne pour que le spectateur ne soit pas enfumé, niais aussi pour qu'il se plie à une discipline d'exactitude. Enfin, Mme J. Picaud s'indigne de la sévérité de M. de Plunkett pour le public « qui fait vivre votre journal ». Nous affirmons à Mme J. Picaud que M. de Plunkett ne pensait pas à ce public-là.

Cette énumération faite, d'opinions défavorables aux tumeurs, il nous faudrait trop de place pour citer tous les plaidoyers en leur faveur. « Liberté, liberté chérie », tel est le patronage invoqué. et l'on, commettra éternellement, en son nom, le crime de lèse-robe'et de brûle-tapis I

Jean LAURY.

(1) Voir le Figaro des jeudi 19, vendredi 20, mercredi 25, vendredi s 27 et mardi 31 mai.

CONFLIT

EN ANGLETERRE

Un conflit est virtucllement engagé entre la K.R.S. (Kinematograph Renters Society, Association des Distributeurs anglais), et la C. E. A. (Association des Exploitants). Les exploitants refuseraient d'accepter la classification des films de long métrage en deux catégories A et B, ce qui amènerait deux locations à des taux différents. Aussi la 20th Fox et Universal (G.F.D.) ont-ils donné leur démission de la Kinematograph Renters Society par mesure de protestation contre l'application de ce procédé qu'ils jugent désastreux.

Film parlant yiddish.

AGRIC.BROADW., 14 à 19 h. S 21 h Les musiciens vagab. Salles d'actualité.

PARIS-SOIR (Ch.-Elys.) 10 11.- h. m.: Nuits d'Arabie.

rngy^i ou g«amo Htm

Barnabe: 12, 14, 16, 18 10, 20 10, 22 h., 23 h. Max-Linder. Blanche-Neige 13 b. 55, 15 ù. 44, 17 û. 34. 19 b. 24, 21 h. 14, 23 b. 4. Marignan. Certaine femme: 15 h., 17 25, 19 55, 22 20, 0 50. Apollo. Cœur ébloui 14 30, 16, 17 30, 20 b., 21 15, 24 h. Olympia. Dernier Gangster 15 h., 17 h., 19 5, 21 10, 23 10. Le Paris. Divorce de Lady X: 14 h. 30, 16 h., 18 h. 30, 21 b. 10, 22 h. 50. Biarritz. Etrange M. Victor 14 30, 16 40, 18 45, 21 5, 23 S. Ch.-Elys. Etrange M. Victor: 12 Il. 26. 14'h. 39, 16 h. 55, 19 h. 9, 21 b. 15. 23 b. 41. Madeleine. Fausses Nouvelles: 14 h. 47, 16 h. 56, 19 h. 2, 21 h. 2, 23 b. 17. Le César. Fifi Peau de Pêche 15 b., 17 b., 22 h. 15. Studio-28. Fifi, Peau de pèche: 15 h., 17 15, 21 10. 22 50. Ursulines. Huitième femme de Barbe-Bleue 14 Il. 45, 16 b. 50. 19 h. 5, 21 h. 10, 23 b. 20. Colisée. Mam'zelle Vedette 14 35, 16 38, 18 41, 22 10. Marigny. Miss Catastrophe: 14 h. 55, 17 h. 5, 19 h. 10, 21 h. 20, 23 11 25. Lord-Byron. Petite Chose 15 h., 17 h. 5, 21 h. 30, 23 h. 40. Normandie Pirates du micro 12 h. 30, 14 45, 17 h., 19 h. 15, 21 h. 20, 21 h. Olympia Police Judiciaire 14 h., 16 30, 18 55, 21 10, 23 40. Apollo. Présidente: 9 h. 46, 11 h. 40, 13 h. 34, 15 h. 48, 18 h. 2, 20 h. 16, 22 h. 30, 0 n. 24. Paramount. Prison centrale 15 40, 17 50, 19 50, 22 b. Stud. de l'Etoile. Quai des Brumes: 12 n. 20, 13 h. 20, 16 h. 20, 18 h. 20, 20 h. 25, 22 b., 24 h. 45. Marivaux. Quelle Joie de vivre 14 b. 50, 17 h., 19 a. 6, SI b. 20, 23 h. 25. Avenue. Rhapsodie éternelle 15 h., 17 10, 19 10, 21 20, 23 20. Balzac. Une nation en marche: 14 n. 45, 16 b., 22 b. Marbeuf. Venus de l'or: 12 36, 14 37, 16 45, 1S 49, 21 b., 23 1. Aubert.

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BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS

IMPERIAL

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LE PETIT CHOSE

Le signe 4 signifie permanent.

A LA CHAMBRE

Les interpellations sur la

politique a gri c o e

Un nombre restreint de députés assistait hier à la séance. Aux intetpellations agricoles déjà déposées. M. Mlstlër en a ajouté une. Elle fut jointe aux autres et le débat s'engagea aussitôt.

M. Lambin, parlant au nom du groupe socialiste, développa de longues considérations sur l'applicatidn à l'agriculture des conventions collectives et des procédures de conciliation et d'arbitrage. Ce lui fut une occasion de critiquer le Sénat qui, à l'en croire, ne veut pas des réformes. Puisque les deux assemblées sont en désaccord sur l'appli-' cation des lois sociales à l'agriculture, pourquoi, suggère M. Lambin, le gouvernement ne procède-t-il pas par décret-loi ? 2

Ce so"ht les incendies de forêts qui sont le thème de M. Courrent. Les mesures actuellement en vigueur semblent d'une efficacité douteuse. M. Courrent en réclame de supplémentaires, telles que le forage de puits, l'amélioration des relations téléphoniques entre les communes, une caisse de compensation. L'exode rural est dû, selon le communiste. Parsal, à l'insuffisance de la protection des travailleurs agricoles. M. Esparbès, plaide pour les cultivateurs du Sud-Ouest, victimes des gelées et de là sécheresse.

La retraite des vieux

travailleurs

'M. Capron et plusieurs autres communistes ont déposé une proposition de résolution invitant le gouvernement à faire voter un projet pour la retraite des vieux travailleurs. La commission,dit le président, est prête à déposer son rapport. Mais M. Pétrus Faure qui a une proposition sur le même objet, réclame la priorité et échange des propos médiocrement amènes avec lc; communiste Costes, président de la commission de prévoyance so-

ciale.

Il ne peut pas n avoir de priorité

dans une affaire de cette impor-

tance, dit M. Cornavin qui, en vérité, tient beaucoup à ce que les --communistes ne perdent pas le bénéfice de l'opération.

On entend encore un orateur sur la question agricole, M. Réthoré, et la séance es suspendue pour permettre à la commission de prévoyance sociale de délibérer de nouveau sur la retraite des vieux travailleurs.

L'interruption de la séance fut fort longue. A la reprise, M. Fié, rapporteur, indique que la commission tle prévoyance sociale s'est ralliée à la proposition de Af. Petrus

Informations politiques

AU SENAT

La caisse des calamités agricoles

Le Sénat a examiné hier une proposition de résolution de M. Ulysse Fabre tendant à réorganiser la Caisse nationale des calamités agri-

coles.' "̃ > '̃̃̃̃;

•Le- garde des Sceaux fit rein arquer que la question soulevée était d'une telle importance qu'il lui paraissait nécessaire d'entendre le ministre de l'Agriculture.

II en fut ainsi décidé et la suite du débat fut renvoyée à une prochaine séance. Le Sénat s'ajourna au jeudi 9 juin.

Au début de sa séance le Sénat a validé les nouveaux sénateurs récemment élus M. Victor Constant (Seine), M. Betfert (Côtes-du-Nord) et M. Azémar (Haute-Garonne). M. Léon Jouhaux réclame l'application du programme de la C. G. T.

Le Congrès des agents des contributions directes a poursuivi hier ses travaux. En fin de journée, on A entendu un exposé de M. Léon Jouhaux. Il a estimé qu'en face des manipulations monétaires il appartenait, au syndicalisme de préserver le pouvoir de consommation dé la clause ouvrière. Reconnaissant les erreurs des gouvernements de front populaire. le secrétaire général de la C. G. T. a attribué ces erreurs à un manque de hardiesse, et il a préconisé l'application du programme de la C. G. T. qui lui parait le complément indispensable du programme du rassemblement populaire.

