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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1937-01-03

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 03 janvier 1937

Description : 1937/01/03 (Numéro 3).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4093532

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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GREVE

AMÉRICAINE

L'homme propose. Voici qui fera, peut-être, rentrer quelques capitaux en Europe les

ouvriers amencams se mettent a occuper les usines. Et M. Roosevelt va connaître les joies de l'arbitrage. Un mouvement de grèves était prévu, depuis quelque temps, aux Etats-Unis. L'affluence des commandes à toutes les branches de l'industrie, la hausse des valeurs et des prix, l'annonce ofncblle d'un excès de capitaux disponibles, les commen aires sur l'éventualité d'un boom prochain, le désir des leaders ouvriers qui firent voter pour M. Roosevelt, d'apporter à leurs troupes des avantages en échange, tout cela annonçait une poussée de revendications.

Poussée qui, d'ailleurs, semble coïncider avec le début d'une phase d'incertitude de l'expérience Roosevelt.

Jusqu'à présent, les ouvriers n'avaient pas gêne cette expérience. Le cas même de l'industrie de l'automobile, où commencent les grèves, prouve que les ouvriers américains ont attendu, pour faire pression sur les employeurs, que la reprise des affaires fût pleinement accomplie.

En effet, ce fut l'industrie de l'automobile qui bénéncia une des premières, il y a trois ans, de la politique de M. Roosevelt. Dapuis lors, la courbe de sa production n'a cessé de monter cette courbe est, aujourd'hui, à un niveau sensiblement supérieur au niveau de 1930. La revendication ouvrière, dans l'industrie américaine en cause, se produit au moment où le boom de l'automobile paraît provisoirement essoufflé. D'où la demande d'une diminution du temps de travail.

C'est l'inverse du mouvement des grèves françaises, qui a escompté d'avance les profits d'une reprise au lieu d'attendre qu'el'e fût accomplie et d'essayer d'en consolider les avantages. »

Désormais, les difficultés de l'équilibre économique et social américain seront les suivantes

L'ampleur de l'inflation, qui mùf- tiplie la capacité nominale d'achat des consommateurs, et le nombre énorme des chômeurs, qui consomment sans rien produire, causent peu à peu une hausse du coût de la vie. Cette hausse du coût de !a vie doit favoriser un boom des industries de consommation proprement dites. Les ouvriers des autres industries, pour sauvegarder leur niveau de vie contre le risque de ralentissement de l'embauchage et contre la hausse des produits de consommation, vont demander la diminution des heures de travail et un relèvement des salaires. Mais la diminution des heures de travail, par contagion, réduisant la ̃ quantité de produits et augmentant les prix de revient, peut accélérer la hausse générale du coût de la vie. C'est un nouveau cycle de l'expérience Roosevelt. Il semble malheureusement de nature à détourner l'attention américaine, pendant quelque temps, des problèmes internationaux.

Lucien" Romier.

EN PAGE 4

LES PRINCIPALES

DISPOSITIONS

FINANCIERES VOTEES

PAR LE PARLEMENT AVANT

SA SEPARATION

LES NOUVELLES CHARGES DES CONTRIBUABLES PARISIENS

UniiitiiiitiimiiitiitiiiiitiiHtiiiiitiiiiiiHiuiiiiiiiliiiiiifiiïniitiif-

LE TEMPS PROBABLE Béolon parisienne. Un peu brumeux le matin, nuugeuii assez telles éciairôie* en-

Milité.

vent sua-ouest assez tort.

Température statlônnatre.

Visibilité médiocre s assez Bonne. Manche. Passable» rares petites pluies. Vent fort de Mid-ouest.

Mer très houleuse.

Sud-Oneit Très brumeux le matin, a»sM belles «clalrclês. Vent variable f»U>« puis sna-ouost.

Mer hOuleU8'a

8ud-E«î Beau, nuageux. Veut nora-88t

meez fort.

^AliUi0" Petites plûtes (Hèifir«s au-dessus «1.800 tnêtréê) suivies û'&asê* belle*

ileigilloieg. ~oeHauftéinertt.

Pyrénée8. Brume dans ra-

ref p\,i\<: ou neige* epâfSêSs MMS Uéltts

.•̃cjiiir.-k^. H-y->\ï r.-in »

(Voir l'évolution yénérale et la carte da

temps, a la l'(tge 'les Sports.)

