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Titre : L'atmosphère : météorologie populaire / Camille Flammarion

Auteur : Flammarion, Camille (1842-1925). Auteur du texte

Éditeur : Hachette (Paris)

Date d'édition : 1888

Sujet : Atmosphère

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304399579

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (808 p.) : ill. en noir et en coul. ; 29 cm

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Description : Ouvrages de vulgarisation

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k408619m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/10/2008

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Sous quelque forme qu'elle emprunte, le concours des agents naturels, l'industrie humaine ne relève donc que du Soleil; et elle est encore loin de recueillir la majeure partie du travail engendre sur notre planète par cet immense foyer. Si, comme l'expérience l'a depuis longtemps établi, la chaleur reçue en très peu de temps par une surface de médiocre étendue soumise à l'insolation est considérable si, de plus, on peut préserver cette surface du refroidissement et lui conserver sur le milieu qui l'environne un excès de température suffisant, on arrivera ainsi à emmagasiner directement le travail de la chaleur solaire. On comprend d'ailleurs toute l'importance d'une pareille conquête pour les régions où cette chaleur est ardente et l'Atmosphère toujours pure; car c'est dans ces régions que l'énergie des moteurs animés, les cours d'eau et le combustible font défaut. Les rayons du Soleil, après avoir traversé l'air, une vitre ou un corps transparent quelconque, perdent la faculté de retraverser ce même corps transparent pour retourner vers les espaces célestes. C'est par un procédé fondé sur cette loi physique que les jardiniers accélèrent au printemps la végétation des plantes délicates en les recouvrant d'un châssis ou d'une cloche de verre qui admet les rayons solaires, mais ne les laisse ensuite s'échapper qu'avec beaucoup de difficulté. Si le jardinier met deux ou trois cloches l'une sur l'autre, il fait invariablement cuire la plante ainsi recouverte, et même dans les jours sereins de mars et d'avril il est souvent obligé de relever un des bords de la cloche pour que la plante ne souffre pas du soleil de midi. Au moyen d'un appareil composé d'une boite noircie en dedans et de plusieurs glaces superposées, Saussure a pu porter de l'eau à l'ébullition. Pendant son séjour au Cap de Bonne-Espérance, dans les jours brûlants de la fin de décembre, sir John Herschel a pu faire cuire un « bœuf à la mode », de grandeur très raisonnable, au moyen de deux boites noircies placées l'une dans l'autre et garnies chacune d'une seule vitre, sans aucune autre cause de chaleur que les rayons solaires qui venaient s'engouffrer sans retour possible dans cette espèce de souricière. « Il y eut de quoi, écrivait Babinet, régaler toute sa nombreuse famille et les invités, à cette cuisine opérée avec un fourneau d'un si nouveau genre. »

La boîte d'IIerschel, fermée seulement par deux lames de verre, atteignit successivement 80, 100 et 120 degrés dé chaleur. Voila donc, selon les prédictions des alchimistes du moyen âge, les rayons du Soleil mis en bouteille