Il ne suffit pas, en effet, a-t-il dit, d'avoir remporté une victoire politique pour subir une défaite économique.

̃S Le Congrès de l'Union fédérale des combattants s'ouvre demain à Nice, où il poursuivra ses travaux jusqu'au 8 juin.

^t Le 54° Congrès national de la « Ligue française de, l'enseignement », Confédération générale des œuvres laïques, s'est ouvert hier matin au siège de la ligue, en pré-' 'j sence de M. Albert Lebrun.

Feuilleton do «Figaro» du 3 Juin 1938 L(45)

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£. PHILLIPS OPPENHEIhCHAPITRE VIII

Norman Greyes

Janet

*̃– II y a huit jours, fit Rimmington en me dévisageant de près> Janet Sdale a quitté Londres et a pris le paquebot pour Marseille. D'autpe part, la femme avec laquelle vivait Michael à New-York, Louisa Mai-tin, est arrivée au Havre, venant d'Amérique et a rejoint le même paquebot à Gibraltar. Ce voyage détourné

Faure qui invite le gouvernement à instituer la retraite des vieux travailleurs par déerret-loi.

Le communiste Capron demande le vote de la proposition de son groupe qui invite le gouvernement a faire voter une loi avant la fin de la session. Nous voulons, dit-il, une loi car il faut que chacun, à la Chambre, prenne ses responsabilités.

Le ministre du travail ne pense pas que la délégation de pouvoirs accordée au gouvernement puisse s'étendre à des mesures comme, celles qu'on lui propose de prendre. Il lui paraît nécessaire qu'un débat parlementaire ait lieu et il propose que la discussion du rapport ait lieu à la prochaine séance. M. Capron insiste pour la discussion immédiate le ministre maintient sa demande de renvoi. M. Petrus Faure soutient que le décret-loi s'impose car outre le retard qu'apporterait la discussion il n'est pas du. tout certain que'le Sénat voterait la retraite. MM. Plard, Cornavin, Boulet, interviennent. Le communiste Cornavin estime qu'on a-tort de-croire que le Sénat est nécessairement hostile au projet et il réclame un débat, « même si la Chambre ne devait partir en vacances que le 15 août », MM. Dather et de Moustier se montrent partisans du décret-loi. La discussion immédiate est ordonnée à l'unanimité de 579 voix. Il s'agit maintenant de savoir, dit M. Herriot, si nous continuons à siéger ou si la discussion viendra à la prochaine séance. Et le petit jeu recommence. Tout de suite, disent les communistes. Plus tard,dit M. Ramadier. M. Louis Marin en profite pour se plaindre que les socialistes subordonnent à leurs commodités le travail parlementaire pour supprimer des séances pour tenir leur congres. Par 505 voix contre 93 la Cham-

bre décide de ne commencer la discussion qu'à la porchaine séance. M. Louis Marin réclame que la Chambre siège vendredi. Les communistes demandent une séance de nuit. Le gouvernement, par la voix de M. Ramadier, s'y oppose et demande la remise à .jeudi. Mais "yoilà que ]js président de la commission, le communiste Costes, propose une simple suspension de séance.

La suspension est ordonnée par 480 voix contre 118.

Ayant délibéré pendant quelques minutes la commission revient en déclarant que par 17 voix contre 9 elle accepte le renvoi à jeudi. Et la Chambre par 508 voix contre 95 ordonne le renvoi à jeudi. Roger Dardenne.

Les lenteurs v

de la défense passive La commission des finances de la Chambre s'est occupée hier de la défense passive.

Emue de la lenteur avec laquelle sont employés les crédits votés par le Parlement,>lascoinmission a décidé d'entendre le gouvernement" a ce sujet. Une intervention importante de M. Schumann sur l'organisation de la défense passive dans les régions frontières a marqué cette séance;

Pour la R. P.

Le groupe de la représentation proportionnelle a décidé d'appuyer la fixation de la discussion de.la R. P. dès la rentrée d'octobre, de réclamer du président du Conseil le droit d'instruire le pays de cette réforme primordiale par le truchement de la radio d'Etat et de se réunir fréquemment pour suivre l'évolution de l'idée et de ses progrès tant à la Chambre que dans le pays.

M. Sarraut assure la délégation des gauches que le décret sur le contrôle des étrangers sera appliqué avec « humanité »

M. Albert Sarraut a reçu, hier après-midi, des représentants de la délégation des gauches qui lui ont demandé que les mesures prises par décret pour le contrôle et la surveillance des étrangers soient appliquées avec, le maximum d'humanité.

Le ministre de l'Intérieur a déclaré que le souci de respecter le droit d'asile ne devait pas faire oublier la nécessité d'éliminer les éléments malsains qui encombrent notre pays.

Une sorte de statut régit maintenant les étrangers résidant en France. M. Albert Sarraut a affirmé son intention de ne point le modifier tout en assurant les délégués que chaque cas particulier serait soigneusement étudié.

Les représentants de la délégation des gauches, après avoir pris connaissance des instructions ministérielles, se sont déclarés satisfaits dés explications qui leur avaient été données.

avait évidemment pour but de brouiller la piste. Ces deux femmes sont en route pour Marseille, elles arrivent ce soir. Elles seront filées. De plus, mon confrère français va vous communiquer quelque chose d'intéressant.

M. Demayel me tendit un volume relié et me désigna une page du bout du doigt.

Voici, me dit-il, quelques dos- siers qui n'ont jamais été contrôlés. Je lus rapidement

« Guy (Henri), colonial, céliba»taire, cinq pieds six pouces, l'air »sombre, cheveux gris, barbe idem. » Voir l'aspect général plus loin » Habite Villa Violette, Bandol. Cor» respondance suivie, écrit dans les » journaux anglais, dont le Golf Il» lustré. Possède une petite auto t> Fréquente le Golf-Club de Hyè^ » res. »

Quel rapport a ceci avec l'affaire qui nous intéresse ? deman- dai-je.

La personne en question, continua M. Demayel, a changé au casino de Bandol un des billets de mille qui ont été volés dans la maison où nous venons de perquisitionner. • A quelle distance est Bandol ? dis-je en tirant ma montre. Quarante-sept kilomètres. Nous y serions déjà si votre ami Rimmington ne m'avait prié de vous attendre.

VÂUDlTlOti

DEM. GEORGES BONNET par la Commission des Affaires Etrangères Une motion communiste contre la non-intervention est repoussée par 14 voix contre 4

Georges Bonnet a fait, hier, devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre un exposé de trois quarts d'heure. Le communiqué officiel résume ainsi cette audition

L'affaire d'Espagne

A/, Georges Bonnet a retracé d'abord les diverses étapes des affaires d'Espagne et a montré la continuité de la politique française de non-intervention. Il a exprimé l'espoir que les décisions prises récemment par le Comité de Londres pour mettre en œuvre la résolution du 4 novembre 1937 pourront bientôt entrer en application. Il a marqué la volonté du gouvernement français de les voir appliquer loyalement par toutes les parties. Il a enfin rendu compte des démarches françaises de, protestation contre les bombardements de villes ouvertes et contre la violation du territoire français à Cerbère.

Les négociations

franco-italiennes

Passant ensuite au problème des relations franco-italiennes, le ministre a résumé d'abord les clauses de l'accord anglo-italien et il a indiqué dans quelles conditions la France a décidé d'ouvrir avec Rome une négociation portant principalement sur le problème méditerranéen. Cette initiative en vue d'un rapprochement, entre la France et l'Italie a été très favorablement accueillie à l'étranger. Après avoir analysé le développement des conversations franco-italiennes jusqu'au 17 mai, date du dernier entretien entre le comte Ciano et notre chargé d'affaires à Rome, M. Georges Bonnet a exprimé son espoir de voir les négociations àbou-

tir.