SIGNÉ HIER A ROME PAR LE COMTE CIANO ET L'AMBASSADEUR SiR ERIC DRUMMOND LE GENTLEMEN'S AGREEMENT RÉTABLI! L'EMENU CORDIALE ENTRE L'ITALIE EU AHGLE1ERRE II consacre le statu quo méditerranéen

(De Mes correspondants particulier», par téléphoné.)

ROME, 2 janvier. C'est aujourd'hui, à midi, que les déclarations italienne et britannique constituant ce qu'on est convenu d'appeler un « gentlemen's agreement entre les deux pays ont été signées à Rome. L'événement s'est entouré d'une certaine solennité les paraphes ont été échangés dans le cabinet du ministre des affaires étrangères, par le comte Ciano et Sir Eric I)rummond, en présence de quelques hauts fonctionnaires du palais Chigi. A la presse étrangère, convoquée dans un salon voisin, on a remis un bref communiqué annonçant la conclusion de l'accord.

Quant au texte même de ce document, il ne sera publié que lundi la raison de ce retard étant le désir des deux gouvernements de porter d'abord celui-ci à la connaissance des autres Etats riverains de la Méditerranée. Il sera donc ou t déjà été, dans la journée d'aujourd'hui, communiqué à la France, à la Yougoslavie, à la Grèce, à la Turquie, à l'Espagne, à l'Egypte, à la Syrie ainsi sans doute qu'à la Russie, à la Bulgarie et à la Roumanie.

Sur sa teneur, les informations officieuses de ce soir concordaient à

Un événement remarquable et heureux Par WL.ADIMJR P'ORMESSQIN

Le « gentïemen's agreement » anglo-italien relatif à la position des deux puissances en Méditerranée a été signé hier à Rome. Le texte sera publié lundi. Comme nous l'avions laissé prévoir ici le 22 décembre, cette declaration anglo-italienne est conçue en termes très généraux. Elle tend essentiellement à consacrer et à garantir le respect réciproque des intérêts des deux parties dans le bassin méditerranéen.

Bien que, ni à Rome, ni à Londres, on ne semble désirer que l'importance de l'événement diplomatique soit gonflé outre me- sure (l'Italie veut ménager l'Allemagne et ne pas donner à l'ac- cord qu'elle vient de conclure le sens d une volte-face; de son côté, l'Angleterre préfère traiter le « gentlemen's agreement comme un épisode somme toute courant de la vie diplomatique), il n'en est pas moins vrai que cet événement est remarquable et heureux.. Nous ne pouvons, nous Français, que nous en réjouir. Il consacre, en effet, l'ingrate action diplomatique que nous avons menée l'année dernière pendant des mois.

Dès l'instant où il devint évident que M. Mussolini ne voulait pas asseoir l'influence italienne en Ethiopie par les voies normales de la politique, mais par la force des armes, tout l'effort de la France devait consister, en effet, à limiter le plus possible le conflit et à empêcher qu'il ne prit une extension anglo-italienne et internationale. On pourra dire que cette politique avait le double inconvénient de ne satisfaire ni l'Italie ni l'Angleterre et de sacrifier les principes sur lesquels notre système juridique était ton» dé, à une sagesse qui fut assez

L'EMPRUNT POLONAIS « La Pologne saura montrer sa reconnaissance

envers la France »,

déclare M. Kwiatkowski

Vanoote, 2 janvier. L'anaaliiiitê avec laquelle les deux Chambres françaises ont voté l'emprunt polonais a eti la plus heureuse répercussion en Pologne. Dans tons les milieaXé ee geste a été hautenieat appréoié.

Le vice-président du Coaiêfï, M. Eu* gène Kwiatkowsk!, parlant, âujoai»»d'hni, devant là <sùttin>is»idB des Flnaaeè8la Chambré, s'est fait l'Intéfprêté tes Mùtiiueûts

II a souligné l'importance partleBiïè- ré de dot emprunt pour l'armée polonaise, pfiur l'économie du pays et pâtir la stabilité dé ta monnaie.

