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Titre : L'atmosphère : météorologie populaire / Camille Flammarion

Auteur : Flammarion, Camille (1842-1925). Auteur du texte

Éditeur : Hachette (Paris)

Date d'édition : 1888

Sujet : Atmosphère

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304399579

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (808 p.) : ill. en noir et en coul. ; 29 cm

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Description : Ouvrages de vulgarisation

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k408619m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/10/2008

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enroulaient leurs volutes capricieuses. Il y avait quelque chose de singulièrement étrange dans la superbe indifférence du géant. En vain les ondes lui prodiguaient leurs plus folles caresses froid et sourd il passait, les ahandonnant à leur plainte éternelle.

« Dans le délrnit de Davis, nous eûmes à passer quelques heures des plus rudes; une fois surtout, je crus que nous touchions nu terme misérable de notre carrière. Nous courions vent arrière sous la misaine et la grande voile, le ris pris et sous le foc, ayant à lutter contre une mauvaise houle, lorsque la lisse de l'avant fut arrachée; tout tomba sur le pont, il ne resta pas un pouce de toile dehors, excepté la grande voile, qui battait furieusement le mât c'est un miracle que nous n'ayons pas fait chapelle et sombré immédiatement. Rien n'aurait pu nous sauver, si la barre n'avait pas été tenue par une main vigoureuse.

« Pour la plupart de nos camarades, le Groenland était encore une sorte de mythe. Mais voici qu'il secouait son manteau de nuées et se dressait devant nous dans son austère magnificence ses larges vallées, ses profondes ravines, ses nobles montagnes, ses rochers déchirés et sombres ajoutaient a sa terrible désolation.

« A mesure que le brouillard s'élevait et roulait lentement ses grisâtres traînées sur la surface des eaux bleues, les montagnes de glace se succédaient et défilaient devant les navigateurs comme les châteaux fantastiques d'un conte de fées. Oubliant qu'ils venaient de libre volonté vers cette région, il leur semblait être attirés par une main invisible dans la terre des enchantements. Les elfes du Nord, dans un accès d'enfantine gaieté, avaient jeté leur voile magnifique et semblaient les conduire à l'éternelle demeure des dieux. Voici le walhalla des hardis rois de la mer, voilà la cilé de Freyer, le dieu soleil; Alfheim et les retraites des elfes; Clitner, aux murs d'or et aux toits d'argent, et Gimle, le séjour des bienheureux, plus brillant que le soleil; et là-bas, bien loin, perçant les nuages, Iliminborg, le mont céleste où le pont des dieux élève sou arche jusqu'au firmament. « Il est difficile d'imaginer une scène plus chargée d'impressions solennelles; impossible de rendre quel enthousiasme chaque changement soudain de ce glorieux décor éveillait dans l'esprit des navigateurs, »

Les glaces que l'on rencontre sur les côtes du Spitzbcrg et du Groenland mesurent souvent 7 à 8 mètres d'épaisseur elles forment parfois des plaines immenses, dont on n'aperçoit pas les limites du haut des mâts du vaisseau.

Les montagnes déglace flottantes sur la mer, les icebergs s'élèvcnl de 10 à 15 mètres au-dessus des eaux. L'épaisseur qui surnage est en général à la partie submergée comme est a 4; ainsi la hauteur totale de ces montagnes est de 40 a GO mètres.

Quelquefois aussi des glaçons de 30 ou 40 mètres de longueur, chargés it leurs deux extrémités, s'enfoncent tout à fait sous les eaux à une profondeur assez grande pour que le vaisseau passe au-dessus d'eux mais l'équipage est alors exposé aux plus grands dangers le moindre choc, la moindre cause peut déranger l'équilibre des poids qui tiennent le glaçon submergé alors il s'élèverait avec impétuosité el lancerait le