La collaboration

franco-britannique

Le ministre des Af faires étrangères a rendu compte à la Commission des récents entretiens de Londres. Les conversations ont porté, d'une part, sur le resserrement de l'entente entre la Grande-Èretagne et la France, d'autre part, sur la détermination d'une attitude conîmune' en, présence des problèmes qui figuraient a l'ordre du jour de la session du Conseil de la S.D.N. Les conditions techniques de la collaboration entre les deux pays en cas de guerre ont été déterminées dans tous les domaines et seront précisées par des contacts entre les états-majors généraux.

Le problème dae Sudètes En ce qui concerne la Tchécoslovaquie. M. Georges 'Bonnet, après avoir analysé la situation de l Europe au lendemain de l'Anschluss et avoir rappelé en quels termes se posait le problème des minorités sur le territoire de la République tchécoslovaque, s'est félicité de l'étroite collaboration de l'action diplomatique des deux pays qui a eu d'heureux résultats- pour le maintien de la paix. Le ministre des affaire.^ étraA.̃ '.gèr&&q ^constaté quuhe certaine détente était survenue au cours de ces derniers jours. Il a manifesté sa confiance dans l'heureuse issue des conversations actuellement engagées.

Un décret « confidentiel » ? Les renseignements de couloirs permettent d apporter au communiqué les précisions suivantes A propos de la npn-interventioji, MMi Sérot et Flandin ont demandé s'il était exact qu'un décret confidentiel ait été pris en 1936 pour autoriser le transit à travers la France des armes destinées à l'Espagne républicaine. M. Bonnet se serait borné à répondre qu'un décret d'août 1936 interdisant ce transit était toujours en vigueur. Le ministre a souligné par ailleurs que le gouvernement, français avait pris l'initiative de démarches auprès de l'Angleterre et du Saint Siège, en vue d'une action commune contre les bombardements aériens.

Pour ce qui est des rapports franco-italiens M. Bonnet a souligné que le gouvernement des Soviets lui-même avait insisté auprès de notre ambassadeur à Moscou, pour le rétablissement, de l'ambassade française à Rome, lé rapprochement franco-italien devant dans l'esprit de l'U. R. S. S. affaiblir sinon' rompre l'axe Rome-Berlin. La relation faite par le ministre des journées qui précédèrent les élections tchécoslovaques fut par- ticulièrement émouvante.

Il aurait indiqué notamment qqe d'après les renseignements fournis par notre ambassadeur à Berlin, la concentration de 10 divisions à Dresde avait fait considérer comme probable une mobilisation partielle des forces allemandes.

Au cours du conseil de guerre tenu à Berchtesgaden le 22 mai au soir, MM. Goering, Goebbels et von Ribbentrop auraient conseillé les solutions de force. Le règlement pacifique prévalut cependant, et le lendemain, les forces du Reich

En route je cherchai à me documenter.

Vous m'avez dit -que Janet Soale voyageait sur ce paquebot, disje à Rimmington C'était le nom de jeune fille de la femme.de .Michael. Pour une raison inconnue, elle l'a repris. Il est possible qu'on lui ait révélé sur là, vie privée de son mari certaines choses qu'elle soupçonne depuis longtemps.

Je m'appliquai à paraître indifférent, je ne voulais pas que l'on pût soupçonner l'importance que j'attachais à ce que mon ami venait d'avancer.

Que voulez-vous dire ? '}

Je crois que, Michael avait épousé cette Louisa Martin il y a fort longtemps. Il est possible que Janet Soale l'ait appris et qu'elle vienne à- Marseille pour s'assurer de la vérité. Ce qui est de toute évidence, c'est qu'il y a plusieurs mois qu'elle n'a pas communiqué avec Michael.

Demayel contemplait le paysage par la fenêtre, d'un air pensif. C'est curieux, remarqua-t-il, La plupart des grands criminels des temps modernes ont mis fin à leur carrière en excitant la jalousie des femmes. En voici deux en route peur Marseille uniquement pour retrouver ce Michael. Louisa Martin est suivie par un détective américafci qui recherche le criminel depuis longtemps, et c'est le voyage

étaient retirées à 30 kilomètres de la frontière tchécoslovaque. M.! Bonnet admet que la situation, tout en autorisant l'espoir, d'un. dénouement favorable, demeu-. rera tendue tant que les négociations entre M. Hodza et M. Henlein n'au-,ront pas abouti à un accord. Echec d'une manœuvre communiste.

Après le départ du ministre s'ouvre un débat sur la non-intervention en Espagne.

Au nom du groupe communiste, M. Brun présente une motion invitant le gouvernement à s'opposer au rétablissement du contrôle international à la frontière des Pyrénées, et à autoriser le libre commerce du matériel de guerre avec le gouvernement républicain. Le texte de cette motion est» savamment composé d'extraits empruntés d'une part à une résolution votée à Bruxelles par l'Internationale ouvrière syndicaliste, d'autre part à la requête récente de M. Negrin, enfin à la motion adoptée par le dernier conseil national de la S. F. I. O.

M. Grumbach demande l'ajournement du débat, dans l'intérêt de la cause républicaine d'Espagne. La commission se prononce pourtant pour un vote sur le fond, et la motion Brun est repoussée par 14 voix contre 4, et 9 abstentions, dont celles des commissaires socialistes, Plusieurs commissaires radicaux ont volé contre le texte communiste.

Paul Camus.

Une démarche

de la délégation des gauches auprès de M. Daladier réunie hier après-midi à la diligence des groupes socialiste et communiste, la Délégation des gauches a examiné les revendications du Cartel des fonctionnaires. Lès communistes demandèrent que la délégation appuyât iminé-1 diatement par une démarche auprès de M. Daladier ces revendications augmentation de dix pour cent de tous les traitements supérieurs à 26.000 francs, et rajustement de tous les traitements inférieurs, le traitement de base étant porté de 12.000 à 14.000 francs. Les délégués radicaux firent observer, conformément à l'attitude qu'avait arrêtée leur groupe au cours de sa réunion du matin, que l'amélioration du sort des fonctionnaires devait être liée à d'autres problèmes sociaux non moins actuels, tels que la retraite aux vieux, l'augmentation des allocations familiales à l'agriculture, la réparation des calamités agricoles, etc., etc.

La délégation décida en effet d'intervenir auprès du gouvernement pour le prier de hâter la solution de toutes ces questions. Une députation chargée de cette démarche fut conduite auprès de M. Daladier par M. Crutel, président de la dé-* légation. “*̃.

Après l'entrevue, les délégués. indiquèrent dans. tes couloirs que M. Daladier,' évaluant à 7 milliards environ le coût des mesures proposées, avait promis d'étudier la question avec hienveillarice. et avec M. Marchandeau.

Une garden-party à l'Elysée en l'honneur des Gens de Lettres

Le Président de la République et Mme Albert Lebrun ont donné, hier après-midi, à l'Elysée, une gardenparty à l'occasion du centenaire de la Société des Gens de Lettres. Parmi les invités se trouvaient de nombreuses personnalités diplomatiques et littéraires.

Au lendemain de ce brillant hommage du chef de l'Etat, la Société centenaire recevra cet après-midi celui de l'Académie française les Immortels donnent à leur tour, en effet, une garden-party en son honneur, au château de Chantilly. LE COMITE DES CARBURANTS Un décret en date du 2 juin 1938, paru au Journal officiel, crée un comité des carburants placé sous l'autorité 'du président du Conseil, ministre de la défense nationale. Le: comité des carburants sera présidé par le ministre de la défense nationale et de la guerre; président du Conseil, assisté des ministres, des travaux publics,, <le là. marine et de l'air.

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L'alliage des monnaies divisionnaires

comportera du zinc

Par Uécret du ministère des finances, l'administration des Monnaies et Médailles est autorisée à remplacer partiellement, dans l'alliage fixé par les lois du 2 août .1917, du 16 octobré.1919 et du 8 août 1920, le cuivre et le nickel par du zinc, sans toutefois que la teneur du zinc puisse dépasser 20 pour cent.

de Janet Soale qui a changé les suspicions de Rimmington en certitude. Mon prédécesseur à la Sûreté, disait toujours « Laissez l'homme prendre du champ, suivez la femme. » Nous étions a Bandol avant la nuit. La villa Violette se trouvait un peu en dehors du village, dans les rochers, à la pointe de la baie. La,voiture fut laissée sur la route pendant que nous montions l'allée menant au perron. Notre coup de sonnette attira. une grosse femme souriante qui secoua la tête quand on lui damanda Monsieur Guy.