Nous pouvons donner l'awiafanee, conclut M. kwiatkowfckl, que l'nnanl* mité taaitiféistée par le Parlement frâti* «aie est profondément ressentie et compris* par la Pologne qui eanra montrer sa reconnaissance. »

Le rapporteur, aittsi que divers députés, ont insisté également sur l'tittânimltê du Parlement français, sur les avantages, politiques. sociaux et écônoftiiffues de l'êfflprunt, qui, soulignè-t-ll, est l'oeuvre du maréchal Srttgiy-ftvdz. La Diits sera saisie du projet cfrm4-

preat le | Jâavi«r. i

peu près avec les renseignements que nous avons déjà fournis ici même. Il s'agirait de deux lettres conçues en termes identiques et précédées d'un préambule définissant le désir commun aux deux gouverne*ments de maintenir ta paix en res*pectant leurs intérêts réciproques. Les deux lettres constituent des engagements généraux au sujet de la libre circulation en Méditerranée, du maintien des positions respectives déjà acquises et du statu quo territorial existant. Les questions concrètes comme celle de la proportion des armements maritimes, de l'usage et de l'armement des bases navales ne sont pas envisagées. L'ensemble de ce traité original qui ne comporte aucune stipulation précî&e vise donc avant tout à 'tre une manifestation de cordialité. Son intérêt provient du fait qu'il clôture l'ère des conflits italo-britanniqtiie. I II proclame l'oubli total des incidents

nés de la guerre d'Eihfopié, de IVn- ·

trée de la Home Fleet en Méditprrarée, des fortifications de Malte et de Chypre, du voyage du l'ex-roi Edouard VIII dans les Balkans. j'lll M.-R. Angles.

(Suite page 3, colonne 4.)

mal payée de retour. C'est entendu. fI n'empêche que tous tes gouvernements français, quels qu'Us soient, eussent pratiqué la même politique, car la France se trouvait prise au milieu d'un complexe d'inconvénients qui lui imposaient une prudence extrême. Si M. Laval a commis des erreurs et il en a commis ce furent surtout des erreurs dé forme. Sur le fond; son instinct était juste. La meilleure preuve, c'est que ceux qui le critiquèrent le plus sévèrement à cette époque ont repris, dans des circonstances analogues, depuis qu'ils sont euxmêmes parvenus au pouvoir, exactement les mêmes principes et la même attitude.

Au surplus, si l'on voulait philosopher sur l'affaire d'Ethiopie, que de constatations piquantes ne ierait-on pas i

(Suite page 3, colonne 3)

L'AUTRE SAMEDI SUR L'ATLANTIQUE SUD. e UN HYDRAVION flottait èi la dérive.

La CR01X-DU-SUD ?. Minutes d'espoir insensé Mais c'était l'hydravion sinistré de la ligne allemande, portant son équipage allongé sur sa coque, au milieu d'un cercle de requins.

OLfoè en troisième page ï'artîeb de ïiétre envoyé spécial MAURICE NOËL)

Jb'cvfao- franftâîs htàe dâiestétnent I'»pp*r«îl jusqu'à cfnqo»ntt mètres de ton botei aiaat «ê mettre îé eanot à la mer et d' 'i,r cW~W réq'iïpa^e en détresse.

TROIS

demoiselles d'honneur faillirent manquer leur entrée*

à cause d'un incident entre La Haye et Berlin Lorsqu'il fut question, le mois dernier, de désigner les demoiselles d'honneur au mariage de la Princesse Juliana de Hollande, le prince Bernard de Lippe dit à sa royale fiancée Me feriez-vous la grâce d'admettre dans le cortège privilégié trois de mes cousines Sophie de Saxe-Weimar, Sieglinde et Elisabeth de Lippe Detmold ? Elles ont vingt ans, elles sont charmantes et représenteront avec honnrur ma famille allemande. Là Princesse Juliana, comme bien on le pense, acquiesça avec empressement au désir de son futur époux. Les trois princesses aussitôt avisées de cette décision, qui les comblait de joie, se mirent en devoir de préparer les toilettes et les parures uniformes qu'elles devaient "porter à la cérémonie. Conciliabules, essayages et coups de téléphone; les < petites mains et les cousettes de la principauté de Lippe n'avaient jamais été aussi fébriles.

Lorsqu'elles furent enfin prêtes, les trois demoiselles d'honneur songèrent simple formalité à réclamer aux autorités du Reich leurs passeports pour la Hollande.

Mille regrets, leur déclara-t-on, impossible, vous ne partirez pas. On juge de l'émoi Trois princesses authentiquement nazies à qui l'on refusait le droit de circuler comme à de simples intellectuels non aryens. De jeunes voix frémissantes d'indignation appelèrent au bout du fil la Princesse Juliana dans son palais de La Haye et lui exposèrent l'incident. Une enquête fut prescrite et l'on apprit que l'autre soir, pendant une fête populaire dans la capitale des Pays-Bas, de braves Hollandais, peut-être un peu trop gais, avaient trouvé que dans les pavoisements de la ville la croix gammée s'unissait sans harmonie aux couleurs de Nassau et d'Orange; aussi en avaient-ils arraché quelques-unes. histoire de rire.