Monsieur est sorti en auto, ditelle, il sera désolé., Ces messieurs pourraient lui laisser un mot. Nous allons l'attendre, fit Demayel. j

Mais la femme maintenait sa large personne en travers de la porte. C'est impossible, monsieur; je regrette, mais mon maître reçoit peu et il me défend de laisser entrer personne en son absence.

M. Demayel posa la main sur l'épaule de la servante tout en la dévisageant de près.

Je suis le chef de la Sûreté de Marseille, dit-il, je ferai comme il me plaira, mais. il' me semble que je vous ai déjà vue

Elle s'écarta avec un mauvais regard.

La police, murmura-t-elle. Qui si6upconne-t-on ici ?

La perquisition dans le salon et

l" Un exposé

de M. Guy La Chambre la Commission

sénatoriale de l'Air Le plan établi prévoit la construction

de 2.600 avions en deux ans La Commission sénatoriale de l'Air s'est réunie hier. A l'issue de cette réunion, la note suivante a

été communiquée v

*ï.a. Commission sénatoriale de l'Air a entendu un exposé de M. Guy La Chambre sur la situation actuelle de l'industrie aéronautique et les mesures prises pour accroître sa production et la puissance de l'armée de l'air.

Après une discussion à, laquelle ont- pris part un grand nombre de sénateurs, la commission a donné son approbation aux projets du ministre.

,Elle a estimé de la' plus haute importance que son exécution soit dès maintenant assurée et cela<sans aucune interruption. Elle a exprimé le vceu que le gouvernement prenne à cet effet toute mesure utile et a chargé son président de faire connaître au président du Conseil, ministre de la Défense nationale, la' volonté unanime des membres de la Commission de donner au pays l'armée aérienne qui pourra le mettre en état de résister à toute velléité d'agression. A ce communiqué, nous pouvons ajouter les précisions suivantes L'exposé du ministre a porté sur l'économie du programme de modernisation et d'accroissement de l'armée de l'Air, dont l'exécution a été décidée sur avis du Conseil supérieur de l'Air.

D'après les indications recueillies ce plan porterait sur la fabrication de 2.600 avions entièrement modernes qui seraient mis en service dans un délai de deux ans. Les crédits nécessaires pour l'exécution de ce plan seraient de l'ordre de grandeur de neuf milliards, auxquels viendraient's'ajouter des crédits correspondants pour le recrutement et la formation du personnel.

M. Guy La Chambre a indiqué à la Commission comment il avait, en vue de ce plan, invité les industriels à énoncer leurs possibilités de fabrication. Cette consultation ayant fait apparaître, pour les appareils de chasse, une disparité importante entre les besoins considérés comme vitaux par le commandement et les possibilités de fabrication de l'industrie française pour la première tranche de ce plan, le ministre s'est trouvé dans l'impérieuse nécessité de recourir à l'industrie américaine pour combler, en partie, cette différence. Enfin, le ministre a pleinement édifie la commission sur .'es avantages annexes que comportait cette opération du point de vue de la formation des personnels techni- ques.

La deuxième partie de l'exposé de M. Guy La Chambre a porté sur l'utilisation des crédits mis à la disposition du ministre de l'Air et dont la totalité, à ce jour, a été utilisée pour des conu>. andes d'ores et déjà notifiées aux constructeurs. C'est ainsi qu'ont été commandés, au titre du nouveau plan, plus de 3.500 cellules et 4.500 moteurs.

♦-

LES MARTYRS

;̃ DE. LA- 'Science. ATTEINT DE RADIODERMITE; LE PROFESSEUR BORDIER EST AMPUTE DE TROIS DOIGTS Lyon, 2 juin. Un des pionnniers de la radiologie, le professeur Bordier, agrégé à la Faculté de Lyon, vient d'être ampute de trois doigts de la main gauche.

Au cours de la guerre, l'éminent radiologue avait subi, en se dévouent pour les blessés militaires, les premières atteintes de la radiodermite qu'il traita par les rayons X.

La guérison, tout au moins provisoire, fut obtenue, si, bien qu'il avait renoncé, par un scrupule qui l'honorait, à' la pension de guerre qui lui avait été attribuée pour lésions contractées en service. Mais la guérison ne devait pas être définitive, et le professeur Bordier, âgé de 75 ans, vient de subir, sans faiblir, une rude opération.

♦

LEGION D'HONNEUR Ministère de l'agriculture Est nommé chevalier M. Emillcn Dejoic.

Ministère de la guerre Le Journal officiel publie ce matin une promotion dans la Légion d'honneur, au titre des mutilés de guerre à 100 0/0.

Sont promus commandeurs

MM. Vourdan, Polbeau, Populus. Pampinaud, Donneaud, Dagneaux, Roland.

Cette promotion comprend en outre .des officiers et des chevaliers.

'♦

FAILLITES

Dépôt de bilan et sur assignation. Berçovlcl (Maurice), garagiste, 23, rue du Moulln-Joly. M. Adier, 'juge-uoiu. M. Bellenger, syndic.

la salie à manger, ne nous montra rien qui ne pût appartenir à un Français ayant fait sa fortune aux colonies, mais dans la chambre à coucher, enveloppé d'un drap et caché derrière l'armoire, je dénichai le sac de clubs de golf avec lequel Stanfield m'avait si bien battu à \Voking. Je tirai le putter qui avait consacré ma défaite, et ce fut avec un malin plaisir que je constatai son parfait équilibre.

Inutile de chercher plus loin, dis-je, nous avons ce qu'il faut. Nous n'aurons terminé nos recherches que lorsque nous tiendrons l'homme, me rappela Rimmington. Pendant une demi-heure tous les coins et recoins de la maison furent examinés et fouillés. Il n'y avait pas de voiture dans le garage et Rimmington désigna du doigt six ou huit bidons d'essence qui venaient d'être vidés.

Le plein a été fait pour la journée. Nous ne reverrons pas notre homme aujourd'hui.

Il n'y avait plus qu'à s'en aller, ce que voyant la servante assura que son maître allait rentrer d'un moment à l'autre et chercha à nous retenir mais Demayel coupa court à ses avances

Vous voudrez bien, lui dit-il, vous considérer sous surveillance. Un gendarme va rester ici. Demain on vous interrogera, en attendant

LONGCHAMP

Le'Prix du Parc des Princes C'était un jeudi des élégances. Spectacle évidemment charmant. Mali peut-on dire que les élégances particulières d'un jour ajoutent beaucoup à la beauté éternelle du décor de Longchamp ? T

Ksar el Srir n'ayant pas fait sa course dans le hadicap libre, Prix du Parc des Princes, et Cor Fleuri étant peut-être revenu un peu défraîchi de son très récent déplacement à Lyon, c'est le poids léger Cinq Avril qui s'est adjugé tes 40.000 francs de l'épreuve. Il a ainsi vengé son cadet d'un jour de sa défaite de la veille, et l'on est heureux de constater que les couleurs de M. L. de Paula-Machado se défendent vaillamment cette année. Derrière Cin Avril a fini Pocket Apollo, le troisième de Bois-Roussel dans le Prix Juigné. Celui-ci vient de gagner le Derby d'Epsom, celui-là esj battu dans* un handicap avec 48 kilos. Les chevaux sont comme les humains il y en a qui tournent bien, d'autres qui tournent mat. Pocket Apollo n'a pas très bien tourné. J. Trartcux. PRIX DE L'ECOLE MILITAIRE (Mixte, 10.000 franc, 3.800 mètres.) 1. Champ. C. 54£ (Bouillon) G. 6 50 (au baron E, de Rothschild)

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1. Voragine 53 (G. Duforez) G. 26 » (à M. A. Edvaniks) .P. 13 » 2. Tm Mck 56 (G. Delaurie) P. 18 » Pari jumelé. 71 50

Non placés Tali 51^, Nappe âli, Violiste 53, Beau Ténébreux 54J, Buzzard 53.

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Non places Hindou 45. Cor Fleuri 514, Premier Baiser 40, Bécasson 49, Ksar et Srir 52J.

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LE SALON DES METIERS GRAPHIQUES

Le second Salon artistique des métiers graphiques, qui a eu lieu dans nos salons, vient de se ter-' miner.

II a remporté un grand succès. Un public considérable a assisté à cette belle manifestation corporative dont l'excellente tenue artistique était digne de ces métiers du Livre qui sont servis par de véritables artistes. Plus de 130 exposants, professionnels et amateurs, patrons, « protes », ouvriers et employés de Paris et de la province, y présen-, taient 280 ouvrages peintures; aquarelles, sculptures, gravures, eaux-fortes, etc.

Le jury a attribué le prix de 1.000 francs à M. Albe, et celui de 500 francs à M.,Ithier.

'7 L'ART

ET LA CURIOSITE A L'HOTEL DROUOT La succession

de Mme Alexis Godillot Hier a pris fin, sur un total de plus de 900.000 francs, la vente des objets dépendant de la succession ,de Mme Alexis ,Godillot. MI EtienneAder dirigeait.les enchères, assisté de MM. tes experts R. Linzeler, H.-D. Fromangcr et F. MaxKarin; Parmi les dessins" 'et les tableaux une toile attribuée à Casanova Personnages dans un parc, fut adjugée 9.200 francs; une peinture de l'école allemande L'Ermite, 9.200 francs une peinture attribuée à Kulmbach Portrait d'un jeune homme, 50.000 fr.; une peinture par Swebach Convoi d'armée, 10.000 francs. Parmi les bijoux un collier de 97 perles, pesant 1.246 grains, 59.000 francs, et un bracelet brillants, 43.000 francs. Enfin, parmi les objets d'orfèvrerie un sucrier ovale, etc., 13.550 francs.

Collection

de M. Paul Piquée

M" Edmond Petit, en compagnie de MM. Vandermeersch, Léonardon et Terrisse, a achevé cette vente intéressante, il a noté Deux grands plats en Delff, 6.420 francs six fauteuils cabriolets, estampillés Meunier, 9.200 francs une petite commode, signée Stumpff, 6.100 francs une tapisserie d'époque Louis XIV, manufacture d'Aubusson La Poésie épique, 10.800 fr., et une tapisserie des Flandres, xvii" siècle, 10.100 francs.

Achevant la dispersion des volumes commencée la veille, M* Albinet et M. Jàcquenet ont obtenu 7.800 francs pour '.Jacques le Fataliste (Amis des Livres, 1906) 2.050 francs pour Zadig, de Voltaire (Amis des Livres, 1893), et 2.000 francs pour Deux Contes, de Maupassant (Société Normande du Livre).

Maurice Monda.

Ventes d'aujourd'hui

HOTEL DRUOT. Salle n" 1, Vente. Céramiques, tableaux, gravures, sièges et meubles, bronzes, tapisseries. M* Henri BAUDOIN.

HOTEL DROUOT. Salle n" 7. Vente. Tableaux, faïences, ameublement. M* MICHEL Bivoht M. Préau.

HOTEL DROUOT. Salle 11° 11. Vente. Argenterie ancienne. Collection de timbales du xvm" siècle. Bijoux. M* ETIENNE Ader; MM. Linzeler et Fromanger.

Les 4, 5, 6 juin 1938, se tiendra à Vichy le Congrès annuel de la Fédération Nationale des Sociétés d'Anciens Chasseurs à pied, Alpins et Cyclistes.

Le drapeau des Chasseurs, avec sa garde du 24" B. C. A., sera présente aux congressistes et les fanfares des 13° et 30° bataillons, accompagnées d'un détachement de trois cents chasseurs, prêteront leurs concours aux manifestations organisées à l'occasion de ce Congrès et, en particulier, à la Grande Fête Militaire qui se déroulera, le 5 juin. và. 14 heures, sur le terrain de la Société Hippique rétrospective des chasseurs depuis leur création, tableaux vivants, exercices militairès, manœuvre, attaque, défilé, etc..

DEPARTS DE NAVIRES

COURRIERS A POSTER AMERIQUE DU NORD

POUR NEW-YORK Deutschland (départ de Cherbourg le i, arrivée le 10) Normandie (dép. du Havre le 8, arr. le 13) Aquttania (dép. du Havre le 8, air. le 14) Conte-di-Savoia (dép. de Nice le 8, arr. le 16). -). DEPART DES TRAINS (Gare SaintLazare) Deutschland, le 3, à 14 h. 14. POUR LE CANADA Alaunia (dép. du Havre le 3) Empress-of-Brilain (dép, de Cherbourg le 4).

POUR LOS ANGELES ET SAN FRANCISCO San-Francisco (dép. du Havre le 13 juin).

AMERIQUE CENTRALE ET ANTILLES POUR LES ANTILLES Brelagne (dép. de Bordeaux le 10 juin). AMERIQUE DU SUD

POUH R1O-DE-JAVEIRO ET BUENOS-AIRES Alsina (dép. de Marseille le 7 juin) Augustus (dép. de Cannes le 8).

AFRIQUE-MADAGASCAR

POUR ALEXANDRIE et BEYROUTH Sphinx (dép. de Marseille le 7). POUR COTE OCCtDENTALE D'AKKlQUE Foucauld (dép. de Bordeaux le 17.)

POUR MADAGASCAR, LA REUNION Exploraleur-Grandidier (dép. de Marseille le 9).

EXTREME-ORIENT `

POUR INDOCHINE, CHINE ET JAPON Jean-Laborde (dép. de Marseille le 10 juin).

POUR L'INDOCHINE Porlhos (dép.; de Marseille le 15.) OCEANIC

POUR NOUVELLE-CALEDONIE (via Panama et Tahiti) Commissaire-Ramel (dép. de Marseille le 27 juin), nts,- e

n'essayez pas de communiquer avec qui que ce soit.

Immédiatement, la femme perdit son apparence polie de domestique bien stylée. Elle proféra un torrent d'injures dans un argot absolument incompréhensible pour moi. M. Demayel l'écouta un instant, puis se tourna vers le gendarme qui nous avait accompagnés.

Ne quittez pas cette femme des yeux, ordonna-t-il. Elle vient du quartier réservé, où je soupçonne son maître de se dissimuler.

Le gendarme salua et mit .sa main sur l'épaule de la servante. Celle-ci se mit à rire en désignant du doigt l'allée.

Voilà monsieur qui rentre, dit-elle. Vous allez être bien attrapés, mainterfant que vous avez mis la maison sens dessus dessous. Un chef de la Sûreté bien malin, oh 1 là là

Certes, je fus bien étonné en voyant descendre d'une petite Citroën un monsieur des plus respectables, qui leva courtoisement son feutre.

Bonsoir, messieurs, dit-il; vous désirez me voir?

Monsieur Guy,' sans doute ? demanda Demayel.

Oui, c'est moi qu'y a-t-il pour votre service ?

-Cette maison vous appartient? Je la lone.

II descendit de voiture et nous re-

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Les sommes recueillies par cette association serviront intégralement à relever les églises, les hôpitaux et les orphelinats ruinés ou détruits en Espagne.

Pour'tous renseignements et offrandes, s'adresser à « Solidarité d'Occident », 42, rue Pasquier, Paris (8e). Tél. Europe 37-70.

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garda d'un air interrogateur. Je savais Michael passé maître dans l'art des métamorphoses, mais cette fois ce n'était pas lui, j'en étais bien sûr. Rimmington et moi nous échangeâmes un coup d'œil il était de mon avis.

Je suis M. Demayel, chef de la Sûreté de Alarseille, continua notre compagnon. Vous voudrez bien répondre à mes questions.

Le chef de la Sûreté, répéta Guy stupéfait, et son étonnement ne paraissait pas joué.

•– Parfaitement. Depuis quand habitez-vous ici ?

Depuis dix mois.

Vous avez changé un billet de mille francs, hier,' au Casino de Bandol.

En effet.

D'où venait-il ?

Mais du tiroir de mon bureau- Il était là depuis des semaines. Je posai une question à mon tour. Vous 'n'avez pas d'autre voiture que celle-ci ?