Mais Berlin ne goûta pas la plaisanterie. Son ministre à La Haye fit gravement des représentations au gouvernement néerlandais.1 Sans aller jusqu'à la rupture diplomatique, le'S'ùfa» rer décida, en manière de représailles, de refuser leurs passeports aux trois demoiselles d'honneur de la Princesse Juliana. Au bon rire hollandais sans malice répondait l'humeur allemande sans élégance.

Finalement, l'affairé s'est arrangée Le prince Bernard dé Lippe a écrit directement à Hitler, qui s'est laissé fléehif on a mis le tout sur le compte du zèle maladroit des fonctionnaires et sur l'émotion trop facile des diplomates. Les trois princesses sont parties, mais les Hollandais, sans doute, se souviendront. j^ k.

.iHiiiimiiiiiiiiiiiiiiiinHiiiiiiiiiimniiimiiiHltiliiiOiiiiiliiiiili

EN PAGE 3 »

UN ENTRETIEN

AVEC M. GUIDO SCHMIDT ministre des affaires étrangères de la République autrichienne

ÏM «ÀÏÏViï'AGE DE L'HifB&AVIÔN ALLEMAND

'J'hûto prisa par 'm officier d' « Âie-Prafiee-Ï »).,

LES INCIDENTS NAVALS HISPANO-ALLEMANDS

LE GOUVERNEMENT ROUGE ordonne à sa flotte de tirer sur les navires

qui menaceraient d'attaquer

Londres, 2 janvier. La déclara-" tion suivante a été publiée ce soir par l'ambassade d'Espagne à Londres « L'ambassadeur d'Espagne a fait cet après-midi une visite au Foreign Office afin de remettre le rapport officiel communiqué par le gouvernement espagnol sur l'agression commise hier contre le vapeur espagnol Soton par le croiseur allemand Kœnigsberff dans les eaux territoriales espagnoles.

» Le second officier du Soton a été obligé de consigner une declaration à bord du Kœnigsberg, par laquelle il s'engageait à exécuter les ordres de l'état-major du croiseur allemand. » Le Kœnigsberg a tire deux ohus sur le vapeur espagnol qui a été obligé de se diriger sur Santona où il s'est échoué.

» II se trouve à flot dans ce port où deux croiseurs allemands, le Kœnigsberg et le Kœlin sont arrivés. » L'ambassadeur d'Espagne a souligné la gravité de la situation créée par cet incident.

» Afin de faire face à la situation, le gouvernement espagnol a été ûbligè d'ordonner à flotte de protéger les navires marchands avec le maximum d'efficacité et de tirer sur les navires qui menaceraient d'allaquer. s>

« Le Comité de Londres a la parole »,

déclare un communiqué de l'ambassade d'Espagne L'ambassade d'Espagne à Paris communique, à propos de 1 incident du Soton une note dans laquelle elle fait remarquer que la capture du Patos et la confiscation du matériel de guerre transporté par ce vapeur, qui sont représentés par les informations allemandes comme des actes de piraterie, sont, en réalité, des actes « parfaitement légitimés par le droit international moderne ».

Après avoir affirmé que le Palos s été arraisonné Mon pas à 23 milles ,1 de la côte, mais dans les eaux territoriales espagnoles, la note gouvernementale revendique le droit de visite, même en haute mer, et cite à l'appui de sa thèse l'opinion d'un juriste, M. Paul Fauchille.

La note espagnole souligne en outre que le Palos a violé 1 accord de non-intervention en tentant de livrer aux rebelles de la contrebande dé guerre.

La fin du document est conçue en ces termes

« Répondre à ce droit par un acte de force, comme celui effectué par un navire de guerre allemand contre le Soton et avec la circonstance aggravante d'avoir voulu l'exercer dans les propres eaux territoriales espagnoles n'est pas un acte de représailles, laquelle ne serait d'ailleurs 'uttifiable en aucune manière mais un acte de guerre contre la République espagnole et un acte flagrant

d'intervention dans la guerre d'Es'pagne. Il s'agit donc d'une double violation du droit international et du pacte de non-intervention de Londres. Au premier, le gouvernement légitime d'Espagne répondra comme il convient quant au second, le comité de Londres a la parole, s>