Bien entendu. Vous avez vu le garage, je serai 'bien en peine d'en loger deux dans ce petit espace. E. Phillips Oppenheim.

(A suivre.)

Traduit de l'cuiglcds par G. GuillemotMagitot.

(Traduction et reproduction interdites.)

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La querelle des évaluations (Suite et fin)

On n'a peut-être pas oublié la querelle qui s'était élevée à la fin de l'année dernière au sujet de l'équilibre du budget et des besoins de la Trésorerie. D'un côté, l'administration des finances et son chef afflrmaiènt hautement que le décret-loi pris au mois d'août 1937 pour limiter à 25 milliards, au total, les charges du Trésor serait fidèlement observé et que les comptes du budget général se balanceraient exactement. Sans méconnaitre le caractère légitime d'un certain optimisme, d'autres jugeaient que ces calculs étaient fort audaèieux, qu'ils ne correspondaient nullement aux faits, qu'ils passaient toute mesure.

Qui a eu raison ? Pour la Trésorerie, le verdict est déjà rendu. Officiellement, il a été admis que les charges globales du Trésor, pendant les douze mois de l'année, seraient donc, en valeur absolue, d'une vingtaine de milliards et, en proportion, pas très loin du simple au double. Comme on dit familièrement, c'est une paille.

Quant au budget, les statistiques fiscales des premiers mois de l'année donnaient l'impression que le match ne durerait même pas douze rounds. En effet, on peut le considérer comme terminé, par knock-out. La publication des résultats du mois de mars avait été astucieusement retardée, et cette pauvre finasserie avait fait comprendre d'avance aux esprits les plus obtus que les chiffres étaient désastreux. Ceux d'avril, disait-on, seraient bien meilleurs. C'est-à-dire qu'ils sont moins mauvais. Mais enfin, ce qui importe, c'est que pas une seule des évaluations officielles, jusqu'à présent, ne s'est trouvée juste. Pour les impôts indirects, parmi lesquels, en période de dépréciation monétaire, l'Etat doit trouver le plus clair de ses ressources, la moins-value de janvier à mai est de 600 millions, à deux millions près. Il était difficile de se tromper plus lourdement, en moins de temps. Et ce qui rend la faute piquante, c'est qu'elle a été commise avec une fatuité et une suffisance que les chiffres, aussi bien, se sont chargés de corriger.

Quoi que l'on puisse soutenir, l'avenir n'est pas mieux assuré. Sur cette matière fiscale en rétractation effrayante, que donnera la majoration générale de 8 pour cent des impôts ? Rien, si ce n'est quelques. déceptions de plus. Quand on s'acharne à tondre un œuf, on finit généralement par le casser.

F.-F. Legueu.

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Comptoir d'Escompte 785 788 Indochine 3 1909. 260 260 5% 1933 706 709 deMichevIlle 708 7IJ East Rond 541 545 3KKI9I3 278 285 Est 6% 37° 378 At.elChant.deloloire 430 424 Equateur 196 50 206 50

Créd. Com. de France 489 500 I 4% 327 327 -Conlt.Norddela Fr. 444 405 Franco Wyoming. 2(3 286 Fonc. de France 2700 ..2705 Madagascar 1903-05. 323 323 2! 292 292 Chant, de St-Nazoire 925 902 General Mining. 9U5 ÇOV lyonnais 1572 1583 Maroc 4 1914 301 301 S% 1933 706 714 Chôtillon-Commentry 1580 1584 Goldfields. 626 644 Société Générale. 696.. 698.. 5^1918 348.. 348.. Etat 5 j, 1933 7C6 708.. Fives-Ulle SOI 520.. Gula Kalumpong. 168.. 172 Rente foncière 360.. 373.. Tunis 3 1892 256.. 259.. Lyon 3 1855 308.. 315.. Hotchkiss. 742.. 746.. Suet 23550.. 23475.. Crédit Nat. 5% 1919 494.. 497.. 6% 387.. 385.. For.Ac.Huta-Bankova 146.. 147 50 Huanchaca 51.. 5175

Suez (part de fond.). 20100.. 20125.. C.Nat.Ob.500 f.5»S20 482 483 5 1933 704 708 Jeumonl 350 I Hydro-Cère 52 54 Suez (civile) (cinq.)-- 6423 6410 Bons 6 »“ 1922. 530.. 525.. Midi 6 352.. 347., F.BelgeMat.Ch.de Ferll 475 1502 I Johannesburg 490 50 492 50 Est 581 581 Bons6%jqnv.23 502 498 5% 325 324 I Denaln-Amin 11274 1290 langkagte. 131 50 131 50 lyon 790.. 807.. Bons6îo fuln 23 495.. 495.. i% 301 302.. Uuvroil, Mont, Auln. 302 288.. London Tin ord 28.. ^8 75 Midi 603.. 602.. Obi. 6 X 1924. 500.. 100.. 5 1933 705.. 710 Mot.deCh.Fer (CieFr.) 580 580 Mam Reef 614.. 6<0.. Nord 804 813 Nord6KsérieF 408 415 Métaux (Cie Franc.).. 2050 ..2015 Malacca ord 157 163

Orléans 703 697 7'Î27 570 560 4%séri»D. 3?4 370 Senelle-Maubeuge 643 643 Michelin Iparl) I25ô 1263 Santa-Fé(C"fr.C.f.)Pr. 408 413 6JJ28 867 866 2 H, série C. 321 320 Bélhune(Ciedc)nouv. 520 5i8 | Minière des Gds lacs 675 685 MétropalltaindeParis 926 930 delaMarneaH'i' 466 467 5 1933 699 706 Charbon, du Tonkin. 2185 ..2240 Parisienne Industrie. 335 339 deMeurt-et-M.o'a 460 456 Orléans6^o 360 356 Commen.-Fourcham. 526 544 Moteurs Gnome. 690 707 Tram, de Shanghaï 780.. 785.. deMeuse6!53 464.. 461.. 4 318.. 315 Dombrowa(Houil.)p. 577.. 555.. Mozambique ». 41 42 50 Eau&EclairagciLyon) 1336 1348 duNord6!i 1921 455.. 451 5 «1933. 706.. 709.. Monlrambert laBera. 505.. 505.. Naroguta Tin 91 97/5

Dist. Parisien. d'Elec. 648 647 7J; 1927 497 497 Anzin 400 405 Padong 574 583 EtertricitédePoris. 650.. 660.. Pos-de.C.7%1926 499.. 499.. Pernod 1115.. 1112., Electricité de la Seine 377 364 7%I927 489 488 BANQUES Blanzy 598 590 Phosphat.Constanttn 314 316 Electr.etGazduNord 369 374 5!il929 832 832 Carmaux 590 5bO Phosphates Tunisiens 141 141 Electr. (CioGénér. d1) 1360 1368 Sommo6!i';i923 468.. 473.. Sanq. Afrique Occid. 760.. 778.. Dourges 626.. 693.. Pointe à Pitre 400.. 413.. Energie Lit. Méditer. 540.. 541 de l'Indochine. 3590 3650 Maries 430.. 432.. Villedelieims6%l927 864 870 de lo Guadcl.. 2410 ..2s00 Bor ord 2350 ..2336 Rcindfonlcin 298 304 50 Energ. Elec. Nord-Fr. 291 296 Egl. dévot'. 6 1928 435 435 de la Guyane 1930 1930 Ostricourt 976 1004 Rond Mines 1601 1602 Nord-lumière 770 762 5 1928 870 865 deMadagcscar 460 458 Alg.-Tunis. (Omnium), 1680 1670 Roan Antelope 131 137 50 Télégraphie sans Fi). 495 495 Ind. Suer. Fr. 6^1927 438 440 de la Marliniq. 2875 28/5 ..I Shell Transport 727 /43 Thomson-Houston 136 13/ de la Réunion. 2848 ..2852 I Guergouc oct 1 1350 Spnngs Mines 245 244 50 Union d'Electricité. 410 418 Industr. Alsac. 1921. 437 437 Eur. C. (Pays) or 310 Mok.-«l-Had.c.(déj.i.)l5030 ..5000 Sub Nigel 1925 1943

For.etAcié.duN.etE. 697 715 Algérie 3 1902. 323 324 priv 965 Transylvanie (M. or 63 60 Tanganyika 58 50 60 75

For..tAc,o,duN,etE, 697.. 715 Indochine 1899-1905 229.. 224.. Ind. de I1 Afr. N. 280.. 275.. FrançaisedesPétrole-, 84.. 84.. Tho.nl> 271 280.. Schneider (Creusât).. 1015 1036 Tunis 3 S 1902-1907 241 241 Franco-Japon.. 84 84 Hydro-Carb. Si-Denis 442 430 Townshyps (SouthAf.) 108 50 107 50 Tréf.etlam.duHavre 706 735 Tunisie 4 1931. 601 601 Nat.p.leC.et H. 599 601 Lille-Bon. Colomb (i.| 399 400 Courrières 236 237 50 des Paysdu N. 194 Pechplbronn 395 394 Transwaal land 268 274

lens.. 298.. 3Q4 Allem.24,DaweslOOl. 6,150 Oynamite (Société C.) 820.. SI2.. Tubize 116. 118 50

VicoigneietNcoux.. 482 467 Angleterre 2 !i 132/5.. 13360.. CréditAlgérien 1630 1628 Dynamlte¡SocoeteC,1 820.. Union Corporation.. 1493 1508 Boléo 87 89 Argentin 5 1907.. 3535 Créd. Industr. etCom. 300 302 Glacesdu N. de la Fr. 3180 ..3151 Miniè. Ht Kalangapr. 3725 ..3815 5 1909.. 3530 ..3530 Créd. Fon. Alg.-Tunis. 434 434 Kali Sainte-Thérèse.. 1240 1235 Vieille Montagne. 2020 2070 Nickel 578.. 598.. Crédit Fonder Colon. 200.. 210.. te Ripolin, jouis 2215..2185.. Vins et Spiritueux. 270.. 260 Penarroya 103.. 306.. 8elg.3 1895-05, !•$. 93 92 75 Crëd. F.lndochinefp.) |27O 1290 Sf-Gobein, Chauny.. I960 (935 I West Rand 346 349 50 FrançaisedesPétroles 774 7/3 5% 1934 844 842 ..I Sté Fr. Banq. Dépôts. 643 639 Saliw Cu Midi 739 738 West Springs 472 4/7 Electro-Chimie Ugine 1495 1525 Brésil l909(Pernamb.) 225 236 Reports Dépôts 550 550 Por du Rosario 4455 ..45(10 Kuhlmann 655 662 Au.<|l<eire Novigat.. 1380 1318 Mat. Color. St-Denis 1055 1065 Chili 6 205 215 Soc.GleAlsacdeBan. 406 407 Tou»gs«t Remorqua. 10? 108 COMPTANT Chine 4!i 1908. 3140 5ociété Marseillaise. 567 57C

Phosphates de Gafsa 905 920 Congoobl.4 î£ 1901 506 510 Sous-Com. Entrepren. 335 330 Transports en Comm. 59/ 595 Roubaisienne d'Ed 1282 1265 Pr.Chim.d'Algisftog. 1772 1792 Egypte privilégiée- •• 3400 3418 Union des Mines 142 143 Bénédictine 6752 6870 .1 Bardin.Renaud.Couc. 1835 1875 Rhône-Poulenc 1022 1044 Foncière lyonnaise 715 716 Oarr.oy (Julien) 620 610 Moteurs Solmson (c.) 32 50 32 Saint-Gobpin 1940 1980 Haïti 5 "A 1910 775 775 Immobil. Marseillaise 2 |5Q 2150 ..| Oistilleiie Cusenier.. 2240 2245 Forges de la Provid.. 15900 16150 CharneursRéunii. 470 4SI Maroc 5 1910. 412 411 Dislil. de l'Indochine 403 409 Çzeladz 765 775 Air liquida 1210 •. 1228 Pologne 7 1927. 2450 2409 Entrepôt de Grenelle 400 400 Steaua Romana 47 50 49 50 Portugal 3 %!• série 2782 ..2780 ACTIONS Gr.Moul.deCorb.ord. IJ5 148

Brasserie Qyllmes. 4871 4930 '1 INDUSTRIELLES Nicolas 360.. 378.. Djebel Dienssa cap.. 2875 2920.. Cooutch. Indochine.. 609 612 Roumanie4?S 22Bons 154 155 OuastaetMesloula.. 1335 1260 Citroën B. 490 501 Unl!iée4;; 195 Buenos-Ayres|Ch.fer) 492 485 Olida 2670 ..2545 ..I Talcs de luzenac 2735 ..2730 CitroënN 565 574 7% 1929.. 990 960 Dakar à Saint-louis. 1322 1326 •" port 6100 | Hutchinson 1155 II7O Compteurs à Gai. 637 650 7»i'il93ll 409 415 Cheminfst Algérien. 272 276 Potin (Félix) i& 5i Fil. Schappe lyon, ca. I8V0 t905 Ford.. <S6 65 50 Indochine et Yunnon 520 5t6 ..I Saint-Raphaël 5625 ..5650 Viscose Française. 570 588 Santo-Fé 5 "A 19I0-. 1860 1860 Maroc 402 402 Sucreries Coloniales. 339 346

Peugeot 475 490 5erbe 5 1913 330 339 Chemin Ouest Alger. 386 381 50 Suze(Oistilleriedela) 4585 ..4588 Bras. Comète acl.anc. 1950 1950 Raffîn. et Sucrer. Say 604 616 Suisse 1903 4280 ..4i80 Rosor, à Puerto-Belgr. 105 106 Ciments Françai 1325 1313 UnionSucr.de l'Aisne 370 370 Terres rouoos 406 410 Ciments de I Indoch, 425 435 ..| Monaco I24S 1255 Union Européenne.. 282 584 Tumsienstchem.det.) 409 396 Polie! et Chousson(p,);4400 ..4400 ,t Baltes (Tabacs) 725 720 Est3?« 327.. Tram. Indochine cap. 725.. 728.. 1 I Brosseilaj et J.Dupont 258.. 259.. lyon 3% Fusion nouv. 289 ..| 286 Mag. Génér. de Paris 1650 Bon Marché 140 ̃ Par.a'Ed.(O<fenstadt)| 157 156 OBLIGATIONS Eaux(Comp.Gén.des) 1100 1090 Chapal frères 425 400 I Midi 3 3OJ 300 Eau» d'Evian 340 340 ..| Coty (Société Anon.). 195 198 ̃ J= Nord 3 & ancienne. 330,. 334. 18713! 369.. 369.. Vittel 381 j Galeries lafoyette. 27.. 27.. CHANGES Orléans35, 330.. 330. 1875 4 447.. 440.. Vichy (Etab. Thermal) 1575 1554 (part) 20000 ?-ZÏSzJZ w fc J Ouest 3 K nouveau.. 309 308 1876 4% 431 50 430 Algérienne Eclairage 195 198 Nouvelles Galènes.. 309 AII.5>4%30PI.Young 355.. 350 50, 18922%% 194.. 194 miterai» Force et Lu. 24' Printempsord 82.. 82.. y*3 Belge Extr. H' 1934 J4II .,2416., 1894-1896 H %• 197.. 195.. Edison 745.. 735.. Agence Havas.% 480.. 475.. Londres .78 30. | '7833..