SANGLANT DESACCORD. SUR UN AERODROME

DU FRENTE POPULAR CINQ AVIATEURS FRANÇAIS

auraient été tués

par des miliciens Deux autres auraient été blessés, dont un grièvement Salamanque, 2 janvier. Tous les journaux nationalistes donnent des détails puisés à des sources officielles sur des incidents tragiques dont sept aviateurs français ont été les protagonistes et les victimes à Barcelone. k

Depuis quelques jours, un vif mécontentement régnait parmi les aviateurs de nationalité étrangère enrôlés sous le drapeau du Front populaire. II semble que ceux-ci se plaignaient d'avoir été inexactement renseignés au sujet des possibilités militaires techniques de l'ennemi des agents de recrutement auraient assuré à ces volontaires que l'aviation nationaliste ne comportait presque pas d'avions de chasse, mais seu.lement des avions de bombardement. Avant-hier, après leur atterrissage à l'aérodrome de Prat-de-Lobregat, sept aviateurs français, qui venaient de soutenir un combat particulièrement dur avec des aviateurs insur* gés sur le front o*e l'Aragon, se présentèrent au commandant de la base et lui exposèrent leur désir de rentrer en France. Ils soulignaient le fait d'avoir perdu, en quelques jours, trois Potez d'un nouveau modèle, perte qu'il fallait évidemment imputer à la plus grande vitesse des avions nationalistes de chasse qui pouvaient les mitrailler à peu près impunément.

« Nous sommes trompés. Vous ne nous aviez pas dit, affirmèrent-ils, lorsque vous nous avez engagés à venir en Espagne, dans quelles conditions se présentait la lutte. Nous sommes trompés et nous voulons retourner chez nous. » Le commandant pria les aviateurs de le suivre au pavillon des officiers, d'où il consulta téléphoniquément le conseiller à la défense de la Général'té. La réponse fut, comme il fallait s'y at!endre, négative. Le commandant donna l'ordre d'arrêter lés sept Français.

Mais ceux-ci n'obéirent pas. Au contraire, le ton de leurs protestations s'éleva, et l'Officier catalan eut l'impression d'avoir été frappé au cours de la discussion. Il demanda alors l'aide des mécaniciens qui se trouvaient sur le champ. Prévoyant qu'une bataille sanglante allait se dérouler, les aviateurs se consultèrent rapidement et montèrent à bord des deux avions qu'ils venaient de quitter quelques instants auparavant. Mais Ils ne parvinrent pas à prendre de l'altitude, car les mitrailleuses installées dans le champ firent tomber sur eux une pluie dé projectiles. Cinq av ateurs furent tues et deux autres blessés, dont un gtïèvememnt. Le secrétaire du ministère dé la défense de la Généralité aurait confirmé personnellement cette nouvelle aux informateurs de presse, ajoutant ce commentaire

« Les étrangers qui combattent dans nos rangs doivent se rendre compte qu'ils sont payés pour se battre et non pour protester. » ̃iimimiiiitifftitffmmmimttiitiiiiimitnimiififtiftiifiiittitilii

VOIR EN PAGE 1 i

Perspectives financières et économiques

en France et à l'Etranger par F.-F. LEGUEU

C.-P. HOBBE

R. DE PASSILLE

miiimiriiniMmuiiimiKimimiinmmmiHimniiuiinmimm L'HOMMAGE de la République Argentine A JEAN MERMOZ

M. lie Breton, ;B»bassadeur d'Arpti* tine en France, a fait parvenir à Aiïfranee une magnifique gerbe de fleurs cravatée aux couleurs argentines et françaises. Cette ^erbe sera embarquée lundi à Dakar à bord de l'avion du service Dakar-Natal ViUe-de-Mendùsat afin d'être jetée dans l'Océan sur les lieux présumés de la disparition de la Ctoix-du-Sud et do son équipage Que Commandait Jean Mermoz. Ce geste est on hommage que tient & rendre la grande République amie à un Français considéré, en Argentine. comme un vé-

Uùîable héros hntïoiià!. j

UN CONSISTOIRE extraordinaire serait convoqué prochainement par PIE XI

ROME, 2 janvier. Selon des bruits émanant de la Cité du Vatican, mais qu'il convient toutefois de n'accueillir que sous réserves, Pie XI convoquerait prochainement un consistoire.

Ce consistoire serait réuni dans la chambre même du Souverain Pontife, et n'y participeraient que les seuls cardinaux chefs des ordres religieux, lesquels représenteraient naturellement tous les autres.

Dans ce consistoire extraordinaire, le Pape élèverait à la pourpre ¡ Mgr Piacca, patriarche de Venise Mgr Piccardo, substitut de la sei crétairerie d'Etat du Vatican. Mgr Piccardo serait nommé préfet de la Congrégation d'Action catholique, dont la création serait annoncée à la même occasion.

Ii Ainsi, le Sacré-Collège, (lui se compose de 70 membres et qui n'en comprend plus que 68, se retrouvej rait-il au complet.

Voir page 3 S. Exc. Mgr Chollet, archevêque de Cambrai, a été reçu par le Souverain Pontife.

SILLET DU DIMANCHE

SUJETS

DE TABLEAUX

Je n'ai pas c plus de souvenirs que si j'avais mille ans s> mais je me rappelle des choses très anciennes. Jugezen je me rappelle un temps .oit les tableaux avaient des sujets J'ai fréquenté trop de vrais artistes pour avoir le droit d'ignorer ce qu'il faut penser de cette sorte de peinture mais cette précision d'un sujet et d'un titre était bien commode d'abord pour les catalogues du Salon; et puis elle aidait à fixer les Images dans la mémoire. Je viens d'en faire l'épreuve.

J'étais en train de tire tes prophéties généralement sinistres dont tes pythonisses nous ont gratifiés pour l'année qui vient soudain, je crus voir, un jour de vernissage, dans une salle du défunt Palais de l'Industrie, un tout petit garçon qui me ressemblait comme un frère en arrêt devant une grande toile fort entôurée. Le tableau lui-même m'apparais«aït distinctement. Je lus la date, 1S72, *ur la couverture du catalogue mais je n'eus même pas besoin de le consulter pour me remémorer le titre Les Porteurs de mauvaises nouvelles, par Lecomte du Nouy. Mon cliché était si net que je le crus arrangé, au moins renforcé par une Imagination complaisante. Je cherchai Les Porteurs de mauvaises nouvelles dans un dictionnaire où l'on ne cherche jamais en vain; une reproduction du tableau y figurait à son ordre alphabétique, avec ce commentaire « Le pharaon met à mort les messagers qui lui annoncent qu'on n'a pas retrouvé la belle Tahosée. (Roman de ta momie.) L'indignation naïve qu'avait soulevée en moi jadis cette injustice se réveilla dans l'instant même. Etait-ce la faute de ces malheureux si on n'avait pas retrouvé la belle Tahosée ? Et qu'avançait-on de les punir ? Ce n'est pas les porteurs de mauvaises nouvelles qu'il faut mettre à mort, c'est les prophètes de malheur. Et j'imaginai aussitôt un « sujet de tableau ̃» plus moderne, où la tête tranchée d'une voyante eût reposé dans l'assiette creuse où l'instant d'avant elle interrogeait le marc de café comme le chef de saint Jean dans le plat d'or de Salofliê. Beau motif C'est dommage que je ne sache pas peindre.

C'est dommage aussi que la mode soit passée des tableaux à sujets, car il m'en est tout de suite venu deux autres, du genre anecdotique. J'intitulerais le premier Les Heures supplémentaires. On devine que le.lieu de la scène n'est pas une usine, mais le Parlement Chambre ou Sénat. On y verrait affalés sur leurs bancs d'infortunés représentants du suffrage universel ou du suffrage au second degré, qui depuis trots nuits et trois jours n'ont pas fermé l'œil, et, qui s'obstinent à croire qu'il n'est pas encore tout à fait minuit quand il est déjà beaucoup plus de quatorze heures. Mais ce tableau-ci ressemblerait peut-être un peu trop à une certaine Sotte Qraffarâ de Jean Béraud. Enfin, mon troisième, qui pourrait être Intitulé La Noce en panné, (enterait te pinceau d'un petit maître hollandais. On y verrait un prince consort, au moment d'ouvrir le bal, avisé par téléphone que ses trois demoiselles d'honneur ne peuvent pas venir, parce que le Fûhwr leur a chipé leurs passeports.

Abel Herm&nl,

de l'Académie française.

«̃iittiiuHiiiiirmMiiiiiiiitinirnimiiimiimmmuimmiiniiiui

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Comment les Dominicains sont rentré s en possession de leur berceau romain Le Rêvérendistime Père Gillet nous donne des détails sur les récente* restauration* du fth meux couvent de Sainte-Sabine par Paul LESOURD