Russ.cc.ns. retï-sé.. 7 50 7 50 «11899 2 Met 225»'. 225!. Electric, de Marseille 225., 235.. Didol Bottin i050., 1025.. J™"1'" *$& "5 609 875 Serbie 4% amor. 1895 289 300 S 11904 2 {', Met.. 225 225 flectr. de Strasbourg 1280 1300 Choix 689 654 Madrid 207 25.. ;:•;•̃ Turc 7 1933. 396 396 M9I0 2 Met.- 202 201 Energ. Electriq. tGle) 500.. 480.. librairie Hachette. 1230 U20 .>>•• '?' ?5. 189 85. Banq. Nat. du Mexiq. 152 156 1910 3 196 192 Energie du Maroc 680.. 685 Afrique Occid. (Cie). lObS 1070 Borne !i?.e7î 'SL375 Banque Ottomane. 548 550 o 1912 3 237 235 itt Energie du Rhin 265 266 Air Uqiiid»|parti). 3655 ..3809 Amsterdam.. W90 1988 Crédit Fonc. Egyptien 4660 ..47?0 a, ,1928 5 Î4 705 712 Energie Sud-Ouest 6'5 600 Cirages Français. 230 LONDRES i/l9294 666 672 Est.lumièr 204 200 Colonies (Génér. desl 210 225 ..1 pori. ,;a i g ,/& fi Canadien Pacifie. I9J.. 195 50 > f 1930 4 720.. 720.. New-Vo'rk 4 9478 «945(8 Wagons-Lits ord. 87.. 88.. f 1930 4 Lots. 639.. 642.. Focc Mot. Agoul 540.. 515.. Dunlop 472.. 475.. RiodeJonèiro l 2 13)6 Central Minina 3895 3907 j 1931 4 • 618.. 619.. Haut-Rhin. 354.. 355,. Bec Auer 237.. 227 50 BuenosXres I9-O2 i9 02 .r. Geduld 1528 1541 4 Fortifications 583 584 duRhône.. 460 450 Maroc (Ci. Gén. du). 315 312 ..1 Bu° ™ ?! Mont«catini 175.. (7S Sffi V.Paris324 675.. 677.. deloTruyère 735.. 717.. TàBac au Maroc 7750 7700 NEW-YORK Rio-Tinto. 2310 ..2388 I93451ÀÎJI. 810 806 delaVienno 275 277 Cr. Fonc. Franco-Can. 3215 ..3235 Pqris 279 7 8 Azote (Norvégienne) 1599 1615 19355;iots 782 783 Havr. d'Energie Elect. 778 804 Sosnowic* 345 342 Londres 477 S/8

.MARCHÉS

.sur les projets prêtés à M. Chamberlain de médiation dans les affaires européennes. Emission d'un emprunt à lots de la Ville de Paris. -Dégonflement de la position de place. La crise américaine.

*£♦ Le marché avec peu d'activité, il est vrai a manifesté de la fermeté. Cette fermeté s'explique par la meilleure tenue de « Wall Street » et des matières premières et par la nouvelle que M. Chamberlain prendrait l'initiative d'un nouvel effort en vue du règlement pacifique des problèmes européens, à la fois du côté de l'Espagne et du côté de la Tchécoslovaquie.

♦ A la vérité, la perspective de la paix assurée pour quelque temps serait un remède sérieux à la crise dont souffre actuellement le monde, celle-ci ayant principalement pour origine les craintes de guerre européenne et l'inhibition de l'entreprise qui en résulte partout. ♦ On peut faire confiance pour ramener la paix en Europe au réalisme et au courage de M. Neville Chamberlain, dont la States manship a certainement évité au moins une fois déjà la guerre. Toutefois on ne saurait se dissimuler que sa tâche reste lourde, car pour éviter la guerre, il ne suffira pas de supprimer les risques de friction extérieure entre les Etats, il faudra encore résoudre les difficultés considérables de l'économie des Etats totalitaires et notamment de l'Italie, ̃

♦ Aux rentes assez fermes, on note la vive hausse des séries à « garantie de change », le 4 0/0 1925 prenant 1,55 et le 4 1/2 1937,

1,70.

Comme nous l'avons annoncé ici-même dès hier, la Ville de Paris procédera, à partir du 7 juin cou.rant, à l'émission d'un million d'obligations de 1.000 francs, du type 6 0/0 à lots, amortissables en 30 ans maximum par tirages au sort. L'intérêt sera de 60 francs, net d'impôt sur le revenu des valeurs mobilières (payables en deux coupons semestriels non assujettis au prélèvement de 10 0/0 institué par décret-loi du 16 juillet 1935). Il a été prévu annuellement 114 lots d'un montant global de trois millions. Le prix d'émission est fixé à 900 francs.

PARIS

Principales fluctuations Hausse

4 0/0 1925 126 80 + 1 55 Banque de Paris.. 12*2 + 22 Foncier Egyptien 4720 + 60 Tréfileries 735 + 29 Rhône-Pouleiic 1044 + 22 Quilmès 4930 + 59 Rio 2380 + H5 Royal Dutch 6195 + 75 Mexlcan Eagle 51 + 4 25 Shell 74S + 11 Haut Kutanga 3815 + flO Goldfields «44 +18 De Beers ord. 1385 + 02 De Beers préf 1830 + 37

1 Principales transactions En francs ae rente

H% 370.G80 4J 1932 A 548.757 17 37.980 4 4 1932 B 452.010 4% 18 153.740 41% 1937. 1.082.727 5% 20 101.940 Ob. 31 1930A 1.441.100 A% 25 271.870 O. 4%1!)3U B 1.542.000

En titres

Banque de F 74 Il, de Paris 1.5B!) Union Paris. 373 ",r. Lyonnais 18(> Suez capital. 73 Tr. Shanghaï 2H2 Di.tr. Elect. 928 Forges N.-E. 043 l'réfllerles.. 410 Lena 1.095 Nickel 5.550 Penarroya 87"!l Ugine 76« Kali S.-Thér. 7IS1 Kuhlmann.. ««1 Pechiney 709 fth. Pouline. 3.51U

St-Gobain.. 381 Air Liquide. 988 Quilmès

lqdo,Hévéas 503 Terres floug 1.135 Vrg. 4 1/2 34 594 Can. Pn.:i'ic. 2.607 1 nagons-Lits 1.83b CenU-.Minlng

Ueduld 1.508 Rio 1.425 Azote ord.. 851 1 Royal Duteh 1.025 Amst. Uubl). i:i3 Tr. Nat. 1919 1.287 Cr. Nat. 1020 1.535 Cr. Nat. 1928 1.787

BOURSE DU 2 JUIN i938

6% 1921 322 3ïi Marin.etHoméc. 404 4CO

Dép.derAlme7"26 497.. 497.. 5 série E 390.. 390.. Menican Eagle Oil or. 46 75 il

'6ÎJI923 446 446 Quest2!,»-" 296 304 Aniche (Minesd1). 965 962 Nationale Viscose. 415 4Ï0

'̃ it898 2 247 247 iNew-Tork joOY ,.i Jâuo

♦ Fermeté modérée des valeurs françaises et particulièrement des industrielles.

ffi Aux internationales, les valeurs de matières premières gagnent des fractions. Aux pétrolières, la Mexican Eagle poursuit sa reprise à 51. Les mines d'or restent bien orientées.

♦ La position de place au Par.quet en liquidation du 31 mai fait apparaître une diminution des engagements spéculatifs, tant acheteurs que vendeurs

Acheteur 31 mat 15 mal (en millions de fr.)

Rentes 881 c. 99!) Valeurs 1.1(10 c. 1.293 3 Total. 2.041 c. 2.292

Vendeur

Rentes 204 c. 220 Valeurs 205 c. 213 Totnl. 40i) c. 439

♦ La situation de la Banque de France pour la semaine du 19 au 25 mai 1938 fait ressortir une en. caisse or de 55.807.815.592 fr. 93. en augmentation de 1 76.077 fr. 47 sur la semaine précédente. Les enMARCHES COMMERCIAUX

Cours I Dern.

precéd. I cours

BLE (jirli imposé dip. culture) iss iss

BU Uwpool. Juillet 6IS3H S/1o l.'ï

Chicago. JuJIle- 63 3/1 69 1/4

Septembre 70. 70 3/8 AVOINt Paris Juin ;3ÈJÎ 13! 15 p Ju 1*1 Ilbl III 131 iO ,0 FAdlNI-S DnO. 580. .1. CO!0» (Sakelt). «taimJrir. Juillet tt 1168 S8 Noierapre 11 Sî 12 !6 Kew-ïork. Julllw 7 (9 7 B< Octobre ? 91 7 83 SUCRE Ker-tor». Jmiloi 160 SO Ut R/ SeptemDre ]U BI 1 88 CAOUTCHOUC. Inmé feull..